Programme du 12 août au 1er septembre · DONNIE DARKO Reeves. Le reste du casting est tout aussi > SOIRÉE ALICE GUY : BE NATURAL, L’HISTOIRE CACHÉE D’ALICE GUY-BLACHÉ + PROGRAMME

Folle rentrée à l’Eldo ! la quinzaine à 5.50€

du 26 août au 8 septembre nos séances sont à 5.50€

PROCHAINEMENT : Family Romance, LLC de Werner Herzog (septembre) - Adolescentes de Sébastien Lifshitz (9 septembre) - Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait d’Emmanuel Mouret (16 septembre) - Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal (16 septembre) - Petit Vampire de Joann Sfar (21 octobre)...

De Gustave Kervern et Benoît Delépine. France. Belgique. 2020. 1h46. Avec Blan-che Gardin, Bouli Lanners…

Dans un lotissement en province, trois voisins sont en prise avec les nouvelles technologies et les réseaux sociaux. Marie (Blanche Gardin), qui a des fins de mois difficiles subit un chan-tage à la sextape. Un étudiant fauché et sans scrupule (Vincent Lacoste) menace, en effet, de diffuser les images de leur nuit d’amour dont elle n’a aucun souvenir, tant elle avait bu. Bertrand (Denis Podalydès), lui, se désespère de sauver sa fille du harcèlement qu’elle subit au collège par le biais de vidéos humi-liantes. Enfin, il y a Christine (Corinne Masiero), chauffeuse VTC, qui ne comprend pas pourquoi sa voiture ne recueille qu’une étoile de sa-tisfaction sur Internet, en dépit de tous les efforts qu’elle déploie pour ac-cueillir ses clients. Au bord de la crise de nerfs devant les frasques de leurs écrans, ensemble, ils décident de partir en guerre contre les géants du Net. Une bataille foutue d’avance, quoi-que… Dans Louise-Michel, Yolande Moreau et Bouli Lanners allaient faire la peau à un patron salaud. Dans Mammuth, Gérard Depardieu partait à la recherche de tous ses em-ployeurs pour toucher sa retraite. Ce qui a changé dans Effacer l’histori-

que, nouveau film de Gustave Kervern et Benoît Delépine ? Les laissés-pour-compte n’ont plus personne à solliciter ou à aller flinguer : le mal est devenu une entité abstraite, omniprésente et délocalisée. Vous l’aurez compris Effacer l’histo-rique pose un regard désabusé sur la société d’au-jourd’hui, et pourtant c’est aussi et avant tout un film très, très drôle ! Porté par ses excel-lents acteurs, Effacer l’historique est le film le plus hilarant des compères cinéastes ! �

AVANT-PREMIÈRE en présence de Gustave Kervern

Vendredi 21 août à 20h30 Pré-vente des places à l’Eldo

Programme du 12 août au 1er septembre

www.cinema-eldorado.fr À L’AFFICHE

> TENET de Christopher Nolan

> EFFACER L’HISTORIQUE de B. Délépine et Gustave Kervern

> VOIR LE JOUR de Marion Laine

> THE PERFECT CANDIDATE de Haifaa Al Mansour

> LA FEMME DES STEPPES, LE FLIC ET L’ŒUF de Quanan Wang

> A PERFECT FAMILY de M. L. Reymann

> EPICENTRO d’Hubert Sauper

> L’INFIRMIÈRE de Kôji Fukada

> EVA EN AOÛT de Jonás Trueba

> HOTEL BY THE RIVER de Hong Sang-soo

> TIJUANA BIBLE de Jean-Charles Hue

> MADRE de Rodrigo Sorogoyen

> ÉTÉ 85 de François Ozon

VOIR ET REVOIR

> Rétro 8 films jusqu’au 18 août : L’HOMME DU SUD / LOLA MONTES / LE TIGRE DU BENGALE / LE TOMBEAU HINDOU / LA JEUNESSE DE LA BÊTE / VOYAGE A DEUX / MAD MAX / DONNIE DARKO

