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4647 Alexandre SOLJENITSYNE La roue rouge. Avril 17 Traduit par Anne Coldefy-Faucard, Geneviève et José Johannet Éditions Fayard Après la révolution de février-mars, le calme est partiellement revenu en Russie. Voici venu le mois d'avril, qu'aucun bouleversement majeur ne paraît devoir troubler. Peut-on, en effet, accorder quelque importance au retour d'émigration - fut-ce avec la complicité de l'ennemi allemand - d'un obscur Lénine ? Il conviendrait pourtant de prendre la chose au sérieux, car l'homme est un concentré d'énergie et de volonté. Le Gouvernement Provisoire ne tardera pas à l'apprendre à ses dépens. En quelques jours, la tonalité change dans les rues de la capitale. Le rouge, dominante du mois de mars, vire impercep- tiblement au sombre : ténébreux sont les cortèges d'ouvriers partisans de Lénine, qui, fusil à la bretelle, sèment la violence et l'effroi. Manifestations pacifiques de soutien au gouvernement, activisme du Soviet des Députés ouvriers et soldats qui s'érige en second pouvoir, fusillades à Pétrograd, décomposition du front, soif paysanne d'un partage immédiat de la terre, démagogie bolchévique : une mécanique s'enclenche, repoussant dans l'ombre les histoires individuelles, incapables de résister à la roue de l'Histoire. Bientôt, elle y rejette les grandes figures - ministres, chefs militaires... - qui occupent encore le devant de la scène. Organisé en deux volumes (le premier s'étend du 25 avril au 5 mai, le second suit le fil des événements jusqu'au 20 mai), Avril dix-sept est le dernier « noeud » de cette Roue rouge dans laquelle Alexandre Soljénitsyne prend à bras-le-corps la révolution russe. Anton TCHEKHOV Le professeur de lettres Traduit par Thanh-Vân Ton-That Éditions Portaparole, collection Maudit (édition bilingue) Dans ce récit léger qui devient peu à peu ironique et amer, un jeune professeur voit tous ses rêves réalisés : une idylle qui se conclut par un riche mariage apparemment heureux. Pourtant il découvre au fil du temps que son existence reste hantée par une insatisfaction latente et une soif d'absolu dérisoire. On découvre dans cette nouvelle la lucidité de Tchekhov, mais aussi sa tendresse pour les êtres dans une vision du monde et des sentiments humains profondément sensible et désenchantée. Iouri TCHIRKOV C'était ainsi Traduit par Luba Jurgenson Éditions Les Syrtes C'était ainsi, aux Solovki, en 1935. Iouri Tchirkov est un adolescent de 15ans, condamné pour « activité contre-révolu- tionnaire » à trois ans de travaux forcés dans le camp à destination spéciale des Solovki - ce laboratoire du Goulag au cœur de la mer Blanche. Il vivra d'emprisonnement en exil jusqu'à sa réhabilitation en 1955. En prison et dans les camps, il fréquente et admire le fleuron intellectuel et spirituel de la Russie qu'on assassine. Sa chronique est aussi une somme de vies, une galerie de portraits comme autant de cénotaphes. Tchirkov s'attelle sur le tard à ses Mémoires. D'où une distance de conteur dépassionné et une frontière parfois incertaine entre expérience réelle et reconstitution, qui n'affaiblissent pas la puissance du témoignage, tout en lui permettant de transcender son caractère individuel. Car, une fois n'est pas de trop, cet ouvrage rappelle que « c'était ainsi » pour des millions de citoyens soviétiques, à travers toute l'Union, pendant des décennies. Alexandre SKOROBOGATOV Vera Traduit par Dani Savelli Éditions Autrement Nikolaï aime sa femme jusqu'à la folie. Convaincu qu’elle le trompe «comme elle respire», il lui interdit de sortir, se noie dans la vodka, vit dans la suspicion constante puis explose comme une marmite à pression. Cette jalousie maladive est entretenue par un mystérieux ami du couple qui souffle le doute sur l’honnêteté de Véra. Cette femme est trop belle pour être honnête, elle est nécessairement vénale et dépravée. Dans ce roman troublant le lecteur ne sait plus déceler le faux du vrai.

