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POUR UNE POLITIQUE DE PREVENTION EN SANTE MENTALE A L'INTENTION DES PERSONNES AGEES PAR: Ministère des Affaires sociales. Direction générale des programmes de santé. Service des programmes de santé mentale, 1982.

POUR UNE POLITIQUE DE PREVENTION EN SANTE MENTALE …€¦ · d'une politique de santé mentale pour tes personnes iXgées. ... 3.3 Importance de la formation du personnel en contact

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POUR UNE POLITIQUE DE PREVENTION EN SANTE MENTALE A L'INTENTION DES PERSONNES AGEES

PAR: Ministère des Affaires sociales. Direction générale des programmes de santé. Service des programmes de santé mentale, 1982.

Pour une politique de prévention en

à l'intention des personnes âgées

Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200

Montréal (Québec) H2J 3G8 Tél.: (514) 597-0606

Service des programmes de santé mentale Gouvernement du Québec Ministère des Affaires sociaies Direction générale des programmes de santé

REMCRC7CMLNTS

Le6 auteurs tiennent à remercier en particulier madame ThéAèse V Arche du CSSMM pour sa collaboration éclairée et soutenue. Nous avom grandement profité des remarques et ré Vexions de. madame IUu)ttei(e liante du C.L.S.C. Centre Ville, de monsieur VeMes trot de V AQVR, de. mo vis-i. QUA Vvun L ema tj de ta FAVOO/de madame Suzelle Perron, du madame MaAce££e Langlois et du docteur William SlaXkoff du Forum des citoyen* âgés.

Aussi, nous voulons remercier monsieur Louis Bùxnckct, secrétaire du groupe de travail, pour sa collaboration soutenue et éclairée et son appui indispensable à la bonne manche du groupe de travail.

Enfin, madame. Lise Bérard, secrétoJjie du service, mérite nos remer-ciements pour la qualité de son travail et la patience qu'elle a manifestée à reprendre le texte plusieurs fois avant d'en arriver à ta vers-ion finale.

*

PRC FACC

Le Service des programmes de Santé Mentale da ministère des Affaires sociales (SPSM) a constitué un groupe de travail sur le thème: "tes personnes âgées e.t ta santé mentale". Ce groupe a procédé à la réalisation de travaux de consultation et de ré-flexion en vue de soumettre des recommandations au ministre des Affaires sociales, concernant le vaste domaine de ta santé mentaleK

et des personnes Ztgées pour éventuellement aider â V élaboration d'une politique de santé mentale pour tes personnes iXgées.

Au moment de t'achèvement de cet avis sur "tes personnes âgées et la santé mentale" te groupe de travail est composé comme suit-

Arthur Amyot, M.P., Président du groupe de travail, H.A.S.

Louts Manchet, secrétaire du groupe de travailf M.A.S.

Cécile Gagné, in fi rmi ère /gérontologue, Hôpital S t-Augustin

làtfaml Cha'ihoitncatt, M.P., iutefiniste-géliat'te, Hôpital St Luc

RichandVoré, organisateur communautaire, C.L.S.C. Mille îles, Laval

Bernard Gauthier, M.V., psychiatre, Hôpital du Sacré-Coeur

Evelyne Salama, PS., psychologue

Gilles Paul-Hus, M.P., psychiatre

i !

Us travaux néaltsés pan le groupe de travail s'étaient sur plus d'une année et mettent en nelief toute r importance dr la préven-tion pmrname, s erondaire et tertiaire en santé mentale pour les personnes agees. Nous avons fait appel à un grand nombre de peA-Sonnes et d'or.janismes ressources dirceiement imVliHaés avec les personnes figées. Aussi, nous avons tenu à rencontrer des repré-sentants des associations de personnes âgées, tels Ce Forum des citoyens âgé*, la Federation de VAge d'Or du Ou é bec [FADOQ) , l'As-sociation Québécoise pour t'a défense des droits des Retraite et Pré-retraités (AQPK), etc..

Nous avons consulté toute la UttéAatuAe jugée pertinente <Unsi ï que celle disponible à ce jour au ministère, à partir des travaux déjà faits, ainsi que tes mémoires et rapports présentés au ministère des Affaires sociales à roccasion de la visite des différentes lé-gion* du Ouébec pan de minisire Lazare en 1979.

Fnfin le groupe de travail a convoqué une cession d'étude exception-nelle à l'occasion des journées de gérontologie-gériatree tenues à Montréal à ta fin du mois d'octobre. Les conférence ens invités ve-naient de France, de Suisse et du Royaume-Uni et ils se sont prltés à une table ronde avec quarante collègues des différents secteurs d'activités concernés, soit: d'ordre social, médical, universitaiAe, gouvernemental etc....

Nous espérons que ifes recommandations de cet avis sauront rejoindre les priorités gouvernementales et assunen une meilleure qualité de vie aux personnes âgées.

ARTHUR AMV01, M. P.

T A f i / f VE MATURES

PAGE

PREFACE

J. INTRODUCTION |

/. 1 Mandat 2

1.2 Définition de ta santé mentale 3 1.7> fnoncés de principe* de base f> 1.4 Présentation des concepts de Prévention primaire,

secondaire et tertiaire 5

2 . PREl /EWTIOW P R I M A I R E 7

2.1 Définition 7 2.2 Prévention primaire et santé mentale S 2.3 Importance des recherches épi démio logiques 9 2.4 Importance de ta recherche fondamentale.... 9 2.5 Coût de lfa prévention primaire jo 2.6 Identi fication des problèmes et leurs causes 12

7_ R e v e n u * trop bas / 3

H Insécurité 7JJ Margina Ci sat ion 2 / TV Etat de santé chancelant 14 24 V Hôpitaux, résidences et centres d'accueil

PAGE

I'M VINI ION SI (VNI'AIIkI <9

3.1 définition 30 3.2 Préventi on secondaire et santé mentale 31 3.3 Importance de la formation du personnel en contact

avec les gens âgés 3? 3.4 Importance des communications eX de: leur. Intégration

entre le s services de détection, de traitement et de réadaptation 32 ^

3.5 Illustration clinique des problèmes et des causes en prévention secondaire 34

3.6 Identification des problèmes et de leurs causes 40 I Détection peu efficace ou inexistante 41 TT Morcellement., lenteur et cloisonnement des

interventions de soins 43 III Absence de su ivi -}0 IV Absence de coordination et de communication

entre les services de détection, de soins et de réadaptation 52

4. PREVENTION TERTIAIRE 57

4. 1 Définition 57 4.2 Prévention tertiaire et tanté mentale 5S 4.3 Importance d'une politique de. réadaptation 59 4.4 Prévention tertiaire 59

T Pression trop grande misant sur la nécessité d'entrer en institution de soins prolongés 60

II Manque d'htunanisme dans les institutions 63 77T Insuffisance de politique de réadaptation 72

PAGE

5 . RECOMMANDATIONS 77

6. CONCLUSION S9

7. Rl FlRl NCtS 91

S. ANNEXE 7 99 Liste de6 personnes et organismes contactés par le groupe de travail «,

s

ANNEXE Vf 101 Projet de coopératives ou mutuelles de maintien à domicile et de logements à encadrement médico-social

A/S/C/ VI Al IONS

AQDR

C. A.

CJi.S.I\

C.L.S.C.

cssm

v.s.c

L'A VOQ

M.A.S.

P.V.

SPSM

S.R.G

Association Québécoise pour la défense des droits des retraités et pné-re traités

Centre d'accueÂt

Centre hospi (al i e '/ de soins prolongés

Centre local de services communautaires

Centre des services sociaux du Montréal métropolitain

Department de santé communautaire '

fédération de VAge d'Or du Québec

Ministère des Affaires sociales

Pension de vieillesse

Service des Programmes de santé mentale

Supplément de revenu garanti

INTRODUCTION

• >

1. INTRODUCTION

Mandat, ^tu' ^a^ia^.é par te Service des Programmes de 6ante, mentale:

"Groupe de travail dont te mandat est de mettre en commun Vexamen eX. Vappréciation d'expériences et. points de vue de personnes dont les activités s'adressent à une clientèle de personnes (Xgées auprès desquelles une Intervention médlco-psycho-soclate devient requise en vue d'améliorer leur santé mcfi^fc. Ce mandat doit se traduire pan ta formulation de recommandations destinées an ministre des Affaires sociales en vue de t ' élaboration d'une politique globale de santé mentale pour les personnes "âgées".

ExXralt de la Commission présidentielle sur la santé mentale {Washington 1978) ^

"Les problèmes de santé mentale aux Etat-Unis ne peuvent pas être décrits en terme de maladies mentales débilitantes et de troubles p6ychi.atri-ÛUCS spécifiques seulement. Hs^doivent inclure tm^atteintes à la santé mentale causées par ta pauvretéy par le chômage, par la discrimination instiXwtionatisée qui est basée sur la race, le sexe; la classe, les Handicaps mentaux et physi-ques. Nous ne voulons pas insinuer par là que les travailleurs en santé mentale ne peuvent résoudre en partie de tels problèmes, mais par ailleurs nous sommes fermement convaincus que. les services de santé mentale sont actuellement incapables de répondre aux besoins des citoyens dans notre pays, tant que ceux gui sont impliqués dans ta planification, l'organisation, et ta lX7~ vraison de ces services, ne reconnaîtront pas pleinement l'impact nocif que divers facteurs sociaux environnements, pfujs iques, psychologi-ques et biologiques, peuvent avoir sur la câpcF cité deA individus à fonctionner adéquatemeyit en société, à développer un sens de leur propre va-leur et à maintenir une image d'eux-mêmes forte et ayant un sens

3

* 2 définition de: la s ante mentale

Les cliniciens définissent souvent la santé mentale comme l'absence de maladie mentale ou encore, comme la résistance à la maladie mentale.

C'est un concept qui épouse fréquemment les valeurs domi-nantes d'une époque déterminée. Ainsi Ginsburgen 1955 disait: "Mes collaborateurs et. moi avons retenu quelques critères simples pour définir la santé mentale- la capa-cité de maintenir un emploi, d*avoir une famille, d'éviter tes ennuis avec la justice, et de profixer des plais-Ois de la vie."

ïl est difficile de trouver une définition qui évite ce biais.

Une des plus célébrés est certes celle de Karl Wenninger en 1947. La santé mentale "c'est l'ajustement d'un être humain au monde et aux autres humains avec un maximum d'ef-ficacité, pas seulement la satisfaction, ni seulement ta grâce de suivre les règles du jeu sans trop rechigner mais tout cela parallèl.ement et concomitamnetit, un comportement social avisé, une appréhension optimiste du futur".

La santé mentale selon Aird et Amyot {1980)

"La santé mentale est avant tout un idéal individuel, fonction des motivations cons-cientes et des désirs profonds, les condi-tions de santé mentale d'un individu pouvant être très différentes de celle de son voisin. On Imagine malt d'ailleurs, ce que serait

une soeîété où V état définirait la santé mentale. Ni ta structure sociale, ni t 'héridité la plus favorable ne Sont des garanties de longue vie et de bonne santé mentale.. Pour Freud, la santé mentale équivaut à la capacité d'aimer et de travailler; aimer, c'est-à-dire "s'aimer, soi-mêmef aimer tes autres, aimer la vie; travailler: créerf pro-duire, donner sa mesure. Ajoutons que ta santé mentale implique aussi la cré-ativité, la tolérance, te. respect des valeurs des autres et enfin ta sagesse."(Z)

Notre groupe propose ta définition suivante de la santé mentale :

plaisirs de ta vie et de maintenir des liens sociaux et a f f e c t i f s permettant un sentiment de valo-risation."

5

t nonces de principes de base

Nous considérons qu'il y a en santé mentale des critères qui nous permettent d'énoncer certains prin-cipes de base. Nous en avons formulé cinq: f ) Avoir la capacité de profiter des bienfaits

de la vie. 2) Se sentir utile dans ta société. 3) Maintenir des tiens sociaux et a f f e c t i f s de

qualité. 4) Vivre avec un sentiment de sécurité 1 financière,

physique, matérielle... ) b) Pouvoir s'adapter de façon optimale aux pertes

fréquentes qui surviennent avec l'âge telles les pertes physiologiques, physiques, affectives, etc.

Présentation des concepts de Prévention primaire, j secondaire et tertlcure.

Suivant Caplan {1964}, il y a trois niveaux d'interven-tion en santé mentale. Si la prévention primaire se pro-pose de limiter t*apparition de nouveaux cas de troubles psychiques, en travaillant sur le dépistage et Vélimination des facteurs responsables soit biologiques, soit psyckiquesl soi! SOCULUX de t'environnement, la prévention secondaire vise, elle, à Identifier et à traiter rapidement leA pa- j tients, sur te mode bio-psycho-social. La prévention ter- I tlaire désigne t'ensemble des programmes de réadaptation et de traitement à long terme ayant pour but de réduire les\ déficits chroniques résiduels et leurs e f f e t s négatifs sur la réinsertion sociale {famille, travail, loisirs) du patiej après la cure appropriée de sa phase aiglle. Seront développés dans tes chapitres qui, suivent ces trois concepts ainsi que tes recommandations du comité qtU s'y rapportent.

PREVENTION PRIMAIRE

7

PPEfEMTIOM PRIMAIRE

La prévention primaire

Un individu était tellement occupé à sauver des gens de la noyade, qu'il n'avait pas le temps d'aller mettre un terme aux agissements de la personne qui en amont, les poussait ainsi dans la rivière.

Hypothèses de base

Le concept de prévention primaire, tel qu'il est généra-lement décrit dans la littérature, repose sur deux hypo-thèses centrales:

7. infiniment plus facile à régler qu'un problème qui

Z. vléi; çoCÙti" '<&o£sïaiïfi'r,'dtà' SùinS de santé peuvent être réduits si on empêche tes problèmes de naître.

Z. î Définition

La prévention consiste à concentrer une action sur un groupe particulier de la population [ici les personnes âgées), afin de promouvoir son développement optimal et de réduire le plus possible t'incidence d'incapacités, de maladies, et de dysfonctions mentales, physiques et émotionnelles. L'incidence c'est te nombre de nouveaux cas par unité de temps [en général, 1 an). La prêvalen-ce c'est le nombre de cas actuels.

La prévention primaire a pour bat de réduire l'Incidence d'une maladie ou d'un problème X dans la population. Il s'agit de toute action prouvée ou présumée efficace, In-tentée dans le but. de prévenir les maladies, dt/s fonctions et Incapacités. Elle se présente sous deux aspects:

1) Travail entrepris pour modifier l'environnement qui peut causer ces troubles.

Ex.: Assurer l'eau potable £ la population pour diminuer l'Incidence de la fièvre typko'lde et du choléra.

Ex.: Téléphoner une fois par jour aux personnes âgées â domicile pour augmenter leur sentiment de sécurité et diminuer d'autant leur propen-sion à vouloir entrer dans les résidences, centres d'accueil, C.H.S.P., etc...

2) Travail pour augmenter la résistance ou la capacité d'adaptation des individus â un agent, stresseur.

Ex.: Vaccins, augmenter ta résistance, au virus. BCG, Sabin, OCT., etc...

Ex.: Ves cours de préparation â la retraite dimi-nuent l'impact de la crue causée par la mise d la retraite.

2.1 Prévention primaire et santé mentale

Selon Go Ids ton ( 7 975) la prévention primaire est proba-blement le concept, en santé publique qui est le plus in-compris et négligé. En ce qui a trait à ta santé mentale, ce qui a été particulièrement négligé, c'est tout ce qui touche à l'amélioration de ta qualité de vie et de ta santé de ta population. [4 7 )

9

' 2.3 Importance des ne cherches épidémie logiques

! Ces recherches aident à trouver la cause du problème étudié et ainsi,à élaborer des stratégies préventives efficaces.

i Bien plus, Vhistoire nous montre que bien avant que ^ l'on trouve ta cause exacte d'une maladie, les études

^Ri- vm<oto9<-<iiu-'S peuvent entraîner des mesures préven-tives efficaces même si elles sont basées sur une théorie erronée de l'agent fautif. Ainsi par exemple, on a remarqué que ta malaria [paludisme) était plus

1 fréquente chez les gens qui habitaient près des marais. La théorie alors avancée était que les vapeurs fétides

i des marais devaient causer ta maladie. Les marais ont été à beaucoup d'endroits asséchés ou encore les gens

j évitaient d'habiter près de ceux-ci, ce qui s'avéra dans une certaine mesure une action préventive efficace. On

j sait aujourd'hui que ta malaria est transmise par les moustiques et que ceux-ci pondent leurs oeufs dans les marais, d'où, incidence et prévalence plus élevées de cette maladie dans les régions marécageuses.

2.4 Importance de ta recherche fondamentale i i ' La prévention primaire devient très efficace lorsque la

cause d'une maladie est bien identifiée. Chez les per-sonnes âgées certaines maladies, telle que la démence sénile ou maladie d ' Alzheimer, étant donné leur grande fréquence, mériteraient un eifort soutenu au niveau de la recherche.

i

10

• 5 Coût de ta prévention primai/ie

Extrait du rapport de Ca commission présidentielle sur ta santé mentale {Washington 1978) ^

"Le développement et t'application de ta ptiéventiou primaire dans le champ de la santé mentale est le plus grand des défis que notre époque n'a pas relevé. D'un point de vue éthique et moral une Inter-, ventlon primaire pourrait diminuer la souffrance liée aux troubles a f f e c t i f s et diminuer l'impact négatif sur la fa-mille et l'entourage des personnes affectées. V'un point de vue économique, tes programmes de prévention primaire sont moins coûteux à long terme que tes coûts directs et indirects causés par l'absence de tels programmes."

Ainsi, à titre d'exemple, Wynn (197%î a démontré que payer une nutritionniste qui va à domicile et qui en-seigne aux femmes enceintes comment bien se nourrir et qui éviterait ainsi ta naissance d'un seul enfant prématuré et sévèrement handicapé économiserait à l'Etat plus que le salaire de toute sa vie. (§0)

En fronce, le 6e plan, couvrant la péJilode de 1966 â 1970 et qui visait à donner des soins prénataux et périnataux pour les grossesses à haut, risque, a permis une économie de 7 milliards de dollars pour un investissement de 900 000 000$. (22)

Au Québec te programme pour Ce dépistage de 10 maladies métaboliques à ta naissance coûte 2,50$ par enfant., alors que te traitement d'un enfant avec ta maladie de Tay Sachs coûtait en 1973 environ 20 000$ par. an (22) [maladie de Tay Sachs, dégénération de ta matière grise .

n

II est donc probable que des programmes de prévention primaire, visant t'amélioration de ta santé mentale des personnes àgéeA entraîneraient à moyen et long terme des économies pour t'ttat. Ce dernier, s'il jette un coup d'oeil sur les projections de journées-lit occupées par tes personnes 'âgées \tî) a avantage à élaborer des stratégies préventives à long terme s'il veut améliorer ta qualité de vie d'un grand nombre de personnes ûgées et ne pas voir une partie très importante de son budget grevé pour plusieurs décennies à venir.

