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TRANSPORT PUBLIC - mai 2010 - N° 1102 INTERNATIONAL 44 L ors de son dernier recensement, Istanbul comptait entre 13 et 17 millions d’habitants. La mégapo- le a toujours attiré de nouveaux venus (72 nationalités représentées), avec pour conséquence un très important étalement urbain. Un tel contexte a pla- Située sur des collines, Istanbul offre d’imprenables vues sur le large détroit du Bosphore et ses fameux bateaux. Dans cette mégapole scindée en deux par les eaux, le transport collectif mari- time est depuis longtemps un moyen privilégié de relier entre elles les agglomérations des rives asiatiques et européennes. ISTANBUL Cap sur le transport collectif maritime cé la question des transports au centre du débat politique depuis le début de ce siècle. L’automobile et ses infrastruc- tures construites à partir des années 1950 montrent aujourd’hui leurs limites et obligent la municipalité métropolitai- ne à revoir son offre de transports col- lectifs, comme le transport maritime. Redéveloppé depuis 1987, ce type de transport collectif bénéficie d’une pro- motion publique qui encourage actuel- lement sa fréquentation (système de tarification unique et baisses tarifaires à certaines heures). INTERNATIONAL Redéveloppé depuis 1987, letransport maritime collectif bénéficie d’une promo- tion publique qui encourage actuellement sa fréquentation (système de tarification unique et baisses tarifaires à certaines heures).

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Transport public, La Classe, Bois Magazine, Béton Magazine

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TRANSPORT PUBLIC - mai 2010 - N° 1102

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INTERNATIONAL

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Lors de son dernier recensement,Istanbul comptait entre 13 et 17millions d’habitants. La mégapo-

le a toujours attiré de nouveaux venus(72 nationalités représentées), avecpour conséquence un très importantétalement urbain. Un tel contexte a pla-

Située sur des collines, Istanbul offre d’imprenables vues sur le large détroit du Bosphore et sesfameux bateaux. Dans cette mégapole scindée en deux par les eaux, le transport collectif mari-time est depuis longtemps un moyen privilégié de relier entre elles les agglomérations des rivesasiatiques et européennes.

ISTANBUL

Cap sur le transportcollectif maritime

cé la question des transports au centredu débat politique depuis le début dece siècle. L’automobile et ses infrastruc-tures construites à partir des années1950 montrent aujourd’hui leurs limiteset obligent la municipalité métropolitai-ne à revoir son offre de transports col-

lectifs, comme le transport maritime.Redéveloppé depuis 1987, ce type detransport collectif bénéficie d’une pro-motion publique qui encourage actuel-lement sa fréquentation (système detarification unique et baisses tarifairesà certaines heures).

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Redéveloppé depuis 1987, letransportmaritime collectif bénéficie d’une promo-tion publique qui encourage actuellementsa fréquentation (système de tarificationunique et baisses tarifaires à certainesheures).

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Au commencement,les «vapur»Elles apparaissent de toutes sortes, detoutes tailles et en grand nombre... Lesembarcations qui sillonnent le détroitpeuvent, au premier coup d’oeil, con-fondre le touriste qui souhaite les em-prunter. Mais le Stanbouliote ne s’ytrompe pas : chacune a sa fonction etsa destination. Certains bateaux, on lesnomme ici les «vapur», arborent le sty-le d’antan avec des cheminées jaunes.Ils font la fierté d’Istanbul, de son pa-trimoine et de son paysage...A Istanbul, le transport maritime col-lectif se développe réellement avec les«vapur». Remplaçant les petites caï-ques qui officient depuis le XVIIème siè-cle, les «vapur» première générationsont apparus avec la compagnie detransport maritime de voyageurs créeepar l’administration ottomane. Ils en-trent en service en 1844 et fonction-nent pendant plus d’un siècle. Aveceux, les «arabali vapur» se dévelop-pent également, destinés au transportdes véhicules motorisés. Jusqu’àl’ouverture des deux ponts transconti-nentaux sur le Bosphore en 1973 et en

Le Marmaray contrel’automobile

Pour essayer de remédier à latoute puissance automobile etcréer une interconnexion avec lesautres modes de transport, leprojet Marmaray a été lancé en2004. La construction d’un tunnelferroviaire long de 14 km, dont1,4 km creusé à 60 mètres sous leBosphore, vient de s’achever.L’extension du rail à l’ensembledu réseau ferré européen etasiatique se poursuivra sur 60 kmjusqu’en 2013. Le Marmaraydevrait ainsi faire passer la partdu train dans le transport stam-bouliote de 4% à 27%. Ce tauxd’utilisation du transport ferro-viaire serait alors le troisième aumonde, après celui de Tokyo(60%) et de New York (31%).

1988, les «arabali vapur» constituentl’unique moyen de traverser le Bospho-re avec sa voiture.Aujourd’hui, alors que le trafic routierconnaît une forte congestion sur lesponts lors des heures de pointes, les«vapur» revivent leur heure de gloire.Modernisés, ils marchent bien sûr augazole et relient sans relâche en decourtes traversées les agglomérationsriveraines de la Corne d’Or, de l’Euro-pe et de l’Asie. Ils représentent actuel-lement le mode de transport collectifmaritime le plus fréquenté parmi beau-coup d’autres...

Une offre nautiquedémultipliéeDans la répartition des modes de trans-port à Istanbul, les bateaux affichentencore timidement 2%. Le train repré-sente 4%, le bus 65%, les automobiles25% et le taxi 4%. Le transport collectifmaritime connaît actuellement unecroissance car il correspond aux nou-veaux besoins d’une population deplus en plus éloignée du centre histo-rique d’Istanbul. Autrefois massée àproximité des rives européennes, la po-

pulation constituée de nouveaux arri-vants s’est plutôt installée sur les ter-res asiatiques. Les «deniz otobüsleri»,autobus de mer rapides et fermés,transportent ainsi ces voyageurs éloi-gnés sur de longues distances. Lesferry-boats ont été mis en place pourpouvoir transporter pas moins de 200véhicules motorisés. Ainsi, 5 millionsde véhicules sont transportés par voiemaritime chaque année.La compagnie IDO (Istanbul Deniz Oto-büsleri/Istanbul Seabuses and Fast Fer-ries Incorporation) est aux comman-des de cette flottille totale de 90 ba-teaux. Société privée fondée en 1987par la municipalité d’Istanbul, elle adébuté avec seulement 10 embarca-tions afin de développer le service desautobus de mer et des ferry-boats. En2005, elle a fusionné avec la TD (Tür-kiye Denizcilik Isletmesi/Administra-tion maritime de Turquie) pour pren-dre en charge les lignes maritimes cen-trales des «vapur». IDO a transporté100 millions de passagers en 2009 etfigure en tête des sociétés de transportmaritime de personnes dans le monde,coiffant celles de New York, Venise,Lisbonne ou Rotterdam.

Les vapur relient sans relâche en de courtestraversées les agglomérations riveraines dela Corne d’Or, de l’Europe et de l’Asie. Ici lesvapur devant la gare de Haydarpasa près deKadikoy sur la rive asiatique du Bosphore.

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La société civile au secoursdes «vapur»

Depuis 2005, la totalité de lagestion des transports maritimesest organisée par la compagnieIDO. Cette société décentraliséeappartient à la municipalitémétropolitaine d’Istanbul tout enbénéficiant d’une gestion privéeséparée. Juste après sa nomina-tion, IDO a voulu remplacer lesplus anciens «vapur» par des«ferries» plus rapides. Audacedevant laquelle la société civiles’est indignée au point de lancerune vaste mobilisation populaireet une campagne intitulée «Nousne donnerons pas nos vapur».Contrainte par l’opinion publique,IDO a finalement consulté lapopulation pour le choix de ses 8nouveaux modèles de bateaux.368 575 Stanbouliotes ont alorsvoté sur Internet, à la majoritépour le modèle «vapur» !

Un réseau detransport moderniséet articuléLes 86 embarcadères («iskele»), nou-vellement construits ou restaurés parIDO, sont aujourd’hui disséminés lelong des rives du grand Istanbul. Lesdeux plus importants (Eminonu, Kaba-tas) apparaissent comme de nouvellesplaques tournantes de la mobilité urbai-ne. Mais à part quelques touristes effa-rés, nul ne s’y attarde car la route peutencore être longue pour rejoindre sonlieu de travail, son domicile, le cinémaou l’école.

Les gares maritimes (embarcadères)ne sont pas encore toutes bien desser-vies par des transports complémentai-res qui pourraient prendre leur relais.Bien souvent, les «taksi» jaunes, engrande file, y attendent les voyageursavant de les mener plus en avant dansleur itinéraire. Mais la volonté actuel-le est bien d’améliorer cette situationet d’intégrer au mieux le transportmaritime à l’ensemble du réseau detransport urbain. A ce titre, le funicu-laire Kabatas - Taksim (centre commer-cial d’Istanbul) est un exemple trèsréussi. Inaugurée en 2006, cette nou-velle liaison permet en effet de relier

la principale gare maritime (Kabatas)aux grands quartiers d’activité. Lesusagers venant de la côte asiatique,après leur traversée, peuvent ainsi re-joindre Taksim, y prendre le métro endirection du centre d’affaires Levent oubien emprunter le tramway. Ils sontgénéralement munis de leur «Akbil»,un billet forfaitaire rechargeable quipermet de voyager dans les différentstransports en commun. Avec de sur-croît sa future ligne de train Marma-ray (voir encadré), Istanbul est doncen passe de disposer d’un réseau detransports collectifs moderne, à mêmede renverser la suprématie de l’auto-mobile.

Vincent Varron

Sources :- Professeur Haluk Gerçek de l’IstanbulTechnical University dans son étude «Mo-bilité urbaine à Istanbul».- IFEA d’Istanbul (Institut français d’étudesanatoliennes), établissement du ministèredes Affaires étrangères et du CNRS.- www.ido.com.tr/- www.marmaray.com.tr/

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41N°20 - Septembre-Octobre 201040 N°20 - Septembre-Octobre 2010

À l’occasion du prochain salon Bobat, en mai 2011, legroupe danois Dyrup présentera, à travers sa marqueXylophene (spécialisée dans le traitement des bois et laprévention des insectes xylophages), son nouveau produitde traitement anti-termites : Termiprotect. Déclinée enquatre références, la gamme Termiprotect permet de luttercontre les termites avant, pendant et après la constructiond'une maison. •Avant la construction, les produits « Termiprotect film » et« Termiprotect résine » permettent de traiter efficacementles sols. •Pendant la construction, la solution « Termiprotect char-pentes et ossatures bois » a été conçue pour le traitementdes bois intérieurs de classe 1. Certifié CTBP+, « Termi pro -tect charpentes et ossatures » offre un traitement en profon-deur, grâce à la technologie Oléomé thrine, qui pénètrejusqu'à 6 mm. •Enfin, après la construction, le produit « Termiprotect solset murs », assure un traitement préventif, pour tout bâtimentnon traité avant construction. Étanche et non polluant, ils'applique par pulvérisation sur les sols et les murs. Avecces quatre références, Xylophene offre une solutioncomplète pour le traitement des sols et des bois enconstructions neuves.

