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De Jacques Audiard. France. 2015. 1h54. Programme du 27 janvier au 9 février 2016 À L’AFFICHE > LES DÉLICES DE TOKYO de Naomi Kawase > STEVE JOBS de Danny Boyle > LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners > LE DERNIER JOUR D’YITZHAK RABIN d’Amos Gitaï > LA TERRE ET L’OMBRE de César Acevedo > MAD LOVE IN NEW-YORK des frères Safdie > LES HUIT SALOPARDS de Quentin Tarantino > MISTRESS A MERICA de Noah Baumbach > LE GARÇON ET LA BÊTE de Mamoru Hosoda > AU-DELÀ DES MONTAGNES de Jia Zhang-Ke > L’ÉTREINTE DU SERPENT de Ciro Guerra > MUSTANG de Deniz Gamze Ergüven > FATIMA de Philippe Faucon > MIA MADRE de Nanni Moretti > MARGUERITE de Xavier Giannoli SÉANCES SPÉCIALES > C’EST QUOI CE TRAVAIL de Sébastien Jousse > LE FEU SACRÉ d’Arthur H. Joffé > L’EXORCISTE de William Friedkin > SORCERER de William Friedkin CINÉ-MÔMES > MINOPOLSKA 2 > MINI ET LES VOLEURS DE MIEL De Naomi Kawase. Japon. 2015. 1h53. VOST. Avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase, Kyara Uchida… Tokyo… Un quartier, excentré, banal et terne, s'il n'y avait… les cerisiers en fleurs ! Ils donneraient presque des airs de village ancestral aux bâtisses bétonnées et sans charme. Mais le printemps peine à pénétrer dans certaines boutiques. Celle que tient Sentaro reste résolument insipide, à l'image de son gérant et de la pâte « an » des « dorayakis » qu'il cuisine… Vous ne connaissez pas les dorayakis ? Qu'importe, vous aurez tout le film pour les découvrir et entendre votre ventre gargouiller… Mais ne vous imaginez pas un film culinaire : nous sommes dans l'univers de Naomi Kawase, avec sa douceur, sa subtilité habituelles, sa gourmandise de la vie. Ces dorayakis se révè- lent être plus que de savoureuses pâtisseries, ils recèlent l'essence des choses, la saveur de l'en- fance, l'attention aux autres, aux moindres petites choses. Une ode au Carpe Diem… Mais revenons à Sentaro. Pour lui, les jours se suivent… Le réveil sonne l'heure de la clope qu'il fume, solitaire, sur une terrasse, avant de se met- tre au boulot sans conviction. Des litres de pâte qu'il transforme en dizaines de petites crêpes pour les gosiers voraces d'une poignée de collégiennes qui les ingurgitent en se moquant de ses airs bou- gons. Seule Wakana semble prendre racine, une fois la nuée de ses copines passée. Elle n'a guère d'alternative puisque ses camarades filent vers des cours particuliers qu'elle n'a pas les moyens de s'offrir. Elle n'ose tout bonnement plus espérer accéder à l'université faute de l'argent nécessaire. C'est une drôle de complicité qui se tisse en si- lence entre le quadragénaire et la collégienne. Un jour, une drôle de petite vieille, hésitante et bancale, passe sa frimousse dans l'embrasure de la petite échoppe. Le patron cherche un commis pour l'aider ? Elle dit être la femme de la situation ! Sentaro refuse, la pensant trop âgée, trop abî- mée… Poliment il tente de la dissuader en lui par- lant du salaire minable… Mais, chose saugrenue, ne voilà-t-il pas que la grand-mère, loin de se dé- courager, négocie son salaire encore à la baisse ! Sentaro ne sait plus comment s'en dépêtrer… D'autant que tous les jours la dame semble revenir à la charge jusqu'à l'obliger à goûter la délicieuse pâte « an » qu'elle a réalisée : un comble pour celui qui déteste le sucré ! Voilà comment Tokue va finir par imposer sa présence réjouissante dans le quartier, bouleverser la routine de Sentaro, à coup de savoir faire, à coup de savoir être. Elle semble ré-enchanter le monde partout où elle passe, hésitante et gauche. Ceci n'est qu'un dé- but, un prétexte ou presque, vous le découvrirez lorsque le film va basculer dans un tout autre re- gistre évoquant un pan honteux de l'histoire nip- ponne… Et on comprendra que l'indéracinable capacité d'émerveillement de Tokue a cru dans la fange d'un terrible passé. De Bouli Lanners. France. 2015. 1h36. Avec Albert Dupontel, Bouli Lanners, Mi- chael Lonsdale, Max von Sydow… On aime chez Bouli Lanners cette étrange alchi- mie d'humour surréaliste, de poésie mélancolique, de regard à la fois généreux et sans concession sur une humanité qui va à vau-l'eau dans des uni- vers toujours un peu décalés. Les Premiers, les derniers s'inscrit de plain pied dans cette veine féconde. Ses deux héros sont deux hommes de main chargés par un mystérieux commanditaire de retrouver un téléphone volé contenant des informations compromettantes. Mais Gilou et Cochise ne sont pas des chasseurs de prime de toute première fraîcheur, notamment Gilou (Bouli Lanners), affublé d'un petit chien ridi- cule et parfaitement incapable de courir plus de cent mètres sans risquer la crise cardiaque. Leur chemin va croiser un jeune couple de handicapés en fuite et une bande d'autochtones fort peu ac- cueillants. Au-delà de l'intrigue étonnante parce que jamais prévisible, la force du film tient au formidable duo Albert Dupontel / Bouli Lanners, parfaits en losers magnifiques unis par l'amitié et les galères. Et on n'oubliera surtout pas les rôles secondaires : Su- zanne Clément (empreintée à Xavier Dolan), Serge Riaboukine impayable en beauf brutal et borné, et les vieux sages Michael Lonsdale et Max Von Sydow dans des apparitions lumineuses. Visuellement le film est splendide : Bouli Lanners donne une dimension épique au paysage mono- tone de la plaine beauceronne et en fait ressortir les étrangetés. Jouant en virtuose d'une lumière volontairement crépusculaire, qui crée une atmos- phère à la fois envoûtante et inquiétante, Bouli Lanners va dans le sens du beau titre apocalypti- que de son film, mais c'est pour mieux faire surgir cette humanité et cette générosité que l'on croyait perdues. Un grand merci ! Grâce à vos nombreux dons et à l’intervention de la Ville de Dijon, nous avons pu éviter la fermeture en 2015. Vous avez été plus de 600 à répondre à notre appel ! Sans vous, nous étions cuits ! Le comité de soutien, spontanément créé au prin- temps dernier, a joué un rôle déterminant dans le sauvetage in extremis de l’Eldorado, seule salle indépendante de l’agglomération. Toute l’équipe de l’Eldorado adresse donc à toutes les personnes qui se sont mobilisées ces derniers mois un remerciement vif et chaleureux. Vous êtes un rempart bien vivant contre la concentration in- dustrielle qui tend à investir le moindre espace de nos vies. Toutes les photos que vous nous avez confiées en même temps que vos dons, vont passer dans nos salles à partir du 3 février. Vous allez continuer d’habiter les lieux de bien des manières pour notre plus grand plaisir ! Pour ceux qui nous l’avait demandé, les justificatifs de défiscalisation vous seront envoyés dans les jours qui viennent. L’année qui commence va être déterminante. Nous allons tout faire pour maintenir et renforcer les écrans indépendants sur la Ville, condition de la diversité des films, des tarifs bas et d’une éduca- tion régulière et populaire au cinéma sur Dijon. Nous vous tiendrons au courant ! L’Eldo

