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P P A A R R C C O O U U R R S S P P É É D D A A G G O O G G I I Q Q U U E E E E X X P P O O S S I I T T I I O O N N P P E E I I N N T T U U R R E E E E T T S S C C U U L L P P T T U U R R E E « « É É C C H H A A N N G G E E S S D D E E R R E E G G A A R R D D S S » » A A U U B B I I G G N N Y Y 1 1 2 2 A A U U 2 2 0 0 M M A A R R S S 2 2 0 0 1 1 6 6 Pour chaque artiste, nous avons choisi de vous proposer trois entrées différentes : 1. une présentation rapide de l’artiste (parcours et démarche artistique) 2. une partie axée sur : a. La lecture directe des tableaux : couleurs, décryptage et analyse de ce qui est représenté b. L’expression des émotions et du ressenti de chacun (plutôt adaptée au cycle 2) 3. une partie : a. faisant le lien, pour chaque artiste, avec l’histoire de l’art et les courants artistiques correspondants b. orientant les élèves vers la recherche du message de l’artiste (plutôt adaptée au cycle 3/collège)

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Pour chaque artiste, nous avons choisi de vous proposer trois entrées différentes :

1. une présentation rapide de l’artiste (parcours et démarche artistique)

2. une partie axée sur :

a. La lecture directe des tableaux : couleurs, décryptage et analyse de ce qui est représenté

b. L’expression des émotions et du ressenti de chacun (plutôt adaptée au cycle 2)

3. une partie :

a. faisant le lien, pour chaque artiste, avec l’histoire de l’art et les courants artistiques

correspondants

b. orientant les élèves vers la recherche du message de l’artiste (plutôt adaptée

au cycle 3/collège)

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Sandra COURLIVANT Artiste peintre et sculpteur, née en 1973. Sandra Courlivant réalise dans un premier

temps des décors et fresques murales (paquebots, restaurants, locaux publics…). Revenue depuis 2007 à ses premières amours – le travail sur le volume – elle se fait remarquer pour ses sculptures équines…

Toute jeune déjà, Sandra se passionne pour les chevaux, leur élégance, leur masse et leur puissance mais affectionne également l’animal au quotidien pour la simplicité et la poésie de la relation qui s’instaure parfois entre lui et l’homme.

Certaines œuvres présentées sont inspirées par les courses de chevaux en Mongolie appelées Naadam dont les cavaliers sont des enfants.

Quelle est la matière utilisée par Sandra Courlivant pour réaliser ses œuvres ?

Les couleurs sont-elles celles de la terre naturelle ?

Comment Sandra donne-t-elle l’illusion du mouvement à la fois à ses chevaux mais aussi à ses personnages ?

Retrouvez la course Naadam où les cavaliers sont des enfants.

Art de la dynastie Han

La dynastie Han règne en Chine pendant plus de 4 siècles de 206 avant à 220 après JC. Age d’or de l’histoire de la Chine, cette période a vu s’épanouir une culture riche à la fois littéraire et artistique.

L’art Han nous est connu à travers les objets cultuels retrouvés dans les milliers de tombes explorées. Outre les célèbres soldats accompagnant l’empereur Qin dans son mausolée, les chevaux occupent une place importante dans le mobilier funéraire. Les

chevaux représentés appartiennent à une race récemment importée qui, par vaillance, a permis à l’empire de repousser ses ennemis. Devenus chevaux célestes, montés par des coursiers, sortes d’apparitions divines, ils deviendront des pièces majeures, très expressives, de la puissance impériale.

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Bernard DEVISME

Aujourd’hui, Bernard Devisme a 54 ans d’activités artistiques. Plus d’un ½ siècle à manier les pinceaux, torturer la matière et à inventer en permanence tant dans l’univers représenté que

dans la technique. Sa profession d’enseignant d’art plastique à l’école alsacienne à Paris pendant 33 ans lui a donné la liberté de créer.

