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Résumé non-technique de l’étude d'impact sur l'environnement / Projet de centrale photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer (86) 2017
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ETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT ET LA SANTE PUBLIQUE
Projet de centrale photovoltaïque au sol de
Montmorillon/Saint-Léomer (86)
Département : Vienne
Communes : Montmorillon, Saint-Léomer
Maître d'ouvrage
Contact Simon BORDAGE 78 Avenue Jacques Cœur CS 10 000 96 068 Poitiers Cedex 9 Tél. : 05 49 60 54 64
Réalisation et assemblage de l'étude ENCIS Environnement Ester Technopole 1, avenue d’Ester 87 069 LIMOGES Tél. : 05 55 36 28 39
Octobre 2017
Résumé non-technique de l’étude d'impact sur l'environnement / Projet de centrale photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer (86) 2017
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Résumé non-technique de l’étude d'impact sur l'environnement / Projet de centrale photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer (86) 2017
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Sommaire
Les auteurs de l’étude .................................................................................................................. 4
Coordination et rédaction de l’étude d’impact : ......................................................................... 4
Milieux naturels ......................................................................................................................... 4
Etudes paysagères : ................................................................................................................. 4
Le maitre d’ouvrage : SERGIES ................................................................................................... 4
Introduction .................................................................................................................................. 4
1. Description du projet ................................................................................................................ 5
1.1 Localisation du projet ....................................................................................................... 5
1.2 Description de la centrale photovoltaïque ........................................................................ 7
2. L’état initial de l’environnement .............................................................................................. 10
2.1 La géographie du site .................................................................................................... 10
2.2 Le contexte socio-économique ...................................................................................... 10
2.3 Le paysage .................................................................................................................... 11
2.4 Le milieu naturel ............................................................................................................ 13
3. Les raisons du choix du projet ................................................................................................ 14
3.1 Le choix de l’énergie solaire .......................................................................................... 14
3.2 Un soutien local ............................................................................................................. 14
3.3 Une faisabilité technique et économique ....................................................................... 14
3.4 L’évolution du projet ...................................................................................................... 14
4. Les impacts du projet sur l’environnement ............................................................................. 15
4.1 Les impacts sur le milieu physique ................................................................................ 15
4.2 Les impacts sur le milieu humain .................................................................................. 16
4.3 Les impacts sanitaires ................................................................................................... 16
4.4 Les impacts sur le paysage ........................................................................................... 17
4.5 Les impacts sur le milieu naturel ................................................................................... 21
5. Les mesures de suppression, de réduction et de compensation des impacts ........................ 22
Conclusion ................................................................................................................................. 23
Résumé non-technique de l’étude d'impact sur l'environnement / Projet de centrale photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer (86) 2017
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Les auteurs de l’étude
L’étude a été rédigée en intégralité par l’équipe d’ENCIS
Environnement, bureau d’étude en environnement, énergies renouvelables
et aménagement durable qui a réalisé une soixantaine de dossiers
d’études d’impact sur l’environnement et avec plus de 9 ans d’expériences dans les études photovoltaïques
au sol.
Coordination et rédaction de l’étude d’impact :
Valérian CANTEGRIL, Responsable d’études
Milieux naturels :
Pierre PAPON, Responsable de pôle (coordination et assemblage des expertises écologiques)
Romain FOUQUET, Responsable d’études (habitats naturels, flore, faune terrestre)
Kévin MARTINEZ, Responsable d’études (mammifères terrestre, chiroptères)
Floriane PASAS, Chargée d’études (Avifaune)
Etudes paysagères :
Raphaël CANDEL-ESCOBAR, Chargé d’études (rédaction du volet paysager et réalisation des
photomontages)
Le maitre d’ouvrage : SERGIES
SERGIES appartient au Groupe ÉNERGIES VIENNE, anciennement
Syndicat Intercommunal d’Électricité et d’Équipement du Département de la
Vienne (SIEEDV).
Créée en 2001 et basée à Poitiers, SERGIES est une Société à Action
Simplifiée chargée de développer, aménager et exploiter les moyens de
production d’électricité décentralisés à partir d’énergies renouvelables : éolien industriel, photovoltaïque sur
toiture et au sol, méthanisation et biogaz. En réponse aux attentes des 265 communes adhérentes au
Syndicat ENERGIES VIENNE, elle se positionne comme l’investisseur public local qui agit pour un
développement maîtrisé et concerté de ses projets.
Introduction
Un projet de centrale photovoltaïque au sol est développé sur les communes de Montmorillon et de
Saint-Léomer dans le département de la Vienne (86) par SERGIES.