A l’occasion de Bobat, deux concourssont organisés. L’un récompensera desréalisations bois, l’autre un produit inno-vant en structure et décoration.

Bobat Wood AwardsLe concours international Bobat Wood Awards a pourobjectif de valoriser tous les aspects bois dans la construc-tion. Les Bobat Wood Awards mettent en valeur laconstruction bois et le développement durable ainsi quele bois comme matériau de construction dans les catégo-ries Habitat individuel et collectif, Locaux E.R.P. et locauxprofessionnels, Rénovations et monuments historiques. Ceconcours est ouvert à tous les professionnels de la filièrearchitectes, constructeurs bois, fournisseurs pour des réali-sations construites depuis janvier 2008. Pour plus d’infoou télécharger le dossier de candidature, www.bobat.fr

Prix de l’innovation Bobat - FCBAEn partenariat avec le FCBA, les prix des innovationsproduits, récompenseront les innovations technologiquespour un produit bois, à base de bois ou destinée au boisprésentant un potentiel de développement sur le marchéfrançais dans les deux catégories Structure et décoration.

Tous les produits de la catégorie Structure (structure etsolutions constructives pour mur, plancher toiture, isolationéco-matériaux) doivent mettre en avant les performancesénergétiques et les produits de la catégorie Décoration(agencement, panneaux décoratifs, menuiserie, portes,fenêtres, parquet, revêtement de sol et mur) les perfor-mances environnementales. Les innovations produitsseront exposées à Bobat dans un espace dédié au parcdes expositions de la porte de Versailles les 18, 19 et 20 mai 2011. Pour envoyer vos candidatures, contactezNicole Valkyser Bergmann à [email protected]

Le traitement anti-termites de Xylophene

Appel à candidature pour les Bobat Wood Awards et le Prix de l’innovation

FOCUS < BOBAT NEWS

KLH Lignatec présentera à Bobat le panneau massifcontrecollé KLH*. Un type de panneau qui a récem-ment été utilisé dans la construction de deux bâtimentscollectifs BBC à Saint Dié des Vosges. Ces deux bâti-ments de 4 et 5 étages, basse consommation à énergiepositive, ont été conçus par le cabinet d'architectesFrançois Lausecker à Gérardmer pour le compte de lasociété Le toit Vosgien. Si la façade extérieure desHéliades, nom de cette résidence, est en ossature bois,les panneaux KLH ont été utilisés pour la structureporteuse. Les avantages ont été nombreux. « Sur lechantier des Héliades, le travail de montage se fait enphase sèche, ce qui permet de travailler de manièresimultanée sur la façade extérieure à ossatures bois etla structure porteuse en panneaux KLH. Les panneauxKLH sont acheminés chaque matin par camion sur lechantier. Ils sont déjà conditionnés dans l'ordre demontage défini par le plan de pose réalisé par le bureaud'étude Socopa. Trois ouvriers se chargent de la pose,un quatrième de la fixation », explique Jérôme Robin,ingénieur bureau d'étude Socopa, entreprise deconstruction bois sur ce chantier. En effet, manuten-tionnés à l'aide d'une grue, les panneaux KLH de 7 plis

font 12 m sur 2,5 et 20 cm d'épaisseur.Ils ne craignentpas l'eau et leur pose rapide sécurise immédiatementle travail sur le chantier plat et plein. En un jour et demi,15 planchers de 3 tonnes chacun sont posés, l'équiva-lent d'un étage. Les panneaux planchers KLH ont aussiune fonction coupe feu pendant une heure et demi. Lesmurs séparatifs sont des panneaux KLH 3 plis, de 12msur 2,7 et 10 cm d'épaisseur.

Solidité, simplicité et légèretéLeur caractéristique mécanique offre une forte solidité,permettant de bâtir des immeubles en bois plus élevés.Maintenus par des étais porteurs, les murs sont fixéspar vissage spécifique et ferrures métalliques. Il faut2 jours aux ouvriers pour faire un niveau de 40m sur10m. Le temps de montage réalisé par cette équipe de4 personnes correspond au total à une semaine pourles planchers en KLH et les murs ossature d'un étage.Il aurait fallu deux fois plus de temps pour une réalisationen solivage bois. Un travail de synthèse en amont apermis de définir l'emplacement des réseaux dans lesplanchers. Les panneaux sont donc usinés avecperçages intégrés. Un atout qui en plus de la précisionassemblages, assure une parfaite étanchéité à l'air,critère indispensable si l'on veut atteindre les objectifsd'un bâtiment à économie d'énergie. La légèreté despanneaux KLH par rapport à un plancher béton (5 foismoins lourd) diminue le poids et permet une économiesur les fondations (réduction de la surface des fonda-tions). Ce gain de masse permet aussi de tirer profit dumatériau KLH dans les zones sismiques.

* Les panneaux structuraux KLH sont des panneaux de grandesdimensions constitués de planches en bois massif d'épicéa. Cesplanches sont empilées en couches croisées à 90° et colléesentre elles sur toute leur surface, ce qui offre une grande stabilitédimensionnelle. Les panneaux KLH sont destinés à la réalisationde planchers, de murs porteurs ou à fonction de contrevente-ment et de supports de couverture. Ils sont utilisés dans laconstruction de bâtiments collectifs, industriels, commerciaux...

Panneaux KLH pour bâtiments BBC

BOBAT QUI SE TIENDRA LES 18, 19 ET 20 MAI 2011 À PORTE DE VERSAILLES À PARISRÉUNIRA PRÈS DE 300 EXPOSANTS. D’ICI LÀ, LE SALON VOUS TIENT RÉGULIÈREMENTDES NOUVEAUTÉS DE SES EXPOSANTS, DES CONCOURS QU’IL ORGANISE ET DE SONACTUALITÉ.

L’actualité DU SALON

KLH

DR

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La presse à l’école – © La Classe

1. L’ÉDUCATIONAUXMÉDIASETÀLAPRESSEÀL’ÉCOLE 1.Promouvoirl’éducationàlapresseetauxmédias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 2.LaSemainedelapresseetdesmédiasdansl’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3.Les24heuresdujournalMon Quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 4.Danslapeaud’unjournalistepro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

2. ÀLARENCONTREDELAPRESSEÉCRITE 1.Lebaindepresseetlefeuilletage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.Lesmétiersdujournal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 3.Lesgenresjournalistiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

3. DÉCRYPTERLAPRESSED’AUJOURD’HUI 1.Lecontenumisenforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.Interpréterlesimages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 3.Utiliserlapresseenligne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4. VIVREUNEEXPÉRIENCEJOURNALISTIQUE 1.L’écriturejournalistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 2.Unprojetdejournalscolaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 3.Laradioenclasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

Sitographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

La Presse

à l’école

SOMMAIRE

INTRODUCTION

CYCLES2

& 3par Vincent Varron

Ce dossier est consacré à l’exploitation de la presse à l’école élémentaire. Il s’articule en 4 chapitres dont les différentes sous-parties présentent des éclairages théoriques enrichis de nombreuses activités pédagogiques. Adaptées aux Cycles 2 et/ou 3, ces activités accompagnent activement les élèves dans leur découverte de la presse. Visant des objectifs variés, elles favorisent l’acquisition d’apprentissages fondamentaux : maîtrise de la langue française, des TICE, des compétences sociales et civiques, de l’autonomie, de l’initiative...

Bonne éducation aux médias !

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Promouvoir l’éducation à la presse et aux médias

La presse à l’école – © La Classe – 1

PARTIE 1.1

Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information, le CLEMI est chargé de l’éducation aux médias dans l’ensemble du système éducatif français depuis 1983. En quoi consiste l’éducation aux médias? Comment l’aborder en classe? Interview d’Elsa Santamaria, responsable de la Semaine de la presse au CLEMI.

Pourquoi éduquer aux médias ?L’éducation aux médias forme les élèves à la citoyenneté. Elle leur permet de mieux comprendre

le monde et de développer leur sens critique afin de se forger une opinion. L’éducation aux médias est aussi une composante du socle commun de connaissances et de compétences que tout élève doit maîtriser en fin de scolarité. Il serait dommage de se priver de l’éducation aux médias, d’autant qu’elle représente un outil de travail efficace pour motiver les élèves...

Quels conseils donneriez-vous à un professeur des écoles qui souhaiterait aborder ce thème ?

Je lui conseillerais de s’inscrire à la Semaine de la presse et des médias à l’école qui a lieu du 21 au 26 mars 2011. Les inscriptions ont lieu du jeudi 6 janvier 2011 à 12 h au samedi 5 février 2011 (voir détails ci-après dans Zoom pratique).

L’encadrement pédagogique et les moyens développés pour ce grand événement en font un très bon premier outil de sensibilisation à l’éduca-tion aux médias. Cette semaine est conçue de façon simple avec plusieurs entrées possibles et de nombreuses approches pratiques proposées aux professeurs.

Son déroulement sur une période courte de 5 jours n’est pas trop lourd et s’avère idéal pour une première expérience. Participer à cette manifes-tation devient aussi l’occasion de la faire connaître dans son établissement.

Quelles sont les différentes missions du CLEMI en lien avec l’éducation aux médias ?

Nous sommes un centre de ressources sur l’éducation aux médias et un centre de formation des professeurs. Nous aidons également les classes dans leur projet de découverte des médias. Un exemple : nous les mettons en relation avec des journalistes professionnels dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias à l’école. Le CLEMI accompagne également les classes dans leur production de médias scolaires, en leur fournissant des dossiers thématiques, des récits d’ex-périences, des modules vidéo, des fiches pédagogiques accessibles en ligne. Chaque année, le CLEMI valorise les travaux de ces journa-listes juniors en publiant avec le soutien de la Fondation Varenne une

Revue de presse des journaux scolaires (www.clemi.org/fr/productions-des-eleves/journaux-scolaires/revues- annuelles-de-la-presse-scolaire-et-lyceenne/) à partir des sujets d’actualité les plus fréquemment traités.