Le dessin de presse, la sculpture, Bernard Devisme est un artiste complet. Il a tout exploré. De l’abstrait à l’hyperréalisme en passant par le figuratif, ses recherches n’ont pas de limites et, pour lui, tout est source de création.

Ses sujets sont multiples, Dante et sa Divine Comédie, le livre absolu, mais aussi l’actualité dans ses turbulences, les massacres du Kosovo, les maltraités, ces hommes auxquels il cherche à redonner une identité. Autre thème, le temps et les usures qu’il entraîne que l’artiste traduit par des coulures-surcharges recouvrant des œuvres plus anciennes.

Recherchez les différents niveaux, les ajouts et les surcharges

Quand un artiste peint un nouveau sujet pour en cacher un autre réalisé précédemment sur sa toile, on appelle cela un « repentir »

Essayez aussi de trouver dans ses toiles ce qui ressemble à des traces d’usure ou de dégradations.

L’œuvre du temps

Interrogation sur lui-même et sur l’espace-temps qui nous enserre, les recherches de Bernard Devisme nous alertent sur la disparition du patrimoine commun.

Que reste-t-il des peintures initiales des grands édifices religieux ? Le salpêtre a dévoré les fresques romanes, d’autres ont été recouvertes et par miracle, sous un badigeon, on peut quelquefois mieux les redécouvrir.

Deux édifices en Vendée illustrent cette œuvre du temps, à la fois dégradation et sauvegarde, l’ancienne église de Mesnard-la-Barotière et celle du Vieux Pouzauges.

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Eglise de Mesnard-la-Barotière Fresque de la Nativité XIIIème siècle Fresque découverte en 1950 et mise au jour en 1990

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Jean-François DOLBEAU

Cet artiste de la Roche sur Yon à la carrière internationale est, avant tout, un peintre à message. La nature humaine dans sa dimension intemporelle est son seul sujet. C’est la raison pour la quelle ses

personnages n’ont ni costume ni décors qui permettraient de les dater. Jean-François Dolbeau ne raconte pas de petites histoires mais bien l’histoire de l’humanité dans ce qu’elle a de tragique et de permanent.

A l’aube de ses 80 ans, l’artiste a voulu créer une œuvre majeure. Premier élément d’une exposition qui lui sera consacrée à l’automne au Musée de la Roche sur Yon et qui s’intitulera « Cirque ridicule », « Mascarade » l’installation qu’il nous propose à Aubigny, fait référence à l’éternelle propension des hommes à croire aux mirages de ceux qui leur promettent des lendemains qui chantent pour se retrouver finalement toujours déçus et résignés avant de se laisser à nouveau berner par de nouveaux bonimenteurs.

Message d’un pessimisme absolu ? Non. Jean-François Dolbeau peint, comme Francisco Goya, pour agir sur ceux qui l’entourent, pour faire réagir les minorités qui, avec lui, rejettent ce monde factice. Des alternatives existent, il nous incite à les bâtir.

Qu’appelle-t-on une installation ? A quoi sert-elle ?

Raconter quelque chose ou simplement exposer plusieurs œuvres ?

Pouvez-vous trouver les 2 catégories de personnages représentées ? Les puissants qui cherchent à influencer les autres et ceux qui écoutent et se laissent faire.

Quels sont ceux qui sont déçus à la sortie, les puissants ou le peuple ?

Tous les puissants, les beaux parleurs ont un objet symbolique que l’on retrouve quelquefois en morceau dans les mains du peuple. Pouvez-vous le trouver ?

Les Caprices de Goya

« J’ai choisi des sujets qui donnent occasion à tourner en ridicule, à stigmatiser des préjugés, des impostures, des hypocrisies consacrées par le temps… ». Ainsi s’exprime

Francisco Goya sur les 80 planches de ses Caprices qui constituent la critique la plus radicale sur la société espagnole de la fin du XVIIIème

siècle. Critique morale, critique sociale, lutte ironique contre les préjugés de toute sorte, tous ces thèmes innovants structureront les recherches des artistes du XIXème siècle à nos jours. L’œuvre de Goya demeure d’une effroyable actualité.

