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Journal interne réalisé à l’Unité Locale d’Enseignement du Centre Pénitentiaire pour Hommes - CPH de Rennes -Vezin, rue du petit pré, 35132 Vezin le Coquet Le saviez-vous ? La radio Canal B sur la station 94 diffuse le dimanche de 12H00 à 14h00 des messages à des- tination des détenus. Les familles peuvent laisser leurs messages, choisir une chanson en appelant le dimanche de 9H00 à 11H30 au 02.99.52.77.66. N’hésitez pas à en parler à votre famille, à vos amis. C’est un sacré plus dans la prison pour le maintien des liens familiaux en dehors des parloirs et du téléphone. Merci à toutes les personnes qui travaillent pour cette radio, elles sont bénévoles. Un grand merci pour ce que vous faites, pour le temps que vous nous consacrez. Olivier ...……………. EDITO………………… Le printemps est de retour et avec lui le 2ème numéro du CDD. Vous y découvrirez des articles variés comme des té- moignages, une interview, une BD, des textes poétiques… Nous espérons que cette lecture correspondra à vos atten- tes. Nous avons porté beaucoup d’attention à construire ce journal. Nous avons écrit, débattu, partagé nos idées avec plaisir. L’équipe de rédaction tient à remercier particulièrement le journal Ouest-France pour son aide financière qui va permettre d’aider à l’impression de 4 CDD par an. Nous vous donnons rendez-vous au prochain numéro en juin 2012. Il est important pour nous d’avoir votre avis, n’hésitez pas à nous écrire. Frédéric, Mickaël, Laurent L’enfermement Etre en cellule, c’est comme si on enfermait cet amoureux de la liberté, l’aigle. Il ne pourra plus manger ce lapin dont il raffole, dérober ce poulet au fermier avec son enver- gure impressionnante. Tu ne pourras plus sortir, ta peine est si longue, tu n’arrêtes pas de penser à ça, mais c’est trop tard. Il faut oublier dehors, maintenant tu dors plus tôt pour voir passer plus vite le temps. Je pense qu’on devrait se demander si le sport est un dérivé de la liberté. On se sent libre après avoir fait du sport. L’aigle libre revit après avoir été enfermé dans cette grande cage. Il est libre de voir la nature vue du ciel à travers son regard vif et « persan ». Alors il re-naît de ses cendres …. Imam CDD n°2 mars 2012 info pratique CPH Rennes Vezin SOMMAIRE Édito et info pratique............. p. 1 Témoignages ............... pp. 2 et 3 Un chien en prison /le reggae p. 4 Recette et jeux ...................... p. 5 Le coin des poètes................. p. 6 Interview du gradé du QCP .. p. 7 La BD de Gaëtan................... p. 8

pré, 35132 Vezin le Coquet ……………. … · Un chien en prison /le reggae p. 4 ... La première serait de distribuer un pain plus petit à chacun, ou un pain pour deux, à

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Le saviez-vous ?

La radio Canal B sur la station 94 diffuse le dimanche de 12H00 à 14h00 des messages à des-tination des détenus. Les familles peuvent laisser leurs messages, choisir une chanson en appelant le dimanche de 9H00 à 11H30 au 02.99.52.77.66. N’hésitez pas à en parler à votre fami lle, à vos amis. C’est un sacré plus dans la prison pour le maintien des liens familiaux en dehors des parloirs et du téléphone. Merci à toutes les personnes qui travaillent pour cette radio, elles sont bénévoles. Un grand merci pour ce que vous faites, pour le temps que vous nous consacrez. Olivier

...……………. EDITO…………………

Le printemps est de retour et avec lui le 2ème numéro du CDD. Vous y découvrirez des articles variés comme des té-moignages, une interview, une BD, des textes poétiques…

Nous espérons que cette lecture correspondra à vos atten-tes. Nous avons porté beaucoup d’attention à construire ce journal. Nous avons écrit, débattu, partagé nos idées avec plaisir. L’équipe de rédaction tient à remercier particulièrement le journal Ouest-France pour son aide financière qui va permettre d’aider à l’impression de 4 CDD par an.

Nous vous donnons rendez- vous au prochain numéro en juin 2012. Il est important pour nous d’avoir votre avis,

n’hésitez pas à nous écrire. Frédéric, Mickaël, Laurent

L’enfermement

Etre en cellule, c’est comme si on enfermait cet amoureux de la liberté, l’aigle. Il ne pourra plus manger ce lapin dont il raffole, dérober ce poulet au fermier avec son enver-gure impressionnante.

Tu ne pourras plus sortir, ta peine est si longue, tu n’arrêtes pas de penser à ça, mais c’est trop tard. Il faut oublier dehors, maintenant tu dors plus tôt pour voir passer plus vite le temps. Je pense qu’on devrait se demander si le sport est un dérivé de la liberté. On se sent libre après avoir fait du sport.

