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Haïti en Marche, édition du 22 au 28 Juin 2016 Vol XXX N° 23 NOTRE TEMPS : L’homme n’est ange ni bête mais chaque jour plus près de la bête PORT-AU-PRINCE, 16 Juin – On se souvient du film La Planète des Singes. C’est le monde qui avait disparu, effacé par la bombe atomique. Tandis que l’homme n’avait pas changé. Revenant d’une mission dans l’espace, Charlton Heston et son équipage sont faits prisonniers par des singes devenus plus intelligents que les hommes. Tandis qu’ils pensaient avoir débarqué sur une autre planète, Charlton finit par découvrir qu’il était en plein Manhattan (MUTATIS MUTANDIS / p. 7) (WASHINGTON / p. 5) Washington joue deux fers au feu ! SATISFAIRE AUSSI BIEN PRIVERT QUE LE PARLEMENT. EN ATTENDANT MIEUX. EXECUTIF-LEGISLATIF La plaisanterie n’a-t-elle pas assez duré ! Le président Privert appelant solennellement à la tenue de l’Assemblée nationale devant statuer sur un éventuel renouvellement de son mandat provisoire (courtoisie) Le président de la Chambre des Députés, Cholzer Chancy, en siège (photo Georges Dupé) Un aperçu de l’Assemblée nationale réunissant les deux chambres dont les sénateurs Youri Latortue, Carl Murat Cantave (au premier plan) et au téléphone Edo Zenny, tous trois de l’opposition à Privert (photo G. Dupé) (POUVOIR / p. 4) MEYER, 17 Juin – La diplomatie américaine réalise un coup fumant. Satisfaire à la fois le président provisoire Jocelerme Privert ainsi que son opposition parlementaire. JACMEL, 18 Juin – Qui peut le plus, peut le moins. Mais le contraire aussi est vrai. Ou comment qui ne peut le moindre, pourrait-il le plus ? Comment espérer si l’on n’est pas foutu d’organiser simplement, le plus simplement du monde, un vote pour décider du sort actuel de la présidence provisoire - le temps En effet dans une communication jeudi (16 juin), le coordonnateur spécial pour Haïti au Département d’Etat, Kenneth Merten, déclare que les Etats-Unis continuent à (14 JUIN/ p. 6) (CONVOCATION/ p. 8) ACTUALITE POLITIQUE Un 14 juin comme les autres Parlement Convocation en Assemblée nationale pour le mardi 21 Juin (DEVELOPPEMENT / p. 8) PORT-AU-PRINCE, 19 Juin – A toute époque de décadence c’est pareil. Et nous vivons une époque de décadence, même si personne n’a jamais prononcé le mot. A moins de considérer que nous n’avons jamais été suffisamment haut pour qu’on puisse parler de HAITI-CRISE Seule solution : Développement ! PORT-AU-PRINCE, 14 Juin – Le 14 Juin s’est écoulé comme une journée ordinaire, malgré les menaces de toutes sortes qui planaient dans l’air depuis plusieurs semaines. Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à sang les 4 coins de la Après la séance avortée du 14 Juin dernier, le député d’Ennery et actuel président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, s’apprête à présider le mardi le 21 juin une séance en Assemblée nationale. Une convocation qui arrive à un moment très

prisonniers par des singes devenus plus intelligents que ... · Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à

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Haïti en Marche, édition du 22 au 28 Juin 2016 • Vol XXX • N° 23

NOTRE TEMPS : L’homme n’est ange ni bête mais chaque jour plus près de la bête

PORT-AU-PRINCE, 16 Juin – On se souvient du film La Planète des Singes. C’est le monde qui avait disparu, effacé par la bombe atomique. Tandis que l’homme n’avait pas changé. Revenant d’une mission dans l’espace, Charlton Heston et son équipage sont faits

prisonniers par des singes devenus plus intelligents que les hommes. Tandis qu’ils pensaient avoir débarqué sur une autre planète, Charlton finit par découvrir qu’il était en plein Manhattan

(MUTATIS MUTANDIS / p. 7)

(WASHINGTON / p. 5)

Washington joue deux fers au feu !

SATISFAIRE AUSSI BIEN PRIVERT QUE LE PARLEMENT. EN ATTENDANT MIEUX.

EXECUTIF-LEGISLATIFLa plaisanterie

n’a-t-elle pas assez duré !

Le président Privert appelant solennellement à la tenue de l’Assemblée nationale devant statuer sur un éventuel renouvellement de son mandat provisoire (courtoisie)

Le président de la Chambre des Députés, Cholzer Chancy, en siège (photo Georges Dupé)

Un aperçu de l’Assemblée nationale réunissant les deux chambres dont les sénateurs Youri Latortue, Carl Murat Cantave (au premier plan)

et au téléphone Edo Zenny, tous trois de l’opposition à Privert (photo G. Dupé)

(POUVOIR / p. 4)

MEYER, 17 Juin – La diplomatie américaine réalise un coup fumant. Satisfaire à la fois le président provisoire Jocelerme Privert ainsi que son opposition parlementaire.

JACMEL, 18 Juin – Qui peut le plus, peut le moins. Mais le contraire aussi est vrai. Ou comment qui ne peut le moindre, pourrait-il le plus ?

Comment espérer si l’on n’est pas foutu d’organiser

simplement, le plus simplement du monde, un vote pour décider du sort actuel de la présidence provisoire - le temps

En effet dans une communication jeudi (16 juin), le coordonnateur spécial pour Haïti au Département d’Etat, Kenneth Merten, déclare que les Etats-Unis continuent à

(14 JUIN/ p. 6)

(CONVOCATION/ p. 8)

ACTUALITE POLITIQUE

Un 14 juin comme les autres

ParlementConvocation en Assemblée

nationale pour le mardi 21 Juin

(DEVELOPPEMENT / p. 8)

PORT-AU-PRINCE, 19 Juin – A toute époque de décadence c’est pareil. Et nous vivons une époque de décadence, même si personne n’a jamais prononcé le mot. A moins de considérer que nous n’avons jamais été suffisamment haut pour qu’on puisse parler de

HAITI-CRISE Seule solution :

Développement !

PORT-AU-PRINCE, 14 Juin – Le 14 Juin s’est écoulé comme une journée ordinaire, malgré les menaces de toutes sortes qui planaient dans l’air depuis plusieurs semaines.

Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à sang les 4 coins de la

Après la séance avortée du 14 Juin dernier, le député d’Ennery et actuel président de la Chambre des députés, Cholzer Chancy, s’apprête à présider le mardi le 21 juin une séance en Assemblée nationale. Une convocation qui arrive à un moment très

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Page 2 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23

Haïti en MarchePort-au-Prince

100 Avenue Lamartinière (Bois Verna) • Tel.: 2245-1910, Fax 2221-1323

Miami173 NW 94th Street, Miami, Florida 33150

Tel. 305 754-0705 / 754-7543 • Fax 305 756-0979

New York (914 358-7559) • Boston (508 941-6897) • Montréal (514 337-1286)

email : [email protected][email protected] : www.haitienmarche.com

Library of Congress # ISSN 1064 - 3896

Printed by Southeast Offset : (305) 623-7788

EN PLUS... / EN BREF...

La démocratie en danger !

La démocratie a du plomb dans l’aile et ce, au niveau mondial. Dans le même temps, l’influence de la religion sur les institutions politiques et les législations prend du poids. C’est ce qui ressort d’une étude de la fondation allemande Bertelsmann¹ qui, tous les deux ans, fait analyser par des experts l’index de transformation des pays en développement et des émergents.

Selon les 250 experts engagés par cette fondation, notre planète présente un grand nombre de gouvernements ayant réduit de manière toujours plus drastique la liberté et les droits des citoyens afin d’assurer leur pouvoir. Même dans les démocraties relativement stables, des dirigeants ne sont pas en mesure de calmer efficacement les conflits politiques et sociaux qu’ils génèrent.

Seuls 6 États ont décroché un quitus de « bonne gouvernance ». Un chiffre inédit. Ces chercheurs ont qualifié les gouvernements de 46 pays de « faibles » dans leur effort à transformer positivement leur société ou bien ont échoué dans ce projet.

Même si parmi les 129 pays analysés, le nombre des états démocratiques a « légèrement » augmenté et celui des autocrates « légèrement » baissé, la tendance à l’intérieur des deux types de systèmes est négative, c’est-à-dire que des tendances autoritaires croissantes y sont observées. Parallèlement, a augmenté le nombre des dictatures. La Bertelsmann Transformation-Index (BTI) classe 74 pays dans la catégorie « démocraties », quoique inachevées, et 55 autres sont qualifiés de régimes autocratiques ; parmi eux, 40 dictatures estampillées « dures », soit 7 de plus qu’il y a deux ans. Dans ces régimes autoritaires, les arrestations arbitraires de défenseurs des droits de l’homme, des syndicalistes et de journalistes sont fréquentes, de même que l’étouffement des organisations de la société civile.

La grande brutalité des potentats arabes

Dans plus de la moitié des pays que la Fondation a passés à la loupe, on constate que les démocraties naissantes ont considérablement souffert au cours des deux dernières années. Sont surtout pointés du doigt les dirigeants des pays arabes et ceux du Maghreb pour leur très grande brutalité. Depuis que le Printemps Arabe survenu il y a 5 ans, leur a fait voir ce que leur peuple pensait d’eux, aujourd’hui ces despotes réagissent encore plus durement envers les critiques. Ils réduisent les droits de parole et de réunion, tiennent les médias sous tutelle et manipulent les urnes. Souvent ils justifient leur répression en prétextant devoir extirper la terreur islamiste, comme dans le cas de l’Égypte.

Les chercheurs ont décelé la même tendance despotique en Europe de l’Est et en Asie centrale. Un autocrate de la trempe de Vladimir Poutine a été surpris par la rébellion de la place centrale de la capitale ukrainienne, le Maidan. Le président russe a réduit dans son pays les marges de manœuvre de la société civile en y interdisant les manifestations. La justice lui est soumise et les membres des ONG sont qualifiés d’« agents étrangers ».

Dans les pays de l’ancienne URSS (Europe centrale), les oligarchies,

composées des grands entrepreneurs alliés aux dirigeants, coupent l’herbe sous le pied de la démocratie en dominant les médias et par la répression de ceux dont les opinions dévient de la ligne officielle. Elles financent le parti gouvernemental et contrôlent par la bande les parlementaires. En Europe du Sud-est, la liberté de la presse et d’opinion est plus réduite qu’il y a dix ans. Les commentateurs soutiennent que cette atrophie de l’aptitude des gens à la démocratie ne peut que favoriser le populisme et la radicalisation.

Ces chercheurs ont t rouvé particulièrement « préoccupantes » les tendances autoritaristes des démocraties plus ou moins consolidées appartenant à l’Union européenne. Ils citent entres autres pays, la Hongrie où le gouvernement conservateur a, par exemple, réduit l’influence de la Cour constitutionnelle. Avec ses partisans, le premier ministre Viktor Orbán domine l’ensemble des instances de contrôle, comme, par exemple, la Cour des comptes, les Conseils de l’audiovisuel et les Conseils d’administration des entreprises d’État.

En Afrique, selon les enquêteurs, contre toute at tente, la croissance économique des dernières années n’a pas automatiquement aidé à la consolidation de la démocratie. Les hommes de pouvoir règnent en réprimant. Par exemple au Kenya et au Nigeria, où les gouvernements ont affaibli les droits des citoyens. De même, l’Afrique du Sud, pourtant réputée pour être un État plutôt avancé par rapport au reste de l’Afrique, a interdit des manifestations syndicales. Le Burundi est à la veille d’une guerre civile depuis que le président Pierre Nkurunziza (71 ans) s’est porté pour une seconde fois et au mépris du droit, candidat à la présidence. En février 2016, le président de l’Ouganda s’est fait réélire, après 30 ans de règne non sans avoir jeté en prison son rival le plus dangereux.

« La grande fragilité étatique d’Haiti »

Notre région n’est guère mieux lotie. En Amérique Latine et dans les Caraïbes, à de rares exceptions près, ne sont pas soulignés beaucoup de mouvements progressistes dans la consolidation de la démocratie et de l’économie de marché. Les classes politiques latino-américaines continuent, dans la nouvelle ère démocratique entamée depuis les années 1980, à gouverner en grande partie de manière « élitiste », craignant et même limitant la participation des citoyens qu’elles malmènent.

L’Amérique Latine se maintient dans les principes directeurs de la démocratie et de l’économie sociale de marché, constate le BTI. À l’exception de Cuba, qui est resté une autocratie classique, et du Costa Rica, démocratique depuis 1949, tous les pays connaissent un processus de démocratisation depuis la fin des années 1970. Cependant les experts constatent l’existence d’une « troisième voie » avec des systèmes « plutôt mélangés au Venezuela, en Bolivie et en Équateur » sans oublier de mentionner « le socialisme étatique de Cuba et la grande fragilité étatique d’Haïti, cinq ans après le tremblement de terre ».

Enfin, il faut mentionner de l’Amérique latine et des Caraïbes, qu’ « à part les escarmouches frontalières et les

(EN BREF / P. 14)

(DEMOCRATIE / p. 13)

Ban Ki-moon en appelle à l’Assemblée Nationale en HaïtiL’Assemblée Nationale, seul acteur légitime capable de décider sur la gouvernance provisoire pour l’achèvement du processus électoral. Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’incertitude politique continue en Haïti. Le Secrétaire général note que cette situation se rajoute aux nombreux défis politiques et socio-économiques auxquels Haïti fait face. L’incertitude politique et les délais dans l’accomplissement du processus électoral, ont le potentiel d’affecter négativement la stabilité dans le pays ainsi que le soutien de la communauté internationale envers Haïti.Le Secrétaire général appelle l’Assemblée nationale à prendre une décision de manière urgente et à déterminer un arrangement viable pour la gouvernance provisoire qui assure l’achèvement des élections et le retour à l’ordre constitutionnel plein et entier sans plus attendre. Il invite toutes les parties prenantes à agir de façon responsable dans l’intérêt de leur pays et à s’abstenir de toute incitation ou participation à la violence.

Élections : seulement 4 candidats ont confirmé officiellement leur participation à la présidentielle d’octobre 2016P-au-P, 14 juin 2016 [AlterPresse] --- Seulement deux candidats ont confirmé, jusqu’à date (14 juin 2016), leur participation à la présidentielle, prévue les 9 octobre 2016 et 8 janvier 2017, fait savoir le Conseil électoral provisoire (Cep), lors d’un point de presse, auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse.Il s’agit des candidats Jean Hervé Charles du Parti pour l’évolution nationale haïtienne (Penh) et de Maryse Narcisse du parti politique Fanmi Lavalas.Deaux autres candidats sont venus allonger la liste selon une dernière information émanant du CEP.La présidentielle sera reprise en octobre 2016, éventuellement avec un second tour en janvier 2017, après les fraudes confirmées aux joutes de 2015 dans le rapport de la Commission indépendante d’évaluation et de vérification électorales (Cieve).Comme il l’avait promis fin 2015, le candidat du parti politique Respè, Charles Henri Baker, a officiellement décliné sa participation à la prochaine présidentielle dans une lettre adressée au Cep, a informé la porte-parole de l’institution électorale, Nicole Siméon.

