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Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

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Page 1: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques
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Couverture : Poupée en bois de la tribu des Ashanti (Côte-d'Ivoire). Hauteur : 30 c m . [British M u s e u m , Londres.]

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Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques sur l'Afrique noire

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Premier catalogue sélectif international

de films ethnographiques

sur l'Afrique noire

Unesco

Page 5: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Publié en 1967 par l'Organisation des Nations Unies pour

l'éducation, la science et la culture,

place de Fontenoy, Paris-7e

Imprimé par Les Presses Saint-Augustin, Bruges

© Unesco 1967 C U A . 6 6 / D . 3 3 / F

Page 6: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Avant-propos

Le présent catalogue est la troisième publication que VUnesco consacre aux films ethnographiques. Elle a déjà fait paraître, en mai 1955, dans les « Cahiers du centre de documentation du Département de l'information », un Catalogue des films ethnographiques français et, en 1962, dans la série « Rapports et documents de sciences sociales », une étude pilote de M . Luc de Heusch, inti­tulée Cinéma et sciences sociales : p a n o r a m a d u film ethnographique et sociologique.

Pour ces trois ouvrages, VUnesco s'est adressée à des spécialistes de Vethno-graphie groupés au sein de l'organisation connue d'abord sous le nom de Comité du film ethnographique et actuellement sous le nom de Comité inter­national du film ethnographique et sociologique (CIFES), dont le siège se trouve au Musée de l'homme, à Paris. C'est cette organisation internationale non gouvernementale, possédant des comités nationaux dans quinze pays, qui a été chargée de répertorier et d'analyser les films figurant dans le présent catalogue.

Il ne s'agit évidemment pas d'un ouvrage exhaustif, ni définitif. Au fur et à mesure que de nouveaux films ethnographiques, dus notamment aux jeunes réalisateurs africains, viendront s'ajouter à ceux qui sont recensés dans ce premier catalogue, des versions revues, augmentées, remaniées du présent ouvrage pourront être mises en chantier.

Sous sa forme actuelle, le Premier catalogue sélectif de films ethnographi­ques sur l'Afrique noire se propose essentiellement de fournir aux universités et autres établissements d'enseignement, aux bibliothèques et aux musées, un auxiliaire dont la consultation sera utile à des fins pédagogiques, tout en constituant, pour les stations de télévision, les circuits de distribution de films culturels, les centres d'éducation des adultes, etc., un répertoire international d'informations, ample et varié, sur les différents films disponibles tant auprès des producteurs privés que dans les services gouvernementaux.

Si la plupart des films répertoriés dans le présent catalogue n'ont pas été réalisés à des fins scientifiques, dans un esprit de rigoureuse objectivité, beaucoup cependant fournissent, en dépit de leur caractère fragmentaire, des

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documents valables, susceptibles d'être utilisés par des spécialistes de l'ethno­graphie.

IS Unesco tient à remercier le Comité international du film ethnographique et sociologique du travail qu'il a accompli pour réunir et mettre en forme les éléments de ce catalogue.

Il va de soi que le choix des films présentés et les opinions exprimées à leur sujet engagent la seule responsabilité du CI F E S et non celle de V Unesco.

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Table des matières

Son Excellence Amadou Hampaté B a Le dit du cinéma africain 9

Jean Rouch Préface 20

Introduction au catalogue 30

Catalogue Généralités 37 Angola 47 Bechuanaland 52 Bostwana (voir Bechuanaland) Burundi (anciennement partie méridionale du

Ruanda-Urundi) 60 Cameroun 61 République centrafricaine (anciennement O u -

bangi-Chari) 74 Comores 78 République du Congo (anciennement Moyen-

Congo) 80 République démocratique du Congo (ancienne­

ment Congo belge) 85 Congo belge (voir République démocratique du

Congo) Côte-d'Ivoire 98 Dahomey 110 Ethiopie 118 Gabon 125 Gambie 127 Ghana (anciennement Gold Coast et Togoland) . 129 Gold Coast (voir Ghana) Guinée 152 Guinée portugaise 164 Haute-Volta 165 Kenya 179 Libéria 187 Madagascar 191 Malawi (anciennement Nyassaland) . . . 201 Mali (anciennement Soudan français) . . . 203 Mauritanie 211 Moyen-Congo (voir République du Congo)

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Mozambique 213 Niger 214 Nigeria 233 Nyassaland (voir Malawi) Oubangui-Chari (voir République centrafricaine) Ouganda 254 Ile de la Réunion 261 Rhodésie 262 Rhodésie du Nord (voir Zambie) Ruanda-Urundi (voir Burundi et Rwanda) Rwanda (anciennement partie septentrionale du

Ruanda-Urundi) 268 Sénégal 270 Iles Seychelles 284 Sierra Leone 285 Côte française des Somalis 289 Somalie 291 Soudan (anciennement Soudan anglo-égyptien) . 294 Soudan anglo-égyptien (voir Soudan) Soudan (voir Mali) République sud-africaine (anciennement Union

sud-africaine) 303 Sud-Ouest africain 318 Swaziland 320 Tanganyika (voir République unie de Tanzanie) République unie de Tanzanie (anciennement

Tanganyika et Zanzibar) 321 Tchad 333 Togo 344 Togoland (voir Ghana) Tristan da Cunha 346 Union sud-africaine (voir République sud-afri­

caine) Urundi (voir Burundi) Zambie (anciennement Rhodésie du Nord) . . 347 Zanzibar (voir République unie de Tanzanie)

Index Index des films 350 Index des sujets 364 Index des ethnies 367 Index des réalisateurs 371

Appendice Situation et tendances du cinéma en Afrique, par Jean Rouch 374

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Son Excellence L e dit d u CÍlléma

Amadou Hampaté Ba africain

Je ne m e souviens plus exactement du premier film que j'ai vu, mais je m e souviens parfaitement de la première projection cinématographique qui a eu lieu dans m o n village.

E n 1908, u n Européen vint à Bandiagara (Mali) pour y projeter un film.

L'islam de m o n village n'était pas encore affranchi de son état iconoclaste. Tierno Bokar1 n'était pas encore apparu avec sa force spirituelle et mystique décisive.

Les marabouts se concertèrent pour faire échouer l'entreprise. E n effet, ce « blanc » voulait non seulement faire voir aux croyants des images impies, mais il voulait le faire moyennant rétribution. C'en était plus que trop. Il fallait saboter la chose. A l'époque, ce n'était pas facile pour des Nègres de gâter une affaire de « Blanc » en pays colonisé.

Les marabouts, sachant qu'ils ne pouvaient empêcher la projection, se réunirent à la mosquée. Ils y tinrent un conciliabule autour du grand tafsir.

Le grand i m a m s'adressa à ses pairs en ces termes :

« Voici, mes frères, le grand commandant en personne nous a appelés ce matin, Babaly Hawaly, Tierno Makka , Tierno Bobbo, Antioura et moi-m ê m e . Il nous a annoncé qu'un Blanc est venu pour donner une soirée récréative aux habitants de Bandiagara. Ce Blanc veut nous montrer quelque chose d'extraordinaire. Le commandant nous a expliqué en quoi consiste ce "quelque chose".

» Nous avons conclu que l'attraction qu'on nous propose ne peut être qu'une séduction satanique. Si elle n'en était pas une, on n'aurait pas choisi la nuit noire pour la présenter. Or, selon le dire du grand commandant, le spectacle se déroulera toutes lumières éteintes. Pourquoi dans l'obscurité ? C'est facile à deviner. Nous savons tous que le diable n'agit que dans l'ombre épaisse. Qui ignore parmi nous que les Blancs non musulmans ont pactisé avec le diable ? Or celui qui est venu en est un, et de la belle espèce.

1. Sage musulman, animateur de confréries initiatiques, dont le rayonnement spirituel a été profond en Afrique. A m a d o u Hampaté Ba est, dans une certaine mesure, le successeur de Tierno Bokar.

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10 Amadou Hampaté Ba

» Le "machin" que ce Blanc compte nous montrer ne peut être que la manifestation d'un des génies rebelles à Allah, que l'Envoyé de Dieu, Salomon, avait scellés dans des vases-prisons qu'il jeta dans les profondeurs de la mer. Les filets des pêcheurs en ramènent de temps en temps à la surface. Chaque génie emprisonné, ainsi repêché, promet de servir fidèle­ment celui qui l'a halé, à condition qu'il ne le rejette pas dans l'eau.

» Au cun sorcier n'avouera publiquement sa sorcellerie. Aucun frère digne ne vendra non plus son frère. Le grand commandant a beau être honnête, il ne nous dévoilera pas les secrets de son frère, qui n'est ni plus ni moins qu'un sorcier. Q u a n d la langue se retourne dans la bouche, l'esprit capte et saisit le sens de ce qu'il exprime malgré elle. Ainsi, quand le c o m ­mandant nous a parlé ce matin, nous avons compris. Par déduction, nous avons su ce qu'il ne voulait pas que nous sachions.

» Ce qu'on veut nous montrer demain soir est une scène d' "ombres mouvantes". C'est de la diablerie.

» Le Blanc éteindra la lumière en bon magicien, il incantera soit douce­ment, soit à haute voix. Et le diable répondra à son appel. Le Blanc lui commandera de faire un "miracle-sacrilège". Le diable vomira des "lumières impies". Celles-ci perceront l'obscurité et, au contact d'un "grand pagne" enchanté, elles se transformeront en "images mouvantes", qui ne sont en réalité que des apparitions, des fantômes sataniques, propres à tromper les fidèles.

» Nous concluons que ces représentations sont sacrilèges. Celui qui les verrait et prendrait plaisir à les considérer attentivement commettrait un grand péché. Quiconque verrait ces figures diaboliques ne verra pas, dans le paradis d'Allah, la splendide figure de M a h o m e t . Quel malheur que de ne pas voir dans l'autre m o n d e la resplendissante figure de Notre Seigneur M a h o m e t !

» Décidons de rentrer chez nous et, avant demain, il faudrait que chacun de nous en ait parlé à son frère, à son ami et à ses femmes et enfants.

» Le mot d'ordre que chaque frère doit donner à son frère, c'est : "Défense absolue d'aller voir le spectacle infernal du sorcier blanc".

» Mais il faut que ce mot d'ordre circule de bouche à oreille parce que, si le grand commandant apprenait que nous sabotons le "machin" de son frère, c'est sûr qu'il nous mettrait en prison. Il nous ferait porter des briques et piler du gros mil rouge. Or ce n'est pas la peine d'aller en prison pour de pareilles sottises. Alors, c'est entendu ?...

— Oui, oui, c'est bien compris. »

C'était si bien entendu qu'avant la dernière prière de la nuit qui a lieu vers vingt heures, la nouvelle était répandue jusqu'au fond des cases des femmes cloîtrées.

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Le dit du cinéma africain 11

La nuit du spectacle vint. Le commandant se présenta accompagné des quatre Blancs qui composaient toute la population européenne de Bandia-gara. Mais il ne trouva sur place que le chef de canton, entouré des chefs de quartier et d'une dizaine de notables. Ce qui n'était pas beaucoup pour une population de 15 000 à 20 000 habitants.

Le commandant piqua une colère de Blanc. Sa furie se souleva c o m m e une vague contre le chef Toucouleur Alpha Maki Tall, qui venait de succé­der à son père Aguibou Tall, roi du Macina.

Et le grand commandant se mit à crier c o m m e un petit chien : « E h , Alfa Maki ! pourquoi les gens ne sont-ils pas venus nombreux

c o m m e je l'avais ordonné ? Se moque-t-on de moi, ou non ? Qu'est-ce que ces manières-là ? »

Alfa Maki se tourna vers un vieillard. Il lui dit : « Ohé , mien-père Diafara, le grand commandant m e demande pourquoi

les gens ne sont pas venus nombreux c o m m e il l'avait ordonné. » Le vieux Diafara à son tour se retourna vers un chef Sofa et lui dit : « Koniba Koudala ! Le chef de canton dit que le grand commandant a

dit : "Pourquoi les gens ne sont-ils pas venus c o m m e il l'avait ordonné ?" » Koniba Koudala avait bien appris la réponse qu'il devait faire et dit : « Seigneur, dis au chef de canton qu'il dise au grand commandant que

tous à Bandiagara, h o m m e s , femmes et enfants, nous avons une peur bleue du "machin" proposé à notre vue. Nous qui sommes venus, nous vivons en ce m o m e n t les dernières heures du condamné à mort. Et, si tout le monde s'en va à la débandade tout à l'heure quand le spectacle commencera, que le grand commandant n'en soit nullement surpris. Mais nous tâcherons de résister à la peur, sans néanmoins rien garantir. »

La projection eut lieu, mais personne, sinon Alfa Maki, qui était un h o m m e très ouvert au progrès, n'accepta de regarder les images diaboliques. Tout le monde profita de l'obscurité pour fermer les yeux. Madi C o u m b a devait dire plus tard :

« Nous avons assisté au spectacle pour respecter l'ordre du grand com­mandant, mais nous avons fermé les yeux et n'avons rien vu, pour tran­quilliser notre conscience. »

J'en viens à m a mère, Kadidia Pâté. Elle était restée sous l'influence de l'anathème jeté, en 1908, par les Ulémas de Bandiagara, sur la machine « cracheuse d'ombres ».

E n 1934, elle vint m e rejoindre à B a m a k o , où j'exerçais mes fonctions de commis expéditionnaire (secrétaire indigène). Je demandai à m a mère d'aller au cinéma avec moi.

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12 Amadou Hampaté Ba

Restée sous l'empire de l'interdit de 1908, des marabouts de Bandiagara, m a mère secoua ses oreilles (geste d'exorcisation que l'on fait avec les mains pour conjurer le sort d'une mauvaise parole entendue) et m e dit :

« A h ! quand ces ombres sataniques étaient muettes, j'ai refusé de les regarder, et maintenant qu'elles parlent, tu voudrais que je les voie ! Je n'irai pas, m o n fils, non, je n'irai pas. »

M a femme, mes enfants et m o i - m ê m e , nous complotâmes contre m a mère. Nous décidâmes de n'avoir de cesse que lorsque nous aurions réussi, une fois au moins, à l'amener au cinéma. Ce ne fut pas chose aisée. M a mère ne se laissait prendre à aucun de nos manèges ou pièges.

Mais une occasion imprévue se présenta deux ans après. M a petite sœur Aminata, fille préférée de M a m a n , mit au monde un garçon. Je vins lui annoncer la bonne nouvelle. M a mère en fut si heureuse qu'elle m e dit :

« Ohé ! m o n fils, tu m'as procuré une joie immense. Dis-moi ce qui pour­rait te faire grand plaisir, afin que je le fasse pour te récompenser. »

Je pris m a mère au m o t et lui dit : « M a m a n , la chose qui m e ferait vraiment plaisir, c'est que tu m'accom­

pagnes au cinéma. » M a mère, contrariée, se renfrogna, elle se fâcha doucement. Elle finit par

se remettre en m e disant, c o m m e pour se consoler :

« A m a d o u ! m o n fils, un h o m m e digne n'a qu'une parole. Si cette parole tombait, c'est-à-dire si elle perdait sa valeur aux yeux des autres h o m m e s , c'est l 'homme qui perdrait sa dignité et deviendrait "vaurien". T u m'as attrapée, car, pour respecter m a parole, j'irai voir ton "diable cracheur d'ombres", et cela quand tu le voudras. »

M a mère était illettrée. Elle a très peu voyagé. Elle n'a jamais quitté le Mali, où elle n'a connu que Bandiagara, Mopti, Kayes, B a m a k o et Bougouni. Elle était restée la femme peule « entière ». Elle a eu, néanmoins, le privilège de vivre quatre-vingt-sept ans, toujours en très bonne santé. Elle avait, en mourant, ses trente-deux dents au complet. Son ouïe était restée aussi fine que celle d'un chien de berger. Elle a pu, jusqu'à sa mort, passer un fil à travers le chas d'une aiguille. Elle aimait dire, c o m m e une action de grâce : « Je ramènerai intacts, à Allah, les serviteurs qu'il m ' a affectés quand je suis venue au monde . » (Les Peuls considèrent nos sens c o m m e des serviteurs dont nous sommes dotés par Dieu.)

Ce que M a m a n avait de plus extraordinaire, en plus de sa grande beauté, c'est une intelligence remarquable, servie par une mémoire prodigieuse.

M a mère, m a femme Baya Diallo et m o i - m ê m e , nous allâmes finalement au cinéma.

M a mère suivit la projection du début à la fin. Elle n'eut aucune réaction

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Le dit du cinéma africain 13

extérieure. Elle resta impassible, c o m m e si elle n'avait rien vu ni entendu. J'en fus très déçu, car je m'attendais, sinon à des éclats, tout au moins à des exclamations étouffées de sa part. Mais rien, rien du tout.

Nous rentrâmes à la maison. M a mère regagna sa chambre sans avoir rompu son silence. J'étais convaincu qu'elle avait fermé les yeux durant toute la projection, à la manière des notables de Bandiagara. Ainsi, elle avait à son tour respecté sa parole en m'accompagnant au cinéma, mais pas violé sa conscience en refusant de contempler les images diaboliques. Pour moi, m o n entreprise avait échoué, m a mère s'était une fois de plus montrée celle qu'on ne pouvait pas abuser facilement.

Le lendemain matin, avant de partir pour le travail, j'allai, c o m m e de coutume, dire bonjour à m a mère et prendre congé d'elle.

Elle m e bénit, c o m m e elle le faisait chaque matin. Mais elle ne m e dit rien de m o n « diable cracheur d'ombres ». Ce qui était une conjecture en moi devint une certitude : M a m a n n'avait rien vu de la projection.

Mais, après la prière de maghreb (« coucher du soleil »), je vis la servante préférée de m a mère, Batoma Anta, qui portait la peau de prière de m a mère. Elle l'étala à côté de m a natte et m a mère vint s'asseoir dessus, près de moi. Elle m e dit :

« As-tu beaucoup de prières surérogatoires à faire avant l'Icha ? » (der­nière prière de la journée).

Je lui répondis : « Si M a m a n a besoin de moi, m e mettre à sa disposition est la meilleure

prière surérogatoire que je puisse faire. — E h bien, enchaîna M a m a n , s'il en est ainsi, je voudrais que nous par-

bons de ton "machin" de la nuit dernière. » Je ne saurai jamais exprimer le bonheur que j'éprouvai quand je sus que

m a mère avait volontairement gardé le silence. M a m a n m e dit : « A m a d o u , m o n fils, hier soir j'ai vu cette machine mer­

veilleuse. Que des h o m m e s arrivent à une pareille réalisation, ce n'est pas cela qui cause m a surprise joyeuse. Q u ' u n h o m m e accomplisse u n miracle, cela ne m e surprendrait nullement, car, pour moi, cela reste dans le domaine des choses possibles. Tierno Bokar, notre maître, nous a enseigné qu'Allah a fait de l 'homme son Représentant sur la terre.

» Ce prestige n'a pas été donné à l 'homme par Dieu sans délégation d'une parcelle de la puissance divine. Or l'accomplissement des merveilles est un effet qui a sa cause en la puissance de Dieu. Il n'est donc pas étonnant qu'un être nanti d'une parcelle de cette puissance - en l'occurrence l 'homme - accomplisse des merveilles. C'est plutôt le fait pour l 'homme de ne rien réaliser de merveilleux qui devrait surprendre.

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14 Amadou Hampaté Ba

» J'ai admiré la réalisation du cinéma par des h o m m e s , mais je n'en suis nullement surprise.

» Je tiens à te remercier de m'avoir amenée au cinéma. Je demande pardon à Dieu. J'ai eu hier la preuve que la plus grosse erreur qu'un h o m m e puisse commettre sur cette terre, c'est de condamner avant de voir et de connaître. J'ai senti combien il est mauvais de refuser de voir, ne serait-ce que pour s'informer. Tierno Bokar a dit : "La sagesse commande de con­naître tout, car cela est préférable à tout ignorer. Il faut connaître le m e n ­songe pour le séparer de la vérité. Il faut connaître le bien pour le distinguer du mal."

» E n 1908, nos bons théologiens et vénérables docteurs de la loi avaient décrété que le "tiyatra"1 est une machine magique d'invention diabolique. E h bien, pour moi, le cinéma est plutôt un instructeur merveilleux, u n maître éloquent qui amuse et instruit.

» La projection d'hier, diable ou pas diable, m ' a permis de trouver une preuve irréfutable pour fonder en moi une chose que je n'avais acceptée que par pure confiance en Tierno Bokar qui l'a enseignée. Je n'avais, jusqu'ici, aucune certitude née d'une conviction intérieure.

» T o n cinéma m ' a donné hier soir la conviction intime dont j'avais spirituellement besoin pour fonder m a foi sur une donnée sûre, et non pas sur u n docile acquiescement.

— M a m a n , quelle est cette chose ? » demandai-je. Après un m o m e n t de silence, elle m e dit : « Depuis un certain temps, nos marabouts sont à couteau tiré. Ils dis­

cutent âprement de la question de savoir si un "intermédiaire" est ou non nécessaire entre un individu et Dieu.

» Cela a fait dire beaucoup de paroles graves et déclenché beaucoup de querelles. Cela a semé la dispute dans les mosquées et jusque dans les familles auparavant les plus unies. Dans certaines régions m ê m e , il y a eu des échaufiburées sanglantes.

» Des marabouts modernes, récemment revenus de l'Orient, soutiennent que l 'homme n'a nullement besoin de quelqu'un d'autre pour ses relations et contacts avec les choses divines, pour ne pas dire avec Dieu lui-même. Pour ces marabouts, chacun peut s'adresser directement à Dieu, sans inter­médiaire.

» Les vieux turbans de la vieille école soutiennent, au contraire, que l 'homme aura toujours nécessairement besoin d'un intermédiaire entre lui et Dieu.

1. N o m du cinéma en langue indigène du Mali (corruption du mot « théâtre »).

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Le dit du cinéma africain 15

» Tierno Bokar se situe au milieu des deux tendances. Il a enseigné qu'il y a des cas où nous avons nécessairement besoin d'un intermédiaire, d'un intercesseur entre Dieu et nous, et qu'il y a néanmoins des cas où nous pouvons nous passer de tout autre que nous-même pour communiquer avec Dieu.

» Hier, j'ai eu paraboliquement la preuve matérielle de la possibilité des deux cas dont nous a parlé Tierno Bokar : la relation directe et la relation par intermédiaire.

» Lorsque nous sommes entrés au cinéma, avant la projection, tu m'as montré une grande toile blanche sur laquelle devaient venir se projeter des faisceaux de lumière qui deviendraient des images que nous pourrions alors regarder et distinguer. T u m'as également montré une maisonnette située assez haut par rapport à nous. T u m'as dit que c'était dans cette petite pièce qu'était installée la machine qui crache les images.

» Cette maisonnette est percée de quelques ouvertures par lesquelles jaillissent des jets de lumière qui s'arrêtent sur le grand pagne blanc.

» Dès que l'opérateur que nous ne voyions pas commença son travail, des rayons lumineux accompagnés de quelque bruit s'échappèrent de la maisonnette. Ils passaient par-dessus notre tête, alors que nous étions plongés dans l'obscurité profonde, allégorie de notre ignorance. L a lumière sortait de la maisonnette, non pas dans sa totalité, mais par minces filets, c'est-à-dire par portions mesurées.

» Nous faisions face au grand pagne blanc. C'est seulement en le regar­dant que nous pouvions nettement voir, distinguer et comprendre les images qui se déroulaient. O n pouvait voir des chevaux courir, des h o m m e s m a r ­cher, des villages se profiler. O n voyait la brousse épaisse, la campagne fleurie, la plaine qui dévale. Tout cela c o m m e dans un long rêve, clair et précis, un rêve fait en état de veille.

» Après avoir longtemps contemplé le grand pagne, je voulus, sans lui, percevoir directement et rien que par mes yeux les images qui, sûrement, sortaient de la maisonnette. Alors, que m'arriva-t-il ? Dès que je m e tournai directement vers les ouvertures de la maisonnette, les faisceaux lumineux qui s'en échappaient m'aveuglèrent. Bien que les images fussent virtuelle­ment dans les rayons, mes yeux n'étaient pas assez puissants et efficaces pour les y déceler. Je fermai alors les yeux, c o m m e pour m e concentrer intérieurement ; mes oreilles continuaient à percevoir nettement les sons qui accompagnaient les jets lumineux.

» Je m e suis trouvée dans la situation suivante : » Primo, quand je m e sers du grand pagne blanc, je vois les images et

j'entends les sons. J'ai un double bénéfice.

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16 Amadou Hampaté Ba

» Mais, secundo, quand je m e sers directement de mes yeux, je n'entends

que des sons ; je supporte mal la lumière, elle m'aveugle. D'où à la fois un

bénéfice et un inconvénient.

» Cette conjoncture m'amène à conclure qu'autant le grand pagne est

indispensable pour la vision nette des images et le discernement de l'ori­

gine des sons, autant un intermédiaire est nécessaire entre nous et Dieu,

pour comprendre le message divin. »

Ici finit la narration de m a mère.

Trois ans plus tard, Tierno se rendant auprès du chérif Hamallah, à

Nioro, vint à Bamako. Je lui contai comment j'avais réussi à entraîner m a

mère au cinéma et quelle leçon importante elle avait tirée du spectacle.

Tierno décida, à son tour, d'aller voir ce « machin » condamné en 1908 à

Bandiagara.

Après la projection, alors que nous étions sur le chemin du retour, Tierno

m e dit :

« Je m e demande ce qu'il y a de condamnable dans le spectacle que nous

venons de voir. »

Le lendemain, Tierno revint sur la projection cinématographique de la

veille. Il m e dit :

« Amadou , ce que m a petite sœur bien-aimée, Kadidia Pâté, a dit du

cinéma prouve que la lumière de son intelligence reste toujours limpide et

forte. Elle est de ces enfants d'Adam qui savent voir, discerner, comparer

et tirer une leçon et un profit de tout. Il y a un livre divin qu'aucun autre

livre céleste n'abrogera jamais et dont les versets ne seront point en contra­

diction, ni avec le bon sens, ni avec le raisonnement. Ce grand livre de Dieu

aux feuilles multiples, multicolores et multiformes, c'est la nature. Ce qui

s'y déroule dans les trois règnes sont autant de leçons pour l'homme.

» Le Coran, la Bible, c o m m e tous les autres livres sacrés disent la m ê m e

chose, certes, mais ils la disent différemment selon les temps et suivant les

interprètes des époques.

» Quant aux végétaux, ces êtres présents partout où il y a de la terre

ferme, la m ê m e espèce, par exemple, pousse toujours de la m ê m e manière.

Les racines et branches vont dans des directions toujours les mêmes.

» Dieu nous commande de méditer sur sa création et non sur son essence,

parce qu'il n'y a aucune imperfection dans la création divine. Il faut donc

savoir tirer les meilleurs exemples de la nature, œuvre grandiose du Dieu

Unique et Suprême.

» Le Prophète Mahomet a dit : " A chaque époque son livre." Nous

devons tirer nos leçons des événements que nous vivons et voyons autour

de nous : trains, bateaux, avions, cinéma, etc. Ce sont autant de sources

Page 18: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Le dit du cinéma africain 17

d'où nous devons tirer, à l'exemple des Apôtres de jadis, des éléments pour

formuler nos paraboles modernes et expliquer la foi, pour la mettre à la

portée de l'entendement contemporain. Le Prophète de Dieu a dit : "Parlez

aux gens à la mesure de leur entendement."

» Quand, par l'intelligence dont Dieu l'a doté, un h o m m e arrive à

découvrir le moyen de faire voler dans les airs une embarcation du poids

d'un avion, comment voulez-vous tenir à cet h o m m e le langage qu'on

tenait jadis à des hommes au stade de la cueillette, ou à des hommes qui

de nos jours ne savent encore ni lire ni écrire et qui n'ont presque rien inventé

et rien vu en dehors de leur foyer ?

» Au x hommes qui ont supprimé la distance et qui ont découvert des

forces colossales cachées dans la nature, il faut un nouveau langage religieux.

» Pour en revenir à la parabole du cinéma, dont l'écran a convaincu

Kadidia de la nécessité d'un intermédiaire, on ne peut que s'en féliciter.

» O n peut, par métaphore, dire que l'Apôtre ou le Saint est un écran

nécessaire entre l'homme et son Dieu.

» Il est écrit dans le Coran : "Il n'est point donné à l'homme que Dieu

lui adresse la parole ; s'il le fait, c'est par la révélation, ou à travers un voile,

ou bien il envoie un Apôtre, afin que celui-ci, par sa permission, lui révèle ce

qu'il veut." (S. XLII - V . 50-51.)

» Celui qui, comme dans la m ê m e parabole, regarderait directement

par l'ouverture de la maisonnette, pourrait continuer à percevoir des sons.

Mais il ne saurait voir les images qui produisent ces sons et, par surcroît, la

lumière l'aveuglerait. Le résultat qu'il obtiendrait en se passant de l'écran

ne serait que partiel et imparfait. C'est un avertissement pour celui qui est

intelligent et doué d'oreilles aptes à entendre.

» Quant à celui qui, modestement, fait face à l'écran et regarde, il entend

des sons et voit des images. Il arrive également à discerner les émetteurs

des sons. Il sait si c'est un h o m m e qui gémit, si c'est un cheval qui hennit

ou un prêtre qui bénit. Il le saura parce qu'il verra et il entendra juste.

» Le Tierno, le Cheik, c'est-à-dire l'intermédiaire, est indispensable à

l'homme qui veut se réaliser pleinement sur la voie de Dieu, c o m m e l'écran

est nécessaire au spectateur du cinéma qui veut bien voir.

» Il n'est pas donné à tous les hommes de comprendre les voiles à travers

lesquels Dieu parle aux hommes . C'est pourquoi le Seigneur a institué les

Apôtres. Ses Apôtres ont instruit des saints, qui sont devenus les instruc­

teurs et les intercesseurs, auxiliaires de la religion. »

Tierno nous communiqua, lui aussi, son impression du cinéma.

Voici la description qu'il en fit :

« La nuit est tombée depuis quelques heures. O n a fini de dîner. De tous

Page 19: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

18 Amadou Hampaté Ba

temps, quand l'homme a mangé à sa faim, il cherche à se distraire. Chaque

époque a ses plaisirs. Dans les grandes "tubabudugu1" le cinéma est un

spectacle qui attire beaucoup de gens.

» Voici une troupe massée devant un grand portail. Elle attend d'être

invitée à venir prendre des billets d'entrée. E n attendant, parmi les gens

qui la composent, les uns se promènent sans but, d'autres causent amicale­

ment ou discutent avec de grands éclats de voix. De petits marchands

ambulants, caissette sur la tête, offrent leur marchandise en criant :

"Achetez bonbons, cigarettes, allumettes, dattes, achetez colas, limonade,

cacahuètes, achetez, achetez ! bientôt l'obscurité va venir et vous ne pourrez

plus vous approvisionner !"

» Bientôt l'obscurité va venir... quel avertissement pour ceux qui ont

des oreilles pour entendre !

» Des agents de police sont à la porte d'entrée, d'autres font les cent pas

le long de la route. Ils symbolisent les anges.

» Aux billets ! s'écrie un agent. La foule s'ébranle c o m m e le jour de la

résurrection, mais hélas, elle ne peut entrer toute en m ê m e temps. Il faut

lutter pour se placer dans une file qui passe, face à un guichet. Selon la

somme qu'on verse, on est muni d'un billet de lre, 2 e ou 3e classe. C'est la

pesée des actions et l'attribution des places. »

Établissant une première comparaison, Tierno Bokar dit :

« La foule peut être comparée à l'ensemble des êtres dispersés partout

dans notre univers.

» Selon le travail qu'on a fait, et l'argent qu'on a amassé, on se présente

pour se faire placer, en versant le prix de son billet.

» La lre classe est réservée aux Européens2. Mais il y a quelques rares

exceptions, quelques Africains privilégiés. D e m ê m e , dans la maison de

Dieu, il y a des places qu'on occupe en raison de ses mérites et d'autres que,

m ê m e méritant, on n'occupera que par mesure d'exception. Ceci est une

preuve que les hommes ne seront jamais égaux, ni dans ce bas monde, ni

dans l'autre monde. Ils peuvent prétendre à la justice, mais pas à l'égalité

horizontale.

» La deuxième classe est réservée aux Africains qui ont travaillé et

acquis de quoi se payer un billet de 2e classe. Ils représentent les fidèles qui

obtiennent la juste récompense de leurs efforts. Enfin, ceux qui ont des

places de 3e classe peuvent être comparés aux gens qui ont peu travaillé.

Dieu les recevra, bien sûr, dans l'autre monde, mais ils y seront dans une

1. Villes de Tubab, c'est-à-dire centres touchés par l'évolution européenne. 2. A l'époque, les Africains n'étaient pas admis aux m ê m e s places que les Européens.

Page 20: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Le dit du cinéma africain 19

situation inconfortable. Ils ne jouiront pas du spectacle divin, c o m m e les

élus des deux classes précédentes.

» Il est écrit dans le Coran sublime ceci : "Ceux qui croient et font le

bien, à ceux-là, la béatitude est la plus belle retraite." (S. XIII - V . 28.)

» Il y a un contrôle sévère des billets et les agents de police veillent à ce

que chacun aille à la place marquée sur son billet, tout comme chaque

h o m m e doit aller dans son cercueil propre, avant le jugement, et à sa place

béate, dans le Paradis d'Allah.

» Une fois placé, chacun est intrigué, ne sachant pas ce qui va se passer.

» L ' h o m m e est créé oublieux. A u bout de quelques minutes, les specta­

teurs, submergés par la lumière des lampes électriques, se mettent à chercher

une distraction en attendant la projection. Ce moment est celui de notre

vie transitoire et temporelle. U n autre mouvement se crée, avec cette

différence qu'il y a plus d'assis que de gens debout. Les mêmes offres et

causeries qu'au-dehors reprennent. Brusquement, les lumières s'éteignent

et se rallument successivement. C'est le signal qui indique que chacun doit

regagner sa place. Ceci symbolise l'avertissement que Dieu envoie de temps

en temps. Mais les hommes sont si distraits qu'ils reviennent très facilement

à leurs occupations frivoles.

» U n silence de cimetière s'établit. C'est un moment où, plongé dans

l'obscurité, tout le monde est symboliquement mort. Des sons insolites

rompent le silence et des rayons lumineux transpercent l'obscurité.

» Chaque spectateur ne pense plus qu'à lui-même. N'est-ce pas là l'image

du jugement dernier : jour où la mère fuit sa progéniture et où les hommes

ont les yeux tournés vers l'intercesseur, Moïse pour les juifs, Jésus pour les

chrétiens et Mahomet pour les musulmans ?

» Pour résumer tout ce que je viens d'énumérer, je suis heureux de dire

avec ta mère : autant l'écran est nécessaire dans une projection cinémato­

graphique, autant un intermédiaire est nécessaire entre le fidèle et son

Dieu. »

Et Tierno récita la fâtiha, pater musulman et première sourate du livre

de la Guidance : El quor'an - El Azim.

Page 21: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Jean Rouch Préface

Ce n'est sans doute pas par hasard que l'Unesco a demandé en 1963 au

Comité international du film ethnographique et sociologique d'entreprendre

la rédaction d'un premier catalogue de films sur l'Afrique noire.

Quelques années auparavant, une telle entreprise aurait pu sembler

saugrenue. Pourquoi ce régionalisme ? Pourquoi isoler arbitrairement les

films sur l'Afrique des films réalisés dans d'autres continents, alors qu'ils

ne se différenciaient ni par leur style, ni par leurs auteurs, ni par leurs pro­

blèmes, n'étant, après tout, que des œuvres d'étrangers plus ou moins

proches des hommes qu'ils avaient filmés ?

Mais, aujourd'hui, il en va tout autrement : l'Afrique est presque entière­

ment indépendante, et l'année 1964, comme le faisait très justement remar­

quer l'historien du cinéma Georges Sadoul, restera l'année de naissance du

véritable cinéma africain, tourné par des Africains et pour des Africains.

Dès lors, il est légitime, au moment où de jeunes cinéastes africains

prennent la relève des anciens cinéastes « africanistes », de tenter une sorte

de « passation de service », de leur donner un bilan provisoire de ce qui a

été fait avant eux, de leur fournir les bases d'informations filmées qui

existent sur leur propre pays et qu'ils ne connaissent pas toujours.

Déjà, lors de la douzième session de la Conférence générale de l'Unesco,

en 1962, une grande majorité des délégués des républiques africaines, qui

siégeaient pour la première fois dans ces séances plénières de la grande

organisation internationale, essayaient d'attirer l'attention des délégations

des «vieux pays» sur cette pénurie d'information audio-visuelle sur l'Afrique.

Et beaucoup se souviennent encore des pathétiques interventions de

S. Exe. A . Hampaté Ba, délégué du Mali, appelant au secours des cultures

africaines les pays les mieux équipés du monde, et comparant le sauvetage

des traditions orales africaines au sauvetage des monuments de la vallée

du Nil, « les unes et les autres submergés par les impératifs de la civilisation

industrielle ».

A la suite de ces interventions passionnées, l'Unesco décidait d'entre­

prendre la réalisation de « mallettes cinématographiques » sur l'Afrique,

Page 22: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Préface 21

permettant de diffuser des images sélectionnées prises en Afrique noire et

d'entreprendre la publication du présent catalogue. Et, depuis 1962, colloques

internationaux, congrès et stages d'études consacrés au cinéma africain se

sont succédé.

Toutes ces dates ne sont pas simplement anecdotiques, elles correspondent

à une évolution radicale des attitudes extérieures et intérieures vis-à-vis

de ce cinéma.

Jusqu'à ces dernières années, les réalisateurs étrangers qui tournaient

en Afrique ressentaient, consciemment ou non, une sorte de mauvaise

conscience vis-à-vis des Africains. Par exemple, vers 1955, un groupe de

jeunes étudiants africains de l'Institut des hautes études cinématographiques

de Paris ( I D H E C ) sollicitaient du professeur Griaule une intervention

auprès du Ministère de la France d'outre-mer de l'époque, pour abroger

le « décret Laval », qui réglementait depuis 1930 le tournage des films en

Afrique. Ce règlement, pratiquement jamais appliqué aux cinéastes français,

servait de prétexte au refus d'autorisation de tournage signifié aux jeunes

Africains jugés trop turbulents par l'administration coloniale... M ê m e si

cette restriction n'a joué que très peu de fois, la possibilité de l'appliquer

suffisait à truquer les cartes, à faire des cinéastes africanistes des privilégiés

d'un terrain de chasse cinématographique gardée. Aujourd'hui, on peut

regretter que la situation se renverse et que de jeunes républiques mani­

pulent sans ménagement censures et interdictions de tourner ; mais ce

n'est après tout que justice et, souhaitons-le, une situation provisoire. D e

toute façon, le dialogue entre cinéastes noirs et blancs est désormais ouvert.

Dans un autre domaine, certainement plus important, le revirement est

aussi radical. Jusqu'à ces dernières années, l'étude des civilisations afri­

caines, les recherches ethnologiques semblaient aux intellectuels africains,

avides d'évolution, des travaux rétrogrades, folkloriques et résolument

opposés au progrès. Mais la disparition, chaque année plus dramatique, des

grands traditionalistes africains, morts sans avoir pu ou su transmettre

leurs connaissances, ont fait réfléchir ceux-là m ê m e s qui pensaient qu'ils

étaient inutiles. Et l'Afrique a découvert elle-même avec terreur que les

sources les plus pures de sa tradition se tarissaient sans remède.

D'autres que moi seraient plus habiles pour dire l'attitude nouvelle de

l'Afrique vis-à-vis de la « négritude », mais il m e semble urgent d'insister

dès maintenant sur les moyens fabuleux qu'offrent aux cultures sans écriture

les nouvelles techniques audio-visuelles : c'est tout à coup c o m m e si, dans

la savane ou la grande forêt, les tambours oubliés retrouvaient leurs échos,

c o m m e si la grande tradition orale découvrait u n immense auditoire attentif,

c o m m e si les cérémonies magistrales redevenaient vivantes - car, par la

Page 23: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

22 Jean Rouch

radio, le cinéma, la télévision, l'Afrique n'est plus à simple portée de voix

ou de regard. Elle peut aujourd'hui prendre part à l'immense dialogue des

cultures du monde entier.

C'est dans ce climat de 1964, où la défiance stérile fait désormais place à

la plus exigeante des curiosités, que l'on pouvait essayer d'établir un pre­

mier catalogue du cinéma consacré à l'Afrique noire, un bilan incomplet

de ce qu'il fut, au moment m ê m e où l'on peut envisager ce qu'il sera.

Les richesses fragiles

Pour ceux qui s'aventurèrent les premiers dans le continent noir, au prix

de fatigues et de dangers à la limite du surmontable, il fallait bien un or­

gueil, une foi ou une certitude patriotique à toute épreuve. L'Afrique des

conquérants, des missionnaires ou des explorateurs n'était qu'un terrain

de conquête, qu'un champ inculte à moissonner, qu'une terra incognita à

découvrir et à baptiser de noms nouveaux. L'Africain faisait partie de ce

contexte, et un Stanley, un Livingstone, un René Caillié n'aurait jamais

songé que l'homme qu'il combattait, qu'il convertissait, qu'il étiquetait

était un membre de la grande famille des hommes , avec ses manières d'être,

de faire et de penser différentes, mais aussi valables que les siennes.

Et, cependant, c'était compter sans l'immensité des savanes ou des

fleuves, c'était compter sans la sagesse instinctive africaine, qui attendait

de connaître pour juger, et, finalement, pour haïr, ignorer ou aimer.

Ainsi, quand, en 1591, une troupe de cavaliers marocains commandés par

des renégats espagnols traversa le Sahara pour conquérir Gao et Tombouc-

tou, capitale supposée de l'or soudanais, les hommes qui vivaient là et qui

tentaient de s'opposer par la flèche et par la lance aux rafales des mousquets

étaient tout au plus du gibier - m ê m e s'il s'agissait de Croyants. Et ce

n'est sans doute pas sans un certain orgueil xénophobe que le chef de l'expé­

dition, l'Andalou Djouder, fit savoir au pacha de Marrakech, que le palais

de l'Askya de Gao était « plus misérable que la maison du plus pauvre

des âniers du Maroc ». Puis, quand l'aventure de la conquête fut passée,

lentement, les splendides conquérants s'établirent dans les territoires

conquis, se marièrent : en moins de cinquante ans, eux et leurs descendants

étaient complètement assimilés, africanisés. Et, aujourd'hui, on retrouve

encore à Tombouctou un petit groupe de cordonniers. Ce sont les Arma,

les descendants des « hommes d'armes » sans peur et sans scrupules...

Pour ceux qui savent observer, le m ê m e phénomène se produit de nos

jours. A u début de ce siècle, les conquérants en casque « Gallieni » ou

« Kitchener » sont venus avec la m ê m e audace, le m ê m e orgueil, la m ê m e

Page 24: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Préface 23

ignorance. Certains moururent, d'autres repartirent avec la gloire et les médailles, mais ceux qui restèrent suivirent l'aventure de leurs prédécesseurs et, en quelques années, s'intégrèrent au m o n d e qu'ils avaient tant méprisé.

Et, aujourd'hui m ê m e , nous assistons en Afrique noire à ce m ê m e phéno­m è n e : combien d'experts débarquent chaque jour sur les aérodromes africains, la tête pleine de leur supériorité et de leur importance et, au bout de quelques mois, sont obligés de repartir ou bien de faire abstraction de leurs préjugés pour découvrir lentement, c o m m e il se doit, le m o n d e qu'ils pensaient seulement transformer !

Car, malgré les films, malgré les magazines, malgré les livres et les grands reportages, l'Afrique doit toujours être découverte, face à face, sans inter­médiaire. Qu'importerait, au fond, que le m o n d e occidental se contentât des stéréotypes des « cannibales », des « danseurs emplumes » et des « safari », si l'on ne côtoyait pas ces m ê m e s h o m m e s dans les rues de nos capitales et s'il ne se trouvait pas, justement, qu'ils n'ont plus envie de faire figure de cannibales, de danseurs ou de chasseurs ?

Mais, entre les deux positions, de l'intégration et de l'ignorance, n'y a-t-il pas une position intermédiaire ? C'est celle qu'ont adoptée depuis près de cinquante ans les ethnographes de tous les pays du m o n d e .

Cette position est peut-être l'une des plus inconfortables qui soient. L'ethnographe est vraiment pris entre la nécessité de rester l'observateur objectif des phénomènes humains et l'obligation de participer à ces phéno­mènes (ou, tout au moins, d'avoir une attitude de sympathie à leur égard) - sinon il risque d'en être définitivement exclu. Il doit tout à la fois forger des hypothèses et n'avoir aucune idée a priori ; être un modèle pour les « évolués », avides de culture occidentale, tout en étant continuellement disponible pour entrer dans les labyrinthes exigeants des cultures africaines ; échapper aux pièges des initiations, mais en savoir plus que les initiés eux-m ê m e s . E n s o m m e , il doit être u n témoin passionné.

A u début de ce siècle, la passion était rationaliste et positive. L'étude des sociétés « primitives » permettait d'observer les comportements hu­mains aux différents stades de l'histoire de l'humanité : les « survivants de l'âge de la pierre », en Australie ou dans le désert de Kalahari ; les « civili­sations de la cueillette », chez les Pygmées de la grande forêt ; les clans « paléonégritiques » des chasseurs somba ou lobi ; les pasteurs et nomades peul et touareg ; les féodalités médiévales mossi ou hausa...

Mais, plus les observations se multipliaient et plus la notion de « primiti-vité » devenait ambiguë. Quand Lévy-Bruhl, avec u n courage remarquable, remit en question, juste avant sa mort, les travaux de toute une vie sur la « mentalité prélogique », il remettait en question toute l'ethnographie.

Page 25: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

24 Jean Roach

Alors, la passion des africanistes devint africaine. Avant de comparer et

de faire des synthèses, il était urgent de faire les analyses, de recueillir

minutieusement les faits. La méthode de l'observation précise de tous les

phénomènes humains peut sembler un peu naïve aujourd'hui. Mais elle

fut à la base des découvertes récentes les plus bouleversantes.

Ce n'est que depuis la dernière guerre mondiale, peut-être juste avant

qu'il ne fût trop tard, que les ethnographes ont découvert, dans les régions

apparemment les plus reculées de l'Afrique, des systèmes originaux de

pensée africains. Dans ce continent ravagé pendant des siècles par les

invasions, par les guerres, saigné à blanc par la traite des esclaves, toutes

les influences extérieures s'étaient emmêlées, et il pouvait sembler, a priori,

que la pensée noire ne fût en fait qu'un m a g m a , qu'un ensemble incohérent

de ces influences extérieures, qu'un « syncrétisme » de parties ne présentant

aucune corrélation. Mais, là encore, c'était compter sans la sagesse africaine,

qui veut que l'on accepte les influences extérieures, sans pour autant oublier

ce que l'on est. Et, là où les ethnographes pensaient découvrir le désordre,

ils apercevaient tout au contraire des séries de strates, allant de la « con­

naissance légère » à la « connaissance profonde », une série de systèmes de

plus en plus complexes où, sous le vernis de l'islam ou du christianisme, se

retrouvaient, pratiquement intacts, les courants de pensée successifs, recou­

vrant une métaphysique originale, qui semblait à quelques africanistes

différente en contenu, mais d'une valeur comparable à celle des grands

penseurs du bassin méditerranéen. Certains avancèrent m ê m e l'hypothèse

que cette « connaissance profonde » était l'une des manières de penser

fondamentales de l'humanité, miraculeusement transmise de bouche à

oreille pendant des générations, c o m m e si la tradition orale, dans son effort

perpétuellement exigé, eût été un véhicule autrement sûr que la tradition

écrite, qui, elle, ne demande pas d'être apprise pour être conservée. Alors

que l'Europe se repose sur ses traditions, l'Afrique continue à les vivre.

A u début, la réaction des autres africanistes fut quelquefois très vive.

Il leur semblait plus facile et plus sage de continuer à observer des faits

plus précis, à dresser des tableaux compliqués de relations de parenté,

plutôt que de se lancer dans l'étude conjecturale des métaphysiques. C o m m e

d'habitude, on accusa les pionniers de prendre leurs désirs pour des réalités,

d'inventer des cosmogonies là où il n'y avait que des cosmographies élémen­

taires de bergers, de parler de philosophie magistrale là où l'initiateur

révélait, au cours des retraites de brousse, des secrets connus de tous...

Mais la multiplication de découvertes semblables en Afrique occidentale et

en Afrique centrale, l'extension de ces notions, l'apparition continuelle de

certains traits de cette connaissance profonde dans des populations infini-

Page 26: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Préface 25

ment plus brassées que les D o g o n de la falaise de Bandiagara ou que les

Bantou du Congo amenèrent les plus sceptiques à reviser leur position, à

retourner sur le terrain qu'ils pensaient avoir déjà fouillé de fond en

comble.

Alors qu'il y a seulement dix ans l'étude des religions et des systèmes

traditionnels africains semblait périmée au profit de l'étude des phéno­

mènes d'« acculturation », presque tous les africanistes d'aujourd'hui sont

maintenant d'accord pour penser qu'il est presque inconcevable d'étudier

les changements d'une société si l'on ne connaît pas, d'abord, ce qu'était

cette société avant ces changements.

Mais, devant la taille et la difficulté de la tâche, les ethnographes sont

anxieux : il faut dix ans de contacts répétés avec un groupe ethnique ou

une région pour atteindre cette connaissance profonde, pour recueillir les

mythes, pour comprendre la symbolique sans lesquels toute étude esthé­

tique des décors de cases, des masques, de la statuaire semble aujourd'hui

illusoire. Plus simplement, l'étude des danses d u dimanche des garçons et

des filles, dans les rues d'une ville africaine moderne, est incomplète si elle

ne tient pas compte tout autant de l'influence des films projetés sur les

écrans des cinémas voisins que de l'existence d'un certain nombre de normes

complexes régissant les groupes d'âge - contexte invisible mais présent

jusqu'au fond des banlieues les plus sordides.

Parallèlement à cette évolution des africanistes, quelle a été la position

des Africains eux-mêmes , des « ethnographies», devant cet ethnographe de

plus en plus indiscret?

Il faut distinguer ici la réaction de l'Africain éduqué et celle de l'Africain

de la brousse.

Pendant très longtemps, l'Africain éduqué à l'européenne fut, lui aussi,

sceptique, sinon franchement hostile. E n effet, pourquoi lui avoir demandé

tant d'efforts pour se « civiliser », pour s'arracher au « primitivisme », si

on lui révélait, après des années d'études difficiles, que sa civilisation existait,

qu'elle était cohérente, adaptée, valable, mais que malheureusement on

venait seulement de s'en apercevoir? N ' y avait-il pas derrière cette attitude

une nouvelle tromperie des Blancs, un refus indirect d'ouvrir au Noir les

portes du vrai savoir? Et puis, de toute façon, le retour en arrière était

impossible. Bien sûr, des liens étroits subsistaient entre l'étudiant et sa

famille de la brousse. Mais, pour ce groupe familial, il était celui qui était

parti ailleurs chercher un peu de la puissance européenne, il devait être

l'intermédiaire entre cette puissance et la cellule familiale. Sans doute, il

portait u n col blanc plutôt que les masques des fêtes de funérailles, mais il

suffisait d'un seul initié par famille pour que la tradition continue.

Page 27: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

26 Jean Roach

« L'œil de l'étranger ne voit que ce qu'il sait. » Ce proverbe ghanéen a

été maintes fois cité par les lettrés africains pour exprimer leur piètre

estime pour les observations des ethnographes et leurs découvertes en ce

qui concerne le monde noir.

Cependant, le revirement s'est fait tout naturellement. D'abord, parce que les études africanistes, si elles sont réservées, en Europe, à un cercle fermé d'initiés, sont plus largement diffusées en Afrique. Dans les petits postes de brousse où les livres étaient rares, les revues africanistes permet­taient aux commis, aux instituteurs, aux infirmiers de découvrir certains aspects de groupes ethniques étrangers, et aussi des descriptions de leur propre groupe. Maladroitement, par l'intermédiaire de l'écriture, l'enfant égaré à mille kilomètres du bois sacré en retrouvait ainsi, indirectement, le chemin.

Ce revirement se produisit chez les intellectuels africains à peu près à la m ê m e époque que chez les africanistes français. Vers 1948, les étudiants africains de Paris manifestaient violemment leur hostilité aux exposés des récentes découvertes des métaphysiques africaines. Mais, quatre ans plus tard, ce m ê m e public applaudissait Marcel Griaule esquissant les grands traits de la philosophie dogon. Les contradicteurs violents étaient devenus des questionneurs passionnés. Tout d 'un coup, le voile se déchirait. Ces élèves, formés dans les écoles françaises, n 'y avaient appris que la culture française, que l'histoire de la France ou de l'Europe (« nos ancêtres les Gaulois... »), que la philosophie grecque ou allemande, que les sciences économiques britanniques, que la littérature française, américaine ou espagnole, que l'art italien... Et ces enfants trouvés, sortis de nulle part, prêts à étudier avec gène tout ce qui touchait à leur village natal, retrou­vaient brusquement leur dignité, découvraient qu'il y avait aussi une his­toire de Soundyata Keïta, d'Osei Tutu ou de Sonni Ali le Grand, une philosophie bambara ou bantou, une science économique yoruba ou dioula, une littérature orale peule ou wolove, un art « nègre » prodigieux, inspira­teur de l'art moderne occidental.

« Les statues meurent aussi », mais ce que représentent les statues a beaucoup de mal à mourir. Et l'Afrique aura eu la chance de ne pas perdre son â m e . Ses statues, ses masques les plus beaux sont peut-être au British M u s e u m , à Tervueren, à Bale ou au Musée de l ' h o m m e , mais les dieux africains sont toujours présents dans les sanctuaires où des artisans qui ne savent pas encore qu'ils sont des artistes continuent à les tailler dans les bois de la forêt.

Sans doute, les intellectuels africains de Paris n'auraient-ils jamais oublié qu'ils étaient Africains. Plus à Paris sans doute qu'ailleurs, ils pou-

Page 28: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Préface 27

vaient sans honte et sans exotisme parler de leur négritude. Le président

de la République du Niger, S. Exe. M . Diori Hamani, rappelait un jour à

un jeune étudiant nigérien ce temps d'avant-guerre où, répétiteur de hausa

à l'École coloniale d'alors, il vivait à la fois en communion avec Paris et

avec les Noirs de Paris, comment il se réunissait avec d'autres Africains

pour «raconter les interminables histoires d'Afrique...» Quelques-uns

essayèrent de transcrire ces messages venus de la brousse et de l'enfance,

mais ils le firent dans une littérature apprise, ils furent bien davantage

d'excellents romanciers, ou poètes, ou essayistes d'expression française (ou

anglaise, pour les intellectuels vivant la m ê m e aventure à Londres ou à

N e w York), que de véritables littérateurs africains. Mais c'est leur honneur

d'avoir été les pionniers de ce « retour aux sources », et il est important de

rappeler ici le rôle déterminant joué, à cette période difficile, par la revue

Présence africaine, par l'équipe qui l'animait et qui organisait les réunions

les plus tumultueuses et les plus passionnantes sur les grands problèmes

africains. Combien d'amitiés sont nées ainsi au cours des débats dans les

amphithéâtres de la Sorbonne ou les petites salles des « Sociétés savan­

tes » !...

Aujourd'hui donc, observateurs étrangers et Africains, vivant à l'inté­

rieur de leur propre culture, se retrouvent. U n travail considérable est à

accomplir : il faut que désormais, dans les écoles africaines de l'Afrique

anglophone ou de l'Afrique francophone, à côté des manuels de littérature,

d'histoire ou de géographie importés, il y ait des manuels de littérature

orale, d'histoire et de géographie africaines. Les efforts déjà faits dans ce

domaine sont considérables, mais dramatiquement insuffisants. Le temps

n'est pas encore venu d'une histoire générale de l'Afrique, enseignée de la

m ê m e façon aux élèves de Bamako et à ceux de Zanzibar. Il faudra néces­

sairement passer par le stade intermédiaire des histoires nationales et m ê m e ,

à l'échelon de chaque Etat africain, constituer un corpus des traditions

historiques des grands groupes ethniques qui le composent. Et l'exemple

de l'histoire est sans doute le plus simple. Lorsqu'il sera résolu, il faudra

attaquer les problèmes infiniment plus complexes de la philosophie et de la

tradition artistique africaines...

Mais, que l'on puisse déjà parler en ces termes, est une garantie pour

l'avenir. O n peut penser qu'un jour le courant culturel ne se fera pas dans

un seul sens et qu'un véritable dialogue s'établira entre l'Afrique et le reste

du monde. Il est fini le temps où les hommes venus de l'Occident allaient

en Afrique seulement pour enseigner. Maintenant il leur faudra aussi

apprendre. Et l'enregistrement, la conservation de ces cultures africaines,

loin d'être des obstacles au progrès, seront la clé de la dignité africaine.

Page 29: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

28 Jean Rouch

Les moyens de communication de la culture

africaine

Quels sont les véhicules des grandes traditions africaines? C'est sans doute

à la fois leur point faible et leur vigueur que d'être réservées à ceux-là seuls

qui veulent bien les approcher et les connaître. L e sage africain est vraiment

l'initié, celui qui a suivi le chemin difficile et volontairement semé d 'em­

bûches, conduisant à la connaissance méritée seulement par ceux qui ont

réussi à trouver l'issue du labyrinthe. Mais, contrairement à ce que l'on

croit souvent, l'accès de ce chemin n'est pas secret : il est ouvert à tous, et

les enfants, à chaque instant, s'y engagent, mais sans savoir qu'ils sont sur

la voie.

Par exemple, chez les D o g o n - dont on m'excusera de parler si longue­

ment - les petits chevriers qui, le matin, conduisent leurs troupeaux dans

les failles de la falaise, suivent le chemin de l'initiation. Ils se reposent

naturellement dans les grottes où s'abritaient leurs ancêtres. L à , au-dessous

des peintures des auvents (symboles énigmatiques pour ceux qui ne savent

pas) se trouvent encore les grands tambours de pierre dont jouaient les

ancêtres quand ils étaient obligés de se réfugier dans ces cavernes. Tambours

de pierre qui, pendant des siècles, ont sans doute rythmé les funérailles des

h o m m e s dont les squelettes se trouvent encore aujourd'hui enfouis dans

les abris voisins. Et les petits chevriers, en frappant avec des cailloux là

où la pierre est déjà usée, apprennent les rythmes traditionnels des funé­

railles d'aujourd'hui que leurs parents jouent sur des tambours de peau.

Ainsi, tout en s'initiant à la musique, ils respectent la tradition : les tam­

bours des ancêtres continuent à sonner au-dessous des peintures des ancêtres,

dans les cavernes des ancêtres. Plus tard, l'un de ces petits chevriers, passant

devant une de ces cavernes de son enfance, s'apercevra de la corrélation

entre tel tambour et telle peinture. Il ira interroger u n vieillard, et il

apprendra que cette grande pierre plate sur laquelle il exerçait ses batte­

ments malhabiles représente le poisson primordial, avatar d u génie de l'eau

et ancêtre de tous les h o m m e s . Et toutes les connaissances implicites qu'il

aura ainsi accumulées dans sa vie d'enfant et de jeune h o m m e deviendront

explicites. S'il est capable de les structurer, il sera un grand initié, dépositaire

de la grande tradition. Mais aujourd'hui, de plus en plus, les chevriers vont

à l'école, et les tambours de pierre, dans quelques années, ne seront plus

battus que le jeudi ou par les élèves de l'école buissonnière. Très curieuse­

ment, les vieux, les sages se rendent compte de cette évolution qui menace

leurs traditions. C'est sans doute une révélation de cet ordre qui a poussé

le vieil Ogotemmeni à venir délibérément demander au professeur Griaule

d'enregistrer son « testament philosophique ». . . Et ceci n'est pas réservé

Page 30: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Préface 29

à la falaise. Partout, aujourd'hui, dans les villages perdus de la savane et

de la forêt, des vieillards veulent parler. Leurs petits enfants ne sont plus,

comme jadis, à côté d'eux, prêts à écouter les merveilleuses histoires, qui

n'étaient pas simplement des contes à endormir les enfants, mais les clés

de la grande connaissance.

Et c'est là justement que, par un curieux paradoxe, l'évolution des tech­

niques audio-visuelles entre en ligne de compte. Pendant trente ou quarante

ans, on a pu croire que les enfants de ces sages, après leur passage à l'école,

allaient revenir aux sources et transcrire, mieux que personne, des tradi­

tions qui n'avaient jamais été écrites. Mais, pour quelques Hampaté Ba,

Boubou H a m a , Recteur Diké ou Jomo Kenyata, que de silence, sinon de

mépris!

Maintenant il faut se rendre à l'évidence : le magnétophone, la caméra

deviennent, c o m m e les tambours de pierre, des outils dont on n'a pas besoin

de connaître le mécanisme pour savoir s'en servir. L'Occident supertechnique

offre à l'Afrique sans technique les mécaniques les plus perfectionnées qui

lui permettront d'enregistrer, de conserver, de diffuser la tradition africaine.

Page 31: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Introduction au catalogue

Ce premier catalogue de films sur l'Afrique noire a pour objet, nous l'avons

vu, de présenter à ceux qui s'y intéressent un bilan provisoire de ce qui a

été réalisé dans ce domaine. Il s'agit d'un simple instrument de travail et

non d'une somme. Pour imparfait qu'il soit, nous espérons qu'il pourra

rendre les services qu'on attend de lui.

Méthode de travail et analyse des résultats

Le choix des 467 films répertoriés dans notre catalogue nous a surtout été

dicté par les circonstances. E n effet, le travail de recherche s'est fait à

Parie; or Paris ne possède pas de cinémathèque de films sur l'Afrique et la

décentralisation des nouvelles républiques africaines s'est traduite par un

éparpillement des cinémathèques africaines elles-mêmes. Enfin, bon nombre

des questionnaires envoyés par le Comité international du film ethnogra­

phique et sociologique dans le monde entier sont demeurés sans réponse et

l'on ne peut que le regretter, car il nous a été, de ce fait, impossible d'ana­

lyser plusieurs oeuvres étrangères importantes sur l'Afrique noire (Trader

Horn, certains films soviétiques sur l'indépendance du Ghana, quelques

classiques de la Colonoial Film Unit, les films de Richard Leacock sur le

Kenya, etc.).

L'incidence de ces lacunes apparaît immédiatement : si l'on classe par

nationalités de production les films analysés, on constate que 60 % de ces

films sont français et 23 % produits par des pays francophones autres que

la France, alors que 15 % seulement sont produits par des pays anglophones

et 2 % par d'autres pays. C'est pour tenter de remédier provisoirement à

ce déséquilibre que nous avons inclus dans notre catalogue, outre les films

analysés par les soins du CIFES, un grand nombre d'archives filmées et de

films non analysés ; nous définirons ces deux dernières catégories par la suite.

Les indications relatives aux 174 films analysés figurant dans le présent

catalogue sont extraites des fiches filmographiques complètes établies par

le CIFES et conservées à son siège.

Page 32: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Introduction au catalogue 31

Méthode d'analyse des films

Le procédé employé a été mis au point par le CIFES, en liaison avec

l'Unesco. Il s'inspire de la typologie utilisée dans les sciences humaines ;

les films analysés sont divisés en « séquences », dont le minutage mesure la

place dans l'œuvre analysée.

Les films ont été projetés devant des spécialistes, appartenant pour la

plupart au Musée de l'homme ou à des organismes étrangers analogues. Le

choix des séquences a été opéré selon les critères cinématographiques

habituels. Leur longueur, déterminée en plaçant le film sur une table de

montage, est exprimée en secondes - et non en mètres ou en pieds — pour

donner aux chiffres présentés une valeur internationale. Dans certains cas,

les films analysés depuis longtemps déjà n'ont pu être minutés, car il n'a

pas été possible d'organiser une nouvelle projection à cet effet.

L'analyse et l'appréciation des films se fondent à la fois sur l'image et

sur le commentaire. Elles tiennent compte des indications ethnologiques

fournies par le réalisateur et des observations des anthropologues qui ont

assisté à la projection.

Analyse des données statistiques

L'examen des fiches complètes dont nous disposons permet de dégager

certaines considérations intéressantes.

Nous avons déjà fait état de chiffres établis par nationalités de production

(France et pays de langue française : 83 % ; pays de langue anglaise : 15 % ;

divers : 2%). Si nous cherchons maintenant à savoir où les films qui nous

occupent ont été réalisés, nous constatons que 80 % d'entre eux ont été

tournés dans des pays francophones et 20 % dans des pays anglophones.

Là encore, le déséquilibre est flagrant. Dans la prochaine édition du cata­

logue, on s'efforcera tout particulièrement de compléter les analyses exis­

tantes par celles des films réalisés par des producteurs anglophones dans

des pays anglophones d'Afrique noire.

O n notera encore que 45 % des films analysés ont été tournés en Afrique

occidentale, contre 35 % en Afrique centrale et 6 % en Afrique orientale.

Si le pourcentage des films portant sur l'Afrique occidentale est aussi élevé,

c'est non seulement parce que les États de cette région sont, pour la plupart,

francophones, non seulement parce que les africanistes formés à Paris 'sy

sont spécialement intéressés, mais aussi, sans doute, parce que les cinéastes

spécialisés dans les activités humaines ont recherché de préférence les

régions où les groupes humains sont les plus nombreux, donc les plus divers

et les plus étudiés.

Page 33: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

32 Introduction au catalogue

L'analyse des années de production montre que 3 % seulement des films analysés ont été tournés avant 1939, contre 15 % de 1945 à 1950, 28 % de 1951 à 1955, 28 % également de 1956 à 1960 et 26 % de 1960 à 1964. L a courbe est significative : période d'avant-guerre hostile à la pénétration du cinéma, redécouverte de l'Afrique après la guerre, période transitoire entre 1956 et 1960, où les problèmes politiques qui se sont posés à la veille de l'indépendance ont freiné les entreprises cinématographiques africaines et, enfin, nouvelles perspectives ouvertes aux réalisateurs après l'indépendance.

Sur le plan de la durée, pendant la période considérée, les films analysés se répartissent en films de court métrage (60 %), m o y e n métrage (30 %) et long métrage (10 %). Les films sur l'Afrique sont essentiellement des documentaires. Or, du fait notamment de l'essor de la télévision, les docu­mentaires de long métrage sont, de nos jours, moins rentables que jamais (sauf pour ce qui est des films à très grand spectacle, du cinerama, des films de 70 m m , etc., tous types de production auxquels l'Afrique a jusqu'à présent échappé).

Quant aux procédés techniques employés, 80 % des films analysés ont été réalisés en 16 m m , contre 20 % en 35 m m . Four des raisons économiques et techniques évidentes, le format réduit ne pourra que gagner du terrain en Afrique. Ajoutons que 80 % des films de 16 m m sont en couleur, contre 25 % des films en 35 m m (une copie 35 m m couleur coûte cinq fois plus cher qu'une copie noir et blanc). Or les films en 35 m m sont d'ordinaire réservés au circuit commercial, alors que les films de format réduit sont destinés aux circuits culturels et éducatifs, où le prix de la copie n'intervient prati­quement pas.

Enfin, la classification par types de film est, sans doute, la plus instructive de toutes. Sur l'ensemble des films analysés dans le catalogue, 13 % sont consacrés à la religion, 12 % à l'information et au reportage, 10 % à la technologie, 8 % à l'ethnographie générale, 6 % à des monographies régio­nales ou ethniques et 5 % aux arts. Bien entendu, du fait qu'il s'agit de types ethno-sociologiques, un m ê m e film peut appartenir à plusieurs types. Les films portant sur les traditions religieuses datent des dix dernières années. O n ne peut que se féliciter de l'intérêt que les cinéastes ont ainsi manifesté pour les traditions africaines. O n remarquera également qu'en matière de technologie, c o m m e dans le domaine des monographies régio­nales ou ethniques, rien ne saurait remplacer l'observation filmée. Il est donc heureux que les chiffres relevés dénotent une prise de conscience satisfaisante à cet égard. E n revanche, le petit nombre de films consacrés à l'art africain ne fait que traduire le retard accumulé, depuis la période qui a suivi la première guerre mondiale, par les spécialistes des « arts nègres »,

Page 34: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Introduction an Catalogne 33

trop cantonnés dans une optique hyperoccidentale pour appréhender dans son ensemble u n phénomène infiniment complexe et intéressant. Toute l'étude de la symbolique africaine dans l'art reste à faire et le cinéma est appelé à jouer u n rôle irremplaçable dans cette recherche.

Contenu du catalogue

Les fiches filmographiques qu'on trouvera résumées ci-après correspondent à trois catégories de films différentes : 1. Films analysés (désignés par la lettre a) : 164. Il s'agit de films ayant

fait l'objet d'une analyse systématique du C I F E S ; selon les cas, les séquences ont été ou non minutées.

2. Archives filmées (désignées par les lettres af) : 145. Il s'agit de films que le C I F E S n'a pas pu analyser, mais dont le sujet nous est connu.

3. Films non analysés (désignés par les lettres na) : 158. Il s'agit de films dont nous connaissons l'existence et que nous faisons figurer à titre provisoire dans le catalogue, sous bénéfice d'inventaire. Les mentions : « Résumé (producteur) », « Résumé (distributeur) » et « R é s u m é (au­teur) » qu'on trouvera souvent sur les fiches correspondantes, indiquent que le producteur, le distributeur ou l'auteur du film en ont fourni le résumé.

Sauf exception, chaque notice porte l'adresse de la personne ou de l'orga­nisme qui est actuellement le plus apte à répondre aux demandes de ren­seignements qui lui parviendraient concernant le film auquel cette notice est consacrée.

Le titre de chaque film est donné dans sa langue originale, sauf dans les cas où ce titre n'a pu être trouvé.

Sous la rubrique « Généralités », on trouvera 14 films qui intéressent tout ou partie du continent africain, dont 8 films analysés, 3 archives filmées et 3 films non analysés.

Les pays et territoires africains qui servent de cadre aux films répertoriés ont été classés par ordre alphabétique, conformément à la dénomination officiellement admise par l'Organisation des Nations Unies, assortie, s'il y a lieu, de leur date d'accession à l'indépendance et du n o m sous lequel ils étaient connus avant d'être indépendants.

Les titres des films consacrés à ces pays ou territoires, exprimés dans leur langue d'origine, ont également été classés par ordre alphabétique à l'inté­rieur des trois catégories définies ci-dessus : films analysés, archives filmées et films non analysés. Dans le cas des titres en langues slaves, on a appliqué, pour la translittération les règles de l'ISO (Organisation internationale de

Page 35: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

34 Introduction an catalogue

normalisation). Les films ont été affectés d'un numéro d'ordre auquel se réfèrent tous les index.

Quatre index alphabétiques complètent l'ouvrage : U n index des films, avec la traduction des titres, en français. U n index des réalisateurs. U n index des sujets traités. U n index alphabétique des ethnies citées1.

A u m o m e n t où les Africains retournent à des sources africaines, au m o m e n t où leur dignité est conditionnée par la connaissance des cultures qui leur sont propres, et que les moyens audio-visuels contribuent efficacement à enregistrer avant qu'elles ne disparaissent, ce catalogue révèle les lacunes considérables qui existent dans le domaine de l'information africaine : trop de fibns meurent ignorés dans des cinémathèques, quand ils ne pour­rissent pas dans des magasins tropicaux, à moins qu'ils ne végètent, oubliés dans les archives d'un voyageur.

E n publiant ce premier catalogue, dont nous n'ignorons ni les lacunes, ni les erreurs, ni les défauts, nous avons voulu jeter les bases d'un ouvrage que nous souhaitons plus complet, grâce aux apports extérieurs qu'il suscitera. Toutes les additions seront les bienvenues, c o m m e aussi toutes les critiques.

Si ce modeste ouvrage pouvait contribuer à donner à ceux qui feront le cinéma africain de demain des notions élémentaires sur ce qui a été fait avant eux par quelques h o m m e s de bonne volonté, ses auteurs s'estime­raient amplement récompensés.

1. Note de l'éditeur. E n l'absence d'un usage établi en la matière, les noms des peuples et tribus figurant dans l'index des ethnies ont été généralement transcrits selon la convention suivante : ou équivaut au son [u] admis en phonétique, et tch au son [c], etc. Dans les cas douteux, et pour tenir compte des difficultés que nous avons nous-mêmes rencontrées, nous avons indiqué dans notre index les orthographes et les dénominations les plus usuelles.

Nous nous sommes notamment inspirés, pour ce travail, de l'ouvrage de H . B a u m a n n et D . Westermann, Les peuples et les civilisations de l'Afrique, préfacé par T h . M o n o d , directeur de l'IFAN, et traduit par L . Homburger, directeur d'études de linguistique africaine à l'École pratique des hautes études (Payot, Paris, 1962).

Page 36: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Catalogue

Page 37: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Généralités

i a Alger-Le Cap

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Reportage, grand voyage.

1953.

D O C , France.

102 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Réalisateur : Serge de Poligny.

Française.

Union générale cinématographique, 56, rue deBassano,

Paris-8e (France).

D O C , 21, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e

(France).

L'Afrique d'Alger au Cap.

Carnet de route d'un rallye automobile à travers toute

l'Afrique, du nord au sud.

0-424 : Générique. 424-653 : Baie d'Alger ; départ :

route à travers l'Algérie ; oasis dans le Sud algérien ; traversée du Sahara ; rencontre

dans un poste avec le colonel qui a découvert la région. 653-1158 : Monument au

Père de Foucauld ; tombes d'Européens dans un cimetière ensablé ; carcasses de

chameaux morts sur la piste ; irrigation : noria, puits artésiens ; contrôle par des

légionnaires à Tamanrasset, montagnes de 1'Adrar ; les occupants d'une voiture

entrent dans une tente de goumiers. 1158-1273 : Le Niger ; pirogues, barrage de

Sansanding, culture du riz à l'Office du Niger. 1273-1361 : Marché de Gao ; hommes

voilés ; jeux d'enfants ; mosquée d'Agadès. 1361-1416 : Troupeaux ; femmes peul

sur leurs bœufs. 1416-1596 : danse d'accueil à Fort-Lamy ; vue aérienne du lac

Tchad ; oiseaux, hippopotames ; pêche au filet des Kotoko. 1596-1720 : récolte du

coton, vente et paiement ; marché. 1720-1856 : Danses chez les Yondo. 1856-1929 :

Dans la forêt, des femmes lavent du manioc dans l'eau ; attaque d'une termitière

par des fourmis magnan ; récolte du café ; bac ; traversée d'un affluent du Congo.

1929-2342 : Pêcheurs wagenia dans des rapides de Stanley ; Stanleyville ; bénédiction

des voitures militaires. 2342-2400 : A u Ruanda, danses watoussi. 2400-2557 : Dans

la forêt, le rallye rencontre les Pygmées ; ceux-ci partent à la chasse avec des arcs

et des flèches ; camp d'un chasseur de fauves ; préparation d'une cérémonie chez les

Pygmées ; danses. 2557-2838 : Arrivée en Ouganda ; villes modernes ; ports ; survol

des Highlands ; le mont Kenya ; transport de fauves par avion. 2838-3530 : Réserves

Page 38: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

38 Généralités

du Kenya (antilopes, oiseaux serpentaires, girafes, gnous, lions, guépards). 3530-3810 Culture du thé ; Indiens dans les villes de l'Afrique orientale anglaise. 3810-3862 Massai dans un marché. 3862-4365 : Route couverte d'eau ; chutes du Zambèze « les fumées qui tonnent » ; vie européenne en Rhodésie. 4365-4779 : Le parc Kriiger (animaux en liberté). 4779-4859 : L a ville moderne de Pretoria. 4859-5144 : Descen­dants d'émigrés aux noms français, fermes, troupeaux, élevage d'autruches ; mine de diamants D e Beers : dressage des chiens de garde, traitement du minerai, triage des diamants. 5144-5835 : Johannesburg : mines d'or : travail dans les galeries ; traitement de l'or ; gratte-ciel ; les Noirs : distractions des mineurs noirs le dimanche ; spectacle folklorique dans une arène à la mine ; danses ; danse hollandaise en cos­tumes par des descendants des Boers. 5835-6135 : Ferme de descendants de Français émigrés ; arrivée au Cap ; danses folkloriques en l'honneur du rallye ; le port du Cap.

Appréciation Film de grand reportage sans prétention scientifique, n'ayant malheureusement ni la valeur historique, ni la valeur cinématographique de « L a croisière noire ». Bonnes images, montage et commentaire discrets. Bonne introduction à l'Afrique noire des années 1950 pour un public scolaire.

2 a L'art nègre

Type Art. Année 1963.

Production François Villiers et Films Caravelle, France. Caractéristiques techniques 29 m n . Sonore. Couleur. 35 m m .

Générique Réalisateur : Edouard Berne. Version Française.

Distribution Columbia Films S. A . , 20, rue Troyon, Paris-17e

(France). Propriété des droits François Villiers et Films Caravelle, 3, rue du Général

Henrion-Bertier, 92 Neuilly (France). Sujet Bilan de l'art africain en 1963. Visite du Musée

d'Abidjan. Analyse 0-30 : Générique. 30-316 : Introduction : vente d'art

nègre à l'Hôtel Drouot ; discussion avec des étudiants africains, spectateurs présumés du film, de la définition et du rôle de l'art nègre ; comparaison entre art nègre et art moderne : Rouault, Braque, Picasso. 316-964 : Comparaison entre la statuaire nègre et la statuaire blanche médiévale : grand portail de Notre-Dame de Paris, cathédrale de Chartres, Reims ; flashs rapides sur statuettes art nègre. 964-1017 : Fabrication de statuettes en laiton à la « cire perdue » ; taille d'un sceptre en bois que l'on re­couvre de feuilles d'or ; il sera porté pendant la procession célébrant la fête des nouvelles ignames. 1017-1047 : Aspects de l'activité de la vie moderne africaine : voitures, universités, immeubles neufs dans la ville ; contraste avec la vie rurale : bain, pêche à l'épervier, etc. 1047-1070 : Tenture royale fon (Dahomey). 1070-1110 : Visite du Musée d'Abidjan par des étudiants noirs. 1110-1145 : Artisan taillant une

Page 39: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Généralités 39

statuette à l'aide d'une simple henninette. 1145-1690 : Statuette sous divers éclai­rages. 1690-1734 : Générique de la fin.

Appréciation Très belles images : œuvres très bien présentées sous des éclairages leur donnant une apparence de vie, d'animation. Le commentaire, u n peu verbeux, est imprécis ; il omet souvent l'origine des oeuvres, qui ne sont jamais situées dans le temps ou dans l'espace. Aussi, malgré le soin apporté à sa réalisation, ce film n'est qu'une introduction à l'art nègre. [Une collection de diapositives - une centaine environ - a été réalisée en m ê m e temps que le film.]

Type Année

Production

B u m a : African sculpture speaks B o u m a (la peur) : la sculpture africaine nous parle

Art. 1953.

Caractéristiques techniques Générique

Versions Diffusion

Propriété des droits Sujet

Henry R . Cassirer et Ladislas Segy, États-Unis d'Amérique. 11 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Henry R . Cassirer. Anglaise, française. États-Unis d'Amérique : Encyclopedia Britannica Films Inc. Autres pays : H . Cassirer, 6, rue de l'Abbaye, 92 Meudon (France). Id. Présentation de la collection des masques africains de la galerie Segy de N e w York. La sculpture africaine laisse transparaître la peur de

l'Africain (Bouma = peur), et son effort pour retrouver la paix. Présentation de la collection de statues et de masques d'une galerie privée de N e w York : statuettes en bois batéké et yorouba, masques bambara, statuette d'une maternité du bas Congo. Heureux emploi d'une technique d'animation pour la présentation des masques.

Appréciation M o d e d'approche esthétique de statuettes et de m a s ­ques de provenance diverse. Interprétation personnelle de leur fonction ne prétendant reposer sur aucune étude ethnographique. L'auteur n'a pas cherché à faire œuvre d'ethnologue ; il a voulu réaliser un film artistique. Excellente technique. Couleurs parfaites. Commentaire trop affirmatif quant à la signification des différents masques présentés. Bonne musique originale.

Analyse

a La croisière noire

Type Exploration. Grand reportage. Religion. Technologie. Année 1926.

Production Société anonyme André Citroën, France.

Page 40: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

40 Généralités

Caractéristiques techniques 52 run. Sonore. Noir et blanc. 16 nun. Générique Réalisateur et commentaire : Léon Poirier.

Prise de vues : G . Specht. Version Française.

Distribution Société anonyme André Citroën, 139, quai André-Citroën, Paris-15e (France).

Propriété des droits Id. Sujet Liaison automobile Alger-Madagascar en 1924-1925.

Traversée du continent africain en voiture Citroën. Analyse 0-210 : Défilé de soldats algériens à Oran pour célébrer

le départ de l'expédition ; premières difficultés : sol rocailleux, traversées de rivières. 210-316 : Arrivée à l'oasis Béni-Abbès. 316-500 : Traversée du Tanezrouft : des sque­lettes d 'hommes dans le sable. 500-890 : Arrivée à la boucle du Niger. A Niamey, la mission assiste aux danses des femmes djerma et des femmes touareg et à la charge des cavaliers djerma ; à Tessaoua, des griots haoussa chantent, accompagnés de deux joueurs de trompe ; la mission salue le sultan entouré de l'eunuque, de la matrone et des griots. 890-1238 ; E n route vers le Tchad, à travers la brousse ; un commandant français envoie des guides indigènes à la mission pour lui permettre d'éviter les inondations ; on contourne le lac Tchad sillonné de radeaux de papyrus ; au K a n e m , on assiste aux chants et aux danses des femmes ; à Fort-Lamy, les pêcheurs kotoko pèchent à la balance sur leurs pirogues cousues. 1238-1430 : E n route vers les régions équatoriales ; des femmes sarakaba, aux lèvres distendues dès l'enfance (elles atteignent 24 c m de diamètre), porteuses de plateaux ou d'assiettes (elles ne peuvent se nourrir que de liquides). 1430-1690 : E n brousse, chasse aux antilopes, aux girafes, aux éléphants ; pour chasser les éléphants, les indigènes allument de grands feux dans la brousse ; chasse à l'hippopotame avec des fusils ; dépeçage de l'hippopotame. 1690-1920 : A Ganza, les murs des cases sont décorés de dessins représentant la conquête par les Blancs ; tapisseries à décoration géomé­trique ; fêtes de la circoncision : les h o m m e s peints en blanc dansent et chantent ; vêtements de paille ; le sorcier attend les enfants dans la brousse. 1920-2050 : Congo belge : des arbres sont abattus pour que la mission puisse passer. 2050-2200 : Tra­versée des fleuves en barques et en radeaux. 2200-2375 : O n pénètre en pays pygmée : accueil de la mission dans un village pygmée. 2375-2410 : A Stanleyville, le tambour de bois annonce l'arrivée de la mission. 2410-2460 : O n assiste à une course de piro­gues wagénia. 2460-2545 : Les Wagénia rendent la justice dans une affaire de poisson volé. 2545-2710 : Dressage d'éléphants capturés. 2710-2770 : U n e partie de la mission s'arrête parmi les Mangbétou, au crâne déformé. 2770-2900 : A Kampala , la mission se sépare en quatre groupes qui vont respectivement vers les sources du Nil, vers le Tanganyika, vers Le Cap et vers l'océan Indien. 2900-2990 : Le quatrième groupe arrive à Tananarive ; départ pour la France.

Appréciation Historiquement, ce film est le premier vrai film réa­lisé en Afrique noire. Il n'est pas jusqu'aux titres claironnants, au montage épique, à la naïveté de certains épisodes qui ne soient des éléments essentiels à la compré­hension de l'esprit « impérial » de l'époque : c'est un document historique, qu'il faut voir c o m m e tel.

Page 41: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Généralités «

Par ailleurs, le film a été réalisé par un grand metteur en scène, improvisant au fur et à mesure avec un talent sûr. Les images sont de première qualité.

Sur le plan ethnographique, le souci de vérité est constant et, malgré l'échantil­lonnage dû au hasard des rencontres, certaines séquences sont remarquables (danses nigériennes, femmes à plateaux, circoncision, palabre de Stanleyville, etc.).

a U n e journée dans les réserves africaines

Type Zoologie. Annie 1962.

Production Service du film de recherche scientifique et Secré­tariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France. 22 m n . Couleur. Sonore. 16 m m . Réalisateur : Jean Dragesco. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Service du film de recherche scientifique, 96, boule­vard Raspai], ParÍ8-14e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Vie des principaux animaux sauvages des grandes savanes d'Afrique centrale (Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo).

Analyse 0-36 : Générique. 36-97 : Troupeau de damalisques (grandes antilopes voisines du bubale) buvant l'eau d'un marigot. 97-180 : U n chacal se désaltère dans un trou d'eau ; phacochères. 180-295 : Gazelles. 295-328 : Antilope chevaline (ou hippotrague). 328-363 : Girafes. 363-448 : Hippopotames dans l'eau. 448-553 : Éléphants. 553-620 : Les hippopotames, dans l'eau, bâillent ; des aigrettes sont perchées sur le dos de certains d'entre eux. 620-661 : Troupeau de cobs de Buffon (ruminants de la famille des antilopes). 661-764 : Troupeau d'éléphants avec leurs petits. 764-838 : Buffle des savanes (parc de Saint-Floris, République centrafri­caine) ; troupeau de buffles. 838-854 : Waterbucks. 854-894 : Bubales (grandes anti­lopes africaines). 894-950 : Troupeau d'éléphants. 950-1305 : Troupeau de bubales : combat de mâles ; troupeaux de girafes, d'éléphants et de phacochères. 1305-1340 : Hippopotames paissant. 1340-1360 : Éléphant.

Appréciation Film didactique sur les mammifères d'Afrique cen­trale répondant bien à son objet. Les animaux qui nous sont présentés sont en général très connus. Commentaire descriptif. Images moyennes. Musique traditionnelle enregistrée en Afrique par l'Ocora (Office de coopération radiophonique).

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Page 42: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

42 Généralités

6 a Oiseaux d'Afrique centrale

Type Zoologie. Année 1962.

Production Service du film de recherche scientifique et Secré­tariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France.

Caractéristiques techniques 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Dragesco.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-89 (France). Service du film de recherche scientifique, 96, boule­vard Raspail, Paris-14e (France).

Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France).

Sujet Divers aspects de la vie des principales espèces d'oiseaux notamment aquatiques, filmés dans leur milieu naturel au Cameroun, en République cen­trafricaine, au Congo et au Tchad.

Analyse 0-47 : Générique. 47-134 : Cameroun : réserve de W a z a : échasses dans un marigot. 134-167 : Tourterelles. 167-225 : Jacana, ou « chirurgien brun », parmi les nénuphars. 225-255 : Oie pygmée. 255-278 : Grande aigrette. 278-307 : Héron crabier. 307-331 : Héron africain. 331-370 : Jabiru (grand échassier, au bec rouge rayé). 370-409 : Ibis sacré. 409-424 : Chevaliers. 424-440 : Ombrette (moineau africain). 440-557 : Autruches et autruchon. 557-595 : Grand calao d'Abyssinie. 595-624 : Grand serpentaire. 624-775 : Grues couronnées et hérons garde-bœufs ; danse nuptiale des grues couronnées (près de Waza) . 775-804 :

Milan noir achevant les restes d'un phacochère. 804-917 : Vautours se repaissant d'un animal mort. 917-934 : Martin-pie. 934-972 : Pluvians d'Egypte. 972-990 : U n « bec ouvert ». 990-1027 : Pluvier, ou vanneau du Sénégal. 1027-1042 : Guêpier de Buloque, à gorge rouge. 1042-1077 : Guêpier de Nubie. 1077-1168 : Ibis, leurs œufs et leurs petits. 1168-1187 : Groupe d'oiseaux aquatiques. 1187-1281 : Marabouts. 1281-1304 : Aigle pêcheur. 1304-1460 : Tchad : pélicans blancs ; nid de pélicans au sommet d'une élévation rocheuse.

Appréciation Les images, prises pour la plupart au téléobjectif, ne sont pas aussi extraordinaires qu'elles pourraient l'être. Son africain, monté d'une façon amusante. Commentaire ornithologique très précis. Si sa qualité était meilleure, ce film vaudrait largement les grands Walt Disney. La scène des vautours est hallu­cinante.

a Les statues meurent aussi

Type Art.

Année 1953,

Page 43: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Généralités 43

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt Sujet

Tadié Cinéma, France. 30 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateurs : Alain Resnais et Chris Marker. Française. Tadié Cinéma, 19, rue Galilée, Paris-16e (France). L a pierre des statues se décompose et le sens des sculptures se perd.

Analyse Les statues découvertes en Afrique révèlent une culture insoupçonnée (statues yorouba du British M u s e u m ) . L'art bakouba est incompris (cuillers anthropomorphes, siège, bobines de tissage à formes animales, bobines à ouvrage, têtes de squelette incrustées, représentations des ancêtres) ; statues soudanaises, dessins géométriques représentant le ciel et la terre ; les masques meurent aussi (jupes de fibres, masques dogon) ; cependant, ils signifient la lutte de l 'homme contre la mort : un animal est tué, sa force vitale est captée sur un masque. Ces masques nègres deviennent alors objets de musée, c o m m e ceux de l'art grec.

L'art nègre est tué par l'artisanat dirigé par les Blancs, et la civilisation blanche : le m o n u m e n t aux morts remplace la statue des ancêtres. L'art noir meurt étouffé par l'islam, ennemi de l'image, et par la chrétienté. L e Noir est exploité et méprisé. C'est seulement dans le sport qu'il mystifie l'orgueil du Blanc (boxe, violences racistes...). Cependant, par sa volonté de saisir le m o n d e , il domine le machinisme et lutte contre la mort. Il n'y a pas de rupture entre l'art nègre et le nôtre.

Appréciation Excellentes images. Très bonne réalisation. Thèse discutable, mais admirablement exprimée et illustrée.

8 Terres brûlées

Grand reportage. 1934. Belgique. 55 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Charles de Keukeleire. Française, néerlandaise. Les attachés culturels des ambassades de Belgique (à Paris : 9, rue de Tilsit, Paris-176, France). L'expédition du commandant Brondeel qui tenta la liaison Bruxelles - Alger - Congo belge à travers l'Algérie, les territoires du Sud, la Nigeria et le Congo belge avec un camion poids lourd. a) Le Mzab : Bériane, puis Ghardala, sables,

b) Le Tanezrouft (mirages), c) Le Niger : baobabs, vautours ; K a n o : maisons en pisé décorées ; marchés (poteries, épices, brochettes, femmes se fardant, griot), d) La forêt : orchestre (tambours de bois) ; passage du Congo ; échange de télégrammes avec le roi ; c a m p militaire de Bouta ; aspects de l'acculturation ; pêcheurs wagénia :

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Diffusion

Sujet

Analyse

Page 44: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

44 Généralités

fabrication et pose de nasses ; lutte des piroguiers contre le courant ; parure : scarifi­cations des femmes ; chez les Pygmées : construction de cases de feuilles par les femmes, e) Les lacs : lac Kivu ; forgeron : les tuyaux de la forge sont pris dans une enveloppe de vannerie, masse arrondie, enclume de pierre ; les enfants portent la coiffure des forgerons : crâne tondu en spirales ; village de lépreux ; alimentation : préparation de la bière de banane par les femmes, dépeçage d'un buffle ; danses : h o m m e s et femmes tournent autour d'un orchestre de xylophones et de tambours ; colonisation : travail forcé, damage d'une route avec les pieds et les mains ; trans­port d'un tronc d'arbre (opération dirigée par l'administrateur blanc ; une centaine de Noirs marchent à la baguette) ; justice rendue par l'administrateur ; village créé par les Blancs ; château fort du planteur ; cratère du volcau Kivu ; pêche aux feux la nuit sur le lac Tanganyika (préparation des torches) ; Toussé ; le roi Ouzouanda et son épouse ; leur entourage : h o m m e s de grande taille, pagne drapé, coiffure formant deux cônes ; danses traditionnelles : danses guerrières, diadèmes de fourrure blanche, danse des femmes ; sélection sportive ; la mission : danse des séminaristes ; bords du lac Senliki : oiseaux aquatiques, crocodiles, etc. ; mines d'or ; domestication des éléphants ; femmes à plateaux, f ) Retour par Agadis : minarets, rues ; salines de l'Air ; paysages du Hoggar.

Appréciation Malgré une musique exécrable, quelques très belles images font de ce film, tourné en 1934, un document d'archives. Documents passion­nants sur la colonisation belge. La croisière noire reste cependant le chef-d'œuvre du genre.

af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Dépôt

Résumé

African heritage Héritage africain

Artisanat. Habitat. Technologie. 1956. Regent Oil Co. Ltd., Royaume-Uni . 31 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise. Sound Services Ltd., 269, Kingston Road, London S . W . 1 9 (Royaume-Uni). Fabrication d'outils, vannerie, construction de mai­sons, et fonte du fer en Afrique orientale.

10 af Bugufi: story of a hoe Chez les Bougoufi : histoire d'une houe

Type Technologie. Année 1942.

Production Royaume-Uni .

Page 45: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Généralités 45

Caractéristiques techniques Version

Dépôt

Sujet

15 m u . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Muette. Central Film Library, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Fabrication d'une houe en Afrique orientale.

11 of Forest people of Central Africa Habitants des forêts d'Afrique centrale

Type Caractéristiques techniques

Version Diffusion

Ethnographie générale. 11 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Allemagne)

Sujet Vie des Pygmées d'Afrique centrale.

12

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution Propriété des droits

Résumé (auteur)

Erdnüsse aus Westafrlka L a traite de l'arachide

Agriculture. 1962. Lersch Film, Autriche. 15 m n . Sonore. Noir et blanc et couleur. 35 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande, française. Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wïen (Autriche). Id. La scène se passe en Afrique occidentale. Le gou­vernement donne l'ordre de planter de l'arachide. Préparation du terrain : débroussaillage, semailles et fête des semailles. O n rôtit un mouton et on le m a n g e . E x a m e n des plantes. Le laboratoire de la plantation. L a récolte. Engrangeaient. Vente. L'huile est traitée dans une usine. Arachides dans les villages et sur les marchés. C o m ­merce. Chargement et transport vers Lagos (plus de 1 200 kilomètres). Les greniers.

Page 46: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

46 Généralités

13 na Reptiles d ' A O F

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Résumé (producteur)

Zoologie. Vers 1955.

Institut français d'Afrique noire ( IFAN), Sénégal. 40 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français). IF A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal). Id. Les principales espèces de tortues de mer , de marigots et de terre d'Afrique occidentale, filmées dans leur milieu physique.

14

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

A service for East Africa A u service de l'agriculture en Afrique orientale

Éducation de base. Agriculture. 1963. Greenpark Productions Ltd. and Film Producers Guild, Royaume-Uni . 30 m n . Sonore. Couleur. 16 et 35 m m . Anglaise.

The Film Producers Guild, Guild House, St. Martin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Histoire d 'un fermier d'Afrique orientale qui s'en­richit grâce à l'utilisation de méthodes de culture rationnelles, à l'épargne, et à l'utilisation des facilités que lui offre sa banque.

Autre exemple d'une terre, mal cultivée cette fois : le fermier ne peut pas mettre d'argent de côté, et ne peut pas assurer son avenir. L'économie et la pros­périté de l'Afrique de l'Est sont fonction de la terre et de ses produits.

Page 47: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Angola

15 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Résumé

Chokwe Chez les Tchokwé

Technologie. 1936/37. Diana Powell-Cotton, R o y a u m e - U n i . 30 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m (16 images/ seconde). Réalisateurs : D r Diana Powell-Cotton et M u e A . Powell-Cotton. Muette. British Film Institute, 164, Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni) . Chez les Tchokwé de l'Angola : travail d'un potier.

16 »/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Dombondola (I, II) Chez les Dombondola (I, II)

Vie quotidienne. Poterie. 1936/37. D . et A . Powell-Cotton, R o y a u m e - U n i . 55 m n . (10 m n . et 45 m n . ) . Muet. Noir et blanc. 16 nun. (16 images/seconde). Réalisateurs : D r Diana Powell-Cotton et M 1 I e A . Powell-Cotton. Muette. British Film Institute, 164, Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni) . T h e Curator, Powell-Cotton M u s e u m , Q u e x Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni) . I. Vie quotidienne des Dombondola. II. Fabrication de poteries par une f e m m e .

Page 48: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

48 Angola

17 af Feldbau und Nahrungszubereitung in N . O . ­Angola Agriculture et préparation des aliments dans le nord-

est de l'Angola

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Rés

Agriculture.

1930.

H . Baumann. République fédérale d'Allemagne.

14 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m .

Réalisateur : H . Baumann.

Muette.

Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-

steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Alle­

magne).

Agriculture et préparation des aliments chez les

Tchokwé de l'Angola.

18 af

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Ganguela (I, II) Les Ganguela (I, II)

Technologie, tissage.

1936/37.

D . et A . Powell-Cotton, Royaume-Uni.

38 m n (19 m n et 19 m n ) . Muet. Noir et blanc. 16 m m

(16 images/seconde).

Réalisateurs : D r Diana Powell-Cotton

et M l l e A . Powell-Cotton.

Muette.

British Film Institute, 164, Shaftesbury Avenue,

London W . C . 2 (Royaume-Uni).

The Curator, Powell-Cotton M u s e u m , Quex Park,

Birchington, Kent (Royaume-Uni).

Chez les Ganguela de l'Angola :

I. H o m m e préparant u n tissu d'écorce.

II. F e m m e construisant des ruches, préparant de la

cire et fabriquant de la bière de miel.

19 af Handwerke und Fertigkeiten ¡n N.O.-Angola Réalisations artisanales dans le nord-est de l'Angola

Type Technologie. Artisanat.

Année 1930.

Production H . Baumann , République fédérale d'Allemagne.

Page 49: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Angola 49

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

4 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : H . B a u m a n n . Muette. Institut für den Wissenschaftlicben Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne).

Résumé Techniques et artisanat des Tchokwé de l'Angola.

20 af Journey in Southern Angola Voyage dans le sud de l'Angola

Type Voyage. Anthropologie. Danse. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

1929/30. W . D . Hambly, Royaume-Uni. 20 m n . Muet. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : W . D . Hambly. Muette. The Curator, Pitt-Rivers Museum, Parks Road, Oxford (Royaume-Uni). Paysage du sud de l'Angola ; moyens de transport utilisés dans la forêt, sur la rivière. Types physiques d'Ovimboundou ; jeux ; tambours ; danse guerrière.

21 af O v a m b o - K u a n y a m a (l-VII)

Type

Année Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Vie quotidienne. Pêche. Santé. Poterie. Vie tradition­nelle. Technologie. 1936/37. D . et A . Powell-Cotton, Royaume-Uni . 4 h 40 m n (50 m n , 37 m n , 13 m n , 28 m n , 28 m n , 64 m n , 60 m n ) . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 ima­ges/seconde). Réalisateur : D r Diana Powell-Cotton et M 1 I e A . Powell-Cotton. Muette. British Film Institute, 164, Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni). The Curator, Powell-Cotton Museum, Quex Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni). Chez les A m b o de l'Angola. I. U n e journée de la vie des A m b o ; pêche. II. Initiation à la médecine par les femmes.

Page 50: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Angola

III. Potière au travail : gros plan des mains de la potière.

IY. Fête : préparations vestimentaires. V . Dépouillement des bestiaux tués et préparation

des peaux. VI. Fêtes de mariage. VII. Extraction et fonte de minerai.

af O p soek na Hottentotte A la recherche des Hottentots

[Voir Bechuanaland, 32]

22 af Tànze der Frischbeschnittenen Danses des nouveaux circoncis

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Danse. Vie traditionnelle. 1930. H . Baumann , République fédérale d'Allemagne. 4 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : H . Baumann . Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Danses des nouveaux circoncis chez les Tchokwé.

23 af Tânze der T s c h o k w e in N . O . - A n g o l a Danses des Tchokwé du nord-est de l'Angola

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Danse. 1930. H . Baumann , République fédérale d'Allemagne. 10 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : H . Baumann . Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Danses des Tchokwé de l'Angola.

Page 51: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Angola SI

24 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Résumé

Their w a y of life Leur mode de vie

Voyage. Anthropologie. 1958. A . C . Hoffmann, République sud-africaine. 45 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : D r A . C . Hoffmann. Prise de vues : Graham Cousins. Anglaise (double bande). D r A . C . Hoffmann, Director, National M u s e u m , P . O . Box 266, Bloemfontein (République sud-afri­caine). Journal de voyage de l'expédition du National M u ­seum de Bloemfontein en Angola. Les tribus ren­contrées : Bantou, Massaroua et Koung Bochiman ; leur mode de vie.

Page 52: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Bechuanaland Le Bechunaland à accede à l'indépendance le 30 sep­

tembre 1966 et a pris le nom de Botswana.

25 a Expédition Panhard-Capricorne : « La croisière rouge » (extraits)

Type Grand reportage. Exploration.

Année 1953.

Production G . de la Grandière, Édition et diffusion cinémato­

graphiques (EDIC), France.

Caractéristiques techniques 11 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : François Balsan.

Version Française.

Dépôt E D I C , 112, rue de Richelieu, Paris-2e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet La mission ethnographique dirigée par François

Balsan traverse en camion le désert du Kalahari.

Analyse fLe film n'ayant jamais été terminé, le minutage qui

suit concerne les extraits que l'on en possède, dans leur état actuel.] 0-20 : Générique.

20-231 : Arrivée de la mission en Afrique ; baptême des camions ; carte ; villes ;

paysages ; routes. 231-305 : Carte montrant le trajet de l'expédition à la recherche

des Bochiman dans le désert du Kalahari. 305-665 : Voyage dans le velt (savane à

épineux) ; vie de l'expédition. 665-867 : Rencontre de l'expédition avec les Bochi­

m a n ; distribution de cigarettes ; gros plan d'hommes et de femmes ; coiffures de

perles faites de coquilles d'oeufs d'autruche ; arcs et carquois ; stéatopygie ; petite

danse. 867-950 : Huttes ; tatouages faciaux ; scènes de la vie de famille. 950-965 :

Vie de l'expédition. 965-1249 : Tobias, anthropologue de l'expédition, mesure la tête

d'un Bochiman, puis fait un moulage de sa figure avec du plâtre.

D'autres extraits qui n'ont pu être minutés ici comprennent des séquences tour­

nées en Rhodésie, sur le mont Femelle : la mission découvre des peintures rupestres

représentant des élans, des girafes, des rhinocéros et des vaches, dont quelques-unes

sont exécutées au kaolin. La mission se rend ensuite au lac Victoria et aux chutes du

Zambeze.

Appréciation Belles images. Ce film est évidemment un grand

reportage sur l'expédition Panhard-Capricorne. Il est sans prétentions ethnologiques.

Il contient néanmoins des documents très intéressants d'anthropologie (mensurations

et moulages) et de préhistoire (peintures rupestres du mont Femelle, en Rhodésie).

Page 53: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Bechuanaland 53

26 a The hunters Les chasseurs

Type Chasse. Année 1956.

Production Film Study Center, Peabody M u s e u m , Harvard Uni­versity, États-Unis d'Amérique.

Caractéristiques techniques 68 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Générique Réalisateurs : John Marshall et Robert Gardner.

Version Anglaise. Diffusion Film Study Center, Peabody M u s e u m , Harvard Uni­

versity, Cambridge 38, Mass. (États-Unis d'Amérique). Sujet Chasse à la girafe, à l'aide de flèches empoisonnées,

par un groupe de quatre chasseurs bochiman du désert du Kalahari.

