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Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources 17e SESSION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'UICN ET 17e RÉUNION TECHNIQUE DE L'UICN San José, Costa Rica 1 er au 10 février 1988 PROCÈS-VERBAUX

PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

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Union internationale pour la conservationde la nature et de ses ressources

17e SESSIONDE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE

L'UICN ET17e RÉUNION TECHNIQUE DE L'UICN

San José, Costa Rica

1 er au 10 février 1988

PROCÈS-VERBAUX

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17e SESSION DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DEL'UICN ET

17e RÉUNION TECHNIQUE DE L'UICN

San José, Costa Rica1-10 février 1988

PROCÈS-VERBAUX

Union internationale pour la conservationde la nature et de ses ressources

1988

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Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources1988

ISBN 2-88032-981-7

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AVANT-PROPOS

L'Assemblée générale, composée des délégués des membres de l'UICN, estl'organe chargé de la politique de l'Union.

Elle se réunit en session ordinaire tous les trois ans pour remplir lesfonctions qui lui ont été attribuées par les Statuts. Depuis la réunioninaugurale qui a eu lieu à Fontainebleau (France) en 1948, l'Assembléegénérale s'est réunie à Bruxelles, Belgique (1950); à Caracas, Venezuela(1952); à Copenhague, Danemark (1954); à Edimbourg, Ecosse, Royaume-Uni(1956); à Athènes, Grèce (1958); à Varsovie, Pologne (1960); à Nairobi,Kenya (1963); à Lucerne, Suisse (1966); à New Delhi, Inde (1969); à Banff,Canada (1972); à Kinshasa, Zaïre (1975); à Ashkhâbâd, URSS (1978); àChristchurch, Nouvelle-Zélande (1981); et à Madrid, Espagne (1984).L'Assemblée s'est réunie en session extraordinaire à Genève, Suisse, enAvril 1977.

La 17e session de l'Assemblée Générale s'est tenue du 1er au10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation duPrésident Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Lethème choisi pour la présente session est le suivant:

LA CONSERVATION POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE:UNE RESPONSABILITE PARTAGEE

Cette préoccupation commune à l'égard de l'avenir de l'environnement etdes ressources naturelles de la planète est reflétée dans le nombre departicipants à l'Assemblée générale: un millier, représentant 95 pays.

Les documents officiels de la présente session sont publiés en anglais,français, et espagnol et un service d'interprétation est assuré dans cestrois langues pour les séances plénières de l'Assemblée générale.

La 17e Réunion technique, tenue conjointement avec la 17e Assembléegénérale, permet d'examiner plus en détail les aspects scientifiques duProgramme de l'UICN. Elle est aussi pour les membres de l'UICN l'occasionde participer directement à la planification des activités futures del'UICN, que ce soit pour la prochaine période triennale ou à plus longterme.

Des remerciements tout particuliers sont exprimés, au nom de l'Union, àMadame Margarita Penon de Arias, Première Dame du Costa Rica, présidented'honneur du comité d'organisation du pays hôte; à M. Alvaro Umaña,ministre des Ressources naturelles, de l'Energie et des Mines, présidentdu comité; et enfin, aux membres du comité, pour les effortsextraordinaires qu'ils ont déployés afin d'assurer le succès de cetévènement important.

(Une version en anglais de ces procès-verbaux est également disponible.)

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REMERCIEMENTS

L'UICN remercie sincèrement les institutions suivantes, qui ont aidé àfinancer la participation de nombreux délégués de pays en développementi

American Committee for International Conservation (ACIC), E.-U.Agence canadienne pour le développement international (CIDA)Agence danoise pour le développement international (DANIDA)Direction de la coopération au développement et de l'aide

humanitaire, SuisseInstituto de Cooperación Iberoamericana (ICI), EspagneMinistère royal de la coopération pour le dévelopment, Pays-BasNational Wildlife Federation, E.-U.Overseas Development Administration (ODA), R.-U.Ministère de la Cooperation au Développement, NorvègeSociété suédoise pour la conservation de la nature (SNF), avecl'assistance de l'Autorité suédoise pour le développement

international (SIDA)Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et

la culture (Unesco)Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)Agence américaine pour le développement international (USAID)World Wildlife Fund-US (WWF-US).

L'UICN tient également à remercier:

l'Instituto Nacional para la Conservación de la Naturaleza (ICONA),Espagne, qui assuré les services d'interprétation et de traduction enlangue espagnole durant l'Assemblée générale,

KLM Royal Dutch Airlines, qui a facilité l'organisation du voyage desmembres du secrétariat de l'UICN pour l'Assemblée générale,

Marlin Xravel, Canada, qui a aidé à organiser le voyage des participantssoutenus financièrement par l'UICN,

WANG Computers, Costa Rica, qui a fourni équipements et servicestechniques pour la production des documents de l'Assemblée générale,

ainsi que les personnes, institutions et sociétés suivantes,costa-riciennes ou basées au Costa Rica, qui ont aidé à préparer laprésente Assemblée générale:

Ambassade d'EspagneAmbassade de la République fédérale d'AllemagneAmbassade du Royaume des Pays-BasAmbassade de SuisseAsbanaAsociación de Scouts de Costa RicaAudioviseBanco CentralBanco Cooperativo CostarricenseBanco Nacional de Costa RicaBanco PopularCentro Agronómico Tropical de Investigación yEnseñanza, (CATIE)

Colegio de Ingenieros AgrónomosColegio de MédicosConapa S.A.Consejo Nacional de Investigaciones

Cientificas y Tecnológicas (CONICIT)CORTELDeirdre Hyde (Mme)Dirección de Parques NacionalesDirección General ForestalExpotur (mercado turístico de Costa Rica)Fundación NeotrópicaHorizontes (agence de voyage)Hotel CariariHotel Sheraton HerraduraInstituto Costarricense de Electricidad (ICE)Instituto Costarricense de Turismo (ICT)Instituto Interamericano de Cooperación para

la Agricultura (IICA)

Instituto Latinoamericano de las NacionesUnidas para la Prevención de Delito yel Tratamiento del Delincuente

Instituto Nacional de Seguros (INS)Instituto Nacional de Aprendizaje (INA)Instituto TecnológicoInternational Business Machines (IBM)Kativo Comercial S.A.Lachner & Sáenz (Représentants de Canon)Liceo Franco-CostarricenseLíneas Aéreas Costarricenses S.A. (LACSA)Minerva Nacional S.A. (MINASA)Ministerio de Agricultura y Ganadería (MAG)Ministerio de Cultura, Juventud y DeportesMinisterio de Educación PúblicaMinisterio de GobernaciónMinisterio de Hacienda (Dirección de Aduanas)Ministerio de Obras Públicas y Transportes (MOPT)Ministerio de Seguridad PúblicaMuseo NacionalOficina del Café (Oficafé)0rgani2ation for Tropical Studies (OTS)PIPASAPlywood Costarricense S.A.Befinadora Costarricense de Petróleo, S.A. (EECOPE)Servicio Nacional de ParquesTropical Science CenterUniversidad de Costa RicaUniversidad Estatal a DistanciaUniversidad NacionalUniversidad para la Paz

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TABLE DES MATIERES

AVANT-PROPOS

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5TABLE DES MATIERES

PROCES-VERBAUX DE LA 17EME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALEPoints de procédureAllocutions d'ouvertureRapport du directeur général sur les activités

de l'UICN depuis la 16ème Assemblée généraleComptes et rapports des vérificateurs aux comptespour 1984-86

Programme de l'UICN pour 1988-90Estimations des recettes et dépenses pour 1988-90Proposition de nouvelle structure des cotisationsCahiers des charges des commissionsMembresElection des présidents des commissionsNomination des vérificateurs aux comptesRésolutions et recommandationsElection du présidentElection des conseillers régionauxMembres honorairesPossibilité d'établir l'espagnol et d'autres langues

comme langues "officielles" ou "de travail" de l'UnionRemise des prixSiège de la prochaine session ordinairede l'Assemblée générale de l'UICN

Déclarations de clôture

79

14

1518

182830343636373741424343

4446

46

RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS 49

PROCES-VERBAUX DE LA 17EME REUNION TECHNIQUE 157Volume accompagnant la Stratégie mondiale 159

de la conservationRapport de la Commission mondiale pour l'environnement 161et le développement et "Perspectives sur l'environnementjusqu'en l'an 2000 et au-delà" (Nations Unies)

Financement international du développement 162Conservation et développement durable en Amérique centrale 163Ateliers 166

ANNEXES 167

1. Ordre du jour adopté par la 17ème session de 169l'Assemblée générale de l'UICN

2. Liste des documents 1743. Résolution modifiant les réglements 12(1) 177

et 13(2) du règlement intérieur et adoptant le règlementintérieur

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4. Discours inaugural de M. M.S. Swaminathan, 178président de l'UICN

5. Discours de M. Mostafa K. Tolba, directeur exécutif 186du Programme des Nations Unies pour l'environnement

6. Discours de S.A.R. le Prince Philip, Duc d'Edimbourg, 191président du Fonds mondial pour la nature

7. Discours inaugural prononcé par S.E. Oscar Arias Sánchez, 195Président de la République du Costa Rica

8. Messages des chefs d'Etat et chefs de gouvernement 2019. Déclaration de M. Osvaldo S. Babini Herrera, représentant 206

de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentationet l'agriculture

10. Déclaration de M. Bernd von Droste, représentant de 209l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation,la science et la culture

11. Déclaration du Professeur Geoffrey Matthews, directeur 212exécutif du Bureau international de recherches surles oiseaux d'eau et les zones humides

12. Déclaration de M. Àbdul Latif Rao, président du Comité 213permanent de la Convention de Ramsar

13. Déclaration sur la population et l'environnement, 215prononcée par M. Nafis Sadik, directeur exécutif duFonds des Nations Unies pour la population

14. Déclaration de M. Martin Holdgate, directeur général 222désigné de l'UICN

15. Rapport du comité des finances et vérificateurs 227aux comptes

16. Rapport du comité du Programme 23117. Déclaration du président de l'UICN à propos de 241

l'emplacement du siège de l'UICN18. Résolution sur les cotisations 24319. Cahiers des charges des commissions de l'UICN 24420. Membres d'honneur de l'UICN 25621. Citation pour la médaille du Mémorial John C. Phillips 258

pour services exceptionnels à la conservationinternationale, décernée à M. Michel Batisse

22. Discours d'acceptation de la médaille du Mémorial 259John C. Phillips, prononcé par M. Michel Batisse

23. Citations pour les prix décernés par la Commission de la 261sauvegarde des espèces

24. Citations pour les prix décernés par la Commission des 267parcs nationaux et des aires protégées

25. Invitation de la délégation de la République d'Indonésie 270pour que la 18ème session de l'Assemblée générale del'UICN se tienne en Indonésie

26. Discours d'adieu prononcé par M. Kenton Miller, 272directeur général de l'UICN

27. Discours de clôture prononcé par M. Martin Holdgate, 275directeur général désigné de l'UICN

28. Discours de clôture prononcé par M. M.S. Swaminathan, 277président de l'UICN

29. Liste des documents des réunions techniques plénières 282

LISTE DES PARTICIPANTS 283

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ACTES DE LA 17EME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

SAN JOSE, COSTA RICA, 1-10 FEVRIER 1988

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Les points sont présentés dans l'ordre correspondant auxnuméros des documents, sauf dans le cas des points pourlesquels il n'existe pas de document (points de procédure;discours d'ouverture; remise des prix; lieu de la prochainesession ordinaire; discours de clôture). On trouvera enAnnexe 2 une liste des documents.

POINTS DE PROCEDURE

Point d'ordre (79:1*)

Le président appelle à l'ordre la 17ème Session del'Assemblée générale, le lundi 1er février 1988 à 14hl0.

Le président exprime sa gratitude et celle de l'UICN augouvernement du Costa Rica qui accueille cette Assembléegénérale; il remercie particulièrement Mme Margarita Penonde Arias, Première Dame du Costa Rica, ainsi que les autresmembres du comité d'organisation du pays hôte.

Le président expose ensuite certaines des mesures les plusimportantes prises pour mettre en oeuvre le programmeadopté lors de la 16ème Session de l'Assemblée générale.

a. Un programme pour le Sahel a été établi.

b. Un programme sur la population et le développementdurable a été institué et un groupe consultatif formé.

c. L'UICN a participé aux travaux de la Commissionmondiale pour l'environnement et le développement et apréparé un projet de propositions destinées à donnersuite au rapport de la CMED.

d. Une conférence internationale importante a étéorganisée à Ottawa pour évaluer la mise en oeuvre dela Stratégie mondiale de la conservation.

e. Les Parties contractantes à la Convention de Ramsaront invité l'UICN à créer le Bureau de la Conventionde Ramsar au sein de l'UICN.

f. Le regroupement, souhaité depuis longtemps, de toutesles unités de l'UICN dans un même bâtiment semble enbonne voie grâce aux propositions généreuses desgouvernements de la Suisse et des Pays-Bas. Il est

* Tout au long du document, les numéros de séance et de point del'ordre du jour sont indiqués entre parenthèses, le numéro de séanceprécédant le numéro de point de l'ordre du jour.

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maintenant urgent de trouver des locaux pour le Centrede surveillance continue de la conservation de lanature et de doter celui-ci d'une assise financièresolide.

g. L'année 1988 marque le 40ème anniversaire de l'UICN;sur l'aimable invitation du Gouvernement français, ilest prévu de fêter cet événement, ultérieurement dansl'année, en France.

Le président note également que cette session del'Assemblée générale coïncide avec un changement au sein dusecrétariat. Le directeur général, Kenton Miller, se retireet le conseil a nommé M. Martin W. Holdgate pour leremplacer. Le président remercie M. et Mme Miller desservices qu'ils ont rendus à l'UICN et rend hommage auxanciens directeurs généraux et directeurs généraux parinterim qui assistent à l'Assemblée générale:Gerardo Budowski, Ray Dasmann, Duncan Poore, David Munro etLee Talbot.

Le président souligne les graves difficultés financièresque rencontre l'UICN. Les fonds sont extrêmement limitéstandis que les besoins et les attentes vont croissants. Ilfaut trouver rapidement des ressources supplémentaires.

Le président termine en rappelant aux participants que lasession est consacrée à la conservation pour undéveloppement durable: une responsabilité partagée.

Nomination des comités (79:2)

Décision Les membres des comités de l'Assemblée générale figurant507* ci-dessous sont proposés par le président et adoptés par

acclamation:

Comité de vérification des pouvoirsPam Eiser (Australie), présidenceJay Hair (Etats-Unis)Andrey Kaidala (URSS)Li Gui-Ling (Chine)Jorge Rodríguez Villalobos (Costa Rica)

Comité des résolutionsLiberty Mhlanga (Zimbabwe), présidenceCarolyn Burns (Nouvelle-Zélande), co-présidenceAldo Antonietti (Suisse)Kenneth Brynaert (Canada)Jan Cerovsky (Tchécoslovaquie)Bertrand des Clers (France)Abdul Latif Rao (Pakistan)José Maria Rodríguez (Costa Rica)

* Les décisions de l'Assemblée générale sont numérotées dans un ordrecontinu.

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[Celso Roque (Philippines) est proposé mais n'a puparticiper à l'Assemblée générale]

Pour le Groupe de travail sur les résolutions sontnommés préalablement en qualité de membres de droit:WoIfgang Burhenne (République fédérale d'Allemagne),David Munro (Canada), Mats Segnestam (Suède).

Décision508

Comité des finances et vérificateurs aux comptesMartin Edwards (Canada), présidenceSyed Babar Ali (Pakistan)Curtis Bohlen (Etats-Unis)Anis Mouashar (Jordanie)José Pedro de Oliveira Costa (Brésil)Léonard Hentsch (Suisse), trésorier de l'UICNRussell Peterson (Etats-Unis)Yuri Yazan (URSS)[Hedia Baccar (Tunisie) et Roberto Messias Franco(Brésil) sont proposés mais n'ont pu participer àl'Assemblée générale]

Comité du ProgrammePeter Jacobs (Canada), présidence (se désiste enfaveur de Adrian Phillips)Adrian Phillips (Royaume-Uni), présidenceAshok Khosla (Inde)Magnar Norderhaug (Norvège)Yves Renard (Sainte-Lucie)(Digvijay Sinh (Inde) est proposé mais ne peutparticiper au travail du comité)

Comité des cotisationsFrançois Ramade (France), présidenceHarold Eidsvik (Canada)Mohamed Khan bin Momin Khan (Maiaisie)Yves Renard (Sainte-Lucie)[Eduardo Gudynas (Uruguay) est proposé mais ne peutparticiper aux travaux du comité]

Le président demande à être autorisé à remplacer les membresdes comités éventuellement absents. Cette autorisation luiest conférée par acclamation.

Nouveaux Etats membres (79:3)

Le président annonce que, depuis la l6ème Session del'Assemblée générale, les Etats suivants ont notifié audirecteur général leur adhésion aux Statuts de l'UICN etsont donc devenus Etats membres de l'Union:

ArgentineNigerSri Lanka.

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Son Excellence, El Hadj Oumar Tall, ministre des Ressourcesnaturelles et des Productions animales du gouvernement duMali, informe l'Assemblée générale que son gouvernement al'intention de devenir Etat membre de l'UICN et notifieraau directeur général son adhésion aux Statuts de l'Union.M. Tall prend note des excellentes relations existant entrele Mali et l'UICN, et notamment de la coopération pour leprogramme pour le Sahel et le projet de conservation del'environnement du delta du Niger.

Adoption du règlement intérieur (79:6)

Le règlement intérieur est présenté pour adoption. Du faitdes retards dans la distribution des documents del'Assemblée générale, les procédures spécifiées au titredes règlements 12(1) et 13(2) n'ont pas été suivies. Unprojet de résolution a donc été proposé, remplaçant les"120 jours" prévus au règlement 12(1) par "85 jours" et les"90 jours" et "60 jours" prévus au règlement 13(2) par "55jours" et "25 jours" respectivement.

En réponse, il est noté que les règlements adoptés à la16ème Session avaient pour objet de permettre aux membresd'étudier les documents, de répondre et de présenter desrésolutions ou recommandations. Le délai de 85 jours pourla distribution de la documentation ne permet pas deprésenter des résolutions ou recommandations, le délai de90 jours ayant déjà expiré, si bien que les membres nepeuvent présenter de motions. La modification proposée aurèglement intérieur doit constituer une exception. Il estproposé de souligner les termes "dans ce cadre seulement".

Décision Une résolution sur les règlements 12(1) et 13(2) du509 règlement intérieur et adoptant tous les autres textes du

règlement intérieur est approuvée par acclamation(Annexe 3).

Adoption de l'ordre du jour (80:1)

Décision Le projet d'ordre du jour (Document GA/17/88/Ag. (Rev. 1))510 est adopté avec trois nouvelles questions: déclaration du

président sur le siège de l'UICN (80:5); déclaration dudirecteur général désigné (81:5); troisième rapport duComité de vérification des pouvoirs (84:1). L'ordre du jouradopté figure en Annexe 1 aux présents procès-verbaux.

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Rapports du Comité de vérification des pouvoirs (79:5.81:1. 84:1)

Premier rapport

Présenté par Mme Pam Eiser, présidente

Le comité a examiné le lundi matin, 1er février 1988,toutes les lettres de créances reçues à cette date. Lamajorité d'entre elles sont en ordre et ont été acceptées;38 n'ont pas été acceptées du fait de l'absence de cachetou de lettre de couverture officielle, d'un arriéré decotisation ou de non appartenance à l'UICN. Le calcul desvotes potentiels est le suivant:

Membres de la catégorie AMembres de la catégorie B

77 voix199 voix, dont 40pour les Etats-Unis.

Deuxième rapport

Présenté par Mme Pam Eiser, présidente

Le comité a examiné toutes les lettres de créances reçuesau mardi 2 février 1988. Le calcul des votes potentiels estle suivant:

Membres de la catégorie AMembres de la catégorie B

96 voix199 voix, dont 34pour des membresinternationauxnon gouvernementauxet 43 pour lesEtats-Unis.

Les voix des membres des Etats-Unis ont une valeur de 0.95chacune, soit un total de 40.7 (10% du total des votespotentiels dans la catégorie B, conformément à l'ArticleII, paragraphe 20 (a) des Statuts), ce qui donne un totalrectifié pour la catégorie B de 196.7 voix.

Troisième rapport

Présenté par Mme Pam Eiser, présidente

Le comité a examiné toutes les nouvelles lettres decréances reçues jusqu'au lundi 8 février 1988. Conformémentà l'Article II, paragraphe 15, des Statuts, le comité n'apu accorder le droit de vote au 21 membres ayant encore desarriérés de cotisation. Le calcul des votes potentiels estle suivant:

Membres de la catégorie AMembres de la catégorie B

106 voix233 voix, dont 40pour des membresinternationaux nongouvernementaux et49 pour lesEtats-Unis.

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Les voix des membres des Etats-Unis ont une valeur de 0.83chacune, soit un total de 40,7 (soit 10% du total des votespotentiels de la catégorie B, conformément à l'Article II,paragraphe 20 (a) des Statuts), ce qui donne un totalrectifié pour la catégorie B de 224,7 voix.

ALLOCUTIONS D'OUVERTURE

Cérémonie d'inauguration (79:)

La cérémonie d'inauguration a lieu au Théâtre national etcommence par une présentation audio-visuelle des activitésde l'UICN et par l'hymne national du Costa Rica. Desdiscours d'inauguration sont été prononcés par lespersonnes ci-après:

Le président de l'UICN. M. Monkombu Swaminathan (Annexe 4).

Le directeur exécutif du Programme des Nations Unies pourl'environnement (PNUE), M. Mostafa K. Tolba (Annexe 5).

Le président du Fonds mondial pour la nature (WWF), SAR lePrince Philip, duc d'Edimbourg (Annexe 6).

M. R. Ramírez Paniagua, ministre du Gouvernement et de laPolice, offre au président de l'UICN une collection uniquede timbres émis spécialement pour la 17ème Session del'Assemblée générale de l'UICN.

M. Oscar Arias Sánchez, Président du Costa Rica, etM. Alvaro Umaña, ministre des Ressources naturelles, del'Energie et des Mines, signent le Décret présidentieldéclarant l'année 1988 Année des ressources naturelles, dela conservation et de la protection de l'environnement.

M. Swaminathan offre au Président Arias Sánchez une plaquede bronze sur laquelle est gravée la Charte mondiale pourla nature.

Le président de la République du Costa Rica, Son ExcellenceOscar Arias Sánchez, prononce le discours d'inauguration(Annexe 7).

A l'issue de la cérémonie, les participants accompagnent lePrésident et son entourage en cortège jusqu'au MuseoNacional, où le Gouvernement de la République du Costa Ricaoffre un cocktail de bienvenue.

Messages de chefs d'Etat et chefs de gouvernement

La 17ème Session de l'Assemblée générale de l'UICN reçoitdes messages de félicitations et d'encouragements des chefsd'Etat ci-après (Annexe 8):

Son Excellence Vinicio Cerezo Arévalo, Président de laRépublique du Guatemala

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Son Excellence Daniel Ortega Saavedra, Président de laRépublique du Nicaragua

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La 17ème Session de l'Assemblée générale de l'UICN reçoitdes messages de félicitations et d'encouragements du chefde gouvernement ci-après (Annexe 8):

Son Excellence Rajiv Gandhi, premier ministre de laRépublique de l'Inde.

Déclarations de la FAO et de l'Unesco (80:3)

M. Osvaldo Babini Herrera, représentant de l'Organisationdes Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture(Annexe 9) et M. Bernd von Droste, représentant del'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, lascience et la culture (Annexe 10) font des déclarations.

Déclarations d'autres organisations coopérant avec l'UICN

Le professeur Geoffrey Matthews, directeur exécutif duBureau international de recherches sur les oiseaux d'eau etles zones humides (Annexe 11); M. Abdul Latif Rao,président du Comité permanent de la Convention relative auxzones humides d'importance internationale, particulièrementcomme habitats des oiseaux d'eaux (Convention de Ramsar)(Annexe 12).

Déclaration sur la population et l'environnement (80:4)

Du fait des relations d'interdépendance existant entre lapopulation et l'environnement, et de l'importance que leFNUAP accorde à cette question, Mme Nafis Sadik, directeurexécutif du Fonds des Nations Unies pour la population(FNUAP), est invitée à prononcer une déclaration. Le textede l'allocution de Mme Sadik sur la population etl'environnement figure en Annexe 13.

Déclaration du directeur général désigné de l'UICN (81:5)

M. Martin Holdgate, directeur général désigné, prononce uneallocution (Annexe 14).

RAPPORT DU DIRECTEUR GENERAL SUR LES ACTIVITES DE L'UICNDEPUIS LA 16EME ASSEMBLEE GENERALE (79:4. 81:2. 86:3)

Document GA/17/88/1

Le directeur général reprend les grands points du Rapporttriennal 1985-1987 (Document GA/17/88/1). Il attirel'attention sur la liste des gouvernements, organisations

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d'aide au développement, organisationsintergouvernementales, organisations non gouvernementales,fondations et (pour la première fois) sociétés quiapportent un soutien au Programme de l'UICN. L'Assembléegénérale exprime sa gratitude par des applaudissements.

M. David Munro présente l'étude sur les résultats atteintsau cours de la période triennale 1985-1987, qu'il apréparée en collaboration avec M. Martin W. Holdgate(Annexe 8 au document GA/17/88/1). Répondant à unequestion, il explique que l'ancien groupe consultatif pourla planification du programme a pu donner davantage deconseils représentatifs que l'actuel comité consultatif duprogramme du fait d'une composition plus large.

Un délégué soutient la conclusion de cette étude selonlaquelle l'UICN s'engage dans des domaines d'activités quis'écartent de son mandat initial et que l'Union devraitaxer ses activités sur des points plus précis. Il demandequ'elle s'engage à nouveau à Fontainebleau en faveur de laprotection des espèces et des écosystèmes et ce, dans lecadre d'un développement durable. Cette suggestion estapplaudie.

Son Altesse Sayyid Shabib Bin Taimur Al Said, ministre del'Environnement et des Ressources hydriques et présidentadjoint du Conseil pour l'environnement et les ressourceshydriques du Sultanat d'Oman indique que le Sultanat d'Omana progressé vers l'institution d'un système d'aires deconservation, d'un plan de gestion des zones côtières etd'une stratégie nationale de la conservation. Il soulignel'importance de la gestion des déchets dangereux et insistesur le rôle que peut jouer l'UICN en aidant les pays endéveloppement à mettre au point une législation en matièred'environnement. Le Sultanat d'Oman est prêt à accueillirdes réunions visant à attirer davantage l'attention sur lesmanières d'associer protection de l'environnement etindustrialisation dans la région.

Le président remercie le ministre de l'Environnement et desRessources hydriques pour sa déclaration et le prie detransmettre les sincères remerciements de l'Assembléegénérale à S.M. Qaboos Bin Saïd, Sultan d'Oman, pourl'offre généreuse faite par son gouvernement de garantir unappui financier aux activités de l'UICN au cours de lapériode triennale à venir.

Décision L'Assemblée générale approuve le rapport du directeur511 général par acclamation.

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Examen des activités des commissions (81.3)

Le professeur Wolfgang Engelhardt, président adjoint de laCommission de l'écologie, introduit le rapport du présidentde cette commission (Annexe 2 au document GA/17/88/1).Répondant à une question, il indique que la commissiontravaillera en coopération avec le Programme internationaldu CIUS sur la géosphère et la biosphère.

Le professeur John Smyth, président adjoint par interim dela Commission de l'éducation, ouvre le débat sur le rapportdu président (Annexe 3 au document GA/17/88/1). Plusieursdélégués soutiennent fortement la commission, regrettentl'absence de services du réseau au cours des troisdernières années et demandent que de nouvelles ressourcessoient engagées. M. Jan Cerovsky (Tchécoslovaquie) attirel'attention sur le programme actif du Comité d'Europe del'Est de la commission.

En 1987, une réunion internationale sur les centres pourl'éducation en matière d'environnement s'est tenue enTchécoslovaquie sous les auspices de l'UICN et pourtant iln'en est fait mention dans aucun des documents del'Assemblée générale. Une telle ommission réduit lacrédibilité de l'UICN en tant que réseau.

M. Peter Jacobs, président de la Commission deplanification de l'environnement, présente son rapport(Annexe 4 au document GA/17/88/1).

M. Wolfgang Burhenne, président de la Commission despolitiques, du droit et de l'administration del'environnement présente son rapport (Annexe 5 au documentGA/17/88/1). Plusieurs délégués se félicitent des activitésnovatrices en matière de droit international del'environnement menées par la commission ainsi que par leCentre du droit de l'environnement et demandent uneaugmentation du financement.

M. Harold Eidsvik, président de la Commission des parcsnationaux et des aires protégées, ouvre le débat sur sonrapport (Annexe 6 au document GA/17/88/1). Un délégué faitremarquer que le soutien financier du secrétariat exécutifde la CPNAP provient essentiellement d'un contrat passéavec le Fonds du patrimoine mondial de l'Unesco. Il lanceun appel aux donateurs en vue d'élargir le secrétariat dela commission afin que le réseau de la CPNAP puisse sedévelopper totalement.

M. Grenville Lucas, président de la Commission de lasauvegarde des espèces, introduit son rapport (Annexe 7 audocument GA/17/88/1).

Un délégué propose que la liste des membres des commissionssoit communiquée à toutes les commissions et que lesmembres inactifs soient remplacés par des personness'occupant activement de conservation. M. Lucas répond quetelle est la pratique de la Commission de la sauvegarde desespèces.

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COMPTES ET RAPPORTS DES VERIFICATEURS AUX COMPTES POUR1984-1986 (79:4. 81:4. 87:1)

Document GA/17/88/2

M. Léonard Hentsch, trésorier de l'UICN, présente cedocument et attire l'attention sur l'Addendum 6,Commentaires relatifs aux comptes. Répondant à unequestion, il confirme que la moyenne des cotisations nonversées (5%) figure dans le passif.

Un délégué demande que les notes de bas de page desrapports des vérificateurs aux comptes fournissent uneexplication plus complète du déficit cumulatif(2,2 millions de francs suisses) et que la base decomptabilité (exercice ou gestion) soit la même tout aulong de la période 1984-1986. Tout l'actif devrait êtreévalué (la bibliothèque et d'autres avoirs assurés nefigurent apparemment pas dans les amortissements). Cesobservations sont accueillies avec des applaudissements.

Le Comité des finances et des vérificateurs aux comptes(Annexe 15 et point relatif aux prévisions de recettes etde dépenses ci-après) recommande que:

L'Assemblée générale approuve les comptes pour lapériode triennale 1984-1986.

Les vérificateurs aux comptes accordent une attentionparticulière à la question des ajustements des soldesde fonds des années précédentes, lors de lavérification de 1987.

Décision L'Assemblée générale approuve les comptes et rapports des512 vérificateurs aux comptes pour 1984-1986 et approuve les

recommandations du comité des finances et vérificateurs auxcomptes par acclamation.

PROGRAMME DE L'UICN POUR 1988-1990 (79:4. 83:1. 87:3)

Document GA/17/88/3

Le débat sur le projet de programme de l'UICN pour1988-1990 est précédé par un rapport de M. Jeffrey McNeely(directeur général adjoint, Conservation) sur les ateliersdes réunions techniques tenus les 3 et 4 février dans lecontexte de l'Assemblée générale.

Les 14 ateliers se sont avérés un mécanisme utile qui apermis aux membres de travailler ensemble, d'aider àétablir le Programme de l'UICN et de débattre de sa mise enpratique. Il a cependant été suggéré qu'à l'avenir, lesateliers s'échelonnent sur une période plus longue avec

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moins de sessions simultanées et qu'une interprétation enfrançais et en espagnol soit fournie. Le secrétariatutilisera les idées issues des ateliers pour revoir leProgramme de l'UICN qui sera présenté à la prochaineréunion du conseil. Les principaux résultats des atelierssont les suivants:

1. Conservation côtière et marine. Les membres etcommissions de l'UICN devraient créer 15 groupesd'étude régionaux chargés de préciser les mesures àprendre pour surmonter les obstacles à la conservationcôtière et marine. Une conférence sur la conservationcôtière et marine est prévue pour 1990; 14 membres del'UICN ont déjà accepté de parrainer cette réunion. Uncertain nombre de membres ont demandé que différentspoints du Programme de l'UICN pour la conservationcôtière et marine soient soutenus. La CPNAP devraitajouter un élément "aires protégées marines" à sonprogramme.

2. Antarctique. Un réseau, composé de membres etcommissions, est créé pour fournir des conseils enmatière de politique et aider à préparer la Stratégiede conservation de l'Antarctique. Le réseau aideraégalement à réunir des fonds pour de nouvellesactivités hautement prioritaires.

3. Zones humides. L'atelier a insisté sur le renforcementde la collaboration - entre les membres de l'UICNd'une part, et entre les membres et le secrétariat del'UICN d'autre part - pour le programme deconservation des zones humides. Parmi les mécanismesproposés figurent des projets conjoints, l'appui desmembres à la coordination des programmes et à desprojets spécifiques de terrain, et la création degroupes de travail nationaux composés de membres etcollaborateurs de l'UICN.

4. Population et développement durable. Les stratégiesnationales de conservation du Costa Rica, du Pakistan,de la Zambie et du Zimbabwe, diverses études de casainsi qu'un modèle informatique du bureau de lapopulation de l'USAID sur la population etl'utilisation des ressources naturelles ont été aucoeur d'un débat sur les directives permettant unemeilleure intégration des stratégies en matière depopulation et de ressources naturelles. L'UICN a étéinvitée à réunir des études de cas sur les liens entrele développement durable, la conservation et lapopulation, et à mettre au point des modèles destratégies nationales de conservation. L'atelier aégalement examiné comment le Programme de l'UICN pour1988-1990 pourrait profiter des compétences etconnaissances des femmes en matière de gestion desressources naturelles, au niveau tant des politiquesque des projets de terrain.

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5. Plantes. L'atelier a examiné le programme UICN/WWFpour la conservation des plantes. Les principalesquestions abordées ont été les suivantes: potentieléducatif du secrétariat et du réseau des jardinsbotaniques pour la conservation en tant que partieintégrante de l'tlICN, développement de ce réseau,renforcement des travaux sur la diversité biologiqueet les ressources génétiques (en association avec leCIRP, la FAO et l'OMS), notamment sur les espècesd'intérêt économique et leur évaluation, les plantesmédicinales et la nécessité de réunir des informationsethnobotaniques auprès des populations indigènes.

6. Sahel. L'atelier a permi d'examiner, avec lesbénéficiaires et les donateurs, la politique del'Unité de coordination du Sahel, la déclarationrelative au programme, ainsi que le programme detravail pour 1988. La déclaration relative auprogramme a été adoptée par l'atelier (même sicertains aspects doivent encore être éclaircis). Ilest apparu que la sécheresse chronique traduit unemodification climatique qui se maintiendravraisemblablement dans les années à venir. Leprogramme, mené aux niveaux régional, national etlocal, aura pour objet de montrer que le développementdurable n'est pas une utopie, d'assurer uneplanification stratégique et (au niveau régional) desuivre les progrès.

7. Forêts tropicales. L'atelier a tenu trois sessions. Lapremière a examiné une initiative importante visant àrecenser et à suivre les "sites critiques" pour laconservation de la diversité biologique dans desforêts tropicales, ainsi que les relations entre cetteactivité, le travail d'évaluation de la forêttropicale de la FAO, les activités de surveillancecontinue du PNUE, de Nature Conservancy et deConservation International. L'atelier a ensuiteconvenu que le plan d'action foresterie tropical(PAFT) constituait le meilleur mécanisme disponiblepour renforcer le soutien en faveur de la foresterieet de la conservation des forêts. Il a toutefois étéestimé que le PAFT pourrait améliorer ses résultats enmatière de conservation des écosystèmes et encouragerdavantage la participation des ONG et des communautéslocales. Enfin, tout en notant qu'il existait très peud'exemples de gestion de forêts tropicales permettantun rendement durable de bois d'une importancesignificative, l'atelier a conclu qu'une industrie dubois rationnelle était un élément essentiel pour laconservation des forêts et que l'UICN devraittravailler dans ce sens avec l'Accord internationalsur les bois tropicaux.

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8. Stratégies de conservation de la diversité biologique.Le but général fixé pour le Programme de l'UICNconsiste à développer et à mettre en place, d'ici l'an2000, des stratégies visant à maintenir despopulations viables de toutes les espèces. Parmi lesobjectifs précis figurent l'évaluation des espèces etdes aires protégées, le recensement des "pointschauds" et la mise au point de modèles prévisionnels.Des critères pour l'établissement des priorités ontégalement été déterminés.

9. Aires protégées. L'atelier a axé ses travaux sur troisquestions urgentes. Premièrement, le financement de laconservation, y compris les initiatives locales, ladette en échange de la conservation et la nouvellepolitique de la Banque Mondiale en ce qui concerne leszones de nature sauvage. Deuxièmement, comment lagénération actuelle peut-elle assurer la plus grandediversité possible à la prochaine génération: lesmoyens examinés comprenaient l'étude des systèmesd'aires protégées, l'incorporation d'aires protégéesdans les stratégies nationales de conservation, larecherche et le suivi, et la Convention sur lepatrimoine mondial. Troisièmement, la relation entrela population et les aires protégées: il a été convenuque cette question devrait demeurer prioritaire etpourrait constituer le principal défi de la prochainedécennie. L'approche des réserves de biosphère a étéconsidérée comme un excellent modèle de gestion deszones tampon.

10. Sciences de la conservation. L'atelier a été divisé entrois séances:

Savoir traditionnel: les populations indigènesreprésentées à l'atelier ont souhaité instaurer avecl'UICN des relations sur le modèle du groupe detravail de la Commission de l'écologie sur le savoirtraditionnel. Une section sur les populationsindigènes a été préparée pour le volume de laStratégie mondiale de la conservation, section qu'ilconviendrait d'examiner sérieusement. L'atelier s'estfortement inquiété des menaces pesant sur les droitstraditionnels des sociétés indigènes en matière dechasse, de pêche et de piègeage.

Restauration écologique: des études de cas ont étéexaminées et il a été conclu que les obstacles à larestauration des écosystèmes étaient de naturesocio-économique et non technologique. Laparticipation, la formation et la sensibilisation descommunautés sont des éléments indispensables. Lesprogrammes de restauration doivent utiliser, chaquefois que possible, des approches basées sur la gestion

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traditionnelle des ressources. Une question importanteet sans réponse est de savoir dans quelle mesure ilconvient de restaurer des écosystèmes modifiés par lespopulations humaines depuis des siècles.

Iles: le plan de travail triennal du nouveau grouped'étude de l'UICN sur la conservation des îlescomprend un répertoire mondial des îles, des mesuresdestinées à aider les îles menacées, des directivespour un développement insulaire durable et du matérieldidactique à l'intention des insulaires. Ce plan detravail bénéficie notamment de la collaboration del'Office de la recherche scientifique et techniqued'outre-mer (ORSTOM) qui a fourni ses cartes, atlas etbases de données extrêmement complètes sur les îles.La CIPO a également annoncé sa collaboration.

11. Convention sur la diversité biologique: lesparticipants ont examiné les trois principaux aspectsd'un projet de convention préparé par la Commissiondes politiques, du droit et de l'administration del'environnement: accès au matériel génétique,obligations fondamentales vis-à-vis de la conservationde la diversité biologique et financement. Desopinions divergentes ont été émises sur la question desavoir si le financement devrait suivre les schémasconventionnels ou être assuré par une taxe ouredevance sur l'utilisation des ressources génétiques.Il a été convenu qu'un soutien devrait être recherchépour poursuivre la mise au point du projet, y comprisune étude du mécanisme de financement proposé.

12. Economie. Cet atelier a été le lieu du premier débatsérieux dans un nouveau domaine important pour l'UICN.La principale conclusion a été que l'UICN devraitutiliser des outils économiques pour garantir lemaintien de la diversité biologique dans un monde enévolution. L'UICN a été encouragée à renforcer sesefforts pour associer de manière productive, économieet écologie. L'atelier déboucha notamment sur unensemble de directives concernant les mesureséconomiques tendant à encourager la conservation de ladiversité biologique.

13. Aptitude à conserver la nature et ses ressources.L'atelier a fortement approuvé la nécessitéd'introduire un chapitre sur l'éthique dans le volumeaccompagnant la Stratégie mondiale de la conservation,et a suggéré des améliorations au projet actuel.L'atelier a jugé fondamentales la formation etl'éducation. Vingt études de cas ont montré la variétédes approches novatrices actuelles en matièred'éducation et de formation et ont prouvé l'importancede la constitution d'un réseau dans ce domaine.

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14. Bases de données sur la conservation. L'atelier aconvenu qu'il était plus que jamais nécessaire dedisposer d'informations quantitatives fiables sur lesressources naturelles et la conservation. Il a misl'accent sur le rôle que l'UICN devrait jouer pourrépondre à ce besoin: l'Union devrait aider àcoordonner les systèmes de gestion des informations deses membres et utiliser les commissions pour fourniret confirmer les données et pour évaluer lesrésultats. Une base mondiale de données estessentielle et il est urgent d'établir davantage decentres nationaux de données dans les pays endéveloppement. L'UICN devrait, avec d'autres,participer davantage à cette dernière activité, enmettant au point des protocoles et procédures communsdestinés à faciliter l'échange d'informations entrebases de données. Il a été convenu que les organismesde développement et autres institutions qui dépendentde sources externes d'informations ont un rôle à jouerdans le fonctionnement continu de ces sources. Avecl'aide financière de la Banque Mondiale, un projet decollaboration à un système de gestion des informationssur les ressources naturelles a été mis au point. Leplan de restructuration du Centre de surveillancecontinue de la conservation de la nature - qui demandeégalement une collaboration entre donateurs, bases dedonnées et utilisateurs - a été soutenu.

M. Adrian Phillips, président du comité du programme,présente le rapport (Annexe 16). Le comité a axé sestravaux sur les principales remarques faites sur lesgrandes lignes du projet de programme et des procédures deprogramme et de budget de l'UICN, remarques faites au coursde l'examen informel du projet de programme et de budget(le 4 février), du débat officiel tenu à la 83ème Session,de la Réunion technique et des réunions des commissions.Les conclusions du comité sont les suivantes:

a. Pour que l'examen du programme par l'Assembléegénérale soit utile, il faut que les prévisionsfinancières soient exactes.

b. Les résolutions et recommandations de l'Assembléegénérale influent (ou devraient influer) sur leprogramme. Le conseil devrait envisager la possibilitéde modifier l'ordre du jour afin que l'adoption duprogramme et du budget soit postérieure à l'adoptiondes résolutions.

c. Le directeur général devrait examiner les résultatsdes ateliers et des commissions au moment de larédaction de la nouvelle version du programme et dubudget.

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d. La structure actuelle du programme devrait êtremaintenue pendant toute la prochaine période triennaleau moins et elle devrait être adoptée dans le prochainprogramme triennal, avant la 18ème Assemblée généraleet n'être modifiée qu'après, s'il y a des raisonsimpératives de le faire.

e. Le conseil et le directeur général devraient examinerles moyens d'améliorer l'intégration du programme etdu budget.

f. Les membres gouvernementaux et non gouvernementaux del'Union sont invités à utiliser pleinement lesmécanismes de consultation et de participation dontils disposent (examen de projets de documents,participation à des activités particulières décritesdans le document de programme, coordination au niveaurégional, etc.) et à faire au secrétariat dessuggestions pratiques en ce qui concerne leurs besoinset leurs vues ainsi que leurs contributionséventuelles.

g. Le directeur général doit trouver de nouveaux moyensde faire participer les membres de l'UICN à la mise enoeuvre du programme.

h. Le programme pourrait bénéficier d'un examen critiquede la manière dont les priorités sont fixées et prisesen compte (dans le cadre par exemple de l'évaluationdu programme recommandée plus bas); parallèlement,certaines améliorations pourraient être apportées à laprochaine version afin d'aider à recenser plusclairement les priorités et à déterminer lesressources nécessaires pour mettre en oeuvre cesactivités.

i. L'équilibre entre travail théorique et projets deterrain est acceptable.

j. Le directeur général devrait examiner les moyens defaire bénéficier l'UICN dans son ensemble d'undéveloppement des programmes de terrain.

k. Le directeur général devrait entreprendre un examen dela place qui revient à l'éducation, à la formation età la communication dans le Programme de l'UICN, etmettre en oeuvre des activités dans ce domaineétablissant une distinction plus claire entre le rôlede l'éducation et de la formation et celui de lacommunication - activités qui portent le message del'UICN partout dans le monde.

l. Le directeur général devrait étudier, en consultationavec le conseil, la structure en commissions del'UICN, en vue de proposer à l'Assemblée générale desmodifications susceptibles de la rendre mieux à mêmede répondre aux besoins actuels et de l'intégrer dansd'autres composantes de l'Union.

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m. Le directeur général devrait étudier la manière derendre le programme plus constructif et l'évaluationdes réalisations plus précise, en incorporant lesrésultats, les objectifs et les indicateurs deréalisation.

n. Le conseil devrait prévoir une étude et une évaluationà grande échelle des réalisations du Programme del'UICN.

o. Le directeur général devrait établir des mécanismesd'évaluation très sélective des activités de l'UICN.

p. Le directeur général devrait examiner les mécanismesconsultatifs à sa disposition pour préparer leprogramme et présenter au conseil les recommandationsqui s'imposent.

Le comité du programme note qu'un certain nombre de pointsont été soulevés sur des activités spécifiques proposéesdans le projet de programme. Le secrétariat devra examinersoigneusement ces observations avant de décider de lamanière dont il poursuivra la mise en oeuvre des activitésde programme.

Indépendamment des observations reprises par le comité duprogramme, les principaux points soulevés par les déléguéssont les suivants:

a. Il est difficile de cerner des priorités ou d'avoirune vue d'ensemble du document.

b. Il y a un danger de chevauchement entre activitésd'une part, de domaines de programme de l'UICN etd'autre part, de l'UICN et d'autres organisations. Ausein de l'UICN, on craint qu'il n'y ait des bases dedonnées concurrentes et un examen est instammentdemandé. Certains estiment que le travail sur lesmodifications climatiques mondiales et lamacroéconomie fait double emploi avec le travaild'autres membres et collaborateurs de l'Union. Il estsuggéré que l'Union accorde la priorité aux domainesdont aucune autre organisation ni aucun gouvernementne peut s'occuper. On craint, à cet égard, que desproblèmes de gestion ne se posent si le programmedevient trop vaste.

c. L'éducation ne reçoit pas une importance suffisante.En particulier, certaines activités déjà approuvéespar la Commission de l'éducation, y compris lors de laréunion antérieure de son comité d'orientation, ontété oubliées. Ainsi, il n'est pas fait mention dutravail des comités régionaux de la Commission del'éducation. L'absence d'un membre du personnel ausiège est, et continuera à representer un obstacle àl'intégration des travaux de la commission avec ceuxdu reste de l'Union. La Commission de l'éducation

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continuera à faire pour le mieux malgré ces limitesmais il faut être réaliste quant aux problèmes quirisquent de se poser.

d. La part du budget consacrée à la conservation de ladiversité biologique est trop faible. L'UICN s'écartede la "conservation pour le développement durable" etdevient une simple institution de développement. Lebudget du Centre de la conservation pour ledéveloppement est supérieur à celui du reste del'organisation réunie, alors qu'il est avant toutnécessaire de renforcer les commissions. Le CCD devraits'efforcer davantage d'incorporer les activités descommissions dans ses programmes. En réponse, M. KentonMiller, directeur général, souligne que le budget duCCD provient presque entièrement de fonds affectés àdes projets spécifiques, qui ne peuvent pas êtreutilisés à d'autres fins. En fait, les fonds pour desprojets de développement augmentent mais les fonds pourles activités des commissions diminuent du fait del'absence de fonds sans affectation à la disposition dusecrétariat. Quoi qu'il en soit, on assiste à uneintégration croissante des nouvelles activités enfaveur d'un développement durable et des activitéstraditionnelles de l'UICN, et les modificationsapparentes tiennent davantage au langage utilisé pourdécrire le programme. En outre, l'Assemblée générale aadopté ces dernières années de nombreuses résolutionssur la nécessité pour l'UICN d'augmenter ses activitésdans le domaine du développement durable.

Le vice-président de l'UICN, le professeur Yuri Yazan(URSS), signale que de nombreux progrès ont été accomplis aucours de la dernière période triennale dans les paysd'Europe de l'Est. Il faut signaler en particulierl'établissement de nouvelles aires protégées, l'introductionde technologies peu polluantes et l'amélioration del'éducation en matière d'environnement. Au cours de lapériode triennale, deux réunions consultatives ont eu lieuentre des représentants des membres de l'UICN en Europe del'Est et le secrétariat de l'UICN, qui ont débouché sur unsoutien considérable à la mise en oeuvre du Programme del'UICN en Europe de l'Est; des propositions particulièressur l'organisation et les travaux à accomplir seront misesau point. Un groupe spécial sera chargé de préparer uninventaire des problèmes de conservation et une liste desactivités prioritaires.

M. Peter Thacher (Etats-Unis) présente le rapport du grouped'études créé par le directeur général pour recommander lesmesures que l'UICN devrait prendre pour donner suite aurapport de la Commission mondiale pour l'environnement et ledéveloppement (CMED). Les projets de propositions examinéspar le groupe d'études visent à stimuler l'action auxniveaux national et international par le biais des membresde l'UICN, en vue d'appuyer les recommandations de

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la commission dans le contexte de la Stratégie mondiale dela conservation. Le groupe d'études a signalé quatremesures qui pourraient, à son avis, être entreprises par lesecrétariat avec les ressources existantes et aider àatteindre cet objectif:

1. Introduire des innovations dans le programme et lesactivités en cours, en vue d'associer plus étroitementle programme et la Commission mondiale pourl'environnement et le développement.

2. Promouvoir le Rapport de la CMEO par le biais despublications de l'UICN et encourager les membres del'Union à faire de même dans leurs publications.

3. Partager les fichiers d'adresses de l'UICN avecd'autres organisations appuyant les recommandations dela commission.

4. Coopérer avec d'autres organismes internationauximportants comme des unions scientifiques et desorganisations internationales de parlementaires.

Le groupe d'études estime que le succès des actions desuivi se situe au niveau national et que tous les membresde l'UICN devraient être encouragés à examiner les mesureslocales afin de voir si elles vont dans le sens desrecommandations de la commission. Les progrès devront êtreévalués à la prochaine Session de l'Assemblée générale del'UICN et on pourrait envisager d'organiser une grandeconférence internationale en 1992. Le groupe d'étudesdemande également des mesures supplémentaires visant àrenforcer le soutien du secrétariat en faveur d'activitésnationales appropriées (par exemple en catalysant denouvelles mesures dans les pays mettant en oeuvre desstratégies nationales ou subnationales de la conservation).Le secrétariat pourrait également informer lesgouvernements du soutien qu'il est possible d'apporter àdifférentes recommandations de la commission intéressantl'UICN.

Le directeur général désigné, Martin Holdgate, examine leprogramme à la suite des observations de l'Assembléegénérale mais souligne que de nouvelles activités nepourront être entreprises que si les ressources lepermettent. A propros de l'équilibre des projets, il estimedifficile de trouver des critères permettant de discernerrapidement et de manière fiable les projets dedéveloppement durable et les projets de conservation de lanature; en fait, dans de nombreuses parties du monde, ledéveloppement durable est un véhicule essentiel de laconservation de la nature. Les dépenses brutes de l'Unionen faveur de la conservation de la nature ont effectivementaugmenté mais celles consacrées au développement durableont augmenté encore plus rapidement. Le directeur généraldésigné indique qu'il a l'intention de conserver

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l'équilibre existant au sein du programme; il croit àd'étroites relations entre les membres, les commissions etles éléments thématiques de l'Union. Il espère que cetteinterrelation sera suffisamment fructueuse pour attirer desfonds sans affectation, dont l'UICN a tant besoin.

Décision Compte tenu des remarques de M. Holdgate, l'Assemblée513 générale approuve le projet de programme pour 1988-1990 par

acclamation.

ESTIMATIONS DE RECETTES ET DEPENSES POUR 1988-1990 (79:4.82:3. 87:4)

Document GA/17/88/4 (Rev.)

M. Martin Edwards, président du comité des finances etvérificateurs aux comptes, introduit ce document ainsi quele rapport du comité (Annexe 15). Il souligne que lestableaux qui accompagnent le rapport sont basés sur desinformations mises à jour et remplacent ceux figurant dansle document initial dans lequel les recettes sansaffectation ont été surévaluées. Les estimations dedépenses ont été ajustées de manière à refléter laréduction des recettes estimées. Si les recettes prévues seconcrétisent, l'Union pourra fonctionner avec un budgetéquilibré et le déficit pourra être considérablement réduit.

Le comité des finances et vérificateurs aux comptesrecommande que:

L'Assemblée générale approuve les prévisions derecettes et dépenses étant entendu que, tout enfaisant preuve de la souplesse convenant à la gestiondes finances, le directeur général veillera, pourchaque exercice, à ce que les dépenses sansaffectation n'excèdent pas les recettes sansaffectation.

L'Assemblée générale adopte la proposition relativeaux cotisations des membres pour la période triennale1989-1991 (document AG/17/88/5) dans sa totalité.

Des fonds additionnels soient recherchés pour engagerun spécialiste des appels de fonds afin d'attirer desfonds sans affectation et de contribuer à constituerle Fonds mondial pour la conservation.

M. Russell Peterson, président du comité consultatif duconseil sur le budget, juge le projet de budget réaliste etles projections de recettes raisonnables.

M. Martin Holdgate, directeur général désigné, estime aussique les prévisions de recettes et de dépenses sontréalistes. Il compte suivre de près les recettes et lesdépenses et effectuer les contrôles nécessaires pourconserver l'équilibre. Si les recettes dépassent les

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Décision514

projections, il les utilisera pour les priorités ci-après:nouvelle réduction du déficit; renforcement des activitésd'appel de fonds; renforcement des commissions;renforcement des centres; renforcement des programmesthématiques.

L'Assemblée générale approuve les estimations de recettes etdépenses pour 1988-1990 ainsi que les recommandations ducomité des finances et vérificateurs aux comptes, àl'exception de la recommandation sur les cotisations quifait l'objet d'une décision distincte par vote secret.

Siège de l'UICN (80:5)

La question du siège de l'UICN est examinée par l'Assembléegénérale au cours de ses 80 et 82èmes séances.

A la 80ème séance, le président Swaminathan introduitl'Annexe 1 au document GA/17/88/4 (Rev.) relatif au siègede l'UICN. Il rend brièvement compte de la réponse duconseil à l'offre généreuse du gouvernement des Pays-Bas etdu gouvernement de la Suisse, qui se sont proposés pouraccueillir le siège de l'UICN. M. Nico Visser, de ladélégation des Pays-Bas, prend la parole à propos del'Annexe 2 du document GA/17/88/4 (Rev.) et expose l'offrede son gouvernement. L'ambassadeur Johann Bucher, chef dela délégation suisse ainsi que M. Raymond Junod, conseillerd'Etat et chef du département de l'Agriculture, del'Industrie et du Commerce du gouvernement du canton deVaud commente l'Annexe 3 du document GA/17/88/4 (Rev.) etrésume l'offre de la Suisse.

Le gouvernement fédéral et le gouvernement de l'Etat ducanton de Vaud ont décidé de créer une fondation pour lesiège de l'UICN. Cette fondation fournirait un emplacementet des bâtiments totalement équipés appropriés auxactivités de l'UICN. Deux sites possibles ont été recensés,l'un à Gland, l'autre à Yverdon-les-Bains. Outrel'emplacement et les bâtiments, la fondation prendrait encharge tous les frais d'ameublement, d'installation delignes et d'équipement de télécommunications et dedéménagement.

A la 82ème séance, M. Jaap Pieters, chef de la délégationdes Pays-Bas, explique que le gouvernement des Pays-Bas aprésenté cette offre pour répondre à un besoin clairementénoncé par l'Assemblée générale de Madrid et ultérieurementpar le conseil. Cette offre cadre avec le rôle éminent desPays-Bas en matière de conservation internationale et lesoutien que ce pays apporte depuis longtemps à l'UICN. LesPays-Bas ont toujours cherché à garantir que laconservation internationale de la nature soit menée dansdes conditions optimales, dans un cadre approprié et surune base financière saine. Tel est également le souhait des

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ONG néerlandaises et des autorités locales comme dugouvernement. Le but de cette offre était de renforcer l'UICN etd'accroître son efficacité. L'intervenant indique qu'il apparaîttoutefois que la poursuite du débat risque de provoquer desdissensions au sein de l'Union et que, par conséquent, legouvernement des Pays-Bas retire son offre.

Le président Swaminathan fait alors une déclaration (Annexe 17).Le conseil a réaffirmé qu'il était plus approprié pour l'Unionque son siège demeure en Suisse. Au nom de l'Assemblée générale,le président Swaminathan remercie les gouvernements de la Suisseet du Canton de Vaud de leur offre généreuse. Il remercieensuite le gouvernement des Pays-Bas. Le conseil appréciel'esprit constructif et la manière dont cette offre a été faitepuis retirée.

L'Assemblée générale exprime sa profonde gratitude auxdélégations de la Suisse et des Pays-Bas par acclamation.

Le chef de la délégation suisse remercie alors l'Union d'avoirdécidé de rester en Suisse et dans le Canton de Vaud ainsi queles membres de l'UICN, en particulier les Pays-Bas, de leurconfiance. Les gouvernements de la Suisse et du Canton de Vauds'engagent à fournir à l'Union un emplacement et des bâtimentsappropriés, par le biais d'une fondation créée dans ce but. Ilsse réjouissent de travailler avec le directeur général désigné,M. Holdgate et avec ses collègues.

PROPOSITION DE NOUVELLE STRUCTURE DES COTISATIONS(79:4. 82:1. 87:2)

Document GA/17/88/5

M. Russell Peterson, président du comité consultatif sur lebudget du conseil de l'UICN, introduit ce document. Il notequ'une proposition préliminaire concernant la révision du barèmedes cotisations a été distribuée aux membres en novembre 1986.Les observations et suggestions relatives à ce document ontpermis de préparer la proposition révisée aujourd'hui présentéeaux délégués. M. Peterson fait remarquer que le budget de l'UICNexige des recettes sans affectation de cinq millions de francssuisses au moins en 1988. Au cours de la prochaine périodetriennale, la contribution du WWF diminuera d'un million defrancs suisses. Le barème revu de cotisations permettrait deréunir les recettes sans affectation nécessaires.

M. Peterson introduit le professeur François Ramade (France),président du comité des cotisations. Il résume les conséquencesdu nouveau barème sur les différentes catégories de membres: lescotisations des Etats membres appartenant aux groupes 1 et 2conserveraient en 1989 et 1990 le niveau de 1988; uneaugmentation de 10% interviendrait en 1991. Les cotisations desEtats membres appartenant aux groupes 3 à 5 augmenteraient de 5%en 1989 et 1990, puis de 10% en 1991.

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Les cotisations des Etats membres du groupe 6augmenteraient de 10% en 1989 et 1990 puis de 15% en 1991.Celles des Etats membres des groupes 7 à 10 augmenteraientde 15% chaque année jusqu'en 1991.

Les organismes de droit public membres sont actuellementrépartis en deux catégories, A et B. Cette division seraitsupprimée. Dans de nombreux cas, les cotisations de 1989 etdes années suivantes seraient inférieures aux cotisationsde 1988.

Les cotisations des ONG seraient fonction de leurs dépensesd'exploitation. Les cotisations des deux groupes les plusbas dans le barème revu seraient inférieures auxcotisations minimum de 1988. Les cotisations des deuxgroupes au sommet du barème (y compris un neuvième groupe)seraient supérieures aux cotisations actuellement perçues.Les cotisations d'affiliation augmenteraient au cours de lapériode triennale 1989-1991.

M. Ramade indique qu'une réunion d'ONG a examiné le barèmede cotisations révisées et l'a jugé acceptable.M. Harold Eidsvik (Canada), membre du comité descotisations, note que 66% des cotisations sont versées pardes Etats membres et 22% par des organismes de droitpublic; au total, les gouvernements fournissent 88% desrecettes que l'UICN perçoit par le biais des cotisations.Il signale que les gouvernements membres ont consacré uneréunion aux propositions d'augmentation. Les membresprésents ont fortement soutenu l'UICN et souligné sacontribution unique à la conservation. Certains se sonttoutefois inquiétés de l'augmentation de la bureaucratie,de la nécessité de garantir que les recettes soientaffectées à des activités de terrain et du rapportcoût-efficacité de l'emplacement du siège.

Tous les délégués qui prennent la parole réaffirment qu'ilsappuient fortement les travaux de l'UICN et reconnaissentqu'il faut assurer à l'Union une sécurité et uneindépendance financières.

Parmi les Etats membres qui prennent la parole, l'Islandeet le Royaume-Uni indiquent qu'ils sont prêts à accepterles augmentations. L'Australie, la France, la Républiquefédérale d'Allemagne, le Kenya et le Venezuela indiquentqu'ils ne sont pas en mesure de le faire.

L'Australie estime que le barème proposé entre groupes depays n'est pas aussi équitable que celui des Nations Unies,et ne soutient pas les augmentations de 15% pour 1990-1991.A une époque où de nombreux gouvernements nationauxconnaissent des difficultés, les organisationsinternationales devraient adopter des budgets à croissancenulle (en termes réels). Au lieu d'augmenter fortement lescotisations, il faudrait axer les activités sur des tâcheshautement prioritaires.

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La France s'oppose également aux augmentations. Lapolitique d'austérité du Gouvernement français exige unepause dans l'augmentation des cotisations internationales.La France n'était pas d'accord avec l'augmentation de 1988et ne s'en est acquittée qu'à titre exceptionnel.

La République fédérale d'Allemagne ne peut accepter lesaugmentations de 15%, car elle mène une politique decroissance nulle en ce qui concerne les organisationsinternationales et les procédures budgétairesgouvernementales pour la période 1991 sont terminées.Toutefois, en ce qui concerne les projets financés par leministère, la République fédérale d'Allemagne est prête àexaminer avec le directeur général le financement de fraisgénéraux afin d'aider le secrétariat.

Le Kenya et la Mauritanie notent qu'un certain nombre demembres gouvernementaux ont des arriérés de cotisations carils ne peuvent s'acquitter des cotisations à leurs niveauxactuels. De nombreux Etats membres africains connaissentdes problèmes économiques graves et urgents (endettementélevé et PNB faible); ils ont pourtant un potentielimportant en matière de conservation de la flore et de lafaune sauvages. La Mauritanie propose que les cotisationsde ces pays ne subissent pas d'augmentation. Le Kenya nepeut soutenir l'augmentations des cotisations des membresgouvernementaux appartenant au groupe 1.

Le Royaume-Uni rappelle à l'Assemblée générale qu'il a,lors de sa l6ème Session, appuyé l'augmentation de 15%annuelle qui était proposée et qu'il est volontairementpassé du groupe 9 au groupe 10 (catégorie la plus élevée decotisations), soit une contribution volontaire de 30 000francs suisses supplémentaires par an. Aujourd'hui, legouvernement du Royaume-Uni convient à nouveau d'accepterl'augmentation de 15% par an proposée pour les années 1988à 1991 (augmentant ainsi sa contribution volontaire de 55000 francs suisses par an pour 1991). Il ne faut toutefoispas s'attendre à ce que le Royaume-Uni accepte desaugmentations substantielles de sa contribution au coursdes prochaines années sans avoir la preuve que des réformesindispensables des politiques financières de l'UICN ontlieu et sans être convaincu que sa contribution estutilisée au mieux.

Le Venezuela souligne qu'il traverse une crise financièreet que, du fait de la dévaluation de sa monnaie, lescotisations proposées sont extrêmement difficiles àassumer. Il n'accepte donc pas les augmentations.

Les organismes de droit public membres de l'Union fontégalement part de leurs inquiétudes. Les administrationsdes parcs nationaux de Krkonse et des Tatras(Tchécoslovaquie) sont des organismes régionaux (ninationaux ni d'Etat). La catégorie B devrait être conservée

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pour ces institutions gouvernementales régionales. Il estparticulièrement difficile de disposer de devisesconvertibles. Les membres d'Europe de l'Est devraientpouvoir payer une partie au moins de leurs cotisations enmonnaies non convertibles. La Nature Reserves Authority(Israël) indique que, du fait de l'abolition de lacatégorie B, sa cotisation sera multipliée par 9: il estprobable qu'elle devra alors réexaminer son adhésion àl'UICN. Le membre gouvernemental d'URSS déclare qu'il estopposé à ces augmentations des contributions quiempêcheront une augmentation des membres d'Union soviétiqueet d'Europe de l'Est. Le Fish and Wildlife Service desEtats-Unis met en garde contre une augmentation importantedes cotisations qui risque de faire perdre des membres àl'Union ou de les inciter à adopter un statut d'affilié.Quel que soit le cas, il en résulterait une modification ducaractère politique de l'Union et de ses possibilités enmatière de conservation.

Un délégué note que des pays comme le Japon, l'URSS et lesEtats-Unis pourraient augmenter leur soutien à l'UICN et leporter à un niveau qui corresponde mieux à leur statutinternational en devenant Etats membres.

Parmi les ONG membres, la Royal Society for theConservation of Nature (Jordanie), la Royal Society for theProtection of Birds (RSPB) (Royaume-Uni) et le ZimbabweNational Conservation Trust annoncent qu'ils soutiennentl'augmentation des cotisations. Le soutien du RSPB supposetoutefois que l'UICN équilibre son budget, fixe despriorités et axe ses activités sur quelques tâches données,notamment celles que les membres ne peuvent accomplireux-mêmes. La Society for the Protection of Nature inIsraël (SPNI) s'inquiète de la proposition tendant à lierles cotisations des ONG à leurs budgets d'exploitation. LaSPNI est pauvre mais a un budget important du fait dunombre de ses activités, notamment en matière d'éducationpour la conservation. Il est de plus en plus difficiled'obtenir des fonds pour la conservation. S'il faut choisirentre sauver un site ou une espèce menacée et s'acquitterd'une contribution supplémentaire, la SPNI choisira lapremière solution. Elle s'inquiète également de la manièredont l'UICN affecte ses fonds et du faible soutien qu'elleapporte aux activités en matière d'éducation. Le CoolidgeCenter for Environmental Leadership (Etats-Unis) suggèreque, en cas d'adoption du nouveau barème, un grouped'études soit chargé d'examiner la possibilité d'améliorerles services fournis aux membres et faire participerdavantage ces derniers au Programme de l'UICN.

M. Léonard Hentsch (Suisse), trésorier de l'UICN, souligneque le budget de 1991 ne représente qu'une augmentation de10% par rapport au budget de 1987. L'augmentation descotisations ne servira pratiquement qu'à conserver le noyaude financement à une époque où d'autres contributionsreculent.

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La délégation de la Norvège, prenant également la parole aunom des délégations du Danemark, de la Finlande, del'Islande et de la Suède, appuie fortement l'augmentationproposée. Pour les pays nordiques, le combat en faveur d'undéveloppement mondial durable exige une Union forte etviable qui catalyse, coordonne et dirige les actions etidées novatrices en matière de conservation. Les paysnordiques demandent aux membres des pays développésd'envisager, indépendamment de l'augmentation descontributions, des contributions volontairessupplémentaires pour renforcer l'efficacité de l'Union. Ilsregrettent qu'un nombre aussi important de membres soienten retard dans le versement de leurs cotisations etinvitent chaque membre de l'UICN à recruter un nouveaumembre au moins avant la prochaine session de l'Assembléegénérale.

Décision M. Martin Edwards, président du comité des finances et515 vérificateurs aux comptes, propose une motion (Annexe 18)

adoptant le barème de cotisations proposé à l'Addendum 1 dudocument GA/17/88/5 et autorisant le directeur général àexaminer avec les membres qui rencontrent des difficultésparticulières pour le versement de leurs cotisations, lesmoyens de venir à bout de ces problèmes. A la demande desix délégués, la motion est mise au vote par scrutin écrit.Le résultat du scrutin est le suivant: 187,6 voix pour (84%des 223,1 suffrages exprimés); 29,8 voix contre et 5,7abstentions. [Les membres de la catégorie A (Etats etorganismes de droit public) votent oui à 78%. Les membresde la catégorie B (organisations non gouvernementales)votent oui à 88%.] La motion est donc acceptée.

M. Edwards suggère qu'il serait avantageux, pour les paysoù l'inflation est élevée, de s'acquitter de leurscotisations à l'avance lorsque leur devise est forte parrapport au franc suisse.

Décision516

CAHIERS DES CHARGES DES COMMISSIONS (79:4. 83:2. 86:4)

Document GA/17/88/6

Le président introduit ce document et invite le directeurgénéral désigné à mener le débat. Le conseil propose queles six commissions poursuivent leurs travaux mais avec desmandats légèrement modifiés.

Commission de l'écologie. Le président adjoint,M. Wolfgang Engelhardt, indique que le nouveau nom proposé"Commission des sciences de la conservation" s'est avéréextrêmement impopulaire parmi les écologistes. Lors de larécente réunion de la Commission de l'écologie, 92% desparticipants ont voté en faveur du nom initial.

L'Assemblée générale approuve le cahier des charges proposé,modifié de manière à conserver le titre "Commission del'écologie".

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Commission du développement durable. Le président adjoint,M. Ashok Khosla, indique que la modification du nom de la"Commission de la planification de l'environnement" enfaveur de "Commission du développement durable" a étéappuyée par une majorité des membres de la commission. Undélégué craint que ce nouveau titre n'empêche la commissionde travailler dans le monde développé et il est soulignéque les pays développés ont également besoin d'undéveloppement durable.

Décision L'Assemblée générale approuve le nom et le cahier des517 charges proposés.

Décision Commission de la sauvegarde des espèces. L'Assemblée518 générale approuve le cahier des charges proposé.

Décision Commission de l'éducation et de la formation. L'Assemblée519 générale approuve le nom proposé et le cahier des charges,

modifié de manière à supprimer le terme "professionally" àla dernière ligne du premier paragraphe de la versionanglaise.

Décision Commission des politiques, du droit et de l'administration520 de l'environnement. L'Assemblée générale approuve le cahier

des charges proposé.

Commission des parcs nationaux et des aires protégées. Lespropositions de modification du nom de la commission ontété rejetées.

Décision L'Assemblée générale approuve le cahier des charges proposé,521 avec la modification ci-après du paragraphe 4: pour la

première tâche spécifique, il faut lire, "établir despriorités et normes internationales pour les airesprotégées" (nouveaux termes soulignés); ajouter une tâchesupplémentaire à la fin du paragraphe, "prendre la tête dela préparation du 4ème Congrès mondial des parcs nationauxqui se tiendra au Panama en 1992".

Les cahiers des charges des six commissions, tels qu'ilsont été approuvés, figurent en Annexe 19.

Un délégué note que les deux derniers examens descommissions ont été très superficiels. Au cours de ses 40années d'existence, l'Union a considérablement évolué etelle continue à évoluer mais le nombre et les grandsobjectifs des commissions ont à peine changé. Il demandeque l'examen des composantes structurelles de l'Uniondemandé dans la Résolution 17.4 examine la questionci-après: compte tenu de la structure gestionnaire del'Union, quelle est la meilleure manière d'organiser etd'utiliser le nombre important de scientifiques et deprofessionnels dont peut disposer l'Union de manière à luipermettre de faire efficacement face aux problèmesinterdisciplinaires extrêmement complexes du monded'aujourd'hui? (Faut-il conserver six commissions?

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Devraient-elles continuer à couvrir les mêmes questions?Quelle est la distinction entre groupes consultatifs deprogramme et groupes d'études? Certaines commissionspourraient-elles achever leurs travaux d'ici trois ou sixans?).

Un autre délégué indique que la création d'un "système deréponse aux demandes d'assistance" (tâche 6 dans le cahierdes charges de la Commission de l'éducation et de laformation) est particulièrement intéressant pour les paysen développement. Il estime que les autres commissionsdevraient avoir une tâche semblable dans leurs cahiers descharges. M. Holdgate dit que ce point sera étudié lors duprochain examen des commissions.

Décision522

MEMBRES (80:2)

Document GA/17/88/7

Le président de la 80ème séance, José Miguel GonzalesHemandez, introduit ce document. L'Assemblée générale noteque, depuis sa 16ème Session, il y a eu 124 admissions, 27retraits, 11 changements de catégories et que 10 membresantérieurement exclus ont été réadmis.

Conformément à l'Article II, paragraphe 15 des Statuts,l'Assemblée générale est invitée à décider s'il convient desuspendre les droits de 44 membres (énumérés dansl'Addendum 1 au document GA/17/88/7) en retard de deuxannées ou davantage dans le versement de leurs cotisations.Il est signalé que la majorité de ces membres appartiennentà des pays en développement et que ce retard tient au faitqu'ils ne disposent pas des fonds.

Le conseil de l'UICN propose de fixer au 31 mai 1988 la datelimite absolue pour le versement des cotisations en retard;il propose également que tous les droits des membres quiseront en retard de deux ans ou davantage dans le versementde leurs cotisations à cette date soient suspendus àcompter du 1er juin 1988. La proposition fait l'objet d'unvote informel et elle est approuvée par une forte majorité.

Décision523

ELECTION DES PRESIDENTS DES COMMISSIONS (84:2. 86:1)

Document GA/17/88/8

L'Assemblée générale élit les présidents des commissionscomme suit:

Commission de l'écologie

Commission de l'éducation etde la formation

Professeur José FURTADO(Singapour)

M. M.A. PARTHA SARATHY(Inde)

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Commission du développementdurable (ancienne Commissionde la planification del'environnement)

Commission des politiques,du droit et de l'administrationde l'environnement

Commission des parcs nationauxet des aires protégées

Commission de la sauvegardedes espèces

Professeur Peter JACOBS(Canada)

M. WoIfgang BURHENNE(Rép. féd. d'Allemagne)

M. Harold EIDSVIK(Canada)

M. Grenville LUCAS(Royaume-Uni)

Décision524

NOMINATION DES VERIFICATEURS AUX COMPTES (84:3)

Document GA/17/88/9

La recommandation que MM. Price Waterhouse & Company,Lausanne, Suisse, soient nommés à nouveau commevérificateurs aux comptes de l'UICN jusqu'à la 18èmeSession de l'Assemblée générale est approuvée.

RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS (84:4. 85:. 87:5)

Document GA/17/88/10

Le président du comité des résolutions, M. Liberty Mhlanga(Zimbabwe), introduit ce document ainsi que d'autrespropositions de résolutions et de recommandationsprésentées par la suite. Ayant réuni les projetssemblables, les délégués ont proposé 66 projets derésolutions et de recommandations à l'examen de l'Assembléegénérale. Un projet de résolution a été rejeté par lecomité des résolutions et un autre a été retiré surproposition du président.

Le comité des résolutions a rejeté une proposition tendantà demander aux membres actuels de l'UICN d'indiquer leuradhésion aux principes de la Stratégie mondiale de laconservation, comme il est actuellement demandé aux membrespotentiels. Cette proposition a été rejetée car il a étéjugé irrégulier de formuler une politique rétroactive enmatière d'admission des membres.

Le projet de résolution retiré concernait les pièges àmâchoires d'acier, un certain nombre de délégués ayant faitpart de leurs inquiétudes quant à l'impact de cette mesuresur les populations indigènes. Le comité des résolutions apartagé cette préoccupation. Le président souligne que laproposition soulève deux questions encore nouvelles pourl'UICN: le droit des populations indigènes et les droitsdes animaux. L'Union a besoins de temps pour examiner cesquestions ainsi que pour mettre au point des politiques àce sujet.

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Décision525

Décision526

Le président propose que le directeur général entreprenne unexamen de ces questions et des relations qui existent entreelles et qu'il prépare un projet de politique qui serasoumis à l'examen de l'Assemblée générale à sa prochainesession; dans l'intervalle, le projet de résolution devraitêtre retiré. L'Assemblée générale approuve cetteproposition par acclamation.

Un certain nombre de délégués ne sont pas d'accord aveccette décision.

Après un débat et un certain nombre d'amendements,l'Assemblée générale adopte par consensus 64 résolutions etrecommandations (figurant dans la section qui suit lesprésents procès-verbaux).

a. Les commentaires suivants sont faits à l'égard de laRésolution 17.4 et de la Recommandation 17.64:

17.4 Direction de l'Union

La délégation du Zimbabwe, prenant la parole au nomdes pays africains représentés à la session,s'inquiète des procédures de nomination et d'électiondes conseillers régionaux. Les pays africains estimentque la procédure actuelle permet à des particuliersappartenant à des organisations membres d'être éluesen qualité de conseillers régionaux sans avoir àreprésenter les intérêts de leur région plutôt queceux de leur organisation. L'examen des composantesstructurelles de l'Union demandé dans la Résolution17.4 devrait également porter sur les directivesdonnées aux membres lors d'une procédure de nominationet d'élection afin que les conseillers régionauxreprésentent davantage leur région. Il devrait existerun consensus au sein de chaque région et peut-être desélections par rotation de manière à donner à tous lespays membres d'une région la possibilité d'êtremembres du conseil.

Le président demande aux membres d'envoyer audirecteur général d'autres suggestions en vued'améliorer le fonctionnement de l'organisation.

Le World Wildlife Fund/Conservation Foundation(Etats-Unis), prend la parole au nom de plusieursmembres et indique qu'une somme de US$ 120 000 parannée a été promise pour les trois prochaines années(soit un total de 360 000 dollars des Etats-Unis) etsera mise à la disposition du directeur général pourl'aider à améliorer la direction de l'Union.L'Assemblée générale se félicite de cette initiativebienvenue.

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17.64 Récif de Shiraho, Japon

Environment Agency (Japon) indique qu'elle est persuadéeque les mesures nécessaires à la protection des récifscoralliens bleus du récif Shiraho seront prises, selon lesprocédures japonaises d'évaluation d'impact surl'environnement, y compris une deuxième déclarationd'impact sur l'environnement préparée par le Gouvernementde la préfecture d'Okinawa.

b) Pour un certain nombre de résolutions et recommandations,des délégués indiquent qu'en cas de vote, ils se seraientabstenus. Les résolutions et recommandations en cause,ainsi que les délégués concernés sont présentés ci-après.

17.14 Réchauffement mondial de l'atmosphère

La délégation du Sultanat d'Oman indique qu'elle se seraitabstenue.

17.16 Conséquences de la guerre nucléaire pourl'environnement

Les délégations dé la France, de la République fédéraled'Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni indiquentqu'elles se seraient abstenues.

17.18 Appauvrissement de la couche d'ozone

Les délégations de l'Australie et d'Oman indiquent qu'ellesse seraient abstenues. Les délégations de la France, de laRépublique fédérale d'Allemagne et des Pays-Bas indiquentqu'elles se seraient abstenues en ce qui concerne unamendement approuvé au dispositif du paragraphe 2 de larecommandation (après "la couche d'ozone", remplacer "parexemple" par "dans le but d'éliminer toutes les émissionsde ces substances dès que possible". Les délégations de laRépublique fédérale d'Allemagne, des Pays-Bas et duRoyaume-Uni indiquent qu'elles se seraient abstenues en cequi concerne un amendement au dispositif de l'alinéa 2c(remplacement du texte initial par "en faisant en sorte queles CFC ne soient pas utilisés").

17.29 La dette du tiers monde et le développement durable17.30 La dette en échange de la conservation

Les délégations de la France, de la République fédéraled'Allemagne et du Royaume-Uni indiquent qu'elles se seseraient abstenues. Prenant la parole au nom des troisdélégations, le Royaume-Uni indique qu'il nuirait à laréputation de l'UICN que le thème de ces recommandationssoit considéré comme nouveau ou urgent alors que tel n'estpas le cas et que des débats approfondis sont nécessaires.Les dispositifs des paragraphes de ces recommandationss'adressant aux gouvernements, les Etats membres doiventconsulter leurs administrations, ce qui n'a pas étépossible, faute de temps. Les trois délégations demandent

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un vote sur la validité de ces recommandations, au titre durèglement 13 du Règlement intérieur, en vue d'un examenlors de la présente session de l'Assemblée générale.

L'Assemblée générale confirme à main levée que la majoritédes délégués désirent examiner ces recommandations.

La délégation des Pays-Bas fait part des mêmes réserves etindique que le gouvernement des Pays-Bas ne peut se sentirlié par le libellé d'aucune de ces recommandations. Ladélégation d'Australie indique qu'elle se serait égalementabstenue de voter sur les recommandations 17.29 et 17.30,si celle-ci avaient été mises aux voix.

17.46 Chasse aux cétacés

Les délégations du Canada, d'Islande et de Norvègeindiquent qu'elles se seraient abstenues.

17.52 Antarctique17.53 Antarctique; les activités minières

La délégation de l'Union soviétique indiquent qu'elle seserait abstenue sur les deux recommandations. Elle estopposée à des recommandations qui prétendent constituer uneactivité de programme. Des recommandations semblables ontdéjà été adoptées lors des 15ème et 16ème Sessions del'Assemblée générale.

Les délégations de l'Australie, de la France et duVenezuela ainsi qu'Administración de Parques Nacionales(Argentine), Corporación Nacional Forestal y de Protecciónde Recursos Naturales Renovables (Chili), JamaicaConservation Trust et Asociación de Ecología y Conservación(Pérou) indiquent qu'ils se seraient abstenus de voter surla Recommandation 17.52.

ECOFUND d'Australie aurait voté contre la Recommandation17.53. Les membres ci-après indiquent également qu'ils seseraient abstenus de voter sur la Recommandation 17.53:délégations de l'Australie, de la France, de la Républiquefédérale d'Allemagne, d'Oman, du Royaume-Uni et duVenezuela; Association for Research and Environmental Aid(Australie), Australian Conservation Foundation, FraserIsland Defenders Organisation (Australie), NatureConservation Council of NSW (Australie), The WildernessSociety (Tasmanie, Australie), Union Québécoise pour laConservation de la Nature (Canada), Corporación NacionalForestal y de Protección de Recursos Naturales Renovables(Chili), Comité Nacional pro Defensa de la Fauna y Flora(Chili), Bundesforschungsanstalt für Naturschutz undLandschaftsökologie (République fédérale d'Allemagne),Asociación Hondureña de Ecología para la Conservación de laNaturaleza (Honduras), Nature Reserves Authority (Israël),Jamaica Conservation Trust, Asociación de Ecología yConservación (Pérou), Natal Parks Board (Afrique du Sud),Percy Fitzpatrick Institute of African Ornithology ofUniversity of Cape Town (Afrique du Sud).

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La Wilderness Society (Tasmanie, Australie) déclare qu'ilaurait fallu conserver le texte antérieur, qui recommandaitclairement qu'aucune activité minière n'ait lieu jusqu'enl'an 2010 au moins, de manière à protéger le plus grandrefuge restant sur terre de faune et de flore sauvages.

17.55 Patrimoine mondial de Tasmanie occidentale. AustralieEtape II du Plan de protection

Les délégations de l'Australie, du Canada, de la France, dela République fédérale d'Allemagne, des Pays-Bas et deNouvelle-Zélande indiquent qu'elles se seraient abstenues.

17.56 Barrage de Nam Choan. Thaïlande

La délégation d'Oman indique qu'elle se serait abstenue.

17.58 La Réserve internationale de faune de l'Arctique.Canada et Etats-Unis d'Amérique

Le Forest Service du ministère de l'Agriculture desEtats-Unis indique qu'il aurait voté contre cetterecommandation.

17.59 Parc national du Stikine. Canada et Etats-Unisd'Amérique

Le Forest Service du ministère de l'Agriculture desEtats-Unis indique qu'il aurait voté contre cetterecommandation.

17.61 Protection du Parc national et de réserve de labiosphère Juan Fernandez, Chili

La délégation d'Oman indique qu'elle se serait abstenue.

17.63 Importance internationale des tourbières d'Ecosse.Royaume-Uni

Les délégations du Canada, d'Oman et du Royaume-Uniindiquent qu'elles se seraient abstenues.

Décision527

ELECTION DU PRESIDENT (86:2. 88:1)

Document GA/17/88/11

L'Assemblée générale réélit M. Monkombu SWAMINATHAN (Inde)en qualité de président de l'UICN.

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ELECTION DES CONSEILLERS REGIONAUX (86:2. 88:1)

Document GÀ/17/88/12

La responsable chargée des élections, Mme Cecilia de Blohm,introduit ce document et explique la procédure de vote. Ila été indiqué à tort dans le document que Mme Roostiny(Indonésie) provenait de Malaisie. Le président annonce quele professeur Jean Untermaier (France) a retiré sacandidature.

Décision Suivant la méthode établie dans le Règlement intérieur,528 l'Assemblée générale élit les personnes suivantes en

qualité de conseillers régionaux de l'UICN:

Afrique

Graham CHILD, ZimbabweWalter LUSIGI, KenyaLiberty MHLANGA, Zimbabwe

Amérique centrale et du Sud

Yolande KAKABADSE, EquateurRoger MORALES, Costa RicaJosé Pedro de OLIVEIRA COSTA, Brésil

Amérique du Nord et Caraïbes

David A. MUNRO, CanadaWilliam E. REILLY, Etats-UnisYves RENARD, Ste Lucie

Asie de l'Est

Ashok KHOSLA, IndeLI Wenhua, République populaire de ChineCelso ROQUE, Philippines

Asie de l'Ouest

Syed Babar ALI, PakistanLayth AL-KASSAB, IraqNizar TAWFIQ, Arabie Saoudite

Australie et Océanie

Carolyn BURNS, Nouvelle-ZélandePam EISER, AustralieIosefatu RETI, Samoa

Europe de l'Est

Jan CEROVSKY, TchécoslovaquieAndrey KAIDALA, URSSYuri YAZAN, URSS

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Europe occidentale

Veit KOESTER, DanemarkJean-Claude LEFEUVRE, FranceRichard STEELE, Royaume-Uni

MEMBRES HONORAIRES (88:2)

Document GA/17/88/13

Décision L'Assemblée générale confère la qualité de membre honoraire530 de l'UICN aux personnes indiquées ci-dessous, en

reconnaissance de leurs services remarquables en faveur dela conservation de la nature et de ses ressources:

M. Gerardo Budowski, Costa RicaM. Ray Dasmann, Etats-UnisSir Hugh Elliott, Royaume-UniM. le Prof. Pierre Goeldlin, SuisseM. Mohamed Kassas, EgypteM. Frank Nicholls, AustralieM. Maurice Strong, CanadaM. Armen Takdjahn, URSSM. Lee Talbot, Etats-UnisThe Rt. Hon. Gough Whitlam, Australie

Les citations figurent dans l'Annexe 20.

L'ambassadeur d'Australie lit un message de remerciementsprovenant de The Rt. Hon. Gough Whitlam.

POSSIBILITE D'ETABLIR L'ESPAGNOL ET D'AUTRES LANGUES COMMELANGUES "OFFICIELLES" OU "DE TRAVAIL" DE L'UNION (82:2)

Document GA/17/88/14

Le directeur général Miller prend la parole en espagnolpour introduire ce document. Depuis l'Assemblée générale deMadrid, de grands progrès ont été accomplis dansl'utilisation de l'espagnol et l'Espagne comme les payslatino-américains participent de plus en plus aux activitésde l'Union. Avec l'appui du Gouvernement espagnol,l'espagnol vient maintenant s'ajouter à l'anglais et aufrançais en tant que langue de travail au secrétariat. Leservice des membres travaille en français, espagnol,portugais, allemand, italien et en anglais. Il ne seratoutefois pas possible de continuer ainsi sans unfinancement supplémentaire. La Résolution 17.5 recommanded'encourager l'utilisation de l'espagnol afin qu'il soitadopté comme langue officielle de l'Union lors de laprochaine Session de l'Assemblée générale. Elle invite ledirecteur général à présenter à la prochaine session lesamendements réglementaires ainsi que les dispositionsfinancières nécessaires. La somme annuelle de 250 000francs suisses requise ne peut provenir des fonds sansaffectation qui sont limités mais on pourrait s'adresseraux membres pour obtenir ces fonds.

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M. Santiago Marraco Solana, chef de la délégation del'Espagne, remercie le président Swaminathan d'avoirreconnu l'importance de l'espagnol au cours du discoursqu'il a prononcé à l'ouverture de l'Assemblée générale.

Il se déclare cependant surpris par le document GA/17/88/14qu'il juge contradictoire à la Résolution 16/17 adoptée parl'Assemblée générale de Madrid. Cette résolution demande audirecteur général de faire un plus grand usage del'espagnol et au conseil d'examiner toutes lesrépercussions qu'aurait l'introduction de l'espagnol entant que langue officielle de l'UICN. Si la première de cestâches a été parfaitement accomplie, tel n'est pas le casde la seconde. L'absence d'analyse économique correcte estregrettable mais, quoi qu'il en soit, le coût seraitinférieur à SFr 250 000 par an. Depuis l'Assemblée généralede Madrid, le Gouvernement espagnol a fourni une aide pourl'utilisation de l'espagnol et continuera à le faire demanière à ce que l'espagnol ne soit pas uniquement unelangue utilisée à l'Assemblée générale mais également uninstrument essentiel de la conservation dans le mondeentier. L'espagnol est utilisé par 300 millions depersonnes dans 20 pays - pays riches en espèces endémiqueset aires naturelles dont la conservation est critique. Pouratteindre les objectifs de l'UICN et de la Stratégiemondiale de la conservation, il est nécessaire detravailler avec les gens dans leur propre langue.

Le Gouvernement espagnol a aidé à assurer uneinterprétation simultanée et a fourni un soutien en matièrede transport à un certain nombre de délégations àl'Assemblée générale. L'Espagne s'apprête à assumer lesfrais d'un traducteur espagnol au secrétariat de Gland etmet au point des projets de formation. Le coût de cettemesure s'élève déjà à plus de 250 000 francs suisses paran. Il faut également noter que la formation d'un comité del'UICN en Espagne a entraîné une augmentation notable dunombre de membres espagnols de l'UICN.

REMISE DES PRIX (88:3)

La Médaille John C. Phillips pour services exceptionnelsrendus à la conservation internationale est décernée àMichel Batisse. La citation figure en Annexe 21 et lediscours d'acception de M. Batisse en Annexe 22.

Les prix Peter Scott du Mérite de la Commission de lasauvegarde des espèces sont décernés aux personnes ci-après:

Patricia Chable, SuisseJ.C. Daniel, IndeBlythe Loutit, NamibieRobert Falcon Scott, Etats-UnisJosé Lobao Tello, PortugalRom et Zai Whitaker, Inde

Kai Curry-Lindahl, ainsi que Richard et Maisie Fitter, sontnommés membres d'honneur de la Commission de la sauvegardedes espèces. Les citations des prix de cette commissionfigurent en Annexe 23.

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Les prix internationaux Fred M. Packard du mérite pour lesparcs sont décernés par la Commission des parcs nationauxet des aires protégées aux personnes ci-après:

Catégorie valeur

Catégorie mérite

Sudabar Ali et Shri Qutub, IndeRobert Tei, Côte d'IvoireMamadou Sadio, SénégalGardes du Park national deZakouma, Tchad

Josip Movçan, YougoslavieAhmed Tcholli, Niger

La Commission des parcs nationaux et des aires protégéesdécerne cinq autres prix. Un prix est attribué à FranciscoPonce (El Salvador) qui a été tué alors qu'il protégeaitles oiseaux de la Réserve biologique Laguna El Jocotal.L'Assemblée générale observe une minute de silence en sonhonneur. Deux prix du mérite sont décernés, l'un à RicardoLuti (Argentine) et l'autre aux organisations etparticuliers qui ont oeuvré pour la protection de la SouthMoresby Wilderness Area du Canada. Ray Dasmann et KentonMiller sont élevés au titre de membres d'honneur de laCommission des parcs nationaux et des aires protégées. Lescitations figurent en Annexe 24.

Le président remercie sincèrement, au nom de l'Assembléegénérale, tous les membres du conseil dont le mandatarrivera à échéance à la clôture de la présente Session.Ces personnes sont les suivantes:

Vice présidents

Marc Dourojeanni, PérouSAR le prince Philip, duc d'EdimbourgRussell Peterson, E.-U.

Conseillers

A. H. Abu-Zinada, Arabie SaouditeEustace D'Souza, IndeJosé Gonzalez Hernández, EspagneParvez Hassan, PakistanLéonard Hentsch, SuisseIvor Jackson, AntiguaAkio Morishima, JaponGeoffrey Mosley, AustralieShihadeh Munjed, JordanieAhmed Naguib, EgypteMaria Tereza Jorge Pádua, BrésilUday Raj, FidjiFrançois Ramade, FranceAnver Rustamov, URSSMats Segnestam, SuèdeSamar Singh, IndeJiri Svoboda, Tchécoslovaquie

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Les membres du conseil participant à la présente Assemblée,et dont le mandat est arrivé à échéance, se voient remettreun certificat et une épingle dorée, destinés à marquer lareconnaissance de l'UICN pour leur importante contributionau travail de l'Union.