Programme du 27 janvier au 9 février 2016 · PDF filedes cours particuliers qu'elle n'a pas les moyens ... en particulier Michael Fassbender qui ne se Aaron Sorkin, à qui l'on doit

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De Jacques Audiard. France. 2015. 1h54. VOST. Avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan…

Dheepan est le prénom du héros qui donne son titre à ce film qui claque comme une arme à double

Programme du 27 janvier au 9 février 2016

À L’AFFICHE

> LES DÉLICES DE TOKYO de Naomi Kawase

> STEVE JOBS de Danny Boyle

> LES PREMIERS, LES DERNIERS de Bouli Lanners

> LE DERNIER JOUR D’YITZHAK RABIN d’Amos Gitaï

> LA TERRE ET L’OMBRE de César Acevedo

> MAD LOVE IN NEW-YORK des frères Safdie

> LES HUIT SALOPARDS de Quentin Tarantino

> MISTRESS A MERICA de Noah Baumbach

> LE GARÇON ET LA BÊTE de Mamoru Hosoda

> AU-DELÀ DES MONTAGNES de Jia Zhang-Ke

> L’ÉTREINTE DU SERPENT de Ciro Guerra

> MUSTANG de Deniz Gamze Ergüven

> FATIMA de Philippe Faucon

> MIA MADRE de Nanni Moretti > MARGUERITE de Xavier Giannoli

SÉANCES SPÉCIALES > C’EST QUOI CE TRAVAIL de Sébastien Jousse > LE FEU SACRÉ d’Arthur H. Joffé > L’EXORCISTE de William Friedkin > SORCERER de William Friedkin

CINÉ-MÔMES

> MINOPOLSKA 2 > MINI ET LES VOLEURS DE MIEL

De Naomi Kawase. Japon. 2015. 1h53. VOST. Avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase, Kyara Uchida…

