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PROJET CSE DES CANDIDATS « UNL & INDÉPENDANTS » « Construisons le lycée de demain ! »

Projet CSE UNL 2011-2013

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Le projet de l'UNL au CSE

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PROJET CSE

DES CANDIDATS

« UNL & INDÉPENDANTS »

« Construisons le lycée

de demain ! »

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SOMMAIRE

Quelle rénovation de la Démocratie Lycéenne et des Droits Lycéens ? Et la vie

lycéenne dans tout ça ?

DEMOCRATIE LYCENNE : renforçons le poids des instances !

DROITS LYCEENS : faisons respecter nos droits !

VIE LYCEENNE : Le lycée, lieu d’étude, lieu de vie

Casse du Service Public d’Education : investir dans l’éducation, c‘est investir dans

l’avenir !

SUPPRESSIONS DE POSTES : ça suffit !

FORMATION DE LA COMMUNAUTE EDUCATIVE : il faut un budget pour

apprendre à apprendre !

BUDGET POUR LA VIE LYCEENNE : diminuer les inégalités !

La pédagogie, fondamentale de l’apprentissage

PROGRAMMES & METHODES : un changement radical est urgent !

RYTHMES SCOLAIRES : une réforme des rythmes pour un renouveau de la pédagogie.

FORMATION DES PROFESSEURS : La pédagogie y est fondamentale ! ORIENTATION & SUIVI DE L’ELEVE : des acteurs à revaloriser

Réduire les inégalités sociales pour assurer la réussite scolaire !

GRATUITE DE L’ECOLE : des efforts à faire pour l’égalité !

PASS CULTURE, PASS TRANSPORT, PASS SANTE : le triptyque des régions !

CARTE SCOLAIRE : un outil de mixité sociale

CONCLUSION

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1) Quelle rénovation de la Démocratie Lycéenne et des Droits

Lycéens ? Et la vie lycéenne dans tout ça ?

Les différentes annonces faites par le gouvernement concernant la jeunesse, notamment

pendant le mouvement lycéen contre la réforme des retraites, l’ont montré : la société n’accorde

pas aux jeunes en général et aux lycéens en particulier la place qui leur est due. Certains outils

existent pour garantir cette place, mais ils sont souvent oubliés, bafoués, ou incomplets. Ces outils,

ce sont ceux de la Démocratie Lycéenne.

DEMOCRATIE LYCENNE : renforçons le poids des instances !

Les instances de la démocratie lycéenne sont les seuls espaces d’expression démocratiques

des lycéens. Cependant, peu écoutées, peu connues et uniquement consultatives, leur poids n’est

encore pas assez fort. Le manque flagrant de moyens qui leur sont alloués et d’espace de formation

des élus aggravent ce problème.

En 2008, l’UNL avait inscrit dans son programme au CSE six propositions pour la démocratie

lycéenne. Bien que certaines aient été reprises par la réforme du lycée, de manière tronquée et

incomplète, d’autres, restent à revendiquer. Des instances fortes réclament une reconnaissance

institutionnelle véritable, des prérogatives affirmées et l’instauration d’un véritable statut de l’élu

lycéen.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Il faut instaurer l’élection des élus lycéens au CSE au suffrage universel. Le CSE est

l’instance qui se prononce sur tous les textes qui concerne l’Education Nationale, le nombre

de représentants des lycéens (3 aujourd’hui) doit donc être augmenté. Nous pensons qu’il

est nécessaire qu’au moins 10 lycéens siègent au CSE afin de représenter plus efficacement

leurs camarades. En tant qu’élèves, nous sommes au cœur de l’école et notre voix doit être

mieux prise en compte. Le mode de scrutin doit être modifié : ces 10 élus doivent être

choisis au suffrage direct universel de l’ensemble des lycéens, à la proportionnelle. Ainsi

leur légitimité et leur représentativité en seraient renforcées

- La démocratie lycéenne et les droits lycéens en général ne sont pas suffisamment connus

des lycéens (et parfois même des administrations !). Ceci est du à un manque de

communication et d’ambition pour ces instances de la part de l’Education Nationale. Une

campagne massive d’information ainsi qu’un guide pratique sont une première solution :

il faut que tous les lycéens connaissent les instances qui les représentent dans leurs lycées

et académies, et au niveau national. Face aux taux d’abstention aujourd’hui très élevés, la

connaissance par tous des ces instances leur donnera une légitimité unanimement reconnue.

- Lors des élections au CVL, il faut mettre en place une "journée citoyenne" banalisée et

formatrice. A l’heure actuelle, on ne permet pas aux candidats au CVL de se faire connaitre

et de diffuser leur programme. Or il est indispensable que les lycéens votent pour ceux qui

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portent leurs aspirations et idées. Il faut donc prévoir un temps pendant lequel les

candidats pourront faire campagne et expliciter leur programme. Cela permettra par

ailleurs aux lycéens de s’approprier le CVL, instance déterminante dans l’établissement et

dans l’animation de leur vie quotidienne.