SIEGE DE LA PROCHAINE SESSION ORDINAIRE DE L'ASSEMBLEEGENERALE DE L'UICN

M. Rubini Atmawidjaja, chef de la délégation de laDirection générale de la Protection de la forêt et de laconservation de la nature du ministère de la Forêtd'Indonésie indique que l'Indonésie est prête à accueillirla 18ème Session de l'Assemblée générale de l'UICN (Annexe25). Son Excellence Anis Mouasher, de la Royal Society forthe Conservation of Nature (Jordanie) propose la Jordanie.Le président et l'Assemblée générale répondent paracclamation à ces invitations. Il est noté que, comme àl'accoutumée, la décision relative au siège de la prochaineAssemblée générale sera annoncée après discussionsapprofondies avec les pays d'accueil potentiels.

DISCOURS DE CLOTURE

SAR le prince Philip, duc d'Edimbourg, vice-président del'UICN; Mme Margarita Penón de Arias, Première Dame duCosta Rica et M. Alvaro Umaña, ministre des Ressourcesnaturelles, de l'Energie et des Mines, assistent à lasession de clôture. Le président de l'UICN, M. Swaminathan,lit la Résolution de remerciements au pays hôte (Résolution17.2) et offre à Mme Arias une peinture de papillons duCosta Rica, en témoignage de la gratitude de l'UICN pour lerôle important qu'elle a joué dans l'organisation del'Assemblée générale.

Déclarations de clôture (88:5)

M Luis Olmedo Castillo, directeur général de l'InstitutoNacional de Recursos Naturales Renovables de Panama,transmet les salutations du Président de Panama àl'Assemblée générale et exprime l'intérêt marqué de sonpays à l'égard du Congrès mondial des Parcs nationaux, en1992.

Le directeur général sortant, M. Kenton Miller, prononce undiscours d'adieu (Annexe 26).

Le président remercie chaleureusement, en son nom et au nomde l'Union, M. Miller; les participants à l'Assembléegénérale se lèvent pour applaudir.

M. Martin Holdgate, directeur général désigné, fait unedéclaration sur les mesures qui devront être prises aprèsla 17ème Session de l'Assemblée générale (Annexe 27).

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Le président demande ensuite à M. Alvaro Umaña, ministredes Ressources naturelles, de l'Energie et des Mines duCosta Rica de dire quelques mots. M. Umaña commence parrendre hommage à l'un des plus éminents résidents du CostaRica, M. Leslie Holdridge. Il souligne la contributionpersonnelle de M. Holdridge en tant que fondateur de laStation de recherche de la Selva et co-fondateur du Centretropical scientifique et de la Réserve de Monteverde. M.Umaña fait remarquer que le rêve du Costa Rica est un rêvede paix, de développement et de conservation de sonhéritage naturel et formule le voeu que ce pays devienne unprojet pilote pour un monde nouveau dans lequel les peuplescoexisteraient et cohabiteraient avec la nature.

M. Umaña indique que le Costa Rica souhaite vivementaccorder au bureau régional de l'UICN pour l'Amériquecentrale le statut international. Sous les applaudissementsde l'Assemblée générale, il signe avec le présidentSwaminathan une lettre d'intention qui devrait permettre deprendre les premières mesures juridiques à cet effet.

M. Umaña termine en offrant au président Swaminathan et audirecteur général Miller des plaques commémoratives duCosta Rica, en reconnaissance de leurs contributions à laconservation des ressources naturelles du monde.

Discours du président de l'UICN (88:6)

M. Swaminathan prononce à la suite de sa réélection, undiscours (Annexe 28).

Clôture de la Session (88:7)

Le président déclare close la 17ème Session de l'Assembléegénérale de l'UICN le mercredi 10 février 1988 à 12h40.

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RESOLUTIONS ET RECOMMENDATIONS ADOPTEES PAR

LA 17e SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'UICN

SAN JOSE. COSTA RICA. 1ER AU 10 FEVRIER 1988

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INDEXE AUX RESOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS*

AMELIORER L'EFFICACITE DE L'UICN

Résolutions

17/1 Personnalités bienfaitrices de l'Union17/2 Remerciements au gouvernement hôte17/3 Election du président du Fonds mondial pour la nature en qualité

de personnalité bienfaitrice honoraire de l'UICN17/4 Direction de l'Union17/5 Utilisation des langues française et espagnole17/6 Système avancé de gestion de l'information sur les ressources

naturelles17/7 Consultation sur le volume accompagnant la Stratégie mondiale de

la conservation17/8 Coopération de l'UICN avec le PNUE17/9 Collaboration entre les ONG et l'UICN17/10 Soutien aux réseaux d'organisations de l'environnement en Amérique

latine et aux Caraïbes17/11 Les jeunes et la conservation17/12 Quarantième anniversaire de l'UICN

Recommandations

17/13 Les femmes et l'environnement

GRANDS PROBLEMES DE L'ENVIRONNEMENT

Résolutions

17/14 Réchauffement mondial de l'atmosphère

17/15 La Décennie internationale de la prévention des catastrophesnaturelles

Recommandations

17/16 Conséquences de la guerre nucléaire pour l'environnement17/17 Population17/18 Appauvrissement de la couche d'ozone17/19 Déchets17/20 Transfert de technologie relative aux produits contaminants,

notamment les pesticides17/21 Pollution et débris dans le milieu marin

* Les Résolutions demandent la prise de mesures par l'UICN ou l'une deses composantes (Assemblée générale, conseil, bureau, commissions,directeur général). Les Recommandations demandent la prise de mesurespar une tierce partie (avec ou non la prise de mesures par l'UICN).

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DROIT DE L'ENVIRONNEMENT

Recommandations

17/22 Développement du droit de l'environnement17/23 Le droit environnemental de la mer17/24 Nouvelle constitution brésilienne

PROMOTION DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Résolutions

17/25 Programme international de financement de la conservation

Recommandations

17/26 Rapport de la Commission mondiale sur l'environnement et ledéveloppement

17/27 Institutions de conservation et de mise en valeur des ressourcesnaturelles

17/28 Stratégies nationales et régionales de conservation17/29 La dette du tiers monde et le développement durable17/30 La dette en échange de la conservation17/31 Institutions d'aide au développement et conservation17/32 L'aide au développement et les programmes de conservation17/33 Education et sensibilisation à l'environnement17/34 La conservation dans la Communauté économique europénne (CEE)

PROMOTION DE LA CONSERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE: GENERALITES

Résolutions

17/35 Réglementation de la chasse17/36 La zone de nature sauvage en tant que catégorie d'aire protégée

Recommandations

17/37 Renforcement des activités marines17/38 Protection du milieu marin et côtier17/39 Plan d'action forestier tropical17/40 Accord international sur les bois tropicaux17/41 La Convention de Ramsar et le droit de la conservation des zones

humides17/42 Programme de l'UICN pour les zones humides17/43 Coopération internationale en vue de promouvoir le concept de

paysages terrestres et marins protégés17/44 Aires protégées privées17/45 Création d'un réseau international de banques de germoplasme

végétal

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PROMOTION DE LA CONSERVATION DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE:ESPECES ET SITES

Recommandations: espèces

17/46 Chasse aux cétacés17/47 Tortues marines17/48 Conservation du phoque marbré de la Baltique

(Phoca hispida botnica)17/49 Système de contingentement de l'ivoire de la CITES17/50 Conservation du grand panda17/51 Introduction d'escargots carnivores à des fins de contrôle

biologique

Recommandations : sites

17/52 Antarctique17/53 Antarctique: les activités minières17/54 Mont Etna, Australie17/55 Patrimoine mondial de Tasmanie occidentale, Australie, Etape II du

plan de protection17/56 Barrage de Nam Choam, Thaïlande17/57 Bien du patrimoine mondial du détroit de Béring, Etats-Unis

d'Amérique et URSS17/58 La Réserve internationale de faune de l'Arctique, Canada et

Etats-Unis d'Amérique17/59 Parc international du Stikine, Canada et Etats-Unis d'Amérique17/60 Fonderies de Carajas, Brésil17/61 Protection du Parc national et Réserve de la biosphère de Juan

Femandez, Chili17/62 Conservation des régions alpines17/63 Importance internationale des tourbières d'Ecosse, Royaume-Uni17/64 Récif de Shiraho, Japon

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17/1 PERSONNALITES BIENFAITRICES DE L'UNION

CONSIDERANT que l'Article IV, paragraphe 3, alinéa iv) des Statuts del'UICN prévoit que l'Assemblée générale peut élire, le cas échéant, despersonnalités à titre honoraire;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

DECIDE que:

a. l'Assemblée générale et, dans l'intervalle entre deux Assembléesgénérales, le conseil peuvent élire, à la majorité des deux tiers etjusqu'à l'Assemblée générale suivante, des personnalités qui ontaccepté d'apporter leur concours à l'UICN et qui, de par lesfonctions qu'elles occupent, peuvent aider considérablement l'UICNdans sa mission;

b. ces personnalités peuvent assister, en tant qu'invités spéciaux, auxréunions de l'Assemblée générale, du conseil et des commissions.

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17/2 REMERCIEMENTS AU GOUVERNEMENT HOTE

HONOREE par la présence de Son Excellence Oscar Arias Sánchez, Présidentde la République du Costa Rica, à la séance inaugurale;

TOUCHEE par les messages de bienvenue et d'espoir du Président et par savision d'un pays et d'un monde dans lesquels paix et conservation serenforceraient mutuellement;

ACCUEILLANT AVEC SATISFACTION l'adoption de nouvelles mesures deconservation par le gouvernement du Costa Rica, telles que la créationd'un Parc national dans la Province de Guanacaste, en vue de protéger desrégions de forêts tropicales sèches;

PRENANT ACTE avec reconnaissance de la parfaite qualité des locaux etinstallations mis à la disposition de l'UICN et des nombreux participants;

PLEINEMENT CONSCIENTE des efforts et du long travail de préparation duComité national organisateur, ainsi que de l'intérêt personnel de MmeMargarita Peñon de Arias, et de M. Alvaro Umaña, ministre des Ressourcesnaturelles, de l'Energie et des Mines, pour ces travaux;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. REMERCIE avec gratitude le Président Arias, Mme Arias et le ministredes Ressources naturelles, de l'Energie et des Mines, pour lesoutien qu'ils apportent à la cause de la conservation et auxtravaux de l'Union.

2. TEMOIGNE sa profonde reconnaissance pour le soutien accordé àl'Union, par le gouvernement du Costa Rica, dans l'organisation decette Assemblée générale dans une des régions les plus riches dumonde du point de vue biologique.

3. ELIT Son Excellence le Président Arias personnalité bienfaitrice del'UICN à titre honoraire.

4. FORME l'espoir que le Président Arias, ainsi que les autres Chefsd'Etat et de gouvernement qui exercent leur influence politique auservice de la conservation continuent dans cette voie.

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17/3 ELECTION DU PRESIDENT DU FONDS MONDIAL POUR LA NATUREEN QUALITE DE PERSONNALITE BIENFAITRICE HONORAIRE DE L'UICN

CONSIDERANT que l'UICN et le Fonds mondial pour la nature (WWF)travaillent en collaboration étroite au service de la conservation de lanature;

CONSCIENTE des efforts inlassables déployés par Son Altesse royale leprince Philip duc d'Edimbourg, président du Fonds mondial pour la nature,en faveur de la conservation au niveau international;

RECONNAISSANT le rôle déterminant joué par Son Altesse royale le ducd'Edimbourg, dans la coopération entre le Fonds mondial pour la nature etl'UICN;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

ELIT Son Altesse royale le prince Philip duc d'Edimbourg personnalitébienfaitrice honoraire de l'UICN.

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17/4 DIRECTION DE L'UNION

CONSIDERANT l'ampleur des défis que doit relever l'UICN dansl'accomplissement de sa mission, et l'importance vitale pour l'Uniond'une direction efficace et effective, assurée notamment par le conseilet le bureau, mais s'appuyant également sur les compétences et l'activitédes membres, et remplissant les fonctions essentielles de gestion, decollecte de fonds et de représentation;

NOTANT l'accent mis sur la suppression des barrières sectorielles dans laplanification et la mise en oeuvre des activités de conservation; etl'importance accordée aux facteurs socio-politiques, économiques etécologiques pour le développement durable dans le rapport de laCommission mondiale sur l'environnement et le développement, les"Perspectives pour l'environnement jusqu'à l'an 2000 et au-delà" desNations Unies, et dans le projet de rapport de l'UICN intitulé "FromStrategy to Action: How to Implement the Report of the World Commissionon Environment and Development";

CONVAINCUE que les membres de l'Union constituent une ressourceessentielle qui doit être utilisée pleinement, à tous les niveaux et partoutes les composantes de l'Union;

RAPPELANT que le conseil et le bureau ont bien servi les intérêts del'UICN;

RAPPELANT EN OUTRE que les activités de représentation du président sontextrêmement profitables à l'Union;

NOTANT TOUTEFOIS qu'il est arrivé que le président et les conseillers nepuissent s'acquitter de toutes leurs responsabilités, faute de moyensfinanciers;

NOTANT EGALEMENT que les commissions sont une ressource unique pourl'UICN, mais qu'il existe des chevauchements de leurs domainesd'intérêts, et que l'organisation en commissions ne reflète peut-être pasde manière satisfaisante le caractère multidisciplinaire de la conceptionactuelle du développement durable;

NOTANT ENFIN que la mise en place de ces programmes a intensifié lebesoin d'intégration à l'intérieur de l'Union;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

RECOMMANDE, sous réserve de l'obtention de fonds supplémentaires:

a. que des mesures soient prises pour couvrir les frais de déplacementdes conseillers régionaux et cooptés, lorsque cela s'avèrenécessaire, afin qu'ils puissent participer pleinement aux travauxdu conseil et de l'Union;

b. que des mesures soient prises pour permettre au président d'assumerun rôle de représentation de plus en plus actif au nom de l'Unionafin de libérer le directeur général de certaines de ses obligations;

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c. que les responsabilités du Bureau soient élargies, notamment dans ledomaine de l'examen des programmes, des opérations budgétaires et dela préparation des recommandations à l'intention du conseil;

d. que le directeur général poursuive et intensifie ses efforts en vued'impliquer les membres dans la planification et l'exécution duProgramme de l'Union dans son intégralité;

e. que le directeur général, en consultation avec le conseil, procède àun examen détaillé de toutes les composantes structurelles del'Union en vue de mettre sur pied le cadre le plus efficace possiblepour le fonctionnement global de l'Union, et rende compte desmesures prises à la prochaine Assemblée générale.

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17/5 UTILISATION DES LANGUES FRANCAISE ET ESPAGNOLE

CONSTATANT qu'il existe un certain déséquilibre dans l'utilisation desdeux langues officielles de l'Union;

AYANT PRESENT A L'ESPRIT que, pour être efficace, le message de laconservation doit être transmis dans la langue du pays auquel il estadressé;

CONSCIENTE de la participation croissante des hispanophones aux activitésde l'UICN;

CONSTATANT, en conséquence, que les 16e et 17e Sessions de l'Assembléegénérale de l'UICN se sont déroulées dans des pays hispanophones, avecinterprétation et traduction en espagnol;

CONVAINCUE de l'importance du travail de l'UICN dans les payshispanophones et reconnaissant que ces activités seraient plus efficacessi elles se déroulaient en espagnol;

APPRECIANT l'utilisation croissante de la langue espagnole par ledirecteur général et le secrétariat de l'UICN dans leur travail depuis la16e Session de l'Assemblée générale (Madrid, Espagne, 1984), conformémentà la résolution 16/17 approuvée à cette session;

CONSCIENTE des efforts déployés par certains Etats pour encouragerl'utilisation de l'espagnol durant cette période, en particulier parl'Espagne et le Costa Rica, pendant la 16e et la 17e Sessions del'Assemblée générale;

CONVAINCUE EN OUTRE que la meilleure manière d'assurer l'utilisationrégulière de la langue espagnole dans les travaux de l'UICN est d'enfaire une langue officielle de l'Union;

AYANT PRESENT A L'ESPRIT qu'une augmentation du nombre de languesofficielles de l'UICN exige des amendements aux Statuts;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. DEMANDE au directeur général de l'UICN de prendre les mesuresappropriées, y compris financières, pour assurer une utilisationadéquate des deux langues officielles.

2. RECOMMANDE au directeur général d'encourager l'utilisation régulièrede l'espagnol dans les travaux de l'UICN jusqu'à la 18e Session del'Assemblée générale.

3. DEMANDE au directeur général de présenter à la 18e Session del'Assemblée générale des propositions comprenant les dispositionsfinancières nécessaires à l'adoption de l'espagnol comme une deslangues officielles de l'UICN.

4. PRIE le directeur général de tout mettre en oeuvre pour trouver lesressources garantissant que l'adoption de l'espagnol comme langueofficielle de l'UICN ne soit pas entravée par des problèmesfinanciers.

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17/6 SYSTEME AVANCE DE GESTION DE L'INFORMATION SURLES RESSOURCES NATURELLES

RECONNAISSANT que les décisions relatives à la gestion des ressourcesnaturelles doivent être prises en disposant des meilleures informationsdisponibles;

CONSCIENTE qu'une bonne gestion des ressources naturelles, y compris laconservation de la diversité biologique et la mise en oeuvre deprogrammes de développement durable des ressources naturelles, esttributaire de la qualité des informations et des études;

CONNAISSANT le rôle de premier plan qu'a joué le Centre de surveillancecontinue de la conservation de la nature de l'UICN dans le rassemblement,l'analyse et la diffusion rapides d'informations sur la conservation desespèces animales et végétales, les biotopes et aires protégées ainsi quesur l'utilisation et le commerce des espèces;

CONSCIENTE qu'il convient de développer encore les activités relativesaux bases de données du Centre de surveillance continue de laconservation de la nature pour répondre à tous les besoins en matièred'information;

SACHANT que cette évolution suppose que le centre fonctionne dans lecadre d'un réseau de centres nationaux et internationaux de données afind'améliorer la gestion et l'utilisation des informations relatives àl'environnement;

PRENANT ACTE de la proposition avancée par la Banque Mondiale et d'autresorganismes en vue de l'institution d'un forum qui permettrait auxorganisations gérant et mettant en commun des données et informations surles ressources naturelles de coordonner leurs activités et de collaborer;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE le directeur général de l'UICN:

a. de soutenir le projet de restructuration du Centre desurveillance continue de la conservation de la nature présentépar le directeur de ce centre à l'Atelier 14: "Vers un systèmeavancé de gestion de l'information sur les ressourcesnaturelles", organisé pendant la présente assemblée, enconservant à l'esprit les observations et préoccupations desmembres de l'UICN et d'autres organisations;

b. de soutenir plus particulièrement les propositions tendant àréorganiser le Centre de surveillance continue de laconservation de la nature, au sein de l'UICN, en collaborationet en association avec le Programme des Nations Unies pourl'environnement (PNUE), le Fonds mondial pour la nature (WWF) etd'autres organismes appropriés;

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c. de favoriser, dans la limite des possibilités financières del'Union, le développement du Centre de surveillance continue dela conservation de la nature en tant que centre de donnéesmondiales sur la conservation chargé de fournir un serviced'information à l'UICN, à ses commissions et à ses membres, auxorganisations partenaires et au mouvement mondial deconservation;

d. de garantir que le Centre de surveillance continue de laconservation de la nature participe pleinement aux activités duforum proposé par la Banque Mondiale et d'autres organisationsen contribuant par ses compétences, à la solution des problèmesde gestion et à l'échange des données et des informations surles ressources naturelles du point de vue du secteur de laconservation;

e. de promouvoir, par le biais du Centre de surveillance continuede la conservation de la nature et en étroite association avecd'autres organisations s'occupant de gestion et d'évaluation desinformations sur l'environnement, le développement d'un réseaude centres nationaux et internationaux de données en vue defavoriser l'échange, la diffusion et l'utilisationd'informations sur la conservation;

f. de rechercher activement des partenaires et donateurs prêts àsoutenir l'UICN dans cette nouvelle initiative, dans l'attentedes avantages communs qui en découleront;

g. de mettre au point des propositions en vue de relier la base dedonnées du Centre du droit de l'environnement au systèmed'information en cours de transformation du Centre desurveillance continue de la conservation de la nature.

2. SOUSCRIT EN OUTRE au principe de l'établissement d'un conseiladministratif ayant toute la responsabilité exécutive du programmeet du budget du Centre de surveillance continue de la conservationde la nature et INVITE le conseil et le directeur général à mettreen oeuvre ces dispositions, en accord avec d'autres organisationspartenaires.

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17/7 CONSULTATION SUR LE VOLUME ACCOMPAGNANT LA STRATEGIE MONDIALEDE LA CONSERVATION

ACCUEILLANT avec satisfaction la préparation d'un volume mis à jour etaugmenté accompagnant la Stratégie mondiale de la conservation;

RAPPELANT que si la Stratégie mondiale de la conservation est d'une tellequalité, a eu un écho aussi favorable et un impact aussi considérable,c'est, dans une large mesure, grâce aux consultations qui ont eu lieuentre les membres de l'UICN et notamment des institutions du système desNations Unies et des organismes scientifiques appropriés;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

DEMANDE au directeur général de faire en sorte que des consultationsefficaces accompagnent la préparation du nouveau volume, afin depermettre aux membres de l'UICN de fournir des informations pour cedocument, à divers stades de sa rédaction, et d'exprimer leur avis.

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17/8 COOPERATION DE L'UICN AVEC LE PNUE

ACCUEILLANT AVEC SATISFACTION la Décision No 14/8 du conseild'administration du Programme des Nations Unies pour l'environnement(PNUE), intitulée Coopération avec les organisations non gouvernementaleset adoptée à sa 14e Session, en juin 1987 et REAFFIRMANT le rôleimportant des organisations non gouvernementales qui encouragent laparticipation du public au développement durable, qui sont sourced'information et de connaissances sur les conditions culturelles etécologiques du développement durable et qui transmettent cetteinformation et ces connaissances au public, au secteur industriel, auxgouvernements et aux institutions d'aide au développement;

NOTANT que dans la Décision No 14/8, il est demandé au directeur exécutifdu PNUE de continuer à collaborer avec l'UICN dans des domaines d'intérêtcommun, dans le cadre d'instruments juridiques traitant de problèmes del'environnement, de programmes sur la pollution marine et la gestioncôtière, la conservation de la diversité biologique et des biotopesnaturels, et de la promotion du rôle des ONG de l'environnement dans lamise en oeuvre du programme du PNUE;

PRENANT NOTE DE l'intérêt que l'UICN porte à l'élaboration d'unestratégie de base pour mettre en oeuvre les recommandations pertinentesde la Commission mondiale sur l'environnement et le développement ainsique de la collaboration de l'UICN avec le PNUE à la rédaction de laStratégie mondiale de la conservation et du volume d'accompagnement, àparaître;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. AFFIRME sa détermination à améliorer considérablement ses efforts decoordination et de coopération avec le PNUE.

2. Dans ce but, DEMANDE au directeur général de l'UICN de:

a. rechercher activement des possibilités de coopération et decoordination entre le personnel de l'UICN, ses commissions,centres et membres d'une part et le PNUE d'autre part, notammentdans les domaines du droit de l'environnement, du Programme surles mers régionales, de la mise en oeuvre du Plan d'action duCaire pour la coopération en Afrique, élaboré par les ministresafricains de l'Environnement et des efforts du PNUE pourpromouvoir les infrastructures nationales;

b. collaborer avec le PNUE à la mise en oeuvre de la Décision No.14/8 de la 14e Session du conseil d'administration du PNUE;

c. continuer à collaborer étroitement avec le PNUE et d'autrespartenaires à la préparation du volume accompagnant la Stratégiemondiale de la conservation.

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17/9 COLLABORATION ENTRE LES ONG ET L'UICN

SACHANT que le succès à long terme de la conservation et du Programme del'UICN pour la conservation dépend du soutien permanent d'un publicinformé et actif, pressant les gouvernements et les organismesinternationaux d'accorder une priorité élevée à la conservation;

RECONNAISSANT que les organisations non gouvernementales (ONG) peuventnon seulement mobiliser le public, mais aussi entreprendre des activitésdu Programme en recourant à leurs propres ressources;

RAPPELANT que le thème du Programme de l'UICN pour 1985-1987 était"Solidarité pour la conservation";

SE FELICITANT des liens de collaboration fructueux déjà établis en vue demener à bien divers éléments du Programme de l'UICN mais DEPLORANT que detels liens ne soient pas plus nombreux;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

PRIE le directeur général de l'UICN, compte tenu des ressourcesdisponibles;

a. d'accorder une priorité élevée et de garantir que le personnelconsacre suffisamment de temps à la coopération avec les ONG membresde l'UICN et d'autres ONG, dans leurs efforts deployés en vue demobiliser le public et d'obtenir l'appui des gouvernements et desorganismes internationaux aux activités du Programme de l'UICN et àla réalisation des objectifs de la Stratégie mondiale de laconservation;

b. de nouer des liens solides de coopération avec d'autres ONG auxobjectifs similaires, tels le Centre de liaison pour l'environnementet avec des ONG représentant des populations indigènes disposantd'un savoir traditionnel sur l'aménagement des ressources;

c. de collaborer le plus possible avec les ONG membres de l'UICN etd'autres ONG à l'exécution du Programme de l'UICN;

d. d'élaborer des mécanismes facilitant la coopération entre lesmembres de l'UICN oeuvrant dans des domaines d'activité semblables.

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17/10 SOUTIEN AUX RESEAUX DES ORGANISATIONS DE L'ENVIRONNEMENTEN AMERIQUE LATINE ET AUX CARAIBES

CONSIDERANT la création du Réseau régional d'organisations nongouvernementales de l'environnement pour le développement durable del'Amérique centrale (REDES);

CONSIDERANT EN OUTRE que 40 organisations de 13 pays ont créé un comitéde planification pour la création d'un réseau d'organisations del'environnement en Amérique latine et aux Caraïbes;

SACHANT que la réalisation des objectifs de la Stratégie mondiale de laconservation dépend de l'appui accordé par un public organisé;

RECONNAISSANT que les organisations de l'environnement d'Amérique latineet des Caraïbes ont démontré leur aptitude à mettre en oeuvre desprogrammes de conservation et à mobiliser l'opinion publique;

TENANT COMPTE que le thème de l'Assemblée générale et du Programme del'UICN est la recherche d'une "responsabilité partagée";

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

CONVIENT, dans la mesure des ressources disponibles:

a. de soutenir le Réseau régional d'organisations non gouvernementalesde l'environnement pour le développement durable de l'Amériquecentrale (REDES), créé à Managua, Nicaragua, en mai 1987 et de priercelui-ci de promouvoir le développement durable dans la région;

b. de soutenir la création d'un réseau de groupes de l'environnementd'Amérique latine et des Caraïbes et de prier le comité deplanification d'organiser, en 1988, une réunion des organisationsqui constitueront ce réseau;

c. de consacrer du temps et du personnel à la coopération entre cesréseaux et d'autres membres de l'UICN ainsi que d'autres réseauxsemblables, afin d'établir une communication permanente, d'échangerdes informations scientifiques et de mobiliser le public en faveurdes activités prévues pour appliquer les programmes de conservationde l'UICN.

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17/11 LES JEUNES ET LA CONSERVATION

CONSCIENTE de l'importance des jeunes, qui représentent l'avenir;

SOULIGNANT le rôle particulier des jeunes dans les activités deconservation;

RECONNAISSANT la Fédération internationale de la jeunesse pour l'étude etla conservation de l'environnement (IYF) en tant que fédération mondialed'ONG regroupant des jeunes s'occupant d'environnement;

RAPPELANT la coopération déjà ancienne, établie entre la Fédération etl'UICN et définie dans la déclaration du conseil exécutif de l'UICN, ennovembre 1970 et ainsi qu'en témoignent les projets mis au pointconjointement par ces deux organisations;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

INVITE le directeur général de l'UICN à:

a. renforcer, lorsque cela s'avère indiqué, les relations avec l'IYF etses organismes régionaux affiliés;

b. soutenir, lorsque cela s'avère approprié, la mise en oeuvre desprogrammes d'éducation à l'environnement de l'IYF.

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17/12 QUARANTIEME ANNIVERSAIRE DE L'UICN

CONSIDERANT l'importance que les membres de l'Union attachent à lacélébration du quarantième anniversaire de la création de l'UICN àFontainebleau (France) en 1948;

RAPPELANT le rôle essentiel qu'ont joué la Ligue suisse pour laprotection de la nature et un comité comprenant des représentants d'uncertain nombre de pays dans l'organisation de la conférence deFontainebleau en 1948, conférence qui a été convoquée conjointement parl'Unesco (Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science etla culture) et le gouvernement de la France;

DESIREUSE d'accorder à la célébration de ce quarantième anniversaire uneimportance à la mesure de l'oeuvre accomplie par l'UICN au cours de sesquarante années d'existence;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. SE FELICITE de la décision de célébrer cet anniversaire par unecérémonie dans le pays où l'Union fut créée.

2. REMERCIE le gouvernement de la France d'avoir accepté de présider lecomité de la cérémonie officielle.

3. INVITE la Ligue suisse pour la protection de la nature et l'Unesco àparticiper à la préparation de cette cérémonie.

4. INVITE tous les membres de l'Union et tous les membres du comitéfrançais pour l'UICN à contribuer, dans toute la mesure de leursmoyens, au succès de cette cérémonie.

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17/13 LES FEMMES ET L'ENVIRONNEMENT

RECONNAISSANT que les femmes constituent le groupe principal, quoiquefortement négligé, de gestionnaires des ressources naturelles, enparticulier dans le monde en développement, que leurs priorités enmatière de gestion des ressources naturelles coïncident avec celles del'UICN, que leur santé et leurs moyens d'existence - et, en conséquence,leur rôle en tant qu'agents de la conservation - sont souvent détruitspar la dégradation de l'environnement et par des projets de développementet de conservation mal conçus;

RECONNAISSANT EN OUTRE que les femmes disposent, dans le domaine de lagestion des ressources naturelles, de compétences et d'une expérience quipeuvent aider l'UICN dans ses activités et que les groupes de femmes sesont avérés être des agents informés, énergiques et efficaces de laconservation;

CONSCIENTE que la majorité des deshérités sont des femmes et des enfantset que l'UICN a manifesté sa volonté d'ouverture aux problèmes de cegroupe;

RAPPELANT que de nombreuses instances internationales, en particulier la16e Session de l'Assemblée générale de l'UICN (1984), la 40e Assembléegénérale des Nations Unies (1985), la Conférence d'Ottawa sur laconservation et le développement (1986) et l'atelier de l'UICN sur lesfemmes et la Stratégie mondiale de la conservation (1987), ont adopté desrecommandations et résolutions demandant la participation des femmes danstoutes les activités déployées à tous les niveaux, en faveur d'undéveloppement durable; que nombre d'organisations coopérant avec l'UICN,instituts donateurs et autres partenaires réorganisent actuellement leursstructures, procédures et politiques afin de faire profiter leursactivités, à tous les niveaux, des compétences et de l'expérience desfemmes;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE tous les gouvernements de garantir la reconnaissance de droitségaux à toutes les femmes et tous les hommes, et de prendre toutesles mesures nécessaires en vue de la mise en vigueur de ce principefondamental.

2. INVITE le directeur général de l'UICN à rechercher un financementpour les activités de l'UICN visant à encourager et soutenir laparticipation des femmes aux stratégies de conservation et dedéveloppement durable et, dans la mesure des ressources disponibles:

a. à nommer un conseiller chargé des affaires de la femme à pleintemps et qui fournira des avis experts, des informations et uneaide en matière de formation;

b. à nommer un conseil consultatif composé de spécialistes desaffaires de la femme et de l'environnement, aux niveauxinternational, national ainsi qu'au niveau du terrain, en vue defournir des avis, des conseils et d'élargir les possibilités definancement;

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c. à introduire une procédure interne de contrôle de tous lesprogrammes et projets de l'UICN afin de déterminer:

comment les femmes peuvent contribuer aux activités deconservation;

comment les compétences des femmes en matière deconservation peuvent être améliorées au lieu d'êtrecompromises;

d. à nommer un groupe d'étude spécial chargé de garantir que lesrecommandations de l'atelier sur les femmes et la Stratégiemondiale de la conservation, organisé en novembre 1987, soientprises en compte dans la préparation du volume accompagnant laStratégie mondiale de la conservation (comme convenu par lecomité directeur de la S M C , à sa réunion de janvier 1988);

e. à garantir que, dans la suite donnée au rapport de la Commissionmondiale sur l'environnement et le développement, l'UICNreconnaisse pleinement la contribution essentielle des femmes audéveloppement durable;

f. à augmenter le nombre de femmes parmi les experts membres duconseil, des commissions, des comités consultatifs et dusecrétariat de l'UICN;

g. à s'efforcer d'augmenter le nombre d'ONG membres de l'UICNtravaillant dans le domaine de la femme et de l'environnement;

h. à établir, en coopération avec d'autres organisations, unsystème d'information qui permette notamment à l'UICN de passeren revue ses programmes et projets, d'établir une liste deconsultants, de former du personnel et de publier des documentssur les femmes et le développement durable.

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17/14 RECHAUFFEMENT MONDIAL DE L'ATMOSPHERE

CONSTATANT que les scientifiques s'accordent généralement à penser que,si les tendances actuelles persistent, l'émission dans l'atmosphère dedioxyde de carbone, de chlorofluorocarbones, de méthane et d'oxydesd'azote risque d'entraîner un réchauffement de l'atmosphère mondiale de 3± 1,5°C en moyenne, en raison de "l'effet de serre";

RECONNAISSANT qu'un tel réchauffement aurait des impacts lourds deconséquences sur les perspectives de conservation et de développementdurable;

NOTANT que l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le Programme desNations Unies pour l'environnement (PNUE) et d'autres organisationsinternationales et nationales entreprennent d'importants programmesd'étude en vue de déterminer plus précisément l'ampleur probable et larépartition régionale de ces problèmes;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

PRIE le directeur général de l'UICN, dans le cadre du Programme de l'UICNpour 1988-1990 et dans la mesure des ressources disponibles:

a. de coopérer avec le PNUE, l'OMM et d'autres organisations quientreprennent des analyses fondamentales et la modélisation del'"effet de serre" et évaluent la possibilité de prendre des mesurespratiques pour limiter au maximum le réchauffement et atténuer sesconséquences;

b. de coopérer avec les membres de l'UICN notamment, pour évaluer lesrépercussions potentielles du réchauffement, à l'échelle mondiale,sur la conservation de la nature et de ses ressources;

c. de diffuser largement les résultats de cette évaluation;

d. de prendre des dispositions, en coopération notamment avec desmembres de l'UICN, pour promouvoir les mesures jugées nécessairesafin de limiter le réchauffement mondial de l'atmosphère et réduireau maximum ses effets néfastes sur l'environnement.

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17/15 LA DECENNIE INTERNATIONALE DE LA PREVENTIONDES CATASTROPHES NATURELLES

CONSIDERANT que les inondations, glissements de terrain, sécheresses,tremblements de terre, éruptions volcaniques, raz de marée, incendies etouragans sont des phénomènes naturels;

RAPPELANT qu'au cours des deux dernières décennies, ces phénomènes ontentraîné la disparition de plus de trois millions de vies humaines dansle monde entier et causé une perte économique supérieure à 23 milliardsde dollars liée notamment à la destruction des infrastructures, desactivités de production et des établissements humains, et aux dommagescausés à la flore, à la faune, aux ressources du sol et aux ressourceshydriques;

NOTANT que les catastrophes naturelles frappent tout particulièrement lespopulations déshéritées et les pays les moins avancés et affectent laproduction alimentaire et l'habitat;

AYANT CONSCIENCE de l'impact des activités de développement desressources naturelles sur la nature et la gravité de ces événements;

CONVAINCUE qu'il est indispensable que les futures stratégies de gestiondes ressources naturelles formulées dans le cadre de la planification dudéveloppement tiennent compte des risques naturels;

RECONNAISSANT que la 42e Session de l'Assemblée générale des NationsUnies a décidé qu'au cours de la décennie débutant en 1990 la communautéinternationale accorderait une attention particulière, sous les auspicesde l'Organisation des Nations Unies, au renforcement de la coopérationinternationale dans le domaine de la prévention des catastrophesnaturelles;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

SE FELICITE de la proclamation de la Décennie internationale de laprévention des catastrophes naturelles.

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17/16 CONSEQUENCES DE LA GUERRE NUCLEAIRE POUR L'ENVIRONNEMENT

RAPPELANT que la 16e Session de l'Assemblée générale de l'UICN (1984) aexaminé des études, nouvelles à l'époque, sur les conséquencesdévastatrices pour l'environnement mondial, de la guerre nucléaire;

RAPPELANT en particulier la Résolution 16/1 qui en a résulté et quidemandait à tous les Etats, organisations internationales et membres del'UICN de prendre des mesures spécifiques en réaction à la menace poséepar ledit "hiver nucléaire";

NOTANT l'importante étude ultérieure sur les conséquences de la guerrenucléaire pour l'environnement (ENUWAR), terminée en 1985, à laquelle ontparticipé environ 300 scientifiques de 30 pays, sous les auspices duComité scientifique chargé des problèmes de l'environnement (SCOPE);

ATTIRANT L'ATTENTION sur les conclusions du rapport SCOPE/ENUWAR selonlesquelles une guerre nucléaire pourrait bouleverser le climat mondial,déclenchant ainsi un "hiver nucléaire";

RECONNAISSANT que le rapport SCOPE/ENUWAR conclut en outre que lebouleversement, à l'échelle planétaire, du climat et de la société, quirésulterait d'une guerre nucléaire peut entraîner la mort par famine demillions de survivants;

RECONNAISSANT EN OUTRE que l'impact destructeur de "l'hiver nucléaire" etl'utilisation excessive des ressources naturelles par les survivantsaffamés feraient courir à la nature un risque sans précédent;

FAISANT SIENNES les conclusions du rapport du SCOPE/ENUWAR selonlesquelles "toute disposition à minimiser ou à ignorer les effetsgénéraux sur l'environnement d'une guerre nucléaire reviendrait à nuirefondamentalement à l'avenir de la civilisation mondiale";

PREOCCUPEE de ce que, malgré quelques signes de progrès vers unelimitation des armes nucléaires et la réduction des risques de guerrenucléaire, le renforcement des arsenaux nucléaires déjà considérables sepoursuive sans qu'il soit suffisamment tenu compte des conséquencespotentielles, extrêmement graves pour l'environnement, de l'utilisationde ces armes;

CONVAINCUE qu'il est, plus que jamais, urgent de réduire les incertitudesen poursuivant la recherche scientifique, en particulier sur lesconséquences pour les pays non belligérants, et d'améliorer l'informationdu public sur les effets de la guerre nucléaire sur l'environnement;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE INSTAMMENT tous les Etats et organisations internationales:

a. d'encourager de nouvelles études des effets de la guerrenucléaire sur l'environnement, en particulier pour les régionset pays non belligérants, les faire bénéficier de leur appui ety coopérer pleinement;

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b. de soutenir et coopérer pleinement à la recherche relative auxeffets de la guerre nucléaire sur le milieu naturel de chaquepays, et notamment sur la destruction potentielle des ressourcesnaturelles soumises à une utilisation excessive par les sociétésrescapées;

c. de tenir compte des études actuelles et futures de cesconséquences pour réexaminer l'arsenal nucléaire actuel, lalimitation des armements et la défense civile;

d. de communiquer au grand public et aux décideurs l'informationscientifique sur les conséquences de la guerre nucléaire pourl'environnement.

2. RECOMMANDE à tous les membres de l'UICN d'accorder la prioritéabsolue aux progrès de la connaissance scientifique des conséquencesde la guerre nucléaire sur l'environnement et à l'information detous les peuples et de leurs dirigeants sur l'importance de la priseen compte de ces nouvelles connaissances dans l'élaboration depolitiques nationales pertinentes.

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17/17 POPULATION

RAPPELANT la Résolution 16/3, Population et Stratégie mondiale de laconservation, adoptée à la 16e Session de l'Assemblée générale de l'UICN,qui reconnaît que l'UICN a la responsabilité d'inclure les problèmes depolitique démographique dans son Programme, en particulier dans sontravail sur les stratégies nationales de conservation;

RECONNAISSANT que l'enjeu et les possibilités engendrés par le consensusmondial sur l'interdépendance de la population, des ressources, del'environnement et du développement s'imposent avec encore plus de forcequ'à l'époque;

ACCUEILLANT AVEC SATISFACTION la mise en place d'un programme sur lapopulation et le développement durable au sein du secrétariat de l'UICNet la nomination d'un expert technique à sa tête;

RECONNAISSANT les travaux du groupe d'étude de l'UICN sur la populationet le développement durable, publiés dans son rapport de juin 1986;

SE FELICITANT des mesures prises par l'UICN - en consultation avec sescollaborateurs à la préparation de la Stratégie mondiale de laconservation, le PNUE, le WWF, l'Unesco et la FAO - pour inclure lefacteur population dans le volume accompagnant la Stratégie mondiale dela conservation;

RAPPELANT le consensus de la communauté internationale sur les rapportsentre la population, l'environnement et le développement, tel qu'ils'exprime dans le Plan d'action mondial pour la population (1974) lesRecommandations de la Conférence internationale sur la population (1984),et la Conférence mondiale chargée d'évaluer les résultats de la Décenniede la femme (1985);

ACCUEILLANT favorablement le fait que le Fonds des Nations Unies pour lesactivités en matière de population (FNUAP) se soit engagé à tenir compte,dans ses activités, de l'interdépendance entre population, ressources,environnement et développement;

NOTANT que la population mondiale a franchi la barre des cinq milliardsen 1987; que les Nations Unies estiment, tout en tenant compte d'undéclin global de la fertilité, qu'elle aura dépassé 8 milliards d'icil'an 2025, que cet accroissement n'est pas inévitable, mais que toutinfléchissement significatif de la croissance démographique exige laprise de mesures énergiques, de toute urgence;

NOTANT EN OUTRE que certaines communautés font une consommation élevéedes ressources tandis qu'à l'autre extrême, d'autres communautés démuniesne peuvent satisfaire leurs besoins de base que par une surexploitationde leur capital de ressources, avec parfois des conséquencesirréversibles et que sous l'effet cumulatif de ces deux facteurs, leseuil au-delà duquel l'exploitation des ressources s'effectue en toutesécurité risque d'être franchi;

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L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RAPPELLE sa préoccupation face à la croissance démographiquemondiale rapide.

2. ENCOURAGE les gouvernements à prendre des mesures concrètes pourgarantir les droits fondamentaux de tous les couples, de tous lesindividus et en particulier des femmes, à décider du nombred'enfants qu'ils souhaitent et de l'espacement des naissances, àaccéder à l'information et aux moyens leur permettant de prendrecette décision, droits que la communauté internationale jugeessentiels pour des raisons tant humanitaires que sanitaires.

3. ENCOURAGE les gouvernements et les organisations de développement àreconnaître que la planification familiale fait partie intégrante detout programme de conservation et de développement et que laparticipation pleine et entière des communautés locales à laplanification et à la réalisation de tels programmes est essentielle.

4. DEMANDE au directeur général de l'UICN, dans la mesure desressources disponibles:

a. de coopérer avec les organismes nationaux et internationauxs'occupant de questions de population, notamment le FNUAP et laFédération internationale pour la planification familiale (IPPF)en vue d'atteindre un équilibre entre croissance démographiqueet développement durable;

b. de mettre en oeuvre les recommandations "Population, Resourcesand Human Ecology" figurant à la page 22 du projet de rapport del'UICN "From Strategy to Action: How to Implement the Report ofthe World Commission on Environment and Development".

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17/18 APPAUVRISSEMENT DE LA COUCHE D'OZONE

RECONNAISSANT l'importance de la couche d'ozone dans la stratosphère pourprotéger la vie terrestre contre le rayonnement ultraviolet;

INQUIETE de l'appauvrissement de la couche d'ozone dans la stratosphère,remarqué au printemps, au-dessus de l'Antarctique et qui n'a cessé des'aggraver depuis quinze ans;

CONSCIENTE qu'un appauvrissement général de la couche d'ozone risque decauser une baisse importante du rendement de nombreuses cultures parmiles plus communes, d'avoir des effets considérables pour l'écologie etd'augmenter l'incidence de nombreuses maladies, telles que le cancer dela peau;

RECONNAISSANT que l'appauvrissement de la couche d'ozone est trèsprobablement imputable aux chlorofluorocarbones (CFC) et que cessubstances chimiques contribuent probablement, de façon significative, àl'"effet de serre";

ACCUEILLANT FAVORABLEMENT le Protocole de Montréal à la Convention sur laprotection de la couche d'ozone comme une étape importante dans laréglementation des CFC;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE les Etats qui ne l'ont pas encore fait à devenir, sans délai,Parties au Protocole de Montréal à la Convention sur la protectionde la couche d'ozone.

2. INVITE les Etats à tout mettre en oeuvre pour limiter, de touteurgence et encore plus sévèrement, l'usage de substances chimiquesqui appauvrissent la couche d'ozone, dans le but d'éliminer toutesles émissions de ces substances, dès que possible:

a. en renonçant aux applications actuelles non essentielles desCFC, par exemple, comme gaz de propulsion dans les aérosols;

b. en adoptant des mesures économiques pour encourager la mise aupoint et l'utilisation de produits de substitution acceptablessur le plan écologique;

c. en faisant en sorte que les CFC ne soient pas utilisés lorsqu'ilexiste des produits de substitution acceptables du point de vueécologique;

d. en interdisant de nouvelles applications non médicales des CFC;

e. en prenant d'autres mesures efficaces pour traiter cettequestion.

3. INVITE INSTAMMENT les Etats à mettre en oeuvre des programmesd'élimination sûre et efficace des CFC utilisés ou stockés.

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17/19 DECHETS

CONSCIENTE que, bien que la gestion des déchets (et en particulier desdéchets dangereux) soit l'un des problèmes les plus pressants et les pluscomplexes auxquels l'humanité doit faire face, le droit international etles législations nationales sont pour la plupart inefficaces ne tenantpas dûment compte des liens qui unissent l'air, l'eau et la terre;

PREOCCUPEE de ce que les méthodes d'élimination des déchets, ne nuisantpas à l'environnement, que ce soit le recyclage ou la mise au point detechnologies de substitution (y compris les biotechnologies, lestechniques de recupération et de destruction à haute température) seheurtent à des obstacles institutionnels et réglementaires;

RECONNAISSANT EN OUTRE que des mesures importantes ont été prises auniveau international par les ministres des pays de la mer du Nord(novembre 1987) et les Parties contractantes à la Convention de Londres(octobre 1986) pour mettre un terme à l'incinération des déchets, d'unepart, et à l'immersion des déchets radioactifs, d'autre part;

PREOCCUPEE EN OUTRE de ce que les coûts économiques imposés par letraitement actuel des déchets et résidus n'apparaissent pas clairementdans les pratiques comptables actuelles en ce sens que:

les coûts environnementaux de la pollution sont rarement payés parles pollueurs,

les activités entreprises pour réparer les dommages causés par lapollution sont traitées comme des composantes de la croissance et dudéveloppement économiques dans les systèmes actuels de calcul duproduit intérieur brut, et

la perte en capital représentée par une diminution de la capacitédes systèmes naturels à entretenir la vie ou de la diversitégénétique n'est reflétée nulle part;

CONSCIENTE que les pays en développement ont besoin, pour faire meilleurusage de la technologie de gestion des déchets, d'aide et d'informationsde la part des pays industrialisés et que ceux-ci se sont accomodés deces problèmes en exportant les déchets vers les pays en développement;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE les Etats d'accorder la priorité aux politiques visant àlimiter les déchets et à promouvoir la mise au point et la mise surle marché de méthodes de recyclage et de nouvelles techniquesd'élimination des déchets, ne nuisant pas à l'environnement.

2. PRIE EN OUTRE les Etats membres de l'UICN et les autres EtatsParties à des conventions internationales (y compris régionales)d'examiner les moyens d'utiliser ces conventions pour promouvoir unsystème global d'élimination des déchets, d'instituer des mesurespratiques pour promouvoir la mise au point et l'utilisation detechnologies ne nuisant pas à l'environnement, et d'inclure cesobjectifs dans leur législation nationale.

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3. PRIE le directeur général de l'UICN, compte tenu des ressourcesdisponibles, d'ouvrir le dialogue avec les organisationsinternationales concernées par la protection de l'environnementcontre la pollution, notamment le Programme des Nations Unies pourl'environnement (PNUE) et des organisations n'appartenant pas ausystème des Nations Unies, telles que l'Organisation de coopérationet de développement économiques (OCDE), en vue de promouvoir desmesures qui, en favorisant le développement durable, peuvent:

a. garantir que tous les coûts et bénéfices imputables à laproduction et à l'élimination des déchets, ainsi qu'à lapollution engendrée, soient quantifiés;

b. garantir qu'il soit rendu compte de ces coûts;

c. garantir que le mécanisme "pollueur-payeur" est prévu dans lessystèmes de comptabilité publique;

d. promouvoir à court terme, des stratégies de recyclage desdéchets et à long terme, éliminer la production de déchetschaque fois que c'est possible;

e. garantir que l'environnement ne soit pas menacé parl'exportation de déchets vers les pays en développement;

et de veiller à ce que ces mesures soient accompagnées d'une étudesur les moyens de redéfinir le produit national/intérieur brut, lacroissance et le développement économiques (ou de compléter leurdéfinition) pour que les nouvelles définitions tiennent compte descoûts et avantages environnementaux à long et à court terme etprennent en considération l'augmentation réelle du niveau de vie etdes aspirations de l'homme.

4. SUGGERE à la Commission des politiques, du droit et del'administration de l'environnement (CPDAE) de l'UICN d'apporter,selon que de besoin, son concours à l'élaboration de directives surle principe "pollueur-payeur" prévoyant une compensation économiquequi prenne en compte le coût total des dommages causés et de larestauration de l'environnement.

5. ENCOURAGE les pays industrialisés à donner davantage d'aide etd'information sur la technologie de gestion des déchets, et PRIEINSTAMMENT les gouvernements des pays en développement de faciliterle transfert de ces technologies.

6. RECOMMANDE à l'UICN de s'associer et de participer aux activitésactuelles du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)relatives à l'élaboration d'une convention mondiale surl'élimination des déchets toxiques de façon à ne pas nuire àl'environnement.

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17/20 TRANSFERT DE TECHNOLOGIE RELATIVE AUX PRODUITS CONTAMINANTS,NOTAMMENT LES PESTICIDES

RAPPELANT qu'un des objectifs principaux de la Stratégie mondiale de laconservation est la protection des écosystèmes vitaux pour le maintien dela qualité de la vie sur notre planète;

CONSCIENTE que les systèmes juridiques et administratifs de nombreux paysen développement ne sont pas à même d'évaluer les risques que font courirà l'environnement et à la santé publique la technologie et les produitsqu'importent ces pays;

RECONNAISSANT en particulier que les ressources naturelles, la faune etla flore sont constamment exposées aux résidus chimiques résultant del'utilisation de pesticides pour la production alimentaire, le contrôlephytosanitaire, l'horticulture et la foresterie, ainsi qu'à usagedomestique et urbain, avec les graves conséquences que cela entraîne pourla santé de l'homme;

CONSCIENTE que les effets des pesticides, dans les pays en développement,sont exacerbés par l'abus, l'utilisation impropre ou irrationnelle de cesproduits;

NOTANT que la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pourl'alimentation et l'agriculture (FAO) de novembre 1985 a adopté, parconsensus de tous les pays membres, le Code international de conduite surla distribution et l'emploi des pesticides et que les organisations nongouvernementales de conservation du monde entier ont joué un rôle nonnégligeable dans l'élaboration et l'adoption de ce Code;

NOTANT EN OUTRE que la Conférence de la FAO de novembre 1987 a décidé quele principe du consentement informé préalable devait être inclus dans lecode avant deux ans;

SALUANT la décision du 14e conseil d'administration du Programme desNations Unies pour l'environnement (PNUE) de proposer l'inclusion duprincipe de consentement informé préalable dans les "lignes directricesde Londres pour une gestion ne nuisant pas à l'environnement, desproduits chimiques interdits ou strictement réglementés dans le commerceinternational" à sa prochaine session ordinaire, en 1989;

ACCUEILLANT AVEC SATISFACTION la Résolution A/RES/42/183 de l'Assembléegénérale des Nations Unies sur le commerce des produits et déchetstoxiques et dangereux;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE les gouvernements de tous les pays d'appliquer une législationde contrôle des importations de produits connus pour êtrecontaminants, de procédés ou technologies associées.

2. ENCOURAGE les gouvernements à adopter une législation interdisantl'exportation de produits contaminants, procédés ou technologiesassociées.

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3. ENCOURAGE les gouvernements à interdire l'importation de produitsagrochimiques, pharmaceutiques, autres produits chimiques,technologies ou procédés qui, en raison de leur toxicité élevée oude leurs effets sur l'environnement ou la santé sont susceptiblesd'avoir un impact néfaste.

4. PRIE INSTAMMENT les Etats membres de l'UICN de tout mettre en oeuvrepour que soit appliquée la décision du conseil d'administration duPNUE relative à l'amélioration des lignes directrices de laConvention de Londres afin qu'elles encouragent l'incorporation,dans la législation des pays membres, du principe du "consentementinformé préalable" et des recommandations du Code international deconduite de la FAO sur la distribution et l'emploi des pesticides.

5. PRIE INSTAMMENT les Etats membres de l'UICN de convaincre tous lesEtats d'examiner et d'adopter des mesures restreignant lesexportations des pesticides vers des Etats qui n'appliquent pas leslois régissant l'acquisition, l'utilisation et la distribution deces produits; il conviendra d'examiner des considérations telles quela non convenance, dans les climats tropicaux et désertiques, decertains produits chimiques exigeant le port de vêtements deprotection lourds.

6. DEMANDE INSTAMMENT que de nouvelles recherches aient lieu sur desméthodes alternatives, non chimiques et intégrées de lutte contreles ravageurs.

7. DEMANDE que l'on s'engage à former et déployer du personnel devulgarisation afin d'enseigner aux agriculteurs les avantagesécologiques et économiques d'une lutte biologique et de techniquesde gestion intégrée des ravageurs, ayant fait l'objet de recherchesapprofondies.

8. PRIE les membres de l'UICN de surveiller la mise en oeuvrerigoureuse du Code international de conduite sur la distribution etl'emploi des pesticides et leur impact sur la flore et la faunesauvages et les populations humaines dans tous les pays, etd'encourager l'élaboration, aux niveaux national et international,de règlements stricts sur le contrôle de l'emploi, lacommercialisation, l'exportation et la production des pesticides.

9. DEMANDE EN OUTRE au directeur général de l'UICN de donner lapriorité, dans la mesure des ressources disponibles, àl'organisation de campagnes d'information mettant en garde contre ledanger des pesticides, encourageant un emploi plus sûr et plusrationnel de ces pesticides ainsi que d'autres méthodes de contrôledes ravageurs qui ne soient pas chimiques ou n'emploient que desquantités minimes de produits chimiques toxiques.

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17/21 POLLUTION ET DEBRIS DANS LE MILIEU MARIN

RECONNAISSANT que les débris rejetés dans les mers, notamment lesplastiques non biodégradables ainsi que les filets (particulièrement ceuxà monofilament) et le matériel de pêche abandonnés, représentent unemenace grave pour la vie marine;

CONSCIENTE de la gravité croissante du problème mondial del'accumulation, dans le milieu marin et sur les plages, de déchetsprovenant de navires et d'origine tellurique;

RECONNAISSANT que la pollution du milieu marin par des substancestoxiques d'origine tellurique et provenant de navires se poursuit,entraînant de plus en plus souvent des dommages graves pour lesécosystèmes marins;

SALUANT l'entrée en vigueur prochaine de l'Annexe V de la Conventioninternationale pour la prévention de la pollution par les navires(MARPOL) qui interdit aux navires de rejeter des plastiques à la mer etimpose des restrictions sévères au rejet d'autres déchets;

PRENANT NOTE des efforts déployés par le Comité de protection del'environnement marin (MEPC) pour élaborer un projet de lignesdirectrices relatives à la mise en oeuvre et à l'application efficacesdes dispositions de l'Annexe V;

SALUANT la déclaration de la Réunion consultative des Parties à laConvention sur la prévention de la pollution des mers résultant del'immersion de déchets (Convention de Londres) selon laquelle les rejetsdélibérés à la mer de matériel de pêche usé ou cassé ne doivent pas êtretraités, au sens de la Convention de Londres, en tant que rejetsautorisés dans le cadre de l'exploitation normale des navires;

SALUANT EGALEMENT les études faites dans le cadre de la Convention sur laconservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique surl'incidence des débris dans l'océan Austral;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE les Etats membres de l'UICN et autres Etats qui sont Parties àla Convention MARPOL de ratifier les Annexes II, III et V de laConvention et (le cas échéant) de prendre les mesures nécessairespour intégrer les dispositions de ces annexes dans leur législationnationale, de façon à réglementer strictement le rejet de substancestoxiques et de déchets (tels qu'ils sont définis par la Convention)dans la mer, par les navires battant leur pavillon.

2. PRIE EN OUTRE les Etats membres de l'UICN qui sont Parties à MARPOLet les autres Etats d'entreprendre des efforts aux niveaux national,régional et international pour réduire et, si possible, éliminer levolume de substances toxiques et de débris d'origine telluriqueentrant dans les mers.

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3. RECOMMANDE:

a. aux Etats membres de l'Organisation maritime internationale(OMI), après l'entrée en vigueur de l'Annexe V, d'envisagerd'apporter des amendements à l'Annexe pour rendre sa mise enoeuvre et son application plus sévères, notamment en instaurant:

une obligation de préparer des plans individuels degestion des déchets pour les navires commerciaux;

une obligation d'enregistrement de toutes les pratiquesd'évacuation des déchets; et

une obligation de présenter les déchets au port, pour lesnavires ayant besoin de décharger des déchetsconformément à leur plan de gestion des déchets;

b. aux Etats membres d'envisager d'obliger tous les navires depêche battant leur pavillon ou opérant dans leur zone de pêche àadopter un marquage indélébile de leur matériel de pêche, parexemple les filets, les cordes et les câbles, de manière àpouvoir identifier rapidement le navire d'où provient cematériel et d'envisager des mesures pour inciter les pêcheurs àrécupérer le matériel de pêche abandonné;

c. aux Etats Parties à d'autres organes internationaux compétents,notamment la Convention de Londres et l'Organisation des NationsUnies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) d'examiner lesmoyens de recourir à la compétence de ces organes pour prendreet coordonner des mesures pratiques en vue de lutter contre lesproblèmes de la pollution par des substances toxiques et durejet des débris dans le milieu marin;

d. aux Etats Parties à d'autres organes internationaux compétents,notamment la Convention d'Oslo, la Convention de Paris, laConvention d'Helsinki et les Conventions sur les mers régionalesappuyées par le Programme des Nations Unies pour l'environnement(PNUE), d'examiner les moyens de recourir à la compétence de cesorganes pour prendre des mesures pratiques en vue d'atteindreles objectifs mentionnés au paragraphe 2 ci-dessus.

4. INVITE les Etats membres de l'UICN qui sont Parties à MARPOL, lesautres Etats et les organisations nationales compétentes àentreprendre des études régionales de l'incidence des débris sur lemilieu marin, analogues à celles qui ont été effectuées dans l'océanAustral dans le cadre de la Convention sur la conservation de lafaune et de la flore marines de l'Antarctique.

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17/22 DEVELOPPEMENT DU DROIT DE L'ENVIRONNEMENT

PRENANT ACTE des conclusions du Rapport de la Commission mondiale surl'environnement et le développement (CMED);

RAPPELANT EN PARTICULIER que le rapport de la CMED fait référence àl'avant-projet de convention sur la conservation des ressourcesgénétiques sauvages, préparé sous les auspices de la Commission despolitiques, du droit et de l'administration de l'environnement (CPDAE)suite à la résolution 16/24 de la 16e Session de l'Assemblée générale(1984);

PRENANT NOTE de la Résolution 14/26 du conseil d'administration duProgramme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) qui demandait audirecteur exécutif du PNUE d'instaurer un groupe spécial d'experts afind'étudier, en coopération étroite avec le Groupe de conservation desécosystèmes et d'autres organisations internationales l'opportunité et laforme possible d'une convention-cadre afin de rationaliser les activitésen cours, conformément aux conventions de conservation en vigueur maisCONSCIENTE des nombreux obstacles pratiques, politiques et juridiquesauxquels se heurterait la rédaction et l'adoption d'une telle convention;

CONSIDERANT néanmoins qu'une coordination accrue des secrétariatsrespectifs des diverses conventions en vigueur sur la conservation de lanature renforcerait peut-être l'efficacité de ces conventions;

RAPPELANT que l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté et proclamésolennellement la Charte mondiale de la nature (1982) et qu'elle a adoptéles "Perspectives pour l'environnement jusqu'à l'an 2000 et au-delà"rédigées par le PNUE;

RAPPELANT EN OUTRE les efforts déployés par l'UICN pour mettre sur piedune infrastructure appropriée en matière de droit de l'environnement,notamment dans les pays en développement, et pour entretenir un centred'information sur le droit de l'environnement;

CONSCIENTE des efforts qui ont été déployés en Amérique centrale dans ledomaine du droit de l'environnement;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. NOTE AVEC SATISFACTION que le Rapport de la CMED et les"Perspectives pour l'environnement jusqu'à l'an 2000 et au-delà"reconnaissent l'importance du droit de l'environnement, tantnational qu'international et SE FELICITE de ce que l'UICN aitlargement contribué à l'amélioration et aux progrès de ce secteur dudroit, dans la décennie écoulée.

2. SOULIGNE l'importance des aspects juridique et politique duProgramme de l'UICN.

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3. RECOMMANDE que ce Programme comprenne des activités en faveur de laConvention mondiale relative à la protection de l'environnement etau développement durable, préconisée par le rapport de la CMED etenvisagée dans les "Perspectives pour l'environnement jusqu'à l'an2000 et au-delà".

4. SUGGERE que cette convention incorpore les principes de la Chartemondiale de la nature et que les vues de tous les membres de l'UICNsoient prises en considération.

5. RECOMMANDE que le projet de convention sur la conservation desressources génétiques sauvages (tel qu'amélioré afin de traduire lesavis exprimés à la présente Assemblée générale et comprenant unmécanisme de financement) soit largement communiqué, pourcommentaire, aux gouvernements et aux ONG.

6. RECOMMANDE ENFIN que les efforts du groupe de travail spécial quisera établi par le Programme des Nations Unies pour l'environnement(PNUE) et ceux du Groupe de conservation des écosystèmes soientorientés vers les moyens d'obtenir cette coopération accrue, entreautres, par la mise en place de services conjoints, et DEMANDE audirecteur général de l'UICN de coopérer activement à ces effortsafin que l'Union puisse contribuer, dans la plus large mesurepossible, aux activités menées dans le cadre de ces conventions.

7. INVITE la CPDAE et le Centre du droit de l'environnement àcontribuer à l'élaboration de lois sur l'environnement en Amériquelatine et à encourager l'introduction de considérationsenvironnementales dans les constitutions nationales, ainsi quel'élaboration de conventions relatives à l'utilisation durable desressources naturelles en Amérique latine.

8. PRIE INSTAMMENT les pays d'Amérique latine qui ne l'ont pas encorefait d'adopter ou de ratifier les conventions internationalesappropriées, relatives à la conservation de la nature.

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17/23 LE DROIT ENVIRONNEMENTAL DE LA MER

RAPPELANT que les océans couvrent 71 pour cent de la surface de la terreet contiennent un nombre considérable d'espèces de plantes et d'animaux;

PLEINEMENT CONSCIENTE de l'importance de la gestion des océans dans lecadre des efforts mondiaux déployés en faveur de la conservation de labiosphère, ainsi que de la réalisation des objectifs de la Stratégiemondiale de la conservation et de la mise en oeuvre des principes de laCharte mondiale de la nature;

RAPPELANT la Résolution 15/17 de la 15e Session de l'Assemblée généralede l'UICN (1981) et la Résolution 16/12 de la 16e Session de l'Assembléegénérale de l'UICN (1984) ainsi que les mesures prises par de nombreusesréunions internationales et par de nombreuses organisations nationales etinternationales pour éveiller l'intérêt en faveur des questions relativesaux océans et promouvoir conjointement des mesures de conservation et degestion des océans;

AYANT PRESENT A L'ESPRIT que la Convention des Nations Unies sur le droitde la mer, signée et ouverte à la signature en décembre 1982, a joué unrôle important dans l'élaboration du droit environnemental de la mer etque ses dispositions, notamment celles qui figurent dans le chapitre XIIintitulé "Protection et sauvegarde du milieu marin" reflètent le droitcoutumier international;

SACHANT que la Commission des politiques, du droit et de l'administrationde l'environnement (CPDAE) de l'UICN, en collaboration avec le programmedes études océaniques de l'université de Dalhousie, Canada, a déjà mené àbien une analyse approfondie de l'attribution potentielle desresponsabilités pour l'application des dispositions relatives àl'environnement contenues dans la Convention du droit de la mer;

RECONNAISSANT qu'à ce jour 35 Etats ont ratifié la Convention sur ledroit de la mer et qu'il faut 60 ratifications pour que la Conventionentre en vigueur;

PREOCCUPEE de ce que la pratique actuelle de la gestion des ressources etde la réglementation des modes d'utilisation dans les régions marines surlesquelles les Etats exercent leur juridiction (y compris les Zoneséconomiques exclusives de 200 milles déclarées par certains pays) n'aguère progressé et que, dans bien des cas, les ressources sontactuellement gérées sans considération appropriée des liensintersectoriels ni des priorités et objectifs généraux relatifs audomaine marin;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RENOUVELLE son appel à prendre les mesures contenues dans laRésolution 16/12 de la 16e Session de l'Assemblée générale de l'UICN.

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2. DEMANDE au directeur général de l'UICN de prêter assistance, dans lamesure du possible, à la mise en oeuvre de la Convention sur ledroit de la mer, d'accorder une attention particulière aux océans,dans la préparation du volume accompagnant la Stratégie mondiale dela conservation et d'encourager les gouvernements à donner effet auxprincipes de l'environnement inscrits dans la Convention du droit dela mer, notamment en ratifiant cette Convention ou en y adhérant.

3. INVITE le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) àconvoquer, dès que possible après l'entrée en vigueur de laConvention sur le droit de la mer, une conférence, en collaborationavec d'autres organisations appropriées, pour examiner les mesuresde conservation nécessaires.

4. RECOMMANDE aux Etats, dans les régions marines placées sous leurjuridiction, d'adopter des dispositions institutionnelles et desprincipes de conservation, d'entamer des activités de recherche etde surveillance continue, de constituer des banques de données et deprendre d'autres mesures pour réduire, prévenir et contrôler lapollution ainsi que d'aider les pays en développement à élaborer etappliquer des régimes efficaces de gestion des océans.

5. RECOMMANDE ENFIN aux organisations non gouvernementales d'évaluerl'efficacité de la gestion des régions marines et côtières etd'entreprendre des activités d'éducation et de diffusion del'information.

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17/24 NOUVELLE CONSTITUTION BRESILIENNE

SACHANT que le Brésil est en train d'élaborer une nouvelle constitution;

FELICITANT l'Assemblée Nationale Constituante du Brésil d'avoir, au coursdu processus de rédaction, créé une commission sur la systématiquechargée de préparer un chapitre sur l'environnement;

RAPPELANT que le territoire brésilien recèle une diversité biologiqueexceptionnelle et que ce pays dispose d'un potentiel énorme dedéveloppement socio-économique basé sur ses ressources naturelles;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. FELICITE l'Assemblée Nationale Constituante des observationsrelatives à l'environnement formulées par la commission sur lasystématique.

2. INVITE INSTAMMENT l'Assemblée Nationale Constituante à tenirpleinement compte, au cours du processus de rédaction, des questionsenvironnementales et des valeurs socio-économiques des ressourcesnaturelles, ainsi que de leur conservation et de leur utilisation entant que base du développement brésilien.

3. PRIE le président de l'UICN de porter personnellement cetteRésolution à l'attention du président de l'Assemblée NationaleConstituante du Brésil.

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17/25 PROGRAMME INTERNATIONAL DE FINANCEMENT DE LA CONSERVATION

NOTANT que dans son rapport intitulé "Our Common Future" (Notre avenir àt o u s ) , la Commission mondiale sur l'environnement et le développement afait la recommandation ci-après:

"Afin de rassembler et d'encourager les investissements en faveur deprojets et de stratégies nationales de conservation qui renforcentle capital de ressources pour le développement, il faudrait examinersérieusement la possibilité de mettre en place un programme ouorganisme bancaire international spécial lié à la Banque Mondiale.Ce programme ou organisme bancaire spécial pour la conservationpourrait fournir des prêts ou faciliter les arrangements financiersconjoints pour le développement et la protection de biotopes etd'écosystèmes essentiels, notamment ceux d'importanceinternationale"; et

"compléterait les efforts déployés par les organisations bilatéralesd'aide, institutions financières multilatérales et banquescommerciales";

NOTANT EN OUTRE qu'une étude de faisabilité, financée par le programmedes Nations Unies pour le développement (PNUD) et le World ResourceInstitute et soutenue par la Banque Mondiale, certaines organisationsd'aide bilatérale et fondations privées, est sur le point de démarrer;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

SE FELICITE de cette initiative et INVITE le directeur général de l'UICNà suivre les résultats de l'étude de faisabilité.

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17/26 RAPPORT DE LA COMMISSION MONDIALE SUR L'ENVIRONNEMENTET LE DEVELOPPEMENT

SE FELICITANT du rapport de la Commission mondiale sur l'environnement etle développement (CMED);

CONSCIENTE que la Commission a fait oeuvre de pionnier en faisant naîtreun consensus mondial sur la nature du développement durable et desmesures nécessaires à sa garantie;

RECONNAISSANT que l'application des recommandations de la Commissionaiderait considérablement à la réalisation des objectifs de la Stratégiemondiale de la conservation;

ACCUEILLANT AVEC UNE SATISFACTION PARTICULIERE le chapitre du Rapport dela Commission mondiale sur l'environnement et le développement traitantdes changements institutionnels et juridiques;

SE FELICITANT EGALEMENT des "Perspectives sur l'environnement jusqu'enl'an 2000 et au-delà", adoptées par l'Assemblée générale des NationsUnies et RECONNAISSANT que l'application de ses recommandations aideraitaussi considérablement à la réalisation des objectifs de la Stratégiemondiale de la conservation;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Sessiont

1. REMERCIE la Commission mondiale sur l'environnement et ledéveloppement pour son important travail.

2. PRIE INSTAMMENT les gouvernements, les organismes internationaux,les organisations non gouvernementales et les particuliersd'examiner le Rapport de la Commission, de tenir compte de sesrecommandations et de collaborer pour résoudre les problèmes qui ysont identifiés.

3. PRIE INSTAMMENT l'Assemblée générale des Nations Unies d'examinerfavorablement les diverses recommandations de changement juridiqueet institutionnel, en particulier:

a. la poursuite du développement du droit international del'environnement qui pourrait contribuer à l'élaboration d'uneconvention sur la protection de l'environnement et ledéveloppement durable;

b. la poursuite des progrès accomplis eu égard aux conventionsmondiales sur le changement climatique, les substances chimiqueset les déchets dangereux, et la préservation de la diversitébiologique;

c. l'utilisation par les gouvernements des accords et conventionsen vigueur pour régler pacifiquement les différends en matièred'environnement.

4. PRIE le directeur général de l'UICN de tenir compte desrecommandations de la Commission dans la planification du futurProgramme de l'UICN.

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17/27 INSTITUTIONS DE CONSERVATION ET DE MISE EN VALEUR DESRESSOURCES NATURELLES

PRENANT NOTE de la recommandation faite par les 27 pays africainssub-sahariens qui ont participé au Colloque international sur la gestionde la faune en Afrique sub-saharienne, tenu à Harare (Zimbabwe) du 6 au 9octobre 1987;

RAPPELANT les recommandations de la Commission mondiale surl'environnement et le développement qui a attiré notamment l'attentionsur l'inadéquation de nombreuses institutions nationales;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RECOMMANDE aux Etats membres de l'UICN d'examiner de manièrecritique les institutions responsables, dans leur pays, de laprotection, de la gestion et de l'utilisation des ressourcessauvages et d'améliorer celles dont le fonctionnement n'est passatisfaisant.

2. RECOMMANDE EN OUTRE à l'UICN, dans la mesure des ressourcesfinancières disponibles, de fournir aux gouvernements qui en ferontla demande des conseils en matière de réforme institutionnelle.

3. INVITE le directeur général de l'UICN à entreprendre, parl'entremise de la Commission des politiques, du droit et del'administration de l'environnement et dans la mesure des ressourcesdisponibles, les travaux préparatoires à la mise au point d'unesérie de modèles institutionnels pouvant être adaptés à différentesconditions nationales ainsi qu'aux besoins régionaux et culturels.

4. INVITE le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)ainsi que des institutions multilatérales et bilatérales d'aide audéveloppement à fournir le soutien financier nécessaire au lancementet à la réalisation de cette activité.

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17/28 STRATEGIES NATIONALES ET REGIONALES DE CONSERVATION

CONSIDERANT QUE:

a. la Stratégie mondiale de la conservation fournit les lignesdirectrices pour l'élaboration de stratégies nationales deconservation;

b. si de nombreux pays, tel le Costa Rica, ont préparé ou sont en passed'élaborer leur stratégie nationale de conservation, beaucoupd'autres ne l'ont pas encore fait;

c. les connaissances et l'expérience des peuples indigènes en matièred'utilisation durable de l'environnement, ont rarement été prises encompte dans les stratégies de développement économique et dans lesstratégies et activités de conservation;

d. l'UICN, par le biais de sa Commission de l'écologie, a entamé destravaux dans ce sens en associant savoir traditionnel etconnaissances scientifiques;

e. en réaction aux aspirations des Inuit de l'Alaska, du Canada et duGroenland, la Conférence Inuit circumpolaire a rédigé une Stratégierégionale de conservation Inuit, calquée sur la Stratégie mondialede la conservation et reflétant le point de vue des populationsindigènes;

f. un chapitre consacré au savoir traditionnel figure dans le projet derapport de l'UICN "From Strategy to action: How to Implement theReport of the World Commission on Environment and Development";

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE INSTAMMENT les gouvernements nationaux et régionaux de suivrel'exemple du Costa Rica en établissant des stratégies nationaleset/ou régionales de conservation qui serviront de base à leurspolitiques de planification.

2. RECOMMANDE, si approprié, la participation des populations indigènesdans la préparation des stratégies nationales et régionales deconservation.

3. APPUIE les efforts de la Conférence Inuit circumpolaire visant àétablir une Stratégie régionale de conservation Inuit dans le cadrede la Stratégie mondiale de la conservation.

4. SOUTIENT les efforts déployés par le International Indian TreatyCouncil pour élaborer des stratégies indigènes de conservationnationales et régionales, dans le cadre de la Stratégie mondiale dela conservation.

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17/29 LA DETTE DU TIERS MONDE ET LE DEVELOPPEMENT DURABLE

CONVAINCUE que les gouvernements et les institutions financièresmultilatérales devraient encourager la conservation et l'utilisationdurable des ressources naturelles, notamment par le biais de programmesnouveaux ou élargis de création d'institutions, de conservation des sols,de protection des bassins versants, de gestion de la pêche et de laforesterie, d'utilisation des espèces de faune et de flore sauvages, depetites exploitations agricoles, de protection de la diversitébiologique, de création et d'expansion de parcs nationaux et réservesbiologiques, et d'investissement dans la recherche scientifique en tantque base nécessaire à un développement socio-économique durable.

RECONNAISSANT que de nombreux pays en développement ont envers desbanques, gouvernements et organismes privés des pays industrialisés desdettes d'une ampleur sans précédent;

PREOCCUPEE par le fait que, dans la majorité des pays en développement,cet endettement est en augmentation, sans grand espoir de remboursementimmédiat, surtout dans les pays à faible revenu notamment ceux d'Afriquesub-saharienne;

PREOCCUPEE EN OUTRE de ce que les dépenses de conservation telles que lagestion des sols, des ressources en eau, de la pêche et des forêts, laprotection des espèces menacées, l'épuration des eaux et de l'air, laformation à la gestion, et l'éducation à l'environnement, doivent souventêtre repoussées en raison, notamment, des obligations liées au service dela dette;

PREOCCUPEE EN OUTRE de ce qu'une dette extérieure élevée peut encouragerl'expansion de la monoculture commerciale et du pâturage sur des terresmarginales dans le but d'obtenir des recettes à court terme pour leservice de cette dette;

NOTANT que cette situation réduit les possibilités de gestion desressources renouvelables et ainsi entrave le développement économiquedurable, en accélérant la destruction des forêts tropicales et autresécosystèmes critiques;

RAPPELANT le manifeste publié récemment à l'issue de la première réunionde huit présidents de pays latino-américains à Mexico sur l'allégemmentde la dette des pays lourdement endettés;

CONSCIENTE que, si elle n'est pas résolue dans l'intérêt mutuel desétablissements de prêt et des pays emprunteurs, la crise de la dettepèsera de plus en plus lourd sur les pays en développement et leur milieunaturel;

NOTANT qu'un certain nombre de gouvernements soulagent le fardeau de ladette en acceptant:

a. d'abaisser les taux d'intérêt;

b. d'échelonner le remboursement de la dette;

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c. dans certains cas, d'alléger le fardeau de la dette des pays àfaible revenu, à l'exemple du Canada, du Royaume-Uni et d'autrespays européens;

d. de convertir la dette en engagements de dépenses en monnaielocale;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE le président de l'UICN de faire parvenir aux gouvernements quiparticiperont à la Réunion économique au sommet du Groupe des Sept àToronto en juin 1988, un mémoire faisant état des préoccupations desmembres de l'Union et demandant à ces gouvernements, conjointementavec des institutions financières multilatérales, des organismesfinanciers privés et des groupes de conservation de prendre desmesures encourageant la gestion rationnelle des ressourcesnaturelles et le développement économique à long terme en tantqu'éléments d'ajustements présents et futurs de la dette.

2. PRIE INSTAMMENT les gouvernements et les institutionsintergouvernementales, créanciers de pays à faible revenu del'Afrique sub-saharienne, de prendre les mesures voulues pouralléger le fardeau de la dette de ces pays le plus rapidementpossible.

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17/30 LA DETTE EN ECHANGE DE LA CONSERVATION

NOTANT que les accords de "dette en échange de la conservation" peuventdans certains cas offrir une excellente occasion de financer desorganismes de gestion des ressources naturelles, des projets et desprogrammes de conservation dans des pays en développement fortementendettés;

RECONNAISSANT que la dette des pays les plus fortement endettés estfréquemment mise sur le second marché avec des remises substantielles etde plus en plus importantes;

CONSCIENTE que cette situation offre aux pays en développement uneoccasion unique de négocier l'échange de la dette restante contrecertaines obligations vis-à-vis de la conservation de la nature;

SE FELICITANT de l'initiative prise par les organisations nongouvernementales (ONG), dans certains pays industrialisés et endéveloppement, qui ont procédé à des transactions de ce genre, encoopération avec leurs gouvernements respectifs;

RAPPELANT l'expérience du Costa Rica en matière d'échange de la dettepour la conservation;

NOTANT que les dispositions envisageables comprennent notamment:

a. la conversion de la dette extérieure en monnaies locales, enobligations ou encore en engagements en faveur de laconservation (des terres peuvent être, par exemple, réservées àla conservation);

b. le transfert de la propriété de la dette par des banquescommerciales privées de pays industrialisés, par acquisition,donation, nantissement, en vue de financer des projets etprogrammes de conservation dans les pays en développement;

c. les mesures d'incitation fiscale destinées à encourager de telstransferts;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE INSTAMMENT les gouvernements concernés d'examiner cespossibilités de promouvoir la conservation de la nature et deprendre les mesures voulues pour en tirer avantage.

2. PRIE le directeur général de l'UICN, conjointement avec d'autresorganisations et dans la mesure des ressources disponibles,d'examiner les types de mécanismes d'échange de la dette applicablesselon les circonstances et d'inviter les ministres des finances, lesdirecteurs ou gouverneurs des banques centrales ainsi que lesorganismes gouvernementaux ou non gouvernementaux chargés desprogrammes de conservation à examiner les possibilités existant dansce domaine. Le directeur général est prié d'accorder une attentionparticulière à l'expérience du Costa Rica et d'autres pays quiappliquent de tels programmes.

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17/31 INSTITUTIONS D'AIDE AU DEVELOPPEMENT ET CONSERVATION

RECONNAISSANT le rôle fondamental que jouent les institutionsmultilatérales et bilatérales d'aide au développement dans le choix et laplanification des projets et politiques de développement économique dansles pays en développement;

RECONNAISSANT EN OUTRE que, dans les pays en développement, les projetsde développement économique ainsi que les politiques économiques globalesont un effet marqué sur l'utilisation durable des ressources naturelles,de même que sur les droits et les conditions de vie des populationslocales de ces régions, notamment les populations indigènes démunies etsans terre;

RAPPELANT l'inquiétude déjà exprimée par cette Assemblée générale àpropos des effets de l'aide au développement sur les ressourcesbiologiques et autres ressources naturelles et que ces effets peuventêtre bénéfiques ou non désirables selon que la conservation et ledéveloppement sont plus ou moins bien intégrés;

NOTANT les initiatives que certaines de ces institutions d'aide audéveloppement ont prises récemment pour intégrer les considérationsrelatives au développement et à la conservation dans leurs projets;

CONVAINCUE qu'une mise en commun des ressources intellectuelles etfinancières par les institutions d'assistance au développementpermettrait une meilleure compréhension des liens unissant laconservation et le développement et des progrès plus rapides sur la voiedu développement durable;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. FELICITE les institutions d'aide au développement qui incorporentdes mesures de conservation de l'environnement dans leurs projets etprogrammes.

2. PRIE ces institutions de démontrer et renforcer leur engagement àpromouvoir l'utilisation rationnelle des ressources naturelles, laprotection des droits et des conditions de vie des populationslocales et à améliorer les conditions de vie de ceux qui sonttouchés par les projets et programmes.

3. PRIE INSTAMMENT les institutions qui n'incorporent pas de mesures deprotection de l'environnement dans leurs projets et programmes de lefaire dès que possible.

4. RECOMMANDE aux institutions multilatérales d'aide au développementd'accorder une attention spéciale à la nécessité d'encourager laparticipation active des organisations locales de la conservation etdes associations de peuples indigènes et ce à tous les niveaux de laplanification et de la mise en oeuvre des activités qu'ellesentreprennent dans les pays emprunteurs ainsi qu'aux avantages quien découlent.

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5. RECOMMANDE aux institutions d'aide au développement de promouvoir etde faciliter, par le biais du Comité des institutions dedéveloppement international (CIDIE), du Comité d'aide audéveloppement (CAD) de l'Organisation de coopération etdéveloppement économiques (OCDE) ou d'autres institutionsappropriées, la recherche, des projets pilotes appropriés etl'échange d'informations sur le développement durable et d'assurerla formation à la conservation de ressortissants de pays endéveloppement.

6. DEMANDE aux gouvernements d'user de leur influence au sein desinstitutions multilatérales d'aide au développement en vue deréaliser les objectifs mentionnés dans cette résolution.

7. FAIT APPEL aux organisations non gouvernementales (ONG) membres del'UICN pour qu'elles usent de leur influence auprès de leursgouvernements respectifs en vue de promouvoir les objectifsmentionnés dans cette résolution.

8. INVITE le directeur général de l'UICN, dans le cadre du Programme del'UICN pour 1988-1990, à appuyer et encourager les effortssollicités ci-dessus auprès des ONG membres.

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17/32 L'AIDE AU DEVELOPPEMENT ET LES PROGRAMMES DE CONSERVATION

CONSIDERANT:

a. qu'en raison de la crise économique que traversent les pays endéveloppement et les populations indigènes des pays industrialisés,il leur est très difficile d'investir dans la conservation et lamise en valeur des ressources naturelles et d'accorder la priorité àces activités;

b. que diverses institutions financières internationales s'efforcent depromouvoir le développement en accordant des prêts à desgouvernements;

c. que la Banque Mondiale et d'autres organismes cherchent à établirdes programmes à grande échelle pour la conservation de régionsd'importance écologique internationale;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RECOMMANDE:

a. aux pays en développement et aux populations indigènes dans lespays industrialisés de reconnaître les valeurs réelles etpotentielles des ressources naturelles renouvelables comme basede leur propre développement socio-économique durable etd'accorder une priorité élevée à ces valeurs dans leurs demandesd'aide et allocations de ressources;

b. aux pays donateurs et aux organismes d'aide, dans leursprogrammes d'assistance, de privilégier les projetsreconnaissant l'importance de la conservation des ressourcesnaturelles.

2. INVITE le directeur général de l'UICN, en collaboration avecd'autres organisations internationales telles que la BanqueMondiale, le Programme des Nations Unies pour l'environnement(PNUE), l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, lascience et la culture (Unesco), l'Organisation des Nations Uniespour l'alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Programme desNations Unies pour le développement (PNUD) d'une part, et desinstitutions bilatérales et multilatérales d'aide d'autre part, depromouvoir une approche coordonnée du financement des projets deconservation, y compris l'établissement d'aires protégées.

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17/33 EDUCATION ET SENSIBILISATION A L'ENVIRONNEMENT

RECONNAISSANT que l'éducation à l'environnement permet la prise dedécisions raisonnées dans des situations impliquant l'environnement;

NOTANT que l'éducation à l'environnement assure que les problèmesenvironnementaux sont considérés dans une perspective à long terme, dansun contexte local et mondial et en tenant compte des conditionséconomiques, sociales, culturelles et politiques;

CONSCIENTE que, depuis la publication de la Stratégie mondiale de laconservation et du rapport de la Commission mondiale sur l'environnementet le développement, il est apparu que, sans l'éducation, ces documentsne pourront être mis en oeuvre;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE INSTAMMENT tous les membres de l'UICN à entreprendre desprogrammes d'éducation tendant à inciter les parlementaires etlégislateurs à soutenir la conservation de l'environnement et ledéveloppement durable.

2. RECOMMANDE aux gouvernements de prier instamment les organisationsnon gouvernementales oeuvrant dans le domaine de l'éducation àl'environnement à adhérer à l'UICN.

3. PRIE INSTAMMENT les gouvernements nationaux d'accorder l'attentionnécessaire au développement de l'éducation à l'environnementlorsqu'ils arrêtent leurs politiques d'éducation et de conservationde l'environnement.

4. INVITE le directeur général de l'UICN, en consultation avec laCommission de l'éducation de l'UICN et dans la mesure des ressourcesdisponibles, à débattre avec l'Unesco, le Programme des NationsUnies pour l'environnement (PNUE), la Société internationale pourl'éducation à l'environnement et d'autres organismes internationauxdes moyens:

a. de faciliter:

le flux des résultats des recherches et autres informationsrelatives à l'éducation à l'environnement;

l'échange international de personnel, d'étudiants et dematériel d'enseignement;

b. de fournir des données sur les facilités de formationexistantes, à l'intention des éducateurs en matièred'environnement et de promouvoir la création de nouvellesinstallations, notamment dans les pays en développement.

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17/34 LA CONSERVATION DANS LA COMMUNAUTE ECONOMIQUE EUROPEENNE (CEE)

ETANT DONNE que l'Acte unique européen, modifiant le Traité de Rome, aréaffirmé la nécessité pour la Communauté économique européenne d'agirdans le domaine de l'environnement et, de plus, que la Communautééconomique européenne est responsable de la conservation del'environnement et du commerce international, dans le cadre, par exemple,de ses politiques d'importation et d'exportation de produits agricoles,animaux et forestiers;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE la Communauté économique européenne à:

a. garantir l'application pleine et entière du 4e Programmed'action européen pour l'environnement afin que les objectifsfixés dans ce programme puissent être atteints;

b. utiliser pleinement les possibilités offertes par le Fondsrégional européen pour encourager le développement durable et laconservation de l'environnement, dans le respect le plus strictde critères écologiques;

c. faire en sorte que tous les projets proposés dans le cadre desProgrammes intégrés pour la Méditerranée soient soumis à desprocédures rigoureuses d'analyse environnementale et, au fur età mesure de leur mise en oeuvre, à une surveillanceenvironnementale efficace; que toute mesure soit prise pourprévenir des dommages pour l'environnement ou y remédier; et enparticulier que les fonds nécessaires soient mis à dispositionpour garantir la protection intégrale des régions sensibles sansprovoquer de perte de revenu pour la population locale;

d. faire en sorte que, dans ses prochaines négociations du nouvelaccord Lomé-IV, elle encourage la conservation et ledéveloppement des ressources naturelles renouvelables (y comprisla gestion durable des forêts, l'utilisation des espècessauvages, etc.);

e. utiliser pleinement les compétences de l'UICN et de ses membres,à l'intérieur et à l'extérieur de la CEE, pour évaluer lespolitiques susmentionnées et leurs impacts.

2. PRIE le directeur général de l'UICN de porter la présente Résolutionà l'attention des autorités compétentes de la CEE et de resserrerles liens entre l'UICN et la CEE.

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17/35 REGLEMENTATION DE LA CHASSE

SACHANT que la chasse excessive ou non contrôlée, en particulier lachasse aux oiseaux migrateurs dans certaines régions, peut avoir unimpact considérable sur les populations de certaines espèces;

RECONNAISSANT qu'il est nécessaire, dans l'intérêt de la conservation, deprévoir la protection de nombreuses espèces pendant les saisons critiqueset dans les habitats vitaux, et que la plupart des pays ont adopté unelégislation à cet effet;

SACHANT EGALEMENT que dans d'autres conditions, la chasse correctementréglementée peut être compatible avec la conservation et les principes dela Stratégie mondiale de la conservation;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

RECOMMANDE à la Commission de l'écologie et à la Commission de lasauvegarde des espèces de l'UICN d'élaborer, selon que de besoin et encoopération avec les organisations nationales et internationalescompétentes en matière de protection et de gestion de la faune sauvage,des lignes directrices pour la réglementation de la chasse, conformes auxprincipes de la Stratégie mondiale de la conservation, et de lessoumettre aux gouvernements ne disposant pas encore d'une réglementationefficace dans ce domaine.

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17/36 LA ZONE DE NATURE SAUVAGE EN TANT QUE CATEGORIE D'AIRE PROTEGEE

RECONNAISSANT qu'un nombre croissant de pays préservent des zones denature sauvage en tant que composantes importantes de leurs réseauxd'aires protégées;

CONSCIENTE de ce que l'idée de zone de nature sauvage implique des règlesde gestion différentes de celles qui sont applicables aux parcs nationauxet aux réserves naturelles intégrales, en ce sens qu'elle autorise untype d'activité récréative à faible impact sur l'environnement, sansouverture de routes et sans prélèvement ou destruction de ressourcesnaturelles;

RAPPELANT que l'UICN, à la 16e Session de l'Assemblée générale (1984), aprié tous les pays de désigner des zones de nature sauvages;

SACHANT que la Commission des parcs nationaux et des aires protégées del'UICN a recommandé que la catégorie des zones de nature sauvage soitintégrée dans le système de classification des aires protégées, afin dedonner suite à la Résolution 16/34 de la 16e Session de l'Assemblégénérale;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

FELICITE la Commission des parcs nationaux et des aires protégées d'avoirfait cette proposition d'intégrer des zones de nature sauvage dans lesystème de classification des aires protégées.

