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Programme / Program Résumés / Abstracts

Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

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Programme / Program

Résumés / Abstracts

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Programme

(English awailable below)

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Lundi 9 Septembre

Matin

Réception des participants

Allocutions officielles

Introduction de la part des organisateurs

1.1/ Conférences introductives (2h)

1.1.1/ Le mégalithisme de la Méditerranée : une histoire dans la longue durée GUILAINE Jean (40 mn)

1.1.2/ Au-delà des comparaisons - diversités des constructions mégalithiques

BRADLEY Richard (40 mn)

1.1.3/ Mégalithisme… mais encore ?

Pour une approche théorique du monumentalisme funéraire

GALLAY Alain (40 mn)

Après-Midi

1.2/ Présentations thématiques (2h)

1.2.1/ Des ruines mégalithiques au chantier de construction : projets architecturaux,

systèmes symboliques ou techniques, et modalités d'action sur la matière. LAPORTE Luc (30 mn)

1.2.2/ Du trône en pierre à la chambre funéraire. Mythes et mégalithisme en Asie

orientale : les cas de la péninsule de Corée et du Japon NESPOULOUS Laurent et MACE Francois (30 mn)

1.2.3/ Genèse du mégalithisme, la construction d’une identité culturelle pour une

meilleure circulation des marchandises STEIMER Tara (30 mn)

1.2.4/ Mégalithes, paysages terrestres et céleste : une plus large perspective

SCARRE Chris (30 mn)

1.3/ Mégalithes des Amériques (2h)

Introduction générale par J. Oliver et L. Laporte (5 mn)

1.3.1/ Mégalithes précolombiens des Caraïbes : places et "Bateyes" OLIVER José (40 mn)

1.3.2/ Personnalité, lieu et pouvoir :

Un aperçu des traditions mégalithiques andines en Amérique du Sud McEWAN Colin (40 mn)

1.3.3/ Emergence de la monumentalité à l'embouchure de l'Amazone

DARCY de MOURA SALDANHA joao (20 mn)

1.3.4/ Deux centres cérémoniels mégalithiques dans le désert de l’Atacama (Chili) PERLES Catherine

et NUÑEZ Lautaro (20 mn)

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Mardi 10 Septembre

Matin

2.1/ Mégalithes de Rapa Nui à l'Indonesie (4h)

Introduction générale par N. Cauwe, B. David et Tara Steimer - (10 mn)

2.1.1/ Mégalithes polynésiens : une architecture généalogique et dynamique. CAUWE Nicolas (40 mn)

2.1.2/ Les pierres de voyage et la matérialité de la permanence dans le golfe de Papouasie

(Papouasie-Nouvelle-Guinée) et en Australie

BELL Joshua et DAVID Bruno (40 mn) 2.1.3/ Architectures monumentales dans un monde océanique de « petites îles (Micro-

Nesia) ». SAND Christophe (40 mn)

2.1.4/ Chroniques de l’apparition et de la disparition des mégalithes indonésiens STEIMER Tara (30 mn)

2.1.5/ Mégalithes de Sumatra et de Nias : un cycle de vie. BONATZ Dominik (30 mn)

2.1.6/ Le contexte social du mégalithisme, approche ethnoarchéologique :

ce que nous enseigne le cas de l’île indonésienne de Sumba. JEUNESSE Christian (30 mn)

2.1.7/ Menhirs de Tana Toraja, Indonésie :

une première approche ethnoarchéologique

ADAMS Ron et ROBIN Guillaume (30 mn)

Après-Midi

2.2/ Mégalithes du Sud-Est Asiatique et de l'Inde (4h)

Introduction générale par R. K. Mohanty et J. Müller (10 mn)

2.2.1/ Monuments mégalithiques du Nord-Est de l'Inde, et structures sociales

JAMIR Tiatoshi et MÜLLER Johannes (40 mn)

2.2.2/ Définition d'un plus vaste cadre : une comparaison des traditions mégalithiques

sub-actuelles à Sumba (Indonesia) et au Nagaland (India) WUNDERLICH Maria (20 mn)

2.2.3/ Jarres de pierre en Inde du Nord-Est et dans le Sud-Est de l'Asie :

Problèmes et perspectives THAKURIA Tilok (40 mn)

2.2.4/ Mégalithes et Mégalithismes en Inde,

avec une attention particulière pour la région de Vidarbha (Maharashtra)

MOHANTY Rabindra Kumar (40 mn)

2.2.5/ Etudier les monuments mégalithiques en Inde du Sud : contenu et contexte

RAJAN K. (40 mn)

2.2.6/ Mégalithes du Sindh, au Pakistan

ZULFIQAR ALI Kalhoro (40 mn)

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Mercredi 11 Septembre

Excursions

Visite des sites mégalithiques

du Tumulus C de Péré et de Bougon,

du Musée de Bougon, et de plusieurs sites vendéens

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Jeudi 12 Septembre

Matin

3.1/ Mégalithes de l'Asie centrale et orientale (4h)

Introduction générale par L. Nespoulous et al. (10 mn)

3.1.1/ Le Mégalithisme Manifold de l'Asie de l'Est NESPOULOUS Laurent (30 mn)

3.1.2/ Mégalithes aux temps préhistoriques et protohistoriques au Japon

KIKUCHI Yoshio (30 mn) 3.1.3/ Dolmens de la Péninsule Coréenne

SON Joon-ho (30 mn)

3.1.4/ Cairns et dolmens préhistoriques en Mandchourie, Chine

MIYAMOTO Kazuo (30 mn)

3.1.5/ Des monuments dans les montagnes :

les tombes mégalithiques de l'ouest de la Chine

HEIN Anke (40 mn)

3.1.6/ Mégalithes ornés et complexes funéraires à l'âge du Bronze en Mongolie

MAGAIL Jérôme (40 mn)

3.1.7/ Les traditions mégalithiques au début de l'Âge du bronze de l'Altaï mongol :

le complexe culturel de Chermuchek (qie'murqieke). KOVALEV Alexei (40 mn)

Après-Midi

3.2/ Mégalithes du Caucase, du Moyen-Orient et de la Péninsule Arabique

Introduction générale par V. Trifonov et T. Steimer (10 mn)

3.2.1/ Les mégalithes de l'Âge du bronze dans le Caucase :

trajectoires du développement des architectures et des pratiques funéraires

TRIFONOV Viktor (40 mn)

3.2.2/ Monuments mégalithiques et hypogées des Balkans

NEKHRIZOV Georgi et ILIEV Stanislav (40 mn)

3.2.3/ À la rencontre des continents – Mégalithisme en Turquie

YÜKMEN EDENS Bakiye (40 mn)

3.2.4/ Mégalithes de la Péninsule Arabique et du Levant STEIMER Tara (40 mn)

3.2.5/ Démêler les typologies et les chronologies des mégalithes au Levant FRASER James (40 mn)

3.2.6/ Les tours tombe de l'Arabie protohistorique. MUNOZ Olivia (40 mn)

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Vendredi 13 Septembre

Matin

4.1/ Mégalithes d'Afrique sub-Saharienne (4h)

Introduction générale par H. Bocoum, L. Laporte et J.-P. Cros (10 mn)

4.1.1/ Afrique de l’Est : 5 millénaires de mégalithisme. CROS Jean-Paul (40 mn)

4.1.2/ Ng'amoratunga du Nord-Ouest du Kenya

HILDEBRAND Elisabeth (40 mn)

4.1.3/ Mégalithes à Madagascar PARKER-PEARSON Mike (40mn)

4.1.4/ Mégalithes du Sénégal et de Gambie dans leur contexte régional LAPORTE Luc, BOCOUM Hamady, CROS Jean-Paul, Matar NDIAYE,

DELVOYE Adrien, DJOUAD Selim, BALLOUCHE Aziz, LAMOTTE Pierre (40 mn)

4.1.5/ Mégalithes du Nigéria : les empreintes d'anciennes civilisations EDET Abu S. and SULE Abubakar S. (40 mn) 4.1.6/ Pourquoi des mégalithes en Afrique sub-Saharienne ?

Quelques réflexions sur les notions de monumentalité et de matérialité

INSOLL Timothy (40 mn)

Après-Midi

4.2/ Mégalithes en Afrique du Nord et en Europe (4h)

Introduction générale par A. Gallay et C. Scarre (10 mn)

4.2.1/ Monumentalismes et rites funéraires du Sahara central et oriental GALLAY Alain (40 mn)

4.2.2/ Monuments néolithiques à pierres levées du Nord-Ouest du Sahara

VERNET Robert (40 mn)

4.2.3/ Les nécropoles mégalithiques de l'Est du Maghreb SANMARTI Joan (40 mn)

4.2.4/ Art mégalithique : scénarios funéraires dans l’Europe néolithique

BUENO-RAMÍREZ Primitiva, BALBÍN-BEHRMANN Rodrigo de, BARROSO-BERMEJO Rosa

4.2.5/ Mégalithes du Nord et du Nord-Ouest de l'Europe :

France, Grande-Bretagne et Irlande

SCARRE Chris et LAPORTE Luc (40 mn)

4.2.6/ Monumentalité et différenciation sociale

des sociétés à Gobelets en entonnoir septentrionales

SJÖGREN Karl-Göran et MÜLLER Johannes (40 mn)

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Samedi 14 Septembre

Matin

5.1/ Les plus anciens mégalithes connus à ce jour (2h)

5.1.1/ Le site classé a u Patrimoine Mondial de Göbekli Tepe, Şanlıurfa :

Changement de perspectives

Lee CLARE (40 mn)

5.1.2/ Plus grand que nature :

Monumentalité du paysage et représentations non humaines à Lepenski Vir

BORIC Dušan (40 mn)

5.1.3 / Sur les rives atlantiques. De l'origine des mégalithes en Europe ?

LAPORTE Luc, SCARRE Chris et BUENO RAMIREZ Primitiva (40 mn)

5.2/ Présentation des posters (2h30) 21 présentations de 7 mn

5.2.1/ Première monumentalité funéraire en Europe occidentale : la nécropole de Fleury-sur-Orne « Les

Hauts de l’Orne (Normandie, France) GHESQUIÈRE Emmanuel, CHAMBON Philippe, GIAZZON David, THÉVENET C., THOMAS Aline,

5.2.2/ ADN et parenté dans les monuments mégalithiques de la façade atlantique française CHERONET Olivia, FERNANDES Daniel, SOLER Ludovic, CROS Jean-Paul, LARGE Jean-Marc, SCARRE

Chris, JOUSSAUME Roger, REICH David, LAPORTE Luc, PINHASI Ron

5.2.3 / Pierres dressées à l’air libre et pierres dressées des espaces sépulcraux

Vers une convergence des dispositifs. L’exemple des mégalithes du département du Morbihan, France. GOUEZIN Philippe

5.2.4 / Le monument mégalithique d’Uzès (Gard, sud de la France) BOUCHET Marie et CAYN Philippe

5.2.5/ Le liant argileux : un trait d’union entre architecture funéraire mégalithique et architecture

monumentale non mégalithique à partir d’exemples champenois (France). DESBROSSE Vincent, WATTEZ Julia

5.2.6/ Progrès de la recherche sur les cercles de pierre de l’Âge de bronze en Irlande et redécouverte d’un

calendrier préhistorique à 8 parités et sur la tradition de la projection d’ombres au lever du soleil MEADEN Terence

5.2.7/ Secrets in the Stones : Examiner la présence de pierres avec inclusions dans les tombes à couloir de

l’Europe atlantique. KENNY Patricia

5.2.8/ Vieux os ou tombes précoces ? Séquences funéraires mégalithiques dans le sud de la Suède basées

sur la datation au carbone 14 BLANK Malou

5.2.9/ Une nouvelle nécropole mégalithique du Néolithique final à Sion (Valais-Suisse) MOTTET Manuel

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5.2.10/ Mégalithisme contre cyclopéisme : le cas de Minorque préhistorique (îles Baléares, Espagne). RIUDAVETS GONZÁLEZ Irene, BRAVO ASENSIO Cristina

5.2.11/ Small is Beautiful : le début du mégalithisme et les premières architectures funéraires du centre-

sud du Portugal (sud-ouest de la péninsule ibérique) ANDRADE Marco António, MATALOTO Rui, PEREIRA André

5.2.12/ Études sur certaines structures mégalithiques de l'île d'Elbe (Livourne), Italie BACCI Mario Ettore et ROSSI Stefano

5.2.13/ Site côtier mégalithique de Pietra Tara, Monte Gallo (province de Palerme), Sicile (Italie). Nouveau

site mégalithique en Méditerranée MERCADANTE Francesca

5.2.14/ Architectures en terre et mégalithismes :

l’exemple du monument de Soto (Sénégal) DELVOYE Adrien, THIAW Khady, ONFRAY Marylise, NDIAYE Matar, GOUEZIN Philippe, NDIAYE Abdoulaye,

MATHE Vivien, BA Thioro, CAMERLINCK Christian, GUEYE Ciré, BOULINGUIEZ Philippe, CAMUS Adrien,

ROCHA Leonor, BALLOUCHE Aziz, BOCOUM Hamady, LAPORTE Luc

5.2.15/ Parmi les myriades de mégalithes et leur typologie : Enquête sur les variations architecturales des

mégalithes de Vidarbha, Inde. VIRAG SONTAKKE

5.2.16/ Organisation sociale du peuple mégalithique à Vidarbha, Maharashtra, Inde. VAIDYA Shantanu

5.2.17/ Monuments mégalithiques du Jharkhand (Inde) : archéologie et ethnographie. HIMANSHU SHEKHAR

5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie) :

De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette et JEUNESSE Christian

5.2.19/ Tamchinsky Deer Stone : documenter les stèles mégalithiques KAZAKOV Vladislav, KOVALEV Vasily, ZHUMADILOV Kair, LBOVA Lyudmila,

SIMUKHIN Aleksandr

5.2.20/ De la pierre à la poudre : granite, céramique et mégalithisme en Amapá – Brésil Da SILVA COSTA Marina

5.2.21/ Une proposition chronologique concernant l'âge du complexe de Pumpunku, basée sur une théorie

du transport de Plataforma Lítica (Bolivie). ARIASA Francisco J.

Après-Midi

5.3/ Discussions et débats (2h)

5.4/ Session de clôture de ces rencontres (1h)

Sur la suggestion du comité scientifique, une synthèse de ces rencontres sera proposée par LUC

LAPORTE, Directeur de Recherche au CNRS, avec les contributions d'autres participants.

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Programme

(Français disponible au-dessus)

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Monday 9th of September

Morning

Reception of participants

Official speeches

The word of the organizers

1.1/ Introducing conferences to the meeting (2h)

1.1.1/ Mediterranean megalithism: a long history

GUILAINE Jean (40 mn)

1.1.2/ Beyond comparison - the diversity of megalith building

BRADLEY Richard (40 mn)

1.1.3/ Megalithism… but again?

For a theoretical approach to funerary monumentalism

GALLAY Alain (40 mn)

Afternoon

1.2/ Thematic presentations (2h)

1.2.1/ From megalithic ruins to the building site: architectural projects, symbolic or

technical systems, action onto materials. LAPORTE Luc (30 mn)

1.2.2/ From the Throne of Stone to Funeral Chambers: myths and megaliths in Eastern

Asia (Korea and Japon). NESPOULOUS Laurent et MACÉ Francois (30 mn)

1.2.3/ Megalithism genesis, the building of a cultural identity for a better circulation of

goods. STEIMER Tara (30 mn)

1.2.4/ Megaliths, landscapes and skyscapes: the broader perspective

SCARRE Chris (30 mn)

1.3/ Megaliths in America (2h)

General introduction by J. Oliver and L. Laporte (5 mn)

1.3.1/ Precolumbian megaliths of the caribbean: plazas and "Bateyes"

OLIVER, José R. (40 mn)

1.3.2/ Personhood, Place and Power:

An Overview of Megalithic Traditions from Andean South America MCEWAN Colin (40 mn)

1.3.3/ The Rise of Monumentality at the Mouth of the Amazon

DARCY de MOURA SALDANHA joao (20 mn)

1.3.4/ Two megalithic ceremonial centres in the Atacama Desert (Chile)

PERLES Catherine et NUÑEZ Lautaro (20 mn)

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Thuesday 10th of September

Morning

2.1/ Megaliths from Rapa Nui to Indonesia. (4h)

General introduction by N. Cauwe, B. David and Tara Steimer - (10 mn)

2.1.1/ Polynesian Megaliths: A Genealogical and Dynamic Architecture

CAUWE Nicolas (40 mn)

2.1.2/ Traveling Stones and the Materiality of Permanence in the Papuan Gulf (Papua

New Guinea) and Australia

BELL Joshua and DAVID Bruno (40 mn) 2.1.3/ Monumental architecture in a World of Oceanic « small Islands (Micron-Nesia) »

SAND Christophe (40 mn)

2.1.4/ Rise and disappearance of Indonesian megaliths

STEIMER Tara (30 mn)

2.1.5/ Megaliths of Sumatra and Nias: A Life Cycle Assessment

BONATZ Dominik (30 mn)

2.1.6/ The social context of the megalithic practice, an ethnoarchaeological approach:

what we can learn from current megalith builders of Sumba (Indonesia)?

JEUNESSE Christian (30 mn)

2.1.7/ Menhirs of Tana Toraja, Indonesia: A Preliminary Ethnoarchaeological Assessment

ADAMS Ron L. and ROBIN Guillaume (30 mn)

Afternoon

2.2/ Mégaliths from South-Eastern Asia and India (4h)

General introduction by R. K. Mohanty and J. Mueller (10 mn)

2.2.1/ Northeast Indian Megalithic monuments and social structures JAMIR Tiatoshi and MÜLLER Johannes (40 mn)

2.2.2/ Setting the wider frame: A comparison of recent megalith building traditions in Sumba (Indonesia) and Nagaland (India) WUNDERLICH Maria (20 mn)

2.2.3/ Stone Jars of Northeast Indian and Southeast Asia: Problem and Prospect THAKURIA Tilok (40 mn)

2.2.4/ Megaliths and Megalithism in India,

with Special Reference to Vidarbha region of Maharashtra, India. MOHANTY Rabindra Kumar (40 mn)

2.2.5/ Situating Megalithic Monuments in South India: Content and Context RAJAN K. (40 mn)

2.2.6/ Megaliths in Sindh, Pakistan

ZULFIQAR ALI Kalhoro (40 mn)

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Wednesday 11th of September

Excursion

Visits of megalithic sites of

Tumulus C de Péré and Bougon,

Museum of de Bougon, and sites in Vendée

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Thursday 12th of September

Morning

3.1/ Mégaliths from Eastern and Central Asia (4h)

General introduction by L. Nespoulous et al. (10 mn)

3.1.1/ The Manifold Megalithism of East Asia

NESPOULOUS Laurent (30 mn)

3.1.2/ Megaliths in Japanese prehistoric and protohistoric times

KIKUCHI Yoshio (30 mn) 3.1.3/ Dolmens on the Korean Peninsula

SON Joon-ho (30 mn)

3.1.4/ Prehistoric Cairns and Dolmens in Manchuria, China

MIYAMOTO Kazuo (30 mn)

3.1.5/ Monuments in the mountains: the megalithic graves of western China

HEIN Anke (40 mn)

3.1.6/ Adorned megaliths and funerary complexes at the Bronze Age in Mongolia

MAGAIL Jérôme (40 mn)

3.1.7/ Megalithic traditions in early Bronze Age of Mongolian Altaï: Chermuchek

(qie'murqieke) cultural phenomenon. KOVALEV Alexei (40 mn)

Afternoon

3.2/ Megaliths from Caucasus, Middle East and the Arabian peninsula (4h)

General introduction by V. Trifonov and T. Steimer (10 mn)

3.2.1/ The Bronze Age megaliths in the Caucasus:

development trajectory of the architecture and the funeral practice

TRIFONOV Viktor (40 mn)

3.2.2/ The megalithic and rock-cut monuments on the Balkans

NEKHRIZOV Georgi and ILIEV Stanislav (40 mn)

3.2.3/ At the intersection of continents – megalithism in Turkey

YÜKMEN EDENS Bakiye (40 mn)

3.2.4/ Megaliths of the Arabian Peninsula and the Levant STEIMER Tara (40 mn)

3.2.5/ Untangling megalith typologies and chronologies in the Levant FRASER James (40 mn)

3.2.6/ The tower tombs of protohistoric Arabia. MUNOZ Olivia (40 mn)

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Friday 13th of September

Morning

4.1/ Mégaliths from sub-Saharian Africa (4h)

General introduction by H. Bocoum, L. Laporte and J.-P. Cros (10 mn)

4.1.1/ Eastern Africa: 5 millenium of megalithism. CROS Jean-Paul (40 mn)

4.1.2/ Ng’amoratunga pillar sites of northwest Kenya

HILDEBRAND Elisabeth (40 mn)

4.1.3/ Megaliths in Madagascar

PARKER-PEARSON Mike (40mn)

4.1.4/ Megaliths from Senegal and Gambia in their regional context

LAPORTE Luc, BOCOUM Hamady, CROS Jean-Paul, Matar NDIAYE,

DELVOYE Adrien, DJOUAD Selim, BALLOUCHE Aziz, LAMOTTE Pierre (40 mn)

4.1.5/ Megaliths of Nigeria: The Footprints of Ancient Civilisation EDET Abu S. and SULE Abubakar S. (40 mn) 4.1.6/ Why Megaliths in sub-Saharan Africa?

Some Thoughts on Monumentality and Materiality

INSOLL Timothy (40 mn)

Afternoon

4.2/ Mégaliths from Northern Africa and Western Europe (4h)

General introduction by A. Gallay and C. Scarre (10 mn)

4.2.1/ Types of monumentalism and burial rites of the central and eastern Sahara

GALLAY Alain (40 mn)

4.2.2/ Neolithic monuments with standing stones of north-western Sahara

VERNET Robert (40 mn)

4.2.3/ The megalithic necropolises of the Eastern Magrib

SANMARTÍ Joan (40 mn)

4.2.4/ Megalithic art: funeral scenarios in Neolithic Europe. BUENO-RAMÍREZ Primitiva, BALBÍN-BEHRMANN Rodrigo de, BARROSO-BERMEJO Rosa

4.2.5/ Megaliths from North and northwest France, Britain and Ireland. SCARRE Chris and LAPORTE Luc (40 mn)

4.2.6/ Early Monumentality and Social Differentiation

of the northern Funnel Beaker Societies

SJÖGREN Karl-Göran and MÜLLER Johannes (40 mn)

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Saturday 14th of September

Morning

5.1/ Oldest mégaliths known in the state of art (2h)

5.1.1/ Göbekli Tepe World Heritage Site (WHS), Şanlıurfa: Changing Perspectives

Lee CLARE (40 mn)

5.1.2/ Larger than life: Monumentality of the landscape and nonhuman imagery at Lepenski

Vir. BORIĆ Dušan (40 mn)

5.1.3 / On the Atlantic shores. The origin of megaliths in Europe?

LAPORTE Luc, SCARRE Chris and BUENO RAMIREZ Primitiva (40 mn)

5.2/ Poster Session (2h30) 21 presentations of 7 mn

5.2.1/ First monumentalities in Western Europe: the necropolis of Fleury-sur-Orne « Les Hauts de l’Orne

(Normandie, France) GHESQUIÈRE Emmanuel, CHAMBON Philippe, GIAZZON David, THÉVENET C., THOMAS Aline,

5.2.2/ aDNA and kinship in French Atlantic Façade Megalithic monuments CHERONET Olivia, FERNANDES Daniel, SOLER Ludovic, CROS Jean-Paul, LARGE Jean-Marc, SCARRE

Chris, JOUSSAUME Roger, REICH David, LAPORTE Luc, PINHASI Ron

5.2.3 / Dressed standing stones in the open and dressed standing stones in burial chambers.

Towards a convergence of the dispositives. The example of the megaliths in the department of Morbihan,

France.

GOUEZIN Philippe

5.2.4 / The megalithic monument of Uzès (Gard, sud de la France) BOUCHET Marie et CAYN Philippe

5.2.5/ The clay binder: a hyphen between megalithic burial architecture and non megalithic monumental

architecture from case studies in the Champagne region (France). DESBROSSE Vincent, WATTEZ Julia

5.2.6/ Advances in research on the Bronze-Age stone circles of Ireland and the rediscovery of a prehistoric

8-par calendar and the the tradition of shadow-casting at sunrise. MEADEN Terence

5.2.7/ Secrets in the Stones: Examining the presence of stones with inclusions in the passage tombs of

Atlantic Europe. KENNY Patricia

5.2.8/ Old bones or early graves? Megalithic burial sequences in southern Sweden

based on 14C datings. BLANK Malou

5.2.9/ A new Final Neolithic megalithic cemetery at Sion (Valais - Switzerland). MOTTET Manuel

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5.2.10/ Megalithism versus Cyclopeism: the case of Prehistoric Menorca (Balearic Islands, Spain). RIUDAVETS GONZÁLEZ Irene, BRAVO ASENSIO Cristina

5.2.11/ Small is Beautiful: Early Megalithism and the First Funerary Architectures in South-Central

Portugal (Southwestern Iberia). ANDRADE Marco António, MATALOTO Rui, PEREIRA André

5.2.12/ Studies on some megalithic structures at the Elba Island (Livorno), Italy. BACCI Mario Ettore et ROSSI Stefano

5.2.13/ The coastal megalith site of Pietra Tara, Monte Gallo (Palermo province), Sicily (Italy). New

megalithic site in the Mediterranean. MERCADANTE Francesca

5.2.14/ Earthern architectures and Megalithism: the Soto monument (Sénégal) DELVOYE Adrien, THIAW Khady, ONFRAY Marylise, NDIAYE Matar, GOUÉZIN Philippe, NDIAYE Abdoulaye,

MATHÉ Vivien, BA Thioro, CAMERLINCK Christian, GUÉYE Ciré, BOULINGUIEZ Philippe, CAMUS Adrien,

ROCHA Leonor, BALLOUCHE Aziz, BOCOUM Hamady, LAPORTE Luc

5.2.15/ Of myriad megaliths and their typology: An enquiry into the Architectural Variations of Megaliths

of Vidarbha VIRAG SONTAKKE

5.2.16/ Social Organisation of the Megalithic People in Vidarbha, Maharashtra, India VAIDYA Shantanu

5.2.17/ Megalithic Monuments in Jharkhand: Archaeology and Ethnography HIMANSHU SHEKHAR

5.2.18/ Megalithic’s techniques at Sumba island (Indonésia):

from careers to abandonment BEC DRELON Noisette et JEUNESSE Christian

5.2.19/ Tamchinsky deer stone: experience of documentation of megalithic objects KAZAKOV Vladislav, KOVALEV Vasily, ZHUMADILOV Kair, LBOVA Lyudmila,

SIMUKHIN Aleksandr

5.2.20/ From stone to dust: granite, ceramics and megalithism in Amapá - Brazil Da SILVA COSTA Marina

5.2.21/ A Chronological Con ecture Concerning the Age of PumpunkuComplex based in a Theor for

Transport of Plataforma L ıtica ARIASA Francisco J.

Afternoon

5.3/ Discussions and debate (2h)

5.4/ Closing session of the meeting (1h)

At the suggestion of the Steering Committee, a synthesis of the meeting will be offered by LUC

LAPORTE, Director of Research at the CNRS, with contributions from the other participants.

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Résumés

(English awailable below)

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Rencontres internationales

Les Mégalithes dans le monde

Résumés

1.1/ Conférences introductives

1.1.1/ Le mégalithisme de la Méditerranée : une histoire dans la longue durée GUILAINE Jean - Professeur émérite au Collège de France, Membre de l'Institut, Carcassonne, France.

Les expressions mégalithiques de la Méditerranée sont nombreuses, variées et diachroniques. Au plan

architectural, elles donnent lieu à des édifices fort différents : dolmens à couloir, allées-couvertes ou monuments

assimilables, dolmens de morphologies diverses, hypogées à toiture mégalithique, tholos andalouses et

portugaises, temples de Malte, tombes de Géants, Navetas baléariques, tombes du Maghreb, etc. Leur fonction

est généralement funéraire mais peut être aussi cultuelle (Malte). Leur chronologie varie, selon les cas, du

Néolithique moyen à l’Âge du fer (Maghreb). Leur approche impose de contextualiser dans le temps chacune de

ces productions, de les analyser dans leur cadre chrono-culturel propre, d’éviter de les fédérer dans un ensemble

conceptuel « mégalithique » dénué de toute signification.

1.1.2/ Au-delà des comparaisons - diversité des constructions mégalithiques

BRADLEY Richard - Professeur émérite de l'Université de Reading, Royaume Uni.

La présentation concerne un projet de terrain qui n’a jamais dépassé le stade de la planification. L'objectif initial

était de comparer deux groupes de monuments mégalithiques construits dans des régions adjacentes et

considérés comme contemporains. Il s'agissait de se concentrer sur leur architecture distinctive et sur leur place

dans le modèle de peuplement.

Cela s’avéra impossible car la datation au radiocarbone prouva qu’ils avaient été construits à un

millénaire ou plus d'écart. Comme prévu, un groupe était néolithique, mais l'autre datait de l'âge du cuivre ou

même du début de l'âge du bronze. Et pourtant, il existait des références croisées évidentes entre les structures

les plus récentes et les plus anciennes. Il y avait aussi des contrastes. Les plans de ces structures étaient différents

les uns des autres, de même que les techniques de construction. Un groupe a perduré longtemps et est resté

accessible pendant un temps considérable. Ces monuments ont parfois été réutilisés, alors que les autres ont été

fermés après une très courte période.

Il y avait des différences frappantes entre les restes humains associés aux deux groupes de monuments.

De telles structures entretiennent des relations différentes avec les habitations et les bâtiments publics

contemporains. Leur emplacement dans le paysage était également différent. Cela s'applique à l'implantation des

sites tels que documentés par des prospections de surface, comme pour leur usage des éléments naturels et de

leur relation avec les grands fleuves ou avec la position du soleil.

Font-ils vraiment partie du même phénomène ? Le projet aurait-il dû aller de l'avant une fois qu'il était

clair que nous ne comparerions pas les mêmes choses ? Ou cela signifiait-il que l'architecture mégalithique était

si diverse qu'elle avait perdu son identité distinctive ? Ces problèmes sont-ils spécifiques à cette zone d'étude en

Écosse ou sont-ils partagés par des préhistoriens travaillant sur d'autres régions en Europe ?

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1.1.3/ Mégalithisme… mais encore ?

Pour une approche théorique du monumentalisme funéraire

GALLAY Alain - Professeur émérite de l'Université de Genève, Suisse.

On aborde ces questions théoriques à l’occasion de nos études des structures funéraires saharienne et sahéliennes

- du Sénégal au Soudan - et éthiopiennes. On prend la question du monumentalisme funéraire dans son sens large

en regroupant les simples sépultures et les monuments considérés comme « mégalithiques ». Le cadre théorique

fait références aux travaux d’Alain Testart et au logicisme de Jean-Claude Gardin. La distinction scénario-

régularités-mécanismes permet de structurer la démarche. L’objectif est centré sur l’histoire des peuplements et

les relations entre monumentalismes funéraires, populations et langues. L’approche proposée repose sur dix

règles.

1. Vision paradigmatique : les « comparaisons »

R1. Toute restitution du passé doit s’appuyer sur des concepts généraux clairement définis permettant de dresser

un bilan à la fois politique et social de chaque société.

R2. Rassembler les données ethnologiques locales disponibles sur les peuples actuels (sociétés tests).

R3. Spécifier les données ethnologiques par rapport au contexte linguistique.

R4. Distinguer les notions de sociétés et de cultures. Les sociétés relèvent d’abstractions théoriques, soit de nos

régularités, les cultures désignent des collectivités concrètes insérées dans le temps et dans l’espace.

R5. Aborder les dynamiques linguistiques, sociales et politiques des sociétés dans une perspective cladistique

(descendance avec modification).

2. Vision syntagmatique : les données factuelles locales

R6. Dresser un bilan des connaissances ethno-historiques, notamment en ce qui concerne les formes de

l’esclavage, un domaine central dans l’évolution des sociétés.

R7. Dresser un bilan des connaissances archéologiques en collectant l’ensemble des données fournies par les

diverses séquences archéologiques.

R8. Restituer des scénarios locaux pour des populations et des cultures concrètes.

R9. Prendre en compte les spécificités locales dans la perspective évolutive générale d’une histoire des sociétés.

R10. Confronter les scénarios aux variations du contexte climatique, un facteur sensible dans ces régions

soumises périodiquement à des déficits de pluviosité.

Le monumentalisme étudié se situe du point de vue évolutif entre les sociétés de chasseurs-cueilleurs et les

sociétés étatiques, mais on ne peut faire abstraction de l’influence de ces dernières sur le monumentalisme

étudié.

On insiste sur les relations que l’on peut établir entre familles linguistiques, structures génétiques des

populations et traditions monumentales.

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1.2/ Présentations thématiques

1.2.1/ Des ruines mégalithiques au chantier de construction : projets architecturaux,

systèmes symboliques ou techniques, et modalités d'action sur la matière. LAPORTE Luc - Directeur de Recherche au CNRS - UMR 6566, France.

Les mégalithes apparaissent souvent dans le paysage comme autant de très grosses pierres simplement érigées

vers le ciel, reposant sur le sol ou soigneusement agencées au sein de constructions plus vastes, mais toujours

défiant l'apesanteur. La taille ou le poids des pierres ainsi déplacées frappe l’imagination de nos contemporains,

malgré l’aspect grossier que beaucoup, encore aujourd’hui, attribuent implicitement à de telles ruines. Ce procès

en « primitivisme », issu des tréfonds de l’histoire de la recherche archéologique, a longtemps freiné toute étude

véritablement détaillée des architectures mégalithiques. Au-delà d'une valeur patrimoniale incontestable, mais

trop souvent perçus comme pétrifiés pour l’éternité, les mégalithes s’inscrivent alors dans une perspective

dynamique.

On commencera par préciser ce que nombre de mégalithes doivent à la mise en œuvre de deux modes

d’actions distincts sur la matière, l’un consistant à façonner une matière première, l’autre préférant s’approprier

quelque entité naturelle (voire « surnaturelle ») dans toute sa singularité. L’emploi de très grosses pierres

d’aspect plutôt rudimentaire ressort le plus souvent de cette seconde catégorie, au moins autant qu’elle n’est liée

à quelque économie de moyens de la part de ceux qui les ont mis en œuvre.

Nous illustrerons ensuite la notion de projet architectural, appliquée à l’étude des mégalithes. Une

synthèse en quelque sorte de la notion de projet conceptuel, intrinsèque à la notion de chaîne opératoire chère

aux préhistoriens, mais qui intègre également l’ensemble des acteurs engagés dans ce processus (comme des

ordres sociaux, des constructions symboliques et des systèmes techniques dans lesquels ils s’insèrent), selon une

démarche peut-être plus commune chez les historiens ou les sociologues. Les mégalithes les plus prégnants dans

le fonctionnement de certaines de nos sociétés contemporaines sont rarement nommés comme tels ; ailleurs, leur

caractère ostentatoire est parfois bien caché.

Quelques exemples correspondant à l’étude archéologique du chantier de construction seront également

présentés. Ce sera aussi l’occasion d’exposer de nouvelles méthodes d’étude inspirées de l’archéologie du bâti,

avec également le recourt aux techniques les plus récentes de restitutions numériques en trois dimensions. Il

faudra alors prendre en compte l’ensemble des matériaux, des savoir-faire comme des intervenants qui ont

contribué à la matérialisation de tels dispositifs pour partie composés de très grosses pierres, en chaque lieu

différemment. Façonner l'espace, animer les surfaces, contraindre le mouvement, maîtriser le temps aussi,

contribuent ainsi à la matérialité du projet.

Préciser localement le contexte propre à chacun des mégalithes qui furent édifiés sous des formes

distinctes en maints endroits du globe, à différentes périodes et par des gens qui bien souvent ne se connaissaient

pas, fut le défi entrepris par les archéologues depuis maintenant plus de cinquante ans ; souvent en réaction à

nombre de théories diffusionnistes ou à des comparatismes sans fondement. Beaucoup reste à faire pour mieux

documenter les cultures matérielles ou, par exemple, restituer les pratiques sépulcrales lorsqu’il s’agit de

monuments funéraires ; l’archéométrie offre aujourd’hui tant de possibilités pour étudier ce que nous livrent de

tels contenants, et leur environnement. Mesure indirecte de la capacité d’un groupe à coordonner ses efforts, les

mégalithes furent fréquemment invoqués dans les débats sur l’organisation politique des sociétés, présentes ou

passé. En revanche, et en dehors de quelques travaux pionniers comme ceux de R. Joussaume, l’étude

archéologique de ces architectures a été trop longtemps négligée : c’est pourquoi nous avons voulu insister sur ce

point.

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1.2.2/ Du siège de roc à la chambre funéraire : Mythes et mégalithisme en Asie orientale

: les cas de la péninsule de Corée et du Japon NESPOULOUS Laurent - Maître de Conférence à l'INLCO, France.

MACÉ Francois - Professeur émérite à l'INLCO, France.

À la différence des mégalithes européens dont on ignore complètement le contexte culturel en dehors de ce que

l’archéologie révèle, la péninsule de Corée et l’archipel japonais permettent de mettre quelques mots sur ces

monuments relativement muets. En effet, tout particulièrement au Japon, l’écart temporel est relativement faible

entre les premiers textes (Kojiki 712, Nihon shoki 720) et la fin des grands monuments funéraires de la

protohistoire. D’un côté, ces textes donnent quelques précisions sur la construction de ces tertres, d’un autre, les

mythes mettent en lumière le rôle de la pierre dans l’imaginaire des élites de l’archipel. C’est cet aspect sur

lequel sera centré cet exposé. Dans les mythes Iwa, le roc, renvoie à l’idée d’immuable ou de majestueux comme

dans iwa kura, le siège de roc des dieux, ou dans Iwanaga hime, la princesse porteuse d’immortalité. Iwa se

trouve aussi associé à la mort dans l’expression « se cacher dans le roc ». Cela renvoie à deux mythes : celui de

la caverne céleste où s’enferme le soleil et celui du Yomi, le pays de la mort. On les a parfois interprétés comme

des transpositions des chambres funéraires avec couloir d’accès. Il y a pourtant d’autres pistes que cette

interprétation à suivre. Les données archéologiques comme la majorité des textes nous orientent en effet vers une

autre direction, celle de la majesté et d’une ouverture vers l’immuable.

1.2.3/ Genèse du mégalithisme, la construction d’une identité culturelle pour une

meilleure circulation des marchandises STEIMER Tara - Chargée d'Enseignement à l'Université de Genève, Suisse.

Le mégalithisme est l’œuvre de communautés capables de générer, gérer et commercialiser des marchandises.