Analyse 0-160 : Prégénérique : végétation de savane, vautour, lézard ; dans la savane boisée, deux Bochiman, animaux sauvages, insectes, oiseaux. 160-195 : Présentation des chasseurs, le titre apparaît ; carte d'Afrique : désert du Kalahari. 195-380 : I. Activité des femmes : groupe de femmes de chasseurs dans la savane, au bord d'une mare permanente ; les femmes puisent de l'eau dans un trou d'eau naturel ; la marche reprend ; épineux ; les femmes, avec un bâton, déterrent les racines qui servent de nourriture ; elles éliminent celles qui sont trop amères ; le produit de la cueillette est rapporté au campement. 380-410 : II. Activité des h o m m e s : la chasse (troupeau d'antilopes, chasse à l'arc). 410-623 : Entrainement des jeunes chasseurs : exercices de tir à l'arc, exercices d'approche, tir sur des oiseaux dans les arbres, tir à la cible (termitière) dans la savane ; un petit enfant s'approche d'un bousier en rampant et le tire à bout portant ; mise en place de petits pièges : une mangouste y est attrapée par Tsamko, le fils de T o m a ; mise à mort de la m a n ­gouste, assommée à coups de bâton ; elle est rapportée au campement. 623-678 : Préparation du poison : les chasseurs malaxent des larves avec des graines et enduisent les pointes de flèche de cette mixture ; essai du poison sur un phacochère, qui meurt en quelques heures. 678-860 : A u camp, un jour qu'il n'y a pas de viande, T o m a décide d'aller à la chasse ; il prépare son nouvel arc, en tend la corde ; T o m a est le chef des chasseurs ; c'est un bouffon qui fait rire les autres ; il est aussi chef de famille, il achève la préparation de son arc, le vérifie et le place avec quinze flèches empoisonnées dans son carquois ; il emporte une lance pour achever l'animal. 860-910 : Départ de T o m a et de son camarade K a o ; rencontre d'une tortue ; K a o l'attrape. 910-967 : Présentation de Kao : K a o est un jeune chasseur aussi habile que T o m a ; c'est un rêveur, un observateur ; il aime jouer avec les enfants ; c'est un tueur de gnou. Présentation de sa famille. 967-1108 : Suite de la chasse ; arrivée des chasseurs au bord d'un point d'eau où les animaux viennent boire ; examen des traces ; à défaut de gibier. T o m a ramasse des nids de petits oiseaux ; il prend pour sa famille ceux qui sont bons à manger. 1108-1115 : Le soir au campement, il n'y a à manger que du bouillon de petits oiseaux et quelques racines ; retour d'autres chasseurs, certains portant des fagots de bois ; arrivée du groupe d'Oqui, le mal-venu, difforme. 1115-1212 : Présentation d'Oqui : le tueur de pintades, l'imitateur des animaux ; Oqui,

Page 54: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

54 Bechuanaland

buvant dans une gourde faite avec u n œ u f d'autruche ; Oqui, ce jour-là, est bre­douille. 1212-1240 : Présentation du quatrième chasseur, Gao : tranquille, jouant de l'arc musical, G a o a parfois des transes de possession. 1240-1266 : Ce soir-là, les quatre chasseurs décident de partir ensemble le lendemain ; discussion autour du feu. 1266-1371 : Départ des quatre chasseurs : adieux au village et aux enfants ; on remplit les gourdes ; on boit au point d'eau, à l'aide d'un œ u f d'autruche ; les chas­seurs observent la brousse ; le soir du premier jour, ils n'ont pas trouvé de traces fraîches. 1371-1537 : Le lendemain, suite de la recherche ; découverte de porcs-épics endormis ; on tue l'un à coups de lance, l'autre à coups de bâton, après une pour­suite ; les chasseurs dépouillent les animaux à l'ombre d'un arbre ; pendant que T o m a fait du feu, K a o va à la chasse aux antilopes ; approche patiente du gibier ; premier tir, m a n q u é ; deuxième tir : l'antilope blessée s'enfuit. 1537-1590 : Sous l'arbre, T o m a finit de faire griller le porc-épic ; retour de K a o bredouille ; partage de la viande de porc-épic. 1590-1792 : Les chasseurs repartent le lendemain ; décou­verte de crottin de koudou ; les autres chasseurs sont aussi bredouilles, ils décident de poursuivre la chasse ; la piste est bonne, les chasseurs la suivent ; recherche des koudous dans la « forêt » ; Gao prédit l'endroit où on les trouvera ; les chasseurs suivent ses indications, mais les koudous se méfient et s'enfuient ; les koudous s'arrêtent, les chasseurs s'en approchent ; Gao tire et poursuit les koudous à pied ; les autres chasseurs tirent aussi ; les koudous s'enfuient ; les chasseurs ne retrouvent que trois flèches sur quatre : un koudou a été blessé. 1792-1850 : Les quatre chasseurs suivent les traces des koudous ; ils ne les rattrapent pas avant le soir ; ils découvrent des excréments de koudou blessé (ils sont blancs et sentent le poison) ; mais ils ne retrouvent pas l'animal blessé avant le soir. 1850-2000 : A u matin, les vautours tournent dans le ciel ; les chasseurs découvrent le koudou, presque entièrement mangé par les vautours, les hyènes et les chacals au cours de la nuit ; ils préparent les débris de koudou pour les manger, sauf T o m a , qui dit que cela porte malheur ; préparation du feu ; dépeçage de la tête du koudou ; les chasseurs mangent la moelle des os laissés par les hyènes ; prenant les morceaux de viande, les quatre chasseurs repartent sur la piste. 2000-2137 : Autour du point d'eau, ils aperçoivent un troupeau de girafes ; ils se séparent pour essayer de cerner les animaux qui veulent descendre boire ; trois chasseurs rabattent une girafe femelle sur Oqui, qui réussit à la blesser à la cuisse ; les girafes s'enfuient. 2137-2243 : Oqui suit la piste de l'animal blessé, retrouve un morceau de flèche brisée : la pointe est restée dans la plaie ; la poursuite commence, mais le sol est très dur et les chasseurs perdent souvent la trace de l'animal ; le soir, les chasseurs n'ont pas rattrapé la girafe blessée, qui maintenant est toute seule. 2243-2260 : C a m p des chasseurs pendant la nuit : ils ne disent rien. 2260-2409 : A u matin, ils découvrent du crottin de girafe, mais qui ne porte pas encore les signes de l'action du poison ; ils reprennent cependant la piste ; à midi, ils arrivent auprès d'un point d'eau ; K a o veut boire, mais il y a dans l'eau une hyène morte ; K a o ne boit pas ; il joue un petit morceau sur son arc en le tapant avec un bâton ; suite de la poursuite dans un endroit dégagé, près du point d'eau. 2409-2535 : Les chasseurs découvrent que la girafe fait des zigzags, et coupent au plus court pour la rattraper, mais ils ne l'atteignent pas avant le soir de ce deuxième jour de poursuite ; au matin, les chasseurs mangent les derniers morceaux du koudou et

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Bechuan aland 55

enduisent leurs arcs de graisse de koudou ; T o m a découvre les girafes ; la girafe blessée a rejoint le troupeau ; Oqui repart à la poursuite ; il s'approche du troupeau, il le rejoint, essaie de blesser une autre girafe ; les girafes se sauvent. 2535-2635 : Oqui a une épine dans le pied, qu'il enlève avec sa pointe de flèche ; ses compagnons se moquent de lui ; conversations amusées des chasseurs, qui se redonnent ainsi du courage. 2635-2690 : La poursuite reprend ; les traces sont très difficiles à relever sur le sol très dur ; les chasseurs reconnaissent cependant que la girafe blessée fait partie du troupeau. 2690-2725 : A midi, arrêt au bord d 'un point d'eau saumâtre ; T o m a essaye de deviner quel est le troupeau qu'il faut suivre ; le choix est fait, la poursuite reprend. 2725-2790 : A u début de l'après-midi, la trace est plus fraîche ; les chasseurs découvrent les girafes ; la girafe blessée est là ; les chasseurs tirent sur elle, mais la manquent ; le soir tombe, ils ne l'ont pas rattrapée. 2790-2820 : Troi­sième camp de nuit des chasseurs : ils allument le feu par frottement ; discussion autour du feu. 2820-3035 : A l'aube du quatrième jour, les chasseurs retrouvent les traces de la girafe, qui est près de l'agonie ; ils trouvent des traces d'urine noirâtre, signe d'empoisonnement ; mais bientôt, les traces se perdent et, sur le sol dur, il est de plus en plus difficile de les interpréter. L'après-midi, les chasseurs retrouvent enfin la trace de la girafe blessée, qui s'est séparée du reste du troupeau ; elle se dirige vers une « forêt » ; les chasseurs y pénètrent ; ils ont soif, ils n'ont pas bu depuis deux jours ; ils déterrent une racine qui contient un peu d'eau ; ils boivent goutte à goutte ; Us fument leur pipe ; la girafe n'est pas loin, mais le soir tombe avant qu'ils aient pu la rejoindre. 3035-3079 : C a m p de la quatrième nuit : les chasseurs découragés autour du feu ne parlent pas, mais K a o répare ses flèches, pendant que la girafe erre dans les buissons des alentours. 3079-3190 : A l'aube du cinquième jour, les chasseurs se nourrissent de quelques baies sauvages et reprennent la piste ; la girafe a traversé une grande plaine desséchée pour aller vers une autre « forêt » ; les traces sont de plus en plus nettes ; à midi, les chasseurs s'arrêtent pour réfléchir et essayer de deviner où il faut aller, car la girafe tourne en rond ; après avoir fumé leur pipe, ils reprennent la piste. 3190-3464 : A u début de l'après-midi, ils s'approchent de la girafe ; elle est trop fatiguée ; elle essaie d'attaquer les chas­seurs à coups de sabot ; les chasseurs entreprennent de l'achever à coups de lance ; lutte des chasseurs et de la girafe ; une première lance, puis une deuxième se piquent dans le cou de la girafe ; à coups de bâton et de pierres, les chasseurs essaient de récupérer leurs armes ; une lance se décroche, mais la girafe attaque encore ; Gao essaye de l'atteindre avec sa lance ; tout d'un coup, la girafe trébuche ; elle est morte. 3464-3766 : Gao est chargé de la dépecer ; dépeçage de la girafe ; récupération de la flèche tordue ; le dépeçage se fait avec les fers de lance ; la viande est réduite en lanières, pour être boucanée ; on coupe les jarrets, les sabotB et les chasseurs mangent jusqu'à être rassasiés ; fin du dépeçage au soleil couchant ; les morceaux de viande se boucanent. 3766-3832 : A u matin, tout le groupe du camp vient rejoindre les chasseurs pour les aider à porter la viande. 3832-4048 : Fin du boucanage par tout le groupe ; partage des morceaux ; la viande est ainsi répartie entre tous les membres du camp ; le groupe est rassasié et les gens peuvent se rassembler autour de T o m a , qui raconte la chasse. 4048-4060 : Générique final.

Appréciation Très belles images. Montage extrêmement efficace,

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56 Bechuanaland

maintenant un « suspense » continuel. Commentaire précis et passionné. Ce film

sans concession est un exemple de la manière dont le cinéma ethnographique peut

faire accéder un très large public à des recherches fort arides, tant sur le plan scienti­

fique que sur le plan cinématographique. Ce film doit être retenu c o m m e l'une des

plus belles réalisations de l'après-guerre.

27 a Remnants of a stone age people

Les survivants de l'âge de la pierre

Caractéristiques techniques

Générique

Versions

Diffusion

Propriété des droits

Type Monographie (technologie, religion, art).

Année Vers 1950.

Production Union of South Africa State Information Office,

République sud-africaine.

28 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : Louis Nobel.

Anglaise, française.

Les attachés culturels des ambassades sud-africaines

(à Paris : 51, avenue Hoche, Paris-17e, France).

Kalahari Films. Union of South Africa State Infor­

mation Office, Johannesburg (République sud-afri­

caine).

Sujet Vie quotidienne des Bochiman, chasseurs nomades

du désert du Kalahari.

Analyse 0-16 : Générique. 16-78 : Vue de ville ; musée :

mannequins de cire représentant des Bochiman en costumes. 78-400 : Carte

de la région habitée par les Bochiman du Bechuanaland ; Bochiman à côté de leurs

huttes circulaires de branchages ; h o m m e se lavant les mains ; femmes mangeant

de la peau d'antilope rôtie ; intimité familiale ; grattage d'une peau au grattoir ;

un h o m m e brise des os pour en manger la moelle ; préparation des peaux qui ne sont

pas tannées. 400-445 : Décoration des œufs d'autruche servant de gourdes. 445-623 :

Petite mare où les Bochiman viennent boire en filtrant l'eau à travers un bouchon

de paille ; femmes remplissant d'eau les œufs d'autruche ; fermés avec un bouchon

de paille, les œufs sont portés sur l'épaule, dans un sac rond en peau ; à l'aide d'une

tige creuse, une femme aspire de l'eau dans le creux d'un arbre et souffle ensuite

cette eau dans la bouche de son enfant. 623-878 : Les femmes extraient des racines

comestibles avec des bâtons à fouir ; retour au camp ; un h o m m e râpe une racine et

crache sur la pulpe le jus de feuilles mâchées ; pour recueillir de l'eau, une femme

enfonce assez profondément dans le sol une tige creuse munie d'un bouchon de paille

qui servira de filtre ; elle aspire l'eau du sol à travers la tige creuse et la recrache, à

l'aide d'une autre tige creuse, dans un œuf d'autruche ; les œufs pleins d'eau sont

emportés par les femmes dans leurs vêtements de peau ; ils sont ensuite enfouis

dans le sol pour constituer une réserve. 878-1017 : Allumage du feu par frottement

de deux morceaux de bois ; une baguette verticale rapidement tournée entre les

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Bechuanaland 57

mains frotte sur une baguette posée horizontalement sur le sol et munie d'une encoche ; les h o m m e s fument du tabac dans une pipe droite en os. 1017-1110 : U n magicien devine l'avenir d'un chasseur à l'aide de fragments d'os jetés sur le sol. 1110-1560 : Préparation du poison pour les flèches (extrait d'une chrysalide) ; on imbibe de poison la pulpe d'une racine, que l'on étend ensuite sur les pointes de flèche en fer chauffées au feu ; chasse aux autruches ; approche, tir à l'arc ; l'autruche tuée est emportée par un groupe de chasseurs ; un h o m m e trace sur le dos du chas­seur les marques qui indiquent qu'il a tué le gibier ; scarification sur laquelle on dépose de la cendre de l'animal tué ; deux h o m m e s , auprès d'une antilope tuée, dépouillent la bête et étendent la peau sur le sol au-dessus d'une fosse ; on pose sur la peau des branchages et de la paille, puis les deux h o m m e s ouvrent l'estomac du ruminant, en retirent l'herbe en voie d'être digérée, et en font de petites boulettes qu'ils pressent au-dessus de la peau ; le liquide ainsi recueilli, filtré à travers les branchages et la paille, est bu par les chasseurs. 1560-1679 : Danse en cercle d ' h o m m e s accompagnés par les battements de mains des femmes.

Appréciation Bonnes images. Éléments de musique originale. Montage et réalisation excellents. Malgré un commentaire souvent partial et super­ficiel, ce film n'en est pas moins un document bouleversant sur une civilisation de chasseurs, restée pratiquement à l'écart de toute influence extérieure.

28 af Bushmen in the Kalahari Les Bochiman du désert du Kalahari

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Dépôt

Sujet

1907/09. D r Rudolph Poch, États-Unis d'Amérique. 25 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : D r Rudolph Poch. Muette. Film Study Center, Peabody M u s e u m , Harvard Uni­versity, Cambridge 38, Mass. (États-Unis d ' A m é ­rique). Les Bochiman du désert du Kalahari, en Afrique du Sud.

29 af Bushmen of the Kalahari (I, II) Les Bochiman du Kalahari (I, II)

Type Vie quotidienne. Chasse. Production African Consolidated Films Ltd., République sud-

africaine. Caractéristiques techniques 15 m n environ (au total). Muet. Couleur et noir et

blanc. 16 m m .

Page 58: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

58 Bechuanaland

Version Dépôt

Résumé

Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F Building, 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannesburg (République sud-africaine). Les Bochiman du Bechuanaland et du Sud-Ouest africain. I. Vie quotidienne. IL Chasse à l'antilope.

30 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Central Kalahari 1958 Le Kalahari au sud du Ghanzi en 1958

Journal de voyage. Anthropologie. 1958. D r J. S. Weiner, Royaume-Uni. 12 ran, Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : D r J. S. Weiner. Muette. D r J. S. Weiner, Department of Anatomy, Oxford (Royaume-Uni). Compte rendu de l'expédition de Nuffield 1958 au désert du Kalahari au sud du Ghanzi. Groupes de Bochiman et matériel utilisé pour les mensurations physiques et anthropologiques.

31 af Herero of Ngamiland Les Herero du Ngamiland

Type

Année Production

Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

Vie quotidienne. Vie traditionnelle. Danse. 1953. Gordon D . Gibson, États-Unis d'Amérique. 30 m n . Sonore (magnétique). Couleur. 16 m m . Réalisateur : Gordon D . Gibson. Anglaise.

Gordon D . Gibson, Division of Ethnology, U . S . National Museum, Washington 25 D . C . (États-Unis d'Amérique).

Vie quotidienne des Herero du Ngamiland : construc­tion de cases, élevage, enterrement, sacrifice de bétail, danses.

Page 59: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Bechuanaland 59

32 af O p soek na Hottentotte A la recherche des Hottentots

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Journal de voyage.

1958.

National Museum, République sud-africaine.

45 nui, Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : D r A . C . Hoffman.

Prise de vues : Graham Cousins.

Afrikaans.

National M u s e u m , P . O . B o x 266, Bloemfontein

(République sud-africaine).

Journal de voyage de l'expédition organisée par le

National M u s e u m de Bloemfontein en Angola.

Paysages, scènes de la vie du camp, collecte de pièces

pour le musée. Les peuples rencontrés au cours de la

mission, leur mode de vie, etc.

33 af

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Primitive hunters of the O k a v a n g o

Chasseurs primitifs de l'Okavango

Vie quotidienne. Vie traditionnelle. Danses. Tech­

niques : pêche, poterie, jeux. Musique.

1950.

Larson, États-Unis d'Amérique.

45 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde).

Réalisateur : Thomas J. Larson.

Muette.

Thomas J. Larson, 6928 Green Tree Drive, Falls

Church, Virginia (États-Unis d'Amérique).

Ngamiland (Bechuanaland) :

Koung Bochiman : rassemblement de 115 Bochiman :

danses, campement, technique du feu, repas, jeux,

vie de famille, instruments de musique.

Mboukouchou (Okavango Swamps) : sorcellerie, danse

du diable, danse à l'occasion de la puberté d'une

jeune fille, vie de famille, poterie, travaux sur la

rivière, divination, etc.

Bochiman du Tannekwe River : techniques de pêche,

campement.

Bochiman de Bugakwe River Bushmen : forge (avec

soufflets), tamisage du grain, dépouillement des bêtes

tuées, danses, portage d'enfants, campement, jeux

d'enfants, instruments de gravure, etc.

Page 60: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Burundi Anciennement partie méridionale du Ruanda-Urundi.

Indépendance : 1er juillet 1962.

34 af

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Sujet

Bananenbier in Burundi La bière de banane au Burundi

Technologie.

1958.

A . A . Trouwborst, Pays-Bas.

11 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m .

Muette.

A . A . Trouwborst, St.-Jacobslaan 492, Nijmegen

(Pays-Bas).

Fabrication et consommation de la bière de banane

au Burundi.

35 af Burundi

Le Burundi

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Sujet

Alimentation.

1958.

A . A . Trouwborst, St.-Jacobslaan 492, Nijmegen

(Pays-Bas).

11 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m .

Réalisateur : A . A . Trouwborst.

Muette.

Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-

steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Allemagne).

Préparation de la bière de banane, utilisée c o m m e

boisson cérémonielle des habitants du Rwanda et du

Burundi.

af Shi, Tutsi and Ekonda of C o n g o

Les Tchi, les Toussi et les Ekonda du Congo

[Voir République du Congo, 62]

Page 61: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Cameroun Indépendance : 1er janvier 1960.

36 a Cases

Type Technologie. Habitat.

Année 1950.

Production Haut-Commissariat de la République française au

Cameroun, Office de la recherche scientifique outre­

mer, France.

Caractéristiques techniques 24 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateurs : un groupe d'architectes.

Prise de vues : Pierre Pelloux.

Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Pàris-8e (France).

Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck,

Paris-16e (France).

Sujet Techniques de construction de divers types de cases

dans le Cameroun septentrional et plus spécialement

chez les Bamiléké.

Analyse 0-27 : Générique. 27-114 : Paysages du Cameroun

septentrional. Population bamiléké, vivant sur les hauts-plateaux ; un h o m m e va

choisir des bambous dans la forêt. 114-160 : A u village, travail collectif de construc­

tion d'une case ; à l'endroit m ê m e où sera construite la case, on verse de l'eau sur la

terre qui servira à faire les briques ; cette terre est foulée, mélangée à de la paille,

puis versée dans des moules à briques. 160-199 : Les bambous abattus dans la forêt

sont liés et transportés au village ; vue des cases bamiléké, à toit conique. 199-235 :

Mensuration des roseaux ; utilisation de cordeaux ; pose des premières briques.

235-258 : Tressage d'un plafond de nattes d'écorce de bambou. 258-296 : U n groupe

d 'hommes redressent ce plafond à l'aide de grandes échelles et le posent sur les murs

de la case. 296-425 : Pose des divers éléments de bambou de la toiture conique ;

préparation des bambous utilisés dans la charpente (percement des trous, assouplisse­

ment) ; participation des enfants à ce travail ; ligature des bambous de l'armature.

425-487 : Entre les anneaux horizontaux de la charpente sont accrochés les « seccots »

de paille de couverture ; les femmes transportent les bottes de paille ; pose des trois

couches de paille qui serviront d'isolant et empêcheront l'infiltration des eaux.

487-504 : Joueur de xylophone. 504-521 : Marché. 521-548 : Case principale d'une

Page 62: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

62 Cameroun

chefferie ; à l'entrée, sculptures représentant les ancêtres. 548-605 : Maquette expli­quant la disposition des cases d'une chefferie comprenant plusieurs centaines de cases. 605-631 : Réunion d'une société de masques (des masques de cauris leur coiffent complètement la tête). 631-776 : Cameroun septentrional (près du lac Tchad : le Logone ; pêche collective des Mousgoum. 776-800 : U n e femme et deux jeunes gens mousgoum remplissent des calebasses d'eau et les portent jusqu'au village. 800-809 : Cases du village, en forme d'obus ; animaux domestiques. 809-898 : Construction individuelle d'une case « obus » ; une femme au visage mutilé prépare la terre en la malaxant ; un h o m m e grimpe le long des nervures de la case (qui servent d'échafaudage) ; il utilise les boules de terre que la f emme lui lance du sol pour terminer le sommet de sa case. 898-940 : Paysage ; quartier mousgoum situé près d'un village foulbé. 940-1007 : Monts du Mandara ; cases dans les rochers ; villages ; Mousgoum (n'ayant pas accepté la servitude foulbé) courant, armés (arcs et casse-tête), dans les rochers. 1007-1033 : Habitat des paysans matakam. 1033-1081 : Matakam puisant l'eau dans des puits profonds creusés dans la vallée. 1081-1127 : Potière matakam (les potières sont les épouses des forgerons) au travail, sans tour. 1127-1164 : Forgerons : rite de divination (géomancie) ; un forgeron actionne les soufflets à la main ; il martèle un outil en métal. 1164-1290 : cases m a t a k a m : construction de la voûte (technique du « boudin »). 1290-1310 : Intérieur d'une case ; une mère lave son enfant. 1310-1401 : Les nattes de paille servant de couverture pour la toiture sont hissées sur le toit, déroulées et fixées à leur place. 1401-1430 : Mousgoum armés, courant.

Appréciation Bonne photographie. Son original, malheureusement de qualité inégale. B o n film précis, fondé sur une enquête longue et sérieuse, de spécialistes. O n regrette la rapidité de certains plans, car on voudrait en savoir et en voir davantage. Excellent document didactique.

37 a Exhibition de prêtres kirdi

Type Journal de voyage. Religion. Année 1953.

Production François-Edmond Blanc, France. Caractéristiques techniques 10 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : François-Edmond Blanc. Version Muette.

Dépôt François-Edmond Blanc, 42, boulevard Maillot, 92 Neuilly (France).

Propriété des droits Id. Sujet Aperçus de la vie quotidienne et rituelle dans deux

villages du Cameroun septentrional. Analyse Voyage dans le Cameroun septentrional. Les femmes

namobi sont vêtues de costumes de feuilles. Des tisserands tissent une bande de coton pour un linceul. Des calebasses pleines d'eau contiennent les têtes des ancêtres défunts. L'eau est bue périodiquement. Dans un village k o m a , les visiteurs sont

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Cameroun 63

accueillis par la danse surprenante de deux h o m m e s coiffés de plumes de vautours, qui s'accroupissent, l'anus tourné vers leurs hôtes et pètent en suivant le rythme des tambours.

Appréciation Bonnes images. Film muet ne pouvant servir qu'à illustrer une conférence faite par le réalisateur. Des documents intéressants, mais trop courts, qui auraient nécessité une étude ethnographique plus approfondie.

38 a La grande case

Type Chefferie. Annie 1951.

Production Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France. 25 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Jacques Dupont. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Gaumont-Actualités, 1, quai Gabriel-Péri, 94 Join-ville-le-Pont (France). Les institutions traditionnelles au Cameroun : cou­tumes locales, palabres, élection des chefs. U n chef bamiléké, du Cameroun occidental, assis à

l'entrée de sa case, reçoit les masques. Sous l'arbre à palabres, les Bamiléké élisent un chef ; ils lui remettent le bonnet et le bâton de commandement , le font boire et le portent sur son trône. U n e troupe de Peul est conduite par le « lamido » (chef). Porté sous un dais, le lamido entre dans son habitation et reçoit les notables. Les chefs kirdi du Nord se rencontrent au marché pour discuter les achats et les mariages. Enfin, la Grande Case des B a m o u m clôt cette présentation de chefferies camerou­naises.

Appréciation Très bonnes images, soutenues par de très beaux thè­mes musicaux. Film intéressant par la présentation de la vie quotidienne du pays. Les rites d'intronisation des chefs, la formation des troupes de guerriers, etc., ont été reconstitués par les cinéastes.

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

39

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Kalla

Acculturation. 1955. Claude Clert, France. 19 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : François Villiers.

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64 Cameroun

Propriété des droits Sujet

Analyse

Version Française. Dépôt Les films Caravelle, 3, rue du Général-Henrion-

Berthier, 92 Neuilly (France). Id. A Paris, u n étudiant camerounais rêve de sa jeunesse dans son pays natal. 0-28 : Générique. 28-97 : U n étudiant camerounais,

Kalla, rêve à la terrasse d'un café parisien. 97-233 : Kalla, âgé de quatre ans, dans son cadre traditionnel : une chefferie du pays bamiléké ; vue de la chefferie, artisans, danseurs masqués. 233-322 : Kalla, étudiant à Paris. 322-462 : Évolution de Kalla en Afrique ; école de Banganté ; marché. 462-633 : Développement du goût de Kalla pour les techniques occidentales ; école professionnelle ; école de Nkongsamba ; visite d'une usine électrique. 633-724 ; Évocation du racisme en Afrique et en France. 724-748 : Kalla, élève à Douala ; développement industriel de la région. 748-975 : départ de Kalla pour la France : adieux au village (notables, danse d'initiation). 975-1122 : Kalla â Paris ; il quitte le café.

Appréciation Très bonnes images ; sons originaux excellents. B o n commentaire. Film joué, un peu conventionnel, mais évoquant avec sympathie certaines des préoccupations des étudiants africains avant l'indépendance.

40 Kirdl Chez les Kirdi

Voyage. 1962. Lersch Film, Autriche. 27 m n . Couleur. Sonore. 35 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande. Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. Chez les Kirdi des monts du Mandara (Cameroun septentrional). 1. Hauts fourneaux en terre : Préparatifs précédant

l'extraction du fer : sacrifice. Fonte du fer dans les hauts fourneaux (pendant vingt-quatre heures). Soufflets en peau de chèvre. Rituels : peinture des visages. Musique (instruments à corde). Les forgerons sont des prêtres. Le lingot de fer est sorti du haut fourneau. Le métal est martelé avec des pierres.

2. Travail des potières (ce sont les femmes des forgerons) ; cuisson des poteries à ciel ouvert.

3. Rituel funéraire : Le mort est enveloppé dans une peau de chèvre ; il est appuyé contre un m u r en bois. Adieu des parents. Musique. Le mort est porté par les forge­rons jusqu'au Lieu de sépulture, éloigné de plusieurs kilomètres du village.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 65: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Cameroun 65

Appréciation Ce film est un ce remake » condensé du merveilleux long métrage de Gardi : Mandara (n° 43). Malgré une technique excellente, on n'y retrouve jamais l'authenticité ni la qualité cinématographique qui faisaient la valeur de Mandara. C'est un exemple de mauvais plagiat qu'il n'aurait pas fallu faire.

41 a Kirdi et Foulbé

Type Journal de voyage. Année 1956.

Production Jacques Biltgen, France. Caractéristiques techniques 43 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Jacques Biltgen. Version Française.

Diffusion Secrétariat d'Etat aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits J. Biltgen, 9, rue Parrot, Paris-12e (France). Sujet Journal de route d'une expédition à travers le

Cameroun septentrional : vie quotidienne des Peul, Kirdi, Matakam, pêche des Kotoko, habitat des M o u s g o u m .

Analyse 0-3 : Générique. 3-60 : Carte d'Afrique situant le Cameroun, le lac Tchad et le fleuve Logone. 60-216 : Les voitures des réalisateurs ; approche d'un village sur le versant d'une colline ; cinéastes. 216-256 ; Suite du générique. 256-333 : L'agglomération peul de B a n y o : habitations, femmes confec­tionnant un ouvrage de vannerie, fillette avec peintures faciales, h o m m e jouant de la flûte ; c'est le jour où le « lamido » (chef) reçoit les chefs de villages kirdi. 333-524 : Le lamido dans son costume d'apparat s'assied au milieu de la cour d'honneur ; l'un après l'autre, les dignitaires viennent le saluer ; costumes traditionnels, tambours, danses de femmes, danses de flûtistes. 524-544 : Les voitures quittent la plaine et arrivent dans u n village kirdi bâti à flanc de colline. 544-580 : Les habitants du village, presque entièrement nus. 580-900 : Marché : étalages, chevreaux, femmes vendant du sel du Soudan, du poisson séché, etc. ; les femmes se passent sur le corps un enduit de latérite et d'huile préparé dans une calebasse ; musiciens ; poteries. 900-952 : Voiture en panne. 952-971 : Musiciens jouant de la guitare. 971-1069 : Marché des jeunes filles kirdi, presque entièrement nues et parées de bijoux. 1069-1280 : La réserve de Ouaza : halte des cinéastes, partie de chasse. 1280-1528 : Maroua, capitale peul du Nord-Cameroun ; guerriers peul en costume traditionnel, sur leurs montures caparaçonnées : ils brandissent des armes, jouent de la flûte, frappent des tambours, caracolent dans la poussière. 1528-1550 : Danse des femmes mousgoum. 1550-1598 : Danse des h o m m e s de Moundang. 1598-1665 : Ronde de jeunes filles toupouri, à laquelle se joignent des jeunes gens. 1665-1713 : E n amont du Logone, les femmes massa vont pêcher au m o y e n de longues nasses finement tressées, qu'elles portent sur la tête. 1713-1900 : E n aval du Logone, près du lac Tchad, pêcheurs

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66 Cameroun

kotoko : pirogues équipées de filets suspendus à des balanciers ; enfants frappant la coque des pirogues pour effrayer les poissons ; oiseaux, hippopotames ; corvée d'eau ; pose des filets ; vente du poisson, etc. 1900-1926 : Habitat mousgoum : « cases obus ». 1926-1960 : U n village matakam, aux confins du Cameroun septentrional : cultures en terrasses ; l'eau est puisée dans de grands vases ; habitations construites au milieu des éboulis de rochers, à flanc de colline ; femmes allant à la corvée d'eau. 1960-2010 : U n e femme creuse un trou, le remplit d'ordures et le recouvre de terre, pour attirer les termites : signes magiques sur l'emplacement ; calebasse pleine de termites. 2010-2030 : La femme du forgeron est potière : sans tour, elle modèle un vase qui repose sur des débris de poterie ; types de poteries. 2030-2058 : L a femme regagne sa maison avec la calebasse remplie de termites ; le repas. 2058-2152 : Derniers préparatifs pour l'installation d'une soufflerie de forge : rituel ; sacrifice ; le premier charbon est disposé dans le foyer et allumé ; les soufflets en peau entrent en action, animés par le forgeron. 2152-2360 : U n enfant est mort au village ; un h o m m e creuse une tombe ; les tambours résonnent, les forgerons sacrifient des animaux, dont la peau servira à envelopper le corps de l'enfant mort ; la maison des parents de l'en­fant ; un h o m m e apparaît sur le seuil, tenant dans ses bras le corps enveloppé de peaux ; il se dirige rapidement hors du village et dépose l'enfant dans une tombe ; il recouvre le corps de terre, tandis qu'un autre h o m m e dépose sur l'emplacement de la tombe une grosse pierre plate. 2360-2449 : A u village, le soir, danse de femmes tenant une serpe.

Appréciation Bonnes images. Son original. Commentaire verbeux de style journalistique. Bonne introduction à la connaissance du Cameroun septen­trional.

42

Type

Année Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Sujet

Analyse

La lèpre

Information. Éducation de base. Santé. Vers 1952.

Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France.

12 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Services d'hygiène mobile et de prophy­laxie. Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). U n médecin arrive dans un village du Cameroun, trouve des lépreux, les invite à le suivre au dispen­saire, où ils pourront être soignés. Installation des lépreux dans le village « sanitaire » et leur guérison. 0-68 : Générique. 68-105 : Le médecin arrive en

camion dans un village de brousse pour effectuer une consultation ; on lui présente

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Cameroon 67

un lépreux. Visage entièrement ravagé d u lépreux. 105-206 : L e médecin visite la case où vivent ensemble chien, volailles, enfants, vieille femme et u n autre lépreux aveugle ; le médecin invite les lépreux à se faire soigner au dispensaire voisin. 206-543 : Le dispensaire : dortoir des lépreux ; ils acceptent de s'installer dans le village sani­taire. 543-677 : Les lépreux retournent au village chercher leurs affaires personnelles ; le village sanitaire : des lépreux convalescents chantent.

Appréciation Bonnes images, réalisation sommaire. Commentaire simple, mais convaincant (il est dit par u n Africain). Musique originale à la fin du film. B o n film d'information médicale, sans prétention ethnographique.

43 a Mandara Les monts Mandara

Type Ethnographie générale. Religion. Technologie. Année 1959.

Production René Gardi, Suisse. Caractéristiques techniques 86 m n . Sonore. Eastmancolor. 35 m m .

Générique Réalisateur : René Gardi.

Prise de vues : Charles Zbinden. Versions Allemande, anglaise.

Distribution Société intercontinentale de distribution de films, Pelikanstrasse 37, Zurich (Suisse).

Propriété des droits René Gardi, Reichenbachstrasse 74, Berne (Suisse). Sujet Les monts Mandara, au Cameroun.

Vie quotidienne et reb'gieuse de la tribu des forgerons matakam de la vallée de Sattala.

Analyse 0-52 : Générique. 52-215 : Paysages du Cameroun septentrional : montagnes, rochers de granit, vallée de Sattala. 215-357 : Village : population adulte, enfants ; vie quotidienne ; repas, baignades, etc. 357-385 : Globe terrestre, carte géographique de l'Afrique. 385-583 : Vues aériennes ; l'expédition se rend à pied d'oeuvre ; transport par avion, en voiture, puis par porteurs à travers vallées et rivières. 583-853 ; Campement de l'expédition ; scènes de la vie du camp . 853-1076 : Village dans les monts Mandara ; des femmes, faisant la corvée d'eau, se lavent à la source. 1076-1394 : Récolte du mil ; vannage ; consommation du mil. 1394-2134 : Vallée des Forgerons ; préparation du minerai de fer extrait des sables de la rivière ; lavage ; confection de la cheminée d'argile du haut fourneau dans lequel le minerai sera épnré ; installation de la cheminée ; capuchon de peau qui en obstrue l'orifice supérieur et qui fait office de soufflet ; ce soufflet est manié, au rythme d'un tambour, jour et nuit, pendant le temps de cuisson nécessaire à l'épu­ration du minerai. 2134-2227 : Dégagement du minerai brut épuré et transport vers la forge. 2227-2307 : Le forgeron forge des outils et des armes : haches, herminettes, houes, couteaux, objets domestiques. 2307-3150 : Vie du village ; confection de poteries par les femmes des forgerons ; jeux des enfants ; insectes. 3150-3387 : Construction d'une case : argile recouverte de paille de mil. 3387-3512 : Devin ;

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68 Cameroun

sacrifice d'un poulet ; filage, tissage ; danses. 3512-3692 : Soins traditionnels de la lèpre. 3692-3980 : Naissance ; célébration de la naissance. 3980-4547 : Mort au village ; funérailles : le défunt est cousu dans une peau de bête ; il est promené sur les épaules du forgeron, jusqu'à sa tombe. 4547-4700 : Fiançailles et mariage ; le jeune h o m m e rejoint la jeune fille dans la brousse ; il lui fait la cour. 4700-4821 : Retour au village ; la jeune fille attend à l'entrée du village que la discussion du mariage soit terminée ; sa future belle-mère vient la chercher pour l'amener dans la case du chef de famille. 4821-4839 : Oracle ; sacrifice d'un poulet. 4839-4931 : Pré­paration du mariage ; palabres ; corvées domestiques. 4931-4992: Tannage de la peau de chèvre qui servira de harnais pour porter le futur enfant de la jeune femme ; offrande du harnais, qui est déposé entre elle et son fiancé, dans leur case ; repas des mariés. 4992-5077 : Vue du village.

Appréciation Images excellentes. Son authentique de très bonne qualité. Le montage est un peu lent et le commentaire demanderait à être refait par des spécialistes. Néanmoins, ce film est remarquable. La séquence du haut fourneau est un morceau d'anthologie cinématographique d'Afrique noire.

44 a Omaru

Type Fiction. Acculturation. Monographie. Vie quotidienne. Année 1954.

Production Wien Film, Autriche. Caractéristiques techniques 100 m n . Sonore. Agfacolor. 35 m m .

Générique Réalisateur : Albert Quendler. (Expédition en Afrique de E . A . Zwilling.)

Version Allemande. Distribution Sascha Film, Siebensterngasse, Wien 7 (Autriche).

Propriété des droits Id.

Sujet Tribus kapsiki de la montagne, kirdi et peul du sul­tanat de Rel-Bouba (Cameroun septentrional). Idylle africaine, aventure du couple dans l'Afrique d'aujourd'hui.

Analyse 0-125 : Générique. 125-240 : Village kapsiki dans les monts Mandara. 240-494 : Omarou est fiancé à Jindaray ; ils se baignent dans un torrent ; discussion de la dot de la jeune fille. 494-872 : U n forgeron prête sept chèvres à Omarou pour payer la dot ; danse de fiançailles (jeunes filles et h o m m e s armés). 872-1435 : Omarou part vendre sa récolte à Rel-Bouba, chez le chef peul de la plaine ; marché ; rencontre de la jeune peul Mairama ; Omarou ne peut acheter un grand bambou peul, mais, pour séduire Mairama, il achète un short. 1435-2090 : Omarou revient dans son village ; on se moque de sa tenue. Omarou repart pour Rel-Bouba ; adieux à Jindaray ; Jindaray repousse les avances d'un rival d 'Omarou. 2090-2880 : Le forgeron réclame l'avance de la dot à Jindaray dont le père est malade : forge, poteries ; divination par le crabe ; mort du père ; danse de funérailles ; Jindaray part pour Rel-Bouba se vendre c o m m e « domestique » pour rembourser la dot.

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2880-3839 : Jindaray s'est vendue ; elle devient la servante de Mairama, qui se prépare à épouser Omarou ; celui-ci se fait passer pour un Peul venu du Nord ; travaux domestiques ; flirt d 'Omarou et de Mairama ; jalousie de Jindaray ; dispute de Mairama et Jindaray. 3839-4554 : Fête du mouton à Reï-Bouba ; grande prière, salutation des notables dans le palais du Sultan ; musiciens, timbales, clarinette, tambours, trompes, défilé du sultan et des notables dans la ville ; griots ; danse de guerriers, archers vêtus de peaux d'éléphant, danse de femmes et de jeunes tilles pendant le repas traditionnel (méchoui) ; O m a r o u décide de s'enfuir avec Jindaray ; il la persuade de partir avec lui. 4554-5873 : Fuite de Jindaray et d 'Omarou ; pour­suite à cheval, traversée de la rivière frontière, palabres avec le piroguier, fuite dans les montagnes du Mandara ; le couple se réfugie dans les falaises et défie les cavaliers peul qui ne peuvent les suivre. 5873-6012: O m a r o u et Jindaray reviennent au village; bain ; les petits garçons volent leurs habits, s'en revêtent et rentrent au village annoncer la bonne nouvelle.

Appréciation Remarquable photographie, réalisation simple et souvent charmante. Montage un peu lent. Excellents sons originaux et musique traditionnelle (le griot de Reï-Bouba), malheureusement incorporée à une musique souvent douteuse. Commentaire un peu trop verbeux. Film sans prétention scienti­fique ; mais, à l'occasion de cette idylle africaine, aperçus intéressants de la vie quotidienne des Kapsiki : habitat, société des garçons, artisanat, danses, divination par le crabe, rites de funérailles. Aperçus également intéressants du sultanat de Reï-Bouba.

45 a La piste

Type Acculturation. Équipement. Année 1956.

Production Société nouvelle Pathé-Cinéma et Gaumont-Actua-lités, France.

Caractéristiques techniques 19 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Générique Réalisateur : Carlos Vilardebo.

Version Française. Distribution Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francœur,

Paris-18e (France). Propriété des droits Id.

Résumé Cameroun septentrional. La mécanisation au secours

de l'Afrique traditionnelle. Analyse 0-60 : Générique. 60-242 : Scrapers et bulldozers sur

une piste camerounaise au pays b a m o u m ; rencontre de bergers ; un h o m m e court annoncer au village l'arrivée des machines. 242-374 : A u village : conseil des notables ; discussion houleuse ; le chef, nouvellement p r o m u , n'a pas encore affirmé son auto­rité ; il va demander conseil à u n sage. 374-409 : Palabre entre le chef et le sage à barbe blanche. 409-442 : A la ville voisine, l'administrateur parle avec le propriétaire d'une ferme modèle, tandis que le roi b a m o u m fait son entrée sous des parasols

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70 Cameroun

bariolés. 442-574 : Le jeune chef salue le roi et demande au propriétaire de la ferme ce qu'il doit faire pour obtenir une piste ; celui-ci lui explique que la construction d'une piste revient cher ; puis, il lui fait visiter sa plantation et lui donne des poissons en lui conseillant de développer la pisciculture. 574-667 : Retour au village ; réunion des notables ; palabre avec le sage. 667-863 : Les h o m m e s du village creusent une mare artificielle pour la pisciculture ; incompréhension des gens du village ; début de révolte contre le chef. 863-900 : A u cours d'un conseil de notables, le jeune chef affirme son autorité. 900-987 : Visite du propriétaire de la plantation, qui apporte des poissons au village ; ils sont mis dans le bassin ; joie de la population. 987-1038 : Quelque temps après, les produits de la pêche et les cultures maraîchères ont consi­dérablement enrichi l'économie de la région. 1038-1148 : U n malheur survient : une brèche dans u n barrage menace la population ; mais, pour la première fois, tous les h o m m e s ensemble luttent contre l'inondation ; le jeune chef est suivi par son peuple, le pays aura sa piste.

Appréciation Très belles images, réalisation de premier ordre. Il est vraiment d o m m a g e qu'un réalisateur d'un tel talent ait dû traiter superficielle­ment un sujet difficile.

46 a Les planteurs du Mungo

Type Équipement. Agriculture. Transport. Éducation de base.

Année 1956. Production Société nouvelle Pathé-Cinéma et Gaumont-Actua-

lités, France. Caractéristiques techniques 20 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m .

Générique Réalisateur : Carlos Vilardebo. Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits Société nouvelle Pathé-Cinéma et Gaumont-Actua-lités (France).

Sujet U n e coopérative bananière de planteurs noirs dans la région de Douala (Cameroun).

Analyse 55-201 : U n train de marchandises entre en gare de Penja ; à proximité de la gare, marché aux bananes ; régimes de bananes entassés soigneusement les uns sur les autres, chargement des bananes dans le train. 201-262 : Présentation de la coopérative des planteurs de bananes africains. 262-386 : A u petit matin, lorsque le train s'en va, emportant son chargement, il reste sur le quai de la gare trois planteurs, qui désireraient faire partie de la coopérative ; ils décident d'aller trouver le président ; traversée d'un bidonville africain. 386-558 : Le directeur de la coopérative les reçoit ; les planteurs lui racontent que le service de l'agriculture a déclaré leur terre bonne pour la culture des bananes ; mais les routes sont m a u ­vaises et les camions ne peuvent s'y aventurer ; ce sont donc des porteurs qui trans-

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Cameroon 71

portent les regimes sur leur tête et la plupart de ces régimes sont refusés par le service de conditionnement ; chargement d'un navire bananier ; le directeur de la coopérative conseille aux planteurs d'aller voir le chef de région. 558-586 : Celui-ci les encourage à adhérer à la coopérative et leur promet l'aménagement d'une nou­velle piste. 586-643 : Travaux ; un scraper fraye un chemin dans la forêt ; la saison des pluies commence, les routes sont défoncées, les camions s'embourbent. 643-832 :

Le président de la coopérative va rendre visite aux nouveaux adhérents. 832-899 :

La récolte commence sous la pluie et le transport s'annonce difficile. 899-1146 : Le camion transportant le chargement de bananes rencontre d'énormes difficultés sur la route défoncée par les pluies ; à la gare, le président de la coopérative s'impatiente. 1146-1210 : Le camion arrive enfin à la gare ; le président et les nouveaux adhérents regardent avec satisfaction partir cette récolte qui leur procurera davantage de bien-être.

Appréciation Très belles images. Excellente réalisation. Bon film d'information. La musique, cependant, ne convient guère au rythme de l'Afrique.

47 af Connaissez-vous Ngaoundéré?

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Information.

1957. M . J. et J. Tubiana, France. 15 m n . Muet. Couleur. 16 m m .

Réalisateurs : M . J. et J. Tubiana.

Muette. M . J. et J. Tubiana, 9, rue Arnoux, 92 Bourg-la-Reine

(France). Les rues de Ngaoundéré (Cameroun septentrional) ; vie urbaine ; le marché. Visite au lamido dans son

palais.

48 af Eisengewinnung un Elsenverarbeitung in Nord-kamerun

Extraction et travail du fer dans le Cameroun septentrional

Type Technologie.

Année 1953.

Production D r Paul Hinderling, Suisse.

Caractéristiques techniques 15 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m (16 images/ seconde).

Générique Réalisateur : D r Paul Hinderling.

Version Muette.

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Cameroun

Dépôt D T Paul Hinderling, Museum fur Vôlkerkunde, Augustinergasse 2, Basel (Suisse).

Résumé Les Matakam, près de Mokolo, dans le Cameroun septentrional. Recherche du minerai de fer. Fonte du minerai au charbon de bois, dans le fourneau ; extraction, par mortellement, du fer hors des moules, et refonte des morceaux de fer pour obtenir un lingot.

49 af Lamibé du Nord-Cameroun

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Appréciation

Voyage. 1957. B . Lembezat, France. 9 m u . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : B . Lembezat. Muette (enregistrements sur bande magnétique). B . Lembezat, 4, avenue du Midi, 94 Saint-Maur-des-Fossés (France). Visite officielle aux Lamibé du Cameroun septen­trional. Cavalerie foulani. Danse guerrière. Le lamido, son chariot et son palanquin. Musiciens. Film réalisé par un amateur, sans valeur commerciale : en dépit de quelques bonnes prises de vues, il n'y a aucune composition.

50 af Païens du Nord-Cameroun

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Voyage. Pêche. Danse. 1957/58. B . Lembezat, France. 20 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : B . Lembezat. Muette. B . Lembezat, 4, avenue du Midi, 94 Saint-Maur-des-Fossés (France). Cameroun septentrional : W a z a , Logone, monts du Mandara, Garoua. Paysage de savanes (réserve de W a z a ) , rive du Logone : pêche collective. Danses massa et toupouri. Les monts du Mandara. Élections chez les Fali de Garoua. Danses des Laka de Bouban-djidda.

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Cameroun 73

Appréciation Film réalisé par u n amateur : séquences d'un intérêt surtout géographique. Seules les séquences sur la pêche et la danse ont un intérêt ethnographique.

51

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Résumé (auteur)

Arztliche Kunst in Schwarz und Weiss La médecine en noir et blanc

Voyage. Santé. 1960. Lersch Film, Autriche. 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande. Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. Traversée du Congo : jungle, mauvaises routes, etc. Chez le D r Schweitzer, à Lambaréné (Gabon) : travail des médecins et des infirmières ; l'hôpital ; le « grand docteur ». U n centre de lépreux ; travail des malades. Chez les Kirdi du Cameroun : à Ababari, un malade consulte un spécialiste de la chirurgie crânienne ; trépanation (durée : trois heures, sans anesthésie) ; ouverture du crâne à l'aide d'instruments extrême­ment primitifs, mise à nu du cerveau ; malades guéris après trépanation ; déformations crâniennes importantes.

A travers la jungle du Cameroun : à F o u m b a n , le sultanat situé le plus au sud ; célébration de la fête du Nouvel A n : tam-tam, danses, masques. Sud du D a h o m e y : villages lacustres ; vie quotidienne, marché. L a côte Atlantique : bain dans les vagues avec le chimpanzé de l'expédition.

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République centrafricaine Anciennement Oubangui-Chari Indépendance : 13 août 1960

52 a L'érosion pluviale et l'agriculture centrafricaine

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Sujet Analyse

Éducation de base. 1961. Ministère de l'agriculture de la République centrafri­caine et Laboratoire des techniques culturales de l ' I N R A , 78 Versailles (France). 15 m n . Couleur. Sonore. 16 m m . Réalisateur : Robert Morel. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Lutte contre l'érosion. 0-31 : Générique. 31-138 : V u e aérienne montrant les

ravages de l'érosion ; méthodes traditionnelles de défrichage : ébranchage des arbres, on rassemble de la paille, mise à feu sur le pourtour du futur champ ; avancée du front de feu ; on délimite la zone qui devra être ravagée par le feu. 138-151 : Travail à la houe, semis. 151-455 : Conditions favorisant les ravages de l'érosion pluviale : champs en pente (ruissellements), zones pierreuses, grandes surfaces à plantation identique ; champs inondés par la pluie : végétation naturelle freinant l'écoulement des eaux ; végétation arrachée, aux racines mises à nu ; ravines s'asséchant (coulées rouges) ; fortes pentes entaillées de ravins ; saignées apparaissant au milieu des parcelles ; 455-690 : Maquettes illustrant les ravages de l'érosion : action de la pluie, divers types de sol et façon dont ils sont attaqués. 690-743 : Station agricole de Grimari : étude des méthodes de lutte contre l'érosion ; prélèvements ; analyses. 743-940 : Différentes méthodes utilisées pour combattre l'érosion : importance de la végétation herbacée ; bandes d'arrêt de végétation naturelle séparant les champs ; différentes méthodes de plantation ; si l'on applique ces méthodes, il est possible de mécaniser l'agriculture ; accroissement de la productivité (coton).

Appréciation Film d'éducation de base, assez difficile à suivre pour un non-spécialiste. Commentaire didactique plutôt ennuyeux. Réalisation et montage classiques.

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République centrafricaine 75

53 a Garçons et filles

Type Religion. Rituel funéraire. Année Réalisation : 1961/62 ; production : 1965.

Production M . Brunet, P . Vidal, Comité du film ethnographique et Centre national de la recherche scientifique, France.

Caractéristiques techniques 26 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateurs : Michel Brunet et Pierre Vidal. Montage : Philippe Luzuy.

Version Française. Dépôt Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme,

place du Trocadéro, Paris-16e (France). Michel Brunet, 6, avenue Victoria, 76 Le Havre (France).

Propriété des droits Michel Brunet et Pierre Vidal.

Sujet Description des rituels qui, dans les cérémonies d'initiation des jeunes gens et des jeunes filles gbaya de la région de Bouar-Baboua (massif de Yadé), expriment symboliquement la mort.

Analyse 0-30 : Générique. 30-147 : Présentation d 'un village gbaya, et scènes de la vie quotidienne. 147-247 : Rituel funéraire : danse d ' h o m m e s et de femmes en cercle autour des tambours, femmes de la famille pleurant autour du mort dans sa case ; on creuse la tombe ; le corps est porté vers la tombe, descendu dans la fosse et glissé dans l'alvéole qui lui est réservée ; bouchage de l'alvéole, fermeture de la fosse. 247-426 : Initiation « labi » des garçons dans un marigot où l'on a ménagé une « piscine » ; les garçons sont maintenus sous l'eau par leurs par­rains ; les h o m m e s du village, alignés, battent l'eau de feuillages ; ils se retirent sur la berge ; le vieux féticheur Narigan, maître du « labi » (l'initiation), danse dans l'eau en brandissant des sagaies ; il perce (symboliquement) le ventre des futurs initiés (pour les tuer en tant qu'enfants) ; les h o m m e s tirent de l'eau les corps des « enfants morts » et les enveloppent dans des feuillages et des nattes ; ils les portent sur leur dos vers le campement en brousse où les garçons vont vivre. 426-733 : Présentation du campement « D n i m a deli », campement du sang : vue de la case ovale ; activités des « labi » : prosternation des « labi » à l'arrivée des h o m m e s ; initiation aux mouvements et aux chants des danses ; ils apprennent à fabriquer des objets usuels ; premières danses (« Fambélé ») ; participation aux chasses des h o m m e s (chasse au feu) ; construction de la deuxième case « labi » (deux ans après le début de l'initia­tion) ; dernière danse des initiés (en présence des femmes du village) ; début de la saison des pluies. 733-908 : Introduction à l'initiation des filles : « Bana » (pendant la saison des pluies) ; danses des filles le soir au village, pendant le mois qui précède l'excision ; vêtues de jupons de feuilles, elles s'entraînent à la danse des initiées : la danse de l'oiseau « voyo » (oiseau symbolique de l'initiation). 908-1003 : a Bana » des garçons (initiation qui se fait parallèlement à l'initiation des filles, la veille de l'excision) : les enfants déjà circoncis, appartenant à la famille des futures excisées, subissent une incision transversale sur le pénis, qui leur permettra d'assister à Fini-

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76 Republique centrafricaine

tiation de leurs « sœurs ». 1003-1147 : Préparation de l'excision : le matin de l'exci­sion, chaque famille sacrifie un b œ u f ; partage de la viande ; fabrication des jupes d'écorce et coiffure des futures initiées ; dernière danse des initiées parées pour l'excision ; elles partent vers leur marigot. 1147-1296 : Excision : les femmes des­cendent vers le marigot où les jeunes filles attendent ; elles s'asseyent dans l'eau ; l'initiée principale, « N d u m e n », se fait passer quatre fois autour des hanches la ceinture rituelle des initiées (« per n d u m b u k ») ; excision de deux initiées ; soins postopératoires ; décoction de plantes ; prosternation des initiées dans la position rituelle ; danse des femmes autour des initiées. 1296-1457 : L'initiation proprement dite, au campement des jeunes filles : le lendemain matin de l'excision (sous la ploie), chants, danses et apprentissage des mouvements propres aux femmes. 1457-1602 : Danse publique des initiées : le lendemain après-midi, les jeunes initiées montent au village pour y être présentées ; danse en présence des familles et des invités qui offrent des cadeaux aux initiées pour leurs parents. 1602-1619 : Générique de la fin.

Appréciation Excellente réalisation. Très bonnes images, montage efficace, commentaire simple et précis. Document ethnographique de premier ordre sur une population et sur un rituel peu connus.

54 a Tonga-Bondo (Fête de* ancêtre»)

Type t Religion. Année 1963.

Production Service du film de recherche scientifique, France. Caractéristiques techniques 36 m n . Couleur. Sonore. 16 m m .

Générique Réalisateur : D r A n n e Laurentin-Retel. Version Française.

Diffusion Service du film de recherche scientifique, 96, boule­vard Raspail, Paris-6e (France).

Propriété des droits Id. Sujet Les nobles siolo de l'ethnie nzakara du haut Oubangui

célèbrent une cérémonie en l'honneur des anciens chefs de guerre.

Analyse 0-67 : Générique. 67-172 : Bangassou ; clan siolo ; pays nzakara ; les ancêtres sont priés de redonner au pays la prospérité d'autrefois (le pays souffre de dénatalité) ; préparatifs de fête sous la direction du chef N'Baca . 172-215 : Préparation d'un Ut de feuillage sur lequel seront exposés les ancêtres (sous la forme de leurs armes de guerre) ; soldats revêtus d'uniformes disparates. 215-310 : Procession se rendant à la case des ancêtres ; trompette. 310-421 : Douze ancêtres (neuf fers de lance et trois couteaux) sont sortis de la case et amenés solen­nellement sur le lit de feuillage. 421-685 : Les ancêtres sont lavés avant d'être exposés ; vannage du sésame ; offrandes aux ancêtres. 685-735 : Pendant que les ancêtres sont exposés, on refait leur case c o m m e chaque année : remplacement des piquets, du toit de paille de mil. 735-842 : Oracle du danseur-devin : les ancêtres

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République centrafricaine 77

sont satisfaits de résider dans ce village ; une chasse peut se dérouler avec succès dans un endroit de la forêt que les ancêtres désignent par l'intermédiaire du devin. 842-1074 : Les chasseurs vont tendre leurs filets à l'endroit désigné : le gibier pris est tué à coups de lances. 1074-1215 : Pêche des femmes : elles établissent des digues de terre et détournent l'eau d 'un petit torrent ; elles saisissent le poisson dans le cours d'eau qui se trouve ainsi asséché. 1215-1485 : Danses des femmes devant les ancêtres. 1485-1714 : Retour de la chasse avec un phacochère ; dépeçage et pré­paration des mets pour le banquet. 1714-1921 : O n replace les ancêtres dans leur case rénovée ; procession ; des vivres sont déposés auprès des ancêtres, qui restent seuls dans la case.

Appréciation Belles images. Sons originaux (certains sont synchro­nes) de bonne qualité. Commentaire précis (mais mal dit). Ce film très intéressant, consacré à une cérémonie en voie de disparition, aurait pu être un chef-d'œuvre du film ethnographique s'il avait été dans la ligne des films de Robert Flaherty.

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Comores

55 Allah aux Comores

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Propriété des droits Sujet

Information.

1963. R T F et Société nouvelle Pathé-Gnéma, France.

13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation et commentaire : Louise Weiss. Prise de vues : Georges Bourdelon.

Française. Société nouvelle Pathé-Gnéma, 6, rue Francœur,

Paris-18e (France).

Id. Aspects de la vie religieuse des groupes musulmans

de Moroni, capitale de l'île de la Grande-Comore. Analyse 0-60 : Générique. 60-252 : Vues de la ville de Moroni

et de son port ; population d'Africains et d'Arabes ; déchargement des cargos ; marché. 252-310 : F e m m e s à leurs fenêtres. 310-405 : Écoles arabes en plein air. 405-488 : Dans les rues de Moroni, défilé du cortège d'un grand mariage arabe ; cadeaux apportés par les familles et les voisins ; un dignitaire montre les bijoux de sa femme. 488-656 : Sortie de la mosquée un jour de fête ; les notables de la ville ; danses au son des tambours ; les élèves. 656-740 : Fête religieuse, se déroulant de nuit, en l'honneur d'une puissante secte locale ; danse des fidèles dans la grande salle de la Mosquée. 740-827 : Le prince royal de Moroni raconte ses souvenirs et montre les portraits de ses aïeux décorés par la France.

Appréciation Documentaire d'information destiné à la télévision, ne présentant pas un grand intérêt ethnographique ou sociologique. Bonnes images, réalisation honnête.

56 a Pirates et parfums

Type Reportage. Année 1963.

Production R T F et Société nouvelle Pathé-Gnéma, France.

Caractéristiques techniques 14 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Page 79: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Comores 79

Générique Réalisation et commentaire : Louise Weiss. Prise de vues : Georges Bourdelon.

Version Française. Distribution Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francœur,

Paris-18e (France). Propriété des droits Id.

Sujet Vie quotidienne et coutumes dans la Grande-Comore. Analyse 0-58 : Générique. 58-264 : Danse des pêcheurs d'Iconi

(Grande-Comore) mimant les attaques des anciens pirates et les tentatives d'évasion d'un sultan fait prisonnier. 264-390 : Paysages de la côte : sable et blocs basaltiques ; pirogues à double balancier. 390-546 : Travail agricole : décorticage des noix de coco par les h o m m e s ; les femmes les cassent ; une ferme exploite le coprah, le clou de girofle et les fleurs d'ylang-ylang ; séchage de ceB fleurs à parfum. 546-628 : Pénurie d'eau potable : le tronc creux d'un baobab sert de citerne. 628-734 ; Équipe­ment : hôpital moderne de Moroni ; soins aux malades ; conditions particulières des visites des parents ; apprentissage des infirmières. 734-860 : Interview d'un octo­génaire européen : Henri Humblot , établi dans le pays, et accompagné de ses quatorze enfants, de races mélangées.

Appréciation Technique traditionnelle et efficace. Documentaire de télévision.

Page 80: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République du Congo Anciennement Moyen-Congo

Indépendance : 15 août 1960

57 a Danses congolaises

Type Art. Musicologie.

Année 1947.

Production Société d'application cinématographique (SDAC) ,

France.

12 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Réalisateur : J. Dupont.

Prise de vues : E . Séchan.

Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Gaumont-Actualités, 1, quai Gabriel-Péri, 94 Join-

ville-le-Pont (France).

Le long de l'Ogooué. Quelques danses filmées au

cours de l'expédition Ogooué-Congo.

0-40 : Générique. 40-123 : Danse de masques chez les

Batéké. 123-220 : Danse des M'Bété. 220-315 : Danse de la fécondité (un masque mâle

et un masque femelle). 315-395 : Danse des piroguiers okandé. 395-520 : Danse des

pygmées ba-binga (danse de purification après la chasse à l'éléphant, lorsqu'un mâle

a été tué). 520-703 : Danse se déroulant la nuit à la lueur des torches. 703-727 :

Générique final.

Appréciation D e très belles images, accompagnées d'une musique

enregistrée sur place. Documents très intéressants pour les archives de la danse et

de la musicologie. Le commentaire est très souvent faux et mériterait d'être refait.

Premier film authentique de musique africaine.

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits

Sujet

Analyse

58

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Ebumba

Religion. Technologie. Chasse.

1954.

Lucien Demesse, France.

25 m n . Kodachrome. Muet. 16 m m .

Page 81: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République du Congo 81

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Réalisateur : Lucien Demesse. Muette.

L . Demesse, 16, avenue de La Bédoyère, 92 Garches (France). Id. Rites et techniques de chasse chez les Pygmées ba-binga.

1. Chasse : a) Départ dans la forêt : les h o m m e s portent les filets et les sagaies ; les femmes suivent les chasseurs en portant leur enfant, pour faire la cueillette, b) Les hommes placent les filets bout à bout, en formant des poches ; ils les accrochent aux branches ; rabattage ; les femmes suivent en portant leur hotte, c) Retour : portage de bois par les femmes ; dépeçage d'une antilope ; cuisson dans une poterie achetée aux grands Noirs ; repos du soir : un Pygmée fume sa pipe.

2. Danse de possession divinatoire : a) Préparation ; parures : peintures blanches au kaolin ; coiffure : coupe de cheveux (rasés partiellement), toupet de plumes ; 6) bûcher ; danses : rondes alternées des h o m m e s et des femmes autour du feu ; danses agenouillées ; orchestre : tambour et « bagbé » (hochets) ; danse du prêtre, qui sort de sa case le visage peint de dessins nouveaux ; il danse seul pendant que les autres h o m m e s exécutent une ronde autour du feu ; le prêtre quitte la danse et s'étend au loin ; il entre en transe et « voit » le heu de la chasse suivante.

Appréciation Malgré des images moyennes et l'absence de sonori­sation, ce film sincère et sans prétention est un document ethnographique de valeur.

59 M a r n a N'Galifourou

Religion (syncrétisme). 1957.

Sinpri S .A . , Guy Pérol, France. 20 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Guy Pérol. Française.

Service du film de recherche scientifique, 96, boule­vard Raspai], Paris-6e (France). Secrétariat d'Etat aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8° (France). Commerciaux : Sinpri, 13, rue Thérèse, Paris-ler

(France).

N o n commerciaux : Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Enterrement de la dernière reine batéké, « N'Gali­fourou », au Congo (Brazzaville). 0-35 : Générique. 35-83 : Le fleuve Congo ; Brazza­

ville. 83-144 : Le quartier africain de Poto-Poto : le marché, mélange des populations.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 82: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

82 République du Congo

144-181 : Survol de Brazzaville et de ses environs. 181-270 : Le premier jour des funérailles de la reine des Batéké « Marna N'Galifourou » ; préparatifs ; premier groupe d'invités ; parure des femmes, sacrifice de bœufs, danses improvisées de petites filles. 270-1069 : Funérailles : le catafalque est tiré d'une grande case et porté à dos d ' hommes ; la foule se presse autour du catafalque ; le cortège s'arrête sur la place du village ; les dignitaires sont assis à côté du catafalque ; costumes tradition­nels, peintures faciales ; les sœurs de la reine ; arrivée de l'administrateur et des personnalités européennes ; l'administration offre au village u n buste en bois de la reine ; la population rend h o m m a g e à la reine ; tambours ; les danses s'organisent ; le catafalque est porté à dos d ' h o m m e à travers le village ; le cortège sort du village, les porteurs tirant chacun de leur côté (évocation du jeu des esprits qui veulent s'approprier le corps de la défunte) ; à proximité du village, dans une clairière, une tombe profonde a été creusée ; le catafalque y est déposé ; lamentations des femmes ; au village, femmes et musiciens de Djambala ; danseurs mbochi : le haut du corps recouvert d'un sac, ils tournent sur eux-mêmes en faisant tournoyer leurs bras ; danseurs kébé-kébé : disparaissant sous un large sac, ils tiennent à la main la tête naïvement sculptée d 'un personnage célèbre (de Gaulle) ou d'une divinité, qu'ils agitent à bout de bras. 1069-1093 : V u e aérienne de Brazzaville.

Appréciation Bonnes images. Sujet passionnant, commentaire précis. Bien qu'il ne s'agisse que d'un simple reportage, ce film est un très bon docu­ment ethnographique.

a Au pays des Pygmées

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse branches de feuillages, dans mil ; fabrication d'un panier,

Ethnographie générale. 1947. Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France. 25 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Jacques Dupont. Opérateurs : E d m o n d Séchan et P . D . Gaisseau. Son : Didier et G . Rouget. Française.

Gaumont-Actualités, 1, quai Gabriel-Péri, 94 Join-ville-le-Pont (France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Gaumont-Actualités.

Vie quotidienne des Pygmées ba-binga au Congo (Brazzaville). 1. Vie domestique : éveil du village (cases rondes en

une clairière de la forêt équatoriale). F e m m e s pilant le

Page 83: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République du Congo 83

2. Chasse à Vantilope : fabrication des filets de chasse ; départ pour la chasse ; pose des filets dans la forêt ; dépeçage d'une antilope ; séchage de la peau sur cadre ; cuisson de la viande, bouillie ou fléchée, au-dessus du feu.

3. Marché : déplacement d 'un groupe vers les villages des grands Noirs ; retour à un village abandonné ; séchage des filets ; tambour ; construction d'une hutte ; repas des enfants (qui mangent des chenilles) ; chasse à l'arc des enfants.

4 . Chasse au gorille : au fusil de traite ; chasse à la panthère ; palabre. 5. Danses : danses nocturnes de femmes, d ' h o m m e s et d'enfants.

Appréciation Très belles images. Pour la première fois, un son original et une musique de film ont été enregistrés en Afrique noire malgré des difficultés considérables (enregistrement sur disque souple). Réalisation classique. Le ton du commentaire (dit en « petit nègre » par l'acteur noir Benglia) est aujour­d'hui démodé. Ce film, réalisé par la première équipe de véritables techniciens de l'image et du son, associés à des ethnographes et anthropologues professionnels, est un document de premier ordre.

61 a Rites de la circoncision chez les M o n g o m

Type Religion. Année 1951.

Production Claude Millet, France. Caractéristiques techniques 23 m n . (film tourné à 16 images/seconde et passé à

24 images). Mue t . Noir et blanc. 16 m m . Générique Réalisation et montage : Claude Millet.

Version Muette. Dépôt Laboratoire Lavril, 13, rue Péclet, Paris-15e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet District de la haute Likouala, au Congo (Brazzaville). Fête chez les M o n g o m , avec participation des Pygmées,

à l'occasion d'une circoncision. Analyse 1. Préparatifs de la circoncision : retour de chasse des

Pygmées voisins, qui assisteront à la cérémonie ; installation de leur campement ;

allumage du feu par frottement de deux baguettes de bois ; promenade solitaire du futur circoncis adulte, revêtu de vêtements spéciaux ; danses des h o m m e s dans le village (tambourinaires) ; danses des enfants hors du village.

2 . Jour de la circoncision : réunion des initiés dans le bois sacré. Apparition de Mungala (génie de la terre) ; promenade du futur circoncis, suivi des jeunes filles de sa famille ; préparation du circoncis (epilation des sourcils et des cils par sa sœur, pour s'assurer de son courage pendant l'initiation) ; dans le bois sacré, danse « du couteau » par les initiés, qui sacrifient quatre chiens (qu'on assomme) et une chèvre (qu'on égorge).

3. Circoncision proprement dite : on crache du piment dans les yeux du futur circoncis, qui ne doit pas ciller ; on lui peint le visage en blanc ; on le porte à dos

Page 84: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

84 République du Congo

d ' h o m m e à travers le village ; la foule chante ; chant des circoncis ; la mère du futur

circoncis chante, assise sur une pierre, au centre du village ; opération : le circoncis

est imperturbable ; chants de réjouissance.

Appréciation Malgré l'insuffisance de la photographie, ce film est

un document irremplaçable, à la fois par l'esprit scientifique qui l'imprègne et par

la sympathie dont fait preuve le réalisateur.

62 af Shi, Tutsi and Ekonda of Congo Les Tchi, les Toutsi et les Ekonda du Congo

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Voyage. Musique.

1951/52.

B . W . Merriam. États-Unis d'Amérique.

24 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde).

Réalisateur : Barbara W . Merriam.

Muette (enregistrements sur bande magnétique).

Barbara W . Merriam, 2744, Woodbine Avenue,

Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique).

Voyage au Congo : paysages ; séquences sur les instru­

ments de musique et les techniques musicales du

pays.

Arztliche Kunst in Schwarz und Weiss La médecine en noir et blanc

[Voir Cameroun, 51]

63 na Pierre Savorgnan de Brazza

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé (producteur)

Information.

1957.

Documento Film, Italie.

13 m n . Sonore. Couleur. 35 m m .

Réalisateur : Folco Quilici.

Italienne.

Documento Film, via di Villa Patrizi 7, R o m a (Italie).

Évocation du grand explorateur et des régions

d'Afrique qu'il a explorées.

Page 85: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République démocratique du Congo Anciennement Congo belge Indépendance : 30 juin 1960

64 Chants du fleuve

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Religion. Musique. 1954.

Films Gérard de Boë , Belgique. 12 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Gérard de Boë. Commentaire : Francis Bolen. Française, néerlandaise. Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie, Bruxelles (Belgique). Id. Aspect de la vie rituelle des piroguiers wagenia du fleuve Congo, au Congo. 0-27 : Générique. 27-93, 295-321, 520-540, 758-792 :

Plans du fleuve Congo ; pirogues et paysages des berges. 93-295 : Pirogues se rendant à la cérémonie ; prêtre à la proue pour chasser les mauvais esprits du fleuve ; tatouages de fête (peints) ; les piroguiers chantent en pagayant. 321-520 : Pirogue des guerriers ; ils se rendent à l'île sacrée pour célébrer une victoire sur leurs ennemis ; femmes chantant la louange des vainqueurs et méprisant la mémoire des vaincus ; un guerrier joue le rôle d'un vaincu, un autre est armé d'une hache et d'une lance ; ils miment une exécution ; chants. 540-758 : Pirogue se rendant dans un village voisin pour y amener deux jeunes filles qui s'y marieront ; chants ; pagaies ornées de palmes.

Appréciation D e très belles images. Bonne réalisation. B o n m o n ­tage. Chants originaux, enregistrés sur place ; bonne qualité sonore. Commentaire explicatif sobre, mais insuffisant sur le plan ethnographique.

Versions Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

65

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Fête chez les Hamba

Monographie. Structures sociales. 1955. Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale ( I R D A C ) , Bruxelles (Belgique). 75 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Page 86: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

86 République démocratique du Congo

Générique Réalisateur : Luc de Heusch. Montage : Luc de Heusch et Jean Raine.

Version Française. Distribution Luc de Heusch, 43, avenue d'Orbaix, Bruxelles 18

(Belgique). Propriété des droits Id.

Sujet Vie quotidienne et cérémonielle d'un groupe H a m b a de l'ethnie nkoutchou, dans la province du Kasal.

Analyse Le réveil du village ; une famille polygamique ; les femmes s'en vont aux champs. U n e querelle domestique à propos d'une cotonnade. Les jeux et l'éducation des enfants. Les femmes à la source. U n e tentative de séduc­tion. La recherche des monnaies de mariage. Les enfanta rapportent des écureuils de la forêt pour un repas de première grossesse. Les jeux amoureux des jeunes gens ; un adultère. L a colère du mari trompé. Réunion au tribunal des N k o m i (association masculine des hommes-léopards, détenteurs pacifiques de l'autorité). L'amant est condamné à payer l'amende. Les femmes mariées, originaires du village, reviennent au pays natal pour la grande fête des alliances matrimoniales (loukoutou). Rencontre d'un gendre et d'un beau-père (le tisserand du village). Préparation de la fête lou­koutou : les femmes accumulent les vivres. Réunion de l'association des h o m m e s -léopards. Danse de divertissement des femmes. Le chef de lignage qui organise la cérémonie offre des monnaies diverses aux hommes-léopards. Confection secrète du bonnet de raphia destiné à coiffer un nouveau danseur rituel loukoutou. Danses publiques des hommes-léopards. Partage de la nourriture entre les hommes-léopards. Les danseurs rituels sont maquillés en forêt pour le loukoutou. Apparition des danseurs loukoutou ; leur visage est orné de symboles géométriques correspondant à leurs lignages respectifs ; les danseurs masculins sont coiffés du bonnet à plumes d'aigle ; au village, ils s'asseyent sur des mortiers renversés pour présider la remise des cadeaux matrimoniaux. U n à un les gendres étrangers déposent solennellement leurs richesses aux pieds de leur beau-père. Après la cérémonie, les travaux domesti­ques reprennent. U n m e m b r e âgé de l'association des hommes-léopards exhorte un jeune m e m b r e à se faire initier aux cérémonies secrètes de la confrérie. Les h o m m e s -léopards se réunissent en forêt, loin des femmes. Le candidat subit les vexations et les humiliations rituelles dans la première enceinte initiatique. Le candidat est entraîné dans la seconde enceinte ; il plonge un bras dans le trou qui communique avec les ancêtres. O n lui révèle les différents symboles de l'association. Retour des hommes-léopards au village.

Appréciation Document de premier ordre, complet et sans aucun apprêt, bien que certaines scènes aient été rejouées, sous le contrôle du cinéaste-ethnographe. C'est un classique du cinéma ethnographique. Très bonnes images. Montage u n peu lent, mais traduisant le rythme de vie des populations h a m b a . Sons originaux et musique originale. Commentaire précis et discret de Luc de Heusch.

Page 87: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République démocratique du Congo 87

a N'GIri

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Information. 1945. Films Gérard de Boë, Belgique. 22 u n . Sonore, Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Gérard de Boë. Française. Ambassade de Belgique, 9, rue de Tilsit, Paris-17e

(France).

Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie, Bruxelles (Belgique). Réalisation du gouvernement belge au Congo ; vie de la communauté des a h o m m e s de l'eau » des marécages de N'Giri.

Analyse 1. Réalisations du gouvernement belge : a) maisons coloniales, missions, écoles ; 6) vie de la savane : danses de chasse ; c) arrivée à N'Giri en chaise à porteurs.

2. Aspects de la vie d'une cité lacustre, fondée par une tribu de pêcheurs : a) cos­tume : jupes de fibres, colliers et bracelets de cuivre des femmes ; 6) pêche : avec de petites nasses posées par les femmes ; c) forges à trois soufflets manœuvrées par des h o m m e s appartenant à la caste des forgerons ; d) fabrication de pirogues en bois ; e) travail du potier ; / ) commerce entre les gens de l'eau et les terriens bobo ; les échanges se font entre les gens de l'eau, qui restent sur leur pirogue, et les Bobo, qui se tiennent sur le rivage ; portage du manioc, des bananes, etc., sur la tête.

3. Vie des Boudja : tribu voisine, ignorant la pirogue et vivant dans une île, sans en sortir.

4 . Ravages de la maladie du sommeil : tombeau c o m m u n ; service médical belge ; danses et beuveries de vin de palme.

Appréciation Film de propagande sur l'œuvre coloniale belge. Bonnes images, en particulier en ce qui concerne les marécages de N'Giri. Aperçus trop courts de la vie quotidienne de la cité lacustre.

67 a Le niveau mental des Noirs

Type Année

Production Caractéristiques technique»

Générique

Version Dépôt

Psychologie normale et pathologique. 1953. M . Maistriaux, Belgique. 90 m n . Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m . Réalisateur : M . Maistriaux. Montage : Marcel Werwest. Muette. M . Maistriaux, Institut royal tropical de Belgique, Anvers (Belgique).

Page 88: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

88 Republique démocratique du Congo

Propriété des droits Id. Sujet Divers tests que le professeur Maistriaux et ses

assistants font passer aux Noirs et à quelques Blancs, au Congo, afin de « mesurer » leur niveau mental.

Analyse 0-30 : Générique. 30-77 : Cases du campement de la mission en pays bakouba ; premier test : labyrinthe, puzzle ; échec. 370-817 : Dessins avec des bâtonnets (tests de Goldstein-Shreerer) de plus en plus difficiles .* échec final. 817-1218 : Test des manivelles (suivre un dessin avec deux m o u v e ­ments contradictoires) ; test des taches colorées ; introduction de bagues à perfora­tions de formes différentes dans une matrice (test de classement) ; échec. 1218-1774 : Test des cubes de K o h s ; interprétation artistique ; suite d'échecs de plus en plus intéressants : schémas reconstituant en laboratoire les erreurs observées. 1774-1997 : Copie de motifs géométriques avec des cubes noirs, blancs et rouges ; reconstitution en laboratoire des erreurs observées. 1997-2774 : M ê m e test avec cubes simples et à chevrons ; réussite, puis suite d'échecs ; reconstitution en labora­toire des principales erreurs ; reconstitution animée des tentatives successives. 2774-3810 : Dessins plus compliqués, sortes de blasons asymétriques ; échec total, mais interprétation intéressante ; vue d'un des sujets ; reconstitution en laboratoire des suites d'échecs ; schéma animé. 3810-4772 : Sur le terrain, suite de réussites de différents tests ; échec dû à la fatigue. 4772-5138 : Élèves d'une école défilant ; tests auxquels on les soumet : test des bagues à trous ; test des losanges en cubes. 5138-5405 : Test plus compliqué encore.

Appréciation Images précises, montage inexistant. Documents intéressants sur l'application des tests en Afrique noire. Les comparaisons de l'auteur portant sur le niveau mental des jeunes Noirs et des jeunes Blancs ne sont pas de notre compétence. Ce film ne prétend pas être une œuvre cinématographique, mais un document scientifique.

8 a Orchestre mangbetou

Type Musicologie. Année 1953.

Production Films Gérard de Boë, Belgique. Caractéristiques techniques 10 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Générique Réalisateur : Gérard de Boë. Version Française.

Distribution Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie, Bruxelles (Belgique). Films Armoriai, 35, rue Washington, Paris-8e (France)

Propriété des droits Films Gérard de Boë , Belgique. Sujet Analyse musicale d'un orchestre africain du Congo :

divers instruments ; solo et orchestre ; danse.

Page 89: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République démocratique du Congo 89

Analyse 0-110 : Générique. 110-137 : Joueur de grand tam­bour à lèvres ; détail ; jeu de deux baguettes. 137-171 : Deux joueurs de petits tam­bours de bois à lèvres (deux baguettes). 171-204 : Trois joueurs de tambours ovoïdes, deux posés à terre (deux baguettes), l'un porté à la hanche (une baguette). 204-239 : Deux joueurs de tambours à membranes (fûts) tenus entre les jambes (une baguette et une main). 239-265 : Trois joueurs de tambours de bois aplatis, portés sous le bras (une baguette). 265-339 : Joueur de gongs. 339-388 : Solos successifs de huit joueurs de trompe ; g a m m e descendante puis montante ; ensemble de huit trompes. 388-595 : Orchestre : joueurs de trompes, de hochets, de tambours, de gongs, etc. 595-600 : Danses : une file de danseurs (un h o m m e empanaché suivi de plusieurs femmes) entre sur la place vide ; parallèlement, une file d'hommes marque la cadence avec des lances et des boucliers ; les femmes portent des couvre-fesses ; les deux files se rejoignent et forment un grand cercle autour de l'orchestre ; tous les enfants s'y joignent ; plan général de la ronde au milieu du village désert (deux cercles concen­triques).

Appréciation Très bonnes images ; montage adroit ; bonne réalisa­tion. Très bons enregistrements de musique originale ; malheureusement le synchro­nisme n'est pas toujours parfait. Commentaire discret, mais auquel manque l'apport d'un véritable musicologue africaniste. L a démonstration de la formation de l'or­chestre paraît manquer un peu de rigueur : il n'est pas sûr que tous ces instruments jouent systématiquement à la fois c o m m e le laisserait entendre le film. Cependant, ce film est une des premières tentatives intéressantes du point de vue musicologique.

89 a Pêcheurs wagenia

Type Technologie. Pêche. Année 1951.

Production Films Gérard de Boë, Belgique. Caractéristiques techniques 16 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Générique Réalisateur : Gérard de Boë. Version Française.

Distribution Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie, Bruxelles (Belgique).

Propriété des droits Id.

Sujet Techniques des pêcheurs wagenia (pêche par barrage) au pied des chutes de Stanley au Congo.

Analyse 0-139 : Générique. 139-178 : Chutes de Stanley sur le Congo, en amont de Stanleyville ; aspects de la ville. 178-231 : Installations por­tuaires modernes. 231-268 : Campement de pêcheurs wagenia : cases de paille, pêcheurs fabriquant un filet. 268-318 : U n e jeune femme danse au son de deux tam­bours. 318-320 : Réunion d'un conseil de chefs, qui portent des colliers en dents de crocodile, des coiffures en peau de léopard, des bracelets de perles au-dessus des biceps. 320-372 : Deux pêcheurs portent trois poissons suspendus à une pagaie. 372-585 : Rapides, barrages de pêche : échafaudage de bois supportant des nasses

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90 République démocratique du Congo

immergées dans l'eau des rapides. 585-696 : Fabrication des nasses sur un rocher, grand cercle d'entrée, fixation de traverses formant le cône, et de la spirale complé­tant le tout ; o n petit garçon fabrique une petite nasse ; les pêcheurs chargent les nasses dans des pirogues, et pagaient debout, en chantant ; navigation dans les rapides ; les pêcheurs abordent sous les chutes, s'amarrent aux échafaudages, sur lesquels ils grimpent ; les nasses sont hissées et mises en place au pied des chutes ; les pêcheurs remontent en pirogue, enlèvent les amarres, redescendent le courant, 697-841 : Rapides ; un petit garçon vient mettre sa nasse au milieu de la chute. 841-857 : Relève des nasses : trois pirogues, montées par une vingtaine de pagayeurs chacune, remontent le fleuve pour aider les pêcheurs qui sont sur les échafaudages ; les h o m m e s sautent à l'eau, repoussent les poissons vers le fond de la nasse en tapant dessus, et sortent les poissons sans retirer la nasse ; ils les portent, en nageant, jusqu'aux pirogues ; le petit garçon sort sa nasse, au fond de laquelle il y a plusieurs petits poissons ; les pêcheurs, au milieu du courant, continuent à sortir les poissons, qu'ils tiennent par les branchies ; ils remontent dans les pirogues, repartent ; navi­gation dans les rapides.

Appréciation Très belles images. Très bons enregistrements d'une des plus remarquables musiques de pêche africaines. Montage bien rythmé. C o m ­mentaire précis. Ce sujet spectaculaire, qui a déjà inspiré un grand nombre de films (les pêcheurs de Bozambo-Sanders of the river sont des Wagenia, dont les chants ont servi de base à u n « blues » américain rendu célèbre par Paul Robeson), a été merveil­leusement traité par Gérard de Boë, dont c'est sans doute le meilleur film. O n peut simplement en regretter la brièveté.

70 a Pierre-Romain Desfossés

Type Esthétique. Information. Année 1955.

Production Films Gérard de Boë , Belgique. Caractéristiques techniques 16 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Gérard de Boë. Montage : Jacques Carpent.

Version Française. Distribution Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie,

Bruxelles (Belgique). Propriété des droits Id.

Sujet H o m m a g e à Pierre-Romain Desfossés, peintre fran­çais, initiateur de vocations artistiques africaines et fondateur de l'École des peintres noirs d'Élisabeth-ville.

Analyse 0-87 : Générique. 87-145 : Extérieur de la maison de P . - R . Desfossés à Élisabethville ; bananiers, toits de tuiles. 145-288 : Intérieur de la maison ; u n crucifix africain voisine avec un Christ breton ; statuettes congolaises, Christ congolais. 288-447 ; Détail de la collection : peintures et objets africains,

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République démocratique du Congo 91

masques, pierres et rochers à graffiti, tableau du peintre, couple de coloniaux ; scènes sous-marines, poissons, etc. 447-479 : Tableaux africains ; présentation de l'école de peintres noirs d'Élisabethville ; trois peintres sont au travail : 479-751 : Bela peint avec ses doigts ; détail de sa technique ; présentation de ses œuvres : chasseurs et antilopes, combats d'oiseaux, guerre, poissons et oiseaux, crocodiles et poissons, etc. 751-884 : Pili-Pili, ancien boy de P . - R . Desfossés, peint au pinceau ; détail de sa technique, très décorative ; présentation de ses œuvres : oiseaux, gazelles et poissons, aigle attaquant une gazelle, vautour, etc. 884-906 : Le troisième peintre : il peint au pinceau ; détail de sa technique (très larges rayures) ; présentation de ses œuvres (deux oiseaux affrontés, animaux attaquant une gazelle, tête d'Africain, porteurs, combats, art abstrait, etc.) 906-922 : Tableau dû à la collaboration du dernier peintre et de Pili-Pili : la collecte de l'impôt. 922-934 : Vue extérieure de la case de Pierre-Romain Desfossés.

Appréciation Bonne réalisation. Film intéressant sur la naissance des vocations africaines. (Dix ans plus tard, les peintures de ce style ont envahi toute l'Afrique.)

71 a Au royaume des éléphants

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Versions Diffusion

Propriété des droits Sujet

Zoologie. 1951. Congo Films, Belgique. 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Montage : Verwest. Musique originale enregistrée par Sobedi. Française, néerlandaise. Ambassade de Belgique, 9, rue de Tilsit, Paris-17e

(France). Congo Films, Bruxelles (Belgique). Capture et dressage d'éléphants sauvages au c a m p de Gangala Nimbodio, dans la province de G o m a au Congo (Léopoldville).

Analyse Capture et dressage des éléphants. 1. Vie du camp de dressage : nourriture des éléphants, bain dans la rivière, enchaî­

nement pour la nuit. 2. Chasse à l'éléphant : départ (quatre éléphants domestiques, plus deux qui sont

attelés au chariot du campement). C a m p e m e n t : cornac fumant la pipe à gros tuyau. Alerte dans le camp. Capture : en suivant les brisées on aperçoit le troupeau. Les chasseurs cernent le troupeau en effrayant les bêtes par des coups de feu. O n disperse les vieux éléphants et l'on capture les jeunes avec une corde qu'on glisse autour d'une patte arrière. D'autres hens attacheront chaque animal à quatre arbres.

3. Dressage : on attache le jeune éléphant sauvage à un vieil éléphant domestique, dont il partagera la vie jusqu'à ce que son éducation soit terminée.

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92 République démocratique du Congo

4. Utilisation : les éléphants traînent une charrue, une voiture, ou bien sont

embarqués à Matadi pour l'Europe ou l'Amérique.

Appréciation Images médiocres, commentaire naïf (écrit en 1948).

Ce petit film (qui ne peut faire oublier les images très belles que Léon Poirier a

tournées au m ê m e endroit pour La croisière noire) contient cependant quelques

séquences très réussies sur la capture et le dressage des éléphants.

72 a Sons d'Afrique

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Art. Musique.

1954.

Films Gérard de Boë, Belgique.

14 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Réalisateur : Gérard de Boë.

Française.

Ambassade de Belgique, 9, rue de Tilsit, Paris-17e

(France).

Films Gérard de Boë, 33, avenue de l'Astronomie,

Bruxelles (Belgique).

Différents types d'instruments de musique dont on

joue au Congo.

0-33 : Générique. 33-147 : Joueurs de tambour. 147-

208 : Joueur de « lichenbé ». 208-267 : Joueur de « zézé ». 267-318 : Instruments à

cordes en forme de harpe, tenus horizontalement sur les genoux. 318-404 : Joueurs

de trompe de bois. 404-486 : Xylophones, mâle et femelle. 486-559 : Instrument à

cordes. 559-689 : Joueur d'un grand xylophone en forme de demi-lune. 689-735 :

Joueurs de flûte. 735-855 : Danse (hommes, femmes et enfants), pour célébrer la

pleine lune.

Appréciation D e très belles images ; montage adroit. Très bons

enregistrements de musique originale. Le commentaire devrait préciser le n o m de

chaque instrument et indiquer dans quelle région du Congo ces instruments ont été

filmés. Il est dommage que ce beau film - trop court - n'ait pas été réalisé en son

synchrone et qu'un musicologue professionnel n'ait pas été associé à sa réalisation.

73 a Sous le masque noir

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Versions

Art.

1958.

Art et cinéma, Belgique.

46 m n . Sonore. Eastmancolor. 35 m m .

Réalisateur : Paul Haesaerts.

Française, flamande.

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République démocratique du Congo 93

Distribution Art et cinéma, 32, avenue Louise, Bruxelles 5 (Belgi­que).

Sujet L ' â m e et la vie de l 'homme noir, reflétées par ses créations artistiques au Congo (Léopoldville).

Analyse 0-170 : Générique. 1. Naissance du monde et de l'homme : 170-290 ; Richesse de la terre d'Afrique : photographies. 290-400 : Masques ; un être suprême existe, mais on ne le représente jamais. 400-655 : Statuettes représentant la f e m m e , gardienne des symboles d'auto­rité ; son effigie décore la hache royale, l'appuie-tête, le porte-flèches ; statuettes de femmes enceintes, de femmes accouchant, d'un couple. 655-700 : L ' h o m m e seul a le privilège du masque ; masques représentant des têtes d'animaux. 700-960 : Masques mortuaires, cercueils, masques revêtant des formes humaines, des formes d'animaux, d'insectes ; statuettes des grands ancêtres.

2. Influences et styles : 960-1090 : Village congolais ; travail artisanal ; décorations géométriques sur des tissus, des nattes tressées. 1090-1240 : Comparaison des corps humains et de leur représentation en statuettes : irréalisme foncier ; disproportions ; symétrie ; la statuaire noire est statique, rigide ; elle évoque la solitude. 1240-1340 : Influences diverses (asiatique, européenne) ; sabres, crucifix. 1340-1480 : Caracté­ristiques des différents masques sculptés par divers groupes ethniques congolais : Bajaka, joues saillantes, mentons allongés ; Basongay, rayures, paupières lourdes. 1480-1600 : Objets raffinés ; couvercles en bois dont la sculpture symbolique évoque les démêlés d'un couple, les disputes d'un ménage (<t T u attaches ta chèvre trop près de celle du voisin », « T u ne t'occupes pas de moi », « Je retourne chez m a mère »). 1600-1650 : Tissus bakouba ; motifs géométriques rigoureux. 1650-1780 : Parures, tatouages, allongement du crâne ; allongement des lèvres. 1780-1850 : Statuettes bambala ; style anguleux. 1850-1940 ; L'art de Bouli : mélancolie et tendresse.

3. Pouvoirs de rois, pouvoirs de sorciers : 1940-2050 : Fêtes dans un village. 2050-2320 : Statuettes de rois : chaque roi bushango est représenté sous un aspect tradi­tionnel et conventionel ; le couteau « ikulé », symbole de la royauté ; trônes sculptés (supportés par des cariatides). 2320-2350 : Le panier du magicien. 2350-2545 : « Fé­tiches » aux clous ; miroir magique dans lequel le magicien ht le destin du consul­tant. 2545-2610 : « Fétiches » basongay : ils représentent des animaux cornus et fabuleux (la substance magique se trouve dans les cornes). 2610-2670 : « Fétiches » en bois sculpté représentant des animaux ; pour les consulter on frotte le dos plat des statuettes ; le frottoir reste collé par l'électricité statique ; le magicien en tire alors son oracle. 2670-2770 : Masques ; ceux qui les revêtent pensent acquérir les vertus que ces masques symbolisent.

Appréciation : Très belles images. Sons originaux très bien choisis. Réalisation et montage classiques et efficaces. Commentaire très précis, très docu­menté et, surtout, très intelligent. Ce film remarquable et difficile est sans doute l'analyse cinématographique la plus rigoureuse de l'art africain.

Page 94: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

94 République démocratique du Congo

74 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Bala of Congo

Chez les Bala du Congo

Musique. Poterie. 1959/60. Barbara W . Merriam, États-Unis d'Amérique. 25 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateurs : Barbara W . Merriam et Alan P . Mer­riam. Muette (enregistrements sonores sur bande magnéti­que). Barbara W . Merriam, 2744 Woodbine Avenue, Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique). Les Basongay de la province du Kasaî, au Congo. Instruments musicaux et techniques musicales de Bala (Basongay) : jeu de l'arc musical, tambours, xylophones et kisaaghshi (sanza). Le village de Lupupa : fabrication de l'huile de palmes, fabrication de poteries.

75 af Ba Mbuti Pygmies of the Belgian Congo

Chez les Pygmées ba-Mbouti du Congo (Léopoldville)

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Résumé

Vie quotidienne. Religion. 1954. Francis S. Chapman et Colin M . Turnbull, Canada et États-Unis d'Amérique. 70 m n . Muet. Couleur. 16 m m .

Réalisateurs : Colin M . Turnbull et Francis S. Chap­m a n . Muette (des enregistrements sonores existent sur bande magnétique). Francis S. Chapman, 93 Roxburg Drive, Toronto, Ontario (Canada). Pygmées ba-Mbouti, du district d'Epoulou dans la Province-Orientale, au Congo.

Vie de camp, chasse au filet, récolte du miel, céré­monie de mariage, séquence complète sur l'initiation nkumbi des garçons.

Page 95: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique démocratique du Congo 95

76 »/

Type Aimée

Production

Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

E k o n d a (I, II, III) Chez les E k o n d a

Danse. Vie traditionnelle. 1952/53. E . Sulzmann et E . W . Müller, République fédérale d'Allemagne. 39 m n (20 m n , 11 m a , 8 m n ) . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateurs : E . Sulzmann et E . W . Müller. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne) . Les Ekonda d n Congo septentrional.

I. Danse (nsambo). II. Danse (nsambo). III. Fête célébrée à l'occasion de l'installation de deux chefs pygmées par le chef d'Isangi.

7 »S

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Excavations at Sanga (Katanga, Congo) Excavations à Sanga, Katanga (Congo-Léopoldville)

Archéologie. Technologie. Habitat. 1957. Jacques Nenquin, Belgique. 10 m n . Muet . Couleur. 16 m m (16 et 24 images/ seconde). Réalisateur : Jacques Nenquin. Muette. Jacques Nenquin, Musée royal de l'Afrique centrale, Tervuren (Belgique). Chez les Balouba du village de Sanga, au Katanga. Fouilles archéologiques : tombes et leurs contenus. Plusieurs séquences sont consacrées à une vieille potière au travail et plusieurs autres à u n h o m m e fabriquant le toit d'une hutte.

78 af A people of the Congo U n e peuplade congolaise

Type Vie quotidienne. Artisanat. Musique. Danse. Année 1939.

Page 96: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

96 République démocratique du Congo

Production Caractéristiques techniques

Version Diffusion

Résumé

Gaumont , Royaume-Uni . 10 m a . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Gaumont British Film Library, Âintree Road, Perivale, Greenford, Middlesex (Royaume-Uni). Vie quotidienne des Mangbetou du Congo septen­trional : déformations crâniennes, tatouages, artisa­nat, instruments de musique, danses, sculpture de l'ivoire.

79 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé

Pygmies of Africa Chez les Pygmées d'Afrique

Chasse. Artisanat. Technologie. Vie traditionnelle. 1939. Gaumont , Royaume-Uni . 21 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Gaumont British Film Library, Aintree Road, Perivale, Greenford, Middlesex (Royaume-Uni). Chez les Pygmées : cueillette, chasse, préparation des armes de chasse, vannerie, construction d'abris, col­lecte d'ivoire et échanges, sacrifices, repas.

80

Type Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Résumé (distributeur)

Africtf trpaslici Les Pygmées d'Afrique

Voyage. Musique. Film d'État tchécoslovaque, Tchécoslovaquie. 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Z . Liska. Tchèque. Ceskoslovensky Filmexport, Národní 28, Praha (Tchécoslovaquie). L a région orientale du Congo (Léopoldville) - région de lacs, de forêts vierges équatoriales et de savanes -regorge de gibier exotique. N o n loin du lac Edouard vivent de grands troupeaux d'hippopotames et d'éléphants. Dans la forêt vierge d'Ituri, on trouve les petits h o m m e s d'Afrique centrale - les Négrilles, ou Pygmées. Ils vivent dans les broussailles impénétrables des fougères géantes. Ce sont de remarquables chas-

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République démocratique du Congo 97

seurs ; cependant, la viande est une chose rare dans leurs villages, car la chasse du gros gibier est dange­reuse. Le sel est pour eux un vrai régal. Ils font de la musique à l'aide de petits tambourins et de « likem-bé».

81

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Résumé (CAI)

L'esplorazione del vulcano Niragongo Exploration du volcan Niragongo

Exploration.

1962.

C . M . Vulcanologia, Belgique. 40 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : Haroun Tazieff.

Française. Cineteca Club Alpino Italiano (CAI), corso Italia 46, Milano (Italie).

Le Niragongo est un volcan africain qui se trouve au Congo. Les membres d'une expédition scientifique se

sont installés dans l'intérieur du cratère pour pouvoir l'étudier. Haroun Tazieff, le célèbre vulcanologue, a filmé les étapes les plus importantes de ces études,

auxquelles il a ajouté des prises de vues du volcan en

éruption, la nuit.

Page 98: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Côte-d'Ivoire Indépendance : 7 août 1960

82 a Abidjan, port de pèche

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Type Technologie. Pêche. Développement économique. Année 1962.

Production Comité du film ethnographique et Association d'étu­des pour l'expansion de la recherche scientifique, France. 25 nui. Sonore. Ektachrome. 16 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération.

Sujet Pêche traditionnelle et pêche industrielle dans le golfe de Guinée.

Analyse 1. Introduction : Plage du golfe de Guinée ; bateau échoué ; des bergers conduisent leurs troupeaux au bord de la mer , à côté de campe­ments de pêcheurs itinérants.

2. Pêche traditionnelle : A Port Bouët, retour des pêcheurs locaux aladian dans leurs minuscules pirogues « moustiques » (ils pèchent à la palangrotte) ; vente au marché des carpes rouges qui se consomment fraîches ; c a m p de pêcheurs fanti venus du Ghana ; grandes pirogues ; traversée de la barre ; mouillage des sennes ; un des piroguiers ramène l'extrémité du filet de 1 000 mètres de long ; il traverse la barre à la nage ; les pêcheurs sur la plage halent le filet ; la poche est pleine de sardinelles ; un des filets est trop plein ; les pêcheurs ne peuvent pas le haler à terre ; au milieu des vagues, il essayent de vider la poche dans d'autres filets ; mais elle est déjà ensablée et toute la pêche est perdue ; la sardinelle est fumée sur la plage m ê m e et vendue par les femmes des pêcheurs ; on pêche tous les jours, m ê m e par très grosse mer.

3. Pêche industrielle : Port de pêche industrielle d'Abidjan ; chalutiers et sardiniers venus de Bretagne, de la côte basque et du Portugal ; équipages et patrons de toutes origines ; les marins réparent de grands filets de nylon bleu ; départ la nuit ; traversée

Page 99: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Côte-d'Ivoire 99

du port à l'aube ; sortie du canal de Vridi dans la brume ; divers types de pêche au large : au filet, au chalut et suivant la technique portugaise du « filet tournant » ; bonnes et mauvaises pêches ; le poisson est mis directement dans la glace en cale frigorifique et l'on rentre à Abidjan ; marché au poisson ; interview d'un patron pêcheur et du président du syndicat des patrons pêcheurs : ils déplorent l'absence d'une « chaîne du froid » ; cependant, le travail continue sur le port, m ê m e quand il pleut.

4. Les solutions envisagées : Interview du professeur M o n o d , directeur de l'Institut français d'Afrique Noire ( I F A N ) de Dakar ; au cours de l'année guinéenne, des équipes de chercheurs, à partir de Lagos, d'Abidjan et de Pointe-Noire, doivent étudier les possibilités de pêche (surtout du thon) au large du très mince plateau continental aujourd'hui surpêché ; en attendant, à l'Office des pêches d'Abidjan, on équipe les pirogues traditionnelles de moteurs hors-bord ; on essaie ainsi d'éviter la rivalité entre la pêche traditionnelle et la pêche industrielle.

Appréciation Très belles images. Montage efficace. Commentaire un peu trop didactique. Ce film sans prétention appartient à la série « Problèmes de la recherche en Afrique ». Il traite un peu anecdotiquement un problème très inté­ressant. Il m a n q u e d'interviews de pêcheurs traditionnels, ou mieux, d'une con­frontation entre les deux groupes opposés. Néanmoins, il a le mérite d'exposer les côtés positifs et négatifs d'un difficile problème de développement économique, sans aucune propagande dans un sens ou dans l'autre. Le film de synthèse générale des problèmes de recherche en Afrique, intitulé L'aventure scientifique africaine, a notamment utilisé ce film d'analyse.