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17/37 RENFORCEMENT DES ACTIVITES MARINES

SACHANT que la majeure partie de la population mondiale vit dans la zonecôtière ou en dépend;

CONSCIENTE que la détérioration des ressources côtières et marines dumonde continue à un rythme accéléré;

CONSCIENTE EN OUTRE que la somme des connaissances scientifiques et desméthodes de planification nécessaires à la gestion rationnelle desressources naturelles est moins riche pour les écosystèmes marins quepour les écosystèmes terrestres;

CONSCIENTE que la méthodologie de planification intégrée de la gestiondes ressources côtières et marines, en particulier dans les pays endéveloppement, n'est pas suffisamment développée, mise à l'essai oudiffusée;

CONSCIENTE EN OUTRE que les questions côtières et marines traitées dansla Stratégie mondiale de la conservation et dans les stratégiesnationales de conservation n'ont pas encore été développées de façonadéquate;

RAPPELANT que la Résolution 16/12 de la 16e Session de l'Assembléegénérale de l'UICN (1984) traite de la nécessité pour l'Union de réagiraux problèmes de gestion des ressources marines dans le cadre du droitenvironnemental de la mer;

RAPPELANT EN OUTRE que la Résolution 16/19 de la 16e Session del'Assemblée générale de l'UICN (1984) reconnaît que "Promouvoir laconservation des ressources vivantes côtières et marines" est uneactivité pour laquelle l'UICN continuera à mobiliser des ressources parl'intermédiaire de son secrétariat et de ses commissions;

NOTANT que, dans le rapport de la Commission mondiale sur l'environnementet le développement, il est reconnu que le "développement durable, sinonla survie elle-même, dépend des progrès importants réalisés en matière degestion des océans" et que "des changements considérables serontnécessaires dans nos institutions et politiques, et que davantage demoyens doivent être mobilisés pour la gestion des océans";

NOTANT de plus que les limites des aires protégées marines existantes oufutures peuvent traverser les frontières nationales;

NOTANT EN OUTRE que certains progrès ont été accomplis dans l'applicationdes Résolutions 16/12, 16/19 et d'autres résolutions portant surl'environnement côtier et marin grâce aux efforts déployés par lesmembres, les commissions et les programmes thématiques de l'UICN et dusecrétariat;

CONVAINCUE, néanmoins, qu'un effort plus concerté s'impose pourconcentrer l'attention sur les activités côtières et marines de l'UICNafin que l'Union puisse fournir un meilleur encadrement et jouer un rôlede chef de file en matière de gestion des ressources océaniques mondiales;

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L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan J o s é , Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE le directeur général, en consultation avec le conseil, dedéfinir et appliquer des mesures, y compris financières etadministratives, afin de porter au maximum les activités duprogramme de l'UICN concernant les questions marines et côtières etde faire en sorte que toutes les activités soient formulées,planifiées et déployées de façon intégrée.

2. PRIE EN OUTRE le directeur général et les commissions de l'UICN,dans le cadre de l'application des activités du Programme de l'UICNconcernant les questions marines et côtières, d'accorder la prioritéabsolue à celles qui sont à même d'améliorer l'élaboration, laformulation et la diffusion de méthodologies et de données relativesà la planification et à la gestion de l'utilisation des ressourcescôtières et marines, en particulier dans les pays en développement,y compris:

a. établir un réseau mondial et régional de scientifiques et degestionnaires auxquels l'UICN puisse faire appel pour sesactivités de planification et de gestion intégrées del'utilisation des ressources côtières et marines;

b. contribuer à la formulation et à l'application des stratégiesnationales et régionales de conservation;

c. aider les pays (surtout les pays en développement) à formulerdes projets axés sur la gestion rationnelle des ressourcescôtières et marines et à trouver des fonds pour ces projets.

d. organiser des groupes de travail et d'étude pour évaluer etaffiner les concepts écologiques et autres, nécessaires pourparvenir à un accord plus général sur les indicateurs du milieumarin et des ressources marines, ainsi que les conceptsnécessaires à la planification et à la gestion des régionscôtières et des océans;

e. organiser des ateliers et des cours de formation sur laconception de techniques de planification et de gestion marineset côtières, notamment télédétection, évaluation de l'écologiemarine et conception de modèles océanographiques;

f. organiser des ateliers, des cours de formation et des activitésdestinées à sensibiliser le public à la planification et à lagestion côtières;

g. élaborer des mécanismes (notamment bulletins d'information,registre annoté des membres et collaborateurs de l'UICN dans lesdomaines marin et côtier, diffusion des avant-projets depolitique/programme concernés pour commentaires de la part desmembres gouvernementaux et non gouvernementaux intéressés) pourrenforcer la coopération de toutes les composantes de l'Union,entre autres, au programme marin et côtier de l'UICN;

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3. RECOMMANDE aux pays possédant des zones marines placées sous leurjuridiction de prendre des mesures spécifiques en vue d'améliorer laplanification et la gestion des ressources marines et côtières etd'encourager le développement des échanges d'informationscientifique sur les méthodes de gestion existantes.

4. PRIE les autorités compétentes de coopérer à la gestion des airesprotégées marines dépendant de plus d'une juridiction.

5. RECOMMANDE ENFIN aux organisations non gouvernementales d'étudierles moyens de concentrer davantage l'attention sur l'importance dela conservation du milieu marin et côtier.

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17/38 PROTECTION DU MILIEU COTIER ET MARIN

CONSCIENTE que la superficie de la mer et du lit marin est plus de deuxfois et demi supérieure à la superficie totale des terres émergées, quemoins de un pour cent de cette superficie marine se trouve actuellementdans des aires protégées établies et que la protection du milieu marinest encore loin d'être au niveau de celle du milieu terrestre;

RECONNAISSANT que par leur immense diversité, les animaux, les plantes etles communautés vivant dans la mer et dans les estuaires sont deséléments vitaux de systèmes autonomes d'importance locale, nationale,régionale et internationale et font partie intégrante du patrimoinemondial naturel et culturel;

INQUIETE de ce que certaines régions sont déjà gravement dégradées parles effets directs ou indirects des activités humaines et que le taux dedégradation s'accroît rapidement;

RECONNAISSANT qu'il convient de préserver les moyens d'existence despopulations qui ont coutume d'utiliser les régions marines;

CONVAINCUE que la responsabilité de veiller, de manière appropriée, à lagestion des ressources vivantes et non vivantes des mers côtières, de lahaute mer et du lit marin, afin de garantir leur pérennité et leurutilisation appropriée pour le bénéfice direct et la jouissance desgénérations présentes et futures est à la fois nationale etinternationale;

CONVAINCUE que le développement de cette responsabilité nécessiteracoordination et gestion intégrée d'un certain nombre d'activitéséventuellement conflictuelles, aux niveaux international, régional,national et local;

RECONNAISSANT qu'un certain nombre d'initiatives ont été prises auxniveaux international, régional et national pour établir des airesprotégées marines et pour gérer l'utilisation des régions marines demanière durable, notamment:

le programme pour les mers régionales du Programme des NationsUnies pour l'environnement (PNUE);

le programme sur l'homme et la biosphère de l'Organisation desNations Unies pour l'éducation, la science et la culture(Unesco);

le programme des sciences de la mer de l'Organisation desNations Unies pour l'éducation, la science et la culture(Unesco);

le programme pour l'environnement du Pacifique sud;

les initiatives de l'Organisation des Nations Unies pourl'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation maritimeinternationale (OMI), la Commission baleinière internationale(CBI) et d'autres organisations internationales; et

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la proclamation d'aires protégées marines par 69 pays;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. DEMANDE aux gouvernements nationaux, aux organisationsinternationales et à la communauté non gouvernementale:

a. de mettre en oeuvre des stratégies de gestion intégrée en vue deréaliser les objectifs de la Stratégie mondiale de laconservation relatifs au milieu côtier et marin et, ce faisant,de tenir compte des besoins locaux en ressources et desresponsabilités nationales et internationales en matière deconservation et de développement pour la protection du milieumarin;

b. de faire participer les populations locales, les organisationsnon gouvernementales, les entreprises concernées et d'autresparties intéressées, à l'élaboration de ces stratégies et àl'application de divers programmes de conservation marine.

2. DECIDE POUR SA PART ET RECOMMANDE à la FAO, à l'OMI, à la CBI, auxinstances juridiques de la mer du Nord, au PNUE, à l'Unesco, àd'autres organisations internationales et à tous les pays:

a. d'adopter l'objectif principal suivant: "Prévoir la protection,la restauration, l'utilisation rationnelle, la compréhension etla jouissance du patrimoine marin mondial à jamais, en créant unréseau mondial représentatif d'aires protégées marines et engérant les activités humaines utilisant ou affectantl'environnement marin, en accord avec les principes de laStratégie mondiale de la conservation";

b. que chaque gouvernement, en tant que partie prenante à laconservation et à la gestion du milieu marin, cherche àinstaurer une collaboration entre le public et l'Etat, à tousles niveaux, en vue de la création d'un réseau national d'airesprotégées marines. Le terme "aire protégée marine" est définicomme suit: "Toute région intertidale ou subtidale, de même queles eaux la recouvrant, ainsi que la flore, la faune, et lescaractéristiques historiques et culturelles associées, classéepar la législation dans le but de protéger partiellement ouintégralement l'environnement inclus";

c. qu'un tel réseau vise les objectifs suivants:

protéger et gérer des exemples importants de réseaux marinset d'estuaires afin de garantir leur viabilité à long termeet de maintenir la diversité génétique;

protéger les espèces et populations appauvries, menacées,rares ou en danger d'extinction et, en particulier,préserver les habitats considérés comme essentiels à lasurvie de ces espèces;

protéger et gérer les aires essentielles pour les cyclesbiologiques d'espèces économiquement importantes;

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empêcher les activités extérieures de porter préjudice auxaires protégées marines;

faire en sorte que les populations affectées par la créationd'aires protégées marines continuent à disposer de moyensd'existence suffisants; préserver, protéger et gérer lessites historiques et culturels ainsi que les qualitésesthétiques naturelles des aires marines et des estuairespour les générations présentes et futures;

faciliter l'interprétation des réseaux marins et desestuaires dans l'intérêt de la conservation, de l'éducationet du tourisme;

prévoir, dans des milieux marins et des estuaires, dans lecadre de régimes de gestion appropriés, un large éventaild'activités humaines compatibles avec l'objectif principal;et

organiser la recherche et la formation, ainsi que lasurveillance continue des effets des activités humaines surl'environnement y compris des effets, directs et indirects,du développement et des pratiques d'utilisation des terresadjacentes.

d. que l'établissement par un pays d'un tel réseau soit appuyé parun accord sur un système de classification des aires marines etdes estuaires, comprenant des aires biogéographiques identifiéeset par l'examen des aires protégées existantes, établissant leniveau de représentation des catégories de classification àl'intérieur de ces aires; ce qui peut nécessiter:

la détermination des niveaux existants et prévusd'utilisation du milieu marin et des estuaires et les effetsprobables de cette utilisation;

la délimitation d'aires potentielles correspondant auxobjectifs énumérés précédemment et la détermination depriorités d'établissement et de gestion;

l'élaboration et l'application de programmes approfondisd'éducation au niveau communautaire, destinés à des groupesspécifiques, en vue d'obtenir, de la part de la communauté,un appui et une prise de conscience suffisants et deparvenir à une bonne auto-discipline; et

l'attribution de ressources suffisantes pour l'élaborationet l'application de plans de gestion destinés aux processusd'examen statutaires réglementaires, pour l'interprétation,l'éducation, la formation, les programmes de volontaires, larecherche, la surveillance continue, et les programmes desurveillance et d'application.

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17/39 PLAN D'ACTION FORESTIER TROPICAL

SE FELICITANT de l'initiative prise par l'Organisation des Nations Uniespour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme des NationsUnies pour le développement (PNUD), la Banque Mondiale et le WorldResources Institute pour élaborer le Plan d'action forestier tropical etPRENANT NOTE du soutien apporté à sa mise en oeuvre par les organisationsd'aide au développement;

SE FELICITANT PARTICULIEREMENT de l'importance que le PAFT attribue aurôle environnemental des forêts pour le développement social etéconomique durable;

RECONNAISSANT que la mise en oeuvre du PAFT entraînerait desinvestissements dans l'établissement et l'aménagement d'aires protégéesainsi que dans une gestion rationnelle des forêts naturelles, etfavoriserait, de ce fait, le maintien de très vastes étendues de forêtstropicales;

RECONNAISSANT EN OUTRE que plusieurs des éléments du PAFT peuventcontribuer efficacement à réduire les pressions exercées par l'homme surles terres forestières, à mettre un terme à la déforestation et àrestaurer les forêts dégradées;

NOTANT toutefois que les objectifs du PAFT en matière d'investissementsdans la conservation des écosystèmes forestiers n'ont pas encore étéatteints;

NOTANT EN OUTRE le rôle important que pourraient jouer les ONG dans lamise en application du PAFT au niveau national et SALUANT ladétermination des organisations responsables des missions du PAFT à faireparticiper les ONG à ces missions;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. APPELLE les ONG nationales à élaborer des mécanismes (notamment lanomination de représentants) leur permettant de participer plusefficacement à la mise en oeuvre du PAFT.

2. DEMANDE aux gouvernements et aux organismes d'aide au développementd'allouer une part importante des ressources consacrées au PAFT à lamise en oeuvre de propositions contribuant directement à laconservation des écosystèmes forestiers tropicaux et à la promotionde systèmes de gestion rationnelle des forêts productives.

3. DEMANDE EN OUTRE que les investissements relatifs au PAFT soientutilisés pour garantir, dans la mesure du possible par larestauration des terres dégradées, que les populations localessoient suffisamment approvisionnées en bois d'oeuvre et bois de feupour alléger la pression exercée sur les sites de forêts naturellesqui présentent un intérêt particulier pour la conservation.

4. RECOMMANDE au Groupe de conseillers forestiers du PAFT qu'un déléguéhabilité à représenter les ONG communautaires participe à sesréunions et que les ONG soient associées à toutes les étudessectorielles nationales menées sous l'égide du PAFT.

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5. RECOMMANDE EN OUTRE l'élaboration et l'adoption de lignesdirectrices garantissant que les missions de coordination desbailleurs de fonds du PAFT tiennent dûment compte des questions deconservation des écosystèmes, qu'un spécialiste scientifique enmatière de conservation participe à ces missions, dans le cadre desgroupes d'examen, et que l'organisme responsable de la missionprenne des mesures pour obtenir de l'UICN des informations complètessur les écosystèmes critiques et les espèces en danger.

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17/40 ACCORD INTERNATIONAL SUR LES BOIS TROPICAUX

CONSIDERANT qu'un commerce international rationnel des produitsforestiers peut constituer une base solide pour les investissements enfaveur de la conservation des ressources forestières tropicales;

RECONNAISSANT, après que les mesures nécessaires aient été prise en vuede l'établissement d'aires protégées, que certaines étendues de forêtstropicales, spécialement sélectionnées à cet effet, peuvent êtreconsacrées à la production durable du bois et d'autres produits d'unevaleur économique élevée, à condition qu'une telle gestion s'avèreréalisable;

RECONNAISSANT AUSSI que cette production durable peut toutefois appuyerles intérêts de la conservation;

CONSIDERANT qu'une harmonisation accrue des intérêts des paysimportateurs et exportateurs de bois tropicaux donnerait une meilleureassise à la gestion forestière;

RECONNAISSANT qu'un des objectifs principaux de l'Organisationinternationale des bois tropicaux (OIBT) consiste à garantir unapprovisionnement régulier en bois par la gestion des forêts naturellesen vue d'un rendement durable, et que son mandat spécifique est depromouvoir les politiques nationales afférentes:

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE INSTAMMENT l'OIBT, par le truchement de son comité permanentsur le reboisement et la gestion forestière, à accorder une prioritéélevée aux activités de gestion des forêts naturelles et dereboisement des sols dégradés.

2. INVITE EGALEMENT les gouvernements des pays membres de l'OIBT àprendre des mesures afin de limiter l'exploitation forestière pourle bois aux forêts où un rendement durable est possible sansdétérioration importante, et à cesser d'exploiter les forêtsidentifiées comme sites critiques pour la conservation tant de ladiversité biologique que des droits des peuples indigènes.

3. INVITE EN OUTRE l'OIBT à faire le plus grand usage possible descompétences et services de l'UICN, d'autres organisations deconservation et de celles formées par des peuples indigènes, pourl'identification et la surveillance continue de tels sites.

4. RECOMMANDE à l'OIBT d'établir une liste d'espèces de bois tropicauxrares, menacées et jouissant d'une protection juridique, etd'entreprendre des études de cas détaillées afin de les protéger etde préserver les variations génétiques et de prendre des mesurespour accroître les peuplements par plantation. A cet effet, l'OIBTdevrait travailler en liaison étroite avec le Secrétariat de laConvention sur le commerce international des espèces de la faune etde la flore sauvages menacées d'extinction (CITES).

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5. INVITE les Etats membres de l'OIBT à appuyer pleinementl'Organisation, à proposer des projets dans la ligne susmentionnéeet à accorder un appui financier généreux au fonds pour projets del'OIBT.

6. RECOMMANDE à l'UICN de travailler avec l'OIBT à l'établissement d'unportefeuille de projets destinés à encourager et à promouvoir destechniques de gestion forestière et d'extraction du bois assurantune production durable de bois tout en maintenant la diversitébiologique et en respectant les droits des peuples indigènes.

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17/41 LA CONVENTION DE RAMSAR ET LE DROIT DE LA CONSERVATIONDES ZONES HUMIDES

PRENANT ACTE des résultats importants de la Troisième Session de laConférence des Parties contractantes à la Convention relative aux zoneshumides d'importance internationale, particulièrement comme habitats desoiseaux d'eau (Convention de Ramsar) tenue à Regina, Canada, en mai-juin1987 et notamment de la création d'un Comité permanent et d'un Bureau etde l'adoption d'un budget;

NOTANT qu'il est plus facile d'assurer la conservation des zones humidess'il existe, au niveau national, des instruments juridiques appropriés deconservation des zones humides;

SOULIGNANT l'intérêt de la Convention pour les pays en développement;

PRENANT NOTE des résultats du colloque organisé conjointement par l'UICNet la Société française pour le droit de l'environnement sur les aspectsjuridiques de la conservation des zones humides, à Lyon, France, enseptembre 1987;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE:

a. les Parties contractantes à prendre des mesures immédiates pourappliquer les Résolutions et Recommandations de la Conférence deRegina, et les Etats qui ne le sont pas encore, à devenirParties contractantes;

b. tous les membres de l'UICN à accorder leur appui à la Conventionde Ramsar et à presser leurs gouvernements respectifs departiciper activement aux travaux de la Convention;

3. PRIE le directeur général de l'UICN de:

a. faire en sorte que l'UICN continue à apporter un soutiendéterminé à la Convention de Ramsar et, notamment, maintiennel'accord relatif au Bureau de Ramsar, conclu avec le Bureauinternational de recherches sur les oiseaux d'eau et les zoneshumides (BIROE);

b. faire en sorte que l'UICN continue de coopérer avec lesinstitutions et centres nationaux actifs en matière de droit dela conservation des zones humides; et, en particulier,

c. rechercher un financement pour que le programme de l'UICN pourle droit de l'environnement puisse donner l'impulsion auxefforts d'établissement d'un réseau mondial dans ce domaine,afin de prêter assistance au Bureau de la Convention de Ramsaren matière d'utilisation rationnelle des zones humides.

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17/42 PROGRAMME DE L'UICN POUR LES ZONES HUMIDES

RECONNAISSANT les progrès remarquables accomplis par le Programme del'UICN pour les zones humides en faveur de la conservation et del'utilisation durable des zones humides du monde entier, et plusparticulièrement de celles qui se trouvent dans les pays en développement;

RECONNAISSANT l'importance mondiale des zones humides ainsi que lerenforcement récent et capital de la Convention relative aux zoneshumides d'importance internationale, particulièrement comme habitats desoiseaux d'eau (Convention de Ramsar) et l'avantage de coordonner lesactivités de conservation des zones humides avec le Bureau de cetteconvention;

RECONNAISSANT EN OUTRE le rôle vital que jouent les zones humides pourles conditions de vie et le développement des communautés rurales et lasauvegarde de la diversité biologique;

APPROUVANT l'approche large et diversifiée du programme vis-à-vis de laconservation et du développement durable des zones humides comme un moyende garantir la viabilité de la conservation des zones humides à longterme;

CONSCIENTE que les gouvernements, d'une part et les institutions d'aideau développement, d'autre part doivent prendre des mesures ambitieusespour conserver les zones humides du monde entier;

RECONNAISSANT ENFIN le rôle essentiel que les organisations nongouvernementales (ONG) membres de l'UICN doivent jouer dans la mise enoeuvre du Programme pour les zones humides et en infléchissant lesprincipales institutions d'aide au développement en faveur de laconservation des zones humides et de la diversité biologique;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE les gouvernements et les institutions d'aide au développement:

a. d'adopter des politiques et pratiques ayant pour objectif laconservation, par le biais de l'utilisation rationnelle deszones humides, y compris l'obligation de réaliser des étudesd'impact sur l'environnement avant de prendre toute mesurepouvant affecter de façon significative le caractère écologiquedes zones humides;

b. de mettre au point des méthodes d'évaluation des valeurs deszones humides et d'identification des futures possibilitésd'utilisation et de tenir dûment compte de ces valeurs dans lesprocessus de prise de décision;

c. d'encourager la participation active des organisations localesde la conservation et des associations de peuples indigènes dansle processus de planification et de mise en oeuvre d'activitésou politiques affectant les zones humides;

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d. de fournir aux organisations non gouvernementales etcommunautaires concernées ou affectées, tôt dans la phase depréparation et à tous les stades ultérieurs de la planification,des informations complètes sur les projets et politiques dedéveloppement ainsi que sur les prêts qui risquent d'affecter demanière significative le caractère écologique des zones humides;

e. de faire en sorte qu'il existe les connaissances appropriées enmatière de gestion et de conservation des zones humides, enprenant ou en renforçant les mesures nécessaires àl'organisation de la formation.

2. PRIE EN OUTRE les institutions d'aide au développement de coordonnerleurs programmes aux niveaux international, régional et nationalafin que leurs activités individuelles n'aient pas, collectivement,d'effets non désirables sur les zones humides et afin de coopérer,par des actions positives, à la conservation des zones humides.

3. DEMANDE à tous les membres de l'UICN de prendre une part active auprogramme pour les zones humides.

4. PRIE le directeur général de l'UICN, dans les limites des ressourcesdisponibles:

a. de maintenir l'approche large et diversifiée du Programme pourles zones humides vis-à-vis de la conservation et del'utilisation durable des zones humides;

b. de maintenir et d'élargir la participation des ONG membres del'UICN au Programme pour les zones humides.

c. de continuer à promouvoir la coopération la plus étroitepossible entre le Programme de l'UICN pour les zones humides etla Convention de Ramsar.

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17/43 COOPERATION INTERNATIONALE EN VUE DE PROMOUVOIR LE CONCEPT DEPAYSAGES TERRESTRES ET MARINS PROTEGES

NOTANT que la majorité des gouvernements reconnaît la nécessité d'établirun lien entre la conservation des ressources naturelles et ledéveloppement économique, conformément aux principes de base de laStratégie mondiale de la conservation et du rapport de la Commissionmondiale sur l'environnement et le développement;

RECONNAISSANT que si les réserves naturelles intégrales et les parcsnationaux (Catégories I et II de l'UICN) contribuent à la conservation etau développement économique par des utilisations ne consommant pas deressources naturelles d'une part, et d'autre part à la sauvegarde desbiotopes naturels subissant un minimum d'influence humaine, aucunmécanisme de conservation ne saurait suffire à lui seul;

CONSTATANT, à cet égard, que des régions où une population humaine estindissociable de l'environnement, sont en fait des systèmes d'utilisationdurable fournissant des moyens d'existence satisfaisants du point de vuesocial et spirituel, en harmonie avec la nature, et en mesure depréserver l'identité culturelle des communautés;

CONSTATANT EN OUTRE:

a. que les paysages modelés par des activités humaines contiennentsouvent des espèces et des écosystèmes dépendant de cesactivités;

b. que de tels paysages peuvent servir de zones tampons à des airesplus strictement protégées;

c. qu'ils peuvent permettre des activités de récréation et detourisme susceptibles de contribuer largement au bien-êtrephysique et intellectuel des visiteurs et d'encourager l'appuidu public à la protection de l'environnement;

d. que de telles aires peuvent constituer la base d'undéveloppement durable dans des régions relativement étendues etpartant, jouer un rôle particulièrement important dans denombreux pays en développement;

RECONNAISSANT:

a. l'importance considérable de la catégorie de gestion despaysages protégés (Catégorie V de l'UICN) pour lutter contre lespratiques inappropriées d'utilisation des terres et lespressions exercées par le développement sur des paysagesexceptionnels, modelés par l'homme;

b. l'importance du concept de réserve de la biosphère liant lesbesoins de l'homme à ceux des aires protégées;

c. la mention spécifique, dans les directives opérationnelles de laConvention du patrimoine mondial, de la valeur d'airesprésentant une association intéressante de caractéristiquesculturelles et naturelles;

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d. les remarques faites dans la Déclaration de Lake District,adoptée à l'unanimité par le Colloque sur les paysages protégéstenu au Royaume-Uni en octobre 1987;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RECOMMANDE que, dans les limites des fonds disponibles, le directeurgénéral de l'UICN:

a. encourage les membres de l'UICN possédant une expérience et desconnaissances spécialisées dans l'établissement et la gestiondes paysages terrestres et marins protégés à mettre leursconnaissances spécialisées à la disposition d'autres membres del'UICN (éventuellement par l'entremise de la Commission desparcs nationaux et des aires protégées et de la Commission pourle développement durable);

b. charge la Commission des parcs nationaux et des aires protégéesde l'UICN:

d'effectuer une évaluation critique, d'élaborer et depromouvoir des critères applicables aux paysages terrestreset marins protégés classés dans la Catégorie V;

d'établir des régimes d'aménagement et de gestion pour cesaires;

de collaborer avec l'Organisation des Nations Unies pourl'éducation, la science et la culture (Unesco) et le Conseilinternational des monuments et des sites (ICOMOS) àl'établissement de critères de désignation des sites devaleur à la fois culturelle et naturelle pour la Liste dupatrimoine mondial;

c. prie la Commission de l'UICN des politiques, du droit et del'administration de l'environnement d'étudier, dans la mesuredes ressources disponibles, les régimes juridiques applicables àl'établissement, la gestion et l'administration de paysagesterrestres et marins protégés et de publier des lignesdirectrices pour l'élaboration et la mise en application demesures juridiques, administratives et fiscales adaptées auxconditions des différents pays;

d. encourage activement le travail du Centre de l'UICN desurveillance continue de la conservation de la nature portantsur la tenue à jour des données sur toutes les catégoriesd'aires protégées, visant particulièrement à améliorer les basesde données sur les catégories négligées jusqu'à présent, et àmettre au point des logiciels simples permettant auxgouvernements et aux organes de gestion de tenir à jour leurspropres bases de données compatibles sur micro-ordinateurs (PC);

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e. encourage le Centre de l'UICN de la conservation pour ledéveloppement à collaborer avec les gouvernements et lesorganismes d'aide au développement afin de trouver les moyensd'assurer un soutien efficace à toutes les catégories d'airesprotégées dans les pays en développement afin d'harmoniser defaçon concrète la conservation et le développement, et àgarantir que le concept de différentes catégories d'airesprotégées fasse intégralement partie des stratégies nationalesde conservation que l'UICN est susceptible d'appuyer;

f. étudie de près, via le programme régional de l'UICN,l'application de techniques d'éco-développement pourl'utilisation durable de paysages protégés.

2. RECOMMANDE EN OUTRE que les gouvernements et leurs institutions:

a. examinent leurs réseaux d'aires protégées et les autres mesuresprises en matière de conservation et établissent, si nécessaire,des désignations et des régimes juridiques pour des catégoriesd'aires protégées abritant des populations humaines vivant enpermanence dans les limites de l'aire en question;

b. encouragent le Comité du patrimoine mondial à adopter leprincipe selon lequel on peut considérer que les paysagesprotégés sélectionnés contenant des associations harmonieusesd'éléments culturels et naturels ont une valeur universelleexceptionnelle et sont dignes de figurer sur la Liste dupatrimoine mondial;

c. appuient d'autres efforts internationaux - tels que le Pland'action pour les réserves de la biosphère et la Conventionrelative aux zones humides d'importance internationaleparticulièment comme habitats des oiseaux d'eau - visant àencourager la collaboration pour la gestion efficace despaysages protégés sous des formes répondant également auxbesoins et aux aspirations des populations résidantes;

d. encouragent, en particulier par le biais du Conseil de l'Europeet de la Fédération européenne de la nature et des parcsnationaux, la création d'un Séminaire international sur lesaires protégées en Europe, en tant que moyen efficace d'échangede connaissances sur la gestion d'aires abritant des populationshumaines résidantes et ayant une valeur exceptionnelle pour laconservation;

e. mettent au point de nouveaux moyens, encourageant si nécessairepar des mesures d'incitation, les populations résidant àl'intérieur de paysages protégés ou dans leurs environs àmaintenir un équilibre harmonieux avec l'environnement.

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17/44 AIRES PROTEGEES PRIVEES

CONSIDERANT:

a. qu'il existe des régions en mains privées importantes du pointde vue de l'écologie dans de nombreux pays du monde entier;

b. que les efforts déployés par les gouvernements en matière deprotection et de gestion durable des ressources naturelles ontété considérablement renforcés par la protection de cesressources dans les régions en mains privées;

c. que les aires protégées privées peuvent être menacées par desbraconniers, des occupants illégaux et divers facteurssusceptibles de dégrader leurs ressources naturelles;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. ACCUEILLE AVEC SATISFACTION l'établissement d'aires protégéesprivées dans les pays où cela est envisageable.

2. PRIE la Commission des politiques, du droit et de l'administrationde l'environnement, compte tenu des ressources disponibles, deconduire une étude sur les régimes juridiques applicables à lacréation, l'aménagement et l'administration d'aires protégéesprivées, et de publier des lignes directrices pour l'élaboration etla mise en oeuvre de mesures juridiques, administratives et fiscalesadaptées au contexte de chaque pays.

3. ENCOURAGE les gouvernements à adopter des mesures d'incitation etdes lois en faveur de la protection et de la gestion durable desressources naturelles contenues dans les régions en mains privées.

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17/45 CREATION D'UN RESEAU INTERNATIONAL DE BANQUES DEGERMOPLASME VEGETAL

CONSIDERANT que les banques de germoplasme végétal sont un outil efficacepour la conservation ex situ de la diversité génétique du patrimoinevégétal mondial;

AYANT PRESENT A L'ESPRIT que la propagation in vitro d'espèces végétalesmenacées ou localement éteintes permet d'obtenir des plantes pouvant êtreréintroduites dans leur biotope naturel;

RAPPELANT que l'UICN assure le fonctionnement d'un Secrétariat desjardins botaniques pour la conservation;

RAPPELANT les recommandations de la conférence internationale tenue àCordoue, Espagne (mai 1987) sur les techniques de conservation desespèces de plantes menacées dans les jardins botaniques de la régionméditerranéenne;

CONSIDERANT la coordination et la coopération internationales nécessairesà la conservation du patrimoine végétal mondial;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. DEMANDE INSTAMMENT que tout soit mis en oeuvre pour garantir desressources permettant la création d'un réseau international debanques de germoplasme végétal coordonné par le Secrétariat desjardins botaniques pour la conservation (UICN).

2. RECOMMANDE que ces banques de germoplasme végétal soient situéesdans des pays de la région d'origine et que le pays d'origine soitimpliqué dans la distribution de matériel de reproduction et declonage.

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17/46 CHASSE AUX CETACES

RAPPELANT que l'UICN est favorable à un moratoire sur la chassecommerciale aux cétacés comme elle l'a indiqué dans les résolutionsadoptées à chaque Assemblée générale depuis qu'un tel moratoire a étéproposé par les Nations Unies en 1972;

RECONNAISSANT que l'Article VIII de la Convention internationale pour laréglementation de la chasse à la baleine de 1946 (en vertu de laquelle aété créée la Commission baleinière internationale - CBI) autorise lesParties contractantes à accorder des permis spéciaux à leursressortissants pour la capture des cétacés en vue de recherchesscientifiques, que le paragraphe 30 du "Schedule" conditionne l'octroi deces permis à un examen préalable du Comité scientifique de la CBI et quecette chasse aux cétacés n'est pas soumise aux procédures etréglementations régissant la chasse commerciale aux cétacés, y comprisl'adoption de contingents et la protection des espèces ou populations;

NOTANT que depuis que la décision adoptée en 1982 par la CBI en faveurd'un moratoire est entrée en vigueur en 1986, les gouvernements del'Islande, de la République de Corée et du Japon ont entamé ou autorisédes recherches scientifiques supposant la destruction d'un nombreimportant de cétacés en vertu de permis spéciaux;

AYANT CONSCIENCE que le gouvernement de la Norvège examine l'octroi depermis spéciaux cette année;

INFORMEE que la CBI a adopté lors de sa réunion annuelle de 1987 troisrésolutions affirmant que les programmes de chasse aux cétacés en vue derecherches scientifiques, adoptés par l'Islande, la République de Coréeet le Japon, ne remplissent pas les critères que la Commission a établisdans le cadre de résolutions générales adoptées lors de ses réunionsannuelles de 1986 et 1987, et que la CBI a demandé à ces pays des'abstenir d'octroyer des permis spéciaux ou d'annuler les permisexistants jusqu'à la solution de points à régler recensés dans lesprogrammes;

INFORMEE EN OUTRE que lors d'une réunion spéciale du Comité scientifiquede la CBI, organisée en décembre 1987 pour examiner une étude defaisabilité proposée dans le cadre du programme de chasse aux cétacés envue de recherches scientifique du Japon, les scientifiques de la majoritédes pays représentés à la réunion ont jugé que l'étude proposée nerésoudrait pas les problèmes recensés dans le programme initial et que,de plus, elle n'abordait pas les problèmes à résoudre pour faciliterl'évaluation globale des populations de cétacés à laquelle procèdeactuellement la Commission, ou pour mettre au point des procéduresefficaces de gestion des futures activités de chasse aux cétacés;

DEPLORANT que l'Islande et le Japon n'aient pas observé les résolutionsadoptées par la CBI en 1987 et les invitant à s'abstenir d'octroyer despermis ou à annuler les permis existants;

FORTEMENT PREOCCUPEE par le fait que le gouvernement du Japon ait octroyédes permis autorisant la prise de petits rorquals de l'Antarctique,immédiatement après que le Comité scientifique eût, lors de sa réunionspéciale, sévèrement critiqués ses plans, et commencé la chasse avant quela Commission ait eu la possibilité de formuler des observations à cesujet, conformément aux résolutions générales adoptées en 1986 et 1987;

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PREOCCUPEE EN OUTRE de ce que la poursuite de la chasse aux cétacés envertu de permis spéciaux contraires aux recommandations de la CBIannulera en fait la décision de moratoire de 1982, réduira l'efficacitéde la CBI dans son action de conservation des populations mondiales decétacés et empêchera la réalisation de l'évaluation globale despopulations de cétacés;

CONSCIENTE que, contrairement aux décisions de la CBI et auxprescriptions du "Schedule", l'Islande, le Japon et la Norvège ont refuséde fournir des données sur les navires baleiniers;

CONSCIENTE que le Japon, soutenu par la Norvège, a proposé unereclassification de certains types de chasses commerciales des cétacés entant que chasse indigène/chasse de subsistance.

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE INSTAMMENT les gouvernements de l'Islande, de la Républiquede Corée et du Japon à respecter les résolutions de la Commissionbaleinière internationale les priant de s'abstenir d'octroyer despermis spéciaux autorisant la chasse aux cétacés à des finsscientifiques ou d'annuler les permis existants jusqu'à la solutiondes points à régler recensés par le Comité scientifique de la CBI.

2. PRIE le gouvernement de la Norvège, lorsqu'il prendra des décisionsdéfinitives quant à l'octroi des permis spéciaux, de suivre lesconseils qui seront fournis par le Comité scientifique et laposition que prendra la Commission sur la base de ces conseils.

3. ENCOURAGE les gouvernements de l'Islande, de la République de Corée,du Japon et de la Norvège ainsi que d'autres Etats membres de la CBIà contribuer à la réalisation des recherches que le Comitéscientifique a jugées hautement prioritaires, en particulier dans lecadre de l'évaluation globale des populations de cétacés.

4. INVITE INSTAMMENT l'Islande, le Japon et la Norvège à suivre lesprescriptions de la Commission et à recommencer à lui fournir, tousles ans, des données sur les navires baleiniers.

5. ENGAGE tous les pays envisageant actuellement de mener des activitésde chasse commerciale sous le couvert de chasse de subsistance à nepas essayer de se soustraire à la décision adoptée par la CBI en1982 et établissant un quota nul.

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17/47 TORTUES MARINES

RAPPELANT que le ridley de kemp (Lepidochelys kempii) figurait sur laliste des douze espèces les plus menacées établie par Commission de lasauvegarde des espèces (SSC) de l'UICN en 1986 et que le déclin continude cette population s'explique en bonne partie par le nombre importantd'animaux pris dans les chaluts à crevettes;

RAPPELANT EN OUTRE l'efficacité des dispositifs permettant aux tortues des'échapper des chaluts à crevettes, empêchant ainsi leur prise incidente;

CONSIDERANT qu'un recours a été introduit en vue d'annuler lapromulgation par le gouvernement des Etats-Unis d'une réglementationrelative aux dispositifs susmentionnés;

RECONNAISSANT qu'il est important que l'Assemblée générale de l'UICNapporte un soutien au gouvernement des Etats-Unis dans les louablesefforts que celui-ci a déployés pour résoudre le problème mondial deconservation des tortues marines;

PREOCCUPEE par le fait que le déclin continu de nombreuses populations detortues marines soit une conséquence directe de l'exploitation humaine;

PREOCCUPEE EN OUTRE de ce que le commerce international des produits dela tortue marine, notamment carapace et peau, demeure très important etque, dans de nombreux pays, le commerce national, de la viande et desoeufs en particulier, reste au même niveau;

RECONNAISSANT que de nombreux autres facteurs contribuent au déclin despopulations: perturbation et destruction des lieux de ponte et denourrissage, ingestion de débris du milieu océanique et de polluantstoxiques, et prise incidente dans différents types de dispositifs depêche;

CONSIDERANT que les scientifiques sont actuellement incapables de prévoirles niveaux durables d'exploitation en raison de l'insuffisance desconnaissances sur les paramètres vitaux de la biologie des tortuesmarines;

NOTANT que c'est au stade immature de leur cycle de vie que les tortuesmarines sont le plus vulnérables à la prédation naturelle, que lesadultes reproducteurs sont plus importants que les jeunes pour la surviede la population et que, par conséquent leur exploitation estparticulièrement préjudiciable;

RAPPELANT que la plupart des programmes de gestion des tortues marinesont suivi les schémas traditionnellement appliqués à la pêche et lesprescriptions de taille minimale fixées pour protéger les juvéniles;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE INSTAMMENT le Sénat des Etats-Unis à s'opposer à tout retarddans l'application du règlement fédéral exigeant l'utilisation dedispositifs permettant aux tortues de sortir des chaluts,nécessaires pour éviter la capture et la noyade des spécimens deLepidochelys kempii, espèce gravement menacée ou de toute autreespèce de tortue.

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2. INVITE les gouvernements membres à promulguer et à appliquer unelégislation nationale visant à favoriser la conservation des tortuesmarines :

a. en introduisant des limites de taille maximale afin de garantirqu'aucune tortue reproductrice ne soit tuée et en étudiant lapossibilité de fixer des quotas pour la capture des juvénileslorsqu'il n'est pas possible, pour des raisons culturelles,d'assurer la pleine protection de toutes les classes d'âge detortues marines;

b. en restreignant le ramassage des oeufs de manière à limiter aumaximum les répercussions négatives de cette activité sur lapopulation lorsqu'il n'est pas possible, pour des raisonsculturelles, d'empêcher tout ramassage des oeufs de tortuesmarines;

c. en protégeant les plages de ponte et les lieux de nourrissageafin de limiter au maximum les activités perturbant lareproduction des tortues marines ou lui portant atteinte;

d. en exigeant, en cas de présence de tortues marines,l'utilisation de dispositifs permettant aux tortues des'échapper des chaluts à crevettes et en contrôlant, le caséchéant, toutes les autres méthodes de pêche afin de limiter aumieux les prises incidentes, en particulier au large des plagesde ponte au cours de la saison de reproduction.

3. RECOMMANDE aux membres de l'UICN de lancer, en consultation avec laCommission de la sauvegarde des espèces, des programmes de rechercheafin de déterminer l'évolution à long terme des populations detortues marines, partout où elles sont exploitées, et en particulierles répercussions de cette exploitation sur les différentes classesd'âge.

4. RECOMMANDE EN OUTRE aux membres de l'UICN de lancer des programmesd'éducation relatifs à la conservation des tortues marines afin quela population locale comprenne les mesures citées ci-dessus etparticipe à leur mise en oeuvre.

5. INVITE INSTAMMENT les gouvernements membres à cesser, conformément àla Convention sur le commerce international des espèces de faune etde flore sauvages menacées d'extinction (CITES), le commerceinternational des tortues marines, des parties et produits de cesanimaux, en particulier de la carapace de la tortue à écaille(Eretmochelys imbricata).

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17/48 CONSERVATION DU PHOQUE MARBRE DE LA BALTIQUE(Phoca hispida botnica)

ALARMEE par l'important déclin des populations de phoques marbrés,phoques gris et phoques communs dans la mer Baltique au cours du 20esiècle;

PREOCCUPEE par les maladies graves dont souffrent les trois espèces dephoques de la mer Baltique et par le taux élevé d'échec de lareproduction, qui sont probablement dus à la pollution de la Baltique parles produits organochlorés;

SE FELICITANT de ce que les sept Etats bordant la Baltique ont interditla chasse au phoque gris et au phoque commun et pris des mesures pourfaire cesser le déversement de DDT et de PCB dans le milieu marin,conformément à la recommandation de la Commission sur la protection dumilieu marin de la Baltique (Commission d'Helsinki);

RECONNAISSANT EN OUTRE que dans six Etats et dans l'archipel d'Aland, lachasse au phoque marbré de la Baltique n'est pas pratiquée ou estinterdite;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

PRIE INSTAMMENT le gouvernement de la Finlande, dernier pays limitrophede la Baltique à autoriser la chasse au phoque marbré, de prendreimmédiatement des mesures pour faire cesser la chasse au phoque marbré dela Baltique afin de permettre à cette population de se reconstituer.

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17/49 SYSTEME DE CONTINGENTEMENT DE L'IVOIRE DE LA CITES

RECONNAISSANT que les Parties contractantes à la Convention sur lecommerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacéesd'extinction (CITES) ont adopté récemment des procédures spéciales decontrôle du commerce de l'ivoire provenant des éléphants d'Afriquegénéralement connues sous le nom de "système de contingentement", et ontdemandé au Secrétariat de la CITES d'aider à la mise en place de cesystème grâce à des fonds provenant de contributions volontaires;

CONSCIENTE que les populations d'éléphants ont fortement baissé dans denombreuses régions africaines ces dernières années, que le commerceillégal de l'ivoire a été la principale cause de ce déclin et que, pourréduire le commerce illégal de l'ivoire, il est essentiel que lesecrétariat de la CITES coordonne efficacement le système decontingentement;

CONSCIENTE des problèmes particuliers au commerce illégal de l'ivoiredans le cas du Burundi et des Emirats arabes unis soulignés dans laRésolution Conf. 6.11 lors de la dernière réunion de la Conférence desParties à la CITES et notant en outre les critères de la Résolution Conf.6.12 en ce qui concerne l'enregistrement des stocks d'ivoire brut;

RECONNAISSANT que la poursuite du commerce illicite de l'ivoire sur unegrande échelle mettra en danger une ressource socio-économique importantepour les Etats africains possédant des populations d'éléphants;

SACHANT que le Secrétariat de la CITES n'a pas mobilisé suffisamment decontributions volontaires pour assurer le bon fonctionnement du systèmede contingentement jusqu'à la prochaine Conférence des Parties;

RECONNAISSANT que cette pénurie de fonds pourrait compromettre laconservation à long terme des populations d'éléphants d'Afrique;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. INVITE INSTAMMENT les gouvernements, organisations nongouvernementales, groupes commerciaux et autres organismesappropriés à apporter un soutien financier au Secrétariat de laCITES en vue de garantir le bon fonctionnement du système decontingentement.

2. INVITE INSTAMMENT les Parties contractantes à la CITES à inscrire,lors de leur prochaine Conférence, le financement du système decontingentement au budget ordinaire de la CITES qu'elles financent.

3. PRIE INSTAMMENT le Secrétariat de la CITES de ne pas approuver lecommerce international d'ivoire brut non enregistré détenu par unEtat non Partie à la CITES sans l'assentiment de la prochaineConférence des Parties.

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17/50 CONSERVATION DU GRAND PANDA

RECONNAISSANT que le grand panda, Ailuropoda melanoleuca, est une espèceendémique de la Chine et qu'elle présente depuis plus d'un siècle ungrand intérêt pour la recherche biologique;

FELICITANT le gouvernement de la Chine de l'attention considérable et desressources financières importantes qu'il a accordées à la conservation dugrand panda;

NOTANT que le grand panda est une espèce exceptionnellement connue despopulations du monde entier et que, du fait de son utilisation commesymbole du Fonds mondial pour la nature (WWF), il incarne maintenant pourles gouvernements et peuples de la planète l'idée universelle deconservation de la faune;

CONSCIENTE du fait qu'il existe peut-être moins de mille grands pandas àl'état sauvage et une centaine en captivité, chiffres critiques pour lasurvie de l'espèce;

DECIDANT que tout devrait être fait pour éviter l'extinction du grandpanda;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. FELICITE le gouvernement de la République populaire de Chine deslois et règlements sur la faune assurant la protection du grandpanda et de la création de réserves destinées à préserverl'environnement naturel du grand panda.

2. ENCOURAGE VIVEMENT le gouvernement de la République populaire deChine à répondre à la préoccupation mondiale croissante que suscitela survie du grand panda en adoptant et en appliquant dans satotalité et aussi rapidement que possible, un plan complet deconservation de l'espèce, qui prévoie de faire appel à toutes lesressources scientifiques, techniques et pédagogiques des institutset universités de la République populaire de Chine.

3. RECOMMANDE EN PARTICULIER l'adoption d'un plan de conservationstratégique et tactique à long terme concernant le grand panda.

4. DEMANDE à tous les établissements et particuliers de la Républiquepopulaire de Chine de coopérer à ce plan de conservation, depréférence sous une direction unique, afin que les mesures puissentêtre coordonnées et contrôlées le mieux possible pour préserver legrand panda dans son environnement naturel et pour garantir que tousles animaux en captivité contribuent au maintien et aurenouvellement de la population de grands pandas dans son ensemble.

5. INVITE instamment le gouvernement de la République populaire deChine à prendre des mesures pour permettre la réadaptation rapide àla nature des pandas retirés, pour leur sauvegarde, d'habitatstemporairement ou définitivement dégradés.

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6. DEMANDE INSTAMMENT que toutes les organisations et institutionsdétenant actuellement des grands pandas coopèrent sans réserve demanière à insérer ces animaux dans un programme internationald'élevage en captivité et que toutes les organisationsgouvernementales et intergouvernementales concernées facilitentl'échange de spécimens en captivité dans ce but.

7. RECOMMANDE aux autorités compétentes et scientifiques concernés dela République populaire de Chine, en consultation avec des groupesinternationaux de conservation et des associations de parcszoologiques de plusieurs pays, d'étudier les effets d'autresactivités impliquant les grands pandas et ne contribuant pasdirectement à la conservation de l'espèce, notamment lesprésentations temporaires au public et, jusqu'à ce que les problèmesposés soient résolus, de faire preuve de la plus grande prudenceavant de conclure de nouveaux accords de prêt.

8. RECOMMANDE EN OUTRE aux scientifiques et autorités gouvernementalesde la République populaire de Chine, compte tenu des effectifsréduits de l'espèce, d'examiner spécialement la proposition de lierstrictement toute présentation de grands pandas à un programmeinternational d'élevage en captivité, et de faire en sorte que cesprésentations soient pleinement compatibles avec ce programme.

9. PREND ACTE ET SE FELICITE des efforts déployés par le WWF, leWildlife Conservation International - New York Zoological Society,la Zoological Society of London, notamment, pour aider à laconservation du grand panda en fournissant une expertise et un appuifinancier à leurs collègues et établissements de la Républiquepopulaire de Chine.

10. CONVIENT de se tenir prête avec ses organisations membres et le WWFpour aider, dans la limite des ressources disponibles, les autoritésconcernées de la République populaire de Chine à mettre en oeuvre unplan complet de conservation du grand panda, y compris pour laconception et la réalisation des recherches nécessaires, lafourniture de conseils sur la gestion des parcs et réserves, lacoordination de programmes de reproduction en captivité,l'établissement et la gestion d'un livre international des origines,et la mise au point de projets d'éducation du grand public.

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17/51 INTRODUCTION D'ESCARGOTS CARNIVORES A DES FINSDE CONTROLE BIOLOGIGUE

CONSCIENTE que la forte diversité et l'endémisme des mollusquesterrestres est un trait caractéristique de nombreuses îles des Caraïbesainsi que des océans Indien et Pacifique;

PREOCCUPEE de ce que nombre de ces mollusques uniques sont aujourd'huisérieusement menacés;

RECONNAISSANT que, outre la destruction des biotopes, la présenced'escargots carnivores exotiques, et notamment du Euglandina rosea,introduits comme agents de contrôle biologique pour lutter contreAchatina fulica (Escargot africain géant) introduit et qui détruit lesrécoltes, a entraîné une baisse spectaculaire des populations de nombreuxescargots terrestres endémiques de multiples îles;

RECONNAISSANT EN OUTRE que Euglandina rosea est responsable del'extinction d'espèces indigènes d'escargots en Polynésie française et àHawaï, et peut-être même ailleurs;

NOTANT que les escargots carnivores ne sont pas des agents efficaces delutte contre l'escargot géant africain et que leur introduction commeagents de lutte a été recommandée sans études préalables suffisantes;

CONSCIENTE que les organisations nationales et régionales s'occupantd'agriculture recommandent encore l'utilisation de ces agents à des finsde contrôle biologique;

NOTANT qu'il n'existe actuellement aucune méthode efficace d'éradicationd'Euglandina rosea. une fois que celui-ci a été introduit sur une île;

NOTANT ENCORE que la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN aindiqué dans sa déclaration "Translocation of living organisms"(déplacement des organismes vivants) qu'aucune espèce exogène ne devraitêtre introduite délibérément dans un biotope naturel;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RECOMMANDE vivement d'interdire l'introduction d'escargotscarnivores dans les biotopes où il existe des escargots endémiques.

2. DEMANDE que des organismes gouvernementaux, établissements àvocation agricole et autres institutions intéressées soient informésdu danger que représentent les activités de contrôle biologiquemenées sans essai préalable.

3. SUGGERE que les organisations régionales s'occupant d'agriculture etd'environnement soient chargées de diffuser les informationsnécessaires.

4. DEMANDE INSTAMMENT que de nouvelles recherches soient consacrées àd'autres méthodes de lutte contre l'escargot africain géant, leramassage à la main par exemple, ainsi qu'à des méthodesd'éradication d'Euglandina rosea.

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17/52 ANTARCTIQUE

RAPPELANT la Résolution 16/8 de la 16e Session de l'Assemblée générale del'UICN (1984) faisant état des préoccupations de l'UICN vis-à-vis del'Antarctique;

RAPPELANT EGALEMENT la Résolution 16/9 énumérant les mesures que devaitprendre le directeur général de l'UICN pour mettre en oeuvre laRésolution 16/8;

SOUHAITANT maintenir et élargir le dialogue entre l'UICN et les partiesaux accords intergouvernementaux qui composent le système du Traité surl'Antarctique;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. REAFFIRME AVEC FERMETE la Résolution 16/8 en tant que déclarationsur la politique de l'UICN vis-à-vis de l'Antarctique.

2. PRIE INSTAMMENT ceux à qui s'adressent les différents paragraphes dudispositif de continuer à tenir pleinement compte des préoccupationset des objectifs qui y sont énoncés.

3. RECOMMANDE de porter à l'attention de ceux à qui elles s'adressentles considérations et recommandations suivantes qui se rapportent àla Résolution 16/8 et découlent des événements survenus depuis la16e Session de l'Assemblée générale:

A. L'ENVIRONNEMENT DE L'ANTARCTIQUE

Stratégie de conservation de l'Antarctique

4. PREND NOTE des actes du Colloque sur les exigences scientifiques enmatière de conservation de l'Antarctique de l'UICN/CSRA (Comitéscientifique pour les recherches antarctiques), tenu en avril 1985en réponse à la demande de collaboration entre l'UICN et le CSRApour passer en revue les connaissances écologiques actuelles sur lecontinent Antarctique, ses îles et les zones océaniquesenvironnantes en tenant compte des besoins de la conservation.

5. NOTE avec satisfaction le rapport du groupe de travail UICN/CSRA surla conservation à long terme dans l'Antarctique (1986), rapport quia été accepté par le président du CSRA et le directeur général del'UICN comme base de discussion plus approfondie.

6. NOTE EGALEMENT qu'il est urgent de procéder à l'élaboration d'unestratégie de conservation pour l'Antarctique.

7. RECOMMANDE :

a. d'entamer l'élaboration d'une Stratégie de conservation del'Antarctique avec l'assistance du directeur général de l'UICNet des commissions de l'UICN concernées;

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b. que la Stratégie s'applique à la région couverte par le Traitésur l'Antarctique et à la zone située entre 60° de latitudesud et la convergence antarctique et que l'UICN encouragel'élaboration de stratégies de conservation pour les îles decette zone placées sous la souveraineté reconnue d'un Etatlorsque l'Etat en question n'a pas encore préparé de tellesstratégies;

c. que l'élaboration de la Stratégie de conservation del'Antarctique résulte d'une concertation tripartite entrel'UICN, le CSRA et d'autres membres de la communautéscientifique de l'Antarctique, et la communauté gouvernementalede l'Antarctique, et que le directeur général soit invité àproposer ses bons offices à cet effet.

Etudes d'impact sur l'environnement

8. NOTE avec satisfaction la réaction(1) du CSRA du Conseilinternational des unions scientifiques (CIUS) à la demande d'avisqui lui a été présentée par les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique dans la Recommandation XII-3, en ce qui concerne lesprocédures d'études de l'impact sur l'environnement de projetsd'activités scientifiques ou logistiques dans l'Antarctique.

9. NOTE EN OUTRE l'hypothèse émise par le CSRA, selon laquelle lesprocédures d'études d'impact sur l'environnement peuvent permettred'identifier et d'éviter des impacts indésirables surl'environnement résultant du choix de l'emplacement et/ou de laconcentration des stations.

10. NOTE AUSSI l'analogie étroite entre les "Buts et principes desétudes d'impact sur l'environnement" adoptés à la Session de juin1987 du conseil d'administration du Programme des Nations Unies pourl'environnement et la procédure d'études d'impact surl'environnement résultant d'activités scientifiques ou logistiquesque le CSRA recommande d'utiliser dans le contexte de l'Antarctique.

11. ACCUEILLE avec satisfaction l'adoption par les Parties consultativesau Traité sur l'Antarctique de la Recommandation XIV-2 sur lesétudes de l'impact sur l'environnement de leurs activitésscientifiques et logistiques, selon les principes établis par lePNUE et le CSRA.

12. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique d'approuver cette recommandation dans les plus brefsdélais, de l'appliquer immédiatement à titre provisoire, de faire ensorte que le public soit informé convenablement des étudesdétaillées de l'impact sur l'environnement, et de garantir laparticipation d'organisations non gouvernementales de pays Parties àla décision demandée au paragraphe l(vi) de cette recommandation.

13. ENCOURAGE les Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique àconsulter les organisations internationales auxquelles ellespourront, ponctuellement, faire appel pour les assister dans leurstravaux sur l'environnement.

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Dispositions complémentaires pour la protection

14. NOTE avec satisfaction la réaction(2) du CSRA à la demande d'avisqui lui a été faite par les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique dans le sous-paragraphe (i) du dispositif de laRecommandation XIII-5, en ce qui concerne le réseau d'airesprotégées de l'Antarctique, y compris des sites d'intérêtscientifique spécial et des aires spécialement protégées ainsi quela question de la création éventuelle d'une nouvelle catégoried'aire bénéficiant d'une forme de protection différente.

15. PREND ACTE des paragraphes 75 à 97 du Rapport de la XIVe Réunionconsultative du Traité sur l'Antarctique.

16. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique d'entreprendre les études de terrain nécessaires avantla réunion préparatoire de la XVe Réunion consultative afind'établir une base représentative et adéquate pour les décisions quiseront prises à cette occasion.

17. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique d'adopter et de mettre en oeuvre un système deprotection cohérent des aires de l'Antarctique, dans toute la mesureoù un tel système contribuerait à la conservation de l'Antarctique,en tant que zone naturelle sauvage, et à sa protection à des finsscientifiques, récréatives, et dans tout autre but pacifique;d'appliquer progressivement à la région du Traité sur l'Antarctique,selon que de besoin, les concepts de planification en vued'utilisations mixtes de régions terrestres/maritimes; et, de cefait, contribuer à justifier la désignation de la région du Traitésur l'Antarctique en tant qu'aire de conservation spéciale (Mesuresconvenues pour la conservation de la faune et de la flore del'Antarctique, Préambule).

Données sur l'environnement

18. NOTE avec satisfaction la demande d'avis faite au CSRA par lesParties consultatives au Traité sur l'Antarctique dans lesous-paragraphe (ii) du dispositif de la Recommandation XIII-5, ence qui concerne les mesures pouvant être prises pour améliorer lavaleur comparative des données scientifiques sur l'Antarctique etl'accès à ces données.

19. SOUHAITE SOULIGNER la nécessité de disposer d'une informationsuffisante pour pouvoir juger de manière rationnelle lesconséquences des activités humaines sur l'environnement.

20. NOTE que le principe précédent est tout particulièrement pertinentdans le cas de l'Antarctique dont on sait relativement peu de choses.

21. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique, en collaboration avec le CSRA, l'UICN et d'autresorganisations internationales et experts appropriés de coopérerétroitement à la collecte de l'information, la mise à jourpermanente et la mise à disposition de l'information et des banquesde données nécessaires à la formation de jugements informés surl'envi ronnement.

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Elimination des déchets

22. NOTE avec grande préoccupation que des signes sont apparus suggérantdes défaillances dans l'application du Code de conduite desExpéditions antarctiques et activités des stations annexé à laRecommandation VIII-11, en ce qui concerne l'évacuation des déchets.

23. SACHANT que la question de l'élimination des déchets est unepréoccupation constante des Parties consultatives au Traité surl'Antarctique, de leurs organes de gestion respectifs pourl'Antarctique et du CSRA (Recommandations XII-3 et XIII-4).

24. CONVAINCUE que, si les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique veulent démontrer leur aptitude et leur engagement àprotéger l'environnement de l'Antarctique, elles doivent protéger defaçon adéquate les alentours immédiats des stations et sitesd'activités dans l'Antarctique contre la dégradation.

25. PREND ACTE des paragraphes 71 à 74 du Rapport de la XIVe Réunionconsultative du Traité sur l'Antarctique.

26. RECOMMANDE aux Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique deprendre, de toute urgence, les mesures voulues pour faire en sorteque les méthodes d'élimination des déchets applicables dansl'Antarctique soient propres à sauvegarder le milieu naturel del'Antarctique et les écosystèmes qui en dépendent.

27. RECOMMANDE EN OUTRE que dans leur révision du Code de conduiterelatif à l'élimination des déchets, elles disposent que:

a. tout objet doit être retiré de la zone du Traité surl'Antarctique à moins que l'on ne prouve qu'il n'a pas d'impactimportant au niveau local;

b. les décharges existantes soient éliminées;

c. la quantité de déchets produits soit réduite au minimum par uneprise en compte préalable de la nature et de la quantité dumatériel amené dans l'Antarctique et susceptible de setransformer en déchets ou d'en produire;

d. la réutilisation ou le recyclage des déchets soient encouragés;

e. la surveillance régulière des impacts de l'évacuation de déchetssoit exigée de toutes les stations;

f. les gouvernements continuent à suivre les progrès technologiqueset logistiques susceptibles d'améliorer les pratiquesd'évacuation des déchets.

Les dispositions conformes à ces recommandations devraient êtreincorporées dans le Code de conduite révisé sur l'élimination desdéchets et les gouvernements priés de respecter ce Code de conduiterévisé pour toutes les expéditions et les activités des stationsdans l'Antarctique.

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Tourisme

28. RECONNAISSANT que le tourisme dans l'Antarctique et l'océan Australs'est fortement développé ces dernières années et continueraprobablement de se développer à l'avenir.

29. PREOCCUPEE par les éventuels effets non désirables d'un tourismeaccru sur l'environnement fragile de l'Antarctique et ses qualitésen tant que laboratoire relativement intact pour la recherchescientifique.

30. RECOMMANDE aux Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique decodifier les pratiques existantes en matière de tourisme et deprendre les mesure additionnelles nécessaires au contrôle des effetspotentiels non désirables du tourisme dans l'Antarctique.

31. RECOMMANDE que l'UICN encourage ses membres gouvernementaux, enparticulier ceux qui ne sont pas dans des pays Parties consultativesau Traité sur l'Antarctique à prendre les mesures voulues pours'assurer que les agences organisant des voyages et expéditions dansl'Antarctique, qui opèrent sur leur territoire ou au départ de leurterritoire, soient informées des directives s'adressant aux agencesde voyage, adoptées dans le cadre du Traité sur l'Antarctique, etrespectent ces directives pour éviter des effets non désirables surle milieu de l'Antarctique et les activités de recherchescientifique dans l'Antarctique.

B. L'OCEAN AUSTRAL

Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines del'Antarctique

32. CONSTATE avec grande inquiétude que le volume de certainespopulations de poissons de l'Antarctique a été réduit par la pêcheen-deçà du niveau nécessaire à leur accroissement maximal annuelnet; que l'Article II de la Convention définit les populationspêchées en-deçà de ce niveau comme appauvries et nécessitant laprise de mesures pour garantir leur reconstitution; et que laCommission de la Convention n'a pas agi en conséquence.

33. CONSCIENTE qu'une des forces reconnues à la Convention est qu'ellefournit un mécanisme pour la réglementation des activités de pêchede manière à assurer une utilisation durable, conforme à laStratégie mondiale de la conservation (SMC), qui garantisse unmaximum d'avantages à l'humanité tout en protégeant l'écosystèmemarin antarctique dans sa totalité.

34. CONSCIENTE de l'attention qui se porte maintenant sur lespossibilités d'une exploitation à grande échelle du krill et descalmars et qu'aucune mesure de précaution n'est encore en place quigarantisse une utilisation biologiquement et économiquement durablede ces ressources.

35. ACCUEILLE AVEC GRANDE SATISFACTION les mesures préliminaires prisesà la IVe Session de la Convention, à l'initiative de l'Australie,afin d'élaborer des approches possibles de conservation en vue del'application de l'Article II de la Convention au moyen desmécanismes prévus à l'Article IX, l'avis donné par la Commission auComité scientifique, concernant les objectifs de conservation viséspar la Commission.

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36. PRIE INSTAMMENT les Parties à la Convention sur la conservation dela faune et de la flore marines de l'Antarctique, dans leur examende ces approches, de tenir compte des principes énoncés auxparagraphes 17 et 18 de la Résolution 16/8 de la 16e Session del'Assemblée générale de l'UICN (1984) et de s'efforcer de les mettreen oeuvre, de toute urgence.

37. PRIE EN OUTRE le Secrétariat de la Convention de créer et de tenir àjour un registre de tous les navires de pêche et autres bâtimentsassociés.

Convention pour la protection des phoques de l'Antarctique

38. CONSTATE que 4800 phoques ont été prélevés dans l'Antarctiquependant la saison 1986-1987, par deux navires; que si cela laisseprésager le développement d'une industrie commerciale du phoque dansl'Antarctique, la Convention pour la protection des phoques del'Antarctique prévoit de développer plus avant certains mécanismesrelatifs à l'établissement de rapports sur les prises, aux avisscientifiques et à l'infrastructure institutionnelle.

39. PREOCCUPEE de ce que les mesures de conservation contenues dansl'Annexe de la Convention sont telles qu'elles autorisent leprélèvement de la prise maximale permissible de phoques pour quelquesaison de chasse que ce soit, dans une seule zone de chasse et quecette concentration puisse avoir un impact écologique beaucoup plusgrave qu'une prise dispersée.

40. FELICITE les Parties à la Convention qui ont décidé de se réunir enseptembre 1988, conformément à l'Article 7 de la Convention, pourréexaminer le fonctionnement de la Convention et ses rapports avecd'autres éléments du système du Traité sur l'Antarctique.

41. ENCOURAGE les Parties à la Convention à envisager d'adopter desprocédures plus précises, selon que de besoin, pour donner effet àla conservation des phoques de l'Antarctique.

C. MINERAUX DE L'ANTARCTIQUE

42. CONSTATE que les Parties consultatives au Traité sur l'Antarctiqueapprochent des étapes finales de la négociation sur une Conventionsur les minéraux de l'Antarctique.

43. RECOMMANDE que la Convention prévoie:

a. une évaluation appropriée des impacts non désirables éventuelssur l'environnement de toute activité ou décision proposée,avant de décider d'y donner suite;

b. que les observateurs invités aux réunions des institutionsétablies par la Convention aient pleinement et rapidement accèsaux données et informations non confidentielles relatives auxdécisions que ces institutions ont l'intention de prendre, afinde pouvoir les commenter avant les décisions finales;

c. que le public ait accès à l'information sur les questionsd'environnement à toutes les étapes;

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d. des dispositions relatives au respect des obligations, à lasurveillance continue, et à la responsabilité en vue d'assurerla protection de l'environnement tant par les exploitants quepar les gouvernements.

44. RECOMMANDE aux Parties consultatives à la Convention sur lesminéraux de l'Antarctique de mettre le texte en train d'être négociéà la disposition du public pour qu'il puisse être examiné etcommenté, le plus vite possible et, en tout état de cause, avant lesétapes finales du processus de négociation et de faire en sorte quela Convention comporte des dispositions pertinentes sur laprotection de l'environnement, la possibilité de participationd'observateurs et la possibilité pour le public de commenter, ainsique sur le respect des obligations et la responsabilité.

45. RECOMMANDE EN OUTRE que chaque Partie consultative au Traité surl'Antarctique rende public toutes les informations et documents nonconfidentiels découlant de l'application de la Convention dans debrefs délais et permette au public de les étudier et de lescommenter.

D. RESPECT DES OBLIGATIONS

46. CONSTATE que le système du Traité sur l'Antarctique comprend unesérie complexe de Recommandations des Réunions consultatives duTraité sur l'Antarctique et d'accords intergouvernementaux séparés,conclus au cours d'une période de près de 30 ans; qu'il existe dansce système, à la fois des éléments ayant valeur d'obligation et deséléments ayant valeur d'exhortation; et que l'ensemble a pour objetd'assurer la gestion des activités dans l'Antarctique selon lesprincipes énoncés dans ces accords.

47. PREOCCUPEE par le fait que, plus le nombre de parties à ces accordsaugmente, plus les possibilités d'interprétation souveraine desobligations prises par les Etats conformément à ces accords sontnombreuses, et que ces différences peuvent compromettre l'efficacitédu système dans la réalisation des objectifs fixés.

48. RECOMMANDE aux Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique:

a. d'examiner les Recommandations du Traité sur l'Antarctique pourdistinguer les éléments contraignants des éléments noncontraignants et d'envisager d'améliorer et de renforcer toutélément, selon que de besoin;

b. d'augmenter le nombre des inspections qui ont lieu conformémentà l'Article VII du Traité sur l'Antarctique;

c. d'organiser des équipes d'inspection internationales auxquellesseront invités à participer des représentants d'organisationsinternationales pour lesquelles l'Antarctique présente unintérêt scientifique ou technique;

d. d'envisager comment traiter de façon appropriée touteconstatation de non-respect des obligations, afin de mieuxéviter les incidents découlant du non-respect de celles-ci, etnotamment d'envisager la création d'un comité des infractions.

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49. RECOMMANDE EN OUTRE à toutes les Parties non consultativesd'approuver les recommandations adoptées conformément au Traité,avant d'entreprendre des activités dans la région du Traité surl'Antarctique.

E. LIAISON ENTRE LE SYSTEME DU TRAITE SUR L'ANTARCTIQUE ET L'UICN

50. CONSTATE que l'UICN a le statut d'observateur auprès de laCommission et du Comité scientifique de la Convention sur laconservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique etqu'un expert de l'UICN a participé à la XIVe Réunion consultative duTraité sur l'Antarctique pour aider les Parties consultatives àexaminer le point de l'ordre du jour de cette réunion relatif àl'impact des activités humaines sur le milieu de l'Antarctique.

51. RECOMMANDE EGALEMENT:

a. aux Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique d'accorderle statut d'observateur à l'UICN ( 3 ) à la séance finale de laQuatrième Réunion consultative spéciale du Traité surl'Antarctique à laquelle il est prévu de conclure lesnégociations sur la Convention sur les minéraux de l'Antarctique;

b. aux Parties à la Convention pour la protection des phoques del'Antarctique d'accorder le statut d'observateur à l'UICN àtoute réunion tenue conformément à l'Article VII pour examinerle fonctionnement de la Convention;

c. de prier instamment les Parties consultatives au Traité surl'Antarctique de consulter l'UICN en ce qui concerne les mesuresde protection additionnelles, le tourisme et les donnéesrelatives à l'environnement;

d. aux Parties au Traité sur l'Antarctique de garantir uneparticipation effective de l'UICN et des autres organisationsinternationales, observateurs et experts invités à assister auxréunions consultatives du Traité sur l'Antarctique.

(1) Man's Impact on the Antarctic Environment: A procedure forevaluatincr impacts from scientific and logistic activities, W.S.Benninghoff et W. Bonner, 56 p p . , Scientific Committee on AntarcticResearch, Cambridge, 1985.

(2) The Protected Area System in the Antarctic, Report of the CSRA adhoc Group on Additional Protective Measures, Scientific Committee onAntarctic Research, Conseil international des Unions scientifiques,manuscrit 20 pp., Cambridge, 1987.

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(3) L'UICN a des membres dans tous les Etats qui sont Partiesconsultatives au Traité sur l'Antarctique, c'est-à-dire (informationen date de janvier 1988) (l'astérisque indique les Etats membres del'Union):

Afrique du SudAllemagne, République fédérale d'Argentine*Australie*Belgique*BrésilChiliEtats-Unis d'AmériqueFrance*Inde*Italie

JaponNorvège*Nouvelle-Zélande*PologneRépublique démocratique allemandeRépublique populaire de ChineRoyaume-Uni de Grande-Bretagne etd'Irlande du Nord*

Union des Républiques socialistessoviétiques

Uruguay

L'UICN a aussi des membres dans les Etats qui sont Parties nonconsultatives au Traité sur l'Antarctique, c'est-à-dire (informationen date de janvier 1988) (l'astérisque indique les Etats membres del'Union):

AutricheBulgarieCubaDanemark*Equateur*Espagne*Finlande*Grèce*Hongrie

Papouasie-Nouvelle-GuinéePays-Bas*PérouRépublique de CoréeRépublique populaire démocratique

de CoréeRoumanieSuède*Tchécoslovaquie

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17/53 ANTARCTIQUE: LES ACTIVITES MINIERES

RECONNAISSANT les particularités de l'Antarctique, les valeurs notammentéthiques attachées à son statut de dernier vaste domaine terrestreessentiellement intact et sauvage, son intérêt en tant que siterelativement non pollué pour les activités de surveillance de lapollution mondiale, et que l'idéal serait de le conserver à jamais;

RAPPELANT que les deux dernières sessions de l'Assemblée générale del'UICN (1981 et 1984) et le Congrès mondial des parcs nationaux réuni àBali, Indonésie (1982), ont exprimé leur inquiétude vis-à-vis de lamenace que les activités minières représentent pour le milieu naturel del'Antarctique;

RAPPELANT AUSSI que la Résolution 16/8 de la 16e Session de l'Assembléegénérale de l'UICN (1984) recommandait de n'autoriser aucune activitéminière dans l'Antarctique tant que la possibilité de préservercomplètement l'environnement antarctique n'aura pas été examinée, que lesrisques pour l'environnement n'auront pas été totalement évalués et quedes mesures de sauvegarde n'auront pas été élaborées pour éviter deseffets délétères sur l'environnement;

RECONNAISSANT que la Neuvième Réunion consultative du Traité surl'Antarctique a prié les Etats Parties au Traité et les autres Etats des'abstenir de prospecter ou d'exploiter les ressources minérales del'Antarctique tant que l'on s'achemine vers l'adoption d'un régimejuridique, relatif aux activités minières dans l'Antarctique;

RAPPELANT EGALEMENT que le groupe d'experts sur la prospection etl'exploitation des minéraux, établi par la Neuvième Réunion consultativedu Traité sur l'Antarctique (Londres, 1977) précise dans son rapportqu'"il n'existe aucune méthode efficace de restauration totale des sitesterrestres, marins ou des zones couvertes par la glace, perturbés par laprospection ou l'exploitation des minéraux dans l'Antarctique";

NOTANT qu'un des objectifs du régime sur les minéraux est de sauvegarderl'environnement antarctique et que les Parties au Traité ont souventexprimé l'avis que l'exploitation des minéraux ne serait pascommercialement viable avant de nombreuses décennies;

SOUHAITANT garantir que le bien-fondé de la protection intégrale del'Antarctique contre les activités minières soit dûment envisagé, de mêmeque l'élaboration d'une stratégie de conservation prévoyant des optionspour désigner l'Antarctique comme zone protégée dans son ensemble;

ALARMEE par le fait que le projet de Convention sur les minéraux del'Antarctique actuellement en négociation ne prévoit pas de cadregarantissant pleinement la protection de l'environnement et que, si laprospection et l'exploitation des minéraux devaient commencer, la valeurde l'Antarctique en tant que zone naturelle sauvage seraitirrémédiablement perdue;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

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1. RECOMMANDE que la Stratégie de conservation de l'Antarctique mentionnéedans la Recommandation 17/52 de l'UICN prévoie la possibilité d'interdirel'exploitation les ressources minérales de l'Antarctique.

2. RECOMMANDE aux Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique:

a. de déclarer leur intention de conserver l'Antarctique à jamais;

b. d'étudier, de toute urgence, les effets possibles des activitésminières sur le milieu naturel de l'Antarctique et ses qualités etvaleurs inhérentes;

c. d'envisager sérieusement la possibilité d'interdire l'exploitationdes minéraux de l'Antarctique et de conférer à l'Antarctique unstatut d'aire protégée cohérent par rapport à cette interdiction;

d. de tenir pleinement compte des avis des Parties non consultatives etdes organisations non gouvernementales appropriées, relatifs à laConvention sur les minéraux.

3. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique:

a. de garantir que la mise en oeuvre de programmes de recherchescientifique destinés à fournir les informations nécessaires à uneévaluation et des jugements rationnels, conformément à la Convention,devance les besoins;

b. de n'autoriser ni la prospection ni le développement tant qu'iln'existe pas de protocole sur la responsabilité et de dispositionsprécises sur le respect des obligations et le règlement de différendscréant un cadre approprié pour la protection de l'environnement.

4. PRIE INSTAMMENT les Parties consultatives au Traité sur l'Antarctique derespecter les raisons légitimes, avancées à l'appui de la conservation,de s'abstenir d'entreprendre des activités de prospection minière et dedéveloppement dans l'Antarctique.

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17/54 MONT ETNA, AUSTRALIE

RECONNAISSANT que le mont Etna, situé dans le Queensland central, enAustralie, contient des grottes souterraines qui sont des sites dereproduction pour la chauve-souris Miniopterus australia et d'occupationpour la chauve-souris Macroderma gigas vulnérable;

RECONNAISSANT qu'entre 1976 et 1988, le gouvernement du Queensland et laCentral Queensland Cernent Company ont négocié la protection légale de 80pour cent des cavernes souterraines du mont Etna, notamment le complexede Bat Cleft;

RECONNAISSANT EN OUTRE qu'en 1976 a été créé le Parc national de FitzroyCaves, où sont conservées au moins cent grottes souterraines et leschauves-souris qui les occupent, dans une région jouxtant le mont Etna;

FELICITANT le gouvernement du Queensland d'avoir pris des mesures pourprotéger une partie importante des environs du mont Etna;

PREOCCUPEE de ce que l'extraction de chaux pourrait être une menace pournombre de grottes souterraines occupées par des chauves-souris;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. ENCOURAGE le gouvernement du Queensland dans les efforts quecelui-ci déploie pour assurer une meilleure protection des environsdu mont Etna.

2. INVITE le gouvernement du Queensland à assurer la protectionintégrale du mont Etna, de ses grottes souterraines, de sa faune etde sa flore.

3. RECOMMANDE au gouvernement du Queensland d'élaborer une stratégie degestion à long terme, à l'échelon de l'Etat, pour conserverMacroderma gigas.

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17/55 PATRIMOINE MONDIAL DE TASMANIE OCCIDENTALE, AUSTRALIEETAPE II DU PLAN DE PROTECTION

RECONNAISSANT que la Tasmanie occidentale constitue l'une des plusgrandes zones sauvages de région tempérée au monde et que la zone quicorrespond à la deuxième étape du plan de protection contient des forêtsd'eucalyptus géants, y compris les plus grandes plantes à fleurs aumonde, fournit un refuge à de nombreuses espèces de plantes et d'animauxdu Gondwana, constitue le seul plateau libre de glace de l'hémisphère sudet comporte des parcelles importantes de communautés alpines et de forêtspluviales sensibles au feu;

CONSCIENTE que:

a. les principales menaces qui pèsent sur ces forêts sontl'exploitation forestière et les feux d'origine humaine;

b. l'UICN a instamment demandé que les régions de "Walls of Jerusalem"et "Denison-Spires" soient incluses dans le bien du patrimoinemondial de Tasmanie occidentale;

c. le gouvernement de l'Australie a ouvert une instruction sur leszones de "Southern Forests" et "Lemonthyme" de la deuxième étape duplan de protection;

d. la commission du patrimoine australien a souligné en janvier 1988l'importance mondiale des valeurs naturelles et culturelles de larégion correspondant à la deuxième étape;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. ENGAGE le gouvernement de Tasmanie à cesser toutes les opérationsd'exploitation forestière dans la zone de Tasmanie occidentalecouverte par la deuxième étape.

2. DEMANDE au gouvernement de l'Australie, en consultation avec legouvernement de Tasmanie, de prendre rapidement des mesures en vuede désigner la région de Tasmanie occidentale prévue par la deuxièmeétape du plan de protection pour inscription sur la Liste des biensdu patrimoine mondial.

'Y-

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17/56 BARRAGE DE NAM CHOAN, THAILANDE

RAPPELANT au gouvernement de la Thaïlande que les 5000 km2 de forêtstropicales contenus dans les Sanctuaires de faune de Thung Yai et HuaiKha Khaeng et plus précisément, les forêts de plaine alluviale, sontd'une importance régionale pour la conservation des espèces en danger etmenacées d'extinction telles que le gaur, le tigre, le banteng,l'éléphant, le paon vert et diverses espèces de plantes et que ces forêtssont d'une importance nationale pour la protection des bassins versants;

SACHANT que cette région a été proposée pour inscription sur la Liste dupatrimoine mondial;

AYANT CONNAISSANCE du projet de construction du barrage de Nam Choan, surla rivière Kwai Yai, qui risque de porter gravement atteinte à l'écologiede la région;

RECONNAISSANT:

a. que la Thaïlande a besoin d'assurer son auto-suffisance énergétique;

b. que le gouvernement de la Thaïlande déploie des efforts pour mettreun terme à la destruction des forêts et maintenir la couvertureforestière du pays à 40 pour cent de la superficie nationale;

c. que des progrès ont été fait dans l'établissement d'un réseaucomplet d'aires protégées;

d. que les grands barrages n'ont pas toujours apporté les avantageséconomiques avancés pour justifier leur construction;

RAPPELANT que cette assemblée a déjà exprimé sa préoccupation face auxrépercussions de l'aide au développement sur les ressources génétiques etautres ressources naturelles et que ces répercussions peuvent êtrebénéfiques ou néfastes selon la manière dont conservation etdéveloppement sont intégrés;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. RECOMMANDE au gouvernement de la Thaïlande:

a. de procéder à une étude complète de l'impact de la constructiondu barrage de Nam Choan sur l'environnement, l'archéologie, lagéologie et les systèmes sociaux des Sanctuaires de Thung Yai etHuai Kha Khaeng et de la Thaïlande occidentale;

b. d'évaluer d'autres options de production énergétique qui nenuiraient pas à l'intégrité biologique des sanctuaires de ThungYai et Huai Kha Khaeng;

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c. de procéder à une évaluation des coûts réels de construction etd'entretien du barrage de Nam Choan qui reflète précisement lespertes socio-économiques considérables qu'entraînerait cetouvrage sur l'écosystème de Thung Yai et Huai Kha Khaeng et surles ressources biologiques exceptionnelles que représentent sesforêts, sa faune et ses plantes, ainsi que l'importance de cetterégion en tant que bassin versant essentiel et sa place dans lepatrimoine naturel en régression de la Thaïlande;

d. de ne prendre aucune décision de construction du barrage de NamChoan tant que les résultats de ces évaluations n'auront pas étésoigneusement examinés par la population thaïlandaise.

2. RECOMMANDE EN OUTRE aux bailleurs de fonds multilatéraux, bilatérauxet privés de s'abstenir de financer le projet de barrage de NamChoan jusqu'à la finalisation satisfaisante de ces études d'impactsur l'environnement.

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17/57 BIEN DU PATRIMOINE MONDIAL DU DETROIT DE BERING, ETATS-UNISD'AMERIQUE ET URSS

RECONNAISSANT que les ressources naturelles et culturelles des zonesfrontalières ou contiguës à celles-ci constituent souvent un patrimoinecommun important pour deux pays ou plus;

CONSCIENTE que la conservation de ce patrimoine commun suppose lacoopération active des pays concernés et des groupes d'utilisateursindigènes de la région;

SACHANT que la désignation de parcs et de réserves créés sur une basebilatérale peut permettre la reconnaissance internationale ainsi qu'unegestion et une protection de ces ressources exceptionnelles sans porteratteinte à la souveraineté territoriale des pays concernés;

CONSCIENTE que les gouvernements des Etats-Unis d'Amérique et de l'Uniondes Républiques socialistes soviétiques ont repris leurs activités decoopération scientifique et technique en vue de préserver leurpatrimoine naturel et culturel;

RECONNAISSANT l'importance internationale de la région du détroit deBering du point de vue paléo-écologique, anthropologique, archéologiqueet historique ainsi que la richesse et la diversité de son environnementmarin;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. FELICITE les gouvernements des Etats-Unis d'Amérique et de l'Uniondes Républiques socialistes soviétiques qui ont reconnu l'importancede leur patrimoine commun dans la région du détroit de Bering etsont convenus d'envisager des programmes conjoints de recherche, deconservation et de gestion des ressources exceptionnelles qui y sontcontenues.

2. ENCOURAGE ces deux gouvernements à poursuivre, en coopération avecles populations indigènes, des études sur la possibilité de créerdes sites protégés sur une base bilatérale dans la région du détroitde Bering et à mener des programmes de gestion conjointe des espècesmarines communes et de lutte contre la pollution.

3. FORME LE VOEU que d'autres mesures soient prises par les deuxgouvernements pour désigner la région du détroit de Bering commebien du patrimoine mondial.

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17/58 LA RESERVE INTERNATIONALE DE FAUNE DE L'ARCTIQUE, CANADA ETETATS-UNIS D'AMERIQUE

AYANT CONNAISSANCE de la signature, par les gouvernements du Canada etdes Etats-Unis d'Amérique, d'un accord bilatéral de protection dutroupeau de caribous du fleuve Porcupine, troupeau qui se déplacerégulièrement entre l'Alaska, aux Etats-Unis d'Amérique, et le Yukon etles Territoires du Nord-Ouest, au Canada;

REALISANT la grande valeur de ces caribous pour les besoins alimentaireset culturels essentiels des populations indigènes;

RECONNAISSANT que cet immense troupeau libre est une ressource unique etirremplaçable, d'importance internationale;

RECONNAISSANT AUSSI que l'aire de répartition du troupeau, telle qu'elleest définie géographiquement dans l'accord bilatéral, est un écosystèmenaturel spectaculaire, unique dans l'Arctique; qu'elle entretient ladiversité biologique et culturelle, qu'elle contient un paysageremarquable et fournit un habitat vital à de nombreuses espèces d'oiseauxmigrateurs et de mammifères marins d'importance internationale;

RECONNAISSANT EN OUTRE que le Département américain de l'Intérieurpropose d'ouvrir la plaine côtière du Refuge national de faune del'Arctique aux activités de prospection pétrolière et gazière, et qu'il aété reconnu dans le rapport final d'impact sur l'environnement, que ceprojet réduira de manière spectaculaire l'aire de reproduction vitale etnécessaire à la conservation de la population de caribous du fleuvePorcupine et altérera irrévocablement le caractère sauvage de la région(l'ours blanc, le boeuf musqué et des oiseaux migrateurs étant égalementmenacés par le projet);

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE INSTAMMENT le Congrès des Etats-Unis d'Amérique de désignerofficiellement la totalité de la plaine côtière du Refuge nationalde faune de l'Arctique en tant que zone de nature sauvage.

2. PRIE INSTAMMENT les gouvernements du Canada et des Etats-Unisd'Amérique de créer conjointement une Réserve internationale defaune de l'Arctique en reliant le Parc national du Yukonseptentrional et le Refuge national de faune de l'Arctique.

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17/59 PARC INTERNATIONAL DU STIKINE, CANADA ET ETATS-UNIS D'AMERIQUE

RECONNAISSANT que le Stikine, en Colombie britannique (Canada) et enAlaska (Etats-Unis d'Amérique) est l'une des dernières rivières sauvagesd'importance internationale dans une région vierge comprenant un estuairecôtier primitif, des montagnes et des glaciers majestueux, un grandcanyon, de vastes bassins versants alpins et une faune exceptionnellementdiverse composée de poissons et autres espèces sauvages;

NOTANT que le gouvernement de la Colombie britannique a pris certainesmesures pour préserver la valeur du réseau fluvial du Stikine en tant quepatrimoine naturel;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

PRIE INSTAMMENT les gouvernements du Canada, des Etats-Unis d'Amérique etdes Etats de l'Alaska et de la Colombie britannique de créer un Parcinternational du Stikine comprenant la totalité du bras principal duStikine.

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17/60 FONDERIES DE CARAJAS, BRESIL

CONSCIENTE que la Banque Mondiale et la Communauté économique européenne(CEE) ont accordé respectivement des prêts de 304 millions de dollars et600 millions de dollars à la Companhia Vale do Rio Doce (CVRD) Brésil,société minière contrôlée par le gouvernement, pour la construction de lamine de fer de Carajas et de la voie ferrée de 890 km destinée autransport du minerai de Carajas à Ponta de Madeira, et qu'il est déjàprévu qu'une partie de ce minerai sera livrée aux fonderies qui serontétablies le long de la voie ferrée mais à l'extérieur de la parcelleconcernée par le projet de la Banque Mondiale et de la CEE;

PREOCCUPEE de ce que, d'ici trois ans à peine, une vaste région de forêttropicale vierge de l'Amazonie brésilienne autour de la mine et de lavoie ferrée sera transformée en charbon de bois pour ces fonderies, etque les moyens de subsistance traditionnels de plus de 10 000 Indiensamazoniens de la région sont directement menacés;

PREOCCUPEE EN OUTRE de ce que les 11 fonderies au charbon de bois,approuvées par le gouvernement du Brésil et 20 autres projets defonderies réduisent fortement la portée des clauses du contrat de prêtentre la Banque Mondiale et le Brésil relatives à la protection del'environnement et des populations indigènes;

NOTANT que, selon certaines études de faisabilité, les fonderies situéesle long de la voie ferrée ne pourront être financièrement viables que sic'est la forêt vierge qui est utilisée pour fabriquer du charbon de boiset non des plantations forestières;

NOTANT EN OUTRE que les Indiens qui vivent dans 23 réserves de la régionsituée autour du projet de la Banque Mondiale sont particulièrementexposés aux effets de ces fonderies, leurs resssources forestièresrisquant fort d'être rapidement détruites pour la production de charbonde bois par des immigrants et des occupants illégaux prêts à tout pouravoir un revenu;

RECONNAISSANT que l'impact des fonderies sur l'environnement, leurviabilité économique et leur emplacement ont été l'objet de vigoureusesprotestations de la part de la communauté scientifique brésilienne;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. DEMANDE au gouvernement du Brésil d'empêcher le déboisement de laforêt vierge de l'Amazonie orientale, de rechercher des solutionsfaisant prévaloir l'utilisation durable des ressources naturelles etde l'environnement dans toute la région, et d'assurer simultanémentla protection des coutumes, des besoins et des droits de propriétédes populations indigènes de la région.

2. DEMANDE à la Banque Mondiale d'user de ses bons offices pourcontinuer à intervenir énergiquement afin de mettre un terme à tousles projets industriels utilisant du charbon de bois provenant deforêts primitives; spécifiquement pour ce qui est des projets non

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3.

financés par la Banque Mondiale, d'aider les autorités brésiliennesà trouver d'autres solutions de mise en valeur n'entraînant nidéboisement, ni perte d'une diversité biologique exceptionnelle; et,enfin, de s'assurer que la CVRD respecte ses obligationscontractuelles de protéger à la fois les ressources naturelles etles populations indigènes de la région.

DEMANDE à la CEE d'user de son influence en faveur de la protectiondes forêts et des populations indigènes amazoniennes et des'abstenir de financer tout projet de fonderie ne garantissant pasla protection de ces forêts et populations.

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17/61 PROTECTION DU PARC NATIONAL ET RESERVE DE LA BIOSPHEREJUAN FERNANDEZ, CHILI

RAPPELANT qu'un objectif essentiel de la Stratégie mondiale de laconservation est de protéger un réseau mondial d'écosystèmesreprésentatifs comme moyen de maintenir la diversité biologique surterre;

RAPPELANT EN OUTRE que la protection des ressources génétiques est uneresponsabilité internationale;

CONSIDERANT que les réserves de la biosphère jouent un rôle croissantdans la conservation des écosystèmes représentatifs et de leur diversitébiologique;

CONSIDERANT EN OUTRE que l'archipel Juan Fernandez, situé à 650km àl'ouest de la côte chilienne, abrite une faune et une flore endémiquesriches;

NOTANT que la communauté scientifique a considéré cet écosystème commeextrêmement fragile en raison de ses conditions physiographiques etclimatiques;

RECONNAISSANT qu'en 1935, sur la base de ces considérations, legouvernement du Chili a accordé le statut de parc national à plus de 95pour cent de ces îles et qu'en 1977, sur designation de ce gouvernement,l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et laculture (Unesco) a déclaré cet archipel "réserve de la biosphère";

RAPPELANT qu'en 1984, la Commission des parcs nationaux et des airesprotégées de l'UICN a inscrit le Parc national de l'archipel JuanFernandez sur la liste mondiale des aires protégées menacées, mentionnantcomme menaces "les plantes et animaux introduits et l'érosion causée parle pâturage";

SACHANT que le gouvernement du Chili a fait part de son intention defaire de ces îles un centre bancaire et touristique et d'y construire desroutes, des banques, des hôtels et des casinos;

SACHANT EN OUTRE que le service public responsable des parcs nationauxn'a pas été représenté à la commission chargée de la préparation de ceprojet et en outre que le projet en question (qui pourrait être mis enoeuvre sous peu) n'a pas fait l'objet d'une étude d'impact surl'environnement;

NOTANT que la mise en oeuvre de ce projet pourrait, vu sa dimension,entraver sérieusement les recherches scientifiques importantes en coursdans le parc national depuis quelques années;

RAPPELANT que, durant la dernière période triennale, le réseau de l'UICNet ses commissions spécialisées, de plus en plus préoccupés par lesproblèmes des îles, ont constitué un groupe d'étude sur la conservationdes îles et un groupe de travail sur les îles océaniques et, encollaboration avec le Conseil international pour la protection desoiseaux (CIPO), ont créé une base de données sur les îles océaniques dansle cadre du Centre de surveillance continue de la conservation de lanature;

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NOTANT ENFIN qu'au Chili le point de vue de la communauté mondiale de laconservation est considéré comme un instrument précieux assurant un appuiimportant aux activités locales de protection de l'environnement et deconservation de la nature;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. PRIE INSTAMMENT le gouvernement du Chili de renoncer au projet decréation d'un Centre bancaire et touristique dans l'archipel JuanFernandez tant que les résultats d'une étude appronfondie d'impactsur l'environnement - qui devrait être menée par la communautéscientifique nationale en coopération avec les organismesinternationaux de conservation appropriés - ne sont pas connus.

2. INVITE INSTAMMENT le gouvernement du Chili, la population locale etla communauté chilienne de la conservation à faire en sorte que lamise en valeur de l'archipel Juan Fernandez soit rationnelle,durable et compatible avec la conservation des ressources naturellesde ces îles.

3. INVITE tous les membres de l'UICN à faire part au gouvernement duChili de leur préoccupation sur l'avenir de cette aire protégéemenacée et à surveiller de près le plan de mise en valeur de cetterégion.

