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PROJET ASSOCIATIF 2019-2024 Lutter contre les exclusions au Bénin : Agir contre les violences faites aux femmes

PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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Page 1: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

Lutter contre les exclusions au Bénin :

Agir contre les violences faites aux femmes

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PROJET ASSOCIATIF 2019-2024 ........................................................................................ 1

1. YA TCHEGBO « Les malheurs sont passés » ............................................................ 3

1.1. Identité .................................................................................................................................... 3

1.2. Histoire .................................................................................................................................... 3

2. Contexte environnement le Bénin ............................................................................... 4

2.1. Le contexte politique ............................................................................................................... 4

2.2. Le contexte géographique ....................................................................................................... 4

2.3. Le contexte sociodémographique ........................................................................................... 5

2.4. Le contexte socio- économique .............................................................................................. 5

2.5. Le contexte sanitaire ............................................................................................................... 7

2.6. Le contexte sociétal ................................................................................................................. 8

3. Finalités et objectifs 2019-2024 ..................................................................................10

3.1. Objectif général ..................................................................................................................... 10

3.2. Objectifs opérationnels ......................................................................................................... 10

4. Les valeurs ..................................................................................................................10

5. Fonctionnement associatif .........................................................................................10

6. Moyens humains - matériels et financiers .................................................................11

6.1. Moyens Humains ................................................................................................................... 11

6.1.1 Compétences techniques et professionnelles – fonctionnement de l’association ................... 11

6.1.2 Compétences techniques et professionnelles – fonctionnement de la structure ...................... 12

6.2 Moyens Matériels .................................................................................................................. 12

6.2.1 Existant ....................................................................................................................................... 12

6.2.2 En projet...................................................................................................................................... 13

6.3 Moyens Financiers ................................................................................................................. 13

7. Partenariat ...................................................................................................................13

8. Perspectives ................................................................................................................15

9. ANNEXES .....................................................................................................................16

9.1. BUDGETS................................................................................................................................ 16

9.1.1. Comptes de résultat 2016-2017-2018 ........................................................................................ 16

9.1.2. Prévisionnels 2019-2020-2021.................................................................................................... 16

9.1.3. Budget global d’investissement .................................................................................................. 16

9.2. FICHES ACTION ...................................................................................................................... 16

9.2.1. Actualiser le projet associatif ...................................................................................................... 16

9.2.2. Structurer et développer la communication............................................................................... 16

9.2.3. Construire l’intégration de l’association au Bénin ...................................................................... 16

9.2.4. Définir, renforcer et consolider les partenariats ........................................................................ 16

9.2.5. Etablir et assurer les suivis des subventions – financements ..................................................... 16

9.2.6. Favoriser la mise en œuvre des missions (permanente/ponctuelle) .......................................... 16

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1. YA TCHEGBO « Les malheurs sont passés »

1.1. Identité

Structure : Association Franco-Béninoise loi 1901 reconnue

d’intérêt général le 18 décembre 2016

Reconnue par le Ministère de l’intérieur au Bénin le 14 mars

2017

Date de création : 10 mars 2016

N°Siret : 81973041800014

Adresse siège social : 7, rue du Palais, 86000 Poitiers, France

Adresse béninoise : Abomey Calavi-Akassato quartier Zopah, Bénin

Email: [email protected]

Yatchegbo: https://www.yatchegbo.com/

Facebook: Ya Tchegbo

Téléphone : +33(0)676761037 + 22961108109 (Benin)

1.2. Histoire

Depuis plus de 15 ans des membres fondateurs de Ya Tchegbo œuvrent en Afrique de

l’Ouest et au Bénin pour apporter un soutien dans le domaine social et le développement

durable. Leur intérêt pour ce pays, sa population et sa culture grandit au fil des rencontres.

Ces années d'expérience nous ont permis de construire progressivement notre réseau et

d'appréhender les problématiques des violences faites aux femmes et des toxicomanes

sevrés.

Initialement une mission exploratoire a été réalisée par des membres de l’association en

2015 et a permis d’affiner notre connaissance du contexte local et confirmer notre décision

d’accompagner ces 2 populations.

L'assemblée générale constitutive qui s'est tenue le 10 février 2016 à Poitiers (France) a

marqué la naissance officielle de Ya Tchegbo.

Le Conseil Béninois, constitué dès la création de l'association, grâce à ses compétences

pluridisciplinaires et complémentaires a permis d'ancrer le projet dans la réalité du pays.

