21
La CUSSTR Pression/vide Vers 2009 1 Pression / vide

Pression / vide - CUSSTRcusstr.ch/repository/152.pdfLa CUSSTR Pression/vide Vers 2009 3 Introduction De nombreux équipements fonctionnent sous pression ou sous vide dans les laboratoires

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 1

    Pression / vide

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 2

    Equipements sous pression/vide

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 3

    Introduction

    De nombreux équipements fonctionnent sous pression ou sous vide dans les laboratoires de l'université. Les installations pressurisées les plus courantes sont les installations de distribution de gaz techniques et de gaz utilisés à des fins médicales ou d’analyse en laboratoire (voir sous-chapitre gaz comprimés). De nombreux équipements médicaux ou scientifiques sont équipés de compartiments sous pression de gaz, de vapeur ou de liquide. Ces derniers, qui nécessitent souvent des manipulations directes des opérateurs, doivent être utilisés avec précaution. L’essentiel des équipements fonctionnant sous vide sont utilisés dans les laboratoires de chimie et de physique. Il s’agit notamment des installations de verrerie sous vide (p.ex. distillation sous vide) des dessiccateurs et des Dewars pour le transport des cryogéniques.

    Dangers

    Le risque de rupture mécanique est inhérent aux installations sous pression et sous vide. Les chocs, les conditions extrêmes de température (flamme, liquides cryogéniques) ou la corrosion (entretien insuffisant, milieux particulièrement agressifs) peuvent notamment contribuer à fragiliser les matériaux et provoquer une rupture mécanique, se traduisant par : un éclatement lorsqu’il s’agit d’une installation sous pression, une implosion lorsqu’il s’agit d’une installation sous vide.

    Dans les deux cas, il existe des risques de dommages importants liés à la projection violente de matière (projection de débris de verre ou de pièces mécaniques, fouettement par des tuyauteries flexibles,…), ainsi qu’à l’onde de choc.

    L’éclatement ou la fuite d’une installation contenant des gaz sous pression peut présenter des risques d’intoxication, d’incendie ou d’explosion, selon les propriétés du gaz utilisé.

    Autres dangers

    Les installations possédant des zones de surpression ou de dépression importantes, accessibles aux patients ou au personnel médical, présentent des risques particuliers (p.ex. chambre hyperbare). Les risques liés aux environnements hypo- ou hyperbares sont les suivants :

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 4

    risque de feu accru (milieu hyperbare) hyperoxie, intoxication à l’oxygène (milieu hyperbare) hypoxie, insuffisance en oxygène (milieu hypobare) dommages liés aux variations importantes de pression (barotraumatismes,

    maladie de décompression) On se référera donc aux règles et procédures propres à ces installations avant toute manipulation ou utilisation.

    Consignes générales

    Règles générales Des lunettes de protection doivent être portées lors de la manipulation

    d’installation ou d’appareillage présentant des risques d’éclatement ou d’implosion particuliers. Cette règle concerne en particulier la manipulation des dessiccateurs. Dans tous les cas le port des lunettes est obligatoire dans les laboratoires.

    En règle générale, les équipements/installation sous vide ou sous pression doivent être protégés des chocs thermiques et mécaniques. Cette dernière catégorie inclus les heurts et chutes, mais aussi les chocs liés à une mise brutale en pression/dépression.

    Seules des personnes formées de façon adéquate sont habilitées à utiliser ce type d’équipement : connaissance des procédures normale et d’urgence, des risques et des moyens de prévention.

    Dessiccateurs Les dessiccateurs doivent être placés dans des endroits peu exposés au chocs ou

    aux chutes. On veillera à les mettre à l’abri de la chaleur ou du soleil notamment lorsqu’ils contiennent des produits instables. Il est conseillé de les protéger par des rubans adhésifs ou des films plastiques résistants afin de limiter les projectiles en cas d’implosion.

    Les dessiccateurs ne doivent pas être transportés sous vide. Les rodages du couvercle et du robinet doivent être régulièrement graissés pour

    éviter de soumettre le dessiccateur à des efforts dangereux en cas de grippage.

    Dewars de laboratoire Les Dewars sont des récipients isolés destinés au transport des liquides cryogéniques (p.ex. azote liquide). Ceux-ci sont généralement munis d’une enveloppe sous vide destinée à améliorer l’isolation thermique.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 5

    En raison des risques d’implosion, on achètera de préférence des Dewars en alliage léger plutôt que ceux munis d’une enveloppe en verre.