La démarche d’identification du site s’est faite dans un souci de légitimité et de limitation des
impacts sur l’environnement. De ce point de vue, le site des parcelles D 181 (Montmorillon) et C 206 (Saint-
Léomer) apparaît propice à l’implantation d’une centrale photovoltaïque. Ses caractéristiques répondent
favorablement aux différents critères d’implantation :
Critères techniques : potentiel solaire suffisant, superficie et topographie adéquates, capacités de
raccordement électrique proches, etc.
Critères environnementaux et paysagers : hors des contraintes réglementaires, sans sensibilités
majeures dès le pré-diagnostic, des vues fermées, sans monument historique proche, des
habitations éloignées, etc.
Critères d’occupation du sol : le site a été choisi en raison de son utilisation actuelle, de centre
d’enfouissement technique de déchets non dangereux, incompatible avec d’autres occupations des
sols telles que l’agriculture. L’installation d’une centrale photovoltaïque au sol apparait comme une
bonne solution pour valoriser la parcelle sans conflit d’usage.
Le Conseil Communautaire de la Communauté de Communes Vienne et Gartempe ainsi que les
mairies de Saint-Léomer et de Montmorillon ont été rencontrées à plusieurs reprises afin de leur présenter
le projet et d’obtenir leurs accords.
Malgré le fait que ce type d'énergie ait un bilan globalement positif sur l’environnement,
principalement en limitant le dégagement de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, l’implantation d’une
centrale photovoltaïque peut comporter, comme toutes infrastructures, des impacts sur l’environnement.
Dans le cadre de la demande de permis de construire, une étude d’impact sur l’environnement a donc été
réalisée. Ce dossier est un élément clé dans l'évaluation d'un projet, et a pour vocation d’analyser les
incidences éventuelles ainsi que les mesures prises visant à les réduire.
Ce résumé non technique reprend les points principaux de l'étude d'impact permettant ainsi une
compréhension rapide des caractéristiques environnementales du projet de centrale photovoltaïque au sol.
Résumé non-technique de l’étude d'impact sur l'environnement / Projet de centrale photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer (86) 2017
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1. Description du projet
1.1 Localisation du projet
Le site d’implantation de la centrale photovoltaïque se trouve sur un Centre d’Enfouissement
Technique localisé sur les communes de Montmorillon et de Saint-Léomer, dans le département de la
Vienne (86), au sein de la région de la Nouvelle Aquitaine (carte ci-dessous). Ces deux communes font
partie de la Communauté de Communes Vienne et Gartempe.
Les coordonnées géographiques (coordonnées Lambert 93) du centre du site sont :
X = 543 346,19 m Y = 6 590 755,96 m.
Les parcelles concernées par l’étude couvrent au total une superficie d’environ 5,59 ha. Trois aires
d’étude ont été utilisées pour l’étude d’impact du projet (carte ci-après) :
l’aire d’étude immédiate correspondante aux parcelles envisagées,
l’aire d’étude rapprochée (1 km autour du site),
et l’aire d’étude éloignée (5 km autour du site).
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1.2 Description de la centrale photovoltaïque
Une centrale photovoltaïque est composée de plusieurs éléments (cf. figure ci-dessous) : le
système photovoltaïque, les câbles de raccordement, les locaux techniques, la clôture et les accès.
Le système photovoltaïque comprend plusieurs alignements de panneaux. Chaque panneau
contient plusieurs modules eux-mêmes composés de cellules photovoltaïques. Des fondations reçoivent les
supports sur lesquels sont fixés les modules.
La centrale photovoltaïque de Montmorillon/Saint-Léomer sera d’une puissance crête installée de
3 467 940 Watts Crète (Wc). La puissance en sortie d’onduleur est quant à elle de 2 900 000 Volt Ampère
(VA). Sa production est estimée à au moins 3 988 MWh/an. La centrale est composée de 10 052 modules,
d’un local de conversion de l’énergie (onduleurs et transformateur) et d’un poste de livraison. L’emprise
totale du projet est de 3,79 ha pour une surface en modules de 1,97 ha.
Les structures porteuses des modules (ou tables) seront fixées au sol par l’intermédiaire de
longrines en béton qui seront déposées sur le sol. Les tables seront orientées vers le Sud et inclinées selon
un angle de 20° assurant un rendement optimal en termes de kWh produits par hectares d’emprise au sol
de la centrale. La hauteur maximale des structures atteindra 2,15 m par rapport au sol. Les alignements de
tables sont espacés en moyenne de 3,62 m.
Les câbles de raccordement permettent de relier les panneaux à une boite de jonction d’où repart
le courant continu dans un seul câble vers le local technique. Des câbles haute tension en courant alternatif
transportent le courant du local technique jusqu’au réseau de distribution d’électricité le plus proche. Ces
câbles sont généralement enterrés mais, dans certains cas, peuvent également courir le long des
structures. C’est le cas du projet de Montmorillon/Saint-Léomer.