Levée de l’interdiction de port d’armesLe Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique informe que suite à une réunion du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) ce 15juin 2016, il a été décidé de lever la mesure de suspension provisoire de tous les permis de port d’arme à feu sur toute l’étendue du territoire prise le 9 juin dernier, apprend HPN via une note.Néanmoins, « la police demeure en alerte maximale pour garantir et assurer la sécurité de la population conformément à la constitution et aux lois de la République » lit-on dans la note.La population est invitée à collaborer avec les autorités policières pour rechercher et réprimer tous les auteurs et complices des actes de banditisme susceptibles de troubler la paix publique avance le communiqué. Soulignons que le MJSP avait toujours souligné que cette mesure entrait dans le cadre de la lutte contre le banditisme.A noter que cette mesure a été rejetée par plusieurs entités de la population, dont le barreau de Port-au-Prince. HPN

Insécurité : assassinat d’un expert en TIC, Michel Stéphane BrunoP-au-P, 16 juin 2016 [AlterPresse] ---- L’expert en technologie, également directeur exécutif des services numériques à la Sogebank, Michel Stéphane Bruno, âgé de 42 ans, a été abattu par des bandits armés, dans la soirée du mercredi 15 juin 2016, à Puits Blain 17 (périphérie nord-est).« Des individus ont braqué leurs armes et lui ont demandé le véhicule. Pendant qu’il tentait de s’enfuir, les individus ont ouvert le feu et l’ont atteint d’une balle », explique à AlterPresse le porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haiti (Pnh), Gary Desrosiers.Puis les bandits auraient probablement jeté le corps par terre avant de s’enfuir avec son véhicule de marque Toyota Land Cruiser, de couleur noire, selon les informations recueillies par la Police.Une camionnette serait impliquée dans cette attaque menée par deux individus circulant à moto, aux environs de 9 heures pm, à Puits Blain, a fait savoir l’inspecteur indiquant qu’une enquête est ouverte sur ce dossier au niveau de la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj).« C’est vraiment une grosse perte pour le secteur technologique », exprime le professeur à l’Université d’État d’Haïti, Jean-Marie Raymond Noel, qui a collaboré avec le consultant pendant plusieurs années, dans le cadre de divers projets.Bruno était assistant technique au Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) dans le cadre des projets dénommés : Réseau de développement durable d’Haïti (Rddh) et Accompagnement d’Haïti dans la société et de l’information (Ahsi), indique Noel, qui a eu 7 ans de collaboration très étroite avec l’expert.

Le ministre Dorsonne au sommet de l’éducation au MaliLe ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), M. Jean Beauvois Dorsonne a participé, du 16 au 17 juin 2016, au Sommet des ministres de l’éducation sur le financement et le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone, qui s’est tenu au Mali, a appris HPN.Le titulaire du MENFP qui était accompagné de M. Ralphson Pierre, spécialiste en Technologie numérique, a été accueilli chaleureusement à son arrivée au Mali, par le ministre malien de l’Enseignement supérieur, M. Mountaga Tall, au salon diplomatique de l’aéroport de Bamako.Il s’agissait d’une rencontre d’échanges et de réflexions sur le numérique, considéré dorénavant comme étant un instrument indispensable pour une amélioration continue des processus et dispositifs d’apprentissage dans le domaine de l’éducation.La participation du ministre Jean Beauvois Dorsonne à cette rencontre, explique l’intérêt d’Haïti à la question de l’intégration des Nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le système éducatif. Pas moins de 32 ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ont pris part à ce Sommet, auquel a également participé la Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Mme Michaelle Jean.Le Sommet, notons-le, a pris fin, le vendredi 17 juin, avec l’intervention de Michaelle Jean qui a déclaré d’entrée de jeu: « l’Afrique coule dans mes veines par le fait de l’histoire et comme nous aimons le dire en Haïti, ma terre natale, l’Afrique me marche dans le sang. »En cette année 2016, poursuit-elle, la Francophonie est au cœur de toutes les urgences

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Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 3

votre capitalLa Préservation de

à court termevotre capitalLa Préservation de

à court terme

toute variation de la gourde

L’ACTUALITE EN MARCHE

(LEGISLATIF / p. 5)

MI/HPN 15 JUIN 2016Préoccupé par l’absence de mesures prises pour

assurer la continuité institutionnelle au-delà du 13 Juin, tel que prévu dans l’Accord du 5 Février, le CORE GROUP insiste sur la tenue d’elections sans délais. En ce sens, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et les Ambassadeurs du Brésil, du Canada, de l’Espagne, de la France, des États-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, et le Représentant spécial de l’Organisation des États américains recommandent à l’Assemblée Nationale d’agir en prenant des dispositions pour éviter un vide institutionnel et faciliter le retour à l’ordre constitutionnel, apprend HPN via un communiqué.

Affirmant prendre note de l’ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement, conformément à la Constitution, le Core Group « demande instamment à tous les acteurs, aux

Le Core Group continue de réclamer la tenue

des élections sans délaispartis politiques, aux candidats et à leurs partisans et à tout autre groupe de maintenir le calme et de refuser tout recours à la violence ».

A noter que la séance en Assemblée générale prévue le mardi 14 juin, pour décider du sort du président provisoire Jocelerme Privert, dont le mandat est arrivé à terme, n’a pu avoir lieu faute de quorum. Les parlementaires sont totalement divisés sur le maintien ou non du chef de l’Etat au Palais national. Le bloc minoritaire au grand corps affirme désormais ne reconnaitre au président Privert aucune autorité.

De plus, Ronald Larèche, président a.i du sénat qui occupe le poste de vice président de l’Assemblée nationale, dément avoir signé un communiqué conjoint avec le président de la chambre basse, Cholzer Chancy qui établit le constat de la fin de mandat du président de la République Jocelerme Privert.

P-au-P, 16 juin 2016 [AlterPresse] --- Le secrétariat général de l’organisation des Nations Unies (Onu) souhaite « un arrangement viable », favorable à la gouvernance provisoire en Haïti, dans une déclaration en date du 16 juin 2016, transmise à AlterPresse.

Cette entente permettrait au pouvoir d’assurer l’achèvement des prochaines élections et le retour à l’ordre constitutionnel plein et entier sans plus attendre, selon le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon.

Il appelle l’assemblée nationale à prendre une décision « de manière urgente » et toutes les parties prenantes à agir de façon responsable dans l’intérêt de leur pays et à s’abstenir de toute incitation ou participation à la violence.

Se disant profondément préoccupé par l’incertitude politique qui persiste en Haïti, Ban Ki-moon « note que cette situation se rajoute aux nombreux défis politiques et socio-économiques auxquels Haïti fait face ».

« L’incertitude politique et les délais dans l’accomplissement du processus électoral ont le potentiel d’affecter négativement la stabilité dans le pays ainsi que le soutien de la communauté internationale envers Haïti ».

Après l’expiration, le 14 juin 2016, du mandat du président provisoire Jocelerme Privert, les parlementaires sont divisés en ce qui concerne son maintien à la tête du pays.

Le président provisoire a exprimé sa volonté de respecter jusqu’au bout sa mission de finaliser le processus électoral, lors d’une adresse à la nation, le mercredi 15 juin, au moment d’un conseil des ministres, au Palais National.

Le premier tour des élections présidentielles et législatives complémentaires est prévu en octobre prochain et le deuxième tour en janvier 2017.

Le chef de l’Etat a exhorté les parlementaires à prendre leur responsabilité en se réunissant en assemblée nationale afin de prendre les dispositions qui s’imposent, suivant l’accord politique du 5 février.

L’Onu souhaite « un arran-gement viable », favorable

à la gouvernance provisoire

Division au parlement,

Privert se maintient au pouvoirLa séance en Assemblée nationale prévue pour le

mardi 14 juin ne s’est pas tenue à cause de l’absence de la majorité des parlementaires au corps législatif. Députés et sénateurs devaient statuer sur le sort du président provisoire Jocelerme Privert dont le mandat est arrivé à terme ce mardi 14 juin. Au niveau du parlement, les élus sont totalement divisés sur le maintien ou non du chef de l’Etat au palais national. Le bloc minoritaire au grand corps affirme désormais ne reconnaitre à Jocelerme Privert aucune autorité.

La séance en assemblée nationale, dont l’invitation a été lancée verbalement par Cholzer Chancy le lundi 13 juin, ne s’est pas tenue. L’absence de quorum a été constatée tant au niveau du sénat qu’à la chambre basse.

Seuls les sénateurs qui souhaitent le départ sans

L’EVENEMENTConvocation en Assemblée nationale p.1Un 14 juin comme les autres p.1

EDITORIALLa plaisanterie n’a-t-elle pas assez duré ! p.1

POLITIQUEWashington garde deux fers au feu : satisfaire aussi bien le président que le parlement p.1

HAITI-CRISESeule solution : Développement p.1

NOTRE TEMPSL’Homme n’est ni ange ni bête mais … p.1La démocratie en danger p.2

DIPLOMATIECore Group continue de réclamer la tenue des élections p.3Onu souhaite un arrangement viable p.3

DEBATDéclaration sénateurs p.4La position du RDNP face à la crise p.7Tous les enseignements de l’évaluation du processus électoral p.11

OUR ENGLISH SECTIONRed Cross misled Congress, refused to ‘level with the people’ on Haiti money p.10

DEVELOPPEMENTPourquoi diantre cette fixation ? p.13

PATRIMWAN‘Mèsi’ Chèmann Hardemon p.15

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Page 4 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23UNE ANALYSE

EXECUTIF-LEGISLATIFLa plaisanterie n’a-t-elle pas assez duré !

(POUVOIR... suite de la 1ère page)

pour organiser les prochaines présidentielles, qu’on soit capable de les organiser ces dernières comme il faut. Proprement.

C’est la preuve entre mille que nous sommes en train de fournir en ce moment. Notre incapacité à tenir quelque chose qui est aujourd’hui automatique chez tous les peuples de ce continent. Comme nos voisins Dominicains, sans tambours ni

-Vu les articles 88, 89, 94, 95-1, 95-3, 98-3, 118, 134-1, et 149 de la Constitution;

-Vu l’Accord du 5 février 2016 garantissant la continuité constitutionnelle à la fin du mandat du Président de la République en l’absence d’un président élu et pour la poursuite du processus électoral;

-Vu l’installation du Président provisoire à la date du 5 février 2016 avec une feuille de route découlant dudit Accord; -Considérant l’engagement du Président provisoire a oeuvrer à l’application dudit Accord;

-Considérant les contraintes rencontrées dans le processus de mise en oeuvre de la feuille de route, notamment à la mise en place du gouvernement de consensus et à l’installation du Conseil Électoral Provisoire;

-Considérant l’impérieuse obligation pour le Conseil Electoral Provisoire de procéder à l’évaluation des étapes déjà

ses manches et se boucher les narines. Il faut tricher. Et à en croire le rapport d’une commission indépendante de vérification, beaucoup de monde, si ce n’est tous, pourrait avoir mis la main à la pâte.

Pour une raison bien simple que les élections ont été gagnées avant les élections puisque les cartes électorales (celles par lesquelles le scandale arrive, les fameuses ‘cartes de

franchies en vue de relancer le processus électoral initié au cours de l’année 2015.

-Considérant les contraintes rencontrées par les

Tout dépend de l’enjeu …A tel point que le rapport de la commission de

vérification établit aussi que la machine électorale en elle-même n’a rien à voir avec la triche, que la machine est fin prête pour peu qu’on accepte de faire les choses proprement.

« Tous ces éléments montrent que les procédures

l’installation d’un nouveau président élu, au plus tard le 7 février 2017.

Maintenir la stabilité politique et le renforcement du

écoulé) sans un successeur élu.

Les élections sont gagnées avant les élections …

Et ce sont les mêmes causes qui produisent les mêmes effets. Personne ne veut accepter de ne pas être le gagnant. Pour les parlementaires, il leur suffit de ne pas se présenter le jour du vote. Infirmant ainsi le fameux quorum.

Mais pour de vraies élections, au suffrage universel comme nos présidentielles et législatives, il faut alors retrousser

Le clan anti-Privert (minoritaire au sénat) aligne les poids lourds (de la gauche) Youri Latortue, Carl Murat Cantave, Jean Renel Sénatus (HENM)

Deux alliés du pouvoir de transition le sénateur Antonio Chéramy (Don Kato) et le député Jerry Tardieu (HENM)

S’ils ne peuvent pas tenir des élections avec deux ou trois pingouins, pardon parlementaires, comment le pourraient-ils jamais pour plusieurs millions ?

Bien sûr tout dépend de l’enjeu des élections ?Bref c’est la question à cent mille dollars. Pardon,

cent millions !

Haïti en Marche, 18 Juin 2016

mandataire’, délivrées aux partis politiques et qui ont permis à leurs représentants de voter autant de fois qu’ils le voulaient), quant à elles se vendaient à la pelle longtemps avant l’ouverture du scrutin.

Ainsi nous ne serions point capables d’accepter de tenir des élections sauf à avoir la certitude de les gagner avant l’heure. Et ce ne peut être que par la corruption … puisqu’aucune forme d’instrument de conviction, ni idéologique, ni même l’intérêt national ne peut aujourd’hui nous ébranler.

Déclaration Sénateurs

trompette (‘san bri san kont’), viennent encore de le prouver le mois dernier.

L’histoire avec nous est un perpétuel recommencement. Et comment ? Tous ces derniers mois, on s’est plaint d’une seule chose : que pendant trois années de son quinquennat et contrairement aux vœux de la Constitution, l’ex-président Michel Martelly ait laissé passer sans les tenir les élections (législatives partielles et locales), plongeant le pays dans une grande confusion.

Or l’instant d’après, qu’est-on en train de constater sinon la même chose. L’Assemblée nationale se trouve dans l’incapacité de se réunir (ou plutôt n’en a pas la volonté) pour prendre un vote qui renouvellera ou pas le mandat du président provisoire de la République, Jocelerme Privert, en vertu de l’Accord du 5 Février 2016 décernant à celui-ci un délai de 120 jours pour remettre le pouvoir à un président légitimement élu, après que Michel Martelly eut terminé régulièrement son mandat (le 7 Février

opérationnelles établies et la conception des outils sensibles sont des acquis appréciables à conserver et/ou à renforcer pour les prochaines élections.

« Malgré les points forts spécifiés ci-dessus, l’une des faiblesses identifiées pendant le processus électoral est l’utilisation de la carte d’accréditation délivrée par le CEP, conformément au décret électoral, permettant au porteur (mandataire, observateur) d’exercer son droit de vote dans le bureau où il est affecté, même si son nom n’apparaît pas dans la liste d’émargement.

« … Ces cartes d’accréditation pouvaient être transférées entre partis politiques sans aucun contrôle et/ou autorisation du CEP. »

Il n’existe probablement pas un même mécanisme de cartes de mandataire devant l’Assemblée nationale à Port-au-Prince. Enfin, espérons !

Mais il est certain que la situation actuelle doit probablement faire rire les étrangers de nous encore davantage.

m e m b r e s d u C o n s e i l Electoral dans le processus d ’ é l a b o r a t i o n e t d e publication d’un calendrier é lectoral en ra ison de l’obligation les incombant de procéder préalablement à l’évaluation de la première phase dudit processus.

-Considérant la situation socio-économique et financière difficile que vit le pays et l’urgence d’un sursaut patriotique en vue d’éviter aux populations haïtiennes l’éventualité d’autres crises qui viendraient se greffer sur l’insécurité, l’alternance des sécheresses e t d e s i n o n d a t i o n s l iées a la dégradat ion de l ’environnement e t les risques de la période cyclonique;

-Considérant les différentes échéances ratées pour compléter le Sénat de la République (6), la Chambre des Députés (27), élire les organes des Collectivités Territoriales et un nouveau Président de la République;

-Considérant que les représentants du peuple ont pour devoir de prendre toutes les dispositions en vue de préserver et de renforcer la stabilité politique et d’éviter toute situation pouvant porter préjudice au bien être de la population.

-Considérant la nécessité pour les Pouvoirs constitués de l’Etat de redonner confiance au peuple haïtien dans son système électoral et de redorer l’image du pays dans l’effort pour le renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie.