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Confortés par les échanges avec les autorités sanitaires et sociales, et des représentants de

la société civile. Ya Tchegbo a été reconnue par le ministère de l'intérieur béninois le 14

mars 2017.

Le projet initié en 2016 visait un lieu d’accueil pour les 2 publics cités ci-dessus.

L’évolution du projet, les échanges avec les partenaires et les financeurs nous ont

amenés à nous recentrer dans un premier temps sur l’accueil des femmes victimes de

violence.

2. Contexte environnement le Bénin

2.1. Le contexte politique

Autrefois appelé Dahomey, le Bénin est situé sur la côte ouest du continent africain. Les

Européens découvrirent ce pays au 19ème siècle et celui-ci fit partie de l’Afrique Occidentale

Française jusqu’à son indépendance le 1er août 1960.Une nouvelle constitution est alors

adoptée et le chef de gouvernement devient le premier président de la jeune république.

Le 26 octobre 1972, le commandant Mathieu Kérékou prend le pouvoir et établit un

gouvernement militaire révolutionnaire. Le pays devient la République Populaire du Bénin,

adhère au marxisme-léninisme et le Parti de la révolution populaire du Bénin est créé.

En février 1990, une Conférence nationale abroge la Constitution et met en place de

nouvelles institutions pour une période transitoire : création d'un poste de Premier ministre,

abandon de la référence « populaire » dans la dénomination du pays qui devient la

République du Bénin.

Le Bénin est aujourd'hui une démocratie.

2.2. Le contexte géographique

Petit pays d'Afrique de l'ouest, le Bénin est bordé à l'est par le Nigéria, à l'ouest par le Togo

et au nord par le Burkina Faso et le Niger. Au sud, il possède 121 km de côte sur l'Océan

Atlantique. Sa superficie est de 112 622 km² soit un sixième de la France.

Capitale : Porto-Novo

Villes principales : Cotonou, Djougou, Parakou, Abomey

Langue officielle : Français

Langues courantes : Français, Fon, Yoruba

Monnaie : Franc CFA (100 FCFA = 0,15 euro)

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Etat des routes : En 2016, selon le ministère des travaux publics et des transports, le

réseau routier du Bénin couvre un linéaire total de 5 943 km dont 2 684 km de routes

bitumées et 3 259 km de routes en terre.

Climat : Le Bénin est situé dans la zone intertropicale au climat chaud et humide. Deux

types de situation se présentent : la saison des pluies et la saison sèche, variant du nord au

sud. Au sud, région qui nous concerne dans le cadre de ce projet, le climat est

subéquatorial.

Mode d'habitat : Il existe peu de grosses agglomérations ; l'habitat est dispersé

particulièrement dans le sud du pays, zone menacée par l’exode rural.

Le Bénin littoral, zone qui nous intéresse dans ce projet, est formé administrativement

par les départements de l’Atlantique et du littoral, de l’Ouémé et la partie méridionale du Zou

(latitude d’Abomey).

2.3. Le contexte sociodémographique

Population : 11 496 140 d’habitants (2018 INSAE Bénin)

Population féminine : 50.8%

Densité : 100.17 hab./km² (2018 INSAE)

Croissance démographique : 2,7 7%

Espérance de vie : 61,2ans (2017, PNUD)

Taux d’alphabétisation des adultes (15 ans et plus) : 41.6% pour la population générale

et 33.4% pour les femmes. (2015, EMICOV / INSAE)

Religion(s) : Vaudou, catholicisme, islam, protestantisme, autres.

La religion est très présente et se manifeste dans la vie quotidienne avec respect et

tolérance. L'animisme (religion traditionnelle) reste le socle commun. La place des ancêtres

et de leurs esprits est très importante. Certaines décisions ne peuvent se prendre qu’après

consultation des esprits des ancêtres (Fâ). Les féticheurs sont respectés pour leur savoir en

médecine des plantes et aussi pour leur pouvoir occulte pouvant régler toutes sortes de

problèmes.

Le culte du Vaudou est fortement présent au Bénin. On retrouve fréquemment des fétiches

à l'entrée des villages.