Les locaux techniques abritent les onduleurs qui transforment le courant continu en courant
alternatif, les transformateurs qui élèvent la tension électrique pour que celle-ci atteigne les caractéristiques
du réseau, les compteurs qui mesurent l’électricité envoyée sur le réseau et différents installations de
protection électrique.
Le site est sécurisé par une clôture grillagée de 2,5 m de hauteur qui entourera la centrale
photovoltaïque. Elle permettra de sécuriser le site contre toute intrusion. Elle sera en acier galvanisé avec
des mailles plastifiées vertes. Une densification de la haie au sud-ouest du site permettra une meilleure
intégration paysagère. En plus de la clôture, un système de vidéo-protection sera installé pour détecter
toute intrusion et ainsi pouvoir agir en conséquence.
Des pistes d’une largeur d’environ 3 m sont nécessaires afin de permettre la circulation des engins
sur les parcelles accueillant la centrale. Les pistes existantes en périphérie du site seront utilisées afin de
limiter l’impact du projet sur le site. Aucun décapage ne sera réalisé cependant un apport éventuel de
matériaux pourra permettre leur renforcement.
Schéma de principe d’une installation photovoltaïque (source : guide de l’étude d’impact)
La durée de la phase de construction est estimée à environ 6 mois. La centrale sera reliée au
réseau public de distribution de l’électricité par SRD. Une solution de raccordement a été proposée sur le
départ existant de Bourg-Archambault issu du poste source des Jaumes via une extension de réseau en
câble souterrain sur une distance globale d’environ 3870 m.
En phase d'exploitation, les interventions sur site sont réduites aux opérations d'inspection et de
maintenance technique. Seuls des véhicules légers circuleront sur le site. La centrale photovoltaïque est
implantée pour une période de 30 ans minimum et produit de l’électricité durant toute cette période. Selon
les calculs, la production annuelle totale nette de la centrale sera de 3 988 MWh/an. Cela correspond à
l’équivalent des besoins en électricité spécifique (hors chauffage) de 1 994 habitants, à raison d’une
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consommation moyenne annuelle de 2 000 kWh par habitant d’après une étude réalisée sur la base des
clients de SOREGIES. Pendant ses 30 années de fonctionnement minimum, la centrale produira une
quantité d'électricité de 119 640 MWh. Les chiffres présentés dans ce paragraphe sont issus de l’étude
technique du projet. Ils sont susceptibles d’évoluer à la marge lors de la réalisation de la centrale.
La centrale est construite de manière à ce que la remise en état initial du site soit parfaitement
possible. L’ensemble des installations est démontable (panneaux et structures métalliques) et les longrines
seront facilement retirées. Les locaux techniques (pour la conversion de l’énergie) et les autres
aménagements connexes seront également enlevés du site.
Plan des structures porteuses
Simulation du projet de Montmorillon/Saint-Léomer depuis l’entrée du site
Commune d’implantation Montmorillon & Saint-Léomer (86)
Coordonnées du centre du site
(système Lambert 93) X = 560 988,12 m ; Y = 6 494 753,15 m
Type de centrale Centrale photovoltaïque au sol - Structure fixe
Technologie utilisée Modules polycristallin de 345 Wc
Puissance crête installée 3 467,94 kWc
Puissance électrique installée 2 900 kW
Ressource solaire 3.94 kWh/m²/jour
Production spécifique annuelle nette 1 150 kWh/kWc/an
Production estimée 3 988 MWh/an
Dimensions des modules photovoltaïques 0.99 mm x 1.978 mm x 20 mm
Nombre de modules prévus 10 052 modules
Surface totale de modules 1,97 ha
Emprise du projet 3,79 ha
Equipements connexes 1 local de conversion de l’énergie et 1 poste de livraison
Lieu de raccordement supposé Ligne 20 kV à proximité
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Plan de masse de la centrale
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2. L’état initial de l’environnement
2.1 La géographie du site
L’aire d’étude du projet photovoltaïque de Montmorillon/Saint-Léomer photovoltaïque se situe sur une
zone de transition entre les reliefs des premières marches du massif central et les plaines
Le site photovoltaïque suit une pente douce vers le nord-ouest, où se trouve un bassin artificiel. Des
fossés permettent l’écoulement des eaux polluées jusqu’à ce bassin, ils devront être conservés. Les
altitudes s’échelonnent entre 150 et 157 m.
Le projet se situe dans un domaine sédimentaire et concerne plusieurs entités hydrogéologiques
dont une à l’affleurement (Calcaires du Bajocien et du Bathonien du bassin de la Vienne). Cependant, le
site se trouvant sur une ancienne Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISNDN), une
tranchée drainante permet de récupérer les jus de la décharge. Le site ne présente donc pas d’enjeux
pédologiques ni hydrogéologiques du moment que le dôme de protection des déchets n’est pas dégradé.