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17/62 CONSERVATION DES REGIONS ALPINES

RECONNAISSANT que l'UICN est depuis longtemps préoccupée par laconservation des régions alpines, préoccupation qui a débouché sur lacréation par l'UICN de la Commission internationale de protection desrégions alpines (CIPRA) en 1 9 5 2 , sur l'organisation du Colloqueinternational de Trente en 1974 et le Plan d'action pour l'avenir desAlpes qui s'en est suivi;

CONSCIENTE toutefois que ce plan d'action n'est pas mis en oeuvre demanière satisfaisante par les Etats alpins ni par les organismesconcernés;

ALARMEE par les conclusions du récent Atelier que l'UICN a consacré àcette question (Chambéry, France, décembre 1987) selon lesquelles lesAlpes sont maintenant devenues, du fait du cumul de problèmes graves, lesystème montagnard le plus menacé du monde;

SE FELICITANT de la mise au point d'activités de conservation des régionsmontagneuses et de l'élaboration d'une Convention sur les régions alpinesprévues dans le cadre du Programme de l'UICN pour la période triennale1988-1990;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

INVITE INSTAMMENT tous les Etats alpins et organisations concernées àgarantir:

a. une meilleure application de la législation existante;

b. l'élaboration d'une nouvelle législation mieux adaptée aux besoinsdes régions alpines;

c. la mise au point et l'amélioration de systèmes de communication;

d. le renforcement de la coordination de la recherche et des plansd'action;

e. une meilleure communication des connaissances scientifiques auxdécideurs et aux utilisateurs des Alpes;

f. un contrôle strict des activités de loisirs portant atteinte auxparticularités de la région alpine;

g. le respect des intérêts culturels, politiques et socio-économiquesdes populations locales;

h. une coopération internationale plus efficace, par exemple en créantet en soutenant un Centre international pour l'environnement alpinet en établissant une stratégie conjointe de conservation desrégions alpines.

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17/63 IMPORTANCE INTERNATIONALE DES TOURBIERES D'ECOSSE, ROYAUME-UNI

CONSCIENTE de l'importance internationale des tourbières de Caithness etSutherland, et en particulier de la "Flow Country" de l'Ecosseseptentrionale, en tant qu'élément important d'une région identifiée,dans la Stratégie mondiale de la conservation, comme provincebiogéographique prioritaire pour l'établissement d'aires protégées;

CONSCIENTE que la tourbière-couverture est un type de biotope extrêmementrare dans le monde, limité à quelques zones où règnent des conditionsocéaniques froides;

CONSCIENTE que les tourbières-couvertures de Caithness et Sutherland, enEcosse, constituent le plus vaste exemple de ce type de biotope au monde;

INFORMEE que, selon le programme du Royaume-Uni pour la conservation etle développement (une réponse à la Stratégie mondiale de la conservation)les résultats des études sur les oiseaux dans les régions montagneusesmontrent que "les activités forestières doivent être planifiées avecsoin";

NOTANT que les écologues de neuf pays, spécialistes des tourbières,réunis en septembre 1986 à l'occasion d'une conférence du Groupeinternational de conservation des tourbières ont constaté avecconsternation à quel point le reboisement détruit ce biotope importantsur le plan international et ont été vivement alarmés par le rythmerapide de sa destruction;

NOTANT que les rapports publiés par le Nature Conservancy Council, lesconseillers en conservation de la nature auprès du gouvernement duRoyaume-Uni, la Royal Society for the Protection of Birds et le ScottishWildlife Trust attribuent la destruction de ces tourbières de couvertureaux activités forestières commerciales;

RAPPELANT que toutes les Parties à la Convention de Ramsar, y compris leRoyaume-Uni, se sont engagées à promouvoir l'utilisation rationnelle deszones humides et, en particulier, des zones humides d'importanceinternationale;

SACHANT que le gouvernement du Royaume-Uni a récemment décidé de protégerune région très étendue des tourbières de Caithness et Sutherland alorsmême qu'il autorisait le reboisement d'environ 40 000 nouveaux hectares;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

1. FELICITE le gouvernement du Royaumme-Uni d'avoir reconnu qu'unegrande partie des comtés de Caithness et Sutherland est d'importancenationale et internationale pour la conservation et qu'une étendueconsidérable (environ la moitié de la superficie actuellement nonboisée des tourbières de ces comtés) doit être sauvegardée.

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2. DEMANDE au gouvernement du Royaume-Uni de faire preuve d'une extrêmeprudence avant d'autoriser tout nouveau projet de plantation dansles tourbières de Caithness et Sutherland, tant que l'on n'a pasidentifié avec certitude les sites où l'on peut reboiser sans nuireà la conservation de la nature.

3. DEMANDE EN OUTRE au gouvernement du Royaume-Uni de s'assurer que les40 000 hectares de terrain que l'on se propose de reboiser sesituent à l'extérieur des régions des tourbières de Caithness etSutherland importantes du point de vue de la conservation de lanature.

4. DEMANDE AUSSI au gouvernement du Royaume-Uni de favoriser lespratiques agricoles compatibles avec les intérêts de la conservationdans les régions se trouvant à l'extérieur des aires protégées etdes régions reboisées.

5. DEMANDE ENFIN au gouvernement du Royaume-Uni de désigner des zonesappropriées à l'intérieur des tourbières de Caithness et Sutherlanden tant que site(s) de Ramsar et d'envisager de les désigner pourinscription sur la Liste des biens du patrimoine mondial.

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17/64 RECIF DE SHIRAHO, JAPON

RAPPELANT que le maintien des processus écologiques et systèmesentretenant la vie essentiels, la préservation de la diversité biologiqueet l'utilisation durable des espèces et écosystèmes constituent la pierreangulaire de la politique de conservation de l'UICN;

RECONNAISSANT que la diversité biologique des récifs coralliens n'ad'équivalent que celle des forêts tropicales humides et que les récifscoralliens constituent l'un des écosystèmes biologiques les plusproductifs au monde;

PREOCCUPEE par le fait que la prolifération dévastatrice des couronnesd'épines (Acanthaster planci), le ruissellement terrestre, l'envasement,la pollution, l'aménagement côtier et d'autres répercussions dudéveloppement ont entraîné la forte baisse et la disparition de récifscoralliens dans l'ensemble du Nansei Shoto (archipel de Ryukyo) au Japon,y compris dans des régions qui ont été désignées comme aires protégéesmarines;

CONSCIENTE que le récif de Shiraho sur l'île d'Ishigaki (préfectured'Okinawa) demeure un exemple exceptionnel d'une communauté de récifscoralliens d'une grande richesse présentant de nombreusescaractéristiques naturelles importantes au plan scientifique, notammentcertains peuplements de coraux bleus (Heliopora coerulea) très anciens etparmi les plus grands qui aient jamais été recensés dans l'hémisphèrenord;

CONSCIENTE EN OUTRE que le récif de Shiraho fournit à la communautélocale des avantages culturels, sociaux, économiques et spirituelsuniques et que celle-ci a entretenu avec le récif une relationharmonieuse pleinement compatible avec les principes d'une utilisationdurable;

CONSCIENTE EN OUTRE que l'écosystème du récif de Shiraho fonctionne, dansde bonnes conditions, comme un réservoir reproductif qui disperse desoeufs et des larves de poissons pélagiques, des coraux et autres formesde vie vers les récifs et pêcheries des alentours;

PREOCCUPEE par une proposition de construction d'un aéroport sur le sitedu récif de Shiraho, construction qui aura des répercussions irréparablessur les processus écologiques et la diversité biologique du récif;

PREOCCUPEE EN OUTRE par la poursuite de l'érosion du bassin versant dufleuve Todoroki qui portera atteinte aux communautés biologiques du récifde Shiraho;

NOTANT que la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICNentreprend actuellement une évaluation scientifique internationale durécif de Shiraho;

NOTANT EN OUTRE que l'île d'Ishigaki est déjà dotée d'un aéroport;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988 àSan José, Costa Rica, pour sa 17e Session:

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1. FELICITE le gouvernement du Japon du concours qu'il a apporté à l'équipede recherche de l'UICN au cours des études effectuées sur le récif deShiraho en 1987.

2. INVITE INSTAMMENT le gouvernement du Japon à prendre des mesuresimmédiates pour reconsidérer la construction d'un aéroport sur le site durécif de Shiraho, compte tenu des graves conséquences de cetteconstruction sur l'environnement du récif.

3. DEMANDE EN OUTRE au gouvernement du Japon d'accorder au récif de Shirahole statut de protection le plus élevé prévu par la législation nationalejaponaise, afin de garantir sa viabilité en tant qu'écosystème récifaldynamique.

4. SUGGERE RESPECTUEUSEMENT au gouvernement du Japon de mettre en oeuvre surle récif de Shiraho un programme de recherche accompagné d'études de lafaune et la flore, de promouvoir la recherche sur les écosystèmes derécifs coralliens, d'encourager la gestion de ces écosystèmes, desurveiller la situation générale des récifs coralliens du Japon etd'examiner les causes de leur destruction et de leur dégradation.

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PROCES-VERBAUX DE LA 17EME REUNION TECHNIQUE

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La 17ème Réunion technique comportait deux séances plénières et quatorzeateliers. Il n'a été établi d'actes officiels que pour les séancesplénières. M. Walter Lusigi (Kenya), conseiller régional de l'UICN,présidait la séance plénière sur le volume accompagnant la Stratégiemondiale de la conservation, le rapport de la Commission mondiale pourl'environnement et le développement et le financement du développementinternational. M. Alvaro Umaña (Costa Rica), ministre des Ressourcesnaturelles, de l'Energie et des Mines, présidait la séance plénière surla conservation et le développement durable en Amérique centrale.

VOLUME ACCOMPAGNANT LA STRATEGIE MONDIALE DE LA CONSERVATION

Document TM/17/88/1 pour la séance plénière de la Réunion technique

M. Reuben Olembo (directeur exécutif adjoint du Programme des NationsUnies pour l'environnement) présente ce document. Il note qu'il atoujours été dans l'intention des institutions parrainant la Stratégiemondiale de la conservation (SMC), (UICN, PNUE, WWF, ainsi que FAO etUnesco) de réviser de temps à autres cette stratégie pour tenir comptedes changements intervenant dans le monde. La Conférence sur laconservation et le développement - mise en oeuvre de la Stratégiemondiale de la conservation organisée à Ottawa (Canada) en 1986 arecommandé l'établissement d'une nouvelle version de la stratégiecouvrant des problèmes à peine abordés par la SMC, tels que les progrèsde la théorie et de la pratique économiques; l'éthique, la culture et latradition; la coopération internationale, la paix et la sécurité; lapopulation et les ressources; les stratégies sectorielles applicables àl'agriculture, la santé, les établissements humains, l'industrie; lespopulations indigènes; les femmes; l'éducation; et les critères dudéveloppement durable. Les rapports de la Commission mondiale pourl'environnement et le développement (CMED) et du Comité préparatoireinter-session intergouvernementale du PNUE s'appuient sur les idées de laSMC, et vont plus loin en développant le concept de développementdurable. L'UICN, le PNUE et le WWF ont constitué un Comité directeurchargé de la préparation de la nouvelle stratégie et ont établi un Comitéconsultatif technique qui fournira des orientations plus détaillées. Lesprincipales décisions prises jusqu'à présent ont été les suivantes:

1) Le nouveau document sur la stratégie ne consistera pas en unerévision ou en une mise à jour de la SMC existante; il s'agira d'undocument totalement nouveau dont il faudra donc changer le titre.

2) On cherchera de nouveaux partenaires et donateurs qui viendronts'ajouter à l'UICN, au PNUE, au WWF, à la FAO et à l'Unesco.

3) Le nouveau document sur la stratégie s'adressera à un réseau demembres beaucoup plus large que l'actuelle SMC, comportant notammentdes ministres des Finances et de la Planification, des organismesinternationaux d'aide au développement, des commissions nationales deplanification, des organismes s'occupant d'environnement, desorganismes gouvernementaux responsables des ressources et des groupesde citoyens s'intéressant aux problèmes posés par la conservation etle développement durable. En bref, le public devrait être constituépar tous ceux qui peuvent avoir l'impact maximum sur la conservation:pouvoirs publics dont les décisions sont déterminantes pour lesressources naturelles, et personnes les conseillant ou exerçant uneinfluence sur eux.

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4) Ces différents groupes devraient participer au processus deconsultations.

5) Le nouveau document sur la stratégie couvrira des problèmes tenantune place négligeable ou nulle dans la SMC existante, comme lapopulation, l'économie, l'éthique.

6) Le nouveau document sur la stratégie sera beaucoup plus orienté versl'action que la SMC existante. Il énoncera les principes sur lesquelsexiste un consensus, présentera les actions hautement prioritaires etfournira des indications sur la manière de suivre et d'évaluer lesrésultats obtenus en ce qui concerne le développement durable. Lesgraphiques seront plus nombreux que dans la SMC actuelle, mais letexte ne sera pas plus long.

Le professeur Peter Jacobs, président de la Commission de laplanification de l'environnement (actuellement Commission dudéveloppement durable) et président du Comité consultatif technique,présente la table des matières proposée (contenue dans le documentTM/17/88/1). Il revient sur la décision de principe de ne pas réviser laSMC mais d'établir un volume d'accompagnement centré sur les conditionsnouvelles qui seront celles du monde au cours de la prochaine décennie.Il énumère un certain nombre des secteurs nouveaux qui occuperont uneplace importante dans le document, notamment, l'éthique et l'équité enmatière d'environnement, les problèmes des femmes, l'économie et ledéveloppement durable, l'évaluation et la surveillance continue de ladurabilité, l'urbanisation et les établissements humains, la population,les conflits armés et la sécurité économique, la restauration del'environnement, l'énergie et la production durable de denréesalimentaires et de fibres. A la différence de la SMC toutefois, lenouveau document est orienté vers l'action et comporte six parties: deuxparties consacrées à la définition du problème, trois à l'identificationdes actions, et une à l'évaluation des résultats. Deux projets dechapitres ont été préparés à titre d'exemple sur l'éthique et sur lapopulation. Le professeur Jacobs demande que les observations soientenvoyées par écrit à lui-même ou à M. Jeffrey McNeely (directeur généraladjoint, conservation).

Mme Perdita Huston, coordonnatrice du Programme de l'UICN sur lapopulation et le développement durable, fait rapport sur l'atelier surles femmes et la Stratégie mondiale de la conservation qui s'est tenu àGland en novembre 1987. Le volume d'accompagnement de la SMC tiendracompte des recoiTtmandations de l'atelier qui ont également été prises enconsidération dans le projet de chapitre sur la population.

Des intervenants appuient le plan du volume accompagnant la SMC etdemandent qu'on réunisse les exemples d'actions couronnées de succès;qu'on accorde davantage attention au sort des populations pauvres vivantdans les zones de forêts; que le droit de l'environnement devienne unecomposante majeure de la stratégie; que les représentants élus de lapopulation participent aux travaux; que les responsables de ladégradation de l'environnement soit nommément désignés; que l'accent soitdavantage mis sur l'éducation pour l'environnement et pour la santé;qu'on renforce la formation des professionnels de l'environnement; qu'ondéveloppe les échanges de données d'expérience et qu'on améliorel'intégration des femmes.

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Les participants à la discussion font les remarques suivantes: la partie3 consacrée aux mesures prioritaires (table des matières annotée dans ledocument TM/17/88/1) s'étend trop sur la planification, la gestion et laréglementation; un chapitre devrait être consacré à la promotion deprojets de développement associant le développement à la conservation,illustré par des cas de réussite; les besoins et les contributions despeuples indigènes devraient occuper une place de choix; un chapitredevrait indiquer précisément ce que l'UICN, les membres de l'UICN, lePNUE, le WWF et les autres partenaires et donateurs s'engagent à fairepour assurer la mise en oeuvre de la stratégie; il faudrait revoir lechoix et le contenu des chapitres (à l'exception de celui sur l'éthique)du point de vue des possibilités d'application des mesures proposées - enraison de leur caractère théorique ou peu pratique, certains deschapitres proposés devraient être abandonnés ou fondus avec d'autres; lecadre de travail proposé est loin d'être orienté vers l'action autantqu'il le devrait (ceci est partiellement dû à la porté mondiale dudocument).

Un participant fait observer que la SMC est centrée sur la conservationdu point de vue de la contribution qu'elle peut apporter au développementdurable, alors que le volume d'accompagnement semble davantage viser ledéveloppement durable lui-même. Il propose donc pour ce volume le titresuivant: Stratégie mondiale pour le développement durable.

RAPPORT DE LA COMMISSION MONDIALE POUR L'ENVIRONNEMENT ETLE DEVELOPPEMENT ET "PERSPECTIVES SUR L'ENVIRONNEMENT JUSQU'ENL'AN 2000 ET AU-DELA" (Nations Unies)

Document TM/17/88/2 pour la séance plénière de la Réunion technique

M. James MacNeill, ex-secrétaire général de la Commission mondiale pourl'environnement et le développement, présente le rapport de la CMEDintitulé Notre avenir à tous. Il décrit les origines de la CMED etindique comment elle a fonctionné pendant ses 900 jours d'activités. Ilsouligne que le rapport de la CMED représente le consensus d'unecommunauté très large, du fait des origines très diverses des membres dela commission, du processus de consultations extrêmement approfondi, desdébats publics et des visites de sites que la commission a conduites dansde nombreuses parties du monde, ainsi que de son analyse scientifique etde son évaluation très approfondies des informations.

Le rôle de l'UICN a été essentiel en raison de sa participation directeau processus et du fait que la CMED a tenu le plus grand compte des idéesprésentées dans la SMC. M. James McNeill se félicite des effortsaccomplis pour présenter aux membres de l'UICN un plan d'action établisur la base du rapport de la CMED et il demande instamment à tous sesmembres de faire en sorte qu'il en résulte des actions spécifiques auxniveaux national et local.

M. Mats Segnestam (Suède), conseiller régional de l'UICN, présente ledocument TM/17/88/2. Il déclare que le rapport de la CMED et le projet deréponse de l'UICN soulèvent plusieurs questions:

1) Certains sujets abordés dans le rapport de la CMED sont passés soussilence ou à peine effleurés dans la réponse de l'UICN; c'est le caspar exemple de la sécurité et de l'environnement; des techniques

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intersectorielles; des structures de pouvoir et de l'environnement,et de la crise de la dette. L'UICN devrait-elle traiter de cesproblèmes; dans l'affirmative, dans quelle mesure et comment? dans lanégative, qui s'en chargera?

2) Le rapport de la CMED aborde d'autres sujets qui sont traités dans laréponse de l'UICN, malgré l'inexpérience de celle-ci, en ce quiconcerne l'économie notamment. Comment réunir les expertises etobtenir les fonds nécessaires pour apporter une contribution utile àce sujet?

3) Avons-nous à l'Union pleinement accepté l'approche intersectorielle?Nous la prêchons mais nos propres programmes en tiennent-ilspleinement compte?

M. Segnestam recommande ensuite que l'UICN introduise les élémentsstratégiques du rapport de la CMED dans le volume accompagnant la SMC;inclue dans le Programme de l'UICN les activités hautement prioritairesmentionnées dans la réponse de l'UICN; repère les problèmes qui ne sontpas du domaine des institutions existantes et dont personne ne s'occuperasans doute, et demande aux institutions d'accepter de s'en charger;identifie les problèmes pour lesquels des directives d'action nationalesou locales sont nécessaires. Tous les membres de l'UICN devraientexaminer ce dont ils ont besoin pour donner suite au rapport de la CMEDet considérer les ressources financières, spécialisées et autres, qu'ilspeuvent consacrer au plan d'action de l'UICN.

Des intervenants se félicitent de la priorité accordée au suivi durapport de la CMED et soulignent l'excellente gualité du projet dedocument du secrétariat. Ils demandent que la liaison soit amélioréeentre le secrétariat de l'UICN et ses membres et suggèrent que le suivide la CMED pourrait jouer un rôle très utile à cet égard; que lesrecommandations soient spécifiquement ciblées vers les différentescomposantes des réseaux de l'UICN et qu'on reconnaissance davantagel'importance du droit de l'environnement, en tant qu'élément dechangement notamment. Les participants sont invités à soumettre par écritdes observations supplémentaires.

Il est constaté que les "Perspectives sur l'environnement jusqu'en l'an2000 et au-delà" des Nations Unies, ont été distribuées aux chefs dedélégations dans les six langues officielles des Nations Unies à titred'information pour les discussions.

FINANCEMENT INTERNATIONAL DU DEVELOPPEMENT

Le président de l'UICN présente la question des institutionsinternationales de financement du développpement et de l'environnement.Il note avec satisfaction les changements importants qui sont intervenusces dernières années dans l'attitude et le comportement des principalesbanques de développement vis-à-vis des problèmes touchant àl'environnement.

Mme Jane Pratt de la Banque Mondiale décrit l'évolution de l'attitudevis-à-vis de l'environnement au sein de la Banque Mondiale. Elle appellel'attention sur l'importante réorganisation de l'infrastructure de laBanque concernant l'environnement et sur les efforts actuellementdéployés pour introduire des considérations touchant à l'environnement

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dans les procédures de la Banque. Des divisions spécialisées dansl'environnement ont été établies dans quatre filiales régionales de laBanque ainsi que dans trois bureaux centraux - économie et politique,systèmes et technologies, opérations et stratégies concernantl'environnement. Ces nouvelles divisions ont entraîné la création d'unecinquantaine de postes, ce qui contribuera à encourager la Banque - et àtravers elle les autres institutions internationales de financement - nonseulement à entreprendre davantage d'activités concernantl'environnement, mais aussi à établir de nouvelles relations avec laBanque et les organismes s'occupant d'environnement. Il pourrait enrésulter une collaboration nettement plus étroite avec l'UICN.

M. John Elac de la Banque interaméricaine de développement déclare queles réorganisations récentes à la BID reflètent celles qui sontintervenues à la Banque Mondiale. Il faut noter en particulier une vasteconsultation sur l'environnement organisée par la BID à laquelle ontparticipé des décideurs, des experts et des ONG de toute la région. LaBID espère un resserrement des relations de travail avec les organismess'occupant de l'environnement.

Mme Inge Bertilsson, de la Banque africaine de développement, insiste surle renforcement des procédures concernant l'environnement à la BAfD. Aucours des deux dernières années les considérations touchant àl'environnement ont pris une grande importance à la BAfD et toute unegamme d'activités nouvelles en la matière a été mise en route - depuis ledialogue sur les principes d'actions avec les gouvernements, jusqu'àl'évaluation de l'impact sur l'environnement et la formation sur lesproblèmes environnementaux liés au développement. La BAfD apprécie lacoopération de l'UICN, en ce qui concerne notamment les relationséconomie - environnement, et les stratégies nationales de laconservation, et espère développer davantage cette collaboration.

CONSERVATION ET DEVELOPPEMENT DURABLE EN AMERIQUE CENTRALE

A l'occasion de son Assemblée générale, l'UICN souhaite profiter de laprésence d'un grand nombre de délégués venus du monde entier pourprésenter l'Amérique centrale, ses peuples, ses problèmes, sespossibilités, et le rôle joué par la conservation dans le développementde la région. Avec l'appui du Centre de la conservation pour ledéveloppement de l'UICN, et le financement de l'Agence canadienne pour ledéveloppement international, l'UICN a réuni une équipe de chercheursvenus de six pays d'Amérique centrale. L'équipe, dont les travaux sontcoordonnés par M. Stanley Heckadon Moreno, coordonnateur technique dugroupe de travail sur le bassin du canal de Panama (Panama), s'est réunicinq fois avant l'Assemblée générale pour préparer les présentations etcomporte les personnes suivantes:

Tamara Budowski, président, Horizontes Voyages, Costa Rica.

Manuel Benítez Arias, chef du Service des parcs nationaux et de lafaune, El Salvador.

Juan Carlos Godoy Herrera, Centro de Estudios Conservacionistas(CECON), université de San Carlos, Guatemala.

Rigoberto Romero-Meza, directeur exécutif, Associación Hondureña deEcología para la Conservación de la Naturaleza, Honduras.

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Lorenzo Cardenal Sevilla, directeur du Service des parcs nationaux,(Nicaragua).

Dr Guillermo Archibold, directeur du Projet d'études sur la gestiondes zones de nature sauvage de Kuna Yala, Association des employés deKuna (Panama).

L'équipe présente les documents suivants:

Amérique centrale: territoires, populations, problèmessocio-économiques et environnementaux. Stanley Heckadon Moreno.

L'élevage des canards sauvages au profit des communautés rurales dansle lagon El Jacotal, El Salvador. Manuel Benítez Arias.

Les problèmes d'eau potable à Tegucigalpa, Honduras: le cas du Parcnational de La Tigra. Rigoberto Romero-Meza.

Gestion globale de la Réserve naturelle de Monterrico, Guatemala.Juan Carlos Godoy Herrera.

Régularisation de l'utilisation des sols dans les zones d'agricultureintensive de la région du Pacifique (Nicaragua). Lorenzo CardenalSevilla.

Eco-tourisme et éducation environnementale au Costa Rica. TamaraBudowski.

Le Projet PEMASKY dans le territoire indigène de Kuna Yala, Panama.Guillermo Archibold.

La séance de l'après-midi a été consacrée à la série d'exposés ci-aprèsfaits par des experts du Costa Rica:

Costa Rica, le pays ayant la plus grande diversité biologique de laplanète. Carlos E. Valerio, département de biologie, université duCosta Rica.

Conservation de la diversité biologique au Costa Rica. Rodrigo Gámez,conseiller présidentiel pour les questions environnementales.

Les ressources halieutiques du Costa Rica. Carlos Villalobos,directeur de l'école de biologie, Université du Costa Rica.

Mangroves et développement durable au Costa Rica. Jorge A. Jiménez,spécialiste des mangroves, département des ressources naturellesrenouvelables, CATIE.

Le golfe de Nicoya, menaces réelles et potentielles. Alfonso Mata,doyen de la faculté des sciences biologiques, université du CostaRica.

Le Projet du Parc national de Guanacaste: restauration de la forêttropicale sèche comme processus biologique et culturel. RandallGarcia V.

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Restauration du daim à queue blanche au Costa Rica. Vivienne Solís,assistante, Stratégie nationale de conservation du Costa Rica.

La Hacienda La Pacifica. Lorena San Román, directrice, MuseumNational.

Les documents ci-dessus sont publiés dans un autre volume.

M. Carlos Quesada-Mateo tire certaines conclusions des études de cas enAmérique centrale. Elles montrent qu'il existe des solutions innovatriceset prometteuses aux problèmes à long terme qui se posent en Amériquecentrale et des possibilités de développement durable. Le mouvement pourl'environnement a un rôle important à jouer dans la formulation denouveaux types de développement. Le fait que les études de cas aient étépréparées par un groupe régional placé sous les auspices de l'UICN etqu'un réseau d'ONG d'Amérique centrale ait récemment été établi incite àl'optimisme. En outre, les activités dans ce domaine bénéficient d'unappui politique de haut niveau et la relation avec le processus de paixen Amérique centrale est manifeste. Un fonds pour la garantie del'environnement en général est nécessaire et devra être créé par lesgouvernements des pays développés.

M. Umaña propose quelques réflexions sur les problèmes fondamentaux de lasurvie humaine au 2lème siècle. Le concept de croissance, l'idéal erronédu développement et la militarisation, sont autant de sujetsd'inquiétude. Le rapport de la Commission mondiale pour l'environnementet le développement propose un pont entre conservation et développementmalencontreusement séparés. La conservation au sens de la préservationest impossible dans les pays en développement; et le développement nepeut se réduire à une augmentation du PNB. Le développement durable,associé à la conservation, doit être le nouvel objectif.

M. Umaña termine par quelques remarques sur les points forts et lespoints faibles de la conservation au Costa Rica. Les forêts couvrentseulement 5% de la superficie en dehors des zones protégées. Si ladéforestation se poursuit au rythme actuel, il faudra importer du boisd'ici quelques années. Il n'y a pas de réserves qui ne soient envahiespar la population rurale. Des pressions énormes sont exercées sur lesrégions naturelles. La lutte pour sauver le Parc national de Corcovado ademandé 18 mois et a coûté 3 millions de dollars. Il y a eu aussi despossibilités et des initiatives nouvelles. L'année 1988 a été déclaréeannée de la conservation des ressources naturelles et de la protection del'environnement au Costa Rica. M. Umaña donne des explications sur laconversion de la dette extérieure pour financer des projets deconservation et expose la Stratégie nationale de la conservation du CostaRica. Il remercie de leur appui l'UICN, le WWF, le Nature Conservancy,Conservation International et l'université du Costa Rica.

Un groupe de discussions est présidé par le recteur de l'université duCosta Rica, M. Fernando Durán, qui note les relations excellentes entrel'université et le ministre. Trois questions sont posées au ministre surl'effet et les mécanismes de l'achat de la dette extérieure sur le marchésecondaire. Le ministre répond également à une autre question sur l'effetdes actions militaires sur la conservation au Costa Rica. Il indique queles travaux se poursuivent malgré des difficultés locales dans certainesrégions. Une question est également posée sur les activités d'éducation

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dans les parcs nationaux et sur le contenu du message transmis. Lesprincipaux thèmes abordés concernent la préservation de la diversitébiologique, l'esthétique de la conservation, le potentiel économique, etla nécessité de protéger la nature pour maintenir l'écosystème. Le CentroEcológico La Pacífica a organisé, en collaboration avec la communautélocale, un programme d'éducation à l'intention des écoliers. Autresquestions abordées: "Utilisation des palétuviers par les habitantslocaux" et "Comment persuader les populations locales d'utiliser desméthodes d'exploitation durable".

ATELIERS

14 ateliers ont eu lieu simultanément les 4 et 5 février 1988, chacun aétudié dans le détail un domaine important du Programme de l'UICN.

Les conclusions des ateliers ont influé sur la conception et la mise enoeuvre du programme et, dans un certain nombre de cas, les discussionsdonneront lieu à des publications importantes. Les discussions tenuesdans le cadre des ateliers ont également abouti à la présentation d'uncertain nombre de projets de résolutions.

Les ateliers portaient sur les thèmes suivants:

1. Mise en oeuvre du Programme de l'UICN pour la conservation marine etcôtière.

2. Conservation dans l'Antarctique.

3. Mise en oeuvre de la Stratégie mondiale de conservation des zoneshumides.

4. Relations entre population et conservation.

5. Les plantes au service de la population.

6. Conservation et développement durable dans le Sahel.

7. Le plan d'action forestier tropical: évaluation de ses impacts sur laconservation des écosystèmes forestiers.

8. Planification pour l'avenir: nouvelles stratégies pour conserver ladiversité biologique.

9. Nouveaux problèmes confrontant le système mondial des aires protégées.

10. Science de la conservation et détermination de la politique à suivre.

11. Traité international sur la diversité biologique.

12. Economie et conservation.

13. Renforcement de l'aptitude à conserver la nature et ses ressources.

14. Vers un système amélioré de gestion de l'information pour les donnéessur les ressources naturelles.

Un résumé des résultats des ateliers figure à la page 19 et 23 desprocès-verbaux de l'Assemblée générale.

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ANNEXES AUX PROCES-VERBAUX DE LA

17e SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'UICN

SAN JOSE. COSTA RICA, 1-10 FEVRIER 1988

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ANNEXE 1

ORDRE DU JOUR ADOPTE PAR LA 17e ASSEMBLEE GENERALE DE L'UICN(San José, Costa Rica 1er au 10 février 1988)

Document del'Assembléegénérale No

Séance d'information informelleLundi. 1er février 1988: 11h00-12h00

1. Exposé du président du comité directeur:Introduction au règlement intérieur del'Assemblée

2. Exposé du responsable des élections: moded'élection du président, des conseillersrégionaux et des présidents des commissions

GA/17/88/1

GA/17/88/2

GA/17/88/3GA/17/88/4

GA/17/88/5

GA/17/88/6

79e séance de l'Assemblée généraleLundi. 1er février 1988: 14h00-17h00

1. Appel à l'ordre de la 17e session del'Assemblée générale par le président de l'UICN

2. Nomination:

a) du comité de vérification des pouvoirsb) du comité des résolutionsc) du comité des comptes et vérificateurs aux

comptesd) du comité du Programmee) du comité des cotisations

3. Annonce des nouveaux Etats membres

4. Rappel des documents pour approbation

a) Rapport du directeur général sur lesactivités de l'Union depuis la 16eAssemblée générale de l'UICN

b) Comptes et rapports des vérificateurs auxcomptes pour 1984-1986

c) Projet de Programme de l'UICN, 1988-1990d) Prévisions de recettes et dépenses,

1988-1990e) Proposition de nouvelle structure des

cotisationsf) Cahiers des charges des commissions

5. Premier rapport du comité de vérification despouvoirs

6. Adoption du réglement intérieur

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79e séance de l'Assemblée générale (suite)Lundi. 1er février 1988; 17h30-19h00

Cérémonie d'ouverture

Discours officiels par:

S. E. M. Oscar Arias Sánchez,Président du Costa Rica

S.A.R. le duc d'Edimbourg, président du WWFM. Mostapha K. Tolba, Directeur exécutif du PNUEM. M.S. Swaminathan, président de l'UICN

80e séance de l'Assemblée généraleMardi 2, février 1988: 09h00-12h30

1. Adoption de l'ordre du jour

2. Membres:

a) Admissions

b) Retraitsc) Exclusions et suspensions

3. Déclarations de la FAO et de l'Unesco

4. Déclaration sur la population etl'environnement, prononcée par Mme Nafis Sadik,Directeur exécutif du FNUAP

5. Déclaration sur le siège de l'UICN, prononcéepar le président

GA/17/88/1

GA/17/88/2

81e séance de l'Assemblée généraleMardi, 2 février 1988: 14h00-17h00

1. Deuxième rapport du comité de vérification despouvoirs

2. Discussion sur le rapport du directeur général(y compris examen critique informel)

3. Discussion sur les activités des commissions

4. Discussion sur les comptes et les rapports desvérificateurs aux comptes

5. Déclaration du directeur général désigné

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REUNION TECHNIQUEMercredi, 3 février 1988; 09h00-12h00

Mise à jour de la Stratégie mondiale de laconservation (SMC-2)

Réponse de l'UICN au Rapport de la Commissionmondiale pour l'environnement et ledéveloppement et à la Perspective pourl'environnement en l'an 2000 et au-delà, desNations Unies

Mercredi. 3 février 1988: 14h00-17h00

Ateliers sur les priorités du Programme del'UICN

Jeudi. 4 février 1988; 09h00-12h00

Ateliers (suite)

Jeudi. 4 février 1988: 14h00-17h00

Ateliers (conclusions)

Jeudi. 4 février 1988: 19hl5-20h45

Séance de discussion sur le projet de Programmede l'UICN, 1988-1990

REUNION TECHNIQUEVendredi 5 février 1988: 09h00-12h30

Conservation et développement durable enAmérique centrale

REUNION TECHNIQUEVendredi, 5 février 1988: 14h00-17h30

Conservation et développement durable enAmérique centrale

GA/17/88/5

GA/17/88/14

82e séance de l'Assemblée généraleSamedi. 6 février 1988: 09h00-12h00

1. Discussion sur la proposition de nouvellestructure des cotisations

2. Discussion de la possibilité d'établirl'espagnol et d'autres langues comme langues"officielles" ou "de travail" de l'Union

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GA/17/88/4 3. Discussion sur les Prévisions de recettes etdépenses pour 1988-1990

GA/17/88/3

GA/17/88/6

83e séance de l'Assemblée généraleSamedi, 6 février 1988; 14h00-17h00

1. Discussion sur le projet de Programme del'UICN, 1988-1990

2. Discussion des cahiers des charges descommissions

Dimanche. 7 février 1988

Libre pour excursions

GA/17/88/8

GA/17/88/9

GA/17/88/10

84e séance de l'Assemblée généraleLundi, 8 février 1988: 09h00-12h00

1. Troisième rapport du comité de vérification despouvoirs

2. Election des présidents des commissions

3. Nomination des vérificateurs aux comptes

4 Discussion sur les projets de résolutions et derecommandations

GA/17/88/10

85e séance de l'Assemblée généraleLundi. 8 février 1988; 14h00-17h00

Poursuite de la discussion sur les projets derésolutions et de recommandations

Poursuite de la 85e séance de l'Assemblée généraleLundi. 8 février 1988; 20h00-22h00

Poursuite de la discussion sur les projets derésolutions et de recommandations

GA/17/88/11GA/17/88/12

86e séance de l'Assemblée généraleMardi, 9 février 1988: 09h00-12h00

1. Résultats des élections des présidents descommissions

2. Election:

a) du présidentb) des conseillers régionaux

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GA/17/88/1

GA/17/88/6

GA/17/88/2

GA/17/88/5

GA/17/88/3

GA/17/88/4

GA/17/88/10

3. Décision à propos du rapport du directeur généralsur les activités de l'Union depuis la 16e Assembléegénérale

4. Décision à propos des cahiers des charges descommissions

87e séance de l'Assemblée généraleMardi. 9 février 1988; 14h00-17h00

1. Décision à propos des comptes et des rapports desvérificateurs aux comptes pour 1984-1986

2. Décision à propos de la nouvelle structure descotisations

3. Approbation du Programme de l'UICN pour 1988-1990

4. Approbation des Prévisions de recettes et dépensespour 1988-1990

5. Adoption des résolutions et recommandations

GA/17/88/13

88e séance de l'Assemblée généraleMercredi. 10 février 1988; 09h00-12h00

1. Résultats des élections du président et desconseillers régionaux

2. Présentation des membres honoraires

3. Présentation des prix- Médaille John C. Phillips- Prix Peter Scott- Prix internationaux Fred M. Packard du méritepour les parcs nationaux

- Remerciements aux responsables sortants

4. Discours du directeur général sortant

5. Discours du directeur général désigné

6. Discours du président élu de l'UICN

7. Clôture de l'Assemblée par le président

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ANNEXE 2

LISTE DE DOCUMENTS DE LA 17e SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

GA/17/88/1 Rapport du directeur général sur les activités de l'Uniondepuis la 16e Session de l'Assemblée générale de l'UICN,Madrid, novembre 1984.

Rapport triennal 1985-1987.

Annexe 1. Rapport sur le suivi des Résolutionsadoptées à la 16e Session de l'Assembléegénérale.

Annexe 2. Rapport du président de la Commission del'écologie.

Annexe 3. Rapport du président de la Commission del'éducation.

Annexe 4. Rapport du président de la Commission de laplanification de l'environnement.

Annexe 5. Rapport du président de la Commission despolitiques, du droit et de l'administrationde l'environnement.

Annexe 6. Rapport du président de la Commission desparcs nationaux et des aires protégées.

Annexe 7. Rapport du président de la Commission de lasauvegarde des espèces.

Annexe 8. Examen critique des réalisations de lapériode triennale 1985-87.

GA/17/88/2 Comptes et rapports des vérificateurs aux comptes pour1984-1986.

Addenda 1. Etat des recettes et des dépenses pourl'exercice se terminant le 31 décembre 1986(et éléments de comparaison avec 1984 et1985)

Addenda 2. Etat de la situation financière au 31décembre 1986 (et éléments de comparaisonavec 1984 et 1985)

Addenda 3. Rapport des vérificateurs aux comptes pour1986 y compris les notes relatives auxcomptes.

Addenda 4. Rapport des vérificateurs aux comptes pour1985 y compris les notes relatives auxcomptes.

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GA/17/88/3

GA/17/88/4

GA/17/88/5

GA/17/88/6

GA/17/88/7

GA/17/88/8

GA/17/88/9

GA/17/88/10

GA/17/88/11

Addenda 5. Rapport des vérificateurs aux comptespour 1984 y compris les notes relativesaux comptes.

Addenda 6. Commentaires relatifs aux comptes

Projet de Programme et Budget, 1988-1990.

Prévisions de recettes et dépenses pour 1988-1990.

Annexe 1. Note sur la question du siège de l'UICN.

Annexe 2. Note sur la question du siège de l'UICN.

Annexe 3. Note sur la question du siège de l'UICN.

Annexe 4. Note sur la question du siège de l'UICN.

Cotisations des membres pour la période triennale de1989-1991.

Addenda 1. Cotisations des membres de l'UICN(francs suisses): 1988-1991.

Cahiers des charges des commissions de l'UICN.

Rapport sur les membres.

Addenda 1. Rapport sur les membres.

Addenda 2. Mise à jour du rapport sur les membres.

Election des présidents des commissions de l'UICN.

Nomination des vérificateurs aux comptes.

Projet de Résolutions et de Recommandations.

Election du président de l'UICN.

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GA/17/88/12 Election des conseillers régionaux.

Annexe 1. Rapport présenté par la responsablechargée des élections à la 17e Sessionde l'Assemblée générale de l'UICN.

Annexe 2. Informations sur les candidats auxpostes de conseillers régionaux.

Annexe 3. Liste des Etats par région, selon ladéfinition de l'article VI, paragraphe2 des Statuts.

Addenda 1. Election des conseillers régionaux del'UICN.

GA/17/88/13 Propositions soumises à l'Assemblée générale en vue deconférer le titre de membre d'honneur.

GA/17/88/14 Langues utilisées.

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ANNEXE 3

RESOLUTION SUR LES REGLEMENTS 12(1)ET 13(2) DU REGLEMENT INTERIEUR ET ADOPTANT LE REGLEMENT INTERIEUR

CONSIDERANT que les projets d'ordre du jour et de documents préparés parle conseil ou le secrétariat et concernant des questions nécessitantl'approbation de l'Assemblée générale ne peuvent être soumis àapprobation que s'ils sont distribués dans un délai permettant un examensérieux;

CONSIDERANT que, du fait d'événements imprévus, le secrétariat n'a purespecter le réglement 12(1) du règlement intérieur de l'Assembléegénérale;

CONSIDERANT que le réglement intérieur doit être adopté à chaque sessionde l'Assemblée générale;

L'Assemblée générale de l'UICN réunie du 1er au 10 février 1988, pour sa17e session:

DECIDE QUE:

a. pour la 17e session de l'Assemblée générale mais dans ce cadreseulement, le délai de "120 jours" prévu au règlement 12(1) duréglement intérieur, tel que modifié par la 16e session del'Assemblée générale, sera remplacé par un délai de "85 jours"et les délais de "90 jours" et "60 jours" prévus au règlement13(2) du règlement intérieur seront remplacés par des délais de"55 jours" et de "25 jours" respectivement.

b. sur tous les autres points, le règlement intérieur restera envigueur jusqu'à l'ouverture de la 18e session de l'Assembléegénérale.

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ANNEXE 4

DISCOURS INAUGURAL DE DR M.S. SWAMINATHAN, PRESIDENT DE L'UICN

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,

Au nom des membres de l'UICN, je me sens très honoré de souhaiter labienvenue à son Excellence, M. Oscar Arias, Président du Costa Rica, àson Altesse royale le duc d'Edimbourg, président du Fonds mondial pour lanature et vice-président de l'UICN, à son Excellence Margarita Arias,présidente honoraire du comité national organisateur, à M. Mostafa Tolba,directeur exécutif du PNUE ainsi qu'à M. Alvaro Umaña, ministre desRessources naturelles, de l'Energie et des Mines du Costa Rica etprésident du comité national organisateur. Au nom de la communautémondiale de la conservation, je souhaite féliciter le Président Arias quia reçu le prix Nobel de la paix en reconnaissance des efforts incessantsqu'il a consentis pour trouver des solutions pacifiques aux problèmespolitiques de cette région. C'est la deuxième fois que l'Assembléegénérale se tient en Amérique latine (la première fois était à Caracas en1952) et la première fois qu'elle a lieu en Amérique centrale. Le faitque cette Assemblée, qui réunit plus de 1000 délégués, soit la plusimportante qui ait été tenue jusqu'à présent est également un hommagerendu au Président et au peuple du Costa Rica ainsi qu'à votre beau pays.

Il y aura cette année 40 ans que l'UICN sert la cause de la conservationde nos systèmes entretenant la vie. Il faut se féliciter que, en cetteannée de 40e anniversaire, nous nous réunissions dans ce beau pays qui amontré comment toutes les nations, en développement ou industrialisées,peuvent promouvoir des relations harmonieuses tant entre elles qu'avec laterre sur laquelle nous vivons.

Il faut également se féliciter que nous ayons choisi comme thème centralde l'Assemblée générale de San José "la conservation au service dudéveloppement durable: une responsabilité partagée". La présence ici deplusieurs responsables et représentants d'institutions des Nations Unies,du président et de responsables du WWF et des organisations nationales duWWF, de directeurs des organismes gouvernementaux nationaux chargés desproblèmes de conservation et de représentants d'organisations etd'institutions professionnelles et locales s'occupant de conservationdans le monde entier ouvre la voie à un débat enrichissant sur la manièrede renforcer encore la puissance du partenariat.

Les enjeux de la conservation après la seconde guerre mondiale ainsi quela vague d'indépendance qui a touché les pays sous autorité coloniale aconduit à la création d'une organisation connue sous le nom d'UICN.Consciente que la coopération internationale est essentielle si l'on veutobtenir des résultats concrets en matière de conservation, la Liguesuisse pour la protection de la nature a organisé une conférenceconvoquée par l'Unesco et le Gouvernement français. Julian Huxley,biologiste de renom qui était alors secrétaire général de l'Unesco, afourni un soutien intellectuel à ce mouvement. Réunis à Fontainebleau enoctobre 1948, les représentants de 18 gouvernements, sept organisationsinternationales et 107 organisations nationales de protection de lanature ont signé l'Acte constitutif de l'Union. Charles Bernard a été élupremier président de l'Union. Parmi les vice-présidents

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on a compté notamment Harold Coolidge des Etats-Unis, Roger Heim deFrance et Henry Maurice du Royaume-Uni. Jean-Paul Harroy, secrétairegénéral de l'Institut de recherche scientifique sur l'Afrique centralebasé à Bruxelles, a été nommé secrétaire général à temps partiel etBruxelles a été choisie comme premier siège de l'Union. Avec l'aide del'Unesco, la nouvelle organisation a convoqué une conférence techniqueinternationale sur la protection de la nature à Lake Success en 1949.Cette réunion a véritablement lancé l'UICN, et des recommandations ontété formulées en vue de la création d'un service de sauvegarde,soulignant l'importance de l'éducation et le rôle crucial de la rechercheen écologie pour la conservation des ressources naturelles. Le sièges'est installé en Suisse en 1960 et nous avons eu la chance de partagerces bâtiments avec le Fonds mondial pour la nature. Je suis heureux devoir aujourd'hui parmi nous M. Richard Fitter qui est l'un des fondateursde l'organisation.

Les 40 années qui viennent de s'écouler ont été celles d'unesensibilisation croissante à l'importance d'une utilisation durable denos ressources naturelles. Cette évolution a entraîné le développement denouvelles institutions mondiales, régionales et nationales qui peuventaider à promouvoir la cause d'un développement écologiquement durable. Sinous sommes de plus en plus conscients du tort que porte aux futuresgénérations la dégradation du sol, de l'eau, de la flore, de la faune etde l'atmosphère, les mesures correctives ont néanmoins été insuffisanteset hésitantes. La Commission mondiale sur l'environnement et ledéveloppement, présidée par Mme Gro Harlem Brundtland, premier ministrede Norvège, a souligné, dans le rapport qu'elle a présenté aux NationsUnies l'année dernière, que la sécurité, le bien-être et la survie mêmede la planète dépendent de la manière dont nous modifierons aujourd'huinos stratégies de développement et nos règles d'éthique. Mme Brundtlandinsiste sur "aujourd'hui". Il n'y a pas de temps à perdre.

Aldo Leopold dont on a commémoré le centenaire de la naissance l'annéedernière, a proposé une éthique pour la protection de nos ressourcesterrestres. L'académicien Nicolai Vavilov d'URSS, dont le centenaire dela naissance a été célébré en novembre 1987, a lancé une stratégiemondiale de plasma germinatif pour la conservation et l'utilisation de lavariabilité génétique des plantes à caractère économique. En novembre1981, l'Assemblée générale de la FAO a adopté une Charte mondiale dessols. L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté en octobre 1982 uneCharte mondiale de la nature. Malgré cette évolution, nous avons étéincapables de vivre en harmonie avec la nature. Paul Ehrlich, éminentmembre de l'UICN, a souligné dans un discours prononcé la semainedernière à Washington à l'occasion du Colloque, organisé pour lecentenaire de la National Geographic Society, que si les tendancesactuelles de croissance démographique et de dégradation del'environnement se poursuivent, nous assisterons bientôt à un hivernucléaire sans aucune sorte de guerre nucléaire. M. Russell Peterson,vice-président de l'UICN, qui présidait cette réunion a demandé que tousles habitants de notre planète adoptent des règles d'éthique pour laterre.

Heureusement, on a assisté au cours des 40 dernières années à plusieurs— et notamment à deux — révolutions scientifiques et technologiquesmajeures qui peuvent nous permettre d'atteindre les objectifs fixés parla Commission Brundtland ainsi que les perspectives en matière

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d'environnement jusqu'à l'an 2000 et au-delà préparées par le PNUE etadoptées par l'Assemblée générale des Nations Unies en novembre del'année dernière. La première de ces révolutions est la révolution del'information qui a débuté à la fin des années 40 avec l'arrivée dutransistor. Les ordinateurs et réseaux de télécommunication ont ouvert denouvelles possibilités en matière de surveillance continue del'environnement et de partage des informations. La seconde révolution estla révolution biologique qui a commencé avec la découverte de la doublehélice qui nous a permis de comprendre les mécanismes de l'hérédité auniveau moléculaire et a donné naissance à une industrie biotechnologiquequi se développe très rapidement. Ces révolutions associées à d'autresgrands changements technologiques dans les domaines de l'industrie et del'agriculture, peuvent aider à fournir à toutes les nations nourriture,fourrages, combustibles, fibres, engrais et autres élémentsindispensables à la vie quotidienne en quantité suffisante et sur unebase durable. Nous avons de nouvelles possibilités de prospérité tout endemeurant dans les limites fixées par notre capital environnemental. Nouspouvons concevoir et adopter dans chaque pays, des mesures destinées àconserver la diversité biologique et les processus écologiques, comme l'asi bien montré M. Arias dans votre propre pays. Nous avons lespossibilités technologiques et financières de planifier et de gérer dessystèmes d'irrigation, de promouvoir la croissance naturelle des forêts,de stopper la désertification, d'empêcher la pollution atmosphérique etla destruction de la couche d'ozone (rendons ici hommage au PNUE et à M.Tolba) et de conserver le système de production dans sa totalité depuisles forêts en amont jusqu'aux pêcheries en aval. Toutefois, les incendiesécologiques qui consument lentement la sécurité d'existence desgénérations encore à naître ne peuvent être éteints en un jour, un moisni même en plusieurs années voire en une génération. Il faudrait pourcela que trois grands partenaires travaillent de manière soutenue pendantdes décennies.

Les trois grands partenaires dont les efforts, déployés collectivement eten symbiose, décideront de notre avenir commun sont les suivants:premièrement, les dirigeants politiques, deuxièmement, les professionnelsde toute une gamme de disciplines et troisièmement, le grand public. Lavolonté politique en matière de conservation et de développement durablese renforce mais il existe fréquemment un décalage entre la volontépolitique et l'action politique. Les compétences professionnelles nemanquent pas, comme le montreront clairement les activités descommissions de l'UICN et d'autres organes compétents, mais il arrivesouvent que ces compétences ne se transforment pas en savoir-faire.

Les pays en développement qui se battent avec la pauvreté et unecroissance démographique rapide devront connaître un développementéconomique accéléré pour résoudre ces problèmes. Ils ne peuvent donc sesatisfaire de simples techniques d'évaluation de l'impact conçues pourpréserver le statu quo mais ils ont besoin d'un programme dynamiqued'écologie économique s'appuyant sur une série de choses à faire plutôtque de choses à ne pas faire. C'est ici que le Centre de la conservationpour le développement de l'UICN a un rôle essentiel à jouer dans lacommunauté mondiale de la conservation. En s'appuyant sur toutes lescompétences disponibles dans les commissions de l'UICN, le CCD peut nonseulement aider à établir des stratégies nationales de conservation maiségalement montrer comment les ressources naturelles d'un pays peuventêtre converties sur une base durable en une richesse importante pour son

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peuple. Les programmes de l'UICN relatifs aux forêts tropicales, auxzones humides, à la conservation marine et à la population sont trèsutiles à cet égard.

Le troisième partenaire essentiel est le grand public. La sensibilisationaux problèmes de l'environnement est de plus en plus marquée mais lacoopération et la pression que pourrait exercer le grand public pour lesrésoudre sont encore faibles. Nous devons renforcer les efforts pourintégrer engagement et action politiques, compétences professionnelles etparticipation du grand public à la gestion des biens environnementauxd'une manière qui permette à ces facteurs de se renforcer mutuellement.

Vous avez, Monsieur le Président Arias, souligné à juste titre dans lediscours que vous avez prononcé à Oslo lorsque vous avez reçu le prixNobel de la paix, les fardeaux intolérables auxquels sont confrontés lespeuples et gouvernements des pays en développement du fait del'endettement extérieur, de la détérioration des termes de l'échange, dela réduction de l'accès aux marchés des pays développés et de la pressiondémographique croissante par rapport à la capacité de charge des terres.Là encore, votre pays a montré comment, en supprimant les dépensesd'armement il y a près de 40 ans, des fonds peuvent être affectés à lasécurité écologique et sociale. Les dépenses mondiales en matière dedéfense dépassent aujourd'hui un billion de dollars soit près de 20milliards de dollars par semaine. Moins de la moitié de ce montantpourrait aider à éponger la dette du tiers monde et à fournir les fondstellement nécessaires pour la conservation des réserves de la biosphère,des sites de patrimoine humain, des parcs nationaux et des centresVavilov de diversité génétique. Nous savons et je ne sais que trop queles choses ne vont malheureusement pas se passer ainsi mais il n'y aaucun mal à ce que certains d'entre nous au moins aient, dans desoccasions comme celle-ci, honte de la perte des possibilités d'améliorernotre vie à tous sur cette planète.

Une autre source d'inquiétude est l'insuffisance des efforts consentispour fournir aux jeunes la possibilité de participer activement à laprotection et à l'enrichissement de l'environnement. Monsieur lePrésident, dans votre pays comme dans le mien, plus de 50 pour cent de lapopulation est âgée de moins de 20 ans. L'avenir des habitants du 21esiècle de cette planète dépendra de ce que feront ou ne feront pas aucours des dix prochaines années les jeunes, filles et garçons,d'aujourd'hui. Un vieux proverbe chinois dit:

Si vous êtes préoccupé par l'année à venir, plantes du riz.Si vous êtes préoccupé par les dix ans à venir, plantes des arbres.Si vous êtes préoccupé par les cent ans à venir, éduquez les gens.

L'éducation des jeunes est la clé de notre avenir commun. L'idéalisme dela jeunesse peut être un élément important dans la promotion detechniques de développement durable et équitable, pour autant que cesjeunes disposent de possibilités structurées et bien planifiées de servircet objectif. La Commission de l'éducation de l'UICN devrait, à mon avis,mettre au point un plan d'action destiné à faire participer les écolierset étudiants à un programme de "Service écologique" pendant une périodedonnée, au cours et à la fin de leur formation conventionnelle. Leservice militaire obligatoire existe dans de nombreux pays et imaginezl'héritage que nous laisserions si tous les jeunes pouvaient participer àla recherche de relations plus harmonieuses avec la terre au lieu de

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consacrer ce temps à apprendre l'art de la destruction. Un tel programmedevrait fournir des possibilités d'apprentissage par l'action et pourraitprévoir la participation à la création de réserves de la biosphère et deparcs nationaux, la conservation de la diversité biologique au niveaulocal, la gestion de forêts villageoises, la collecte de données sur leterrain pour l'interprétation des images transmises par satellite, laforesterie sociale et la protection des sols, de l'eau et del'atmosphère. Pour atteindre ses objectifs, ce programme obligatoiredevrait apporter une satisfaction à la fois intellectuelle etémotionnelle. Ici encore, le Costa Rica, qui a démontré qu'un pays peutêtre heureux et se sentir en sécurité sans armée, pourrait nous montrerla voie.

Nous devons également apprendre comment faire d'une calamité une occasionde progrès. Là encore, nous pouvons tirer des enseignements del'utilisation intelligente de la dette extérieure pour le financement deprogrammes de conservation, suivant l'exemple du gouvernement du CostaRica. Le groupe d'étude de l'UICN sur le Sahel, présidé par M. WalterLusigi, a présenté un vaste panorama montrant comment lancer un mouvementde restauration écologique dans la région sahélienne sujette auxsécheresses. En Europe, nombreux sont ceux qui travaillent dans desfermes pendant leurs vacances. Des programmes originaux intégrant lesvacances à des activités axées sur l'écologie peuvent aider à promouvoirun tourisme respectueux de l'environnement.

Avec le PNUE et le WWF, l'UICN a entrepris la préparation d'une nouvelleversion de la Stratégie mondiale de la conservation. Une conférence tenueà Ottawa en 1986 a montré que seules les stratégies nationales s'appuyantsur les possibilités et les besoins locaux peuvent aider à promouvoir undéveloppement durable. Ces stratégies doivent faire une plus large placeaux questions de population, au rôle crucial des femmes dans laprotection de l'environnement, à la sagesse et aux compétences en matièrede conservation des peuples indigènes et populations tribales ainsiqu'aux nouvelles possibilités offertes par les révolutions del'information, de la biologie et autres révolutions technologiques. Nousexaminerons, lors de la présente Assemblée, l'état d'avancement de cetravail. Sans mécanisme d'application financièrement viable etpolitiquement acceptable, aucun plan d'action ne donnera de résultatpratique. Nous devons prêter une réelle attention au renforcement desassociations locales pour un développement durable en suivant peut-êtrele modèle du Rotary Club et en utilisant un réseau fonctionnel fortementdécentralisé et soutenu par un ensemble d'objectifs et de méthodes detravail bien articulés. Personnellement, je pense que le Rotary Club peutbeaucoup apporter en ce qui concerne particulièrement la structure auniveau local. Nous nous félicitons que cette année de 40e anniversairedébute avec la perspective de un siège satisfaisant de l'UICN etremercions très sincèrement à cet égard les Gouvernements suisse etnéerlandais.

Nous avons la chance d'accueillir à la présente Assemblée quatre nouveauxEtats membres -- Argentine, Mali, Niger et Sri Lanka. Notre unions'élargit ainsi que les demandes formulées et les attentes exprimées.Nous devrions cependant concentrer nos activités sur notre uniqueobjectif: démontrer la puissance du partenariat entre organisationsgouvernementales et non gouvernementales et établissementsprofessionnels. Nous ne devrions aborder que les activités danslesquelles nous pouvons jouer un rôle

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irremplaçable ou complémentaire intéressant. Seules la consolidation denotre capacité analytique et opérationnelle et la concentration de nosressources intellectuelles et financières peuvent nous permettred'améliorer encore nos services à l'appui du mouvement mondial de laconservation.

Nous nous réunissons ici à un moment critique de notre histoireécologique. Malgré la gravité de la situation, le fossé entre les mots etles actes ne cesse de s'accroître. Cette situation tient en partie aufait que nous nous efforçons de résoudre des problèmes multidimensionnelspar le biais de structures et d'approches administrativesunidimensionnelles. Ainsi, on a souvent reproché aux forestiers d'êtreincapables d'arrêter le recul des forêts mais les véritables coupablessont peut-être les politiques nationales et internationales économiqueset non les forestiers. Les importantes subventions agricoles fournies parles pays riches, le prix des produits de base et le service de la detteentraînent une exploitation insoutenable des ressources naturelles despays pauvres. Ce problème est aggravé par la commercialisation croissantede toutes les activités humaines.

La recherche de bénéfices à court terme plutôt que de la connaissance dela nature et du bonheur durable de l'humanité devient rapidement le seulmoteur des initiatives scientifiques et technologiques. Les possibilitésde plus en plus larges offertes par des droits de brevet enphytogénétique entraînent une polarisation dans le domaine de laconservation et de l'utilisation du plasma germinatif mondial. Lors de laréunion de la Commission de la FAO sur les ressources phytogénétiques quis'est tenue l'année dernière, il a été proposé de formuler un ensemble dedroits à l'intention des agriculteurs des pays d'origine afin decompenser l'impact des droits des généticiens des pays développés. Cettequestion prend une importance croissante du fait que le génie génétiquepermet des transferts de gènes à travers les barrières sexuelles. C'estdans le tiers monde que l'on trouve le plus grand nombre d'espècessauvages de plantes importantes au plan commercial. Si les considérationscommerciales ne sont pas accompagnées de considérations de bien-êtrehumain et de développement durable, la concurrence et la confrontationremplaceront la coopéracion dans toutes les sphères d'activité humaine.Les membres de l'UICN peuvent jouer un rôle important en favorisantl'analyse de ces questions dans des instances nationales etinternationales d'une manière qui encourage l'harmonie plutôt que ladiscorde, la compréhension plutôt que la suspicion et la coopérationplutôt que la concurrence malsaine. L'écologie de l'éthique et ducomportement humains d'aujourd'hui mérite autant d'attention que l'étudedes écosystèmes naturels, faute de quoi, le grand bond en avant de lascience et de la technologie entraînera peut-être un immense pas enarrière dans le domaine de la coopération internationale en faveur d'unegestion durable de la biosphère et de la géosphère.

Les pays en développement doivent accorder beaucoup d'attention auxproblèmes du développement rural pour que cesse l'expansion urbaine nonplanifiée au détriment des terres fertiles. La forme la plus graved'exode des cerveaux que connaissent les pays en développement, ainsi quel'a souligné Mahatma Gandhi dans mon pays il y a 50 ans - est l'exode descerveaux et des ressources du village vers la ville. Une politique dedéveloppement écologiquement durable ne peut s'appuyer que sur la

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sécurité d'existence des pauvres. Pour atteindre cet objectif, il fautfaire une large place au développement et à la progression destechnologies décentralisées de production par les masses - opposées auxtechniques de production de masse - et à l'alphabétisation des femmes.Plus le foyer est pauvre, plus il est important que les femmes puissentavoir un accès indépendant aux revenus. L'alphabétisation des femmess'est également avérée essentielle à l'adoption généralisée du concept depetite famille. Le groupe d'étude de l'UICN sur la population et ledéveloppement durable, présidé par le M. Russell Peterson, a attirél'attention sur ce réseau complexe de relations.

L'Amérique centrale et l'Amérique du Sud sont des réservoirs de diversitébiologique. Le Costa Rica a davantage d'espèces de papillons et delépidoptères que toute l'Afrique. La région andine nous a donné certainesdes plus importantes plantes économiques d'aujourd'hui. Pourtant, lesécosystèmes naturels de cette région sont fortement menacés. La région dulac Titicaca à la frontière du Pérou et de la Bolivie, qui est le foyerde la pomme de terre, importe fréquemment des pommes de terre d'Europepour satisfaire les besoins de la population locale. En Amérique centraleet en Amérique du Sud comme dans la plupart des régions du tiers monde,conservation et développement font un. C'est pourquoi je suis heureux quenous nous réunissions dans cette région qui n'avait pas, dans le passé,reçu toute l'attention nécessaire de la part de l'UICN. Si les programmesde l'UICN ont souvent négligé cette région, c'est en raison du manque deconnaissance de la langue espagnole au sein de l'organisation.M. Kenton Miller nous a aidés à combler cette lacune. Nous sommesparticulièrement reconnaissants au Gouvernement espagnol qui agénéreusement accueilli notre dernière Assemblée générale et nous afortement aidés pour les traductions espagnoles. J'espère que l'Assembléegénérale de San José marquera le début d'un nouvel engagement de tous lesmembres de l'UICN en faveur d'un élargissement de notre collaborationavec les particuliers, institutions et gouvernements de cette région.

Le Préambule des statuts de l'UICN stipule que "On entend parconversation de la nature et de ses ressources la sauvegarde et lagestion du monde vivant, milieu naturel de l'homme, et des ressourcesrenouvelables de la terre - fondement de toute civilisation". Si nousnous penchons sur les 40 années d'histoire de l'UICN, nous pouvons êtrefiers des résultats accomplis. La qualité d'une institution comme l'UICNdépendra de la volonté de ses membres. L'appui professionnel, financieret émotionnel de ses membres a aidé l'UICN au cours des années. L'UICN aconstitué un collège visible et invisible de plusieurs milliers deprofessionnels dans le domaine de l'écologie, de la conservation de lanature et du développement durable couvrant tous les continents, cultureset religions. La coopération avec le WWF, le PNUE, l'Unesco, la FAO et denombreuses autres instances, a été particulièrement fructueuse. Il seraitinjuste dans une occasion comme celle-ci de mentionner plusparticulièrement certains noms alors que de multiples personnes, connueset inconnues, ont contribué de manière importante au développement del'UICN. Je faillirais cependant à mon devoir si je ne transmettais notregratitude à Sir Julian Huxley, à Sir Frank Fraser Darling et auprofesseur Jean-Paul Harroy pour leur clairvoyance, à Harold Coolidgepour son dévouement ainsi qu'aux anciens présidents, directeurs généraux,présidents, vice-présidents et membres des commissions et du conseil pourles efforts qu'ils ont déployés sans relâche. Je souhaite exprimer notre

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gratitude au directeur général sortant, Kenton Miller, ainsi qu'à sonépouse, Susan Miller, pour leur contribution et souhaiter la bienvenue àMartin Holdgate, nouveau directeur général.

Si nous pouvons à juste titre être fiers des résultats accomplis, nous nepouvons cependant relâcher nos efforts ou nous réjouir car nous perdonssans cesse du terrain dans notre bataille pour protéger la splendeuroriginelle de notre planète. Si l'accès physique et économique àl'alimentation constitue le principal défi en matière de sécuritéalimentaire de ce siècle, celui du 21e siècle sera vraisemblablementl'accès écologique à l'alimentation si nous ne parvenons pas à renverserles tendances actuelles en matière de dégradation de l'environnement.Nous devons redoubler d'efforts pour maintenir notre position dans laprotection de l'environnement. Il nous appartient de nous consacrer à lamission de l'UICN, en nous inspirant de l'exemple fourni par le Présidentet le peuple du Costa Rica.

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ANNEXE 5

DISCOURS D'OUVERTURE DE M. MOSTAFA K. TOLBADIRECTEUR EXECUTIF DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES

POUR L'ENVIRONNEMENT (PNUE)

Environnement politique et développement durable

Excellence, Monsieur le président, Altesse royale, duc d'Edimbourg,président du Fonds mondial pour la nature, Monsieur le ministre,honorable collègue et ami, M. Swaminathan, président de l'UICN, ami etcollègue, M. Miller, directeur général de l'UICN, excellences, honorablesinvités, Mesdames et Messieurs,

C'est à la fois un plaisir et un privilège d'être invité à prendre laparole à cette 17ème Assemblée générale de l'Union internationale pour laconservation de la nature et de ses ressources. L'UICN, son Assembléegénérale et son partenaire, le Fonds mondial pour la nature, symbolisentl'intérêt que porte le grand public à la santé de la nature et de notreplanète.

Au nom du Programme des Nations Unies pour l'environnement, j'aimeraisajouter mes remerciements à ceux qui ont déjà été exprimés auGouvernement de la République du Costa Rica ainsi qu'au président OscarArias pour accueillir cette assemblée à San José, belle capitale de cepays exceptionnel.

J'aimerais également vous adresser mes sincères félicitations, M. leprésident, pour le Prix Nobel de la paix que vous avez reçu en 1987. Jesuis convaincu que ce prix récompense et renforce votre autorité moraleen tant qu'arbitre de la paix dans une région troublée. Le chemin d'unpacificateur est toujours difficile et parfois long. Je suis persuadéque, au même titre que nos félicitations, nos espoirs, nos prières et nosvoeux de succès les plus profonds vous accompagnent dans cette tâchenoble et ardue.

Monsieur le président, votre Altesse royale, mesdames et messieurs,

Le thème de cette assemblée est "La Conservation pour le développementdurable - Une responsabilité partagée". Ce thème rappelle que laconservation de la nature et de ses ressources est la responsabilité dela famille des Nations dans son ensemble et que ce n'est que par uneaction collective que les grands problèmes qui menacent et dégradentnotre environnement pourront être résolus. L'une des tâches de cetteassemblée est donc de montrer clairement et de façon convaincante commentla coopération mondiale et la convergence de vues peuvent influer sur lesquestions d'environnement.

Il y a longtemps qu'une gestion saine de l'environnement en vue d'undéveloppement soutenu et durable constitue la philosophie directrice duPNUE et d'autres organisations influentes comme l'UICN; ce concept estégalement à la base de la Stratégie mondiale de la conservation. C'est larecette d'une croissance économique véritable et équitable et donc de lajustice sociale que nous ne pouvons négliger qu'en mettant en dangernotre cause commune et notre avenir.

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La Stratégie mondiale de la conservation de 1980 est l'un de nos textesfondamentaux. Depuis un an, le développement durable figure plusrésolument à l'ordre du jour mondial, notamment à l'ordre du jour del'Organisation des Nations Unies, l'Assemblée générale ayant examinécette question en octobre dernier lorsqu'elle a reçu et étudié deux desprincipaux documents sociaux, économiques et politiques de 1987, à savoirle Rapport de la Commission mondiale pour l'environnement et ledéveloppement "Notre avenir à tous" ainsi que "Les perspectives enmatière d'environnement jusqu'à l'an 2000 et au-delà".

Ces documents se complètent et se renforcent mutuellement. Ilsreconnaissent que la condition humaine est menacée par la dégradationmondiale de l'environnement et de sa base de ressources naturelles. Il ya maintenant près de 25 ans que cette situation est reconnue et dénoncée.Depuis le début des années 70, les manifestes, écrits et réunions, sesont succédés pour attaquer la dégradation et le gaspillage de notrepatrimoine naturel.

L'année 1987 a été le point culminant de cette période d'analyse et dedébat. Les décennies de débats sont terminées. L'ère de l'action a déjàcommencé. Il s'agit maintenant d'accélérer ce mouvement, de passer à lavitesse supérieure. Mais avant de parler des nécessités de cette actionfuture, permettez-moi de me pencher un instant sur le passé.

Nous sommes réunis ici au coeur d'une région dans laquelle lacivilisation Maya a pendant des siècles pratiqué l'une des formes lesplus efficaces de développement durable connues de l'histoire humaine. Ason apogée, au 8ème siècle, la civilisation Maya faisait vivre environ 14millions de personnes dans un environnement de forêts humides fragiles ethostiles. Cette société reposait sur un système agricole sophistiqué.

En utilisant des techniques agricoles minutieuses, les Mayas disposaienttous les ans de deux moissons de maïs, de produits alimentaires, defibres et de bois ainsi qu'une multitude d'autres produits comestibles etutiles. Ce développement durable, qui constitua la base d'une grandecivilisation, a été détruit par l'association du colonialisme, dudéveloppement mal conçu, comme l'élevage en ranch et la monoculture, etde la législation foncière irréfléchie et à court terme de ces dernièresannées. Malgré un rythme de destruction rapide, il subsiste de grandeszones de forêts, notamment en Amazonie, qui pourraient se prêter à desactivités agricoles riches, variées et durables. L'élevage, lebûcheronnage et la monoculture à des fins commerciales aujourd'huiimposés à ces régions ne sont ni efficaces ni durables. Nous pourrionstirer des enseignements des Mayas. Tenir compte de l'histoire n'est pasun pas en arrière - il ne s'agit pas d'une forme de rejet de la modernitésemblable au mouvement des Lucidites - mais revient plutôt à profiter dupassé et à revenir vers le futur.

Selon moi, l'avenir exigera une réponse politique plus large et beaucoupplus rapide aux défis posés par la conservation et la remise en état del'environnement que tout ce que nous avons connu dans les années 80. Aumieux, on peut dire que la réponse politique à la Stratégie mondiale dela conservation est inadéquate. La stratégie est aujourd'hui actualiséede manière à insister davantage sur le développement durable. Entreaujourd'hui et la présentation de la nouvelle Stratégie en 1990/1991,nous devons réactiver et renforcer les attitudes et mesures politiques enrelation avec la Stratégie existante et préparer le terrain politiquenécessaire à la mise en oeuvre de la deuxième édition de cette Stratégie.

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Au cours des sept dernières années, la Stratégie a engendré ou stimuléapproximativement 35 stratégies nationales de conservation qui en sont àdes étapes différentes de mise en oeuvre. Le processus a été lent,intolérablement lent. Le fossé qui sépare l'adoption de la mise en oeuvreest large et profond.

Quelles sont les conditions politiques qui permettraient de donner vie àla Stratégie mondiale existante et, le cas échéant, aux stratégiesnationales?

On peut répondre brièvement gu'il existe des problèmes courants maisaussi de nouvelles possibilités.

Le public et les medias sont, grâce aux efforts incessants des mouvementsenvironnementaux et conservationnistes, bien informés et conscients del'importance, y compris au plan économique, de la protection del'environnement.

Néanmoins, nous avons encore un "travail de vente" important à effectueren expliquant et en soulignant le rapport essentiel qui existe entreenvironnement et développement durable. On peut expliquer ce rapport endéfinissant un développement durable comme un développement stable. C'estun développement sans destruction - un développement qui utilise la basede ressources sans la dégrader - un développement qui utilise l'intérêtdu capital national en ressources et non le capital lui-même.

Ces ressources naturelles - les richesses environnementales quialimentent notre planète - étant limitées, leur avenir ne peut êtregaranti que par une gestion soigneuse et sensée. Protéger et réhabiliterl'environnement revient à prolonger le développement, directement dans ledomaine agricole et indirectement pour tous les autres aspects del'économie. Si l'on accorde la priorité à l'environnement, ledéveloppement se prolongera.

D'après les dernières prévisions des Nations Unies sur l'économiemondiale (11 janvier 1988), le système financier international demeureradans une situation précaire tout au long de l'année 1988. Ces prévisionsmettent également en garde contre le risque de récession.

Dans ces circonstances, il est à craindre que les gouvernements des paysdéveloppés, et des pays en développement, ne soient tentés d'oublier,d'ignorer ou de négliger les questions d'environnement et les besoins dela conservation.

En cas de crise économique, ou de difficultés chroniques, l'environnementet la conservation risquent d'être universellement repoussée au bas del'ordre du jour et de recevoir une priorité négligeable.

Nous devons être conscients de ce danger. Nous affirmons que cespolitiques ne peuvent qu'aggraver la situation économique, notamment dansles pays les plus pauvres.

Nous devons plus particulièrement continuer à examiner les répercussionspossibles des ajustements structurels, économiques et politiques exigésde nombreux pays par la Banque Mondiale et le Fonds monétaireinternational sur le développement agricole. Ces ajustements peuvent

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prendre la forme de mesures visant à encourager les exportations, àréduire les importations, à attirer des devises, à diminuer les déficitset les dépenses et à augmenter les recettes. L'impact de ces ajustementssur les groupes et les environnements vulnérables doit être suivi avec unsoin particulier au cours des prochaines années.

L'année 1988 et peut-être les années suivantes connaîtront, je l'espère,une défense et une consolidation actives des victoires environnementalesantérieures, ainsi qu'une nouvelle progression.

Toutefois, à côté de ces difficultés politiques possibles, figurent dessuccès politiques. Le document "Perspectives en matière d'environnementjusqu'à l'an 2000 et au-delà" a une dimension internationale - quireprésente un consensus de vues de plus de 50 gouvernements ayantparticipé à sa rédaction. Il a été adopté, lors de l'Assemblée généraledes Nations Unies, par près de 100 autres gouvernements.

Ce document indique que l'objectif d'ensemble devrait être de faireprogresser la condition humaine de manière durable grâce à une gestionprudente des ressources naturelles et des écosystèmes et à la remise enétat des milieux sujets à la dégradation et mis à mal.

Cette déclaration est sage. Elle est utile, à ceux, y compris à cetteassemblée, qui essaient de traduire cette conviction officielle enengagements et actions gouvernementales.

Dans son rapport, la Commission mondiale pour l'environnement et ledéveloppement indique: "le développement durable répondrait aux besoinsdu présent sans compromettre la capacité des générations futures derépondre aux leurs". Elle souligne ainsi l'aspect éthique dudéveloppement durable.

Outre ces deux documents politiquement importants, la cause del'environnement a progressé d'une troisième manière en 1987. Enseptembre, 62 nations et la CEE ont adopté le protocole de Montréalconcernant la protection de la couche d'ozone contre les substanceschimiques produites par l'homme.

Il s'agit d'un accord historique, le premier accord de protection del'environnement véritablement mondial. Le PNUE a oeuvré pendant dix jourspour rassembler les principales parties ayant une action sur la couched'ozone: gouvernements, scientifiques, juristes, industriels. L'Accord deMontréal a souligné la volonté politique et la bonne volonté en matièred'environnement. La production de substances chimiques nuisant à lacouche d'ozone représente une somme supérieure à 2 milliards de dollarspar an et ces substances jouent un rôle fondamental dans une productionindustrielle d'un montant de plusieurs milliards de dollars; des intérêtséconomiques considérables sont donc en jeu. Les obstacles politiques etéconomiques ont été surmontés à l'issue de longues négociations. L'Accordde Montréal crée, selon moi, un précédent pour la solution d'autresproblèmes environnementaux complexes. Ce succès est une sourced'encouragement.

Pour ce qui est de la fin du siècle et au-delà, le Rapport de laCommission mondiale et les perspectives en matière d'environnementinsistent sur deux thèmes: interdépendance et durabilité. Dans le

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contexte de l'environnement, interdépendance et durabilité sont fonctionde relations écologiques. Elles ne connaissent pas de frontières, ellesexigent coopération et action commune. L'interdépendance est égalementune réalité à double face. Dans de nombreux domaines, il existe despossibilités d'améliorer la coopération internationale et d'en tirerparti mais si cette coopération n'est pas renforcée, tout le monde ensouffrira. On peut citer des domaines particuliers comme la couched'ozone, la modification du climat, les pluies acides, la pollution, lesressources en eau douce, le déboisement, les ressources génétiques, ladésertification ainsi que la manipulation de substances chimiques et dedéchets. Ces questions ne sont pas limitatives ou exclusives - ellesconcernent les pays riches et les pays pauvres, développés et endéveloppement, le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest. Les intérêts desnations sont de plus en plus interdépendants. Même les plus puissantesd'entre elles ne peuvent résoudre leurs problèmes isolément. On admetégalement de plus en plus que le développement économique doit respecterdes limites environnementales. Il ne s'agit pas de limiter la croissancemais plutôt de prendre la voie d'un développement juste et durable.

Monsieur le président, votre Altesse royale, Mesdames et Messieurs,

Le monde a besoin de l'UICN et du WWF ainsi que de tous les autresorganismes qui ont une vue à long terme et peuvent fournir la directionet la sagesse dont nous avons tous besoin. Au nom du PNUE, j'insiste pourque nous poursuivions notre action et continuions à soutenir le principeà l'origine de cette assemblée. Nous sommes dans une période d'action,d'action concertée. Nous voyons tous une source d'inspiration etd'encouragement dans votre présence avec nous, M. le président, dans laprésence de son Altesse royale, le président du Fonds mondial pour lanature et dans la présence de cette assemblée d'hommes et de femmes quioeuvrent en faveur de la conservation et de l'avenir de l'humanité.

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ANNEXE 6

DISCOURS INAUGURAL PRONONCE PAR S.A.R. LE PRINCE PHILIP. DUC D'EDIMBOURGPRESIDENT DU FONDS MONDIAL POUR LA NATURE (WWF)

Je suis extrêmement reconnaissant au président de me donner lapossibilité de saluer cette Assemblée générale au nom de toute la familledu WWF. Rares sont les exemples de deux organisations internationalestotalement indépendantes qui aient travaillé aussi étroitement pendantune période aussi longue.

Je saisis cette occasion pour rendre hommage au Président et augouvernement du pays hôte pour les efforts courageux et couronnés desuccès qu'ils ont déployés pour protéger le très riche patrimoine natureldu peuple costa-ricien.

En ce 40e anniversaire de la fondation de l'UICN, je vous transmets leschaleureuses félicitations et sincères voeux de réussite de votre jeunepartenaire ainsi que l'assurance que nous souhaitons tous que cepartenariat fleurisse et s'épanouisse au cours des prochaines années.

On a dit que les meilleurs mariages naissent de conflits créatifs. Si telest le cas, il n'y a rien de véritablement grave dans les relations entrel'UICN et le WWF.

Toutefois, les choses ne restent jamais longtemps statiques et lesproblèmes pratiques issus du volume croissant d'activités des deuxinstances ont fourni une occasion de rééxaminer la situation.

A la fin de l'année 1986, votre président et moi-même sommes convenusd'inviter M. Edward de Bono, père du concept de la "pensée latérale" àjouer le rôle de conseiller conjugal et à nous aider à trouver unemeilleure formule pour notre collaboration ultérieure. Je pense que lerésultat peut être décrit comme "moins de dépendance, davantaged'interdépendance".

A l'Assemblée générale de Madrid, le WWF a instamment invité tous lesmembres de l'UICN à fournir un soutien financier accru à leur Union ettoute la famille du WWF s'est engagée à augmenter sensiblement sacontribution. C'est donc avec plaisir que je constate dans le rapport dudirecteur général qu'un nouveau barème de cotisations des membres doitêtre proposé pour adoption à la présente Assemblée.

Afin de donner à l'Union le temps de restructurer son barème decotisations, nous nous sommes engagés à Madrid à fournir à l'UICN 1,5millions de francs suisses de fonds sans affectation au cours de chacunedes trois années suivantes.

Il y a deux ans, le WWF a indiqué à l'Union que, pour la périodetriennale débutant à la présente Assemblée, le niveau des fonds sansaffectation serait ramené progressivement à 0.5 million de francs suissesen 1990. Cette situation n'est toutefois pas aussi grave qu'elle peut lesembler puisque le WWF versera tous les ans à l'Union une somme d'environun million de francs suisses destinés à des projets et services.

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Ce chiffre ne tient pas compte des contributions élevées que le WWFfournit pour un certain nombre d'activités extrêmement importantes menéesconjointement avec l'UICN. Ainsi, dans le cadre de la campagne visant àréduire le commerce des espèces menacées, le WWF consacre plus d'unmillion de dollars par an à dix bureaux de surveillance du commerce(TRAFFIC), tandis que l'UICN finance le bureau de coordination de l'Unitéde surveillance continue du commerce de la faune et de la flore du Centrede surveillance continue de la conservation de la nature de Cambridge.

Le WWF a fait et continuera à faire des investissements importants en vuede promouvoir des conventions et des traités internationaux relatifs à laconservation, comme la Convention de Ramsar, la CITES, la Commissionbaleinière internationale et, plus récemment, l'Accord international surles bois tropicaux. Nous avons institué ensemble un groupe consultatifconjoint sur les plantes et établi un programme pour la conservation desplantes qui donne d'excellents résultats.

Les deux organisations travaillent très étroitement et harmonieusementdans ces différents domaines et je ne vois pas pourquoi cette coopérationne se poursuivrait pas à mesure que de nouvelles idées et de nouveauxprojets sont mis au point.

En ce qui concerne le WWF, le thème de cette Assemblée ne pourrait pasêtre plus approprié. Nous sommes absolument persuadés de la nécessitéd'un développement durable et toutes nos relations avec l'UICN sontbasées sur le concept de "responsabilité partagée".

Nous sommes convaincus de la place tout-à-fait particulière de l'UICNdans le mouvement mondial de la conservation, place dont l'importancetient à cinq facteurs.

En premier lieu, l'Union a un caractère global. Sa composition et sesactivités font qu'elle touche toute personne qui s'intéresse à un aspectquel qu'il soit de la conservation de l'environnement naturel de cetteplanète. La quasi totalité des institutions nationales, gouvernementaleset non gouvernementales ainsi que des organisations caritatives sontreprésentées. Le seul objectif de l'UICN est de fournir à toutes cesinstances la possibilité de partager la responsabilité de la conservationde la nature.

En deuxième lieu, par l'intermédiaire des commissions, l'UICN constitueun forum qui permet aux spécialistes de tous les domaines d'échanger desinformations et des vues sur les menaces qui pèsent sur l'environnementnaturel et les populations de faune sauvage ainsi que sur les problèmestechniques de leur conservation.

En troisième lieu, son réseau de contacts avec des scientifiques etorganismes de recherche scientifique dans le monde entier donne à l'Unionune compétence scientifique d'une valeur extrêmement particulière dans undomaine qui peut si fréquemment susciter des réactions émotionnelles plusque rationnelles et informées.

En quatrième lieu, l'UICN a une capacité unique de réunion desinformations. La technique de création de ce qu'on a appelé les bases dedonnées est bien développée. Compte tenu de l'état actuel extrêmement

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critique de l'environnement naturel, il est absolument vital que toutesles parties intéressées puissent disposer en permanence d'informationsprécises et à jour.

On a dit que "le savoir confère le pouvoir". Pour sauver l'environnementnaturel, nous avons besoin de tout le pouvoir possible.

J'ai ajouté un cinquième facteur car je pense que la coopération estessentielle pour que la responsabilité de la conservation soit partagéeavec économie et efficacité. Nous savons tous comment de nombreuxgouvernements et organisations bénévoles participent d'une manière oud'une autre à la conservation, en particulier à l'extérieur de leurpropre pays.

Nous travaillons tous avec des motivations très louables mais l'impactcumulé de toutes nos activités n'est malheureusement pas aussi importantqu'il pourrait l'être. Il est selon moi extrêmement important de trouverun moyen de coordonner les efforts et ressources considérables quedéploient une multitude d'instances en faveur de la conservation.

Si l'expression "partage des responsabilités" a un sens, c'est celui detravailler ensemble vers un objectif commun. Ceci n'est possible qu'àcondition qu'une organisation soit prête à lancer le débat sur lacoordination de nos efforts. Il me semble que l'UICN occupe une place dechoix pour entreprendre cette tâche.

Par coordination, je n'entends ni direction ni ordre. Il faut que lesorganisations s'occupant de conservation soient disposées à secommuniquer mutuellement des renseignements sur leurs projets respectifs.La méthode la plus efficace et d'un coût raisonnable consiste à faireappel à la technologie moderne de l'information.

On ne peut s'attendre à ce qu'une seule organisation tienne à jour undossier de tous les projets menés partout dans le monde. Un organe decoordination pourrait toutefois faciliter l'accès aux bases de donnéesdans le monde entier.

Je suggère que nous commencions en mettant sur ordinateur notre fichierde projets et en permettant aux autres organisations de conservationainsi qu'aux médias d'y avoir accès. Le WWF-International est prêt àprendre l'initiative en facilitant l'accès à notre base de données surles projets au siège de Gland.

Il s'agit peut-être d'une idée ambitieuse mais il ne fait aucun doutequ'une coordination renforcée des efforts de conservation permettraitd'obtenir des résultats bien meilleurs que la masse actuelle d'effortsnon coordonnés, quels que soient l'enthousiasme et la conviction qui lesaniment.

Voilà les cinq valeurs actuelles et potentielles de l'UICN. Mais ellesimpliquent des frais.

Il existe trois domaines de dépenses. L'administration, les services etles projets. Je ne pense pas que l'UICN pourra atteindre un jour toute savaleur potentielle sans que vous, ses membres, ne lui fournissiez lesressources nécessaires à la gestion de ses activités internes. Il est

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irréaliste de penser qu'une organisation, un gouvernement ou autreinstance peut commencer à être utile sans une infrastructure adéquate:bâtiment, matériel et personnel.

L'UICN fournit déjà une multitude de services de qualité à ses membres età d'autres organisations et pourrait en fournir beaucoup plus. Cesservices doivent être payés et je peux vous assurer que le WWF enreconnaît la valeur et est heureux de les payer aux prix du marché.

La collecte de fonds pour des projets de conservation ne devrait poseraucun problème majeur. Le problème est plutôt de convaincre lesprincipales organisations de développement que, dans les circonstancesactuelles, l'aide au développement la plus efficace à long terme consisteà d'une part investir dans la conservation des ressources naturelles etla protection de zones écologiquement fragiles. La première car elle peutaboutir à une production durable et la deuxième parce que ces domainesprendront de plus en plus d'importance pour les futures générations.

Tous les pays qui ont la chance d'avoir un riche patrimoine natureldisposent d'un avoir économique qui pourrait être éternel. Si cet avoirest gaspillé de manière irréfléchie, aucun investissement dans desprojets industriels, qui consomme des ressources naturelles plus vite quecelles-ci ne peuvent se régénérer, n'aura une valeur quelconque à longterme.

Je pense que l'UICN est au seuil d'une nouvelle ère. Si l'Union peutaider à enterrer les différences et jalousies sectaires, si elle peutgénérer une meilleure collaboration entre les organisations deconservation, si vous, ses membres, pouvez être convaincus qu'il est dansvotre intérêt de lui fournir les ressources nécessaires à sonadministration et si l'Union parvient à persuader les organismes d'aidede la valeur de l'investissement dans la conservation, alors je suisconvaincu que l'UICN peut s'apprêter à vivre ses années les plusconstructives.

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ANNEXE 7

DISCOURS INAUGURAL PRONONCE PAR SON EXCELLENCE OSCAR ARIAS SANCHEZ,PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU COSTA RICA

PROMOUVOIR LA PAIX AVEC LA NATURE

Chers amis de la conservation,

Je souhaite accueillir chaleureusement les visiteurs du monde entier quinous honorent de leur présence. Le Costa Rica vous souhaite à touscordialement la bienvenue.

Une région à problèmes

L'Amérique centrale est une région de grands contrastes. Il existe desinégalités entre les pays de l'isthme d'Amérique centrale et entre leshommes qui y vivent. Il y a dans cette région des peuples qui peuventélire librement leur gouvernement et d'autres qui ne le peuvent pas. Il ya des Etats où les droits de l'homme sont respectés et d'autres où ilssont quotidiennement bafoués. Il y a des pays où la violence ébranlevilles et campagnes et d'autres, où la paix et l'harmonie sontexemplaires. A côté de plusieurs milliers d'illettrés, il y a desmusiciens et des poètes, qui font la fierté de l'humanité.

En Amérique centrale, la population a augmenté plus rapidement quepartout ailleurs. Elle augmente actuellement à un taux annuel proche detrois pour cent, c'est à dire plus rapidement que dans le reste del'Amérique latine et pratiquement au même rythme qu'en Afrique. En 1920,la population d'Amérique centrale était à peine supérieure à cinqmillions, aujourd'hui elle est de 27 millions de personnes, qui viventdans des écosystèmes tropicaux fragiles, affectés par un mode dedéveloppement destructif et non planifié. Les ressources de base de larégion - l'eau, la terre, les forêts, les côtes et la mer - sontutilisées de manière irrationnelle. Ainsi, les possibilités dedéveloppement des générations deviennent de plus en plus limitées. Dansnombre de ces pays, la pauvreté et la malnutrition sont de plus en plusaigües, et la qualité de vie d'une grande partie de la population s'estconsidérablement détériorée.

A cette image peu réjouissante s'ajoutent les termes injustes d'échangede nos produits de base et le fardeau de notre endettement extérieur. Enoutre, les conflits régionaux et la violence politique ont, en unedécennie, coûté la vie à plus de 150 000 personnes, et poussé hors deleur patrie plus de 250 000 autres, qui forment aujourd'hui les tristeslégions de réfugiés, tant dans la région qu'à l'extérieur.

Ces régions torturées d'Amérique centrale, parmi lesquelles figure notrecher Costa Rica, sont des régions de prospérité pour quelques-uns, desouffrances pour beaucoup mais d'espoir pour tous.

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Le Costa Rica, un cas unique

Le Costa Rica occupe une place privilégiée dans le continent américain.C'est un pont entre continents et océans. Tout au long de notre histoirede nation indépendante, nous avons forgé un style de développement uniquedans cette Amérique latine troublée. Il y a 40 ans, ce petit pays a abolil'armée. Nous n'avons pas eu peur de nous désarmer pour devenir plusforts. Chez nous, il n'y a ni tank, ni canon, ni navire de guerre, nihélicoptère armé. Au Costa Rica, nous aimons la liberté, nous cultivonssoigneusement la démocratie et nous avons un profond respect pour ledroit. Notre démocratie existe à part entière depuis près d'un siècle:c'est la plus ancienne d'Amérique latine et l'une des plus vieilles duinonde.

Depuis 1869, la scolarité est gratuite et obligatoire pour les enfantsdes deux sexes. Un effort national considérable consenti pendant prèsd'un demi siècle dans le domaine de la santé publique a donné naissance àun système de sécurité sociale qui couvre toute la population, même lesimmigrants et les réfugiés. Plus de 83 pour cent des logements sont dotésde l'électricité et un pourcentage semblable du téléphone. Mongouvernement a accordé une importance particulière au logement. Grâce audéveloppement qu'a connu le Costa Rica ces dernières années, la majoritéde la population jouit aujourd'hui d'une qualité de vie élevée.

Nous nous efforçons d'instaurer un développement fondé sur un mode de viesimple et équitable. Nous aspirons à une société où les besoinsfondamentaux de chacun puissent être satisfaits. Nous n'avons pasl'intention de vivre au-dessus de nos moyens économiques. Nous neparticipons pas à la course aux armements ni à la recherche frénétiqued'une croissance économique qui menacerait notre environnement ou feraitsubir à notre population des pressions susceptibles d'affaiblir notrestructure sociale. Nous recherchons une tranquillité issue de l'absencede misère et de l'accès au bien-être que permet l'éducation.

