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MEDITATIONS 2015 MEDITATIONS DECEMBRE 2015 « Gardez courage, j’ai vaincu le monde. » extrait de Jn 16, 33 Demandons à Marie une âme remplie d’Espérance, pour voir les événements de notre pays avec le regard de Dieu. « Voilà qui est merveilleux: pour faire de chaque personne un être unique, Dieu n’a nul besoin de chercher des tâches hors du commun. C’est précisément en accomplissant ses devoirs ordinaires, quotidiens, que chacun atteint son originalité. Pour qui essaye de vivre en obéissant sincèrement aux motions de l’Esprit, une vie d’apparence grise et monotone peut devenir une aventure passionnante. Ne le vérifie-t-on pas déjà avec l’allure extérieure de l’homme? Chaque visage a deux yeux, deux oreilles, un nez, une bouche. Peut-on imaginer rien de plus uniforme? Et pourtant, quelle variété inépuisable! Une variété tellement évidente que nous trouvons étrange que deux personnes se ressemblent. Il est donc dangereux de lire des vies de saints si on le fait avec l’intention de les imiter dans tous les détails concrets. L’exemple d’un saint doit nous inciter à vivre la même obéissance, le même abandon total, la même disponibilité aux motions toujours nouvelles de l’Esprit. On a peine à imaginer tout ce que Dieu peut faire avec une personne prête à suivre l’Agneau (Ap 14,4) partout où Il va. Mais il est bon de savoir que l’Agneau est « imprévisible » et qu’Il conduit chaque personne dans une direction nouvelle, surprenante. […] Toute action de l’homme devrait ainsi porter une empreinte trinitaire. Il ne doit pas agir tout seul, en être autonome, mais toujours en étant incorporé au Fils, et par conséquent, en étant comme Lui et avec Lui, instrument du Père, activé par l’Esprit. Une activité portant cette empreinte trinitaire est nécessairement bien plus féconde et « efficiente » qu’une action que l’on fait de sa propre autorité. Il est donc naïf que l’abandon puisse conduire à l’apathie. C’est tout le contraire. L’abandon démultiplie les possibilités de l’homme. » Extraits de Wilfired Stinissen, ocd, L’Abandon, Editions du Carmel, Collection Vives Flammes, 2012. MEDITATIONS NOVEMBRE 2015

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MEDITATIONS 2015

MEDITATIONS DECEMBRE 2015« Gardez courage, j’ai vaincu le monde. » extrait de Jn 16, 33Demandons à Marie une âme remplie d’Espérance, pour voir les événements de notre pays avec le regard de Dieu. « Voilà qui est merveilleux: pour faire de chaque personne un être unique, Dieu n’a nul besoin de chercher des tâches hors du commun. C’est précisément en accomplissant ses devoirs ordinaires, quotidiens, que chacun atteint son originalité. Pour qui essaye de vivre en obéissant sincèrement aux motions de l’Esprit, une vie d’apparence grise et monotone peut devenir une aventure passionnante. Ne le vérifie-t-on pas déjà avec l’allure extérieure de l’homme? Chaque visage a deux yeux, deux oreilles, un nez, une bouche. Peut-on imaginer rien de plus uniforme? Et pourtant, quelle variété inépuisable! Une variété tellement évidente que nous trouvons étrange que deux personnes se ressemblent. Il est donc dangereux de lire des vies de saints si on le fait avec l’intention de les imiter dans tous les détails concrets. L’exemple d’un saint doit nous inciter à vivre la même obéissance, le même abandon total, la même disponibilité aux motions toujours nouvelles de l’Esprit. On a peine à imaginer tout ce que Dieu peut faire avec une personne prête à suivre l’Agneau (Ap 14,4) partout où Il va. Mais il est bon de savoir que l’Agneau est « imprévisible » et qu’Il conduit chaque personne dans une direction nouvelle, surprenante.[…] Toute action de l’homme devrait ainsi porter une empreinte trinitaire. Il ne doit pas agir tout seul, en être autonome, mais toujours en étant incorporé au Fils, et par conséquent, en étant comme Lui et avec Lui, instrument du Père, activé par l’Esprit. Une activité portant cette empreinte trinitaire est nécessairement bien plus féconde et « efficiente » qu’une action que l’on fait de sa propre autorité. Il est donc naïf que l’abandon puisse conduire à l’apathie. C’est tout le contraire. L’abandon démultiplie les possibilités de l’homme. »

Extraits de Wilfired Stinissen, ocd, L’Abandon, Editions du Carmel, Collection Vives Flammes, 2012.

MEDITATIONS NOVEMBRE 2015http://www.prierpourlespolitiques.com/index.php/meditations/125-meditation-novembre-2015 Saint Thomas More (1478-1535), homme d'État anglais, martyr Treatise To Receive the Blessed Body of our Lord (trad. Histoire, Église et spiritualité, Bayard 2005, p. 172 rev.)  « Marthe le reçut dans sa maison...; Marie...écoutait sa parole » (Lc 10, 38 -42)      Ayant reçu notre Seigneur dans l'eucharistie, l'ayant présent dans notre corps, n'allons pas le laisser tout seul pour nous occuper d'autre chose sans plus faire aucun cas de lui...: qu'il soit notre unique occupation.

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Adressons-nous à lui par une prière fervente ; entretenons-nous avec lui par de ferventes méditations. Disons avec le prophète : « J'écouterai les paroles que le Seigneur me dit à l'intime de mon cœur » (Ps 84,9). Car, si nous...lui réservons toute notre attention, il ne manquera pas de prononcer au-dedans de nous, sous forme d'inspirations, telle ou telle parole destinée à nous apporter un grand réconfort spirituel et à être profitable à notre âme.       Soyons donc à la fois Marthe et Marie. Avec Marthe, faisons en sorte que toute notre activité extérieure se rapporte à lui, consiste à lui faire bon accueil, à lui d'abord, et aussi par amour pour lui, à tous ceux qui l'accompagnent, c'est-à-dire aux pauvres dont il tient chacun non seulement pour son disciple, mais pour lui-même : « Ce que vous faites à l'un des plus petits parmi mes frères, c'est à moi-même que vous l'avez fait » (Mt 25,40)... Efforçons-nous de retenir notre hôte. Disons-lui avec ses deux disciples se rendant au village d'Emmaüs : « Reste avec nous, Seigneur » (Lc 24,29). Et alors, soyons-en sûrs, il ne s'éloignera pas de nous, à moins que nous ne l'écartions nous-mêmes par notre ingratitude.

 Méditation d’Octobre 2015sur le patriotisme par Monseigneur Pascal Idehttp://www.laneuvaine.fr/meditation-de-mgr-pascal-ide/ Méditation de Mgr Pascal Ide Posté le 27 mars 2015

Et si l’on parlait patriotisme…

 

Et si l’on parlait de notre patrie, la France ? Mais quel rapport avec le dimanche des Rameaux, que nous célébrons dimanche? Pour le comprendre, je vous propose d’abord trois petits exercices.

Premier exercice. En lisant la première phrase, en lisant le mot « patrie », que ressentez-vous ? Je dis bien « ressentez » et non pas « pensez ». Quelle émotion surgit en vous ? Souffrance, espérance, reconnaissance ? Peut-être un peu des trois ? Peut-être une autre.

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Deuxième exercice : qu’en dit le Catéchisme de l’Église catholique – vous savez ce trésor entreposé sur une étagère de votre bureau ? Une surprise vous attend. Le Catéchisme parle de l’amour de la patrie lorsqu’il traite du quatrième commandement : « Honore ton père et ta mère » (Ex 20,12) et non pas, par exemple, dans les commandements qui ont trait à la justice, comme le septième. Pourquoi ?

Les trois premiers commandements éclairent notre relation à Dieu. Le quatrième, lui,    « indique l’ordre de la charité [envers le prochain]. Dieu a voulu qu’après Lui, nous honorions nos parents à qui nous devons la vie et qui nous ont transmis la connaissance de Dieu ». Et il étend cet honneur et ce respect à « tous ceux que Dieu, pour notre bien, a revêtus de son autorité ». S’il « s’adresse expressément aux enfants dans leurs relations avec leurs père et mère, […] il concerne également les rapports » et les « devoirs […] des citoyens à l’égard de leur patrie » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2197-2199).

