La trichinellose Carte d’identité de la maladie, situation en France, conduite à tenir et contacts utiles

QU’EST CE QUE LA TRICHINELLOSE ?La trichinellose est une maladie parasitaire causée par un ver, la trichine, appartenant à la famille des Nématodes : Trichinella. Le parasite est microscopique et donc invisible à l’œil nu. La trichinellose touche de nombreux animaux sauvages (carnivores, omnivores, oiseaux carnivores et détritivores) et domestiques (chiens, chats, porcs, chevaux) ainsi que l’homme (c’est une zoonose). Les vers adultes vivent dans l’intestin de l’hôte. Ils s’y accouplent et les larves produites migrent vers les muscles où elles s’enkystent et peuvent rester vivantes plusieurs années. Les animaux et l’homme s’infestent donc en consommant de la viande contaminée. Le plus souvent, on n’observe aucune manifestation chez ces animaux, ni aucune lésion visible à l’examen des carcasses. Chez l’Homme, en revanche, l’ingestion de trichine peut conduire à de graves problèmes de santé (diarrhée, fièvre, œdème du visage, douleurs musculaires et signes nerveux) avec des séquelles parfois irréversibles.

LA TRICHINELLOSE EN FRANCEEn France, la dernière grande épidémie date de 1998. Elle a été causée par la consommation de viande d’un cheval contaminé. Depuis cette date, une démarche qualité a été mise en place afin de garantir une sécurité sanitaire pour le consommateur. En Corse, 10 cas chez des porcs ont été détectés en 2004 et le parasite a également été retrouvé en 2010 puis en 2011. En 2007, dans le Finistère, un lot de porcs destinés à l’exportation a été trouvé positif. Pour toutes ces détections, aucun cas humain n’a été déploré.Aussi, les seuls cas de contamination humaine qui surviennent depuis 1998 sont principalement dus à la consommation de viandes de sangliers qui ne subissent pas les contrôles vétérinaires : des cas sont survenus en Ariège, Hérault, Gard, Bouches du Rhône, Var, Alpes Maritimes…

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Cycle épidémiologique de la trichine

POURQUOI FAIRE ANALYSER LA VIANDE DE SANGLIER ?Dans la faune sauvage française, la présence du parasite a été révélée à l’occasion de cas humains graves (personnes hospitalisées) causés par la consommation de viande de sanglier. La législation impose la recherche de trichine sur la venaison dans le cadre de repas de chasse ou de commercialisation (voir encadré). Dans le cadre d’une consommation familiale, la cuisson à cœur (cuisson de type daube, civet…, c’est à dire viande grise) permet de tuer le parasite et d’éviter d’éventuelle contamination. Mais pour la consommation de viande saignante (ou rosée) ou la fabrication de charcuteries non cuites, il est recommandé de faire l’analyse par un laboratoire départemental d’analyse agréé.

Attention, la congélation souvent utilisée dans le passé n’assainit que partiellement la viande car elle n’élimine pas 100% des larves. En effet, certaines espèces de trichines résistent à la congélation !

COMMENT REALISER LES PRELEVEMENTS ?Les prélèvements sont constitués de la langue (privilégier la base), des piliers du diaphragme (ou « onglets » : ce sont les points d’attache du diaphragme au niveau de la colonne, voir photo ci-dessous).Il faut prélever au total environ 105 g.

Utiliser un couteau propre pour le prélèvement car un couteau ayant servi à ouvrir ou éviscérer l’animal pourrait être souillé avec d’autres parasites et donc interférer avec l’analyse trichine.Mettre les prélèvements musculaires dans un sachet à congélation bien étanche puis bien refermer le sachet.

QUE FAIRE DES PRELEVEMENTS ?Les prélèvements musculaires ne doivent pas être congelés. Ils doivent être conservés au frais (4°C) jusqu’à leur arrivée au laboratoire départemental1 dans un délai qui ne doit pas excéder 4 jours après le tir. Le respect de ce délai est important pour que le laboratoire puisse vous fournir le résultat de l’analyse trichine moins d’une semaine après l’abattage du sanglier.

