4
I La lettre du préfet de région - N° 158 avril 2008 Dossier Agriculture La valorisation de la biomasse constitue l’une des voies privilégiées par l’Union européenne et la France pour participer à la maîtrise de la consommation en énergie et en carbone et lutter contre le changement climatique. Cette stratégie permet de tirer parti de l’exceptionnel potentiel agricole et forestier français et d’offrir de nouveaux débouchés à ces filières essentielles tout en créant des activités et des emplois durables. Elle opère simultanément dans de nombreux domaines où l’utilisation de la biomasse est appelée à prendre une part croissante aux côtés des filières préexistantes, notamment pour les carburants, l’énergie thermique et électrique, les matériaux, ou encore la chimie verte… Le rôle de l’Etat et de ses établissements publics contribuera au succès de ces orientations, tant au niveau national que dans les régions et les départements. La biomasse agricole et forestière Champ de miscanthus en végétation Plaquettes forestières Récolte du miscanthus Champ de colza en fleurs

PRIF Lettre 158.qxd:PRIF Lettre 146driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/...biom... · consomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par son caractère renouvelable. La

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: PRIF Lettre 158.qxd:PRIF Lettre 146driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/...biom... · consomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par son caractère renouvelable. La

ILa lettre du préfet de région - N° 158

avril 2008 Dossier

Agriculture

La valorisation de la biomasse constitue l’une des voies privilégiées par l’Union européenne et la France pour participer à la maîtrise de la consommation en énergie et en carbone

et lutter contre le changement climatique.Cette stratégie permet de tirer parti de l’exceptionnel potentiel agricole et forestier français et d’offrirde nouveaux débouchés à ces filières essentielles tout en créant des activités et des emplois durables.

Elle opère simultanément dans de nombreux domaines où l’utilisation de la biomasse est appelée à prendre une part croissante aux côtés des filières préexistantes, notamment pour

les carburants, l’énergie thermique et électrique, les matériaux, ou encore la chimie verte…Le rôle de l’Etat et de ses établissements publics contribuera au succès de ces orientations, tant

au niveau national que dans les régions et les départements.

La biomasse agricole et forestière

Champ de miscanthus en végétation

Plaquettes forestières

Récolte du miscanthus

Champ de colza en fleurs

Page 2: PRIF Lettre 158.qxd:PRIF Lettre 146driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/...biom... · consomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par son caractère renouvelable. La

AGRICULTURE FORETCultures

alimentaires

Déchetsorganiques Déchets

verts

Industriesagro-

alimentaires etautres, élevage

Cultures dédiées à une culture “biomasse”

Biocarburantsde 1re

génération

Biomatériaux(polymères)

Biomatériauxtraditionnels

(bois, fibres, papier,cartons, panneaux)

Bioproduits

Co-produitsdiffus (pailles,

rémanentsforestiers)

Industries detransformation

du bois

Co-produits

Combustion,chauffage,

co-génération

Productionde biogaz

(par fermentation)

Retour au sol :épandage etcompostage

Parcs etjardins

Biocarburantsde 2e

génération

II La lettre du préfet de région - Dossier - N° 158

Un bref panoramadu sujet : questions

- réponses clefsQu'est-ce que la biomasse ?La biomasse représente l'en -semble de la matière d'originevivante. Toutefois, la définitionqui fait référence émane del’article 29 de la loi 2005-781 du13 juillet 2005 fixant les orienta-tions de la politique énergé-tique, dite “loi POPE” : “La [bio-masse est la] fraction biodégrada-ble des produits, déchets et résidusprovenant de l'agriculture, ycompris les substances végétales etanimales, de la sylviculture et desindustries connexes ainsi que lafraction biodégradable des déchetsindustriels et ménagers.”

D'où provient-elle ?Les principales sources de labiomasse en Ile-de-France pro-viennent notamment de :• l’agriculture (ex : cultures ali-mentaires ou dédiées, pailles,issues de silos…) ;• la forêt (ex : bois bûche, “réma-nents forestiers”, c'est-à-dire lesbranches, les souches…) ;• les haies, les déchets verts desparcs et jardins ;• les déchets et co-produitsd’industries agroalimentaires etles effluents d’élevages.