Quel est le programme des formations de professeurs au CLEMI ? Dans le cadre des stages académiques de formation, nous proposons aux professeurs plusieurs types

de stages en presse écrite (« Du journal papier au journal en ligne », « Utiliser la presse écrite en classe »), sur les médias (« Apprendre avec les médias »), sur l’expression des élèves (« Journal scolaire en ligne et blogs »), sur Internet (« Lire sur écran : nouveau média, nouvelles compétences, », « Internet et TICE : enjeux et respect des règles »), sur la télévision (« Apprendre avec la télévision, », « Exploiter le JT en classe ») et sur la radio (« Utilisations pédagogiques de la webradio », « Étudier et pratiquer l’oral grâce à l’outil radiophonique »). Pour plus d’informations, il faut contacter son coordonnateur académique CLEMI (www.clemi.org, rubrique Sites des antennes régionales).

Le CLEMI391 bis, rue de Vaugirard – 75015 Paris Tél. : 01 42 50 54 74 – www.clemi.org

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La presse à l’école – © La Classe – 2

PARTIE 1.2 La Semaine de la presse et des médias dans l’école

Animée et coordonnée depuis 22 ans par le CLEMI, la Semaine de la presse et des médias dans l’école a rassemblé 4 035 écoles primaires en 2010, soit 8 % de plus que l’année précédente. Cet événement riche en apprentissages se déroulera du 21 au 26 mars 2011. Zoom pratique...

La Semaine de la presse et des médias dans l’école a pour but d’aider les élèves à décrypter les médias et à développer leur goût pour l’actualité et l’information.

Un accompagnement pédagogique Le CLEMI accompagne tous les projets d’école en lien avec la

Semaine de la presse. Il fournit un dossier contenant une tren-taine de fiches pédagogiques, de conseils et d’informations à destination des enseignants (écrire pour la radio, les sports à la une, réaliser un kiosque, prendre conscience de la diversité des médias, comparer les titres de la une, décrypter les images...). D’autres ressources : méthodologies, bibliographies, vidéos relatant des projets menés dans le cadre de la Semaine sont

disponibles sur le site du CLEMI (www.clemi.org, rubrique Accompagnement pédagogique et Préparer la Semaine). Pour compléter cet encadrement, un cédérom intitulé Images de presse permet cette année à chaque classe participante d’ap-préhender la photo et le dessin de presse en classe. Après cette sensibilisation, les élèves peuvent prolonger leur travail en publiant leurs propres dessins sur une galerie en ligne (les envoyer pour cela à [email protected]).

En plus de cet accompagnement à distance, un soutien pratique aux projets est assuré avant, pendant et après l’évé-nement par un coordonnateur CLEMI dans chaque académie (www.clemi.org, rubrique Sites des antennes régionales).

Des journalistes professionnels impliquésLes classes inscrites à la Semaine de la presse peuvent recevoir un exemplaire de chacun des 700 jour-

naux et magazines proposés ! Ce dispositif permet de découvrir la diversité de la presse et de disposer de nombreux supports de travail. Les classes disposent aussi d’un accès libre à certains sites d’information comme celui de l’AFP (Agence France Presse) qui est idéal pour comprendre comment est construite l’information.

La Semaine de la presse favorise également la rencontre entre le monde éducatif et les profession-nels des médias. Contactés à l’avance par les professeurs intéressés (www.clemi.org, rubrique Préparer la Semaine), les journalistes de la presse écrite, de la radio, de la télévision, des sites web se déplacent bénévolement pour intervenir dans les classes.

Ils ouvrent aussi leurs antennes radio aux élèves (Atelier France Info), leurs rédactions presse écrite : Sud-Ouest, Ouest-France, Midi Libre, La République du Centre... Plusieurs concours sont mis en place pendant cette Semaine. Le journal sportif L’Équipe récompense par exemple le meilleur vrai journal sportif réalisé en classe. Une vingtaine de projets de ce type donnent aux élèves un rôle de vrais petits journalistes vus, lus et écoutés (www.clemi.org, rubrique Offres spéciales).

Les inscriptions à la Semaine de la presse et des médias dans l’école

Les inscriptions des enseignants à la 22e Semaine de la presse et des médias dans l’école ont lieu du jeudi 6 janvier 2011 à 12 h au samedi 5 février 2011 (www.clemi.org, rubrique Inscription des ensei-gnants). Chaque inscrit reçoit un code personnel à conserver, avant de choisir les exemplaires de jour-naux et magazines qu’il souhaite recevoir.

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Interview d’Omar et Fred à l’atelier radio organisé par France Info lors de la Semaine de la presse en 2010.

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La presse à l’école – © La Classe – 3

PARTIE 1.3 Les 24 heures du journal Mon Quotidien

Située dans le quartier du Marais à Paris, la rédaction Play Bac occupe 50 salariés. Journalistes, chargés de marketing, graphistes… y réalisent les journaux Le Petit Quotidien (pour les 7-10 ans), Mon Quotidien (pour les 10-14 ans) et L’Actu (dès 14 ans). Comment naît un journal jeunesse? Réponse sur place, au fil d’une journée type à la rédaction...

6 h - 8 h - 10 h 30 – La revue de presse : un résumé de l’actualitéL’assistante de rédaction arrive au journal. Elle doit trouver des idées d’articles en lien avec l’actualité

pour les journalistes de la rédaction. Pour cela, elle consulte différents médias. Elle épluche la presse quotidienne. Elle regarde les chaînes d’information télé en continu (LCI, BFM, Itélé). Elle écoute aussi la radio et utilise le site internet de l’AFP (Agence France Presse) sur lequel les dépêches de journalistes du monde entier sont actualisées toutes les 2 minutes ! Au terme de ce travail, l’assistante réalise une revue de presse avec les sujets sélectionnés. Elle la dépose sur les bureaux des journalistes qui arrivent à la rédaction vers 8 h 30. Ils prennent alors connaissance de la revue de presse, font le tri des informations et choisissent les sujets qui leur semblent les plus intéressants.

10 h 30 - 12 h – La conférence de rédaction afin de valider les sujets du jour

La conférence de rédaction débute. Cette réunion entre journalistes leur permet de discuter autour des sujets les plus judicieux à traiter dans leur journal. Souvent animée, cette rencontre est menée par le rédacteur en chef du journal qui, si nécessaire, fera les choix finaux. À la fin de la conférence de rédac-tion, chaque journaliste repart avec ses sujets à réaliser.

13 h - 17 h – Une après-midi pour traiter ses sujetsLes journalistes travaillent chacun sur leurs sujets. Pour

cela, ils vérifient et vont chercher les informations pour trai-ter leur sujet. Ils contactent ou rencontrent des personnes qui pourront étayer leur article. Quand ils disposent d’assez d’informations, ils écrivent leur article.

Pendant ce temps, l’iconographe cherche les photos pour illustrer les articles. Pour cela, il peut prendre des photos lui-même notamment pour les sujets de proximité. Il peut acheter des images à des photographes professionnels par le biais d’une agence comme l’AFP. Certains sujets lui permet-tent enfin de recevoir des images des services presse des en-

treprises contactées. L’iconographe met ensuite les photos au format dans la maquette du journal. Il reçoit aussi par fax les dessins du dessinateur du journal travaillant à distance, les scanne et les met en couleurs.

17 h - 18 h 30 – Une véritable chasse à la fauteVoici venue l’heure des relectures et des corrections. Les textes des journalistes sont relus par le jour-

naliste lui-même, le rédacteur en chef, un instituteur à la retraite, le secrétaire de rédaction et la correc-trice. Cette dernière met environ 5 heures pour tout corriger. L’instituteur vérifie le vocabulaire utilisé dans les textes. Il lui arrive de remplacer certains mots trop compliqués pour les enfants ou de signaler qu’il serait bon de leur apporter une définition. Les journalistes quittent la rédaction vers 18 h 30.

De 18 h 30 à minuit – Dernière étape : la mise en page du journalLe secrétaire de rédaction est la dernière personne présente au journal. Arrivé à 14 h, il repart vers mi-

nuit. Il s’occupe de la mise en page du journal. Il vérifie qu’il n’existe aucune coquille (faute de frappe), que les textes sont bien alignés et illustrés. Une fois la mise en page validée, il envoie la maquette du journal à l’imprimerie.

De 4 h à 6 h du matin – La mécanique bien huilée de l’imprimerieL’imprimerie se situe dans une usine à 30 minutes de Paris. 60 000 exemplaires de Mon Quotidien y

sont tirés par jour. Cela correspond à 32 kilomètres de papier! Les journaux sont ensuite récupérés par La Poste, mis sous plastique et distribués à travers toute la France.

16 h 30 : il reste 2 heures environ aux journalistes pour achever leurs articles.

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PARTIE 1.4 Dans la peau d’un journaliste pro

Au sous-sol de la rédaction Play Bac se trouve le Forum. Une journaliste y anime les ateliers « Petits Journalistes ». En 2010, environ 5 000 jeunes ont eu la chance d’y réaliser leur propre journal. Découverte...

« Au début, je voulais rester jouer à la maison, mais maintenant, je suis super content. » Son propre journal en main, Maël repart comblé des ateliers « Petits Journalistes ». Tout a commencé 3 heures plus tôt lorsque avec 8 autres enfants, il a pris place autour d’une longue table, exactement comme des jour-nalistes en conférence de rédaction.

Oreilles tendues, les enfants sont attentifs aux premières consignes de Camille, la journaliste qui les encadre aujourd’hui. « Nous devons choisir les sujets et les photos, trouver les définitions, faire les dessins de presse... » Rapidement, les enfants reconnaissent dans ces éléments énoncés ceux-là même qui consti-tuent leur journal Mon Quotidien. Mais aujourd’hui, le journal est complètement vierge. « Je vous propose de choisir parmi deux sujets d’actualité. Soit la neige bloque la France, soit deux jeunes bretons dans une chambre froide préparent leur expédition polaire... », continue Camille.

Le vote unanime sacre le second sujet et montre bien que les enfants préfèrent les infor-mations insolites. Après avoir choisi les sujets et déterminé la mission de chacun, les petits journalistes se mettent à l’œuvre. « Attention, je ne vous demande pas de donner votre avis. Commencez par les informations les plus im-portantes. Elles doivent répondre à quoi, quand, qui, où et pourquoi », prévient leur ré-dactrice en chef. Quiterie va rédiger son article à partir d’une longue dépêche de l’AFP, Lou va choisir les photos, Louise va croquer un dessin humoristique...

Une petite heure plus tard, les premières copies sont rendues à Camille qui endosse alors le rôle de secrétaire de rédaction pour réaliser la mise en page. Autour d’elle, les derniers journalistes juniors se pres-sent. Sur l’écran d’ordinateur, la maquette du journal prend forme avec leurs dessins, mots et textes.