\

Vans cette perspective, nous partageons tout à fait ta position de monsieur Claude Si cotte du Service Evaluation-santé, minis-tère des Affaires sociales, quiécrivait en septembre 1981 (75)

"le plan quinquennal d'Immobilisation des CAH prévoit, sur ta base de la norme de 6 places par 100 personnes de 65 ans et plus la construction de 7 211 lits pour 1983-86. Cependant, il pourrait être possible d'accep-ter un objectif de 4,9 places par 100 personnes de 65 ans et plus par district de DSC, élites masses monétaires requises pour l'implantation et le fonc-tionnement des ressources alternatives étaient dis-ponibles ... En regard de la norme de 6%, on pourrait ainsi éviter ta construction de 4 919 places en les prenant à même les 11 811 places en CAH qui sont occupées par une clientèle requérant de bas niveaux de ressources et qui pourrait être prise en charge en milieux autres que CAH et CHSP. Une telle démarche représente une économie en coût de construction de 151 689 975$ {exprimé en dollars 1981-82).

Donc si nous demeurons avec la situation actuelle sans apporter de modifications structurelles, il faut s'attendre â devoir verser un montant supplé-mentaire de Perdre de 82 &31 568$ annuellement pour pouvoir répondre aux besoins identifiés."

1.6 Identification de6 problèmes et leurs causes.

Nous avons identifié les problèmes et tears ccuises en rencontrant différents groupes représentatifs des person-nes âgées, tels que VAssociation Québécoise pour la Défense des droits des Retraités et Pré-retraités (AQVR), ta fédéra-tion de l'Age d'Or du Québec (FÀP0Q), le forum des citoyens âgés, en étudiant les divers documents pertinents et' en réfléchissant sur les différents types d'interventions qui se font présentement auprès des personnes âgées.

S vecteurs-'d'identification des problèmes

Situation générale: Le Québec compte plus de 550 000 personnes âgées; 338 000, 4 vit. 62% d'entre, elles, vivent en dessous

ou autour du seuil de pauvreté (tel qu'établi par une com-mission du Sénat canadien).

On note que 82% de cette population pauvre sont des femmes. La situation des femmes âgées et vivant seules est particuli-èrement catastrophique à cet égard.

\

125 000 personnes 'âgées reçoivent le maximum des prestations du supplément de revenu garanti (S.R.6.). 213 000 en reçoi-vent. une partie.

Entre 1970 et. 1980, alors que les revenus del ménages ont aug-menté de 189%, ceux des 65 ans et plus n'ont augmenté que de 85

TABLEAU VES PENSIONS FEDERALES COMPARE AU SEUIL VE PAUVRETE {au 7QA juillet 1980)

P. V.* SEUIL VE * S.R.G.** PAUVRETE

ECART EN %

Personne seule 383.81 447.38 14.32%

Couple lies deux ont 65 ans et plus)

678.70 745.63 8.98%

Couple, [dont l'un à 65 ans et. plus et Vautre moins de 60 ans

383.31 145.63 49%

Couple (an à 65 ans et l'autre a entre 60 et 65 ans)

618.10 145.63 8.98%

* Pension de vieillesse. **Supplément de revenu garanti.

14

fa) Les régimes de retraite:

-Régime des rentes du Québec: Ce régime existe depuis 1966. Il est obligatoire, pour tous Ces travailleurs. Une majorité, 561 ne pouvait cw f)<;mr^<> i er en maJis 1980 faute d'avoir cotisé au régime. Le montant mensuel moyen pour les nouveaux retraités est de: 169,69$ [mars 1980). Le fait de toucher une rente de retraite du Régime des rentes du Québec peut entraîner pour un pensionné la diminution et rpéme la suppression de son supplément de revenu garanti (S.R.G.). la^emme au {oyer est exlue de ce régime. Pour qu'elle puisse toucher te Régime des rentes du QuébecsttJ lui faut devenir veuve.

-Régimes collectifs supplémentaires de rentes privées: travailleurs salariés cotisent à de tels

êSBMU^ Environ 36% des fe.mmes qui. occupent un emploi y participent. Les employés du secteur privé sont sous-représentés: en 1975, ils constituaient 54.4% des cotisants, alors qu'ils formaient 77.9% de la main-d'oeuvre. Ve leur côté, les employés du secteur public regroupaient 46.5% de V ensemble des cotisants tout en constituant 22.1% de la population active. En moyenne, les retraités reçoivent uine rente privée équivalente à environ 28% de leur salaire antérieur. Les fonds de pension privés ne sont donc pas un gage de sécurité pour les travailleurs qui aspirent à une retraite à l'abri des problèmes financiers.

Il faut considérer aussi que:

- Les régimes privés ne sont, généralement pas trayis f érables

15

d'une entreprise à Vautre. L'employé qui quitte doit renoncer à ta part qu'aurait mis normalement l'employeur dans ta caisse, sauf s'il a atteint 45 ans d'âge et 10 ans d'expérience au même endroit, puisqu'il a alors droit à une rente différée.

- Les travailleurs manquent d'Information sur leur caisse et son taux de rendement.

- La majorité des régimes ne prévolent aucune rente au con^ joint en cas de décès.

- La majorité des régimes ne sont pas Indexés au coût de ta vie, si bien que l'inflation a tôt fait de faire fondre au soleil tes bénéfices que les travailleurs auraient pu en retirer.

Cette situation financière déficiente a évidemment des e f f e t s sur la qualité du logement des personnes âgées. La majeure partie d'entre' elt.es doit, affecter une part de plus en plus grande de son revenu au coût du loyer.

On ne s'étonne pas alors que 40% de la population âgée de Montréal vit dans les sect.eurs tes plus défavorisés.

16

Recommandations du comité:

I Au^sujet des revenus trop bas:

1. Augmenter substant ie l lement les revenus de r e t r a i t e de base en ayant comme o b j e c t i f un revenu*minimum se s i t u a n t à 15% au-dessus du seu i l de pauvreté , seu i l é t a b l i e t réa-j u s t é annuellement par une commission indépendante.

2. E v i t e r la p r o l i f é r a t i o n de programmes spéciaux pour les personnes âgées qui en t re t iennent leur dépendance e t leur marg ina l i sa t ion . Nous croyons pré fé rab le de f o u r n i r aux personnes âgées des revenus supérieurs qui l eu r p e r m e t t r a i e n t , comme tout autre c i t o y e n , de se payer ce dont i l s ont besoin.

3. Accorder l ' é l i g i b i l i t é à l a pension de s é c u r i t é de la v i e i l l e s s e e t au supplément de revenu garant i ( S . R . G . ) à toutes les personnes seules dans l e besoin, â p a r t i r de 60 ans.

4 . Déterminer un mécanisme de cont r ibu t ion au régime des rentes du Québec pour les femmes demeurant â l a maison.

5. Ins taurer des régimes pr ivés de pension o b l i g a t o i r e s e t u n i v e r -s e l s , uniformisés e t t ransférab les d'un employeur à l ' a u t r e e t contenant des clauses d ' i n d e x a t i o n .

6 . Met t re au point des mécanismes permettant aux femmes de cont inuer à c o t i s e r même si e l l e s q u i t t e n t temporairement l eur emploi .

7. Réévaluer globalement l e Régime des rentes du Québec a ins i que tous les régimes de pension publics e t p r i v é s , a f i n d 'assurer à toutes les personnes âgées une v ie de r e t r a i t e décente.

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8. Augmenter l e nombre de logements soc iaux au Québec sans s e l i m i t e r à l a s e u l e f o r m u l e HLM ( q u ' o n s o u h a i t e r a i t p l u s

d é c e n t r a l i s é e d a n s l e s q u a r t i e r s e t p l u s o u v e r t e a u m i l i e u ) .

9 . F a v o r i s e r l e s f o r m u l e s c o o p é r a t i v e s d ' h a b i t a t i o n e t l e s

s o c i é t é s s a n s b u t l u c r a t i f , ( v o i r a n n e x e I I )

1 0 . E l a r g i r l e p r o g r a m m e L o g i r e n t e s a f i n d ' i n c l u r e t o u s c e u x q u i

c o n s a c r e n t p l u s d e 25% d e l e u r s r e v e n u s à l e u r s d é p e n s e s d e

l o g e m e n t d a n s l e c a d r e d e s n o r m e s é t a b l i e s .

1 1 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s d e r é n o v a t i o n d o m i c i l i a i r e ,

a f i n d ' a i d e r l e s p e t i t s p r o p r i é t a i r e s r e t r a i t é s d a n s l e

b e s o i n , p o u r l e u r p e r m e t t r e d e g a r d e r d e s c o n d i t i o n s d e l o g e -

m e n t d é c e n t e s à u n p r i x r a i s o n n a b l e .

u

Chez tes personnes âgées, te sentiment de. sécurité est centrât comme facteur Influençant leur volonté ou non de demeurer à domicile. Les personnes âgées craignent si leur autonomie diminue, de ne pas avoir les services et soins requis si elles demeurent à domicile. Elles craignent de perdre leur logement. Elles ont peur du feu, des agressions, du vol. Toutes ces craintes augmentent tes demandes d'entrée dans les résidences, HLM, centres d'accueil...

Le Québec commence à se donner un système de maintien à domicile plus cohérent et nous encourageons tous les efforts qu'il déploie actuellement en ce sens.

Mais nous sommes encore loin de combler les besoins en ce domaine &nv£ronr1% des personnes âgées au Québec, serait desservi par des services de maintien à domicile, alors que l'on s'entend générale ment pour dire que près de 10% en auraient besoin.

En outre, te plus souvent, ces services ne sont accessibles que cinq (5) jours par semaine, du lundi au vendredi de 9h00 à 5hOO.

Le réseau des C. L.S.C., dispensateur principal des ces services, n'est pas complété. Ces services sont donc très inégaux d'une région à l'autre ou d'un quartier à l'autre.

L'hébergement des parents par tes enfants n'est pas encouragé aetuettement par (les formei d'aide concrète.

Les groupes de bénévoles ne sont pas encore suffisamment aidés et quand ils te sont, restent dépendants année par année, des maigres subventions qu'on leur verse.

19

I i nalement, {'es pen Sonne s âgées Sont généralement mal in fort) té es sur leans droits, les ressources gouvernementales et autres, dont ils pourraient se prévaloir. Les formulaires et les démar-ches à faine sont souvent compliqués, en rebutent un bon nombre et accroissent leur sentiment d'insécurité.

R e c o r r o n a n d a t i o n s d u c o m i t é :

1 1 A u s u j e t d e 1 / j n s é c u r i t é : s

1 2 . D é v e l o p p e r d a v a n t a g e l e s s e r v i c e s d e s o i n s e t d ' a i d e à

d o m i c i l e e n v i s a n t n o t a m m e n t l e s p o i n t s s u i v a n t s :

a ) C o m p l é t e r l e r é s e a u d e s C . L . S . C . p o u r c o u v r i r l ' e n s e m b l e

d u t e r r i t o i r e d u Q u é b e c .

b ) A u g m e n t e r l e s s u b v e n t i o n s p o u r l e s g r o u p e s . d e b é n é v o l e s .

c ) A u g m e n t e r l e n o m b r e d e c e n t r e s d e j o u r .

d ) D é v e l o p p e r l e s s y s t è m e s d u c o u p d e t é l é p h o n e t o u s l e s

m a t i n s o u t o u t e a u t r e e x p é r i e n c e s i m p l e a u g m e n t a n t l e

s e n t i m e n t d e s é c u r i t é d e s p e r s o n n e s i s o l é e s ( d é t e c t e u r d e

f u m é e e n l i a i s o n a v e c p o s t e d e p o m p i e r s o u d ' u n r é p o n d a n t ) .

e ) M e t t r e s u r p i e d d e s c e n t r e s " d a y c a r e " , h é b e r g e m e n t t e m p o r a i r e

d e d é p a n n a g e , c e n t r e s d e s o i n s d e f i n s d e s e m a i n e .

f ) F a i r e e n s o r t e q u ° l e s s e r v i c e s d e m a i n t i e n à d o m i c i l e

s o i e n t d i s p o n i b l e s 2 4 h e u r e s p a r j o u r , 7 j o u r s p a r s e m a i n e ,

l e s q u e l s d e v r a i e n t c o m p r e n d r e :

1 . T é l é p h o n e 2 4 h e u r e s p a r j o u r .

2 . R e p a s à d o m i c i l e .

3 . A i d e m é n a g è r e à d o m i c i l e .

4 . S e r v i c e d e t r a n s p o r t à d o m i c i l e .

5 . V i s i t e d ' i n f i r m i è r e s à d o m i c i l e .

f

6. V i s i t e de médecins à d o m i c i l e . 7. E v a l u a t i o n m é d i c a l e , d é p i s t a g e , p ré lèvements

sangu ins , e t c . à d o m i c i l e . 8 . Cent re de j o u r . 9 . P h y s i o t h é r a p i e .

13. Développer des programmes d ' a i d e c o n c r è t e pour l e s f a m i l l e s dés i r euses d ' h é b e r g e r l e u r s pa ren ts âgés par des c r é d i t s d ' i m p ô t s ou des subven t i ons comme on l e f a i t pour des f a m i l l e s d ' a c c u e i 1 .

14. P rocu re r une a s s i s t a n c e aux personnes âgées dans l a défense de l e u r s d r o i t s e t dans l e u r s démarches avec l e s i n s t i t u t i o n s e t organismes p u b l i c s e t p r i v é s .

15. F a v o r i s e r l ' é t a b l i s s e m e n t de baux à l ong terme (3 -5ans ) e n t r e p r o p r i é t a i r e s e t personnes Sgées l o c a t a i r e s .

1 1

21

TTT Marginalisation: 1

Vans nos sociél.és, l'avance en âge n'est plus valorisée. ^faMAt A.la» retraite vient le plus souvent sonner le glas ée^fa valorisation de soi. L'individu perd son rôle social de pWuefum. Il n'existe plus en tant qu'acteur social. Le seul sens social qui lui reste est V allocation qui lui est versée par la fract.ion active de ta société.

Le plus souvent, ta retraite n'a pas été préparée.

Les relation sociales s'amenuisent, les revenus diminuent brusquement.

Même si la retraite a toujours été revendiquée comme droit au repos, elle est vécue comme V envers du travail: dans une logique de rentabilité, le temps libre est, comme dit la sociologue Anne-Marie Guillemard, "un^tempS itZde, une situation incertaine dénuée de définition propre".

V'où, sentiment d'inutilité généralisé. "Perte d'estime de soi, désinvesixssement, *dépress-ton.

Très peu de choses existent dans te milieu pour suppléer à l'absence des milieux de travail et pour redonner un rôle social, un sens à la vie des retraités.

Ces derniers sont marginalisés. Avec la disparition de la famille élargie, les parents vivent d'un côtét les enfants de l'autre, on se retrouve entre "vieux".

L'insécurité et ta maladie aidant, les personnes âgées se retrouvent dans tes ghettos, résidences, C.A., C.H.S.P., coupées du tissu social, loin des milieux d'appartenance où te plus souvent, tes

n

pratiques de vie infantilisen t e t manginat isent les personnes "âgées

Il importe donc, selon nous, quUtne véritable politique de maintien (î domicile tienne compte de cet état de fait et qu'on songe maintenant à des projets novateurs visant à améliorer te milieu de vie des retraités et à leur redonner un rôle utile et valorisant dans la société.

Recommandations du comité:

I I I Au su je t de la margina l isat ion:

16. Général iser en co l labora t ion avec le min is tère de l ' é d u c a t i o n , les programmes de préparat ion à la r e t r a i t e .

17. Mettre sur pied des programmes de préparat ion à la r e t r a i t e â l ' i n t é r i e u r même des entrepr ises e t vo i r â ce que ceux-ci re jo ignent les t r a v a i l l e u r s dès la quarantaine.

18. Abo l i r l ' o b l i g a t i o n de la mise â la r e t r a i t e ( p r o j e t de l o i en cours) .

19. Entreprendre des programmes a f i n de f a c i l i t e r la mise à la r e t r a i t e progressive e t l'aménagement de postes de t r a v a i l en fonct ion du v i e i l l i s s e m e n t .

20. Viser le recyclage des t r a v a i l l e u r s l o r s q u ' i l y a changements technologiques dans les ent repr ises .

23

2 1 . I n i t i e r d e s p r o g r a m m e s s p é c i a u x v i s a n t à a u g m e n t e r l e s

p o t e n t i a l i t é s c r é a t i v e s d e s i n d i v i d u s q u i t r a v a i l l e n t d a n s

d e s s e c t e u r s o ù i l s n e p e u v e n t l e f a i r e ( t r a v a u x m o r c e l é s ,

r é p é t i t i f s ) .

2 2 . G é n é r a l i s e r l ' i m p l a n t a t i o n d e c e n t r e s d e j o u r d a n s l e s

q u a r t i e r s e t e n l a i s s e r l a g e s t i o n a u x p e r s o n n e s â g é e s .

2 3 . I n i t i e r d e s p r o g r a m m e s d e d é p i s t a g e d e s p e r s o n n e s â g é e s

i s o l é e s s o c i a l e m e n t e t d é v e l o p p e r d e s p r o g r a m m e s d ' i n t é -

g r a t i o n s o c i a l e p o u r c e l l e s - c i ( c e n t r e d e j o u r , p r o g r a m m e s

d e p a r r a i n a g e j e u n e s - p e r s o n n e s â g é e s , e t c . . . ) .

2 4 . E v i t e r l a c r é a t i o n d e g h e t t o s c o u p é s d u t i s s u s o c i a l , g e n r e

r é s i d e n c e s d e g r a n d e c a p a c i t é é l o i g n é e s d e s m i l i e u x d e v i e .

2 5 . F a v o r i s e r l a c o e x i s t e n c e d e s p e r s o n n e s â g é e s a v e c d e s f a m i l l e s

p l u s j e u n e s d a n s l e s h a b i t a t i o n s à l o y e r m o d i q u e .

2 6 . F a c i l i t e r l ' a c c è s à d e s a c t i v i t é s d e g r o u p e e n f o u r n i s s a n t

d e s l o c a u x c o n f o r t a b l e s , o u v e r t s d e f a ç o n p e r m a n e n t e , b i e n

é q u i p é s e t d o t é s d e m o y e n s d e t r a n s p o r t a d a p t é s .

2 7 . F a v o r i s e r l e s r e c h e r c h e s s u r l ' i n t é g r a t i o n s o c i a l e s d e s

p e r s o n n e s â g é e s .

2 8 . A n a l y s e r l e s r é s e a u x d e s u p p o r t p o u r l e s p e r s o n n e s â g é e s ,

p r é s e n t s d a n s l a c o m m u n a u t é ; u n e m e i l l e u r e c o n n a i s s a n c e d e

c e u x - c i a m é l i o r e r a i t l e s m o d e s d ' i n t e r v e n t i o n .

2 9 . E x p l o r e r l e s p o s s i b i l i t é s d ' u t i l i s a t i o n d e s s e r v i c e s d e

t é l é v i s i o n i n t e r a c t i v e ( T é l i d o n ) .

3 0 . I n s é r e r d a n s l a C h a r t e d e s d r o i t s e t l i b e r t é s d e l a p e r s o n n e

l ' i n t e r d i c t i o n d e t o u t e d i s c r i m i n a t i o n f o n d é e s u r l ' â g e .

24

Notre, examen de. l'état général de santé de la population âgée nous Incite à juger que des efâorts considerables au niveau de la prévention et de l'éducation restent encore à faire.