Quels en sont les usagesactuels ?Les biomatériaux : le bois et sesdérivés (papiers, cartons, pan-neaux…), le chanvre et d’autresplantes textiles sont de plus enplus utilisés comme isolants, ycompris dans du béton compo-site. L'amidon de céréales ou depommes de terre peut être uti-lisé pour la production de plas-tiques biodégradables et denombreux autres polymères.

Les biocarburants : les huiles decolza, tournesol, soja ou palmesont les matières premières debase pour fabriquer du biodie-sel. Le bioéthanol est aujour-d'hui produit à partir de la fer-mentation de blé, maïs,betterave ou canne à sucre.L'uti lisation des huiles végétalespures comme carburant est éga-

lement possible mais rencontredes limites techniques. A l'horizon 2015-2020, des bio-carburants dits “de seconde géné -ration” pourront être produits àpartir des matières cellulosiques(pailles, bois…), ce qui consti-tuera une avancée majeure. Eneffet, ce sont les grains qui sontactuellement utilisés pour lesbiocarburants de premièregénération, engendrant ainsiune concurrence potentielleentre usages alimentaire et nonalimentaire des cultures.

La biomasse comme biocom-bustible pour produire de lachaleur et de l'électricité :• le bois, sous forme de bûches,de plaquettes forestières ou lebois de récupération peuventêtre destinés aux chaufferies.Densifié, le bois peut être pré-senté sous forme de granulés oude briquettes.• la paille et les productionsagricoles dédiées à un usage“biomasse”, mais aussi des rési-dus de culture ou autres déchetsorganiques peuvent être utiliséscomme combustibles. • le biogaz, essentiellement duméthane, issu de la fermenta-tion de matières organiquesdiverses (déchets verts, effluentsd'usines agroalimentaires, déjec -tions animales…) traitées dansun digesteur, fait actuellementl’objet d’attentions nouvelles.En effet, la cogénération permetde produire, à partir du biogaz,de l’électricité et de la chaleur(cf. encadré ci-dessus).

La biomasse est-elletoujours renouvelable ?En principe la biomasse est tou-jours renouvelable, tant que lemilieu où prospèrent les espècesvivantes qui la produisent n'estpas dégradé et que la produc-

tion de biomasse y est renouve-lée. C'est le caractère renouvela-ble de la biomasse qui luiconfère son intérêt pour réduireles émis sions de gaz carbonique(CO2) car le bilan net de celles-ci est théoriquement nul sur ladurée d'un cycle de production-consom mation.

Enjeux etcontraintes de

l'utilisation de labiomasse

Le contexte :• la consommation alimentaireet énergétique se développe à unrythme élevé ;• les ressources pétrolières etgazières s'épuisent ;• la surface agricole productivese réduit ;• le réchauffement climatique sepoursuit.Dans ce contexte, le développe-ment des usages de la biomasserépond à de nombreux enjeux

mais se heurte à différentescontraintes.

Des enjeux essentiels pourl’Ile-de-FranceEnjeux environnementaux :limiter le réchauffement climatique, tout en préservantl’air, l’eau, le sol et la biodiversitéLe réchauffement climatique estlié à l'accumulation de gaz àeffet de serre produits par lesactivités humaines. La produc-tion nette de CO2 lorsque l'onconsomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par soncaractère renouvelable. La sub-stitution de la biomasse à desressources fossiles évite ainsi lerejet de quantités importantesde CO2. De plus, lors de sa crois-sance ou au moment de son uti-lisation comme matériau, labiomasse peut constituer un“puits de carbone” et former unstock durable, qui n'est pas relâ-ché dans l'atmosphère.

Enjeux économiques : une ressource énergétique fiableet de valeurLa hausse des cours du pétroleet de l'énergie, la saturation dupotentiel hydroélectrique offrentde nouvelles perspectives à desfilières de valorisation de labiomasse qui n'avaient pas jus -que là de rentabilité suffisante.