Prix Russo 2010 / p34-67 fileLe faux coupon Traduit par Pierre Skorov ... le crime, son châtiment et sa rédemption. Le principe narratif est un peu celui de la Ronde de Schnitzler:

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Alexandre SOLJENITSYNELa roue rouge. Avril 17Traduit par Anne Coldefy-Faucard,Geneviève et José JohannetÉditions Fayard

Après la révolution de février-mars,le calme est partiellement revenuen Russie. Voici venu le moisd'avril, qu'aucun bouleversementmajeur ne paraît devoir troubler.Peut-on, en effet, accorder quelqueimportance au retour d'émigration- fut-ce avec la complicité del'ennemi allemand - d'un obscurLénine ? Il conviendrait pourtantde prendre la chose au sérieux,car l'homme est un concentréd'énergie et de volonté. Le Gouvernement Provisoire netardera pas à l'apprendre à sesdépens. En quelques jours, latonalité change dans les rues dela capitale. Le rouge, dominantedu mois de mars, vire impercep-tiblement au sombre : ténébreuxsont les cortèges d'ouvriers partisansde Lénine, qui, fusil à la bretelle,sèment la violence et l'effroi.Manifestations pacifiques desoutien au gouvernement, activisme du Soviet des Députésouvriers et soldats qui s'érige en second pouvoir, fusillades à Pétrograd, décomposition dufront, soif paysanne d'un partageimmédiat de la terre, démagogiebolchévique : une mécaniques'enclenche, repoussant dansl'ombre les histoires individuelles,incapables de résister à la rouede l'Histoire. Bientôt, elle yrejette les grandes figures - ministres, chefs militaires... -qui occupent encore le devantde la scène. Organisé en deuxvolumes (le premier s'étend du25 avril au 5 mai, le second suitle fil des événements jusqu'au20 mai), Avril dix-sept est le dernier « noeud » de cette Roue rouge dans laquelleAlexandre Soljénitsyne prend àbras-le-corps la révolution russe.

Anton TCHEKHOVLe professeur de lettres Traduit par Thanh-Vân Ton-ThatÉditions Portaparole, collection Maudit (édition bilingue)

Dans ce récit léger qui devientpeu à peu ironique et amer, unjeune professeur voit tous sesrêves réalisés : une idylle qui seconclut par un riche mariageapparemment heureux.Pourtant il découvre au fil dutemps que son existence restehantée par une insatisfactionlatente et une soif d'absolu dérisoire. On découvre danscette nouvelle la lucidité de Tchekhov, mais aussi sa tendresse pour les êtres dansune vision du monde et des sentiments humains profondémentsensible et désenchantée.

Iouri TCHIRKOVC'était ainsiTraduit par Luba Jurgenson Éditions Les Syrtes

C'était ainsi, aux Solovki, en1935. Iouri Tchirkov est un adolescent de 15ans, condamnépour « activité contre-révolu-tionnaire » à trois ans de travauxforcés dans le camp à destinationspéciale des Solovki - ce laboratoiredu Goulag au cœur de la merBlanche. Il vivra d'emprisonnementen exil jusqu'à sa réhabilitationen 1955. En prison et dans lescamps, il fréquente et admire lefleuron intellectuel et spirituelde la Russie qu'on assassine. Sachronique est aussi une sommede vies, une galerie de portraitscomme autant de cénotaphes.Tchirkov s'attelle sur le tard àses Mémoires. D'où une distancede conteur dépassionné et unefrontière parfois incertaine entreexpérience réelle et reconstitution,qui n'affaiblissent pas la puissancedu témoignage, tout en lui permettant de transcender soncaractère individuel. Car, unefois n'est pas de trop, cet ouvragerappelle que « c'était ainsi »pour des millions de citoyenssoviétiques, à travers toutel'Union, pendant des décennies.

Alexandre SKOROBOGATOVVeraTraduit par Dani SavelliÉditions Autrement

Nikolaï aime sa femme jusqu'àla folie. Convaincu qu’elle letrompe «comme elle respire», il lui interdit de sortir, se noiedans la vodka, vit dans la suspicionconstante puis explose commeune marmite à pression. Cette jalousie maladive estentretenue par un mystérieuxami du couple qui souffle ledoute sur l’honnêteté de Véra. Cette femme est trop belle pourêtre honnête, elle est nécessairementvénale et dépravée. Dans ce roman troublant le lecteur ne sait plus déceler le faux du vrai.