Le site bénéficie d’un climat océanique modéré avec des précipitations proches de la moyenne
nationale et des températures sans excès. La ressource solaire du territoire étudié encourage à développer
un projet photovoltaïque puisqu’avec une irradiation globale de 4 130 Wh/m²/jour, il est prévu une
production d’électricité de 1 150 kWh/kWc/an.
Données météorologiques moyennes de la station de Magnac-Laval
Précipitations 892,3 mm cumulés par an en moyenne
Nombre de jours de pluie avec hauteur >= 1 mm
129,7 jours
Température moyenne 11,8° C
Gel 50,9 jours par an
Données météorologiques moyennes de la station de Poitiers-Biard
Brouillard 39,8 jours par an
Orages 17,5 jours par an
Grêle 1,7 jour par an
Neige 7,6 jours par an
Insolation 1 888,8 heures par an
Les risques naturels sont peu probables dans ce secteur. Quoiqu’il en soit, les enjeux liés aux
phénomènes climatiques extrêmes seront pris en considération dans la conception et la construction de la
centrale photovoltaïque.
2.2 Le contexte socio-économique
La centrale solaire photovoltaïque sera implantée sur les communes de Montmorillon et Saint-
Léomer. La première compte plus de 6 197 habitants (INSEE, 2014) pour une superficie de 57km2, soit une
densité de population de 108,7 hab/km2. La commune de Saint-Léomer est beaucoup plus modeste avec
seulement 180 habitants pour 28,7 km2 (6,3 hab/km2). Ces communes font partie de la Communauté de
Commune Vienne et Gartempe. Celle-ci regroupe 47 communes et compte plus de 35 000 habitants. Elle
est née au premier janvier 2017 de la fusion entre les communautés de commune du Lussacois et du
Montmorillonnais
Dans ce territoire à dominante rurale, la répartition des actifs par catégories socioprofessionnelles
(RPG 2013) montre que ce sont les secteurs tertiaire et industriel qui regroupent le plus d’emplois. Plus
précisément, sur la commune de Montmorillon, c’est le tertiaire qui domine largement avec plus de 80 %
des établissements actifs, dont 66,3 % dans le commerce, les transports et les services divers. A Saint-
Léomer, commune rurale, l’activité agricole est bien plus représentée (40%) en proportion du nombre total
d’établissements, à égalité avec le tertiaire.
A une échelle plus fine et d’après la visite réalisée sur le terrain, on constate que le site
d’implantation prévu pour la centrale photovoltaïque est une ancienne Installation de Stockage des Déchets
Non Dangereux (ISND), occupé en surface par des landes et des broussailles. Un petit bassin artificiel se
trouve également au nord-ouest de l’aire d’étude immédiate.
L’aire d’étude éloignée propose une offre touristique très restreinte avec seulement 5 sites d’intérêt
local. L’offre d’hébergement est également limitée. Le tourisme ne représente donc pas un enjeu majeur à
l’échelle du site.
D’après la réponse à la consultation de la DDT, « service urbanisme des territoires et planification »,
l’occupation du sol prévue par le projet ne présente pas d’incompatibilité avec les documents d’orientations
et d’urbanisme existants. Au PLU de Montmorillon, les parcelles sont classées en zone NNatura 2000
« zone naturelle à protéger pour sa forte valeur écologique ». Le règlement de cette zone autorise les
installations techniques nécessaires au fonctionnement des réseaux publics à condition de ne pas porter
atteinte aux sites et écosystèmes et de respecter le caractère naturel des paysages. La commune de Saint-
Léomer ne possédant pas de document d’urbanisme, c’est donc le règlement national d’urbanisme (RNU)
qui s’applique. Ce dernier autorise les équipements collectifs en dehors des parties urbanisées. Les
centrales photovoltaïques au sol entrent dans le cadre de ces installations et équipements et ne sont donc
pas interdites sur la zone.
Aucun des risques technologiques recensés sur les communes de l’aire éloignée n’est susceptible
d’entrer en interaction avec le projet de centrale photovoltaïque au sol de façon significative.
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2.3 Le paysage
2.3.1 Description paysagère
Le site du projet photovoltaïque se situe dans un paysage d’interface entre les Brandes du Poitou
au nord-ouest et nord-est et le paysage des Terres froides au sud-ouest et sud-est. L’usage militaire de la
zone située au nord a contribué à « sanctuariser » un paysage identitaire des Brandes du Poitou. Ce
paysage qui comporte un intérêt paysager et patrimonial certain reste cependant inaccessible aux visiteurs
du fait de sa destination militaire. Ainsi, les visibilités sur depuis cet espace n’ont pas été étudiées,
constituant ainsi une sorte de « zone blanche » au nord du site.
Cette situation administrative et spatiale particulière a pour conséquence de créer une enclave
paysagère au niveau du site. La conséquence directe en est la réduction importante de la visibilité du site
tant depuis les aires éloignée et rapprochée.
