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Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

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Palmarès du Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

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Le Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique est une initiative conjointe du Conseil général et du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Loire-Atlantique.Cet événement biennal a pour but de :•  rendre compte de l’actualité de la création en architecture, en urbanisme et en aménagement dans le département,•  récompenser les réalisations les plus significatives,•  mettre  en  valeur  la  résultante  du  travail  entre  maîtres  d’ouvrage  et concepteurs,•  promouvoir la qualité et l’innovation dans les domaines de l’architecture, de l’urbanisme et, plus largement, du cadre de vie.

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L’accueil de nouveaux habitants en Loire-Atlantique nécessite des collectivités locales une attention accrue et une anticipation de leur développement. L’enjeu est de taille : offrir la qualité de vie dont la Loire-Atlantique a la réputation. Ainsi, le Département de Loire-Atlantique, fort de 15 000 habitants supplémentaires chaque année, accorde une importance particulière à l’accompagnement des communes et intercommunalités afin de veiller à un aménagement du territoire équilibré et respectueux de l’environnement.

C’est dans cet objectif que le Département renforce son soutien aux territoires en créant une agence départementale de conseil. Celle-ci organisera et coordonnera l’ensemble des compétences portées par différents organismes existants sur les questions d’aménagement, de développement économique et touristique, etc.

C’est également le défi que se sont lancé le Département et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement qui, depuis de nombreuses années, sont partenaires pour un accompagnement en direction des communes pour l’intégration de projets immobiliers et architecturaux dans leur environnement, actuel et à venir…

Le Prix départemental d’architecture et d’aménagement, créé en 2002, est l’expression de ce partenariat. Aujourd’hui, pour ses 10 ans, le prix s’élargit à l’urbanisme. L’objectif demeure la valorisation des aménagements que compte la Loire-Atlantique, avec un nouvel accent porté sur la conception urbanistique.

Les professionnels de l’urbanisme et de l’architecture contribuent très directement à donner à la Loire-Atlantique un visage rayonnant et innovant, en apportant de nouvelles réponses tout en tenant compte des difficultés, notamment foncières.

Ce prix Départemental est donc la manifestation de notre intérêt et de nos remerciements vis-à-vis de tous les concepteurs mis à l’honneur pour l’attention qu’eux-mêmes portent à notre Département.

Philippe GROSVALET Président du Conseil général de Loire-Atlantique

PRÉFACE

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LA DÉMARCHE DU CAUE DE LOIRE - ATLANTIQUE

Le CAUE, issu de la Loi sur l’architecture de 1977 et mis en place par le Conseil général, est chargé, entre autres missions, de promouvoir la qualité de l’architecture et, plus largement, du cadre de vie à l’échelon départemental.

La présence de vastes entités urbaines et la vitalité de territoires ruraux et littoraux très actifs confèrent à la Loire-Atlantique un fort potentiel de réalisations architecturales et d’aménagement. Les quelque 600 architectes exerçant sur le département, ainsi que la présence d’une école d’architecture à Nantes, contribuent à satisfaire une production locale riche et diversifiée.

Tous les deux ans depuis 2002, le Prix départemental complète les nombreuses actions de sensibilisation au cadre de vie, menées par le CAUE en Loire-Atlantique.

Cette action ne se contente pas de récompenser, par des prix et des mentions, les concepteurs et les maîtres d’ouvrage de réalisations de qualité. Elle a également pour but de les mettre en valeur dans cette publication et dans une exposition itinérante. Et ceci quelles que soient la localisation des opérations dans le département, la qualité de leur maîtrise d’ouvrage, l’échelle ou la nature des programmes, leur dimension budgétaire...

Cette initiative, grâce à la capitalisation des données recensées auprès des collectivités et des professionnels, permet au CAUE d’enrichir la base de données de son « Observatoire départemental » et de nourrir ses actions de sensibilisation auprès du grand public, des collectivités locales, des élus, des professionnels et des scolaires.

UN PRIX DU PUBLIC

Pour donner plus d’ampleur à cette sensibilisation, l’édition 2012 s’est enrichie d’un « Prix du Public ». Au moyen d’un site dédié, 824 internautes ont ainsi voté pour leurs réalisations préférées, parmi les 31 réalisations architecturales sélectionnées par le jury pour la publication.

UN PRIX DE LA PREMIÈRE ŒUVRE

Le CAUE a également souhaité mettre l’accent sur le renouvellement des générations de concepteurs. Un « Prix de la première œuvre » a ainsi été mis en place. Il récompense une opération réalisée pendant les 5 premières années d’exercice professionnel d’un architecte nouvellement installé ou d’une agence récemment créée. Le jury attribue cette récompense parmi les opérations proposées comme relevant de cette catégorie.

LES RÉALISATIONS CONCERNÉES

En 2012, le Prix s’enrichit d’une dimension urbaine afin de rendre compte de la qualité de conception de nouveaux quartiers, d’opérations groupées de logements individuels ou collectifs, de renouvellement urbain...

Sont susceptibles d’être récompensés les édifices, les opérations d’urbanisme et les aménagements publics et privés (réalisés depuis moins de 2 ans pour l’architecture et moins de 5 pour l’aménagement et l’urbanisme) exprimant toutes les facettes de la création contemporaine, dont les concepteurs sont architectes, paysagistes, urbanistes.

Tous types de réalisations sont donc concernés : logements collectifs ou individuels, bâtiments publics, locaux d’enseignement ou de formation, équipements sanitaires et sociaux, équipements de sports ou de loisirs, infrastructures, espaces publics, aménagements paysagers, quartiers, lotissements, Z.A.C... Toutes les échelles de projet sont, a priori, recevables.

Les interventions sur des édifices existants peuvent être prises en compte, à condition qu’elles aient entraîné une modification significative de l’état initial du bâti.

La qualité de la relation mise en place entre les maîtres d’ouvrage et les concepteurs, ainsi que l’insertion des projets dans le site environnant, sont des critères pris en compte dans l’appréciation de la qualité des opérations.

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COMPOSITION DU JURY

René BARON• , conseiller général, président du CAUE de Loire-Atlantique,

Dominique AMOUROUX• , critique d’architecture,

Philippe BATAILLE• , directeur de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Nantes,

Maurice COUSIN• , urbaniste, représentant l’Association des urbanistes du grand ouest,

Jean-Philippe DEFAWE• , journaliste, Le Moniteur,

Vincent DEGROTTE• , directeur du CAUE de Loire-Atlantique,

Stéphane GUÉDON• , architecte, représentant le Conseil régional de l’Ordre des architectes des Pays de la Loire,

Sylvie PERGELINE• , représentant le président de l’Association des maires de Loire-Atlantique,

Matthieu PICOT• , paysagiste, représentant la Fédération française du paysage

Jacques QUERELOU• , paysagiste-conseil de la Direction départementale des territoires et de la mer de Loire-Atlantique,

Matthieu RIOU• , représentant le directeur de la Direction départementale des territoires et de la mer de Loire-Atlantique,

Christine ROUSSELOT• , architecte-conseil de la Direction départementale des territoires et de la mer de Loire-Atlantique,

Pascal SIRVIN• , architecte-conseil de la Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire,

Alain TOURNAIRE• , architecte des bâtiments de France, chef du Service territorial de l’architecture et du patrimoine de Loire-Atlantique.

DÉROULEMENT DU PRIX DÉPARTEMENTAL

Le CAUE a sollicité dès le début de l’année 2012 les communes, les architectes, les urbanistes et les paysagistes du département, pour un recensement des projets réalisés en Loire - Atlantique au cours des années 2010 et 2011 pour l’architecture, 2007 à 2011 pour l’aménagement et l’urbanisme.

Un jury, principalement composé d’élus et de professionnels, a procédé le 5 juin 2012 à une première sélection de 37 projets sur un total de 163, qui ont ensuite fait l’objet d’un reportage photographique réalisé par un professionnel.

Deux journées de visite ont été organisées les 3 et 11 juillet 2012, afin de mieux apprécier les qualités architecturales et fonctionnelles des réalisations sélectionnées.

Parmi celles-ci, le jury a désigné, lors d’une seconde séance le 18 septembre 2012, les projets lauréats et les mentionnés.

La remise des prix aux maîtres d’ouvrage et aux concepteurs s’est déroulée le 7 décembre 2012 dans les locaux d’Agora 1901 à Saint-Nazaire, lors d’une manifestation co - organisée par le Conseil général de Loire - Atlantique et le CAUE.

REMERCIEMENTS

Le CAUE et le Conseil général de Loire - Atlantique remercient les maîtres d’ouvrage publics et privés et les professionnels de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage qui ont accepté de participer à cette sixième édition du Prix départemental. Ils expriment leur gratitude aux responsables et aux concepteurs des 37 opérations présentées dans ce document, pour leur collaboration à son contenu.

« L’architecture est une expression de la culture. La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion harmonieuse dans le milieu environnant, le respect des paysages naturels ou urbains ainsi que du

patrimoine sont d’intérêt public. »

Loi du 3 janvier 1977

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LES TROPHÉES 2012 Une création de nicolas Fedorenko

Le Prix départemental d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique vise à mettre en valeur la qualité de la création contemporaine dans le domaine du cadre de vie. Dans cet esprit, il a été décidé d’offrir aux concepteurs et aux maîtres d’ouvrage primés une œuvre d’art originale, créée à la demande du CAUE de Loire-Atlantique.

Après des commandes passées aux sculpteurs Francine TOULEMONDE en 2002 et Alain DOUILLARD en 2004, et aux artistes Éric FONTENEAU en 2006, Philippe SZECHTER en 2008 et Alexandre BARTH en 2010, il a été fait appel en 2012 à Nicolas FEDORENKO.

Éléments biographiques

Artiste peintre, Nicolas FEDORENKO collabore régulièrement avec l’agence d’architecture et d’urbanisme AUP, de Nantes, à l’élaboration d’objets et de mobilier urbain.

C’est ainsi qu’il a conçu le discret mobilier de la place Royale et qu’il travaille actuellement à celui qui sera présent sur la place Graslin.

Les personnages stylites accumulés dans un désordre concerté au nord de la collégiale de Guérande, et le rocher-fontaine au sud, ainsi que les 1OOO petites têtes cracheuses d’eau de la ligne 1 du tramway nantais sont également sortis de son atelier.

Le tramway d’Angers lui a aussi proposé un terrain fertile à son imaginaire, nourri plus volontiers de littérature que de formalisme technologique.

Attentive à la lumière du monde et à ses dérèglements, sa pratique picturale est solidement ancrée dans les cultures nordiques et porte en elle une vio-lence contenue, foisonnante, où la couleur est traversée d’éclairs élastiques et disloqués.

