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PRIX LÉMANIQUE DE LA TRADUCTION 2015 HOLGER FOCK JEAN-YVES MASSON Onzième remise, avec des contributions de Elfte Verleihung, mit Beiträgen von Jürgen Ritte Christine Lombez Ed. Irene Weber Henking Soutien financier : Collège de traducteurs Looren la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature la Fondation de Famille Sandoz la Loterie romande l’Ambassade de France en Suisse l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Berne Centre de traduction littéraire de Lausanne Prix lémanique de la traduction littéraire

PRIX LÉ DE LA TRADUCTION 2015 - University of Lausanne

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Page 1: PRIX LÉ DE LA TRADUCTION 2015 - University of Lausanne

PRIX LÉMANIQUE DE LA TRADUCTION 2015

HOLGER FOCK JEAN-YVES MASSON

Onzième remise, avec des contributions de Elfte Verleihung, mit Beiträgen von

Jürgen Ritte Christine Lombez

Ed. Irene Weber Henking

Soutien financier :

Collège de traducteurs Looren

la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature

la Fondation de Famille Sandoz

la Loterie romande

l’Ambassade de France en Suisse

l’Ambassade de la République fédérale d’Allemagne à Berne

Centre de traduction littéraire de Lausanne

Prix lémanique de la traduction littéraire

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TABLE DES MATIÈRES

ALLOCUTION DE BIENVENUEIrene Weber Henking ................................................... 5

REMISE DU PRIX A HOLGER FOCK ........................................................ 12

LAUDATIOProf. Jürgen Ritte ........................................................ 13

DANKESWORTHolger Fock .................................................................. 19

BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK ....................................................... 27

REMISE DU PRIX A JEAN-YVES MASSON ............................................. 47

ALLOCUTIONProf. Christine Lombez ............................................. 48

REMERCIEMENT Prof. Jean-Yves Masson ............................................ 54

BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON ............................................ 58

REMERCIEMENTS DE LA PRESIDENTE DU CONSEIL DE FONDATIONProf. Irene Weber Henking ...................................... 79

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IRENE WEBER HENKING

Allocution de bienvenue

IRENE WEBER HENKING

Présidente du Conseil de fondation Mesdames et Messieurs les représentants du Canton de Vaud et de la Ville de Lausanne, Mesdames et Messieurs les représentants de l’Université de Lausanne, Mesdames et Messieurs les représentants de la manifestation Le livre sur les quais, Mesdames et Messieurs les représentants de la Fondation de Famille Sandoz, de la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, de la Loterie Romande, du Centre de Traduction Littéraire de Lausanne, et du Collège de traducteurs Looren, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil de la Fonda-tion du Prix lémanique de la traduction, Mesdames et Messieurs les jurés du Prix lémanique, Mesdames, Messieurs, Chères traductrices et chers traducteurs, Chers lauréats. Je suis heureuse de vous accueillir, en présence de Mme Fabienne Couty, Conseillère culturelle de l’Ambassade de

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ALLOCUTION DE BIENVENUE

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France en Suisse, à l’hôtel du Mont-Blanc pour cette 11e remise du Prix lémanique de la traduction, décerné cette année à Monsieur Holger Fock, traducteur du français vers l’allemand, et à Monsieur Jean-Yves Masson, traducteur de l’allemand vers le français. Hans Günther Mattern, Chargé des affaires de l’ambassade de la République fédérale d’Alle-magne à Berne, vous transmet ses félicitations et vous prie d’excuser son absence. Mesdames et Messieurs, chers amis.

Le traducteur est un écrivain d’une singulière originalité, précisément là où il paraît n’en revendiquer aucune. Il est le maître secret de la différence des langues, non pour l’abolir mais pour l’utiliser, afin d’éveiller, dans la sienne, par les changements violents ou subtils qu’il lui apporte, une pré-sence de ce qu’il y a de différent, originellement, dans l’original.1

Ces mots de Maurice Blanchot trahissent l’époque à laquelle ils ont été écrits, au début des années 1970, au moment où la traduction commençait à sortir d’une longue période passée dans l’ombre de la littérature dite « originale ».

Depuis, nous avons vécu des tournants et des « turns » à un rythme effréné. L’un des tournants les plus récents est le « creative turn » qui revalorise la traduction comme processus de création littéraire et donne au traducteur littéraire le sta-tut d’auteur.

Pour un certain nombre de personnes, cela reste en-core une découverte de la théorie, pour ne pas dire « une dé-couverte théorique », tandis que le traducteur et la traductrice

1 Maurice BLANCHOT, « Traduire », in L’Amitié, Gallimard, Paris,

1971, p. 71.

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IRENE WEBER HENKING

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poursuivent leur existence éditoriale sur la deuxième page ou la quatrième de couverture.

Cependant, les choses changent. Et de fait, nous sommes arrivés à un véritable, à un réel tournant dans l’histoire de la traduction littéraire : les traducteurs eux-mêmes revendiquent le statut d’auteur et certains, nous y re-viendrons, écrivent même une Histoire de la Traduction.

Aujourd’hui nous avons le plaisir d’accueillir deux hommes de lettres ayant chacun façonné de ses œuvres la lit-térature allemande et française ; ayant chacun donné de nou-veaux moyens esthétiques à sa langue.

« Les traducteurs sont des créateurs de langage », comme le dit Jean-Yves Masson. Car si nous leur devons l’accès à des littératures écrites en langue inconnue et la dé-couverte d’auteurs et de textes étrangers, nous leur devons surtout notre langue, nos mots.

Ainsi le « bon goût » n’est venu aux allemands que grâce à une traduction du français et de l’espagnol comme en témoigne cet extrait du dictionnaire des frères Grimm :

Geschmack […] in anwendung auf das schöne, der ge-schmack oder vollständig der gute geschmack, […] um 1700 übertragen aus dem franz. bon goût (das seinerseits wahr-scheinlich dem spanischen buen gusto entnommen ist), […] läszt sich geschmack in dieser metaphorischen bedeutung zuerst in der deutschen übersetzung des « oraculo manual » des Spaniers Gracian von Aug. Friedr. Müller, Leipzig 1715 und bei Joh[ann]. Christ[ian]. Günther nachweisen.

Vous l’aurez compris, la langue et la littérature ne sont pas que traduction, mais elles manqueraient décidément de (bon) goût sans l’art des traducteurs.

Cette année encore, j’ai le plaisir de remettre au nom du jury du Prix lémanique de la traduction deux prix à deux auteurs

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ALLOCUTION DE BIENVENUE

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de traductions pour la qualité de l’œuvre qu’ils ont créée au cours de ces dernières décennies.

Holger Fock et Jean-Yves Masson rejoignent donc au-jourd’hui la longue liste des lauréats du Prix lémanique, tous écrivains de leurs traductions. Pour mémoire, j’aimerais citer leurs noms : Walter Weideli (Suisse romande) et Eugen Helmlé (Alle-

magne) en 1985, Philippe Jaccottet (Suisse romande) et Elmar Tophoven (Alle-

magne) en 1988, Gilbert Musy (Suisse romande) et Helmut Kossodo (Alle-

magne) en 1991, Georges-Arthur Goldschmidt (France) et Brigitte Weidmann

(Suisse allemande) en 1994, Etienne Barilier (Suisse romande) et Hanno Helbling (Suisse

allemande) en 1997, Colette Kowalski (France) et Yla Margrit von Dach (Suisse al-

lemande) en 2000, Claude Porcell (France) et Hans Stillet (Allemagne) en 2003, Marion Graf (Suisse romande) et Josef Winiger (Allemagne) en

2006, Eva Moldenhauer (Allemagne) et Bernard Kreiss (France) en

2009, et Andrea Spingler (Allemagne) et Jacques Legrand (France)

en 2012. Comme leurs prédécesseurs, nos deux lauréats ont contribué avec leur œuvre de traduction à l’évolution de la langue et de la littérature, chacun dans son propre style et avec un objectif clairement identifiable :

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Holger Fock traduit en collaboration avec Sabine Müller de la littérature française contemporaine et accueille en allemand les voix de Cécile Wajsbrot, Pascal Quignard, Pierre Michon, André Breton, Alain Mabanckou (dont vient de paraître Mor-gen werde ich zwanzig / Demain j’aurai vingt ans aux éditions Liebeskind à Munich), Diane Meur dont il a traduit Die Leben-den und die Schatten / Les Vivants et les ombres, en 2009 et Matthias Enard dont paraîtra le nouveau roman Boussole en 2017 à Berlin.

Holger Fock traduit également de la littérature spécia-lisée, des pièces radiophoniques et du théâtre et il est l’auteur, toujours avec Sabine Müller, de quelques traductions de livres pour enfants. Holger Fock est aussi connu pour ses écrits et travaux d’édition au sujet de Louis Aragon, Antonin Artaud, André Breton et d’autres auteurs du surréalisme.

Pour vous donner une impression de son art, je sou-haite vous lire un bref passage d’une de ses dernières traduc-tions, Grabmal für fünfhunderttausend Soldaten. Sieben Gesänge de Pierre Guyotat, paru en 2014 aux Editions Dia-phanes, à Berlin. Les six cents pages du Tombeau pour cinq cent mille soldats : Sept chants (paru chez Gallimard en 1967) sont dédiées à « Hubert, benjamin de ma mère morte, né en 1920 à Czeladz, Haute-Silésie, mort en 1943 au camp d’extermination d’Oranienburg-Sachsenhausen, Brande-bourg ».

Certes, 50 ans après la parution de l’original, les thèmes du roman – les horreurs de la guerre et la violence crue, sourde – sont toujours aussi hideux et affreux, sont tou-jours autant d’actualité ; mais, en plus de l’histoire malheu-reusement si réelle, c’est la forme, à savoir le rythme de la langue, la tension du texte et la respiration des phrases, que

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Holger Fock a su rendre sur 650 pages (pour la première fois en allemand). En voici un petit exemple :

Ich krieche übers Meer, ich stehe stolz an der Seite meines Kapitäns, unsere Haare berühren sich ; im Jeep esse ich ei-nen Keks, rote Feuersteine spritzen an den blauen Himmel, die Bäume, die Pflanzen entladen ihre Milch, ihren Saft, das Gras, durch das die Smaragde rollen, füllt sich mit Skara-bäen ; meine Hand baumelt über das brüllend heisse Blech, meine Finger klopfen auf den roten Rückstrahler, die pulv-rigen Kirschen zerplatzen, die Wange des Leutnants wird vollgespritzt, das Blut nässt den Hemdkragen, aber er lacht, spricht mit dem Fahrer, dreht sich um, lächelt mich an und spricht zu mir, seine Lippen bewegen sich, in den Mund-winkeln glänzt der Speichel : « Sind Sie etwa verwundet, Herr Leutnant ? »

Pierre GUYOTAT, Grabmal für fünfhunderttausend Soldaten, übers. v. Holger Fock, Diaphanes Verlag, Zürich/Berlin, 2014, S. 326.

La langue et le projet de Jean-Yves Masson sont tout autres : Jean-Yves Masson traduit de l’italien, de l’anglais, de l’allemand surtout, et surtout de la poésie. Parmi ses auteurs, on trouve des grands classiques de la littérature allemande comme Rainer Maria Rilke, Hugo von Hofmannsthal, Eduard Mörike, Heinrich von Kleist, Stefan George, mais aussi une comédie d’Ödön von Horvath et un recueil du poète Durs Grünbein : Plis et replis (Falten und Fallen), traduit avec Fedora Wesseler, qui paraîtra en 2016.

Comme Holger Fock, Jean-Yves Masson n’est pas « seu-lement » traducteur : il est aussi l’auteur d’une œuvre origi-nale, non traduite. Depuis les années 1980, il publie des poèmes, des romans, des nouvelles et même un livret d’opéra, Salammbô, d’après Flaubert, opéra de Philippe Fénelon. C’est à cette période aussi qu’il devient responsable de la collection « Der Doppelgänger » aux éditions Verdier, une collection

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consacrée au domaine germanique dans laquelle il édite en traduction plus de 20 auteurs germanophones d’aujourd’hui et d’autrefois, tels que Nelly Sachs, Ilse Aichinger, Paul Celan, Yoko Tawada et Josef Winkler.

En plus de ces activités de création, de traduction et d’édition, Jean-Yves Masson est aussi chroniqueur littéraire et producteur d’émissions culturelles, critique littéraire dans différentes publications et, depuis une dizaine d’années, pro-fesseur en littérature comparée à la Sorbonne.

Pour vous donner envie d’aller à la découverte des tra-ductions de Jean-Yves Masson, je ne vous lirai pas de poème de Rilke, Mörike ou Kleist, mais celui d’un auteur moins con-nu : Cyrus Atabay, écrivain iranien de langue allemande, mort en 1996 à Munich.

Trop de monde au contrôle des passeports

te voilà maintenant un émigrant et chez toi c’est Ailleurs

qu’ils sont jolis ces mots La vie passée

Un jardin d’été te donne asile

des vrilles de bignonias pendent au-dessus de la grille d’entrée

des buissons d’aubépine ourlent le chemin vers la maison

un mot soudain comme une grenade mûre

les grains répandus sur le seuil –

mourir en somme

est une vieille tradition

elle te réconcilie avec tout

Cyrus ATABAY, Journal de Prospero, trad. Jean-Yves Masson, Ate-lier La Feugraie, coll. « L’allure du chemin », Saint-Pierre-la-Vieille, 2000, p. 95.

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Nous procédons maintenant à la remise des deux Prix léma-nique de la traduction 2015 à Monsieur Holger Fock et à Monsieur Jean-Yves Masson.

Remise du Prix à Holger Fock Après des études théâtrales, de littérature comparée, de psy-chologie, de pédagogie, de langue et littérature allemande et de philosophie à Munich et Erlangen, Holger Fock termine ses études universitaires avec une thèse de doctorat sur Die Geschichte und Poetik des Théâtre Alfred Jarry von Antonin Artaud en 1984. Dès 1981 déjà, il travaille comme traducteur et éditeur de littérature française à Berlin. Avec Sabine Müller, il est l’auteur de plus d’une centaine de livres en tra-duction.

L’allocution en l’honneur de Monsieur Holger Fock est prononcée par le Prof. Jürgen Ritte de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, éditeur, essayiste et traducteur entre autres d’Oskar Pastior en français et de l’oulipien Hervé Le Tellier en allemand. Il est lui-même lauréat 2013 du prix Eugen Helmlé de la traduction littéraire (ce même prix que Holger Fock avait reçu avec Sabine Müller en 2011) – et je me permets de vous le rappeler : Eugen Helmlé était avec Walter Weideli le premier lauréat du Prix lémanique de la traduction.