Une telle parole sera peut-être difficile à entendre par certains qui estiment que les représentants de la patrie, l’autorité politique, ne sont aujourd’hui pas dignes d’honneur et de respect. J’ouvre pour vous un autre livre, la Somme de théologie de saint Thomas d’Aquin. Celui-ci rapproche aussi l’attitude envers ses parents et l’attitude envers son pays. Il vaut la peine d’entendre la raison. Je traduis littéralement : « Les parents et la patrie sont les principes de notre être et de notre gouvernement : par les parents et en dans la patrie, nous sommes nés et nous sommes nourris » (II-IIae, q. 101, a. 1). Tout en les distinguant, l’Aquinate ne sépare pas nos parents et notre pays : des deux nous avons reçu. Et beaucoup reçu : si les premiers nous ont fait naître, tous deux nous « nourrissent », nous éduquent. Ainsi, le patriotisme n’a rien à voir avec un nationalisme étroit, c’est la piété filiale étendue à sa patrie. Souvent à notre insu, notre pays comme nos parents, ont joué et jouent un rôle immense et vital. Ne pensons pas trop vite à telle ou telle loi inique, ne nous polarisons pas sur le comportement désordonné de tel ou tel politique. Faisons d’abord mémoire de tout ce que nous avons reçu de notre patrie, à commencer par la langue française, notre riche histoire, nos œuvres d’art, nos paysages, nos institutions religieuses, etc. Et rien de tout cela ne serait sans la médiation des pouvoirs publics, sans le service souvent humble et efficace assuré par les communautés locales et régionales, sans une autorité qui, représentant la France, assure l’unité et un minimum de paix. Il suffit d’avoir visité certains pays dérégulés pour voir combien la défaillance radicale du politique entraîne toute la culture et jusqu’à la nature dans le chaos.

Certains résisteront encore, car ils souffrent trop de l’évolution de notre pays qui, pour eux, rime avec trahison. Ici, l’argumentation est utile, la méditation l’est encore davantage. Pour cela, je vous propose un troisième exercice. Il permettra de répondre aussi à une objection : en déplaçant et en élargissant le sens du patriotisme, ne suis-je pas en train de le

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transformer en une vertu passéiste ? Cet exercice est inspiré par ce que saint Ignace de Loyola estimait être le couronnement de ses Exercices spirituels : « la contemplation pour éveiller en nous l’amour spirituel » (n. 230-237). Appliquons-le à notre sujet et, pourquoi pas, faisons-en l’objet de notre prière aujourd’hui, cette semaine :   « contemplation pour éveiller [ou réchauffer] en nous l’amour de la France ». 1. Me rappeler les bienfaits que je dois à mon pays, énumérer les dons particuliers que j’en ai reçus et que je reçois, peser intérieurement l’amour qui en est la source. 2. Ceci très bien considéré, je rentrerai en moi-même et je me demanderai quel doit être mon rôle et ce que je répondrai en retour et avec quel amour, par exemple dans une intercession fidèle, par une parole qui, sans perdre son sens critique (mais est-ce envisageable pour un Français ?!), n’oublie pas tout le bien qu’il doit à son pays. Rien de moins nostalgique et misonéiste que l’amour de notre pays !

Alors, quelle relation avec le dimanche des Rameaux ? « La turba è mobile », « la foule est changeante »… La liturgie de ce jour nous fait méditer sur un fait cruel : celui qu’elle acclame, demain elle demandera sa crucifixion. Peu importe ici que ce soit ou non les mêmes personnes qui louent et hurlent à la mort (cf. Joseph Ratzinger Benoît XVI, Jésus de Nazareth, II, p. 21-22). La foule, c’est-à-dire moi. Avant d’être aveugle, elle est, je suis amnésique, donc ingrat(e).

Ici, nous ne sommes plus seulement dans l’ordre de la justice ou de la piété, mais dans l’ordre de l’amour. « L’amour et le service de la patrie relèvent du devoir de reconnaissance et de l’ordre de la charité » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 2239).

Pascal Ide

Méditation de SEPTEMBRE 2015

http://www.laneuvaine.fr/meditation-de-cloture-de-la-neuvaine-par-le-cardinal-barbarin/

Méditation de clôture de La Neuvaine par le cardinal Barbarin

Posté le 15 août 2015 Et maintenant, une France priante !

En lisant l’histoire de cette femme infirme depuis dix-huit ans, toute courbée et incapable de se redresser, cette femme que Jésus interpelle en plein Evangile pour la guérir (Luc 13,10), parfois je pense à la France.

Ces neuf derniers mois, au fil des méditations de la Neuvaine, je ne suis certainement pas le seul à avoir vu venir dans ma prière tel ou tel personnage de l’Evangile, comme une figure symbolisant notre pays. Oui, chaque nation a son caractère, ses qualités et ses défauts, ses grâces et

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ses lieux de conversion. Comparer nos regards serait un exercice éclairant, un échange enrichissant.

Frédéric Ozanam écrivait dans une lettre à Niccolò Tommaseo : « Ah! La France est bien la Samaritaine de l’Evangile, elle est allée puiser bien des fois à des sources qui ne la désaltéraient point. Elle s’attachera à Celui qui lui promet l’eau vive, afin de n’avoir plus soif ».En ce 15 août 2015, au terme de la belle aventure spirituelle de la Neuvaine, vécue dans la discrétion et la fidélité, pourquoi ne pas rapprocher notre pays de la Vierge Marie ?Rassurez-vous, je ne crois pas la France « immaculée », ni prête à être qualifiée de « toute sainte », comme nos frères d’Orient aiment à appeler la Mère de Dieu. Je sais que si la France a été appelée fille aînée de l’Eglise,  la Vierge Marie, elle, en est la mère, comme l’a proclamée le Bienheureux Paul VI, au cours du Concile Vatican II. Donc, en regardant Marie, comme une fille regarde sa maman, notre pays pourrait trouver son modèle, son inspiration, renouveler sa vocation et son élan.Chaque année, pour la fête de l’Assomption, nous lisons l’Evangile de la Visitation. Nous voyons Marie « se rendre avec empressement » dans la maison de Zacharie et saluer Elisabeth qui s’écrie avec ferveur : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni… ». Décidons-nous, nous aussi, à entrer résolument dans la « maison commune» de l’humanité, pour saluer ses habitants et nous laisser bénir par eux : « France ! N’es-tu pas, toi aussi, bénie entre toutes les nations ? Heureuse es-tu si tu crois à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur. »  Bénédiction qui peut prendre le ton d’une apostrophe !L’exemple de Marie, la servanteDans la joie de cette fête, je vous propose de parcourir ensemble le Magnificat, une prière qui dit tellement ce qu’est notre Mère que nous percevons un peu ce que devrait être la fille…Mon âme exalte le Seigneur,exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !Il s’est penché sur son humble servante ;désormais tous les âges me diront bienheureuse.  Voilà la vocation de Marie : être une servante. C’est celle de toute l’Eglise et celle de Jésus, « le Seigneur », que toute la Bible présente comme « le Serviteur ». Ne serait-ce pas aussi la vocation de la France, comme nous l’a dit Jean Paul II lors de son premier voyage en 1980 : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »Oui, France bien aimée, vis-tu dans la logique de ton baptême ? Es-tu vraiment servante des autres peuples, une servante de l’Alliance avec la sagesse éternelle ? Et si c’était l’heure de ton réveil ?L’exemple de Marie, comblée

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Le Puissant fit pour moi des merveilles ;Saint est son nom !Sa miséricorde s’étend d’âge en âgesur ceux qui le craignent. Cette dernière phrase, je l’ai vue  prendre toujours plus d’importance dans ma prière, au fil des années, dans ce Magnificat que nous chantons chaque soir aux Vêpres. Si nous demandions à Marie de résumer tout le message de la Bible sur Dieu, j’ai l’impression qu’elle nous répondrait avec ces mots : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge. » La suite du Magnificat n’en est que le développement et la description : Voilà tout ce que Dieu fait pour son peuple, dans sa miséricorde. Un beau programme de travail et de prière pour le grand Jubilé de la miséricorde que le pape François va ouvrir le 8 décembre prochain !

Un des cadeaux de la Neuvaine, c’est d’avoir présenté les grâces dont le ciel a si abondamment pourvu la France au fil des siècles. Oui, comme Marie, nous pouvons chanter Dieu qui a fait pour nous des merveilles, … une miséricorde qui ne s’est jamais démentie.

Permettez-moi de citer, entre mille exemples possibles, le légat pontifical Eudes de Châteauroux : « La Gaule est le four où cuit le pain intellectuel du monde entier », et l’étonnante phrase de Paul VI : « Le Français exerce la magistrature de l’universel ». Quant à Jean-Paul II, dans la même homélie de 1980, il avait ajouté : « … Cela crée beaucoup de devoirs ! » C’est vrai : une si riche histoire ne doit pas nous enorgueillir ni nous écraser, mais elle nous impose des obligations. Les centenaires et les commémorations risquent de nous endormir, mais il faudrait surtout qu’ils nous stimulent et nous renouvellent.L’exemple de Marie, la croyanteDéployant la force de son bras, il disperse les superbes.Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.Il comble de biens les affamés,renvoie les riches les mains vides.