Qu'on en juge par ces quelques constatations: \

- Les personnes âgées qui représentent environ 8% de ta population québécoise, reçoivent 25% des ordonnances, dont 50% pour des tranquilisants mineurs. Une moyenne de 20 prescriptions est émise pour chacune d'elles. Le surconsommation est induite en partie par te sentiment d'inutilité et d'ennui.

- Coïncidence^ Inombre de nouveaux cas par année) de la maladie êtoientale*,chez ans et plus est de l'ordre de 236 personnes m&uêMÛO,OÔO*alors^que-le nombre tombe à 93 pour les 35-54 ans.

PlM^de* 50% des maladies umentales des personnes âgées sont ,des dépressions, f La prévalence inombre de cas actuels) de la dépression chez tes personnes âgées est d'environ 10%. Cette prévalence augmente à 15-30% dans les résidences et centres d'accueil.

- On trouve 25% de tous tes suicides chez les 65 ans et plus, alors qu'ils représentent 8% de la population {les suicides sont plus fréquents chez tes veufflves) surtout dans tes deux [2) années qui suivent le décès du conjoint).

25

- Proportionnailament, tes personnes âgées coûtent cinq fois plus à l'Etat que. les moins de 65 ans en frais d'hospitalisation.

- S'il n'existe pas de tables de mortalité par catégorie socio-professionnelle pour le Québec, des données françaises et, récemment, un rapport du Conseil canadien de développement social, démontrent un écart de. 6 à 7 ans entre V espérance, de vie des manoeuvres et celle des cadres.

- Ve façon générale, te. personnel médical (médecins, infirmières) est mat. préparé face aux maladies et problèmes des personnes âgéès.

- Il existe encore trop peu de. programmes de prévention et d'éduca-tion {alimentaire, médication, activité physique, etc...) et de dépistage pour tes personnes âgées.

R e c o m m a n d a t i o n s d u c o m i t é :

I V A u s u j e t d e l ' é t a t d e s a n t é c h a n c e l a n t :

3 1 . Q u e l ' o n f a s s e d e s é t u d e s é p i d é m i o l o g i q u e s s u r l e v i e i l l i s -

s e m e n t p r é m a t u r é .

3 2 . E l a b o r e r d e s s t r a t é g i e s p r é v e n t i v e s p o u r l e s g r o u p e s o u

i n d i v i d u s à h a u t r i s q u e :

- p e r s o n n e s â g é e s q u i o n t d é j à f a i t d e s d é p r e s s i o n s d a n s l e

p a s s é ;

- p e r s o n n e s â g é e s q u i s u b i s s e n t p l u s i e u r s p e r t e s i m p o r t a n t e s

c o u p s u r c o u p ;

- p e r s o n n e s â g é e s i s o l é e s s o c i a l e m e n t ;

- p e r s o n n e s â g é e s s o u f f r a n t d e d o u l e u r s c h r o n i q u e s .

26

3 3 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s d e d é p i s t a g e d e c e r t a i n e s

d é f i c i e n c e s o u m a l a d i e s à l ' e n t r é e à l a r e t r a i t e o u à d e s 12

â g e s d é f i n i s ( e x e m p l e : d é f i c i e n c e e n a c i d e f o l i q u e e t B ) .

3 4 . A u g m e n t e r s u b s t a n t i e l l e m e n t l a r e c h e r c h e s u r l e s m a l a d i e s

l e s p l u s f r é q u e n t e s c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s , a r t h r i t e ,

d é p r e s s i o n , m a l a d i e d ' A l z h e i m e r , e t c . .

3 5 . I n c i t e r d e s c a m p a g n e s i m p o r t a n t e s d e p r o m o t i o n d e l ' a c t i v i t é

p h y s i q u e c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s e t d ' é d u c a t i o n p o u r a m é l i o r e r

l e u r a l i m e n t a t i o n .

3 6 . j y a b o r e r d e s p r o g r a m m e s è d i v e r s n i v e a u x p o u r d i m i n u e r l a c o n -

s o m m a t i o n d e s m é d i c a m e n t s c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s .

3 7 . A m é l i o r e r l a f o r m a t i o n d e s i n t e r v e n a n t s m é d i c a u x d e f a ç o n â

d é v e l o p p e r d e n o u v e a u x m o d e s d ' a p p r o c h e - s a n t é a u p r è s d e s

p e r s o n n e s â g é e s .

Ji

27

^.^jsg^^ox, résidences et. centres d'accueil submergé^ ••

Selon ce qui est vécu un peu partout à travers ta province dat-is les résidences, tes hôpitaux, les C.A., tes C.H.S.P., etc., ceux-ci sont débordés par la demande toujours grandissante des per-sonnes âgées et de leurs familles pour un milieu ultra sécurisant, dès qu'il commence tf (f avoir perte d'autonomie.

Les détais d'attente pour entrer dans tes résidences sont souvent de plusieurs années et les gens font leur demande de plus en plus jeunes.

La plupart des hôpitaux se plaignent du fait que les tits actifs sont bloqués par des patients tigés, ce qui retarde indûment l'hospitalisation par exemple,de cas de cancer qui devraie.nt être opérés.

Toutes ces demandes d'entrée originent en grande partie des problèmes que nous avons précédemment décrits, dont en particulier l'insécurité.

R e c o m m a n d a t i o n d u c o m i t é : _

E A u s u j e t d e s h ô p i t a u x , r é s i d e n c e s , c e n t r e s d ' a c c u e i l s u b m e r g é s :

38. D i m i n u e r 1 ' i n p u t d a n s l e s é t a b l i s s e m e n t s d u r é s e a u p a r l a m i s e

e n a p p l i c a t i o n d e s r e c o m m a n d a t i o n s 1 à 3 0 .

3 9 . F a v o r i s e r l e d é s e n g o r g e m e n t d e c e s é t a b l i s s e m e n t s p a r l ' a p p l i -

c a t i o n d e p r o g r a m m e s d e " t a m i s a g e " e t d e " s o i n s r a p i d e s " a u x

u r g e n c e s , c o u p l é e d ' u n s u p p o r t a d é q u a t p o u r e n c o u r a g e r l e m a i n t i e n

à d o m i c i l e .

PREVENTION SECONDAIRE

29

P R E V E N T I O N SECOND A I R E

La prévention secondaire

Hieux vaux traiter tard que jamais. Mais il est encore mieux de traiter tôt que tard.

Hypothèses de base

Le concept de prévention secondaire repose sur deux hypothèses•

1. Un problème d'ordre bio-psycho-social lorsqu'il est détecté et traité de façon précoce causera moins de préjudices à ta personne qui en est affectée ainsi qu'à son entourage.

2. Les coûts croissants des soins de santé peuvent être réduits si uvie maladie est détectée et traitée précocement..

La vignette clinique suivante nous permet de mieux illustrer ces deux hypothèses:

Une dame âgée de 69 ans f habite dans un foyer pou* vieillards. Depuis quelques temps, elle se plaint de fatique généralisée, d'humeur dépressive., de douleurs vagues, surtout locali-sée à la tête. Ses enfants, les infirmières du foyer, ainsi que le médecin qui la suit, tem-porisent en mettant tous ces symptômes sur le compte de la vieille&se, de l'ennui, ou encore de

30

l'arthrite. Un mois plus tard, cette dame. devient subitement aveugle et une artérlte temporale est alors disgnostiquée. Les préjudices encourus par cette dame sont Incalculables, ainsi que pour sa famille. Lite devra être relocatiséc dans un centre pour aveu-gles qui coûtera très cher à t'I-tat, alors qu'une détection précvce et un traitement précoce à la cort^isone auraient évité cette issue déplorable.

Définition

La prévention secondaire consiste à détecter de façon précoce les problèmes bio-psycho-sociaux et à intervenir promptement pour les régler, afin d 'éviter les séquelles et de maintenir au maximum Vautonomie des Individus.

Xa^prévention secondaire, a pour but de diminuer la morbidité secondaire à problème d'ordre bio-psycho-social en intervenant le plus tôt possible.

Ex. Détecter précocement t'isolement social d'une personne âgée qui vient de perdre son conjoint et intervenir rapidement pour la sortir de cette sitvatlon. Cette interven-tion précoce permettra d'éviter l'apparition d'une dépression, d'un délire de persécution, lesquels pourraient nécessiter une longue hos-pitalisation et te placement éventuel dans un C.À., C.H.S.P., !\oyer pub N e ou privé.

2509

1 Prévention seconda-ire et santé mentale

Chez le s personnes âgé es, la dépression, les états paranoides, tes détirium, sonUdes problèmes fréquents et ceux-ci entraînent s auvent une diminution de l ' autonomie de ces personnes. Cette-perte d'autonomie s'accentue tant et aussi longtemps qu'on n'intervient pas.

Si l'intervention tarde, dans plusieurs cas ta perte d'autonomie sera tellement grande que le recours aux institutions genre C.A., C.H.S.P., sera inévitable. Vans d'autre cas. la perte d'autonomie portera ta famille ou V entourage à faire des pressions énormes pour que leur parent entre dans de telles institutions.

Enfin, de façon générale, plus une maladie mentale est détectée tard et plus l'hospitalisation ou l'intervention d'aide devra être longue.

VANS TOUS LES CAS, UNE DETECTION ET UNE INTERVENTION TAPVIVE ENTRAÎNENT VES COUTS ADDITIONNELS POUR L'ETAT.

3 Importance de ta formation du personnel en contact avec tes gens âgés .

Pour entreprendre une prévention secondaire efficacef il faut qu'il y ail détection précoce. Pour cela, il est nécessaire, que les personnes ayant des contacts avec les gens âgés aient une bonne connaissance des problèmes tes plus fréque.nts dans ce groupe d'âge. Ainsi.,en reprenant notre vignette clinique développée en 3 , [cas d'artérite temporale)

32

...si la famille et les intervenants au niveau du foyer avaient su que t'artérite temporale est une maladie rela-tivement plus fréquente chez les gens âgés et que celle-ci donne des symptômes similaires à la dépression, ils auraient pu intervenir précocement sachant qu'un traitement à ta cor-tisone est très efficace dans cette maladie. Ainsi, une prévention secondaire efficace aurait prévenu l'irréversi-bilité des séquelles installées.

Bien que cet exempte soit- retativemeyit rare, te même principe s'applique dans tes cas plus fréquents de fragilités de la hanche, hypothyro'idie, etc...

4 Importance des communications et de leur intégration entre des services de détection, de traitement et de réadaptation.

Même lorsqu'un problème est délecté précocement, lus-commun< -cations entre les personnes qui détectent [ex. infirmières, les travailleurs sociaux à domicile, etc.) eUceux qui traitent (équipe de soins) sont- souvent si-- mauvaises où même inexistantes quMÂ-^y tfjizawcoup de temps perdu«entre lemoment de ta dé-

tection et te moment de l'intervention, et que dans beaucoup de cas la détection précoce demeure sans lendemain. Il est donc nécessaire de disposer d'un système efficace pour la transmission de l'information entre tes groupes de détection et ceux de soins.

33

Ve même, après qu'âne personne a<t reçu des soins, il atrive souvent qu'elle retourne à la maison sans le support que nécessite son état, parce que l'équipe de soutien {de maintien â domicile}, n'est pas informée du retour de ta personne à son domicile ou n'intervient que longtemps après ce retour. Il est. donc tout aussi nécessaire de maintenir une transmission efficace de l'information entre les services de soins et les services de maintien à domicile.

11 apparaît indispensable d'assurekfun 11 feedbadz^sur l'en-semble des -interventions au triple niveau de ta détection, du traitement et de la réadaptation.

34

.5 Illustration clinique des problèmes ai, des causes en prévention secondaire.

La vignette clinique suivante permet d'illustrer tes pro-b?è mo.6 rencontres en prevention secondaire et qui seront développés plus loin.

Ex.: Un homme âgé de 74 ans, vit seul à Montréal dans un deux pièces d'un bloc appartement, depuis que sa femme est décédée, il y a six mois, Il ne sort pour ainsi dire jamais de chez lui et s'ennuie beaucoup.

Il a déjà fait des dépressions dans te passé et est particuliè-rement sevtsible aux pertes. Une voisine remarquant qu'il ne ramassait plus son courrier s'est, inquiétée et est entrée chez lui avec l'aide du concierge. Ils trouvent cet homme couché sur son Ut, très pâle, qui semble confus et. mal en point.

Amené à l'urgence d'un hôpital voisin, il attend longtemps sur une civière avant d'être vu par un omnipraticien. On diagnosti-que alors une déshydratation et une anémie. Une consultation est demandée en hématologie pour préciser ta cause de l'anémie. Il reste â l 'urgence plusieurs jours sur une civière avec peu d'aide. Après avoir eu un repas baryté, une hernie hlatale est découverte. On apprendra quatre jours plus tard, lorsque son fils est enfin rejoint, que cette hernie avait été diagnos-tiquée cinq ans plus tôt dans un autre hôpital.

L'anémie semble secondaire à un saignement Interne chronique dû à l'hernie hlatale. Une prescription de sulfate ferreux lui est donnée. Le patient reprend de la vigueur et c'est alors que te personnel infirmier remarque des propos dépressifs chez ce patient, du genre "depuis que ma femme est morte, je pense qu'à la rejoindre".

35

Le personnel de soir en parle à l'interne de garde qui pres-crit un antidépresseur. Le fi ('s de son côté, inquiet, pen-sant que son père ne pourra retourner chez lut et se débrouil-ler seul, demande à ce qu'il soit placé dans un centre d'ac-cueil ou un foyer pour personnes âgées. Une demande au service social est faite, lequel fait remploi plusieurs formulaires par l'omnipraticien et le fils, et signifie à celui-ci que le dossier sera étudié, mais qu'aucune réponse ne pourra être donnée avant quelques mois .

\

A près six jours couché sur une civière à l'urgence, il reçoit son congé, car on a besoin de place et il se porte net-tement mieux depuis une journée. tine prescription de sulfate ferreux et d'antidépresseur lui est faite pax le nouvel interne de garde qui lui conseille de rejoindre son médecin de famille, s'il en sent le besoin.

La semaine suivante, sa voisine le retrouve mort. A l'autopsie on révèle qu'il a ingurgité t'ensemble des médicaments prescrits.

Cette vignette clinique illustre une séquence d'événements qui est assez fréquente dans notre système de santé actuel. Elle reflète aussi les lacunes au niveau de la prévention se-condaire et met en relief les quatre vecteurs ••

Wl^Wtc et ion peu efficace ou inexistante.

Cet homme âgé fait partie d'un groupe d'indi-vidus à risques. Récemment ueu(5» il vit seul

36

sa famille est éloignée et il a déjà, fait des dépressions dans le passé. Un système de télé-phone une fois par jour pour s'enquérir de son état aurait pu détecter d peu de frais la dété-rioration de son état à un stade beaucoup plus précoce.

2-f Morcellement, lenteur et cloisonnement des inter-v entions de souts.

Vès qu'il arrive à Vurgence, cet homme, est l'objet d'interventions morcelées, d'un côté Vomniprati-cien, de l'autre un consultant en hématologie, deux internes de garde et le service social. Ce genre d'intervention est monnaie courante dans notre 'Sys-tème actuel. Or, les problèmes des personnes Agées sont généralement multipliés et in t err eliés; intervenir à ta pièce chacun dans sa spécialité peut résulter en une cat.astrophe, comme c'est le cas ici. Une intervention de soins coordonnés , ayant un ré-pondant unique qui centraliserait l'information et établirait te plan de soins à court et moyen terme en attendant de passer la responsabilité à une équipe de maintien à domicile, serait souhaitable.

3absence de suivi.

Cet homme reçoit Son congé de ("urgence parce qu'il va relativement mieux et que l'on a besoin de place

37

à l'urgence. It reçoit une presumption de t'In-terne de garde qui ne fait que réinscrire la médi-cation instituée à l'urgence. On ne se soucie pas de transmettre les informations pertinentes ainsi que la responsabilité de l'intervention de soins à une équipe de maintien d domicile. Le refrain classique que l'on entend dans toutes les urgences est répété ici une fois de plus "Rejoignez votre médecin de famille si vous en sentez le besoin". Une personne jeune peut entendre et mettre en pra-

s tique ce message, 171044 il est tout à fait illusoire "de croire qu'une personne âgée en perte d'autonomie en fasse autant. Pour éviter l'effort supplémen-taire qu'exigerait ce cas f on feint d'ignorer t'évidence.

Cette façon de procéder avec les personnes âgées en perte d'autonomie qui consultent aux urgences et aux services de soins actifs est tris généralisée, en particulier parce que les services de soins â domicile sont très inégaux d'une région à Vautre et aussi parce que chaque service fonctionne par. tradition de façon cloisonnée. Des modifications importantes sont nécessaires à ce niveau pour assurer un suivi dans tes soins aux personnes âgées.

^oWrrp de coordination et de communication entre tes services de.- détection, d'intervention de soiyis etde réadaptation.

Il est évident dans ce cas qu'il y a une absence de coordination et de transmission de l'information

3S

entre I ' équipe de S oins qui traite de façon ponctuelle le patient à l'urgence pendant sU jours et l'équipe de maintien à domicile qui, n'est dam ce cas-ci, même pas contactée. Cette façon de fonctionner, de ne pas transférer l'In-formation pertinente entre équipe de détection, de soins et de maintien à domicile est- la règle

\

plutôt que Vexception. Ceci est très préjudicia-ble aux personnes figées qui sont souvent obligées ellles mêmes de faire ce transfert de l'information avec toutes les limitations que cela implique.

j

Ainsi, que de fois entend t'on: "Le médecin de Télémédlc m'a demandé de me présenter à l'urgence I pour passer un électrocardiogramme au cas où mon mal serait un infarctus". "L'infirmière du V.S.C. s m'a dut d'aller à l'urgence parce que cela ressemble I à une infection urlnaire". "Mon travailleur social m'a dit d'aller à l'urgence parce que ça sera plus | facile de me trouver une place en foyer si je suis hospitalisé". Voilà pour ce qui est de l'informa-tion entre service de détection et service de soins. Quant à celle entre service de soins et de réadapta-tion en entend: "A l'urgence, ils m'ont donné cet antibiotique, ça fait un mois que je le prend, je ne sais pas pourquoi ils me l'ont donné". "A l'urgence ils ont trouvé que ma thyro'ide fonctionnait mal et ils m'ont dit de me faire voir par mon médecin de I

4i cela allait pas bien, cela fait quatre moil

39

P E S SOINS AVEQ.UATS POUR L E S P E R S O N N E S A G E E S NE

P O U R R O N T E T R E E N V I S A G E S O U ' A LA C O N D I T I O N QUE

P E S M E C A N I S M E S E F F I C A C E S P E T R A N S M I S S I O N PE

L ' I N F O R M A T I O N E T P E LA R E S P O N S A B I L I T E P U P L A N

VE SOINS SOIENT M I S S U R P I E P .

5 - P e j j a ç o n évidente, on remarque aussi le peu de respect humain qui. entoure tes soins de cette personne à l'urgence'- Il reste sur qne civière plusieurs jours dans une urgence, alors qu'il a 74 ans et beaucoup moins de résistance qu'un jeune homme.

6- La perte d'une information importante: l'hernie hlatale avait été diagnostiquée cinq ans plutôt dans un autre hôpital. La transmis-sion de cette information lui aurait évité de passer un nouveau repas baryté, examen qui n'est pas particulièrement agréable à passer et [écono-mique) .