Très fiers, les enfants reçoivent leur canard impri-mé au terme d’une après-midi tout aussi amusante qu’enrichissante.

Le vote des sujets.

Quiterie doit résumer en 2 lignes une longue dépêche pour la rubrique 0/20.

Louise se charge du dessin humouristique

à la une de Mon Quotidien.

Camille s’occupe de la mise en page avec Maël.

Information réservation : Le Petit Quotidien pour les 7-10 ansMon Quotidien pour les 10-14 ans

Ateliers scolaires les lundis, mardis et jeudis (horaires sur mesure)

Tarif : 10 euros par enfant

Laurence Larour – Play Bac Presse Responsable des ateliers « Petits Journalistes »

Tél. : 01 53 01 23 98 E-mail : [email protected]

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La presse à l’école – © La Classe – 5

Le bain de presse et le feuilletage PARTIE 2.1

À LA RENCONTRE DE LA PRESSE ÉCRITEL’éducation aux médias à l’école primaire commence souvent par des activités pédagogiques autour de la découverte matérielle des supports de la presse écrite et des métiers représentés au sein d’un journal. Cette approche globale permet de rentrer progressivement dans la lecture pour identifier les grands types de genres journalistiques.

Le bain de presse et le feuilletage sensibilisent les élèves à la forme de la presse puis à son fond. Des observations concrètes se dégagent au contact de la presse écrite, permettant d’identifier ses caractéristiques et ses traits dominants.

ObjectifsCycle 2 : rentrer dans la lecture des journaux-magazines.

Cycle 3 : rentrer dans la lecture des journaux-magazines et identifier leurs singularités.

MatérielRevues, magazines, journaux, presse spécialisée, presse récupérée par les enfants à domicile.

DéroulementCycles 2 et 3

A. Le feuilletage libre de titres de presse est une activité première qui permet de s’in-téresser à différents types d’imprimés.

Faire un tri selon ses propres critères de différenciation. Créer une fiche d’identité avec ces premiers critères (format, couleur, nom du journal...).

Cycle 2

B. Choisir son journal et entourer sur la première page les écrits les plus gros, les plus petits, les majuscules. Compter les images.

C. Trouver la date de parution du journal. Comprendre la notion de périodicité des journaux : comparer un quotidien et un maga-zine mensuel. Créer un kiosque en classe, classer les titres par fa-mille en regroupant les journaux aux fiches d’identité semblables.

Cycle 3

B. Comparer à nouveau les publications en s’appuyant sur d’autres critères comme le nombre de pages, les formes d’écri-ture (typographie), la qualité du papier (glacé, mat), le type d’in-formation, l’importance des illustrations, de la publicité, du ti-rage (nombre d’exemplaires parus), le prix. Compléter les fiches d’identité.

C. Faire un nouveau classement en mettant en avant les princi-paux critères de différenciation comme la périodicité (quotidien, hebdomadaire, mensuel...), la couverture géographique (régio-nale, nationale...), le genre de public ciblé (presse féminine, presse jeunesse, loisirs, culturel...). Selon ces critères, classer les titres par famille. Créer un kiosque en classe.©

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Les métiers du journal PARTIE 2.2

Au sein d’un journal, plusieurs métiers sont représentés. Le rédacteur et le photographe sont connus mais il existe aussi des secrétaires de rédaction chargés de mettre le journal en forme, des commerciaux pour vendre des encarts publicitaires à des annonceurs. Une multitude de fonctions sont à découvrir.

ObjectifsCycle 2 : découvrir quelques métiers au sein de la presse écrite.

Cycle 3 : reconnaître la diversité des métiers au sein des médias.

MatérielJournaux, photocopies des ours, enregistrements radio et TV.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, feuilleter un pé-

riodique ou un journal à la recherche de l’ours (encadré dans lequel sont citées les personnes qui travailllent pour le journal). Proposez au Cycle 2 des journaux jeunesse. Quelles sont les informations dans l’ours ? Quels sont les métiers cités dans l’ours (ré-dacteur en chef, directeur de la publica-tion...) ? En citer 3 en Cycle 2. Effectuer une recherche sur ces métiers. En Cycle 3, ins-crire, dans un tableau en 3 parties, les mé-tiers du rédactionnel et de l’image, de la fa-brication et du développement commercial.

B. Des noms et fonctions de journalistes apparaissent-ils autre part que dans l’ours ? À quoi correspon-dent les fonctions repérées : correspondant de presse, envoyé spécial, reporter... ? Faire une recherche.

En Cycle 3, que signifient les sigles AFP ou Reuters ? À quoi sert une agence de presse ? L’AFP et Reuters ont-ils un site en ligne ?

C. Se concentrer sur les images et relever les informations qui les accompagnent : nom de l’agence photo ou du photographe, légende.

En Cycle 3, rechercher comment fonctionne une agence photo.

D. Préparer une interview sur un métier avant la visite d’un journal, d’une radio ou d’un plateau TV : aller à la rencontre des différents professionnels de l’information pour mieux les connaître.

E. Dans le cadre d’un projet de journal scolaire et à partir de votre connaissance des métiers du jour-nal, déterminez les fonctions que les élèves occuperont dans leur propre journal scolaire.

F. En Cycle 3, à partir d’un journal d’information radio ou TV : quel métier peut-on identifier ? Quel est le personnage principal qui parle avant le sujet ? Pendant le sujet ? En fait-il parler d’autres (per-sonnes d’une institution, d’une entreprise, un passant...) ?

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La presse à l’école – © La Classe – 7

Les genres journalistiquesPARTIE 2.3

Parmi les différents genres d’écrits journalistiques, nous retiendrons les 4 les plus utilisés dans les journaux scolaires. Certains genres journalistiques relatent les faits comme l’interview. L’éditorial a pour objectif de commenter les faits. Le reportage ou le portrait les mettent en scène alors qu’une recette transmet juste des consignes.

ObjectifsCycle 2 : différencier quelques genres d’écrits journalistiques.

Cycle 3 : différencier et être capable de rédiger 4 genres d’écrits journalistiques.

MatérielJournaux, magazines, photocopies de différents types d’articles, étiquettes d’aide à l’écriture.

DéroulementA. Le genre argumentatif (éditorial, courrier des lec-

teurs) expose une opinion. Il donne un avis et apporte des preuves.

Le genre informatif (interview, faits divers) précise un événement. Il répond aux questions : qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Le genre descriptif (reportage, portrait) apporte une description. Il utilise de nombreux adjectifs et conjugue les verbes au présent ou à l’imparfait.

Le genre injonctif (recettes, modes d’emploi) trans-met des consignes. Il emploie les verbes à l’impératif, des phrases très courtes et des exemples.

En Cycle 3, à partir de photocopies d’articles, identifier leur genre en s’appuyant sur les caractéristiques énoncées précédemment (faire un tableau si nécessaire).

En Cycle 2, à partir de photocopies d’articles de la presse quotidienne jeunesse lus par un élève ou par le professeur, identifier leur genre en s’appuyant sur les caractéristiques citées précédemment (faire un tableau si nécessaire).

B. Cacher la moitié d’un texte et rédiger sa suite dans le style adapté au genre d’écrit.

En Cycle 3, inventer un « Courrier des lecteurs » en ré-ponse à un article avec lequel on n’est pas d’accord. Écrire une interview d’un grand sportif, d’un directeur de zoo...

En Cycle 2, à partir de la moitié d’un texte lu par le maître, choisir et ordonner des étiquettes déjà préparées par celui-ci (aides pour l’écriture) pour continuer le texte ou le dicter à l’adulte.

C. En Cycle 2, lors d’une récréation, réali-ser une interview, un reportage ou un portrait (jeux à la mode, match...). Rédiger l’article en-suite sous forme de dictée à l’adulte.

En Cycle 3, rédiger un dossier pour le jour-nal scolaire sur l’environnement dans/autour de l’école (jardins, arbres...). Y inclure les dif-férents types de textes informatifs et descrip-tifs (reportage, interview, portrait, fait divers) qui apportent des regards et des informations complémentaires sur le thème.

D. En Cycles 2 et 3, accompagné du professeur, interviewer le personnel de cuisine pour connaître le plat, la recette, avant l’heure du déjeuner. Écrire un article sur le mode injonctif.

Quand un paysagiste vient en classe, c’est l’occasion de réaliser une interview pour le journal des écoles Les P’tits journalistes en herbe.

Reportage de l’équipe des P’tits journalistes en herbe aux jardins familiaux des Épinettes, à Nantes.

Ninon explique comment fonctionne son jardin d’épuration, puis sa classe de maternelle (Rose-Orain) réalisera un article sur ce thème pour Les P’tits journalistes en herbe.

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Le contenu mis en formePARTIE 3.1

DÉCRYPTER LA PRESSE D’AUJOURD’HUILa place croissante de l’information dans la société rend indispensable l’éducation des élèves à son décryptage. Les supports d’information sont en évolution permanente. Aujourd’hui, les écritures et les codes médiatiques, ainsi que les maquettes ne sont plus les mêmes qu’hier. Dans la presse papier ou en ligne, l’image est devenue prépondérante et le texte apparaît de plus en plus ciselé.

Le journal est conçu pour retenir l’attention du lecteur avec la une (couverture), le sommaire, les rubriques. À un deuxième niveau de lecture plus détaillé, l’attention du lecteur est assurée par l’ensemble des titres, sous-titres, chapeaux et intertitres.

ObjectifsCycle 2 : rentrer dans la

lecture des journaux-magazines.

Cycle 3 : améliorer sa lecture des journaux-magazines.

MatérielJournaux, magazines, crayons,

cahiers, ciseaux, colle.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, surligner dans un journal ce qui est écrit en plus gros, en moyen et en plus petit.

Repérer la titraille, les corps gras, les phrases en italique, en majuscules, en minuscules.

Découper l’article qui a retenu l’attention. Pourquoi ce choix ? Y a-t-il une photo, un dessin, une carte, un schéma, une BD, des petites annonces, des mots, des phrases, des titres, de la publicité ?

Coller cet article sur une feuille, surligner les majuscules, les signes de ponctuation, tous les éléments qui varient.

B. La une est la page de couverture, la vitrine du journal. Elle donne d’emblée des repères sur le contenu. Identifier le sujet principal de la une puis les titres d’appel. Comment les repère-t-on ?

Observer différentes unes d’un même journal et retrouver en les coloriant les éléments communs. Mettre en évidence les invariants comme le nom du journal, le logo, la date, le prix, le format.

En Cycle 3, relever les titres de la une et retrouver à l’intérieur du journal les rubriques et les articles correspondants.