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Laudatio

PROF. JÜRGEN RITTE

(Paris) Meine sehr verehrten Damen und Herren, liebe Freunde und Kollegen, vor allem aber : lieber Holger. Als wir uns das letzte Mal leibhaftig begegnet sind, Holger Fock und meine Wenigkeit, saßen wir, es war, glaube ich, im vergangenen Monat Mai, artig im Berliner Schloss Bellevue, wo wir, mit vielen anderen Vertretern unserer altehrwürdigen Zunft zu Gast beim deutschen Bundespräsidenten waren, der offenbar ein Herz für uns Übersetzer hat. Und der Bundesprä-sident Joachim Gauck überraschte uns mit einer Rede, in der er, aus theologischer Sicht – das versteht sich bei einem Mann wie ihm – auf eine oft kommentierte, aber niemals wirklich ins öffentliche Bewusstsein geratene Stelle aus Goethes « Faust » zu sprechen kam. Denn Faust habe, so erinnerte Joachim Gauck, nicht nur ach! Philosophie, Theologie, Medi-zin – und wohl noch so manches andere – mit heißem Bemü-hen studiert, sondern er sei offenbar auch als Übersetzer tätig geworden. Nach seinem berühmten Osterspaziergang jeden-falls nimmt Faust sich in gehobener und erhabener Stim-mung die Bibel wieder vor und seine Übersetzung derselben, und wir tun einen Blick in die Übersetzerwerkstatt:

Wir sehnen uns nach Offenbarung, 1217 Die nirgends würd’ger und schöner brennt,

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LAUDATIO

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Als in dem neuen Testament. Mich drängt’s den Grundtext aufzuschlagen, 1220 Mit redlichem Gefühl einmal Das heilige Original In mein geliebtes Deutsch zu übertragen. Er schlägt ein Volum auf und schickt sich an. Geschrieben steht: « im Anfang war das Wort! » Hier stock’ ich schon! Wer hilft mir weiter fort? 1225 Ich kann das Wort so hoch unmöglich schätzen, Ich muss es anders übersetzen, Wenn ich vom Geiste recht erleuchtet bin. Geschrieben steht: im Anfang war der Sinn. Bedenke wohl die erste Zeile, 1230 Dass deine Feder sich nicht übereile! Ist es der Sinn, der alles wirkt und schafft? Es sollte stehn: im Anfang war die Kraft! Doch, auch indem ich dieses niederschreibe, Schon warnt mich was, dass ich dabei nicht bleibe. 1235 Mir hilft der Geist! Auf einmal seh’ ich Rat Und schreibe getrost: im Anfang war die Tat!2

Vom Wort zur Tat. Dieses faust’sche Lob aufs reine Tatmen-schentum kann man getrost als Anfang vom Ende lesen – denn wir wissen ja, wohin Fausts Tatendrang und sein Über-druss am eigentlichen logos, am Denken, an der Wissen-schaft, an der vermeintlichen Wortklauberei führen wird. Gar mancher sah und sieht darin gar, mit Blick auf Faust II, eine frühe Kritik am orientierungs- und gedankenlosen (und also im Wortsinne begrifflosen) Produktivismus und Profitinte-resse des bald schon triumphierenden Kapitalismus, ein As-pekt, für den wir heute vielleicht auch wieder sensibel sein dürften, bzw. sollten. Aber mir kommt es auf etwas Anderes an: Kaum hat Faust nämlich das Wort von der Tat ausgespro-

2 Johann Wolfgang von GOETHE, Faust. Texte, hrsg. v. Albrecht

Schöne, Deutscher Klassiker Verlag, Frankfurt a. M., 1999 [= Goethe, Werke, Bd. VII.1], S. 61, V. 1217–1237.

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PROF. JÜRGEN RITTE

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chen, sich also für diese Variante entschieden, meldet sich hinter dem Ofen der ohnehin schon murrende Pudel nunmehr offen und bedrohlich knurrend zurück und entpuppt sich – das war, das ist des Pudels Kern – als der Teufel, als Mephis-topheles. Das Wort der « Tat » war das Signal für seinen Auf-tritt.

Nun weiß ich nicht, lieber Holger, warum ich an dieser Stelle jetzt immer an Dich denken muss. Weil wir damals zusammen wie brave Scholaren im Schloss Bellevue saßen ? Oder liegt es nicht vor allem an den letzten Büchern, die Du mit solcher Bravour und Virtuosität, mit einer Tatkraft, vor der man sich nur verneigen kann, übersetzt hast, Bücher allerdings – hier kommt das teuflische, das infernalische Element ins Spiel –, an denen der Geruch von Pech und Schwefel haftet – und wie! Ganz so, als habest Du da mit Deiner Tat, mit Deinem Wort ganze Heerscharen von mephistophelischen Pudeln aufgeweckt! Da ist zum Beispiel Pierre Guyotat – ein Autor, den wir ohne Holger Fock im deutschen Sprachraum gar nicht kennen würden – und sein monumentales Grabmal für fünfhunderttausend Soldaten, erst recht aber dessen Skandalwerk Eden Eden Eden, das vor wenigen Wochen erst in Holger Focks Übersetzung er-schienen ist, ein einziger langer kreisender Gang durch eine nordafrikanische Hölle der rohen, der sadistischen, der nach Kot, Schweiß und Sperma stinkenden Gewalt, in Sprache heraufbeschworen, in Sprache gebannt. Mathias Enards Zone, ein Roman der – aktueller denn je – in einem einzigen, fünfhundert Seiten lang Satz vom « blauen Grab » des Mittel-meers und seiner Kriege seit Troja erzählt, ist da nicht weit. Und auch dessen märchenhafte Novelle, ebenfalls mit Sabine Müller übersetzt, vor deren Leistung ich mich auch verneigen

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LAUDATIO

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will, Erzähl ihnen von Schlachten, Kriegen und Elefanten. Oder Patrick Devilles große Kontinentalromane Pura Vida (Lateinamerika), Äquatoria (Afrika) und Kampuchéa (Asien). Das alles sind gewaltige Romane, die von Schlachten erzählen, von Krieg und Zerstörung, von Tatmenschen wie etwa dem amerikanischen Abenteurer William Walker oder von Pierre Savorgnan de Brazza, Romane auch von einer sprachlichen Artistik und zuweilen Akrobatik, die, ich bleibe bei meiner Metapher, dem Übersetzer geradezu diabolische Fähigkeiten abverlangen. Es sind, im übertragenen Sinne, wahre Zungenbrecher, wie etwa auch Pascal Quignards Sexualität und Schrecken, lauter Bücher, bei denen der Teufel natürlich auch im Detail steckt: Wer spürt den kaum mehr sichtbaren, aber zahllosen impliziten, vom Autor sorgfältig verwischten Zitatspuren nach, wenn nicht der findige, stets hellwache Übersetzer Holger Fock, der wie Faust, so manches studiert haben muss, Doktor gar heißt, und immer weiter studiert, um sich in der antiken Bücherwelt genauso zurecht zu finden und auszukennen, wie in der schwarzafrikanischen Geographie und Geschichte, in der asiatischen Toponomastik und Toponymie, in der Geschichte des algerischen Be-freiungskrieges und in einigem mehr. Das alles hat Holger Fock zu einer, nein zu der Stimme, zu dem Vermittler des zeitgenössischen französischen Romans im deutschen Sprachroman gemacht, einer Romanliteratur, die, mit Mathias Enard, Jean Rolin, Olivier Rolin, Patrick Deville, Antoine Volodine – ich nenne nur diese wenigen aus dem langen Leporello, aus dem catalogo der von Holger Fock übersetzten Autoren – die ungeheure Lebendigkeit und Welthaltigkeit der zeitgenössischen französischen Literatur belegt, die nach neuen Wegen der Vermittlung von Fakten

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PROF. JÜRGEN RITTE

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und Fiktionen sucht. Und Holger Fock ist dabei gelungen, was nur den ganz Großen unserer Zunft gelingt, wie etwa Eugen Helmlé oder Elmar Tophoven, beide ausgezeichnet mit dem Prix lémanique: Ihr Name steht für eine eigene Kategorie von Literatur: Bei Helmlé war es mit Perec und Queneau die experimentelle Literatur, bei « Top’ » der nouveau roman und, natürlich, Samuel Becketts Theater. Und wie die beiden illustren Vorgänger ist Holger Fock nicht nur als Übersetzer ein Mittler, er ist auch der « Agent » seiner Autoren, er schreibt über sie – erinnert sei an das hervorragende Dossier über Guyotat in einer der jüngsten Ausgaben des SCHREIBHEFTs, er setzt sie bei so professionellen Skepti-kern wie Verlegern durch.

Aber noch einmal: Faustisches Wissen und Wissen-wollen, mephistophelisches Geschick – oder, etwas säkularer formuliert: eine tonnenschwere Enzyklopädie an Wissen und Gelehrsamkeit, aufgehoben, aufgefangen in der Präzision und im Rhythmus höchster sprachlicher Eleganz – beides geht bei Holger Fock zusammen, beides hing, wie Goethe wusste – diesmal wieder mythologisch formuliert – schon bei Luther dialektisch zusammen. Luther brauchte den Teufel, zumin-dest eine Vorstellung von ihm, um übersetzen zu können: « Bei ihm », schreibt Goethe – ganz unvermutet – an einer Stel-le seiner Farbenlehre, « kam es auf That an; er fühlte den Con-flict, in dem er sich befand, nur allzu lästig, und indem er sich das ihm Widerstrebende recht hässlich, mit Hörnern, Schwanz und Klauen dachte, so wurde sein heroisches Ge-müth nur desto lebhafter aufgeregt … ».3

3 Johann Wolfgang von GOETHE, « Zur Farbenlehre. Historischer

Teil », in Goethes Werke. Herausgegeben im Auftrage der Großher-zogin Sophie von Sachsen. Abtlg. I–IV. 133 Bände in 143 Teilen. H.

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LAUDATIO

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Dein « heroisches Gemüth », lieber Holger, ist und bleibt, da machen wir uns keine Sorgen, stets lebhaft angeregt von Bü-chern mit reichlich Hörnern und Klauen – so etwa schon vor über dreißig Jahren von den Geschichten des unglaublichen Comte de Lautréamont oder, jetzt zuletzt – ich sprach ja von Pech und Schwefel –, Patrick Devilles Peste & Choléra. Dieses Buch erzählt, u. a. die fabelhafte Geschichte des weithin so unsichtbaren wie wohltätigen Universalgenies – Eigenschaf-ten, die der Held mit den Übersetzern teilt – Alexandre Emile Jean Yersin, dem 1894 in Honkong die Entdeckung des Pest-Bazillus gelang – und späterhin die des Choléra-Erregers, zweier wahrhafter Teufel. Dass Alexandre Yersin, 1943 im damaligen Indochina verstorben, hier in Morges aufgewach-sen ist, wo einzelne Szenen des Buches spielen, wo Yersins Schwester, der er bei seinen wenigen Europa-Aufenthalten Besuch abstattete, noch lange lebte und wo gar eine Straße seinen Namen trägt, kann kein Zufall sein. Es war ein Wink der Schickalsmächte hinter der Theaterbühne – oder eben das, was der ungarische Dichter und Übersetzer Deszö Tandori einmal die « Evidenz des Zufalls » nannte. Aber wie auch im-mer: Dieser Preis, lieber Holger, wartete hier in Morges schon lange auf Dich. Herzlichen Glückwunsch – und beglücke Du uns weiter mit so großartigen wie infernalischen Entdeckun-gen …

Böhlau, Weimar 1887–1919, II. Abteilung, Bd. 3, S. 160. Zu dieser Stelle : Karl Pestalozzi, « Faust als Luther. Zur Übersetzungstheo-rie in Goethes Faust », in Ulrich Stadler (Hrsg.), Zwiesprache. Beiträge zur Theorie und Geschichte des Übersetzens, Stuttgart und Weimar : Verlag J. B. Metzler, 1996, S. 42–51.

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Dankeswort

HOLGER FOCK Liebe Irene Weber Henking, liebe Mitglieder des Stiftungs-rats und der Jury des Prix lémanique de la traduction, liebe Gäste.

Ich bedanke mich bei Ihnen allen ganz herzlich für diesen wunderbaren Preis, und bei Dir, lieber Jürgen, für diese schöne Laudatio.

Ich bin Ihnen tatsächlich überaus dankbar, und zwar in mehrfacher Hinsicht, nicht nur der außerordentlichen Preissumme wegen, die man als professioneller Literatur-übersetzer, der keine anderen Einkünfte hat, immer dringend brauchen kann, sondern auch der Ehre wegen, die man dadurch erfährt und die im Falle dieses Übersetzerpreises be-sonders groß ist, denn mit einem Mal steht der eigene Namen in einer Reihe mit ebenso namhaften wie großartigen Über-setzern, angefangen bei Eugen Helmlé und Elmar Tophoven bis hin zu Josef Winiger, Eva Moldenhauer und Andrea Sping-ler, die gestern zum 10. Geburtstag des Übersetzerhauses in Looren eingetroffen ist (und von der ich Sie herzlich grüßen darf), und man reibt sich etwas verwundert die Augen dar-über, sich nun selbst unter denjenigen wiederzufinden, die einem Vorbild waren, und die es nach wie vor sind und die, um es mal so zu sagen, zu den großen Heldinnen und Helden un-serer Zunft gehören.

Das hätte ich mir jedenfalls nicht träumen lassen, als ich vor 25 Jahren mit Dir, lieber Josef [Winiger], und den

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DANKESWORT

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anderen Teilnehmern der ersten, von Dir geleiteten deutsch-französischen Übersetzerwerkstatt am 23. April 1990 in Straelen am Grab von Elmar Tophoven stand und wir an seinem 1. Todestag gemeinsam seiner gedachten. Aber der Ansporn, den ich damals während der Werkstattgespräche im von Tophoven gegründeten Übersetzerkollegium erfuhr, die-ses erhabene Gefühl, auf dem richtigen Weg zu sein, das hat mich nun wieder erfasst in der Freude über diesen großen Preis, den Sie mir heute verleihen, und den ich nicht nur als Auszeichnung für meine bisherige Arbeit, sondern auch als eine enorme Ermutigung für künftige Übersetzungen empfinde.

Auch für dieses erhebende Gefühl bin ich Ihnen dank-bar, zumal ich es auch noch im wunderbaren Übersetzerhaus von Looren genießen darf, wo ich mich ebenfalls dank Ihres Preises gerade aufhalte. Eigentlich müsste ich jetzt noch den vielen anderen danken, Eltern, Kolleginnen, Freunden, Lekto-rinnen und Verlegern, kurz, allen die mir im letzten Viertel-jahrhundert geholfen und die mich unterstützt haben, und ohne deren Unterstützung ich heute nicht hier stünde. Sie al-le zu nennen und zu würdigen, würde aber zu viel Zeit benöti-gen.

Deshalb beschränke ich mich auf die Kollegin, Freun-din und Mitübersetzerin, der ich am meisten zu verdanken habe, mit der ich mehr als 80% meiner Übersetzungen ge-meinsam geschrieben habe, und die eigentlich hier neben mir stehen sollte, und das ist meine Frau, Sabine Müller, die heute aber nicht hier sein kann, da das Übersetzerhaus Looren seinen 10jährigen Geburtstag feiert, und einer von uns muss ja dort unsere Fahne hochhalten.

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HOLGER FOCK

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Wie hoch die Fahne für Literaturübersetzer reichen kann, hat der ansonsten eher pessimistische Philosoph Emil Cioran einmal sehr optimistisch umrissen (ich zitiere aus der Übersetzung von Verena von der Heyden-Rynsch) : « Ich habe abgestumpfte und sogar strohdumme Schriftsteller gekannt. Die Übersetzer hingegen, mit denen ich zu tun hatte, waren intelligenter und interessanter als die Autoren, die sie über-trugen. Das Übersetzen erfordert eben mehr Reflexion als das ‹ Schöpfen ›. »4 Und der Dichter Lamartine meinte einmal in seinen Reiseerinnerungen, kein Buch sei so schwer zu schrei-ben wie eine Übersetzung.5

Wie dem auch sei, erhellende, intelligente oder gar in-spirierende Aussagen zum Literaturübersetzen im Allgemei-nen oder zu meiner Arbeit im Besonderen zu formulieren, ist mir immer schwergefallen, und meine wenigen Äußerungen in dieser Richtung sind eher kreisend, diskursiv, um nicht zu sagen weitschweifig, ganz ungeeignet also für eine fünfminü-tige Rede. Um Ihnen aber ein wenig etwas von meiner Haltung und meinen Ansichten zum Literaturübersetzen zu vermit-teln, möchte ich, in aller Kürze, noch ein, zwei Schlaglichter auf diesen zauberischen Vorgang werfen, der ein Stück Lite-ratur verwandelt und es wiedergibt in einer anderen Sprache, einer anderen Kultur als der des Originaltextes. Und ich tue das mit einem kleinen, ironischen Augenzwinkern : Die nun folgenden Übertreibungen sind also bitte nicht bierernst zu nehmen.