Agriculture

Dans une centrale électrique à biomasse, la combustion de celle-cidans une chaudière permet de produire de la vapeur sous pression quientraîne une turbine couplée à un alternateur. Une grande partie del'énergie obtenue (80%) demeure sous forme de chaleur que l'on valo-rise pour le chauffage de bâtiments (réseaux de chaleur) ou le processd'installations industrielles. On parle de cogénération car deux typesd'énergie, électrique et thermique sont obtenus de façon conjointe, lachaleur restant le produit principal et l'électricité le coproduit.

Comment produire de l'électricité avec de labiomasse ? la cogénération

PRINCIPAUX USAGES ET SOURCES DE LA BIOMASSE NON ALIMENTAIRE

AD

EM

E e

t M

issi

on d

e co

ord

inat

ion

inte

rrég

iona

le p

our

la v

alor

isat

ion

de

la b

iom

asse

Page 3: PRIF Lettre 158.qxd:PRIF Lettre 146driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/...biom... · consomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par son caractère renouvelable. La

IIILa lettre du préfet de région - Dossier - N° 158

Agriculture

Développement local et emploiL’Ile-de-France est une régionagricole et forestière très forte-ment urbanisée. Son modèled'agriculture doit s'adapter àl’ouverture des marchés, à ladiminution des aides et auxattentes des Fran ciliens tout endégageant une rentabilité éco-nomique.Les nouvelles valorisations de labiomasse offrent donc des dé -bouchés essentiels pour l’agri -culture et la forêt et contribuentainsi au maintien d'une écono-mie régionale. Par ailleurs, lesmeilleurs bilans économiques etécologiques sont obtenus lorsquela production et la valorisationse réalisent à peu de distancel'une de l'autre.

Des contraintes à gérerUne concurrence possible entre“alimentaire” et “énergétique”Une même parcelle de terre peutproduire aussi bien du blé ali-mentaire que… du blé dont onfera du bioéthanol pour les car-burants de première génération !La concurrence entre l'alimen -taire et l'énergétique n'est pas àcraindre mais peut se dévelop-per à terme dans certains pays.En France, ce risque est limité :l'objectif de 10% d'incorporationpour les biocarburants en 2020permettra de consacrer encore90% des surfaces à l'alimentation.

Les concurrences immédiatesentre les multiples utilisationsdu boisJusqu'à une date récente, unéquilibre s'était établi entre lesdifférents usages du bois. Les plus

grands arbres étaient utiliséspour la construction et l'ameu -blement, les sous-produits étaientutilisés pour la fabrication depâte à papier et de panneaux departicules. La hausse du coût de l'énergieperturbe profondément cet en -sem ble. Le bois énergie a prisbrutalement une valeur mar-chande importante. Il en résulteune hausse du prix et une éro-sion potentielle de la ressourceéconomiquement accessible pourles usages concurrents (papier,panneaux…).

Des filières à réorganiser et àaccompagner : mobilisation et logistiqueCertaines filières de valorisationde la biomasse sont anciennes etbien structurées, comme lesfilières oléagineuses et bettera-vières. La situation est plus diffi-cile pour la filière forêt-bois etles nouvelles cultures dédiéesdont la mobilisation massivenécessite un réel effort d’orga -nisation et de logistique ainsi quedes accompagnements adaptés.

Les principauxplans cadres et lois

en vigueur Outre le dispositif réglementaireeuropéen, le législateur françaisa récemment pris un certainnombre de dispositions dont lesprincipales sont les suivantes :• la loi d'orientation forestièrede 2001 ;• le plan Bois Construction Envi -ronnement (2001) ;

• la Stratégie nationale pour leDéveloppement durable (2003) ;• la loi d'orientation agricole dejanvier 2006 ;• le Plan Biocarburants ;• le Plan Biocombustibles.Parallèlement, la loi de pro-gramme fixant les orientationsde la politique énergétique –dite “loi POPE” – du 13 juillet2005 constitue un texte fonda-mental ayant de nombreusesconséquences sur la valorisationénergétique de la biomasse.