- Les lycéens peuvent et doivent devenir les acteurs de leur éducation : les instances de la

démocratie lycéenne, actuellement consultatives, doivent évoluer et être

décisionnelles. Aujourd’hui, le vote des lycéens n’est décisionnel qu’au Conseil

d’administration. Nous exigeons que l’ensemble des instances de la démocratie lycéenne

deviennent décisionnelles dans leur champ de compétence. On ne peut prétendre donner la

parole aux jeunes si leur voix ne s’impose pas aux choix qui les concernent.

- Un budget doit être confié aux élus, pour qu’ils puissent mettre en place les projets pour

lesquels ils ont été élus. Les instances de la démocratie lycéenne doivent disposer d’un

budget propre. Il est nécessaire que chaque année, l’Etat donne à chaque CVL, CAVL et au

CNVL une enveloppe suffisante pour permettre une vie lycéenne dynamique.

- Les élus doivent pouvoir bénéficier d’un statut. Pour que les instances soient efficaces, il

faut que les élus lycéens soient formés et disposent des outils nécessaires à leur mandat. La

réforme du lycée instaure une formation obligatoire pour les élus CVL, il faut néanmoins

que des moyens soient attribués à celle-ci. De plus, les délégués de classe, les

représentants lycéens au Conseil d’administration, les élus CAVL et CNVL doivent y avoir

accès.

- D’autre part, les élus ne peuvent exercer correctement leur mandat s’ils ne disposent pas

d’outils. Grâce à l’action de l’UNL, les circulaires de la Réforme du lycée instaure que « les

élèves élus bénéficient de conditions matérielles favorisant l'exercice de leur mandat : un

local approprié auquel ils ont le libre accès, un service de messagerie électronique, des

casiers, des dossiers de travail, une documentation adéquate et accessible, etc. ». Cela

reste cependant insuffisant : un véritable statut d’élu lycéen doit être instauré, avec la

création d’une carte spécifique permettant notamment d'avoir un accès facilité aux

établissements et de pouvoir justifier une absence nécessitée par l'exercice du mandat. De

plus ces prérogatives doivent également s’appliquer aux élus des instances autres que le

CVL.

DROITS LYCEENS : faisons respecter nos droits !

Le mouvement social d’octobre et novembre derniers auquel les lycéens ont participé

massivement l’a prouvé : les droits lycéens sont peu connus et peu respectés. Nous exigeons leur

clarification et leur respect. Nous demandons la création en parallèle de nouveaux droits : les

discours sur la libre expression des jeunes doivent se traduire en actes !

Les propositions des candidats UNL & Indépendants

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- Des conseils de disciplines plus pédagogiques, n’ayant pas pour but unique de sanctionner

mais de faire comprendre son erreur à l’élève. Aujourd’hui, les textes sont flous : ils ne

permettent pas à l’élève de se défendre et les conseils se transforment souvent en

tribunaux pour sanctionner à tout prix.

- Une rédaction du règlement intérieur par les lycéens, en association obligatoire avec le

CVL. Ce principe est censé exister à l’heure actuelle, mais force est de constater qu’il est

bien peu respecté. Nous demandons que le règlement intérieur, qui comprend notamment

celui de l’internat, soit une véritable occasion pour débattre de la vie collective dans

l’établissement. Il est donc indispensable que les lycéens, par la voix de leurs élus, soient

pleinement associés à son écriture.

- Les droits fondamentaux que sont la réunion, l’affichage et la publication doivent être

réaffirmés. Souvent, des lycéens ne peuvent organiser une réunion car l’administration

refuse d’accorder une salle. D’autres fois, une affiche sera censurée ou un journal interdit.

Il est inacceptable que l’expression des lycéens soit ainsi bafouée : nous avons le droit

d’exprimer nos opinions dans les établissements, dans le respect de chacun et dans le

respect de la pluralité. On constate cependant que ce droit n’est pas respecté par nombre

de chefs d’établissement. Au lieu d’avoir peur de l’engagement citoyen des jeunes, ceux-ci

doivent favoriser ces initiatives qui font du lycée un véritable lieu de vie et d’émancipation.

- La mise en place d’une Charte des Droits Lycéens, que devraient signer tous les chefs

d’établissement. Cette Charte serait un engagement des proviseurs à connaitre et à

respecter les droits lycéens pendant toute l’année, ce qui n’est pas le cas dans tous les

lycées.

VIE LYCEENNE : Le lycée, lieu d’étude, lieu de vie

La vie lycéenne doit permettre l'émancipation et l'insertion en dehors des heures de cours.

Le lycée, bien plus qu’un lieu d’apprentissage, est un lieu de vie. C’est le premier lieu d’interaction

avec d’autres membres de la société, et de là, nous ne pouvons nous satisfaire d’un lycée où les

seuls espaces de communication entre les élèves sont les salles de cours.

Les propositions des candidats UNL & Indépendants

- Une mise en valeur des projets lycéens, via les Maisons des Lycéens, gérées par et pour

les lycéens. Ces projets demandent de réels moyens aussi bien financiers que législatifs.

L’abaissement de la responsabilité à 16 ans pour les associations doit être véritablement

mis en place, comme promis par le gouvernement. Mais de façon plus globale, il faut laisser

des marges de manœuvre aux lycéens, par le biais des MDL, pour qu’ils puissent transformer

le lycée en un véritable lieu de travail ET de vie, où chacun à sa place.