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Dogana et Santa Maria de la Salute Venise 1843

William Turner

Anne Dumesnil

Venue de Pornic, les bords de mer captivent Anne Dumesnil : l'espace , les couleurs , les lumières , les reflets sont ses sources

d'inspiration. Dans sa peinture elle aime aller au-delà du réel, traverser les formes, jouer avec les transparences et vous inviter à partir en quête d'émotions.

Passionnée de voyage, Anne Dumesnil se dit être une éponge qui absorbe la couleur des lieux visités et la transfère sur les paysages imaginaires qu’elle crée nous incitant nous-mêmes à rêver nos voyages et à créer notre propre histoire

Comment fait Anne Dumesnil pour donner à ces paysages et ces villes une impression de rêve et de lieux imaginaires ?

Cherchez dans les tableaux ce qui est réel et ce qui est imaginaire.

Que peut-on dire des édifices représentés ? Peut-on les identifier aisément ? Leur dessin est-il précis ? Les couleurs sont-elles vraies ?

William Turner

Anne Dumesnil ne cache pas son admiration pour William Turner, le peintre anglais qui, parti du néoclacissisme, inventera un art nouveau que, 30 ans après lui, les Impressionnistes revendiqueront.

Dans ses œuvres, les éléments dissolvent tout, les bâtiments se fondent dans la brume ou dans les flamboiements des soleils couchants, les navires sont absorbés par les flots tempétueux et la locomotive s’avance, rugissante, sous la pluie et la vapeur.

Ainsi naît un monde étrange aux limites insaisissables, générateur de sensations nouvelles.

L’art moderne est né.

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Marie-Luce FERREOL

Marie-Luce Ferréol est née à Nantes en janvier 1925. Elle a fait une carrière de modéliste dans le monde de la mode. Autodidacte, elle s’est mise à la peinture à 70 ans

et s’est lancée sur de grandes toiles où la spatule et l'huile laissèrent libre cours à ses inspirations. Cette découverte tardive a donné naissance à une boulimie qui à ce jour est loin d'être assouvie.

Les femmes aux expressions diverses, les costumes, les masques lui ont fait retrouver sa passion première.

De nombreuses expositions et prix obtenus dans différentes régions et départements couvrent sa carrière de peintre.

Quel est le sujet principal des tableaux de Marie-Luce Ferreol ?

Dans ses toiles, qu’est-ce qui peut faire référence à son métier dans la mode ?

Les femmes peintres de femmes

Depuis quelques années, des expositions sont consacrées aux peintres féminins reconnaissant ainsi que le métier d’artistes n’est pas réservé aux seuls hommes.

Comme leurs confrères, elles ont abordé tous les sujets parfois avec plus de violence, comme on peut le voir dans les œuvres d’Artemisia Gentileschi, d’autres fois avec plus de grâce et de finesse comme dans les portraits de femmes réalisés à la veille de la Révolution par Elisabeth Vigée-Le Brun.

Plus près de nous, Berthe Morisot, chef de file de l’Impressionnisme, consacrera une grande part de son art aux représentations féminines.

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Berthe Morisot

Dans la Salle à manger 1875

Elisabeth Vigée-Lebrun

Duchesse de Polignac (1782)

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Jean HONDRÉ

Artiste peintre plasticien Jean Hondré est né en 1945 à Paris. Il vit et travaille à St Gilles Croix de Vie.

Son travail, essentiellement sur papier, utilise en même temps les modes d’expression du figuratif et de l’abstrait. Il utilise de multiples techniques (encre, peinture, crayon et pastel). Il décline chaque thème en séries et réalise souvent ses œuvres en assemblant plusieurs dessins avec une délimitation très nette ou sans délimitation.