-Considérant la déclaration pour la stabilité politique et sociale signée par une majorité confortable de Députés portant prolongation du mandat du Président provisoire Jocelerme Privert jusqu’à l’installation du nouveau Président élu.

Nous, Sénateurs signataires de la présente pétition, estimons qu’il y a lieu de :

Poursuivre l’objectif de l’Accord du 5 février 2016 et de prolonger le mandat du Président provisoire jusqu’à

climat de confiance, favorable à la stabilité macroéconomique, ainsi que l’ouverture politique observées au niveau national depuis tantôt quatre (4) mois.

Remanier le calendrier électoral de telle manière à aboutir à la publication des résultats définitifs des élections présidentielles, législatives et sénatoriales au plus tard le 31 décembre 2016.

Suivent les signatures :Sénateur Westner Polycarpe Sénateur Cassy NènelSénateur Bien-Aimé Jean-BaptisteSénateur Ricard Pierre Sénateur Cheramy Antonio Sénateur Francois Lucas SainVilSénateur Fritz Carlos LebonSénateur Francenet DeniusSénateur Evallière BeauplanSénateur Ronald Larèche Sénateur Delacruz Francisco

Page 5: prisonniers par des singes devenus plus intelligents que ... · Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à

Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 5

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DE L’ACTUALITE

reconnaître le président Privert. En même temps, ils invitent l’Assemblée nationale à prendre une décision pour régulariser cette situation étant donné que le mandat de 120 jours donné au président provisoire, en vertu d’un accord trouvé le 5 février 2016, a expiré le 14 juin écoulé.

Washington joue deux fers au feu !SATISFAIRE AUSSI BIEN PRIVERT QUE LE PARLEMENT.

EN ATTENDANT MIEUX.(WASHINGTON... suite de la 1ère page)

(LEGISLATIF... suite de la page 3)

publiquement pour dire qu’il attend le vote de l’Assemblée nationale. Mais qu’en attendant il reste à la tête du pays.

Branle-bas de combat chez les opposants qui jurent de le chasser du palais. Pour commencer avec une campagne médiatique à coups de président de facto, putschiste etc.

Aussi est significative la déclaration américaine

(MOE UE), à cause de l’annulation des présidentielles de l’année dernière dont celle-ci avait défendu le bien fondé ainsi que l’acceptabilité, comment reprendre le train en marche pendant que les autres membres du fameux Core Group (Washington, ONU, OEA) semblent avoir déjà contourné la difficulté.

D’ici là le pays se dirige vers de nouvelles élections fixées au 9 octobre prochain, celles de l’année dernière ayant été annulées pour fraudes.

Washington cependant n’est d’accord ni avec l’annulation des présidentielles du 25 octobre 2015. Ni avec le rapport établissant les fraudes.

Ni non plus avec le nouveau calendrier électoral, considérant trop lointaine la date pour l’investiture du nouveau président légitimement élu : le 7 février 2017.

Ce qui donnait encore plus de poids à la position attendue de la diplomatie américaine au lendemain de l’échéance du 14 juin et avec la montée de boucliers dans l’opposition essentiellement composée aujourd’hui des alliés de l’ex-président Michel Martelly, celui-ci forcé de partir du pouvoir le 7 février dernier malgré l’absence d’un successeur élu.

Une fraction importante dans les deux chambres du parlement appartient aussi au camp Martelly ou PHTK (‘Pati Ayisyen Tèt Kale’).

Aussi la bataille fait rage également, aussi bien au sénat qu’à la chambre des députés, entre les pro et anti-Privert.

Avec, par surcroit, aucun des deux camps capable de réunir la majorité absolue nécessaire pour le vote en question.

C’est à nouveau le blocage.

Rien ne va plus mais personne ne bouge !…Mercredi, le président provisoire est intervenu

Kenneth Merten Jocelerme Privert recevant le rapport de la commission de vérification du président de celle-ci, François Benoit

Et si Trump remportait la présidence ! …Souplesse tactique qui permet aussi à ces derniers

de pouvoir mieux continuer à défendre leurs cartes : comme les pressions pour faire avancer la date des élections afin que le prochain pouvoir légitime puisse être installé avant la date prévue (7 février 2017) dans le calendrier électoral.

Tel est le vœu exprimé par l’administration Obama.Faut-il rappeler que les Etats-Unis auront aussi des

présidentielles en novembre prochain tandis que le nouveau président américain entrera en fonction lui aussi en janvier 2017.

Et enfin que ce sera Hillary Clinton ou Donald Trump.Ce serait fort préjudiciable si la crise politique

haïtienne n’avait toujours pas été résolue d’ici là.

Haïti en Marche, 17 Juin 2016

reconnaissant le président Privert, tout en souhaitant que le problème de sa légitimité remise en question par l’échéance du 14 juin écoulé, soit résolu par l’Assemblée nationale.

Déclaration à double tiroir. Washington fait d’une pierre deux coups. Rien ne va plus mais personne ne bouge !

Ce n’est pas tant à l’avantage de Mr Privert cette prise de position, que aux yeux de l’administration américaine cela permet d’éviter un vide du pouvoir qui est la chose la plus redoutée parce que pouvant déboucher sur les pires imprévus.

Non dans la Françafrique …Cependant c’es t auss i un coup de génie

diplomatiquement parlant, parce que cela permet au grand voisin de ne pas perdre le contact avec ni les uns ni les autres.

Et surtout de pouvoir, en souplesse, continuer à influencer le jeu aussi bien d’un côté que de l’autre.

Conclusion : plus de division entre nous, plus grande est aussi l’emprise de la communauté internationale qui ne joue pas : pour ou contre, mais à la fois le pour et le contre.

A commencer par le grand voisin bien sûr, parce que c’est surtout lui qui possède, comme on dit, les moyens de sa politique, Haïti se trouvant, comme on dit aussi, dans son back yard, dans son arrière-cour. Non dans la Françafrique.

D’où aussi la grande différence avec une Union européenne devenue plus erratique ou moins confortable ces derniers jours dans son approche, semblant devoir réadapter son tir à chaque instant. Après avoir marqué son mécontentement, cela en faisant rentrer sa mission d’observation électorale

condition de Jocelerme Privert du pouvoir ont été remarqués au grand corps. Selon Jean Renel Sénatus, désormais le chef de l’Etat jouit d’un pouvoir de facto et totalement limité.

Plus tranchant que son collègue, le sénateur Onondieu Louis estime que le palais national est sans locataire. Pour lui, les 120 jours étant écoulés Jocelerme Privert tombe automatiquement ; par conséquent, le premier ministre Enex Jean-Charles est seul aux commandes et détient toutes les responsabilités constitutionnelles, comme par exemple

l’organisation des élections.Le sénateur Onondieu Louis, membre du bloc

minoritaire, déclare que seul le chef du gouvernement est habilité à convoquer le parlement en assemblée nationale.

D’un ton exprimant l’indignation, le sénateur Youri Latortue a, pour sa part regretté que certains de ses pairs, les pro-Privert notamment, aient choisi de pratiquer la politique de la chaise vide plutôt que d’engager le débat.

De toute évidence le bloc minoritaire est politiquement désarmé pour contraindre Jocelerme Privert à quitter le pouvoir. HPN

Division au parlement, Privert se maintient au pouvoir

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Page 6 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23DEBAT LEGITIMITE

ACTUALITE POLITIQUEUn 14 juin comme les autres …

(14 JUIN... suite de la 1ère page)

capitale, et un commissaire du gouvernement bien connu n’a pas eu besoin de lâcher ses chiens.

Mais tout est-il réglé pour autant ?Bien entendu que non. Certains d’entre nous semble-

La Guerre du feu …Nous devons rétablir cette légitimité perdue, qui

s’est terminée le 14 juin 2016, quel que soit le camp politique auquel on appartient, qu’on soit du pouvoir de transition ou de l’opposition, voire si on n’est ni de l’un ni de l’autre mais

plutôt tirés par les cheveux, mais c’est pour vous montrer com-bien la question est importante.

Un pays dont le pouvoir ne repose sur aucune légi-timité ce n’est pas un pays c’est un bled, un no man’s land au sens propre, c’est à dire une savane inhabitée et n’appartenant à personne, où n’importe quelle bande de ‘san manman’ peut

Manifestants de Fanmi Lavalas réclament le renouvellement du mandat provisoire de Privert (photo J.J. Augustin)

instable, déjà si longtemps en équilibre plus qu’instable.Mais attention aussi, nous parlons à plusieurs camps,

à tous les camps. Les torts sont plus que partagés.Entre ceux qui occupent une maison sans eau ni lu-

mière, et l’équipée sauvage qui a tout ravagé et emporté sans comptes à rendre.

Mais que le toit de la maison coule de tout côté, on doit tenir ses responsabilités. Mais les autres aussi doivent apprendre à mettre une sourdine à leur audace.

D’autant plus que en dehors des deux camps qui se toisent à longueur de journée, et qui l’aurait voulu aussi la nuit, sous des déguisements de Zombies, eh bien des voix s’élèvent pour dire halte, halte-là, à la fureur démentielle et suicidaire car l’étranger a raison sur un point : comment peut-on traiter quoi que ce soit avec un pays qui n’a aucun représentant attitré, officiel si tant est que c’est la légitimité qui fait la différence.

Que ce soit par un vote de la dernière heure pour re-nouveler le mandat du président provisoire, ou pour en désigner un autre, que ce soit par un compromis historique entre tous les secteurs représentatifs du pays, il faut mettre fin à ce statut bancal, qui ne nous fait que du tort.

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

simple citoyen exigeant de vivre dans un pays qui est comme les autres régi par des lois et des conventions universellement reconnues ; nous devons ajouter aussi quels que soient ses in-térêts, s’il est vrai que tout serait si facile s’il n’y avait de gros intérêts dissimulés derrière ces affrontements néandertaliens qui, si l’on n’y prend garde, finiront par ramener notre pays au temps de la Guerre du feu ou de la Planète des singes.

Par conséquent, ouf, on a échappé de justesse au jeu de casse-pipes qui s’annonçait pour le 14 juin 2016.

Bravo tout le monde, qui que vous soyez.A présent au boulot pour rétablir la légitimité …Cette légitimité sans laquelle on peut décider,

co-légal. D’une durée de 120 jours. Date limite : 14 Juin 2016.Cet accord stipulait la tenue entretemps d’élections

pour placer un président légitime, légitimement élu, quel qu’il soit mais élu par le peuple et pour le peuple, à la tête du pays.

Ces élections n’ont pu avoir lieu. Pour des raisons évidentes. Plus ou moins. On aurait pu peut-être faire mieux. Mais Haïti c’est take it or leave it.

En tout cas, notre premier problème pour l’instant, est que notre pays navigue sans boussole, à vue de nez. Et que c’est pas possible. Nous ne sommes pas à l‘âge de la pierre, des hordes qui ne connaissent qu’une loi : la force brute ou au mieux la dissuasion, l’équilibre de la terreur !

raient croire que nous vivons encore à l’âge de l’homme des cavernes où deux hordes différentes font semblant de s’affronter, hou hou hou !, puis regagnent leurs grottes en grognant sûres que l’effet de dissuasion a marché et que tout est à nouveau sous contrôle.

Non, qu’on le veuille ou non, Haïti est un pays comme les autres, qui est régi par des lois, et par une constitution, et qui entretient des rapports avec les autres nations de la terre.

Dans le monde où nous vivons, le pouvoir n’est pas une simple question de qui est le plus fort, mais il repose sur un concept universellement respecté, et obligatoire : la légitimité.

Un accommodement poli-tico-légal …

Aujourd’hui le pouvoir politique en Haïti ne repose sur aucune légitimité. Du moins depuis le mardi 14 juin 2016.

Puisque l’accord politique qui le justifiait est arrivé à expiration. L’accord du 5 Février 2016. Un accommodement politi-

venir s’installer sans risquer d’être mise à la porte.

Ce n’est même pas … Haïti. Puisque la première chose que Dessalines, le père de la patrie, avait faite, c’est établir une Constitution.

Or le pouvoir actuel ne repose pas sur la Constitution. Vous vous rappelez. C’est parce que la Constitution de 1987 n’a pas prévu le cas où le président de la République arrive au bout de son mandat sans un successeur élu, en l’occurrence Michel Martelly le 7 Février 2016, que l’on a dû faire appel à la solution de l’Accord du 5 Février 2016 dont la durée d’application court jusqu’au 14 Juin 2016.

L’homme du Cro-Magnon …

Voilà. Terminus. Mais personne ne descend. Parce qu’au lieu de faire comme des hommes du 21e siècle, au contraire le vieux réflexe néandertalien, l’homme du Cro-Magnon, nous remonte.

Mais sorry, Haïti ne peut pas rester longtemps suspendue à un fil, en équilibre

Port-au-Prnce, 16 juin 2016- (AHP)- Le Miami Herald a relevé dans son édition du 15 juin 2016 que le député Garry Bodeau aurait été parmi les premiers à promouvoir l’idée de la fin du mandat du président provisoire Jocelerme Privert, affichant sur Twitter une lettre prétendument signée par le président de la Chambre basse Cholzer Chancy et le président du Sénat par intérim Ronald Larèche, reconnaissant la fin du mandat de Privert.

D e s s o u r c e s affirment que le président du bureau du Senat a été mis en joue pour signer une lettre au bureau du sénateur pro-Martelly, Dunois Cantave, pour « constater la fin du mandat du président Jocelerme Privert, en lieu et place d’une décision de l’Assemblée nationale qui

avait élu, au second degré, le président provisoire.Le Miami Herald écrit que le sénateur Larèche a pris

ses distances de cette lettre, que certains voient comme une tentative de coup d’état par Cholzer Chancy et ses alliés, visant à mettre en charge le premier ministre Enex Jean-Charles qu’ils avaient contribué, rappellent-ils, à faire nommer.

Le député Cholzer Chancy s’et refusé à toute interview avec le Mami Herald. Mais mardi soir (14 juin), il a fait écho sur une station de radio de Port-au-Prince, de la position de Garry Bodeau, que le PM Enex Jean-Charles devrait se voir confier la gestion du pays, «à titre provisoire», jusqu’à ce que l’Assemblée nationale ait pris une décision.

Contacté par le quotidien de Floride, M. Enex Jean-Charles a déclaré «n’avoir reçu aucune demande officielle du Parlement.»

Il se serait dit plutôt préoccupé par l’éventualité d’être ‘pris en sandwich’ entre des secteurs proches du pouvoir et du Parlement.

En ce qui a trait aux réactions de l’international, le Miami Herald rapporte qu’un fonctionnaire du gouvernement américain a indiqué que «notre position est qu’ils parviennent à une décision. S’ils prolongent le mandat, c’est très bien. Nous allons travailler avec le président provisoire «, a déclaré ce fonctionnaire, ajoutant que ‘s’ils ne le prolongent pas, c’est très bien. Cependant, l’important est qu’ils ne laissent rien dans l’incertain et qu’un président constitutionnel prête serment le plus tôt que possible.’

Faux communiqué issu des rangs

de la chambre basse

par exemple, oui à la limite, que les chèques émis par les banques haïtiennes ne sont pas homologués à l’extérieur.

Ou que le passeport haïtien n’est pas accepté plus loin que … l’île de La Gonave.

N ’ i m p o r t e quelle bande de ‘san manman’ …

Ce sont des exemples

Page 7: prisonniers par des singes devenus plus intelligents que ... · Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à

Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 7LE TEMPS QUI PASSE

L’homme n’est ange ni bête mais chaque jour plus près de la bête

(New York) mais devenu poussière, aussi nu que la surface de la Lune et aussi saccagé que la plus inhospitalière des planètes.