Le Costa Rica est un très petit pays. A peine 100 km séparent une plainecôtière de l'autre. Au milieu de cette étroite bande s'élève desmontagnes escarpées avec des bassins versants et des forêts qui régulentles micro-climats et abritent une remarquable diversité écologiqueprésentant des caractéristiques uniques au monde. Notre réseau de parcsnationaux et de zones de nature sauvage protège des écosystèmes uniques -témoins de la richesse naturelle extraordinaire dont nous sommes lesgardiens. Cela est d'une importance vitale, non seulement pour lesgénérations actuelles et futures de Costa-riciens, mais pour toutel'humanité.

Un paradoxe

Nous avons pris des mesures très importantes afin de préserver notrepatrimoine naturel. Votre présence ici aujourd'hui témoigne de lareconnaissance de la communauté mondiale devant notre effort. Mais nousdevons aussi constater que notre pays bat un record en Amérique latine:celui de la destruction des forêts. Aujourd'hui, moins de cinq pour centde la forêt nationale est situé hors des aires protégées.

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Une situation aussi paradoxale constitue une menace grave pour nosréalisations en matière de conservation. Parallèlement à la destructionde nos dernières forêts, les pressions pour l'exploitation des airesprotégées iront s'accentuant, non seulement pour satisfaire la demande debois mais aussi pour fournir des terres aux agriculteurs.

Le Costa Rica ne sera en mesure de protéger et de préserver cet importanthéritage de l'humanité que par le biais d'un programme actif dedéveloppement rural intégré. Ce programme doit avoir pour objet d'éviterque nos fragiles ressources naturelles ne soient détruites parl'exploitation.

Notre planète est menacée

A l'instar du Costa Rica et de l'Amérique centrale, le reste du monde estconfronté à de graves dangers et est tenu de relever ce défi pour éviterque ce siècle ne se termine en catastrophe. A l'approche du troisièmemillénaire, l'humanité est de plus en plus interdépendante et intégrée.La planète tout entière est menacée, et les menaces d'aujourd'hui sontdifférentes de celles du passé.

La course aux armements - nucléaires et conventionels - épuise un nombrecroissant de ressources et affecte, directement ou indirectement, chaquehomme, femme et enfant qui vit sur cette terre. Le spectre de la guerresous toutes ses formes sinistres, constitue le principal danger qui pèsel'environnement et sur la vie elle-même. Pour cette raison, comme pour lasurvie de notre civilisation, il est impératif d'interdire toutes lesarmes, d'instaurer un désarmement progressif et de toujours rechercher lerèglement pacifique des conflits.

Après la course aux armements, la deuxième priorité est l'instaurationd'un développement économique accompagné d'une justice sociale, capablede satisfaire les besoins essentiels de la population. Nous parlons d'unnouvel ordre entre pays du Nord et du Sud. Le monde prétend aspirer àréduire la pauvreté et pourtant, les pauvres sont plus nombreux quejamais. Nous disons qu'il est nécessaire de lutter contre la famine maisil y a de plus en plus de gens qui ont faim. Nous parlons de solidaritéentre les hommmes mais malheureusement, la concurrence est de plus enplus aiguë et l'égoïsme plus forcené que jamais. Nous sommes d'accord surla nécessité de partager les sacrifices mais faisons peu de chose pouréviter qu'ils incombent aux plus faibles.

Il s'agit de relever un défi inexorable: la protection de l'environnementmondial. De plus en plus diversement et profondément, le monde continue àaltérer le délicat métabolisme de la biosphère. L'appauvrissement de lacouche d'ozone et l'augmentation du taux de gaz carbonique dansl'atmosphère sont des problèmes particulièrement importants dont leseffets négatifs sont difficiles à prévoir. Il en va de même de laprolifération et de l'utilisation incontrôlée des produits chimiques desynthèse et des déchets toxiques.

La diversité biologique, une ressource à l'appui du développement

Aujourd'hui, j'aimerais parler de la disparition de la ressource la plusimportante de nos forêts: la diversité biologique.

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On estime entre 5 et 30 millions le nombre d'espèces qui habitent laTerre, dont moins de deux millions ont réellement été identifiées etétudiées par des scientifiques. La majeure partie de la flore et de lafaune encore inconnues se trouve dans les forêts tropicales, qui necouvrent que six pour cent de la superficie terrestre. D'après lesspécialistes, ces forêts pourraient abriter la moitié de toutes lesespèces de la planète.

L'une des plus graves tragédies de l'humanité est le rythme alarmantauquel les forêts tropicales disparaissent, détruites par les actesirrationnels de l'homme. Ainsi, des centaines de milliers d'espècesdisparaissent à un rythme sans précédent dans l'histoire de la Terre. Lamajorité d'entre elles auront disparu avant que nous ayons pu connaîtreleur existence et leur importance pour l'humanité.

Les conséquences de l'appauvrissement de la diversité biologique sontgraves. L'équilibre des écosystèmes - la base des processus vitaux de laplanète - est irrévocablement altéré. Il s'agit là de l'une desrépercussions les plus graves, et peut-être aussi l'une des moinsévidentes à court terme.

Mais nous avons aussi des raisons éthiques importantes de vouloirpréserver la diversité biologique. En vertu de quel droit pouvons-nouscondamner à mort d'autres espèces avec lesquelles nous partageons cetteterre? La préservation de cette diversité se défend aussi par desarguments d'ordre esthétique, par exemple la beauté et la valeursymbolique de la nature.

L'inquiétude que suscitent chez nous les problèmes immédiats dus audéveloppement ne saurait troubler notre esprit au point d'ignorer le faitque la disparition de l'habitat et de la diversité des espèces auraégalement des conséquences économiques tragiques.

L'amélioration de la qualité des plantes cultivées d'importancecommerciale, notamment des plantes comestibles, dépend de plus en plus duplasma germinatif sauvage. Les espèces sauvages constituent la base deplus de la moitié des produits médicinaux du monde, dont la valeurs'élève à plusieurs dizaines de millions de dollars par an. Avecl'avènement du génie génétique - l'une des merveilles du monde moderne -nous disposons aujourd'hui d'une nouvelle technologie qui promet desprogrès, récemment encore inimaginables, en matière de création et dedéveloppement de nouveaux organismes qui permettront de résoudre lesproblèmes les plus urgents de l'humanité. Je pense en particulier auxespèces importantes pour l'alimentation et pour l'industrie.

Or, il est fondamental de constater que ce sont précisément des espècessauvages, d'une diversité étonnante, qui fourniront le matérielgénétique, la matière première de la nouvelle biotechnologie. En d'autrestermes, les considérations économiques sont suffisantes pour que nous nepermettions pas que disparaisse la diversité génétique.

En acceptant la disparition de nos forêts, nous sacrifierions de manièreirrationnelle, non seulement les ressources nécessaires à notredéveloppement actuel mais aussi les possibilités de développement desgénérations futures. Nous causerions ainsi un mal irréparable etcommettrions un péché impardonnable à l'encontre de nos descendants.

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Un modèle de conservation et de développement

Au cours de son développement, le Costa Rica a réalisé des changementsconsidérables dont nous, costa-riciens, sommes très fiers. Nos ancêtresnous ont montré une direction que nous continuons à suivre, et qui apermis de consolider un système démocratique où la paix prévaut, oùl'armée n'est pas nécessaire et qui repose sur le respect de la dignitéhumaine, la justice et le bien-être social.

Nous, Costariciens, avons considérablement progressé vers la conservationde notre patrimoine naturel. En quelques années, nous avons réussi àconsolider un réseau d'aires protégées, exceptionnellement étendu, quigarantit la pérennité de nos trésors naturels les plus chers. Toutefois,force nous est d'admettre que le concept de développement durable n'a pastoujours fait partie du développement socio-économique. Heureusement,nous en avons pris conscience à temps pour corriger nos plus graveserreurs. Nous avons pris la ferme décision politique d'adopter,aujourd'hui et dans un proche avenir, des schémas de développement quinous permettent de satisfaire les besoins fondamentaux de la populationsans hypothéquer l'avenir des futures générations en les empêchant derésoudre leurs propres problèmes et de couvrir leurs propres besoins.

Il s'agit pour nous d'une nouvelle étape - nécessaire et urgente - sur lavoie du perfectionnement de notre système démocratique. C'est uneresponsabilité inévitable qui incombe à notre génération et nous nepouvons nous y soustraire. Elle représente une partie de la tâche quenous devons mener à bien tout en étant conscients des limites qui noussont imposées par le monde et la petite taille de notre pays.

La communauté des nations devrait promouvoir une évolution rapide del'ordre économique, sans menace pour l'environnement et en s'appuyant surla justice. La nouvelle structure des relations internationales devraitdéboucher sur une réduction du profond fossé qui sépare les paysindustrialisés des pays du tiers monde.

Nous voulons faire du Costa Rica un modèle de développement compatibleavec la conservation de la vie sous toutes ses formes, un modèle devéritable paix avec la nature. Cet objectif s'accorde avec nos valeurséthiques et notre tradition pacifiste. Nous sommes convaincus que si nousassumons d'abord notre responsabilité historique, nous, Costariciens,aurons ensuite l'autorité morale nécessaire et le devoir qui en découlepour persuader les pays développés de remplir leurs obligations etd'apporter des solutions satisfaisantes aux problèmes de toutes lesnations.

Notre petit pays est heureux et fier d'apporter une modeste contributionà la vie future sur cette planète. Il aspire avec humilité à devenir unarchétype des nouvelles sociétés nécessaires à une coexistence pacifiquesur la Terre.

Un monde d'harmonie et de respect

De même que des modèles sont nécessaires dans le domaine technologique,il est important de produire d'autres modèles qui peuvent déboucher surun nouveau style de développement et encourager une nouvelle morale entrenations, ainsi qu'entre celles-ci et l'univers. Ce rêve d'un monde oùpriment l'harmonie et le respect entre les nations, est l'héritage vivantdes idéaux les plus élevés de nos ancêtres.

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Le combat mené par l'Union internationale pour la conservation de la nature etde ses ressources ne pourrait être plus proche de nos propres buts etaspirations. Les efforts que l'Union déploie depuis sa création, sontl'essence même de son existence et un exemple pour tous les pays du monde,sans exception.

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ANNEXE 8

MESSAGES DE CHEFS D'ETAT ET DE CHEFS DE GOUVERNEMENT

1. Message du Président du Guatemala

2. Message du Président du Nicaragua

3. Message du Premier Ministre de l'Inde

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Addenda 1

MESSAGE DU PRESIDENT DU GUATEMALALIC. VINICIO CEREZO AREVALO

Honorable assemblée,

En tant que citoyen des Amériques et en ma qualité de Présidentconstitutionnel de la République du Guatemala, j'ai l'honneur d'adresserà la 17e Assemblée générale de l'UICN mes voeux de succès pour laconstruction d'un monde dans lequel l'homme pourra se développer dans unrespect permanent de la vie et de la nature.

C'est pour moi un grand plaisir de vous annoncer à cette occasion quej'ai maintenant dans les mains le projet de loi de conservation dupatrimoine naturel qui prévoit la création de 29 nouvelles airesprotégées et la protection de mangroves, cônes volcaniques, forêtsombrophiles, forêts subtropicales humides et hauts plateaux secs, quiconstituent un échantillon représentatif de la diversité biologique denotre pays. Je m'efforcerai personnellement d'encourager le Congrès àadopter ce projet comme loi nationale afin qu'avec l'aide et lacoopération de tous les pays et organisations amies, le Guatemala et lacommunauté internationale puissent assister avec fierté à lacristallisation de leurs efforts pour assurer une paix réelle basée surun développement durable, seule véritable garantie d'une utilisationrationnelle des ressources naturelles et, par conséquent, de la survie del'homme sur cette terre.

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Addenda 2

MESSAGE DU PRESIDENT DU NICARAGUADANIEL ORTEGA SAAVEDRA

Monsieur le Président de l'Union internationale pour la conservation de lanature et de ses ressources, Messieurs les Vice-Présidents, Monsieur leDirecteur général, Délégués et conservationnistes du monde entier,

Au nom du peuple et du Gouvernement du Nicaragua, je me félicite de latenue de cette importante assemblée en Amérique centrale et espère que sestravaux contribueront de manière substantielle au développement denouvelles idées et philosophies à l'appui de la conservation et del'utilisation rationnelle de la nature et de ses ressources.

Il est actuellement urgent de trouver de nouvelles voies de progrès despays comme le nôtre qui traversent une période difficile alors qu'ilss'efforcent d'instaurer un développement socialement équitable sans nuireà l'environnement.

Nous devons unir nos efforts et bonnes intentions pour trouver les outilsscientifiques qui nous permettront de mettre un terme aux oppositionsfondamentales entre société et environnement et de jeter les bases d'unenouvelle relation entre l'homme et la nature fondée, précisément, sur unnouveau type de relations entre les hommes.

Nous sommes aujourd'hui conscients que toute l'humanité est menacée. Lecataclysme nucléaire reste suspendu au-dessus de notre avenir et de celuide nos enfants comme une épée de Damoclès. La dégradation progressive desprincipaux systèmes écologiques de la planète menace de déposséderl'humanité de son patrimoine le plus important, à savoir la richesse et ladiversité des ressources naturelles et génétiques. L'industrie del'armement continue de drainer insatiablement les richesses produites parnos peuples et les ressources considérables, nécessaires pour mettre unterme à la famine et à la misère de millions d'êtres humains, servent àfabriquer des instruments de mort et de destruction.

Nous avons une responsabilité considérable. La recherche d'unenvironnement sain passe nécessairement par la recherche de la paix et parla transformation de nos sociétés. Dans cette quête, nous sommes toussolidaires, sachant que notre objectif final est une société juste danslaquelle les nécessités du développement seront compatibles avec laconservation de la richesse et de la diversité de la nature.

Au Nicaragua, malgré les énormes difficultés que doit surmonterquotidiennement notre peuple, nous menons des efforts sans précédent pourprotéger et gérer correctement nos ressources.

C'est justement parce que nous croyons que l'être humain a besoin d'unenvironnement sain pour développer pleinement ses capacités que nousrecherchons inlassablement la paix. La guerre demeure notre principalfléau et la principale cause de nos problèmes environnementaux les plusgraves.

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Il est donc naturel pour nous de lier étroitement notre combat pour la paix etnos efforts pour protéger et conserver notre patrimoine naturel. Pour nous,ces deux objectifs font partie d'une même lutte, la lutte pour assurer à nosenfants un avenir meilleur.

En unissant nos efforts à ceux de nos frères costa-riciens, nous avançons dansla création de réserves naturelles le long de notre frontière commune. Nousles avons dénommées aires protégées pour la paix car nous sommes convaincusque ces systèmes naturels impressionnants font partie du patrimoine del'humanité et doivent être protégés pour les générations futures parce que lanature ne connaît pas les frontières humaines et que sa protection et saconservation constituent une responsabilité commune.

La constitution de ces aires protégées représente un sacrifice pour notrepeuple car elle bloque un potentiel économique. Mais ce sacrifice serarécompensé par les bénéfices issus de la conservation et de la gestion durabledes ressources naturelles que contiennent ces aires. Leur conservation est uneresponsabilité collective de toute l'humanité et nous savons que notre peuplen'est pas seul dans cette quête inlassable. Tous les peuples du monde nousaccompagnent dans cette lutte pour la paix et pour un environnement sain.

Par ce message, le peuple héroïque du Nicaragua témoigne de sa solidarité.

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Addenda 2

MESSAGE DU PREMIER MINISTRE DE L'INDEM. RAJIV GANDHI

(Prononcé par M. Digvijay Sinh,Chef de la délégation indienne à la

17e session de l'Assemblée générale de l'UICN)

Certaines des tâches les plus importantes en matière de conservation de lanature doivent être accomplies dans les pays en développement. Le principaldéfi consiste à assurer un développement économique et à satisfaire lesbesoins croissants des populations tout en préservant les ressourcesnaturelles. Je suis persuadé que l'UICN nous apportera des données nouvelles.Je souhaite un plein succès à cette réunion de l'UICN qui se tient à San José.

Je rends hommage au Président Oscar Arias et au peuple du Costa Rica.

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ANNEXE 9

DECLARATION DE M. OSVALDO S. BABINI HERRERA,REPRESENTANT DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES

POUR L'ALIMENTATION ET L'AGRICULTURE (FAO)

Au nom du Directeur général de la FAO, M. Edouard Saouma, j'ai le plaisirde saluer chaleureusement le Gouvernement et le peuple du Costa Ricaainsi que chacun des participants à cette 17ème Assemblée générale del'UICN. J'aimerais également souhaiter, au nom de la FAO, un plein succèsaux débats menés dans le cadre de cette assemblée. Nous espérons qu'ilscontribueront à sensibiliser le monde entier à l'importance de notrepatrimoine naturel et aux avantages que peut tirer l'humanité d'uneutilisation durable des ressources.

Depuis 40 ans, la FAO travaille étroitement avec l'UICN et nous aimerionsnous engager à nouveau, en ce 40ème anniversaire, à coopérer de lamanière la plus efficace dans l'intérêt de tous comme en témoigne laStratégie mondiale de la conservation, co-parrainée par la FAO. Le Groupede conservation des écosystèmes - groupe composé de l'UICN, du PNUE, del'Unesco et de la FAO - et nous espérons, un jour, d'autres organisationssoeurs comme le PNUD et la Banque Mondiale - qui ont déjà été invités -constitue le principal mécanisme d'échange d'informations et decoordination des programmes internationaux concernant la conservation. Ladernière réunion de ce groupe, tenue à Rome en septembre 1987, s'estavérée extrêmement productive et permettra vraisemblablement à la FAO età l'UICN de synchroniser plus efficacement leurs efforts dans différentsdomaines que j'aborderais par la suite. Le groupe de travail spécial surla conservation in situ facilite l'échange d'informations et aide àdéfinir plus précisément des critères d'identification des écosystèmes etdes espèces menacées, l'objectif étant de coordonner des mesures visant àpromouvoir la diversité biologique et à protéger l'héritage génétique denotre monde. Par le biais de cet organisme, les autres membres du Groupede conservation des écosystèmes ont été informés des activitésentreprises conjointement avec le PNUE et le CIRP ainsi que des décisionsprises par la Commission de la FAO sur les ressources phytogénétiques quia recensé 81 espèces menacées d'extinction.

A la dernière réunion du Groupe de conservation des écosystèmes, la FAO aproposé à l'UICN de l'aider à mettre à jour et à appliquer la Stratégiemondiale de la conservation, dans le domaine notamment de l'utilisationdurable des ressources agricoles et forestières. En tant qu'institutionspécialisée du système des Nations Unies pour l'agriculture, lesactivités forestières et les pêches, la FAO possède le savoir-fairetechnique et les compétences qui lui permettent de contribuer à laStratégie mondiale de la conservation et, par voie de conséquence, fontde cette organisation un instrument utile pour aider ses 158 pays membresà développer des stratégies, politiques et programmes en vue d'undéveloppement durable des ressources naturelles. La FAO déploie déjà uneactivité éducative extensive par le biais de la Chartre mondiale des solset des accords mondiaux pour un usage contrôlé des pesticides ainsi quepour un libre échange et la conservation du plasma germinatif. En outre,le Plan d'action agricole africain pour les vingt-cinq prochaines annéescomprend une stratégie de conservation des sols et d'agriculture durablequi pourrait permettre d'éliminer la faim et les déficits alimentairessur le continent. C'est pourquoi la FAO souhaite travailler trèsétroitement avec l'UICN à l'élaboration de stratégies nationales de la

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conservation dans les pays du Sahel, à la mise en place d'activités pourles zones humides des côtes de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que dans lecadre du programme de développement rural dans les zones tampons desaires protégées des pays d'Afrique centrale. De même, nous aimerionsparticiper étroitement à l'élaboration des stratégies nationales de laconservation ainsi qu'à leur mise en oeuvre dans d'autres pays en vue dejoindre nos efforts à cette cause commune. Nous souhaiterions égalementrenforcer la coopération dans le domaine de la gestion et de laconservation de la faune sauvage, notamment en Afrique, répondant ainsiau colloque organisé par la Fondation internationale pour la sauvegardedu gibier et le Conseil international de la chasse et de la conservationdu gibier en octobre à Harare (Zimbabwe), et que nous avons co-parrainé.Nous aimerions encourager l'élevage en captivité et la gestion desespèces dans le cadre d'une stratégie de protection des espèces quirisquent bientôt d'être menacées d'extinction et qui pourraient jouer unrôle important comme source alimentaire et dans le cadre du développementrural. Nous serions également très reconnaissant à l'UICN de soutenir nosefforts en Amérique latine, notamment dans le cadre du projet régionalFAO/PNUE pour la gestion des aires protégées et de la nature, ainsi quedes quatre réseaux de coopération technique oeuvrant pour la conservation.

Le Plan d'action forestier tropical (PAFT) qui fera l'objet de l'une desréunions techniques de cette assemblée générale, mérite une attentionparticulière. Ce plan a été élaboré en 1985 sur l'initiative de laCommission pour le développement forestier dans les tropiques et enétroite coopération avec le PNUE, la Banque Mondiale et l'Institutmondial des ressources. Il a reçu le soutien enthousiaste de lacommunauté internationale pour l'aide au développement et a éveillé unespoir considérable dans les pays en développement en tant que moyen demaîtriser le processus alarmant de déforestation ainsi que la destructiondes ressources forestières. Il souligne en outre le rôle que peut jouerle secteur forestier dans le développement économique et social.

Le Plan d'action forestier tropical a reçu l'appui du 9ème Congrèsforestier mondial organisé en 1985, par le biais du Manifeste du Mexico,du Congrès forestier du Commonwealth, de la Conférence Silva réunie àl'initiative du Président Mitterrand en 1986 et à laquelle ont participéde nombreux chefs d'Etats européens et africains, du Conseil économiqueet social des Nations Unies, de la Réunion de Bellagio sur les stratégiesen forêts tropicales organisée en juillet 1987 ainsi que de nombreusesautres instances internationales. Pour la première fois, la communautéinternationale des donateurs s'est unie pour une cause commune et acoordonné ses efforts et mobilisé des ressources encore plus importantesen vue de sensibiliser davantage l'opinion publique à l'importance desforêts tropicales. Jusqu'à présent, 18 pays africains, 9 pays asiatiquesainsi que 15 pays latino-américains et des Caraïbes ont officiellementdemandé à la FAO de mettre en oeuvre des plans et projets dans le cadredu Plan d'action forestier tropical avec le soutien de différentessources d'aide bilatérale et multilatérale. Des projets sont menés dansle cadre de ce plan dans 18 pays. Il faut espérer que l'UICN, qui a étéreprésentée lors des réunions du groupe de coordination des donateurs auPlan d'action forestier tropical, sera en mesure de jouer un rôleconstructif dans ce processus important.

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Il est essentiel que l'UICN contribue à la préparation et à la mise enoeuvre de projets menés dans le cadre du Plan d'action forestier tropicalen vue de garantir que tous les aspects de la conservation des forêts etde la protection de l'environnement soient dûment pris en compte. Enoutre, les organisations non gouvernementales membres de l'UICN doiventmettre au point des moyens de communication afin que les plans formuléspar chaque pays puissent recevoir l'approbation de tous les intérêtsnationaux et assurer un équilibre satisfaisant entre les besoins enmatière de conservation et les besoins en matière de développement. LaFAO a participé aux réunions du groupe consultatif pour les forêtstropicales de l'UICN dont la troisième a eu lieu la semaine dernière à laStation biologique de La Selva au Costa Rica. Nous espérons que l'étroitecoopération de la FAO et de l'UICN dans le domaine des forêts apparaîtralors de l'élaboration et de la mise en oeuvre de plans d'action pour lespays participant au Plan d'action forestier tropical et s'appuiera surdes principes rationnels de conservation de notre patrimoine naturel.

Monsieur le Président, en tant qu'organisme coordonateur du Plan d'actionforestier tropical et en tant qu'institution influente dans le domaine del'utilisation des ressources naturelles compatible avec l'écologie,l'objectif de la FAO est d'instaurer un dialogue productif et une étroitecoopération avec toutes les organisations non gouvernementales nationaleset internationales représentées ici afin que nos activités soient plusefficaces et profitent aux générations futures comme à la nôtre. La FAOsouhaite que ses programmes attribuent une large place à l'agriculturedurable et à la conservation des ressources naturelles de base: forêts,faune et flore sauvages terrestres et aquatiques, sols et eaux. C'estpourquoi la FAO souhaite réaffirmer les principes de la Stratégiemondiale de la conservation, suivre les recommandations de la Commissionmondiale pour l'environnement et le développement et, en fin de compte,être associée et engagée activement au thème de cette Assemblée généralede l'UICN: "La conservation pour le développement durable: uneresponsabilité partagés".

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ANNEXE 10

DECLARATION DE M. BERND VON DROSTE, DIRECTEUR DE LA DIVISIONDES SCIENCES ECOLOGIQUES, REPRESENTANT DE L'ORGANISATION

DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION. LA SCIENCE ET LA CULTURE (Unesco)

M. Swaminathan, président de l'UICN, M. Kenton Miller, directeur général,Excellences, Mesdames et Messieurs.

Placée par sa constitution au carrefour de l'éducation, de la science etde la culture, l'Unesco a été, depuis sa création, profondément impliquéedans les relations entre la conservation et le développement, entrel'homme et la nature.

Il y a exactement 40 ans, sous la direction de son premier directeurgénéral, l'éminent biologiste britannique, Sir Julian Huxley, l'Unesco aparrainé conjointement avec le Gouvernement français une conférence quis'est tenue à Fontainebleau et qui a donné naissance à ce qui devaitdevenir l'UIPN et aujourd'hui l'UICN, Union internationale pour laconservation de la nature et de ses ressources.

Notre nouveau directeur général, le microbiologiste espagnol FedericoMayor Zaragoza, est lui-même profondément convaincu de l'importance de laconservation. Il regrette de ne pouvoir être présent ici aujourd'hui etm'a demandé de féliciter l'UICN de ses excellents résultats. Il seréjouit d'un renforcement de nos liens traditionnellement étroits et m'achargé de vous transmettre à tous ses voeux de plein succès pour cette17e Assemblée générale.

Aujourd'hui, l'Unesco se prépare avec confiance et optimisme pourl'avenir.

Certains traits de l'ère de "la nouvelle Unesco" sont déjà visibles. Lesactivités seront axées sur certaines questions soigneusementsélectionnées d'une importance universelle et qui relèvent de lacompétence de l'Organisation. Parmi ces domaines prioritaires figurent lePatrimoine mondial, l'éducation et la recherche en matièred'environnement et plus particulièrement un programme intergouvernementalde recherche sur l'homme et la biosphère, le MAB auquel a été donné unenouvelle impulsion.

La Convention du patrimoine mondial de l'Unesco, signée par 100 Etats,peut être considérée comme l'instrument de conservation le plus réussi,universel et puissant au monde.

Cette convention s'appuie sur l'idée qu'il existe des régions ayant unevaleur exceptionnelle du point de vue scientifique ou esthétique, desmonuments anciens ou des centres historiques d'une valeur si unique queleur destruction serait une perte pour nous tous.

Le parcours de la Talamanca-La Amistad au Costa Rica figure parmi les 288biens du patrimoine mondial inscrits jusqu'à présent sur la Liste dupatrimoine mondial en raison de leurs caractéristiques naturelles etculturelles exceptionnelles et de leur valeur universelle.

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Comme La Amistad, chacun des 78 sites naturels ou naturels-culturelsfigurant sur la Liste du patrimoine mondial a été évalué par laCommission des parcs nationaux et des aires protégées de l'UICN enfonction de critères stricts établis par le Comité du patrimoine mondial.

L'UICN est l'organe consultatif de l'Unesco en matière de patrimoinemondial et elle remplit ce rôle avec beaucoup de professionnalisme engarantissant la qualité et la crédibilité de la Liste du patrimoinemondial.

La majorité des biens du patrimoine mondial sont menacés - par lebraconnage, l'édification de barrages, l'industrie minière, la pollutionatmosphérique, le défrichement, l'occupation sauvage, etc. Puis-jeformuler le voeu qu'un nombre accru de membres de l'UICN rejoigne lesEtats Parties à la Convention et apporte un soutien financier auPatrimoine mondial.

Comme nous le savons tous, des zones humides d'une importance écologiqueconsidérable, sont néanmoins détruites à un rythme alarmant.

Il est important que la Convention relative aux zones humides ouConvention de Ramsar fasse de nouveaux progrès. L'Unesco, note, en tantque dépositaire de cette convention, que celle-ci ne regroupe aujourd'huique 46 Etats. Nous vous invitons instamment à soutenir l'UICN, afin delui permettre de fournir les services de secrétariat essentiels prévusdans la convention et de promouvoir plus vigoureusement cet importantinstrument international de conservation.

Comme je l'ai déjà dit, l'Unesco développera ses programmes de science etd'éducation en matière d'environnement afin de répondre aux besoinsurgents, en fournissant la base scientifique nécessaire à undéveloppement écologiquement durable, de promouvoir l'écologie en tantque science et de permettre, conjointement avec le PNUE et le CIUS, unemeilleure compréhension des processus mondiaux. Cette activité estimportante pour éviter les risques de rupture du système mondial du faitde l'impact combiné de la croissance démographique, de la consommationénergétique accrue et des progrès technologiques.

Une réponse à ces nouveaux défis en matière de conservation et de scienceest fournie par le réseau de réserves multi-fonctionnelles de labiosphère, déjà en place dans 70 pays grâce aux efforts conjoints de tousles membres du groupe de conservation des écosystèmes formé par le PNUE,la FAO, l'UICN et l'Unesco.

Le fondement de tout ce réseau est le site de réserve de la biosphèreindividuel, qui protège en son sein un écosystème aussi peu perturbé quepossible, et consiste en une zone tampon où une utilisation contrôlée desressources peut avoir lieu et où des établissements humains sontpossibles, et en une zone de transition ou mieux, zone de coopération,utilisée pour montrer comment les sciences favorisent un développementdurable. Il est important dans les réserves de la biosphère de s'assurerla pleine coopération de la population locale sans laquelle aucun effortde conservation ne donnera de résultats satisfaisants à long terme. Jenote avec plaisir qu'un nombre accru de membres de l'UICN participe à cetravail de base crucial pour les réserves de la biosphère.

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Une des questions clé de la recherche sur la conservation dans lesréserves de la biosphère concerne la gestion de ces réserves qui doitpermettre de conserver la diversité biologique et l'identité culturelledes populations locales tout en encourageant la prospérité dans la région.

Des activités de recherche scientifique considérables sont encorenécessaires pour répondre à une question fondamentale: quelle est larelation entre développement durable et conservation de la diversitébiologique.

Des recherches remarquables sont menées ici, au Costa Rica, au Centre derecherche tropicale de La Selva au sein de la nouvelle Réserve de labiosphère de la Cordillera Volcanica.

Dans son rapport, la Commission Brundtland a demandé la création dedavantage d'aires protégées de type non conventionnel.

Le concept global de réserve de la biosphère fournit un ensemble dematrices à d'autres stratégies de développement durable.

Les réserves de la biosphère du monde entier, extrêmement différentesculturellement et écologiquement, montrent une grande variété d'approchesdes plus dynamiques de la manière d'aborder un développement durable. Onpeut y voir de vastes laboratoires à ciel ouvert permettant de mettre aupoint de nouvelles associations stimulantes de connaissancestraditionnelles et de technologie moderne, d'expérimenter de nouvellesstratégies de civilisation moderne, de conserver ou, si possible,d'augmenter le niveau et la qualité d'un développement durable. Puis-jevous demander, à tous, de considérer les réserves de la biosphère commeun type non conventionnel d'aire protégée qui mérite notre soutien.

En tant que réseau planétaire, le système des réserves de la biosphèredans son ensemble sera plus qu'un simple assemblage de sites individuels.En fait, nous pouvons dès aujourd'hui prévoir que les réserves de labiosphère joueront un rôle décisif dans la science mondiale des années90, en tant notamment que réseau planétaire d'observation de l'évolutionmondiale permettant d'étudier les causes humaines de ces modifications etleurs effets sur l'homme et sur l'environnement.

Aujourd'hui, Monsieur le président, après 40 années de coopérationextrêmement fructueuse, l'UICN et l'Unesco doivent affronter desproblèmes locaux et mondiaux d'une ampleur et d'une complexité sansprécédent. Les deux organisations doivent maintenant faire le point etfixer de nouvelles priorités pour aborder ensemble et avec succès lesannées 90.

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ANNEXE 11

DECLARATION DU PROFESSEUR GEOFFREY MATTHEWS,DIRECTEUR EXECUTIF DU BUREAU INTERNATIONAL DE RECHERCHES

SUR LES OISEAUX D'EAU ET LES ZONES HUMIDES (BIROE)

C'est avec grand plaisir que je transmets à l'UICN tous les voeux desuccès de son partenaire de longue date, le Bureau international derecherches sur les oiseaux d'eau et les zones humides.

Notre étroite relation a été encore renforcée le mois dernier lorsque lesarrangements pour le secrétariat de la Convention de Ramsar se sontconcrétisés. Cet oiseau est aujourd'hui en plein vol, une aile à Gland etl'autre à Slimbridge, en Angleterre. L'UICN et le BIROE fournirontl'infrastructure, l'administration et les compétences nécessaires à unsecrétariat indépendant et efficace.

Le personnel de Slimbridge aura une motivation supplémentaire du fait desmilliers d'oiseaux d'eau qui affluent vers le refuge du Wildfowl Trust etil se félicite également de l'arrivée du secrétariat de Ramsar.

Je viens d'apprendre, et la délégation britannique m'a autorisé àannoncer cette nouvelle, que vendredi prochain, le 5 février, le ministrede l'Environnement, Lord Caithness, visitera Slimbridge pour annoncer ladésignation de l'estuaire supérieur de la Severn pour inscription sur laListe de Ramsar. Ainsi, une partie du secrétariat de Ramsar surveillerale 396e des sites de Ramsar qui couvrent aujourd'hui environ 30 millionsd'hectares. La Reine Elizabeth II sera certainement impressionnée parcette mesure opportune lorsqu'elle visitera Slimbridge la semaineprochaine.

Malheureusement, cette Assemblée générale est la dernière à laquellej'assiste avant de prendre ma retraite cette année. Je peux cependantvous assurer que mon successeur et notre conseil d'administrationcontinueront, au nom du BIROE, à soutenir le secrétariat de Ramsar et àcollaborer avec l'UICN.

En témoignage de cette symbiose, je saisis cette occasion pour offrir àM. Swaminathan la cravate officielle du BIROE, cravate qui porte l'oiseaud'eau symbolique créé par Braque entouré d'une auréole ovale bleuereprésentant les zones humides.

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ANNEXE 12

DECLARATION DE M. ABDUL LATIF RAO,PRESIDENT DU COMITE PERMANENT DE LA CONVENTION RELATIVE AUX ZONES HUMIDESD'IMPORTANCE INTERNATIONALE, NOTAMMENT COMME HABITATS DES OISEAUX D'EAU

Au nom des Parties contractantes à la Convention de Ramsar, des membres duComité permanent de Ramsar et en ma qualité de président du Comité permanent,j'aimerais remercier l'UICN de fournir un bureau à la Convention encollaboration avec le BIROE.

Au cours des trois dernières années, le Bureau et le groupe d'étude établispar la Conférence des Parties en 1984 ont travaillé sans relâche pourconseiller les Parties contractantes sur la manière de créer une structureadministrative et financière permanente pour la Convention et, comme vous lesavez, la Conférence des Parties a adopté cette proposition à Regina l'étédernier. Par voie de conséquence, un Bureau permanent a été créé à dater du1er janvier 1988 ce qui permet de libérer l'UICN et le BIROE d'un fardeaufinancier et d'améliorer considérablement l'efficacité de la convention.

Il en résulte que cette Convention, la plus ancienne convention mondiale enmatière de conservation, dont les débuts ont été très lents a maintenant prisson envol. Environ 50 Parties contractantes ont désigné 395 sites couvrantapproximativement 30 millions d'hectares. Le processus de ratification de laConvention et de désignation des sites se poursuit.

Les Parties contractantes accordent une grande importance au Programme del'UICN sur les zones humides ainsi qu'aux initiatives de l'Union en matière deconservation des zones humides et de développement durable. Les programmes derecherche sur les zones humides et les oiseaux d'eau du BIROE, le Bureau deszones humides d'Asie et d'autres organisations internationales et nationalessont également extrêmement utiles à cette Convention, qui cherche à renforcerses liens de travail avec d'autres conventions concernant la conservation.

Les engagements politiques en matière de conservation des zones humides serenforçant fortement avec l'adhésion à la Convention, celle-ci sert lesintérêts des pays développés comme des pays en développement. Dans le mondedéveloppé, elle attire l'attention des Etats sur le recensement et la gestiondes zones humides importantes et aide à contrôler leur dégradation ou leurdisparition. Dans les pays en développement, la désignation de sites permet deleur affecter davantage de ressources.

La Convention suscite l'intérêt des organismes de conservation et organismesd'aide qui souhaitent fournir une assistance environnementale ou financière etaide à contrôler l'évolution de l'utilisation des terres. La Conventionencourage également une utilisation rationnelle et durable des zones humides.

Les contributions nationales annuelles au budget de la Convention sontmodestes et relativement faibles par rapport à d'autres instruments.

C'est pourquoi j'invite instamment les participants à cette Assembléegénérale, représentants d'Etats, d'organismes de droit public oud'organisations non gouvernementales, à inciter leur pays à devenir Partie àla Convention de Ramsar.

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Pour mieux comprendre cette question, j'encourage les personnesintéressées à se rendre dans le hall d'exposition. M. Daniel Navid,secrétaire général de la Convention et M. Michael Smart, coordonnateur duBureau pour la conservation, proposent des brochures en anglais, enfrançais et en espagnol. Ils seront heureux de vous renseigner plus àfond. Mes collègues du Comité permanent du Canada, du Chili, desPays-Bas, de Nouvelle-Zélande, de Pologne, de Suisse, de Tunisie, duRoyaume-Uni, des Etats-Unis et moi-même sommes également prêts à vousfournir tous les renseignements que vous pourriez souhaiter ou à discuteravec vous.

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ANNEXE 13

DECLARATION SUR LA POPULATION ET L'ENVIRONNEMENT,PRONONCEE PAR MME NAFIS SADIK

DIRECTEUR EXECUTIF DU FONDS DES NATIONS UNIESPOUR LA POPULATION (FNUAP)

Les humains ont fait davantage pour modifier leur environnement physique quetoutes les autres espèces réunies. En une période relativement courte, ils onteu davantage d'impact que l'association des variations climatiques, desbouleversements géologiques et de l'activité solaire.

La plupart du temps, les modifications ont été considérées comme bénignes. Lavictoire sur les forces de la nature a été une cause de réjouissances, carelle contribuait à la survie de l'homme. Mais nous avons maintenant unenouvelle attitude: nous sommes réunis ici aujourd'hui parce que nous nousrendons compte que la recherche de cette victoire pourrait se terminer par ladestruction des systèmes dont dépend la survie. Nous recherchons non à dominermais à nous adapter.

Survie et adaptation

La survie a toujours été liée à une adaptation réussie. Au fil du temps, lessociétés humaines ont trouvé le moyen de survivre dans les environnements lesplus inhospitaliers comme dans les environnements les plus favorables. Ellesont réussi à créer un équilibre, une relation dynamique entre leurs besoins etl'aptitude de l'environnement à les satisfaire.

De nouvelles technologies ont modifié l'équilibre. Elles semblaient offrir lapossibilité d'échapper à l'emprise des restrictions naturelles: domination aulieu d'adaptation. Le résultat a, dans une certaine mesure, été positif.Toutes les sociétés modernes dépendent aujourd'hui en fin de compte desproduits de la technologie. Grâce à la technologie, les vieux ennemis que sontla famine et la maladie ont été écartés. Les taux de mortalité ont fortementchuté et l'espérance de vie a été prolongée.

Il s'en est suivi depuis deux générations une explosion démographique sansprécédent. L'année dernière, la population du globe a atteint cinq milliardsd'hommes. Elle augmente au rythme de 80 millions par an, dont 90 pour centdans les pays en développement.

Mais aujourd'hui, les anciennes limites commencent à réapparaître. D'après lesprojections des Nations Unies, il y aura six milliards d'hommes à la fin dusiècle et peut-être dix milliards lorsque la croissance démographique seraenfin stoppée, dans une centaine d'années. La quasi totatité de l'augmentationaura lieu dans les pays aujourd'hui en développement, par définition ceux quisont les moins bien équipés pour y faire face. Les hommes, principaleressource du développement, pourraient en fait menacer les perspectives dedéveloppement.

Parallèlement, il apparaît de plus en plus clairement que l'activité humaine ades conséquences graves et peut-être irrémédiables sur l'environnement dont lasurvie dépend. L'utilisation intensive ou

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malencontreuse des sols et de l'eau augmente les risques en zone rurale.En outre, les villes se développent au détriment des terres. Ellesproduisent des déchets dont la diversité et les volumes dépassent de loince qui avait été connu jusqu'à présent.

Dans de nombreuses régions, la sécurité de l'environnement exige desmesures immédiates et directes. En Afrique, les pays sahéliens voient ledésert envahir des parcours et des terres agricoles autrefois nonmenacés. Chaque année, les pays himalayens voient disparaître plus d'unmilliard de tonnes de terres arables du fait de l'érosion et desinondations. Les pays industrialisés courent le risque de perdre leursforêts et leurs lacs en raison de l'acidification.

Le vieil équilibre entre les humains et la nature ne peut être rétabli.L'environnement et la condition humaine ont trop changé pour cela. Nousdevons rechercher une relation nouvelle et dynamique, un schéma dedéveloppement qui nous soutiendra malgré la croissance démographique.

Le fait que vous m'ayez invitée à prendre la parole à cette réuniontémoigne de l'importance que vous accordez aux liens entre population,besoins des hommes et intégrité de notre environnement. Le programme surla population que vous avez institué au sein de l'UICN apportera unecontribution importante à notre recherche d'un schéma durable dedéveloppement. Je me réjouis du resserrement de la coopération entre leFNUAP et l'UICN.

Science et politiques

Déterminer les répercussions des activités humaines est un processusscientifique. Mais à mesure qu'il se concrétise en actions qui donnerontnaissance à une relation durable, le processus devient politique. Lesdécisions que cette réunion invitera instamment les gouvernements etinstitutions internationales à prendre sont essentiellement de naturepolitique. Elles concerneront l'environnement humain ou social - laconfiguration et la structure de la société - comme notre environnementphysique.

Conseiller les gouvernements et la communauté internationale sur ce quidoit être fait sans examiner de près ce qui peut être fait présente peud'intérêt. Forts de l'expérience de 40 années de développement, nousavons une idée de l'ampleur des possibilités. Soyons pratiques. Avançonsdes propositions répondant aux besoins et suffisamment attirantes etlogiques pour être acceptées.

Une nouvelle stratégie de développement

Etre pratique n'est pas la même chose qu'être prévisible. Pour instaurerune durabilité, nous devons nous défaire de certaines croyances que nouschérissons en matière de développement.

Les politiques de développement s'appuyaient auparavant sur l'hypothèseque le développement était essentiellement d'ordre économique et que lesquestions sociales et environnementales étaient secondaires, et que lacroissance économique fournirait, en fin de compte, les moyens dudéveloppement social et de la protection de l'environnement. Plusparticulièrement, le développement économique devait permettre une

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transition démographique vers des familles plus restreintes. Ce processusentraînerait certains coûts dont une dégradation de l'environnement et lanécessité de répondre aux besoins d'une population en croissance rapide.

Nous ne pouvons toutefois attendre la transition démographique ou larégénération de l'environnement. Les preuves d'une augmentation de ladégradation permanente de l'environnement et des bouleversements dessystèmes sociaux sont trop nombreuses. Il faut agir vite pour modifierles schémas démographiques et l'impact environnemental;

Les propositions pratiques que nous recherchons doivent être directementaxées sur les risques consécutifs à une croissance démographique rapideet à une dégradation de l'environnement. L'accent portera sur lespolitiques de développement social, plutôt que de développementéconomique. De ce fait, ce qui était hier un luxe devient aujourd'huinécessité. Les politiques de développement social et de protection de lanature ne peuvent attendre le développement économique. Elles figurentparmi les conditions de ce développement et devraient donc êtreprioritaires.

La population d'abord

La croissance démographique est certainement une cause de stressenvironnemental dans les pays en développement, notamment lorsqu'elle estassociée à la pauvreté. Les besoins en ressources par personne dans lespays en développement ne représentent qu'une fraction de ce qui estconsommé dans les pays industrialisés. Mais les effets cumulatifsd'interventions mal planifiées et de la croissance démographique rapidede ces 40 dernières années ont entamé les écosystèmes fragiles et mis finà des siècles de coexistence avec les forces de la nature. Dans denombreux pays, les résultats sont évidents et manifestement désastreux.

Les pauvres ont généralement de grandes familles. Ils possèdent rarementdes terres et dépendent du patrimoine commun pour l'alimentation, l'eauet les combustibles. Leur nombre a augmenté rapidement. Parallèlement,ils ont vu leur accès aux terres productives diminuer, du fait parexemple des pressions en faveur de cultures commerciales. Ils ont étéacculés dans des zones marginales, plus fragiles. Leurs besoins ont eudes conséquences critiques.

Au Sahel, par exemple, la couverture forestière des sources du Niger etde ses affluents a disparu. En aval, le débit a considérablement diminué.Les rivières plus petites ont été réduites à des cours saisonniers oumême asséchées. Les populations ont dû se déplacer. A mesure qu'ellesvont dans les régions plus peuplées du Sud, ces populations ainsi queleurs animaux doivent utiliser des parcours et pâtures de faiblerendement. Les sols se détériorent rapidement.

Même les mesures destinées à améliorer la situation l'ont en faitaggravée. Les forages attirent davantage de gens et d'animaux que lesterres environnantes ne peuvent en accueillir. Du fait du surpâturage etde la surexploitation, elles deviennent elles aussi désertiques.

De nombreux facteurs s'ajoutent. Les anciens systèmes de gestion desressources communes, y compris de l'eau, des bois et des sols se sonteffondrés. Même dans les régions rurales les plus éloignées, l'impact du

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monde moderne se fait sentir. Les schémas de consommation et deproduction qui ont dominé pendant des siècles ont de ce fait disparu. Lacroissance démographique rapide contribue à la dégradation del'environnement mais cette croissance tient elle-même en partie àl'effondrement des systèmes sociaux, y compris des méthodestraditionnelles de limitation de la taille des familles.

Il ne sera pas facile de maîtriser à nouveau des schémas stables de viefamiliale. Le processus débute par une prise de conscience des relationsétroites existant entre les individus, leur société et leur environnementphysique.

Au Sahel, et dans de nombreux pays en développement, y compris parexemple en Egypte, en Inde et au Zimbabwe, les rapports entre lacroissance démographique, l'utilisation des terres et la dégradation del'environnement sont tellement étroits et patents que les gouvernementset les gens accordent une attention accrue à la question.

Ils ne croient pas qu'un ralentissement de la croissance démographiquerésoudra tous leurs problèmes; mais se rendent cependant compte qu'ilpermettra de gagner un peu de temps pour résoudre d'autres problèmes, Ilaiderait également à établir un style durable de développement, quipermettra d'équilibrer d'une part la croissance démographique et d'autrepart les ressources disponibles et l'aptitude de l'environnement àrépondre aux besoins accrus.

Quels sont les facteurs influant sur la taille des familles?

La taille des familles et, par conséquent, le taux de croissancedémographique sont le fait de décisions individuelles. Mais ces décisionssont prises dans un contexte. Pour que la politique de développementinflue sur le processus de décision, elle doit tenir compte du contexte.Pour ralentir le taux de croissance démographique, il faudra changer lecadre dans lequel les décisions relatives à la vie familiale sont prises.

Les programmes nationaux qui cherchent à ralentir la croissancedémographique reconnaissent que les gens ont des enfants pour denombreuses raisons différentes. Dans la majeure partie des pays endéveloppement, il est de tradition d'avoir de grandes familles etcelles-ci sont plus populaires. Une plus petite famille est le résultatde décisions réfléchies.

Nous ne connaissons pas encore parfaitement les facteurs qui influent surles décisions mais nous avons quelques indices. L'accès aux services deplanification familiale, ainsi que les informations et conseils enmatière de planification familiale, est bien entendu extrêmementimportant. Outre la planification familiale, nous savons par exemple queles familles plus petites se trouvent dans les milieux plus favorisés.Mais nous avons également constaté que la prospérité n'est qu'un desfacteurs en jeu. L'éducation, notamment des filles, les possibilités derevenus des femmes, l'amélioration de la santé et l'abaissement de lamortalité infantile ont eu un effet positif. Les bases éthiques de lasociété, c'est-à-dire, ses normes sociales et culturelles, attitudes etvaleurs, exercent également une influence importante.

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On peut aujourd'hui trouver dans toutes les régions du monde endéveloppement des pays qui ont vaincu les problèmes de croissancedémographique. Si leurs cultures, populations et composition sont trèsdiverses, ces pays possèdent néanmoins certaines caractéristiquescommunes.

Dans la majorité de ces pays, les gouvernements se sont fortement engagésen faveur d'un ralentissement de la croissance démographique. Mais lefacteur crucial est l'aptitude à traduire cet engagement dans la culturedu village et de la rue. Pour parler plus simplement, les gouvernementsont réussi à fournir à chacun les avantages du développement - santé,éducation, emploi, sécurité, dignité ainsi que des services comme laplanification familiale. Ils ont accordé une attention particulière auxdroits des femmes et à l'amélioration de leur condition. En un mot, ilsont donné la possibilité d'opter en faveur de familles plus petites àceux auxquels incombe la décision.

Les politiques démographiques réussies sont accompagnées de politiquesgénérales axées sur des besoins spécifiques. Il n'y a pas de raccourci etpas de perspectives de développement durable si nous n'entreprenons pasla tâche délicate et difficile d'aborder les problèmes locaux au niveaulocal.

Politiques sociales et pouvoir de décision

On retrouve le même schéma en ce qui concerne la protection del'environnement et l'utilisation optimale des ressources. La croissancedémographique ne peut à elle seule expliquer les nombreux problèmes quise posent dans les pays en développement, par exemple la dessiccation dueau surpâturage ou la disparition de la couverture forestière. Cesproblèmes sont davantage liés à la perte de contrôle sur l'utilisationdes ressources collectives comme la terre et l'eau. Les systèmestraditionnels ont disparu et les systèmes de remplacement, lorsqu'ilsexistent, ne tiennent pas compte des besoins de l'homme.

Nous connaissons moins bien les causes de la dégradation del'environnement que les facteurs de la croissance démographique mais nousressentons la nécessité d'institutions sociales qui soutiendront uneutilisation équilibrée de la propriété collective. Ce n'est pas untravail aisé. Il est bien plus facile de construire des usines et demonter des entreprises agro-alimentaires que de planifier, prévoir,préparer et suivre les opérations au niveau des villages. Mais c'estnéanmoins possible et, là où ces activités ont été entreprises - danscertaines régions de collines du Népal par exemple - elles se sontavérées très profitables.

Les ressources extrêmement limitées des pays en développement sont trèssollicitées et il est difficile à ces pays d'accorder la priorité qu'ilfaudrait à ces mécanismes complexes et délicats. Il existe aussi despressions considérables dans la direction contraire. Le schéma mondial ducommerce et des investissements impose une concentration des activitésdans les secteurs conventionnels et passe par une exploitationimpitoyable des ressources naturelles. On accorde peu d'attention auxécosystèmes locaux car ils n'ont aucune valeur économique en eux-mêmes.Pourtant, toute la richesse économique provient à la base de ressourcesnaturelles et dépend donc en fin de compte de la bonne santé del'écosystème.

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Réponses des pays industrialisés

Certaines responsabilités incombent directement aux pays industrialisésqui dominent l'économie mondiale. Ces pays doivent en premier lieuréorganiser leurs propres schémas de production et de consommation afinde produire moins de déchets, moins de pollution et de consommer moinsd'énergie. Mais ils doivent également tenir compte de l'influenceconsidérable qu'ils exercent sur les économies et schémas dedéveloppement des pays plus pauvres.

Comment les pays industrialisés peuvent-ils contribuer à soulager lespressions urbaines et à stimuler l'agriculture dans les pays endéveloppement? Quels sont les arrangements internationaux quifavoriseront le plus des schémas satisfaisants d'utilisation des terres?La technologie moderne peut-elle aider à mettre au point des sourcesd'énergie de remplacement pour les pays en développement?

Interactions

Il devient évident que le développement n'est pas une série d'activitéssectorielles ou diversifiées mais essentiellement une activité, avec unemultitudes d'éléments reliés entre eux.

Ainsi, les stratégies de développement rural sont d'une importancecruciale pour les pays en développement. Elles offrent la possibilitéd'augmenter la production agricole, de protéger le domaine public et desoulager les pressions urbaines en réduisant les migrations. Cesstratégies comprennent toute une série d'éléments parmi lesquelsl'extension des soins de santé primaires et de la planification familialeaux zones rurales, l'éducation et l'emploi, notamment pour les femmesrurales, des réformes agraires efficaces, la protection des forêts etzones de parcours et un certain contrôle communautaire dans tous cesdomaines.

Dans de nombreux pays en développement, certains éléments, voire tous,sont déjà en place mais il est plus difficile de les intégrer en unepolitique unifiée. Il est toutefois important de travailler en ce sens etil faut que les membres de la communauté sachent qu'ils contribuent àcette tâche et bénéficieront de sa réussite. Ils devraient donc êtreimpliqués dans la préparation de la politique tout comme dans sonexécution et devraient avoir conscience de la place qu'ils occupent danscette politique et de l'importance du travail des autres.

J'aimerais terminer avec trois indications, basées sur notre expérienceen matière de population, pour avancer sur la voie d'un développementdurable.

1. Les politiques de développement durable sont fonction des besoins etcapacités des hommes et femmes en tant qu'individus. Il estparticulièrement important de libérer le potentiel de contributiondes femmes à la société;

2. les politiques de développement sont indissociables desconsidérations relatives à la protection de l'environnement et à unecroissance démographique équilibrée;

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3. les politiques de développement fonctionnent à tous les niveaux, duniveau international au niveau local. Les attitudes et mesures detous les pays, industrialisés et en développement, devraient refléterleur engagement en faveur du développement durable.

Nous recherchons un développement économique parce qu'il le faut. Lapauvreté dans laquelle vivent des milliards de personnes est une insulteà la dignité humaine. Elle fait également peser une menace directe sur ladurabilité. Comme le souligne le Rapport Brundtland, le pouvoir dedécision est crucial: la pauvreté est définie par l'absence de pouvoir dedécision.

L'instauration de la durabilité dépendra de la coopération volontaire desgouvernements et individus de tous les pays. La nouvelle Stratégiemondiale de la conservation apportera une contribution importante. C'estavec plaisir que j'ai constaté que cette stratégie a consacré un chapitreà la population qui suit étroitement les recommandations de la Conférenceinternationale sur la population de 1984 et de la Conférence de ladécennie des Nations Unies pour la femme de 1985.

Le FNUAP s'est engagé en faveur du concept de développement durable. Nousdevrions travailler étroitement avec l'UICN pour la seconde phase de laStratégie mondiale de la conservation. Nous coopérerons également avecles pays à mesure qu'ils mettront au point des politiques nationales dedéveloppement durable.

Les stratégies nationales comme internationales contribueront àl'instauration d'un style de développement qui fera correspondre lesbesoins actuels et les possibilités futures. La survie dans la paix etl'harmonie a toujours été fonction de la possibilité d'adaptation àl'évolution des circonstances. C'est encore le cas aujourd'hui.

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ANNEXE 14

DECLARATION DE M. MARTIN W. HOLDGATEDIRECTEUR GENERAL DESIGNE DE L'UICN

PERSPECTIVES POUR LES TROIS PROCHAINES ANNEES

Il est présomptueux de ma part d'essayer de proposer des objectifs àl'UICN pour les trois prochaines années alors que je viens d'arriver etai tant à apprendre. Et devant le nombre de personnes qui ont dit tant dechoses flatteuses à mon sujet, je crains de ne pas être à la hauteur.Mais les fausses réputations engendrent de mauvaises relations detravail. Cette Assemblée générale est ma seule occasion d'examiner maperception de l'avenir avec ceux qui peuvent parler pour tous les membresde l'UICN avant de me mettre au travail. Si ce que je vais dire estparfois naïf ou erroné, veuillez me pardonner mais indiquez-moi aussi enquoi vous pensez que j'ai raison ou que j'ai tort.

Je commencerai par expliquer comment je vois l'UICN en tant qu'organisme:comme une entité vivante et créative.

Ceux qui l'ont conçu sur le modèle de l'Union du Conseil internationaldes unions scientifiques ont été sages. En effet, la force de l'UICNréside dans le mot union: une alliance mondiale de gouvernements,institutions et organisations non gouvernementales qui contribuent, parleur expérience et leurs travaux, à la réalisation d'un objectif commun.

Quel est cet objectif? Nous pouvons tous répondre à cette question - laconservation. Conservation de quoi? Des ressources naturelles: air eteau, sols et roches, relief et diverses formes de vie sur cette planète.Pourquoi? Parce que ces ressources existent. Parce qu'elles constituentun ensemble auto-régulateur dont tous les éléments sont interdépendants.Parce qu'elles sont le système entretenant la vie de l'humanité et detoutes les autres espèces. Parce qu'il faut les utiliser et lesdévelopper de manière durable pour que les millions de personnes quivivent aujourd'hui dans des conditions sordides et dans la misèrepuissent se libérer et profiter de cette terre comme nous, qui sommes iciréunis, avons le privilège de le faire. Parce que la beauté et larichesse de la nature font également partie de l'héritage spirituel sanslequel nos vies n'auraient aucun sens.

Nous convenons en général qu'il y a aujourd'hui plus de gens que jamaisqui soutiennent la cause de la conservation et admettent que, sansconservation, il n'y aura pas d'avenir civilisé pour l'humanité. Au coursdes 17 dernières années - depuis que j'ai pour la première fois, mené ladélégation de mon pays au Comité préparatoire de la Conférence deStockholm de 1972 - une des évolutions les plus remarquables a été cellede l'approche des problèmes de l'environnement au sein des gouvernements,organismes officiels, sociétés d'investissement, de la Banque Mondiale,des milieux industriels, du mouvement non gouvernemental et despopulations confrontées à des conditions de vie diverses.

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En 1970, les problèmes environnementaux nous apparaissaientessentiellement comme des effets secondaires du développement industriel,des conséquences néfastes sur notre environnement naturel: pollution etdestruction des aires de nature sauvage. C'était la perspective d'un paysdéveloppé et une approche de haut en bas. A Stockholm, cette approche aété contrebalancée par le fait que de nombreux pays étaient confrontés àune pollution des plus sinistres - celle de la pauvreté et de la misère -et devaient se développer pour venir à bout de ces maux. Mais même àcette époque, nous avions beaucoup trop tendance à adopter une approchedu haut en bas et à parler de problèmes généraux comme la désertificationou la déforestation. Nous sommes devenus très très à l'aise pour adopterdes conventions et des plans d'action mais moins efficaces pour agirvéritablement parmi les populations qui façonnent la terre.

Grâce à la Stratégie mondiale de la conservation, à la Conférenced'Ottawa en 1986 et en 1987 à la Commission mondiale sur l'environnementet le développement ainsi qu'à la "Perspective en matière d'environnementjusqu'à l'an 2000 et au-delà" du PNUE, cette attitude a changé. Les genset leurs besoins ont été portés au centre de la scène. Un développementdurable, dont le but est de doter de moyens d'existence durables descommunautés d'êtres humains avec des traditions diverses et dans desenvironnements différents mais vulnérables - est perçu comme la clé quipermettra de conserver la beauté de la nature et d'enrichir et d'embellirla vie humaine elle-même. En écoutant les discours prononcés hier etpeut-être plus particulièrement celui du Président Arias, j'ai eu lesentiment que nous étions sur le point d'ajouter un troisième terme à ladistinction habituelle entre pays "développés" et "en développement": les"pays mûrs", qui ont atteint un équilibre stable avec leur environnementet leurs partenaires commerciaux et une qualité de vie satisfaisante pourtoutes les couches de leurs communautés. Et nous voyons maintenant que legénéral doit s'appuyer sur le particulier: commencer par éduquer et faireparticiper les hommes et les femmes en zone rurale comme en zone urbaineen vue de bâtir notre avenir commun.

L'UICN, avec le WWF et le PNUE, a joué un rôle important en transformantnotre approche par le biais de la Stratégie mondiale de la conservationqui, j'en suis sûr, sera saluée comme l'un des documents les plusimportants de ce demi-siècle. L'UICN est aujourd'hui l'organisme deconservation le plus important et le plus professionnel au monde. Elleoccupe une position unique en réunissant les secteurs gouvernementaux etnon gouvernementaux. Et parce qu'il s'agit d'une union, la puissance deses faibles effectifs et de son maigre budget est démultipliée plusieursfois.

Mais, malgré les progrès évidents des trois dernières années, il ne mesemble pas que l'UICN soit un organisme intégré. Son image est floue.Elle apparaît trop comme une réunion d'individus, qui se dirigent plus oumoins dans une même direction réunis par des liens fragiles comme despoussières d'étoiles ou un groupement de météorites. Elle ne parle pasd'une voix claire et unie et encore moins en accord avec la musique dessphères célestes. Je n'entends pas les organismes avec lesquels l'Uniontravaille dans ce mouvement planétaire de la conservation la qualifierpubliquement de puissant partenaire. Elle ne bénéficie pas, franchement,d'une bonne réputation en tant qu'employeur. Le travail qu'elle accomplitn'est pas suffisamment connu. Ma première tâche sera d'améliorer cettesituation. Pour ce faire, je dois commencer par comprendre quel type

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d'organisme est l'UICN et ma perception doit bien évidemment correspondreavec celle des membres de l'Union en général et du conseil enparticulier. Voici donc l'occasion unique d'essayer d'exposer cetteperception.

Le monde extérieur peut être grossièrement divisé entre, d'une part lesmembres de l'UICN sur lesquels s'appuie l'organisation et, d'autre part,le nombre potentiellement considérable d'utilisateurs et de bénéficiairesde l'Union. Nous tirons parti de l'expertise et de l'enthousiasme desmembres dans des déclarations écrites, séminaires, ateliers, etc. Lescommissions sont notre principal instrument et leurs programmes sontcruciaux. Elles donnent naissance à des idées, évaluations, méthodes etdonnées. Nous détenons ce schéma du CIUS. J'ai travaillé étroitement avectrois commissions spéciales et scientifiques du CIUS: le SCAR, le SCIBPet le SCOPE et je sais combien elles peuvent être productives.

Mais pour tirer le maximum de cette ressource inestimable, nous devonsplanifier les programmes des commissions de manière précise et en tantque composantes d'un ensemble intégré: en tant que parties d'un seul etunique organisme. Et j'accepte l'idée que nous devons leur apporter unsoutien suffisant. Les bénéfices potentiels par unité d'investissementsont considérables. Mais les commissions doivent être correctementreliées entre elles ainsi qu'aux programmes entrepris par le personnelsur certaines questions comme les zones humides, les forêts, lapopulation et l'Antarctique. Ceux-ci aussi doivent être conçus et gérésde manière à contribuer à un ensemble cohérent. Je dois avouer que jedoute que ce soit actuellement le cas.

Voici peut-être venu le moment où je devrais parler de ma philosophie dela direction. Je vois mon rôle de responsable comme une base essentielleà mes autres rôles d'ambassadeur de l'UICN et - je l'espère - de personnedont les idées contribuent au développement durable des ressources de laplanète. Pour 1988, cinq tâches clés m'attendent:

Premièrement, garantir que les dépenses ne dépassent pas lesrecettes. Laissez-moi souligner que la grande incertitude de cettesituation n'est pas le contrôle de nos dépenses mais la manière dontnous pourrons prévoir nos recettes - et je devrais peut-être ajouterque, si tous les membres pouvaient verser leurs contributions àtemps, la gestion de cette organisation quitterait peut-être ledomaine de la sorcellerie pour se rapprocher d'une science ordinaire.

Deuxièmement, conserver la confiance de ceux dont dépendent lesrecettes de l'Union et augmenter ainsi les ressources destinées autravail que nous aimerions tous accomplir et qui, nous en sommespersuadés, profiterait à la communauté mondiale.

Troisièmement, préciser les responsabilités du personnel, desprogrammes et des centres; rationaliser l'anatonomie interne de notreorganisme.

Quatrièmement, renforcer nos relations de travail avec lesorganisations partenaires au sein du mouvement mondial de laconservation.

Enfin, progresser fermement vers l'établissement d'un siège permanent.

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Ces objectifs sont interdépendants et se recoupent. Je n'approfondiraipas davantage ici. Mais je pourrais peut-être dire quelque chose del'élément humain. Car la gestion concerne les gens. L'UICN emploie uncertain nombre de personnes dévouées et compétentes et elle dépend deleurs qualités créatives. Ces personnes ne peuvent donner le maximumd'elles-mêmes si elles sont gênées par une bureaucratie inflexible. Maisd'autre part, l'UICN doit faire preuve de discipline dans l'utilisationde nos maigres ressources financières pour la simple raison que, faute depouvoir montrer que nous utilisons au mieux ce dont nous disposons, ilest peu vraisemblable que nous obtenions davantage. Ma tâche sera deconserver un système qui associe responsabilité et contrôle financiersans rigidité paralysante. Le système d'information sur la gestion del'Union a considérablement avancé ces dernières années. L'organisationn'entame et n'entamera aucune initiative sans objectif clair,déclarations explicites sur les mesures à prendre, calendrier établi etestimations de coût les plus précises possibles et notre système degestion de l'information permettra de mieux suivre les programmes àmesure de leur mise en oeuvre et de procéder aux ajustements cruciauxavant d'être confrontés à de graves problèmes. Compte tenu de cesobjectifs, calendrier et coûts convenus, j'espère déléguer autant desouplesse opérationnelle que possible aux personnes qui effectuent letravail. J'ai, jusqu'à présent, été habitué à travailler dans ce cadre etje suis sûr que nous pouvons travailler de la même manière à l'UICN.

Puis-je simplement ajouter que j'ai l'intention d'appliquer la mêmediscipline à l'utilisation de ce qu'on appelle les "fonds sansaffectation" qu'aux fonds destinés à des programmes ou projetsparticuliers. Le fait est qu'il n'y a pas d'argent facile à l'UICN etqu'il faut montrer que chaque franc est bien dépensé, que ce soit pour lebureau du directeur général, pour une commission, pour un centre ou pourun programme. C'est ainsi que nous instaurerons la confiance etattirerons un appui financier.

L'information est l'âme de notre organisme. C'est la raison pour laquelledeux centres, à savoir le Centre du droit de l'environnement et le Centrede surveillance continue de la conservation de la nature, sontindispensables. Ces deux centres font l'objet d'un large respect.J'espère que nous pourrons renforcer la CSC et en faire un véritablecentre mondial d'informations et d'évaluations sur la conservation. Nousdevons examiner les manières de procéder à cette transformation et laforme qu'elle prendra dans un atelier qui se tiendra plus tard dans lasemaine. Cinq types de données au moins sont nécessaires: premièrement,un cadre de références géographiques et topographiques; deuxièmement, unebase de données sur la répartition des biotopes, habitats et zones denature sauvage; troisièmement, une base de données spécifiques sur lesaires protégées; quatrièmement, des données sur la répartition et l'étatdes espèces; et cinquièmement, un ensemble de données sur l'utilisationdes espèces. Ces données doivent être soutenues par une bibliographie.Bien entendu, nous ne pouvons et ne devons pas établir ces bases dedonnées seuls. Nous faisons partie d'un réseau de centres mondiaux dedonnées sur l'environnement, y compris le GEMS et le GRID du PNUE, lesdossiers de l'Institut mondial des ressources sur l'état des ressourcesnaturelles, les excellentes informations du Nature Conservancy andConservation International sur la répartition des espèces et airesprotégées en Amérique, les dossiers spéciaux sur les espèces du Conseilinternational pour la protection des oiseaux etc. L'UICN est toutefois

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considérée comme capable de diriger la compilation des données mondialessur les habitats, aires protégées et espèces, en coopération avec cespartenaires et d'autres contribuants et utilisateurs comme le WWF etl'Unesco. Nous avons nous-mêmes besoin de nombreuses informations surlesquelles étayer notre programme mais nous servirons mieux laconservation mondiale en concevant et en développant dès le début notrecentre comme un service partagé. Une priorité pour 1988 sera de permettreau CSC de fonctionner sur une base financière solide.

Les programmes des commissions, les programmes du secrétariat, le Centredu droit de l'environnement et le Centre d'informations et d'évaluationssur la conservation (ainsi que certains documents cherchent à renommer leCSC) sont des éléments essentiels de l'UICN en tant qu'organisme. Maisles organismes n'avancent que s'ils ont des membres, et les programmespratiques et projets que l'UICN entreprend pour des gouvernements,organismes d'aide et autres utilisateurs, notamment par l'intermédiairedu Centre de conservation pour le développement, sont les bras et lesjambes de l'organisation. Par nos travaux, par nos rapports scientifiqueset techniques, nos publications destinées à un plus large public, et, cen'est pas le moins important, par les travaux des commissions, nousdevons jouer notre rôle pour faire avancer le monde sur la voie d'undéveloppement durable. Il s'agit d'un autre domaine que j'aimeraisexaminer de manière approfondie avec les spécialistes concernés, en leurposant quelques questions: les bons utilisateurs sont-ils touchés, de labonne manière, aux moments opportuns?

L'UICN doit être considérée comme une organisation mondiale ce qui rendplus aiguë la nécessité de faire passer le message dans de nombreuseslangues. Je sais que des critiques ont été exprimées sur l'usagerestreint du français et encore plus restreint de l'espagnol, malgré lesprogrès immenses accomplis pour cette dernière langue, progrès auxquelsKenton Miller a énormément contribué récemment. Nous aurons peut-êtrebesoin d'un soutien pour renforcer notre rayonnement dans ces langues.1988 fournit à cet égard une occasion unique de rendre hommage au rôlejoué par la France lors de la naissance de notre organisation àFontainebleau il y a 40 ans. Il ne pourrait y avoir de meilleure occasionde réaffirmer le rôle actuel de l'Union que les cérémonies dont nousespérons qu'elles marqueront cet anniversaire; ce serait une forcesupplémentaire de faire cette déclaration en français.

Je sais qu'il y a beaucoup d'autres choses que je pourrais etprobablement devrais, dire. Mais, à cette Assemblée générale, ma premièretâche consiste à apprendre de vous tous. Je ne serais pas ici si jen'étais convaincu de l'extrême importance de la conservation del'environnement mondial. Il s'agit du fondement même de notre existence.Je vous suis extrêmement reconnaissant de l'honneur que vous m'avez faiten m'invitant à servir cette organisation et ferai le maximum pourmériter votre confiance.

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ANNEX 15

RAPPORT DU COMITE DES FINANCES ET VERIFICATEURS AUX COMPTES

Membres

Président Martin Edwards (Canada)Syed Babar Ali (Pakistan)Curtis Bohlen (Etats-Unis)Léonard Hentsch (Suisse)Anis Mouasher (Jordanie)José Pedro de Oliveira Costa (Brésil)Russell Peterson (Etats-Unis)Yuri Yazan (URSS)

Le comité s'est réuni les 3 et 6 février 1988 et a examiné l'état de lasituation financière vérifiée pour la période triennale écoulée ainsi queles prévisions de recettes et dépenses pour la prochaine périodetriennale.

A l'issue de ces réunions, les recommandations ci-jointes ont étérédigées et adoptées par tous les membres présents.

RECOMMANDATION 1

AYANT EXAMINE l'état de la situation financière vérifiée pour 1984, 1985et 1986;

NOTANT avec préoccupation les reclassements et ajustements des soldes de1984 à 1985 et de 1985 à 1986;

NOTANT avec vive préoccupation les corrections faites en 1986 pourcontrebalancer les soldes des années précédentes;

Le comité des finances et vérificateurs aux comptes:

RECOMMANDE à la 17e Assemblée générale de l'UICN d'approuver les comptescorrespondant aux rapports des vérificateurs aux comptes pour 1984, 1985et 1986;

PRIE les vérificateurs aux comptes d'accorder une attention particulièreà la question des ajustements des soldes des années précédentes, aumoment de la vérification de 1987.

RECOMMANDATION 2

AYANT EXAMINE les Prévisions de recettes (1988-1991) et dépenses(1988-1990) (nouveaux Tableaux I et II en annexe);

FELICITANT le secrétariat pour la prudence et la minutie dont il a faitpreuve dans les Prévisions de recettes;

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SOULIGNANT la nécessité de trouver des fonds additionnels pour engager unspécialiste des appels de fonds afin d'attirer des fonds sans affectationet de contribuer à constituer le Fonds mondial pour la conservation;

Le comité des finances et vérificateurs aux comptes:

RECOMMANDE à la 17e Assemblée générale de l'UICN d'approuver lesPrévisions de recettes et dépenses, étant entendu que, tout en faisantpreuve de la souplesse convenant à la gestion des finances, le directeurgénéral veillera, pour chaque exercice, à ce que les dépenses sansaffectation n'excèdent pas les recettes sans affectation;

RECOMMANDE EN OUTRE l'adoption de la proposition relative aux cotisationsdes membres pour la période triennale 1989-1991 (GA/17/88/5) dans satotalité.

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NOUVEAU TALBEAU I POUR DOCUMENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE GA/17/88/4

PREVISIONS DE RECETTES 1988-1991(en francs suisses x 1000)

SANS AFFECTATION:

COTISATIONSIMPOTS SUISSES

VOLONTAIRES:- WWF- AUTRES

INTERETS

PUBLICATIONS

FONDS MONDIAL POURLA CONSERVATION

SOUS-TOTAL

AVEC AFFECTATION:

AFFECTESPROGRAMME

AFFECTESPROJETS

SOUS-TOTAL

TOTAL GENERAL

BUDGET1987

2,900380

1,500840

80

110

0

5,810

1,898

8,425

10,323

16,133

BUDGET1988

3,200380

1,000375

50

110

0

5,115

2,100

10,085

12,185

17,300

BUDGET1989

3,500400

750500

50

110

60

5,370

3,000

12,430

15,430

20,800

BUDGET1990

3,900400

500600

50

110

60

5,620

3,500

16,118

19,618

25,238

BUDGET1991

4,400400

500700

50

110

60

6,220

4,000

20,980

24,980

31,200

NOTE: Les années 1987 et 1991 sont incluses ici pour des raisons mentionnéesdans le texte

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NOUVEAU TABLEAU II POURDOCUMENT DE L'ASSEMBLEE GENERALE GA/17/88/4

PREVISIONS DE DEPENSES 1988-1990(en francs suisses x 1000)

BUREAU DU DIRECTEURGENERAL:

SECRETARIAT DGMEMBRES/RELAT.INT.AFFAIRES CONSEILAPPELS DE FONDS

SOUS-TOTAL

PROGRAMME :

DGA (ADMINISTRATION)DDG (CONSERVATION)COMMUNICATIONSCOMMISSIONSPROGRAMMESTHEMATIQUESCENTRESCDECSCCCDFINANCES/ADMINISTATION**

SOUS-TOTAL**

AUTRES:

Assemblée généraleBulletin/PublicationsServices ordinateurContingencesActivitées spécialesReduction déficit

SOUS-TOTAL

COMPOSANTE TERRAIN

TOTAL GENERAL

BUDGETSUBV/UICN

730490215250

1,685

37065

370965

0

375450100

0

2,695

250205

207090

100

735

0

5,115

1988TOTAL

730490215250

1,685

397393586

1,700

1,596

3841,9511,750(773)

8,757

250360

2477090

100

1,117

5,741

17,300

BUDGETSUBV/UICN

630500220260

1,610

37070

370965

0

375450100

0

2,700

250180

207040

500

1,060

0

5,370

1989TOTAL

630500220260

1,610

410400600

1,730

1,600

4002,0301,820(804)

8,990

250375

2607040500

1,495

8,705

20,800

BUDGETSUBV/UICN

640534230270

1,674

37080

3901,020

0

375500120

0

2,855

255176

207040530

1,091

0

5,620

1990TOTAL

640534230270

1,674

410405620

1,858

1,613

4102,1101,900(836)

9,326

255400

2607040530

1,555

12,683

25,238

** Les chiffres correspondant à FINANCE/ADMINISTRATION ne figurent pas dansle SOUS-TOTAL PROGRAMME

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ANNEX 16

RAPPORT DU COMITE DU PROGRAMME

Membres

Président Adrian Phillips (R.-U.)Ashok Khosla (Inde)Magnar Norderhaug (Norvège)Yves Renard (Sainte Lucie)

Introduction

1. Le comité a été mis en place avec les attributions suivantes:

Conformément à la disposition 6 du Règlement intérieur del'Assemblée générale: le comité proposé par le président et élupar l'Assemblée générale rassemble et passe en revue lescommentaires des membres sur le Programme triennal, pendantl'Assemblée générale et suggère des moyens éventuels de lesincorporer dans le projet final présenté à l'Assemblée pourapprobation. Il est reconnu que tout changement apporté auprojet de Programme entraîne une modification correspondante dubudget; le comité veille à informer l'Assemblée générale enconséquence.

2. Le comité a interprété sa mission comme étant de guider l'Assembléegénérale quant aux avis qu'elle devrait donner au conseil et audirecteur général sur le Projet de Programme et de budget tel qu'ilse présente, sur le processus de planification du Programme et surles moyens d'améliorer, à l'avenir, le Programme et le budgettriennaux que le conseil et l'Assemblée générale seront amenés àexaminer. Il n'est pas possible, d'un point de vue pratique, deproposer des modifications précises au Programme et au budget mais,si l'Assemblée générale approuve le présent rapport, le comitéescompte que le directeur général tiendra compte de ses conclusionslors de la préparation de la prochaine version du Programme triennalprésenté au conseil pour approbation.

3. Le Programme est un document "vivant" en ce sens qu'il doit être misà jour et reconduit chaque année pour que le conseil (ou l'Assembléegénérale) puisse l'adopter compte tenu de l'évolution de lasituation. Un certain nombre de commentaires faits par le comité sontdestinés à être inclus dans la prochaine version du Programme et dubudget que le conseil doit approuver dans le courant de 1988.

4. Le comité a:

a) étudié le Projet de Programme et budget (1988-1990);

b) participé, jeudi 4 février, à l'examen informel du Projet deProgramme et budget et, samedi 6 février, à la discussionofficielle du document par la 83e séance de l'Assemblée générale- et pris soigneusement note des commentaires des membres;

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c) pris en considération d'autres documents, avant l'Assembléegénérale; ainsi que les questions soulevées pendant les séances;et

d) reconnu également les travaux fort utiles des ateliers et desséances des commissions qui ont eu lieu durant l'Assembléegénérale.

Observations générales

5. La tâche du comité a été compliquée par plusieurs facteurs:

a) la révision des Prévisions de recettes et dépenses figurant dansle document GA/17/88/16. Les répercussions de cette révision surle Programme de l'UICN ne sont pas claires; il est toutefoisévident qu'une baisse brutale du montant des fonds sansaffectation modifiera probablement l'équilibre du Programme etle rythme de sa mise en oeuvre. Conclusion; pour que l'examen duProgramme par l'Assemblée générale soit utile, il faut que lesprévisions financières soient exactes

b) la préparation des résolutions de la 17e Session de l'Assembléegénérale, qui ont bien souvent des répercussions sur leProgramme, s'est poursuivie, parallèlement aux délibérations ducomité. Le comité reconnaît qu'il y a des problèmes d'ordrepratique mais il lui semble que l'Assemblée générale ne devraitpas être invitée à adopter le Programme avant les résolutions lemodifiant. Conclusion; le conseil devrait envisager lapossibilité de modifier l'ordre des points de l'ordre du jourafin que l'adoption du Programme et du budget soit postérieure àl'adoption des résolutions

c) le comité se félicite du caractère exhaustif du document duProgramme. Cependant, il n'a pas le sentiment que c'est enapportant des commentaires sur chaque activité priseindividuellement qu'il sera le plus utile au conseil et audirecteur général; des directives stratégiques seraientprobablement plus utiles. Toutefois, un certain nombre decommentaires précis et constructifs ont été faits au niveau desactivités, tant aux séances officielles qu'aux séances nonofficielles de l'Assemblée générale. Conclusion; le secrétariatdevrait examiner soigneusement ces commentaires lorsqu'ildécidera des moyens de mise en oeuvre des activités

d) l'émergence d'un certain nombre de contributions importantesissues des ateliers et des commissions qui se sont réunis durantl'Assemblée générale. Nombre d'entre elles ont des répercussionsnotables sur le Programme de l'UICN. Cependant, le comité n'apas jugé qu'il était possible, d'un point de vue pratique, dechercher à assimiler cette information pour guider le directeurgénéral en ce qui concerne le Programme. Il serait plus utilequ'elle soit examinée par le secrétariat et utilisée dans larédaction de la version du Programme que le conseil doit adopterdans le courant de 1988. Conclusion; le directeur généraldevrait examiner ces résultats au moment de la rédaction de lanouvelle version du Programme et du budget.

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Commentaires sur le Projet de Programme et budget (1988 - 1990)

6. Structure et présentation: le comité félicite le directeur général etses collègues du secrétariat pour la présentation du Programme et dubudget. C'est un témoignage impressionnant des travaux que l'Union sepropose d'entreprendre dans la nouvelle période triennale. Le comitéest particulièrement satisfait de la nouvelle structure. Les titresdes chapitres principaux reflètent clairement les thèmes prioritairesde l'Union et tiennent pleinement compte des priorités énoncées dansle rapport de la commission Brundtland qui apparaissent maintenantdans la préparation de la Stratégie mondiale de la conservation pourles années 90. Le comité remarque, cependant, que le document seraitplus facile à comprendre si les sections de chaque chapitre étaientmentionnées dans le paragraphe d'introduction et si l'informationfinancière correspondant à chaque section était présentéecollectivement.

7. Certains membres ont remarqué que la structure adoptée rend difficiletoute évaluation des relations entre le programme global et lesdifférentes commissions; ils préféreraient une structure plusétroitement parallèle à celle des commissions, comme c'était le casdans le précédent Programme. Le comité est d'avis que cette opinionest erronée. L'UICN doit penser et travailler de façon intégrée: leProgramme devrait être organisé de manière à encourager cetteapproche. Le comité se félicite donc de la structure telle qu'elle seprésente - cinq domaines principaux avec des annexes correspondantaux biomes et à la géographie. De plus, le comité estime que cettestructure ne devrait pas être changée pendant un certain nombred'années. Ces dernières années, de nombreux changements ont étéapportés: chaque changement a, certes, constitué un pas dans la bonnedirection, mais ne facilite pas le suivi des progrès et donne uneimpression de confusion aux membres. Conclusion: la structureactuelle devrait être maintenue pendant toute la prochaine périodetriennale au moins et devrait être adoptée dans le prochain Programmetriennal, avant la 18e Assemblée générale; et n'être modifiéequ'après, s'il y a des raisons impératives de le faire.

8. Intégration du Programme et du budget: le comité se féliciteégalement des mesures prises pour intégrer le Programme et le budgetde l'UICN en un seul document. Toutefois, il semble qu'il y ait deuxmoyens d'améliorer ce processus:

a) il n'est pas possible d'établir un lien direct entre lesinformations financières se trouvant dans le Projet de Programmeet de budget et celles qui figurent dans les Prévisions derecettes et dépenses pour la prochaine période triennale. Commenous l'avons mentionné plus haut, il s'ensuit qu'il n'est pasfacile d'identifier les répercussions que les modificationsapportées aux estimations financières auront sur le Programme.

b) le comité remarque qu'il existe une certaine ambiguïté dans lamanière dont l'Assemblée générale est appelée à traiter desquestions budgétaires. Bien que le "Document bleu" soit intitulé"Programme et budget", le point de l'ordre du jour mentionneuniquement "Programme"; en outre, il existe des comités del'Assemblée générale tout à fait distincts sur le "Programme" etsur les "Finances et vérificateurs aux comptes". Le comité

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reconnaît que cette séparation est peut-être nécessaire mais sedemande s'il y a une intégration suffisante. Conclusion; le conseilet le directeur général devraient examiner les moyens d'améliorerl'intégration du Programme et du budget.

9. Participation des membres; Il est essentiel que les membresparticipent à la programmation et à la mise en oeuvre des activitésde l'Union et le comité s'est félicité des mesures que le Secrétariata prises en ce sens. Il est indiqué au paragraphe 22 du projet deProgramme et de budget que la participation est l'un des critèresprincipaux de sélection des Priorités. Plusieurs mécanismes tendant àfaciliter la participation, dont les ateliers organisés au cours del'Assemblée générale, sont déjà en place. La participation desmembres demeure cependant insuffisante. Il appartient au secrétariatet aux membres dans leur ensemble d'améliorer la situation actuelle.Conclusion; Les membres gouvernementaux et non gouvernementaux del'Union sont invités à utiliser pleinement les mécanismes deconsultation et de participation dont ils disposent (examen desprojets de documents, participation à des activités particulièresdécrites dans le document de Programme, coordination au niveaurégional, etc.) et à faire au secrétariat des suggestions pratiquesen ce qui concerne leurs besoins et leurs vues ainsi que leurscontributions éventuelles.

10. L'UICN devrait envisager de faire plus pour encourager lacoordination des activités entre membres de différents pays. Lesactivités internationales, des ONG membres en particulier, augmententrapidement. L'UICN occupe une place de choix pour stimuler,catalyser et orienter cette tendance.

11. Une autre question particulièrement importante est celle de lacontribution que l'expérience des peuples indigènes peut apporter auProgramme de l'UICN. Ces communautés ont un rôle à jouer en offrantdes avis et conseils irremplaçables au Programme, grâce à leurexpérience directe du développement durable. Le comité estime que lesecrétariat doit être ouvert à ces contributions.

12. Le projet de Programme et de budget, qui est par la force des chosesun document complet, détaillé et extrêmement condensé, ne constituepas un moyen approprié d'avertir et d'informer les membres despossibilités de coopération. Le comité pense que le directeur généraldevrait envisager de communiquer à tous les membres un documentdistinct (en anglais, français et espagnol) qui sélectionnerait lespossibilités de participation des membres aux activités du Programme.Ce document pourrait par exemple dresser une liste des domaines danslesquels il faudrait disposer de personnel détaché pour de courtespériodes, d'études et de rapports, et organiser des conférences,colloques et ateliers - en invitant des membres à prendre ladirection de ces activités, soit à titre individuel, soit encollaboration. Il devrait être publié relativement fréquemment,éventuellement sous la forme d'un encart dans le Bulletin de l'UICN.Conclusion; Le directeur général doit trouver de nouveaux moyens defaire participer les membres à la mise en oeuvre du Programme.

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13. Recentrage du Programme, priorités et chevauchements; le débat sur leProgramme a montré que les membres souhaitaient généralement que l'ons'efforce de:

recenser les priorités et recentrer le Programme en conséquence;éviter les chevauchements dans le Programme et la duplicationdes activités entreprises avec d'autres organisations;

mettre l'accent sur les activités dans lesquelles l'UICN a leplus de chances de succès.

Le comité estime que ces considérations censées devraientvéritablement guider le Programme et convient que le document, soussa forme actuelle, soulève des questions légitimes quant àl'engagement de l'UICN vis-à-vis des priorités.

14. Mais le comité pense qu'il est important de reconnaître également que:

a) l'UICN, si elle veut promouvoir des mesures en faveur d'undéveloppement durable, devrait prévoir de développer lescontacts avec les organismes de développement, banques etétablissements financiers. Le comité rejette l'opinion selonlaquelle l'UICN devrait revenir à une définition étroite de sonrôle qui ne constituerait qu'à protéger les espèces et biotopes;

b) les problèmes de conservation sont fréquemment imputables àl'approche sectorielle du développement. Les activités de l'UICNdoivent être conçues et menées sur une base suffisamment largepour répondre aux besoins intersectoriels et multidisciplinairesdu développement durable. L'action de conservation suppose, pourêtre efficace, toute une gamme d'interventions par exemple enmatière de planification, de législation, d'éducation et deformation;

c) il peut être utile pour l'UICN de ne pas négliger certainsdomaines dans lesquels d'autres organismes jouent un rôle depremier plan. On peut citer à cet égard l'exemple (mentionné auparagraphe 61 du Programme) du réchauffement mondial possible del'atmosphère, domaine dans lequel plusieurs institutions desNations Unies sont déjà fortement impliquées. En effet, ceréchauffement pourrait avoir des conséquences importantes sur laviabi_ité de nombreuses aires protégées du monde entier. L'UICNne devrait-elle pas se tenir au courant de ces évolutions afinde pouvoir adapter sa propre démarche et les stratégies deconservation qu'elle prône?

15. Il semble donc nécessaire d'utiliser une approche réfléchie dans lechoix des priorités au lieu de procéder à un exercice superficielvisant à rétrécir la gamme des activités. De l'avis du comité, ilserait utile que les priorités, y compris les critères présidant àleur choix, soient à l'avenir examinées plus explicitement dans leProgramme, que le Programme fasse mieux ressortir l'importancerelative des activités et que le directeur général procède à unexamen minutieux de tous les domaines d'activité afin de déterminer

––

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si l'implication de l'UICN est réellement essentielle. Conclusion; LeProgramme pourrait bénéficier d'un examen critique de la manière dontles priorités sont fixées et prises en compte (dans le cadre parexemple de l'évaluation du Programme que nous recommandons ci-après);parallèlement, certaines améliorations pourraient être apportées à laprochaine version afin d'aider à recenser plus clairement lespriorités et à déterminer les ressources nécessaires pour mettre enoeuvre ces activités.

16. Projets théoriques et projets de terrain. Il apparaît clairement queles programmes de l'UICN devraient être des projets d'action, fautede quoi, ils ne serviront à rien. Il ne fait aucun doute que l'actiona été, ces dernières années, au centre des préoccupations de l'UICNet ce, à juste titre. Le développemnt rapide du Centre deconservation pour le développement a fait beaucoup pour garantir quel'UICN soit associée aux projets de terrain ayant un impact dans lesdomaines où les besoins en matière de conservation sont les plusimportants. Certains membres ont toutefois exprimé l'avis que leProgramme fait une place trop importante aux études et au travailthéorique au détriment des activités de terrain.

17. Le comité reconnaît les préoccupations qui sous-tendent cesobservations et il n'y a certainement aucune place dans le Programmede l'UICN pour un effort scientifique et intellectuel qui ne soit pasdirectement lié aux activités de conservation et de développementdurable. Mais, suite à cet examen, le comité n'estime pas que leprogramme privilégie la théorie par rapport à l'action. De nombreuxprojets de terrain existent dans le domaine de la conservation et dudéveloppement, notamment dans l'important Programme consacré auSahel. Conclusion: L'équilibre entre travail théorique et projets deterrain est acceptable.

18. Il convient de souligner un autre aspect de la question. Plusieursmembres ont fait des observations sur la facilité relative aveclaquelle l'UICN peut attirer des fonds affectés à des activités deprojet et sur les problèmes qu'elle rencontre pour réunir des fondssans affectation en vue d'activités centrales. Par définition, lesfonds avec affectation ne peuvent servir à financer d'autresactivités, aussi souhaitables soient-elles. Mais le directeur généralélu nous a assurés que les projets financés par des fonds avecaffectation (notamment ceux du Programme du CCD) ne se font pas audétriment du reste du Programme.

19. Le comité estime toutefois qu'on pourrait faire davantage pourgarantir que les compétences de l'UICN soient pleinement utiliséesdans la conception et la réalisation de projets de terrain. Ainsi,les programmes de terrain, en expansion, en grande partie financéspar des organismes d'aide au développement grâce à des fonds avecaffectation, pourraient apporter un soutien plus important auxactivités des commissions et aux activités de Programme actuellementfinancées par des fonds sans affectation. Bien entendu, cetteapproche pose un certain nombre de problèmes et a ses limites mais lecomité estime que l'Union dans son ensemble bénéficieraitconsidérablement d'un renforcement des relations entre les projets deterrain et les autres activités de l'UICN. Conclusion: Le directeurgénéral devrait examiner les moyens de faire bénéficier l'UICN dansson ensemble d'un développement des programmes de terrain.

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20. Programme de l'UICN relatif à l'éducation, à la formation et à lacommunication: le comité partage les préoccupations exprimées par uncertain nombre de membres lors de l'Assemblée générale quant à laplace relativement peu importante que le projet de Programme et debudget fait à l'éducation, à la formation et à la communication. Ilsemble que les membres de l'Union conviennent généralement del'importance de ces domaines d'activité et jugent insuffisante laplace qui leur est faite dans le Programme.