La même miséricorde touche le pauvre quand il se voit comblé, et le riche lorsqu’ il se voit désencombré. Chaque fois que se vit le pardon du Seigneur, je peux le dire : me voici tombé de mon trône mais élevé par le Seigneur. J’étais affamé de grâce et mes mains sont vidées de leurs péchés.

Au pied de la Croix surtout, ces versets trouvent une force singulière. Comment Marie, à cette heure, peut-elle continuer à croire, alors que tout lui montre le contraire de ce que l’Ange lui avait annoncé ? C’est au côté des crucifiés de notre monde et de notre pays, qu’à l’exemple de Marie, il nous revient aujourd’hui de demeurer dans la foi : Tous restent dans la main de leur Père !

L’exemple de Marie, la priante

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Il relève Israël son serviteur,il se souvient de son amour,de la promesse faite à nos pères,en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. Lacordaire avait comparé l’élection du peuple juif dans la Bible au choix de la France : « Dieu, voyant les peuples s’éloigner de lui, en choisit un et il le forma Lui-même, annonçant à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui » et, après avoir traversé les siècles en évoquant la venue du Seigneur, puis Constantin, Clotilde, Clovis et saint Rémy, Lacordaire concluait : « De même que Dieu a dit à son Fils de toute éternité :  »Tu es mon premier-né », la papauté a dit à la France :  »Tu es ma fille aînée. » »

Ces lignes ne sont pas faciles à recopier aujourd’hui, et il ne me revient pas de juger de la justesse de cette intuition. Je dirais simplement que pour que cette promesse ne soit pas oubliée, il est essentiel qu’elle continue d’être reçue par nous dans la prière.

Les  Français, dit-on, se plaignent à la moindre occasion. La Vierge Marie, elle,  exulte de joie. Les Français sont fiers, c’est même l’origine de leur nom. Marie est humble. Les Français veulent régner en maîtres. Marie se présente comme la servante. Les Français sont incrédules, même vis-à-vis d’eux-mêmes. Marie croit. Et si les Français renouvelaient leur engagement dans la prière, pour que… les Français, comme Marie,  prient !

Pendant neuf mois, nous avons prié pour la France. Et maintenant, demandons à Dieu qu’advienne la grâce d’une « France priante », d’une France orante, d’une France suppliante. Nous espérons que se lève la prière des enfants et de leurs aînés, des nouveaux français et des anciens, des riches et des pauvres, des orgueilleux et des humbles, des incrédules même et des croyants : tous en prière !

Plusieurs personnes ou groupes lancent des initiatives nouvelles : la prière des enfants, intitulée la « petite sentinelle », une prière pour nos élus ou pour ceux qui aspirent à le devenir, le renouveau de certains pèlerinages, le relais de la parole du Pape en France… Vous en trouverez le détail sur le site de la neuvaine. Mais les merveilles héritées de nos aînés gardent leur beauté. L’office des Laudes, des Vêpres ou des Complies, l’apprentissage de la lectio divina, la prière du chapelet, les équipes du Rosaire vivant…ne sont pas près de perdre leur fraîcheur et leur fécondité !Que nos églises revivent !Permettez-moi enfin de lancer un appel. Puisqu’on dit qu’en bien des endroits nos églises sont vides et qu’il faut leur redonner vie, proposons aux catholiques de s’y retrouver régulièrement pour prier. Peu importe le nombre : Dieu saura reconnaître la fidélité des cœurs priants et exaucer leurs demandes. Une prière du matin pour ceux qui partent au travail avec la lecture de la Parole de Dieu ; un rendez-vous

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de l’après-midi pour nos anciens : le chapelet récité en union avec ceux qui sont à la grotte de Lourdes ; un temps d’adoration du Saint Sacrement ou d’oraison silencieuse… Que nos églises vivent et revivent !Cet appel s’étend aussi à nos familles, pour que la prière retrouve sa place dans nos maisons et notre vie quotidienne, et d’abord avant les repas …Qu’on prenne le temps de prier le soir ensemble, de préparer chaque semaine la Messe en lisant ensemble les lectures du dimanche qui arrive. N’oublions pas nos frères et sœurs chrétiens d’Orient qui souffrent tant et qui réclament notre amitié et notre soutien fidèle ! Prions aussi pour le pape François, car il en a besoin et il le demande. Chaque fois que je le vois, il me répète : « Dis-leur de prier pour moi.» Quelle joie de le faire au terme de cette Neuvaine et à l’approche de la fête de l’Assomption !Tous, nous prions pour une France servante, comblée et humble, croyante, priante. Qu’elle poursuive sa route comme une fille qui prend modèle sur sa mère. Nous sommes sûrs qu’une telle mère n’abandonnera jamais son enfant.

Méditation Juillet-Aout 2015 Chers priants,http://www.zenit.org/fr/articles/jeanne-d-arc-figure-de-foi-et-d-amour Jeanne d'Arc, figure de foi et d'amourTexte intégral du « panégyrique de Jeanne d'Arc » prononcé par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, samedi 30 mai 2015 en la cathédrale Notre-Dame de Rouen.Rome, 2 juin 2015 (ZENIT.org) Cardinal André Vingt-Trois | 842 clics

Le cardinal Vingt-Trois encourage les Français à redécouvrir la figure de sainte Jeanne d’Arc, dont la vie « fut d’abord une affaire de foi chrétienne », et qui a « fait la guerre par amour des gens opprimés par la violence et les destructions sauvages, amour de son roi et de son pays, amour même de ses ennemis qu’elle s’emploie à convaincre de se retirer avant le combat ».Dans le cadre des « Fêtes Jeanne d'Arc », le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a prononcé un « panégyrique de Jeanne d'Arc » samedi 30 mai 2015 en la cathédrale Notre-Dame de Rouen – ville où mourut la sainte.Dans une société de chrétiens « vivant comme si Dieu n’existait pas », la « leçon de Jeanne d'Arc » est nécessaire, a-t-il souligné : « Quand il aurait été si commode de se taire, d’oublier, voire de renier l’appel de Dieu, quand une simple abjuration semblait capable de lui sauver la vie, elle ne voulut connaître que la fidélité à Celui qui était son seul Seigneur. »A.K.Panégyrique de sainte Jeanne d'Arc, par le card. Vingt-TroisLe 30 mai 1431, après avoir été jugée par le tribunal ecclésiastique et avoir été livrée à la justice séculière des anglo-normands, Jeanne d’Arc fut brûlée vive à Rouen sur la Place du Vieux-Marché et ses cendres jetées à

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la Seine depuis le pont où nous lui avons rendu hommage ce matin. Un quart de siècle plus tard, la sentence fut rapportée et Jeanne d’Arc réhabilitée. Prise dans l’étau d’une guerre civile dont notre pays a malheureusement trop souvent éprouvé les dégâts, Jeanne d’Arc a très vite, -et pour longtemps-, symbolisé une figure du patriotisme et de l’unité nationale. Sa canonisation en 1920 s’inscrit aussi dans la reconnaissance de ce symbole.Cette canonisation a marqué un tournant dans les relations entre l’Église catholique et l’État français. Après les luttes passionnées qui avaient abouti à la loi de Séparation en 1905, les gouvernants des années vingt, héritiers politiques des grandes figures de la lutte anticléricale, n’ont pas hésité à prendre leur part de l’hommage rendu à Jeanne d’Arc. Au lieu d’ignorer, de combattre ou même d’interdire les solennités johanniques, ces gouvernants républicains trouvèrent plus utile à la société d’en faire une fête nationale et d’y associer étroitement l’État français lui-même. Le président de la République protestant, Gaston Doumergue n’hésita pas à présider personnellement en 1929 les fêtes johanniques à Orléans.Dans les mêmes années vingt, l’Action Française se taillait une réputation militante à coups d’agressions, verbales ou physiques. Se présentant comme le dernier rempart du nationalisme et la seule école du patriotisme, elle fustigeait l’invasion de la France par des vagues d’immigration et faisait monter la haine contre ceux qu’elle appelait les « métèques ». Elle tentait de récupérer la fête de Jeanne d’Arc, récemment canonisée, et d’en tirer une caution religieuse que son opposition déclarée à la hiérarchie catholique lui rendait d’ailleurs inaccessible.La laïcité de la République progressait mieux par l’inclusion des différences et leur gestion raisonnable que par l’interdit et l’exclusion des particularités. Ces gouvernants, sans renoncer à leurs convictions laïques, comprenaient que la force et la richesse d’une société dépendent plus de la vitalité de ses corps intermédiaires que de leur effacement, de leur marginalisation et moins encore de leur extinction. Leur laïcité était assez vigoureuse, -et peut-être, pour certains, était-elle devenue assez sereine !-, pour ne point trembler d’entretenir des relations publiques avec l’Église catholique.Il n’est pas anecdotique que Jeanne d’Arc fût l’occasion symbolique de cette nouvelle étape des relations entre l’État français et l’Église catholique. Sa figure héroïque était demeurée très vive dans la conscience collective. Les épreuves récentes et sanglantes de la Première Guerre mondiale pour la défense du territoire national donnaient à sa canonisation un ton d’authentique actualité dans une France où le patriotisme n’avait pas encore sombré dans la défaveur qui l’identifie trop commodément à un nationalisme étroit.Venue des marches de l’Est, la petite Lorraine n’était-elle pas une figure emblématique de ces départements depuis peu libérés ? N’était-elle pas aussi l’image symbolique de ces centaines de milliers de paysans français morts pour la patrie ? N’était-elle pas aussi l’ancêtre des femmes demeurées seules pour faire face aux nécessités de la vie quotidienne dans nos campagnes et dans nos cités ?Humble Française dressée contre l’envahisseur du sol national, elle fut en son temps le soutien des combattants en des luttes incertaines, lucide dans les alliances quand les coteries tournaient à la guerre civile ou à la temporisation devant l’ennemi, proche des pauvres, les premières victimes des destructions guerrières. On comprend aisément que la