Les sociétés modernes à mégalithes en Indonésie ont joué un rôle dans le commerce international notamment en

échangeant avec des représentants de sociétés étatiques comme les marchands européens et les royaumes indo-

bouddhistes. On sait par des témoignages que les produits pouvaient être des esclaves, du benjoin, du patchouli,

du bois de santal. Pour les sociétés à mégalithes des 4ème

et 3ème

millénaires av. J.-C. aux Proche et Moyen-

Orient, plusieurs facteurs indiquent que l’économie pastorale combinée à la chasse et à l’agriculture a contribué à

l’approvisionnement des sociétés étatiques mésopotamiennes et pharaoniques. Installées dans des zones

marginales les sociétés autochtones contrôlent des carrefours stratégiques et commerciaux en utilisant la

profondeur de l’espace maritime ou désertique auxquels elles sont parfaitement adaptées. Le mégalithisme dans

ces contextes fonctionne comme un code culturel commun. D’un point de vue transactionnel, adopter les mêmes

codes culturels de Nias à Sumba, du Yémen au Sinaï offre des avantages non négligeables : en augmentant le

capital de confiance entre les communautés adoptant des codes de conduite identiques, ils réduisent les risques

liés aux échanges. La construction d’une identité culturelle ostentatoire comme le mégalithisme a permis à des

sociétés qui se sont développées essentiellement grâce aux transactions de marchandises, une nette augmentation

de leurs ressources financières et économiques.

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1.2.4/ Mégalithes, paysages terrestres et céleste : une plus large perspective SCARRE Chris - Professeur à l'Université de Durham, Royaume Uni.

Les monuments mégalithiques ont attiré l'attention depuis de nombreuses années, architectures à la fois

populaires et savantes, par leur importance et leur monumentalité, mais ils ne peuvent être compris isolément. Ils

étaient situés dans un paysage plus large, à la fois naturel et culturel. Ce paysage plus vaste revêt une importance

particulière pour le contexte de peuplement dans lequel ces monuments ont été construits. Les monuments

mégalithiques sont une caractéristique importante des archives archéologiques, mais les habitats des

communautés qui les ont érigés sont généralement moins importants et moins bien comprises. Les paysages

revêtaient également une importance particulière en tant que source de matériaux nécessaires à la construction

des monuments, qu'il s'agisse de blocs mégalithiques ou d'autres composants (terre ou pierre). Mais au-delà des

problèmes pratiques tels que la disponibilité de matériaux de construction appropriés, l’importance du lieu est

essentielle. L’ethnographie nous rappelle que de nombreuses sociétés investissent une signification culturelle et

cosmologique dans les caractéristiques « naturelles » de la terre, de la mer et du ciel. Pourquoi les sociétés

préhistoriques ont-elles choisi de construire en certains lieux, et quelle importance peut-on attribuer à ces

endroits spécifiques, aux caractéristiques du paysage avoisinant et aux mouvements des corps célestes (soleil,

lune et étoiles), dans ce choix ?

1.3/ Mégalithes des Amériques

1.3.1/ Mégalithes précolombiens des Caraïbes : places et "Bateyes" OLIVER José - Reader à l'University College of London, Royaume Uni.

Cet essai présente d'abord un aperçu critique de l'état des connaissances archéologiques sur les constructions

mégalithiques précolombiennes dans les îles Caraïbes. Les ouvrages mégalithiques sont limités aux îles Vierges,

à Porto Rico, au sud-est d’Hispaniola et à l’île de Caicos, aux Bahamas. Il s’agit de monolithes qui délimitent

des espaces civils et cérémoniels, y compris de grandes places quadrangulaires et des terrains de jeu de balle,

rectangulaires et allongés, appelés « bateyes ». Batey (singulier) est un nom de langue Taíno de la famille

Arawak qui désigne à la fois le jeu de balle et la balle en caoutchouc. Aujourd'hui, le terme s'étend à toute cour

propre et clairement délimitée. L’apparition « soudaine » de bateyes (aux environ de 760 après JC) a été

expliquée, pendant la majeure partie du XXe siècle, comme une diffusion en provenance d’Amérique centrale.

Est-ce bien la réalité ? Ailleurs dans les Grandes Antilles, de telles enceintes civiles et cérémonielles (places,

terrains de balle) ont été délimitées par la construction de longs talus en terre (camellones). Les deux types de

sites sont des monuments (monumentum, latin: «quelque chose qui rappelle») et sans doute monumentaux

(monumentalis, Latin tardif / vieux français) dans le sens actuel d’une importance perçue (grandiose, quelle que

soit leur taille) et de la taille physique / échelle (méga, grand), mais ne diffèrent que par leur mode de

construction : terre vs pierre. La plus grande place d'Hispaniola (Maguana : 41,5 km2), ceinturée par un talus

circulaire, délimite une aire environ 24 fois plus grande que n'importe laquelle des plus grandes cours délimitées

par des mégalithes connues à Porto Rico, telles que Tibes ou Caguana. Tandis que les mégalithes de Puerto Rico

et des Îles Vierges délimitent des enceintes, à Hispaniola, des monolithes isolés marquent des points centraux ou

clés (espagnol : hito ; latin : fictus ~ figere : ‘poste fixe’) situés à l’intérieur ou à proximité des places comme des

bateyes. Les questions à résoudre sont de savoir pourquoi et dans quel(s) but(s) a-t-on délibérément choisi plutôt

de la pierre, ou plutôt de la terre, pour délimiter de vastes enceintes civiles et cérémonielles (ayant des fonctions

similaires) de la part de peuples partageant largement la même identité culturelle, sinon la même ("Tainoness"),

et le même niveau d'organisation politique et religieuse ? Quelle est l’importance des mégalithes pour identifier

des points de référence « centraux » (Hispaniola) par opposition à la « clôture » de places ou batey dans le

paysage bâti (par exemple, Porto Rico) ? On fera valoir que l'utilisation de mégalithes pour délimiter ces zones

plutôt que de « méga-constructions en terre », est intimement liée au symbolisme politico-religieux ; du fait de

l'assemblage des figures gravés sur les monolithes (pétroglyphes) ; et du fait de différences dans la façon dont les

êtres humains interagissent, et sont engagés, avec ces icônes ou personnages, eux-mêmes considérés comme des

êtres sensibles (bien que non humains) imprégnés de vitalité (cemí). Les interprétations qui se dégagent du cas

mégalithique antillais (par opposition aux méga-travaux de terrassement) sont ensuite comparées à d’autres cas

sélectionnés dans le centre et le nord de l'Amérique du Sud. Cette dernière discussion vise à préciser les types

d'approches analytiques et conceptuelles productives qui pourraient être déployées de manière transculturelle,

afin de mieux comprendre la création et la variabilité des mégalithes dans l'histoire humaine.

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1.3.2/ Personnalité, lieu et pouvoir :

Un aperçu des traditions mégalithiques andines en Amérique du Sud McEwan Colin - Directeur d'études pour le programme précolombien à Dumbarton Oaks Research Library,

Etats UNis. Un aperçu des traditions mégalithiques de l’Amérique du Sud andine apporte des perspectives comparatives

éclairantes pour une mise en perspective à l'échelle mondiale. À ce jour, parmi les communautés

ethnographiques des hauts plateaux péruviens, les pierres dressées (appelées huancas en quechua) sont

considérées comme des ancêtres pétrifiés qui incarnent l'identité de la communauté, et revendiquent les terres

ancestrales. Des assemblages plus élaborés de sculptures sur pierre issues des principales cultures archéologiques

andines varient considérablement d’un endroit à l’autre, de même que leur caractère et leur composition d'un site

à l'autre et à différentes échelles. Les sculptures mégalithiques les plus impressionnantes d'ancêtres personnifiés

sont connues à partir de la culture Tiwanaku dans le bassin de Titicaca. Les efforts collectifs remarquables

investis par les communautés dans l’extraction, le transport et l’installation de sculptures de cette taille dans des

lieux choisis renforcent la puissance, l’efficacité et la «personnalité» de ces lieux particuliers. Au nord, sur les

versants orientaux des Andes, l'ancien centre de pèlerinage de Chavin de Huantar a fondé son foyer rituel autour

du Lanzon - une figure de gardien en pierre sculptée, interdite, incrustée dans une chambre cruciforme

souterraine du temple principal. Vers l'extrême nord des Andes, deux centres régionaux moins connus - Cerro

Jaboncillo, sur la côte équatorienne et San Agustin, dans le sud de la Colombie - sont plus particulièrement

décrits, analysés en détail et comparés. Les sculptures mégalithiques ici rencontrées, dans les deux cas, indiquent

le caractère cérémoniel de ces lieux et contribuent à façonner distinctement les caractéristiques locales des

pratiques rituelles.

1.3.3/ Émergence de la monumentalité à l'embouchure de l'Amazone

DARCY DE MOURA SALDANHA Joao - Université de Sao Paulo, Brésil

Je souhaite proposer ici une approche à long terme des structures funéraires d’une région précise de l’Amérique

du Sud, l’embouchure du fleuve Amazone. La période prise en compte commence dès 3000 BP, où la règle

générale semble être l’utilisation de fosses peu profondes avec des enterrements simples accompagnés de rares

objets, jusque vers 1500 BP, quand la mort est associée à des urnes funéraires très élaborées déposées dans des

monuments en terre, en pierre ou en bois. Les dimensions sociales et rituelles de ces changements seront

considérées dans le contexte des transformations et de l’évolution des réseaux d'interactions qui interviennent

depuis le début de la période formative jusqu’au contact avec les Européens. On fera valoir que des enceintes

fossoyées, et des cercles mégalithiques contenant des fosses funéraires, apparaissent subitement dans le paysage

à partir de 1100 BP, signalant un changement significatif avec l’instauration d’un nouvel investissement dans le

travail qui a effectivement marqué le paysage culturel pour l’avenir. Je ferai valoir que les gens qui ont construit

de telles structures funéraires ont développé des formes plus élaborées d’expression de l’identité et d’affiliation

dans le groupe. Pour cette raison, non seulement différents types de monuments, mais aussi des céramiques

stylistiquement hybrides, avec un grand attrait esthétique, commencent à dominer le paysage archéologique de la

région.

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1.3.4/ Deux centres cérémoniels mégalithiques dans le désert de l’Atacama (Chili) PERLES Catherine- Professeur émérite de l'Université de Nanterre - Paris X, France.

NUÑEZ Lautaro - Institut d'Archéologie-Anthropologie et Musée de San Pedro de Atacama, Chili.

Si l’Amérique andine est bien connue pour ses vastes centres cérémoniels de la période Formative, les deux

ensembles mégalithiques de Tulán-52 et Tulán-54, au cœur de l’un des déserts les plus arides du monde,

constituent un exemple sans équivalent. Tulán-52, qui date de l’Archaïque récent, est en effet un cas unique dans

cette aire d’un centre cérémoniel monumental et mégalithique érigé par des communautés de chasseurs-

collecteurs non sédentaires. Il se présente comme un prototype de Tulán-54, de deux millénaires plus récent.

Daté de la phase ancienne de la période Formative, Tulán-54 atteste du développement de l’élevage de camélidés

et de l’horticulture. Ce centre cérémoniel est lui aussi exceptionnel sur le plan architectural avec son enceinte

mégalithique centrale semi-enterrée, cloisonnée par des murs de partition convergeant vers une cellule centrale.

Vingt-huit sépultures en fosses de jeunes enfants, peut-être sacrifiés et accompagnés de riches dépôts ont été mis

au jour sur le sol des cellules. Sur ces offrandes de fondation se sont accumulés, comme à Tulán-52, des restes

abondants de foyers et des rejets riches en ossements de camélidés, en industrie lithique et parure, jusqu’à

combler presque entièrement et masquer l’architecture. Les analogies structurelles entre Tulán-52 et Tulán-54

démontrent, en dépit de l’écart temporel entre les deux sites, qu’il s’agit d’une même tradition locale lié à un

processus de néolithisation plus récent, mais indépendant des Andes centrales. Quoique, dans les deux centres,

des contacts soient avérés tant avec la côte Pacifique qu’avec l’Amazonie, cette tradition ne semble pas avoir

diffusé hors de son aire d’origine.

2.1/ Mégalithes de Rapa Nui à l'Indonésie (4h)

2.1.1/ Mégalithes polynésiens : une architecture généalogique et dynamique. CAUWE Nicolas - Directeur de département au Musée Royal d'Art et d'Histoire de Bruxelles,

Chargé d'Enseignement à L'Université Catholique de Louvain, Belgique

Selon des études récentes, il semblerait que l’architecture mégalithique polynésienne soit consacrée au culte des

ancêtres, mais forme également une série de centres complexes à buts économiques et sociaux. Néanmoins, les

fouilles modernes montrent aussi que ces monuments ont permis des reconstructions récurrentes. Sur l'île de

Pâques, par exemple, il est établi que les célèbres plateformes de culte (ahu-moai) avaient une espérance de vie

de deux ou trois générations maximum. Cependant, les sites où ils sont érigés ont été préservés dans leur

caractère sacré sur de longues durées. Cette permanence des lieux sacrés est indiquée par des reconstructions

régulières, mais aussi par le transfert de certains éléments de l'ancien monument au suivant. La même tradition a

été enregistrée à Tahiti, grâce aux témoignages des insulaires du XIXe siècle. Ailleurs, les fouilles montrent des

séquences de monuments similaires. Il n’y a pas de doute sur la question de la durabilitée des architectures. Il

semble qu'il ait été plus important de reconstruire que de préserver l'architecture religieuse. Quoi qu'il en soit, sur

l'île de Pâques, l'abandon de l'utilisation d'un ahu s'accompagne de cérémonies : enlèvements de quelques

pierres, dépôts de poussière de scories rouges, plantations d'arbres… Ces reconstructions régulières sont

clairement liées à une expression du prestige du roi ou du chef et un moyen de perpétuer le système économique

: augmentation de l’artisanat, maintien de la production alimentaire pour les ouvriers… Mais il est également

possible que les Polynésiens aient eu une perception de la succession de leurs mégalithes en tant que structure

généalogique, et pas seulement pour une séquence locale mais aussi pour tout un pays ou entre plusieurs îles. À

la fin du XVIIIe siècle, les Maoris de Nouvelle-Zélande avaient expliqué à Cook que l’ancêtre de leur marae était

à Havai (Raiatea, en Polynésie française) et qu’il s’appelait Taputapuatea. Quelle que soit l'actualité de cette

idée, cela correspond à une conception particulière de l’architecture sacrée.

2.1.2/ Les pierres de voyage et la matérialité de la permanence dans le golfe de Papouasie

(Papouasie-Nouvelle-Guinée) et en Australie

BELL JOSHUA and DAVID Bruno

Dans le monde aquatique du golfe de Papouasie, les communautés s'organisaient traditionnellement autour de

longues demeures monumentales qui constituaient le foyer d'activités rituelles et politiques. À l'intérieur de ces

structures, des formes d'art rituelles en bois, en fibres végétales, en os, en plumes, en pigments naturels et en

étoffe d'écorce matérialisaient un ensemble de forces ancestrales totémiques censées résider également dans

l'environnement plus large et le séduire. La pierre occupait une place importante dans la culture matérielle de

cette région, qu’elle soit difficile à trouver localement (par exemple, les herminettes étaient obtenues grâce au

commerce à longue distance) et qu’elle constituait le matériau le plus permanent utilisé. Les histoires orales des

communautés expliquent comment les pierres de petite taille et les pierres monumentales revêtaient une

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importance cosmologique. S'appuyant sur 19 années de recherche ethnographique et archivistique dans le golfe

de Papouasie, Joshua Bell décrit dans cette présentation les différents rôles traditionnellement assumés par les

pierres. En mettant l’accent sur les communautés du delta des Purari, Bell montrera que la pierre a joué un rôle

clé, mais jusqu’à présent négligé, dans le complexe matériel et rituel de la région. Le fait de remettre les pierres

en évidence enrichit non seulement notre compréhension d’un complexe rituel qui a pratiquement disparu après

la Seconde Guerre mondiale, mais complique également les idées reçues sur la cosmologie et l’ontologie de la

région. Dans la deuxième partie de cette présentation, Bruno David montre comment une équipe d'archéologues,

de géomorphologues et de chercheurs associés a déterminé que de grands affleurements rocheux avaient été

creusés pour créer de nouvelles formes d'architecture monumentale dans le nord de l'Australie, au sud du golfe

de Papouasie. Appliquant une gamme de méthodes spécialisées, ils retracent à travers le temps des formes

radicalement changeantes d'affleurements rocheux monumentaux, avec des implications sur la façon dont les

communautés autochtones se sont organisées et ont marqué leur monde il y a plus de 10 000 ans.

2.1.3/ Architectures monumentales dans un monde océanique de « petites îles (Micro-

Nesia) » SAND Christophe - Directeur de l'Institut Archéologique de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique.

La Micronésie, qui regroupe les îles et archipels de la plus grande partie du Pacifique nord, comporte une

diversité et une richesse de structures monumentales sans véritable parallèle ailleurs en Océanie. Cette

présentation se propose de présenter les ensembles les plus emblématiques et originaux, dans une région

progressivement peuplée à partir de 1500 avant J.C. L’approche chronologique adoptée, permettra de montrer

que ces structures se sont développées dans des contextes culturels sans nécessaires liens les uns avec les autres,

l’émergence de traditions architecturales étant plutôt associée à des dynamiques socio-politiques internes. Au

cours du premier millénaire après J.C., les habitants de la grande île de Babeldoab à Palau, ont ainsi engagé des

travaux de terrassement colossaux, arasant les sommets de buttes, terrassant des flancs de collines, creusant des

fossés de parfois 4 m de profondeur, aboutissant à une anthropisation quasi complète de paysages sur des milliers

d’hectares. Dans l’archipel des îles Mariannes, s’est développée à partir de la même époque une tradition de

production de colonnes monumentales avec chapiteau, extraites de carrières à l’aide d’outils exclusivement en

pierre et coquillage. Placées en doubles alignements et pouvant atteindre plusieurs mètres de longueur totale,

elles servaient probablement de base à des habitations et structures cérémonielles en bois. Dans les îles

Carolines, ont été édifiées au cours du deuxième millénaire après J.C. de véritables villes monumentales, dont

l’emblématique « Venise du Pacifique », Nan Madol, avec sa centaine de plates-formes artificielles aménagées

dans le lagon, portant des murs pouvant atteindre plus de 8 m de hauteur et construites grâce à un

savant emboîtement de colonnes basaltiques polygonales. Enfin sera discutée la tradition de production de

grandes pierres monnaie utilisées sur l’île de Yap, dont le gigantisme n’a été permis qu’à partir de l’introduction

du métal par les premiers navigateurs européens.

2.1.4/ Chroniques de l’apparition et de la disparition des mégalithes indonésiens

STEIMER Tara - Chargée d'Enseignements à l'Université de Genève, Suisse

Le phénomène mégalithique indonésien est contemporain des grands royaumes Hindo-bouddhistes de

Sriwijaya, Majapahit et Malayu. Il s'agit d'un patrimoine culturel exceptionnel par son ampleur avec des

milliers de monuments présents dans les forêts, les montagnes, les plateaux et près des côtes, édifiés par

des peuples autochtones dont les croyances religieuses, fondées sur le culte des ancêtres et les esprits de la

Nature, témoignent d'un fond culturel commun de Bondowoso (Java Est) à Toba (Sumatra Nord) en

passant par Sukabumi, Kuningan, Lampung, Pasemah, Jambi et Minangkabau pour les régions les mieux

étudiées. Les échanges de ressources et de services avec les royaumes Hindo-bouddhistes, donnent aux

peuples autochtones la possibilité d'acquérir des biens de prestige à l'origine d'une compétition sociale elle-

même favorable à l'apparition d'une culture mégalithique. Il est fort probable que l’émergence de chefs

précéda la création originale de monuments mégalithiques servant à inhumer les défunts, honorer,

commémorer et/ou communiquer avec les ancêtres. Pour ces peuples qui n’utilisaient pas l’écriture, ces

pierres, brutes ou taillées, marquaient le paysage et transmettaient la mémoire des Hommes d’une

génération à l’autre. A Java, Sumatra (centre et sud) et Sulawesi (centre : Lore Lindu), les monuments

mégalithiques cessèrent d’être érigés dès que les royaumes Hindo-bouddhistes perdirent leur puissance. En

revanche, et selon une logique similaire, l’utilisation des mégalithes s’est diffusée plus tardivement dans

les îles de Sumba, Flores, Nias, Sumatra Nord (Toba) et Sulawesi Centre (Tanah Toraja) aux contacts des

marchands européens. Malgré des conversions massives au Catholicisme et Protestantisme à Sumba,

Flores, Toba, Tanah Toraja et à Nias cette tradition est restée vivante. Ces monuments témoignent d’une

période d’échanges à l'origine du développement des sociétés complexes indonésiennes. Cette présentation

s’efforcera de mettre en relief le mécanisme d’apparition et de disparition du mégalithisme.

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2.1.5/ Mégalithes de Sumatra et de Nias : un cycle de vie. BONATZ Dominik - Professeur à l'Université Libre de Berlin, Allemagne.

Des recherches récentes sur les mégalithes de Sumatra ont permis de mieux comprendre la diffusion des

pratiques mégalithiques dans l'archipel indonésien. Dans différentes régions montagneuses de l'île, les

mégalithes apparaissent au moment même où les premiers systèmes étatiques se sont développés dans les zones

côtières et leur arrière-pays. Ils se situent de manière significative dans ces régions montagneuses qui revêtaient

une grande importance pour les États côtiers car elles fournissaient les ressources nécessaires au commerce

international. Les liens économiques ont donc eu un impact significatif sur la formation de sociétés structurées

différemment. La recherche sur les mégalithes fournit la clé pour reconstruire le développement dynamique des

sociétés des hauts plateaux, passant de chasseurs et de cueilleurs à des colons territoriaux et à des communautés

villageoises confédérées.

Lors de cette communication, Sumatra est traité comme une étude de cas sur l’importance des

mégalithes dans leur contexte social. Il s'appuie sur les riches données archéologiques recueillies au cours de

treize années de recherche sur le terrain dans les hauts plateaux de Sumatra. Nias, la petite île à l'ouest de

Sumatra, qui abrite un nombre incroyable de sculptures mégalithiques et d'autres constructions en pierre,

apportera une preuve supplémentaire de la manière dont les mégalithes ont vu le jour et dont ils interagissent

avec la société, à moins que d'autres symboles du pouvoir ne les remplacent.

Une autre perspective concerne la signification des mégalithes dans leurs contextes contemporains.

Dans le monde majoritairement islamique mais également chrétien de Sumatra et de l'île voisine de Nias, les

vestiges mégalithiques sont perçus différemment. Ils sont en partie négligés, beaucoup ont été détruits ou sont en

voie de disparition, mais dans certaines régions, cette tradition a également été transférée vers de nouveaux

symboles de pouvoir et de prestige tels que des tombes islamiques et chrétiennes. À cet égard, Sumatra fournit

également une étude de cas sur la pertinence des vestiges et des traditions mégalithiques pour les sociétés

modernes.

2.1.6/ Le contexte social du mégalithisme, approche ethnoarchéologique :

ce que nous enseigne le cas de l’île indonésienne de Sumba.

JEUNESSE Christian - Professeur à l'Université de Strasbourg, France

L’île de Sumba, au sud-est de l’archipel indonésien, est le dernier lieu au monde où l’on construit encore

couramment des mégalithes à vocation funéraire. L’existence, au sein d’un environnement culturel homogène, de

deux formes bien différenciées d’organisation sociale, l’une segmentée et l’autre stratifiée, en fait un laboratoire

idéal pour l’étude de l’arrière-plan social et politique du mégalithisme. Les deux types de sociétés ont chacune

leur manière de vivre et de pratiquer le mégalithisme : monuments de taille modeste, peu décorés et abritant une

population funéraire pouvant couvrir plusieurs générations pour la première et, pour la seconde, variabilité

dimensionnelle plus importante, avec des dolmens « royaux » monumentaux, souvent richement décorés et

réservés, en général, au couple royal. L’examen des mutations actuelles, qui tendent à minimiser les écarts, nous

offre une possibilité précieuse d’observer « en direct » comment un système mégalithique s’adapte à des

conditions sociales et politiques en mutation. Une fois le « modèle sumbanais » présenté, je tenterai de le

confronter aux travaux de référence sur la question des contextes sociaux du mégalithisme néolithique européen,

en particulier ceux de Colin Renfrew et d’Alain Gallay.

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2.1.7/ Menhirs de Tana Toraja, Indonésie : une première approche ethnoarchéologique

ADAMS Ron L. - Archaeological Investigations Northwest, Inc., Etats-Unis

ROBIN Guillaume - Chargé d'Enseignements à l'Université d'Edinburgh, Royaume Uni.

La pierre reste une caractéristique marquante du paysage naturel et culturel de Tana Toraja, en Indonésie, où les

affleurements de basalte et de karsts calcaires créent une ambiance spectaculaire. Dans ce contexte, la

manipulation de pierres est un aspect important d'anciennes traditions culturelles qui persistent encore de nos

jours. L’extraction en carrière et l’érection de grands menhirs font partie de cette tradition du travail de la pierre

qui comprend également la construction de tombes taillées dans la roche et la mise en place, indépendamment,

de plus petits monuments de pierres dressées. Les menhirs sont extraits de la carrière, transportés et érigés à

l’occasion du plus grand type de fête funéraire célébrée à Tana Toraja, qui peut impliquer des pratiques rituelles

complexes pouvant regrouper plus de mille invités et le massacre de ce qui peut être parfois un nombre

impressionnant de buffles d’eau et de porcs sur une période de plusieurs jours. Dans cette présentation, nous

donnons un aperçu de la pratique de l’érection de menhirs à Tana Toraja et de sa signification sociale. Des

enquêtes ethnoarchéologiques préliminaires sur les menhirs Torajan fournissent des informations sur les

méthodes, la logistique et la dynamique sociale associées à cette tradition mégalithique. L'extraction et la mise

en forme des menhirs sont effectuées par des ouvriers spécialisés dans le travail de la pierre, tandis que le

transport et la construction des menhirs nécessitent une main-d'œuvre plus importante. Les menhirs sont placés

au sein de places monumentales qui servent à commémorer les ancêtres décédés et à souligner l'importance et la

richesse des groupes familiaux auxquels ils sont associés. Ces espaces consacrés aux mégalithes deviennent

également des lieux de rassemblement où se déroulent des composantes importantes de fêtes rituelles. Dans une

perspective plus large, la signification durable de ces monuments est indissociable des fêtes élaborées dans

lesquelles ils s'inscrivent et pour lesquels ils deviennent un symbole éternel. Le lien entre les menhirs et

l'enchevêtrement social de grandes fêtes est conforme aux pratiques mégalithiques observées ailleurs dans

l'archipel indonésien, où la construction monumentale est souvent liée à des entreprises rituelles élaborées.

2.2/ Mégalithes du Sud-Est Asiatique et de l'Inde (4h)

2.2.1/ Monuments mégalithiques du Nord-Est de l'Inde et structures sociales

JAMIR Tiatoshi - Professeur à l'Université du Nagaland, Inde.

MÜLLER Johannes - Professeur à l'Université de Kiel, Allemagne.

Dans une perspective comparative, différents paysages mégalithiques du nord-est de l'Inde livrent de riches

informations archéologiques et ethno-archéologiques sur les implications sociales des activités liées à la

construction de mégalithes. Les études de cas incluent des traditions subactuelles liées à la de construction de

mégalithes au Nagaland, au Manipur, au Meghalaya, à l'Assam et au Mizoram.

Les pratiques mémorielles telles qu'elles sont affichées sur les pierres dressées, et les pratiques

ancestrales telles qu'elles sont exposées au sein de différentes traditions funéraires, démontrent que de vastes

structures communautaires et coopératives lient différentes sphères de la vie quotidienne. L'organisation de fêtes

et la construction de monuments mégalithiques dans le nord-est de l’Inde sont pratiquées de longue date par des

sociétés stratifiées ou plus égalitaires. Une vue d'ensemble du contexte archéologique et historique des traditions

mégalithiques vivantes du nord-est de l’Inde est donc présentée dans cette communication, qui relie les résultats

de différents travaux de terrain (y compris des projets conjoints Inde du Nord-Est / Europe).

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2.2.2/ Définition d'un plus vaste cadre : une comparaison des traditions mégalithiques

sub-actuelles à Sumba (Indonesia) et au Nagaland (India) WUNDERLICH Maria - Dr. de l'Université de Kiel, Allemagne. L’importance des stratégies comparatives dans la recherche archéologique peut être abordée par ses possibilités

de s’engager et de contribuer aux débats archéologiques actuels, car elles peuvent être appliquées à différents

sujets pour tenter de mieux comprendre les comportements humains du passé. Ainsi, ces approches ont un

potentiel élevé, en particulier pour l’étude de phénomènes complexes tels que les traditions liées à la

construction de mégalithes. Le sujet de cet exposé portera sur l'intérêt des études ethnoarchéologiques

comparatives pour l'analyse de différentes formes de monumentalité.

Parmi les rares exemples d'activités récentes de construction de mégalithes figurent des sociétés du

Nagaland, au nord-est de l'Inde, et de l'île de Sumba, en Indonésie. Les deux études de cas sont diverses et

variables en elles-mêmes, mais montrent également des parallèles frappants. La construction de monuments

mégalithiques à Sumba s'inscrit dans des structures sociales et économiques opposées. Des communautés avec

des hiérarchies plates et celles avec des hiérarchies institutionnalisées coexistent, pratiquant des stratégies

économiques qui sont définies dans des cadres fortement exclusifs et communaux. Les communautés du

Nagaland qui ont construit des mégalithes sont en partie caractérisées par des hiérarchies sociales plates et

perméables, qui sont en même temps fortement influencées par les inégalités économiques.

Une comparaison des deux études de cas montre qu'il existe des conformités en ce qui concerne les

mécanismes sociaux sous-jacents et les choix comportementaux qui ont une grande influence sur la construction

de mégalithes. Cela comprend l’importance des structures coopératives et collectives, ainsi que l’application des

stratégies communautaires dans le Sumba occidental et le Nagaland. Néanmoins, le caractère des monuments est

fondamentalement différent (tombes vs pierres dressées commémoratives), de même que l’importance concrète

et la forme des activités de fête. Une comparaison structurelle établit le cadre d’une plus vaste évaluation des

similitudes et des dissemblances du mécanisme qui influence la construction des mégalithes, constituant ainsi

une source potentielle de compréhension pour les études de cas archéologiques.

2.2.3/ Jarres de pierre en l'Inde du Nord-Est et dans le Sud-Est de l'Asie :

Problèmes et perspectives THAKURIA Tilok - Maître de Conférence à North-Eastern Hill University, Inde

L’une des découvertes archéologiques originales en Assam est la présence de jarres de pierre qui n’ont de

parallèles qu’avec les pays de l’Asie du Sud-Est. Ces jarres sont en effet une preuve archéologique significative

pour comprendre un comportement culturel passé qui s’est étendu à de vastes zones géographiques en Asie. La

communication présentera les travaux sur les jarres de pierre dans une perspective historique et tentera d’évaluer

les perspectives de recherche sur les jarres de pierre sur la base de travaux antérieurs en Asie du Sud-Est et de

travaux récents réalisés par l'auteur en Assam.

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2.2.4/ Mégalithes et Mégalithismes en Inde,

avec une attention particulière pour la région de Vidarbha (Maharashtra)

MOHANTY Rabi.K. - Professeur au Deccan College, Pune, Inde Il existe des preuves de sépultures humaines ritualisées de différents types associés à une architecture en pierre

antérieures aux monuments mégalithiques du début de l'Âge du fer, en Inde, au cours des périodes Néolithiques

et Chalcolithiques et vers le milieu du troisième millénaire avant notre ère. Les mégalithes et le mégalithisme se

sont institutionnalisés et ont constitué un aspect important de l'expression socio-économique et culturelle à partir

du début de l'Âge du fer, vers le milieu du deuxième millénaire avant notre ère. Cela s'est poursuivi jusqu'à la

période historique, du moins dans le sud de l'Inde, où se trouvent un grand nombre de sites. A ce jour, plus de

2500 sites sont connus en Inde et de nombreuses zones restent inexplorées. "Mégalithes" signifie ici des

sépultures utilisant plusieurs types de matériaux, une expression culturelle, parfois même sans appendices en

pierre. Il existe une diversité de monuments funéraires qui se révèlent disposer d'espaces sépulcraux ou non. Ce

sont des cercles de pierres, des cairns circulaires, des sépultures en fosses, des sarcophages à urne et en terre

cuite, des pierres dressées anthropomorphes, des sépultures en ciste, des alignements de pierres, des dolmens et

d'autres variantes régionales comme des hypogées, les Topi-kal, les Kudai-kal et les jarres de pierre. Ces

sépultures sont parfois situées dans plusieurs cimetières séparés. Elles sont construites au-dessus du sol, sous

terre, ou les deux pour partie, parfois sur le même site avec des caractéristiques externes et internes distinctes, et

une variété de formes, de tailles comme de matériaux utilisés. Ce sont des permutations et des combinaisons

d'éléments architecturaux, même dans une localité, un site ou une région donnée. Le profil démographique d’un

site montre que ce n’est pas pour tous les défunts, mettant à nouveau en exergue une disparité entre les sexes et

les âges. Parfois, les sépultures ne sont pas reconnues par une société contemporaine du voisinage montrant des

différences environnementales et économiques. Les sépultures dégagées révèlent souvent des restes partiels de

squelettes en position secondaire. Les objets trouvés sont de nature diverse et appartiennent essentiellement à un

usage domestique du quotidien, à des ornements pour les humains ou les animaux, à des outils de spécialisation

artisanale, à des armes offensives ou défensives, à des objets d’art et des objets exotiques. En général, les

mégalithes ne se conforment pas à une seule norme pour l'ensemble de leurs détails architecturaux, de leur

contenu funéraire, de leurs biens funéraires et de la nature du placement des individus décédés ou en position

secondaires, reflétant les idées, l'économie et les croyances diverses d'une société stratifiée complexe.

La diffusion, l’utilisation et l’exploitation de la technologie du fer à travers l’Inde vers 1000 av. J.-C., le

changement socio-économique résultant de leurs diverses spécialisations artisanales, de leurs systèmes de

subsistance, de l’introduction du cheval, de l’exploitation des ressources régionales, des relations de voisinage et

des organisations se reflètent dans leurs relations sociales, statut, coutumes funéraires, croyances et système

socio-économique et culturel complexe. Le concept a probablement continué de façon importante par la suite au

cours de la période historique, sous une forme diminuée comme les pierres dédiées aux héros (Virgals). La

région de Vidarbha dans le Maharashtra est connue pour son grand nombre de sites de sépultures et

d'architectures mégalithiques. Nombre de fouilles et d’enquêtes approfondies offrent des perspectives

encourageantes pour une compréhension régionale méthodique.

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2.2.5/ Etudier les monuments mégalithiques en Inde du Sud : contenu et contexte RAJAN K. - Professeur à l'Université de Pondichery, Inde. Les monuments funéraires de l'Âge du fer, plus communément connus sous le nom de monuments

mégalithiques, se trouvent dans de nombreuses régions de l'Inde, mais c'est dans le sud de l'Inde que se trouve la

plus grande concentration observée. Ces monuments sépulcraux et commémoratifs contiennent des sépultures

primaires ou secondaires, individuelles ou collectives, et se présentent sous plusieurs formes, en fonction du

paysage et des ressources disponibles à proximité. Nous avons une compréhension limitée de l'origine, du

développement, de la diffusion, de la paternité, de la chronologie et de la culture matérielle associés à ces

monuments en raison d'explorations et de fouilles limitées. Il faut se rappeler que le terme « culture mégalithique

» n'est pas synonyme de « l'Âge du fer » et qu'il évoque simplement des similitudes dans les monuments

funéraires. Dans le contexte du sud de l'Inde, le début ou la fin de l'Âge du fer / début de l'Histoire est

généralement déterminé par la présence d'un élément culturel spécifique, à savoir le fer dans le cas de l'Âge du

fer et de l'écriture Brahmi dans le cas du début de l'Histoire. Outre les sources littéraires, les données

épigraphiques jouent un rôle décisif pour déterminer les débuts de la période de l’Histoire Ancienne, dans le sud

de l’Inde. L'introduction du fer, l'apparition de monuments mégalithiques et la présence de vases en noir et

rouge, sont généralement considérés comme le début de l'Âge du fer. Ces composantes culturelles ne sont pas

venues comme un "package" culturel. Les preuves actuelles suggèrent que chaque composante culturelle a sa

propre origine indépendante. Elles sont apparues ou ont évolué dans le sud de l'Inde à des époques différentes et

n'ont été synthétisées sous la forme d'un groupe culturel homogène qu'au fil du temps. Le consensus actuel

suggère que ces monuments ont été construits sur une très longue période de temps - entre 1500 avant notre ère

et 100 ans avant notre ère. Seul un nombre limité de dates au radiocarbone sont disponibles directement à partir

de tombes individuelles. Deux dates AMS obtenues pour une tombe à Porunthal remontent au 5ème siècle avant

notre ère. Ces dates illustrent le point ultime de l'Âge du fer et les débuts de l'Histoire en Inde du Sud. Ainsi,

chaque monument mégalithique doit être compris en fonction de son contenu et de son contexte.

2.2.6/ Mégalithes du Sindh, au Pakistan

ZULFIQAR ALI Kalhoro - Maître de Conférence et Directeur du Département des études sur le

développement, Islamabad, Pakistan.

Le sujet du mégalithisme au Pakistan n'a pas encore été approfondi. Après avoir passé plusieurs années à

enquêter sur les monuments mégalithiques du Sind, j’ai découvert un nouveau sujet d'études, fascinant et

complexe, qui s’est apparemment étendu sur différentes périodes. Les mégalithes au Pakistan n'ont pas encore

reçu l'attention académique de l'anthropologie et des archéologues. À l'exception d'un ou deux archéologues qui

les ont brièvement mentionnés dans leurs articles, aucun travail de recherche n'a été effectué sur les mégalithes

pakistanais. Au cours de mes fréquentes excursions dans la province pakistanaise du Sindh, j'ai découvert un

grand nombre de mégalithes dans les montagnes de Khirthar, Bado, Lakhi et dans la région de Sindh-Kohistan

du Sind. Lors de fréquents voyages dans ces régions, je suis tombé sur plusieurs sites de peuplement et d'art

rupestre préhistoriques et de l'Âge du bronze. Des mégalithes ont également été découverts à proximité de ces

sites. Dans un premier temps, nous décrirons différents types de mégalithes découverts lors de recherches sur le

terrain. Ensuite, la communication décrira la distribution et l'emplacement des mégalithes dans le Sind. La

majorité des sites mégalithiques se trouvent à proximité des villages de castes musulmanes qui vénèrent certains

de ces mégalithes. Par conséquent, cet article abordera également les attitudes et le folklore de la communauté

locale à l’égard des mégalithes.