21. De l'avis du comité, il ne suffit pas de désigner un secrétaireexécutif de la Commission de l'éducation, aussi souhaitable que celasoit. Le fait est que, pendant plusieurs années, l'UICN amalheureusement eu du mal à définir le rôle précis de l'éducation, dela formation et de la communication dans son programme, malgré letravail inestimable accompli par la commission pendant cette période.Il est vrai que d'autres organisations ont, elles aussi, eu desdifficultés à définir des programmes appropriés d'éducation àl'environnement au niveau international.

22. C'est pourquoi le comité suggère au directeur général d'étudier cettequestion avec l'aide d'un groupe d'étude composé, notamment, demembres de la Commission de l'éducation. Cet étude devrait prévoir unlarge éventail de recommandations du directeur au conseil, sur lecontenu du Programme, les sources de financement et les structuresinstitutionnelles. Le comité souhaite néanmoins soumettre les avissuivants:

l'éducation et la formation ne devraient pas être traitées commedes secteurs à part entière mais être intégrées dans lesactivités de l'UICN. Il n'y a guère de place pour une éducationet pour des projets de formation autonomes (de nombreuses autresorganisations travaillent activement dans ce domaine); ilconviendrait, au contraire, d'incorporer l'éducation et laformation dans des projets appropriés de l'UICN et de mettre desfonds à disposition à cet effet;

il importe en particulier que l'UICN fasse connaître au publicles activités qu'elle mène pour résoudre les problèmes cruciauxde conservation qui se posent à l'échelle planétaire. Le comitéa, par exemple, été impressionné par l'impact des émissions surl'environnement diffusées à la télévision par certainesorganisations membres, et engage vivement l'UICN à renforcer sacollaboration avec elles. L'UICN est une organisationinternationale ayant des membres dans le monde entier et devraitdonner à ses activités de communication une dimension mondiale.

Conclusion; le directeur général devrait entreprendre l'examen de laplace qui revient à l'éducation, à la formation et à la communicationdans le Programme de l'UICN, et mettre en oeuvre des activités dansces domaines établissant une distinction plus claire entre le rôle del'éducation et de la formation et celui de la communication -activités oui portent le message de l'UICN partout dans le monde.

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23. Les commissions et le Programme: un examen du Programme triennal nesaurait être complet sans tenir compte du rôle des commissions de l'UICN.Les commissions occupent une place centrale dans la préparation et la miseen oeuvre du Programme. L'organisation en commissions confère à l'UICN uneforce unique en mettant à sa disposition un réseau de scientifiques etd'experts dévoués. Cependant, le nombre des commissions et leur cahier descharges fondamental sont demeurés inchangés depuis de nombreuses années.Le comité se demande en fait si cette structure conviendra encore à l'UICNdes années 90: cette question mérite pour le moins d'être posée et étudiée.

24. Si le comité se pose cette question c'est parce que le contexte danslequel opère l'UICN évolue rapidement; par exemple, l'intérêt croissantque les organismes d'aide au développement manifestent à l'égard dudéveloppement durable; la sophistication et l'intégration accrues desréseaux de surveillance continue et de bases de donnés de l'UICN, et ledébat susmentionné sur le rôle de l'éducation et de la communication sontautant de facteurs qui pourraient avoir des répercussions sur la place descommissions au sein de l'Union. Conclusion; le comité accueille avecsatisfaction la proposition faite au directeur général d'étudier, enconsultation avec le conseil, l'organisation de l'UICN en commissions, envue de proposer à l'Assemblée générale les modifications susceptibles dela rendre mieux à même de répondre aux besoins actuels et de l'intégrerdans d'autres composantes de l'Union.

25. Buts, résultats et évaluation des réalisations; bien que les résultats denombreuses activités individuelles soient mentionnés, le document faitaussi de nombreuses déclarations générales de bonnes intentions: c'estpourquoi il n'est pas toujours possible de relier les réalisations auxpriorités, ni de savoir à quoi une activité donnée va aboutir ou à quielle va bénéficier, le comité estime cependant que, dans la plupart descas, ces informations figurent dans les documents de projets qui font uneénumération détaillée des activités.

26. Le comité estime que le Programme devrait déclarer plus clairement cequ'il a l'intention de réaliser et dans quels délais. C'est la raison pourlaquelle le comité souhaite, qu'à l'avenir, le Programme incorpore lesrésultats obtenus, identifie les utilisateurs éventuels et précise lesdélais (du moins pour les postes à financement sans affectation) etcomporte des indicateurs permettant de mesurer les réalisations. Grâce auxbases de données élargies dont dispose l'UICN, tels le Centre desurveillance continue de la conservation de la nature, le Centre du droitde l'environnement et le Centre de la conservation pour le développement,il est maintenant possible de le faire pour certains domaines clés,notamment: le statut d'espèces couvertes par des plans d'action; lacouverture des aires protégées en fonction des biomes; les progrès enmatière de stratégies de conservation, notamment nationales; les progrèsaccomplis dans l'établissement de réseaux nationaux de surveillancecontinue de la conservation et de bases de données nationales; et lenombre de Parties aux conventions sur la conservation de la nature. Il nes'agit là que des exemples les plus frappants, mais le comité considèrequ'il peut exister d'autres méthodes utiles et quantifiables d'évaluationdes réalisations, que le secrétariat devrait identifier.

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27. Le comité reconnaît que ces données quantifiées doivent être utiliséesavec prudence et que, pour certains domaines du Programme, de tellesméthodes seraient difficiles à appliquer, voire appropriées. Mais engénéral le comité voit pour l'UICN plusieurs avantages à utiliser desindicateurs donnant une évaluation quantifiable des réalisations: celaaméliorera l'étude de l'impact du Programme, encouragera une approche plusdirigée des activités et fournira des informations d'une valeurinestimable pour les besoins de l'UICN relatifs aux relations avec lapresse et le public. Conclusion; le directeur général devrait étudier lamanière de rendre le Programme plus constructif et l'évaluation desréalisations plus précise, en incorporant les résultats, les objectifs etles indicateurs de réalisation.

28. Evaluation du Programme: l'examen critique des réalisations de la dernièrepériode triennale, par David Munro et Martin Holdgate, est une évaluationprécieuse; cependant, le comité estime qu'un exercice de plus grandeportée s'impose, comme les auteurs de cette étude le reconnaissenteux-mêmes. Les problèmes que l'UICN s'efforce de traiter sont d'uneimportance si cruciale pour l'avenir de l'humanité, son programme est siambitieux et ses ressources si limitées, qu'il est essentiel d'évaluerl'impact réel du Programme par rapport à la réalisation du développementdurable. Parmi les sujets que cette évaluation devrait prendre enconsidération figurent les priorités, les résultats et les indicateurssusmentionnés. Il est imortant de tenir compte de l'opinion des"utilisateurs" du Programme dans l'évaluation.

29. Le comité propose donc de procéder à une étude de l'impact du Programmeavant la prochaine Assemblée générale, en recourant à des conseillersindépendants et extérieurs. Cette étude devrait être présentée aux membresde l'Assemblée générale, mais ses recommandations en ce qui concerne laconception du Programme devraient être présentées au conseil assez tôtpour que le Programme et le budget pour la période triennale 1991-1993puissent en tenir compte. Conclusion: le conseil devrait prévoir une étudeet une évaluation à grande échelle des réalisations du Programme de l'UICN.

30. Evaluation de projets et de sous-programmes: bien qu'une évaluationglobale de ce type soit des plus bénéfiques pour les membres dans leurensemble, le comité estime que l'UICN devrait adopter une méthode plussystématique d'évaluation en général, en recourant à des conseillersextérieurs, tant au niveau des projets que des sous-programmes. Bienentendu, une telle évaluation doit rester dans des limites raisonnables,le comité est en faveur d'une méthode très sélective. Conclusion: ledirecteur général devrait établir des mécanismes d'évaluation sélectivedes activités de l'UICN.

31. Etude du Programme: le Programme doit refléter les priorités de laconservation, notamment en ce qui concerne les régions les plus démunies:tropiques et autres régions en développement. Le comité est persuadé quele Projet de programme et de budget s'efforce de le faire; il estimecependant qu'une procédure doit être mise en place pour soumettre leProgramme triennal à un examen critique durant la mise à jour et "lareconduction" annuelles, afin que l'Union soit sûre de vraiment seconcentrer sur les véritables priorités. A cet effet, il importe bien sûr

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de consulter les commissions, mais aussi d'autres composantes de l'Unionet en particulier les membres. C'est pourquoi le comité appuie lasuggestion faite à l'Union par Messieurs Munro et Holdgate d'envisager lerétablissement du groupe consultatif de planification du Programme, quiconseillait le directeur général en matière de programme et qui avait pourmembres les présidents de commissions et des conseillers extérieurs.Conclusion: le directeur général devrait examiner les mécanismesconsultatifs à sa disposition pour la préparation du Programme etprésenter au conseil les recommandations qui s'imposent.

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ANNEXE 17

DECLARATION DU PRESIDENT DE L'UICNA PROPOS DE L'EMPLACEMENT DU SIEGE DE L'UICN

Comme le sait l'Assemblée générale, à la suite des déclarations etcommunications écrites des délégations de la Suisse et des Pays-Bas, leconseil a examiné très sérieusement les offres généreuses des deuxgouvernements qui se proposent de fournir un siège permanent et unsoutien à l'Union.

Depuis la 16e Assemblée générale de Madrid, cette question a été un gravesujet de préoccupation pour le conseil. Tous les membres de l'UICN sontsincèrement reconnaissants des offres reçues de deux pays, dont lespeuples et les gouvernements soutiennent de manière remarquable laconservation en général et l'UICN en particulier, depuis de nombreusesannées. Nous apprécions leur contribution et espérons que nouscontinuerons à bénéficier de leur confiance au cours des années à venir.

Après avoir rencontré les deux délégations et examiné soigneusementtoutes les informations disponibles, le conseil a réaffirmé sa décisionantérieure, à savoir qu'il vaut mieux que le siège de l'Union demeure enSuisse. Je pense que nous devons tous exprimer notre gratitude augouvernement de la Suisse et du canton de Vaud qui ont généreusementproposé de fournir un nouveau siège dans le canton - offre qui à certainségards va au-delà de ce que la Suisse a offert jusqu'à présent auxorganisations internationales. En outre, le Gouvernement helvétique aapporté un soutien considérable aux programmes et projets de l'Union.J'aimerais transmettre nos sincères remerciements au conseiller d'Etat,chef du département de l'Agriculture, de l'Industrie et du Commerce ducanton de Vaud de sa présence à cette Assemblée ainsi que de l'attitudeconstructive avec laquelle il a participé à nos débats.

En m'exprimant ainsi, je ressens une certaine tristesse - sentiment queje sais partagé par mes collègues du conseil. En effet, l'offre dugouvernement des Pays-Bas, soutenue par la promesse d'aide de la ville deLa Haye, a été d'une extrême générosité et nous savons qu'elle a étémotivée par le seul souhait d'aider les activités de notre Union. Lesdélégués des Pays-Bas ont également participé de manière extrêmementutile et positive à nos débats, et en les remerciant, en mon nom et aunom du conseil et en remerciant, par leur intermédiaire, le premierministre et le ministre de l'Agriculture et des Pêches qui ont pris unintérêt personnel à nos négociations, j'aimerais souligner que l'UICNsouhaite sincèrement poursuivre cette chaleureuse coopération. Nousapprécions véritablement l'esprit constructif avec lequel M. Pietersvient de retirer l'offre faite par le gouvernement des Pays-Bas.

Je suis persuadé que nous quitterons cette Assemblée générale emplisd'optimisme et de gratitude. L'UICN est extrêmement flattée que ces deuxgrands amis aient consacré autant d'efforts au plus haut niveau pour

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répondre à ses besoins. Le nouveau directeur général s'attachera enpriorité à conclure des arrangements portant sur la conception et laconstruction du nouveau siège, en étroite liaison avec les autoritésfédérales, cantonales et communales helvétiques. La conception et laconstruction d'un nouveau bâtiment pour l'Union est une occasion uniqued'intégrer les principes de la conservation dans tous les aspects de laconception architecturale. Le siège de l'UICN devrait devenir un modèlede construction "écologique". Les membres qui ont des suggestions à faireà cet égard auront l'amabilité de les transmettre à M. Martin Holdgate,afin qu'il puisse finaliser le plus rapidement possible la conception dubâtiment, en consultation avec les autorités suisses concernées et laFondation établie spécifiquement pour la construction et l'entretien deslocaux du siège de l'UICN.

Je demande à l'Assemblée générale d'exprimer sa gratitude aux deuxdélégations par des applaudissements.

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ANNEXE 18

RESOLUTIONS SUR LES COTISATIONS

Notant les implications financières du Programme triennal qui vientd'être approuvé;

Notant les graves restrictions qui frappent les activités de l'Union, dufait notamment de l'insuffisance des fonds sans affectation, consécutiveà la réduction des contributions volontaires du WWF;

Reconnaissant la nécessité de suivre de manière continue le barème descotisations et, ce faisant, de prendre notamment des dispositions pourles organisations membres des pays les plus démunis, comme demandé lorsde la 16e session de l'Assemblée générale à Madrid;

Notant que cette disposition est prévue dans le document soumis à la 17esession de l'Assemblée générale, document qui impose un gel descotisations des Etats membres des catégories 1 et 2 jusqu'en 1991 etréduit les cotisations de nombreuses ONG de ces pays;

L'Assemblée générale de l'UICN, réunie du 1er au 10 février 1988, à SanJosé, Costa Rica, pour sa 17e session:

DECIDE:

a. d'adopter le barème de cotisations proposé à l'addendum 1 du documentGA/17/88/5 soumis à l'Assemblée générale;

b. d'autoriser le directeur général à examiner, avec les membres quiconnaissent des difficultés particulières dans le versement descotisations, les moyens de surmonter ces problèmes sans s'écarter desgrands principes régissant le financement de l'Union.

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ANNEXE 19

CAHIERS DES CHARGES DES COMMISSIONS DE L'UICN

COMMISSION DU DEVELOPPEMENT DURABLE

ROLE

La Commission du développement durable (CDD) est l'organe de l'UICN à lasource de connaissances scientifiques et techniques requises pour intégrerla dimension de l'environnement dans le cycle de la planification dudéveloppement afin que les populations concernées bénéficient d'avantagesdurables, de manière équitable. La CDD, qui fonctionne dans le cadregénéral de la Stratégie mondiale de la conservation, encourage uneconception intégrée de l'utilisation des ressources vivantes et dumaintien des écosystèmes.

CAHIER DES CHARGES

1. Participer à l'approfondissement, à la promotion et à l'applicationde la Stratégie mondiale de la conservation; donner des avis surl'élaboration du Programme de l'UICN pour le développement durable;contribuer à l'application du programme; et contribuer àl'élaboration, à la sélection et à la surveillance des projets dedéveloppement durable.

2. Maintenir un réseau international indépendant d'experts bénévoleschoisis pour leur aptitude à contribuer à la mission de l'UICN dansle domaine du développement durable, et constituer un forum pour leséchanges d'idées et d'informations.

3. Travailler en collaboration étroite avec le Centre de la conservationpour le développement (CCD) de l'UICN et avec d'autres services del'Union en vue d'encourager des pratiques judidicieuses en matière deplanification de l'environnement dans les pays en développement, enparticulier en collaborant avec des organismes d'aide audéveloppement.

4. Mener à bien des tâches spécifiques au nom de l'Union, notamment:

rassembler, examiner et diffuser l'information portant sur lestatut, les techniques et l'application de la planification dudéveloppement durable dans le monde entier et donner des avissur l'application la plus appropriée des méthodes ettechniques de planification en vue de réaliser les objectifsde la Stratégie mondiale de la conservation;

déterminer et surveiller de manière continue les régions où laqualité ou la productivité des écosystèmes est menacée enraison d'une absence ou d'une insuffisance de planificationdes activités de développement;

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élaborer des méthodes et des techniques de planification dudéveloppement durable, en vue de la mise en valeur et/ou de larestauration des paysages, compte tenu des différentesconditions locales ou régionales;

augmenter l'expertise de l'UICN pour ce qui se rapporte àl'aspect économique de la conservation; aux relations entre lapopulation, les structures des établissements humains etl'utilisation des ressources vivantes; et à la conception d'uneéthique et d'une prise de conscience appropriées, nécessairespour encourager le développement durable dans des contextesculturels et biogéographiques différents.

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COMMISSION DE L'ECOLOGIE

ROLE

La Commission de l'écologie est l'organe de l'UICN à la source desconnaissances scientifiques et techniques de l'UICN requises pourgarantir que la gestion et la conservation de la nature, des ressourcesnaturelles et de la biosphère s'appuient sur les meilleures connaissancesacquises dans le domaine de l'écologie. Elle a en particulier pourobjectif de:

CAHIER DES CHARGES

La Commission encourage le recours aux connaissances écologiques et leurapplication à la conservation et à la gestion de la nature et desressources naturelles, par l'intermédiaire de la Stratégie mondiale de laconservation et du Programme de l'UICN, dans le cadre de la SMC et duprogramme triennal pour la conservation de l'UICN, afin de:

1. Recommander et encourager les activités de recherche, de formation,d'échange d'informations et de gestion.

2. Etablir et maintenir un réseau international indépendant d'expertsbénévoles, choisis pour leur aptitude à contribuer aux différentsaspects des sciences de la conservation.

3. Etre un forum pour les échanges d'idées et d'informations dans ledomaine des sciences de l'écologie.

4. Rassembler et examiner l'information portant sur différents aspectsscientifiques de la théorie et de la pratique de la conservation, etdonner des avis sur son application.

5. Identifier les principales modifications écologiques actuelles oupotentielles, leurs causes et leurs conséquences pour laconservation, et faire rapport aux membres de l'UICN parl'intermédiaire du conseil.

6. Donner des avis sur des questions controversées relatives à laconservation et à la gestion de la nature, des ressources naturelleset de l'environnement.

alerter l'Union vis-a-vis des problèmes scientifiques prioritairesrelatifs à la conservation de la nature et des ressourcesnaturelles, et au développement, donner son avis à ce sujet; et

mener à bien les tâches liées aux aspects scientifiques de laconservation et du développement, conformémement aux objectifs de laStratégie mondiale de la conservation.

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7. Etablir des groupes de travail, des groupes d'étude et des groupesd'experts et trouver d'autres moyens permettant d'obtenir desinformations précises et de concevoir des prises de position sur lesproblèmes de conservation considérés.

8. Collaborer avec les commissions, les centres et les membres del'UICN, et avec diverses institutions et organisations, en vue demettre sur pied une base de données sur les questions relatives à laconservation de la nature et au développement.

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COMMISSION DE L'EDUCATION ET DE LA FORMATION

ROLE

La Commission de l'éducation et de la formation de l'UICN reconnaît queles nombreuses activités de conservation de l'UICN et d'autres groupes nepourront être efficaces que si elles bénéficient d'un soutien suffisantde la part du grand public et si elles disposent d'un personnel formépour orienter leur application. Avec son réseau de membres,professionnels de l'éducation et de la formation du monde entier, et encollaboration avec tous les domaines du Programme de l'UICN ainsi qued'autres experts et institutions, la Commission encourage les effortsdestinés à créer un soutien à la conservation et à améliorer lesconnaissances de ceux qui travaillent dans le domaine de la conservationet du développement durable.

CAHIER DES CHARGES

1. Etablir et maintenir un réseau international d'experts choisis dansles domaines de l'éducation, de la communication, de l'information etde la formation pour leur aptitude à contribuer aux activitésprioritaires de la Commission.

2. Accorder une priorité spéciale:

au développement de la compréhension de l'environnement chezles personnes prenant et orientant les décisions qui ont uneincidence sur l'environnement;

à l'amélioration des connaissances de ceux qui travaillentdans le domaine de la conservation et de l'éducation.

3. Faciliter les échanges internationaux d'informations, d'expérienceset d'idées dans le domaine de l'éducation, des communications, del'information et de la formation.

4. Collaborer avec tous les services de l'UICN en vue d'évaluer et desatisfaire leurs besoins en matière d'éducation, de communication,d'information et de formation.

5. Etablir et maintenir, en coopération avec d'autres institutions, unservice de référence/documentation sur les possibilités, lesprogrammes et les experts disponibles dans le domaine de laformation et de l'éducation dans le domaine de l'environnement.

6. Etablir un système de réponse aux demandes d'assistance émanant degouvernements, d'organismes multilatéraux et d'ONG dans le domainede l'éducation et de la formation en matière d'environnement, que cesoit par des références ou une action directe.

7. Diffuser, par l'intermédiaire de publications et autres moyensappropriés, les informations nécessaires au soutien des activités dela Commission.

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8. Encourager l'éthique de l'environnement par l'éducation.

9. Coopérer, le cas échéant, avec d'autres ONG, organismes de droitpublic et organisations internationales, en particulier avec le PNUEet l'Unesco, pour la conception, l'exécution et l'évaluation de sesactivités.

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COMMISSION DES PARCS NATIONAUX ET DES AIRES PROTEGEES

La Commission des parcs nationaux et des aires protégées (CPNAP) estl'organe international scientifique et technique de l'UICN qui s'occupede la sélection, de l'établissement et de la gestion des parcs nationauxet des aires protégées. En coopération avec d'autres commissions del'UICN et des organismes collaborant avec elle, elle est responsable dela partie du Programme de l'UICN qui encourage l'établissement d'unréseau mondial de réserves naturelles, terrestres et marines, gérées demanière efficace.

CAHIER DES CHARGES

1. Participer à l'approfondissement, à la promotion et à l'applicationde la Stratégie mondiale de la conservation; participer àl'élaboration du Programme de l'UICN pour la conservation; soutenirl'application du programme et contribuer à l'élaboration, à lasélection et à la surveillance continue de projets d'activités enmatière de conservation de la nature.

2. Maintenir un réseau international d'experts bénévoles, choisis pourleur aptitude à contribuer à la mission de l'UICN dans le domainedes aires protégées et constituer un forum pour les échanges d'idéeset d'informations scientifiques sur les aires protégées.

3. Coopérer avec le Centre de surveillance continue de la conservationde la nature (CSC) en vue de mettre sur pied une base de données surla situation mondiale de toutes les catégories d'aires protégées,fournir des lignes directrices au CSC et aider à analyser etdiffuser les données.

4. Mener à bien des tâches spécifiques au nom de l'Union, notamment:

établir des priorités internationales pour les aires protégées;

encourager la gestion efficace des aires protégées parl'application de principes scientifiques et par l'expertisetechnique;

sensibiliser le public aux problèmes des aires protégées;

encourager le développement du professionalisme dans le domainede la gestion des aires protégées, par la formation, laproduction et la distribution de publications, parl'organisation de réunions et d'autres moyens;

ROLE

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- 2 -

fournir des services de consultation à la Convention duPatrimoine mondial et à d'autres programmmes internationaux surles aires protégées;

fournir des lignes directrices au CSC sur la question des airesprotégées;

encourager l'application du Plan d'action de Bali;

prendre la direction de la préparation du 4e Congrès mondial desparcs nationaux, qui se tiendra à Panama en 1992.

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COMMISSION DES POLITIQUES, DU DROITET DE L'ADMINISTRATION DE L'ENVIRONNEMENT

ROLE

La Commission des politiques, du droit et de l'administration del'environnement (CPDAE) est l'organe de l'UICN qui sert de source d'avistechniques en ce qui concerne les instruments politiques et juridiquesrequis pour promouvoir la conservation de la nature. Fonctionnant dans lecadre général de la Stratégie mondiale de la conservation, la Commissioncontribue à garantir que l'infrastructure juridique et politiqueappropriée existe aux niveaux national et international et reflète lessciences modernes de la conservation et met en oeuvre les meilleurestechniques de gestion de l'environnement.

CAHIER DES CHARGES

1. Participer au développement du Programme de l'UICN pour laconservation, mettre en oeuvre ou superviser la mise en oeuvre duProgramme du point de vue juridique et politique et contribuer àl'élaboration des projets dans ce domaine, les mener à bien ousurveiller leur mise en oeuvre.

2. Dans le cadre de ce programme, elle s'efforce plus particulièrementde:

3.

prendre des initiatives dans des domaines où une améliorationdes instruments politiques ou juridiques pourrait contribuer àgarantir la diversité biologique et la conservation desbiotopes, promouvoir le développement durable et appliquer lessciences modernes de la conservation; à ces fins, proposer et,si nécessaire, préparer des instruments juridiques en vued'améliorer le milieu et les ressources naturels aux niveauxnational, régional et mondial et aider à élaborer et promouvoirdes instruments juridiques non contraignants;

effectuer, promouvoir et appuyer la recherche juridiquecompatible avec les objectifs de l'UICN;

suivre les initiatives prises par d'autres dans le domaine dudroit et de la politique de l'environnement, y compris par lesorganisations internationales, gouvernementales ou non etapporter le point de vue de l'UICN, si nécessaire;

donner des avis sur les conséquences juridiques etadministratives des initiatives prises et des questions traitéespar l'UICN.

Maintenir un réseau international d'experts bénévoles dans lesdisciplines juridiques concernées, choisis pour leur aptitude àcontribuer à la mission de l'UICN dans ce domaine, et constituer unforum pour les échanges d'idées et d'informations dans ce domaine.

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4. Aider le Centre du droit de l'environnement à rassembler et examinerles informations sur les instruments juridiques ayant trait à laconservation de l'environnement et des ressources naturelles;surveiller l'évolution du droit, aux niveaux national etinternational, notamment les traités, les lois, les coutumes, ladoctrine, la jurisprudence et le droit non contraignant; surveillerde manière continue les aspects juridiques de leur mise en oeuvre.

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COMMISSION DE LA SAUVEGARDE DES ESPECES

ROLE

La Commission de la sauvegarde des espèces est l'organe de l'UICN quiconstitue la source première d'informations scientifiques et techniquesindispensables au maintien de la diversité biologique par la conservationdes espèces de faune et de flore menacées ou vulnérables et quirecommande et encourage la prise de mesures destinées à leur préservationet à la gestion d'autres espèces importantes pour la conservation. Elle apour objectif de faire tout ce qui est en son pouvoir pour prévenirl'extinction des espèces, sous-espèces, et populations modestes de fauneet de flore, maintenant par là-même la diversité génétique et améliorantle statut des espèces menacées et vulnérables.

CAHIER DES CHARGES

1. Participer à l'approfondissement, à la promotion et à l'applicationde la Stratégie mondiale de la conservation, participer àl'application du Programme de l'UICN pour la conservation, soutenirl'application du programme et contribuer à l'élaboration, à lasélection et à la surveillance continue des projets en matière deconservation de la nature.

2. Maintenir un réseau international de membres bénévoles, choisis pourleurs connaissances dans le domaine de la sauvegarde des espèces etconstituer un forum pour les échanges d'idées et d'informationsscientifiques sur les espèces et les populations importantes pour laconservation.

3. Coopérer avec le Centre de surveillance continue de la conservationde la nature (CSC) en vue de mettre sur pied et d'évaluer une banquede données sur l'état de la faune et de la flore sauvages et lecommerce de la faune et de la flore sauvages, fournir des lignesdirectrices au CSC.

4. Donner des conseils, des informations et des avis d'expert ausecrétariat de la Convention sur le commerce international desespèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)et à d'autres conventions internationales sur la conservation desespèces ou la diversité biologique.

5. Mener à bien des tâches spécifiques au nom de l'Union, notamment:

coordonner le thème et Programme de l'UICN sur la diversitébiologique;

encourager le maintien de la diversité biologique par lasurveillance continue de l'état des espèces et populationsimportantes pour la conservation;

mettre au point et examiner des plans d'action dans le domainede la conservation et les priorités pour les espèces et leurspopulations;

encourager l'application des plans d'action dans le domaine dela conservation et résoudre les problèmes s'y rapportant;

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fournir des lignes directrices, donner des avis et faire desrecommandations en matière de politique aux gouvernements et àd'autres organismes et organisations oeuvrant dans le domaine dela conservation et de la gestion des espèces et de leurspopulations;

évaluer périodiquement les progrès des initiatives en matière deconservation des espèces et de la diversité biologique.

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ANNEXE 20

MEMBRES D'HONNEUR DE L'UICN

La qualité de membre d'honneur de l'UICN est conférée pour récompenserdes travaux uniques au service de la conservation de la nature.

*****

M. Gerardo Budowski (Venezuela)

Pour sa contribution très importante aux activités de l'Union, enparticulier comme directeur général de 1969 à 1975.

M. Raymond Dasmann (Etats-Unis)

Pour sa conception et son approche novatrices des problèmes écologiquesdu monde entier, la contribution importante qu'il a apportée au travailde l'Union en tant qu'instigateur des programmes relatifs à laconservation marine et au Pacifique sud, notamment en qualitéd'écologiste principal de l'Union au début des années 70 ainsi que pourla manière dont il a su reconnaître les contributions des populationsindigènes à la société et leurs besoins.

Sir Hugh Elliott (Royaume-Uni)

Pour les contributions extrêmement importantes qu'il a apportées auxactivités de l'Union, en particulier en tant que directeur général del'UICN de 1962 à 1966 et éditeur scientifique pendant de nombreusesannées par la suite.

Professeur Pierre Goeldlin (Suisse)

Pour ses contributions très importantes aux activités de l'Union, enparticulier en qualité de membre du conseil de 1975 à 1984, de directeurgénéral par interim en 1983 et de représentant du Canton de Vaud auprèsdu conseil de l'UICN.

Professeur Mohamed Kassas (Egypte)

Pour la contribution très importante qu'il a apportée aux activités del'Union, notamment en tant que président de 1978 à 1984 et membre duconseil exécutif de l'UICN de 1972 à 1978.

M. Frank Nicholls (Australie)

Pour ses contributions très importantes aux activités de l'Union,notamment en qualité de directeur général adjoint de 1970 à 1976 puis dedirecteur général par interim en 1976.

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M. Maurice Strong (Canada)

Pour sa contribution à la conservation internationale, notamment en tantque président de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement, enqualité de premier directeur exécutif du Programme des Nations Unies pourl'environnement et pour les multiples manières dont il a soutenu lesactivités de l'UICN, en particulier en tant que président du bureau de1978 à 1980.

Professeur Armen Takdjahn (URSS)

Pour la contribution très importante qu'il a apportée à la conservationdes ressources naturelles de son pays, notamment par le biais de sestravaux sur les plantes menacées d'extinction, et plus particulièrementde la publication du USSR Red Data Book sur les plantes et de ses travauxplus fondamentaux sur les classifications de la faune mondiale.

M. Lee Talbot (Etats-Unis)

Pour sa contribution très importante aux travaux de l'Union en tant quemembre du conseil exécutif au début des années 1970 et plusparticulièrement en tant que directeur général de 1980 à 1982.

The Right Honourable Gough Whitlam (Australie)

Pour sa contribution très importante à la conservation des ressourcesnaturelles de son pays, par le biais notamment de l'introductiond'importants instruments de conservation comme le Australian HeritageCommission Act, le Great Barrier Reef Marine Park Act et le NationalParks and Wildlife Conservation Act. En récompense également des effortsqu'il a déployés au niveau international pour protéger l'environnementnaturel en soutenant activement la Convention du patrimoine mondial.

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ANNEXE 21

CITATION POUR LA MEDAILLE DU MEMORIAL JOHN C. PHILLIPSPOUR SERVICES EXCEPTIONNELS RENDUS A LA CONSERVATION,

DECERNEE A M. MICHEL BATISSE

Historique de la médaille John C. Phillips

M. John Charles Phillips fut un pionnier du mouvement de la conservation.Né en 1876, il étudia la médecine et la zoologie et apporta unecontribution importante à la science, en particulier dans le domaine dela taxonomie et de la génétique.

M. Phillips a oeuvré sans relâche à sensibiliser le public à laconservation de la nature. Il s'intéressait activement à la coopérationinternationale en matière de conservation de la nature. En sa mémoire,ses amis ont créé un prix attribué pour services exceptionnels rendus àla conservation internationale et confièrent à l'UICN le soin d'attribuercette distinction.

*****

M. Michel Batisse(France)

La médaille John C. Phillips est décernée à Monsieur Michel Batisse poursa contribution à l'établissement du Programme sur l'homme et labiosphère de l'Unesco, les services qu'il a rendus à la cause de laconservation internationale et le soutien enthousiaste qu'il a apporté àl'UICN pendant de nombreuses années.

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ANNEXE 22

DISCOURS D'ACCEPTATION DE LA MEDAILLE DU MEMORIAL JOHN C. PHILLIPSPRONONCE PAR M. MICHEL BATISSE

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, chers collègues et amis,

Dans le fait de recevoir une distinction aussi honorifique que lamédaille John Phillips, il y a pour moi à la fois quelque chose desurprenant, quelque chose d'émouvant et aussi quelque chose d'inquiétant.

Ma surprise vient naturellement de ce que cette haute distinction me soitconférée à moi, alors que tant d'autres parmi ceux qui sont présents icipourraient tout autant y prétendre. Aussi me semble-t-il qu'à travers mapersonne, cet honneur s'adresse d'abord à mon pays, la France, dontl'action en faveur de la conservation n'est pas toujours suffisammentconnue et reconnue sur la scène internationale. Et je pense qu'ils'adresse également à l'Unesco où, comme vous le rappeliez avec tropd'éloges, M. le Président, s'est déroulée la majeure partie de macarrière, et qui a pris en matière de conservation les initiativesinternationales que l'on sait, qu'il s'agisse notamment de la Conventionsur le Patrimoine Mondial ou des Réserves de la Biosphère. Plus que monmérite personnel, je considère donc que c'est le succès de cesinitiatives qui est aujourd'hui consacré.

Mon émotion n'a guère à être expliquée. Il s'agit là d'une récompenseprestigieuse, accordée à un représentant d'une espèce souvent mal aimée -je veux dire un fonctionnaire international - plus habituée à recevoirdes critiques que des compliments. Une telle récompense va droit au coeurde ceux qui ont défendu la difficile cause internationale. Mais il s'agitaussi d'une récompense qui n'a encore été donnée qu'à un petit nombre depersonnes, dont certaines hélas aujourd'hui disparues, mais que j'ai eule privilège de toutes assez bien connaître et pour lesquelles j'ai laplus haute estime.

Les rejoindre sur ce palmarès me cause donc une émotion profonde. Et enmême temps une certaine inquiétude. Le temps serait-il venu en effet pourmoi d'arrêter l'effort, d'écrire mes mémoires, de cultiver mon jardin?L'avenir le dira - mais je souhaite pouvoir consacrer encore quelquetemps à promouvoir la coopération indispensable à la conservation. Sinous parlons aujourd'hui avec insistance de la diversité biologique,n'oublions pas que cette diversité s'organise dans l'unicité de labiosphère, et que tant cette diversité que cette unicité exigent unesolidarité internationale en faveur de la conservation beaucoup plusferme que celle qui balbutie encore sous nos yeux. Les voies de cettesolidarité à construire sont multiples mais toutes demandent une prise deconscience plus claire des systèmes qui régissent notre existence surcette planète et qui assureront ou n'assureront pas ce "développementdurable" pour tous et pour toutes, dont il reste à prouver que noussommes vraiment prêts à le rechercher ensemble.

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La compréhension complète de la nature de nos problèmes, la prise deconscience par chacun du rôle qu'il peut jouer et des comportements qu'ildoit acquérir appellent à renforcer et à combiner nos efforts - qu'ils'agisse de recherche fondamentale et appliquée, de surveillance duchangement, d'élaboration des méthodes de gestion, de participation despopulations locales, d'éducation environnementale et d'informationappropriée du public par les médias. Les réserves de la biosphèreconstituent l'un des outils permettant de réaliser cette combinaison etc'est pourquoi je suis particulièrement heureux de l'intérêt qu'ellessuscitent parmi vous. J'espère pour ma part continuer à contribuer à leurdéveloppement.

M. le Président, je voudrais pour terminer remercier du fond du coeur leconseil et l'Assemblée générale de l'UICN pour la grande joie qui m'estdonnée aujourd'hui et former le voeu qu'une telle commémoration, toutcomme les travaux de l'UICN qui se terminent ici dans ce beau pays,contribueront effectivement à la prise de conscience que nous attendonstous.

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ANNEXE 23

CITATIONS POUR LES PRIX DECERNES PARLA COMMISSION DE LA SAUVEGARDE DES ESPECES

Prix du Mérite Peter Scott

La Commission de la sauvegarde des espèces attribue ce prix enreconnaissance de réalisations exceptionnelles en matière deconservation. Pour être reconnues, ces réalisations peuvent comprendre unou plusieurs faits spécifiques ou refléter une activité prolongée. Lebénéficiaire peut être une ou plusieurs personnes, une organisation ouune institution. La réalisation, aussi modeste soit-elle en terme absolu,doit pouvoir être reconnue comme une contribution particulièrementimportante et exceptionnelle à la conservation de la faune et de la floresauvages, et en particulier (et pas exclusivement) des taxons en dangerou menacés d'extinction et de ceux exploités par l'homme.

Le prix est décerné périodiquement par le président de la Commission dela sauvegarde des espèces, sur recommandation du comité directeur de lacommission, le directeur général de l'UICN y siégeant en tant que membrede droit. Ce prix consiste en un certificat et une citation, ainsi qu'uneautre reconnaissance tangible jugée appropriée.

Patricia Chable

Les activités de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICNsont le fait d'une association intéressante d'amateurs et deprofessionnels, de travailleurs rémunérés et bénévoles, d'un bureauexécutif et de tout un réseau de volontaires.

Cet étonnant amalgame fournit des conseils à l'UICN depuis plus de20 ans. Pendant onze de ces 20 années, en fait jusqu'en octobre 1987,Patricia Chable a été un membre clé du bureau exécutif. C'était elle lavoix douce au bout du téléphone qui calmait le chercheur désespéré, leprésident frustré et qui, par ailleurs, garantissait que la commissionremplisse chaque jour ses objectifs.

Patricia était responsable de tous les aspects administratifs dusecrétariat de la SSC, y compris des publications ainsi que de lacoordination du réseau de la SSC, le plus important de l'UICN, ce quiexigeait des compétences et une attention importantes. En outre, Patriciaétait chargée de l'organisation de toutes les affaires et comptesfinanciers de la commission et de garantir que les fonds limités étaientutilisés aussi efficacement que possible et que tous les comptes étaientirréprochables.

Patricia a servi loyalement la commission, jouant un rôle de systèmeentretenant la vie non seulement du bureau exécutif et de son équipe maisaussi en de nombreuses occasions des groupes de spécialistes de la SSC etdes membres du réseau de cette commission.

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Aux réunions de la commission où Patricia rencontrait davantage demembres, il ne fait aucun doute que chacun profitait du calme qu'elledégageait et de son sourire spontané; si tous les membres de la SSCfournissaient les conseils scientifiques et techniques et si le bureauexécutif réunissait les informations ainsi fournies, il appartenaitsouvent à Patricia de concrétiser les idées et les rêves.

Cette symbiose entre la commission et Patricia garantissait le succès dela Commission de la sauvegarde des espèces et c'est dans ce contexte quecette médaille est attribuée en hommage à la contribution que Patricia aapportée à la conservation des espèces dans le monde entier.

J.C. Daniel

Si pour la majorité d'entre nous la Bombay Natural History Society a étépendant de nombreuses années indissociable du nom de Salim Ali, un autrenom a été étroitement associé à la principale ONG indienne deconservation, celui de J.C. Daniel, universellement connu comme J.C. Ilest le conservateur de la société depuis 1960 et en outre, actuellementco-éditeur de son prestigieux Journal. J.C. qualifie ses intérêts enmatière d'histoire naturelle comme éclectiques mais avec un goût plusmarqué pour les reptiles et la conservation. Il n'est donc pas surprenantqu'il soit l'une des premières personnes à laquelle la SSC a fait appellorsque nous avons eu besoin de conseils sur un problème d'espèces dusous-continent indien comme sur de nombreux problèmes de conservation. Ila été le premier président du groupe de spécialistes de la SSC sur leséléphants d'Asie, de 1977 à 1984 et continue à travailler non seulementpour ce groupe mais également pour les groupes de spécialistes sur lescrocodiles et les primates.

J.C. Daniel est également en grande partie à l'origine du succès de ladernière réunion de la SSC organisée à New Delhi, en Inde en 1981. Depuisde nombreuses années, le Journal of the Bombay Natural History Societyest le premier journal de conservation et d'histoire naturelle d'Asie etce, en bonne partie grâce à la contribution de J.C. Celui-ci a égalementété à l'origine de la série de projets de recherches sur l'écologie desespèces rares et menacées d'extinction et de leurs biotopes, financée parle U.S. Fish and Wildlife Service par l'intermédiaire du ministère indiende l'Environnement, l'un de ces projets ayant débouché sur laredécouverte récente du courvite de Jerdon dont on avait craint ladisparition.

Mme Blythe Loutit

A Mme Blythe Loutit, artiste spécialisée dans la flore et la faunesauvages, pour son courage, son esprit d'initiative et scientifiquediscipliné mis au service de la conservation de l'éléphant et durhinocéros du désert du Kaokoland et du Damaraland, Namibie.

Avant et depuis que les populations restantes de ces deux espèces ont étédésignées comme devant faire l'objet de mesures de conservationprioritaires en 1981 par le groupe de spécialistes sur les éléphants etles rhinocéros d'Afrique de la SSC/UICN, Mme Loutit et son mari Rudy,responsable de la conservation dans ces deux régions, ont oeuvré avec un

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altruisme remarquable à la conservation internationale en menant desactivités axée sur la lutte contre le braconnage, l'application des lois,des travaux scientifiques et éducatifs concernant ces espèces etd'autres, ainsi que sur les plantes et les biotopes indispensables à leursauvegarde.

Mme Loutit, qui est l'auteur d'une étude sur le rhinocéros du désert etson comportement, a financé nombre de ses études sur le terrain grâce àses peintures et dessins ainsi que par les multiples articles qu'elle apubliés et qui ont incité de nombreux visiteurs à admirer les merveillesnaturelles et culturelles du Kaokoland et Damaraland, images parfaites del'héritage africain irremplaçable.

Robert Falcon Scott

Bob Scott (surnommé ainsi en hommage à notre président emeritus mais sanslien de parenté) a été responsable de la Commission de la sauvegarde desespèces pendant sept ans, de 1979 à 1986. Il est entré dans cettecommission après avoir travaillé pendant la majorité de sa vie active àla NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) ainsi que dansd'autres organismes du gouvernement des Etats-Unis s'occupantd'environnement.

Ses connaissances approfondies en matière de conservation, associées à unesprit d'analyse et une intuition aiguë ont garanti la crédibilité de laCommission de la sauvegarde des espèces à tous les niveaux. Sa longueexpérience des mécanismes gouvernementaux des Etats-Unis l'aparticulièrement qualifié à la mise au point de programmes etd'activités, donnant à la commission une approche très pratique.

D'un abord calme, réfléchi et amical, il a su obtenir le meilleur desmembres très éparpillés et très divers de la SSC. Son amitié estextrêmement appréciée.

José Tello

José Lobao Tello est un membre respecté de la communauté internationalede la conservation. Né au Portugal, il a déménagé au Mozambique étantenfant et y resté depuis lors. Ses 30 années d'expérience en tant quedirecteur de parc, chasseur professionnel, naturaliste et scientifiquel'ont préparé à jouer un rôle important dans la promotion de laconservation et l'utilisation des ressources naturelles des pays endéveloppement d'Afrique et d'Amérique latine.

José Lobao Tello a été pendant 20 ans gardien du Parc national deCorongosa. Au cours de cette période, il a introduit des techniquesavancées de gestion du gibier et d'administration des parcs. Il a mis aupoint un projet d'utilisation des ressources naturelles basé sur lespopulations de buffles africains du delta du Zambèze. Il a mené desexpéditions biologique dans tout le Mozambique et a écrit, conjointementavec le défunt M. Reay Smithers, un ouvrage très précis sur lesmammifères de ce pays. Sans formation universitaire, M. Tello est àl'origine de recherches et de publications qui ont apporté unecontribution importante à notre connaissance de la flore et de la faunesauvages du Mozambique et à sa conservation.

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M. Tello a collaboré étroitement avec la CITES dans un certain nombre deprojets et il a entrepris une étude détaillée sur la situation de laflore et de la faune sauvages et les besoins en matière de conservationau Mozambique pour le Fonds mondial pour la nature.

La CITES a fait appel à l'expérience pratique de M. Tello pour la mise enoeuvre de projets consacrés à des espèces particulières, comme le projetsur le crocodile du Nil, mené dans plusieurs pays africains, destiné àréunir des données et des informations sur la situation et la répartitionde cette espèce et à aider les gouvernements à établir des quotas pourles exportations de peaux de Crocodylus niloticus.

Grâce à la qualité du travail accompli par M. Tello, ce projet a débouchésur une nouvelle approche de la conservation de cette espèce en Afrique.

M. Tello a entrepris une étude sur les félidés que le secrétariat de laCITES a mis en place en Bolivie. Les résultats de ce travail ont aidé lesspécialistes internationaux des félidés à mieux connaître les espèces decette famille en Bolivie. Les propositions de M. Tello pour laconservation des jaguars en Bolivie, notamment dans les zones où celle-ciest en conflit avec l'élevage, s'appuient sur la nécessité de conserverles félins en tant que ressource naturelle durable dont l'utilisation estimportante pour le pays.

Il est inutile de faire remarquer qu'une telle étude aideraconsidérablement le Gouvernement bolivien à prendre les mesures quis'imposent vis-à-vis de ces animaux.

Ce prix du mérite Peter Scott témoigne de la reconnaissance de lacommunauté internationale de la conservation pour les activités deM. José Tello en faveur de la conservation de la nature et del'utilisation rationnelle des ressources naturelles.

Rom et Zai Whitaker

Il serait trop formel d'utiliser, pour parler de cette remarquable équipemari-femme, les noms de Romulus et Zahida Whitaker, puisque tout le mondeles appelle Rom et Zai. Tous deux citoyens indiens, bien que Rom aitd'abord eu la nationalité américaine, respectivement gendre et fille d'unconservationiste indien éminent, Zafar Futehally, ils sont devenus lesgrands spécialistes des reptiles dans le sous-continent. Rom a d'abordcréé le premier Parc aux serpents indien à Madras, en 1969; Rom et Zaiont ensuite établi en 1974 la Madras Crocodile Bank et édité le bulletinHamadryad, dont ils sont maintenant responsables. Plus de 500 crocodilesont ainsi pu être relâchés sur tout le sous-continent indien et denombreux crocodiles menacés d'extinction d'autres parties du monde sontégalement élevés.

Un élément essentiel de leurs activités est la Irula Snake Cooperative,qu'ils ont créée en 1978. Grâce aux bons rapports que Rom entretient avecles tribus indiennes, la Coopérative permet à la tribu Irula de profiterde ses compétences innées en matière de capture des serpents et des rats.600 Irulas environ bénéficient maintenant de ce programme et prélèvent levenin des serpents, venin que la Coopérative fournit aux hôpitaux pourtraiter les morsures (plus de 10 000 personnes meurent chaque année par

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morsure de serpent en Inde). Les serpents sont ensuite relâchés dans lanature - exemple classique d'une utilisation durable d'une populationsauvage, qui correspond en fait à une mise en oeuvre de la Stratégiemondiale de la conservation. Plus récemment, avec une subvention del'Oxfam, les Whitaker ont institué RATS, groupe d'extermination desrongeurs et termites, dans le cadre duquel de petites équipes d'Irulas serendent dans des fermes pour capturer des rats, de différentes manières(fouille, enfumage, filets, lances, capture à la main, etc.); ces animauxsont les principaux nuisibles du sous-continent responsables chaque annéede la perte d'une quantité considérable de nourriture.

Rom est très demandé en tant que consultant pour les problèmes deconservation des crocodiles et autres reptiles et il s'est rendu, encette qualité, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux îles Andaman et dans denombreuses autres régions d'Asie du Sud et du Pacifique sud-ouest.

Membres d'honneur de laCommission de la sauvegarde des espèces

M. Kai Curry-Lindahl

M. Kai Curry-Lindahl a été à la tête du mouvement international de laconservation depuis le Congrès international d'ornithologie qui s'esttenu à Uppsala, en Suède en 1950.

Pendant la quasi totalité de cette période, il a travaillé trèsétroitement avec l'UICN et ses commissions, notamment avec la Commissionde la sauvegarde des espèces dont il est devenu vice-président en 1963ainsi qu'avec le Conseil international pour la protection des oiseaux(CIPO).

Le principal champ d'intérêts et d'activités de M. Curry-Lindahl estl'ornithologie mais ses vastes connaissances dans de nombreux autresdomaines d'histoire naturelle et les multiples expéditions de terrain etmissions de conservation qu'il a effectuées sur tous les continents ontété mises à la disposition du monde entier grâce à la publication de plusde 500 articles scientifiques ainsi que de nombreux ouvrages faisantautorité comme Conservation for Survivait An Ecological Strategy et LetThem Live.

Les compétences de M. Curry-Lindahl ont été pleinement utilisées par leProgramme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et parl'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et laculture (Unesco) pour lesquels il a travaillé en tant qu'expert enécologie et en conservation pour l'Afrique.

Ses pairs de la SSC souhaitent rendre hommage à ses grandes compétencesen lui donnant le titre de membre d'honneur en reconnaissance desactivités qu'il a déployées tout au long de sa vie en faveur de laconservation des espèces.

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Richard et Maisie Fitter

Richard Fitter, qui dit ne pouvoir se souvenir de l'époque à laquelleremonte son intérêt pour la flore et la faune sauvages, est devenu en1945 secrétaire de la commission qui, sous la présidence du défuntSir Julian Huxley, a débouché sur la formation de Nature Conservancy auRoyaume-Uni. A ce titre, il a participé aux réunions de Bâle et de Zernez(Suisse) en juillet 1946, qui ont elles-mêmes débouché sur la création del'Union internationale pour la protection de la nature à Fontainebleau en1948.

En 1964, Richard Fitter est devenu secrétaire honoraire de la FaunaPreservation Society, FPS - FFPS, dont il est ultérieurement devenuprésident. C'est grâce à lui que cette organisation occupe une positionimportante sur la scène internationale.

M. Richard Fitter est devenu membre de la Commission de la sauvegarde desespèces lors de l'Assemblée générale de Nairobi en 1963 et, dix ans plustard, a été nommé président du comité directeur par Sir Peter Scott.

Au nom de Richard, nous avons toujours associé celui de Maisie, qui arejoint Richard dans la Fauna Preservation Society en 1963 en tant querédactrice en chef de Oryx. Elle a conservé ce poste important jusqu'en1982. Au cours de ces 19 années, Oryx, qui était déjà une publicationéminente, est devenue le principal journal de conservation de la flore etde la faune sauvages au monde, scientifiquement reconnu, agréable à lireet informatif par dessus tout.

Maisie a participé à chaque Assemblée générale de l'UICN depuis Nairobien 1963 et a établi un réseau de contacts qui lui servent en tant querédactrice du bulletin Species de la Commission de la sauvegarde desespèces.

Maisie a été membre de plein droit de la SSC pendant près de 20 ans.

Cette équipe essentielle en matière de conservation doit être ajoutée aupetit groupe de membres d'honneur d'élite de la SSC.

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ANNEXE 24

CITATIONS POUR LES PRIX DECERNES PAR LACOMMISSION DES PARCS NATIONAUX ET DES AIRES PROTEGEES

Prix internationaux Fred M. Packard du mériteet de la valeur pour les parcs nationaux

Le Prix Fred M. Packard est décerné à la mémoire du premier secrétaire dela CPNAP. C'est Fred M. Packard qui a commencé à établir la Liste desNations Unies des parcs nationaux et des aires protégées. Il a travailléénergiquement pour que soit décerné un prix du mérite aux gardiens deparcs luttant contre le braconnage, essentiellement dans le monde endéveloppement. Lors du Congrès mondial des parcs nationaux qui s'est tenuà Bali en 1982, le prix a été élargi de manière à pouvoir être attribué àdes personnes ayant contribué à la protection de certaines aires bienau-delà de ce que le devoir leur demandait. Le prix récompense doncmaintenant la valeur et le mérite.

*****

Prix internationaux de la valeur pour les parcs nationaux

Sudabar Ali et Shri Qutub du Parc national de Corbett (Inde) pour ledévouement avec lequel ils ont travaillé à la protection des tigres deCorbett.

Les gardiens du Zakouma National Park pour la constance et le sérieuxavec lequel ils se sont acquittés de leurs tâches dans les régions enguerre du Tchad.

Francisco Ponce, qui a donné sa vie à la conservation. Il a été abattud'un coup de fusil, alors qu'il n'était pas armé, le 17 avril 1987 enprotégeant les oiseaux de la réserve biologique de Laguna El Jocotal(El Salvador). M. Ponce a consacré plus de 10 ans de sa vie à laprotection de la nature.

Mamadou Sadio pour sa lutte contre le braconnage dans le Parc national deNiokolo-Koba, au Sénégal.

Robert Tei pour sa lutte contre le braconnage dans le Parc national Taï,en Côte d'Ivoire.

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Prix internationaux du mérite pour les Parcs nationaux

Haida Nation Council, Miles Richardson, Guuiaaw, John Broadhead, ThomHenley, Bill Reid, Colleen McCrory, Vicky Husband, Paul George, CanadianParks and Wilderness Society, Sierra Club - Canada occidental, Fédérationcanadienne de la nature, Tom McMillan, John Fraser, Jim Fulton, la IslandProtection Society.

La région de South Moresby est surnommée les "Galápagos canadiennes" dufait du nombre important d'espèces endémiques qui s'y trouvent. Avec uneproductivité biologique exceptionnelle, y compris certaines des plusintéressantes forêts humides tempérées du monde, South Moresby estégalement le foyer de la Nation Haida. Les personnes et groupesmentionnés ci-dessus ont travaillé inlassablement pendant 13 ans pourpréserver cette région face à la dure opposition des industriesforestières et minières.

Un Memorandum d'accord a été signé en juillet 1987 entre le Gouvernementde la Colombie britannique et le Gouvernement fédéral du Canada afin quecette région internationalement reconnue devienne une réserve nationale.

Ricardo Luti

Ricardo Luti est argentin, il s'occupe de conservation, d'éducation et ajoué un rôle de catalyseur en stimulant les jeunes et en motivant lesmoins jeunes pour travailler à la conservation de la nature. Il a fondéle Comité Cordoba pour la conservation de la nature et a participé à lacréation de nombreuses réserves dont le "Cerro Colarado" et le bien duPatrimoine mondial des chutes d'Iguazu. Il est connu par ses collèguespour l'enthousiasme et le dévouement perpétuel dont il a fait preuvependant plus de trente ans.

Josip Movçan dont l'intérêt pour les beautés naturelles a aidé àinstaurer des relations d'harmonie entre le peuple et la nature dans leParc national de Plitvice en Yougoslavie. Les 28 ans qu'il a consacrés àla gestion du parc de Plitvice témoignent de son dévouement pour laconservation.

Ahmed Tcholli pour le travail qu'il a accompli avec la communauté localeen vue de la création des réserves de l'Aïr et du Tenéré au Niger.

Membres d'honneur de laCommmission des parcs nationaux et des aires protégées

Ray Dasmann

En faisant de M. Ray Dasmann (Etats-Unis) un membre d'honneur de laCPNAP, nous aimerions rendre particulièrement hommage à ses premierstravaux sur la classification des domaines biogéographiques et à sontravail descriptif de pionnier sur "les peuples de la biosphère" et "lespeuples des écosystèmes". M. Dasmann est également membre de la

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Commission de la planification de l'environnement et de la Commission del'écologie de l'UICN.

En sa qualité d'ancien écologiste principal de l'UICN et de professeurd'études environnementales, M. Dasmann continue à oeuvrer pour que cemonde devienne meilleur pour tous ceux qui y vivent.

Kenton Miller

En conférant à M. Kenton Miller le titre de membre d'honneur de la CPNAP,nous aimerions rendre hommage à son engagement en faveur de laconservation, à son dévouement pour l'UICN et au soutien enthousiastequ'il apporte aux aires et espèces protégées. Il s'est attaqué à cesdifférents problèmes sur le terrain, dans les salles de classes et dansla salle du conseil.

En tant que président de la CPNAP et directeur général de l'UICN,Kenton Miller a transmis le message de la conservation dans le mondeentier. Le défi est de taille et ses collègues se félicitent queKenton Miller continue à apporter sa contribution en tant que membred'honneur de la CPNAP.

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ANNEXE 25

INVITATION DE LA DELEGATION DE LA REPUBLIQUE D'INDONESIEPOUR QUE LA 18EME SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'UICN

EN 1990/1991 SE TIENNE EN INDONESIE

C'est incontestablement pour moi un grand honneur et un privilègede prendre la parole au nom du gouvernement de la République d'Indonésieà cette 17e Session de l'Assemblée générale de l'UICN à San José auCosta Rica.

Avec la bénédiction du Dieu Tout Puissant, la délégation de la Républiqued'Indonésie aimerait répondre à une lettre en date du 12 octobre 1987adressée par le président de l'UICN au Président de la Républiqued'Indonésie et invitant ce pays à envisager la possibilité d'accueillirla 18e Session de l'Assemblée générale de l'UICN en 1990/1991 et indiquerque le Président de la République d'Indonésie a décidé d'accepter cetteoffre, montrant ainsi l'intérêt soutenu et inconditionnel que l'Indonésieporte à l'UICN.

Monsieur le Président, honorables délégués, Mesdames et Messieurs,l'Indonésie a, vous vous en souvenez peut-être, adhéré à l'UICN en 1969et elle a depuis lors, participé avec diligence et dynamisme auxdifférents programmes et activités de l'Union, comme en témoigne ce quisuit:

1. En 1976, l'Indonésie a adopté le concept d'un réseau de parcsnationaux pour la gestion des aires protégées et a ensuite accueillile Congrès mondial des parcs nationaux à Bali en 1982.

2. L'Indonésie a accueilli avec succès le 8e Congrès forestier mondialen 1978 à Djakarta, renforçant ainsi son engagement en faveur dudéveloppement durable de ses ressources en forêts tropicales.

3. L'Indonésie a accepté la Stratégie mondiale de la conservation de1980 et a depuis lors créé 16 parcs nationaux répartis dansl'archipel et couvrant toute une gamme d'écosystèmes représentatifs.

4. L'Indonésie a été choisie pour accueillir la 7e Conférence desParties à la Convention sur le commerce international des espèces defaune et de flore sauvages menacées d'extinction, à Djakarta en 1989.

5. L'Indonésie a également incorporé dans ses directives générales pourle développement national, le concept de développement durable,reflétant ainsi les objectifs de la Stratégie mondiale de laconservation.

6. L'Indonésie est pleinement acquise à la mise en oeuvre du concept dudéveloppement durable, en accord avec le consensus atteint par laCommission mondiale pour l'environnement et le développement, danslaquelle l'Indonésie est représentée par le ministre de la Populationet de l'Environnement.

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7. En octobre 1987, les ministres de l'Environnement de l'ANASE se sontréunis à Djakarta (Indonésie) et ont mis au point la déclaration deDjakarta sur le développement durable, qui aborde les problèmes deconservation en relation avec la terre, les forêts, la mer et l'air.

Monsieur le Président, honorables délégués, Mesdames et Messieurs,j'aimerais vous apporter à tous l'assurance que l'Indonésie dispose desmoyens et installations nécessaires pour accueillir une assembléeimportante et faciliter la réussite de cette réunion. Nous disposonségalement de nombreux sites permettant aux visiteurs d'admirer le richehéritage naturel de l'Indonésie et d'observer les nombreuses activitésque mon pays mène en matière de conservation et de développement durablede ses ressources naturelles.

Au nom du gouvernement de la République d'Indonésie, j'aimerais exprimerma sincère gratitude et mes profonds remerciements pour l'hospitalité etla générosité du gouvernement et du peuple du Costa Rica qui ontaccueilli cette réunion importante. Pour terminer, j'aimerais égalementremercier le comité de l'UICN dans son ensemble pour l'excellent travailaccompli. Nous espérons très sincèrement vous voir tous en Indonésie en1990/1991.

Professeur Rubini AtmawidjajaChef de la délégation de laRépublique d'Indonésie

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ANNEXE 26

DISCOURS D'ADIEU PRONONCE PAR M. KENTON MILLER.DIRECTEUR GENERAL DE L'UICN

Madame, Votre Altesse royale, Monsieur le ministre, Monsieur leprésident, membres du conseil et nombreux amis.

L'Union repose sur une base solide ainsi que l'ont montré ici demultiples témoignages, notamment l'augmentation du montant et du nombrede sources de financement, les engagements pris au cours de cetteassemblée, les offres de nouveau siège, la participation de nouveauxmembres et partenaires et le passage sans heurt d'un directeur général àl'autre.

Le chemin vers l'indépendance, entamé à Madrid, a été dur mais il estbien marqué. Tout doit être fait pour entretenir cette caractéristique denotre Union et garantir que la voix de l'UICN est celle de la raison, unevoix qui insiste sur la durabilité des écosystèmes d'aujourd'hui tout enreprésentant la santé écologique à long terme de la planète Terre et deses habitants de demain.

Le nouveau siège fournit une occasion que nous ne devons pas laisserpasser. Nous devons avancer et instituer un forum de la conservation.Nous devons travailler en coopération avec des organisations à vocationsemblable. Nous devons véritablement donner une envergure mondiale ausecrétariat de l'UICN, à ses centres, aux traités et conventions. Ce sonttous ces éléments clés qui nous donneront une force et une synergievéritables.

La conservation à l'appui du développement, qui est la mission même del'Union, est aujourd'hui à l'ordre du jour dans le monde entier. Ce thèmeest né à l'Union. Nous avons fait du développement durable un concept etune idée motrice et ne devons pas l'abandonner. Remarquez, ces dernièresannées, les efforts que nous avons déployés à Ottawa, à la CommissionBrundtland dans laquelle nous avons été intimement impliqués, et dans lecadre de la Stratégie mondiale de la conservation, efforts qui sepoursuivent. Tous ces efforts font partie d'un processus; ils ne sont pasexceptionnels; on ne peut pas les mettre de côté et les ressortir, enfonction des besoins, pour le prochain slogan. Ne nous écartons pas duchemin, la conservation ne pourra contribuer pleinement à la durabilité àlong terme tant que populations humaines et ressources naturelles neseront pas équilibrées et que les hommes du monde entier n'auront pasatteint un niveau de dignité satisfaisant. Les efforts actuellement menéspour travailler étroitement avec les banques et organismes d'aide audéveloppement doivent être renforcés.

L'Amérique latine est ici. Tous les pays de la région sont présents.Accueillez les dans la famille. Et vous qui venez d'Amérique latine, neperdez pas ce qui a été acquis et n'attendez pas que l'Union vienne àvous. Venez à elle. Adhérez et participez.

Je demande le soutien des membres. Les cotisations, Mesdames etMessieurs, sont le seul pivot garanti de cette organisation. Ellesconstituent le seul gage de votre engagement pour les fondations et

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autres sources de financement qui demandent en premier lieu: avez-vous lesoutien de vos membres et si o u i , à concurrence de quel pourcentage?C'est à vous de décider si nous allons avancer et développer la base definancement de l'Union.

Les membres doivent coopérer bien davantage à la mise en oeuvre duprogramme. Ne peut-on envisager que chacun d'entre vous choisisse unprojet du programme que vous avez déjà approuvé - un seulement - que vousle considériez comme vôtre, le mettiez dans votre programme etl'appelliez votre contribution à l'effort de l'Alliance mondiale pour lanature. Parlez-en dans votre bulletin d'information. Informez-en vosmembres. Faites-en la promotion. Associez-vous à d'autres membresdispersés dans le monde entier - Nord, Sud, Est et Ouest. Telle est lavéritable signification d'une responsabilité partagée.

Soutenez votre secrétariat. Il est peu nombreux et ses possibilités sontdonc limitées. Ce n'est pas lui qui fait l'Union; il est là pour vousaider à préparer votre programme. L'Union constitue une grande famille sielle est soudée. Je vais vous donner un exemple: quand vous participez àune réunion de la CPNAP, vous avez devant vous la plus importanteentreprise de gestion des terres qui ait jamais existé au monde. Si cegroupe fonctionne un jour selon des politiques coordonnées, nous pourronsassurer la conservation de nombreuses régions de cette planète. Et demême, dans chaque secteur de nos activités, les possibilités sont réellessi cette famille décide d'agir de concert.

Le conseil ne peut donner toute sa mesure sans l'assurance de laparticipation de toutes les personnes élues. Je vous invite, vous,membres du Nord à "jumeler" votre organisation à un groupe membre ou à unconseiller du Sud. Assurez-vous que chaque conseiller puisse venir àtoutes les réunions. Si ce n'est pas le cas, tous les continents neseront pas représentés pour l'élaboration et l'approbation de lapolitique de cette organisation. Et vous, Messieurs les conseillers, jevous invite à prendre votre travail au sérieux. Travaillez avec lesmembres dans votre région. Vous avez des comptes à leur rendre et deveztransmettre leur point de vue aux réunions du conseil. Aidez à réunir desfonds. Aidez à promouvoir l'Union. Aidez à mobiliser de nouveaux membres.

Et vous tous, je vous invite à vous méfier d'une tendance que j'aiobservée tout au long de cette réunion et des réunions antérieures,tendance à apparaître de plus en plus comme une organisationintergouvernementale, à imiter l'Organisation des Nations Unies dansnotre style de travail. Ces institutions sont exceptionnelles mais ellesfont le travail qui est le leur. Faisons le nôtre. Nous sommes l'UICN.Nous devons être souples. Nous devons parler des politiques et non pas depolitique. Nous devons moderniser notre direction; entamons donc cettenouvelle étape. Soutenez votre directeur général; vous lui avez donné unmandat et vous avez engagé des fonds. Le caractère unique de cetteorganisation doit être conservé et renforcé.

Adhérez aux conventions et programmes internationaux comme le Programmesur l'homme et la biosphère, comme celui sur les mers régionales.J'espère que vous, membres du Nord, allez nous poser un nouveau défi -travaillons à la Stratégie de la conservation de l'Arctique. Tous lesmembres de cette région sont présents. Ils sont membres de l'Union. Iln'y a pas d'excuse. Nous devons trouver un moyen de faire valoir cetteinstitution dans ce territoire complexe.

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A l'occasion de la présente réunion, nous sommes devenus une chose uniqueau monde. Nous sommes aujourd'hui, à l'évidence, la principaleorganisation spécialisée dans notre domaine. Nous formons un clan. Nousavons parmi nous nos rangs plus de hauts responsables exécutifs et plusde monde que jamais lors de nos précédentes Assemblées générales.J'insiste pour que l'organisation des futures Assemblées générales soitrevue, de manière à prendre acte de cette caractéristique. Il faut queles gens puissent se réunir, parler et mettre au point des projets, quecette Société puisse agir comme une société et faire véritablement toutce qui est en son pouvoir pour associer science et gestion, pourrechercher la bonne voie et avoir une influence sur ce monde.

Faisons également en sorte que, lors de la prochaine réunion, l'URSS, lesEtats-Unis, le Japon, le Brésil, l'Indonésie et la Chine soient présentsen tant qu'Etats membres, qu'ils s'impliquent pleinement et jouent unrôle à part entière. En m'exprimant ainsi, j'invite les Etats à ne pasutiliser cette organisation comme un organisme intergouvernemental. Necommençons pas à organiser des comités, groupes de 77, et autres réunionsen tous genres. L'UICN est une organisation spécialisée où nous devonsdébattre du sujet traité et rentrer dans nos pays pour influencer nosgouvernements.

J'insiste à nouveau: soutenez votre nouveau directeur général. Latransition a été chaleureuse et sérieuse. Avec votre président et lesnouveaux membres du conseil, l'UICN est dans d'excellentes mains.

Enfin pour terminer, Monsieur le président, j'aimerais remercier lesmembres de ce qui a été mon secrétariat ainsi que le personnel deterrain. Ils forment le groupe le plus extraordinaire, le plustravailleur et le plus dévoué dont puisse disposer une organisation. Vousavez les meilleurs. Il faut les soutenir et les aider et je les remercietrès sincèrement. Je souhaite indiquer aux membres du conseil, à notretrésorier, Léonard Hentsch, aux institutions qui coopèrent avec nous, auxnombreux membres qui se sont attelés au travail, enfin, à vous notreprésident, combien j'ai apprécié notre étroite et chaleureuse relation detravail.

Je vous remercie et vous dis adieu.

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ANNEXE 27

DISCOURS DE CLOTURE PRONONCE PAR M. MARTIN W. HOLDGATEDIRECTEUR GENERAL DESIGNE DE L'UICN

Voilà, la fête est pratiquement terminée. Il sera bientôt temps de fairela vaisselle.

Il y en aura beaucoup.

Je suis venu ici avec un sentiment de doute. J'avais entendu des rapportsselon lesquels les Assemblées générales de l'UICN étaient une sorte debanquet commençant avec de la science pour apéritif, se poursuivant avecles résolutions comme plat principal, le tout arrosé d'un peu du sang dudirecteur général si les membres avaient une attitude particulièrementpéremptoire.

Cette réunion n'a pas été ainsi et je pars pleinement rassuré.

D'abord, cette réunion a rassemblé des professionnels de haut niveau. Ladiversité des compétences a été remarquable. Les ateliers ont couverttous les continents et biomes et abordé des questions sociales etéconomiques extrêmement importantes; en outre, ils avaient en commun laqualité de rester très pratiques. Ils démontrent, comme les excellentesprésentations de projets menés en Amérique latine, que l'UICN reconnaîtque la conservation concerne des régions existantes avec des populationsréelles dont les connaissances accumulées constituent une richesse, dontles besoins doivent être satisfaits et dont il faut s'assurer laparticipation pour que la conservation ne soit pas un vain mot. Nouspouvons débattre de l'équilibre à atteindre entre la protection de lanature et le développement durable mais nul ici présent ne peut mettre endoute qu'il s'agit des deux faces d'une même pièce. Nul ne peut non plusdouter que l'UICN dispose d'une occasion extraordinaire et peut apporterune contribution importante en participant à des projets de terrain dutype de ceux qui nous ont été présentés.

La vaisselle que je dois faire concerne en partie la manière dont l'Unionpeut s'organiser au mieux pour saisir cette occasion. Je vous suisreconnaissant des conseils que vous m'avez donnés sur de nombreusesquestions clés. Je réexaminerai la structure et l'administration del'UICN et en informerai le bureau et le conseil en mai ou en juin.J'espère pouvoir, au cours de cet examen, consulter nombre d'entre vous,y compris les présidents des commissions avec lesquels j'aimeraistravailler en étroite collaboration. M. Robin Pellew et moi-mêmepréparons des propositions de modernisation du Centre de surveillancecontinue de la conservation de la nature qui constitue un serviceessentiel pour nos organisations partenaires comme pour nous-mêmes.J'étudierai notre système de communications et la manière dont nouspourrions modifier notre Bulletin afin qu'il soit plus utile à nosmembres. M. McNeely et moi-même examinerons avec les responsables desprogrammes et des centres comment tenir compte des conclusions desateliers et des résolutions dans nos activités scientifiques et commentrépondre aux défis posés par la Commission mondiale pour l'environnementet le développement. M. Cockerell et moi-même administrerons notre

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système d'informations sur la gestion afin que celui-ci nous fournisse uncontrôle financier précis sans lequel nous ne pouvons fonctionner demanière responsable. J'ai l'intention de me rendre à Paris en juin pourpréparer la célébration de notre 40e anniversaire avec nos collèguesfrançais. Enfin, mais ce n'est pas le moins important, nous contacteronsbientôt les autorités suisses qui ont généreusement offert de fournir àl'Union un siège conçu d'après les principes écologiques les plus avancés.

J'avoue que j'ai réfléchi à ces principes. Une forêt humideinternationale, recyclant l'oxygène et fournissant la biomasse nécessaireau chauffage de locaux bien isolés? Des plantes insectivores et desaraignées domestiques pour limiter les populations de mouches? Nousdevrons mettre de l'ordre dans nos idées au cas où l'architecte auraittrop d'imagination.

La direction d'une organisation comme celle-ci ressemble à l'escaladed'une montagne: il faut une équipe et chacun, comme l'a dit John Hunt àpropos de l'Everest, monte sur les épaules de ceux qui précèdent. Je parsencouragé par l'esprit d'équipe qui existe non seulement au sein de notrepersonnel mais aussi parmi les centaines de personnes présentes ici. Etje sais très bien sur quelles épaules je vais monter. Je me félicite quevous ayez élevé mes prédécesseurs - tous de grands amis - au titre demembre d'honneur. Je suis très sincèrement reconnaissant à Kenton Miller,dont les compétences ont été prouvées lors de cette réunion, pourl'effort qu'il a consenti afin de me laisser un héritage ordonné.

Monsieur le président, Votre Altesse Royale, membres du conseil,collègues et amis, je pars d'ici pour affronter une montagne de vaissellemais j'aborderai ce travail le coeur léger, sachant que votre bonnevolonté et votre engagement m'aideront à commencer à servir la cause dela conservation mondiale avec l'UICN et par son entremise.

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ANNEXE 28

DISCOURS DE CLOTURE PRONONCE PAR M. M.S. SWAMINATHANPRESIDENT DE L'UICN

De toutes nos Assemblées générales, celle-ci a été la plus importante etc'est celle qui a connu la plus large participation. 925 participantsprovenant de 93 pays ont pris part à nos débats. Outre le Président, laPremière Dame, les ministres, les fonctionnaires et scientifiques de hautniveau de notre pays hôte, nous avons eu le privilège que Son AltesseRoyale, le duc d'Edimbourg (président du WWF), les directeurs exécutifsdu PNUE et du FNUAP ainsi que de hauts fonctionnaires de la BanqueMondiale et de banques régionales de développement participent activementà nos travaux. Ceux-ci ont été menés dans un véritable esprit departenariat et avec diplomatie. Le sentiment qui m'envahit maintenant estun sentiment de gratitude. Gratitude envers vous tous non seulement pourm'avoir donné l'occasion d'être votre président pour un nouveau mandatmais également pour l'inspiration que fournit l'association avec ungroupe aussi convaincu de particuliers et d'institutions dont le seul butest une terre meilleure pour tous.

Quels sont les éléments qui font le succès d'une conférence aussiimportante? Ce ne sont pas simplement les personnes assises surl'estrade, celles qui font les discours ou préparent les résolutions quidonnent un sens à cette réunion et permettent son succès - tout aussiimportant, voire davantage, est le travail accompli par une multitude depersonnes anonymes: secrétaires qui travaillent nuit et jour,traducteurs, interprètes, personnes chargées du nettoyage et de ladistribution des documents, responsables de la sonorisation, personnestravaillant dans les salles de presse, cuisiniers des hôtels et lesnombreuses autres personnes qui ont rendu notre vie et notre travailagréables et fructueux. Le personnel de liaison de notre pays hôte atoujours été souriant et laborieux. Quand je pense à ceux - connus etinconnus - qui ont contribué au succès de cette réunion, j'ai lesentiment qu'ils incarnent dans leur vie de tous les jours le dicton deSwami Vivekananda:

"En ce monde, prenez toujours la position du donneur.Donnez amour, donnez aide, rendez service, et donnez tout ce quevous pouvez,Mais ne faites pas de troc."

Le Bouddha a une fois donné les forêts comme exemple du concept del'amour unilatéral, puisque les arbres fournissent de l'ombre même aubûcheron qui vient les couper. Nos collègues du Costa Rica se sontimprégnés de cette vertu.

Remercions chacun d'entre eux, à commencer par la Première Dame et leMonsieur le Ministre Umana, du Comité national organisateur et tout leurpersonnel, sans oublier M. Kenton Miller et tout le personnel de l'UICN.

Le but de cette Assemblée générale était de promouvoir la puissance dupartenariat. Nous disposons à l'UICN d'une organisation unique. Elle estnon gouvernementale et nous avons pourtant la chance de compter parmi nos

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membres 60 Etats et de nombreuses organisations gouvernementales. Laforce de notre système tient à nos racines professionnelles: le nombreimportant de personnes travaillant sur le terrain, enseignants etchercheurs qui fournissent gratuitement leur temps et leur compétencepour l'accomplissement de la mission et du mandat de l'UICN. Nos forcesindividuelles varient mais notre force collective est considérable.Mettre au point des méthodes qui nous permettent d'utiliser notre forcecollective pour un avenir commun heureux constitue pour nous un défiimportant.

L'UICN est une organisation unique. Son message est harmonie - harmonieentre nous et avec le monde dans lequel nous vivons. Grâce à ses membres- organisations gouvernementales et organisations non gouvernementales -l'UICN est en mesure d'avoir une vision intégrée de tous les aspects d'unproblème. Pour être utile, l'UICN doit conserver son professionalisme. Savoix doit avoir une forte crédibilité scientifique. Les Etats membresdevraient considérer l'UICN comme une amie, un philosophe et un guide.L'UICN perdrait toute valeur aux yeux du monde si elle devenait un forumde combats politiques.

Nous avons besoin, plus que jamais dans l'histoire de l'homme,d'organisations professionnelles sur les conseils desquelles lesgouvernements puissent s'appuyer, indépendamment de leurs idéologiespolitiques. Faisons en sorte que l'UICN demeure une telle organisation,axée sur la recherche de la vérité et du bonheur durable de l'humanité.Je suis persuadé que notre nouveau directeur général, M. Martin Holdgate,nous aidera à rester fidèles à notre mission fondamentale, à savoir lapromotion d'une grande symphonie terrestre.

Aux présidents et aux membres du comité directeur qui ont durementtravaillé au cours des deux dernières années pour planifier dans lesmoindres détails cette Assemblée générale, je dis au nom de nous tous"merci beaucoup". Remercions également M. David Munro (Président), M.Wolfgang Burhenne, M. Roger Morales et M. Mats Segnestam pour leurtravail. Aux membres du personnel de l'UICN, je peux seulement direqu'ils peuvent être fiers du travail accompli. Ils ont travaillé commeles musiciens d'un orchestre symphonique se faisant mutuellementconcurrence pour l'excellence de leurs contributions respectives. Jeremercie personnellement MMes Fiona Hanson et Estelle Viguet car sansleur aide et leur constance, je n'aurais pu mener à bien mes fonctions.

Pour moi, l'élément le plus encourageant du débat sur le programme detravail de l'UICN pour les années 1988 à 1990 a été le message répété denos membres à ceux qui travaillent au siège de l'Union: "dites-nous ceque nous pouvons faire - n'essayez pas de prendre trop de choses encharge - faites appel à nous pour agir au niveau de la base et pouraccomplir les tâches que nous pouvons mener d'une manière efficace etrentable". Je suis persuadé que M. Holdgate ainsi que le personnel dusiège de l'UICN vont prendre ce message très au sérieux et instituer unnouveau partenariat avec nos membres.

J'aimerais lancer un appel aux membres pour que notre organisation soitl'écho non seulement des pingouins mais aussi des pauvres. Si nous netravaillons pas en faveur d'un meilleur environnement pour le milliarddéfavorisé de notre planète, la dégradation de notre environnement sepoursuivra sans répit. Nous ne pourrons améliorer l'environnement du

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milliard de défavorisés que si nous intégrons dans la planificationenvironnementale, la garantie de la sécurité alimentaire et de moyensd'existence pour tous. La sécurité alimentaire suppose un accès physiqueet économique à une alimentation équilibrée et à de l'eau potable pourtous de manière permanente. Cette condition est essentielle à une pleineexpression du potentiel génétique inné qui permet le développement mentalet physique de l'enfant. Garantir des moyens d'existence aux pauvres dansleurs habitats naturels est le seul moyen d'assurer une utilisationdurable et équitable de nos ressources environnementales.

En cette année de 40e anniversaire, ajoutons également les besoins despauvres ruraux et urbains en matière d'alimentation, d'eau, decombustibles, abris et autres besoins humains fondamentaux à nos grandssujets de préoccupation, tout en intensifiant nos efforts pour protégerles espèces de flore et de faune menacées d'extinction ainsi que lesécosystèmes menacés.

La bataille pour la conservation de la nature ne peut être gagnée quedans les cours de récréation des écoles. J'espère sincèrement que notreCommission de l'éducation mettra au point des programmes adaptés quipermettront aux jeunes d'apprendre l'art et la science d'un développementécologiquement durable. A cet égard, je devrais mettre en garde contrel'utilisation abusive du terme "développement durable". Il ne faut pasqu'il devienne du simple jargon. La durabilité doit être un conceptdynamique. Nous avons besoin pour ce faire de recherches et de formationintensives. Ainsi, pour promouvoir la durabilité de l'utilisation desterres, nous avons besoin d'une stratégie intégrée de conservation, derestauration et de production. Les exposés et le débat relatifs auxproblèmes environnementaux d'Amérique centrale ont montré une bonnecompréhension des principes de conservation et une connaissance étenduedes techniques de restauration mais ont révélé une certaine faiblesse enmatière de production. S'il existe un déséquilibre entre ces troiséléments de la gestion et de l'utilisation de la terre, les contraintesde production prendront le pas sur les questions de conservation et derestauration.

Je pense que nos programmes ne mettent pas suffisamment l'accent sur lerôle pivot de la recherche et de la formation en relation avec destechniques écologiquement durables et économiquement viablesd'utilisation des ressources. J'ai l'intention, au cours de cette année,de consacrer une part énorme de mon temps à titre individuel en qualitéde président à promouvoir la croissance d'un réseau mondial de centresque j'appelle "centres Brundtland" afin de mettre au point destechnologies intégrées en matière d'agronomie, de zootechnie, deforesterie et de pêche, basées sur les principes de synergie et desymbiose. L'idée n'est pas de mettre sur pied de nouveaux centres, saufen cas de nécessité absolue, mais de persuader les centres existants dansdifférents domaines agro-écologiques de modifier et de développer commeil convient leurs programmes de recherche et de formation en les axantsur la durabilité. Le Centro Agronomico Tropical de Investigación yEnseñanza (CATIE) de Turrialba au Costa Rica est un exemple du typed'établissement dont nous avons besoin dans différentes parties du mondeen développement pour atteindre les buts fixés par la Commission mondialepour l'environnement et le développement.

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L'année du 40e anniversaire de l'UICN a commencé sous des auspicesfavorables. Grâce à la lucidité des gouvernements de la Suisse et desPays-Bas, nous aurons bientôt un siège. Nous sommes redevables augouvernement suisse qui nous a offert d'accueillir une manifestationspéciale au mois d'octobre prochain pour fêter notre 40e anniversaire,indépendamment du fait qu'il fournit un emplacement, des bâtiments et unsoutien financier pour l'établissement de notre siège. Nous sommeségalement reconnaissants au gouvernement de la France qui prévoit unecérémonie à Fontainebleau, lieu de naissance de l'Union.

Côté financier, nous avons également bien commencé. Vous avez montrécombien vous êtes attachés à l'Union en apportant un soutien sans réserveà la nouvelle structure de contributions. De nombreux Etats membres onten outre offert des contributions volontaires. Nous avons également reçuun don généreux de la défunte Mme Julia Ward. Mme Ward s'était intéresséetout au long de sa vie à la nature et à sa conservation, plusparticulièrement à la protection des oiseaux. J'aimerais indiquer combiennous apprécions qu'elle ait fait de l'UICN, du CIPO et du WWF, sesprincipaux légataires. Il s'agit de la donation la plus importante quenous ayons reçue jusqu'à présent.

Puis-je lancer un appel à tous nos membres pour qu'ils nous aident àcombler notre déficit et à constituer sans délai une réservesatisfaisante. Il faudrait pour cela que les arriérés de cotisationssoient versés avant le 31 mai 1988.

Les défis qui nous attendent sont considérables, tout comme lespossibilités qui nous sont offertes. Nous avons eu la chance que le CostaRica nous invite à tenir la 17e Session de l'Assemblée générale; ce paysmontre au reste du monde comment convertir une crise financière en uneoccasion de protéger la terre et le drame de la déforestation en unespoir d'utilisation durable des terres.

Le Président de l'Indonésie nous a généreusement invité à tenir la 18eSession de l'Assemblée générale en Indonésie, invitation que votreconseil a accepté avec gratitude, sous réserve que des arrangementspuissent être conclus pour une participation effective de tous nosmembres.

M. Kenton Miller nous quittera ce mois mais je me réjouis de l'aide etdes conseils qu'il continuera à nous apporter en sa qualité de membrehonoraire de l'Union et dans la nouvelle position qu'il occupera àl'Institut mondial des ressources. M. Miller et son épouse se sont donnéssans réserve au service de l'Union et nous leur souhaitons, ainsi qu'àleurs enfants, beaucoup de bonheur et de réussite professionnelle pour lanouvelle étape de leur carrière.

Nous accueillons chaleureusement M. et Mme Martin Holdgate. Je suispersuadé qu'ils aideront l'Union à améliorer encore le service qu'elleapporte à la communauté mondiale de la conservation.

Laissez-moi remercier tout particulièrement nos interprètes Ingrid Caton,William Valk, Remedios Tabernero, Su Hough, Noel Cadiot et Maido Mallolainsi que les traducteurs Danièle Devitre, Catherine Lokschin, MartineAmadou, Rocio Melian, Fernanda Churruca, Isabel Brias et Mauricia Lladopour le travail extraordinaire qu'ils ont accompli sans lequel nombre

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d'entre nous n'auraient pu se comprendre. A Delmar Blasco, organisateurde cette conférence, la seule chose que je puisse dire est: vous pouvezêtre fier d'un travail réussi.

A mesure que l'UICN élargit sa présence dans le monde, nous avons besoind'une nouvelle sorte de personnel dont la mission est de faire connaîtrele message et les méthodes du développement durable. Nous avons la chanced'avoir commencé à constituer un cadre professionnel d'amoureux de laterre. Johan Ashuvud qui travaille à Turrialba s'occupe de l'Amériquecentrale. Mme Aban Marker Kabraji travaille au Pakistan. Rob Malpas etBob Kakuyo, basés au Kenya, s'occupent de la région d'Afrique orientale.Adolpho Mascarenhas, au Zimbabwe, est chargé de l'Afrique australe.Gérard Sournia, basé au Sénégal, travaille pour l'Afrique de l'Ouest.

Permettez-moi maintenant de dire quelques mots de Cameron Sanders, quidirige le bureau de liaison de l'UICN aux Etats-Unis. Il incarne tout cequ'il y a de mieux dans l'humanité. Il a consacré son temps et son talentà titre bénévole à la création de l'UICN aux Etats-Unis. Il a aidé àrapprocher les membres des Etats-Unis et le secrétariat et a égalementpermis à l'UICN de trouver des sources de financement et de se développerdans ce pays.

Je souhaite remercier tout particulièrement Drake McHugh et ses collèguesde la salle de presse ainsi que les représentants des médias sans oublierPeter Hulm qui prépare le prochain numéro du Bulletin de l'UICN consacréplus particulièrement à l'Assemblée générale.

Il faudrait des jours pour dresser la liste de tous ceux qui ont effectuéun travail anonyme sur lequel reposent la gloire de l'UICN et le succèsde cette Assemblée générale. J'aimerais terminer en exprimant notregratitude au Président, au gouvernement et au peuple du Costa Rica. Ladécision du gouvernement du Costa Rica d'accorder à l'UICN un statutinternational est une nouvelle preuve de son engagement en faveur de lacause de la conservation. Le Comité organisateur national, présidé parM. Alvaro Umana, a accompli un travail remarquable et je leur ai transmisnos remerciements lors de la réception que nous avons organisée hier soiren l'honneur du comité.

En cette cérémonie de clôture, nous avons l'honneur de compter parmi nousSon Excellence Margarita Penón de Arias, présidente honoraire du Comiténational organisateur. Ses idéaux et son travail nous encouragent.

Madame, nous ne savons comment vous remercier. Nous avons donc décidé devous faire un cadeau qui témoigne de notre admiration pour la manièredont vous avez préservé la beauté et la diversité biologique de votrepays. Comme il rassemble davantage d'espèces de papillons et delépidoptères que de nombreux pays réunis, nous vous offrons, au nom desmille délégués participant à l'Assemblée du Costa Rica, avec nosremerciements et tous nos voeux, cette peinture réalisée par une artistebritannique qui s'est installé dans votre pays. Que le Costa Rica demeureéternellement un pays de papillons, d'enfants et d'adultes souriants eten bonne santé, un patrimoine naturel et humain sans prix sur cette terre.

Je déclare maintenant close la 17e Session de l'Assemblée générale.

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ANNEXE 29

LISTE DES DOCUMENTS DES REUNIONS TECHNIQUES PLENIERES

TM/17/88/1 Préparation de la Stratégie mondiale de la conservation II.

TM/17/88/2 IUCN Response to the Report of the World Commission onEnvironment and Development(Réponse de l'UICN au rapport de la Commission mondiale surl'environnement et le développement)

Annexe I. From Strategy to Action: how to implement the report of theWorld Commission on Environment and development - Draft.(Comment mettre en oeuvre le rapport de la Commissionmondiale sur l'environnement et le développement. Projet)Version anglaise seulement.