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République n’ait pas trop hésité à concourir à l’apothéose d’un tel modèle !On méconnaîtrait gravement les exigences de notre Église en ne voyant dans sa canonisation qu’une sorte d’opportunisme politique. Si Jeanne d’Arc fut déclarée sainte ce ne fut pas « pour arranger nos affaires ». Ce le fut d’autant moins qu’il ne pouvait échapper à personne que si elle avait été réhabilitée en 1456, la hiérarchie ecclésiastique ne ressortait pas grandie de son lointain procès. Il fallait à notre Église un certain courage pour reconnaître la sainteté de celle qui avait été condamnée et exécutée avec la participation de quelques évêques, ralliés à la puissance occupante.L’imagerie populaire, qui est souvent le véhicule d’une véritable culture, nous a familiarisés avec les grandes heures de son procès. Elle a exalté l’habileté naïve avec laquelle Jeanne formule ses réponses devant des juges dont elle respecte la fonction, alors même qu’elle combat leurs partis pris politiques. L’image d’Épinal a volontiers mis en avant l’héroïne isolée dans un combat où les cadres du pays et ses élites avaient perdu le sens de leur mission et leurs réflexes nationaux. Le combattant solitaire « hors norme » est toujours assuré d’un succès d’estime. Mais l’Église n’a pas canonisé Robin des Bois, ni ses modernes épigones. C’est une sainteté authentique qui a été reconnue dans la vie de Jeanne d’Arc. Essayons d’en tirer quelques enseignements.Dans l’interprétation de l’histoire, l’angle de vue est déterminant. Selon les manières de manœuvrer la caméra, on obtient des visions différentes, voire contradictoires, d’une même réalité. Quand les historiens ou les sociologues éliminent d’abord l’hypothèse d’explications débordant les causalités ordinaires, ils ne peuvent fournir du fait chrétien que des interprétations réductrices. Il ne sert à rien de dire qu’elles sont en contradiction avec les faits. Elles concernent bien les mêmes faits qui ne sont pas nécessairement niés. Mais c’est le filtre de l’objectif qui trahit l’intention : il est aveugle à certaines couleurs, ou au moins daltonien.La vie de chaque saint peut ainsi être interprétée comme si Dieu n’existait pas. Par la dimension guerrière et nationale de sa mission, Jeanne d’Arc, plus que d’autres peut-être, a pu donner lieu à une lecture rationaliste de sa vie. Faute d’accepter qu’elle ait pu être choisie et appelée par Dieu, il fallait trouver quelque explication convaincante à son destin extraordinaire, pourvu que l’on décidât d’ignorer ce qu’elle disait d’elle-même. Plutôt qu’une pauvre bergère animée par la foi, il semblait plus raisonnable, - en tout cas plus romantique et plus rationaliste à la fois !-, d’imaginer la fille naturelle d’un grand de ce monde, secrètement instruite et initiée aux affaires publiques, afin de jouer son rôle sans bousculer nos critères d’explication.Quelle que soit la manière dont elle éprouva subjectivement la manifestation de la volonté de Dieu, nul doute que, pour elle, la décision et les événements qui la propulsent de son rôle de bergère à celui de conseillère politique et de chef de guerre sont voulus par Dieu lui-même. Les voix dont Jeanne reçoit son message n’ont pas plus d’importance que l’ange Gabriel dans l’Annonciation. Il ne faut pas se laisser distraire. C’est le message qui compte, pas le messager. C’est la foi en Celui qui inspire ces messages qui la portera à braver les coutumes et les mœurs pour se lancer dans cette grande aventure.C’est la foi qui la conduit en quelques semaines de Vaucouleurs à Chinon pour convaincre et renforcer un roi paralysé par sa faiblesse devant

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l’ennemi. C’est la foi qui la conduit au combat jusqu’à la libération d’Orléans, à l’encontre des capitaines timorés et empêtrés dans leurs calculs tactiques. C’est la foi qu’elle communique à ses compagnons d’armes et aux populations pour lesquelles elle lutte. C’est la foi qui lui fait choisir le sacre du roi à Reims plutôt que la poursuite de l’ennemi. C’est la foi qui la pousse à se retirer à l’écart et à se plonger dans la prière au moment des batailles. C’est la foi encore, -c’est la foi surtout !-, qui la soutient dans son dernier combat, celui de son procès.Dans cette ultime épreuve, il n’est plus question de brandir l’étendard ni les armes pour affronter les blessures et la mort. C’est une attaque radicale sur sa foi elle-même. Pauvre bergère, habitée par la seule foi des simples, elle est confrontée aux sages et aux savants de l’université et de la hiérarchie. Engagée dans un débat d’école sur la grâce, l’Église et les sacrements, elle répond avec une sagesse inattendue aux attaques les plus sournoises. Accusée devant l’Église, elle n’hésite pas un instant : « M’est avis que Jésus-Christ et l’Église, c’est tout un ! ». C’est la foi qui animera son dernier souffle : « Jésus ! Jésus ! »Sa foi au Dieu fort et miséricordieux aura été le ressort de son espérance. Là où les sages et les politiques de son temps ne voyaient que déroute et soumission, elle s’engage, contre tous les critères raisonnables, dans un combat dont elle n’a ni le métier ni l’expérience. Devenue guerrière, elle suscite la victoire contre tous les pronostics. Visionnaire ou prophète, elle voit ce qui reste caché aux yeux de tous : c’est la gravité de la violence faite au droit du pays et aux droits humains les plus élémentaires qui entraîne et légitime la guerre. Jeanne ne fait pas la guerre pour la guerre ni par ambition des récompenses. Elle se bat pour rétablir la paix et le respect des humbles. Symbole de la défense armée, elle contredit à la fois l’esprit de conquête sur l’ennemi et la soumission du droit à la force.Pourrait-on dire, sans forcer le paradoxe, qu’elle fait la guerre avec amour ? Sans doute, par amour des gens opprimés par la violence et les destructions sauvages, amour de son roi et de son pays, amour même de ses ennemis qu’elle s’emploie à convaincre de se retirer avant le combat. La source de cet amour, puissant dans sa faiblesse, est son union intime à son Seigneur. C’est dans l’Eucharistie et la prière qu’elle retrouve sans cesse les forces nécessaires à cette vie étrange qu’elle mène au milieu des troupiers et des combats. C’est dans la communion toujours renouvelée au Christ qui est le compagnon des journées des camps et des assauts, qu’elle garde la sagesse qui ne vient pas d’elle-même mais dont elle déborde à tout instant. C’est en prenant sur elle la croix du Maître qu’elle suit le chemin où convergent l’amour et le sacrifice pour apporter la délivrance et la libération.À l’école du Christ, elle a appris qu’il est des épreuves communes où la tranquillité personnelle et les voies ordinaires doivent s’effacer devant le devoir de se donner pour le bien des autres. Le critère ultime du jugement n’est ni la conformité aux coutumes, ni la protection de ses biens, ni même celle de sa propre vie. Le critère ultime du discernement, c’est l’amour qui manifeste sa puissance dans la faiblesse de ceux qui se laissent saisir par l’amour de Dieu.À l’heure où tant de nos contemporains ne voient dans le bien commun qu’un patrimoine économique à répartir entre les différentes catégories sociales, quand la solidarité est comprise plus volontiers comme une aide due à chacun, mais dont personne n’alimenterait les ressources, quand beaucoup mettent leurs intérêts particuliers, même les plus légitimes, au-