    Autoclaves de stérilisation Les principaux risques liés à l’utilisation d’un autoclave sont d’une part des projections de matière en cas d’éclatement de l’enceinte ou des tuyaux, d’autre part la projection de vapeur ou de liquide surchauffé découlant d’une mauvaise manipulation.

    Afin d’éviter toute surchauffe, on vérifiera systématiquement le niveau d’eau dans l’autoclave.

    Avant chaque utilisation, on s’assurera du bon état général des équipements : porte, joints, soupape, manomètre, …).

    La pression doit être nulle avant l’ouverture de la porte en fin de cycle. En cas de stérilisation de liquides, les bouchons ne doivent pas être entièrement

    vissés et on attendra au moins 30 minutes avant d’ouvrir les récipients (retour à pression et température ambiante).

    Verrerie sous vide (installations de distillation, évaporateurs rotatifs,...)

    Le bon état de la verrerie doit être vérifié avant la mis sous vide (fêlures, rayures,...)

    On ne mettra sous vide que la verrerie prévue à cet effet (p.ex. pas de bécher ou de ballon à fond plat)

    Tous les rodages doivent être préalablement nettoyés et lubrifiés. La verrerie sous vide doit être protégée des chocs mécaniques et thermiques. Les installations composées de verrerie sous vide seront idéalement placées

    derrière un écran pare-éclats ou sous une chapelle (vitre abaissée). Les récipients sous vide doivent être entourés de filet de protection, jupe textile

    ou film adhésif (notamment les évaporateurs rotatifs). Pour éviter les retards d’ébullition, le récipient doit être muni d’un capillaire, de

    pierre à ébullition ou d’un agitateur magnétique. Le récipient ne doit pas être rempli au-delà de la moitié de sa capacité. Le bain ne doit être chauffé qu’après avoir établi le vide, ceci afin d’éviter les

    emballements. A la fin de la manipulation, le récipient doit être refroidi avant d’arrêter le vide. Les appareils ne doivent pas être déplacés sous vide.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 6

    Equipements techniques du bâtiment et autres installations

    Les installations de plus grande importance sont soumises à une réglementation spécifique dès que le produit « Pression x Volume » dépasse une certaine valeur. Il s’agit notamment d’installations telles que : chaudières, générateurs de vapeur, installations avec fluide caloporteur, réservoirs d’air comprimé, accumulateurs, réservoirs hydrauliques, ainsi que certains appareils pour la chimie (réacteurs, …). Les textes réglementaires relatifs à ce type d’installations sont mentionnés ci-dessous :

    Ordonnance sur la sécurité et la protection de la santé des travailleurs lors de l’utilisation des équipements sous pression (OUEP), du 15 juin 2007, RS 832.312.12.

    Ordonnance sur la sécurité des équipements sous pression, du 20 novembre 2002, RS 819.121.

    Ordonnance sur la sécurité des récipients à pression simple, du 20 novembre 2002, RS 819.122.

    Références

    Informations et directives Hygiène et Sécurité, Instituts de chimie de l’université de Fribourg. Janvier 2000.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 7

    Gaz comprimés

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 8

    Introduction

    De nombreux gaz comprimés sont utilisés dans les laboratoires et instituts de l'université. Il s’agit notamment des gaz à caractère médicaux (oxygène, gaz anesthésiques,...), des gaz utilisés à des fins d’analyse (hydrogène, argon, hélium, ...) et des gaz utilisés à des fins techniques (p.ex. acétylène pour le soudage, gaz naturel).

    La première caractéristique d'une bonbonne de gaz comprimé est d'avoir un contenu sous pression élevée. La seconde caractéristique tient à la nature du gaz contenu sous pression (inflammable, toxique, corrosif,...).

    La plupart des gaz sont plus lourds que l’air et ont donc tendance à descendre en l’absence de déplacements d’air suffisants. En cas de fuite dans un lieu mal aéré, ces gaz peuvent donc se concentrer dans les points bas, par exemple dans les égouts, les fosses, les tranchées ou les sous-sols. Les quelques gaz usuels plus légers que l’air sont présentés ci-dessous (en cas de fuite, ces gaz auront tendance à se concentrer au niveau du plafond).

