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S308 87 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique gical que les patients modérément atteints. Le succès clinique ne semble toutefois pas lié au type de courbure rachidienne. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.085 115 Prise en charge des déformations sagittales par ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation radiologique longitudinale du maintien de la correction Virginie Lafage , Mostafa El Dafrawy , Richard Hostin , Benjamin Blondel , Bertrand Moal , Christopher Ames , Justin Smith , Jamie Terran , Vedat Deviren , Michael Obrien , Frank Schwab , Khaled Kebaish , Jean-Pierre Farcy Hôpital Joint Disease, 306 E 15 street, 10003 New York, États-Unis Auteur correspondant. Introduction.— La restauration d’un équilibre rachido-pelvien est corrélée aux résultats cliniques dans la prise en charge des défor- mations de l’adulte. Son maintien dans le temps reste toutefois un challenge majeur. L’objectif de cette étude est de rapporter les changements radiologiques observés la première année post- opératoire sur une série de patients traités par ostéotomies pour déséquilibre sagittal. Méthodes.— Quarante-deux adultes (57 ans) traités par ostéotomie trans-pédiculaire (OTP) lombaire ont été inclus dans ce travail. Pour chaque patient des radiographies préopératoire, à six semaines, six mois et un an postopératoire étaient disponibles afin d’analyser les modifications d’équilibre rachido-pelviens. Résultats.— Le site le plus fréquent de l’OTP était L3 (36 %). Durant les six premières semaines postopératoires, il était retrouvé (p < 0,001) : augmentation de la lordose lombaire (20 vs 49 ) et de la cyphose thoracique (21 vs 32 ), diminution du déséquilibre anté- rieur (SVA ; 16 cm vs 4,9 cm) et de la version pelvienne (29 vs 21 ). Aucune modification significative n’était ensuite observée jusqu’à un an postopératoire. L’analyse en fonction du déséquilibre antérieur (indicateur SVA de la classification SRS-Schwab) montrait à six semaines que 34 % des patients étaient dans le groupe normal (N ; SVA < 4 cm), 47 % dans le groupe positif (P ; SVA 4-9,5 cm), et 18 % dans le groupe très posi- tif (VP, SVA>9,5cm). Les patients classés dans le groupe N à six semaines restaient tous dans ce groupe à six mois et à 92 % à un an. Les patients du groupe P, restaient à 67% dans ce groupe à six mois et 50 % à un an, 28 % d’entre eux améliorait leur équilibre passant dans le groupe N à six mois et 25 % à un an. Certains aggravaient leur déséquilibre (6 % à six mois et 28 % à un an) en passant dans le groupe VP. Les patients classés dans le groupe VP à six semaines restaient dans 43 % des cas dans ce groupe à six mois et un an, 57 % d’entre eux amélioraient leur alignement en passant dans le groupe P. Conclusion.— La correction des déformations sagittales peut être obtenue par la réalisation d’OTP. Les patients avec un alignement postopératoire idéal à six semaines maintiennent ces résultats à un an (92 %). Ceux avec une correction sub-optimale ont tendance à maintenir, voire à améliorer, leur alignement avec cependant 27 % de détérioration des résultats. L’obtention d’une correction sagittale complète est donc fondamentale afin d’obtenir un succès clinique chez ces patients. Lorsque cette correction est obtenue en postopératoire précoce, elle se maintient habituellement dans le temps. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.086 116 Prévalence et facteurs de risques de développement d’une cyphose jonctionelle proximale après chirurgie de réalignement par ostéotomies transpédiculaires Virginie Lafage , Christopher Ames , Bertrand Moal , Richard Hostin , Praveen Mummaneni , Khaled Kebaish , Justin Smith , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey , Eric Klineberg , Shay Bess , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy 306 E 15 street, New York 10003 NY, 10003 New York, États-Unis Auteur correspondant. Introduction.— L’objectif de cette étude est d’analyser la préva- lence et les facteurs de risque de développement de cyphoses jonctionelles (CJ) après ostéotomies lombaires transpédiculaires. L’hypothèse retenue ici est que les cas de CJ peuvent survenir rapi- dement en postopératoire chez les patients ayant subi un important réalignement sagittal. Une étude des paramètres radiographiques avant et après la chirurgie pourrait donc identifier des facteurs de risques de CJ. Méthode.— Cette analyse est basée sur une étude multicentrique, consécutive et rétrospective de patients avec déformation rachi- dienne traités par ostéotomie transpédiculaires. Le ratio de patients ayant développé une CJ était identifié sur un total de 54 patients avec un suivi radiographique à six mois, un an et deux ans. Les fac- teurs de risque étaient étudiés sur 75 patients traités par une fusion courte (T10-L2) avec un suivi radiographique à six mois. Le diagnos- tic de CJ était défini radiologiquement par une cyphose supérieure à 10 et un changement de plus de 10 entre vertèbre instrumentée supérieure et celle deux niveaux au-dessus (VIS et VIS+2). Résultats.— L’analyse des patients avec un suivi postopératoire à deux ans retrouvait un taux de CJ à 39 %, sans différence signifi- cative entre fusion courte et longue. Dans 82 % des cas de CJ, la déformation était déjà présente lors du suivi précédent. Le taux de révision était de 15 %, dont seulement 4 % due à la présence d’une CJ. Chez les patients avec un suivi à six mois et traités par fusions courtes, les facteurs de risque identifiés étaient : un alignement cyphotique neutre entre VIS et VIS+2, un âge supérieur à 55 et une lordose lombaire idéalement ou trop corrigée. Aucun des patients ayant au plus un de ces facteurs de risques ne présentait de CJ, alors qu’elle était retrouvée chez 42 % des patients présentant les trois facteurs de risques. Discussion.— Le développement d’une CJ en postopératoire pré- coce reste rare, par contre le taux à deux ans est important (39 %). Cependant, il ne requière une révision chirurgicale que dans 4 % des cas. Pour les fusions courtes, les facteurs de risque étaient la pré- sence d’une cyphose locale au-dessus de l’instrumentation, l’âge, et la correction lombaire. Des travaux supplémentaires sont néces- saires afin déterminer l’impact clinique des cas de CJ et d’établir une définition clinique plus que radiographique. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2012.08.087 117 Correction chirurgicale des déformations rachidiennes de l’adulte : analyse radiographique des échecs de réalignement en fonction du type de déformation Bertrand Moal , Frank Schwab , Christopher Ames , Justin Smith , Praveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran , Eric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey , Virginie Lafage , Jean-Pierre Farcy 306, E 15 street, 10003 New York, États-Unis Auteur correspondant. Introduction.— La douleur et l’handicap chez les adultes atteints de déformations rachidiennes sont corrélés à différents paramètres radiographiques. L’objectif principal de la chirurgie est de restau- rer un alignement spino-pelvien harmonieux. Le but de cette étude était d’évaluer l’efficacité du traitement chirurgical à corriger ces paramètres radiologiques en fonction du type de déformation. Méthode.— Il s’agit d’une étude prospective, consécutive et mul- ticentrique de patients adultes (>18 ans) pris en charge pour une

