TROISIEME DIMANCHE DE L'AVENT--------------------------------------------------------------

IntroductionLe Seigneur est l’hôte invisible de cette maison: il nous invite à la table de sa Parole et de son Pain. Que soit bénie la Trinité sainte du Père, du Fils et de l’Esprit. Et que leur présence d’amour soit aujourd’hui et toujours avec vous. Sœurs et frères, la liturgie, en ce 3 dimanche d’avent, nous invite à la joie : dimanche « Gaudete », dimanche « Réjouissez-vous. Cette joie n’a rien de commun avec un peu de gaieté ou un sursaut de bonne humeur. Il s’agit d’un émerveillement à l’annonce de la prochaine apparition de la splendeur du Seigneur qui vient. Le prophète Isaïe nous dira les raisons de nous émerveiller avec notre corps et notre âme, notre esprit et notre cœur : exultez, nous dit-il, criez, clamez, bondissez d’allégresse. N’ayons pas peur d’entrer dans la danse! Préparation pénitentielleAprès notre chant d’entrée joyeuse, nos mesquines tristesses nous apparaissent comme un manque de confiance, offensant les propositions de joie du Christ qui vient libérer et élargir notre cœur. - Seigneur Jésus, à entendre tes Béatitudes, pourquoi ne trouvons-nous pas notre joie à être tout simplement des pauvres de cœur? Prends pitié de nous.- Ô Christ, à entendre tes Béatitudes, pourquoi ne trouvons-nous pas notre bonheur à être des artisans de paix? Prends pitié de nous.- Seigneur, à attendre tes Béatitudes, pourquoi ne trouvons-nous pas notre allégresse à souffrir de la soif de justice? Prends pitié de nous.Que Dieu notre Père nous fasse miséricorde, qu’il accueille l’intercession de son Fils Jésus et qu’à sa suite, il nous conduise à la vie éternelle. Prière d'ouvertureTu n’es pas, Seigneur, un Dieu de tristesse et de peur, mais un Père qui se réjouit de la joie de ses enfants. En nous envoyant ton Fils le Christ Jésus, tu lui as confié la vocation de réjouir la terre par ta propre miséricorde bienveillante. Prépare nos cœurs à l’accueillir en son retour glorieux et à déjà le reconnaître dans les humbles signes du pain partagé et de la coupe offerte. Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Introduction générale à la lectureNotre chemin d’Avent se poursuit, en compagnie des prophètes qui nous éveillent à la joie du Royaume : ce dimanche « Gaudette » nous appelle résolument à revêtir la joie des enfants de Dieu. Oui, Dieu intervient pour le bonheur de son peuple. Il ramène les exilés au pays (1 ère lecture). Il comble les pauvres, le rejetés, les mal-aimés, et le psalmiste entonne sa louange.C’est pourquoi saint Jacques nous exhorte à la patience (2ème lecture) : puisque nous sommes sûrs du salut en Jésus-Christ, demeurons fermes dans la foi. Ainsi nous serons comblés du vrai bonheur, en accueillant le Christ Bonne Nouvelle et en étant ses témoins pour nos frères.

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1ère lecture : « Dieu vient lui-même et va vous sauver » (Is 35, 1-6a.10)Lecture du livre du prophète IsaïeLe désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs,qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu. Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient. – Parole du Seigneur.Psaume : Ps 145 (146), 7, 8, 9ab.10a

R/ Viens, Seigneur, et sauve-nous !Le Seigneur fait justice aux opprimés,aux affamés, il donne le pain,le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,le Seigneur redresse les accablés,le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège l’étranger,il soutient la veuve et l’orphelin.D’âge en âge, le Seigneur régnera.

2ème lecture : « Tenez ferme vos cœurs car la venue du Seigneur est proche » (Jc 5, 7-10)Lecture de la lettre de saint JacquesFrères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience. Voyez le cultivateur : il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive. Prenez patience, vous aussi, et tenez ferme car la venue du Seigneur est proche. Frères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte. Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. – Parole du Seigneur.

Evangile : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Mt 11, 2-11)Acclamation : Alléluia. Alléluia. L’Esprit du Seigneur est sur moi :il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Alléluia.Évangile de Jésus Christ selon saint MatthieuEn ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »

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– Acclamons la Parole de Dieu.