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3.1/ Mégalithes de l'Asie centrale et orientale

3.1.1/ La diversité des mégalithismes en Asie orientale

NESPOULOUS Laurent - Maître de Conférence à l' INALCO, France. Le mégalithisme, en Asie orientale, est un phénomène à très large spectre, que ce soit du point de vue

chronologique ou physique. À cet égard, il convient plutôt de considérer la diversité de ses contextes afin de bien

la saisir. En Chine, du plateau tibétain à la Mandchourie, l'édification de sépultures en lourdes pierres pourrait

apparaître comme une pratique funéraire récurrente relativement longue, allant du milieu du 4e millénaire au 2

e

millénaire avant notre ère. Cependant, il ne faut pas considérer que ces pratiques soient nécessairement liées les

unes aux autres. Dans la péninsule coréenne, bien que le cadre chronologique s’étende sur une plus petite

échelle, on pourrait en dire autant de l’émergence de tombes en pierre, dans la continuité de l’Âge du bronze

chinois pour la région de Liaodong, et de monuments funéraires plus récents, au sud de la péninsule, où

l'enterrement est pratiqué sous une lourde dalle de pierre au cours du 1er millénaire avant notre ère. Ces

dernières s'étendent même aux parties les plus occidentales du Japon. L’archipel, quant à lui, présente de

nombreux comportements cultuels ou funéraires, allant des cercles de pierres du Jōmon moyen à tardif (du 3e

millénaire à la fin du 2e millénaire avant notre ère) jusqu’aux dolmens de Kyūshū (première moitié du 1er

millénaire avant notre ère) et plus tard, vers le milieu du IIIe au début du VII

e siècle de notre ère, la nouvelle

culture funéraire de la période Kofun avec ses gigantesques monticules et ses chambres funéraires en pierre.

Tous ces phénomènes, en particulier au Japon, ne sont pas toujours discutés ni même reconnus comme faisant

partie du mégalithisme, mais ils devaient faire partie du panorama visant à cerner ce qui fait réellement un soi-

disant "mégalithe", au-delà de son sens littéral et antique.

3.1.2/ Mégalithes aux temps préhistoriques et protohistoriques au Japon

KIKUCHI Yoshio - Professeur à l'Université de Fukushima, Japon.

Les mégalithes de l'archipel japonais sont peu nombreux et ont connu une utilisation sur une courte durée, ce qui

contraste avec ceux de la Chine et de la péninsule coréenne, probablement en raison de la fréquence des méga-

tremblements de terre. Des cercles de pierres, comme ceux du site de Komakino dans la préfecture d’Aomori,

considérés comme des tombes, ont été construits dans la partie nord de Honshu, la principale île japonaise, et sur

l’île de Hokkaido à la fin de la période Jomon (vers 2000 -1000 avant notre ère). Cependant, les blocs sont

beaucoup plus petits que ceux des sites néolithiques européens tels que Stonehenge. Dans la première moitié de

la période Yayoi (environ 800 à 200 avant notre ère), les modes d'inhumations dans des dolmens se sont

répandues au Japon à partir de la péninsule coréenne ; leur aire de répartition est limitée au nord-ouest de l'île de

Kyushu. Au cours de la période Kofun (environ 200-700 après notre ère), un grand nombre de tombes à tertres

(Kofun), comportant des pierres dans diverses parties, ont été construites dans tout l'archipel japonais. Mais les

blocs de pierre (autres que ceux utilisés pour les cercueils) étaient généralement de petite taille, également. Un

petit nombre de tombes à couloir (VIe-VII

e siècles) comportaient des pierres massives, comme celles du tumulus

Ishibutai dans la préfecture de Nara dont certaines auraient un poids de 100 tonnes environ. Mais l'utilisation de

ces énormes pierres a rapidement diminué avec le début de l'État dans la seconde moitié du 7ème siècle de notre

ère. D'autre part, diverses formes de culte intégrant d'énormes pierres naturelles existaient dans de nombreux

endroits. Il existait un nombre particulièrement important de sites rituels comportant d’énormes pierres pendant

la période Kofun, tels que ceux trouvés sur l’île sacrée d’Okinoshima, dans la préfecture de Fukuoka (site du

patrimoine mondial); certaines sont encore visibles aujourd’hui. Celles-ci indiquent qu'il existe une crainte et une

adoration pour d'énormes pierres naturelles, sur tout l'archipel japonais et depuis longtemps.

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3.1.3/ Dolmens de la Péninsule Coréenne

SON Joon-ho - Maître de Conférence à l'Université de Corée, Séoul, République de Corée.

Le dolmen est l'une des structures archéologiques typiques de l'Âge du bronze coréen. 33 000 dolmens sont

comptabilisés, dont plus de la moitié, 19 000 sont concentrés dans la préfecture de Jeon-nam. Le dolmen est

apparu à la fin du Bronze ancien. Il est devenu populaire à la fin de cette période, au moment de l'introduction

d'une agriculture rizicole intensive (800 à 400 avant notre ère). À l'exception de quelques exemples où de grands

dolmens sont isolés, dans la plupart des cas ils forment des groupes de plusieurs tombes ; il s'agit alors de

cimetières pour des groupes de parenté. Les chambres funéraires sont aménagées à la fois au-dessus et au-

dessous du sol, recouvertes d'une énorme pierre. Dans le détail, ils ont été subdivisés en plusieurs types : "table

type", "go-table type", "capstone type", et cercles de pierres. Le type "capstone type" couvre toute la superficie de la

péninsule coréenne où il représente le type majeur. En revanche, les types "table type" et "go-table type" sont

répartis dans le nord et le sud de la péninsule, respectivement. Les cercles de pierre ne se trouvent que sur l'île de

Jeju. Différents objets ont été trouvés dans les chambres funéraires, tels que des dagues en bronze en forme de

luth, des ornements en perles, des dagues en pierre et des pointes de flèches, ainsi que des poteries brunies. Ces

objets sont considérés comme des biens de prestige, indiquant ainsi le statut social du défunt au sein de sociétés

qui admirent la force des armes. De plus, des artefacts ont également été trouvés autour des chambres funéraires,

tant entiers que brisés, vraisemblablement liés à certaines activités rituelles organisées lors ou après la

construction des dolmens. Certains dolmens semblent avoir d'autres fonctions que sépulcrales, telles que des

autels, des pierres tombales, des signes pour délimiter l'aire de groupes spécifiques, des monuments construits

par des sociétés agricoles. Ces fonctions devraient aider les sociétés à renforcer leur consolidation et leur

cohésion. Pour résumer, le dolmen est une caractéristique archéologique représentative non seulement de l'Âge

du bronze coréen, mais également de l'archéologie coréenne elle-même, qui attire l'attention du monde entier. En

raison de cette importance, les sites des Dolmen de Gochang, Hwasun et Ganghwa ont été inscrits au patrimoine

mondial de l'UNESCO en 2000, ce qui a motivé un plus grand nombre d'ouvrages de conservation sur ces sites.

3.1.4/ Cairns et dolmens préhistoriques en Mandchourie, Chine

MIYAMOTO Kazuo - Professeur à l'Université de Kyushu, Japon.

Des structures funéraires en pierre et des mégalithes de la Chine préhistorique sont répartis en Mandchourie et

sur le plateau tibétain oriental, comme le montre le célèbre modèle de ceinture d'échange en forme de croissant

proposé par Tong Enzheng. Cependant, ces systèmes funéraires ont été introduits et se sont développés

individuellement entre deux zones lors de la fondation de la culture du Bronze septentrional.

Les cairns ont été établis indépendamment en Mandchourie pendant le Néolithique. Un type de cairn

existait dans le district de Liaoxi pendant la période de la culture Hongshan du Néolithique moyen, vers 3500

avant notre ère. Un autre type de cairn existait dans la péninsule du Lioadong pendant la période du Néolithique

final correspondant aux niveaux supérieurs de Xiaozhushan, autour de 2500 avant notre ère. Dans le premier cas,

les objets en jade et la structure des tombes indiquent une forte stratification sociale, basée sur une agriculture

fertile. En revanche, le second cas suggère une répartition concentrée ou une disposition alignée des tombes,

basées sur un système de clans.

Le système funéraire a changé dans les deux zones au cours de l'Âge du bronze. Dans le district de

Liaoxi, des cistes de pierre ou des sépultures à fosses et des chambres en pierre étaient utilisées dans les

cimetières. Cependant, les cistes de pierre sont répartis dans le district de Liaodong et dans le nord-ouest de la

péninsule coréenne. On pense que des cistes de pierre enterrés ont été progressivement construits à la surface du

sol et qu'elles se sont ensuite développées pour devenir des "desk-type" dolmens. Cependant, les processus par

lesquels les "desk-type" dolmens se sont développés diffèrent entre la péninsule et l'intérieur du Liaodong, bien

qu'il s'agisse du même district. De plus grands dolmens se sont développés à partir des "desk-type" dolmens qui

existaient dans la péninsule de Liaodong et dans le nord-ouest de la péninsule coréenne. Ils étaient situés au

sommet de collines ou sur des lignes de frontières géographiques en tant que symboles du culte des ancêtres pour

chaque groupe social. Il est probable que des os humains incinérés aient été placés dans les "desk-type" dolmens

de manière continue.

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3.1.5/ Des monuments dans les montagnes : les tombes mégalithiques de l'ouest de la

Chine

HEIN Anke - Maître de Conférence à l'Université d'Oxford, Royaume Uni.

Alors que les mégalithes d'Europe sont mondialement connus et que les dolmens de Corée, du Japon et du nord-

est de la Chine ont fait l'objet d'une attention soutenue de la part des spécialistes, personne n'a jamais entendu

parler des tombes construites en pierre de la Chine occidentale. Même les érudits intéressés par les tombes de

pierre dans cette région ont tendance à se concentrer sur les petites tombes en cistes souterraines fréquentes tout

le long d'une grande partie de la frontière chinoise. Cette communication attire l'attention sur les tombes,

largement négligées, édifiées au dessus du sol et constituées de grosses pierres que l'on trouve principalement

dans le Sud-Ouest de la Chine.

Les sépultures mégalithiques du Sud-Ouest sont particulières à bien des égards, à la fois en Asie

orientale et par rapport aux structures mégalithiques trouvées dans le monde entier. D'autres parties de l'Asie

orientale (principalement le Nord-Est de la Chine, la Corée, le Japon et certaines parties de la côte Sud-Est de la

Chine) sont caractérisées par des dolmens. Mais ces derniers n'existent pas dans le Sud-Ouest de la Chine. Ici, on

peut trouver des structures qui pourraient être décrites comme des tombes à couloir, des tumulus et des structures

similaires aux cistes celtiques. Des structures de type Ciste apparaissent à divers endroits sur et le long du rebord

oriental du plateau tibétain. Mais les architectures les plus grandes semblent avoir une distribution limitée à la

vallée de la rivière Anning et aux montagnes environnantes du sud du Sichuan comme du nord du Yunnan.

Cette communication présente brièvement les tombes en pierre de la Chine occidentale en général et se

concentre ensuite sur les seules structures mégalithiques que l'on puisse trouver dans la région, les tombes

mégalithiques du Sud-Ouest de la Chine. Cette région est extrêmement montagneuse avec une végétation

luxuriante obstruant la vue sur ces monuments. Le présent document mettra donc en évidence la distribution des

tombes par rapport à leur environnement naturel, et les unes aux autres, aussi bien spatialement que par rapport

aux modes d’utilisation, suggérant aussi bien des liens possibles que des différences entre-elles.

3.1.6/ Mégalithes ornés et complexes funéraires à l'Âge du bronze en Mongolie

MAGAIL Jérôme - Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco.

La Mongolie et la Sibérie méridionale sont très riches en vestiges funéraires, cérémoniels et iconographiques des

premières civilisations nomades de l’Âge du bronze et de l’Âge du fer. Une partie de ce patrimoine

archéologique, en contexte cultuel et funéraire, pourrait être classé dans la catégorie des mégalithes. En effet, sur

le seul territoire mongol, de 1,5 million de km2, environ 1250 stèles ornées ont été répertoriées par l'Institut

d'Histoire et d'Archéologie d'Oulan-Bator. Une des stèles du site d’Ulan Tolgoï atteint près de 5m de haut. A

l’Âge du bronze, les populations de Haute-Asie ont érigé ces menhirs de granite, nommés "pierres à cerfs" en

raison de leurs gravures de cerfs de style scytho-sibérien. La typologie des iconographies, similaire sur tous ces

monuments, atteste de règles rigoureuses appliquées sur une superficie équivalente à trois fois la France. Ce

mégalithisme orné est de plus associé à des complexes funéraires très codifiés composées de tombes

aristocratiques individuelles sous forme de grands tumuli entourés de centaines de tertres abritant chacun le

dépôt d’une tête de cheval. Ces structures en pierres sèches, occupant parfois plusieurs hectares, respectent le

même type d'agencement à des centaines de kilomètres de distance. La vallée du Haut Tamir, où se sont focalisé

les recherches de la mission archéologique conjointe Monaco – Mongolie, n'échappe pas à cette culture. Située

au centre du pays, cette vallée comprend plus de 800 tombes, 113 stèles "pierres à cerfs" et un site d’art rupestre

composé de plus d’un millier de pétroglyphes. La très bonne conservation des vestiges est liée à la pratique d’un

nomadisme ininterrompu pendant plus de 3000 ans. Notre communication s’appuiera sur les travaux menés

depuis 13 ans dans le cadre de coopération archéologique entre la République de Mongolie et la Principauté de

Monaco.

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3.1.7/ Les traditions mégalithiques au début de l'Âge du bronze de l'Altaï mongol :

Le complexe culturel de Chermuchek (qie'murqieke). KOVALEV Alexei A.- Institut d'Archéologie, Académie des sciences, Moscou, Russie.

Au plus tard entre 2700 et 2600 ans avant notre ère, dans les contreforts occidentaux de l'Altaï mongol

(territoires modernes du Xinjiang, de la Mongolie et du Kazakhstan), des constructions funéraires commencent à

être érigées, sans références antérieures dans les steppes eurasiennes. Des enterrements collectifs ont été

effectués dans d'énormes caissons en pierre constitués de dalles verticales. Les tombeaux étaient entourés de

cairns de pierre et de terre se chevauchant comme une «peau d'oignon». Les mêmes caissons de pierre avec des

sépultures collectives peuvent être situés à l’intérieur de grandes enceintes de pierre rectangulaires. Un autre type

de constructions funéraires consiste en des tombes entourées de murs avec un couloir orienté à l'est construit en

pierre sèche. En direction de l'est, les tombes collectives dans des caissons en pierre étaient accompagnées

d'entrées rituelles - portiques et pierres anthropomorphes à la manière de statues-menhirs. Les statues-menhirs

représentaient un homme nu avec une crosse et une arme, une ceinture autour du cou, le contour saillant du

visage et les yeux représentés par des cercles ou des disques en saillie. De l'intérieur, les murs des caissons

étaient décorés de motifs géométriques représentant des okhras rouges, comprenant des rangées de festons

triangulaires, une grille oblique, des losanges concentriques et des méandres.

Des clôtures rituelles en pierres rectangulaires avec des stèles et des portiques en direction de l'est ont

été découverts dans la plus haute région montagneuse de l'Altaï mongol. Sur les murs de ces clôtures, il y a des

images de «divinités» avec des corps paraboliques et des antennes, mais sans tête. Apparemment, ce territoire

avait une signification sacrée. Au cours des fouilles de clôtures rituelles, des plaques de schiste anthropomorphes

gravées ont été retrouvées, semblables à celles de la péninsule ibérique.

Dans les structures funéraires, les objets les plus fréquents sont des vases en pierre ou en terre. Certaines

de ces céramiques sont des vases qui représentent les traditions locales. Cependant, la majeure partie des vases

en argile et en pierre diffère radicalement de la forme et des ornements des prototypes locaux : cette tradition des

vases en céramique / pierre est caractérisée par des pots sphéroïdes, des jarres ellipsoïdes, ainsi que des pots à

fond plat, se rétrécissant légèrement à la bouche et à la base. Le type de décoration le plus courant ressemble à

une ligne horizontale avec des festons triangulaires étirés sous le bord du vase.

Toutes ces caractéristiques sont présentées dans le contexte des cultures mégalithiques d'Europe

occidentale (ouest et sud de la France, péninsule ibérique, îles Britanniques, Alpes occidentales) du 4ème

millénaire avant notre ère. Cela s'applique à l'architecture, à la sculpture, aux arts rupestres, aux dessins, ainsi

qu'à la forme et à l'ornement des vases. À cet égard, nous attribuons le complexe qui porte ces caractéristiques

(«phénomène culturel de Chemurchek») au cercle de traditions mégalithiques qui ont pénétré dans le centre de

l'Asie suite de la migration de certains anciens peuples d'Europe occidentale (parlant le tokharien ?).

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3.2/ Mégalithes du Caucase, du Moyen-Orient et de la Péninsule Arabique

3.2.1/ Les mégalithes de l'Âge du bronze dans le Caucase :

Trajectoires du développement des architectures et des pratiques funéraires

TRIFONOV Viktor - Chercheur à l'Institut pour l'Histoire de la Culture Matérielle, Académie des Sciences,

Saint-Petersbourg, Russie.

De la fin du 4e au dernier quart du 2

e millénaire avant notre ère, le Caucase occidental a été habité par des

cultures caractérisées par les dolmens, des constructions mégalithiques massives.

Ces structures sont réparties sur les deux versants de la chaîne du Grand Caucase et le long du littoral de

la mer Noire, de la péninsule de Taman au nord-ouest à la dépression de Kolkhida au sud-est.

À l'heure actuelle, environ 3 000 dolmens sont documentés. Ils sont généralement regroupés ; les plus

grandes concentrations peuvent atteindre 500 dolmens.

Le complexe matériel et les datations au radiocarbone montrent que ce type de dolmens est apparu dans

la région dès 3250 avant notre ère et a coexisté avec le type Novosvobodnaya de la culture Maykop, situé sur le

versant nord de la crête principale du Caucase. Des constructions similaires à des dolmens, en pierre ou en bois

avec une couverture en argile, étaient en usage pendant cette période. Elles étaient liées à des groupes

socialement inégaux.

La caractéristique commune la plus importante de ces dolmens est la présence d'une dalle en hublot

avec une ouverture relativement petite (25-45 cm de diamètre). Cette entrée permettait d'accéder à la chambre

funéraire pour les enterrements périodiques. Elle était fermée par un bouchon en pierre.

Parmi les autres caractéristiques des dolmens du Caucase, citons les premiers exemples de maçonnerie

ashlar en pierre de taille, de murs, décorées de plâtre et de pigments rouges.

Les restes humains trouvés dans les dolmens montrent leur utilisation continue en tant que caveaux

collectifs lors d'inhumations successives. Il y avait plusieurs types de sépultures, mais dans tous les cas, les corps

ou les os des dépouilles des morts étaient placés dans le dolmen à travers l'ouverture de sa façade en pierre. Le

nombre d'inhumations varie de 1-2 à environ 80.

À un stade précoce de la séquence, les dolmens de type « Novosvobodnaya » dotés de sépultures

extrêmement riches et liés à la période terminale de la culture Maykop, ne montrent aucun signe de leur

utilisation continue en tant que crypte collective.

Étant donné que toute la diversité des mégalithes ainsi que les innovations fondamentales en matière de

construction (fondations en dalles de pierre plates et contreforts inclinés) ont été développées dans le Caucase

occidental, il n’y a aucune raison solide de chercher leur origine ailleurs.

3.2.2/ Monuments mégalithiques et hypogées des Balkans

NEKHRIZOV Georgi - Maître de Conférence à l'Institut National d'Archéologie et Musée, Sofia, Bulgarie ILIEV Stanislav - Regional Мuseum of History-Haskovo

Les monuments mégalithiques des Balkans sont attestés principalement dans les parties Sud-Est, avec une

grande concentration dans les monts Sakar, Strandzha et Rhodopes orientales (Bulgarie, Turquie et Grèce

moderne). Les architectures les plus communes de ce groupe sont les dolmens et les hypogées. Les autres types

de monuments mégalithiques et taillés dans la roche - les cromlechs, les menhirs, les tombes taillées dans la

roche, les échelles ou les bassins - ne sont pas représentés. Les niches taillées dans la roche occupent une place

particulière et sont largement présentes, principalement dans les Rhodopes orientales. La distribution spatiale des

types discutés montre certaines régularités : alors que les dolmens peuvent être trouvés dans les trois montagnes,

les tombes et les niches creusées dans la roche sont généralement limitées aux Rhodopes orientales.

Les monuments mégalithiques ont suscité de nombreuses discussions sur leur datation et leur fonction.

Les fouilles archéologiques effectuées sur divers dolmens et tombes taillées dans la roche fournissent des

données claires sur leur attribution à la culture Thrace, les liant sans aucun doute aux pratiques funéraires.

Simultanément, ils contribuent à clarifier la chronologie de la construction et de l'utilisation des sites. Les

monuments examinés recellaient de la poterie et de petites pièces de bronze - fibules, bagues, boucles d'oreilles

et bracelets, mais jamais d'armes. En fonction de la date des découvertes, l’utilisation des dolmens pourrait être

fixée au début de l’Âge du fer (XIe-VI

e siècle avant notre ère). Cependant, beaucoup de dolmens présentent

également des objets de la fin de l'Âge du fer, dont l'utilisation se poursuit tout au long de la seconde moitié du

1er millénaire avant notre ère.

Les études archéologiques ont eu moins de succès concernant les autres types de monuments

mégalithiques ou taillés dans la roche. L'absence d'artefacts ou de datations objectives pour les niches creusées

dans le roc ont suscité un débat sur leur attribution chronologique ou leur fonction. Les observations sur les

techniques de construction et les parallèles montrent à nouveau leur attribution à la culture Thrace.

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3.2.3/ À la rencontre des continents – Mégalithisme en Turquie

YÜKMEN EDENS Bakiye - Chargée d'Enseignement à l'Université de Çukurova, Turquie.

Les termes «mégalithes», «mégalithique» et «mégalithisme» sont utilisés de différentes manières dans

l'archéologie turque. Dans un certain usage, ces termes désignent simplement des bâtiments avec de « grandes

pierres » ; une brève recherche sur Internet montre que ces termes furent appliqués à des lieux aussi divers que

Göbekli Tepe ou les ruines romaines de Baalbek. Un usage plus restreint concerne diverses structures de grosses

pierres nues, avec une référence explicite aux dolmens et aux menhirs. Cet usage reflète une tradition

archéologique préhistorique d'inspiration française en Turquie, qui a débuté dans les années 1930. L'idée d'une «

culture mégalithique » est souvent associée à cette tradition. L'usage plus technique reste mal défini et ne

distingue pas clairement un monument mégalithique d'un tumulus ou d'un kurgan. Différents chercheurs

pourraient identifier le même monument comme un dolmen, un tumulus ou un kurgan. Le choix des termes

reflète souvent une différence de programme de recherche plutôt qu'une différence de structure physique. La

Turquie est généralement caractérisée comme un pont géographique et culturel entre l’Europe et l’Asie. La

Turquie se trouve également à la croisée des chemins des recherches archéologiques traditionnelles axées sur la

préhistoire de l'Europe occidentale, le monde classique et les steppes (turcophones). Le concept plus technique

du mégalithisme n’est lié qu’à la première de ces traditions. Un examen des structures identifiées comme «

mégalithiques » en Turquie peut aider à démêler ces ambiguïtés terminologiques. Les structures appelées

dolmens sont connues principalement dans trois zones différentes autour des limites géographiques de la

Turquie, au Nord-Est (Kars), au Sud (Euphrate-Cilicia) et au Nord-Ouest (Thrace). Les pierres dressées en

Turquie sont le plus souvent signalées en Thrace, mais elles se rencontrent également dans d'autres régions du

pays. Les structures mégalithiques de Thrace datent de l'Âge du fer, alors qu'elles sont probablement du

Chalcolithique tardif / de l'Âge du bronze ancien dans deux autres zones. Les caractéristiques formelles des

dolmens les distinguent généralement (mais pas toujours) des tumulus et des kurgans.

3.2.4/ Mégalithes de la Péninsule Arabique et du Levant STEIMER Tara - Chargée d'Enseignement à l'Université de Genève, Suisse.

Il y a 7000 ans le Proche et le Moyen-Orient voient l’émergence de nouveaux rites funéraires. De la simple

inhumation en pleine terre, jarres ou ossuaires, les sociétés qui peuplent les montagnes du Akkar, le plateau du

Jaulan, la vallée du Jourdain, le Jawf, le Hadramawt et le Dhofar, pour ne citer que les régions du Liban, de la

Syrie, de la Jordanie, de l’Arabie Saoudite, du Yémen et d’Oman, ont choisis d’inhumer leurs morts à l’intérieur

de tombeaux mégalithiques. Ces monuments connus sous le terme de dolmens ou de tombes tours, sont des

tombes monumentales en élévation formées d’une chambre de blocs mégalithiques plus ou moins régularisés

qu’un tumulus peut recouvrir partiellement ou complètement.

Les prospections systématiques récentes menées dans la région de Homs, dans le Leja, le Harra et à l’est

de Jafr renouvèlent l’image qu’on avait de la répartition des tombes mégalithiques dans le Levant. Jusque dans

les années 2000 on pensait que les nécropoles de tombes mégalithiques se répartissaient sur une bande nord-sud

qui suivait grossièrement le fossé du Rift du milieu de la mer Morte jusqu’au niveau d’Alep, le long du Jourdain,

du Litani et de l’Oronte. Or aujourd’hui nous savons que les sociétés pratiquant le mégalithisme peuplaient des

zones très différentes allant de régions boisées d’eucalyptus dans le Jaulan syrien à des zones très steppiques

dans le désert du Sabatayn au Yémen. La condition de leur installation est la présence de ressources exploitables

telles que des zones de pâturage, propice à la culture de l’olivier ou des figuiers, la présence de mines de silex,

de lapis lazuli, d’obsidienne, de sel et bien entendu l’accès à de grandes dalles pour la construction de leurs

tombeaux et parfois de leur habitat. Outre l’accès aux ressources, les sociétés à mégalithes semblent avoir

privilégiées les axes de communications favorisant les interactions commerciales avec les populations urbaines

des côtes ou des grands fleuves. Ces sociétés à mégalithes peu connues du public ont joué un rôle majeur dans la

constitution des civilisations orientales.

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3.2.5/ Démêler les typologies et les chronologies des mégalithes au Levant FRASER James - Conservateur en Chef du Nicholson Museum, Sydney, Australie.

Les paysages archéologiques du Levant (Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Palestine et sud de la Turquie) recèlent de

nombreuses architectures qui incorporent souvent des blocs mégalithiques. Pour les explorateurs du XIXe siècle,

ces architectures rappelaient les monuments mégalithiques d'Europe et ils utilisaient des termes européens tels

que cromlechs et dolmens pour les classer. Ce faisant, les premiers érudits attachés au lexique ont utilisé

l'hypothèse induite selon laquelle les monuments mégalithiques en Europe sont dérivés des mêmes origines

culturelles que les mégalithes du Levant. Cette hypothèse a jeté une ombre sur le développement des études

mégalithiques au Levant lors des 150 années suivantes, et ses principes fondamentaux résonnent encore dans les

modèles qui parlent d'un « phénomène mégalithique » qui s'étend des montagnes du Taurus à la côte yéménite

aux 4e et 3

e millénaires avant notre ère. En revanche, des approches récentes ont tenté de contextualiser les

mégalithes au sein de paysages culturels et topographiques locaux. Cependant, ces études ont rencontré un

succès limité, s'enracinant dans des typologies mal définies qui ont obscurci plutôt que clarifié les frontières

entre les différentes traditions mégalithiques. Lorsque les caractéristiques mégalithiques sont définies

morphologiquement, chronologiquement et régionalement avec précision, elles peuvent être placées dans leurs

véritables contextes culturels. En conséquence, de nouvelles recherches ont permis de mieux articuler les

traditions des tombes sous cairn en Syrie centrale, des tombes à tour dans la steppe basaltique de Harra et une

tradition de dolmens en trilithe dans des zones géologiques particulières situées dans l’escarpement de la vallée

du Jourdain.

3.2.6/ Les tombes-tours de l’Arabie protohistorique. MUNOZ Olivia - Chargée de Recherche au CNRS, UMR 7041, Paris, France.

Encore visibles par dizaines de milliers dans le paysage actuellement, les « tombes-tours » sont des monuments

emblématiques de la protohistoire de l’Arabie. Construites en pierre sèche, implantées sur les points hauts du

paysage, elles sont généralement rassemblées en nécropoles pouvant réunir jusque des centaines de tombes.

Considérées comme des marqueurs des ressources et des territoires, elles semblent jalonner toutes les zones

occupées par les groupes humains.

Un aperçu des recherches menées sur ces tombes permettra d’évoquer différentes approches envisagées

pour leur étude. L’auteur présentera ensuite plus particulièrement les monuments connus en Arabie orientale

(Emirats Arabes Unis et sultanat d’Oman) sous le nom de tombes « Hafit », qui sont attribuées au début de l’âge

du Bronze (3100-2700 BC). La revue de la diversité des formes architecturales, celle des dépôts mobiliers

qu’elles renferment, ainsi que des données bio-anthropologiques livrées par les restes humains qu’elles

contiennent fourniront des éléments de réflexion pour analyser ce phénomène funéraire au regard de la période

qui précède. Enfin, les exemples issus de deux sites côtiers - Shiyā et Ra’s al-Jinz (Oman) - permettront

d’illustrer l’apport des technologies de modélisation 3D pour l’analyse de ces tombes et de leur gestion au cours

du temps.

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4.1/ Mégalithes d'Afrique sub-Saharienne

4.1.1/ Afrique de l’Est : 5 millénaires de mégalithisme. CROS Jean-Paul - Associé Arscan, UMR 7041, Equipe d’Ethnologie préhistorique, France.

L’Afrique de l’Est montre une grande diversité géographique, climatique, et également de son mégalithisme,

aussi bien dans son ancienneté et sa durée que dans ses manifestations architecturales. À Djibouti, des équipes

françaises mettent en évidence depuis plusieurs années un monumentalisme funéraire qui apparaît dans la

première moitié du 3ème millénaire avant notre ère aussi bien sur les rivages du Ghoubet – tumulus en croissant

-, que dans le bassin du Gobaad – cairns à plateforme -. Mais notre propos se focalisera sur l’Ethiopie et le

Somaliland. Au Somaliland, où la fouille d’un tumulus plat près du site à peintures de Laas Geel n’a pas permis

de datation, il existe une grande variété de monuments : tumulus de divers types, monuments à stèles, sépultures

« sous blocs », et un type un peu particulier, des monuments circulaires à couronne de pierres dressées. Ces

derniers pourraient être les plus anciens, mais aucun n’a été fouillé à ce jour. En Ethiopie, dans l’est du pays, au

Harar, existent des petits monuments de type « dolmens » datés dans le second millénaire avant notre ère, et des

tumulus plus récents recouvrant des chambres mégalithiques compartimentées (VIIe / XV

e siècles). Au nord, la

région d’Axum est riche depuis la fin du 1er

millénaire avant notre ère en cimetières de tombes marquées par des

pierres dressées. Autour du IVe siècle, sont érigés d’immenses monolithes, associées aux tombes royales. Enfin,

dans le sud du pays, des dizaines de milliers de stèles, en majorité phalliques, mais aussi d’autres types,

parsèment les versants du Rift. Elles ne semblent pas avoir été érigées pour les plus anciennes avant le milieu du

1er millénaire de notre ère. Nous discuterons également des causes possibles de la naissance précoce dans

certaines zones d’un monumentalisme funéraire, qui semble apparaître dans des populations d’éleveurs ou

d’éleveurs/ agriculteurs, au statut semi nomade.

4.1.2/ Ng'amoratunga du Nord-Ouest du Kenya

HILDEBRAND Elisabeth - Maître de Conférence à Stony Brook University, New York, Etats-Unis.

Au Nord-Ouest du Kenya, au moins six sites mégalithiques monumentaux sont situés près des paléorivages du

lac Turkana. Aujourd’hui, les éleveurs Turkana appellent ces sites “ ng’amoratunga ” ou « peuple de pierre »,

faisant allusion à une légende selon laquelle des personnes auraient été transformées en pierre en guise de

punition pour s'être moqué d’un esprit. Les « sites à piliers », comme les appellent les archéologues, se

distinguent par des colonnes en basalte ou en grès d’une hauteur allant jusqu’à 2 m, placées sur des plates-formes

construites d'une circonférence pouvant atteindre 30 m de diamètre ; certains sites présentent des cairns et des

cercles de pierre supplémentaires. Des recherches récentes menées par l'équipe de recherche sur la Préhistoire

récente du Turkana occidental ont permis de clarifier la chronologie et le contexte pour la construction de sites à

piliers, et d'explorer différents aspects quant aux variations de l'architecture et de son contenu. La construction et

l'utilisation des sites à piliers - il y a environ 5000-4000 ans - coïncident chronologiquement avec l'avènement du

pastoralisme dans le Nord-Ouest du Kenya et avec la contraction spectaculaire du lac Turkana à la fin de la

période africaine humide. Cela suggère que les sites à piliers ont servi de points de repère fixes dans un paysage

physique en évolution ; leur construction et leur utilisation ont pu contribuer à consolider les réseaux sociaux

dans un paysage socio-économique en mutation. Des restes humains ont été retrouvés sur la plupart des sites à

piliers. Les fouilles effectuées sur le site à piliers Nord de Lothagam ont révélé une cavité mortuaire de plus de

100 m2 contenant un minimum estimé de 580 sépultures. Bien que la plupart des sites semblent disposer d'une

composante sépulcrale, les comparaisons entre sites montrent des différences substantielles dans la forme

architecturale et les mobiliers archéologiques. Ceci suggère que, même si les premiers pasteurs autour du lac

Turkana ont partagé l'idée de tels monuments mortuaires, des groupes locaux ont peut-être développé des formes

spécifiques d'expression commémoratives.

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4.1.3/ Mégalithes à Madagascar

PARKER-PEARSON Mike - Professeur à University College of London, Londres, Royaume Uni.

Madagascar dispose d'une longue et riche histoire de construction de mégalithes qui perdure aujourd'hui comme

tradition vivante. Principalement associés à des monuments funéraires, les monuments mégalithiques

comprennent généralement des tombes et des pierres dressées. Au milieu de la riche diversité culturelle de

Madagascar, des tombes sont construites dans certaines régions pour l'inhumation collective, alors que dans

d'autres, elles sont conçues pour l'inhumation simple. Ceci est en grande partie corrélé avec différentes ethnies et,

également, avec différentes stratégies de subsistance. Les tombes mégalithiques collectives sont particulièrement

associées aux riziculteurs des hauts plateaux, tandis que les tombes simples sont davantage une caractéristique

des éleveurs de bétail du sud et de l'ouest de Madagascar. Notre connaissance des origines de ces mégalithismes,

comme des chronologies à long terme dans un passé lointain, n’est pas très développée en raison du statut sacré

des tombes en tant que demeure des ancêtres, bien que la tradition remonte probablement à plus de 500 ans dans

certaines parties de l’île. On en sait beaucoup plus sur l'histoire récente et les pratiques actuelles en matière de

construction et d'utilisation de ces mégalithes, grâce à l'enregistrement de traditions orales, d'études

ethnographiques et de fouilles archéologiques. Cette communication tentera de résumer quelques traits de

l'extraordinaire diversité des traditions mégalithiques chez les Malgaches. Elle examinera également certaines

des raisons pour lesquelles la construction de mégalithes s'est développée à des moments particuliers dans des

lieux particuliers et pourquoi elle a pris la forme évoquée en ce qui concerne l'inhumation collective et

individuelle.

Référence: Parker Pearson, M. and Regnier, D. 2018. Collective and single burial in Madagascar. In A.

Schmitt, S. Déderix and I. Crevecoeur (eds) Gathered in Death: archaeological and ethnological perspectives on

collective burial and social organisation. Louvain : Presses universitaires de Louvain. 41-62.

4.1.4/ Mégalithes du Sénégal et de Gambie dans leur contexte régional LAPORTE Luc - Directeur de Recherche au CNRS - UMR 6566, France.

BOCOUM Hamady - Directeur de Recherche à l'IFAN Ch. A. Diop, Sénégal.

CROS Jean-Paul- Associé Arscan, UMR 7041, Equipe d’Ethnologie Préhistorique, France.

NDIAYE Matar - Chargé de Recherche à l'IFAN Ch. A. Diop, Sénégal.

DELVOYE Adrien - Dr. Associé Arscan, France.

DJOUAD Selim - Ingénieur de Recherche chez HADES, France.

BALLOUCHE Aziz - Professeur à l'Université d'Angers, France.

LAMOTTE Pierre - Etudiant en Master de l'Université de Toulouse, France. Les mégalithes sénégambiens (VII

e-XV

e s. de notre ère) se caractérisent par la présence de pierres dressées, dites

frontales, érigées à l’est de monuments funéraires dont les ruines prennent des formes variées dans le paysage :

cercles de pierres dressées ou tumulus recouverts par une carapace de pierre, par exemple. De l'ordre de 17 000

monuments, qualifiés de mégalithiques, sont ainsi répartis sur une superficie de l’ordre de 30 000 km²: ils

correspondent aux ruines, parfois scellées sous une masse tumulaire, de plateformes mesurant 3 à 9 m de

diamètre et bordées de pierres dressées ou de murettes en pierres sèches. Aujourd’hui encore, chez les Bassaris,

de telles plateformes en pierre supportent une toiture – elles symbolisent la maison du mort - et recouvrent une

fosse sépulcrale au fond élargi qui accueille le corps du défunt. D’autres pierres ont été dressées à l’est de plus

vastes fosses sépulcrales, au comblement tumulaire, qui furent comparées aux structures funéraires

contemporaines des Sereers.

Les pratiques sépulcrales associées à ces monuments mégalithiques sont également variées : sépultures

individuelles ou plurielles, exposition de corps sur le sol recouvert par le dispositif monumental, dépôts

secondaires d’ossements humains sous des formes diverses (dont dépôts de couffins en matière végétale

contenants des restes humains, parfois en position primaire), voire quelques mentions de crémations. Le terme de

funéraire doit d’ailleurs être nuancé dans un contexte culturel où il recouvre souvent trois étapes, dissociées dans

le temps : la mise au tombeau, les « grandes funérailles », « l’ancestralisation » du défunt. Quant à

l’identification des lieux associés aux « morts », elle doit aussi être nuancée au sein de sociétés où certains rites

de passage sont parfois conçus comme autant de re-naissances. Enfin, la question de la présence, ou non, de

morts d’accompagnement a été posée. Le statut des dépôts de mobilier archéologique méritera d’être discuté en

fonction de ces différents paramètres, la plupart des dépôts de céramiques carénées - classiquement associées au

Mégalithisme sénégambien – étant plutôt désormais attribués à des pratiques commémoratives, par exemple.

Cet état des connaissances, profondément renouvelé depuis une dizaine d’années, sera ensuite discuté

dans le cadre beaucoup plus vaste des pratiques funéraires attestées depuis deux millénaires en Afrique de

l’Ouest : d’autres plateformes funéraires bordées de pierres dressées, méconnues, sont attestées au Libéria, en

Sierra Leone comme en Guinée Forestière, et quelques pierres dressées associées à d’autres formes tumulaires

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jusque dans le delta du Niger, au Mali. Peu à peu, les mégalithes du Sénégal et de Gambie – classés au titre du

Patrimoine Mondial par comparaison avec Stonehenge – retrouvent ainsi la place qui fut toujours la leur sur le

sol du continent africain.

4.1.5/ Mégalithes du Nigéria : les empreintes d'anciennes civilisations

EDET Abu S - Chargé de Cours à l'Université de Calabar, Nigéria.

SULE Abubakar S. - Chargé de Cours à l'Université Ahmadu Bello, Nigéria.