> SOIRÉE ALICE GUY : BE NATURAL, L’HISTOIRE CACHÉE D’ALICE GUY-BLACHÉ + PROGRAMME DE COURTS

CINÉ-MÔMES

> LE PETIT ROI & AUTRES CONTES de Lajos Nagy et Mária Horváth

> LE PETIT MONDE DE LÉO de Giulio Gianini

De Christopher Nolan. USA. 2020. 2h30. VOST. Avec John David Washington, Ro-bert Pattinson, Elizabeth Debicki…

Personne n’a pu encore découvrir Tenet au mo-ment où nous écrivons ces lignes mais nous pou-vons d’ores et déjà vous dire que nous sommes très heureux de pouvoir vous le montrer à l’Eldo, et pour un tarif imbattable du 26 août au 8 septem-bre : 5.50€ la place ! Dîtes-le autour de vous ! Voilà les quelques informations dont nous dispo-sons sur ce film, attendu par toute une profession, un peu ridiculement avouons-le, comme le sau-veur de la filière cinématographique mondiale. Muni d'un seul mot – Tenet – et décidé à se battre pour sauver le monde, notre protagoniste sillonne l'univers crépusculaire de l'espionnage internatio-nal. Sa mission le projettera dans une dimension qui dépasse le temps. Pourtant, il ne s'agit pas d'un voyage dans le temps, mais d'un renverse-ment temporel… Le film est largement attendu par les fans du réalisateur, mais pas seulement. Pro-duit par Warner Bros, le film se déroule dans le monde de l’espionnage internatio-nal et suivra les aventures du personnage incarné par John David Washington (BlacKkKlansman). Celui qui rejoint l’orga-nisation Tenet pour empêcher une troi-sième guerre mondiale, devra faire équipe avec un agent britannique incarné par Robert Pattinson. La présence de ce der-nier pourrait en partie expliquer l’engoue-ment des spectateurs pour le film. L’ac-teur va, il est vrai, aussi revêtir le costume de Batman dans le long-métrage de Matt Reeves. Le reste du casting est tout aussi

intéressant, on retrouvera par exemple Michael Caine dans la peau d’un personnage important. C’est loin d’être de la première fois que le cinéaste fait appel à Caine pour un de ses films, il avait déjà marqué l’histoire avec sa sublime incarnation d’Al-fred dans la saga Batman. Tenet sonne comme un retour aux sources pour Christopher Nolan, six ans après Interstellar. Le réalisateur cultive le mystère sur sa nouvelle production, si bien que de nombreuses théories émergent. Certains voient ce nouveau film comme une suite d’Inception et les récentes déclarations de John David Washington semblent confirmer cette idée. Il explique : « Je dirais que Tenet est dans la lignée d’Inception. Ils sont liés par le ma-riage. Ils se retrouvent pour Thanksgiving, les bar-becues familiaux. Mise à part ça, l’un vit sa vie en Europe et l’autre à Campton. » S’il ne faut pas s’attendre donc à une suite à proprement parler, le film pourrait être une manière pour Nolan d’explo-rer à nouveau l’univers qu’il a créé en 2010. �

De Kôji Fukada. Japon. 2019. 1h45. VO. Avec Mariko Tsutsui, Mikako Ichikawa, So-suke Ikematsu, Hisako Ookata... Étrange infirmière, troublante, trouble, à l’image d’un film qui a tôt fait de nous entraîner dans ses secrets et ses méandres. Kôji Fukada prend plaisir à déconstruire la narration, à jouer avec le specta-teur comme un chat avec une souris. C’est tricoté de petites choses faussement anodines… Il faut donc s’accrocher au fil du récit, ne pas le lâcher comme au grimper de corde… Mais pas d’inquié-tude, au moment où l’on se sent un peu perdu, une main vous sera tendue. Le titre original japonais, « Profil », fournissait une piste, car tout se construit ici comme s’il était possi-ble de voir simultanément les deux profils d’une même personne, le côté pile nébuleux et le côté face limpide, une face pure, une autre souillée, comme si les strates du temps n’existaient plus vraiment. Plus on avancera dans le récit, plus l’inaccessible protagoniste principale nous désar-çonnera, toujours plus ambiguë avec ses airs de victime coupable, ses actes déstabilisants… �

De Marion Laine. France. 2020. 1h31. Avec Sandrine Bonnaire, Brigitte Roüan, Aure Atika… Jeanne travaille comme auxiliaire dans une mater-nité de Marseille. Nuit et jour, Jeanne et ses collè-gues se battent pour défendre les mères et leurs bébés face au manque d’effectif et à la pression permanente de leur direction. Jeanne vit avec Zoé, sa fille de 18 ans, qu’elle élève seule. Lorsqu’un drame survient à la maternité et que Zoé part étu-dier à Paris, le passé secret de Jeanne resurgit soudain et la pousse à affirmer ses choix de vie. Avant d’être une belle histoire d’amour et d’amitié entre des femmes toutes plus lumineuses les unes que les autres, Voir le jour est un vibrant hom-mage aux soignantes. Qui tombe à pic, pas besoin de grand discours pour le souligner. Sans en avoir l’air, et sans en faire son sujet central, c’est un film qui résonne comme un plaidoyer pour une méde-cine plus humaine, plus à l’écoute de celles et ceux qui la font vivre au quotidien. Car elles bos-sent dur, les filles, dans cette maternité d’un grand hôpital marseillais, elles enchaînent les gardes, de jour, de nuit, on ne dort pas as assez mais tant pis, ça fait des heures en plus pour boucler les fins de

mois difficiles. Elles ont chacune leur histoire, leur tempérament, leurs blessures, elles se serrent les coudes, parfois ça fait du bien, parfois des étincel-les. Malgré le peu de reconnaissance et l’incroya-ble responsabilité qui repose sur leurs épaules, elles continuent à aimer leur métier. Forte et gracieuse, fragile et rebelle, Sandrine Bonnaire porte le film, entourée d’une troupe for-midable. À mi-chemin entre le film politique et le récit intimiste qui s’autorise même, et de manière plutôt futée et audacieuse, quelques flash-back ou digressions oniriques, Voir le jour est inspirant… puisse-t-il être vu par celles et ceux qui décident du sort de notre service public hospitalier. �

De Haifaa Al Mansour. Allemagne, Arabie Saoudite. 2020. 1h45. VOST. Avec Mila Alzahrani, Nourah Al Awad, Khalid Ab-dulrhim… La réalisatrice saoudienne est aussi rare que le skieur burkinabé, le policier non violent, ou le bien-faiteur macroniste. Alors en 2012, quand déboula du pays de l’or noir et des décapitations au sabre un petit bijou de cinéma intitulé Wadjda, signé de la jeune Haïfaa Al-Mansour, notre curiosité était à son comble. Curiosité comblée puisque ce récit d’une adolescente voulant acheter coûte que coûte un vélo malgré les interdictions était merveil-leusement tendre et malicieux sans jamais être angélique. Le film fut d’ailleurs primé en son temps à Venise. Depuis, faute de moyens dévolus au cinéma dans son propre pays (en 2012 il n’y avait même pas de salles de cinéma publiques), la bril-lante réalisatrice a mené une carrière internatio-nale, signant entre autres un biopic réussi de l’écri-vaine Mary Shelley que vous avez pu découvrir sur nos écrans. The Perfect Candidate signe le retour de Haïfaa Al-Mansour sur ses terres à un moment où l’Arabie Saoudite semble assouplir son carcan conservateur, notamment pour les femmes qui avaient auparavant à peine plus de droits que les animaux domestiques. The Perfect Candidate évoque le combat d’une femme pour se présenter aux élections municipa-les. Mais Maryam n’a rien d’une femme politique. Elle est médecin dans le petit hôpital excentré de

sa petite ville, bien loin de Ryad. Un hôpital qui manque de moyens et dont l’accès est rendu diffi-cile aux ambulances à cause d’une route non bitu-mée qui devient un bourbier les jours de pluie. On découvre ainsi qu’il y a une autre Arabie Saoudite que celle des limousines aux calandres en or, et aussi qu’il peut y pleuvoir ! Le combat de Maryam, c’est surtout celui de l’amélioration des conditions de travail et du confort de ses patients. C’est un hasard improbable, à l’occasion d’un voyage à Ryad annulé faute d’autorisation parentale (jusqu’à cette année, une femme saoudienne ne pouvait voyager sans l’autorisation du mari ou du père), qui va l’amener à se présenter aux élections muni-cipales avec comme principale revendication l’amélioration de la voirie. �

De Quanan Wang. Mongolie. 2020. 1h40. VOST.

Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde sur les lieux du crime. Dans cette région sauvage, une jeune bergère, mali-cieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups. Le lendemain matin, l’en-quête suit son cours, la bergère retourne à sa vie libre mais quelque chose aura changé. C’est le deuxième film que Quanan Wang, ci-néaste chinois, tourne sur les terres de Mongolie, pour échapper aux coupes sombres de la censure qui ont complètement dénaturé son dernier film (Au pays du cerf blanc, inédit en France), alors que son précédent, Le Mariage de Tuya (Ours d’or à Berlin en 2007 et montré chez nous) avait été tourné en Mongolie-Intérieure, chinoise donc. Ici il a troqué son actrice fétiche Yu Nan pour une véri-table bergère, qui tient admirablement le rôle-titre, la fameuse « femme des steppes ». Liberté de ton, liberté formelle, voilà finalement ce qui pour-

rait d’abord caractériser ce film. D’une noncha-lance apparente, le cadre et le montage se jouent de la marche habituelle ou standard d’un film de cinéma. Des dialogues intimes sont filmés en plans hyper larges dans lesquels nous ne distin-guons qu’à peine les personnages, des ruptures de tons provoquent des sourires dignes des gran-des comédies et l’art de la situation surréaliste vient s’entrechoquer avec grâce au geste docu-mentaire qui anime cette Femme des Steppes… Ne le ratez pas, nous adorons ! �

De Jonás Trueba. Espagne. 2020. 2h09. VOST. Avec Itsaso Arana, Vito Sanz, Isa-belle Stoffel… Eva, 33 ans, décide de rester à Madrid pour le mois d’août, tandis que ses amis sont partis en vacan-ces. Les jours s’écoulent dans une ambiance fes-tive et joyeuse et sont autant d’opportunités de ren-contres pour la jeune femme. Digne descendante du Rayon vert de Rohmer, cette quête sans se l'avouer nous plonge avec dé-lice dans l'état de vacance de l'héroïne et dans la torpeur de l'été madrilène où chaque rencontre ar-rive comme un morceau de l'énigme. Un charme puissant se dégage de chaque plan, la mise en scène prend le temps de regarder la lumière qui entre dans une pièce et tombe sur un visage, puis ose des dialogues où le trivial laisse surgir les questionnements existentiels. Car ce film a l'art d'être grave tout en étant léger, avec un humour joyeux qui le parcourt de bout en bout et qui rend chaque échange jubilatoire. Promenant sa solitude dans les rues livrées à la canicule, Eva renvoie ses interrogations à celles et ceux qu'elle croise, comme à autant de miroirs purs et ouverts, offerts dans leur propre fragilité et incertitude. Eva en août est audacieux par sa modestie, son entêtement à fuir le spectaculaire et le dramatique et son soin à coller à l'atmosphère, au temps arrêté de la ville, à la solitude et à la force gracile de cette jeune femme, contemplée avec une tendresse conta-gieuse. �

De Hubert Sauper. France, Autriche, États-Unis. 2020. 1h47. VOST. Nous sommes tant sur cette planète ! Il y a tant de réalisateurs aussi qu’on peut ne pas se souvenir d’un nom. Il est peu probable par contre que ceux qui ont été secoués par Le Cauchemar de Darwin aient oublié le film, même s’ils n’ont plus en tête le nom de son auteur : Hupert Sauper. Voici donc son nouveau documentaire, au ton plus enjoué mais tout aussi passionnant. Un véritable condensé d’histoire, d’humanité… à l’image de Cuba, qui en est, en définitive, sa protagoniste principale, peuplée d’une multitude d’autres per-sonnages, en particulier ceux que le réalisateur nomme les « jeunes prophètes ». Ces mômes, parfois guère plus haut que trois pommes, qui s’improvisent guides de leur île, de sa civilisation, sont malicieux, taquins, intelligents, bien plus poli-tisés que ce qu’on pourrait imaginer compte tenu de leur âge. Ils sont fascinants à écouter et leur discours très construit, critique, détricote celui des adultes, interroge et peut paraître un brin inquié-tant. Où commence la raison, où démarre la pro-pagande ? Mais ne peut-on se poser les mêmes

questions à propos du grand voisin yankee, sau-veur auto-proclamé, contre les « esclavagistes espagnols » de la petite île ? Mais à quel prix ? Passer du statut de colonie espagnole pour tom-ber sous le joug d’un protectorat américain non choisi ? Les USA si proches, ennemis jurés autant qu’admirés ! Ces gosses portent en eux les contra-dictions d’un peuple qui décrit les souffrances su-bies en raison de l’impérialisme américain mais rêve de Disneyland… �

Le petit roi & autres contes De Lajos Nagy, Mária Horváth. Hongrie. 2019. 41min. À partir de 3 ans Programme de 5 courts métrages d’animation. Laissez-vous guider par le plus petit des hommes devenu roi ! Voici un petit tour d’horizon des contes et légendes de Hongrie remplis de mystère, d’en-sorcellement, de ruse, de courage et de bien d’au-tres histoires magiques…�

Le petit monde de Léo De Giulio Gianini. Suisse. 2015. 30min. À partir de 3 ans Venez découvrir le beau monde de Leo Lionni ! Un programme de cinq courts-métrages rempli de dou-ceur, de poésie et surtout… Plein de philosophie pour les plus petits ! �

De Malou Leth Reymann. Danemark. 2020. 1h37. VOST. Avec Kaya Toft Loholt, Mik-kel Boe Folsgaard, Neel Rønholt… Vous aurez traduit le titre par vous-même, il y est question d’une famille parfaite. Ironie ? La perfec-tion étant rarement de ce monde, on devine d’em-blée un hic… Et pourtant… En avançant dans le récit, une fois le premier choc passé, on y décou-vrira plus d’interrogations tendres que de réponses tranchées, assaisonnées d’une bonne rasade d’humour, ce qui ne gâche rien. Malou Reymann s’est inspirée pour son premier film de sa propre histoire, pleinement assumée, et se place du point de vue de l’enfance qui observe ces drôles d’adul-tes s’efforçant d’endosser le rôle de « parents » avec toutes les obligations et tous les clichés qui sont censés aller avec. Une panoplie parfois in-confortable à porter, pour qui se cherche ou n’est pas complètement dans les clous…À quel moment de l’existence est-on plus sensible aux regards d’autrui qu’à la pré-adolescence ? Cet âge inquié-tant où règne un faux calme avant le tsunami des transformations, qui se feront à votre corps défen-

dant, sans pouvoir ni anticiper, ni maîtriser ce qu’il va devenir. Drôle de pochette surprise dont on se serait bien passé. Il ne reste qu’à essayer de s’ha-bituer aux protubérances qui poussent, supposées attirer le regard des garçons, mais bien peu ergo-nomiques quand il s’agit de jouer au foot. Le foot, c’est le grand plaisir d’Emma, blondinette plus du genre garçon manqué que fillette à petite robe et souliers vernis. À bas le rose bonbon symbole de délicatesse, de petite chose fragile, sage comme une image ! �

Le court-métrage présenté avant votre film

Du 12 au 18 août Rojo Amarillo Rojo de T. Bellón, C. F. Calvillo 3'51''

Du 19 au 25 août Je suis une légende urbaine de A. Mesnil, M. Déjardin 2'37''

Du 26 août au 1er septembre The Afterbirth de B. Bonet, I. Rodó 4'00''

� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€

� Groupes (scolaires...) : 4€

� Carte Culture Étudiant : 3,50€

� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€

� Cartes d’abonnement 10 places : 52€

� Tarif réduit : 6,50€

� Tarif Plein : 8€

TOUJOURS A L’AFFICHE

TIJUANA BIBLE De Jean-Charles Hue. France. 2020. 1h32. VOST. Avec Paul Anderson, Adriana Paz… Dans le paysage du cinéma français, Jean-Charles Hue est totalement à part. On l’a découvert avec un film singulier, La BM du Seigneur, immersion dans une famille yéniche, ces voyageurs souvent séden-tarisés dans le nord de la France. La particularité du film (et du cinéma de Hue en général) : cons-truire un récit de fiction en collaboration avec des protagonistes bien réels qui racontaient, à travers embrouilles de familles à la vie à la mort et petits casses ratés, le destin fracassé du peuple gitan en marge de nos sociétés formatées. �

MADRE De Rodrigo Sorogoyen. Espagne. France. 2020. 2h09. VOST. Avec Marta Nieto, Anne Consigny, Alex Brendemühl… Dix ans se sont écoulés depuis que le fils d’Ele-na, alors âgé de 6 ans, a disparu. Dix ans depuis ce coup de téléphone où seul et perdu sur une plage des Landes, il lui disait qu’il ne trouvait plus son père. Dévastée depuis ce tragique épi-sode, sa vie suit son cours tant bien que mal. Jusqu’à ce jour où elle rencontre un adolescent qui lui rappelle furieusement son fils disparu…�

HOTEL BY THE RIVER De Hong Sang-soo. Corée du sud. 2020. 1h36. VOST. Avec Ki Joo-bong… Un vieux poète, qui loge dans un hôtel au bord d’une rivière, fait venir ses deux fils, pensant que sa fin est proche. Lieu de retrouvailles familiales, l’hô-tel est aussi celui d’un désespoir amoureux : une jeune femme trahie vient aussi y trouver refuge… Minimaliste à l’extrême, construit de façon stricte-ment linéaire et tourné en un temps record, en noir et blanc, avec cinq comédiens et tout juste deux figurants, le film est un parangon de dépouillement et de simplicité apparente. �

De François Ozon. France. 2020. 1h40.Avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Philippine Velge…

Il y a du Rimbaud dans la bouille d’Alexis, pardon, d’Alex, il préfère. Il n’aime pas son prénom. Le cheveu blond en bataille, le tee-shirt sans man-

ches, accro à la musique de The Cure, Rod Stewart… qu’il écoute sur son baladeur à cassettes… nous sommes en 1985 et les vacances commencent à peine tandis que rien de très clair ne s’annonce pour l’année qui suit… Le soin méticuleux que François Ozon a pris dans la re-création de l’univers des années 80, fringues, musique, coupes de cheveux, etc, est pour beaucoup dans le charme de ce récit. Et c’est une histoire d’amour, ou plus exac-tement le souvenir d’un amour estival qui est brillamment conté dans des séquences vives, légères et baignées de soleil. Quel-que chose de la Grèce Antique parfume cet été 85, où l’ambroisie peut devenir un poi-son mortel... �

Mer

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15h15 Voir le jour 16h00 Epicentro 15h00 Effacer l’hist.

17h15 Le petit roi...

17h00 Tenet 18h00 La femme des st. 18h15 The p. candidate

20h00 Tenet 20h15 A perfect family 20h30 Effacer l’hist.

Jeu

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15h00 A perfect family 16h00 La femme des st. 15h00 Effacer l’hist.

17h15 Monde de Léo

17h00 Tenet 18h00 Epicentro 18h15 Voir le jour

20h00 Tenet 20h15 The p. candidate 20h30 Effacer l’hist.

Ven

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15h00 The p. candidate 16h00 Epicentro 15h00 Effacer l’hist.


17h00 Tenet 18h00 La femme des st. 18h15 A perfect family

20h00 Tenet 20h15 Voir le jour 20h30 Effacer l’hist.

Sam

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15h15 Voir le jour 16h00 La femme des st. 15h00 Effacer l’hist.

17h15 Monde de Léo

17h00 Tenet 18h00 Epicentro 18h15 The p. candidate


Dim

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13h00 Voir le jour 14h00 La femme des st. 13h00 The p. candidate

15h00 Tenet 15h15 Effacer l’hist.

16h00 Epicentro 17h15 Le petit roi...


Lun

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13h00 Voir le jour 14h00 La femme des st. 13h00 The p. candidate

15h00 Tenet 15h15 Effacer l’hist.

16h00 Epicentro 17h15 Monde de Léo


Mar

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15h15 Voir le jour ● 16h00 Epicentro 15h00 Effacer l’hist.


17h00 Tenet 18h00 La femme des st. 18h15 The p. candidate●


Mer

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15h15 Voir le jour 15h30 Eva en août 15h00 L’infirmière

17h00 Le petit roi... 17h00 The perfect c.

18h00 Eva en août 18h00 Été 85 19h00 Le tigre du B.

20h30 Voir le jour 20h00 L’infirmière 20h50 The perfect c.

Jeu

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18h00 Eva en août 18h00 Madre 19h00 Le tombeau h.


Ven

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17h00 The perfect c. 17h00 Le petit roi...