7- L'inquiétude du fils est aggravée par le système mis en place. Le morcellement de Vintervention en cours, te manque de suivi augmentent son manque

de confiance dans un maintien d domicile possible. Cette inquiétude te pousse à faire des pressions pour que son père entre en foyer.

f 40

Ce manque, de confiance qu'a l'entourage des per-sonnes âgées (en particulier la famille proche) envers les services de maintien à domicile est un des facteurs qui exacerbe et entretient la pression du public pour faire entrer les person-nes âgées dans les centres d'accueil, C.H.S.P., foyers, etc.

3.6 Identification des problèmes et de leurs causes.

Les problèmes identifiés en prévention secondaire ont été rassemblés sous 4 thèmes, soit:

- Vélection peu efficace ou inexistante; - morcellement, lenteur et cloisonnement des

interventions de soins; - absence de suivi; - absence de coordination et de communication

entre les services de détection, d'intervention et de réadaptation.

/ IV

/ A b e e n c e d e c o o r d l n e -/ t i o n e t d e c o m m u n l c e -

/ t i o n e n t r e l e s w r -/ v i c e s d e d é t e c t i o n

d ' I n t e r v e n t i o n e t d e r é e d a p t e t l o n

D é t e c t i o n p e u e f f i c a c e \ o u I n e x i s t a n t e \

\ 111 II \ 111 M o r c e l l e m e n t , l e n t e u r j

\ A b s e n c e d e s u i v i e t c l o i s o n n e m e n t d e s j I n t e r v e n t i o n s d s s o i n s /

4]

détection peu efficace ou inexistante

VOUA falAe une détection prompte et efficace, Il faut plusie.urs pré-requis:

1- Que les ressources qui ont des co ntacts fréquents avec tes personnes âgées aient une formation suf-fisante pour reconnu< tre tes problèmes torsqu'ils se présentent {infirmières à domicile, travailleurs sociaux, etc.)

2- Que les personnes qui font partie de groupe â risque soient sous une certaine forme de "surveillance" à intervalles réguliers (personnes isolées socialement, veuf ou veuve de date récente, ceux qui ont fall des dépressions dans te passé...).

3- Que tes communications entre les services de détection et les services de soins soient efficaces et qu'il y ait transmission de l'information et des responsabilités d'un service à l'autre par un système fiable.

V

En ce moment, ^m^^çj^UiQn des personnes qui ont des contacts "fréquents avec les~personnes âgées est généralement insuffi-sante*. les personnes âgées qui font partie de groupe à risque ne font pas l'objet d'une surveillance préventive qu'il devraient avoir. La transmission de t ' In formation et de responsabilités entre les services de détection et ceux de soins est quasi inexistante.

42

Les communications étant inefficaces et non coordonnées, Vinformation passe font. mal. Souvent V infihmi&ie du V.S.C. demande, par exemple, à ta famille d'amener son parent, âgé à l'urgence. Les gens de l'urgence reçoivent alors une personne âgée accompagnée d'un parent qui dira: "L'infirmière nous a conseillé, de. l'amener à l'urgence, on vous t'a donc amenée, mats on ne sait pas trop pourquoi, on pensait qu'elle communiquerait avec vous". Le personnel de l'urgence doit souvent recommencer à zéro toute une in-vestigation qui aurait pu être évitée. Cette façon de pro-céder étant régulière et généralisée, des correctifs sont absolument nécessaires pour le bien-être des personnes âgées et pour réduire tes coûts de santé.

R e c o m m a n d a t i o n s d u c o m i t é :

I A u s u j e t d e l a d é t e c t i o n t a r d i v e e t p e u e f f i c a c e d e s p r o b l ê m e s :

4 0 . A u g m e n t e r l a f o r m a t i o n e n g é r i a t r i e e t e n g é r o n t o p s y c h i a t r i e

d e t o u t e s l e s p e r s o n n e s q u i t r a v a i l l e n t a u p r è s d e p e r s o n n e s â g é e s .

4 1 . S ' a s s u r e r q u e d e s é t u d e s é p i d é m i o l o g i q u e s e n v u e d e d é p i s t e r

p r é c o c e m e n t l e s p e r s o n n e s â g é e s p r é s e n t a n t d e s p r o b l è m e s d ' o r d r e

b i o - p s y c h o - s o c i a l , s o i e n t r é a l i s é e s p r i o r i t a i r e t i r e n t p a r l e s

D . S . C . e n v u e d e l e s r é f é r e r a u x r e s s o u r c e s a p p r o p r i é e s .

4 2 . S ' a s s u r e r q u e l e s D . S . C . i d e n t i f i e n t l e s p e r s o n n e s â g é e s f a i s a n t

p a r t i e d e g r o u p e à r i s q u e e t e n t r e p r e n n e n t d e s p r o g r a m m e s d e s u r -

v e i l l a n c e p r é v e n t i v e d e c e s p e r s o n n e s , à i n t e r v a l l e s r é g u l i e r s .

4 3 . M e t t r e s u r p i e d u n s y s t è m e d e t r a n s m i s s i o n d e s i n f o r m a t i o n s e t

d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e s p a t i e n t s e n t r e l e s s e r v i c e s d e d é t e c t i o n

e t d e s o i n s a c t i f s . A t i t r e d ' e x e m p l e , e n t r e l e s s e r v i c e s d u

t r o i s i è m e â g e d ' u n D . S . C . e t d e l ' u r g e n c e .

43

f Morce Clemen i} lenteur ef cloisonnement des _< n tcnycji ti ont de soins.

Les personnes "âgées, qu'elles soient à domicile, dans une salle d'urgence ou encore dans un département de soins actifs d'un hôpitalf sont très souvent l'objet d'interventions morcelées disparates et non coordonnées de plusieurs services.

Ainsi, par exemple, une personne âgée souffrant d'insuffisance cardiaque et d'arthrite rhumatoZde verra un cardiologue deux fois par année, un rhumatologue 1 fois par année, verra un omnipraticien pour les rhumes, grippes, etc., téléphonera à Télémédic tors de crises d'angine, risque de passer tes mêmes examens chez ces différents intervenants et de recevoir des médi-caments qui,donnés concomittamment, peuvent s'avérer dangereux; une travailleuse sociale peut la pousser â sortir marcher souvent, alors que l'infirmière, peut au contraire, lui conseiller de ne pas trop sortir surtout l'aviver à cause de son angine.

Cette constatation est vraie pour des individus jeunes, mais elle devient plus évidente, chez les personnes Rgé.es, car le nombre de problèmes bio-psycho-sociaux et d'intervenants augmente chez les personnes âgées. Ut y a une moyenne de 7 maladies et de 20 pres-criptions par personne âgée. !.

Devant cet. état de étxit de choses, UN CARNET VE SANTE bio-psycho-social pour tes personnes âgées pourrait être un instrument de coordination et de centralisation de t'information, utile et efficace. ït serait bien aussi, d'encourager les personnes âgées à se faine suivre réguli erement par le même médecin omnipnatic ien et d'éviter d'en changer sans motif valable.

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Le morcellement de Vintervention de soins médicaux se situe à trois niveaux:

- le premier est au niveau du médecin de 1eAe ligne, chez qui on peut noter une formation incomplète sur les pro-blèmes de gériatrie. Ve ce fait V omnipraticien peut être amené à référer les patients, car iX ne se perçoit pas suffisamment informé pour s'occuper des personnes figées. C'*st*souve.nt te début du morcellement de I'Inter-vention thérapeutique, te patient se trouvant souvent référé ensuite de spécialiste en spécialiste. Une formation accrue de tous les omnipraticiens présents et futurs en gériatrie est essentielle.

- le deuxième niveau est l'urgence générale; là, encore, la personne âgée risque de passer d'un spécialiste à l'autre. 11 y aurait peut être lieu d'avoir à cet endroit des gériatres c« consultation. Ves unités de courts séjours ( 1 à 7 jours) pour évaluations rapides dirigées par un gériatre ou un omni-praticien spécialisé en gériatrie pourrait palier au morcelle-ment des interventions et désengorger les urgences.

- le troisième niveau est l'hôpital de soins actifs. Là, des unités de séjours moyens (30 jrs) pourraient être greffées à un gériatre ou â un omnipraticien spécialisé en gériatrie.

Nous souhaiterions que l'unité active de gériatrie s'in-tégre dans une notion de réseau en ayant accès à d'autres é tab fi s sements à voca( < on d i f f ér ente corme, par e x empt e, des centres de réhabilitation, des centres hospitaliers de soins prolongés et des centres d'accueil.

45

La durée de séjour daits un service actii! de géAi.a.Otie dû'et être de trois semaines, de un à trois mois dans un Centre de réadaptation et de plus de trois mois pour les Centres de soins prolongés. Nous devons compter aussi sur l'hôpital de jour ainsi que tes autres services d domicile pour faciliter la réinsertion des personnes âgées dans te circuit communautaire après avoir reçu leur congé du ser-vice actif.

EN CONCLUSION:

GLOBALE VE LA PERSONNE AGEE (PLANS PHYSIQUE,

PSYCHOLOGIQUE ET SOCIAL) NECESSITE UN TRAVAIL P'EQUIPE.

La durée de séjour dans un tel service actif de gériatrie est de trois semaines, à la condition qu'il y ait des débouchés tels que des services externes (hôpitaux de jour -services de soins à domicile - établissements de convales-cence et de long séjour).

Pour que ce service soit actif, il ne faut pas qu'il y Uit de liste d'attente pour les admissions.

Pour que cela arrive, il faut Vacceptation des autorités et la collaboration de toutes les personnes responsables des services aux personnes âgées.

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Le morcettment de I'Intervention de soins médicaux a mené notre, comité à élaborer le concept de programme Intégré de gériatrie.

Nos préoccupations vis-à-vis du problème de la gériatrie, nous ont amenés, depuis des années, à tenter de trouver des solutions à ce qui apparaît, d'ores et déjà, comme un défi majeur à toutes les sociétés et surtout a la société occidentale.

\

En e f f e t , les personnes âgées demandent des soins particuliers , que l'expérience nous permet de définir avec de plus en plus de précision.

Nous devons reconnaître, cependant, que nous sommes très en retard mais, que profitant des expériences vécues de sociétés similaires aux nôtres, nous pourrions atteindre des objectifs précis dans des délais relativement courts, si les moyens sont mis à la disposition de ceux qui ont choisi volontairement-, de relever le défi. J4ous doutons, cependant, que nous puissions nous permettre le luxe de camoufler le problème dans toute son ampleur, et de surseoir à des décisions qui s'Imposent déjà,

%carjwus^devrons, alors, à moyen terme sûrement, à court terme ^probablement, faire dramatiquement face à nos responsabilités.

SI les besoins des personnes âgées deviennent criants, nous devrons penser au complément de formation que nous devons o f f r i r aux professionnels de la santé qui oeuvrent auprès d'eux. Le pnogramme de formation en médecine permet aux nouveau médecins d'avoir une expertise médicale générale sayis, cependant, le com-plément gériatrique, de plus en plus nécessaire. Nous devons

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combler te vide relatif, et nous pourrions, encore là, dès maintenant, offrir une gamme de cours et d'enseignement de plus haut Intérêt pour tes médeclyts et la population âgée.

Nous ne pouvons, cependant, parler d'expérience-pilote si l'on respecte Intégralement les structures en place. Nous considérons, toutefois, que» tous les moyens sont là, MAIS QU'IL EXISTE TROP PEU VE COORDINATION POUR RENVRE NOTRE SYSTEME SOCIAL ET HOSPITALIER AVEQUAT.

Actuellement, nous avons tes experts médicaux qui peuvent coordonner tes structures et Institutions existantes si ta volonté affirmée d'offrir à la population gériatrique les ressources qu'elle requiert, est fermement confirmée.

Certains modèlessont déjà en opération à Montréal, Québec, Sherbrooke, la Baucc etc. Cependant, nous jugeons que ta coordination entre tes C.L.S.C. {torsqu'Impliqués) et l'hôpital doit être assurée par le gériatre.

Quand au fotlow-up, Il doit lui aussi être assuré, via les services à domicile des C.L.S.C. de préférence, ou avec le C.H. Nous retrouverons cl-joint un projet de mode de fonctionnement de la coordination proposée.

ORGANISATION D'UN SERVICE DE GÉRIATRIE Territoire d 'un service d e gériatrie

200,000

Uni té d e

L t ts s i g u s

g é r i a t r i e g é r i a t r i e H ô p i t a l C o n s u l t a t i o n d e J o u r e x t e r n e

C O M M U N A U T É 20 — 30,000

U N té d e p e y c h l a t r t e

p h y s i q u e m e n t C e n t r e

d ' e c c u e i i m e n t a l e m e n t

C.H.S.P.

C . L S . C .

S e r v i c e D o m i c i l e C o n s u l t a t i o n P r é v e n t i o n

F rê l e

F o y e r

D O M I C I L E D E S P A T I E N T S

R é f é r e n c e : F lg . 22, page 41S P r a c t i c a l M a n a g e m e n t o f t h e e l de r l y , S i r F e r g u s o n A n d e r s o n , T h i r d E d i t i o n , B l ackwe l t Sc ien t i f i c P u b l i c a t i o n s L t d .

f t e c o m m a n d a t ^ o n s d u c o m i t é :

I I A u s u j e t d u m o r c e l l e m e n t , l e n t e u r e t c l o i s o n n e m e n t d e s s o i n s :

4 4 . M e t t r e s u r p i e d d a n s l e s h ô p i t a u x d e s o i n s a c t i f s , d e s

u n i t é s d e c o u r t s é j o u r a d a p t é e s à c h a q u e h ô p i t a l c o m p r e -

n a n t u n e é q u i p e m u l t i d i s c i p l i n a i r e ( t r a v a i l l e u r s o c i a l ,

p h y s i o t h é r a p e u t e , e t c . ) d i r i g é e p a r u n g é r i a t r e o u u n o m n i -

p r a t i c i e n a y a n t u n e b o n n e f o r m a t i o n e n g é r i a t r i e p o u r e n t r e -

p r e n d r e d e s é v a l u a t i o n s r a p i d e s .

4 5 . I n s t i t u e r u n c a r n e t d e s a n t é b i o - p s y c h o - s o c i a l . C e c a r n e t

d e s a n t é d e v r a i t ê t r e é t e n d u à t o u s l e s g r o u p e s d ' â g e d e l a

p o p u l a t i o n d u Q u é b e c . P o u r l e s p e r s o n n e s â g é e s d e p l u s d e

6 0 a n s , o ù l ' o n t r o u v e r a i t m e n t i o n d e s d i a g n o s t i c s p r i n c i -

p a u x , d e s r é s u l t a t s d ' e x a m e n s e t r a d i o g r a p h i e s , d e s m é d i c a -

m e n t s p r e s c r i t s , d e s d i f f é r e n t e s i n t e r v e n t i o n s d e s o i n s

a i n s i q u e l e s c o o r d o n n é e s d e s i n t e r v e n a n t s .

4 6 . A m é l i o r e r l ' a c c u e i l d e s p e r s o n n e s ' â g é e s d a n s l e s u r g e n c e s e n

e n t r e p r e n a n t d e s p r o g r a m m e s p a r t i c u l i e r s q u i f e r o n t a p p e l

a u x b é n é v o l e s .

so

Absence de suivi.

La personne âgée qui reçoit des soins actifs, à l'urgence ou dans un hôpital de soins actifs, aura généralement son congé sans qu'on se. soucie du suivi des soins. On prend pour acquis qu'elle est capable de se trouver les ressources nécessaires en externe si elle a besoin de soins, qu'elle sera capable avec t'aide de son entourage de se maintenir d domicile et qu'enfin elle transmettra l'information per-tinente à ta compréhension de son état à une équipe de soins externes.

Pour assurer un suivi adéquat, il faut.:

1. Qu'il existe un individu ou une équipe qui prenne le relais des soins à donner. Sur te plan médical strict, un omnipraticien qui suivrait régulièrement la personne âgée serait la personne tout indiquée. Malheureusement, l'habitude de se faire suivre par le même médecin s'est perdue et beaucoup de personnes âgées passent d'un médecin à l'autre. Il faudrait remettre, à l'honneur cette ancienne habitude.

Par ailleurs, pour ce qui est du maintien à domicile, corme les services sont très inégaux d'une région à l'autre et souvent même inexistants, l'habitude de transférer ta res-ponsabilité du plan de soins et du maintien i domicile ne s'est jamais concrétisée. Pour ce faine, il faut assurer des services de maintien à domicile de qualité égale dans

51

toutes tes régions. Il faut ensuite mettre sur p^ed un système de transfert de t'information et de ta responsa-b ili té de ta pr ise en c liar g e. du pat ient en tr e les unit és de soins actifs et tes équipes de maintien à domicile. Ceci pourrait se faire, par exemple, en envoyant à l'é-quipe de maintien à domicile d'un quartier ou d'une région, un résumé des soins entrepris à l'urgence ou dans un département de soins actifs, auisi que les recom-mandations en découlant, pour toutes tes personnes âgées en perte d'autonomie de ce quartier ou région et dont , l'Etat requerrait le soutien d'une équipe de maintien â domicile.

2. Qu'il existe un médium pour permettre te passage de l'infor-mation de t'équipe, de. soins à tous tes intervenants de ta post-cure (omnipraticien, équipe de maintien à domicile, travailleurs sociaux, physio thérapeutes, etc.). Ce médium pourrait être un résumé écrit des soins, tel que décrit ci-haut, ou, comme déjà mentionnée dans un chapitre précé-dent, être un carnet de santé bio-psycho-social {recommanda-tion 45).

R e c o m m a n d a t i o n s d u c o m i t é :

A L L A u s u j e t d e l ' a b s e n c e d e r é a d a p t a t i o n :

47. M e t t r e s u r p i e d l a t r a n s m i s s i o n d e s i n f o r -

m a t i o n s p e r t i n e n t e s e t d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e l a p r i s e e n c h a r g e

d e s p e r s o n n e s S g é e s e n p e r t e d ' a u t o n o m i e e n t r e l e s é q u i p e s d e

s o i n s a c t i f s e t l e s é q u i p e s d e m a i n t i e n à d o m i c i l e .

4$. I n f o r m e r p a r d e s c a m p a g n e s d e p u b l i c i t é , t a n t a u p r è s d u p u b l i c

q u e d e s m é d e c i n s o m n i p r a t i c i e n s , q u ' i l e s t a v a n t a g e u x p o u r u n e

p e r s o n n e â g é e d e s e f a i r e s u i v r e a u l o n g c o u r s p a r l e même m é d e c i n

e t q u ' a u c o n t r a i r e i l e s t n u i s i b l e d ' e n c h a n g e r c o n s t a m m e n t ,

( i . e . f a i r e d u s h o p p i n g ) .

52

Absence de coordination et de communication entre les services de détection, de soins et de réadaptation.

Wot ta avons vu dans tes chapitres précédent t que tes services de détection sont à beaucoup d'endroits Inexistants. tt en est de même pour les services de maintien â domicile. Les seuls services qui soient présents partout sont les services de soins.

\

Or, on remarque que dans tes quartiers ou région qui ont ta chance de posséder des services à ces trois niveaux, le manque de coordination et de transfert de t1 Information rendent cet avantage peu utile pour tes personnes âgées. En e f f e t , ces services ont tendance à travailler de façon isolée et l'infor-mation ne passe pratiquement pas d'un service à l'autre.