Mais aujourd’hui l’actualité dans le monde nous invite à penser que c’est peut-être le contraire qui est en train

souvent d’inhumain, mais ce n’est qu’un jeu de mots tandis que les actes commis aujourd’hui portent à se demander s’il n’existe pas un rapport plus étroit encore entre l’homme et la bête (celle de la Bible, signifiant le mal suprême), mais surtout est-ce que nous ne sommes pas en train de glisser rapidement de l’être humain à l’animalité sous sa forme la plus absolue.

Aujourd’hui voici qu’on tremble devant ce qui commence à descendre de l’homme à son tour.

L’évidence s’impose on ne peut plus brutalement chaque jour. Et sous tous les cieux.

C’est donc point de l’islamiste radical ou du petit blanc américain raciste qu’il s’agit seulement. Mais de

(MUTATIS MUTANDIS... suite de la 1ère page)

(RDNP/ p. 8)

Une scène de la Guerre du feu

L’affiche de la Planète des singes’, à la sortie du film dans les années 1970

de se produire. C’est l’homme qui est en train rapidement de régresser de sa nature humaine à celle d’un être le plus inhumain qu’il se puisse imaginer.

Pascal : l’homme n’est ni ange ni bête et le malheur veut que quand il veut faire l’ange il fait la bête.

Fort-Dimanche, le Auschwitz du régime Duvalier …

Ne vivons-nous pas des événements de plus en plus inimaginables. Hors de tout imaginaire.

Un jeune homme qui ouvre le feu dans un night-club et tue froidement 49 personnes et en blesse encore davantage.

Même en pleine guerre que c’eut été impensable.Oui, il y a eu des crimes de masse. Mais commandés

par tout un système politico-idéologique. L’Holocauste ou la disparition de millions de Juifs dans les camps de l’Allemagne nazie.

Lors du jugement des chefs de ces génocides (mot passé entretemps dans le langage courant) et dont on pourrait rapprocher d’ailleurs ce qui s’est passé dans la prison de Fort-Dimanche, le Auschwitz du régime Duvalier, on les qualifie

tiens !), de tête-sans-corps héritées de l’Africa mater.Avez-vous vu le film Le Seigneurs des anneaux ?

Lorsque les Orques (monstres à tête humaine) attaquent en force le château, leur chef prononce cette phrase peut-être prophétique : ‘fini le temps des hommes, à présent commence le temps des Orques.’

Et si toutes ces œuvres de science fiction qui font tant le bonheur des petits comme des grands, et si elles n’étaient pas tellement innocentes, aussi gratuites que l’on croit.

Mutatis, mutandis …Et si nous étions entrés effectivement dans le monde

des mutants. Mutatis, mutandis.On appelle mutants des formes qui évoluent et

peuvent passer assez rapidement de telle nature à telle autre. Au mieux la chenille devenant papillon. Au pire, le virus du Sida qui change son arrangement cellulaire à chaque fois qu’on croit le cerner.

Darwin a révolutionné la science en révélant que l’homme descend du singe.

Abattre froidement, systématiquement, méthodiquement soi-même plusieurs dizaines d’êtres humains sans la moindre émotion, est-ce que cela ne marque pas une différence entre l’humain d’hier et un autre. Le fameux ‘Je est un autre’, des Surréalistes !

Un autre qui ne se sent aucune parenté avec ceux qu’il tue ainsi. Comme des canards sauvages.

‘Zonbi’ (tiens tiens !) …Où est l’homme, où est la bête, la

distance entre les deux, comme le pressentait Pascal, il y a 4 siècles, est en train de se faire donc de plus en plus mince.

Mais ce n’est pas que le pressentiment n’ait jamais existé.

Depuis les temps immémoriaux, la Licorne. Les contes du Moyen Age européen. Fellini-Decameron. Depuis l’Odyssée d’Homère et Ulysse tuant le géant qui n’a qu’un œil au front. Nos histoires de loup garou, ‘Zonbi’ (tiens

l’homme tout court.L’homme n’est ni ange ni bête, mais le malheur veut

que, par toutes sortes de métamorphoses, dont certaines dues à nous mêmes (réchauffement climatique, perte des valeurs etc), nous semblions devoir finir dans la peau d’’un monstre des temps perdus’.

Et avec tous des têtes de chérubin. Comme quoi nos propres enfants ne sont pas épargnés.

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

Depuis quelque temps, le RDNP s’est abstenu de prendre une position officielle, mises à part quelques interventions ponctuelles sur des questions d’actualité. Il avait préféré observer, écouter, enregistrer les opinions des uns et des autres, multiplier les contacts avec d’autres compatriotes engagés. Ce silence avait paru incompréhensible d’autant plus que l’évolution de la conjoncture confirmait, malheureusement, les analyses publiées par la Secrétaire Générale l’année dernière, particulièrement dans deux écrits Ce que je crois et Ce que je crois encore. Ces propositions n’avaient pas été comprises et cela suscite non un sentiment d’orgueil frustré mais de déception assortie d’une angoisse pour le lendemain.

Le parti attendait le passage de certaines étapes annoncées dans une conjoncture porteuse d’événements avant de se prononcer : le Rapport de la CIEVE, les discussions entourant la fin du mandat du Président Privert, les premières décisions du CEP, la politique pratiquée par les deux Chambres du Parlement, leur rôle, alors que la deuxième session de l’année a déjà commencé et qu’un agenda législatif copieux attend les parlementaires. Un complexe de problèmes dont chacun réclame une attention spécifique mais capable d’affecter l’issue des autres.

Sur ces différentes questions, le RDNP tient à rendre publiques les conclusions auxquelles il est parvenu après des discussions internes.

1) Le Rapport de la CIEVE est techniquement bien construit, sur la base de méthodes statistiques convaincantes et en application de normes utilisées par des instituts de sondage, particulièrement l’efficacité conceptuelle de l’échantillonnage. Il a été largement accepté, mais le travail était condamné à être politiquement insuffisant car il n’y avait pas de consensus préalable sur ce que l’on attendait de la Commission. Si de graves manquements ont été révélés au sujet des élections de l’an dernier, on était en droit d’espérer que l’ampleur des fraudes devrait normalement conduire, au nom de la morale publique, à la révélation de l’identité des fraudeurs et à la sanction requise contre eux en pareil cas. De ce fait, le

Rapport est insuffisant non par défaut de sérieux ou par suite de la mauvaise foi des auteurs, mais par manque d’audace.

2) La question de la fin du mandat du Président Privert. L’élection du Sénateur Privert fait référence à deux textes : d’un côté l’Accord tripartite du 5 février qui est politique et sans base constitutionnelle et juridique, mais il a été largement accepté comme une sorte de bouée de sauvetage désespéré dans la confusion et les inquiétudes de l’époque, et sans un nécessaire examen prospectif de ses implications; son exégèse, en particulier la fameuse expression grammaticale le cas échéant, nourrit actuellement les commentaires et les extrapolations. Le second est le deuxième paragraphe de l’Article 149 de la Constitution de 1987 amendée. Le hasard de la rédaction juridique fait que les deux mentionnent les 120 jours qui auraient pu servir de référence de base, mais il convient de souligner que nos traditions constitutionnelles et légales manipulent le temps et elles incluent souvent non des références mais des dates formelles qui sont rarement respectées, car elles butent, le plus souvent, sur les tyrannies de l’actualité. Tel est ce qui transpire du débat actuel.

Nous estimons que le mandat du Président Privert n’a pas de terme juridiquement acceptable, et au lieu de s’arcbouter sur une date, on devrait considérer le contenu du mandat, à savoir, superviser les élections annoncées. Aussi, point n’est besoin d’attendre une décision de l’Assemblée Nationale : si elle a été une autorité de nomination constitutionnellement prescrite dans le deuxième paragraphe de l’Article 149 de la Constitution amendée, elle n’est pas nécessairement un organe appelé à déterminer le terme d’un mandat qu’il aura octroyé. Il serait toutefois souhaitable qu’elle abonde dans le sens de la raison et du réalisme : le pays ne peut pas vivre la complication qui devrait normalement surgir si le mandat du Président Provisoire devrait être remis en cause, car il n’y a pas de formule constitutionnellement acceptable de remplacement. L’amendement intervenu en 2011 a définitivement confirmé la caducité du recours à la Cour de Cassation, une formule

inaugurée en 1950 pour remplacer une autre utilisée depuis 1806, laquelle confiait aux Secrétaires d’Etat le soin d’exercer l’autorité exécutive en cas de vacance présidentielle. Il est bon, par ailleurs, de souligner que le premier paragraphe du nouvel Article 149 qui traite de celle-ci précise quatre cas formels de remplacement par le Conseil des Ministres sous la présidence du Premier Ministre : la démission, la destitution, le décès et l’incapacité physique ou mentale permanente dûment constatée. Ainsi, le Droit qui en la circonstance est d’application stricte, la logique, le bon sens et le souci de la stabilité publique conduisent à souhaiter que le Président Privert demeure à son poste, supervise l’organisation des élections jusqu’à l’échéance du 7 février 2017.

3) Les élections annoncées. Le RDNP n’avait pas pris part aux élections de 2015 car le CEP de l’époque et les conditions politiques n’auguraient pas la régularité des consultations. Le nouveau CEP, le 18ème depuis la publication de la Constitution de 1987 (alors que, il faut le souligner, un seul provisoire était prévu selon l’Article 289 des dispositions transitoires) s’est engagé à organiser des élections techniquement et politiquement satisfaisantes. Il est permis de douter qu’il parvienne à restructurer la machine en quatre mois, mais jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas naïf ou imprudent de lui accorder un certain bénéfice.

Le RDNP ne participera pas aux élections présidentielles mais il décidera, au moment opportun, d’accorder son appui à l’un des candidats inscrits. Mais le parti sera enregistré auprès du CEP pour participer aux élections du tiers du Sénat et ce sera fait dans les prochains jours.

Il est souhaitable que les citoyens du pays se rendent compte de la gravité de la situation politique alors que des problèmes de survie affectent la population. Par-dessus tout, il faut que l’on s’attelle à construire patiemment l’état de droit, la soumission de tous, en premier lieu l’Etat et ses représentants, aux règles juridiques, à condition que la Constitution, la loi-mère, soit revue, repensée et qu’une nouvelle version

HAITI-POLITIQUE : La position du RDNP face à la crise que traverse le pays

1 0 3 . 3 F M | w w w . r a d i o m e l o d i e h a i t i . c o m

Page 8: prisonniers par des singes devenus plus intelligents que ... · Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à

Page 8 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23HAITI

(DEVELOPPEMENT... suite de la 1ère page)

(RDNP... suite de la page 7)

(CONVOCATION... suite de la 1ère page)

décadence. Mais ce n’est pas seulement la richesse matérielle qui fait la décadence ou pas.

L’empire romain de Jules César et du siècle d’Auguste n’a rien à voir avec le règne de Caligula.

HAITI-CRISE : Seule solution...dans l’Histoire. Ni par la fraude électorale, ni par la disparition de la population aux urnes.

Par exemple encore, les événements survenant actuellement aux Etats-Unis dans la campagne électorale ne sont pas quelque chose d’impromptu. Ils marquent un détachement de la population avec les politiciens de la capitale

Tous ces pays ayant un point commun : ils sont des victimes de la crise économique.

Aussi chaque semaine le président François Hollande de faire un étalage de statistiques pour montrer que le nombre de nouveaux emplois a augmenté. Nenni.

Peu avant 1789, la France sombra dans une grave crise économique et le peuple monté à Versailles avant la tête du roi exigeait du pain.

Selon les romans de Jacques Stephen Alexis, le président Lescot n’a pas été renversé en 1946 seulement pour

Donald Trump

Mirlande Manigat

Massacre des électeurs à Port-au-Prince le 29 novembre 1987

fédérale, Washington.Les gens applaudissent Donald Trump parce qu’il

parle un autre langage. Quitte à dire n’importe quoi, ce dont personne n’ignore le danger. Mais d’abord, il y a un mal plus profond.

Le cinéma du téléphone rose …Donc, pour tout ce monde, la solution se trouve dans

un seul mot : la reprise.

(DEVELOPPEMENT / p. 9)

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Jocelerme Privert pour statuer sur son sort en Assemblée Nationale. Reste à savoir si le quorum infirmé le 14 juin dernier, sera atteint aux deux branches du pouvoir législatif.

Ces deux parlementaires qui avaient co-signé et publié mardi (14 juin 2016) tard dans la soirée une note pour constater l’échéance du mandat de M. Privert, ont dû vraisemblablement se rétracter en échange d’une entente pour permettre à l’Assemblée Nationale de se réunir.

Rappelons que les Etats-Unis ont dit reconnaitre la présidence provisoire de Jocelerme Privert, tout en ajoutant que sa situation devait être régularisée le plus vite que possible. (Rezo Nòdwès)

critique de la vie nationale où le président provisoire Jocelerme Privert exerce actuellement un pouvoir de fait, moyennant que la situation reste sous contrôle, a-t-iI affirmé.

Le vice président du Sénat Ronald Larêche et le député Cholzer Chancy sont finalement arrivés vendredi à une entente, selon le souhait formulé par le président

ParlementConvocation en

Assemblée nationale pour le mardi 21 Juin

HAITI-POLITIQUE : La position du RDNP face à la crise que traverse le paysparvienne à réformer les institutions, installer un régime politique cohérent, en particulier repenser le système électoral

afin de réduire la fréquence insensée des consultations dans le pays. Dans cette

double tâche, dans la grisaille de la mêlée actuelle, en ayant comme boussole l’intérêt de la nation, le RDNP répondra

présent et sera toujours disponible.Port-au-Prince, le 19 juin 2016Mirlande MANIGATSecrétaire Générale

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Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 9EN CONTEXTE

(DEVELOPPEMENT... suite de la page 8)

... : Développement !

La star italienne Sophia Loren

C’est le cas de dire qu’il n’y a pas comme les affaires … pour nous tirer d’affaire !

Haïti en Marche, 19 Juin 2016

Aux dernières législatives (août 2015), on a parlé d’une participation de 6%.

Quant aux présidentielles d’octobre 2015, impossible

un morceau de biscuit (petit pain local).Et avant la chute de Baby Doc (Duvalier),

Haïti Demain-Hebdo de Pierre Clitandre, journaliste exilé à New York, écrivait : ‘au marché de La Saline, le peuple mange des bonbons (‘konparèt’) en terre cuite.’

Une participation de pas moins de 80% tombée à 6% …

Tout se combine. Tout est dans tout. Et tout ça se retrouve dans la situation qu’actuellement nous vivons.

Autrement dit, si c’était en 1946, l’armée aurait renversé le gouvernement pour installer un pouvoir d’une autre tendance. Ce fut Dumarsais Estimé qui se dépêcha de rétablir la balance politico-économique. Ce fut le pouvoir noir ; ce fut le lancement des deux plus grands chantiers de l’Histoire d’Haïti (à part la Citadelle Christophe) : la Cité de l’Exposition, à l’occasion du Bicentenaire de la fondation de Port-au-Prince, et le Barrage de Péligre (Artibonite).

Si on était en 1986, idem. Le régime actuel aurait été capoté comme Duvalier. Puis ce fut novembre 1987, les Forces armées des généraux Namphy, Régala, Jean-Claude Paul et Prosper Avril massacrant en plein jour la population pour empêcher l’avènement d’un régime à orientation de gauche.

Mais cela n’empêchera, trois années plus tard, en décembre 1990, une participation de pas moins de 80% lors des élections qui porteront au pouvoir un jeune prêtre nommé Aristide.

Aux élections qui seront gagnées par Michel Martelly en 2011, la participation n’a pas dépassé 10%.

Le dernier président élu d’Haïti, faut-il le rappeler, l’a donc été avec seulement quelques dizaines de milliers de voix.