Léon TOLSTOÏ Le faux couponTraduit par Pierre Skorov Éditions Temps et périodes

Texte court et fulgurant, issu des Œuvres posthumes de Tolstoï,dont le sujet est simple : le crime, son châtiment et sarédemption. Le principe narratifest un peu celui de la Ronde deSchnitzler : un enchaînementdes événements qui, à partird'un modeste délit (deux lycéensqui refourguent un faux billet àun commerçant) conduisent àla corruption, au meurtre et à laruine de nombreux individusbien éloignés au départ de nosdeux modestes escrocs. Dans cette longue nouvelledépouillée, ne restent que lesfaits et les événements, etcomme seul horizon, le déve-loppement d'un vrai amourchrétien entre les hommes. On reconnaît les obsessions duvieux Tolstoï (l'abandon de soiet de ses biens, la charité portée au rang de vertu ultime)portées par un style extraordinaireet tellement moderne qu'il fait davantage penser au De sang froid de Capote qu'àAnna Karénine.

Marina TSVETAEVAŒuvres Tome 1 prose autobiographiqueTraduit par N. Dubourvieux, L. Jurgenson, V. Lossky Éditions du Seuil, collection le Don des langues.

Marina Tsvetaeva (1892-1941)est l'un des plus grands écrivainsde langue russe du XXe siècle.En France, où pourtant elle avécu quatorze ans (de 1925 à1939), et dont elle a pratiquéremarquablement la langue aupoint de s'en servir pour écrirecertaines de ses œuvres, ellereste encore mal connue.Plusieurs de ses textes ont ététraduits, mais le plus souventdans des éditions isolées etconfidentielles. Le moment estvenu de donner au lecteur français un ensemble ordonnédes écrits de Tsvetaeva, sesœuvres restituées dans leurcontinuité, annotées et présentéesdans des traductions nouvelles.Ce tome est consacré à la proseautobiographique. Tsvetaeva setourne vers ce mode d'écritureune fois partie en émigration :elle veut faire vivre le passé etl'ailleurs, ressusciter les morts à travers leur évocation affectueuseet lyrique. Les textes, écrits etpubliés par fragments, retrouventici leur cohérence, accomplissantainsi le projet créateur deTsvetaeva : produire un récitsubjectif des trente premièresannées de son existence.

Noémi KOPP-TANAKA Les Matriochkas de Natacha Kanjil Editeur

Avec un CD raconté en musiqueet chanté par Katia Tchenko.C’est une histoire « gigogne »inspirée des contes traditionnelsrusses, écrite et délicatementillustrée d’aquarelles par NoémiKopp Tanaka, enregistrée avecde la musique et des chansonstraditionnelles russes, PetiaJacquet (balalaïka), AndreïChestopalov (guitare) et MichaNizinov (accordéon).

Elena TCHOUDINOVALa Mosquée Notre Dame de ParisTraducteur anonyme Éditions Tatamis

Inspirée par l’universitaire américain Daniel Pipes qui avait déclaré « parfois... je peuxvoir Notre Dame transformée enmosquée » Elena Tchoudinovaa écrit ce roman devenu un bestseller en Russie.

... et pour

les petits & les grands,

une parution :

4849

epuis sa création, la Fondation a déployé une action importante

dans le domaine de l’art, avec le Concours international de piano

Lautard – Chevchenko et l’aide à différents musées ; dans le

domaine de la littérature : Prix RUSSOPHONIE en France, ROSSICA

en Grande-Bretagne, Russkaïa Premia en Russie, édition de La

nouvelle bibliothèque classique ; de l’éducation : aide à l’intégration

des enfants handicapés dans les écoles rurales, envoi de manuels, de livres et de matériel

pour l’apprentissage de la langue russe pour laquelle la Fondation s’efforce de maintenir et

de développer l’intérêt. Bourses d’étude et aide à des universités ; du sport : soutien

aux écoles spécialisées dans le sport de haut niveau, bourses annuelles pour les jeunes

joueurs de tennis et les joueurs de tennis handicapés.

Enfin la Fondation œuvre également dans domaine médical, elle soutient de nombreux

de programmes médicaux, notamment les enfants atteints du cancer ou de difficultés

psychologiques.

La Fondation Boris EltsineFondatrice du Prix Russophonie

CRÉÉE EN NOVEMBRE 2000 PAR LE BORIS ELTSINE, LA FONDATION

TALENTS DE DÉVELOPPER LA COOPÉRATION HUMANITAIRE,

ET D’INFORMATION ENTRE

D

Le tennis féminin russe doit beaucoup au président Eltsine

Club de hockey aidé par la fondationJeune fille bénéficiant du programme“ Donne-moi la vie ”

PREMIER PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE, A POUR PRINCIPAL OBJECTIF DE PERMETTRE À DE JEUNES LEUR POTENTIEL. ELLE VISE AUSSI À PROMOUVOIR CULTURELLE ET UN ÉCHANGE OUVERT D’IDÉES LA RUSSIE ET LES PAYS EUROPÉENS.