Identifions tout d'abord les intervenants actuels qui oeuvrent à ces trois niveaux:

/. Niveau de ta détection: a) infirmières et médecins des services

troisième âge des V.S.C.; b} services troisième âge des C.L.S.C.; c) travailleurs sociaux qui vont à domicile; d i personnel infirmier des foyers privés et publics e) bénévoles.

2. Niveau de soins: a) les urgences; b) les divers départements des hôpitaux de soins

actifs [ex. chirurgie, médecine, psychiatrie).

53

3. Niveau de ré adaptation'-

a) service de maintien â domicile de certains C.L.S.C. fa) service de maintien â domicile de certains V.S.C.

Il est évident que l'information pertinente au sujet d'une personne âgée ainsi que ta prise en charge de celle-ci d'un niveau à l'autre ne se fait pas actuellement. Plusieurs vignettes cliniques ont illustré cet état, de fait dans les chapitres précédents et il-serait facile de rapporter des centaines d'exemples vécus pour illustrer cela, mais tel n'est pas notre propos.

Que manque-t-il à notre système pour le rendre efficace?

1. Tout d'abord, il y aurait avantage à regrouper les informations issues des intervenants du niveau de la détection, de ceux du niveau de ta réadaptation pour en faire des unités plus fonc-tionnelles. Cela aurait pour avantage d'éviter ta dispersion, ayant un seul service répondant, au Heu de plusieurs. Il est alors plus facile de mettre sur pied un mécanisme de trans-mission de l'information et des responsabilités.

(Voir schéma page suivante)

54

Regroupement de l'Information au niveau de la détection

p e r s o n n e l I n f i r m i e r , f o y e r p r i v é e t p u b l i c Infirmières * domicile Q T r e v . s o d e u x à d o m i c i l e B é n é v o l e s etc.

D.S.C. s e r v . 3e ftge

o u C.L .S .C. s e r v . 3 e è g e

T r a n s m i s s i o n i n f o r m a t i o n

^ ve ra u r g e n c e , u n i t é s s o i n s ac t i f s , h ô p i t a u x

i n t e r v e n a n t e a u n i v e a u d e la d é t e c t i o n

T r a n s m i s s i o n d s s I n f o r m a t i o n s v e r s U D.S.C. ou U C.L .S.C

s e r v i c e 3 e è g e

q u i a s s u r e q u e t o u t e s p e r s o n n e s â g é e s q u i a b e s o i n d s s o i n s s o i e n t d i r i g é e s v e r s l e s u n i t é s d e s o i n s a v e c r I n f o r m a t i o n p e r t i n e n t e su r s o n é t a t

55

2. Il faut identifier des personnes qui dans chaque service auront la responsabilité de transmettre information et responsabilité. ex.: dans une urgence, identifier une infirmière

en charge de ce travail.

3. Enfin, il faut qu'un lien direct soit établi entre le C.H. et tes autres établissements afin que tes informatiovis per-tinentes ne s oient pas perdues.

R e c o m m a n d a t i o n s d u c o m i t é :

I V A u s u j e t d e " l ' a b s e n c e d e c o o r d i n a t i o n e t d e c o m m u n i c a t i o n e n t r e

l e s s e r v i c e s d e d é t e c t i o n , d e s o i n s e t d e r é a d a p t a t i o n .

4 9 . R e g r o u p e r p a r t e r r i t o i r e d e D . S . C . o u d e C . L . S . C . l ' i n f o r m a -

t i o n i s s u e d e s i n t e r v e n a n t s a u n i v e a u d e l a d é t e c t i o n ( c f . s c h é m a )

5 0 . R e g r o u p e r p a r t e r r i t o i r e d e D . S . C . o u d e C . L . S . C . l ' i n f o r m a -

t i o n i s s u e d e s i n t e r v e n a n t s a u n i v e a u d u s u i v i .

5 1 . M e t t r e s u r p i e d u n s y s t è m e e f f i c a c e d e t r a n s m i s s i o n d e s

i n f o r m a t i o n s p e r t i n e n t e s e t d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e l a

p r i s e e n c h a r g e d e s p e r s o n n e s ' â g é e s e n p e r t e d ' a u t o n o m i e

e n t r e l e s i n t e r v e n a n t s d e l a d é t e c t i o n , d e s s o i n s e t d e l a

r é a d a p t a t i o n .

PREVENTION TERTIAIRE

57

PRH/IM7KW 7f RJJATRt

La prévention tertiaire

Même sévèrement handicapé, l'être humain garde l'espoir d'une amélioration de son état. Lui enlever cet espoir, c'est le tuer.

\

Hypothèses de base

Le concept de prévention tertiaire repose sur I 'hypothèse sui-vante: si on évite que les sequetles d'une maladie s 'accentuent, Tela"diminue: les préjudices pour la personne affectée et son en-tourage.

4.1 Définition

La prévention tertiaire consiste à entreprendre des prog-ïammes de réadaptation à long terme qui réduiront les déficits chroni ques, et à faire en sorte qu'ils s1 aggravent le moins possible

La prévention tertiaire a pour but de réduire le plILS possible tes déficits secondaires â une maladie.

f x . : 7) Ctle peut- consister à entreprendre de ta physiothérapie, de façon à ce qu'une personne âgée ayant eu un accident cérébro-vascutaire léger, puisse se servir de nouveau d'un membre qui a été paralysé.

¥ 58

Ex.: 2) E lté peut cons là ter à aider une personne âgée à avoir des contacts sociaux suite à une hospita-lisation .

4.2 Prévention tertiaire et santé mentale

Les personnes âgées subissent toutes sortes de diminutions de leurs facultés: diminution de l'ouie, de la vue," de la de-xtérité manuelle etc. A cela s'ajoutent des séquelles de maladies diverses. Si une personne âgée subit plusieurs de ces pertes, et qu'elle ne bénéficie pas de plan de réadapta-tion, elle sera une personne plus susceptible de faire une dépression. Ve plus, on sait que l'incidence de suicide est grande chez les personnes âgées. Vans plusieurs cas, cet état de fait n'est pas étranger â une perte d'espoir d'une amélio-ration possible. Retenons en particulier le problème de la douleur chronique qui se retrouve assez souvent chez tes gens âgés et qui est un facteur augmentant tes risques de suicide. Re'cemment des cliniques où l'on est particulièrement attentif à ces problèmes ont été créés {ex.Hôpital Notre-Vame) . Leur nombre devrait être augmenté, fàemd&up de centres, de C.A., *d&^CHSP.ïr%'Qnt pas de politique de réadaptation, et ceci tue *£Jespoir^de nombreuses personnes âgées• Ve plus, cela mine l'en-thousiasme d'un grand nombre de soignants, ce qui est un facteur non négligeable. Cela contribue aux dépressions, au repli sur soi, à la fuite pour plusieurs, dans le monde du délire de persécution ou de mégalomanie, qui se retrouve avec une si grande fréquence dans ces institutions.

9

59

I mpor tanc e d ' une. po l i tique de réadaptation

les personnes ûgées souffrant de séquelles de maladies se retrouvent souvent regroupées d'une façon ou d'une autre dans des C.A., dejs C H S P . . . privés ou publics. Or, à l'In-térieur d'un groupe, le comportement d'un individu est forte-ment déterminé par les attitudes et les forces sociales qui y prévalent.

On remarque très souvent dans ces institutions un renforcement des comportements maladifs •• ceux qui peuvent marcher un peu ne sont pas encouragés à continuer à le faire, et très vite, ils utiUsent continuellement la chaise roulante pour se déplacer. On a Vimpression que l'idée, majeure qui. imprègne l'approche de certaines institutions est: "Aujourd'hui pire qu'hier et demain pire qu'aujourd'hui", ^.es béneflclalrés dépérissent ainsi beau-coup plus rapidement et le personnel a beaucoup de difficulté à travailler dans un tel endroit, se culpabilisant continuellement

lde ne rien tenter pour ralentir l'inexorable déclin de leurs patients.

Ve tels lieux, sans politique de réadaptation sont des endroits où l'angoisse et la hantise régnent. Injecter un peu d'espoir et maintenir l'autonomie de nombreuses personnes âgées à un niveau acceptable pour elles,devient alors d'une importance inestimable.

Prévention tertiaire

Les problèmes indentifiés en prévention tertiaire ont été rassemblés sous trois thèmes soit: - une pression trop grande pour entrer dans tes institutions

de soins prolongés; - un manque d'humanisme; - une insuffisance de politique de réadaptation.

60

Pression trop grande, misant sur la nécessité d'entrer en institutioi sostns prolongés.

Dès qu'une, personne 'âgée perd un peu de son autonomie son en-tourage et elle-même deviennent inquiets; que se passera-t-il si cela s'aggrave? Si cela s'aggrave le conjoint, la famille, ou Ventourage devra palier au déficit. Peu est fait pour aider ces personnes à tenir ce râle. Le ser-vice de maintien à domicile, très inégal d'une région ou d'un quartier à l'autre, n'offrira souvent qu'une infirmière fai-sant, une ou deux fois par semaine une visile d'une heure ou encore un peu d'aide ménagère et quelques repas par des services, telle la "popote". Les familles qui consacreront du temps à soigner un parent âgé ne recevront presqu'aucun support financier de l'Etat.

Comme les services actuels de maintien à domicile ne peuvent répondre de façon valable à la question "que se passera-t-il si cela s'aggrave?", les personnes âgées elles-mêmes, ainsi

61

que .£('<i/i4 famiHes proches, accentuent tes pressions afin de retenir ou d'obtenir une place en institution de soins pro-longés .

\ë^pression pour entrer dans ces lieux d'hébergement est en grande partie due d l'absence de solution alternative que serait un système fiable et efficace de maintien à domicile. Un tel "trou" dans notre système de soins pour les personnes âgées en perte d'autonomie développe certaines aberrations dont celte de tout sacrifier afin d'assurer leur sécurité. [

Kinsi, dans la plupart des foyers privés et publics, les listes d'attente sont de une â plusieurs années, tes gens s'y inscrivant de plus en plus jeunes afin de s'assurer une place (certaines personnes font leur demande dès l'âge de 50 ans). Ces endroits ne sont généralement pas les lieux paradisiaques imaginés et tant attendus. En e f f e t , la régle-mentation en vigueur y est trop rigide; les activités sont infantilisantes et parfois tes tiens humains entre les béné-ficiaires et te personnel sont trop souvent sous-tendus d'hostilité.

L'insuffisance d'un service de maintien à domicile efficace et fiable qui répondrait à la question "qu'arrivera-1-il si cela s'aggrave?", a pour conséquences que beaucoup de personnes âgées se retrouvent dans ces institutions de soins prolongés alors que telle n'est pas leur place. Elles voudraient en sortir, mais leur insécurité les y retient. On peut ici se référer à l'étude de Sicotte (évaluation des bénéficiaires en institutions) (75) .

62

Elles s 'inpregnent de cette ambiance d'Infantilisatlon et de laisser aller en évitant l'effort qttl maintiendrait l'auto-nomie, de telle sorte que ces personnes finissent par dépérir prématurément dans l'ennui, la dépression et la fuite dans la torpeur des médicaments.

R e c o m m a n d a t i o n s d u c o m i t é :

I A u s u j e t d e l a p r e s s i o n t r o p g r a n d e m i s e s u r l a n é c e s s i t é d ' e n t r e r e n i n s t i t u t i o n d e s o i n s p r o l o n g é s : ~ ~ ~

5 2 . D é v e l o p p e r u n s y s t è m e d e m a i n t i e n à d o m i c i l e h o m o g è n e ,

f i a b l e e t e f f i c a c e , p a r q u a r t i e r d a n s l e s z o n e s u r b a i n e s ,

e t p a r v i l l a g e o u g r o u p e d e v i l l a g e s d a n s l e s z o n e s r u r a l e s ,

l e t o u t s ' i n t é g r a n t d a n s l e s s t r u c t u r e s d é j à é t a b l i e s d e d i s -

t r i b u t i o n d e s e r v i c e s .

5 3 . C r é e r d e s c r é d i t s d ' i m p ô t s i m p o r t a n t s p o u r l e s f a m i l l e s o u

i n d i v i d u s q u i s ' o c c u p e n t d e p e r s o n n e s " â g é e s e n p e r t e d ' a u t o -

n o m i e . C e s c r é d i t s d ' i m p ô t s p o u r r a i e n t ê t r e g r a d u é s e n

f o n c t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é d e s p e r s o n n e s â c h a r g e .

63

bAavique d'humanisme dans les institutions

les institutions où aboutissent tes personnes âgées en pente d'autonomie sont les C.A., O.K.S.P. et aussi les foyers privés et publics.

Trop d'institutions présentent les lacunes suivantes:

1. Cites sont de -trop grandes dimensions.

Cites sont souvent de grandes dimensions f hébergeant s

plusieurs centaines de bénéficiaires. 0r,«il*est connu que rassembler un grand nombre de personnes en perte d'autonomie, amplifie chez les individus et te personnel l'impression qu'il n'y a plus rien à faire, sauf assister au déclin inexorable de leur santé. Les grands ensembles perdent souvent leur côté humain et la promiscuité devient le*moteur- d1 une- grande agressivité. J t est plutôt irréaliste de penser que des individus qui ont vécu de façon indépendante la majeure partie de leur vie, puissent du jour au lendemain vivre en communauté.

C'est ainsi une façon de nier qu'en général tes personnes âgées se supportent difficilement entre elles. Il est possible que ce type de rassemblement réponde presqu'uni-quement à un impératif économique, mais on doit cependant se demander, si c'est un genre de vie que tout individu désire avoir pour ses vieux jours.

64

Elles sont coupées du tissu social.

Ve façon caricaturale, uw très grand nombre de ces institutions sont situées CM des lieux géographiques coupés de toute vie, que ce s oit au bord de rivières ou en des sites fastueux, leur éloignement empêche ainsi très souvent tes personnes âgées d'aller au centre d'achat, à la banque ou à la messe à pied. Quand on sait que l'hiver ici dure environ six mois, qu'elle bonne idée que de placer une résidence près d'une rivière, sachant que te vent glacé empêchera de sortir, entre autres les emphysémateux et les insuffisants cardiaques.

Pour palier à cet isolement géographique, deux solutions ont été trouvéest solutions bien désolantes à nos yeux: 1° installer un petit magasin dans la résidence, de même

qu'un comptoir bancaire...; on vise l'autarcie la plus complète.

2° l'autre est le transport en groupe de personnes âgées pour aller dans les magasins; quoi de plus triste que de voir ces groupes de. personnes "âgées de la résidence X, descendre d'an autobus scolaire et se dépêcher d'a-cheter leurs victuailles pour être s Ores d'avoir fran-chi la caisse avant que l'autobus ne reparte.

Par cet étoignement géographique des milieux de vie et ces systèmes autarciques, on marginalise les personnes âgées, ït faudrait faire en sorte que tout nouveau C.A., C.H.S.P., résidence publique ou privée soit à distance accessible à pied, des rues commerçantes et donc non coupé du tissu social.

6 5

Elle s ont des régtementations rigides et contrai gnantes .

A C1 intérieur de ces institutions, des réglementations contraignantes ont souvent cours. Vans certaines rési-dences, une personne âgée se voit assigner une table à quatre à ta salle à manger. Elle devra demeurer à cette table année après année, avec toujours les mêmes trois personnes, même si celles-ci se détestent. - ïl a même été noté que, dans un centre d'accueil on

réveille tout le monde â c i n q h e u r e s d u matin pour avoir le temps de distribuer les médicaments et de " rédiger te rapport pour l'équipe de travail de hu.it heures, qui elle, aura bien assez d'ouvrage avec, les petits déjeuners.

- A un autre endroit, il aura été décrété que le coucher est à 9h. et gare à ceux qui ne dorment pas à 10h30, ils auront droit aux sommifères.

- Ces exemples sont loins d'être fictifs et sont pro-bablement en deçà de. la réalité.

Les réglementations sont souvent faites pour faciliter le travail du personnel de ces institutions au détriment des personnes âgées qui y vivent. Vans beaucoup de résidences, ces derniers ont troqué leur liberté potin la sécurité mais souvent à an prix qu'ils ne

t imaginer. A près avoir tou t vendu, meubles

et maison, ils se retrouvent pris au piège d'un système qui a tes allures d'un miroir aux alouettes. Les réglemen-tations dans les C.A., C.H.S.P., résidences et foyers privés et publies devraient être surveillées par an organisme auto-nome, améliorées constamment pour tes r.endr.e plus compatibles avec le respect humain, et surtout être entérinées par les bénéficiaires eux-mêmes.

6 6

Elles renforcent le symptôme physique.

Vans les C.A., C . H . S . P . , foyers publics et privés, la personne âgée ne reçoit en général de Vattention que lorsqu'elle a des symptômes qui peuvent Inquiéter le personnel. Ainsi, tris souvent te besoin d'affection et d'attention sont le moteur de symptômes physiques aussi divers que fréquents. SI l'on se référé à la théorie du conditionnement opérant, tes symptômes physiques sont ren-forcés. En e f f e t , chaque symptôme qui émerge chez un Individu lui donnera droit à un peu plus d'attention de la part du personnel. It y a escalade en nombre et en Intensité des symptômes de toutes sortes. Qui dit symptômes dit médicaments et on note en e f f e t une surmédication des personnes âgées vivant dans les Institutions de soins pro-longés 154)

Pour diminuer la surmédication, Il faut s 'attaquer à la racine du problème en cessant de récompenser uniquement l'émergence de symptômes. Vans tous ces centres, Il fau-drait Innover en offrant une gamme diversifiée de gratifi-cations. Il faudrait trouver de nouveaux moyens pour "récompenser" tes efforts d'autonomisation et de socialisa-tion des individus.

Ves expériences tentées en ce sens dans plusieurs pays [trance, U.S.A., Royaume-Uni) ont déjà montré des résultats; ainsi, l'ouverture dans un foyer d'une petite brasserie ou tes personnes âgées pouvaient aller socialiser et prendre un verre tout en bavardant a diminué de beaucoup tes demandes de soins pour des symptômes physiques.

6 7

l lies favorisent des réactions agressives de la part du personnel.

Le personnel qui travaille auprès des personnes âgées dans tes institutions de soins prolongés finit souvent par devenir agressif envets celtes-ci. Certaines attitudes laissent d*ailleurs croire entre autres que plus le personnel est en contacts fréquents avec des personnes âgées dans leur

travail, plus leur perception sur celles-ci devient négative. Ve nombreux facteurs peuvent induire cette attitude agressi-ve qui^parfoiS" se camoufle sous une attitude inverse de maternage démesuré et nuisible à ta personne âgée.

Parmi ces facteurs, notons lf Insuffisance de, politique de réadaptation qui prévaut dans la majorité des institu-tions. Ceci a.pour e f f e t que le personnel se perçoit comme i-nutile,it ne fait qu'assister au déclin inexorable de leurs protégés, face à leurs confrères et consoeurs qui travail-lent au niveau des soins actifs, ils se perçoivent comme des intervenants de deuxième ordre. Entreprendre des politiques de réadaptation pourrait, entre autres, avoir an impact sur l'estime des intervenants et améliorer indirectement la qualité des soins.