L’Italie des années 1950-1960, celle de la Démocratie chrétienne au pouvoir et des fortes émigrations vers les Etats-Unis, se remettant difficilement de la guerre où l’avait entrainé le règne fasciste mussolinien, cette Italie-là, par la corruption politique et les élections maquillées, ressemblait en tout point à ce qui se passe aujourd’hui chez nous, hélas.

C’était aussi la plus grande pauvreté. Le cinéma en rend bien compte. Les films s’appellent ‘Riz amer’, ‘Le Voleur de bicyclette’, etc.

Puis c’est le miracle économique italien. La voiture Fiat roule sous tous les cieux. Les nouvelles stars italiennes elles aussi sont adulées partout. C’est le règne de Sophia Loren, Gina Lollobrigida. Le cinéma du téléphone rose.

Jobs, jobs, jobs ! …Donc Haïti attend elle aussi aujourd’hui

son miracle économique. Oui, la population n’attend que ça. D’où son refus de ces élections de carnaval puisqu’elle n’y met plus jamais les pieds.

N’écoutez aucun autre discours. La seule chose capable de nous sortir du pétrin : jobs, jobs, jobs !

Que ce soit dans l’agriculture, l’industrie ou les services. N’importe. Oui comme dit le créole : ‘Nenpòt’.

Ainsi donc, en 1957, on n’aurait pas voté Duvalier mais pour un certain entrepreneur nommé Louis Déjoie.

En espérant que, entre-temps, nous avons dépassé un autre handicap majeur qui est la question de couleur. Si déterminant en 1946.

Et surtout en 1957 !Mais ce n’est pas la couleur qui nous

empêche de faire aujourd’hui ce bond qualitatif seul capable de nous sortir du pétrin, de nous tirer d’affaire.

En France, c’est pire. L’actuel gouvernement Hollande-Valls a perdu apparemment toute prise sur le pays réel.

Pou rapòte yon andwa kote moun jete fatra ilegalman, rele 311, klike www.miamidade.gov/solidwaste,

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SE PA YON KRIM KI SAN VIKTIM

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Pa kite pès sa-anwi sante w.

DRENNEN DLO DÒMI: Drennen dlo nan poubèl, goutyè, kouvèti pisin, glasyè, jwèt, potaflè oswa tout lòt resipyan kote dlo pou wouze oswa dlo lapli stoke.JETE: Vye kawotchou, dwoum, boutèy, bidon, po ak kastwòl, aparèy kase ak lòt atik ki pap sèvi.VIDE EPI NETWAYE: Basen zwazo ak abrevwa bèt domestik yo, youn oswa de fwa pa semenn omwens.PWOTEJE: Bato ak machin kont lapli ak bach ki pa kenbe dlo.KENBE: Konpozisyon chimik dlo pisin yo. Vide pisin an plastik yo lè yo pap sèvi.KOUVRI PO W AK RAD: Si ou dwe rete deyò lè moustik yo aktif, kouvri kò w. Mete soulye, chosèt, pantalon long, ak chemiz manch long.SOLISYON KANPE LWEN POU MOUSTIK: Pase solisyon kanpe lwen sou po w ak rad ou. Toujou itilize solisyon kanpe lwen jan etikèt la di l la. Solisyon kanpe lwen ki fèt ak DEET, ikaridin, esans sitwon ekaliptis, ak IR3535 efikas. Itilize moustikè an til pou pwoteje timoun pi piti pase 2 mwa.SKRINE PÒT AK FENÈT YO: Pa kite moustik rantre nan kay la. Repare skrin fenèt, pòt, galri ak teras yo.

Pwoteje tèt ou kont piki moustik ak maladi yo kapab pote. Pa kite moustik ni rete ni miltipliye bò lakay ou ak biznis ou.

Ou wè kiyès?

DRENNENKOUVRI

epi

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plaire aux intellectuels de l’hebdomadaire littéraire La Ruche (dont il faisait partie) mais parce que sous son pouvoir le peuple dormait (comme aussi aujourd’hui d’ailleurs) à la belle étoile et à même le Champ de Mars où les filles se prostituaient pour

de savoir puisque celles-ci ont été annulées pour fraudes et pratiquement association de malfaiteurs !

Comment l’appelleriez-vous si ce n’est la décadence ?

Trump pas tant un impromptu …Mais comme on a vu, Haïti n’est pas un cas unique

C’est quelque chose qui menace depuis longtemps. La classe politique française, depuis belle lurette, fonctionne comme une aristocratie d’autrefois. Comme on dit en Haïti : ‘La France, capitale Paris !’

On pourrait en dire autant de l’Espagne, de l’Italie voire de la Grèce.

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Page 10 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23WHAT’S UP LITTLE HAITI ? with Pascale E. Taddeo

Senator Red Cross Misled Congress,

Refused To ‘Level With the People’ on Haiti Money

“One of the reasons they don’t want to answer the questions is it’s very embarrassing,” says Sen. Charles Grassley, who just finished a yearlong investigation of the Red Cross.

by Justin Elliott, ProPublica, and Laura Sullivan, NPR, June 16, 2016

This story was co-published with NPR.A blistering Senate report on the American Red

Cross raises fundamental questions about the integrity of the country’s most storied charity and its stewardship of donors’ dollars.

The report, which was released today by Sen. Charles Grassley, R-Iowa, and contains nearly 300 pages of supporting documents, found:

• After the 2010 Haiti earthquake, the Red Cross spent tens of millions of dollars more than it has previously acknowledged on internal expenses. The Red Cross told Grassley that the money was largely spent on oversight to make sure the Haiti aid was used properly. But Grassley’s office found that the charity “is unable to provide any financial evidence that oversight activities in fact occurred.”

• Red Cross CEO Gail McGovern made false statements to Grassley’s office about whether the charity cooperated with congressional investigators.

• McGovern and her subordinates have kept the charity’s own internal investigations and ethics unit “severely undermanned and underfunded.” The charity is “reluctant to support the very unit that is designed to police wrongdoing within the organization.”

There are “substantial and fundamental concerns about (the Red Cross) as an organization,” the report concludes.

In an interview about the report, Grassley said that even after a year of back-and-forth with the Red Cross, “we did not get satisfactory answers. It was like pulling teeth.”

Grassley launched his investigation following stories by ProPublica and NPR on Red Cross failures in providing disaster relief, including after the Haiti earthquake. The group raised nearly half a billion dollars after the disaster, more than any other nonprofit. But our reporting found that, for example, an ambitious plan to build housing resulted in just six permanent homes.

Red Cross officials, including McGovern, have repeatedly told the public that the charity retains 9 percent of donations to cover management and administrative costs. But Grassley found that a full 25 percent of donations — or around $125 million — were spent on fundraising and management, a contingency fund, and a vague, catchall category the Red Cross calls “program costs.”

On top of that 25 percent, the Red Cross sent the bulk of the donated money to other nonprofits to do the work on the ground. Those other nonprofits then took their own cuts for overhead costs — as much as 11 percent.

Over a year of written exchanges with Grassley’s staff, the Red Cross repeatedly revised its figures for the same projects.

“The most important thing (from the report) is an unwillingness to level with the people about exactly where the money went,” Grassley said in the interview. “There’s too many questions in regard to how the money was spent in Haiti that it gives me cause to wonder about money being donated for other national disasters.”

“One of the reasons they don’t want to answer the questions is it’s very embarrassing,” Grassley added.

In a statement, the Red Cross said that while it has not yet seen the senator’s report, the charity and McGovern have been transparent, and donors’ money was properly spent. The statement says the costs of the projects are “entirely justifiable given the size and complexity of the Haiti program, the scale of the destruction and the challenging and sometimes dangerous conditions of working in Haiti.”

The Red Cross was created by congressional charter more than a century ago, and receives a range of special benefits from the government.

In response to Grassley’s investigation, the Red Cross for the first time posted online a list of specific projects in Haiti. But the accounting on the list, along with other materials provided to Grassley, raises more questions than it answers.

Documents provided by the Red Cross to Grassley

show that the charity at times spent large sums of money on management even when it appeared to be simply writing a check to other organizations that were doing actual projects.

In 2010, the Red Cross gave $4.3 million to its sister organization, the International Federation of the Red Cross (IFRC) for disaster preparedness work. On top of the $4.3 million, according to budget figures the charity provided Grassley, the American Red Cross spent another $2 million on its own — to “manage” granting money to another organization.

The IFRC then took out its own overhead and administrative costs before using the money to help Haitians.

When asked why the Red Cross needed $2 million dollars to give money to its sister organization, the group said in its statement the costs were “incurred to ensure accountability, monitoring and evaluation of work performed and ensure our partners meet their contractual requirements.”

The Red Cross added that “Implementing a tracking system by project would take a lot of time and would be a waste of donor dollars that could be better spent on delivering services.”

In 2014, Rep. Bennie Thompson, D-Miss., of the House Homeland Security Committee asked the Government Accountability Office to examine the Red Cross’ disaster services, in part because of problems in its response to Superstorm Sandy in 2012.

McGovern recently told Grassley’s investigators that the Red Cross “gave [the GAO] everything that they asked for.”

That statement was untrue, according to the report: “This is contrary to the documentary evidence of communications between GAO and [the Red Cross].”

The Red Cross, the committee found, “failed to provide to GAO a substantial volume of requested material.”

The report lists eight examples of things the Red Cross declined to provide to government investigators. They range from descriptions of the charity’s internal oversight processes to interviews with chapter officials involved in the response to Superstorm Sandy.

Grassley’s report found that while the Red Cross couldn’t kill the investigation, it “was able to limit the scope of the GAO’s inquiry.”

The Red Cross undercut its own ethics unit

The Red Cross has about 20,000 employees. But its ethics office, which investigates waste, fraud, and abuse, is composed of just three people, according to the Grassley report. That’s down from roughly 65 staffers a decade ago.

One of the three remaining employees, the “compliance coordinator,” does intake of phone calls and does not do investigations. Another, the chief investigator, is based in New York, away from Red Cross headquarters in Washington.

Requests by the head of the unit, Teala Brewer, for more staff have gone unfulfilled by the general counsel, Meltzer, according to the report.

The report concludes that the Office of Investigations, Compliance, and Ethics was left so under-resourced that it is “unable to perform its primary function; namely, to perform investigations, ensure compliance, and maintain ethical standards.”

Update, Jun. 17, 2016: The Red Cross has released a full response to Grassley’s report.

US Official Recognizes Haiti’s Interim Leader for Now

The U.S. State Department’s special coordinator for Haiti said Thursday (June 16) that he recognizes Jocelerme Privert as the troubled country’s interim president for now even though the divided Parliament is avoiding a vote on potentially extending his expired mandate.

In a phone call with reporters, Kenneth Merten was asked by The Associated Press if the U.S. still recognized Privert as Haiti’s provisional leader even though his 120-day mandate ended midnight Tuesday under the terms of a negotiated accord that brought him to power.

Merten responded: “I would have to say I would recognize him as the interim president of Haiti” at this time. But he stressed that Haitian electoral authorities should “act soon to clarify” who the country’s provisional leader is moving forward.

The U.S. official’s comments are significant because

minister in ex-President Michel Martelly’s administration.But this week’s planned street protests by Martelly’s

Tet Kale political faction failed to materialize in Haiti’s capital. While some anti-Privert demonstrations have taken place outside the capital in recent days, the country is largely calm amid this latest phase of politician-stoked discord.

Also failing to materialize for a third straight day was a National Assembly vote on Privert’s fate. Lawmakers are tasked with deciding whether to extend Privert’s mandate until new presidential elections can be held or pave the way for new interim leader.

Cholzer Chancy, the acting leader of the National Assembly, has demanded that senators and deputies return to Parliament to vote. But many legislators aren’t paying any attention to him and are instead continuing with their backroom negotiations and delays.

Meanwhile, U.N. spokesman Stephane Dujarric said Secretary-General Ban Ki-moon is deeply concerned over Haiti’s continuing political uncertainty and called on legislators to urgently decide on a provisional government “that can ensure the completion of the electoral process and a return to full constitutional order without further delays.”

In a Wednesday national address, Privert insisted his fragile government had things under control and said he would stay in office until the divided Parliament voted. In February, a majority of members elected him as a short-term interim leader amid suspended elections and another institutional vacuum in the presidency.

“My government is still working. I am available to go to Parliament as soon as they are ready to make a decision,” Privert said in the televised address.

Haitian electoral officials recently announced that a new presidential election will be held in October with safeguards to avoid the fraud that marred last year’s voting. But Merten said the U.S. was “disappointed” with this decision because impoverished Haiti could have avoided the leadership muddle it finds itself in now if it had stuck to agreed-upon timetables earlier.

“The longer it takes for Haiti to have a democratically elected president, the longer it will take for the United States to consider renewed partnerships to help Haiti confront its mounting economic, climatic, and health challenges,” he said.

Dominican Republic: 130,000 more Haitian immigrants are in a situation of uncertainty

More than 130,000 Haitian immigrants, who benefited from the National Plan of Regularization for Foreigners (PNRE), are to be expelled from the Dominican Republic, as the temporary one year permit giving the right to the Haitian nationals to become established on Dominican territory expires on July 18th, 2016, learned GARR.

The Haitian immigrants affected by this measure will need to settle their status in the main office of Dominican Immigration before the scheduled date, stated the Major General Rubén Darío Paulino Sem, the General Director of Dominican migration during a recent interview with the Dominican press.

Former temporary license, certificate of non-penal history, medical examination, and a cost of 14,000-peso, are among some of the requirements put upon the Haitian nationals within the framework of the regularization process.

It should be noted that from June 17th, 2015, the date when the PNRE came to an end, until the second week of June 2016, GARR observed an intensification of repatriations. During this period, 112,625 people were documented crossing the border in inhumane conditions. Among them 69,677 returned on their own accord and 42,948 were repatriated. This does not take into account the thousands of others who were not recorded.

However, due to a lack of real social programs to give to Haitian citizens a desire to stay in Haiti, many haven’t stopped, at their own risk, from going to the nearby territory where they risked being killed or victimized by the Dominicans.

The most recent case occurred on June 13th, 2016. Kénol Unise. also known as Edson, a 29 –year-old Haitian national from Cerca-la-Souce, received two shots in the right thigh from the weapon of Dominican Sergeant Francisco Antonio Familia. The aggressor, who was assigned to the border post of Bánica in the Dominican province of Elias Piña’s province, was quickly transferred to another military post with complete immunity, where he will be protected by his peers.

This regrettable incident arose as the victim went to the Dominican side to go work in a plantation in the zone of Bánica, a route which he made on a daily basis. However, on this day, he was refused access because he did not want to give any money to the Dominican serviceman. The latter shot him after having assaulted him verbally, according to eyewitnesses. His life was saved thanks to his parents, who transported him to a hospital in San Juan. His health is still at risk, advised a member of the Border Network Jeannot Succès (RFJS).

The GARR believes that it’s time for the Haitian and Dominican governments to adopt measures to enforce the rights of Haitian workers who must cross the border.

It calls upon the Haitian government to reach an agreement with Dominican authorities to reach a moratorium to avoid the worsening of the migratory crisis if the migrants do not manage to satisfy the requirements of the Dominican authorities within the one month period that they have been granted.

a Haitian opposition coalition insists that Privert is unlawfully holding onto power and is exhorting the international community, Haiti’s police force and civil society to view him as entirely illegitimate. The United States is Haiti’s largest donor and trading partner and has long had influence here.