5051

’Association France-Oural travaille depuis sa création, au tout début

des années 90, lorsque la région de l’Oural, longtemps isolée, était en

train de s’ouvrir, au rapprochement entre la partie occidentale de

l’Europe et sa partie orientale. Son engagement européen, l’évolution

constante des frontières de l’UE et le développement de la société

civile des ex-pays soviétiques et de la Russie la positionnent pour

jouer un rôle important dans le renforcement des échanges et des partenariats inter-

européens.

Forte de 300 membres, et de partenariats établis dans l’action, France-Oural organise

des événements, initie et coordonne des programmes de coopération impliquant

divers acteurs (autorités locales, institutionnels, ONG, organismes scolaires et

sociaux, entreprises.) Elle peut ainsi, par des réalisations concrètes portées au cœur

des régions, contribuer à un véritable développement d’une société civile autonome

et porteuse d’initiatives.

Le programme « Les Voix de l’Espoir » pour le soutien et la formation des services

téléphoniques de lutte anti-drogue et contre la violence familiale à Ekaterinbourg,

réalisé grâce à des financements européens TACIS/IBPP a été suivi « d’un Festival

Anti-Drogue » (avec pour partenaire local, l’UFSI, Fond Ouralien d’Innovation

Social, et le soutien de la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre la

Drogue et la Toxicomanie)

L

DANS TOUTES LES ACTIONS CONDUITES, MAIS BIEN D’ÉCHANGES ET DE

DANS NOTRE

L association France OuralFondatrice & Coordinatrice du Prix Russophonie

,-

De 1993 à 1998, l’association a publié avec des partenaires ouraliens

(l’Institut de Recherche Ecologique, les sociétés Quorus et Ecomed)

une lettre d’information mensuelle «Lettres d’Oural ».

Elle a organisé un Festival de musique française à Ekaterinbourg, divers

concerts dont une tournée des lauréats du Concours international

Vera Lautard - Chevtchenko, et a initié, en partenariat avec la

Fondation Eltsine, le Prix Russophonie.

Elle a initié le Festival Russenko au Kremlin – Bicêtre.

En 2008, l’association s’est installée dans de nouveaux locaux,

créant une Maison de l’Oural à Paris qui n’est encore que l’ébauche de la

représentation culturelle, touristique et économique de la région

en Europe occidentale qu’elle est appelée à devenir.

Association FRANCE-OURAL14, rue des Tapisseries 75017 Paris

Tél. / Fax : 01 47 63 21 71

[email protected]

www.france-oural.org

IL N’EST QUESTION NI DE « LEÇONS » NI D’ASSISTANCE, PRÉSERVATION DES INTÉRÊTS MUTUELS BIEN COMPRIS MAISON COMMUNE L’EUROPE.

5253

«Russkij mir », le monde russe, ce ne sont pas seulement les

Russes, les citoyens russes, nos compatriotes émigrés dans des

contrées plus ou moins lointaines depuis une génération ou

plus, mais ce sont aussi les étrangers qui parlent, étudient ou

enseignent le russe et tous ceux qui ont un intérêt authentique

pour la Russie et pour son devenir.

« Russkij mir », le monde russe c'est un monde multi-ethnique, multi-confessionnel,

multi-culturel, ancré dans des origines sociales et idéologiques différentes, dispersé

dans l’espace et réuni par le sentiment d’avoir un lien avec la Russie. En concevant

ce projet global, la Russie se donne une nouvelle identité, d’autres possibilités de

coopérer efficacement avec le reste du monde et de donner un élan supplémentaire

à son développement.

« Un monde » c’est un ensemble et, même si les notions de communauté, de

rassemblement, de collectivisme sont décriées, leur existence historique n’en

repose pas moins sur une pratique sociale précise. L’expérience de ces dix dernières

années montre que l’un des problèmes de la Russie actuelle est le morcellement de

la société, l’individualisme, la décomposition du lien social. La tâche qui vise à

contruire une société citoyenne ne pourra s’accomplir sans reconstuire et renforcer ce

lien social et sans la création d’une communauté et unie dans l’espace et dans l’histoire.