C. Les rubriques structurent l’information dans le journal. Elles révèlent aussi ce à quoi s’intéresse le journal. Le nom des rubriques apparaît en haut des pages de journaux ou revues en gros caractères. Les lire, les écrire, les définir.

En Cycle 3, grâce à la une et à l’ordre des rubriques (par rapport à la pagination), essayer de dégager une hiérarchie de l’information dans un journal (exemples : France, Monde, Sport, Culture...).

D. À partir de la lecture d’articles sur des thèmes du programme, dans la presse régionale en Cycle 3 ou dans les quotidiens d’information jeunesse en Cycle 2, observer les éléments qui accompagnent le corps de l’article (titre, chapeau sous le titre, légende sous la photo, signature…). En quoi facilitent-ils la lecture de l’article ?

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La presse à l’école – © La Classe – 9

Interpréter les imagesPARTIE 3.2

Les images dans les médias sont de genres différents : photos, dessins de presse, cartes, illustrations, publicités, logos. Leur type et leur emplacement délivrent des messages variables. Elles seront mieux comprises grâce à des outils de lecture.

ObjectifsCycle 2 : prendre conscience du rôle de l’image.

Cycle 3 : donner un sens à l’image et la rattacher au texte.

MatérielCiseaux, colle, feuille blanche, magazines et journaux,

appareil photo.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, répertorier plusieurs styles d’image dans des journaux et magazines (jeunesse en

Cycle 2). Les comparer et noter leurs différences : noir et blanc, couleur, format, sujet, contenu...

Découper une image de son support, la couper en 4 et l’échanger avec celle de son voisin. Reconstituer l’image comme un puzzle.

En Cycle 3, reproduire une page de journal sur une feuille blanche en replaçant les images là où elles ont été trouvées à l’origine (en haut, en bas, à droite, à gauche ; petite, moyenne, grande...). Symboliser le texte et refaire ainsi la maquette du journal.

B. Dans le journal, les photo-graphies sont d’origines variées : envoyées par les journalistes, les photographes, les amateurs ou pro-venant des agences spécialisées, de fonds documentaires.

Étudier les photographies de presse : trouver un portrait, une photo de groupe, une photo témoi-gnage (accident, drame), une photo document (paysage, archive)...

Les décrire à voix haute. Comment sont-elles interprétées ? Transmettent-elles un message ? En Cycle 3, ont-elles toutes la même importance (illustration, accroche à l’article...) ? Quelle fonction remplis-sent-elles (informative, émotionnelle, esthétique...) ?

C. En Cycles 2 et 3, réaliser par groupe, sur le modèle de ceux publiés dans Mon Quotidien et Le Petit quotidien, des dessins de presse en lien avec une actualité dans la classe, comme un anniver-saire, la venue d’un écrivain...

D. Donnez un sujet photo à réaliser à un groupe d’élèves. Le sujet est ce que l’on montre grâce à la photo. Donnez-leur des consignes : « Cadrez l’image sur ce que vous souhaitez montrer. Attention, les bords de l’image ne doivent pas couper la scène ! Prendre plusieurs photos permet ensuite de faire un meilleur tri. » Visionner les photos, sélectionner les 3 meilleures.

En Cycle 3, recommencer la prise photo « en variant l’emplacement, le point de vue (de côté, de face, en hauteur...). Se placer à deux mètres des personnes. Ne plus bouger. Faire la mise au point (netteté). Attendre le moment opportun (les personnes doivent être expressives, bien vivantes) et déclencher. »

E. En Cycles 2 et 3, cacher la légende d’une image pour pouvoir inventer la sienne. Prendre connais-sance de la vraie légende et comparer.

Extraire plusieurs images de différents articles, les mélanger puis relier les images aux articles.

Illustrations pour le journal

des écoles Les P’tits

journalistes en herbe : Jeu du qui mange qui

(1), Beau jardin (2) et Arbre

têtard (3).

Travail autour des légendes avec un journaliste de PQR.

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La presse à l’école – © La Classe – 10

Utiliser la presse en lignePARTIE 3.3

Le web peut être utilisé comme un outil de recherche d’informations, grâce notamment aux journaux en ligne. Apparus au milieu des années 1990, ces journaux sont aujourd’hui devenus des supports multimédias avec du son, de l’image, des animations. Interactifs, ils accueillent désormais l’avis des lecteurs.

ObjectifsCycle 2 : découvrir les journaux en ligne.

Cycle 3 : découvrir les journaux en ligne et leurs différences avec la presse écrite.

MatérielMagazines et journaux, accès internet.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, rechercher dif-

férentes informations : les prévisions météorologiques sur la France, un fait divers, un résultat sportif... Effectuer la recherche dans un quotidien natio-nal en Cycle 3, un quotidien jeunesse en Cycle 2.

Rechercher le même type d’in-formations en tapant des mots clés dans un moteur de recherche sur le web. Lors de cette recherche, repé-rer à partir des codes couleur et ty-pographiques les 3 niveaux d’écrit sur la page du moteur de recherche. Les nommer et différencier le titre, le texte accompagnant la réponse à la recherche et l’adresse.

En Cycle 3, déterminer les avantages et inconvénients de ce support (précision de l’information, il-lustration, identification de la source...).

B. En Cycles 2 et 3, dans un quotidien national et sur son site web, comparer la page d’accueil et la une (page de couverture). Dans un tableau, identifier tout ce qui est semblable (format, titres, photos, typographie...). Dans une autre colonne, tout ce qui diffère (couleur, animation, hyperliens, volume...).

C. De la même manière, comparer les deux types de supports en recherchant les rubriques où les lecteurs ont la parole. Quel support permet au lecteur de s’exprimer le plus facilement ? Pour quelle raison ? Quelle autre différence ? Trouver du son et de la vidéo sur le journal en ligne.

D. En Cycle 3, comparer l’ours (voir la partie 2.2) d’un journal papier avec celui d’un journal en ligne (sur les sites www.mediapart.fr et www.rue89.com). Les métiers indiqués sont-ils tous identiques ? Quels sont les nouveaux métiers dans le journalisme en ligne ? Effectuer une recherche.

Travail de recherche documentaire en ligne avec les

élèves de l’école François-Dallet accompagnés d’un journaliste

de Presse Océan (PQR).

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La presse à l’école – © La Classe – 11

L’écriture journalistiquePARTIE 4.1

VIVRE UNE EXPÉRIENCE JOURNALISTIQUEÉtudier la presse et les médias à l’école et mener un projet de journal scolaire sont deux axes d’apprentissage complémentaires à mener simultanément. Dans le premier cas, les enfants sont observateurs. Dans le second, ils deviennent émetteurs de l’information en vivant leur propre expérience journalistique.

Chaque genre journalistique obéit à des objectifs d’écriture qui les caractérisent (voir la partie 2.3). La plupart ont en commun de répondre aux 6 questions du récit, d’utiliser des mots simples, des phrases courtes, une ponctuation soignée et des verbes au temps présent.

ObjectifsCycle 2 : comprendre la notion de récit dans l’approche de la lecture et l’écriture.

Cycle 3 : écrire un article de journal en respectant les règles de ce type d’écriture.

MatérielÉtiquette avec mots (aide pour l’écriture), articles, cahier, journaux, revues, ciseaux et crayons.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, pour son article, le journaliste choi-

sit une information principale, sorte de colonne vertébrale autour de laquelle s’organise son texte. Son article répond dès le début aux 6 questions : qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Dans un article de presse quotidienne jeunesse, iden-tifier la notion de récit en répondant à 6 questions : de qui s’agit-il ? De quoi ? Quand cela a-t-il eu lieu ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Faire un tableau avec ces 6 critères et le remplir.

En Cycle 3, réécrire l’article en changeant un ou plu-sieurs de ces critères.

B. En utilisant les outils du récit (Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?), inventer sa propre histoire à partir d’images sélectionnées.

En Cycle 2, choisir et ordonner des étiquettes préparées par le professeur (aide pour l’écriture) pour former le texte, ou dicter le récit à l’adulte.

Jouer avec des images vraies et fausses : les afficher puis lire un récit. Quelles images correspondent au récit ?

C. Rédiger à plusieurs de courts articles qui informent sur des événements scolaires (travaux réalisés en classe, événements à caractère exceptionnel, nouvelles de quartier…).

D. En Cycle 3, élaborer un tableau intitulé « Règles d’écriture d’un texte journalistique ». Il comprend 5 colonnes : les 6 questions du ré-cit, des mots simples, des phrases courtes, une ponctuation soignée, des verbes au temps présent.

Relire les articles rédigés précé-demment puis cocher les colonnes quand les critères sont respectés. Sinon, souligner la faute et corriger.

Création d’un mini-jardin et prise de notes dans le cadre des ateliers jardin et journal (association Les journalistes en herbe).

Prise de notes sur mission de jardinage à l’école (association Les journalistes en herbe).

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La presse à l’école – © La Classe – 12

Un projet de journal scolairePARTIE 4.2

Le journal scolaire est un projet collectif qui aboutit à la réalisation d’un objet concret. Il crée du lien entre les élèves de la classe fiers d’être lus et mobilisés sans être notés. Ses apports pédagogiques sont multiples et se concilient avec le programme scolaire en développant diverses compétences (lecture, écriture, dessin, travaux pratiques...).

ObjectifsCycles 2 et 3 :

– retravailler l’ensemble des compétences développées dans les activités d’éducation aux médias ;– produire un journal scolaire.

MatérielOrdinateurs, programme de traitement de texte, accès internet, feuille blanche, ciseaux, feuilles.

DéroulementA. Les choix stratégiques

En Cycles 2 et 3, un premier petit numéro permet de tester la charge de travail, d’intégrer les re-marques et de faire évoluer le projet en fonction de choix stratégiques. Le projet doit être mené par un professeur référent qui fera des réunions de rédaction afin notamment de déléguer les missions. À par-tir de l’encadré « Journal scolaire : un coût et des obligations » (cf. p. 13), amener les élèves à réfléchir ensemble aux choix stratégiques qui déterminent le coût du journal (pagination, parution, tirage...).

B. Le choix des sujets

Trois grandes familles de thèmes se démarquent dans les journaux scolaires. Il y a les sujets en lien avec l’actualité où les élèves vont s’exprimer, débattre et analyser l’information. Il y a les sujets de pré-dilection des élèves : la nature, les animaux, le cinéma, les livres. Enfin, le troisième thème rassemble les sujets en lien avec le programme scolaire et la vie de l’école.

