DIRECTION TECHNIQUE NATIONALE

SOMMAIRE

1) POURQUOI CE DOCUMENT? 03

2) CARENCES ACTUELLES DU TENNIS DE TABLE FRANÇAIS 05

3) QUELLE ORGANISATION ADOPTER? 07

4) ANALYSE DU HAUT NIVEAU 08

5) LES QUALITÉS DU JOUEUR DE HAUT NIVEAU 11

5-1. L'ADAPTABILITÉ 12

5-2. LA VITESSE 13

5-3. LA PRÉCISION 17

5-4. L'ANTICIPATION 19

5-5. LA CONCENTRATION 20

6) L'ADRESSE 22

7) DÉTERMINER DES CATÉGORIES D'ÂGE D'ENTRAÎNEMENT 23

ANNEXES:

TABLEAU 1: PHASE 1 INITIATION 24

TABLEAU 2: PHASE 1 PERFECTIONNEMENT 25

TABLEAU 3: PHASE 1 PERFECTIONNEMENT 26

TABLEAU 4: PHASE 2 INDIVIDUALISATION 27

TABLEAU 5: PHASE 3 RENTABILISATION 28

TABLEAU 6: MODÈLE DE LA PERFORMANCE 29

TABLEAU 7: PARCOURS DE JEAN PHILIPPE GATIEN 30

8) QUELQUES OBSERVATIONS SUR LES TABLEAUX

LEXIQUE

BIBLIOGRAPHIE

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I. POURQUOI CE DOCUMENT ?

L’entraînement en tennis de table, comme presque toutes les activités humaines, ne répond pas toujours à des principes de mise en œuvre très rationnels et objectifs. Il est sensible aux effets de mode. Qu’un champion d’exception émerge, et il n’est pas rare que son système de jeu, voire ses méthodes d’entraînement, soient copiés et appliqués à beaucoup, sans qu’on se pose la question de savoir si leur efficacité ne correspond pas tout simplement dans leur parfaite adaptation aux caractéristiques individuelles (et donc personnelles) de ce joueur.Il est soumis aussi à l’évolution technologique, inévitable pour tout sport moderne qui se respecte.Notre discipline, ces dernières années, a dû s’adapter aux différentes modifications actées par la fédération internationale (balles de 40 mm, sets de 11 points, nouvelle règle pour les services).De plus, notre sport, est encore trop souvent l’objet de controverses quant à l’utilisation d’une méthode d’entraînement plutôt qu’une autre. Il arrive même que l’on encense un concept que l’on avait rejeté quelques années plus tôt.La différence de vue concernant ces concepts symbolise à elle seule le caractère discontinu et chaotique que revêt nécessairement toute démarche centrée sur le «vivant » et tendant au progrès.

Mais, évoquer le caractère parfois irrationnel de l’entraînement ne doit pas nous conduire pour autant à renoncer à mettre en évidence des principes d’efficacité dans ce secteur.

Au contraire, cette attitude nous semble être la seule susceptible d’induire une démarche réellement constructive chez ceux qui ont la charge de sa mise en œuvre.

L’objectif de l’entraîneur va être de parvenir à établir le meilleur compromis entre tous les paramètres qui peuvent influencer la performance.Il ne doit pas rejeter systématiquement tout apport théorique extérieur pas plus qu’il ne doit appliquer passivement ses connaissances.L’entraîneur est un homme de terrain et un acteur à part entière de la relation «haut niveau-base  », évoquée si souvent et utilisée si peu. En effet, comment ne pas tenir compte du tennis de table pratiqué par nos champions.

C’est le haut niveau qui doit servir de référence au débutant, en tenant compte des contraintes liées à la base.

Par ailleurs, lors de la rédaction du plan d’action fédéral, le DTN Michel GADAL a posé clairement les problèmes actuels du tennis de table français ainsi que les orientations à prendre pour les années à venir.

Constats :

L’équipe de France n’a pas intégré de nouveaux joueurs depuis les années 1990. L’équipe féminine n’est pas concurrentielle dans le concert mondial.

Nous pouvons constater que le niveau moyen de nos athlètes a beaucoup progressé mais notre filière de haut niveau ne forme pratiquement plus de champions.

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De plus, Michel GADAL mettait en évidence un certain nombre de points faibles identifiés concernant la stratégie et les intervenants :

Manque d’unité entre les différents intervenants de la filière. Le niveau de référence de la majorité des intervenants est le niveau national. Nos actions devraient être évaluées par rapport à nos concurrents. Difficulté à faire évoluer l’existant. Les joueurs et leur évolution ne sont pas toujours le niveau de référence. La réflexion tournée vers l’avenir n’est pas suffisante et limite la vitesse des progrès.

Par ailleurs, depuis quelques années, nous pouvons noter que, dans son ensemble, le niveau des jeunes européens est relativement faible.

A ces problèmes, répertoriés et soulevés par le DTN, il nous faut souligner les carences actuelles du tennis de table français.

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II. CARENCES ACTUELLES DU TENNIS DE TABLE FRANÇAIS

Manque de pluralité des systèmes de jeu

La plupart de nos joueurs utilisent un système de jeu basé sur les topspins. Cette uniformité du jeu conduit à endiguer le développement de l'habileté (1) donc de l'adaptabilité de nos joueurs. En effet, ne pas jouer régulièrement contre des défenseurs ou des bloqueurs va contrarier le perfectionnement et la progression du joueur.De plus, nous nous retrouvons actuellement avec des joueurs qui pratiquent un système de jeu qui ne leur convient pas.

La tactique

En règle générale, nous pouvons noter une grande pauvreté dans ce domaine.

La majorité de nos joueurs n’a pas le sens du jeu.Les armes techniques nécessaires pour résoudre les problèmes posés par l'adversaire ne sont pas suffisantes.Manque de connaissances sur les conséquences des coups joués (jouer avec une intention de jeu).En compétitions, nos joueurs sont plus centrés sur eux-mêmes que sur l'adversaire.

Les services

Depuis quelques années, on peut noter que certains services ont été dévalorisés.

Nous voulons parler plus particulièrement des services du revers (latéral droit et latéral gauche), ainsi que des services "marteau" et "essuie glace".Les services du revers sont pourtant riches de possibilités avec un apprentissage souvent plus facile que certains services du coup droit.Ils sont aussi le garant d'un bon équilibre du jeu et une facilitation de l'apprentissage et du perfectionnement du top spin revers.Espérons que la nouvelle réglementation des services, en vigueur depuis septembre 2002, va permettre un juste retour de ces services, voire l'apparition de nouveautés dans ce domaine.

Les remises de service.

Toutes les possibilités des remises de service ne sont pas suffisamment exploitées.