83 a Adiopodoumé

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Recherche scientifique. 1956. Sinpri, France. 53 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : G u y Pérol. Française. Service du film de recherche scientifique, 96, boule­vard Raspai!, Paris-6e (France). Sinpri, 13, rue Thérèse, Paris-ler (France) Service du film de recherche scientifique, France. Différentes activités du Centre de recherche d'Adio­podoumé (l'Institut des études et recherches tropi­cales - I D E R T - dépend de l'Office de la recherche scientifique et technique outre-mer - O R S T O M ) . 0-79 : Prégénérique : marché en Côte-d'Ivoire (mar­

chande de riz). 79-111 : Générique. 111-149 : Carte des centres de l ' O R S T O M dans le m o n d e , et du centre d'Adiopodoumé, 149-239 : V u e par avion : port d'Abidjan,

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 100: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

100 CAte-d'Ivoire

lagune, ville d'Abidjan, chemin de fer, forêt, base d'Adiopodoumé. 239-277 : Pirogue sur la lagune ; arrivée à Adiopodoumé. 277-315 : Sur la terrasse de l'hôtel, chercheurs au repos ; vue générale des bungalows. 315-410 : Le directeur, M . Mangenot, au téléphone ; parc automobile, bâtiment à l'étage, laboratoire. 410-476 : Organi­g r a m m e des sciences agricoles ; texte sur « Connaissance et fonctionnement des végétaux ». 476-645 : Physiologie végétale : plantation d'ananas ; cueillette des fleurs, analyse des fleurs et des folioles ; mise en incubation sous de grosses lampes ; examen microscopique ; analyse chimique au spectrographe ; courbe : action de l'azote sur la floraison. 645-967 : Biologie végétale : palmiers à huile (abattage d 'un palmier, mesure des stipes ; étude du tronc, décorticage du tronc ; courbe : longueur de la feuille et de l'inflorescence en fonction de son niveau) ; étude d'une feuille de cacao (parasite ou maladie ; injection ; examen au microscope ; inscription des courbes ; examen de différentes plantes en pot). 967-1420 : Connaissance des milieux ; pédologie (étude physico-chimique et biologique des sols) : prélèvement d'une carotte ; creusage d'une fosse : étude de ses parois, prélèvement d'échantillons du sol i diffé­rentes profondeurs ; au laboratoire (tamisage de la terre, pesage, centrifugeage, diffé­rents processus de l'analyse chimique) ; on dresse la carte pédologique ; détail. 1420-1570 : Climatologie : appareils de mesure ; relevé des indications ; anémomètre ; mesure de la conductibilité du sol. 1570-1843 : Amélioration des cultures, génétique et phyto-technique : forêt (chercheurs examinant le cacao ; recueil des cabosses. E n savane, cueillette des arachides ; cueillette des tomates, d'ignames, de fleurs de café ; mise sous sachet d'une fleur ; débroussaillage, labourage par charrue à dis­ques). 1843-2102 : Protection des cultures ; phyto-pathologie (étude des maladies cryptogamiques et des viroses des végétaux) : forêt (recueil de feuilles attaquées ; campement ; mise des feuilles en herbier ; séchage des herbiers devant un feu de bois) ; au laboratoire (préparation, mise en éprouvettes, vaporisation, mise à l'étuve) ; en brousse (saupoudrage). 2102-2262 : Nématologie ; entomologie agricole : dans u n bureau, u n chercheur trace une courbe ; explications à un Africain ; on lui montre une collection de papillons ; les insectes sont capturés sur u n arbre, mis sous une énorme moustiquaire et saupoudrés d'insecticide ; d'autres insectes sont capturés sur des feuilles. 2442-2629 : Botanique : en forêt, des chercheurs procèdent active­ment à diverses analyses ; mise en pot de certaines espèces recueillies ; analyse à la loupe binoculaire ; dessin ; herbier. 2629-2895 : Entomologie médicale et parasito­logic : recueil de larves d'une mare dans u n tronc de bambou ; examen au microscope ; examen de serpents, identification, dissection d'un serpent, examen d'un rat, d'une chauve-souris. 2895-3171 : Hydrologie : chantier de brousse, canoë, porteurs, fabri­cation d'un catamaran à l'aide de deux canoës ; navigation à la pagaie ; mesure du courant, sondage ; courbe des débits ; carte des principales rivières de la Côte-d'Ivoire ; situation d'un bassin expérimental sur un affluent de la C o m o é ; navigation, végé­tation, catamaran avec petit moteur hors-bord. 3171-3178 : Générique de la fin.

Appréciation Belles images. Montage adroit. Commentaire très précis. Bonne réalisation, compte tenu de l'aridité du sujet. Ce film est u n bon film d'information sur les activités d'un centre de recherches tropicales.

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Cdte-d'Ivoire 101

84 a L e cocotier

Type Agriculture. Développement scientifique. Année 1962.

Production Comité du film ethnographique et Association d'études pour l'expansion de la recherche scientifique, France.

Caractéristiques techniques 20 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française. Dépôt Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Institut de recherches pour les huiles et oléagineux ( I R H O ) , 8, square Pétrarque, Paris-16e (France).

Propriété des droits Association d'études pour l'expansion de la recherche scientifique, 16, rue Lord-Byron, Paris-8e (France).

Sujet L a recherche sur le cocotier à Port-Bouët. Analyse 1. Introduction : Survol de palmeraies an bord de la

côte du golfe du Bénin et de la station expérimentale de l ' I R H O , à Port-Bouët.

2. Sélection : Visite de la station présentée par le directeur ; patient travail de sélection de tous les palmiers cocotiers du m o n d e ; pépinière de noix sélectionnées, en provenance de Côte-d'Ivoire, de Tahiti et de Malaisie ; les deux principales espèces sélectionnées sont les « nana », palmiers nains, robustes, hâtifs, mais pea productifs, et les « typica », ivoiriens en majorité, de haute taille, lents, mais gros producteurs ; par insémination artificielle délicate (le « nana » est autofécondeur), on produit un hybride hâtif, robuste, de basse taille et haut producteur de coprah à l'hectare ; cette sélection a demandé une dizaine d'années, pendant lesquelles on a procédé à une étude systématique des rendements par arbre (les noix sont récoltées, étiquetées, pesées et séchées au four).

3. Pratique cultúrale : L a station étudie également les engrais chimiques, l'im­plantation, les cultures d'appoint et l'association bétail-cocoteraie ; des parcelles expérimentales permettent de déterminer les actions les plus efficaces.

4. Conclusion : Ces résultats sont déjà appliqués à la plantation africaine voisine de Gonzagueville, où la production de coprah a nettement augmenté (interview d'un colon). Les noix s'accumulent et sont décortiquées par les manœuvres .

Appréciation Bonnes images. Commentaire très technique fait par le directeur de la station (beaucoup de son direct). B o n film didactique, destiné à la vulgarisation d'une étude très intéressante. Il est d o m m a g e que ce film ne porte que sur la Côte-d'Ivoire. U n e synthèse de tous les travaux faits dans les stations de recherche du m o n d e entier aurait été passionnante. Le film de synthèse générale des problèmes de recherche en Afrique, intitulé L'aventure scientifique africaine, a notam­ment utilisé ce film d'analyse.

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102 Côte-d'Ivoire

85 a Moi, un Noir

Type Fiction. Phénomènes urbains. Acculturation. Année 1957.

Production Les films de la Pléiade, Fiance. Caractéristiques techniques 1 h 20 m n . Sonore. Kodachrome (16 m m ) . Eastman

(35 m m ) . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française. Distribution Les films de la Pléiade, 95, avenue des Champs-

Elysées, Paris-8e (France). Propriété des droits Les films de la Pléiade.

Sujet Vie d'un jeune immigré nigérien à Treichville, fau­bourg d'Abidjan, et de son groupe d'amis, en semaine, le samedi et le dimanche.

Analyse 1. Introduction : Présentation du contexte particulier dans lequel ce film a été tourné (biographie filmée) : la nuit tombe sur Treichville ; pont d'Abidjan la nuit. Titre.

a) Présentation du héros : Edward G . Robinson, jeune Nigérien, descend les rues dn Plateau et raconte ses déceptions : pas de travail, pas de logement. Il traverse la lagune sur une pétrolette et débarque à Treichville.

b) Présentation de ce quartier sur le thème d'une chanson africaine moderne ; Robinson rentre chez lui à la « Communauté nigérienne ».

2. La semaine : Diverses activités des Nigériens à Abidjan : manœuvres, porteurs, dockers de grumes, « coaxers » (raccoleurs de passagers de camions). Les deux grands amis de Robinson, Tarzan et Eddie Constantine, sont l'un chauffeur de taxi, l'autre colporteur, marchand de pagnes. Lui, Robinson, avec son camarade Elite, cherche du travail c o m m e manœuvre occasionnel ; il guette l'embauche à l'entrée du port et parfois travaille toute la journée à charger des sacs de café. A midi, il déjeune à l'« hôtel des Bozori », dort dans la rue et reprend son travail en évoquant ses cam­pagnes militaires. Le soir, il rentre à la a Fraternité nigérienne », où l'on joue aux cartes les gains de la journée. Il raconte des histoires aux petites filles du chef de la communauté des Nigériens, et il va au bar « Ambiance » retrouver Tarzan à l'en­traînement de boxe.

3. Le samedi : Le samedi après-midi, on ne travaille pas. Robinson retrouve « Petit Jules », et dans le taxi de Tarzan, ils vont à la plage avec deux jeunes Nigé­riennes : Dorothy Lamour et Jeanne Tarzan. Jeux de plage, pique-nique, bains dans la lagune. Robinson, à côté de Dorothy Lamour , rêve qu'il devient champion du monde de boxe ; mais ce n'est qu'un rêve. Le soir, Robinson, a Petit Jules » et Eddie Constantine sont les simples spectateurs d'un vrai match de boxe. A la sortie, Robinson se fait inviter par Tarzan au dancing « Espérance » ; il boit de la bière, voudrait courtiser les filles, mais elles lui demandent de l'argent, et il n'en a pas. Il rentre seul et triste chez lui.

4. Le dimanche : Le matin, Eddie Constantine va à la sortie de la messe à la cathédrale pour y rencontrer des jeunes filles ; puis, il va chez le coiffeur « cha-cha-

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Côte-d'Ivoire 103

cha ». Ce dimanche est un jour de fête musulmane (« Tabaski »). Robinson, lui, va prier dans la rue à côté de la mosquée de Treichville. Tout le m o n d e est bien habillé sauf lui. II croise une manifestation politique, à laquelle il ne participe pas ; il ne vote pas non plus. A u début de l'après-midi, Eddie Constantine va au stade voir un match de football. Ici, encore, il s'intéresse plus aux jeunes spectatrices qu'au sport. Puis Tarzan, Robinson et Eddie vont â la « G o u m b é », société de danse des jeunes gens abidjanais. Défilé dans les rues accompagné de chœurs, de tambours et de trom­pettes. Puis, début de la danse : jeune champion novice, habillé en cow-boy, danses à bicyclette (rodéo). Quand la nuit tombe, concours de danse : Eddie Constantine et Nathalie sont les meilleurs danseurs et proclamés roi et reine de la royale G o u m b é . Le soir, au bar « Le désert », on fête cette victoire. Eddie danse avec Nathalie, Robinson flirte avec Dorothy Lamour , mais u n marin italien la lui enlève. Robinson, solitaire et triste, s'enivre de bière. N e pouvant plus payer, il est chassé du bar « Mexico Saloon ». Il rêve que Dorothy Lamour est sa f e m m e et qu'ils sont heureux ensemble dans leur maison.

5. Conclusion : A l'aube, Robinson se réveille et décide d'aller voir Dorothy Lamour . Mais le marin italien lui ouvre la porte. Bagarre. Robinson a le dessous. Il pleut. Il va rejoindre ses copains à l'entrée du port. Il apprend qu'Eddie Constan­tine est en prison parce qu'il s'est battu avec u n agent de la force publique. Il tra­vaille sous la pluie, et le soir, avec Tarzan et « Petit Jules », ils vont à la prison. Eddie Constantine en aura au moins pour trois mois. Les trois amis redescendent sur le bord de la lagune qui évoque leur Niger natal, quand Robinson pouvait jouer avec la petite Dorothy (bain des enfants dans le Niger). Robinson devient de plus en plus amer. E n revenant vers Treichville, sur le bord de la lagune, il évoque sa vie militaire et la guerre d'Indochine et, tout en philosophant, il traverse le nouveau pont en disant à « Petit Jules » que l'avenir sera peut-être meilleur.

Appréciation Très belles images. Très belle musique africaine moderne. Montage excellent. Les dialogues en « français africain » sont parfois peu compréhensibles pour un spectateur non habitué et auraient dû être accompagnés de sous-titres. Tentative extrêmement intéressante de biographie filmée. Les héros de ce film ont joué leur histoire, puis, quand le film a été monté, ont improvisé leurs dialogues et leurs commentaires à la projection. Le commentaire de Robinson est particulièrement remarquable, car il se place sur trois plans : a) il décrit les situa­tions ; 6) il postsynchronise les dialogues ; c) il juge. Il est d o m m a g e qu'au n o m de considérations aujourd'hui dépassées ce film ait été projeté en Afrique en version tronquée.

86 a Monsieur Albert, prophète

Type Religion. Médecine traditionnelle. Monographie de village.

Année 1963.

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Production Argos Films et Comité du film ethnographique, France.

Caractéristiques techniques 27 m n . Sonore. Ektachrome 16 m m agrandi en Eastman 35 m m .

Générique Réalisateurs : Jean Rouch et Jean Ravel. Version Française.

Distribution Argos Films, 4 , rue Duphot, Paris-ler (France). Propriété des droits Id. et Comité du film ethnographique. Musée de

l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Sujet Vie quotidienne de la communauté harriste de

Bregbo, et de son guérisseur, le prophète Albert Atcho. Analyse 1. Photographie du prophète libérien Harris, qui

convertit à un christianisme tolérant plus de 200 000 personnes en Côte-d'Ivoire en 1914. Générique.

2. Introduction : La grande forêt, le village de Bregbo au bord de la lagune, église baroque harriste, surmontée d'une statue en béton de saint Pierre (détails). Service religieux harriste dans l'église. Procession, accompagnée de chœurs chantés et dansés devant l'église.

3. Présentation du prophète Albert : Maison de M . Albert Atcho. Pancartes indi­catrices. Interview de M . Albert devant la lagune et de sa dernière femme, M m e Marie.

4. La consultation : Sous un auvent, le prophète, les fidèles et les chœurs. La con­sultation des malades. U n commis Ut la « confession diabolique » d'un malade à demi paralysé : M a n fi Kokogni. M . Albert prêche. La nuit tombe.

5. Une journée à Bregbo : a) Le matin : Le griot du prophète appelle les malades aux soins de « pharmacie ». Soins du corps, inoculation et instillation de décoction d'herbes et de racines. Les malades qui souffrent de l'esprit vont à « cuvette ». L'infirmier, M . Nyay , fait mousser la racine d'une saponée, et lave les mains et le visage des malades. Inoculation de gouttes qui font « voir la route de la vérité ». A « cabanon », les malades qui doivent être enchaînés reçoivent aussi les soins de M . Nyay : lavage et inoculation. Interview de M . Nyay sur trois malades de « caba­non » (deux enchaînés et une femme « sauvage »).

6) La journée : Toute la journée, les malades qui viennent en traitement rédigent avec les commis de M . Albert, les « confessions ordinaires » et les « confessions diaboliques ». Confession du malade de la veille : M a n fi Kokogni. Abandon des fétiches. Tas de fétiches. Type de confession : un incendie occasionnel devient un incendie volontairement causé... N o n seulement les malades sont des «persécu­teurs » réels ou imaginaires, mais également des « persécutés » par les précédents : interview de M . Laich, mécanicien de Bregbo, et victime des « diables » d'autrui. Malades et leurs parents, infirmiers et proches de M . Albert forment la Communauté de Bregbo : on répare les filets, on construit des pirogues, on pêche. Les plus malades se reposent au bord de la lagune. M . Albert a des représentants dans beaucoup de villages de la lagune. Ce sont les « chefs d'eau », qui viennent régulièrement chercher à Bregbo l'eau destinée aux soins à domicile. Chants, dernière confession de Manfi Kokogni, qui est presque guéri.

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Côte-d'Ivoire IOS

c) La soirée: Sur la place du village, les chœurs se forment pour chanter les louanges de Dieu, de Harris, et de M . Albert. L a nuit tombe. Tout le village vient danser, m ê m e les prêtres barristes en soutane.

6. Conclusion : Chaque année, à Noël et au Jour de l'An, on allume des bougies dans toutes les rues de Bregbo. Toute la nuit, on chantera et on dansera pour remer­cier Dieu des bienfaits qu'il a dispensés au cours de l'année. A u petit jour, on rac­compagne le prêtre chez lui. U n e nouvelle année commence à Bregbo.

Appréciation Très belles images. Excellente musique (le son est souvent synchrone). Très bon montage. Il est d o m m a g e que les réalisateurs aient choisi un parti pris baroque, plutôt qu'un exposé précis et sans fioritures d'une situation et de comportements déjà suffisamment baroques en eux-mêmes. Le mélange inextricable des soins médicaux et des rites religieux est sans doute parfaite­ment accessible aux habitants de Bregbo ou aux africanistes, mais demeure impéné­trable aux autres spectateurs s'il n'est pas souligné par un commentaire très explicite. C'est un film réservé à des spécialistes, mais qui se présente c o m m e un film destiné an grand public.

87 a Le palmier à huile

Type Agriculture. Développement économique. Granee 1962.

Production Comité du film ethnographique et Association d'études pour l'expansion de la recherche scientifique, France.

Caractéristiques techniques 20 m n . Sonore. Cou'eur. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française. Dépôt Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Institut de recherches pour les huiles et oléagineux ( I R H O ) , 8, square Pétrarque, Paris-16e (France).

Propriété des droits Association d'études pour l'expansion de la recherche scientifique, 16, rue Lord-Byron, Paris-8e (France).

Sujet La recherche sur le palmier à huile à la station expé­rimentale de l ' I R H O , à L a - M é .

Analyse 1. Introduction : Présentation géographique : survol de la grande forêt. Palmeraies naturelles. Arrivée à la station de L a - M é .

2. Sélection : Les chefs d'équipe africains décrivent les différentes opérations de sélection. A u gennoir, les graines de palmier à huile sont maintenues à température et dans une humidité constantes. Les graines germées sont plantées dans des petits pots en plastique et placées en prépépinières. Entretien de la prépépinière. Puis, les jeunes palmiers sont transportés en pépinières pour y être vendus aux plantations voisines, ou transplantés dans les parcelles expérimentales de la station. Ouverture d'une nouvelle parcelle dans la grande forêt. Abattage d'arbres (désouchage direct). Les arbres sont abattus au bulldozer et rangés en ce andins », entre lesquels on

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transplante de jeunes palmiers. Parcelle récente : un palmier de trois ans produit ses premiers régimes à ras de terre. Ces résultats spectaculaires sont dus au croise­ment de deux espèces, l'une locale, le « teñera », et l'autre malaisienne, le « dura », cultivées et sélectionnées à L a - M é depuis 1924. O n recueille le pollen des arbres mâles et on pratique, sous capuchon plastique, l'insémination artificielle des inflo­rescences femelles. Récolte d'un des grands-pères de haute taille par l'un des derniers grimpeurs de Côte-d'Ivoire. Récolte d'un des descendants, sélectionné, avec une simple serpe. Pesée de la grappe. Comparaison des poids. E n vingt ans, on a multiplié le rendement par trois ou quatre avec des arbres n'ayant que quelques mètres de hauteur.

3. Application : Ces travaux, qui demandent beaucoup de patience, ne sont pas terminés, et le directeur de la station expose que dès maintenant les espèces sélec­tionnées peuvent être cultivées en Basse Côte-d'Ivoire avec de très hauts rendements. U n e des premières expériences d'application a été faite à la coopérative de Grand Aléfé. Interview du président de la coopérative. Développement du village de Grand Aléfé : maisons à étages, terrains de sport. Les petites filles du président chantent « Demain nous irons à Paris ».

4. Conclusion : Survol des nouvelles plantations de la Basse Côte-d'Ivoire. Appréciation Belles images. Commentaires précis et amusants des

chefs d'équipe. Sur u n sujet difficile et aride, ce film donne des aperçus intéressants d'un intérêt surtout didactique. Le film de synthèse générale des problèmes de recherche en Afrique intitulé L'aventure scientifique africaine a notamment utilisé ce film d'analyse.

a La pyramide humaine

Fiction. Contacts interraciaux. 1959. Les films de la Pléiade, France. 1 h 20 m n . Sonore. Kodachrome 16 m m . Eastman 35 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Française. Les films de la Pléiade, 95, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e (France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Les films de la Pléiade, France. L e problème des relations interraciales entre jeunes Africains et Européens du lycée d'Abidjan. 1. Introduction : Sur les Champs-Elysées, une jeune

Blanche et une jeune Noire se promènent. Ce film est l'histoire d'une amitié. Présen­tation du lieu : Abidjan. Le réalisateur réunit un groupe d'élèves du lycée, Africains

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

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Côte-d'Ivoire 107

et Européens, garçons et filles, et distribue les rôles : les racistes et les non-racistes. Générique. Nadine est une nouvelle élève européenne du lycée d'Abidjan. Présenta­tion de ses camarades, dont Denise, jeune Africaine, leader du groupe noir de la classe. Alain, u n jeune Européen, qui a un scooter, lui semble le plus proche d'elle. Le groupe blanc et le groupe noir mènent chacun leur vie. Alain amène Nadine à la piscine ; il vient la voir avec Jean-Claude, un autre Européen. Elle s'étonne devant eux qu'ils ne sortent jamais avec les Noirs. Ils décident d'en parler à leurs camarades blancs. Le soir, au bord de la piscine, discussion générale au sein du groupe blanc. D e u x racistes s'opposent violemment à toute tentative de rapprochement, mais la majorité lui est favorable. A la sortie du cours suivant, Jean-Claude fait part à ses camarades africains de cette décision. Réunion du groupe noir dans la classe. Malgré les réticences de racistes noirs, Denise et ses camarades Elola, R a y m o n d et Baka, sont prêts à tenter l'expérience.

2. Début de Vamitié entre Blancs et Noirs : Denise vient voir Nadine chez elle. R a y m o n d et Jean-Claude jouent de la guitare. Tout le groupe forme rapidement une petite bande. Us vont au stade ensemble et, par l'intermédiaire de Denise, apprennent à connaître les problèmes de racisme. Les Africains emmènent les Européens à une « goumbé » (société de jeunes danseurs abidjanais) et, pour la première fois à Abidjan, garçons et filles, Africains et Européens, dansent dans les rues, conduits par la reine de la « goumbé », Nathalie.

3. Les sentiments: Quelques garçons, noirs et blancs, tombent amoureux de Nadine. Baka l'emmène en pirogue. Alain lui fait visiter son bateau échoué (cargo à demi brisé par la barre). Jean-Claude l'entraîne dans une maison abandonnée, où il a caché un piano. A u cours d'une surprise-party organisée chez Nadine, Jean-Claude et Alain se battent. R a y m o n d , un Noir, propose à Nadine de marcher dans la ville. Il lui raconte son enfance. Us s'endorment tous les deux au pied d'un arbre. L a scission commence à apparaître dans le groupe. R a y m o n d soutient à Denise que Nadine l'aime, et veut évincer Baka. Alain, plus simplement, se tourne vers la jeune danseuse noire, Nathalie. Denise veut éviter les drames et un jour, à la sortie du lycée, elle reproche à Nadine sa coquetterie. Les examens ramènent le calme.

4. Le drame : Projection du film aux acteurs-improvisateurs. Ils décident de donner une fin dramatique à l'histoire. Le groupe se retrouve pour un pique-nique au bateau échoué. L'ordre est apparemment revenu, mais Alain, pour faire le malin, parie de faire à la nage, par une mer démontée, le tour du bateau échoué. Il plonge. Il réussit presque, puis il disparaît dans une vague énorme. C'est le désespoir dans le groupe. Nathalie pleure son jeune ami disparu. Tout le groupe se retrouve dans le jardin de Nadine. Une dispute éclate entre les Blancs et les Noirs. Les Noirs rendent les Blancs responsables de la mort d'Alain. Malgré les efforts de Denise, le groupe se sépare. L'année scolaire est finie. Nadine rentre en France. Quand elle va dire au revoir à Denise, celle-ci lui reproche tristement son attitude de coquetterie. A l'aéroport, le groupe est venu quand m ê m e dire au revoir à Nadine. Elle part en pleurant. Jean-Claude, seul Blanc, reste à côté des Noirs. Il se réconcilie avec son ancien ami R a y m o n d , qui le ramène sur sa bicyclette. Denise sourit. O n retrouve les principaux acteurs, dont Alain, « le mort », sur les Champs-Elysées à Paris. Grâce à ce film, ils sont devenus amis et n'ont plus de complexes raciaux.

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Appréciation Très belles images. Montage excellent. Son synchrone. La pyramide humaine est le premier film de fiction improvisé tourné en son syn­chrone. Le réalisateur n'a pas pu employer la méthode, infiniment plus efficace, de la biographie commentée après montage, c o m m e dans Moi, un Noir, car, à la diffé­rence de ce dernier film, les acteurs n'étaient pas profondément concernés par le problème. E n effet, il n'y avait pas, à proprement parler, de racisme au lycée d'Abid­jan, mais une confortable ignorance mutuelle. L a prise de conscience n'est venue qu'au cours du tournage, qui a amené Noirs et Blancs à se fréquenter quotidienne­ment de plus près. C'est ainsi que ce film est devenu un psycho-sociodrame, ce qui lui donne automatiquement un aspect bancal. Fiction et réalité se mêlent intimement, souvent malheureusement au détriment l'une de l'autre. L a révélation continuelle des clefs de l'histoire (distribution des rôles, projection du film aux acteurs, etc.) place le spectateur dans une situation ambiguë et l'empêche de croire à l'histoire. II aurait mieux valu faire un film de fiction classique ou un documentaire complet. Néanmoins, ce film reste le premier d'un genre ; il constitue une ouverture essentielle sur un certain type de cinéma (appelé u n peu fallacieusement : ce cinéma-vérité ») qui n'a pas encore trouvé, à l'heure actuelle, sa forme définitive. Mais certains moments de La pyramide humaine font profondément sentir ce que pourrait être ce cinéma.

89 a Rose et Landry

Type Acculturation. Année 1962.

Production Office national du film, Canada. Caractéristiques techniques 23 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateurs : Jean Rouch et Jacques Godebout. Version Française.

Distribution Office national du film, Montréal (Canada). Propriété des droits Id.

Sujet Réactions de deux jeunes étudiants africains d'Abid­jan confrontant leur culture traditionnelle avec la culture occidentale apprise.

Analyse 1. Introduction : Rues d'Abidjan. L'étudiant Landry et sa camarade, l'étudiante Rose, dansent le cha-cha-cha dans un night-club. Suite de plans de danse et de plans de Landry abattant u n arbre en brousse et de Rose, en brousse, pilant de l'igname. Landry marche dans les rues de la ville. Il passe devant les marchands d'objets africains traditionnels et achète un journal tout en monologuant sur sa situation.

2. Les personnages : A la terrasse d'un café, Landry parle avec un camarade resté à Abidjan, de ses études à Paris, et de la position d'un étudiant africain en France. L a maison qu'il habite à Treichville. Landry va rendre visite à Rose. BeDe villa d'Abidjan. Ils se promènent ensemble en parlant de la vie au village et de la vie à l'européenne.

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3. La vie traditionnelle opposée à la vie moderne : a) Vie quotidienne : Landry défie Rose de porter une bouteille sur sa tête à l'africaine. Rose au village, porte une cuvette sur sa tête, va préparer la nourriture, va au bord de la lagune, lave la vaisselle et prend u n bain. Suite de plans de préparation de la nourriture tradition­nelle et de la nourriture occidentale (cuisine de brousse et cuisine de la villa). 6) L a parure : suite de plans de Rose coiffée par une coiffeuse traditionnelle, et portant une perruque, c) Le comportement amoureux : D a n s le jardin de Rose, Rose et Landry discutent des rapports entre garçons et filles au village et dans les villes modernes. Problème du baiser. Éducation des enfants. Maternité où la mère de Landry est sage-femme, d) ÏJBL famille : repas de Landry avec sa mère et ses sœurs dans la maison de Treichville (cuisine traditionnelle servie à l'européenne). Landry monologue sur le rôle considérable que sa mère a joué dans sa famille, e) Les dis­tractions : Danse traditionnelle dans les rues de Treichville le dimanche. Landry se plaint de ne plus les connaître.

4. Conclusion ; La grande interrogation. Landry marche dans une palmeraie. Il évoque son enfance : il a été élevé par sa grand-mère qui était fétichiste et à laquelle sa mère l'a arraché pour lui donner une éducation européenne. Bien sûr, il a appris beaucoup de choses dans les écoles françaises, mais il a perdu tout contact avec sa véritable culture. O ù va-t-il ? L a civilisation occidentale, trop matérielle, ne néglige-t-elle pas les véritables valeurs spirituelles de l ' h o m m e ?

Appréciation Très bonnes images. Son direct synchrone. Montage par contrepoint extrêmement réussi. Ce film simple et gentil réussit à poser en vingt-trois minutes l'un des problèmes essentiels de l'évolution de l'Afrique, déchirée aujourd'hui entre sa fidélité à sa propre culture et son adhésion au m o n d e occidental.

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Dahomey Indépendance : 1er août 1960

a Cités lacustres et hommes bambous

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Reportage. Technologie. Habitat. Danse. 1951. Pierre Fourré, France. 25 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Pierre Fourré. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Cinémathèque de l'enseignement, Musée pédagogique, 29, rue d ' U l m , Paris-5e (France). Pierre Fourré, 4, rue Rampai , Paris-17e (France). Le village sur pilotis de Ganvié, dans la lagune de Porto-Novo, le Musée d 'Abomey et la vie au pays Somba , dans la région de Natitingou (Dahomey septentrional). 0-57 : Générique. 57-106 : Piroguiers sur la lagune

de Porto-Novo. 106-223 : Habitations lacustres ; enfants sur les échelles conduisant aux maisons ; animation sur les canaux : marchands ambulants sur leurs pirogues. 223-423 : Déchargement de la pirogue de la mission ; vue d'ensemble d'un quartier lacustre. 423-582 : A b o m e y la Royale, à 220 k m de la côte ; les femmes et les filles du roi (cf. commentaire), vêtues de pagnes identiques exécutent une danse dans la cour du Palais d 'Abomey ; la danse est dirigée par une femme ; différentes phases de la danse ; des h o m m e s frappent avec force sur un grand tambour autour duquel ils tournent. 582-667 : Détails des sculptures ornant le tambour. 667-769 : Chez les S o m b a de la région de Natitingou (Dahomey septentrional), appelés dans le c o m ­mentaire « h o m m e s bambous » en raison de leur étui pénien ; des h o m m e s tressent des tiges de mil. 667-769 : Battage du mil par les femmes. 769-928 : U n h o m m e balaie le sol avec un petit balai de brindilles ; le vannage par les femmes ; après plusieurs opérations de vannage, les grains sont recueillis dans une calebasse. 928-1093 : U n groupe de S o m b a m i m e la chasse à l'arc ; danses. 1093-1147 : La savane aux environs de Natitingou avec baobab et « tata » (maisons fortifiées) ; description de l'extérieur et de l'intérieur d'un tata. 1147-1350 : Construction d'une maison : un h o m m e pioche la terre mouillée, qui est ensuite piétinée et malaxée ; des boules de

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D a h o m e y 111

terre sont lancées à un maçon juché sur la terrasse d'un tata ; il élève une murette ; le travail du maçon. 1350-1396 : Somba jouant d'une sorte de guitare en fumant une pipe.

Appréciation Bonnes images. Commentaire précis. Aperçus trop superficiels de trois groupes humains caractéristiques du Dahomey .

91 a Dahomey

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Information. 1961. Union suisse des coopératives de consommation, Suisse. 67 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : René Gardi. Française, allemande, italienne. Union suisse des coopératives de consommation,

Thiersteinerallee 14, Basel (Suisse). Id. D a h o m e y : quelques aspects du pays et des h o m m e s . 0-89 : Plantations de cocotiers. 162-210 : Lagune,

pièges àpoissons.2i0-507 : Paysages: flamboyants, hibiscus, bougainvillées ¡pâturages, termitières, savane en feu ; faune en liberté : gazelles, antilopes, hippopotames au bain, éléphants, phacochères. 507-638 : Village du sud : fétiche géant, types d'habi­tants, enfants se rendant à l'école. 638-810 : Types d'habitations : construction d'une case en terre glaise ; par opposition, constructions modernes à Cotonou. 810-1176 Agriculture : poivriers, vanilliers, orangers, bananiers, caféiers, palmiers à huile traitement du palmier à huile : épluchage, foulage, cuisson (méthode artisanale) par opposition, fabrique moderne d'huile de palme ; culture d'ignames et de coton. 1176-1465 : Scènes d'un marché. 1465-1859 : Village lacustre de Ganvié, sur la lagune : scènes de la vie quotidienne. 1859-2266 : Pêche sur la lagune, pièges à pois­sons ; pêche à l'épervier ; cuisson et fumage. 2266-2777 : Statuaire : détails de la fabrication de statuettes par la technique de la « cire perdue ». 2777-2862 : Taille à l'herminette de statuettes de bois, de meubles et d'ustensiles. 2862-3310 : E n pays somba : habitations isolées, en forme de châteaux forts ; les « tata » ; scènes de la vie quotidienne : préparation du mil, chasse à l'arc. 3310-3461 : Consultation d'un devin ; sacrifice de poulets ; il chante pour remercier du mil qui lui est donné. 3461-3520 : Danses à l'occasion de la fête de la puberté chez les S o m b a . 3520-3934 : Kandi ; chez les Peuls : divers types ; scènes de la vie quotidienne : filage du coton, tissage de couvertures à dessins géométriques, jeune fille coiffée par sa grand-mère. 3934-4057 : Descente d'une rivière en pirogue ; Cotonou ; la plage.

Appréciation D e très belles images, de belles couleurs. Malheureu­sement, le montage est lent et revient sur des séquences déjà traitées. Le c o m m e n ­taire, qui établit constamment un parallèle entre le niveau de vie du Dahomey et

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celui de la Suisse, gagnerait à être refait. Film de grande information, ne montrant du Dahomey que des aspects superficiels.

92 a Danses du Dahomey

Type Art. Danse. Religion. Année 1961.

Production Service national de l'information, D a h o m e y . Caractéristiques techniques 24 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateurs : Kid et René Corpel. Enregistrement sonore : Radio-Dahomey.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Service culturel des ambassades de la République du Dahomey .

Propriété des droits Service de l'information, Présidence de la République, Cotonou (Dahomey).

Sujet Évocation, à travers l'expression artistique de la danse, des religions du Dahomey.

Analyse 0-7 : Générique. 7-45 : Danses de Galédé. 45-75 : Carte de l'Afrique situant le D a h o m e y ; suite du générique. 75-160 : Danse bariba (des deux poignards en bois). 160-190 : E n pays bariba : danse d'initiés : Sinsinho. 190-330 : E n pays somba : danse de circoncision (danseurs masqués). 330-378 : E n pays S o m b a : danse satirique de jeunes gens. 378-443 : D a h o m e y septentrional : danse de jeunes femmes. 443-575 : Fêtes d 'Abomey : a) danse de jeunes filles (du Nord) ; 6) danse de femmes du harem du roi d 'Abomey ; c) danse d'« amazones » (femmes soldats du roi d'Abomey) . 575-675 : Ouidah : acrobate dansant au haut d'un poteau. 675-840 : E n pays fon : danse de « féticheuses » pour M a w u et Lissa (divinités). 840-1275 : Danse de « féticheurs » pour Sakpata (dieu de la variole et de la terre). 1275-1424 : a) Bas D a h o m e y : danse de vodounon ; 6) A b o m e y : danse de Nessouhoué (danse des familles royales) ; c) région d 'Abomey : « tam-tam » sato : tambours sexués (un mâle et un femelle) généralement utilisés pour les fêtes de funérailles. 1424-1433 : Générique de la fin.

Appréciation D e très belles images. Film évocateur et poétique, sans prétentions scientifiques. Il est toutefois d o m m a g e que la plupart des danses qui nous sont montrées le soient sans aucune explication concernant les lieux de tournage qui ont été identifiés à la projection. Il est également d o m m a g e que le son n'ait pas été enregistré synchrone et soit souvent de mauvaise qualité. Néanmoins, c'est un très bon film d'information, qui ne montre que des danses traditionnelles authentiques, représentatives du Dahomey.

Page 113: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Dahomey 113

a Jaguar

[Voir Ghana, 121]

93 a Somba, hommes des châteaux

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Sujet Analyse

Monographie ethnique. 1954. Henry Brandt, Suisse. 20 ran. Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Henry Brandt. Française. Henry Brandt, Cortaillod (Suisse). Id. Quelques aspects de la vie quotidienne des S o m b a . 0-84 : Tambours yowavou dans la nuit ; générique.

84-90 : Carte de l'Afrique, situation des S o m b a . 90-110 : Village somba. 110-157 : Paysages. 157-230 : Les femmes somba reviennent des champs ; elles montent le mil dans les greniers. 230-292 : Habitat : « tata », châteaux à tourelles et à étages, détails ; scènes de la vie domestique : sur la terrasse les femmes apportent de l'eau ; on m o u d le mil ; on sèche les récoltes au soleil. 292-473 : Parures : des femmes nettoient des ornements d'oreilles en bois ; on rase le crâne d'un h o m m e ; les femmes se coiffent. 473-630 : Vie religieuse : arrivée des gens du village voisin à une céré­monie de fin de deuil ; deux tambours yowavou ; danses de chasse, danse d'une classe d'âge (Bérakiembé). 630-730 : Prières et cérémonie autour de la tombe du chef mort un an auparavant ; sacrifices d'une pintade et d'un mouton ; danse des Y o w a v o u ; danses funéraires où s'affrontent le lignage maternel et le lignage paternel 730-902 : Danse circulaire autour des tambours (sans doute fête des sarclages). 902-957 : Danses funéraires. 957-1169 : Enfants, habitation, grand tambour yowavou.

Appréciation Très belles images. Montage précis. Bonne réalisation. Musique originale. Commentaire poétique. Film sans prétentions scientifiques. Documents très intéressants sur la vie quotidienne des S o m b a .

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Les Taneka

Monographie ethnique. 1951. Ligue française de l'enseignement, France. 18 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Pierre Fourré. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France).

Page 114: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

114 D a h o m e y

Propriété des droits Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue Monsieur, Paris-7e (France).

Sujet Vie quotidienne des Taneka danB la région de Parakou.

Analyse 0-51 : Générique. 51-218 : Paysages ; toits de cases à flanc de coteaux ; femmes dans les rues du village ; pileuses ; préparation de la

nourriture. 218-260 : F e m m e s filant le coton. 260-584 : Tisserand préparant son métier et tissant ; femmes préparant de la nourriture, épluchant les ignames, pilant les ignames pour en faire de la pâte, formant des boules qui cuisent dans des feuilles ;

repas familial : les h o m m e s mangent les premiers, puis les enfanta. 584-621 : Bébé non sevré auquel on veut faire manger de la bouillie. 621-694 : U n e femme coupe

les cheveux de son fils à la lame de rasoir. 694-791 : F e m m e lavant des vêtements, puis des instruments de cuisine dans l'eau et rapportant de l'eau au village. 791-810 :

Portage : h o m m e portant une botte de paille ; petite fille portant des canaris d'eau. 810-1022 : Marché où les populations de plusieurs villages se rencontrent : costumes,

denrées alimentaires, vendeurs et acheteurs.

Appréciation Belles images. Commentaire précis (mais malheu­reusement à prétentions ethnographiques, alors qu'il ne semble pas que ce film soit l'illustration d'une véritable enquête). Documents intéressants sur la vie quotidienne des Taneka. B o n film didactique à l'usage des étudiants en sciences humaines.

95 af Dahomey

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Sujet

Technologie. Vie traditionnelle. 1931. M . J. Herskovits, États-Unis d'Amérique. 60 m n . Muet. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : M . J. Herskovits. Muette.

Department of Anthropology, Northwestern Univer­sity, Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique). Technologie et rituels des Dahoméens. Film tourné à A b o m e y .

af W e s t African Films Films sur l'Afrique occidentale

[Voir Ghana, 130]

Page 115: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Dahomey 115

Arztliche Kunst in Schwarz und Weiss La médecine en noir et blanc

[Voir Cameroon, 51]

na A v è n e m e n t du port de Cotonou

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Information. Développement économique. 1960. Service national de l'information, Dahomey. 16 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Française.

Service de l'information, de la presse et de la propa­gande, boîte postale 80, Porto-Novo (Dahomey). Le wharf actuel de Cotonou. Projet et perspectives d'un port en eau profonde. Début des travaux. Cérémonies à l'occasion de la pose de la première pierre.

97

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Le centre d'apprentissage agricole de Porto-Novo

Orientation professionnelle. Agriculture.

1959. Service national de l'information, Dahomey. 13 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Française. Service de l'information, de la presse et de la propa­gande, boîte postale 80, Porto-Novo (Dahomey). L'internat du centre de Porto-Novo ; les cours théo­riques ; les cours pratiques. Stages et visites organi­sées dans les centres agricoles du Dahomey. Remise du diplôme de fin d'études.

na Der Geisterberg La montagne des fantômes

Type Voyage. Année 1960.

Production Lersch Film, Autriche.

Page 116: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

116 Dahomey

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Propriété des droits Résumé (auteur)

29 nui environ. Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande. Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. Traversée de la jungle. Difficultés rencontrées par l'expédition dans les marécages. Arrivée à la cour du roi d ' A b o m e y : le roi entouré de ses femmes préférées. Chants et danses des femmes du roi. L a montagne. Cercueil. Crématoire. Le caveau contenant les trésors : sculptures et fétiches.

99

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Sujet

Appréciation

J'étais un Tilapia

Fiction. Pêche. 1960. Service national de l'information, D a h o m e y . 20 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Française.

Service de l'information, de la presse et de la propa­gande, boîte postale 80, Porto-Novo (Dahomey). U n tilapia (poisson de la lagune de Porto-Novo) raconte son histoire et celle de la lagune entre le jour de sa naissance et celui ou il se retrouve fumé sur un marché de la capitale.

Très belles images. Petit film sans prétention, a m u ­sant et permettant de découvrir, sans ennui, l'une des activités traditionnelles des lagunaires dahoméens.

100 na L'opération hirondelle

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Information. Développement économique. 1961. Service national de l'information, D a h o m e y . 20 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Française.

Service de l'information, de la presse et de la propa­gande, boîte postale 80, Porto-Novo (Dahomey). Le courant d'échanges commerciaux entre le D a h o m e y et le Niger à partir du wharf de Cotonou : arachides du Niger à la descente ; marchandises diverses à la montée.

Page 117: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Dahomey 117

101

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Résumé (auteur)

Opfer für Ogun Sacrifice à Ogoun

Voyage. 1962. Lersch Film, Autriche. 15 m a . Sonore. Noir et blanc et couleur. 35 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande. Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. L a montagne des fantômes au D a h o m e y . T a m - t a m le matin. D e u x cents prêtres se réunissent au lieu sacré afin d'offrir u n sacrifice au dieu Ogoun. Ils gravissent la montagne en chantant (procession). Danses, rituels. Le chef des prêtres châtre un bélier. Danse autour du fétiche dévoilé. Libations du sang de l'animal sacrifié. Fin de la cérémonie.

102 na Palmeraie, richesse du D a h o m e y

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Agriculture. Développement scientifique. 1959. Service national de l'information, D a h o m e y . 32 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 m m . Française. Service de l'information, de la presse et de la propa­gande, boîte postale 80, Porto-Novo (Dahomey). Méthodes traditionnelles utilisées pour la production d'huile de palme ; consommation de l'huile de palme au D a h o m e y . Dégâts causés par les parasites dans la palmeraie ; m o y e n de protection. Recherches entre­prises par la station de Pobé de l'Institut de recherches pour les huiles et oléagineux ( I R H O ) et visant à l'amélioration de la production. La production industrielle d'huile de palme dans les usines du D a h o m e y . Exportation de l'huile.

Page 118: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Éthi opie

103 a

Type

Année Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits Sujet

Le Christ aux sources du Nil

Reportage. Religion. Art.

1963. R T F et Société nouvelle Pathé Cinéma, France.

13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Louise Weiss.

Prise de vues : Georges Rourdelon. Française.

Société nouvelle Pathé Cinéma, 6, rue Francosur,

Paris-18e (France). Id. Sources du Nil bleu au lac Tana (Ethiopie). Vie des moines chrétiens ; fresques byzantines ; artisanat des

Falacha. Analyse 0-55 : Générique. 55-160 : Survol en hélicoptère des

chutes du Nil jusqu'aux sources ; le lac Tana. 160-234 : Construction des barques en papyrus, couramment utilisées c o m m e m o y e n de transport sur le lac. 234-385 : Les petites îles du lac Tana : monastère copte ; sonneur de pierre pour les services reli­gieux ; des moinillons étudient l'Évangile dans des livres très anciens. 385-516 : Dans les églises de chaume aux galeries circulaires, les moines perpétuent la tradition des fresques de style byzantin ; pour mieux les conserver on les recouvre de chiffons ; fresques de la chapelle intérieure datant des X V e et x v n 8 siècles. 516-564: U n moine peint une fresque d'inspiration byzantine. 564-664 : Visite aux tisserands falacha de Gondar (les Falacha sont des juifs établis en Ethiopie depuis des millénaires), tissage ; poteries. 664-813 : Service religieux des moines.

Appréciation D e belles images. Montage un peu décousu. C o m m e n ­taire explicatif, plus fourni que l'image. Ce sujet, très intéressant, méritait mieux qu 'un simple reportage. Néanmoins, très beau film d'information.

104 a Eva Ñera Eve noire

Type Fiction. Acculturation.

Année 1956.

Production Guido Manera et Films Phoenix, Italie.

Page 119: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ethiopie 119

Caractéristiques techniques 79 m n 30 sec. Sonore. Ferraniacolor. 35 m m . Générique Réalisateur : Giuliano Tomei.

Version Italienne. Distribution Phoenix Films, 35, via Cesare Beccaria, R o m a (Italie).

Propriété des droits Id.

Sujet Évocation des sentiments de la f emme noire à travers cinq histoires d'amour racontées par des Italiens à u n journaliste, M . Meccoli, en tournée de reportage en Erythrée (Ethiopie) et au Soudan.

Analyse 0-117 : Générique. 117-226 : Paysage ; camions avan­çant dans une zone déserte. 226-416 : Erythrée ; chasse européenne à l'éléphant. 416-619 ; V u e d'un poste dans la brousse, les femmes pilent le mil, u n chasseur non-est tué, funérailles, danses. 619-796 : C a m p e m e n t européen ; discussion, repas : un convive raconte son aventure avec une f e m m e noire à Massaoua, pendant la guerre. 796-1878 : Récit : un h o m m e débarque, épuisé, sur une île ; il erre au milieu de la brousse ; il trouve un puits ; une femme lui donne à boire et à manger : c'est la f emme de pêcheurs qui sont partis en mer pour quelques mois ; elle le recueille chez elle ; idylle ; les pêcheurs reviennent avec des soldats italiens qui repartent avec le naufragé ; son hôtesse pleure. 1878-3035 : U n autre convive raconte l'histoire d*Asmara, une f e m m e de Keren : Asmara quitte son village et part à la ville chez sa tante qui tient u n bistrot ; elle y travaille c o m m e serveuse. Asmara s'habille à l'européenne ; Asmara, au night-club, au milieu d'Européens ; sa garde-robe aug­mente, sa fortune aussi ; elle retourne un jour dans son village et assiste à un mariage traditionnel et, devant le sort qui l'attend, elle reprend ses habits européens et repart à la ville en auto-stop. 3035-3296 : Démarrage d'un convoi d'Européens ; un des Noirs du convoi arrive dans son village, trouve sa f emme avec un amant ; pala­bres ; l'amant est condamné à une amende (un veau) ; le mari pardonne. 3296-3658 : A u Soudan, un jeune chef tombe amoureux d'une Soudanaise ; fête de la moisson ; les femmes sont possédées ; elles agitent des poulets qu'elles tiennent à la main ; les poulets sont égorgés ; le jeune chef voit la Soudanaise qui danse ; séduction ; les autres sont furieux ; le lendemain on retrouve le jeune chef mort. 3658-4737 : Les convoyeurs européens se séparent ; l'un d'eux, journaliste, reste avec le dernier Italien, un camionneur ; celui-ci raconte qu'il vit avec une femme noire dont il a eu deux enfants, mais il voudrait rentrer en Italie, où il était instituteur ; il demande au journaliste de remettre de l'argent à sa f e m m e et de lui dire qu'il est parti pour toujours ; le lendemain, le journaliste va chez la f e m m e du camionneur lui expliquer que son mari est parti ; mais le camion arrive : le camionneur a décidé de rester ; le journaliste pense à tout ce qu'il a vu et en conclut que la femme noire n'est pas différente des autres.

Appréciation Film sans prétention scientifique. Le sujet des rap­ports des Européens avec les femmes noires n'est pas suffisamment traité, bien que cette tentative soit la première du genre. Documents très intéressants sur la vie d'une prostituée (reconstitution), et sur les rites de moisson (authentique). Très belles images. Montage un peu lent. Musique anodine et souvent inutile. Commentaire précis.

Page 120: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

120 Ethiopie

105 a Trois mille ans d'histoire éthiopienne

Type Archéologie. Art. Religion. Ethnographie générale. Année 1957.

Production M m e Cléret, France. Caractéristiques techniques 80 m n . Sonore. Noir et blanc (original Kodachrome).

16 m m . Générique Réalisateur : M m e Cléret.

Version Française. Dépôt M m e Cléret, 47, boulevard de Beauséjour, Paris-16e

(France). Propriété des droits Id.

Sujet Aspects principaux de la civilisation éthiopienne. Analyse 0-200 : V u e des Hauts Plateaux d'Ethiopie ; le Nil

bleu ; le lac Abhé Bad. 200-601 : Buste en grès (vestige d'une très ancienne civilisa-tion noire) ; stèles d ' A x o u m ; ouvriers au travail dans les fouilles ; statues gigantesques de personnages assis ; fouilles dans une nécropole : dégagement d'un crâne ; spécimens d'écriture en boustrophédon. 601-614 : F e m m e lavant du linge au ruisseau. 614-673 : Citerne très ancienne (travail sud-arabique) ; les femmes remontent des cruches pleines d'eau. 673-896 : Gondar : palais à plusieurs étages ; restes de la fosse aux lions ; lionne sculptée ; châteaux en ruine. 896-1032 : Debra-Berham : église ; peintures marouflées du début du XVIIIe siècle ; détails des peintures intérieures et du plafond. 1032-1163 : Détails de peinture de manuscrits : scènes de la vie de Jésus, et scènes de l'histoire d'Ethiopie. 1163-1758 : Le lac Tana : embarcations en papyrus ; paysages : agriculteurs au travail ; charrue traînée par des bœufs ; champ de tef (genre de millet à petites graines) : coupé à la faucille, il est mis en bottes par des h o m m e s assis ; préparation de l'ingéra (sorte de crêpes) ; cuisson de l'ingéra ; au marché : fabrication de vannerie par une f e m m e amhara ; f e m m e se drapant de voiles de coton ; elle file le coton ; coton brut pesé sur une balance ; achat de condi­ments au marché ; vieille femme marchandant ; costumes des femmes harari. 1758-2164 : Cérémonies religieuses : foule abritée sous des parapluies noirs devant une église ; religieuse ; procession autour de l'église ; fragments de bois bénis symbolisant l'Arche d'alliance et les Tables de la loi, ou « tabots », précédés des aveugles et des musiciens ; cérémonie musulmane devant le tombeau d'un saint ; foule devant l'église, composée de tous les gens en état d'impureté ; offrandes apportées par la foule aux tabots. 2164-2360 : Dans le Harar, lac au bord duquel de jeunes musul­m a n s viennent danser ; danses traditionnelles de filles et de garçons. 2360-2749 : Le lac Assal, couvert d'une croûte de sel ; les caravanes de Danakil viennent extraire le sel ; ils le cassent avec un bâton et le mettent en sac ; types de Danakil ; chants et danses d ' h o m m e s . 2749-3383 : Addis-Abéba : fête du Maskal (croix, en amharique) ; l'Empereur ; pyramides de troncs d'eucalyptus garnies de bouquets et de croix. Foule d'ecclésiastiques aux manteaux richement brodés ; parasols ; cérémonie reli­gieuse ; présentation de l'Évangile à l'Empereur ; défilé de diacres ; l'Empereur, les dignitaires, les h o m m e s déposent leurs perches fleuries au pied de la pyramide à la­quelle on mettra le feu à la tombée de la nuit. 3383-3947 : A Bishoftou : lac de

Page 121: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ethiopie 121

cratère ; pasteurs abreuvant leurs troupeaux de zébus ; l'eau de ce lac a u n pouvoir bénéfique pour les Galla, qui en aspergent leurs animaux ; les h o m m e s courent fêter le Maskal au bord du lac ; foule très nombreuse ; danses d ' hommes tenant un bâton à la main et sautant sur place. 3947-4357 : Addis-Abeba : dans le jardin du palais, fête de la croix de l'Empereur commémorant l'arrivée, il y a six cents ans, d'une parcelle de la vraie croix ; l'Empereur prend place sur son trône ; devant lui, les Daptara ; danseurs et chanteurs s'accompagnent de sistres et de tambours ; les laquais du palais apportent sur des plateaux d'argent des bouquets de fleurs des champs ; le chef religieux (l'Abouna) offre u n bouquet à l'Empereur, puis à chacun des assistants. 4357-4404 : Inauguration du théâtre d'Addis-Abéba en présence de l'Empereur ; pièce en amharique. 4404-4761 : Cathédrale Saint-Georges : devant la porte, guerrier en costume traditionnel priant ; sur le parvis, deux haies de gardes du corps attendent l'Empereur qui va recevoir l'Abouna ; arrivée des dignitaires, de l'Empereur et de sa famille ; service dans l'église ; danse des prêtres ; sortie de l'église ; défilé militaire : fantassins et cavaliers galla ; le défilé franchit les portes du palais impérial.

Appréciation Bonnes images. Commentaire précis et intelligent. Musique originale intéressante, enregistrée au cours du film. Malgré u n aspect un peu décousu, ce film, véritable inventaire de la culture éthiopienne, constitue une excellente introduction didactique & l'Ethiopie. D e plus, certaines séquences sont de très bons documents archéologiques et ethnographiques.

106 «/

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Sujet

Dabra D a m m o : a monastery in Ethiopia U n monastère éthiopien : Debra D a m m o

Religion. 1939.

Antonio Mordini, Italie.

45 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/ seconde). Réalisateur : Antonio Mordini. Italienne.

Antonio Mordini, Barga-Lucca (Italie). Description des cérémonies religieuses et des danses des moines de Debra D a m m o , le plus ancien monas­tère d'Ethiopie.

107 af Darassa und S i d a m a

Les Darassa et les Sidama

Type Technologie. Année 1954/55.

Production E . Pauli, République fédérale d'Allemagne.

Page 122: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

122 Ethiopie

Caractéristiques techniques Version

Diffusion

Sujet

16 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Allemagne). Préparation des peaux chez les Darassa et les Sidama (sud de l'Ethiopie).

108 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Maie und Schangama Maie et Schangama

Agriculture. 1951. W . Schulz-Weidner, République fédérale d'Allemagne. 9 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : W . Schulz-Weidner. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Allemagne). Les Sidama d'Ethiopie débroussaillent en mettant le feu à la végétation.

109 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Sala Chez les Sala

Rituel funéraire. 1951. W . Schulz-Weidner, République fédérale d'Allemagne. 6 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : W . Schulz-Weidner. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Allemagne). Rituel funéraire des Sala (sud de l'Ethiopie).

110 af Schangama

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Rituel funéraire. 1951. W . Schulz-Weidner, République fédérale d'Allemagne. 9 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : W . Schulz-Weidner.

Page 123: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ethiopie 123

Version Muette. Diffusion Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-

steig 72, Gottingen (Républiquefédérale d'Allemagne). Sujet Rituel funéraire des Sidama (sud de l'Ethiopie).

111 af S i d a m a Les Sidama

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Rituel funéraire. 1954/55. E . Pauli, République fédérale d'Allemagne. 12 nui. Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateur : E . Pauli. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Allemagne). Rituel funéraire en l'honneur d'un haut dignitaire et de deux de ses parentes chez les Sidama (sud de l'Ethiopie).

112

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution Dépôt

Propriété des droits Résumé (auteur)

Bastionen des Kreuzes Bastions de la croix

Voyage. 1960. Lersch Film, Autriche. 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande, française.

Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Version française : O C O R A , agence T V , 297, boulevard Saint-Denis, 92 Courbevoie (France). Id.

Châteaux portugais du XVI e siècle autour du lac Tana (Ethiopie). A x o u m : vestiges préchrétiens du culte de lune. Archéologues. Les églises coptes en Ethiopie et leurs trésors. Fête de sainte Marie à Massaoua. L'Empereur en prières. Ascètes. Frères mendiants assistant au sermon d 'un fanatique. Réception au palais de l'Empereur. Hallé Sélassié donnant à m a n ­ger à son lion. L'armée éthiopienne.

Page 124: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

124 Ethiopie

113

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution Résumé (producteur)

Efiopija Segodnja Ethiopie d'aujourd'hui

Information. Studio central des films documentaires ( C S D F ) , Moskva ( U R S S ) . 36 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Russe. Sovexport, Kalasnyj per. 14, Moskva (URSS) . La vie en Ethiopie de nos jours. Enseignement et culture. Droits politiques et vie sociale. Ressources naturelles ; agriculture ; faune.

114

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution Dépôt

Propriété des droits Résumé (auteur)

Die schwarzen Juden Athiopiens Les Juifs éthiopiens

Voyage. 1960. Lersch Film, Autriche. 31 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande, française.

Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Version française : O C O R A , agence T V , 297, boulevard Saint-Denis, 92 Courbevoie (France). Id. Traversée du désert de Nubie jusqu'aux montagnes de Semien. Les Falacha : Juifs à la peau noire, peuple mystérieux vivant à 4 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, complètement isolé du reste du monde . Vie quotidienne, travail, religion, civilisation. U n m a ­riage. Temples, prêtres et scribes. Arrivée des voyageurs au lac des Flamants. U n e famille de lions chasse l'antilope.

Page 125: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Gabon Indépendance : 17 août 1960

115 a Gabon, pays de contrastes

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Information. Vie économique. 1962.

Les productions du Roule, France.

20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : André Persin. Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Sujet Aspects divers du Gabon d'aujourd'hui.

Analyse 0-45 : Générique. 45-135 : Libreville, vue d'avion ; l'Ogooué ; barge remontant l'Ogooué. 135-165 : Pygmées : pose d'un piège, chasse, rabatteurs. 165-266 : Vue aérienne, forêt ; défrichage pour la construction de routes ; travaux de terrassement. 266-518 : Travail du bois : forêt, abattage d 'un okoumé ; débitage à la scie à moteur ; transport ; trains de bois flotté descendant vers les scieries de l'estuaire ; embarquement des billes d'okoumé sur un cargo ; scierie moderne (au Gabon) ; fabrication du contre-plaqué. 518-815 : Avion atterrissant à Bangombe-Moanda ; exploitation du sous-sol : téléphérique transportant le minerai de Moanda à la station de transfert ; gisement de manganèse de Franceville ; gise­ment d'uranium de Mounana ; usine de traitement mécanique et chimique de l'ura­nium ; gisement de fer de M o k a m b o ; delta de l'Ogooué : exploitation de gisements marins de pétrole. 815-844 : Danses traditionnelles ; danse de masques. 844-960 : Enseignement : lycée, écoles primaires ; formation technique ; travail en atelier. 960-983 : Organisation sanitaire : hôpital de Libreville ; équipes itinérantes procédant au dépistage et au traitement de la lèpre et de la maladie du sommeil. 983-1050 : Chasse ; chasseurs en jeep ; troupeau de buffles ; animaux divers ; gorille, chasseurs en pirogue sur l'Ogooué. 1050-1100 : Pêche : pêcheur ; plage, jeux de plage ; soins donnés aux enfants.

Appréciation Très bon film de montage, dans lequel ont été incor­porés des éléments déjà connus (Pygmées, gorille, scènes sur l'Ogooué) ; excellent montage, très bien rythmé. Commentaire précis et efficace. Musique de style améri­cain. Bonne introduction à la connaissance du Gabon d'aujourd'hui.

Page 126: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

126 Gabon

116 a Pirogues sur l'Ogooué

Type Carnet de voyage. Technologie. Année 1947.

Production Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France.

Caractéristiques techniques 27 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Générique Réalisateur : Jacques Dupont.

Prise de vues : E d m o n d Séchan et P . D . Gaisseau. Son : Didier et G . Rouget.

Version Française. Distribution Gaumont-Actualités, 1, quai Gabriel-Péri, 94 Join-

ville-le-Pont (France). Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Propriété des droits Id.

Sujet Descente en pirogues de la rivière Ogooué, de Lastours-ville (chutes de Boulara) jusqu'à Lambaréné (Gabon).

Analyse 0-99 : Générique et carte. 99-464 : Chutes de Boulara : dix pirogues descendent le fleuve ; elles passent sous un pont de lianes ; à leur proue, des clochettes éloignent les mauvais génies du fleuve ; abordage et ravitaillement dans un village. 464-550 : Danses dans ce village ; tenue de fête ; la mission enregistre la musique sur disques ; joueur de « sanza ». 550-1122 : Changement d'équipe des piroguiers à la limite de la zone d'influence des deux ethnies : B a d o u m a et Okandé ; les Okandé font brûler superficiellement la coque des pirogues pour rendre le bois moins perméable ; pendant l'étape, on déterre du sable des œufs de tortue, on cueille des mangues. 1122-1282 : U n éléphant abattu à la carabine est dépecé. 1282-1600 : Pirogues, paysage de la plaine gabonaise ; fleuve en crue ; rapides ; arrivée dans les eaux calmes ; Lambaréné.

Appréciation Montage et réalisation excellents (voir appréciation de Au pays des Pygmêes [n° 60] tourné au cours de la m ê m e mission Ogooué-Congo). Ce journal de voyage, qui se déroule dans un paysage merveilleux, offre des aperçus fort intéressants sur les techniques de navigation fluviale sur l'Ogooué.

na Arztliche Kunst in Schwarz und Weiss La médecine en noir et blanc

[Voir Cameroun, 51]

na Pierre Savorgnan de Brazza

[Voir République du Congo, 63]

Page 127: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Gambie Indépendance : 26 février 1965

117 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Farming in the Gambia L'agriculture en Gambie

Agriculture. 1957/58. D . P . Gamble, Ecosse. 10 m n . Muet. Kodachrome. 8 m m (16 images/seconde). Réalisateur : D . P . Gamble. Muette. D . P . Gamble, Department of Social Anthropology, 3 Buccleuch Place, Edinburgh 8 (Ecosse). Techniques utilisées par les Foulbé pour la plantation du mais ; par les Sérère et les Foulbé pour préparer le sol avant d'y planter le mil ; par les Foulbé pour planter le mil ; par les Mandinké pour moissonner le mil. Semailles, moisson et battage de la digitaria par les Mandinké.

118 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

Groundnut farming in the Gambia L a culture de l'arachide en Gambie

Agriculture. 1957/58. D . P . Gamble, Ecosse. 16 m n . Muet. Couleur. 8 m m (16 images/seconde). Réalisateur : D . P . Gamble. Muette. D . P . Gamble, Department of Social Anthropology, 3 Buccleuch Place, Edinburgh 8 (Ecosse). Différentes techniques utilisées par les Mandinké, les Wolof, les Yola, les Sérahouli et les Foulbé de Gambie pour cultiver l'arachide : débroussaillement, semailles, arrachage des mauvaises herbes, récolte, battage, vente.

Page 128: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

128 Gambie

119 of Rice farming in G a m b i a L a culture du riz en Gambie

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Agriculture. 1957/58. D . P . Gamble, Ecosse. 12 m n . Muet. Couleur. 8 m m (16 images/seconde). Réalisateur : D . P . Gamble. Muette.

D . P . Gamble, Department of Social Anthropology, 3 Buccleuch Place, Edinburgh 8 (Ecosse). Techniques employées par les Mandinké, les Yola et les Sérère de Gambie pour cultiver le riz : prépara­tion du terrain, prélèvement des pousses à repiquer, repiquage, entretien de la rizière, récolte.

120

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt Résumé (producteur)

Uno sguardo sul Gambia Regard sur la Gambie

Information. 1960. Galatea Film, Italie. 10 m n . Sonore. Eastmancolor. 35 m m . Réalisateur : Gian Gaspare Napolitano. Italienne. Galatea Film, via Bertoloni 26, R o m a (Italie). La Gambie est l'un des plus petits territoires africains (10 000 kilomètres carrés). Le fleuve qui la traverse régit la vie du pays. Elle a pour capitale Bathurst et pour ressources la culture des terres qui longent le fleuve et l'élevage du bétail. Sa population est aimable et ses femmes renommées pour leur beauté.

Page 129: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana Anciennement Gold Coast et Togoland

Indépendance : 6 mars 1957

121 a Jaguar

Type Fiction et vie quotidienne au Niger. Migration. Acculturation. Religion.

Année 1953. Production Comité du film ethnographique, France.

Caractéristiques techniques 2 h 10 m n (montage provisoire). Sonore (doable bande). Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Jean Rouch. Version Française.

Dépôt Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Aventures de trois jeunes Nigériens, allant chercher fortune au Ghana, pour retourner ensuite dans leur

village. Analyse 1. Introduction : Présentation des trois héros : L a m ,

beger peul, garde ses bœufs dans la brousse du Niger. Ulo, pêcheur sorko, relève ses nasses dans le fleuve et revient en pirogue au campement de pêche. Damouré, jeune ce galant », galope sur son cheval Tarzan dans les ruelles du village. Tous sont les

descendants des guerriers de jadis. Maintenant, il n'y a plus de guerre, et les lances

et les flèches ne servent plus qu'à la chasse à courre.

2. Le départ : Chaque dimanche a lieu le marché d'Ayorou. Arrivée du pêcheur Rio en pirogue et du berger L a m avec ses bœufs. Marché de tissus, d'émaillés, de pacotille. Damouré a son « bureau » sous un arbre, car il sait lire et écrire. Il rédige les formulaires de déclarations d'impôt. Ses deux amis L a m et Illo lui proposent de partir au Ghana. Ils se mettent tous les trois d'accord. Ils se préparent. A u cours d'une fête marabout, L a m et Illo prient pour que Dieu leur donne la bonne route. A u cours d'une danse de possession, Damouré demande aux génies de protéger leur voyage. Suivant leurs conseils, Illo et L a m vont abattre un vieux vautour. O n pré­pare les gourdes, cueillies directement dans les arbres, pour y mettre de l'eau, et les trois amis vont au village des magiciens de Wanzerbé demander au devin Mossi des conseils pour leur voyage. Mossi lit dans la terre et dans les cauris : le voyage sera plein de dangers, mais tous les obstacles seront surmontés, sous réserve que les trois amis se séparent dès qu'ils arriveront au Ghana ; ils devront se débrouiller tout seuls pendant plusieurs mois avant de se retrouver et de revenir.

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130 Ghana

3. Le voyage : Les trois amis partent à pied. Ils marchent dans le sable. La végé­tation se modifie peu à peu. Ils trouvent une route au bord de laquelle il y a deux camions accidentés. Plus ils vont vers le sud, plus les arbres sont différents. Étape au pays des Somba, qui vivent nus. Architecture, marché, danse des Somba. Tra­versée des montagnes du Togo. Maintenant les trois amis ne connaissent plus le n o m des arbres, et, bien qu'on soit en saison sèche, il pleut. Traversée d'un pont métallique. Rencontre de bœufs nains. Grande forêt. Cocoteraie. Découverte de la mer. Les trois amis veulent boire et manquent de s'y noyer. Ils grimpent à un cocotier pour manger des noix, puis retournent se baigner dans les vagues. Le matin, après avoir envoyé Damouré en éclaireur, ils passent la frontière en fraude. A u premier croise­ment après la frontière, suivant les conseils du devin Mossi, ils se séparent.

4. Débuts du pêcheur Illo : Illo reste sur la côte. Il va tirer les filets avec les pêcheurs ewé (pêche à la senne ; traversée de la barre). Les pêcheurs sont aussi des tisserands (fabrication de pagnes kente de Kéta). Illo devient revendeur de pagnes. Dès qu'il a un peu d'argent, il prend une pirogue sur la lagune pour aller vers Accra.

5. Débuts de Damouré, le galant : Damouré marche sur la route goudronnée. Il arrête toutes les voitures qui passent et se fait renvoyer d'un autobus. U n transpor­teur nigérien le conduit néanmoins à Accra. Découverte de la grande ville : im­meubles, circulation. D a m o u r é cherche des gens de son village. Il va rendre visite aux Nigériens, laveurs de bouteilles, marchands de vieux bidons, marchands de caisses, et finit par découvrir les siens au a timber market » où tout le monde vend du bois. Il y devient manœuvre .

6. Débuts de Lam, le berger : L a m rencontre un berger qui va vendre des trou­peaux au marché de Koumassi. Il est berger, mais il n'aime pas voir vendre des bœufs qu'on va abattre. Dès qu'il a gagné cinq livres, il quitte ce travail pour aller au marché de Koumassi. L a m découvre le plus grand marché africain : des kilo­mètres d'éventaires, d'émaillés, de tissus, de perles, de produits vivriers. Le soir, L a m , fatigué mais ébloui, rencontre un camarade qui tient une petite boutique de parfums. Il devient marchand de parfums.

7. Le début de la réussite : a) Dlo, le pêcheur, trouve des camarades qui sont dockers sur le port d'Accra.

Il devient « docker smuggler » en faisant un peu de contrebande de bouteilles de whisky. Mais il ne joue pas aux cartes, ne boit pas et reste un bon « marabout ».

6) Damouré , qui sait lire et écrire, devient commis chez le marchand de bois. Il achète des lunettes. Il devient l 'homme de confiance du marchand. Il va en brousse choisir les arbres: mahogany (acajou) ou w a w a (fromager), les fait débiter en planches et les rapporte à Accra. Le patron lui confie la direction de l'équipe qui construit son bungalow. Maintenant, Damouré est un « jaguar » (du n o m de la voiture), un jeune h o m m e à la m o d e . U n de ses amis l'entraîne à une réunion politique du C P P (Convention People's Party), parti du D r K w a m é N ' K r u m a h , qui prépare l'indépendance.

c) L a m , le berger, est devenu colporteur. Il vend des tissus et des parfums aux environs de Koumassi. Dans une mine d'or, il rencontre un vieil ami du Niger, D o u m a , qui est mineur. D o u m a lui raconte la vie des mineurs : l'école professionnelle,

Page 131: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 131

les ascenseurs, les laboratoires où l'on essaie en vain de voler des gouttes d'or. L a m décide D o u m a à le suivre et en fait son associé.

8. Les distractions : Le samedi, Damouré vit la vie d'Accra. Il va aux courses de chevaux, il joue et il perd. II va dans les rues voir les danses. Il va à Nima , le quartier des voleurs, voir les danses de prostituées. II va au Zongo, le quartier des étrangers, voir les danses de possession et les danses des Hauka . Il se mêle à la vie politique, assiste aux premières élections générales du gouvernement de K w a m é N ' K r u m a h et à la grande parade du C P P dans les rues d'Accra. Il danse, il chante avec tout le monde et il se met aussi à fréquenter les bars.

9. La rencontre : Illo retrouve Damouré, ivre, au bar « W e e k end in Havana ». A u bord de la mer, il le raisonne et lui dit qu'ils sont restés seuls assez longtemps et qu'il est temps d'aller à Koumassi rejoindre L a m . Damouré suit Illo. Us prennent le train. Ils arrivent à Koumassi. A u marché, ils retrouvent L a m et D o u m a dans leur boutique en plein vent. Us décident de s'associer. Damouré appelle la boutique « Petit à petit l'oiseau fait son bonnet », et, pour vendre des tissus, des parfums et des images islamiques, Damouré applique les méthodes de publicité qu'il a apprises à Accra. L a boutique a beaucoup de succès : ils deviennent riches. Mais, un soir, il se met à pleuvoir. Le m o m e n t est venu de rentrer au Niger pour la saison des cultures.

10. Le retour : Les quatre amis et leurs bagages partent en camion. Route gou­dronnée, chemin de terre, bac, passage de la douane. Routes inondées, camion embourbé. Arrivée au village. Les quatre jeunes gens, vêtus en «jaguar» font porter leurs bagages et rentrent « galamment » chez eux. O n ouvre les colis et, en une journée, on fait cadeau de tout ce qu'on a gagné en plusieurs mois. Le soir, on n'a plus rien, mais au prochain jour de marché, on est les rois du pays : on parle anglais, on a des cannes, on porte des lunettes. Et, l'après-midi, les plus belles jeunes filles dansent pour essayer de séduire l'un des quatre héros.

11. Conclusion : La vie du village a repris. D o u m a , le mineur de mines d'or, est redevenu cultivateur. Il ne lui reste plus du Ghana qu'un maillot de corps. Le berger L a m , fiancé à la petite H a w a n , a conservé un parapluie sous lequel il garde ses bœufs. Illo, le pêcheur, chasse l'hippopotame et n'a plus qu'une merveilleuse chéchia rouge. Quant à Damouré, le galant, il n'a gardé que sa casquette verte, blanche et rouge du C P P pour séduire toutes les jeunes filles du village.

Appréciation Très bonnes images. Commentaire savoureux, en­registré par les trois héros eux-mêmes lors de la projection du film. Musique originale. Montage narratif très efficace (ce montage provisoire sera certainement resserré pour ramener le film à une durée plus normale). Ce film de fiction, dont les épisodes ont été entièrement improvisés sur place par les acteurs eux-mêmes pendant un voyage d'un an au Ghana, rend compte avec beaucoup de précision des migrations coutumières des jeunes Nigériens vers le Ghana. D e plus, il montre une Afrique vue par des Africains à un m o m e n t particulièrement important. Certaines séquences, qui montrent l'évolution politique du Ghana, revêtent maintenant une valeur historique.

Page 132: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

132 Ghana

122 Kakaokust L a côte du cacao

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Propriété des droits Sujet

Journal de voyage. 1954. Svensk-Tonfilm, Suède. 46 m n 21 s. Sonore magnétique. Kodachrome. 16 m m . Réalisation et montage : Gerd Almgren. Sonore, sans commentaire. Svensk-Tonfilm, Stockholm (Suède). Aperçu de la vie traditionnelle au Ghana (alors Gold Coast et Togoland).

Analyse [Film tourné à 16 images/seconde, minutage fait à 24 images/seconde.] 0-15 : Générique. 15-59 : Introduction, cartes. 59-655 : Terri­toires du Sud: ville d'Accra, côte,châteaux et immeubles modernes,port deTakoradi. Région de l'Achanti : forêt, ville de Koumassi ; territoires du Nord : paysages, routes, agriculture, villages traditionnels et villes modernes, marchés ; Togoland. 655-1050 : Contrastes : h o m m e s du Nord et d u Sud ; relations entre Noirs et Blancs (statuettes animées) ; courses de chevaux sur la côte et dans le Nord ; transports par route (gué) et par air. 1050-1443 : Politique moderne : opérations de campagnes électorales, assemblée, parade des élections de juin 1954 ; vote dans le Nord et dans le Sud. 1443-1774 : Industries : mines d'or et de diamants ; cacao et bois ; aménagements portuaires (Takoradi) ; agriculture et élevage : cultures vivrières, danses dans le Nord, défrichage, semailles, migration des troupeaux. 1774-1975 : Vie quotidienne et religieuse : danses, marches, vie religieuse traditionnelle et chrétienne. 1975-2052 : Commerce : exportations, foires. 2052-2200 : Enseignement : écoles, collèges, uni­versités. 2200-2508 : Religions : mariages moderne et traditionnel ; missions chré­tiennes ; sacrifice tálense ; couvent de féticheuses de la côte ; guérisseur. 2508-2606 : Santé : équipement sanitaire. 2606-2670 : Equipement : constructions modernes et traditionnelles ; grands projets. 2670-2719 : Pêche : pêche traditionnelle en mer. 2719-2781 : Conclusions.

Appréciation Images moyennes. Réalisation amusante. Ce journal de voyage sans prétentions scientifiques montre quelques aspects très intéressants du Ghana , filmés juste avant son indépendance.

123

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Les maîtres fous

Religion. 1953. Les films de la Pléiade, France. 29 m n . Sonore. Couleur. 16 et 35 m m . Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française.

Page 133: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

G h a n a 133

Distribution Les films de la Pléiade, 95, avenue des C h a m p s -Elysées, Paris-8e (France).

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits Id. Sujet Grande cérémonie annuelle des H a u k a , génies de la

force au Ghana. Analyse 0-102 : Générique et texte explicatif, sur fond de

doigt de possédé jurant sur le H a m p i . 102-140 : Vie urbaine au Ghana : passage à niveau, foule de gens de toutes ethnies, trafic. 140-232 : Principales activités de migrants nigériens : porteurs, polisseurs de charrettes, dockers au port, manoeuvres, tondeurs de gazon, agents de la voirie, berger et marchand de bœufs, marchand de bouteilles vides, mineur de mine d'or. 232-276 : Distractions des migrants de toutes nationalités : bar, mariage yorouba, procession de prostituées haoussa, d'associa­tions féminines, de religieuses avec orphéon. 276-300 : Introduction aux danses des H a u k a : Nigériens le soir dans les faubourgs, danses, procession ; un h o m m e bave et hurle. 300-339 : Quartier général de la secte des H a u k a : le marché du sel à Accra. Les « possédés » s'y retrouvent tous les jours : jeux de cartes, guitariste, repos. 339-381 : Départ pour la grande cérémonie annuelle : camions portant des devises, route de N s a w a m , route goudronnée envahie par les herbes ; marche à pied dans la forêt ; arrivée à la concession de Mountyéba, le grand prêtre hauka du Ghana . 381-397 : La concession : pavillon britannique (l'« Union Jack ») déployé ; reproduction en bois de la statue du gouverneur. 397-468 : a) Présentation d'un nouveau : les anciens « possédés » reçoivent le salut d'un novice non encore initié ; il salue en faisant claquer des fusils de bois, ce qui déclenche la première « possession » ; le a Gouverneur » se bat avec lui ; on les sépare ; la crise du ce Gouverneur » prend fin. 468-611 : b) Confessions publiques : les initiés se rassemblent autour d'un autel en béton armé ; chacun s'accuse ; le prêtre Mountyéba récite les devises des H a u k a ; les plus coupables doivent faire u n sacrifice ; au sifflet, ils se rangent tous sur u n seul rang ; sacrifices de poulets et de moutons ; le sang est versé sur une termitière peinte en noir et blanc : le « Secrétariat général » ; les punis jurent sur l'autel sanglant de ne plus recommencer ; ils sont envoyés dans la brousse (ils ne pourront revenir que possédés) ; le prêtre déverse des bouteilles de gin sur le lieu sacré de la concession. 611-646 : c) Le « Secrétariat général » : une affiche de cinéma y est posée ; le prêtre Mountyéba sort des œufs d'une anfractuosité et les sacrifie sur les « marches et les balcons » en récitant les textes rituels ; il est gardé par une sentinelle armée de deux fusils de bois. 646-698 : d) L'attente : il pleut ; aux sons d'un violon, les initiés attendent que l'on apporte de la brousse le chien du sacrifice (interdit alimentaire total) ; le prêtre s'est endormi ; les initiés préparent les fusils de bois et les echarpes rouges de c o m m a n d e m e n t . 698-786 : e) La danse : aux sons du violon, les initiés dansent en rond, conduits par Mountyéba, surveillés par des sentinelles armées de fusils de bois et de cravaches faites avec des courroies de ventilateurs de camions ; les punis qui veulent rentrer (Gerba) sont chassés par les sentinelles qui gardent tous les passages ; manœuvres des sentinelles. 786-860 : f) Début de la possession : bave, tremblements de la main, respiration haletante ; arrivée du premier possédé :

Page 134: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

134 Chana

« Cap'ral Gardi » (le caporal de garde) ; manœuvres ; saints ; il se brûle avec une torche enflammée. 860-1032 : g) Arrivée des autres possédés : Gerba, l'un des punis, revient, possédé par le a conducteur de locomotive » ; on revêt à nouveau les echar­pes de commandement ; le a capitaine » arrive en faisant le « slow march » ; arrivée de a M m e Lokotoro » ( M m e Docteur), qui se dandine ; salut du « Caporal de garde » ; arrivée détaillée du a Lieutenant d'ordonnance » (yeux révulsés, respiration hale­tante), et du gouverneur qui « fait le pont » ; possession d'une femme, possédée par « M m e Salmão (femme du capitaine Salamat, ancien commandant de cercle de Niamey). 1032-1131 : h) Inspection : inspection de la statue du « Gouverneur » ; le a Lieutenant » lui casse un œuf sur la tête : copie des modèles anglais (le Gouver­neur de la Gold Coast, un plumet sur la tête, assiste à un a trooping the colours », c'est-à-dire à un salut au drapeau) ; après différents saluts très protocolaires, de tous les Hauka , inspection du «Secrétariat général», repeint à neuf. 1131-1229 : i) Dernières arrivées : le « Général », furieux, et son ordonnance, le soldat Tiémoko, s'assomment à moitié à coups de fusils de bois ; arrivée du « Secrétaire général » et du « Chauffeur de camion », du « Méchant commandant », qui se brûle à moitié avec une torche. 1229-1296 : j) Sacrifice du chien : conférence de la table ronde et réunion autour de l'autel de béton ; sacrifice. Les Hauka lèchent le sang. 1296-1408 : k) Préparation du chien : dépeçage, nouvelle conférence, découpage du chien par le « Gouverneur » ; le chien bout dans une marmite. 1408-1470 : I) Consommation : les H a u k a sortent la viande de l'eau bouillante ; ils croquent la tête et avalent les boyaux ; on prépare des morceaux de viande pour les absents. 1470-1544 : m) Fin de la cérémonie : lorsque la crise est finie, les possédés se relèvent ; le dernier, Gerba, le a Conducteur de locomotive », donne ses ordres à l'un des prêtres ; il part à son tour ; la nuit tombe sur la concession de Mountyéba. 1544-1731 : Le lendemain : rues d'Accra ; quartier général des initiés ; les possédés de la veille se retrouvent (le méchant commandant et le capitaine jouent aux cartes) ; les autres retrouvent leurs occupations habituelles : a M m e Docteur » est vendeur dans un magasin, le « Caporal de garde » fabrique du gravillon, le « Lieutenant » est voleur à la tire, le « Général » est simple soldat. Le « Gouverneur », le « Chauffeur de camion » et le « Conducteur de locomotive » travaillent au service des eaux. Ce sont de bons tra­vailleurs. Ils ont résolu par les crises violentes, mais maîtrisées, du culte des H a u k a , leur adaptation an m o n d e d'aujourd'hui.

Appréciation Belles images. Son original, presque synchrone. M o n ­tage excellent. Commentaire très précis et indispensable. Ce film, très violent, est un document absolument exceptionnel sur un rituel de possession dans l'Afrique moderne. Seul un film peut rendre compte de cette réalité. Il intéresse autant les ethnologues que les spécialistes de la psychologie normale et pathologique. C'est sans doute le seul document clinique filmé sur la possession. Par suite de sa violence m ê m e , il doit être présenté avec précaution, à un public de spécialistes, et par u n spécialiste.

Page 135: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 135

124 a M a m m y Water (« M a mère l'eau ») Type Religion. Technologie.

Année 1953. Production Les films de la Pléiade, 95, avenue des Champs-

Elysées, Paris-8e (France). Caractéristiques techniques 36 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Jean Rouch. Version Française.

Dépôt Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France).

Propriété des droits Jean Rouch, Musée de l 'homme.

Sujet Rituel et techniques de pêche des Fanti de Shama (Ghana).

Analyse 0-18 : Générique. 18-227 : Accra, la plage : enfants jouant au bord de l'eau, paquebots amarrés au large ; des a surf boys » (piroguiers de l'écume) fanti, immigrés à Accra, font la navette entre les paquebots et la plage où ils déchargent les marchandises ; côte fanti : le château d'Elmina ; les remparts, les canons, la ville ; les rues, le temple des génies de la mer. 227-444 : Pêche au pays fanti : les pêcheurs franchissent la barre, abordent, tirent les pirogues et remontent les filets sur la plage ; sur la digue, pêcheurs à l'épervier. 444-686 : Funérailles d'une femme fanti : danse des femmes autour de la morte (prêtresse de la mer), installée sur un siège, habillée et fardée ; orchestre de tambours, pleureuses et ivrognes rituels ; enterrement chrétien de la m ê m e f e m m e : une longue procession suit le corbillard, précédé par les prêtres catholiques, à travers les rues de la ville. 686-1402 : Cérémonie en l'honneur de ce M a m m y Water », le génie de l'eau, pour l'ouverture de la pêche : procession de dignitaires portant des cannes ornées, entourant le chef de Shama, porté à dos d ' h o m m e s dans une barque décorée ; joueur de tambour, orphéon ; arrivée de la procession, accompagnée du taureau blanc qui sera sacrifié, sur la plage de l'embouchure de la rivière Pra (rivière sacrée des Fanti) ; régate des pirogues à voiles : les pirogues gîtent plusieurs fois avant de se retourner devant le chef ; sacrifice du taureau blanc dont le sang coule dans l'estuaire ; les prêtres de la mer offrent du gin à l'estuaire et demandent au génie de la rivière Pra de libérer le poisson pour les Fanti. ¡402-1822 : La grande saison de pêche est maintenant ouverte : sur la plage, préparation des filets et des pirogues ; chargement des filets ; les pirogues sont mises à la mer ; les unes après les autres, elles franchissent la barre ; en mer, les pêcheurs mettent les voiles à emblèmes. Sur la plage, jeux des enfants imitant les pêcheurs. 1822-1988 : Retour des pêcheurs qui franchissent la barre les uns après les autres ; débarquement des filets lourds de poissons. 1988-2125 : La mer est mauvaise ; le chef de pêche surveille l'état de la mer et, au sifflet, donne des ordres aux pêcheurs qui partent en mer ou qui en reviennent ; les bateaux de pêche à la traîne rentrent chargés de thons ; les enfants portent le poisson du bateau jusque chez les femmes, qui les vendront au marché. 2125-2174 : Fin : les enfants jouent dans les vagues et sur la plage ; la côte, les cocotiers.

Appréciation Très belles images, son authentique. Le commentaire aurait été encore plus précis si le réalisateur avait pu mieux connaître les Fanti

Page 136: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

136 Ghana

qu'il n'a fait que côtoyer (le film s'est fait de façon fortuite). Néanmoins, il s'agit d'un document humain et poétique, sans prétentions scientifiques, qui apporte un témoignage chaleureux sur des h o m m e s courageux et forts luttant contre les éléments.

125 a M r . Mensah builds a house M . Mensah construit sa maison

Type Fiction. Habitat. Éducation de base. Année 1955.

Production Gold Coast Film Unit, Ghana. Caractéristiques techniques 40 m n . Sonore. Kodachrome. 35 m m .

Générique Réalisateur : Sean Graham. Prise de vues : George Noble.

Version Anglaise. Distribution Information Service of the Ghana Government,

Accra (Ghana). Sujet Mésaventures d'un retraité ghanéen qui veut bâtir

une maison, mais que son neveu escroque. La maison sera terminée quand m ê m e , grâce au service gouver­nemental d'aide à la construction.

Analyse 0-160 : Générique ; chantier de construction d'une maison sur la côte du Ghana. 160-329 : M . Mensah, dans son bureau, reçoit une invitation pour la fête donnée en son honneur, car il prend sa retraite ; il rentre chez lui et rencontre un ami en chemin : conversation en dialecte fanti : M . Mensah lui raconte qu'il va s'installer dans sa ville natale, où il a chargé son neveu de la construction d'une belle maison. 329-448 : Le neveu Kofi, au Club, boit en com­pagnie d'une petite amie. 448-890 : Kofi vient demander de l'argent à M . Mensah, pour la maison en construction, alors que c'est pour entretenir sa petite amie (il a laissé la construction à l'abandon) ; Kofi et son amie font de nombreux achats d'épicerie ; ils achètent des bracelets chez un bijoutier ; ils vont au bal. 890-1676 : Kofi va jouer aux courses ; il se laisse subtiliser sa petite amie ; il gagne au jeu, mais, pendant que la fête en l'honneur de M . Mensah continue, Kofi perd tout son argent. 1676-1900 : Déménagement de M . Mensah ; arrivée au pays natal ; il va voir sa maison ; il arrive devant le chantier abandonné et pleure. 1900-2034 : Apercevant Kofi, il se lance à sa poursuite ; poursuite à travers filets et pirogues sur la plage. 2034-2224 : U n h o m m e explique que le gouvernement est prêt à aider tous ceux qui veulent construire des maisons ; M . Mensah, qui a tout perdu, propose de commencer lui-même à construire sa maison avec l'aide de toute la population et les conseils du gouvernement. 2224-2389 : Construction de la maison ; tout le monde travaille ; chantier animé ; M . Mensah et le contremaître surveillent les travaux ; Kofi, en guise de punition, pousse une lourde brouette ; un ouvrier lui laisse tomber un pot de peinture sur la tête ; la maison sera bientôt terminée.

Appréciation Très bonnes images, très bonne réalisation. Film ayant toutes les qualités techniques d'un grand film. Musique ghanéenne moderne

Page 137: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 137

de très bonne qualité. Cet excellent film, très bien joué par des acteurs ghanéens, est le modèle des films d'éducation de base : la propagande y est, c o m m e la véritable élégance, invisible.

126 N'Fuma

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion Sujet

Analyse

Information. Pêche. Vie traditionnelle.

1960. Studio des films documentaires, Pologne. 25 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Tadeusz Jaworski. Polonaise. Film Polski, Mazowiecka 6/8, Warszawa (Pologne). Vie d'une communauté de pêcheurs ghanéens. N ' F u m a est une petite crique rocheuse en pays

nzima, à la frontière du Ghana et de la Côte-d'Ivoire. Elle est dominée par un vieux fort anglais datant du XVIIe siècle et habitée par des pêcheurs.

Technique de la pêche, soit à l'épervier, dans les eaux calmes de la crique, soit en mouillant au large de grand filets. Départ des pirogues à voiles.

Fête annuelle traditionnelle de la moisson. Défilé d 'un cortège conduit par le chef local, porté dans un palanquin, et précédé d'un bélier qu'on doit sacrifier. Libations de gin aux endroits réputés sacrés de la ville. Fanfare locale jouant des airs de « high ufe».

Appréciation Très belles images. Très bon film impressionniste sans aucune autre prétention que de faire découvrir u n joli village de pêcheurs africains, et d'en faire partager un instant la fête traditionnelle.

127 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Ashanti Les Achanti

Vie quotidienne. Équipement industriel. Avant 1920. Royaume-Uni. Environ 45 m n . Muet . Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : R . S. Rattray. Muette.

The Curator, Pitt-Rivers M u s e u m , Parks Road, Oxford (Royaume-Uni). Scènes de la vie quotidienne, industries et cérémonies des Achanti du Ghana . Vues du lac Bosomptwe.

Page 138: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

138 Ghana

128 °f

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Krobo of Ghana Krobo, Ghana

Vie traditionnelle. 1956. Hugo Huber, Suisse. 12 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : H u g o Huber. Muette. Hugo Huber, Anthropos Institute, Posieux-Fribourg (Suisse). Après quelques images de Krobo, près d'Odumase, montrant une collection de celtes néolithiques (trouvée sur place) et la cérémonie de transmission des cadeaux de mariage, la plus grande partie du film est consa­crée aux cérémonies des prémices (culture du mil). Rites authentiques du sanctuaire O k u m o et céré­monies publiques introduites récemment sur les ter­rains de jeux de l'Akro School.

129 af A Mamprusi village U n village mamproussi

Type Vie traditionnelle. Développement social. Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé

1944. British Information Services, Royaume-Uni . 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Central Film Library, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Culture traditionnelle et développement social avant l'indépendance.

af People of Kenya, Nigeria, Ghana (I, II) Populations du Kenya, de la Nigeria et du Ghana

[Voir Kenya, 201]

Page 139: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 139

130 »/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

West African films Filins sur l'Afrique occidentale

Vie traditionnelle. Religion. Agriculture. Technologie. 1931. M . J. Herskovits, États-Unis d'Amérique. Environ 100 m n . Muet. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : M . J. Herskovits. Muette. Department of Anthropology, Northwestern Univer­sity, Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique). Danses et rituels religieux des Yorouba et des Haoussa (Nigeria).

Danses et rites ; agriculture et technologie (Dahomey). Danses et rites achanti (Ghana).

131

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (producteur)

Across the parapet Au-delà du parapet

Information. Histoire. Développement économique. 1964. Ghana Film Industry Corporation, Ghana. 54 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Réalisateurs : Terry Bishop et T . Ahene Daniels. Anglaise. Ghana Film Industry Corporation, P . O . Box M 83, Ministry Branch Post Ónice, Accra (Ghana). 1. Histoire et développement du Ghana (rôle du prési­dent K w a m é N k r u m a h ; construction du barrage d'Akosombo). K o u m b i Saleh, capitale d'un empire millénaire. Les traditions, telles qu'elles subsistent dans le Ghana moderne. Époque de la traite des esclaves. Rôle de K w a m é N k r u m a h dans l'accession du Ghana à l'indépendance. Référendum qui a con­duit à l'institution d'un État socialiste.

2. Éducation. Ressources naturelles et richesse du sous-sol. Industrialisation. Renouveau culturel. 3. Aspirations du Ghana. Enseignement, construc­tion. Principaux groupes ethniques : Akan, G a , E w é , Haoussa.

Page 140: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

140 Chana

132

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (producteur)

African awakening L'Afrique s'éveille

Développement économique. 1963. World Wide Pictures Ltd., Royaume-Uni. 36 m n . Sonore. Couleur. 16 et 35 m m . Réalisateur : Sydney Latter. Anglaise. Royaume-Uni : The Central Film Library Govern­ment Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 . Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, Lon­don E . C . 4 . Autres pays : Représentants du Royaume-Uni outre­mer. Survol des États indépendants du Ghana, de la Nigeria et du Sierra Leone, qui sont en plein développement économique : constructions nouvelles, demande croissante de produits manufacturés, pro­grammes de santé publique et d'enseignement tech­nique en expansion. Interviews de ressortissants de ces trois États, appartenant à des couches sociales différentes.

133

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

A m e n u ' s child L'enfant d 'Amenou

Éducation de base. 1950. Gold Coast Film Unit, Ghana. 37 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Le bébé de Foriwa ne supporte pas la nourriture à base de féculents qui lui est donnée après le sevrage. L a mère refuse de conduire l'enfant malade à l'hôpi­tal, croyant qu'il est habité par l'esprit d'un enfant mort. Le bébé dépérit et meurt. Foriwa comprend son erreur. [Histoire racontée à la manière des contes africains traditionnels.]

Page 141: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 141

134 na Bamirl

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Education de base. 1954. Gold Coast Film Unit, Ghana. 12 m n . Sonoie. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : The Central Film Library, Govern­ment Building,Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 . Autres pays : Information Service of the Ghana Governement, Accra (Ghana) et représentants du Royaume-Uni outre-mer.

E n décidant de construire lui-même son propre centre communautaire, le village de Bamiri, dans la région de l'Achanti, a fait la preuve qu'il entendait apporter sa contribution à son développement.

135

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Beyond the Volta Au-delà de la Volta

Développement économique, social et politique. 1956. Gold Coast Film Unit, Ghana. 17 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise.

Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Différents aspects du développement social, politique et économique du Togo transvoltalque (ex-britan­nique, maintenant province du Ghana), situé au cœur de l'Afrique tropicale. Les conseils locaux, élus, construisent, en coopération avec les habitants des villages, des écoles, des hôpitaux, des réservoirs d'eau et des voies de communication ; ils introduisent aussi de nouvelles méthodes de culture du cacao et du pal­mier à huile.

136 na T h e boy K u m a s e n u Le jeune Kumasenu

Type Fiction. Acculturation. Phénomènes urbains. Année 1952.

Production Gold Coast Film Unit, Ghana.

Page 142: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

142 Ghana

Caractéristiques techniques Version

Diffusion Résumé

Appréciation

95 m u . Sonoro. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Ghana Film Unit, P . 0 . B o x 745, Accra (Ghana). Premier film de fiction, réalisé par la Ghana Film Unit. Histoire de Kumasenu, u n jeune garçon qui a passé toute sa vie dans le calme village de pêcheurs qui l'a vu naître. Accusé à tort de porter malheur aux siens, il est rejeté de la communauté par le prêtre fétichiste. Il se réfugie à la ville où il a à lutter contre les tenta­tions de la corruption, dont il triomphe finalement. Malgré une certaine lenteur, ce film, qui a été le premier long métrage tourné en Afrique occidentale, constitue une expérience passionnante sur le plan : a) du tournage réalisé en équipe réduite avec des ac­teurs improvisés (style néo-réaliste italien), b) de la diffusion, car il a été projeté en priorité dans toutes les salles du pays où il a été réalisé et il y a connu un vif succès auprès de la population.

137

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Cattle o n the plains Le bétail dans les plaines

Élevage. 1954. Gold Coast Film Unit, Ghana. 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Action entreprise par la station vétérinaire du gou­vernement ghanéen située près de N u n g w a , pour améliorer scientifiquement la qualité du bétail de la plaine d'Accra.

138

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version

Challenge of progress Le défi du progrès

Éducation des adultes. 1954. Gold Coast Film Unit, Ghana. 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise.

Page 143: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 143

Distribution

Resumi (producteur)

Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Travail réalisé par des équipes dépendant du Govern­ment's Department of Social Welfare de la Gold Coast pour permettre à la population de s'adapter rapide­ment à de nouvelles conditions d'existence.

139

Type Annie

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

C o c o a high life Cacao et « high life »

Développement économique. Agriculture. 1959. Anglo-Scottish Pictures Ltd., Shepperton Studios, Middlesex (Royaume-Uni). 24 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 m m . Anglaise.

Royaume-Uni : The Central Film Library, Govern­ment Building ; Bromyard Avenue, Acton, Lon­don W . 3 . Cadbury Brothers Ltd., Bourneville, Birmingham. Autres pays : Représentants du Royaume-Uni. L'industrie du cacao au Ghana, vue par un jeune étudiant qui retourne à la plantation de son père au village natal. Semailles, aspersion d'insecticide, ré­colte, séchage des graines et sélection. Scènes de la vie de famille. Le jeune h o m m e monte à bord du paquebot qui l'amènera en Angleterre où il ter­minera ses études techniques, pendant que les graines de la récolte de son père sont embarquées sur le m ê m e paquebot. Accompagnement musical : « high life » et chansons locales.

140

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Enemy in the night L'ennemi dans la nuit

Santé. 1961. Ghana Film Industry, Ghana. 20 m n . Sonore. 16 m m . Anglaise. Ghana Film Industry Corporation, Box M Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana).

83,

Page 144: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

144 Ghana

Résumé (producteur)

The Film Producers' Guild, Guild House, St. Martin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Thérapeutique préventive et curative du paludisme.

141

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (producteur)

Freedom for Ghana

Naissance d'un État libre : le Ghana

Information. 1957. Ghana Film Unit, Ghana. 35 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Réalisateur : Sean Graham. Anglaise. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Pour la première fois, la caméra enregistre la nais­sance d'un Ëtat nouveau : les fêtes de l'Indépendance du Ghana du 6 mars 1957. Discours du D T N k r u m a h , proclamant l'indépendance.

142 na Fuseni's cash crop

Vivre de sa terre

Type Éducation de base. Agriculture. Année

Production Caractéristiques techniques

Versions Distribution

Résumé (producteur)

1953. Gold Coast Film Unit, Ghana. 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise, vernaculaire. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Film destiné aux populations du Ghana septen­trional. Fuseni, fermier du Nord, est encouragé par le Département de l'agriculture et par le Mass E d u ­cation Officer à entreprendre la culture du riz, pour améliorer son niveau de vie.

143 na I will speak English

Je parlerai l'anglais

Type Éducation de base. Année 1954.

Production Gold Coast Film Unit, Ghana.

Page 145: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Chana 145

Caractéristiques techniques Version

Diffusion

Résumé (producteur)

13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Information Service of the Ghana Governement, Accra (Ghana). Film didactique : méthode nouvelle permettant d'en­seigner l'anglais à des adultes illettrés au Ghana.

144 na Jaguar

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion Résumé

Appréciation

Fiction. Musique. Danse. 1958. Ghana Film Unit, Ghana. 20 m n . Sonore. Eastmancolor Cinémascope. 16 et 35 m m . Réalisateur : Sean Graham. Musicale (sans dialogue ni commentaire). Ghana Film Unit, P. O . Box 745, Accra (Ghana). Première tentative de ballet moderne réalisée par la Ghana Film Unit : l'histoire, qui a pour thème une chanson de « high life », est dansée dans le décor naturel fourni par les rues d'Accra. Cette « West African story » est un essai très réussi d'illustration cinématographique d 'un thème popu­laire de « high life ».

145

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Versions

Diffusion

Résumé (producteur)

Kofi, the good farmer Kofi, le bon fermier

Éducation de base. Agriculture. 1953. Gold Coast Film Unit, Ghana.

18 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 nun. 16 et 35 m m : dialecte twi. 35 m m : twi, sous-titres anglais. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Film didactique : récolte, séchage, fermentation et étalonnage du cacao.

Page 146: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

146 Ghana

146 na Marée au G h a n a

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Information. 1958.

Office national du film, Canada. 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Française.

Office national du film, C . P . 6100, Montréal 3, P . Q . (Canada). Quelques épisodes de la vie d'un jeune pêcheur afri­cain, de sa famille et de ses contemporains. Kofi est un enthousiaste et, parce qu'il a vingt-six ans, il se laisse facilement influencer par les idéologies étrangères qui s'opposent au traditionalisme de son grand-père.

147

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

T h e n e w traders Les nouveaux commerçants

Développement économique. 1962. Gerard Holdsworth Ltd., 3 Deanery Street, Park Lane, London W . l (Royaume-Uni). 23 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise.

Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, London E . C . 4 (Royaume-Uni). Représentants du Royaume-Uni outre-mer. D e nos jours, en Afrique occidentale, de nouvelles techniques de vente remplacent peu à peu les ancien­nes méthodes traditionnelles. Description des possi­bilités actuelles d'échange pratiquées en Nigeria et au Ghana, ainsi que des marchés qui se développent actuellement : supermarchés aux stocks abondants, boutiques spécialisées vendant toute une g a m m e de produits.

148 na V nezavislmoj G a n e A u Ghana libre

Année 1957. Production Studio central des films documentaires (CSDF),

Moskva (URSS) .

Page 147: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 147

Caractéristiques techniques Version

Distribution

35 m m .

Rosse. Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS).

149

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Nurses on Trek Des infirmières sur les routes

Santé. 1955. Gold Coast Film Unit, Ghana. 9 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Résultats obtenus par les équipes médicales du Ghana (alors Gold Coast) qui parcourent de vastes étendues pour soigner les malades : prévention du paludisme, de la maladie d u sommeil, de la lèpre, etc.

ISO

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Physical education in G h a n a (I, II) L'éducation physique au Ghana (I, II)

Éducation de base. 1961. Ghana Film Industry Corporation, B o x M 83, Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana) ; et Film Producers Guild, Guild House, Upper St. Martin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 nun. Anglaise.

Information Service of the Government of Ghana , Accra (Ghana). Ces deux films, destinés surtout à aider les professeurs d'éducation physique à faire leurs cours et à impro­viser l'équipement nécessaire lorsqu'ils ne disposent pas de matériel spécialisé, soulignent également le rôle important dévolu, de nos jours, à l'éducation physique au G h a n a .

I. Improvisation de l'équipement. II. Rôle du mobilier scolaire dans le travail de groupe.

Page 148: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

148 Ghana

151

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Przewóznicy z Akkry Les transporteurs d'Accra

Information. Transport. 1960. Wytwornia Filmôv Dokumentalnych, Chehnska 21, Warszawa (Pologne). Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Tadeusz Jaworski. Polonaise, anglaise. Film Polski, Mazowiecka 6/8, Warszawa (Pologne). Les « transporteurs d'Accra » sont les piroguiers, qui chargent et transportent dans leurs barques à fond plat le chargement des paquebots amarrés au large de la côte, dans le golfe de Guinée, pour le décharger sur la côte après avoir franchi la barre. C'est grâce à eux que la ville d'Accra peut recevoir des bateaux venus du monde entier, importer des marchandises et construire de nouveaux bâtiments. Ils disparaîtront lorsque le port de T e m a , à 20 kilomètres d'Accra, sera terminé.

152

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Skilled workers Main-d'œuvre qualifiée

Éducation de base. 1961. Ghana Film Industry Corporation, Ghana. 30 m n . Sonore. 16 et 35 m m . Anglaise. Ghana Film Industry Corporation, B o x M 83, Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana). Film Producers Guild, Guild House, Upper St. Mar­tin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Ce film se propose d'aider les ouvriers ghanéens non qualifiés à se perfectionner techniquement dans la branche qui leur convient le mieux.

153 na The surf-boats of Accra Les pirogues d'Accra

Type Développement économique. Acculturation. Année 1959.

Production Unilever Film Unit, Royaume-Uni .

Page 149: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 149

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

16 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : The Central Film Library, Govern­ment Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 ; Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, London E . C . 4 .

Autres pays : Représentants du Royaume-Uni outre­mer. Il y a cinq cents ans, les premiers aventuriers portu­gais atteignaient la côte de l'actuel Ghana. Depuis lors, les pirogues d'Accra transportent jusqu'à la plage le chargement des paquebots ancrés au large. Courage et habileté des piroguiers fanti. D e nos jours, on a construit des ports à T e m a et à Takoradi, et les pirogues auront bientôt disparu.

[Diplôme d'honneur au Festival international du film de Mogadiscio, 1961.]

154

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Versions

Distribution

Résumé (producteur)

T e m a - the harbour city T e m a : une ville et un port

Equipement industriel. 1961. Ghana Film Industry Corporation, Box M 83, Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana) ; et Film Producers Guild, Guild House, Upper St. Martin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). 33 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 3 5 m m . Anglaise, française.