2.4. Le contexte socio- économique

PIB : 9.274 Mds$(2017, FMI)

PIB par habitant : 830 $ (2017, FMI)

Taux de croissance : 5,6% (estimation 2017, BCEAO)

Taux d’inflation 2.3% (2018 banque Mondiale)

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Principaux pays à l'export : Les principaux clients du Bénin sont l’Inde (15,4%), suivie de la

Malaisie (13,2 %), du Bangladesh (10,2 %), de la Chine (6,7 %), du Nigéria (6,6 %) et du

Niger (6 %). (Ministère de l'économie et des Finances 2016)

Principaux pays à l'import : Les principaux fournisseurs du Bénin sont l'Inde (14.9%), la

Thaïlande (12.4%) et la France (10.1%) (Ministère de l'économie et des Finances 2016)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale) :

Agriculture : 42.4%

Industrie : 18.6%

Services : 38.3

Indice de développement humain : 163ème sur 189 pays (PNUD 2017)

Cet indice se fonde sur 3 critères : le PNB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et

le niveau d'éducation.

Le Bénin fait partie de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)

Population pauvre : 40.1%

Au Bénin, la pauvreté s’est accentuée au niveau national, passant de 33,3% en 2007 à

40,1% en 2015. Les différentes actions publiques mises en œuvre ces dernières années

en matière de réduction de la pauvreté notamment la gratuité de la scolarité dans le

primaire, la microfinance pour les plus pauvres, la gratuité des soins de santé pour les

femmes enceintes n’a pas été suffisante. C’est ce qui ressort d’une étude sur Les

tendances de la pauvreté au Bénin sur la période 2007 – 2015 réalisée par l’Institut

National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE) avec l’appui du

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Le taux d’extrême

pauvreté, à savoir, la proportion de la population disposant de 1,90 dollars par jour (soit

197 653 Fcfa par an) en parité de pouvoir d’achat (PPA) est évaluée à 59,9% en 2015.

L’écart entre riches et pauvres se creuse : les 10% des ménages les plus pauvres

détiennent 2,6% des revenus en 2015 contre 22,5% pour les 10% des ménages les plus

riches (soit un écart de 19,9 points contre 11,2 points en 2007) ;

Au Bénin, comme dans la plupart des pays africains, le secteur agricole occupe une très

large part de la population active, majoritairement jeune. Malgré les progrès économiques

réalisés, les conditions de vie des populations rurales béninoises restent encore difficiles.

Selon l'INSAE, le taux net de fréquentation scolaire du cycle primaire est de 71% en milieu

rural et 84% en milieu urbain au Bénin en 2014. En effet, les jeunes ruraux, dont beaucoup

ont quitté l’école faute de moyens financiers, sont les plus vulnérables et les plus durement

touchés par une grande pauvreté.

Le chômage y est élevé du fait de la faiblesse des dynamiques de développement local et

l’initiative économique est freinée par le manque de formation et le coût de l’investissement

initial. Ainsi, de nombreux jeunes désœuvrés, partent pour Cotonou, Porto Novo et dans les

autres grandes villes à la recherche d’un avenir moins incertain.

Les ménages sont majoritairement dirigés par les hommes. Les femmes sont caractérisées

par un faible pouvoir économique.

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Les obstacles fondés sur le sexe qui expliquent les inégalités d’accès en termes de pouvoir

économique au Bénin sont liés au niveau d’instruction, à la taille du ménage, au type

d’emploi, à la catégorie socioprofessionnelle, à la branche d’activités, au lieu de résidence, à

l’âge et au statut migratoire.

La taille du ménage met en exergue le fardeau du travail sans rémunération qui caractérise

les femmes et les prédispose à un pouvoir économique relativement faible.1

2.5. Le contexte sanitaire

Le profil sanitaire du Bénin est caractérisé par un tableau de morbidité élevé malgré tous les

programmes et les réformes sanitaires mis en œuvre.

Taux de mortalité néonatale : 32.7 pour 1000 (banque mondiale 2017)

Taux de mortalité pour les enfants de moins de 5 ans : 98 pour 1000 (banque mondiale

2017)

Taux de mortalité maternelle : 405 pour 100 000 naissances (banque mondiale 2017)

L’accessibilité géographique aux soins et aux services de santé est définie par le

pourcentage de la population qui vit à moins de 5 kilomètres d’un centre de santé.

Au Bénin, 66% des ménages ont accès à un établissement sanitaire dans leur localité ou

dans un rayon de 5 km.