Comme le soulignait récemment Jean Philippe GATIEN: "…au plus haut niveau, l'utilisation du flip coup droit et revers est de plus en plus fréquente et surtout de plus en plus variée. C'est à dire, qu'il est utilisé sous toutes ses formes: porté, tapé, latéral etc."Nous pouvons même ajouter que cette analyse de Jean Philippe concerne toutes les autres variétés de la remise.Cette parenthèse, en guise d'observation, doit nous faire percevoir l'intérêt d'augmenter sensiblement le temps de travail dans ce secteur du jeu. On doit pouvoir aborder et rentabiliser toutes les possibilités offertes par les remises.Ne pas oublier que les retours de services vont conditionner favorablement ou pas la suite de l'échange.

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Les déplacements.

Même si la polyvalence des jeux actuels, avec un meilleur équilibre entre le coup droit et le revers, permet une certaine économie de déplacements, il n’en demeure pas moins que la qualité du jeu de jambes reste primordiale et qu’elle subsiste comme une faiblesse chronique chez les joueurs français. Elle est vraisemblablement la résultante d'un travail insuffisant dans ce domaine, mais aussi dans l’utilisation incorrecte ou imparfaite des appuis.

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III. QUELLE ORGANISATION ADOPTER ?

Tous ces constats, conjugués à l’évolution du tennis de table de ces dernières années, nous obligent à réagir rapidement et utilement si nous voulons être acteurs du tennis de table de demain et non pas de simples spectateurs.

C’est dans cette optique que nous nous situons résolument, avec l’ambition de proposer à tous les entraîneurs, un premier document visant à renforcer l’unité de nos actions et surtout à optimiser la performance en s’appuyant sur l’existant mais aussi en ayant une vision du tennis de table tournée vers le futur.

Le souci qui nous anime de vouloir être utile directement, et en priorité aux entraîneurs qui ont la charge quotidienne de l’entraînement ou qui l’auront dans le futur, nous oblige à hiérarchiser et à simplifier ce document.

Nous serons donc amenés à aller à l'essentiel afin de poser les bases des principes et éléments primordiaux dans le domaine du tennis de table.

En premier lieu, nous essaierons de donner une photographie du haut niveau actuel.

A partir de cette analyse du haut niveau, nous dresserons un inventaire des qualités des champions de ces dernières années. Puis, ces qualités nous serviront de point de départ pour la réalisation de tableaux répertoriant, d'une part les différentes tranches d'âge d'entraînement avec pour chacune d'elle, des objectifs de travail sur le plan technico/tactique, physique et mental.

Enfin, nous serons amenés à proposer des volumes d'entraînement ainsi que des niveaux de jeu ou des résultats souhaités en fonction de la catégorie d'âge concernée.

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IV. ANALYSE DU HAUT NIVEAU

Comme nous l’évoquions au préalable, le haut niveau doit servir de référence et être le postulat de base à toute démarche visant à entraîner les débutants.Cette référence ne doit jamais quitter la réflexion de l’entraîneur et doit dicter sa conduite quant à la mise en place de ses entraînements, de la compétition et de la programmation.Le tennis de table a depuis quelques années atteint un tel niveau de technicité, que la différence se fait maintenant très souvent sur des qualités essentielles développées très tôt et entretenues tout au long du processus d’entraînement.A l’heure actuelle, les joueurs de haut niveau disposent d’un éventail de coups techniques de plus en plus nombreux, précis, rapides, qui leur permet d’avoir des solutions tactiques nombreuses et adaptées à l’adversaire.

Si nous analysons dans le détail les différents champions et championnes actuels, vainqueurs des grands championnats de ces dernières années, mais aussi champions en devenir, nous pouvons en retirer un certain nombre de paramètres techniques, tactiques, physiques et psychologiques :

Une haute technicité.

Nous entendons par haute technicité la maîtrise « adaptée » de presque tous les coups techniques. Adapter veut dire que cette technique permet de réaliser des coups techniques différents sur une même nature de balle et qu’elle autorise aussi la possibilité d’effectuer le même coup contre des balles de nature différente.

La technique est donc flexible et plastique Par ailleurs, dans la plupart des cas, la réalisation technique des coups est associée à une intention de jeu (tactique).Cette réflexion permet de comprendre un peu mieux que la technique doit être un outil au service d’une sensibilité. Nous pouvons ajouter que la technique est un pis-aller, une fausse culture mais qu’elle est essentielle. Il faut juste qu’elle ne devienne pas obsédante et aliénante. Il faut donc la posséder pour mieux l’oublier.

Un jeu équilibré.

Le coup droit et le revers sont harmonieusement développés. La plupart de ces joueurs conservent un coup privilégié (coup droit ou revers), mais l'autre côté ne représente plus un point faible.On retrouve souvent cet équilibre pour les services. Les services du revers sont de plus en plus fréquents (Primorac, Samsonov, Kong Linhui, Boll, Boros, Wang Nan, etc.).Une nuance cependant que nous pouvons souligner concerne plus particulièrement les joueurs "porte-plume" à mi-distance qui continuent à privilégier les coups forts en coup droit, même s'ils ont énormément progressé côté revers depuis quelques années. Ils ont néanmoins et depuis longtemps intégré les services du revers et disposent d'un jeu de jambes remarquable.

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La vitesse.

Dans notre sport, cette qualité de vitesse est un paramètre primordial et incontournable pour prétendre accéder au plus haut niveau.La vitesse est l’essence même de notre sport et a été une des plus grandes évolutions de ces vingt dernières années. Les champions actuels sont capables, avec un niveau de réussite important, d’augmenter la vitesse, soit par une prise de balle plus tôt sur la trajectoire, soit avec une exécution gestuelle plus rapide, soit encore, grâce à une meilleure anticipation, à des temps de réaction plus courts.

Ce paramètre de la vitesse doit être associé à la variation d’effets et au placement de la balle.

Remarque : un point qui nous semble important de soulever, c’est d’être conscient que la vitesse concerne tous les joueurs de haut niveau, qu’ils soient attaquants ou défenseurs. La différence se situe uniquement dans le pourcentage d’utilisation qui en est fait.Par exemple, le défenseur, que l’on qualifie souvent à tort de joueur « lent », s’il veut rivaliser au plus haut niveau, doit apprivoiser la vitesse de la balle adverse, c’est une évidence, mais aussi, intégrer la notion de vitesse dans son jeu. Il doit savoir défendre sur des lignes de sol distinctes et toucher la balle à des moments différents de la trajectoire. Il doit aussi être capable de varier la vitesse d’exécution des différents coups qu’il va utiliser afin de changer les actions sur la balle (variation) et disposer de vitesse de déplacements remarquable.Cette réflexion doit nous faire percevoir l’importance du paramètre de la vitesse quel que soit le système de jeu pratiqué.

Pas ou peu de fautes de rythme (2).

Le joueur de haut niveau passe rarement à côté de la balle. Il ne "tranche" pratiquement jamais.De plus, toutes les actions sur la balle sont réalisées avec justesse, précision et variation.