Un autre facteur qui favorise cette agressivité est le ras-semblement des personnes âgées entre elles:

Ceci a pour e f f e t d'augmenter leur agressivité l'un envers l'autre. On remarque fréquemment que des couples qui s'entendaient relativement bien deviennent très agressifs entre eux quelques mois après leur entrée dans un foyer.

6 5

Les commentaries mesquins, les petits clans en guerre continuelle, le repli dans son petit appartement pour éviter de rencontrer les autres, sont trop fréquents dans les foyers, C.A. , C .K .S .P . , beaucoup plus que l'entraide et la socialisation, des études devraient être faites pour évaluer l'Impact négatif de la promiscuité et pour déter-miner l'espace vital nécessaire à une vie agréable et décente. Quand II existe ce climat de tension le personnel a la réaction normale de se faire une piètre Idée des per-sonnes âgées et du vieillissement.

Eviter de rassembler des personnes âgées en trop grand nombre est le premier pas vers une qualité de vie meilleure pour eux et une attitude du personnel plus positive à leur égard.

*&tfin^wr*autre>facteur', -et non le moindre, est que de tra-vailler avec des personnes âgées en perte d'autonomie ren-voie chaque membre du personnel à sa propre anxiété devant

^son-vieillissement et sa mort. îl semble Important que dans toutes les institutions de soiiu prolongés les membres du personnel puissent avoir accès à des groupes où ils pour-raient prendre conscience de cela et en parler avec leurs confrères et consoeurs pour pouvoir ventiler cette anxiété et ainsi travailler de façon plus dégagée en la maîtrisant mieux. (Ex.: Cours de l'Université Laval "L'espoir c'est la vi

Il est intéressant et en mime temps consternant de se rendre compte que les caractéristiques s'appliquant à certains C.A., C.H.S .P . , résidences et foyers publics et privés pour per-sonnes âgées pourraient être comparables à la qualité de

6 9

vie des asiles qui ont été si décriés à la fin dis années 50. Ces défauts nous semblent être essentiellement:

1. des institutions de trop grandes dimensions ; 2.- des institutions coupées du tissu social dans

un système autarcique; 3. des institutions ou régnent des réglementations

contraignantes; 4. une su/médication; 5i des institutions où travaille an personnel insuffi-

samment valorisé.

Par ailleurs lorsque de telles lacunes n'existent pas yious nous retrouvons en présence d'institutions jouant leur rôle social de façon tout à fait souhaitable, comme c'est le cas pour le Centre hospitalier de la Piéta à Hull. Ce centre vient de se voir décerner leprix "PersiUier-La-chapelle" prix remis pour souligner l'amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires dans un établissement du réseau des Affaires sociales. Ce centre trace les voies d'une approche plus humaine des personnes âgées en insti-tution:

L'institution telle qu'elle pourrait-être serait de petite dimension, intégrée dans te tissu social, régie par une réglementation libérale et élaborée par tes bénéficiaires, favorisant tes tentatives d'autonomie et valorisant le travail du personnel.

70

Recommandations du com i té :

I I Au s u j e t du manque d'humanisme dans l es i n s t i t u t i o n s de so i n s j p r o i onjjés :

54. P r é v o i r que tous l es f u t u r s C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s , p r i v é s e t p u b l i c s , s o i e n t c o n s t r u i t s S d i s t a n c e d 'une rue com-merçante qu i s o i t a c c e s s i b l e à p i ed pour des personnes âgées.

55. P r é v o i r que tous l es f u t u r s C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s , p r i v é s e t p u b l i c s s o i e n t de p e t i t e s d imensions e t i n t é g r é s au t i s s u s o c i a l .

56. F a v o r i s e r l ' o u v e r t u r e des C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s p r i v é s e t p u b l i c s s u r l a communauté e t v i c e versa t a n t au p r o f i t des b é n é f i c i a i r e s e t du personne l que de l a communauté par l ' i m p l a n t a t i o n e n t r e a u t r e s de c e n t r e de j o u r .

57. M e t t r e su r p i e d des programmes spéc iaux dans l e s i n s t i t u -t i o n s de so ins p ro longés pour d i m i n u e r l a q u a n t i t é de médi-caments p r i s par i n d i v i d u .

58. Humaniser l e s so ins dans l e s C . A . , C . H . S . P . , r é s i d e n c e s , f o y e r s p u b l i c s e t p r i v é s e x i s t a n t s en v e i l l a n t à :

a ) f a i r e des u n i t é s de p e t i t e s d imens ions i n t é g r é e s aux q u a r t i e r s ;

b) s t i m u l e r l ' i n t é r ê t des s o i g n a n t s en d i v e r s i f i a n t l e u r s c o n t a c t s avec l es personnes "âgées, i . e . q u ' u n s o i g n a n t ne s o i t pas t o u j o u r s avec l e s p lus ma lades , mais q u ' i l y a i t m o b i l i t é ;

c ) é t a b l i r des programmes de v a l o r i s a t i o n du personne l dans son r ô l e ;

7 1

d) i n t é g r e r des groupes de recherches e t de so ins au n iveau de p l u s i e u r s C . A . , C.H.S.P. ( r eche rche sur l a ma lad ie d ' A l zhe imer e n t r e a u t r e s ) ;

e) é v a l u e r b i - a n n u e l l e m e n t l es méd i ca t i ons pour tous l e s p a t i e n t s en C . A . , C . H . S . P . , par l e comi té d ' a p p r é c i a -t i o n de l ' a c t e m é d i c a l ;

f ) f a v o r i s e r l ' i m p l i c a t i o n du bénévo la t dans l e s C . A . , l es C . H . S . P . , pour a m é l i o r e r l a q u a l i t é de v i e des personnes âgées ;

g) é l a r g i r l es r é g l e m e n t a t i o n s dans l e s C . A . , C . H . S . P . , ^ r é s i d e n c e s , f o y e r s p u b l i c s e t p r i v é s en i m p l i q u a n t l e s b é n é f i c i a i r e s dans l ' é l a b o r a t i o n de c e u x - c i ;

h) f a v o r i s e r l es l i e u x de s o c i a l i s a t i o n dans l e s i n s t i t u -t i o n s d e s t i n é e s aux personnes "âgées, t e l que b r a s s e r i e , c a s s e - c r o u t e e t a u t r e s .

59. S t i m u l e r l a q u a l i t é des so ins e t l ' i n t é r ê t des s o i g n a n t s des C . A . , C . H . S . P . , par une c o m p é t i t i o n e n t r e c e n t r e s , v i a revue ou a u t r e s moyens.

60. F a v o r i s e r l a p a r t i c i p a t i o n des b é n é f i c i a i r e s des i n s t i t u t i o n s à l a g e s t i o n des sommes a l l o u é e s aux p a t i e n t s en c u r a t e l l e .

61. S ' a s s u r e r que l e s personnes l igées ne demeurent pas indûment dans une u n i t é de so ins d ' u n h ô p i t a l g é n é r a l , a u t r e qu 'une u n i t é pouvant l e u r g a r a n t i r tous l e s s e r v i c e s r e q u i s par l e u r é t a t , t e l l e une u n i t é de g é r i a t r i e ou de s o i n s p r o l o n g é s . E l l e s d e v r a i e n t encore ê t r e d i r i g é e s ve rs un C . A . , un C .H .S .P . ou l e u r d o m i c i l e , appuyées par un s o l i d e réseau de s e r v i c e s de m a i n t i e n â d o m i c i l e , compte tenu t o u j o u r s de l e u r é t a t .

72

62. S ' a s s u r e r que les se r v i ces de l o i s i r s e t d ' e r g o t h é r a p i e dans les i n s t i t u t i o n s de so ins p ro longés s ' o c c u p e n t , e n p r i o r i t é , d e s p a t i e n t s les p lus r e p l i é s sur eux-mêmes.

HI Insuffisance de politique de réadapta tion

Pour quiconque observe les gens âgés de la communauté, qu'ils s soient dans leur maison, dans des foyers pour personnes âgées, les centres d'accueil ou les centres hospitaliers, il est aisé de percevoir le manque de tonus de vie, les séquelles psychiques de maladies, l'anxiété forte et les signes de refus de retrait, face à t'entourage. Devant l'insatisfaction géné-rale des gens âgés et le nombre considérable de défaillances psycho-sodales que même leurs familles constatent dans les différents milieux situationnels, il va de l'intérêt de la communauté d'identifier le problème, sa formation et des solu-tions pertinentes. Ces défaillances psycho-sociales seraient essentiellement un retrait, un négativisme amenant une destruc-tion plus ou moins marquée des relations interpersonnelles, un manque d'intérêt dans les diverses fonctions et obligations sociales [loisirs, travail). Si Von peut identifier à l'ori-gine, chez ces personnes âgées, une vulnérabilité face à Ven-vironnement avec un peu d'allégeance au standard du groupe, il faut tenir compte du fait que tes attitudes de la société joue-ront un rôle important pour l'étiquetage dérogatoire. La so-ciété installe l'individu dans son rôle de malade. Face à ce repli psycho-social- de l'individu, te groupe qui t'e^ntoure se doit de réagir, de. s'impliquer et d'appliquer les pressions sociales positives spécifiques qui vont permettre à l'individu de retrouver son autonomie.

i 73

L'insuffisance de politique de réadaptation touche aussi bien les personnes âgées qui habitent chez elles que celles qui demeurent dans les institutions de soins prolongés.

ïl est fréquent de rencontrer des personnes âgées qui suite â des accidents cérébraux vasculaires ne se voient offrir aucun programme de réadaptation, mime lorsque la paralysie est légère. Vans plusieurs cas cette abstention entraînera le placement dans des institutions de soins pro-longés. On ne leur donne pas plus de conseils pratiques pour tes aider â se débrouiller dans leurs activités quo-tidiennes, alors que dans bien des cas quelques modifica-tions â l'environnement permettraient à ces personnes par-tiellement handicapées de sauvegarder leur autonomie, leur dignité et l'estime d'elles-mêmes.

Certaines personnes âgées qui ont ta chance de tomber sur de bons centres se verront o f f r i r d'excellents services de réadaptation. Ves programmes de réadaptation devraient être systématiquement offerts à toute personne âgée néces-sitant ce type de soutient lors de leur sortie des urgences ou des hôpitaux.

74

Réadaptation:

Jl faut des programmes individualisés et efficaces de réadap-tation globale. ït y a de fortes probaliXés qu'on ait ten-dance à considérer cette personne comme étant irrécupérable, c'est-à-dire corme ayant un pronostic de récupération fonc-tionnelle extrêmement sombre. C'est contre ce préjugé qu'il faut- réagir et sensibiliser tous tes professionnels de ta santé. 11 faut distinguer clairement, les personnes âgées qui ne sont handicapées que physiquement de belles qui sont han-dicapées à ta fois physiquement et psychologiquement, non seulement parce que leurs besoins sont différents, mais éga-lement parce que tes ressources à leur disposition sont loin d'être comparables. Les ressources s'adressant aux personnes qui sont handicapées à la fois physiquement et psychologique-ment sont peu nombreuses et insuffisantes quand elles existent.

Recommandations du c o m i t é :

Î I I Au s u j e t de l ' i n s u f f i s a n c e de p o l i t i q u e de r é a d a p t a t i o n :

63. Augmenter l a f o r m a t i o n des i n t e r v e n a n t s auprès des personnes âgées, sur l e mode de r é a d a p t a t i o n b i o - p s y c h o - s o c i a l e .

64. Augmenter l ' i n f o r m a t i o n du p u b l i c su r l e mode de réadap-t a t i o n b i o - p s y c h o - s o c i a l .

65. O f f r i r systémat iquement des programmes de r é a d a p t a t i o n à t o u t e personne âgée s u s c e p t i b l e d ' e n b é n é f i c i e r à sa s o r t i e de s é j o u r à l ' u r g e n c e ou à l ' h ô p i t a l .

75

6 6 . R é é v a l u e r s y s t é m a t i q u e m e n t l ' é t a t d e s p e r s o n n e s I g é e s e n

i n s t i t u t i o n s a p r è s 6 m o i s , a f i n d e v é r i f i e r l e b i e n - f o n d é

d e l e u r p r é s e n c e d a n s d e t e l l e s i n s t i t u t i o n s o u d e l e s

d i r i g e r v e r s d e s s t r u c t u r e s m o i n s l o u r d e s .

6 7 . E t a b l i r à l ' i n t é r i e u r même d e s C . A . , C . H . S . P . , . . .

d e s p l a n s d ' i n t e r v e n t i o n p o u r s o r t i r l e m a x i m u m d e p e r -

s o n n e s â g é e s d e c e s i n s t i t u t i o n s e t l e s ' - i n t é g r e r d a n s l e

r é s e a u d e m a i n t i e n à d o m i c i l e .

6 8 . D é v e l o p p e r d e s t e c h n i q u e s v i s a n t l a r é a d a p t a t i o n d a n s l e s

i n s t i t u t i o n s , d e s t e c h n i q u e s d ' a i d e - m é m o i r e , d ' o r i e n t a t i o n

à l a r é a l i t é e t d e r e s t r u c t u r a t i o n d e s h a b i t u s p e r s o n n e l s

e t s o c i a u x .

6 9 . E n c o u r a g e r l e s l o i s i r s , l e s o c c u p a t i o n s e t l e t r a v a i l d a n s

t o u t e s l e s i n s t i t u t i o n s e t c e c i , s o u s l a d i r e c t i o n p r o g r e s -

s i v e d e s b é n é f i c i a i r e s p o u r f a v o r i s e r l e m a i n t i e n d e l e u r

a u t o n o m i e .

j

RECOMMANDATIONS

77

5 . RECOMMANDATIONS

L e s r e c o m m a n d a t i o n s é m i s e s p a r l e G r o u p e d e t r a v a i l s o n t

d é v e l o p p é e s d a n s l e s c h a p i t r e s p r é c é d e n t s e t s e r é s u m e n t

a i n s i :

1 . A u g m e n t e r s u b s t a n t i e l l e m e n t d e s r e v e n u s d e r e t r a i t e d e

b a s e e n a y a n t c o m m e o b j e c t i f u n r e v e n u m i n i m u m s e s i t u a n t

â 15% a u - d e s s u s d u s e u i l d e p a u v r e t é , s e u i l é t a b l i e t r é a -

j u s t é a n n u e l l e m e n t p a r u n e c o m m i s s i o n i n d é p e n d a n t e .

2 . E v i t e r l a p r o l i f é r a t i o n d e s p r o g r a m m e s s p é c i a u x p o u r l e s

p e r s o n n e s â g é e s q u i e n t r e t i e n n e n t l e u r d é p e n d a n c e e t l e u r

m a r g i n a l i s a t i o n . N o u s c r o y o n s p r é f é r a b l e d e f o u r n i r a u x

p e r s o n n e s " â g é e s d e s r e v e n u s s u p é r i e u r s q u i l e u r p e r m e t t r a i e n t ,

c o m m e t o u t a u t r e c i t o y e n , d e s e p a y e r c e d o n t i l s o n t b e s o i n .

3 . A c c o r d e r l ' é l i g i b i l i t é â l a p e n s i o n d e s é c u r i t é d e l a

v i e i l l e s s e e t a u s u p p l é m e n t d e r e v e n u g a r a n t i ( S . R . G . ) â

t o u t e s l e s p e r s o n n e s s e u l e s d a n s l e b e s o i n , à p a r t i r d e 6 0 a n s .

4 . D é t e r m i n e r u n m é c a n i s m e d e c o n t r i b u t i o n a u r é g i m e d e s r e n t e s d u

Q u é b e c p o u r l e s f e m m e s d e m e u r a n t â l a m a i s o n .

5 . I n s t a u r e r d e s r é g i m e s p r i v é s d e p e n s i o n o b l i g a t o i r e s r t u n i v e r

s e l s , u n i f o r m i s é s e t t r a n s f é r a b l e s d ' u n e m p l o y e u r à l ' a u t r e

e t c o n t e n a n t d e s c l a u s e s d ' i n d e x a t i o n .

6 . M e t t r e a u p o i n t d e s m é c a n i s m e s p e r m e t t a n t a u x f e m m e s d e c o n t i n u e r

à c o t i s e r même s i e l l e s q u i t t e n t t e m p o r a i r e m e n t l e u r e m p l o i .

n

7 . R é é v a l u e r g l o b a l e m e n t l e R é g i m e d e s r e n t e s d u Q u é b e c a i n s i q u e

t o u s l e s r é g i m e s d e p e n s i o n p u b 1 i e s e t p r i v é s , a f i n d ' a s s u r e r à

t o u t e s l e s p e r s o n n e s â g é e s u n e v i e d e r e t r a i t e d é c e n t e .

8 . A u g m e n t e r l e n o m b r e d e l o g e m e n t s s o c i a u x a u Q u é b e c s a n s

s e l i m i t e r à l a s e u l e f o r m u l e HLM ( q u ' o n s o u h a i t e r a i t p l u s

d é c e n t r a l i s é e d a n s l e s q u a r t i e r s e t p l u s o u v e r t s a u m i l i e u ) .

9 . F a v o r i s e r l e s f o r m u l e s c o o p é r a t i v e s d ' h a b i t a t i o n e t l e s

s o c i é t é s s a n s b u t l u c r a t i f , ( v o i r a n n e x e I I ) ,

1 0 . E l a r g i r l e p r o g r a m m e L o g i r e n t e s a f i n d ' i n c l u r e t o u s c e u x q u i

c o n s a c r e n t p l u s d e 25% d e l e u r s r e v e n u s à l e u r s d é p e n s e s d e

l o g e m e n t d a n s l e c a d r e d e s n o r m e s é t a b l i e s .

1 1 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s d e r é n o v a t i o n d o m i c i l i a i r e ,

a f i n d ' a i d e r l e s p e t i t s p r o p r i é t a i r e s r e t r a i t é s d a n s l e

b e s o i n ; p o u r l e u r p e r m e t t r e d e g a r d e r d e s c o n d i t i o n s d e l o g e -

m e n t d é c e n t e s à u n p r i x r a i s o n n a b l e .

1 2 . D é v e l o p p e r d a v a n t a g e l e s s e r v i c e s d e s o i n s e t d ' a i d e â

d o m i c i l e e n v i s a n t n o t a m m e n t :

a ) A c o m p l é t e r l e r é s e a u d e s C . L . S . C . p o u r c o u v r i r l ' e n s e m b l e

d u t e r r i t o i r e d u Q u é b e c .

b ) A a u g m e n t e r l e s s u b v e n t i o n s p o u r l e s g r o u p e s d e b é n é v o l e s .

c ) A u g m e n t e r l e n o m b r e d e c e n t r e s d e j o u r .

d ) D é v e l o p p e r l e s s y s t è m e s d u c o u p d e t é l é p h o n e t o u s l e s

m a t i n s o u t o u t e a u t r e e x p é r i e n c e s i m p l e a u g m e n t a n t l e

s e n t i m e n t d e s é c u r i t é d e s p e r s o n n e s i s o l é e s ( d é t e c t e u r d e

f u m é e e n l i a i s o n a v e c p o s t e d e p o m p i e r s o u d ' u n r é p o n d a n t ) .