4 Emil CIORAN, Der zersplitterte Fluch, Aphorismen, übers. v. Vere-

na von der Heyden-Rynsch, Frankfurt a. M., 1987. 5 « De tous les livres à faire, le plus difficile, à mon avis, c’est une

traduction. » Alphonse de LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient, Bd. 1, Paris, 1835.

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DANKESWORT

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Vielleicht merken Sie schon an meiner Ausdrucks-weise: Ich sehe im Literaturübersetzer keinen Spediteur der ein Stück Literatur von A nach B bringt, keinen Fährmann oder Brückenbauer, bei diesen Metaphern fühle ich mich immer etwas unwohl. Literaturübersetzen ist ja kein Handwerk, sondern eine Kunst wie das Theater oder das Klavierspiel, freilich, wie jede Kunst beruht sie auf gutem Handwerk. Oder wie es der von uns, meiner Frau und mir, übersetzte Patrick Deville in seinem Buch Pest & Cholera formuliert hat, der auf Deutsch im kleinen, aber feinen Züricher Bilgerverlag erscheint (ich zitiere erst im Original, dann in unserer Übersetzung):

Écrire une Vie c’est jouer du violon sur une partition. […] Traduire c’est comme écrire une Vie. L’invention con-trainte, la liberté pourtant du violon sur la partition, le coup d’archet, les envolées légères de la chanterelle et le rythme sourd des graves.6

Eine Lebensgeschichte zu schreiben bedeutet, mit der Geige eine Partitur zu spielen. […] Übersetzen ist wie das Schrei-ben einer Lebensgeschichte. Erfindung, die Zwängen unter-liegt, und doch die Freiheit der Geige gegenüber der Partitur, der Strich des Bogens, die leichten Aufschwünge der Chanterelle und der dumpfe Rhythmus der tiefen Töne.7

Wie sich eine Partitur unter dem Bogenstrich eines Virtuosen in Musik verwandelt, so wird ein Originaltext durch die Über-setzung in einen anderen Text verwandelt, der seine eigene Originalität besitzt, denn hätte er die nicht, wäre er ja nur ein reines, hundertprozentiges Plagiat eines anderen Textes, ei-ner anderen Übersetzung. Bestenfalls wäre das dann eine Übertragung nach Art des Übersetzers Pierre Ménard, den 6 Patrick DEVILLE, Peste & choléra, Seuil, Paris, 2012. 7 Patrick DEVILLE, Pest & Cholera, Bilger Verlag, Zürich, 2014. (Mit

Sabine Müller)

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HOLGER FOCK

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Jorge Luis Borges in seiner gleichnamigen Erzählung als den « eigentlichen » Autor des Don Quijote präsentiert:

Unnütz hinzuzufügen, dass er (Ménard) keine mechanische Übertragung des Originals ins Auge fasste; einer bloßen Kopie galt nicht sein Vorsatz. Sein bewundernswerter Ehr-geiz war vielmehr darauf gerichtet, eine paar Seiten her-vorzubringen, die – Wort für Wort und Zeile für Zeile – mit denen von Miguel de Cervantes übereinstimmen sollten.8

Ich bin in aller Bescheidenheit der Meinung, dass man die Übersetzungskunst zwar vielfach beschreiben kann, ohne ihr aber jemals vollständig auf die Spur zu kommen, dass das Übersetzen ähnlich wie andere Arten des Schreibens, das Dichten zum Beispiel, immer auch einem Mysterium unter-liegt, das wir bei allen Fortschritten und Analysen der Über-setzungswissenschaften nicht vollständig ergründen können. Dazu abschließend noch einen kleinen Hinweis auf den al-chimistischen Prozess des Übersetzens.

Diesen Hinweis liefert uns kein geringerer Goethe im Faust. Auf der Suche nach der göttlichen Offenbarung betritt Faust mit dem Pudel das Studierzimmer und wendet sich dem Johannes-Evangeliums zu:

Mich drängts den Grundtext aufzuschlagen, Mit redlichem Gefühl einmal Das heilige Original In mein geliebtes Deutsch zu übertragen. Geschrieben steht: « Im Anfang war das Wort! » Doch hier schon kommt der Übersetzer Faust

8 Jorge Luis BORGES, Universalgeschichte der Niedertracht und

andere Prosastücke, übers v. Karl August Horst, sowie von Eva Hessel und Wolfgang Luchtig, München, 1970 (eine Zuordnung, welche Stücke von wem übersetzt wurden, hielt man damals nicht für nötig).

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DANKESWORT

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Ins Stocken : Wer hilft mir weiter fort? Ich kann das Wort so hoch unmöglich schätzen, Ich muss es anders übersetzen, Wenn ich vom Geiste recht erleuchtet bin. Geschrieben steht: Im Anfang war der Sinn. Auch diese Lösung lässt Faust zweifeln: Bedenke wohl die erste Zeile, Dass deine Feder sich nicht übereile! Ist es der Sinn, der alles wirkt und schafft? Es sollte stehn: Im Anfang war die Kraft! Selbst das ist Faust noch nicht genug: Und Wieder hilft der Geist und gibt ihm guten Rat, Er schreibt getrost: Im Anfang war die Tat! Nein, nein, verehrter Faust, Wär ich geneigt zu sagen, selbst dies, Ist nicht der Weisheit letzter Schluss, Hör, wie es richtig heißen muss: Im Anfang war die Übersetzung!

Man kann dieses Spiel, diese Übertreibung noch ein wenig fortsetzen mit dem Beginn des Johannes-Evangelium selbst, und dieses zur Hybris des Übersetzers steigern (wir verwen-den hier das Johannes-Evangelium in der ökumenischen Ein-heitsübersetzung) :

Im Anfang war das Wort und das Wort war in der Übersetzung, und das Wort war Übersetzung. Im Anfang war es in der Übersetzung. Alles ist durch die Übersetzung geworden und ohne die Übersetzung wurde nichts, was geworden ist.

Pour ceux d’entre vous qui ne comprennent pas l’allemand je répète ce petit jeu, cette blague de traducteur en français. Le Faust de Goethe, et dans ses pas la fameuse traduction de

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HOLGER FOCK

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Gérard de Nerval, nous a indiqué un peu le processus alchimique de la traduction dont je viens de parler. Faust est revenu dans son cabinet d’étude avec le barbet (eh bien oui, il suit Faust comme Nerval suit Goethe), et il veut se renseigner sur La Révélation selon Saint Jean (qui en vérité est une traduction). Pour cette raison il se risque à la traduire du latin en allemand. Nous en avons fait un peu le pastiche en prenant le risque de fabuler une version française à l’aide de la traduction de Nerval. Donc, Faust dit :

Il est écrit : « Au commencement était la parole ! » Ici il s’arrête déjà : Qui me soutiendra plus loin ? Il m’est impossible d’estimer assez ce mot, la parole ; Il faut que je le traduise autrement, Si l’esprit daigne m’éclairer. Il est écrit : Au commencement était la volonté ! Mais de cette solution même Faust a ses doutes : Réfléchissons bien sur cette première ligne, Et que la plume ne se hâte pas trop ! Est-ce bien la volonté qui crée et conserve tout ? Il devrait y avoir : Au commencement était la force ! Cependant tout en écrivant ceci, Faust n’est pas content Et quelque chose lui dit qu’il ne doit pas s’arrêter à ce sens Et l’Esprit lui vient au secours : Je suis tout à coup inspiré Et j’écris consolé : Au commencement était l’action ! Mais non, cher Faust, voulait-on objecter, Ici non plus la sagesse ne finit pas, Et réflexion bien faite, une autre solution s’impose : Au commencement était la traduction.

On peut bien pousser plus loin encore ce jeu, cette hyperbole, et, en faisant un autre pastiche sur l’Évangile selon Saint Jean

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DANKESWORT

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(dans la traduction du Chanoine Crampon), formuler le hybris du traducteur comme suivant :

Au commencement était le Verbe, Et le Verbe était en Traduction, Et le Verbe était Traduction. Il était au commencement en Traduction, Tout a été fait par la Traduction, Et sans la Traduction n’a été fait rien de ce qui existe.

Dans la traduction littéraire, bien entendu, on suit les inten-tions et la conception de l’auteur. Et pour en finir avec ce dis-cours je vous assure avec « notre » auteur Patrick Deville, qui a défini ses livres comme « romans sans fiction » en disant « à part dans la forme ou la langue je n’invente rien », que dans nos traductions, à part dans le style et la langue, nous n’inventons rien.

Um diese kurze Rede zu beenden mit langem Sinn, kehre ich zum Deutschen zurück und versichere Ihnen, dass wir beim Literaturübersetzen den Absichten und der Konzep-tion des Autors selbstverständlich auf Schritt und Tritt folgen oder um es mit einem Beinahe-Zitat unseres Autors Patrick Deville zu sagen : Abgesehen von Stil und Sprache erfinden wir nichts.

Ich danke Ihnen allen für Ihre Aufmerksamkeit, für den Preis, für alles.

Je vous remercie de votre attention, du Prix lémanique de la traduction et de tout.

Dankeschön. Merci bien.

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Bibliografie von Holger Fock

Holger Fock, geb. 1958 in Ludwigsburg, Württemberg. 1978-1981 Studium der Theaterwissenschaft, allgemeinen und ver-gleichenden Literaturwissenschaft, Psychologie und Päda-gogik in München. 1981-1984 Studium der Theaterwissen-schaft, Germanistik und Philosophie in Erlangen. 1984 Magister Artium mit einer Arbeit über Die Poetik des Sur-realismus und Promotion mit einer Arbeit über Geschichte und Poetik des Théâtre Alfred Jarry von Antonin Artaud. Nach Arbeit als Werbetexter, seit 1981 freier Übersetzer, Lektor und Herausgeber französischer Literatur beim Verlag Edition Tiamat in Berlin, seit 1994 freiberuflicher Literaturüber-setzer zusammen mit seiner Frau Sabine Müller. Wichtigste Preise : 2008 Förderpreis des Europäischen Übersetzerpreises der Stadt Offenburg ; 2009 Anerkennungspreis des Zuger Übersetzerstipendiums von der Dialogwerkstatt Zug (CH) ; 2010 Werkstipendium (für 12 Monate) des Deutschen Literaturfonds Darmstadt ; 2011 Eugen-Helmlé-Übersetzer-preis zusammen mit Sabine Müller.

I. PUBLIKATIONSLISTE ÜBERSETZUNGEN

A) Belletristik aus dem Französischen

Nelly ARCAN, Hure, C. H. Beck, München, 2002. (Mit Sabine Müller)

François BON, Das Begräbnis, Manholt Verlag, Bremen, 1993.

Catherine BREILLAT, Ein Mädchen, Verlag Kowalke & Co., Berlin, 2001. (Mit Sabine Müller)

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

28

André BRETON, Die verlorenen Schritte, Edition Tiamat, Ber-lin, 1989.

Christophe CARLIER, Der Mörder mit dem grünen Apfel, DTV, München, 2014. (Mit Sabine Müller)

Arnaud CATHRINE, Richard Taylor wird vermisst, Liebeskind, München, 2008. (Mit Sabine Müller)

Philippe DELERM, Blauseidener Pfau, Scherz Verlag, Bern/München, 2002. (Mit Sabine Müller)

Patrick DEVILLE, Pura Vida, Haymonn Verlag, Innsbruck, 2007

– Äquatoria, Bilger Verlag, Zürich, 2013. (Mit Sabine Müller)

– Pest & Cholera, Bilger Verlag, Zürich, 2014. (Mit Sabine Müller)

– Kamputschea, Bilger Verlag, Zürich, 2015. (Mit Sabine Müller)

Tahar DJAOUT, Der Enteignete, Manholt Verlag, Bremen, 1995. Mathias ÉNARD, Zone, Berlin Verlag, Berlin, 2010.

(Mit Sabine Müller) – Erzähl ihnen von Schlachten, Königen und Elefanten,

Berlin Verlag, Berlin, 2011. (Mit Sabine Müller) – Straße der Diebe, Verlag Hanser Berlin, Berlin, 2013.

(Mit Sabine Müller) Pierrette FLEUTIAUX, Fass dich kurz, Liebes, C. H. Beck,

München, 2003. (Mit Sabine Müller) René FREGNI, Dieb aus Unschuld, Rotbuch Verlag, Hamburg,

1999. Théophile GAUTIER, Jettatura, Dörlemann Verlag, Zürich,

2006. – Das Geheimnis des unglaublichen Comte de Lautréa-

mont, Gedichte, Prosa, Essays u. a. v. Aragon, Artaud,

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HOLGER FOCK

29

Bachelard, Blanchot, Breton, Crevel, Daumal, Lascault, Tzara, Ungaretti, Vaneigem, Edition Tiamat, Berlin, 1982. (Mit Reinhard Henze u.a.)

Laurent GRAFF, Feierabend, Verlag Antje Kunstmann, München, 2002. (Mit Sabine Müller)

Philippe GRIMBERT, Ein Geheimnis, Suhrkamp, Frank-furt a. M., 2006. (Mit Sabine Müller)

– Ein besonderer Junge, DTV, München, 2012. (Mit Sabine Müller)

Pierre GUYOTAT, Grabmal für fünfhunderttausend Soldaten, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2014.

– Eden, Eden, Eden, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2015.

Thierry JONQUET, Die Unsterblichen, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2003.

– Die Haut, in der ich wohne (Mygale), Hoffmann & Campe, Hamburg, 2008. (Mit Sabine Müller)

Jacques LAURENT, Spiegel der Frauen, Krüger, Frank-furt a. M., 1992.

Annie LECLERC, Tagebuch der Madame de Rênal, Steidl Ver-lag, Göttingen, 2010. (Mit Sabine Müller)

Alain MABANCKOU, Stachelschweins Memoiren, Liebeskind, München, 2011.

– Zerbrochenes Glas, Liebeskind, München, 2013. (Mit Sabine Müller)

– Morgen werde ich zwanzig, Liebeskind, München, 2015. (Mit Sabine Müller)

Andreï MAKINE, Das französische Testament, Hoffmann & Campe, Hamburg, 1997.

– Die Liebe am Fluß Amur, Hoffmann & Campe, Ham-burg, 1998.

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

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– Das Verbrechen der Olga Arbelina, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2000.

– Russisches Requiem, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2001.

– Tochter eines Helden, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2002.

– Musik eines Lebens, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2003.

– Himmel und Erde des Jacques Dormes, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2004.

– Bekenntnisse eines Fahnenträgers, Hoffmann & Campe, Hamburg, 2005.

– Die Frau vom weißen Meer, Hoffmann & Campe, Ham-burg, 2007. (Alle mit Sabine Müller)

Jean MATTERN, Im Király-Bad, Suhrkamp, Frankfurt a. M., 2010. (Mit Sabine Müller)

Diane MEUR, Die Lebenden und die Schatten, Zsolnay Verlag, München/Wien, 2009. (Mit Sabine Müller)

Pierre MICHON, Herr und Diener, Manholt Verlag, Bremen, 1994.

Rachid MIMOUNI, Hinter einem Schleier aus Jasmin, Rotbuch Verlag, Berlin, 1992.

– Der Fluß nahm einen anderen Lauf, Rotbuch Verlag, Hamburg, 1998. (Mit Sabine Müller)

Lorette NOBÉCOURT, Gespräch mit Anna, Liebeskind, München, 2001. (Mit Sabine Müller)

Erik ORSENNA (begleitet von Thierry Arnoult), Die Geschichte der Welt in neun Gitarren, C. H. Beck, München, 2006.

– und Isabelle AUTISSER, Großer Süden, C. H. Beck, München, 2008.

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HOLGER FOCK

31

– Lied für eine geliebte Frau, C. H. Beck, München, 2010.

– Cristóbal oder die Reise nach Indien, C. H. Beck, München, 2012.