L’aigle libre revit après avoir été enfermé dans cette grande cage. Il est libre de voir la nature vue du ciel à travers son regard vif et « persan ». Alors il re-naît de ses cendres ….

Imam

CDD n°2 mars 2012

info pratique

CPH

Rennes Vezin

SOMMAIRE

Édito et info pratique............. p. 1 Témoignages ............... pp. 2 et 3 Un chien en prison /le reggae p. 4 Recette et jeux ...................... p. 5 Le coin des poètes................. p. 6 Interview du gradé du QCP .. p. 7 La BD de Gaëtan................... p. 8

La journée d’un auxi

Je me réveille à 6h et à 7h je prends mon service. Je commence par aller

dans le box chercher le chariot. Je le vide : c’est incroyable toute la nourriture qui passe à la poubelle ici ... (quand on pense aux gens, dehors, qui n’ont pas à manger !) Je mets mon chariot dans l’ascenseur et je descends en cuisine. Je le laisse là-bas et je prends ma pile de journaux. Je réintègre le bâtiment puis le surveillant ouvre une à une les cellules. On distribue le journal et on sort les poubelles dans le cou-loir pour les mettre ensuite dans un container. Après je fais le nettoyage du couloir, je lave le sol. S’il y a un change-ment de cellule, je suis amené à accompagner celui qui part avec son paquetage. Je vérifie la propreté de la cellule vide. Si besoin je peau-fine le nettoyage (les sanitaires, le casier etc…) Ensuite j’ai du temps pour moi, je ne reprends que vers 11h15. Je vais alors en cuisine chercher le chariot pour faire le service à l’étage. Je distribue les repas et à 13h je ramène le chariot. Le soir à 17h30 je refais le même travail que le midi. Vers 18h ou 18h30 (à la fin du service) je réintègre ma cellule. Tous les jours c’est la même chose, en semaine comme le week-end. Voilà le travail d’un auxi. Pour ceux que ça intéresse, on gagne à peu près 200 eu-ros par mois…

FG

Salut les gars. Je sors après-demain. J’espère ne plus jamais revenir. En prison c’est vraiment dur. J’ai fait souffrir ma famille et pourtant elle compte plus que mes amis : désolé les gars ! J’ai eu de bons copains en prison mais je préfère vous retrouver dehors. Si un jour je rencontre un de mes anciens co-détenus, je lui paierai un coup avec plaisir. Mais c’est sûr : finies les conneries ! Je veux travailler honnêtement pour ne pas gâcher le reste de ma vie en prison. Je suis resté 28 mois à l’ombre. La seule idée que j’avais en tête c’était d’être avec ma famille. Mais quand on a fait des conneries il faut assumer… Je préférerais mourir que de revenir en prison ! G.L.

Aide jeux page 5, mots fléchés, les oiseaux, nom

s à trouver et à recaser dans la grille :

CO

Q - O

IE - A

IGLE - HE

RON - PO

ULE - CANARD

- CYG

NE - TO

UCAN - M

OUETTE - C

HOUETTE - A

UTRUC

HE - ETOU

RNEAU - M

ACAREUX

2

Le travail aux ateliers

Je travaille depuis quatre ou cinq mois aux ateliers. Mes horaires sont les suivants :

lundi, mercredi et vendredi 8h-13h, et mardi et jeudi 8h-11h 30 et 14h-17h. Ça fait un to-

tal de 28 heures par semaine. Nous sommes un groupe de quatre qui travaillons dans la

même alvéole, dans les ateliers de ponçage. On travaille sur des rétroviseurs. Chacun

prend une caisse de rétroviseurs présentant des défauts et que l’usine nous envoie pour

qu’on puisse les poncer. On est payé à la pièce. Pour donner un exemple de salaire, hier

mardi pour une journée de travail complète, j’ai gagné un peu plus de 11 euros. Au total

sur un mois ça ne fait pas des sommes énormes (surtout comparé aux salaires à l’exté-

rieur), mais c’est toujours ça : ça me permet de cantiner et surtout ça me passe le temps.

Je ne vois pas les journées passer. Je trouve qu’il y a une bonne ambiance. Manu

Témoignages

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C’est valable au-dehors tout autant qu’à l’intérieur de la prison. Mais les difficultés de communication et de compréhension sont encore plus pénalisantes à l’intérieur des murs. Un séjour en prison c’est déjà en soi très difficile. Si en plus on ne com-prend pas la langue française, l’enfermement est rendu beaucoup plus difficile et problématique. La majorité du personnel du centre pénitentiaire parle à tous les étrangers, comme s’ils étaient français, et ça ne me semble pas logique parce que moi, je viens du Da-nemark, et je parle danois. Mais je parle aussi anglais (tous les Danois apprennent l’anglais à l’école). Je trouve que ce n’est pas normal que tous les documents juridiques et autres me soient délivrés en français. C’était un président Français qui avait proposé que dans tous les pays d’Europe, les documents pour les détenus étrangers leur soient traduits. Or, comble de l’ironie, c’est juste-ment la France, avec un autre pays, qui sont les deux seuls à ne pas appliquer cette mesure : c’est vraiment frustrant et pas facile à vivre.