L’existence d’êtres humains au Nigéria reste l’une des questions non résolues les plus importantes de la

recherche paléolithique au Nigéria. Le moyen le plus sûr de confirmer l’habitation humaine dans n’importe

quelle région du monde, à n’importe quel moment de la préhistoire, est de « trouver des artefacts incontestables,

dans un contexte géologique primaire incontestable avec des dates absolues indiscutables », Charles T. Keally

(1993). La plupart des civilisations nigérianes ont été révélées au cours des cinquante dernières années de

fouilles mais les mégalithes préhistoriques sont rarement étudiés. Les récents résultats d’une étude

multidisciplinaire menée sur le patrimoine des roches anciennes au Nigéria ont mis au jour des preuves solides

qui semblaient suggérer que les peuples antiques du Nigéria disposaient de mégalithes énigmatiques qui ont

déconcerté les premiers anthropologues et historiens. Certains d'entre eux ont été documentés par Charles

Partridge (1903), P.A. Talbot (1926) et Philip Allison (1963), " Les recherches archéologiques sur les vallées du

Niger " dans les années 1990, et les récents chercheurs sur le terrain de Trust for African Rock Art, TARA

Nairobi, la Fondation Factum pour la technologie numérique en conservation, par les chercheurs espagnols et

leurs homologues nigérians. Le Nigeria compte des centaines de mégalithes sacrés attirant le tourisme. La

validité des mégalithes, en ce qui concerne les dates, les études physiques, chimiques, géologiques et théoriques

pouvant fournir une confirmation doit encore être menée. En l'absence d'informations adéquates issues de telles

études, cette communication tente une nouvelle approche théorique ; une interprétation anthropologique

culturelle pour évaluer si cela donne une image crédible des premiers humains et de leurs modes de vie au

Nigéria. La communication tente de discuter de l'existence, des itinéraires, de la distribution, des mégalithes dans

les différentes régions du Nigéria. Des preuves spécifiques avec certains exemples choisis seront discutées en ce

qui concerne les monolithes du Nord-Est, du Sud-Ouest, du Sud-Est et plus précisément de la Cross River.

4.1.6/ Pourquoi des mégalithes en Afrique sub-Saharienne ?

Quelques réflexions sur les notions de monumentalité et de matérialité

INSOLL Timothy - Professeur à l'Université d'Exeter, Royaume Uni.

Les monuments de pierre, et en particulier les pierres levées, ont fait l’objet d’une attention soutenue de la part

des chercheurs dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne. On s'est moins penché sur les raisons de leur

construction, et en particulier sur les concepts de la matérialité de la pierre, par rapport à d'autres régions du

monde. Celles-ci étaient potentiellement très variées et pourraient inclure des perceptions de rareté, d'exotisme,

d'anomalie, de dureté, d'esthétique et de qualités de représentation. La monumentalité de la pierre, comme la

construction et l'utilisation de mégalithes, ont été à la fois formés par et liés à une telle pensée. De telles notions

seront explorées en considérant le lien récurrent entre les pierres dressées et les morts : comment les mégalithes

pourraient se connecter aux ancêtres, comment fonctionnaient-ils aussi pour les vivants, et pourraient-ils parfois

disposer de rôles utilitaires qu'une interprétation centrée sur la religion pourrait négliger. ? Des exemples seront

abordés dans divers contextes archéologiques et ethnographiques reflétant leur large répartition en Afrique

subsaharienne. Les futurs domaines de recherche possibles en Afrique subsaharienne, encore négligés, seront

également abordés ; extraction en carrière et sélection, couleur, insertion dans le paysage. De plus en plus, à

mesure que la recherche sur les mégalithes d'Afrique subsaharienne se développe et que les données

s'améliorent, la variabilité plutôt que l'homogénéité semble être la clé de la réflexion sur leur fonction et leur

signification.

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4.2/ Mégalithes en Afrique du Nord et en Europe

4.2.1/ Monumentalismes et rites funéraires du Sahara central et oriental GALLAY Alain - Professeur émérite de l'Université de Genève, Suisse.

La présentation suit la chronologie des styles de l’art rupestre du Sahara central, Hoggar, Tassili, Akukas et

Messak. Malgré ses imprécisions, cette séquence constitue la moins mauvaise référence pour ordonner, à large

échelle, les informations disponibles sur l’évolution des rites funéraires, Sahara oriental et région de Nabta Playa

mis à part. L’analyse est centrée sur l’histoire des populations appartenant aux deux phylums linguistiques

présents, le phylum nilo-saharien et le phylum afro-asiatique regroupant les langues de la famille berbère et leurs

relations avec les rituels funéraires. Toutes les tombes abritent des sépultures individuelles. Les recherches se

sont développées essentiellement à partir des années 50 avec un pic dans les années 1990-2000. A partir des

années 2010, l’insécurité affectant la zone a stoppé les recherches de terrain mais favorisé les travaux de

synthèse.

1. La référence de Nabta Playa : Au Néolithique ancien 1 (8850-7850 BCE) les sites de Nabta Playa dans

le désert égyptien constituent un repère important pour l’histoire de l’apparition et de la diffusion des

bovidés au Sahara ; Le Néolithique final (5550-4250 BCE) regroupe un certain nombre de monuments

dits « mégalithiques », une exception dans la zone considérée. La séquence permet également d’aborder

la question du développement des langues nilo-sahariennes.

2. Phase préfigurative de l’Holocène ancien (>9000-6200 BCE) : Les sociétés de chasseurs-cueilleurs

connaissent la céramique. Les sépultures sont des tombes individuelles en fosses en position repliée ou

contractée (Amekni au Hoggar, premier cimetière de Gobero au Niger). Il n’est pas possible de relier

ces populations aux langues actuelles.

2. Période des Têtes rondes (6200-5300 BCE) : La période des Têtes rondes voit les premiers indices,

limités, de l’élevage. Cet ensemble se développe en relation avec des populations d’origine nilo-

saharienne. Les sépultures sont des tombes individuelles en fosses (Iwelen au Niger).

3. Période bovidienne ancienne négroïde (5300-4000 BCE) : L’art rupestre se diversifie avec les styles

d’Ozan-Ehara et du Messak. Les tombes sont en fosses (cimetière supérieur de Gobero). Certains

monuments semblent avoir une vocation uniquement rituelle (Messak). Des inhumations animales

peuvent accompagner des tombes individuelles sous de petits tumulus (Adrar Bous). Ce

monumentalisme est toujours associé à des populations nilo-sahariennes.

4. Période bovidienne récente europoïde (4000-2200 BCE) : Le style de Tazina, ainsi que le style

d’Iheren-Talilahi et ses variantes, marquent la première extension des populations berbères au Sahara.

Des tumulus de formes diversifiées à sépultures individuelles sont associés à ces populations alors que

persistent dans le Sud sépultures en fosses et inhumations de bovidés (Chin Tafidet, Niger)

caractéristiques des populations nilo-sahariennes.

5. Période caballine ancienne (2200-1000 BCE) : L’apparition du cheval et du char au sein des populations

berbères voit une diversification des monuments de la période précédente alors que les populations nilo-

sahariennes du Sud conservent leurs traditions funéraires.

6. La période caballine récente (1000 BCE-0) : Le développement de la formation pré-étatique des

Garamantes au Fezzan, en étroite relation avec la Méditerranée antique, punique puis romaine, est lié au

commerce transsaharien de l’or et des esclaves. L’influence de la Méditerranée modifie dans cette zone

le monumentalisme funéraire berbère alors que les structures traditionnelles persistent.

7. Période cameline (0-1000 CE) : L’apparition du dromadaire voit les derniers développements du

monumentalisme berbère - associé pour la première fois à des inhumations en position allongée - avant

sa disparition sous l’impact de l’Islam. Cette période est liée à l’individualisation des Touareg.

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4.2.2/ Monuments néolithiques à pierres levées du Nord-Ouest du Sahara

VERNET Robert - Chercheur associé à l’Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques, Paris, France.

Dans le nord-ouest du Sahara, la plupart des innombrables « pierres levées » - terme aussi neutre que possible –

semblent associées à des monuments funéraires. Mais ceux qui ont été décrits, et très rarement fouillés sont si

rares, qu’il est difficile d’être plus précis. Ce type de structures à monolithes est présent dans l’ensemble de la

région, de l’Atlantique à l’ouest du Sahara algérien et de l’Atlas saharien à l’Adrar de Mauritanie.

La description de ces constructions ne peut être que sommaire, tant la diversité parait leur principale

caractéristique : pierre dressée, isolée ou en groupe ; monolithe fiché en terre ou érigé au sommet d’un tumulus ;

monument, funéraire ou non, constitué uniquement de pierres dressées ; piliers gravés… Leur positionnement est

souvent significatif.

Tant que des travaux scientifiques n’auront pas été entrepris, on en restera cependant à des énumérations

fondées sur des illustrations mal localisées et sans contexte, alors que celui-ci – qu’il soit géographique,

historique, culturel ou archéologique - est remarquablement varié. L’âge, assurément néolithique, est mal connu.

L’usage de ce type de monument se prolonge d’ailleurs à l’époque historique, les nomades sahariens continuant

parfois à dresser des pierres pour marquer les tombes.

Au-delà des incertitudes, il est pourtant établi que le nord-ouest saharien au Néolithique et au début de

l’Histoire présente une homogénéité certaine : cette immense région est alors dominée par des populations

berbères, jusqu’au milieu du l’actuel millénaire.

4.2.3/ Les nécropoles mégalithiques de l'Est du Maghreb SANMARTI Joan - Professeur à l'Université de Barcelone, Espagne.

Depuis le début de l'ère coloniale, l'existence dans le Maghreb oriental d'un très grand nombre de monuments

funéraires aux caractéristiques proches de celles des dolmens européens, notamment parce qu'ils sont formés de

chambres funéraires quadrangulaires recouvertes de dalles mégalithiques, a été reconnue. Ils sont extrêmement

nombreux dans le Haut-Tell tunisien et dans le centre-ouest de l'Algérie. Ils sont généralement regroupés en

grandes concentrations (appelées "nécropoles mégalithiques"), composées de centaines voire de milliers de

spécimens. Le nombre et la visibilité de ces monuments ont très souvent provoqué des pillages. Beaucoup ont été

fouillés entre le milieu du XIXe et le milieu du XX

e siècle, selon plusieurs méthodes, souvent inappropriées, sauf

dans le cas de Bou Nouara (Algérie), exploré par Gabriel Camps. Ce grand chercheur a correctement fixé la

chronologie de ces monuments entre un moment très avancé de l'Âge du bronze et de l'Âge du fer et a démontré

qu'ils ne perduraient pas sous l'Empire romain. Les nouvelles recherches développées au cours des vingt

dernières années ont permis d’améliorer la typologie de ces monuments et de dater un certain nombre d'entre eux

au cours des siècles centraux du premier millénaire. Elles ont également fourni des informations précieuses sur

les aspects rituels et ont permis l'observation de hiérarchies de tailles et de schémas de répartition spatiaux

susceptibles d'indiquer une société stratifiée.

4.2.4/ Art mégalithique : scénarios funéraires dans l’Europe néolithique. BUENO-RAMIREZ Primitiva - Professeure à l'Université de Alcala de Henares, Espagne.

BALBIN-BEHRMANN Rodrigo de - Professeur émérite de l'Université de Alcala de Henares, Espagne.

BARROSO-BERMEJO Rosa - Maître de Conférence à l'Université de Alcala de Henares, Espagne.

La présence des gravures sur une partie des mégalithes européens avait été inventoriée comme un répertoire des

signes pour l’Europe atlantique et valorisée comme d’origine bretonne de par la représentation des pierres

anciennes. Mais des nouveautés ont changé cette hypothèse. D’une part l’étude approfondie des mégalithes dans

la Péninsule Ibérique montre beaucoup de pierres réutilisées dans ces mégalithes. De plus, le rôle récemment

documenté de la peinture ouvre des possibilités inédites pour effectuer des datations directes à partir des

composants organiques des peintures. Il s'agit aussi d'insister sur la position de la Péninsule Ibérique dans la

génération /dispersion des décors mégalithiques en parallèle avec le mouvement des objets de prestige associé

aux mégalithes : variscite en premier, cinabre, ambre, ivoire et or, plus tard. Les peintures présentes dans les

mégalithes bretons, du Nord et du Sud de la France, des Orcades, de l’Allemagne et des territoires de la Russie,

proposent un éventail plus ample pour interpréter la valeur des symboles appliqués sur les parois des mégalithes.

La ritualité des gestes de préparation des sites qui montre des scénarios où ils se trouvent les restes des ancêtres

est, aussi, la vérification des normes très ajustés sur l’usage, l’entretien et la modification des mégalithes.

L’identification des pigments, des recettes, la délimitation des images anthropomorphes, l’étude des phases de

gravures ou de peintures, et le rôle de mobiliers utilisé comme modèle pour « désigner » les grandes pierres,

apportent des informations très peu exploitées jusqu’alors pour relire la biographie des mégalithes. Un nouveau

regard sur les lignes des rapports que les signes laissent voir, doit s'ajouter aux analyses architectoniques,

rituelles, et sociales pour enrichir notre lecture du monde de la mort du Néolithique européen.

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4.2.5/ Mégalithes du Nord et du Nord-Ouest de l'Europe : France, Grande-Bretagne et

Irlande

SCARRE Chris - Professeur à l'Université de Durham, Royaume Uni.

LAPORTE Luc - Directeur de Recherche au CNRS- UMR 6566, France.

Les monuments mégalithiques de Grande-Bretagne et d'Irlande offrent une étude de cas sur les interactions

culturelles entre un continent et un archipel au large des côtes. Les mers étroites qui les séparent du Nord et du

Nord-Ouest de la France ont eu un impact majeur sur la période et le développement des monuments

mégalithiques dans ces îles.

Le Nord et l'Est de la France ont vu se développer très tôt la monumentalité néolithique dans les longs

monticules de type Passy apparus au cours du deuxième quart du 5e millénaire avant notre ère. Les tertres de

type Passy ne sont toutefois pas mégalithiques et les premiers monuments véritablement mégalithiques ont été

construits dans la zone atlantique du Nord-Ouest de la France au milieu du 5e millénaire avant notre ère. Ils

comprennent les chambres funéraires sous les cairns ou les buttes et les pierres dressées, seules ou disposées

dans un cadre linéaire ou curviligne, telles que les célèbres rangées de pierres de Carnac. Une phase initiale de

simples chambres funéraires, fermées ou accessibles via une dalle latérale amovible, a été suivie vers 4300 avant

notre ère par le développement de la tombe à couloir.

La Grande-Bretagne et l'Irlande sont restées l'apanage des communautés de chasseurs-cueilleurs

mésolithiques jusqu'à l'arrivée des éléments néolithiques (poterie, domestication, pierre polie) apportés

probablement par des colons néolithiques vers l'an 4 000 avant notre ère. Les premiers monuments néolithiques

de Grande-Bretagne sont similaires culturellement de leurs antécédents dans le Nord de la France mais ne les ont

pas copiés avec précision ; les concepts et caractéristiques de la monumentalité mégalithique introduits du

continent ont été transformés pour créer de nouvelles traditions insulaires. Les sociétés néolithiques de l’Ouest

de la Grande-Bretagne et de l’Irlande développèrent des types particuliers de monuments funéraires (dolmens à

portail, cairns à cour), suivis vers la fin du 4e millénaire avant notre ère par une floraison d’art mégalithique dans

les tombes à couloir de la vallée de la Boyne en Irlande.

Les traditions mégalithiques de la fin du 4e millénaire dans le Nord de la France suivaient un schéma

très différent avec l’apparition de tombes à galerie (allées sépulcrales, sépultures à entrée latérale) avec une

chambre allongée inspirées peut-être de formes contemporaines de la maison. Ces types de tombes ont continué

à être construits pendant le 3e millénaire avant notre ère, mais n’ont pas d’écho ni de parallèle en Grande-

Bretagne ou en Irlande, où l’attention principale a basculé sur les cercles de pierres et les monuments de terre

apparentés tels que les henges. Le plus célèbre de ces cercles de pierre, bien que tout à fait exceptionnel dans son

élaboration, est Stonehenge.

4.2.6/ Monumentalité et différenciation sociale

des sociétés à Gobelets en entonnoir septentrionales

SJÖGREN Karl-Göran - Chercheur à l'Université de Göteborg, Suède.

MÜLLER Johannes - Professeur à l'Université de Kiel, Allemagne.

Dans le cadre de différents projets, des groupes de travail interdisciplinaires ont étudié le Néolithique dans la

plaine d'Europe septentrionale, sur un sujet complexe : quelle est la relation entre les constructions

monumentales et les structures sociales, en particulier entre 3800 et 2800 avant notre ère ? Les liens étroits qui

unissent spécialistes des sciences naturelles et archéologues préhistoriens ont permis de porter un nouveau regard

sur les déclencheurs comme sur les conséquences de la monumentalité, de la mobilité et de l’organisation sociale

du Néolithique dans le Sud de la Scandinavie ou dans le Nord de l’Allemagne.

Dans ces sociétés néolithiques septentrionales, le comportement collectif et coopératif ainsi que

l'identité individuelle sont visibles. Différentes architectures ont été utilisées pour afficher différents

comportements sociaux et, dans ce sens, la construction des mégalithes reflète la nécessité d’exprimer une

stabilité dans la relation entre l’individu et la société, entre l’être humain et la nature. Une comparaison de

différents paysages mégalithiques de Falbygden à Holstein exprime à la fois les différences et les similitudes de

ces structures et de ces architectures «monumentales».

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5.1/ Les plus anciens mégalithes connus à ce jour

5.1.1/ Le site classé a u Patrimoine Mondial de Göbekli Tepe, Şanlıurfa :

Changement de perspectives

Lee CLARE - Chargé de Recherches à l'Institut Archéologique Allemand, Berlin, Allemagne.

Göbekli Tepe (province de Sanlıurfa, Sud-Est de la Turquie) a été découvert au début des années 1960, mais les

travaux sur le terrain n'ont débuté qu'au milieu des années 1990. Depuis 2009, le site fait l’objet d’un projet de

financement à long terme de la Fondation allemande pour la recherche, intitulé « Les sociétés du début de

l’Holocène de la Haute Mésopotamie et leur subsistance ». L'année dernière (2018), Göbekli Tepe a été inscrit

sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, ce qui en fait le dix-huitième site turc à être inscrit.

Les premières découvertes à Göbekli Tepe ont secoué la communauté universitaire. Il s’agissait d’un site qui

semblait ne pas être une colonie ordinaire avec quelques bâtiments cultuels, mais un site religieux principal situé

au sommet d’une montagne. Selon des études sur l'assemblage lithique et les dates au radiocarbone disponibles,

le site avait été occupé pendant une période significative (environ 1500 ans) du milieu du 10e à la fin du 9

e

millénaire avant notre ère. Cependant, l’aspect le plus remarquable de Göbekli Tepe n’est pas seulement sa

grande antiquité, mais aussi la prise de conscience du fait que les bâtiments monumentaux ont été construits par

une population de chasseurs-cueilleurs, jadis réputée incapable de réaliser de tels exploits. En outre, le site

semblait indiquer des conditions préalables fondamentales pour la domestication des plantes et des animaux. À

l'époque, son fouilleur, Klaus Schmidt, avait avancé que l'existence de tels sites rituels aurait pu encourager,

voire déclencher, cette domestication dans la région. Il n’est peut-être pas surprenant qu’au cours des deux

dernières décennies, un paradigme autour de Göbekli Tepe se soit manifesté, ce qui est particulièrement évident

dans les références omniprésentes aux « premiers temples du monde ». Cependant, dans l’intervalle,

l'engouement suscité par cette interprétation et le statut de Göbekli Tepe en tant que site purement rituel

marquent le pas, en particulier à la lumière de fouilles plus récentes (depuis 2014) et du réexamen des documents

de fouilles antérieurs. Cette communication fournira une synthèse des recherches en cours à Göbekli Tepe,

mettant en lumière les nouvelles hypothèses émergentes autour du site.

5.1.2/ Plus grand que nature :

Monumentalité du paysage et représentations non humaines à Lepenski Vir

BORIC Dušan - Chargé de cours à l'Université de Cardiff, Royaume Uni.

Avec le titre de la première publication sur Lepenski Vir en anglais - Europe’s First Monumental Sculpture : New

Discoveries at Lepenski Vir – la fouilleuse du site, Srejović (1972), faisait allusion à l’importance de Lepenski

Vir en tant que premier lieu sur le sol européen où les œuvres d'art fabriquées à partir de matériaux durables

(grès) pourraient avoir atteint une signification et des connotations monumentales. Étonnamment, l’idée du

caractère monumental de l’imagerie de Lepenski Vir n’a été développée plus avant ni par elle-même ni par

d’autres auteurs qui ont écrit sur le site et ses caractéristiques les plus reconnaissables. En revenant sur de tels

éléments, cette communication examine l’écologie des relations entre humains et non-humains à Lepenski Vir et

dans d’autres sites de transition mésolithiques et mésolithiques-néolithiques largement contemporains de la

région des Gorges du Danube, à la frontière entre Serbie et Roumanie. Ici, le développement et l’élaboration de

relations entre un paysage spécifique et des êtres autres que l’homme pourraient avoir donné naissance à une

tradition d'œuvres d’art sculptées, ainsi qu’à d'autres caractéristiques de l’environnement bâti, telles que les sols

calcaires de forme trapézoïdale. Nous proposons qu’hormis les rôles mimétiques, commémoratifs et d'animation

prêtés aux blocs de grès, l’ensemble du paysage ainsi que ses nombreux habitants auraient pu être compris en

terme de monument, notamment de par leurs modes de relation consubstantiels.

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5.1.3 / Sur les rives atlantiques. De l'origine des mégalithes en Europe ?

LAPORTE Luc - Directeur de Recherche au CNRS- UMR 6566, France.

SCARRE Chris - Professeur à l'Université de Durham, Royaume Uni.

BUENO RAMIREZ Primitiva - Professeure à l'Université de Alcala de Henares, Espagne.

Les mégalithes en Europe constituent l’une des plus anciennes manifestations de ce type dans le monde. Malgré

une très grande diversité de formes sur tout le continent, la façade atlantique réunit pratiquement toutes celles

correspondant aux plus anciens mégalithes. Toutefois, définir précisément les contours géographiques de ce que

l'on entend par façade atlantique suppose également d'intégrer quelques zones plus continentales, en France

comme dans la Péninsule Ibérique, la bipartition de l'Europe Néolithique entre groupes rubanés et

méditerranéens étant désormais perçue comme plus perméable. Il faut tenir compte aussi de la contribution

potentielle de traditions mésolithiques. La question de l'origine de ces mégalithes a longtemps été débattue: elle

se pose toutefois différemment suivant que l’on aborde le problème plutôt sous l’angle des tous premiers

monuments en pierres, ou si l’on s’interroge plutôt sur l’idée qui consiste à mobiliser de très grosses pierres pour

créer une architecture, ou si l’on s’intéresse aux changements symboliques et sociaux associés à de nouvelles

pratiques funéraires; cette question se pose également en des termes bien différents suivant que l’on centrera le

point de vue plutôt sur la Grande Bretagne et l’Irlande, dans l’ouest de la France ou au sein de la péninsule

Ibérique. Bien qu’il soit admis de façon générale que les premiers monuments mégalithiques britanniques et

irlandais puisent leur origine dans les monuments du nord de la France, les rapports entre premiers mégalithes

français et ibériques sont moins faciles à définir. La question des chronologies sera ici primordiale, sans passer

sous silence le problème des réinstallations sur les mêmes sites avec des mégalithes remontés plus d’une fois.

Dans le cadre de cette communication nous proposerons de croiser le regard de trois chercheurs très actifs dans

l’étude des mégalithes pour chacune de ces régions, en Europe.

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5.2/ Posters

5.2.1/ Première monumentalité funéraire en Europe occidentale : la nécropole de Fleury-

sur-Orne « Les Hauts de l’Orne (Normandie, France) GHESQUIÈRE Emmanuel – Responsable d'opération à l'Institut National Recherches Archéologiques

Préventives, France

CHAMBON Philippe - Directeur de Recherche au CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle,

France

GIAZZON David - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

THÉVENET C. - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

THOMAS Aline - Muséum National d’Histoire Naturelle, France

La nécropole est située près de Caen, à 0,5 km de la vallée de l'Orne et à 15 km du littoral. La fouille réalisée en

2014 couvre une superficie de 21 hectares ; Elle a été complétée par une fouille de 3,5 ha en 2016. L’ensemble

de la nécropole présente 36 Monuments de type Passy (4700-4300 cal BC), 7 cairns du Néolithique moyen 2

(4200-3800 cal BC) et trois alignements de poteaux. Par son extension et l’immensité des monuments, le

cimetière de Fleury peut être considéré comme le plus important après le site éponyme de Passy (Yonne). Un

monument est le plus long jamais trouvé en Europe : 372 m. Une autre caractéristique remarquable est le

tumulus partiellement fossilisé d’un grand monument trapézoïdal. Trois formes de monuments de type "Passy"

ont été mis au jour : Les plus petits se présentent sous la forme de fossés ou de cercles isolés, de diamètres ou

longueur variés de 3 à 12 m. Les monuments trapézoïdaux sont généralement courts (moins de 20 m), mais l’un

est exceptionnellement grand avec 150 m de longueur pour 60 m de largeur à l'est. Les plus nombreux (14

monuments) sont ceux présentant des fossés parallèles. Bien que les plus courtes ne dépassent pas 13 m, la

longueur moyenne est de 100 m et les deux plus grandes ont plus de 300 m de long. Pour tous les monuments,

seulement 18 sépultures individuelles dont 2 doubles ont été découvertes. Les dépôts associés sont peu courants,

généralement des armatures tranchantes. Quatre tombes incluent des dépôts plus riches composés de moutons

dépecés, entre 1 et 12 individus. Le cimetière de Fleury-sur-Orne, comme ceux de Rots et de Blainville-sur-Orne

(Normandie) ou ceux situées au centre du bassin parisien (Passy et Balloy), marque l’origine du

monumentalisme funéraire en France, avec des tumulus géants et des tentatives de parement en pierre, de 4700 à

4600 av. Leur dédicace à un unique individu correspond à un épisode de forte hiérarchie dans les sociétés

néolithiques.

5.2.2/ ADN et parenté dans les monuments mégalithiques de la façade atlantique (Fr.) CHERONET Olivia – Postdoc, Department of Evolutionary Anthropology, Vienne, Autriche

FERNANDES Daniel - Postdoc, Department of Evolutionary Anthropology, Vienne, Autriche

SOLER Ludovic – Archéologue départemental de Charente-Maritime, France

CROS Jean-Paul – Chercheur associé à l'ARSCAN, France

LARGE Jean-Marc – Chercheur associé à l'UMR 6566 CReAHH, France

SCARRE Chris – Professeur à l'Université de Durham, United Kingdom

JOUSSAUME Roger – Directeur Emérite de Recherches CNRS, France

REICH David - Professeur, Department of genetics, Harvard Medical School, USA

LAPORTE Luc – Directeur de Recherches CNRS, Rennes, France

PINHASI Ron - Professeur ass., Department of Evolutionary Anthropology, Vienne, Austriche

Les tombes mégalithiques sont le lieu de sépulture collective de plusieurs individus. Leurs fouilles ont souvent

révélé plusieurs squelettes, généralement très mélangés, rendant difficiles les analyses individuelles des

individus. Cependant, les récents progrès dans les méthodes de récupération de l'ADN ancien ont permis

d'analyser des éléments individuels du squelette, permettant ainsi de mieux comprendre qui était déposé dans ces

monuments. Une question importante concernant les tombes mégalithiques consiste à savoir pourquoi des

groupes particuliers d’individus ont été déposés ensemble dans des monuments distincts. Nous présentons ici les

analyses préliminaires de trois sites de monuments mégalithiques néolithiques de la façade atlantique française :

Bougon F0 (n = 9), Champ Chalon (n = 33), Xanton-Chassenon (n = 22). En séquençant le génome de plusieurs

individus, il a été possible de retrouver certaines de leurs relations familiales. Des frères et soeurs et / ou des

parents ont été retrouvés dans chacun de ces monuments, ce qui suggère que la parenté a joué un rôle important

dans la décision de déposer des personnes dans le même monument. De plus, les méthodes analytiques actuelles

ne permettent que la détection de proches parents, rendant possibles les liens familiaux avec les autres individus.

Des analyses génomiques supplémentaires aideront à replacer ces personnes dans un contexte plus large, en

identifiant plus précisément leur origine géographique.

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5.2.3 / Pierres dressées à l’air libre et pierres dressées des espaces sépulcraux

Vers une convergence des dispositifs. L’exemple des mégalithes du département du

Morbihan, France. GOUEZIN Philippe – Chercheur associé à l'UMR 6566 CReAHH, Rennes 1, France

La conceptualisation architecturale des mégalithismes a souvent fait l’objet d’études distinctes, les espaces

sépulcraux et les pierres dressées servant de bases à deux axes de recherches séparés. Ce n’est que récemment

que la complémentarité entre les espaces sépulcraux et les pierres dressées a réellement été proposée. Pourtant,

l’ingénierie des projets architecturaux liés aux mégalithismes montre, par l’analyse des dispositifs de pierres

dressées présents à l’air libre, dans les espaces sépulcraux et dans les tumulus, des points de convergences. Cette

intentionnalité des bâtisseurs est le reflet de liens forts entre le monde perçu vécu, exploité, de l’attention

particulière prêtée à leurs morts. Disposant d’un important corpus actualisé des mégalithes du département du

Morbihan, l’étude de la forme des dispositifs architecturaux a été une base de travail essentielle dans la

compréhension du phénomène. Les résultats obtenus sont donc assez frappants par les similitudes apparentes

entre les développés des parois des espaces sépulcraux et les développés des files de pierres dressées à l’air libre.

Ils permettent de proposer une transposition ou inspiration (assemblages, formes et hauteurs) des dispositifs des

pierres dressées à l’air libre dans ceux mis en œuvre dans les parois des espaces sépulcraux.

5.2.4 / Le monument mégalithique d’Uzès (Gard, sud de la France) BOUCHET Marie – Responsable d'opération à l'Institut National de Recherches Archéologiques

Préventives, France

CAYN Philippe - Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, UMR5140, France

La découverte du monument est survenue en 2017 à l’occasion d’un diagnostic archéologique prescrit par les

services de l’Etat et réalisé par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, en amont d’un

projet d’infrastructure routière (Ott et Bouchet 2018). Moins de deux kilomètres à l’ouest de la ville d’Uzès, dans

un secteur aujourd’hui marqué par un carrefour de cinq chemins, le diagnostic avait révélé la présence d’une

structure mégalithique datée de la fin de la Préhistoire. L’aménagement apparaissait comme un marqueur

structurant du paysage, autour duquel s’articulaient un axe de circulation gallo-romain et un autre peut-être

protohistorique. Un bâtiment interprété comme un mausolée ainsi que des sépultures à incinération du Haut-

Empire avaient également été mis en évidence à une cinquantaine de mètres au sud. Durant l’hiver 2018-2019, la

fouille menée par l’Inrap a ensuite permis d’explorer une parcelle d’environ 1000 m² autour du mégalithe. Elle a

révélé un vaste cercle de pierres dressées, implanté en pied de versant à pente relativement douce, qui s’étend

bien au-delà de l’emprise de la fouille. Cinquante-cinq dalles, essentiellement en calcaire coquillier, ont été

découvertes sur une circonférence de 42 mètres. Le diamètre du cercle supposé est estimé à 76 mètres et pourrait

comporter autour de deux cent quatre-vingt dalles. La plupart des monolithes sont écrêtés, hauts en moyenne de

1 mètre, mais certains cassés sur place ou volontairement abaissés, atteignent près de 4 mètres de hauteur. Tous

présentent des traces de mise en forme, certains portent des cupules et des aménagements particuliers évoquant

des remplois d’autres monuments, notamment funéraires. Les dalles sont majoritairement jointives,

caractéristique qui n’est pas fréquente dans le corpus peu étoffé des cromlechs. On note également la présence

d’un passage permettant l’accès au centre de l’enceinte. Dans la partie orientale de cette entrée, se développe un

deuxième alignement de monolithes au sein duquel une statue-menhir a été retrouvée en position horizontale.

Pour l’heure, la datation de la construction est placée entre le Néolithique final et l’âge du Bronze mais une série

de datations 14C prévue sur le rare mobilier issu des fosses d’implantation et des niveaux d’installation

permettra peut-être d’apporter des précisions. Le monument livre toutefois une histoire longue puisque des

aménagements protohistoriques et antiques liés à l’alignement des monolithes en soulignent la pérennité dans le

paysage. D’ailleurs, le tracé des routes actuelles qui respecte toujours l’emplacement du mégalithe, ne fait que

confirmer ce postulat. Si les cromlechs d’Occitanie comme ceux du reste de la France, sont actuellement peu

documentés et leur datation mal assurée, cette découverte majeure apportera sans doute des connaissances

inédites. En outre, un projet de prospection géophysique envisagé sur la parcelle voisine pourrait permettre de

documenter davantage le reste du monument, en identifiant son tracé, mais aussi d’éventuels aménagements

placés à l’intérieur de son emprise et peut-être préciser sa vocation.

Page 49: Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

5.2.5/ Le liant argileux : un trait d’union entre architecture funéraire mégalithique et

architecture monumentale non mégalithique à partir d’exemples champenois (France). DESBROSSE Vincent – Responsable d'opération à l'Institut National Recherches Archéologiques

Préventives, France

WATTEZ Julia – Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France L’usage d’un liant argileux est attesté dans quelques mégalithes européens. Les exemples sont rares, mais ils

révèlent cet usage dans un vaste domaine qui s’étend du Danemark (Dehn, Hansen 2006, p. 44-46) à la péninsule

ibérique (Laporte et alii 2014, p. 477-478). Pour l’instant aucun cas n’avait été mentionné en Champagne. En

2009, la découverte de liant argileux uniquement dans un bâtiment de Pont-sur-Seine nous a conduits à

s’intéresser à cette question. Il s’agissait des fondations de la construction la plus monumentale et cet usage

détonnait ; en effet il témoignait d’un usage maîtrisé et pourtant il semblait unique dans la région. Les habitats du

Néolithique récent étant très mal connus, c’est donc tout naturellement vers l’architecture funéraire que nos

recherches se sont tournées. La documentation sur ces dolmens est inégale et souvent ancienne, mais l’usage

d’argile jaune a néanmoins pu être retrouvé dans l’aménagement de quelques-uns des derniers mégalithes situés

dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres autour de Pont-sur-Seine, à cheval sur les départements de la

Marne et de l’Aube. Les problèmes de conservation étant majeurs pour ce type d’emploi, ils sont probablement

les reliquats d’un usage beaucoup plus répandu. Pour l’instant seul le liant de Pont-sur-Seine a bénéficié d’une

étude micromorphologique, mais il serait souhaitable de se pencher désormais sur les autres cas identifiés. Le

poster tentera donc de discuter les raisons de la présence ou de l’absence de ce liant dans les monuments (en

fonction de critères chronologiques ? de l’architecture des monuments ? du substrat ? de l’état de conservation ?)

et en quoi les 2 usages ("domestique" et funéraire) peuvent être rapprochés.

5.2.6/ Progrès de la recherche sur les cercles de pierre de l’Âge de bronze en Irlande et

redécouverte d’un calendrier préhistorique à 8 parités et sur la tradition de la pro ection

d’ombres au lever du soleil MEADEN Terence - Professeur à l'Université d'Oxford, Royaume Uni Plusieurs études ont été menées sur 26 cercles de pierres traditionnels du sud-ouest de l'Irlande, qui sont du type

pierre couchée et dont le nombre de pierres périphériques est compris entre 7 et 17 et dont le diamètre varie entre

4 et 17 mètres. Les cercles de pierre fonctionnaient au lever du soleil en raison des alignements intégrés

ordonnés par des ombres portées à l'attention de la communauté. Chaque cercle a un grand mégalithe couché

dans le quadrant sud-ouest. Il a été constaté que les pierres de périmètre sont intelligemment positionnées de telle

sorte qu'au lever du soleil à huit dates de l'année, espacées de 45 à 46 jours à compter du solstice d'hiver, l'ombre

d'une série de pierres symboliques masculines tombe sur la pierre tombale classée en tant que femme

symbolique. Les mégalithes du quartier oriental qui jettent des ombres sont hauts, étroits et droits. Les cercles

occupent deux classes, comme en témoignent Bohonagh et Drombeg. À Drombeg, une grande pierre à ombre

portée a un phallus sculpté. Le mégalithe couché a une vulve sculptée sur sa surface plane supérieure. Bohonagh

représente des cercles dans lesquels la pierre allongée disposée à l'ouest reçoit les ombres du lever du soleil d'un

arc de pierres situé entre le nord-est et le sud-est. Bohonagh sert donc de calendrier pour toute l'année. Drombeg,

au contraire, caractérise les cercles dans lesquels la pierre couchée se trouve dans le sud-ouest, ce qui signifie

que la pierre couchée ne reçoit des ombres significatives que du nord-est à l’est, c’est-à-dire à des dates

prédéterminées durant la moitié de l’année. Pour ces cercles, une seconde pierre symbolique féminine est

introduite. Elle est en forme de losange et est positionnée au nord-ouest de manière à recevoir les ombres du

lever du soleil des mégalithes situés entre l’est et le sud-est pendant la moitié de l’année. Ces découvertes

établissent la base d'un calendrier néolithique / âge du bronze perdu de longue date. Des découvertes similaires

ont été faites dans plus de 30 cercles de pierre ailleurs en Irlande, en Écosse et en Angleterre.

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5.2.7/ Secrets in the Stones : Examiner la présence de pierres avec inclusions dans les

tombes à couloir de l’Europe atlantique

KENNY Patricia – Post-Doctorante à l'Irish Research Council Government of Ireland Les tombes à couloir de l'Europe atlantique témoignent d'une société capable de prouesses incroyables en

matière d'ingénierie et d'expression créative. Construit au Néolithique, il semble que ces monuments ont été

construits avec des pierres soigneusement choisies et ayant une signification sociale. L’analyse des

caractéristiques physiques de ces pierres, telles que leur nature et la couleur, s’est révélée être une voie de

recherche fructueuse, mettant en lumière les raisons culturelles qui sous-tendent la sélection des pierres. Ce

projet de recherche porte sur un aspect connexe, mais peu étudié, de ces monuments, les pierres à inclusions

géologiques. Les pierres avec inclusions géologiques (SWI) peuvent être définies comme des pierres

structurelles avec des inclusions remarquables, telles que des fossiles, des filons minéraux ou des rochers. Elles

sont souvent mentionnés dans les études sur les tombes à couloir et autres mégalithes. Cependant, il est difficile

de savoir si ces pierres étaient significatives dans l'Europe préhistorique. Les recherches menées par des

archéologues, des anthropologues et des folkloristes suggèrent que de nombreuses sociétés ont attribué une

signification particulière à des caractéristiques géologiques inhabituelles, telles que des fossiles. Cette recherche

examine si les habitants du néolithique auraient pris en compte des caractéristiques géologiques inhabituelles

dans leur paysage afin d’avoir des conséquences analogues. Il est important de mieux comprendre comment les

Néolithiques perçoivent les aspects inhabituels de leur environnement naturel et les incorporent dans leurs

monuments bâtis. S'appuyant sur des sites visités en Irlande, en Écosse et au nord du Pays de Galles au cours des

deux dernières années, ce poster présentera les résultats préliminaires de ce projet de recherche en cours. Il

décrira les modèles d'utilisation de SWI découverts jusqu'à présent et traitera brièvement des variations

régionales. Il présentera au lecteur certaines des principales preuves ethnographiques de l'importance de SWI,

avant de mettre en évidence les domaines de recherche future, y compris les travaux sur le terrain en Bretagne.