(Alle mit Sabine Müller)

Clément PANSAERS, Vive Dada ! Das poetische Werk, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

Pablo PICASSO, Gedichte 1935–1958, Deutsche Verlagsanstalt, München, 2007.

Jacques RIGAUT, Suizid – Schriften (1919–1929), Edition Tiamat, Berlin, 1983.

Pascal QUIGNARD, Die wandernden Schatten, Letztes König-reich Bd. 1, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2015.

– Sexualität und Schrecken, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2015.

– Der Name, der auf der Zunge liegt, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2015.

– Über das Einst, Letztes Königreich Bd. 2, Diaphanes, Zürich/Berlin, 2015.

(Alle mit Sabine Müller)

Jean ROLIN, Boulevard Ney, Berlin Verlag, Berlin, 2007.

– Und warf einen toten Hund ihm nach, Berlin Verlag, Berlin, 2012. (Mit Sabine Müller)

Olivier ROLIN, Letzte Tage in Baku, Liebeskind, München, 2014. (Mit Sabine Müller)

– Der Meteorologe, Liebeskind, München, 2015. (Mit Sabine Müller)

Jacques ROUBAUD, Oulipo und die Aufklärung, Edition Isele, Eggingen, 1999.

Gilbert SINOUÉ, Emma – Das Leben der Lady Hamilton, C. H. Beck, München, 2003. (Mit Sabine Müller)

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

32

Tito TOPIN, Im letzten Akt fließt immer Blut, Edition Tiamat, Berlin, 1990.

– Casablanca im Fieber, Edition Tiamat, Berlin, 1991.

Antoine VOLODINE, Alto Solo, Rotbuch Verlag, Berlin, 1992.

– Dondog, Suhrkamp Verlag, Frankfurt a. M., 2005.

– Mevlidos Träume, Suhrkamp, Frankfurt a. M., 2011. (Mit Sabine Müller)

Cécile WAJSBROT, Mann und Frau den Mond betrachtend, Liebeskind, München, 2003.

– Im Schatten der Tage, Liebeskind, München, 2004.

– Der Verrat, Liebeskind, München, 2006.

– Aus der Nacht (Mémorial), Liebeskind, München, 2008.

– Nocturnes – Geschichten vom Meer, Liebeskind, München, 2009.

(Alle mit Sabine Müller)

B) Sachbücher aus dem Französischen

Alexandre ADLER, Das Geheimnis der Templer – Von den Ro-senkreuzern bis Rennes-le-Château, C. H. Beck, Mün-chen, 2009. (Mit Sabine Müller)

Pierre ASSOULINE, Henri Cartier-Bresson – das Auge des Jahrhunderts (Biographie), Steidl Verlag, Göttingen, 2003. (Mit Sabine Müller u. Jürgen Schröder)

Serge BRAMLY / Bettina RHEIMS, Shanghai, Steidl Verlag, Göttingen, 2004.

Marc BLOCH, Aus der Werkstatt des Historikers : Zur Theorie und Praxis der Geschichtswissenschaft, Campus Ver-lag, Frankfurt a. M., 2000. (Mit Sabine Müller)

Stéphane BOURGOIN, Serial Killer – Serienmörder, Rowohlt Verlag, Reinbek, 1995.

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HOLGER FOCK

33

Alain DEMURGER, Der letzte Templer: Leben und Sterben des Großmeisters Jacques de Molay, C. H. Beck, München, 2004, erweit. Ausgabe 2015. (Mit Sabine Müller)

Abdellah HAMMOUDI, Saison in Mekka – Geschichte einer Pilgerfahrt, C. H. Beck, München, 2007. (Mit Sabine Müller)

Jean LACOUTURE, Michel de Montaigne – Ein Leben zwischen Politik und Philosophie, Campus Verlag, Frank-furt a. M., 1998. (Mit Sabine Müller)

Bernard-Henri LÉVY, American Vertigo – Auf der Suche nach der Seele Amerikas, Campus Verlag, Frankfurt a. M., 2007. (Mit Sabine Müller)

Hélène MERCIER-ARNAULT, Ton für Ton, Jahr für Jahr, Steidl Verlag , Göttingen, 2011. (Mit Sabine Müller)

Alain MINC, Das neue Mittelalter, Hoffmann & Campe, Ham-burg, 1994.

André NEHER, Jüdische Identität. Eine Einführung in das Ju-dentum, E. V. A., Hamburg, 1995.

Elie WIESEL, Alle Flüsse fließen ins Meer ... Autobiographie, Bd. I., Hoffmann & Campe, Hamburg, 1995. (Mit Brigitte Große u. Sabine Müller)

– … und das Meer wird nicht voll, Autobiographie, Bd. II., Hoffmann & Campe, Hamburg, 1995. (Mit Sabine Müller)

Die Welt der Encyclopédie. 500 Artikel aus der Encyclopédie von Diderot und d’Alembert, von A, a bis Zyene. Die Andere Bibliothek, Eichborn Verlag, Frankfurt a. M., 2001. (Mit Theodor Lücke, Eva Moldenhauer und Sabine Müller)

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

34

Koordination der autonomen Gruppen Spaniens – Aufrufe aus dem Gefängnis von Segovia, Edition Tiamat, Nürnberg, 1981. (Mit Sabine Müller)

C) Hörspiel u. Theater

Cécile WAJSBROT, Im Park, Hörspiel, gesendet am 2. 10. 2002, SR Saarbrücken. (Mit Sabine Müller)

Gérard WATKINS, Der Turm, Szenische Lesung am 29. 9. 2007, Inszenierung Elisabeth Gabriel, Staats-theater Saarbrücken. (Mit Sabine Müller)

D) Kinderbücher aus dem Französischen

Mireille d’ALLANCÉ, Papa hat zu tun, Moritz Verlag, Frank-furt a. M., 1996. (Mit Sabine Müller)

– Und ich?, Moritz Verlag, Frankfurt/Main, 1997. (Mit Sabine Müller)

Michaël FOESSEL, Warum streiten Menschen über Gott?, Campus Verlag, Frankfurt a. M., 2009. (Mit Sabine Müller)

Michel GAY und Josette CHICHEPORTICHE, Ein Stern für dich, Moritz Verlag, Frankfurt a. M., 1996. (Mit Sabine Müller)

– und Elsa DEVERNOIS, Wir kuscheln uns warm, Moritz Verlag, Frankfurt a. M., 1994. (Mit Sabine Müller)

Alain METS, Vier Tage Regenwetter, Moritz Verlag, Frankfurt a. M., 1994. (Mit Sabine Müller)

Myriam RAVAULT D’ALLONNES, Warum führen Menschen Krieg?, Campus Verlag, Frankfurt a. M., 2008. (Mit Sabine Müller)

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35

Cécile u. Jean ROBELIN, Was ist der Mensch? – Leo und der Philosoph, Campus Verlag, Frankfurt a. M., 2008. (Mit Sabine Müller)

E) Bücher aus dem Englischen Charlotte HILL & William WALLACE (Hrsg.), Erotikon - ero-

tische Kunst und Literatur aus aller Welt (mit alten und neuen Übersetzungen), Benedikt Taschen Verlag, Köln, 1999. (Mit Uta Goridis, Sabine Müller, Klaus Pemsel, Jürgen Schröder)

Marina NEMAT, Ich bitte nicht um mein Leben, Weltbild Ver-lag, Augsburg, 2007. (Mit Sabine Müller)

Barbie PROBERT-WRIGHT, An der Hand meiner Schwester, Weltbild Verlag, Augsburg, 2006. (Mit Sabine Müller)

Lyndal ROPER, Hexenwahn – Fantasie und Terror im Deut-schen Barockzeitalter, C. H. Beck, München, 2007. (Mit Sabine Müller)

– Der Mensch Martin Luther – Die Biografie, S. Fischer, Frankfurt a. M., 2016. (Mit Sabine Müller)

F) Demnächst erscheinen Patrick DEVILLE, Viva, Bilger Verlag, Zürich, 2016. (Mit

Sabine Müller) Jean MATTERN, September, Berlin Verlag, Berlin, 2016. (Mit

Sabine Müller) Pierre MICHON, Der Waldkönig, Katzengrabenpresse, Berlin,

2016. (Mit Sabine Müller) Mathias ÉNARD, Bussole, Berlin Verlag, Berlin, 2017. (Mit

Sabine Müller) Sylvain TESSON, Beresina, Albrecht Knaus Verlag, München,

2016. (Mit Sabine Müller)

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

36

G) Unveröffentlicht (Rechte an der Übersetzung bei Holger Fock)

Raphaël CONFIANT, Seufzerallee. (1994/95 übersetzt im Auf-trag des S. Fischer Verlags, Frankfurt a. M.)

Antoine VOLODINE, Einige Einzelheiten über die Seele der Fälscher. (1992/95 übersetzt im Auftrag des Rotbuch Verlags, Berlin.)

H) Beiträge und Essays, Belletristik

Louis ARAGON, Marcel LECOMTE, Pascal PIA, Philippe SOUPAULT u. a., « Zeugnisse und Kritiken », in Clément Pansaers, Vive Dada ! Das poetische Werk, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

Mohamed CHOUKRI, « Tanger », in Merian-Heft Marokko, Hoffmann & Campe, Hamburg, 1999.

Philippe DEMANOHAN, « Die Rückennummer », Erzählung, in Geschichten zum Sport, Edition Q, Berlin, 1993.

Mathias ÉNARD, « Zwei Untergänge », in Neue Züricher Zei-tung, 11.6.2014.

– Pförtner am Tor zur Traurigkeit (für Muhammad al-Mâghût), Vortrag am Literarischen Colloquium Berlin, 5. Nov. 2014.

– Splitter – Éclats, gelesen bei « Leipzig liest », Leipzig 13. März 2015, Prod. SWR2, Radiostück, gesendet im Sommer 2015. (Alle mit Sabine Müller)

Pierre GUYOTAT, « Grabmal für fünfhunderttausend Soldaten (Auszug) », in MÜTZE# Nr. 1, hrsg. v. Urs Engeler, Solo-thurn, 2012.

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HOLGER FOCK

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– « Éden, Éden, Éden (Auszug) und Auszüge aus den Logbüchern 1968 … », in Schreibheft Nr. 80, hrsg. v. Norbert Wehr, Rigodon Verlag, Essen/Köln, 2013.

Clément PANSAERS, « Einstein und Lamprido », in Zwischen Bebuquin und Negerplastik. Einstein-Materialien Bd. I, Verlag Silver & Goldstein, Berlin, 1990.

Marie REDONNET, « Der letzte große ‹ Poète maudit › – Antonin Artaud », in Rowohlt Literaturmagazin Nr. 30, Rowohlt Verlag, Reinbek, 1992.

Louis SCUTENAIRE, « Im Fettnäpfchen », in Esther Schlicht (Hrsg.), René Magritte 1948. La Période Vache, Ausstel-lungskatalog, Die Schirn Kunsthalle, Frankfurt, 2008.

Antoine VOLODINE, « Schaggå vom Ayarirpu » (Auswahl), in KRACHKULTUR Nr. 14, Bunte Raben Verlag, München, 2012.

Rowohlt Literaturmagazin nr. 33, « Zwischen Fundamenta-lismus und Moderne: Literatur aus dem Maghreb », Reinbek, 1994, darin Beiträge von:

– Rachid MIMOUNI, « Eine andere Sprache »,

– Tahar DJAOUT, « Der Enteignete »

– Abdelkadar DJEMAI, « Das Fenster »

– Mohamed SEHABA, « Prosagedichte » (mit Sabine Mül-ler)

– Tahar BEKRI, « Das Exil des Ibn Hazm » (Gedicht-zyklus)

I) Sonstige Beiträge und Essays

John BERGER, « Zwei Besuche einer Ausstellung. Briefwech-sel mit seiner Tochter », in Tages-Anzeiger, 1. 6. 2001, Zürich, 2001. (Mit Sabine Müller)

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

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Faisal BODI, « Symbole der Unterdrückung: Terrorismus in den USA », in Tages-Anzeiger vom 18. 9. 2001. (Mit Sabine Müller)

Jean-Philippe CEPPI, « Die Akte Regli », in Magazin des Tages-Anzeigers, 13. 10. 2001. (Mit Sabine Müller)

Marc DACHY, « Porträt des Dichters in seinem Cockpit », Vorwort, in Clément Pansaers, Vive Dada! Das poeti-sche Werk, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

Jean DHOMBRES, « Die Grundlagen der Wissenschaft », in Die Welt der Encyclopédie, Die Andere Bibliothek, Eichborn Verlag, Frankfurt a. M., 2001. (Mit Sabine Müller)

Jean-Luc FERRY, « Die EU, die postnationale Konstellation und das Problem der Souveränität », in Zeitschrift Ost-europa Nr. 5–6, Berlin, 2004.

Michel FOUCHER/Bronislav GEREMEK, « Die Grenzen Euro-pas, Ein Gespräch », in Freibeuter Nr. 52, Wagenbach Verlag, Berlin, 1992.

Olivier GRIVAT, « Prinz Al-Walid – Der Grosseinkäufer unse-rer Luxushotels », Interview und Porträt, in CASH, Zü-rich, September 2006.

Rouven GUEISSAZ u. a., « CASH Uni Guide – Der Wegweiser zum richtigen Studium », Swissup-Uniranking u. a., Sonderbeilage der Zeitschrift CASH, Zürich, 7. April 2005.

Hervé LE BRAS, Pierre KUKAWKA, Bernard POIRIER, Daniel HAMELIN und Christelle MOTTET, fünf Beiträge und Essays zum Band Demographie und Stadtentwicklung – Beispiele aus Deutschland und Frankreich, hrsg. v. Deutsch-Französischen Institut Ludwigsburg, Wüsten-rot-Stiftung, Ludwigsburg, 2006.

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HOLGER FOCK

39

Bernard-Henri LÉVY, « Vezzolis Geheimnis », in Süddeutsche Zeitung Magazin Nr. 46, München, 16. November 2007. (Mit Sabine Müller)

Jean-François LYOTARD, Marie in Japan / Die Philosophie in der Randzone, zwei Erzählungen, Literaturhaus Ham-burg, 24.6.1994.

– « Freischwebende Reste », Interview v. J. Herrmann, TAZ, 13.8.1994.

Éric MAIGRET, « Europa oder der Wendepunkt in der Kom-munikation », Deutsch-Französisches Institut (DFI), Ludwigsburg, 2002.

Nasser NEGROUCHE, « Schwarzer Bildschirm, weiße Bilder: Rassendiskriminierung im französischen Fernsehen », in Le Monde diplomatique, Berlin, Juli 2002.

Wolfgang NEUMANN (Hrsg.), Welche Zukunft für den Sozial-staat? Reformpolitik in Frankreich und Deutschland, VS Verlag, Wiesbaden, 2004, darin:

– Jeanne FAGNANI, « Schwestern oder entfernte Kusi-nen? Deutsche und französische Familienpolitik im Vergleich »

– Arnaud LECHEVALIER, « Die Reform der Sozialsys-teme in Deutschland und Frankreich: Vermeintliche und tatsächliche Herausforderungen für die Zukunft »

– Bruno PALIER, « Der Sozialversicherungsstaat in Nö-ten: Herausforderungen und Reformansätze im Ver-gleich »

Roland ROSSIER & Philippe LE BÉ, « Die Schweiz darf den Li-banon nicht im Stich lassen ! Schweizer Unternehmen spielen Feuerwehr », in CASH, Zürich, August 2006.

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

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Dorothy SCHEFER FAUX, « Einführung », in Schönheit – Eine Kulturgeschichte des 20. Jahrhunderts, Verlag Schir-mer/Mosel, München, 2000. (Mit Sabine Müller)

Philippe SOLLERS, « Der lebendige Stein », Nachwort, in Alejandra Figueroa, Corpus, Steidl Verlag, Göttingen, 2003.

Sam STOURDZÉ, « Essay » (Vorwort), in Michel Comte (Hrsg.), Charlie Chaplin, Das Fotoalbum, Steidl Verlag, Göttin-gen, 2002.

