13
LE PROGRAMME DE FRANÇAIS DE PREMIERE A - LES OBJETS D’ETUDES OBJETS D’ETUDE L S/ES STG 1 Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde. X X X 2 La poésie. X X X 3 Le théâtre : texte et représentation. X X X 4 L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer. X X X 5 Un mouvement littéraire et culturel. X X (FACULTATIF) 6 L’autobiographie. X 7 Les réécritures. X o Les objets 1 à 4 sont communs à toutes les séries d'enseignement général et technologique. o L’objet d’étude 5 est facultatif dans les séries technologiques. o Pour la série littéraire, s'ajoutent les objets d'études 6 (L’autobiographique) et 7 (Les réécritures). 1. Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde (ES-L-S-STG) a. A partir des questions que soulève l’étude des personnages, il s’agit d’aborder le roman comme une forme littéraire privilégiée de représentation de l’homme et du monde. En situant une œuvre dans son contexte littéraire, historique et culturel, on s’interrogera sur l’évolution du genre romanesque. b. Corpus : Un roman au choix du candidat (du XVIIème siècle à nos jours ), accompagné de textes et de documents complémentaires –les lectures cursives sont à encourager-. 2. La poésie (ES-L-S-STG) Corpus : un recueil poétique et/ou un groupement de poèmes : .Un recueil de poèmes ou un groupement de textes poétiques –du XVIème siècle à nos jours - Perspective dominante : étude des genres et des registres. Perspectives complémentaires : approche de l'histoire littéraire et culturelle ; réflexion sur l'intertextualité et la singularité des textes.

Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

LE PROGRAMME DE FRANÇAIS DE PREMIERE

A - LES OBJETS D’ETUDES

OBJETS D’ETUDE

L

S/ES

STG

1

Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde. X X X

2

La poésie. X X X

3

Le théâtre : texte et représentation. X X X

4

L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer. X X X

5

Un mouvement littéraire et culturel. X X (FACULTATIF)

6

L’autobiographie. X

7

Les réécritures. X

o Les objets 1 à 4 sont communs à toutes les séries d'enseignement général et

technologique. o L’objet d’étude 5 est facultatif dans les séries technologiques. o Pour la série littéraire, s'ajoutent les objets d'études 6 (L’autobiographique) et 7 (Les

réécritures).

1. Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du monde (ES-L-S-STG)

a. A partir des questions que soulève l’étude des personnages, il s’agit d’aborder le roman comme une forme littéraire privilégiée de représentation de l’homme et du monde. En situant une œuvre dans son contexte littéraire, historique et culturel, on s’interrogera sur l’évolution du genre romanesque.

b. Corpus : Un roman au choix du candidat (du XVIIème siècle à nos jours), accompagné de textes et de documents complémentaires –les lectures cursives sont à encourager-.

2. La poésie (ES-L-S-STG) Corpus : un recueil poétique et/ou un groupement de poèmes : .Un recueil de poèmes ou un groupement de textes poétiques –du XVIème siècle à nos jours- Perspective dominante : étude des genres et des registres. Perspectives complémentaires : approche de l'histoire littéraire et culturelle ; réflexion sur l'intertextualité et la singularité des textes.

Page 2: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

3. Le théâtre : texte et représentation (ES-L-S-STG) Corpus : une pièce de théâtre –du XVIIème siècle à nos jours- accompagnée de textes et de documents complémentaires (en particulier de caractère visuel). Perspective dominante : étude des genres et des registres. Perspectives complémentaires : étude de l'histoire littéraire et culturelle ; étude de l'intertextualité et de la singularité des textes.

4. L’argumentation : Convaincre, persuader et délibérer (ES-L-S-STG) Les formes et les fonctions de l'essai, du dialogue et de l'apologue. Corpus : Une œuvre littéraire et un groupement de textes, complété par des documents (pouvant inclure des articles de presse et des images). Perspective dominante : étude de l'argumentation et des effets sur le destinataire. Perspective complémentaire : étude des genres et des registres. N.B. - Les documents d'accompagnement donneront à titre indicatif des problématiques appropriées à la classe de première.

5. Mouvement littéraire et culturel (ES-L-S et Facultatif en STG)

a. En classe de première, on étudie en tant que tel un mouvement littéraire et culturel français et européen du XVIème au XVIIIème siècle ; d'autres mouvements le sont en liaison avec les autres objets d'étude.

b. Corpus : Une œuvre littéraire ou un groupement de textes, au choix, accompagnés de textes et de documents complémentaires (y compris iconographiques). Perspective dominante : histoire littéraire et culturelle. Perspective complémentaire : étude des genres et des registres.

6. L’autobiographique (L) Corpus : une œuvre littéraire accompagnée de textes et de documents complémentaires ou un groupement de textes et des documents complémentaires. Perspective dominante : étude des genres et des registres. Perspectives complémentaires : étude de l'argumentation et des effets sur le destinataire ; étude de l'histoire littéraire et culturelle.