Pour un premier numéro, réaliser une première réunion de rédaction en classe pour distribuer les principales rubriques du journal et trouver des sujets en partant des 3 types énumérés ci-dessus. Ne pas oublier de fixer une date de réception des articles ! Pour réaliser un article, il s’agit premièrement de rassembler les informations (lire un document, rechercher sur Internet, regarder les informations, inter-roger des personnes...), puis de les trier et d’écrire.

C. De la maquette à la mise en page

En Cycle 3, une fois les sujets réalisés, la saisie informatique des textes bruts peut être opérée par les élèves (mais un journal manuscrit a aussi son charme propre). Pour certains numéros, il sera intéressant de réfléchir à la mise en page. Pour cela, établir le chemin de fer du journal, ce qui consiste à faire une maquette fictive sur feuille blanche ou au tableau en y intégrant les sujets avec les images. Comparer différents journaux pour faire ensuite des choix de polices (style graphique des lettres), de tailles, d’em-placements (voir la partie 3.1).

D. Corrections

En Cycle 3, les dernières étapes sont la re-lecture, l’impression et la distribution.

Un groupe d’élèves est chargé de la correc-tion : il faut relire attentivement les textes, partir à la chasse aux mots inutiles et aux fautes d’orthographe, sans oublier de res-pecter les règles essentielles de l’écriture journalistiques.

E. En Cycles 2 et 3, réaliser une grande frise chronologique des actions à mener dans le cadre d’un projet de création de journal scolaire. Pour cela, reprendre les étapes évo-quées précédemment.

L’aboutissement du travail des élèves de l’école François-Dallet : le journal Feuille de Chou.

Page 18: Presse professionnelle

La presse à l’école – © La Classe – 13

PARTIE 4.2

Journal scolaire : un coût et des obligationsUn coût

Les journaux scolaires sont très différents les uns des autres. Ils peuvent être internes à l’école, à une classe, deux classes... Leur format et leur périodicité sont variables. Ils peuvent être manuscrits et photocopiés ou tapés à l’ordinateur et tirés chez l’imprimeur ou à l’école. Certains adoptent la couleur : une seule couleur, deux... Ils peuvent être distribués au sein de l’école et/ou aux familles, à différents nombres d’exemplaires, gratuits ou payants. Ces paramètres ont une influence sur le coût humain (la somme de travail) ainsi que sur le coût financier du projet.

Déterminer en amont le coût financier du projet avec les élèves, sous la forme d’un tableau, peut être judicieux. Quels sont les types de financements possibles (budget d’école, sponsors...) ? Faut-il finalement opter pour une formule gratuite ou payante ?

Des obligations

Il est important de respecter le droit à l’image d’une personne (droit de chacun de disposer de son image), donc de lui demander son autorisation pour la diffusion (pour les mineurs, les parents déci-dent). Aussi, le droit d’auteur garantit-il la propriété des images. C’est pourquoi les élèves devront produire leurs propres images (illustration, dessin, collage et photo), ce qui favorisera l’expression artistique et leur réflexion autour de l’image (il existe aussi des images libres de droits).

Les dernières obligations concernent le dépôt pédagogique obligatoire depuis 2002 au CLEMI dans un but de conservation du patrimoine scolaire. En 2009-2010 par exemple, les écoles ont déposé 270 titres différents auprès du CLEMI. Enfin, le directeur de publication, dont le nom figurera dans le journal, sera le responsable juridique du journal.

Un projet de journal scolaire

Page 19: Presse professionnelle

La presse à l’école – © La Classe – 14

PARTIE 4.3

La production radiophonique est une aventure passionnante. En classe, elle peut être abordée facilement à travers une phase de découverte et d’écoute de documents radiophoniques. Sans aborder le montage trop technique, de simples enregistrements favoriseront le développement de l’imagination, des compétences orales, de la créativité et induiront des rencontres ainsi que des débats.

ObjectifsCycles 2 et 3 : découvrir le langage radiophonique et s’initier à la production sonore.

MatérielEnregistreur, casque audio, magazines, papier, crayon, foulards, accès internet.

DéroulementA. En Cycles 2 et 3, les genres oraux

utilisent des structures différentes. Le bulletin d’information (un seul locu-teur, pas d’échange, en studio) et le bulletin météorologique (idem) diffè-rent de l’interview préparée (deux locu-teurs, échange en face à face ou au té-léphone) ou de l’interview « à chaud » (micro-trottoir avec plusieurs locuteurs).

Sur le site d’une radio en ligne, sé-lectionnez une émission réécoutable en fonction des centres d’intérêt de vos élèves et de vos objectifs pédagogiques. Délimitez ensuite dans cette émission un bref extrait (entre 1 et 3 minutes). Demandez aux élèves d’écouter l’émis-sion et de préciser les critères énoncés ci-dessus (nombre de locuteurs...).

B. Les textes radiophoniques sont rédigés et lus en « style parlé ». La phrase est courte avec une seule idée. La radio n’offre pas d’images, il faut donc les susciter chez l’auditeur. À la radio, le message ne passe que par le son capable de laisser à l’auditeur un espace de liberté dans lequel il se crée des images virtuelles.

À partir d’un extrait d’une émission (entre 1 et 3 minutes), noter ou se souvenir des phrases enten-dues, d’un mot ou même d’un son. Dessiner simplement les images imaginées à leur écoute.

C. Dans la cour, un élève voyant guide par la main un élève avec un foulard sur les yeux. Ce dernier identifie et décrit les sons perçus. Ils échangent les rôles. Ensuite, ils dressent une liste commune des sons entendus.

Les sons sélectionnés vont être enregistrés à l’aide d’un enregistreur en compagnie du professeur, puis décrits par les élèves enregistrés.

De retour en classe, les sons sont d’abord écoutés et interprétés par le reste de la classe. Puis la se-conde partie de l’enregistrement (la description du son par les deux élèves) est écoutée en classe.

D. En Cycle 3, à partir des sujets d’actualité repérés dans d’autres médias et en s’inspirant d’un jour-nal d’information radio, rédiger un bulletin d’information sur l’actualité au sein de l’école.

Faire le plan, le partage des rôles puis écrire ses textes radio.

Réaliser de faux enregistrements pour entraîner sa voix.

Enregistrer en s’exprimant de manière vivante.

La radio en classe

Photos du dossier : Vincent Varron, sauf mention contraire.

Remerciements à toute l’équipe du CLEMI, à Marie et Maïwenn.

Atelier de radio animé par l’association Les journalistes en herbe au jardin des plantes de la ville de Nantes.

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La presse à l’école – © La Classe – 15

Sitographie

Conseils en éducation aux médias www.clemi.org www.educasources.education.fr www.curiosphere.tv

Conseils en travail d’écriture www.gommeetgribouillages.fr www.ouestfrance-ecole.com www.jetsdencre.asso.fr

Conseils en travail sur l’image www.decryptimages.net www.caricaturesetcaricature.com http://classes.bnf.fr/clics

Concours nationalde journaux d’écoleswww.cnjs-varenne.org/concours-reglement.html

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A LA LOUPE Marériaux

n°37 •Novembre/Décembre 2011 www.portail-beton.fr86

Avec 5,5 Mt en Atlantique et 2 Mt en Manche, lesgranulats marins ne représentent qu'une petite part(moins de 2 %) des 400 Mt de granulats extraits en2008 (dont 170 Mt de matériaux alluvionnaires). Maisla raréfaction des produits issus des carrières terrestres,le développement économique des régions littoraleset des métropoles estuariennes, ainsi que la croissan-ce de la construction pourraient bien, à l'avenir,accroître l'activité de l'extraction de sables en mer. Dela Manche à la Gironde, les ressources marines secomposent à 90 % de sables et de graviers siliceux,destinés notamment à la fabrication des bétons. Lesautres gisements se composent de matériaux calcaires.

A bord des navires-sabliers. L'activité a débuté dansles années soixante. Les navires-sabliers utilisaient alorsdes bennes et des grues en opérant au mouillage autourd’un point fixe. A partir des années soixante-dix, les naviresse sont équipés de système de pompage hydrauliqueleur permettant d'opérer en marche à faible vitesse. Ils uti-

lisent depuis une élinde traînante reliée à lapompe et à la cale. Le passage de la têted’élinde forme, à une profondeur de 20 mà 25 m, un sillon régulier d’environ 2 m delarge et de quelques dizaines de cm de pro-fondeur. Le sablier repasse ainsi à plusieursreprises au même emplacement sur le gise-ment pour effectuer son chargement. L'activité d'extraction occupe aujourd'huiune douzaine d’entreprises pour une flottilletotale de 15 navires-sabliers. Le plus groscargo-sablier de la façade atlantique estl'André L (long de 85 m), en fonctiondepuis 2005. Il appartient à la société DTM,codétenue par le groupe Libaud et la socié-té GSM. Armé par 14 hommes en 2 équi-pages, il est en fonction 24 h/24 h et

330 j/an. Sa capacité de cale s'élève à 2 300 m3 (3 700 tde matériaux). Son chargement s'effectue en 2 h 00. Et son déchargement est encore plus rapide (pour unéquivalent de capacité de livraison de 130 camions).

Pré-commercialisation: un process contrôlé. Ensuite, les maté-

riaux sont déchargés par les navires dans les dépôtssabliers des plates-formes portuaires. Déversés à l’aided’une pipe déchargement et d’une tuyauterie, ils sontd'abord égouttés pendant 12 h à 24 h avant d’être trai-tés. L'eau salée s'évacue ainsi et le taux de chlorurediminue. Le mélange des gisements de différentesprovenances se fait ensuite au moyen de chargeuseséquipées de godets de 5 m3 (10 t) qui alimentent destrémies. Puis, les produits passent sur des cribleshautes performances à raison de 200 à 400 t/h quigénèrent des sables et des graviers de granulométriesdifférentes, entre 0 mm et 20 mm pour une densitéapparente voisine de 1,5. Ce tri donne entre un à quatreproduits finis, selon les gisements, acheminés parbandes transporteuses. Stockés au solpendant une à trois semaines, ils conti-nuent à évacuer l'eau de lavage et sontensuite commercialisés.Lors de ce process, des contrôles sontréalisés, entrant dans le cadre normatifcommun à l’ensemble des granulats(voir encadré). Des laboratoires surplace opèrent des essais courants phy-siques : granulométrie, propreté du sable,taux de chlorures, forme des gravillons,respect du seuil maximal de 10 % dedébris coquilliers dans les gravillons (uncritère important, notamment pour larésistance des bétons). Les granulatsmarins, en raison de la variabilité possibledu taux de chlorures, font l'objet d'essais

L’exploitation des granulats marins répond à une raréfaction desressources alluvionnaires terrestres pour la fabrication du béton.Ce type de matériau peut être utilisé dans la fabrication de tous les types de béton. Zoom sur un produit de qualité.