SYMBOLE DES APOTRESJe crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre.Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur,qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers,le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux. est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts.Je crois en l'Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints,à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Je crois en Dieu Père,qui accomplit pour nous un merveilleux dessein.

Il nous prépare à recevoir son filspour faire de nous un peuple en marche

un peuple de vivants.Je crois en Jésus Christ,

« Dieu avec nous ».Il est celui que les prophètes ont annoncé

et qui, par nous, fait naître un peuple nouveau.

Je crois en l’Esprit Saint,qui nous fait reconnaître les signes de Dieu,c’est-à-dire lorsque : les captifs sont libérés

lorsque les aveugles peuvent regarder l’avenir avec espérance

et chaque fois que les lépreux sont réinsérés dans leur communauté.

Je crois à l’Eglise,lorsque sa parole s’accorde à ses actes

et que sans se replier sur elle-mêmeelle ouvre à l’accueil de tous

qu’ils soient marginaux ou pécheurs.Prière universelle :Il faut l’audace de la prière pour croire et annoncer que les petits de ce monde seront et sont déjà les plus grands dans le Royaume de Dieu. Jésus a eu l’audace de le dire, il s’est donné la liberté de le réaliser, il a risqué sa vie pour qu’il en soit ainsi après lui, et jusqu’à nos jours et avec nous. Que notre prière soit dès lors habitée par notre volonté d’aller avec le Christ jusqu’au bout de notre communion avec tous ceux et celles que son cœur privilégie. 1. Les aveugles retrouveront la vue... Prions pour tous ceux qui s’aveuglent par leur égoïsme, leurs richesses, leur pouvoir; ceux qui se laissent aveugler par des promesses mensongères, par des doctrines intolérantes; ceux qui, par mépris, trompent les plus faibles. Viens, Seigneur, tu es la Lumière, qui, sans éblouir, est une lampe sur les pas hésitants. Nous t’en prions.

2. Les sourds retrouveront l’ouïe... Prions pour tous ceux qui font la sourde oreille aux appels des malheureux; ceux qui n’ont d’oreille que pour les flatteries; ceux qui tendent l’oreille à tous

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les scandales. Viens, Seigneur, tu es la Parole qui, sans assourdir, dicte les mots qui disent vrai. Nous t’en prions.3. Les lépreux seront purifiés... Prions pour tous ceux qui sont honteux de leur déchéance; ceux que nous refusons de voir et mettons à l’écart; ceux que seul notre amour peut accueillir près de nous. Viens, Seigneur, tu es la Tendresse qui, tel un onguent, restaure la beauté du corps et de l’âme. Nous t’en prions.

4. Les morts reprendront vie... Prions pour tous ceux que l’on élimine pour tuer leur idéal, ceux qui donnent leur vie pour des causes trompeuses; ceux qui se suicident par désespoir ou par épuisement physique. Viens, Seigneur, tu es le surgissement de la vie, la seule qui ait promesse d’éternité. Nous t’en prions.