7. Les réécritures (L) Corpus : un groupement de textes littéraires, au choix. Perspective dominante : réflexion sur l'intertextualité et la singularité des textes. Perspectives complémentaires : étude des genres et des registres ; étude de l'argumentation et des effets sur le destinataire. B – LE DESCRIPTIF

Un descriptif est à présenter pour chaque objet d’étude.

Il est au minimum constitué de 4 textes. On entend au sens de texte un extrait en prose (minimum 20

lignes), un poème, un extrait d’une scène de pièce de théâtre. On ajoutera un corpus iconographique ou littéraire en rapport avec l’objet d’étude.

Il présente une série d'éléments apportant à l'examinateur les informations nécessaires sur le travail réalisé par le candidat pendant son année de première. Il précise de ce fait le titre et la problématique de chaque séquence ainsi que l'objet (ou les objets) d'étude qui sont abordé(s).

Il indique également les textes (groupement ou œuvre intégrale) étudiés à l'intérieur de chaque séquence et la démarche retenue pour cette étude (lectures cursives ou analytiques, approches d'ensemble retenues pour l' étude des œuvres intégrales).

Il mentionne obligatoirement et clairement - afin de faciliter le travail des examinateurs - le manuel utilisé dans le courant de l’année, l'édition des œuvres intégrales et les références très précises des différents textes indiqués : édition, chapitre, page, début et fin de l'extrait.

Page 3: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Les candidats individuels présentent l'épreuve dans les mêmes conditions que les candidats scolaires. Un exemple de descriptif :

SÉQUENCE 2 :

Un mouvement littéraire et culturel français

et européen du XVIème au XVIIIème siècle :

LE CLASSICISME

PROBLÉMATIQUE Quelles sont les spécificités d’un texte classique ?

Madame de LA FAYETTE,

La Princesse de Clèves

(édition Hachette, Bibliolycée nº 49)

1) Portrait de Mademoiselle de Chartres (pp. 21-22 : d’Il parut alors une beauté à la Cour… à …étaient pleins de grâce et de charmes.) 2) Rencontre de la princesse de Clèves et de Monsieur de Nemours (pp. 49-50 : d’Elle passa tout le jour des fiançailles… à …il ne put admirer que Madame de Clèves.) 3) Monsieur de Nemours espionne la princesse de Clèves à Coulommiers (pp. 191-194 : d’Il vit beaucoup de lumières dans le cabinet… à …elle entra dans le lieu où étaient ses femmes.) 4) La mort de Monsieur de Clèves (pp. 211-212 : de Cependant Monsieur de Clèves était presque abandonné des médecins… à …et faut-il que j’aie la faiblesse d’y jeter les yeux.)

TEXTES

COMPLÉMENTAIRES

- Boris VIAN, L’Écume des Jours (la rencontre de Colin et de

Chloé à une fête) : édition Bibliolycée pp. 76-78 - Les codes de la préciosité selon Magdelon : MOLIÈRE, Les

Précieuses Ridicules (manuel de littérature p. 354) - L’honnête homme au XVIIème siècle : MOLIÈRE, Le

Misanthrope, I, 1, v. 65-81 (manuel Français Méthodes 2de / 1re, p. 24)

TRAVAUX

COMPLÉMENTAIRES

- Comment répondre aux questions de l’écrit du baccalauréat

(travail sur un corpus présentant les personnages dans différents romans)

- Comment rédiger un commentaire de texte

LECTURES

D’IMAGES

1) Marina Vlady dans le rôle de la princesse de Clèves : portrait p.

31 (édition Bibliolycée) 2) Extraits du film La Princesse de Clèves (Jean Delannoy, 1960) :

début (correspondant au texte nº 2) et passage de Coulommiers (correspondant au texte nº3)

3) Tableau Suzanne au bain de Jean-Baptiste SANTERRE (édition Bibliolycée p. 202)

LECTURES PERSONNELLES

Page 4: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Séquence 2 : Un mouvement littéraire et culturelfrançais et européen du XVIè" au Xvlllè" siècleMadame de LA FAYETTE. La Princesse de ClèvesTexte 1. (Portrait de Mademoiselle de Chartres

1l pelut.r iors t t i ,c be;uré à Lr Coiir . r i ' ' r i rrr ir .r l t \ I 'cu! t l t ' roLrt lc

:: i rnon.lc, c ' i l otr i ioir cloirc t lul c ' i i . t i t t tr :c loeatLctl pert irr te.

pr-rsr1u'ci lr r ioDllJ de l ' . rr i t l i r .rr iot t i l . l t l : t t i i i icu or 'r l 'oi i i ' r .r l t ' i

accor.rtutt i i . i r-oir Ce be11el penr- ' t t l tcs El le i t l r t ,"1. ' i r rnètrte

.rr i .r t tûi tr l1t. ' le r- iJa i t Jc Llh;Ltr. 's i t Lluc 11a! 1t l i t- ' qr.t l rdcs

hérjuùr'c ' ' cl t Frrrt icc S,r l p.:rr Ér. ir t l t l t t , ic l t le, ct l l r ' . r j r laissé'

l3o sous iu c.;ncl i t i t . ' J. &' l ;rJl t te Jr {-- i l . r l t l r 's2. j i l i l l l l l i i . Ll i l i l i le bidl.