19h00 Voir le jour 18h00 Hotel by the... 18h00 L’infirmière

20h50 The perfect c. 20h00 Eva en août

Sam

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17h00 Monde de Léo 17h00 The perfect c.

18h00 Eva en août 18h00 Tijuana Bible 19h00 Mad Max


Dim

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14h00 Voir le jour 13h00 L’infirmière 13h00 La jeunesse de...

16h00 Le petit roi... 16h15 L’infirmière 15h00 The perfect c.

17h00 Voir le jour 17h00 The perfect c.

18h45 Eva en août 18h30 Hotel by the..● 19h00 Donnie Darko

Lun

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14h00 Voir le jour 13h30 Eva en août 13h00 The perfect c.

16h00 Monde de Léo 15h00 L’infirmière


18h45 Eva en août 18h30 Madre ● 19h00 Lola Montès

Mar

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18h00 Eva en août 18h00 Été 85 ● 19h00 Tijuana Bible ●

20h30 Voir le jour 20h00 Voyage à 2 20h50 The perfect c.

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15h10 A perfect family

15h30 L’infirmière 15h00 La femme des st.

17h00 Monde de Léo 17h00 Voir le jour

18h00 The p. candidate 17h30 Eva en août 19h00 Voir le jour


20h00 Epicentro

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17h00 Le petit roi... 17h00 Voir le jour



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15h00 Eva en août 15h00 La femme des st.

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15h00 Monde de Léo 15h30 Eva en août 15h00 Voir le jour

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13h30 L’infirmière 13h00 The p. candidate

15h00 Le petit roi... 15h30 Eva en août ● 15h00 Voir le jour

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15h00 Voir le jour 15h30 L’infirmière ● 15h00 La femme des st.

16h45 A perfect family 17h00 Monde de Léo

18h30 Voir le jour 17h30 Epicentro 18h00 The p. candidate

20h15 The p. candidate 20h30 A perfect family

Jusqu’au 18 août, dépêchez-vous ! 4.50€ la séance

L’HOMME DU SUD De Jean Renoir (États-Unis, 1945)

Séance présentée par notre complice Archimède vendredi 14 août à 20h00

LOLA MONTÈS de Max Ophüls, France, 1955

LE TIGRE DU BENGALE & LE TOMBEAU HINDOU

de Fritz Lang, Allemagne, 1959

LA JEUNESSE DE LA BÊTE de Seijun Suzuki, Japon, 1963

VOYAGE À DEUX de Stanley Donen. Angleterre. 1967

MAD MAX de George Miller, Australie, 1979

DONNIE DARKO Version director’s cut inédite en salle

de Richard Kelly. Etats-Unis, 2001

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Mardi 25 août à 20h00

20h00 BE NATURAL, L’HISTOIRE CACHÉE D’ALICE GUY-BLACHÉ Documentaire de Pamela B. Green. BE États-Unis. 2020. 1h42. VOST. Première femme réalisatrice, scénariste, produc-trice et directrice de studios de l’histoire du 7e art, Alice Guy-Blaché (1873-1968) mérite, à bien des égards, son titre de pionnière du cinéma. Une pionnière de génie dont l’œuvre considérable et inspirante pour certains réalisateurs, comme Ei-senstein et Hitchcock, est pourtant demeurée méconnue des revues de cinéma durant près d’un siècle. Une disparition aussi injuste que mys-térieuse, à laquelle la documentariste américaine Pamela B. Green a consacré huit ans de recher-ches. Be Natural retrace ce long travail d’enquête dont la vocation est autant de ressusciter une vie oubliée que d’élucider les raisons de son efface-ment.�

Entracte

22h00 Programme de courts-métrages d’Alice Guy, présenté par notre complice Archimède (Durée du programme 1h) Tarifs : Pour 1 film : tarif habituel Pour la soirée complète : 10 €

20h L’homme du S. + débat

20h00 Soirée Alice Guy

17h00 Monde de Léo 18h00 The p. candidate


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Programme du 12 août au 1er septembre · DONNIE DARKO Reeves. Le reste du casting est tout aussi > SOIRÉE ALICE GUY : BE NATURAL, L’HISTOIRE CACHÉE D’ALICE GUY-BLACHÉ + PROGRAMME