Francine VORMESE, « Die fremde Schönheit », in Schönheit – Eine Kulturgeschichte des 20. Jahrhunderts, Verlag Schirmer/Mosel, München 2000. (Mit Sabine Müller)

Norbert WEHR (Hrsg.), Schreibheft Nr. 80, Rigodon Verlag, Essen/Köln 2013, darin:

– Roland BARTHES, « Was dem Signifikanten wider-fährt »

– Michel LEIRIS, « Dreifach genannt … »

Rowohlt Literaturmagazin Nr. 33, « Zwischen Fundamenta-lismus und Moderne: Literatur aus dem Maghreb », Reinbek 1994, darin Beiträge von:

– Ahmed ROUADJIA, « Der islamische Fundamentalis-mus und die modernen Intellektuellen »

II. EIGENE VERÖFFENTLICHUNGEN

Mauerläufer, Gedichte, Windhueter Verlag, Stuttgart 1977.

Antonin Artaud und der surrealistische Bluff. Zur Geschichte des Théàtre Alfred Jarry.

– Band I: Poesie des Körpers versus Poesie des Bildes, Edition Tiamat, Berlin, 1988.

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HOLGER FOCK

41

– Band II: Die Notwendigkeit des Theaters für die Poesie, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

III. HERAUSGEBERSCHAFT

Louis ARAGON, Abhandlung über den Stil, übers. v. Jenny Graf-Bicher, Edition Tiamat, Berlin, 1987.

André BRETON, Die verlorenen Schritte, Edition Tiamat, Ber-lin, 1989.

Marcel MARIEN, Weltrevolution in 365 Tage, übers. v. Jenny Graf-Bicher, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

Clément PANSAERS, Vive Dada! Das poetische Werk, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

Jacques RIGAUT, Suizid – Schriften (1919-1929), Edition Tia-mat, Berlin, 1983.

Das Geheimnis des unglaublichen Comte de Lautréamont, Ge-dichte, Prosa und Essays u. a. von A. Artaud, G. Bachelard, M. Blanchot, A. Breton, R. Crevel, T. Tzara, G. Ungaretti etc., Edition Tiamat, Berlin, 1982.

Der rote Kalender 1992 – Verbrechen, Rotbuch Verlag, Berlin, 1991.

« Wüste, Schlachthaus Bordelle – Pierre Guyotats Roman Éden, Éden, Éden », ein Dossier mit Beiträgen von Pierre Guyotat, Roland Barthes, Catherine Brun, Michel Foucault, Michel Leiris, Thérèse Réveillé und Stefan Ripplinger, zusammengestellt von Holger Fock, in Norbert Wehr (Hrsg.), SCHREIBHEFT Nr. 80, Zeitschrift für Literatur, Rigodon Verlag, Essen/Köln, 2013.

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

42

« Zwischen Fundamentalismus und Moderne, Literatur aus dem Maghreb ». Gedichte, Prosa und Essays. Mit Vor-wort und Kurzporträts, Rowohlt Literaturmagazin Nr. 33, Rowohlt Verlag, Hamburg, 1994.

IV. BEITRÄGE UND ARTIKEL

« Lord Patchogue – eine Legende? ‚Wir wollen alle in ein Grab ohne Blumen’ », Editionsnotizen, in Jacques Rigaut, Suizid, Edition Tiamat, Berlin, 1983.

« Stil und Kritik. Die Ethik des Schreibens bei Louis Aragon », in Louis Aragon, Abhandlung über den Stil, Edition Ti-amat, Berlin, 1987

« Jenseits des Dadaismus. Der ultra-moderne Dichter Clément Pansaers », in EINGRIFFE – Jahrbuch, Edition Tiamat, Berlin, 1988.

« Poetischer Anarchismus. Nachwort », in Clément Pansaers, Vive Dada! Das poetische Werk, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

« Nachwort », in André Breton, Die verlorenen Schritte, Edition Tiamat, Berlin, 1989.

« Der Vater als gespenstische Erscheinung. Über Birgit Van-derbekes ‹ Das Muschelessen › », in TAZ Berlin vom 7. 9. 1990.

« Der Architext. Zu Gerard Genettes ‹ Einführung in den Ar-chitext › », in TAZ Berlin, 31. 5. 1991.

« Einen Roman schreiben. Das funktioniert wie lügen. Inter-view mit Jacques Laurent », in Börsenblatt, Frank-furt a. M., 25. 2. 1992.

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HOLGER FOCK

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« Der Traum vom Schiff nach Australien. Kulturelle und so-ziale Misere in Algerien », in Berliner Tagesspiegel vom 12. 7. 1992.

« Terror oder Schrift? ‚Ein Nullsummenspiel’ von Don Diello », in Zitty 1/93, Berlin, 1993.

« Sie hassen ihn, weil er rückhaltlos Tabus bricht. Der algeri-sche Autor Rachid Boudjedra wird von fanatischen Fundamentalisten gejagt », in Berliner Zeitung vom 3. 3. 1993.

« Vom Antizionismus zum Antisemitismus. Zu Leon Poliakov », in Zitty 6/93, Berlin, 1993.

« Pfau und Diamant. Philippe Sollers’ Porträt des Spielers », in Zitty 9/93, Berlin, 1993.

« Ihr grosses Thema war das Anderssein. Heute wäre die fran-zösische Autorin Marguerite Yourcenar 90 Jahre alt geworden », in Berliner Zeitung vom 8. 6. 1993.

« Zwischen Hoffnung und Skepsis. Der algerische Schriftstel-ler Tahar Djaout ist dem Terror der Fundamentalisten zum Opfer gefallen », in Berliner Zeitung vom 11. 6. 1993.

« Tahar Djaout in Algerien ermordet », in Literatur-Nachrichten Nr. 38, Frankfurt a. M., 1993.

« Bruch und Umbruch. Streifzüge durch das literarische Feld Frankreichs nach 1968 », in Freibeuter Nr. 56, Berlin, 1993.

« Verhoben. Marie N’Diaye, Die lieben Verwandten », in Zitty, 20/93, Berlin, 1993.

« Wahnsinn eines Bürokraten. Rachid Boudjedras Roman ‹ Die hartnäckige Schnecke › », in Zitty 20/93, Berlin 1993.

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BIBLIOGRAFIE VON HOLGER FOCK

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« Nachruf auf Tahar Djaout. Zur Ermordung des algerischen Dichters », in Literatur und Kritik, Salzburg, Septem-ber 1993.

« Der grosse Unbekannte: Marcel Béalu. Nachtarbeitender Dichter und eigenwilliger Buchhändler », in Berliner Zeitung vom 25. 11. 1993.

« Die Kunst des schönen Ausdrucks: Streifzüge durch die lite-rarische Landschaft der Novelle ‚Jettatura’. Nach-wort », in Théophile Gautier, Jettatura, Dörlemann Verlag, Zürich, 2006.

« Die Janusköpfe des Literaturbetriebs: Porträt des Überset-zers als Künstler », in Übersetzen 1/07, 41. Jahrgang, Berlin, 2007.

« Portrait de groupe avec traducteur », übers. v. Jean Bertrand, in TransLittérature Nr. 32, Paris, 2007.

« Splendeurs et misère du code du droit d’auteur de 2002 », übers. v. Olivier Mannoni, in TransLittérature Nr. 32, Paris, 2007.

« Revenus comparés des traducteurs littéraires en Europe/ Compared Income of Literary Translators in Europe », CEATL, Bruxelles, 2008. (Mit Martin de Haan u. Alena Lhotová.)

« Harry Potter gibt den Ton an. Literaturübersetzen in Euro-pa », in Passagen – Das Kulturmagazin von Pro Hel-vetia Nr. 52, Ausgabe I, Zürich, 2010.

« Warum ich trotzdem übersetze – der Literaturbetrieb aus Sicht eines Überlebenskünstlers », in Kulturreport « Fortschritt Europa », Ausgabe 3, « Europa liest – Lite-ratur in Europa », hrsg. v. Institut für Auslandsbezie-hungen und Robert Bosch Stiftung, Stuttgart u. Berlin, 2010.

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HOLGER FOCK

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« Het Duitsland van de literair Vertalers (Deutschland für Li-teraturübersetzer) », ins Niederländische übersetzt v. Marieke Voorvelt, in FILTER, Tijdschift over vertalen (Zeitschrift für Übersetzen), 18. Jahrgang, Utrecht, März 2011.

« Die Janusköpfe des Literaturbetriebs: Porträt des Überset-zers als Künstler », aktualisierte und erweiterte Fas-sung, in OPUS Kulturmagazin Nr. 28, Saarbrücken, Okt. 2011.

« Die internationale Literatur floriert, die Literaturübersetzer darben », in Auf dem Weg zu einer Kartographie der Li-teraturübersetzer in Europa, PETRA Kongress, Brüs-sel, 2012.

« Lost in justice? – Warum sich Literaturübersetzer nach dem Gesetz zur Stärkung der Urheber von 2002 durch die Rechtsprechung benachteiligt fühlen », in « Souveräne Brückenbauer, Festschrift zum 60-jährigen Jubiläum des Verbands der Literaturübersetzer VdÜ », hrsg. v. Helga Pfetsch, Sonderheft der Zeitschrift Sprache im technischen Zeitalter, Berlin, März 2014.

« Faces et facettes de la traduction littéraire – Une expédition imaginaire sur les pas de Patrick Deville », Vortrag für die Rencontres de Chaminadour, Guéret, 21. Sept. 2013. (Mit Sabine Müller. Veröffentlichung vorgesehen in Carnets de Chaminadour – Patrick Deville, hrsg. v. Association des lecteurs de Marcel Jouhandeau, Guéret.)

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Remise du Prix à Jean-Yves Masson Jean-Yves Masson est né tout près de la frontière franco-allemande, en Lorraine, où il passe son enfance et son adoles-cence. Dès 1979, il suit des études de lettres et de philosophie à Paris et commence à publier des poèmes et des traductions de l’allemand, de l’anglais et de l’italien à partir de 1986.

Amplement occupé à côté de ses études par des chro-niques littéraires, des traductions et des travaux d’édition, il termine en 1998 une thèse de doctorat sous le titre de Trois poètes face à la crise de la tradition au tournant du siècle (1890-1929) : Hugo von Hofmannsthal, Paul Valéry, Rainer Maria Rilke. En 2004, il est nommé professeur de littérature comparée à l’Université de la Sorbonne – Paris 4 sans jamais cesser d’écrire et de traduire.

L’allocution en l’honneur de Monsieur Jean-Yves Masson est prononcée par Christine Lombez, professeure de littérature comparée à l’Université de Nantes, dont les travaux portent essentiellement sur la poésie et la traduction. Avec d’autres chercheurs, Christine Lombez est aussi l’éditrice du volume consacré au dix-neuvième siècle (1815–1914) de l’Histoire des traductions en langue française (Verdier, 2012), un vaste projet dont Jean-Yves Masson est un des concepteurs.

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Allocution

PROF. CHRISTINE LOMBEZ

(Nantes) Naître à la frontière, c’est avoir l’expérience précoce d’une présence, à la fois proche et lointaine. C’est peut-être aussi se sentir confusément appelé à marcher vers un horizon encore mystérieux, à trouver une porte et à passer le seuil. Pour Jean-Yves Masson, la frontière fut autant réelle qu’intérieure. Son récit « Un égarement » (publié dans le recueil Ultimes vérités sur la mort du nageur, 2007) en livre, sous couvert de fiction, une évocation sensible – car puisée au plus profond du vécu :

J’habite une maison à la frontière. (…) Une maison à la fron-tière : du moins est-ce là que j’ai vécu si longtemps qu’il ne me semble pas l’avoir quittée (…). Elle [la frontière] était là, muette présence, presque vivante, diaphragme invisible entre deux mondes, deux langues, deux façons de nommer le jour, la nuit, ou le sommeil. J’en conçus pour elle un res-pect sacré.

Telle une porte secrète, cette frontière au fond du jardin de Lorraine ouvrait vers un monde et une langue dans lesquels, à peine sorti de l’enfance, Jean-Yves Masson pressentit sa des-tinée : il y était attendu. C’est en ces termes qu’il évoque les origines de sa traduction de la poésie d’E. Mörike :

Tomber sous le charme d’un poète, c’est entendre une voix qui s’adresse à nous, personnellement. Elle nous ouvre, au premier vers, la porte d’un monde inconnu qui semblait nous attendre depuis toujours, comme une patrie que nous ignorions [...]. Quand, en outre [le poète] a écrit dans une

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PROF. CHRISTINE LOMBEZ

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autre langue, cette exploration peut prendre la forme d’une traduction [...]. C’est ce qui arriva, il y a bien des années dé-jà, au traducteur de ce livre [...], encore adolescent …

Premiers signes d’une vocation : né sur la frontière de l’est, non loin de Saint-Avold, Jean-Yves Masson devait devenir l’un des passeurs les plus généreux de la littérature de langue allemande en français – à la fois comme traducteur, comme professeur, comme éditeur. Il a ainsi notoirement attaché son nom à la collection « Der Doppelgänger » qu’il a créée chez Verdier – plus qu’un nom, déjà tout un programme, faisant honneur à la littérature des pays germaniques en traduction française, et qui s’enorgueillit de signatures prestigieuses : Paul Celan, Ilse Aichinger, Peter Handke, Nelly Sachs, Annemarie Schwarzenbach, Rudolf Borchardt …

Comme traducteur, c’est vers R. M. Rilke que Jean-Yves Masson se tourna tout d’abord dans ses débuts, avec une peur mêlée d’envie selon ses propres mots (et sur les conseils d’un autre poète traducteur, P. Jaccottet). Chant éloigné, recueil consacré par Rilke durant les 30 dernières années de sa vie à la musique (cette « langue où les langues/s’achèvent » – « An die Musik »), inaugure en 1989 un long parcours qui com-prendra également Poèmes à la nuit (1994 – avec un superbe texte liminaire de M. Yourcenar), ainsi qu’une version remar-quée, dès son titre, des Élégies duinésiennes (1996) et, tou-jours en 1996, la publication du Requiem (traduction qui sera d’ailleurs entièrement revue pour une nouvelle édition en 2007 – cas exemplaire d’auto-retraduction). Sans nul doute, Rilke est resté l’un des phares les plus lumineux de Jean-Yves Masson qui lui a consacré de longues années de labeur fervent dans une profonde communauté de sensibilité et d’esprit, avec une fidélité jamais démentie et qui remonte à loin (parmi

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ALLOCUTION

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ses toutes premières traductions, on citera un certain « Son-net à Orphée » paru dans le journal du lycée de Saint Avold …).