La biomasse et l’Ile-de-France

Mobiliser les énergies et les matériaux renouvelablesL’Ile-de-France compte près de11,6 millions d’habitants pourune superficie de 12 000 km2 oùse côtoient espaces urbains etruraux, ce qui en fait une régionau cœur d’enjeux majeurs aux-quels la valorisation de la bio-masse peut apporter une part deréponse. Actuellement, la Direction régio -nale et interdépartementale del’agriculture et de la forêt(DRIAF) se concentre sur deuxaxes de valorisation de la bio-masse qui sont amenés à sedévelopper significativement :• la biomasse énergie : l’Ile-de-France est la région qui con -somme le plus d’énergie enFrance, avec 24 381 ktep/an(kilo-tonnes équivalent pétroleannuels). Pourtant, sa produc-tion locale d’énergie n’est que de1 359 ktep/an, ne couvrant qu’à

� Diminuer de 3% par an en moyenne les émissions de gaz à effet deserre de la France.� Baisser l’intensité énergétique finale de 2% par an dès 2015 et de2,5% d’ici à 2030.� Satisfaire, à l’horizon 2010, 10% de nos besoins énergétiques àpartir de ressources renouvelables.� Produire 21% de la consommation d’électricité à partir de ressour-ces renouvelables à l’horizon 2010.� Augmenter de 50% la production de chaleur d’origine renouvelabled’ici à 2010.� Tenir les engagements européens “biocarburants” (5,75% fin 2010des carburants transports).� Améliorer de 40% les seuils de performance énergétique des bâti-ments neufs d'ici 2020.� Economiser l'importation d'au moins 10 millions de tonnesd’équivalent pétrole en 2010 grâce à l’apport de la biomasse pour laproduction de chaleur et de carburants.

Objectifs clés de la loi “POPE”

peine 5,5% de ses besoins. Levolet énergie apparaît ainsi desplus stratégiques, notammentdu fait de la configuration de larégion, où de grands espaces agri -coles et forestiers jouxtent despôles urbains denses et consom-mateurs croissants d’énergie.• les biomatériaux : l’Ile-de-France jouit d’un secteur de laconstruction dynamique, quiconstitue un débouché intéres-sant pour la biomasse, permet-tant dans ce domaine d’allierperformances techniques, écono-miques et environnementales.

Une ressource à mobiliser

L’état des ressourcesdisponibles Seulement 400 ktep de biomassesont consommés actuellement enIle-de-France, uniquement parcombustion, dont 90% utilisésdans des chaudières individuelles. Forts de ce constat et du fait dela faible mobilisation actuelle dubois énergie, les partenairespublics ont insufflé une dyna-mique régionale visant à mobi-liser davantage la ressourcedisponible. Pour ce faire, la pre-mière étape a été de cartogra-phier, et de recenser à l’échelle cantonale, les stocks accessiblesde biomasse, déduction faite deses utilisations actuelles afind’éviter tout risque de conflitd’usage. Ont ainsi été identifiés1 300 000 tonnes de biomassedisponibles annuellement et nonvalorisées actuellement.

Chaufferie-bois d'Athis-Mons (Essonne)

Page 4: PRIF Lettre 158.qxd:PRIF Lettre 146driaaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr/...biom... · consomme ou brûle de la bio-masse est très faible de par son caractère renouvelable. La

VIIV La lettre du préfet de région - Dossier - N° 158

Ce dossier a été réalisé avec le concours de la FRCA et de la DRIAF Ile-de-FranceDirectrice de la publication : Corinne Orzechowski, directrice du cabinet du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de ParisDirectrice de la rédaction : Nicole Poubeau - Rédacteur en chef : Christophe de Colbert29, rue Barbet de Jouy, 75700 Paris Cedex 7 - Tél. : 01 44 42 63 75 - Commission paritaire : 0609 B 07472 - ISSN : 1174-4857Mél : [email protected] - Site Internet : www.idf.pref.gouv.fr - Conception-réalisation : Marquetis - 01 46 10 09 17 Crédit photos : X. Remongin/P. Xicluna/Min.Agri.fr • FRCA Picardie/Coopenergie©Picardie 2007 • FRCA Picardie/Ile-de-France • DRIAF • Chambre interdépartementale d’agriculture Ile-de-France/FRCA Ile-de-France/Conseil régional Ile-de-France