Le dosage (3).

C’est un paramètre qui devient de plus en plus prégnant. Depuis quelques années, le joueur de haut niveau est capable d’utiliser un « dosage fin » sur pratiquement tous les coups techniques réalisés. C’est ainsi qu’il va utiliser tous les intermédiaires possibles entre la plus grande vitesse et la plus lente (on peut provoquer la faute de l'adversaire en jouant la balle un peu moins vite que la précédente ou un peu moins coupée). En résumé, on ne joue plus uniquement sur les extrêmes mais on est capable d’exploiter toutes les nuances à notre disposition.

Capacité à jouer sur des lignes de sol différentes.

Chacun à sa ligne de sol de prédilection. Mais, on n’hésite pas à modifier celle-ci en fonction des balles reçues ou intentionnellement, afin de casser le rythme de la partie et procurer de nouvelles qualités de balles.

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Maîtrise du «jeu avec initiative » et du «jeu contre initiative ».

En premier lieu, cela veut dire que l’on est performant aux services mais aussi en remises.En fonction du moment du match ou de l'adversaire rencontré, le joueur est capable de changer de registre et ainsi, d'obliger son adversaire à une nouvelle adaptation.Dans le jeu contre initiative, il est à noter que depuis quelque temps, la polyvalence des joueurs et notamment leur capacité d’adaptation, leur permet de réaliser des actions sur la balle de plus en plus variées et efficaces. C’est ainsi que le joueur de haut niveau ne se contente pas uniquement de contrôler la balle, il va de temps à autre (à l’image de beaucoup de joueurs chinois) repasser au-dessus de celle-ci afin de l’accrocher (bloc spin) et ainsi, distiller des qualités de balle sans cesse différentes.Avec l’initiative, ces mêmes joueurs vont utiliser à bon escient toutes les possibilités de variations et de placements de balles pour les démarrages.

Physique adapté au système de jeu.Même si nous pouvons dégager des incontournables à travailler par tous les athlètes, il apparaît de plus en plus important d'individualiser une partie de l'entraînement physique en fonction du système de jeu adopté par le joueur. En effet, on n'entraîne pas un défenseur comme un joueur de contre près de la table.

Mental fort.A l'évidence, les joueurs possèdent un mental adapté aux exigences du haut niveau.

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V. LES QUALITÉS DU JOUEUR DE HAUT NIVEAU

Les qualités des champions de ces dernières années- même si elles n’ont pas foncièrement changé- se sont considérablement affinées et elles ont été rentabilisées.

Jusqu’au début des années 90, il était encore possible de réussir au plus haut niveau avec un coup relativement faible. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. La majorité des athlètes qui dominent les compétitions majeures sont des joueurs complets. Ce qui leur permet d’allier l’efficacité et l’économie énergétique.

Les qualités suivantes sont devenues incontournables et elles représentent la condition sine qua non de la réussite :

1. L’adaptabilité;

2. La vitesse (associée à la précision);

3. La précision (associée à la vitesse);

4. L’anticipation;

5. La concentration.

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1. L' ADAPTABILITÉ

Cette qualité s'avère primordiale pour la pratique de notre sport.

Elle peut être définie comme la capacité à jouer avec un très bon niveau d'efficacité dans des situations instables : incertitude du milieu.

L'athlète de haut niveau, à la différence du joueur de niveau inférieur, ne répétera que très rarement plusieurs fois la même faute. Il s'adapte rapidement.C'est la règle d'or si l'on veut faire face aux nombreuses incertitudes du tennis de table.

Quelques consignes pour développer l’adaptabilité :

Diversifier les partenaires d’entraînement

Il est effectivement très important d’avoir une relance différente pour bénéficier de qualités de balle nécessitant une adaptation permanente.N’hésitez pas à faire venir régulièrement des partenaires extérieurs ou multiplier les regroupements avec les clubs avoisinants.De plus, il est très important de jouer régulièrement contre des matériaux différents ainsi qu'essayer soi-même différents revêtements.Pour la plupart de ces raisons, la compétition s'avère primordiale. Elle est la meilleure source de progrès dans le domaine de l'adaptation.C'est pourquoi, pendant les entraînements, il ne faut pas hésiter à organiser régulièrement des matchs.

Varier l’organisation des séances 

Il est souvent de bon ton d’organiser les séances d’entraînement en fonction d’une chronologie : échauffement puis travail des déplacements pour terminer sur du jeu libre alors que le milieu de la séance est généralement consacré au domaine technique et au travail de liaisons, de démarrages et de contrôle.Si cette organisation n’est pas à critiquer, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas la seule. Il est effectivement important de casser les habitudes et d’être capable de proposer une organisation de séance qui soit radicalement différente. En proposant par exemple des exercices de concentration au début d’une séance et de terminer avec des exercices de déplacements.En plus de « casser la routine », cette nouvelle organisation va vous permettre de noter certaines informations intéressantes quant à l’aptitude des joueurs à réagir face à de nouvelles situations.

Varier la durée des séances 

Cet aspect de la durée est très important car il participe activement au développement de l’adaptabilité. En tennis de table, nous sommes encore trop souvent sur des séances à durée constante et ce, quel que soit l’âge des participants ou de la compétition préparée. Alors même qu’il est beaucoup plus judicieux et efficace d’adapter la longueur des séances en fonction de l’âge des joueurs tout d’abord, mais aussi en fonction de la qualité de la séance et de la compétition éventuellement préparée.

Varier les procédures d'entraînement et le contenu des séances

Il semble très important de faire appel à des procédures d'entraînement nombreuses et variées et d'utiliser toutes les méthodes connues pour le développement d'une activité sportive.

- la méthode globale : la personne est confrontée à la totalité de l'exercice;- la méthode auto adaptative: tout en étant guidé, le sujet recherche lui-même une réponse;- la méthode analytique : succession de séquences gestuelles.

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2. LA VITESSE

La vitesse se traduit habituellement comme « la distance parcourue pendant l’unité de temps ». Cette approche n’a qu’un intérêt relatif quand on aborde le concept sous l’angle sportif. La vitesse « humaine » d’un pongiste est le résultat complexe d’un ensemble de contractions musculaires, de déplacements de leviers osseux, de perception de signaux de traitements de l’information etc., qui ne peut se satisfaire d’une définition qui reste seulement mécanique.

Il est préférable de la présenter comme la possibilité d’effectuer des actions motrices provoquant un déplacement du corps ou d’une de ses parties avec la plus grande rapidité possible.

Remarque : Une des caractéristiques de la vitesse est d’être constituée de paramètres relativement indépendants les uns des autres. Ce qui implique un développement général passant par l’utilisation de procédures très variées. De même, parvenir à exécuter un coup technique ou un déplacement très rapide ne signifie pas que l’on est capable de soutenir cette vitesse pendant une durée conséquente.