Cette étude met en évidence un phénomène d’intérêt international susceptible de mettre en lumière un aspect

fascinant de la société préhistorique.

5.2.8/ Vieux os ou tombes précoces ? Séquences funéraires mégalithiques dans le sud de

la Suède basées sur la datation au carbone 14

BLANK Malou - Doctorante, Université de Gothenburg, Suède En Scandinavie, les tombes mégalithiques se divisent en trois types principaux : les dolmens, les tombes à

couloir et les tombes à galeries. La chronologie conventionnelle de ces sépultures mégalithiques est basée sur la

sérialisation typologique de Montelius des formes de chambre et des haches, datant de 1874. Selon cette

chronologie, les premières sépultures mégalithiques sont les dolmens du Néolithique ancien (4000-3350 av.

3350-2350 av. J.-C.) qui se sont développés avec des grandes galeries à l’époque du Néolithique supérieur

(2350-1700), puis en petits coffres en pierre à l’Âge du bronze (1700-500 av. J.-C.). Cette typologie a été

contestée à maintes reprises. Toutefois, la chronologie de Montelius est le modèle dominant utilisé par la plupart

des archéologues suédois. L'objectif de cet article est d'étudier le temps d'utilisation des types classiques de

sépultures mégalithiques dans le sud de la Suède, en mettant l'accent sur les tombes en galerie moins étudiées.

L'origine et l'utilisation des sépultures mégalithiques est une question complexe en raison du manque et

du contexte peu sûr de matériaux datables préservés. Cependant, le nombre de dates 14C disponibles sur des

restes humains a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, permettant des compilations de

dates 14C de bonne qualité. Cette étude est basée sur 374 dates 14C d'individus uniques choisies parmi une

compilation de 535 dates 14C sur des restes humains provenant de sépultures mégalithiques suédoises. En

comparant les dates du 14C en fonction de la géographie et de la morphologie des tombes, les chronologies

existantes des tombes mégalithiques sont évaluées et l’émergence et la propagation des tombes sont prises en

compte. L'objectif est de répondre aux questions suivantes : Existe-t-il une variation distincte de la durée

d'utilisation des types de sépulture et cela varie-t-il d'une région à l'autre ? Existe-t-il une tendance chronologique

observée entre différents types de monuments à galeries ? La typologie conventionnelle des sépultures

actuellement utilisée est-elle toujours valable ou avons-nous besoin de nouvelles façons de penser les sépultures

mégalithiques ?

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5.2.9/ Une nouvelle nécropole mégalithique du Néolithique final à Sion (Valais-Suisse) MOTTET Manuel - ARIA SA, Investigations archéologiques, Sion (Valais-Suisse)

Trente ans après la découverte des derniers dolmens MXII et MXIII sur le site du Petit-Chasseur, un nouveau

monument mégalithique du Néolithique final a été mis au jour dans le quartier de Platta, à Sion. Il se situe un peu

plus d’un kilomètre à l’est des précédents, à l’emplacement même d’une nécropole hallstattienne mise au jour

sur le site de Don Bosco. Partiellement ruiné par le passage de la rivière la Sionne, le monument a néanmoins

conservé intacte une grande partie de sa sépulture. Le coffre rectangulaire de 2 m par 2.4 m est constitué de

quatre grandes dalles de calcaire (orthostates) surmontées d’une imposante dalle de couverture en granite, d’un

poids d’environ quatre tonnes. Comme les plus grands dolmens de Sion (MXII, MVI et MXI), le monument

possède une entrée latérale sous la forme d’une grande échancrure à l’extrémité de l’orthostate est. La fouille de

la chambre funéraire a livré 26 individus de tous âges. Ils sont accompagnés d’un mobilier comparable à celui

retrouvé dans les sépultures campaniformes du Petit-Chasseur (MVI ou MXI): perle tubulaire en cuivre, tessons

de céramique décorés au peigne, armatures de flèche triangulaires en silex (à ailerons carrés ou à pédoncule et

ailerons récurrents), segments de cercles en silex, canine d’ours en pendeloque, pendentifs en coquillages

perforés et épingles en os. Ces divers éléments datent cette sépulture aux alentours de 2500 av. J.-C., au début de

la période campaniforme en Valais.

La découverte du monument s’est accompagnée de celle de plusieurs stèles anthropomorphes gravées.

Deux d’entre elles ont été trouvées à proximité du monument, basculées volontairement dans des fosses. Deux

autres ont été mises au jour à l’intérieur du coffre funéraire ; l’absence de tête indique qu’elles ont été retaillées

pour être utilisées dans l’architecture interne du monument. D’autres dalles apparemment non gravées se

trouvaient sur le pourtour du monument, effondrées à proximité de leur fossé de fondation. Un autre élément

important de cette découverte est la présence de plusieurs grandes dalles couchées, dont le poids dépasse

largement la tonne, à quelques dizaines de mètres au nord-ouest du dolmen, sur le même niveau. Ces vestiges

indiquent l’existence d’un autre monument mégalithique à proximité, totalement disloqué, et présagent une

deuxième nécropole du Néolithique final dans cette partie nord de la ville de Sion.

5.2.10/ Mégalithisme contre cyclopéisme : le cas de Minorque préhistorique (îles

Baléares, Espagne). RIUDAVETS GONZÁLEZ Irene – Archéologue, co-directrice du projet de recherche concernant les

sites de Talayotic de Sa Cudia Cremada (Maó, Menorca) et de Torralba d’en Salort (Alaior, Menorca),

Espagne

BRAVO ASENSIO Cristina - Archéologue, co-directrice du projet de recherche concernant les sites de

Talayotic de Sa Cudia Cremada (Maó, Menorca) et de Torralba d’en Salort (Alaior, Menorca),

Espagne L'île de Minorque abrite un ensemble vaste et varié de constructions préhistoriques monumentales qui nous sont

parvenues dans un très bon état de conservation. S'étendant sur environ deux millénaires (2 200 avant Jésus-

Christ - 1er siècle avant JC), toutes ces structures ont été construites par les communautés préhistoriques de l'île,

des premiers occupants de la fin de l'Âge du cuivre aux habitants de l'Âge du cuivre et du bronze jusqu'à la

conquête romaine (123 - 121 av. J.-C.). Alors que la plupart du temps, tous ces monuments sont souvent qualifiés

de mégalithiques, Minorque n’a que très peu d’exemples de mégalithes, ce qui contraste avec le grand nombre de

structures qui, malgré l’utilisation de grands blocs de pierre, ont été construites à l’aide d’une technique

différente appelée cyclopéenne. Bien que les deux termes soient fréquemment utilisés comme s’ils étaient

interchangeables, en général, et plus particulièrement dans le cas des monuments préhistoriques de Minorque,

chacun a une connotation chronologique et fonctionnelle qui ne peut être ignorée, de sorte qu’un bon usage en

est fait lorsqu’il s’agit des structures de cette île. Ainsi, le présent travail vise à élucider les différences entre les

constructions mégalithiques et cyclopéennes, en montrant les types de monuments mégalithiques et cyclopéens

que l’on peut trouver sur l’île. Alors que les vestiges mégalithiques sont hérités des traditions du continent où

sont arrivés les premiers colons, l’architecture cyclopéenne des Âges du bronze et du fer a laissé la place à des

expressions nouvelles et originales, dont certaines sont uniques au monde, comme on peut le voir dans les

structures appelées "navetas", "cercles" et "taulas".

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5.2.11/ Small is Beautiful : le début du mégalithisme et les premières architectures

funéraires du centre-sud du Portugal (sud-ouest de la péninsule ibérique) ANDRADE Marco António - UNIARQ – Centre Archéologique, Université de Lisbonne, Portugal

MATALOTO Rui Mataloto - Municipality of Redondo

PEREIRA André - UNIARQ – Centre Archéologique, Université de Lisbonne, Portugal

À la recherche du mégalithisme originel et de ses relations avec les coquillages du Mésolithique supérieur de la

vallée du Tage, Manuel Heleno a effectué des travaux de fouilles dans les années 1930 dans environ 300 tombes

mégalithiques situées dans le secteur occidental de l’Alentejo central (principalement dans les régions de

Coruche-Montemor, Arraiolos-Mora, dans la région charnière située entre les territoires théoriques mésolithiques

et le vaste groupe mégalithique de l’Alentejo). La concentration significative de petites tombes simples (du type

dit «proto-mégalithique») dans cette zone a conduit à considérer jusqu'à tout récemment (toujours selon les

interprétations de Heleno) qu'il s'agirait d'une des sources potentielles d'émergence du mégalithisme funéraire de

la péninsule ibérique du sud-ouest, issu des communautés mésolithiques locales, avec une «vague d'avancées» de

la côte à l'intérieur des terres - où de plus grands monuments avec une chambre et un couloir différenciés étaient

principalement connus (montrant ainsi une évolution linéaire apparente du simple au monuments complexes

avec une représentativité géographique). Des travaux de topographie et de fouilles effectués récemment dans les

régions les plus profondes de l'Alentejo, principalement à partir des années 1990, ont montré que ces simples

tombes, de petite taille avec des ensembles votifs peu diversifiés, se rencontrent également dans l'arrière-pays,

coexistant spatialement avec des cultures plus diverses caractérisées par des monuments chronologiquement

évolués. Sur la base de fouilles effectuées récemment dans de petites tombes dans les municipalités de Monforte,

Estremoz, Redondo et Vila Viçosa (dans la zone de transition entre le nord et le centre de l'Alentejo), les auteurs

effectuent une analyse intégrée des ensembles votifs, des architectures et des dates absolues disponibles.

Apparemment, la construction et la première utilisation de ces petites tombes simples n’ont lieu que pendant un

moment complet du Néolithique moyen local (première moitié du IVe millénaire av. J.-C.), contemporain de

l’utilisation des cavités karstiques et des premiers hypogées et également contemporain, dans un dernier moment

(déjà dans la seconde moitié du 4ème millénaire avant notre ère), avec les premiers monuments à chambre et

couloir différenciés.

5.2.12/ Études sur certaines structures mégalithiques de l'île d'Elbe (Livourne), Italie

BACCI Mario Ettore - Collaborateur externe de la Soprintendenza Archeologica della Toscanaand

Gruppo Archeologico Naturalistico Elba, Italie

ROSSI Stefano - Aion Culturaand MAEC, Museo dell’Accademia Etrusca et de Cortona, Italie

Au cours des recherches archéologiques menées depuis plus de cinquante ans, plusieurs zones de mégalithes ont

été identifiées sur l'île d'Elbe, en particulier dans la zone située à l'ouest de l'île, avec des typologies similaires à

celles de la région insulaire de la Sardaigne et de la Corse et qui mériteraient une enquête plus détaillée, car les

monuments n'ont jamais fait l'objet de fouilles scientifiques. - Le complexe des Sassi Ritti (Campo nell'Elba)

situé sur un plateau dans le district de Monte Capanne, dont le toponyme ("pierres dressées") laisse présager la

présence de groupes de monolithes aniconiques façonnés, un groupe de quatre monolithes alignés dans le sens

nord-ouest, environ un mètre de hauteur, et d’autres groupes de monolithes abattus ou partiellement ensevelis sur

le même plateau et sur son talus. Cette zone n’a fait l’objet d’enquêtes que dans les années 2000 et aucune fouille

systématique n’a jamais été réalisée. Il ne reste que quelques fragments de poterie, peut-être liés à l'Âge du

bronze final et un morceau d'obsidienne. - Le site de Piana della Sughera (Campo nell'Elba) sur un plateau

visible de Sassi Ritti, sur le versant sud du mont Capanne, fait face au sud de la Corse et forme un ensemble de

tombes dolméniques composées de trois sépultures et de quelques monolithes. La structure la plus intéressante

présente un plan en pierre sèche pseudo-circulaire de 3 m de diamètre, au centre duquel se trouve un caisson en

pierre, partiellement fermé par une dalle semi-circulaire plate, permettant des comparaisons presque parfaites

avec les structures corses. Cette zone est également partiellement explorée depuis les années 1970. - Pietra

Murata, dans la même région, trois blocs de granite allongés et d’autres blocs carrés fixés de manière circulaire

dans le sol ont été identifiés sur deux plateaux. - Monte Cocchero, dans le district de Lacona, dans la partie

centre-sud de l’île, sur une colline dont les pentes s'étendent sur environ 50 m, de grands monolithes de granite

sont fixés dans une disposition semi-circulaire. Le site a été partiellement étudié en 1962 et des meules ainsi que

des céramiques de l'Âge du bronze ont été découverts. Nous y avons entrepris un projet d'étude en collaboration

avec le Département d'architecture de l'Université de Florence, et sommes en train de planifier une campagne de

lever laser numérisé intégré à courte distance sur la structure aérienne du mouvement et faire le rendu 3D

interactif en archéologie virtuelle avec lesquels on espère réaliser le début de campagnes de fouilles

systématiques dans les zones concernées.

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5.2.13/ Site côtier mégalithique de Pietra Tara, Monte Gallo (province de Palerme), Sicile

(Italie). Nouveau site mégalithique en Méditerranée

MERCADANTE Francesca - 11 GeoArchPa, Studio di Geo Archeologia Palermo, Italie Le site mégalithique de Pietra Tara, découvert en 2004 (F. Mercadante 2005), est situé sur la côte allant de Punta

Barcarello à Malopasso, Monte Gallo, Palerme Sicile (Italie). Pour le moment, il semble être le seul site

mégalithique de Sicile, construit selon la technique cyclopéenne, caractérisée par des blocs calcaires provenant

d'un glissement de terrain, autour duquel le village a été créé. Grâce à la datation calibrée de certains fragments

de Patella ferruginea, il a été possible de proposer une première chronologie du site (deuxième moitié du

deuxième millénaire), Âge du bronze final, 3183 BP cal. Le mur qui contient le village présente des reprises et

des adaptations tandis que de grandes zones ont été affectées par des phénomènes telluriques avec la chute

évidente de constructions. Le site a révélé une complexité topographique. Il est divisé en deux zones : zone basse

et zone haute, séparées par deux pseudo-tranchées. Dans la zone basse, les architectures cyclopéennes concerne

le monolithe / totem / menhir de Pietra Tara, situé presque au centre du site, point médian de tous les autres

monolithes. La zone basse est caractérisée par des murs / segments, orthogonaux à la côte, divisés en différentes

zones topographiques : - zone I lieu de débarquement, avec petit por t; - Zone II Monolite del Corridoio; - Zone

III Pietra Tara et Monolite di Sopra Tara; - Zone IV Monolite del Baluardo; - Zone V Monolite Ciaccato; - zone

VI Monolite di Tara II; - Zone VII Monolite della Mezza Luna. La Zone Haute, qui s'étend sur plus de 50 mètres

de haut, est la plus grande ; elle représente environ 70 % du site. Elle n’a pas encore été entièrement explorée.

Elle est recouverte de végétation et est en train de s’effondrer.

5.2.14/ Architectures en terre et mégalithismes :

l’exemple du monument de Soto (Sénégal) DELVOYE Adrien - Post-doctorant etchercheur associé à l'UMR7041 Arscan -Équipe Ethnologie

préhistorique, Nanterre, France.

THIAW Khady - Etudiante en Master, Université Cheik Anta Diop de Dakar, Sénégal

ONFRAY Marylise - Post-doctorante et chercheure associée à l'UMR8215Trajectoires, Nanterre,

France. NDIAYE Matar - Enseignant-chercheur à l'IFAN, Université Cheik Anta Diop de Dakar, Sénégal

GOUEZIN Philippe - Chercheur associé à l'UMR 6566 CReAAH, Rennes, France NDIAYE Abdoulaye - IFAN, Dakar

MATHE Vivien - Maître de Conférence à l'Université de La Rochelle, France.

BA Thioro - Etudiante en Master, Université Cheik Anta Diop de Dakar, Sénégal.

CAMERLYNCK Christian - Maitre de Conférence, Sorbonne Université, Paris, France.

GUEYE Ciré - Etudiant en Master, Université Cheik Anta Diop de Dakar, Sénégal.

CAMUS Adrien - Chercheur invité, Université de La Rochelle, France.

BOULINGUIEZ Philippe - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France.

ROCHA Leonor - Professeure, Université d'Evora, Portugal.

LAMOTTE Pierre - Etudiant en Master, Université de Toulouse-Le Mirail, France.

BALLOUCHE Azi - Professeur à l'Université d'Angers, France.

BOCOUM Hamady -Directeur Général du Musée des Civilisations Noires de Dakar, Sénégal.

LAPORTE Luc - Directeur de Recherches CNRS, UMR 6566, Rennes, France.

Depuis 2015, les recherches archéologiques menées sur le site de Soto (Région de Kaffrine, Sénégal -L. Laporte

et H. Bocoum, dir.) offrent un regard nouveau sur des structures tumulaires à vocation funéraire (Mbaanar)

jusqu’ici très peu étudiées. Parmi toute la diversité de ce que recouvre le terme de Mbaanar, nombre d’entre eux

se matérialisent dans le paysage par de légers tertres d’une hauteur souvent inférieure à cinquante centimètres.

Quelques très rares exemples présentent une pierre frontale érigée à l’est, comme c’est le cas pour le monument

de Soto. En périphérie orientale du tumulus, un niveau de sol protohistorique est signalé par une couronne de

gravillons latéritiques. Une large dépression en son centre indique l’emplacement initial de la pierre-lyre.

Extraite en 1964, cette pierre à tenon central est aujourd’hui exposée et intégrée aux collections du Musée du

Quai Branly (Paris, France). Les prospections géophysiques conduites à Soto avaient mis en exergue une

“anomalie argileuse “au centre, ceinturée par un fossé périphérique discontinu et quelques structures en creux.

Des décapages extensifs ont ensuite permis de dégager l’intégralité d’une architecture monumentale en terre crue

de forme ovalaire, d’environ 25 m de diamètre pour au moins 1,5m de hauteur, érigée au centre d’une grande

fosse circulaire et entourée de plusieurs fossés périphériques, plus ou moins continus. La structuration du

Page 54: Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

monument témoigne d’un projet architectural élaboré et d’une maîtrise des techniques de construction en terre

crue. Une étude géoarchéologique est en cours, notamment pour préciser les techniques de construction, comme

les modalités d’un possible effondrement de certaines parties. Le cœur du dispositif est un noyau de terre jaune,

probablement ceinturé par une palissade, d’environ 10m de diamètre : il pourrait abriter les niveaux sépulcraux.

L’ensemble est ensuite recouvert par plusieurs lits de terre crue qui apparaissent à la fouille comme autant de

marches successives. Sur l’une d’entre-elles, un fer de lance avait été planté verticalement. Ces travaux

pluridisciplinaires révèlent ainsi pour la première fois en Afrique de l’Ouest un monument de nature totalement

insoupçonnée, là où beaucoup précédemment n’avaient vu que de petites buttes de sable. Une ostentation bien

cachée, en quelque sorte, ici associée à un dispositif mégalithique plus classique exposé à la vue de millions de

visiteurs.

5.2.15/ Parmi les myriades de mégalithes et leur typologie : Enquête sur les variations

architecturales des mégalithes de Vidarbha, Inde. VIRAG SONTAKKE - Directeur assistant, Département d'Archéologie, Nagpur, Inde

Vidarbha constitue l'une des régions importantes du Maharashtra, en Inde. Sur le plan archéologique, Vidarbha

est connue pour ses monuments mégalithiques. Les sites mégalithiques situés à Vidarbha sont géographiquement

concentrés dans le district de Nagpur. L'enquête mégalithique à Vidarbha a commencé dès 1849 et se poursuit

toujours. Les enquêtes mégalithiques menées jusqu’à présent mentionnent principalement la typologie de base

prévalant dans la région, à savoir les cercles de pierres et les cercles de cairn. Cependant, des découvertes

sporadiques de menhirs et de dolmens ont également été remarquées, bien que leur nombre soit très limité. Les

récentes explorations effectuées dans la partie orientale de Vidarbha sur les rives du fleuve Wainganga ont

permis de mettre au jour une nouvelle typologie de mégalithes jusqu'alors inconnue à Vidarbha. Des centaines de

mégalithes ont été remarqués dans la région de Wainganga, affichant une immense variété typologique, tels que

cistes, dolmens, menhirs, des dalles plates ainsi que des cercles de pierre et des cercles de cairns. Leur modèle de

construction, leur gisement et leur architecture extérieure étaient différents des mégalithes typiques rapportés

dans le district de Nagpur. Outre différents types mégalithiques, une architecture intérieure unique, des pierres

d'arrangement et des biens funéraires ont révélé des pratiques funéraires complexes. Ce schéma unique suggère

que la région de Wainganga avait une tradition mégalithique distincte, quelque peu différente de celle trouvée

dans la région centrale de Vidarbha. Les preuves provenant de fouilles et d'explorations récentes indiquent que

les variations régionales et les adaptations écologiques étaient en vogue pendant la période mégalithique à

Vidarbha. La diversité des mégalithes en ce qui concerne l'architecture intérieure revêt invariablement une

grande signification. Le présent poster documente et analyse les variations typologiques significatives parmi les

mégalithes de Vidarbha et les déductions associées.

5.2.16/ Organisation sociale du peuple mégalithique à Vidarbha, Maharashtra, Inde. VAIDYA Shantanu - Chercheur Assistant, Départment de AIHC et d'Archéologie, Deccan College

PGRI, Pune, Inde

La période mégalithique à Vidarbha est contemporaine du début de l'Âge du fer. Les sépultures sont

principalement concentrées dans la division Wardha-Wainganga, à savoir les districts actuels de Nagpur, Wardha,

Bhandara et Chandrapur de la région de Vidarbha, dans l’est du Maharashtra, en Inde. Les mégalithes sont

nombreux. Cependant, la différenciation typologique est limitée. Le principal type dominant est le cercle de

pierres avec remplissage de cairn, bien que d’autres types tels que menhirs, dolmen et cistes soient également

rapportés. Le mode de subsistance et le mode d’implantation sont certainement le reflet d'un certain dynamisme

social et économique au sein de la communauté. Cela se remarque dans les biens funéraires, ce qui permet de

déduire la personnalité sociale des morts. Dans le présent poster, l’auteur tente d’analyser les objets funéraires

des sépultures mises au jour et leurs implications pour la compréhension du processus social. L'analyse a donné

un certain regroupement entre les sépultures de différents sites, ce qui montre qu'il existait des groupes au statut

social similaire répartis dans le paysage, et aussi dans différents sites. Cette organisation sociale a conduit au

développement d’une société complexe et à la formation d’une autorité et de structures politiques dans la région.

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5.2.17/ Monuments mégalithiques du Jharkhand (Inde) : archéologie et ethnographie

HIMANSHU SHEKHAR- Doctorant, Deccan College et Institut de Recherche, Pune, Inde

Les monuments mégalithiques sont présents dans différentes régions de l’État de Jharkhand en Inde. Ils sont

représentés typologiquement par des menhirs, des pierres angulaires et des dolmens. En ce qui concerne

l'archéologie mégalithique, ces monuments ont été signalés depuis 1872 dans différentes parties de la région par

des ethnographes et des anthropologues anglais. En dehors de cela, une seule fouille a été menée dans la région

par Archaeological Survey of India en 1965 sur le site de «Khunti toli» dans la subdivision de Khunti. Depuis

lors, très peu de travaux ont été réalisés dans la région avec une perspective archéologique. Certains chercheurs

indépendants ont récemment effectué quelques recherches sur ces monuments, uniquement du point de vue

archéoastronomique. En raison du manque de fouilles archéologiques, il est difficile de déterminer le type et la

chronologie de ces monuments. D'autre part, il existe différentes communautés ethniques qui continuent d'élever

des structures mégalithiques dans le cadre de la coutume funéraire secondaire, servant de points de repère de

leurs implantations. C'est le cas des Mundas et de leurs différents clans. Ils élèvent des dolmens et des pierres

tombales en cas de mort naturelle et les menhirs signalent des cas de mort non naturelle. Ces derniers sont

également érigés en mémorial et repère de la colonie. Les dolmens et pierres tombales sont nommés

«Saasandiri» et les menhirs sont appelés «Biridiri» ou «Biddiri», en terminologie mundari. Ce poster traite des

anciens monuments mégalithiques et de leurs équivalents ethnographiques, c’est-à-dire des structures

mégalithiques récentes mises en place par la communauté Munda pour comprendre différents aspects de

l’archéologie mégalithique dans la région dans une perspective ethnoarchéologique. En gardant cet objectif, un

modèle ethnoarchéologique a été adopté pour comprendre différents aspects de l'archéologie mégalithique de

Jharkhand en établissant des parallèles entre des structures mégalithiques anciennes et récentes à l'aide

d'analogies ethnographiques ; analogie historique directe et analogie comparative générale. Les données

récupérées au cours d'enquêtes ethnographiques et d'explorations archéologiques de l'auteur sont utilisées pour

l'analyse et la comparaison est effectuée avec le site de fouilles Khunti toli. Sur la base de cette analyse, une

conclusion provisoire est tirée dans le présent poster.

5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie) :

De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette - Archimède, UMR 7044, Université de Strasbourg, CNRS, Ministère de la

Culture, France

JEUNESSE Christian – Professeur à l'Université de Strasbourg, Archimède, UMR 7044, CNRS,

Ministère de la Culture, France

Différentes techniques de constructions de tombes mégalithiques ont pu être observées sur l’île de Sumba en

Indonésie où cette tradition est encore vivace. Au travers de plusieurs études de cas, de la carrière à l’abandon en

passant par le transport et la construction, nous proposons une synthèse de ces pratiques vivantes dans le but de

nourrir nos réflexions sur celles du passé. Il sera également question de dispositifs liés à l’utilisation et à la

restauration des tombes qui outre leur originalité technique, sont aussi des indices de fonctionnement collectif et

de l’investissement de ces communautés pour la pérennité de leur monument.

5.2.19/ Tamchinsky Deer Stone : documenter les stèles mégalithiques

KAZAKOV Vladislav - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russia, Novosibirsk State University

of Economics and Management, Novosibirsk, Russie

KOVALEV Vasily - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

ZHUMADILOV Kair - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

LBOVA Lyudmila - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

SIMUKHIN Aleksandr - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

L'article décrit la méthodologie pour documenter les stèles avec des images en relief en utilisant la

photogrammétrie, comme sur l'exemple de la pierre de cerf Tamchinsky en Transbaïkalie. Une description

complète du monument, ses caractéristiques stylistiques des images sur les plans sont présentés. La méthode de

construction semi-automatique de dessins d'image basée sur des méthodes numériques, traditionnellement

utilisées dans les tâches topographiques, a été testée et appliquée. Cette méthode a été présentée par Monna et al.

en 2018. Le principe de base de l'approche consiste en la modélisation 3D d'un objet à l'aide de la

photogrammétrie SfM, en créant un modèle DEM du relief des plans et en appliquant de manière cohérente les

algorithmes SLRM et Canny Edge Detection pour la mise en surbrillance des images. Les images numériques

ainsi obtenues permettent de clarifier les détails des dessins et sont utilisées pour la représentation finale de ces

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derniers. En raison de l'utilisation d'images orthonormales en tant que couche source, les dessins résultants sont

exempts de distorsions géométriques possibles, ce qui est difficile à obtenir avec d'autres techniques de dessin.

La méthodologie de documentation décrite est liée à des méthodes très précises et non invasives. Les résultats de

la documentation proposée permettent de créer des modèles numériques précis offrant des solutions pour les

travaux de recherche ultérieurs (datation, technologie d’imagerie, mesure de distances, profondeur et forme des

marques d’outil avec lesquelles les images ont été réalisées, ainsi que pour l’analyse morphométrique, etc.). Les

modèles 3D fournissent des informations pour la surveillance et la recherche sur les processus de dégradation. Ils

peuvent être mis à la disposition du public sur Internet, imprimés ou intégrés à des scènes 3D virtuelles.

Ce travail a été financé par la Russian Science Foundation (projet n ° 18-78-10079).

5.2.20/ De la pierre à la poudre : granite, céramique et mégalithisme en Amapá – Brésil Da SILVA COSTA Marina – Etudiante en maîtrise d'Archéologie - Université Fédérale de Minas

Gerais, Brésil

Selon l'archéologue Denis Williams, l'introduction de roches traitées dans la fabrication de pièces précoloniales

provenant des Guyanes augmenterait le niveau de dureté de ces céramiques. Sur la base de cette hypothèse,

l’expérience visait à fabriquer des plaques et des rouleaux en céramique en ajoutant du granite broyé. Les

résultats de la recherche proviennent d'analyses de céramiques mégalithiques du site archéologique AP-CA-18 -

Rego Grande, Calçoene, dans l'État d'Amapá, au Brésil. L'analyse des tessons de céramique mis au jour sur ce

site a révélé la présence de granite broyé dans l'argile de certaines céramiques précoloniales. Dans le même

contexte, des sépultures secondaires et une grande structure mégalithique avec des signes d'usages

astronomiques, également construits en granite, évoquent un réseau de relations entre les humains du passé et ce

matériau primordial. À la suite de l'expérience, il a été observé avec l'utilisation de l'échelle de Mohs que

l'intrusion de "granite broyé" dans des pièces en céramique augmente sensiblement leur dureté, montrant ainsi

l'amélioration suggérée par Williams. La recherche est conçue comme un projet de thèse où seront réalisés des

tests d'archéométrie et d'analyses des lames pétrographiques de tessons précoloniaux, associant ainsi les

connaissances scientifiques modernes à une théorie, encore en cours de construction, sur une symbologie

possible des divers usages du granite par les peuples anciens de la région, dans l'état d'Amapá (nord du Brésil).

Notre objectif est de comprendre les utilisations du matériau primordial dans le paysage et dans la vie passée des

habitants de cette partie de l’Amazonie brésilienne, en suggérant une relation de symétrie dans laquelle des

approches pratiques et symboliques formeraient une réalité unique pour ces peuples, différente de la précédente.

5.2.21/ Une proposition chronologique concernant l'âge du complexe de Pumpunku,

basée sur une théorie du transport de Plataforma Lítica (Bolivie). ARIASA Francisco J. - Département des Fluides Mechaniques, Université de Catalogne, ESEIAAT,

Barcelone, Espagne

Construits il y a des milliers d'années en Bolivie, les ruines de Pumapunku ont laissé perplexes les experts

pendant des décennies. Depuis la découverte du site de Tiwanaku, des chercheurs ont travaillé à la détermination

de l'âge de Pumapunku par diverses méthodes de datation telles que : l'archéoastronomie (11 000 à 17 000 ans).

), la datation au radiocarbone (1580 av. J.-C.) et avec des estimations plus récentes qui situent Pumapunku autour

de 110 ap. J.-C. Néanmoins, l'origine exacte et l'âge du site sont toujours en litige. En revanche, occupant le bord

est du Pumapunku, ce que l'on appelle le Plataforma Lítica, qui consiste en une terrasse en pierre de 6,75 sur

38,72 mètres pavée de multiples blocs de pierre de grande taille. La plus grande plaque de grès rouge

mégalithique, très massive, trouvée à la fois dans les sites de Pumapunku et Tiwanaku mesure 7,81 mètres de

long, 5,17 mètres de large et mesure en moyenne 1,07 m. On estime que cette dalle de pierre pèse 140 tonnes. Un

certain nombre de théories ont été avancées pour tenter d'expliquer avec quelles méthodes de travail et comment

a-t-on transporté ces mégalithes très massifs depuis des carrières de la péninsule de Copacabana à environ 10 à

90 kilomètres de Pumapunku et d'autres du site de Tiwanaku, avec l’utilisation de cordes en peau de lama, de

rampes et de plans inclinés. Mais ces théories demeurent aujourd’hui spéculatives. Dans ce travail, une nouvelle

théorie et méthode pour le transport de Plataforma Lítica est discutée et, contrairement à d'autres méthodes

proposées précédemment, elle définit l'âge de Pumapunku. La théorie, la technique et les résultats sont présentés

dans ce travail.

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Abstracts

(Français disponible au-dessus)

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International Meeting

Megaliths of the World

Abstracts

1.1/ Introducing conferences to the meeting

1.1.1/ Mediterranean megalithism: a long history

GUILAINE Jean - Emeritus Professor at Collège de France, "Membre de l'Institut", France.

The megalithic monument types of the Mediterranean region are numerous, varied and diachronic. Their

architecture gives rise to structures of very different types: passage tombs, gallery graves and related

monuments, dolmens of various forms, hypogea with megalithic capstones, Andalusian and Portuguese tholos

tombs, the Maltese temples, the Giants' tombs, the Balearic navetas, the tombs of the Maghreb, etc. Their

purpose is generally funerary but can be also religious (Malta). Their chronology varies from case to case

between Middle Neolithic and Iron Age (Maghreb). The approach to their study that is required must

contextualize each of these phenomena in time, analyzing them within their particular chronological and cultural

context, and must avoid combining them into a "megalithic" concept devoid of any meaning.

1.1.2/ Beyond comparison - the diversity of megalith building

BRADLEY Richard - Emeritus Professor at the University of Reading, United Kingdom.

The paper concerns a field project which never went beyond the planning stage. The original object was to

compare two groups of megalithic monuments which were built in adjacent areas and thought to be

contemporary with one another. Its aim was to focus on their distinctive architecture and their place in the pattern

of settlement.

That proved impossible as radiocarbon dating soon showed that they were constructed a millennium or

more apart. As expected, one group was Neolithic, but the other dated from the Copper Age or even the Early

Bronze Age. And yet there were obvious cross references between the later structures and the earlier ones. There

were also contrasts. The plans of these structures were different from one another and so were the techniques of

building them. One group was long lived and remained accessible for a considerable time. These monuments

were sometimes reused, whilst the others were closed after a very short period of time.

There were striking differences between the human remains associated with both groups of monuments.

Such structures a showed different relationships with the dwellings and public buildings of the same dates. Their

siting in the landscape differed too. This applied to the positions of settlements as documented by field survey,

but it was also true of their use of natural features and their relationship to major rivers and the position of the

sun.

Were they really part of the same phenomenon? Should the project have gone ahead once it was clear

that we would not be comparing like with like? Or did this mean that megalithic architecture was so diverse that

it had lost its distinctive identity? Are these problems peculiar to this particular study area in Scotland or are they

shared with prehistorians working in other parts of Europe?

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1.1.3/ Megalithism… but again?

A plea for a theoretical approach to funerary monumentalism GALLAY Alain - Emeritus Professor at the University of Genève, Switzerland.

These theoretical issues are based on my studies of Saharan and Sahelian, as well as Ethiopian, burial features

within an area ranging from Senegal to Sudan. The issue of funerary monumentalism is discussed in its broader

sense by grouping together simple graves and monuments considered as being “megalithic”. The theoretical

framework refers to the work of Alain Testart and to the logicist approach developed by Jean-Claude Gardin. The

distinction scenario-regularities-mechanisms makes it possible to structure this approach. The objective is

centred on settlement history and the relationships between funerary monumentalism, populations and

languages. The approach proposed here is based on ten rules.

1. A paradigmatic perspective: the “comparisons”

R1. Any reconstruction of the past has to be based on general, clearly defined concepts, which make it possible

to make a political and social assessment of each society.

R2. Collecting the available local ethnographic data related to present-day peoples (test societies).

R3. Specifying the ethnographic data according to the linguistic context.

R4. A distinction is drawn between the notions of societies and of cultures. Societies derive from theoretical

abstractions, i.e. from regularities, whereas cultures designate precise communities incorporated in time and

space.

R5. Approaching the linguistic, social and political dynamics of the societies from a cladistic perspective

(descent with modification).

2. A syntagmatic perspective: the local factual data

R6. Assessing the ethnohistorical knowledge, more particularly as regards types of slavery, a key field in the

evolution of societies.

R7. Assessing the archaeological knowledge by collecting all the data yielded by the various archaeological

sequences.

R8. Reconstructing the local scenarios for precise populations and cultures.

R9. Taking into account the local specificities from an overall evolutive perspective of a history of the societies.

R10. Confronting the scenarios with the variations of the climate context, a sensitive factor in these regions,

which are periodically submitted to rainfall shortages.

From an evolutive perspective the monumentalism under study ranges between the societies of hunter-gatherers

and state societies, but it is not possible to ignore the influence of these latter on the monumentalism under study.

The relationships, which can be established between linguistic families, genetic structures of the populations and

monumental traditions, are emphasised.

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1.2/ Thematic presentations

1.2.1/ From Megalithic ruins to the Building site: Architectural projects, Symbolic or

Technical systems, Action onto materials. LAPORTE Luc - Director of Research at CNRS - UMR 6566, France.

Megaliths often appear in the landscape as very large stones simply erected pointing towards the sky, resting on

the ground or carefully arranged within larger structures, but always defying weightlessness. The size or weight

of the stones thus displaced strikes the imagination of our contemporaries, despite the somewhat rudimentary

aspect that many, even today, implicitly attribute to such ruins. This concept of “primitivism”, born in the depths

of the history of archaeological research, has long held back any truly detailed study of megalithic architectures.

Over and beyond an undisputed heritage value, but too often perceived as petrified for eternity, megaliths are

part of a dynamic perspective.

We will begin by clarifying how many megaliths owe much to the implementation of two distinct

modes of action on matter, one consisting of shaping a raw material, the other preferring to appropriate a natural

(even “supernatural”) entity. The use of very large, rough stones is most often apparent in this second category, at

least insofar as it is not the result of economy of effort on the part of those who built them.

We will then illustrate the concept of the ‘architectural project’ applied to the study of megaliths. This

will synthesise the notion of a conceptual project, intrinsically linked to the notion of "chaîne opératoire" dear to

prehistorians, but also integrating all the actors involved in the process (such as social orders, symbolic

constructs and the technical systems in which they are embedded), adopting an approach perhaps more common

among historians or sociologists. The megaliths that are most prominent in the functioning of some of our

contemporary societies are rarely named as such; elsewhere, too, their ostentatious character is sometimes well

hidden.

Examples of archaeological studies of the megalithic building site will also be presented. That will be

an opportunity to showcase new methods of study inspired by ‘buildings archaeology’, using the latest

techniques of 3-dimensional digital reconstructions. It will be necessary to take into account the materials, the

know-how and the stakeholders who have contributed to the realisation of such structures all composed partly of

very large stones, though in different ways in each place. Shaping space, animating surfaces, constricting

movement, mastering time, too, contribute to the materiality of the project.