Tokyo… Un quartier, excentré, banal et terne, s'il n'y avait… les cerisiers en fleurs ! Ils donneraient presque des airs de village ancestral aux bâtisses bétonnées et sans charme. Mais le printemps peine à pénétrer dans certaines boutiques. Celle que tient Sentaro reste résolument insipide, à l'image de son gérant et de la pâte « an » des « dorayakis » qu'il cuisine… Vous ne connaissez pas les dorayakis ? Qu'importe, vous aurez tout le film pour les découvrir et entendre votre ventre gargouiller… Mais ne vous imaginez pas un film culinaire : nous sommes dans l'univers de Naomi Kawase, avec sa douceur, sa subtilité habituelles, sa gourmandise de la vie. Ces dorayakis se révè-lent être plus que de savoureuses pâtisseries, ils recèlent l'essence des choses, la saveur de l'en-fance, l'attention aux autres, aux moindres petites choses. Une ode au Carpe Diem… Mais revenons à Sentaro. Pour lui, les jours se suivent… Le réveil sonne l'heure de la clope qu'il fume, solitaire, sur une terrasse, avant de se met-tre au boulot sans conviction. Des litres de pâte qu'il transforme en dizaines de petites crêpes pour les gosiers voraces d'une poignée de collégiennes qui les ingurgitent en se moquant de ses airs bou-gons. Seule Wakana semble prendre racine, une fois la nuée de ses copines passée. Elle n'a guère d'alternative puisque ses camarades filent vers des cours particuliers qu'elle n'a pas les moyens de s'offrir. Elle n'ose tout bonnement plus espérer accéder à l'université faute de l'argent nécessaire. C'est une drôle de complicité qui se tisse en si-lence entre le quadragénaire et la collégienne.

Un jour, une drôle de petite vieille, hésitante et bancale, passe sa frimousse dans l'embrasure de la petite échoppe. Le patron cherche un commis pour l'aider ? Elle dit être la femme de la situation ! Sentaro refuse, la pensant trop âgée, trop abî-mée… Poliment il tente de la dissuader en lui par-lant du salaire minable… Mais, chose saugrenue, ne voilà-t-il pas que la grand-mère, loin de se dé-courager, négocie son salaire encore à la baisse ! Sentaro ne sait plus comment s'en dépêtrer… D'autant que tous les jours la dame semble revenir à la charge jusqu'à l'obliger à goûter la délicieuse pâte « an » qu'elle a réalisée : un comble pour celui qui déteste le sucré ! Voilà comment Tokue va finir par imposer sa présence réjouissante dans le quartier, bouleverser la routine de Sentaro, à coup de savoir faire, à coup de savoir être. Elle semble ré-enchanter le monde partout où elle passe, hésitante et gauche. Ceci n'est qu'un dé-but, un prétexte ou presque, vous le découvrirez lorsque le film va basculer dans un tout autre re-gistre évoquant un pan honteux de l'histoire nip-ponne… Et on comprendra que l'indéracinable capacité d'émerveillement de Tokue a cru dans la fange d'un terrible passé.

De Bouli Lanners. France. 2015. 1h36. Avec Albert Dupontel, Bouli Lanners, Mi-chael Lonsdale, Max von Sydow…

On aime chez Bouli Lanners cette étrange alchi-mie d'humour surréaliste, de poésie mélancolique, de regard à la fois généreux et sans concession sur une humanité qui va à vau-l'eau dans des uni-vers toujours un peu décalés. Les Premiers, les derniers s'inscrit de plain pied dans cette veine féconde. Ses deux héros sont deux hommes de main chargés par un mystérieux commanditaire de retrouver un téléphone volé contenant des informations compromettantes. Mais Gilou et Cochise ne sont pas des chasseurs de prime de toute première fraîcheur, notamment Gilou (Bouli Lanners), affublé d'un petit chien ridi-cule et parfaitement incapable de courir plus de cent mètres sans risquer la crise cardiaque. Leur chemin va croiser un jeune couple de handicapés en fuite et une bande d'autochtones fort peu ac-cueillants. Au-delà de l'intrigue étonnante parce que jamais prévisible, la force du film tient au formidable duo Albert Dupontel / Bouli Lanners, parfaits en losers magnifiques unis par l'amitié et les galères. Et on n'oubliera surtout pas les rôles secondaires : Su-

zanne Clément (empreintée à Xavier Dolan), Serge Riaboukine impayable en beauf brutal et borné, et les vieux sages Michael Lonsdale et Max Von Sydow dans des apparitions lumineuses. Visuellement le film est splendide : Bouli Lanners donne une dimension épique au paysage mono-tone de la plaine beauceronne et en fait ressortir les étrangetés. Jouant en virtuose d'une lumière volontairement crépusculaire, qui crée une atmos-phère à la fois envoûtante et inquiétante, Bouli Lanners va dans le sens du beau titre apocalypti-que de son film, mais c'est pour mieux faire surgir cette humanité et cette générosité que l'on croyait perdues.