At a Thursday press conference at an upscale hotel in Port-au-Prince, opposition leader Evans Paul called on people across the Caribbean country of just over 10 million to join together to demand Privert’s departure. Paul is a veteran politician and former prime

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Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 11PETITES ANNONCES

AVIS DE DIVORCELe Cabinet Jean Baptiste et Associes informe le public en général que le Tribunal

de Première Instance de Port-au-Prince a rendu en ses attributions civiles de divorce le jugement suivant :

Le sieur Jean HIBERT SENEUS propriétaire, demeurant et domicilié à Port-au-Prince, identifié au No : 003-587-405-0 ayant pour Avocats Mes. Canova Jean Baptiste, Osvald J. Ducéna, Romain Orange du Barreau de Port-au-Prince et identifié, patenté, imposés au nos 005-576-264-4, 1240831, 1219701, 003-879-862-6, 8407025304, 8410028086-3, 003-407-931-9, 3407031684, 5177460003, 003-661-413-4, 006-185-292-0 avec élection de domicile en leur cabinet sis a Port-au-Prince, Avenue Magloire Ambroise no : 108 à l’étage ;

Le sieur Jean Hibert SINEUS propriétaire, demeurant et domicilié à Port-au-Prince Rue Magasin de l’État au no. 214.

PAR CES MOTIFS, le Tribunal après en avoir délibéré conformément au vœu de la loi et sur les conclusions conformes du Ministère publique accueille l’action du demandeur, le sieur Jean Hibert SINEUS pour être régulière en la forme, maintient le défaut accordé à l’audience du Vendredi 22 Avril 2016, contre la dame Béatrice EXANTUS, admet le divorce du sieur Jean Hibert SINEUS avec son épouse pour injures graves et publiques ; fait prévus à l’article 217 du code civil Haïtien ; Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existé entre eux, aux torts exclusifs de l’épouse ; Ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la Commune de Port-au-Prince, section Est, de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant a la Capitale sous peines de dommages intérêts envers les tiers ; Compense les dépens en raison de la qualité des parties. Commet enfin l’huissier du siège. Clerbrun FAURE pour la signification de ce présent jugement.

En foi de quoi ……………… etcIl est ordonné ………….. etc Pour expédition conforme collationnée :Me. Orange Romain, Av.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen et sur les conclusions du Ministère

Public, entendu maintient le défaut octroyé contre la défenderesse a l’audience précitée, pour le profit accueille l’action de la partie demanderesse pour être juste et fondée, admet en conséquence le divorce de Widly JEAN d’avec son épouse née Marie Danielle FALAISE, pour injures graves et publiques, incompatibilité aux torts de l’épouse ; prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la section Nord de Port-au-Prince de transcrire sur les registres a ce destinés, le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y échet ; commet l’huissier Clerbrun FAURE de ce Tribunal pour la signification de ce jugement, compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Jacques Hermon CONSTANT, Juge en audience civile, ordinaire et publique du dix Juillet deux mille quatorze, en présence de Me. Ronald PIERRE, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Joseph PIERRE LOUIS.

Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux Officiers du Ministère Public près les Tribunaux Civils d’y tenir la main ; à tous Commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter la main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits.Ainsi signé : Jacques Hermon CONSTANT et Joseph PIERRE LOUIS.POUR EXPEDITION CONFORMECOLLATIONNÉE

Le Greffier.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, sur les conclusions conformes du ministère public, le Tribunal

maintient le défaut requis et octroyé à la barre contre la partie défenderesse, admet le divorce des époux, le sieur Jonas Jean, la femme née Marie Addline Paul ; prononce en conséquence la dissolution des liens matrimoniaux existant entre eux pour injures graves et publiques aux torts de l’épouse aux termes de l’article 217 du code civil ; ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la Croix-des-Bouquets de transcrire dans les registres a ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera publié dans l’un des quotidiens s’éditant a la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y echet ; ordonne aussi à la dame Jonas Jean, la femme née Marie Addline Paul de reprendre son nom de jeune de fille ; commet Arince Laguerre huissier de ce siège pour la signification de la présente décision. Compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Sully L. GESMA, Juge en audience civile, ordinaire et publique du lundi vingt-trois (23) Mai deux mille seize (2016), en présence de Me. Nelson CILIUS, Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l’assistance de Guillaume LOUIS, Greffier du siège.

Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à l’exécution aux officiers du ministère publique près les Tribunaux de Première Instance d’y tenir mains ; a tous Commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits.Ainsi signé : Sully L. GESMA, Juge et Guillaume LOUIS, Greffier.POUR EXPEDITION CONFORMECOLLATIONNÉELe Greffier.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal après examen et après en avoir délibéré au vœu

de la loi, le Ministère Public entendu dans ses conclusions écrites en la forme et au fond, favorable à l’action du requérant, accueille l’action intentée en direction par le sieur Chester SAINTMELUS contre son épouse née Rosita BAPTISTE, en la forme maintient le défaut octroyé contre la défenderesse a l’audience du vingt-six (26) Octobre deux mille quinze (2015) pour n’avoir pas été rabattu aux termes de l’article 287 du code de procédure civile Luc D. HECTOR. Admettre le divorce du sieur Chester SAINTMELUS et la femme née Rosita BAPTISTE pour INJURES GRAVES ET PUBLIQUES, ce, au vœu de l’article 217 du Code civil Haïtien. Prononcer la dissolution des liens matrimoniaux ayant existés entre les dits époux tout en ordonnant à l’Officier de l’Etat Civil de Saint Michel du Sud de transcrire sur les registres a ce destines le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant a la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers et de rédiger l’acte de divorce des époux précités ; Commettre l’huissier Morale JEAN PIERRE de ce siège pour la signification du présent jugement aux fins de droit tout en compensant les dépens en raison de la qualité des parties.

Donné de nous, Me. Marideline PAUL, Juge du Tribunal de Première Instance de Miragoâne en audience publique et en ses attributions civiles de divorce du neuf (09) Décembre deux mille quinze (2015), en présence de Me. Mesner ELISME, Av. Subs. Commissaire du Gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du greffier Emmanuel DÉSIR du siège.

Il est ordonné ……………………. Etc. En foi de quoi ……………………. Etc.

(EVALUATION / P. 13)

HPN - Il y a des « préoccupations importantes et fondamentales sur la Croix-Rouge en tant qu’organisation » avance le sénateur américain, Charles Ernst Chuck Grassley, dans le cadre d’un rapport publié le 16 juin dernier démontrant qu’après le terrible séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, la Croix-Rouge américaine est dans l’impossibilité de justifier les dépenses pour plusieurs dizaines de millions de dollars sur les 500 millions de dollars collectés. Suite à ces allégations, la Croix rouge américaine a posté un communiqué sur son site web pour apporter formellement un démenti aux déclarations du parlementaire.

Selon les explications fournies par l’organisme de bienfaisance, cet argent avait été en grande partie consacré à la surveillance pour s’assurer que l’aide octroyée à Haïti a sciemment été utilisée. Ce qui laisse le sénateur Grassley

perplexe.« Il y a trop de questions en ce qui concerne la façon

dont l’argent a été dépensé en Haïti qui m’interpellent au sujet des fonds collectés pour des catastrophes nationales. Une des raisons pour laquelle ils ne veulent pas répondre aux questions, est que ce dossier est très embarrassant ».

A plusieurs reprises, les responsables de la Croix-Rouge, y compris Mme Gail McGovern, la directrice exécutive, ont indiqué au public que l’organisation conservait 9 % des dons pour couvrir la gestion et les coûts administratifs. Mais l’enquête sénatoriale a constaté qu’un total de 25 % de dons, soit environ 125 millions de dollars ont été consacrés à la collecte de fonds et la gestion, un fonds d’urgence, et une catégorie fourre-tout que ladite ONG appelle évasivement les « coûts du programme ». Mis à part ces 25 %, la Croix-Rouge

a transféré une autre partie des fonds collectés pour Haïti (la moitié d’un milliard ou 500 millions de dollars) à d’autres organismes sans but lucratif pour faire le travail sur le terrain. Ces organismes ont ensuite décidé d’en soustraire leurs propres frais généraux jusqu’à 11 %.

De plus, le sénateur se dit intrigué par le nombre fois que la Croix Rouge a du réviser ses chiffres pour les mêmes projets, pendant une année d’échanges écrits avec ses enquêteurs.

Pour le sénateur républicain, la Croix-Rouge, en dépit de la publication d’un communiqué pour la première fois sur la justesse des dépenses, ne convainc pas. L’organisation non gouvernementale n’a pas été en mesure de préciser les procédés de dépenses pour des dizaines de millions de dollars.

HAITI-SEISME : La Croix Rouge américaine dans l’embarras face

à une enquête d’un membre du Congrès

1. Du constat de la non fiabilité du scrutin présidentiel de 2015 comme étape initiatique de l’évaluation du processus électoral

Comme on s’y attendait, le rapport de la Commission Indépendante de Vérification et d’Évaluation Électorale (CIEVE) a établi un lourd déficit d’intégrité et de fiabilité du scrutin de 2015. Partant du constat d’un processus électoral biaisé, dépourvu de normes de qualité et non respectueux des principes d’intégrité et d’impartialité, la CIEVE a recommandé minimalement la reprise des élections présidentielles de 2015. Prenant acte de ce constat, le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a proposé un calendrier électoral de circonstance pour la reprise des élections présidentielles en octobre 2016.

Il y a lieu de reconnaitre que si la CIEVE a rempli la première phase de sa mission, on ne peut pas pour autant affirmer que le cycle de l’évaluation du processus électoral de 2015 ait intégralement abouti. Au vrai, la CIEVE n’a fait que conduire la phase initiatique de l’évaluation « par l’analyse des listes d’émargement, des listes électorales partielles (LEP), des feuilles de comptage, des procès-verbaux de dépouillement, des procès-verbaux de carence, des procès-verbaux d’incidence ». En outre, en dressant le constat de non « conformité des opérations de vote, du scrutin et du dépouillement » du processus électoral de 2015 à travers notamment l’élaboration d’un cadre d’hypothèse se référant aux critères et instruments

universels relatifs aux principes de l’état de droit comme l’impartialité, l’intégrité, la transparence, la CIEVE n’a fait que jeter les bases initiatiques de la démarche d’évaluation. Désormais, il revient au commanditaire de l’évaluation et aux parties prenantes de bien s’approprier des résultats de cette phase et des obligations qu’ils imposent pour pouvoir inscrire la démarche d’évaluation dans une logique systémique capable d’induire un certain cycle de valeur et d’amélioration continue pour la gouvernance du processus électoral haïtien.

Pourtant à ce jour, aucun signe perceptible ne vient témoigner de cette dynamique d’appropriation de l’évaluation

Évaluation 2.0 ou comment tirer tous les enseignements de la phase 1

de l’évaluation du processus électoral ?

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Page 12 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23BANQUE NATIONALE DE CREDIT

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Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 13HAITI QUEL DEVELOPPEMENT !

(EVALUATION / P. 15)

Devant la détermination du gouvernement de Joce-lerme Privert, l’« honorable » Kenneth Merten a dû finalement arrêter ses gesticulations, d’autant plus que, entre temps, l’opinion publique avait reçu des informations plus détaillées sur ces fameux 33 millions de dollars que le gouvernement des Etats Unis aurait dépensés pour les élections en Haïti, fai-sant ainsi perdre toute crédibilité aux élucubrations du même « honorable » Kenneth Merten.

Il n’empêche qu’il y a une question qui me turlu-pine : pourquoi diantre cette fixation sur Michel Martelly ? les membres du personnel de la Maison Blanche, du Département d’État et autres officines de Washington sont-ils tellement fana-tiques de Sweet Micky qu’ils tiennent absolument à le garder au pouvoir, même par « nèg bannann » interposé ?

J’ai posé la question autour de moi et on m’a répon-du, comme si c’était l’évidence même : et les mines ! Ah je n’y pensais plus, comme si je voulais écarter un malheur par la simple négation. Mais c’est un fait qu’il semblerait que nous sommes assis sur un petit trésor et qu’une bande de gens malintentionnés se seraient mis en tête de le livrer au pillage, mais attention, en partant du principe « charité bien ordonnée commence par soi-même ».

Mais je dois dire que cela ne me suffit pas comme ex-plication. Et je me relance dans une réflexion qui a commencé, bien sûr, il y a fort longtemps, mais, sur ce long chemin, il y a comme des bornes, des repères, et l’un de ces repères s’appelle « la politique de la vitrine ». La première fois que j’en ai parlé c’était à l’occasion d’une brève visite au Fort Drouet (voir Le fort Drouet et l’habitation Dion HEM, Vol. 25, # 27 du 27/07-02/08/2011).

Je racontais comment, en redescendant du fort, nous avons croisé des gens qui remontaient du marché de la Chapelle, et je comparais leurs conditions de vie avec tous les projets mirobolants de reconstruction et j’ai cité un des thuriféraires du pouvoir d’alors qui disait ; « on va faire une belle vitrine » ; et moi j’ajoutais : « Oui, une vitrine, et derrière cette vitrine, on continuera à avoir une population obligée de vivre dans des conditions infra-humaines ».

Mais qu’est-ce donc que la politique de la vitrine ? C’est la politique qui consiste à créer un écran qui doit cacher à l’étranger ces conditions infra-humaines dans lesquelles une population est condamnée à croupir, par le fait même de ceux qui mènent cette politique, de manière à faire croire à cet étranger qu’on est aussi beau, aussi moderne, aujourd’hui on dirait : aussi développé, que lui.

Cela peut paraître quelque peu abstrait, mais prenez cette partie de la nouvelle classe dominante dans la jeune Ré-publique d’Haïti qui revendique l’héritage des colons ; elle a créé un nouvel état et entend que cet état soit reconnu par les autres états comme un égal ; c’est ce que j’ai appelé, mais je ne sais plus dans quel texte, vouloir jouer dans la cour des grands.

Elle va malheureusement connaître quelques décep-tions. La première sans doute fut de ne pas avoir été invitée au Congrès de Panama où Bolivar avait réuni, en 1826, les représentants de tous les nouveaux états du continent. À ce propos je dois signaler que je suis tombé sur un texte dont je dois absolument prendre connaissance ; il s’agit de « Le Congrès de Panama et la République d’Haïti » par Ulrick Duvivier, publié dans la Revista de Historia de América, No. 37/38 (Jan. – Déc., 1954), pp. 255-277.

La persistance à vouloir absolument avoir la recon-naissance de la France au point d’accepter de payer cette « dette de l’indépendance » au montant exorbitant relève certainement aussi de ce désir de jouer dans la cour des grands et le fait que les Etats Unis aient mis tant de temps à reconnaitre la Répu-blique d’Haïti a certainement été un sujet de mortification pour nos dirigeants d’alors.

Mais revenons à la vitrine. Comme dit plus haut, elle a pour fonction de montrer qu’on est aussi beau, aussi moderne, aussi développé que ceux dont l’amitié nous est si précieuse, elle va donc orienter tous les investissements que l’on fait. Et la fameuse reconstruction à la suite du tremblement de terre est une formidable exemple.

Je reviens au Plaidoyer publié par la FONHDILAC en février 2010. Pour nous, un des points forts de ce texte était l’idée que nous devions profiter de la catastrophe pour corri-ger un certain nombre de choses, et en tout premier lieu avoir une politique de reconstruction qui aille dans le sens d’une meilleure utilisation du territoire national, dans le sens de la décentralisation. On peut longuement discutailler sur recons-truction ou non-reconstruction, mauvaise gestion des fonds de la reconstruction, et toute sorte d’autres sujets qui fâchent.

Mais s’il y a un point sur lequel tout le monde peut être d’accord, s’il y a eu des investissements pour la recons-truction, ils ont tous été faite dans la zone métropolitaine. Que voulez-vous ? c’est là qu’est la vitrine ; le reste du pays importe peu ; c’est « l’arrière pays », le « pays en dehors ».

Bernard EthéartLundi 20 juin 2016

Pourquoi diantre cette fixation ?