Pour la pratique de notre discipline, nous pouvons observer un certain nombre de types de vitesse que nous devons travailler :

1. Le moment du contact balle-raquette ;2. Communiquer de la vitesse à la balle ;3. La fréquence gestuelle, c’est à dire, la capacité à enchaîner rapidement les coups ; 4. La vitesse de réaction ;5. La vitesse des déplacements.

1. Le moment du contact balle-raquette.

C’est l’élément clé du tennis de table. Il est déterminant. Il va autoriser l’adversaire à plus ou moins de temps pour s’organiser, étant entendu que plus tôt la balle sera jouée, moins l’adversaire aura de temps pour réagir et jouer le point efficacement.

2. Communiquer de la vitesse à la balle.

Afin de progresser sensiblement dans ce domaine, il est très important d’être vigilant quant à la mise en place des situations de jeu.Il faut tenir compte de la réalité du joueur et de ses possibilités et s’attacher à un pourcentage de réussite intéressant. Pour ce faire, il faut mettre l’accent sur :- l’utilisation pertinente des éléments primordiaux requis pour la réalisation des différents coups techniques et, autant que faire se peut, éliminer les mouvements parasites pour favoriser le relâchement;- tenir compte aussi de la qualité de balle jouée par l’adversaire;- jouer en fonction d’une intention de jeu (quelle action sur la balle je veux réaliser et quel placement de balle je veux réussir ?).

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Quels choix biomécaniques devons-nous utiliser ?

Cela dépendra ,bien entendu, du moment de la prise de balle et du coup que nous souhaitons réaliser.Cependant, nous pouvons dire que les segments les plus proches du corps vont communiquer de la puissance à la balle alors que les segments les plus éloignés du corps vont faciliter la recherche de la vitesse et de la précision.

En tennis de table, nous avons surtout besoin de vitesse associée à la précision, d’où, la nécessité de privilégier les segments courts.

Pour les attaquants : la main et le poignet pour le revers et l’avant-bras pour le coup droit.Pour les défenseurs : l’avant bras et la main pour la défense du coup droit et du revers.

Pendant l’apprentissage, les objectifs poursuivis devraient être les suivants :

apprendre à utiliser majoritairement les segments rapides et précis; apprendre leur utilisation quelle que soit la position du corps (car nous disposons de moins en moins de temps pour réagir et donc pour être idéalement placé); apprendre à utiliser le meilleur compromis biomécanique en fonction du temps disponible, de la nature de la balle adverse et de la réalisation souhaitée; apprendre la progression du lent au rapide; apprendre à toucher la balle à différents moments de sa trajectoire.

3. La fréquence gestuelle.

Nous pouvons définir la fréquence gestuelle comme la capacité de répéter une action dans des délais les plus courts possibles.En tennis de table, nous avons besoin de travailler la fréquence pour l'enchaînement des différents coups, mais aussi de vélocité dans les déplacements.Nous pouvons progresser dans le domaine de la fréquence en travaillant fréquemment en "survitesse".Ce travail de survitesse peut être réalisé au panier de balles.

4. La vitesse de réaction (période de latence de la réaction motrice)

Elle va caractériser la capacité du joueur à percevoir, analyser et traiter dans le temps le plus court possible, le signal déclenchant l’action, afin de faire commencer celle-ci avec un minimum de perte de temps. On comprend bien que cette faculté, portée par des éléments essentiellement bio-informationnels, soit primordiale dans un grand nombre d’exercices de vitesse.

On a longtemps pensé que la faculté de « réagir rapidement » était une caractéristique très « génétique » et que ses possibilités d’évolution étaient, de ce fait, très limitées.Constat qui était d’autant plus décourageant que nombreux sont les sports où cette qualité est déterminante. Mais, fort heureusement, cette idée reçue s’est avérée fausse.

En tennis de table, des situations demandant au sujet des prises de décisions rapides vont collaborer à l’amélioration de la vitesse de réaction pure.

Par exemple, des exercices comportant des moments de rupture ou du jeu libre vont obliger l’athlète à un effort de concentration lui permettant de capter des données précieuses sur son adversaire. Ces informations vont lui permettre de modifier favorablement l’anticipation et ainsi de participer activement à la réduction du temps de réaction.Répétés régulièrement, ces exercices vont contribuer à développer la vitesse de réaction.

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5. La vitesse de déplacements

En comparaison des joueurs asiatiques et notamment des chinois et des coréens du sud, un grand nombre de joueurs français ont des difficultés à se déplacer correctement au bout de la table.Comme nous l'avions évoqué précédemment, il nous semble que les déplacements sont insuffisamment travaillés (notamment chez les jeunes joueurs) et que la bonne utilisation des appuis n'est pas assez marquée. En tennis de table, les déplacements sollicitent de la part des joueurs les mêmes qualités que celles demandées pour la vitesse au niveau du bras. A savoir: Explosivité et vélocité.Par ailleurs, beaucoup de joueurs ne savent pas poser les pieds au sol. La plupart sont trop sur les talons alors que toute l'énergie du pied se situe dans l'avant pied.La première chose à apprendre à nos joueurs est donc la position correcte des pieds sur le sol ainsi que leur utilisation dans l'exploitation des qualités explosives emmagasinées dans cette zone.

Appuis / tonicité Au niveau technique, les appuis doivent être réalisés sur l'avant et légèrement à l'intérieur des pieds.La concentration doit être optimale afin de participer activement aux sensations ressenties quant à la mobilité.

Flexion des jambes Nous savons que trop de flexion va provoquer une lourdeur et entraîner une utilisation exagérée des quadriceps, engendrant une perte de temps et une fatigue musculaire inutiles.A contrario, trop peu de flexion ne permet pas d'utiliser les muscles de manière rationnelle et efficace.Dés lors, il faudra essayer (en tenant compte de la morphologie du joueur) de déterminer la "bonne flexion", le bon compromis, qui permettra la meilleure tonicité (explosivité).

Écart des jambes Il faut être attentif à un juste écartement des jambes. Trop d'écart et les jambes deviennent raides empêchant leur disponibilité alors que trop peu d'écart empêche une bonne répartition du poids du corps et un manque d'équilibre.

Répartition du poids du corpsTrès important pour l'équilibre et éviter les ruptures dans les déplacements et les replacements.

Gainage du bassin Le bon gainage du bassin va permettre une meilleure utilisation des membres inférieurs mais aussi et surtout des membres supérieurs permettant ainsi une plus juste action du coup à effectuer.De plus, le gainage du bassin va autoriser le joueur à ne pas s'affaisser lors des déplacements (notamment dans le plein coup droit ).

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Quelques consignes concernant l'entraînement de la vitesse sous toutes ses formes :

S’entraîner à un seuil de compétence maximale.Il ne sert à rien de jouer à une vitesse inférieure. Le travail effectué n’entraînerait pas de progrès.