Information Service of the Government of Ghana, Accra (Ghana). Construction du nouveau port et de la ville de T e m a , au Ghana. La nouvelle ville regroupera un certain nombre de communautés. (Sa population sera d'envi­ron 200 000 personnes en 1995.) Vie quotidienne dans le secteur actuellement achevé.

155 na

Type Année

Production

Theresa Thérésa

Fiction. Éducation de base. Santé. Vers 1956. Ghana Film Unit, Ghana,

Page 150: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

150 Ghana

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Sujet

Appréciation

63 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : Sean G r a h a m . Anglaise. Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Vie d'une nouvelle infirmière arrivant dans un hôpital d'Accra, au Ghana. Très belles images. Très bonne réalisation. Ce film, conçu initialement c o m m e un film d'éducation de base propre à encourager le recrutement de nouvelles infirmières en raison de l'extension des services médi­caux du Ghana, est devenu, en cours de tournage, un témoignage dramatique et parfois bouleversant de la vie pleine d'abnégation d'une infirmière idéale. La mort de la malade pendant la première garde de nuit devrait rester un morceau d'anthologie du cinéma en Afrique.

156

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Towards new farming Vers une agriculture nouvelle

Orientation professionnelle. Agriculture. 1953. Ghana Film Unit, Ghana. 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Information Service of the Government of Ghana, Accra (Ghana). Le centre de formation agricole (Agricultural Training Center) de Kwadaso, dans l'Achanti. Enseignement théorique et pratique dispensé aux jeunes moniteurs agricoles pendant leurs trois années de formation.

157 na Utro respubliki G h a n a Ghana, aube d'une république

Année 1963. Production Studio central des films documentaires (CSDF) ,

Moskva (URSS) . Caractéristiques techniques 35 m m .

Version Russe. Distribution Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS) .

Page 151: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ghana 151

158

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Wealth in wood Le bois, source de richesse

Équipement industriel. 1954. Gold Coast Film Unit, Ghana. 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : The Central Film library, Govern­ment Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 . Autres pays : Information Service of the Ghana Government, Accra (Ghana). Représentants du Royaume-Uni outre-mer. Développement de l'industrie du bois en Gold Coast (devenue le Ghana). La quantité croissante de bois coupé exporté chaque année s'accompagne de la construction de scieries, de routes et d'aménagements portuaires. L'impressionnante scierie de Samreboi, autour de laquelle une ville nouvelle s'est édifiée.

159

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Workers brigade Brigade de travailleurs

Information. 1962. Ghana Film Industry Company , Ghana. 15 m n . Sonore. 16 et 35 m m . Angl Elise. Ghana Film Industry Corporation, B o x M 83, Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana). Film Producers Guild, Guild House, Upper St. M a r ­tin's Lane, London W . C . 2 (Royaume-Uni). La vie et les réalisations des « workers brigades » (brigades de travailleurs) ghanéennes, qui sont en­voyées dans tout le Ghana pour contribuer à la mise en œuvre des nouveaux projets de construction et de développement.

Page 152: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée Indépendance : 2 octobre 1958

160 a Bassari Les Bassari

Information. Vie traditionnelle. Vie quotidienne. 1960. Studio des filins documentaires, Pologne. 25 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Tadeusz Jaworski. Polonaise. Céntrala W y n a j m u Filmów, Mazowiecka 6/8, W a r -szawa (Pologne). Id. Reportage sur la vie quotidienne des Bassari de Guinée. Dans le nord de la Guinée, l'auteur nous conduit chez

les Bassari, petit groupe de quelques milliers d ' h o m m e s vivant aux confins du Sénégal. Culture du riz, préparation de la farine, préparation de la culture sur brûlis. Semailles. Repas pris en c o m m u n . Fête rituelle. Danse.

Appréciation Très belles images. Film impressionniste. Commentaire un peu paternaliste.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

161

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Sujet

Chez les Laobé, artisans du bois

Ethnographie générale. Technologie. 1954. Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal. 24 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français). IF A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal).

Id. La technique du travail du bois chez les Laobé, en pays foula, depuis l'abattage de l'arbre jusqu'à la décoration des objets usuels par le forgeron du village peu! voisin.

Page 153: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée 153

Analyse 0-50 : Générique, carte. 50-130 : Le massif du Fouta-Djalon. 130-370 : Abattage d 'un arbre ; débitage à la hache ; choix de la partie du tronc qui servira à faire un mortier ; évidage du tronc à la hache. 370-484 : Fabrica­tion du mortier : les outils (herminette gouge et herminette plane) ; polissage de la surface extérieure, évidage. 484-720 : Façonnage d'un siège. 720-824 : Façonnage et polissage de cuillers avec les branches de l'arbre abattu. 824-940 : Achèvement du mortier : évidage à l'aide d'une grosse gouge munie d 'un long manche. 940-1004 :

Les objets terminés. 1004-1451 : Décoration des objets par le forgeron du village voisin ; une fillette actionne les deux soufflets en peau de chèvre ; décoration des objets (pyrogravure) : détails des motifs.

Appréciation Très belles images. Montage indifférent, qui suit l'ordre des prises de vues. Néanmoins, ce petit document est un excellent film de technologie, complet et précis.

162 a Coulibaly à l'aventure

Type Sociologie. Acculturation. Année 1936.

Production France outre-mer films, France. Caractéristiques techniques 32 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Générique Réalisateur : G . H . Blanchon.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Propriété des droits France outre-mer films ( M . Berthereau), 17, rue

Brunei, Paris-17e (France). Sujet Coulibaly, un jeune noir malien, quitte son village

afin de gagner le montant de la dot de sa fiancée en Guinée.

Analyse Pour payer la dot de sa fiancée, Coulibaly part tra­vailler sur la côte et revient riche chez lui. Migration : route de la côte, rencontre de chasseurs, repas. Coulibaly est embauché. Institut Pasteur de Kindia : capture de chimpanzés. Station de Dalaba : travail de marmiton. Conakry : arrivée en train ; la mer ; partie de football ; Coulibaly photographié en smoking blanc ; le départ du gouverneur. Docker, puis passager clandestin, Coulibaly retourne vers le nord en voiture. A Siguiri : les mines d'or : extraction, lavage, et vente de l'or. Achat de tissus et de marchandises. Coulibaly revient dans son village pour se marier.

Appréciation Malgré le commentaire d'époque, paternaliste et moqueur, et une certaine naïveté dans le scénario, ce film mérite d'être retenu c o m m e étant le premier film africain joué spontanément par un Africain et traitant, pour la première fois, du problème des contacts entre civilisations. Le sujet choisi, migration des travailleurs vers la côte, est toujours d'actualité.

Page 154: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

154 Guinée

a Croquis d u pays balante

[Voir Sénégal, 344]

163 a Forât sacrée

Type Religion. Année 1953.

Production Waelter, Fiance. Caractéristiques techniques 70 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Générique Réalisateur : Pierre-Dominique Gaisseau. Version Française.

Dépôt Cinémathèque française, 82, rue de Courcelles, Paris-17e (France).

Propriété des droits Waelter et Yatove, 25, nie Jean-Leclerc, Paris-17e

(France). Sujet Initiation de trois Blancs aux rites et croyances reli­

gieuses des T o m a de Guinée française. Analyse Les trois Blancs rencontrent dans une gargote un

prêtre toma, qui accepte de tenter de les faire initier. Pour s'assurer la protection des génies, le prêtre sacrifie la reine des termites sur un autel de brousse. D conduit ensuite les Blancs dans u n village où ils assistent & la pêche, à la confection d 'un filet, au tannage d'une peau, au pilage du riz, au tissage et à la coiffure des femmes. Ces travaux quotidiens sont interrompus par des fêtes rituelles, accompagnant l'élection d'un chef de canton, le retour des jeunes filles excisées et u n enterrement.

Les négociations en vue de l'initiation des h o m m e s blancs se poursuivent. Les « fétiches » sont consultés au m o y e n de noix de cola dans la « case médicament », tandis qu'au dehors les femmes décorent les murs de leurs habitations de dessins géométriques. Enfin, les Blancs sont admis à subir l'initiation. Ds sont tatoués ; les prêtres sacrifient un chien au grand masque, mi-bélier, mi-crocodile et exécutent des danses rituelles. Après la retraite en forêt et les rites de purification, les Blancs offrent des sacrifices expiatoires, mais la forêt sacrée des T o m a se referme devant eux. Malades, ils regagnent la civilisation.

Appréciation Film tourné au cours de plusieurs expéditions. Les images sont très belles ; les enregistrements sonores authentiques sont aussi très beaux. Excellent montage faisant participer le spectateur à l'aventure, perdue d'avance, de ces trois jeunes Européens avides de pénétrer des mystères qu'ils ne feront qu'ef­fleurer. Mais la naïveté m ê m e de cette tentative n'est-elle pas à l'origine de l'émotion que provoque ce film ?

164 a Guinée 1964

Type Information. Équipement industriel et agricole. Année 1963.

Page 155: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée 155

Production Régie française du cinéma, France. Caractéristiques techniques 15 m n . Sonore. Eastmancolor. 35 m m .

Générique Réalisateurs : Daniel Goldenberg et Gaston Fonte-nelle. Montage : N . Baratier.

Version Française. Distribution Régie française du cinéma, 14, rue de Castiglione,

Paris-ler (France). Sujet L'évolution industrielle de la République de Guinée

après l'indépendance. Analyse 0-23 : Générique. 23-103 : Modernisation de l'entre­

prise agricole : moissonneuses-lieuses-batteuses, tracteurs à chenille tirant charrues à disques. 103-163 : Plantations du Centre de cultures expérimentales : café, thé, fruits ; irrigation ; avion survolant les cultures et les saupoudrant d'antiparasites ; matériel d'arrosage ultra-moderne. 163-223 : Port : méthode de chargement des navires par chaînes élévatrices. 223-250 : Usine de transformation des déchets de cultures. 250-315 : Abattage d'arbres ; sciage ; transport des troncs selon des méthodes industrielles ; débitage des planches dans une scierie ultra-moderne (presque tout le matériel est d'origine américaine). 315-340 : Raffinerie d'huile comestible. 340-350 : Construction de la charpente d'un ouvrage d'art. 350-400 : Pêche : les chalutiers ont remplacé les méthodes artisanales de la pêche ancestrale. 400-466 : Extracteurs chargeant des camions : minerai de fer et bauxite ; tapis sans fin amenant le minerai dans les malaxeurs. 466-515 ; Mine de diamants ; extraction ; vente des pierres brutes. 515-540 ; Quelques métiers artisanaux d'autrefois : impression de tissus à la main ; tisserand utilisant un métier primitif ; fondeurs de statuettes ; ébénistes. 540-550 : Enseignement moderne : des jeunes filles apprennent la dactylo­graphie. 550-564 : Arts et métiers : utilisation de machines-outils (tours, décolle-teuses, rectifieuses) ; métallurgie et sidérurgie ; chimie. 564-596 : Mécanographie. 596-640 : Infrastructures : port, aérodrome. 640-690 : Chemins de fer ; défrichage pour créer de nouvelles voies de communication (bulldozers, bétonnières pour auto­route). 690-750 : Hôtel de tourisme ultra-moderne en bordure de mer. 750-777 : Brasserie ; embouteillage sur chaîne. 777-790 : Usine de traitement des plastiques : tissus plastiques, semelles de chaussures. 790-800 : Briqueterie. 800-915 : Usine traitant de l'alumine et installations d'un complexe industriel pour la production de l'aluminium. Fin.

Appréciation Les images sont belles et le montage est rapide. Commentaire précis. B o n document sur le développement de la Guinée d'aujourd'hui.

165 a En Guinée du Nord chez les Coniagui et let Bassari

Type Ethnographie générale. Religion. Année 1924.

Production Robert Filippini, France.

Page 156: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

156 Guinée

Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Sujet

Analyse

10 m n . Muet. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Robert Filippini. Muette. Monique Gessain, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Notes de voyage sur les Coniagui et les Bassari du nord de la Guinée ; rites d'initiation. 1. Les Coniagui (ou Koniagui) : habitat (case de

paille, ornements des toits, mobilier) ; parure : (coiffure, rasage des h o m m e s ) ; chasse : (préparation d'un arc, fausse chasse à la tourterelle ; médecine (ventouse scarifiée sur les seins d'un h o m m e ) ; tatouage du ventre d'une f e m m e ; alimentation (enfant qui tète, repas) ; magie (sacrifice divinatoire d'un poulet) ; enterrement (le cadavre est mis dans une fosse, qui est recouverte par le toit de la case du mort) ; initiation (rite dyendyé d'initiation des jeunes garçons ; danse des h o m m e s coiffés du cimier ndaka, dont la crête est analogue aux faites des cases ; les enfants sont entraînés en courant vers la brousse ; bastonnade brutale des initiés).

2. Les Bassari : habitat (cases de pierres) ; parure (vêtements des femmes, tabliers décorés) ; bébés portés sur le dos dans un sac en peau ; danse des femmes s'accom-pagnant de hochets. Les loukouta, dignitaires masqués des sociétés secrètes, partici­pent à ces danses.

Appréciation Ce film réalisé en 1924, a été remonté en 1950 par Monique Gessain. Le nouveau montage a permis de supprimer certaines erreurs ethnographiques et de séparer les éléments coniagui et bassari, initialement mélangés. Documents très intéressants sur l'initiation des h o m m e s . Ce film est intéressant également du point de vue des archives ethnographiques : c'est le seul document de cette époque sur des populations très rarement observées et décrites ; il permet de suivre leur évolution en vingt ans.

166 Naloutai

Ethnographie générale. Danse. Religion. 1953. Codocinéma, 73, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e

(France). 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Pierre-Dominique Gaisseau. Française. Yatove, 25, rue Jean-Leclerc, Paris-17e (France). Vie quotidienne des Nalou des lagunes de Basse Guinée. Les voyageurs arrivent par bateau en pays nalou.

Ils découvrent le paysage de lagunes et de palétuviers, les h o m m e s en pirogues et les habitations indigènes. Ils assistent à la préparation des repas, puis aux danses

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 157: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Gainée 157

mosioli, à un sacrifice en brousse accompli par les femmes et à des danses de mariage auxquelles partícipe le masque du crocodile.

Appréciation Très belles images. Son authentique. Journal ciné­matographique très bien fait d'une courte expédition de découverte d'un groupe guiñeen lagunaire fort peu connu. Malheureusement, cette introduction n'a pas pu être suivie d'une réalisation filmée plus complète.

167 a Pays bassari

Type Ethnographie générale : vie quotidienne. Année 1953.

Production Codocinéma, France. Caractéristiques techniques 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Générique Réalisateur : Pierre-Dominique Gaisseau. Version Française.

Distribution Codocinéma, 73, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e

(France). Propriété des droits Yatove, 25, rue Jean-Leclerc, Paris-17e (France).

Sujet Aperçu de la vie quotidienne des Bassari et des Coniagui du canton de Youkounkoun (Guinée).

Analyse 1. Arrivée chez les Coniagui : voyage en camions ; vues de Youkounkoun ; allée de fromagers, écoles ; rencontre de deux élégants Coniagui, parés de verroterie et de bracelets ; traversée de villages coniagui.

2. Arrivée chez les Bassari : aperçu de falaises ; montée au village de Negaré ; accueil des Bassari. Vie quotidienne : femmes au puits, pilage du mil, repas. Fête de jeunes gens à la fin de la saison sèche avec danse nocturne (fête onwi) : jeunes gens coiffés de cimiers de plumes analogues aux faîtes de cases. Joueurs de flûte traversière.

Appréciation Très bonnes images ; très bons éléments musicaux enregistrés sur place. Ce film sans prétentions scientifiques illustre fort bien les travaux très importants des ethnographes sur les Bassari et les Coniagui.

a Le pays bassari

[Voir Sénégal, 348]

168 a Saison sèche

Type Ethnographie générale. Année 1961.

Production Bureau pour le développement de la production agricole ( B D P A ) , France.

Page 158: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

158 Guinée

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Propriété des droits

Sujet

Analyse

21 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Jacques Darribehaude. Française. B D P A , 89, rue du Cherche-Midi, Paris-15e (France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Vie quotidienne en saison sèche dans la haute vallée du Niger (zone frontière Guinée-Mali). «Placers» d'or. 0-48 : Générique. 48-300 : L a haute vallée du Niger ;

villages ; vie quotidienne : enfants, préparation de la nourriture à base d'arachide ; marché où l'on vend uniquement les produits de la terre. 300-570 : Les mines d'or de Siguiri ; pendant la saison sèche, beaucoup de familles vont y chercher fortune ; exploitation des « placers » selon des techniques très anciennes ; sur place, des forgerons travaillent à l'entretien ou à la fabrication des outils ; une centaine de grammes d'or récompensent trois mois d'efforts ; échange de l'or contre cigarettes, whisky ou articles de bazar. 570-870 : Fête des chasseurs ; le griot intervient en chantant, selon la coutume ; h o m m a g e à un chasseur défunt ; simulacre de chasse : des h o m m e s vêtus de peaux de bêtes sont poursuivis par des chasseurs ; le plus ancien chasseur conclut la cérémonie par une danse. 870-970 : Travaux agricoles collectifs ; semence du riz en musique. 970-1280 : Pêche collective marquée de réjouissances à la fin de la saison sèche ; on attend le chef sur les bords du fleuve avant de commencer la pêche, toujours très abondante ; le griot chante la joie de vivre.

Appréciation Bonnes images, sons originaux. Montage bien rythmé. Commentaire précis. Ce film sans prétention, réalisé par un expert du B D P A , montre, avec poésie et rigueur, quelques aspects d'une saison sèche (1961). Séquence parti­culièrement intéressante sur les techniques traditionnelles des mines d'or.

169 a Le temps du caméléon

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

Ethnographie générale. Monographie. 1955. Comité du film ethnographique, France. 25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateurs : Monique et Robert Gessain. Française. Monique et Robert Gessain, Musée de l ' h o m m e , place du Trocadéro, Paris-16e (France). Id. Cérémonies publiques de l'initiation des garçons coniagui a Youkounkoun (Guinée). 0-63 : Générique. 63-152 : Paysage d'hivernage :

chemin plein d'eau, fleurs, cultures, femmes battant le fonio (millet au grain très fin)

Page 159: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée 159

avec leurs pieds. 152-306 : Vie quotidienne du village : les bœufs sont attachés ; un h o m m e répare le toit de sa case abîmé par la tornade ; u n autre fabrique des flèches de b a m b o u ; un garçon tresse un étui pénien, un autre joue d'une cithare sur bâton ; mère et petite fille au puits ; petit garçon conduisant des troupeaux de chèvres ; enfant plongeant d'un pont dans une petite rivière ; caméléon vivant ; caméléon de bois au pied d'une case de jeune h o m m e . 306-598 : Préparatifs de fête : jeunes h o m m e s portant un cimier de danse et des fûts à bière de mil ; femmes cuisant la bière ; vieillards tressant des filtres à bière ; préparatifs de repas ; au centre du village, au tyareg, jeunes h o m m e s brodant les pantalons de fête et préparant des cimiers et des sonnailles ; futurs initiés perçant une corne de bélier ; d'autres futurs initiés brodent des couvre-fesses de raffia ; soldat donnant une couverture à u n vieux parent ; petite fille lavant son pagne ; futur initié traversant le pays pour inviter ses parents à la fête ; jeunes filles arrivant au village pour aider à la préparation des repas, mortier et pilon sur la tête ; cuisine ; f e m m e se coiffant, enfants jouant, jeunes h o m m e s mettant leurs costumes de danse. 598-1481 : Le jour de la fête : arrivée des premiers invités ; costumes d ' h o m m e s , de femmes, de jeunes garçons ; le futur initié reçoit de l'argent des invités et le remet à son père ; il porte aux invités des calebasses de nourriture préparées par sa mère ; arrivée d'une rangée de danseurs qui traversent le village en dansant et qui dépassent les futurs initiés pour aller à l'autre bout du village ; ils entourent les futurs initiés et les ramènent à leurs cases respectives ; les danseurs tournent autour de chacune des cases d'initiés ; tous les danseurs se réunissent et dansent jusqu'au lendemain matin ; au matin, les danseurs rejoignent leurs villages respectifs ; les filles font tristement leurs adieux aux futurs initiés, qui vont, à la queue leu leu, faire leurs adieux au chef de canton ; départ des initiés pour la brousse, accompagnés par les h o m m e s ; les femmes et les enfants restés au village miment en riant les danses de jeunes gens.

Appréciation Bonnes images. Excellent montage. Son original, malheureusement non synchrone. Document ethnographique de premier ordre, bien qu'incomplet par souci de ne pas transgresser certains interdits.

170 a Un village de Guinée

Type Information. Vie quotidienne. Année 1954.

Production Ministère de l'éducation nationale, France. Caractéristiques techniques 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateur : A . Robillard. Version Française.

Diffusion Ministère de l'éducation nationale, Centre national de documentation pédagogique, Cinémathèque de l'enseignement public, 29, rue d ' U h n , Paris-5e

(France). Propriété des droits Id.

Page 160: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

160 Guinée

Sujet Vie quotidienne dans un village guiñeen. Analyse 0-36 : Générique. 36-59 : Carte des territoires de

l'Afrique occidentale ; carte de la Guinée. 59-178 : « Le village » ; enfants marchant dans la savane ; vue rapprochée du village : cases cylindriques avec u n haut toit conique. 178-234 : Les animaux domestiques. 234-282 : Les productions agricoles : sur des bat-flanc sont disposées des réserves de nourriture. 282-394 : L a vie quoti­dienne : sous un arbre de jeunes h o m m e s palabrent ; devant leurs maisons des femmes s'occupent de leurs enfants ; détails des ornements des femmes et des petites filles. 394-410 : Devant une case une f e m m e prépare le repas. 410-455 : Cueillette et décorticage de l'arachide. 455-532 : Greniers ; une femme file la laine ; une autre enduit une pierre d'une bouillie sacrificielle ; devant une construction en pierre, des femmes passent, portant sur la tête des canaris ou des calebasses. 532-556 : U n e école de plein air. 556-603 : Jeunes enfants ; un groupe s'exerçant à tirer à l'arc. 603-665 : U n jeune h o m m e se prépare pour une fête, le cou enserré dans des colliers de perles et les oreilles chargées de porte-clefs ; quelques scènes de danse ; les danseurs sont coiffés d'un large cimier de plumes et de paille (sans doute celui des Coniagui) ; leurs vêtements sont décorés de cauris.

Appréciation Bonnes images. Mais, ce film qui aurait pu traiter réellement d'un bon sujet ne fait malheureusement que l'effleurer.

171 na Artisans du cuir

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Résumé (producteur)

Technologie. 1955. Institut français d'Afrique noire ( IFAN) , Sénégal. 17 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français). I F A N , B . P . 206, Dakar (Sénégal). L'artisanat de la peau et du cuir chez les Peu] du Fouta-Djalon : confection de « samaras » (sandales), avec détails de la technique de broderie en fibres de pandanus blanchies.

172 na La banane de Guinée

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Développement scientifique. Agriculture. 1955. Institut français d'Afrique noire ( IFAN), Sénégal. 43 m n . Muet . Couleur. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier.

Muette. I F A N , B . P . 206, Dakar (Sénégal).

Page 161: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée 161

Résumé (producteur) La culture de la banane : choix du terrain, soins, maladies du bananier et leur traitement, emballage et expédition du port de Conakry (Guinée).

173

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Résumé (producteur)

Bialy czlowiek z Y a k u L ' h o m m e blanc de Yakou

Information. 1960. Wytwornia Filmow Dokumentalnych, Chebnska 21, Warszawa (Pologne). Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Tadeusz Jaworski. Polonaise. Film Polski, Mazowiecka 6/8, Warszawa (Pologne). Le réalisateur du film a retrouvé au fond de la brousse un médecin polonais qui, c o m m e le D r Schweitzer, a consacré sa vie à soigner les Noirs dans un coin reculé de la Guinée.

174 no Danses foula

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Résumé (producteur)

Art. Danse. Vers 1955. Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal. 11 m n . Muet . Couleur. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français). I F A N , R . P . 206, Dakar (Sénégal). Danses foula, reconstituées par l'institutrice de l'école des filles de Labé (Guinée).

175 na D a n s un foulasso

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Ethnographie générale. Monographie ethnique. Vie

quotidienne. Vers 1955. Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal. 20 m n . Muet . Couleur. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français).

Page 162: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

162 Guinée

Distribution I F A N , B . P . 206, Dakar (Sénégal). Propriété des droits

Résumé (producteur) Id. Vie quotidienne dans un village peul du Fouta-Djalon : construction et réfection des cases avant la saison des pluies ; travail du tisserand.

176 Mêsto nad rovnikem La ville au-dessus de l'équateur

Type Information. Production Film d'État tchécoslovaque, Tchécoslovaquie.

Caractéristiques techniques 18 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Version Tchèque.

Distribution Ceskoslovensky Filmexport, Národní 28, Praha (Tchécoslovaquie).

Sujet Le port africain de Conakry, capitale de la Guinée.

177 na Neues Gesicht von Afrika Nouveau visage de l'Afrique

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Information. Danses. Studio fur populárwissenschaftliche Filme, Postdam-Babelsberg (République démocratique allemande). 22 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Allemande. V E B D E F A , Aussenhandel, Milastrasse 2 , Berlin N . 8 (République démocratique allemande). Vie politique et économique de la jeune République de Guinée. Les rues de Conakry, la capitale. Réjouis­sances et danses populaires.

178 na Nezavisimaja Gvineja Guinée indépendante

Année 1959. Production Studio central des films documentaires (CSDF),

Moskva (URSS) . Caractéristiques techniques 35 m m .

Version Russe. Distribution Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva ( U R S S ) .

Page 163: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée 163

179 na Pod nebete na Gvineja Sous le ciel de Guinée

Type Information. Production Film d'État bulgare, Bulgarie.

Caractéristiques techniques 41 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Version Bulgare.

Distribution Distribution de films, 135, rue Rakovsky, Sofia (Bulgarie).

Propriété des droits Id. Résumé (producteur) Promenade à travers la jeune République de Guinée:

vestiges du colonialisme, vie moderne, ressources. Conakry, la capitale.

180 na Pfed velk^mi deSti E n attendant les grandes pluies

Type Information. Production Film d'État tchécoslovaque, Tchécoslovaquie.

Caractéristiques techniques 17 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Version Tchèque.

Distribution Ceskoslovensky Filmexport, Národní 28, Praha (Tchécoslovaquie).

Résumé (producteur) Beauté de la Guinée, pays tropical, tributaire de la sécheresse, qui dure plusieurs mois, et de la saison des pluies.

181 na Tancite Gvineja Les danses de Guinée

Type Danses. Production Film d'État bulgare, Bulgarie.

Caractéristiques techniques 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Version Bulgare.

Distribution Distribution des films, 135, rue Rakovsky, Sofia (Bulgarie).

Propriété des droits Id. Résumé (producteur) Document ethnographique sur les danses guinéennes.

Page 164: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Guinée portugaise

182 af Bassari Chez les Bassari

Type Danse. Année 1956.

Caractéristiques techniques 4 m n 30 s. Muet. Noir et blanc. 16 m m . Version Muette.

Dépôt Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne).

Sujet Danses d'initiation des Bassari de Gainée portugaise.

Page 165: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta Indépendance : 5 août 1960

183 a

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

Basaga

Religion. 1955. D i m Zahan, France. 9 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation et montage : D i m Zahan. Muette. D i m Zahan, professeur à l'Université de Strasbourg, Strasbourg (France). Id. Rites de chefferie à la cour des rois mossi, au village de Riziam cercle de Ouahigouya (Haute-Volta). 0-69 : Générique. 69-100 : Arrivée à cheval du chef

foulsé à la cour du roi de Riziam ; rites d'arrivée ; un joueur de « bendre J> signale son arrivée ; ce roi s'installe sous un hangar de nattes ; salutations des sujets qui arrivent en file indienne. 100-117 : Arrivée du sacrificateur foulsé. 117-158 : Groupe de Foulsé attendant sous un arbre. 158-254 : Le roi de Riziam se dirige vers la case des coutumes accompagné de ses pages porteurs de « Regalia » et de tambourinaires ; défilé royal ; le roi s'installe sous un dais devant la case. 254-280 : Les Foulsé, con­duits par leur chef, saluent le roi et lui présentent leurs dons ; saluts mossi. 280-321 : U n page apporte de l'eau et fait une offrande à la terre, au chef foulsé et à d'autres notables. 321-361 : Présentation des dons par les Foulsé et les Mossi ; argent recueilli dans les bonnets et donné en garde aux pages du roi. 361-511 : Le roi se lève, suivi de toute l'assistance, pour regagner sa maison, en cortège. 511-746 : Le soir devant la case d'un ancêtre, sacrifice d'un cheval.

Appréciation Document ethnographique de premier ordre qui aurait demandé une technique beaucoup plus sûre. Mais, malgré ses mauvaises photographies et son montage médiocre, ce film irremplaçable devrait être sonorisé pour être diffusé dans les universités.

184 a Des bras pour de l'eau

Type Technologie. Année 1964.

Page 166: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

166 Haute-Volta

Production Consortium audio-visuel international, France et Haute-Volta.

Caractéristiques techniques 44 mil. Sonore. Ektachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Serge Ricci.

Version Française. Distribution Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Sujet Construction d'un puits en béton par investissement

humain, en saison sèche, en pays mossi (Haute-Volta). Analyse 1. Le problème de Veau dans un village : Brousse en

saison sèche. Point d'eau dans le lit d'un marigot : les femmes doivent parcourir de longues distances, car le point d'eau est éloigné du village : lavage du linge, des graines de néré. a) Les puits traditionnels : à proximité du village, puits construit par moyens traditionnels. Inconvénients : les parois non étayées par maçonnerie, se détériorent, et à chaque hivernage le puits devient inutilisable ; l'absence de margelle favorise la chute des détritus, l'absence d'écoulement extérieur risque de contaminer par les eaux sales l'eau du puits. 6) U n puits convenablement maçonné.

2. Expérience voUaïque de construction d'un puits convenablement maçonné : La main-d'œuvre est constituée par des volontaires : h o m m e s , femmes et enfants (investissement humain), a) Détermination du lieu : soit sur un ancien puits, soit sur un nouvel emplacement où traditionnellement il y a de l'eau. Taille d'une baguette de la longueur du diamètre du puits qui servira à calibrer l'excavation. 6) Travaux de terrassement, utilisant les outils des paysans (la saison sèche est la plus favorable), c) Début de la maçonnerie, pour éviter les éboulements avant la fin du forage. A ce m o m e n t intervient l'assistance technique à la population : déchargement du matériel livré à pied d'oeuvre. Jeunes gens à bicyclette, apportant les moules d'un chantier voisin. Le sable à béton est stocké en brousse. Tamisage du sable par des enfants. Autre tamisage, mais avec méthodes traditionnelles. U n enfant transporte du gravillon. U n vieillard pointe le nombre de seaux de sable et de gravillons avec des petits caillous. Brassage à la main du ciment, du sable et du gravillon (exclusion intentionnelle d'une bétonnière). Transport d'eau pour les mélanges (enfants faisant la chaîne). Préparation du béton. Assemblage des moules. Dressage au fond du puits des perches à béton. Montage des moules dans le puits. Coulage du béton, d) Suite de l'excavation : le niveau de l'eau est atteint. Évacuation de l'eau au fur et à mesure que progressent les infiltrations (il n'est volontairement pas fait usage de pompes trop chères), e) Exécution d'un nouvel anneau de maçonnerie, au-dessous de celle déjà exécutée (les deux parties étant reliées entre elles par des fers à béton).

/ ) Démoulage, g) Installation d'une plate-forme à mi-hauteur du puits pour terminer le travail de maçonnerie vers le haut, h) Fin des travaux : le puits est terminé ; construction de la margelle, i) Déblayage au son du tam-tam. j) Utilisations du puits, à quelques pas des habitations : préparation du a banco » (briques de terre) en n'importe quelle saison. Pendant que les paysans construisaient le puits, on édifiait une école ; les deux sont terminés. Douche des élèves après la gymnastique ; culture d'un jardin potager ; culture de mangues.

Page 167: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 167

Appréciation Très bonnes images. Très bon son original. Prises de vues et montage très efficaces, faisant parfaitement comprendre les différentes étapes de ce type de construction. Ce film didactique, destiné à un public spécialisé, reste clair tout en abordant toutes les difficultés et n'est jamais ennuyeux. U n modèle du genre.

185 a Les masques de feuilles

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Ethnographie générale. 1961. Institut français d'Afrique noire ( IFAN), Haute-Volta. 37 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : G u y le Moal. Française. I F A N , Ouagadougou (Haute-Volta). Secrétariat d'État aux affaires étrangères chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Commerciaux : G u y le Moal, 32, rue du Théâtre, Paris-15e (France). N o n commerciaux : Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue Monsieur, Paris-7e (France) ; et G u y le Moal. Rôle des masques des enfants dans la vie religieuse des Bobo-Fing, cercles de Nouna et Bobo Dioulasso (Haute-Volta). 0-123 : Scènes de la vie quotidienne : habitat et

jardins bobo, maisons quadrangulaires à terrasses ; une femme tire l'eau d'un puits, la lessive, enfants jouant, plongeon dans un marigot ; fabrication d'un « seccot » ; une femme pile ; champ de mil ; feu de brousse. 123-187 : Le dolo des fêtes : préparation du dolo (bière de mil) : germination des gTains de mil, séchage, broyage, cuisson, mise en calebasse. 187-473 : Danse semi-profane permettant aux jeunes de prouver leur force ; après les épreuves individuelles, danses collectives ; à l'issue de la fête, les vieux vont boire le dolo ; le chef de terre et le chef religieux dobwa. 473-564 : Devant le baobab sacré, un matin de la saison sèche, sacrifices pour la chasse : le forgeron tue un petit poulet et répand le sang sur les fusils ; le poulet est partagé entre les chasseurs. 564-829 : Les enfants reviennent de la forêt ; deux d'entre eux sont complètement recouverts de feuilles ; cérémonie annuelle d'ouverture de la saison religieuse ; le forgeron assiste l'un des jeunes qui sacrifie un poulet sur un autel ; les enfants masqués dansent ; le chef de terre retourne au village après avoir suivi la cérémonie ; accompagné de tambours, le cortège des enfants rentre au village où les adultes les accueillent. 829-858 : Quelques jours plus tard, un matin, les h o m m e s d'une m ê m e classe d'âge vont dans la brousse pour préparer les masques de feuilles : assemblage de bouquets de feuilles sur un lien et fixation sur le corps

Analyse

Page 168: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

168 Haute-Volta

da porteur ; l ' h o m m e est caché entièrement par le feuillage ; avant la tombée de la nuit, les masques surgissent dans le village ; ils parcourent les ruelles en brandissant une baguette ; les seuls enfants présents sont les fils des forgerons ; le soir tombe. 858-1119 : Les h o m m e s réunis dans la forêt fabriquent les masques d'écorce ; travail à l'herminette ; le masque annoncé par un tambour fait son entrée an village. 1119-1190 : Danse du masque dans le village. 1190-1285 : D'autres masques d'écorce et de fibres sortent du village : ils vont saluer l'autel du dieu Divo. Danse des masques de fibres. 1285-1365 : Les masques assis par terre ; un masque de fibres se lève et danse ; départ des masques. 1365-1424 : Danse de jeunes gens dans la foule, au village ; défilé des classes d'âge au son du tambour : ce sont les initiés, vêtus d'un petit tablier blanc et portant des grelots aux chevilles, qui viennent en premier, suivis par de jeunes garçons non encore initiés. 1424-1487 : Danse des classes d'âge. 1487-1628 : D e la brousse arrivent deux masques de feuilles accompagnés par une longue colonne d 'hommes ; les nouveaux initiés sont présentés aux masques ; ils doivent aller les reconnaître et se faire flageller par eux ; accompagnés par les anciens, les masques s'éloignent. 1628-1742 : L'après-midi, tous les masques sont réunis sur la place du village et dansent admirés par la foule. Danse de masques de fibres et de masques sculptés. 1742-2165 : Les enfants vont se livrer à leurs propres cérémonies religieuses : ils quittent le village à la recherche d'une racine qu'ils ont précédemment enterrée dans un chemin ; la racine se défend : simulacre de combat ; elle est décorée de feuilles et recouverte d'une bande de coton ; un garçon s'enfuit pour aller cacher les feuilles restantes ; soudain u n garçon entre en transe ; les enfants reviennent au village accompagnés des tambourinaires ; sur leur passage un petit garçon tombe en catalepsie ; un autre enfant est « possédé » par l'esprit de la racine ; danse fréné­tique des jeunes garçons qui se roulent dans un marigot ; sacrifice sur l'autel du petit dieu des enfants ; la poule sacrifiée est partagée entre les garçons. 2165-2220 : L a saison des pluies approche ; préparation du sol ; semaine ; défrichage collectif du sol.

Appréciation Bonnes images. Son original de bonne qualité. C o m ­mentaire ethnographique très précis. Ce film, un peu lent, est cependant un docu­ment de premier ordre sur le rôle des enfants dans la vie religieuse africaine.

18$ a M o r o - N a b a

Type Religion. Rites funéraires. Chefferie. Aimée 1958.

Production Comité du film ethnographique, France ; et Institut français d'Afrique noire ( IFAN) , Haute-Volta.

Caractéristiques techniques 28 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch, assisté du professeur

D i m Zahan. Version Française.

Dépôt et diffusion Comité du film ethnographique, Musée de l ' h o m m e , Paris-16e (France).

Page 169: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 169

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Jean Rouch et D i m Zahan, Comité du film ethno­graphique.

Sujet Cérémonies des funérailles du Moro-Naba , chef traditionnel des Mossi de la région de Ouagadougou (Haute-Volta). Élection et cérémonies d'élection de son remplaçant.

Analyse 0-44 : Générique sur fond de statuettes de cuivre traditionnelles (cire perdue) mossi, représentant le Moro-Naba et sa suite. 44-76 : Paysage du pays mossi ; porteur de « seccots », h o m m e s , femmes avec bourricots et bicyclettes. 76-96 : Ferme (« soukala ») mossi traditionnelle ; vieillard, jeune fille préparant la nourriture. 96-165 : Palais du Moro-Naba à Ouagadougou ; peinture du Moro-Naba, qui vient de mourir ; le lit, le trône venu du Ghana, la cour des pages, la selle du cheval, l'estrade du soleil sont vides ; dans la cour du palais, sa tombe fraîchement creusée. 165-263 : Salut du matin (pendant douze jours, la fille aînée du chef mort, vêtue de l'habit de son père, vient à la porte ouest recevoir les saluts traditionnels des ministres et notables (« napousoum »). 263-320 : Après ces saluts, les fusiliers tirent des salves avec les fusils de traite ; les ministres et le chef du gouvernement de Haute-Volta (Ouzzin Coulibaly) reçoivent les délégations étrangères et lisent les télégrammes de condoléances. 320-390 : Sacrifice des offrandes à l'âme du mort ; les tambourinaires jouent ; le neveu du chef mort porte des armes symboliques, mises à l'envers ; on égorge poulets et taureaux. 390-475 : Préparation de la fête des levées des funérailles : les danseurs, les fusiliers, les porteurs d'offrandes, les musiciens convergent à pied et à bicyclette vers Ouagadougou ; on débroussaille l'esplanade de la porte ouest. 475-515 : L a veille de la fête, les femmes au crâne rasé (veuves en deuil) préparent des galettes de mil (« to ») devant le m u r ouest (par où est censé être sorti le corps du chef mort pour faire le tour de ses États) ; les galettes, dont le nombre correspond à l'âge du chef mort, sont placées sur une natte à côté de l'estrade du soleil ; un chef de la terre fait les derniers sacrifices de poulets et de taureaux nouvellement arrivés. 515-539 : H o m m a g e des chefs de la terre de Youbri ; sacrifice d'une poule devant le trou pratiqué dans la muraille ouest du palais ; un masque des chefs de terre portant leurs insignes (sortes de pelles) et une effigie de bois de « caîlcedra » représentant le chef mort et le nouveau chef à élire, font, en dansant, trois fois le tour du palais, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (sens opposé à la marche du soleil). Après trois tours, ils dansent devant l'estrade du soleil, sur laquelle ils ont posé un panier contenant les gésiers de tous les poulets sacrifiés. 539-580 : Matin du jour des levées des funérailles (13e jour), dernières salutions à la fille du chef. 580-611 : A la cathédrale catholique de Ouagadougou, grand-messe pour le repos du chef mort (bien que non baptisé). 611-704 : Le palais appartient aujourd'hui au peuple ; dans la cour, des h o m m e s et des femmes se font raser en signe de deuil ; des groupes de musiciens et de danseurs se forment ; tambours d'aisselles et tambours d'eau (calebasse retournée sur une autre calebasse pleine

Page 170: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

170 Haute-Volta

d'eau) ; à la porte du palais, danse des chasseurs ; libations de bière ; dernière salve

des fusiliers. 704-883 : L'après-midi, le peuple de Ouagadougou et tous les visiteurs

se rassemblent au palais ; les guerriers ont revêtu les costumes traditionnels ; dans

la cour, sous un abri de nattes, le substitut du chef mort (son fils aîné), vêtu du

costume de guerre traditionnel de son père et portant deux lances liées, attend ; les

dignitaires et la fille aînée du chef mort le font sortir ; il monte sur le cheval du chef

mort ; le neveu tient la bride, la fille aînée, la queue : c'est le chef, il se met à la tête

de son armée. 883-1018 : A u son des grands tambours-calebasses, le chef et son armée,

grossie par le peuple de Ouagadougou, font trois fois le tour du palais dans le sens

inverse du soleil ; à un demi-tour d'intervalle, la chefferie rivale « yatenga » suit le

m ê m e chemin (ceci veut dire que le peuple et l'armée de Ouagadougou sont prêts à

défendre leur chef contre tout, sauf contre la mort) ; après trois tours, le chef dis­

paraît dans la brousse et tous les cavaliers font au grand galop trois nouveaux tours

du palais, accompagnés par les salves des fusiliers. 1018-1114 : Le soleil se couche ;

c'est la levée des funérailles, mais toute la nuit, les danseurs traditionnels dansent

dans la cour du palais ; cette m ê m e nuit, à Larallé, les notables élisent le nouveau

chef ; il sort, au premier rayon de soleil, vêtu d'un costume de bandes de coton, filé,

tissé, cousu par des filles vierges pendant cette m ê m e nuit ; il porte sous son bras

les besaces contenant les symboles sacrés de la chefferie (« tibbo »). Il monte sur un

cheval sans selle et fait trois fois le tour de la case. 1114-1135 : Simulacre d'attaque.

1135-1305 : Il va s'asseoir sous le figuier sacré pour recevoir les serments d'allégeance

des dignitaires ; les griots, les musiciens traditionnels révèlent alors les noms sacrés

du nouveau chef que les tambourinaires jouent au tambour ; salve des fusiliers ;

enthousiasme ; premier simulacre, par un bouffon, des saluts rituels. 1305-1410 :

Le gouvernement ayant demandé que le nouveau chef lui soit présenté, il abandonne

son costume rituel pour prendre le costume d'apparat du Moro-Naba et, à cheval,

accompagné de ses musiciens, de ses notables et de ses guerriers, se présente aux

membres du gouvernement. 1410-1520 : D e retour à Larallé, préparatifs de départ

vers Ouorodoro, au nord de la ville ; le chef de protocole transporte les tibbo dans

une camionnette de louage ; le chef, vêtu du m ê m e costume de coton, est entouré de

ses dignitaires et de cyclistes. 1520-1565: A Ouorodoro, initiation secrète, à l'intérieur

de la case ; le nouveau chef, vêtu de son costume d'apparat, s'assied sur un fauteuil

au-dessus de la pierre du couronnement ; consommation de gâteaux de mil ; libations

de bière. 1565-1615 : Le soir, le cortège repart vers l'est (ce pasepanga »), où le chef

doit passer la nuit (pour y prendre de la force) ; le soleil se couche ; l'intronisation

est terminée. 1615-1645 : Paysage mossi au coucher du soleil.

Appréciation Très bonnes images. Bon son authentique. Excellent

montage. Ce film est un bon exemple d'une chronique ethnographique filmée d'une

cérémonie complexe (funérailles d'un chef noir et intronisation de son successeur)

qui, vraisemblablement, ne se reproduira plus jamais. Il fait comprendre l'outil de

recherche extraordinaire que peut être le cinéma dans les sciences humaines.

Page 171: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 171

187 Noces d'eau

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Ethnographie générale. 1958. Comité du film ethnographique, France. 25 m n . Sonore. Couleur. 16 nun. Réalisateurs : Serge Ricci et Jean Capron. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Serge Ricci et Jean Capron. Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Vie quotidienne des pêcheurs bobo-oulé du pays bambara (Haute-Volta et Mali) ; différentes techni­ques de pêche collective. 0-75 : Générique et carte. 75-295 : Saison sèche :

savane craquelée, cultivateur dans un c h a m p ; faune ; le fleuve Bani (affluent du Niger) ; un pêcheur bobo-oulé remonte le fleuve en pirogue ; des pêcheurs construi­sent des barrages à poissons ; pêche avec une nasse et de grands paniers d'osier. 295-475 : Près de San : pêche à l'épervier. 475-633 : Séchage et fumage du poisson sur des lits de paille (travail des femmes). 633-690 : Le marché ; les femmes des pêcheurs vendent le poisson ; une femme danse en s'accompagnant d'une calebasse. 690-963 : Environs de San : mare sacrée remplie de crocodiles qui personnifient le génie de l'eau des Bobo-Oulé ; sacrifices de poulets (chaque année avant la saison des pluies pour ouvrir la pêche). 963-1103 : L a nuit, danses au village. 1103-1525 : Le lendemain, jour de pêche rituelle : des cortèges se dirigent en chantant vers le fleuve ; allégresse ; grande pêche collective avec des filets à mains et des pièges d'osier ; chacun rentre chez soi après cette célébration des noces de l 'homme avec l'eau.

Appréciation Très belles images, montage bien rythmé. C o m m e n ­taire précis et poétique. Sujet difficile, bien traité. O n voudrait simplement en savoir davantage.

Analyse

188

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Opération arachide

Éducation de base. 1962. Service de l'information, Haute-Volta. 20 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Serge Ricci. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France).

Page 172: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

172 Haute-Volta

Propriété des droits Service de l'information du gouvernement de Haute-Volta, Ouagadougou (Haute-Volta).

Sujet La culture de l'arachide en Haute-Volta. Analyse 0-139 : Vues aériennes : Ouagadougou, capitale de la

Haute-Volta : brousses et rivières voltalques, champs, villages. 139-198 : Générique. 198-253 : Arachides ; grands silos servant à stocker les semences ; prélèvement d'échantillons. 253-398 : Préparation, suivant les conseils de T I R A T , d 'un grenier de village servant à conserver les semences ; le paysan prépare dans une calebasse de l'insecticide dont il asperge ensuite l'intérieur du silo ; il y dépose la semence à conserver, intercalant couche de semence et insecticide. 398-606 : Enclos d'une case du village avec fumier ; préparation du sol d'un champ d'arachide ; le fumier trans­porté dans un bidon est répandu sur les lignes de semis, puis enfoui ; terrain cultivé. 606-660 : Préparation des graines de semis qui sont saupoudrées d'insecticide. 660-748 : Utilisation par un enfant de la roue marqueuse indiquant l'espacement des semis ; semailles. 748-800 : Saison des pluies : nuages, pluie ; le champ est vert ; arrachage des mauvaises herbes. 800-952 : Explication de la technique d'épandage de l'engrais. 952-1122 : Résultats : u n champ en début de végétation tel qu'il doit être ; autre champ mal désherbé ; champ dans lequel les arachides ont mal levé : végétation médiocre ; champ coutumier : les arachides ont très mal levé ; champ bien cultivé. 1122-1230 : Récolte des arachides. 1230-1260 : Différences de rendement selon les méthodes utilisées. 1260-1264 : Générique de la fin.

Appréciation Bonnes images, bon montage, commentaire précis. Réalisation simple, mais efficace : l'auteur a su éviter les pièges habituels de ce genre de film. Très bon film d'éducation de base.

189 a Pathologie africaine et santé publique en A O F

Type Anthropologie. Pathologie. Année 1955.

Production Films arts et sciences et Laboratoires Delalande, France.

Caractéristiques techniques 46 m u . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Eric Duvivier.

Version Française. Distribution Laboratoires Delalande, 16, rue Henri-Regnault,

92 Courbevoie (France). Propriété des droits Id.

Sujet Les maladies endémiques en Afrique-Occidentale française. Présentation des malades. Traitement.

Analyse 0-199 : Générique. 199-416 : Haute-Volta : centre sanitaire de Ouagadougou ; présentation de malades. 416-958 : La maladie du som­meil : traitement à l'hôpital, dépistage systématique, lutte contre les moustiques. 958-1220 : L'éléphantiasis : hydroceles, hémocèles ; présentation et opération. 1220-1359 : Les tréponématoses : dépistage. 1359-1790 : Sénégal : le kwashiorkor ; dUtri-

Page 173: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 173

bution de lait en pondre et d'huile de foie de morue à Popenguine ; examens ; enquête sur la nutrition dans une famille. 1790-1956 : Le trachome et l'onchocercose : présen­tation de cas. 1956-2451 : La lèpre : présentation de malades atteints de différentes formes de lèpre ; village de lépreux en traitement ; léproserie. 2451-2762 : Hôpitaux, consultations ; architecture hospitalière.

Appréciation Très bon film didactique portant sur les principales maladies africaines. Bonnes images montées très simplement. Commentaire précis.

190 a Paysans noirs

Type Film de fiction, à sujet ethnographique. Année 1947.

Production Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France.

Caractéristiques techniques 96 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Générique Réalisateur : Georges Régnier.

Opérateur : E d m o n d Séchan. Version Française.

Distribution Gaumont-Actualités, 94 Joinville-le-Pont (France). Propriété des droits Id.

Sujet A propos d'une récolte d'arachides, l'administrateur français se trouve forcé d'affronter la lutte opposant un chef de canton dyoula et des paysans senoufo de la région de Banfora (Haute-Volta).

Analyse 0-101 : Générique. 101-678 : Arrivée du nouvel admi­nistrateur ; il est accueilli par le médecin. 678-1141 : Le lendemain l'administrateur visite l'Européen chargé de la construction d'une raffinerie d'huile qui se plaint de ne pas recevoir assez d'arachides ; l'administrateur visite ses administrés, accom­pagné de l'interprète ; visite au chef indigène du groupe des Dioula, qui exploite les Senoufo. 1141-1463 : Des poulets et un mouton sont offerts à l'administrateur qui visite le village ; rencontre du boy et d'une jeune fille, dont le père est B a m b a , chef de village. 1463-2196 : L'administrateur et son boy font une tournée en brousse ; rencontre d'une corvée de Senoufo qui vont travailler pour les Dioula ; l'administra­teur les renvoie à leurs propres champs ; village senoufo de B a m b a ; palabre pour la chefferie en vue de la culture de l'arachide ; sacrifice d'un coq : les ancêtres se déclarent favorables et disent que la terre est bonne. 2196-2311 : Les h o m m e s commencent à débrousser le sol à la hache et au feu et font des sillons longitudinaux ; le fils de B a m b a va à cheval prévenir les travailleurs de l'élection qui se prépare ; l'administrateur charge l'interprète de prévenir les Dioula de l'élection qui aura lieu le jour de la pleine lune. 2311-3402 : Les Dioula parcourent la campagne à cheval pour intimider les paysans et les obliger à voter pour eux ; l'administrateur surveille la distribution de semence d'arachides aux paysans ; le jour des élections arrive ; B a m b a est élu ; l'administrateur le félicite ; les Senoufo organisent une danse ; devant sa maison, l'administrateur trouve un poulet mort, cloué à u n arbre avec

Page 174: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

174 Haute-Volta

un papier ; l'interprète lui traduit le texte de la menace. 3402-4601 : B a m b a parcourt le canton en incitant les gens à cultiver eux-mêmes leur arachide ; travailleurs cultivant les champs avec des musiciens ; les femmes sèment en enfouissant la graine avec leurs pieds ; à l'huilerie l'Européen surveille les travaux qui n'avancent pas ; l'hivernage arrive ; l'administrateur voit tomber la pluie avec soulagement, la récolte est sauvée ; la végétation pousse, l'arachide est mûre ; l'administrateur sur­prend l'interprète (il le soupçonne d'avoir joué un rôle dans l'assassinat de son prédécesseur). 4601-4751 : U n témoin explique à l'administrateur que son prédé­cesseur est mort pour avoir fait enquêter sur la mort d'un chef senoufo qu'il avait fait n o m m e r . 4751-4948 : Récolte de l'arachide qui est rentrée dans les greniers ; B a m b a et l'administrateur surveillent la traite de l'arachide vendue à l'huilerie ; les paysans achètent des marchandises au marché ; des mariages se traitent. 4948-5485 : B a m b a est malade ; le médecin le soigne ; les Dioula parcourent la campagne en prédisant la mort de B a m b a et en disant aux paysans de se mettre sous leur protec­tion ; pendant la nuit, le fils de B a m b a est tué ; l'assassin, poursuivi, se réfugie dans la forteresse dyoula. 5485-5776 : L'administrateur interroge le chef des Dioula, dé­couvre le corps et e m m è n e le chef ; mariage de la fille de B a m b a et du boy ; danse de femmes ; départ du médecin ; l'administrateur reste seul.

Appréciation Très bonnes images. Bons enregistrements originaux. Bonne réalisation. Ce film est tiré du roman d'un administrateur ayant commandé le cercle de Banfora (Robert Delavignette, 1937). Il raconte une histoire typique de l'époque coloniale. Tournée en 1947, il est le premier film parlant français joué par des Africains, mêlés à des acteurs professionnels blancs. Nombreux à-côtés ethno­graphiques fort intéressants.

191 a U n village de Haute-Volta

Type Information. Monographie villageoise. Année 1954.

Production Ministère de l'éducation nationale, France. Caractéristiques techniques 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateur : A . RobUlard.

Version Française. Diffusion Ministère de l'éducation nationale, Cinémathèque de

l'enseignement public. Centre national de documen­tation pédagogique, 29, rue d ' U l m , Paris-5e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Vie quotidienne des habitants d'un village lobi de Haute-Volta.

Analyse 0-35 : Générique. 35-56 : Carte de l ' A O F , de la Haute-Volta et de la Côte-d'Ivoire avec indication du pays lobi. 56-208 : Habitat : la savane ; vue d'ensemble d'un village lobi, cases circulaires à toits coniques ; la cour d'une habitation, ses habitants ; l'intérieur d'une case (orifice situé au plafond par lequel entre la lumière, le foyer sans cheminée) ; vue plongeante sur l'habitat lobi.

Page 175: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 175

208-290 : Effigie d'une divinité modelée dans la terre ; les offrandes se trouvent à ses pieds ; autels consacrés à d'autres divinités : cauris et offrandes. 290-386 : Lobi coiffé d'une calebasse ; chèvres, moutons aux alentours des maisons, poules, pintades, veaux, vaches, près d'un marigot. 386-521 : Travaux des h o m m e s : Lobi s'en allant à la chasse ; chasseur avec un fusil de traite et u n gourdin ; chasseur avec un arc et une herminette ; le chasseur au fusil m i m e l'approche du giblier ; le long d'une route des h o m m e s portent du bois sur la tête ; paysans travaillant la terre avec une « daba ». 521-576 : Travaux des femmes : femmes lobi puisant l'eau dans un trou creusé dans le sol ; deux femmes hissent sur la tête d'une autre un grand canari ; la corvée d'eau au marigot. 576-607 : Creusant dans le sol des trous peu profonds, les femmes trou­vent péniblement un peu d'or ; des buissons épineux protègent les trous des voleurs. 607-641 : A l'intérieur d'une maison, une f e m m e avec un broyeur écrase du mil sur une meule donnante. 641-657 : L a cuisson des aliments dans la cour de la maison. 657-696 : U n e famille portant des fardeaux sur la tête s'en va au marché à travers la savane. 696-800 : Vue d'ensemble d'un village lobi ; marché ; fabrication de gâteaux dans u n moule ; vente : la monnaie est le cauris.

Appréciation Bonnes images. Le montage, trop rapide, de séquences intéressantes fait de ce film une suite d'aperçus qu'on aimerait approfondir.

192 «/

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Dagari Chez les Dagari

Rituel funéraire. 1954/56 K . Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 4 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateur : K . Dittmer. Muette. Institut fin* den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Allemagne). Enterrement de la f e m m e d'un chef chez les Dagari de Haute-Volta.

193 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Fulbe Chez les Foulbé

Technologie : tissage. 1954/56. K . Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 6 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : K . Dittmer. Muette.

Page 176: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

176 Haute-Volta

Diffusion Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne).

Sujet Tissage sur un métier à pédale chez les Foulbé de Haute-Volta.

194 af

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Sujet

Kassena (l-XIII) Chez les Kasséna (I-XIII)

Rituel funéraire. Technologie. Vie traditionnelle. Chasse. Danse. Agriculture. 1954/56. K . Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 81 m n (au total). Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : K . Dittmer. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Allemagne.) I. Rituel funéraire pour la mort d'un chef (8 m n ) ; IL Fabrication d'un panier (13 m n ) ; III. Fabrication d'un tabouret en bois (5 m n ) ; IV. Réalisation d'un bracelet en ivoire (4 m n ) ; V . Préparation d'amulettes ; sacrifice (9 m n ) ; V I . Le devin (6 m n ) ; V I L Culte de la terre (5 m n ) ; VIII. Rituel de pluie (4 m n ) ; IX. Préparation de flèches empoisonnées (3 m n ) ; X . Fêtes et danses chez un chef local (7 m n ) ; XI. Danses de guerre ; simulation de luttes (6 m n ) ; XII. Rituel agraire ; débroussaillement au feu (2 m n ) ; X I V . Culture du mil (9 m n ) .

195 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Mossl Chez les Mossi

Technologie. 1954/56. K . Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 9 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : K . Dittmer. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Allemagne).

Page 177: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Haute-Volta 177

Sujet Fonte de l'or par la méthode de la cire perdue, chez les Mosai.

196 af N u n a (l-V)

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Version

Résumé

Art. Santé. Danse. Vie traditionnelle. 1954/56. K . Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 22 m n (6 m n , 2 m n , 9 m n , 3 nui, 2 m n ) . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette.

Diffusion Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne) . I. Taille et décoration de masques. II. Pratique matinale du lavement chez les enfants. III. Danses masquées. IV. Sacrifice d'un bélier sur la tombe d'un chef de

terre. V . Salutation d'un chef de village.

197 "f

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Diffusion

Sujet

Senufo (l-lll) Chez les Senoufo (I-III)

Techniques : forge. 1954/56. Dittmer, République fédérale d'Allemagne. 20 m n (8 m n , 9 m n , 3 m n ) . Muet . Noir et blanc. 16 m n . Réalisateur : K . Dittmer. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne ) . Chez les Senoufo de Haute-Volta : I. Travail du fer (forge). II. Fonte du minerai de fer. III. Lessive à la rivière.

Page 178: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

178 Haute-Volta

1M of Yatenga: the cycle of the economic year Yatenga : le cycle de l'année économique

Type

Année Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Résumé

Économie. Vie traditionnelle. Ethnographie générale. 1954/56.

15 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Peter B . H a m m o n d .

Muette (enregistrements sur bande magnétique). Peter B . H a m m o n d , Administrative Science Center, University of Pittsburgh, Pittsburgh 13, Penn. (États-Unis d'Amérique).

Les Mossi du royaume de Yatenga (Haute-Volta). Tentative de corrélation entre l'année cérémonielle et les activités économiques des Mossi. Chaque cérémonie est reliée à une phase particulière du calendrier éco­nomique. Thèse selon laquelle les activités sociales, économiques et cérémonielles des Mossi servent à réifier leur perception de l'interdépendance des forces sociales et surnaturelles de l'univers.

Page 179: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Kenya Indépendance : 12 décembre 1963

199 Massai

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

Journal de voyage. Vie quotidienne. 1955. Costa de Beauregard, France. 23 n u , Muet. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Costa de Beauregard. Muette. Costa de Beauregard, Air France, 2, rue Marbeuf, Paris-8e (France). Id. Vie quotidienne et aspects de la vie religieuse d'un Massai du Kenya. 0-65 : Paysage du pays Massai. 65-114 : Troupeaux ;

longues cases rectangulaires à toits plats alignées. 114-177 : A l'intérieur du kraal, les femmes sont assises ; un arbre sacré ; enfant jouant avec un arc et des flèches. 177-304 : A u petit jour, les troupeaux sont rassemblés dans le kraal ; les femmes ramassent la bouse ; le jour se lève ; les veaux tètent, les femmes traient la m ê m e bête, chacun de son côté ; une jeune fille nourrit un agneau au biberon. 304-526 : Les bergers emmènent les troupeaux en brousse ; ils sortent du kraal au milieu des troupeaux de bovidés ; les troupeaux vont les uns après les autres boire au point d'eau. 526-623 : Dans le kraal, femmes et enfants rassemblés ; bracelets, colliers, boucles d'oreilles. 623-715 : Couverture d'une case ; une f emme étale sur le toit des mottes de bouse. 715-967 : Des jeunes gens se coiffent ; ils sautent en cadence ; ils ont le visage peint avec de l'ocre. 967-1033 : Coucher de soleil ; très beaux jeunes gens parés se préparant pour une fête ; peinture ocre sur le visage et sur le corps. 1033-1153 : O n apporte des branches feuillues qui serviront à construire une case pour une cérémonie et le veau du sacrifice ; foule de Massai se rassemblant pour la cérémonie. 1153-1196 : Construction de la case ; armature de bois construite par les femmes. 1196-1282 : Musiciens, danses, défilé, grand rassemblement. 1282-1315 : Rassemblement autour de la case nouvellement construite. 1315-1388 : Près de Nairobi, quelques Massai font du saut en hauteur au cours d'une fête à laquelle assistent des Blancs et de nombreux Africains.

Appréciation Images malheureusement très inégales, montage faible, commentaire de conférence. Cependant, ce film d'amateur montre des aspects très intéressants de la vie quotidienne des Massai.

Page 180: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

180 Kenya

200 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Mellem Jungle og Mau-Mau Entre la jungle et les M a n - M a n

Vie quotidienne. Poterie. Danses. Vie traditionnelle. 1959. Johannes Konnild, Danemark. 70 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateurs : Johannes Konnild, Fronts Hartmann. Sonore (double bande). Johannes Konnild, 8, Falkonérallé, Kobenhavn F (Danemark). Kenya : vie quotidienne des Kikouyou : poterie, « drumming of ants », danses. Cérémonie du serment mbatouni. Âbreuvage du bétail chez les Sambourou. Soudan : vie quotidienne des Acholi ; danses tradi­tionnelles annuelles.

201 of

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Sujet

People of Kenya, Nigeria, Ghana (I, II) Populations du Kenya, de la Nigeria et du Ghana

Artisanat. 1949. Central Office of Information, Royaume-Uni. 2 films de 10 m n . Muets. Noir et blanc. 16 m m . Muette. Central Film Library, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). I. Tissage au Kenya. Orfèvrerie en Nigeria. IL Travail du cuir à Accra (Ghana).

202 of Peoples of Kenya Populations du Kenya

Type Vie quotidienne. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

1942. R . Kingston Davies, Royaume-Uni. 23 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : R . Kingston Davies. Muette. Central Film Library, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni).

Page 181: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Kenya 181

Résumé Chez les Somali de Garissa au Kenya septentrional : vie quotidienne, école musulmane, réunion des chefs. Chez les Borana Galla de Marsabit : soin du bétail, travail du cuir.

Wild Africa Afrique sauvage

[Voir République sud-africaine, 406]

203 na Barago!

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Religion. 1957. Istituto Missioni Consolata, Italie. 15 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Italienne, anglaise. Istituto Missioni Consolata, corso Ferracci 14, Torino (Italie). Dans le nord du Kenya , une mission s'est installée dans un lieu désert, parmi les pasteurs et les nomades, qui, grâce à l'hôpital et à l'école, commencent à avoir la foi.

204

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Sujet

Children of Africa Les enfants d'Afrique

Information. Education. 1963. Istituto Missioni Consolata, Italie. 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise. Istituto Missioni Consolata, corso Ferracci 14, Torino (Italie). Visite à une famille africaine du Kenya et à l'école du village.

Page 182: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

182 Kenya

205 na East Africa's expanding industries; no . 2: cotton Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 2 : le coton

Type Annie

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Développement économique. Agriculture. 1958. Mercury Film Productions, P . O . Box 12488, Nairobi (Kenya).

22 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Anglaise. East African Railways and Harbours Board, East Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). L'industrie du coton au Kenya et en Ouganda : recherches, plantation, vente et traitement du produit fini. Importance de l'industrie cotonnière dans l'éco­nomie de l'Afrique orientale, où elle contribue à l'élévation du niveau de vie.

206 na East Africa's expanding industries; no . 4: coffee Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 4 : le café

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Agriculture. 1958. Gateway Film Productions Ltd., Royaume-Uni. 20 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Anglaise.

East African Railways and Harbours Board, East Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Histoire du café au Kenya, en Ouganda et au Tan­ganyika : culture, traitement et consommation. Le film rend compte d'un certain mode de vie agricole en Afrique orientale. Vente et distribution du café dans le monde entier.

207 na T h e first fifty years Les premières années

Type Développement. Équipement agricole. Année 1961.

Page 183: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Kenya 183

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Mercury Film Productions, P . O . Box 12488, Nairobi (Kenya). 17 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Anglaise. U N G A Ltd., P . B o x 30096, Nairobi (Kenya). Représentants du Royaume-Uni outre-mer. Le développement de l'industrie de la meunerie au Kenya et au Tanganyika. Activités d'une importante société de culture et de vente de blé du Kenya, l ' U N G A . Mise en évidence du rôle de la modernisa­tion, de l'utilisation de techniciens qualifiés et de la recherche dans les progrès obtenus.

208

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Résumé (auteur)

Geschãfte mit Aas Affaire de charogne

Voyage. 1960. Lersch Film, Autriche. 30 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande.

Lersch Film, Yorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. Traversée des marécages séparant la Somalie du Kenya ; arrivée de la saison des pluies. Faune. Pré­sentation du fondateur des réserves du Kenya : pro­blèmes que posent la protection de la faune. Bracon­niers wakamba s'approchant d'un groupe d'éléphants. (Les W a k a m b a chassent les éléphants à la flèche empoisonnée pour leur ivoire.)

Immenses troupeaux des Massa!. Une grande fête chez les Massai, avec sacrifice de bétail, danses, chants, etc.

209 na Kenya, a story of progress Images d'un pays en voie de développement : le Kenya

Type Développement économique. Année 1956.

Production Mercury Film Productions, P . 0 . Box 12488, Nairobi (Kenya),

Page 184: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

184 Kenya

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Sujet

25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 nun. Anglaise.

Information Service of the Government of Kenya, Nairobi (Kenya). Développement des services sanitaires, de l'agri­culture, de l'industrie, des transports et des c o m m u ­nications dans cette partie du continent africain.

210

Type

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (distributeur)

V Previas» kávy A u pays du café

Information. Agriculture. Film d'État tchécoslovaque, Tchécoslovaquie. 10 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateurs : Jiri Hanzelka et Miroslav Zikmund. Tchèque. Ceskoslovensky Filmexport, Národní 28, Praha (Tchécoslovaquie).

L'Ethiopie est le pays qui a vu naître le premier grain de café. Le café s'est ensuite répandu dans le monde entier. Aujourd'hui, on le retrouve près de son pays d'origine, au Kenya. L a vie dans les plantations de café près de Nairobi, capitale du Kenya, nous fami­liarise avec la culture et la récolte des grains de café. Usine ; processus de transformation du café vert en grains secs.

211

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Pyrethrum from Africa Le pyrèthre africain

Agriculture. 1962. Beres Productions, Royaume-Uni . 8 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Anglaise. The Pyrethrum Bureau, 610 Grand Buildings, Trafal­gar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Production de la poudre de pyrèthre (qui entre dans la composition des insecticides). Récolte et séchage des capitules de pyrèthre au Kenya (où son exploitation atteint des proportions importantes). A u laboratoire : efficacité de la poudre

Page 185: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Kenya 185

dans la lutte contre les parasites, et innocuité pour les humains et, en général, pour tout animal à sang chaud.

212

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Round the green table Autour du tapis vert

Information. Acculturation. 1955. Countryman Films Ltd., 1 Soho Square, London W . 1 (Royaume-Uni). 16 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Anglaise. Brock Bond and Co. Ltd., 35 Cannon Street, London E . C . 4 (Royaume-Uni). La vie et le travail dans une plantation de thé à Kericho, au Kenya . Les cultivateurs, provenant de réserves tribales, y vivent dans des conditions de confort qui leur étaient inconnues.

213

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Son passati i Mau-Mau From the shadow of the Mau-Mau Les M a u - M a u sont passés

Religion. 1957. Istituto Missioni Consolata, Italie. 40 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Italienne, anglaise. Istituto Missioni Consolata, corso Ferrucci 14, Torino (Italie). Autour du mont Kenya , les missions remplissent leur apostolat depuis plus d'un demi-siècle. D e nombreux chrétiens fréquentent les écoles et les dispensaires ; sœurs africaines et clergé africain. Pendant la révolte des M a u - M a u , les missionnaires vinrent en aide aux nécessiteux.

Page 186: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

186 Kenya

214

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Waters of Kilimanjaro Les eaux du Kilimandjaro

Équipement industriel. 1957.

Gateway Film Productions, 470-2 Green Lanes, Palmers Green, London N . 13 (Royaume-Uni) ; et Mercury Film Productions, Box 12488, Nairobi

(Kenya). 11 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Anglaise. East African Railways and Harbours Board, East

Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni).

Construction du barrage et des canalisations qui amenèrent l'eau du mont Kilimandjaro à la plaine

aride qui s'étend à ses pieds. Le chemin de fer et les pasteurs locaux utilisent cette eau.

Page 187: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Libéria Indépendance : 26 juillet 1847

215 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Sujet

Geheimbund-Riten der Frauen in Liberia Rituels des sociétés secrètes de femmes au Libéria

Vie traditionnelle. 1923. H . Schomburgk, République fédérale d'Allemagne. 11 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : H . Schomburgk. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Alle­magne). Rituel des Boundou (sociétés secrètes de femmes) au Libéria.

216 af Jungen- und Mãnnerspiele Jeux de jeunes gens et d 'hommes

Type Vie quotidienne. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé

1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 3 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Alle­magne) . Jeux de jeunes gens et d 'hommes chez les Gbandé du Libéria.

Page 188: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

188 libéria

217 of

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Klettern mit Kletterstrick Escalade à la corde

Vie quotidienne. 1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 2 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne). Escalade à la corde chez les Gbandé du Libéria.

218 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Masken und Stelzentãnze Masques et danses sur échasses

Vie traditionnelle. Danse. 1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 2 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne) .

Masques et danses sur échasses des Gbandé du Libéria.

219 "f

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Reisbereitung Préparation du riz

Technique. 1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 2 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne). Préparation du riz chez les Gbandé du Libéria.

Page 189: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Libéria 189

220 af Spinnen Filage

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Technique : filage. 1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 2 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne) . Le filage chez les Gbandé du Libéria.

221 af Topferei Poterie

Type Technique : poterie. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 3 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Technique de la poterie chez les Gbandé du Libéria.

222 of W e b e n a m Trittwebstuhl Tissage sur métier à pédales

Type Technique : tissage. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

1928/29. P . Germann, République fédérale d'Allemagne. 2 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Germann. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Tissage sur métier à pédales chez les Gbandé du Libéria.

Page 190: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

190 Libéria

223 na

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Prazdnik v Liberii Fête au Libéria

1960. Studio central des films Moskva (URSS). 35 m m . Russe. Glavkinoprokat, Likhov pe

documentaires (CSDF),

•. 6, Moskva (URSS).

Page 191: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Madagascar Indépendance : 26 juin 1960

224 a Couleurs de Madagascar

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt Propriété des droits

Sujet

Analyse

Reportage. Vie quotidienne. Religion. 1953. Pierre et Marie-Louise Gentil, Fiance. 75 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Pierre et Marie-Louise Gentil. Muette (sous-titres français). Gentil, 32, rue Lucien-Sampaix, Paris-10e (France). Id. Voyage à travers l'île de Madagascar, à l'exception de la partie nord-est. Carte de la côte d'Afrique et de Madagascar.

1. Tananarive : Lac Anosy : évacuation du riz par pirogue. Palais de la reine « Z u m a ». Marché du vendredi. Culte des morts : Famadihana (le cadavre déterré, roulé dans une natte est exposé à l'air puis réenterré ; danses funéraires). Lac artificiel de Tananarive et hauts fourneaux construits par Laborde au siècle dernier.

2. Pays Betsilêo : Lac de cratère, régates. Antsirabé ; eaux curatives. Triage du manioc. Arrivée à Fianarantsoa : cathédrale, avenues, marché betsilêo, Mananjary ; retour de pêche ; mais conservé sur le toit des cases.

3. Tuléar : Bateaux Scandinaves, pirogues à balancier. Coopérative de mohair ; chèvre mohair tondue sur la place du marché ; jeune fille filant la laine ; tissage de tapis de haute laine (dessins symboliques). T o m b e a u aloalo. Masques.

4. Majunga : Vues du port ; poutres hindoues ; potier travaillant sur un tour, peintures exécutées par les femmes ; orfèvrerie. Mariage : repas musulman, vente aux enchères d'objets par les parents de la mariée, danses, départ en pousse-pousse fleuri.

5. Pays tsimihety : Ablutions de femmes traversant la rivière. Bain d'une jeune fille. Coiffure (tresses multiples, chevelure en damier). Inauguration d'un port ; orphéon ; sacrifice du buffle ; le bucrâne est hissé sur u n pieu. Pâturages de bœufs : vaccination. Villages : cases rectangulaires, toits en pente. Récolte du riz par les femmes, mise en bottes, battage, vannage, pilage des grains. Récolte et tissage ; rituel magique. Mariage : arrivée des invités en palanquin ; fête se déroulant autour du zébu ; incantations prononcées sur l'animal auquel on arrache des poils des sourcils et du menton que l'on plonge dans l'eau qui aspergera les époux ; course de la mariée et de ses compagnes dans la rivière. Dispensaire.

Page 192: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

192 Madagascar

6. Pays sakalave : Rives de Belo ; u n h o m m e joue de la conque marine. Princesse sakalave : bain de la princesse qui joue avec un oiseau. Cueillette du plancton marin. Culte des ancêtres de la princesse ; u n sorcier détermine le jour de la cérémonie. Préparation des fards pour les masques des femmes (peinture blanche sur le front). Scène de possession d'un vieillard. Sacrifice du zébu. Absorption de boissons alcooli­sées par les femmes. École européenne : enseignement ménager. Sport traditionnel : vol des bœufs ; reconstitution du vol ; le chef des voleurs porte le coquillage distinctif sur son front ; sacrifice du bœuf ; on arrête les voleurs. Exportation des bœufs embarqués et hissés sur les bateaux par les cornes.

Appréciation Sujet trop vaste nécessairement traité superficielle­ment. Beaucoup de documents d'intérêt inégal. D e belles images. Bonnes couleurs.

225 a Exhumat ion

Type Religion. Année 1963.

Production A . Fourael, France. Caractéristiques techniques 17 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : A . Fournel. Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France).

Sujet Madagascar : cérémonie au cours de laquelle les restes des ancêtres sont exhumés, et, après avoir été enve­loppés dans de nouveaux linceuls, ensevelis dans une nouvelle sépulture.

Analyse 0-15 : Générique. 15-59 : Visage de vieille f e m m e malgache ; paysage ; tombeaux. 59-120 : L a famille R . a choisi ce jour pour procéder à l'exhumation de ses ancêtres morts et leur donner une nouvelle sépulture ; des zébus sont amenés sur le lieu du sacrifice : dépeçage, partage de la viande. 120-207 : Préparatifs de la fête : petites filles se coiffant ; avec de grands roseaux on confec­tionne un abri pour les invités ; des tables sont dressées à l'intérieur de l'abri. 207-245 : Ouverture des tombeaux : des jeunes gens creusent la terre sous le regard des vieux et dégagent la pierre qui scelle l'entrée du caveau familial ; sept corps sont retirés du caveau (l'ancêtre le premier) ; les nattes de raphia, contenant les corps, sont passées de main en main. 245-298 : Les nattes contenant les corps sont dressées à bout de bras plusieurs fois, par les femmes qui les tiennent ; musique joyeuse. 298-390 : Les membres de la famille improvisent des danses rythmées au son des fifres et des tambours. 390-441 : Les corps sont acheminés, en procession joyeuse, vers le reposoir installé contre la maison familiale. 441-485 : Le lendemain matin, les invités saluent les représentants de la famille et participent aux frais de la fête avec des dons en espèce ou en nature. 485-560 : Les femmes préparent, dans de grands récipients, en

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Madagascar 193

plein air, du riz et la viande provenant des zébus immolés (600 invités) ; les invités sont servis sous les abris. 560-767 : Danses improvisées aux sons d 'un orchestre (trompettes, tambours et clarinettes : en témoignage de reconnaissance aux disparus) ; danse d'enfants. 767-874 : Habillement des morts : les corps exhumés sont dépouillés de leurs suaires (lambamènes) et soigneusement enveloppés dans de nouveaux linceuls (tissés dans des toiles d'araignée). 874-915 : Les dépouilles des ancêtres, revêtus de leurs nouveaux linceuls, sont amenées en procession devant le nouveau caveau familial, construit pour cette occasion ; un discours est prononcé devant tous les invités assis sur l'herbe, pour expliquer que l'ancien caveau était devenu froid et inconfortable. 915-1050 : Danses ; les dépouilles sont promenées trois fois autour du nouveau caveau ; les corps sont descendus dans leur nouvelle demeure (l'ancêtre le dernier), la porte du caveau est refermée. Inscription malgache sur le tombeau.

Appréciation Bonnes images, son original ; commentaire précis, mais un peu verbeux. Document très intéressant, montrant pour la première fois tous les aspects de ce rituel célèbre de Madagascar ; valeur didactique certaine.

226 a Fiherenana Retour aux sources

Type Information. Religion. Technique : pêche. Rituel funéraire.

Année 1958. Production Maurice Rolland, France.

Caractéristiques techniques 64 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Maurice Rolland.

Version Muette. Dépôt Maurice Rolland, 18, rue Clairaut, Paris-17e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Description géographique et humaine de la côte sud-ouest de Madagascar.

Analyse 0-83 : Présentation du Sud-Ouest malgache ; corvée d'eau ; plantation de pois du Cap ; plaques d'envol pour franchir le lit du fleuve en saison sèche ; char à bœufs. 83-444 : Tuléar : quartiers ; produits locaux ; campe­ment provisoire vezo : tentes, réparation des filets, préparation du repas ; inaugu­ration d'une rue ; fête des enfants organisée par l'Église catholique ; le port de Tuléar. 444-505 : Séchage et triage des pois du Cap ; le manioc est coupé et mis en sac. 505-757 : Construction d'une goélette en bois ; goélettes sur la mer ; pirogue à balan­cier vezo ; réparation des filets ; façonnage d'une pirogue. 757-848 : V u e générale de Soalary : habitat : maisons en bois sur pilotis, pignons peints ; les habitants ; pré­paration des filets. 848-873: Fitsika: cases rectangulaires, réparation du toit. 873-885: U n e jeune femme « tabake », le visage recouvert d'un enduit à base d'argile et de plantes tinctoriales. 885-1246 : La pêche : départ des pirogues à balanciers ; des femmes pagaient ; la manœuvre de la voile ; nettoyage et préparation du poisson. 1246 1269 : Tsitota : reliquaire vezo ; le chef du village et sa parure. 1269-1302 :

Page 194: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

194 Madagascar

Lieu réservé aux carapaces de tortues, au dépeçage et à la consommation : ce lieu sacré se retrouve dans tous les villages vezo. 1302-1784 : Enterrement : chants religieux et discussions, sacrifice d'un chevreau qu'on égorge ; les femmes préparent la nourriture ; elles pilent le riz ; au petit matin on retire le mort de sa case ; u n groupe porte le cercueil, u n autre, le couvercle du cercueil ; les deux groupes courent sur la plage en direction du cimetière ; le cercueil est placé sur u n lit de pierres ; les assistants le recouvrent de pierres. 1784-1837 : Forêt à l'intérieur de la côte sud-ouest ; arbre sacré ; mâts funéraires sculptés aloalo sur une tombe antandroy. 1837-1930 : V u e sur la plaine de Befandriana ; tombeau masikoro ; troupeau de zébus. 1930-1979 : Récolte de l'arachide ; battage, ensachage. 1979-2086 : Village masikoro : cases en pisé ; plantation de manioc, récolte et séchage du manioc sur les toits ; plantation de cannes à sucre, transport et vente des cannes à sucre au marché. 2086-2149 : Foire commerciale. 2149-2369 : Instruments de musique à corde utilisés dans la cérémonie du Bilo, destinée à chasser le mauvais esprit du corps du mort ; préparation du repas de fête ; cérémonie de remerciements ; sacrifice d'un zébu. 2369-2422 : Forêts de baobabs ; construction d'une case. 2422-2552 : Ihosy, lac de sable avec mirage, végétation. 2552-2591 : Nosy Ambositra : village. 2591-2886 : Rizières antaisaka ; préparation des diguettes ; piétinage par les bœufs ; repiquage ; récolte, battage, décorticage, vannage et triage. 2886-3006 : Pirogues sur le M a n . 3006-3145 : Hôtel musulman ; coiffure des femmes ; bacs à perche et charrettes ; trajet en char à bœufs sur piste. 3145-3627 : Tanandava : station agricole ; coton ; baobabs ; les rives ; préparation d'un piège à crocodile ; vue générale.

Appréciation Bonnes images. Ce film muet peut illustrer une con­férence d'information sur Madagascar. A u milieu d'impressions rapides, documents intéressants sur les rites funéraires.

227 a La Grande Ile au c œ u r des saintes eaux

Type Information. Année 1951.

Production J. K . Raymond-Millet, France. Caractéristiques techniques 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Générique Réalisateurs : J. K . Raymond-Millet et Monique Muntcho.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Propriété des droits J. K . Raymond-Millet, 1, rue Lord-Byron, Paris-8e

(France). Sujet Madagascar : hauts plateaux de l'Imerne. Pays bet-

siléo, Tananarive, Antsirabé, Ampalavo, pays bara, région des lacs.

Divers aspects de Madagascar : vie économique et traditionnelle.

Page 195: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Madagascar 195

Analyse 55-102 : Introduction : un écolier regarde un livre sur Madagascar, et rêve qu'il est transporté dans l'île. 102-423 : Paysage des hauts plateaux de l'Imerne ; Tananarive : rues et marché, église, les quatre palais royaux. 423-612 : Intérieur du dernier palais, celui de la reine Ranavalo ; trône de la reine, théâtre d'automates. 612-816 : Tananarive : marché ; statue de Callieni, stade, hôpital, cathédrale jésuite. 816-1037 : Pays betsiléo : rites funéraires ; prieuré de Bénédictines ; fillettes élevées par les Sœurs Saint-Joseph de Cluny. 1037-1167 : Antsirabé : marché d'Ampalavo. 1167-1379 : Pays bara ; troupeau de zébus avec reconstitution d'une scène de vol de bœufs ; élevage d'autruches dans la région de Tuléar. 1379-1490 : Pirogues à balanciers sur la mer ; femmes dansant dans l'eau au bord d'une plage. 1490-1703 : Région des lacs ; cérémonie antandroy : musiciens, danseuses. 1703-1732 : Conclusion : l'écolier se réveille.

Appréciation Bonnes images et bonne réalisation. Chants enre­gistrés sur place. B o n film d'information. Intérêt didactique.

228 a La mort des zébus

Type Information. Religion. Année 1963.

Production R T F et Société nouvelle Pathé-Cinéma, France. Caractéristiques techniques 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateur : Louise Weiss.

Prise de vues : Georges Bourdelon. Version Française.

Distribution Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francœur, Paris-18e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Cérémonie de retournement des morts et voyage dans le sud de l'île de Madagascar.

Analyse 0-59 : Générique. 59-441 : A Madagascar, dans un village près de Tananarive, une famille procède, selon la coutume, au retournement des morts : procession avec chants et danses ; sacrifice d'un zébu devant la tombe. Déterrement du cadavre ; partage du linceul entre parents et amis ; le cadavre, enveloppé dans u n nouveau linceul, est porté en procession à travers la ville ; danse autour du cadavre qui est ensuite déposé dans sa tombe sur laquelle on plante des cornes de zébu (leur grand nombre est signe de richesse et de notoriété). 441-510 ; Troupeaux de zébus à l'intérieur de l'île et dans la brousse du Sud. 510-700 : T o m ­beaux des princes mahafaly hérissés de cornes de zébus et décorés de croix chré­tiennes ; des mâts sculptés dominent ces cornes. 700-822 : U n H o v a contemple les rizières de son pays ; sacrifice d 'un zébu devant l'église catholique le dimanche.

Appréciation Très belles images. Son original. Commentaire mal­heureusement superficiel. Ce film est néanmoins u n document intéressant.

Page 196: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

196 Madagascar

229 a Réalités malgaches

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Information. Vie économique.

1951.

J. K . Raymond-Millet, France.

22 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Réalisateur : Monique Muntcho.

Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

J. K . Raymond-Millet, 1, rue Lord-Byron, Paris-8e

(France).

Quelques aspects de la vie économique de Madagascar.

0-51 : Générique. 51-101 : Introduction : une fillette

en classe rêve en regardant la carte de Madagascar. 101-231 : Madagascar : rizières ;

agriculture mécanisée ; travail à la main. 231-331 : Sud de Madagascar : mines de

mica ; travail du mica. 331-614 : Mine de graphite dans la montagne ; le graphite

est charrié par des ruisseaux ; usine de transformation ; transport du graphite en

pirogues. 614-837 : Troupeaux de zébus, cochons, chèvres angoras ; tissage de laine

mohair. 837-986 : Culture de sisal dans le sud de Madagascar ; fabrication des fibres.

986-1100 : Récolte du poivre, des clous de girofle, du café ; travail du café. 1100-1185 :

Mine de grenat industriel (qui servira d'abrasif) ; travail du grenat. 1185-1224 :

Conclusion : la fillette rêve en classe.

Appréciation Les images et la réalisation sont bonnes. Ce film est

une bonne introduction scolaire à l'économie de Madagascar.

Propriété des droits

Sujet

Analyse

230 a Riz malgache

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Technologie. Agriculture. Éducation de base.

1961.

Aimé Fournel, Madagascar.

21 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : Aimé Fournel.

Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

A . Fournel, Postes et télécommunications, Tananarive

(Madagascar).

La culture du riz dans la région de Tananarive, à

Madagascar. Les différentes phases de cette culture :

préparation du sol, irrigation, repiquage. Premiers

éléments de mécanisation.

0-19 : C h a m p de riz. 19-33 : Générique sur fond de

danse. 33-39 : Affiche : Santa-Bary (fête des prémices du riz). 39-140 : La fête : les

Page 197: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Madagascar 197

notables dénient en costume et offrent au chef de l'État les premières gerbes de la moisson ; foule ; parade, instruments de musique ; défilé de chars sur lesquels des femmes pilent le riz ; le président Tsiranana fait un discours ; des médailles sont distri­buées ; des femmes en costume pilent du riz, pendant qu'on danse autour d'elles. 140-174 : Champs de riz ; épis ; champs inondés. 174-257 : Préparation du semis : la terre inondée est retournée à l'aide de bêches plates ; les herbes sauvages sont arra­chées ; on promène le niveleur sur la terre de la future rizière. 257-271 : Malaxage du riz imprégné d'eau qui servira de semence. 271-307 : Le riz malaxé est semé dans la rizière inondée. 307-330 : Les premières pousses. 330-362 : Des femmes vont chercher du fumier dans des couffins et le répartissent sur la rizière. 362-400 : La terre de la rizière où sera repiqué le riz est retournée à la bêche par trois h o m m e s . 400-462 : Canaux d'irrigation : l'eau est amenée dans les champs. 462-482 : O n brise à la bêche les mottes de terre des champs nouvellement irrigués. 482-511 : Des bœufs tirent une herse dans un champ ainsi préparé. 511-592 : Ancienne coutume : le m ê m e travail se faisait et se fait encore sans herse : on oblige des zébus à patauger dans les futures rizières ; ils cassent les mottes et nivellent la terre avec leurs sabots ; divertissement des h o m m e s , qui tentent de grimper sur les zébus ; bain des zébus dans la rivière. 592-665 : Arrachage des semis par les femmes et mise en bottes ; les bottes sont mises en tas. 665-765 : Les bottes de semis sont transportées dans les rizières fraîchement préparées où aura heu le repiquage ; repiquage des semis par les femmes. 765-822 : Champs de riz : le riz a poussé ; les femmes arrachent les mauvaises herbes, les roulent en boules et les enfouissent dans la boue du champ. 822-851 : Les épis de riz mûrissent ; moineau malgache. 851-1008 : Récolte du riz à la faucille par des paysans à mi-jambe dans l'eau ; les gerbes sont ramassées, égouttées et déposées dans une pirogue. 1008-1051 : Déchargement du riz, qui est porté sur l'aire de battage. 1051-1150 : L'aire de battage : les gerbes sont frappées sur des tables de pierre ; une f e m m e balaie l'aire de battage. 1150-1202 : O n étale les grains pour qu'ils sèchent ; la paille est entassée en de grosses meules (elle servira de nourriture au bétail pendant la saison sèche). 1202-1269 : Les grains de riz sont transportés dans des couffins jusqu'au mortier, où ils sont piles et vannés. 1269-1290 : Le riz est servi à table à des enfants.

Appréciation Bonne réalisation. Belles images. Commentaire u n peu naïf, prêtant sa voix au riz, mais donnant néanmoins des explications précises. B o n film d'enseignement pour les écoles d'agriculture tropicale.

231 a Sud

Type Information. Vie traditionnelle. Année 1951.

Production J. K . Raymond-Millet, France. Caractéristiques techniques 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Générique Réalisateurs : J. K . Raymond-Millet et Monique Muntcho.

Version Française.

Page 198: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

198 Madagascar

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). J. K . Raymond-Millet, 1, rue Lord-Byron, Paris-8e

(France). Quelques aspects de la vie traditionnelle de M a d a ­gascar. 0-55 : Générique. 55-142 : Canal des Pangalanes ;

végétation. 142-304 : Danse pour la circoncision ; les pères accompagnent leurs fils ; les femmes accompagnent la danse en battant des mains ; sacrifice d'un veau ; on enduit l'autel de la virilité du sang du veau sacrifié ; on dépose sur l'autel les bandeaux frontaux des circoncis. 304-464 : Pêche en mer ; pirogues à balanciers, filets. 464-684 : Rites funéraires; fabrication de poteaux funéraires ; bucranes ; pierres levées ; reposoirs à âmes; cimetière vezo avec objets familiers ; enterrement : le mort est emporté sur une civière jusqu'à la tombe; discours ; danses ; la procession funéraire continue. 684-798 : Baobab; canal des Pangalanes.

Appréciation Bonnes images. Bonne réalisation. Aperçus intéres­sants sur les rituels de circoncision et sur les cérémonies funéraires.

232 a T a m a t a v e la marine

Information. Équipement. 1953. J. K . Raymond-Millet, 1, rue Lord-Byron, Paris-8e

(France). 13 m a . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : J. K . Raymond-Millet. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Id. Aperçus de Tamatave et de la région du lac Alaotra, au pays Sihanaka, dans l'île de Madagascar. Équipement agricole. 0-51 : Générique. 51-296 : Vues de Tamatave ; canal

des Pangalanes ; marché ; cimetière de pêcheurs ; danse. 296-386 : Dans un village sur pilotis, tissage du raphia. 386-502 : Lac Alaotra : travaux de transformation du sol marécageux en rizières cultivables. 502-620 : Village : culture du manioc. 620-763 : Station agricole du lac Alaoutre : laboratoires, triage des grains, motoculture.

Appréciation Bonnes images. Bonne réalisation. Aperçus rapides de l'équipement agricole à Madagascar. Intéressant, mais trop bref.

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Page 199: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Madagascar 199

233 «/

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Sujet

The bllo Le bilo

Rituel funéraire. 1936. Paul Fejos, États-Unis d'Amérique. Environ 10 m n . Muet. 35 nun. Réalisateur : Paul Fejos. Muette.

M u s e u m of Modern Art Film Library, 11, West 53rd Street, N e w York 19, N . Y . (États-Unis d'Amérique). Funérailles d'un chef de tribu dans le sud de M a d a ­gascar.

234 af D a n c e contest in Esira Concours de danse à Esira

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Danse. 1936. Paul Fejos, États-Unis d'Amérique. Environ 10 m n . Muet. 35 m m . Réalisateur : Paul Fejos. Muette. M u s e u m of M o d e m Art Film Library, 11 West 53rd Street, N e w York 19, N . Y . (États-Unis d'Amérique). Concours de danse à Esira, dans le sud de M a d a ­gascar.

235 <•/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Z o o quest to Madagascar Madagascar pourvoit les jardins zoologiques

Vie traditionnelle. Zoologie. 1960. British Broadcasting Corporation, Royaume-Uni . 30 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : David Attenborough. Prise de vues : Geoffrey Mulligan. Anglaise (double bande). B B C , Television Films Studios, Ealing Green, Ealing, London W . 5 (Royaume-Uni). Id. Cérémonie de retournement des morts à Madagascar. T o m b e mahafaly. Crocodile. Lac sacré d'Anivorano.

Page 200: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

200 Madagascar

236

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution Résumé (producteur)

Na Madagaskare A Madagascar

Histoire. Information. Studio central des films documentaires (CSDF) , Moskva (URSS). 22 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Russe. Sovexport, Kalasnyj per. 14, Moskva (URSS) . Histoire du peuple malgache. Vie dans l'île et à Tananarive, sa capitale.

Page 201: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Malawi Anciennement Nyassaland

Indépendance : 6 juillet 1964

of Wild Africa Afrique sauvage

[Voir République sud-africaine, 406]

237 na Achievement in Africa L'industrie du tabac en Afrique centrale

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Information.

1960.

Greenpark Productions Ltd. et Film Producers Guild,

Royaume-Uni.

26 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m .

Anglaise.

Imperial Tobacco Company , Berkeley Square House,

London W . 1 (Royaume-Uni).

Sound Services Ltd., Wilton Crescent, Merton Park,

London S. W. 19 (Royaume-Uni) : location gratuite.

L'industrie du tabac en Afrique centrale et son apport

au développement social et économique de la région.

La culture et la vente du tabac. Avantage sociaux

accordés aux travailleurs de l'industrie du tabac.

238

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Version

Malawi independence L'indépendance du Malawi

Information

1964.

The Ghana Film Industry Corporation, Ghana.

30 m n . Sonore. 16 et 35 nun.

Anglaise,

Page 202: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

202 Malawi

Distribution The Ghana Film Industry Corporation, P . O . Box M 83, Ministry Branch Post Office, Accra (Ghana). The Film Producers Guild, Guild House, St. Martin's Lane, London W . C. 2 (Royaume-Uni).

Résumé (producteur) Fêtes de l'indépendance du Malawi (ex-Nyassaland) et préparation de ces fêtes.

Page 203: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Mali Anciennement Soudan français Indépendance : 22 septembre 1960

Chasse manquee chez les Némadi

Technologie. Chasse. 1948/50. M . Gabus, Suisse. 20 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateur : M . Gabus. Muette. Professeur Gabus, Université de NeuchâteL N e u -châtel (Suisse). Id. Les chasseurs némadi préparent une chasse infruc­tueuse à Oualata (Mali). Chasse ; chiens ; préparation. Marque de protection

des femmes : dans les mains, teinture au henné. Danses des h o m m e s (fusil) et des femmes. Chargement des méharis. Départ : les femmes font la route sur les méharis, les h o m m e s à pied. Passage des dunes ; campement chez les bergers, égorgement ; repas du soir.

Appréciation Documents très intéressants pour illustrer une con­férence, mais insuffisants pour constituer un film.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

240

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Cimetière dans la falaise

Religion. Rituel funéraire. 1952. Jean Rouch, France. 20 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Jean Rouch, assisté de Roger Rosfelder. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Hoétie, Paris-8e (France). Jean Rouch et Roger Rosfelder, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Luheck, Paris-16e (France).

Page 204: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

204 Mali

Sujet Falaise de Bandiagara et village d'Iréli (Mali). Rituel

funéraire dogon ; enterrement.

Analyse 1. Le pays dogon : Falaise, cascades, failles dans les

rochers, jardins d'oignons, champs de mil. Les cultivateurs et leurs femmes rentrent

des travaux des champs. Villages de la falaise et des éboulis.

2. Saison des pluies : Ciel d'hivernage. Les chevriers rassemblent leurs troupeaux.

Les femmes pilent le mil. Il pleut. Les torrents se gonflent d'eau. U n h o m m e est noyé.

3. Sacrifice au génie de Veau : A l'aube, deux prêtres vont au bord du torrent. Ils

se déshabillent et mettent des caleçons de cuir. Tenant un poussin, l'un d'eux parle

au génie de l'eau, pour lui demander de rendre le corps de l'homme mort, alors que

l'autre tape sur la roche avec un fer de « tata ». Sacrifice du poussin au-dessus de

l'eau du torrent. Son corps est grillé sur un feu de bois.

4. Retour du cadavre : Le cadavre retrouvé est porté à dos d ' h o m m e , au pas de

course, sur la falaise, vers le village d'Iréli, au coucher du soleil.

5. Funérailles : Le lendemain matin, à l'aube, le cadavre, attaché sur une civière,

sort de la maison mortuaire, salué par les tambours et les cloches et les cris des

pleureuses. Sur la place du village, simulacre de combat pour empêcher l'entrée du

corps. Le corps entre sur la place suivant une ligne sinueuse, symbole de sa résur­

rection. Il est posé sur la « pierre des braves ». Les femmes le saluent avec des cale­

basses retournées ; les h o m m e s reprennent la civière et portent le cadavre en haut

du village, au pied de la falaise.

6. Mise au cimetière : Des h o m m e s sont grimpés dans la grotte qui domine le

village d'Iréli d'une centaine de mètres pour y hisser le cadavre. O n enlève celui-ci

de sa civière. Il est enveloppé dans la couverture des morts. O n l'attache à une grosse

corde. Les h o m m e s le hissent. Il monte lentement vers le ciel et le cimetière de la

falaise.

7. Les condoléances : A u village, toutes les femmes saluent le mort qui disparait.

Elles pleurent. Elles grattent la terre avec des calebasses brisées (« l'œuf brisé du

monde »). Elles disent les condoléances rituelles à la mère du mort, qui chante les

louanges de son fils disparu.

Conclusion : Dans la grotte du cimetière, les h o m m e s replacent les pierres qui en

ferment l'ouverture. Tout autour, les squelettes des anciens morts. Paysages, cas­

cades (l'eau : symbole de la vie qui renaît toujours de la mort).

Appréciation Très belles images. Très bon montage. Très bon son

original enregistré sur place par Roger Rosfelder. (Premier film ayant utilisé un

magnétophone autonome portatif.) Le commentaire, écrit en collaboration avec le

professeur Griaule et M m e Dieterlein, est précis, poétique et essentiel. Tout contri­

bue à faire de ce document un très beau film : paysage exceptionnel, rituel grandiose

parfaitement associé au cadre naturel, connaissance profonde de la philosophie des

hommes observés, musique funéraire de très grande beauté. D e ce fait, ce film est

tout à la fois un document ethnologique de premier ordre (certains détails du rituel

ont pu être précisés grâce à lui : la caméra enregistre ce que l'œil n'a pas le temps de

voir) et un bouleversant témoignage humain.

Page 205: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Mali 205

241 a Circoncision Type Religion.

Année 1949. Production Centre national du cinéma et Jean Rouch, France.

Caractéristiques techniques 15 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Propriété des droits Jean Rouch, Musée de l 'homme, place du Trocadéro,

Paris-16e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France).

Sujet Village de Hombori (Mali). Rites de circoncision de trente enfants songhal.

Analyse 1. Générique : Carte et avertissement. Préparation : au pied de la montagne de Hombori , au village de Hombori , les femmes pilent le mil de la concession du chef, où ont été enfermés les futurs circoncis.

2. Sortie : Conduits par un assistant du circonciseur, les enfants apeurés sortent en file indienne. Le circonciseur, sur le seuil de la maison, pose sa main sur leur tête pour les protéger contre les mauvais esprits. Défilé des enfants dans la brousse.

3. Préparatifs de brousse : Les enfants sont assis les uns à côté des autres. Le cir­conciseur les déshabille, les lave avec de l'eau magique, les rase.

4. Opération : L ' u n après l'autre, les enfants vont s'asseoir sur la pierre, en face du circonciseur. Opération. Cautérisation avec de la poussière et de la bouse de vache séchée. Le sexe est tenu par une pince qui empêche le sang de couler, et que l'enfant tient dans sa main gauche. Le visage des enfants doit rester impassible. L ' u n d'eux tend son doigt au circonciseur (« T u ne m'as pas fait mal, coupe-moi le doigt »). U n enfant pleure.

5. Soins post-opératoires : Les pères ou les frères entraînent les enfants opérés et les font asseoir, les jambes écartées dans l'ordre de leur rang social dans le village. O n donne aux enfants un petit cadre de bois et de ficelle qui empêchera la plaie de toucher le reste du corps. O n donne aux enfants un chasse-mouches avec lequel ils éventent continuellement leur plaie, et u n bâton.

6. Après-midi : Après le repas pris en c o m m u n , l'après-midi, les enfants ne doivent pas arrêter de secouer leurs plumeaux. Gros plans des visages souriants.

7. Sortie du soir : Le circonciseur visite les blessures, corrige à coups de bâton les petits paresseux, range les enfants en file indienne et les conduit dans un carré de pierre qui symbolise le monde. A l'entrée, on enlève les plumeaux des enfants qui ne gardent que leur bâton. Les enfants sont assis par terre, jambes écartées, sous la surveillance du circonciseur et de ses aides. Ils essaient de battre la terre en cadence en chantant le premier chant des circoncis, en soulevant la poussière qui est bonne pour les blessures.

Appréciation Bonnes images. Son enregistré à la projection par un musicien africain. Montage simple et chronologique. Commentaire précis. Ce film

Page 206: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

206 Midi

est le type m ê m e du document ethnologique montrant sans aucun apprêt une céré­monie dans tous ses détails avec en plus la chaleur humaine indispensable. Ce film devrait être projeté à tous les publics scolaires.

242 a Demain a Nangulla

Type Fiction. Acculturation. Vie quotidienne. Année 1962.

Production Société franco-africaine de cinéma, France et Cote-d'ivoire.

Caractéristiques techniques 55 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Générique Réalisateur : Joris Ivens.

Version Française. Distribution Société franco-africaine de cinéma, Abidjan (Côte-

d'Ivoire) ; et 1166is, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Problèmes de l'adaptation d'un jeune Africain pré­délinquant dans le contexte de l'Afrique nouvelle (République du Mali).

Analyse 0-95 : Générique en surimpression sur les rues de B a m a k o , où le jeune héros court. 95-390 : B a m a k o : rues et boutiques ; un jeune Noir évolué, Sidibé, veut resquiller au cinéma, il grimpe sur un arbre qui surplombe le cinéma en plein air ; projection d'un film de gangsters, réactions de la salle ; Sidibé tombe de l'arbre, se casse la jambe ; ses camarades le cachent ; mais un gardien fait venir une ambulance. 390-415 : Le jeune Sidibé est envoyé au centre de redresse­ment du Mali. 415-844 : Centre de redressement : travaux divers (construction d'une maison en argile, démonstration de machines agricoles, cueillette de mangues. . . ) . 844-1055 : Sidibé, mal adapté, quitte le centre en pirogue et camion pour son village natal. 1055-1085 : L a grande pêche traditionnelle avec paniers, filets, harpons, à laquelle participent h o m m e s , femmes et enfants. 1085-1260 : Le village de Sidibé ; vie quotidienne : préparation de la nourriture par les femmes, transport de bottes de paille sur la tête ; ajustement du toit en paille d'une case ; l'école du village. 1260-1476 : Conseil général sur le cas de Sidibé et la culture d'arachides. 1476-1628 : Préparation de la culture d'arachides, défrichage, brûlis. 1628-1964 : Travaux quoti­diens du village : portage d'eau, poteries, menuiserie, forge, jardinage, pilage du mil. 1964-2070 : Danse traditionnelle de jeunes filles. 2070-2268 : Saison des pluies, semailles de l'arachide ; démonstration d'une charrue. 2268-2494 : Fête de mariage : danses ; la fiancée rejoint son mari dans la nouvelle case que l'on achève. 2494-2868 : Conseil général pour prendre la décision de construire une digue par investissement humain. 2868-3307 : Travaux de construction de la digue par les volontaires ; Sidibé et sa famille n'y participent pas au début ; conclusion : après la projection d'un film gouvernemental, Sidibé, volontaire, repart pour le centre de formation.