La démocratie en danger !(DEMOCRATIE... suite de la page 2)

(EVALUATION... suite de la page 11)

diverses interventions américaines, il n’y a plus eu de guerres interétatiques depuis près d’un siècle ». En revanche, il existe des conflits violents à l’intérieur des États ainsi qu’un nombre élevé de morts sans relation immédiate avec la criminalité organisée et les féminicides (l’exécution des femmes par milliers) pratiqués au Mexique ou au Guatemala. L’instabilité politique, les crimes organisés et la violence sociale qui y règnent réclament de « nouvelles stratégies, également internationales », selon le rapport. En attendant, 21 des 25 pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes et 43 des 50 grandes villes de cette région accusent les taux de meurtres les plus élevés au monde (en dehors des zones de guerre).

Les chercheurs ont repéré peu de progrès en matière de démocratie. Peu de pays ont pu rafler la palme de bonne gouvernance et parmi eux se rangent le Mali, la Guinée, le Népal et l’Ukraine où les procédures et institutions démocratiques ont été renforcées.

Le dogme de la religionLe BTI note encore que l’intensité des conflits

sociaux, ethniques et religieux s’est amplifiée au cours des

dernières années. Les désaccords sociaux sont portés dans les tranchées des conflits religieux, et les organisations extrémistes, connues pour leurs actions d’éclat, comme Boko Haram, el-Qaida, l’État Islamique et les Talibans exacerbent ces oppositions.

En Turquie, le parti gouvernemental AKP (Adalet ve Kalkınma Partisi, Parti de la justice et du développement) règne avec une majorité absolue et cherche à instituer l’islamisation de la République. Au Nigeria, 12 États fédéraux ont élevé la charia au rang de fondement de toute législation de la vie civile, enterrant ainsi la constitution laïque.

Les chercheurs déplorent que dans 21 États, les dogmes religieux jouent dans la chose publique un rôle plus grand qu’il y a deux ans. Par exemple en Irak, en Lybie et en Turquie, les lois et les institutions politiques sont exposées à une influence plus grande de la religion qu’en 2014.

Un phénomène qui ne concerne pas seulement les pays islamiques. Dans les pays africains comme l’Éthiopie, l’Érythrée et l’Ouganda, les Églises chrétiennes affermissent leur puissance. En Russie, le gouvernement instrumentalise les représentants de l’Église orthodoxe. Le clergé doit, selon le Kremlin, propager les valeurs traditionnelles russes pour contrecarrer l’influence occidentale.

Au cours des dernières années et d’après ses critères, l’une des tendances négatives les plus fortes retenues par le BTI est l’influence des dogmes religieux : celle-ci s’est développée dans 53 pays et a diminué dans seulement 12 pays.

L’obnubilation des religions (comme en Afrique et en Asie) est un danger pour la démocratie et le pluralisme, juge-t-on, car là où politique et justice s’y réfèrent, le libre espace pour la divergence de vues devient toujours plus étriqué. C’est ainsi qu’on voit que dans les pays islamiques qui se rapportent pour une grande part au dogme et à des traditions contenant la légitimation sourde d’un Dieu, comme l’Arabie Saoudite et l’Iran, les opposants qui refusent le rôle dominant de la religion sont poursuivis comme « ennemis de [ce] Dieu ». Ces deux États tyranniques se font concurrence pour la domination du Proche-Orient et essayent au moyen de leurs idéologies religieuses de gagner en influence en Irak, en Syrie et au Liban. Ce qui enlève toute perspective de mouvements progressistes. La démocratie est en péril !

Huguette Hérard_________________________________¹ Le BTI informe sur les réussites ou les échecs des

pays en développement et émergents en matière de démocratie et d’économie sociale de marché. Source : BTI 2016.

comme outil d’optimisation du système électoral haïtien. Au vrai, aucune des parties prenantes du processus, disons mieux, du cycle d’évaluation du processus électoral haïtien, ne semble accorder une grande importance aux résultats des travaux de la CIEVE. Au contraire, il semble que, tour à tour, chacune des parties essaie d’esquiver ses responsabilités en se concentrant sur ses propres finalités :

• Soit en se cachant derrière des prétextes qui dissimulent toute leur méconnaissance d’une démarche d’évaluation de processus ;

• Soit en se contentant d’évoquer de façon sommaire les résultats des travaux de la CIEVE mais sans chercher à les approfondir pour une meilleure appropriation.

2. De la nécessité d’une évaluation 2.0 pour épurer le processus électoral

Cette absence de volonté manifeste pour conduire la démarche de l’évaluation électorale à son terme, est pour le moins inquiétante. Cette inquiétude est d’autant plus fondée que la réponse apportée par la cellule technique de la CIEVE aux critiques de la Mission d’Observation Électorale de l’Union Européenne (MOE UE) révèle au détail près la précarité du système électoral haïtien. Un système sans cesse mis à mal par des modes opératoires qui dissimulent assez bien une planification systémique de la fraude électorale à travers un contexte social, politique et économique précaire, des mesures permissives violant les droits de la personne, une culture de l’impunité, une apologie de mauvais arrangements comme éthique de gestion des conflits et un laxisme certain sinon une certaine incompétence professionnelle, managériale et éthique de certains membres de l’administration électorale.

La relative indifférence dans laquelle les acteurs politiques et les parties prenantes (société civile, CEP, pouvoir exécutif) semblent tenir le rapport de la CIEVE indique un risque potentiel de réédition du fiasco électoral de 2015 lors des prochaines compétitions électorales. Ce risque est d’autant plus fondé que ceux qui font abstraction des contextes et

veulent uniformiser les expériences humaines ont tout fait pour déguiser, au nom de leurs intérêts, toutes les opérations de fraude en un ensemble de petites erreurs ne prêtant pas à conséquence et qui seraient acceptables parce que résultant de l’inculture et de l’analphabétisme des votants et des opérateurs électoraux. Un discours pour le moins rempli de discriminations à l’égard du peuple haïtien qui invite à maintenir le statu quo de ce système électoral précaire. Voilà pourquoi le silence des forces politiques et des parties prenantes de l’évaluation du processus électoral de 2015 pour un reformatage de la machine électorale avant la reprises des « hostilités électorales » doit inquiéter au premier chef.

En effet, nous sommes inquiets de voir qu’aucun parti politique n’a plaidé pour un reformatage en profondeur de la machine électorale à travers la mise à jour du registre électoral, une adaptation de l’actuel cadre législatif électoral pour y intégrer davantage de normes d’intégrité et surtout une meilleure gestion du centre de tabulation à travers la prise en compte des règles de fiabilité et de filtre de qualité qui fondent l’intégrité des processus électoraux.

Nous sommes inquiets de voir le nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP) se contenter de relancer le processus électoral en publiant un nouveau calendrier électoral sans tirer les enseignements des résultats des travaux de la CIEVE et sans chercher à épurer le processus électoral pour mettre les acteurs confiance. Et c’est pour cela que nous nous inquiétons encore plus que le pouvoir exécutif n’ait pas pris toute la mesure des résultats des travaux de la CIEVE en cherchant à punir ceux qui ont rendu possible le fiasco électoral de 2015.

C’est pour dissiper ces inquiétudes légitimes qu’une évaluation 2.0 est aussi nécessaire qu’urgente avant la reprise du processus électoral. A ce titre il est opportun de rappeler que si la CIEVE a accompli sa mission en permettant de porter un jugement certain sur la non intégrité du processus électoral de 2015 par l’analyse de la documentation du kit électoral, elle n’a pas les compétences pour épurer le processus électoral. Ce sont des attributions réservées au CEP qui seul a le monopole des opérations électorales. En conséquence, il

est de sa responsabilité d’engager sereinement l’épuration du processus électoral à travers la mise à jour du registre électoral, l’adaptation du cadre législatif électoral et l’intégration des critères de qualité, d’intégrité, d’impartialité et de fiabilité au niveau du centre de tabulation pour le traitement des Procès-Verbaux.

Il parait donc inconséquent et maladroit que le CEP se soit contenté de relancer le processus électoral en publiant un nouveau calendrier sans relever et adresser les innombrables problèmes soulevés par le rapport de la CIEVE et qui ont été à l’origine du fiasco électoral de 2015. De même qu’il est maladroit et insensé que le pouvoir exécutif, en tant que commanditaire du rapport d’évaluation du processus électoral et tant que garant de l’intégrité du processus électoral, se soit contenté de remettre le rapport au CEP dans une démarche insouciante et irresponsable à la Ponce Pilate.

Rappelons qu’il est de la responsabilité des « autorités de l’Etat de veiller à ce que le scrutin soit organisé de manière à éviter la fraude ou toute autre forme d’irrégularité, à ce que la sécurité et l’intégrité du processus soient maintenus et à ce que le décompte soit effectué par un personnel qualifié, sous surveillance et/ou fasse l’objet d’une vérification impartiale ». En cas de fraude et de violation des principes d’intégrité électorale, « L’Etat doit veiller à ce que ces violations soient traitées efficacement et promptement par une autorité judiciaire indépendante et impartiale ». C’est du moins ce qu’affirme la déclaration sur les critères pour des élections libres et régulières publiée par l’Union Interparlementaire dans sa section 4 aux articles 6 et 9.

Dès lors il devient impératif de mettre incessamment sur pied la phase 2 de l’évaluation du processus électoral de 2015 selon une version dite « Evaluation 2.0 ». Il s’agit de faire aboutir l’évaluation comme une vraie démarche progressive, à plusieurs étapes, visant à « donner de la valeur, prendre du recul, émettre un constat, prendre des décisions » pour inscrire nos actions dans une dynamique d’amélioration continue.

3. Pour une appropriation de la démarche

Évaluation 2.0 ou comment tirer ...

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Page 14 Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23

Solutions de la semaine passée

S E D D I Q U EO L E O D U C SR # P U # A H #C A L A N D R EI # A N # R O NE X C I T A N TR U E E # N I EE # E R # T E S

Visitez Haiti en Marche sur Internet au www.haitienmarche.com

18 LES JEUX DE BERNARD

S T E R E OS T E R E SI T E R E SI B E R E SO B E R E SO B E L E SO B O L E S

SCRABBLEArrangez les sept lettres ci-dessous

pour former un mot français

Solutions de la semaine passéeDEFASSE

C A M I O N

P A T R E S

O E S C E D T

Solutions de lasemaine passée:LES JEUX DE BERNARD

Allez de CAMION, à PATRES, en utilisant des mots du du vocabulaire français, et ne changeant qu’une lettre par ligne.

Mots Mélés

Trouvez les 36 pilotes de 12 équipes en tête de classement des 24 Heures du Mans de la semaine passée dans le carré ci-dessus

S S D I G R A S S I M J I N A JH L S Y A F R Z P E T R O V N NA N I T A H C I D B J S T T A WI K T S A S N I C Y U E Z I C RT A N N T H A I A H G R S R L OA N E E F N C W Z O E S E R O JR S V V I A N K M A A L U T T AE E E E R O S M O N R S M R T RR Z L T C O E S I B I R L I E VR E A S P N J M L N A G A I R IE N V U D C D A O E O Y Y S E SI E U Y J A R V S K R H A D R BP M D L B A R T H E Z M T S A RA Z N J I U R B E D U F A R H LL N I H S E L A H D I K A N E IC A N A L O T R E L U Y E R W B

LES JEUX DE BERNARD

En Bref... (... suite de la page 2)

du monde mais aussi au cœur de tant de potentialités.Alix Laroche

Incendie Rue MontalaisHPN - Un incendie au niveau de la rue Montalais, bloc Lycée Petion, au Centre Ville. Les sapeurs pompiers ont paru impuissants face à la propagation des flammes. Au moins 5 maisons ont brulé sous leurs yeux, selon HPN.Les camions incendie ne disposaient plus d’eau pour venir à bout de cet incendie qui a pu gagner du terrain.

Pro-lavalas manifestent en faveur de PrivertPort-au-Prince, le 13 juin 2016 – (AHP) – De nombreux partisans et sympathisants du président provisoire Jocelerme Privert ont manifesté ces derniers jours à Port-au-Prince pour exiger que le chef de l’Etat poursuive son mandat en vue d’achever le processus électoral commencé en 2015.Les manifestations débutent devant les ruines de l’ancienne église Saint Jean Bosco à La Saline et prennent fin dans les parages du parlement après avoir parcouru plusieurs quartiers populaires, notamment, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.Parmi les protestataires, l’ancien sénateur Lavalas Louis Gérald Gilles qui s’est prononcé contre une transition dans la transition. Il faut, dit-il, que les parlementaires, la classe politique et la société civile trouvent dans le dialogue une solution à la crise, a dit le Dr Gilles, se prononçant en faveur de la stabilité dans le pays.La transition se fera avec le président Jocelerme Privert dont l’administration doit organiser de bonnes élections dans le pays, a-t-il dit, soulignant que nul ne sortira vainqueur si l’instabilité s’installe dans le pays.Il a lancé un appel au dialogue ajoutant que si Privert devait partir, il ne partirait pas seul. Ceux qui ont dilapidé les caisses de l’Etat ne peuvent pas nous faire la leçon, a indiqué le dirigeant Lavalas.

RD: 130,000 immigrants haïtiens de plus dans une situation incertaine Plus de 130,000 immigrants haïtiens bénéficiaires du Plan national de régularisation des étrangers (PNRE) sont en passe d’être expulsés de la République Dominicaine. Car, le permis temporaire d’une année donnant droit aux ressortissants haïtiens de s’établir en territoire voisin arrive à expiration à partir du 18 juillet 2016, a appris le GARR.Les immigrants haïtiens concernés par cette mesure devront se faire régulariser aux bureaux de la Direction générale de l’immigration dominicaine avant la date prévue, a précisé le Major général Rubén Darío Paulino Sem, directeur général de la migration dominicaine lors d’une intervention accordée à la presse dominicaine le week-end écoulé.Ancien permis temporaire, certificat de non antécédent pénal, examen médical, frais de 14,000 pesos, sont entre autres les exigences faites aux ressortissants haïtiens dans le cadre du processus de régularisation.Il convient de souligner que du 17 juin 2015, date à laquelle le PNRE a pris fin, à la deuxième semaine du mois de juin 2016, le GARR a observé une intensification des rapatriements. Au cours de cette période, ont été enregistrées 112,625 personnes qui ont traversé la frontière dans des conditions infrahumaines dont 69,677 retournés spontanés et 42948 rapatriés ; mis à part de milliers d’autres qui n’ont pas été enregistrées.Cependant, faute de vrais programmes sociaux susceptibles de donner aux citoyens et citoyennes haïtiens le goût de rester en Haïti, beaucoup ne cessent, à leurs risques et périls, de se rendre en territoire voisin pour se faire tuer ou être victimes de maltraitance de la part des Dominicains.Le GARR croit qu’il est temps que les gouvernements haïtien et dominicain adoptent des mesures visant à faire respecter les droits des travailleurs transfrontaliers haïtiens.

Expulsion de sans papiers haïtiens, selon Amnesty: irresponsabilité partagéeCe rapport intitulé ‘’ Où allons-nous vivre ? Flux Migratoire et Apatridie en Haïti et en République Dominicaine’’ publié le 14 juin dernier, identifie clairement la négligence avec laquelle les deux gouvernements ont géré les expulsions et les retours dits spontanés.‘’L’une des conséquences les plus graves de ce problème est l’expulsion de leur propre pays de Dominicains d’origine haïtienne, en violation des obligations de la République dominicaine au regard du droit international. La République dominicaine n’a pas rendu publics son protocole d’expulsion ni les méthodes’’ souligne le documentDe plus, pendant 10 mois, plus de 2000 mille personnes ont été livrées à leur sort, dans

des camps de fortune de la région d’Anse-à-Pitres. Tout ceci est dû à une mauvaise planification et un manque de réaction et d’initiative de la part des autorités haïtiennes. Le rapport indexe aussi les organisations et donateurs internationaux qui ont accordé peu d’intérêt à la question.Ainsi, l’Amnesty international a fait 3 grandes recommandations aux deux pays, afin de remédier à cette situation : modifier le Protocole d’accord sur les mécanismes de rapatriement, conclu en 1999, conclure un protocole de retour, et mettre en œuvre ce texte, pour faciliter le retour légal en République dominicaine des Dominicains d’origine haïtienne et des migrants haïtiens expulsés de façon arbitraire. En dernier lieu, ratifier et appliquer la Convention relative au statut des apatrides et la Convention sur la réduction des cas d’apatridie.

