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Le présent livre s’inscrit dans le projet d’inventaire du territoire de la ville de Genève. Six volumes ont été prévus pour la ville ancienne, dont deux ont déjà paru. Introduit par une étude géologique du site, il porte sur le dévelop- pement urbain depuis l’époque romaine à la Seconde Guerre mondiale et sur l’histoire des fortifications. Il nous fait connaître les nombreuses vicissitudes de cette ville burgonde, épiscopale, puis celles de la « Rome protestante », république économiquement florissante, ville convoitée par la Maison de Savoie, le royaume de France et la Confédération helvétique. Même si la ma- jorité des ouvrages fortifiés ont disparu, ce livre offre une image précise de la morphologie urbaine et du domaine bâti de l’actuelle Vieille-Ville. Il reflète en outre l’identité de Genève, caractérisée en tout temps par une volonté d’indépendance et de force défensive. Ce volume est l’œuvre d’une équipe de chercheurs scientifiques qui ont puisé dans les fonds d’archives des informations inédites pour les rendre parfaitement éloquentes dans leurs textes richement illustrés de vues et de plans, selon les règles de la topographie artistique moderne. La SHAS remercie chaleureusement tous les auteurs de leur excellent tra- vail : Matthieu de la Corbière, directeur du projet, Isabelle Brunier, Bénédict Frommel, David Ripoll, Nicolas Schätti, Anastazja Winiger-Labuda ainsi que Michel Meyer. Anne-Marie Viaccoz-de Noyers s’est chargée de l’iconographie et de la cartographie. Livio Fornara a conseillé les auteurs en tant qu’ex- pert mandaté par la SHAS et la Commission scientifique cantonale, sous la présidence de Barbara Roth, a accompagné cet ambitieux projet de longue haleine. Qu’ils soient ici vivement remerciés. La SHAS tient également à exprimer toute sa gratitude aux autorités politiques du canton de Genève, en particulier aux conseillers d’Etat Laurent Moutinot et Mark Muller, succes- sivement en charge du Département des constructions et des technologies de l’information, qui ont permis de réaliser et d’intégrer cet ouvrage dans la série des Monuments d’art et d’histoire de la Suisse. Notre inventaire national et notamment le présent volume ne pourraient être publiés sans l’important soutien financier d’institutions, auxquelles nous exprimons notre profonde reconnaissance : le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche, le Fonds national suisse de la recherche scientifique, la Loterie Romande, la Fondation Wilsdorf ainsi que le groupe Lombard Odier Darier Hentsch & Cie. Que ce livre, qui contribue de manière prépondérante à la connaissance du dé- veloppement urbain en Suisse, rencontre le succès qu’il mérite indéniablement. Rainer J. Schweizer Benno Schubiger Président de la SHAS Vice-président de la SHAS Président de la commission de rédaction des MAH XIII PRÉFACE DE LA SOCIÉTÉ D’HISTOIRE DE L’ART EN SUISSE

prÉFACE dE LA SOCiÉTÉ d’hiSTOirE dE L’ArT EN … · du plan officiel de Genève à l’échelle 1:10 000. plan reproduit avec l’autorisation 44 /2009 ... sont passés en

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Le présent livre s’inscrit dans le projet d’inventaire du territoire de la ville de genève. Six volumes ont été prévus pour la ville ancienne, dont deux ont déjà paru. introduit par une étude géologique du site, il porte sur le dévelop-pement urbain depuis l’époque romaine à la Seconde guerre mondiale et sur l’histoire des fortifications. il nous fait connaître les nombreuses vicissitudes de cette ville burgonde, épiscopale, puis celles de la « rome protestante », république économiquement florissante, ville convoitée par la Maison de Savoie, le royaume de France et la Confédération helvétique. Même si la ma-jorité des ouvrages fortifiés ont disparu, ce livre offre une image précise de la morphologie urbaine et du domaine bâti de l’actuelle Vieille-Ville. il reflète en outre l’identité de genève, caractérisée en tout temps par une volonté d’indépendance et de force défensive.

Ce volume est l’œuvre d’une équipe de chercheurs scientifiques qui ont puisé dans les fonds d’archives des informations inédites pour les rendre parfaitement éloquentes dans leurs textes richement illustrés de vues et de plans, selon les règles de la topographie artistique moderne.