Ligne 1 du tramway, Saint-Herblain, photo Bernard RENOUX

Guérande, photo Stéphane CHALMEAU

Guérande, photo Stéphane CHALMEAU

Page 9: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

« Les termes de la commande d’un trophée pour le Prix d’architecture, d’urbanisme et d’aménagement de Loire-Atlantique, qui devait être reconduit pendant plusieurs années à l’image d’un « César », m’ont conduit à imaginer trois types d’objets susceptibles de refléter une hiérarchie dans l’ordre des récompenses.

Cette distinction s’appuyant sur l’usage de matières différentes, à savoir le bronze poli, l’aluminium poli et des pièces en céramique.

La question du sujet ne se posant jamais en ces termes pour moi, j’ai commencé à m’interroger sur la notion d’habiter dans sa dimension de fixité ou de nomadisme. Sont alors venues ces constructions sur roulettes, petites architectures de terre cuite colorées, puis la cabane.

Mais cette cabane, je l’ai faite en bronze, comme dans l’histoire des trois petits cochons et, pour lui conférer plus d’éclat, je l’ai polie comme de l’or.

Quant à la figure de l’arbre, elle s’est imposée naturellement. »

Nicolas FEDORENKO

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SOMMAIRE

Groupe scolaire des 4 Amarres + Salle de La Corderie à Paimbœuf (Prix d’architecture) ....p.10

Maison F-117 à Carquefou (Prix de la première œuvre) ....................................................p.18

Maison Desforges à Nantes (Prix du public) ................................................................. p.26

Courtil Saint-Mathurin à Bouvron (Prix d’urbanisme et d’architecture) ........................... p.34

Écoquartier Bottière-Chénaie à Nantes (Prix d’urbanisme et d’aménagement) ............... p.42

Réaménagement du centre-ville à Pont-château (Prix d’aménagement) ...................... p.50

Halle de la Linière à Sautron (Projet mentionné) .......................................................... p.58

Immeuble de bureaux L’île Rouge à Nantes (Projet mentionné) ................................... p.64

Maison GV à Nantes (Projet mentionné) ....................................................................... p.70

Salle polyvalente La Loire à Ancenis .............................................................................p.76

Villa ERES à La Baule ...................................................................................................p.78

Ensemble sportif et de loisirs de Bellestre à Bouaye .................................................... p.80

Bibliothèque intercommunale à Crossac .................................................................... p.82

École maternelle de la Madeleine à Fégréac ............................................................... p.84

Pôle écotouristique Le Quai Vert à Frossay .................................................................. p.86

Espace multifonctions Le Bosquet à Issé ..................................................................... p.88

Hameau des Rives à Montbert ................................................................................... p.90

Collège Stendhal à Nantes ......................................................................................... p.92

Institut de géographie et d’aménagement à Nantes .................................................. p.94

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Résidence La Bourdaine à Nantes ............................................................................... p.96

Bureaux Bioburo à Nantes ......................................................................................... p.98

Immeuble de bureaux Ehundura à Nantes .................................................................p.100

Immeuble de bureaux Jean-Baptiste Daviais à Nantes ..............................................p.102

Cours des Arts et Halle de la Madeleine à Nantes ......................................................p.104

Immeuble Les Terrasses de l’Île à Nantes ..................................................................p.106

Pont Éric-Tabarly à Nantes ........................................................................................p.108

Usine de traitement des eaux usées de la Petite Californie à Rezé .............................. p.110

Équipement sportif du Port-au-Blé à Rezé ...................................................................p.112

Résidence Olympe de Gouges à Sainte-Luce-sur-Loire .................................................p.114

École élémentaire Maurice-Pigeon à Sainte-Pazanne .................................................p.116

Grange réhabilitée à Saint-Julien-de-Concelles ............................................................p.118

L’îlot Tilleuls 1 à Saint-Nazaire ...................................................................................p.120

EHPAD Résidence le Val de l’Ève à Saint-Nazaire ....................................................... p.122

Jardin public Les Fonderies à Nantes ......................................................................... p.124

Quartiers Malakoff et Euronantes-Gare à Nantes ...................................................... p.126

Parc de la ZAC de la Minais à Sainte-Luce-sur-Loire .....................................................p.128

Espaces publics de la ZAC de Prazillon - Les Rochelles à St-Marc-sur-Mer, St-Nazaire ...p.130

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10 | Lauréats

PAIMBœUF - 11 rue Pierre Chevry

Prix d’ARChITECTURE

GroUpe scolaire des 4 AMARRES+ salle de LA CORDERIE

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Lauréats | 11

La création de ce groupe scolaire a entraîné une modification rare de l’espace public : la rue au long de laquelle devait être construit l’équipement a été interrompue au droit de l’édifice, pour devenir une esplanade piétonne, et sa déviation autour d’un îlot bâti a permis de desservir le parking et la salle d’activités de la Corderie, un peu à l’écart de l’école mais faisant partie du projet.

Le groupe scolaire affirme sur la rue une façade sur deux niveaux. Au centre, un long volume de verre et de bardage de tasseaux de bois accueille les locaux communs et l’administration. Deux porches donnent accès, à gauche à l’école élémentaire, à droite à la maternelle. De part et d’autre, les volumes aux grands aplats blancs et aux larges baies sombres du restaurant scolaire et de la salle de motricité de la maternelle.

À l’arrière, les ailes perpendiculaires des classes encadrent les cours de récréation. Derrière les montants de bois naturel de leurs façades vitrées, le jeu de coloration des stores est dû au travail de designer de Martine Harlé, également créatrice de la signalétique intérieure.

Le traitement des cours intègre des jeux, des arbres et massifs, ainsi qu’un potager-verger bordé de haies vives palissées.

Par le jeu de contraste des aplats blancs et des bardages de tasseaux de bois, la salle de la Corderie marque par son écriture architecturale son appartenance au groupe scolaire, tout en s’insérant sans heurt dans l’ambiance pavillonnaire du site.

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Paimbœuf

Conception : DDL - architectes, Lorient

Agence BOHUON-BERTIC - architectes, Rezé

Atelier Yannis LE QUINTREC - paysagistes, Rennes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 3 037 m2 de SHON

Montant des travaux : 4 389 560 € HT (bâtiment) / 573 400 € (VRD)

Page 14: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

12 | Lauréats

Au-dessus et à droite : La cour de la maternelle et son jardin potager et fruitier.

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Lauréats | 13

Page 16: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

14 | Lauréats

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Lauréats | 15

Plan-masse du groupe scolaire et de la salle.

SALLE DELA CORDERIE

GROUPESCOLAIRE

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16 | Lauréats

Au-dessus et à droite : La salle de la Corderie.

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Lauréats | 17

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18 | Lauréats

Prix dE la PREMIèRE œUVRE

Maison F-117CARQUEFOU

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Lauréats | 19

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : Agence 5W? - Fabien CHAVIGNAUD - architecte, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 135 m2 SHAB

Montant des travaux : 280 000 € TTC

La mutation spontanée des sites ruraux en espaces pavillonnaires génère des divisions parcellaires parfois contraignantes, comme pour ce terrain en longueur, de 32 mètres par 12, inséré entre une parcelle déjà bâtie et un autre lot constructible. Dans ce contexte difficile, le parti a été d’implanter la nouvelle maison sur toute la profondeur, en conservant deux bandes étroites de jardin sur les côtés.

Le volume général est celui d’une longère agricole, long parallélépipède couvert d’une toiture à deux pentes, sur deux niveaux différents, revêtu d’un bardage en zinc pré-patiné noir finement nervuré, ainsi que de plaques blanches. Par endroits, des prélèvements opérés dans le volume initial définissent ici un auvent abrité, là une terrasse à l’étage, plus loin un patio latéral ou un espace de rangement couvert en fond de parcelle.

Même si la porte d’entrée est percée sur le côté du volume, et d’ailleurs rendue quasiment invisible dans le bardage de zinc, le véritable parcours architectural s’effectue depuis le pignon d’entrée, par un stationnement couvert donnant accès à un sas, à la cuisine ouverte sur le séjour éclairé par le patio latéral, puis à une chambre.

Au centre, un escalier subtilement architecturé conduit à un palier-bureau ouvrant sur la terrasse et desservant deux chambres et des sanitaires.

Le traitement des percements, ainsi que les vues ménagées entre les intérieurs et les extérieurs et entre les niveaux, semblent dilater l’espace réel de la maison.

Page 22: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

20 | Lauréats

Au-dessus : Élévations ouest de la maison.

Ci-contre : Stationnement couvert du pignon d’entrée.

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Lauréats | 21

Schéma conceptuel

Coupe longitudinale.

Atelier Sdb Dressing Salon Cuisine Cellier

Terrasse 2 GrenierBureauBainChambre 2

Page 24: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

22 | Lauréats

Au-dessus et ci-contre : L’espace de la cuisine et le séjour autour du patio latéral.

À droite : L’escalier suspendu, au droit du patio, vue vers la cuisine.

Page 25: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 23

Page 26: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

24 | Lauréats

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Lauréats | 25

À gauche : Le palier et la terrasse de l’étage.

Ci-contre : Le patio latéral.

Page 28: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

26 | Lauréats

NANTES

Prix dU PUBLIC

Maison DESFORGES

Page 29: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 27

Maîtrise d’ouvrage : SCI DESFORGES

Conception : Agence MAGNUM - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 130 m2 utiles créées

Montant des travaux : 334 880 € TTC

Cette maison est implantée dans le quartier du Bouffay, cœur historique de Nantes à la très forte densité. En fond de parcelle, elle se greffe au rez-de-chaussée d’un immeuble du XVIIIe siècle donnant sur l’ancien quai Maillard, pour occuper partiellement sa cour sur trois niveaux neufs dont la façade s’élève sur l’impasse arrière. Un garage relie cette voie à un patio central.

Le rez-de-chaussée s’organise en enfilade, au centre entièrement vitré sur un patio. Côté impasse, un escalier ouvert, en bois et métal ajouré, filtre la lumière des baies auxquelles il s’adosse. Il dessert à chaque niveau les trois chambres, dressings et salles d’eau. Le dernier étage comporte une petite terrasse couverte de bois, dont les hauts garde-corps de métal permettent d’accrocher des toiles propices à l’intimité.

La conception, depuis le choix des matériaux au dessin des menuiseries et des garde-corps, joue habilement à procurer le sentiment d’espace, et à capter la lumière. Les percements se font plus larges aux niveaux inférieurs. Le blanc de la cuisine, des pavés du patio ou des parois répond aux gris pâles des sols intérieurs ou des douches, aux fins voilages, aux résilles de métal, aux vitrages des portes et cloisons. Les ambiances sont claires, et permettent le bois des marches ou le sombre des menuiseries extérieures.

Sur l’impasse, la façade aux tons de gris donne toute son importance au dessin des baies, que les garde-corps placés à l’intérieur ne viennent pas troubler.

Page 30: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

28 | Lauréats

À gauche, la façade de la maison est insérée entre le bâti ancien et, au fond de l’impasse, un immeu-ble collectif récent.