Travailler assez souvent en « survitesse ». C’est un moyen efficace pour une prise de conscience des capacités insoupçonnées de vitesse dont nous disposons.Ce travail de survitesse permet aussi de rendre le « vrai tennis de table » plus facile.

Placer ce travail de vitesse en début de séance d'entraînement (après un long échauffement afin d'éviter les blessures). La fraîcheur physique a une incidence positive pour l'amélioration de ce paramètre.

Varier les procédures de travail concernant les différents paramètres de la vitesse. Ne pas oublier, comme évoqué précédemment, que tous les paramètres constitutifs de la vitesse sont indépendants les uns des autres.

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3. LA PRÉCISION 

C'est l'exactitude dans l'action. Cette définition du "petit Larousse" montre bien l'importance de cette qualité pour la pratique du tennis de table.Un pongiste précis est quelqu'un qui agit avec justesse et rigueur.C'est quelqu'un qui va jouer la balle de préférence où l'adversaire n'est pas.

Ce travail de précision va se faire au travers de deux équations facilement identifiables.

La précision du placement des balles sur la table. La direction ou trajectoire de la balle sur la moitié de table adverse.

En effet, des joueurs comme WALDNER, WANG Liqin, SAMSONOV, KHONG Linhui, ELOI, CHILA chez les garçons mais aussi WANG Nan, STEFF, parmi les féminines sont une parfaite illustration de l'utilisation de toute la table. Ces joueurs sont capables d'utiliser à bon escient le ventre-coude et les petits côtés.

Ces types de placement augmentent les difficultés pour l'adversaire et diminuent fortement ses capacités de contrôle.

Pour l'exercice de notre discipline, nous pouvons signaler plusieurs points -moins visibles- mais tout aussi importants sur le terrain de la précision et qui se situent en priorité dans le domaine de l'action sur la balle :

1. Précision du toucher2. Précision de la direction de la raquette3. Précision du rythme du coup.

1. Précision du toucher

Cette précision va permettre de toucher la balle plus ou moins finement et ainsi, donner la possibilité de varier la quantité et la qualité d'effets et de vitesse. C'est la sensation (4) de toucher fin (caresser la balle) ou de toucher dur (choquer la balle).L'image que l'on peut donner de cette qualité de précision est de varier la quantité de toucher à vitesse de bras constante.Cette habileté donnée ou future doit être travaillée souvent par l'intermédiaire du panier de balles dont les possibilités de répétitions vont permettre une progression intéressante.Pendant le travail de cette habileté, il ne faut pas hésiter à être têtu sur les consignes données et procéder régulièrement à un aller-retour entre les sensations du joueur et la perception de l'entraîneur.

2. Précision de la direction de la raquette

Il semble évident que lorsque l'on veut donner une direction à la balle, il faut que la raquette aille dans cette direction. Cependant, trop souvent, le joueur oublie cette lapalissade et la direction est approximativement donnée par un changement de la position du corps (ligne des épaules ou position des jambes, etc.). Ce qui n'est pas le meilleur moyen alors qu'il semble économique et juste d'obtenir la précision en donnant une direction correcte à la raquette.Deux points cruciaux pour la précision de la direction de la raquette: l'attention (concentration) et la main.

La main est le meilleur outil pour assurer l'exactitude de la trajectoire.

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L'emploi de la main va permettre aussi de rentabiliser l'utilisation des effets latéraux.De plus en plus souvent, les meilleurs joueurs ne se contentent pas de jouer dans le prolongement de la table. Ils recherchent les trajectoires de balle qui excentrent complètement l'adversaire. C'est ainsi, que lorsque vous regardez jouer un joueur comme WALDNER le suédois ou ELOI le français ainsi que beaucoup de joueurs asiatiques vous vous apercevez qu'il y a de moins en moins de trajectoires académiques. Les effets latéraux sont largement utilisés. En position de pivot, ( top spin essuie glace) la balle est frottée de la droite vers la gauche et du bas vers le haut (pour les droitiers). Du plein coup droit, la balle est frottée de la droite vers la gauche (side-spin) et de bas en haut (pour les droitiers).La difficulté de ces coups qui sont très efficaces et vont certainement se développer dans les années à venir, réside dans l'utilisation et le dosage du poignet. Beaucoup d'erreurs sont dues à l'oubli de l'axe vertical qui amène nombre de balles dans le filet ainsi que le manque d'avancée dans la balle qui n'autorise pas une vitesse suffisante permettant à la balle de franchir le filet.

3. Précision du rythme du coup

Le rythme du coup est un des facteurs les plus importants pour la juste réalisation de celui-ci.La plupart du temps, il se matérialise par le passage du lent au rapide.Il faut maintenant trouver la zone de précision (zone d'habileté) de chaque joueur.Cette zone de précision est propre à chaque joueur. Elle représente l'endroit où le pongiste pourra produire son accélération tout en ayant un niveau de précision maximal.Certains joueurs vont être précis avec une prise d'élan importante et une accélération précoce, alors que d'autres le seront avec un élan réduit et une accélération tardive.Il faut souligner aussi que, depuis l'avènement de la colle dite "rapide", la prise d'élan et l'accélération ont été réduites.

Quelques consignes pour améliorer la précision :

Travailler la précision du placement de la balle avec des cibles matérialisées sur la table en fonction des objectifs recherchés. Donner des consignes d’exercices où la priorité se situe dans la recherche des petits côtés ou du ventre-coude

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4. L’ ANTICIPATION

C'est la capacité de prévoir, de supposer ce qui va arriver, et d'adapter par avance son comportement.

Elle est souvent le cheminement de réflexions différentes. Par exemple, elle peut être la résultante d'un coup joué (on attend une réponse par rapport à un coup technique joué fort dans la diagonale). Elle peut être aussi la réponse à une information donnée par l’adversaire : inclinaison de sa raquette, position de son corps, connaissance de son jeu donc de l’adversaire, etc.L’anticipation est une qualité qui doit se travailler régulièrement. La période 10 à 16 ans est la plus propice pour ce type de travail. Effectivement, les capacités de traitement de l’information sont bien meilleures pendant cette tranche d’âge.

Cependant, il nous semble important de commencer à développer cette caractéristique bien avant cette période et de la poursuivre bien après.

Quelques consignes pour développer cette qualité :

Apprendre à jouer en tenant compte des conséquences du coup joué. C’est un moyen efficace de prévoir, de supposer les réponses possibles de son adversaire et donc, de mieux préparer le coup suivant;

Travailler souvent des exercices comportant des moments de rupture. Le moment de rupture est l’instant où l’exercice devient libre après avoir été imposé;

Jouer à l’entraînement comme on joue en compétition. Les exercices proposés doivent être cohérents par rapport à l’activité et au joueur. Exception faite pour certains objectifs visant un travail très spécifique (travail en survitesse par exemple);

Jouer régulièrement contre des adversaires différents afin d'enrichir son expérience et donc ses connaissances.