La ShAS remercie chaleureusement tous les auteurs de leur excellent tra-vail : Matthieu de la Corbière, directeur du projet, isabelle Brunier, Bénédict Frommel, david ripoll, Nicolas Schätti, Anastazja Winiger-Labuda ainsi que Michel Meyer. Anne-Marie Viaccoz-de Noyers s’est chargée de l’iconographie et de la cartographie. Livio Fornara a conseillé les auteurs en tant qu’ex-pert mandaté par la ShAS et la Commission scientifique cantonale, sous la présidence de Barbara roth, a accompagné cet ambitieux projet de longue haleine. qu’ils soient ici vivement remerciés. La ShAS tient également à exprimer toute sa gratitude aux autorités politiques du canton de genève, en particulier aux conseillers d’Etat Laurent Moutinot et Mark Muller, succes-sivement en charge du département des constructions et des technologies de l’information, qui ont permis de réaliser et d’intégrer cet ouvrage dans la série des Monuments d’art et d’histoire de la suisse.

Notre inventaire national et notamment le présent volume ne pourraient être publiés sans l’important soutien financier d’institutions, auxquelles nous exprimons notre profonde reconnaissance : le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche, le Fonds national suisse de la recherche scientifique, la Loterie romande, la Fondation Wilsdorf ainsi que le groupe Lombard Odier darier hentsch & Cie.

que ce livre, qui contribue de manière prépondérante à la connaissance du dé-veloppement urbain en Suisse, rencontre le succès qu’il mérite indéniablement.

rainer J. schweizer Benno schubigerprésident de la ShAS Vice-président de la ShAS président de la commission de rédaction des MAh

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prÉFACE dE LA SOCiÉTÉ d’hiSTOirE dE L’ArT EN SUiSSE

Les cadres de l’étude. L’équipe de l’inventaire des Monuments d’art et d’histoire du canton de genève (iMAhge) a déjà fourni deux contribu-tions dans la collection des Monuments d’art et d’histoire de la Suisse : La Genève sur l’eau (1997), de caractère thématique, et Genève, saint-Gervais : du bourg au quartier (2001), portant sur un secteur de la ville (rive droite du rhône).

Le présent ouvrage forme le premier volet d’une série de quatre volumes portant sur l’histoire monumentale de la Vieille-Ville de genève. Après celui-ci, l’équipe se consacrera à l’étude des bâtiments et des espaces publics, puis à l’architecture privée et enfin aux édifices religieux. Ce tome introduit donc ce polyptyque, par son analyse du développement urbain essentiellement cantonnée à la rive gauche, mais fournit aussi une étude synthétique et mo-nographique de l’ensemble des organes défensifs de genève construits sur les deux berges du fleuve du début du xie siècle à la fin des années 1940.

Ces termes chronologiques sont déterminés, tout d’abord, par l’intégra-tion de genève dans le Saint-Empire romain germanique (1032/1034), puis par l’application du plan d’aménagement du centre historique urbain adopté en 1931 et corrigé en 1938. En effet, étant très lacunaires et sectorielles, les connaissances acquises pour les périodes antérieures à cette tranche sont simplement résumées dans l’introduction et prises en compte dans les ana-lyses de la période médiévale. L’ultime limite de cette étude correspond quant à elle aux prescriptions de la Société d’histoire de l’art en Suisse.

Les investigations s’inscrivent dans le périmètre défini par le tracé maximum de l’enceinte atteint dans le premier quart du xViiie siècle (fig. 1 et 2). Le choix d’une zone d’étude aussi vaste implique d’inévitables recoupe-ments avec les travaux parus dans les deux premiers ouvrages de l’iMAhge. Cependant, par souci d’exhaustivité, certaines monographies déjà publiées ont été résumées ici, les chapitres synthétiques étant pour leur part revus à la lumière de l’examen de l’ensemble de la couronne défensive de genève.

problématiques. La thématique essentielle de ce volume est constituée par l’histoire des fortifications de genève, choix paradoxal pour un service d’inventaire, celles-ci ayant presque entièrement disparu. Ce parti résulte cependant d’une évidence historique. En effet, si ce sujet semble au premier abord réservé aux spécialistes du génie militaire, il se révèle en réalité une composante fondamentale pour la compréhension de la structure urbaine de genève au Moyen Age et sous l’Ancien régime.