. l : r r r-rtu , , ' r i t nrert ie ér.t t . ' rr e:rn-l i iuci i t l r i i tcr. Â|rr. \ : . l r oir Pei i i l i s. l t t

l1r i11. c' l ic -t \ . l i r p.rssé lr11t, ' i t i t ls r l iLl lé. 'r s. i l i \ r( . le1l ir . i l . ' , Coltt

l ' , . ' r . i . iût cr ir . ' . i i -- :ctuc, ci l . ' . i i . t t t , :1ot:; lé sr ' \ soi l l i i l l ' i ' ( l ! r . . l t iol l dc

i.L t l i l r . l : : t i" r i lc r l . ' i l l r ' . r t i l r P.t: \ i i l iv l i l t l l l i i Ll ir i r cr s' l r t t :pr i t ct

235 i r b l r u t i . . l i r - sL - r l l gdJ . i i i : : i l . ' i l l l i , l c t t l l e r l l . ' l . r | t t r ' r e i i i r i u t

i i i iLi i . . i i rn. i i l l i l . t t :r iuf. . lû . i t-c r l lJrc- ' i l t l . t : l i l l t l l t '1n i l tLl t t t r lc rrc

f r . i t l r : - i . ; i : r - I : . i r g . , i , l l i r ' ; n t l ' i i c r r i t r l e : 1 . ' r t l t ' i - a . r \ o l l l l c \ PO l l r - l ç :( ' r ; l ! . l j i )vl . \1- l . i . , i i l . Jt t- l l . rr t l ' . . ' 1 : ' i i11i; . '1- ' i l i1111t oçrpolét. ci l t

i r i : , i i t , ' , i r i \ - . i r i . t .- i : i1lc i icr pcinrlr tr . , . i . ' i . i l l l . : i , t . ' : l l r i , i i l l t t , l i r :- . , i r

240 , . e t l ! l l i . i . i . { L l c . l i , i t ' i r ' - r l i l i : i ; r : i ' s r l i . i i i I ; [ l i . l i \ : - r l l . ' ] i t l L l t ; t . l L l t J i c

l ! r i J ! r l i - - i . i , : : l r : r r i . i . i r l r i i , t r t \ I t l l { l i i r r . ) r l i . i i i l i i r i i r i c . i i : l 3 i i t t

. i , : ' 1t"r: ; t ;r .--r. 1tLrt. i i i ' i : t !-r ' t ' i t . . ' i icr 'rr l r i i i ' . i r l lLi ' . l i : ' l l , t ihtrrr l

r i t- l ; i l al l l . i l l ! ) ' r , i : ;r i i tr : j i i ) l i . ] : 'J l{ l : l r : !cJl i \ ! . r i ai i i i t l i i . , i : : i i . oi t .

. r l ' i r ; r . i r : t , " c . : , ; 1 , r . . 1 r t ; 1 i t t t r ; t . ; L , t i l l l i " i l l " ' . l i i r ' l , : i i t . i L i 11 ! h ! ) i l l l ! r t d

z r s i r : 1 , : : , , i . i i . r ) l l l i ) ; r i l 1 . l r ' . ' i l ; ; . i , l i i i l . l i i . l r l i . i t l l i - 11é t , . r L i r t L r : i t l r l c

i r : r \ ! ) t l i r i . i i . l l . l ' . r i i . l - . i . , : : i , ! i l i f c ( ' l l i , : l . t l ' . 1 : i , . ' . r l l . r i : r i l r i r l t' 1 . j ] . . û i - ' . , i i . r i : . . ; ' : , , : : i l : . l i : i l r ' i : r . i i T i ' - i i , . r i ù . r r l l : ! l \ ' i i { t r ! i \ . ' l l ' , .

r i ! r f j : - r i : t r ; , - ! r . i : r ' r l l r ' i f f l l l : . 4 . i ; . . , i l l l . : l i r ' i " i l l . i r l t i i ; i . i l l i !Û l1 l

. 1 , . ' . , 1 r . , . l r : i r , ; . : i j . l i \ l i l i ! . r r 1 i l : l r l : . l i i ' ' ) ! ! l l . : l l J t r l i . i ! ' l l r i l ! ' ; . ( j r l 1

?r t ' . t . i ' . rr : : ; . ' r r l r tr l i ! . t i i r : , i -- .r l . i t . ' " l l l i ' - ' .