Page 207: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Mali 207

Appréciation Très belles ¡mages. Commentaire poétique, h u m o ­ristique et explicatif, mais légère tendance moralisatrice parfois agaçante. Ce film est un essai très intéressant sur l'un des problèmes essentiels de l'Afrique d'aujour­d'hui : la jeunesse sans emploi. L a fiction et le document sont très agréablement dosés.

a Les fils de l'eau

[Voir Niger, 258]

243 a Les fils de l'éléphant

Type

Aimée Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Dépôt

Propriété des droits Sujet

Ethnographie générale : monographie, vie quoti­dienne. 1953. A n n e Philipe et Comité du film ethnographique, France. 35 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateurs : Anne Philipe et Viviana Pâques. Française. A n n e Philipe, c/o Comité du film ethnographique. Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e

(France). Id. Aspects de la vie quotidienne d'une tribu bambara, dans un village du Soudan pendant la saison sèche (Mali, canton de N'Tintu). 0-26 : Générique. 26-92 : Carte situant B a m a k o et

NTintu ; plan du village de N'Tintu. 92-238 : Autels de sacrifices ; vue des cases du village et des femmes allant chercher de l'eau au puits. 238-501 : U n h o m m e apporte une botte de paille pour refaire u n toit ; construction d'un toit de case ; bâti de bois sur lequel la paille attachée est posée ; les couches successives de paille sont posées ; finition du faite de case ; le toit est posé sur la case. 501-694 : U n e f e m m e prépare de la terre à poterie ; fabrication d'un pot ; décoration de la poterie. 694-779 : For­geron au travail. 779-878 : Enfants jouant à une sorte de jeu de dames ; petite fille jouant à la poupée et filant. 878-918 : F e m m e égrenant du coton et filant. 918-1267 : Sacrifice de femmes ; femmes dansant ; poulet et chèvre sacrifiés ; femmes dansant autour d'un tambourinaire ; la viande est partagée. 1267-1490 : Tisserand au village ; travail aux champs ; h o m m e s travaillant aux mines d'or à ciel ouvert. 1490-1748 : D e u x griots encouragent les femmes à travailler (filage). 1748-1839 : Potières pré­parant un feu pour cuire leurs poteries ; cuisson. 1839-1861 : Carte présentant la position de B a m a k o et N'Tintu.

Analyse

Page 208: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

208 Mali

Appréciation D e belles images. Musique enregistrée sur place. Commentaire précis et poétique. Ce film est u n exemple de collaboration étroite entre ethnologue et cinéaste. C'est un essai très intéressant de monographie ethno­graphique filmée.

a Noces d'eau

[Voir Haute-Volta, 187]

244 a Au pays dogon

Ethnographie générale. Technologie. Religion. 1938. Sirius, France. 15 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Marcel Griaule. Française. Musée de l ' h o m m e , place du Trocadéro, Paris-16* (France). M m e Griaule, 4, rue de Villersexel, Paris-7e (France). Aspects de la vie quotidienne, des techniques et de la religion des D o g o n du Mali. Les falaises de Bandiagara. Habitat : villages de la

plaine et des éboulis, greniers sous auvents. Agriculture : le mil ; jeux des enfants avec des cannes de mil. Jardins en damiers irrigués méthodiquement ; les arbres y sont plantés et cultivés ; leurs feuilles servent à nourrir les moutons. Culture de l'oignon dans les bas fonds. Les oignons sont piles et séchés en boule par les femmes . Religion : un guérisseur sacrifie un poulet. Les peintures des sanctuaires de la falaise sont refaites périodiquement avec de la bouillie de mil.

Appréciation Très belles images. Ce film tourné à 16 images/seconde a été malheureusement accéléré pour la sonorisation (musique exotique reconstituée). Très bonne introduction aux Dogon de la falaise de Bandiagara. Il serait souhaitable de faire un nouveau montage comprenant Au pays dogon et Sous les masques noirs (n° 246), en leur restituant leur rythme original.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

a Saison sèche

[Voir Guinée, 168]

Page 209: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Midi 209

245 a Sous les masques noirs

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Religion. Art.

1938.

Sinus, France.

15 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Réalisateur : Marcel Griaule.

Française.

Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e

(France).

M m e Griaule, 4 , rue de Villersexel, Paris-7e (France).

Funérailles dogon ; les masques et leur rôle religieux.

Dans un village des falaises de Bandiagara, un vieil­

lard présente le masque d'un ancêtre. Offrandes faites sur les autels de famille pour

obtenir l'autorisation d'abattre l'arbre qui servira à la fabrication des masques. Les

jeunes gens se déshabillent et pénètrent dans la forêt où ils offrent des libations d'eau

sacrée au génie de l'arbre, avant l'abattage. Les masques sont taillés à l'aide de

couteaux et d'herminettes et décorés pendant que l'on prépare les accessoires de

fibres teintes.

Rites de funérailles : Les masques arrivent sur la place du village en dansant :

masques du lièvre, de la femme peul, de la femme bambara, de l'antilope chevaline,

masques kanaga et « maison à étage » qui effectue de grandes salutations aux quatre

points cardinaux. Tous les hommes du village exécutent les danses et les rites qui

doivent accompagner l'âme du défunt à la demeure des ancêtres.

Appréciation Très belles images. Ce film, tourné à 16 images/

seconde a été malheureusement accéléré pour la sonorisation (musique exotique

reconstituée). Commentaire précis. Néanmoins, ce film qui est la première tentative

de film ethnographique réalisé grâce à la collaboration d'un ethnographe et d'un

cinéaste demeure un document d'archives de très grande valeur. Il serait souhaitable

de faire un nouveau montage comprenant Sous les masques noirs et Au pays dogon,

(n° 245), en leur restituant leur rythme original. C'est une illustration capitale de la

thèse magistrale de Marcel Griaule sur les masques dogon.

246 na Glazami druga (o respublike Mali)

Regards amis sur le Mali

Année 1962.

Production Studio central des films documentaires (CSDF),

Moskva (URSS).

Caractéristiques techniques 35 m m .

Version Russe.

Distribution Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS).

Page 210: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

210 Mali

247 na Investissements humains

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Distribution

Résumé (producteur)

Équipement agricole. 1961. Secrétariat d'État à l'information, Mali. 15 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateurs : Techniciens du Secrétariat d'État à l'information, avec la collaboration d'une mission cinématographique soviétique. Française.

Secrétariat d'État à l'information, B a m a k o (Mali). Construction d'un canal d'irrigation par investisse­ment humain. Le chef de l'État, secrétaire général du parti, est présent, et apporte aux populations rurales un message de solidarité pour leur contribution volon­taire à la construction nationale.

248

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution Résumé (producteur)

Nasiedfe Velikogo Mali Héritage du grand Mali

Vie quotidienne. Danse. Studio central des films documentaires (CSDF) , Moskva (URSS) . 15 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Russe. Sovexport, Kalaanyj per. 14, Moskva (URSS) . Images caractéristiques de la vie difficile des habitants des bords du Niger au Mali, montrant le combat qu'ils doivent livrer contre une terre aride et rocailleuse. Danses solennelles.

249

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

SCastJa tebe Mali B o n départ, Mali

1963. Studio central des films documentaires (CSDF) , Moskva (URSS) . 35 m m . Russe. Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS) .

Page 211: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Mauritanie Indépendance : 28 novembre 1960

250 a Images de Mauritanie

Information. Monographie régionale. 1955.

Institut français d'Afrique noire ( IFAN), Sénégal. 20 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier. Muette (sous-titres français). IF A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal). Id. Aperçu sur 1*Adrar de Mauritanie et du Trarza, avec détail sur l'habitat sédentarisé des Ksar et la vie des campements maures. 0-38 : Générique, carte. 38-150 : U n e tente et ses

habitants au milieu d'un paysage de savane ; vie quotidienne : une femme, au visage paré, tient son enfant ; une pileuse de mil ; un h o m m e actionne une meule tournante, 150-261 : Habitat : tente tissée en poil de chameau, détails de l'armature et du système de tension. 261-430 : L'Adrar : paysages : éboulis, montagnes tabulaires, carte, caravane. 430-624 : Atar : palmeraie au bord d'une « batha » (lit d'oued desséché) ; marché. 624-964 : Village de Kanoal, dans la palmeraie ; habitat ; détails de la construction des murs en pierre sèche. 964-1014 : Alimentation : préparation du repas ; le repas familial. 1014-1225 : Système d'irrigation dans la palmeraie : le puits (ce aiun ») avec balancier à contrepoids ; détails du fonctionnement du puits ; irrigation.

Appréciation Bonnes images. Sous-titres précis. B o n film d'intro­duction à la vie traditionnelle mauritanienne.

Type Armée

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution Propriété des droits

Sujet

Analyse

251 na Chinguetti

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Ethnographie générale. Monographie régionale. Vers 1956. Institut français d'Afrique noire ( IFAN), Sénégal. 20 m n . Muet . Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : P . Potentier.

Page 212: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

212 Mauritanie

Version Muette (sous-titres français).

Distribution I F A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal).

Propriété des droits Id.

Résumé (producteur) La vie d'un Ksar de Mauritanie, dans l'Adrar : ses

artisans, les cultures de sa palmeraie, le départ d'une

caravane de sel vers l'intérieur.

252 na Opération « mange-mil »

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits

Résumé (producteur)

Technologie. Agriculture.

Vers 1955.

Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal.

25 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m .

Réalisateur : P . Potentier.

Muette (sous-titres français).

I F A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal).

Id.

Détail des moyens employés dans la lutte contre les

ravages des « quéléas » ou « mange-mil », sur les

casiers rizicoles de Richard Toll et dans la région du

lac R 'Kiz en Mauritanie.

253 na Seigneurs de l'horizon

Type

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Résumé (producteur)

Ethnographie générale.

21 m n . Noir et blanc et couleur. 16 m m .

Réalisateur : Jean-Luc Magneron.

Française.

Secrétariat d'Etat aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

U n cinéaste découvre les mœurs et coutumes d'une

tribu nomade dans le Tagant en Mauritanie.

Page 213: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Mozambique

Expédition Panhard-Capricorne : « La croisière rouge » (extraits)

[Voir Bechuanaland, 25]

Page 214: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger Indépendance : 3 août 1960

254 a Aouré

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Sujet Analyse

Type Fiction. Organisation sociale. Année 1962.

Production Institut français d'Afrique noire ( IFAN) , Niger. Comité du film ethnographique, France. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France. 21 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Moustapha Alassane. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Reconstitution d'un mariage traditionnel au Niger. 0-50 : Générique. 50-175 : Vie quotidienne sur les

bors du fleuve Niger ; rencontre fortuite du jeune h o m m e et de la jeune fille. 175-194 : A n village, le jeune h o m m e qui va à la pêche prend rendez-vous avec la jeune fille qu'il rencontre. 194-346 : Le soir, au bord du fleuve, le jeune h o m m e « attache la dot » ; il donne une paire de chaussures à la jeune fille. 346-765 : Accord de mariage : les parents du jeune h o m m e , avertis par celui-ci, délèguent des griots auprès de la famille de la jeune fille ; le père du jeune h o m m e envoie de l'argent aux parents de la jeune fille. 765-1100 : Cérémonie du mariage : le prêtre musulman sacrifie u n mouton en mêlant dans sa prière les n o m s des deux jeunes mariés ; les fiancés sont absents, chacun dans une case séparée ; ils reçoivent des cadeaux de leurs amis ; chants et danses collectifs des parents et amis ; la fête dure sept jours et tout le m o n d e accompagne les jeunes mariés dans leur nouvelle case. 1100-1326 : Après le mariage, le jeune marié et ses amis vont rendre h o m m a g e aux parents de la jeune mariée ; vie ménagère de la nouvelle mariée ; première discussion conjugale à propos de l'achat d'un pagne à un marchand ambulant.

Appréciation Malgré les maladresses et les imperfections des prises de vues, les images dénotent un véritable tempérament cinématographique chez l'auteur. Sonorisation simple par musique traditionnelle et bruits authentiques. Le commentaire naïf et drôle soutient parfaitement ce film.

Page 215: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 215

Malgré ses défauts, ce film, première œuvre authentique d'un Nigérien (conçue, jouée, tournée, montée et sonorisée exclusivement par des Nigériens) est une réalisa­tion fort intéressante qui ouvre pour la première fois de nouvelles perspectives au cinéma africain.

255 a La bague du roi Koda

Type Fiction : légende traditionnelle. Année 1963.

Production Institut français d'Afrique noire ( I F A N ) , Niger. Comité du film ethnographique, France. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France.

Caractéristiques techniques 23 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Générique Réalisation : Moustapha Alassane.

Version Française. Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck,

Paris-16e (France). Sujet U n e légende du pays zerma (Niger).

Analyse 0-40 : Générique. 40-85 : Présentation du village où se déroule l'action, et des personnages. 85-658 : Pêche en pirogue, nasses, etc. Le pêcheur « Loi de Dieu » vend son poisson sur le chemin de retour au village ; il ren­contre le méchant roi K o d a , qui trouve le poisson trop cher et décide de se venger ; le roi confie une bague au pêcheur avec ordre de la lui rendre trois ans plus tard ; il sera alors un h o m m e riche ; s'il ne restitue pas la bague le jour dit, « Loi de Dieu » sera exécuté publiquement ; le roi convoque la femme du pêcheur, qui, pour de l'argent, trahit son mari et remet la bague au roi ; le roi va jeter la bague au milieu du fleuve. 658-995 : Le délai de trois ans est écoulé. « Loi de Dieu » ne trouve pas la bague que le roi lui réclame ; il est condamné à mort et sera exécuté le soir. 995-1184 : Le village est assemblé pour assister à l'exécution de « Loi de Dieu » ; griots jouant de la musique ; pour la dernière fois, « Loi de Dieu » va à la pêche ; il prend trois poissons, en vend deux sur le chemin du retour, et nettoie le dernier pour le repas de sa famille. 1184-1335 : Dans les entrailles du poisson, il retrouve la bague du roi K o d a ; stupéfaction du roi quand il voit sa bague ; il est obligé de tenir sa promesse et donne la moitié de ses richesses à « Loi de Dieu ». 1335-1405 : « Loi de Dieu », de retour à sa case, se rend compte que sa femme l'a trahi.

Appréciation Ce film est le deuxième film nigérien, conçu, inter­prété et réalisé entièrement par des Nigériens. Bien que techniquement imparfaite, la transposition cinématographique de ce conte a gardé la fraîcheur, la naïveté et l'humour de la vieille légende. Images toujours poétiques. Son malheureusement imparfait.

Page 216: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

216 Niger

256 a Bataille sur le grand fleuve

Type Technologie. Religion. Année 1950.

Production Jean Rouch et Roger Rosfelder, France. Caractéristiques techniques 25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisation : Jean Rouch et Roger Rosfelder. Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-86 (France).

Propriété des droits Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France).

Sujet Les pêcheurs sorko chassent au harpon les hippopo­tames du fleuve Niger.

Analyse 0-85 : Générique. 85-305 : Les pêcheurs sorko cons­truisent une grande pirogue aux planches cousues ; des harpons à flotteurs indiquent l'endroit où a plongé la bête. 305-545 : Cérémonie pour interroger le génie du fleuve sur la possibilité et le succès de la chasse ; danse de possession : danse d'une femme possédée par le génie du fleuve ; danse des H a u k a , génies de « la force ». 545-640 : Derniers préparatifs avant le départ ; les pêcheurs se lavent avec de l'eau magique pour avoir du courage. 640-930 : Février-mars : remontée du Niger avec huit petites pirogues et la grande ; les hippopotames se sont réfugiés dans les herbes qui forment des marécages ; premier succès, une femelle de deux tonnes est tuée. 930-1395 : Avril : le niveau du fleuve a baissé, les bêtes ont abandonné les hautes herbes et ont remonté les rapides ; nouveau départ des pêcheurs qui garnissent l'avant des piro­gues avec des bottes de paille pour éviter le clapotis ; attaque ; un jeune hippopo­tame est capturé vivant ; nouvelle attaque contre un vieil hippopotame solitaire et féroce ; criblé de harpons, il réussit à s'échapper, après avoir cassé la grande pirogue. 1395-1460 : Réparation de la grande pirogue. 1460-1560 : Les pêcheurs repartent à la poursuite de l'hippopotame ; ils attrapent un lamantin. 1560-1960 : Le vieil hippopotame a redescendu les rapides de Bczzanga ; malgré les harpons plantés dans son corps, il réussit encore à s'échapper en brisant complètement la grande pirogue. 1960-2090 : C'est la saison des brumes sur le fleuve ; l'hippopotame reste introuvable, disparu dans les marécages du Nord ; retour des pêcheurs qui ont retourné leurs vêtements à l'envers en signe de défaite.

Appréciation Bonnes images (teintes inégales par suite du séjour trop prolongé de la pellicule dans l'eau à la suite d'un naufrage). Bons sons originaux (mauvaise transcription 16 m m ) . Montage lent, mais convenant parfaitement à cette épopée fluviale. Ce film faisant suite à une longue enquête ethnologique montre, sans aucun apprêt, une chasse dramatique. Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce film, donné souvent en exemple, est le choix d'un sujet exceptionnel.

Page 217: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 217

257 a Les fêtes de l'Indépendance

Type Reportage. Année 1962.

Production Institut fiançais d'Afrique noire (IFAN), Niger. Comité du film ethnographique, France.

Caractéristiques techniques 27 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Version Française. Dépôt I F A N , Niamey (Niger).

Comité du film ethnographique, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France).

Propriété des droits Id. Sujet Fêtes de l'Indépendance de la République du Niger

à Niamey en décembre 1961. Analyse 1. Introduction : Générique sur drapeau du Niger.

Bords du fleuve Niger. Programme des fêtes. Le ministre responsable des fêtes explique pourquoi on a rassemblé à Niamey pour quelques jours des h o m m e s et des femmes venus de toutes les parties de cette immense république. Lente découverte des bords du Niger. Les h o m m e s et les femmes se préparent aux fêtes. Lessive géné­rale. Arrivée dans la ville de cavaliers vêtus de costumes traditionnels.

2. Défilé : Devant l'Assemblée nationale, le président de la République, H a m a n i Diori, prononce un important discours en français, puis en zerma, puis en haoussa. (Illustration de certaines parties de ce discours par les drapeaux des nombreuses délégations étrangères, le défilé des troupes, les élèves des écoles et lycées, et la jeunesse du Parti.) Défilé des groupes régionaux : Dahoméens et Togolais, cultiva­teurs et pasteurs nomades bororó, cavaliers en costumes de guerre (caparaçons et armures) et de parade, goumiers touareg, femmes touareg à chameaux.

3. Courses de chevaux et de chameaux : C h a m p s de courses, pesage, personnalités, Touareg simulant un combat, courses de chameaux.

4. Remise de décorations : U n ministre français décore le président de l'Assemblée nationale, M . Boubou H a m a , de la Légion d'honneur.

5. Réception au Palais : Protocole, gardes rouges, présentation des invités. Per­sonnalités. Danse au son du « high Ufe » : « A u conseil d'entente ».

6. Conclusion : Les fêtes sont terminées. O n démonte les tribunes. Le travail reprend dans la ville. Sur le fleuve, une pirogue s'en va au soleil couchant.

Appréciation Excellentes images. Excellent son souvent synchrone. Sur un sujet difficile, relevant plus de l'actualité que de l'ethnographie, le réalisateur a su introduire un ton très personnel et des images saisissantes. Ainsi, ce film de reportage, sur des fêtes officielles, devient une sorte de ballet des populations du Niger d'aujourd'hui.

Page 218: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

218 Niger

258 Les fils de l'eau Sons of the water

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Ethnographie générale. 1955. Les films de la Pléiade, France. 75 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Montage : Suzanne Baron. Française, anglaise. Les films de la Pléiade, 95, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e (France). Pendennis Pictures Corporation Ltd., 10 Green-street, Park Lane, London W . 1 (Royaume-Uni). Les films de la Pléiade, France. Cycle annuel des Songhal et des Dogon de la vallée du Niger (Niger et Mali). Ce film est une synthèse poétique des films suivants :

Yenendi : les hommes qui font la pluie (n° 271) ; Le mil (n° 265) ; Cimetière dans la falaise (n° 240) ; Circoncision (n° 241) ; Bataille sur le grand fleuve (n° 257).

Appréciation Très bonnes images. Sons originaux et essai très intéressant de sonorisation par musique concrète. Montage remarquable. C o m m e n ­taire poétique, traduit des dialogues originaux et des textes rituels. C'est une grande fresque africaine inspirée directement de Flaherty.

[Malheureusement, ce film n'est presque jamais projeté; le producteur est à Paris, le laboratoire est à Londres.]

Versions Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

259 a La grande caravane

Grand reportage. Technologie. 1936. Gaumon t France Film, France. 40 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Jean d ' E s m e . Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Société Fransfilmdis, 70, rue de Ponthieu, Paris-8e

(France). Voyage de l'Azalal, caravane traditionnelle du sel, Agadès à Bilma. 1. Agadès : Campement ; fêtes de l'Adieu : joueur de

cloches doubles ; femmes ; intérieur de tentes : chef de caravane sur son trône, danse de chameaux ; ronde autour de l'orchestre de tambours et de flûtistes ; danse des

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 219: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 219

guerriers ; danse de la séduction devant les femmes. Préparation du départ : fabri­cation de bât et de muselières de chameaux ; préparation de viande boucanée ; on fait boire les bêtes ; départ des guerriers ; la première balte se fait devant l'« arbre du Ténéré », danse de bouzou (anciens captifs noirs) qui réclament u n droit de péage ; soins donnés aux bêtes ; confection du thé sur un feu de crottes de chameaux ; traversée du désert rocailleux près de Fachi.

2. Oasis de Fachi : Accueil des femmes kanouri qui viennent s'offrir en chantant pour les deux jours de séjour. Le guerrier monte sur son chameau, le fait avancer vers elles à genoux ; puisage de l'eau aux 27 puits : préparation de la « toura » (mélange de dattes, mil pilé, lait de chèvre et eau) ; greniers en forme de jarre ; route vers Bilma : dunes de sable, abandon des bêtes trop faibles.

3. Bilma (maigre oasis) : Poste français, mausolées « butte aux crânes » des victimes des rezzous ; cimetière européen ; cases souterraines, mines de sel ; exploi­tation par les anciens captifs ; moules de sel et terre séchés au soleil marqués du sceau du propriétaire ; les pains descendus à dos de chameau au village sont raffinés par evaporation ; les femmes portent le sel au marché ; entente entre le chef de village et le chef de caravane pour fixer le cours du sel et les échanges ; graphique explicatif des échanges entre les 1 200 tonnes de sel et les produits importés.

Appréciation Le commentaire et la musique nuisent beaucoup au film qui présente de nombreux documents fort intéressants du point de vue sociolo­gique, technologique et artistique ; mais ce film, réalisé en 1936, a gardé un très grand charme et demeure un document précieux.

260 a H a m pi (« Il pose le ciel sur la terre »)

Type Religion. Année 1961.

Production Comité du film ethnographique, France. Institut français d'Afrique noire (IFAN), Niger.

Caractéristiques techniques 25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Jean Rouch.

Assistants : Claude Jutra et Roger Morillère. Version Française.

Distribution I F A N , Niamey (Niger). Comité du film ethnographique. Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France).

Propriété des droits Id. Sujet U n vase rituel, le H a m p i , est déposé au milieu du

Musée de plein air de la République du Niger, à Niamey, au cours d'une cérémonie rituelle.

Analyse 0-62 : Présentation du Musée de plein air du Niger (reproduction d'habitat traditionnel). 62-220 : Le responsable du village nigérien discute avec des prêtres des danses de possession et des pêcheurs, des cérémonies nécessaires au dépôt du vase H a m p i (son synchrone). 220-260 : Préparation de la

Page 220: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

220 Niger

fête : les musiciens, batteurs de calebasses, se placent sous un hangar de paille ; les joueurs de tambour d'aisselle se tiennent debout au soleil. 260-292 : Ouverture de la danse par un magicien (Sohantyé) qui chasse le mal avec sa canne ferrée. 292-331 : Début de la danse de possession : appel des « chevaux des génies » (danseurs sus­ceptibles d'être possédés) ; ils lèvent un bras ou deux bras selon qu'un ou deux de leurs ascendants étaient eux-mêmes possédés. 331-400 : Début de la danse de posses­sion proprement dite : les danseurs et les danseuses tournent en rond ; les pêcheurs sorko tenant des haches à clochettes (haches du génie du tonnerre) récitent les devises des génies. 400-710 : Première possession : une f e m m e manifeste les premiers signes de la possession (génie Kirey, génie de l'éclair) : elle tremble ; elle s'assied et est entourée par les musiciens et les pêcheurs, dont le jeune Abdou (douze ans). Exaltée par la musique et par les cris, la possession se concrétise ; la f e m m e va se mettre à genoux devant les batteurs de calebasses. 710-760 : Deuxième possession : un h o m m e devient hagard et tombe également devant les batteurs de calebasses. C'est Dongo, le génie du tonnerre. 760-800 : Trois autres possessions : on habille les génies (Dongo en noir, Kirey en rouge) ; un pêcheur apporte le H a m p i que l'on remplit d'eau pour les ablutions rituelles des génies (on leur ouvre la bouche). 800-875 : Les génies parlent avec les pêcheurs et donnent leur accord pour déposer le vase H a m p i à u n endroit désigné. 875-955 : U n trou est creusé dans le sol ; une perche à trois branches y est enfoncée ; le vase H a m p i est posé dessus ; les pêcheurs sacrifient un bouc noir et tracent avec le sang des signes sur le vase (protection). 955-1043 : Les pêcheurs mettent à la surface de l'eau du vase, des écorces d'arbre rituel et des graines de mil provenant des prémices de la dernière récolte ; le vase est recouvert d'un éventail de vannerie ; la fête est terminée ; tout le m o n d e rentre chez soi. 1043-1223 : U n e semaine après (un jeudi), deux pêcheurs, accompagnés du petit pêcheur Abdou , s'approchent du vase ; l'un d'eux récite les devises du génie du ciel, l'autre ouvre le vase : les graines de mil ont germé (elles serviront à préparer des charmes magiques) ; les trois pêcheurs boivent l'eau du vase, et l'un d'eux va en asperger avec sa bouche les cases, les constructions et les arbres du Musée de plein air (protection contre la foudre). 1223-1250 : Vue du vase et du Musée de plein air par temps couvert ; ciel d'orage.

Appréciation Assez bonnes images. Très bon son original (parfois synchrone). Excellent montage. Ce film précis et bien réalisé apporte une contribution supplémentaire essentielle à l'étude des danses de possession. Il est simplement d o m m a g e que le prétexte de cette danse (ouverture d'un sanctuaire dans un musée) soit discutable sur le plan de la muséologie.

261 a Idrissa, tisserand gourmanché

Type Technologie (tissage). Année 1962.

Production Comité du film ethnographique, France. Caractéristiques techniques 10 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : Abel Bourlon.

Page 221: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 221

Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck,

Paris-16e (France).

Fabrication d'une couverture par un tisserand a m ­

bulant de Téra (Niger).

0-24 : Générique. 24-66 : Jeunes coquettes de Téra,

parlant de mode. 66-156 : Elles vont au marché acheter de la laine et commander

un pagne au tisserand. 156-281 : Installation du tisserand ; préparation du métier

et de la lisse. 281-597 : Tissage : détails, repas du tisserand, assemblage des bandes

de tissu. 597-635 : Le pagne terminé.

Appréciation Bonnes images. Film sans prétention, mais montrant

très simplement une technique traditionnelle africaine. Excellent film didactique.

Propriété des droits

Sujet

Analyse

262

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Initiation à la danse des possédés

Religion : danses de possession.

1948.

Centre national du cinéma et Jean Rouch, France.

25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Réalisateur : Jean Rouch.

Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Jean Rouch, Musée de l'homme, place du Trocadéro,

Paris-16e (France).

Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck,

Paris-16e (France).

Initiation d'une femme songhaî de l'archipel de

Tillaberi (Niger) aux danses rituelles de possession.

1. Présentation : L'archipel du Niger, village de Analyse

Sirgoun : greniers, cases.

2. Danse d'ouverture : Arrivée et préparation des musiciens : batteurs de calebasses

et violoniste. Réunion des danseurs déjà initiés. Danse d'ouverture. Une femme est

possédée par le génie de la terre.

3. La leçon de danse : La nouvelle initiée, qui est enfermée dans une case, conduite

par les « femmes tranquilles », sort chaque après-midi sur l'esplanade de danse ;

elle est tenue par sa ceinture ; elle a les yeux fermés ; elle ne parle pas (elle est

« morte »). Une femme danse devant elle ; la nouvelle initiée doit poser les pieds

dans les traces de celle qui l'initie. Apprentissage des trois mouvements principaux :

le « Tour de la concession », la « Danse particulière », le « Secouer la tête ». Après

la leçon, la femme rentre à reculons dans la case d'initiation.

Page 222: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

222 Niger

4. Danse de sortie : Tous les initiés des villages voisins viennent, en pirogue, dans Pile de Sirgoun, pour assister à la sortie de la nouvelle initiée. Spectateurs, musiciens. L a danse est ouverte par le zima (prêtre). Danse collective. L a nouvelle initiée sort à reculons de sa case, revêtue des habits rituels des génies qui la possèdent. Elle danse et rejoint un groupe de possédés qui l'entourent pour montrer que son initiation a réussi.

5. Conclusion : Le lendemain, tout le m o n d e rentre chez soi. Le violoniste vient saluer la nouvelle initiée, qui a le droit de parler et le remercie.

Appréciation Bonnes images. Montage chronologique sans effet. Son et musique enregistrés par deux musiciens africains à la projection du film. Commentaire précis. Document précis sur u n rituel d'initiation malheureusement incomplet, car, par suite de m a n q u e de moyens d'éclairage, les cérémonies nocturnes n'ont pas pu être filmées. Aujourd'hui, quinze ans après son tournage, ce film souffre du m a n q u e de sons authentiques et - ce qui est infiniment plus grave pour un film de danse - de son synchrone. Néanmoins, il fut à l'époque l'exemple du bloc-note cinématographique, outil irremplaçable d'enregistrement d'une cérémonie complexe : la « caméra-crayon ».

a Jaguar

[Voir Ghana, 121]

263 a Les magiciens de Wanzerbé

Religion. 1948. Centre national du cinéma et Jean Rouch, France. 33 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Jean Rouch, Musée de l 'homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Principaux rituels des magiciens songhai du village de Wanzerbé (Niger). 1. Générique, sur fond d'Afrique, avec situation du

village. Voyage vers Wanzerbé : les voyageurs, à cheval, suivis de leurs bagages, à dos de bourricots, suivent le fleuve Niger, pour se rendre à Wanzerbé. us sont accueillis par le chef de canton.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 223: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 223

2. Le marché de Wanzerbé : II se tient tous les samedis, sous un « gao ». Marché typique de brousse. O n y vend du sel, des condiments, du lait, des bandes de coton, et Touareg et Bella, montés sur des chameaux ou des bœufs porteurs, viennent y vendre des troupeaux de chèvres, de moutons et quelques bœufs.

3. Les jeux des enfants : Les enfants, groupés en classe d'âge, sous la responsabilité d'un chef des enfants, jouent : saut à cloche-pied, équilibre, lutte, jeu de 1' «ours», jeu du camion, chant des circoncis, course à pied.

4. Le magicien Mossi : Mossi, l'un des sept vieux magiciens de Wanzerbé, montre le travail solitaire de la préparation des charmes magiques : recueil des écorces des arbres (on salue l'arbre et on coupe l'écorce au nord, au sud, à l'est et à l'ouest). O n se sert de ces écorces pour préparer les charmes : préparation du charme « H a m p i Kanendi » qui permet d'engraisser les femmes maigres. Rituel des mains remplissant le vase magique d'eau. Dépôt des poudres d'écorce d'arbres à la surface, dépôt des petits tas de mil ; divination : Mossi établit un thème géomantique, il jette les étoiles, les comptabilise par parité, combine ces figures. Divination par cauris : Mossi jette les sept coquillages et en interprète la disposition. Sacrifice : Mossi tient ce pouvoir des divinités dont les principes se trouvent dans un autel particulier. Il leur sacrifie un bouquetin blanc.

5. Danse des magiciens : Les joueurs de tambour d'aisselle appellent les magiciens et les habitants de Wanzerbé. Arrivée des participants. Arrivée du magicien tenant à la main un sabre dont la poignée représente une tête de vautour. Avec ce sabre et un bâton, en dansant et en tournant en cercle, le magicien purifie l'arène de danse et le village. Quand il s'arrête, les « captives » font une danse de fertilité au sym­bolisme sexuel. Le magicien danseur recommence sa danse. Son fils est pris d'extase. L u i - m ê m e s'accroupit, tremble ; il vomit la chaîne qu'il a dans le ventre : il est plus fort que tous les autres magiciens, qui tremblent et pleurent.

6. Sacrifice à la montagne de Sargoumé : U n matin, au lever du soleil, les enfants et les h o m m e s , traînant un taurillon blanc, se dirigent vers la montagne de Sargoumé, la montagne qui protège le village de Wanzerbé. Arrivée à la montagne des magiciens revenant de leur travail. Le lieu du sacrifice est fixé. Les enfants vont en brousse chercher le bois pour griller la viande de l'animal. Sacrifice. Les magiciens lisent dans le dessin du sang et dans les soubresauts de la victime la bonne chance de l'année. L'animal est découpé ; il est grillé sur un grand feu. Les garçons se disputent la viande. Les restes sont enterrés. Le chef des garçons renvoie les enfants en courant au village. Le chef du village reste seul sur la montagne de Sargoumé.

Appréciation Bonnes images. L'accompagnement musical par des musiciens africains se trouvant à Paris, quoique non authentique, a été enregistré à l'image et apporte une sorte de commentaire sonore extrêmement intéressant. Montage un peu lent, mais très efficace. Commentaire précis, malheureusement mal enregistré. Malgré une certaine maladresse, ce film est un document exceptionnel sur la vie quotidienne de magiciens, qui détiennent l'un des plus grands pouvoirs occultes de toute l'Afrique occidentale. Tous les rituels sont simples, mais certains moments sont particulièrement précieux, c o m m e celui de l'exhibition de la chaîne. (Ce film a permis de voir qu'il ne s'agissait pas d'une illusion collective.)

Page 224: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

224 Niger

264 Marchés soudanais

Vie économique. 1948/50. M . Gabus, Suisse. 15 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M . Gabus.

Muette. Professeur Gabus, Université de Neuchâtel, Neuchâtel (Suisse). Id.

Trois marchés soudanais : K a n o , Tahoua et Ba rmou (Nigeria et Niger). 1. Kano : Le marché de Kano offre ses calebasses et

ses poteries ; le coton et les produits alimentaires tels que le riz, les épices, le sel voisinent avec les cotonnades et le natron. Le tailleur en plein vent et les griots ani­ment la foule. Vente de potasse. Tissus imprimés.

2. Tahoua : A Tahoua on vend du coton, des épices, des nattes, du sel du Hoggar et de Bilma, du beurre, du mil au détail, et m ê m e de l'eau. Fabrication des cordes en daim.

3. Barmou : Rassemblement des caravanes de bétail allant vers Lagos. Appréciation Bonnes images. Documents intéressants sur la vie

économique dans la Nigeria et le Niger. Malheureusement, l'absence de bande sonore limite la projection du film, qui nécessite la présence de l'auteur.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

265

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Dépôt

Propriété des droits Sujet

Analyse

Le mil

Technologie. Agriculture. Religion. 1964. Comité du film ethnographique et Association d'étu­des pour l'expansion de la recherche scientifique, France. 22 m n . Sonore. Eastmancolor et Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Assistants : R . Rosfelder, Louis Civatte et Moustapha Alassane. Française.

Comité du film ethnographique, Musée de l ' homme, place du Trocadéro, Paris-16e (France). Id. Le cycle de la culture du mil en savane septentrio­nale ; contexte religieux ; problèmes du développe­ment de cette culture vivrière dans la vallée du Niger. 1. Introduction : Paysages de la vallée du Niger à la

Page 225: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 225

saison des pluies. Dans une pirogue, des cultivateurs arrivent au campement des forgerons pour préparer les outils de culture (houes et hilaires).

2. Semailles : Après la première pluie, tout le m o n d e sème. U n h o m m e creuse un trou & la houe tous les deux pas. F e m m e s et enfants le suivent, sèment le mil dans le trou, qu'ils bouchent avec le pied.

3. Terres épuisées : Dès que le mil sort de terre, les grands travaux des champs commencent. Mais, souvent, la terre est épuisée. L e mil meurt avant de germer. Le cultivateur A b d o u , dont les champs ont un rendement de plus en plus mauvais, demande conseil au moniteur des eaux et forêts et de l'agriculture. Beaucoup de plants sont attaqués par les vers. Il faudrait fumer le champ et planter des arbres. A b d o u ne sait que faire, car il applique les techniques traditionnelles de ses parents.

4. Sarclage : U n mois après les semailles, le mil est haut. Tous les jours, les h o m m e s vont aux champs qu'ils sarclent à l'hilaire. U n e petite fille apporte le repas de midi à deux cultivateurs. Chants de culture.

5. Rituels du mil : Quand les épis commencent à sortir ; il faut se protéger contre les esprits de la nature. Abdou enterre dans son c h a m p un verset du Coran. Les cultivateurs organisent des danses de possession. Le génie du tonnerre, Dongo, brandissant sa hache, vient. Les h o m m e s lui demandent de mesurer la pluie et la foudre. Orage. Vent. Éclairs. Le lendemain, il pleut. Si la pluie n'était pas venue, le vent d'est risquerait de dessécher les épis sur place. Les « kouroumey » (sorciers du mil) chevauchant le vent d'est auraient volé l'âme du mil. Abdou visite son c h a m p : les épis sont couchés, mais vivants. Juste avant la récolte, Abdou sacrifie au rituel des prémices. Il prévient les génies de la nature de l'arrivée du nouveau mil. Il chasse les mauvais esprits dans la direction des quatre points cardinaux. Il cueille les chandelles de mil aux quatre coins de son champ, les grille et les mange. Ce mil sera le « mil de santé ».

6. Récolte : U n matin, les tambours réveillent les cultivateurs, qui traversent le fleuve avec leurs chevaux. C'est une « culture-invitation », travail collectif au profit d'un m e m b r e de la communauté. Chevauchée au grand galop vers les champs de mil. O n affûte les couteaux. O n coupe les épis. Les épis sont rangés en meules demi-circulaires au milieu du champ. Avec les grandes herbes de la brousse, u n h o m m e confectionne un « seccot » (grande natte de paille qui sert de cloison pour les greniers de brousse, où l'on entasse les bottes de mil). A u village, les femmes préparent les greniers de « banco » (pisé). Le petit mil, le gros mil et le sorgho y sont entreposés avant m ê m e que les greniers soient finis. Les femmes pilent le mil en chantant.

7. Institut de recherches agricoles : U n cultivateur nigérien visite la station de recherches de Kollo. Les chercheurs lui expliquent la sélection de sorgho venu de Floride et des Indes, que l'on essaye de croiser avec les espèces locales. Mais il faudra de trois à dix ans avant que l'on puisse appliquer les premiers résultats.

Appréciation Très belles images. Excellent montage. Musique ori­ginale, quelques sons synchrones. Ce film est un excellent document, complet, sur une culture traditionnelle. Il réussit à atteindre en m ê m e temps deux objectifs essen­tiels : d'une part, à montrer la complexité technique et religieuse d'une pratique agricole traditionnelle et, d'autre part, les difficultés techniques et humaines aux­quelles ne peuvent manquer de se heurter ceux qui, avec les meilleures intentions

Page 226: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

226 Niger

du m o n d e , ignoreraient ces problèmes délicats. Ce film doit être montré à la fois aux cultivateurs africains, pour leur confirmer la dignité de leur travail, et aux experts internationaux, pour les inciter à une humilité indispensable dans l'abord des pro­blèmes du continent africain.

266 a Le Niger, jeune république

Type Information. Acculturation. Année 1960.

Production Office national du film, Canada. Caractéristiques techniques 57 m u . Sonore. Ektachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Claude Jutra. Assistants : Roger Morillère et Jean Rouch.

Version Française. Distribution Office national du film du Canada, 1, rue Chanez,

Paris-16e (France). Propriété des droits Id.

Sujet A l'occasion des fêtes de l'Indépendance du Niger (1960), un Canadien découvre le Niger, ses paysages, ses h o m m e s et pose les problèmes d'un jeune pays africain.

Analyse 0-28 : Générique. 28-71 : Carte d'Afrique et du Niger. 71-85 : Visages de Touareg, Peul, Zerma et Haoussa. 85-145 : U n avion atterrit à Niamey ; foule nigérienne. 145-350 : Le jour des fêtes de l'Indépendance : défilé des différentes ethnies du Niger en costumes traditionnels, danses acrobatiques, danse de l'autruche, fanfare, drapeaux ; le président H a m a n i Diori fait un discours et passe les troupes en revue.

Les nomades : 350-924 : Sur la route de l'Air, traversée de village aux maisons en terre ; mosquée d'Agadès ; réfection du m u r d'une maison ; peintures murales ; liaisons radio ; traversée de l'erg ; nomades peul, touareg, bella et leurs troupeaux : campements, tâches quotidiennes, chants des femmes, enfants à l'école, m o d e archaïque d'irrigation. 924-987 : Salines de Bilma. 987-1297 : Peul bororó et leurs troupeaux ; fête ; f e m m e préparant la bouillie de mil et de lait ; on capture un zébu pour un sacrifice ; concours de beauté des jeunes gens parés et maquillés ; la fête terminée, les Peul se dispersent ; les h o m m e s abreuvent les troupeaux.

Veau : 1297-1437 : Irrigation traditionnelle ; mirages ; vie d'une oasis. 1437-1575 : L e fleuve Niger : ski nautique, pêche à l'épervier, pirogues, village de pêcheurs sur les bords du Niger.

Les sédentaires haoussa : 1575-1619 : Marché, tissage. 1619-1644 ; Les Zerma : portage dans les rues de la ville. 1644-1766 : « Mani horé » : « fête de de la graisse » (la plus grosse jeune fille gagne) ; griots avec tambours d'aisselle.

Religions : 1766-1820 : Islam: studio d'enregistrement de Radio-Niger; lecture du Coran par un muezzin. 1820-1983 : L a grande prière du vendredi : mendiants devant la Mosquée ; porteurs d'eau pour ablutions rituelles ; prière. 1983-2395 : Animisme :

Page 227: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Niger 227

foule nigérienne ; danse de possession : batteurs de calebasses ; deux jeunes initiées font les gestes rituels aidées par deux femmes ; danseur possédé par Dongo, dieu du tonnerre ; le « H a m p i » (vase sacré) est sorti de la case et posé sur u n trípode.

La vie moderne : 2395-2739 : Pharmacie de l'hôpital de Niamey : interview de Damouré Zika, infirmier ; sommeilleux auquel on fait une ponction lombaire ; Damouré Zika rentre chez lui ; ses quatre femmes et ses neuf enfants. 2739-2868 : Interview d'un chauffeur surnommé « Le général ». 2868-2974 : I F A N , le musée de plein air ; visite par Nigériens et griots chantant. 2974-3003 : Bal du soir à Niamey. 3003-3163 : Cours au lycée de l'Université populaire de Niamey ; école en plein air.

La synthèse à trouver : 3163-3195 : Jeux d'enfants, le Niger ; pirogues sur le Niger. 3195-3237 : Inauguration d'un pont sur le Niger ; hôtel palace du Niger. 3237-3411 : Pendant les fêtes de l'Indépendance : lutte, griots, courses de chevaux, de pirogues, de chameaux ; champs de course ; voiture officielle ; proclamation de l'indépendance ; enfants courant dans la rue. 3411-3458 : Générique de la fin.

Appréciation D e très belles images. Montage d'une exceptionnelle qualité parce que indiscernable. B o n son original. Le caractère subjectif de cette découverte du Niger (et de l'Afrique) apporte u n intérêt supplémentaire, malgré sa naïveté inévitable, à cette fresque nigérienne.

287 a Les nomades du soleil

Type Monographie ethnique. Année 1954.

Production Henry Brandt, Suisse. Caractéristiques techniques 58 ran, Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réabsateur : Henry Brandt. Version Française.

Diffusion Ambassade du Niger, Bruxelles (Belgique). [Version courte.]

Propriété des droits D O C , 21, avenue des Champs-Elysées, Paris-8e

(France). Sujet Quelques aspects de la vie quotidienne des Peul

bororó, éleveurs nomades du Niger. Analyse 0-70 : Générique ; texte explicatif. 70-170 : Carte ;

la caravane du cinéaste part à la recherche des Peul bororó ; vie de la caravane. 170-1006 : Les Bororó pendant la saison sèche ; ils nomadisent à travers la savane ; vie journafière ; traite des zébus ; une femme pile le mil ; les h o m m e s tressent les « cordes à veau » ; une jeune fille grave une calebasse, des petites filles chantent et dansent. 1006-1083 : Problème de l'eau : les Bororó abreuvent leurs troupeaux aux puits rares et profonds qu'ils ont dû creuser ; ils remplissent les « gherbas » ; ren­contre de Touareg et de Bouzou (serviteurs de Touareg). 1083-1548 : L a saison des pluies est proche ; les femmes se font raser la nuque et le front ; elles cousent des vêtements ; nuages et tornades, 1548-2096 : Les Bororó pendant la saison des pluies ;

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228 Niger

mares pleines : le problème de l'eau ne se pose plus ; c'est le temps des loisirs, des grands rassemblements et des fêtes, à l'échelon de la tribu ; on promet la petite M u n d i a m au petit Nassam (trois ans) ; baptême d'un nouveau-né ; sacrifice de deux vaches et d'un mouton. 2096-2344 : Arrivée à dos de chameaux des jeunes gens de toutes les tribus à la fête de la Guerwal : les jeunes gens, face peinte en rouge, dansent en chantant. 2344-3269 : Chaque matin les jeunes gens se parent et se maquillent ; « concours de beauté » des jeunes h o m m e s ; ils roulent les yeux et montrent largement leurs dents ; les jeunes filles s'approchent d'eux et les saluent ; le dernier jour de la fête, on sacrifie un zébu ; les jeunes gens s'en vont rapidement à dos de chameau. 3269-3420 : Petit arbre décoré de bijoux ; cadeaux des danseurs aux enfants ; on démonte les camps, on charge les bœufs ; les Bororó s'en vont dans la savane à nouveau jaune ; ils retournent à leur vie errante et solitaire de la saison sèche.

Appréciation Merveilleuses images, très bon son original, montage très habile. Commentaire précis et poétique. Sur ce sujet passionnant, Henry Brandt a réalisé un des chefs-d'œuvre du cinéma africain.

268 a Au pays des mages noirs

Type Technologie. Religion. Année 1947.

Production Actualités françaises, France. Caractéristiques techniques 15 ton. Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateurs : Jean Rouch, Pierre Ponty et Jean Sauvy.

Version Française. Distribution Actualités françaises, 31, rue François-Ier, Paris-8e

(France). Propriété des droits Id.

Sujet Technique et rituel de la chasse à l'hippopotame chez les Sorko, pêcheurs songhal du fleuve Niger.

Analyse 0-38 : Générique et texte explicatif. 38-74 : Animaux de brousse. 74-193 : Dans le village de Firkoun, aux greniers en forme d'amphores, les pêcheurs fabriquent une grande pirogue de chasse en planches de bois cousues. Aperçus de la vie quotidienne du village ; fabrication des harpons et sacrifice propi­tiatoire au génie de l'eau. 193-452 : Dans les marécages bordant le fleuve, les pêcheurs approchent un hippopotame ; harponnage ; l'hippopotame couvert de harpons ne peut sortir des marécages ; un des pêcheurs l'achève à coups de lance ; on remorque son corps jusqu'à la terre ferme ; découpage, répartition des parts. 452-715 : Danses de possession : détail des pas de danse ; une f emme est possédée par le génie de l'eau ; le soir, arrivée des H a u k a : génies de la force (crise très violente). 715-770 : Village et paysages du Niger.

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Niger 229

Appreciation Ce film a été tourné en 16 m m , noir et blanc, par un ethnographe qui ignorait tout de la technique cinématographique. D'après un prémontage de 45 minutes, un agrandissement en 35 m m et un montage « commer­cial » ont été exécutés. (Les plans d'animaux, tournés au Tchad, ont été ajoutés au film.) Musique africaine sans rapport avec le sujet. Le commentaire est de style actualités sportives. Cependant, ce film est le premier document cinématographique réalisé sur deux sujets passionnants : chasse à l'hippopotame et danses de possession. Certaines séquences (hippopotame se débattant dans les herbes, et arrivée des génies hauka) sont meilleures que les séquences équivalentes de films ultérieurs (Bataillé sur le grand fleuve [n° 256"| ; Les maîtres fous [n° 123], etc.).

269 a Techniques soudanaises

Type Technologie. Année 1948/50.

Production M . Gabus, Suisse. Caractéristiques techniques 15 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateur : M . Gabus. Version Muette.

Dépôt Professeur Gabus, Université de Neuchâtel, Neuchâtel (Suisse).

Propriété des droits Id.

Sujet Techniques artisanales haoussa et zerma (Niger et Nigeria).

Analyse Banco (« Pisé ») : fabrication de briques, moulage, battage de la paille. Rues de Tahoua après un orage ; architecture haoussa ; voûte. Coton : égrainage, filage. Calebasse : mise en forme. Marché de Tahoua ; préparation de calebasses, dents de soie, creusage, sciage et éclat, ponçage. Puisatiers peu! : largeur différente suivant profondeur des abreuvoirs. Forgerons (cordonnerie) : fabrication d'un étui de poignard. Tissage : tisserands zerma : couvertures de mode « dosso », de mode « tera » (large bande, bande étroite). Indigotières : tannage et teinture des peaux. Poteries : fabrication, préparation de la terre, moulage et cuisson. Pêche dans une mare.

Appréciation Bonnes images. Il est d o m m a g e que ce film soit muet et que ces excellents documents technologiques ne puissent être que des illustrations des cours et conférences de leur auteur.

270 a Yenendl

Type Religion. Danses de possession. Année 1962.

Production Lersch Film, Autriche.

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230 Niger

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Propriété des droits Sujet

22 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande.

Lersch Film, Vorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Id. Danse de possession au village de Begorou Tondo (Niger).

Analyse (auteur) U n village dans la brousse, avant la saison des pluies. Le « sorcier » se prépare pour le Yenendi, la fête la plus importante, consacrée à Dongo , le dieu de la foudre.

L a fête. Le sacrifice du sang. Danse des possédés consacrés à Dongo. Les musiciens des esprits. Début de possession des danseurs. Incantations du « sorcier ». U n nombre croissant de danseurs sont possédés. D s tombent. Crises nerveuses. Ils bavent.

Point culminant du Yenendi. Dongo parle par la bouche de ses possédés. Les possédés sont revêtus des vêtements rituels. Fin du Yenendi.

Appréciation Ce film, portant le m ê m e titre que le suivant, est l'exemple m ê m e de ce qu'il ne faut pas faire : animé des meilleurs sentiments et pourvu d'une excellente technique, un groupe de cinéastes passe dans un village nigérien riche en cérémonies religieuses. Ils assistent à une cérémonie (qu'ils pro­voquent peut-être) en allumant des projecteurs et en modifient complètement le déroulement : en principe, on invoquait Dongo , le génie du tonnerre ; les lumières des projecteurs déclenchent des possessions des dieux de la force, les Hauka (voir le film Les maîtres fous, n° 123). Cette possession provoquée, directement ou indirectement, tourne court. Seul un nouveau commentaire sincère pourrait donner à ce film sa véritable dimension.

271 a Yenendi: les hommes qui font la pluie

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Religion. Danses de possession. 1950. Jean Rouch, France. 35 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Jean Rouch. Assistants : Roger Rosfelder et Pierre Cros. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France). Jean Rouch, Musée de l ' homme , place du Trocadéro, Paris-166 (France). Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Cérémonies rituelles du Yenendi (« Faire frais ») chez les Songhal du village de Simiri (Niger).

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Niger 231

Analyse 1. Saison sèche : Village de Simiri ; porteurs d'eau, arbre de l'arc-en-ciel.

2. Procession des fidèles se rendant à la case des génies, le septième jour du sep­tième mois de la saison sèche. Tous les habitants du village se rendent à la case des génies pour célébrer le Yenendi, la fête de la pluie.

3. Préparation des musiciens : Sous le hangar, batteurs de calebasses. Le chef de village, le vieux W a d i Sorko, prépare son violon. Danse des « chevaux des génies » (danses de possession).

4. Arrivée des génies : Début des danses de possession, qui permettent aux génies de s'exprimer à travers la voix des danseurs élus par eux. Ce sont : Moussa, génie du vent, Niabéri, déesse de la terre, Sadyara, l'arc-en-ciel, Tyirey, maître de l'éclair, Hausakoy, maître du feu du ciel, et Dongo, maître du tonnerre et de la pluie. Ils tombent devant la case. O n les relève, on les habille à l'intérieur de la case. Ils sortent à reculons, vêtus de leurs costumes rituels et portant les objets rituels.

5. Palabre : Ils rentrent sous l'abri, pour parler avec les h o m m e s de la prochaine saison des pluies. Marchandage : les h o m m e s veulent peu de foudre et beaucoup de pluie. Les dieux veulent beaucoup de foudre et peu de pluie, car ils sont fâchés. O n les apaise par des cadeaux.

6. « Faire frais » (faire la pluie) : Les prêtres et les fidèles vont derrière l'abri. U n fossé est-ouest est creusé (il représente la terre de Simiri). Le « H a m p i » (vase rituel) est placé au sommet est de ce fossé. Il est rempli d'eau et de grains de mil (prémices de la dernière récolte) : il représente le ciel du prochain hivernage posé sur la terre.

7. Nouvelle possession : D o n g o , le génie du tonnerre, et les prêtres et spectateurs posent un doigt sur le bord du vase : c'est le serment de la pluie. D o n g o renverse le vase du ciel : les pluies de l'année tombent sur la terre de Simiri. D'après le dessin des filets d'eau et la répartition des graines, les h o m m e s savent si la saison sera bonne et les récoltes abondantes. Les h o m m e s tournent le dos. O n sacrifie u n bouc noir et un poulet au-dessus du trou du H a m p i .

8. Culte de Varc-en-ciel : Les prêtres sacrifient un bélier de toutes les couleurs (aux tâches brunes, blanches et noires) à l'arbre et aux pierres de l'arc-en-ciel, qui arrête l'eau des nuages pour remplir les puits. L e sang est versé sur l'arbre. La fête est finie. Prêtres et fidèles rentrent chez eux.

9. La première pluie : L a saison des pluies c o m m e n c e . Des nuages apparaissent. Le ciel est tout noir du côté de l'est. O n rentre les troupeaux. Vent de poussière, tornade, éclairs, pluie.

Appréciation Très belles images. Musique originale. Montage précis et chronologique. Commentaire détaillé indispensable. Ce film n'est pas simplement u n film sur les danses de possession, mais une tentative d'explication complète d'un rituel. Ce parallèle continuel entre le visible et l'invisible, entre l ' h o m m e et la nature, en fait sans doute u n des films les plus importants sur la métaphysique africaine.

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232 Niger

272

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution Dépôt

Propriété des droits Résumé (auteur)

Fleisch für den S tamm D e la viande pour une tribu

Voyage. 1960. Lersch Film, Autriche. 27 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande, française. Lersch Film, Wien (Autriche). Version française : O C O R A , agence T V , 297, boulevard Saint-Denis, 92 Courbevoie (France). Lersch Film. Bivouac au Niger. Les membres de l'expédition jouent avec un chimpanzé. Village de pêcheurs sorko. Vie quotidienne. Préparatifs pour la chasse à l'hippo­potame. Départ des chasseurs sur les pirogues. Encerclement de l'hippopotame. Poursuite. Les pê­cheurs attaquent l'hippopotame ; ils lancent les har­pons. Mort de l'hippopotame ; il est tiré jusqu'au rivage. Extraction des harpons. Des crocodiles attirés par le sang se rapprochent. Dépeçage et partage de la viande.

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Nigeria Indépendance : 1er octobre 1960

273 Giant in the sun Géant au soleil

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Propriété des droits

Type Information. Développement économique. Artisanat. Acculturation. 1959. Northern Nigerian Information Service, Nigeria. 20 m n 30 s. Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Sidney Samuelson. Anglaise, française. Services culturels des ambassades de la Nigeria (à Paris : c/o Ambassade du R o y a u m e - U n i , 39, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris-86 (France). Central Office of Information, Hercules Road, West­minster Bridge Road, London S. E . 1. (Royaume-Uni).

Sujet Aspects actuels de la Nigeria-Septentrionale, entre la tradition et le progrès.

Analyse 0-37 : Générique. 37-64 : Carte d'Afrique situant la Nigeria et la province de Nigeria-Septentrionale. 64-171 : Caravane de chameaux se dirigeant vers un marché ; marché : charmeurs de serpents, poteries, bijoux en verre de Bida. 171-198 : Bida : forgerons fabriquant des bracelets en verre. 198-300 : Artisanat, Bida : travail du cuivre (bracelets, plateaux) ; potier de village travaillant sans tour ; le centre de formation d'Abidjan : potier utilisant un tour ; K a n o : fosses à indigo ; tissage artisanal traditionnel. 300-458 : Industries : tissage industriel ; usine de chaussures ; conserverie ; embouteillage ; empaquetage ; broyage des ara­chides. 458-494 : Mines : exploitations à ciel ouvert (étain, colombite) ; 494-525 : Agri­culture : champs d'arachides, d'ignames, de riz, de coton. 525-565 : Elevage : bétail (éleveurs foula) ; service vétérinaire : poste de contrôle, inoculation du bétail contre la maladie du sommeil. 565-650 : Médecine : prévention de la maladie du sommeil ; centre de dépistage de la lèpre ; salle d'opération. 650-820 : Enseignement : école coranique ; école primaire ; instruction secondaire ; école ménagère, cours de pein­ture, de chimie, etc., écoles professionnelles, centre de formation agricole, école d'administration. 820-904 : Gouvernement : réunion du conseil exécutif présidé par le gouverneur ; conseil présidé par le sultan de Sokoto, séance d'un conseil de district.

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234 Nigeria

904-935 : Religion : mosquée, église catholique ; religions traditionnelles : danses

rituelles. 935-1022 : Danses en costumes d'apparat. 1022-1070 : Sport : lutte, courses

de chevaux, polo. 1070-1233 ; Fêtes : émir arrivant à cheval avec cortège ; charge de

cavaliers rendant hommage à l'émir ; course de pirogues sur le Niger ; défilé d'em­

barcations décorées ; foule dans les rues.

Appréciation D e belles images. Film bien réalisé et bien construit.

Commentaire précis, malgré le ton de propagande indispensable. Ce film de grande

information est très bien fait et constitue une excellente introduction cinémato­

graphique à l'étude des populations de la Nigeria du Nord, dont il donne certains

aperçus caractéristiques.

274 a Die Glassmacher von Bida Les verriers de Bida

Type Technologie. Artisanat.

Année 1963.

Production René Gardi, Suisse.

Caractéristiques techniques 24 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : René Gardi.

Prise de vues : Ulrich Schweizer.

Version Allemande.

Dépôt René Gardi, Reichenbachstrasse 74, Bern (Suisse).

Sujet Les verriers de Bida (Nigeria centrale).

Analyse Le musée historique de Berne possède une collection

intéressante d'anciens bracelets de verre celtes. Ce sont des anneaux de formes et de

couleurs diverses, dont l'intérieur lisse ne laisse paraître aucune trace de soudure.

O n n'a pas encore pu proposer d'explication valable de leur technique de fabrication.

Dans un quartier de la périphérie de Bida, dans la Nigeria centrale, vivent les

Masaga, artisans du verre de la tribu des Noupé. Ils sont membres d'une corporation

très fermée. Leur profession se transmet de père en fils et ils gardent jalousement

leur secret de fabrication. Ils fabriquent, c o m m e les Celtes, des cercles de verre sans

soudure apparente. Ils utilisent c o m m e matériaux un verre sombre, obtenu à partir

de sable de quartz et de soude qu'ils vont chercher dans le lac Tchad. D e nos jours,

ils emploient aussi de vieux tessons de bouteilles, ou des flacons de parfum, qu'ils

fondent et retravaillent.

Ce film montre leur technique de travail, et, bien qu'il n'y ait aucun rapport

historique entre les deux peuples, il fait ressortir l'extraordinaire ressemblance de

ces bracelets africains et de ceux que fabriquaient les artisans celtes.

Appréciation Ce très beau film, bien photographié, n'a sans doute

pas toute la rigueur cinématographique et ethnographique qui auraient pu en faire

un modèle de film de technologie. C'est néanmoins un document très intéressant

sur une technique peu connue.

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Nigeria 235

275 a H a u s a village U n village kaoussa

Type Ethnographie générale. Monographie. Année Vers 1945.

Production Colonial Film Unit, Royaume-Uni. Caractéristiques techniques 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Générique Réalisateur : Jean Duff. Versions Anglaise, française.

Distribution Central Office of Information, London (Royaume-Uni). Ambassade du Royaume-Uni , 39, rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris-8e (France).

Propriété des droits Colonial Film Unit, Central Office of Information, London (Royaume-Uni).

Sujet Vie quotidienne dans un village haoussa, en Nigeria. Analyse 0-15 : Générique. 15-47 : Carte situant la Nigeria.

47-68 : Appel à la prière ; vue des champs entourant un village haoussa. 68-156 : Vie quotidienne au village ; enfant portant une jarre sur la tête, femme balayant la cour, un h o m m e ouvre l'abri des volailles ; f emme lavant son enfant ; h o m m e se lavant le visage, selon le rituel musulman, après le repas. 156-216 : Travaux des champs : les hommes partent au travail dans les champs de céréales, en portant leurs outils sur le dos. 216-277 : Filet à main ; calebasse percée d'un trou, servant de flotteur et de récipient à poissons. 277-344: C h a m p de mil et de sorgho; récolte du mil ; un enfant arrache des feuilles de sorgho pour nourrir son âne. 344-429 : A u village, les femmes égrainent les épis de mil ; elles pilent, vannent, lavent et broient les graines ; préparation de la bouillie de mil. 429-457 : Les filles de la maison portent le repas aux hommes restés aux champs ; rituel du repas. 457-543 : L'enfant lie les gerbes de feuilles de sorgho et les charge sur son âne ; âne chargé de gerbes de mil rentrant au village ; la moisson est emmagasinée dans le grenier familial. 543-610 : Travail des femmes, égrenage du coton, filage ; coiffure. Travail des h o m m e s , fabri­cation de filets ; tressage de nattes pour la fabrication d'une maison. 610-642 : Préparation du repas du soir : bouillie de sorgho. 642-674 : Mariages : réunion de la famille pour choisir la femme d'un fils. 674-719 : La jeune fiancée (quatorze ans) tire l'eau d'un puits ; rencontre des fiancés. 719-805 : Construction de la case des futurs époux ; on trace le plan de la case ; confection des briques séchées hourdées à la boue fraîche ; confection de la charpente du toit en b a m b o u ; pose des « seccots » ; mise en place de la toiture. 805-1083 : O n apporte les habits de noce, cadeau du père de la mariée ; le frère du marié apporte les meubles ; intérieur de la demeure ; deux enfants et une femme accompagnent la mariée dans son nouveau domicile ; les femmes se chargent du déménagement ; installation de la demeure (grandes calebasses empilées en face de la porte, piquets fourchus fichés en terre pour supporter le sommier de bambou et le matelas, lit clos au moyen de panneaux de bambou) ; installation de la huche à grains; au village, danse des amies des fiancés; enfants et jeunes filles dansent autour de la case où se prépare la fiancée ; la jeune fille attend son époux sur le seuil de la demeure.

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236 Nigeria

Appréciation Bonnes images. Bonne réalisation. Commentaire pré­cis. Monographie filmée fort intéressante, sans prétention cinématographique ou scientifique, mais sincère et fort précise. Beaucoup d'ethnologues devraient prendre exemple sur ce travail méthodique et méticuleux.

a Marchés soudanais

[Voir Niger, 264]

Z76 Nigeria L a Nigeria

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Information. Vers 1960. W . J. Jurgens, États-Unis d'Amérique. 47 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Victor J. Jurgens. Anglaise, française. United States Information Service (USIS), 2 , avenue Gabriel, Paris-8e (France). Id. Équipement de la Nigeria depuis son accession à l'indépendance. 0-50 : Générique. 50-130 : Tambour ; carte géogra­

phique de l'Afrique et de la Nigeria. 130-420 : Studios de radio-télévision dans diverses provinces ; enregistrements en studio de danses et de chants folkloriques. 420-630 : Paysages de la Province orientale ; le fleuve ; musée. 630-708 : Teinture des cuirs. 708-793 : Assemblée musulmane en plein air. 793-873 : Réjouissances ; orchestre local ; chants ; cavaliers. 873-1035 : Église et école chrétienne ; cantiques. 1035-1600 : Industries : raffineries de pétrole ; prospection pétrolière dans le delta ; aménagement portuaire dans une île du delta ; industries forestières ; caoutchouc ; huile de palme ; recherches pour un meilleur rendement de la production ; mines de charbon ; usines de ciment ; mines de ciment ; mines d'étain ; construction et pro­longation des lignes de chemin de fer. 1600-1863 : Élevage : hydraulique pastorale ; lutte du vétérinaire contre la trypanosomiase (maladie du sommeil) ; pasteurs nomades : chants et danses ; éducation des cadres d'ingénieurs agronomes. 1863-2673 : Expansion culturelle : facultés et universités, écoles d'art et d'architecture, formation de comptables et de sténodactylos, imprimeries, journaux ; campagnes électorales, votes, symboles des partis ; la vie politique ; Conseil d'État, discussion du Conseil des ministres, Assemblée nationale ; hôpitaux ; usine où l'on traite le coton selon les techniques les plus modernes. 2673-2860 : Admission de la Nigeria

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Nigeria 237

à l'Organisation des Nations Unies ; session à N e w York, discours de réception, félicitations des Nations Unies pour l'accession de la Nigeria à son indépendance.

Appréciation Excellentes images. Montage bien rythmé. C o m m e n ­taire intéressant. B o n film d'information.

a Techniques soudanaises

[Voir Niger, 269]

277 Were Ni! he is a madman Were Ni ! D est fou

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Distribution

Sujet

Analyse

Religion. Médecine traditionnelle. 1963. University of Ibadan, Nigeria. 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisation : D r R a y m o n d Prince. Prise de vues : Francis Speed. Anglaise. Department of Extra-Mural Studies, University of Ibadan, Ibadan (Nigeria). Traitements psycho-pathologiques chez les Yorouba de la Nigeria-Occidentale et du D a h o m e y . Les Yorouba groupent environ 6 millions d'individus

en Nigeria-Occidentale et dans certaines régions du D a h o m e y . Ils sont surtout connus pour les bronzes d'Ifé et les sculptures en bois, en bronze et en fer dispersées dans les musées du m o n d e entier.

Les désordres psychiques sont fréquents, et la société yorouba traditionnelle dispose d'institutions bien établies pour les traiter. Elles sont de deux sortes : a) des centres de traitement où l'on utilise les herbes et la divination et où la thérapie psychiatrique traditionnelle est appliquée par des spécialistes ; 6) des groupes de culte qui, grâce aux « possessions » et aux danses masquées, permettent à certains comportements qui ne seraient pas socialement acceptables de s'exprimer. Nous voyons ici certains aspects de ces deux types d'institutions.

Dans les centres de traitement, certains malades sont enchaînés tant qu'ils ris­quent de s'évader ; un guérisseur prépare et administre ses potions d'herbes magiques ; il peut également recourir à des incantations ; il pratique un rituel complexe pour l'admission de nouveaux malades ou pour leur départ (ici : lavage du malade dans le fleuve et sacrifice de pigeons).

L a plante à l'action physiologique la plus importante est la Rauwolfia vomitoria, arbre dont les racines contiennent un tranquillisant puissant, la réserpine. Incanta­tions devant l'arbre afin de lui conserver son pouvoir.

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238 Nigeria

Si le malade ne réagit pas au traitement orthodoxe, le guérisseur peut consulter le « sorcier » local ou bien avoir recours à la divination, qui non seulement révélera la cause surnaturelle de la maladie, mais déterminera également la manière dont devra être traité l'esprit ou le sorcier qui habite le malade. U n sacrifice est générale­ment demandé : ici, sacrifice d'un bélier. D u sang et des parties de l'animal sacrifié sont déposés aux carrefours des routes pour apaiser les mauvais esprits.

Deuxième type de traitement : danses masquées gélédé des h o m m e s et culte egoun des femmes. Le culte gélédé protège ses membres contre les mauvais esprits. L'im­puissance est le motif principal d'adhésion. Les h o m m e s se déguisent en femmes au cours d'une cérémonie rituelle de travesti. Ils arborent des seins, simulent la gros­sesse, d'autres portent sur le dos des représentations d'enfants en bois. Les cultes féminins sont des cultes de « possession ». Jeune fille possédée par l'esprit de l'inspec­teur sanitaire : habillée de vêtements masculins, elle imite son attitude arrogante et méprisante.

L'islam et le christianisme ont récemment pénétré chez les Yorouba en y intro­duisant d'autres techniques de guérison : divination d'un prêtre islamique et traite­ment d'un névrosé avec l'eau ayant « lavé » un verset du Coran. U n guérisseur chrétien soigne un groupe de malades enchaînés, avec de l'huile, de l'eau et des prières.

Appréciation Ce film, qui fait partie d'une étude cinématographique générale des traitements psycho-pathologiques chez les Yorouba, est d'une réalisa­tion malheureusement inférieure aux excellentes intentions des auteurs, tant sur le plan cinématographique que sur le plan ethnographique. II est à souhaiter que dans les films ultérieurs, dont celui-ci n'est sans doute que l'introduction, un sujet aussi important soit traité avec beaucoup plus de profondeur : une série de films complets sur un traitement particulier, depuis l'arrivée chez le guérisseur jusqu'à la guérison, seraient d'un intérêt prodigieux.

278 af Afo of Nigeria Afo

Type Danse. Année 1954.

Production Institut für den Wissenschaftlichen Film, République fédérale d'Allemagne.

Caractéristiques techniques 3,5 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Version Muette.

Dépôt Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne) .

Sujet Danse d'évocation de la vache sacrée (« sacred bush cow ») en Nigeria.

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Nigeria 239

279 af Aufbau und Funktion eines Trittwebstuhls der Kanembu Le métier à tisser chez les Kanembou

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Dépôt

Sujet

Technologie : tissage. 1953/54. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, République fédérale d'Allemagne. 4,5 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : W . Konrad. Muette.

Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Construction et utilisation d'un métier à tisser chez les K a n e m b o u de la Nigeria et du Tchad.

280 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Benin kingship rituals Rituel royal au Bénin

Chefferie. Religion. 1960. D r R . Bradbury, Royaume-Uni. 45 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : D r R . Bradbury. Anglaise. D r R . Bradbury, Department of Anthropology, Uni­versity College, Gower Street, London W . C . 1 (Royaume-Uni).

Chez les B m i de la cour du Bénin, en Nigeria, le festival annuel de l'Oba du Bénin. Il a heu pendant la semaine qui précède Noël et comprend six partiel : 1. Le festival du père d 'Oba. 2 . U n rituel de rébellion. 3. Des danseurs masqués. 4. La bénédiction de la tête d 'Oba. 5. L'expulsion des esprits mécontents. 6. Le festival du Nouvel A n .

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240 Nigeria

281 af Bogodo and Agba masquerade» at Únale Danseurs masqués bogodo et agba d'Unale

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Rituel funéraire. Danse. 1958. Nigeria. 6 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : J. S. Boston. Muette. Nigerian Antiquities Department, Nigerian M u s e u m , Onikau Road, Lagos (Nigeria). Les Igara du village d'Unale, district d'Ibaji (Nigeria). 1. Deuxième partie, publique, d'un rituel funéraire, au cours duquel des danseurs masqués bogodo, repré­sentant les h o m m e s morts au cours de l'année précé­dente, dansent, à tour de rôle, près de la a maison des lamentations » (onyo do) où se tiennent les veuves des h o m m e s morts. A la fin de chaque danse, le danseur prend une brindille symbolique, qu'il arrache à la maison et jette dans la brousse.

2. Danse masquée des Agba.

282 af Custom and life In Africa

Coutumes et vie africaines

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

Vie traditionnelle. Religion. Vie quotidienne. 1948/56. Karl. J. Tards, Etats-Unis d'Amérique. 3 h. Muet . Noir et blanc et couleur. 16 m m (16 ima­ges/seconde).

Réalisateur : Karl J. Tanis. Muette. Karl. J. Tanis, 428 Howard Street, Wheaton, III. (États-Unis d'Amérique). Chez les Foulard (Nigeria) : mariage, ciselure de dents, scarification du visage et du corps, sacrifice animal. Chez les Kagoro (Nigeria) : rituel funéraire ; fonte et travail du fer ; soins donnés aux enfants, agricul­ture, etc.

Page 241: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 241

283 af Eisengewinnung bei den Matakam Extraction du fer chez les Matakam

Type Technologie. Religion. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

1953. René Gardi, Suisse. 19 nui. Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : René Gardi. Muette. Institut fur Wissenschaftlichen Film, Nonnensteig 72, Gõttingen (République fédérale d'Allemagne). Extraction du fer chez les Matakam du nord de la Nigeria.

284 «/"

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Handwerkliche Fertigkeiten der Yoruba L'artisanat chez les Yorouba

Artisanat. 1937/38. P . Mebdan, République fédérale d'Allemagne. 13 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Melzian. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen­steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). L'artisanat chez les Yorouba de la Nigeria.

85 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

House-building techniques Techniques de construction

Technologie. Habitat. 1958. F . P . Conant, États-Unis d'Amérique. 5 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Francis P . Conant. Muette. Francis P . Conant, Department of Sociology and Anthropology, University of Massachusetts, Amherst, Mass. (États-Unis d'Amérique). Construction d'un poulailler (même technique que pour la construction d'une case) chez les Barawa de

Page 242: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

242 Nigeria

Bounounou (Baoutchi), Nigeria : dessin du plan du sol, pose des fondations, mélange et application de la boue, construction des encadrements de porte, cons­truction de la charpente, pose du toit sur les murs du poulailler.

286 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Ibo of Nigeria Chez les Ibo de la Nigeria

Musique. Agriculture. Danses. 1952. Simon Ottenburg, États-Unis d'Amérique. 10 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde) Réalisateur : Simon Ottenburg. Muette. Simon Ottenburg, Department of Anthropology, University of Washington, Seattle 5, Washington (États-Unis d'Amérique). Chez les Ibo Af kipo du sud-est de la Nigeria : séquen­ces sur la lutte, l'agriculture, jeu de l'okoumkpa, et danses.

287 af Iron smithing La technique du forgeron

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Technologie. 1958. Francis P . Conant, États-Unis d'Amérique. 5 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : Francis P . Conant. Muette. Francis P . Conant, Department of Sociology and Anthropology, University of Massachusetts, Amherst, Mass. (États-Unis d'Amérique). Technique du forgeron chez les Barawa de G y a m u s (Baoutchi), Nigeria-Septentrionale : fonctionnement de soufflets jumeaux, utilisation d'un bec en terre, etc.

Page 243: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 243

°f

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

T h e manipulation of plateau Nigerian agricul­tural tools L a manipulation des instruments agricoles dans la région du plateau Baoutchi, en Nigeria-Septentrionale

Agriculture. Technologie. Anthropologie physique. 1958. Francis F . Conant, États-Unis d'Amérique. 15 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Francis P . Conant. Muette. Francis P . Conant, Department of Sociology and Anthropology, University of Massachusetts, Amherst, Mass. (États-Unis d'Amérique). A Bounounou, dans la région du Baoutchi, en Nigeria-Septentrionale, un moniteur barawa mani­pule des ustensiles aratoires (et un arc et des flèches) sur u n fond quadrillé. Les principales directions des mouvements du corps sont peintes sur le corps du moniteur (la carrure, la colonne vertébrale, la taille, les membres). L'informateur accomplit les mouve­ments nécessaires pour débroussailler et planter en utilisant les instruments suivants : hache, distributeur de semence, grande houe, petite houe, couteau. L'utilisation de la peinture corporelle et du fond quadrillé ont pour but de mesurer les mouvements du corps et la manipulation des instruments. Le film montre ensuite les m ê m e s instruments utilisés dans les champs pour la culture du riz (a upland rice ») et du sorgho.

289 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Diffusion

Résumé

North and South of the Niger L a vie au nord et au sud du Niger

Vie quotidienne. Artisanat. Vie traditionnelle. 1949. Taurus Films, Royaume-Uni . 51 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Central Film Library, Government Building, Brom­yard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Vie quotidienne, artisanat et rituel du plateau de Katsina (Nigeria-Septentrionale).

Page 244: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

244 Nigeria

af People of Kenya, Nigeria, Ghana (I, II) Populations du Kenya, de la Nigeria et du Ghana

[Voir Kenya, 201]

290 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Plateau (Nigeria): Pagan pot-making process Technique de poterie païenne du plateau Baoutchi (Nigeria)

Technologie : poterie. 1959. Francis P . Conant, États-Unis d'Amérique. 12 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Francis P . Conant. Muette (enregistrements sur bandes magnétiques). Francis P . Conant, 600 W . 115th Street, N e w York 25, N . Y . (États-Unis d'Amérique). Chez les Jarawa de Bounounou-Dass, sur le plateau Baoutchi (Nigeria) : technique des potières bajari (fabrication et cuisson) généralement utilisée dans une grande partie de la Nigeria-Septentrionale. Technique du boudin et cuisson à four ouvert.

291 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Spiel, Orakel und kultischer Tanz aus Nigeria Jeux, oracle et danses rituelles de la Nigeria

Vie traditionnelle. 1936/38. P . Melzian, République fédérale d'Allemagne. 6 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : P . Melzian. Muette.

Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne).

Jeux, oracle et danse traditionnelle des Yorouba (Nigeria).

af West African films Films sur l'Afrique occidentale

[Voir Ghana, 129]

Page 245: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 245

292 of

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Yoruba crafts Artisanat yorouba

Artisanat. 1950/51. Bascom, États-Unis d'Amérique. 15 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m (16 images/ seconde). Réalisateur : William Bascom. Muette (sons-titres anglais).

Department of Anthropology, Nortwestem Univer­sity, Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique). William Bascom, Director, Robert H . Lowie M u s e u m of Anthropology, University of California, Berkeley. 4 , Calif. (États-Unis d'Amérique).

Filage et teinture des fils de coton par des femmes yorouba d'Oyo et de Méko (Nigeria). Tissage sur un métier d ' h o m m e yorouba. Travail de potières yorouba. Sculpture et peinture d'un bâton de Shango, par Douga, sculpteur yorouba célèbre à Méko .

293 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits

Résumé

The Yoruba of Nigeria Chez les Yorouba de la Nigeria

Danse. Vie traditionnelle. 1950/51. William Bascom, États-Unis d'Amérique. 50 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m (16 images/ seconde). Réalisateur : William Bascom. Muette (sous-titres anglais). Department of Anthropology, Northwestern Univer­sity, Evanston, 111. (États-Unis d'Amérique). William Bascom, Director, Robert H . Lowie M u s e u m of Anthropology, University of California, Berkeley 4 , Calif. (États-Unis d'Amérique).

Film tourné à Ibadan, M é k o , O y o et Ilesha et dans la région d'Ekiti, en Nigeria. Vues d'Ibadan et de son marché ; portage d'eau de la rivière à Méko ; construc­tion de maison à M é k o ; danse sur échasses et divina­tion ifa.

Danses en l'honneur de Obatala (dieu de la blancheur) de Shango (dieu du tonnerre) à O y o .

Page 246: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

246 Nigeria

Danses egoungoun à Ekiti. « Attrapeurs de sorciers » atinga à M é k o : danses, accusations de sorcellerie, tambours et procession.

na African awakening L'Afrique s'éveille

[Voir Ghana, 131]

294 na Aujourd'hui l'indépendance

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Information. 1960. Office national du film, Canada. 60 irai. Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Française.

Ofl&ce national du film, C . P . 6100, Montréal 3, P . Q . (Canada). Ce film évoque les données historiques et géographi­ques indispensables à la connaissance de la Nigeria, pays grand c o m m e un continent et qui compte une cinquantaine de millions d'habitants.

295

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Cutting the queue Aménagement du port d'Apapa (Nigeria)

Développement économique. 1957. Richard Costain Film Unit, Royaume-Uni. 35 m n . Sonore. Kodachrome. 16 et 35 m m . Anglaise. Richard Costain Ltd., 111 Westminster Bridge Road , London S. E . 1 (Royaume-Uni). Les deux tiers du trafic maritime de la Nigeria pas­sent par le port de Lagos. Étant donné la grande expansion du commerce nigérien, le port d'Apapa, terminé en 1928, ne peut plus recevoir tous les paque­bots qui viennent amarrer. O n a établi des plans d'aménagement et d'agrandissement des installations portuaires. Des prises de vues et des maquettes m o n -

Page 247: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 247

trent le travail entrepris par les ingénieurs anglais pour construire ce prolongement du port d'Apapa.

296

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Entreprise in Nigeria Les industries de la Nigeria

Equipement industriel. 1962. Gerard Holdsworth Ltd., 3 Deanery Street, Park Lane, London W . 1 (Royaume-Uni). 21 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, London E . C . 4 (Royaume-Uni). Traditionnellement la Nigeria a toujours été un pays agricole qui importait les produits manufacturés dont elle avait besoin. Mais au cours de ces dernières années, un grand nombre d'industries locales sont nées. Importance donnée actuellement à la formation technologique et administrative. La United Africa C o m p a n y a joué un grand rôle en investissant du capital et des techniciens dans de nombreux secteurs.

297

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé (producteur)

Ifa, Yoruba divination and sacrifice L'ifa, rituel de divination et de sacrifice des Yorouba

Religion. Vie traditionnelle. 1962. University of Ibadan, Nigeria. 18 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : R a y m o n d Prince. Anglaise. Department of Extra-Mural Studies, University of Ibadan, Ibadan (Nigeria).

L'ifa est l'un des principaux procédés de divination employé chez les Yorouba de la Nigeria-Occidentale et du Dahomey . Il s'apparente aux techniques de géomancie pratiquées dans toute l'Afrique. Démonstration du rituel de divination. Sacrifice. (Les séquences filmées font partie du traitement des psycho-névroses cliniques.) L'esprit, convoqué par le devin lors des séances de divination, « parle », grâce

Page 248: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria

à l'inspiration dn devin et cite des versets d'un important poème médico-religieux : YOdu. Le devin explique les versets au malade et ordonne le sacrifice approprié : ici 20 shillings, u n « cauris » et un cochon noir. D o n du sang et des viscères du cochon aux « esprits ». Partage de la viande entre les devins et les parents du malade.

[Un fascicule de 15 pages décrivant la divination if a accompagne le film.]

298

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Independent Nigeria L a Nigeria indépendante

Information. 1961. Victor M . Gover and Co. Ltd., 179 Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 23 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise.

Nigerian Federal Information Unit, Ministry of Information, Ikoyi Road, Lagos (Nigeria). L a Nigeria à la veille de son indépendance : survol du pays ; progrès réalisés dans le domaine économique, politique et social ; récents progrès agricoles et indus­triels ; services médicaux, sociaux et éducatifs ; loge­ment et transport.

Description des races, de la religion et des coutumes des populations de la Nigeria. Quelques aspects d'un défilé traditionnel.

T h e n e w traders Les nouveaux commerçants

[Voir Ghana, 147]

299

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Nigeria - giant in Africa Nigeria, géant de l'Afrique

Information. Histoire. 1960 Office national du film, Canada. 58 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Page 249: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 249

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Anglaise, française. Office national du film, C . P . 6100, Montréal 3, P . Q . (Canada). Vaste fresque relative à l'histoire de la Nigeria : ses races, son climat, ses ressources naturelles, ses indus­tries, ses religions, ses espoirs, ses problèmes et sa politique. Illustré de vieilles gravures et estampes.

300

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Nigeria - new nation U n e nouvelle nation : la Nigeria

Information. 1960. Victor M . Gover and Co. Ltd., 179 Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 28 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Central Office of Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Développement en Nigeria des idées modernes qui ont grandi, à côté des traditions d'une Afrique plus ancienne, pour aboutir à la naissance d'un pays nouveau et indépendant. Interviews de personnalités nigériennes. Progrès dans le domaine de la santé, de l'éducation, de la construction, de l'industrie et mise en place d'un gouvernement démocratique.

301

Type Annie

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Nigeria - the making of a nation L a naissance d'une nation : la Nigeria

Information. 1960. Victor M . Gover and C o . Ltd., 179 Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Central Office of Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Histoire de la Nigeria. Mise en place d'un système démocratique de gouvernement pendant l'époque de l'administration britannique, développement de l'in­dustrie et du commerce, de l'éducation et des services

Page 250: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

250 Nigeria

sanitaires qui ont permis la naissance de ce grand pays.

302

Type Annie

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Résumé (producteur)

T h e oil rivers Les rivières d'huile

Information. Agriculture. 1958. Editorial Film Productions Ltd., Cine House, 8 St. Ann's Court, Wardour Street, London W . 1 (Royaume -Uni). 17 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Réalisateur : Sydney Latter. Anglaise. Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3. Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, Lon­don E . C . 4. Autres pays : Représentants du Royaume-Uni outre­mer. « Les rivières d'huile » : il s'agit d'un groupe de rivières traversant les forêts de la Nigeria, et ainsi nommées par les premiers négociants qui ont décelé l'intérêt des palmiers à huile sauvages de la forêt environnante. L'huile de palme constitue aussi une des nourritures de base des Africains. Nouvelles méthodes de production, mises en œuvre avec le souci de ne pas trop modifier le mode de vie traditionnel des habitants.

303

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Sunrise in the East L'aube de l'Est

Information. 1960. Victor M . Gover and Co., Ltd., 179 Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni) 22 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3.

Page 251: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 251

Office of Agent General for E . Nigeria, 9 North­umberland Avenue, London W . C . 2 . Autres pays : Eastern Nigerian Ministry of Infor­mation, Film Division, Enugu (Nigeria). Représentants du Royaume-Uni outre-mer.

Résumé (producteur) La Nigeria à la veille de l'indépendance. A l'occasion de la célébration des fêtes de l'indépendance, descrip­tion de la nation et du peuple nigérien : richesse, ressources naturelles, progrès récents de l'industrie, de l'agriculture, des transports et communications, de l'éducation et des services sanitaires. La princesse Alexandra et le premier ministre, le D r Okpara, assistent à la séance inaugurale de l'Assemblée natio­nale à Enougou. Séquence tournée en 1956, lors de la visite de la reine d'Angleterre en Nigeria.

This is Nigeria La Nigeria

Information. 1955.

Nigerian Film Unit et Victor M . Gover and Co. Ltd., 179 Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise.

Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3. Autres pays : Information Service of the Government of Nigeria, Lagos (Nigeria).

La vie en Nigeria. Progrès dans le domaine politique, industriel et social. Travaux et loisirs des Nigériens, leurs traditions, l'énergie et la vitalité qu'ils consa­crent à l'édification de leur avenir. Évolution des techniques en agriculture, dans le bâtiment et dans l'industrie. Lutte contre la sécheresse, l'érosion, les parasites et la maladie. Progrès dans le domaine de l'éducation et des services sanitaires.

305 na Three roads to tomorrow Trois voies vers l'avenir

Type Information. Développement économique. Année 1957.

304

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Page 252: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

252 Nigeria

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Greenpark Productions Ltd., 51 Charles Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 23 m u . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise. British Petroleum Co. Ltd., Britannic House, Finebury Circus, London E . C . 2 (Royaume-Uni). La vie de tous les Nigériens a été transformée par la modernisation des moyens de transport et par l'éner­gie pétrolière. Trois étudiants, issus chacun d'une région différente de la Nigeria, se rendent à l'Univer­sité d'Ibadan et, à travers eux, nous voyons se dessiner la Nigeria d'aujourd'hui. Rôle joué par l'énergie pétrolière dans le développement du pays ; sa contribution à relèvement du niveau de vie.

306

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Traders in leather Le commerce du cuir

Information. Artisanat. 1957. Editorial Film Productions Ltd., Cine House, 8 St. Ann's Court, Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 15 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3. Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, L o n ­don E . C . 4. Autres pays : Représentants du Royaume-Uni outre­mer. La Nigeria exporte de plus en plus de peaux brutes et de cuir. Plaines de la Nigeria-Septentrionale. Ancienne ville fortifiée de K a n o . Négociants haoussa, ciseleurs, fabricants de sabres, tanneurs, artisans du cuir. Les tribus nomades foulani, qui transportent à dos de chameau leur précieux chargement de peaux vers Kano , ont contribué à rendre à nouveau prospère ce commerce vieux de plusieurs siècles dans la Nigeria-Septentrionale. Choix et préparation des peaux en vue de l'exportation.

Page 253: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Nigeria 253

307

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Twilight forest La forêt au crépuscule

Information. 1957. Editorial Film Productions Ltd., Cine House, 8 St. Ann's Court, Wardour Street, London W . 1 (Royaume-Uni). 28 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise. Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3. Unilever Ltd., Unilever House, Blackfriars, Lon­don E . C . 4. Autres pays : Représentants du Royaume-Uni outre­mer. Les forêts tropicales d'Afrique occidentale regorgent de bois durs : noyers, acajou, « agba » et « iroko ». Mais ces arbres poussent dans des régions éloignées, d'accès souvent difficile. Le premier essai d'exploi­tation scientifique et systématique de ces ressources naturelles représente une entreprise unique dans les annales de l'exploitation forestière. [Grand prix de la Foire de Milan pour les films documentaires, 1958.]

308

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Rêsumi (producteur)

Western Nigeria T V - first in Africa La télévision en Nigeria-Occidentale : la première d'Afrique

Information. 1959. Overseas Rediffusion Ltd., Carlton House, Regent Street, London S. W . 1 (Royaume-Uni). 12 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Western Nigerian Government, Commissioner for the Western Region, Nigeria House, Northumberland Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Compte rendu des efforts anglo-nigériens qui ont abouti à la création de la première station de télé­vision d'Afrique. Télévision éducative : son apport, formation d'ingénieurs, de techniciens et d'annon­ceurs nigériens.

Page 254: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ouganda Indépendance : 9 octobre 1962

309 af Acholi of Northern Uganda Les Acholi de l'Ouganda septentrional

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Version

Dépôt

Résumé

Agriculture. Danse. Habitat.

1955.

Paula Foster, États-Unis d'Amérique.

30 m n . Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m (16

images/seconde).

Muette.

Paula Foster, Apartment 2 E , 5527 South Kimbark

Avenue, Chicago 37, 111. (États-Unis d'Amérique).

Le film, qui n'est pas entièrement monté, montre

brièvement des aspects de la vie domestique des

Acholi de l'Ouganda septentrional. Construction d'une

maison (couleur), et des séquences (en noir et blanc)

sur les danses : Bwola, Apiti, Otolé et Molo W a n g .

310 af The Banyoro (Bakitara) Chez les Nyoro

Type

Caractéristiques techniques

Version

Dépôt

Sujet

Ethnographie générale.

62 m n . Muet. Noir et blanc. 35 m m .

Muette.

Film Study Center, Harvard University, C a m ­

bridge 38, Mass. (États-Unis d'Amérique).

Les Nyoro de l'Ouganda.

311 °f Bwamba Chez les A m b a

Type Artisanat.

Année 1942.

Production Royaume-Uni.

Page 255: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ouganda 255

Caractéristiques techniques Version

Dépôt

Résumé

15 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette. Central Film Library, Government Building, B r o m ­yard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). L'artisanat des A m b a de l'Ouganda : tissus d'écorce, outils de fer, casseroles, tabourets, tambours.

312 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Empango Ceremony Cérémonie de l'Empango

Vie traditionnelle. 1958. Uganda Information Department, Ouganda. 10 m n . Sonore (magnétique). Couleur. 16 m m . Réalisateur : Michael Crosfield. Anglaise. Uganda Information Department, P . O . Box 142, Kampala (Ouganda). Fêtes chez les Banyoro de Hoima (Bunyoro district), Ouganda.

313 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Eventyrlige Uganda Merveilles de l'Ouganda

Vie quotidienne. Vie traditionnelle. 1954. Johannes Konnild, Danemark. 70 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Johannes Konnild. Muette (enregistrements sur bande magnétique). Johannes Konnild, 8 Falkonérallé, Kpbenhavn F (Danemark).

Ouganda : vie quotidienne des Karamojo : rassem­blement des tribus ; danses ; sacrifices de bœufs, etc. Paysages des régions de Moroto, Lotomé, Nabilatouk et Adamout . Soudan : vie quotidienne des tribus nouba du Kordo-fan ; concours de lutte ; danses.

Page 256: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

256 Ouganda

314 «/

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Versions

Diffusion

Propriété des droits

Résumé

The flame tree Le flamboyant

Fiction. Théâtre.

1958.

R . Kingston Davies, Kenya.

22 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : R . Kingston Davies.

Anglaise, swahili.

Colour Film Services, 22-25 Portman Close, Lon­

don W . 1 (Royaume-Uni).

R . Kingston Davies, P . O . Box 69, Naivasha (Kenya).

Représentation théâtrale donnée par les enfants

baganda de l'école primaire de Namilyango, près de

Kampala (Ouganda). Il s'agit d'une pièce écrite par

leurs maîtres africains, d'après la légende ganda :

« Ekifabakazi » (« Le flamboyant »).

315 of The ironworkers of Ere m i Le travail du fer à Ercmi

Type Technologie.

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Sujet

1958.

Uganda Information Department, Ouganda.

25 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Réalisateur : Michael Crosfield.

Anglaise.

Uganda Information Department, P . 0 . Box 142,

Kampala (Ouganda).

Méthode traditionnelle de fonte et de travail du fer

des Madi de l'Ouganda.

316 of Karimojong of Uganda Les Karamojo de l'Ouganda

Type Vie traditionnelle.

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

1956.

Dyson-Hudson, États-Unis d'Amérique.

5 heures (film non monté). Muet. Couleur. 16 m m .

Réalisateurs : Rada et Neville Dyson-Hudson.

Muette (il existe des enregistrements sur bande

magnétique, mais ils sont insuffisants).

Page 257: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ouganda 257

Dépôt

Résumé

Rada et Neville Dyson-Hudson, c/o D r M . Demerec, Cold Spring Harbor, Long-Island, N e w York, N . Y . (États-Unis d'Amérique). Tribu karamojo du nord-est de l'Ouganda : la partie la plus importante du film traite de la vie tradition­nelle de la tribu, mais beaucoup de séquences annexes ont été filmées. [Le film n'est pas en état d'être visionné.]

317 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Sujet

Kigezi Chez les Kinga

Vie quotidienne. 1942. R . Kingston Davies, Royaume-Uni. 12 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation : R . Kingston Davies. Muette. Central Film Library, Government Building, B r o m ­yard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Vie quotidienne des Kiga de l'Ouganda.

318 of

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits

Sujet

The Kumam Les K o u m a m

Ethnographie générale. 1950/51. D . Powell-Cotton, Royaume-Uni. 80 m n (il existe une version abrégée de 50 m n ) . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : D r Diana Powell-Cotton. Muette. British Film Institute, 164 Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni). The Curator, Powell-Cotton M u s e u m , Quex Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni). Histoire des K o u m a m de la région de Teso, au centre de l'Ouganda.

Page 258: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

258 Ouganda

319 af U g a n d a L'Ouganda

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Dépôt

Propriété des droits

Sujet

Ethnographie générale. 1950/51. D . Powell-Cotton, Royaume-Uni. Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateurs : C . Powell-Cotton et D r Diana Powell-Cotton. Muette.

British Film Institute, 164 Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni). The Curator, Powell-Cotton M u s e u m , Quex Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni). Scènes de la vie quotidienne et artisanat en Ouganda.

af Wild Africa Afrique sauvage

[Voir République sud-africaine, 406]

East Africa's expanding industries; no. 2: cotton Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 2 : le coton

[Voir Kenya, 205]

320

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

East Africa's expanding industries ; no. 3 : copper Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 3 : le cuivre

Information. Équipement industriel. 1958. Gateway Film Productions Ltd., 470-2 Green Lanes, Palmers Green, London N . 13 (Royaume-Uni). 19 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Anglaise. East Africa Railways and Harbours Board, East Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Documentaire illustrant l'extraction du cuivre dans l'extrême région occidentale de l'Ouganda, puis toutes

Page 259: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ouganda 259

les étapes de sa transformation, jusqu'à la production des lingots. Description de quelques-unes des métho­des modernes les plus courantes pour fondre, analyser et raffiner le minerai : le documentaire aborde aussi la question de l'assistance aux ouvriers.

East Africa's expanding Industries; no. 4: coffee Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 4 : le café

[Voir Kenya, 206]

321 na Uganda's new Parliament Le nouveau Parlement de l'Ouganda

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Information. 1961. Mercury Film Productions, P . 0 . B o x 12488, Nairobi (Kenya). 19 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Anglaise. Information Services of the Government of Uganda, Kampala (Ouganda). Vue d'ensemble de l'Ouganda ; les élections de 1961 et l'ouverture du Parlement. Progrès de l'industrie, de l'agriculture ainsi que du système d'éducation. Prise de conscience politique : pourcentage élevé de votants lors des élections.

322

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Unseen harvest Moisson invisible

Information. 1960. African Film Service, Royaume-Uni . 14 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 m m . Anglaise. African Film Service, 88a Denbigh Street, Lon­don S. W . 1 (Royaume-Uni). L'école des aveugles de Salamawe en Ouganda. Les aveugles apprennent à devenir des agriculteurs, à cultiver la terre et à utiliser le matériel agricole.

Page 260: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

260 Ouganda

Fabrication de cordes et de paniers, athlétisme, musique. [Médaille au Ier Festival international du film de réhabilitation, R o m e , 1962.]

323

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

The way to the West L a route de l'ouest

Transport. 1958. Gateway Film Productions Ltd., 470-2 Green Lanes, Palmers Green, London N . 13 (Royaume-Uni). 37 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Anglaise. East Africa Railways and Harbours Board, East Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Prolongement de la ligne de chemin de fer de Kampala (Ouganda) à Kaese dans les montagnes du Ruwenzori, de 1952 à 1956. Difficultés d'une telle entreprise, étant donné la nature du terrain.

Page 261: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Ile de la Réunion

324 a Face au volcan, face au cyclone

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits

Sujet

Reportage. 1963.

R T F et Société nouvelle Pathé-Gnéma, France. 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation et commentaire : Louise Weiss. Prise de vues : George Bourdelon.

Française. Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francœur,

Paris-18e (France). Id.

Aperçu de la vie précaire des habitants de l'île de la

Réunion. Analyse 0-58 : Générique. 58-180 : Ile de la Réunion ; vue des

deux volcans ; piton neigeux et cratère ; formations de lave ; végétation. 180-315 : Le port moderne de Saint-Pierre ; les fidèles à l'église ; routes dans l'île. 315-550 : Plantations isolées et archaïques ; culture du vétiver, des racines duquel on extrait de l'essence parfumée ; battage des racines ; culture du géranium, de la vanille, de la canne à sucre ; chargement de la canne à sucre sur des camions. 550-630 : Enfants sortant du catéchisme. 630-780 : Familles nombreuses de la côte, vivant pauvrement ; jeux des enfants au bord de l'océan.

Appréciation Bonnes images. Commentaire de style télévision. Ce film qui effleure un grave problème de sous-développement et de racisme méritait une enquête plus approfondie ; mais il est déjà important de l'avoir souligné.

Page 262: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Rhodésie

a Expédition Panhard-Capricorne : « La croisière rouge » (extraits)

[Voir Bechuanaland, 25]

32S af Africa: a Rhodesian village U n village de Rhodésie

Production

Caractéristiques techniques Version

Dépôt

Résumé

Type Vie quotidienne. Année Vers 1949.

Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni. 10 m n . Muet. Couleur et noir et blanc. 16 m m . Muette.

Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni).

Village, agriculture, artisanat, préparation des repas et danse des Chona de Rhodésie.

326 af T h e African apostolic church L'Église apostolique africaine

Type Religion. Année 1951.

Production

Caractéristiques techniques Version

Dépôt

B . W . Gussman, Royaume-Uni. 25 m n . Muet . Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Muette. Boris William Gussman, Booker's Farm, Bolney, Sussex (Royaume-Uni).

Résumé Services religieux de l'Église apostolique africaine en Rhodésie ; une organisation sioniste ; procession ; baptême.

Page 263: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Rhodésie 263

327 af A n African builds a cano*

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Dépôt

Sujet

U n Africain construit sa pirogue

Technologie. Vers 1949. Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni. 5 m n . Muet. Couleur et noir et blanc. 16 m m . Muette. Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni). Construction d'une pirogue par les Chona de Rhodésie.

328 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Dépôt

Sujet

A n African builds his home U n Africain construit sa maison

Habitat. 1949. Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni. 6 m n . Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m . Muette. Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni). Construction d'une hutte par les Chona de Rhodésie.

Achievement in Africa L'industrie du tabac en Afrique centrale

[Voir Malawi, 237]

329 na

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

All in the day's work U n e journée à Bulawayo

Vie urbaine. Central African Film Unit, Rhodésie. 29 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. The Distribution Officer, Film Services Department, P . O . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). U n e journée de la vie de deux familles de Bulawayo, ville industrielle, capitale du Matabeleland (une famille africaine et une européenne), et de celle d'un commer­çant africain, qui se rend à Bulawayo pour affaires.

Page 264: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

264 Rhodésie

330

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Conservation in Southern Rhodesia Conservation du sol en Rhodésie

Agriculture. Information. Central African Film Unit, Rhodésie. 9 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. The Distribution Officer, Film Services Department, P . 0 . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). Progrès réalisés en Rhodésie en ce qui concerne la conservation du sol.

331

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Copperbelt L a « copperbelt »

Information. Technologie. Central African Film Unit, Rhodésie. 15 m n . Sonore. Couleur. 16 et 35 m m . Anglaise. The Distribution Officer, Film Services Department, P . 0 . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). Processus d'extraction et de raffinage du cuivre dans les mines de Rhodésie. Vie des mineurs. Rôle joué par l'industrie du cuivre dans l'économie du pays.

332

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

The divided world L e m o n d e divisé

ville. Acculturation. P h é n o m è n e s de contact : 1962. République sud-africaine. 17 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise. Anglo-American Corporation of South Africa Ltd., 40 Holborn Viaduct, London E . C . 1 (Royaume-Uni). Ëtude du phénomène de migration professionnelle : un jeune Africain quitte son village pour travailler dans les mines de cuivre de Rhodésie. Il ne réussit pas à s'adapter à la vie industrielle et veut retourner dans son village.

Page 265: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Rhodésie 265

333

Type

Production

Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Farming in the federation Agriculture en Rhodésie

Agriculture.

Central African Film Unit, Rhodésie.

30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Anglaise.

The Distribution Officer, Film Services Department,

P . O . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie).

Différents types d'exploitation des terres pratiqués

par les fermiers européens, en Rhodésie, selon le

régime des pluies. Élevage, cultures. Expériences

pilotes et aide gouvernementale.

334

Type

Production

Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Festival of African art 1962 Festival d'art africain 1962

Art. Danses.

Central African Film Unit, Rhodésie.

9 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m .

Anglaise.

The Distribution Officer, Film Services Department,

P . 0 . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie).

Œuvres d'art présentées au Festival des arts africains

à la Rhodes National Gallery, à Salisbury (Rhodésie).

Danses tribales.

335

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Version

Distribution

Résumé (producteur)

Look at life: out of the bush Regard sur la vie : au sortir de la brousse

Vie quotidienne. Phénomènes urbains.

1963.

Rank Corporation, Royaume-Uni.

10 m n . Sonore. Couleur. 35 m m .