En butte aux convoitises de la Maison de Savoie, la cité épiscopale figu-rait, à la fin du Moyen Age, parmi les plus grandes villes fortifiées sur ce versant-ci des Alpes. protégeant environ 13 000 âmes, ses murailles, ajoutées à celles du bourg de Saint-gervais, atteignaient une longueur totale de près de 3 km en 1530. Ensuite, après 1536, face au royaume de France et au duché

prÉFACE dU dirECTEUr SCiENTiFiqUE dE L’OUVrAgE

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de Savoie, devenu royaume de piémont-Sardaigne en 1720, l’indépendance de la « rome protestante » découlait autant du jeu diplomatique habilement déployé par ses édiles que du renforcement effréné de ses murailles. Ainsi, la république, lorsqu’elle devint canton helvétique en 1815, disposait du plus grand dispositif de défense urbaine jamais construit en Suisse. A cette époque, pour une cité de 25 000 habitants, l’enceinte se déroulait sur environ 5,5 km de longueur, sur son pourtour extérieur, et couvrait une superficie totale de plus de 51 hectares.

La quête permanente d’une fortification dissuasive se heurtait pourtant à des obstacles majeurs. Car si la colline représentait un avantage stratégique évident dans l’Antiquité et au haut Moyen Age, elle n’était pas en mesure de faire face à une démographie croissant au rythme du développement économique de genève. L’étalement progressif des faubourgs, à partir de la seconde moitié du xiiie siècle, soulevait par conséquent la question de l’adaptation des dispositifs de défense, tandis que l’intensification des me-naces, avec le conflit delphino-savoyard (1268-1355) puis la guerre de Cent Ans, l’introduction de l’artillerie à poudre au début du xVe siècle et les pro-grès de la poliorcétique imposaient de constantes innovations et rendaient de plus en plus illusoire le principe d’une fortification cantonnée aux seuls contours sommitaux du promontoire et à ses abords immédiats. Certes, tout en tranchant abruptement la problématique des faubourgs, qu’on avait dé-truits dès le début des années 1530, et en s’éloignant des zones habitées, l’en-ceinte bastionnée s’adaptait aux nouvelles armes et techniques de siège, mais ses concepteurs successifs se voyaient néanmoins forcés de composer avec un cadre topographique complexe – les collines de genève et de Saint-ger-vais, les rives du rhône, le plateau des Tranchées – et avec un environnement fluvial et marécageux. A cela s’ajoutait la quasi absence de campagne et par conséquent l’impossibilité de mobiliser des troupes nombreuses.

Au-delà de l’aspect purement stratégique, ces murailles constituèrent un extraordinaire terrain d’expérimentation technique, attirèrent dès la réforme une foule de spécialistes, entraînèrent les édilités genevoises dans des débats séculaires et absorbèrent l’essentiel des ressources économiques de la ville. Or, malgré l’intensité des efforts et les sacrifices consentis, on ne parvint jamais à appliquer un dispositif pleinement satisfaisant, à garnir les ouvrages d’un parc d’artillerie suffisant et à réunir une garnison adéquate. de même, bien que d’une extension démesurée, au xViiie siècle, l’enceinte pesa lour-dement sur l’urbanisme de genève, étant paradoxalement incapable d’offrir de nouveaux terrains à une population en constante expansion et provo-quant donc une saturation du tissu urbain. Finalement, on dut se résoudre, en 1849, au démantèlement intégral des défenses pour répondre aux enjeux immobiliers, non sans de douloureuses tergiversations. Néanmoins, les murs dressés du Moyen Age à l’Ancien régime laissèrent une empreinte indélébile sur genève, indiquant des lignes directrices aux urbanistes et leur livrant de grandes surfaces à bâtir ou, au contraire, les contraignant à opérer de savantes contorsions.

L’intérêt des fortifications de genève – leur importance régionale et na-tionale – et les problématiques soulevées par leurs corollaires – impacts politique, économique et topographique – imposent par conséquent qu’on leur consacre pratiquement un volume entier de la collection des Monu-ments d’art et d’histoire de la Suisse. Ce thème est ainsi sous-jacent dans

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Figure 1vue aérienne de la zone traitée sur laquelle est juxtaposé le tracé des fortifications en 1745 (iMaHGe). extrait de l’ortho photo acquise en août 2005. vue reproduite avec l’autorisation 44 / 2009 du 24 novembre 2009 ; source : service de la mensuration officielle et système d’information du territoire genevois.