Precisely identifying the context of each of the megaliths that were built in distinct forms and in so

many places around the world, at different times, and by communities who often did not know each other, was

the challenge accepted by archaeologists more than fifty years ago; often in response to diffusionist theories or to

unfounded comparisons. Much remains to be done to document better the material culture or, for example, to

reconstruct burial practices within funerary monuments; archaeometry today offers many opportunities for

studying what these structures hold for us, and their environment. Megaliths offer indirect evidence of the ability

of a group to work coordinate their work-effort, and were frequently invoked in debates about the political

organization of societies present or past. On the other hand, the archaeological study of these architectures has

been neglected for too long: it is that point we wish to emphasise here.

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1.2.2/ From the Throne of Stone to Funeral Chambers: Myths and Megaliths in Eastern

Asia (Korea and Japon). NESPOULOUS Laurent - Associate Professor at INLCO, France.

MACE Francois - Emeritus Professor at INLCO, France.

Contrary to European Megaliths, on which we know very little of the cultural context other than what is revealed

by archaeological research, the Korean peninsula and the Japanese archipelago let us put some words on these

otherwise quiet monuments. In Japan, particularly, the time gap between the first texts (Kojiki 712, Nihon shoki

720) and the end of the great funerary monuments of Protohistory is quite short.

Not only these texts shed some light on the construction of burial mounds of the Kofun period (middle

of the 3rd

century to the beginning of the 7th

century), but they also, in their mythical dimension, give insights of

the specific role of stone in the imaginary landscape of the elite of the time. This aspect will be the aim of the

present contribution.

In the myths, Iwa, the rock, relate to the notion of what is unchanging, majestic, such as in Iwa kura, the “rock

throne of the gods”, or in Iwanaga Hime, the “Princess wielder of immortality”.

Iwa is also found in association to death in the expression “to hide in the rock”, and relate to two

different myths: the myth of the celestial cave where the sun disappears, and the myth of the land of Yomi, the

land of death. Hence the interpretation consisting sometime in considering the stone corridor chambers appearing

during the 5th

century as a transposition of such myths. But another interpretation is also possible, grounded in

both archaeological and textual documentations, and it points at the direction of the majestic and the opening to

the unchanging, the immutable.

1.2.3/ Megalithism genesis, the building of a cultural identity for a better circulation of

goods. STEIMER Tara - Lecturer at the University of Genève, Zwitzerland.

Megaliths are the work of communities capable of generating, managing and commercialising merchandise.

Modern megalithic societies in Indonesia have played a role in international trade, by exchanging goods with the

representative of state entities such as European merchants or the Indo-Buddhist kingdoms. We know, through

witness accounts, that those ‘goods’ included slaves, benzoin, patchouli, and sandalwood. For the Near and

Middle-East megalithic societies of the 4th

and 3rd

millennium BC, several factors indicate that the pastoral

economy combined with hunting and agriculture contributed to the provisioning of Mesopotamian and Egyptian

state entities. Installed within marginal zones, these local societies controlled strategic and commercial

crossroads by using the depth of the maritime or desert space to which they were perfectly adapted. Megalithism,

in these contexts, function as a common cultural code. From a transactional point of view, adopting similar

cultural codes from Nias to Sumba, from the Yemen to the Sinai, offered non-negligible advantages. Namely, by

augmenting the trust capital inherent to communities adopting identical codes of conduct, the risks linked to

exchanges were reduced. The construction of a common ostentatious cultural identity, such as megalithism,

allowed these societies which developed essentially thanks to merchandise transactions to benefit from a clear

augmentation of their financial and economic resources.

Megaliths, landscapes and skyscapes: the broader perspective SCARRE Chris - Professor at Durham University, United Kingdom. Megalithic monuments have for many years drawn attention, both popular and scholarly, through their

prominence and monumentality, yet they cannot be understood in isolation. They were situated within a wider

landscape, one that was both natural and cultural. That wider landscape has particular relevance in terms of the

settlement context within which those monuments were built. Megalithic monuments are a prominent feature of

the archaeological record, but the settlements of the communities who built them are generally less prominent

and less well understood. Landscapes also had particular significance as the source of the materials required for

the construction of the monuments, in terms both of the megalithic blocks and other components of earth and

stone. Yet beyond practical issues such as the availability of suitable building materials is the significance of

place. Ethnography reminds us that many societies invest ‘natural’ features of land, sea and sky with cultural and

cosmological meaning. Why did prehistoric societies choose to build where they did, and what significance can

be accorded to those specific locations, to neighbouring landscape features, and to the movements of celestial

bodies (sun, moon and stars) in that choice?

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1.3/ Megaliths in America.

1.3.1/ Precolumbian megaliths of the caribbean: plazas and "Bateyes"

OLIVER José - Reader in Latin American Archaeology at the University College of London, United Kingdom.

This essay first presents a critical overview of the state of archaeological knowledge of pre-Columbian

megalithic constructions in the Caribbean Islands. Megalithic works are limited the Virgin Islands, Puerto Rico,

south-eastern Hispaniola and Caicos Island, Bahamas. These consist of monoliths that demarcate civic and

ceremonial spaces, including large quadrangular plazas and long rectangular ball-courts known as bateyes.

Batey (singular) is a Taíno language noun of the Arawak family referring to both the ball-game and the rubber

ball. Today the term extends to any clean-swept, demarcated court. Throughout much of the 20th

century the

‘sudden’ appearance of bateyes (ca. AD 760) was explained as diffusion originating from Central America. But

did it? Elsewhere in the Greater Antilles, such civic-ceremonial precincts (plazas, ball-courts) were instead

demarcated with large artificially built earth embankments (camellones). Both kinds of sites are monuments

(Latin monumentum: ‘something that reminds’) and arguably monumental (Late Latin/Old French

monumentalis) in the current sense of perceived importance (grandiose, irrespective of size) and physical

size/scale (mega, large), yet differing only in material construction: earth vs. stone. The largest plaza in

Hispaniola (Maguana: 41.5 km2), with a circular earth-embankment, frames an area ca. 24 times larger than any

of the largest megalith-demarcated courts known on Puerto Rico, such as Tibes or Caguana. While megaliths in

Puerto Rico and the Virgin Islands demarcate precincts, in Hispaniola single monoliths mark central or key

points (Spanish: hito; Latin: fictus~figere: ‘fixed post’) within or adjacent to the plazas/bateyes. The questions to

be addressed are why and for what purpose/s a deliberate choice of stone vs earth was made to demarcate large

civic-ceremonial precincts (of similar functions) among peoples that broadly shared similar if not the same

cultural identity (‘Tainoness’) and political- religious level of organization? What is the importance of megaliths

identifying ‘central’ datum points (Hispaniola) in contrast to ‘fencing’ plaza or batey in the built landscape (e.g,

Puerto Rico)? It will be argued that the use megaliths to demarcate precincts, rather than ‘mega-earth’, is

intimately tied to the political-religious symbolism attached to the assemblage of figures engraved on the

monoliths (petroglyphs) and to differences on how human beings interacted and engaged with these icons or

personages, themselves believed to be sentient beings (albeit non-human) imbued with vitality (cemí). The

understandings that emerge from the Antillean case of megalithic (vs. mega-earthworks) are then compared to

selected cases in Central and Northern South America. The latter discussion aims to flesh-out the kinds of

productive analytical and conceptual approaches that could be deployed cross-culturally toward an enriched

understanding of megalith creation and variability in human history.

1.3.2/ Personhood, Place and Power:

An Overview of Megalithic Traditions from Andean South America

McEWAN Colin - Director of Studies for the Pre-Columbian Program at Dumbarton Oaks Research Library

USA. An overview of megalithic traditions from Andean South America brings insightful comparative perspectives to

a global conversation. To this day, among ethnographic communities in the Peruvian

Highlands, monolithic standing stones (called huancas in Quechua), are viewed as lithified ancestors that

embody community identity and claims to ancestral lands. More elaborate assemblages of stone sculpture from

the major Andean archaeological cultures vary greatly in location, character and composition from site to site at

different scales. The most impressive megalithic sculptures of personified ancestors are known from

the Tiwanaku Culture in the Titicaca Basin. The notable collective effort invested by communities in the

quarrying, transport and installation of such large sculptures in select locations enhances the power, efficacy and

‘personhood’ of these chosen places. To the north, on the Eastern slopes of the Andes, the ancient pilgrimage

center of Chavin de Huantar found its ritual focus in the Lanzon - a forbidding, sculpted stone guardian figure

embedded in a cruciform, subterranean chamber of the principal temple. From the far northern Andes, two less

well known regional centers - Cerro Jaboncillo on coastal Ecuador and San Agustin in southern Colombia - are

formally described, analyzed in detail and compared. The megalithic sculpture recorded at each, both instantiates

the ceremonial character of these locales, and helped shape the distinct local character of ritual practice.

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1.3.3/ The Rise of Monumentality at the Mouth of the Amazon

DARCY DE MOURA SALDANHA joao - Universidade de São Paulo, Brazil.

Here I want to offer a long-term perspective of funerary structures from a specific region of the South America,

the mouth of the Amazon river. The period comprises from the 3,000 BP, where the general rule seems to be the

use of shallow pits with single burials accompanied by rare and scanty grave goods, until 1,500 BP, when death

is associate with highly elaborated funerary urns deposited on earth, stone or wood monuments. The social and

ritual dimensions of these changes will be regard in the context of transformations and evolving of networks of

relationships ocurred from the beginning of the Formative Period until the contact with the Europeans. It will be

argued that encircling ditches, and megalithic circles containing funerary pits appear suddenly on the landscape

from 1,100 BP signaling a significant change, with the initiating of a new labor investment that effectively

marked cultural landscape for the future. I will argue that the people that built such funerary structures sought

more elaborate forms of expression of identity and group affiliation and, for this reason, not only different types

of monuments, but also stylistically hybrid ceramics, with high aesthetic appeal, start to dominate the

archaeological landscape of the region

1.3.4/ Two megalithic ceremonial centres in the Atacama Desert (Chile)

PERLÈS Catherine- Emeritus Professor at University of Paris X - Nanterre, France.

NÚÑEZ Lautaro - Institute of Archaeology - Anthropology and Museum of San Pedro de Atacama, Chile.

The Andes are well known for their vast ceremonial complexes dating to the Formative period. However, the two

megalithic sites of Tulán-52 and Tulán-54, located in one of the most arid desert of the world, have no known

equivalent. Tulán-52, dated to the late Archaic period, is a unique example in this area of a megalithic ceremonial

centre erected by mobile hunter-gatherers. It can be considered as a prototype of Tulán-54, two millennia

younger. Dated to the early Formative period, Tulán-54 exemplifies a local, independent development of camelid

domestication horticulture. The architecture of this ceremonial centre is also exceptional, with its central semi-

subterranean megalithic enclosure partitioned by radiating walls converging towards a central cell. Twenty-eight

infants burials, possibly scarified and accompanied by rich deposits, were dug dig into the floor of the different

cells. Above these foundation offerings, thick deposits with hearths, abundant camelid remains, lithics and

ornaments accumulated until the monument was almost sealed, as was Tulán-52. Despite an important time gap

between the two sites, the structural and functional analogies demonstrate they belong two a single tradition

anchored in a neolithisation process more recent, but independent from the Central Andes. Despite contacts with

both the Pacific coast and Amazonia, this tradition seemingly remained purely local.

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2.1/ Megaliths from Rapa Nui to Indonesia.

2.1.1/ Polynesian Megaliths: A Genealogical and Dynamic Architecture

CAUWE Nicolas - Acting Head of Department at the Royal Museums of Art and History of Brussels,

Lecturer at the Catholic University of Louvain. Belgium. According to the recent studies, it appears that the megalithic architecture of Polynesia is devoted to an

ancestor’s cult, but forms also a series of complex centres for economic and social purposes. Nevertheless,

modern excavations show too that these monuments have supported recurrent rebuilding’s. On Easter Island, for

example, it is established that the famous cult platforms (ahu-moai) had a life expectancy of two or three

generations maximum. On another hand, the sites where they are erected were preserved in their sacred character

for a long time. This permanence of the sacred places is indicated by regular reconstructions, but also by

transfers of some elements of the former monument to the next one. The same tradition was recorded at Tahiti,

thanks to the testimonies of the Islanders of the 19th

century. Elsewhere, excavations show similar sequences of

monuments. There is no question about a problem of durability of architectures. It seems that it was more

significant to re-built than to preserve the religious architecture. Anyway, on Easter Island, the abandonment of

the use of an ahu is organized with ceremonies: removals of some stones, deposits of dust of red scoria, plantings

of trees… These regular reconstructions are clearly connected with an expression of the king’s or chief’s

prestige, and a way to perpetuate the economic system —increase of the crafts, maintenance of the food

production for the workmen… But it is also possible that the Polynesians had a perception of the succession of

their megaliths as a genealogical structure, and not only for a local sequence, but as well for a whole country or

between islands. At the end of the 18th

century, Maori’s of New Zeeland had explained to Cook that the ancestor

of their Marae was at Havai (Raiatea, French Polynesia) and was named Taputapuatea. Anyway, the actuality of

this idea, this denotes a particular conception of the sacred architecture.

2.1.2/ Traveling Stones and the Materiality of Permanence in the Papuan Gulf (Papua

New Guinea) and Australia

BELL JOSHUA and DAVID Bruno

Within the watery world of the Papuan Gulf, communities traditionally organized themselves around

monumental longhouses which formed the foci of ritual and political activities. Inside these structures ritual

artforms made of wood, plant fibers, bone, feathers, natural pigments and barkcloth materialized an array of

totemic ancestral forces understood to also reside in, and enchant the wider environment. Stone occupied an

important role in this region’s material culture – being both something not readily found locally (e.g., adzes were

obtained through long-distance trade) and being relatively the most permanent material used. Communities’ oral

histories elaborate how both small and monumental stones were imbued with cosmological significance.

Drawing on 19 years of ethnographic and archival research in the Papuan Gulf, in this presentation Joshua Bell

charts out the different roles that stones have traditionally held. With a particular focus on the communities of the

Purari Delta, Bell will show how stone played a key, but hitherto overlooked, role in the region’s material and

ritual complex. Bringing stones back into view not only enriches our understanding of a ritual complex that

largely ceased after World War II, but also complicates received ideas about the region’s cosmology and

ontology.

In the second part of this presentation, Bruno David shows how a team of archaeologists, geomorphologists and

associated researchers determined that large rock outcrops were carved out to create new forms of monumental

architecture in northern Australia, to the south of the Papuan Gulf. Applying a range of specialist methods, they

track back through time anthropically shifting shapes of monumental rock outcrops, with implications for how

Indigenous communities organised and marked their worlds more than 10,000 years ago.

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2.1.3/ Monumental architecture in a World of Oceanic « small Islands (Micron-Nesia) »

SAND Christophe - Director of the Archaeological Institute of New-Caledonia and Pacific, France.

Micronesia, encompassing most islands and archipelagos of the Northern Pacific, has a diversity and richness of

monumental structures without real parallels elsewhere in Oceania. This presentation will present some of the

most iconic and specific examples, scattered across a region settled from about 1500 BC onwards. The

chronological approach that will be used, emphasizes that these structures were built in cultural contexts that

have no evident ties between them, the emergence of monumental traditions being above all the result of internal

socio-political dynamics. During the first millennium AD, the inhabitants of the large island of Babeldaob in

Palau, created massive earthworks, leveling the summits of hills, terracing slopes, digging ditches sometimes

over 4 meters deep, all leading to a near-total anthropogenic modification of thousands of hectares of landscape.

In the Mariana Archipelago, from the same time-period on, was developed a tradition of carving large

monumental columns topped by a cap, quarried exclusively with stone and shell tools. Positioned in a double

alignment and reaching in some cases several meters high, these columns probably served as the bases for

houses and wooden ceremonial structures. In the Caroline Islands during the second millennium AD real

monumental towns were built, the emblematic example being Nan Madol, also called the “Venice of the Pacific”.

The site encompassed over 100 artificial platforms spread over a lagoon, with some walls 8 meters high and built

through a complex placement of polygonal basaltic columns. Finally, I will discuss the late production of large

stone-money discs used on the island of Yap, whose gigantic character was only facilitated by the introduction of

metal by the first European explorers.

2.1.4/ Rise and disappearance of Indonesian megaliths

STEIMER Tara - Lecturer at the University of Genève, Zwitzerland.

The Indonesian megalithic phenomenon is contemporary to the great Hindu-Buddhist kingdoms of Sriwijaya,

Majapahit and Malayu. It represents an exceptional cultural heritage, thanks to its reach. Indeed, monuments can

be found in the forests, the mountains, the plateaus, and along the coastline. They were built by indigenous

groups whose religious beliefs revolve around the cult of the ancestor and of Nature spirits. This shared religious

base can be found from Bondowoso (Eastern Java) to Toba (Northern Sumatra), through Sukabumi, Kuningan,

Lampung, Pasemah, Jambi and Minangkabau, to site but the most well studied regions. The resource and service

networks developed by the indigenous groups with the Hindu-Buddhist kingdoms gave rise to prestige goods

acquisition, leading in turn to social competition, an environment particularly favourable to the development of

megalithic culture. The emergence of ‘chiefs’ probably preceded the apparition of megaliths, which are aimed at

burying the deceased as well as honouring, commemorating and/or communicating with ancestors. These

communities did not use writing; as such, these standing stones (uncarved or carved) marked the territory and

served as a way to transmit the memory of Mankind from one generation to the next. In Java, Sumatra (centre

and southern) and Sulawesi (centre Lore Lindu), megalithic monuments stopped being built as soon as the

Hindu-Buddhist kingdoms lost their power. On the other hand, and following a similar logic, the use of

megaliths developed later in the isles of Sumba, Flores, Nias, Northern Sumatra (Toba) and Center Sulawesi

(Tanah Toraja) following contacts with European merchants. Despite massive conversions to Catholicism and

Protestantism in these areas, the tradition remains alive to this day. These monuments bear witness to a period of

exchange and trade that lead to the development of complex Indonesian societies, and this presentation will aim

to shed light on the mechanisms of the emergence and disappearance of the megalithic phenomenon in this

region.

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2.1.5/ Megaliths of Sumatra and Nias: A Life Cycle Assessment

BONATZ Dominik - Professor at Freie Universität Berlin, Germany.

Recent research on the megaliths of Sumatra has yielded important new insights into the diffusion of megalithic

practices in the Indonesian archipelago. In various highland regions of the island, megaliths appear in the same

moment when early state systems developed in the coastal areas and their hinterland. They significantly situate

in those highland regions, which were of great importance for the coastal states as they provided the resources

for international trade. Therefore, economic ties had a significant impact on the formation of differently

structured societies. The research on the megaliths provides the key to reconstruct the dynamic development of

the highland societies, shifting from hunters and gatherers to territorial settlers and confederated village

communities.

In this paper, Sumatra is treated as case study for the significance of megaliths in their social context. It

builds upon the rich archaeological data, which was collected during thirteen years of field research in the

highlands of Sumatra. Nias, the small island west of Sumatra, which hosts an incredible number of megalithic

sculptures and other stone buildings, will provide an additional piece of evidence of how megaliths came into

life and how they interact with the society unless other symbols of power replace them.

A further perspective is on the meaning of the megaliths in their contemporary contexts. In the mostly

Islamic but in some areas also Christian world of Sumatra and the adjacent island of Nias, the megalithic remains

are differently perceived. They are partly neglected, many have been destroyed or are endangered to become

destroyed, but in some regions, their tradition also has been transferred into new symbols of power and prestige

such as Islamic and Christian graves. In this respect, Sumatra also provides a case study for the relevance

megalithic remains and traditions play in modern societies.

2.1.6/ The social context of the megalithic practice, an ethnoarchaeological approach:

what we can learn from current megalith builders of Sumba (Indonesia)?

JEUNESSE Christian - Professor at the University of Strasbourg, France.

The island of Sumba (Indonesia) is the last place in the world were people still use to build megalithic graves.

The island shows a quite homogenous traditional material culture, but two clearly differentiated socio-political

systems: on one hand segmented egalitarian, tribe-like societies, on the other stratified chiefdoms, both building

megalithic tombs. It is thus an ideal spot to study the social and political backgrounds of the megalithic practice.

Each of the two types of societies has its own way to deal with megaliths : small or medium-sized, poorly

decorated monuments sheltering a funeral population including several generations in the egalitarian version, a

larger variability of sizes and the presence of monumental, richly decorated “royal” dolmens with few deceased

(often only the royal couple) in the stratified one. The study of current changes, which tend to minimize the

differences between the two kinds of societies offers us, besides, the opportunity to observe how a megalithic

system adapts itself to changing social and political conditions. In the third part of the conference, I’ll try to

confront the “sumbanese” model(s) to the interpretations of the social context of the European Neolithic

megalithic cultures that have been proposed in the main works devoted to this topic, especially those written by

Colin Renfrew and Alain Gallay.

2.1.7/ Menhirs of Tana Toraja, Indonesia: A Preliminary Ethnoarchaeological Assessment

ADAMS Ron L. - Archaeological Investigations Northwest, Inc., USA.

ROBIN Guillaume - Lecturer at University of Edinburgh, United Kingdom.

Stone remains a prominent feature of the natural and cultural landscape of Tana Toraja, Indonesia, where

outcropping basalt and limestone karst formations create a dramatic backdrop. In this context, the manipulation

of stone is a significant aspect of ancient cultural traditions that persist to the present day. The quarrying and

erection of large menhirs are part of this stone-working tradition that also includes the construction of rock-cut

tombs and placement of smaller freestanding stone monuments. Menhirs are quarried, transported, and erected

on the occasion of the largest type of funeral feast held in Tana Toraja, which can entail complex ritual practices,

up to over a thousand guests, and the slaughter of what can be a staggering number of water buffaloes and pigs

over a period lasting several days.

In this paper, we provide an overview of the practice of erecting stone menhirs in Tana Toraja and its

social significance. Preliminary ethnoarchaeological documentation of Torajan menhirs provides insights into

the methods, logistics, and social dynamics associated with this megalithic tradition. The quarrying and shaping

of menhirs is done by specialized stone workers, while the transport and erection of the menhirs involves a larger

labor force. The monumental plazas in which the menhirs are placed serve to commemorate the deceased

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ancestors and mark the prominence and wealth of the family groups with which they are associated. These

spaces enshrined with megaliths also become venues for important components of ritual feasts. From a broader

perspective, the enduring significance of these monuments is inseparable from the elaborate feasts in which they

are embedded and for which they become an everlasting symbol. The link between the menhirs and the social

entanglements of large feasts is consistent with megalithic practices observed elsewhere in the Indonesian

archipelago, where monumental construction is often tied to elaborate ritual undertakings.

2.2/ Mégaliths from South-Eastern Asia and India

2.2.1/ Northeast Indian Megalithic monuments and social structures JAMIR Tiatoshi - Professor at Nagaland University, India.

MÜLLER Johannes - Professor at Kiel University, Germany.

Different megalithic landscapes of North East India offer rich sets of archaeological and ethno-archaeological

information on social implications of megalith building activities in a comparative perspective. Case studies

include recent megalith building traditions in Nagaland, Manipur, Meghalaya, Assam and Mizoram.

Both memorisation practices as displayed in standing stones, and ancestral practices as displayed in

different burial traditions demonstrate that extensive communal and cooperative structures link different spheres

of daily life. Feasting activities and the construction of megalithic monuments in the region of Northeast India

represent a long-standing practice of both stratified and more egalitarian societies. An overview of the

archaeological and historical background to living megalithic traditions of Northeast India is thus discussed in

the present paper linking the results of different field works (including joined North East Indian/European

projects) undertaken in the region.

2.2.2/ Setting the wider frame: A comparison of recent megalith building traditions in Sumba (Indonesia) and Nagaland (India) WUNDERLICH Maria - Dr. from Kiel University, Germany.

The importance of comparative strategies in archaeological research can be addressed by its possibilities to

engage and contribute to current archaeological debates as its application can be used for diverse topics trying to

understand past human behavior. Thus, these approaches hold a high potential especially for the study of

complex phenomena, such as megalith building traditions. The topic of this talk will be focused on the potential

of comparative ethnoarchaeological studies for the analysis of different forms of monumentality.

Among the few examples of recent megalith building activities are societies in Nagaland, North-East

India and on the island of Sumba, Indonesia. Both case studies are diverse and variable within themselves, but

also show striking parallels. The construction of megalithic monuments in Sumba is situated within contrary

social and economic structures. Both communities with flat hierarchies and those with institutionalized

hierarchies coexist, practicing economic strategies which are a set in strongly exclusive as well as communal

frameworks. Communities with megalith building traditions in Nagaland are partly characterized by flat and

permeable social hierarchies, which are at the same time strongly influenced by economic inequalities.

A comparison of both case studies shows that there are conformities with regard to the underlying social

mechanisms and behavioral choices being highly influential for megalith building. This includes the importance

of cooperative and collective structures, as well the application of communal strategies in Western Sumba and

Nagaland. Nevertheless, the very basic character of the monuments (graves vs. commemorative standing stones)

is very different, as well as the concrete importance and form of feasting activities. A structural comparison is

setting a frame for a broad evaluation of similarities and dissimilarities of the mechanism influencing megalith

building, thus being also a potential source of understanding for archaeological case studies.

2.2.3/ Stone Jars of Northeast Indian and Southeast Asia: Problem and Prospect THAKURIA Tilok - Assistant Professor at North-Eastern Hill University, India.

One of the unique archaeological evidences in Assam is stone jars which has parallel only with the Southeast

Asian countries. The jars are indeed the significant archaeological evidence to understand a past cultural

behaviour that extended to in large geographical area in Asia. The paper will present work in stone jars in

historical perspective and try to evaluate prospect for research on sone jars based on previous works in Southeast

Asia and recent work done by the present author in Assam.

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2.2.4/ Megaliths and Megalithism in India,

with Special Reference to Vidarbha region of Maharashtra, India. MOHANTY R. K. - Professor at Deccan College, Pune, India. There are evidence of human ritual burials of various types along with stone architecture pre-dating Early

Iron Age Megalithic Monuments during Neolithic-Chalcolithic period across India around middle of third

millennium BC. Megaliths and Megalithism became institutionalized and formed a prominent aspect of socio-

economic-cultural expression beginning with Early Iron Age, around middle of second millennium BC. This

continued till Historical Period at least in South India, where large numbers of sites are located. More than 2500

sites are known across India till recently and many areas remain unexplored. Megaliths here means burials using

several types of material, a cultural expression, sometimes even without stone appendages. There are a variety

of burial monuments found belonging sepulchral or non-sepulchral. They are stone circles, cairn circles, pit

burials, urn and terracotta sarcophagi, anthromorphs, menhirs, cist burials, stone alignments, dolmen and

regional varieties like rock-cut burial chambers, Topi-kal, Kudai-kal and stone jars. These burials sometimes

are located in several separated cemeteries, constructed either above-ground, underground or partially both

within same site with distinct external and internal features, shapes, sizes and material used. They are

permutations and combinations of architectural features even within a particularlocality, site or within a region.

Demographic profile of a site shows that it was not for all the deceased, showing again Gender and Age

disparity. Sometimes burials are not noticed in a contemporary environmentally and economically differentially

based society in the neighbourhood. Burials excavated often reveal remainders of several secondary partial

skeletal remains. Grave goods found are of diverse nature basically belonging to daily household use, ornaments

of both human and animal, craft specialization tools, implements of offence and defence, art and exotic objects.

Generally megaliths do not comply in their entire architectural details, funerary content and accompanying

grave goods and nature of placement of the deceased or secondary remains reflecting diverse ideas, economy and

beliefs of a complex stratified society.

The spread, use and exploitation of the Iron Technology across India around 1000 BC., the socio-

economic change reflected from their various craft specialization, subsistence systems, introduction of horse,

exploitation of regional resources, neighbourhood relationships and organizations are reflected in their social

status, burial customs, beliefs and complex socio-economic-cultural system. Probably the concept continued

subsequently during historical period in a diminutive form like dedicated Hero-stones (Virgals). The Vidarbha

region of Maharashtra (19o 26' and 21

o 47' North and 75

o 56' and 79

o 23' East) is well known for large number of

Megalithic Burial and Settlement sites. A number of excavations and intensive investigations provide

encouraging prospect for methodical regional understanding.

2.2.5/ Situating Megalithic Monuments in South India: Content and Context RAJAN K. - Professor at the University of Pondicherry, India.

Iron Age burial monuments, popularly known as megalithic monuments, are found in many parts of India but the

largest concentration observed in south India. These sepulchral and commemorative monuments contain

individual or collective, primary and secondary burials and they occur in several varieties, depending upon the

landscape and resources available in their vicinity. We have a restricted understanding of the origin, growth,

diffusion, authorship, chronology and material culture of these monuments due to limited explorations and

excavations. One must remember that the term “Megalithic Culture” is not synonymous with the “Iron Age” and

it purely connotes similarities in burial monuments. In south Indian context, the beginning or end of Iron

Age/Early Historic is generally determined by the presence of a specific cultural element namely iron in the case

of Iron Age and Brahmi script in the case of Early Historic. Besides the literary sources, the epigraphical data

plays a decisive role in determining the beginning of Early Historic period in south India. The introduction of

iron, the appearance of megalithic monuments and the availability of black-and-red ware are generally

considered as the beginning of Iron Age. These cultural components have not come as a cultural package. The

present evidence suggests that each cultural component has its own independent origin and emerged or evolved

in south India in different times and synthesised as a homogenous cultural group in the course of time. The

current consensus suggests that these monuments were built over an extremely long span of time—between 1500

BCE and 100 BCE. Only a limited number of radiocarbon dates are available directly from individual graves.

Two AMS dates obtained from a grave at Porunthal, go back to 5th

century BCE. These dates demonstrate the

terminal point of the Iron Age and beginning of Early Historic in South India. Thus, each megalithic monument

needs to be understood based on its content and context.

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2.2.6/ Megaliths in Sindh, Pakistan

ZULFIQAR ALI Kalhoro - Assistant Professor and Head Department of Development Studies, Pakistan

The subject of megaliths in Pakistan has not been so far probed in depth. Having spent several years in

investigating Sindh’s megalithic monuments, I have discovered a new, fascinating and complex subject and they

apparently stretched over different periods of time. Megaliths in Pakistan have not yet received the academic

attention of the anthropologist and archaeologists. Barring one or two archaeologists who briefly mentioned

them in their articles, no research work has been done on the Pakistani megaliths. During my frequent

excursions in Sindh province of Pakistan I discovered a large number of megaliths. During these field excursions

several megalithic sites have been discovered in Khirthar, Bado, Lakhi mountain ranges and Sindh-Kohistan

region of Sindh. During the frequent trips to these regions, I came across several prehistoric and Bronze Age

settlement and rock art sites. Close to these sites have also been found megaliths. First the s paper will describe

different types of megaliths which have been found during field research. Secondly, the paper will describe

distribution and location of megaliths in Sindh. Majority of the megalithic sites lie close to the villages of

Muslim castes who venerate some of these megaliths. Therefore, this paper will also discuss attitudes and

folklore of local community towards megaliths.

3.1/ Mégaliths from Eastern and Central Asia

3.1.1/ The Manifold Megalithism of East Asia

NESPOULOUS Laurent - Associate Professor at INLCO, France.

Megalithism, in East Asia, is a very broad spectrum phenomenon, be it from the chronological or the physical

point of view. In this respect, one should rather consider the diversity of its contexts in order to grasp it properly.

In China, from the Tibetan plateau to Manchuria, the edification of heavy stone built burials could appear as a

relatively long recurring funeral practice, ranging from the middle of the 4th

millennium BCE to the 2nd

millennium BCE. However, one should not consider theses practices as necessarily related to one to another. In

the peninsula of Korea, although the chronological framework stretches on a smaller scale, the same could be

said about the emergence of stone grave in the continuity of the Chinese Bronze Age in the Liaodong region and

later funerary monuments, further south of the Peninsula, where burial is practiced under heavy slab of stone

during the 1st millennium BCE, that extends even through the most western parts of Japan. As for the

archipelago, it presents many cultual or funeral behaviors, ranging from Middle to Late Jōmon stone circles (3rd

millennium to the end of 2nd

millennium BCE) to the dolmen of Kyūshū (first half of the 1st millennium BCE)

and to, much later yet starting around the middle of the 3rd

to the beginning of the 7th

Centuries, the new funeral

culture of the Kofun period and its gigantic mounds and funeral stone chambers. All these phenomena,

particularly in Japan, are not always discussed or even recognized as being part of Megalithism, but they should

be part of a panorama aiming at cornering what actually makes a so-called megalith, beyond its literal, ancient

meaning. 3.1.2/ Megaliths in Japanese prehistoric and protohistoric times

KIKUCHI Yoshio - Professor at Fukushima University, Japan.

Megaliths in the Japanese archipelago were generally short-lived and few in number, a unique feature of Japan

that contrasts to those of China and the Korean Peninsula, most likely due to the frequency of mega-earthquakes.

Stone circles, exemplified by those like the ones at the Komakino Site in Aomori Prefecture, thought to

be graves, were built in the Northern part of Honshu, the main Japanese island, and on the island of Hokkaido

during the Late Jomon period (about 2000-1000BC). However, the stone sizes are much smaller than those at

Neolithic sites such as Stonehenge in Europe. In the first half of Yayoi period (about 800-200BC), dolmen burial

methods spread into Japan from the Korean Peninsula, though their range was confined to the northwest of

Kyushu Island. In the Kofun period (about 200-700AD), a great many mounded tombs (Kofun) with stones in

various parts were constructed throughout the Japanese archipelago, but the stone sizes (other than those used for

coffins) again were generally small. A small number of passage graves (6th

-7th

century) featured massive stones,

such as those in the Ishibutai tumulus in Nara Prefecture, some of which were thought to be about 100 tons. But

the use of such huge stones declined rapidly with the beginning of the state in the latter half of the 7th

century.

On the other hand, various forms of worship of huge natural stones existed in many places. There were

a particularly large number of ritual sites featuring huge stones in the Kofun period, such as those found on

Sacred Island of Okinoshima in Fukuoka Prefecture (a world heritage site), some of which can still be seen

today. These indicate that there has been an awe and worship of huge natural stones all over the Japanese

archipelago for a long time.

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3.1.3/ Dolmens on the Korean Peninsula

SON Joon-ho - Assitant Professor at Korea University. Republic of Korea.

Dolmen is one of the typical archaeological features in the Korean Bronze Age. Varieties of forms of dolmens are

distributed, counting as many as 33,000, more than half of which, 19,000 are concentrated in the Jeon-nam prefecture.

It appeared in the later part of the Early Bronze Age and became popular in the Late Bronze Age when an intensive

rice agriculture introduced (BC 800~400). Except a few examples where a large-scale dolmen is located isolate, in

most case they form groups with several tombs indicating that they are cemeteries for kin groups. Burial chambers are

prepared both above and under ground, covered by a huge stone. In detail, they are divided into table type, go-table

type, capstone type and stone-circle type. Among them, capstone type covers whole area of the Korean peninsula as a

major type of dolmen in this area. Contrastingly, table type and go-table type are distributed in the north and south of

the peninsula, respectively, and stone-circle type is only found in the Jeju island. Various kinds of artifacts have been

found from the burial chambers such as lute shaped bronze daggers, bead ornaments, stone daggers and arrowheads, as

well as red burnished pottery. These items are considered to be prestige goods, thus indicating social statuses of the

deceased, and the societies that admire force of arms. Additionally, also around the burial chambers some artifacts have

been found, both in whole shape and broken, presumably related to some ritual activities at or/and after the

construction of the dolmens. Some of the dolmens seem to have different kinds of functions other than burials, such as

alters, grave markers, signs for the area of specific groups, monument of agricultural societies. These functions should

help the societies to strengthen their consolidation and cohesiveness. To summarize, dolmen is a representative

archaeological feature not only in the Korean Bronze Age, but also in Korean archaeology itself, being paid attention

from all over the world. Due to this significance, the Gochang, Hwasun and Ganghwa Dolmen Sites were registered

as UNESCO world heritage in 2000, which motivated more conservation works on these sites.

3.1.4/ Prehistoric Cairns and Dolmens in Manchuria, China

MIYAMOTO Kazuo - Professor at the Kyushu University, Japon. Stone grave structures and megaliths in Prehistoric China are distributed in Manchuria and the eastern Tibetan

Plateau, as shown by the famous Model of the Crescent-Shaped Exchange Belt proposed by Tong Enzheng.

However, these burial systems were introduced and developed individually between two areas during the

foundation of the Northern Bronze culture.

Cairns were established independently in Manchuria during Neolithic times. One type of cairn existed

in the Liaoxi district during the Hongshan culture period of the middle Neolithic, around 3500 BC, and another

type of cairn existed in the Liaodong Peninsula during the Xiaozhushan Upper Layer culture period of the late

Neolithic, around 2500 BC. In the case of the former, jade grave goods and the grave structure indicate a

developed social stratification based on fertile agriculture. On the other hand, the latter suggests a concentrated

grave distribution or lined grave distribution based on a clan system.

The burial system changed in both areas during the Bronze Age. In the Liaoxi district, stone cists or pit

burials and stone chambers were used in graveyards. On the other hand, stone cists were distributed in the

Liaodong district and northwestern Korean Peninsula. It is believed that stone cists under the surface gradually

were constructed over the surface and stone cists stood up on the surface to become desk-type dolmens.

However, the processes by which desk-type dolmens developed differed between the Liaodong Peninsula and

inner Liaodong, despite being the same Liaodong district. Bigger dolmens developed from the desk-type

dolmens which existed in the Liaodong Peninsula and northwestern Korean Peninsula. These dolmens were

located on the top of hills or on geographical border lines as a symbol of ancestor worship among each social

group. It is probable that cremated human bones were placed in the desk-type dolmens on a continual basis.

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3.1.5/ Monuments in the mountains: the megalithic graves of western China

HEIN Anke - Associate Professor in Chinese Archaeology at the University of Oxford, United Kingdom. While the megaliths of Europe are world-famous and the dolmens of Korea, Japan, and Northeast China have

received much scholarly attention, hardly anyone has ever heard of the stone-build graves of western China.

Even scholars interested in the stone graves in this region tend to focus on the small stone-cist graves located

underground which are common throughout much of the Chinese border region. This paper draws attention to

the largely overlooked above-ground grave structures made of large stones that can be found chiefly in

Southwest China.

The Southwestern megalithic graves are peculiar in many way, both within East Asia and in comparison

to megalithic structures found world-wide. Other parts of East Asia (mostly Northeast China, Korea, Japan, and

parts of the southeastern Chinese coast) are characterized by dolmens, but dolmens do not appear in Southwest

China. Here, structures that could be described as passage graves, barrows, and structures similar to the Celtic

cistvaens can be found. Cistvaen-like structures appear in various places on and along the eastern rim of the

Tibetan Plateau, but the larger structures seem to be limited in distribution to the Anning River Valley and the

surrounding mountains of southern Sichuan and northern Yunnan.

This paper will briefly introduce the stone-built graves of western China in general and will then focus

on the only megalithic structures that can be found in the region, the megalithic graves of Southwest China. This

region is extremely mountainous with lush greenery obstructing the view onto these monuments. The present

paper will thus highlight the distribution of the graves in relation to their natural environment and to each other

both spatially and in terms of usage patterns, thus suggesting possible connections as well as differences between

them.

3.1.6/ Adorned megaliths and funerary complexes at the Bronze Age in Mongolia

MAGAIL Jérôme - Museum of Prehistoric Anthropology, Monaco.