Un grand merci ! Grâce à vos nombreux dons et à l’intervention de la Ville de Dijon, nous avons pu éviter la fermeture en 2015. Vous avez été plus de 600 à répondre à notre appel ! Sans vous, nous étions cuits ! Le comité de soutien, spontanément créé au prin-temps dernier, a joué un rôle déterminant dans le sauvetage in extremis de l’Eldorado, seule salle indépendante de l’agglomération. Toute l’équipe de l’Eldorado adresse donc à toutes les personnes qui se sont mobilisées ces derniers mois un remerciement vif et chaleureux. Vous êtes un rempart bien vivant contre la concentration in-dustrielle qui tend à investir le moindre espace de nos vies. Toutes les photos que vous nous avez confiées en même temps que vos dons, vont passer dans nos salles à partir du 3 février. Vous allez continuer d’habiter les lieux de bien des manières pour notre plus grand plaisir ! Pour ceux qui nous l’avait demandé, les justificatifs de défiscalisation vous seront envoyés dans les jours qui viennent. L’année qui commence va être déterminante. Nous allons tout faire pour maintenir et renforcer les écrans indépendants sur la Ville, condition de la diversité des films, des tarifs bas et d’une éduca-tion régulière et populaire au cinéma sur Dijon. Nous vous tiendrons au courant ! L’Eldo

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2 FILMS CULTES DE WILLIAM FRIEDKIN Du 28 au 31 janvier

L’EXORCISTE USA. 1973. 2h02. VOST. Avec Linda Blair, Ellen Burstyn, Max von Sydow... En Irak, le Père Merrin est profondément troublé par la découverte d'une figurine du démon Pazuzu et les visions macabres qui s'ensuivent. Parallèle-ment, à Washington, la maison de l'actrice Chris MacNeil est troublée par des phénomènes étran-ges : celle-ci est réveillée par des grattements mys-térieux provenant du grenier, tandis que sa fille Regan se plaint que son lit bouge. Quelques jours plus tard, une réception organisée par Chris est troublée par l'arrivée de Regan, qui profère des menaces de mort à l'encontre du réalisateur Burke Dennings. Les crises se font de plus en plus fré-quentes. En proie à des spasmes violents, l'adoles-cente devient méconnaissable. Chris fait appel à un exorciste...

SORCERER USA. 1978. 2h01. VOST. Avec Roy Scheider, Bruno Cremer, Francisco Rabal… Quatre étrangers de nationalités différentes, chacun recherché dans son pays, s'associent pour conduire un chargement de nitroglycérine à travers la jungle sud-américaine… Un voyage au cœur des ténèbres…

De Ben et Josh Safdie. USA. 2015. 1h37. VOST. Avec Arielle Holmes, Caleb Landry Jones, Buddy Duress...

Harley est une jeune SDF qui erre dans les rues de New York. Elle squatte à droite à gauche et fait la manche pour obtenir de quoi acheter sa dose. Car Harley a une sévère addiction à l’héroïne qu’elle partage avec ses compagnons d’infortune : son ami et dealer Mike, et son amoureux Ilya, qui

exerce sur elle une attraction malsaine. Pour lui prouver son amour, Harley est prête à tout, même à s’ouvrir les veines. Après une tentative de sui-cide ratée, la jeune femme reprend son quotidien dans la jungle new-yorkaise, et tente de survivre sans son grand amour destructeur… Le naturalisme très dur du quotidien de ces jeunes paumés est en outre mis en rapport avec le prisme du triangle amoureux, certes minime mais qui per-met aux personnages d'avoir en quelques sortes une quête à poursuivre, une raison de continuer à survivre. Du vrai cinéma indépendant US. Une vision juste et réaliste de la vie des junkies new-yorkais qui va bien au-delà de l'attendu film-dossier bien-pensant. A noter une griffe artistique intéressante, et le magnétisme sidérant de l'actrice principale, Arielle Holmes, dont la vie a inspiré le film. La sen-sation de vécu en est donc d'autant plus saisis-sante, aidé par des acteurs complètement naturels y compris le très bon Caleb Landry Jones (déjà vu dans Antiviral du fils Cronenberg).

De Danny Boyle. USA. 2015. 2h02 VOST. Avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Seth Rogen…

Récit épique d'une technologie de rupture, drame satirique sur la vie d'un tyran, dialogue philosophi-que entre le visionnaire et l'ingénieur… Le film d'Aaron Sorkin et Danny Boyle ouvre de multiples fenêtres sur la jeune histoire de l'ordinateur per-sonnel et de son plus charismatique acteur, Steve Jobs, dont l'émotion provoquée par sa mort fut comparable à celle d'une rockstar, révélatrice de la portée affective de ses créations. Ce n'est pas l'histoire d'un homme sur lequel il a déjà beaucoup été dit, c'est le portrait kaleïdoscopique des temps qui sont en train de changer, en trois actes, trois gestes disruptifs aux multiples combinaisons. Aaron Sorkin, à qui l'on doit déjà le scénario de The Social Network, a choisi l'espace-temps des coulisses de trois lancements de produits emblé-matiques : le Macintosh en 1984, NeXT en 1988, et l'iMac en 1998. Il ne montre pas ces présenta-tions qui ont fait la renommée de Steve Jobs par leur théâtralité et leur attente savamment orches-trée. Il imagine les dialogues qui auraient pu avoir lieu dans les coulisses durant les minutes les pré-cédant, entre des personnages clé que l'on re-trouve durant ces trois époques : Steve Wozniak (Seth Rogen), cofondateur d'Apple, avec qui Steve Jobs a conçu le premier ordinateur Apple dans son garage ; Joanna Hoffman (Kate Winslet), chargée du développement du Macintosh, célèbre pour être capable de tenir tête à l’animal ; John Sculley (Jeff Daniels) ex-patron de Pepsi qui su réduire son retard sur Coca Cola, ce qui lui valut sa nomina-