Le système de soins est organisé sur plusieurs niveaux en lien avec la volonté de

décentralisation de l’État :

National : CNHU (Centre National Hospitalier Universitaire) de Cotonou

Départemental : hôpitaux départementaux comme l’hôpital d’Abomey Calavi

Niveau périphérique :

Hôpitaux de zone, structures de référence

Centres de santé de sous-préfecture

Complexes communaux

Unités villageoises de santé

Ce système général ne permet pas une prise en charge sanitaire spécifique des femmes

victimes de violence.

Cependant la loi de 2012 portant sur la prévention et la répression des violences faites

aux femmes à initier la mise en place de 3 centres intégrés de prise en charge de

violences basées sur le genre (CIPEC/VBG). Ils prévoient l’accueil et la réhabilitation

sociale, le soin, l’accompagnement juridique des femmes.

1EMPOWER/CARE/USAID, Enquête de terrain, février 2008

Page 8: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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2.6. Le contexte sociétal

Les violences faites aux femmes constituent une des violations la plus fréquente des droits

humains.

A l’instar de la communauté internationale, le Bénin s’est engagé depuis plus d’une

décennie dans la lutte contre ces violences.

Le dernier de ces textes est la loi 2011-26 du 09 janvier 2012 portant à la fois sur la

prévention et la répression des violences faites aux femmes. Il les définit comme : « tous

actes de violence dirigés contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer aux

femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y

compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que

ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Son article 18 prévoit : « des services sociaux d’urgence, d’accueil et d’assistance aux

femmes victimes de violences ».

Sur les 52 % de la population que constituent les femmes au Bénin, plus de 70% d’entre

elles ont déclaré, au cours d’une enquête commanditée par le ministère en charge de la

famille en 2010, avoir subi une fois au moins des violences au cours de leur vie.

Une étude réalisée en 2009 par le Ministère de la Famille et de la Solidarité Nationale a

permis de faire la typologie des violences basées sur le genre au Bénin. Les formes de

violences les plus courantes sont les propos injurieux (88%), la bastonnade (75%), la

séquestration (8,5%), les cicatrices, balafres de punition et les scarifications (7%), l’excision

(8%), les assignations à des rites, la traite des enfants, le viol, les châtiments corporels et

incorporels à l’école, le harcèlement sexuel etc…

Selon les femmes victimes, les autorités et les responsables de structures rencontrées, 86%

des violences sur les femmes sont causées par leurs conjoints. 20% des personnes

rencontrées pensent que ces violences sont causées par les belles-familles alors que 8%

admettent que ces violences sont l’œuvre des coépouses.

Les violences à l’endroit des femmes trouvent leurs causes dans le fait que le statut social

de la femme est faible dans une société à prédominance patriarcale (56%), que les us et

coutumes des différentes localités sont peu favorables au respect des droits de la femme

(49%) et que les femmes méconnaissent leurs droits (41%). Il faut ajouter à cela la

méconnaissance des droits des femmes par certains hommes. Les autres causes, selon les

mêmes personnes enquêtées, sont la pauvreté du ménage, ou de l’un des conjoints (18%),

le manque de respect des femmes à l’égard de leur mari (15%), le manque d’humilité des

hommes (13%), les problèmes d’ordre financier (8%), la colère (6%). Il faut y ajouter

l’infidélité (de l’un ou l’autre des conjoints), le manque de communication entre époux,

l’insatisfaction de l’homme, l’insubordination de la femme vis-à-vis du mari, etc…2

Les données collectées auprès des personnes enquêtées révèlent que les femmes victimes

de violences sont en majorité non instruites comme l’ont indiqué 77% des personnes

interrogées. Les filles les plus exposées proviennent de familles pauvres.

2Source : EMPOWER/CARE/USAID, Enquête de terrain, février 2008

Page 9: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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La non scolarisation, la déscolarisation et la pauvreté constituent des déterminants

favorables aux violences faites aux filles.

Malgré les réponses apportées, le phénomène des violences basées sur le genre ne semble

guère régresser. Les centres qui existent sont une application de la loi mais ne

proposent pas de solution de mise à l'abri et d'insertion.

La tradition peut parfois être source directe des violences faites aux femmes, lorsqu’elle

recommande expressément des pratiques comme les mariages précoces, les rites de

veuvage dégradants, la polygamie, le lévirat, le sororat. Sur ces sources viennent se greffer

des facteurs aggravants comme l’analphabétisme, la méconnaissance des droits, la

dépendance économique des femmes et certains comportements marginaux (alcoolisme ou

consommation des stupéfiants)3

Le faible taux de violences sexuelles s’explique par la non reconnaissance par les

populations de tous les contours de cette forme de violence notamment le viol conjugal qui

est une pratique quasi-généralisée dans toutes les régions du Bénin. Aussi, les pesanteurs

sociologiques empêchent-elles les femmes d’extérioriser les violences sexuelles qu’elles ont

subies.