Anglaise.

Rank Organisation, 38 South Street, London W . 1

(Royaume-Uni).

Vie des Africains dans les villages et les villes de la

« copperbelt » (région des mines de cuivre) de

Rhodésie.

Page 266: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

266 Rhodésie

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution Dépôt

Propriété des droits Résumé (auteur)

Nach Arbeitsschluss drohnen die Trommeln Après le travail tonnent les tambours

Voyage. 1960. Lersch Film, Autriche. 28 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : M a x Lersch. Allemande, française. Lersch Film, Yorgartenstrasse 162, Wien (Autriche). Version française : O C O R A , agence T V , 297, boule­vard Saint-Denis, 92 Courbevoie (France). Lersch Film. L'industrie du tabac en Rhodésie : ventes aux en­chères, usines. Construction du barrage de Cariba ; repas des ouvriers. L a faune de Rhodésie. Tourisme en Rhodésie ; les chutes Victoria ; danses pour les touristes. Le chimpanzé de l'expédition prend son repas. Les raines de cuivre de la a copperbelt ».

337

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Rhodesian heritage Héritage rhodésien

Information. Archéologie. Histoire. 1960. Royaume-Uni . 18 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Anglaise. Cross Channel Film Distributors Ltd., 93 Wardour Street, London W. 1 (Royaume-Uni). Présentation de la Rhodésie, mettant l'accent sur l'aspect historique et archéologique. Contrastes entre le passé et le présent.

Type Production

Caractéristiques techniques Version

They left the plains Ils quittèrent les plaines

Information. Migration. Central African Film Unit, Rhodésie. 16 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise.

Page 267: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Rhodésie 267

Distribution

Résumé (producteur)

The Distribution Officer, Film Services Department, P . 0 . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). E n mars, l'immense plaine du Barotseland est inondée. Le chef Mwanawina III conduit les Malozi, au cours de la grande migration traditionnelle qui le mène de Lealoui, dans la plaine, à Limalounga sur les hautes terres. Pendant la semaine qui suit, les Malozi sont en fête (chansons modernes, danses traditionnelles).

339

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

T h e y left the valley Ils quittèrent la vallée

Information : migration. Central African Film Unit, Rhodésie. 16 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise.

The Distribution Officer, Film Services Department, P . O . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). Les Batonga vivent isolés dans la partie la plus inaccessible de la vallée du Zambèze, c o m m e vivaient leurs ancêtres, sans contact avec la civilisation. La construction du barrage de Kariba prévoyait l'inon­dation de leurs villages. Cinquante mille d'entre eux furent installés sur de nouvelles terres, préalablement assainies.

340

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

A visit to a Shangaan village Visite à un village shangaan

Artisanat. Central African Film Unit, Rhodésie. 17 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise. The Distribution Officer, Finn Services Department, P . O . B o x 8228, Causeway, Salisbury (Rhodésie). L'artisanat chez les Shangaan.

Page 268: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Rwanda Anciennement : partie septentrionale du Ruanda-Urundi

Indépendance : 1er juillet 1962

341 a Ruanda

Type Relations de parenté. Chefferie. Histoire. Année 1955.

Production Institut pour la recherche scientifique en Afrique centrale, Belgique.

Caractéristiques techniques 45 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Générique Réalisateur : Luc de Heusch.

Scénario et commentaire : Jacques J. Macquet. Prise de vues : Jean Raine.

Version Française. Distribution Luc de Heusch, 43, avenue d'Orbaix, Bruxelles 18

(Belgique). Propriété des droits Id.

Sujet Le système des relations sociales dans le R w a n d a ancien ; reconstitution des situations typiques du pays avant l'arrivée des Européens.

Analyse 0-64 : Générique, texte préliminaire, carte de l'Afri­que, Congo, Rwanda . 64-230 : Village houtou ; enclos familial, où vivent les animaux et les h o m m e s ; Misago, personnage principal du récit, est inquiet : sa vache, dont les Toutsi (caste aristocratique administrant la contrée) sont propriétaires, est malade ; il consulte un devin, qui lui conseille de sacrifier une chèvre à l'esprit de son frère aîné, qui fait mourir la vache. 230-382 : A u village : conseil de lignage. 382-689 :

Le chef de lignage répand de la bière, qui servira à communier avec l'ancêtre ; la bière est placée dans la petite hutte qui est consacrée au souvenir de celui-ci ; Misago demande la protection de l'ancêtre ; le chef de lignage assigne à chaque famille sa contribution à l'impôt ; on accorde à Misago, qui plaide sa propre cause, l'exemption d'impôt et la chèvre nécessaire au sacrifice commandé par le devin. 689-818 : Mort de la vache ; à la cour du seigneur, Ntouro, un jeune Toutsi, revient auprès des siens, après une longue absence ; l'accueil qu'il reçoit ; on rend la justice. 818-1059 : Misago et son fils, en route pour la cour du seigneur, où ils annonceront la mort de la vache : ils apportent une cruche de bière et un panier de grains c o m m e présents. 1059-1548 : Pour oublier ses ennuis, Misago s'enivre et boit la bière des­tinée au seigneur avec d'autres Houtou ; les T w a (membres de la caste inférieure des chasseurs, potiers, bouffons). 1548-1889 : La première épouse du seigneur rend

Page 269: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

R w a n d a 269

la justice en l'absence de son mari ; Misago attend son tour de comparaître ; le m o m e n t venu, il expose son cas et demande qu'on ne le tienne pas pour responsable de la mort de la vache ; la première épouse remet sa décision, car le seigneur va arriver d'un instant à l'autre, de retour de la cour ; feu de feuillages et de bois pour signaler l'arrivée du seigneur. 1889-2280 : Arrivée du seigneur : danses et fêtes pour l'accueillir ; il est dans de bonnes dispositions, il ramène trois vaches nouvelles, don du roi et signe de richesse chez les Toutsi ; fêtes et danses pour célébrer le présent du roi. 2280-2535 : Misago comparaît devant le seigneur ; celui-ci pardonne la mort de la vache ; il confie Misago à son fils Ntouro ; Misago retourne au village, où il est accueilli avec joie, pendant que la fête se termine à la cour du seigneur.

Appréciation Très belles images, son original (malheureusement de mauvaise qualité : normes 19S5). Montage peut-être un peu lent, mais nécessaire à la compréhension du commentaire précis. Ce film est une expérience unique : a) il est l'illustration filmée d'une thèse de doctorat du D r Maquet sur un sujet aride : les relations de parenté ; b) c'est une tentative risquée — mais réussie - de reconstitu­tion ethnologique. C'est un document d'archives pour africanistes.

af Burundi Le Burundi

[Voir Burundi, 35]

af Shi, Tutsi and Ekonda of C o n g o Les Tchi, les Toutsi et les Ekonda du Congo

[Voir République du Congo, 62]

Page 270: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal Indépendance : 20 août 1960

342 B o r o m Saret Le charretier

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Sujet

Analyse

Fiction. 1963. Films Domirev, Sénégal.

18 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Ousmane Sembéné.

Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue L a Boétie, Paris-8e (France).

L a Médina et le quartier résidentiel de Dakar (Sénégal). Journée d'un charretier qui perd tout son

argent et, finalement, sa charrette à la suite d'une infraction.

L a Médina. Le « borom saret » (littéralement : con­ducteur de charrette) dit au revoir à sa femme, attelle son cheval, et part travailler. C o m m e chaque matin, il charge u n jeune voisin de quartier qui ne le paie pas. Il fait des courses pour quelques clients payants et l'un d'eux lui demande de transporter sa femme a la maternité où elle va accoucher. Il n'est pas payé. E n attendant u n client, il somnole dans sa charrette. U n griot vient chanter ses louanges. E n enten­dant les récits chantés des hauts faits de ses ancêtres, il se sent plein de fierté et donne tout ce qu'il a au griot. U n client lui demande d'aller au cimetière pour enterrer le cadavre d'un bébé. C o m m e il ne peut pas entrer dans le cimetière avec sa charrette, le client ne le paie pas. U n jeune h o m m e élégant lui demande de trans­porter ses meubles de la Médina au quartier résidentiel de Dakar. La circulation des charrettes y est interdite, mais le client prétend qu'il a de hautes relations, et lui promet un bon prix pour sa course. La charrette pénètre dans le quartier interdit et un agent de police l'arrête. Invectives. Le client en profite pour partir en taxi sans payer le charretier qu'il abandonne. Le policier est intraitable et confisque la charrette. L ' h o m m e , monologuant tristement, ramène son cheval à la maison. Quand sa femme apprend qu'il n'a pas d'argent, elle s'en va simplement en le mena­çant : a Les enfants mangeront ce soir... »

Appréciation Très belles images. Film bien monté et bien construit. Ce film aurait été un pur chef-d'œuvre africain s'il s'inspirait moins du cinéma

Page 271: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 271

occidental. Néanmoins, cette première œuvre africaine cruelle et souvent drôle restera dans les archives du cinéma africain c o m m e une tentative originale de film non conformiste, qui n'hésite pas à aborder le drame de la vie urbaine.

343 a C h e z les Coniagui en saison sèche

Type Ethnographie générale. Technologie : poterie, van­nerie.

Annie 1956. Production Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal.

Caractéristiques techniques 37 m n . Muet. Couleur (Kodachrome). 16 m m . Générique Réalisateur : P . Potentier.

Assistant : M a m a d o u Seek. Version Muette (sous-titres français).

Diffusion IF A N , Dakar (Sénégal). Propriété des droits Section cinéma, IF A N , Dakar (Sénégal).

Sujet Vie journalière d'un village Coniagui du Sénégal en saison sèche. Techniques de vannerie et de poterie. Habitat.

Analyse 0-50 : Générique. 50-114 : Carte situant le pays coniagui. 114-203 : Paysages, village, cases ; fromagers ; au pied d'un fromager : poteaux funéraires d'ancêtres ; un carré familial. 203-467 : Travaux coutumiers : les femmes égrènent des arachides et pilent le mil dans u n mortier de bois ; les h o m m e s tressent des paniers ou des ruches, tandis que les jeunes gens flânent ou battent la récolte du mil. 467-1229 : Poterie : malaxage, modelage d'un cône que la f e m m e pose debout sur un débris de calebasse ; évidage du cône ; montage progressif de la poterie ; affinage des parois intérieures ; lissage du bord supérieur de la poterie entre des feuilles mouillées ; après séchage, finissage ; modelage du fond ; séchage ; les poteries terminées et sèches sont posées sur un bûcher d'écorces et recouvertes des m ê m e s écorces ; la potière enflamme le bûcher qui brûle toute la nuit ; nettoyage des poteries encore chaudes avec une décoction de feuilles ; utilisation de la poterie terminée. 1229-1516 : A l'ombre d'un grand arbre, un vannier prépare une épaisse natte de b a m b o u qui servira de base à la construction d'une case ; fabrication de la trame de lattes de b a m b o u par trois h o m m e s ; terminaison de la vannerie qui est transportée sur la tête des trois h o m m e s . 1516-1739 : Habitation: schéma d'une case ; m u r extérieur ; pieux de soutènement ; le m u r extérieur de la case en cours de construction (ensemble et détails) ; schémas des cases d'une famille : cases de femmes, cases d ' h o m m e , bergerie, greniers ; lit de repos surmonté d'un toit devant une case d ' h o m m e , grenier surélevé ; case de jeune garçon, bien décorée ; plan d'une case d ' h o m m e ; plan d'une case cuisine ; schéma de case cuisine ; vue d'une bergerie, vue d'un grenier. 1739-1780 : Poteaux funéraires d'une famille. 1780-1939 : A l'écart des concessions familiales, le « carré » des jeunes gens avec leur faîtage décoré ; ils y habitent tous ensemble ; distractions : joueur de flûte traversière, de cithare sur

Page 272: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

272 Sénégal

bâton ; conversation entre amis. 1939-2025 : F e m m e s allant au puits : vaisselle, provision d'eau ; lavage d'un bébé. 2025 : Paysage ; ensemble des cases d'un village.

Appréciation Excellentes images, mais un montage insuffisant. Les sous-titres comportent quelques erreurs de détail. Documents très intéressants sur une population sur laquelle il n'existe que peu de documents filmés. Ce film présente une très grande valeur ethnographique et comporte d'excellentes séquences tech­niques sur la vannerie et la poterie. Ces documents mériteraient d'être remontés et sonorisés.

344 a Croquis du pays balante

Type Ethnologie générale. Technologie. Année 1956.

Production Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal. Caractéristiques techniques 26 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : P . Potentier. Version Muette (sous-titres français).

Distribution I F A N , B . P . 203, Dakar (Sénégal). Propriété des droits Id.

Sujet Sur le fleuve Casamance, vie quotidienne d'un village balante (Sénégal et Guinée).

Analyse 0-129 : Générique et carte montrant la Casamance, entre le Sénégal et la Guinée. 129-438 : Le fleuve Casamance, végétation des berges, pêcheurs en pirogue, village de paillotes. 438-650 : Habitations : un village balante : groupe de cases disséminées au milieu des champs de culture ; description d'une case. 650-858 : Vie quotidienne : une fillette cueille des fruits, une mère prépare le repas en portant son enfant sur le dos, pilage du mil, une femme fabrique u n balai. 858-1010 : Fabrication d'une natte en écorce et nervures de palme : analyse détaillée de l'opération. 1010-1230 : Fabrication d'une « daba » (herminette) par le forgeron ; utilisation de la daba terminée, pour la culture des arachides. 1230-1372 : Repiquage du riz ; arrachage et repiquage par les femmes. 1372-1542 : Confection d'entonnoirs en folioles de palmes pour la récolte du vin de palme. 1542-1610 : Les rives de la Casamance.

Appréciation Ce croquis est une succession d'images techniquement bonnes (montage faible). Les sous-titres sont trop imprécis, mais, dans ce film sans prétention, il y a de bonnes séquences de techniques africaines.

345 a Dakar , escale atlantique

Type Information (propagande). Année 1951.

Production Société d'application cinématographique ( S D A C ) , France.

Page 273: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 273

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

20 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : J. J. M e h u . Française. Gaumont-Actualités, 1, quai Gabriel-Péri, 94 Join-ville-le-Pont (France). Id., et Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck, Paris-16e (France). Colonisation française et équipement technique à Dakar (Sénégal).

Après une vue panoramique de l'île de Corée, nous voyons différents aspects de la vie du port de Dakar (embarquement des arachides et ravitaillement des bateaux), puis l'aéroport de Yoff et enfin la ville indigène avec ses bazars syriens et ses marchés, très différente par son architecture de la ville européenne. U n panoramique de la ville nous montre le vaste déploiement de ce port qui subit les influences atlantiques et africaines.

Appréciation D e bonnes images feraient de ce film un documentaire intéressant sur l'évolution économique de Dakar, si le commentaire conventionnel était remplacé par un commentaire de sociologue. Les problèmes urbains en Afrique sont aujourd'hui trop graves pour qu'on les traite d'une manière si anecdotique.

Propriété des droits

Sujet

Analyse

346 a Grand Magal à Touba

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Religion. 1962. Union cinématographique africaine, Sénégal. 20 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Biaise Senghor. Française. S E C M A , rue Béranger-Féraud, Dakar (Sénégal). Ambassade du Sénégal, 23, rue Vineuse, Paris-16e

(France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Commerciaux : Union cinématographique africaine, B . P . 256, Dakar (Sénégal). N o n commerciaux : Id., et Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue Monsieur, Paris-7e (France). Le pèlerinage musulman des Mourides à Touba, au Sénégal : manifestations religieuses et fête foraine qui les accompagne. 0-30 : Générique et carte indiquant la position de

Dakar et de Touba au Sénégal. 30-50 : Chaque année a heu à Touba, au cœur du Sénégal, une manifestation de la confrérie musulmane des Mourides ; cette sorte de

Propriété des droits

Sujet

Analyse

Page 274: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

274 Sénégal

pèlerinage est connue sous le n o m de « Grand Magal de Touba ». 50-85 : Route menant à Touba ; Touba et sa mosquée. 85-120 : Procession des membres de la confrérie des Mourides ; réunion autour de leur chef spirituel. 120-351 : Juillet 1961 : départ du pèlerinage annuel vers Touba : gare de Dakar, les quais sont envahis par une foule dense qui attend le train ; départ de bus, cars, camions, carrioles ; des grappes humaines sont accrochées aux wagons des trains ; arrêts dans plusieurs gares : embarquements de pèlerins, casse-croûte, batteurs de tambours. 351-420 : Arrivée à Touba ; immense mosquée ; les trains se vident lentement. 420-586 : Les commerçants tirent parti de la ferveur populaire : marchés, les gens se groupent autour d'un conteur ; un h o m m e fait tourner une masse autour de sa tête ; il enfonce la tête dans un trou rempli de fumée. 586-621 : Campement des pèlerins la veille de la journée religieuse. 621-656 : Début de la journée religieuse : prière du caliphe, chef de la confrérie. 656-777 : Visite des pèlerins aux différents chefs de la confrérie : les fidèles font la queue ; bousculades ; ils donnent une obole aux chefs de la confrérie (qui servira à l'édification de la mosquée). 777-888 : Visite des fidèles au tombeau saint situé au cœur de la mosquée. 888-949 : Veillée collective le soir de la journée religieuse : chants. 949-1089 : Clôture de la manifestation : grand défilé : les fidèles portent du bois au calife, en signe de ferveur, bois destiné à la préparation du banquet de clôture ; arrivée des bouchers et de leurs bêtes ; une femme porte une jarre d'encens sur la tête. 1089-1158 : Le secrétaire du calife, le président et le calife s'adressent à la foule. 1158-1176 : Banquet de clôture officielle. 1176-1200 : Départ de Touba ; coucher de soleil.

Appréciation Belles images, bon son original, bon montage. C o m ­mentaire précis. Bien que montrant seulement les aspects extérieurs et pittoresques de ce pèlerinage, ce film, première tentative de vision d'un rituel africain par un Africain, offre un grand intérêt.

347 a Obashior endaon Les enfants du caméléon

Type Monographie. Religion. Année 1964.

Production Centre de recherches anthropologiques, France. Caractéristiques techniques 46 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateurs : Monique et Robert Gessain. Version Française.

Dépôt Musée de l ' homme, place du Trocadéro, Paris-16e

(France). Propriété des droits Monique et Robert Gessain, Musée de l 'homme, place

du Trocadéro, Paris-16e (France). Sujet Villages d'Etyolo, M b o n , Ignissara, Ebarack et Edan,

au Sénégal oriental.

Description de Koré, cérémonie d'initiation à la société des h o m m e s , au village bassari d'Etyolo, en

Page 275: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 275

juin 1963 : préparatifs, épreuves des différentes classes d'âge, offrandes sacrificielles, retraite et éducation des nouveaux initiés, retour du village et de ses habitants à la vie de tous les jours.

Analyse Générique et texte explicatif. 0-86 : Pilage du mil germé pour faire la bière, la nuit, au village d'Edan, par les femmes et les jeunes filles. 86-132 : Plan général du village d'Etyolo ; des femmes construisent un m u r , des h o m m e s portent un toit sur un m u r terminé. 132-145 : Les petits garçons débar­rassent le sol des pierres. 145-149 : Gros plan du village d'Etyolo. 149-190 : Pilage et vannage du mil germé pour faire la bière, le jour, à Etyolo, au « village » (construit pour la fête) et dans les « carrés » (maison de chaque famille au milieu des champs) par les femmes et les jeunes filles. 190-199 : Futurs initiés au village d'Etyolo. 199-219 : Pilage du mil germé, la nuit, par les jeunes filles, pour faire la bière sacri­ficielle interdite aux femmes. 219-268 : Fabrication de « colliers » d'arachides par les femmes d'Etyolo. 268-279 : Préparation de nourriture « enap ». 279-285 : Des petits garçons apportent des plats de nourriture. 285-320 : Cuisson de la bière. 320-357 : Des femmes coiffent d'autres femmes. 357-437 : Préparation des masques à la rivière par les Olug et les Opalug (classes d'âge). 437-503 : Filtrage de la bière « mbarag » dans les filtres de paille à Etyolo, au village et dans le carré de Singetak. 503-522 : A M b o n , plan général du village ; des initiés se promènent. 522-527 : Filtrage de la bière. 527-547 : Préparation d'ornements pour la fête. 547-603 : A u village de M b o n , arrivée et préparation des tambours : grattage de la peau neuve et ocrage. 603-606 : F e m m e s portant de l'eau. 606-622 : A u village d'Etyolo, filtrage de la bière Ndyik dans les petits filtres de b a m b o u . 622-637 : Habillement des futurs initiés. 637-651 : O n égorge une vache, offerte par le « père » de deux initiés. 651-656 : Les initiés sont prêts. 656-660 : A la nuit tombante à Etyolo, les femmes remettent aux Olug les colliers d'arachides. 660-669 : Les initiés déposent leurs sabres sur le toit d'une maison temporaire. 669-682 : K a y h a y fait ses adieux à son père qui lui remet un plat de nourriture. 682-743 : L a nuit, les jeunes gens (Olug et Opalug) dansent. 743-788 : A M b o n , en brousse, à l'autel. Ekeb , Odyar et Oketok sont réunis et attendent ekwosh des odgeber : dans la nuit, discussion, puis les Oketok frappent les Odyar. 788-826 : A u petit jour, discussion. 826-849 : A u petit jour, les Oketok frappent les Odyar. 849-918 : Habillement des masques lukuta ; les Olug les aident à mettre leur costume. 918-950 : Les Olug enduisent d'ocre les bras et les jambes des masques. 950-957 : U n e baguette fixe l'auréole des masques. 957-969 : Les masques sont prêts à descendre au village. 969-985 : Les Olug préparent le feu et la liane barrant le chemin. 985-1016 : Les masques reçoivent une scarification à la jambe, puis franchissent le feu et la liane. 1016-1024 : Les masques descendent au village. 1024-1052 : A u village, les invités sont arrivés ; on prépare la nourriture, les initiés sont prêts. 1052-1059 : Conseils aux initiés. 1059-1073 : Sacrifice akanyira pour les initiés. 1073-1107: Sacrifices de coqs pour les initiés. 1107-1111 : Plan géné­ral du village ; un sifflet appelle les masques. 1111-1119 : Descente des masques vers le village. 1119-1122 : Attente au village. 1122-1129 : Les masques se rappro­chent. 1129-1133 : Attente au village. 1133-1138 : Les masques se rapprochent. 1138-1141 : L e sifflet appelle les masques. 1141-1156 : Les masques descendent.

Page 276: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

276 Sénégal

1156-1158 : Attente au village. 1158-1179 : Les masques sont tout près du village. 1179-1206 : Les masques longent le village en faisant le tour et atteignent l'aire des combats. 1206-1222 : Les combats : présentation. 1222-1245 : a) Kayhay, fils du chef. 1245-1265 : b) Endega. 1265-1286 : c) Gwegwey . 1286-1329 : d) Tengur. 1329-1358 : é) Endega. 1358-1374 : Montée vers le deuxième lieu de combats, chez l'ancien chef Singetak. 1374-1382 : Présentation. 1382-1429 : Combats. 1429-1434 : Montée au village. 1434-1455: A u village, les initiés et les lukute reçoivent des cadeaux: nourriture, boisson, bandes de coton. 1455-1470 : Cadeaux aux initiés : nourriture, graines, bandes de coton, billets de banque. 1470-1501 : Tout le monde mange et boit. 1501-1512 : U n Olug achète des kola à un marchand peul. 1512-1520 ; Arrivée de la bière. 1520-1542 : Tout le monde mange (énap et viande) et boit (bière). 1542-1564 : Coiffure des initiés par leur tante paternelle. 1564-1580 : Les Olug fixent les plumes de coq et la laine rouge sur les cheveux tressés des initiés. 1580-1601 : Lavage des initiés par leur tante paternelle. 1601-1616 : O n porte un repas aux initiés. 1616-1619 : Plan général du village. 1619-1623 : Le sifflet se fait à nouveau entendre. 1623-1633 : Départ des h o m m e s et des initiés à la course vers Ekeb. 1633-1642 : Plan général du village où restent femmes, enfants et étrangers. 1642-1660 : A Ekeb, avant l'arrivée des initiés, tambours ; en route, les lukute se dés­habillent ; tambours à Ekeb. 1660-1676 : Arrivée des initiés de chaque village. 1676-1747 : Le sacrificateur souffle au visage des initiés la bière qui fait d'eux les enfants du caméléon. 1747-1780 : Les nouveaux initiés s'habillent : jupes de fibre, ceintures de panthère ou de vache ; les tambours jouent, les vieux dansent. 1780-1817 : A u village de M b o n , en attendant le retour d'Ekeb ; aspersion d'eau sur les dyarok odogoyat. 1817-1821 : Plan général du village. 1821-1846 : A la nuit, arrivée des invités. 1846-1858 : Les odogoyat dorment à l'ambofor. 1858-1877 : Les odgeber dorment en brousse. 1877-1889 : Plan général du village ; arrivée des Olug portant des colliers d'arachides. 1889-1911 : Habillement et arrivée des odogoyat. 1911-1928 : Initiés et h o m m e s attendent sous un arbre auprès du village. 1928-1962 : Arrivée des Koré au village de M b o n ; ils font le tour de la place. 1962-1990 : Les Koré s'asseyent. 1990-2025 : Yongeti donne aux Koré à boire la bière bendeñaon. 2025-2055 : Ekwosh des odogoyat : les oketok frappent les odogoyat au village à coups de pierres. 2055-2058 : Plan général du village. 2058-2112 : Les odogoyat parcourent le village en demandant à manger. 2112-2123 : Les initiés odogoyat cherchent à frapper des chiens. 2123-2137 : O n range le tambour andangdang. 2137-2147 : Plan général du village M b o n ; départ des Koré pour les autres villages. 2147-2187 : Plan général d'un carré d'Etyolo : les vieux et les femmes ont repris leurs travaux journa­liers. 2187-2206 : Initiés et h o m m e s sont réunis sous un arbre à côté du village d'Etyolo. 2206-2223 : Discours. 2223-2244 : Habillement des Koré. 2244-2250 : Les Koré sont prêts à aller à Etyolo. 2250-2279 : Marche des Koré entrant au village d'Etyolo. 2279-2288 : Les Koré s'asseoient dans le carré du chef. 2288-2353 : Les Koré sont assis ; la f e m m e du chef va leur distribuer la bière bende~ aon ; gros plan de l'orchestre. 2353-2371 : Les B a m b a r dansent, chantent et tuent une chèvre offerte à un initié. 2371-2384 : Les initiés odogoyat cherchent des chiens à frapper. 2384-2440 : Les mères des enfants dont des Koré portent le n o m offrent à ces Koré des cadeaux. 2410-2415 : Plan général du village d'Etyolo. 2415-2465 : A côté du

Page 277: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 277

village d'Etyolo, tous les Koré sont réunis ; discours ; séparation des Koré des quatre villages. 2465-2501 : Les initiés d'Etyolo à la caverne. 2501-2546 : Plan général d'un carré d'Etyolo ; les femmes ont repris leurs travaux habituels et les devoirs de leur classe : retour à Etyolo d'une corvée de portage. 2546-2548 : Plan général du village d'Etyolo. 2548-2620 : Sortie de l'ambofor des ongatléhé qui se présentent devant les non-initiés ; les ongatléhé demandent leurs noms aux filles et aux garçons non initiés. 2620-2650 : Les ongatléhé apprennent à tirer à l'arc. 2650-2656 : Les ongatléhé quittent le village d'Etyolo. 2656-2671 : Plan du village d'Etyolo vide. 2671-2711 : Par petits groupes, les ongatléhé vont mendier de la nourriture dans les différents carrés d'Etyolo. 2711-2752 : Parcourant le terroire d'Etyolo, ils rencontrent en chemin des femmes en train de semer le mil. 2752-2776 : Fin.

Appréciation Ce film est un modèle d'archivé cinématographique la plus complète possible d'une cérémonie particulière et complexe. C'est avant tout un film de travail (information au second degré sur les images projetées aux popu­lations filmées elles-mêmes) et un film d'enseignement (complément d'une série de cours sur la cérémonie).

Ces belles images, adroitement montées et accompagnées de la musique originale, avec un commentaire moins didactique, pourraient devenir, en plus, un très bon film pour des spectateurs non spécialistes.

a Pathologie africaine et santé publique en A O F

[Voir Haute-Volta, 189]

348 a Le pays bassari

Ethnographie générale. 1956. Institut français d'Afrique noire (IFAN), Sénégal. 22 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : P . Potentier.

Assistant : M a m a d o u Seek. Muette (sous-titres français). IF A N , section cinéma, Dakar (Sénégal). Id. Vie journalière et quelques fêtes des Bassari du Nord, à la fin de la saison sèche en Guinée et au Sénégal. 0-30 : Générique. 30-82 : Carte : n o m des principaux

villages bassari. 82-191 : Paysage : grande termitière conique, plateau latéritique, gros blocs et grenaille. 191-254 : Chasseurs bassari : habillement, armes. 254-546 : Champs, brûlis, groupe de cases d'une famille ; paysage de la vallée près de Négaré :

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Diffusion

Propriété des droits Sujet

Analyse

Page 278: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

278 Sénégal

kapolder, palmiers, rôniei ; cases d'une famille, à flanc de coteau ; vie familiale : nnimnn-g, enfants, pilage et vannage. 546-753 : Habitat traditionnel : famille vivant dans u n groupe de cases (femme faisant la cuisine et enfilant des perles, poules, petite gerbe de mil accrochée à un arbre, grenier surélevé) ; cases en construction : m u r circulaire de blocs de latérite légèrement cimenté en haut et à l'intérieur ; gros plan de case ; schéma ; plan et schéma d'un intérieur de case-cuisine ; schéma d'une bergerie ; poulailler au petit m u r bas fait de latérite. 753-881 : E n fin de saison sèche, brûlis. 881-1597 : L a période des fêtes : préparatifs, sacrifices ; cérémonie d'initiation à Etyolo : procession d'initiés aux jupes de fibres rousses, danses de lukuta m a s ­qués, danse des initiés ; à Négaré, fête des Végoré : danse de jeunes gens, joueurs de tambour, danse de jeunes gens à cimier de plumes de vautour, ornements des jeunes filles et des femmes ; m ê m e danse de nuit.

Appréciation Excellentes images, mais montage faible. Les sous-titres, trop rares, contiennent des erreurs. Ce sont cependant des documents passion­nants, qui mériteraient d'être remontés et sonorisés.

348 af

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Résumé

Nalu (I, II) Chez les Nalou (I, II)

Technologie. 1958.

W . Rutz et G . Lenser, République fédérale d'Alle­magne.

22 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateurs : W. Rutz et 6 . Lenser. Muette.

Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-Bteig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne).

1. Tressage d'un panier à vanner (17 m n ) .

2. Travail d'un potier (5 m n ) .

350 »/ Senegalesen

Les Sénégalais

Type Pêche. Année 1958.

Production W . Rutz et G . Lenser, République fédérale d'Alle­magne.

Page 279: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 279

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Résumé

12 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation : W . Rutz et G . Lenser. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Sénégal : pêche en mer à l'épervier. Séchage du poisson.

351 na Les Diola de la C a s a m a n c e

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Agriculture. Pêche. Vie quotidienne. Vie tradition­nelle. 1963. Centro Internazionale Aviazione e Motorizzazione Missionaria, Italie. 11 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateur : Sergio Barbonese. Italienne, française, anglaise.

Festival Distribuzione, via degli Scialoia 18, R o m a (Italie). Dans la zone qui sépare le Sénégal de la Guinée, celle qu'on appelle Casamance, du n o m du fleuve qui la baigne, vivent les Diola dont le n o m signifie : les vivants visibles.

Cette population est encore aujourd'hui attachée à des croyances animistes et à des méthodes sociales très anciennes. Le centre de la vie des Diola est la rizière. La tradition du riz des Diola, c o m m e l'en­semble de leurs habitudes et de leur civilisation, sont menacées par la présence des musulmans, qui ont introduit la culture des arachides, d'une part par la technique et l'industrialisation européennes, d'autre part. C'est au gouvernement du Sénégal de conduire les Diola le long d'une ligne d'évolution sans rupture entre les croyances anciennes et les vérités nouvelles. Le film montre des danses rituelles, la récolte du vin de palme, les pileuses de riz, la culture du riz, les feux de brousse, la danse de la pluie, le roi animiste et ses amulettes, la pêche à la crevette en pirogues à moteur.

Page 280: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

280 Sénégal

352 na Histoire d 'un petit Sérère

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Religion. Pêche. 1963. Centro Internazionale Aviazione e Motorizzazione Missionaria, Italie. 44 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Sergio Barbonese. Italienne, française, anglaise.

Italia International Film, via degli Scialoia 18, R o m a (Italie). Augustin est un élève du collège N'Gazobil, au Sénégal. Il a un tempérament timide, et une grande passion : la mer. Il est convaincu de devenir u n jour un pêcheur. Assis au bord de l'Océan qu'il aime tant, il revit son enfance : l'île de Fadyout, l'école, la paroisse, le cimetière où son père est enterré, le petit pont qui relie l'île au continent et qu'il parcourut quand il abandonna le pays. Il se souvient des jour­nées passées à Cayar, village de pêcheurs. U n jour, un prêtre, le Père Ange, protecteur du petit orphelin, arrive au collège de N'Gazobil. Connaissant le rêve du petit garçon, il veut lui faire plaisir et lui fait visiter Dakar : le phare, le port, les bateaux, etc. D'abord émerveillé, l'enfant devient indifférent : il n'aime pas cet aspect de la mer , qu'il trouve sale. Pendant qu'il visite un bateau de guerre l'enfant se rend compte de sa vraie vocation ; celle-ci se confirme pendant qu'il assiste à l'inauguration d'une école bâtie par les missionnaires. E n revenant au collège, Augustin s'arrête à Popenguine, où les organisations de la Jeunesse catholique de la Petite Côte prennent part à la célébration du Vendredi saint. Il prend sa décision, il se consacrera à Dieu. Revenu au collège, il annonce sa décision à son directeur spirituel.

353

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Lamb

Sport. 1963. Ministère de l'information, des télécommunications et du tourisme, Sénégal. 18 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateur : Paulin Soumanou Vieyra.

Page 281: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 281

Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Française.

Service cinématographique du Ministère de l'infor­

mation, des télécommunications et du tourisme,

Dakar (Sénégal).

Droits non commerciaux : id.

Les luttes sénégalaises, sport national.

354

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Résumé

Une nation est née

Information. Développement politique.

1962.

Ministère de l'information, des télécommunications

et du tourisme, Sénégal.

20 m n . Sonore. Couleur. 35 m m .

Réalisateur : Paulin Soumanou Vieyra.

Française.

Service cinématographique du Ministère de l'infor­

mation, des télécommunications et du tourisme,

Dakar (Sénégal).

Droits non commerciaux : id.

Court métrage allégorique traitant du cheminement

du Sénégal, colonie française, vers la souveraineté

nationale.

[Film primé au Festival de Locarno et à celui de

Karlovy-Vary, 1962.]

355 Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Résumé

Paysans de demain

Agriculture.

1963.

Ministère de l'information, des télécommunications

et du tourisme, Sénégal.

21 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m .

Réalisateur : André Jousse.

Française.

Service cinématographique du Ministère de l'infor­

mation, des télécommunications et du tourisme,

Dakar (Sénégal).

Droits non commerciaux : id.

Les travaux du Centre de recherche agronomique de

B a m b e y et leur application à l'agriculture de la zone

subsaharienne en vue de la promotion sociale du

paysan.

Page 282: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

282 Sénégal

356 na Le* pompiers de Dakar

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits Sujet

Vie quotidienne. Technologie. 1963. Ministère de l'information, des télécommunications et du tourisme, Sénégal. 9 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 nun. Réalisateur : Georges Caristan. Française. Service cinématographique du Ministère de l'infor­mation, des télécommunications et du tourisme, Dakar (Sénégal). Droits non commerciaux : id. Vie quotidienne et activités des sapeurs-pompiers de Dakar.

357

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

V Senegale Au Sénégal

1961. Studio central des films documentaires (CSDF), Moskva (URSS). 35 m m . Russe. Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS).

358 na Une ville et un h o m m e

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Information. Religion. Urbanisme. 1963. Centro Internationale Aviazione et Motorizzazione Missionaria, Italie. 11 m n . Sonore. Couleur. 35 nun. Réalisation : Sergio Barbonese. Italienne, française, anglaise. Festival Distribuzione, via Degli Scialoia 18, R o m a (Italie). Dakar (Sénégal) est une ville creuset où se sont mêlées des populations et des religions différentes. Lorsque la nouvelle lune parait, la Korité musulmane marque la fin du R a m a d a n et du jeûne. L a Garde rouge, en grande tenue, accompagne le chef de l'État, qui se dirige vers la tribune officielle

Page 283: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sénégal 283

(le gouvernement du Sénégal porte un vif intérêt aux problèmes religieux et la constitution respecte toutes les croyances). Dans la Médina de Dakar, le dimanche, tam-tams et griots annoncent les combats de lutteurs. Les champions dansent et, avant de combattre, agitent leurs amulettes. La Médina de Dakar s'appelait originellement Tilène, ce qui signifie en langue wolof : abri contre les cha­cals. Elle est aujourd'hui le deuxième arrondissement de la ville, a un conseil et un maire, mais ses rues, sans n o m , forment un labyrinthe impraticable où s'élèvent les églises catholiques.

Leopold Sedar Senghor, président de la République sénégalaise, est catholique ; il est né à Joal, petit village au cœur de la région sérère. Fêtes de l'Indépendance.

Page 284: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Iles Seychelles

359 af Manioc in the Seychelles Le manioc aux Seychelles

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Sujet

Agriculture.

1960. Marion Benedict, Royaume-Uni.

10 m n . Muet. Couleur. 8 nim (16 images/seconde). Réalisation : Marion Benedict.

Muette. Marion Benedict, 46 Lexham Gardens, London W . 8

(Royaume-Uni). Préparation du manioc depuis la moisson jusqu'à la fabrication de gâteaux pour la consommation à Mahé

(îles Seychelles).

Page 285: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sierra Leone Indépendance : 27 avril 1961

360 af B o o m town - West Africa U n e ville-champignon en Afrique occidentale

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Résumé (réalisateur)

Monographie. Acculturation. 1963. Edinburgh Film Productions, Royaume-Uni . 25 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Robin Crichton. Anglaise.

Edinburgh Film Productions, Marfield Studios, Penicuik, Midlothian, Ecosse (Royaume-Uni). C'est en 1930 que les importants gisements de minerai de fer du Sierra Leone ont été exploités pour la première fois. Le minuscule hameau de cultivateurs qui existait avant la découverte du minerai est devenu maintenant une ville de 15 000 habitants. Ce film est l'histoire de la famille Kamara . Le père, issu d 'un milieu traditionnel, est devenu un ouvrier qualifié. Il conduit le train de marchandises qui transporte le minerai vers la côte. Son fils est apprenti mécanicien au Collège d'enseignement technique. Sa f e m m e est illettrée et ne parle pas l'anglais. La famille appartient à une société en pleine évolution et son m o d e de vie est un étroit mélange de coutumes traditionnelles et modernes. Cette évolution n'est pas toujours facile et d'importantes décisions doivent être prises. Des conflits opposent les idéologies musul­manes, chrétiennes et païennes, la médecine euro­péenne et les méthodes traditionnelles de guérison, l'enseignement traditionnel et l'enseignement occi­dental, les générations, la famille et les groupements urbains. Les Kamara vivent ce entre deux mondes » : ils n'appartiennent plus complètement à la société traditionnelle, mais ils ne sont pas intégrés à la vie urbaine. Ils sont le noyau d'une classe nouvelle, un

Page 286: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sierra Leone

prolétariat industriel qui, avec chaque nouvelle géné­ration, va grandir en importance au sein de la société africaine. Le film se termine sur les fêtes qui se déroulent à l'occasion de Noël. Les problèmes évoqués plus haut réapparaissent et s'expriment au cours de cette dernière séquence.

361

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

af M e n d e (l-VII) Chez les Mendé (I-VII)

Technologie. Chasse. Pêche. 1953/55. P . Creutzberg et A . A . Gerbrands (Pays-Bas). 60 m n (au total). Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation : P . Creutzberg et A . A . Gerbrands. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne). Chez les Mendé du Sierra Leone : I. Fabrication et utilisation d'une pirogue (16 m n ) . IL Piégeage (11 m n ) . III. Pêche : petits poissons, moules (5 m n ) . IV. Extraction du vin de palme (6 m n ) . V . Tressage des racines aériennes du manguier,

tressage de feuilles de palmier (8 m n ) . V I . Ramassage et préparation des huîtres (5 m n ) . VII. Pêche à l'épervier (9 m n ) .

362 af Zoo quest to West Africa L'Afrique occidentale pourvoit les jardins zoologiques

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits

Vie quotidienne. Zoologie. 1954. British Broadcasting Corporation, Royaume-Uni . 60 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : David Attenborough. Anglaise (double bande). B B C , Television Film Studios, Ealing Green, Ealing, London W . 5 (Royaume-Uni). Id.

Page 287: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sierra Leone 287

Résumé Chez les Mende du Sierra Leone : les sociétés Boundou et Njaï. Expédition organisée par la B B C et par la Zoological Society of London, en quête d'oiseaux rares. U n e partie du film est consacrée entièrement à la faune. Séquences sur la vie quotidienne au village : tissage, pileuses de riz, coiffure et danses.

na African awakening

L'Afrique s'éveille

[Voir Ghana, 131]

363

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

The diamond people Les h o m m e s du diamant

Information. 1963. Gerard Holdsworth, 3 Deanery Street, Park Lane, London W . 1 (Royaume-Uni). 23 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 et 35 m m . Anglaise.

Consolidated African Trust Ltd., Selection Trust Building, Masons Avenue, London E . C . 2 (Royaume-Uni). L'industrie du diamant en Sierra Leone. Depuis la découverte des premières pierres en 1930, l'industrie diamantaire joue un rôle important dans l'économie du pays. Étapes principales de l'exploitation dia­mantaire depuis la prospection jusqu'au tri final. Formation technique des employés, avantages so­ciaux, etc.

364 na Mangrove

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Vie quotidienne. 1956. Peter Creutzberg, Pays-Bas. 90 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette. Peter Creutzberg, c/o Sticusa, 41 J. J. Viottastraat, Amsterdam (Pays-Bas).

Page 288: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

288 Sierra Leone

Resume (producteur) L'histoire de Joseph Cooker, pêcheur dans un village situé près de Freetown (Sierra Leone). Construction de sa pirogue. Scènes de la vie quotidienne dans ce village de pêcheurs : pêche, préparation du vin de palmes, du repas, labours, construction d'une maison, pêche au filet et vente du produit de la pêche.

365

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (auteur)

N'Wal i Bene Bonjour !

Acculturation. 1956. Peter Creutzberg, Pays-Bas.

85 m n . Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m . Muette. Peter Creutzberg, c/o Sticusa, 41 J. J. Viottastraat, Amsterdam (Pays-Bas).

L'histoire de K a m a r a , un jeune Limba, « boy » dans une famille européenne de Freetown (Sierra Leone). Il rend visite à sa famille qui habite près de Kabala, dans l'intérieur du pays.

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Sierra Leone story Le Sierra Leone

Information. 1961. Film House Studios, 142 Wardour Street, Lon­don W . 1 (Royaume-Uni). 14 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise.

Central Office of Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Le 27 avril 1961, le Sierra Leone devint un État indépendant du Commonwealth. Visite de la capitale : Freetown. Interviews de quelques citoyens du nouvel État : le directeur de l'University College, le premier ministre, sir Milton Margai. Progrès récents dans les domaines de l'éducation et de l'industrie.

Page 289: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Côte française des Somalis

3*7 a Les caravaniers de la lune

Reportage. Technologie. 1963. R T F et Société nouvelle Pathé-Cinéma, France. 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation et commentaire : Louise Weiss. Images : Georges Bourdelon. Française. Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francceur, Paris-18e (France). Id. Aspects de la vie d'une caravane de sauniers en Côte française des Somalia.

Analyse 0-55 : Générique. 55-245 : E n Somalie, déserts de pierres où vivent des nomades musulmans. Leurs huttes sont construites en blocs de pierre de taille. Amulettes. Visages d'enfants. 245-796 : Le lac Assal et ses plages de sel (à 150 mètres au-dessous du niveau de la mer) ; des caravanes de nomades y ramassent le sel qu'ils transportent vers les marchés de la montagne ; jeep et cam­pement des cinéastes auprès des caravaniers ; mise en sachets du sel et chargement des chameaux ; retour des caravanes ; paysages lunaires.

Appréciation D e belles images. Montage approprié, dont l'unité est coupée par les plans intercalés de l'expédition. Document très intéressant, mal­heureusement limité par ce style d'émission de télévision.

Type

Année Production

Caractéristique» techniques

Générique

Version Distribution

Propriété des droits Sujet

368 a D e s c h a m e a u x , des poignards, de la boue

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version

Reportage. 1963. R T F et Société nouvelle Pathé-Cinéma, France. 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisation et commentaire : Louise Weiss. Images : Georges Bourdelon. Française.

Page 290: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

290 Côte française des Somalis

Distribution Société nouvelle Pathé-Cinéma, 6, rue Francœur, Paris-18e (France).

Propriété des droits Id.

Sujet Aspects de la vie nomade des confins de la Côte française des Somalis.

Analyse 0-53 : Générique. 53-230 : U n campement afar dans les parages du lac A b h é , près de la frontière éthiopienne ; minuscules cases en forme d'œufs ; vie quotidienne ; conversation avec un sous-officier qui essaie d'élever le niveau de vie de la population et de faire supprimer la coutume qui veut que les jeunes filles et les femmes soient « cousues » pour rester pures. 230-330 : La mosquée d'As-Eyla ; distribution de vivres hebdomadaire aux nomades. 330-362 : Vote au suffrage universel. 362-410 : Construction d'un barrage. 410-530 : Loisirs et fêtes ; danse traditionnelle des femmes. 530-776 : Élevage des troupeaux ; lac Abhé et ses crêtes ruiniformes de boue volcanique ; des sources d'eau bouillante fusent dans les sables ; paysages désertiques.

Appréciation D e belles images d'une région très peu connue. C o m ­mentaire explicatif, mais dont le ton est souvent agaçant. Sujet intéressant, malheu­reusement traité trop superficiellement.

Page 291: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Somalie Indépendance : 1er juillet 1960

69 af

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Distribution

Propriété des droits

Résumé

Italian Somaliland (l-V) La Somalie italienne (I-V)

Technologie. Vie quotidienne.

1933/34.

Powell-Cotton, Royaume-Uni,

140 m n (45 m n , 15 m n , 60 m n , 15 m n , 15 m n ) . Muet.

Noir et blanc. 16 m m (16 images/seconde).

Réalisateurs : Major P . H . G . et D r Diana Powell-

Cotton.

Muette.

British Film Institute, 164 Shaftesbury Avenue,

London W . C. 2 (Royaume-Uni).

The Curator, Powell-Cotton Museum, Quex Park,

Birchington, Kent (Royaume-Uni).

Somali et Arabes de la Somalie italienne.

I. Fabrication du pain (arabe et somali), d'un

oreiller, d'une corde d'arc.

Somali faisant du beurre, nettoyant des pots à

lait, tirant du sang du bétail, abreuvant le

et bétail les chameaux.

F e m m e miau faisant un panier. F e m m e somali

confectionnant une natte. H o m m e s'épilant la

barbe. École somali : le Coran. Ablutions somali.

Travail d'un potier.

Travail d'une potière.

II.

III

IV.

V .

370

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Descek Uamo L'eau gagne la bataille de la soif

Équipement agricole.

1959.

Ministère de l'information de la République Somalie.

12 m n . Sonore, Couleur. 35 m m ,

Page 292: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

292 Somalie

Générique

Distribution

Résumé (production)

Réalisation : Centre de production de films et docu­mentaires du Ministère de l'information de la Répu­blique Somalie.

Ministère de l'information de la République Somalie, Mogadiscio (Somalie). Tableau tragique des effets de la sécheresse en Somalie. Description des projets et des réalisations d'un sys­tème de digues et de canaux, grâce auxquels les eaux de la Giouba ont pu arriver jusqu'à une vaste zone jusqu'alors aride et hostile. Les bénéficiaires de ces aménagements sont les animaux et les cultures fixes et saisonnières.

371

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (producteur)

Luc! delia Somalia Lumières de la Somalie

Santé. Alimentation. Information. 1961. Francesca R o m a n a Lapiccirella, Somalie et Italie. 25 m n . Sonore. Couleur (Ferraniacolor). 16 m m . Réalisateur : Francesca R o m a n a Lapiccirella. Italienne. FranceBca R o m a n a Lapiccirella, via B . da Maiano 18, San Domenico Fiesole - Florence (Italie). Documentaire réalisé en Somalie au cours de la mission médicale dirigée par le professeur Vincenzo Lapiccirella, en accord avec l'Organisation mondiale de la santé. L a mission avait pour objet d'effectuer une enquête aussi précise que possible sur les habi­tudes alimentaires des populations nomades de la Somalie vivant de l'élevage. Elle était également chargée d'une étude chimique et cardiologique appro­fondie destinée à faire apparaître les rapports éven­tuels existant entre l'introduction excessive de cer­taines substances dans l'alimentation et certains aspects de la pathologie humaine. Le tournage s'est heurté à de graves difficultés, provoquées par les m œ u r s et les préventions religieuses de la population, qui n'ont pas permis l'illustration cinématographique de certains aspects de la mission.

Page 293: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Somalie 293

372

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Distribution

Résumé (producteur)

Somalia anno uno, l'esercito nazlonale Somalie an un : l'armée nationale

Information. 1961. Ministère de l'information de la République Somalie. 13 m n . Noir et blanc. Sonore. 35 m m . Réalisation : Centre de production de films documen­taires du Ministère de l'information de la République Somalie. Ministère de l'information de la République Somalie, Mogadiscio (Somalie). Documentaire illustrant les étapes de la préparation et de la formation des recrues. Vie quotidienne du soldat somali : marches, instruction en salle, manie­ment d'armes, grandes manœuvres. Défilé des troupes à l'occasion du premier anniversaire de l'armée somali.

373 na Somali, nezavisimaja respublika L a Somalie, république indépendante

Année 1960. Production Studio central des films documentaires (CSDF) ,

Moskva (URSS) . Caractéristiques techniques 35 m m .

Version Russe. Distribution Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS) .

374 na Somali , respublika na ekvatore U n e république à l'équateur : la Somalie

Année 1964. Production Studio central des films documentaires (CSDF) ,

Moskva (URSS) . Caractéristiques techniques 35 m m .

Version Russe. Distribution Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS) .

Page 294: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Soudan Anciennement Soudan anglo-égyptien Indépendance : 1er janvier 1956

375 Distant horizons Horizons lointains

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Versions Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

Information. Technologie. Économie. 1962. Greenpark Production, Khartoum (Soudan). 26 m n . Sonore. Couleur. 35 m m . Réalisateur : Humphrey Swingler. Prise de vues : Alf Hicks. Anglaise, française. Attachés culturels des ambassades soudanaises (à Paris : Ambassade du Soudan, 8, avenue Charles-Floquet, Paris-7e, France). Ministry of Information, Khartoum (Soudan). Problèmes d'irrigation et récolte du coton dans la plaine de Gézira ; aperçus de la vie des populations nomades au Soudan. 0-39 : Générique. 39-306 : Chameaux le soir dans le

désert ; caravane de nomades J w a m a ; huttes et villages de nomades désertés, restes de récoltes abandonnées ; pasteurs et leur bétail à la recherche de pâturages. 306-403 : Campements J w a m a : tentes ; vie quotidienne : tissage, extraction de l'eau d 'un puits et transport dans des outres par des enfants à dos d'âne, vers des villages isolés. 403-459 : Ossements dans le désert ; ruines anciennes, détails : pierres gravées, bas-reliefs. 459-590 : Ancien système d'irrigation (seaux et contrepoids) sur les bords du Nil ; autre système traditionnel d'irrigation (grande roue que deux bœufs font tourner) ; méthode moderne d'irrigation : barrage, canaux de la plaine de Gézira. 590-750 : La plaine de Gézira : champs de coton, vue aérienne ; les terrains arides sont défrichés avec des bulldozers ; brûlis. 750-903 : Les terrains défrichés sont destinés aux nomades ; ils arrivent sur leurs chameaux dans des villages nouvellement construits où ils s'installent : palabres, femmes et enfants, tâches quotidiennes dans u n de ces villages ; école, jeux de ballon, gymnastique. 903-1215 : Culture du coton : tracteurs, labour, semailles, polynisation croisée ; insecticide ; des femmes voilées (venues de toutes les parties du Soudan) ramassent le coton à la main (à cause de sa longue fibre) ; on secoue le coton brut pour le débarrasser de ses impuretés ; mise en sacs ; les sacs sont chargés sur des chameaux ; vérification et pesage ; expédition par camion

Page 295: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Soudan 295

et par train à la filature ; arrivée à la filature ; nouveau pesage ; examen par des experts pour en déterminer la qualité. 1215-1346 : Filatures : machines égrenant le coton ; humidification ; compression ; emballage et transport par chemin de fer ; Port Soudan : prélèvement d'échantillons ; expédition des balles de coton par paquebot. 1346-1412 : Aspects de la modernisation du Soudan: travaux de terrassement, villes, monuments, chemin de fer. 1412-1434 : Dans un village de nomades, tissage et filage artisanal du coton. 1434-1513 : Fête des nomades, le soir : danse d 'un h o m m e seul avec sabre, à la fin de la saison des récoltes. 1513-1523 : Départ des nomades. 1523-1550 : Générique.

Appréciation Très belles images en couleur. Son en grande partie original et excellent. Bonne réalisation. Très bon film d'information sur certains aspects de la vie au Soudan.

376 a Fruits of the Nile Fruits du Nil

Type Information. Année 1956.

Production Sudan Film Unit, Soudan. Caractéristiques techniques 15 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : John Argyle.

Prise de vues : M o h a m e d Mahgoub. Version Anglaise.

Distribution Attachés culturels des ambassades soudanaises (à Paris : Ambassade du Soudan, 8, avenue Charles-Floquet, Paris-7e, France).

Propriété des droits Ministry of Education, Khartoum (Soudan). Sujet Cultures le long du Nil au Soudan.

Analyse 0-43 : Générique. 43-79 : Culture des dattiers : les bords du Nil. 79-240 : Séparation d'une pousse de dattier de l'arbre ; les pousses sont replantées ; transport des pousses par bateau sur le Nil, déchargement, plantation des jeunes dattiers ; les arbres ont poussé ; soins qui leur sont donnés ; grand palmiers. 240-449 : Système d'irrigation : canaux d'irrigation ; charrue à bœufs ; nivellement du sol à la pioche ; petits canaux d'irrigation creusés dans les champs (quadrillage) ; inspection des champs par des fonctionnaires qui donnent des conseils aux paysans. 449-775 : Récoltes des pamplemousses ; mangues ; dattes ; conférence des cultiva­teurs d'une coopérative pour discuter des conditions du marché ; vente des dattes au marché ; triage et mise en boîte des dattes en usine. 775-823 : Danse de femme à la fin des récoltes. 823-856 : Palmiers, dattes, palmeraie, le Nil. 856-868 : Fin.

Appréciation Bonnes images. Musique banale. Commentaire précis. Ce film d'information n'a pas d'intérêt ethnographique direct, mais une bonne valeur pédagogique.

Page 296: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

296 Soudan

377 a G u m Arabic G o m m e arabique

Type Technologie. Information. Année 1957.

Production Forest Department, Soudan. Caractéristiques techniques 20 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : Cadalla. Version Anglaise.

Distribution Attachés culturels des ambassades soudanaises (à Paris : Ambassade du Soudan, 8, avenue Charles-Floquet, Paris-7e, France). Ministry of Education, Khartoum (Soudan).

Propriété des droits Ministry of Education, Soudan.

Sujet Plantation, récolte et utilisation de la g o m m e ara­bique au Soudan.

Analyse 0-67 : Générique et carte. 67-132 : Arbres produc­teurs de g o m m e arabique ; récolte de la g o m m e . 132-223 : U n paysan regarde son champ stérile ; un ami lui conseille de planter des arbres à g o m m e arabique ; il va prendre conseil auprès d'un fonctionnaire du gouvernement qui lui remet des graines. 223-266 : Apprentissage des semailles. 266-295 : E n attendant que les arbres poussent, un ami lui donne du travail dans son champ et lui montre comment préparer le tronc de l'arbre pour que les boules de g o m m e s'y forment. 295-404 : Les arbres c o m m e n ­cent à pousser : on fauche l'herbe pour dégager le terrain ; le fils du paysan chasse les chèvres, pose des barrières de broussailles pour les tenir éloignées. 404-479 : Trois ans plus tard : arrachage des broussailles autour des arbres qui commencent à pous­ser ; sept ans plus tard : préparation de l'écorce des arbres pour que les boules de g o m m e puissent se former. 479-495 : Première récolte ; mise en sacs. 495-512 : Transport de la g o m m e . 512-861 : Marché : exposition des sacs de g o m m e ; examen par les acheteurs ; vente aux enchères ; pesage de la g o m m e vendue ; paiement ; des femmes nettoient la g o m m e en battant et en la vannant ; mise en sac de la g o m m e ainsi nettoyée ; transport des sacs ; arrivée au port. 861-1168 : La g o m m e arrive en Grande-Bretagne ; usine de traitement : diverses opérations de confiserie trans­formant les boules de g o m m e ; autres utilisations de la g o m m e arabique. 1168-1189 : Paysage du Soudan, plantations de g o m m e arabique. 1189-1194 : Fin.

Appréciation Bonnes images, commentaire de style didactique. Film d'éducation de base bien fait.

378 a Katire s a w mills Scieries de Katire

Type Éducation de base. Technologie. Année 1958.

Production Public Relations Office, Sudan Government, Soudan.

Page 297: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Soudan 297

Propriété des droits Sujet

Analyse

Caractéristiques techniques 14 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Version Arabe.

Distribution Attachés culturels des ambassades soudanaises (à Paris : Ambassade du Soudan, 8, avenue Charles-Floquet, Paris-7e, France). Ministry of Education, Khartoum (Soudan). Ministry of Education, Soudan. Abattage et transport du bois an Soudan depuis la forêt jusqu'à la scierie. 0-23 : Générique en arabe. 23-25 : Paysages m o n ­

tagneux ; forêts. 55-138 : Bûcherons abattant des arbres dans la forêt. 138-159 : Les troncs sont sciés en billes dans la forêt. 159-204 : Les billes sont tirées par des trac­teurs. 204-229 : Écorçage à coups de hache. 229-271 : Les billes sont roulées et rassemblées dans un m ê m e endroit de la forêt. 271-290 : U n long chemin de bois sur lequel les billes seront lancées, et par lequel elles arriveront d'étape en étape à la scierie, est arrosé. 290-506 : Les billes sont lancées sur le chemin de bois en pente en plusieurs relais jusqu'à la scierie. 506-536 : Arrivée du bois à la scierie. 536-634 : Le bois est débité en planches ; les scies sont aiguisées. 634-738 : Travail du bois ; le produit fini (une armoire) est examiné ; d'autres pièces de mobilier sont également terminées. 738-760 : Forêt de tecks. 760-763 : Fin.

Appréciation Film sans prétention scientifique, décrivant d'une façon simple la manière dont procèdent les forestiers de cette région du Soudan. Images moyennes.

379 The land is green L a terre est verte

Information. 1958. Sudan Film Unit, Soudan. 23 m n . Sonore. Eastmancolor. 16 m m . Réalisateur : John Argyle. Opérateurs : M o h a m e d Eid et Charles Tookey. Anglaise. Ambassade du Soudan, 8, avenue Charles-Floquet, Paris-7e (France). Ministry of Information, Khartoum (Soudan). Divers types de cultures pratiqués dans plusieurs régions du Soudan ; méthodes d'irrigation. 0-50 : Générique. 50-95 : Drapeau soudanais ; vues

du Nil, désert, champs ; emblèmes des neuf provinces du Soudan. 95-188 : Le Nil : navigation, barrage, réservoir, système de canalisation. 188-251 : Les champs de coton de la plaine de Gézira ; récolte du coton à la main par les femmes ; le coton récolté est mis en tas ; mise en sac (un très grand sac sur lequel un h o m m e tasse le

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

Page 298: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

298 Soudan

coton avec les pieds en se tenant à une barre de bois). 251-282 : Transport des sacs de coton à dos de chameau, et par petit chemin de fer ; arrivée du coton à l'usine ; des échantillons sont prélevés. 282-319 : Dans l'usine : égrenage du coton ; le coton est lancé en l'air dans une atmosphère humide avant d'être pressé. 319-330 : E m b a r ­quement des balles de coton à bord d'un cargo. 330-480 : Arbres de g o m m e arabique ; récolte des boules de g o m m e par les paysans ; transport des sacs de g o m m e à dos de chameau ; marché de la g o m m e à El Obeid ; des acheteurs éventuels examinent la g o m m e ; entreposage des sacs de g o m m e . 480-581 : Paysage de montagne ; pas­teurs nomades avec leurs troupeaux de bovidés ; puits ; système d'irrigation, diffé­rents réservoirs d'eau ; tracteur ; aire de battage. 581-604 : Chutes d'eau. 604-638 : Champs d'orangers ; plantation expérimentale. 638-655 : Forme traditionnelle d'irri­gation au bord du Nil. 655-719 : Plantation de bananes ; dattiers ; empaquetage dse dattes. 719-780 : Avion de la Sudan Airways ; aéroport de Juba. 780-819 : Paysage montagneux du Soudan du Sud ; torrents. 819-825 : Pirogues sur le Nil. 825-943 : Réserve nationale : troupeaux d'éléphants, rhinocéros, buffles. 943-1053 : Plantation de café de Kaselou : récolte du café ; séchage des grains de café par des jeunes filles assises en rang ; examen des grains de café. 1053-1193 : Champs de coton dans le sud du Soudan : exploitation familiale ; un membre du Département de l'agriculture donne des conseils ; portage du coton sur la tête dans des couffins ; tout le coton est mis en tas ; les producteurs sont payés. 1193-1245 : Tissage indus­triel. 1245-1333 : Dans un village de la province d'Equatoria : fête de fin de récoltes : danse d ' h o m m e s en costumes guerriers ; danses de femmes sautant en rond ; tam­bourinaires. 1333-1347 : Paysage le soir. 1347-1355 : Générique de la fin.

Appréciation Images bonnes. Réalisation moyenne. Musique euro­péenne exotique. Commentaire précis. Film d'information donnant un aperçu intéressant des principales cultures du Soudan.

380 a Patrimoine africain

Type Information. Monographie. Année 1956.

Production Californien Texas Oil Company Ltd., États-Unis d'Amérique.

Caractéristiques techniques 27 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Générique Réalisateur : Robert Kingston Davies.

Versions Française, anglaise. Diffusion Caltex, 7, place V e n d ô m e , Paris-ler (France).

Propriété des droits Id. Sujet Vie quotidienne de pasteurs nomades tourkana du

Soudan ; aperçus d'une évolution. Analyse 0-30 : Générique. 30-57 : Paysage de l'Est africain ;

gazelles, buffles. 57-89 ; Panoramique sur une paroi rocheuse ; outils lithiques ; gros plan de biface. 89-99 : L'ombre de deux h o m m e s taillant des pierres évoque les temps préhistoriques. 99-112 : Forêt ; abri sous roche ; peintures rupestres. 112-152 ;

Page 299: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Soudan 299

Tir au but de javelots ; lances, javelots, détail des pointes. 152-192 : La confection d'un piège. 192-296 : Panoramique découvrant la savane, une termitière et un groupe de Tourkana nomades conduisant leurs troupeaux ; les femmes tourkana puisant de l'eau pour abreuver leur bétail ; description du travail en détail. 296-324 : Calebasses ; confection de gourdes et de récipients. 324-351 : Les femmes tourkana tannent la peau des vaches pour en faire des pagnes ; détail du travail ; confection des liens, cordelettes, etc. 351-373 : Panoramique sur la savane ; pail­lotes éparpillées ; une femme ensemence un champ labouré. 373-391 : Confection d'herminettes : détail du travail. 391-457 : Détail de la construction d'une case ; armature et toits superposés ; pose du toit ; une case achevée ; vue intérieure d'une habitation ; détails ; abri pour les poules ; greniers. 457-519 : Paniers, hottes, divers objets de vannerie à motifs décoratifs ; confection d'un objet de vannerie, d'une hotte. 519-583 : Le travail de la potière, sans tour ; décoration de la poterie par empreinte. 583-662 : Confection d'une hache ; dégauchissage d 'un bloc de bois ; états successifs de l'objet sculpté ; récipient en bois vraisemblablement pyrogravé ; dans un tronc d'arbre, un h o m m e taille une pirogue ; pirogue sur l'eau avec balancier. 662-934 : Confection d'une nasse ; pirogue à voile ; une nasse pleine de poissons est remontée ; enfants jouant au bord de l'eau avec des bateaux à voile ; à l'aide de radeaux primitifs, un h o m m e retire les plaques de sel qui tapissent le fond du lac ; canots à moteur décorés ; détail d'une pirogue dont chaque élément est cousu à l'aide d'une lanière et calfaté avec du coton imbibé d'huile ; pirogues décorées, pirogues à voiles ; réparation des filets ; habitations de pêcheurs. 934-1188 : Métal­lurgie traditionnelle : au milieu des arbres, un gisement de pyrite ; fabrication du charbon de bois ; installation du fourneau et des soufflets de forge ; détail du foyer et des soufflets en action ; un h o m m e actionne des soufflets, puis martèle le métal rougi, à l'aide d'une pierre. 1188-1257 : A u marché, jeunes filles chargées de parures ; lobes d'oreilles ornés de cylindres pyrogravés ; jeunes filles ornées de colliers tressés ou en perles ; la fixation d'un bracelet au bras ; pose sur la tête d 'un jeune h o m m e d'une calotte de glaise sur laquelle seront fixées des plumes. 1257-1312 : Touriste s'arrêtant devant un étalage d'artisanat local ; dans une université quelques toiles de jeunes peintres africains. 1312-1564 : Africains dansant ; présentation d'une harpe en forme d'arc ; lyre à huit cordes avec pédale ; jeunes gens dansant ; trompe à deux notes ; boukoba ; sorte de cornemuse des Girana ; longues trompes des W a s o u k o u m a ; tambours. 1564-1626 : Africains sur un tracteur ; présentation de différents Africains aux prises avec des tracteurs et d'autres engins mécaniques.

Appréciation Bonnes images. Montage rapide. Commentaire précis mais trop extérieur au sujet. Documents intéressants sur la vie quotidienne des Tourkana. Il est souhaitable que de grandes compagnies industrielles réalisent plus de films de ce genre avec aussi peu d'allusions publicitaires.

381 af T h e Dinka people Les Dinka

Type Vie quotidienne. Vie traditionnelle. Année 1959.

Page 300: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

300 Sondan

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt Résumé

Peter Fuchs, Autriche. 50 m n . Muet . Couleur. 16 m m . Réalisateur : Peter Fuchs. Muette (enregistrements sur bande magnétique). D r Peter Fuchs, Auhofstrasse 186, W i e n 13 (Autriche). Les coutumes et la vie des Dinka de Bahr-el-Ghazal au Soudan.

312 qf

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits Résumé

Djonkor (Mil) Les Djoukoun (I-III)

Technologie : poterie. Vie traditionnelle. Religion. Rituel funéraire. 1959. Peter Fuchs, Autriche. 32 m n (au total). Muet . Noir et blanc. 16 n u n . Réalisateur : Peter Fuchs. Muette (enregistrements sur bande magnétique). Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gòttingen (République fédérale d'Alle­magne) . D r Peter Fuchs, Auhofstrasse 186, W i e n 13 (Autriche). Documents sur les Djoukoun du Soudan. I. Étapes successives de la fabrication d'un

récipient en terre. II. Cérémonies du culte margai. III. Enterrement d'une f e m m e : rituel funéraire.

E v a Ñera E v e noire

[Voir Ethiopie, 104]

af Eventyrlige U g a n d a Merveilles de l'Ouganda

[Voir Ouganda, 313]

Page 301: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Soudan 301

af Mellem Jungle og M a u - M a u Entre la jungle et les M a u - M a u

[Voir Kenya, 200]

383 »/

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Depot

Sujet

Negroes of the Southern Sudan Les Noirs du Sondan meridional

Vie quotidienne. Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni. 5 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Muette. Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni). Villages ; bétail et pêche au Soudan méridional.

384 «f

Annie Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits Sujet

Omar Arabs Les Arabes omar

Type Danse. 1959. Peter Fucbs, Autriche. 7 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Peter Fuchs. Muette (enregistrements sur bande magnétique). Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne).

D r Peter Fuchs, Auhofstrasse 186, Wien 13 (Autriche). Danse de fête des Arabes omar du Soudan méridional.

38S af S o m e tribes of the Southern Sudan Tribus du Soudan méridional

Type Vie traditionnelle. Vie quotidienne. Techniques : poterie, vannerie, agriculture, forge. Danse.

Année 1933. Production Powell-Cotton (Royaume-Uni).

Caractéristiques techniques 40 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m (16 images/ seconde).

Générique Réalisation : Major P . H . G . Powell-Cotton. Version Muette.

Page 302: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

302 Soudan

Dépôt The British Film Institute, 164 Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni).

Propriété des droits The Curator, Powell-Cotton Museum, Quex Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni).

Résumé Le film a été tourné dans le sud du Soudan. Chez les Lango : danse de guerre mimée, fabrication de hampes de lances ; lavage de perles ; modelage d'une cuiller, fabrication de corde ; travail d'un potier. Chez les Bari : construction d'une hutte ; coiffure. Chez les Didinga : h o m m e s préparant la couverture de paille d'un toit. Chez les Latouka : guerriers en vêtements d'apparat ; pilage du mil ; labourage à la longue houe ; forgeron ; potière. Chez les Azandé : tambours et danses ; coiffure ; potier. Chez les Dinka : pileuse de mil ; femme labourant à la houe et battant le grain ; femme préparant la cou­verture d'une maison ; h o m m e posant un piège ; h o m m e fabriquant une pipe ; potière. Chez les Jour : travail d'une potière.

Page 303: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République sud-africaine Anciennement : Union sud-africane

Caractéristiques techniques Générique

Versions

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

386 a Afrique du Sud

Type Tourisme. Année Vers 1948.

Production South African Tourist Corporation, République sud-africaine.

35 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Harold C . Weawer . Française, anglaise.

Ambassade de la République sud-africaine, 51, avenue Hoche, Paris-8e (France).

South African Tourist Corporation, Le Cap (Répu­blique sud-africaine).

Film de tourisme consacré à l'Afrique du Sud et contenant quelques séquences sur les Bantou, les Zoulou et les danseurs et musiciens du Mozambique.

Analyse 0-32 : Générique. 32-68 : Carte de l'Afrique du Sud. 68-381 : L'actuelle colonie du Cap : villes, paysages. 381-731 : Jardins, exploitation de forêts, élevages d'autruches, parcs de serpents. 731-758 : Bantou vendant aux touristes des parures de perles ; touristes visitant un village indigène ; danses orga­nisées en l'honneur des touristes ; culture des ananas par les femmes. 758-998 : Jeux de plage. 998-1149 : Paysages, montagne. 1149-1221 : F e m m e s préparant des parures de perles. 1221-1283 : Ville, champ de courses. 1283-1361 : A Durban, parade des conducteurs de pousse-pousse avec de superbes coiffures de perles ; cérémonie religieuse et danses. 1361-1492 : Paysages. 1492-1578 : Danse des mineurs ; musiciens venus du Mozambique. 1578-1731 : Extraction et traitement du diamant ; villes. 1731-1875 : Chutes du Zambèze : les fumées qui tonnent. 1875-2142 : Animaux du parc national Kroger et d'une réserve au nord du Zoulouland.

Appréciation Bonne réalisation de type touristique. Bonnes images.

387 a C a p e Malays

Les Malais du Cap

Type Ethnographie générale : monographie.

Année 1948.

Page 304: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

304 Republique sud-africaine

State Information Office, République sud-africaine. 8 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : L . Lewis. Anglaise. Ambassade de la République sud-africaine, 51, avenue Hoche, Paris-8e (France). State Information Office, Johannesburg (République sud-africaine). State Information Office, République sud-africaine. Épisodes de la vie traditionnelle de la colonie malaise du Cap. 0-137 : Chalifah : cérémonie au cours de laquelle les

Malais dansent avec des sabres. 137-190 : E n ville, défilé des sociétés musicales. 190-264 : A la campagne, danses d ' h o m m e s et de femmes. 264-450 : Cérémonie de mariage. La mariée dans sa maison. Arrivée du mari. Défilé de la noce dans la ville. Parures de la mariée, lit nuptial.

Appréciation Images et commentaire moyens. Vue fragmentaire de cérémonies intéressantes.

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Propriété des droits Sujet

Analyse

388 Civilization on trial in South Africa L a civilisation mise à l'épreuve en Afrique du Sud

Sociologie. 1946/48. Rev . Michael Scott, Royaume-Uni . 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Rev. Michael Scott. Anglaise. R e v . Michael Scott, 32 Tavistock Square, L o n ­don W . C . 1 (Royaume-Uni). Id. L a ségrégation raciale en Afrique du Sud : vie des mineurs de Johannesburg.

Analyse Vie des gens de couleur en Afrique du Sud. Habitat, travaux ménagers en plein air, écoles, distractions organisées par la police blanche (combat de boxe) ; ouvriers ; danses. Comparaison avec les protectorats anglais du Bechuanaland et du Swaziland.

Appréciation Malgré de mauvaises images et une technique ciné­matographique hésitante, ce film présente des documents souvent bouleversants. C'est un témoignage de premier ordre sur le problème racial en Afrique du Sud. Les combats de boxe du dimanche, dans les banlieues de Johannesburg, sont u n des plus étonnants documents du cinéma sociologique.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits Sujet

Page 305: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique sud-africaine 305

389 Glimpses of South Africa, no. 3 Aperçus sud-africains, n° 3

Caractéristiques techniques Versions

Distribution

Propriété des droits

Sujet

Type Acculturation : phénomènes urbains. Année 1949.

Production African Film Production Ltd., République sud-africaine. 10 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise, française. African Film Production Ltd., Killarney Johannes­burg (République sud-africaine). Cinémathèque de l'Ambassade de la République sud-africaine, 51, avenue Hoche, Paris-8e (France). African Film Production Ltd., République sud-africaine. Vie des Bantou à la ville, en Afrique du Sud : habitat, distractions nouvelles (sport, présentation de m o d e , chant et danse).

Analyse 0-29 ; Générique. 29-133 : Chasseurs bantou prépa­rant des flèches ; reconstitution d'une chasse, de danses traditionnelles ; costumes, bouchers. 133-318 : A la ville : maisons européennes, taudis habités par les Africains ; construction de maisons avec jardins pour les jeunes Africains ; Bantou faisant du sport (gymnastique suédoise, football, etc.). 318-358 : Bantou s'initiant à la peinture européenne ; tableaux. 358-397 : Présentation de m o d e européenne par une jeune fille bantou. 397-581 : Danses guerrières ; devant u n auditoire de mineurs, orchestre de Bantou avec instruments de musique européens, un danseur à claquettes et un chanteur habillés à l'européenne.

Appréciation Commentaire entaché d'un grand parti pris, images moyennes, séquences très fragmentaires. Ce film peut néanmoins être un précieux document d'archives par les aperçus qu'il offre sur l'évolution sud-africaine en 1949.

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Diffusion

Glimpses of South Africa, no. 5 Aperçus sud-africains, n° 5

Préhistoire. Art. 1951. African Film Production Ltd., République sud-africaine. 15 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : F . Seeker. Anglaise, française. Cinémathèque de l'Ambassade de la République sud-africaine, 51, avenue Hoche, Paris-88 (France).

Page 306: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

306 Republique sud-africaine

Propriété des droits African Film Production Ltd., Killamey-Johannes­burg (République sud-africaine).

Sujet Découvertes préhistoriques en Afrique du Sud, présentées par l'abbé Breuil, R a y m o n d Dard, Robert Broom et C . van Riet L o w e .

Analyse [N'a pas pu être minuté]. 1. Johannesburg : Paysages de montagnes autrefois désertes, aujourd'hui verdoyantes.

2. Ruines de Zimbauié : Sont-elles préhistoriques?

3. Bushmen du Kalahari : Sont-ils des h o m m e s préhistoriques? Village de huttes ; allumage d'un feu par frottement de deux baguettes de fibres roulées sur la cuisse.

4. Université de Pretoria : Maxillaires, crânes présentés par l'abbé Breuil. Thèses évolutionnistes. 5. Explorations préhistoriques au sud de la Rhodésie : Empreintes d'animaux : outillage préhistorique : haches polies, taillées ; reconstitution de l 'homme préhisto­rique. Relevé de peintures pariétales par l'abbé Breuil. Influence égyptienne ?

6. Transvaal Museum ; Le D r Broom explique l'évolution du front et des arcades sourcilières chez l 'homme. Grottes ; abris sous roche.

Appréciation Images correctes ; musique sans grand intérêt. C o m ­mentaire malheureusement partial. Compte tenu du prestige des spécialistes pré­sentés, cet exposé des découvertes préhistoriques en Afrique du Sud méritait beau­coup mieux.

391 a Histoire d'un P o n d o

Type Monographie. Phénomènes de contact. Année 1948.

Production African Film Production Ltd., République sud-africaine.

Caractéristiques techniques 31 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Générique Réabsateur : R a y Getteman.

Versions Française, anglaise. Distribution Cinémathèque de l'Ambassade de la République sud-

africaine, 51, avenue Hoche, Paris-8e (France). Propriété des droits African Film Production Ltd., Killarney-Johannes­

burg (République sud-africaine). Sujet Histoire d'un Pondo (Zoulou), qui, pour payer la dot

qu'il doit aux parents de sa fiancée, s'engage dans les mines d'Afrique du Sud.

Analyse 0-42 : Générique. 42-148 : U n cavalier blanc, dans le pays des Pondo (groupe zoulou), rencontre le héros Msthopy, vêtu d'une sorte de toge, bandeau autour du front ; ce dernier lui montre son pays : savane où paissent des vaches, vallées où des femmes cultivent à la houe le mil ou le mais ; Msthopy vient tra­vailler aux champs à côté de sa fiancée ; il rentre au village ; réunion d 'hommes et de femmes qui dansent en s'accompagnent du sifflet. 148-407 : Repas c o m m u n ; Msthopy

Page 307: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République sud-africaine 307

part pour la ville chercher du travail ; il voit une annonce publicitaire « Embauchez-vous dans les mines » ; il rentre au village et demande aux parents de sa fiancée leur fille en mariage ; ils lui répondent d'apporter l'argent de la dot. 407-981 : Pour gagner cet argent, Msthopy s'engage dans les mines ; logement des mineurs, école des mineurs, repas en c o m m u n , jeux. 981-1387 : Msthopy à Johannesburg ; danses traditionnelles au son de grands balafons ; fond de la mine ; un éboulement se pro­duit ; Msthopy est blessé ; hôpital. 1387-1490 : Le directeur de la mine félicite Msthopy, lui donne une médaille, une montre et de l'argent ; Msthopy devient chef d'équipe ; un jour, il quitte la mine et revient dans son village. 1490-1526 : Préparatifs du mariage de Msthopy ; rassemblement de tous les h o m m e s ; la fiancée et une de ses amies vont en brousse brûler des charmes magiques et rentrent au village sous les sarcasmes. 1526-1650 : Le lendemain, les jeunes femmes et les jeunes filles se baignent dans la rivière ; les garçons les observent et se baignent à côté. 1650-1734 : Msthopy encaisse un chèque à la banque ; il achète des bœufs qu'il met dans son enclos ; sa fiancée se prépare dans la case, aidée par une camarade ; tous les h o m m e s entrent dans sa case. 1734-1864 : Les h o m m e s et les femmes ressortent sur la place du village, la fiancée est au milieu, assise par terre ; u n repas est préparé et pris en c o m m u n ; les h o m m e s battent des mains, les femmes dansent en «'accompagnant du sifflet ; à la nuit, la fiancée va avec son mari dans sa nouvelle case ; le cavalier qui a écouté l'histoire du Pondo repart au galop.

Appréciation Bonnes images, bonne réalisation. Musique fasti­dieuse ; commentaire bien adapté. Ce film de propagande de l'industrie minière contient quelques documents intéressants sur la vie traditionnelle zoulou et sur la vie quotidienne des mineurs.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Versions Distribution

Propriété des droits Sujet

Magic garden La soupe à la citrouille

Fiction. 1949. J. Arthur Rank, Royaume-Uni . 60 m n . Sonore. Noir et blanc. 35 m m . Réalisateur : Donald Swanson. Scénariste : James B r o w n . Prise de vues : Johnny Coquillon. Musique : Ralph Trewhela et M a t o m é T o m m y « Ramokgopa ». Commentaire français : J. M . Arland. Anglaise, française. J. A . R a n k , 97, rue des Caboeufs, Cenevilliers (France). Id. U n vol de 40 livres rend beaucoup de pauvres heureux à Alexandra (faubourg de Johannesburg).

Page 308: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

308 Republique sud-africaine

Analyse 0-247 : Introduction : les lieux où va se dérouler l'action, et les protagonistes ; faubourgs de Johannesburg : foule, bousculade. 247-533 : A l'issue d'une messe, un prêtre reçoit d'un fidèle une s o m m e de 40 livres, à répartir selon une charité bien ordonnée ; pendant que le prêtre et le fidèle d e m a n ­dent à Dieu de les inspirer pour la répartition de cette s o m m e , u n voleur famélique s'empare de l'argent et s'enfuit ; poursuite du voleur. 533-600 : L e voleur, poursuivi par tout le village, entre dans u n jardin, dépose l'argent sous une citrouille et s'enfuit. 600-700 : L a famille du propriétaire de la citrouille est à bout de ressources ; elle cueille la citrouille ; découverte de l'argent ; le bruit se répand dans la ville, et chacun se met à creuser dans son jardin, croyant au miracle. 700-1209 : Fin de la poursuite : le voleur se dirige vers la citrouille ; pendant ce temps la famille pauvre se rend chez l'épicier : elle paie ses dettes et laisse le reste de l'argent à l'épicier, qui lui ouvre u n compte. Le voleur voit l'épicier dissimuler l'argent ; pendant ce temps un pauvre cordonnier reçoit la visite du prêteur, qui lui dit que, s'il n'a pas payé les 40 livres qu'il lui doit à la fin de la journée, il le mettra dehors ; une seule solution : marier sa fille à l'épicier qui l'a demandée en mariage. 1209-1330 : L'épicier, bien vêtu, confie sa boutique à son commis, u n boiteux, et va demander au cordonnier sa fille en mariage ; la dot est fixée à 40 livres. 1330-1726 : Le voleur profite d'un m o m e n t d'inattention du commis épicier pour voler l'argent caché ; le commis crie au voleur ; nouvelle poursuite ; pour se débarrasser de l'argent, alors qu'il est sur le point d'être attrapé, le voleur le jette dans un arbre ; la poursuite reprend ; sous cet arbre, la jeune fille que convoite l'épicier et le jeune h o m m e qu'elle aime se désolent ; les billets de banque tombent de l'arbre : nouveau miracle ; le jeune h o m m e va pouvoir payer la dot et épouser la fille qu'il aime ; le voleur, qui revient chercher son argent, suit les jeunes gens en ville. 1726-2006 : L'épicier rentre chez lui et s'aperçoit qu'on l'a volé ; le cordonnier donne sa fille au jeune h o m m e qu'elle aime et va porter l'argent chez le prêteur pour payer sa dette ; le voleur, qui l'a suivi, voit où le prêteur cache l'argent. 2006-2426 : Célébration du mariage de la fille du cordonnier : chants, danses, chœurs. 2426-2792 : L a nuit, le voleur s'approche de la maison du prêteur et s'empare de l'argent ; il est entendu ; poursuite dans la nuit ; le voleur se réfugie dans l'église et glisse l'argent dans la soutane du curé ; arrêté, fouillé, puis relâché, il guette devant l'église fermée, pour reprendre l'argent ; au matin, le curé a déjà mis sa soutane pour un enterrement. 2792-3226 : Le voleur vole une bicyclette pour suivre l'enterrement ; le propriétaire de la bicyclette donne l'alarme ; nouvelle poursuite ; le voleur est arrêté ; de retour à l'église le prêtre trouve les 40 livres et, après avoir crié au miracle, il retourne prier avec le donateur, afin que le Seigneur les inspire tous les deux quant à la répartition charitable de cette s o m m e .

Appréciation Donald Swanson, scénariste des organismes officiels de films anglais, a réalisé ce film, interprété exclusivement par des Noirs. D e très bonnes images ; excellente réalisation dans le style western. Très bonne musique sud-africaine moderne. Le commentaire de la version française, ironique, introduit dans u n film sans prétention des problèmes raciaux qui n'étaient peut-être pas dans les intentions de l'auteur. Néanmoins, ce film est sans doute le meilleur film de long métrage réalisé jusqu'ici en Afrique ; il est divertissant et très africain.

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Republique sud-africaine 309

393 a Mosaïque sud-africaine

Type Acculturation : vie urbaine, contacts interraciaux. Production African Film Production Ltd., République sud-

africaine. Caractéristiques techniques 19 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisateur : Basil Mailer. Versions Française, anglaise.

Distribution African Film Production Ltd., Killarney-Johannes­burg (République sud-africaine).

State Information Service, Johannesburg (République sud-africaine).

Propriété des droits African Film Production Ltd., Killarney-Johannes­burg (République sud-africaine). State Information Service, République sud-africaine.

Sujet Quelques aspects de la vie des différentes populations qui cohabitent en Afrique du Sud : Européens, Bantou, Indiens, métis.

Analyse 0-38 : Générique. 38-170 : L e soleil se lève ; dans la brousse, u n h o m m e fait la corvée de bois ; u n petit village sort de sa torpeur, u n chef allume sa pipe ; à la ville, un officier de marine allume une cigarette ; éveil de la ville : les trains circulent ; dans les rues bordées d'immeubles 1900, les voitures se croisent ; le peuple des employés et des ouvriers ; les faubourgs « africains », le port. 170-245 : U n Européen (officier de marine), u n Noir bantou (menuisier), un Indien (tailleur), un métis (pêcheur), telle est, en gros, la mosaïque ethnique de l'Afrique du Sud ; les uns et les autres travaillent mais évitent de se rencontrer. 245-320 : Styles d'architecture : ville moderne, building ; sur la côte, le vieux style colonial ; le style officiel et enfin le style moderne. 320-370 : Industries : métallurgie, le port, puits de mine, barrages, élevage, agriculture. 370-475 : A l'intérieur du pays, une f e m m e bantou écrase un aliment sur une pierre ; vêtues de leurs costumes traditionnels, deux femmes se coiffent ; une autre brode u n tissu devant les murs décorés d'une case ; un Européen vient leur apprendre à se servir d'un engin agricole moderne ; dans les villes, les Noirs sont tailleurs ou travaillent dans les mines, dans les bureaux. 475-538 : Bidonvilles, constructions pour Africains : bibliothèque, laboratoire, m é d e ­cins noirs. 538-580 : Formation professionnelle des métis, collèges, fabrique de confection. 580-607 : Malais : artisans, tailleurs, tonneliers. 607-623 : Indiens : c o m ­merçants. 623-662 : Européens au travail. 662-745 : A u marché, rencontre des diffé­rentes populations. 745-1130 : Loisirs : plage réservée aux Européens, golf avec boys africains ; les Africains jouent au football, font de la boxe ; les colons font du jardi­nage, dansent ; fête indienne : procession, traversée d'une fosse remplie de braises encore chaudes ; métis jouant de la guitare, de l'accordéon, danse en plein air ; Zoulou en costume, dansant ; Malais exécutant une danse avec couteaux et sabres ; scène d'opéra jouée par des métis ; réception en tenue de soirée chez les Européens ; danseuses indiennes ; évocation des différentes populations par une imagerie naïve.

Page 310: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

310 Republique sud-africaine

Appréciation Bonnes images ; commentaire précis, quoique u n peu partial. Sujet passionnant, mais malheureusement traité trop superficiellement. Il est d o m m a g e que le réalisateur ne l'ait pas pris à cœur.

394 a Les pêcheurs de la côte du Squelette

Information. Technologie. African Film Production Ltd., République sud-africaine. 17 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Emit Nofal. Française, anglaise. Attachés culturels des ambassades sud-africaines (à Paris : 51, avenue Hoche, Paris-8e, France). African Film Production Ltd., Killarney-Johannes­burg (République sud-africaine).

Quelques aspects de la vie des marins qui viennent pêcher sur la côte du Squelette, en Afrique du Sud. 0-50 : Générique et carte de l'Afrique du Sud. 50-210 :

Les pêcheurs : arrivée d 'un bateau de pêche, présentation de l'équipage (seul le patron est u n navigateur professionnel) ; accostage ; les docks. 210-270 : Préparation pour la pêche : réparation des filets en nylon, contrôle des machines, réfection du bateau. 270-280 : E n ville, l'usine de la conserverie. 280-305 : Le port : service religieux à bord des bateaux pour l'ouverture de la saison de pêche. 305-335 : Loisirs des marins : jeu de cartes. 335-370 : Arrivée du bateau de signalisation : carte indiquant où se trouvent les bancs de poissons. 370-610 : Départ au petit matin : pêche ; le poisson est lavé à grande eau. 610-635 : Conserverie : mise en boîtes du poisson. 635-1010 : Loisirs des marins, veillée sur le bateau, fin de la saison de la pêche, les navires quittent la côte du Squelette.

Appréciation Bonnes images. B o n film d'information sur un sujet sans grand intérêt.

Type Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions Distribution

Propriété des droits

Sujet

Analyse

395 a Les pêcheurs du Cap

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Versions

Technologie : pêche. 1948. African Film Production Ltd., République sud-africaine. 12 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : Harold Hinds.

Française, anglaise.

Page 311: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique sud-africaine 311

Propriété des droits Sujet

Analyse

Distribution State Information Service, Johannesburg (Républi­que sud-africaine). Cinémathèque de l'Ambassade de la République sud-africaine, 51, avenue Hoche, Paris-8e (France). Id.

Vie quotidienne de la population métisse d'un village de pêcheurs du cap de Bonne-Espérance. 0-30 : Générique. 30-159 : Vue de la mer et du port ;

pêcheurs, filets, hameçons ; colonie de phoques (ils détruisent les filets des pêcheurs).

159-180 : U n e famille de pêcheurs. 180-369 : Habitat et vie quotidienne : les maisons ; les habitants, tous métis, avec un fort pourcentage de sang indonésien (de Java) ;

ils font du sport, soignent leur jardin, Usent la Bible et prient dans leurs maisons ; temple. 369-555 : Pêche : la mer ; pêche la nuit à la palangrotte ; rentrée au port.

555-616 : Vente du poisson aux enchères sur le port. 616-716 : Les femmes écaillent et vident le poisson ; des pêcheurs versent une redevance au propriétaire de leur bateau ; ils rentrent chez eux ; vue du port.

Appréciation Bonnes images, bonne réalisation. Le commentaire français, fait par un Français du Cap, est assez souvent ridicule. Ce film offre l'intérêt

de nous montrer une population métisse peu connue, originaire des Philippines et de Java, constituée par d'anciens esclaves et par des déserteurs des grands navires marchands.

396 af African mine dances

Danses des mineurs africains

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Dépôt

Sujet

Danse.

African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 15 m n environ. Sonore. Couleur. 16 m m . Anglaise.

African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . 0 . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine).

Danses des mineurs africains zoulou, xosa et tchopi à Johannesburg.

af Africa no. 2: customs of the B u s h m e n Afrique n° 2 : coutumes des Bochiman

Type Vie quotidienne. Année 1946.

Production Royaume-Uni.

Page 312: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

312 République sud-africaine

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Sujet

10 m n . Sonore. 16 m m . Anglaise. Central Film Library, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Vie quotidienne des Bochiman d'Afrique du Sud.

3M »/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

D a n c e of worship: Zulu Christian dances Danse d'adoration : danses chrétiennes des Zoulou

Religion. 1957. H u g h Tracey, République sud-africaine. 20 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : H u g h Tracey. Anglaise. H u g h Tracey, P . O . B o x 138, Roodepoort, Transvaal (République sud-africaine). Danses chrétiennes des Zoulou.

399 af D o m b a , a V e n d a initiation school L'initiation chez les Venda

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Résumé

Vie traditionnelle. Religion. 1957/58. John Blacking, République sud-africaine. 45 m n . Muet. Couleur. 8 m m (16 images/seconde). Réalisateur : John Blacking. Muette (enregistrements de musique sur bande magné­tique). John Blacking, Department of Social Anthropology and African Administration, University of the Wi twa-tersrand, Johannesburg (République sud-africaine). District Sibasa du Transvaal septentrional. Enregis­trement à peu près intégral des cérémonies d'initiation tshikanda d o m b a chez les Venda (celles qui se dérou­lent pendant la nuit n'ont pas pu être filmées).

Type Production

Ikhaya Laml

Artisanat. Vie traditionnelle. Phénomènes urbains. Afrian Consolidated Films Ltd., République sud-africaine.

Page 313: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République sud-africaine 313

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé

10 m u environ. Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine). Artisanat des Tchouanas ; le roi K h a m a ; danses des Tembou du Transitai. La vie quotidienne des Afri­cains à Johannesburg.

401 af

Type Production

Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé

The Mapoch Le Mapoch

Vie quotidienne. Artisanat. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 10 m n environ. Muet. Couleur et noir et blanc. 8 et 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine). Chez les Ndébélé du Transvaal : vie quotidienne, décoration des maisons, tissage d'une natte, travaux pour lesquels on utilise des perles.

402 af The primitive firemaker Technique primitive du feu

Type Techniques. Production Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni .

Caractéristiques techniques 3 m n . Muet. Couleur et noir et blanc. 16 m m . Version Muette.

Dépôt Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni).

Sujet Technique du feu chez les Bochiman d'Afrique du Sud.

403 af Soul of Africa L ' â m e de l'Afrique

Type Pathologie. Contacts interraciaux. Année 1955.

Page 314: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

314 République sud-africaine

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Moloney, États-Unis d'Amérique. 75 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : James Clark Moloney. Anglaise (double bande). James Clark Moloney, M D , 240 Daines Street, Birmingham, Mich. (États-Unis d'Amérique). Écologie humaine dans plusieurs communautés d'Afrique du Sud. L'accent est mis sur les contacts avec les Européens, surtout pour ce qui est des maladies mentales.

M af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

South African views Images de l'Afrique du Sud

Danse. 1942. Princesse Georges de Grèce. 90 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : Princesse Georges de Grèce. Muette. Princesse Georges de Grèce, 7, rue du Mont-Valérien, 92 Saint-Cloud (France).

Sujet Danses des Pédi et des Zoulou en Afrique du Sud.

405 af

Type Production

Caractéristiques techniques

Diffusion

Résumé

Visit to a Shangaan village Visite d 'un village shangaan

Vie quotidienne. Artisanat. Danse. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine.

10 m n environ. Sonore. Couleur et noir et blanc. 16 m m . African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine).

Vie quotidienne des Shangaan du Transvaal ; tissage ; fabrication de poteries ; danses.

Page 315: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République sud-africaine 315

406 «/

Type Production

Caractéristiques techniques Générique

Version

Dépôt

Propriété des droits

Résumé

Wild Africa Afrique sauvage

Voyage. Freeman, États-Unis d'Amérique. 3 heures environ. Muet. Couleur. 16 m m . Ethel Cutler Freeman. Muette (quelques enregistrements sur bande magné­tique). American M u s e u m of Natural History, N e w York (États-Unis d'Amérique). Ethel Cutler Freeman, Blue Mill Road, Morristown, N . J. (États-Unis d'Amérique). Afrique du Sud : «Bidonvilles» de Port Elizabeth, d'East London et de Durban. Danses zoulou ; céré­monies célébrées chez le prophète zoulou, Shembé. Afrique orientale et centrale : vente de bétail chez les Massai du Kenya . Tribus baganda et autres tribus de l'Ouganda et du Malawi.

407 «/

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Diffusion

Résumé

The wild coast La côte sauvage

Vie quotidienne. Vie traditionnelle. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 10 m n environ. Muet . Noir et blanc. 8 et 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . Box 4552, Johannes­burg (République sud-africaine).

Vie quotidienne au Transitai. Danse d'initiation abakweta.

408 af T h e Xhosas Chez les Xosa

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Vie quotidienne. Artisanat. Danse. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 5 m n . Muet. Couleur et noir et blanc. 8 et 16 m m . Muette.

Page 316: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

316 République sud-africaine

Diffusion African Consolidated Films Ltd., A C F House. 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine).

Résumé Vie quotidienne des Pondo et des T e m b o u du Transitai. Vannerie, décoration avec des perles, lutte au bâton. Danse d'initiation abakweta.

409 af

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Diffusion

Résumé

The Zulus Les Zoulou

Vie quotidienne. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 5 m u Muet. Noir et blanc et couleur. 8 et 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . B o x 4552, Johannes­burg (République sud-africaine).

Vie quotidienne des Zoulou : broderie de perles, coif­fure, armes, danses.

410

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Résumé (producteur)

Let m y people go Laissez aller m o n peuple

Contacts interraciaux. 1961.

Sara Napier Bell, 49 Old Deer Park Gardens, Rich­m o n d , Surrey (Royaume-Uni). 23 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Réalisateur : John Krish. Anglaise.

Contemporary Films Limited, 14 Soho Square, London W . 1 (Royaume-Uni). Documentaire sur l'« apartheid » en Afrique du Sud, réalisé à partir de documents tournés clandestinement en Afrique du Sud et de bandes d'actualités, d'extraits de films sur l'Afrique du Sud... Quelques épisodes ont été tournés en Grande-Bretagne et sont tirés soit de faits divers parus dans les journaux, soit du livre du R . P . Huddleston.

Page 317: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République sud-africaine 317

411 na Le Noir et le Blanc

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Information. 1957. Office national du film, Canada. 28 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Française. Office national du film, C . P . 6100, Montréal 3, P . Q . (Canada). Panorama de l'Afrique du Sud. Problèmes raciaux posés par la coexistence d'une population noire et d'une population blanche.

Page 318: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sud-Ouest africain

412 af The bushmen of Sandfontein

Les Bochiman de Sandfontein

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Dépôt

Résumé

Danse. Technologie.

1921.

République sud-africaine.

20 m n . Muet. Noir et blanc. 35 m m (16 images/

seconde).

Réalisateur : J. Drury.

Muette.

South African Museum, P . O . Box 61, Cape T o w n

(République sud-africaine).

Bochiman de Sandfontein, dans le Sud-Ouest africain.

Danses : danse du porc-épic, « jeu de la guerre »,

danse de l'autruche, danse du roseau, « Eland dance ».

Activités et techniques : femmes faisant des perles à

l'aide de coquilles d'oeufs d'autruche ; h o m m e fabri­

quant une pipe ; garçon préparant une peau de bête ;

femmes déterrant des racines ; garçon fabriquant un

arc musical. Vue des huttes.

413

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique

af The Kuanyama Ambo Bantu of South West

Africa Les Bantou kuanyama a m b o du Sud-Ouest africain

Vie traditionnelle. Structures sociales.

1947/48.

E . M . Loeb, États-Unis d'Amérique.

55 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 et 24 images/

seconde).

Réalisateur : E . M . Loeb.

Prise de vues : les membres de l'expédition africaine

de l'Université de Californie et Annelise Scherz.

Version Muette.

Page 319: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Sud-Ouest africain 319

Dépôt Edwin and Ella-Mari K . Loeb, 1565 L a Vereda Road, Berkeley 8, Calif. (États-Unis d'Amérique).

Résumé Les A m b o de la réserve indigène de l'Ovamboland (Sud-Ouest africain). Vie quotidienne des A m b o . Coutumes et fêtes traditionnelles des Bantou kuanya-m a : fête des récoltes, fête du bétail, cérémonies à l'occasion du mariage de groupes de jeunes filles et à l'occasion de la puberté.

414 af

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé

Land of the Bushmen A u pays des Bochiman

Chasse. Danse. Vie traditionnelle. African Consolidated Finns Ltd., République sud-africaine. 10 m n environ. Muet. Noir et blanc. 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . 0 . Box 4552, Johannes­burg (République sud-africaine). Chasse, fête (ornements préparés à base de sang), danses chez les Bochiman. La police montée à dos de chameau du Sud-Ouest africain.

Page 320: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Swaziland

415 na Usutu

Type

Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Équipement industriel. 1962.

Film Centre Ltd., 24-25 Conduit St., London W . 1 (Royaume-Uni).

34 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise.

Royaume-Uni : Central Film Library, Government Building, Bromyard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni).

Autres pays : Courtaulds Ltd., 18 Hanover Square, London W . 1 (Royaume-Uni).

Présentation d'un vaste projet de reboisement au Swaziland, entrepris par la Colonial, devenue la Commonwealth Development Corporation, en colla­boration avec une importante société industrielle anglaise. Le projet prévoyait la plantation de cin­quante millions d'arbres et la construction d'une usine traitant la pulpe de bois selon un nouveau procédé mis au point en Angleterre. La forêt a provo­qué la naissance d'une ville nouvelle dotée d'écoles, d'hôpitaux, etc. L'évolution du projet est suivie du point de vue d'une famille africaine.

Page 321: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République unie de Tanzanie Anciennement Tanganyika et Zanzibar Indépendance : 9 décembre 1961

416 af Health problems of the H a tribe of Tanganyika, East Africa Problèmes sanitaires de la tribu des H a du Tanga­nyika (Afrique orientale)

Type Armée

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Diffusion

Résumé

Santé. Vie quotidienne. 1957. School of Tropical Medicine, États-Unis d'Amérique. 15 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Saleem A . Faraq. Prise de vues : Edward N . Hamilton. Anglaise. School of Tropical Medicine, College of Medical Evan­gelists, L o m a Linda, Calif. (États-Unis d'Amérique). Problèmes sanitaires de la tribu des H a . Coutumes et usages de la vie quotidienne ayant une incidence sur la santé de ce peuple.

417 af Die Issansu, Ackerbauer und Viehziichter im abflusslosen Gebiet Ostafrikas Les Issansou, cultivateurs et éleveurs de bétail dans le territoire sans débouché fluvial d'Afrique orientale

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé

Technologie. Musique. 1934/36,1937/39. L . Kohl-Larsen, République fédérale d'Allemagne. 11 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : L . Kohl-Larsen. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne) . Tanganyika ; les Issansou : technologie, jeux, musi­que.

Page 322: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

322 République unie de Tanzanie

418

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Distribution

af Kilimanjaro Mission Mission au Kilimandjaro

Vie quotidienne. Religion. Contacts interraciaux. 1950. Kence Films, États-Unis d'Amérique. 32 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Rev. Joseph L . Varga. Prise de vues : R . Kingston Davies. Anglaise.

Congregation of the Holy Ghost and Immaculate Heart of Mary, 1615 Manchester Lane, N . W . , Washington 11, D C (États-Unis d'Amérique).

Résumé Les tribus massai, tchagga et paré du Kilimandjaro (Tanganyika) ; leurs contacts avec les missions de l'Église catholique. Vie quotidienne ; marchés ; les écoles ; les églises.

419 af Life of the W a n y a m b o people in Northwestern Tanganyika Vie des N y a m b o du nord-ouest du Tanganyika

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Dépôt

Résumé

Vie quotidienne. Danse. Musique. Agriculture. Vie traditionnelle. 1956.

H . Tegnaeus, Suède. 25 m n . Muet. Couleur. 16 m m . Réalisateur : H . Tegnaeus. Muette (enregistrements sur bande magnétique). H . Tegnaeus, Kyrkogardsgatan 25, Upsala (Suède). Vie quotidienne des N y a m b o de Karawe (Tanga­nyika) ; danses ; musique ; « mbandwa abachwezi ». Travaux des champs. Célébration d'un mariage, etc.

420 af T h e Masai Les Massai

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique

Vie quotidienne. 1958. Georges Barbey, Suisse. 100 m n . Muet. Couleur. 16 m m (16 images/seconde). Réalisateur : Georges Barbey. Prise de vues : Peter Rasmussen.

Page 323: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique unie de Tanzanie 323

Version Muette (commentaire en français BUT bande magné­tique séparée).

Dépôt Georges Barbey, président du M u s e u m and Institute of Ethnography, boulevard Carl Vogt, Genève (Suisse).