tion comme directeur général d'Apple ; Andy Hert-zfeld, qui révolutionna l'usage de l'interface graphi-que avec le Macintosh ; et Lisa, sa première fille qu'il ne voulait pas reconnaître. Chacun des per-sonnages se confronte tour à tour à Steve Jobs, au rythme effréné des entrées et sorties des diffé-rents espaces dans les coulisses, dessinant par touches dynamiques les contours de l'histoire et de la personnalité du fondateur d'Apple. L'histoire est passionnante, fourmille de détails impossibles à tous évoquer ici, les dialogues sont brillamment écrits, mis en scène (Danny Boyle a poussé la sophistication jusqu'à filmer sur trois supports différents pour donner une texture aux différentes époques, 16mm, 35mm et numérique), et joués magnifiquement par un casting impecca-ble, en particulier Michael Fassbender qui ne se contente pas d'imiter Steve Jobs et incarne le my-the. Ces éléments et les choix narratifs audacieux donnent à Steve Jobs cette dimension tragique qui crée la légende, avec sa part de lumière et sa part d'ombre.

De César Acevedo. Colombie. 2015. 1h37. VOST. Avec Haimer Leal, Hilda Ruiz, Edi-son Raigosa... Caméra d’Or Cannes 2015

Alfonso est un vieux paysan qui revient au pays pour se porter au chevet de son fils malade. Il re-trouve son ancienne maison, où vivent encore celle qui fut sa femme, sa belle-fille et son petit-fils. Il découvre un paysage apocalyptique. Le foyer est cerné par d'immenses plantations de cannes à sucre dont l’exploitation provoque une pluie de cendres continue. 17 ans après avoir abandonné les siens, Alfonso va tenter de retrouver sa place et de sauver sa famille. Avec La terre et l’ombre, le colombien César Acevedo signe un premier long métrage d’une noblesse absolue, renouant avec une tradition chère au cinéma latino-américain, le recours à la métaphore pour conter le chemin si-nueux de l’expérience humaine. Le film déborde

de rythmes sonores qui génèrent une profondeur et une impression de mouvement absolument cap-tivantes. La Terre et l’ombre marque sans aucun doute l’émergence d’Acevedo comme un réalisa-teur poétique et politique. Car pour cette famille désarmée face aux industriels qui les exploitent, seule une révolte commune semble être en me-sure de les libérer de leur sort, et le film résonne sans aucun doute des échos du passé commu-niste de la Colombie.

TOUJOURS À L’AFFICHE

AU-DELÀ DES MONTAGNES

De Jia Zhang-Ke. Chine. 2015. 2h06. VOST.

MISTRESS AMERICA De Noah Baumbach. USA. 2015. 1h25 VOST.

LE GARÇON ET LA BÊTE De Mamoru Hosoda. Japon. 2015. 1h59. VOST et VF. À partir de 8 ans.

L'ÉTREINTE DU SERPENT De Ciro Guerra. Colombie. 2015. 2h05. VOST.

Séances de rattrapage pour 4 films du Festival Télérama, 4€

MUSTANG

De Deniz Gamze Ergüven. Turquie. 2015. 1h34. VOST

MARGUERITE

De Xavier Gianolli. France. 2015. 2h09.

MIA MADRE

De Nanni Moretti. Italie. 2015. 1h47. VOST.

FATIMA

De Philippe Faucon. France. 2015. 1h19.

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MINI ET LES VOLEURS DE MIEL De Jannik Hastrup et F. Møller. Danemark. 2015. 1h15. Version française. À partir de 3 ans.

Séance ciné-jeux mer 3 février à 16h00 Séance le matin mer 3 & sam 6 février à 10h30

Pour fêter leur retour au village, Mini, un tout petit scarabée qui fait partie d’une troupe de cirque d’in-sectes et ses amis donnent un spectacle… Avec son univers graphique coloré et enfantin, ce film d’animation, ponctué de chansons rythmées, ravira les enfants grâce à la galerie de ses personnages aux personnalités toutes bien marquées.

MINOPOLSKA 2 Programme de 5 courts-métrages d’animation. Pologne. 1958-1969. 48 minutes. Version fran-çaise. À partir de 3 ans.