    Gaz plus légers que l’air.

    Gaz plus léger que l'air

    densité par rapport à l'air

    Gaz plus léger que l'air densité par rapport à l'air

    Hydrogène 0.07 Néon 0.70 Hélium 0.14 Acétylène 0.91 Méthane 0.55 Monoxyde de carbone 0.97 Ammoniac 0.60 Azote 0.97 Gaz naturel 0.64 Ethylène 0.98

    Dangers

    Il existe un danger d’éclatement ou de rupture lié à la pression. Outre les dégâts dus à l’éclatement proprement dit, des risques de dommages importants liés à la projection violente de matière peuvent survenir (blessures directes, mise en mouvement des cylindres, fouettement par des tuyauteries flexibles,..). Le vanne est la partie la plus fragile des cylindres de gaz, des ruptures peuvent par exemple se produire lors d’un choc sur le robinet ou le détendeur (p.ex. en cas de chute).

    Des gaz inflammables comme l'acétylène, le butane, l'éthylène, l'hydrogène peuvent brûler ou exploser lorsque la concentration du gaz dans l'air est comprise entre la limite inférieure d'inflammabilité (LII) et la limite supérieure d'inflammabilité (LSI). En deçà de ces valeurs, le mélange est trop ″pauvre″ pour brûler et, au-delà de celles-ci, il est trop ″riche″. C'est la limite inférieure

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 9

    d'inflammabilité du gaz qui est la donnée la plus importante à connaître et à contrôler. Pour qu'un gaz inflammable prenne feu dans sa zone d'inflammabilité dans l'air (ou dans un gaz oxydant), il faut une source d'inflammation. Celles-ci sont nombreuses dans la plupart des lieux de travail (flammes nues, étincelles, surfaces chaudes).

    Les bonbonnes de gaz les plus dangereux actuellement en inventaire, sont l'ACÉTYLÈNE, et l'HYDROGÈNE. Ces derniers, qui ont un domaine d’inflammabilité très étendu, sont particulièrement dangereux en cas de fuite. Dans l'air (à température et pression atmosphérique normales) l’hydrogène est inflammable à des teneurs comprises entre 4% (LII) et 75% (LSI) du volume du mélange.

    Table 1. Limites d’inflammabilité de quelques gaz courants

    Gaz inflammables

    LII. [% vol]

    LSI [% vol]

    acétylène 2,5 100 hydrogène 4 75 éthane 3,2 12,5 éthylène 2,1 36

    Les gaz comburants ou oxydants, peuvent réagir rapidement et avec violence au contact des matières combustibles. Des incendies ou explosions sont possibles. Sont oxydants, tous les gaz contenant de l'oxygène dans une proportion supérieure à celle de l'atmosphère (plus de 23-25 pour cent), les oxydes d'azote et les gaz halogénés comme le chlore et le fluor. Les matières combustibles pouvant réagir avec ces gaz sont, par exemple : les composés organiques (contenant du carbone), la plupart des gaz

    inflammables, les liquides inflammables et combustibles, les huiles, les graisses, et un grand nombre de matières plastiques et de tissus;

    les métaux finement divisés (poudres métalliques); d'autres composés oxydables comme l'hydrazine, l'hydrogène, les hydrures,

    le soufre et les composés soufrés, la silicone, l'ammoniac et les composés ammoniés.

    La teneur normale en oxygène de l'air est de 21 pour cent. À des teneurs en oxygène légèrement supérieures, par exemple à 25 pour cent, des matières combustibles comme les vêtements et les tissus s'enflamment plus facilement et brûlent plus rapidement. Les incendies dans des atmosphères enrichies par un gaz oxydant sont très difficiles à éteindre et peuvent se propager rapidement.

    Certains gaz comprimés purs sont chimiquement instables (dangereusement réactifs). l’exposition à de légères augmentations de température ou de pression, ou à un choc mécanique, peut provoquer des réactions chimiques indésirables comme des polymérisations ou des décompositions. Ces réactions exothermiques peuvent devenir violentes et entraîner des incendies ou des explosions.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 10

    Le gaz dangereusement réactif le plus commun est l'acétylène.