Ce sont ces processus qui constituent l’essence de la notion de « Monde russe ».

La paix, c’est l’absence de haine. « Russkij Mir » c’est aussi, l’appaisement, la

concorde, l’accord, l’unité, le dépassement des ruptures du XXe siècle, comme en

attestent la réunification de l’église othodoxe russe et le rapatriement des cendres

des figures marquantes de l’émigration.

La diffusion de la langue et le soutien des programmes d’étude de la langue russe

en Russie et à l’étranger sont un des objectifs prioritaires du Fonds, à travers le soutien

donné à des organismes universitaires de recherche concernés par la problèmatique

du monde russe, aux médias et supports d’information russes susceptibles de permettre

au Fonds d’atteindre ses objectifs ; à travers, également, le soutien aux médias et

supports d’information en langue russe à l’étranger…

http://www.russkiymir.ru

(1) La Fondation Russkij Mir a été créée en 2007 par décret présidentiel.

En russe « mir » signifie à la fois « monde » et « paix »

La Fondation Russkij Mir (1)

R

e CRSC est une des représentations du Centre de Russie pour la

coopération scientifique et culturelle internationale auprès du

Ministère des Affaires Étrangères (Rossotroudnitchestvo) dont la vocation

principale est la promotion de la culture et de la science, ainsi que

l’enseignement du russe. Les cours sont dispensés par des professeurs

de langue maternelle, diplômés. Et proposent 8 niveaux, tant en

cours collectifs que particuliers, également pour des options spécialisées : russe des

affaires (CCIP), littérature, traduction, médias. Il propose aussi des stages linguistiques

dans des universités à Moscou et Saint-Pétersbourg.

Le CSCR dispose d’une bibliothèque (plus de 15 000 volumes) et d’une vidéothèque

où figurent toutes les périodes du cinéma russe (VR, VF et version sous-titrée) ouvertes

à tout public. Enfin le centre organise de nombreuses manifestations culturelles :

festivals musicaux, semaines du cinéma et de la culture russes, expositions de peintures

et de photographies, spectacles, concerts, rencontres, causeries et salons du livre russe.

CENTRE DE RUSSIE POUR LA SCIENCE ET LA CULTURE

61, rue Boissière 75016 PARIS

Tél. : 01 44 34 79 79

Télécopie : 01 44 34 79 74

Courriel : [email protected]

lateforme d’information et de liaison pour ceux qui pratiquent et

aiment la langue russe en France, quelle que soit leur origine nationale,

l’Union des Russophones de France (URF) a été créée à Paris en

2006 par des responsables d’associations, d’établissements scolaires

ou artistiques de langue russe de toute la France.

Quinze ans après l’éclatement de l’URSS et les vagues d’émigration qui l’on suivie,

la notion de russophonie répond, dans l’esprit des fondateurs, à la réalité géopolitique

contemporaine.

Le C.A. est constitué de 16 membres représentant toutes les régions de France.

Résolument ancrée sur un terrain laïque et européen l’Union a déjà initié des programmes

de l’Union Européenne, et prévoit de développer l’enseignement du russe.

UNION DES RUSSOPHONES DE France Irina Krivova : 06 64 78 13 40 / 01 43 02 13 40

[email protected]

site : www.russophonie.org

L Union des Russophones de France

P,

Le Centre de Russie

Lpour la Science et la Culture a Paris

-

our concevoir la notion de « russophonie », les Russes connaissent

actuellement les difficultés qu’ont connues avant eux les Français pour

appréhender la notion de francophonie. L’ancien pays commun qui

n’existe plus, l’Union soviétique, rend encore plus difficile la

délimitation entre « compatriote » et « parlant russe », c'est-à-dire

russophone, d’une autre nationalité ou citoyenneté.

Pour les uns comme pour les autres, l’usage de leur langue est si naturel qu’ils oublient

qu’elle est aussi pratiquée par d’autres qui ne sont ni Français, ni Russes. Ce fait par lui-

même représente un capital culturel, intellectuel, technique et même géopolitique

considérable pour les Russes, les Français et tous les russophones et francophones.

Les Français l’ont maintenant assimilé, grâce souvent à des francophones qui ont su le

souligner comme Léopold Sedar Senghor. Les Russes ont aussi eu des Tchenguiz

Aitmatov et tant d’autres russophones prestigieux mais ils n’en sont qu’au début du

processus.

Au dela des compatriotes,

l ouverture ,

-

P

au Monde russophone

5455