Cette héntière étair alors un des gr;uds partrs qu' i l y eûc en

FrrLuce, er quoiqu'el le f ir t dl ts unc ertrênre jeunesse. l 'otr avart

déjà pi-oposé plusieurs nuriages. Madaure dc Ch.rrtres, qtli éràir

exrrêmen.reut glorienser, l le irou! 'ait ptcsclue r ien ' l igrre de sa

rs5 fille. La vor mt dans sa seiziù'nrc eitirée. clle vouiur h me trer i l.l

Cour. Lorsqu'e11e arr iva, le r iclatue ai l i t ru-devanr , i 'el lc i r l rut

sr-rLprisr de ll grrodc beruré cic i\'l,rdtmoistllc l.' C-harirer' e t il ttr

tut st+rns ,rr ec r,r ison. L: blr: . tchcur de soti t .- i l rr c ' t :c5 chetaLr:

bloui1-. lui i lor l l r l ier, i tut éciar t i ' . t . ' L 'on rt ' : i - i :r t t t .r t . r : ' - i L1u'r i el lc I

26û f ùù i j . ' s t I . r i [ \ é i . L i e r i r f ég i j l i e ] : ' . ( i , , r l \ i ' . 1 - . t l c r ' . 1 t l r i . ! , l l n i c t i l ' - i - l l

.plei l : jc grict - :r dr cir. , i t les

Page 5: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

nce 2: Un mouvement littéraire et culturelfrançais et européen du XVI'-" au XVI["-' siècleMadame de LA FAYETTE. La Princesse de ClèvesTexte 2 (Rencontre de la princesse de Clèves

et de Monsieur de Nemours

Ell. p'.rsa tout lejour des fraÀçail les cl.Lez elle à se parer. pour setrouver lc soir au bal et an tèstin ro,val qni se faisait au Louvre.

6 ,.Lorsqu'elle aniva, l 'on adrnita sa beauré et sa parure ; le bal

. comllença et: colrlnle el]e dals;iit lvec Monsieur de Guise. i-l se

. f it un .rsscz qrai,. l brurt ters la porte de la salle , comme de

lquelqr.r'un qui enrarc et à qtti or faisait place. Ivladame de Clèves

tacheva ,.le d.rnser et, pendant qu'elle cherchrrit des yslrx

lb rquelqu'Lrn qlr 'elie :ivait desseiu de prendrel, le roi lui cria delprel]Sr.' celui qui arrivrit. Elle si touma ct ri l un hortrr.ne qu'eile,cmt d';Lbordr rre pouvoir èrre clue iUonsieur de Ncmoum, qui

pas,,:rit ;'ar-dcisus quelques siège-. pour arriver oit 1'ou dausait. Ce

iprirrce êt;it i l ir . i une sorte qu'i i érric ditÈcdc de n'èrre pas

as . . . , surpr i r . 'dc ic t ! ) i r r lu :nJûr t r l t i ' ava i t , iu . i t rn rvu . ;u rccr t rccso t r - la ,lou ir;,rn .i ir ' i i ir: ir p.dr rie:c ir i lrcr', lugtlcJri ir lf eu;ore i 'arr

I.Lrri i l .r;: i "1iri ir.r ir i i irs ! j irar;orj l lc. luis i l énir i. i i i trci l l an:si Lle

- :r',l1r llii.rrr.;.' ,:i.- i,ilàrcr pr:rrr L Prùt11rr.ri tili) Iitii -ll'oir utt grartd- - : c l ! , t l ! { i t l1r i l t .

æo ,, h1"'u:irur.1. 5:n:"':un tLrr telleûtcll1 ;urprii l ie ; l bc:iurÉ que.

:ï.;rq* ri f i :t ;. l ; i irg l ci ie .r i lu'cl ic lLri tk h tçi ' irenc.'. i l rte ptLt

l: en:pi' i i :rr .t l . luirj,ca its ]D.irqLie! J. . l i l i i : idri 1!aiQ{) Qu.rrrd i l i

; cr',r;. i lJeri ir".: t - l ; j l :rscr. i l r. i ' lcv.r i l : i ts h sJe iu tuunlurc |le

lric'.r.;t3c-'. i-c lrr: qi 1c,' rcirtes !r tddl' irtrstl i i iu'rh rtt : 'étl iettt

uts ,j:El;l- ' ruj. r: l t l .-,: ' ,èislit { l irciquc chùic i ic srngirl ier.lt lcs lorr.Jiri l !.r .r5fr}]bla ),i!r j ia arlûr1^iirrc. l l : ie-. ! lPei.rrcnt riu"i irri i1s.'ulclir i: i );r1r! l i : l ir i l l l l ] i i .r lc ir:rsi: i . ic p.irlel-i fer:otrue cr lcui

; Jcil.,rr. irr.-nt : i i . l ' .1 areirt ir.; i brtr: clr ic de r.rr oir qui i1r ér,i icnc.,cr: ' i i t j)a t cit , i .:,.trLrcl;r !,t int.

