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Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 S269
de plus en plus nombreux. Les cibles se sont au fil du temps élargies aux enfantsdes écoles et aux adultes.L’objectif général est de sensibiliser les adultes sur l’espace public par des tempsde dépistage (cholesterolémie, glycémie, prise de tension), d’échange avec desprofessionnels de santé et des acteurs associatifs sur les facteurs de risque, maisaussi sur les activités favorables à la santé telle que l’activité physique avecexercice pratique et d’initier aux gestes qui sauvent et d’inciter les citoyens àse former. Pour les enfants des écoles, avec les services municipaux, de santéscolaire et des sports, l’Éducation nationale, la FFC, un travail de préparation estfait en amont et 150 enfants au sein d’écoles volontaires mobilisés le jour j pourdes activités de sensibilisation et de prévention primaire autour des déterminantsde la santé. Au-delà, afin de toucher les publics les plus éloignés de la prévention,dans la cadre de la démarche Atelier Santé Ville, des temps de formation auxgestes de premier secours seront organisés dans les zones urbaines sensibles.Ces actions font parties du Plan municipal de santé de la ville de Grenoble.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.207
P1-14
La connaissance du VIH/sida chez un grouped’adolescents de rue, Ouagadougou, BurkinaFasoF. Garanet a, C. Mésenge a, F. Zombdi b
a Université Senghor, Alexandrie, Égypteb Association nationale pour l’éducation et la réinsertion sociale des enfants àrisque (ANERSER), Ouagadougou, Burkina Faso
Introduction.– Les adolescents des rues du fait de leur vulnérabilité sociale,constituent une population à risques pour l’infection à VIH. Ces adolescentssont doublement à risque du fait de la consommation de psychotropes et de laprostitution.Objectifs.– Il s’est agit d’étudier le niveau de connaissances et les pratiques desadolescents des rues face au VIH/sida.Méthodes.– Entretiens qualitatifs en septembre 2012 avec des adolescents vivantdans les rues à Ouagadougou. Tous les enfants fréquentant le campus universi-taire de Zogona ont été inclus dans l’étude. Un focus group a été réalisé avechuit adolescents des rues.Résultats.– Au total 31 adolescents, sur les 35 fréquentant le campus uni-versitaire de Zogona, ont été interviewés. Tous les adolescents interviewésétaient des garcons d’âge situé entre 11 et 20 ans. La moyenne d’âge était de15,57 ± 2,78 ans. Aucun adolescent ne partait à l’école au moment de la collecteet 12 avaient déjà été à l’école. Les adolescents dans la rue avaient une connais-sance faible sur le VIH. Les différents modes de transmission sont méconnus.Dans notre échantillon, 29 avaient déjà eu des rapports sexuels et parmi eux,13 ont déclaré ne pas utiliser les préservatifs. Par rapport à l’existence du VIH,26 ont déclaré déjà avoir entendu parler de l’infection. La radio et les camaradesont été les sources d’informations des 26 adolescents qui avaient déjà entenduparlé du VIH. La seule voie de transmission, évoquée par tous, a été le rapportsexuel non protégé.Conclusion.– Les adolescents des rues constituent un groupe vulnérable à risquequi n’a pas accès aux moyens de prévention. Il pourrait constituer un réservoirimportant du VIH au regard du nombre important des enfants orphelins du VIHqui rejoignent la rue après le décès des parents.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.208
P1-15
Prise en charge des troubles psychiques de lapersonne âgée en Seine-Saint-Denis : unchantier en construction, Seine-Saint-Denis,FranceJ. Gendreau a, M.-F. Couilliot b
a Université Paris Sud-Paris XI, Orsay, Franceb Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, universitéParis-13, Bobigny, France
Contexte.– Le vieillissement de la population s’accompagne d’une augmentationde la prévalence des troubles psychiques chez les personnes âgées. Mais pourcelles-ci, l’accès aux soins est souvent difficile et la prise en charge morceléeentre ville et hôpital, gériatrie et psychiatrie, compromettant la continuité dessoins. Le but de cette étude est de faire un état des lieux sur les besoins et lesressources en gérontopsychiatrie dans le département de Seine-Saint-Denis.Méthodes.– Nous avons mené d’une part une enquête qualitative sous formed’entretiens semi-directifs portant sur les pratiques et les attitudes des res-ponsables de 16 secteurs de psychiatrie adulte et de gériatres hospitaliers,d’autre part, une enquête descriptive transversale par questionnaire auprès des58 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dudépartement sur leurs besoins et les moyens mis en œuvre pour y répondre.Résultats.– Les Ehpad avec un taux de réponse de 65,5 %, soulignent notammentun manque de formation et de soutien des équipes face aux troubles psycho-comportementaux perturbateurs et le besoin d’identifier des interlocuteursprivilégiés en psychiatrie. Pour les psychiatres, on note des réponses conver-gentes, comme la spécificité de la prise en charge du sujet âgé, l’inadéquationdes hospitalisations en service de psychiatrie, la difficulté à prendre en charge despathologies intriquées entre organiques et psychiatriques, le besoin de collaboreravec les gériatres et la stigmatisation de la personne âgée étiquetée « psy » quicompromet son parcours de santé ultérieur. Les opinions et les attitudes divergentsur d’autres points et notamment sur la pertinence de filières spécialisées engérontopsychiatrie.Conclusion.– Ce travail renforce l’idée de la coordination nécessaire des soinset donne des éléments pour construire un projet territorial de prise en chargeinter-partenarial et coordonné.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.209
P1-16
Les jeunes, acteurs de leur santé :prévention-santé par les pairs en centre-ville,la nuitV. HamdiLa Mutuelle des étudiants (LMDE), Paris, France
Introduction.– La 3e Enquête nationale santé des étudiants (2011) montre quela consommation d’alcool des jeunes recouvre une dimension sociale et festive :80 % des étudiants en ont consommé occasionnellement et 78 % déclarent lefaire en premier lieu pour faire la fête. Cette dimension est visible notammentdans les centres-villes ayant une forte proportion d’étudiants.Méthode.– La Mutuelle des étudiants choisit d’intervenir au plus près de cettepopulation, sur ses lieux de consommation, et dans la durée. Elle développedepuis 2008, des dispositifs de déambulation (dix aujourd’hui : Rennes, Angers,Grenoble, Lille, Caen, Besancon. . .) qui reposent sur un mode d’interventionspécifique, la prévention par les pairs. Ces actions sont menées en partena-riat avec des acteurs locaux et à la demande des collectivités sur la base d’undiagnostic local partagé.Résultats.– Les étudiants relais santé sont formés, et deux à trois soirs parsemaine, vont à la rencontre des jeunes sur l’espace public. Ils instaurent undialogue autour des pratiques festives et assurent une présence sociale. Leséchanges visent dans un premier temps à réduire les risques liés aux consom-mations, et à plus long terme, à renforcer les compétences psychosociales pouraccompagner leur autonomie en santé.Discussion et conclusion.– La prévention par les pairs est une alternative et/ou uncomplément aux stratégies de prévention traditionnelles. Sa pertinence reposesur le fait que lors de certaines étapes de la vie, l’impact des pairs semble êtreplus grand que d’autres influences.Une évaluation réalisée sur quatre dispositifs en 2012 montre que 67 % du publicinterrogé à l’intention de suivre le soir même les conseils recus et que pour 81 %du public, les jeunes relais santé sont jugés comme étant les bons interlocuteurspour parler de leur consommation d’alcool. En 2011, près de 26 000 discussionsont été engagées pendant les déambulations.
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.210