79

e) M e t t r e sur p i e d des cen t res "day c a r e " , hébergement tempora l de dépannage, cen t res de so ins de f i n s de semaine.

f ) A f a i r e en s o r t e q u e l e s s e r v i c e s d e m a i n t i e n à d o m i c i l e s o i e n t d i s p o n i b l e s 2 4 h e u r e s p a r j o u r , 7 j o u r s p a r s e m a i n e ,

l e s q u e l s d e v r a i e n t c o m p r e n d r e :

1 . T é l é p h o n e 2 4 h e u r e s p a r j o u r .

2 . R e p a s à d o m i c i l e .

3 . A i d e m é n a g è r e à d o m i c i l e .

4 . S e r v i c e d e t r a n s p o r t à d o m i c i l e .

5 . V i s i t e d ' i n f i r m i è r e s â d o m i c i l e .

6 . V i s i t e d e m é d e c i n s â d o m i c i l e .

7 . E v a l u a t i o n m é d i c a l e , d é p i s t a g e , p r é l è v e m e n t s

s a n g u i n s , e t c . à d o m i c i l e .

8 . C e n t r e d e j o u r .

9 . P h y s i o t h é r a p i e .

D é v e l o p p e r d e s p r o g r a m m e s d ' a i d e c o n c r è t e p o u r l e s f a m i l l e s

d é s i r e u s e s d ' h é b e r g e r l e u r s p a r e n t s â g é s p a r d e s c r é d i t s

d ' i m p ô t s o u d e s s u b v e n t i o n s comme o n l e f a i t p o u r d e s f a m i l l e s

d ' a c c u e i 1 .

P r o c u r e r u n e a s s i s t a n c e a u x p e r s o n n e s â g é e s d a n s l a d é f e n s e

d e l e u r s d r o i t s e t d a n s l e u r s d é m a r c h e s a v e c l e s i n s t i t u t i o n s

e t o r g a n i s m e s p u b l i c s e t p r i v é s .

F a v o r i s e r l ' é t a b l i s s e m e n t d e b a u x à l o n g t e r m e ( 3 - 5 a n s ) e n t r e

p r o p r i é t a i r e s e t p e r s o n n e s â g é e s l o c a t a i r e s .

G é n é r a l i s e r e n c o l l a b o r a t i o n a v e c l e m i n i s t è r e d e l ' é d u c a t i o n

l e s p r o g r a m m e s d e p r é p a r a t i o n à l a r e t r a i t e .

yM W &0

1 7 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s d e p r é p a r a t i o n â l a r e t r a i t e

à l ' i n t é r i e u r même d e s e n t r e p r i s e s e t v o i r à c e q u e c e u x - c i

r e j o i g n e n t l e s t r a v a i l l e u r s d è s l a q u a r a n t a i n e .

1 8 . A b o l i r l ' o b l i g a t i o n d e l a m i s e a l a r e t r a i t e ( p r o j e t d e

l o i e n c o u r s ) .

1 9 . E n t r e p r e n d r e d e s p r o g r a m m e s a f i n d e f a c i l i t e r l a m i s e à l a

r e t r a i t e p r o g r e s s i v e e t l ' a m é n a g e m e n t d e p o s t e s d e t r a v a i l e n

f o n c t i o n d u v i e i l l i s s e m e n t .

2 0 . V i s e r l e r e c y c l a g e d e s t r a v a i l l e u r s l o r s q u ' i l y a c h a n g e m e n t s

t e c h n o l o g i q u e s d a n s l e s e n t r e p r i s e s .

2 1 . I n i t i e r d e s p r o g r a m m e s s p é c i a u x v i s a n t à a u g m e n t e r l e s

p o t e n t i a l i t é s c r é a t i v e s d e s i n d i v i d u s q u i t r a v a i l l e n t d a n s

d e s s e c t e u r s o ù i l s n e p e u v e n t l e f a i r e ( t r a v a u x m o r c e l é s ,

r é p é t i t i f s ) .

2 2 . G é n é r a l i s e r l ' i m p l a n t a t i o n d e c e n t r e s d e j o u r d a n s l e s

q u a r t i e r s e t e n l a i s s e r l a g e s t i o n a u x p e r s o n n e s â g é e s .

2 3 . I n i t i e r d e s p r o g r a m m e s d e d é p i s t a g e d e s p e r s o n n e s ' â g é e s

i s o l é e s s o c i a l e m e n t e t d é v e l o p p e r d e s p r o g r a m m e s d ' i n t é -

g r a t i o n s o c i a l e p o u r c e l l e s - c i ( c e n t r e d e j o u r , p r o g r a m m e s

d e p a r r a i n a g e j e u n e s - p e r s o n n e s â g é e s , e t c . . . ) .

2 4 . E v i t e r l a c r é a t i o n d e g h e t t o s c o u p é s d u t i s s u s s o c i a l , g e n r e

r é s i d e n c e s d e g r a n d e c a p a c i t é é l o i g n é e s d e s m i l i e u x d e v i e .

é

25. F a v o r i s e r l a c o e x i s t a n c e d e s p e r s o n n e s â g é e s a v e c d e s f a m i l l e s

p l u s j e u n e s d a n s l e s h a b i t a t i o n s à l o y e r m o d i q u e .

SI

2 6 . F a c i l i t e r l ' a c c è s à d e s a c t i v i t é s d e g r o u p e e n f o u r n i s s a n t

d e s l o c a u x c o n f o r t a b l e s , o u v e r t s d e f a ç o n p e r m a n e n t e , b i e n

é q u i p é s e t d o t é s d e m o y e n s d e t r a n s p o r t a d a p t é s .

2 7 . F a v o r i s e r l e s r e c h e r c h e s s u r l ' i n t é g r a t i o n s o c i a l e s d e s

p e r s o n n e s l î g é e s .

2 8 . A n a l y s e r l e s r é s e a u x d e s u p p o r t p o u r l e s p e r s o n n e s ' â g é e s ,

p r é s e n t s d a n s l a c o m m u n a u t é ; u n e m e i l l e u r e c o n n a i s s a n c e d e

c e u x - c i a m é l i o r e r a i t l e s m o d e s d ' i n t e r v e n t i o n .

2 9 . E x p l o r e r l e s p o s s i b i l i t é s d ' u t i l i s a t i o n d e s s e r v i c e s d e

t é l é v i s i o n i n t e r a c t i v e ( T é l i d o n ) .

3 0 . I n s é r e r d a n s l a C h a r t e d e s d r o i t s e t l i b e r t é s d e l a p e r s o n n e

l ' i n t e r d i c t i o n d e t o u t e d i s c r i m i n a t i o n f o n d é e s u r l ' â g e .

3 1 . Q u e T o n f a s s e d e s é t u d e s é p i d é m i o l o g i q u e s s u r l e v i e i l l i s -

s e m e n t p r é m a t u r é .

3 2 . E l a b o r e r d e s s t r a t é g i e s p r é v e n t i v e s p o u r l e s g r o u p e s o u

i n d i v i d u s à h a u t r i s q u e :

- p e r s o n n e s â g é e s q u i o n t d é j à f a i t d e s d é p r e s s i o n s d a n s l e

p a s s é ;

- p e r s o n n e s â g é e s q u i s u b i s s e n t p l u s i e u r s p e r t e s i m p o r t a n t e s

c o u p s u r c o u p ;

- p e r s o n n e s S g é e s i s o l é e s s o c i a l e m e n t ;

- p e r s o n n e s 3 g é e s s o u f f r a n t d e d o u l e u r s c h r o n i q u e s .

# S2

3 3 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s d e d é p i s t a g e d e c e r t a i n e s

d é f i c i e n c e s o u m a l a d i e s à l ' e n t r é e à l a r e t r a i t e o u à d e s

â g e s d é f i n i s ( e x e m p l e : d é f i c i e n c e e n a c i d e f o l i q u e e t B 1 2 ) .

3 4 . A u g m e n t e r s u b s t a n t i e l l e m e n t l a r e c h e r c h e s u r l e s m a l a d i e s

l e s p l u s f r é q u e n t e s c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s , a r t h r i t e ,

d é p r e s s i o n , m a l a d i e d ' A l z h e i m e r , e t c . .

3 5 . I n c i t e r d e s c a m p a g n e s i m p o r t a n t e s d e p r o m o t i o n d e l ' a c t i v i t é

p h y s i q u e c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s e t d ' é d u c a t i o n p o u r a m é l i o r e r

l e u r a l i m e n t a t i o n .

3 6 . E l a b o r e r d e s p r o g r a m m e s à d i v e r s n i v e a u x p o u r d i m i n u e r l a c o n -

s o m m a t i o n d e s m é d i c a m e n t s c h e z l e s p e r s o n n e s â g é e s .

3 7 . A m é l i o r e r l a f o r m a t i o n d e s i n t e r v e n a n t s m é d i c a u x d e f a ç o n à

d é v e l o p p e r d e n o u v e a u x m o d e s d ' a p p r o c h e - s a n t é a u p r è s d e s

p e r s o n n e s â g é e s .

3 8 . D i m i n u e r 1 ' i n p u t d a n s l e s é t a b l i s s e m e n t s d u r é s e a u p a r l a m i s e

e n a p p l i c a t i o n d e s r e c o m m a n d a t i o n s 1 à 3 0 .

3 9 . F a v o r i s e r l e d é s e n g o r g e m e n t d e c e s é t a b l i s s e m e n t s p a r l ' a p p l i -

c a t i o n d e p r o g r a m m e s d e " t a m i s a g e " e t d e " s o i n s r a p i d e s " a u x

u r g e n c e s , c o u p l é e d ' u n s u p p o r t a d é q u a t p o u r e n c o u r a g e r l e m a i n t i e n

à d o m i c i l e .

4 0 . A u g m e n t e r l a f o r m a t i o n e n g é r i a t r i e e t e n g é r o n t o p s y c h i a t r i e

d e t o u t e s l e s p e r s o n n e s q u i t r a v a i l l e n t a u p r è s d e p e r s o n n e s â g é e s .

53

I 41. S ' a s s u r e r que des études ép idém io log iques en vue de d é p i s t e r précocement l es personnes âgées p r é s e n t a n t des problèmes d ' o r d r e

j b i o - p s y c h o - s o c i a l , s o i e n t r é a l i s é e s p r i o r i t a i r e m e n t p a r l e s t D . S . C . e n v u e d e l e s r é f é r e r a u x r e s s o u r c e s a p p r o p r i é e s .

^ f 4 2 . S ' a s s u r e r q u e l e s D . S . C . i d e n t i f i e n t l e s p e r s o n n e s â g é e s f a i s a n t

p a r t i e d e g r o u p e à r i s q u e e t e n t r e p r e n n e n t d e s p r o g r a m m e s d e s u r -

} v e i l l a n c e p r é v e n t i v e d e c e s p e r s o n n e s , à i n t e r v a l l e s r é g u l i e r s .

4 3 . ^ M e t t r e s u r p i e d u n s y s t è m e d e t r a n s m i s s i o n d e s i n f o r m a t i o n s e t s d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e s p a t i e n t s e n t r e l e s s e r v i c e s d e d é t e c t i o n

, e t d e s o i n s a c t i f s . A t i t r e d ' e x e m p l e , e n t r e l e s s e r v i c e s d u

l t r o i s i è m e â g e d ' u n D . S . C . e t d e l ' u r g e n c e .

| 4 4 . M e t t r e s u r p i e d d a n s l e s h ô p i t a u x d e s o i n s a c t i f s , d e s

u n i t é s d e c o u r t s é j o u r a d a p t é e s à c h a q u e h ô p i t a l c o m p r e -

J n a n t u n e é q u i p e m u l t i d i s c i p l i n a i r e ( t r a v a i l l e u r s o c i a l ,

p h y s i o t h é r a p e u t e , e t c . ) d i r i g é e p a r u n g é r i a t r e o u u n o m n i -

p r a t i c i e n a y a n t u n e b o n n e f o r m a t i o n e n g é r i a t r i e p o u r e n t r e -

I p r e n d r e d e s é v a l u a t i o n s r a p i d e s .

j 4 5 . - I n s t i t u e r u n c a r n e t d e s a n t é b i o - p s y c h o - s o c i a l . Ce c a r n e t

d e s a n t é d e v r a i t ê t r e é t e n d u à t o u s l e s g r o u p e s d ' â g e d e l a

^ p o p u l a t i o n d u Q u é b e c . P o u r l e s p e r s o n n e s â g é e s d e p l u s d e

6 0 a n s , o ù l ' o n t r o u v e r a i t m e n t i o n d e s d i a g n o s t i c s p r i n c i -

p a u x , d e s r é s u l t a t s d ' e x a m e n s e t r a d i o g r a p h i e s , d e s m é d i c a -

' m e n t s p r e s c r i t s , d e s d i f f é r e n t e s i n t e r v e n t i o n s d e s o i n s

a i n s i q u e l e s c o o r d o n n é e s d e s i n t e r v e n a n t s .

i 4 6 . A m é l i o r e r l ' a c c u e i l d e s p e r s o n n e s â g é e s d a n s l e s u r g e n c e s e n

e n t r e p r e n a n t d e s p r o g r a m m e s p a r t i c u l i e r s q u i f e r o n t a p p e l

a u x b é n é v o l e s .

84

4 7 . M e t t r e s u r p i e d u n s y s t è m e q u i a s s u r e l a t r a n s m i s s i o n d e s i n f o r -

m a t i o n s p e r t i n e n t e s e t d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e l a p r i s e e n c h a r g e

d e s p e r s o n n e s " â g é e s e n p e r t e d ' a u t o n o m i e e n t r e l e s é q u i p e s d e

s o i n s a c t i f s e t l e s é q u i p e s d e m a i n t i e n à d o m i c i l e .

4 8 . I n f o r m e r p a r d e s c a m p a g n e s d e p u b l i c i t é , t a n t a u p r è s d u p u b l i c

q u e d e s m é d e c i n s o m n i p r a t i c i e n s , q u ' i l e s t a v a n t a g e u x p o u r u n e

p e r s o n n e â g é e d e s e f a i r e s u i v r e a u l o n g c o u r s p a r l e même m é -

d e c i n e t q u ' a u c o n t r a i r e i l e s t n u i s i b l e d ' e n c h a n g e r c o n s t a m -

m e n t , ( i . e . f a i r e d u s h o p p i n g ) .

4 9 . R e g r o u p e r p a r t e r r i t o i r e d e D . S . C . o u d e C . L . S . C . l ' i n f o r m a t i o n

i s s u e d e s i n t e r v e n a n t s a u n i v e a u d e l a d é t e c t i o n ( c f . s c h é m a ) .

5 0 . R e g r o u p e r p a r t e r r i t o i r e d e D . S . C . o u d e C . L . S . C . l ' i n f o r m a t i o n

i s s u e d e s i n t e r v e n a n t s a u n i v e a u d u s u i v i .

5 1 . M e t t r e s u r p i e d u n s y s t è m e e f f i c a c e d e t r a n s m i s s i o n d e s

i n f o r m a t i o n s p e r t i n e n t e s e t d e l a r e s p o n s a b i l i t é d e l a

p r i s e e n c h a r g e d e s p e r s o n n e s â g é e s e n p e r t e d ' a u t o n o m i e

e n t r e l e s i n t e r v e n a n t s d e l a d é t e c t i o n , d e s s o i n s e t d e l a

r é a d a p t a t i o n .

5 2 . D é v e l o p p e r u n s y s t è m e d e m a i n t i e n à d o m i c i l e h o m o g è n e ,

f i a b l e e t e f f i c a c e , p a r q u a r t i e r d a n s l e s z o n e s u r b a i n e s ,

e t p a r v i l l a g e o u g r o u p e d e v i l l a g e s d a n s l e s z o n e s r u r a l e s ,

l e t o u t s ' i n t é g r a n t d a n s l e s s t r u c t u r e s d é j à é t a b l i e s d e d i s -

t r i b u t i o n d e s e r v i c e s .

C r é e r d e s c r é d i t s d ' i m p ô t s i m p o r t a n t s p o u r l e s f a m i l l e s o u

i n d i v i d u s q u i s ' o c c u p e n t d e p e r s o n n e s â g é e s e n p e r t e d ' a u t o -

n o m i e . C e s c r é d i t s d ' i m p ô t s p o u r r a i e n t ê t r e g r a d u é s e n

f o n c t i o n d e l ' é t a t d e s a n t é d e s p e r s o n n e s à c h a r g e .

5 4 . P r é v o i r q u e t o u s l e s f u t u r s C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s , p r i v é s

e t p u b l i c s , s o i e n t c o n s t r u i t s à d i s t a n c e d ' u n e r u e c o m -

m e r ç a n t e q u i s o i t a c c e s s i b l e à p i e d p o u r d e s p e r s o n n e s â g é e s .

5 5 . P r é v o i r q u e t o u s l e s f u t u r s C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s , p r i v é s

e t p u b l i c s s o i e n t d e p e t i t e s d i m e n s i o n s e t i n t é g r é s a u

t i s s u s o c i<> 1 .

5 6 . F a v o r i s e r l ' o u v e r t u r e d e s C . A . , C . H . S . P . , f o y e r s , p r i v é s e t

p u b l i c s s u r l a c o m m u n a u t é e t v i c e v e r s a t a n t a u p r o f i t d e s

b é n é f i c i a i r e s e t d u p e r s o n n e l q u e d e l a c o m m u n a u t é , p a r

l ' i m p l a n t a t i o n e n t r e a u t r e s d e c e n t r e d e j o u r .

5 7 . M e t t r e s u r p i e d d e s p r o g r a m m e s s p é c i a u x d a n s l e s i n s t i t u t i o n s

d e s o i n s p r o l o n g é s p o u r d i m i n u e r l a q u a n t i t é d e m é d i c a m e n t s

p r i s p a r i n d i v i d u .

5 8 . H u m a n i s e r l e s s o i n s d a n s l e s C . A . , C . H . S . P . , r é s i d e n c e s ,

f o y e r s p u b l i c s e t p r i v é s e x i s t a n t s e n v e i l l a n t â :

a ) f a i r e d e s u n i t é s d e p e t i t e s d i m e n s i o n s i n t é g r é e s

a u x q u a r t i e r s ;

b ) s t i m u l e r l ' i n t é r ê t d e s s o i g n a n t s e n d i v e r s i f i a n t l e u r s

c o n t a c t s a v e c l e s p e r s o n n e s â g é e s , i . e . q u ' u n s o i g n a n t

n e s o i t p a s t o u j o u r s a v e c l e s p l u s m a l a d e s , m a i s q u ' i l

y a i t m o b i 1 i t é ;

c ) é t a b l i r d e s p r o g r a m m e s d e v a l o r i s a t i o n d u p e r s o n n e l d a n s s o n r ô l e ;

d ) i n t é g r e r d e s g r o u p e s d e r e c h e r c h e s e t d e s o i n s a u

n i v e a u d e p l u s i e u r s C . A . , C . H . S . P . ( r e c h e r c h e s u r l a

m a l a d i e d ' A l z h e i m e r e n t r e a u t r e s ) ;

S6

e ) é v a l u e r b i - a n n u e l l e m e n t l e s m é d i c a t i o n s p o u r t o u s l e s

p a t i e n t s e n C . A . , C . H . S . P . , p a r l e c o m i t é d ' a p p r é c i a -

t i o n d e l ' a c t e m é d i c a l e ;

f ) f a v o r i s e r l ' i m p l i c a t i o n d u b é n é v o l a t d a n s l e s C . A . ,

l e s C . H . S . P . , p o u r a m é l i o r e r l a q u a l i t é d e v i e d e s

p e r s o n n e s â g é e s ;

g ) é l a r g i r l e s r é g l e m e n t a t i o n s d a n s l e s C . A . , C . H . S . P . ,

r é s i d e n c e s , f o y e r s p u b l i c s e t p r i v é s e n i m p l i q u a n t l e s

b é n é f i c i a i r e s d a n s l ' é l a b o r a t i o n d e c e u x - c i ;

h ) f a v o r i s e r l e s l i e u x d e s o c i a l i s a t i o n d a n s l e s i n s t i t u -

t i o n s d e s t i n é e s a u x p e r s o n n e s â g é e s , t e l q u e b r a s s s e r i e ,

c a s s e - c r o u t e e t a u t r e s .