    En cas de fuite les gaz peuvent agir comme asphyxiants en réduisant la teneur en oxygène dans l’air (par dilution). Cette situation peut être particulièrement dangereuse avec les gaz inodores, dont la présence ne peut être détectée que trop tard. Il existe un risque d’asphyxie lors de la manipulation de gaz comprimés dans des locaux confinés ou mal ventilés.

    La détente des gaz provoque un refroidissement. Outre la baisse de température du gaz lui-même, ce phénomène peut provoquer un abaissement important de la température des équipements à proximité de la zone de détente (détendeur, raccord, tuyauterie). Une détente de gaz importante peut donc présenter des risques de brûlure par le froid et des risques de rupture mécanique (matériaux soumis au froid).

    Autres dangers

    Certains gaz inflammables peuvent causer des retours de flammes. En effet, de nombreux gaz inflammables comprimés sont plus lourds que l'air. Une ″traînée de gaz″ peut donc se propager jusqu'à une bonne distance d'une bouteille qui fuit. En cas d’ignition, les flammes peuvent remonter jusqu'à la bouteille.

    Certains gaz sont toxiques et peuvent être dangereux à des teneurs de plusieurs ordres de grandeur plus faibles que les concentrations présentant des risques d’inflammabilité ou d’asphyxie. Ces derniers peuvent être particulièrement dangereux quand ils sont inodores. On se reportera au chapitre nocifs/toxiques pour plus d’information à ce sujet.

    Le MONOXYDE DE CARBONE (CO) est un exemple de gaz Inflammable et toxique qui et à l’origine de nombreux accidents mortels . Le PROTOXYDE D'AZOTE (oxyde nitreux) a une odeur et un goût légèrement sucré, et est d'une toxicité moyenne; on l'appelle gaz hilarant. Le SULFURE D'HYDROGÈNE (H2S), qui est un gaz inflammable et un toxique possédant une odeur d’œuf pourri, peut provoquer une paralyse des centre respiratoires.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 11

    Consignes générales

    Stockage et stockage intermédiaire Toutes les bonbonnes de gaz (y compris les vides) doivent être attachées à l'aide

    d'une chaîne de sécurité et gardées en position verticale. Lors du stockage elles doivent être munies d’un capuchon de protection.

    Il est préférable de ne pas entreposer les bouteilles vides et pleines ensemble. Ne pas exposer les bonbonnes à des températures supérieures à 50°C. Certains

    systèmes de rupture peuvent céder à 65 °C.

    Transport (interne et externe) S'assurer que la valve de la bonbonne est bien fermée et que le capuchon

    protecteur est installé avant de la déplacer. Quand la bonbonne n'est pas utilisée, toujours s'assurer que la valve est bien fermée.

    Les bonbonnes doivent toujours être déplacées à l'aide d'un chariot prévu à cette fin. Elles doivent être debout, attachées durant le transport et avec leur capuchon. Ne jamais traîner ou rouler une bonbonne de gaz pour la déplacer.

    Toujours manipuler les bouteilles avec précaution, sans les laisser tomber ou s'entrechoquer, afin d'éviter qu'elles s'endommagent et que surviennent des fuites.

    Les petites bonbonnes de gaz, de 2 litres et moins, peuvent être entreposées dans leur boîte d'expédition, dans des casiers ou sur des tablettes faites de matériaux non combustibles. Ne pas les attacher en groupe.

    Utilisation Ne jamais vider une bonbonne complètement. Il pourrait en résulter une

    contamination par l'humidité de l'air. Laisser une légère pression de façon à ne pas contaminer la bonbonne.

    Toujours utiliser des lunettes de sécurité lorsque l'on manipule et que l'on utilise les gaz comprimés.

    Ne pas exposer les bonbonnes à des températures supérieures à 50°C. Certains systèmes de rupture peuvent céder à 65 °C.

    Toute anomalie constatée dans les laboratoires, en rapport avec l'entreposage ou l'utilisation des bonbonnes de gaz, doit être portée à la connaissance du service technique et/ou, s’il y a lieu, du service de sécurité.

    Enlever toujours le régulateur lorsque la bonbonne est vide. Remettre le capuchon protecteur et indiquer que la bonbonne est vide (étiquette ad hoc, fiche signalétique,…). Aviser le service de livraison.

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 12

    Attention de ne pas ouvrir un cylindre de gaz trop rapidement, ce qui provoque parfois un balayage dangereux de la tubulure et favorise les décharges statiques. Ce dernier effet peut provoquer l’ignition des gaz inflammables.