Les caractéristiques du paysage à l’échelle de l’aire éloignée - relief peu prononcé, présence de
boisements et de haies - contribuent également à la réduction de la visibilité du site depuis cette aire
d’étude.
La précédente vocation de ce paysage interstitiel était d’accueillir un centre d’enfouissement
technique des déchets. Cette antériorité a eu comme conséquence la création d’une sorte de plateforme
légèrement surélevée. Cette configuration spatiale particulière sera néanmoins à prendre en compte lors de
l’évaluation des impacts du projet sur le paysage car pouvant participer d’une surélévation des installations.
A l’échelle de l’aire rapprochée, le site est peu perceptible depuis les lieux de vie. Le hameau de la
Pierre Soupèze et la ferme d’exploitation s’y situant peuvent présenter une sensibilité par rapport au site.
Le hameau de la Loge peut également présenter une sensibilité pendant les périodes automnales et
hivernales lorsque les arbres perdent leurs feuilles pouvant laisser apparaître des vues filtrées à travers les
branchages du site photovoltaïque. Des perceptions du site sont également possibles depuis la D117 et
depuis le chemin identifié comme GR 48 reliant cette même départementale au site étudié. Les visibilités
lointaines (au-delà d’un kilomètre) sont très rares en raison de l’importance des boisements et du relief peu
prononcé.
Il conviendra de proposer un projet en adéquation avec les structures paysagères qu’offrent ces
points de vue (lignes de forces, éléments, motifs, palettes de couleur…) et de prendre en compte le
maillage bocager pouvant contribuer à favoriser l’intégration de la centrale photovoltaïque dans ce
paysage.
Photographie depuis la D117 au sud du site
Photographie depuis la pointe sud-est du site (GR48)
Photographie depuis communal (GR48) à 200 m à l’est du site
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2.4 Le milieu naturel
L’analyse de l’état initial du milieu naturel a porté sur la flore, les habitats naturels et la faune
(oiseaux, mammifères dont les chauves-souris, insectes, reptiles et amphibiens).
Aux niveaux national et européen, des zones écologiquement intéressantes ont été définies.
Certaines d’entre elles sont protégées (ex : NATURA 2000), d’autres ne le sont pas, mais des inventaires
ont pu mettre en évidence la présence d’espèces protégées et menacées ainsi que des milieux naturels
remarquables (ex : ZNIEFF). Pour le site d’étude, les espaces naturels de ce type ont été recensés, d'après
les données de la DREAL Nouvelle Aquitaine, dans un rayon de 5 km autour du site à l’étude. Trois sites
Natura 2000, cinq ZNIEFF et un APPB sont présents dans cette aire.
Sur le site étudié, aucun habitat naturel remarquable n’est présent. De même, aucune espèce
végétale protégée n’a été référencée. La parcelle étudiée, présente un fasciés relativement uniforme de
friche, bordée de quelques haies basses en formation et d’une retenue d’eau très artificialisée. Cependant,
cet ensemble constitue des habitats occupés par un cortège faunistique.
Chevreuils européens observés sur le site
Plusieurs espèces d’oiseaux patrimoniaux ont été recensées sur le site, dont une espèce nicheuse
certaine : le Tarier pâtre. Plusieurs autres espèces patrimoniales sont susceptibles de nicher dans la friche
(nicheurs probables et possibles).
Le bassin d’eau constitue un lieu potentiel de reproduction pour les amphibiens et les odonates
présentant de faibles exigences écologiques. La friche accueille plusieurs espèces de papillons
relativement communs. Le cortège de coléoptères recensé ne présente également pas d’espèce protégée.
On notera principalement la présence de deux reptiles protégés, le Lézard des murailles et la Couleuvre à
collier, profitant de la quiétude du lieu et des zones favorables à la thermorégulation. Les individus
inventoriés ont été vus sur les bordures de l’AEI, démontrant que les secteurs d’intérêts pour les reptiles se
situent principalement le long de la clôture, sur le chemin bordant la parcelle.
Grenouille verte observée sur le site
Machaon et Cuivré commun observés sur le site
En ce qui concerne les chiroptères, le secteur le plus attractif est la retenue d’eau qui constitue une
zone de chasse et d’abreuvage. Si la diversité spécifique reste faible, l’activité y est importante. Ailleurs, au
sein de l’aire d’étude immédiate, l’activité reste réduite et l’enjeu lié aux chiroptères est faible. On notera
que la haie à l’extérieur du site constitue un corridor attractif pour les chiroptères, mais celui-ci n’est pas
connecté jusqu’à l’aire d’étude immédiate.
Pour ce projet d’implantation de parc photovoltaïque, les sensibilités vis-à-vis de la faune (oiseaux,
amphibiens, reptiles, insectes, mammifères terrestre et chiroptères) sont principalement liées à la perte
d’habitat pouvant avoir lieu durant la phase de construction. Concernant la flore et les habitats naturels, les
sensibilités principales sont liées à la dégradation des habitats au cours de la phase de chantier.