Résumé U n e journée complète chez les Massai : vie quoti­dienne des femmes et des guerriers du district de Loliondo, dans le nord-ouest du Tanganyika.

421 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Propriété des droits

Sujet

Mpogoro pot making La poterie chez les Mpogoro

Technologie. Poterie. 1938/39. Powell-Cotton, Royaume-Uni . 15 m a . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/ seconde). Réalisation : Major P . H . G . Powell-Cotton. Muette. The British Film Institute, 164 Shaftesbury Avenue, London W . C . 2 (Royaume-Uni). The Curator, Powell-Cotton M u s e u m , Quex Park, Birchington, Kent (Royaume-Uni). Chez les Mpogoro (Tanganyika) : poterie ; fabrication d'un filtre à bière.

422 af

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Muslk und Tanzszenen im Burungiland Musique et danses des Bouroungi au Burungi

Musique. Danse. 1934/36, 1937/39. L . Kohl-Larsen, République fédérale d'Allemagne. 4 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : L . Kohl-Larsen. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gottingen (République fédérale d'Alle­magne) . Musique et danse des Bouroungi du Tanganyika.

Page 324: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

324 Republique unie de Tanzanie

423 of

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Résumé

Peoples of Tanganyika Peuples du Tanganyika

Pêche. Technologie. Gouvernement. 1941. R . Kingston Davies, Royaume-Uni . 30 m n . Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : R . Kingston-Davies. Muette.

Central Film Library, Government Building, B r o m ­yard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Tanganyika : districts de Mbeya et Mboulou : pêche ; préparation des peaux. District Toukouyou : chefs réunis en conseil.

424 af Die Ssandauve, ein Volksstamm im abflusslosen Gebiet Ostafrikas U n e tribu d'un territoire sans débouché fluvial d'Afrique orientale : les Sandawé

Type Vie quotidienne. Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

1934/36, 1937/39. L . Kohl-Larsen, République fédérale d'Allemagne. 10 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : L . Kohl-Larsen. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Alle­magne). Vie quotidienne des Sandawé du Tanganyika.

425 af The Tanganyika Masai Les Massai du Tanganyika

Type Vie quotidienne. Vie traditionnelle. Transport. Année 1936.

Production Fosbrooke, République unie de Tanzanie. Caractéristiques techniques 13 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m (16 images/

seconde). Générique Réalisateurs : H . A . et D . J. Fosbrooke.

Version Muette. Diffusion Information Department, Dar-es-Salaam (République

unie de Tanzanie).

Page 325: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique unie de Tanzanie 325

Propriété des droits

Résumé

H . A . Fosbrooke, B o x 776, Arnsha (République unie de Tanzanie). Sur un pan d u cratère du Ngorongoro (Tanganyika septentrional) : traite du bétail dans u n kraal massai, jeux d'enfants. Danses à l'occasion des fêtes du jubilée du roi George Y , en 1936 : marche militaire des guerriers, course de guerriers à cheval, danse des guerriers et des jeunes filles, danse des femmes mariées. Problèmes de transport au Masaïland : le « district officer » se déplace en char à bœufs.

426 af T a n z der Massaifrauen a m D u g u m in der S ü d -serengeti Danse des femmes massai du sud du Serengetti

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Sujet

Danse. 1934/36, 1937/39. L . Kohl-Larsen, République fédérale d'Allemagne. 3 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : L . Kohl-Larsen. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne). Danse des femmes massai (nord du Tanganyika).

427 «/

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Die Tindiga, ein Jãger- und Sammlervo lk im abflusslosen Gebiet Ostafrikas (I, II) Dans un territoire sans débouché fluvial de l'Afrique orientale, les Tindiga, tribu «'adonnant à la chasse et à la cueillette (I, II)

Ethnographie générale. 1934/36, 1937/39. L . Kohl-Larsen, République fédérale d'Allemagne. 10 m n (au total). Muet . Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : L . Kohl-Larsen. Muette. Institut fur den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttingen (République fédérale d'Alle­magne) .

Page 326: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

326 République unie de Tanzanie

Sujet Chez les Hadzapi (Tindiga) du Tanganyika. I. « Collecting economy » (7 u m ) , II. L a tribu des W a h i (3 m i ) ,

428

Type Anate

Production Caractéristiques techniques

Version Diffusion

Sujet

Village In T a n g a n y i k a U n village d u Tanganyika

Vie quotidienne. 1949. R o y a u m e - U n i . 10 m n . M u e t . Noir et blanc. 16 m m . Muette. Central Film Library, Government Building, B r o m ­yard Avenue , Acton, London W . 3 (Royaume-Uni) . Vie quotidienne des Tchagga d 'un village d u T a n ­ganyika : Maranga.

429

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Cotton of Tanganyika Le coton au Tanganyika

Information. Développement économique. 1960. Mercury Film Productions, P . 0 . Box 12488, Nairobi (Kenya). Coproduction du Kenya et du Royaume-Uni. 27 m n . Sonore. Ektachrome. 16 m m . Anglaise. East African Lint and Seed Marketing Board, P . 0 . Box 9161, Pamba Avenue, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). La culture et la vente du coton au Tanganyika. Aide accordée aux cultivateurs isolés et aux coopératives de vente. Perspectives d'avenir pour le personnel de l'industrie du coton. Services de recherche pour l'amélioration de la production.

430

Type Année

East Africa's expanding industries; n o . 1: sisal Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 1 : le sisal

Information. Équipement industriel. 1956.

Page 327: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Republique unie de Tanzanie 327

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

Gateway Film Productions Ltd., 470-2 Green Lane, Palmers Green, London N . 13 (Royaume-Uni). 20 m i . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Anglaise. East African Railways and Harbours Board, East Africa Office, Grand Buildings, Trafalgar Square, London W . C . 2 (Royaume-Uni). Tanganyika. L 'une des principales industries du pays : le sisal. Production et vente. Recherches portant sur les possibilités d'en extraire de la cortisone.

East Africa's expanding industries; n o . 4: coffee Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 4 : le café

[Voir Kenya, 206]

431

Année Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Eto Zanzibar Le Zanzibar

1964. Studio central des films documentaires (CSDF), Moskva (URSS). 35 m m . Russe. Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva ( U R S S ) .

T h e first fifty years Les cinquante premières années

[Voir Kenya, 207]

432 na

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

H a v e n of peace Havre de paix

Information. 1956. African Film Productions Ltd., République sud-africaine. 10 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise.

Page 328: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

328 République unie de Tanzanie

Distribution

Résumé (producteur)

Ministry of Community Development and National Culture, P . 0 . B o x 2248, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). Rôle de Dar-es-Salaam, capitale du Tanganyika dans l'évolution du pays. Centre commercial, siège du gouvernement d'une communauté multiraciale, port. Vie et culture traditionnelles d'une part, services de santé, sociaux et éducatifs modernes, d'autre part. Plan d'urbanisation, commerce et système de com­munications en pleine expansion.

433

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution

Résumé (producteur)

The hours of fulfilment Le temps de l'accomplissement

Information. 1962. Tanganyika Film Unit, République unie de Tanzanie. 33 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Denny Densham. Anglaise, swahili. Ministry of Community Development and National Culture, P . 0 . B o x 2248, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). Tanganyika. Célébration du premier anniversaire de l'indépendance le 9 décembre 1962.

434

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution

Résumé (producteur)

The land of promise Le pays de l'avenir

Information. Éducation de base. 1962. Tanganyika Film Unit, République unie de Tanzanie. 21 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Denny Densham. Anglaise, swahili. Ministry of Community Development and National Culture, P . 0 . B o x 2248, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). Ce film, réalisé au Tanganyika, traite d'un projet de déplacement de populations : un jeune h o m m e cherche du travail en ville ; il ne parvient pas à s'en procurer, mais on lui offre de partir avec sa femme pour cultiver

Page 329: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République unie de Tanzanie 329

de nouvelles terres ; il accepte et se retrouve devant un avenir plein d'espoir qu'il construit de ses propres mains.

435 na T h e profile of Tanganyika Profil du Tanganyika, avant et après l'indépendance

Type Histoire. Année 1962.

Production United States Information Service, États-Unis d ' A m é ­rique.

Caractéristiques techniques 32 m n . Sonore. Couleur. 16 et 35 m m . Versions Anglaise, swahili.

Distribution United States Information Service, Washington D . C . (États-Unis d'Amérique).

Résumé (producteur) Le Tanganyika, avant et après l'indépendance.

436

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution

Résumé (producteur)

The road ahead Droit devant nous

Information. 1962. Tanganyika Film Unit, République unie de Tanzanie. 23 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Denny Densham. Anglaise, swahili. Ministry of Community Development and National Culture, P . 0 . B o x 2248, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). Documentaire sur la réalisation du plan national de construction de la République unie de Tanzanie au Tanganyika, depuis son accession à l'indépendance. Des volontaires bénévoles construisent des routes, des écoles, etc.

437

Année Production

Rasskazy o Tanganyika Contes du Tanganyika

1964. Studio central des Moskva (URSS).

films documentaires (CSDF) ,

Page 330: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

330 Republique unie de Tanzanie

Caractéristiques techniques Version

Distribution

35 nun. Russe. Glavkinoprokat, Likhov per. 6, Moskva (URSS) .

438

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Distribution

Résumé (producteur)

T h e spirit of two peoples D e u x peuples en présence

Information. 1963. Tanganyika Film Unit, République unie de Tanzanie. 33 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Denny Densham. Anglaise. Ministry of Community Development and National Culture, P . O . B o x 2248, Dar-es-Salaam (République unie de Tanzanie). Visite officielle du président de la République de Guinée au Tanganyika et visite officielle du président du Tanganyika en Guinée.

439

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Tanganyika, n e w nation Le nouveau visage du Tanganyika

Information. 1962. British Pathé N e w s , Royaume-Uni. 9 m n . Sonore. Technicolor. 16 et 35 m m . Anglaise.

Central Office Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Le voyage de S. A . R . le prince Philippe d'Edimbourg au Tanganyika, ft l'occasion des fêtes de l'indépen­dance. Son arrivée, accompagné du premier ministre, Julius Nyéréré, à Dar-es-Salaam. Il assiste ensuite & plusieurs événements importants, dont l'ouverture officielle de la session du Parlement.

440 na T h e Tanganyika outlook Aspects du Tanganyika, peu avant son indépendance

Type Information. Histoire. Annie 1960.

Page 331: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

République unie de Tanzanie 331

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution

Résumé (producteur)

Mercury Film Productions, Kenya . 28 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : W . Kunicki. Anglaise, swahili.

Mercury Film Productions, P . 0 . Box 12488, Nairobi (Kenya). Survol de l'histoire du Tanganyika avant l'indépen­dance : le pays, le peuple, son mode de vie. Les industries : le sisal, le thé, le coton.

441

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Tanganyika story Aperçus de l'histoire du Tanganyika

Information. 1961. British Movietonews Ltd., Royaume-Uni . 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Central Office Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). U n journaliste, H u g h Curnow, interviewe Julius Nyéréré, premier ministre, et d'autres personnalités à l'occasion de la proclamation de l'indépendance du Tanganyika. Progrès réalisés dans le domaine social et économique. Niveau d'intégration raciale élevé. Réserves de chasse et paysage.

442

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Versions

Distribution

Sujet

Tanganyika triumphant Le Tanganyika triomphe

Information. 1961. Mercury Film Productions, Kenya . 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : W . Kunicki. Anglaise, swahili. Mercury Film Productions, P . O . B o x 12488, Nairobi (Kenya). Tanganyika. Fêtes de l'Indépendance, 9 décembre 1961.

Page 332: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

332 République unie de Tanzanie

443

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

This is Tanganyika Le Tanganyika aujourd'hui

Information.

1961. Film Partnership Ltd., 14 King Street, Richmond, Surrey (Royaume-Uni). 13 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Anglaise. Central Office of Information, Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Évolution récente du Tanganyika : construction d'hôpitaux, de cliniques et de collèges techniques. Expansion des industries minières du plomb, du cuivre et de l'or. Nouvelles techniques agricoles. Dar-es-Salaam : les lacs ; les savanes. Élection du premier ministre, Julius Nyéréré.

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Versions Distribution

Résumé (producteur)

Tosamaganga, cittadella di Dio Africa the land of tomorrow Tosamaganga, la citadelle de Dieu

Religion.

1957. Istituto Missioni Consolata, Italie. 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Italienne, anglaise, espagnole. Istituto Missioni Consolata, corso Ferrucci 14, Torino (Italie). La Mission centrale de Tosamaganga, dans le diocèse d'Iringa (Tanganyika), après cinquante ans d'aposto­lat. Développement des écoles et du clergé catholiques africains.

Page 333: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad Indépendance : 11 août 1960

445 Bienvenue à Boum-Kabir

Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Distribution (version abrégée) Propriété des droits

Type Ethnographie générale. Monographie ethnique. Année 1963.

Production Comité du film ethnographique et Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France.

38 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur : R . P . Claude Pairault. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue la Boétie, Paris-8e (France). Solécran, 11, rue Daumesnil, 94 Vincennes (France). Commerciaux : R . P . Claude Pairault, 15, rue Marcheron, 92 Vanves (France), et Solécran. N o n commerciaux : Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération (France).

Sujet Vie quotidienne des Goula-Iro au village de B o u m -Kabir (Tchad).

Analyse 0-25 : Générique.

1. Travaux : 25-119 : Lac Iro ; le Salamat, rivière voisine ; harponnage de poissons anesthésiés. 119-289 : Des femmes, avec des cruches posées sur la tête, rapportent l'eau du lac au village. 289-366 : L e mil : battage, vannage, séchage. 366-460 : U n e femme fait de la poterie « au colombin » ; tressage de paniers. 460-663 : Apprêt de la paille pour la confection des toits des maisons ; il suffît ensuite d'ajuster la paille ainsi préparée sur l'ossature de la maison ; les femmes dament le sol d'une demeure ; pose d'un toit et d'une botte faîtière ; enclos entourant la maison ; vie quotidienne en plein air ; jeux d'enfants. 663-804 : Tambourineurs. 804-817 : Une danse funéraire et une tombe ; la tombe est recouverte d'instruments familiers ayant appartenu au défunt : herminette, hache, calebasse, etc.

2. Cérémonies: a) Initiation: 817-1108 : D e jeunes garçons, initiés en brousse, rentrent au village ; leurs mères accourent et dansent pour fêter ce retour. 1108-1452 : Ils demeurent en marge du village pendant quatre mois encore ; dation solennelle du n o m d'adulte ; quête de la nourriture au domicile maternel ; coupe rituelle des cheveux ; danses yondôla. b) Intronisation d'une femme dans la société des génies de

Page 334: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

334 Tchad

Veau (un) : 1452-1730 : Préparatifs : bière de mil, parure rituelle des femmes des un ; calotte-calebasse, fouet, bijoux, peau de bouc ; sacrifice de coqs et d'un bouc ; la patronne de la récipiendaire apporte aux musiciens deux pièces de monnaie et de la bière de mil ; danses ; une femme de la société pratique la divination à l'aide de graines de tamarinier, plongées dans deux bob remplis d'eau rougie à l'ocre, c) Lutte a kuro » : 1730-2110 : Avant la récolte, joute de « taurillons » : promotion de jeunes h o m m e s répartis en deux camps ; stage et journée de lutte.

Épilogue : 2110-2175 : Acculturation : marché de coton. 2175-2245 : U n dispen­saire a été construit en 1960 : première construction en ciment du village. 2245-2308 : U n hydrologue procède à des sondages sur le lac Iro. U n feu de brousse, signe annon­ciateur d'une autre saison qui commence.

Appréciation Bonnes photographies. Son original de bonne qualité, réalisation et montage très honnêtes. Modèle de film ethnographique, c o m m e tout ethnographe suffisamment entraîné au tournage devrait pouvoir en réaliser. C'est une monographie filmée, irremplaçable document visuel d'une enquête en profondeur.

446 a Danses zaghawa

Type Art : danse. Année 1963.

Production M . J. et J. Tubiana et le Service du film de recherche scientifique, France.

Caractéristiques techniques 30 m n . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisation : Marie-José et Joseph Tubiana.

Version Française. Diffusion Service du film de recherche scientifique, 96, boule­

vard Raspail, Paris-6e (France). Propriété des droits M . J. et J. Tubiana, et Service du film de recherche

scientifique (France). Sujet Danses à Ebirgouli, Ba-Kaouré, Nogo-Ba et Hili-Ba

(Tibesti). Analyse 0-50 : Générique. 50-332 : Danses « angalang » à

Ebirgouli, pour demander la pluie : tambourinaire et danseurs ; danse « erguelga » pour se reposer : chants et battements de mains, sans tambourinaire. 332-739 : Mariage du forgeron à Ba-Kaouré ; fiancé à cheval ; costumes de cérémonie ; danse parodique simulant un combat : le meilleur sera celui qui fera le plus rire l'assistance. 739-1070 : Danses de mariage chez les Imogou, à Nogo-Ba : a Borbol », danse guer­rière ; a Imo-Kouroun », jeu de l'autruche (faute de magnétophone, cette séquence est muette ; en raison du caractère rituel de cette danse, il a été impossible d'en obtenir un enregistrement ultérieur). 1070-1648 : Danses à Hili-Ba : timbaliers et joueurs de ratta (les timbales sont les insignes royaux du sultan, elles symbolisent le pouvoir) ; la danse n'est exécutée que par des femmes appartenant à la famille royale ; parallèlement, danse « angala », exécutée par des femmes du peuple.

Page 335: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad 335

Appreciation Belles images. Ce document scientifique de très grande valeur n'a aucune prétention esthétique (une séquence est entièrement muette). Cependant l'authenticité des images et la qualité scientifique du c o m m e n ­taire font de cette réalisation un excellent instrument de travail.

447 a Forgerons du désert

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique

Version Distribution

Propriété des droits

Sujet

Technologie. 1958. Institut pédagogique national, France. 25 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m . Réalisateur et opérateur : Georges Bourdelon. Montage : Jeannette Duval. Française. Institut pédagogique national, 29, rue d ' U l m , Paris-5* (France). Commerciaux : Georges Bourdelon, 9, rue du Centre, 93 Les Lilas (France). N o n commerciaux : Institut pédagogique national, (France). Extraction du fer par les Haddad, forgerons de l'Ennedi (environs de Largeau, Onianga, Kébir). Film réalisé au cours de la mission Hoggar-Tibesti (1952/53). 0-84 : Générique. 84-143 : Les Haddad forgerons se

rendent au gisement de minerai de fer. 143-153 : Extraction du minerai par con-cassage à la main. 153-189 : Retour au campement. 189-235 : Concassage du minerai en vue de la fusion. 235-301 : Construction du haut fourneau et mise en place des soufflets de peau ; mise en place des ceintures d'écorce ; bourrage du foyer. 301-357 : Mise à feu et scellement des soufflets. 357-370 : Chargement du haut fourneau par la gueule. 370-394 : Sacrifice d'une chèvre, égorgée face à l'est, après la mise à feu. 394-461 : F e m m e s apportant à manger aux h o m m e s pendant le travail. 461-503 : Quatre h o m m e s manipulent les soufflets toute la journée sans interruption ; deux travailleurs se relaient. 503-516 : U n h o m m e verse le dernier couffin de minerai dan* le haut fourneau. 516-531 : Derniers moments de la soufflerie ; les quatre h o m m e s qui maniaient les soufflets s'arrêtent ensemble. 531-582 : Le métal en fusion est dégagé de sa gangue. 582-614 : Le lendemain matin, examen des résultats par le chef des forgerons. 614-635 : Concassage des blocs de fonte. 635-671 : Préparation de la forge. 671-707 : Décarburation et puddelage des morceaux de fonte an marteau. 707-729 : Finition des armes forgées à partir du fer obtenu. 729-737 : Tambour (kindi). 737-800 : Tressage des cheveux d'une fillette non mariée ; la tresse part du front et tombe au milieu du visage. 800-942 : Tambour joué par les Haddad, qui sont les seuls à connaître la musique, le rythme et la geste des Toubbou.

Analyse

Page 336: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

336 Tchad

Appréciation Très belles images. Son original. Document de pre­mier ordre. Film intelligent, précis et complet.

448 a Gourouna, bergers sacrés

Type Année

Production

Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Ethnographie générale. Religion. 1958. Seine-Production, France. 26 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Igor de Garinc. Française. Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Seine-Production, 10, rue Pergolèse, Paris-16e

(France). La vie d'un clan de jeunes athlètes gourou (bergers sacrés, symbole de la prospérité de la communauté) chez les Massa du Logone (Tchad). 0-20 : Générique. 20-140 : Fête agraire : danses et

chants. 140-560 : Les Gourou (hommes entretenus par la tribu, en tant que symbole de prospérité ; un Gourou ne doit pas être en deuil et doit posséder au moins une vache); confection des parures de paille et des parures de peau ; maquillage du visage et du corps avec de l'argile rouge, des gouttes de lait et de la poussière blanche. 560-1526 : Funérailles dans un village voisin ; tous ceux qui ont connu le mort viennent se lamenter ; lamentations ; danses ; h o m m e s déguisés en soldats ; les veuves se rasent les cheveux en signe de deuil ; sacrifice de la meilleure vache du défunt ; enterrement du cadavre ; danse des Gourou. Retour des Gourou.

Appréciation D e très belles images. B o n montage. Son et musique originaux de bonne qualité. L'auteur, excellent ethnographe, a dû limiter son sujet, mais son film n'en est pas moins un très bon document, en m ê m e temps qu'un bon exemple de film ethnographique.

Propriété des droits

Sujet

Analyse

449 a Koto ko, pêcheurs du Tchad

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Version Distribution

Propriété des droits

Information. 1947. Actualités françaises, France. 11 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Albert Mahuzier. Française. Actualités françaises, 31, rue François-ler, Paris-8e

(France). Id.

Page 337: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad 337

Siy'eí Aperçus de la vie sur le lac Tchad. Activités des pêcheurs kotoko.

Analyse 0-43 : Générique ; cartes de l'Afrique et du Tchad. 43-80 : Le lac Tchad : paysage, oiseaux, piroguiers, végétation des berges. 80-148 : Description des différents types de pirogue des populations riveraines. 148-185 : Navigation sans pirogue sur u n tronc d'arbre ou sur une planche, le paquet d'habits étant posé en équilibre sur la tête. 185-310 : Passage d'embarcations lourdement chargées d ' h o m m e s et de marchandises ; pirogue transportant des blocs de sel g e m m e du Sahara ; détails. 310-349 : Le village de Goulfei, où vivent les pêcheurs kotoko. 349-393 : Préparatifs pour la pêche : réparation des pirogues « cousues » en bois, calfatage ; énormes filets triangulaires. 393-599 : Pêche ; départ des pirogues, pose des filets la nuit ; les jeunes gens frappent le rebord des pirogues avec des morceaux de bois pour attirer le poisson dans les filets ; levée des filets. 599-638 : Le lendemain, sur la berge, danse des pêcheurs kotoko.

Appréciation Très belles images, mauvaise musique inadaptée au sujet, commentaire anecdotique. Les séquences sur la pêche auraient été passion­nantes si elles n'avaient pas été aussi brèves (montage dans le style actualités spor­tives). Peut servir d'introduction à u n cours sur le Tchad.

450 a Massa, hommes du Logone

Type Monographie. Année 1958.

Production Seine Production, France. Caractéristiques techniques 26 m u . Sonore. Couleur. 16 m m .

Générique Réalisation et prise de vues : Igor de Garine. Version Française.

Diffusion Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Propriété des droits Seine Production, 10, rue Pergolèse, Paris-16e

(France). Sujet Pêche collective sur le Logone, à la limite du Tchad

et du Cameroun. Analyse 0-21 : Générique. 21-94 : Le Logone, entre le C a m e ­

roun et le Tchad : un fleuve sujet à de grosses variations de niveau ; indigène nageant ; pirogues ; baignades d'enfants. 94-178 : Le fleuve à sec ; maigre récolte de mil ; on prépare les filets pour la pêche ; u n messager se rend chez le magicien pour recueillir son oracle quant au succès de l'opération projetée. 178-360 : Le magicien consulte le génie de l'eau ; il aligne sur le sol des cailloux formant une figure compliquée, en spirale ; il rend son oracle : la pêche sera bonne à condition de sacrifier u n chien et un œuf sur la berge du fleuve en offrande au génie de l'eau ; le conseil est suivi : l'œuf est authentique, mais le chien est en paille tressée. 360-445 : Préparation des filets. 445-508 : Les Gourou - groupe d'oisifs, jeunes et beaux, qui ne s'adonnent qu'à la danse et à la lutte - dansent et se préparent à se faire admirer. 508-748 :

Page 338: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

338 Tchad

A u bord du fleuve, qui a grossi, les pêcheurs attendent leur chef, sans lequel la pêche ne saurait commencer ; la pêche commence ; paniers et filets que l'on pousse devant soi dans l'eau peu profonde, mais très poissonneuse. 748-856 : Les Gourou dansent ; les jeunes filles les regardent en échangeant des commentaires. 856-1060 : La pêche. 1060-1268 : Lutte entre Gourou de deux villages voisins. 1268-1452 : Pêche au grand filet : chaque pêcheur tire le sien du milieu du fleuve vers la rive, en le tenant d'une main et en tenant de l'autre l'extrémité du filet de son voisin ; tableau de pêche ; des pêcheurs obstinés poursuivent la partie alors que le soleil est déjà bas sur l'horizon. 1452-1564 : Retour au village, en groupe, les Gourou dansant toujours en tête. 1564-1580 : Générique final.

Appréciation Belles images. Son original de bonne qualité. Montage et commentaire précis. Documents très intéressants, filmés par un ethnographe connaissant parfaitement son sujet.

451 a Pastorale millénaire

Type Ethnographie générale. Monographie. Année 1959.

Production Films Reflets du Monde , France. Caractéristiques techniques 50 m n . Muet. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Max-Yves Brandily. Version Muette (en cours de sonorisation).

Distribution Films Reflets du Monde , 35, rue Falguière, Paris-15e

(France). Propriété des droits Id.

Sujet Vie quotidienne des pasteurs gorane, au Tchad ; aspects de la circoncision.

Analyse 0-162 : La caravane de chameaux et les explorateurs avancent ; arrivée près d'un campement gorane ; troupeau de bœufs, plan d'ensemble du village, types gorane ; la traite d'une vache. 162-333 : Quelques aspects de la vie du village : une f e m m e baratte le lait, des h o m m e s sont assis à côté de leur sagaie fichée dans le sol ; animation du campement ; une f emme arrange son pagne au milieu de ses enfants, devant sa case qui n'a pas encore de toit ; un garde-manger improvisé dans un pieu fourchu planté dans le sol. 333-410 : Soins traditionnels par ventouses (cornes de bœuf) ; le réalisateur soigne une plaie provoquée par une de ces ventouses. 410-440 : Parure, maquillage des femmes dans une case réservée à cet usage ; une jeune f e m m e se peint les yeux, les lèvres et les scarifications ; anneau porté par les femmes dans la narine. 440-510 : Combat entre deux tribus voisines ; charges à chameaux, corps-à-corps des chefs ; un enfant trouve la mort au cours d'une telle attaque. 510-800 : Enterrement : la tombe, mise en terre, prières. 800-1125 : Vent de sable, tornade, pluie ; déménagement d'un campement inondé ; une f emme démonte son habitation pour en changer l'emplacement. 1125-1200 : Les explorateurs filtrent l'eau. 1200-1450 : Des femmes creusent le sol avec une sagaie pour y planter les montants d'une nouvelle case. 1450-1590 : U n e famille se prépare

Page 339: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad 339

à partir à dos de bœuf porteur pour La Mecque. 1590-1675 : Réunion du conseil des notables ; u n marabout annonce les n o m s de cinq enfants qui seront circoncis. 1675-3007 : Fête collective à l'occasion des cérémonies d'initiation : coiffure des femmes ; assises en rond, des femmes parées frappent des mains ; à proximité du campement, les deux officiants chargés de la circoncision tressent les étuis péniens ; danse des femmes ; un enfant essaye de s'échapper, mais il est rattrapé ; pendant que les danses se poursuivent dans le campement, les enfants sont circoncis ; ils vont ensuite passer la nuit dans la savane, pendant que la fête continue ; le lendemain matin, les jeunes initiés reviennent au campement et on leur rase la crête des cheveux ; les danses reprennent : chanteurs, danseurs, musiciens ; des h o m m e s armés de sabres exécutent une danse face à des femmes qu'ils veulent séduire ; debout sur leur cha­meau , des jeunes gens exécutent des figures ; les chameliers foncent sur les danseurs et les fouettent au passage ; succession de plans de danseurs de plus en plus animés ; la nuit tombe ; un feu de brousse.

Appréciation Très belles images. Son original en cours de montage (mai 1964). Commentaire précis, mais un peu grandiloquent. Bonne réalisation. Malgré la présence, toujours désagréable, des a explorateurs », ce film est u n très beau document sur la vie quotidienne d'une population peu étudiée.

452 a En regardant passer le Tchad

Caractéristiques techniques Générique

Version Diffusion

Propriété des droits

Type Information. Technologie. Habitat. Pêche. Année 1958.

Production Pierre Ichac, Comité du film ethnographique et Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, France. 24 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Réalisateur : Pierre Ichac. Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France). Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de la coopération (France).

Pierre Ichac, 5, place de la Porte-de-Champerret, Paris-17» (France). Comité du film ethnographique, Musée de l ' homme, place du Trocadéro, Paris-166 (France).

Sujet Vie quotidienne pendant la saison sèche, dans la

région méridionale du Tchad. Analyse 0-135 : Vues générales du Tchad. 135-535 : Carte du

Tchad ; saison sèche dans la région méridionale du pays ; traces d'éléphants ; bêtes assoiffées dans la brousse : antilope chevaline, pintades ; incendies dans la forêt, provoqués par la sécheresse. 535-735 : Récolte de la paille pour la confection des

toits ; détail de la construction des cases : les murs sont en argile mélangée à de la

Page 340: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

340 Tchad

paille. 735-1025 : Pirogues sur le fleuve Logone ; pêche en pirogue avec filets ; des enfants dans de petites pirogues font du bruit pour chasser le poisson vers les filets ; pêche au harpon ; pêche collective avec des filets à main et des pièges de vannerie. 1025-1205 : Fête après la pêche ; vieille danse guerrière exécutée au son des trompes de bois et des tambours. 1205-1300 : Divination du chef de pluie pour savoir si la saison sèche va bientôt finir. 1300-1460 : Ensemencement du riz dans les champs, avec la première pluie.

Appréciation Très bellea images. Sons originaux de très bonne qualité. Ce film de grande information ne peut donner que des aperçus fragmentaires des populations du Tchad. Séquences de pêche très intéressantes.

453 a Tibesti

Type Ethnographie générale. Monographie ethnique. Année 1963.

Production Les films Reflets du M o n d e , France. Caractéristiques techniques 41 m n . Sonore. Kodachrome. 16 m m .

Générique Réalisateur : Max-Yves Brandily. Version Française.

Distribution Les films Reflets du Monde , 35, rue Falguière, Paris-15e (France).

Propriété des droits Commerciaux : Les films Reflets du M o n d e (France). N o n commerciaux : Ministère belge de l'éducation nationale et de la culture, Bruxelles (Belgique).

Analyse 0-55 : Générique. 55-160 : Milieu physique : désert, massif d'origine volcanique, rochers de granit, vallées arides, hauts plateaux, som­mets avec entassements circulaires de pierres superposées (tombes préislamiques). 160-391 : Village téda : h o m m e s , femmes et enfants ; habitat : une enceinte de roseaux entoure la case, la cuisine, le grenier, l'abri pour les chèvres, l'enclos de prière (« mosquée ») ; palabre des h o m m e s à l'ombre des séchoirs à dattes ; une femme fait la toilette d'un bébé et le nourrit. 391-452 : Alimentation : préparation de a tibi », bouillie de céréales ; four constitué d'un fût à essence enterré dans le sol ; cuisson de galettes de pain ; les aliments et les provisions sont rangés dans le grenier, dont on ferme l'entrée avec des pierres étroitement imbriquées pour boucher le moindre orifice. 452-608 : Travail des femmes : confection d'une natte avec des feuilles de palmier ; confection d'un petit panier (« kieli ») en feuilles de palmier, travail des mains et des pieds. 608-850 : Occupations des h o m m e s : deux jeunes gens jouent à l'« agra » (sorte de jeu de jacquet), les pions sont constitués par des pierres et des crottes de dromadaire séchées ; fabrication des selles et des bâts de charge pour les chameaux, avec des branches d'acacia et des lanières de cuir ; des coussinets de fibre de palmier recouverts d'étoffe sont disposés sous l'armature, pour ne pas blesser l'animal ; cavaliers et dromadaires. 850-1025 : L a vie de la mare : h o m m e s , femmes, enfants et animaux s'y retrouvent ; les femmes lavent le linge,

Page 341: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad 341

les h o m m e s nettoient les peaux, font tremper des plantes pour les assouplir ; flore et faune de la mare : vers tubifex, libellules, petits crustacés, végétation ; une très vieille femme se lave les yeux. 1025-1145 : Culture de palmes : extraction de la sève de palmier (avec laquelle on fait le vin de palme). 1145-1435 : Loisirs : h o m m e s jouant du kololi (luth dont la caisse de résonance est formée d'une calebasse sur laquelle est tendue une peau de chamelle) ; femme jouant du « tape-cuisse », au milieu d'un groupe de femmes. 1435-1659 : Campement provisoire : des tentes de nattes sont dressées dans les palmeraies ; implantation des tentes et dispositions intérieures. 1659-1772 : Parure : tatouage des lèvres d'une petite fille pour les rendre bleues : massage des lèvres avec les deux mains pour y attirer le sang ; martèlement avec des épines de palmier ou des épingles de nourrice trempées dans une décoction tannante (poudre de charbon de bois d'euphorbe) ; attitude impassible de la fillette pendant toute l'opération. 1772-1939 : Artisanat : un h o m m e choisit un tamaris mâle pour fabriquer un tambour ; fabrication du tambour ; jeu du tambour sus­pendu à un piquet ou à un arbre, et frappé par deux nervures de palmes. 1939-2227 : Rituel de pluie islamique (ci sadaga » : sacrifice) : les anciens du village implorent le ciel ; les hommes sont réunis au pied de la montagne ; ils pénètrent, pieds nus, dans l'enceinte de prière (« mosquée ») ; sacrifice d'une chèvre ; le marabout lance de l'eau aux quatre coins de l'horizon ; puis on rôtit la viande de la chèvre et les h o m m e s la mangent. 2227-2414 : Danses : au son du tambour un h o m m e danse le « digidé », la danse des fous ; danses des femmes, qui glissent l'argent dans les tur­bans des musiciens. 2414-2490 : Orage, vent en rafales, paysages du Tibesti.

Appréciation Très belles images. Sons originaux de bonne qualité. Montage un peu complaisant. Le commentaire très précis devrait être plus dépouillé, et surtout mieux dit. Néanmoins cette monographie filmée des Téda est un document de grande valeur, aux qualités didactiques indubitables.

af Aufbau und Funktion eines Trittwebstuhls der Kanembu Le métier à tisser chez les Kanembou

[Voir Nigeria, 279]

454 "f

Type

Année Production

Caractéristiques techniques Générique

Baie Baélé (ou Bideyat ou Zaghawa)

Esthétique. Religion.

1956. Peter Fuchs, Autriche.

4 m n . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Peter Fuchs.

Version Muette.

Page 342: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

342 Tchad

Dépôt Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gõttíngen (République fédérale d'Alle­magne) .

Sujet Tatouage de jeunes filles d'Ennedi (Tchad).

455 «/

Type Annie

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Diffusion

Propriété des droits Résumé

H a d d a d (I, II) Chez les Haddad (I, II)

Technologie. 1959. Peter Fuchs, Autriche. 16 m n (5 m n , 11 m n ) . Muet. Noir et blanc. 16 m m . Réalisateur : Peter Fuchs. Muette. Institut für den Wissenschaftlichen Film, Nonnen-steig 72, Gôttingen (République fédérale d'Alle­magne) . D r . Peter Fuchs, Auhofstrasse 186, W i e n 13 (Autriche).

I. Tissage du coton sur un métier à pédale par les Haddad de K a n e m (Tchad).

II. Travail de l'argent par la méthode dite de la a cire perdue ».

456 af Lake T c h a d Le lac Tchad

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt Sujet

Vie quotidienne.

1959. Peter Fuchs, Autriche. 30 m n . Muet. Couleur. 16 nun. Réalisateur : Peter Fuchs. Muette. D r . Peter Fuchs, Auhofstrasse 186, Wien 13 (Autriche). Vie quotidienne des Boudouma , au Tchad.

457 af People of the C h a d L a vie au Tchad

Type Vie quotidienne. Année Avant 1960.

Page 343: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tchad 343

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Sujet

Production Film Images Inc., États-Unis d'Amérique. Environ 10 m n . Muet. Noir et blanc. 16 et 35 m m . Muette. Film Images Inc., 1860 Broadway, N e w York 23 (États-Unis d'Amérique). Vie quotidienne au Tchad.

458

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Versions Distribution

Résumé

Life on the river Shari La vie sur les bords du Chari

Vie quotidienne. 1963. Allemagne. 20 m n . Sonore. Couleur. 16 m m . Allemande, anglaise. Educational Foundation for Visual Aids, 33 Queen A n n Street, London W . 1 (Royaume-Uni). Vie quotidienne d'un fermier-pêcheur et de sa famille au Tchad.

Page 344: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Togo Indépendance : 27 avril 1960

459 a Les grands cultivateurs du pays Kabré

Caractéristiques techniques

Générique

Version

Diffusion

Propriété des droits

Sujet

Type Ethnographie générale.

Année 1948.

Production Ministère d'État chargé des départements et terri­

toires d'outre-mer, France.

36 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Réalisateur : Raymond Yaudiau.

Française.

Secrétariat d'État aux affaires étrangères, chargé de

la coopération, 20, rue La Boétie, Paris-8e (France).

Centre national du cinéma, 12, rue de Lubeck,

Paris-16e (France).

Aspect de la vie de tous les jours en pays kabré dans

la province de Lama-Kara, au Togo ; cultures, danses,

palabres.

Analyse Paysage du pays kabré (250 000 hommes). Villages :

cases, seuil de cases orné de cauris ; parements faits avec des mosaïques de débris

de poteries. Cuisine : bouchers, les femmes broient le mil dans des meules dormantes.

Poterie : moulage des vases, décoration, préparation des bûchers de mise à feu ; feu.

Marchés : vente du kapok. Rites funéraires : procession de la veuve et des pleureuses ;

danses funéraires. Marché : vente de poisson fumé. Danses : des femmes, des chas­

seurs. Travaux des champs : les femmes plantent le manioc ; les hommes construisent

des murs de soutènement dans les champs ; poulailler portatif. Débroussaillement,

arboriculture, élevage : labour à l'araire ; herse trainee par des bœufs. Chasse :

cérémonie du Lacou, ouverture de la chasse ; danses ; initiation des jeunes chasseurs

de vingt ans ; danses d'initiation des hommes de quarante ans ; danses des jeunes

initiés à la gloire des anciens Soundou. Conseil des chefs : palabres et conseil des

notables ; jeux des lutteurs ; départ du chef suivi du porte-trône et de ses griots.

Appréciation Son authentique, mais de qualité souvent médiocre.

Commentaire précis, mais trop verbeux. Ce film d'information présente quelques

séquences ethnographiques très intéressantes (en particulier son initiation des

Kabré). La population et le pays auraient mérité un film beaucoup plus élaboré.

Page 345: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Togo

460 na

Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Jaguar

[Voir Ghana, 121]

Prazdnik v T o g o Fête au Togo

1960.

Studio central des filins Moskva (URSS). 35 m m .

Russe. Glavkinoprokat, Likhov

documentaires (CSDF),

. 6, Moskva (URSS) .

Page 346: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Tristan da Cunha

4SI of Tristan da C u n h a , den e n s o m m e «y U n e île solitaire : Tristan da Cunha

Type

Année Production

Caractéristiques techniques

Générique Version

Dépôt

Résumé

Journal de voyage. Vie traditionnelle. 1937/38.

Department of Foreign Affairs, Norvège.

35 m n . Muet. Noir et blanc et couleur. 16 m m (16 images/seconde).

Réalisateurs : Erling Christophersen et P . A . Munch . Muette (sous-titres en norvégien).

Norwegian Scientific Expedition to Tristan da Cunha, Dr . Erling Christophersen, Department of Foreign Affairs, Oslo (Norvège).

Séquences, filmées au hasard, de la vie quotidienne

des habitants de Pile Tristan da Cunha, dans l'océan Atlantique à l'ouest du cap de Bonne-Espérance.

Page 347: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Zambie Anciennement Rhodésie du Nord Indépendance : 24 octobre 1965

462 af

Type Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé

The Kuomboka Les K u o m b o k a

Migrations saisonnières. Danses. African Consolidated Films Ltd., République sud-africaine. 10 m n environ. Muet. Noir et blanc. 8 et 16 m m . Muette. African Consolidated Films Ltd., A C F House, 182-186 Marshall Street, P . O . Box 4552, Johannesburg (République sud-africaine).

Migrations saisonnières des Lozi du Barotseland (Zambie), guidés par le Paramount Chief, de la vallée inondée du Zambèze vers des terres plus hautes. Danses.

463 af T h e plainsmen of Barotseland Les h o m m e s de la plaine du Barotseland

Type Vie quotidienne. Production

Caractéristiques techniques Version

Diffusion

Sujet

Royaume-Uni. 15 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Central Film Library, Government Building, Brom­yard Avenue, Acton, London W . 3 (Royaume-Uni). Vie quotidienne des Lozi au Barotseland (Zambie).

°f

Type Année

Tropical forest village U n village de la forêt tropicale

Vie quotidienne. Danse. 1949.

Page 348: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

348 Zambie

Production Caractéristiques techniques

Version Diffusion

Résumé

Gaumont, Royaume-Uni . 10 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Gaumont British Film Library, Aintree Road, Perivale, Greenford, Middlesex (Royaume-Uni). Vie quotidienne des Kaondé (Zambie) : agriculture, construction d'un nouveau village, artisanat, danses.

465 af U p river by canoe E n pirogue sur le Zambèze

Type Exploration. Transport. Production Boulton-Hawker Films, Royaume-Uni .

Caractéristiques techniques 10 m n environ. Muet. Couleur. 16 m m . Version Muette.

Diffusion Boulton-Hawker Films, Hadleigh, Suffolk (Royaume-Uni).

Sujet Transport en pirogue sur le Zambèze au Barotseland (Zambie).

468

Type Année

Production Caractéristiques techniques

Version Distribution

Résumé (producteur)

Kariba, power for Central Africa Le barrage de Kariba, source d'énergie pour l'Afrique centrale

Équipement industriel. 1960. Independent Television N e w s , Royaume-Uni. 14 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m . Anglaise. Central Office Information (for Commonwealth Relations Office), Hercules Road, London S. E . 1 (Royaume-Uni). Le 17 mai 1960, la reine Elizabeth d'Angleterre et la Reine mère inauguraient le barrage de Kariba en Zambie. Historique des difficultés qui durent être surmontées lors de la construction du barrage qui a fait de la Kariba Gorge le plus grand lac artificiel du monde.

Page 349: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Zambie 349

467

Type Année

Production

Caractéristiques techniques Version

Distribution

Résumé (producteur)

T h e unseen valley La vallée jamais vue

Pathologie. 1962. Concord Filins, Royaume-Uni. 20 m n . Sonore. Noir et blanc. 16 m m .

Anglaise. Concord Films, 154 Corbin Street, London N . 4

(Royaume-Uni).

Dans la région de la rivière Louapoula (en Zambie), le pourcentage d'enfants aveugles est le plus élevé du monde . Causes de la cécité, soins, et action sociale.

Page 350: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films Les numéros renvoient aux notices

82 Abidjan, port de pêche 237 Achievement in Africa / L'industrie du tabac en Afri­

que centrale 309 Acholi of Northern Uganda / Les Acholi de l'Ouganda

septentrional 131 Across the parapet / Au-delà du parapet 83 Adiopodoumé

278 Afo of Nigeria / Afo 325 Africa ; a Rhodesian village / Un village de Rhodésie 397 Africa no. 2 : customs of the Bushmen / Afrique

n° 2 : coutumes des Bochiman 326 African apostolic church (The) / L'Église apostolique

africaine 132 African awakening / L'Afrique s'éveille 327 African builds a canoe (An) / Un Africain construit sa

pirogue 328 African builds his h o m e (An) / Un Africain construit

sa maison 9 African heritage / Héritage africain

396 African mine dances / Danses des mineurs africains 80 Africti trpaslici / Les Pygmies d'Afrique

386 Afrique du Sud 1 Alger - Le Cap

55 Allah aux Comores 329 All in the day's work / Une journée à Bulawayo 133 Amenu's child / L'enfant d'Amenou 254 Aouré 171 Artisan du cuir

2 Art nègre (L') 51 Arztliche Kunst in Schwarz und Weiss / La médecine

en noir et blanc 127 Ashanti / Les Achanti 279 Aufbau und Funktion eines Trittwebstuhls der

K a n e m b u / Le métier à tisser chez les Kanembou

Page 351: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 351

294 Aujourd'hui l'indépendance 96 Avènement du port de Cotonou

255 Bague du roi Koda (La) 74 Bala of Congo / Les Bala du Congo

454 Bale / Bailé (ou Bideyat ou Zaghaua) 75 Ba Mbuti Pygmies of the Belgian Congo / Pygmées

Ba Mbuti du Congo belge 134 Bamiri

172 Banane de Guinée (La) 34 Bananenbier in Burundi / La bière de banane au

Burundi 310 Banyoro (The) [Bakitara] / Chez les Nyoro 203 Baragoi 183 Basaga 160 Bassari / Chez les Bassari 182 Bassari / Chez les Bassari 112 Bastionen des Kxeuzes / Bastions de la croix

257 Bataille sur le grand fleuve 280 Benin kingship rituals / Rituel royal au Bénin

135 Beyond the Volta / Au-delà de la Volta

173 Bialy czlowiek z Yaku / L'homme blanc de Yakou 445 Bienvenue à Boum-Kabir 233 Bilo (The) / Le biio

281 Bogodo and Agba masqueraders at Únale / Danseurs masqués boyodo et agba d'Unale

360 B o o m town — West Africa / Une ville champignon en

Afrique occidentale 342 Borom Saret / Le charretier 136 Boy Kumasenu (The) / Le jeune Kumasenu

184 Bras pour l'eau (Des) 10 Bugufi : story of a hoe / Chez les Bougoufi : histoire

d'une houe 3 B u m a : African sculpture speaks / Bouma (la peur) :

la sculpture africaine nous parle 35 Burundi / Le Burundi

28 Bushmen in the Kalahari / Les Bochiman du désert du Kalahari

29 Bushmen of the Kalahari (I, II) / Les Bochiman du Kalahari (I, II)

412 Bushmen of Sandfontein (The) / Les Bochiman de Sandfontein

311 Bwamba

387 Cape Malays / Les Malais du Cap

367 Caravaniers de la lune (Les)

Page 352: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

352 Index des films

36 Cases 137 Cattle on the plains / Le bétail dans les plaines 30 Central Kalahari 1958 / Le Kalahari au sud du Ghanzi

en 1958 97 Centre d'apprentissage agricole de Porto-Novo (Le)

138 Challenge of progress / Le défi du progrès 368 Chameaux (Des), des poignards, de la boue 64 Chants du fleuve

239 Chasse manquee chez les Nemadi 343 Chez les Coniagui en saison sèche 161 Chez les Laobé, artisans du bois 204 Children of Africa / Les enfants d'Afrique 251 Chinguetti

15 Chokwe / Chez les Tchoku-é 103 Christ aux sources du Nil (Le) 240 Cimetière dans la falaise 241 Circoncision

90 Cités lacustres et h o m m e s bambous 388 Civilization on trial in South Africa / La civilisation

mise à Vépreuve en Afrique du Sud 139 Cocoa high life / Cacao et high life

84 Cocotier (Le) 47 Connaissez-vous Ngaoundéré ?

330 Conservation in Southern Rhodesia / Conservation du sol en Rhodésie du Sud

331 Copperbelt / La « copperbeh » 429 Cotton of Tanganyika / Le coton au Tanganyika 224 Couleurs de Madagascar 162 Coulibaly à l'aventure

4 Croisière noire (La) 344 Croquis du pays balante 282 Custom and life in Africa / Coutumes et vie africaines 295 Cutting the queue / Aménagement du port d,Apapa

(Nigeria)

94 Dabra D a m m o : a monastery in Ethiopia / Un mona­stère éthiopien : Debra Dammo

95 Dagari / Chez les Dagari 91 Dahomey 92 Dahomey

345 Dakar, escale atlantique 234 Dance contest in Esira / Concours de danse à Esira 398 Dance of worship : Zulu Christian dances / Danse

d'adoration : danses chrétiennes des Zoulou 57 Danses congolaises

Page 353: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des film* 353

92 Danses dn Dahomey 174 Danses foula 446 Danses zaghawa 175 Dans un foulasso 107 Darassa and Sidamo / Chez les Darassa et les Sidamo 242 Demain à Nanguila 370 Descek U a m o / L'eau gagne la bataille de la soif 363 Diamond people (The) / Les hommes du diamant

381 Dinka people (The) / Chez les Dinka 351 Diola de la Casamance (Les) 375 Distant horizons / Horizons lointains

332 Divided world (The) / Le monde divisé 382 Djonkor (I-III) / Les Djoukun (I-III)

399 D o m b a , a Venda initiation school / L'initiation chez les Venda

16 Dombondola (I, II) / Chez les Dombondola (I, II)

430 East Africa's expanding industries ; no. 1 : sisal / Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 1 : le sisal

205 East Africa's expanding industries ; no. 2 : cotton / Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 2 : le coton

320 East Africa's expanding industries ; no. 3 : copper / Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 3 : le cuivre

207 East Africa's expanding industries ; no. 4 : coffee / Afrique orientale, les industries en expansion ; n° 4 : le café

58 E b u m b a

113 Efiopija Segodnja / Ethiopie d'aujourd'hui 283 Eisengewinnung bei den Matakam / Extraction du fer

chez les Matakam 48 Eisengewinnung and Eisenverarbeitnng in Nord-

kamerun / Extraction et travail du fer dans le Came­roun septentrional

76 Ekonda (I-III) / Chez les Ekonda (I-III) 312 Empango ceremony / Cérémonie de l'Empango I40 E n e m y in the night / L'ennemi dans la nuit 296 Entreprise in Nigeria / Les industries de la Nigeria

12 Erdnüsse aus Westafrika / La traite de l'arachide 52 Érosion fluviale et l'agriculture centrafricaine (L') 81 Esplorazione del volcano Niragongo (L') / Exploration

du volcan Niragongo

431 Eto Zanzibar / Le Zanzibar

Page 354: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films

104 E v a Ñera / Eve noire 313 Eventyrlige Uganda / Merveilles de l'Ouganda

77 Excavations at Sanga (Katanga, Congo) / Excavations à Sanga, Katanga (Congo-Lêopoldville)

37 Exhibition de prêtres Kirdi 225 Exhumation

25 Expédition Panhard-Capricorne : « L a croisière rouge » (extraits)

324 Face au volcan, face au cyclone 333 Farming in the Federation / Agriculture en Rhodêsie 117 Farming in the Gambia / L'agriculture en Gambie

17 Feldbau und Nahrungszubereitung in N . O . Angola / Agriculture et préparation des aliments dans le nord-est de l'Angola

334 Festival of African art 1962 / Festival d'art africain 1962

65 Fêtes chez les H a m b a 257 Fêtes de l'indépendance (Les) 226 Fiherenana / Retour aux sources 258 Fils de l'eau (Les) / Sons of the water 243 Fils de l'éléphant (Les) 207 First fifty years (The) / Les cinquante premières années 314 Flame tree (The) / Le flamboyant 272 Fleisch fur den Stanun / De la viande pour une tribu

11 Forest people of Central Africa / Habitants des forêts d'Afrique centrale

163 Forêt sacrée 447 Forgerons du désert 141 Freedom for Ghana / Naissance d'un État libre : le

Ghana 376 Fruits of the Nile / Fruits du Nil 193 Fulbe / Chez Us Foulbé 142 Fuseni's cash crop / Vivre de sa terre

115 Gabon, pays de contrastes 18 Ganguela (I, II) / Chez les Ganguela (I, II) 53 Garçons et filles

215 Geheimbund-Riten der Frauen in Liberia / Rituels des sociétés secrètes de femmes au Libéria

98 Geisterberg (Der) / La montagne des fantômes 208 Geschafte mit Aas / Affaire de charogne 273 Giant in the sun / Géant au soleil 274 Glassmacher von Bida (Die) / Les verriers de Bida 246 Glazami druga (o respublika Mali) / Regards amis sur

le Mali

Page 355: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 355

389 Glimpses of South Africa ; no. 3 / Aperçus sud-africains ; n° 3

390 Glimpses of South Africa ; no. 5 / Aperçus sud-africains ; n° 5

448 Gourouna, bergers sacrés 259 Grande caravane (La)

38 Grande case (La) 227 Grande Ile au cœur des saintes eaux (La) 346 Grand Maga] à Toaba 459 Grands cultivateurs du pays Kabré (Les) 118 Groundnut farming in the Gambia / La culture de

Varachide en Gambie

164 Guinée 1964 165 Guinée du Nord chez les Coniagui et les Bassari (En) 377 G u m Arabie / Gomme arabique

455 Haddad / Chez les Haddad 260 H a m p i (il pose le ciel sur la terre)

19 Handwerke und Fertigkeiten in N . O . Angola / Réali­sations artisanales dans le nord-est de VAngola

284 Handwerkliche Fertigkeiten der Yoruba / L'artisanat chez les Yorouba

275 Hausa village / Un village haoussa 432 Haven of peace / Havre de paix 416 Health problems of the H a tribe of Tanganyika, East

Africa / Problèmes sanitaires de la tribu des Ha du Tanganyika (Afrique orientale)

31 Herero of Ngamiland / Les Herero du Ngamiland 352 Histoire d'un petit Sérère 391 Histoire d'un Pondo 433 Hours of fulfilment (The) / Le temps de l'accomplisse­

ment 285 House-building techniques / Techniques de construc­

tion 26 Hunters (The) / Les chasseurs

286 Ibo of Nigeria / Chez les Ibo de la Nigeria 261 Idrissa, tisserand gounnanché 297 Ifa, Yoruba divination and sacrifice / L'Ifa, rituel de

divination et de sacrifice des Yorouba 400 Ikhaya Lami 250 Images de Mauritanie 298 Independent Nigeria / La Nigeria indépendante 262 Initiation à la danse des possédés 247 Investissements humains

Page 356: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

356 Index des films

287 Iron smithing / La technique du forgeron 315 Ironworkers of Eremi (The) / Le travail du fer à

Eremi 417 Issansu (Die), Ackerbauer and Viehzüchter im ab-

flusslosen Gebiet Ostafrikas / Les Issansou, cultiva­teurs et éleveurs de bétail dans le territoire sans débouché fluvial d'Afrique orientale

369 Italian Somaliland (I-V) / La Somalie italienne (I-V)

143 I will speak English / Je parlerai anglais

121 Jaguar 144 Jaguar 99 J'étais un Tilapia

5 Journée dans les réserves africaines (Une) 20 Journey in Southern Angola / Voyage dans l'Angola

216 Jungen- und Mannerspiele / Jeux de jeunes gens et d'hommes

122 Kakaokust / La côte du cacao

39 Kalla 466 Kariba - power for Central Africa / Le barrage de

Kariba 316 Karimojong of Uganda / Les Karamodjo de l'Ouganda 194 Kassena (I-XIII) / Chez les Kasséna (I-XIII) 378 Katire saw mills / Scieries de Katire

209 Kenya - a story of progress / Images d'un pays en voie de développement : le Kenya

317 Kigeri 418 Kilimanjaro mission / Mission au Kilimandjaro

40 Kirdi 41 Kirdi et Foulbé

217 Klettern mit Kletterstrick / Escalade à la corde

145 Kofi, the good farmer / Kofi, le bon fermier 449 Kotoko, pêcheurs d u Tchad 128 Kiobo of Ghana / Krobo, Ghana 413 K u a n y a m a A m b o Bantu of South West Africa (The) /

Les Bantou kuanyama ambo du Sud-Ouest africain 318 K u m a m (The) / Chez les Koumam 462 Kuomboka (The) / Chez les Kuomboka

456 Lake Tchad / Le lac Tchad

353 Lamb 49 Larnibé du Nord-Cameroun

379 Land is green (The) / La terre est verte

434 Land of promise (The) / Le pays de Vavenir

Page 357: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 357

414 Land of the Bushmen / Au pays des Bochiman 42 Lèpre (La)

410 Let m y people go / Laissez aller mon peuple 419 Life of the W a n y a m b o people in Northwestern

Tanganyika / Vie des Nyambo du nord-ouest du Tanganyika

458 Life on the river Shari / La vie sur les bords du Shari 335 Look at life : out of the bush / Regard sur la vie : au

sortir de la brousse 371 Luci delia Somalia / Lumières de la Somalie

392 Magic garden / La soupe à la citrouille 263 Magiciens de Wanzerbe (Les) 123 Maîtres fous (Les) 238 Malawi independence / L'indépendance du Malawi

108 Maie und Schangama / Maie et Schangama 59 Marna N'Galifourou

124 M a m m y Water (« M a mère l'eau ») 129 Mamprusi village (A) / Un village mamproussi

43 Mandara / Les monts Mandara 364 Mangrove 359 Manioc in the Seychelles / Le manioc aux Seychelles 288 Manipulation of plateau Nigerian agricultural tools

(The) / La manipulation des instruments agricoles dans la région du plateau Baoutchi, en Nigeria-Septentrionale

401 Mapoch (The) / Le Mapoch

264 Marchés soudanais 146 Marée au Ghana 420 Masai (The) / Chez les Massaî

218 Masken und Stelzentânze / Masques et danses sur échasses

185 Masques de feuilles (Les) 450 Massa, h o m m e s du Logone 199 Massai 200 Mellem jungle og M a u - M a u / Entre la jungle et les

Mau-Mau 361 Mende (I-VH) / Chez les Mendê (I-VII) 176 Mesto nad rovnikem / La ville au-dessus de Véquateur 265 Mil (Le) 125 M r . Mensah builds a house ¡M. Mensah construit sa

maison 85 Moi, un Noir 86 Monsieur Albert, prophète

186 Moro-Naba 228 Mort des zébus (La)

Page 358: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films

393 Mosaïque sud-africaine 195 Mossi / Chez les Mossi 421 Mpogoro pot making / La poterie chez les Pogoro 422 Musik und Tanzszenen im Burungiland / Musique et

danses des Bouroungui

336 Nach Arbeitsschluss drõhnen die Trommeln / Après le travail, tonnent les tambours

166 Naloutai 349 Nain (I, II) / Chez les Nalou (I, II) 236 N a Madagascar / A Madagascar 250 Nasledie Velikogo Mali / Héritage du grand Mali 354 Nation est née (Une) 383 Negroes of the Southern Sudan / Chez les Noirs du

Soudan méridional 178 Nesavisimaja G vinej a / Guinée indépendante 177 Neues Gesicht von Africa / Nouveau visage de l'Afrique 147 N e w traders (The) / Les nouveaux commerçants 148 Nezavisimoj Gane (V) / Au Ghana libre 126 N ' F u m a

66 N'Giri 266 Niger (Le), jeune république 276 Nigeria / La Nigeria 299 Nigeria - giant in Africa / Nigeria, géant de l'Afrique 300 Nigeria - new nation / Une nouvelle nation : la Nigeria 301 Nigeria - the making of a nation / La naissance d'une

nation : la Nigeria 67 Niveau mental des Noirs (Le)

187 Noces d'eau 411 Noir et le Blanc (Le) 267 Nomades du soleil (Les) 289 North and South of the Niger / La vie au nord et au

sud du Niger 196 N u n a (I-V) 149 Nurses on trek / Des infirmières sur les routes 365 N'Wali Bene / Bonjour

347 Obashior endaon / Les enfants du caméléon 302 Oil rivers (The) / Les rivières d'huile

6 Oiseaux d'Afrique centrale 384 O m a r Arabs / Les Arabes ornar

44 O m a r u 188 Opération arachide 100 Opération hirondelle (L') 252 Opération « mange-mil »

Page 359: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 359

101 Opfer für Ogun / Sacrifice à Ogoun 32 O p soek na Hottentotte j Ala recherche des Hottentots 68 Orchestre mangbetou 21 O v a m b o - K u a n y a m a (I-YII)

50 Païens du Nord-Cameroun 102 Palmeraie, richesse du Dahomey

87 Palmier à huile (Le) 451 Pastorale millénaire 189 Pathologie africaine et santé publique en A O F 380 Patrimoine africain 355 Paysans de demain 190 Paysans noirs 167 Pays bassari 348 Pays bassari (Le) 268 Pays des mages noirs (Au) 244 Pays dogon (Au)

60 Pays des Pygmées (Au) 394 Pêcheurs de la côte du Squelette (Les) 395 Pêcheurs du Cap (Les) 69 Pêcheurs wagenia

457 People of the Chad / La vie au Tchad 78 People of the Congo (A) / Une peuplade congolaise

201 People of Kenya, Nigeria, Ghana / Populations du Kenya, de la Nigeria et du Ghana

202 Peoples of Kenya / Populations du Kenya 423 Peoples of Tanganyika / Peuples du Tanganyika 150 Physical education in Chana (I, II) / L'éducation

physique au Ghana (I, II) 70 Pierre Romain Desfossés 63 Pierre Savorgnan de Brazza 56 Pirates et parfums

116 Pirogues sur l'Ogooué 45 Piste (La)

463 Plainsmen of Barotseland (The) / Les hommes de la plaines du Barotseland

46 Planteurs du Mungo (Les) 290 Plateau (Nigeria) : Pagan pot-making process / Tech­

nique de poterie païenne du plateau Baoutchi (Nigeria) 179 Pod nebete na Gvineja / Sous le ciel de Guinée 356 Pompiers de Dakar (Les) 210 Pravlasti Kavy (V) / Au pays du Café 223 Prazdnik v Liberii / Fête au Libéria 460 Prazdnik V Togo / Fêle au Togo 180 Pred velkymi desti / En attendant les grandes pluie»

Page 360: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films

402 Primitive firemaker (The)/ Technique primitive du feu 33 Primitive hunters of the Okavango / Chasseurs primi­

tifs de V Okavango 435 Profile of Tanganyika (The) / Profil du Tanganyika,

avant et après V indépendance 151 Przeworznicy z Akkry / Les transporteurs d'Accra

79 Pygmies of Africa / Pygmées d'Afrique 88 Pyramide humaine (La)

211 Pyrethrum from Africa / Le pyrithre africain

437 Rasskazy o Tanganyika / Contes du Tanganyika 229 Réalités malgaches 452 Regardant passer le Tchad (En) 219 Reisbereitung / Préparation du riz

27 Remnants of a stone age people / Les survivants de l'âge de la pierre

13 Reptiles d ' A O F 337 Rhodesian heritage / Héritage rhodésien 119 Rice fanning in Gambia / La culture du ris en Gambie 61 Rites de la circoncision chez les M o n g o m

230 Riz malgache 436 Road ahead (The) / Droit devant nous

89 Rose et Landry 212 Round the green table / Autour du tapis vert

71 R o y a u m e des éléphants (Au) 341 Ruanda

168 Saison sèche 109 Sala / Chez les Sala 249 Scastja tebe Mali / Bon départ, Mali 110 Schangama 114 Die schwarzen Juden Athiopiens / Les Juifs éthiopiens 253 Seigneurs de l'horizon 357 Senegale (V) / Au Sénégal 350 Senegalesen / Les Sénégalais 197 Senufo (I-III) / Chez Us Senoufo (I-III)

14 Service for East Africa (A) ¡Au service de l'agriculture en Afrique orientale

120 Sguardo sul Gambia (Uno) / Regard sur la Gambie 62 Shi, Tutsi and Ekonda of Congo / Les Shi, les Toussi

et les Ekonda du Congo 111 Sidama / Chez les Sidama 366 Sierra Leone story / Le Sierra Leone 152 Skilled workers / Main-d'œuvre qualifiée 372 Somalia anno uno, I'esercito nazionale / Somalie an

un : l'armée nationale

Page 361: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 361

373 Somali - nezavisimaja respublika / La Somalie, répu­blique indépendante

374 Somali - respublika na ekvatore / Une république à l'équateur ; la Somalie

93 Somba, h o m m e s des châteaux 385 Some tribes of the Southern Sudan / Tribus du

Soudan méridional 213 Son passati i M a u - M a u / Les Mau-Mau sont passés

72 Sons d'Afrique 245 Sons of the water / Les fils de Veau 403 Soul of Africa / L'âme de F Afrique

73 Sous le masque noir 245 Sous les masques noirs 404 South African views / Images de F Afrique du Sud 291 Spiel, Orakel und kultischer Tanz aus Nigeria / Jeux,

oracle et danses rituelles de la Nigeria 220 Spinnen / Filage 438 Spirit of two peoples (The) / Deux peuples en presence 424 Ssandauve (Die), ein Volksstamm im abflusslosen

Cebiet Ostafrikas / Une tribu d'un territoire sans débouché fluvial d'Afrique orientale : les Sandawé

7 Statues meurent aussi (Les) 231 Sud 303 Sunrise in the East / L'aube de l'Est 153 Surf-boats of Accra (The) / Les pirogues d'Accra

232 Tamatave la marine 181 Tancite Gvineja / Les danses de Guinée

94 Taneka (Les) 425 Tanganyika Masai (The) / Les Massai du Tanganyika 439 Tanganyika - new nation / Le nouveau visage du

Tanganyika 440 Tanganyika outlook (The) / Aspects du Tanganyika,

peu avant son indépendance 441 Tanganyika story / Aperçus de l'histoire du Tanga­

nyika 442 Tanganyika triumphant / Le Tanganyika triomphe

22 Tánze der Frischbeschnittenen / Danses des nouveaux circoncis

426 Tanz der Massaifrauen a m D u g u m in der Südseren-geti / Danses des femmes Massai du sud du Serengetti

23 Tënze der Tschokwe in N . O . Angola / Danses des Tchoktoé du nord-est de l'Angola

269 Techniques soudanaises 154 T e m a - the harbour city / Tema : une ville et un port

Page 362: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films

169 T e m p s du caméléon (Le) 8 Terres brûlées

24 Their w a y of life / Leur mode de vie 155 Theresa / Thérêsa 338 They left the plains / Ils quittèrent les plaines 339 They left the valley / Ils quittèrent la vallée 304 This is Nigeria / La Nigeria 443 This is Tanganyika / Le Tanganyika aujourd'hui 305 Three roads to tomorrow / Trois voies vers l'avenir 453 Tibesti 427 Tindiga (Die), ein Jager- und Sammlervolk im abfluss-

losen Gebiet Ostafrikas (I, 11) / Dans un territoire sans débouché fluvial de V Afrique orientale, les Tindiga, tribu s'adonnant à la chasse et à la cueillette (I, II)

54 Tonga - Bondo (Fêtes des ancêtres) 221 Topferei / Poterie 444 Tosamaganga, cittadella di Dio / Tosamaganga, la

citadelle de Dieu 156 Towards new farming / Vers une agriculture nouvelle 306 Traders in leather / Le commerce du cuir 461 Tristan da Cunha, den ensomme 0y / Une île solitaire :

Tristan da Cunha 105 Trois mille ans d'histoire éthiopienne 464 Tropical forest village / Un village de la forêt tropicale 307 Twilight forest / La forêt au crépuscule

319 Uganda / L'Ouganda 321 Uganda's new Parliament / Le nouveau Parlement de

l'Ouganda 322 Unseen harvest / Moisson invisible 467 Unseen valley (The) / La vallée jamais vue 465 U p river by canoe / En pirogue sur le Zambèze 415 Usutu 157 Utro respubliki Ghana / Ghana, aube d'une république

170 Village de Guinée (Un) 191 Village de Haute-Volta (Un) 428 Village in Tanganyika / Un village du Tanganyika 358 Ville et un h o m m e (Une) 340 Visit to a Shangaan village (A) / Une visite à un village

shangaan 405 Visit to a Shangaan village / Visite d'un village

shangaan

214 Waters of Kilimanjaro / Les eaux du Kilimandjaro 323 W a y to the West (The) / La route de l'Ouest

Page 363: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des films 363

158 Wealth in wood / Le bois, source de richesse 222 W e b e n a m Trittwebstuhl / Tissage sur métier à

pédales 277 Were Ni ! he is a m a d m a n / Were Ni ! Il est fou 129 West African films / Films sur l'Afrique occidentale 308 Western Nigerian T V - first in Africa / La télévision

en Nigeria-Occidentale : la première d'Afrique 406 Wild Africa / Afrique sauvage 407 Wild coast (The) / La côte sauvage 159 Workers brigade / Brigade de travailleurs

408 Xhosas (The) / Chez les Xosa

198 Yatenga : the cycle of the economic year / Yatenga : le cycle de l'année économique

270 Yenendi 271 Yenendi, les h o m m e s qui font la pluie 292 Yoruba crafts / Artisanat Yorouba 293 Yoruba of Nigeria (The) / Chez les Yorouba de la

Nigeria

235 Zoo quest to Madagascar / Madagascar pourvoit les jardins zoologiques

362 Zoo quest to West Africa / L'Afrique occidentale pour­voit les jardins zoologiques

409 Zulus (The) / Les Zoulou

Page 364: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des sujets Les numéros renvoient aux notices

Acculturation

Agriculture

Alimentation Anthropologie

Archéologie Art

Artisanat

Chasse Chefferie

Contacts interraciaux

Danses

Danses de possession Développement

économique Développement politique

Développement scientifique Développement social

Économie Éducation des adultes

Éducation de base

Élevage

Équipement agricole

Équipement industriel

39, 44, 45, 85, 89, 104, 121, 136, 153, 162, 212, 242,

266, 273, 332, 360, 365, 389, 393

12,14,17,46, 84, 87, 97,108, 117, 118, 119, 130, 139,

142, 145, 156, 172, 194, 205, 206, 210, 211, 230, 253,

265, 286, 288, 302, 309, 330, 333, 351, 355, 359, 385,

419 35, 371

20, 24, 30, 189, 288

77, 105, 337

2, 3, 7, 27, 57, 72, 73, 92, 103, 105,174,196, 246, 334,

390

9, 19, 78, 79, 201, 273, 274, 284, 289, 293, 306, 311,

340, 400, 401, 405, 408

26, 29, 58, 79, 194, 239, 361, 414

38, 186, 280, 341

88, 393, 403, 410, 418

20, 22, 23, 31, 50, 76, 78, 90, 92, 144, 166, 174, 177,

181, 182, 194, 196, 200, 218, 234, 239, 249, 278, 286,

293, 309, 334, 384, 385, 396, 404, 405, 408, 412, 414,

419, 422, 426, 446, 462, 464

262, 270, 271

82, 87, 96, 100, 131, 132, 135, 139, 147,153, 205, 207,

209, 273, 295, 305, 429

354

84, 102, 172

129, 135

198, 264, 375

138

14, 42, 46, 52, 125, 133, 134, 142, 143, 150, 152, 155,

188, 204, 230, 378, 434

137

45, 46, 164, 207, 232, 248, 370

127,154, 158,164, 214, 296, 320, 415, 430, 466

Page 365: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des sujets 365

Esthétique 70, 454 Ethnographie générale 11, 43, 60, 105, 161, 165, 166, 167, 168, 169, 175, 185,

187, 190, 198, 243, 244, 245, 252, 254, 275, 310, 318, 319, 343, 344, 348, 387, 427, 445, 448, 451, 453, 459

Exploration 4, 25, 81

Fiction 44, 85, 88, 99, 104, 121, 125, 136, 144, 155, 190, 242, 255, 256, 314, 342, 392

Habitat 9, 36, 77, 90, 125, 286, 309, 328, 452 Histoire 131, 236, 299, 337, 341, 435, 440

Information 42, 47, 55, 63, 66, 70, 91, 96, 100, 113, 115, 120, 126, 131, 141, 146, 151, 159, 160, 164, 170, 173, 176, 177, 179, 180, 191, 204, 210, 212, 226, 227, 228, 229, 231, 232, 236, 237, 238, 251, 266, 273, 276, 294, 298, 299, 300, 301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 320, 321, 322, 330, 331, 337, 338, 339, 345, 354, 358, 363, 366, 371, 372, 375, 376, 377, 379, 380, 394, 411, 429, 430, 432, 433, 434, 436, 438, 439, 440, 441, 442, 443, 449, 452

Jeux Journal de voyage

Médecine traditionnelle Migration

Monographie

Monographie ethnique Monographie régionale

Musique

Organisation sociale rotation professionnelle

Pathologie Pêche

Phénomènes de contact Phénomènes urbains

Poterie Préhistoire

Psychologie normale et pathologie

Recherche scientifique Relations de parenté

33 116, 122,199, 461

86, 278 121, 338, 339, 462 27, 44, 65, 86, 169, 191, 243, 275, 391, 450, 451 93, 94, 175, 267, 445, 453 251, 252 33, 57, 62, 64, 68, 72, 74, 78, 80, 419, 422

255 97, 156

189, 403, 467 21, 33, 50, 69, 82, 99, 126, 226, 395, 423, 452 332, 391 85, 136, 335, 389, 400 16, 21, 33, 74, 200, 221, 291, 343, 390

67

83 341

347,

144,

350,

382,

360,

145,

351,

385,

380,

287,

352,

421

387,

417,

361,

Page 366: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

366 Index des sujets

Reügion 4, 27, 37, 43, 53, 54, 58, 59, 61, 64, 75, 86, 92, 103, 105, 106, 121, 123, 124, 130, 163, 165, 166, 183, 186, 203, 213, 224, 225, 226, 228, 240, 241, 244, 246, 257, 260, 262, 263, 265, 268, 270, 271, 277, 280, 281, 282, 283, 297, 326, 346, 347, 352, 358, 382, 398, 399, 418, 444, 448, 454

Reportage 1, 4, 8, 25, 56, 90, 103, 224, 258, 259, 324, 367, 368 Rituel funéraire 53, 109, 110, 111, 186, 192, 194, 226, 233, 240, 281,

382

Santé 21, 42, 51, 140, 149, 155, 196, 371, 416 Sociologie 162,388

Sport 353 Structures sociales 65, 413

Technologie 4, 9, 10, 15, 18, 19, 21, 27, 34, 36, 43, 48, 58, 69, 77, 79, 82, 90, 95, 107, 116, 124, 130, 161, 171, 184, 193, 194, 195, 197, 219, 220, 222, 230, 244, 253, 257, 259, 261, 265, 268, 269, 274, 279, 283, 285, 286, 287, 288, 315, 327, 331, 344, 349, 356, 361, 367, 369, 375, 377, 378, 394, 402, 412, 417, 421, 423, 447, 452, 455

Théâtre 314 Tourisme 386

Transport 46, 151, 323, 425, 465

Urbanisme 358

Vannerie 343, 385 Vie économique 115, 229 Vie quotidienne 16, 21, 29, 31, 33, 44, 75, 78, 121, 127, 160, 167, 170,

175, 199, 200, 202, 216, 217, 224, 242, 243, 249, 282, 289, 313, 317, 325, 335, 351, 356, 362, 364, 369, 381, 383, 385, 397, 401, 405, 407, 408, 409, 416, 418, 419, 420, 424, 425, 428, 456, 457, 458, 463, 464

Vie traditionneDe 21, 22, 31, 33, 76, 79, 95, 126, 128, 129, 130, 160, 194, 196, 198, 200, 215, 218, 231, 235, 282, 289, 291, 293, 297, 312, 313, 316, 351, 381, 382, 385, 399, 400, 407, 413, 414, 419, 425, 461

Vie urbaine 329, 393

Voyage 1, 20, 21, 30, 32, 37, 40, 41, 49, 50, 51, 62, 80, 98, 101, 112, 114, 208, 272, 336, 406

Zoologie 5, 6, 13, 71, 235, 362

Page 367: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des ethnies Les numéros renvoient aux notices

Abakweta, 407, 408 Achanti ou Ashanti, 127, 130, 134, 156 Acholi, 200, 309 A d u m a , voir Badouma Afar, 368 Akan, 131 Aladian ou Fanti, 82, 124, 153 Amatembu, voir Tembou A m b a , 311 A m b o ou Ovambo-Kunyama, 21 Amhara, 105 Antandroy, 226 Antaisaka, 226 Azande, 385

Ba-binga, 58, 60. Voir aussi Pygmées Bachiga, voir Kigezi Badouma ou A d u m a , 116 Baganda ou Ganda, 314, 406 Bakouba ou Kouba, Kuba, 67, 73 Bala, 74 Balante, 344 Balouba ou Luba, 77 Bambala ou Mbala, 73 Bambara, 187, 243, 245 Bambouti, 175. Voir aussi Pygmées Bamileke, 36, 38 Bamoun ou B a m u m , 38, 45 Bantou ou Bantu, 24, 386, 389, 393, 419,

413. Voir aussi Kuanyama A m b o Banyoro ou Nyoro, 310, 312 Bara, 227 Barawa, 285, 287, 288 Bari, 385 Bariba, 92

Basongay ou Songye, 73, 74 Bassari, 160, 165, 167, 182, 348 Bateke, 57, 59 Batonga ou Batoka, Tonga (Shona-Ton-

ga), 339 Baya, voir Cbaya Bayaka ou Yaka, 73 Bella, 263, 266 Benin, voir Bini Betsileo, 224, 227 Bini ou Benin, 280 Bobo, 66 Bobo-Fing, 185 Bobo-Oulé, 187 Bochiman ou Bushmen, 24,25, 26,27,28,

29, 30, 33, 390, 397, 402, 412, 414 Borana Galla, 202 Bororó, 257, 266, 267. Voir aussi Peul Boudja ou Budja, 66 Boudouma, 456 Bouzou, 267. Voir aussi Touareg Budja, voir Boudja Bouroungi ou Burungi, 422 Bushango ou Boushango, 73. Voir aussi

Bakouba Bushmen, voir Bochiman

Chokwe ou Tchokwé, 15, 17, 19, 22, 23 Chopi, voir Tchopi Coniagui, 165, 167, 169, 170, 343

Dagari, 192 Danakil, 105 Darassa, 107 Didinga, 385

Page 368: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

368 Index des ethnies

Dinka, 381, 385 Diola, 351 Dioula, 190 Djoukoun, voir Jukun Dogon, 240, 244, 245, 258

Ekonda, 62, 76 E w e , 121, 131

Falacha ou Falasha, 113 Fali, 50 Fanti, voir Aladian Fon, 92 Foula, 161, 174. Voir aussi Peul Foulani ou Fulani, 49, 282, 306. Voir

aussi Peni Foulbé ou Fulbe, 117, 118, 193. Voir

aussi Peul Foulse ou Fulse, 183

Ga, 131 Galla, 105 Ganda, voir Baganda Ganguela, 18 Gbandé ou Gbundé, 216, 217, 218, 219,

220, 221, 222 Gbaya ou Baya, 53 Gorane, voir Teda Goula Iro, 445

H a , 416 Haddad, 447, 455 Hadzapi, voir Tindega H a m b a , 65 Haoussa, 130, 131, 266, 269, 275, 306 Harari, 105 Herero, 31 Hottentots, 32 Houtou, 341 Hova, 228

Ibo, 286 Igara ou Igala, 281 Issansou, 417

Jarawa ou Jara, 290 Jour, 385 Jukun ou Djoukoun, 382 J w a m a , 375

Kabre, 459 Kagoro, 282 Kanembou ou Kanouri, 259, 279, 280 Kaondé ou Kondé, 464 Kapsiki, 44 Karamojo ou Karamojong, 313, 316 Kigezi ou Kiga, Bachiga, 317 Kikouyou, 200 Kindiga, voir Tindega Kirdi, 37, 38, 40, 41, 44, 51 Kotoko, 41, 449 Kouba, voir Bakouba K o u m a m ou K u m a m , 318 Koung, 24, 33. Voir aussi Bochiman Kuanyama A m b o , 413. Voir aussi Ban-

tou

Lango, 385 Laobé, 161 Laka ou Lakka, 50 Latouka, 385 Limba, 365 Lobi, 191 Lozi ou Malozi, 338, 462, 463 Luba, voir Balouba

Madi, 314 Mahafaly, 228, 235 Malais, 387, 393 Malozi, voir Lozi Mamproussi, 129 Mandinké ou Mandé, 117, 118, 119 Mangbetou, 78 Margai, 382 Masikoro, 226 Massa, 50, 448, 450 MassaJ, 199, 200, 204, 406, 418, 420, 425,

426 Massaroua ou Masarua, 24 Matakam, 36, 41, 43, 48, 283

Page 369: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des ethnies 369

Maures, 250 Mbala, voir Bambala Mbochi, 59 Mboukouchou, 33 Mendé, 361, 362 M o n g o m , 61 Mossi, 183, 184, 186, 195, 198 Moundang, 41 Mousgoum, 36, 41 Mpogoro, 421

Nalou, 166, 349 Ndebele, 401 Négrilles, voir Pygmées Nemadi, 239. Voir aussi Maures Nkomi , 65 Nkoutchou ou Nkutshu, 65 Nouba ou Nuba, 313 Noupé ou Nupe, Nufawa, 274 N y a m b o ou A m b o , 419. Voir aussi Ban-

tou Nyoro, voir Banyoro Nzakara, 54

Okande, 57, 116 Ovambo-Kuanyama, voir A m b o Ovimboundou ou Ovimbundu, 20

Paré, 418 Pédi, 404 Peul, 41, 44, 91, 121, 171, 175, 246, 257,

266, 267, 269, 273, 347. Voir aussi Bororó, Foula, Foulani, Foulbé

Pygmées ou Négrilles, 58, 60, 61, 75, 76, 79, 80, 115. Voir aussi Ba-binga, B a m -bouti

Sakalava, 224 Sala, 109 Sambourou, 200. Voir aussi Massai Sandawe, 424 Senoufo, 190, 197 Serahouli ou Serawuli, Soninke, Soninki,

118

Sérère, 117, 119 Sbangaan ou Thonga, 405, 440 Sbi, 62 Shona, 325, 327, 328 Sidama, 107, 108, 110, 111 Somali, 202, 369, 372 Somba, 90, 91, 92, 93, 121 Songhay, 121, 241, 257, 258, 260, 262,

263, 268, 271, 272 Songye, voir Basongay Soninke ou Soninki, voir Serahouli Sorko, 121, 256, 260, 268, 271. Voir aussi

Songhai

Taneka, 94 Tchagga, 418, 428 Tchokwé, voir Chokwe Tchopi ou Chopi, 396 Teda ou Gorane, 451, 453 Tembou ou Tembo, Tembu, Amatembu,

400, 408 Thonga, voir Shangaan Tindega ou Hadzapi, Kindiga, 427 T o m a , 163 Tonga (Shona-Tonga), voir Batonga Touareg, 257, 263, 266, 267. Voir aussi

Bouzou Toubbou, 447 Toupouri, 50 Tourkana, 380 Tsimihety, 224 Tswana, 400 Tutsi ou Toutsi, 62, 341 T w a , 341

Venda, 399 Vezo, 226, 231

Wagenia, 64, 69 Wahi , 427 W a k a m b a ou A k a m b a , 204 Wolof, 118

Xosa, 396, 408

Page 370: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

370 Index des ethnies

Yaka, voir Bayaka Zaghawa, 446 Yola, 118, 119 Zerma ou Zarma, 255, 266, 269 Yorouba, 130, 277, 284, 291, 292, 293, Zoulou ou Zulu, 386, 391, 393, 396, 398,

297 404, 406, 408, 409

Page 371: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index

Alassane, Moustapha, 254, 255 Almgren, Gerd, 122 Argyle, John, 376, 379 Attenborough, David, 235, 362

Balean, François, 25 Barbey, Georges, 420 Barbonese, Sergio, 351, 352, 358 Bascom, William, 292, 293 Baumann, H . , 17, 19, 22, 23 Beauregard, Costa de, 199 Benedict, Marvin, 359 Berne, Edouard, 2 Biltgen, Jacques, 41 Bishop, Terry, 131 Blacking, John, 399 Blanc, François-Edmond, 37 Blanchon, G . H . , 162 Bõe, Gérard de, 64, 66, 68, 69, 70, 72 Boston, J. S., 281 Bourdelon, Georges, 447 Bourlon, Abel, 261 Bradbury, R . 280 Brandily, Max-Yves, 451, 453 Brandt, Henry, 93, 267 Brunet, Michel, 53

Capron, Jean, 187 Caristan, Georges, 356 Cassirer, Henry, 3 Chapman, Francis S., 75 Christophersen, Erling, 461 Cleret, M m e , 105 Conant, Francis P . , 285, 287, 288, 290 Corpel, K . et R . , 92

dés réalisateurs

Creutzberg, P. , 361 Crichton, Robin, 360 Crosfield, Michaël, 312, 315

Daniels, T . Ahene, 131 Darribehaude, Jacques, 168 Demesse, Lucien, 58 Densham, Denny, 433, 434, 436, 438 Dittmer, K . , 192, 193, 194, 195, 197 Dragesco, Jean, 5, 6 Drury, J., 412 Duff, Jean, 275 Dupont, Jacques, 38, 57, 60, 116 D u vivier, Eric, 189 Dyson-Hudson, R . et N . , 316

Esme, Jean d \ 259

Faraq, Saleem A . , 416 Fejos, Paul, 233, 234 Filippini, Robert, 165 Fontenelle, Gaston, 164 Fosbrooke, H . A . et D . J., 425 Fournel, Aimé, 225, 230 Fourré, Pierre, 90, 94 Freeman, Ethel Cutler, 406 Fuchs, Peter, 381, 382,384,454, 455,456

Gabus, M . , 239, 264, 269 Gadalla, 377 Gaisseau, Pierre-Dominique, 163, 166,

167 Gamble, D . P. , 117, 118, 119 Gardi, René, 43, 91, 274, 283 Gardner, Robert, 26

Page 372: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

372 Index des réalisateurs

Garine, Igor de, 448, 450 Gentil, P. et M . L., 224 Georges de Grèce, Princesse, 404 Gerbrands, A. A., 361 Germann, P., 216, 217, 218, 219, 22

221, 222 Gessain, M . et R. , 169, 347 Getteman, Ray, 391 Gibson, Gordon D . , 31 Godebont, Jacques, 89 Goldenberg, Daniel, 164 Graham, Sean, 125, 141, 144, 155 Griaule, Marcel, 244, 246

Haesaerts, Paul, 73 Hambly, W . D . , 20 Hammond, Peter E . , 198 Hanzelka, Jiri, 210 Hartmann, Frantz, 200 Herskovits, M . J., 95, 130 Heusch, Luc de, 65, 341 Hinderling, Paul, 48 Hinds, Harold, 395 Hoffmann, A. C , 24, 32 Huber, Hugo, 128

Ichac, Pierre, 452 Ivens, Joris, 242

Jaworski, Tadeusz, 126, 151, 160, 173 Jousse, André, 355 Jurgens, Victor J., 276 Jutra, Claude, 266

Keukeleire, Charles de, 8 Kingston-Davies, R . , 202, 314, 317, 380,

423 Krish, John, 410 Kohl-Larsen, L . , 417, 422, 424, 426, 427 Konnild, Johannes, 200, 313 Konrad, W . , 279 Knnicki, W . , 440, 442

Lapiccirella, Francesca Romana, 371 Larson, Thomas J., 33

Latter, Sydney, 132, 302 Laurentin-ReteL, Anne, 54 Lembezat, B . , 49, 50 Le Moal, Guy, 185

(, Lenser, G . , 349, 350 Lersch, M a x , 12, 40, 51, 98, 101, 112,

114, 208, 270, 272, 336 Lewis, L . , 387 Liska, Z . , 80 Loeb, E . M . , 413

Magneron, Jean-Luc, 253 Mahuzier, Albert, 449 Mailer, Basil, 393 Maistriaux, 67 Marker, Chris, 7 Marshall, John, 26 Mehu, J. J., 345 Melzian, P . , 284, 291 Merriam, Barbara W . , 62 Merriam, Barbara W . et Alan P . , 74 Millet, Claude, 61 Moloney, James Clark, 403 Mordini, Antonio, 106 Muller, E . W . , 76 Munch, P. A . , 461 Muntcho, Monique, 227, 229, 231 Morel, Robert, 52

Napolitano, Gian Gaspare, 120 Nenquin, Jacques, 77 Nobel, Louis, 27 Nofal, Emil, 394

Ottenburg, Simon, 286

Pairault, Claude, 445 Pâques, Viviana, 243 Pauli, E . , 111 Perol, Guy, 59, 83 Persin, André, 115 Philipe, Anne, 243 Poch, Rudolph, 28 Poirier, Léon, 4 Poligny, Serge de, 1

Page 373: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Index des réalisateurs 373

Ponty, Pierre, 268 Potentier, P . , 13,161,171,172, 174,175,

250, 251, 252, 343, 344, 348 Powell-Cotton, Diana, 15,16,18, 21,318,

319, 369, 385, 421 Powell-Cotton, P. H . G . , 369, 385, 421 Prince, Raymond, 277, 297

Qnendler, Albert, 44 Quilici, Folco, 63

Rattray, R . S., 127 Ravel, Jean, 86 Raymond-Millet, J. K . , 227, 231, 232 Régnier, Georges, 190 Resnais, Alain, 7 Ricci, Serge, 184, 187, 188 Robillard, A . , 170, 191 Rolland, Maurice, 226 Rosfelder, Roger, 256 Rouch, Jean, 82, 84, 85, 86, 87, 88, 89,

121, 123, 124, 186, 240, 241, 256, 257, 258, 260, 262, 263, 265, 268, 271

Rutz, W . , 349, 350

Samuelson, Sidney, 273 Sauvy, Jean, 268 Schomburgk, H . , 215 Schulz-Weidner, W . , 108, 109, 110 Scott, Michael, 388

Seeker, F. , 390 Sembene, Ousmane, 342 Sengbor, Biaise, 346 Sulzmann, E . , 76 Swanson, Donald, 392 Swingler, Humphrey, 375

Tanis, Karl J., 282 Tazieff, Haroun, 81 Tegnaeus, H . , 419 Tomei, Giuliano, 104 Tracey, Hugh, 398 Trouwborst, A . A . , 35 Tubiana, M . J. et J., 47, 446 Turnbull, Colin M . , 75

Varga, Joseph L . , 418 Vaudiau, Raymond, 459 Yieyra, Paulin Soumanou, 353, 354 Vidal, Pierre, 53 Vilardebo, Carlos, 45, 46 Villiers, François, 39

Weawer, Harold C , 386 Weiner, J. S., 30 Weiss, Louise, 55, 56,103, 228, 324, 367,

368

Zahan, Dim, 183 Zikmund, Miroslav, 210

Assistants réalisateurs

Alassane, Moustapha, 265 Civatte, Louis, 265 Cros, Pierre, 271 Jutra, Claude, 260 Morulère, Roger, 260, 266

Rosfelder, Roger, 265, 271 Rouch, Jean, 266 Seek, Mamadera, 343, 348 Zahan, Dim, 186

Page 374: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Appendice

Jean Rouch Situation et tendances du cinéma en Afrique

Il nous a paru intéressant de présenter ici ce rapport, établi en 1961 à la demande de

rUnesco par Jean Rouch, à l'occasion de la table ronde de Venise, organisée par la

Fondazione CINI, sous le patronage de la Commission italienne pour l'Unesco.

Bien que, selon les mots mêmes de fauteur, « cet exposé... se trouve périmé dans toutes

les jeunes républiques africaines où un cinéma africain sera né avant que ce rapport

y soit diffusé », les personnes qui s'intéressent aux problèmes de ce cinéma pourront

trouver, dans ce document, des renseignements qui éclaireront le cadre dans lequel il s'est

développé et l'évolution qu'il a suivie.

A ce titre, cette étude nous semble devoir apporter un complément intéressant au présent

catalogue.

Introduction

Le cinéma a commencé à se développer en Afrique dès les premières années qui

suivirent son invention. Par exemple, en Afrique du Sud, un illusionniste, ayant volé

l'un des premiers projecteurs du « Théâtrographe » à l'Alhambra Palace de Londres,

en 1896, introduisit dès cette époque le cinéma en Afrique et, aujourd'hui encore,

le mot « bioscope », utilisé dès le début du siècle pour les projecteurs « Warwick

bioscop », est le mot usuel pour désigner les salles de spectacle cinématographique,

en Afrique du Sud.

E n Afrique de l'Ouest, les premières tentatives de projections cinématographiques

remontent à 1905, année où les cinémas ambulants projetaient, à Dakar et dans ses

environs, les premières bandes animées. A la m ê m e époque, les pionniers et les

explorateurs commencèrent à utiliser la caméra, et il existe, à la Cinémathèque

française, quelques catalogues Méliès se référant aux premiers films tournés en

Afrique. Depuis cette période héroïque, le cinéma s'est développé d'une façon considérable,

mais il faut quand m ê m e remarquer avec Georges Sadoul que l'Afrique noire reste

non seulement une des régions les plus sous-développées du monde en ce qui concerne

les projections cinématographiques1, mais surtout le continent le plus en retard

1. Les Européens vont, en moyenne, trente ou quarante fois par an au cinéma ; les Indiens et les populations du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, une fois par an, les Noirs, une fois tous les trente ou quarante ans et, dans certains pays africains, une fois tous les siècles.

Page 375: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Situation et tendances 375 du cinéma africain

dans le domaine de la production, puisque, si l'Asie, l'Amérique du Sud, l'Indonésie sont depuis longtemps producteurs de films, l'Afrique noire n'a jusqu'ici produit aucun film de long métrage. Je m e permets de citer les paroles de Georges Sadoul : « Soixante-cinq ans après l'invention du cinéma, en 1960, il n'a pas encore été produit, à m a connaissance, un seul long métrage véritablement africain, j e veux dire interprété, photographié, écrit, conçu, monté, etc., par des Noirs et parlant, bien entendu, une langue noire. Ainsi, 200 millions d ' h o m m e s se sont donc vu interdire la forme la plus évoluée du plus moderne des arts. Je suis persuadé qu'avant la fin des années 1960, ce scandale ne sera plus qu'un mauvais souvenir de temps révolus x. »

Il parait donc particulièrement opportun de faire aujourd'hui, au m o m e n t m ê m e où ce cinéma africain va naître, un bilan des réalisations actuelles en Afrique, des possibilités de nouvelles réalisations et de diffusion, et d'analyser les tendances actuelles d'un nouveau cinéma africain.

L e plan de notre enquête sera le suivant : 1. Bilan des films commerciaux, des films d'éducation de base, des films documen­

taires réalisés en Afrique jusqu'à ce jour ; 2. Analyse de l'importance de ces différents types de film du point de vue cinémato­

graphique, sociologique et culturel ; 3. Analyse des tendances nouvelles et des conditions de développement d'un véritable

cinéma africain.

Documents de référence. Il est important de signaler dès maintenant la difficulté considérable de documentation dans le domaine d u cinéma africain. Je m'excuse des très nombreuses erreurs et omissions, inévitables dans ce genre d'étude, mais je pense que ce rapport est, avant tout, un document de base permettant, après les corrections et les rectifications nécessaires, de donner à des experts des informations de travail.

J'ai recueilli ces informations en utilisant : la littérature classique, malheureuse­ment très mince, d'information sur le cinéma africain (Georges Sadoul, Leprohon, Thévenot) ; le compte rendu de la première et seule rencontre internationale sur « Le cinéma et l'Afrique au sud du Sahara », organisée à Bruxelles, au cours de l'Exposition universelle internationale, en juillet 1958 ; les différents rapports de l'Unesco sur l'information (en particulier le rapport sur le développement des moyens d'information dans les pays sous-développés, de janvier 1961) ; les différents articles intéressant le cinéma africain publiés par la revue Présence africaine et le numéro spécial de La vie africaine sur le cinéma et l'Afrique (juin 1961). E n outre, j'ai utilisé le plus largement possible les rapports des services d'information des républiques africaines qui ont bien voulu répondre à une circulaire-questionnaire envoyée par le comité du film ethnographique du Musée de l ' h o m m e , à Paris. Enfin, je m e référerai très largement à m a propre expérience de cinéaste et de spectateur africain au cours de différents séjours en Afrique occidentale, depuis 1941.

1. Georges S A D O U L , « Le marché africain », dans Afrique action, Tunis, 1er mai 1961.

Page 376: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

376 Jean Rouch

Bilan des films africains réalisés jusqu'à ce jour

Dans ce rapide bilan, nous ne distinguerons que deux catégories de films : a) les films commerciaux et documentaires ; 6) les films d'éducation de base.

E n effet, il n'est pas possible d'établir une frontière très nette entre les films commerciaux et les films documentaires, les films à scénario et les films ethnogra­phiques, les genres se trouvant le plus souvent mêlés depuis le début du cinéma africain. Par contre, les films d'éducation de base peuvent être placés nettement à part, leur apparition étant récente, leur but et leurs moyens de réalisation étant tout à fait différents de ceux des films appartenant à la première catégorie.

Films commerciaux et documentaires

Les premiers films tournés en Afrique par des réalisateurs étrangers (à de très rares exceptions près, tous les films analysés dans ce bilan seront, malheureusement, des films de ce type) étaient résolument « exotiques ». II faut y voir la suite logique de la littérature coloniale, qui, elle aussi, jusqu'à ces toutes dernières années, avait pour but essentiel le dépaysement.

Nous savons très peu de chose des premiers documentaires Méliès ou des films réalisés par Pathé avant 1925, mais ce que les titres de catalogues indiquent, c'est bien cette volonté d'étrangeté, de « cannibalisme », de « sauvagerie » : le Noir est un animal singulier, dont le comportement doit plutôt faire rire, quand il ne se classe pas à la limite du pathologique.

L a guerre de 1914-1918 permit aux Européens de découvrir u n autre aspect du Noir : le courage et la bonne humeur du tirailleur « sénégalais » favorisèrent la création du stéréotype du Noir bon enfant, style « Y a bon Banania ».

Il est étrange de constater que, de m ê m e qu'aux États-Unis le Noir américain, jusqu'à la seconde guerre mondiale, sera réservé aux emplois cinématographiques de domestique souriant, de m ê m e , dans le cinéma africain, le Noir sera jusqu'à cette m ê m e époque soit un sauvage incompréhensible, soit un serviteur dévoué et toujours de bonne humeur.

Le premier film exemplaire sur l'Afrique noire est sans doute La croisière noire, film réalisé par Léon Poirier au cours de la première traversée automobile de l'Afrique, du nord au sud, par des autochenilles Citroën (octobre 1924 - juin 1925).

Le sujet essentiel de ce film est l'aventure automobile, mais, parallèlement à cette véritable épopée, sont montrés certains des aspects les plus représentatifs des popu­lations rencontrées au cours du voyage. Sans doute les voyageurs étaient-ils pressés, mais il est certain qu'Us surent choisir leurs sujets et les voir. Les documents ont vieilli, mais restent des éléments d'archives inestimables, aussi bien pour la découverte de l'Afrique que pour l'évolution des cultures africaines. O n ne peut mettre en doute la bonne foi et la bonne volonté des réalisateurs, et pourtant deux orientations appa­raissent fort nettement : l'incompréhension d'un m o n d e que l'on n'a fait qu'entre­voir et, quand on a eu le temps de s'arrêter, la barbarie de ce que l'on a découvert (les femmes à plateaux, la circoncision, les aspects de la vie quotidienne des Pyg-mées. . .) . Bien que traitées le plus objectivement possible, ces images restent des

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Situation et tendances 377 du cinéma africain

documents froids, sinon ironiques, bien loin de la chaleur humaine des films réalisés antérieurement ou à la m ê m e époque par Robert Flaherty (Nanook of the North, Moana of the South Seas).

Il en était d'ailleurs de m ê m e dans tous les comptes rendus écrits ou filmés des expéditions de l'époque : le monde occidental découvrait le reste du monde avec une optique assez peu différente de celle de Marco Polo.

Malheureusement, les choses se gâtèrent et, dans les films qui suivirent, l'Afrique cinématographiée devint seulement le continent de la barbarie et de la cruauté. Il faut bien dire que l'Afrique n'était pas le seul continent à subir ce traitement ; l'Asie, l'Amérique du Sud, le Groenland et, en général, tous les pays colonisés étaient ramenés, sur les écrans, à de maigres images de danses sauvages, de joueurs de guitare ou de chasses primitives. Les titres de cette époque - Chez les anthropophage», Chez les cannibales, Chez les mangeurs d'hommes, Bali, File aux seins nus - sont suffi­samment évocateurs de l'esprit, ou plutôt du manque d'esprit, d'alors.

R a y m o n d Barkan, dans une étude particulièrement bien documentée - « Vers un cinéma universel » (Cinéma 61) - distingue plusieurs types de scénario : « U n chasseur d'ivoire (accompagné souvent par une veuve d'explorateur), abandonné de ses porteurs, capturé par une tribu féroce et vociférante, est sauvé à la dernière minute par les balles explosives d'une colonne de secours. Dans le climat débilitant de I'équateur ou des tropiques, un Blanc (généralement planteur), et une Blanche connaissent d'effroyables complications amoureuses, aggravées par une rebellion des indigènes et, occasionnellement, par un séisme ou des inondations. E n Inde, les officiers de Sa Majesté britannique, grands joueurs de polo, s'illustrent héroïquement à la tête de leurs cipayes contre des bandes révoltées. A u Sahara, des légionnaires ou des méharistes (le capitaine s'est engagé dans l'armée au cours d'un coup de cafard) se battent victorieusement contre un rezzou. Des explorateurs universelle­ment révérés ont fait pénétrer la civilisation dans le continent noir, battent en brèche l'influence des sorciers, fraient la voie aux missionnaires qui convertiront les indigènes au christianisme et aux médecins qui les immuniseront contre la maladie d u som­meil... »

« N e dramatisons pas pourtant et gardons un m i n i m u m de sens de l'humour », observe très justement R a y m o n d Barkan. « Moyen d'expression tout neuf, le cinéma n'avait eu ni le loisir, ni le désir de lire les ouvrages de Lévy-Bruhl et de Frazer. Travaillant au niveau du roman d'aventures pour kiosques à journaux, son racisme était plus bête que délibéré. S'il sacrifiait à tous les lieux c o m m u n s du colonialisme, c'était autant par conformisme commercial que par conformisme politique... A vrai dire, les Hindous, les Noirs, les Indiens et les Arabes de pacotille tiraient à peine plus à conséquence que les lions, les tigres, les orangs-outans, les cobras et les scor­pions dont il agrémentait ses itinéraires dans la jungle, la forêt vierge ou le désert... » Et R a y m o n d Barkan conclut : « Quelque antipathique que puisse être ce traitement cavalier infligé à nos frères de couleur, il n'est pas prouvé qu'il ait ajouté au racisme soulevant l'humanité. »

D e cette époque, dominée en France par l'Exposition coloniale de 1931, nous retiendrons Trader Horn, dont l'un des clous était un Africain dévoré vivant par un crocodile (et l'on ne sut jamais très bien, d'après les déclarations des auteurs, si

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378 Jean Rouch

la séquence avait été truquée ou accidentelle) et surtout Bozambo (Sanders of the River), film sonore et chantant, dont la vedette était le chanteur noir américain Paul Robeson. J'insisterai plus longuement sur ce dernier film pour les deux raisons suivantes : Bozambo est l'un des premiers films sonores de qualité réalisés sur l'Afrique et, surtout, Bozambo eut un succès très appréciable en France et a encore un succès considérable en Afrique noire.

Sur le plan musical, il est intéressant de remarquer que, grâce à la voix extra­ordinaire de Paul Robeson, une musique pseudo-africaine d'assez basse qualité réussit non seulement à s'imposer à des auditoires européens, mais aussi à des audi­toires africains. Par exemple l'air des piroguiers Ayoko a été chanté par de nombreux jeunes Africains devant moi. C'est un exemple très singulier de falsification musicale abusant à la fois les étrangers et les autochtones.

Le succès africain de ce film est plus singulier encore, car il n'y eut jamais sans doute de film réalisé avec une telle ampleur à la gloire du colonialisme : le film, tiré d'un roman d'Edgar Wallace, est l'histoire d'un administrateur britannique, Sanders (surnommé « Sandy the strong »), qui, se servant d'un Africain, B o z a m b o , arrive à renverser l'autorité traditionnelle et à maintenir l'ordre le long de la rivière de son district. E n principe, le film se passe en Nigeria, mais, pour les besoins de la cause, des extérieurs furent tournés sur le Congo, chez les pêcheurs wagenia, et dans les réserves d'animaux du K e n y a . Ces images réelles servirent de fonds de décors dans les studios de Hollywood où fut réalisé le reste du film.