Des fonds marins aux ouvrages

d'art

Granulats Des fonds marins aux ouvrages

d'art

L'André L, long de 85 m, est le plus groscargo-sablier de la façade atlantique.

La capacité de calede l’André L s'élèveà 2 300 m3. Son chargement s'effectue en 2 h 00.

Le déchargement de l’André Lest encore plus rapide (pour un équivalent de capacité de livraison de 130 camions).

Sablimaris, première société de traitement et de commercialisation de granulats marins en France, commercialise ses granulats marins, notamment depuis sa plate-forme de Lanester (56).

[©Flying Focus]

[©Thierry Mamberti]

[©Thierry Mamberti] [©Nicolas Rouget]

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hebdomadaires. Des laboratoires centraux effectuent,quant à eux, les essais chimiques et mécaniques (essaisLos-Angeles de résistance au choc, sulfates et soufretotal, alcali-réaction, résistance au gel...). La réactivité vis-à-vis l'alcali-réaction est, de façon proportionnelle, iden-tique à celle trouvée dans les granulats terrestres.

Mise en œuvre : un matériau multi-usages. Les granulatsmarins représentent une ressource précieuse dans leszones littorales où ils sont largement utilisés pour lesbesoins de la construction. Peuvent-ils être employés dansles fabrications de tous types de bétons ? « Ils sont multi-usages et présentent les mêmes garanties de perfor-mance que les granulats terrestres, explique FranckThomas, directeur d'exploitation d'Unibéton, puisqu'ils sontaussi d’origine sédimentaire. »A la fois matériaux roulés etpeu absorbants, les granu-lats marins permettent d'ob-tenir des bétons de toutesles plages de consistance. Ilssont utilisés aussi bien dansla production des bétonspréfabriqués que des bétonsprêts à l'emploi. Ils entrentaussi dans la fabrication desbétons architectoniques pourle bâtiment. Par ailleurs, ilssont appréciés pour lesbétons techniques avec dehautes performances méca-niques (ouvrages d’art) etles bétons spéciaux (auto-plaçants et décoratifs). Lenouveau pont à haubanscourbes de Térénez (29),conçu par Michel Virlogeux, le Setra et Lavigne-CheronArchitectes, en est le parfait exemple. Achevé en 2011,cet ouvrage d'art a remplacé celui datant de 1920, victi-me d’alcali-réaction. Pour sa construction, le groupementDTM – Sablimaris – SDO a fourni des sables marinsissus du gisement de Chassiron (17). Ces derniers, depar leur module de finesse, se sont révélés les mieuxadaptés à toutes les caractéristiques des bétons mis enoeuvre. Quelque 13 000 t de granulats aux qualités physi-co-chimiques étroitement encadrées ont ainsi permis derépon-dre aux exigences, notamment en matière de poro-sité, de cette construction en environnement agressif.

Vincent Varron

Ayant une origine géologique identique

à celle des matériaux alluvionnaires

terrestres, les granulats marins entrent

dans le cadre normatif commun à

l’ensemble des granulats pour les

industries des bétons prêts à l'emploi

et préfabriqués. Ils doivent répondre à

des obligations de mise sur le marché

inscrites dans les contrôles de conformi-

té de la norme européenne EN12620,

du marquage CE, de la norme française

XP P 18-545 et de la marque de

certification qualité NF pour certains

produits. La norme européenne

Béton EN-206-1 s'appuie sur les

normes précitées, y ajoutant des seuils

maximaux en chlorures dans le béton.

Granulats, des normes communes

Des laboratoires sur place opèrent des essais courantsphysiques (ici, celui de Lanester).

Pour la construction du pont de Térénez,conçu par Michel Virlojeux,le Setra et Lavigne CheronArchitectes, des sablesmarins ont été utilisés,issus du gisementde Chassiron (17). [©

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41N°20 - Septembre-Octobre 201040 N°20 - Septembre-Octobre 2010

À l’occasion du prochain salon Bobat, en mai 2011, legroupe danois Dyrup présentera, à travers sa marqueXylophene (spécialisée dans le traitement des bois et laprévention des insectes xylophages), son nouveau produitde traitement anti-termites : Termiprotect. Déclinée enquatre références, la gamme Termiprotect permet de luttercontre les termites avant, pendant et après la constructiond'une maison. •Avant la construction, les produits « Termiprotect film » et« Termiprotect résine » permettent de traiter efficacementles sols. •Pendant la construction, la solution « Termiprotect char-pentes et ossatures bois » a été conçue pour le traitementdes bois intérieurs de classe 1. Certifié CTBP+, « Termi pro -tect charpentes et ossatures » offre un traitement en profon-deur, grâce à la technologie Oléomé thrine, qui pénètrejusqu'à 6 mm. •Enfin, après la construction, le produit « Termiprotect solset murs », assure un traitement préventif, pour tout bâtimentnon traité avant construction. Étanche et non polluant, ils'applique par pulvérisation sur les sols et les murs. Avecces quatre références, Xylophene offre une solutioncomplète pour le traitement des sols et des bois enconstructions neuves.

A l’occasion de Bobat, deux concourssont organisés. L’un récompensera desréalisations bois, l’autre un produit inno-vant en structure et décoration.

Bobat Wood AwardsLe concours international Bobat Wood Awards a pourobjectif de valoriser tous les aspects bois dans la construc-tion. Les Bobat Wood Awards mettent en valeur laconstruction bois et le développement durable ainsi quele bois comme matériau de construction dans les catégo-ries Habitat individuel et collectif, Locaux E.R.P. et locauxprofessionnels, Rénovations et monuments historiques. Ceconcours est ouvert à tous les professionnels de la filièrearchitectes, constructeurs bois, fournisseurs pour des réali-sations construites depuis janvier 2008. Pour plus d’infoou télécharger le dossier de candidature, www.bobat.fr

Prix de l’innovation Bobat - FCBAEn partenariat avec le FCBA, les prix des innovationsproduits, récompenseront les innovations technologiquespour un produit bois, à base de bois ou destinée au boisprésentant un potentiel de développement sur le marchéfrançais dans les deux catégories Structure et décoration.

Tous les produits de la catégorie Structure (structure etsolutions constructives pour mur, plancher toiture, isolationéco-matériaux) doivent mettre en avant les performancesénergétiques et les produits de la catégorie Décoration(agencement, panneaux décoratifs, menuiserie, portes,fenêtres, parquet, revêtement de sol et mur) les perfor-mances environnementales. Les innovations produitsseront exposées à Bobat dans un espace dédié au parcdes expositions de la porte de Versailles les 18, 19 et 20 mai 2011. Pour envoyer vos candidatures, contactezNicole Valkyser Bergmann à [email protected]

Le traitement anti-termites de Xylophene

Appel à candidature pour les Bobat Wood Awards et le Prix de l’innovation

FOCUS < BOBAT NEWS

KLH Lignatec présentera à Bobat le panneau massifcontrecollé KLH*. Un type de panneau qui a récem-ment été utilisé dans la construction de deux bâtimentscollectifs BBC à Saint Dié des Vosges. Ces deux bâti-ments de 4 et 5 étages, basse consommation à énergiepositive, ont été conçus par le cabinet d'architectesFrançois Lausecker à Gérardmer pour le compte de lasociété Le toit Vosgien. Si la façade extérieure desHéliades, nom de cette résidence, est en ossature bois,les panneaux KLH ont été utilisés pour la structureporteuse. Les avantages ont été nombreux. « Sur lechantier des Héliades, le travail de montage se fait enphase sèche, ce qui permet de travailler de manièresimultanée sur la façade extérieure à ossatures bois etla structure porteuse en panneaux KLH. Les panneauxKLH sont acheminés chaque matin par camion sur lechantier. Ils sont déjà conditionnés dans l'ordre demontage défini par le plan de pose réalisé par le bureaud'étude Socopa. Trois ouvriers se chargent de la pose,un quatrième de la fixation », explique Jérôme Robin,ingénieur bureau d'étude Socopa, entreprise deconstruction bois sur ce chantier. En effet, manuten-tionnés à l'aide d'une grue, les panneaux KLH de 7 plis

font 12 m sur 2,5 et 20 cm d'épaisseur.Ils ne craignentpas l'eau et leur pose rapide sécurise immédiatementle travail sur le chantier plat et plein. En un jour et demi,15 planchers de 3 tonnes chacun sont posés, l'équiva-lent d'un étage. Les panneaux planchers KLH ont aussiune fonction coupe feu pendant une heure et demi. Lesmurs séparatifs sont des panneaux KLH 3 plis, de 12msur 2,7 et 10 cm d'épaisseur.

Solidité, simplicité et légèretéLeur caractéristique mécanique offre une forte solidité,permettant de bâtir des immeubles en bois plus élevés.Maintenus par des étais porteurs, les murs sont fixéspar vissage spécifique et ferrures métalliques. Il faut2 jours aux ouvriers pour faire un niveau de 40m sur10m. Le temps de montage réalisé par cette équipe de4 personnes correspond au total à une semaine pourles planchers en KLH et les murs ossature d'un étage.Il aurait fallu deux fois plus de temps pour une réalisationen solivage bois. Un travail de synthèse en amont apermis de définir l'emplacement des réseaux dans lesplanchers. Les panneaux sont donc usinés avecperçages intégrés. Un atout qui en plus de la précisionassemblages, assure une parfaite étanchéité à l'air,critère indispensable si l'on veut atteindre les objectifsd'un bâtiment à économie d'énergie. La légèreté despanneaux KLH par rapport à un plancher béton (5 foismoins lourd) diminue le poids et permet une économiesur les fondations (réduction de la surface des fonda-tions). Ce gain de masse permet aussi de tirer profit dumatériau KLH dans les zones sismiques.

* Les panneaux structuraux KLH sont des panneaux de grandesdimensions constitués de planches en bois massif d'épicéa. Cesplanches sont empilées en couches croisées à 90° et colléesentre elles sur toute leur surface, ce qui offre une grande stabilitédimensionnelle. Les panneaux KLH sont destinés à la réalisationde planchers, de murs porteurs ou à fonction de contrevente-ment et de supports de couverture. Ils sont utilisés dans laconstruction de bâtiments collectifs, industriels, commerciaux...

Panneaux KLH pour bâtiments BBC

BOBAT QUI SE TIENDRA LES 18, 19 ET 20 MAI 2011 À PORTE DE VERSAILLES À PARISRÉUNIRA PRÈS DE 300 EXPOSANTS. D’ICI LÀ, LE SALON VOUS TIENT RÉGULIÈREMENTDES NOUVEAUTÉS DE SES EXPOSANTS, DES CONCOURS QU’IL ORGANISE ET DE SONACTUALITÉ.