?40 - Pour n.roi, Mademe, dit lVlorrsicru de Nemours, je n'ar pas

d'incertitude. r 'uais comme Madatrre de Clèves tt 'a pas les nlênes

raisous pour deviner clui je suis que celles que j 'ai pour la

recolraîtue, je voudlars bien que Votre Ma3esté eût la bonré dei lui apprendre nlo11 r1on.

ras -Je crois, dit,Çladalnc la Dauphine, qu'elle Ie saic aussi bienque vous savez le sien-

' -Je vous lssure, Mldamt:. rep t Madarne de Clèves, quiparaissait uu peu cnrberrassée. que je ue devine pas si bieu que

vous penscziso - Vous devinez ibrt bien, répondit Madame la Dauphiire. et i l

y a nêr'ne quelque chose d'obligeant pout Mousieur de Nen'iours' à ne vouloir pas avouer qne vous le connlissez sans I 'avoirjanuis

' La rerue les inreuompir pour faire contiuuct le bal, i\4onsieur

rss ide Nerliours prit la reine dauphine. Cette Princesse érrit d uneparfaire beauré ct;rvait pâm relle aux yeux dc Monsieur deNeinorirs avant qlr ' i l all i t eu Flandre, nais, de tout Ie soir, rl irepur rdnriret que Madame dc Clèr, 'es.

Page 6: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Séquence 2 : Un mouvement littéraire et culturelfrançais et européen du XVIè" au XVIIIè" siècleMadame de LA FAYETTE, La Princesse de Clèves

Texte 3 (Monsieur de Nemours espionnela princesse de Clèves à Coulommiers

rdans le cabr'et; tonres res ren&re, .lJ,'j'i:iîïJi,.1:iï:l:'::: 1 'gltssant le long des palrssldes, i l s'en approcha avec u11 tlouble et

3o5 ,rl une énotion qu'i l est aisé de se représenter. I l se r:rngea derler-e'i,une des fenêtres, qui ser-varent de porte, pour voir-ce que fi is.rit

iMadane de Clèves. l l vrt qu'elle était seule, r 'nais i l Ia vit d'trne siir adnrirable beauté, qu'à peine fut i l maîrre du transport qne lui. donna cette vue. I l âisait chlud, et elle n'avait r-ierl sur sa tête et

] ' lO l sur sa gorge2 qu e ses cheveux confusément rattachés ElleétairsrrrL rn l i c de repos . ave , r rnc t . rb le derant e l le . o i r i l y , r r , r r t p lu< ie t ' r ' .corbeil les pleines de rubans ; elle en choisit quelques-uns, etMonsieur de Nemours remarqua qlle c'étaient des mêmescouleurs qu'i l avart portées au toumoi. l l vit qu'elle en faisait desnceuds à une canne des Iudes, fort extraordinaile, qu'i l avaitportée quelque tenlps et qu'i l :rvart donnée à sa sceur, à quiMadanre de Clèves I 'avait prise sans faire senrblant de la recon-naître pour avoir été à Monsieur de Nen.rours. Après qu'elle eutachevé son ouvrage âvec une grâce et une douceur que répan-daient sur son visage les sentiments qu'elle avait darrs le cceur, elleprit un flanbeau et s'en alla, proche d'une grande table, vis-à-visdu tableau du srège de Metz, où étair le portrait de Monsieur deNenours ; elle s'assrt et se mit à regarder ce portrait avec une

vs

3lo

iéloignée de ses femmes, mais, voyant qn'elle deneurait dans le

icabinet, i l prit Jr résolutior.r d'y entrer. Quand il voulur

frl 'exécucer, quel rrouble n'eut-rl pornt ! Quelle crainte de lui

idéplaire ! Quelle peur de fair-e changer ce visage or\ i l y avait tanr39O 5de douceur et de le voir devenir plein c1e sévérité er de coler-e.

! I l trouva qu'i l v avait eu de la ib.l ie, non pas à venir vorr

lMadar.ne de Clèves sans en être vu. nrais à penser de s'en fairervolljil vit torl!!çgu'il riavait point encore elqvisagi Il lui patutrvo.qji l vit toriEçgu'i l r iavait point encore elqvisagi I l lui patut' de l 'extr-:rvagance dans sa hardiesse de venir surprendre, au nt reu

:rs icle h nuit, une personne à qur i l n'avair encorejamais parlé de son.lamour. I l pcnsa qu'i l ne devait pas prétendre qu'elle le voulûté (or r tc r . e r q r i e l l c . r r r r . r i t une jusce co lè :e du pér i l o i r i l I exposa i t

." ;prr les acr:idents qui porlvâient arriver. Tout sou courage l 'aban-

i55 i l 'esprrt retnph de ce prince , ou qu'i l f i t dans un l ieu où la lumièreidonnait assez pour qr-r'elle le pût distinguer, elle crut le recon-

!naître et, sans balancer ni se retoumer du côté où i l était, elle entraildans le heu où étaient ses ferrrmes.