5 9 . S t i m u l e r l a q u a l i t é d e s s o i n s e t l ' i n t é r ê t d e s s o i g n a n t s d e s

C . A . , C . H . S . P . , p a r u n e c o m p é t i t i o n e n t r e a u t r e s , v i a r e v u e

o u a u t r e s m o y e n s .

6 0 . F a v o r i s e r l a p a r t i c i p a t i o n d e s b é n é f i c i a i r e s d e s i n s t i t u t i o n s

à l a g e s t i o n d e s s o m m e s a l l o u é e s a u x p a t i e n t s e n c u r a t e l l e .

6 1 . S ' a s s u r e r q u e l e s p e r s o n n e s â g é e s n e d e m e u r e n t p a s i n d û m e n t

d a n s u n e u n i t é d e s o i n s d ' u n h ô p i t a l g é n é r a l , a u t r e q u ' u n e

u n i t é p o u v a n t l e u r g a r a n t i r t o u s l e s s e r v i c e s r e q u i s p a r l e u r

é t a t , t e l l e u n e u n i t é d e g é r i a t r i e o u d e s o i n s p r o l o n g é s .

E l l e s d e v r a i e n t e n c o r e ê t r e d i r i g é e s v e r s u n C . A . , u n C . H . S . P .

o u l e u r d o m i c i l e , a p p u y é e s p a r u n s o l i d e r é s e a u d e s e r v i c e s

d e m a i n t i e n à d o m i c i l e , c o m p t e t e n u t o u j o u r s d e l e u r é t a t .

6 2 . S ' a s s u r e r q u e l e s s e r v i c e s d e l o i s i r s e t d ' e r g o t h é r a p i e

d a n s l e s i n s t i t u t i o n s d e s o i n s p r o l o n g é s s ' o c c u p e n t , e n

p r i o r i t é , d e s p a t i e n t s l e s p l u s r e p l i é s s u r e u x - m ê m e s .

$7

6 3 . A u g m e n t e r l a f o r m a t i o n d e s i n t e r v e n a n t s a u p r è s d e s p e r s o n n e s

â g é e s , s u r l e m o d e d e r é a d a p t a t i o n b i o - p s y c h o - s o c i a l e .

6 4 . A u g m e n t e r l ' i n f o r m a t i o n d u p u b l i c s u r l e m o d e d e r é a d a p t a -

t i o n b i o - p s y c h o - s o c i a l .

6 5 . O f f r i r s y s t é m a t i q u e m e n t d e s p r o g r a m m e s d e r é a d a p t a t i o n à

t o u t e p e r s o n n e â g é e s u s c e p t i b l e d ' e n b é n é f i c i e r à s a

s o r t i e d e s é j o u r à T u r q e n c e o u à l ' h ô p i t a l .

6 6 . R é é v a l u e r s y s t é m a t i q u e m e n t l ' é t a t d e s p e r s o n n e s â g é e s e n

i n s t i t u t i o n s a p r è s 6 m o i s , a f i n d e v é r i f i e r l e b i e n - f o n d é

d e l e u r p r é s e n c e d ^ n s d e t e l l e s i n s t i t u t i o n s o u d e l e s

d i r i g e r v e r s d e s s t r u c t u r e s m o i n s l o u r d e s .

6 7 . E t a b l i r à l ' i n t é r i e u r même d e s C . A . , C . H . S . P . , . . .

d e s p l a n s d ' i n t e r v e n t i o n p o u r s o r t i r l e m a x i m u m d e p e r -

s o n n e s â g é e s d e c e s i n s t i t u t i o n s e t l e s i n t é g r e r d a n s l e

r é s e a u d e m a i n t i e n à d o m i c i l e .

6 8 . D é v e l o p p e r d e s t e c h n i q u e s v i s a n t l a r é a d a p t a t i o n d a n s l e s

i n s t i t u t i o n s , d e s t e c h n i q u e s d ' a i d e - m é m o i r e , d ' o r i e n t a t i o n

à l a r é a l i t é e t d e r e s t r u c t u r a t i o n d e s h a b i t u s p e r s o n n e l s

e t s o c i a u x .

6 9 . E n c o u r a g e r l e s l o i s i r s , l e s o c c u p a t i o n s e t l e t r a v a i l d a n s

t o u t e s l e s i n s t i t u t i o n s e t c e c i , s o u s l a d i r e c t i o n p r o g r e s -

s i v e d e s b é n é f i c i a i r e s p o u r f a v o r i s e r l e m a i n t i e n d e l e u r

a u t o n o m i e .

CONCLUSION

S9

6. CONCLUS S ON

Après avoir considéré ta situation précaire actuelle dans laquelle se trouvent les personnes âgées, l'absence d'une philosophie de services et de soins pour ce groupe grandissant de citoyens, ainsi que le manque d'une approche cohérente, le groupe de travail a axé principalement ses travaux sur des politiques de prévention et en particulier de prévention primaire.

Cette étude s'appuie sur des données scientifiques et des expé-riences vécues dans divers contextes soc io-culturels du Québec, des l ta ts - Unis et d'tnrope et a fait appel à des expertises qui tenaient des usagers autant que. des professionnels de la santé travaillant avec les personnes âgées.

Le groupe de travail s'est servi de ces données pour proposer des recommandations susceptibles d'apporter des modifications pro-fondes au mieux être des personnes âgées par le biais de l'a-morce d'une réflexion, d'une conscientisation et d'une éducation de la population sur cette problématique.

Nous croifons que c'est d'abord pan tiw vofowfi7 politique concertée que le gouvernement du Québec pourrait amener des changements signi-gicatifs â la condition des personnes âgées en y impliquant tous les ministères concerviés - Education, Revenu, Travail, Affaires sociales, etc.. ..

Le groupe de travail croit que l'application de ses recommandations amorcera une plus grande justice sociale par une implication et une intégration plus grande de cette population trop dévalorisée et marginalisée. Les retombées positives inestimables de la participa-tion de ce gnoupe d'âge à notre vie collective, nous apparaissent se situer au plan économique bien sûr, mais surtout au plan de la qualité de vie de tout un peuple qui trouve dans ses aînés des valeurs créatives aussi bien que de sagesse.

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91

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56) JUNOVt Jean-Pierre; Gerontology in Switzerland^ International handUooTz o f gërVnfoTo'gl/. ~~A paraître

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61) MINISTERE PES AFFAIRES SOCIALES; Tournée de consultation sur un projet de politique du 3ième âge, rapport préliminaire. Service des politiques aux adultes et personnes âgées, Québec, novembre 1980, 17 pages.

61) MOWAHAW, RJ. ; Secondary prevention of drug dependence through the t^nscendental meditation program in métropolitain Philadelphia. Int. J. Addict 1977; 12 ( 6 ) : 729-54.

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64) ORGANISATION M0NV1ALE VE LA SANTE; Genève 1974; Planification et organisation des services de, gériatrie, rapport d'un Comité d'experts de rOMS.

65) ORGANISATION M0NV1ALE VE LA SANTE (OMS); Pfto blêmes de santé mentale relatifs à la senescence et aux personnes agees. Sixième rapport du Comité d'experts de ta santé mentale. Organisation mondiale de la santé, Palais des Nations, Genève 1959. No.171., page 36, S. Organisation des Services de santé mentale destinés aux vieillards.

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66) PLAM0WPON, Louis; Pour mieux vieillir au Québec. La population âgée du Québec. Université de Montréal. Atelier de Promotion Collective, octobre 1980.

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74) SCHLESINGER, Benjamin; La sexualité et le troisième âge. Université de Toronto.

{T£) SIC0TTE, Claude; Service Evaluation-santé, Virection des Politiques ^ de santé, Mivustére des Affaires sociales, Sept. 81

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77) UNU't'RSZTf VI MONTREAL : Guide pou* t1 évaluation psycho-60 dale d'une p e ns c nne titgé.e,' Va cul té de m é.de. cine ~ Monfreaf, ocTobre '1980, 1? pages.

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79) WEÏTZ, Harry; La sécurité de ta vieillesse. Comparaison Inter -nationale. Edition Conseil Economique du Canada.

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81) ZUSMAN, Jack, M.P.; Community psychiatry, ch. 43, pages 2332 à 2 3 W .

ANNEXES

ANNEXE 1

LISTE VES PERSONNES ET ORGANISMES CONTACTES PAR LE GROUPE VE TRAVAIL

VARCHE, Thérèse Centre des Services Sociaux du Montréal métropolitain

LANGLOIS, Marcelle Forum des citoyens âgés

LEMAV, Vvon La Fédération de l'Age d'Or du Québec

VI MTSTRAL, Claude Association québécoise, pour la défense des droits des retraités

et des pré-retraités PERRON, SuzeUe. Forum des citoyens âgés

PLAMONVON, Gilles Spécialiste de la préparation â la retraite Université de Montréal

PLANTE, Haguet(e CLSC - Cent ne Ville Montréal

POTVIN, Jacques, M.V. Gériatre Sanatoriusn Bégin

SLATKOFF, William, M.V. Forum des citoyens âgés

KENNEPEV, Robert, M.V. consultant, Vépartment of geriatric medecine, Stobhili General hospital, Glasgow, Scotland.

JUNOV, Jean-Piente, M.V. Médecin directeur, Instutions de gériatrie , Genève, Suisse.

KUWTZMANW, Francis, M.P. Professeur agrégé, Service de médecine orientée vers la gériatrie, Strasbourg, France.

101

ANNEXE YT

PR0K1 UL CuOPt.RA'I lift-S Ou MU1UELLES VE MAINTIEN A VOMICILE ET VE LOGEMENTS A ENCAVREMEUT MEVICO^SOCIAL.

Noos savons d'ores et déjà que la proportion des personnes âgées -Ira en augmentant jusque vers tes années 2030. Aujourd'hut, il y, a sept personnes actives pour une personne retraité, alors qu'il À'y aura plus, dans cinquante ans, que trois personnes actives pour une personne retraitée. Nous devons conclure de ces projectlo.ns qu'il n'y aura plus assez de personnes actives pour supporter le fardeau financier des retraités et de tout un système de maintien à domicile qui n'est encore qu* embryonnaire.

Quand les enfants du "Baby Boom" des années 50 et 60 atteindront la soixantaine et formeront une partie relativement Importante de la po-pulation en 2010 et 2020, que pourra leur o f f r i r l'Etat? Ves pensions de vieillesse ridicules, des services de maintien à domicile anémiés, des services de réadaptation Inexistants. Où l'Etat, trouvera-t-ii les fonds nécessaires pour assurer une vieillesse convenable à ces citoyens actifs d'aujourd' hui?

Il est de la responsabilité de l'Etat de ne pas jouer â l'autruche et à aviser objectivement ta population de ce qui t'attend. Si l'Etat pevise être capable de faire face à cette charge financière qui va aCle'i en s ' acc'toi SSttn ( tant mieux. Um te fois , mwibie de projections entreprises par des actuaires arrivent à ta conclusion qu'il sera impossible à l" i tat de maintenir te niveau actuel des pensions de

102

vieillesse., ainsi que tes services de maintien à domicile, les ins-titutlan^de soins prolongés et tous tes services connexes.

I t serait donc peut-être souhaitable que tes citoyens actifs d'au-jourd'hui investissent dans un système qui leur assurera une vieil-lesse convenable.

Pour ce qui est d'un système de maintien à domicile efficace, fiable et homogène d'une région à Vautre, cela demande des fonds Importants. La population actuellement jeune pourrait investir dans un système de maintien à domicile qui lui pro f itérait plus tard et qui pourrait bénéficier aux personnes âgées d'aujourd'hui. Il s'agirait d'établir une infrastructure pour tes décennies à venir. Cette population jeune sera probablement en accord avec cette idée si elle comprend bien les bénéfices qu'elle peut en tirer- et aussi les risques qu'elle encoure si rien n'est mis en branle.

Un système coopératif à l'image des CAISSES POPULAIRES ou encore des MUTUELLES d'assurance vie pourrait s'avérer applicable à un tel projet.

Tout le secteur du maintien â domicile, des logements â encadrement médico-social et des petites unités de centre d'accueil pourraient é(ne pris en change par tes individus et via te biais de coopératives ou de mutuelles. Il y aurait transfert graduel de cette charge financière,de l'Etat â ces nouvelles entités. Tant qu'à mettre an tel système sur pied, il faudrait qu'il soit à l'avant garde et s'inspire de ce qui se fait de mieux dans le monde.

10 3

11 devrait privilégier au plus haut point le ne.6pe.ct humain des in-dividus, car il s'adressera à des personnes parmi les plus démunies de notre, société, tes personnes âgées en perte d1 autonomie.

C00Pi'na t.i 011 mutuelles de maintien à domicile et de togemen ts d encadre me nt médico-social.

Il comporterait -

des centres de maintien à domicile fonctionnant par quartier dans les agglomérations urbaines et par village ou groupe de vWiages dans les régions rurales.

Ces centres coordonneraient et géreraient.:

1. service de transport (minibusJ 2. service de téléphone 24hres/24 - 7jours/7 3. service d'aide ménagère 4. service de logement temporaire et de dépannage pour

personnes âgées en perte d'autonomie 5. service médical et infirmier 6. service de repas à domicile 7. service de réadaptation-physiothérapie S. des centres de jour 9. des appartements [studio à encadrement médico-social dans

les quartiers. 10. de petites unités de 5-10 studios avec encadrement médico-

social {mini-centre d'accueil pour personnes âgées très avancées dans la perte de leur autonomie, équivalents de

A^ A* dans les quartiers}.

104

Les principes de bases sont:

1. Etant donné qu'environ 10% des gens âgés ont besoin de services de maintien à domicile et que les autres 90% ne font pas appel â ses servicest on peut déduire qu'il y a donc 9 cotisants pour un bénéficiaire.

î. Les jeunes peuvent cotiser comme s'il s'agit d'une assurance, c'est-à-dire l'assurance d'avoir des services de maintien à domi-cile de qualité si un jour ils en ont besoin.

3. La possibilité de cotiser doit être accessible à tous. Les coti-sations annuelles peuvent être graduées selon l'échelle des reve-nus .

4. Il est possible de cotiser pour te conjoint qui n'a pas de salaire en cumulant la déduction fiscale.

5. Les personnes âgées même après 60 ans continueraient de cotiser.

6. On peut inciter au travail bénévole dans te système en accordant une escompte sur les cotisations comme cela se fait dans les coopé-ratives de consommation.

7. Les citoyens sont directement impliqués dans la gestion d'un système qu'ils auraient tout intérêt à maintenir à un niveau élevé d ' e f f i -cacité, de fiabiJUUtê et de qualité. L'Etat peut ne garder qu'un rôle de surveillant de ta qualité.

10 s

S. Le système fonctionnant au niveau de quartiers ou de villages donnerait une grande place à VInitiative e.t au dynamisme.

9. Un tel système de g era HOC de pet Lté s unités , te C s des togeme nts [studio] et des petites unités de S-10 stucUos à encadrement médico-social,pourra s'adapter rapidement aux fluctuations de deyislté de la population, Il s'agira alors de vendre ces loge-ments et d'en racheter d'autres aUlt.eurs. (Chose qui ne peut pas être fait avec des C .A . , C .H .S .P . , résidences de trop grandes capacités). -, Comme exemple de variation de densité de population, mentionnons le dépeuplement du quartier centre sud à Montréal entre 1965

et 1915.

10. Une personne âgée en perte d'cuitonomle pourrait bénéficier des services de maintien à domicile là ou elle décide de s'Installer. Elle pourrait ainsi préférer habiter dans un logement à encadre-ment médico-social dans un quartier oà demeurent ses enfants. Il y aurait donc constitution d'un fond commun à tous ces centres pour permettre à chaque centre de faire face à ses obligations. Cependant, la majeure partie de, ces fonds serait géré localement sur te modèle des Caisses populaires.

Les modalités techniques de mise sur. pied d'un tel système dépassent largement les compétences de notre comité. Nous tenions, toutefois à tancer cette idée qui contient en elle-même nombres de possibili-tés prometteuses. Imparfaite, nous pensons qu'elle peut-être améliorée et qu'elle mériterait, l'essai sous forme de projets pilotes dans quelques quartiers urbains et réglons rurales.

106

FONCTIONNEMENT ACTUEL

q u a r r l v e r a - t - H s i c e l a s ' a g g r a v e ?

P.A. e n p e r t e d ' a u t o n o m i e

R e s t e à d o m i c i l e Femi i te pa i i i e *

a u t o n o m i e

H ô p i t a u x

L e m a i n t i e n è d o m i c i l e n e | o u e q u ' u n r ô l e • t e m p o r a i r e q u i e s t • r a p i d e m e n t d é b o r d é • par le c o u r a n t q u i • v a v e r s la a o i u t i o n la p i u a s é c u r i s a n t e et d é f i n i t i v e : les I n s t i t u t i o n s . I n s t i t u t i o n s

C .A . C.H.S.P. F o y e r s e tc .

Z o n e e n c o m b r é e et c o û t e u s e

10 7

FONCTIONNEMENT SOUHAITABLE

q u ' a r r l v e r a - t - i l s i c e l a s ' a g g r a v e .

P.A. en part® d ' a u t o n o m i e

/ Hôpitaux (solution temporaire)

T I n s t i t u t i o n s ( s o l u t i o n e x c e p t i o n n e l l e ) .

Ht

PROJET PILOTE: coopéra t ive du quart ier Gest ion d e s se rv ices par quartier , village ou g r o u p e d e vil lages.

H A p p a r t e m e n t à e n c a d r e m e n t m é d i c o - s o c i a l

A p p . e n c . m.-».

s e r v i c e m é d i c a l e t I n f i rm ie r p h y s i o t h é r a p i e e tc .

C E N T R E DE G E S T I O N ET DE C O O R D I N A T I O N OES SERVICES, ( u t i l i s a t i o n pe t i t e o r d i n a t e u r s )

s e r v . a i de m é n a g è r e

g a r d e r i e d e P.A. e n p e r t e d ' e u t o n o m i e i o u r - o u f i n d e s e m a i n e

P e r s o n n e s â g é e s u t i l i san t e n t r e 0 e t 100% d e s s e r v i c e s s e l o n leu r b e s o i n .

pe t i t es u n i t é s : 5 -10 s t u d i o s a v e c e n c a d r e m e n t m é d i c o - s o c i a l ( m i n i C.A. ) p r é s d s s s e r v i c e s d u q u a r t i e r b a n q u e , c o m m e r c e , e t c . q u i p e u v e n t a v o i r d e s r ô l e s s o c i a u x g r e f f é s ex . : g a r d e r i e s e n f a n t s

c a f é p o u r P.A., e t c .

l