Page 31: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 29

Coupe longitudinale.

Impasse

Immeuble existant

WC Bureau

Immeuble existant

Page 32: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

30 | Lauréats

Page 33: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 31

Vue vers le patio depuis le séjour du rez-de-chaussée. Au fond à gauche, l’entrée sur l’impasse.

Page 34: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

32 | Lauréats

L’escalier ouvert côté impasse.

Page 35: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 33

En haut à gauche : La baie d’une chambre côté impasse,

avec son garde-corps intérieur.

Deux photos de droite : La chambre et le palier vitré du dernier niveau,

donnant sur la terrasse.

Page 36: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

34 | Lauréats

Prix d’URBANISME Et d’ARChITECTURE

coUrtil SAINT-MATHURINBOUVRON - Rue Jean-Baptiste Olivier

Page 37: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 35

Maîtrise d’ouvrage : Habitat 44

Conception : GARO-BOIXEL - architectes, Nantes Atelier HORIZONS - paysagistes, Sermaise (49)

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 1 265 m2 habitables

Montant des travaux : 2 477 000 €

En continuité immédiate du bourg de cette commune du Nord-Loire de 2 860 habitants, le potager du presbytère formait un espace rectangulaire, clos de murs de pierre, planté de fruitiers et bordé d’un alignement de platanes. Un ensemble de dix-huit logements y a été implanté en douceur, la diversité des typologies bâties contrebalançant la rigueur du plan-masse, les références aux volumétries du bâti rural ancien équilibrant l’écriture architecturale contemporaine, la chaleur des matières et des teintes compensant la sobriété des compositions.

A l’angle du site, un petit collectif de trois niveaux et une maison de plain-pied marquent l’entrée du bourg ancien. Ils se poursuivent au long du mur de clôture par un édifice en longueur, bardé de bois, dont la typologie est celle d’un bâtiment de communs. Il abrite des garages fermés et au-dessus trois logements intermédiaires.

Entre les platanes et la cour intérieure jardinée s’alignent deux groupes de 4 et de 5 maisons, donnant sur de petits jardins clos et sur des espaces semi-privatifs, cours abritées par les volumes des garages ou terrasses ouvertes sur la charmille centrale. Les maçonneries sont enduites de gris-beige, les toitures à deux pentes revêtues d’ardoise, les percements munis de menuiseries ton sur ton et de volets coulissants en bois naturel.

Le jeu subtil des détournements de signes et d’échelle, et le soin apporté au traitement des détails, situent la réalisation dans le lieu et le moment d’une rencontre rare, celle de l’évidence d’une forme urbaine intemporelle et de la qualité d’un habitat d’aujourd’hui.

Page 38: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

36 | Lauréats

Page 39: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 37

À gauche : L’immeuble d’angle, côté rue.

Au-dessous : Alignement au long de la rue Jean-Baptiste Olivier.

Page 40: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

38 | Lauréats

Situation du projet au cœur du tissu urbain existant.

N

01

5

ÉGLISE

100 m0

Page 41: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 39

Plan d’ensemble du Courtil Saint-Mathurin.

N

01

5

ÉGLISE

Page 42: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

40 | Lauréats

Maisons et leurs jardins privatifs, côté alignement de platanes.

Page 43: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 41

Au-dessus : Maisons et leurs garages indépendants, côté cour intérieure.

Ci-contre : Intérieur d’un appartement de l’édifice bardé de bois.

Page 44: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

42 | Lauréats

Prix d’URBANISME Et d’AMÉNAGEMENT

écoqUartier BOTTIÈRE-CHÉNAIENANTES - Place du Commandant Cousteau

Page 45: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 43

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole

Conception : Atelier de Paysages BRUEL-DELMAR - paysagistes, Paris Atelier PRANLAS-DESCOURS - architectes-urbanistes, Paris

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 35 ha (ZAC) - 15 ha (Espaces publics)

Montant des travaux : 28 M €

En bordure de la ligne 1 du tramway, 35 hectares de friches maraîchères ont permis la création d’un nouveau quartier, précisément inscrit dans la géographie et l’histoire du territoire, et étroitement relié aux contextes environnants.

La redécouverte du ruisseau des Gohards, longtemps enterré dans des buses, et le reprofilage de sa vallée au cœur d’un nouveau parc urbain linéaire, caractérisent les préoccupations environnementales qui ont guidé la conception du plan d’ensemble, comme le respect des vestiges d’activités agricoles, bâti ancien, chemins ruraux ou murs de pierre.

Le quartier, avec environ 1 600 logements pour une population nouvelle de l’ordre de 3 500 habitants, intègre des équipements publics, comme la médiathèque Floresca-Guépin ou le groupe scolaire Julien-Gracq, des commerces, et des cheminements nouveaux, mails ou avenues, rues ou chemins, qui prennent en compte tous les types de déplacements individuels ou collectifs.

Les 15 hectares d’espaces publics ont fait l’objet de traitements soignés, aux ambiances tantôt urbaines de la place centrale minérale, où un bassin-abreuvoir est alimenté par un canal planté de végétaux de zones humides, de mails plantés et de promenades piétonnes, où tantôt « naturelles » dans la vallée retrouvée, où une végétation indigène encadre le ruisseau traversé de passerelles et de gués, où des éoliennes de type rural participent au pompage des eaux de pluie récupérées pour l’arrosage du parc et des jardins partagés.

Page 46: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

44 | Lauréats

Page 47: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 45

Plan-masse de l’écoquartier Bottière-Chénaie.

Page 48: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

46 | Lauréats

Au-dessus et ci-contre : La place du Commandant Cousteau, le pédiluve et le canal.

À droite : Eoliennes de pompage des eaux de pluie pour l’arrosage.

Page 49: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 47

Page 50: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

48 | Lauréats

Au-dessus et ci-contre : La vallée réaménagée du ruisseau des Gohards.

Page 51: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 49

Page 52: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

50 | Lauréats

Prix d’AMÉNAGEMENT

réaMénaGeMent dU CENTRE-VILLEPONT-ChâTEAU

Page 53: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 51

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Pont-Château

Conception : Forma6 - architectes-urbanistes,Nantes

PHYTOLAB - paysagistes, Nantes

Date d’achèvement : 2008

Surfaces : 10 900 m2

Montant des travaux : 1 931 360 € TTC

Le réaménagement du centre-ville de Pont-Château met en œuvre une profonde mutation de la nature même de ses es-paces urbains, de leurs qualités et de leurs usages.

Après que des décennies de soumission au trafic automobile et à ses besoins en surfaces bitumées leur aient fait perdre leur sens premier, leur rapport au site géographique et, principa-lement, leur attention à la traversée du bourg par le Brivet, il s’agit de redécouvrir les atouts du relief, des franchissements d’un cours d’eau, des variations de ses niveaux, et de ne plus les considérer comme des nuisances.

Même si le projet d’aménagement est lié à la suppression d’un passage à niveau et à la réalisation d’un contournement par un nouveau viaduc franchissant la vallée du Brivet, l’acte fondateur de la mutation urbaine est donc bien la suppression du vaste parking dont la dalle de béton recouvrait la rivière, au droit de l’Hôtel de Ville.

Il a suffi ensuite de mettre en œuvre une qualité des espaces piétonniers, des cales et des quais restaurés, des estacades et passerelles créées pour favoriser les déplacements au plus près du cours de la rivière, des revêtements et de la végéta-lisation des rues, des escaliers et des abords des bâtiments publics, pour que ce qui avait disparu paraisse soudain avoir toujours existé, et pour que ce qui a été ajouté, comme ce franchissement à haubans métalliques et soubassement de pierre, s’intègre bientôt à des aménagements où ne manque plus que la patine du temps.

Page 54: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

52 | Lauréats

Page 55: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 53

Plan d’ensemble des aménagements du centre-ville.

Page 56: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

54 | Lauréats

Page 57: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 55

À gauche : Le cours du Brivet au niveau du pont ferroviaire.

Au-dessus : La place de la Mairie et la nouvelle passerelle suspendue.

Page 58: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

56 | Lauréats

Au-dessus et ci-contre : Aménagement d’une rue du bourg et de la rive du Brivet.

À droite : Nouvel escalier reliant le secteur de la mairie à celui de l’église.

Page 59: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Lauréats | 57

Page 60: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

58 | Mentionnés

SAUTRON

ProjEt MENTIONNÉ

halle de LA LINIÈRE

Page 61: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 59

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Sautron

Conception : CHOUZENOUX et Associés - architectes, Rennes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 1 200 m2

Montant des travaux : 1 292 000 € TTC

La création d’un équipement public peut influer fortement sur la vie d’un bourg, comme celle de cette halle implantée dans un parc du centre de Sautron. Le jardin réaménagé lui offre un accès périphérique et, au-delà, optimise les cheminements doux du bourg.

L’édifice abrite les marchés dominicaux, mais ses caractéristiques architecturales lui permettent également d’accueillir des expositions, des concerts ou des animations, en lien direct avec les voiries et stationnements existants.

Pour cela, la construction est adaptable : le préau en ossature métallique, à toiture terrasse, se referme par 56 panneaux amovibles, constitués de cadres métalliques munis de bardages de bois. Il devient alors une salle fermée, éclairée par une verrière garnie de panneaux pare-soleil. L’édifice est alors une forme compacte, rassurante.

En position ouverte, la halle est complètement traversante, pour le regard comme pour le pas du piéton. Elle est alors une portion de l’espace public.

Son implantation, en bordure du parc et de la place dédiée au stationnement, lui confère un statut de limite urbaine, et participe ainsi à la requalification de l’espace paysager relié à la mairie.

En toiture, une installation photovoltaïque alimente le fonctionnement du marché et l’éclairage du parc. Ce dispositif accompagne un choix d’essence de bois certifié HQE et un stockage des eaux de pluie pour l’arrosage du parc, l’entretien de la halle et l’approvisionnement en eau des toilettes publiques.

Page 62: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

60 | Mentionnés

Ci-contre : Plan-masse de la halle et du parc.

Au-dessous : Vue aérienne de la halle et de la place.

Page 63: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 61

Page 64: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

62 | Mentionnés

Page 65: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 63

Au-dessus et ci-contre : En position ouverte, la halle laisse le regard et la lumière la traverser de part en part.

Page 66: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

64 | Mentionnés

NANTES - 17 rue La Noue Bras de Fer

ProjEt MENTIONNÉ

iMMeUble de bUreaUx L’ÎLE ROUGE

Page 67: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 65

Maîtrise d’ouvrage : SCCV-DY 241

Conception : Forma6 - architectes-urbanistes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 3 070 m2 (SHON)

Montant des travaux : 4 640 480 € TTC

Les îles de Nantes furent longtemps le royaume du métal, aciers ou fontes dont la rouille des bateaux et des charpentes imprègne encore les sols des cales des chantiers ou les murs des anciens ateliers.