Prise en charge des déformations sagittales par ostéotomies trans-pédiculaires : évaluation radiologique longitudinale du maintien de la correction

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15rise en charge des déformations sagittales parstéotomies trans-pédiculaires : évaluationadiologique longitudinale du maintien de laorrectionirginie Lafage ∗, Mostafa El Dafrawy , Richard Hostin ,enjamin Blondel , Bertrand Moal , Christopher Ames ,ustin Smith , Jamie Terran , Vedat Deviren , Michael Obrien ,rank Schwab , Khaled Kebaish , Jean-Pierre Farcy

Hôpital Joint Disease, 306 E 15 street, 10003 New York, États-UnisAuteur correspondant.

ntroduction.— La restauration d’un équilibre rachido-pelvien estorrélée aux résultats cliniques dans la prise en charge des défor-ations de l’adulte. Son maintien dans le temps reste toutefois

n challenge majeur. L’objectif de cette étude est de rapporteres changements radiologiques observés la première année post-pératoire sur une série de patients traités par ostéotomies pouréséquilibre sagittal.éthodes.— Quarante-deux adultes (57 ans) traités par ostéotomie

rans-pédiculaire (OTP) lombaire ont été inclus dans ce travail. Pourhaque patient des radiographies préopératoire, à six semaines, sixois et un an postopératoire étaient disponibles afin d’analyser lesodifications d’équilibre rachido-pelviens.ésultats.— Le site le plus fréquent de l’OTP était L3 (36 %).urant les six premières semaines postopératoires, il était retrouvép < 0,001) : augmentation de la lordose lombaire (20◦ vs 49◦) et dea cyphose thoracique (21◦ vs 32◦), diminution du déséquilibre anté-ieur (SVA ; 16 cm vs 4,9 cm) et de la version pelvienne (29◦ vs 21◦).ucune modification significative n’était ensuite observée jusqu’àn an postopératoire.’analyse en fonction du déséquilibre antérieur (indicateur SVA dea classification SRS-Schwab) montrait à six semaines que 34 % desatients étaient dans le groupe normal (N ; SVA < 4 cm), 47 % dans leroupe positif (P ; SVA 4-9,5 cm), et 18 % dans le groupe très posi-if (VP, SVA > 9,5 cm). Les patients classés dans le groupe N à sixemaines restaient tous dans ce groupe à six mois et à 92 % à un an.es patients du groupe P, restaient à 67 % dans ce groupe à six moist 50 % à un an, 28 % d’entre eux améliorait leur équilibre passantans le groupe N à six mois et 25 % à un an. Certains aggravaienteur déséquilibre (6 % à six mois et 28 % à un an) en passant dans leroupe VP.es patients classés dans le groupe VP à six semaines restaient dans3 % des cas dans ce groupe à six mois et un an, 57 % d’entre euxmélioraient leur alignement en passant dans le groupe P.onclusion.— La correction des déformations sagittales peut êtrebtenue par la réalisation d’OTP. Les patients avec un alignementostopératoire idéal à six semaines maintiennent ces résultats àn an (92 %). Ceux avec une correction sub-optimale ont tendancemaintenir, voire à améliorer, leur alignement avec cependant