Cette compilation de films d’animation polonais s’avère joyeuse et enlevée et la dimension folklori-que s’impose au premier plan. Les jeunes filles blondes chantent gaiement en allant récolter le blé ; elles y rencontrent de vaillants garçons, tout aussi enthousiastes aux travaux des champs. Ces ta-bleaux de la vie villageoise jouent des motifs des tissus traditionnels et s’animent dans des aplats de couleurs vives. Ce programme fait varier les techni-ques d’animation, les sujets intimistes ou les peintu-res de la société (forcément joviale et acquise aux valeurs de travail et d’entraide).

~ RENCONTRE ~

Vendredi 5 février à 13h45 Rencontre avec le réalisateur Sébastien

Jousse à l’issue de la projection de :

C’EST QUOI CE TRAVAIL? De Luc Joulé & Sébastien Jousse. France. 2015. 1h40. Documentaire. Une usine de production industrielle. Chaque jour, 800 000 pièces de métal sont embouties pour ali-menter les chaînes d’assemblage d’un groupe automobile. Un compositeur. Nicolas Frize s’ins-talle en résidence dans cette usine pour sa pro-chaine création musicale. Deux travails se ren-contrent. Celui des salariés de l’usine. Prescrit et

standardisé, entièrement tourné vers la production. Celui de l’artiste, qui fait confiance à l’intuition et s’invente chemin faisant. Chacun devient la méta-phore de l’autre dévoilant une mécanique invisible et intime, une nécessité commune. C’est quoi fina-lement, le travail ? Cinéaste et chef opérateur, Sébastien Jousse a, entre autre, réalisé Cheminots, que nous avions sorti à l’Eldorado. Georges Ubbiali, lui, est maître de conférences en sociologie à l’Université de Bourgogne, chercheur spécialisé dans les domai-nes du syndicalisme et de la sociologie politique, directeur éditorial de la revue Dissidences et contributeur régulier de la revue Interrogations.

Séance organisée en partenariat avec le ly-cée Montchapet sur la thématique art/travail

D’Amos Gitaï. Israel. 2015. 2h35. VOST. Avec Ischac His-kiya, Pini Mitelman, Tomer Sisley...

4 Novembre 1995. Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, Prix Nobel de la paix, est assassiné à Tel Aviv après un long et vibrant discours contre la violence et pour la paix. Son assassin : un étudiant juif religieux d'extrême-droite… Vingt ans après, Amos Gitaï réalise un film pas-sionnant et important, qui mêle images d’archives et fiction. Un film qui décompose les semaines ayant précédé et suivi le drame. Un film choc pour tous ceux qui suivent les déchirements du conflit israélo-palestinien. Pourquoi choc ? Parce que la plupart de ceux qui, à l’époque, ont crié leur haine de Rabin – accusé de trahir le peuple juif au profit de l’ennemi palestinien, avec lequel il avait entre-pris de négocier la paix –, la plupart de ceux-là sont aujourd’hui au pouvoir en Israël. Les religieux, les nationalistes, les colons, et surtout Benyamin Nétanyahou, l’actuel Premier ministre. Amos Gitaï

nous fait revivre vingt ans de lente déconstruction d’un rêve, celui de deux États, Israël et la Pales-tine, vivant côte à côte et en paix. Ce rêve se se-rait-il concrétisé si Rabin n’avait pas été assassi-né ? On ne le saura jamais. Ce qui est certain en revanche, c’est que l’on n’en a jamais été aussi loin qu’aujourd’hui. Méthodiquement, Nétanyahou a déconstruit tout ce que Rabin avait commencé à construire, désespérant ce qui reste de la gauche israélienne, transformant les Palestiniens en enne-mis et accélérant la colonisation de la Cisjordanie. Sous Nétanyahou, les Palestiniens n’ont plus rien à perdre. Ils n’ont ni horizon ni espoir, uniquement l’occupation, la saisie de terres, la misère et le chômage. Pire, compte tenu du rapport de force au sein de son gouvernement, Nétanyahou pour-rait laisser monter au pouvoir ces religieux radi-caux qui militent pour aller prier sur l’Esplanade des mosquées. Menaçant de transformer un conflit territorial en conflit religieux. Ce qui, dans le contexte régional actuel, serait pure folie. La ca-tastrophe passée et à venir...

Les courts-métrages présentés avant votre film

Du 27 janvier au 2 février Portraits de voyage, Japon: Hojo Jutsu

de Bastien Dubois / 3'

Du 3 au 9 février Big shot de Maurice Huvelin / 5’

Tous les jours à midi & 14h00 : 4€

Groupes (scolaires...) : 4€

Carte Culture : 3€50

Enfants (jusqu’à 14 ans) : 4€

Cartes d’abonnement 10 places : 48€

Tarif réduit : 6€

Tarif Plein : 7,50€

De Quentin Tarantino. USA. 2015. 2h47. VOST. Avec Samuel L. Jackson, Kurt Rus-sell, Jennifer Jason Leigh, Tim Roth...