16 ans après le «Massacre de Guayubin»: les victimes attendent encore réparationsGARR - Ce 18 juin 2016 ramène le 16ème anniversaire du «Massacre de Guayubin» au cours duquel 6 ressortissants haïtiens et 1 Dominicain avaient été tués et plusieurs autres personnes blessées après que des militaires dominicains eurent ouvert le feu sur le véhicule qui les transportait. Certains des survivants ont été rapatriés de manière collective et arbitraire du territoire dominicain. Les blessés n’avaient reçu aucune assistance médicale et les dépouilles des personnes qui ont perdu la vie, avaient été inhumées immédiatement dans une fosse commune, en territoire voisin, sans avoir été identifiées. Les militaires dominicain qui avaient commis cet acte barbare avaient été traduits en juillet 2000, pour homicide par devant le tribunal militaire. Ils allaient être innocentés 5 jours plus tard malgré les demandes qui ont été produites par des victimes de se faire auditionner devant les tribunaux civils. Suite au blocage du dossier en République Dominicaine, en 2005, les victimes, avec l’Appui du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR), du Centre Culturel Dominicano-Haitien (CCDH) et de la Clinique Internationale de Droits Humains (CIDDHU), avaient décidé de saisir les instances du système interaméricain de protection des droits de l’homme. Il allait y être mené une longue et fastidieuse procédure durant plus de 7 ans. Ces démarches se sont gratifiées, en 2012, par le prononcé du verdict de la Cour interaméraine des droits de l’homme ayant exigé à l’Etat dominicain de verser une indemnité de 927,000 dollars américains en réparation aux victimes. Un délai de 6 mois à un an avait été octroyé aux autorités dominicaines pour exécuter l’arrêt , mais rien n est fait jusqu à date. Les institutions pétitionnaires avaient déjà rédigé et soumis, le 10 juillet 2014, un rapport à la Cour Interaméricaine des Droits de l’homme pour attirer son attention sur le refus de l’Etat dominicain d’appliquer la sentence. La CIDH, dans une correspondance datée du 27 juillet 2014, avait sollicité aux autorités dominicaines de produire un rapport sur l’état d’avancement des mesures de réparation civile.Le GARR et le CCDH, deux institutions haïtienne et dominicaine qui représentent et appuient les victimes du massacre de Guayubin depuis environ 16 ans, dénoncent la mauvaise foi des autorités dominicaines qui refusent d’exécuter les mesures issues du verdict de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH). La decision qui avait été rendue publique, le 29 novembre 2012, on se le rappelle, avait condamné l’Etat dominicain pour avoir attaqué, exécuté et blessé une trentaine de migrants haïtiens, le 18 juin 2000. Les pétitionnaires entendent continuer toute une série de démarches à l’échelle nationale et internationale visant à porter les autorités dominicaines à exécuter l’arrêt de la Cour Interaméricaine des droits de l’homme, jusqu’à ce que les victimes et leurs ayants droit obtiennent réparation.

Le Core Group continue de réclamer la tenue des élections sans délaiMI/HPN 15 JUIN 2016Préoccupé par l’absence de mesures prises pour assurer la continuité institutionnelle au-delà du 13 Juin, tel que prévu dans l’Accord du 5 Février, le CORE GROUP insiste sur la tenue d’élections sans délais. En ce sens, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et les Ambassadeurs du Brésil, du Canada, de l’Espagne, de la France, des États-Unis d’Amérique, de l’Union Européenne, et le Représentant spécial de l’Organisation des États américains recommandent à l’Assemblée Nationale d’agir en prenant des dispositions pour éviter un vide institutionnel et faciliter le retour à l’ordre constitutionnel, apprend HPN via un communiqué.Affirmant prendre note de l’ouverture de la deuxième session ordinaire du Parlement, conformément à la Constitution, le Core Group « demande instamment à tous les acteurs, aux partis politiques, aux candidats et à leurs partisans et à tout autre groupe de maintenir le calme et de refuser tout recours à la violence ».A noter que la séance en Assemblée générale prévue le mardi 14 juin, pour décider du sort du président provisoire Jocelerme Privert, dont le mandat est arrivé à terme, n’a pu avoir lieu faute de quorum. Les parlementaires sont totalement divisés sur le maintien ou non du chef de l’Etat au Palais national. Le bloc minoritaire au grand corps affirme désormais ne reconnaitre au président Privert aucune autorité.

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Mercredi 22 Juin 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 23 Page 15TI GOUT PA TI GOUT ak Jan Mapou

“MÈSI” CHÈMANN HARDEMONLittle Haiti renmèsye komisyonè vil Miyami ak

chèmann Keon Hardemon pou rekonèt Little Haiti kòm pati entegre nan vil Miyami-Florid. Yon moman istorik kote plis pase 200 reprezantan kominote-a te sanble nan Little Haiti Cultural complex-la pou remèt chak komisyonè yo yon plak

witnessed the problems the Haitian community went through day after day, and I have witnessed the successes and progress the community has made as well. May 26th, 2016 was one of the biggest successes, and it was the result of years of struggle. We have been fighting for our rights to be accepted as immigrants who have settled in this area since the 70s. We have been striving to keep and preserve our culture and our history. In short, we have been struggling to survive.

We are here this evening to thank Commissioner Keon Hardemon for his leadership role in securing official City recognition of Little Haiti, but we must also thank some other earlier City leaders such as late Art Teele who had started the process. Art Teele was the initial promoter of Little Haiti; he advocated for a Little Haiti High Class Park that turned into what we now know as the Little Haiti Cultural Center Complex; he also pioneered the soccer stadium on 63rd street. And we all know what happened to him when others opposing his vision, stood up firm to stop him. But beyond his grave, he got the ball rolling.

Then came Michele Spence-Jones, a young mother and a militant who took on Art Teele’s torch and work for Little Haiti. And a couple of years ago, during a night just like tonight, she told the audience “I am putting you into the hands of a young leader. A defender of the poor and the oppressed; a young lawyer who will continue the work we started in these neighborhoods.” That night, she introduced to us the young Keon Hardemon. She passed on to him both the torch of friendship and the mission to walk into her philosophy of “transform-action”, a philosophy that aims to empower, encourage, and help communities like Overtown, Liberty City and Little Haiti move towards their goals and get their share of the pie, which is the American dream. You carried the torch of Art Teele; you also carried Michele Spence-Jones’s inspiration, and you made their dream come true to benefit our communities.

Haiti. You and your colleagues have helped us assure our culture and our history and the recognition of the Haitian community in Miami.

Peace of mind… That’s what the businesses will need in order to develop the area, in order to call those who have left to return home, and to attract more Haitian and Caribbean businesses to partner with us and be part of the great economic development on the way. Currently, the name of Little Haiti is only an envelope, destination unknown. It needs to be filled with economic projects, economic assistance, cultural preparations and presentations for our youth, for others to enjoy our entertainment district. We need this, with your help, to make our dream for the area to be the Caribbean corridor, a thriving tourist destination, a reality.

For our situation to progress, we need to continue walking along the same path of change to transform this community in the great City of Miami. The philosophy of transform-action is aimed towards action. This includes changing the look of our businesses, changing the look of our neighborhood, changing our lives for the better, and making Little Haiti the most beautiful Caribbean connection in Miami. We need to continue working together for a better tomorrow for ourselves, for our children, and for the next generation. As we say thank you, we also pledge to walk with you on this path.

On behalf of the businesses in Downtown Little Haiti, on behalf of all of the Haitian Community, once again we thank you from the bottom of our hearts.

Jan Mapou - Libreri Mapou Book store5919 NE 2nd Avenue Little Haiti.===========================

Livres affranchisJ’écrirai les vers jusqu’à la fin de mon séjour sur terre.Tu peux m’interrompre, me distraire, me dire que je

dois crier des enfants, m’éveiller le matin pour aller au boulot.

... tous les enseignements de la phase 1...(EVALUATION... suite de la page 13)

(De goch adwat) Anaise Manuel (Haitian Consulate-Rosenny Augustin City of Miami - Andre Pierre esq.-Daniel Fils-Aime - Commissioner Frank Carollo - Chairman Keon Hardemon-Commissioner Francis Suarez- Net Office Administrator Gary Lafaille - Marleine Bastien (F.A.N.M.) Friday May 17, 2016-

Little Haiti Cultural Center-Miami (Foto Gerry Brierre)

Jan MapouOwner of Libreri Mapou-President of Sosyete Koukouy

In Little Haiti- Miamisouvni pou jounen istorik sa-a : 26 Me 2016 . Nou t’al fè ladènyè sou plaza Sant kiltirèl kote te gen djaz Harmonic ki t’ap jwe pou sikonstans lan nan pwogram mansyèl ki rele Sounds of Little Haiti. Mizik Kanpe. Komite-a prezante yon bèl tablo atispent Turgo Bastien (frè Marleine Bastien) te prepare pou sikonstans lan. Bravo sou Bravo. Ayisyen kou etranje woule tanbou, danse konpa rive jouk byen ta nan aswè. Bravo Keon ! Konpliman mesye-dam ! Chapouba pou Fanm Ayisyen nan Miyami, Dr. Flore, Anayiz ak Emeline Alexis Chulz ki te pran inisyativ la.

Komite-a te chwazi mwen pou mwen te pran lapawòl sou non komèsan nan downtown Little Haiti ; Men sa nou te di nan lang Shakespeare la :

***“OUR THANKS”

TO COMMISSIONER-CHAIRMAN KEON HARDEMON

Good evening Ladies and GentlemenDear Commissioner,It is an honor and a privilege to be chosen to present

our sincere gratitude to the Honorable Commissioner Keon Hardemon on behalf of the Haitian businesses in Downtown Little Haiti. The committee selected me as the senior person; maybe because I am wiser and one of the well experienced entrepreneur in the community.

Yes, indeed. I have seen and heard so much during my 32 years in this community we call Little Haiti. I have

M a y 2 6 , 2016 at City Hall, you demonstrated courage and credibility and proved to Haitians that our trust in assigning you this responsibility was not in vain. We feel that you addressed the subject with great emotion, openness, honesty, and sensibility. Yo u r p r e s e n t a t i o n impressed each and everybody in the room. We were overwhelmed to see how your research gave all your colleagues a better understanding of the issues we face. The persuasive argument you put forward made it even more impressive. With the highest esteem, you have proven yourself to be a true friend of our community. You succeeded where others have failed. What went on inside your head that day cannot necessarily be known, but we do know what went on in your heart on that great day of May 26th: We all understood your passion and your commitment, and today we all gather around your leadership to say thank you on behalf of our community.

As you know there is a wonderful mythical law of nature stating that they are three things we crave most in life: Happiness, freedom, and peace of mind:

Happiness: Yes, indeed we are happy. That’s why we are here tonight to celebrate.

Freedom: of course we are ; free to say to the entire world that this area is sealed and will remain forever: Little

Tu peux insister que j’écoute le discours d’un politicien ennuyeux, un chef tyran, le bafouillage d’un collègue perdu dans ses mémoires d’une autre époque quand on pouvait flâner au bord de la mer en mangeant une glace dans la lumière d’un écran rempli de Technicolor, mais finalement tu ne gagneras pas la bataille. Tu mourras comme moi, comme tous, et avec le temps personne, sauf peut-être un fou chercheur, va rappeler que sur la terre un homme et sa femme sont condamnés à ce jeu mortel pour décider qui va contrôler le destin des papiers, de manuscrits, des livres entiers, écrits avec toute liberté sans penser aux sentiments de personne.

Indran Amirthanayagam, le 14 juin, 2016

d’évaluation comme outil d’optimisation de la gouvernance électorale

Au vrai toute démarche d’évaluation induit un cycle de changement qu’il faut mettre en place avant de reprendre le processus. Si on se contente du constat de non fiabilité et qu’on décide de reprendre le processus avec les mêmes acteurs, dans le même contexte et avec les mêmes dispositions règlementaires, on crée les conditions objectives sinon d’un échec certain du moins d’un succès relatif et éphémère.

Quand on évalue c’est pour agir. Et agir ce n’est pas faire l’autruche. Agir, c’est assumer ses responsabilités. Agir, c’est dégager un consensus fort avec les couches saines de la société et de la communauté internationale pour inverser le cycle de l’imposture, de la bêtise et de l’échec qui s’installe de plus en plus comme modèle économique et politique de la société haïtienne. Agir, c’est oser la rupture d’avec ce modèle qui ne peut se reproduire qu’à travers un profil politique largement constitué de gens incompétents managérialement et/ou éthiquement en désamour avec la justice et la loi.

De même qu’ « aucune semence ne peut germer dans une terre infertile », aucun progrès, aucune stabilité n’est possible dans une société où seuls les mauvais détiennent les tickets gagnants et où règne l’impunité. Il y va de la crédibilité du leadership national à construire pour nous réinventer loin des projets porteurs de valeurs discriminantes, loin des mauvais arrangements et loin des accointances avec les forces obscures de la vie.

Il appartient donc à ce CEP, dont on dit contenir

quelques personnalités crédibles, de s’approprier des résultats des travaux de la CIEVE pour initier progressivement le chantier de la réforme du système électoral haïtien. Il appartient au pouvoir exécutif de se mettre à la hauteur de ses responsabilités pour casser le cycle de l’impunité électorale

des actions courageuses et porteuses d’espoir collectif.

Erno Renoncourt,Spécialiste des Systèmes d’Information

et des Statistiques Décisionnelles.19 juin 2016 et impulser une dynamique

nouvelle pour reprendre la maitrise de la gouvernance de notre système électoral. Il est temps que les hommes d’honneur agissent avec honneur et intégrité. On n’agit pas avec honneur en obéissant vassalement aux ordres puis en cherchant à se disculper à travers des mémoires. L’action des hommes d’honneur doit s’inscrire dans l’histoire immédiate qui se joue et non dans le récit improbable des dénonciations après coup. Du reste, pour paraphraser Corneille dans le Cid, rappelons aux uns et aux autres que l’honneur se revendique très mal dans un livre et qu’il vaut mieux s’efforcer d’être digne par

Page 16: prisonniers par des singes devenus plus intelligents que ... · Les partisans de Martelly et de K-Plume (nom d’artiste de l’ex-PM Evans Paul) n’ont pas réduit à feu et à

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Lage vitès ou nan Kan Dete Pak Miami-Dade yo!AMIZE W!AMIZE W!

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APATIDE 13 JEN RIVE 12 DAWOUTAPATIDE 13 JEN RIVE 12 DAWOUTEnskripsyon deja kòmanse! Gen monitè sekirite sètifye ki pwal teste ak obsève kijan timoun ki vin nan kan yo naje pou ede yo amelyore grasa yon nouvo eksperyans sekirite nan dlo k ap edikatif, enteresan ak vital.

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PA GEN PI BON PASE’L

KALITE DLO, KALITE LAVISÈVIS DLO POTAB AK EGOU MIAMI-DADE BAY BON KALITE DLO KI KENBE KOMINOTE

NOU AN DJANM.