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dessus de toute considération des enjeux collectifs, nous devons entendre la leçon de Jeanne d’Arc.Quand une société est démunie d’un projet collectif digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction veut faire prévaloir ses appétits et ses ambitions. Alors, malheur à ceux qui sont sans pouvoir, sans coterie, sans moyens de pression ! Faute de moyens de nuire, ils n’ont rien à gagner car ils ne peuvent jamais faire entendre leur misère. L’avidité et la peur se joignent pour défendre et accroître les privilèges et les sécurités, à quelque prix que ce soit.Est-il bien nécessaire aujourd’hui de faire la liste de nos peurs collectives ? Si nous ne pouvons pas nous en affranchir, en nommer quelques-unes nous donnera du moins quelque lucidité sur le temps que nous vivons. Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie, plus de sécurité, qu’aujourd’hui en France. Les plus anciens n’ont pas besoin de remonter à Jeanne d’Arc pour évoquer le souvenir des misères de la vie, une génération suffit. Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse. Nous sommes parmi les pays qui consomment le plus de tranquillisants. Est-ce parce que nous avons beaucoup à perdre que nous avons tant de peurs ?L’atome, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les aliments supposés pollués, le cancer, le sida, l’incertitude sur les retraites à venir, l’accompagnement de nos anciens dans les dernières années de leur vie, l’économie soumise aux jeux financiers, le risque du chômage, l’instabilité des familles, l’angoisse du bébé non-conforme, ou l’angoisse de l’enfant à naître tout court, l’anxiété de ne pas réussir à intégrer notre jeunesse, l’extension de l’usage des drogues, la montée de la violence sociale qui détruit, brûle, saccage et violente, les meurtriers aveugles de la conduite automobile… Je m’arrête car vous pouvez très bien compléter cet inventaire en y ajoutant vos peurs particulières. Comment des hommes et des femmes normalement constitués pourraient-ils résister sans faiblir à ce matraquage ? Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins.Comment s’étonner que notre temps ait vu se développer le syndrome de l’abri ? L’abri antiatomique pour les plus fortunés, abri de sa haie de thuyas pour le moins riche, abri de ses verrous et de ses assurances, appel à la sécurité publique à tout prix, chasse aux responsables des moindres dysfonctionnements, bref notre société met en place tous les moyens de fermeture. Nous sommes persuadés que là où les villes fortifiées et les châteaux forts ont échoué, nous réussirons. Nous empêcherons la convoitise et les vols, nous empêcherons les pauvres de prendre nos biens, nous empêcherons les peuples de la terre de venir chez nous. Protection des murs, protection des frontières, protection du silence. Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique.

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Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation de ces déviances. Silence des votes dans une démocratie. Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! À quoi bon ? Les peurs multiples construisent la peur collective, et la peur enferme. Elle pousse à se cacher et à cacher. « Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu ! »Mais la racine ultime de nos peurs est sans doute à chercher plus profond. N’est-elle pas une peur d’orphelins ? La peur des enfants qui n’ont plus de père pour les protéger et qui éprouvent que les pères de remplacement ne jouent pas le même rôle. Celui qui n’a plus de référence qui dépasse l’horizon des malheurs de l’humanité est confronté à un risque qu’aucune assurance ne peut couvrir, car c’est un risque existentiel : qu’est-ce que je fais sur cette terre ? À force de s’habituer à se passer de Dieu, l’homme s’installe dans une précarité radicale. La précarité de celui pour qui personne n’est prêt à donner sa vie. Une vie que personne ne veut sauver est une vie dévaluée à nos propres yeux. « Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde ! ». Il est dans notre vie chrétienne une peur salutaire : celle de manquer à Dieu. Ce n’est pas une peur qui nous ferme, au contraire, c’est une peur qui nous ouvre. Elle nous ouvre à Dieu et aux autres. Celui qui vit de l’amour est délivré de cette peur.Un évêque a la joie de confirmer beaucoup d’adolescents de 15-16 ans, à peine plus jeunes que Jeanne. Chacun d’eux nous écrit une lettre personnelle pour nous donner ses motivations. Ces lettres sont souvent l’occasion de confidences très fortes. Comment se déclarer chrétien devant les autres ? Comment pratiquer notre foi dans une famille qui n’y tient pas ou qui s’y oppose ? Comment prendre du temps pour la prière et le service des autres alors que tous, autour de nous, parents, amis et enseignants, nous disent que nous devons consacrer toutes nos énergies à assurer l’avenir ? Peut-on croire à l’amour en cette vie ? Je ne souris pas de ces questions qui sont graves et qui montrent bien que ces jeunes sont habités par une interrogation profonde et une vraie crainte de manquer leur vie.Si ce n’était pas trahir leurs confidences, je voudrais que leurs parents et leurs éducateurs lisent ces lettres. En effet, elles reflètent nos inconséquences d’adultes envers eux. Nous voudrions qu’ils réussissent leur vie et nous hésitons à leur donner les moyens de le faire. Comment puis-je les appeler à devenir témoins du Christ, quand tant d’adultes autour d’eux sont entrés plus ou moins délibérément dans un christianisme caché et muet, quand il n’est pas honteux ? Comment les convaincre que la foi est une chance pour leur vie, alors que beaucoup des chrétiens qu’ils connaissant s’efforcent de vivre comme si la foi était un luxe superfétatoire ou une activité de loisir ?Allons-nous continuer longtemps à laisser s’enfermer notre foi chrétienne dans le secret de notre vie privée ? Allons-nous continuer longtemps à nous taire dans nos familles, les époux l’un envers l’autre, les parents à l’égard de leurs enfants, les frères et les sœurs les uns par rapport aux autres ? Accepterons-nous longtemps que notre foi soit considérée comme une anomalie sociale qu’il nous faut cacher pour ne pas poser parmi les hommes les questions qui les gênent ? Pourrons-nous longtemps encore nous dire chrétiens en vivant comme si Dieu n’existait pas ? Voilà l’objet raisonnable de nos véritables craintes : c’est de renier Dieu devant les hommes.

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Revenons pour finir à la figure de sainte Jeanne d’Arc. Aucun, parmi ces jeunes dont je parlais à l’instant, n’aura sans doute à surmonter tant de doutes et d’incompréhensions qu’elle n’eut à en affronter ? La foi en sa mission, la confiance en Dieu qui la conduisait, la fidélité à l’Église quand elle fut iniquement traitée par certains de ses ministres, tout en cette jeune vie fut d’abord une affaire de foi chrétienne. Quand il aurait été si commode de se taire, d’oublier, voire de renier l’appel de Dieu, quand une simple abjuration semblait capable de lui sauver la vie, elle ne voulut connaître que la fidélité à Celui qui était son seul Seigneur ! Elle ne l’a pas renié devant les hommes. Le Christ ne l’a pas reniée devant son Père qui est aux cieux ! Il rend à chacun selon sa conduite.+ André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris.

Méditation Juin 2015 http://m2.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2015/april/documents/papa-francesco_20150430_comunita-vita-cristiana.html extrait du DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS À LA COMMUNAUTÉ DE VIE CHRÉTIENNE (CVX) - LIGUE MISSIONNAIRE DES ÉTUDIANTS D'ITALIESalle Paul VI, Jeudi 30 avril 2015 : RÉPONSES IMPROVISÉES DONNÉES PAR LE SAINT-PÈRE AUX QUESTIONS QUI LUI ONT ÉTÉ ADRESSÉES AU COURS DE LA RENCONTRERéflexions du pape François sur l’engagement des catholiques en politique à l’occasion de cette rencontre.

Gianni a demandé quel discernement peut venir de la spiritualité ignacienne comme aide pour maintenir vivant le rapport entre la foi en Jésus Christ et la responsabilité à agir toujours pour édifier une société plus juste et solidaire.