    Montages Utiliser l'équipement et le matériel conçus pour la pression mise en œuvre dans

    le cylindre. Ne jamais lubrifier, modifier, forcer ou cogner la valve du cylindre. Les gaz toxiques, inflammables ou réactifs devraient être, dans la mesure du

    possible, utilisés sous une hotte. Ne jamais mettre de lubrifiant huileux ou graisseux sur la tubulure ou le

    régulateur. Cela pourrait entraîner une explosion s'il s'agit de gaz à propriétés comburantes (oxygène, oxyde nitreux, etc.).

    Raccords et reconnaissance des cylindres Utiliser le régulateur approprié pour chaque bonbonne de gaz. Les filetages sur

    le régulateur sont faits pour éviter une mauvaise utilisation. Toute adaptation ou modification peut s'avérer dangereuse. Les raccords à utiliser diffèrent selon le type de gaz employé !

    Les couleurs de reconnaissance des cylindres de gaz ont été progressivement adaptées à la nouvelle norme européenne (NF-EN 1089-3). La phase de transition pour l’application de cette nouvelle norme a durée de 1998 à 2008, si bien qu’aujourd’hui, on ne devrait en principe plus trouver de cylindres de gaz identifiés avec l’ancien marquage (voir annexe).

    Autres dangers

    Particularités de quelques gaz usuels Les dangers propres à quelques gaz d’usage courants sont présentés ci-dessous :

    OXYGENE Risques comburant

    entretient vivement la combustion peut réagir violemment avec les matières combustibles

    Précaution n'utiliser ni huile ni graisse n'utiliser que des matériels agréés pour l'oxygène maintenir à l'écart de toute source d'inflammation entreposer à l'écart des gaz inflammables et des autres produits inflammables

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 13

    AZOTE, ARGON, GAZ RARES DE L'AIR Risques peuvent causer l'asphyxie s'ils viennent se substituer à l'air respiré

    (exemple : interventions en enceintes inertisées à l'azote, fuites importantes dans un local confiné)

    Précaution stocker et utiliser dans un endroit bien ventilé Premiers secours

    en cas d'asphyxie, le sauveteur doit s'équiper d'un appareil respiratoire autonome pour secourir la victime

    ACETYLENE Risques extrêmement inflammable : peut former un mélange explosif

    avec l'air instable se décompose violemment sous l'action de la chaleur ou de la pression forme avec le cuivre, l'argent ou le mercure des acétylures explosifs

    Précaution installation de pare-flammes et d'anti-retours sur les tuyauteries surveiller tous risques de fuites entreposer dans un endroit bien ventilé, à l'écart des matières comburantes ne pas rejeter quand il y a des risques d'accumulation ou risques de formation avec l'air de mélange explosif

    HYDROGENE Risques extrêmement inflammable : peut former un mélange explosif

    avec l'air brûle avec une flamme incolore invisible

    Précaution maintenir à l'écart de toute source d'inflammation entreposer dans un endroit bien ventilé, à l'écart des matières comburantes ne pas rejeter quand il y a des risques d'accumulation ou risques de formation avec l'air de mélange explosif

    DIOXYDE DE CARBONE (OU GAZ CARBONIQUE) Risques peut causer l'asphyxie s'il vient se substituer à l'air respiré

    (interventions en enceintes inertisées au CO2, fuites importantes dans un local confiné) de faibles concentrations entraînent une accélération du rythme respiratoire et des maux de tête gaz plus lourd que l'air, peut s'accumuler dans les endroits confinés et en particulier au niveau ou en dessous du sol

    Précaution stocker et utiliser dans un endroit bien ventilé ne pas rejeter dans un endroit où son accumulation pourrait être

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 14

    dangereuse Premiers secours

    en cas d'asphyxie, le sauveteur doit s'équiper d'un appareil respiratoire autonome pour secourir la victime

    MONOXYDE DE CARBONE Risques toxique par inhalation. Les premiers symptômes sont des

    étourdissements, maux de tête, nausées, perte de motricité inflammable

    Précaution assurer une ventilation d'air appropriée maintenir à l'écart de toute source d'inflammation entreposer dans un endroit bien ventilé, à l'écart des matières comburantes ne pas rejeter dans tout endroit où son accumulation pourrait être dangereuse et où il peut former des mélanges inflammables avec l'air. Le gaz rejeté doit être brûlé