- Une multiplication des associations culturelles ou sportives internes aux lycées. Les

Associations Sportives (AS), les clubs, les associations culturelles doivent avoir les moyens

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de se développer dans les lycées. Il faut donner aux lycéens les outils nécessaires à leur

création : des locaux doivent être disponibles, ainsi que l’aide d’adultes référents. D’autre

part, alors que nous sommes en plein débat sur les rythmes scolaires, nous revendiquons des

temps au lycée qui ne soient pas des cours (pause méridienne, puis après 16h30) mais des

moments consacrés au développement et au dynamisme de la Vie Lycéenne.

- Un développement des publications et médias lycéens. Cette question majeure dépend du

droit d’expression évoqué ci-dessus. Les multiples journaux, radios, publications lycéens

sont la preuve du dynamisme de la Vie Lycéenne, et plus encore de l’existence de la

démocratie dans les établissements. L’UNL, partenaire d’associations qui aident les

journaux lycéens (Association Jet d’Encre notamment), souhaite que la création de médias

lycéens soit facilitée : guide, informations, outils, locaux, moyens d’impression doivent être

disponibles dans les lycées.

- Une reconnaissance du droit syndical, pour que les organisations syndicales lycéennes

soient légalement reconnues comme interlocutrices directes afin de porter la voix des

lycéens. Accorder le droit syndical aux lycéens, c’est reconnaître l’évidence. Alors que nos

organisations existent depuis des années, qu’elles œuvrent dans les instances, dans la rue

quand il le faut, dans les lycées au jour le jour, auprès des partenaires institutionnels et

associatifs, elles ne sont pas reconnues comme de véritables syndicats. Faut-il rappeler que

la gratuité des manuels scolaires, le retrait de la réforme Darcos, la mise en place de l’ECJS

ont été obtenus grâce notamment à la mobilisation de l’UNL ?

- Par ailleurs il est indispensable que les lycéens se voient accorder le droit de manifester.

Aujourd’hui, malgré la loi, de nombreuses administrations sanctionnent leurs élèves qui

manifestent. Cet état de fait scandaleux a été vigoureusement combattu par l’UNL pendant

le mouvement sur les retraites par exemple. Nous avons prouvé que nous pouvons nous

mobiliser de manière responsable, il est donc juste que le droit de manifestation nous soit

reconnu.

2) Casse du Service Public d’Education : investir dans

l’éducation, c‘est investir dans l’avenir !

Le service public d’Education subit depuis de nombreuses années l’assaut de coupes

budgétaires drastiques à chaque rentrée scolaire. Chaque rentrée, c’est l’ensemble de la

communauté éducative (professeurs mais aussi CPE, COPSY etc.) qui se voit resserrée, contre des

classes qui de facto augmentent toujours plus. A ces baisses de moyens s’ajoutent de nombreuses

réformes imposées sans véritable concertation ni véritable ambition pour l’école et ses élèves.

L’UNL dénonce cette véritable casse de l’Education, et notamment du lycée, qui remet en cause la

réussite de tous les lycéens.

En effet, il est impensable de se vanter d’une part de vouloir améliorer l’Education et les conditions

d’études par des réformes, et d’autre part, de réduire les moyens et humains qui empêchent la

réussite de tous. Notre génération apparaît comme sacrifiée aux impératifs budgétaires que se fixe

le gouvernement. L’Education Nationale se retrouve condamnée à devoir payer la crise, au

détriment de la jeunesse et de son droit à l’avenir. Car aujourd’hui, ce système de l’échec

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scolaire plutôt que de la réussite de tous, ne permet pas à tous une formation qualifiante, seul

rempart face au chômage.

Cette casse du Service Public d’Education n’est pas acceptable.

SUPPRESSIONS DE POSTES : ça suffit !

Il est assez dramatique de voir qu’aujourd’hui, la principale politique gouvernementale en

matière d’Education, celle dont on ressent le plus les conséquences, est celle des restrictions

budgétaires. Cette politique, c’est 16 000 suppressions de postes en septembre 2011 (dont

seulement 1 500 concernent le secteur privé) et près de 60 000 depuis 2007.

Année après année, nous n’avons eu de cesse de dénoncer ces coupes nettes dans les moyens de

l'Éducation Nationale. Rentrée après rentrée, les conditions d’études des élèves se dégradent et

empêchent la réussite de tous. Désormais, les politiques économiques bloquent toute avancée

pédagogique et renient notre droit à l'avenir.

Les propositions des candidats UNL & Indépendants

- Nous revendiquons l’arrêt immédiat des suppressions de postes. Ces suppressions de

postes impliquent inévitablement des surcharges dans les classes. Comment s’assurer de la

compréhension et de l’assimilation des connaissances de chacun dans une classe de 35

élèves ? Comment, dans une situation de sureffectif, face à un enseignant débordé, peut-il

y avoir la concentration nécessaire à l’acquisition des notions ? Comment participer en cours

de langue avec 36 autres lycéens ?

- Les effectifs par classe doivent être ainsi baissés afin que tous puissent étudier dans des

conditions décentes, c'est-à-dire jusqu’au seuil de 25 élèves. Il s’agit de s’ancrer dans une

logique d’assimilation et de compréhension de tous.