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3. Les raisons du choix du projet
3.1 Le choix de l’énergie solaire
La France s’est engagée avec ses partenaires européens à accroître le développement des
énergies renouvelables. Le 27 octobre 2016, le Gouvernement a publié la nouvelle programmation
pluriannuelle de l’énergie. L’objectif de développement de la production d'électricité d'origine photovoltaïque
a été rehaussé à 10 200 MW en 2018 et 18 200 MW (option basse) ou 20 200 MW (option haute) en 2020.
Dans son bilan électrique 2016, RTE évaluait la puissance de l’ensemble du parc photovoltaïque
français raccordé au réseau à 6 772 MW
La centrale photovoltaïque de Montmorillon/Saint-Léomer s’inscrira dans cette démarche ambitieuse
de développement du photovoltaïque.
Il a été choisi de privilégier l’énergie solaire pour la production d’électricité au regard de ses
nombreux avantages :
- une énergie renouvelable et disponible en grande quantité,
- un coût de plus en plus compétitif en comparaison des énergies conventionnelles,
- une énergie majoritairement plébiscitée par la population française,
- des installations de moindres impacts environnementaux comparées aux énergies
conventionnelles :
o pas d’émissions de gaz à effet de serre directes,
o réversibilité des installations (démantèlement complet après exploitation et recyclage
des modules photovoltaïques),
o utilisation de produits finis non polluants,
o fonctionnement sans mouvement mécanique (stabilité et silence),
o intégration paysagère facilitée (faible hauteur des structures et peu d’impacts
paysagers).
3.2 Un soutien local
L’implantation d’une centrale photovoltaïque au sol de grande puissance est un projet de territoire.
C’est pourquoi les porteurs de projet ont, en amont, assuré une concertation la plus large possible avec les
acteurs de ce territoire. Plusieurs rencontres ont eu lieu entre les porteurs de projet, les élus des
communes de Montmorillon et de Saint-Léomer et le Conseil Communautaire de la Communauté de
Communes Vienne et Gartempe. SERGIES a notamment obtenu une délibération favorable du Conseil
Communautaire en mai 2017.
3.3 Une faisabilité technique et économique
Une étude du territoire et des sites potentiels a été réalisée par le porteur de projets. Il est apparu,
d’après cette étude, qu’un site était propice à l’implantation d’une centrale photovoltaïque. A partir de cette
première analyse, le porteur de projet a décidé de lancer des études plus fines sur le plan technique et
l’étude d’impact sur l’environnement. Ses caractéristiques répondent favorablement aux critères suivants :
Techniques : potentiel solaire suffisant, absence de masques, superficie et topographie adéquates,
capacités de raccordement électrique proches, dimensions suffisantes pour accueillir un projet
photovoltaïque conséquent, proximité de voies de communications et d’accès.
Environnementaux et paysagers : hors des contraintes réglementaires, sans sensibilités majeures
dès le pré-diagnostic (Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux), des vues fermées,
sans monuments historiques proches, des habitations lointaines et une faible densité d’habitat.
Légitimité de l’occupation du sol : Le site a été choisi en raison de son utilisation actuelle, de
centre d’enfouissement technique de déchets non dangereux, incompatible avec d’autres
occupations des sols telles que l’agriculture. L’installation d’une centrale photovoltaïque au sol
apparait comme une bonne solution pour valoriser la parcelle sans conflit d’usage.
Le site de Montmorillon/Saint-Léomer présente de nombreux atouts rendant possibles un
projet d’implantation de centrale photovoltaïque au sol.
Le porteur de projet a donc fait réaliser une étude d’impact sur l’environnement pour
approfondir l’analyse des sensibilités écologiques, paysagères, humaines ou physique de ce site.
3.4 L’évolution du projet
Les sensibilités écologiques, archéologiques paysagères et patrimoniales ainsi que les contraintes
liées au respect du voisinage et au risque incendie ont été prises en considération durant la conception
technique de la centrale photovoltaïque (choix des technologies, choix des modes constructifs, zones
d’implantation des structures et des aménagements connexes).
Ainsi, plusieurs mesures de suppression, de réduction et de compensation ont été prises pour
proposer un projet en harmonie avec son environnement
La prise en compte des contraintes et sensibilités ci-dessus a révélé une superficie exploitable pour
l’installation de la centrale photovoltaïque d’environ 3,79 ha pour une emprise initiale de 5,59 ha. La
puissance installée sera de 3,47 MWc, ce qui permettra de produire environ 3 988 MWh.