Mais il y a peut-être une plus grande générosité en-core, celle qui s’attache à des auteurs tels qu’E. Mörike, H. von Hofmannsthal, A. Stifter ou encore R. Beer-Hofmann, encore trop méconnus du lecteur francophone. Il est émouvant de constater le zèle déployé envers ces écrivains de langue alle-mande à l’égard desquels Jean-Yves Masson semble avoir con-tracté une dette secrète. S’il n’est déjà pas banal qu’au milieu des années 1970, un jeune Lorrain s’essaie à la traduction d’un recueil peu connu d’un pasteur souabe du XIXe siècle, il est encore plus significatif que 35 ans plus tard, l’adolescent devenu homme de lettres reconnu remette son travail sur le métier pour livrer « sa » version adulte d’un chant lourd de tout un poids de secret et de tristesse. C’est ici confirmer le propos tenu au sujet de Nerval, autre poète traducteur fran-çais fasciné par le monde germanique : « le traducteur s’engage, se compromet, et se cherche peut-être à travers les mots d’un autre … »

Or qu’il s’agisse de Mörike, de Hofmannsthal, de Beer-Hofmann ou de Rilke, nombre de poètes de langue allemande qu’il a choisis (ou qui l’ont choisi) dessinent chez lui ce que l’on pourrait appeler une constellation traductive. Ils offrent l’image d’une germanité particulière qui parle au cœur du traducteur, celle qui se déploie depuis le sud riant de l’Allemagne (la Souabe, terre de Hölderlin, haut lieu poétique du romantisme allemand) jusqu’à la Vienne des Habsbourg et aux marches de l’Empire austro-hongrois, une germanité au visage à la fois aimable et assombri par la nostalgie d’un monde irrémédiablement perdu. « Les poètes que j’ai tenté de traduire ont en commun une fascination parfois douloureuse

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pour l’héritage du passé » souligne Jean-Yves Masson dans son avant-propos à son essai sur Hofmannsthal (Hof-mannsthal, renoncement et métamorphose, 2006). En ce sens, un poème tel que « Le chemin solitaire » de R. Beer-Hofmann peut se lire à la fois comme résumé et prophétie de ce qui de-vait être le destin historique et personnel de ces écrivains de la Mitteleuropa, qui touche et fascine tant leur traducteur français :

Tous les chemins que nous foulons Débouchent sur la solitude – […] Que je sois descendu des trônes du bonheur Ou remonté des abîmes de la souffrance – Là où je vais établir ma demeure, Personne ne me rejoindra.

Dans ce choix de traduction, l’ombre rilkéenne est palpable, et peut-être même le souvenir de la 10e Elégie duinésienne : le difficile et ultime périple à travers « l’ample contrée des Plaintes » (« die weite Landschaft der Klagen ») n’est-il pas aussi celui de l’homme solitaire au seuil d’un XXe siècle déjà marqué du sceau de la mort ?

Des Elégies de Rilke, Jean-Yves Masson a retenu un be-soin d’enracinement d’autant plus impérieux chez un poète devenu apatride à l’issue du Premier Conflit Mondial. On rap-pellera sa version de la dédicace à la princesse Marie von Thurn und Taxis, « aus dem Besitz der Fürstin … » / « Du do-maine de la princesse ... ». Cette notion de « domaine » qui renvoie, plus que le mot « propriété » (dont il est l’un des sens possibles), à un espace disparu au moment où Rilke achève l’écriture de son cycle d’élégies, en souligne l’énigme – et Jean-Yves Masson pointe à ce propos l’étrangeté que devait avoir,

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dans les années 1920, l’adjectif duineser pour un lecteur alle-mand peu familier avec l’univers du poète. Or il s’agit pour lui, avant tout, de réinscrire au cœur du texte français cette dis-tance, le sentiment d’égarement de celui qui a perdu son « lieu ».

Ce qui nous ramène au jardin de Lorraine près de la frontière, à cet « égarement », titre du récit éponyme et loin-tain écho de la Verwirrung d’un Musil ou d’un Zweig, autres représentants crépusculaires du « monde d’hier » qu’incarna si bien la double monarchie danubienne. Au cours de la nuit, le narrateur se trouve réveillé par d’étranges bruits de pas de-hors, autour de la maison, qu’il essaie d’identifier. Peut-être des contrebandiers tentant de passer clandestinement… Pour-tant, le matin venu, les étranges visiteurs n’ont laissé aucune trace. La nuit suivante, il tente alors de se lancer à leur pour-suite pour les rattraper. En vain. Il y perdra même son che-min. N’y a-t-il pas là une évocation singulièrement juste, car intimement vécue, de l’acte de traduire ? Et n’est-ce pas éga-lement retrouver l’image célèbre employée par W. Benjamin du traducteur vigilant posté en bordure de la « forêt de la langue » ?

Pour qui naît à la frontière, l’horizon, plus qu’une ligne infranchissable, se fait appel : appel à la rencontre – peut-être à la réconciliation –, certainement à un degré de compréhen-sion plus haute. Jean-Yves Masson traduit pour comprendre (il se plaît lui-même à dire qu’il ne pénètre pas pleinement un texte étranger avant de l’avoir traduit), pour se comprendre. La traduction, tout particulièrement de l’allemand, relève pour lui d’une anamnèse, d’un retour au pays natal. A l’image de la collection qu’il a fondée, Jean-Yves Masson est un « Doppelgänger » qui tisse subtilement « [s]on lien d’ombre »

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PROF. CHRISTINE LOMBEZ

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(Hofmannsthal) autour des auteurs qu’il escorte dans notre langue.

« Nous sommes les abeilles de l’Univers. Nous buti-nons éperdument le miel du visible pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible ». Tels sont aussi les traduc-teurs, ces abeilles de l’immatériel. C’est à un maître et à un serviteur inlassable des lettres germaniques, qui pourrait sans nul doute faire siens ces propos de Rilke, qu’est remis, ce jour, le 11e Prix lémanique de la traduction.

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Remerciement

PROF. JEAN-YVES MASSON

Je n’ai encore jamais reçu de grand prix de traduction et cela me fait donc particulièrement plaisir de recevoir le Prix lé-manique de la traduction.

Je n’ai reçu qu’un seul prix et c’était il y a 25 ans : le prix Nelly Sachs qui est un prix de traduction de poésie en France et dont je me suis ensuite occupé, des années plus tard, comme secrétaire. Jamais, depuis, je n’ai reçu de prix de traduction et je vous suis d’autant plus reconnaissant de celui que vous me décernez aujourd’hui.

Le travail du traducteur est très solitaire. Mais dans cette solitude, parfois, il y a quand même un compagnonnage. Ainsi y a-t-il quelques personnes auxquelles je dois beaucoup : je dois à Philippe Jacottet, je dois à des traducteurs qui n’étaient pas forcément des traducteurs de l’allemand, je dois beaucoup à François-Xavier Jaujard, qui a eu un très grand rôle dans l’Association des Traducteurs Littéraires de France, mais qui était aussi un merveilleux traducteur de l’anglais, un extraordinaire éditeur et, pour moi, un ami à la lecture exi-geante. Il me manque énormément. Je dois aussi beaucoup à Pierre Leyris, à son expérience. Nous avions une grande diffé-rence d’âge, mais il a été avec moi, avec mes tentatives de tra-duction de l’anglais, d’une extrême attention. Et puis il était à lui seul une grande leçon. Je vois encore Pierre Leyris recevoir les épreuves de la reprise en poche d’une de ses traductions qui datait d’une quarantaine d’années et me dire « ah là là,

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PROF. JEAN-YVES MASSON

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tout est à refaire ». Et de faire plus de 400 corrections pour la reprise en Folio ou ailleurs de ses traductions. Il m’a appris la modestie. J’ai beaucoup pensé à lui cet été, parce que j’ai re-pris une des mes traductions anciennes de bien 25 ans, et là encore, tout était à refaire. Et j’ai tout refait, évidemment j’ai tout refait. C’est un travail sans fin. C’est un travail qui ap-prend beaucoup la modestie. Quand on se relit, on est très modeste. Modeste face à l’auteur, modeste face à la possibilité même d’offrir une approximation de ce qu’on souhaite et au fond c’est la même chose dans l’écriture. Simplement alors, on peut se masquer la vérité là-dessus, alors qu’on est dans la traduction face à la limite, à la finitude. C’est cette finitude qui me fascine. J’emploie à dessein un mot familier à Yves Bonnefoy, le poète et l’ami.

Cela me fait penser à Maurice Blanchot, admirable, qui rassemble dans un recueil des chroniques publiées dans la NRF sous le titre L’Amitié. L’amitié c’est le vrai mode d’existence de la littérature : l’amitié des esprits, l’amitié par-delà la mort, et même l’amitié avec des gens que nous n’avons pas connus et que nous ne connaîtrons jamais. Cet été, j’ai re-fait ma version du Livre des amis de Hofmannsthal, Buch der Freunde. Hofmannsthal a été pour moi un personnage tuté-laire, je pense avoir conclu avec lui quelque chose qui res-semble à une amitié, et parfois, en le traduisant, je le sentais par-dessus mon épaule (un sentiment que jamais je n’ai eu avec d’autres auteurs) ; il observait ce que j’étais en train de faire de ses textes avec un peu d’intérêt, et parfois bien sûr, un certain scepticisme. Est-ce parce que je sais qu’il savait très bien le français ? Est-ce parce que je trouve qu’il est l’esprit le plus français de tous les auteurs autrichiens ? En tout cas, je l’ai ressenti comme une présence tutélaire, comme

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REMERCIEMENT

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un guide, un compagnon. Et c’est au fond cela que l’on cherche dans la traduction : ce compagnonnage, cette amitié. Et puis j’ai besoin de la traduction. Elle est devenue une drogue. Et elle n’est pas du tout contradictoire pour moi avec l’écriture. Je finirai là-dessus : je ne me considère pas comme un traducteur qui écrit ou un écrivain qui traduit ; les deux choses sont l’envers et l’endroit, le recto et le verso de la même médaille, les deux faces de la même pièce. Je dois à la traduction d’avoir pu continuer à écrire. C’est pour cela au fond que j’ai traduit. Il me fallait sortir de moi-même. Et la traduction a ce pouvoir de vous arracher à vous-même, elle vous transforme, elle vous modifie. On passe de l’autre côté de la frontière et jamais on ne reviendra comme on était. Et c’est tant mieux. Il y a métamorphose et transmigration des âmes puisqu’entre un poème et sa traduction il n’y a rien de com-mun en apparence, et pourtant c’est la même âme dans un corps différent. C’est une métaphore très ancienne, qui me pa-raît peut-être finalement la moins mauvaise pour dire ce qui se passe dans ce travail mystérieux. Ce qui fait que pendant longtemps je me suis un peu inquiété d’avoir besoin de tra-duire pour écrire. Et puis il m’est venu une très immodeste comparaison, mais qui m’a un peu rassuré. Ma formation comprend aussi la musique. Et dans un livre sur Jean-Sébastien Bach – oui je ne me compare pas à n’importe qui –, j’ai trouvé cette chose très, mais très révélatrice. Des témoins fiables nous disent que Jean-Sébastien Bach chaque jour avant de composer passait une heure à jouer d’autres compo-siteurs qu’il aimait. Mais au fond c’est cela. C’est exactement cela parce que jouer c’est interpréter, nous avons entre musi-ciens et traducteurs ce mot qui nous rassemble, le traducteur est un interprète, on peut bien l’entendre au sens musical du

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PROF. JEAN-YVES MASSON

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terme, surtout quand on traduit de la poésie, le texte à tra-duire est comme une partition qu’il nous faut interpréter. La musique m’a beaucoup aidé à traduire la poésie, pour former l’oreille, et je crois que j’ai besoin d’écrire et de traduire un peu comme quelqu’un qui serait compositeur et qui pour se mettre en mouvement, pour se plonger dans le type de rap-ports particuliers au langage qu’implique l’écriture, a besoin de la parole des autres. J’ai besoin de faire mes exercices. Bach jouait du Vivaldi ou du Buxtehude et moi, j’essaie de jouer de temps en temps du Hofmannsthal, du Rilke et d’autres – parce que je traduis aussi des contemporains, heu-reusement. Alors je vous remercie beaucoup, parce que comme l’a dit Holger Fock, c’est un grand encouragement pour les projets que l’on porte et je n’en manque pas, je manque de temps pour les réaliser mais je suis très obstiné. Ma première traduction de Hofmannsthal, je le dis souvent aux jeunes gens qui traduisent, ma première traduction a été refusée par 40 éditeurs, avant d’enfin en trouver un. Personne ne savait qui était Hofmannsthal, ou très peu. En tout cas per-sonne en France ne pensait qu’il était poète. Il était librettiste de Richard Strauss, voilà. Mais je suis très obstiné, et j’espère m’obstiner encore quelques années sur les auteurs que j’aime : je vous remercie beaucoup.

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Bibliographie de Jean-Yves Masson

Jean-Yves Masson est né en 1962 à Créhange, tout près de la frontière franco-allemande. Il a fait des études de lettres et de philosophie à Paris à partir de 1979 (Lycée Louis-le-Grand puis Ecole Normale Supérieure). En 1986, publication des premiers poèmes dans la Nouvelle Revue Française et premières tra-ductions de l’allemand, de l’anglais et de l’italien dans la re-vue de poésie, Polyphonies. Fondation de la collection « Der Doppelgänger », consacrée au domaine germanique, aux édi-tions Verdier. Travail comme chroniqueur littéraire et pro-ducteur d’émissions culturelles (à France Culture), ainsi que comme critique littéraire dans différentes publications. 1998 doctorat de littérature comparée à la Sorbonne. 2002 Profes-seur à l’université de Paris 10 Nanterre et depuis 2004 Profes-seur de littérature comparée à la Sorbonne (Paris 4).

I. DOMAINE ALLEMAND

A) Traductions de l’allemand : livres

Leopold ANDRIAN, Le jardin de la connaissance, trad. Jean-Yves Masson, postface de Francis Claudon, Verdier, collection « Der Doppelgänger », Lagrasse, 1992.

Cyrus ATABAY, Journal de Prospero, trad. Jean-Yves Masson, Atelier La Feugraie, coll. « L’allure du chemin », Saint-Pierre-la-Vieille, 2000.

Richard BEER-HOFMANN, Maître et serviteur des ombres (poèmes, aphorismes, conférences), traduction et pré-

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PROF. JEAN-YVES MASSON

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sentation par Jean-Yves Masson et Fedora Wesseler, Arfuyen, collection « Neige », Paris, 2014.

Durs GRÜNBEIN, Plis et replis (Falten und Fallen), trad. Jean-Yves Masson et Fedora Wesseler, éditions Galaade, Pa-ris, 2016.

Hugo von HOFMANNSTAHL, Avant le Jour, choix, traduction et présentation de Jean-Yves Masson, éditions de la Différence, collection « Orphée » n°51, Paris, 1990.

– Le Livre des amis (Buch der Freunde), traduction et postface de Jean-Yves Masson, éditions Maren Sell, coll. « Petite Bibliothèque Européenne », Paris, 1990.

– La Femme sans ombre, traduction et postface de Jean-Yves Masson, éditions Verdier, collection « Der Doppel-gänger », Lagrasse, 1992.

– L’Homme difficile, traduction et postface de Jean-Yves Masson, éditions Verdier, collection « Der Doppelgän-ger », Lagrasse, 1992.

– L’Incorruptible, traduction et postface de Jean-Yves Masson, L’Arche Éditeur, Paris, 1997.

– Le Lien d’ombre (poèmes complets, édition bi-lingue), traduit de l’allemand, présenté et annoté par Jean-Yves Masson, Verdier Poche, Lagrasse, 2006.

Ödön von HORVATH, Pompéi, comédie d’un tremblement de terre en six tableaux et Un bal chez les esclaves, in Théâtre complet, tome 6, édition établie sous la direc-tion de Heinz Schwarzinger, L’Arche Éditeur, Paris, 1998.

Heinrich von KLEIST, Poèmes, trad. Jean-Yves Masson et Pierre Deshusses, in Œuvres complètes, tome 1 : Petits écrits, édition établie et annotée par Pierre Deshusses,

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BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON

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préface de Georges-Arthur Goldschmidt, éditions Le Promeneur, Paris, 1999.

Else LASKER-SCHÜLER, Mon piano bleu (poésie complète, tome 1), trad. Jean-Yves Masson et Annick Yaiche, sur l’édition de Friedhelm Kemp, éditions Fourbis, collec-tion SH, Paris, 1994.

Eduard MÖRIKE, Chant de Weyla et autres poèmes, choix, présentation et traduction de l’allemand par Jean-Yves Masson, éditions de la Différence, coll. « Orphée » n°222, Paris, 2012.

Rainer Maria RILKE, Chant éloigné, choix, traduction et pré-sentation de Jean-Yves Masson, éditions Verdier, La-grasse, 1989.

– Poèmes à la nuit (suivis d’un Choix de poèmes et d’esquisses), traduit de l’allemand et présenté par Ga-brielle Althen et Jean-Yves Masson, préface de Mar-guerite Yourcenar, éditions Verdier, collection « Der Doppelgänger », Lagrasse, 1994.