Remarque : N’hésitez pas à arrêter le joueur aussi souvent que nécessaire pour recadrer l’objectif de l’exercice et surtout pour l’aider à analyser les conséquences des coups qu’il vient de jouer et de s'assurer qu'il observe quelque chose (il est encore trop fréquent de rencontrer des joueurs qui ne tiennent aucun compte de ce qui se passe de l'autre côté du filet).

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4. LA CONCENTRATION

Se concentrer, c'est la capacité à centrer son attention sur la tâche à accomplir en faisant abstraction de tout ce qui est extérieur à cet objectif.C'est aussi la faculté de maintenir cet état de veille pendant toute la durée de l'épreuve ou de l'entraînement.

La concentration est la qualité première qui va permettre à l'athlète de développer, d'assimiler et de rentabiliser les différentes caractéristiques requises pour la pratique du tennis de table de haut niveau.Notre sport est caractérisé par la vitesse, la précision et la finesse. Aussi, l'apprentissage demande un haut niveau de concentration.

Sans concentration, il n'y a pas de grands champions.

Un des moyens pour arriver à optimiser la concentration est d'être calme.Être calme, c'est faire preuve de contrôle de ses émotions et donc, de mieux gérer les moments clés des rencontres, ainsi que tenir la distance, notamment lors des épreuves de longue durée (endurance psychologique).

Pour la pratique du tennis de table, nous avons besoin de travailler la concentration sur deux aspects prioritaires

Être centré sur l'adversaire.

C'est la condition pour l'observer et le comprendre.

L'opposition proposée par l'adversaire doit être la préoccupation prioritaire du joueur. Le tennis de table est un duel et toute notre attention doit être portée sur l'adversaire.C'est la grande différence avec l'entraînement qui bien souvent propose des situations de partenariat. C'est un aller retour entre soi et l'opposant.

Trouver l'état d'activation auquel le joueur sera le plus efficace possible.

L'activation, pour ce qui nous concerne, c'est l'exaltation des qualités personnelles d'un joueur.Nous pratiquons un sport individuel et il semble évident que l'état d'activation est variable suivant l'individu. Pour certains, il sera dangereux d'être trop calme alors que pour d'autres, c'est l'inverse qui sera néfaste.

Quelques consignes pour accroître la concentration:

Pendant les phases d'apprentissage, la concentration du joueur peut être centrée sur lui-même.En effet, apprendre un geste demande une évaluation permanente entre la perception (sensation) ressentie pendant l'exécution du coup et le résultat.La concentration du joueur centré sur lui-même va lui permettre de trouver les repères bénéfiques pour acquérir un maximum de réussite dans la réalisation technique qu'il est en train d'appréhender.

Travailler avec un haut niveau de répétition pour arriver à un résultat probant. Le panier de balles prend là toute son importance.Cependant, il faut adapter la cadence de distribution à l'objectif recherché. Une cadence trop élevée empêche le joueur d'analyser correctement la réalisation du geste et ne lui permet pas de trouver les repères nécessaires afin de progresser rapidement. Aussi, il ne faut pas hésiter, ponctuellement, à abaisser le rythme de la distribution voire à interrompre le jeu afin de l'aider à rectifier les erreurs commises.

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Autre facteur important, les séries de réussite ou d'erreur dans la réalisation de l'objectif recherché ou dans le gain des points. On se rappelle que les joueurs de haut niveau ne répètent que très rarement plusieurs fois de suite la même faute. L'entraîneur doit donc repérer rapidement ces bonnes ou ces moins bonnes séries. Il doit porter son attention sur les éléments primordiaux qui génèrent ces résultats. Il faut aider le joueur à repérer ses bonnes ou moins bonnes séries. A terme, il faut arriver à anticiper les mauvaises séries afin de les éliminer et à détecter les bonnes séries afin de les prolonger le plus longtemps possible.

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VI. L' ADRESSE

Toutes les qualités relevées chez le champion (adaptabilité, vitesse, précision, anticipation, concentration), vont participer étroitement à la qualité de base essentielle de notre sport:

L'ADRESSE.

L'adresse représente somme toute la grande famille de toutes les qualités que nous avons évoquées ci-dessus.

Définition de l'adresse: C'est apprendre rapidement un geste nouveau, l'exécuter avec décontraction (relâchement), souplesse et précision. N'utiliser de ce fait que le minimum d'énergie musculaire pour effectuer une tâche motrice quelconque.Voilà autant de facettes différentes et complémentaires permettant d'illustrer la qualité physique d'adresse.Pour être plus précis, nous pouvons ajouter que l'adresse est la faculté d'exécuter, avec vitesse et efficacité, un mouvement intentionnel pour résoudre une tâche concrète.Car, en définitive, être efficace (et donc adroit) c'est "aboutir rapidement aux résultats attendus" ou encore "produire des effets utiles" (LAROUSSE)Cette notion d'efficacité traduit bien l'ensemble des composantes à maîtriser afin d'arriver à disposer de cette qualité de base.

Ensemble des composantes à maîtriser :

La coordination motrice : répondre aux exigences de coordination imposées par une tâche. La précision motrice : maîtriser avec une précision gestuelle les caractéristiques spatiales, temporelles et dynamiques du mouvement. L’économie énergétique : utiliser le strict nécessaire afin d’obtenir une meilleure maîtrise de l’action recherchée. La fiabilité de l’exécution motrice : faculté de reproduire la réponse motrice adaptée avec un haut pourcentage de réussite. La vitesse d’acquisition motrice : faculté d’apprendre rapidement.

Quelques consignes concernant l’entraînement de l’adresse :

La précocité : il est nécessaire d’aborder le développement de l’adresse le plus tôt possible et d’en faire une priorité pour l’acquisition des qualités fondamentales du pongiste. C’est une condition sine qua non pour atteindre le plus haut niveau. La continuité : cette qualité, qui se développe tôt, doit se poursuivre tout au long du processus d’entraînement. En effet, une interruption trop prolongée de ce travail fait stagner les possibilités d’évolution donc de progression La variété : afin de se constituer un bagage technique le plus complet possible, il est nécessaire de faire appel à un éventail de procédures de développement le plus large possible.

On peut ajouter aussi que le développement de cette qualité essentielle d’adresse permet, par sa diversité des moyens de travail, de rompre la monotonie et de maintenir la motivation du joueur.

A la lecture de tout ce qui vient d’être écrit concernant l’adresse ainsi que sur les moyens pour la travailler, on s'aperçoit aisément de l'importance que revêt le développement de cette qualité ainsi que la nécessité de l'entretenir voire de l'améliorer.

Notre objectif, en tant qu'entraîneur, devrait être de former des joueurs ADROITS.