Agriculture

Un des objectifs poursuivis estde développer de nouvelleschaufferies biomasse, qui vien-draient renforcer les 12 chauffe-ries actuelles fonctionnant aubois et les 5 fonctionnant à labiomasse agricole (paille, grains,issues de silos), et de susciterd’autres valorisations énergé-tiques telles que des projets deméthaniseurs de biomasses agri-cole et agroalimentaire.L’autre axe de travail prioritaireau niveau régional concerne lavalorisation de la biomasse en

biomatériaux. En lien étroit avecle pôle de compétitivité Indus -trie et Agro Ressources dePicardie (IAR), plusieurs actionssont menées en Ile-de-France. Atitre d’exemple, la Seine-et-Marne envisage de mettre enplace une filière complèteautour du miscanthus*, quel’association d’exploitants agri -coles Biomasse Ener gie SudSeine-et-Marne (BES 77) im -plante tout en œuvrant pourrépondre aux débouchés locauxdéjà identifiés. �

* Outre ses qualités de combustible bio-masse, cette plante vivace a vocation à êtreutilisée comme biomatériau ou encorecomme litière ou paillis.

LES PARTENAIRES ET CONTACTS UTILESDRIAF (Direction régionale et interdépartementale de l'Agriculture et de la Forêt) www.driaf.ile-de-france.agriculture.gouv.fr

ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie)www.ademe.fr

ARENE (Agence régionale de l’environnement et des nouvelles énergies) www.areneidf.org

Chambre régionale d'agriculture Seine-et-Marne Ile-de-France42, rue du Louvre - 75001 Paris

FRCA (Fédération régionale des coopératives agricoles)42, rue du Louvre - 75001 Paris

ONF (Office national des forêts) www.onf.fr

Interprofession de la filière forêt bois “FRANCILBOIS”www.francilbois.fr

� Groupe scolaire Saint-Char -les à Athis-Mons (91). 2 200élèves (Internat de 300 lits),24 000 m² à chauffer. Puis -sance chaufferie bois : 1,2 MW. Consommation : 1 200 tonnespar an de mélange forestier etd’élagage. Economie CO2 :820 tonnes par an.

� Le Foyer pour Tous d’Achè -res (78). Réseau de chaleur“Chauffage et eau chaude col -lec tive” couvrant 2 700 loge -ments sociaux. Puissancechauf ferie bois 3 MW. Consommation 2 600 tonnesde biomasse par an. EconomieCO2 : 2 300 tonnes par an.

Exemples deréalisations effectiveset récentes dechaudière biomasse

Le plan régionalbiomasse

Le Contrat de projets Etat-Région 2007-2013 a identifié leprogramme biomasse commeprioritaire avec des finance-ments prévus de l’Etat (ADEME,DRIAF) et du Conseil régionalpour un montant global de13 M€.Afin d’échanger et d’enrichir lapolitique régionale dans cedomaine, un “Club biomasse”régional a été constitué, dont lepilotage opérationnel est assurépar la Fédération régionale descoopératives agricoles d’Ile-de-France. Les membres du “Clubbiomasse”, outre les pilotes, sontnotamment :• la DRIAF ;• les directions départementalesde l’agriculture et de la forêt(DDAF et DDEA) ;• le Conseil régional d’Ile-de-France ;• les chambres régionale et dé -partementales d’agri culture ;• l’ARENE ;

• l’ADEME ;• l’ONF ;• le Centre de valorisation etd’innovation agricole et alimen-taire de Paris Ile-de-France(CERVIA) ;• l’Institut national de la recher-che agronomique (INRA) ;• l’institut technique des cultu-res agricoles ARVALIS ;• le Centre régional de la pro-priété forestière (CRPF) ;• “FRANCILBOIS” ;• la coopérative forestière del’Ouest (COFOROUEST).Le “Club biomasse” s’agranditencore, sollicite et accueilleponctuellement les experts ouporteurs de projets. Un pro-gramme d’actions a été établi.La première étape a été d’iden -tifier la ressource à l’échelle cantonale et par grand type debiomasse (cf. carte). Les actionsfutures sont notamment les sui-vantes : • recensement des besoins etrencontre des utilisateurs poten-tiels ;• accompagnement des projets.

RESSOURCE DISPONIBLE EN BIOMASSE POUR L’ILE-DE-FRANCE