Steen

Dans le numéro 1 du CDD, on a parlé du gaspillage de pain. J’ai pensé à des idées pour l’éviter. La première serait de distribuer un pain plus petit à chacun, ou un pain pour deux, à mon avis c’est suffisant. La deuxième serait d’organi-ser la récupération des restes de pain. Au lieu de passer à la poubelle, le pain restant pourrait servir (et même être vendu) pour engraisser des animaux (par exemple dans des fermes ou des zoos). Je sais que c’est malheureusement impossible pour des raisons sanitaires.

Didier

Moi, l’étranger.

Quand je suis arrivé ici il y a 4 mois, je ne parlais pas un mot de français. Je suis Danois, et si j’écris et parle très bien l’an-glais, cela ne m’a pas beaucoup aidé, parce que presque au-cun employé ou surveillant ne parle et ne comprend l’anglais ici… Tous les documents de la prison, du juge et de mon avocat, sont en français : c’est un très gros problème ! Pour tout le monde, la communication et la compréhension c’est très important pour être bien dans la vie.

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Un chien en prison

Un chien en cellule, c’est un réconfort pour ceux qui en ont besoin. Un éducateur-chien passe régulièrement voir certains détenus. L’Administration Pénitentiaire propose à l’éducateur une liste de personnes à rencontrer.

Celui-ci passe avec son chien. C’est un moment d’échange, qui permet de sortir de l’isolement. Un projet avec la SPA (société protectrice des animaux) est en cours au CD. Certains détenus « permissionnables » pourront demander à sortir avec cet accompagnateur pour passer une matinée sur le site de la SPA, non loin du CPH. Recevoir la visite d’un chien, ça a été pour moi un réconfort. Cela m’a rappelé mon chien que j’ai laissé à l’extérieur. Psychologiquement c’est un bonheur inestimable. L’animal ne juge pas, il aime vraiment. J’ai reçu de l’affection et je le porte en moi pour les moments difficiles. C’est un lien qui me permet de rester en contact avec le monde.

Christian

Le reggae m’emporte sur une autre planète. J’ai écouté du reggae la première fois dans un bar rennais : « La bonne nouvelle ». J’étais à ce mo-ment-là très branché Rap français et d’un coup le reg-gae m’a emporté. J’ai radica-lement changé de goûts musi-caux, il n’y avait plus que le reggae. Je venais de faire une de mes plus importantes rencontres. Le reggae venait d’entrer dans ma vie pour ne

plus en sortir. Les paroles, les instruments, le rythme, les artistes, tout cela mélan-gé m’a fait découvrir un au-tre monde. C omment avais-je fait pour vivre sans ? C’est comme si cette musique m’at-tendait quelque part. Elle ve-nait de se révéler en moi. J’ai rencontré des personnes dif-férentes qui ont la même en-vie d’écouter de la bonne mu-sique. Le reggae donne envie de danser c’est une musique incroyablement puissante. Il y a le reggae Dup, tu peux l’écouter sur radio Rennes le dimanche soir de 20h00 à 22h00. Tu entendras des ar-tistes connus comme Peter Toh, Tiken Ja, Tanya Stef-fens ou le vétéran Eddy Grant et Jimmy Cliff. Bob Marley a réussi à incarner et à populariser tout un genre

musical. Son nom renvoie à la musique chaloupée des habi-tants de la Jamaïque. Un genre local est né avec Bob Marley. La première superstar du reggae, l’homme aux drea-dlocks, l e fumeur de ganja l’a exporté aux quatre coins du monde...

Petit mot po

ur les rast

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qui aiment le reggae ou

ceux qui aimeraien

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découvrir… Osez

entrer

dans ce monde,

vous ne

serez pas d

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B.M

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le « Cho-cisson » (à réaliser facilement en cellule) Ingrédients :

150 g de sucre en poudre 100 g de beurre 150 g de chocolat en poudre 4 jaunes d’œufs 20 petits beurres Sucre glace

Fouetter le sucre avec les jaunes d’œufs. Faire fondre le beurre. Mélanger le cho-colat et le beurre et les verser sur le mélange sucre/jaunes d’œufs. Ajouter les pe-tits beurres grossièrement hachés. Etaler la préparation au centre d'un film étira-ble. Rouler et laisser refroidir 2h au réfrigérateur. Saupoudrer de sucre glace.