Les conséquences des violences faites aux femmes se manifestent de façon non exhaustive

à travers des souffrances physiques, la perte de certains organes, la transmission des IST

dont le SIDA, la peur de l’intimité sexuelle, le repli sur soi, le manque d’estime de soi, la

perte de concentration, la perte d’emploi, la déscolarisation et les troubles du sommeil.

Pour ce qui est des répercussions économiques, les violences faites aux femmes entraînent

souvent des cessations de travail et empêchent les femmes de libérer leur potentiel pour

participer au développement du pays.

Une structure adaptée et une prise en charge globale permettront aux femmes de

trouver une forme de réassurance favorisant un mieux être source d'une meilleure

inscription dans la vie sociale et économique.

3 la revue internationale de l'ONG CNR N°15 juillet 2014

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3. Finalités et objectifs 2019-2024

L’objet de l’association Ya Tchegbo est d’agir auprès des personnes les plus

vulnérables au Bénin.

3.1. Objectif général

Agir contre les violences faites aux femmes au Bénin,

3.2. Objectifs opérationnels

Mettre à l’abri et accueillir de façon inconditionnelle des femmes victimes de

violences et leurs enfants

Favoriser leur réinsertion socio-professionnelle

4. Les valeurs

Le respect des Droits Humains (droits et libertés essentiels)

Le respect des différences de chacun de sa culture et de ses croyances

La solidarité

Le respect de l’environnement

5. Fonctionnement associatif

Ya Tchegbo est une association loi 1901. Elle est constituée d’un conseil d’administration en

France et d’un conseil béninois au Bénin. Ces membres se réunissent régulièrement pour

des journées de travail et de suivis du projet. Des membres partent en missions 2 à 3 fois

par an pour soutenir la mission permanente assurée par la Présidente de Ya Tchegbo qui vit

au Bénin.

Page 11: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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PRESIDENTE Karine Bonnifait

VICE PRESIDENTE Claude Hugonnnaud

SECRETAIRE Elisabeth Feret

TRESORIER Philippe Besseron

TRESORIER ADJOINT Francois

Batiot

ADMINISTRATEURS

Sylvie Besseron

Maxime Cornuault

Stéphanie Creuzaud

Michaël De Liège

Muriel Guillot

Elise Petonnet

Angélique Revest

Sylvie Richard

ADHERENTS

42

DONATEURS

30

CONSEIL BENINOIS

Président

Armel Azodogbebou (Magistrat)

Secrétaire

Athanase Thoo

(Chef d'entreprise)

Xavier Kocowadjou

(Chef d'entreprise)

Eugénie Hountondji (Psychologue)

Césaire Sanvi

(Avocat)

6. Moyens humains - matériels et financiers

6.1. Moyens Humains

6.1.1 Compétences techniques et professionnelles – fonctionnement de l’association

Les bénévoles présents apportent les compétences suivantes :

Sociales : assistantes sociales - éducatrices spécialisées - conseillère socio-professionnelle

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Médicales/Para médicales : médecins - aide-soignante et logisticienne – psychologue

Juridiques : juge - avocat

Techniques : sapeur-pompier - architecte - ingénieur agroalimentaire/méthode -

entrepreneur du bâtiment - informaticien

6.1.2 Compétences techniques et professionnelles – fonctionnement de la structure

Salariés, bénévoles, volontaires apporteront les compétences suivantes :

Sociales : assistant.e.social.e - éducateur.rice spécialisé.e

Médicales/Para médicales : psychologue

Juridiques : avocat.e

Techniques : ingénieur.e agronome - agent.e d’entretien bâtiment – informaticien.ne -

vétérinaire – maitre.sse de maison – technicien.ne agricole – agent.e de sécurité –

chauffeur.e–agent.e polyvalent

Un agent polyvalent pour l'entretien du terrain et le gardiennage a été recruté en décembre

2017. Il occupe, sur place, un logement de fonction avec sa famille.

6.2 Moyens Matériels

6.2.1 Existant

Un domaine : 3 hectares situés à Dédo ont été acquis par l’association en novembre 2016.

La ferme éco responsable support de ce projet sera construite sur ce domaine.