Dieu notre Père, tu as envoyé ton Fils pour guérir et sauver tous les hommes. Qu’il puisse, par la puissance de sa résurrection, exaucer nos prières pour que la vie soit victorieuse, et le bonheur sans déclin par Jésus, ton Fils, notre Seigneur. Prière sur les offrandesPermets, Seigneur, que le sacrifice spirituel de nos eucharisties te soit fidèlement offert dans ton Église, pour que ce sacrement de vie éternelle produise déjà des merveilles de rédemption et de résurrection. Par Jésus ton Fils, notre Seigneur. Prière eucharistiqueVraiment, il est juste et bon de te rendre grâce, Dieu Créateur de l’univers, toi qui nous as appelés à la vie, à cette existence difficile, mais pleine de joie, toi qui depuis toujours nous connais et nous aimes, toi qui nous donnes déjà ton ciel et la terre que tu nous confies. Nous te louons et t’adorons, Père de Jésus Christ ton Fils bien-aimé. Lui qui a aimé cette terre, il a vécu en toutes choses comme un homme. Lui qui a subi la violence et la haine, il nous investit d’une force plus grande, l’Esprit Saint d’Amour, pour la Justice et la Vérité. Lui qui a refusé d’être roi d’un pays, il invite l’humanité entière à prendre place dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle, ton Royaume, ô Dieu, où toutes choses trouvent leur accomplissement. C’est pourquoi, avec tous ceux qu’anime le désir de ton Règne, avec tous les disciples de Jésus qui travaillent pour hâter sa venue, nous te bénissons et te chantons... SAINT, SAINT, SAINT...Père très saint, Dieu de tout Amour, nous t'adressons notre reconnaissance, car tu nous révèles ton visage par Jésus ton Fils bien-aimé. Il est l'Autre que nous attendons, le Messie qui vient accomplir ta promesse au milieu d'un monde aux espoirs déçus.Sanctifie maintenant ces offrandes par la puissance de ton Esprit: qu'elles deviennent pour nous le Corps et le Sang de Jésus lui-même, venu nous montrer de quel amour tu nous aimes.La veille de sa mort au cours du dernier repas qu'il partageait avec ses disciples, il prit le pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant: PRENEZ ET MANGEZ-EN TOUS, CECI EST MON CORPS LIVRE POUR VOUS.Puis, à la fin du repas, il prit la coupe de vin, de nouveau, il rendit grâce et la donna à ses disciples, en leur disant:PRENEZ ET BUVEZ-EN TOUS, CAR CECI EST LA COUPE DE MON SANG, LE SANG DE

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L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE EN REMISSION DES PECHES. VOUS FEREZ CELA EN MEMOIRE DE MOI.Oui, Seigneur, chaque fois que nous partageons ce repas, c'est une même espérance que tu mets en nos coeurs, l'espérance que l'amour sauvera le monde. Tu te donnes à nous en nourriture pour que nous osions y croire et vivre de ta vie.Regarde, Seigneur, cette offrande que tu as donnée toi-même à ton Eglise; accorde à tous ceux qui vont partager ce pain et boire à cette coupe d'être rassemblés par l'Esprit-Saint en un seul corps, pour qu'ils soient eux-mêmes dans le Christ une vivante offrande à la louange de ta gloire, en communion avec le Pape François, notre évêque et tout le peuple des baptisés.Dieu notre Père, donne-nous d'accueillir les signes du Royaume que le Christ et Seigneur accomplit aujourd'hui sous nos yeux et dans nos coeurs. Par la force de ton Esprit, des aveugles voient se lever des lueurs de paix jusque dans les nuits les plus obscures; des sourds entendent l'accent joyeux de ta Parole, des boiteux se mettent en marchent et vont proclamer que ta main les guérit; des personnes rejetées comme des lépreux retrouvent un visage rayonnant, des gens laissés pour morts reprennent place à la table des vivants.Aide-nous à être ces pauvres qui entendent la Bonne Nouvelle et ta voix qui nous répète dans les déserts les plus arides: "Prenez courage, ne craignez pas".Enfin, nous te recommandons nos frères et soeurs défunts, en particulier... comble-les de la joie et du bonheur sans fin auprès de toi, accorde-leur l'héritage de la vie éternelle auprès de la Vierge Marie, auprès des apôtres et de tous les saints dans ton Royaume par Jésus, le Christ, ton Fils bien-aimé.PAR LUI, AVEC LUI ET EN LUI, A TOI DIEU LE PERE TOUT PUISSANT DANS L'UNITE DU SAINT ESPRIT, TOUT HONNEUR ET TOUTE GLOIRE POUR LES SIECLES DES SIECLES. AMEN!

Prière eucharistique: "Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres" (3 avent A)

Cél. Vraiment il est juste et bon de te rendre grâce, toujours et en tout lieu à toi Père de justice, de pardon et de paix, par le Christ notre Seigneur.

Ts. C'est lui qui, a voulu naître parmi nous. C'est lui que Marie a porté avec tendresse dans sa chair. C'est lui qui est venu accomplir les promesses faites à Israël et combler l'espérance des nations.

Cél. C'est son Esprit qui nous donne aujourd'hui de pouvoir joindre nos voix à celles de tous les pauvres de cœur pour chanter et proclamer:

Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu de l'univers …Cél. Oui, Père il est bon de te dire notre action de grâce. Loué sois-tu parce que tu mets

dans nos cœurs la joie et l'allégresse. Loué sois-tu pour Jésus, le fils que tu nous donnes.