Depuis le Code Hays des années trente, la tradi-tion des films de « mauvais genre » à Hollywood est d’utiliser le cinéma de divertissement pour sub-vertir la morale et la bien-pensance. Sous ses allu-res de farce sadique de sale gosse, le cinéma de Tarantino est plus incisif qu’il n’y paraît, c’est de plus en plus évident à chaque nouveau film. Tout comme Scorsese, il s’attaque dans ses dernières réalisations aux fondations de la nation améri-caine, brocardant (avec style) l’hypocrisie de ses valeurs tout en montrant la violence et la cruauté sur lesquelles le pays s’est construit, pays raciste, sexiste et brutal, où tout commence par une prière et finit par une pendaison, mais sous le regard vénérable et bienveillant d’Abraham Lincoln. Ce n’est sans doute pas un hasard ou un caprice si pour son dernier opus, il a confié la musique origi-nale à Ennio Morricone, le compositeur des Il était une fois… L’ouverture du film magnifie la musique de Morri-cone, les montagnes enneigées découvrant peu à peu les contours d’un christ en croix recouvert d’une épaisse couche de neige, page blanche fu-nèbre prête pour cette histoire sanglante qui dé-bute par l’arrivée d’une diligence. La diligence a pour passagers John Ruth, un chas-

seur de primes, ainsi que sa captive Daisy Domer-gue. Connu pour ses principes, Ruth tient à livrer vivante sa prisonnière à la justice afin qu’elle su-bisse la mort par pendaison (ce qui donnera lieu à des conversations d’exégètes sur les vertus com-parées d’une pendaison et d’une exécution som-maire par balle…). Ils croisent en chemin Marquis Warren (Samuel Jackson), lui aussi chasseur de primes et détenteur d’une précieuse lettre signée par le président Lincoln lui-même. Chris Mannix, un renégat sudiste et nouveau shérif de Red Rock, se joindra au groupe alors que le blizzard, au loin, gagne en intensité. Ils décident de faire escale dans une mercerie montagnarde, mais la patronne de l’établissement n’est plus là, à sa place se trou-vent quatre étrangers… Alors que la pénombre et le manteau neigeux se referment sur nos huit salo-pards, on ne sait pas lequel (ou lesquels) d’entre eux jouera un tour pendable aux autres…

Atelier Cinéma Spécial Jean-Pierre Melville

Première approche du cinéma en découvrant son histoire et en pratiquant…

Samedi 30 janvier de 9h à 12h animé par Aurélio Savini (CinéDV)

Inscription indispensable au 03 80 66 51 89

Séance unique le 1er février à 20h30

LE FEU SACRÉ De et avec Arthur Joffé. France. 2015. 1h32. Avec Maurice Lamy, Dina Morgan, Dominique Pinon...

Le Feu Sacré est tout d’abord un film sur le désir et le plaisir de filmer. C’est un vagabondage cinéma-tographique , celui d’un cinéaste qui un jour pose ses scénarios, achète une caméra et cède à son désir brûlant de filmer. Filmer les gens qu’il aime, les lumières qu’il aime, ses voyages et ses amours. Réalisé sur trois années, le Feu Sacré tente d’ex-primer que filmer est une autre façon d’aimer.

Page 4: Programme du 27 janvier au 9 février 2016 · PDF filedes cours particuliers qu'elle n'a pas les moyens ... en particulier Michael Fassbender qui ne se Aaron Sorkin, à qui l'on doit

Mer 27

12h15 Mistress America

11h45 L’étreinte du…

12h15 Fatima

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon… VO

14h00 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Minopolska 2

16h00 Mustang

18h30 Les premiers…

18h00 Au delà des...

18h00 Yitzhak Rabin

20h30 Délices de Tokyo

20h15 Les 8 salopards

21h00 Les premiers…

Jeu 28

12h15 Mistress America

11h45 L’étreinte du…

12h00 Mia Madre

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon… VO

14h00 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Mistress America

16h00 Les premiers…

18h30 Les premiers…

18h00 Au delà des...

18h00 Marguerite

20h30 L’exorciste

20h15 Les 8 salopards

20h15 Yitzhak Rabin

Ven 29

12h15 Mustang

11h45 L’étreinte du…

12h15 Les premiers…

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon… VO

14h00 Les 8 salopards

17h00 Les 8 salopards

17h00 Sorcerer

17h00 Yitzhak Rabin

20h00 Délices de Tokyo

20h00 Au delà des...

20h00 Les premiers…

22h00 Les premiers…

22h15 Mistress America

21h45 Délices de Tokyo

Sam

30

11h45 L’étreinte du…

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon… VF

13h30 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Minopolska 2

15h30 Mistress America

18h30 Fatima

17h30 Marguerite

17h00 Yitzhak Rabin

20h00 Délices de Tokyo

20h15 Les 8 salopards

20h00 Les premiers…

22h00 Les premiers…

21h45 Sorcerer ●

Dim 31

11h40 Au delà des...