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Figure 2plan de la zone traitée sur lequel est juxtaposé le périmètre délimité par les fortifications en 1745 (iMaHGe). extrait du plan officiel de Genève à l’échelle 1 : 10 000. plan reproduit avec l’autorisation 44 / 2009 du 24 novembre 2009 ; source : service de la mensuration officielle et système d’information du territoire genevois.

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les différents sujets examinés dans l’introduction et la première partie de l’ouvrage ; il est ensuite largement développé dans la seconde partie.

Après l’introduction, portant sur l’étude géologique du site de la Vieille-Ville, ainsi que sur l’histoire antique et du haut Moyen Age de la cité, ce volume se consacre tout d’abord au développement urbain de genève. Outre l’examen des principales phases de l’évolution du tissu, ce chapitre s’intéresse plus particulièrement aux thématiques essentielles des paroisses médiévales, des fiefs, des édifices et espaces religieux, de la voirie, des instruments de la gestion urbaine, de l’alignement et des surélévations du bâti, enfin de l’hygiène publique.

Le cœur de l’ouvrage s’articule ensuite en trois volets. L’étude des défenses médiévales et celle de la fortification bastionnée en forment les deux pre-miers et adoptent le même schéma d’analyse : histoire des enceintes succes-sives, examen des chantiers de construction et des principaux intervenants, enfin inventaire des ouvrages militaires. Si les bâtiments les plus importants bénéficient de textes étoffés, les objets les plus modestes sont en revanche traités sous forme de courtes notices, voire, comme déjà indiqué, d’un simple rappel pour les éléments déjà décrits dans les volumes précédents. de même, sont passés en revue les ponts et passerelles liés aux murailles, les galeries de contre-mines, les casemates, les magasins à poudre, les casernes, ainsi que les pièces d’artillerie encore conservées de nos jours.

Le dernier volet de ce volume aborde le thème original des avatars des for-tifications. En effet, témoins de la confrontation des puissances féodales puis garantes des libertés genevoises pendant près de cinq siècles – de l’octroi des Franchises en 1387 à la démolition des remparts à partir de 1849 –, les murailles gravèrent leur souvenir dans les esprits et firent l’objet, dès l’achève-ment de leur destruction, d’un véritable culte mémoriel qui a pris les formes les plus diverses : de la simple commémoration aux pastiches éphémères ou permanents. L’engouement de la population pour ses vieux murs ne s’est pas démenti jusqu’à aujourd’hui, les derniers vestiges conservés, tels la portion d’enceinte médiévale longeant le passage de Monetier, les bastions subsis-tant au bas de la Treille, le site archéologique du parking de Saint-Antoine et les découvertes ponctuelles attirant de nombreux visiteurs, les anciennes galeries de contre-mines, dont subsistent divers tronçons, suscitant quant à elles une vive curiosité.

Tout en répondant aux nouvelles menaces militaires, les trois abris anti- aériens construits dans la Vieille-Ville au début de la Seconde guerre mon-diale s’inscrivent aussi dans cette thématique. Se fondant parfaitement dans le tissu urbain, deux d’entre eux se dissimulent en effet sous un revêtement maçonné s’inspirant de murailles anciennes. Enfin, bien que méconnus de la population et ignorés jusqu’à présent par l’historiographie genevoise, ils constituent également des objets d’intérêt patrimonial par leur état de conser-vation et leur valeur mémorielle.

L’ouvrage s’achève par un examen rapide des derniers vestiges des forti-fications aujourd’hui accessibles, fournit un glossaire technique étoffé, ainsi qu’un index thématique et des noms propres.

Méthodologie et iconographie. L’essentiel des sources historiques a été puisé dans les fonds des Archives d’Etat de genève. Les dépouillements ont été menés de manière systématique dans les séries des Finances, des

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Notaires, des pièces historiques et des Titres et droits, comme dans les registres du Conseil, les Mémoriaux du Conseil représentatif et du grand Conseil, et les rapports annuels du Conseil d’Etat. de même, ont été soi-gneusement examinés les Comptes rendus de l’Administration municipale, les Mémoriaux des séances du Conseil municipal et les rapports annuels du Conseil représentatif et de la Municipalité, conservés par les Archives de la Ville de genève. des investigations complémentaires ont été effectuées tant dans les autres séries documentaires que dans divers dépôts genevois, suisses et étrangers.