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LISTE DES PARTICIPANTS

17e SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE DE L'UICN

SAN JOSE, COSTA RICA, 1-10 FEVRIER 1988

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17e session de l'Assemblée général de l'UICNSan José, Costa Rica, 1er au 10 février 1988

LISTE DES PARTICIPANTS

Repères et abréviations:

A: Délégué d'un Etat membre de l'UICN

B: Délégué d'un organisme de droit public, membre de l'UICN

C: Délégué d'une organisation nationale non gouvernementale, membrede l'UICN

D:

F:

O:

Délégué d'une organisation internationale non gouvernementale,membre de l'UICN

Délégué d'un membre affilié de l'UICN

Observateur

CEDUC: Commission de l'éducation et de la formation

CEP: Commission de la planification de l'environnement

(devenue Commission pour le développement durable (CSD))

CNPPA: Commission des parcs nationaux et des aires protégés

COE: Commission de l'écologie

CEPLA: Commission des politiques, du droit et de l'administration del'environnement

SSC: Commission de la sauvegarde des espèces

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P-2

Argentina

Buchingcr de Alitisz, Prof. Dr MaríaArgentine Academy of EnvironmentalSciencesUriarte 2456 - 82 331425 Buenos AiresArgentinaC Foresta Institute for Ocean and

Mountain Studies, USAO CNPPA

Luti, Dr RicardoUniversidad Nacional de CórdobaCentro de Ecología y RecursosNaturales RenovablesAvda. Vélez Sársfield 299Apartado Postal 1955000 CórdobaArgentinaO CNPPA

Molina Buck, Sr JorgePresident Friends of the LandObligado 24901640 Buenos AiresArgentinsO COE

Morello, Prof. Dr Jorge HeliosPresidente del DirectorioAdministración de Parques NacionalesAvenida Santa Fe 6901059 Buenos AiresArgentina

A StateB Administración de Parques

NacionalesO CNPPA

Anstralia

Beeton, Mr R.J.S.Queenslnnd National Parks and Wild-life Service (Q.NPWS)Queensland Agriculturnl CollegeGattonQueensland 4343AnstmraliaO Queensland National Parks and

Wildlife ServiceO CEDUC

Brown, Dr BobThe Wilderness Society (Australia)Australian Conservation FoundationParliament HouseHobartTasmania 7000AustraliaC Australian Conservation FoundationC Wilderness SocietyO Green Independent Member of

Parliament of Tasmania

Coats, Mrs Betsan8 Kate StreetAlexandra HeadlandQueensland 4572AustraliaO IUCN SupporterO Men of the Trees, Queensland

Cranny, Mr Peter ThomaswAssitant Conservator of ForestsQueensland Department of ForestryAustralia

B Queensland Department ofForestry

Dorman, Mr. John H.C.National Parks Association ofNew South Wales12 Rodgers StreetTeralba, NSW 2284AustraliaC National Parks Association of

New South Wales

Eiser, Mrs ParaProject Jonah Australia176 Cumberland StreetSydney 2000AustraliaC Project Jonah AustraliaC Nature Conservation Council of NSW

Farmer, Ambassador WilliamHead of Australian DelegationEmbassy of AustraliaMexicoAustra1iaA Department of Arts, Sports, the

Environment, Tourism andTerritories

King, Mr Daryl HarveyAssistant Director, Rainforest UnitDept. of the Arts, Sport,Environment, Tourism and TerritoriesP.O. Box 787CanberraAustralia

A Dept. of the Arts, Sport, theEnvironment, Tourism andTerritories

Lamb, Dr DavidUniversity of QueenslandBotany DepartmentBrisbaneQueenslandAustralia

IUCN Tropical Forest Advisory GroupO COE

Martin, Mr GeoffreyNational Parks & Wildlife Service,NSW49 Victoria St.Grafton, NSW 2460AustraliaB National Parks & Wildlife Service,

NSW

Olson, Mr Molly HarrisWildlife Preservation Society ofQueeensland8 Clifton St - Patrie TceBrisbane, Q 4000AustraliaC Wildlife Preservation Society of

QueenslandO CNPPA COE

Ovington, Prof. J. DerrickAustralian National Parks andWildlife ServiceGPO Box 636Canberra CityACT 2601AustraliaB Australian National Parks and

Wildlife ServiceO COE (Honorary member)

Fry, Mr IanDirectorECOFUND Australia, Inc.PO Box 131Manly, NSW 2095AustraliaC ECOFUND Australia Inc.C Association for Research and

Environmental AidO SSC

Hynes, Dr Ross A.National Parks and Wildlife Service,QueenslandGPO Box 190North QuayBrisbane, Queensland 4002AustraliaB National Parks & Wildlife Service,

Queensland

Kelleher, Mr GraemeGreat Barrier Reef Marine ParkAuthorityGPO Box 791Canberra City, ACT 2601Australia

B Great Barrier Reef MarinePark Authority

O CNPPA

Kennedy, Mr Michael G.240 Whale Beach RoadWhale BeachSydney, NSW 2107AustraliaC Australian Conservation FoundationC Ecofund AustraliaC Wilderness SocietyO SSC

Keto, Dr Aila15 Colorado AvenueBardon, Queensland 4065AustraliaC Queensland Conservation CouncilC Wildlife Preservation Society of

QueenslandC Fraser Island Defenders

Organization

P-3

Page 281: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Bangladesh

Hossain, Mr MonowarMultidisciplinary Action ResearchCentre (MARC)House 12, RD12Dhanmandi R.A.DhakaBangladeshO MARC

Barbados

Hunte, Dr WayneDirectorBellairs Research Institute ofMcGill UniversitySt. JamesBarbadosO COE

Simmons, Mr David A.Caribbean Conservation Association(CCA)Savannah Lodge, The GarrisonBridgetownBarbadosD Caribbean Conservation Association

(CCA)

Belgium

Johnson, Mr StanleyAdviser to the Director GeneralComm. of the European Communities,Directorate General Environment,Consumer Protection & Nuclear Safety10, rue Guimard1060 BrusselsBelgiumO Commission of the European

Communities (Environment,Consumer Protection and NuclearSafety)

Temple Lang, Dr JohnInternation Council for theProtection of Birds (ICBP)Avenue P. Hymans 113, Bte 19Brussels 1200BelgiumO International Council for Bird

Preservation (ICBP)IUCN Cooperating OrganizationO SSC

Belize

Gibson, Mr Ian ColinBelize Audubon SocietyP.O. Box 661Belize CityBelizeC Belize Audubon Society

Gibson, Ms JanetMarine Park PlannerWildlife Conservation InternationalP0 Box 282Belize CityBelizeO SSC

Gillett, Mr VincentFisheries DepartmentMinistry of Agriculture, Forestry& Fisheries

P.O. Box 148Belize CityBelizeO Ministry of Agriculture, Forestry

& Fisheries

Gonzalez, Mr VictorPresidentBelize Audubon SocietyP.O. Box 1001Belize CityBelizeC Belize Audubon Society

Hal1 , Ms EleonorPermanent SecretaryMinistry of Natural ResourcesBelizeO Ministry of Natural Resources

Miller, Mr MatthuewBelize Audubon SocietyP.O. Box 187BelmopanBelizeC Belize Audubon Society

Riverol, Mr LombardoDirectorBelize Audobon SocietyPO Box 1001Southern ForeshoreBelizeC Belize Audubon Society

Walker, Mr PaulShipstern Wildlife ReserveP.O. Box 1158Belize CityBelizeO Shipstern Wildlife Reserve

Bolivia

Arce Salcedo, Sr Juan PabloCentro de Datos para la Conservacion(CDC)Casilla 11250La PazBoliviaC Centro de Datos para la

Conservacion / CDC

Grimaldez Cordero, Ing, GeronimoMinisterio de Asuntos Campesinos yAgropecuariosCentro de Desarrollo ForestalAv. Camacho 1471La PazBolivia

B Ministerio de Asuntos Campesinos yAgropecuarios,Centro de Desarrollo

Roth, Mr ErickDirectorCentro Interdisciplinario de EstudiosComunitariosBelisario Salinas No. 228Primer piso Casilla 159La PazBoliviaC Centro Interdisciplinnrios de

Estudios Comunitarios

Botswana

Liphuko, Mr Seeiso D.Government of BotswanaPrivate Bag 0042GabaroneBotswana

O Government of Botswana

Warr, Ms EleanorKalahari Conservation SocietyP.O. Box 859GaboroneBotswana

C Kalahary Conservation Society

Brazil

Martinelli, Sr GustavoBiologoInstituto Brasileiro de Desenvolvi-

miento Florestal (IBDF), JardinBotanico de Rio de Janeiro

R-Pacheco Leao 91520460 Rio de Janeiro

BrazilInstituto Brasileiro deDesenvolvinento Florestal (IBDF)

Brazil

Bucalem Ferrari, Sr. LeviSecretaria do Meio Ambiente (SMA)Avenida Adolfo Pinheiro04734 Sâo Paulo, SPBrazil

B Secretaria do Meio Ambiente (SMA)de Sâo Paulo

Diegues, Dr Antonio CarlosRua Heitor Penteado 1475Apt 40305437 Sâo PauloBrazil

IUCN Wetlands Advisory Committee

Klabin, Sr Roberto Luiz LemeRua Jerônimo da Veiga, 164, 15o.04536 Sao Paulo, SPBrazil

O Pousada Caiman

P-4P-5

Page 282: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Noschese, Sr. Claudio AntonioPresidentABC Ass. Brasileira de CacaR. Campo Alegro 60 C-23CEF 05424Sao PaoloBrazi1C Associaçao Brasilerira de CaçaC Associaçao dos Pecadores com

Isca Artificial

Weyland Vieira, Ms María CristinaMember of FBCN CouncilBrazi]i an Foundation for theConservation of Nature (FBCN)Rua Miranda Valverde 103Bolafogo22281-Rio de Janeiro RJBrazilC Brazílian Foundation for the

Conservation of Nature (FBCN)

de Olivoira Costa, Dr Jose PedroSecretaria Esppecial do Meio Ambiente(SEMA Brasilia)Rua Conselheiro Carrao 640Sao Paulo - SP - 01328Brazi1

B Secretaria Especial do MeioAmbiente (SEMA)

Burkina Faso

Lungren, Mr Clark CordonCo-Director Nazinga ProjectAssociation de développement del'élevage de la faune africaine(A.D.E.F.A.)BP 5570OuagadougouBurkina FasoO Association de développement de

l'élevage de la faune africaine(A.D.E.F.A.)

Souleyname, M. ZebaDirecteur de la Prot. de la NatureMinistere de l'Environnement etdu TourismeBP 7044OuagadougouBurkina FasoO Ministere de l'Environnement et

du TourismeO CNPPA

Cameroon

Besong, M. Joseph BawakDirecteur adjoint des ForêtsMinistere de l'AgricultureDirection des ForêtsYaoundéCameroonA Ministere de l'AgricultureIUCN Tropical Forest Advisory Group

Gartlan, Dr SteveWWF Korup ProjectPO Box 303BueaSouth-West ProvinceCameroon

IUCN Tropical Forest Advisory Group

Mahamat, Mr AmineDirecteur Adj. Faune/Parcs nationauxSecrétariat d'Etat au TourismeYaoundéCameroonA Secrétariat d'Etat au TourismeIUCN Tropical Forest Advisory Group

Ngog Nje, Dr JeanDirecteurEcole de FauneBP 271GarouaCameroonO Ecole de FauneO CNPPA

P-7

Canada

Amos, Mr B.Parks CanadaDepartment of the EnvironmentLes Terrasses de la ChaudiereOttawaOntario K1A 0H4CanadaA Canada

Andersen, Mr WilliamVice PresidentInuit Circumpolar Conference (ICC)176 Gloucester StreetOttawaOntario K2P 0A6CanadaD Inuit Circumpolar Conference

(ICC)

Bouchard, M. AndreConservateurJardin Botanique de Montréal4101 est SherbrookeMontrealQuebec H1X 2B2Canada

B Environment - Quebec

Brackett, Mr DavidAssistant Deputy MinisterGovernment of the NWTDepartment of Renewable ResourcesBox 1320YellowknifeNWT X1A 2L9Canada

B Government of the NorthwestTerritories, Department ofRenewable Resources

Brackett, Mrs DeniseGovernment of the NWTDepartment of Renewable ResourcesBox 1320YellowknjfeNWT X1A 2L9Canada

B Government of the NorthwestTerritories, Department ofRenewable Resources

Bruyere, Mr LouisIndigenous Survival International47 Clarance StreetOttawaOntarioCanadaO Indigenous Survival International

Brynaert, Mr Kenneth A.Executive Vice PresidentCanadian Wildlife Federation (CWF)1673 Carling AvenueOttawaOntario K2A 3Z1CanadaC Canadian Wildlife Federation

(CWF)

Butler, Prof.Dr JamesMember, Executive CommitteeCanadian Parks & Wilderness SocietyDept Forest ScienceUniversity of AlbertaEdmonton, Alberta T6G 2H1Canada

O Canadian Parks & WildernessSociety

O CNPPAO IUCN Supporter

Campbell, Ms Carol AnneNational Museum of Natural Sciences#216-825 Cahill Drive WestOttawaOntario K1V 9N8CanadaF National Museum of Natural

SciencesO CEDUC

Cartwright, Dr JohnUniversity of Western OntarioDepartment of Political ScienceFaculty of Social ScienceLondonOntario N6A 5C2CanadaO CNPPA

p-6

Page 283: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-9

Clarke, Mr AnthonyDirector GeneralCanadien Wildlife Service (CWS)Environment CanadaPlace Vincent MasseyHullQuébec K1A 0H3Canada

B Canadian Wildlife Service (CWS)Environment Canada

Couillard, M. André L.Ministere de l'Environnement duQuébec3900, rue MarlySainte-Foy, Québec G1X 4E4Canada

B Ministere de l'Environnement duQuébec

Doarden, Dr PhilipUniversity of VictoriaPO Box 1700Victoria, British Columbia V8W 2Y2CanadaO Canadian Parks & Wilderness

SocietyO SupporterO CNPPA

Doubleday, Mrs Nancy C.Interntl Environmental CoordinatorInuit Circumpolar Conference (ICC)176 Gloucester St.OttawaOntarío K2P 0A6Canada

D Inuit Circumpolar Conference(ICC)

Doubleriay, Dr W.G.Dcpatnient of Fisheries and Oceans200 Kent St.Ottawa, OntarioK1A 0E6Canada

A Department of Fisheries and Oceans

Dufour, Dr JulesAssociation professíonnelle desgéographes du Québec (APGQ)Département des Sciences humainesUniversité du Québec à ChicoutimiChicontimi, Québec G7H 2B1Canada

O Association professionnelledes géographes du Québec (APGQ)

Edwards, Dr Martin H.Royal Military CollegePhysics DepartirentKingstonOntario K7K 5L0Canada

C Canadian Nature Federation (CNF)C Federation of Ontario NaturalistsC WWF CanadaO CEPLAIUCN Finance & Adminstration Committee

Eidsvik, Mr Harold K.Parks CanadaDepartment of the EnvironmentLes Terrasses de la ChaudiereOttawaOntario K1A 1G2CanadaA Parks Canada, Department of the

EnvironmentO CNPPA (Chairman)

Einsiedel, Dr Albert A.University of AlbertaFaculty of ExtensíonProtected Areas ManagementRing House 2EdmontonAlberta T6G 2G4CanadaO University of Alberta,

Faculty of Extension,Local Government Studies

Gilday, Ms CindyIndigenous Survival International22 College StTorontoOntarioCanadaO Indigenous Survival International

Goodman, Mr DanDepartment of Fisheries and Oceans200 Kent St.OttawaOntarioCanadaA Department of Fisheries and Oceans

Henwood, Mr WilliamParks CanadaDepartment of the EnvironmentHullQuébec K1A 0H3CanadaO CNPPA

Husband, Ms VickyDirectorSierra Club of Western Canada314-620 View StreetVictoriaBritish Columbia V8W 1J6Canada

O Sierra Club of Western CanadaD Sierra Club

Innuksuk, Ms RhodaPresidentInuit Tapirisat of Canada (ITC)176 Gloucester StreetOttawaOntario K2P 0A6CanadaC Inuit Tapirisat of Canada (ITC)

Jacobs, Prof. PeterUniversité de MontréalFaculté Aménagement5620 Avenue DarlingtonMontréal, Québec 1I3T 1T2CanadaO CEP (Chairman)

Juurand, Mr PriiduCanadian Parks ServiceEnvironment Canada457 Main StreetWinnipegManitobaCanadaO Canadian Parks Service

Lemieux, Dr LouisPresidentCanadian Wildlife Federation (CWF)1673 Carling AvenueOttawaOntario K2A 3Z1CanadaC Canadian Wildlife Federation

(CWF)O SSC

Lohnes, Mr DavidCanadian Parks ServiceDepartment of the EnvironmentLes Terrasses de la ChaudiereOttawaOntario K1A 0H4CanadaA Canadian Parks Service

Department of the Environment

Léger, Mr RonaldDirector, Int. NG0 DivisionCanadian International DevelopmentAgency (CIDA)200 Promenade du PortageHullQuébec K1A 0G4CanadaA Canadian International Development

Agency (CIDA)

MacNeill, Mr Jim W.Institute for Research on PublicPolicy275 Slater StreetOttawa K1P 5H9CanadaO Institute for Research on Public

Policy

Markham, Ms CarolExternal AffairsOttawaOntario K1A 0H4Canada

A External Affairs

P-8

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Mnrsh, Prof. John S.Canadian Psrks & Wilderness SocietyTient UniversityPeterborough, OntarioCanadaO Canadian Parks & Wilderness Soc.O CNPPA

McAllister, Mr Peter B.Di rectorSierra Club of Western Canada314-620 View StreetVictoriaBritiish Columbia V8W 1J4Canada

O Sierra Club of Western Canada

Mead, Dr HarveyUnion Québécoise pour la Conservationde la Nature2728, rue de l'AnseSainte-FoyQuébec G1W 2G5Canada

C Union Québécoise pour laConservation de la Nature

C Canadian Nature Federation

Monture, Mr DavidIndigenous Survival InternationalSuite 300,47 Clarence St.Ottawa, Ontario K1N 9KJCanadaO Tndigenous Survival Internationl

Munro, Dr DavidCanadian Wildlife Federation2513 Amherst AvenueSidnoyBrit ish Columbia V8L 2H3Canada

1UCN Regional CouncillorC Canadian Wildlife Federation

Nelson, Prof. James G.University of WaterlooFaculty of Environmental StudiesWaterlooOntario N21. 391CanadaO COE

Paradine, Mr PhilippCanadian International DevelopmentAgency (CIDA)200 Promenade du Portage - 7th floorHullQuébec K1A 0G4CanadaA Canadian Parks Service,

Department of the Environment

Paulette, M. FrançoisIndigenous Survival InternationalP.O. Box 305>/Fort Smith NWTCanada XUE 0P0CanadaO Indigenous Survival International

Planck, Dr R. JonConsultant35 Shirk P1Kitchener, Ontario N2K IR3CanadaO

Pollock, Mr Douglas K.Canadian Wildlife ServiceEnvironment CanadaPlace Vincent MasseyHullQuébec K1A 0H3Canada

B Canadian Wildlife Service,Environment Canada

Pomerleau, M. CamilleBiologistGouvernement du Québec1085 Marguerite BourgeoisQuébecGl 3Y1CanadaO

Prescott-Allen, Mrs ChristinePADATA,Inc.627 Aquarius Road, RR2VictoriaBritish Columbia V9B 5B4CanadaO SSC

Prescott-Allen, Mr RobertPADATA, Inc.627 Aquarius Road, RR2VictoriaBritish Columbia V9B 5B4CanadaO CEPO CNPPAO SSC

Reilly, Mr RobinEconomic Development and TourismGovernmt of the Northwest TerritoriesYellowknifeXIA 2L9CanadaO Government of the Northwest

TerritoriesTourism and Parks

Sadler, Mr BarryThe Banff CenterInstitute of the Northamerican Westand School of Management1631 Barksdale DriveVictoria, B.C.CanadaO CEP

Chad

Daboulaye, M. Ban YmariDirecteurMinistere du Tourisme et del'EnvironnementB.P. 905N'DjamenaChadA Ministere du Tourisme et

de l'Environnement

Chile

Asenjo, Dr RnfaelDirector InternacionalComité Nncional pro Defensa de laFauna y Flora (CODEFF)Cesilla 3675Santiago 9ChileC Comité Nacional pro Defensa de la

Fauna y Flora (CODEFF)

Ormazábal, Ing. CesarJefeCorporación Nacional Forestal (CONAF)Depto. Areas Silvestres ProtegidasAvda. Bulnes 259Oficina 604SantiagoChileB Corporación Nacional Forestal

(CONAF)O CNPPA

Thelen, Dr Kyran D.Oficial Regional ForestalFAO, Oficina Regional para AméricaLatina y el CaribeCasilla 10095SantiagoChileO FAOIUCN Cooperating OrganizationO CNPPA

Verscheure, Dr HernánSecretario GeneralComité Nacional pro Defensa de laFauna y Flora (CODEFF)Casilla 3675Santiago 9ChileC Comité Nacional pro Defensa de la

Fauna y Flora (CODEFF)

China

Jin, Mr JianmingChinese Society for EnvironmentalSciences115 Xizhmenei NanxiaojieBeijing 100035ChinaC Chinese Society for

Environmental SciencesO CNPPA

Li, Mr Gui-LingChina Wildlife ConservationAssociationMinistry of ForestryHe PingliBeijingChinaC China Wildlife Conservation

Association

p-11P-10

Page 285: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Li, Prof. Dr WenhuaCommission for Integrated Survey ofNatural Resources (CISNAR),Chinese Academy of Sciences (CAS)PO Box 767100011 BeijingChinaC Commission for Integrated Survey

of Natural Resources, ChineseAcademy of Sciences

IUCN Regional Councillor

Sun, Mr Lu-BinChina Wildlife ConservationAssociationMinistry of ForestryHe PingliBeijingChinaC China Wildlife Conservation

Association

Wang, Prof. Huen-puProfessor of Plant EcologyInstitute of BotanyAcademia SinicaBeijing 100044China

C Chinese Society for EnvironmentalSciences

F Institute of Botany, AcademiaSinica

O CNPPAO SSCIUCN Plants Advisory Group

Wang, Mr Meng-HuChina Wildlife ConservationAssociationMinistry of ForestryHe PingliBeijingChinaC China Wildlife Conservation

Association

Wang, Mr Sung (Song)Institute of ZoologyAcademia SinicaBeijingChina

O SSC

Colombia

Alvaré, Sra Lux MarinaCentro de Datos para la ConservaciónApartado Aéreo 2366CaliColomhia

O Centro de Datos para laConservacion

Angel Lema, Sr GuillermoGrupo Ecológico de Acción Ambiental(GEAA)Apartado Aéreo 413MedellínColombia

O Grupo Ecológico de AcciónAmbiental (GEAA)

O FLAJA

Arango, Sr HernánDirector EjecutivoFundación Mejor AmbienteCalle 8 #3-14CaliColombia

O Fundación Mejor Ambiente

Borrero Navia, Sr José MaríaPresidenteFIPMAApartado Aéreo 2741CaliColombia

O FIPMA

Buch, Sr GuntherDirectorFundación MerenbergApartado Aéreo 889PapayanColombia

F Fundación Merenberg

P-13

Duarte Franco, Dra Luz EsperanzaJefe, Asuntos InternacionalesInstituto Nacional de losRecursos Naturales Renovablesy del Ambiente (INDERENA)Apartado Aéreo 13458Bogota, DEColombia

B Instituto Nacional de losRecursos Naturales Renovablesy del Ambiente (INDERENA)

Díaz, Lic. YolandaGrupo Ecológico de Acción Ambiental(GEAA)Apartado Aéreo 413MedellínColombia

O Grupo Ecológico de AcciónAmbiental (GEAA)

Garcia Durán, Dr GermánGerente GeneralInstituto Nacional de los RecursosNaturales Renovables y del Ambiente(INDERENA)Apartado Aéreo 13458Bogota, DEColombia

B Instituto Nacional de los RecursosNaturales Renovables y delAmbiente (INDERENA)

Gonzalez, Sra LigiaDirectoraFundación para Investigación y

Protección del AmbienteA.A. 2741CaliColombia

O Fundación para Investigación yProtección del Ambiente

Hernández, Dr OrlandoDirector EjecutivoFundación Mejor AmbienteCaliColombia

O Fundación Mejor Ambiente

Lozada, Sr ReneBiólogo InvestigadorGrupo de Especialistas del OsoFrontinoApartado Aéreo 1789IbagueColombia

O Grupo de Especialistas del OsoFrontino

O'Byrne O., Sra Blanca HelenaFundación MerenbergApartado Aéreo 25124CaliColombia

F Fundación Merenberg

Palomino Pedrozo, Ing. JavierInternational Youth Federation forEnvironmental Study and Conservationof Nature (IYF)Apartado Aéreo 57668BogotaColombia

D International Youth Federationfor Environmental Study andConservation of Nature (IYF)

IUCN Cooperating Organization

Roldén Pérez, Dr GabrielCoordinador Programa PostgradoCentro de Investigaciones,Universidad de AntioquiaDepartamento de BiologíaApartado Aéreo 1226MedellínColombia

C Centro de Investigaciones,Facultad de Ciencias Exactas yNaturales, Universidad deAntioquia

Sénchez Páez, Dr HeliodoroTécnico CientíficoInstituto de Desarrollo de losRecursos Naturales Renovables(INDERENA)Apnrtado Aéreo 13458Bogota, DEColombia

B Instituto He Desarrollo de losRecursos Naturales Renovables(INDERENA)

O CNPPA

P-12

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Zen Mnñoz, Ing. NicolasGrupo Ecológico de Acción Aiabiental(GEAA)Apartado Aéreo 413MedellínColombiaO Grupo Ecológico de Acción

Ambinntal (GEAA)

van Lieshout, Dra. SylviaInternational Youth Federation forEnvironmental Study and Conservationof Nature (IYF)Apartado Aéreo 413MedellinColombia

D International Youth Federation forEnvironmental Study andConservation (IYF)

IUCN Cooperating Organization

Congo

N'Sosso, M. DominiqueDirecteurProjet Inventaire et Aménagement dela FauneMinistere de l'Economie forestiereBP 2153BrazzavilleCongoO CNPPAIUCN Tropical Forest Advisory Group

Costa Rica

Acostn Peña, Sr FranklinClub de MontnnismoUniversidnd de Costa RicaApnrtado 9921100 TibasCosta RicaO Club de Montanismo, Universidad

de Costa Rica

Alfaro, Srta RitaFundación de Parques NncionalesApartndo 2361002, l'aseo EstmliantesSan JoséCosta RicaO Fundación de Parques Nacionales

Alvarez R., Sr JoséEmbajada de EspañaApartado 101501000 San JoséCosta RicaO Embajada de España

Araya Barrantes, Sr Marco VinicioMinisterio de Recursos Naturales,Energía y MinasDirección ForestalCalle 648, Avenida 12San JoséCosta RicaO Dirección Forestal,

Ministerio de Recursos Naturales,Energía y Minas

Arias, Mrs Margarita Penón dePrimera Dama de la RepúblicaCasa PresidencialZapoteSan JoséCosta RicaO Honorary Chairperson of the

National Organizing Committee ofthe IUCN General Assembly

Babini, Mr O.FA0 Representative in Costa RicaFood & Agriculture Organization ofthe United Nations (FA0)Boulevard Rohmoser100 metros oeste, Casa de Oscar AriasSan JoséCosta RicaO Food & Agriculture Organization

of the United Nations (FAO)IUCN Cooperating Organization

Bonilla Durán, Sr AlexanderConsnjo Superior UniversitarioCentroamericano (CSUCA)Confederación Univ. CentroamericanaUniversidad de Costa RicaSan Pedro 37, San JoséCosta RicaD Consejo Superior Universitario

Centroamericano (CSUCA)Confederación UniversitariaCentroamericana

P-15

Bonnemann, Dr A.CATIETurrialbaCosta RicaO Deutsche Gesellschaft fuer

Technische Zusammenarbeit

Boza, Sr Mario A.Director GeneralFundación Neotrópica (FN)Apartado 2361002 Paseo de Los EstudiantesSan JoséCosta RicaC Fundación Neotrópica (FN)C Fundación de Parques Nacionales

Budowski, Dr GerardoApartado 1982300 CurridabatSan JoséCosta RicaO University for PeaceO University of the United Nations,

JapanO WWF-InternationalIUCN Cooperating OrganizationO COEO CEDUCIUCN Tropical Forest Advisory Group

Butterfield, Sra RebeccaOrganización de Estudios Tropicales(OTS)Apartado 6762050 San PedroCosta RicaO Orgnnización de Estudios

Tropicales (OTS)

Canessa Mora, Sr GuillermoServicio de Vida SilvestreApartado 101041000 San JoséCosta RicaO Servicio de Vida Silvestre

Castillo Valle, Sr HarryRefinadora Costarricense de Petróleo(RECOPE)Apartado 43511000 San JoséCosta RicaO Refinadora Costarricense de

Petróleo (RECOPE)

Castro-Chamberlain, Sr Juan J.Project ChiefC.A. Energy & DevelopmentOAS, Department of RegionalDevelopmentApartado 81-2200CoronadoCosta RicaO Organization of American StatesIUCN Cooperating Organization

Chaverri Polini, Sra AdelaidaProfesoraUniversidad NacionalHerediaCosta RicaO

Chaves, Sra AnnyOrganización de Estudios Tropicales(OTS)Apartado 6762050 San PedroCosta RicaO Organización de Estudios

Tropicales (OTS)

Chaves Aguilar, Sr EsaúServicio de Parques NacionalesApartado 101041000 San JoséCosta Rica

O Servicio de Parques Nacionales

Chour, Mr TsaiEmbassy of ChinaApartado 907San JoséCosta RicaO

P-14

Page 287: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-16

Cifuentes Arias, Sr MiguelWWF Regional Project CoordinatorWorld Wide Fund for NatureCATIEApartado 7170TurrialbaCosta RicaD CATIEO CNPPA

Cordero, Sr EdgarComité Nacional Pro-Conservación delos RecursosSan JoséCosta RicaO Comité Nacional Pro-Conservación

de los Recursos

Cornelius, Mr Stephen E.Regional CoordinatorGraduate Programme Wildlife ManagemtEscuela de Ciencias AmbientalesApartado 1350San JoséCosta RicaO SSC

Duffy, Sr David C.Programa de Vida SilvestreUníversídad NacionalApartado 1350HerediaCosta RicaO SSC

Escoto Lemus, Dr. RobertoCentro Regional de Transferenciay Desarroilo de Tecnología Inudstrialen C.A. y el Caribe (CERTEDI)Aptdo. Postal 556-1005San JoséCosta RicaO CERTEDI

Flores Rojas, Dr JoséCATIEApartado 7170TurrialbnCosta Rica

D CATIE

Fournier Origgi, Sr LuisUniversidad de Costa RicaEscuela de BiologíaSan Pedro Montes de OcaSan JoséCosta RicaO Universidad de Costa Rica

Frankie, Dr GordonBiological AdviserFundación de Parques NacionalesCentro Ecológico La PacíficaApto 8, Cañas 5700GuanacasteCosta RicaO Fundación de Parques Nacionales

Frankie, Mrs JuttaBiological AdviserFundación de Parques NacionalesCentro Ecológico La PacíficaApto 8, Cañas 5700GuanacasteCosta RicaO Fundación de Parques Nacionales

Garcia, Sr RandallParque Nacional Santa RosaGuanacasteCosta Rica

O Parque Nacional Santa Rosa

González, Mr GilberthOperations ExecutiveWorld Organization of the ScoutMovement/Interamerican RegionApartado 102971000 San JoséCosta RicaO World Organization of the

Scout Movement

González Ballar, Sr RafaelAsesor ParlamentarioAsamblea LegislativaMinisterio de Recursos Naturales,Energín y MinasApartado 10104, San JoséCosta RicaO

P-17

Gracia Bondía, Dr José MarianoVoluntarios en Recuperación yDefensa Ecológica (VERDE)Escuela de MatemáticaUniversidad de Costa RicaSan JoséCosta RicaC Voluntarios en Recuperación y

Defensa Ecológica (VERDE)

Griffith, Ms KatherineAsociación de Conservacionistasde MonteverdeApartado 101651000 San JoséCosta RicaO Asociación de Conservacionistas de

Monteverde

Guler, Sra. EstrellaFundación de Parques NacionalesApartado 2361002, Paseo EstudiantesSan JoséCosta RicaO Fundación de Parques Nacionales

Gutiérrez Gutiérrez, Lic. BernaiCentro Regional de Transferencia yDesarrollo de Tecnología Industríelen C.A. y el Caribe (CERTEDI)Apartado 556-1005San JoséCosta Rica

O CERTEDI

Gámez, Dr. RodrigoFundación de Parques NacionalesApartado 236Paseo Estudiantes1002 San JoséCosta RicaC Fundación de Parques NacionalesA Ministerio de Recursos Naturales,

Energía y Minas

Harding, Dr. StephanMaestria en Mannjo de Vida SilvestreUniversidad Nacional HerediaApartado 1350HerediaCosta RicaO Universidad Nacional Heredia

Hartshorne, Dr GaryTropical Science CenterApartado 8-38701000 San JoséCosta Rica

IUCN Tropical Forest Advisory Group

Holguín, Lic. José A.Coordinator, IICA Action PlanInstituto Interamericano deCooperación para la Agricultura(IICA)Dirección GeneralApartado 55-2200CoronadoCosta RicaO Instituto Interamericano de

Cooperación para la Agricultura(IICA)

Horich, Sr Clarence Kl.Asociación Costarricense deOrquideologiaSan JoséCosta RicaO Asociación Costarricense de

Orquideologia

Huertas Arias, Sr Gerardo A.World Society for the Protection ofAnimais (WSPA)Apartado 5163000 HerediaCosta RicaO WSPAO SSC

Jiménez, Dr JorgeEscuela de BiologíaUniversidad NacionalApartado3000 HerediaCosta RicaO Escuela de Biología, Universidad

Nacional

Jiménez, Mr WilberthUniversidad NncionalEscuela de Ciencias AmbientalesApartado 863000 HerediaCosta RicaO Universidad Haclonnl

Page 288: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Kandler, Sr KdmundoMiembro ad hocComisión Ecológica de la AsambleaLegislative, Sub-Comisión MineríaApartado 2569San JoséCosta RicaO

Kirighorn , Dra SandraConsejo Superior UniversitarioControamericano (CSUCA)Universidad de Costa RicaSan PedroSan JoséCosta RicaI) Consejo Superior Universitario

Centroamericano

Koberg, Sra María TeresaApartado 3981005 San JoséCosta RicaO

León Chaves, Sr Mario A.PresidenteAsociación Juvenil para la Investiga-cion y Conservación de la NaturalezaSan Juan de TibásUrb. Roinas # 43 N.San JoséCosta RicaO Asociación Juvenil para la

Investigación y Conservaciónde la Naturaleza

Lynch, Sr JamesPrcsidenteAsociación do los Nuevos Alquinistas(ANAI)Apflrtado 170-2070Sabani11aCosta Rica

O Asociación de los NuevosAlquinistas (ANAI)

Macayn T., Dr GabrielVicerrector InvestigaciónUniversidad de Costa RicaSan Pedro Montes de OcaSan JoséCosla Rica

O Universidad dp Costa Rica

Maldonado, Dr TirsoConsultorFundación NeotrópicaApdo. 552200 CcronadoSan JoséCosta RicaO Fundación Neotrópica

Matamoros, Dr AlonsoDirección ForestalApartado 100941000 San JoséCosta RicaO Dirección Forestal

Matos, M.S. FelipeApartado 63751000 San JoséCosta RicaO CEDUC

Mendoza, Dr RolandeUniversidad Estatal a Distancia(UNED)Apartado 4742050 San PedroCosta RicaO Universidad Estatal a Distancia

(UNED)

Montagnini, Dra FlorenciaOrganización de Estudios Tropicales(OTS)Apartado 6762050 San PedroCosta RicaO Organización de Estudios

Tropicales (OTS)

Mora Mottge, Srta. Dora E.Universidad de Costa RicaEscuela de BiologiaSan Pedro Montes de DcaSan JoséCosta RicaO Universidad de Costa Rica

Morales, Sr. RogerCentro Agronómico Tropical deInvestigación y EnseñanzaCATIETurrialbaCosta Rica

IUCN Bureau Member and RegionalCouncillor

IUCN Tropical Forest Advisory GroupO SSC CNPPA CEDUC

Morgan, Sr VictorAsociación Demográfica CostarricenseApartado Postal 10203San José 1000Costa RicaO Asociación Demográfica

Costarricense

Méndez, Lic. LuisDirectorServicio de Parques NacionalesApartado 10094San JoséCosta RicaA Ministerio de Recursos Naturales,

Energía y Minas

Norman, Sr. DavidMestria en Manejo de Areas SilvestresUniversidad Nacional HerediaHerediaCosta RicaO SSC

Palacio, Dr FranciscoLatin American CoordinatorGreenpeace InternationalEdificio Noga - Piso 4Paseo ColónSan JoséCosta RicaD Greenpeace International

Peñaranda, Sra. María TeresaGreenpeace InternationalLatin American Regional OfficeEdificio Noga - Piso 4Paseo ColónSan JoséCosta RicaD Greenpeace International

Poveda Alvarez, Lic. LuisUniversidad NacionalEscuela de Ciencias AmbientalesApartado 863000 HerediaCosta RicaO Universidad Nacional

Quesada A., Dr GabrielAdviserMinisterio de Recursos Naturales,Energía y MinasApartado 10104San JoséCosta Rica

A Ministerio de Recursos Naturales,Energía y Minas

Quesada-Mateo, Sr Carlos A.Environmental AdviserMinisterio de Recursos Naturales,Energía y MinasApartado 1272070 Sabanilla de Montes de OcaSan JoséCosta RicaA Ministerio de Recursos Naturales,

Energía y Minas

Ramírez, Sr AlonsoFundación de Parques NacionalesApartado 2361002 Paseo EstudiantesSan JoséCosta RicaO Fundación Parques Nacionales

Ramírez Fonseca, Srta PilarUniversidad de Costa RicaEscuela de BiologíaSan Pedro Montes de OcaSan JoséCosta RicaO Universidad de Costa Rica

Revilla Torices, Sr BenedictoPresidenteHumanos UnidosCasa EspañaApto 347San JoséCosta RicaO Humanos Unidos

P-18 P-19

Page 289: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Rodríguez, Sr José MaríaServícío de Parques NacionalesApartado 101041000 San JoséCosta RicaO Servicio de Parques Nacionales

Rodríguez Villalobos, Lic. JorgeServicio de Parques NacionalesApartado 101041000 San JoséCosta RicaO Servicio de Parques Nacionales

Rodríguez-Quirós, Sr JorgeMinisterio de Recursos Naturales,Energía y MinasApartado 4351100 San José

Costa RicaA Costa Rica

Rojas Gamboa, Sr José A.Asociación para la Investigación yPropagación de Especies PanameñasAIPEPc/o Instituto Tecnológico de C.RicaApartado 159-7050CartagoCosta RicaC AIPEP

Rooney, Ms AnnVice-PresidentRara Avis S.A.Apartado 8105San JoséCosta RicaO Rara Avis S.A.

Salas, Sr AlbertoANAI/CIDESAApartado 103Alajuela 4050Costa RicaO ANAI/CIDESA

Salom, Sra ZuleikaInstituto Vivienda y Urbanismo (INVU)San JoséCosta RicaO Instituto Vivienda y Urbanismo

(INVU)

Sautna Aguilar, Ing. JorgeColegio de IngenierosApartado 2811000 San JoséCosta RicaO Colegio de Ingenieros

Silberman, Sr MurrayApartado 3089-1000San JoséCosta Rica

O CEP

Solorzano, Sr AndrésSectoral SpecialistInteramerican Development Bank (IDB)Apartado 1142Centro ColónSan JoséCosta RicaO Interamerican Development Bank

Solís, Srta VivienneEstrategia NacionalApartado 101041000 San JoséCosta Rica

O Estrategia Nacional

Sánchez Silesky, Sr GiovanniGeógrafo AmbientalRECOPECentro Colón, piso 8San JoséCosta RicaO

Torres, Sr HernánCentro Agronómico Tropical deInvestigación y Enseñanza (CATIE)Wildlands ProgramTurrialbaCosta RicaO Centro Agronómico Tropical de

Investigación y Enseñanza (CATIE)O SSC

Ugalde, Sr AlvaroPresidenteFundación NeotrópicaFundación de Parques NacionalesApartado 237-1002San JoséCosta RicaC Fundación NeotrópicaO CNPPA

Umaña, Dr AlvaroMinistroMinisterio de Recursos Naturales,Energía y MinasApdo 10104San JoséCosta RicaA Ministerio de Recursos Naturales,

Energía y Minas

Varela, Srta VeraFundación de Parques NacionalesApartado 2361002 Paseo EstudiantesSan JoséCosta RicaO Fundación de Parques Nacionales

Vargas, Sr RonaldDirección ForestalApartado 101041000 San JoséCosta RicaO Dirección Forestal

Vargas Prado, Sr GuillermoDefensa CivilApartado 52581000 San JoséCosta RicaO Defensa Civil

Vargas Ulate, Dr GilberthUniversidad de Costa RicaEscuela de Geografía e HistoriaSan Pedro Montes de OcaSan JoséCosta RicaO Universidad de Costa Rica

Vasco Campillo, Ing. RaúlInstituto de Desarrollo Agrario (IDA)Apartado 50541000 San JoséCosta RicaO Instituto de Desarrollo Agrario

(IDA)

Villalobos Solé, Sr Carlos R.Universidad de Costa RicaEscuela de BiologíaSan Pedro Montes de OcaSan JoséCosta RicaO Universidad de Costa Rica

Zarate Hernández, Dr EladioDirector GeneralInstituto Meteorológico Nacional(World Meteorological Organization)(WM0)Apartado Postal 7-3350San JoséCosta RicaO World Meteorological Organization

(WMO),Instituto Meteorológico Nacional,Costa Rica

IUCN Cooperating Organization

Zuñîga Chaves, Licda. María EugeniaPrograma Educación AmbientalUniversidad Estatal a DistanciaApartado 474-2050San PedroSan JoséCosta RicaO CEDUC

Cuba

Perera, Lic. AntonioSub Director E.N.P. Flora y FaunaAve. 42 No. 514 esq. a 7maMiramarLa HabanaCubaO CNPPA

P-20 P-21

Page 290: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Czechoslovakia

Cerovsky, Dr JanState Institutc for Protection ofMonuments and Conservation of NatureSúppopValdstejnské nám. 1118 01 Praha 1Czechoslovakia

B State Institute for Protection ofMonuments and Conservation ofNature

B Sprava Krkonosskeho narodnihoparku

B Sprava Tatranskeho narodnehoparku

B Slovak Central Board for NatureConservation

Pall, Dr JiriBrno University of AgricultureZemedelska 161300 BrnoCzechoslovakiaO CEP

Côte d'Ivoire

Bertilsson, Mrs. IngerEnvironmental CoordinatorAfrican Development BankAbidjanCôte d'Ivoire

O African Development Bank

Denmark

Jepsen, Mr Palle UhdHead of Wildlife Reserves SectionLandbrugsministeriets,Wildlife AdministrationWildlife Reserves SectionStrandvojen 48410 RoendeDenmarkO Lnndbrugsministeriets,

Wildlife Administration

Koester, Mr VeitChief of SectionMinistry of the Environment,National Forest and Nature AgencySlotsmarken 132970 HoersholmDenmarkA Ministry of the Environment,

National Forest and Nature AgencyO CEPO CEPLA

Rehling, Mr DavidDirectorDanish Society for NatureConservationNoerregade 21165 Copenhagen K.Denmark

C Danish Society for NatureConservation

C Elliniki Etairia, Greece

Stjernholm, Mrs KarenHead, Natural Resources Administr.Greenland Home RuleMinistry of the EnvironmentNational Forest and Nature AgencySlotsmarken 132970 HoersholmDenmarkA Ministry of the Environment

Waddington, Mr J. IanInternational Commission forEnvironmental Assessment(ICEA)Hummeltoftevej 1852830 VirumDenmarkO International Commission for

Environmental Assessment(ICEA)

Woytuk, Ms StephanieWorld Assembly of Youth4 Ved Bellahoj2700 BronshojCopenhagenDenmarkF World Assembly of Youth

Dominican Republic

Jakowska, Dra. SophieArz. Meriño 154Santo DomingoDominican RepublicO CEDUC

Ottenwalder, Sr José H.DirectorDepartamento de Zoologia,Investigación y ConservaciónParque Zoológico NacionalApartado 2449Santo DomingoDominican Republic

B Parque Zoológico NacionalZOODOM

Ramirez, Sr OmarDirección Nacional de ParquesC/. Las Damas # 62487 Santo DomingoDominican Republic

B Dirección Nacional de Parques

Ecuador

Black, Sr JuanSecretary GeneralCharles Darwin Foundation for theGalapagos Isles (CDF)General SecretariatCasilla 3891QuitoEcuadorC Charles Darwin Foundation for the

Galapagos Isles (CDF)

Levy, Mr. JamesAdvisorPlan Binacional AwaCasilla 144-CQuitoEcuadorO CNPPA

Pescarolo O., Ing. MarioDirector Nacional ForestalMinisterio de Agricultura y GanaderiaDirección Nacional ForestalQuitoEcuadorA Ministerio de Agricultura y

Ganaderia

El Salvador

Benítez Arias, Sr ManuelJefe Servicio deParques Nacionales y Vida Silvestre(CENREN)Apartado 2265Cantón El MatazanoSoyapango, San SalvadorEl SalvadorO Parques Nacionales y Vida

Silvestre (CENREN)

Domínguez Pantoja, Srta A. CeciliaPresidenteGrupo Ecológico "Montecristo"Miembro de REDESColonia Las MercedesCalle Los Eucaliptos # 23San SalvadorEl SalvadorO Grupo Ecológico "Montecristo"

Equatorial Guinea

Ela Nsue, Ing. CarmeloIngeniero economiste forestalMinisterio de Aguas y BosquesMalaboEquatorial Guinea

O

Finland

Cronström, Ms UlricaSecretary GeneralNature & EnvironmentPB 24000151 HelsingforsFinlandC Nature & EnvironmentO CEDUC

P-22 P-23

Page 291: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-25

Helminen, Dr Matti O.Head, Office for National ParksNational Board of ForestryPO Box 23300121 HelsinkiFiniandA Ministry of the EnvironmentO CNPPA

Jaakkola, Mr EskoMinistry of the EnvironmentRatakatu 300121 HelsinkiFinlandA Ministry of the Environment

Ruuhijärvi, Dr RaunoFinnish Association forNature ProtectionBox 16900151 HelsinkiFinland

C Finnish Association forNature Protection

C WWF-Finland

France

Batisse, Dr. MichelUNESCO7, Place de Fontenoy75700 ParisFrance

O UNESCOIUCN Cooperating OrganizationO C.A.R. Plan Bleu pour la

Méditerranée

Colas-Belcour, M. FrançoisMinistere de l'Environnement14, Boulevard du Général Leclerc92524 Neuilly/Seine CedexFranceA France

Dahl, Dr ArthurI,a Pallud, St. Jean de la Porte73250 St Pierre d'AlbignyFrance

O COEO CNPPA

Doumenge, M. FrançoisPrésident du Conseil d'administrationInstitut français de recherchescientifique pour le développementen coopération (ORSTOM)213, rue La Fayette75480 Paris Cédex 10France

B Institut français de recherchescientifique pour le développe-ment en coopération,Office de la recherche scienti-fique et technique outre-mer(ORSTOM)

O COE

Giulieri, M. BernardMinistere des Affaires Etrangeres37 Quai d'Orsay75007 PARISFranceA Ministere des Affaires Etrangeres

Kabala, Dr Matuka DavidUnesco7, Place Fontenoy75700 PARISFrance

O UnescoIUCN Cooperating Organization

Kennedy, Mr William V.Organization for Economic Cooperationand Development (OECD)Environment Directorate2, rue André Pascal75016 ParisFranceO Organization for Economie

Cooperation and Development (OECD)

Kolybine, Prof. Dr VictorUnesco7, Place Fontenoy75750 ParisFranceO UnescoIUCN Cooperating Organization

Lefeuvre, Prof. Jean-ClaudeLaboratoire d'Evolution des SystemesNaturels et ModifiésMuseum National d'Histoire NaturelleCampus de BeaulieuUniversité de Rennes I35042 RennesFranceO COE

Maillet, Mme ColetteTrésoriereFédération Française des Sociétés deProtection de la Nature (FFSPN)

2, Quai de Tourville44000 NantesFranceC FFSPN

Maître, M. FélixCentre technique forestier tropical(CTFT)45bis, Avenue de la Belle Gabrielle94130 Nogent-sur-Marne et:36, Rue Geoffroy St Hilaire75005 ParisFrance

IUCN Tropical Forest Advisory Group

Paillet, Mme IsabelleAdministrateur civilMinistere de l'Environnement14, Bd du Général LeclercF-92524 Neuilly/Seine CedexFranceA Ministere de l'Environnement

Ramade, Prof. FrançoisProfesseur d'EcologieUniversité de Paris-SudBâtiment 44291405 OrsayFranceC Société Nationale de la

Protection de la Nature (SNPN)IUCN Bureau Member/Regional CouncillorO COE

Robertson, Mrs JaneUnescoDivision of Ecological Sciences7, Place de Fontenoy75700 ParisFranceO UnescoIUCN Cooperating OrganizationO CNPPA

Servan, M. JeanFédération Francaise des Sociétésde Protection de la Nature (FFSPN)57, Rue Cuvier75005 ParisFranceC Fédération française des sociétés

de protection de la nature(FFSPN)

Thiollay, M. Jean-MarcWWF France14, rue de la Cure75016 ParisFranceC WWF France

Untermaier, Prof. JeanSociété française pour le droit del'environnement (SFDE)Montceaux-Ragny71240 Sennecey-le-GrandFranceC Société française pour le droit

de l'environnement (SFDE)O CEPLA

Zanoni, Mme Magda Maria14, rue de Reims75013 ParisFranceO SUREHMA, BrazilO CEP

P-24

Page 292: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-26 P-27

des Clers, Dr BertrandFondation internationale pour lasauvegarde du gibier15, rue de Téhéran75008 ParisFranceA Dir. Eaux et Forêts, LuxembourgB Office Nat. de la Chasse (France)C Fondation internationale pour la

sauvegarde du gibier (FISG)C Socjété Réunionnaise pour l'Etude

et la Protection de l'EnvironnemtD Fédération des Associations des

Chasseurs de la CEE (FACE)D Game Conservation InternationalO SSC

von Droste, Dr BerndUnesco7, Place de Fontenoy75700 ParisFranceO Unesco1UCN Cooperating OrganizationO CNFPA

Gabon

Dipouma, M. RaphaëlDirecteur de la Faune et de la ChasseBP 1128LibrevilleGabonO

Memvié, M. Jean-BonifaceDirecteur général adjointEaux et Forêt sBP 2275LibrevilleGabonO

Germany, Fed. Republic of

Adelhelm, Dr R.Diroctor of agricultural data projectDeutsche Gesellschaft für technischeZusammenarbeit (GTZ)Postfach 51806231 EschbornGermanv, Fed. Republic ofO Deutsche Gesellschaft für

technische Zusammenarbeit (GTZ)

Germany, Federal Republic of

Burhenne, Dr WolfgangInternational Council ofEnvironmental Law (ICEL)Adenauerallee 2145300 BonnGermany, Federal Republic ofC Deutscher Jagdschutz-Verband e.V.C Schutzgemeinschaft Deutsches WildC Brehm Fonds für Internationa-

len VogelschutzC Verband Deutscher Sportfischer e.VD International Council of

Environmental Law (ICEL)D Commission int. pour la protection

des régions alpines (CIPRA)O CEPLA (Chairman)

Engelhardt, Prof.Dr WolfgangGeneraldirektorStaatliche NaturwissenschaftlicheSammlungen BayernsMenzinger Strasse 718000 München 19Germany, Federal Republic ofC Bund für Umwelt und Naturschutz

Deutschland e.V, (BUND)C Bund Naturschutz in Bayern e.V.C Deutscher Naturschutzring e.V(DNR)C Umweltstiftung WWF DeutschlandC Vereinigung Deutscher Gewässer-

schutz e.V. (VDG)O COE (Deputy Chairman)C Schutzgemeinschaft Deutscher

Wald Bundesverbabd

Mrass, Prof. Dr WalterDirectorBundesforschungsanstalt fürNaturschutz und LandschaftsökologieKonstantinstrasse 1105300 BonnGermany, Federal Republic ofB Bundesforschungsanstalt für

Naturschutz undLandschaftsökologie

C Deutscher Heimalbund e.V.

Schloz, Sr RudolfEmbajada AlemanaCasilla 4017San JoséCosta RicaGermany, Federal Republic ofB Bundesforschungsanstalt

Uppenbrink, Prof. Dr MartinDirectorUmweltbundesamtBismarckplatz 1D-1000 Berlin 33Germany, Federal Republic ofA Bundesministerium für Umwelt,

Naturschutz und Reaktorsicherheit

Greece

Sachtouris, Dr ElisabethPanhellenic Center of EnvironmentalStudiesSoufliou 7 Ampelokipi115 27 AthensGreeceC Panhellenic Center of Environ-

mental Studies

Vlachava, Ms JulyGeneral SecretaryPanhellenic Center of EnvironmentalStudiesSoufliou 7 Ampelokipi357 71 AthensGreeceC Panhellenic Center for

Environmental Studies

Guatemala

Behar, Sr MoisesVice PresidenteAsociación Guatemalteca deOrquideologíaEl Encinal MixcoGuatemalaO Asociación Guatemalteca de

Orquideología

Billy, SantiagoComisión Nacional del Medio AmbienteMinisterio de Relaciones ExterioresGuatemalaGuatemalaO Comisión Nacional del Medio

Ambiente

Cabrera Hidalgo, Arq. Jorge ArturoDirector GeneralComisión Nacional del Medio Ambiente(CONAMA)9a Avenida entre 14 y 15, Zona 1Oficina No 10, 1er N Ed AntiguaCorte Suprema, Guatemala CityGuatemalaB Comisión Nacional del Medio

Ambiente (CONAMA)

Chavarria, Lic. JosefinaAsociación Amigos del Bosque9a Calle No. 2-23, Zona 1GuatemalaGuatemalaC Asociación Amigos del Bosque

Diaz, Lic. EmmaComisión Nacional del Medio Ambiente(CONAMA)9a. Avda entre 14 y 15 calles, Zona 1Edificio Antigua Corte Suprema, Of.10GuatemalaGuatemala

B Comisión Nacional del MedioAmbiente (CONAMA)

Dix, Ms Margaret A.Head, Departamento de BiologiaUniv. del Valle de GuatemalaApartado Postal 82Ciudad de GuatemalaGuatemalaO SSC

Page 293: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

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Godoy Herrera, Lic. Juan CarlosComisión Nacional del Medio Ambiente(CONAMA)9a Avenida entre 14 y 15, Zona 1Oficina No 10, 1er N. Ed. AntiguaCorte Suprema,Guatelmala CityGuatemala

B Comisión Nacional del MedioAmbiente (CONAMA)

O Centro de EstudiosConservacionistas (CECON)

O CNPPA

Lehnhoff, Arq. AndreasAsociación Amigos del Bosque9A Calle No. 2-23, Zona 1GuatemalaGuatemalaC Asociación Amigos del Bosque

Hovil, Sr. Luis A.Fundación Defensores de la Naturaleza29 Calle 17-55 Zona 12Ciudad de GuatemalaGuatemalaO Fundación Defensores de la

Naturaleza

Ponciano, Lic. IsmaelComisión Nacional del Medio Ambiente(CONAMA)9a. Avda entre 14 y 15 calles, Zona 1Edificio Antigua Corte Suprema, Of. 10GuatemalaGuatemala

B Comisión Nacional del MedioAmbiente (CONAMA)

Ramíroz, Arq. HéctorComisión Nacional del Medio AmbienteMinistRrio de Relaciones ExterioresGuatemalaGuatemala

O Comisión Nacional del MedioAmbiente

Rivera Molina, Sra Hilda EugeniaJefe, Sección de Patrimonio NaturalInstituto Guatemalteco de Turismo(INGUAT)7 Ave 1-17, Zona 4GuatemalaGuatemalaO Instituto Guatemalteco de

Turismo (INGUAT)

Tello, Sr Carlos Leonel D.TesoreroAsociación Guatemalteca HistoriaNatural (AGHN)1, Ave 28-72 / Zona 5 (Zoo Guatemala)GuatemalaGuatemala

Tinschert, Sr OttoApartado Postal 256501901 GuatemalaGuatemalaO SSC

Ventura Loyo, Lic. Noé A.Comisión Nacional del Medio AmbienteMinisterio de Relaciones ExterioresGuatemalaGuatemalaO Comisión Nacional del Medio

Ambiente

Honduras

Athie Lambarri, Ing. MauricioConsultor, Medio AmbienteBanco Centroamericano de IntegraciónEconómicaApartado 772TegucigalpaHondurasO Banco Centroamericano de

Integración Económica

P-29

Calderón Cortés, Sr RodolfoAsesorInstituto Ecuménico Hondureño deServicio a la Comunidad(INEHSCO)Barrio El Bosque no. 1838Tegucigalpa, D.C.HondurasO Instituto Ecuménico Hondureño de

Servicio a la Comunidad(INEHSCO)

Cerrato Blanco, Sr Carlos A.Fundación de Cuero y Salado para laConservación de la Vida SilvestreDepartamento de BiologiaUNAHTegucigalpa, D.C.HondurasO Fundación de Cuero y Salado para

la Conservación de la VidaSilvestre

Galeano Barralaga, Lic. Hugo LeonelFundación de Cuero y Salado para laConservación de la Vida SilvestreS.F.Co. Dpto. DiversificaciónLa CeibaHonduras

O Fundación de Cuero y Salado parala Conservación de la VidaSilvestre

López, Sra Martha LidiaPromotoraInstituto Ecuménico Hondureño deServicio a la Comunidad (INEHSCO)B. El Carmen No. 052Santa Rosa de CopánHondurasO INEHSCO

Martinez Gallegos, Sr José FranciscoCoordinador ProyectosAsociación Hondureña de Ecología parala Conservación de la NaturalezaApartado T-250TegucigalpaHondurasC Asociación Hondureña de Ecología

para la Conservación de la Natura-lczn

Romero-Meza, Sr RlgobertoDirector EjecutivoAsociación Hondureña de Ecología parala Conservación de la NaturalezaApartado T-250TegucigalpaHondurasC Asociación Hondureña de Ecología

para la Conservación de laNaturaleza

Hong Kong

Ketterer, Mrs Mary H.WWF Hong KongPO Box 12721Hong KongC WWF Hong Kong

Melville, Mr DavidWWF Hong KongPO Box 12721Hong KongC WWF Hong Kong

Hungary

Rakonczay, Mr ZoltánNational Authority for EnvironmentProtection and Nature ConservationArany János u. 25Budapest 1051Hungary

B National Autbority for Environ-ment Protection and NatureConservation

Iceland

Einarsson, Mr. EythórDirectorMuseum of Natural HistoryBox 5320125 ReykjavikIcelandA Ministry of Culture & EducationO SSC

Page 294: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-30

Hallsson, Mr KnúturSecretary GeneralMinistry of Culture & EducationHverfisgata 6101 ReykjavikIcelandA Ministry of Culture & Education

India

Jayal, Mr Nalni D.Indian National Trust forArt and Cultural Heritage (INTACH)71 Lodhi EstateNew Delhi 110003IndiaC Indian National TruSt for Art

and Cultural Heritage (INTACH)O CEP

Khosla, Dr AshokDevelopment Alternatives22 Olof Palme MargVasant ViharNew Delhi 110057IndiaC Development AlternativesO CEP (Deputy Chairman)

Panwar, Mr Hemendra S.Director Wildlife Institute of IndiaGovernment of IndiaP.G. New ForestDehra DunIndia Pin 248006IndiaA Department of Environment, Forests

and WildlifeB Wildlife Institute of India

Partha Sarathy, Mr M.A.No. 1, 12th CrossRnjmahal Vilas Extn,Bangalore 560 080IndiaO CEDUC (Acting Chairman)

Sen Guptn, Mr D.First SecretaryEnibassy of IndiaPanamaIndinO

Singh, Mr S.J.Ambassador of IndiaPanama/Costa Rica/NicaraguaEmbassy of IndiaPanamaPanamaIndiaA Department of Environment,

Forests and Wildlife

Sinh, Mr DigvijayMember of ParliamentDepartment of Environment, Forestsand Wildlife4 Dupleix LaneNew Delhi 110011IndiaA Department of Environment, Forests

and WildlifeO CEPLA

Swaminathan, Dr Monkombu S.PresidentIUCNB-4/142 Safdarjane EnclaveNew Delhi 110029IndiaIUCN President

Tanwar, Mr Kuldip SinghSecretaryHimalayan Naturel History SocietyKanwar Building, Village SangtiEngineghar SanjauliShimla 171 006 H.P.IndiaC Himalayan Natural History Society

Indonesia

Adisubrata, Mr WinartaJournalistSuara Pembaruan DailyJl. Dewi Sartika 136 - DCawangJakarta 13630IndonesiaO Suara Pembaruan Daily

Greene, Mr GeorgeEnvironmental Management Developmentin Indonesia (EMDI)Jl. Simpruk Golf VIII, No. 147Jakarta SelatanIndonesiaC School for Resource and

Environmental Studies,Dalhousie University, Canada

O CEP

Rubini, Prof Dr AtmawidjajaDirector GeneralDirectorate General of Forest Pro-tection and Nature Conservation,Ministry of ForestryJalan H. Juanda 9BogorJavaIndonesiaB Directorate General of Forest

Protection and Nature ConservationMinistry of Forestry

O SSC

Santiapillai, Dr CharlesWWF Indonesia ProgrammePO Box 133BogorJava BaratIndonesiaO WWF Indonesia ProgrammeO SSC

Subiyanto, Mr JohanesWildlife Traffic OfficerDirectorate General of ForestProtection and Nature Conservation,Ministry of ForestryJalan H. Juanda 9BogorJavaIndonesiaB Directorate General of Forest

Protection and Nature ConservationMinistry of Forestry

O SSC

Syafii, Mr MananDirector of Nature ConservationDirectorate General of ForestProtection and Nature Conservation,Ministry of ForestryJalan H. Juanda 9BogorJavaIndonesiaB Directorate General of

Forest Protection and NatureConservation, Ministry of Forestry

O SSC

Iraq

Al-Kassab, Mr LaythDirector GeneralEnvironmental Protection andImprovement DepartmentBagdadIraqO Environment Protection and

Improvement Department

Israel

Baidats, Mr UriDirector GeneralNature Reserves Authority78 Yirmeyahu St.94467 JerusalemIsraelB Nature Reserves Authority

Clark, Dr BillNature Reserves Authority78 Yirmeyahu StreetJerusalem 94467Home: PO Box 7274Jerusalem 91072IsraelB Nature Reserves AuthorityC Society for the Protection of

Nature in IsraelO SSC

P-31

Page 295: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Sagi, Mr YoavSociety Cor the Protection ofNature in Israel4 Hashfela Street66183 Tel AvivIsraelC Society for the Protection of

Nature in IsraelIUCN Regional Councillor candidateO CEDUC

Yagil, Prof. ReuvenBen-Gurion UniversityFaculty of Health Sciences84105 BeershevaIsraelO CEP

Italy

Allavena, Mr StefanoManager of Protected AreasMinistero Agricoltura e ForesteGestione Ex A.S.F.D.Via Carducci 500100 RomaItalyB Azienda di Stato per le Foreste

Deraaniali

Botero, Mr Luis S.Chief,Forest & Wildlands ConservationFood & Agriculture Organization ofthe United Nations (FAO)Via delle Terme di Caracalla00100 RomeItalyO Food & Agriculture Organization

of the United Nations (FAO)IUCN Cooperating OrganizationIUCN Tropical Forest Advisory Group

Cinelli, Mr FrancescoUniversity of PisaDipartimento di Scienze dell'Ambientee del TerritorioVia A. Volta 656100 PisaItalyO

Colantoni, Prof. PaoloDipartimento di Scienze dell'Ambientee del Territorio dell'UniversitàVia A. Volta 656100 PisaItalyO

Ortese, Mr EnricoDirettore Parco Nazionale CirceoMinistero Agricoltura e ForesteVia C. Alberto 10904016 SabaudiaItalyB Azienda di Stato per le Foreste

Demaniali

Osio, Mr ArturoAssociazione Italiana per il WWFVia Salaria no. 29000199 RomeItalyC Associazione Italiana per il WWF

della Pietà, Dr FrancescaUniversity of PisaDipartimento di Scienze dell'Ambientee del TerritorioVia A. Volta 656100 PisaItalyO

Jamaica

Douglas, Ms Joy E.Executive DirectorJamaica Conservation and DevelopmentTrustP.O. Box 1225Kingston 8JamaicaC Jamaica Conservation and

Development TrustO Natural History Society of

JamaicaO CNPPA

Voordouw, Ir. JanUNEP Caribbean Action Plan14-20 Port Royal StreetKingstonJamaicaO UNEP Caribbean Action PlanIUCN Cooperating OrganizationO CEDUC

Japan

Fukushima, Prof. YoichiResearch Centre for the Environment3-5 Yotsuya, Shinjuku-kuFudosan Building 602Tokyo 160Japan

B National Committee on NatureConservation, Science Councilof Japan

Kidono, Dr HiroshiSpecialist for Environ. ManagementJapan International CooperationAgency10-5 Ichigaya Honmura-ChoShinjukuTokyoJapanO Japan International Cooperation

Agency

Kozuka, Mr YoshimichiNational Commitee on NatureConservationScience Council of Japanc/o Embassy of JapanSan JoséCosta RicaJapanC National Committee on Nature

Conservation

Kusakabe, Mr KotaroJapan Environment AssociationToranomon 1 Bldg.1-5-8 Toranomon, Minato-kuTokyo 105JapanC Japan Environment AssociationO CNPPA

Milliken, Mr TomWWF JapanNihonseimei Akabanebashi Bldg. 7F3-1-14 Shiba, Minato-kuTokyo 105JapanC WWF Japan

Muzik, Dr KatherineMarine BiologistOkinawa UniversityAza Bise 2278 - Motobu choOkinawa 905-03JapanO

Nagamine, Mr KenShiraho Protection GroupOkinawa - Japan1312 Ferndale StreetAnaheim - CA 92801USAJapanO Shiraho Protection Group

Okinawa - Japan

Nishimura, Mr TadayukiTobanchuo Law Office1-5-8 Oakashi-ChoAkashi CityHyogo 673JapanO CEP

Nomura, Prof. YoshihiroSecretary GeneralJapan Center for Human EnvironmentalProblemsc/o Faculty of Law, Tokyo Metropoli-tan UniversityTokyoJapanC Japan Center for Human Environ-

mental ProblemsC Japan Wildlife Research CenterC National Parks Association of

JapanC Japanese Association of Zoological

Gardens & AquariumsC Marine Parks Center of JapanC Japan Environment Association

P-32 P-33

Page 296: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-35

Numata, Prof. Dr MakotoDirector GeneralNature Conservancy Society ofJapan2-8-1 ToranomonMinato-kuTokyo 105JapanC Nature Conservancy Society

of Japan

Obara, Prof HideoProf., Kagawa Nutrition CollegeWWF JapanSakado, ChiyodaSaitamaJapanO WWF JapanO SSC

Seta, Mr NobuyaDirector, Natural Parks Planning Div.Envifonment Agency of JapanNature Conservation Bureau1-2-2 KasumigasekiChiyoda-kuTokyo 100Japan

B Environment Agency of Japan

Sobral Filho, Dr ManoelInternationa 1 Tropical TimberOrganization (ITTO)Sangyo Boeki Center Building2 Yamashita-cho, Naka-kuYokohama 231JapanO International Tropical Timber

Organization (ITTO)

Takaesu, Mr AsaoShiraho Protection GroupOkinawaJapanO Shiraho Protection Group

Uchimura, Mr EtsuzoMinistry of Agriculture, Forostryand FisheriesKasnmigrnseki 1-21TokyoJapan

B Environment Agency of Japan

Yamazato, Ms SetsukoTextile WeaverShiraho Town Hall277-12 ShirahoIshigakí CityOkinawa 907-02JapanO

Jordan

Mouasher, HE AnisRoyal Society for the Conservationof Nature (RSCN)PO Box 6354AmmanJordanC Royal Society for the Conservation

of Nature (RSCN)

Mouasher, Mrs LoulyMinistry of Rural Affairs andEnvironmentPO Box 35206AmmanJordanA Ministry of Rural Affairs and

Environment

Philippi, Mrs ZoyaMinistry of Rural Affairs andEnvironmentPO Box 35206AmmanJordanA Ministry of Rural Affairs and

Environment

Sharaf, HE Mrs LeilaVice-PresidentRoyal Society for the Conservation ofNature (RSCN)PO Box 6354AmmanJordanC Royal Society for the Conservation

of Nature (RSCN)

Shbailat, Mrs ZainRoyal Society for theConservation of Nature (RSCN)PO Box 6354AmmanJordanC Royal Society for the

Conservation of Nature (RSCN)

Tell, Mr AwadUnder SecretaryMinistry of Municipal and RuralAffairs and EnvironmentPO Box 1799AmmanJordanA Ministry of Municipal and Rural

Affairs and Environment

Kenya

Gwynne, Mr MichaelUnited Nations Environment Programme(UNEP)PO Box 30552NairobiKenya

O UNEPIUCN Cooperating OrganizationIUCN Tropical Forest Advisory Group

Lusigi, Dr Walter J.UnescoRegional Office for Science andTechnology in AfricaPO Box 30592, NairobiKenyaO UnescoIUCN Co-operating OrganizationIUCN Regional Councillor

Mburugu, Mr Joseph MareteAssistant DirectorMinistry of Tourism & WildlifeP.O. Box 40241NairobiKenyaA Ministry of Tourism & Wildlife

Miingi, Mr George N.Deputy SecretaryMinistry of Tourism and WildlifeP.O.Box 30027NairobiKenyaA Ministry of Tourism and Wildlife

Olembo, Dr ReubenDeputy Assistant Executive DirectorUnited Nations Environment Programme(UNEP)PO Box 47074NairobiKenyaO United Nations Environment

Programme (UNEP)IUCN Cooperating Organization

Rotich, Mr N.K. arapExecutive DirectorEast African Wildlife SocietyP.O.Box 20110NairobiKenyaC East African Wildlife Society

Tolba, Dr MostafaExecutive DirectorUnited Nations Environment Programme(UNEP)PO Box 47074NairobiKenyaO United Nations Environment

Programme (UNEP)IUCN Cooperating Organization

Korea, Republic of

Kim, Prof. Dr Chang-WhanPresidentKorean Association forConservation of NatureCheongryangri, PO Box 185Tongdaimun-kuSeoulKorRa, Republic ofC Korean Association for

Conservation of Nature

P-34

Page 297: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Lee, Prof. Dr Min JaiKorean Central Council forNature Conservation44-2 Chuja-dong Chung-guSeoul 100Korea, Republic ofC Korean Central Council for Nature

Preservation

Young Yoo, Mr BongDirector of Natural ConservationMinistry of Home AffairsDivision of Nature Preservation77 Sejong-ro Chongro-guSeoul 110Korea, Republic ofB Ministry of Home Affairs

Division of Nature Preservation

Kuwait

Abdulrahim Ali, Dr MahmoodEnvironment Protection CouncilPO Box 24395 Safat13104 KuwaitKuwait

B Environment Protection Council

Lao, Pcople's Dem. Republic

Boupha, M. Mafic Kham OuaneVice-MinistreMinistere de l'Agriculture, desForêts, d'Irrigation et deCoopération agricoleVientianeLao, People's Dem. RepublicA Ministere de l'Agriculture, des

Forêts, d'Irrigation et deCoopération Agricole

Lao, People's Democratic Rep.

Phanhthamaly, M. KhampineChef de la Division del'EnvironnementMinistere de l'Agriculture, desForêts, d'Irrigation et deCoopération AgricoleVientianeLao, People's Democratic Rep.A Ministere de l'Agriculture, des

Forêts, d'Irrigation et deCoopération Agricole

Sinbandhit, M. NoulinhDirecteur du Département des ForêtsMinistere de l'Agriculture, desForêts, d'irrigation et deCoopératives agricolesVientianeLao, People's Democratic Rep.A Ministere de l'Agriculture, des

Forêts, d'irrigation et deCoopératives agricoles

Luxembourg

Risch, M. Jean-Paul86, Kohlenberg1870 LuxembourgLuxembourgO SSC

Madagascar

Langrand, M. OlivierWWF Madagascar ProjectBP 738Antananarivo 101MadagascarO WWF Madagascar ProjectIUCN Tropical Forest Advisory Group

Nicoll, M. Martin E.WWF Aires ProtégéesBP 738AntananarivoMadagascar

O SSC

Randrianasolo, Dr VoaraParc botanique et zoologique deTslmbazazaBP 561Antananarivo 101MadagascarO Plants Advisory GroupO SSC

Malaysia

Chelliah, Dr ThillaUniversity of MalayaFaculty of Education59100 Kuala LumpurMalaysiaO CEDUC

P-37

Mohd Khan, Mr bin Momin KhanDepartment of Wildlife and NationalParksKm 10, Ceras Road56100 Kuala LumpurMalaysiaA Department of Wildlife and

National Parks

Parish, Mr DuncanIPT Asian Wetlands BureauUniversity of Malaya59100 Kuala LumpurMalaysiaO IPT Asian Wetland Bureau,

University of Malaya

Mali

Soumaré, M. MoustaphaConseiller techniqueMinistere des Ressources naturelleset de l'ElevageBP 1676BamakoMaliO Ministere des Ressources

naturelles et de l'Elevage

Tall, S.E. OmarMinistere des Ressources naturelleset de l'ElevageBamakoMali

O Ministere des Ressourcesnaturelles et de l'Elevage

Mauritania

Thiaw, M. IbrahimMinistere du développement ruralBP 170NouakchottMauritaniaA Ministere du développement rural

Mauritius

Dulloo, Mr. E.Assistant Conservator of ForestsMinistry of External Affairs &EmigrationPort LouisMauritiusA Ministry of External Affairs &

Emigration

Mexico

Arango Arias, Sr ManuelPresidenteInstituto Mexicano de RecursosNaturales Renovables, A.C.Dr. Vertiz 724México, DF 03020MexicoC Instituto Mexicano de Recursos

Naturales Renovables, A.C.

Arrechea, Dr GabrielPresidenteWildlife Society de MexicoApartado Postal 13-432México, DF 03500MexicoO Wildlife Society de Mexico

Beltrán, Dr EnriqueDirectorInstituto Mexicano de RecursosNaturales Renovables, A.C.Dr. Vertiz 724México, DF 03020MexicoC Instituto Mexicano de Recursos

Naturales Renovables, A.C.

Fa, Dr John E.InvestigadorCentro de EcologíaUniversidad Nacional Autónoma deMéxicoA.P. 22-027México 14000 D.F.MexicoO SSC

P-36

Page 298: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-38 P-39

Gérez Fernéndez, Lic. PatriciaInstituto Nacional de Investigacionessobre Rccnrsos Bióticos (INIREB)Apartado Postal # 63Xalapa, Veracruz 91000MexicoC Conservation International, USA

Lazcano Barrero, Biol. Marco A.InvestigadorINIREBApartado Postal 219San Cristobal L.C. 29200ChiapasMexicoO SSC

Leff, Dr EnriqueInvestigadorInstituto de InvestigacionesSocialesUniversidad Autónoma de México (UNAM)Piso 9 - Torre 2 DEHumanidades - Ciudad UniversitariaMéxico 20, D.F.MexicoO CEP

Lizárraga, Dr JoséDirector RegionalOficina Regional para América Latinay el CaribeUNEP/PNUMAPresidente Mazarick 29PolancoMéxico, D.F.MexicoO PNUMA

López Ornat, Sr ArturoProject OfficerAmigos de Sian Ka'anPO Box 770Cancun, Quintana Roo77500 MexicoMexicoO Amigos de Sian Kn'an

Ogarrio, Sr. RodolfoMonarca, A.C.Constituyentes 345-806México 11000MexicOC Monarra, A.C.

Perezgil Salcido, Sr. RamónFundación Chiapaneca José Alvarez delToro para la Conservación de laNaturaleza (FUNDAMAT)Apartado Postal, # 970Tuxtla GutiérrezChiapasMexicoC FUNDAMAT

Sonce, Sra MarinaWildlife Society de MexicoApartado Postal 13-432México, DF 03500MexicoC Wildlife Society de Mexico

Vogt, Sr Richard C.Estación de Biologia TropicalLos Tuxtlas, Apartado postal 94Instituto de BiologiaU.N.A.M.MexicoO SSC

Mozambique

Alves, Ms TerezaDircctor of Forestry Research CenterMinisterio da AgriculturaDireccao Nacional de Floresta eFauna BraviaPO Box 3652MaputoMozambique

B Ministerio da AgriculturaDireccao Nacional de Floresta eFauna Bravia

Chamba, Mr Elija W.Director, Wildlife DepartmentNational Directorate for Forestry& WildlifeMinistry of AgriculturePO Box 1072MaputoMozambiqueB National Directorate for Forestry

& Wildlife

Zolho, Mr RobertoSenior Warden, ConservationNational Directorate for Forestry& WildlifeMinistry of AgriculturePO Box 3652MaputoMozambique

B National Directorate for Forestry& Wildlife

Nepal

Bhattarai, Mr S.Director GeneralDepartment of Soil Conservation andWatershed ManagementKathmanduNepalA Department of Soil Conservation

and Watershed Management

Khujeli, Mr B.N.SecretaryMinistry of Forests and SoilConservationKathmanduNepalA Ministry of Forests and Soil

Conservation

Mishra, Dr HcmantaDirector, Menber SecretaryKing Mahendra Trust for NatureConservationKathmandu 3712Babar MahalNepalA Department of National Parks and

Wildlife ConservationO CNPPA

Upreti, Mr Biswa-NathDepartment of National Parks andWildlife ConservationPO Box 860KathmanduNopalA Department of National Parks

and Wildlife ConservationO CNPPA

Netherlands

Bergmans, Mr WimSecretaryDutch National Committee for IUCNIUCN-LedoncontactDamrak 20-301012 LJ AmsterdamNetherlandsO SSC

Dankelman, Drs IreneEinsteinstraat 916533 NH NijmegenNetherlandsO IUCN Working Group on Women,

Environment & SustainableDevelopment

Kuper, Mr JaapKon. Park 17315 JA ApeldoornNetherlandsO Netherlands National Committee

for IUCN (Chairman)O CNPPA

Haas Geesteranus, Mr Chr.Nature Conservation CouncilMallebaan 123581 CN UtrechtNetherlands

B Nature Conservation CouncilO CEDUC

Marchand, Drs MarcelCentre for Environmental StudiesUniversity of LeidenPO Box 95182300 RA LeidenNetherlandsF Centre for Environmental Studies,

University of Leiden

Nijhoff, Mr PeterNature and Environment FoundationDonkerstraat 173511 KB UtrechtNetherlandsC Nature and Environment FoundationO Nelliorlands WCS CommitteeO CEP

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P-40

Pietors, Dr J.B.Deputy Director GeneralMlnistry of Agriculture and FisherlesP.O. Box 20401The HagueNetherlands

A Ministry of Agriculture andFisheries

Staatsen, Mr A.A.M.F.Mayor of GroningenHelper Es Weg 159722 RP GroningenNetherlands

O International Commission forEnvironmental Assessment (ICEA)

Van Bonzel, Mr MatthysRoyal Dutch EmbassyApartado 10.285San JoséCosta RicaNetherlandsA Directorate for Nature

Conservation

Veening, Mr WouterNetherlands National Committeefor IUCNDamrak 28-301012 LJ AmsterdamNetherlandsO Netherlands National Committee

for IUCNO Environment Liaison Centre, KenyaO European Committee for National

Conservation Strategies

Visspr, Mr Nico W.Directornte for Nature ConservationPO Box 204012500 EK The HagueNetherlands

A Directorate for NatureConservation

Vlssers, Ms CitaCeintuurbaan 430, III1074 EB AmsterdamNetherlandsO International Commission for

Environmental Assessments( ICEA)

Woldhek, Mr SiegfriedExecutive DirectorDutch Society for the Protectionof BirdsVogelbeschermingDriebergseweg 16c3708 JB ZeistNetherlandsC Dutch Society for the Protection

of Birds

de Groot, Drs Rudolf S.Vincent van Goghstraat 283781 XN VoorthuizenNetherlandsO CEP

van Bree, Dr Peter J.H.Netherlands Foundation forInternational Nature ProtectionInstituut voor Taxonomlsche ZoologiePO Box 47551009 AT AmsterdamNetherlandsC Netherlands Foundation for

International Nature ProtectionO SSC

van Rijckevorsel, Mr Frans CM.Directorate for Nature ConservationEnvironmental Protection andWildlife ManagementPO Box 204012500 EK The HagueNetherlandsA Directorate for Nature

Conservation

P-41

New Caledonia

Kusser, Mr JacquesIngénieur forestierTerritoire de la Nouvelle-CalédonieComité pour la Protection del'EnvironnementDirection du Développement del'Economie rurale, BP 4201NouméaNew CaledoniaO Territoire de la Nouvelle-

Calédonie et Dépendances,Comité pour la Protection del'Environnement

O CNPPAO South Pacific Commission (CPS)

New Zealand

Bennett, Mr John M.ChairmanNature Conservation CouncilPO Box 12-200Wellington-NorthNew Zealand

B Nature Conservation Council

Burns, Prof. Dr CarolynUniversity of OtagoDepartment of ZoologyPO Box 56DunedinNew Zealand

A Department of ConservationB National Parks and Reserves

AuthorityB Nature Conservation CouncilIUCN Regional CouncillorO CEDUCO CNPPA

Cronin, Ms Karen E.Ministry for the EnvironmentPO Box 10362WellingtonNew ZealandO Ministry for the Environment

Dingwall, Mr PaulDepartment of ConservationConservation Sciences CenterPO Box 10 420WellingtonNew ZealandO COEO CNPPAIUCN Antartica Advlsory Committee

Green, Dr Wren Q.Assistant DirectorDepartment of ConservationPO Box 10-420WellingtonNew ZealandA Department of Conservation

Lucas, Mr P.H.C. (Bing)1/268 Main RoadTawaNew ZealandB Nature Conservation CouncilO CNPPA (Deputy Chairman)

Mitchell, Mr MurrayExecutive DirectorWWF New ZealandPO Box 6237Wellington NorthNew ZealandC WWF New Zealand

Owen, Ms JanetDepartment of ConservationPO Box 10 420WellingtonNew ZealandA Department of Conservation

Nicaragua

Aburto Crus, Ing. ManuelInstituto de Recursos Naturales y delAmbiente (IRENA)Km 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaragua

B Instituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)

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P-43

Bermúdez, Sr Kamilo LaraVice PresidenteAsociación de Biólogos y Ecólogosde Nicaragua (ABEN)NicaraguaC Asociación de Biólogos y

Ecólogos de Nicaragua (ABEN)

Camacho, Sra LauraAsociación de Biólogos y Ecólogosde Nicaragua (ABEN)Altaniera casa #735ManaguaNicaraguaC Asociación de Biólogos y Ecólogos

de Nicaragua (ABEN)

Cardenal Sevilla, Lic. LorenzoJefe, Dep. Areas Silvestres y FaunaInstituto de Recursos Naturales y delAmbiente (IRENA)Km 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaragua

B Instituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)

Castillo Ortiz, Ing. Julio CésarDirector GeneralInstituto de Recursos Naturales y delAmbiente (IRENA)Km 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaragua

B Instituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)

Cedeño, Lic VictorInstituto de Kecursos Naturales ydel Ambiente IRENAKM 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaraguaB Instituto de Recursos Naturales

y del Ambiente (IRENA)

Garcia, Sra María EugcniaIV Conferencia Bienal Destino/TierraAsociación de Biólogos y Ecólogosde Nicaragua (ABEN)Barrio Altagracia ContiguoEscuela MongeloManaguaNicaraguaC Asociación de Biólogos y Ecólogos

de Nicaragua (ABEN)

Hakansson, Sr TonyAsesorInstituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)Km. 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaraguaB Instituto de Recursos Naturales

y del Ambiente (IRENA)

Incer, Dr JaimeNational Parks AdviserInstituto Nicaraguense de RecursosNaturales y del Ambiente (IRENA)425 West Park Drive # 204Miami, Florida 33172USANicaraguaB Instituto Nicaraguense de Recursos

Naturales y del Ambiente (IRENA)

Montiel Rocha, Sr. Juan JoséPresidenteAsociación de Biólogos y Ecólogosde Nicaragua (ABEN)Rubenia D-lManaguaNicaraguaC Asociación de Biólogos y Ecólogos

de Nicaragua (ABEN)

Robleto, Sra María LuisaDirectora Movimiento AmbientalistaAsociación de Biólogos y Ecólogosde Nicaragua (ABEN)Pancasan IV Et #34Apartado A-99ManaguaNicaraguaC Asociación de Biólogos y Ecólogos

de Nicaragua (ABEN)

Sánchez Argüello, Sra SandramaríaSecretaria Relacionrs InternacionalesAsociación de Biólogos y Ecólogos deNicaragua (ABEN)Km 8. C.Sor, Rpto San PatricioQuinta MimaManaguaNicaraguaC Asociación de Biólogos y Ecólogos

de Nicaragua (ABEN)

Tercero, Ing. VictorInstituto de Recursos Naturales y delAmbiente (IRENA)Km 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaragua

B Instituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)

Zamora, Lic. AugustoInstituto de Recursos Naturales ydel Ambiente (IRENA)Km. 12 1/2 Carretera NorteManaguaNicaragua

B IRENA

Niger

Najada, M. IbrahimMinistere de l'Agriculture et del'EnvironnementBP 578NiameyNigerA Ministere de l'Agriculture et

de l'Environnement

Norway

Abrahamsen, Mr JanDirector GeneralMinistry of EnvironmentMyntgata 2PO Box 8013 Dep0030 Oslo INorway

A Ministry of Environment

Arvesen, Ambassador JanRoyal Norweglan EmbassySan JoséCosta RicaNorwayA Royal Ministry of Environment

Arvesen, Mrs SissiRoyal Norwegian EmbassySan JoséCosta RicaNorwayO

Cappelen, Mr FredeDeputy Minister of EnvironmentMinistry of EnvironmentMyntgata 2PO Box 8013 Dep.0030 Oslo 1NorwayA Ministry of Environment

Dolven, Mr Arne S.Science Policy Council of NorwayPO Box 8031 Dep0030 OsloNorwayO Science Policy Council of Norway

Eldoy, Mr SteinarSenior Executive OfficerDirectorate for Nature ManagementTungasletta 27000 TrondheimNorwayO

Hcrmansen, Mr John E.Assistant Study Coordinator,NORAD-ProgrammeNorwegian lnstitute of TechnologyUniversity of Trondheim7034 TrondheimNorwayC lnstitute for Environmental

Analysis (INA)

P-42

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P-44 P-45

Holmsen, Mr Sven A.Assistant Director GeneralMinistry for Development Co-operationNorwngian Agcncy for InternationalDevelopment (NORAD)PO Box 8142 Dep.0033 Oslo 1NorwayA Ministry for Development

Co-operation

Leite, Ms Bjorg S.Deputy Director GeneralMinistry for Development Co-operationPO Box 8142 Dep.0033 Oslo 1NorwayA Royal Ministry of Environment

Norderhaug, Mr MagnarSpecial AdviserMinistry for Development Co-operationNORADPO Box 8142 Dep.0033 Oslo 1Norway

A Royal Ministry of EnvironmentO SSC

Oiestad, Mr Jon Kr.AdministratorNorwegian Centre for InternationalAgricultural Development (NORAGRIC)Agricultural University of NorwayPO Box 2-NLH1432 As-NLHNorwayO Norwegian Centre for International

Agricultural Development(NORAGRIC)

Snetevik, Ms SunnevaResearch CoordinatorNorwegian Hesearch Council forScience and the Humanities (NAVF)Sandakervn. 990483 Oslo 4NorwayO Norwegian Research Council for

Science and the Humanities (NAVF)

Sand, Ms TuridSpecial AdviserMinistry of EnvironmentMyntgata 2PO Box 8013 Dep.0030 Oslo 1Norway

A Ministry of Environment

Schei, Mr Peter J.Special AdviserMinistry of EnvironmentMyntgata 2PO Box 8013 Dep.0030 Oslo 1Norway

A Ministry of EnvironmentO CNPPAO SSC

Selrod, Mr RolfSpecial AdviserMinistry of Foreign AffairsOsloNorwayA Ministry of Foreign Affairs

Solheim, Mr ErikChairmanNorwegian Society for Conservation ofNaturePostboks 6804 St. OlavsplassPilestraedt 41 B0130 Oslo 1NorwayC Norwegian Society for Conservation

of Nature

Stenseth, Prof. Nils Chr.University of OsloDept of Biology, Division of ZoologyPO Box 10500316 Oslo 3NorwayO COE

Shabib bin Taimur, HH SayyidMinister of EnvironmentDeputy ChairmanCouncil for Conservation ofEnvironment and Water ResourcesPO Box 5310RuwiOman, Sultanate ofA Council for Conservation of

Environment and Water Resources

bin Khalfan al Barami, HE SalimSecretary GeneralCouncil for Conservation ofEnvironment and Water ResourcesPO Box 5310RuwiOman, Sultanate ofA Council for Conservation of

Environment and Water Resources

bin Khamis al-Hasni, Mr AbdullaMinistry of Environment andWater ResourcesPO Box 323MuscatOman, Sultanate ofA Council for Conservation of

Environment and Water Resources

Pakistan

Ali, Syed BabarWWF PakistanPO Box 1312LahorePakistanC WWF PakistanO WWF International

Latif Rao, Mr AbdulNational Council for Conservationof Wildlife, Ministry of Food,Agriculture & Cooperatives485, Street 84G-6/4 IslamabadPakistanA National Council for Conservation

of Wildlife in Pakistan, Ministryof Food, Agriculture &Cooperatives

Oman, Sultanate of

Borhan, Mr Mohamed A.Council for Conservation ofEnvironment and Water ResourcesPO Box 5310RuwiOman, Sultanate of

A Council for Conservation ofEnvironment and Water Resources

Daly, Mrs ElizabethPO Box 246MuscatOman, Sultanate of

O SSC

Daly, Mr RalphAdviser for Conservation of EnvironmentDiwan of Royal CourtThe PalacePO Box 246MuscatOman, Sultanate ofA Council for Conservation of

Environment & Prevention ofPollution

O SSC

Kapadia, Mr N.T.Ministry of Environment andWater ResourcesPO Box 5310RuwiOman, Sultanate of

A Ministry of Environment andWater Resources

Kharusi, Mrs JocelyneMinistry of Environment andWater ResourcesPO Box 323MuscatOman, Sultanate of

A Ministry of Environment andWater Resources

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Panama

Alvarado, Sr Ramón H.Instituto Nacional de RecursosNaturales Renovables (INRENARE)PO Box 2016Ancón, ParaisoPanamaB Instituto Nacional de Recursos

Natxiraies RenovablesCINRENARE)

Archibold, Agr. GuillermoDirectorProyecto Para el Manejo de AreasSilvestres de Kuna Yala (PEMASKY)Asociación de Empleados Kunas (AEK)ParaisoAncónPanama 2012PanamaC Proyecto para el Manejo de Areas

Silvestres de Kuna Yala (PEMASKY),Asociación de Empleados Kunas(AEK)

Dam Lau, Arq. SantiagoFundación de Parques Nacionales yMedio AmbienteApartado 6-6623,El DoradoPanamáPanamaC Fundación de Parques Nacionales y

Medio Ambiente

Delgado, Prof. FranciscoFundación de Parques Nacionales yMedio AmbienteApartado 6-6623,El DorndoPanamaPanamaC Fundación de Parques Nacionales

y Medio Ambiente

Diaz, Sr JorgeFederación Latinoamericana deJóvenes Ambientalistas (FLAJA)A.A. 6A - 3841SIBUP - Universidad de PanamaPanamaPanamaO Federación Latinoamericana de

Jóvenes Ambientalistas (FLAJA)

Fletcher, Sr RaúlJefe, División de ConservaciónAsociación Nacional para laConservación de la Naturaleza (ANCON)Apartado 1387Zona 1PanamaPanamaC Asociación Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ANCON)

Heckadon, Dr StanleyCoordinador Día CentroamericanoApartado 1462Panama 1PanamaO

Hidalgo, Lic. Yariela M.Directora Areas Silvestres ProtegidasInstituto Nacional de RecursosNaturales Renovables (INRENARE)Apdo 2016Paraiso, AncónPanamaB INRENARE

Illueca Bonett, Dr. JorgePresidenteAsociación para la Investigación yPropagación de Especies Panameñas(AIPEP)Apartado 2320, Balboa-AncónPanamaPanamaC AIPEPO CONAMA

Lively, Dra. Carol A.Fundación de Parques Nacionales yMedio AmbienteApartado 6-6623,El DoradoPanamaPanamaO Fundación de Parques Nacionales y

Medio Ambiente

Lombardo, Sra Elena I.Special Assistant to DirectorSmithsonian Tropical ResearchInstitutePO Box 2012BalboaPanamaO Smithsonian Tropical Research

Institute

Pinzón T., Srta. Indira AnaicaFederación Latinoamericana de JóvenesAmbientalistas (FLAJA)Apartado 6 H - 3841Universidad de PanamaPanamaPanamaO Federación Latinoamericana de

Jóvenes Ambientalistas (FLAJA)

Robinson, Srta. ElsaFederación Latinoamericana de JóvenesAmbientalistas (FLAJA)Universidad de PanamaSIBUP, A.A 6A - 3841PanamaPanamaO Federación Latinoamericana de

Jóvenes Ambientalistas (FLAJA)

Rojas, Srta. Itzel DamarisMiembro del Comité EjecutivoFundación de Parques Nacionales yMedio Ambiente (Fund. PA.NA.MA.)Apartado 6-6623, El DoradoPanamaPanamaC Fundnción PA.NA.MA. - REDES C.A.O ACUPAN

Román, Sr Argelis C.Smithsonian Tropical ResearchInstituteApartado 2072BalboaPanamaO Smithsonian Tropical Research

Institute

Vallarino Bernat, Dr OscarDirector Centro de Datos ConservaciónAsociación Nacional para laConservación de la Naturaleza (ANCON)Apartado 1387Zona 1PanamaPanamaC Asociación Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ANCON)

Vallarino de Montenegro, Ms CarolynAsociación Nacional para laConservación de la Naturaleza (ANCON)Apartado 1387Zona 1PanamaPanamaC Asociación Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ANCON)

Werner, Dr DagmarSmithonian Tropical ResearchInstituteApartado 2072BalboaPanamaPanamaO

P-46

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Young M., Sr. Victor G.International Youth Federation forEnvironmental Study and Conservationof Nature (IYF)Apartado 6-7534/ACUPANEl DoradoPanamaPanamaD International Youth Federation for

Environmental Study andConservation of Nature (IYF)

IUCN Cooperating OrganizationO ACUPAN-Asociación Conservacionista

de la Universidad de PanamaO Federación Latinoamericana de

Jóvenes Ambientalistas (FLAJA)

Paraguay

Gauto, Ing. RaúlDirectorCentro de Datos para la ConservaciónHinisterio de Agricultura y GanaderiaApartado Postal 3303AsunciónParaguayO Centro de Datos para la

Conservación (CDC)

Villamayor Orué, Dra RosaJefe de Parques NacionalesMinisterio de DefensnEspana # 144AsunciónParaguayO CEDUCO CNPPA

Peru

Andnluz W., Sr AntonioPresidente EjecutivoPROTERRAInstituto Tecnológico AgrarioApartndo Postal 2731Lima 13PeruO PROTERRA

Instituto Tecnológico Agrario

Aranda Arce, Diol. CarlosPresidenteAsociación de Ecología y Conservación(ECCO)Vanderghen 560 #2ASan IsidroLima 27PeruC Asociación de Ecología y

Conservación (ECCO)

Cardich, Ing. Eric"Biosfera"Los Azafranes 170SalamancaLima 3PeruO CNPPAO "Biosfera"

Estremadoyro Osores, Dra RocioAsociación de Ecología y Conservación(ECCO)Vanderghen 560 #2ASan IsidroLima 27PeruC Asociación de Ecología y

Conservación (ECCO)