Ses montages reposent sur la notion d’accord/désaccord des éléments confrontés ; Jean Hondré se sentant « comme un violoniste jouant volontairement sur un violon désaccordé. »

Quel est le support utilisé par Jean Hondré ? (bois, toile,etc…)

Essayez de trouver les limites des éléments assemblés.

Quels sentiments vous donnent ces assemblages ? Que ressentez-vous face à ces îles ?

Comment comprenez-vous cette définition, citée par Jean Hondré :

« Les îles sont toujours des frontières face au monde. »

Les affinité électives de Jean Hondré

Interrogé sur ses affinités électives en matière picturale, Jean Hondré cite volontiers Jean Dégottex et ses œuvres informelles tendant vers la calligraphie, Robert Motherwell et son expressionnisme abstrait.

Plus proches de lui, les séries et les assemblages de Gérard Titus Carmel et les travaux de Pierre Alechinsky, qui, avec ses remarques marginales, crée un espace pictural nouveau par ses interactions internes.

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Pierre Alechinsky Central Park 1957

Gérard Titus Carmel Paysage au revers 2005

Pierre Alechinsky Central Park 1957

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Robert Matta La famille 1992

Alvaro MEJIAS

Alvaro Mejias est est né au Venezuela en 1957. Arrivé en France en 1973, il a exposé dans de nombreux pays :

Venezuela, France, Suisse, Italie, Puerto Rico, Belgique, USA, Espagne, Allemagne, Yougoslavie. Il vit actuellement à Redon en Bretagne.

Il se dit simple copieur de la nature qui respire l’art dans tous ses éléments. Observer, sentir, admirer : une simple toile d’araignée, les ailes d’un papillon, le monde fascinant des océans le regard d’une femme ou les jeux d’un enfant. Alvaro Mejias puise dans tout ce qui l’entoure pour le transcender et en faire un univers surréaliste.

Qu’est-ce qui indique dans ces toiles que les univers peints par l’artiste sont totalement imaginaires ?

Quelles formes utilise-t-il pour donner une impression de douceur ?

Recherchez les couleurs que l’on trouve dans toutes les toiles.

Pou R

Un surréaliste d’Amérique latine : Roberto Matta

Né en France en 1924, le surréalisme constitue un des courants principaux de la peinture mondiale du XXème siècle.

L’émergence de l’inconscient dans la pensée créatrice va rencontrer les mythes propres à toute civilisation. Dans le creuset latino-méricain, le plus célèbre précurseur de cette tendance, à laquelle appartient Alvaro Mejias, est, sans conteste, Roberto Matta.

Matta, chilien, découvrira le surréalisme à Paris au contact d’André Breton et surtout d’Yves Tanguy. Il en fera une synthèse très personnelle, et deviendra un des peintres majeurs du XXème siècle.

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Manon PERRIER

Manon Perrier est une jeune artiste de 28 ans qui a déjà fait sa place dans le monde de la sculpture.

En 2012 elle rejoint le collectif d'artistes Centrale 7, qui soutient la création artistique et développe des projets culturels en Maine-et-Loire. Dans la continuité de son travail sur le corps et suite à la rencontre d'une danseuse, elle aborde le sujet de la danse en sculpture, et, en 2013 s'attelle à la réalisation commune d'un spectacle, où seront mis en scène le processus de création et le corps humain en mouvement. Leur 3ème spectacle « Corps et âme » sera donné pour la 1ère fois à Aubigny le 19 mars 2016 au Carfour.

Manon Perrier a un rapport physique avec la terre. Sa pratique, fondée sur sa dextérité technique et sensorielle, dans un dialogue intuitif entre les mains et la matière, constitue un véritable cheminement.

Elle dit : « Sculpter c’est s’exprimer sur l’homme, ça passe par les émotions Je suis aussi fascinée par la danse et notamment Pina Bauch ou le mouvement Buto au Japon »

Prenez le temps de regarder les sculptures, de comprendre les sentiments ou les émotions qu’elles transmettent.