– Élégies duinésiennes [Duineser Elegien], introduction, traduction et commentaires de Jean-Yves Masson, Im-primerie Nationale, coll. « La Salamandre », 1996.

– Requiem, trad. Jean-Yves Masson, illustrations d’Alexandre Holan,

– Fata Morgana, Montpellier, 1996. Arthur SCHNITZLER, Lettres aux amis 1886–1901, choix, pré-

sentation et traduction de Jean-Yves Masson, éditions Rivages, « Petite Bibliothèque » n°45, Paris, 1991.

Adalbert STIFTER, Descendances, trad. de l’allemand par Jean-Yves Masson, préface de Jacques Le Rider, édi-tions Jacqueline Chambon, Nîmes, 1996.

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B) Traductions de l’allemand : publications en revues en-core non reprises en volume

Cyrus ATABAY « Choix de poèmes », traduction et présenta-tion Jean-Yves Masson, in Poésie 92 n°45, décembre 1992, pp. 81–93.

Richard DEHMEL, « À notre cher Max Klinger », « Jésus et Psyché », « Ballade du monde sauvage », trad. Jean-Yves Masson et Fedora Wesseler, in M.-J. Geyer (dir.), Catalogue de l’exposition Max Klinger, l’œuvre gravé, Musée des Beaux Arts de Strasbourg, 2012.

Richard EXNER, Cinq poèmes, trad. Claude Gandelmann et Jean-Yves Masson, in Polyphonies, n°16, hiver 1992–1993, pp. 61–67.

Stefan GEORGE, Aux enfants de la mer, trad. Pierre-François Kaempf et Jean-Yves Masson, présentation de Jean-Yves Masson, in Polyphonies, n°7, printemps 1988, pp. 84–91.

– « L’Année de l’âme », traduction et présentation de la 1ère section Jean-Yves Masson, in Arpa, revue de poésie, n°91–92, Clermont-Ferrand, juin 2007.

Georg HEYM, « Ophélie et autres poèmes », traduction et pré-sentation par Jean-Yves Masson, in Voix d’Encre, n°10, 2e trimestre 1994, pp. 37–44.

Hugo von HOFMANNSTAHL, « Daniel de Foe, esquisse pour un film », traduction et présentation par Jean-Yves Masson, in Christian Janicot (dir.), Anthologie du ci-néma invisible, Éditions Jean-Michel Place/Arte Édi-tions, Paris, 1995, pp. 314–319.

– « Eleonora Duse, légende d’une semaine viennoise » et « La Duse en 1902 », trad. Jean-Yves Masson, in

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BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON

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Lexi/textes, n°10, L’Arche Editeur / Théâtre National de la Colline, Paris, 2006, pp. 161–169.

« Deux poètes de Böcklin; Hofmannsthal et George », in 48/14, Revue du Musée d’Orsay, N°15, automne 2001, pp. 94–105. [Présentation et traduction de « Pour une cérémo-nie funèbre en l’honneur d’Arnold Böcklin » de Hugo von Hofmannsthal et du poème « Arnold Böcklin » de Stefan George, et reprise de la traduction révisée d’« Idylle » de Hofmannsthal.]

C) Travaux d’édition, ouvrages et direction d’ouvrages en

rapport avec les littératures de langue allemande Hugo von HOFMANNSTAHL, Œuvres en prose, préface de

Jean-Yves Masson, traductions et notices de Jean-Louis Bandet, et al., Le Livre de Poche, coll. « La Pocho-thèque », Paris, 2010. [Ce volume comprend notam-ment une version entièrement revue et annotée du Livre des amis dont la première édition a paru en 1990, voir ci-dessus section A, n°3]

Christine LECERF, Jacques LAJARRIGE et Jean-Yves MASSON (dir.), « Littérature d’Autriche », revue Europe, n°866/867, Paris, juin-juillet 2000, pp. 1–240.

Jean-Yves MASSON (dir.), Hugo von Hofmannstahl, textes, études, témoignages, revue Sud [numéro hors-série 1990], Marseille, 1991.

– « Rilke en France », études et documents réunis par Jean-Yves Masson, revue Sud, 26e année, n°113/114, Marseille, février 1996. « Hölderlin actuel et inactuel », numéro spécial de la revue Poésie 2004, Maison de la Poésie, Paris, avril 2004.

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– Hofmannsthal, renoncement et métamorphose, Verdier Poche, Lagrasse, 2006.

– « Jedermann : Hugo von Hofmannsthal à l’apogée de sa vocation théâtrale », préface, in Hugo von Hof-mannsthal, Jedermann, trad. Daniel Hurstel, Verdier Poche, Lagrasse, 2010, pp. 7–18.

Gérard de NERVAL, Poèmes d’Outre-Rhin, édition critique établie, préfacée et annotée par Jean-Yves Masson, Éditions Grasset, « Cahiers Rouges », Paris, 1996 (édi-tion des traductions poétiques complètes de Gérard de Nerval).

Rainer Maria RILKE, Lettres inédites à Yvonne von Watten-wyl, trad. Yvonne Gmür, présenté et annoté par Jean-Yves Masson et Hugo Sarbach, éditions Verdier, collec-tion « Der Doppelgänger », Lagrasse, 1994.

– Histoires du Bon Dieu, trad. Claude David, préface, dossier et notes de Jean-Yves Masson, Gallimard, coll. « Folio Bilingue » n°118, Paris, 2003.

D) Études critiques sur des auteurs et des œuvres de

langue allemande, sur la traduction et les transferts culturels

« Territoire de Babel (notes sur la théorie de la traduction) », in Corps Ecrit n°36, « Babel ou la diversité des langues », P.U.F., 1990, pp. 157–160.

« Préface », in Hugo von Hofmannsthal, Victor Hugo, trad. Ma-ria Ley-Deutsch, éditions de La Différence, coll. « Lati-tudes », Paris, 1990, pp. 7–14.

« Du livret au conte », in « Richard Strauss : La Femme sans ombre », revue L’Avant-Scène Opéra, n°147, juillet-août 1992, pp. 18–23.

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BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON

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« Préface », in Gert Jonke, L’école du virtuose (Schule der Ge-läufigkeit), traduit par Uta Müller et Denis Denjean, éditions Verdier, Lagrasse, 1993.

« Quelques aspects de la pensée européenne de Hugo von Hofmannsthal », communication au colloque de la S.F.L.G.C., Université de Paris X Nanterre, septembre 1990, in L’Europe, reflets littéraires, textes réunis par Colette Astier et Claude De Grève, Klincksieck, 1993, pp. 123–133.

« Postface », in Georg Heym, La dissection et autres nouvelles, trad. Marie-Hélène Clément et Silke Hass, éditions Fourbis, Paris, 1993.

« ‹ Die dumpfen Lügen der Tradition ›. Quelques réflexions sur le concept de tradition chez Hofmannsthal », in « Mo-dernité de Hofmannsthal » (colloque Université de Pa-ris VIII / Institut Autrichien, mars 1993), études réunies par Jacques Le Rider, Austriaca, n°37, dé-cembre 1993, pp. 167–81.

« Remarques sur le thème de la métamorphose dans l’œuvre de Hofmannsthal », communication présentée en mai 1993 au séminaire de Michel-François Demet (Univer-sité de Paris IV), in Études Germaniques, janvier-mars 1994, pp. 53–67.

« Rudolf Borchardt », in Paul de Roux (dir.), Dictionnaire des Auteurs et Dictionnaire des Œuvres, éditions Robert Laffont, Paris, 1994.

« Hofmannsthal et Valéry : aspects du narcissisme », in « Poé-sie, poétique et Littérature comparée », revue Litté-rales, n°15, Université de Paris X, 1994, pp. 79–103.

« Pour une lecture du Don Juan de Lenau » in Don Juan, ana-lyses et synthèses sur un mythe littéraire, textes réu-

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nis par José Manuel Losada-Goya et Pierre Brunel, Klincksieck, Paris, 1994, pp. 91–103.

« De Faust à Don Juan : notes sur l’itinéraire de Lenau », in Don Juan, actes du colloque de Nice (12 mars 1994), Pu-blications de la Faculté des Lettres de Nice, n°17, nou-velle série, 1994, pp. 53–65.

« Un Don Juan sans Commandeur ? (sur le Don Juan de Le-nau) », in Béatrice Didier et Gwenhaël Ponnau (dir.), Le Commandeur et Don Juan, Cahiers de Littérature Géné-rale, série « Recherche et Concours » n°1, Éditions Opé-ra, Nantes, 1994, pp. 93–101.

« L’univers symbolique de La Femme sans ombre », in Richard Strauss : Die Frau ohne Schatten, programme, Théâtre du Chätelet, mars 1994, pp. 36–41.

« La langue intermédiaire dans l’horizon de travail du traduc-teur », in Mezzavoce, revue de l’Institut Français de Rome et du Centro Italiano di Cultura de Paris, 1ère année, n°1, éd. Cristallo, Trévise, juillet-août 1994, pp. 34–40. [Traduction en grec moderne par Sappho Diamanti in Métaphrasis 97, Athènes, 1997, pp. 177–186.] Reprise modifiée in Tribune Internationale des Langues Vivantes, n°51, novembre 2011 (« Recherches en traductologie : les langues intermédiaires »), pp. 3–10.

« Des Cahiers de Malte Laurids Brigge aux Élégies de Duino : le roman du poème », in Le Roman du poète, études réu-nies par Pierre Brunel, Éditions InterUniversitaires, Mont-de-Marsan, 1995, pp. 85–103.

« Structure narrative et fragmentation dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge », in Le Roman du poète, études

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recueillies par Jean Bessière et Daniel-Henri Pageaux, éd. Champion, Paris, 1995, pp.89–113.

« Le dernier rêve de la raison : rationalisme et politique dans La Flûte enchantée », in Cahiers du Festival d’Aix-en-Provence, 1995, pp. 2–7. [Reprise modifiée in Die Zau-berflöte, programme de l’Opéra National de Paris, sai-son 2000-2001, p. 59-66.]

« De l’enchantement à l’initiation : une lecture des Contes de Goethe », préface, in Goethe, Trois contes et une nou-velle, trad. Alexandre Benzion et Pierre Leyris, José Corti, Paris, 1995, pp. 7–97.

« Sur une traduction imaginaire de Sappho (à propos de la fi-gure de Sappho dans les Cahiers de Malte Laurids Brigge) », in Césure, revue de la Convention Psychana-lytique, n°11 (La commotion des langues), décembre 1996, pp. 29–43. [Repris dans Métaphrasis 98, Athènes, 1998.]

Articles sur Charles Du Bos, Hugo von Hofmannsthal, Walter Benjamin, Stefan Zweig et Ernst Robert Curtius pour le volume collectif « Les écrivains de la conscience eu-ropéenne », revue Légendes, n° hors série, Herblay, 1997.

« Rilke et le discours mystique : la traduction du sermon sur L’Amour de Madeleine », in Colette Astier (dir.), « Poé-sie et mystique », Littérales n°23 (Littérature Compa-rée et Poésie n°2), pp. 105–122. Reprise modifiée en postface in L’Amour de Madeleine, trad. Rainer Maria Rilke, présentation de Claire Lucques, Arfuyen, 2e éd., Paris, 2000 [3e éd. 2015].

« Archange et démon : les ambiguïtés du valet de comédie dans L’Incorruptible de Hofmannsthal », in Elisabeth

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Rallo (dir.), Le valet passé maître, Arlequin et Figaro, Ellipses, Paris, 1998, pp. 85–109.

« Que gagne-t-on à être maître du jeu ? La rémunération sym-bolique du serviteur dans les comédies de Plaute, Gol-doni, Beaumarchais et Hofmannsthal », in Bulletin de littérature générale et comparée, n°24, automne 1998, pp. 11–35.

« Postface », in Wolfgang Hildesheimer, Masante, trad. Uta Müller et Denis Denjean, éditions Verdier, collection « Der Doppelgänger », Lagrasse, 1999.

« Don Juan de Georg Trakl » et « Don Juan de Lenau », in Pierre Brunel (dir.), Dictionnaire de Don Juan, Éditions Robert Laffont, Paris, 1999, pp. 544–552 et 948–951.

« Le Prince de Hombourg ou le conflit de l’enthousiasme et de la raison : une tragédie de la conciliation », in Béatrice Didier et Gwenhäel Ponnau (dir.), Solitude et cons-cience sociale du héros sur la scène romantique, SEDES, Cahiers de Littérature Générale et Comparée, Paris, 1999.

« Corps artificiel et corps mortel chez E.T.A. Hoffmann », in Pierre Brunel (dir.), L’Homme artificiel, Didier Erudi-tion, Paris, 1999, pp. 141–199.

« L’Eurydice intérieure, un aspect de l’orphisme rilkéen », in Revue de Littérature Comparée, 1999-4, LXXIII, oct.-déc. 1999, pp. 533–550.

« Rainer Maria Rilke », in Michel Jarrety (dir.), Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, P.U.F., Paris, 2001 (pp. 425–26, 689–90, 824–25).

« Stefan Zweig face au mythe de Babel : constantes et évolu-tion d’une lecture politique », in Sylvie Parizet (dir.), Le

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« Sur l’intraduisible », intervention aux journées d’études sur « Antoine Berman et les tâches de la traduction » (Col-lège de France, 17 juin 2000), in Métaphrasis 01, Athènes, pp. 84–93.

« Stefan Zweig adaptateur de Ben Jonson: le livret de La Femme silencieuse de Richard Strauss », in Georges Zaragoza (dir.), Le livret d’opéra, éditions Phénix, Neuilly, 2002.

« La Traumnovelle d’Arthur Schnitzler comme réécriture iro-nique de La Flûte enchantée: un exemple d’utilisation critique du fantastique », in Cultures d’Europe Cen-trale, revue du C.I.R.C.E. de l’université Paris IV, n°2, 2002, pp. 131–152.

« L’espace de la tradition. Pour une pensée de la tradition en littérature », in Conférence n°14, printemps 2002, pp. 153–204.

« Un divan ‹ oriental-occidental ›? Cyrus Atabay (1929-1996), poète persan de langue allemande », in Peter Hennin-ger, Nicole Fernandez-Bravo, René-Marc Pille et Clau-dine Raboin (dir.), L’exterritorialité de la langue allemande (colloque de Paris 10 Nanterre, 9–10 dé-cembre 1999), éd. l’Harmattan, Paris, 2002, pp. 155–171.

« Une âme en quête d’ombre », in Die Frau ohne Schatten, pro-gramme de l’Opéra National de Paris, saison 2002-2003, pp. 82–89.

« ‹ La fête de la vie › (Pourquoi lire Hölderlin ?) », in Poésie 2004, revue de la Maison de la Poésie, n°100 (dossier « Hölderlin » dirigé par Jean-Yves Masson), mars 2004, pp. 49–57.

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« Hofmannsthal à la rencontre de la Grèce : le voyage de 1908 et ses prolongements », in Sophie Basch (dir.), La Mé-tamorphose des ruines, École Française d’Athènes, Athènes, 2004, p. 109-133. [Article en partie repris dans l’essai sur Hofmannsthal, voir ci-dessus section C.]

« Goethe, poète de l’amour dans le Divan occidental-oriental », in Bulletin de littérature générale et comparée, Société Française de Littérature Comparée, n°30 (automne 2004), pp. 145-186.

Yves CHEVREL & Jean-Yves MASSON, « Pour une ‘Histoire des traductions en langue française’ », in Romanistische Zeitschrift für Literaturgeschichte, XXX-1/2, 2006, pp. 11–23.

« Traduire la poésie », in Yves Chevrel (dir.), Enseigner les œuvres littéraires en traduction, CRDP de l’Académie de Versailles, coll. Les Actes de la DGESCO, 2007, pp. 63–77.