    Premiers secours

    en cas d'intoxication, déplacer la victime dans une zone non contaminée en s'équipant d'un appareil respiratoire autonome laisser la victime au chaud et au repos. Appeler un médecin. Pratiquer la respiration artificielle si nécessaire

    PROTOXYDE D'AZOTE (HEMIOXYDE D'AZOTE / OXYDE NITREUX) Risques comburant

    entretient vivement la combustion peut réagir violemment avec les combustibles plus lourd que l'air, peut s'accumuler dans les endroits confinés, en particulier au niveau ou en-dessous du sol

    Précaution n'utiliser ni huile, ni graisse maintenir à l'écart de toute source d'inflammation entreposer dans un endroit bien ventilé, à l'écart des gaz et autres produits inflammables

    Références

    Produits dangereux - tome 2, Collectif CNPP, édition 1994 Encyclopédie des gaz, L'air liquide, Elsevier, 1976

    Liens utiles

    Fiches relatives à la sécurité des gaz comprimés vendus par Carba : http://www.carbagas.ch/fr/downloads-1/securite.html

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009-11-06 15

    Cryogéniques

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009

    Introduction

    Les gaz qui ne peuvent être liquéfiés à température ambiante par seule augmentation de la pression, sont appelés cryogéniques. A l’état liquide, ou solide, comme dans le cas de la carboglace, les cryogéniques sont utilisés comme produits de réfrigération.

    Dangers principaux

    Le contact avec des cryogéniques peut provoquer des brûlures graves, similaires au brûlures thermiques. Du fait du caractère anesthésiant du froid, il se peut que la douleur provoquée par contact avec les cryogéniques ne constitue pas un avertissement suffisant.

    Il existe un risque de rupture mécanique lié aux basses températures. Le froid altère en effet les propriétés des matériaux, de sorte que certains d’entre eux deviennent cassants (caoutchouc, acier, plastiques...). Ci-contre la cassure d’une canalisation d’acier soumise à des liquides cryogéniques [source cryogenic safety manual].

    La vaporisation d’un cryogénique dans un local confiné produit un abaissement de la teneur en oxygène, d’où un risque d’asphyxie. 1 litre d’azote liquide produit environ 0,7 m3 d’azote gazeux (inodore et invisible)

    La vaporisation de la carboglace dans un local insuffisamment ventilé produit une augmentation de la teneur en dioxyde de carbone. 1kg de carboglace produit environ 0,5 m3 de CO2 gazeux

    L’enrichissement progressif de l’azote liquide en oxygène (par condensation) peut conduire à des explosions en présence de composés organiques.

    Caractéristiques de quelques liquides cryogéniques courants.

    Cryogénique Point d’ébullition

    [°C]

    Chaleur de vaporisation

    [kJ/Kg]

    Risque d’enrichissement

    en oxygène Hélium liquide He - 269 23,9 oui Azote liquide N2 - 196 199,2 oui Argon liquide Ar - 186 162,7 non

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009

    Autres dangers

    Certains liquides cryogéniques, comme l’hydrogène ou le méthane liquide sont inflammables. Leur manipulation requiert des précautions particulières qui ne sont pas présentées dans ces directives.

    Consignes générales

    Transport (interne et externe) La livraison des cryogéniques, y compris les opérations de remplissage des

    citernes, sont en principe assurées par des professionnels (fournisseur). Le soutirage de cryogéniques et le transport interne est assuré par les différentes

    unités. Porter des lunettes offrant une protection complète du pourtour des

    yeux (pas de côté ouvert) ou un écran facial, des gants et des habits de protection adéquats lors du soutirage ou du transport de liquides cryogéniques (manches longues, chaussures couvrantes, etc...).

    Utilisation Utiliser exclusivement les récipients conçus pour les cryogéniques (double

    manteau sous vide). Les récipients en sagex utilisés pour la carboglace ne sont pas adaptés aux liquides cryogéniques.

    Pour éviter la formation de glace et l’enrichissement en oxygène, les récipients contenant des cryogéniques (à l’exception des Dewars) doivent être fermés. On utilisera des bouchons spéciaux munis d’un orifice d’échappement (bouchons livrés avec les récipients) afin d’éviter les problèmes liés à la surpression, on vérifiera également que l’orifice n’est pas obstrué.