Cherchez celles qui vous plaisent le plus ou, au contraire, celles qui vous mettent mal à l’aise et essayez de comprendre pourquoi.

Camille Claudel et Robert Kéramsi

Par son engagement total de jeune femme, qui se lit dans toutes ses œuvres, Manon Perrier s’affirme comme une petite sœur de Camille Claudel qui se donna, jusqu’au dérèglement, à son art et au maître qui le lui enseigna. Même expressionnisme, même tension dans la représentation des êtres.

Avec Pierre Kéramsi, son contemporain libournais, Manon partage une même relation tendue à la matière qu’elle laisse à l’état brut, refusant le lisse qui enferme l’instant réel hors du temps.

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Camille Claudel L’Age mûr (1898-1913) Musée d’Orsay Paris

Robert Kéramsi Série de têtes Lors de l’exposition de Novembre 2014 à La Garnache (85)

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Yann QUEMENEUR

Yann Quéméneur est né à Nantes en 1969, il commence le dessin à trois ans. Après des études d’arts appliqués et 9

années comme maquettiste illustrateur au sein d’une maison d’édition et une agence de communication, il se consacre entière-ment à son activité artistique depuis 2003. Son atelier se trouve à Rezé (Loire-Atlantique).

Son travail est le résultat de son travail dans l’édition, mais aussi de la masse d’images dont notre monde est porteur. La ligne est primordiale, elle est fluide inspirée par les mouvements du tai-chi. Enfin, les couleurs sont influencées par le monde fascinant de l’imprimerie.

Les œuvres de Yann Quémeneur semblent représenter des paysages tels qu’on peut les voir. Pourtant

certains éléments n’ont rien à voir avec la réalité. Lesquels ?

Il utilise beaucoup les aplats de couleur. Savez-vous ce que c’est ?

Un moderne japonisme

Même si par ses lignes Yann Quéméneur signifie dans ses paysages la profondeur, par le jeu des couleurs, il détruit l’illusoire 3ème dimension.

Il emprunte ainsi le chemin ouvert par les maîtres japonais de L’Ukiyo-e du début du XIXème siècle, Hiroshige ou Hokusai, qui contribueront à l’évolution radicale de l’art occidental.

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Utagawa Hiroshige (1797-1858) Odawara, une des trente-trois stations du Tokaido

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Brigitte SIDANER

« Il m'est inutile de vous parler de mes peintures, car celles-ci vous racontent ce monde de la pêche et de ces hommes rudes et tendres qui me tiennent très chaud au coeur. » Ainsi parle Brigitte Sidaner, bretonne, fille et soeur de marin pêcheur.

Ses peintures disent la vie au coeur des embruns, l’angoisse de sa mère scrutant l'horizon car un fort coup de tabac est annoncé, la

détresse de son père, âgé, retrouvant son bateau disloqué par la tempête. Les après-midis d'enfance passés à explorer les petits coins de pêche à pied, à traquer la crevette et les étrilles dans les trous d'eau, le merveilleux goût du maquereau et du rouget dégustés au retour de la pêche.

Brigitte Sidaner utilise différents supports pour ses œuvres. Ils ont tous un rapport avec la mer.

Quels sont ces supports ?

Pour l’artiste, les marins sont synonymes de force physique. Comment les dessine-t-elle pour donner cette impression ?

L’exemple de Diego Rivera

Brigitte Sidaner exalte, avec amour, la force, la puissance des hommes de la mer.

Elle rejoint ainsi le travail de Diego Rivera, le mari de Frida Kahlo, qui dans ses fresques murales, glorifie les travailleurs mexicains.

Gestes sobres et efficaces, surdimensionnement des membres, gamme colorée restreinte, contribuent à traduire la ferme puissance des hommes contraints toute leur vie à la lutte contre les éléments naturels, chez Brigitte, et sociaux, chez Diego.

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Diego Rivera, Le Soulèvement, 1931, collection

privée, Mexico