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VII. DÉTERMINER DES CATÉGORIES D'ÂGE D' ENTRAÎNEMENT

Après avoir déterminé et développé sommairement les caractéristiques et qualités du joueur de haut niveau, nous souhaitons maintenant aborder, sous la forme de tableaux, les objectifs d’entraînement pour des catégories d’âge déterminées, ainsi que des souhaits concernant les volumes d’entraînement et les résultats ou niveaux de jeu.

Les catégories d’âge déterminées représentent les grandes périodes correspondant à la formation du joueur tout en tenant compte des récentes orientations de la filière du haut niveau et des exigences qui mènent à l’excellence. A l’intérieur de chaque tableau, nous proposons des objectifs au plan technico/tactique, mental et physique. Cinq tableaux récapitulent les trois principales phases d’entraînement :

TABLEAU 1 (partir du bon pied)1 ère phase : 6 à 12 ans Initiation: 6-7 ans

TABLEAU 2 (poser les bonnes fondations)1 ère phase : 6 à 12 ans Apprentissage: 7-9 ans

TABLEAU 3 (consolider les bonnes fondations)1 ère phase : 6 à 12 ans Perfectionnement: 9-12 ans.

TABLEAU 4 (apprendre l'autonomie)2e phase: 13 à 17 ans Individualisation

TABLEAU 5 (mettre à profit)3e phase: 18 à X ans. Rentabilisation

Quelques observations sur la lecture de ces différents tableaux :

1. La première tranche d’âge (6 à 12 ans) est divisée en 3 étapes essentielles et déterminantes pour la suite de la carrière sportive du joueur. Effectivement, les qualités primordiales du pongiste de haut niveau doivent être appréhendées et développées dés cette période si nous voulons coller à la réalité du terrain et donner toutes les chances au joueur de pratiquer ultérieurement le « vrai » tennis de table.

2. Nous avons volontairement réuni la technique et la tactique dans une même colonne. Il nous semble important, dès lors que la tactique est une des faiblesses du jeu français, de ne pas dissocier l’apprentissage gestuel d’une intention de jeu et d’une réponse à une balle reçue.

3. Nous pratiquons un sport individuel et il est évident que chaque joueur évolue à son rythme. Il appartient à l’entraîneur de moduler les objectifs et de faire preuve d'adaptation en fonction de la progression du joueur.

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4. Les volumes d’entraînement ainsi que les niveaux de jeu souhaités sont donnés à titre indicatif . Mais, là encore, ils sont le reflet d’une réalité de terrain d’où, la nécessité de prendre conscience de l’utilité de commencer tôt la pratique de notre discipline et d’augmenter sensiblement le volume des entraînements.

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TABLEAU 1TABLEAU 1

PHASE 1 : 6 à 12 ANSINITIATION (partir du bon pied)

Durée approximative : 6 mois à 1 anÂge conseillé (6 à 7 ans)

TECHNIQUE - TACTIQUE MENTAL PHYSIQUE

OBJECTIFS Découverte de l’activité. Cultiver le côté "malin"  et "combatif"

du joueur. Recherche de la zone d’habileté (5). Utiliser les placements de balle. Renvoyer la balle en la jouant à

différents moments de la trajectoire. Identifier l'espace de jeu en coup droit et

l'espace de jeu en revers.

Attention focalisée. Plaisir du jeu. Apprendre à se concentrer.

Mobilité à la table. Échauffement basé sur les jeux de

poursuite et d'opposition. Proprioceptivité (6) : découverte

REMARQUES Veiller à la qualité du matériel.Vigilance pour une bonne prise de raquette.Veiller à jouer la balle sur le côté en coup droit et devant soi en revers.

Séances courtes entrecoupées de pauses.Exercices courts: environ 5'Jouer dans le calme et le silence.

Veiller à la sécurité des pratiquants.

VOLUME 2 à 3 séances par semaine de 45’ à 1h15.

TABLEAU 2TABLEAU 225

PHASE 1 : 6 à 12 ANSAPPRENTISSAGE (bâtir les bonnes fondations)

Durée approximative : 1 à 2 ansÂge conseillé (7 à 9 ans)

TECHNIQUE - TACTIQUE MENTAL PHYSIQUE

OBJECTIFS Maîtriser les actions sur la balle : -porter, taper, amortir, frotter- Aborder l'apprentissage des coups

techniques. Équilibrage CD et R. Maîtrise et identification des effets. Tenue de balle. Conscience tactique (7). Jouer sur différentes lignes de sol. Utilisation de la main (8). Moment de l'impact et rythme de la

raquette.

Concentration accrue. Apprentissage de la

compétition. Aimer la compétition. L'enfant s'implique dans son

entraînement.

Goût de l’effort. Comprendre l’importance de la

préparation physique. Souplesse. Coordination. Proprioceptivité (éducatifs).

REMARQUES Varier les séances d'entraînement.Varier les partenaires d'entraînement.

Séances plus nombreuses.Durée des exercices en fonction de la concentration.

Assouplissement.Coordination.Relâchement musculaire.

VOLUME 4 à 5 séances par semaine de 1h15 à 1h45.

TABLEAU 3TABLEAU 3

PHASE 1 : 6 à 12 ANSPERFECTIONNEMENT (renforcer les fondations)

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Durée approximative : 2 à 3 ansÂge conseillé (9-10 à 12 ans)

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TABLEAU 4TABLEAU 4

PHASE 2 : 13 A 17 ANSINDIVIDUALISATION (apprendre l'autonomie)

Durée approximative : 5 ansÂge conseillé (catégorie cadets et juniors)

TECHNIQUE - TACTIQUE MENTAL PHYSIQUE

OBJECTIFS Individualisation de l'entraînement. Connaissance de soi et de l'autre. Bonne base d’endurance.

TECHNIQUE - TACTIQUE MENTAL PHYSIQUE

OBJECTIFS Maîtriser tous les coups du tennis de table en situation d'opposition.

Travail de l’adaptabilité. Travail important de tous les déplacements.

Être positif. Garder la concentration de plus en

plus longtemps. Analyser ses prestations en

compétition. Développer les capacités de

concentration. Développer le goût de l’effort associé

au plaisir.

Commencer à travailler certaines qualités requises pour la pratique du tennis de table: vitesse souplesse gainage

Prise de conscience musculaire.

REMARQUES Travail égalitaire en temps : du coup droit et du Revers. des coups "avec" et "contre initiative".

Travail des différents systèmes de jeu: offensifs (attaque, topspin, etc.) défensifs (défense coupée, défense liftée, etc.)

Pour tous les coups, veiller: au rythme au moment de l'impact à l'utilisation de la main.

Découverte (initiation) par séquence des différents matériaux spécifiques et de la colle rapide.Jouer régulièrement face à des joueurs de niveau supérieur.Leçon individuelle.Panier de balles.