O n le voit, aussi bien sur le plan sonore que sur le plan visuel et sur le plan idéo­logique, il s'agit là d'un des films les plus truqués qui aient jamais été réalisés, et pourtant ce film a et continue d'avoir un succès considérable en Afrique. Quelques amis africains, avec lesquels j'ai discuté de ce problème, m'ont donné peut-être l'une des clés de ce succès : Pour la première fois, u n Noir avait, dans u n film, le premier rôle et, m ê m e s'il n'était que la marionnette d'un administrateur britannique, cela suffisait à créer chez le spectateur africain un mouvement d'extraordinaire sympathie.

Bozambo avait ouvert la voie du cinéma fantastique africain et le héros suivant ne fut un Noir, mais un Blanc : le « Tarzan » de la grande série de films qui n'est pas près de se clore, c o m m e on sait. L'homme-singe, après tout, était sans race, et ses aventures fantastiques contre les bêtes ou contre les h o m m e s étaient un passe-temps dont le succès prodigieux allait atteindre la terre entière.

Pour en finir avec les films de cette tradition, entre les deux guerres, citons simple­ment deux tentatives plus intéressantes de Léon Poirier : Caïn, à Madagascar, et L'homme du Niger, réalisé avec Harry Baur dans le delta intérieur de la région de Ségou ; dans ces deux cas, malgré les défauts de ces films, les réalisateurs ont eu, pour la première fois, le mérite de ne pas truquer, de planter leurs caméras sur place et de se servir du décor naturel et humain réel. Il est étrange, en revoyant ces films aujour­d'hui, de découvrir avec le temps une sorte d'inversion de la forme de ces images : le décor est devenu l'objet principal d'intérêt au détriment des acteurs et des vedettes, qui se sont métamorphosés en accessoires secondaires.

Par contre, à la m ê m e époque, apparaissent vraiment en Afrique les premiers films documentaires. Déjà Marc Allégret, accompagnant Gide au Congo, avait rap-

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porté les images naïves et belles de Voyage au Congo (1928), où le document ethno­logique et social disparaissait le plus souvent derrière l'esthétisme. S'il avait été le reflet cinématographique du livre classique de Gide, portant le m ê m e titre - p a m ­phlet violent contre les excès d'un colonialisme en pleine forme - ce film aurait certainement orienté tout autrement, dès les années 1930, tout le cinéma africain, en jouant pour l'Afrique un rôle semblable à celui qu'avait joué pour l'Asie Poudovkine, avec Tempête sur l'Asie (1928), ou surtout pour l'Amérique Eisenstein, avec Tonnerre sur le Mexique.

Mais il était déjà dit qu'il faudrait attendre les images à la sauvette de Vautier en Côte-d'Ivoire (Afrique 1950) pour que le problème n° 1 de l'Afrique du X X e siècle - ses rapports avec le monde blanc - soit évoqué au cinéma avec franchise, sinon avec impartialité.

Dans le domaine du film documentaire, l'expérience de l'entre-deux-guerres est déjà beaucoup plus concluante. Marcel Mauss, maître incontesté de l'École ethno­logique française, professait déjà dans son cours l'intérêt qu'il y a à adjoindre la photo, le cinéma, l'enregistrement sonore à la recherche ethnographique tradition­nelle. Et il est singulier de constater qu'il était infiniment plus facile à cette époque de partir en exploration avec une caméra de 35 m m et un enregistreur à rouleau du type Edison, que de monter aujourd'hui une simple expédition cinématographique au Sahara. Mais, en fait, si, pour la plupart des « ténors » actuels de l'ethnologie française - Leroi-Gourhan, Lévi-Strauss, Bastide - cet enseignement de Marcel Mauss est resté théorique, quelques pionniers, c o m m e le regretté professeur Griaule, réali­sèrent les premiers films ethnographiques africains, au cours de l'expédition Dakar-Djibouti, qui m e n a Griaule, Schaeffner, Leiris, de l'océan Atlantique à l'océan Indien. Les premières tentatives avaient été faites, en particulier, chez les Dogon de la falaise de Bandiagara et, en 1938, Marcel Griaule, au cours d'une deuxième mission, réalisait deux modèles de films ethnographiques en 35 m m sonore : Au pays Dogon — qui, en quinze minutes, montrait un aspect de la vie quotidienne et technique et de la religion des Dogon - et surtout Sous les masques noirs, film montrant les cérémonies funéraires d'un village de la falaise, le rôle, la fabrication et l'usage des grands masques qui permettent, grâce aux danses rituelles, à l'âme du défunt de rejoindre la demeure de ses ancêtres dans l'au-delà.

A peu près à la m ê m e époque, en 1936, Jean d'Esme réalisait dans l'Est nigérien La grande caravane (35 m m , sonore), qui retraçait le voyage d'une caravane du sel (Azalay) d'Agadès jusqu'à Bilma, où se trouvent les mines de sel. Malheureusement, malgré des images passionnantes, l'auteur ne put échapper au ton des premiers films sonores documentaires, c'est-à-dire à un commentaire bavard et exaspérant et à une musique soporifique du style Marché persan.

C'est le m ê m e défaut qui empêcha un petit film complètement oublié - Coulibaly à l'aventure - réalisé en 1936, en Guinée, par G . H . Blanchon, d'être le premier film sociologique africain. Ce film avait pourtant c o m m e sujet l'un des phénomènes les plus importants de l'Afrique occidentale ; le mouvement migratoire des jeunes gens de la savane vers les villes de la côte. Et l'aventure de Coulibaly, partant de Haute-Guinée pour aller gagner la dot de sa fiancée c o m m e docker à Conakry, puis c o m m e mineur à Sigiri, aurait pu être un document d'une inappréciable valeur si un corn-

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mentaire de propagande (du type « Les bienfaits de notre civilisation ») ne l'avait

pas complètement gâché.

E n dehors de l'Afrique coloniale française d'alors et des pseudo-documentaires à

grand spectacle dont j'ai déjà parlé plus haut, je ne saurais mentionner qu'un seul

film ethnographique valable, Pêcheurs wagenia, tourné par Surbeck, au pied des

chutes de Stanley, en amont de Stanleyville, au Congo belge.

Il faut attendre l'après-guerre pour voir se développer enfin le cinéma africain,

aussi bien dans le domaine du film de fiction que dans celui du film documentaire ' .

Enfin, il est vraisemblable que, dans la grande série des films U F A et Tobis des

années 1930, où des cinéastes allemands circulèrent sans relâche dans le monde

entier, pour rapporter de nombreux documentaires (dont fut tirée Mélodie du monde

de Walter Ruttmann, Allemagne, 1929), l'Afrique servit de sujet à ces cinéastes.

Malheureusement, toutes les recherches entreprises par nous-même dans ce domaine

sont restées jusqu'à présent vaines, et seuls des documents ayant trait à l'Amérique

du Sud et à l'Extrême-Orient sont dans la cinémathèque du Musée de l 'homme.

La guerre de 1939-1945 favorisa indirectement le développement du cinéma « au

long cours » (suivant l'excellente expression de Jean Thévenot), car, pendant cette

période, les services de cinéma aux armées eurent à utiliser un matériel portatif

n'ayant aucun rapport avec les caméras de plus en plus perfectionnées, encombrantes

et lourdes, qui ne pouvaient pas sortir d'un studio. C'est ainsi que le 16 m m , jusque-là

format d'amateur, fit ses premières armes.

La plupart des cinéastes professionnels restaient cependant rétifs au 16 m m (et

beaucoup le sont encore aujourd'hui). Pourtant, les premiers agrandissements en

couleurs, réalisés sur la vie d'un porte-avions en campagne, ou sur un groupe de

forteresses volantes en opération, avaient attiré l'attention de quelques cinéastes et de

jeunes chercheurs passionnés par le cinéma (comme l'auteur de ces lignes) sur les

étonnantes possiblités du 16 m m .

Ces divergences d'opinion allaient créer, en France, deux courants opposés, qui

ont tendance à se rejoindre aujourd'hui : le film de 35 m m professionnel, et le film

16 m m d'exploration et de recherche2.

C'est en France surtout, juste après la guerre, que le mouvement prit naissance.

La jeunesse française, sortant de l'occupation ou de la Libération, des forces combat­

tantes ou des maquis, fut prise d'un extraordinaire désir d'évasion, dont le film de

Jacques Becker Rendez-vous de juillet donne, sous une allure romancée, une image

assez exacte. Le Musée de l'homme devint effectivement un pôle d'attraction consi­

dérable pour toute une jeunesse assoiffée d'aventure et de découverte du monde.

Autour d'ethnologues c o m m e Marcel Griaule, André Leroi-Courhan, le pasteur

Leenhardt, Théodore Monod, ou de grands voyageurs c o m m e Paul-Émile Victor et

1. Notons un film présenté à Paris en 1935, Sœurs noires, film de propagande religieuse dont les interprètes parlaient le zoulou et que signale G . Sadoul {La vie africaine, 15 juin 1961 : « L'Afrique a été jusqu'à présent le pays de la disette cinématographique »).

2. Aux Etats-Unis, par contre, le problème technique fut étudié avec précision par l'équipe de Walt Disney, qui décida d'entreprendre en 16 m m , agrandi en 35 m m , sa célèbre série de films dont Le désert vivant est le plus célèbre, mais dont l'intérêt scientifique, malgré les moyens cinématographiques mis en œuvre, reste très limité.

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Situation et tendances 381

du cinéma africain

Bertrand Flornoy, se formèrent spontanément des équipes de jeunes bénévoles prêts

à partir pour le Groenland, la Terre Adélie, Bornéo, la Terre-de-Feu, la Nouvelle-

Guinée ou l'Afrique. U n jeune organisateur issu des maquis, Noël Ballif, mit ainsi

sur pied au Musée de l'homme une expédition brève, mais qui est restée le modèle

du genre, où collaboraient pour la première fois des ethnologues et des cinéastes

(mission Ogooué-Congo, 1946). Pour la première fois également furent réalisés des

enregistrements sonores de qualité qui permirent d'assembler un matériel musicolo-

gique d'un intérêt considérable et surtout de sonoriser des films sans recourir à une

quelconque musique exotique. Ces films réalisés en 35 m m , noir et blanc - Danses

congolaises, Au pays des Pygmêes et Pirogues sur VOgooué - restent encore les

premières images et les premiers sons de grande qualité enregistrés en Afrique noire.

Ces films constituent des documents de premier ordre sur les danses traditionnelles

du Congo, sur la vie quotidienne des Pygmées ba-binga, sur les transports par pirogue

des chutes de Lastoursville jusqu'à Lambaréné, sur la rivière Ogooué1.

A u m ê m e moment , un jeune réalisateur français, François Villiers, tournait en

Afrique équatoriale deux films très différents : Autour de Brazzaville et Amitié noire.

Le premier évoquait surtout l'histoire du Moyen-Congo rallié à la France Libre

pendant la guerre, et le second, commenté par Jean Cocteau, était un essai poétique

d'évocation des cultures africaines du Tchad. Il faut dire que ces films n'ont pas un

intérêt extraordinaire, mais sont quand m ê m e l'un des éléments du renouveau du

cinéma africain.

Les films de Villiers et de la mission Ogooué-Congo étaient réalisés en 35 m m ,

c o m m e un film commercial normal, avec un équipement extrêmement lourd et une

équipe importante. Ceci tenait à l'influence de l'Institut des hautes études cinéma­

tographiques ( I D H E C ) , qui préconisait l'emploi d'équipes techniques et de matériel

standard pour la réalisation de tous les films, m ê m e tournés dans les régions les plus

lointaines. Cependant, en m ê m e temps, cet institut s'intéressait particulièrement aux

expériences parallèles faites par de jeunes équipes de voyageurs et de chercheurs

qui s'orientaient volontairement vers le 16 m m .

Par exemple, en m ê m e temps que la mission Ogooué-Congo, l'auteur de ce rapport,

en compagnie de deux camarades, Ponty et Sauvy, descendait le Niger en pirogue,

en réalisant des films en 16 m m , noir et blanc. Il faut bien dire que nous avions choisi

ce format en dernier ressort, les producteurs de cinéma commercial n'ayant pas été

intéressés par notre projet. Si les résultats furent décevants (en particulier, nous

utilisions une pellicule négative très rapide et nous n'avions pas les moyens de lutter

contre la chaleur et l'humidité), un document sur la chasse à l'hippopotame au

harpon, sur le fleuve Niger, put néanmoins être tourné. A partir de ces éléments, les

Actualités françaises firent un agrandissement en 35 m m (le premier qui ait été fait

en France, en noir et blanc) et montèrent un film d'une dizaine de minutes intitulé

Au pays des mages noirs.

1. Les films ont été réalisés par Jacques Dupont, assisté d'une équipe extraordinaire sur le plan ethnographique (Raoul Hartweg, Gilbert Rouget, Guy de Beauchêne), et sur le plan cinématographique (Edmond Séchan, Pierre-Dominique Gaisseau, P. Didier, Nef, Francis Mazières) ; tous ont continué dans cette voie après cette première expérience.

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382 Jean Rouch

A partir de cette époque, le cinéma africain sera partagé entre ces deux options :

films de 35 m m avec toutes les garanties techniques et commerciales, films de 16 m m

avec agrandissement éventuel ou exploitation en conférence1.

Il faut noter ici une seule exception à cette règle presque générale de l'évolution

du cinéma 16 m m vers le cinéma normal, soit dès la prise de vues, soit par agrandisse­

ment du 16 m m en 35 m m : c'est le cas d'Albert Mahuzier, qui commença à tourner

pour les Actualités françaises des films en 35 m m sur les chasses au Tchad et qui,

par la suite, créa une sorte d'entreprise familiale de voyages autour du monde (dont

une traversée à travers l'Afrique noire en compagnie de sa femme et de ses neuf

enfants), avec réalisation de films de 16 m m pour conférences. Ces films ont eu un

énorme succès populaire en France et en Belgique, mais n'intéressaient l'Afrique que

d'une façon secondaire, le sujet principal étant la vie de la famille Mahuzier au cours

de cette expédition.

A partir de 1948, les films réalisés en Afrique vont se multiplier ; il n'est pas

possible de les citer tous ; néanmoins j'essaierai de les grouper par titres et par genres.

Le premier film de fiction de l'après-guerre semble être le film de Georges Régnier,

tourné avec l'aide technique de la m ê m e équipe que les films de la mission Ogooué-

Congo et avec le m ê m e producteur : Paysans noirs (intitulé en Afrique Famoro, le

tyran). Ce film est une étape importante, malgré la naïveté de son scénario : « Les

paysans voltaïques sont terrorisés par un despote noir et seule l'intervention de

l'administration coloniale leur apporte le bonheur et la prospérité. » Mais, ici encore,

à côté de cette histoire, pour la première fois, apparaissait une Afrique réelle, avec

ses paysages, ses h o m m e s et surtout ses dialogues. Après Paysans noirs, tout film

africain tourné en studio apparaissait singulièrement caduc, et un film tourné à peu

près à la m ê m e époque par Alfred Chaumel au Cameroun, monté ensuite en faisant

appel à des éléments empruntés à tous les territoires africains, Le char des dieux, se

trouvait périmé avant d'avoir passé sur les écrans.

Autre étape importante d'avant 1950 : Le sorcier noir, de Thorold Dickinson,

tourné dans un studio des environs de Londres, donc délibérément non documentaire

quant au cadre et quant aux personnes, mais dans lequel l'auteur abordait, pour la

première fois, le problème de la confrontation de la civilisation blanche et de la

civilisation africaine.

Parallèlement, avant le tournant de 1950, le cinéma de 16 m m se développait grâce

à l'utilisation de la couleur et la possibilité de tirer des copies sonores en 16 m m .

Ainsi, je réalisais moi -même , en 1948, les films Les magiciens de Wanzerbé, Circon-

1. Nous ne pouvons parler ici des films « d'exploration » exploités en conférence, car la plupart ont disparu, le système absurde des circuits de conférences exigeant la projection de l'original. Ces circuits de conférences commencèrent à connaître une vogue extra­ordinaire en France en 1946 (circuit « Connaissance du monde », salle Pleyel et circuits de province) et, en Belgique à partir de 1950 (circuit « Exploration du monde »). Rappelons simplement ici le système de ces conférences : films en couleur de 16 m m , d'une heure environ, commentés directement par l'auteur-conférencier. A vrai dire, l'Afrique noire a été, depuis le début de ce système de conférences, un des plus faibles éléments d'attrait. C'est dire que la perte des films correspondants sur l'Afrique n'est pas très grave. Les seuls documents valables ont été, par ailleurs, montés, sonorisés et exploités ; nous en reparle-rons plus loin.

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Situation et tendances 383

du cinéma africain

cisión, et Initiation à la danse des possédés. Ces films étaient, c o m m e les précédents,

destinés à illustrer une enquête ethnographique systématique dans la boucle du Niger.

Mais, au cours de projections réservées à des professionnels du cinéma, je m'aperce­

vais qu'avec une caméra portative de 16 m m , un ethnographe-cinéaste pouvait

rapporter des documents dont la portée dépassait le public restreint des spécialistes.

Dès 1948, il fut envisagé de tenter l'agrandissement du 16 m m couleur en 35 m m

couleur1, mais cette opération ne fut techniquement réalisable en Europe qu'à partir

de 1951. A u x États-Unis, l'expérience avait déjà été réussie en utilisant le procédé

Technicolor. Malheureusement, ce procédé, qui nécessite, pour être commercialement

rentable, le tirage d'un grand nombre de copies, ne pouvait être appliqué à des docu­

ments dont la diffusion, pour aussi large qu'on pût l'espérer, ne nécessitait pas plus

de dix copies.

L'année 1950 se situe à un tournant important dans l'évolution du film africain :

les tentatives des années précédentes avaient marqué la fin de l'exotisme de pacotille

des films d'avant-guerre et montré la nécessité de découvrir et de comprendre la

culture africaine, si on voulait la communiquer à des spectateurs d'une autre culture.

De plus, historiquement, 1950 marque également le début de la crise coloniale et

des premiers mouvements vers l'indépendance des pays africains. Dès lors, et jusqu'à

nos jours, on peut distinguer, dans le cinéma africain, différentes tendances corres­

pondant aux points de vue suivants :

L'Afrique exotique. E n dehors des films de Tarzan, qui ne se servent de l'Afrique que

c o m m e prétexte, un certain nombre de réalisateurs, surtout américains, continueront

à exploiter le filon du « cannibale » et des « danses de sorciers ». L'Afrique, c o m m e

avant la guerre, n'y sera qu'un décor et les Africains de malheureux figurants que

l'on n'hésite pas à habiller de costumes de fibres venus d'outre-Atlantique et à

peindre de tatouages effrayants pour faire davantage « couleur locale ».

O n peut citer dans cette série : Les mines du roi Salomon, dont seules les toutes

premières images - un éléphant blessé soutenu par ses femelles - valaient la peine

d'être retenues et qui marqua le commencement de la carrière cinématographique des

danseurs tutsi du Ruanda-Urundi ; Nagana, réalisé chez les Peul du Cameroun, pâle

histoire de gangsters qui aurait pu aussi bien se passer à Marseille ou à Chicago ;

enfin, ce film réalisé au Gabon par l'équipe de Continent perdu, pour lequel les cinéastes

apportèrent de R o m e un squelette en matière plastique pour les scènes de magie.

Cette veine est loin d'être épuisée, et l'on tournera toujours, au Tchad ou an

Kenya, quelque nouvelle production dans laquelle l'Afrique sera un pays de bêtes

et d'hommes sauvages, juste à la mesure de l'aventure de l'homme blanc1.

1. L'instigateur en était le cinéaste René Clément, qui avait réalisé vers 1939 un film en 16 m m couleur, sur un voyage au Yemen, L'Arabie interdite (projeté uniquement dans le cadre de conférences).

2. Citons la série de films de télévision du ménage Denis, traitant principalement des « safari » du Kenya, où se trouvent d'extraordinaires séquences d'animaux sauvages (par exemple, l'attaque par des babouins d'une antilope en train de mettre bas), mais où l'Afrique et les Africains sont extérieurs à l'action.

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384 Jean Rouch

L'Afrique ethnographique. Les cinéastes et les ethnographes essaient, quelquefois

maladroitement, de montrer les aspects les plus authentiques de la culture africaine.

L'influence du film ethnographique ne se limite pas au simple film de recherche, mais

a déjà modifié considérablement une grande partie des films commerciaux tournés

en Afrique.

Dans le domaine purement ethnographique, signalons surtout les films de Luc de

Heusch, illustrant une thèse ethnographique sur les structures de parenté des Tutsi

(Ruanda) ou développant le problème du lignage des H a m b a du Kasal (Fête chez

les Hamba, 1955). Ici, l'ethnographe s'est fait cinéaste et a essayé d'utiliser la techni­

que du film c o m m e un appoint à la technique de la recherche ethnographique

proprement dite. Ces deux films, sans prétention, mais réalisés avec un soin extrême,

resteront peut-être les deux seuls témoignages authentiques sur les cultures congo­

laises avant les troubles de l'Indépendance. Et, comparés à eux, les multiples films

réalisés par les Belges au Congo avec des moyens considérables, tels que Congo,

splendeur sauvage, ou la plupart des petits documentaires de Gérard de Büe, paraissent

moins fidèles.

Le cas de Henri Brandt est différent ; lui est cinéaste, et il est venu à l'ethno­

graphie pour réaliser un film en Afrique. Le professeur Gabus, directeur du Musée

d'ethnographie de Neuchâtel, après une mission préparatoire chez les Peul nomades

bororó du Niger, envoya Henri Brandt en mission pendant un an, tout seul, chez

ces pasteurs de la savane. Brandt, travaillant en 16 m m couleur, rapporta un docu­

ment d'une extraordinaire valeur plastique, accompagné d'un son authentique,

remarquablement bien enregistré, Les nomades du soleil, film désormais classique

bien que n'ayant jamais été projeté dans les salles commerciales.

A u début, toutes ces expériences n'étaient pas fort bien accueillies dans les milieux

scientifiques et, lorsque fut créé, au Musée de l'homme, un Comité du film ethno­

graphique, chargé en particulier de donner des cours d'initiation aux techniques du

cinéma aux étudiants en ethnographie, un certain nombre d'ethnographes nous

reprochèrent de faire passer la recherche de l'image avant la recherche proprement

dite1.

Malgré ces petites réticences, s'est formée une véritable école d'africanistes-

cinéastes, travaillant soit seuls, soit avec l'aide de techniciens du film. Il faut citer :

Parmi les ethnographes : Capron, qui, avec le cinéaste Serge Ricci, réalisa Noces

d'eau (rites de fertilité chez les Bobo et Bambara de la région du San, au Mali) et

Bobo-Oulé, (vie quotidienne des Bobo-Oulé de la frontière de la Haute-Volta et du

1. Le Comité du film ethnographique fut fondé par le conseil permanent du Congrès inter­national des sciences anthropologiques et sociologiques, au cours du congrès de Vienne, en septembre 1952, à la suite de la projection, pendant ce congrès, de films réalisés par l'auteur de ce rapport et présentés à titre de contribution ethnographique ; ces films réalisés au Niger en 1951-1952, avec l'aide de Roger Rosfelder, étaient en 16 nun Koda-chrome, sonorisés avec du son authentique enregistré sur place : Bataille sur le Grand fleuve (chasse à l'hippopotame), Cimetière dans la falaise (rituels funéraires des Dogon de la falaise de Bandiagara), Yenendi : les hommes qui font la pluie (rites de pluie chez les, Songhai et les Zerma). Ces films, montés bout à bout, devaient faire l'objet, en 1955, d'un agrandissement en 35 m m couleur, l'un des premiers qui aient été réalisés en Europe, sous le nouveau titre Les fils de Veau.

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Situation et tendances 385

du cinéma africain

Mali) ; Igor de Garine, qui réalisa seul Gourouna, bergers sacrés et Les hommes du

Logone (vie quotidienne et religieuse des populations du Tchad) ; Claude Millet, qui,

avec une mauvaise caméra, a réalisé un des documents les plus bouleversants sur

les rites de passage d'Afrique équatoriale : Rites de la circoncision chez les Mongom ;

Monique et Robert Gessain, qui illustrèrent leurs travaux sur les grandes cérémonies

d'initiation des Coniagui de la frontière de la Guinée et du Sénégal par un film en

couleur : Le temps du caméléon ; Guy le Moal, ethnographe, directeur de l'Institut

de recherches de Haute-Volta, qui, pendant les longues années de préparation de sa

thèse sur les Bobo-Fing, réalisa un film sur le rôle des enfants dans les religions à

masques : Les masques de feuilles : Zahan, professeur d'anthropologie à L'Université de

Strasbourg, grâce auquel j'ai pu réaliser un film montrant les cérémonies funéraires

de la chefiferie mossi en Haute-Volta : Moro-Naba...

Parmi les cinéastes, Jacques Daxribehaude, qui réalisa au Mali deux films en 16 m m

couleurs : Pays mandingue et Saison sèche (vie quotidienne au pays malinké, dans

les gisements aurifères de la région de Siguiri) ; Georges Bourdelon, qui réalisa en

16 m m un documentaire sur les artisans du Sahara : Forgerons du désert ; Pierre Ichac,

qui, à l'occasion d'un film sur les animaux sauvages du Tchad, rapporta un docu­

mentaire de synthèse en 16 m m couleur sur les populations tchadiennes : En regar­

dant passer le Tchad1.

M ê m e les cinéastes professionnels commencèrent à essayer de réaliser des films

véritablement ethnographiques. Jacques Dupont, cinéaste de la mission Ogooué-

Congo, réalisa ainsi en 1951, dans l'ouest du Cameroun, un document remarquable

sur les chefiferies bamiléké, peul, b a m o u m : La grande case ; et surtout Pierre-

Dominique Gaisseau (également ancien membre de la mission Ogooué-Congo) réalisa

en Guinée une série de documents ethnographiques sur les T o m a , les Bassari et les

Nalou : Forêt sacrée (première version en 1953), Naloutai et Pays bassari. A la suite

de ces premiers documents, Pierre-D. Gaisseau repartit avec deux camarades euro­

péens et se fit initier avec eux aux sociétés secrètes des T o m a . Le film Forit sacrée

(long métrage) est l'histoire de cette tentative : peu à peu les étrangers sont reçus

par les membres de la société toma, sont tatoués, suivent la retraite en forêt et les

rites de purification, mais ne parviennent pas, malgré tout, à pénétrer dans la forêt

sacrée. Malades, démoralisés, ils abandonnent leur tentative. Ce film, qui fut contesté

par un certain nombre d'ethnologues (considérant que l'initiation est le plus sûr

moyen de perdre l'objectivité nécessaire à une observation scientifique), a apporté

malgré tout un élément extrêmement nouveau : pour la première fois, sur l'écran,

on assistait à la recherche, désespérée peut-être, mais combien respectueuse, d'une

culture africaine, et l'échec m ê m e de cette tentative était finalement un plaidoyer

en faveur des religions de la forêt, qui refusaient de se laisser violer par des inconnus,

m ê m e si ceux-ci possédaient des moyens relativement considérables2.

1. Citons encore : François Balsan, L'expédition Panhard-Caprieorne sur le désert du Kalahari en Afrique du Sud ; les films du ménage Fiévet sur la Nigeria, en particulier Kano ; les films actuellement en cours de montage du Père Pairault sur le Nord-Cameroun ; les films de Civatte sur le Niger. Tous ces films sont en 16 m m Kodachrome, malheureusement réservés à des circuits limités.

2. Citons encore Omaru, film réalisé en 1954 par le cinéaste autrichien Quendler en 35 nun

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386 Jean Rouch

L'Afrique en pleine évolution. Les cinéastes essaient de mettre en évidence les pro­

blèmes que pose le contact de cette Afrique traditionnelle avec le monde moderne.

Ici, le cinéma se heurte aux m ê m e s obstacles que la sociologie africaine, dont

l'écueil principal m e semble être l'ignorance des cultures traditionnelles qui, juste­

ment, sont en train d'évoluer. Ce défaut est particulièrement grave et ressenti dans

les films à tendance de propagande, où les auteurs préfèrent tourner en dérision la

culture africaine menacée, plutôt que d'essayer de la comprendre.

Le premier film d'acculturation est français, nous l'avons déjà signalé : c'est

Coulibaly à l'aventure, réalisé en 1936. Il faut attendre 1950 pour que ce problème

soit abordé par un jeune élève de l ' IDHEC, Vautier, qui réalisera clandestinement

en Côte-d'Ivoire un film sur la lutte du jeune parti R D A , alors attaqué par l'adminis­

tration coloniale : Afrique 50. Tourné en 16 m m noir et blanc, ce film, sonorisé

avec des moyens de fortune, fut interdit en Afrique et en France et réservé au circuit

des cinémathèques.

Autre film interdit. Les statues meurent aussi, qu'Alain Resnais et Chris Marker

réalisèrent dans les musées africanistes européens, par un montage particulièrement

remarquable de documents d'archives sur l'Afrique noire. La thèse en était la sui­

vante : les statues d'art nègre de nos musées se dégradent, car le sens de leur repré­

sentation se perd, et le nouvel art africain, sous l'influence occidentale, est déjà en

pleine décadence. Ce film violent et admirable a été lui aussi condamné à n'être vu

que par quelques rares privilégiés1.

A la m ê m e époque, les premiers élèves africains de l ' IDHEC, ne pouvant obtenir

d'autorisation administrative pour filmer dans leur propre pays, tentaient de tourner

le problème en réalisant des films africains en Europe. Si Mouramani, réalisé par

Mamani Touré sur un petit conte du folklore guiñeen, est d'un intérêt un peu mince,

par contre Paulin Soumanou Vieyra, Jacques Melokane, M a m a d o u Sarr et l'opérateur

Caristan réalisaient ce qui fut sans doute le premier film noir, Afrique sur Seine,

tentative intéressante où l'on montrait la vie des Africains à Paris. Malheureuse­

ment, il s'agissait d'une simple tentative : le film ne fut jamais ni complètement

monté, ni complètement sonorisé.

A côté de ces films plus ou moins maudits des années 1950, ont été tournés, dans

tons les pays d'Afrique noire, un grand nombre de films ayant l'acculturation pour

sujet, mais, c o m m e il a été déjà dit, avec l'ignorance sinon le mépris des cultures

traditionnelles, justement en train d'évoluer. Dans la plupart de ces films, c o m m e

déjà dans Paysans noirs, L'homme du Niger et m ê m e Bozambo, les cultures africaines

sont considérées c o m m e particulièrement archaïques et indignes de survivre à la

culture occidentale, assimilée la plupart du temps au progrès. Je citerai : M e n of

Africa, réalisé en Afrique de l'Est par Crierson et son équipe, et traitant de la rivalité

entre les Noirs des savanes, déjà eduques, et les Pygmées, plus primitifs, de la forêt ;

Agfacolor, chez les Kirdi et Peul des montagnes du Mandara. Ce film sans aucune préten­tion scientifique, qui avait pour sujet une sorte d'épopée africaine racontant les amours malheureuses d'un jeune berger kapsiki, offrait des aperçus intéressants sur la vie des Kapsild et de la chefferie peul du Rai Bouba.

1. La version des Statues qui a été commercialisée depuis est une version émasculée, rejetée par les auteurs.

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Situation et tendances 387

du cinéma africain

C'était le premier chant, de Carlos Vilardebo, dans lequel un jeune fonctionnaire

français essaie d'améliorer le sort de la population d'un village de la brousse came­

rounaise appauvri par la sécheresse et par le manque d'initiative de ses habitants ;

Bongolo, réalisé au Congo belge par André Cauvin, et racontant les mésaventures

d'une jeune fille bapendé qui s'enfuit de son village pour rejoindre son fiancé, assis­

tant sanitaire, parce que ses parents veulent la marier contre sa volonté1 ; The boy

Kumasenu, réalisé par Sean Graham et l'équipe du Ghana Film Unit en 1952, dans

la région d'Accra, et montrant les difficultés d'un jeune pêcheur qui fuit son village

de la lagune pour tomber dans la ville corrompue, où il échappe de justesse à la

délinquance.

Il faut mettre à part les deux films réalisés par Claude Yermorel au Gabon et en

Guinée - Les conquérants solitaires et La plus belle des vies - dans lesquels l'auteur

a essayé de montrer l'aspect inverse de l'acculturation : l'étranger européen qui se

laisse entraîner par les cultures africaines qu'il vient de découvrir.

Les luttes politiques pour l'indépendance ont également inspiré un certain nombre

de films, dont bien peu malheureusement semblent satisfaisants. Singulièrement, c'est

la lutte des M a u - M a u au Kenya qui a inspiré le plus d'oeuvres cinématographiques.

Citons le film de Peter Brooks : Le carnaval des dieux (Something of value) 1953,

qui essaye de montrer l'évolution de l'amitié d'un jeune Blanc et d'un jeune Noir

qui ont été élevés ensemble et qui se retrouvent, par suite des circonstances, dans

les deux camps adverses. Ce film, d'une grande naïveté, est d'un parti pris assez

évident et constitue un des exemples d'atteinte involontaire à la dignité africaine :

une fois de plus, l'Africain et sa civilisation sont montrés sur un plan inférieur ; par

exemple, la scène majeure du film est celle des aveux d'un leader nationaliste africain

qui trahit ses compatriotes parce qu'il a peur de l'orage.

Simba, réalisé par Brias Desmond Huerst en 1955, expose, avec une incroyable

violence, le drame d'un médecin africain dont le père est le chef d'un groupe m a u - m a u ,

Simba, et qui ne trouve d'autre solution à ce drame que la mort.

Le film Freedom, réalisé à grands frais par le Réarmement moral, développe les

thèmes habituels à ce mouvement : le rachat des fautes commises par la confession.

Ce n'est pas, à proprement parler et malgré son titre, un film d'émancipation politi­

que, mais plutôt un film de propagande pour l'organisation internationale du Réar­

mement moral.

C'est dans une catégorie un peu semblable qu'il faut placer tous les films réalisés

par les organismes africains de cinéma à l'occasion de l'indépendance de leur pays.

Le film type semble être Freedom for Ghana, de Sean Graham, sur l'indépendance

du Ghana, le 6 mars 1957 - film dont l'intérêt historique fait oublier l'aspect un

peu agaçant de propagande.

Il est trop tôt pour parler du film de Joris Ivens Demain à Nanguila, réalisé

pendant l'été 1962 au Mali, qui montre l'évolution possible d'une communauté

paysanne soutenue par le parti de gouvernement.

1. André Cauvin a réalisé depuis un film sur la visite du roi Baudouin au Congo, et un autre sur l'indépendance congolaise. Le montage de ces deux films en triptyque avec un film sur le Congo actuel (1961) ferait de cet ensemble le document filmé le plus important sur l'évolution d'un État africain.

Page 388: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

388 Jean Rouch

Les ébauches d'un véritable cinéma africain. Tous les films que nous venons de voir étaient des tentatives faites par des étrangers voulant montrer par le film leurs impressions - ou leurs connaissances - sur certains problèmes d'Afrique. Ici encore, l'influence du film ethnographique, malgré sa modestie, paraît considérable : très vite, certains réalisateurs veulent aller plus loin, veulent dépasser le stade de l'exo­tisme, veulent faire entrer le spectateur de plain-pied dans le m o n d e noir, quel qu'il soit, traditionnel ou évolué. Ce sont ces tentatives qui marquent les premières étapes du véritable cinéma africain de demain.

C'est d'Afrique du Sud que vient la première tentative : dès 1948, un pasteur, le Révérend Père Scott, réalise un film eu 16 m m , noir et blanc, extrêmement vio­lent - Civilization on trial in South Africa - qui montre les réactions d ' h o m m e s noirs devant les problèmes de la ségrégation raciale. C'est dans cette m ê m e Afrique du Sud qu'un Britannique, Donald Swanson, partant de la chanson d'un jeune Noir de Johannesburg (Ralph Trewhela, qui joue le rôle d'un flûtiste boiteux), réalise un film qui est sans doute la première histoire africaine, m ê m e si elle est racontée par un Blanc : Magic garden (La soupe à la citrouille) raconte les aventures rocambo-lesques d'un voleur, qui vole 40 livres dans une église, perd son argent, le retrouve, faisant du bien tout le long de son passage, jusqu'au m o m e n t où l'argent retourne à l'église. Ce petit chef-d'œuvre est passé malheureusement inaperçu en France, son adaptation française étant particulièrement difficile.

C'est un peu dans la m ê m e idée que Sean Graham réalise au G h a n a Jaguar {High life), ballet sur le thème d'une chanson populaire tournant en dérision les « been-to », Africains ayant fait leurs études en Grande-Bretagne.

Mais d'autres films sont déjà à l'étude. Toujours en Afrique du Sud, l'Américain Lionel Rogosin réalise en 1959 Come back Africa, qui nous transmet u n message beaucoup plus grave, celui des victimes du racisme. Sans doute peut-on se demander si ce film n'est pas davantage le témoignage désespéré de Lionel Rogosin sur l'apart­heid que le cri de révolte des victimes m ê m e s de la ségrégation. Mais, quel que soit le rôle joué par le réalisateur dans ce film, à certains moments c'est l'Afrique qui parle, et l'auteur n'est plus maître de ce qu'il a déclenché.

C'est encore dans le m ê m e esprit que travaille depuis quelques années l'auteur de ce rapport. Déjà, quand je réalisais Les fils de l'eau, film d'ethnographie tradi­tionnelle, j'essayais d'éviter le piège de l'exotisme. Flaherty m'avait déjà montré une voie, celle de la mise en scène du documentaire : le réalisateur, en ordonnant et en construisant les éléments de la vie authentique, les sépare de leur cadre étrange et les rend accessibles à tous les publics du monde . Mais, réussir à faire de Nanouk VEskimo l'ami d ' h o m m e s qui n'avaient jamais vu un Eskimo, était une réussite inégalable. Je tentai donc une autre voie, celle qui consistait à donner la parole aux Africains en leur demandant de commenter eux-mêmes leur comportement, leurs actions et leurs réactions. E n 1955, je tentais ainsi avec Jaguar (non encore monté et sonorisé) de donner à trois jeunes migrants nigériens l'occasion de raconter un voyage imaginaire mais plausible au Ghana. E n 1957, je faisais la m ê m e expérience en Côte-d'Ivoire avec Moi, un Noir. A u cours du tournage, je projetai le film muet, retraçant la vie d'un pauvre docker d'Abidjan, à ce m ê m e docker, son interprète principal, en lui demandant d'improviser un commentaire. Le résultat

Page 389: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Situation et tendances

du cinéma africain 389

fut extraordinaire : le docker Robinson, stimulé par la projection de sa propre

image, improvisa un extraordinaire monologue, dans lequel non seulement il recons­

tituait les dialogues de Faction, mais expliquait celle-ci et m ê m e jugeait son propre

comportement et celui de ses camarades1.

Le cinéma africain fait par des Africains pour des Africains. Les tentatives que nous

venons de citer sont arrivées à leurs propres limites. Quoi que l'on fasse, ni Rogosin,

ni Sean Graham, ni moi -même nous ne serons jamais des Africains, et les films que

nous réaliserons seront toujours des films africains réalisés par des Européens. Sans

doute n'est-ce pas un mal et ce défaut ne nous empêchera pas de continuer à faire

des films africains ; mais il est temps que la relève se fasse, c o m m e le disait G . Sadoul,

déjà cité ici : « Que les Africains fassent avec de l'argent africain des films pour les

Africains. » Ceci est en train de se faire (nous reparlerons plus tard de la formation

technique des cinéastes africains) : déjà Paulin Soumanou Vieyra, le plus ancien des

élèves africains de l ' IDHEC, en poste à Dakar depuis quelques années, a réalisé un

film, encore maladroit peut-être - Un homme, un idéal, une vie - qui montre les déboi­

res d'un pêcheur de la côte du Sénégal, lequel, contrairement à la tradition, met un

moteur à sa pirogue. Mais, à travers toute cette maladresse, quelle invention ! Ici,

la tradition africaine n'est pas jugée, elle est constatée, exprimée et, si les arbres de

la forêt parlent en prenant part au conseil des vieux du village, personne ne songe

à s'en moquer.

Ce film n'a jamais été achevé, faute de crédits. Mais Paulin Soumanou Vieyra a

d'autres projets, il n'est plus seul. Pour parler de la seule Afrique de langue française,

c'est de lui et de ses camarades - Biaise Senghor, l'imité Bassari, Thomas Coulibaly,

Jean-Paul N'Gassa, etc. - qu'il faut attendre ce film que nous espérons tous, surtout

nous, réalisateurs européens de films africains 2.

Films d'éducation de base

Il est certain que quelques-uns des films classés dans la catégorie des films commer­

ciaux et documentaires sont également des films d'éducation de base ; néanmoins,

j'ai tenu à mettre nettement à part certains films pour lesquels le divertissement

n'est qu'un prétexte et l'enseignement le but véritable.

C o m m e je l'ai déjà dit, l'apparition des films d'éducation de base est relativement

récente : elle se situe aux alentours des années 1950, aussi bien au Congo belge que

dans les territoires britanniques. Dans les territoires de l'ancienne Afrique française,

elle est encore plus récente (fin des années 50).

1. Citons enfin les films de télévision réalisés au Kenya pour « Time and Life » par R . Leacock, assistant de Flaherty dans Louisiana story (White ghost land) et utilisant, pour la première fois en Afrique, la caméra portable synchronisée à un magnétophone. J'en reparlerai dans la troisième partie de cet exposé.

2. Je n'ai pas cité ici les films réalisés en Afrique du Sud par des compagnies locales et trai­tant de sujets typiquement sud-africains, en particulier les films de Jack et Jamy Ulys. Quoique la production de ces filins soit relativement importante et qu'elle risque de s'accroître, étant donné les conditions climatiques favorables de l'Afrique du Sud, ils ne peuvent pas être considérés comme des films africains, étant presque exclusivement des films tournés par des Afrikanders parlant afrikaans, et traitant de sujets afrikanders.

Page 390: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

390 Jean Rouch

Nous distinguerons ici les pays de langue anglaise, le Congo ex-belge et les pays de l'ancienne Afrique française.

Pays de langue anglaise. Avant la dernière guerre, les moyens audio-visuels étaient extrêmement rares en Afrique noire. Dès 1920, cependant, des projections par lanterne magique étaient employées pour illustrer des conférences sanitaires en Nigeria. C'est en 1929 que fut réalisé, sans doute, le premier film d'éducation de base en Afrique noire, en vue de combattre une épidémie de peste à Lagos, capitale de la Nigeria. Dans ce film, on montrait aux Africains la façon dont les rats propa­geaient la maladie, et on les encourageait à coopérer à une campagne générale de dératisation. Le succès de cette campagne fut tel que le gouvernement de la Nigeria décida d'employer le film à l'avenir. Mais rares furent - heureusement ! - les occa­sions semblables de recourir à l'éducation par le film.

C'est pourtant encore en Nigeria, quelques années plus tard, que l'organisation du film d'outre-mer allait se développer.

Le Colonial Film Unit fut créé en 1939 ; le gouvernement du Royaume-Uni , désireux de faire participer l'Afrique à l'effort de guerre, mit à la tête de cette organi­sation William Sellers, qui avait été responsable des premières expériences cinéma­tographiques d'éducation de base en Nigeria1. Si le but immédiat du Colonial Film Unit était la propagande de guerre, son animateur, W . Sellers, avait, en fait, c o m m e objectif lointain la généralisation de l'emploi du film pour un public africain.

A u début, les seuls films produits étaient des films européens remontés, pourvus d'un nouveau commentaire en vue de leur projection en Afrique (et dans les autres pays d'outre-mer, de langue anglaise) et agrémentés de petites séquences tournées en Afrique. Cette dernière production (connue sous le n o m de a R a w Stock Scheme ») eut le mérite d'introduire et de généraliser en Afrique le format 16 m m , et de fournir à quelques cinéastes enthousiastes des bobines de film vierge (raw film) en vue de la réalisation de ces petites séquences africaines.

A la fin de la guerre, cet effort avait permis de distribuer près de 200 000 mètres de film de 16 m m et d'équiper 20 camions de cinéma mobile en Afrique noire.

E n 1955, le British Colonial Film Unit changea d'objectif et mit sur pied un pro­g r a m m e de réalisation de films illustrant les principaux problèmes sociaux des territoires d'Afrique noire, tout en continuant & réaliser en Grande-Bretagne quelques films montrant aux Africains les manières de vivre dans les îles Britanniques (le meilleur de cette série est Mister English at home).

Entre 1945 et 1950, le Colonial Film Unit établit douze sections de production de films (Films Units) dans huit territoires britanniques de l'Afrique occidentale et orientale. Pendant cette m ê m e période, la production totale s'éleva à 50 heures de films complètement terminés et la distribution à plus de 12 000 copies projetées en Afrique.

Ces Film Units étaient animés par des techniciens de grande valeur. Mais, si leurs réalisations éveillèrent toujours u n grand intérêt dans les milieux européens, il faut

1. D est intéressant de remarquer que le National Film Board du Canada fut fondé par Grierson, avec un objectif de propagande de guerre analogue. C'est ainsi que démarra d'ailleurs la carrière fulgurante de Norman MacLaren.

Page 391: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Situation et tendances 391

du cinéma africain

dire que leur succès dans le public africain (auquel elles étaient pourtant destinées)

fut relativement mince.

Des enquêtes systématiques révélèrent les difficultés inhérentes à ce genre de

réalisation. La principale était l'ignorance du milieu dans lequel le film était tourné :

on ne pouvait demander à des techniciens d'être aussi des ethnologues.

E n 1951, une équipe fit un long séjour en Nigeria pour y étudier le problème des

réactions du public devant le film. Cette équipe, groupant un technicien du cinéma

et un anthropologue, montra que la seule solution était de réaliser des films dans

lesquels le dépaysement du public serait le plus limité possible. Mais ceci boule­

versait toutes les conceptions du cinéma « colonial » : pour la première fois appa­

raissait la nécessité de faire faire par des Africains des films pour les Africains.

C'est à peu près à la m ê m e époque que le British Colonial Film Unit cessa pratique­

ment ses activités au profit des Film Units de chaque territoire. La principale

raison était d'ordre économique : le gouvernement britannique estimait qu'il n'avait

plus à assurer lui-même la réalisation de films d'éducation pour des pays promis à

une indépendance prochaine, et que c'était au budget de ces territoires d'assurer le

fonctionnement de leur propre service cinématographique. E n 1955, il fut admis

que le but poursuivi par le British Film Unit avait été atteint, mais la relève était

assurée par quatorze services de cinéma africains.

Le Colonial Film Unit se transforma en Overseas Film and Television Centre.

Sous l'impulsion de l'ancien état-major (toujours animé par W . Sellers) ce centre

devint, d'une part, le correspondant de tous les centres cinématographiques d'outre­

mer (sauf celui du Ghana) et, d'autre part, une école de formation de techniciens

africains. Il est certain que l'intérêt d'une telle organisation est capital : chaque

service cinématographique africain a son représentant à Londres, chargé de sur­

veiller les travaux de laboratoire, l'envoi des films et l'achat de l'équipement, et

d'expédier, dans les meilleures conditions, les pièces de rechange. Le développement

de la télévision accroît encore les activités de ce centre1.

Mais l'effort le plus important m e semble être représenté par la Film Training

School, dont l'animateur, George Pearson, est l'un des plus anciens compagnons de

William Sellers, en Nigeria et à Londres.

La première école fut ouverte en 1950 à Accra, et forma trois étudiants de la Côte-

de-l'Or (Ghana) et trois de la Nigeria. Leur stage dura sept mois et leur permit de se

familiariser avec l'équipement de 16 m m et de 35 m m . L'école se déplaça ensuite à la

Jamaïque, puis à Chypre, et enfin à Londres. A u total, une centaine d'étudiants

furent ainsi formés. Sans doute, comme le faisait remarquer Georges SadouL jus-

1. Il est intéressant de présenter ici le bilan annuel de la production et de la distribution de filins dans les territoires africains de langue anglaise, tel que l'a communiqué M . Sellers en 1958 :

Afrique de l'Ouest (Ghana non compris) : les cinq Film Units de la Fédération de Nigeria et ceux de Gambie et du Sierra Leone avaient produit une centaine de films en 35 m m , 150 films en 16 m m , disposaient de 68 camions de projection et atteignaient, chaque année, un public estimé à près de 15 millions de spectateurs.

Afrique orientale : les six Film Units produisaient annuellement 10 films de 35 m m , 78 films de 16 m m , disposaient de 30 camions de cinéma et atteignaient un million de spectateurs.

Page 392: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

392 Jean Ronch

qu'ici aucun de ces cinéastes africains n'a réalisé de véritable film africain ; mais ce

n'était pas là le but de William Sellers et de ses disciples, qui cherchaient seulement

à faire réaliser par les Africains eux-mêmes leurs films d'éducation de base.

Que faut-il penser de l'ensemble de cette production ? H est certain que William

Sellers doit être, en tout cas, considéré c o m m e l'un des pionniers du film africain et

si, un jour peut-être très proche, en Nigeria, en Rhodésie ou au Kenya, un véritable

cinéaste africain se manifeste, ce sera très certainement le résultat du travail modeste

mais obstiné de W . Sellers.

J'ai eu l'occasion de voir un certain nombre des films produits par les Film Units.

Beaucoup sont très décevants, si l'on se place au seul point de vue cinématographique :

mais leur efficacité éducative a été parfois considérable ; c'est ainsi qu'en 1950

le Central Africa Film Unit produisit le film Lusaka calling, destiné à développer

la radiodiffusion bon marché. La projection de ce film entraîna de véritables émeutes

chez les spectateurs, qui se précipitèrent immédiatement dans les boutiques pour

acheter des postes de radio qu'on ne put leur vendre, le stock ayant été rapidement

épuisé.

Par contre, il y a dans tous ces films un défaut qui m e semble extrêmement grave

(et qui n'est pas réservé au seul cinéma) : c'est celui du paternalisme, qui caractérise

des films réalisés pourtant avec les meilleures intentions ; par exemple, le film

Leprosy réalisé en Nigeria par une équipe entièrement africaine, en vue de montrer

la nécessité de soigner la lèpre, fait appel à des scènes de « sorcellerie africaine »

d'une naïveté rarement dépassée. Était-il donc nécessaire de dénigrer une culture

africaine traditionnelle pour mieux montrer l'efficacité de méthodes médicales

étrangères ? Était-il une fois de plus nécessaire de détruire d'abord pour construire

ensuite ? N'est-il pas odieux de montrer des Africains eux-mêmes se moquant de

leur propre culture, dans un domaine justement où l'Afrique n'a pas fini d'apprendre

quelque chose au reste du monde 1 ?

Il faut mettre à part l'effort fait par le Ghana Film Unit qui, pour des raisons que

j'ignore, se sépara assez vite du Colonial Film Unit et eut plutôt tendance à se

rattacher à des groupes de producteurs anglais indépendants ou à des réalisateurs

de grande classe, c o m m e Crierson, l'un des maîtres du documentaire anglais. L'im­

pulsion fut donnée au Ghana Film Unit par l'un des jeunes assistants de ce dernier,

Sean Graham, qui, assisté de l'excellent cameraman canadien George Noble, organisa

le centre et réalisa, de 1950 à 1955, un nombre impressionnant de films d'une excep­

tionnelle qualité.

J'ai déjà cité le film Jaguar, ainsi que The boy Kumasenu. Pourtant, l'un et l'autre

étaient au départ des films d'éducation de base, mais d'une valeur telle qu'ils eurent

un grand succès, non seulement dans leur pays de réalisation, mais aussi à l'étranger.

Les films éducatifs réalisés pour un public strictement africain ont toujours été

d'une qualité technique et dramatique qui en faisait des modèles du genre, que ce

1. Une discussion passionnée à ce sujet eut lieu en juillet 1958, au cours de la rencontre internationale « Le cinéma et l'Afrique sud-saharienne », à l'Exposition internationale de Bruxelles. L'équipe complète du Colonial Film Unit y participait et l'auteur de ce rapport, emporté par la passion, avança l'argument que le bilan d'un tel film était m ê m e négatif.

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Situation et tendances

du cinéma africain

393

soit Progress in Kodjokrom, montrant la nécessité de payer son impôt, ou Mr. Mensah

builds a house, film de propagande pour le crédit à la construction : images, musique,

dialogues sont toujours de la meilleure veine et sans aucune concession démagogique.

Mais on atteint là la limite de ce genre de films. Sean Graham eut, un jour, à réaliser

un film sur le recrutement des infirmières. Son tempérament irlandais, un certain

romantisme et son talent firent du film Theresa un document bouleversant sur la vie

difficile d'une infirmière, et le gouvernement hésita longtemps à diffuser ce film, car

il pensa qu'aucune jeune fille du Ghana n'aurait assez de courage pour entrer dans

une carrière aussi pénible.

Après l'indépendance du Ghana, Scan Graham quitta le Film Unit et, si son in­

fluence y est toujours sensible, la qualité des films réalisés depuis son départ est

nettement inférieure.

Ainsi au Ghana, en Nigeria, au Sierra Leone, en Afrique orientale, des Africains

ont été préparés à prendre la relève. Sans doute leurs productions ne sont-elles pas

extraordinaires, mais - c'est là le mérite inestimable de tous les promoteurs des

Film Units - le cinéma est considéré partout c o m m e un moyen indispensable de

communication avec les masses. C'est dire que le terrain est particulièrement favo­

rable pour permettre, un jour très prochain, l'éclosion d'un art cinématographique

typiquement africain1.

Congo ex-belge. L'effort belge au Congo se place tout de suite après l'effort britan­

nique. Vers la fin de la guerre, le gouvernement du Congo s'est inquiété de l'intérêt

du cinéma pour les masses congolaises. Cet effort, c o m m e toujours au Congo belge,

prit immédiatement deux formes distinctes : cinéma gouvernemental et cinéma

missionnaire.

Dans un cas c o m m e dans l'autre, et contrairement à la ligne de conduite des Film

Units britanniques, l'effort porta aussi bien sur le film considéré c o m m e distraction

que sur le film considéré c o m m e moyen d'éducation.

Les premiers effets furent la réalisation de films spéciaux pour les Congolais et la

diffusion de ces films, accompagnés d'autres films sélectionnés soit en Belgique,

soit dans les pays africains voisins (la Rhodésie fournit ainsi un grand nombre de

films). Ces films étaient diffusés soit par des cinémas fixes, soit par des camions de

cinéma.

Les problèmes de langue semblent avoir été un des obstacles majeurs que les

Belges ont essayé de surmonter. La multiplicité des langues vernaculaires, en dehors

des quatre grandes langues - lrikongo, lingala, tschiluba et ki-swahili - exigeait

l'utilisation presque constante d'interprètes locaux, traduisant au micro les films

1. Je n'ai pas cité encore ici les filins éducatifs réalisés en Afrique du Sud, parce qu'ils sont pour la plupart afrikánder de langue et de ton. Les quelques films parlant anglais que j'ai pu voir étaient surtout des films semi-publicitaires pour les industries minières et avaient, de ce fait, un intérêt cinématographique et éducatif secondaire. Néanmoins, ici encore, je crois qu'il vaut mieux constater une mauvaise production que pas de production du tout. Il est vraisemblable d'ailleurs que se produira, dans le domaine du cinéma, un phénomène analogue à ce qui s'est produit dans le domaine de la presse, avec la naissance, en Afrique du Sud, d'un véritable journalisme africain (le magazine Drum).

Page 394: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

394 Jean Rouch

en cours de projection, cependant qu'était maintenue la version du film audible dans l'une de ces grandes langues.

Cette expérience est peut-être l'une des plus intéressantes qui aient été faites en Afrique dans le domaine de la technique de projection, car - nous le verrons à la fin de ce rapport - c'est vers un système analogue que doit s'orienter le nouveau cinéma éducatif africain, par l'utilisation de projections double bande en deux versions simul­tanées, dont l'une dans le dialecte local.

L'effort belge atteignit son m a x i m u m en 1957, où 15 000 séances réunissaient près de 9 millions de spectateurs. Mais que dire de cette production de films belges avant l'indépendance du Congo?

Les filins strictement « gouvernementaux » m'ont semblé d'une naïveté et d'un paternalisme désarmants. L'Africain y est toujours présenté c o m m e un grand enfant auquel on doit tout apprendre. Les films « missionnaires », par contre, semblent plus évolués, et il est nécessaire de souligner l'effort fait par le Centre congolais catholique d'action cinématographique de Léopoldville où, sous l'impulsion des Pères Develoo, van Haelst, van Overschelds, van den Heuvel, une véritable produc­tion africaine fut instaurée. Par exemple, les missionnaires transposèrent des contes folkloriques congolais au cinéma, réalisant m ê m e des films d'animation, c o m m e la série des films de « Mboloko, la petite antilope ». Je ne sais pas quelle aurait été l'évolution du cinéma missionnaire s'il avait p u continuer son action. Mais les exemples que nous en connaissons se limitent, quant à la qualité technique et surtout quant à l'esprit, aux œuvres mineures de patronage, tout en laissant présager une amélioration qui, malheureusement, ne s'est pas produite.

Les missionnaires eux-mêmes se rendaient compte de ces défauts et, bien que continuant à considérer que les films pour Africains devraient « bannir toutes les scènes d'amour, toutes les rêveries et toutes les violences des westerns », ils pré­conisaient, dès 1956, la réalisation de films africains, par des Africains. (Communi­cation du Père van den Heuvel à la rencontre internationale « Le Cinéma et l'Afrique sud-saharienne », à Bruxelles.)

O ù en est aujourd'hui le cinéma congolais ? J'ai rencontré à Berlin, & la fin de 1960, quelques jeunes stagiaires du Service de l'information venus en Europe pour essayer de se former aux techniques cinématographiques : à les entendre, aucun film n'avait été réalisé au Congo depuis l'indépendance. Ici encore, il faut attendre les quelques années qui viennent.

Pays ¿le Vancienne Afrique française. Dans le domaine du cinéma d'éducation de base, il faut bien dire que ces pays viennent - et de très loin - au dernier rang.

Des efforts individuels, en particulier dans le domaine médical, ont donné lieu & la réalisation de quelques bandes, la plupart datant d'avant-guerre, sur la lutte contre le paludisme et les grandes endémies. Je ne sais d'ailleurs pas où ces films pouvaient être projetés alors, les anciens territoires d'Afrique française ne disposant de matériel de projection que depuis ces dernières années.

L a qualité de ces rares films est d'ailleurs bien discutable. J'ai eu l'occasion de voir, au Centre culturel de Niamey, le film sur la lutte contre le paludisme, dans lequel aucune explication claire ne donnait l'échelle de vues macroscopiques ou

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Situation et tendances 395 du cinéma africain

microscopiques, ce qui fait que la moitié du public (non éduquée, évidemment), crut qu'il s'agissait de dessins animés, et que l'autre moitié (encore moins éduquée) crut qu'il s'agissait d'animaux fabuleux du type « Godzilla » ou autres « monstres venant de la mer » des films de « science-fiction » projetés à la m ê m e époque dans le cinéma public de Niamey.

Quand il y avait dans un territoire un jeune administrateur passionné de cinéma, il essayait d'organiser des tournées de brousse, empruntant ici un groupe électrogène, là un véhicule. Mais les seuls programmes dont il disposait étaient composés de documentaires sur les châteaux de la Loire ou les pêcheurs bretons.

Par exemple, en 1957, la Côte-d'Ivoire, qui, sur le plan économique, pouvait se comparer à son voisin le Ghana, n'avait à aligner, face à la vingtaine de cinémas mobiles du Ghana, qu'un malheureux « power-wagon » presque définitivement inutilisable et un vieux projecteur 16 m m appartenant au Centre culturel, dont la mise en marche était fatale aux copies qu'il projetait.

E n 1958, cependant, le Ministère de la France d'outre-mer commença à réagir, et demanda à un animateur, Pierre Fourré, de réaliser une série de programmes pour public africain. Ces films, venant plus de dix ans après la série du British Colonial Film Unit « Mister British at h o m e », montraient certains aspects très simples de la vie en France (c'était l'époque de la Communauté ) . D e ces quelques films - Bonjour Paris, L'élevage du mouton, ou Un petit port de pêche français - il ne reste aujour­d'hui que le souvenir (en France, mais pas en Afrique), avec pourtant une tentative intéressante de commentaire rédigé en français « élémentaire », ne comprenant qu'un vocabulaire de 1 500 mots minutieusement choisis. Les quelques projections de ces films semblent avoir donné en Afrique des résultats encourageants, mais cette expérience, c o m m e bien d'autres, n'a eu aucune suite.

Ce n'est que depuis l'indépendance qu'un cinéma d'éducation de base véritable­ment africain a commencé à naître dans les pays de l'ancienne Afrique française.

Le point de départ a été, c o m m e toujours, l'initiative de quelques individus passionnés de cinéma, mais surtout la compréhension, de la part des jeunes gou­vernements africains, de l'outil de communication avec la masse que peut être le film.

Des centres de cinéma se sont créés un peu partout et, si leurs premières produc­tions sont modestes et limitées le plus souvent à des films d'actualité politique, ces centres existent et ont tous à leur programme la réalisation de films éducatifs.

Je n'ai pu rassembler tous les renseignements souhaités sur l'organisation de ces centres : beaucoup d'entre eux préfèrent modestement passer sous silence leurs activités actuelles, tant qu'ils n'ont pas réalisé de véritables films. La plupart d'entre eux travaillent suivant le schéma suivant : les réalisations courantes sont faites en 16 m m et, pour les films plus importants, on fait appel à des cinéastes venus de l'extérieur, qui réalisent, en 35 m m , des films de large diffusion.

Ces centres disposent de camions de projection, quelquefois improvisés sur place, ou bien reçus à titre de cadeau, à l'occasion de l'indépendance (le Togo a ainsi reçu des États-Unis un équipement complet de cinéma mobile).

Citons des exemples récents de réalisations : Mauritanie. Réalisation d'un film en 35 m m sur l'indépendance, par une bonne

équipe de réalisateurs venue de France (malheureusement film de budget élevé).

Page 396: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

396 Jean Rouch

Sénégal. La section cinéma, après avoir fait appel également à des réalisateurs

étrangers (par exemple pour Dakar a un siècle, réalisé par les Actualités françaises),

dispose, depuis 1958, d'un correspondant d'actualités et, depuis 1959, sous l'impul­

sion du premier réalisateur africain diplômé de l ' I D H E C , Paulin Soumanou Vieyra,

d'un centre équipé en 16 m m et en 35 m m , réalisant sur place des films éducatifs, et

coproduisant (avec une société sénégalaise de production, animée par un autre

aneaste africain, Biaise Senghor) des films de court et de long métrage.

Mali. Depuis la scission de la Fédération du Mali, il s'est formé à Bamako un

Centre malien de cinéma pour « l'éducation politique de l'homme, du citoyen et du

travailleur », qui a déjà réalisé des films d'information politique sur les visites de

chefs d'État étrangers (films tournés en 16 m m ) et qui, faisant appel à des cinéastes

étrangers, a réalisé des films purement éducatifs, c o m m e l'excellent film de Joris Ivens

Demain à Nanguila.

Côte-d'Ivoire. Le centre de cinéma du Service de l'information de la République

de Côte-d'Ivoire, après avoir réalisé, depuis 1958, quelques courts métrages d'infor­

mation en 16 m m , plus ou moins sonorisés, a fait appel au réalisateur français

Jean Ravel pour le premier film de synthèse sur la Côte-d'Ivoire, à l'occasion de

l'inauguration du pont d'Abidjan. Ce centre a, d'autre part, collaboré plus ou

moins activement à la réalisation de deux films de l'auteur de ces lignes : Moi, un

Noir et La pyramide humaine.

Depuis un an, une maison de production ivoirienne (en liaison avec la Société de

Dakar) développe ses activités et est en compétition avec les maisons d'actualités

françaises pour la réalisation d'un programme d'actualités.

Dahomey. Malgré un budget relativement limité (15 millions de francs C F A pour

tout le Service de l'information, contre 40 millions en Haute-Volta et 71 millions en

Côte-d'Ivoire), la section cinéma réalise, depuis 1959, sous l'impulsion de l'énergique

ministre de l'information, une Revue dahoméenne trimestrielle en 16 m m couleur,

d'une demi-heure environ ; depuis 1960 ont été tournés une dizaine de filma éduca­

tifs, toujours en 16 m m couleur, dont J'étais un Tilapia, qui vient d'obtenir le

premier prix au Festival du film 16 m m en 1961 à Saint-Cast, en France.

La République du Dahomey ne dispose que d'un camion de cinéma, mais ses

performances sont remarquables : 132 séances de projection en six mois, réunissant

300 000 spectateurs.

Cameroun. Le service cinéma du Cameroun, animé par une équipe enthousiaste, a

monté sur place ses propres laboratoires de développement et de tirage, ses salles

de montage et de sonorisation. Il réussit ainsi â projeter des films documentaires

suivant les meilleures règles de l'actualité, le lendemain m ê m e de l'événement. D

est à prévoir que, sous l'impulsion de l'équipe d'Alain Gheerbrandt, il accroîtra

encore son activité dans les mois qui viennent ' .

Tchad. E n 1959, pour l'anniversaire de la proclamation de la république, le Minis­

tère de l'information demandait à Serge Ricci de réaliser un film en 16 m m couleur :

1. Je n'ai pu avoir de renseignements précis sur les autres républiques d'Afrique équatoriale, sinon sur le Congo (Brazzaville), qui nous signalait en juin 1961 que le Service de l'infor­mation essayait de mettre sur pied une section cinéma, mais qu'avec les faibles moyens dont il disposait aucune réalisation ne pourrait être vraiment entreprise avant 1962 ou 1963.

Page 397: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Situation et tendances

du cinéma africain 397

Le Tchad a un an. E n 1960, à l'occasion des fêtes de l'indépendance, une cinéaste

française, ancienne chef monteuse d'un grand nombre de films africains, Suzanne

Baron, a réalisé un film en 35 nun couleur.

Haute-Volta. La République de Haute-Volta est sans doute actuellement un

modèle dans le domaine de la réalisation de films éducatifs. Sous l'impulsion de

Serge Ricci, une base complète de production et de diffusion en 16 m m (sauf labo­

ratoires) s'est montée à Ouagadougou. Si les premières réalisations ont eu surtout

un caractère politique (A minuit, l'indépendance, film en 16 m m couleur sur l'indé­

pendance des quatre États de l'Entente : Dahomey, Niger, Côte-d'Ivoire, Haute-

Volta), dès 1961, le centre a commencé, avec l'aide de techniciens africains formés

sur place, à réaliser des films strictement éducatifs.

Niger. Le Service de l'information du Niger ne dispose encore que d'un embryon

de centre de cinéma (spécialisé dans l'actualité politique), mais un effort considé­

rable a été fait par la République du Niger dans le domaine de l'éducation populaire

par le cinéma, en liaison avec le Musée du Niger et l'Institut de recherches (IFAN).

A u point de vue de la production, il a été fait appel à des réalisateurs ou des produc­

teurs étrangers. (L'auteur de ce rapport a réalisé au Niger sept films, Henri Brandt

en a réalisé un, etc.) Signalons la tentative de coréalisation nigéro-canadienne faite

en 1959/60 à l'occasion du premier anniversaire de la république, puis de l'indépen­

dance : Le Niger, jeune république, réalisé par Claude Jutra, et produit par l'Office

national du film (Canada). Actuellement, une première version a été diffusée sur les

antennes de la Télévision canadienne. L'Office canadien du film prépare une version

parlante zerma et haoussa, pour diffusion à l'intérieur du Niger.

Avec l'aide de l'Unesco, un centre audio-visuel est en cours d'organisation dans

le cadre de l'IFAN ; on prévoit la construction, en 1962, d'un théâtre-cinéma-audi­

torium populaire de plein air de 4 000 places1.

Pour terminer ce panorama du film éducatif dans les pays de l'ancienne Afrique

française, signalons que de nombreuses tentatives de coordination de tous ces efforts

sont actuellement entreprises, soit à l'échelon gouvernemental (services africains

de l'information ; en France, Secrétariat d'État chargé de la coopération, Comité du

film ethnographique, Centre national du cinéma), soit à l'échelon industriel (Actualités

françaises, Gaumont, Pathé, branche télévision de la S O R A F O M ) . Pour le moment ,

aucune formule n'a été arrêtée, mais il semble que l'on se tourne vers un projet de

centre parisien (analogue à l'Overseas Film and Television Centre de Londres),

proposé par l'auteur de ce rapport à la suite d'une réunion sur le cinéma africain,

tenue à Niamey en juin 1960. Ce centre permettrait d'avoir, auprès des seuls labora­

toires facilement accessibles de Paris, un contact permanent, aussi bien sur le plan

technique que sur le plan artistique et professionnel2.

1. Sous l'impulsion de Claude Jutra, un jeune dessinateur de l'IFAN, Moustapha Alassane, a déjà réalisé un dessin animé pilote, dont l'animation a été faite à Montréal par Jutra, Michel Brault, et MacLaren. Depuis, ce jeune réalisateur a préparé un moyen métrage éducatif, toujours en dessin animé, et a sollicité une bourse de l'Unesco pour être formé à Paris et à Montréal.

2. Je ne peux parler de l'Afrique de langue portugaise, n'ayant aucune information à ce sujet. Les seuls films que j'aie pu voir (et qui étaient d'ailleurs d'assez bonne qualité)

Page 398: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

398 Jean Rouch

Importance de cet différents type* de film du point de

vue cinématographique, sociologique et culturel

Nous reprendrons, dans cette analyse de la valeur cinématographique, sociologique

et culturelle des films africains, les deux catégories de films dont nous venons de

tracer un rapide bilan : a) les films commerciaux et documentaires ; 6) les films

d'éducation de base.

E n effet, il n'est pas possible de confondre dans une seule étude des films aussi

différents par leur objet et leur évolution.

Films commerciaux et documentaires

Valeur cinématographique. L'évolution des films commerciaux et documentaires a

évidemment coïncidé avec une amélioration de leur qualité, mais il faut souligner

-dès l'abord que leur valeur cinématographique ou sociale est restée à un niveau

relativement inférieur à celui des autres productions mondiales. Il ne faut pas y voir

tin phénomène isolé, mais le résultat d'une politique générale de la médiocrité, dont

l'Afrique n'a pas fini de souffrir.

E n Afrique de langue anglaise, l'essor cinématographique n'a pas été an niveau

de l'effort commercial ou pédagogique ; les Britanniques se sont désintéressés du

cinéma africain, en dehors du film d'éducation de base (dont nous parlerons plus

loin), laissant l'Afrique anglaise ouverte à des cinéastes américains, plus passionnés

d'exotisme et de rentabilité que de culture africaine et d'art cinématographique.

E n Afrique de langue française, l'évolution de la qualité est plus complexe. Très

souvent, par pudeur, ou plutôt par une étrange contagion de la médiocrité environ­

nante, des réalisateurs de valeur c o m m e Léon Poirier et toute l'équipe de La croisière

noire, Marc Allégret, Marcel Griaule et, plus récemment, les équipes d'Ogooué-Congo

et du Cinéma ethnographique, n'osaient pas ou ne pouvaient pas se livrer à un

travail complet de création : il est singulier aujourd'hui de revoir un film c o m m e

Sous les masques noirs (masques dogon), réalisé par Marcel Griaule en 1938, entouré

d'un contexte « exposition coloniale », sonorisé à l'aide d'un commentaire et d'une

musique qui nous paraissent complètement périmés. Pourquoi un film très com­

parable, c o m m e Los Hurdes, réalisé à la m ê m e époque par Bunuel, n'a-t-il pas

pareillement vieilli ? Est-ce dû au fait de l'évolution considérable de l'Afrique et de

la stagnation de l'Espagne après la guerre civile ? Il est impossible de le dire, mais

tous les films anciens sur l'Afrique noire ont terriblement vieilli, et ceux qui aiment

à la fois le cinéma et l'Afrique et qui savent Ere à travers les images toujours splen-

dides le message qui ne passe plus, ont envie de remonter ces films, de les sonoriser

avec un son authentique et un commentaire simplement scientifique.

Ces réserves sont toujours valables pour les films plus récents : Au pays des Pyg-

mées, qui a été réalisé en 1948 avec les précautions que l'on sait, s'il continue à

marquer la date du premier film ethnographique africain, n'a plus aujourd'hui les

qualités d'émotion artistique et de découverte scientifique qu'il avait il y a dix ans.

étaient réalisés par des anthropologues portugais en Angola, sur les Bochiman du nord du Kalahari.

Page 399: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

Situation et tendances 399*

du cinéma africain

L à encore, on a envie de refaire le commentaire, de reprendre le montage - m ê m e ,

ce qui est plus grave, de recommencer le film1...

Comment se fait-il donc que les films africains aient vieilli si rapidement ? Je crois,

hélas, que la réponse tient dans la mauvaise qualité de ces films. Car les films européens

hélas, que la réponse tient dans le peu de qualité de ces films. Car les films européens

ou américains, par exemple, qui n'ont pas vieilli sont des chefs-d'œuvre, mais la

production courante d'il y a dix ans est maintenant aussi impossible à voir que la

production africaine de la m ê m e époque.

E n fait, il faut bien se rendre compte que les chefs-d'œuvre africains sont très

rares. Sans doute, dans le bilan que nous avons tracé, avons-nous souvent signalé

des qualités, mais, par rapport à la production mondiale, ces qualités restent asses

faibles. O n sait que Robert Flaherty, après Louisiana story (qui n'a pas vieilli d'un

iota), avait l'intention de se rendre en Afrique pour y réaliser son cinquième film,

son cinquième chef-d'œuvre. Hélas, la mort devait empêcher le cinéma africain

d'entrer de plain-pied dans l'histoire du cinéma du monde par un film de Flaherty...

Faut-il conclure que le bilan cinématographique de l'Afrique ait été nul ? Je ne le

crois pas. Tous les films que nous avons cités avaient - et ont encore - leur valeur,

mais presque aucun d'eux ne restera dans l'histoire du cinéma a .

Valeur sociologique et culturelle. Sur le plan sociologique et culturel, en est-il de

m ê m e ? Sur le plan sociologique, les documents conservent leur valeur et si, au fur

et à mesure de l'évolution de la technique des sciences ethnographiques, la rigueur

des films s'accroit, il n'en demeure pas moins que toutes les étapes intermédiaires

restent passionnément intéressantes.

Des films aujourd'hui périmés, c o m m e le Voyage au Congo ou La croisière noire,

ou des films vieillis, c o m m e Au pays des Pygmées ou Sous les masques noirs, ont une

valeur historique considérable, non pas seulement parce qu'ils sont des jalons de

l'histoire du cinéma africain, mais bien parce qu'ils sont des témoignages uniques sur

la manière de voir, de se comporter d'une époque, sur la culture proprement dite.

Si l'on reprend la classification (adoptée plus haut) des films plus récents tournés

depuis 1950, on trouve, à l'intérieur de chacune des tendances, des éléments socio­

logiques extrêmement importants.

L'Afrique exotique des Mines du roi Salomon ou de Nagana et des films de

« Tarzan » (qui ne sont pas près de disparaître) transparait à travers le cinéma

c o m m e le stéréotype d'un continent vu par d'autres et, quelle que soit la déformation

des lunettes des observateurs, ces défauts m ê m e sont passionnants. C'est parce

qu'il y a ce cinéma-là, par exemple, et surtout parce qu'il a ses spectateurs, que l'on

1. Il va sans dire que l'auteur de ce rapport a une réaction exactement semblable devant la plupart de ses premiers filins.

2. Quand on feuillette la chronologie des principaux films, de 1892 à 1951 (dans L'art du cinéma des origines à nos jours, de Georges Sadoul) voici les rares films africains que l'on relève : 1896, Pathé, La dame malgache; 1900, Grande-Bretagne, William Paul, Kruger, rêve d'un empire; Rosenthal, Escarmouche avec Us Boers; États-Unis, James White, Scènes reconstituées de la guerre du Transvaal ; France, Pathé, La guerre du Transvaal ; 1930, Allemagne, Ruthmann, Mélodie du monde; 1951, États-Unis, John Huston, African Queen - soit sept films, dont deux seulement depuis 1900.

Page 400: Premier catalogue sélectif international de films ethnographiques

400 Jean Rouch

peut expliquer plus facilement certaines manifestations de racisme qui paraissent incongrues aujourd'hui. M ê m e lorsque l'Afrique sera devenue un continent c o m m e les autres et que les h o m m e s auront fini de fonder leurs jugements sur la couleur de la peau, le genre « exotique » restera c o m m e sont restés les westerns bien après la fin de l'aventure des prairies de l'Ouest américain.

L'Afrique ethnographique et ses témoignages filmés, évoluant du document extérieur au document de plus en plus intérieur, apporte à la culture du m o n d e des témoignages visuels et sonores de civilisations en voie de disparition ou, tout au moins, en complète transformation. Par exemple, lorsque je commençai à tourner en Haute-Volta, en 1957, Moro-Naba, film sur les funérailles d'un chef traditionnel mossi, je savais bien qu'avec m a caméra de pacotille et m o n magnétophone en mauvais état je recueillais un témoignage essentiel, non seulement pour la Haute-Volta, mais pour la culture du monde , car c'était presque certainement la dernière manifestation d'une tradition en voie d'extinction. Le prochain Moro-Naba sera certainement catholique et, sans ce film, les grandes funérailles traditionnelles se seraient perdues dans la tradition orale ou dans les rapports imparfaits des ethno­logues.

L'Afrique en pleine évolution est racontée d'une manière irremplaçable, à travers les films que nous avons énumérés, et, si la technique est souvent mauvaise, si les commentaires sont souvent périmés avant m ê m e que la copie soit tirée, des docu­ments c o m m e Afrique 50, Les statues meurent aussi ou Le carnaval des dieux, demeu­rent, malgré l'agacement qu'ils peuvent causer, des témoignages uniques pour l'histoire africaine - histoire qui n'a pas fini de nous étonner. O n serait m ê m e tenté de saluer leur vieillissement prématuré c o m m e une preuve de la vitalité de l'évolution africaine.

Enfin, l'Afrique filmée par les Africains eux-mêmes (ou par des Européens qui n'ont apporté que leur technique, en laissant le plus possible l'image et la parole aux Africains) conservera sans doute toujours la valeur fascinante des expériences risquées. Et il est assez important de remarquer que, bien que suspects au premier abord (il a déjà été souligné que, d'une part, les cinéastes européens, malgré toute leur bonne volonté, ne pouvaient pas devenir africains et que, d'autre part, l'indul­gence vis-à-vis des premières réalisations purement africaines était une forme de racisme aussi stérile que la critique systématique), ces films ont peu à peu dissipé les soupçons et ont donné de l'Afrique une image telle que ceux qui ne s'y étaient jamais intéressés se sont sentis, tout d'un coup, solidaires d 'hommes jusque-là ignorés. Par exemple, grâce à un film tel que Corne back Africa, un grand nombre d'Européens ont pris connaissance du problème de la ségrégation raciale en Afrique du Sud, qu'ils ignoraient ou qu'ils voulaient ignorer jusque-là. Autre exemple, plus personnel : celui des conséquences inattendues de la projection du film Moi, un Noir, qui, sur le plan africain, a été souvent critiqué parce que présentant un milieu africain de basse catégorie, mais qui, en revanche, a attiré la sympathie spontanée du spectateur extrêmement humble, qui découvrait sur l'écran l'image d'un h o m m e différent, parlant une langue différente, se comportant d'une manière différente, mais après tout si proche de lui-même.

C'est pourquoi nous sommes plusieurs à attendre avec impatience et passion la

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Situation et tendances du cinéma africain

40]

venue d'un véritable cinéma africain. Sans doute ce ne sera pas, du premier coup, une suite de chefs-d'œuvre, mais ce sera un témoignage infiniment plus bouleversant que tous ceux que nous venons d'évoquer : pour la première fois, les Africains s'adres­seront directement aux autres h o m m e s ,

Sur le plan cinématographique, leurs films seront peut-être interminablement longs, la langue nécessitera peut-être des sous-titres, la musique sera utilisée c o m m e nous n'avons jamais su le faire, mais, une fois le premier choc passé, je sais bien que la valeur de tels documents sera inégalable.

Sur le plan sociologique, grâce à des moyens dont on n'a pas fini d'estimer la portée, les h o m m e s pourront directement dire et montrer au m o n d e ce qu'ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils pensent.

Sur le plan culturel, la portée de ces films sera encore plus grande, puisqu'ils seront réalisés, au premier chef, pour des h o m m e s de m ê m e culture, qui, du premier coup, sans avoir besoin de savoir lire ou écrire, comprendront le m ê m e langage.

Films d'éducation de base

L'apparition récente des films d'éducation de base en Afrique (de 1950 à 1960), et la qualité relative, déjà soulignée, de ces films, nous empêchent de nous étendre sur leur valeur cinématographique, sociologique ou culturelle.

D u point de vue cinématographique, en dehors des quelques rares exceptions signalées (Ghana Film Unit en particulier), il faut bien dire que la valeur artistique de ces films est très réduite. Sans doute leur genre est-il particulièrement difficile et, de ce fait m ê m e , nécessiteraient-ils des réalisateurs de très grande classe. Malheu­reusement, que ce soit dans l'Afrique de langue anglaise, dans l'Afrique ex-française ou dans l'Afrique ex-belge (en dehors de cas exceptionnels, tels que celui de Sean G r a h a m ) , la plupart des réalisateurs étaient et sont des amateurs (administrateurs, missionnaires, etc.).

D u point de vue sociologique, le principal intérêt de ces films réside dans l'analyse de leurs échecs. E n particulier, il serait intéressant d'étudier systématiquement les moyens mis en œuvre et les résultats effectifs obtenus dans un domaine particulier (santé, habitat,...) : si l'on examinait des films de qualité, c o m m e , par exemple, The boy Kumasenu ou Demain à Nanguila ou A minuit l'indépendance, je pense que l'on s'apercevrait qu'ils n'ont eu ou qu'ils n'auront en fait aucune influence sur la sup­pression de la délinquance juvénile, le rôle des coopératives agricoles ou le sentiment national en formation...

Faut-il donc condamner ces films d'éducation de base ? Je ne le crois pas, car, du point de vue culturel, le rôle qu'ils jouent et qu'Us doivent jouer reste quand m ê m e essentiel. E n effet, d'une part, ils sont des moyens irremplaçables d'information ( m ê m e maladroits), sur un continent où l'information justement fait défaut (une capitale africaine est tenue mieux au courant de ce qui se passe dans le m o n d e entier que dans la région qui l'entoure) ; d'autre part, ces films restent une école du cinéma africain de demain. Je l'ai déjà dit : quoi que l'on pense des films issus du Colonial Film Unit et de l'équipe de William Sellers, c'est grâce à ces pionniers que le cinéma

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402 Jean Roach

a pénétré dans les moindres villages de la brousse et est devenu un m o y e n de c o m m u ­nication auquel toute l'Afrique est initiée ; et c'est à leur école que se forment les techniciens du film africain de demain.

Analyse des tendances nouvelles des conditions de développement d'un véritable cinéma africain

Contrairement à ce que j'ai fait jusqu'ici, je ne séparerai pas, dans cette dernière partie, les films d'éducation de base des films documentaires et de fiction - les uns et les autres étant, à m o n sens, liés à l'aventure future du cinéma africain.

Seuls doivent être envisagés à part les films d'actualités. Nous les avons à peine mentionnés jusqu'ici : d'une part, en effet en dehors de quelques magazines plus ou moins réguliers, et ne pouvant en aucun cas être considérés c o m m e des films d'actualités, leur apparition est toute récente et correspond à une demande des républiques nouvellement indépendantes ; d'autre part, les films d'actualités doivent rester en dehors de ce débat car, bien qu'ils constituent une excellente école de formation pour les techniciens du cinéma, les exigences des délais de tournage, de montage, de sonorisation et de diffusion sont telles qu'ils supposent une technique cinématographique hautement spécialisée.

C'est faute d'avoir compris cette différence qu 'un certain nombre de gouverne­ments africains ont engagé leurs jeunes cinéastes de talent dans la réalisation de ce genre de films, conduisant ces cinéastes à une impasse totale sur le plan de l'art cinématographique proprement dit.

Il est bien certain que les jeunes républiques africaines ont un besoin urgent d 'un réseau d'actualités ; mais, justement, la seule façon de satisfaire ce besoin est de séparer ce réseau des autres activités cinématographiques. Chaque État doit avoir à sa disposition une équipe uniquement spécialisée dans ce travail et un matériel réservé à cet usage.

D e u x tendances s'opposent cependant dès le départ : le film d'actualités réalisé et traité entièrement sur place et le film traité à l'extérieur.

Il est possible, en suivant les méthodes préconisées par l'Unesco, d'établir à peu de frais un réseau complet de films d'actualités - caméras, laboratoire d'enregistre­ment du son et de développement, de tirage et auditorium - à condition de travailler en 16 m m noir et blanc. L'inconvénient de cette façon de procéder est la qualité relative des films ainsi produits, mais l'avantage considérable est que ces films peuvent être projetés ( comme dans les autres régions du monde) quelques jours, sinon quelques heures, après avoir été tournés - ce qui constitue la qualité essentielle des « actualités ».

Mais le mauvais exemple des actualités tournées en 35 m m (et, depuis peu, en couleur) dans les pays plus développés entraîne les jeunes républiques à tenter de produire des films de cette qualité, alors qu'elles ne peuvent en avoir localement les moyens. Les résultats actuels sont les suivants : ou bien, c o m m e au Sénégal, ou en Côte-d'Ivoire, les actualités mensuelles ou bimensuelles sont tournées en 35 m m et traitées à Paris par une maison spécialisée ; ou bien, c o m m e au Mali, les actualités

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Situation et tendance! 403 du cinéma africain

sont tournées en couleur et (implement sonorisées par un commentaire et une musique de fond. Dans les deux cas, on aboutit plutôt à u n magazine qu'à un véri­table journal cinématographique, les délais d'expédition et les ajustements ultérieurs empêchant ces films d'être projetés immédiatement après avoir été pris.

Le problème se pose de la m ê m e façon pour les films commerciaux ou d'éducation de base : à m o n sens c'est le choix technique qui déterminera le cinéma africain.

Économiquement, le cinéma africain est condamné à être un cinéma à budget restreint, d'une part, en raison du petit nombre des salles de diffusion et, d'autre part, par suite du budget extrêmement limité des républiques africaines. C'est donc vers des solutions d'économie qu'il faut pouvoir se tourner. Nous allons envisager certaines de ces solutions dans le domaine de la prise de vues et de la prise de son, du montage et de la sonorisation, de la diffusion par les salles commerciales ou le cinéma mobile, et, enfin, du point de vue du problème de la télévision ; mais, au­paravant, il est nécessaire de souligner le fait qu'un film à budget réduit n'est pas pour autant, un film de basse qualité : pour une fois, le rabais n'est pas réalisé au détriment de l'œuvre, mais est dû simplement à un contexte économique différent, dont les données sont peut-être à déterminer mais dont les effets ont déjà été dé­montrés (l'école dite de la « nouvelle vague » française est, en fait, une tentative de libération économique de l'art cinématographique).

Prise de vues. Il faut opter entre le format de 16 m m et le format de 35 m m . J'ai déjà signalé, dans la première partie de ce rapport, le rôle important joué par l'apparition du 16 m m dans le cinéma africain d'après-guerre. Ce format, jusque-là réservé aux amateurs, avait connu un développement prodigieux grâce à la guerre, où il était devenu le seul outil des cameramen aux armées. A u x États-Unis, en particulier, la technique du 16 m m avait fait des progrès considérables et, dès les années 1945, on procédait à des essais réussis d'agrandissement de 16 m m en 35 m m (ces essais furent si concluants que Walt Disney, pourtant si exigeant pour la qualité des images, adopta le 16 m m agrandi pour sa grande série des « Merveilles de la nature »).

E n Europe, le 16 m m commercial n'est apparu vraiment qu'avec le développement de la télévision, mais, dès maintenant, la qualité de l'image cinématographique est pratiquement indépendante du format utilisé1. Le seul problème en suspens était jusqu'ici le problème de la couleur (l'impossibilité d'utiliser le négatif couleur en 16 m m , par suite du grain, obligeait à tirer des copies par contretype, ce qui entraînait un accroissement désagréable du contraste). L'apparition d'originaux couleur de type « doux », genre Ektachrome, a résolu ce problème.

A la prise de vues, l'avantage du 16 m m est considérable : les caméras sont plus légères, donc plus maniables, et la pellicule coûte quatre fois moins cher pour le m ê m e temps de tournage. Enfin, une série de prototypes réussis laisse envisager, dans u n très proche avenir, l'apparition de caméras insonores portatives, permettant de réaliser, avec un équipement réduit et une équipe restreinte, l'enregistrement du son synchrone dans toutes les conditions (j'en reparlerai plus loin).

1. L'auteur de ce rapport a réalisé tout récemment le film Chronique d'un éli en utilisant le tournage en 16 m m agrandi en 35 m m . Beaucoup de spectateurs professionnels ne s'en sont m ê m e pas aperçus.

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404 Jean Rouch

Sans doute les caméras de 35 m m ont-elles fait, elles aussi, de très grands progrès

en poids et en maniabilité. Mais, pourquoi utiliser une technique qui risque d'être

égalée, sinon dépassée, dans quelques années et dont le prix de revient est quatre

fois plus élevé, pour un résultat technique à peine supérieur ?

Prise de son. La prise de son a évolué également vers la simplification. Lorsque

l'équipe d'Ogooué-Congo tournait en 1946 Au pays des Pygmêes, le matériel de prise

de son utilisé (enregistreur sur disques) pesait, au total, près d'une tonne et deman­

dait trois ou quatre techniciens. J'ai déjà dit que nous avons été parmi les premiers

à utiliser un magnétophone autonome en Afrique noire. Si les premiers modèles

pesaient près de 20 kilogrammes et étaient d'une qualité assez médiocre, la technique

a assez rapidement évolué dans ce domaine. Aujourd'hui ces magnétophones sont

devenus l'outil utilisé par les professionnels du cinéma, non seulement dans les

expéditions lointaines, mais aussi dans les films de studio.

Il y a trois ans, quelques constructeurs résolurent le problème de la synchronisation

du ruban mixte du magnétophone (qui glisse, alors que le ruban perforé ne glisse

pas), en enregistrant sur celui-ci un signal envoyé par le moteur de la caméra. Cette

technique est, elle aussi, en pleine évolution et, actuellement, une synchronisation

parfaite peut être obtenue en utilisant deux générateurs de fréquence, l'un régulari­

sant le moteur de la caméra, l'autre imprimant un signal sur la bande magnétique

lisse. C'est ainsi qu'aujourd'hui l'ensemble caméra insonore - magnétophone portatif

pèse, au total, une dizaine de kilogrammes et peut être manié par deux ou m ê m e un

seul opérateur. Cette technique, qui révolutionne déjà une partie de l'art cinémato­

graphique, fait chaque mois des progrès considérables : les micros émetteurs suppri­

ment tout fil ou toute perche ralentissant la prise de vues ; des signaux conjoints

entre cameramen permettent d'utiliser plusieurs caméras, dont les mises en marche

et les arrêts seront demain sans doute télécommandés, cela, en attendant les nouveaux

progrès venus de la télévision...1.

Une fois de plus, au moment m ê m e où la technique du cinéma suit cette évolution,

il serait bien dommage que le jeune cinéma africain, en se tournant vers les tech­

niques classiques, se voie contraint de renouveler tous ses investissements matériels

d'ici quelques années, pour rattraper un retard qu'il n'aurait pas dû prendre.

Montage et sonorisation. Cette fois, l'option 16-35 m m est moins déterminante, du

moins sur le plan économique, car l'équipement de montage et de sonorisation est

à peu près semblable, quel que soit le format. Ici, il n'y a pas de différence de qualité,

mais, une fois de plus, le prix de revient de la sonorisation en 16 m m est moins élevé,

par suite de l'économie réalisée sur les bandes magnétiques de sonorisation, qui

coûtent quatre fois moins cher qu'en 35 m m .

L'équipement d'une salle de montage est extrêmement simple et demande finale­

ment un matériel relativement peu onéreux (visionneuse sonore et accessoires). Il est

1. C'est surtout dans le format 16 m m que ces progrès techniques se font, et cela est bien normal quand on sait que la télévision, qui utilise exclusivement le 16 m m , doit fournir à ses spectateurs vingt-quatre - sinon quarante-huit - heures de spectacle par jour.

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Situation et tendances 405 du cinéma africain

indispensable que les centres de cinéma des républiques africaines disposent d'une ou plusieurs tables de montage : il ne faut pas oublier que le montage reste la meilleure école d'un cinéaste ; il serait regrettable d'en priver les centres africains.

U n auditorium de sonorisation est un peu plus complexe mais, en tout cas, infini­ment moins complexe qu'un auditorium de radiodiffusion. E n fait, un petit audito­rium à quatre bandes sonores de mélange paraît indispensable : il permet de réaliser localement tous les travaux de sonorisation, en particulier la postsynchronisation avec les acteurs d'un film ou, ce qui est plus important encore pour le cinéma africain, l'enregistrement de dialogues ou de commentaires dans les principaux dialectes vernaculaires du pays. (Je reviendrai plus loin sur cet enregistrement, qui m e paraît indispensable pour la diffusion des films en milieu rural.)

L a plus grosse difficulté n'est pas la construction et l'équipement de salles de montage ou d'auditoriums, mais leur entretien : les bons ingénieurs électroniciens sont rares, et il sera nécessaire qu'un effort particulier soit fait pour leur formation.

Diffusion. Le problème de la diffusion en 35 ou en 16 m m dans les salles commerciales ne se pose pas, car la plupart des salles existantes sont équipées, en Afrique, de pro­jecteurs des deux formats. Ici encore, la technique d u 16 m m a fait récemment d'énormes progrès et les projecteurs à arc de 16 m m donnent des images aussi bonnes que les projecteurs de 35 m m .

Quant au cinéma rural, il est déjà équipé uniquement d'appareils de 16 m m et ne peut être équipé d'un autre format.

Le problème important à envisager n'est pas là. Il se limite à m o n avis aux deux aspects suivants :

a) Technique de projection. Si, en Europe, le cinéma rural peut se contenter d'appa­reils projetant sur des écrans de petite dimension, parce qu'il est limité à u n public restreint, il n'en est pas de m ê m e en Afrique, où les grandes salles commerciales sont relativement rares. L a projection d'un film en plein air dans u n village d'Afrique réunit tout ce village, c'est-à-dire u n public aussi important, sinon plus, que celui d'un cinéma commercial normal.

O r ce public, composé en partie de jeunes gens qui ont beaucoup voyagé, connaît les projections des salles urbaines et ne peut accepter des projections sur tout petit écran, moins lumineux, et avec des haut-parleurs de faible puissance, facilement couverts par les cris de la foule.

Il est donc nécessaire d'étudier des appareils de projection adaptés à ce genre de cinéma, c'est-à-dire des appareils relativement portatifs, maniables et conformes aux normes techniques des appareils des salles commerciales. Il semble que les constructeurs soient déjà sur la voie de la solution, avec des sources lumineuses au xénon offrant une liminosité comparable à celle des arcs, sans en présenter les incon­vénients et les dangers. D e m ê m e , les constructeurs ont presque résolu le problème des amplificateurs de son, portables et de grande puissance, permettant de s'adresser à u n public de quelques milliers de personnes.

Ce problème technique de diffusion est très important, car, si on veut que le cinéma africain existe, il est indispensable que ses films puissent être projetés dans des conditions normales. C'est ce qu'avaient oublié jusqu'ici la plupart des construe-

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406 Jean Rouch

teurs, qui pensaient que le cinéma éducatif pouvait être un cinéma au rabais, puis­

qu'il était, la plupart du temps, gratuit.

b) Aspect linguistique. Le problème de la langue employée diffère également, en

Afrique, de ce qu'il est ailleurs. Dans les pays développés, un film étranger est

doublé ou sous-titré. Dans l'Afrique encore illettrée, il ne saurait être question d'un

sous-titrage, qui n'atteindrait qu'une fraction très limitée de l'auditoire. Le doublage,

qui est la solution, ne s'envisage pas ici non plus c o m m e dans les autres pays. Le

multilinguisme des républiques africaines exige des solutions nouvelles. Car, si les

langues officielles de l'Afrique d'aujourd'hui sont le français ou l'anglais, ces langues

sont loin d'être comprises ou parlées par la majorité de la population. Or c'est cette

population non éduquée qu'il s'agit surtout d'atteindre par le cinéma. Il est donc

indispensable de pouvoir doubler les films dans les langues parlées dans les différentes

régions du pays.

Nous avons vu que les Belges s'étaient penchés sur ce problème et l'avaient résolu

par l'emploi d'un commentateur autochtone, disant un commentaire pendant la

projection d'un film. Les Français, par contre, préconisaient l'emploi d'un com­

mentaire dans un « français de base » au vocabulaire très restreint.

Ces deux solutions m e paraissent bien archaïques. Ici encore, la technique semble

avoir résolu ce problème par l'utilisation de projecteurs à double bande. E n effet,

en poursuivant un but tout à fait différent (meilleure qualité sonore ou préparation

des sonorisations), certains constructeurs ont mis au point des appareils 16 m m à

double bande : une bande image normale et une bande magnétique 16 m m perforée

sonore. Ces appareils sont donc des projecteurs normaux utilisant une piste sonore

optique, mais pouvant utiliser également, en plus, la piste magnétique de l'autre

bande (ou éventuellement plusieurs pistes magnétiques). La solution à mettre au

point serait, par exemple, la suivante : le film serait projeté en bande optique avec

le son et la bande parlée en langue officielle (anglais ou français). Sur la bande magné­

tique, réalisée à l'auditorium local, seraient enregistrées une ou plusieurs versions

en dialectes différents. Si un filin devait être doublé dans plusieurs dialectes, il y

aurait plusieurs bandes magnétiques, entre lesquelles on choisirait au moment de

la projection et en fonction du dialecte parlé par la majorité de l'auditoire présent.

Cette solution, ou toute autre solution découlant du m ê m e système, m e parait

être la seule permettant au cinéma africain de se développer réellement, non seule­

ment sur le plan économique, mais surtout sur le plan artistique, car on sait bien

qu'un art ne peut se développer qu'au contact du peuple au milieu duquel il naît,

et le cinéma africain n'existera qu'à partir du moment où il sera fait pour et par le

peuple africain lui-même.

Et ceci est valable pour tous les genres de films que nous avons distingués jus­

qu'ici - films d'éducation de base, films documentaires ou films de fiction. Le public

africain a appris le langage cinématographique à une école qui n'a peut-être pas

toujours été la bonne ; il a besoin maintenant de développer cette connaissance, de

lire dans des livres qui correspondent à sa propre culture l .

1. Une expérience de ce génie doit être tentée prochainement à Niamey, où, avec l'aide de l'Unesco, va être édifié un théâtre-cinéma populaire. L'auteur de ce rapport, en partie responsable de ce projet, y expérimentera, en particulier, les appareils de projection à

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Situation et tendances 407

du cinema africain

Avenir de la télévision. Bien que la télévision n'ait pas été envisagée primitivement

dans ce rapport, il m e semble nécessaire de la mentionner : en effet, la télévision a

fait son apparition en Afrique noire, en Nigeria.

A u début, le gouvernement de la Nigeria s'est livré à des expériences de retrans­

cription d'images télévisées, en diffusant seulement des programmes filmés ; mais,

les commerçants locaux ayant introduit des appareils récepteurs, ceux-ci ont connu

immédiatement un immense succès et, dans le sud de la Nigeria, la télévision est

devenue maintenant un fait.

Sans doute ses programmes sont-ils pour le moment limités à des informations

politiques et à des spectacles filmés (et publicitaires), d'une qualité plus que douteuse ;

mais je pense qu'il était indispensable de passer par ce stade pour résoudre un

certain nombre de problèmes techniques et que la qualité de la télévision nigérienne

va aller en s'améliorant.

A l'exemple de la Nigeria, le Ghana et la Côte-d'Ivoire prévoient l'ouverture d'un

réseau de télévision dans un proche avenir et, dans les pays les moins fortunés, le

problème commence à se poser.

E n fait, si les objectifs visés jusqu'ici par la télévision africaine paraissent être

assez commerciaux, il est une antre façon d'envisager son développement : il semble

qu'avec les progrès techniques il revienne moins cher d'établir un réseau de télévision

que d'établir un réseau de cinémas ruraux (par exemple, il faut un camion de cinéma

pour sept villages, si l'on veut assurer un programme par semaine, et, autant de

copies de ce programme qu'il y a de fois sept villages dans tout un État, alors qu'un

poste récepteur par village permettra de diffuser chaque soir un programme qui, au

début, peut être diffusé en direct). Mais il y a également un autre point à considérer :

la télévision peut devenir un moyen d'administration d'une portée considérable ; en

effet, si l'évolution des transports met n'importe quelle capitale africaine à quelques

heures des autres capitales du monde, les difficultés de transport mettent cette m ê m e

capitale à plusieurs jours de certains villages du m ê m e pays : ces villages ne sont en

contact avec le chef-lieu qu'un jour par an, et avec la capitale un jour tous les dix

ans, et encore pour les quelques minutes d'une étape occasionnelle.

Si cette situation se retrouve dans certains pays développés, la presse y permet,

en tout cas, les contacts journaliers indispensables. La télévision africaine semble

donc pouvoir résoudre ce problème délicat de la sous-administration, posé par des

difficultés de liaison. O n peut m ê m e aller plus loin : si cette télévision s'établit, elle va

permettre une évolution dont nous ne connaissons pas la portée. J'ai déjà dit que

les masses africaines avaient compris le langage de l'image cinématographique. Elles

comprendront de la m ê m e façon le langage télévisé et, d'un seul coup, sans passer

par l'étape jusque-là indispensable de l'alphabétisme, ces masses seront en contact

direct et quotidien avec le monde extérieur, avec les autres cultures qui leur étaient

jusque-là interdites... *.

double bande dont il a été question plus haut, pour projeter non seulement des filins nigériens, mais encore des films classiques, présentés - et éventuellement commentés -dans différentes langues locales.

1. Une partie de cette étape est franchie par la radio. Certaines expériences de « radiovisión » (projection de vues fixes pendant un programme) ont eu un succès qui laisse prévoir celui de la télévision.

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408 Jean Rouch

Conclusion

Toutes ces perspectives peuvent sembler inspirées par la science-fiction, mais, si l'on relit ce rapport, on verra le chemin parcouru depuis le « bioscope » volé en 1896 par un illusionniste et introduit en Afrique du Sud. Cet exposé m ê m e se trouve périmé dans toutes les jeunes républiques africaines où un cinéma africain sera né avant que ce rapport y soit diffusé. Sans doute ce cinéma en est-il encore à l'école des actualités ou à celle des films d'éducation de base, mais ses jeunes techniciens sont avides d'apprendre, avides de suivre les traces de ceux qui les ont devancés dans les écoles de cinéma du monde . Ils arrivent par petits groupes à Londres, à Paris, à N e w York ou à Moscou et, s'ils n'ont pas les titres suffisants pour entrer dans les écoles supé­rieures d'art cinématographique, ils fréquentent des écoles techniques plus modestes, ou, plus simplement, ils s'introduisent sur les plateaux, s'intègrent dans des équipes. Quelques-uns sont presque illettrés, mais ils connaissent le cinéma par cœur ; déjà ils ont oublié les westerns ou les films de gangsters, pour s'intéresser à des films plus-difficiles ; déjà ils connaissent le chemin des cinémathèques, ou des cinémas d'art et d'essai ; déjà, ils se cotisent pour acheter des caméras de 16 m m d'occasion et, avec des films ramassés ici et là, ils réalisent leurs premières expériences cinémato­graphiques.

Déjà un contact s'est établi entre eux et les anciens sortis des instituts cinémato­graphiques et, après avoir été longtemps séparés, les uns et les autres se retrouvent» parlant le m ê m e langage : un langage qui ne s'apprend pas dans les grammaires ou les lexiques, mais devant les écrans des salles obscures et derrière le viseur d'une caméra, à l'écoute d'un magnétophone, un langage où les mots et les phrases ne s'impriment pas sur le papier mais se gravent dans la pellicule et la bande m a g n é ­tique, un langage « audio-visuel », que tous les h o m m e s du m o n d e comprennent san» savoir m ê m e qu'ils l'ont appris - un véritable langage international.