Ts. Nous te rendons grâce pour la force qui nous a aidés à surmonter les épreuves; l'espérance qui nous a fait continuer la route; les visages rencontrés qui nous ont redonné le goût de vivre; la solidarité qui nous a remis debout; les gestes de réconciliation qui nous ont manifesté que l'amour était plus fort que tout.

Cél. Merci, Seigneur pour ton Eglise qui, grâce au souffle de ton Esprit peut prononcer à nouveau sur ce pain et ce vin les paroles de ton fils Jésus et refaire les gestes de son dernier repas.

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Alors qu'il avait tous ses amis à ses côtés, Jésus prit le pain, rendit grâce et le partagea en disant: "Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps livré pour vous."De même, à la fin du repas, il prit la coupe en rendant grâce et la fit passer à ses disciples en disant: "Prenez et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'alliance nouvelle et éternelle qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi."Cél. Dieu très saint, merci de nous révéler ton visage en Jésus ton fils.

Il est l'autre que nous attendons, le Messie qui vient accomplir la promesse au milieu de notre monde aux espoirs souvent déçus.

Ts. Comme Jean Baptiste dans sa prison, nous sommes aussi parfois pris par le doute,lorsque nous voyons l'égoïsme, la jalousie, la haine qui sévissent dans le monde, lorsque nous voyons tant de femmes et d'hommes vivant dans l'aridité de leur solitude et de leur désarroi ou qui ont soif de dignité et de reconnaissance.

Cél. Dieu notre Père, béni sois-tu pour les signes du Royaume que le Christ et Seigneur accomplit aujourd'hui sous nos yeux et dans nos cœurs.

Ts. Par la force de son Esprit, - des aveugles voient se lever des lueurs de paix jusque dans les nuits les plus obs-

cures, - des sourds entendent l'accent joyeux de ta Parole, - des boiteux se mettent en marche et vont proclamer que ta main les guérit, - des personnes rejetées comme lépreux retrouvent un visage rayonnant, - des gens laissés pour morts reprennent place à la table des vivants.

Cél. Puissions-nous être de ces pauvres qui à la suite de tous ceux qui nous ont précédés entendent la Bonne Nouvelle et la mettent en pratique; alors dans les déserts les plus arides nous pourrons chanter ta gloire:

Par lui, avec lui et en lui, à Toi, Dieu le Père très aimant dans l'unité du Saint Esprit tout honneur et toute gloire pour les siècles des siècles. Amen.Pour introduire le "Notre Père"Parce que Dieu est un Père qui ne reste insensible à aucune détresse, n'ayons crainte de nous tourner vers lui pour redire la prière que son Fils Jésus lui-même nous a apprise: Notre Père...Prière pour la paixSeigneur Jésus, tu ne cesses de venir pour notre monde déchiré par la haine et la violence. Parce que tu es notre seul espoir et le réconfort de tous les pauvres, écoute ton Eglise en prière: donne-nous ton Esprit; qu'il fasse de nous les messagers de ton Amour et de ta paix, car tu es notre sauveur et notre avenir pour les siècles des siècles. Amen!Prière après la communionDieu notre Père, nous te prions encore: à nous qui sommes pèlerins de l’éternité, tu as offert cette halte de réconfort et d’espérance, pour qu’en nous ne s’éteigne pas le désir de la Rencontre finale. Maintenant que nous rentrons chez nous, garde-nous vigilants aux venues de Jésus lorsque, comme un pauvre, il frappe à notre porte. Lui le Vivant aux siècles des siècles. Bénédiction solennelle:Vous croyez que le Fils de Dieu est venu dans ce monde, et vous attendez le jour où il viendra de nouveau; à la clarté de cette lumière qui lève, que Dieu son Père vous guide en toutes vos démarches et qu'il multiplie sur vous ses bénédictions. Amen Qu'il rende ferme votre foi, joyeuse votre espérance et constante votre charité. Amen La venue du Rédempteur pauvre parmi les pauvres est déjà pour vous une grande joie, quand il 3ème dimanche de l’Avent – Année A Page 6