L’application des recherches a reposé pour une grande part sur un cadastre historique de la Vieille-Ville, privilégiant la période médiévale et l’Ancien régime. Celui-ci a été conçu grâce à l’analyse des levées fiscales opérées au xVe siècle (1444, 1449, 1455, 1464 et 1475-1477) et à l’examen des informations fournies par le plan deharsu (1689-1697), ainsi que par l’étude des terriers dressés à la fin du xViie siècle. Sa réalisation a parallèlement consisté dans l’assemblage et le géoréférencement des planches des plans Billon (1726-1728), Céard (1837-1840) et grange (1896-1911) sur les couches cadastrales actuelles, selon la méthode affine. Cette première phase de transformations a été suivie du dessin des plans reconstitués virtuellement, afin de permettre leur superposition ; c’est par leur confrontation avec les données contempo-raines qu’une nouvelle étape de modifications a permis de préciser les tracés pour tendre à une image la plus proche de la réalité. Un important choix de représentations cartographiques anciennes ou plus récentes, et de nombreux relevés archéologiques ont été également calés sur le territoire suivant ce même principe.

Les données ainsi réunies ont permis la création des plans de reconstitution de la ville, de quartiers, d’îlots et de bâtiments, comme l’exécution des plans de situation des principaux objets étudiés (ceux-ci ont été systématiquement établis à l’échelle 1: 2500). Le lecteur trouvera, entre autres, un corpus de dix planches présentant l’évolution des fortifications de 1178 à 1745 (pl. i à x). de même, il a été procédé, grâce au jeu de cartes constitué et à une iconographie particulièrement riche, à la réalisation de plans, de coupes et d’axonométries de l’ancien palais épiscopal détruit en 1840 (fig. 111, 112 et 113).

Ce volume bénéficie par conséquent d’une iconographie technique re-nouvelant complètement l’image de la ville ancienne et de ses ouvrages dé-fensifs. de même, à côté des vues et plans bien connus de l’historiographie genevoise et de photographies prises par nos mandataires, nous avons tiré des fonds locaux et étrangers une série de représentations inédites montrant, entre autres, genève en 1490 (fig. 34a), vers 1610-1615 (fig. 37) et en 1687 (fig. 210). Enfin, signalons que l’approche de l’histoire urbaine est également éclairée par l’analyse d’une sélection de visions très larges de la ville, étalées du xVe au xixe siècle (images A à F/fig. 34a-b, 35, 38, 39, 46 et 75).

remerciements. Cet ouvrage n’aurait pu voir le jour sans le soutien indé-fectible de nombreuses institutions suisses et étrangères, ainsi que la collabo-ration constante d’historiens, d’historiens de l’art et d’archéologues que nous nous devons de remercier ici.

Notre sincère reconnaissance s’adresse tout d’abord à la Société d’histoire de l’art en Suisse, notre partenaire et éditeur, et à sa Commission de rédaction. Nous tenons en particulier à remercier chaleureusement Mme Franziska Kaiser,

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ancienne directrice de la ShAS, Mme Nina Mekacher, vice-directrice et respon-sable du projet des MAh, M. Benno Schubiger, président de la Commission de rédaction, Mme Catherine Courtiau, collaboratrice scientifique pour la Suisse romande, ainsi que Mmes Brigitte pradervand et isabelle roland, membres de la Commission de rédaction. de même, Mme Annette Combe et MM. pierre Mouchet et hans Weidmann, rédactrice, photolithographe et infographiste mandatés par la ShAS, ont usé de leurs talents pour permettre l’éclosion de la présente publication. Ce volume n’aurait pu prendre cette ampleur sans l’enga-gement enthousiaste de la ShAS, ni sans les subsides généreusement accordés par le Secrétariat d’Etat à l’éducation et à la recherche, le Fonds national suisse de la recherche scientifique, la Fondation hans Wilsdorf, la Loterie romande et le groupe Lombard Odier darier hentsch & Cie.