- Un plan de recrutement de nouveaux professeurs pour pallier au manque actuel. Car

encore faudrait-il qu’il y ait un professeur pour assurer les cours ! Il n’est pas rare que les

établissements prennent plusieurs semaines, voire des mois, avant de trouver un nouveau

professeur. Les effectifs absents ne sont d’ailleurs plus remplacés : ceux que l’on nomme

les TZR (Titulaire sur zone de remplacement), censés assurer les remplacements dans une

région donnée, sont en fait utilisés pour combler le manque de prof à l’année dès le mois de

septembre. Sont alors embauchés des vacataires, sans qualification ni rémunération

adéquate et donc en général incompétents pour enseigner à des lycéens.

- En plus de la baisse des professeurs, d’autres acteurs nécessaires de l’Education Nationale

manquent. Tout d’abord les CPE (Conseiller principal d’Education), qui ont un rôle très

important dans la coordination de l’équipe pédagogique et le lien avec les élèves.

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- Nous demandons également un recrutement massif de COPSY (1 COPSY pour 500 lycéens).

Ils assurent l’orientation et l’accompagnement des élèves dans leurs scolarité et les

préparent à l’après-lycée.

- De même que les COPSY, les services d'infirmerie scolaire doivent être beaucoup plus

nombreux dans les lycées. Nous demandons qu’un personnel qualifié soit affecté à temps

plein dans chaque établissement.

- Les surveillants sont eux aussi un contact très important avec les lycéens : ils sont des

interlocuteurs parfois plus accessibles que d’autres acteurs éducatifs. Nous demandons donc

un renforcement du nombre de surveillants dans les lycées.

FORMATION DE LA COMMUNAUTE EDUCATIVE : il faut un budget pour apprendre à apprendre !

De plus, à l’amputation de dizaines de milliers de postes se conjugue la suppression pure et simple de toute formation à la pédagogie dans le cursus des futurs professeurs, avec la réforme dite de la « masterisation ». Or, devant une classe, enseigner ne suffit pas : il s’agit d’apprendre à apprendre, d’encourager l’autonomie personnelle et l’émancipation collective. C’est impossible lorsque soi-même on ignore les méthodes permettant d’atteindre cet objectif. Les stagiaires qui ne disposent d’aucun bagage pratique sont envoyés devant des classes entières, seuls, pour le même nombre d’heures que leurs collègues diplômés. Cette réforme n’a été faite que pour des fins budgétaires, au détriment de la pédagogie.

Outre la formation des enseignants, les fonds manquent pour assurer une formation continue pour l’ensemble des acteurs de l’Education.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Nous nous engageons pour la réussite de l’ensemble des élèves et pas seulement d’une

élite. La remise en place des IUFM est primordiale. Un professeur nouvellement diplômé ne

peut pas arriver dans une salle de cours sans avoir jamais avoir travaillé face à des élèves

auparavant. Le corps enseignant doit être formé à la pédagogie. Les stagiaires sont

actuellement utilisés pour pallier les carences du dispositif de remplacement ou bien encore

pour faire de la discipline dans les établissements les plus en difficultés, alors qu’ils n’ont

aucune préparation préalable : cette situation est inadmissible et reflète clairement le

désinvestissement de l’Etat dans la formation des professeurs.

- L’investissement massif dans une nouvelle formation des enseignants.

- Une formation continue des COPSY, qui devraient être en permanence au courant des

nouvelles voies d’orientations possibles. Ils doivent répondre aux attentes des élèves en

devenant des conseillers qualifiés et informés des cursus, des passerelles, etc.

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BUDGET POUR LA VIE LYCEENNE : diminuer les inégalités !

L'État se désinvestit totalement de l’éducation, et par ses politiques, il creuse le fossé entre les lycées dits ghettos et les lycées dits d’élite. Il creuse les inégalités dans l’accès à la réussite scolaire, mais aussi à la culture. En effet, les disparités sociales sont aujourd’hui fortes, et beaucoup de lycéens n’ont pas la possibilité de s’émanciper par des activités culturelles, sportives, des voyages, etc.

Il est du rôle du système éducatif de pouvoir fournir à ces lycéens les activités et l’ouverture culturelle auxquels ils n'ont pas accès dans leurs familles. Mais le budget de l’éducation nationale ne permet pas aujourd’hui aux établissements de mettre en place des projets.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Accorder aux établissements scolaires les moyens d’organiser des sorties ou voyages

pédagogiques et autres projets d’établissements. En effet, beaucoup de lycéens n’ont pas

les moyens de voyager. Le lycée doit permettre la découverte de nouvelles régions et

cultures en lien avec un projet pédagogique.

- Créer un véritable Fond pour la Vie Lycéenne. Il existe actuellement un Fond de l’Elève,

qui confond le Fond d’Aide Sociale et le fond de Vie Lycéenne. Les établissements assurent

la répartition entre les 2 pôles comme ils le peuvent, et les fonds souvent maigres ne

laissent pas grand-chose pour la Démocratie Lycéenne. La création d’un vrai Fond de la Vie

Lycéenne (séparé de celui des aides sociales), bien financé, sera donc un atout pour

dynamiser la vie lycéenne : permettre à tous de s’émanciper dans l’organisation et la

participation à des activités très diverses.