Page 7: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Séquence 2 : Un mouvement littéraire et culturelfrançais et européen du XVI'-'au XVIII'-'siècleMadame de LA FAYETTE, La Princesse de Clèves

Texte 4 (La mort de Monsieur de Clèves)

Ceperldant tvto,.rri. i ,, .1. Clèr,., etrit presquc abanclotuté des

fjP$ n.rédecins. Un des derniersjours de son nml, après avoir passé ttner.ruit rrès ficheuse, i l dit sur le r.r.ratin qu'i l voulait reposer.Madane de Clèves demeura seule dans sa char.nbre, i l lui parurqu'au heu de reposer, i l avait beaucoup d'inqurétucler. Elles'appr-ocha et se virlt rnettre à genoux devant son l it, le visage tout

ftO couvert de larnres. Monsieur de Clèves avait résolu de ne luipoint ténroigner'le violer.rt ci.ragrin qu'i l avair coltre elle, rrais lessoins qu'elle lui r:endait, et son afl ictron, qur lui paraissait quel-quefors verruble er qLr' i l regardait aussi quelquefois con.rme desn:uques de dissimuhtion er de perddie, ]ui causaient des sentt

5?5 ments si opposés et si douloureux qu'i l ne les put renfemrer enIui-rlêrle

Vous versez bien des plenrs, Madame, lui dit-i l , pour unerrort que vous causez et qui ne vous peut donner la dorrlettr qr-revous eiitcs p;rnitrc. Je uc suis plus en érar de vous faire cles

510 teproches, continua t i l avec une voix afi 'aiblie par la maladie etpar h douleur, nriris je nreurs du cruel déplaisil que voLrs nt'avezdonné. Frlhit i l c1u'r-rne actron aussi extrrordinaire que celle qr.tevous avrez firte .Je rne parler à Coulommiers eût si pen de suite ?PoLrrquc.i rl 'écJ.rirer sur I.r passion que vous aviez pour Monsieur

595 de Nenroun, si votre vertu n'avait pas plus d'écer.rdue pour yrésister- ? Je vous aû.nais jusqu'à être bier.r aise d'être trorrrpé. je

l 'avone à nu honte, j 'r i regretté ce faux repos dorlt vorls rn'aveztiré. Que ne me laissiez-vous dans cet aveuglement tranquil ledontjouissent tant de uraris ?J'eusse, peut-être, ignoré toute nra

æO vic que vons airl iez Monsreur de Nemouls. Je mourrai, ajoutat-i l , r 'uais sachez que vous me rendez la mort agr-éable, et qu'aprèsm'avoir ôté l 'estirne et la tendresse que j 'avais pour vous, la vte

me fer:rit horreur. Que ferais-je de la vie, repdt-i l, pour la passeravec l lne persorllre que .l 'ai tant airr-rée, et dont j 'ai été si

5os cmellement trompé, ou pour vivre séparé de cette ruêrrrepersonne, et er.r venir à un éclat et à des violences si opposées.ir.non humeur et à la passion que j 'avais poLlr volrs ? Elle a étéau-delà de ce que vous en avez vu, Madame, je vous eu ai cachéla plus grande partie, par la craince de vous importuner, ou de

610 perdre quelque chosc de votre estime, par des rnanières qui neconvenaient pas à un n-rari. Enfin je nér-itais votre c(i lrL- ; erlcoreune fois,je meurs sans regret, puisqueje n'ai pu l 'avoir, et queSene puis plus le désirer. Adreu, Madame, vous regretterez quelquejour ur horlme qui vous aulralt d'une passiou véritable er

61s légtime. Vous sentirez le chagrin que troLlvent les personnesraisonnables dltns ces engager.t.rents, et vous comraîtrez la difé-rence d'être airrée, conrme je vous air.uais, à l 'êrre pal des gens

qui, en vous témoignant de I 'amour, ne cherchellt que I 'horureulde vous séduire Mats ma n.tott vous laissera en l iberté, ajouta-t-i l ,

620 et volrs polrlTe z r endre Mousieur de Ne ur ours l-reut enx, sans qu'i lvous en coûLe des cnmes. Qu'inrporte, reprit-i l , ce qui arriveraquand.le ne serri plus, er faut-i l que j 'aie la faiblese d'y.;etel les

veux.

Page 8: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

TEXTES

ET

DOCUMENTS

COMPLÉMENTAIRES

(LECTURES

D'IMAGES)

Page 9: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

_ Eoris Vian, L'Écume des ioursBoris Vian (1920-1959) était un véritahle ( homme-orchestre ù ! En plus deson abondante ptoduction litléraire composée de romans nohs 0'iraicra(her sur vos tombes, 1946), de romans ttès origindux, poétiques etburlesques, de re(ueils poétiquet 0e voudiais pâs crever, 1962), de piècesde théâtre et de chanson5 (Le Déserteur, 1954), il était un amateur de iazzpassionné et jouait de la ( troûpinetae tt.Sorf aorrar L'Écume des jours e.5t absorurrent indassablê : dans un ùondeétrange et poétique. oit les dé.ors sont vivanl6 et oît dês fleurs poussentaux canons des fusils, Colin et Chloé vont vivrc une histaire d'amouftragique. puisque I'héroine va mourird'un nénupharqui lui pousse dans lepoumon... lci, nous assidons à leur rencontrc lors d'une fête donnée parl

leur amie lsis.