La conception de cet immeuble de bureaux fait explicitement référence à cette mémoire industrielle et esthétique, par les tôles déployées en acier Corten qui en recouvrent les façades, autant que par sa géométrie générale, celle d’un bloc en lévitation au-dessus d’une cale elle aussi rouillée. Le volume biais qui évoque celle-ci est celui de l’accès au parking souterrain et du garage à vélos.

Malgré ses dimensions et sa compacité, l’immeuble lui-même semble flotter au-dessus d’un niveau transparent, entouré d’un fin cordon végétal : son rez-de-chaussée entièrement vitré, comme la salle d’expositions de la Maison de l’Architecture qui en occupe un côté.

Au-dessus, six niveaux de bureaux accueillent des plateaux ouverts, où le béton apparent voisine avec les parois de verre. Après le rez-de-chaussée encore marqué des tons de rouille, et à l’opposé d’un escalier de sécurité masqué dans sa cage de métal, le traitement des parties communes des étages tranche par l’emploi de teintes vives.

Les locaux d’une agence d’architecture, établis sur deux niveaux, illustrent un parti-pris de transparence, où les circulations fluides, les cloisons vitrées et les larges baies font entrer la lumière et les vues au cœur des espaces de travail.

Page 68: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

66 | Mentionnés

Le bloc recouvert d’acier rouillé, et l’immeuble voisin recouvert d’une résille d’aluminium.

Page 69: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 67

Coupe sur les huit niveaux. Le volume biais abrite le garage à vélos et l’accès au parking souterrain.

Page 70: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

68 | Mentionnés

Au-dessus et ci-contre : L’entrée de la Maison de l’Architecture au rez-de-chaussée, et sa galerie d’expositions.

Page 71: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 69

Un des deux niveaux de l’agence d’architecture.

Page 72: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

70 | Mentionnés

NANTES

ProjEt MENTIONNÉ

Maison GV

Page 73: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 71

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : Yann PÉRON - architecte, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 380 m2

Montant des travaux : 1 000 000 € TTC

La commune de Nantes est traversée par le ruisseau de la Chézine, qui pénètre jusqu’au cœur de la ville pour rejoindre la Loire sous le quai de la Fosse. Son cours sinueux génère quelques sites privilégiés, comme cette grande parcelle arborée surplombant sa vallée.

L’implantation de la maison s’est faite à mi-pente, dans une recherche de qualité des vues et de rapport étroit aux frondaisons pour ses espaces de vie intérieurs et extérieurs.

Malgré l’importance des surfaces construites, la maison s’insère ainsi en douceur dans le site, par sa proximité avec la masse boisée et son encastrement partiel dans le sol.

Tout concourt à mettre en harmonie la retenue du propos architectural et la qualité du contexte : décomposition de la maison en volumes de différentes tailles, porte-à-faux, terrasses, traitement des espaces extérieurs prolongeant l’architecture et les éléments naturels, composition des élévations en plans vitrés ou bardés de fins tasseaux de frêne rétifié, élégance des rencontres de matériaux ou finesse du dessin des garde-corps et des menuiseries.

La conception intérieure poursuit la même précision et la même sincérité dans la primauté accordée aux matières : douceur du béton de quelques parois émergeant du socle maçonné, discrétion des poteaux de la structure en acier ou des fins profils de menuiseries aluminium sombre, netteté des sols de ciment ou des revêtements d’ardoise, chaleur des veinages du noyer des boiseries et des portes intérieures.

Page 74: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

72 | Mentionnés

Page 75: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 73

BUREAUSALLE À MANGER

CUISINESALON

SALLEDE JEU

GARAGE

0m 1m 5m 10m

Coupe transversale.

Page 76: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

74 | Mentionnés

Au-dessus : L’espace de la cuisine ouverte donnant sur la terrasse d’entrée.

Ci-contre : Le salon depuis l’espace de la salle à manger.

À droite : Une chambre au niveau des arbres.

Page 77: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Mentionnés | 75

Page 78: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

76 | Sélectionnés

salle polyvalente LA LOIREANCENIS - Boulevard Kirkham

Page 79: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Sélectionnés | 77

Maîtrise d’ouvrage : Commune d’Ancenis

Conception : Forma6 - architectes-urbanistes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 1 104 m2 (SHON) extension tranche 1

Montant des travaux : 2 121 704 € TTC

Le site de la Charbonnière, dédié depuis les années 80 aux activités sportives et culturelles, réunit un ensemble d’équipements en bord de Loire, autour d’une vaste construction aux obliques bardées d’ardoise, qui s’ouvre au nord vers le parking d’accès. Sur son flanc ouest, un cheminement arboré rejoint un théâtre de verdure ouvert sur le fleuve. C’est ici qu’a été insérée la nouvelle construction, qui prolonge l’existant tout en autorisant un fonctionnement autonome pour des fêtes familiales, des rencontres associatives ou des manifestations de pays. L’ensemble est devenu « Espace Edouard Landrain ».

La nouvelle salle complète discrètement les volumes existants, tout en proposant une écriture différente, doucement anguleuse. Couverte d’une toiture végétalisée, elle s’élève progressivement depuis le sol du parking pour offrir côté Loire des façades largement ouvertes sur le paysage. Un hall vitré la relie au volume d’ardoise, et une terrasse de bois, protégée par le large débord de la toiture, prolonge l’espace intérieur jusqu’au théâtre de verdure. Le revêtement de bois s’y soulève par endroits, devenant bancs propices à la contemplation. Le traitement sobre des abords inscrit le bâtiment dans la douceur du paysage environnant.

Les espaces intérieurs, lumineux, réchauffés par le parquet des sols et le revêtement bois des plafonds, conservent l’esthétique oblique, comme le bar du hall, dessiné dans cette même logique sculpturale.

Page 80: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

78 | Sélectionnés

villa ERES

Proche de la mer et faisant face à un parc planté d’arbres anciens, une petite villa régionaliste est devenue une maison aux espaces fluides, et à l’écriture architecturale surprenante dans ce site marqué par le patrimoine balnéaire de la fin du XIXe siècle.

Une partie de la villa d’origine a été conservée et restructurée. Exploitant toutes les possibilités constructives offertes par les règlements d’urbanisme, son extension s’est faite par un volume parallélépipédique. Sa peau extérieure ajourée, en béton Ductal, enveloppe l’étage et la toiture terrasse, formant d’un même geste une coursive extérieure, un pare-soleil et un garde-corps protégeant l’espace de vie de la « cinquième façade ». Son graphisme réinterprète à la fois les ramures des arbres voisins et la liberté formelle chère aux fantaisies décoratives des architectures balnéaires anciennes.

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : ROCHETEAU-SAILLARD, ARS - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 148 m2

Montant des travaux : 320 000 € TTC

L’organisation intérieure est aussi directement issue de la logique balnéaire, avec en rez-de-jardin un séjour-cuisine dont une partie est un espace ouvert sur le jardin, avec des chambres munies de leurs pièces d’eau, avec une chambre « cabane » vêtue de zinc, posée sur le toit, dont la terrasse devient séjour et lieu de contemplation du site, et avec la coursive-escalier offrant un espace d’entre-deux abrité des pluies de mi-saison et des chaleurs d’été.

Dans les espaces de vie, les parois blanches et la simplicité dominent, soulignées du bois de la terrasse et du métal des fins garde-corps de l’escalier.

LA BAULE

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Sélectionnés | 79

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80 | Sélectionnés

BOUAyE - Rue du Stade

enseMble sportiF et de loisirs de BELLESTRE

Page 83: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

Sélectionnés | 81

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Bouaye

Conception : Agence M.A. - architectes, Paris Jacques LE BRIS - paysagiste, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : Bâtiment : 5 600 m2 - extérieurs : 9 423 m2

Montant des travaux : 9.81 M€ TTC dont 1.37 M€ pour les aménagements extérieurs

L’incendie en 2006 de la salle omnisports de Bellestre a conduit la commune à la réalisation d’un nouvel équipement, apte à satisfaire aux besoins du collège voisin et à ceux des nombreux sportifs licenciés de Bouaye, comme à ceux des associations sportives des communes environnantes. Les installations ont été pensées pour répondre aux exigences du sport de compétition.

L’équipement est implanté dans la perspective de la rue du Stade, qui dessert les terrains de football, le collège, l’école de musique et le centre de loisirs. Ses volumétries marquent le site, par leur taille, leur simplicité et la blancheur de leurs revêtements lisses.

Au-delà d’une vaste cour gravillonnée, les volumes décroissants et décalés des cinq salles sont physiquement et plastiquement reliés par un péristyle rythmé de légères colonnes blanches, dont la paroi vitrée courbe enclot un espace d’accueil transparent, adossé aux chaudes matières des revêtements de bois et des éléments de béton. L’ambiance est autant celle d’un lieu de loisirs ou de culture.

A l’intérieur des salles et des circulations, où la lumière pénètre par de généreux percements zénithaux, la logique constructive devient évidente, s’exprime dans les parois de parpaings et dans les ossatures métalliques apparentes. Les aplats de peintures blanches, bleues ou rouge vif dynamisent les espaces, dans la logique des marquages au sol, des matelas de gymnastique ou des appareillages sportifs invitant au mouvement.

Page 84: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

82 | Sélectionnés

BIBLIOTHÈQUE intercoMMUnale

La volonté de la communauté de communes du Pays de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois de développer la lecture publique a permis à chaque collectivité de son territoire d’être dotée d’une bibliothèque. Celle de Crossac a été implantée dans un site arboré, à proximité immédiate du centre-bourg, à peu de distance de l’école, du centre de loisirs, des équipements sportifs et de la salle polyvalente.

L’équipement semble s’être abrité sous l’ombrage d’un grand chêne. Sa volumétrie générale réinterprète librement celle des maisons qui l’environnent : un parallélépipède biais, couvert d’une toiture à deux pentes. Le long d’un de ses pignons s’élève un volume vertical, comme une haute souche de cheminée volontairement surdimensionnée, qui constitue en fait un puits de lumière éclairant le grand espace intérieur. Les façades, toitures et volets d’occultation de l’édifice sont entièrement revêtus d’un bardage de zinc nervuré, de différentes teintes et brillances. Le volume est massif, peu percé, hormis sa façade nord entièrement vitrée, qui permet à la salle de lecture une appréhension directe des abords simplement enherbés.

L’espace intérieur s’élève jusqu’au-dessous de la toiture. Ses parois de béton brut contrastent avec une cloison intermédiaire épaisse, sculpturale, d’un jaune tranchant, dont les découpes sont autant d’occasions de vues biaises. Elle sépare la rampe d’accès, devenue galerie pour les expositions temporaires, qui mène à l’espace du conte traité en creux, de la salle de lecture.

Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes de Pont-Château - Saint-Gildas-des-Bois

Conception : [mûrisserie] PARENT-RACHDI - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 202 m2

Montant des travaux : 474 333 € TTC

CROSSAC - Impasse des Petits Matelots

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Sélectionnés | 83

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84 | Sélectionnés

école Maternelle de LA MADELEINE

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Fégréac

Conception : L’ATELIER BELENFANT & DAUBAS - architectes, Nozay LA TERRE FERME - paysagistes, VAY

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : Pôle maternel : 567,70 m2 Rez-de-chaussée bâtiment existant : 596 m2 Surface totale du projet pour l’aménagement : 4 200 m2

La conception résulte d’une démarche architecturale et paysagère guidée par le souci de recycler le maximum des bâtiments, terres ou végétaux présents sur le site.

Le terrain, occupé par un ancien atelier de menuiserie, une ancienne maison de forgeron et leurs jardins en friche, conservait quelques arbres isolés et un verger de pommiers.

L’école a été implantée autour du verger. L’ancienne menuiserie restaurée est devenue salle de motricité. Une coursive-préau en ossature bois la longe et la relie à un nouveau bâtiment implanté en lisière du verger et abritant les classes. Le troisième côté de la cour-jardin est constitué par un poulailler grillagé formant clôture, qui rejoint l’ancienne maison du forgeron devenue abri pour les volatiles et chaufferie bois avec son silo. Le quatrième côté conserve les traces de constructions détruites, sous la forme de murets et d’espaces de jeux. La cour se partage entre zones minérales pour les activités, carré de pelouse et carré du verger.

Pour les aménagements extérieurs et pour la construction neuve, des matériaux trouvés sur place ont été réemployés, comme les déblais devenus briques de terre crue pour des murs à inertie, ou les gravats transformés en clôtures épaisses.

Les préoccupations environnementales ont conduit à utiliser les matériaux et les techniques les plus écologiques, panneaux photovoltaïques, ossatures bois ou isolation en papier recyclé, au service d’un équipement à basse consommation d’énergie.

FÉGRÉAC - 10 rue du Stade

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Sélectionnés | 85

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86 | Sélectionnés

pÔle écotoUristiqUe LE QUAI VERT

Maîtrise d’ouvrage : Communauté de communes du Sud-Estuaire

Conception : DÉESSE 23 ARCHITECTURE - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 1 177 m2

Montant des travaux : 1,86 M€ TTC

C’est en bordure du canal de la Martinière, au nord du village du Migron, que le Quai Vert assume aujourd’hui des missions variées, d’animation culturelle ou sportive, de découverte des milieux naturels et du patrimoine local, d’éducation à l’environnement.

La rencontre de ces fonctions diverses se fait dans un édifice fort, ouvert sur le paysage, sous l’abri d’une unique toiture à faible pente se prolongeant côté canal par un vaste auvent de métal et de bois, lancé vers la rive et supportant une toiture translucide. Sous ce préau, sont rendues possibles aussi bien la contemplation de l’horizon que l’organisation de manifestations festives, l’accueil de randonneurs comme l’expression de la vie locale. À l’arrière du bâtiment, la toiture se prolonge également par une pergola de métal.

L’équipement réunit des locaux de stockage des bateaux, des locaux associatifs, un bar permettant la tenue de concerts, un espace d’expositions ouvert sur le canal.

Les ossatures de bois et de métal, restées apparentes à l’intérieur, structurent des parois en panneaux de bois ou des sous-faces de toiture métallique, et reçoivent des bardages extérieurs en planches de bois naturel ou en panneaux de zinc nervuré, comme pour le bar abrité dans une « boîte » aux angles arrondis.

La simplicité, qui règne dans l’évidence des matières et de leurs assemblages, est sublimée par le luxe des espaces et la générosité de la lumière venue des baies, des portes vitrées ou des percements zénithaux.

FROSSAy - Route des Carris - Le Migron

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Sélectionnés | 87

Page 90: Prix d’Architecture, d’Urbanisme et d’Aménagement de Loire-Atlantique 2012

88 | Sélectionnés

espace MUltiFonctions LE BOSQUETISSÉ - Site des Écobuts

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Sélectionnés | 89

Maîtrise d’ouvrage : Commune d’Issé

Conception : L’ATELIER DE LA MAISON ROUGE - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 920 m2 SHON

Montant des travaux : 1 726 314 € HT

La commune d’Issé a choisi ce site pour mettre en valeur son entrée de ville, et pour la qualité des vues depuis l’équipement, sur le bourg d’une part, et sur le grand paysage d’autre part. Le terrain est traversé par une haie bocagère, composée de chênes, qui structure un paysage de prairies légèrement vallonné.

L’équipement et ses aménagements extérieurs n’occupent pas l’ensemble de la parcelle, qui pourra accueillir d’autres équipements, mutualisant les aires de stationnements et les aménagements extérieurs créés.

Le paysage autour de l’équipement est marqué par trois types de végétation : prairie, prairie fleurie et noues enherbées. Des arbres de haute tige ont été plantés pour densifier et compléter les haies bocagères existantes.

L’organisation de l’équipement est volontairement compacte. On distingue trois volumes : le plus haut reçoit une toiture végétalisée composée de plusieurs pentes. Il abrite la grande salle et la scène. Deux volumes plus bas, aux toitures également végétalisées, accueillent l’un le hall, le bar et une salle de réunions indépendante, l’autre les locaux de service.

L’ensemble des volumes est recouvert d’un bardage en pin Douglas non traité. L’entrée est soulignée par un revêtement en panneaux de bois de couleur vive, qui se retourne à l’intérieur du bâtiment pour habiller le hall.

d’après un texte de l’Atelier de la Maison Rouge

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90 | Sélectionnés

haMeaU DES RIVESMONTBERT - Rue de l’Ognon

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Sélectionnés | 91

Maîtrise d’ouvrage : Habitat 44

Conception : BERRANGER & VINCENT - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 439 m2

Montant des travaux : 515 727 € TTC

Le site, en cœur de bourg, offre une vue sur le cours d’eau de l’Ognon, ainsi que des perspectives sur le centre-bourg. Cette situation privilégiée a permis de proposer un projet créant des liens évidents avec son environnement.

La parcelle accueille 5 logements locatifs sociaux de type 3 et un local associatif. À la façon d’un hameau, l’ensemble forme un groupement de petites maisons individuelles de plain-pied. Les volumes simples, revêtus de bois naturel, sont organisés selon un plan dense en lanières. Les décalages d’implantation créent des espaces extérieurs permettant à la fois les circulations piétonnes et la définition de lieux privatifs.

Une attention particulière a été portée aux relations de voisinage. Un espace central commun favorise les rencontres. Des venelles piétonnes traversent le site et ses jardins clos de murets bas et de ganivelles de piquets de châtaignier.

Le local associatif est un volume du même type que les logements, lui aussi bardé de bois, dont la baie vitrée est protégée par un panneau ajouré formant auvent en position ouverte.

Les garages, implantés au long de la voie publique, forment un autre parallélépipède, traité différemment des autres par son revêtement clair.

Les intérieurs poursuivent la logique de l’écriture architecturale extérieure, avec des parois blanches ou revêtues de panneaux de bois, des plafonds en bois naturel, et des sols gris dans le prolongement visuel des terrasses extérieures.

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collÈGe STENDHAL

L’ancien collège des années 60 souffrait de sa vétusté et de son inadaptation. Il a été reconstruit sur place, pour un moindre nombre d’élèves, et surtout dans un nouveau rapport aux préoccupations environnementales et à son quartier.

De plain-pied avec le tramway, un large parvis piétonnier permet à l’édifice d’affirmer son statut d’équipement public et de marquer son rapport à la ville et à ses liaisons piétonnes et cyclables. Le nouveau collège a été implanté de manière compacte, ce qui laisse possibles de futures extensions, et ce qui autorise le bâtiment d’enseignement à s’affirmer sur la rue par un pignon aux puissantes volumétries, sur trois niveaux de façades en vitrage, béton et bardage de bois.

Comme issue de ce bâtiment, une ligne de béton surmonte au centre le hall d’accueil, puis l’administration. Le hall vitré traverse l’établissement et s’ouvre vers le préau et la cour en gradins qui suit la pente du terrain. Au centre de cet espace fédérateur, le foyer est un volume tronconique percé de fines meurtrières et bardé de bois, éclairé zénithalement.

D’un côté de la cour, un rez-de-chaussée abrite les locaux administratifs et leur patio planté, une salle polyvalente et le restaurant. De l’autre, le bâtiment d’enseignement se déploie sur trois niveaux, autour d’un escalier desservant une large coursive, dans un espace lumineux ouvert sur les toitures végétalisées. Un mur en béton y a été « tatoué » par l’artiste Patrick Lebret.

NANTES - 88 rue des Renards

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Maîtrise d’ouvrage : Conseil général de Loire-Atlantique

Conception : AIA Architectes Ingénieurs Associés, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 4 212 m2

Montant des travaux : 9,5 M€ TTC

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institUt de GÉOGRAPHIEet d’AMÉNAGEMENT

Le projet consiste en une réorganisation des composantes de Lettres et Sciences humaines de l’Université de Nantes sur le campus du Tertre.

Il comprend une restructuration importante des locaux existants, le bâtiment de l’IGARUN (Institut de géographie et d’aménagement régional de l’Université de Nantes) et une extension pour une amélioration des accès aux personnes à mobilité réduite sur le bâtiment « Tertre ».

Cette restructuration a pour objectif l‘amélioration des locaux existants et leur adaptation à la recomposition du pôle. Elle a également pour objectif une modification du plan d’occupation fonctionnelle des locaux, de manière à pouvoir identifier clairement chaque UFR.

Pour cela, les architectes ont redonné à l’édifice une expression architecturale simple et contemporaine : marquage de l’entrée, simplification des baies rassemblées en larges bandes continues, en légère saillie en aluminium naturel.

Dans le cadre des nouvelles réglementations thermiques et afin de réduire et d’optimiser les besoins en énergie, une isolation par l’extérieur, avec une finition en enduit lisse teinté gris, a été mise en œuvre.

Texte agence Barré-Lambot

Maîtrise d’ouvrage : Université de Nantes

Conception : BARRÉ-LAMBOT - architectes, Nantes

Benoît CARRIÉ et Thierry ROZE - architectes, Paris

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 2 100 m2

Montant des travaux : 3 330 191 € TTC

NANTES - Chemin de la Censive du Tertre

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résidence LA BOURDAINE

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Habitat

Conception : LEMEROU Architecture etc. - architectes, Paris

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 5 097 m2

Montant des travaux : 8 436 121 € TTC

L’éco-quartier de Bottière-Chénaie s’est constitué sur d’anciennes terres maraîchères, dont le parcellaire géométrique régulier a par endroits servi de base au tracé des voies et des lots à construire.