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irginie Lafage ∗, Christopher Ames , Bertrand Moal ,ichard Hostin , Praveen Mummaneni , Khaled Kebaish ,ustin Smith , Benjamin Blondel , Christopher Shaffrey ,ric Klineberg , Shay Bess , Frank Schwab , Jean-Pierre Farcy

306 E 15 street, New York 10003 NY, 10003 New York, États-UnisAuteur correspondant.

ntroduction.— L’objectif de cette étude est d’analyser la préva-ence et les facteurs de risque de développement de cyphosesonctionelles (CJ) après ostéotomies lombaires transpédiculaires.’hypothèse retenue ici est que les cas de CJ peuvent survenir rapi-ement en postopératoire chez les patients ayant subi un importantéalignement sagittal. Une étude des paramètres radiographiquesvant et après la chirurgie pourrait donc identifier des facteurs deisques de CJ.éthode.— Cette analyse est basée sur une étude multicentrique,onsécutive et rétrospective de patients avec déformation rachi-ienne traités par ostéotomie transpédiculaires. Le ratio de patientsyant développé une CJ était identifié sur un total de 54 patientsvec un suivi radiographique à six mois, un an et deux ans. Les fac-eurs de risque étaient étudiés sur 75 patients traités par une fusionourte (T10-L2) avec un suivi radiographique à six mois. Le diagnos-ic de CJ était défini radiologiquement par une cyphose supérieure10◦et un changement de plus de 10◦ entre vertèbre instrumentée

upérieure et celle deux niveaux au-dessus (VIS et VIS+2).ésultats.— L’analyse des patients avec un suivi postopératoire àeux ans retrouvait un taux de CJ à 39 %, sans différence signifi-ative entre fusion courte et longue. Dans 82 % des cas de CJ, laéformation était déjà présente lors du suivi précédent. Le taux deévision était de 15 %, dont seulement 4 % due à la présence d’uneJ. Chez les patients avec un suivi à six mois et traités par fusionsourtes, les facteurs de risque identifiés étaient : un alignementyphotique neutre entre VIS et VIS+2, un âge supérieur à 55 et uneordose lombaire idéalement ou trop corrigée. Aucun des patientsyant au plus un de ces facteurs de risques ne présentait de CJ,lors qu’elle était retrouvée chez 42 % des patients présentant lesrois facteurs de risques.iscussion.— Le développement d’une CJ en postopératoire pré-oce reste rare, par contre le taux à deux ans est important (39 %).ependant, il ne requière une révision chirurgicale que dans 4 % desas. Pour les fusions courtes, les facteurs de risque étaient la pré-ence d’une cyphose locale au-dessus de l’instrumentation, l’âge,t la correction lombaire. Des travaux supplémentaires sont néces-aires afin déterminer l’impact clinique des cas de CJ et d’établirne définition clinique plus que radiographique.

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17orrection chirurgicale des déformationsachidiennes de l’adulte : analyse radiographiquees échecs de réalignement en fonction du type deéformationertrand Moal ∗, Frank Schwab , Christopher Ames , Justin Smith ,raveen Mummaneni , Gregory Mundis , Jamie Terran ,ric Klineberg , Robert Hart , Benjamin Blondel ,hristopher Shaffrey , Virginie Lafage , Jean-Pierre Farcy

306, E 15 street, 10003 New York, États-UnisAuteur correspondant.

ntroduction.— La douleur et l’handicap chez les adultes atteintse déformations rachidiennes sont corrélés à différents paramètresadiographiques. L’objectif principal de la chirurgie est de restau-er un alignement spino-pelvien harmonieux. Le but de cette étude

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icentrique de patients adultes (>18 ans) pris en charge pour une