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4. Les impacts du projet sur l’environnement
4.1 Les impacts sur le milieu physique
Plusieurs paramètres ont été étudiés afin d’évaluer les impacts :
La géologie
Les structures seront ancrées au sol avec des longrines, des plots en béton qui seront déposés sur
le sol. Aucun décapage ou autre technique susceptible de porter atteinte au dôme de déchets ne sera
utilisé. Par conséquent, l’impact des phases de construction, d’exploitation et de démantèlement sur la
géologie du site est nul.
La topographie
En raison de la faible pente du site, la topographie ne sera pas modifiée. En effet, la construction de
la centrale photovoltaïque et des équipements annexes (chemins, locaux, poste de livraison) ne
nécessitera aucun terrassement. Par conséquent, l’impact des phases de construction, d’exploitation et de
démantèlement sur la topographie du site est nul
Les sols
L’absence de grand terrassement, l’absence de tranchées sur le dôme et l’utilisation d’engins légers
permet de limiter de façon importante les impacts sur les sols. Les sols seront cependant tassés sous le
poids des longrines durant toute la phase d’exploitation de la centrale. Une aire affectée au déchargement
et au stockage du matériel, ainsi qu’aux manœuvres des véhicules sera aménagée à l’entrée du site. C’est
sur cette aire que seront placés la base de vie de chantier temporaire ainsi que les postes de livraison et de
transformation. L’impact sera faible.
Le milieu aquatique
Les modules seront placés sur des tables de faible largeur, avec un espacement entre rangées
suffisant et un espacement entre les modules de 2 cm permettant à l’eau de s’écouler et de se diffuser sur
l’ensemble de la parcelle.
Les pistes existantes seront utilisées, et les locaux de conversion de l’énergie occupent une faible
emprise limitant l’imperméabilisation des sols. Les longrines sont positionnées parallèlement à la largeur
des tables afin de ne pas bloquer l’écoulement des eaux sur le dôme, cependant une imperméabilisation
est à prévoir sous leur emprise.
Enfin, la configuration du site (ISDND) ainsi que l’application de mesures (pas de stockage
d’hydrocarbures, pas d’utilisation de désherbants et favorisation de l’entretien naturel du site par pacage
ovin, etc.) limitent les risques de pollution des eaux superficielles et souterraines.
Ainsi, l’impact de l’installation sur le milieu aquatique sera faible.
L’atmosphère
Le parc photovoltaïque, d’une puissance de 3,47 MWc, exploité pendant 30 ans, permet de réduire
les émissions de gaz à effet de serre d’environ 35 892 tonnes équivalent carbone par rapport aux
émissions actuelles de l’électricité produite en Europe.
L'impact sur l'atmosphère est donc positif et significatif.
Les risques naturels
La probabilité de destruction des panneaux solaires ou d’autres éléments de la centrale
photovoltaïque par des phénomènes naturels est très réduite. En effet, les modules sont conçus pour
résister à des conditions extrêmes (température, grêle, vent, etc.) et les risques naturels sur le site sont
faibles. De plus, les préconisations classiques en termes de lutte contre le risque de feu de forêt,
conformément à la réglementation relative aux installations classées (rubrique 2980) et aux
recommandations du Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Vienne (SDIS 86), sont prises
en compte dans la définition du projet afin de limiter le risque d’incendie.
Dans le cas où les modules photovoltaïques seraient endommagés (exposition de la couche du
semi-conducteur) suite à une cause naturelle (foudre, grêlons, vent…), les incidences sur l’environnement
seraient nulles. Les normes de construction permettant la résistance à ces conditions extrêmes devront
être respectées.
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4.2 Les impacts sur le milieu humain
Les retombées économiques
L’implantation d’une centrale photovoltaïque sur un territoire génère des ressources financières aux
collectivités locales et aux territoires de différentes origines comme : la location du terrain, la sous-traitance
d’entreprises locales, les taxes locales sur l’activité économique, les taxes locales sur la propriété foncière
ou d'autres types de compensations économiques. En cela, la centrale photovoltaïque aura un impact
positif significatif.
Les nuisances de voisinage
Les travaux de construction et de démantèlement auront un impact négatif faible mais temporaire
sur le voisinage. Durant la phase d’exploitation, les impacts sonores seront nuls et les impacts liés aux
effets d’optiques seront très faibles.
Les impacts sur l’occupation du sol
Le projet photovoltaïque au sol de Montmorillon/Saint-Léomer concerne une ancienne Installation de
Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND). Le site est composé d’une couche de déchets de 1,5 à 2
mètres d’épaisseur qui ont été recouverts de 50 cm d’argiles puis de 15 cm de terre végétale. Aucune
activité agricole, sylvicole ou même d’urbanisation n’est envisageable dans les 30 ans à venir. Les
principes constructifs (pas de fondation ou de percement du dôme) permettront la pérennité du stockage de
déchet durant l’exploitation de la centrale solaire. Les deux usages peuvent se mener parallèlement sans
interférence.