Page 13: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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Une pisciculture : 2 étangs remis en état et alevinés en 2017

Cultures : bananeraies – cultures vivrières - sylviculture

Un forage et un château d’eau : réalisés 1er trimestre 2018 et inaugurés en présence de

membres du ministère des affaires sociales et du ministère de la santé, de représentants de

la préfecture et de la mairie de Calavi, du roi de l'arrondissement, du chef d’arrondissement

et des chefs de village, et de la population locale.

Ce château d’eau alimente la structure, les cultures maraîchères et les élevages. Grâce à la

borne fontaine implantée les villageois pourront accéder gratuitement à une eau de qualité.

Le logement de fonction de l’agent polyvalent : mis à disposition en juin 2019.

6.2.2 En projet

Des infrastructures d’accueil : dortoirs – cuisine – réfectoire - rotonde

Des infrastructures de formation : salle de formation/bibliothèque – bureaux – espaces

agricoles (cultures et élevage)

Des infrastructures de tourisme solidaire : 3 maisons

6.3 Moyens Financiers

L'association s'assure un financement, qui doit être sans cesse renouvelé, sous 3 formes :

Autofinancement : adhésions, produits des manifestations et des ventes des produits

agricoles et d'élevage, produits des ventes d'artisanat et de brocantes, dons des particuliers.

Subventions publiques et privées

Mécénat d'entreprise : financier, dons de matériaux, de matériel.

7. Partenariat

Page 14: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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Ministère de la Santé

Une convention de partenariat a été signée en mai 2018 entre le Ministère de la Santé et Ya

Tchegbo.

CIPEC / VGB (Centre Intégré de Prise en Charge des Violences Basées sur le

Genre)

Ce centre ouvert par l'Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID) à

travers Wildaf-Bénin et aujourd’hui financé par MdM Suisse, offre aux victimes de violences

une première réponse en un même lieu. Les femmes accueillies par la ferme d'insertion éco-

responsable seront orientées par le CIPEC / VGB.

Ministère des affaires Sociales et de la Microfinance

Une convention de partenariat est en cours de signature.

CPS (centre de promotion sociale) sont des structures en charge de la prévention et

de la gestion des risques sociaux encourus par les populations et particulièrement

des groupes vulnérables. On en dénombre 85 dans tout le pays.

Médecins du Monde Suisse

MdM dispose d'un programme spécifique de lutte contre les VBG.

Les autorités locales

○ Préfecture du Département de l'Atlantique

○ Mairie d’AboméCalavi

○ Arrondissement de Kpanroun

○ Village de Kpé

○ Royaume de Kpé-Kpanroun

Au Bénin, les élus et les leaders communautaires ont un rôle important auprès des

populations. Il est donc primordial de les associer dans la lutte contre le regard social

stigmatisant et marginalisant sur les résidents que nous accueillerons.

Les partenaires financiers

2018 : Agence de l’Eau Loire Bretagne, Grand Poitiers

2019 : Fondation Air Liquide, Copharbiotec, SCB-Lafarge, audacia

Page 15: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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8. Perspectives

« Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour viendra »

Proverbe béninois

Promouvoir et développer l'association au Bénin et en France

Poursuivre les demandes de subvention pour l'investissement et le fonctionnement de la ferme éco responsable

Étudier d'autres opportunités de lieu d'accueil

Mettre en valeur nos expertises, les développer et les dupliquer

S'inscrire dans un partenariat de proximité au Bénin et en France

Page 16: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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9. ANNEXES

9.1. BUDGETS

A Insérer

9.1.1. Comptes de résultat 2016-2017-2018

9.1.2. Prévisionnels 2019-2020-2021

9.1.3. Budget global d’investissement

9.2. FICHES ACTION

9.2.1. Actualiser le projet associatif

A : Structurer le projet associatif

B : Optimiser et définir les compétences nécessaires au projet

9.2.2. Structurer et développer la communication

A : Organiser la communication en interne

B : Articuler la communication en externe

9.2.3. Construire l’intégration de l’association au Bénin

9.2.4. Définir, renforcer et consolider les partenariats

9.2.5. Etablir et assurer les suivis des subventions – financements

9.2.6. Favoriser la mise en œuvre des missions (permanente/ponctuelle)

A : Définir et organiser la mission permanente

B : Définir et articuler les missions ponctuelles

Page 17: PROJET ASSOCIATIF 2019-2024

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