Dans l’esprit des longs murs de pierre clôturant les tenues, un socle de béton apparent, qui abrite les parkings de l’îlot, ceinture ainsi cet ensemble de 70 logements sociaux, et en surélève les niveaux bas, pour plus d’intimité. Une limite claire est ainsi posée à l’espace privatif de la résidence, qui s’ouvre pourtant en son centre par un square traversant, accessible à tous.

49 des logements sont implantés dans un bâtiment de six niveaux, les autres se répartissant dans quatre bâtiments intermédiaires à trois niveaux.

Au premier étage, une passerelle en bois traverse la parcelle dans le sens de sa longueur, enjambant le passage public. Elle forme une coursive reliant l’ensemble des logements, ainsi accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ses garde-corps en bois répondent à ceux des terrasses privatives. Elle collecte également les eaux de pluie pour les acheminer vers les bassins de rétention. Les logements situés au premier niveau bénéficient d’un jardin et d’un cabanon.

L’écriture architecturale simple, aux parois blanches relevées de quelques bandes colorées, est réchauffée au sud par une double peau en clins de bois formant pare-soleil devant les larges balcons filants.

NANTES - Rue René Dumont - Zac Bottière-Chénaie

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bUreaUx BIOBURO

Créée à Nantes en 1877, la conserverie Saupiquet y a laissé quelques traces patrimoniales, comme ces anciens entrepôts du quartier de la gare.

Une de ces halles a été reconvertie en ensemble de bureaux. Ce type de volume enclavé, de 30 mètres par 15 et d’une hauteur de 12 mètres au faîtage, est un atout, mais aussi une difficulté architecturale pour l’éclairement des espaces créés.

Le choix a été de conserver libre la moitié de l’espace et de la couvrir d’une verrière, pour définir un patio planté, riche de signes et de matières. Il donne à voir les murs enduits « à pierres vues » de la construction originelle, un sol de ciment, le ciel à travers la verrière portée par une charpente métallique, la rue à travers une paroi de métal ajouré, et leurs reflets dans les baies de la nouvelle façade. Celle-ci s’anime d’un jeu irrégulier de vitrages fixes et de panneaux opaques ouvrants, au-dessus d’un soubassement en parpaings bruts.

À l’intérieur, la vue des ossatures en bois et acier, des sous-faces de planchers en métal anodisé ou des passages de réseaux contribue à une esthétique post-industrielle, adoucie par les huisseries et panneaux de bois naturel. Le captage de la lumière se fait par des portes et cloisons vitrées donnant sur les circulations établies en façade.

La résille galvanisée du pignon, qui unifie le vide du patio et la façade neuve, exprime vers la ville cette contribution de la mémoire industrielle à la création de lieux de vie d’aujourd’hui.

NANTES - Rue François Evellin

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Maîtrise d’ouvrage : Sarl Bioburo

Conception : GLV - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 715 m2

Montant des travaux : 1 100 000 € TTC

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iMMeUble de bUreaUx EHUNDURA

La rue La Noue Bras de Fer montre des écritures variées et des matériaux contrastés. La création de cet imposant édifice revêtu de pierre agrafée poursuit cette logique urbaine, avec deux types de « peau » (ehundura en langue basque) et de composition des façades.

Un premier volume revêtu de pierre anthracite, au calepinage régulier, est percé de baies en hauteur organisées en travées alignées. Au-dessus d’un soubassement du même gris sombre, un autre ensemble de volumes simples est recouvert de pierre blanche, dont les lits de pose irréguliers structurent des façades animées de percements carrés, de tailles variables, disposés dans un équilibre visuellement aléatoire. Les ouvertures ici surprennent, depuis le plus petit « jour » à l’immense vitrage évidant totalement la paroi d’un bureau.

Ce jeu de formes et de rythmes se poursuit dans un vertigineux hall intérieur blanc, évidé sur toute la hauteur du bâtiment, et sur lequel des coursives permettent

NANTES - Île de Nantes - Rue La Noue Bras de Fer

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Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : LEIBAR & SEIGNEURIN - architectes, Bordeaux

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 4 686 m2 utiles

Montant des travaux : 8 300 000 € TTC

d’appréhender l’espace et la lumière traversant la façade et la toiture. Dans les bureaux, les différences de percements font varier les vues et les ambiances lumineuses. L’attention portée aux détails intérieurs est constante, depuis les rampes d’escalier jusqu’aux portillons techniques.

Comme percé dans le soubassement sombre, un patio d’entrée propose une ambiance minérale forte, animée par une fontaine. Il donne accès aux différentes composantes du programme, dont un restaurant et un bar panoramiques.

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iMMeUble de bUreaUx JEAN-BAPTISTE DAVIAISNANTES - 8 rue Sully

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Le site choisi pour cet immeuble du Conseil général est d’une importance majeure dans le paysage urbain nantais. Face à l’Erdre et au square d’Étienne Coutan, entre des alignements bâtis ordonnancés, en vue des cours aménagés par Ceineray au XVIIIe siècle, il était celui de la première centrale électrique nantaise, implantée en 1891. D’anciens ateliers métalliques y entouraient les arcades en pierre de sa salle des machines.

Le curetage de l’îlot et la préservation du bâtiment central, protégé au PLU comme élément patrimonial, ont permis de déployer un nouvel édifice redessinant l’angle de la parcelle, et préservant une cour-jardin à l’arrière. L’ensemble est revêtu d’une peau en inox découpé, dont le dessin, conçu avec l’artiste Béatrice Dacher, émane d’images de l’Erdre et des ramures des platanes longeant le site.

La vêture de métal, dont les reflets se teintent du vert des feuillages, du gris ou du bleu des ciels et des dorures du couchant, enveloppe toutes les faces du bâtiment, masquant ses volumes réels, ses adjonctions techniques en toiture ou son isolation extérieure. L’angle vers le cours est marqué par une faille de verre.

Au rez-de-chaussée, un niveau vitré ouvre le centre de documentation sur la ville, et enlace l’édifice en pierre d’un geste protecteur.

À l’intérieur de celui-ci, le hall central propose des volumes sculpturaux, et une coursive offrant la vue sur l’Erdre. Les circulations verticales y desservent deux ailes de bureaux, dont les couloirs s’animent d’anamorphoses colorées.

Maîtrise d’ouvrage : Conseil général de Loire-Atlantique

Conception : Forma6 - architectes-urbanistes, Nantes

Béatrice DACHER, artiste, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 8 300 m2 (SHON)

Montant des travaux : 16 803 800 € TTC

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coUrs des ARTSet halle de LA MADELEINE

Le quartier « Madeleine - Champ de Mars » mêlait le logement aux activités industrielles et artisanales. Une profonde restructuration en a fait un « morceau de ville » d’aujourd’hui, offrant de nouveaux espaces publics et des venelles anciennes, des formes d’habitat diversifiées et des ensembles tertiaires neufs ou réhabilités, tout en conservant de nombreux éléments patrimoniaux.

Au cœur de ce quartier, le « Cours des Arts » est un ensemble immobilier composés de 55 appartements. Sur rue, l’ensemble « Les Olivettes » accueille des locaux professionnels en rez-de-chaussée et des logements aux étages. « Le Cœur d’îlot » réunit trois corps de bâtiments sur quatre niveaux, donnant sur une venelle et sur un jardin intérieur densément planté.

La réhabilitation d’une halle à ossature bois et murs de moellons de pierre, construite en 1910, a permis la création de six locaux d’activités établis de part et d’autre d’un passage couvert dit « La Halle de la Madeleine », qui rejoint les rues avoisinantes, dans l’esprit de ce quartier aux îlots traversés de circulations piétonnes.

L’écriture architecturale se caractérise par des assemblages et des porte-à-faux de volumes peints de tons vifs ou de gris, ou recouverts de bardages de zinc ou de métal rouillé. Les jeux plastiques des garde-corps métalliques poursuivent cette prolifération joyeuse.

Sous la halle, les ossatures de bois naturel ou peint supportent des boîtes vêtues de métal rouillé.

Maîtrise d’ouvrage : Lamotte Constructeur Conception : IN SITU Architecture et Environnement - architectes, Nantes

PHYTOLAB - paysagistes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : Halle de la Madeleine : 1 599 m2 Cours des Arts : 2 755 m2 Bureaux : 605 m2

Montant des travaux : Halle de la Madeleine : 1 673 000 € - Cours des Arts : 5 668 000 €

NANTES - 11 impasse Juton - 5 rue Pélisson - 2 bis rue des Olivettes - 2 cours des Arts

À gauche : Un des ensembles de logements, vu depuis le jardin intérieur.

Ci-contre : La halle de la Madeleine.

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iMMeUble LES TERRASSES de l’Île

La mutation de l’Île de Nantes passe par de nombreux projets d’habitat, comme cette urbanisation d’une parcelle sise entre deux rues parallèles. L’opération a également participé à la définition d’une nouvelle rue traversante. L’ensemble réunit 34 logements. Il tient compte des caractéristiques de chaque rue, et se décompose en trois parties distinctes.

Sur la rue de la Tour d’Auvergne, un « corps principal » s’élève sur 7 niveaux, sur toute la largeur de la parcelle, et forme un angle urbain aux façades blanches rythmées par des baies verticales, au-dessus d’un rez-de-chaussée tertiaire. Au long de la nouvelle rue, un corps de bâtiment étroit et continu réunit des « maisons de ville ». Il conserve la même écriture architecturale, mais sur trois niveaux seulement, afin de préserver le gabarit de la voie et de garantir un minimum d’ensoleillement au cœur d’îlot occupé par des jardins privatifs. Sur la rue Landais, prend place un ensemble fractionné en deux volumes contrastés : l’un de trois niveaux, en maçonnerie blanche, percé d’une vaste loggia munie d’un meneau et d’une traverse, l’autre élevant sur 6 niveaux des façades vitrées à loggias, protégées et rythmées par un jeu régulier de persiennes repliables en aluminium.

La conception d’une résidence étudiante par les mêmes architectes, sur la parcelle mitoyenne, leur a permis de poursuivre la définition des alignements sur rue, dans un jeu de variation thématique à l’échelle de petits immeubles de ville.

NANTES - Rue Landais et rue de la Tour d’Auvergne

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Maîtrise d’ouvrage : CISN Atlantique, SCI les Terrasses de l’Île

Conception : GARO-BOIXEL - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 2 182 m2 habitables

Montant des travaux : 4 658 789 € TTC

À gauche : L’angle de la rue de la Tour d’Auvergne et de la nouvelle voie.

À droite : Elévations sur la rue Landais.