ANNEXE 1 : Il faut mettre fin à l’exploitation des élèves en baccalauréat professionnel, qui ne

sont pour les entreprises qu’une main d’œuvre bon marché, gratuite et bien évidemment sans droit.

Les stages effectués lors du cursus scolaire doivent non seulement être rémunérés mais

également encadrés par un règlement strict protégeant les lycéens d’abus de la part du patronat.

Au même titre que les travailleurs professionnels et même plus encore, les élèves ont droit à un

Code définissant une limitation horaire, des temps de repos, l’adaptation aux conditions de travail,

etc.

ANNEXE 2 : Le gaspillage de moyens dans les politiques sécuritaires doit immédiatement cesser, tout comme la stigmatisation de certains établissements. Les coupures de budget dans l’Education Nationale doivent laisser place à la mise en œuvre de mesures pédagogiques, vectrices de progrès social et de formation qualifiante. Ainsi, pour encadrer les lycéens, le gouvernement préfère investir dans des caméras de surveillance, des portiques de sécurité, des EMS plutôt que dans des surveillants, des CPE, des COPSY, des enseignants. Là encore, l'État privilégie la répression à la prévention et à la résolution des problèmes sur le long terme.

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3) La pédagogie, fondamentale dans l’apprentissage

La pédagogie est un outil indispensable à la transmission du savoir. Littéralement « art d’éduquer », il rassemble les méthodes pour enseigner et apprendre.

Le manque de pédagogie dans notre système :

Le système éducatif français démontre un manque flagrant de pédagogie. Nous sommes spectateurs de notre éducation et condamnés à ingurgiter des tonnes de connaissances, matière par matière. Celles-ci étant cloisonnées, nous ne pouvons avoir une vision globale du monde. De plus, les connaissances que nous apprenons ne sont pas utilisables car on ne nous enseigne pas les méthodes qui permettent de les utiliser. Certes, il nous faut ces connaissances, mais il faut aussi nous « apprendre à apprendre », nous « apprendre à utiliser » et nous « apprendre à chercher ». Les conséquences de ce manque de pédagogie sont dramatiques pour notre système scolaire. L’élève décroche car il ne supporte pas d’assister à un cours ennuyant, sans intérêt pour lui, et ne peut pas ingurgiter toutes les connaissances brutes.

D’autant plus dramatiques que ce manque créé des inégalités scolaires selon les milieux sociaux et les moyens financiers des élèves. Il est évident, et les chiffres le prouvent, qu’une fille ou fils de professeur s’adaptera plus facilement au système éducatif et obtiendra plus facilement son bac que quelqu’un venant d’un milieu social défavorisé. Ainsi, les enfants d’enseignants ont 7 fois plus de chances d’obtenir leur bac que ceux venant d’un milieu défavorisé.

Selon les moyens financiers des familles, celles-ci peuvent avoir recours au « marché de l’éducation » que ce soit les écoles privées ou les cours payants à domicile, creusant encore le trou des inégalités. PROGRAMMES & METHODES : un changement radical est urgent !

De nouvelles méthodes d’enseignement doivent être mises en avant. L’élève doit devenir acteur de son éducation et non plus spectateur. Il faut passer de la méthode du face à face où l’élève s’assoit et ingurgite des connaissances brutes à celle du côte à côte où le professeur travaillerait aux côtés des élèves.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Il faut permettre le droit à l’erreur. Se tromper n’est pas un drame, au contraire, il permet de mieux comprendre. Il faut pouvoir apprendre de ses erreurs en cessant de les sanctionner.

- Il faut donner plus d’autonomie à l’élève, le laisser découvrir et apprendre par lui-même. Ainsi les Travaux Personnels Encadrés (TPE) doivent être généralisés et remis en terminale. Les TPE permettent l’interdisciplinarité, preuve que la société n’est pas une somme de compétences mais bel et bien un ensemble interconnecté.

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- Une refonte de la pédagogie dans notre système scolaire est plus que jamais nécessaire. Celle-ci passera par une refonte des programmes scolaires. Il faut se recentrer sur l’acquis de la méthodologie, de l’organisation du travail et des connaissances tout en décloisonnant les matières.

- Enfin, il faut mettre fin au bachotage et à un système de notation qui sanctionne l’élève plus qu’il ne l’encourage. Ce système de notation favorise l’échec scolaire. En effet, l’accumulation de notes catastrophiques fait plonger l’élève. Nous demandons un système de notation permettant de noter la progression de l’élève et non de sanctionner ce dernier. Ce nouveau système irait de pair avec la création d’un climat de confiance entre le professeur et le lycéen.

- Pour palier au manque d’égalité, nous demandons la mise en place d’un Système d’Aide Scolaire. Ce dernier permettrait à tous, d’où qu’ils viennent, d’acquérir les compétences demandées sans avoir à faire appel aux « boîtes à bac ».

- Nous demandons que des moyens soient investis dans les nouvelles technologies. De plus les professeurs doivent y être bien formés : il n’est pas aujourd’hui envisageable de trouver un emploi sans savoir utiliser un ordinateur. Il faut faire de ces nouvelles technologies un outil formidable d’apprentissage.