Je crois que le père Bartolomeo Sorge répondrait beaucoup mieux à cette question que tu poses — je ne sais pas s’il est là, non, je ne l’ai pas vu... — Lui a été fort! C’est un jésuite qui a ouvert la voie dans ce domaine de la politique. Mais on entend dire: «Nous devons fonder un parti catholique!». Cela n’est pas la voie. L’Eglise est la communauté des chrétiens qui adore le Père, qui va sur la voie du Fils et reçoit le don de l’Esprit Saint. Ce n’est pas un parti politique. «Non, nous ne disons pas parti, mais.... un parti uniquement des catholiques». Cela ne sert pas, et cela n’aura pas de potentiel d’engagement, parce qu’il fera ce pour quoi il n’a pas été appelé. «Mais un catholique peut-il faire de la politique?» — «Il doit le faire!» — «Mais un catholique peut-il intervenir dans la politique?» — «Il doit le faire!». Le bienheureux Paul VI, si je ne me trompe pas, a dit que la politique est l’une des formes les plus élevées de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun. «Mais père, faire de la politique n’est pas facile, parce que dans ce monde corrompu... A la fin tu ne peux pas aller de l’avant...». Que veux-tu dire, que faire de la politique est un peu comme un martyre? Oui. Oui: c’est une sorte de martyre. Mais c’est un martyre quotidien: rechercher le bien commun en pensant aux voies les plus utiles pour cela, les moyens les plus utiles. Rechercher le bien commun en travaillant dans les petites choses, toutes petites, sans

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importance... Mais on peut le faire. Faire de la politique est important: la petite politique et la grande politique. Dans l’Eglise, il y a tant de catholiques qui ont fait une politique qui n’est pas sale, qui est bonne; qui ont également favorisé la paix entre les nations. Pensez aux catholiques ici, en Italie, de l’après-guerre: pensez à De Gasperi. Pensez à la France: Schumann, dont la cause de béatification est en cours. On peut devenir saint en faisant de la politique. Et je ne veux pas en nommer d’autres: deux exemples suffisent, de ceux qui veulent aller de l’avant dans le bien commun. Faire de la politique est comme le martyre: véritablement un travail de martyr, parce qu’il faut aller tous les jours avec cet idéal, tous les jours, avec l’idéal de construire le bien commun. Et également porter la croix de tant d’échecs, et aussi porter la croix de tant de péchés. Parce que dans le monde, il est difficile de faire le bien dans la société sans se salir un peu les mains ou le cœur; mais pour cela, tu vas demander pardon, demande pardon et continue de le faire. Mais que cela ne te décourage pas. «Non père, je ne fais pas de politique, parce que je ne veux pas commettre de péchés» — «Mais tu ne fais pas le bien! Va de l’avant, demande au Seigneur qu’il t’aide à ne pas pécher, mais si tu te salis les mains, demande pardon et continue!». Mais il faut faire, faire...

Et lutter pour une société plus juste et solidaire. Quelle est la solution que nous offre aujourd’hui cet univers mondialisé, pour la politique? Cela est simple: au centre, l’argent. Pas l’homme, la femme, non. L’argent. Le Dieu argent. Cela est au centre. Tous au service du dieu argent. Mais pour cela, ce qui ne sert pas au dieu argent est mis au rebut. Et ce que nous offre aujourd’hui l’univers mondialisé est la culture du rebut: ce qui ne sert pas est mis au rebut. On met au rebut les enfants, parce que l’on ne fait plus d’enfants ou parce que l’on tue les enfants avant qu’ils naissent. On met au rebut les personnes âgées, parce que... les personnes âgées ne servent pas... Mais à présent que manque le travail, ils vont voir les grands-parents pour que leur retraite nous aide! Mais ils servent momentanément. On met au rebut, on abandonne les personnes âgées. Et à présent, le travail doit être réduit parce que le dieu argent ne peut pas tout faire, et on met au rebut les jeunes: ici, en Italie, parmi les jeunes de moins de 25 ans — je ne veux pas me tromper, corrige-moi — 40-41% sont au chômage. On met au rebut... Mais cela est le chemin de la destruction. Moi, catholique, je regarde du balcon? On ne peut regarder du balcon! Il faut intervenir! Donne le meilleur de toi. Si le Seigneur t’appelle à cette vocation, va, fais de la politique. Cela te fera souffrir, peut-être que cela te fera pécher, mais le Seigneur est avec toi. Demande pardon et va de l’avant. Mais ne laissons pas cette culture du rebut nous mettre tous au rebut! Elle met au rebut également la création, parce que la création est détruite chaque jour un peu plus. N’oublie pas la parole du bienheureux Paul VI: la politique est l’une formes les plus élevées de la charité. Je ne sais pas si j’ai répondu...

J’avais écrit un discours, sans doute ennuyeux, comme tous les discours; mais je vous le remettrai, parce que j’ai préféré ce dialogue...

[Le Pape a ensuite récité avec toute l’assemblée une prière à la Vierge de la Rue].

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Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Merci.

Méditation Mai 2015Pape François, extrait de l’encyclique Lumen fideihttp://w2.vatican.va/content/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20130629_enciclica-lumen-fidei.html

La rencontre avec le Christ — le fait de se laisser saisir et guider par son amour — élargit l’horizon de l’existence et lui donne une espérance solide qui ne déçoit pas. La foi n’est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l’amour, et assure que cet amour est fiable, qu’il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité.

Une lumière pour la vie en société

54. Assimilée et approfondie en famille, la foi devient lumière pour éclairer tous les rapports sociaux. Comme expérience de la paternité et de la miséricorde de Dieu, elle s’élargit ensuite en chemin fraternel. Dans la « modernité », on a cherché à construire la fraternité universelle entre les hommes, en la fondant sur leur égalité. Peu à peu, cependant, nous avons compris que cette fraternité, privée de la référence à un Père commun comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister. Il faut donc revenir à la vraie racine de la fraternité. L’histoire de la foi, depuis son début, est une histoire de fraternité, même si elle n’est pas exempte de conflits. Dieu appelle Abraham à quitter son pays et promet de faire de lui une seule grande nation, un grand peuple, sur lequel repose la Bénédiction divine (cf. Gn 12, 1-3). Au fil de l’histoire du salut, l’homme découvre que Dieu veut faire participer tous, en tant que frères, à l’unique bénédiction, qui atteint sa plénitude en Jésus, afin que tous ne fassent qu’un. L’amour inépuisable du Père commun nous est communiqué, en Jésus, à travers aussi la présence du frère. La foi nous enseigne à voir que dans chaque homme il y a une bénédiction pour moi, que la lumière du visage de Dieu m’illumine à travers le visage du frère.

Le regard de la foi chrétienne a apporté de nombreux bienfaits à la cité des hommes pour leur vie en commun ! Grâce à la foi, nous avons compris la dignité unique de chaque personne, qui n’était pas si évidente dans le monde antique. Au deuxième siècle, le païen Celse reprochait aux chrétiens ce qui lui paraissait une illusion et une tromperie : penser que Dieu avait créé le monde pour l’homme, le plaçant au sommet de tout le cosmos. Il se demandait alors : « Pourquoi veut-on que l’herbe pousse plutôt pour les hommes que pour les plus sauvages de tous les animaux sans raison ? » [46]. « Si quelqu’un regardait du ciel sur la terre, quelle différence trouverait-il entre ce que nous faisons et ce que les fourmis ou les abeilles ? » [47]. Au centre de la foi biblique, se trouve l’amour de Dieu, sa sollicitude concrète pour chaque personne, son dessein de salut

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qui embrasse toute l’humanité et la création tout entière, et qui atteint son sommet dans l’Incarnation, la Mort et la Résurrection de Jésus Christ. Quand cette réalité est assombrie, il vient à manquer le critère pour discerner ce qui rend la vie de l’homme précieuse et unique. L’homme perd sa place dans l’univers et s’égare dans la nature en renonçant à sa responsabilité morale, ou bien il prétend être arbitre absolu en s’attribuant un pouvoir de manipulation sans limites.

55. La foi, en outre, en nous révélant l’amour du Dieu Créateur nous fait respecter davantage la nature, en nous faisant reconnaître en elle une grammaire écrite par Lui et une demeure qu’il nous confie, afin que nous en prenions soin et la gardions ; elle nous aide à trouver des modèles de développement qui ne se basent pas seulement sur l’utilité et sur le profit, mais qui considèrent la création comme un don dont nous sommes tous débiteurs ; elle nous enseigne à découvrir des formes justes de gouvernement, reconnaissant que l’autorité vient de Dieu pour être au service du bien commun. La foi affirme aussi la possibilité du pardon, qui bien des fois nécessite du temps, des efforts, de la patience et de l’engagement ; le pardon est possible si on découvre que le bien est toujours plus originaire et plus fort que le mal, que la parole par laquelle Dieu soutient notre vie est plus profonde que toutes nos négations. D’ailleurs, même d’un point de vue simplement anthropologique, l’unité est supérieure au conflit ; nous devons aussi prendre en charge le conflit, mais le fait de le vivre doit nous amener à le résoudre, à le vaincre, en le transformant en un maillon d’une chaîne, en un progrès vers l’unité. Quand la foi diminue, il y a le risque que même les fondements de l’existence s’amoindrissent, comme le prévoyait le poète Thomas Stearns Elliot : « Avez-vous peut-être besoin qu’on vous dise que même ces modestes succès /qui vous permettent d’être fiers d’une société éduquée / survivront difficilement à la foi à laquelle ils doivent leur signification ? »[48]. Si nous ôtons la foi en Dieu de nos villes, s’affaiblira la confiance entre nous. Nous nous tiendrions unis seulement par peur, et la stabilité serait menacée. La Lettre aux Hébreux affirme : « Dieu n’a pas honte de s’appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville » (11, 16). L’expression « ne pas avoir honte » est associée à une reconnaissance publique. On veut dire que Dieu confesse publiquement, par son agir concret, sa présence parmi nous, son désir de rendre solides les relations entre les hommes. Peut-être aurions-nous honte d’appeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous qui ne le confessons pas comme tel dans notre vie publique, qui ne proposerions pas la grandeur de la vie en commun qu’il rend possible ? La foi éclaire la vie en société. Elle possède une lumière créative pour chaque mouvement nouveau de l’histoire, parce qu’elle situe tous les événements en rapport avec l’origine et le destin de toute chose dans le Père qui nous aime.