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pont ÉRIC-TABARLY

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole

Conception : Marc BARANI - architectes, Paris

Conception technique : Setec TPI, Paris

Date d’achèvement : 2011

Echelle : long. 220 m, larg. 27 m, haut. 55 m

Montant des travaux : 25 M€ TTC

Le développement de l’agglomération nantaise amène à réfléchir en permanence à de nouveaux franchissements du fleuve. C’est dans ce contexte qu’a été décidée la création d’une ligne de ponts à l’est de l’île de Nantes, avec vers le sud l’ouverture en 2010 du pont Léopold-Sédar-Senghor, conçu par l’architecte Marc Mimram, et en 2011 l’inauguration du pont Éric-Tabarly entre l’île et, au nord, le quartier de Malakoff réhabilité, enfin désenclavé, et le nouveau quartier du Pré Gauchet. Ce nouvel itinéraire relie également la pointe est de l’île au centre-ville, via la gare.

Pour cet ouvrage de 220 mètres de long et 27 mètres de large, la technique retenue a été celle d’un pont haubané en acier, avec un pylône unique décentré de 55 mètres de haut, fiché dans la Loire par une pile de béton.

La largeur du tablier permet la circulation des piétons, des vélos, des véhicules et des transports en commun en site propre. Cet énorme élément d’acier a été construit en atelier en Belgique, et acheminé en trois parties par la mer.

Dans le paysage horizontal du fleuve, le pylône et ses haubans forment un signal fort, triangle d’un blanc immaculé comme le tablier, dont la courbe légère forme un fin trait d’union entre les deux rives. De près, l’esthétique est celle des éoliennes ou des grands voiliers. Il est question de vent et de mouvement, au milieu de quartiers en mutation dont les tours verticales structuraient jusqu’à présent seules le paysage.

NANTES - Entre le boulevard de Sarrebrück et le boulevard des Pas Enchantés

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Usine de traiteMent des eaUx Uséesde LA PETITE CALIFORNIE

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole

Conception : Patrick LE PRIOL Architecture - architectes, Rennes

Conception technique : OTV Ouest, Rennes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 650 m2 SHON de zone ERP et tertiaire, 2 500 m2 SHON industrielle

Montant des travaux : 16 M€ TTC

Le traitement des eaux usées de l’agglomération nantaise se partage entre l’usine de Tougas à Saint-Herblain et celle de la Petite Californie à Rezé. Celle-ci, conçue aujourd’hui pour 180 000 habitants, est implantée près du village de Trentemoult, dans un entre-deux routier entre zones d’activités et zones commerciales péri-urbaines.

L’extension des capacités de l’usine a permis de lui donner une image architecturale digne d’un édifice tertiaire, par la création d’une nouvelle façade vers Trentemoult, tout en participant à la reconquête du quartier par le regroupement au sein d’un bâtiment des équipements de traitement auparavant étalés sur la parcelle voisine. Le nouvel ensemble, resserré, réunit un bâtiment existant et un nouveau, qui abrite un procédé de traitement des eaux établi sur plusieurs niveaux, de part et d’autre d’une cour de service.

Au nord, une « peau » nouvelle réunit les deux bâtiments techniques. Elle implante en avant de l’usine des blocs vitrés, posés au sol ou suspendus dans le vide, qui accueillent bureaux et salles de réunions. Dans l’entre-deux, un espace de circulation, serre végétalisée, est traversé par une coursive métallique, espace de circulation et lieu de contemplation du paysage, surmonté d’un vaste auvent en résille de métal.

L’aménagement des abords, par sa qualité paysagère et ses jeux d’eau, contribue à la nouvelle image de l’usine, et complète sa conception architecturale bioclimatique.

Au-dessus : Dans un des blocs suspendus, espace de contemplation du paysage.

À droite : La nouvelle façade nord et le nouveau bâtiment technique.

REzÉ - Rue Ordronneau

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La création architecturale se nourrit des contraintes. Le site d’implantation de cet équipement sportif a ainsi donné l’occasion à ses concepteurs d’imaginer une solution rare, qui permet à l’édifice de s’affirmer comme un signal urbain fort, et de proposer des espaces inédits pour ce type de programmes.

Le terrain est situé à la jonction de deux lieux urbains très différents, la place du 8 mai 1945, vaste esplanade urbaine réaménagée avec la création d’un parking-relais lié au tramway et, deux niveaux plus bas, un terrain arboré du quartier du Por-au-Blé, que la compacité de l’équipement créé a permis d’aménager en parc public.

La construction s’adosse à un mur en gabions soutenant une voie montant vers la place. Elle est ainsi accessible depuis son rez-de-jardin et, plus haut, depuis la rue adjacente.

On a ici superposé une grande salle omnisports, munie notamment d’un important mur d’escalade, et une salle de gymnastique. Les deux volumes sont largement ouverts sur l’extérieur, la salle haute bénéficiant en outre d’un éclairage zénithal à travers la charpente métallique.

Deux pignons aveugles en béton encadrent, côté place, une façade protectrice animée par un jeu de revêtements et de stores, et au sud une façade vitrée devant laquelle sont suspendus sur cinq niveaux des bureaux, salles de réunions ou coursives, espaces ouverts à la fois sur le paysage et sur les salles intérieures, et qu’un large auvent protège et magnifie.

éqUipeMent sportiF dU PORT-AU-BLÉ

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Rezé

Conception : DÉESSE 23 Architecture - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 2 015 m2

Montant des travaux : 4,7 M € TTC

REzÉ - Boulevard André Malraux et place du 8 mai 1945

Au-dessus : L’élévation nord vers le Port au Blé,

et la salle omnisports du rez-de-chaussée.

À droite : Elévation côté place du 8 mai 1945.

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résidence OLYMPE DE GOUGESSAINTE-LUCE-SUR-LOIRE - 16 à 26 rue Olympe de Gouges

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À gauche : Elévation ouest des logements intermédiaires et de leurs jardins privatifs extérieurs.

Au-dessus : Les logements intermédiaires et l’immeuble collectif vus depuis la cour intérieure.

Maîtrise d’ouvrage : La Nantaise d’Habitations

Conception : Cécile NIZOU - architecte, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 2 654 m2

Montant des travaux : 4 530 000 € TTC

Le nouveau quartier de la Minais, créé par la commune de Sainte-Luce-sur-Loire pour accueillir 2 500 habitants, est conçu autour d’un parc paysager et d’une coulée verte. La résidence Olympe de Gouges, ensemble de 40 logements sociaux, s’inscrit dans l’objectif général d’assurer la mixité sociale et d’offrir un parcours résidentiel aux habitants de la commune et de l’agglomération.

A sa propre échelle, l’opération définit une diversité de typologies de logements, organisés et architecturés autour d’un jardin central collectif, isolé des voiries publiques.

En périphérie, une enveloppe bâtie quasiment continue présente des façades lisses et monochromes, composées avec un bardage bois en rez-de-chaussée et un bardage en métal gris anthracite pour les étages. Les volumétries décroissent depuis la rue avec un immeuble collectif de 28 appartements, sur quatre niveaux, un ensemble de 8 logements en duplex, et quatre maisons mitoyennes avec leurs jardins privatifs extérieurs et leurs terrasses donnant sur le jardin central. Les élévations intérieures, blanches et ponctuées des petits volumes bardés de bois des abris à vélos, montrent à l’opposé un jeu de volumes et de décrochements permettant l’organisation de terrasses, coursives et balcons aux garde-corps de métal. Les pare-vues, les écrans végétaux, les abris à vélos, les escaliers d’accès à l’étage, tout ici favorise l’individualité et l’intimité des espaces.

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école éléMentaire MAURICE-PIGEON

Maîtrise d’ouvrage : Commune de Sainte-Pazanne

Conception : Agence DRODELOT - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 800 m2

Montant des travaux : 1 442 000 € TTC coût bâtiment 302 500 € TTC coût photovoltaïque

Cette école offre une réponse architecturale à un problème posé à de nombreuses communes confrontées à l’évolution de leur population et donc à une demande progressive de création de classes. L’évolutivité, contrainte pour l’architecture autant que pour les procédures d’attribution des marchés, conduit parfois à la mise en place de solutions préfabriquées non satisfaisantes, ni pour la qualité des espaces scolaires, ni pour l’économie réelle des équipements.

La solution adoptée ici est celle d’une grande halle en ossature bois, couverte d’une toiture translucide munie de panneaux solaires formant brise-soleil, et sous laquelle viennent se loger des « boîtes » indépendantes, elles aussi en ossature bois et recouvertes de panneaux de couleurs vives, qui abritent les classes et les ateliers communs. Des espaces laissés libres per-mettent d’envisager, dans des délais très rapides de quelques mois, l’insertion de 3 nouvelles classes pouvant s’ajouter aux cinq existantes. L’éclairement des locaux est généreux, par les pignons vitrés des éléments modulaires comme par des puits de lumière relayant la transparence de la toiture de la halle. Les circulations entre les différents locaux se font sous la protection de cette toiture. Outre son ingéniosité spatiale, technique et économique, le parti architectural génère une esthétique particulière, dont les dynamiques et l’évidence pra-tique s’inscrivent particulièrement bien au sein de l’espace rural.

SAINTE-PAzANNE - 2 rue Françoise Dolto

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GRANGE réhabilitée

Maîtrise d’ouvrage : Privée

Conception : Yann PÉRON - architecte, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 140 m2

Montant des travaux : 400 000 € TTC

Situé sur un terrain arboré et dans un parc en cours d’aménagement, cet édifice de la fin du XIXe siècle se caractérise par sa longueur, sa faible hauteur, et son appareillage de pierres plates dont les profils chaotiques confèrent à l’ensemble une peau rugueuse.

Transformée en espaces de détente, cette grange a été réhabilitée en prolongeant l’esprit des lieux au-delà de ces limites physiques, en adéquation avec le jardin composé et axé d’est en ouest, par la superposition d’un écrin de verre horizontal lisse, qui nourrit un dialogue avec les pierres.

Très sombre à l’origine, l’architecture intérieure de ce bâtiment, construit pour le labeur, s’est métamorphosée en volumes lumineux grâce aux trois baies créées au sud et au bandeau vitré au nord, qui vient s’immiscer entre les arases en pierres et le dessous du plan de la toiture en zinc qui s’ouvre comme une boîte.

Réhabilités pour la détente et le loisir, les espaces ainsi créés baignent dans une lumière naturelle permanente, qui prolonge le regard jusqu’au ciel dont le bleu outremer s’invite le soir venu.

Texte Yann Péron

SAINT-JULIEN-DE-CONCELLES

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l’Îlot TILLEULS 1

Le projet s’inscrit en limite d’un îlot de barres et de tours, dont la requalification globale a notamment conduit à la redéfinition des espaces publics, dans le cadre d’une convention ANRU (l’Agence nationale de rénovation urbaine soutient des projets de rénovation de quartiers).

En limite de ce quartier et d’un ensemble pavillonnaire, la création de 15 logements individuels groupés, en accession sociale, a permis de réaliser une « couture » architecturale entre deux typologies d’habitat différentes, et de créer une nouvelle voie piétonne, venelle végétalisée entre une barre existante de logements collectifs et les nouvelles maisons.