12h15 Mistress America

12h00 Mia Madre

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon… VO

14h00 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Minopolska 2

16h00 Mustang

18h30 Les premiers…

17h30 Yitzhak Rabin

18h00 Les 8 salopards

20h30 L’exorciste ●

20h30 Délices de Tokyo

21h00 Les premiers…

Lun 1er

12h15 Mistress America

11h45 L’étreinte du…

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Le garçon VO ●

14h00 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Minopolska 2

16h00 Mia Madre ●

18h30 Les premiers…

18h00 Au delà des...

18h00 Yitzhak Rabin

20h30 Le feu sacré

20h15 Les 8 salopards

21h00 Les premiers…

Mar 02

12h15 Mistress America●

11h45 L’étreinte du. ●

11h45 Marguerite ●

14h00 Délices de Tokyo

14h00 Les premiers…

16h15 Délices de Tokyo

16h15 Fatima ●

16h00 Mustang

18h30 Les premiers…

18h00 Au delà des...

18h00 Yitzhak Rabin

20h30 Délices de Tokyo

20h15 Les 8 salopards

21h00 Les premiers…

Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / e-mail : [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado

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PROCHAINEMENT : Les espiègles de Janis Cimermanis (10 fev.) - Insiang de Lino Brocka (séance unique 12 fev.) - En quête de sens de Coste & de la Ménardière (séance unique 16 fev.) - Ave, César de Joel et Ethan Coen (17 fev.) - Ran d’akira Kurosawa (séance unique 19 fev.) - Merci Patron ! de François Ruffin (24 fev.) - Tempête de Samuel Collardey (24 fév.) - Belgica de Félix Van Groeningen (2 mars) - Homeland, Irak année zéro d’Abbas Fahdel (mars) - The Assassin de Hou Hsiao Hsien (9 mars)…

Mer 03

11h00 Yitzhak Rabin

11h45 Au delà des...

12h00 Mad love in NY

14h00 Steve Jobs

14h00 La terre et l’ombre

14h00 Délices de Tokyo

16h15 Délices de Tokyo

16h10 Les premiers…

18h30 Steve Jobs

17h30 Les 8 salopards

18h00 Délices de Tokyo

20h45 Steve Jobs

20h30 Mad love in NY

20h00 La terre et l’ombre

21h45 Les premiers…

Jeu 04

11h00 Yitzhak Rabin

11h45 Au delà des...

12h00 Mad love in NY

14h00 Steve Jobs

14h00 La terre et l’ombre

14h00 Délices de Tokyo

16h15 Délices de Tokyo

16h00 La terre et l’ombre

16h10 Les premiers…

18h30 Steve Jobs

18h00 Mad love in NY

18h00 Les premiers…

20h45 Steve Jobs

20h00 Les 8 salopards

20h00 Délices de Tokyo

Ven 05

12h00 Mad love in NY

12h00 La terre et l’ombre

12h00 Les premiers…

14h00 Délices de Tokyo

16h00 La terre et l’ombre

16h15 Délices de Tokyo

18h00 Les premiers…

18h00 Les 8 salopards

18h30 Steve Jobs

20h00 Délices de Tokyo

21h00 Mad love in NY

20h45 Steve Jobs

Sam

06

11h00 Yitzhak Rabin

11h45 Au delà des...

12h00 Mad love in NY

14h00 Steve Jobs

14h00 La terre et l’ombre

14h00 Délices de Tokyo

16h15 Délices de Tokyo

16h00 Mini et les...

16h10 Les premiers…

18h30 Steve Jobs

17h30 Les 8 salopards

18h00 La terre et l’ombre

20h45 Steve Jobs

20h30 Les premiers…

20h00 Délices de Tokyo

22h00 Mad love in NY

Dim 07

12h00 Les premiers…

12h00 La terre et l’ombre

12h00 Mustang

14h00 Steve Jobs

14h00 Mad love in NY

14h00 Délices de Tokyo

16h15 Délices de Tokyo

16h00 Mini et les...

16h10 Mad love in NY

18h30 Steve Jobs

18h00 La terre et l’ombre

18h00 Les premiers…

20h45 Steve Jobs

20h00 Les 8 salopards

20h00 Yitzhak Rabin

Lun 08

11h00 Yitzhak Rabin

11h45 Au delà des...

12h00 Mad love in NY

14h00 Steve Jobs

14h00 La terre et l’ombre

14h00 Délices de Tokyo

16h15 Délices de Tokyo

16h00 Mad love in NY

16h10 Les premiers…

18h30 Steve Jobs

18h00 Les 8 salopards

18h00 Les premiers…

20h45 Steve Jobs

21h00 La terre et l’ombre

20h00 Délices de Tokyo

Mar 09

11h00 Yitzhak Rabin

11h45 Au delà des...

12h00 Mad love in NY

14h00 Délices de Tokyo

14h00 La terre et l’ombre

16h15 Délices de Tokyo

16h00 La terre et l’ombre

16h10 Les premiers…

18h30 Steve Jobs

18h00 Les 8 salopards

18h00 Mad love in NY

20h45 Steve Jobs

21h00 Les premiers…

20h00 Délices de Tokyo