« Stefan Zweig à la découverte de l’identité juive », in Sylvie Parizet (dir.), Lectures politiques des mythes littéraires au XXe siècle, Presses Universitaires de Paris-Ouest, coll. « Littérature et poétique comparées », Nanterre, 2009, pp. 129–159.

« Comment inaugurer une Vita Nova ? ‘Le départ de l’enfant prodigue’ de Rilke (1906), entre tradition et rupture », in Béatrice Jongy, Yves Chevrel et Véronique Léonard-Roques (dir.), Le Fils prodigue et les siens (XXe-XXIe siècles), éd. du Cerf, Paris, 2009, pp. 127–152.

« Richard Dehmel (1863-1920), un admirateur méconnu de Max Klinger », in M.-J. Geyer (dir.), Max Klinger, le théâtre de l’étrange (Les suites gravées), Musée des Beaux Arts de Strasbourg, 2012, pp. 258–260.

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« 1830 chez les Cherbuliez, libraires-éditeurs genevois : la première traduction française de Kleist », in Christine Lombez (dir.), Traduire en langue française en 1830, éditions Artois Presses Université, coll. « Traductolo-gie », 2012, pp. 137–160.

« La représentation du poète dans l’œuvre de Rilke à l’époque des Nouveaux Poèmes (1905-1908) », in A. Billault et H. Casanova-Robin, Le poète au miroir de ses vers. Repré-sentations du poète en poésie de l’antiquité à l’ère con-temporaine, éd. J. Millon, Grenoble, 2012, pp. 213–233.

« Pierre Emmanuel et Hölderlin », in Cahiers Pierre Emma-nuel, n°3, A.-S. Constant et A. Préta de Beaufort (dir.), « Pierre Emmanuel, le poète, les poètes », éd. l’Âge d’Homme, Lausanne, 2013, pp. 89–118.

« Das Übersetzen von Lyrik », in C. Fischer & B. Nickel (dir.), Lyrik-Übersetzung zwischen imitatio und poetischem Transfer : Sprachen, Räume, Medien, Verlag Stauffen-burg, Tübingen, 2013, pp. 43–58.

« Hofmannsthal et la musique », in Michèle Finck et Yves-Michel Ergal (dir.), La Correspondance des arts, Presses Universitaires de Strasbourg, 2014, pp. 61–89.

« Franz Michael Felder : le partage d’une expérience », post-face, in Franz Michael Felder, Scènes de ma vie (Aus meinem Leben), trad. Olivier Le Lay, préface de Peter Handke, Verdier, Lagrasse, 2014, pp. 303–311.

E) Débats et entretiens publiés

« Autour de Rilke », table ronde animée par Jean-Yves Masson avec la participation de Maximine Comte-Sponville, Charles Dobzynski, Jean-Pierre Lefebvre, Claude Vigée,

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in Huitièmes assises de la Traduction Littéraire, éd. Actes Sud, Arles, 1992, pp. 27–66.

Traduire le théâtre III. Hugo von Hofmannsthal : Der Schwie-rige – Französische Uraufführung. Ein Podiums-gespräch im CTL ; Gesprächsleiter : Prof. Peter Utz, Ca-hiers du Centre de Traduction Littéraire n°28, Univer-sité de Lausanne, 1997.

Réponses écrites à sept questions sur la traduction, sans titre, in Les Ambassades 1998 – le colloque de Tours (3–4 avril 1998), Centre Régional du Livre et de la Lecture de la Région Centre, Orléans, 1998, pp. 18–25.

« Atelier de traduction d’allemand », in Quinzièmes Assises de la Traduction Littéraire, éd. Actes Sud, Arles, 1999, pp. 204–207.

« Traduction et histoire culturelle », Table ronde animée par Peter France, avec Yves Chevrel, Jean-Yves Masson, Bernard Banoun, Sylvie Le Moël, Miguel-Angel Vega, Vingt-quatrièmes Assises de la traduction littéraire, Editions Actes Sud, Arles, 2008, pp. 130–165.

« ‹ Dans les pas d’un autre … › entretien avec Valérie de Da-ran », in Valérie de Daran & Erna Pfeiffer (dir.), Texte im Transit. Zur Übersetzung belletristischer Texte ins Französische und ins Deutsche, Verlag Dr Kovač, Hambourg, 2009, pp. 91-114.

« Entre écrire et traduire : réflexions sur la traduction », en-tretien filmé avec Muriel Chemouny (23 janvier 2009), sur le site des Archives Audiovisuelles de la Recherche (http://www.archivesaudiovisuelles.fr/1648/).

Entretien avec Rafaëlle Gondry et Caroline Merceron (étu-diantes du Pôle « Métiers du Livre » de Saint-Cloud), in

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Sophie Képès (dir.), Visages de l’édition 2010, Presses de Paris-Ouest, 2010.

« Existe-t-il une Europe de la traduction ? », table-ronde avec Leyla Dakhli, Martin de Haan, Jean-Yves Masson, Uli Wittmann, modératrice : Juliette Joste, in La traduc-tion littéraire, forum de la Société des Gens de Lettres (25–26 octobre 2011), Sofia/SGDL/Institut Français, Paris, 2012, pp. 90–120.

Entretien avec Muguraş Constantinescu, in Atelier de traduc-tion (Éditions de l’Université de Suceava, n°18, 2012, pp. 13–30).

II. DOMAINE ITALIEN

A) Traductions de l’italien : livres

Giorgio CAPRONI, L’œuvre poétique, édition sous la direction de Jean-Yves Masson et Isabelle Lavergne, trad. J.-Y. Masson, I. Lavergne, P. Renard, B. Simeone, édi-tions Galaade, Paris, 2014.

Mario LUZI, Cahier gothique précédé d’Une libation, traduc-tion et présentation Jean-Yves Masson, éditions Ver-dier, collection « Terra d’Altri », Lagrasse, 1989.

– La Barque suivi d’Avènement nocturne, trad. Jean-Yves Masson, précédé d’un entretien avec l’auteur, éditions de La Différence, collection « Le Fleuve et l’écho », Pa-ris, 1991.

– Prémices du désert, trad. Jean-Yves Masson (suivi de Honneur du vrai, trad. Antoine Fongaro), présentation de Jean-Yves Masson, éditions de La Différence, collec-tion « Le Fleuve et l’Écho », Paris, 1994.

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– À l’image de l’homme, poèmes, trad. Jean-Yves Masson, Verdier, coll. « Terra d’Altri », Lagrasse, 2004.

– Prémices du désert, poésie 1932-1956, trad. Antoine Fongaro et Jean-Yves Masson, préface de Jean-Yves Masson, éd. Gallimard, coll. « Poésie-Gallimard », Pa-ris, 2005.

Valerio MAGRELLI, Ora serrata retinae, traduction et présen-tation Jean-Yves Masson, édition bilingue, Cheyne Edi-teur, Le Chambon sur Lignon, 2010.

Roberto MUSSAPI, Lumière frontale, trad. Monique Baccelli et Jean-Yves Masson, présentation de Jean-Yves Masson, éditions de La Différence, coll. « Le Fleuve et l’Écho », Paris, 1996.

– Le Voyage de midi, trad. Jean-Yves Masson, préface d’Yves Bonnefoy, éd. Gallimard / L’Arpenteur, Paris, 1999.

– La Poudre et le Feu, trad. Jean-Yves Masson, éd. L’Escampette, Bordeaux, 2003.

– La Vénitienne, trad. Jean-Yves Masson, précédé de La Voix de Madeleine, d’Yves Bonnefoy, édition bilingue, éd. Virgile, Besançon, 2009.

PÉTRARQUE, Triomphes, traduction, présentation et notes de Jean-Yves Masson, Les Belles Lettres, coll. « Classiques de l’humanisme », Paris, à paraître en 2016.

Leonardo SINISGALLI, Horror vacui, traduction, avant-propos et note biographique de Jean-Yves Masson, éditions Arfuyen, Paris, 1995.

– Le Devin, dix petits dialogues (1946), trad. Jean-Yves Masson, éditions Aralia, Paris, 1996.

– J’ai vu les Muses (Vidi le Muse, 1943), traduction et présentation Jean-Yves Masson, Arfuyen, Paris, 2007.

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B) Traductions de l’italien : publications en revues en-core non reprises en volume

Franco FORTINI, « Elégies » (traduction d’une section du re-cueil Feuille de route [Foglio di via, 1946]), in Le Nou-veau Recueil, n°73, déc. 2004-fév. 2005.

Giorgio ORELLI, « Poèmes extraits de Spirails (Spiracoli, 1989) », in Le Nouveau Recueil, dossier « La Suisse d’ailleurs », juin-août 1999, pp. 84–95.

PÉTRARQUE, traduction des dix-huit premiers poèmes du Chansonnier in Europe, n°902–903, juin-juillet 2004 (numéro Pétrarque dirigé par Frank La Brasca).

Salvatore QUASIMODO, « Six poèmes », in Polyphonies, n°7, printemps 1988, pp. 10–14.

C) Études sur la littérature italienne

« L’érotisme du collectionneur : une introduction à la lecture de La Casa della Vita de Mario Praz », in Cahiers pour un temps, volume « Mario Praz », Centre Georges Pom-pidou, Paris, 1989, pp. 111–123.

« Postface », in Lavinia disparue (trad. Odette Kaan) et à His-toire d’Arabella (trad. Maurice Javion) d’Anna Banti (1895–1985), éditions Aralia, Paris, 1995.

« Ungaretti à la rencontre des fantômes », postface, in Carnet égyptien de Giuseppe Ungaretti, trad. Philippe Jaccot-tet, Fata Morgana, Montpellier, 1998.

« Les Fables mélancoliques d’Italo Svevo », in L’Atelier du ro-man, n°21, mars 2000, pp. 29–38.

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« Arcadie blessée, Arcadie dévastée : Mario Luzi et le jardin d’Armide », in Yves Chevrel et Camille Dumoulié (dir.), Le mythe en littérature, essais offerts à Pierre Brunel, Presses Universitaires de France, Paris, 2000, pp. 343–369.

« La poétique comparatiste de Mario Luzi », in Revue de litté-rature comparée, 4-2003, pp. 465–482.

« Les deux silences de Mario Luzi », in Michèle Finck et Yves-Michel Ergal (dir.), Écriture et silence au XXe siècle (col-loque de l’université Marc-Bloch, mars 2008), Presses Universitaires de Strasbourg, 2010, pp. 183–202.

« Postfazione », in André Pézard, Dante e il tradutore persiano, a cura di Viviana Agostini-Ouafi, Mucchi Editore, coll. « Strumenti », Modena, 2014, pp. 105–120.

« Anna Maria Ortese, une éthique du roman », in L’Atelier du roman, n°80 (Anna Maria Ortese), pp. 65–71.

D) Interventions publiques

« Entretien sur la traduction de la poésie italienne en France », in Prétexte, n°14/15 « Spécial Italie », été-automne 1997, pp. 88–92.

« Atelier de traduction d’italien », in Dix-neuvièmes Assises de la Traduction Littéraire, éd. Actes Sud, Arles, 2003, pp. 176–180.

III. DOMAINE ANGLAIS

A) Traductions de l’anglais : livres

William Butler YEATS, Les Cygnes sauvages à Coole (The Wild Swans at Coole), éditions Verdier, Lagrasse, 1991.

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BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON

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– Michael Robartes et la Danseuse suivi de Le Don de Haroun Al Rachid (Michael Robartes and the Dancer, The Gift of Harun Al-Rashid), éditions Verdier, La-grasse, 1994.

– Derniers poèmes (New Poems and Last Poems), édi-tions Verdier, Lagrasse, 1994. Rééd. Verdier Poche, 2008.

– La tour (The Tower), éd. Verdier, Lagrasse, 2002. – L’escalier en spirale (The Winding Stair), éd. Verdier,

Lagrasse, 2005. B) Travaux d’édition Jean-Yves MASSON (dir.), Anthologie de la poésie irlandaise du

XXe siècle, avec pour le gaélique la collaboration de Pierre-Yves Lambert, préface de Patrick Hersant et Jean-Yves Masson, éd. Verdier, Lagrasse, 1996.

William Butler YEATS, Les errances d’Oisin suivi de La Croi-sée des chemins, La Rose, Le vent dans les roseaux, trad. Jacqueline Genet, François Xavier Jaujard et Jean-Yves Masson, préface de Jacqueline Genet, notes de Jacqueline Genet et Jean-Yves Masson, éd. Verdier, La-grasse, 2003.

C) Traductions de l’anglais encore non reprises en

volume Ted HUGHES, « Poèmes », in Europe, n°768 « Littérature de

Grande Bretagne », avril 1993, pp. 116–118. Rudyard KIPLING, « Poèmes », in Europe, n°817, mai 1997,

pp. 74–76. Kathleen RAINE, « Trois poèmes » (extraits de The Presence,

Londres, Golgonooza Press, 1988) trad. Jean-Yves

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PROF. JEAN-YVES MASSON

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Masson, in Polyphonies n° 10, hiver 1989–1990, pp. 30–37.

D) Intervention publique sur la poésie irlandaise « Le poète et son double », table-ronde sur la traduction de la

poésie irlandaise (Pascal Culerrier, Jean-Yves Masson, Jean-Michel Place, Jacques Rancourt), in Isabelle Schwartz-Gastine (dir.), Rencontres poétiques du monde anglophone (Faculté des Lettres de l’Institut Catholique de Paris, janvier 1997), éd. L’Harmattan, Paris, 1998, pp. 109–124.

IV. ŒUVRES PERSONNELLES

Onzains de la nuit et du désir, poèmes, Cheyne Éditeur, 1995 (Prix Roger Kowalski), rééd. 1998, 2004, 2009.

Offrandes, poèmes, Voix d’Encre, 1995.

L’Isolement, roman, Verdier, 1996 (rééd. Verdier Poche, 2013).

Poèmes du festin céleste, L’Escampette, 2002.

Salammbô, d’après Flaubert, opéra de Philippe Fénelon (Opé-ra-Bastille, 1998 & 2000).

Le Chemin de ronde, carnets, Voix d’Encre, 2003.

Ultimes vérités sur la mort du nageur, nouvelles, 2007 (Bourse Goncourt de la Nouvelle 2008).

Neuvains du sommeil et de la sagesse, poèmes, Cheyne Édi-teur, 2008, 2e éd. 2009. (Prix Max Jacob 2008, prix du Festival Rilke de Sierre 2009.)

L’incendie du théâtre de Weimar, roman, Verdier, 2013.

La Joconde est invisible, nouvelle, éd. Circa1924, 2014.

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BIBLIOGRAPHIE DE JEAN-YVES MASSON

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Pour une liste des études critiques et travaux sur la poésie et la littérature françaises et francophones, voir la bibliographie complète sur le site http://www.crlc.paris-sorbonne.fr (ru-brique « Membres permanents »).

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Remerciements de la présidente du Conseil de fondation

PROF. IRENE WEBER HENKING

Pour terminer cette remise de Prix, j’aimerais adresser mes remerciements à tous les participants et participantes et tout spécialement à Mme Fabienne Couty, Conseillère culturelle de l’Ambassade de France en Suisse ainsi qu’aux fondations et institutions qui ont soutenu ce Prix par un don, à savoir la Fondation de Famille Sandoz, la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature, la Loterie Romande, la Ville de Lausanne, le Centre de Traduction Littéraire de Lausanne et le Collège de traducteurs Looren.

Mes remerciements tout particuliers vont aux jurés de cette édition 2015, à savoir Luzius Keller, Josef Winiger et Martin Zingg pour le jury « allemand » et Isabelle Rüf, Bernard Banoun et François Mathieu pour le jury « français ».

Un remerciement également très chaleureux aux deux clarinettistes, Valentina Rebaudo et Sébastien Gex, qui nous ont interprété des airs de Brahms, Verdi et Rossini.

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