Meditations Avril 2015Les Mystères douloureux médités lors de la veillée à Ste Clotilde

Lettre apostolique ‘Le Rosaire de la Vierge Marie’ du Pape Jean-Paul II

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«L’Église a toujours reconnu à la prière du Rosaire une efficacité particulière dans les causes les plus difficiles. En des moments où la chrétienté elle-même était menacée, ce fut à la force de cette prière qu’on attribua l’éloignement du danger, et la Vierge du Rosaire fut saluée comme propitiatoire du salut. Aujourd’hui encore, je recommande à l’efficacité de cette prière la cause de la paix dans le monde et celle de la famille. »

« Je demande à Dieu que s’accroisse le nombre d’hommes politiques capables d’entrer dans un authentique dialogue qui s’oriente efficacement pour soigner les racines profondes et non l’apparence des maux de notre monde ! La politique tant dénigrée, est une vocation très noble, elle est une des formes les plus précieuses de la charité, parce qu’elle cherche le bien commun.[174] (…) Je prie le Seigneur qu’il nous offre davantage d’hommes politiques qui aient vraiment à cœur la société, le peuple, la vie des pauvres ! Il est indispensable que les gouvernants et le pouvoir financier lèvent les yeux et élargissent leurs perspectives, qu’ils fassent en sorte que tous les citoyens aient un travail digne, une instruction et une assistance sanitaire. Et pourquoi ne pas recourir à Dieu afin qu’il inspire leurs plans ? Je suis convaincu qu’à partir d’une ouverture à la transcendance pourrait naître une nouvelle mentalité politique et économique, qui aiderait à dépasser la dichotomie absolue entre économie et bien commun social. » 1) L’agonie à Gethsémani

Demandons la lumière de la vérité et le regret de nos péchés

Jésus disait : « Père, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Lc 22,42).

Jean-Paul II « Au jardin des Oliviers, face à la Passion et à la Croix, Jésus embrasse toute la dimension du mal qui est dans le cœur de l'homme et dans l'histoire de l'humanité et demande que «ce calice» soit éloigné de lui; cependant, dit-il, «Père, non pas ma volonté mais Ta volonté ». C'est pourquoi cette prière est un moment si poignant dans l’ensemble de la mission du Christ. Elle est aussi le point auquel reviendront sans cesse nos questions sur le mal dans le monde, le mal comme permis et accepté dans le plan éternel de Dieu... du Père... (…) il semble que les racines du mal soient plus profondes, qu'il y ait dans le mal comme un mystère plus grand que l’homme, qui dépasse son histoire et ses moyens d’action. A considérer les efforts que l'homme déploie pour vaincre le mal - surtout de nos jours– on a l’impression que ses interventions n'atteignent que les symptômes et ne vont pas assez aux causes, aux sources cachées du mal. On oublie trop que celui-ci a non seulement une dimension physique mais une dimension éthique et que cette dernière est plus fondamentale. »

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Seigneur, par Marie, soutiens ceux qui ont à mener un combat pour la foi, en particulier tous les responsables politiques baptisés. ViergeMarie, Patronne de la France, intercède pour que nous soyons fidèles aux promesses de notre baptême et pour tous les catéchumènes qui se préparent à recevoir le baptême. Regarde tous nos responsables politiques, bénis-les et suscite en chacun le désir de répondre à l’appel de la justice et de la vérité.

2) La flagellation de Jésus

Demandons la sagesse pour éviter les occasions de pécher

« Les hommes qui gardaient Jésus le bafouaient et le battaient » (Lc 22,63).

Jean-Paul II« Si l'on veut éliminer la notion de péché, c'est pour « libérer» l'homme de la perspective d'une «conversion » (et donc de la « pénitence» sacramentelle). Cependant, cette démarche aboutit dans le vide ou plutôt grève le subconscient de l'idée du mal inévitable, et en quelque sorte normal. Suit la nécessité de ne pas appeler le mal mal mais bien, pour pouvoir y céder jusque dans le domaine des exigences morales les plus fondamentales.

L'ampleur de la souffrance morale et la multiplicité de ses formes ne sont pas moindres que celles de la souffrance physique; mais en même temps, il semble que la thérapeutique ait plus de mal à l'identifier et à l'atteindre. »

« Comment ne pas penser à la diffusion persistante de l'indifférence religieuse et de l'athéisme sous ses formes les plus variées, en particulier sous la forme, aujourd'hui peut-être la plus répandue, du sécularisme? Enivré des conquêtes prodigieuses d'un développement scientifico-technique que rien n'arrête, et surtout envoûté par la tentation la plus ancienne et toujours nouvelle, celle de vouloir se faire l'égal de Dieu (cf. Gn 3,5) grâce à l'usage d'une liberté sans frein, l'homme se coupe de ses racines religieuses les plus profondes: il oublie Dieu, il estime que Dieu n'a aucun sens dans son existence, il le rejette pour se prosterner en adoration devant les « idoles » les plus variées ». Exhortation « Christi fideles laïci » – Jean-Paul II – 1988 n°4.

Seigneur, par Marie, aide-nous à garder un cœur pur au milieu de ce monde. Vierge Marie, Patronne de la France, intercède pour tous les couples, ceux qui sont dans la joie et ceux qui sont dans la peine ou qui traversent des épreuves. Nous te prions en particulier pour ceux qui souffrent de ne pouvoir donner un sens à leur vie.

Esprit Saint, qui viens au secours de la faiblesse des hommes, dispose notre coeur à se laisser conduire comme Marie. Inspire à tous les responsables politiques de chercher sans cesse le secours de la Sagesse. Aide-les à redécouvrir combien Jésus est le serviteur de vie et de la vérité. Amen.

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3) Le couronnement d’épines

Demandons la grâce de l’humilité

Jésus répondit à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36).

Jean-Paul II« En opérant la Rédemption par la souffrance, le Christ a élevé en même temps la souffrance humaine jusqu'à lui donner valeur de Rédemption. Tout homme peut donc, dans sa souffrance, participer à la souffrance rédemptrice du Christ. La maturité intérieure et la grandeur spirituelle dans la souffrance sont certainement le fruit d'une conversion remarquable et d'une coopération particulière à la grâce du Rédempteur crucifié. C'est Lui-même qui agit au vif des souffrances humaines par Son Esprit de vérité, Son Esprit consolateur. C'est Lui qui transforme, en un sens, la substance même de la vie spirituelle, en donnant à la personne qui souffre une place à côté de Lui. C'est Lui - comme Maître et guide intérieur - qui enseigne à Ses frères et à Ses sœurs qui souffrent cet admirable échange, situé au cœur même du mystère de la Rédemption. La souffrance, en soi, c'est éprouver le mal, mais le Christ en a fait le fondement le plus solide du bien définitif, c'est-à-dire du bien du salut éternel. »

Seigneur, par Marie, fais régner dans le cœur de nos responsables politiques l’humilité et la paix du Christ. Mets en eux tes paroles de sagesse, donne-leur de vaincre le mal par le bien. Amen.

4) Le portement de la CroixDemandons la grâce de la patience dans les épreuves

« Jésus sortit de la ville, portant lui-même sa Croix » (Jn 19,17).