La densification du quartier s’exprime dans le nouveau front bâti côté rue. Si les maisons sont implantées en fond de parcelles, côté venelle, leurs jardins privatifs possèdent une façade construite, sous la forme de garages bardés de bois alignés sur la rue, et de clôtures et pergolas où les végétaux grimpants dessineront vite des limites claires. L’intimité des espaces sera alors forte, comme l’analogie formelle et végétale avec les pavillons de la rue et leurs jardins.

Côté venelle, les ruptures d’alignements des nouvelles façades n’altèrent en rien le caractère urbain de l’ensemble, dont les gabarits ont été étudiés pour ne pas obérer l’ensoleillement de l’immeuble existant.

La blancheur des parois et la simplicité de l’écriture architecturale participent à cette recherche d’harmonisation globale.

Maîtrise d’ouvrage : OPAC SILENE

Conception : Jacques BOUCHETON - architecte, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 1 075 m2

Montant des travaux : 1 683 051 € TTC

SAINT-NAzAIRE - Rue des Saules et rue Pitre Grenapin

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ehpad RÉSIDENCE LE VAL DE L’ÈVE

Maîtrise d’ouvrage : Association Le Refuge des Cheminots

Conception : ARS Architectes ROCHETEAU-SAILLARD - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2010

Surfaces : 3 873 m2

Montant des travaux : 6,77 M € TTC

L’association « Le Refuge des Cheminots », créée en 1926 pour les retraités des compagnies ferroviaires, est aujourd’hui maître d’ouvrage d’EHPAD ouvertes à tous, dans un esprit de recherche de bien-être et de lien social. Elle a choisi ce site boisé pour son environnement de qualité et pour sa proximité avec des structures dédiées aux enfants et avec l’Université.

L’établissement est conçu pour 80 lits en chambres individuelles, dont une unité Alzheimer de 14 lits et 3 pour l’hébergement temporaire.

Le rez-de-chaussée forme le soubassement de l’établissement. Ses parois en maçonneries gris bleuté largement vitrées supportent deux ailes d’hébergements, construites sur deux niveaux, dont les façades s’animent de bandes blanches et bleues, et d’une double peau en ganivelles de bois, dans l’esprit des clôtures bordant les dunes littorales.

L’ambiance balnéaire est magnifiée, outre ces coursives desservant les chambres, par une terrasse de détente à l’étage, orientée au sud et protégée par une pergola à brise-soleil orientables. Les volumes décroissants des ailes ménagent d’autres terrasses au deuxième niveau, accessibles ou végétalisées.

Les lieux d’accueil et de vie du rez-de-chaussée s’organisent autour d’un patio planté et des terrasses et jardins ouverts sur le paysage. Une partie du parc, discrètement enclose, bénéficie à l’unité Alzheimer.

Partout, le luxe est dans la qualité des espaces, des vues et de la luminosité.

SAINT-NAzAIRE - 23 boulevard de l’Université

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À gauche : L’édifice côté parc

et sa terrasse de l’étage.

Ci-contre : La double peau en ganivelles de bois.

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jardin pUblic LES FONDERIES

Maîtrise d’ouvrage : SAMOA

Conception : Atelier DOAZAN-HIRSCHBERGER - architectes, Bordeaux

Date d’achèvement : 2009

Surfaces : 2,6 ha

L’ancien site industriel des Fonderies de l’île de Nantes, dont l’activité se poursuit aujourd’hui à Chantenay, est devenu un quartier mêlant habitations et activités tertiaires.

Le projet global d’aménagement de ses espaces publics a intégré la préservation d’une halle métallique, édifiée en 1937, où s’effectuait autrefois la fonte d’hélices de bateaux en cuivre, et dont la conservation fut décidée au regard de l’intérêt patrimonial des fours laissés sur place. Sa transformation en un jardin public couvert, serre froide ouverte sur les espaces publics environnants, a donné naissance à un espace inédit, constitué d’une zone « archéologique » dite « Jardin des Fours » et d’un « Jardin des Expéditions » rassemblant des essences végétales exotiques.

Les deux espaces n’en font qu’un, abrité sous l’élégante nef métallique restaurée, peinte en gris sombre comme son pont roulant conservé, et aujourd’hui partiellement couverte d’une toiture translucide en polycarbonate.Côté place publique et sur laquelle il s’ouvre de plain-pied, le premier espace mêle les éléments industriels préservés à des bosquets de plantes.

La seconde partie, plus intime, génère un espace public central, au centre de grands bacs surélevés d’où s’élève une collection de plantes. Leurs essences racontent l’histoire séculaire de l’arrivée dans le port de Nantes de spécimens botaniques venus de tous les continents, et ensuite acclimatés par les scientifiques et les collectionneurs.

NANTES - Place des Fonderies

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qUartiers MALAKOFF et EURONANTES-GARE

Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole (Quartier Malakoff) Nantes Métropole Aménagement (Quartier Euronantes-Gare)

Conception : Atelier RUELLE - urbanistes-paysagistes-architectes, Le Plessis-Macé (49)

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 164 ha

Montant des travaux : 70 M € HT

Le traitement des espaces publics de l’ensemble formé par le quartier de Malakoff et celui d’Euronantes-Gare vise à créer de nouvelles continuités entre deux entités aux destins différents, à présent réunies par le nouveau pont Éric-Tabarly.

Le « grand ensemble » de Malakoff, et ses 1 600 logements sociaux édifiés dans les années 60 dans le cadre de la ZUP Beaulieu, créée sur la pointe est de l’actuelle Île de Nantes, a connu une opération de renouvellement urbain visant à améliorer son architecture, la mixité sociale et l’offre en équipements publics. Le désenclavement du quartier s’est opéré avec un nouveau réseau viaire et avec la création de l’ensemble du Pré-Gauchet, mêlant logements et activités tertiaires, en continuité avec le quartier de la gare.

De chaque côté de la Loire, le quartier Euronantes-Gare est principalement voué aux activités tertiaires, sur les sites notamment du Tripode et du stade Marcel-Saupin, en prolongement du secteur de la Cité des Congrès.

Outre le travail sur les déplacements et l’implantation d’équipements nouveaux, il s’agit d’étendre le caractère de la ville-centre vers l’est, par la requalification générale des espaces publics, de leurs revêtements et de leur végétalisation, de leur mobilier urbain et des cheminements doux. Dans le même temps, il s’agit de réintégrer dans l’agglomération urbaine des délaissés devenus espaces naturels, comme la zone Natura 2000 de la Petite Amazonie ou les rives de la Loire.

Au-dessus : Le nouveau mail Pablo Picasso, au Pré-Gauchet,

et une nouvelle voie piétonne du quartier Malakoff.

À droite : En limite de la zone naturelle de la Petite Amazonie, nouvel espace

public près de la piscine (architectes Brochet-Lajus-Pueyo).

NANTES

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parc de la Zac de LA MINAIS

Maîtrise d’ouvrage : SELA (Société d’Équipement de Loire-Atlantique)

Conception : PHYTOLAB - paysagistes, Nantes et AUP - architectes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : ZAC de 50 ha dont parc de 10 ha

Montant des travaux : 2 950 000 € HT

La ZAC de la Minais est un nouveau quartier vert à l’échelle de l’agglomération, en extension vers l’est de Sainte-Luce-sur-Loire, de part et d’autre de la route de Thouaré. L’objectif est d’accueillir 1 200 logements, avec une offre diversifiée, sur 52 hectares dont 13 d’espaces verts. Les préoccupations environnementales guident la réalisation de ce nouveau lieu de vie, à la fois proche du bourg et de la Loire.

Le quartier est conçu autour de la coulée verte formée par le ruisseau des Islettes, avec un parc paysager de 6,7 hectares autour duquel convergent les cheminements et se développent les densités les plus fortes. Le parc a été conçu pour un usage d’échelle métropolitaine.

Le cours irrégulier du ruisseau, qui descend depuis le nord vers la Loire, est interrompu en partie centrale par une voie qui le traverse et forme barrage, générant un vaste plan d’eau à la géométrie irrégulière. Une promenade de type remblai littoral, avec murets de pierre et garde-corps de métal, est agrémentée d’une terrasse vouée à la contemplation du site. En face, un cheminement piéton se prolonge par une jetée surplombant le lac.

Les cheminements doux serpentent à travers les zones enherbées, pour rejoindre les immeubles d’habitation et leurs jardins semi-privatifs. Plus loin, le ruisseau reprend sa course pour à nouveau s’élargir, accueillant des plantes de zone humide.

La végétation existante a été préservée, et complétée par des essences indigènes, naturelles ou rurales.

SAINTE-LUCE-SUR-LOIRE

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espaces pUblics de la Zacde PRAZILLON - LES ROCHELLES

La reprise de la croissance de la population nazairienne depuis les années 1990 amène une politique du logement diversifiée, par la reconstruction de la ville sur elle-même comme par l’urbanisation de nouveaux secteurs. Entre l’agglomération de Saint-Nazaire et celle de Saint-Marc-sur-Mer, le tissu pavillonnaire a laissé vides des parcelles agricoles et des zones naturelles.

La création de la ZAC de Prazillon et des Rochelles, à proximité immédiate du nouveau quartier de l’Université, obéit à cette volonté de « recoudre » le tissu urbain existant en venant combler les délaissés, tout en préservant les atouts paysagers encore présents.

La priorité a été donnée aux immeubles semi-collectifs et aux logements individuels groupés.

Le travail des paysagistes s’est appuyé sur la conservation des arbres existants, et sur des plantations complémentaires d’arbres et de haies vives. Le mobilier, en bois, est discret. L’accent a été mis sur le traitement d’un vallon de qualité. Les cheminements ont été positionnés à l’extérieur, et ses traversées ont été pensées de manière ludique : passerelles de différentes tailles et formes, en bois, métal ou gabions de pierre, pouvant devenir plateau de rencontre intégrant des bancs de bois en angle, mais aussi sentiers en dalles de pierre et gué en grosses pierres brutes.

L’aménagement minimal de ce corridor vert ne nécessite en outre que très peu d’entretien.

SAINT-MARC-SUR-MER à SAINT-NAzAIRE

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Maîtrise d’ouvrage : Association promoteurs Nexity Foncier Conseil - Francelot

Conception : ZÉPHYR - paysagistes, Nantes

Date d’achèvement : 2011

Surfaces : 10 ha

Montant des travaux : 650 000 € HT

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Conception et réalisation :CAUE de Loire-Atlantique - www.caue44.comTextes (sauf mention contraire) : Christophe BOUCHER, architecte au CAUE de Loire-AtlantiqueConception graphique : Nicolas BAUD, graphiste au CAUE de Loire-Atlantique

Photographie : Patrick MIARAImpression : Imprimerie Edicolor print - Novembre 2012Encres végétales sur papier Condat Mat PEFC recyclable et biodégradableN° ISSN : 1770-1651

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