Mongolia and southern Siberia are rich in funerary, ceremonial and iconographic remains of the earliest Bronze

Age and Iron Age nomadic civilizations. A part of this archaeological heritage, in religious and funerary context,

could be considered in the category of megaliths. Indeed, only in the Mongolian territory of 1.5 million km2,

about 1250 decorated stelae were registered by the Institute of History and Archeology of Ulaanbaatar. One of

the steles of the site of Ulan Tolgoï reaches nearly 5m high. In the Late Bronze Age, the High Asia populations

erected these granite menhirs, called "deer stones" because of their style Scytho-Siberian deer engravings. The

typology of iconographies, similar on all these monuments, attests to rigorous rules applied on an area equivalent

to three times France. This ornate megalithism is also associated with highly codified funeral complexes

composed of individual aristocratic tombs in the form of large tumuli surrounded by hundreds of mounds each

housing the deposit of a horse's head. These dry stone structures, sometimes occupying several hectares, respect

the same type of arrangement hundreds of kilometers away. The Upper Tamir Valley, where the research of the

Monaco-Mongolia Joint Archaeological Mission has focused, does not escape this culture. Located in the center

of the country, this valley includes more than 800 tombs, 113 steles "deer stone" and a rock art site made up of

more than a thousand petroglyphs. The very good preservation of the remains is linked to the uninterrupted

practice of nomadism for more than 3000 years. Our communication will build on the work carried out for 13

years in the framework of archaeological cooperation between the Republic of Mongolia and the Principality of

Monaco.

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3.1.7/ Megalithic traditions in early Bronze Age of Mongolian Altaï : Chermuchek

(qie'murqieke) cultural phenomenon. KOVALEV Alexei A. - Institute of Archaeology, Russian Academy of Science, Moscow, Russia.

Not later than the 2700-2600 years BCE, in the western foothills of the Mongolian Altai (modern Xinjiang,

Mongolian, Kazakhstan territories), funerary constructions begin to be erected, having no earlier analogies in the

Eurasian steppes. Collective burials committed in huge stone boxes built of vertical stone slabs. Tombs were

surrounded by stone and earthen cairns, overlapping each other like “onion skin”. The same stone boxes with

collective burials could be situated inside large rectangular stone fences. Another type of burial constructions

were tombs surrounded by walls of the east-oriented corridor built of dry masonry. From the east, collective

tombs in stone boxes were accompanied by ritual entrances — portals and stone anthropomorphic statue-

menhirs. The statue-menhirs depicted a naked man with a crook and a weapon, with a girdle around his neck,

with protruding contour of the face, with the eyes shown by protruding circles or disks. From the inside, the

walls of the stone boxes were decorated with painted by red okhra geometric patterns, including rows of

triangular scallops, oblique grid, concentric rhombuses, meanders.

Ritual rectangular stone fences with steles and portals from the east were discovered in the highest

mountainous region of the Mongolian Altai. On the walls of these fences there are images of “deities” with

parabolic bodies and antennas, but without a head. Apparently, this territory had a sacred significance. During

the excavations of ritual fences, engraved anthropomorphic shale plates were found, similar to finds from the

Iberian Peninsula.

In the burial structures, the most frequent finds are stone and earthen vessels. Some of the ceramics are vessels

that represent the local traditions. However, the main part of the clay and stone vessels sharply differs in form

and ornament from local prototypes: this ceramic/stone vessels tradition is characterized by spheroid, ellipsoid

jars, and also flat bottom pots, slightly narrowing to the mouth and base. The most usual type of decoration looks

like a horizontal line with triangular scallops stretched under a vessel’s rim.

All of these features are presented in the context of Western European megalithic cultures (Western and

Southern France, Iberian Peninsula, British Isles, Western Alps) of 4th

-beginning 3rd

mill. BCE. This applies to

architecture, sculpture, rock arts, drawings, as well as form and ornament of vessels. In this regard, the complex

of these features (“Chemurchek cultural phenomenon”) we attribute to the circle of megalithic traditions that

have penetrated into the center of Asia as a result of the migration of some ancient Western European people

(Tokharian-speaking?).

3.2/ Megaliths from the surroundings of the Black-Sea, Middle East and the

Arabian peninsula

3.2.1/ The Bronze Age megaliths in the Caucasus:

development trajectory of the architecture and the funeral practice

TRIFONOV Viktor - Researcher at the Institute for Material Culture History, Russian Academy of Sciences,

Saint-Petersbourg, Russia.

From the end of the IV-th

to the last quarter of the II-nd

millennium BC, the Western Caucasus was inhabited by

cultures characterized by dolmens – a massive megalithic mortuary constructions. These structures are found

distributed on both slopes of the Great Caucasus range and along the Black Sea coastline, from the Taman

peninsula in the northwest to the Kolkhida depression in the southeast. At present, about 3,000 dolmens are

documented. They are usually clustered in groups. The largest clusters consist of about 500 dolmens. The

material complex and radiocarbon dates show that this type of dolmens appeared in the region as early as 3250

BC and co-existed with the Novosvobodnaya-type of the Maykop culture, located on the northern slope of the

main Caucasus ridge. Stone and timber dolmen-like constructions with clay roofing related to socially unequal

groups were in use for that period. The most important common feature of these dolmens is a porthole slab with

relatively small (25-45 cm in diameter) entrance aperture. This entrance enabled access to the burial chamber for

periodic interments, and is closed by a stone plug. Additional features for the Caucasian dolmens are early

examples of regular ashlars masonry, walls, decorated with gypsum plaster coating and red pigments. The human

remains found in the dolmens show their continued utilization as collective vaults for successive burials. There

were several different types of burials, but in all cases, the bodies or defleshed bones of the dead were placed in

the dolmen through the aperture on its stone façade. The number of burials varies from 1-2 to about 80. At an

early evolutionary stage the dolmens of “novosvobodnaya” type with extremely rich grave-goods, related to the

terminal period of the Maykop culture, have no signs of their continued usage as a collective crypt. Given that

the full range of megaliths diversity and basic building innovations (flat stone slab foundation and inclined

buttresses) were developed in the Western Caucasus, there is no strong reason to look for their origin out of it.

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3.2.2/ The megalithic and rock-cut monuments on the Balkans

NEKHRIZOV Georgi - Associate. Professor at National Institute of Archaeology and Museum, Bulgaria. ILIEV Stanislav - Regional Мuseum of History-Haskovo

The megalithic monuments on the Balkans are attested mostly in the Southeastern parts, showing a great

concentration in the Sakar, Strandzha, and Eastern Rhodopes Mountains (modern Bulgaria, Turkey and Greece).

The most common members of this group are the dolmens, and the rock-cut tombs, while other types of

megalithic and rock-cut monument – the chromlechs, menhirs, rock-cut graves, rock ladders or basins – are

represented only with few examples. The rock-cut niches have a special place, being widely attested

predominantly in the Eastern Rhodopes. The spatial distribution of the discussed types shows some regularities –

while dolmens can be found in all three mountains, the rock-cut tombs and niches are generally restricted to the

Eastern Rhodopes.

The megalithic monuments provoked wide discussion on their dating and function. Archaeological

investigations carried out on various dolmens and rock-cut tombs provide clear data for their attribution to the

Thracian culture, linking them undoubtedly to the funerary practices. Simultaneously, they contribute to

clarifying the chronology of construction and use of the sites. The examined monuments produced pottery and

small bronze finds – fibulae, rings, earrings and bracelets, but never weapons. Based on the date of the finds the

use of the dolmens could be set within the Early Iron Age (11th

– 6th

c. BC). However, many of the dolmens show

also materials from the Late Iron Age, speaking for their continuous use through the second half of the 1st

millennium BC.

Archaeological studies are less successful concerning the other types of megalithic and rock-cut

monuments. The lack of artifacts or any hints for dating of the rock-cut niches have prompted a debate on their

chronological attribution or function. Observations on construction techniques and parallels are pointing again to

their attribution to the Thracian culture.

3.2.3/ At the intersection of continents – megalithism in Turkey

YÜKMEN EDENS Bakiye - Assistant Professor at Çukurova University, Turkey. The terms “megalith”, “megalithic” and “megalithism” are used in several different ways in Turkish archaeology.

In one usage, these terms simply refer to buildings with ‘large stones’; even a brief internet search shows these

terms applied to places as diverse as Neolithic Göbekli Tepe and Roman Baalbek. A more restricted usage refers

to various structures of large undressed stones, with explicit reference to dolmens and menhirs. This usage

reflects a French-inspired tradition of prehistoric archaeology in Turkey which began in the 1930s. The idea of a

“megalithic culture” is often embedded within this usage.

The more technical usage remains ill-defined, and fails clearly to distinguish a megalithic monument

from a tumulus or kurgan. Different researchers might identify the same monument as a dolmen, tumulus or

kurgan. The choice of terms often reflects a difference of research agenda rather than a difference of physical

structure. Turkey is commonly characterized as a geographical and cultural bridge between Europe and Asia.

Turkey is also at a crossroads of archaeological research traditions oriented to western European prehistory, the

classical world, and the (Turkic) steppes. The more technical concept of megalithism is linked only to the first of

these traditions.

An examination of structures identified as “megalithic” in Turkey may help to disentangle these

terminological ambiguities. Structures called dolmens are known primarily from three different zones around

the geographical edges of Turkey, in the northeast (Kars), the south (Euphrates-Cilicia) and the northwest

(Thrace). Standing stones in Turkey are most commonly reported from Thrace, but they also occur in other parts

of the country. Megalithic structures in Thrace date to the Iron Age, while in other two zones they are probably

Late Chalcolithic / Early Bronze Age. The formal characteristics of dolmens typically (but not always)

distinguished them from tumuli and kurgans.

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3.2.4/ Megaliths of the Arabian Peninsula and the Levant STEIMER Tara - Lecturer at the University of Genève, Zwitzerland.

7000 years ago, the Near East and Middle East regions witnessed the emergence of new funerary rites. After

burying their dead directly in the earth, in jars, or in ossuary, a shift was made towards inhumation inside

megalithic tombs. This change can be observed in the societies living in the Akkar Mountains, the Jaulan plateau,

the Jordan River valley, the Jawf, the Hadramawt, and the Dhofar, to cite Lebanon, but also Syria, Jordan, Saudi

Arabia, Yemen, and Oman. These monuments, called dolmens or tower-tombs, are elevated constructions

comprised of a chamber delimited by more or less regular megalithic rock slabs, with a partial or complete

tumulus cover.

Recent systematic prospections conducted in the region of Homs, in the Leja, the Harra, and east of Jafr

renewed our perspective on the distribution of megalithic tombs in the Levant. Until the 2000s, it was thought

that the megalithic necropolises were distributed alongside a narrow north-south axis, following the Rift ditch

from the middle of the Dead Sea to Aleppo, alongside the Jordan, the Litani, and the Oronte rivers. Today, we

know that the societies practicing megalithism occupied very different landscapes, stretched from the forests of

the Syrian Jaulan to the steppe region of the Sabatayn desert in Yemen. The determining conditions for their

settlement appear to be the presence of grazing land for pastoralism or ideal for olive, fig, palm trees, the

presence of flint, lapis lazuli, obsidian, and salt mines, and of course the availability of rock slabs suitable to the

construction of the tombs and, sometimes, houses. Other than this access to resources, megalithic societies seem

to have favoured communication axes that facilitated economical exchanges with the urban populations of the

shorelines or of major rivers. These megalithic groups, which remain relatively unknown to the general public,

therefore played a major role in the formation of oriental societies.

3.2.5/ Untangling megalith typologies and chronologies in the Levant FRASER James - Senior Curator at Nicholson Museum, Sydney, Australia.

Archaeological landscapes in the Levant (Syria, Lebanon, Jordan, Israel, Palestine and southern Turkey) contain

a miscellany of off-site features that often incorporate megalithic blocks. To 19th

century explorers, these features

recalled megalithic monuments in Europe, and they used European terms such as cromlechs and dolmens to

classify them. In so doing, early scholars embedded within the very lexicon they used the inherent assumption

that megalithic monuments in Europe derived from the same cultural origins as megaliths in the Levant. This

assumption cast a long shadow over the development of megalithic studies in the Levant for the next 150 years,

and its principle tenets still resonate in models that envisage a “megalithic phenomenon” that spanned the Taurus

mountains to the Yemeni coast in the 4th

and 3rd

millennia BCE.

In contrast, recent approaches have attempted to contextualize megaliths within local cultural and

topographic landscapes. However, such studies have met with limited success, becoming mired in poorly defined

megalith typologies that have obscured rather than clarified the boundaries between different megalithic

traditions. When megalithic features are precisely defined morphologically, chronologically and regionally, then

they can be placed within their true cultural contexts. Accordingly, new research has helped articulate cairn-tomb

traditions in central Syria, tower tombs in the basalt Harra steppe, and a trilithon dolmen tradition in particular

geological zones in the escarpment of the Jordan Rift Valley.

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3.2.6/ The tower tombs of protohistoric Arabia. MUNOZ Olivia - Researcher at CNRS, UMR 7041, Paris, France.

Still visible by tens of thousands in the landscape today, the "tower tombs" are emblematic monuments of the

protohistory of Arabia. Built of dry stone, located at high points in the landscape, they are generally grouped into

necropolises that can contain up to hundreds of tombs. Considered as markers of resources and territories, they

seem to mark all areas occupied by human groups.

An overview of the research carried out on these tombs will provide an insight into the different approaches

envisaged for their study. The author will then present in particular the monuments known in Eastern Arabia

(United Arab Emirates and Sultanate of Oman) under the name of "Hafit" tombs, which are attributed to the

early Bronze Age (3100-2700 BC). The review of the diversity of architectural forms, the diversity of the

furnishings and the bio-anthropological data delivered by the human remains they contain will provide elements

for analyzing this funerary phenomenon in the light of the previous period. Finally, examples from two coastal

sites - Shiyā and Ra's al-Jinz (Oman) - will illustrate the contribution of 3D modelling technologies to the

analysis of these tombs and their management over time.

4.1/ Mégaliths from sub-Saharian Africa (4h)

4.1.1/ Eastern Africa: 5 millenium of megalithism. CROS Jean-Paul - Associated Arscan, "Equipe d’Ethnologie préhistorique", France.

East Africa displays a great diversity in geography and climate, and in its megalithic monuments, both in their

antiquity and duration and in their architectural form. In Djibouti, French teams have for several decades been

highlighting a funerary monumentality that appears in the first half of the 3rd millennium BCE on the shores of

the Ghoubet – crescent-shaped mounds – and in the Gobaad basin - platform cairns. Our focus, however, will be

on Ethiopia and Somaliland.

In Somaliland, the excavation of a flat-topped tumulus near the Laas Geel rock paintings offered no

dating evidence, but there is a great variety of monuments in this area: mounds of various types, monuments

with stelae, burials "under boulders", and a more unusual type, circular monuments with rings of standing stones.

These last could be the oldest, but none have been excavated so far.

In Ethiopia there are small monuments of "dolmen" type dated to the second millennium BCE at Harar

in the east of the country, and more recent mounds covering multi-compartment megalithic chambers (VII/XVth

century CE). In the north, the region of Axum from the end of the 1st millennium BCE is rich in cemeteries with

graves marked by standing stones. Around the IVth century CE, huge monoliths associated with royal tombs

were erected. Finally, in the south of the country, tens of thousands of stelae, mostly phallic but including other

types, dot the slopes of the Rift. The oldest of them seem not to have been erected before the middle of the 1st

millennium CE.

We will also discuss the possible causes for the early origin of funerary monumentality in certain areas,

which seems to appear among populations of herders or herder/farmers of semi-nomadic status.

4.1.2/ Ng’amoratunga pillar sites of northwest Kenya

HILDEBRAND Elisabeth - Associate Professor at Stony Brook University, New York, USA.

In northwest Kenya, at least six megalithic, monumental sites lie near the paleoshores of Lake Turkana. Today,

local Turkana herders call the sites ng’amoratunga or ‘stone people’, refering to a legend whereby people were

turned to stone as punishment for mocking a spirit. ‘Pillar sites’, as they are called by archaeologists, are

distinguished by columnar basalt or sandstone pieces up to 2 m in height emplaced in constructed platforms up

to 30 m in diameter; some sites have additional cairns and stone circles. Recent research by the Later Prehistory

of West Turkana research team has clarified the chronology and context for pillar site construction, and explored

aspects of variation in architecture and contents. Pillar site construction and use ~5000-4000 years ago coincides

chronologically with the advent of pastoralism in northwest Kenya, and the dramatic shrinking of Lake Turkana

as the African Humid Period came to an end. This suggests that pillar sites served as fixed landmarks on a

changing physical landscape, and their construction and use may have helped solidify social networks in a

changing socioeconomic landscape. Human remains have been found at most of the pillar sites, and excavations

at Lothagam North Pillar Site have revealed a >100 m2 mortuary cavity containing an estimated minimum of 580

burials. Although most of the sites appear to have a mortuary component, inter-site comparisons show substantial

variation in both architectural form and portable artifacts. This suggests that even as early pastoralists around

Lake Turkana shared the idea of mortuary monuments, local groups may have developed specific forms of

commemorative expression.

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4.1.3/ Megaliths in Madagascar

PARKER-PEARSON Mike - Professor of British Later Prehistory at University College of London,

United Kingdom.

Madagascar has a long and rich history of megalith-building which continues as a living tradition today.

Primarily associated with funerary monuments, megalithic monuments generally comprise tombs and standing

stones. Amidst Madagascar's rich cultural diversity, tombs in certain regions are constructed for collective burial

whereas in others they are designed for single burial. This correlates to a large degree with different ethnicities

and also with varying subsistence strategies. Collective megalithic tombs are particularly associated with rice-

cultivators of the highlands, for example, whilst single tombs are more of a feature of cattle pastoralists in the

south and west of Madagascar. Knowledge of megalithic origins or of long-term chronologies into the distant

past are not very developed because of tombs’ sacred status as abodes of the ancestors, though the tradition

probably dates back over 500 years in certain parts of the island. Much more is known about the recent history

and present-day practices of megalith building and use, thanks to recording of oral histories, ethnographic studies

and archaeological surveys. This paper will try to summarise something of the extraordinary diversity of

megalithic traditions amongst the Malagasy. It will also examine some of the reasons why megalith-building

developed at particular times in particular locales and why it took the form that it did with reference to collective

and singular burial.

Reference: Parker Pearson, M. and Regnier, D. 2018. Collective and single burial in Madagascar. In A.

Schmitt, S. Déderix and I. Crevecoeur (eds) Gathered in Death: archaeological and ethnological perspectives on

collective burial and social organisation. Louvain: Presses universitaires de Louvain. 41-62.

4.1.4/ Megaliths from Senegal and Gambia in their regional context

LAPORTE Luc - Director of Research at CNRS - UMR 6566, France.

BOCOUM Hamady - Director of Research at IFAN Ch. A. Diop, Senegal.

CROS Jean-Paul - Associated Arscan, France.

NDIAYE Matar - Researcher at IFAN Ch. A. Diop, Senegal.

DELVOYE Adrien - Dr. Associated Arscan, France.

DJOUAD Selim - Ingeneer of Research at HADES, France.

BALLOUCHE Aziz - Professor at the University of Angers, France.

LAMOTTE Pierre - Master Student at the University of Toulouse, France.

Senegambian megaliths (7th

-15th

century) are characterized by the presence of standing stones, called frontal

stones, erected to the east of funerary monuments whose ruins take various forms in the landscape: for example,

circles of standing stones or mounds covered by small stones. Some 17,000 monuments called ‘megalithic’ are

spread over an area of 30,000 square kilometres; they correspond to the ruins, sometimes sealed beneath a

mound, of platforms measuring 3 to 9 metres in diameter and ringed by standing stones or dry stone walls. Even

today, among the Bassaris, stone platforms support a roof –symbolizing the house of the dead – and cover a

burial pit widening at the base to receive the body of the deceased. Other stones were erected to the east of larger

burial pits, covered by a mound, which have been compared to contemporary funerary structures of the Sereers. The burial practices associated with these megalithic monuments are also varied: individual or multiple

burials, exposure of bodies on the ground surface covered by the monumental structure, secondary deposits of

human bones in various forms (including deposits of large baskets containing human remains, sometimes in

primary position), and even some reference to cremations. The term ‘funerary’ must be nuanced in a cultural

context where it often covers three stages separated in time: burial in the tomb, the “great funeral”, and the

“ancestralization” of the deceased. Identifying places associated with “the dead” must also be nuanced in

societies where certain rites of passage are sometimes thought of as rebirths. The question of whether there are

accompanying dead has also been raised. The status of the archaeological assemblages should be discussed in

relation to these different parameters. Most deposits of carinated ceramics, for example - classically associated

with Senegambian megalithic monuments – are now being attributed to commemorative practices.

This current state of knowledge, which has been revitalized during the last 10 years, will be discussed in

the much broader context of funerary practices over two millennia in West Africa; funerary platforms lined with

standing stones are attested in Liberia, Sierra Leone and Guinea; standing stones associated with other forms of

mound as far away as the Niger Delta in Mali. Gradually, the megaliths of Senegal and the Gambia – classified

as World Heritage through comparisons with Stonehenge – are regaining the place that they have always held on

the soil of the African continent.

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4.1.5/ Megaliths of Nigeria: The Footprints of Ancient Civilisation EDET Abu S. - Senior Lecturer at the University of Calabar, Nigeria.

SULE Abubakar S. - Senior Lecturer at the Ahmadu Bello University.

The existence of humans in Nigeria is still one of the most important unsolved questions in Nigerian Paleolithic

research. The surest way to confirm human habitation in any region of the world, at any time in prehistory, is to

“find unquestionable artifacts, in unquestionable primary geological context with unquestionable absolute dates”

Charles T Keally (1993). Most Nigerian civilizations have been revealed during the past fifty years of excavation

but the prehistoric megaliths are rarely studied. The recent results of a trans-discipline field research conducted

on ancient rock heritage in Nigeria, found strong evidence that seemed to suggest ancient people of Nigeria had

puzzling megaliths that had baffled early anthropologists and historians. Some of them were documented by

Charles Partridge (1903), P.A. Talbot (1926) and Philip Allison (1963), ‘The Valleys of the Niger Archaeological

Research’ in the 1990s, and the recent field researchers from Trust for African Rock Art TARA Nairobi, The

Factum Foundation for Digital Technology in Conservation, Spain and the Nigerian counterparts. Nigeria has

hundreds of sacred megaliths attracting tourism. The validity of the megaliths, in terms of the dates, physical,

chemical, geological and theoretical studies that might provide confirmation are yet to be conducted. In the

absence of adequate information from such studies, this paper attempts a new theoretical approach; a cultural

anthropological interpretation of the hard evidence, to see if that evidence gives a believable picture of the early

humans and their lifeways in Nigeria, the paper attempts to discuss the megaliths existence, routes, distribution,

functions in the various parts of Nigeria. Specific evidence with some selected examples will be discussed in the

north east, south west, south east and specifically the Cross River monoliths.

4.1.6/ Why Megaliths in sub-Saharan Africa?

Some Thoughts on Monumentality and Materiality

INSOLL Timothy - Professor of Islamic Studies at the University of Exeter, United Kingdom.

Stone monuments, and standing stones in particular, have been the focus of sustained scholarly attention in parts

of sub-Saharan Africa. Less thought has been given to the reasons for erecting them, and especially, in

comparison to other areas of the world, on concepts of stone materiality. These were potentially very varied and

could include perceptions of rarity, exoticism, anomaly, hardness, aesthetics, and representational qualities. Stone

monumentality and megalith construction and use was both formed by and connected with such thinking and this

will be explored through considering the recurrent linkage between standing stones and the dead, how megaliths

could also connect with ancestry, and how they also functioned for the living, as well as sometimes having

utilitarian roles that a ritually focused interpretation might overlook. Examples will be discussed from a range of

different archaeological and ethnographic contexts reflecting their widespread distribution in Africa south of the

Sahara. Future, as yet neglected areas of possible research in sub-Saharan Africa on standing stones will also be

highlighted; quarrying and selection, colour, their relationship with their landscape settings. Increasingly, as

research on sub-Saharan African megaliths expands and data improves, variability rather than homogeneity

appears to be key in thinking about their function and meaning.

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4.2/ Mégaliths from Northern Africa and Western Europe

4.2.1/ Central and Eastern Sahara monumentalisms and funeral rites

GALLAY Alain - Emeritus Professor from the University of Geneva, Zwitzerland.

This presentation adopts the chronology of the rock art styles developed for the central Sahara, Hoggar, Tassili-n-

Ajjer, Akukas and Messak. Despite its inaccuracies this sequence is the best available reference when it comes to

organising the information available on the development of burial rites on a large scale, the exceptions being the

eastern Sahara and the Nabta Playa region.

The analysis concentrates on the history of the peoples belonging to the two language families present –

the Nilo-Saharan languages and the Afro-Asiatic languages, including the Berber branch – and their relationships

with the burial rites. All the graves contain single burials.

Research started mainly in the 1950s and peaked in the 1990s-2000s. From the 2010s on field research ceased

because of the lack of security in the area, but synthetic work continued.

1. The Nabta Playa reference: During the Early Neolithic 1 (8850-7850 BCE) the Nabta Playa sites in the

Egyptian desert are a significant benchmark for assessing the history of the emergence and diffusion of cattle in

the Sahara. The Final Neolithic (5550-4250 BCE) provides a distinct number of so-called “megalithic”

monuments, an exceptional case in the area under study. The sequence also makes it possible to study the issue

of the emergence of Nilo-Saharan languages.

2. Pre-figurative phase of the Early Holocene (>9000-6200 BCE): The hunter-gatherer societies are familiar

with pottery. The tombs are pit graves containing a single inhumation deposited in a crouched or flexed position

(Amekni in the Hoggar Mountains, the early cemetery of Gobero in Niger). It is not possible to establish a link

between these human groups and the present languages.

3. Round Heads phase (6200-5300 BCE): The Round Heads phase provides subtle indications of initial stock

breeding. This assemblage develops in relationship with peoples of Nilo-Saharan origin. The graves are single

burials set within pits (Iwelen in Niger).

4. Early Bovidian phase with “Negroid” Figures (5300-4000 BCE): Rock art diversifies with the Ozan-Ehara

and Messak styles. The graves are set within pits (upper cemetery of Gobero). Distinct monuments were

apparently used for exclusively ritual purposes (Messak). Animal burials likewise accompany the single burials

set under small mounds (Adrar Bous). This type of monumentalism is invariably associated with Nilo-Saharan

peoples.

5. Final Bovidian phase with “Europoid” Figures (4000-2200 BCE): Both the Tazina style and the Iheren-

Talilahi style with its variants mark the first expansion of Berber peoples to the Sahara. Various forms of burial

mounds including single graves are associated with these peoples whereas pit graves and cattle burials

characteristic of Nilo-Saharan peoples persist in the southern part (Chin Tafidet, Niger).

6. Early Caballine phase (2200-1000 BCE): The emergence of horses and chariots amongst the Berber peoples

triggered a diversification of the monuments stemming from the preceding phase whereas the Nilo-Saharan

peoples of the southern part maintained their burial traditions.

7. Final Caballine phase (1000 BCE-0): The emergence of the pre-state formation of the Garamantes centred on

an area now known as Fazzan, in close relationship with the antique, first Punic and then Roman Mediterranean,

is linked with the trans-Saharan trade of gold and slaves. The influence of the Mediterranean modifies the Berber

funerary monumentalism in this area while traditional features persist.

8. Camelline phase (0-1000 CE): The appearance of dromedaries is associated with the last developments of

Berber monumentalism – for the first time associated with extended burials– prior to its disappearance under the

impact of Islam. This period is associated with the individualisation of the Touareg people.

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4.2.2/ Neolithic monuments with standing stones of northwest Sahara

VERNET Robert - associated Mauritanian Institute of ScientificResearch, Paris, France.

In the northwest of the Sahara, most of the countless “standing stones” - an as neutral as possible term – seem to

be associated to funeral monuments. But, the described and very seldom excavated ones are so few that it is

difficult to be more precise. This type of monolithic structures is present in the whole region, from Atlantic

Ocean to western Algerian Sahara, and from Saharan Atlas ton Mauritanian Adrar, once lithic raw material

exists. The description of these buildings is inevitably brief, because diversity seems to be their main

characteristic: raising stone, isolated or in a group; monolith, stuck in the ground or erected at the top of a

tumulus; monument, funeral or not, only made of standing stones; engraved pillars… Their orientation is

definitely meaningful, but, as long as new scientific works will not be carried out, we shall be left with disparate

lists, mainly based on poorly located and without context illustrations, whereas the context – whether

geographic, historical, cultural or archeological – is outstandingly varied. The chronology, starting at the

Neolithic age, is not reliable. Moreover, the building of this type of monuments persists during the historic

period, as the Saharan nomads sometimes go on raising stones to enhance the tombs. Beyond the above reserves,

in particular about diversity and distribution, it is established that the northwest Sahara, during Neolithic and

beginning of History, shows an undoubted homogeneity: a Berber world rules this boundless region, until the

middle of the second millennium CE.

4.2.3/ The megalithic necropolises of the Eastern Magrib

SANMARTÍ Joan - Professor Catedràtic of Archaeology at Universitat de Barcelona.

From the early colonial era, the existence in the Eastern Maghreb of a very large number of funerary monuments

with characteristics close to those of European dolmens –in particular because they are formed of quadrangular

burial chambers covered with megalithic slabs–, has been recognized. They are extremely numerous in the

Tunisian High-Tell and in the center-west of Algeria. They are usually grouped into large clusters (called

"megalithic necropolises"), consisting of hundreds or even thousands of specimens.

The number and visibility of these monuments have very often caused looting. Many were excavated

between the mid-nineteenth and the mid-twentieth century, according to several methodologies, often

inappropriate, except in the case of Bou Nouara (Algeria), explored by Gabriel Camps. This great researcher

correctly fixed the chronology of these monuments between a very advanced moment of the Bronze Age and the

Iron Age, and demonstrated that they did not last under the Roman Empire.

New research developed over the last twenty years has made it possible to improve the typology of

these monuments and to date a certain number of specimens in the central centuries of the first millennium. It

has also provided valuable information on ritual aspects and allowed for the observation of size hierarchies and

spatial patterns of distribution likely indicative of a stratified society.

4.2.4/ Megalithic art: funeral scenarios in Neolithic Europe. BUENO-RAMÍREZ Primitiva - Professor at the University of Alcala de Henares, Spain.

BALBÍN-BEHRMANN Rodrigo de - Emeritus Professor at the University of Alcala de Henares, Spain.

BARROSO-BERMEJO Rosa - Associated Professor at the University of Alcala de Henares, Spain.

The appearance of engravings in some of the European megaliths was a specific characteristic of the Atlantic

façade cultural context. It was also understood as being of Breton origin. Recent discoveries contribute to

reassess this hypothesis.

The study of decoration in Iberian megaliths provided evidence of reused stones. Together with the

latter, new perspectives on the importance of decoration on these supports open unforeseen possibilities for

direct C14 testing on organic pigments. These works highlight the relevance of the Iberian Peninsula as a focal

point for the generation and/or dispersion of megalithic decorations. Said decorations would move along with the

prestige goods commonly associated to megaliths (variscite, cinnabar, amber, ivory and later gold). Painted

megaliths from northern and southern France, the Orkney islands, Germany or Russia display a growing variety

of examples to interpret the value of symbols found on the megaliths’ walls.

These ritual behaviours define funerary sceneries where the bodies of the ancestors lay. This suggest the

existence of a very strict set of rules, maintenance and re-furbishing of the megalithic structures. The

identification of pigments, recipes or engraving phases as well as the delimitation of anthropomorphic images

and the role of mobile models (which would be used to make practice ‘sketches’ for larger stones) provide

relevant but scarcely considered information to read the megalith’s biography. New models on the relations

shown by the symbols need to be verified against architectural, ritual and social data to enrich our understanding

of the Death world throughout the European Neolithic.

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4.2.5/ Megaliths from North and northwest France, Britain and Ireland. SCARRE Chris - Professor at Durham University, United Kingdom.

LAPORTE Luc - Director of Research at CNRS - UMR 6566, France.

The megalithic monuments of Britain and Ireland provide a case study in the cultural interactions between a

continental mainland and an offshore archipelago. The narrow seas separating them from northern and

northwestern France had a major impact on the timing and development of megalithic monuments in those

islands.

Northern and eastern France saw an early development of Neolithic monumentality in the Passy-type

long mounds which appeared during the second quarter of the 5th

millennium BC. The Passy type mounds are

non-megalithic, however, and the earliest truly megalithic monuments were built in the Atlantic zone of

northwestern France in the middle centuries of the 5th

millennium BC. They include both burial chambers

beneath cairns or mounds and standing stones either singly or arranged in linear or curvilinear settings, such as

the famous Carnac stone rows. An initial phase of simple burial chambers, either closed or accessible via a

removable side slab, was followed c.4300 BC by the development of the passage tomb.

Britain and Ireland remained the preserve of Mesolithic hunter-gatherer communities until the arrival of

Neolithic features (pottery, domesticates, polished stone) brought probably by Neolithic colonists c.4000 BC.

The first Neolithic monuments of Britain drew culturally on their north French antecedents but did not copy

them exactly; the concepts and features of megalithic monumentality introduced from the continent were

transformed to create new insular traditions. Neolithic societies of western Britain and Ireland developed specific

types of funerary monument (portal dolmens, court cairns) followed towards the end of the 4th

millennium BC by

a florescence of megalithic art in the passage tombs of the Boyne valley in Ireland.

Late 4th

millennium megalithic traditions in northern France followed a very different pattern with the

appearance of gallery graves (allées sépulcrales, sépultures à entrée latérale) with elongated chamber perhaps

modelled on contemporary house forms. These tomb types continued to be built into the 3rd

millennium BC but

have no echo or parallel in Britain or Ireland, where the primary focus switched instead to stone circles and

related earthen monuments such as henges. The most famous of these stone circles, although altogether

exceptional in its elaboration, is Stonehenge.

4.2.6/ Early Monumentality and Social Differentiation

of the northern Funnel Beaker Societies

SJÖGREN Karl-Göran - Researcher at the University of Gothenburg, Sweden.

MÜLLER Johannes - Professor at Kiel University, Germany.

Within different projects interdisciplinary working groups have investigated the Neolithic on the Northern

European Plain, in respect to a complex topic: How is the relation between monumental buildings and social

structures and developments especially 3800-2800 BCE? The close interlinkage of natural and life scientists, and

prehistoric archaeologists allowed a new view on triggers and consequences of Neolithic monumentality,

mobility and social organisation in southern Scandinavia and northern Germany.

Within these northern Neolithic societies both collective and cooperative behavior as well as the

pronunciation of individual agencies are visible. Different architecture was used for the display of different

social capabilities and in this sense megalith constructions are a reflection of the need to express stability in the

relation between individuals and society, humans and nature. A comparison of different megalithic landscapes

from Falbygden to Holstein expresses both differences and similarities of “monumental” structures and agencies.

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5.1/ Oldest megaliths known in the state of art

5.1.1/ Göbekli Tepe World Heritage Site (WHS), Şanlıurfa: Changing Perspectives Lee CLARE - Research Lecturer at German Archaeological Institute, Germany.

Göbekli Tepe (Şanlıurfa province, SE-Turkey) was initially discovered in the early 1960s, though ongoing

fieldwork only commenced in the mid-1990s. Since 2009, the site has been the focus of a long-term funding

project of the German Research Foundation, entitled “The Early Holocene Societies of Upper Mesopotamia and

their subsistence”. Last year (2018) saw the inscription of Göbekli Tepe on the prestigious UNESCO World

Heritage List, it being the eighteenth Turkish property to be inscribed.

Initial insights from Göbekli Tepe sent tremors through the academic community. Here was a site which

appeared not to be an ordinary settlement with some cultic buildings, but instead a primary religious site on a

mountaintop. According to studies of lithic assemblages and available radiocarbon ages, the site was occupied

for a significant (~1500 year) time span from the mid-10th to the end of the 9th-millennium calBC. However, the

most remarkable thing about Göbekli Tepe was not only its great antiquity but the realisation that the

monumental buildings were constructed by a hunter-gatherer population, previously deemed incapable of

achieving such feats. Furthermore, the site appeared to lack the fundamental prerequisites for domestic

occupations. At the time, its excavator, Klaus Schmidt, proposed that the existence of such ritual sites could have

encouraged, if not triggered, the domestication of wild plant and animal species in the region.

Perhaps not surprisingly, in the course of the last two and a half decades, a paradigm has unfolded

around Göbekli Tepe that is especially evident in the ubiquitous references to the “world’s first temples“.

Meanwhile, however, concerns raised about this interpretation and the status of Göbekli Tepe as a purely ritual

site are gaining momentum, particularly in the light of more recent excavations (since 2014) and through the re-

examination of earlier excavation records. This paper will provide a synthesis of current research at Göbekli

Tepe, shedding light on newly emerging hypotheses around the site.

5.1.2/ Larger than life: Monumentality of the landscape and nonhuman imagery at Lepenski

Vir BORIĆ Dušan - Lecturer in Archaeology at Cardiff University, United Kingdom.

With the title of the first publication about Lepenski Vir in English—Europe’s First Monumental Sculpture: New

Discoveries at Lepenski Vir—the excavator of the site, Srejović (1972), hinted at the importance of Lepenski Vir

as the earliest place on European soil where artworks made from durable material (sandstone) might have

achieved monumental significance and connotations. Surprisingly, the idea of the monumental character of the

imagery of Lepenski Vir has been elaborated further neither by the excavator nor others who wrote about the site

and its most recognizable features. By revisiting the evidence, this paper looks at the ecology of relations

between humans and nonhumans at Lepenski Vir and other broadly contemporaneous Mesolithic and Mesolithic-

Neolithic transitional sites in the Danube Gorges area stranded along the River Danube, which represents the

border between present-day Serbia and Romania in this regional context. Here, the development and elaboration

of relations between the specific landscape and other-than-human beings might have given rise to the tradition of

sculpted artworks as well as to specific features of the built environment, such as trapezoidally-shaped limestone

floors. It is argued that apart from the sandstone boulders’ likely mimetic, animating, and commemorative roles,

the whole landscape along with its many inhabitants might have been understood in monumental terms

underlined by their consubstantial modes of relating.

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5.1.3 / On the Atlantic shores. The origin of megaliths in Europe?

LAPORTE Luc - Director of Research at CNRS - UMR 6566, France.

SCARRE Chris - Professor at Durham University, United Kingdom.

BUENO RAMIREZ Primitiva - Professor at the University of Alcala de Henares, Spain.