    D’une façon générale, pour éviter une surpression et un éclatement du conteneur, on ne mettra ni carboglace ni liquide cryogénique dans des récipients hermétiquement fermés.

    Porter des gants lors de la manipulation des cryogéniques. De par leur faible viscosité, les liquides cryogéniques pénètrent les habits de protection plus facilement que l’eau. On utilisera donc des gants en matériau non-absorbant, tel que le PVC ou le cuir.

    Porter des lunettes et des habits de protection adéquats lors de la manipulation de liquides cryogéniques (manches longues, chaussures couvrantes, etc...).

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009

    Stockage et stockage intermédiaire Pour éviter la formation de glace et l’enrichissement en oxygène ou la

    surpression, les cryogéniques doivent être stockés dans les récipients spécialement prévus à cet effet. Ces derniers sont constitués d’un double manteau sous vide et disposent d’un bouchon muni d’un orifice d’échappement.

    Les locaux contenant des quantités importantes de cryogéniques (locaux de soutirage, de stockage) doivent disposer d’un renouvellement d’air suffisant (évacuation de l’air par le bas). Au besoin, des détecteurs d’oxygène seront installés. Afin de limiter les risques d’abaissement de la teneur en oxygène en dessous des seuils admissibles, les quantités de cryogéniques ne devront en aucun cas dépasser les quantités suivantes : local fermé avec porte et fenêtre : maximum 1,5 l/m3 du local local avec aération naturelle : maximum 30 l/m3 du local local avec ventilation artificielle et permanente : maximum 150 l/m3 du

    local les locaux de stockage en sous-sol seront pourvus de ventilation artificielle

    et permanente. Des directives internes aux institutions concernant le danger d’asphyxie peuvent

    être émises, notamment pour préciser dans quelles situations une surveillance du taux d’oxygène doit être mise en place et de quelle manière. (cf. lien ci-dessous)

    Les équipements dont le fonctionnement peut être altéré par les basses températures doivent être isolés thermiquement.

    Références

    British Cryogenic Council. Cryogenics Safety Manual. 3rd edition, Butterworth, Oxford, 1991.

    Hempseed. Safety considerations in using liquid nitrogen. Loss Prevention Bulletin. N°097.

    Liens utiles

    Fiches relatives à la sécurité des gaz comprimés et liquéfiés vendus par Carba : http://www.carbagas.ch/fr/downloads-1/securite.html

    EPFL SB-SST, Directive interne LC-1-2007 : danger d’asphyxie avec des liquides cryogéniques :

    http://sb-sst.epfl.ch/page76660.html

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009 19

    Annexes

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009

    Couleurs de reconnaissance et raccords de quelques gaz usuels

    Gaz ancien marquage nouveau marquage EU

    (signalé par la lettre N) type de raccord

    Acétylène, C2H2 Acetylen Acetylene

    D, F

    Ammoniac, NH3 Ammoniak Ammonia

    D, M

    Argon, Ar Argon Argon

    D, M

    Protoxyde d’azote, N2O Distickstoffoxid Nitrous oxide

    D,M *ou prise rapide

    Hélium, He Helium Helium

    D, M

    Dioxyde de carbone, CO2 Kohlendioxyd Carbon dioxide

    D, M * ou prise rapide

    Air Luft Air

    D, F Air respirable Atemluft Air breathable

    D, F

    BLEU

    BRUN

    VERT

    *BANDE NOIRE

    N

    N

    ROUGE OXYDE

    *TETE BLEUE

    N

    ROUGE OXYDE

    VERT EMERAUDE

    N N

    N

    N

    N

    *TETE GRISE

    GRIS N

    N

    N

    N

    N

  • La CUSSTR Pression/vide

    Vers 2009

    Oxygène Sauerstoff Oxygen

    D, M *ou prise rapide

    Azote, N2 Stickstoff Nitrogen

    D, M

    Hydrogène Wasserstoff Hydrogen

    G, F Autres gaz et mélanges Andere gase und gasgemische Other gases and mixed gas

    SELON SN 219502

    *gaz destinés aux applications médicales D: filetage à droite; G : filetage à gauche F : raccord femelle ; M : raccord mâle

    N NOIR

    ROUGE

    N BLANC