Falero Sánchez, Dra MarizaDirectora de Flora y Fauna SilvestreDirección General Forestal y deFaunaNatalio Sénchez #220 - Of. 301Lima 11PeruB Dirección General Forestal y de

Fauna

Ferreyros Gildemeister, Sr AlfredoAsociación de Ecología y Conservación(ECCO)Vanderghen 560 #2ASan IsidroLima 27PeruC Asociación de Ecología y

Conservación (ECCO)

P-49

Lescano Palomino, Sr José LuisDiputadoCámara de DiputadosUrbanización Calera Monterrico Q-7SurquilloLimaPeruO

Rodríguez Hurtado, Sr AlfredoDirector IntegraciónMinisterio de Relaciones ExterioresJiron Azangaro 540-450LimaPeruO

Suárez de Freitas C., Dr. GustavoDirector de ProyectosFundación Peruana para laConservación de la Naturaleza (FPCN)Apartado 18-1393LimaPeruC Fundación Peruana para la

Conservación de la Naturaleza(FPCN)

Ugaz, Sr Jorge A.Centro de Datos para la ConservaciónUniversidad Nacional AgrariaDepartamento Manejo ForestalDpdo. 456LimaPeruC Centro de Datos para la

Conservación (CDC)

Vegas Vélez, Dr ManuelFundación Peruana para laConservación de la Naturaleza (FPCN)Apartado 18-1393LimaPeruC Fundación Peruana para la

Conservación de la Naturaleza(FPCN)

Philippines

McManus, Dr Liana T.Marine Science InstituteUniversity of the PhilippinesDiliman, Quenzon CityPhilippinesO COE

Poland

Klimek, Prof. K.Nature and Natural ResourcesProtection Research CentrePolish Academy of SciencesLubiczstr. 46Cracow 31-512PolandB Nature and Natural Resources

Protection Research CentreO CNPPA/CEP

Krzemiriski, Mr ZygmustNational Council for Protection ofNatureul. Wawelskie 52/5400-922 WarsawPolandC National Council for Protection of

Nature

Stawicki, Dr HenrykGagarina Str. 8/29Kielce 25-031PolandO Ministry of Culture, Office of

Cultivated LandscapeO Society of Polish Town PlannersO CEP

Stawinski, Dr WiestawAssociated ProfessorTeacher Training CollegeInstitute of Biologyul. Podbrzezie 3KrakówPolandO CEDUC

P-48

Page 304: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-50

Portugal

Carvalho de Vasconcelos, Sr Jose ManuelServicio Nacional de Parques eConservacao da NaturezaRua Ferreira Lapa, 29LisboaPortugalO Sorvicio Nacional de Parques e

Conservacao da NaturalezaO CNPPA

Rwanda

Nyamacumu, M. AthanaseChef, Section des Parcs NationauxOffice Rwandais du Tourisme et desParcs Nationaux (ORTPN)BP 905KigaliRwanda

B Office Rwandais du Tourisme etdes Parcs Nationaux (ORTPN)

Senegal

Fall, M. AssaneDirecteur de CabinetMinistere de la Protection de laNatureDakarSenegalA Ministere de la Protection de la

Nature

Solomon Islands

Baines, Dr GrahamPO Box 393HoniaraSolomon IslandsO COE

South Africa

Barkhnisen, Dr George F.Orange Free State Department ofNature ConservationPO Box 517Bloemfontein 9300Orange Free StateSouth Africa

B Department of Nature Conservation,Orange Free State

Cohen, Mr MichaelDepartment of Environment AffairsPrivate Bag X447Pretoria 0001South AfricaB Department of Environment Affairs,

Pretoria

Eloff, Prof. F.C.ChairmanNational Parks Board of TrusteesPO Box 787Pretoria 0001South AfricaB National Parks Board of Trustees

Geddes-Page, Mr John T.DirectorNatal Parks BoardPO Box 662Pietermaritzburg 3200South AfricaB Natal Parks Board

Hall-Martin, Dr A.National Parks Board of TrusteesPO Box 787Pretoria 0001South AfricaB National Parks Board of Trustees

Huntley, Mr Brian J.Manager, Ecosystem ProgrammesFoundation for Research DevelopmentCouncil for Scientific and IndustrielResearch (CSIR)PO Box 395Pretoria 0001South Africa

B National Programme forEnvironmental Sciences

C Botanical Society of South AfricaO CNPPAO 8SC

Siegfried, Prof. RoyProfessor & HeadPercy Fitzpatrick Institute ofAfrican OrnithologyUniversity of Cape TownRondeboschCape Town 7700South AfricaC Percy Fitzpatrick Institute of

African OrnithologyO South African National IUCN

Committee (Chairman)

Soutter, Mr RobS.A. Nature Foundation/WWF Southern AfricaPO Box 456Stellenbosch 7600South AfricaC S.A. Nature Foundation/

WWF Southern AfricaO WWF International

Trollip, Mr A.E.G.Senior MemberNational Parks Board of TrusteesPO Box 787Pretoria 0001South AfricaB National Parks Board of Trustees

South West Africa/Namibia

Swart, Mr Paul S.Director, Nature ConservationSouth West Africa Departmentof Nature ConservationPrivate Bag 13306WindhoekSouth West Africa/NamibiaB Department of Agriculture and

Nature Conservation,South West Africa/Namibia

Spain

Azcarate y Bang, Dr Tomas deDirectorAgencia de Medio Ambiente de laJunta de AndaluciaAvda. de las Palmeras, 1-3Sevilla 41013SpainB Agencia de Medio Ambiente de la

Junta de Andalucia

Barahona Nieto, Dra ElisaDirección General de Medio AmbíenteMinisterio de Obras Pûblicas yUrbanismo (MOPU)Paseo de la Castellana 6728071 MadridSpainO Dirección General de Medio

Ambiente, Ministerio de ObrasPûblicas y Urbanismo (MOPU)

Blas Aritio, Dr LuisPresidenteInstituto de la Caza Fotogrâfica yCiencias de la Naturaleza (INCAFO)Castelló 5928001 MadridSpainC Instituto de la Caza Fotográfica

y Ciencias de la Naturaleza(INCAFO)

Calvo Roy, Dra SusanaDirección General de Medio AmbienteMinisterio de Obras Pûblicas yUrbanismo (MOPU)Paseo de la Castellana 6728071 MadridSpainO Dirección General de Medio

Ambiente, Ministerio de ObrasPûblicas y Urbanismo (MOPU)

Castelló, Ing. Juan IgnacioServei de Parcs NaturalsDiputació de BarcelonaArea d'Agricultura i Med[ Naturalc/Sant Honorat 1, 4rt.08002 BarcelonaSpainB Servei de Parcs Nnturals,

Diputació de Barcelona

P-51

Page 305: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Castelló, Ing. Juan IgnacioServei de Parcs NaturelsDiputació de BarcelonaArea d'Agricultura i Medi Naturalc/Sant Honorat 1, 4rt.08002 BarcelonaSpain

B Servei de Parcs NaturalsDiputació de Barcelona

Castroviejo Bolibar, Sr JavierEstación Biológica de DonanaAvenida M. Luisa s/nSevillaSpainO SSC

Da Cruz, Prof.Dr HumbertoFederación de Amigos de la Tierra(FAT)Avenida Betanzos 55-1128029 MadridSpainC Federación de Amigos de la Tierra

(FAT)O European Environmental Bureau

García-Orcoyen Tormo, Lic. CristinaSecretaria GeneralADENA - WWF EspañaSanta Engracia 6, 2o. izda28010 MadridSpainC WWF Espana (ADENA)O IUCN Spanish Committee (Chairman)

González Hernández, Dr José M.Gobierno de Canarias, Consejeria deHaciendaFernando Guanarteme 2Las Palmas de Gran CanariaSpain

IUCN Coopted CouncillorO Gobierno de Canarins

Gonzalez Vallecillo, Sr CarlosADENA (WWF-España)Santn Engracia, 628010 MadridSpainC ADENA (WWF-Kspaña)

Marraco Solana, Sr. SantiagoDirectorInstituto Nacional para laConservacion de la Naturaleza (ICONA)Gran Via de San Francisco 3528005 MadridSpainA StateB ICONA

Martínez Salcedo, Sr FernandoDirector General de Medio AmbienteDirección General de Medio AmbienteMinisterio de Obras Públicas yUrbanismo (MOPU)Paseo de la Castellana 6728071 MadridSpainO Dirección General de Medio

Ambiente, Ministerio de ObrasPúblicas y Urbanismo (MOPU)

Molina Vázquez, Sr. FernandoJefe,Servicio Conservación NaturalezaAgencia de Medio Ambiente de laJunta de AndaluciaAvda. de las Palmeras, 1-3Sevilla 41013SpainB Agencia de Medio Ambiente de la

Junta de Andalucia

Morillo Fernández, Dr CosmeSubdirector General Rec. NaturalesInstituto Nacional para la Conser-vación de la Naturaleza (ICONA)Gran Via de San Francisco 3528005 MadridSpainA Instituto Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ICONA)

Pintos Martín, Srta RosarioJefa,Sección Protección Fauna y FloraAgencia de Medio Ambiente de laJunta de AndaluciaAvda. de las Palmeras, 1-3Sevilla 41013Spain

B Agencia de Medio Ambiente de laJunta de Andalucia

P-53

Pérez González-Toruño, Sr PedroANDALUSPedro del Toro 2SevillaSpainC ANDALUS

Rodríguez Martín, Dr FranciscoInstituto Nacional para la Conser-vación de la Naturaleza (ICONA)Gran Via de San Francisco 3528005 MadridSpainA Instituto Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ICONA)

O CNPPA

Serrada Hierro, Dr JesúsInstituto Nacional para la Conser-vación de la Naturaleza (ICONA)Gran Via de San Francisco 3528005 MadridSpainA Instituto Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ICONA)

Sánchez Garcia, Dr IsidoroInstituto Nacional para la Conser-vación de la Naturaleza (ICONA)Gran Via de San Francisco 3528005 MadridSpainA Instituto Nacional para la

Conservación de la Naturaleza(ICONA)

Torrens, Sr Esteve TomasDirector Acción TerritorialServei de Parcs NaturalsDiputació de BarcelonaSant Honorat 1, 4rt.08002 BarcelonaSpainB Servei de Parcs Naturals,

Diputació de Barcelona

Vozmediano Gómez, Sr JesúsPresidenteANDALUSPedro del Toro 2SevillaSpainC ANDALUS

Sri Lanka

Fernando, Dr RanjenPresidentWildlife and Nature ProtectionSociety of Sri LankaChaitya RoadMarine DriveColombo 1Sri LankaC Wildlife and Nature Protection

Society of Sri Lanka

Wijetunga, Mr A.A.Land CommissionerMinistry of Lands & Land DevelopmentP.O. Box 512Colombo 10Sri LankaA Ministry of Lands and Land

Development

Sudan

El Moghraby, Dr. AsimSudan Environment Protection Societyc/o Natural History MuseumUniversity of KhartoumP.O. Box 321, KhartoumSudanO Sudan Environment Protection

Society

Suriname

Baal, Mr FerdinandHeadNature Conservation DivisionSuriname Forest ServicePO Box 436ParamariboSur inameO CNPPAO SSCO Suriname Forest Service

P-52

Page 306: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Sweden

Ksping, Mr Lars-ErikStatens Naturvärdsverk(National Swedish EnvironmentProtection Board)PO Box 1302171 25 SolnaSwedenA Ministry of the EnvironmentO CNPPA

Holmherg, Mr JohanAssistant Director GeneralSwedish International DevelopmentAuthority (SIDA)Birger Jarlsgatan 61105 25 StockholmSwedenO Swedish International Development

Authority (SIDA)

Hnbendick, Ms GudrunHead of UnitSwedish International DevelopmentAuthority (SIDA)Birger Jarlsgatan 61105 25 StockholmSwedenO Swedish International Development

Authority (SIDA)

Ihse , Ms MargaretaAss istant ProfessorStockholm UniversityDepartment of Physical Geography106 91 StockholmSwedenC Swedish Society for Conservation

of NatureO CEP

Jacobsson, Mrs SusanneMinistry for Foreign Affairs103 23 StockholmSwedenA Ministry for Foreign Affairs

Lundberg, Dr HansRoyal Swedish Academy of SciencesBox 50005104 05 StockholmSwedenC Royal Swedish Academy of Sciences

Segnestam, Mr MatsExecutive DirectorSwedish Society for the Conservationof NatureBox 6400113 82 StockholmSwedenC Swedish Society for the

Conservation of NatureIUCN Regional CouncillorO CNPPA

Sylvén, Dr MagnusWWF SwedenUlrikdals Slott171 71 SolnaSwedenC WWF Sweden

Switzerland

Antonietti, M. AldoChef, Div. prot. nature et paysageOffice Fédéral des forêts et de laprotection du paysageDépartement fédéral de 1 intérieurLaupenstrasse 203001 BerneSwitzerlandA Office fédéral des forêts et de

la protection du paysageC Ligue suísse pour la protection

de la nature (LSPN)C Nos oiseaux - Société pour l'étude

et la protection des oiseauxC Comité d'Action pour la Défense

des Animaux en Péril (CADAP)C Société Helvétique des Sciences

Naturelles (SHSN)

Bucher, M. JohannAmbassadeurOffice fédéral des forêts et de laprotection du paysageAmbassade de SuisseSan JoséCosta RicaSwi tzerlandA Office fédéral des forêts et de la

protection du paysage,Ambassade de Suisse au Costa Rica

Ehringhaus, Mrs Barbara9, rue du Bugnon1299 Crans-pres-CélignySwitzerlandO

Helg, M. PierreCollaborateur diplomatiqueDirection des organisationsinternationalesDépartement fédéral des affairesétrangeres3001 BerneSwitzerlandA Direction des organisations

internationales,Département fédéral des affairesétrangeres

Hentsch, M. LéonardIUCN Treasurer47, ch. du Port de Bellerive1245 Collonge/GeneveSwitzerland

IUCN Treasurer and Coopted Councillor

Hoffmann, Dr LucVice PresidentWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandC Fondation Tour du Valat pour

l'Etude et la Conservation de laNature

D International Waterfowl andWetlands Research Bureau (IWRB)

O WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

Jackson, Mr Peter1171 BougySwitzerlandO SSC

Junod, M. RaymondConseiller d'EtatConseil d'Etat du Canton de VaudLausanneSwitzerlandO Conseil d'Etat du Canton de Vnud

Kemf, Mrs ElizabethWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

Kramer, Dr PeterDirector of ConservationWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

Lapointe, Mr EugeneSecretary GeneralConvention on International Trade inEndangered Species (CITES)SecretariatCP 781000 Lausanne 9SwitzerlandO CITES

Lindner, Mr W.H.World Commission on Environment andDevelopment (WCED)Palais Wilson1201 GenevaSwitzerlandO World Commission on Environment

and Development (WCED)

Martinez, Mme CarolineConseil d'Etat du Canton de VaudLausanneSwitzerlandO Conseil d'Etat du Canton de Vaud

Menghi, Dr ObdulioScientific CoordinatorConvention on International Trade inEndangered Species (CITES)SecretariatCP 781000 Lausanne 9SwitzerlandO CITES

P-55P-54

Page 307: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-56

Schmidt. Mr FrankAssistant Director GeneralWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalTUCN Cooperating Organization

Shepherd, Mr GordonDirector of InformationWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

de Haes, Mr CharlesDirector GeneralWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

von Schmieder, Mr WolfgangWWF InternationalAvenue du Mont-Blanc1196 GlandSwitzerlandO WWF InternationalIUCN Cooperating OrganizationO SSC

Tanzania

Babu, Mr DavidDirectorTanzania National ParksPO Box 3134ArushaTanzania

B Tanzania National ParksO CNPPA

Lumbanga, Mr Matern Y.C.Deputy Principal SecretaryMinistry of Lands, Natural Resourcesand TourismPO Box 9372Dar-es-SalaamTanzania

B Ministry of Lands, NaturalResources and Tourism

Mnzava, Mr E. M.Director of ForestryMinistry of Natural Resources andTourismForest DivisionP.O. Box 426Dar-es-SalaamTanzania

B Ministry of Natural Resourcesand Tourism

Tanzania, United Republic of

Bech, Mr NiekEast Usambara ProjectPO Box 1AmaniTanga RegionTanzania, United Republic ofO

Chomba, Mr Hussein J.Executive Chairman NationalTanzania Environmental Society (TESO)PO Box 1309Dar-es-SalaamTanzania, United Republic of

C Tanzania Environmental Society(TESO)

O Environment Liaison Centre (ELC),Kenya

Mbano, Mr BacariPrincipalCollege of African WildlifeManagement

MwekaPO Box 3031MoshiTanzania, United Republic of

O CNPPA

P-57

Thailand

Singhapant, Mr SuvatRoyal Forest DepartmentWildlife Conservation DivisionPhahonyothin RoadBangkhenBangkok 10900Thailand

A Royal Forest Department

Suvanakorn, Mr PhairotDeputy Director GeneralRoyal Forest DepartmentWildlife Conservation DivisionPhahonyothin RoadBangkhenBangkok 10900Thailand

A Royal Forest Department

na Patalung, Mr PisitSecretary GeneralWildlife Fund Thailand255 Asoke RoadSukhumvitziBangkok 10110Thailand

C Wildlife Fund Thailand

Tunisia

Kacem, M. Slaheddine B.H.Ministere de 1 AgricultureDirection Forêts30 rue Alain SavaryTunis 1002Tunisia

O Ministere de l'Agriculture,Direction des Forêts

Turkey

Yazgan, Mrs NergisPresidentSociety for the Protection ofWildlifeP.K. 18 BebekIstanbul 80812Tu rkeyC Society for the Protection of

Wildlife

USA

Adams, Mrs TaniMember of the BoardGreenpeace USA1611 Connecticut Avenue, N.W.Washington, D.C. 20009USAD Greenpeace International

Agardy, Ms TundiWoods Hole Oceanographic Institute( Marine Policy Fellow)Woods HoleMassachusetts 02543USA

O Woods Hole OceanographicInstitute

Ahmad, Mr MasoodSystems Analyst, Environment Dept.The World BankUSAO The World Bank

Ames, Mr Peter J.Coolidge Center for EnvironmentalLeadership1675 Massachusetts AvenueCambridgeMassachusetts 02138USAC Coolidge Center for

Environmental Leadership

Anderson, Mrs Nancy W.Director, Environmental AffairsLincoln Filene Center for Citizenshipand Public AffairsTufts UniversityMedfordMassachusetts 02155USAC Lincoln Filene Center for

Citizenshjp and Public Affairso cEnuc

Page 308: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Anderson (Ret.), Col. John A.Lincoln Filene Center for Citizenshipand Public AffairsTufts UniversityMedfordMassachusetts 02155USAC Lincoln Filene Center for

Citizenship & Public Affairs

Angelo, Prof. Homer G.ProfessorUniversity of CaliforniaSchool of LawDavisCalifornia 95616USAO CEDUC

Ardila, Ms PatriciaPanos Institute - Washington1409 King StreetAlexandriaVirginia 22314USAO Panos Institute

Azzam, Dr Fowad G.2300 Noble Ave N.Golden ValleyMinnesota 55422USAO

Azzam, Mrs Nancy C.Windstar Foundation2300 Noble Avenue, N.Golden ValleyMinnesota 55422USAC Windstar Foundation

Babicka, Mr JaromirAdjunct TrusteeEducational Foundation of America35 Church LaneWestportConnecticut, 06880-3589USAO Educational Foundation of America

Backus, Mr Edward H.Information Systems CoordinatorConservation International (IC)1015 18th Street, N.W.Washington D.C.USAC Conservation International (IC)

Baez, Dr Albert58 Greenbrae BoardwalkGreenbraeCalifornia 94904USA

O CEDUC

Bailey, Mr BrentConservation International1015 18th Street, N.W.Washington, D.C. 20036USAC Conservation International

Baldi, Ms PatriciaDirector Population ProgramNational Audubon Society801 Pennsylvania Avenue, S.E.Washington, D.C. 20003USAC National Audubon Society

Barborak, Mr JamesYale UniversitySchool of Forestry and EnvironmentalStudies205, Prospect StreetNew HavenConnecticut 06511USAC Yale UniversityO CNPPAO SSC

Barnard, Mr Geoffrey S.The Nature Conservancy1785 Massachusetts Av., NWWashington, D.C. 20036USAC The Nature Conservancy

Barnes, Mr James N.Senior AttorneyEnvironmental Policy Institute218 O Street, SEWashington, D.C. 20003USAO Environmental Policy Institute

Baron, Ms Ginny2101 Marin AvenueBerkeleyCalifornia 94707USAO IUCN Working Group on Women,

Environment and SustainableDevelopment

Bean, Mr MichealDirector, Wildlife ProgramEnvironmental Defense Fund (EDF)257 Park Avenue, SouthNew YorkNew York 10010USA

O Environmental Defense Fund (EDF)

Beebe, Mr Spencer B.Conservation International10 SW AshPortlandOregonUSAC Conservation International

Bender, Mr Stephen O.Project ChiefOrganization of American States1889 "F" Street, NWWashington, DC 20006USAO Organization of American StatesIUCN Cooperating Organization

Benedick, Hon. RichardConservation Foundation1250 Twenty-Fourth Street, NW.Room 4707Washington, D.C. 20037USAO Conservation Foundation

Berg, Mr KenBotanist, Rare Plant ProgramCalifornia Native Plant Society909 12th Street, Suite 116SacramentoCalifornia 95814USA

C California Native PlantSociety

Berle, Mr Peter A.A.President & Chief Executive OfficerNational Audubon Society801 Pennsylvania Ave S.E. # 301Washington, D.C. 20003USAC National Audubon Society

Bishop, Dr Barry C.Chief GeographerNational Geographic SocietyWashington, D.C. 20036USAC National Geographic Society

Bittman, Ms RoxanneDepartment of Fish and Game1416 Ninth Street, Rm 1225SacramentoCalifornia 95814USAO California Native Plant

Society

Blanco-Castillio, Mrs YuririaSea Turtles CampaignerGreenpeace InternationalPO Box 50489Jacksonville BeachFlorida 32240USAD Greenpeace International

Bohlen, Mr E.V. CurtisSenior Vice PresidentWorld Wildlife Fund - US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAC Conservation FoundationC WWF US

P-58

Page 309: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Brautignm, Mrs AmieCenter for EnvironmentnlEducation (CEE)1725 Desales Street, N.W.Suite 500Washington, D.C. 20036USAC Center for Environmental

Education (CEE)

Brown, Mr CarlConservation Real Estate510 Coventry Road #5DDecaturGeorgla 30030USAO Conservation Real Estate

Brown, Ms Jessica L.Atlantic Center for the EnvironmentQuebec-Labrador Foundation39 South Main StreetIpswichMassachusetts 01938USAC Atlantic Center for the

Environment

Brown, Ms Sara S.National Parks & Conservation Ass.Ashbourne, Harrods CreekKentucky 40027USAO National Parks & Conservation

Association

Brown, Dr William Y.DirectorWastp Management, Inc.Government Affairs Department1155 Connecticut Ave, NW, Suite 800Washington, U.C. 20036USAO Waste Management, Inc.,

Government Affairs Department

Bunting, Mr Bruce W.World Wildlife Fund - US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAC WWF US

Burger, Dr William C.Field Museum of Natural HistoryRoosevelt Road at Lake Shore DriveChicagoIllinois 60605USAC Field Museum of Natural History

Burley, F. WilliamSenior AssociateWorld Resources Institute (WRI)Program for Belize5528 4th Street, SouthArlington, Virginia 22204USAC World Resources Institute (WRI)O COEO CNPPAIUCN Tropical Forest Advisory Group

Burns, Mrs BettyDeforestation PreventionBurns-Milwaukee Inc.1028 E. Juneau AvenueMilwaukeeWisconsin 53202USA

O Burns-Milwaukee Inc.

Burns, Mr Thomas J.Deforestation PreventionBurns-Milwaukee Inc.1028 E. Juneau AvenueMilwaukeeWisconsin 53202USAO Burns-Milwaukee Inc.

Cagle, Ms Carol L.Audubon Canyon RanchBouverie Audubon PreservePO Box 1195Glen EllenCalifornia 95442USAO Audubon Canyon Ranch

P-61

Cahn, Mr RobertTrust for Public LandRoute 3, Box 316I.eesburgVirginia 22075USAC Trust for Public LandO Environmental Policy InstituteO CNPPA

Canin, Mr JeffSea Turtles CampaignerGreenpeace InternationalPO Box 50489Jacksonville BeachFlorida, 32240USAD Greenpeace International

Carr, Mr DavidExecutive DirectorCaribbean Conservation CorporationPO Box 2866Gainesville, Florida 32602USAC Caribbean Conservation Corporation

Carr III, Dr ArchieAssistant DirectorNew York Zoological Society,Wildlife Conservation International185th Street & Southern BoulevardBronxNew York 10460USA

C New York Zoological Society,Wildlife ConservationInternational

O SSC

Celis, Mr RafaelInternational Food Policy ResearchInstitute1776 Mass Avenue, N.W.Washington, D.C. 20036USAO International Food Policy

Resenrch Institute

Christoffersen, Mr Leif E.Chief, Environment Unit/Africa RegionThe World Bank1818 H Street, N.W.Washington, D.C. 20433USAO The World Bank,

Environment Unit, Africa Region

Collins, Mr Norman R.Ford Foundation320 E., 43rd StreetNew YorkNew York 10017USAO Ford Foundation

Connor, Prof. James V.14A Washington Mews #9New YorkNew York 10003USA

O COE

Convis, Mr CharlesComputer Consultant3439 Grand AvenueClaremontCalifornia 91711USAO

Cooke, Ms AnnieEnvironmental Defense Fund (EDF)3241 Gough Street #2San FranciscoCalifornia 94123USAC Environmental Defense Fund (EDF)

Coolidge, Mrs Martha H.Board & Executive Committee MemberThe Coolidge Center for Environ-mental Leadership38 Standley StreetBeverlyMassachusetts 01915USAC Coolidge Center for Environmental

LeadershipC Lincoln Filene Conter for

Citizenship mu: Public Affairs,Tufts Universily

O CEDUC

P-60

Page 310: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Gorvaldin, Dr HugoRegional Director for Latin AmericaU.N. Fund for Population Activities(UNFPA)United NationsNew YorkNew York 10017USAO UN Fund for Population Activities

(UNFPA)

Corvalon, Dr HugoRegional Director for Latin AmericaU.N. Fund for PopulationActivities (UNFPA)United NationsNew YorkNew York 10017USAO U.N. Fund for Population

Activities (UNFPA)

Curtis, Mr CliftonOceanic Society1536 16th Street, N.W.Washington, D.C. 20036USAC Oceanic Society

Curtis, Mr RandallCosta Rica Country Program DirectorThe Nature Conservancy1785 Massachusetts NWWashington, D.C. 20036USAC The Nature Conservancy

Dahl, Dr Thomas E.U.S. Department of the Interior,Fish and Wildlife ServiceNational Wetlands Inventory18th and C Streets, N.W.Washington, D.C. 20240USA

B U.S. Department of the Interior,Fish and Wildlife Service,National Wetlands Inventory

Dasmann, Prof. Raymond F.116 Meadow RoadSanta CruzCalifornia 95060USAO COEO CEPO SSC

Davis, Mr E. GeorgeMember of Executive CommitteeWorld Affairs Council of Sacramento1311 35th AvenueSacramentoCalifornia 95822USAO World Affairs Council of

Sacramento

De long, Ms LindaConservation International1015 18th St., N.W.Washington, D.C. 20036USAO Conservation International

Dobbin, Mr JamesJames Dobbin Associates Inc.Coastal & Ocean Planners110 North Royal Street, Suite 300AlexandrieVirginia 22314USAO CEP

Dobson, Mr ChadBank Information Center731 8th Street S.E.Washington D.C.USAO Bank Information Center

Dodge, Dr Kay T.Executive DirectorCenter for Environmental Study143 Bostwick N.E.Grand RapidsMichigan 49503USAO Center for Environmental StudyO Grand Rapids Junior College

P-63

Dompka, Ms VictoriaMedia SpecialistBetter World SocietyEnvironment & Population ProgramDevelopment1140 Connecticut Avenue, N.W., 1006Washington, D.C. 20036USAD Better World SocietyO CEDUCO Turner Broadcating

Dumm, Dr. JohnDeputy DirectorUSAIDOffice of PopulationWashington, D.C. 20523USAO USAID

Duplaix, Dr Nicole284 Woodlands RoadWest Palm BeachFlorida 33461USAO SSC

Dyson, Ms MaryEnvironment DepartmentThe World Bank1818 H Street, N.W.Washington DC 20433USAO The World Bank

El-Ashry, Dr Mohamed T.Vice President for Policy AffairsWorld Resources Institute (WRI)1735 New York Avenue, N.W.Washington, D.C. 20006USAC World Resources Institute (WRI)

Elac, Dr. JohnChief, General Studies DivisionEconomie and Social Development Dep.Inter-American Development Bank1300 New York AvenueWashington, D.C. 20577USAO Inter-American Development Bank

Engel, Prof. J. RonaldMeadville/Lombard Theological School5701 South Woodlawn AvenueChicagoIllinois 60637USAO CEDUCO 1UCN Ethics Working Group

Eudey, Dr Ardith164 Dayton St.UplandCalifornia 91786USA

D International Primate ProtectionLeague

O SSC

Faber, Ms PhyllisCalifornia Native Plant Society212 Del CasaMill ValleyCalifornia 94941USAC California Native Plant Society

Falk, Mr Donald A.Executive DirectorThe Center for Plant Conservation125 The ArborwayJamaica PlainMassachusetts 02130USAO The Center for Plant Conservation

Flamm, Mr Barry R.Chief ForesterWilderness Society, Inc.1400 Eye Street, N.W.Washington, D.C. 20005USAC Wilderness Society, Inc.O CNPPA

Flesness, Mr Nathan R.International Species InventorySystem (ISIS)12101 Johnnycake RoadApple ValleyMinnesota 55124USAO International Species Inventory

System (ISIS)

P-62

Page 311: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

P-64

Foose, Dr Thomas J.American Association of ZoologicalParks & Aquariums (AAZPA)Conservation Office12101 Johnnycake RoadApple ValleyMinnesota 55124USAO SSC

Foster-Turley, Ms PatriciaMarine World Parkway,VallejoCalifornia 94589USAO SSC

Frnmpton, Jr, Mr George T.PresidentWilderness Society1400 Eye Street, N.W.Washington, D.C. 20005USAC Wilderness SocietyO CNPPA

Freese, Dr CurtisVice President,Latin America & CaribbWorld Wildlife Fund - US1250 24th St., NWWashington, D.C. 20037USAC WWF-US

Gerson, Ms NoelEducation Project ManagerNational Wildlife Federation (NWF)International Programs1412 Sixteenth Street, N.W.Washington, D.C. 20036USAC National Wildlife Federation (NWF)

Grandy, Dr John W.Vice PresidentHumane Society of the United States2100 L Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAC American Committee for

International ConservationInc. (ACIC)

O Humane Society of theUnited States

O SSC

Greenberg, Ms Laurie S.Z.International Institute forEnvironment and Development (IIED)1717 Massachusetts Ave, NWWashington, D.C. 20036USA

F International Institute forEnvironment and Development (IIED)

Gregg Jr., Mr William P.EcologistNational Park ServicePO Box 37127Washington, D.C. 20013-7127USA

B US National Park Service

Gritzner, Dr JeffreySenior Program OfficerNational Academy of Sciences2101 Constitution Avenue, N.W.Washington, D.C. 20418USAO CEP

Gómez Dallmeier, Mr FranciscoSmithsonian Institution1100 Jefferson Drive SW, I.C. 3123Washington, D.C. 20560USAC Smithsonian Institution

Hair, Dr Jay D.PresidentNational WlldliO Federation (NWF)1412 Sixteenth Street, N.W.Washington, D.C. 20036-2266USA

C National Wildlife Federation (NWF)O COE

Hamilton, Prof. Dr LawrenceEast West Center1777 East West RoadHonoluluHawai 96848USAO COEO CEDUC

Hart, Dr RobertDirectorRodale Research CenterR.D. #1, Box 323KutztownPennsylvania 19530USA

O Rodale Research Center

Hawkes, Ms JudeDirectorGlobal Environment Project InstituteGlobescope IdahoPO Box 1111KetchumIdaho 83340USA

O Global Environment ProjectInstitute,Globescope Idaho

Heyman, Mr ArthurOrganization of American States (OAS)17th StreetWashington, D.C. 20006USA

O Organization of American States(OAS)

IUCN Cooperating Organization

Hoessle, Mr CharlesDirectorSt. Louis Zoological ParkForest ParkSt. LouisMissouri 63110USAC American Association of Zoological

Parks and Aquariums (AAZPA)O SSC

P-65

Holm, Ms Amy E.Education DirectorGlobal Tomorrow Coalition26152 Serrano CtEl ToroCA 92630USAO Global Tomorrow Coalition

Hormel, Mr ThomasNatural Resources Defense CouncilP.O. Box 2224KetchumIdaho 83340USAC Natural Resources Defense Council

Horn, Prof MichaelCalifornia State UniversityDept. of Biological ScienceFullertonCalifornia 92634USAO CEDUC

Hoshovsky, Mr MarcResearch AssistantDepartment of Fish and Game1416 Ninth StreetSacramentoCalifornia 95814USAC California Native Plant

Society

Housley, Mr RaymondSociety for Range Management (SRM)6512 Orland StreetFalls ChurchVirginia 22043USAO Society for Range Management (SRM)O COE

Hudson, Mr StewartLegislative RepresentativeNational Wildlife Federation (NWF)International Programs1412 Sixteenth Street, N.W.Washington, D.C. 20036USAC National Wildlife Federation (NWF)

Page 312: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Huntington, Mr ThomasDev. Director - Western USAEnvironmental Defense Fund (EDF)5655 College AveOaklandCalifornia 94618USAC Environmental Defense Fund (EDF)

Janzen, Prof. DanielProfessor of BiologyUniversity of PennsylvaniaDepartment of BiologyPhiladelphiaPennsylvania 19104-6018USAO CNPPA

Jenkins, Jr., Dr Robert E.The Nature Conservancy (TNC)1800 N. Kent StreetArlingtonVirginia 22209USA

C The Nature Conservancy (TNC)

Jensen, Ms DeborahVice President, ConservationCalifornia Native Plant Society(CNPS)909 12th St. Suite 116SacramentoCalifornia 95814USAC California Native Plant

Society (CNPS)

Jensen, Mr JonPew Charitable TrustsSuite 501, Three ParkwayPhiladelphiaPennsylvnnia 19102USAO Pew Charitable TrustsO SSC

Johnson, Mr Hilton G.National Geographie Society2906 Radius RoadSilver Spring, MD 20902USAO National Geographie Society

Johnson, Mr Richard D.W. Alton Jones Foundation, Inc.433 Park StreetCharlottesvilleVirginia 22901USA

O W. Alton Jones Foundation

Johnson, Dr TwigCenter for Field Research(Earthwatch)680 Mount Auburn StreetPO Box 403Watertown, Massachusetts 02172USAO Center for Field Research

(Earthwatch)

Jolly, Dr AlisonDepartment of BiologyPrinceton UniversityPrinceton, N.J. 08544USAO SSC

Joslin, Dr PaulInternational Snow Leopard Trust16219 70th Place WestEdmondsWashington 98020USAD International Snow Leopard TrustO SSC

Kaiser, Mr H. FredUSDA Forest ServiceP.O Box 96090Washington, D.C. 20012-6090USA

B USDA Forest Service

Kavanagh, Ms IngridGeneral Land OfficeStephen F. Austin Bldg.Room 740Austin, Texas 78701USAO

P-67

Kenchington, Mr RichardWoods Hole Oceanographie InstitutionWoods HoleMassachusetts 02543USAO CEPO COE

Kennedy, Mr Jeffrey A.Reserve PlannerUniversity of CaliforniaNatural Reserve System2120 University AvenueBerkeleyCalifornia 94720USAO University of California,

Natural Reserve SystemO CNPPA

Knapp Patton, Ms Leah2347 Rosemont Place WestSeattleWashington 98199USAO

Krupp, Mr FredericExecutive DirectorEnvironmental Defense Fund (EDF)257 Park Avenue, SouthNew YorkNew York 10010USAC Environmental Defense Fund (EDF)

Kunkle, Dr Samuel H.U.S. International ForestryDepartment of AgricultureForest ServicePO Box 96090Washington, D.C. 20090-6090USA

B U.S. Department of Agriculture,Forest Service

Labastille, Dr Annec/o West of the Wind PublicationsStar RouteB ig MooseN.Y. 13331USAO SSC

Lankester, Mr ChuckPrincipal Technical AdviserUnited Nations Development Programme(UNDP)1 United Nations PlazaNew YorkNew York 10017USAO United Nations Development

Programme (UNDP)

Larson, Prof. Joseph S.University of MassachusettsEnvironmental InstituteAmherstMassachusetts 01003USA

IUCN Wetlands Advisory Committee

Laurance, Dr William F.University of CaliforniaMuseum of Vertebrate Zoology2593 Life Sciences BuildingBerkelyCalifornia 94720USA

C American Society of MammalogistsO SSC

Lidicker, Jr, Prof. William Z.University of CaliforniaMuseum of Vertebrate Zoology2593 Life Sciences BuildingBerkeleyCalifornia 94720USAC American Society of MammalogistsO SSC

Listorti, Mr. James A.The World BankWashington, D.C. 20433USAO The World Bank

Lotterman, Mr EdwardUniversity of MinnesotaAG ECON332 Cob1994 Bedford AvenueSt Paul, Minnesota 55108USAO

P-66

Page 313: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Luthin, Mr Charles S.Pan American CoordinatorInternational Covincil for BirdPreservation (ICBP)PO Box 1369MelroseFloride 32666USAO International Council for Bird

Preservation (ICBP)o ssc

López Ocaña, Mr CarlosConsultantWorld Resources Institute (WRI)1735 New York Av., N.W.Washington D.C.USAO WRIO COE

Madrigal, Ms LilianaConservation International1015 18th St., NWWashington, D.C. 20036USAC Conservation International

Mann, Dr Guillermo W.Vice PresidentConservation International1015 18th StWashington, U.C. 20036USAC Conservation International

Markosky, Mr ThomasNational Parks nnd ConservationAssociation1818 Westlake Avenue N. #422SeattleWashington 98109USAC National Parks and Conservation

Association

Marshall, Mr AlexHead, Information UnitU.N. Fund for PopulationActivities (UNFPA)220 East 42nd StreetNew YorkNew York 10017USAO U.N. Fund for Population

Activities (UNFPA)

Martin, Mr DanDirectorMacArthur FoundationWorld Environment & Resources Program140 South Dearborn StreetChicagoIllinois 60603USAO MacArthur Foundation,

World Environment & ResourcesProgram

Mason, Mr Lawrence N.U.S. Department of the InteriorFish & Wildlife ServiceWashington, D.C. 20240USA

B U.S. Department of the Interior,Fish & Wildlife Service

Mast, Mr Roderic B.World Wildlife Fund - US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAC WWF US

Mnughan, Ms JanetThe Ford Foundation320 E. 43 St.New York, N.Y. 10017USAO The Ford Foundation

McCall, Mr Ernest H.Conservation International5052 SW Hilltop LonePortlandOregon 97221USAO Conservation International

P-69

McClary, Mr EricChairman, Board of DirectorsForesta Institute for Ocean andMountain Studies6205 Franktown RoadCarson CityNevada 89701USA

C Foresta Institute for Ocean andMountain Studies

McCloskey, Mrs MaxineDefenders of WildlifeWhale CenterCetacean Society Intl5101 Westbard AvenueBethesda, MD 20816USA

C Defenders of WildlifeC Whale CenterF Cetacean Society International

McCloskey, Mr MichaelChairmanSierra Club330 Pennsylvania Avenue, S.E.Washington, D.C. 20003USAD Sierra ClubO CEPLA (Deputy Chairman)

McGreal, Ms ShirleyInternational Primate ProtectionLeaguePO Box 766SummervilleSouth Carolina 29484USA1) International Primate Protection

League

McKeon, Mr EdwardOffice of Ecology and Nat. ResourcesU.S. Department of StateWashington, D.C. 20520USAO U.S. Department of State

McManus, Mr RogerCenter for Environmental Education(CEE)1725 Desales Street, N.W.Suite 500Washington, D.C. 20036USAC Center for Environmental Education

(CEE)O SSC

McMeekin, Ms Diana E.Vice PresidentAfrican Wildlife Foundation1717 Massachusetts Avenue, NWSuite 602Washington, D.C. 20036USAC African Wildlife Foundation

McNeil, Prof. Richard J.Cornell UniversityDepartment of Natural ResourcesFernow HallIthaca,New York 14853USAO CNPPA

Meadows, Ms Deborah R.Administrative DirectorCenter for Environmental Study143 Bostwick N.E.Grand RapidsMichigan 49503USAO Center for Environmental StudyO Grand Rapids Junior College

Means, Mr TedInternational Indian Treaty Council(IITC)PO Box 99PorcupineSouth Dakota 57772USAD International Indian Treaty

Council (IITC)

P-68

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P-70

Messick, Mr TimCalifornia Native Plant Society(CNPS)32 Lincoln AvenueWoodland, California 95695USAC California Native Plant Scoiety

Miller, Prof. Gardner B.Political Science DepartmentColorado State UniversityFort CollinsColorado 80523USAO

Miller, Prof. Dr Richard G.Foresta Institute for Ocean andMountain Studies6205 Franktown RoadCarson CityNevada 89701USAC Foresta Institute for Ocean and

Mountain Studies

Mitchell, Mr Brent A.Atlantic Center for the EnvironmentQuebec-Labrador Foundation39 South Main StreetIpswichMassachusetts 01938USAC Atlantic Center for the

F,nvironment

Mittermeier, Dr Russell A.Vice President for ScienceWorld Wildlife Fund - US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAC WWF USO SSC

Mohlenbrock, Prof. Dr RobertSouthern Illinois UniversityDepartment of BotanyCarbondaleIllinois 62901USAO SSC

Moore, Mr AlanConsultant5412 Martin Mill PKKnoxvilleTN 37920USAO

Newman, Dr ArnoldNatural Resources Defense Council(NRDC)3931 Camino de la CumbreSherman OaksCalifornia 91423USAC Natural Resources Defense Council

(NRDC)

Ortiz, Mr. Peter R.DirectorPuerto Rico Natural Heritage ProgramDepartment of Natural ResourcesP.O. Box 5887 - Pta. de TierraSan JuanPR 00906USAO

Ottinger, Prof. Richard L.Center for Environmental LegalStudies, Pace UniversitySchool of Law78 North BroadwayWhite PlainsNew York 10603USAC Center for Environmental Legal

Studies, Pace UniversitySchool of Law

Pankratz, Mr FredBio-Regional Earth Stewardship73073 Sun Valley Drive29 PalmsCalifornia 92277USAO Bio-Regional Earth StewardshipO Earth Reconstruction CorporationO CEP

Paparian, Mr Michael15 Blue Heron CourtSacramentoCalifornia 95833USAC California Institute of Public

AffairsO CEP

Parcells, Mr Steven J.Natural Resources Defense Council(NRDC)1350 New York Avenue, N.W.Suite 300Washington, D.C. 20005USAC Natural Resources Defense Council

(NRDC)IUCN Wetlands Advisory Committee

Parsons, Mr Edmund M.Director, Office of Ecologyand Natural ResourcesU.S. Department of StateWashington, D.C. 20520USAO U.S. Department of State

Patten, Mr Gerald D.National Park Service429 "N" St. SW, #S-209Washington, D.C. 20024USAO National Park Service

Patterson, Mr AlanFederación Latinoamericana deJóvenes Ambientalistas (FLAJA)33 Willow Ave.SomervilleMassachusetts 02144USAO FLAJA

Pedersen, Mr Arthur4808-A Red River St.AustinTexas 78751USAO

Petersen, Mr John D.Audubon Canyon Ranch13935 Hwy 12Glen EllenCalifornia 95442USAO

Peterson, Mrs Lillian1613 North Broom StreetWilmingtonDelaware 19806USA

O

Peterson, Dr Russell W.1613 North Broom StreetWilmingtonDelaware 19806USA

IUCN Vice President & RegionalCouncillor

IUCN Budget Advisory Committee(Chairman)

Plaza, Mr CesarEnvironmental SpecialistThe World Bank1818 H Street, N.W.Washington D.C. 20433USAO The World Bank

Plotkin, Mr MarkDirector, Plant ConservationWorld Wildlife Fund-US1250 24th St. , N.W.Washington D.C. 20037USAC WWF-USO SSC

Powers, Mr John P.Adjunct TrusteeEducational Foundation of America35 Church LaneWestportConnecticut 06880-3589USA

O Educational Foundation of America

P-71

Page 315: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

F-72 P-73

Prntt, Ms JaneChief of Environ. Operations StrategyThe World BankEnvironment Dnpartment1818 H StreetWashington, !).C. 20433USAO The World Bank

Pritchard, Mr PaulPresidentNational Parks & ConservationAssociation1015 31st Street, N.W. (400)Washington, D.C. 20007USAO CNPPAC National Parks & Conservation

Association

Pritchard, Mr Peter CM.Chairman, SSC Tnrtle GroupFlorida Audubon Society1101 Audubon WayMaitlandFlorida 32751USAO SSC

Putney, Mr AllenEastern Caribbean Natural AreaManagement Program (ECNAMP)6A Caravelle ArcadeChristiansted, St. CroixU.S. Virgin Islands 00820USAO CNPPAO ECNAMP

Quillen, Ms PatSociety of Scientific Care, Inc.15453 Woods Valley RdValley CenterCalifornia 92082USA

O Society of Scientific Care, Inc.

Quintela, Sr Carlos E.Director: Pern, Bolivia, Brazil ProgramsThe Nature ConservancyLatin America Division1785 Massachusetts Ave, NWWashington, D.C. 20036USAC The Nature Conservancy

Rabb, Dr George B.DirectorChicago Zoological SocietyChicago Zoological ParkBrookfieldIllinois 60513USAC American Association of

Zoological Parks and Aquariums(AAZPA)

C Chicago Zoological SocietyO SSC Deputy Chairman

Ramírez, Mr ManuelSchool of Forestry and EnvironmentalStudiesYale University205 Prospect StreetNew Haven, CT 06511USAC Yale University

Ranvdal, Ms VirginiaConsultantUnited Nations Development Program(UNDP)1, UN PlazaNew York, N.Y.USAO United Nations Development Program

(UNDP)

Ray, Dr G. CarletonBahamas National TrustDepartment of F,nvironmental Scie.ncesCharlottesvilleVirginia 22903USAO COEO CNPPAC Bahamas National Trust

Reilly, Mr William K.PresidentWorld Wildlife Fund-U.S.1250 24th Street, N.W.Suite 500Washington, D.C. 20037USAC Conservation FoundationC WWF US

Rigueira, Mrs SoniaWorld Wildlife Fund-US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAO SSC

Robinson, ProE NicholasCenter for Environmental LegalStudies, Pace University Schoolof Law78 North BroadwayWhite PlainsNew York 10603USAC Center for Environmental Legal

Studies, Pace UniversitySchool of Law

O CEPLAIUCN Representative at the UN

Headquarters in New York

Robinson, Ms RampaInternational Society for thePreservation of the TropicalRainforest13,400 Chalon RoadLos AngelesCalifornia 90049USAO International Society for the

Preservation of the TropicalRainforest

Rodgers, Mr Kirk P.Director, Dept Regional DevelopmentOrganization of American States17th St. & Constitution Avenue, N.W.Washington, D.C. 20006USAO Organization of American StatesIUCN Cooperating Organization

Ross, Dr Eldon W.U.S. Department of AgricultureForest ServiceRoom 3007-SPO Box 96090Washington, D.C. 20090-6090USAB U.S. Department of Agriculture,

Forest Service

Runnalls, Mr DavidAmerican Committee for InternationalConservation (ACIC)1717 Massachusetts Ave., NWWashington, D.C. 20008USAC ACIC

Sadik, Dr NafisExecutive DirectorU.N. Fund for PopulationActivities (UNFPA)220 East 42nd StreetNew YorkNew York 10017USAO U.N. Fund for Population

Activities (UNFPA)

Sambo, Ms DaleeInuit Circumpolar Conference (ICC)429 "D" StreetSuite 211Anchorage, Alaska 99501USAD Inuit Circumpolar Conference (ICC)

Saunier, Dr Richard E.Environmental Management AdvisorOrganization of American States1889 F Street N.W.Washington D.C.USAO Organization of American StatesIUCN Cooperating Organization

Sawyer, Mr SteveGreenpeace USA1611 Connecticut Avenue, N.W.Washington, D.C. 20009USAD Greenpeace International

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Scharlin, Ms Patricia J.Environmental Law InstituteScharlin/Taylor Associates, Inc.PO Box 1042, Lenox Hill StationNow York, N.Y. 10021USAC Environmental Law Institute (ELI)

Scheele, Prof. RobertUniversity of CaliforniaUniversity Extension2223 Fulton StreetBerkeleyCalifornia 94720USAO CEP

Schindler, Dr Paul T.African Wildlife Foundation1717 Massachusetts Avenue, N.W.Washington, D.C. 20036USAC African Wildlife Foundation

Schwarzschild, Mr BertAssisi Nature Council/USA2631 Durant Av. # 209Berkeley, California 94704USAO Assisi Nature Council/USA

Schweitzer, Dr JeffU.S. Agency for InternationalDevelopmentState DepartmentWashington, D.C. 20523USAO

Seal, Dr Ulysses S.9801 Pillshury Avenue S.BloomingtonMinnesota 55420USAO SSC

Shaw, Dr PaulHead, Environment OfficeU.N. Fund for PopulationActivities (UNFPA)220 East 42nd StreetNew YorkNew York 10017USA

O United Nations Fund forPopulation Activities (UNFPA)

Sheesley, Dr DanVeterinary AttacheU.S. Department of AgricultureInternational ProgramsU.S. EmbassySan JoséCosta RicaUSA

O U.S. Department of Agriculture

Sherburne, Prof. JamesUniversity of MaineInternational Natural ResourcesProgramsCoburn Hall, OronoMaine 04469USAO University of Maine

International Natural ResourcesPrograms

Smith, Mr James L. DavidResearch AssociateSmithsonian InstitutionUniversity of MinnesotaSt. PaulMinnesota 55708USAC Smithsonian InstitutionO SSC

Smith, Dr Theodore M.Executive DirectorConsultative Group on BiologicalDivers ityc/o Rockefeller Brothers Fund1290 Ave of the Americas, Room 3450New York, New York 10104USAO Cousultative Group on Biological

Diversity

Solberg, Mr ScottProgram ManagerInternational Tree ProjectNGO Liaison ServiceUnited Nations Plaza 2New YorkNew York 10017USAO International Tree Project,

NGO Liaison Service

Spivy-Weber, Ms FrancesDirector, International ProgramNational Audubon Society (NAS)801 Pennsylvania Avenue S.E. # 301Washington, D.C. 20003USA

C National Audubon Society (NAS)O SSC

Stedman, Mr Bruce J.Executive DirectorCoolidge Center for EnvironmentalLeadership1675 Massachusetts Avenue, #4CambridgeMassachusetts 02138USA

C Coolidge Center forEnvironmental Leadership

Stewartt, Mr MichaelLighthawkPO Box 8163Santa FeNew Mexico 87504USAO Lighthawk

Stoel, Jr, Dr Thomas B.Director, International ProgramNatural Resources Defense Council(NRDC)1350 New York Avenue, N.W.Suite 300Washington, D.C. 20005USAC Natural Resources Defense Council

(NRDC)

Stone, Ms AlisonPO Box 1813Sun Valley, Id. 83353USA

O

Stone, Dr Donald E.Organisation of Tropical Studies(0TS)PO Box DMDuke StationDurham, NC 27706USAO Organisation of Tropical

Studies (0TS)

Stover, Mr JohnVice PresidentThe Futures Group76 Eastern BlvdGlastonbury, CTUSA

O

Sullivan, Dr John D.DirectorOffice of Forestry, Environment& Natural ResourcesBureau for Science and TechnologyAgency for International Development(AID)Washington, D.C. 20523USAO Bureau for Science & Technology

Agency for InternationalDevelopment (AID)

Swanson, Dr Alfred B.Center for Environmental Study1900 Wealthy Street, S.E.Suite 290Grand Rapids, Michigan 49506USAO Center for Environmental StudyO Alternative Methods for

International Stability (AMIS)

P-74 P-75

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Sweatman, Mr MichaelInternational Wilderness LeadershipFoundationR.F.D. #2, Box 4179Elmore Mountain Rd.Morrisville, Vermont 05661USAO International Wilderness

Leadership Foundation

Swift, Mr ByronDirectorWild Winga and Underhill FoundationsTropical Conservation Program224, Observatory Place, N.W.Washington, D.C. 20007USAC Wild Wings and Underhill

Foundations (Tropical Conserva-tion Program)

Talbot, Dr LeeThe. Nature Conservancy6656 Chilton CourtMcLeanVirginia 22101USAC The Nature Conservancy

Talbot, Mrs Marty6656 Chilton CourtMcLeanVirginia 22101USAO

Teer, Dr James G.Wildlife Society, Inc.5410 Grosvenor LaneBethesdaHaryland 20814USAC Wildlife Society, Inc.

Teitel, Mr MartinExecutive DirectorC.S. Fund469 Bohemian HighwayFreestoneCal ifornia 95472USAO C.S. Fund

Thacher, Mr PeterWorld Resources Institute (WR1)1735 New York Avenue, N.W.Washington, D.C. 20006USA

IUCN CDC Advisory Committee (Chairman)

Thalman, Mr C. DartDirectorInternational Conservation Institute45 Elm StreetByfieldMassachusetts 01922USAO CEDUC

Thiede, Ms CindyGlobal Environment Project InstituteGlobescope IdahoPO Box 1111Ketchum, Idaho 83340USAO Global Environment Project

Institute,Globescope Idaho

Thomsen, Mr Jorgen B.Traffic (USA)World Wildlife Fund-US1250 24th Street, N.W.Washington, D.C. 20037USA

O WWF-USO SSC

Tinkham, Ms Ann T.Project DirectorWorld Assembly of Youth (WAY)344 Harrison AvenueElkins ParkPennsylvania 19117USAD World Assembly of Youth (WAY)

Todd, Mr JohnOcean Arks International89 Water StreetWoods HoleMassachusettsUSAO Ocean Arks International

P-77

Todd, Ms Nancy JackOcean Arks International10 Shanks Pond Rd.FalmouthMassachusetts 02540USAO Ocean Arks International

Trzyna, Dr Ted C.PresidentCalifornla Institute of PublicAffairsPO Box 10ClaremontCalifornia 91711USAC California Institute of Public

AffairsO CEP

Villa-Lobos, Ms JaneSmithsonian Institution1000 Jefferson Drive, S.W.Washington, DC 20560USAC Smithsonian Institution

Vukasin, Ms Helen L.Natural Resources Management & SmallScale Development430 Route 208New PaltzNew York 12561USAO CODEL, International Alliance for

Sustainable AgricultureO Development Institute, University

of California, Los AngelesO CEDUC

Tunstall, Mr Daniel B.International Institute forEnvironment & Development (IIED)1717 Massachusetts Ave., N.W.Washington, D.C. 20036USA

F IIEDO CNPPA

Van Orsdol, Dr KarlEnvironmental Strategies, IntlBox 60224Palo AltoCalifornia 94306USA

O Environmental Strategies, Intl

Vanderbilt, Ms HelenMemberEnvironmental Defense Fund (EDF)6430 Manaska Key RoadEnglewood, FA 33533USA

O Environmental Defense Fund (EDF)

Viederman, Mr StephenExecutive DirectorJessie Smith Noyes Foundation16 East 34 StreetNew YorkNew York 10016USAO Jessie Smith Noyes Foundation

Wallace, Mr David R.WriterWilderness Society1400 Eye Street, N.W.Washington, D.C. 20005USAC Wilderness Society

Walter, Mr Kerry SDirector of Botany & InformationSystemsCenter for Plant Conservation125 ArborwayJamaica PlainMassachusetts 01230USAO Center for Plant Conservation

Warner, Mr RichardDirector of ScienceLatin American DivisionThe Nature Conservancy1785 Massachusetts Ave. N.W.Washington, D.C. 20036USAO

Wayburn, Mrs Cornelia F,. (Peggy)314-30th AvenueSan FranciscoCalifoniia 94121USAO

P-76

Page 318: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Wayburn, Dr EdgarSierra Club730 Polk StreetSan FranciscoCalifornia 94109USAD Sierra ClubO CNPPA

Weber, Mr WilliamNew York Zoological Society/Wildlife Conservation International185th St. & Southern Blvd, A. Bldg.BronxNew York 10460USAC New York Zoological Society/

Wildlife Conservation Internt.

Weiss, Ms MarthaGraduate StudentCalifornia Native Plant SocietyBotany DepartmentUC BerkeleyBerkeley, CA 94720USAC California Native Plant Society

Wemmer, Dr ChrisSmithsonian InstitutionNational Zoological ParkConservation & Research CenterFront RoyalVirginia 22630USAO Smithsonian Institution,

National Zoological ParkO SSC

Werner, Mr Rick S.Conservation International4329 Hunts Point RoadBellevue, WA 98004USAC Conservation International

Wetterberg, Dr Gary B.U.S. Department of Agriculture,Forest ServicePO Box 96090Washington D.C. 20090-60090USAO U.S. Department of Agriculture,

Forest ServiceO CNPPA

Witham, Mr RossUniversity of Miami1457 N.W. Lake PtStuart, Florida 34994USAO

Wood, Ms Diane W.World Wildlife Fund-US1250 24th Street, N.W.Suite 500Washington, D.C. 20037USAC WWF US

Wright, Mr MichaelWorld Wildlife Fund-US1250 24th Street, N.W.Suite 500Washington, D.C. 20037USA

C WWF USO CEPLAO CNPPA

Ypsilantis, Mr James N.The Futures Group1101 14th Street, NWWashington D.C. 20009USA

O

Yurchyshyn, Ms Anita K.Vice President for Intl AffairsSierra Club150 Mount Vernon StreetBostonMassachusetts 02108USAD Sierra Club

van Walt van Praag, Dr Michael2445 M Street, N.W.Washington, D.C. 20037USAO Buddhist Perception of Nature,

Hong Kong

USSR

Bolshova, Mrs Ludmilla I.Senior ExpertUSSR State Agroindustrial Committee,Main Administration for Nature Con-servation, Reserves, Forestry & GameOrlikov per. 1/11Moscow 107139USSR

B USSR State AgroindustrialCommittee, Main Administration forNature Conservation, Reserves,Forestry & Game Management.

Kaidala, Dr Andrey M.Acting ChiefUSSR State Agroindustrial CommitteeMain Administration for Nature Con-servation, Reserves, Forestry & GameOrlikov per. 1/11Moscow 107139USSR

B USSR State Agroindustrial Cttee,Main Administration for NatureConservation, Reserves, Forestryand Game Management

Yazan, Prof. Yuri P.Director, Ail-Union Inst. for NatureUSSR State Agroindustrial CommitteeMain Administration for Nature Con-servation, Reserves, Forestry & GameOrlikov per. 1/11Moscow 107139USSR

B USSR State Agroindustrial Cttee,Main Administration for NatureConservation, Reserves, Forestryand Game Management,Ail-Union Research Institute forNature Conservation and NatureReserves

IUCN Vice President/Rogional Councillor

Uganda

Etoori, Ms DorothyMinistry of Environment ProtectionP.O. Box 9629KampalaUgandaO Ministry of Environment Protection

Kamugasha, Judge NganwaUganda National ParksP.O. Box 3530KampalaUganda

B Uganda National Parks

Kayanja, Prof. F.I.B.ChairmanUganda National ParksP.O. Box 3530KampalaUgandaB Uganda National Parks

Tukahirwa, Mr EldadMakerere University/Uganda NationalParksP.O. Box 7062KampalaUganda

B Uganda National Parks

United Kingdom

Barber, Ms JanetWWF UKPanda HouseWayside ParkGodalming, Surrey GU7 1XRUnited KingdomC WWF UKO SSC

Barrett, Mr ScottDepartment of EconomicsLondon School of EconomicsLondon WC2A 2AEUnited KingdomO Department of Economies

London School of Economies

P-79P-78

Page 319: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Rriggs, Dr C.F.Science OfficerNatural ResourcesThe Rritish Council10 Spring GardonsLondon SW1A 2BNUnited KingdomO Nntural Resources,

The Rritish Council

Carier, Mr L.A. NickEnvironmcntal Investigation AgancyUnit 3240 Bowling Green LaneLondon EC1R ONEUn i ted KingdomO Environmental Investigation AgencyO Convention for the Protection of

Animals, International Committee

Carwnrdine, Mr Mark90, Brighton RoadGodalming GU7 1PWUnited KingdomO CDC

Collins, Dr MarkRoyal Entomological Society ofLondon (RESL)41 Queen's GateLondon SW7 5HVUnited Kingdom

B Royal Entomological Society ofLondon (RESL)

Dennis, Mrs Francesluternat ional Planned ParenthoodFederation (IPPF)Regent's CollegeRegent's ParkLondon NW1 4NSUnited KingdomO International Planned Parenthood

Federation (IPPF)IUCN Cooperating Organization

Dixon, Ms AlexandraZoological Society of LondonRegent's ParkLondon NW1 4RYUnited KingdomC Zoological Society of LondonO Bristol ZooO British Federation of ZoosO SSCC Marxwell Zoological Park

Edinburgh, HRH The Duke of,Buckingham PalaceLondon SW 1United KingdomO President of WWF International

IUCN Vice President

Filer, Mr Denis L.Oxford Forestry InstituteSouth Parks RoadOxfordUnited KingdomO Oxford Forestry Institute

Fitter, Mrs. Maisie S.Editor 'Species' SSCDriftsChinnor HillOxford 0X9 4BSUnited KingdomO SSC

Fitter, Dr Richard S.R.Chairman, SSC Steering CommitteeDriftsChinnor HillOxford 0X9 4BSUnited KingdomO SSC

Holland, Mr Christopher H.Head of Licensing and EnforcementDepartment of the EnvironmentWildlife DivisionRoom 907B, Tollgatn HouseHoulton StreetBristol BS2 9DJUnited KingdomO Department of the Environment

P-81

Ford, Dr MichaelNature Conservancy Council (NCC)Northminster HouseNorthminsterPeterborough PE1 14AUnited KingdomA Nature Conservancy Council (NCC)O SSC

Forster, Dr Malcolm10 Crosfield CloseEast WellowHampshire S051 6EWUnited KingdomD International Council of

Environmental LawO CEPLA

Frayling OBE, Mr Arthur F.Vice President & Executive ConsultantInternational Fur Trade Federation(IFTF)20/21 QueenhitheLondon EC4V 3AAUnited KingdomD International Fur Trade Federation

(IFTF)

Gammell, Mr Alistair B.International Affairs OfficerRoyal Society for the Protectionof Birds (RSPB)The LodgeSandyBedfordshire SG19 2DLUnited KingdomC Royal Society for the

Protection of Birds (RSPB)

Green, Ms GinaOxford Forestry InstituteUniversity of OxfordSouth Parks RoadOxford 0X1 3RBUnited Kingdom

O Oxford Forestry Institute,University of Oxford

O COE

Griefahn, Mrs MonikaMember of the BoardGreenpeace InternationalTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited KingdomD Greenpeace International

Hagerhall, Dr BertilMember of Executive CommitteeGreenpeace InternationalTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited Kingdom

D Greenpeace International

Hanna, Ms JillOverseas Development Administration(ODA)Eland HouseStag PlaceLondon SW1E 5DHUnited KingdomO Overseas Development

Administration (ODA)

Hattingh, Mr IvanWWF UKPanda HouseWayside ParkGodalming, Surrey GU7 1XRUnited KingdomC WWF UKO Television Trust for the

Environment (TTE)O CEDUC

Heap, Dr JohnForeign & Commonwealth Office (FCO)Maritime, Aviation and EnvironmentDepartmentLondon SW1A 2AHUnited KingdomO Foreign & Commonwealth Office

(FCO)

P-80

Page 320: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Hemming, Dr JohnRoyal Geographical Society] Kensington GoreLondon SW7 2ARUnited KingdomC Royal Geographica1 SocietyO CEDUCO CNPPA

Holdgate, Mrs ElizabethPré de la Ferme 131261 GinginSwitzerlandUnited KingdomO

Mollis, Dr G.E. (Ted)University College LondonDepartment of Geography26 Bndford WayLondon WC1H OAPUnited Kingdom

IUCN Wetlands Advisory Committee

Hutson, Mr Anthony MichaelBAT Conservation OfficerFauna and Flora Preservation Society8-12 Camden High StreetLondon NW1 OJHUnited KingdomO SSC

Imboden, Dr ChristophInternational Council for BirdPreservation (ICBP)219c Huntingdon RoadCambridge CB3 ODI,United KingdomC Danish Ornithological SocietyC Italian Leage for the Protection

of Birds (LIPU)O International Council for Bird

Preservation (ICBP)IUCN Cooperating Organization

Johnson, Mr TimothyInternational Council for BirdPreservation (ICBP)219c Huntingdon RoadCambridge CB3 ODI.United Kingdom

D International Council for BirdPreservation (ICBP)

UICN Cooperating Organization

Jordan, Dr William J.DirectorPeople's Trust for Endangered SpeciesHamble HouseMeadrow, GodalmingSurrey GU7 3JXUnited KingdomC People's Trust for Endangered

SpeciesO SSC

Krause, Ms JulietteExecutive OfficerInternational Fur Trade Federation(IFTF)20/21 QueenhitheLondon EC4V 3AAUnited KingdomD International Fur Trade Federation

(IFTF)

Lucas, Mr Grenville Ll.Royal Botanic GardensKewRichmond TW9 3AEUnited Kingdom

B Royal Botanic Gardens, KewC Council for Environmental

ConservationO SSC (Chairman)

Lyster, Dr SimonWWF UKPanda HouseWayside ParkGodalming, Surrey GU7 1XRUnited KingdomC WWF UKO WWF InternationalO CNPPAO SSC

MacKinnon, Dr JohnSenior Conservation AdvisorWorld Wide Fund for Naturec/o Edwards126 Frankland Road, Croxley GreenRickmansworth, HertfordshireUnited KingdomO CNPPAO SSC

MacPhail, Mr Ian S.European CoordinatorPro Defensa de la Naturaleza(PRODENA), Peru35 Boundary RoadSt. John's WoodLondon NW8 OJEUnited KingdomC Pro Defensa de la Naturaleza

(PRODENA), Peru

Macfadyen, Prof. Amyan23 Mountsandel Rd.Coleraine BT52 1JENorthern IrelandUnited KingdomO COE

Mallinson, Mr Jeremy J.C.Jersey Wildlife Preservation TrustLes Augres ManorTrinity, JerseyChannel IslandsUnited KingdomD Jersey Wildlife Preservation

Trust

Maltby, Dr EdwardSenior Lecturer in GeographyExeter UniversityDepartment of GeographyExeterDevonshire EX4 4RJUnited Kingdom

IUCN Wetlands Advisory Committee

Martin, Mr PeterSenior Education OfficerWWF UKPanda HouseWayside ParkGodalming, Surrey GU7 1XRUnited KingdomC WWF UKO CEDUC

Matthews, Prof. GeoffreyDirectorInternational Waterfowl andWetlands Research Bureau (IWRB)SlimbridgeGloucester GL2 7BXUnited KingdomC Wildfowl TrustD International Waterfowl and

Wetlands Research Bureau (IWRB)

Mayo, Mrs AnnePersonal Assistant to SSC ChairmanRoyal Botanic GardensKewRichmond, Surrey, TW9 3AEUnited KingdomO SSC

McCormick, Mr John L.Pesticides CampaignerGreenpeace InternationalTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited KingdomD Greenpeace International

McTaggart, Mr DavidChairmanGreenpeace InternationalTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited KingdomD Greenpeace International

Muhall, Mr DougMember of the BoardGreenpeace InternationalTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited KingdomD Greenpeace International

P-82 P-83

Page 321: PROCÈS-VERBAUX...10 Février 1988 à San José, Costa Rica, à l'aimable invitation du Président Oscar Arias et du Gouvernment de la République du Costa Rica. Le thème choisi pour

Mulvaney, Mr KieranInternational League for theProtection of Cetaceans (ILPC)22 Hughenden RoadWeston Super MareAvon BS23 2URUnited KingdomD International League for the

Protection of Cetaceans (ILPC)

Parmentier, Mr RemiPolicy AdvlserGreenpeace UKTemple House25-26 High StreetLewes, East Sussex BN7 2LUUnited KingdomC Greenpeace UK

Phillips, Mr Adrian A.C.Conntryside CommissionCrescent PlaceCheltenham GISO 3RAUnited KingdomA Countryside CommissionO CNPPA

Phillips, Mrs Cassandra F.E.2 The Old RectoryDumbletonEvesham WR11 6TG:United KingdomC Wildfowl TrustO CEDUCIUCN Antarctica Advisory Committee

Poore, Dr DuncanEvenlodeStonesfieldOxfordshire 0X7 2PXUnited Kingdom

F International Institute forEnvironment & Development (IIED)

O CNPPAO CEPIUCN Tropical Forest Advisory Group

Robinson, Mr DavidChief InspectorBuckingham PalaceLondon SW 1United Kingdom

Rudge, Mr A. John B."Komodo", Silverwood CopseWest ChiltingtonWest Sussex RH20 2NQUnited KingdomO SSC

Sandbrook, Dr J. RichardInternational Institute forEnvironment & Development (IIED)3 Endsleigh StreetLondon WC1H ODDUnited KingdomO International Institute for

Environment & Development (IIED)

Seymour, Mr Peter J.British EmbassyApartado 815San JoséCosta RicaUnited Kingdom

O

Shields, Ms JaneUniversity for PeaceJack's Flat, Dundas CastleSouth QueensferryWest Lothian EH30 9SPUnited KingdomO University for Peace

Smart, Mr MichaelInternational Waterfowl and WetlandsResearch Bureau (IWRB)SlimbridgeGloucester GL2 7BXUnited KingdomD International Waterfowl and

Wetlands Research Bureau (IWRB)O Ramsar Bureau

Smyth, Prof. John C.Scottish Environmental EducationCouncilPaisley College of TechnologyHigh StreetPaisley PA1 2BEUnited KingdomO CEDUC

Spellerberg, Dr Ian F.PresidentBritish Ecological SocietyBiology DepartmentUniversity of SouthamptonSouthampton S09 5NHUnited KingdomC British Ecological Society

Steele, Mr RichardNature Conservancy Council (NCC)Northminster HouseNorthminsterPeterborough PE1 1UAUnited KingdomA Nature Conservancy Council (NCC)IUCN Regional Councillor

Synge, Mr Hugh53 Kew GreenKew, RichmondSurrey TW9 3AAUnited KingdomO Plants Advisory GroupO WWF InternationalIUCN Cooperating Organization

Tinker, Mr JonPanos Institute8 Alfred PlaceLondon WC1E 7EBUnited KingdomO Panos InstituteO CEDUC

Vittery, Mrs BonnieNature Conservancy Council (NCC)Northminster HouseNorthminsterPeterborough PE1 1UAUnited KingdomA Nature Conservancy Council (NCC)

Wager, Dr JonathanDepartment of Town & Country PlanningUniversity of ManchesterManchester MI3 9Pt.United KingdomO CEP

Walker, Mr Brian W.International Institute forEnvironment and Development (IIED)3 Endsleigh StreetLondon WC1H ODDUnited KingdomF International Institute for

Environment and Development (IIED)

Weerakoon, Mr BradmanSecretary GeneralInternational Planned ParenthoodFederation (IPPF)Regent's CollegeRegent's ParkLondon NW1 4NSUnited KingdomO International Planned Parenthood

Federation (IPPF)IUCN Cooperating Organization

Zisman, Mr Simon A.British Trust for ConservationVolunteers (BTCV)19 Albion Rd.KingstonSurrey KT2 7BZUnited KingdomC British Trust for Conservation

Volunteers (BTCV)

Uruguay

Cravino Castro, Sr Jorge LuisMédico VeterinarioMinisterio de Ganaderia, Agriculturay Pesca / Dirección General deRecursos Naturales RenovablesCerrito 318, Piso 1MontevideoUruguayO Ministerio de Ganaderia,

Agricultura y Pesca

P-85P-84

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Gudynas, Prof. EduardoCentro de Investigación y PromociónFranciscano y Ecológico (CIPFE)Canelones 1164Apartado Aéreo 13125MontevideoUruguayC Centro de Investigación y

Promoción Franciscano yEcológico (CIPFE)

O CEDUCIUCN Working Group on Ethics,

Humanities & Art

Venezuela

Acedo de Sucre, Dra María de LourdesGerente GeneralFundación para la Defensa de laNaturaleza (FUDENA)Apartado Postal 70376Caracas 1071-AVenezuelaC Fundación para la Defensa de la

Naturaleza (FUDENA)

Amend, Sr StephanSociedad Conservacionista Audubon deVenezuelaApto 80450Caracas 1080-1VenezuelaF Sociedad Conservacionista

Audubon de Venezuela

Amend, Sra ThoraInparques (MARNR)c/o Casa GrossApartado 675Caracas 1010VenezuelaO Inparques (MARNR)

Andrade C, Dr NelsonDirector Ordenación TerritorioMinisterio del Ambiente y de losRecursos Naturales Renovables(MARNR)Apartado 6623Caracas 1010AVenezuelaA Ministerio del Ambiente y de los

Recursos Naturales Renovables(MARNR)

Medina Cuervo, Lic. GlendaFundación para la Defensa de laNaturaleza (FUDENA)Apartado Postal 70376Caracas 1071-AVenezuelaC Fundación para la Defensa de la

Naturaleza (FUDENA)

Pannier, Prof. Dr FedericoAcademia de Ciencias Fisicas,Matemâticas y NaturalesApartado 80.390Caracas 1080-AVenezuelaC Academia de Ciencias Fisicas,

Matemâticas y NaturalesO C0EIUCN Wetlands Advisory Committee

Romero, Dr AldemaroDirector EjecutivoFundación Venezolana para laConservación de la DiversidadBiológica (BIOMA)Apartado Postal 1968Caracas 1010-AVenezuela

C Fundación Venezolana para laConservación de la DiversidadBiológica (DIOMA)

Urriola, Dr. PedroProfesor eméritoUniversidad Experimental de losLlanos Occidentales Ezequiel ZamoraAntiguo Convento de San FranciscoGuanare 3310Estado PortuguesaVenezuelaC Universidad Experimental de los

Llanos Occidentales EzequielZamora

de Blohm, Lic. CeciliaMiembro Consejo DirectivoFundación para la Defensa de laNaturaleza (FUDENA)Apartado Postal 70376Caracas 1071-AVenezuelaC Fundación para la Defensa de la

Naturaleza (FUDENA)O CNPPAO SSC

de Quinteros, Dra. Lorena S.Directora General SectorialMinisterio del Ambiente y de losRecursos Naturales Renovables(MARNR)Apartado 6623Caracas 1010AVenezuela

A Ministerio del Ambiente y de losRecursos Naturales Renovables(MARNR)

Viet Nam

Quy, Dr VoProfessor of BiologyUniversity of HanoiFaculty of BiologyHanoiViet NamO CNPPA

West Indies

Renard, Mr YvesPresidentCaribbean Conservation Association(CCA)ECNAMP, Clarke StreetVieux FortSanta LuciaWest IndiesD Caribbean Conservation Association

(CCA)

Yugoslavia

Borovnica, Ms SofijaFederal Commission for theEnvironment2 Boulevar LenjinaBeograd 11000YugoslaviaO CEP

Zaïre

Mankoto, Dr ma MbaelelePrésident délégué généralInstitut zaïrois pour la conservationde la nature (IZCN)BP 868Kinshasa IZaireA Département de l'Environnement,

Conservation de la Nature etTourisme

O COE

Mburanumwe, M. Chiri-wa RutezoDirecteur technique des ParcsInstitut zaïrois pour la conservationde la nature (IZCN)BP 868Kinshasa IZaireA Département de l'Environnement,

Conservation de la Nature etTourisme

Zambia

Lungu, Mr Fidelis BorgiaCo-DirectorLuangwa Integrated ResourceDevelopment ProjectBox 510249ChipataZambiaO Luangwa Integrated Resource

Development ProjectO CNPPAIUCN CDC Advisory Committee

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Musokotwane, Mr IndiaDirector of Natural ResourcesNatura1 Resources DepartmentPO Box RW50042LusakaZambieA Ministry of Lands and Natural

Resources Department

Stevenson, Mr StuartSecretaryNational Conservation Committee (NCC)Ministry of Lands & Natural ResourcesPO Box 30475LusakaZambiaA National Conservation Committee,

Ministry of Lands & NaturalResources

Zimbabwe

Child, Dr GrahamWildlife Society of Zimbabwe11A Old Catton KoadMount PleasantHarareZimbabweC Zimbabwe National Conservation

TrustC Wildlife Society of ZimbabweC Zambesi SocietyIUCN Regional Councillor

Chitepo, Hon. Mrs Victoria F.MinisterMinistry of Natural Resources andTourismP Bag 7753CausewayHarareZimbabweA Ministry of Natural Resources and

Tourism

Mhlanga, Dr LibertyAgricultural and Rural DevelopmentAuthority (ARDA)PO Box 8439CausewayHarareZimbabweO Environment & Development

Activities (ENDA), ZimbabweO CEP

Mukahanana, Ms MargaretMinistry of Natural Resourcesand TourismP Bag 7753HarareZimbabweA Ministry of Natural Resources and

Tourism

Pile, Mr John A.Executive DirectorZimbabwe National Conservation TrustPO Box 8575CausewayHarareZimbabweC Zimbabwe National Conservation

TrustO CEDUCIUCN Conservation for Development

Centre (CDC), Zimbabwe

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MEMBERS OF THE IUCN GENERAL ASSEMBLY STEERING COMMITTEEMEMBRES DU COMITE DIRECTEUR DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Dr David A. Munro (Chairman/Président)IUCN Regional Councillor/Conseiller régional de l'UICNCanada

Dr Wolfgang E. BurhenneChairman/PrésidentIUCN Commission on Environmental Policy, Law and Administration/Commission des politiques, du droit et de l'administration del'environnement de l'UICNFederal Republic of Germany/République fédérale d'Allemagne

Mats SegnestamIUCN Bureau Member and Regional Councillor/Membre du bureau de l'UICN etConseiller régionalThe Swedish Society for the Conservation of Nature/Société suèdoise pourla conservation de la natureSweden/Suède

Roger MoralesIUCN Bureau Member and Regional Councillor/Membre du bureau de l'UICN etConseiller régionalCentro Agronómico de Investigacióny Enseñanza

Costa Rica

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MEMBERS OF THE HOST COUNTRY ORGANIZING COMMITTEEMEMBRES DU COMITE ORGANISATEUR DU PAYS HOTE

Lic. Margarita Penón de ARIASPrimera Dama de la Repûblica

de Costa RicaPresidente Honoraria del Comité

Dr. Alvaro UMAÑA QuesadaMinistro de Recursos Naturales,

Energía y MinasPresidente del Comité

Dr. Carlos VALERIOEscuela de BiologiaUniversidad de Costa RicaCoordinador

Ing. Etilma MORALESJefe, Departamento de CapacitaciónDirección General ForestalMinisterio de Recursos Naturales, Energía y MinasSecretaria Ejecutiva

Lic. Patricia ALPIZARJefe de PrensaMinisterio de Recursos Naturales, Energía y Minas

Dr. Gerardo BUDOWSKIUniversidad para la Paz

Roger MORALESConsejero Regional de la UICN para

América Central y del SurDepartamento de Recursos NaturalesCentro Agronómico Tropical de Investigacióny Enseñanza (CATIE)

Srta. Rita MORUASecretaria Ejecutiva del Ministro de Recursos Naturales

Energía y Minas

Sra. Noel PAYNE DE PACHECOIUCN Consultant

Ing. Jorge E. RODRIGUEZOficial MayorMinisterio de Recursos Naturales, Energía y Minas

Ing. Raúl SOLORZANOPresidenteCentro Cientifico TropicalSan José

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MEMBERS OF THE IUCN SECRETARIAT AT SAN JOSEMEMBRES DU SECRETARIAT DE L'UICN A SAN JOSE

Delmar BLASCOArgentina/Argentine

Frédéric BRIAND

France

Marlène CHAPERONSwitzerland/Suisse

Head of Membership Services UnitChef du Service de liaison avecles membres

Executive Officer, Commission onEcologySecrétaire exécutif, Commission del'écologie

SecretarySecrétaire

Michael J. COCKERELLUK/R.-U.

Danièle DEVITREFrance

Deputy Director General, ManagementDirecteur général adjoint,administration

TranslatorTraductrice

François DROZSwitzerland/Suisse

Head, Finance and ContractAdministration UnitChef, Finances et contrats, Serviced'administration

Patrick DUGANUK/R.U.

Wetlands OfficerResponsable, Programme pour leszones humides

Stephen EDWARDSUSA/E.-U.

Danny ELDERUSA/E.-U.

Joanna ERFANISwitzerland/Suisse

Vitus FERNANDOSri Lanka

Mark HALLE

USA/E.-U.

Executive Officer, Species SurvivalCommissionSecrétaire exécutif, Commission dela sauvegarde des espèces

Marine Programme OfficerResponsable, Programmes marins

Secretary to the Deputy DirectorGeneral, ConservationSecrétaire du Directeur généraladjoint, conservation

Coordinator, Asia and Pacific,Conservation for Development CentreCoordonnateur, Asie et Pacifique,Centre de la conservation pour ledéveloppement

Director, Conservation forDevelopmentCentreDirecteur, Centre de laconservation pour le développement

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Fiona HANSONUK/R.U.

Patricia HAWESUK/R.-U.

Ursula HILTBRUNNERSwitzerland/Suisse

Elizabeth HOPKINSUK./R.-U.

Linette HUMPHREYUK/R.-U.

Perdita HUSTONUSA/E.-U.

Mireille KATZSwitzerland/Suisse

Drake MCHUGHCanada

Assistant for Council AffairsAssistante, Affaires du Conseil

Office Manager, Conservation forDevelopment CentreChef de Bureau, CCD

Project AdministratorAdministratrice de projets

Acting Coordinator, EnvironmentalPlanning CommissionCoordonnatrice par interim, Commissionde la planification de l'environnement

Secretary/Assistant, Species SurvivalCommissionSecrétaire/Assistante, Commission de lasauvegarde des espèces

Programme Officer, Population andSustainable DevelopmentResponsable, Programme sur la populationet le développement durable

Administrative Assistant, RamsarConventionAssistante administrative, Bureau de laConvention de Ramsar

Editor, IUCN Bulletin/Media CoordinatorRédacteur du Bulletin de l'UICN,Attaché de Presse

Kristin McLAUGHLINUK/R.-U.

Kenton R. MILLERUSA/E.-U.

Jeffrey McNEELYUSA/E.-U.

Fabienne PARKESFrance

Annette PAVLICSwitzerland/Suisse

Project Administrator, Tropical ForestProgrammeAdministratrice de projets, Programmepour les forêts tropicales

Director GeneralDirecteur général

Deputy Director General, ConservationDirecteur général adjoint, conservation

Assistant, Population ProgrammeAssistante, Programme sur la population

Assistant, Membership Services UnitAssistante du Service de liaison avecles membres

Per RYDENSweden/Suède

Head, Sahel ProgrammeChef du Programme Sahel

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Jeffrey SAYERUK/R.-U.

Senior Programme Adviser, TropicalForest ProgrammeConseiller principal, Programme pourles zones humides

Marina STEEDArgentina/Argentine

Secretary, Wetlands ProgrammeSecrétaire, Programme pour les zoneshumides

Simon STUARTUK/R.-U.

James THORSELLCanada

Julia TUCKERUK/R.-U.

Estelle VIGUETUK/R.-U.Switzerland/Suisse

Morag WHITEUK/R.-U.

Simone WEBERSwitzerland/Suisse

Species Programme OfficerResponsable, Programme pour les espèces

Executive Officer, Commission onNational Parks and Protected AreasSecrétaire exécutif, Commission desparcs nationaux et des aires protégées

Membership AdministratorAdministratrice du Service de liaisonavec les membres

Executive Secretary to the DirectorGeneralSecrétaire du Directeur général

Acting Head, CommunicationsResponsable par interim du Service dela Communication

Secretary, Tropical Forest ProgrammeSecrétaire, Programme pour les forêtstropicales

Director General elect/Directeur général élu

Dr Martin HoldgateUK/R.-U.

Secretary General, Ramsar ConventionSecrétaire général de la Convention de Ramsar

Daniel NAVIDUSA/E.U.

Conservation Monitoring Centre (CMC), Cambridge, U.K.Centre de surveillance continue de la conservation de la nature (CSC)Cambridge, R.-U.

Patty ALMADA-VILLELAMexico/Mexique

Research Officer, Species ConservationMonitoring UnitAttachée de recherche, Unité desurveillance continue de laconservation des espèces

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Mark COLLINSUK/R.-U.

Jeremy HARRISONUK/R.U.

Zbigniew KARPOVICZUK/R.-U.

Christine LEONUK/R.-U.

Duncan MACKINDERUK/R.-U.

Robin PELLEWUK/R.-U.

Senior Research Officer, SpeciesConservation Monitoring UnitAttaché de recherche principal, Unité desurveillance continue de laconservation des espèces

Head, Protected Areas Data Unit, CMCChef, Unité de données sur les airesprotégées

Senior Research Officer, ProtectedAreas Data UnitAttaché de recherche principal, Unitéde données sur les aires protégées

Senior Research Officer, ThreatenedPlant UnitAttachée de recherche principale, Unitédes plantes menacées

Head, Computer Services UnitChef, Service informatique

Director, Conservation Monitoring UnitDirecteur, Centre de surveillancecontinue de la conservation de la nature

Alison SUTERUK/R.-U.

Jane THORNBACKUK/R.-U.

Jane VILLA-LOBOSUSA/E.-U.

Secretary, Protected Areas Data UnitSecrétaire, Unité de données sur lesaires protégées

Head, Species Conservation MonitoringUnitChef, Unité de surveillance continue dela conservation des espèces

Senior Research Officer (South America)Attachée de recherche principale(Amérique du Sud)

Botanic Gardens Conservation Secretariat/Secrétariat des JardinsBotaniques

Vernon HEYWOODUK/R.-U.

Director, Botanic Gardens ConservationSecretariat, KewDirecteur du Secrétariat des jardinsbotaniques, Kew

Environmental Law Centre (ELC), Bonn, Federal Republic of GermanyCentre du Droit de l'Environnement (CDE), Bonn, République Fédéraled'Allemagne

Françoise BURHENNEBelgium/Belgique

Head ELCChef du CDE

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IUCN regional personnelPersonnel des bureaux réaionaux de l'UICN

Johan ASHUVUDSweden/Suède

Aban Marker KABRAJIPakistan

Regional Project RePresentative,Central AmericaReprésentant, Projets régionaux enAmérique centrale

Project and Regional liaison, PakistanProjets et coordination régionale,Pakistan

Bob KAKUYOUganda

Rob MALPASUK/R.-U.

Adolpho MASCARENHASTanzania

Projects officer, East Africa RegionalOfficeResponsable de projets, bureau régionalpour l'Afrique de l'Est

Regional rePresentative, Eastern AfricaReprésentant régional, Afrique de l'Est

Project and Regional liaison, ZimbabweProjets et coordination régionale,Zimbabwe

Cameron SANDERSUSA/E.-U.

Gérard SOURNIAFrance

Executive Director, IUCN USADirecteur exécutif, UICN Etats-Unis

Regional Office for West AfricaBureau Régional pour l'Afrique del'Ouest

Byron SWIFTUSA/E.-U.

Fundraiser, IUCN USAChargé des appels de fondsUICN Etats-Unis

Specially contracted staff/Personnel sous contrat spécial

Donald ALLANUSA/E.-U.

Consultant, Media CoordinationConsultant, Presse

Martine AMADOUSwitzerland/Suisse

TranslatorTraductrice

Isabel BRIASSpain/Espagne

Noel CADIOTSpain/Espagne

Ingrid CATONFrance

M. Femanda CHURRUCASpain/Espagne

TranslatorTraductrice (ICONA)

InterPreterInterprète (ICONA)

InterPreterInterprète

TranslatorTraductrice (ICONA)

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Victoria DRÀKEUSA/E.U.

Consultant, Population and ConservationScience ProgrammesConsultante, Programme sur lapopulation et les sciences de laconservation

John GOLDSMITHUK/R.-U.

Su HOUGHSpain/Espagne

Peter HULMUK/R.-U.

Catherine LOKSCHINSwitzerland/Suisse

Mauricia LLADOSpain/Espagne

Maido MALLOLSpain/Espagne

Rocio MELIANSpain/Espagne

Noel D. PÀYNE DE PACHECOUK/R.-U.

Consultant, Financial AffairsConsultant, Questions financières

InterPreterInterprète (ICONA)

Consultant, IUCN BulletinConsultant, Bulletin de l'UICN

TranslatorTraductrice

TranslatorTraductrice (ICONA)

InterPreterInterprète (ICONA)

TranslatorTraductrice (ICONA)

Assistant to Conference ManagerAssistante du Coordonnateur de laConférence

Robert PRESCOTT-ALLENUK/R.-U.

Remedios TABERNSROSpain/Espagne

William VALKFrance

Tensie WHELANUSA/E.-U.

Chief RapporteurChef rapporteur

InterPreterInterprète (ICONA)

InterPreterInterprète

Press Liaison with Host Country PressSecretariatAttachée de liaison pour la presseauprès du secrétariat du pays hóte

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P-97HOST COUNTRY STAFF/PERSONNEL DU PAYS HOTE

Sonia Phillips

Stefannie Jara

Olga Soto

Grettel Gonzalez

Elizabeth Quesada

Helga Stapff

Radamés Catellón

Marco Vinicio Hidalgo

Rafael E. Carazo

Sergio E. Rojas

Javier Rios

Danilo Montes

Ana María Guevara

Anabelle Mora

Ricardo Solís

Rafael A. Hemández

Mijail Guillemard

José Pablo Castro

Patricio Becerra

Rodrigo Alarcon

Alexander Madrigal

Gerardo Quesada

Victor Céspedes

Ricardo Zúñiga

Isaís Fallas

Bernai Zeledón

Victor L. Blanco

Amado A. Alvarado

Murray Silberman

Guiselle Chanto

León Santana

Omar Cruz

Angioletta Vaglio

Luciana Jiménez

Carmen G. Saborio

Guiselle Chanto

Ivonne Leitón

Andrea Trejos

María Isabel Olivera

Laura Hernândez

Olivia Carreras

Ivannia Salazar

Luis Ernesto Rodríguez

Randall Pereira

Rodney Pereira

Miguel Ortega

Alex Méndez

Jesús Calderón

Carlos Brenes

Luis Angel Rodríguez

Alex López

Marcia Gonzalez

Ana Victoria Lizano

María Antonieta Sáenz

Floriana Gámez

Guido Châves

Marco Vinicio Araya

Jane Segleau

Edwin Cyrus

Guillermo Canessa

Marta Lilliana Jiménez

Luis Angel Villavicencio

Emilia Villalobos

Juan Carlos Cruz

Felipe Matos

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Heriberto Valverde

Lilliana Solís

Xinia Bustamante

Geanina Robinski

Mayra Bonilia

William Peña

Luis Ortiz

Gerardo Badilla

Viviana Arrieta

Olman Morales

Any Cháves

Miguel Herrera

Herberth Monge

Mario Solano

Marvín Rodríguez

Gerardo Morales

Hernán Torres

Carlos Villalobos

Charles Schnell

Marco Fallas

Alexis Rodríguez

José Felipe Díaz

Hernán Cantillano

Hazel González

Juan Faba

David Sebastián Jara

Julieth Herrera

José Ruiz

Eduardo Dittel

Jorge Delgado

Lorena San Román

Mario Vargas

Pilar Raunírez

Vilma Arce

Viviane Solís

Minor Castro

Gerardo Fernández

Hernán Rojas

Sandra Garcia

Ligia Montoya

Carlos Lopez

Pedro Garcia

Gilberto Barrientos

Irene Baudrit

José Valverde

Victor Urena

Blas Martínez

Marcial Montero

Jorge Morales

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Une liste de nos publications est disponsibleà l'une des adresses suivantes:

UICN Service des publicationsAvenue du Mont-Blanc

CH-1196 GlandSuisse

ou UICN Service des publications219c Huntingdon RoadCambridge, CB3 ODL

Royaume-Uni

UICNI' Alliance mondiale pour la nature

Avenue du Mont-BlancCH-1196 Gland

Suisse

téléphone: 022-647181 télex: 419605 iucn chtéléfax:022-642926

télégrammes: IUCNATURE, GLAND