apparaîtra dans toute sa gloire, qu'il vous ouvre le bonheur sans fin. Amen.Et que Dieu tout-puissant vous bénisse ...Ou Bénédiction :Que partout où la misère est repoussée et régresse nous percevions les signes de la présence de notre Dieu qui nous bénit : au nom du Père et du F et du St. E Amen. Prière d’EvangileSeigneur Jésus, tu nous redis aujourd’hui ce que tu disais aux émissaires de Jean Baptiste : « Rapportez-lui ce que vous entendez et voyez ! » Mais qu’entendent et que voient ceux qui croisent aujourd’hui notre chemin ? Est-il vrai que, là où la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, les aveugles voient, les sourds entendent, les boiteux marchent et les morts renaissent à la vie ? Oui, cela se vérifie dans la mesure où tes disciples s’effacent devant toi en s’en remettant à la force de l’Esprit. Apprends-nous, Seigneur, à prêter nos yeux et nos oreilles à ceux qui n’en ont pas l’usage. A tous les blessés de la vie, donne de rencontrer des sourciers d’espérance.Libérez JésusEn prison... on attend. On attend le jour où le portail s'ouvrira vers la liberté et la vie retrouvée. Jean-Baptiste, entre les murs de son cachot, ruminait son attente. Les nouvelles de Jésus le décevaient: il allait dans des repas, il racontait des histoires, il avait d'étranges fréquentations. La question travaillait l'ascète du désert: "Devons-nous en attendre un autre" ?Aujourd'hui aussi, on est en prison. Ne sommes-nous pas enfermés dans nos habitudes, nos besoins, nos idées, notre confort, notre peur de l'avenir? On croupit dans la société bloquée. Peut-on encore attendre Jésus ? A-t-il ouvert les yeux des aveugles, guéri les lépreux, ressuscité les morts ? Quelle est cette Bonne Nouvelle qui devait retentir pour les pauvres, les sans-travail, les SDF, les foules misérables du Tiers et du Quart Mondes ? Peut-être faut-il regarder ailleurs et attendre autre chose...Ici surgit une question aiguë: n'a-t-on pas mis Jésus en prison derrière les murs de nos doctrines, de nos préceptes, de nos rites? Ne l'avons-nous pas souvent défiguré depuis des siècles en le mettant au service de nos intérêts de toutes sortes?Il faut libérer Jésus pour qu'il nous libère. Il faut attendre celui qui est au milieu de nous et que nous ne connaissons pas.

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Dans notre monde où tout doit aller très vite, où il faut être efficace et rentable, les aînés sont souvent mis sur la touche. On les ignore, on se moque ou pire on les infantilise. On leur en veut de ralentir les pressés, les actifs, les « utiles ». Ils nous énervent à la caisse du super marché, au bureau de poste, au passage pour piétons, à l’heure de pointe, d’encombrer inutilement les transports en commun alors « qu’ ils ont toute la journée devant eux ». On leur reproche presque de vivre de plus en plus vieux et d’être un poids économique pour la société. Oui, la vieillesse apparaît comme une déchéance.Or la liturgie de ce dimanche nous invite à les regarder autrement ?En effet beaucoup de personnes âgées témoignent d’une richesse humaine et spirituelle dans un monde qui fonce tête baissée et produit un nombre impressionnant de dépressions ou de « burn out ». Etre sans cesse pressé, hyper-actif, est-ce vraiment la meilleure façon de vivre ? La patience et la sérénité ne manquent-elles pas cruellement à toutes celles et ceux qui courent sans arrêt ?« Prenez patience » nous recommande St. Jacques dans la (2ème ) lecture.La patience est-elle le fruit de la sérénité ? Ou l’inverse ? Une chose est sûre, il en faut de la patience quand on arrive dans le grand âge. D’abord pour la personne elle-même qui dépend de plus en plus des autres pour sa vie quotidienne et passe du temps à les attendre. Ou encore pour accomplir les gestes de tous les jours qui prennent davantage de temps alors qu’avant on les exécutait sans même y penser.Mais de la patience il en faut aussi à l’entourage pour accepter cette lenteur dans une société où tout doit aller très vite, où l’on n’a pas de temps à perdre. Il en faut de la patience lorsque la mémoire fait faux bond, qu’elle se répète ou qu’elle oublie…« Le cultivateur attend le fruit précieux de la terre » dit St. Jacques. Dans notre société où les jeunes n’ont jamais vu une marmite mijoter, une pâte monter, à l’heure du fasfood, du self service, du kit à monter… dans une société où l’on ne sait plus ouvrir un livre mais cliquer sur google, facebook ou autres GSM, SMS, GPS… les personnes âgées peuvent nous aider à redécouvrir la mesure du temps, le respect du rythme de la croissance, la quiétude, la sérénité, sans lesquelles la vie n’a plus de charme. En vivant continuellement à du 200 à l’heure on finit inévitablement par se casser la figure. « Ne  gémissez   pas   les   uns   contre   les   autres », ne vous plaignez pas, dit encore St. Jacques. Entre générations, essayons de nous comprendre sans nous juger, soyons prêts à écouter, à recevoir les uns des autres, sans nous plaindre car la plainte est stérile et nous éloigne les uns des autres.