- C'est Colin, dit lsis. Colin, je vous présente Chloé...Colin avala sa sal ive. Sa bouche lui faisait comme du qratoui l l is debeignets brûlés.- Bonjour ! dit Chloè...

5 - Bonj.. . êtes-vous arrangée par Duke Ell ingtonl ? demanda Colin.. .Et puis i l s 'enfuit , parce qu' i l avait la convict ion d,avoir dit une connerie.

Al ise lui barrait la route.- Alors, vous vous en âllez sans avoir dansé une seule Detite fois avec moi ?

/4O dit-el le.- Excusez-moi.. . di t Col in.. . mais je viens d'être idiot. . . et ça me gêne derestet- Pourtant, quônd on vous regarde comme ça, on est forcé d,accepter.

_ -Al ise... geignit Col in. en l 'enlaçant et en {rottant sa joue conùe les

,15 cheveux d'Al ise.- Quoi, mon vieux Colin,, .- Zut ! Zut et Branz, Peste diable bouffre3. Vous vovez la fille Ià...- Lntoe 1...- Vous la connaissez !. . . di t Col in. Je lui ai dit une stupidité. Et c.est pour ça

1,9 que je m'en al lais.l l n'ajouta pas qu'à l ' intérieur du thorax, ça luifêisait comme une musiquemil i taire al lemande, où l 'on n'entend que la g.osse caisse.- N'est-ce pas qu'el le est iol ie ? demandê Alise.

^ _ Chloé avait les lèvres rouget les cheveux bruns, l'â ir heureux et sa robe n,yl) était oour r ien.

-J'oserai pas I dit Col in.Et puis i l lâcha Alise et âl la inviter Chloé. El le le regarda, El le r iai t et mit lamain droite sur son épaule. l lsentait 5es doigts frais sur 5on cou. l l réduisit

- l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un raccourcissement dujO biceps droit, transmis, du ceryeau, le long d'une paire de nerfs crâniens

(hoisie judicieusement.

Chloé le regarda encore, El le êvait les yeux bleus. El le agita la tête pourrepousser en arrière ses cheveux frisés et brillants et appliqua, d,un gesteferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.Il se fit un êbondant silence à l'entouc et la majeure partie du reste dumonde se mit à compter oour du beurre.Mais comme il fallait s'y attendre, le disque s,arrêta. Alors, seulement,Colin revint à la vraie réal i té et s'aperçut que le plafond était à claire-voiea, au travers de laquelle regardêient les lo<âtairesd,en dessus, qu,uneépaisse frange d' ir is d'eau cachait Ie bas de5 murs, que des gaz diverse-ment colorés s'échappaient d'ouvertures pratiquées çà et là et!!qsg!lamie lsls se tenàiidevant tui et lufoffrait dÊi peiitiTows rur un plâtea{hercyniens.- Mer(i , lsrs, dir Chloé en se(oudôt ser bou(les. :- Merci, 's i5, dit Col in en prenant un éclôir miniature du type ramif ié6, I- Vous ôvez to.t I di t- i l à Chloe, i ls 5ont trer bonr. IÉl pui5 r l toussè car i l r 'etait par malhelrr renconrré avec un prqtranr dihérisson dissimulé dàni le gâteau.

8ôris Vian, r'i.uæ ceJ /bùr, efràit do ftaÈiire Xi, 1 94i5cci€té nodvéllÊ dêt Ediiionl Pàlvert, J979, 1996 er 1994

Librôiriê Adnènê fâyàrd, r 99-o, poo.l'ec'illôn en Gulrer .oÆpte.,e4

15

qo

\5

Page 10: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

École trànçaise,fladelerne Bélart

(161&1672) dans lerôle de N4agdelon, desPréc,euses ridicules de[4olière (après 1659),

hur le sur pt€rre(BnF, Paris)

1 Expr lmer des pâroes

4 Les précreux éun s

I Exposé, aveu

p€npétes ngurent dansles romans prccreux,L Astrée,'de H dUrfé,

Cyrrs, cle Madelernede Scudéry (> p 352)

I De plirs vulgaire

Contexte xrnre s. ' p. 494

Notre biographique ! p 515

Du même auteur r p 142p .143p 146p- 361p 363p 378

sulET DE BAC 16' p 355

ffiffé rvlolière,i.c?{, i:uF Ê*.5É t g.çe,:s rËcf jç1.} f eF ( I 659)