L’UNL se veut porteur d’un renouveau pédagogique. Nous demandons des moyens et une refonte des méthodes d’enseignement à l’école afin de remettre l’élève au centre et pour que celui-ci devienne l’acteur de son éducation et donc de son avenir.

RYTHMES SCOLAIRES : une réforme des rythmes pour un renouveau de la pédagogie.

Le gouvernement a lancé une conférence sur les rythmes scolaires. Le fait de se poser ces questions essentielles après avoir opéré la réforme du lycée l'année dernière nous semble complètement illogique. Nous craignons que le gouvernement n'use de cette conférence pour supprimer encore plus de postes de professeurs.

Aujourd'hui, il est clair que l'organisation du temps scolaire n'est pas la bonne. Nous avons des journées qui dépassent parfois les 8h de cours et d’autres complètement vides. Les cours sont mal répartis, ce qui oblige à revenir en cours le samedi, et rien n'est fait pour favoriser notre émancipation au quotidien.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Après réflexion et débat sur la question, nous pensons qu'il est nécessaire d'instaurer une limite maximum de 6h de cours par jour pour nous donner l'opportunité de ne pas passer tout son temps assis derrière un bureau. De plus, nous demandons une vraie répartition des types d'enseignement tout au long de la journée (alternance de cours, de TP...). La

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pause de midi doit également faire l'objet d'une attention particulière : 1h30 nous semble un strict minimum pour pouvoir manger et avoir le temps de décompresser. Enfin, il faut repenser les programmes pour nous permettre avant tout d'apprendre à apprendre et donc redonner à l'école son vrai rôle : l'émancipation.

- Nous voyons le lycée comme un lieu d'apprentissage, mais surtout comme un lieu de vie. Si le nombre d'heures de cours par jour diminue, c'est bien pour laisser place à un autre type d'activités. Nous pensons à de l'accompagnement scolaire pour les devoirs, mais aussi à des activités culturelles, sportives et artistiques, organisées dans le cadre du lycée. Permettre à tous de faire ses devoirs au sein du lycée avec des professeurs formés et disponibles, c'est faire un pas de plus vers la fin des inégalités sociales. Il faut mettre en place un Service d'Assistance Scolaire personnalisé de qualité pour tous. Aussi nous voyons ce temps comme un temps d'engagement, au sein des associations du lycée mais aussi des instances de la démocratie lycéenne qui sont essentielles aux lycées pour être acteurs à part entière de leur lycée. Nous demandons à ce que soit mises en places deux heures d'accompagnement tous les jours pour permettre l'ensemble de ces activités.

- De manière plus générale, nous demandons à ce que les cours soient répartis sur 5 jours et que le samedi soit exclusivement réservé aux activités décrites ci-dessus. Pour permettre de réduire le nombre d'heures journalières, mais pas le nombre d'heures de cours total sur l'année, nous demandons à ce que la reconquête du mois de juin soit effectuée de manière efficace. Ainsi nous pourrons conserver un rythme de travail correct, nos week-ends et nos vacances d'été tout en assurant le système 7/2 : 7 semaines de cours puis 2 semaines (complètes) de vacances.

- Le débat sur les rythmes scolaires ne doit pas être un prétexte pour supprimer des postes de professeurs et réduire leurs heures de travail. Dans tous les cas, on ne pourra réformer le système et mettre en place des rythmes adaptés si les professeurs ne sont pas formés et si une limite maximale de 25 élèves par classes et des groupes de moitié pour les TP et les langues ne sont pas instaurés.

- Au niveau des séries professionnelles, les élèves travaillent dans des conditions inadmissibles. Les rythmes sont éprouvants et la fatigue intense. La réforme du baccalauréat professionnel a compressé les programmes de 4 ans en 3, entraînant des journées et des semaines extrêmement chargées, bien plus que dans les filières générales et technologiques. Il s’agit d’une dégradation brutale des conditions d’études et de vie des élèves, remettant totalement en cause leur accès au diplôme, leur épanouissement dans les études et leur bien-être quotidien.

FORMATION DES PROFESSEURS : La pédagogie y est fondamentale !

La réforme de masterisation accentue les inégalités. D’une part, pour les étudiants, les

études sont plus difficiles car elles comportent des stages en M1, et ceux-ci n’ont plus accès à la

pédagogie à cause des IUFM qui ferment par souci d’économie. D’autre part, le reflet de cette

réforme se traduit par les difficultés croissantes des élèves. Le manque de pédagogie est

catastrophique pour les élèves déjà en difficultés scolaires. L’élève est face à des cours magistraux,

avec un professeur qui n’est pas à même de bien transmettre ses connaissances. Cela entraîne donc

rapidement le « décrochage » de l’élève pendant les cours et ensuite l’échec scolaire. Il serait

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pourtant temps de s’alarmer lorsqu’on voit 150 000 lycéens quitter le cursus scolaire avant

l’obtention d’un quelconque diplôme, se retrouvant sans emploi et sans protection.

De plus, les classes surchargées ne font que surenchérir ce problème déjà existant. Etre 35 dans une

classe est un facteur qui remet en cause notre droit à l’avenir. En effet, les conditions d’études et

d’assimilation des connaissances sont beaucoup plus difficiles.

Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités en matière d’éducation. Enseigner est

un métier qui s’apprend, et cela passe d’abord par de la pédagogie. Il faut donc investir

massivement dans la formation des profs et en mettre davantage pour des classes avec un

maximum de 25 ! Nous ne demandons pas d’avoir la chance de réussir, simplement d’avoir le

droit de pouvoir étudier dans les conditions les plus favorables à la réussite de tous.

ORIENTATION & SUIVI DE L’ELEVE : des acteurs à revaloriser

Le manque de pédagogie se ressent également au quotidien, dans le suivi de l’élève. Ce suivi est

réalisé par des acteurs aujourd’hui trop peu nombreux dans les établissements. Ainsi, les Conseiller

d’Orientation-Psychologues sont souvent peu disponibles pour les élèves qui souhaitent parler de

leur appréhension du lycée et de la suite de leur cursus. Faute de COPSY, certains lycéens se voient

mal orientés et en échec, car la filière qu’ils ont choisi, par défaut, ne leur convient pas.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Revaloriser la place des COPSY : chaque lycéen doit au minimum avoir 2 rendez vous par

année de lycée pour construire progressivement son parcours.

- Organiser 2 journées d’immersion par trimestre de la 4e à la terminale dans les classes

supérieures selon les choix de l’élève pour mieux les connaitre.

- Il faut également assurer un droit à l’erreur en décloisonnant les filières et les voies pour

permettre la réorientation. Aussi il faut assurer des passerelles fortes entre les filières et

les voies et un véritable tronc commun en 1e et en Terminale.

4) Réduire les inégalités sociales pour assurer la réussite scolaire !

Le social doit être au cœur de notre projet pour le Conseil Supérieur de l’Education. Des

conditions sociales difficiles pour les lycéens, ce sont en effet des obstacles supplémentaires à sa

réussite scolaire. A l’heure où le coup de la rentrée augmente d’année en année, on se rend bien

compte que l’idéal de l’école gratuite est loin… Les familles se trouvent à devoir payer des frais

importants pour les manuels, les trousseaux pro, les fournitures etc.

Ces inégalités conditionnent donc en partie la réussite des lycéens. Elles accélèrent la reproduction

sociale : ceux qui ont les moyens de se payer la réussite scolaire contre ceux qui devront choisir

entre payer le Pass transport et manger.

La reproduction sociale est aggravée par la suppression de la carte scolaire qui empêche la mixité

sociale dans les établissements, encourageant alors le communautarisme et l’intolérance. Alors que

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nous souhaitons un avenir riche en perspectives et porteur d’un vivre-ensemble et de solidarité, le

gouvernement détruit petit à petit l’école. C’est pourtant l’école qui dessine la société de demain.

GRATUITE DE L’ECOLE : des efforts à faire pour l’égalité !

Les difficultés pour assurer les coûts de scolarité sont de plus en plus importantes. Alors que le prix de la rentrée augmente chaque année, les trousseaux pro et les fournitures sont des charges toujours plus importantes pour les familles, surtout celles n’entrant pas dans les critères pour obtenir des aides suffisantes. Dans un tel contexte, où est la gratuité de l’école ? Dans une école publique où l’on doit assumer le coût des fournitures, le coût des repas, le coût des transports, parfois le coût des voyages, où est la place des élèves de catégories défavorisées ? Elle n'existe pas.

Il n’est pas rare qu’un lycéen ne mange pas pour pouvoir s’assurer d’avoir toutes ses fournitures. Et même, phénomène très grave et très inquiétant, le salariat lycéen est de plus en plus fréquent. Le lycéen, en se salariant, met en danger la réussite de ses études. Accumuler les doubles journées ne fait que nuire à la concentration lors des cours et donc à la réussite scolaire. Comme le salariat étudiant, le salariat lycéen est vecteur d’échec scolaire.

Ce manque de moyens est encore plus flagrant pour les filières et séries spécialisées qui deviennent, du fait de leur coût, des filières élitistes. L’investissement dans du matériel spécifique supplémentaire est difficile. Musique, arts appliqués, sports la liste des filières inabordables pour de nombreux élèves s’allongent au fur et à mesure que les années passent.

Les possibilités de réussir son parcours scolaire et de s’émanciper sont donc étroitement liées au

milieu d’origine de l’élève. Les fils de professeurs ont 7 fois plus de chances d’obtenir le bac que

ceux d’ouvriers, car ils sont environnés depuis leur plus jeune âge par la culture et le monde

scolaire. Ceux de familles aisés peuvent se payer des cours particuliers, recourir au privé pour

augmenter encore leurs chances de réussite.

L’école ne garantit aujourd’hui pas les mêmes droits à une formation pour tous. Tout le monde,

surtout en période de crise, n’a pas les moyens de passer à la caisse et de remplir l’addition. Il faut

rétablir le principe républicain de la gratuité de l’école.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- L’augmentation des aides scolaires, des bourses et des aides de rentrée, en valeur et en nombre, est une nécessité pour que tous les lycéens aient les mêmes droits de réussite. Il est nécessaire que l’école devienne réellement gratuite. Donner aux familles dans le besoin, c’est améliorer le quotidien de nombreux lycéens, et donc lutter contre leur échec scolaire et l'injustice.