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Marc et Didier présentent leur SUDOKU...

Cor

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OK

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n°1

6

A tous ceux qui ne sont pas nés avec une cuillère en argent dans la bouche

L’inspiration vient comme le vent souffle au visage Les idées laissent place à des mots sur une page

L’évacuation au bout de la plume pour le dire Mes sens en osmose ne font qu’un tel un fakir

Dans mon monde fermé, dans mon isolement Jusqu’à ce que cela devienne si épuisant

Ce qui m’aide est de ressasser le passé L’histoire a commencé il y a des années

Dans ce long périple où je ne fais que bouger Mon chemin d’obstacles a fini par tracer

Le souffle de la vie que je vais insuffler Fait parler l’essence de ma combativité

Trop de mensonges donnent dans les jambes des fourmis Beaucoup de gens sont atteints de schizophrénie

Je m’arrête je ne finirai pas hors circuit Mickaël

J’aime bien le soir quand les portes sont fermées, j’arrête de penser.

j’aime pas le matin, c'est pour moi comme une salle d’attente. (Yacine)

J’aime bien quand ma femme a glissé un vêtement de mon enfant, ça sent bon la maison.

J’aime bien le matin, c’est une nuit de plus de passée.

J’aime bien me plonger dans un film. J’aime pas que le surveillant regarde dans l’oeilleton.

J’aime bien aller té

léphoner.

J’aime pas raccrocher.

J’ aime le jour des cantines. J’aime pas quand le frigo est vide.

J’aime bien quand j’arrive au parloir capter le premier regard de ma fille

J’aime pas la fin du parloir, c’est trop dur.

J’aime bien parler à mes amis en promenade. J’aime pas le temps, il est terriblement lent en prison. (David)

J’aime regarder passer le train Rennes-St Brieuc, ça rappelle l

’extérieur.

J’aime pas le dimanche, c’est tellement long .(Jimmy)

C’est le coin des poètes...

Interview avec un gradé du QCP

Merci au gradé du QCP qui a accepté de se laisser interviewer par l ’équipe de rédaction. Nous avions préparé des questions qui ont servi de trame à un dé-bat riche d’échanges.

1. Que signifie QCP ? C’est le quartier courte peine. 2. Quelles sont les principales différences entre le QCP, la maison d’arrêt ou le CD ? Le QCP accueille en principe des détenus dont le temps de peine restant est inférieur à 6 mois ; le CD est destiné aux peines supérieures à 2 ans ; la maison d’arrêt accueille d’une part les préve-nus et d’autre part les condamnés à une peine inférieure à 2 ans. 3. Y a-t-il des QCP dans d’autres établissements pénitentiaires ? Il y en d’autres en France mais ils n’ont pas le même fonctionnement. Le QCP de Rennes-Vezin est le seul à être intégré à un centre pénitentiaire. 4. A qui est destiné le QCP ? Le QCP est destiné aux personnes qui en font la demande et qui répondent à un certain nombre de critères. Le détenu doit avoir un bon comportement et présenter un projet de réinsertion solide. Une des spécificités du QCP, c’est la mise en place sur 8 semaines du PPR (Programme de la Prévention de la Récidive). La décision d’affectation au QCP se fait de façon collégiale. 5. Y a-t-il un règlement particulier au QCP ? C’est le même règlement intérieur que dans les autres bâtiments. Cependant il y a des aménage-ments spécifiques. Le détenu a sa clé, les cellules sont ouvertes de 14h à 17h30. 6. Quand on est au QCP, est-il possible d’accéder aux activités (travail, sport, formation, enseignement…) ? Oui, quand on est au QCP on peut participer à l’école, au sport, aux activités culturelles. Si l’em-ploi du temps lié au programme (PPR) le permet, ces activités peuvent avoir lieu normalement. 7. Est-ce que les surveillants choisissent de venir au QCP ? Oui, les surveillants sont volontaires, ils sont 10 et forment une équipe dédiée au QCP. 8. Comment intervient le service social au QCP ? Il y a la présence d’un CPIP (Conseiller Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) tout au long des 8 semaines du programme. 9. A votre avis, quels sont les aspects positifs du QCP par rapport aux autres bâtiments du centre pénitentiaire ? C’est une petite structure, tout le monde se connaît, il y a peu de détenus (37 places) et l’équipe des surveillants est la même. On y parle beaucoup de réinsertion. N’oublions pas que ce sont les détenus, par leur comportement, qui créent le climat de la détention. 10. Quels en sont les aspects négatifs ? Du fait de la proximité, la sécurité et l’autorité se ressentent davantage, la fouille des cellules est plus fréquente.

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La BD par Gaëtan...

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