The megalithic monuments of Europe are some of the oldest in the world. Despite the wide diversity of forms

throughout the continent as a whole, it is the Atlantic façade that contains almost all of those megalithic

monuments that are thought to be the oldest. Defining precisely the geographical contours of what is meant by

the Atlantic façade, however, requires the inclusion of some more continental areas, both in France and in the

Iberian Peninsula, since the bipartition of Neolithic Europe between Bandkeramik and Mediterranean groups is

now perceived as more permeable than once thought. There is also the potential contribution from Mesolithic

traditions. The origin of these Atlantic megalithic monuments has been debated for many years; the question

takes a different form, however, depending on whether the problem is approached from the point of view of the

very first stone monuments, or from the idea of mobilizing very large stones to create architecture, or whether it

is the symbolic and social changes associated with new funerary practices that are considered. The question also

arises in very different terms depending on whether the focus is on Great Britain and Ireland, on western France

or on the Iberian Peninsula. Although it is generally accepted that the first British and Irish megalithic

monuments were derived from the monuments of northern France, the relationship between the first French and

Iberian megaliths is less easy to define. The question of chronologies is here of paramount importance, although

the problem of recycling with megaliths erected more than once on the same site must not be ignored. For this

communication we propose to bring together three researchers who are very active in the study of megaliths for

each of these regions of Europe.

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5.2/ Posters

5.2.1/ First monumentalities in Western Europe : the necropolis of Fleury-sur-Orne

« Les Hauts de l’Orne (Normandie, France) GHESQUIÈRE Emmanuel –Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

CHAMBON Philippe - Directeur de Recherche au CNRS, Muséum National d’Histoire Naturelle,

France

GIAZZON David - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

THÉVENET C. - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

THOMAS Aline - Muséum National d’Histoire Naturelle, France

The cemetary is located near Caen, 0.5 km from the Orne Valley and 15 km from the coast, in French Normandy.

The excavation carried out in 2014 covers an area of 21 hectares, and an extension of 3.5 ha in 2016. The entire

necropolis presents 36 Passy-type monuments (4700-4300 cal BC), 7 cairns of Middle Neolithic 2 (4200-3800

cal BC) and three alignments of posts. Fleury cemetery, throught its size and the immensity of the monuments,

can be considered the most important of this type after the eponymous site of Passy (Yonne). One of the

monuments is the longest ever found in Europe: 372 m. Another noteworthy feature is the partially fossilized

tumulus of a large trapezoidal monument. Three forms of "Passy"-type monuments have been identified: The

smallest are are surrounded by ditches or isolated circles, which diameters or lengths rang from 3 to 12 m.

Trapezoidal monuments are usually short (less than 20 m), but one is exceptionally large with 150 m in length

for 60 m width to the east. The most numerous (14 monuments) are those with parallel ditches. The average

length is 100 m, although the shorter mesure13 m long and the two largest are more than 300 m long. For all

monuments, only 16 individual graves and 2 double graves have been discovered. Associated deposits are not

common, generally arrow heads. Four tombs include richer deposits composed of several sheep, and count

between 1 and 12 individuals. Fleury-sur-Orne cemetery, like those of Rots and Blainville-sur-Orne (Normandy),

or those located in the Paris basin (Passy and Balloy), marks the origin of the funerary monumentalism in

France, with giant tumulus and attempts to build with stones, arround 4700 and 4600 B.C. Their dedication to a

single individual corresponds to an episode of strong hierarchy in Neolithic societies.

5.2.2/ aDNA and kinship in French Atlantic Façade Megalithic monuments

CHERONET Olivia – Postdoc Researcher, Department of Evolutionary Anthropology, Vienna, Austria

FERNANDES Daniel - Postdoc Research., Department of Evolutionary Anthropology, Vienna, Austria

SOLER Ludovic –Archaeologist at Charente-Maritime County, France

CROS Jean-Paul – Researcher associated to ARSCAN, France

LARGE Jean-Marc – Researcher associated to UMR 6566 CReAHH, France

SCARRE Chris – Professor at Durham University, United Kingdom

REICH David - Professor, Department of genetics, Havard Medical School, USA

LAPORTE Luc – Director of Research, CNRS - UMR 6566, Univ- Rennes, France

PINHASI Ron - Professor ass., Department of Evolutionary Anthropology, Vienne, Austria

Megalithic tombs are often the common burial place of numerous individuals. Their excavations have often

revealed many skeletons, commonly very commingled, making the independent analyses of the individuals

within challenging. However, the recent advances in ancient DNA recovery methods have allowed the analyses

of individual skeletal elements, potentially shedding light on who was buried in these monuments. One important

question pertaining to Megalithic tombs is why particular groups of individuals were buried together in distinct

monuments. Here, we present preliminary analyses of three Neolithic Atlantic Façade, French Megalithic

monuments: Bougon F0 (n=9), Champ Chalon (n=33), Xanton-Chassenay (n=22). By sequencing the genome of

multiple individuals from each, it has been possible to recover some of their familial relationships. In each of

these monuments, siblings and/or parents have been found, suggesting that kinship played an important role in

the decision to bury individuals in the same monument. Furthermore, present analytical methods only allow the

detection of close relatives, making familial ties with the other individuals a possibility. Further genomic

analyses will help to put these individuals in a broader context further identifying their geographic origin.

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5.2.3 / Dressed standing stones in the open and dressed standing stones in burial chambers.

Towards a convergence of the dispositives. The example of the megaliths in the

department of Morbihan, France. GOUEZIN Philippe – Researcher associated to UMR 6566 CReAHH, Rennes 1, France

The architectural conception of Megalithic monuments has usually divided them into separate types. There are

the close or touching stones (e.g. sepulchres) and there are the more isolated stones such as menhirs. This

resulted in separate paths of research. Only recently has the complementarity between arrangements of dressed

stones in the “open air”, in the sepulchral assemblies, and in the tumuli really been proposed. When the

engineering of these architectural projects connected to megalithism is analysed, points of convergence are

noticeable between dispositives of dressed stones in the open air, in sepulchral spaces, and in tumuli. The

intentions of the builders reflect the strong connections they saw between themselves and the world they lived in,

understood and exploited, the particular attention they gave to their dead, and certain connections with nature

versus culture. The huge numbers of Megalithic monuments that exist in the Breton department of Morbihan has

been an ideal population in which to study this phenomenon.The inter-related similarities are quite

remarkable. They permit us to propose a transposition or inspiration (assemblies, forms and heights) between

arrangements of dressed stones in the open air with those that have been worked into the walls of the sepulchral

spaces.

5.2.4 / The megalithic monument of Uzès (Gard, sud de la France)

BOUCHET Marie –Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, France

CAYN Philippe - Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, UMR5140, France

The discovery of the monument occurred in 2017 during an evaluation trial trenching commissioned by the State

services and was carried out by INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives), in

advance of a road infrastructure project (Ott et Bouchet 2018). Less than two kilometres west of the city of Uzès,

in an area now marked by a crossroads of five paths, the trench evaluation revealed the presence of a megalithic

structure dating back to the end of Prehistory. Its layout appears to reveal its role as a defining landmark of the

landscape, around which were articulated a Gallo-Roman traffic axis and another one, perhaps protohistoric. A

building interpreted as a mausoleum with a cremation burial ground dating from the High Empire has also been

identified some 50 metres to the south. During the winter of 2018-2019, the excavation carried out by Inrap

allowed to explore a plot of about 1000 m² around the megalith. It revealed a vast circle of erected stones,

located at the foot of a gentle slope which extends well beyond the excavation's boundaries. Fifty-five slabs,

constituted mainly of shell limestone, were discovered in a circumference of 42 metres. The diameter of the

assumed circle is estimated at 76 metres and could include around two hundred and eighty slabs. Most

monoliths are clipped, averaging a height of around 1 metre, but some were broken on site or voluntarily

lowered, and reach a height of nearly 4 metres. All of them show signs of cutting/shaping; some have carvings of

small circular holes (cups, dimples) and special fittings evoking their use in other monuments, particularly

funeral ones. The slabs are essentially tightly joint, a characteristic that is not common in the sparse corpus of

cromlechs. There is a passage allowing access to the centre of the enclosure. In the eastern part of this entrance, a

second alignment of monoliths is formed, within which a statue-menhir was discovered in a horizontal position.

For the time being, the dating of the structure is placed between the late Neolithic and the Bronze Age, but a

series of 14C dates planned on the rare material remains from the layout pits and installation levels will perhaps

provide further details. The adjacent protohistoric and ancient structures and their development in relation to the

alignment of monoliths, underline the monument’s longevity and durability in the landscape. The layout of the

current roads, which still respects the location of the megalith, only confirms this assumption. In the context of

Occitanie and French cromlechs, rather poorly documented and dated, this major discovery will undoubtedly

bring new knowledge and open new perspectives. A geophysical prospection planned on the neighbouring plot

could allow further documentation of the monument, identifying the remainder of the circuit but also potential

developments within its interior and possibly specifying its meaning and function.

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5.2.5/ The clay binder: a link between megalithic funerary architecture and monumental

non-megalithic architecture based on Champagne examples (France). DESBROSSE Vincent – Responsable d'opération à l'Institut National Recherches Archéologiques

Préventives, France

WATTEZ Julia – Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France

The use of a clay binder has been evidenced in a few European megaliths. Examples are few, but they confirm

this usage in a large area, from Denmark (Dehn, Hansen 2006: 44-46) to the Iberian Peninsula (Laporte et al.

2014: 477-478). Up to now, such instance had never been observed in the Champagne region. In 2009, the

discovery of a clay binder in one building only at Pont-sur-Seine led us to investigate this question. The clay

binder had been used in the foundations of the most monumental building, which was discordant: it testified of a

mastered use while being apparently unique in the area. As late Neolithic building is little known, our research

turned to burial architecture. Documentation on dolmens is uneven and often old, but the use of yellow clay is

nevertheless confirmed in the setting up of several megaliths located within a range of fifty kilometers around

Pont-sur-Seine, astride the Marne and Aube departments. As conservation issues are of major importance in this

kind of use, they are probably the remainders of a much more widespread usage. Up to now, only the Pont-sur-

Seine binder has been submitted to a micromorphological study, but from now on it would be relevant to

consider the other examples identified. This poster will therefore attempt to discuss the reasons why such clay

binder was or was not used in monuments (according to chronological criteria? Monument architecture?

Foundations? State of conservation?) and to what extent these two usages (‘domestic’ and burial related) can be

compared.

5.2.6/ Advances in research on the Bronze-Age stone circles of Ireland and the

rediscovery of a prehistoric 8-par calendar and the the tradition of shadow-casting at

sunrise. MEADEN Terence -Professor at Oxford University; United Kingdom Reported are studies of 26 traditional stone circles in South-West Ireland which are of the recumbent

stone type whose perimeter stones number from 7 to 17 with diameters of 4 to 17 metres. The

discoveries resulted from rediscovering the modus operandi of the planners in which the stone circles

functioned at sunrise because of inbuilt alignments sequenced by shadow casting for the community to

witness. Every circle has a broad recumbent megalith in the south-western quadrant. It is found that

perimeter stones are intelligently positioned such that at sunrise on eight dates of the year—each 45 to

46 days apart starting with the winter solstice—the shadows of a range of male-symbolic stones fall

upon the recumbent stone classified as female-symbolic. The shadow-casting megaliths of the eastern

quarter are tall narrow and straightsided. The circles occupy two classes as exemplified by Bohonagh

and Drombeg. At Drombeg one tall shadow-casting stone has a carved ithyphallus. The recumbent

megalith has a vulva carved on its top flat surface. Bohonagh typifies circles in which the recumbent

stone waiting at the west receives sunrise shadows from an arc of stones located between north-east

and south-east, so Bohonagh serves as a whole-year calendar. By contrast, Drombeg typifies circles in

which the recumbent stone is in the south-west, which means the recumbent stone receives meaningful

shadows only from between north-east and east, i.e. for pre-chosen dates in the summer half of the

year. For such circles a second female-symbolic stone is introduced, and this is lozenge-shaped and

positioned in the north-west to receive sunrise shadows from megaliths between east and south-east

for the winter half of the year. These discoveries establish the basis of a long-lost Neolithic/Bronze

Age calendar. Similar findings have been made at over 30 stone circles elsewhere in Ireland, Scotland

and England.

Page 86: Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

5.2.7/ Secrets in the Stones: Examining the presence of stones with inclusions in the

passage tombs of Atlantic Europe. KENNY Patricia – Irish Research Council Government of Ireland Postgraduate Scholar

The passage tombs of Atlantic Europe bear testament to a society capable of amazing feats of engineering and

creative expression. Constructed during the Neolithic, it seems plausible that these monuments were built using

carefully chosen, socially significantstones. Analysis of the physical characteristics of these stones, such as

source and colour, has proven to be a fruitful avenue of research, shedding light on the cultural reasons behind

stone selection. This research project focuses upon a related, but under-researched aspect of these monuments,

stones with geological inclusions. Stones withgeological inclusions (SWI) can be defined as structural stones

with noteworthy inclusions, such as fossils, mineral veins or rock clasts. They are often mentioned in studies of

passage tombs and other megaliths; however, it remains unclear whether these stones were significant in

prehistoric Europe.Research conducted by archaeologists, anthropologists and folkloristselsewhere, suggests that

many societies granted unusual geological features, such as fossils, special significance. This research examines

whether Neolithic people would have consideredunusual geological features in their landscapeto be similarly

consequential. Itaims togain a betterunderstanding of how Neolithic people perceived unusual aspects of their

natural environment andincorporated those aspectsinto their built monuments. Drawing upon sites visited in

Ireland, Scotlandand North Walesover the past two years, this poster will present the preliminary results of this

ongoing researchproject. It will outline the patterns in SWI use discovered thus far, and briefly discuss regional

variations. It will introduce the reader to some of thekeyethnographic evidence for SWI significance, before

highlighting areas for future research, including fieldwork in Brittany. This study emphasisesa phenomenon of

international interest, which has the potential to shed light on an intriguing aspect of prehistoric society.

5.2.8/ Old bones or early graves? Megalithic burial sequences in southern Sweden based

on 14

C datings. BLANK Malou - Doctorante, Université de Gothenburg, Suède In Scandinavia, megalithic graves are divided into three main types: dolmens, passage graves and gallery graves.

The conventional chronology of these megalithic graves is based on Montelius typological seriation of chamber

forms and axes from 1874. According to this chronology the first megalithic graves were the Early Neolithic

(4000- 3350 BC) dolmens which evolved into passage graves in the Middle Neolithic (3350-2350 BC) and

developed into big gallery graves in the Late Neolithic (2350-1700) and then into small stone coffins in the

Bronze Age (1700-500 BC). Despite the fact that this typology has been challenged time and again, Montelius

chronology is the prevailing model used by most Swedish archaeologists. The aim of this article is to investigate

the use time of the conventional types of megalithic graves in southern Sweden, with special focus on the less

studied gallery graves. The introduction and primary use of the megalithic graves is a complex issue due to the

lack and insecure contexts of preserved datable material. However, the number of available 14C dates on human

remains have radically increased during the last decade enabling compilations of 14C dates of good quality. This

study is based on 374 14C dates from unique individuals selected from a compilation of 535 14C dates on human

remains from Swedish megalithic graves. By comparing 14C dates based on geography and grave morphology,

the existing chronologies of the megalithic graves are evaluated and the emergence and spread of the graves

addressed. The objective is to answer the following questions: Is there any distinct variation of the use time of

the grave types and does this vary between regions? Is there any chronological pattern observed between

different types of gallery graves? Are the conventional grave types still valid or do we need new ways to think

about the megalithic graves?

Page 87: Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

5.2.9/ A new megalithic necropolis from late neolithic at Sion (Valais - Switzerland). MOTTET Manuel - ARIA SA, Archaeological Investigation, Sion (Valais-Suisse)

Thirty years after the discovery of the last megalithic graves, dolmen MXII and dolmen MXIII at the Petit-

Chasseur site, a new Final Neolithic megalithic monument was unearthed in the Platta town quarter of Sion. It is

located about one kilometre east of the previously discovered monuments. At the same location a Hallstatt

cemetery was uncovered at the Don Bosco site. Most of the burial chamber was preserved, even though the

monument had been partially destroyed by the Sionne river. The rectangular cist measuring 2 m by 2.4 m was

built from four large, vertically set limestone slabs (orthostats) overlaid by a massive covering slab made of

granite weighing about four tonnes. As is the case for the huge dolmens of Sion (MXII, MVI et MXI) the

monument had a lateral entrance formed by a cut-out at the base of the eastern orthostats. The excavation of the

burial chamber yielded 26 individuals of all ages. They were accompanied by grave goods comparable to those

found in the Bell Beaker graves of the Petit-Chasseur site (dolmen MVI or dolmen MXI): tubular-shaped copper

bead, pottery sherds with combed decoration, triangular flint arrowheads (with squared barbs or with tang and

slant barbs), circle segments made of flint, pendant made of a bear canine tooth, pendants made of perforated

shells and bone needles. These various objects make it possible to date this burial to about 2500 BC, i.e. to the

beginning of the Bell Beaker period in Valais. In parallel to the monument several engraved anthropomorphic

stelae were discovered. Two of these were found next to the monument, deliberately pushed into pits. Two

further stelae were uncovered within the burial cist: the absence of the head indicates that they were recut to be

re-used for building the internal architecture of the monument. In the immediate surroundings of the monument

additional slabs, apparently non-decorated, were found collapsed next to their foundation pits. Another important

element of this discovery is the presence of several horizontal slabs, mostly weighing over a tonne, some dozens

of metres north-west of the dolmen within the same level. These remains are indicative of the presence of an

additional completely dislocated megalithic monument nearby corresponding to a second Final Neolithic

cemetery in this northern part of the city of Sion.

5.2.10/ Megalithism versus Cyclopeism: the case of Prehistoric Menorca (Balearic

Islands, Spain). RIUDAVETS GONZÁLEZ, Irene - Archaeologist co-director of the research projects at the Talayotic

sites of Sa Cudia Cremada (Maó, Menorca) and Torralba d’en Salort (Alaior, Menorca), Spain.

BRAVO ASENSIO, Cristina- Archaeologist co-director of the research projects at the Talayotic sites of

Sa Cudia Cremada (Maó, Menorca) and Torralba d’en Salort (Alaior, Menorca), Spain.

The island of Menorca is home to a large and varied assemblage of monumental prehistoric constructions which

have come down to us in an extremely great state of preservation. Spanning for roughly two millennia (2,200 BC

–1stcentury BC), all these structures were built by the prehistoric communities of the island, from the first setters

of the late Copper Age to the Bronze andIron Age inhabitants, until the Roman conquest (123 –121 BC). While

most of the times all these monuments are frequently referred to as megalithic, Menorca only has very few

examples of megalithsin contrast to the large number of structures which, despite the use of large stone blocks,

were built using a different technique known as the cyclopean. Even though the two terms are frequently used as

if they were interchangeable both in general and specifically in the case of the prehistoric monuments of

Menorca, each has chronological and functional connotations which cannot be ignored so that a proper use of

them is made when dealing with the structures from this island. Thus, the present work aims at elucidating the

differences between megalithic and cyclopean constructions, showing the types of megalithic and cyclopean

monuments which can be found on the island. As will be discussed, whereas megalithic remains are inherited

from traditions found in the continent, from where the first settlers arrived, the cyclopean architecture of the

Bronze and Iron Ages gave way to new and original expressions, some of which are unique in the world, as can

be seen in the structures known as“navetas”, “cercles”and “taulas”.

5.2.11/ Small is Beautiful: Early Megalithism and the First Funerary Architectures in

South-Central Portugal (Southwestern Iberia). ANDRADE Marco António - UNIARQ – Centre for Archaeology, University of Lisbon, Portugal

MATALOTO Rui Mataloto - Municipality of Redondo

PEREIRA André - UNIARQ – Centre for Archaeology, University of Lisbon, Portugal

Abstract Searching for the original megalith and its relationship with the Late Mesolithic shellmiddens of the

Tagus valley, Manuel Heleno conducted excavation works during the 1930’s in about 300 megalithic tombs

located in the Western sector of Central Alentejo (mainly in the areas of Coruche-Montemor and Arraiolos-Mora,

Page 88: Programme / Program Résumés / Abstracts · HIMANSHU SHEKHAR 5.2.18/ Techniques mégalithiques sur l’île de Sumba (Indonésie): De la carrière à l’abandon. BEC DRELON Noisette

in the hinge region between the theoretical Mesolithic territories and the extensive megalithic group of Alentejo).

The significative concentration of small simple tombs (of the so-called «proto-megalithic» type) in this area

(Figure 1) led to consider until very recently (still according to Heleno's interpretations) that this would be one of

the potential emergence sources of funerary Megalithism in Southwestern Iberia, stemming from the local

Mesolithic communities, with a «wave of advance» from the coast to the inland – where larger monuments with

a differentiated Chamber and Corridor were mostly known (thus showing an apparent linear evolution from

simple to complex monuments with geographic representativeness). Recent survey and excavation works in the

innermost areas of Alentejo, carried out mainly from the 1990’s, had shown that the presence of these simple

tombs, of small size with poorly diversified votive sets, also occurs in the hinterland, spatially coexisting with

more culturally and chronologically evolved monuments. Based on recent excavations conducted in small tombs

in the municipalities of Monforte, Estremoz, Redondo and Vila Viçosa (in the transition area between North and

Central Alentejo; Figure 2), the authors perform an integrated analysis of votive sets, architectures and available

absolute dates. Apparently, the construction and first use of these small simple tombs only takes place during a

full moment of the Middle Neolithic local chrono-zone (first half of the 4th millennium BCE), coeval with the

use of karstic cavities and with the construction and use of the first hypogea – being also contemporary, in a last

moment (already in the second half of the 4th millennium BCE), with the first monuments with differentiated

Chamber and Corridor.

5.2.12/ Studies on some megalithic structures at the Elba Island (Livorno), Italy. BACCI Mario Ettore - external collaborator of the Soprintendenza Archeologica della Toscanaand

Gruppo Archeologico Naturalistico Elba, Italie

ROSSI Stefano - Aion Culturaand MAEC, Museo dell’Accademia Etrusca et de Cortona, Italie

During the archaeological research of more than fifty yearsseveralareas of megalithic monumental emergencies

have been identified on the ElbaIsland, especially in the areain the west of the island, with typologies similar to

the insular area of Sardinia and Corsica and which would deserve a more detailed investigation, as they have

never been scientifically excavated.-The complex of the Sassi Ritti (Campo nell'Elba) on a plateau in Monte

Capanne district, whose toponym ("standing stones") justforeshadows the presence of groups of shaped, aniconic

monoliths, a group of four monoliths aligned in NS direction, about 1 m.high, and other groups of monoliths

felled or partiallyburied in the same plateau and on its slope.This area has only been the subject of

surveysincethe 2000s and never by systematic excavations, and has given only a few pottery fragments perhaps

referable toFinal Bronze Age and some sliver of obsidian.-The site of Piana della Sughera (Campo nell'Elba) on

a plateau in visual contact with Sassi Ritti, on the southern slopes of Monte Capanne, facing south of Corsica, is

an area of dolmenic tombs consisting of three burials and some monolith fixtures, ofwhich the most interesting

structure has a pseudo-circular dry-stone plan of about 3 m.in diameter, at the center of which is a lithic caisson,

partially closed by a flat semicircular slab, with mostlypertinent comparisons with the Corsican structures .This

area has also been partially investigated since the 1970s.-Pietra Murata, in the same area, on two plateaus, three

elongated granite boulders and other square boulders fixed in the ground in a circular sense have been

identified.-Monte Cocchero,in the district of Lacona, in the south-central part of the island, on a hill on whose

slopes extend for about 50 m., large granite monoliths fixed in a semicircular sense. The site was partially

investigated in 1962 and millstones,ceramics referable to the Bronze age were found.In this area we have

undertaken a survey project in collaboration with the University of Florence, Department of Architecture, Chair

of Relief, and we are planning a campaign of integrated digital laser scanner survey,aerialstructure from closed

range motion and rendering in interactive 3D in Virtual Archeology with which it is hoped the beginning of

systematic excavation campaigns in the interested areas

5.2.13/ The coastal megalith site of Pietra Tara, Monte Gallo (Palermo province), Sicily

(Italy). New megalithic site in the Mediterranean. MERCADANTE Francesca - 11 GeoArchPa, Studio di Geo Archeologia Palermo, Italie

The Pietra Tara megalith site, discovered in 2004 (F. Mercadante 2005), is situated on the coast that goes from

Punta Barcarello to Malopasso, Monte Gallo, Palermo Sicily (Italy). At the moment it appears to be the only

megalithic site in Sicily, built with the cyclopic technique, characterized by carbonate blocks coming from a

landslide adapted to totems/menhirs, around which the village was created. Thanks to calibrated dating of some

fragments of Patella ferruginea, preliminarily it has been possible to formulate a first chronology of the site

(second half of the Second Millennium) final Bronze Age, 3183 BP cal. The wall that contains the village

presents remakes and adaptations walls while large areas of built, have been affected by telluric phenomena with

the obvious downfall of the same. The site under investigation has revealed topographical complexity. It is

divided into two zones: Low zone and High zone, separated by two pseudo-trenches. In the area of the Low

Zone, the cyclopic architectures consist in the monolith/totem/menhir of Pietra Tara, situated almost at the centre

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of the site, the median point for all the other monoliths. The Low Zone is characterized by walls/septs,

orthogonal to the coast, divided into different topographical zones: - Zone I Landing place, with small harbour; -

Zone II Monolite del Corridoio;- Zone III Pietra Tara and Monolite di Sopra Tara; - Zone IV Monolite del

Baluardo;- Zone V Monolite Ciaccato; - Zone VI Monolite di Tara II; - Zone VII Monolite della Mezza Luna.

The High Zone, above a height of 50 metres, is the largest, and constitutes around 70% of the site, it has not yet

been entirely explored, and is covered by vegetation and collapse landslides.

5.2.14/ Earthern architectures and Megalithism: the Soto monument (Sénégal) DELVOYE Adrien - Postdoc Researcher, Associated UMR 7041 Arscan, France

THIAW Khady - Master Student, Cheik Anta Diop University, Dakar

ONFRAY Marylise - Postdoc Researcher, Associated UMR 8215 Trajectoires, France

NDIAYE Matar - Researcher at IFAN, Cheik Anta Diop University, Dakar, Sénégal

GOUÉZIN Philippe - Postdoc Researcher, Associated UMR 6566 CNRS, France

NDIAYE Abdoulaye - IFAN, Dakar

MATHÉ Vivien - Assistant professor, La Rochelle University, France.

BA Thioro - Master Student, Cheik Anta Diop University, Dakar, Sénégal

CAMERLYNCK Christian - Assistant professor, Sorbonne University, Paris, France.

GUÉYE Ciré - Master Student, Cheik Anta Diop University, Dakar, Sénégal.

BOULINGUIEZ Philippe - Institut National Recherches Archéologiques Préventives, France.

CAMUS Adrien - Invited researcher, La Rochelle University, France.

ROCHA Leonor - Professor, Evora University, Portugal.

LAMOTTE Pierre - Master student, University of Toulouse-Jean Jaurès, France.

BALLOUCHE Azi - Professor at Angers University, France.

BOCOUM Hamady - General Director of the Musée des Civilisations Noires, Dakar, Sénégal.

LAPORTE Luc - Director of Research, CNRS - UMR 6566, Univ-Rennes, France.

Since 2015, archaeological research carried outon the site of Soto (Kaffrine region, Senegal -L. Laporte and H.

Bocoum, dir.) shed new light at funerary tumulistructures (Mbaanar) so far little studied. Among all

acceptionsthe term Mbaanarcovers, many of them are materializedin the landscape by discretemounds of less

than fifty centimetersin height. Very few exampleshave a frontal stone erected ontheireastside, as it is the case in

Soto. On the eastern periphery of the tumulus, a protohistoric ground level is indicated by a crown of laterite

gravel. A broad depression in its center indicates the initial location of the lyre stone. Extracted in 1964, this

stone with central tenon is now exposed and integrated into the collections of the Musée du Quai Branly (Paris,

France). Geophysical surveys conducted at Soto had highlighted a "clay anomaly" in the centerof the monument.

This one is surrounded by a discontinuous peripheral ditch and some hollow structures. Extensive

excavationsthen made it possible to revealthe entirety of a monumental earthen architecture of about 25 m in

diameter and at least 1.5 m high. This oval-shaped monument iserected at thecenter of a large circular pit and

issurrounded by several more or less continuous peripheral ditches. The structure of the monument testifies to an

elaborate architectural project and a mastery of mud construction techniques. A geoarchaeological study is

actually in progress, in particular to specify construction techniques and identify possible collapsed parts of the

earthen architecture. His central part is made of a yellow earth core, probably surrounded by a palisade of about

10m in diameter whichmay have initiallycovered the funerarylevels. Then, several beds of raw earth placed at

the top coverthe entire structure, appearing as many successive steps. On one of them, a spearhead had been

planted vertically. For the first time in West Africa, this multidisciplinary work reveals a completely unsuspected

monument in size and shapewhere many had previously seen only small sand hills. This somehow well-hidden

ostentation is here associated with a more classic megalithic element, now exposed to the sight of millions of

visitors.

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5.2.15/ Of myriad megaliths and their typology: An enquiry into the Architectural

Variations of Megaliths of Vidarbha

VIRAG SONTAKKE - Assistant Director, Department of Archaeology, Nagpur, India

Vidarbha constitutes one of the important region of Maharashtra, India. Archaeologically, Vidarbha is known for

its Megalithic monuments. Megalithic sites situated in Vidarbha are geographically concentrated in Nagpur

district. Megalithic inquiry in Vidarbha started as early as in 1849 and continue still present. Megalithic

investigations carried out so far primarily mentions the basic typology prevalent in the region as stone circles and

cairn circles. However, sporadic findings of Menhirs and Dolmens were also noticed though their occurrence

was very limited. Recent explorations carried out in the eastern part of Vidarbha on the banks of Wainganga river

brought to light new typology of megaliths which were hitherto unknown in Vidarbha. Hundreds of megaliths

were noticed in Wainganga region displaying immense typological variety such as Cists, Dolmens, Menhirs, flat

slabs along with Stone circles and Cairn circles. Their construction pattern, deposit and outer architecture was

different from typical megaliths reported from in Nagpur district. Besides different megalithic types, unique

inner architecture, arrangement stones and funerary goods revealed complex burial practices. This unique pattern

suggests that Wainganga region had a distinct megalithic tradition which was somehow different found from the

core region of Vidarbha. Evidence coming from recent excavations and explorations indicate that regional

variation and ecological adaptations were in vogue during megalithic period in Vidarbha. Diversity of megaliths

with regard to inner architecture is invariably of great significance. The present paper documents and analyses

the significant typological variations amongst megaliths of Vidarbha and associated inferences.

5.2.16/ Social Organisation of the Megalithic People in Vidarbha, Maharashtra, India

VAIDYA Shantanu - Research Assistant, Department of AIHC and Archaeology, Deccan College

PGRI, Pune, India

The Megalithic period in Vidarbha is contemporary to the Early Iron Age. The burials are mostly concentrated in

the Wardha-Wainganga divide, i.e. present day Nagpur, Wardha, Bhandara and Chandrapur districts of Vidarbha

region in eastern part of Maharashtra, India. The megaliths are numerous in number; however, the differentiation

in physical types is limited. The major dominant type is the stone circle with cairn filling though other types such

as menhirs, dolmen and cists are also reported. The subsistence pattern and the settlement pattern of these people

had definitely led to some social and economic dynamism among the community. This is reflected in the grave

goods and thereby the social persona of the dead can be deduced. In the present paper, the author has attempted

to analyse the grave goods from excavated burials and their implications towards understanding social process.

The analysis has given some clustering among burials from different sites, which shows that there was similar

social status groups spread over the landscape even in different sites. This social organization led to the

development of a complex society and also led to the formation of authority and political structures in the region.

5.2.17/ Megalithic Monuments in Jharkhand: Archaeology and Ethnography

HIMANSHU SHEKHAR- PhD Scholar, Deccan College Post Graduate & Research Institute, Pune

Megalithic monuments are reported from different regions of Jharkhand state of India. They are typologically

represented by Menhirs, Capstones and Dolmens. As far as megalithic archaeology is concerned, these

monuments had been reported since year 1872 from different parts of the region by colonial ethnographers and

anthropologists. Apart from this, just one excavation is conducted in the region by Archaeological Survey of

India in year 1965 at the site of “Khunti toli” in Khunti subdivision. Since then, there are very less works has

been done in the region with archaeological perspective. Some freelance researchers recently carried out few

researches on these monuments on archeoastronomical point of view only. Due to lack of archaeological

excavations it is difficult to determine the affinity and chronology of these monuments. On the other hand, there

are different ethnic communities, who still raise megalithic structures as a part of secondary funeral custom as

well as landmarks of their settlements. One of these group are Mundas and their several clans. They raise

dolmens and capstones in case of natural death and menhirs is case of different unnatural death. Menhirs are also

raised as memorial and landmark of the settlement. They call dolmen and capstones “Saasandiri” and menhirs

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are called as “Biridiri” or “Bid- diri”, in Mundari terminology. This paper deals with ancient megalithic

monuments and their ethnographic counterparts, i.e., recent megalithic structures raised by the Munda

community to understand different aspect of megalithic archaeology in the region with ethnoarchaeological

perspective. Keeping this objective, an ethnoarchaeological model is been adopted to understand different

aspects of megalithic archaeology in Jharkhand by drawing parallels between ancient and recent megalithic

structures using ethnographic analogies; direct historical analogy and general comparative analogy. Data

recovered through ethnographic surveys and archaeological explorations by the author, will be use for analysis

and comparison will be done with excavated site Khunti toli. On the basis of this analysis tentative conclusion

will be drawn in the present poster.

5.2.18/ Megalithic’s techniques at Sumba island (Indonésia):

from careers to abandonment BEC DRELON Noisette - Postdoc Researcher, Archimède, UMR 7044, Université de Strasbourg,

CNRS, Ministère de la Culture, France

JEUNESSE Christian – Professor at Strasbourg University, Archimède, UMR 7044, CNRS, Ministère

de la Culture, France

Different techniques of megalithic tomb construction have been observed on the island of Sumba in Indonesia

where this tradition is still alive. Through several case studies, from careers to abandonment, transport and

construction, we propose a synthesis of these living practices in order to feed our reflections on those of the past.

It will also deal with devices related to the use and restoration of tombs, which, in addition to their technical

originality, are also indicators of collective functioning and the investment of these communities in the durability

of their monuments.

5.2.19/ Tamchinsky deer stone: experience of documentation of megalithic objects

KAZAKOV Vladislav - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russia, Novosibirsk State University

of Economics and Management, Novosibirsk, Russie

KOVALEV Vasily - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

ZHUMADILOV Kair - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

LBOVA Lyudmila - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

SIMUKHIN Aleksandr - Novosibirsk State University, Novosibirsk, Russie

The article describes methodology for documenting steles with embossed images using photogrammetry on

the example of an expressive object – Tamchinsky deer stone in Transbaikalia. A complete description of the

monument, its stylistic features of the images on the planes are presented. The method of semiautomatic

construction of image drawings based on digital methods, traditionally used in topographic tasks, has been tested

and applied. This method was presented by Monna et al. in 2018[1]. The basic principle of the approach consists

of 3D-modeling of an object using SfM-photogrammetry, creating a DEM-model of the relief of planes and

consistently applying the SLRM and Canny Edge Detection algorithms for image highlighting. The digital

images thus obtained allow to clarify the details of the drawings and are used for the final depicting of the

drawings. Due to the use of orthonormal images as the source layer, the resulting drawings are devoid of possible

geometric distortions, which is difficult to achieve when using other drawing techniques. The described

documentation methodology is related to highly accurate and non-invasive methods. The proposed

documentation results make it possible to create accurate digital models that provide solutions for subsequent

research tasks (dating, imaging technology, measuring distances, depth and shape of tool marks with which

images were made, as well as for morphometric analysis, etc.). 3D models provide information for monitoring,

research on degradation processes, and can be made available to the public on the Internet, printed out, or

integrated into virtual 3D scenes. This work was supported by the Russian Science Foundation (project No. 18-

78-10079).

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5.2.20/ From stone to dust: granite, ceramics and megalithism in Amapá - Brazil Da

SILVA COSTA Marina – MA student in Archaeology - Federal University of Minas Gerais.

The ongoing research is oriented by the results of a archaeological experiment in ceramics. According to

archaeologist Denis Williams, the introduction of processed rocks in the making of pre-colonial pieces from the

Guianas would increase the level of hardness of these vessels. Based on this hypothesis, the experiment intended

to manufacture ceramic plates and rollers by adding ground granite as a temper. The research results from

analyses of megalithic ceramics from the archaeological site AP-CA-18 - Rego Grande, Calçoene, in Amapá

State - Brazil. The analysis of ceramic sherds excavated in this site revealed the presence of ground granite in the

clay of some pre-colonial ceramics. In the same context, secondary burials and a big megalithic structure with

signs of astronomic uses, structure also built in granite, raise the idea of a relation network between past times

human beings and this prime material. As a result of the experiment, it was observed with the use of Mohs scale

that the intrusion of "ground granite" in ceramic pieces increases noticeably their hardness, thereby showing the

improvement suggested by Williams. The research is built as a master's thesis project where archaeometry tests

and analyses of petrographic blades from pre-colonial potsherds will be realized, thus associating modern

scientific knowledge with a theory, still in its inicial phase, about a possible symbology of the diverse uses of

granite by ancient peoples from the region, where today is the state of Amapá (northern Brazil). Our goal is to

comprehend the uses of the prime material in the landscape and in the past life of the inhabitants of this part of

Brazilian Amazon, suggesting a relation of symmetry where practical and symbolic approaches would form a

single reality for these peoples, different from the duality recurrently investigated by modern archaeology.

5.2.21/ A Chronological Conjecture Concerning the Age of PumpunkuComplex based in

a Theor for Transport of Plataforma L ıtica

ARIASA Francisco J. - Department of Fluid Mechanics, University of Catalonia,ESEIAAT C/ Colom

11, 08222 Barcelona, Spain

Built thousands of years ago in Bolivia, the ruins of Pumapunku have puzzled experts fordecades, and since the

discovery of Tiwanaku site, researchers have worked to determine the ageof Pumapunku by a variety of different

dating methods such as: archaeoastronomy (11,000-17,000years old),[1], radiocarbon date (1580 BC),[2], and

with more recent estimates which placePumapunku around AD 110, [3]. Nevertheless, the exact origin and age

of the site is still in dispute. On the other hand, occupying the eastern edge of the Pumapunku is what is called

thePlataformaL ıticawhich consists of a stone terrace that is 6.75 by 38.72 metres (22.1 by 127.0 feet) in

dimensionand paved with multiple enormous stone blocks. The largest supermassive megalith red sandstoneslab

found in both the Pumapunku and Tiwanaku Site, measures 7.81 metres (25.6 feet) long, 5.17metres (17.0 feet)

wide and averages 1.07 m (3 ft 6 in). This stone slab has been estimated to weigh∼140 tonnes. A number of

theories have been put forward to try to explain what methods of laborforce and how this labor force transported

theses supermassive megaliths -which is known almost forcertain were transported from quarries within the

Copacabana Peninsula about 10 to 90 kilometersaway from the Pumapunku and the rest of the Tiwanaku

Site,[4]- and being two of the morecommon proposals the use of llama skin ropes and7or the use of ramps and

inclined planes, [4],[5]but these theories remain today speculative. In this work, it is discussed a novel theory

and methodfor the transport of Plataforma L ıtica which -and unlike other methods proposed before, setsout the

age of Pumapunku. The theory, technique and disquieting results are presented in this work.