- Nous demandons la gratuité totale des manuels sur tout le territoire. L’UNL l’a déjà obtenue de la part de certaines régions. Beaucoup l’ont promis pour l’avenir : nous veillerons au respect de ces promesses. La gratuité des manuels est une nécessité car ils sont le socle de connaissance et de travail des élèves.

- Nous exigeons la gratuité des fournitures scolaires ainsi que des trousseaux professionnels. Ce coût qui revient aux familles est souvent dur à porter et toujours inégalitaire, aussi, pour assurer pleinement une école gratuite et obligatoire, ce coût doit disparaitre !

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PASS CULTURE, PASS TRANSPORT, PASS SANTE : le triptyque des régions !

Avec l’Etat, il faut également solliciter les régions pour assurer un accès égalitaire entre les

familles. En effet, certaines régions ont déjà mis en place des chèques cultures ou autre initiatives,

mais celles-ci doivent être généralisées sur tout le territoire, et pas seulement en termes de

culture.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Nous demandons tout d’abord la mise en place d’un Pass culture, sorte de chéquier lycéens

qui permettrait à tous d’avoir accès à la littérature, la musique, mais aussi le théâtre,

l’opéra, le cinéma, etc.

- Pour accéder à ces espaces culturels, et aussi à son lieu d’étude, il faut bien entendu y

arriver. C’est pourquoi, pour diminuer les inégalités entre les personnes habitants en ville

et ceux en périphérie, nous demandons un Pass transport pour tous les lycéens assurant des

tarifs très diminués sur tout le territoire.

- Enfin, l’accès aux soins doit aussi être garanti. Certaines familles se trouvent dans la

situation de devoir choisir entre se soigner et payer le loyer. Or, les besoins des lycéens

sont importants et spécifiques, il faut donc une généralisation des Pass santé (comprenant

le Pass contraception) pour que la santé ne pose de problème dans le cursus scolaire. Ces

chèques, proposant notamment des bons pour aller chez le gynécologue, chez le médecin

ou pour avoir accès à des contraceptifs à bas prix ont déjà fait leur preuves dans de

nombreuses régions où ils ont été mis en place.

CARTE SCOLAIRE : un outil de mixité sociale

La Carte scolaire est un système qui garantissait la mixité dans les établissements, par « lycée de

secteur ». Il permettait aux lycées de rassembler des collèges dits « difficiles » avec d’autres

meilleurs, assurant une certaine mixité sociale et encourageant le vivre-ensemble citoyen. Avec la

suppression de la carte scolaire, les établissements peuvent choisir leurs élèves sur dossier et donc

trier les postulants. La sélection amplifie donc le phénomène de reproduction sociale : les bons

élèves iront dans les « lycées d’élites », les autres dans les « lycées ghettos ».

Le fossé entre les lycées « ghettos » et les lycées « d’élite » est de plus en plus important, grandissant en parallèle du fait que le gouvernement investit de moins en moins dans l’éducation. La suppression de la carte scolaire empêche les jeunes de se mélanger entre milieux et filières différents et empêche donc toute mixité sociale. Cette mesure acte les inégalités sociales, considérées comme inévitables, et les accentue graduellement. Les contacts disparaissent, laissant la place à l'ignorance de l'autre ayant un vécu et une origine sociale différente de soi. L’ignorance va toujours de pair avec l’intolérance.

Les propositions des candidats UNL& Indépendants

- Il est indispensable pour permettre la mixité sociale et scolaire de remettre en place une carte scolaire juste et efficace garantissant un large choix de formations pour tous, et le libre choix de son orientation. Quelles que soient ses origines géographiques, l’élève doit pouvoir être acteur de son éducation et de son avenir. Le lycée doit se trouver à proximité du lieu d’habitation de l’élève pour ne pas l’obliger à des heures de transports ne faisant que le fatiguer et mettant sa réussite hors de portée.

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- De plus, pour assurer une plus ample mixité entre les voies, nous demandons le développement des les lycées polyvalents. Ces derniers permettent de casser les clichés, de se fréquenter et d’apprendre de l’autre. Ces lycées sont de vrais lycées du vivre-ensemble. Les généraliser permettrait de casser les barrières des préjugés entre filières et séries.

- Enfin, il faut garantir à chaque lycéen qu’il ait un emploi à la fin de ses études. Nous exigeons auprès de l’Etat qu’il lance immédiatement une politique de lutte contre le chômage des jeunes et ses 23% de chômeurs. Une réelle politique de l’emploi – et notamment de l’emploi public – garantirait à tous l’obtention d’un travail à la fin de son cursus d’études. Ainsi, c’est toute une classe d’âge qui ne connaîtrait pas le chômage. Il faut que le lycéen ait envie de travailler parce que son travail scolaire d’aujourd’hui lui permettra d’obtenir un emploi demain et une retraite décente après-demain.

L’école doit redevenir vecteur d’espoir et un véritable ascenseur social en garantissant à tous le droit de réussir. Elle doit permettre à toute une classe d’âge de sortir diplômée du système scolaire.