L’actualité DU SALON

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BOBÂT QUI SE TIENDRA LES 18, 19 ET 20 MAI 2011 À PARIS-PORTE DE VERSAILLESRÉUNIRA PRÈS DE 300 EXPOSANTS. D’ICI LÀ, LE SALON VOUS TIENT RÉGULIÈREMENTDES NOUVEAUTÉS DE SES EXPOSANTS, DES CONCOURS QU’IL ORGANISE ET DE SONACTUALITÉ.

La SARL Merlot est une entreprise tourangelle deconstruction-rénovation de charpentes, de couvertureset d'ouvrages bois. Pour ses notes de calculs et ses plans,elle travaille en collaboration avec le bureau d'étudesWood Structure à Tours. Gérant de Wood Structure,Frédéric Merlot utilise le logiciel Sema depuis une dizained'années. Il nous en présente les avantages dans la créa-tion d'un plan de charpente. « La charpente doit s'intégrerau préau en béton de 14 m sur 5 m de notre client. Cedernier a l'intention d'aménager les combles en habita-tion », explique Frédéric Merlot. Après avoir relevé lesmesures du préau existant, Frédéric Merlot peut entamerle plan de charpente sur le logiciel Sema. « Je trace monépure à partir de la fonction CAO du logiciel. Cette fonc-tion est ma planche à dessin informatique. Elle me permetd'obtenir une vue horizontale au sol directement sur monécran. Si un défaut de forme existe, je le repère tout desuite dans l'épure. Le préau par exemple n'était pas toutà fait rectangulaire. J'ai donc adapté mon épure demanière précise aux mesures inexactes du préau. »

Automatismes, données soucheset transfert machineUne fois l'épure traçée, les parois et toitures en vue sontdessinées puis automatiquement générées en 3D. « Lemode visualisation 3D clarifie le projet à tous ses stades.Il facilite aussi les échanges commerciaux avec le client. »Dans la toiture, les outils de répartitions automatiques ontpermis de placer en quelques clics les chevrons, lespannes et leurs arêtiers. Le plan de construction devientalors opérationnel. « À partir de là, je peux me déplacern'importe où dans l'espace du plan de construction. Jepeux ajouter des traits, les faire apparaître en 3D, posi-tionner les pièces de bois, faire les raccords de pièces. »Sur le plan de la charpente du préau, Frédéric Merlotplace ses 8 fermes préenregistrées dans la bibliothèquedu logiciel. « Ici, j'ai gagné beaucoup de temps. J'aiimporté des modèles de fermes déjà paramétrées. Je lesavais déjà créées pour un autre chantier. Leur dimension

était identique, j'ai juste eu à modifier leurs pentes. » Leplan de construction abouti, il procède à une dernièrevérification du plan réalisé. «Attention, si une erreur s'estglissée, elle sera directement répercutée par la machinelors de l'usinage ! » Une fois le plan validé, Frédéric Merlotpasse à la dernière étape sur le logiciel dans la fonctionfaçonnage. « J'y ai intégré tous les détails constitutifs dufaçonnage final : poinçons, têtes d'arbalétriers, faîtagesavec délardements, boulonnages, perçages. » La réalisa-tion du plan de charpente sur le logiciel Sema a pris unejournée de travail à Frédéric Merlot. Les données crééesseront ensuite exportées sur une clé USB vers le pupitrede la machine d'usinage de la SARL Merlot, avant lechantier de montage final.

L’actualité DU SALON

FOCUS < BOBÂT NEWS

36 N°21 - Novembre-Décembre 2010

Le logiciel bois SEMAVéritable assistant informatique pour la construction et larénovation, le logiciel Sema est utilisé pour les constructions detoitures, la construction bois, les maisons préfabriquées, lesescaliers. Pour chaque type de construction, il couvre un largeéventail de techniques. Fonctionnel, le logiciel est divisé en6 modules : CAO-DAO, Charpente, Construction en bois,Escaliers, Visualisations, Connecteurs métalliques. Danschacun d’eux, des données souches, préenregistrées dansune bibliothèque, permettent de réaliser des projets standardou sont utilisées pour répondre à vos besoins particuliers.Amélioré en continu selon les nouvelles demandes desartisans, ce logiciel s'adapte à la conception, à la gestion et laréalisation des projets.

Le logiciel SEMA pour créer un plan de charpentier

Sema

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BOBÂT NEWSF O C U S

Bobât qui se tiendra les 18, 19 et 20 mai 2011 à la Porte de Versailles à Paris réuniraprès de 300 exposants. D’ici là, le salon vous tient régulièrement au courant desnouveautés de ses exposants, des concours qu’il organise et de son actualité.

Bobât news, l’actualité du salon

Créée en 2006, la société Sivalbp est un pôleindustriel écologique de valorisation du boisqui propose une large gamme de produitsdestinés aux nombreuses applications dubois dans la construction. Au sein de sa mar-que Infinéo, dédiée à l'élaboration de lamesde bois massif pour l'habitat, Sivalbp a conçuun profil novateur, « Solea », qui permetd'obtenir des lames pour habiller les façadesextérieures, faciles et rapides à mettre enœuvre. Ces lames massives de 28 mm, avecrainure et languette d'aspect ventelle, àl'esthétique contemporaine, permettent unefixation invisible. Grâce à son étanchéité, ceprofil, traité anti-UV, ne nécessite pas depare-pluie. Les process d'aboutage et debrossage, avec purge des principaux défauts,garantissent la stabilité et la durabilité deslames. Elaborées en douglas rouge et mélèzede montagne certifiés PEFC, les lamesreçoivent une finition « huilé-nature », dé-clinée en deux teintes : la version pigmentée

qui conserve la teinte naturelle du bois et laversion « grisée » qui anticipe la teinte aprèsexposition. Commercialisées dès l’automne2010, ces lames sont proposées dans deslongueurs allant de 2,40 m à 5,50 m. Pourplus d'informations : www.sivalbp.com

Société spécialisée dans les équipementsde manutention et de levage destinés auxindustriels, PME, artisans et collectivités,MTI Engineering présentera, à l'occasiondu salon Bobât, son nouveau portiqueautomatique, sans opérateur, pour la fabri-cation des murs et pignons ossature bois.Équipé d'un chargeur qui dispose les mon-tants automatiquement, le portique s'intègresur les tables de montage standard et estadapté pour des panneaux allant jusqu'à4,5 m de hauteur. Le poste de clouage per-met le clouage des tasseaux dans les deuxsens (vertical et horizontal). Grâce à la grande souplesse de la configu-ration, la table de montage s'adapte selonles besoins et la taille de l'entreprise.

Sivalbp conçoit un nouveau profil de lame de bardage,nommé Solea

Un portique tout automatique sans opérateur présentépar MTI Engineering

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N°101 - Novembre / Décembre 2010 - BOISmag30

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BOBÂT NEWSF O C U S

Fabricant de membranes d'étanchéité et deprotections d'isolant des toitures en penteet façades, la société Doerken de Mulhouseprésentera le système Delta-maxx comfortau salon Bobât. Un écran de sous-toitureavec fonction isolante. Comme un écran desous-toiture H.P.V. (hautement perméableà la vapeur d'eau), Delta-maxx comfort peutêtre mis en œuvre directement au contactde l'isolant thermique, assurant une protec-tion optimale contre la pénétration d'hu-midité sur le côté extérieur et empêchant lephénomène de condensation dans l'isolant.De 3 cm d’épaisseur, Delta-maxx comfortremplit une fonction d'isolation thermiqueet optimise la performance énergétique dela toiture (résistance thermique R = 0,75).« Ce produit est adapté aux rénovations. Il estbeaucoup plus facile à mettre en œuvre. C’estmoins long et moins coûteux que de refaireune isolation », explique Thomas Dahlent,responsable marketing chez Doerken. Eneffet, une fois la couverture de toiture ôtée,Delta-maxx comfort se pose directementsur la charpente sous la forme de rouleauxde 10 m sur 1,5 m posés à l'horizontale. Ceproduit présente une forte résistance à la

déchirure (R3) pour une pose sur chevronsavec entraxes jusqu'à 90 cm. La fixation pro-visoire se réalise à l'aide de pointes à têtelarge. Comprenant une bande autocollanteintégrée, les lés se recouvrent en partie surune dizaine de cm, assurant une parfaiteétanchéité au vent et limitant la pénétrationd'air froid dans la construction. Le maintien

définitif de l'écran est assuré par une con-tre-latte d'épaisseur minimale de 4 cm. Aufinal, Delta-maxx comfort diminue jusqu'à25 % les déperditions énergétiques auniveau de la toiture isolée, en particuliercelles engendrées au niveau des ponts ther-miques (murs de rives, murs intermédiairestraversants, chevrons...).

Ibermat, spécialiste de la vente au négoce,présentera sa gamme actuelle de parquetsmassifs et lames de terrasse, ainsi qu'unenouvelle gamme de produits contrecollésdisponibles en différentes sections et fini-tions. L'entreprise dispose d’un stock per-manent à Paris d’environ 10 000 m²,pouvant répondre rapidement auxcommandes. L’offre parquet se décline en différentes sec-tions (10 mm, 14/15 mm, 19/20 mm d’é-paisseur) et finitions (parquets bruts àponcer, huilés ou vernis usine Bona). Lalarge gamme d’essences proposées parIbermat (Amérique du Sud, Afrique etEurope) permet de répondre à la plupartdes contraintes imposées par un marchétoujours plus exigeant (vaste palette decouleurs, bonne résistance au feu, auxinsectes et aux moisissures…). En complé-ment de sa gamme de parquets et lames deterrasse, Ibermat propose une gamme com-plète de produits de pose, de finition etd’entretien. La gamme de lames de terrasse

se décline en 8 essences (Cuma ru, Garapa,Ipé, Maçaranduba, Muiracatiara, Sucupira,Doussié et Iroko), deux profils au choix(lisse ou antidérapant) et trois systèmes defixation (traditionnel, par clips et par clipsen fixation occulte). Résistantes et sansautre entretien qu'une application par an

pour préserver leur couleur naturelle, leslames de terrasse prendront au fil du tempsune teinte gris argent. Pour info, Ibermat propose des parquets etlames de terrasse fabriqués en Europe (usinecertifiée ISO 9001/2000) et un nombrecroissant d’essences certifiées FSC.

Delta-maxx comfort, le nouvel écran de sous-toiture isolant

Parquets massifs et lames de terrasse Ibermat

Iber

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