1 La liste des laboratoires agréés pour l’analyse de la trichine dans les viandes est accessible sur le site du ministère chargé de l’Agriculture http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Trichine-liste_des_laboratoires_agrees_cle8a2c95.pdf

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RAPPEL REGLEMENTAIRE

La recherche de larves de trichine dans la viande de sanglier est obligatoire: Lors des repas de chasse ou repas

associatifs Lors de remise directe au commerce de

détail fournissant le consommateur final Lors de passage en abattoir ou en centre

de traitement de gibier.

Elle est recommandée: Dans le cadre d’une consommation

familiale Lors de cession directe du chasseur au

consommateur final

Vous pouvez envoyer les prélèvements, soit par la poste (dans ce cas, mettre la viande dans 2 sacs à congélation pour s’assurer d’aucune fuite de sang dans le colis), soit l’apporter directement au laboratoire.Il est important que ce délai d’acheminement soit le plus court possible.

Contacts utiles

Direction départementale de la protection des populations du GardLa direction départementale de la protection des populations, mise en place en 2010, à la suite de la réforme générale des politiques publiques (RGPP), résulte du rapprochement des services vétérinaires et de ceux de la concurrence, consommation et répression des fraudes. A ce titre, elle est chargée, avec les acteurs du secteur, de sécuriser la « filière venaisons » en mettant l’accent d’une part sur les modalités pratiques de préservation de la qualité sanitaire des venaisons et, d’autre part sur la responsabilité des chasseurs au regard de la denrée qu’ils cèdent à titre gracieux ou onéreux.

L’analyse de recherche de larves de trichine est recommandée dans les cas de consommation dans le cadre familial et privé et en cas de cession directe au consommateur final. Dans ce cas, l’information du consommateur au regard du risque trichine est obligatoire.

L’analyse de recherche de larves de trichine par un laboratoire agrée est obligatoire dans les cas suivants :

- repas de chasse- repas associatif- remise de la venaison de sanglier au commerce de détail.

Dans ces hypothèses, le gibier ne pourra être consommé ou commercialisé qu’après obtention du résultat négatif du laboratoire agrée.

Contact presse :Isabelle Collin – 04 30 08 61 02

L’AnsesL’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) est un établissement public dont la mission principale est de contribuer, par l’évaluation des risques, à la sécurité sanitaire humaine dans les domaines de

l’environnement, du travail et de l’alimentation, mais aussi de contribuer à la santé animale, au bien être des animaux et à la protection des végétaux. Grâce à son large champ de compétences, l’Anses est à même d’appréhender l’ensemble des expositions auxquelles l’homme est soumis, volontairement ou non, à chacun des âges et à chacun des moments de sa vie – travail, domicile, déplacements, loisirs.Via son laboratoire de santé animale de Maisons-Alfort, l’Anses est laboratoire national de référence (LNR) pour les parasites transmis par voie alimentaire (hors Eccinococcus sp.), y compris la trichine. A ce titre, le LNR est le garant de la fiabilité des analyses officielles effectuées vis-à-vis des ces agents pathogènes. Le laboratoire anime le réseau des laboratoires d’analyse agrées (laboratoires départementaux), il développe de nouvelles méthodes d’analyses, les transfère au réseau des laboratoires agréés via des formations et évalue l’efficacité du dispositif de surveillance en organisant régulièrement des essais inter laboratoires d’aptitude qui permettent de s’assurer de la fiabilité des analyses effectuées.

Pour en savoir plus sur les trichines www.anses.fr

Contact presse : Elena Séité – 01 49 77 27 80 – elena.seite@anses.fr

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- la fédération départementale des chasseurs du Gard : Téléphone 04 66 62 11 11

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