Compétitions: Gestion psychologique du match :

avant match après match

Apprentissage des fondamentaux du mental: Savoir se détendre Savoir visualiser

Travail de la vitesse.Amélioration des temps de réaction.Assouplissement (recherche de grande amplitude).Stretching (récupération musculaire).Travail de la posture

VOLUME 5 à 6 séances par semaine de 1 h30 à 2 heures.Profiter des vacances scolaires pour augmenter sensiblement le volume d'entraînement.

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Utilisation de la technique comme un outil. Approfondir le travail de développement des

fonctions anticipatrices. Commencer à développer sa technique

personnelle.

Développer sa propre philosophie du jeu.

S'entraîner comme on joue en compétition.

Excellente souplesse. Explosivité. Individualisation en fonction du

système de jeu. Proprioceptivité: travail des appuis. Travail postural: renforcement et

gainage (notamment du bassin) Musculation (apprentissage du

geste).

REMARQUES Travail des gammes (répétitions).Technique spécifique:Paramètres de la balle:

Effet Vitesse Placement/direction Hauteur

Capacité à varierTechnique depuis différentes zones de jeuAnticipationAdaptabilité.

Préparation des matchesConcentrationGestion des temps mortsMaîtriser les situations tenduesContrôler le niveau d’activationApprendre des défaites Fixer des objectifs

Connaissance de la périodisation de l’entraînementNotions de diététiqueTravail de vitesse et de vélocitéPuissance des jambesPuissance et endurance musculaireEnduranceÉtirements comme faisant partie intégrante de l’entraînement. (prise de conscience)Musculation: du bâton à la charge modérée (petites haltères – barre de musculation 10 à 15 kilogrammes maximum)

VOLUME 7 à 12 séances d’entraînement par semaine de 1 h30 à 2 h30.Profiter des vacances scolaires pour augmenter sensiblement le volume d'entraînement.

TABLEAU 5TABLEAU 5

PHASE 3 : 18 A X ANSRENTABILISATION (mettre à profit)

Âge conseillé (catégorie seniors)

TECHNIQUE – TACTIQUE MENTAL PHYSIQUE

OBJECTIFS Approfondir sa technique personnelle. Développer des stratégies liées à la

connaissance des adversaires et de

Connaissance de soi. Connaissance des adversaires. Avoir des projets personnels

Individualisation en fonction des besoins.

Entretien et perfectionnement de

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l'évolution du jeu. Continuer l’amélioration des fonctions

anticipatrices. Réussir ses compétitions.

(au-delà du tennis de table). Développer sa propre

préparation mentale.

toutes les qualités personnelles de base.

Stretching postural de renforcement et de récupération..

REMARQUES Continuer le travail technique effectué lors de la phase précédente en rentabilisant tous les paramètres de la balle.Travailler fréquemment contre des adversaires différents.Travailler à partir de sa zone d’habileté.Recherche fréquente des placements stratégiques et de la direction ou trajectoire de la balle sur la moitié de table adverse :

ventre – coude petits côtés

Planification et programmation.Fixer des objectifs individuels.Analyser ses adversaires sur le plan mental.

Connaissance de soi.Connaissance des règles de diététique.Haut niveau des diverses qualités. requises pour la pratique du tennis de table.Hygiène de vie.

VOLUME 10 à 12 séances par semaine de 2 h à 2 h30.

MODÈLE DE LA PERFORMANCEMODÈLE DE LA PERFORMANCE

VOLUME ANNUEL D'ENTRAÎNEMENTCOMPÉTITIONS

NIVEAU DE JEU RÉSULTATS

30

Environ 800 heures/an14 – 16 heures/semaineStages réguliersCompétitions au cœur de l’entraînement

23 ans23 ans

11 Vainqueur de grandes épreuves Figurer parmi les 30 premiers mondiaux

Classem

ent mondial

Classem

ent mondial

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PARCOURS DE JEAN PHILIPPE GATIENPARCOURS DE JEAN PHILIPPE GATIEN

VOLUME ANNUEL D’ENTRAÎNEMENTVOLUME ANNUEL D’ENTRAÎNEMENTRÉSULTATSRÉSULTATS

Environ 800 heures/an 1 Champion du Monde : 199320 – 25 heures par semaine Numéro 1 mondial  : juillet 1992Stages fonciers en juillet - août 23 ans Stages fonciers en janvier

Environ 1000 heures/an 30 Vainqueur des internationaux des U.S.A 20 – 25 heures par semaine Médaille de bronze championnats Stages fonciers 18 – 21 ans Champion de France seniors Nombreux stages à l’étranger 80

15 – 17 ans

13 – 14 ans

9 – 12 ans

moins de 9 ans

Cla

ssem

ent m

ondial

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LEXIQUE TECHNIQUE

(1) Habileté: Capacité à être habile. C'est à dire, qui agit avec adresse.Dans le domaine du sport, on parle souvent d'habileté fermée et d'habileté ouverte. Habileté fermée : concerne une adresse ne comportant aucune incertitude

(tous les paramètres sont connus et fixes). Habileté ouverte : concerne une adresse comportant des incertitudes

(la plupart des paramètres sont variés).(2) Rythme: Être dans le rythme, c'est coordonner avec précision, en fonction d'une

intention de jeu, le rythme du coup avec le déplacement de la balle dans l'échange.En tennis de table, le rythme du coup (on peut aussi parler de "tempo") est souvent le passage du lent au rapide.

(3) Dosage: Ajustement précis du toucher de balle.Utilisation de toutes les nuances possibles entre un minimum et un maximum d'action (rotation, vitesse, trajectoire, placement, contrôle).

(4) Sensation: Sensations extéroceptives : en tennis de table, la vue, le toucher, l'ouïe. Sensations proprioceptives : informations prises au niveau interne.Exemple: c'est sentir que mon accélération est juste sans visualiser mon bras. C'est globalement, la perception que l'on a des choses.

(5) Zone d'habileté: En tennis de table, la zone d'habileté (où zone de précision) est l'espace virtuel dans lequel le joueur se sent efficace pour toucher la balle.Pour la réalisation des coups techniques, il est important d'organiser ses mouvements en fonction de cette zone.

(6) Proprioceptivité: Technique de travail qui concerne la proprioception. C'est un travail de reprogrammation neuromusculaire dans la lutte contre les instabilités articulaires.Proprioception: sensations issues du corps qui renseignent sur l'équilibre, l'attitude et les mouvements.

(7) Conscience tactique: C'est jouer avec une intention de jeu.C'est jouer en fonction de son adversaire (de la balle reçue).

(8) Utilisation de la main: En tennis de table, l'utilisation de la main (segment distal du corps) est essentielle. Elle autorise une grande vitesse et une bonne précision. Rôle des doigts dans la sensation du toucher de balle; Souplesse du poignet; Niveau de préhension de la raquette.

(9) I.N.S.E.P: Institut National des Sports et de l'Education Physique; lieu de formation et d'entraînement pour les équipes de France de différents sports.

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