En 7659, Molière met en scène /es excès de ia préciosité. Cathos et Magdelon, nièce et

filte du bour+eois Gorgibus, refusent des prétendants sous prétexte que le mariage doit

être précéclé de nombreuses étapes correspondant à des cQdes précis

r M qe oLt .oN. - Mon père. vo i là

ma cousine qui vous d i ra. aussi

bien que moi, que le mariage

ne dol r jamais arr iver qu après. l e s a u r r e . a * , e n r u r e " . l l f a u r

q u u n a m a n t . p o u r è t r e a g r é -able, sache débiter les beaux

sentimenrs, pousserl le doux,

le rendre et Je past ionne. et| | quc )a recherche' so i r dant

Ies formes. Pre mièreme nt ildoit voir au temple3, ou à lapromeuade. ou danr quelque. ëremor r ie prrb l ique. la pcr-

. sonne dorr t i l dev ienr amou-reux ; ou trien êtte conduitfatalelnenr chez elle par unparenr oLl un ami , e t sor t i l delà tor r r réueul er mélancol ique.

.n l l c rche un lemps sa passion à

l o b j e r a i n r c , < L c e p e n d a n t l u trend plusieurs visites, oùr l 'onn e m a n q u e j a m a i r d e m e t t r c

sur le tapis une question galante qui exerce les esprits de l'assembléen. Le jour de

ri la déclaration arrive, qui se doit faire ordinairement dans une allée de quelque

jardin, tandis que la compagnie s'est un peu éloignée; et cette déclatation est

suivie d'un prompt courroux, qui paraît à norre rougeul, er qul, Pour un temPsJ

bannir l 'amant de notre présence. Ensuite il trouve moyen de nous apaiser, de

nous accoutumer insensiblemeut au discoursu de sa passiott et de tirer de nous

.r0 cet aveu qui fait tant de peine- Après cela vienttent les avenrures: les rivaux

qui se jettent à la traverseu d'une inclination établie, les persécutions des pères,

les jalousies conçlres sur de fausses apparences, les plainres, les désespoirs, les

enlèvements et ce qui s'ensuitt. Voilà comme les choses se craitent dans les bel-

les manières, et ce sont des règles dont, en bonne galanterie, on ne saurait se

:r dispenser. Mais en venjr de but en blanc à l'union conjugale, ne faire l'amour

qu'en Faisant le contrat du mariage, et prendre justement le roman par la queue :

encore un coup, mon père, il ne se peut rien de plus marchand8 que ce procédé ;

et j 'ai mal au cceur de Ia seule vision que cela me fait.

Scène 4 (extralt) .

Page 11: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

2. l - ' i déa i c ie l ' i r cnnête icnr r r ,c

PHILINTE

Mais quand on esr du monde, il faLrr bien que

['on rende

Quelques dehors civils' que I'usage dernande

AICESTE

Non, vous dis-je ; on devrair châtier sans pirié

Ce commerce' honreux de semblancs'd'amicié.

Je veux que l'on soic homme, et qu'en touce rencontreLe fond de noue cceur dans nos discours se monûe ;

Que ce soit lui qui parle. er que nos senrimenrsNe se masquenr jamais sous de vains complimencs.

Il esr bien des endroicsa où la pleine franchiseDeviendrair ridir.ule er serair peu çxrmise:Et, parfois, n en déplaise à vorre austère honneur,Il est bon de cacher ce qu'on a dairs le cceur.Serait il à propos et de la bienséancerDe dire à mille gens rour ce que d'eux l'on pense ?Et, quand on a quelqu un qu'on hair et qui déplaîc,Lui doit-on déclarer la chose comme elle esr ?

AIcESTE

Mot rè re ( t 622 - l 67J t .Le Misathrope, Acre l, scène I, y 65-81, 1666

Oui.

r. dehor ciuils: narqùes de poliresse. 2. onnefte échan.;e.3. yh-bknrt appûcFe\4. ?rdt n': circonsrâncc,. 5. d,,opo,

", a, k b,rr-

#zzre : convenable er bienséanr.

a) À quelle valeur sociale Phil inte obéit-i l ? euels termesla désignent dans la première réplique de phil inte ? etdans la deuxième ?b] Que dénonce Alceste ? Quelle valeur morale défend-il?c) vERs Lt BAc Phil inte vous semble-t-i l incarner l, idéatclassique de I 'honnête homme ? pourquoi ? Vous répon-drez dans un développernent argumenté d,une demi-page, en vous référant précisément au texte.

Page 12: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

j

*F-

Marina Vlady dans le rôle de la princesse de Clèves(photo extraite du film de Jean DELANNOY)

\

a

Page 13: Programme de français - liad-alger.fr · Le roman et ses personnages : visions de l’homme et du ... général et technologique. o L’objet d’étude 5 est ... visions de l’homme

Jean-Baptiste SANTERRE, Suzanne au bain (1704, musée du Louvre).