Jean-Paul II « Jésus a été du côté de l'homme qui souffre. En ce lieu d'agonie, il a proclamé jusqu'au bout le Royaume de Dieu, la vérité de l'amour plus fort que la passion et plus fort que la mort. Nous croyons qu'en assumant le poids du mal il a vaincu le mal. Qu'il a vaincu le péché et la mort. Qu'il a greffé au fond de la souffrance la puissance de la Rédemption et la lumière de l'espérance. C'est là ce qu'il partage avec tout homme. L'homme est menacé dans son existence biologique par l'irréversible pollution de l'environnement, par le danger des manipulations génétiques, par les attentats perpétrés contre la vie naissante, par l'usage de la torture qui ne cesse aujourd'hui encore de se répandre. Notre amour de l'homme doit nous inspirer le courage de condamner les conceptions qui réduisent l'homme à l'état d'objet qu'on peut manipuler, qu'on peut humilier ou éliminer arbitrairement. L'homme est perfidement menacé dans son existence morale car il subit l'influence des

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tendances hédonistes qui excitent ses instincts et le fascinent par les mirages d'une consommation inconsidérée. L'opinion publique est manipulée par les murmures trompeurs d'une puissante publicité dont les valeurs unidimensionnelles doivent susciter notre vigilance et notre critique. »

« Pensons encore aux nombreuses violations infligées aujourd'hui à la dignité de la personne humaine. Quand il n'est pas reconnu et aimé dans sa dignité d'image vivante de Dieu (cf. Gn 1, 26), l'être humain est exposé aux formes les plus humiliantes et aberrantes d'«instrumentalisation», qui le rendent misérablement esclave du plus fort. Et ce «plus fort» peut prendre des figures diverses: idéologie, pouvoir économique, systèmes politiques inhumains, technocratie scientifique, invasion des «mass-media». Une fois encore, nous nous trouvons ici en face d'une foule de personnes, qui sont nos frères et soeurs, dont les droits fondamentaux sont violés, parfois en conséquence de l'excessive tolérance ou même de l'injustice patente de certaines lois civiles : le droit à la vie et à l'intégrité du corps, le droit à un toit et au travail, le droit à la famille et à la procréation responsable, le droit à la participation à la vie publique et politique, le droit à la liberté de conscience et de profession de sa foi religieuse ». Jean-Paul II - Christe Fideles Laïci – n°5

Seigneur, par Marie, renouvelle le cœur des responsables politiques de notre pays, qu’ils s’attachent au bien commun et au bien de la communion des personnes. Suscite en eux l’ardent respect des consciences. Inspire leur de protéger l’unité des familles et l’unité de la famille humaine. Amen.

5) La crucifixionDemandons la grâce de pardonner aux ennemis

Jésus s’écria : « Père, en tes mains, je remets mon esprit » (Lc 23,46).

Jean-Paul II « Le divin Rédempteur veut pénétrer dans l'âme de toute personne qui souffre par l'intermédiaire du cœur de sa très sainte Mère, prémices et sommet de tous les rachetés. Comme pour prolonger cette maternité dont il avait reçu la vie par l'œuvre du Saint-Esprit, le Christ, au moment de mourir, a conféré à Marie toujours Vierge une maternité nouvelle - spirituelle et universelle - à l'égard de tous les hommes, afin que chacun, dans le cheminement de la foi, Lui reste, avec elle, étroitement uni jusqu'à la Croix et que toute souffrance, régénérée par la force de cette Croix, de faiblesse de l'homme qu'elle était, devienne puissance de Dieu. »

Jean-Paul II. Message pour l’anniversaire de la cour européenne des droits de l’homme – 1980

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« Il ne faut pas se décourager face aux difficultés apparemment insurmontables qui ressortent de l’examen de tant de situations criantes où les droits de l’homme sont bafoués. Il faut rester persuadés que toute atteinte à la dignité humaine, même la plus éloignée, se répercute d’une façon imperceptible mais réelle sur la vie de tous ; car un lien indélébile unit tous les êtres humains. Ce lien, pour tous les croyants — chrétiens, musulmans et juifs — découle de leur foi au Dieu unique et véritable qui, en tant que Père de tous les hommes, est la source et le fondement de la dignité humaine (cf. Déclaration Nostra aetate n. 5). Pour ceux qui ont été appelés à partager la foi chrétienne, ce lien se résume dans les mots : nous sommes tous frères en Jésus-Christ. De cette Europe où le christianisme s’est enraciné si profondément tout au long de l’histoire tourmentée — dans laquelle les lumières n’ont pourtant pas été sans ombres — doit rayonner la force morale qui, seule, peut animer la volonté de respecter, défendre et promouvoir la dignité de la personne humaine à l’intérieur de ses frontières et en solidarité avec tous ceux qui, ailleurs, en ont besoin ».

Seigneur, par Marie, fais renaître et grandir dans le cœur de tous les baptisés de France le désir de vivre unis à Toi, le désir de faire connaître la Divine Miséricorde à tous en France et dans le monde. Par Marie, révèle ton visage à nos élus, fais de nous des témoins de ta sollicitude pour eux et renouvèle en eux le sens de la grandeur de la vie humaine, don de Dieu.

Prière du Cardinal Pacelli (futur Pie XII)« Ô MERE CELESTE, Notre Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes, de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s’abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; (…) “Mère du bon conseil”, venez au secours des esprits en désarroi devant la gravité des problèmes qui se posent, des volontés déconcertées dans leur impuissance devant la grandeur des périls qui menacent ! “Miroir de justice”, regardez le monde où des frères, trop souvent oublieux des grands principes et des grands intérêts communs qui les devraient unir, s’attachent jusqu’à l’intransigeance aux opinions secondaires qui les divisent ; regardez les pauvres déshérités de la vie, dont les légitimes désirs s’exaspèrent au feu de l’envie et qui parfois poursuivent des revendications justes, mais par des voies que la justice réprouve ; ramenez-les dans l’ordre et le calme, dans cette tranquillitas ordinis qui seule est la vraie paix ! (…) Et que par vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ Prince de la paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ! »Seigneur, Je Te remercie pour toutes les personnes engagées en politique.

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Par l’intercession de Saint Thomas More, je Te confie tout spécialement nos dirigeants, leur famille et leurs équipes. Libère-les des pressions qu’ils subissent chaque jour des médias, des lobbies, de l’argent et de l’opinion publique. Qu’aidés par ton Esprit Saint, ils réalisent ta volonté dans leur fonction, leurs décisions et leurs engagements sans douter d’eux-mêmes et des dons que Tu leur as donnés. Qu’ils gardent le souci de protéger toute ta Création en sachant toujours gérer les priorités avec justice et vérité dans le respect de la personne humaine et du bien commun. Que ton Amour leur donne l’amour des autres comme d’eux-mêmes.

Enfin, qu’ils soient conscients de ta Présence à leurs côtés et qu’ils avancent toujours avec Toi courageusement et fidèlement. Amen.

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Méditation Mars 2015“Pour la Fraternité républicaine : Tribune du P. Stalla Bourdillon   http://spep.typepad.fr/files/lsb---pour-la-fraternit%C3%A9-r%C3%A9publicaine.pdf

Méditation Février 2015Extrait du message de sa Sainteté Benoit XVI pour la célébration de la journée mondiale de la Paix, 1er Janvier 2011 : La Liberté religieuse, chemin vers la paix.

La paix est un don de Dieu et en même temps un projet à mettre en œuvre, jamais complètement achevé. Une société réconciliée avec Dieu est plus proche de la paix, qui n’est pas simplement l’absence de guerre, qui n’est pas le simple fruit d’une prédominance militaire ou économique, ni encore moins de ruses mensongères ou d’habiles manipulations. La paix, en fait, est le résultat d’un processus de purification et d’élévation culturelle, morale et spirituelle de chaque personne et chaque peuple, processus dans lequel la dignité humaine est pleinement respectée. J’invite tous ceux qui désirent devenir artisans de paix, et spécialement les jeunes, à se mettre à l’écoute de la voix intérieure qui est en eux, pour trouver en Dieu, le point de référence stable pour la conquête d’une liberté authentique, la force inépuisable pour orienter le monde avec un esprit nouveau, capable de ne pas répéter les erreurs du passé.  extrait du long message PASSIONNANT du pape Benoit XVI (à lire en entier en cliquant ici http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/peace/documents/hf_ben-xvi_mes_20101208_xliv-world-day-peace_fr.html 

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Méditation Janvier 2015- article du Père Stalla-Bourdillon : “ Une Laïcité intelligente, meilleur

cadeau de Noel qui soit pour une république”http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/19/31003-20141219ARTFIG00248-une-laicite-intelligente-meilleur-cadeau-de-noel-qui-soit-pour-la-republique.php  

- vidéo du témoignage du Général Gobilliard lors de la Journée ” La Vierge Marie, les soldats, la Grande Guerre » présidée par Mgr Luc Ravel évêque aux armées” le 7 Décembre 2014 à l’Ile Bouchard

( http://www.ilebouchard.com )http://www.ilebouchard.com/2014/11/6043/dimanche-7-decembre-journee-la-vierge-marie-les-soldats-la-grande-guerre/