Notre équipe reste redevable du concours actif et des relectures éclairantes de M. Livio Fornara, expert nommé par la ShAS, ainsi que des membres de la Commission scientifique cantonale : Mme Barbara roth, présidente, Mmes Leïla el-Wakil, Sabine Nemec-piguet, Martine piguet et MM. pierre Baertschi, Charles Bonnet, didier Mottiez, Mauro Natale, Jean Terrier et Bernard Zumthor.

de même, nous adressons notre gratitude aux instances politiques repré-sentées par les conseillers d’Etat en charge du département de l’aménage-ment, de l’équipement et du logement, devenu en 2005 département des constructions et des technologies de l’information, MM. Laurent Moutinot et Mark Muller qui ont été les garants de la réussite de ce projet et veillé à la pérennité de l’inventaire des Monuments d’art et d’histoire du canton de genève. Notre reconnaissance va aussi à M. Nicolas Schätti, adjoint de direc-tion et coordinateur administratif de l’iMAhge, qui, hormis sa collaboration à l’élaboration et à la rédaction de cet ouvrage en tant qu’historien de l’art, a été l’âme de notre équipe et le conseiller bienveillant de son directeur scien-tifique. Nous remercions également vivement les collaborateurs du Service cantonal d’archéologie et du Service des monuments et des sites pour nos fructueux échanges.

Une aide précieuse et amicale a été constamment accordée par les colla-borateurs des institutions cantonales – Archives d’Etat de genève, direction cantonale de la mensuration officielle, Service de géologie, sols et déchets, Service de la protection civile – ainsi que municipales – Archives de la Ville de genève, Bibliothèque d’art et d’archéologie, Bibliothèque de genève, Centre d’iconographie genevoise (BgE), Conservation du patrimoine archi-tectural, documentation photographique, Musée d’art et d’histoire, Musée Ariana, Service des bâtiments, Service du génie civil (Assainissement des eaux et routes et ouvrages d’art). Les fonds d’archives et muséographiques suivants ont par ailleurs prêté généreusement leur contribution : Académie florimontane (F, Annecy), Algemeen rijksarchief/Nationaal Archief (pays-Bas, Amsterdam), Archives Borel-Boissonnas (gE, Vésenaz), Archives cantonales bernoises (Berne), Archives cantonales vaudoises (Vd, Cha-vannes-près-renens), Archives départementales du Jura (F, Montmorot), de la Savoie (F, Chambéry) et de la haute-Savoie (F, Annecy), Archivio di Stato di Torino (i, Turin), Biblioteca Ambrosiana (i, Milan), Bibliothèque militaire fédérale (Berne), Fondation Micheli du Crest (gE, Jussy), rijksmu-seum (pays-Bas, Amsterdam), riksarchivet (Suède), Service historique de la défense (F, paris).

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Nous exprimons aussi notre profonde et amicale gratitude à toutes les personnes qui ont apporté volontiers leur concours à nos recherches, et plus particulièrement à Mmes Marion Berti, isabelle Colini-Negri, Sandra Coram Mekkey, Claire Crettaz, Sabina Engel, Christine Falcombello, Monique Fontannaz, paule hochuli dubuis, isabelle Jeger, Françoise plojoux, Véronique probst Noir, Marie-France Teraillon-Coursier, Micheline Tripet et MM. Armand Baeriswyl, Jacques Barrelet, Louis Binz, Lionel Breitmeyer, Matteo Caesar, pascal Chavannaz, Marc-Antoine Claivaz, Louis Coursier, Jean-Christophe Curtet, gérard détraz (†), Jean dunant, Nicolas Faucherre, Marcel grandjean, didier grange, david gysler, Marc-André haldimann, Maurice Lovisa, Jean-Jacques Mégevand, Cyrille Meyer, Franco Morenzoni, patrick Niederhauser, guy progin, daniel de raemy, Serge rebetez, Salomon rizzo, roger rosset, Carlos Scheltema, Beat Tschanz et Marino Vigano.

Nous ne saurions enfin oublier nos proches – conjoints, familles et amis – qui ont vaillamment supporté nos humeurs et fourni l’énergie indis-pensable à l’aboutissement de ce volume.

Genève, le 12 septembre 2010Matthieu de la Corbière