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Oui, vivre l’Evangile c’est souvent aller à contre courant, c’est aller vers les plus faibles, les plus vulnérables. Nous y sommes invités chacun, personnellement, en faisant la démarche de nous rendre chez une personne qui ne sait plus se déplacer ou très difficilement mais nous pouvons ici déjà poser un geste de solidarité en versant dans la corbeille notre participation et ainsi venir en aide à toutes les associations qui travaillent auprès de nos aînés pour les soutenir, les accompagner et leur permettre de vivre les dernières années de leur vie dans la sérénité, le calme et la dignité.

Homélie: Le petit Jésus de l’avent

Celui qui, selon les prédictions de Jean le Précurseur, « devait normalement venir » n’est pas venu. Jésus n’est pas de naissance illustre et fortunée, n’a pas le pouvoir incontournable d’un juge, n’appartient pas aux cadres supérieurs du pays, son action ne s’intéresse d’ailleurs pas à eux, ni aux hommes de quelque pouvoir civil ou religieux. Il s’absorbe volontairement et à temps plein dans le monde des pauvres économiques, moraux, spirituels, physiques, bref tout le monde que l’on veut ignorer et que l’on cache, comme si ce n’était évidemment pas là qu’allait se jouer l’établissement du Royaume de Dieu.

Cette préférence, Jésus l’atteste clairement et fréquemment. Il aime parler de ce qui est petit et des petits. C’est visiblement parmi eux qu’il se sent à l’aise. Pour entrer dans son Royaume, une seule condition, mais indispensable : devenir un petit enfant (Lc 18, 17). Le groupe de ses disciples à qui le Père va confier ce Royaume, et qui sera l’Eglise, n’est nullement impressionnant, et n’a pas vocation à le devenir. Jésus l’appelle le « petit troupeau » (Lc 12,32), mais qui pour autant n’a rien à craindre. D’ailleurs, il suffit presque d’être petit. Et, si possible, d’être le « plus petit », car, dans le Royaume, c’est le plus petit qui est le plus grand (Lc 7, 28). Et cela non seulement parce que les normes y sont complètement renversées, mais parce que lui-même s’identifie avec les plus petits : « ce que vous avez fait aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait’> (Mt 25, 40).

On imagine bien que ses adversaires aient pu l’affubler du sobriquet «le plus petit»: Jésus l’aurait pleinement assumé, car sa seule ambition fut d’être le plus petit. Et c’est même à cette surprenante petitesse qu’on pourra l’identifier. Car lorsque Dieu vient visiter son peuple, il s’habille ainsi de pauvreté et ne peut être reconnu comme Dieu que par ceux qui l’accueillent tel quel, comme infiniment, comme ridiculement petit aux yeux des hommes.

L’enfant de Noël annonce l’homme nu sur la croix. Au Moyen Âge, l’enfant de la crèche était déposé, non sur la paille, mais sur une croix.

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Et sur les icônes byzantines, l’enfant enveloppé d’un suaire est déposé dans un sarcophage. « Prenez-en de la graine » criait un chanteur de rue de Mai 68, en lançant des graines dans le public tout en se riant de la suffisance des puissants et des riches.

La liturgie dit et fait les choses tout en douceur, mais les signes de l’Eucharistie sont tout aussi interpellant: le divin Sauveur du monde offert comme un peu de pain à partager. Bethléem... « la maison du pain ».Dieudonné Dufrasne

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