Le site a été choisi afin de valoriser la parcelle en termes d’occupation du sol et d’image,
compte-tenu de l’usage passé du site et de son état actuel, sans conflit d’usage
La compatibilité avec les réseaux et servitudes d’utilité publique
L’aire d’étude immédiate n’est concernée par aucun réseau ou servitude d’utilité publique. Des
recommandations ont cependant été émises par le gestionnaire du site, SIMER, et seront respectées en
phase chantier et exploitation :
- l'étanchéité du dôme doit être maintenue ;
- l’implantation des panneaux photovoltaïques sur cette ancienne décharge d’ordures
ménagères ne devra pas engendrer des incidences sur les conditions post-exploitation, et
notamment en ce qui concerne l’étanchéité et la bonne tenue dans le temps de la couverture
des alvéoles (tassement différentiel, ravinement, …)
La centrale photovoltaïque de Montmorillon/Saint-Léomer est compatible avec les réseaux et
servitudes d’utilité publique qui y sont relatives
Les risques technologiques
Les risques technologiques théoriques et potentiels existent :
l’incendie,
le foudroiement par l’orage,
l’arrachage des panneaux par le vent, et autre agression climatique,
un choc électrique,
une pollution de l’air, du sol ou de l’eau
un accident de la circulation.
Toutefois, le respect des normes de sécurité et de construction ainsi que la mise en place de
mesures souhaitées par le porteur de projet (plan de circulation, plan de stockage des produits
potentiellement polluants, plan de gestion des déchets…) permettront de réduire leur probabilité de façon
très significative.
Le patrimoine archéologique
D’après les bases de données de l’ex-DREAL Poitou-Charentes, aucune Zone de Présomption de
Prescription Archéologique (ZPPA) ne se trouve au sein de l’aire d’étude éloignée du projet. De plus, le site
se trouve au droit d’une ancienne installation de stockage des déchets inertes qui a déjà nécessité des
excavations et du remblai. Le projet est donc compatible avec le patrimoine archéologique.
Le démantèlement et le recyclage
La centrale est construite de manière à ce que la remise en état initial du site soit parfaitement
possible. L’ensemble des installations est démontable (panneaux et structures métalliques) et les
fondations peu profondes seront facilement déterrées. Les locaux techniques et la clôture seront également
retirés du site. Ce démantèlement est pris en charge par le porteur de projet. Un fonds spécial est alimenté
par les fabricants de panneaux et d’onduleurs dès la vente pour assumer le coût de recyclage. Les autres
matériaux utilisés sont des produits encore plus facilement recyclables (métal, aluminium, cuivre,
câbles,…). Ces déchets seront acheminés vers les filières de recyclage adaptées.
4.3 Les impacts sanitaires
A la vue du type d’exploitation projetée et essentiellement de la phase de chantier, les seules
substances et émissions susceptibles d’avoir un impact négatif sur la santé des populations voisines sont le
déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huile, les émissions de poussières, les émissions sonores,
les émissions de gaz d’échappement des engins de chantier. Néanmoins, les dangers sanitaires sont
globalement très faibles, voire nuls. Ils concernent surtout le risque d’accident du travail pendant les
chantiers.
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Le respect des normes de sécurité et de construction ainsi que la mise en place de mesures
souhaitées par le porteur de projet permettront de réduire la probabilité d’un risque sanitaire de façon très
significative.
4.4 Les impacts sur le paysage
Depuis le périmètre éloigné, la centrale photovoltaïque étant confinée au sein d’une topographie
faiblement vallonnée et du réseau bocager, les points de vue lointains sont rares voire inexistants. Il n’y
aura pas de co-visibilité avec les éléments remarquables du paysage ou du patrimoine. L’impact sur le
paysage éloigné est très faible voire nul.
Dans les périmètres rapproché et immédiat, les points de visibilité de la centrale photovoltaïque
restent peu nombreux. Des trouées permettent de percevoir l’aménagement depuis :
- un tronçon de la route départementale 117, au sud-ouest du site.
- au niveau du hameau de la Pierre Soupeze, à son croisement avec la D117.
- à proximité du hameau de la Loge mais seulement lorsque les arbres seront dépourvus de feuilles.
- le long du circuit de grande randonnée pédestre n°48 mais essentiellement au niveau de l’approche
du site photovoltaïque, près de l’entrée.
La centrale photovoltaïque introduira des motifs nouveaux dans le paysage (modules, cadres
métalliques, locaux techniques). L’homogénéité de la forme de la centrale photovoltaïque et l’organisation
des éléments qui la constituent permettra néanmoins de produire un projet paysager en cohérence avec les
structures paysagères en place.
A moins de 500 m, les différents éléments de la centrale se distingueront plus nettement, le sentiment
d’artificialisation du paysage sera plus prégnant.
En plus de la conservation des filtres de végétation existants, il est programmé d’engager des
mesures de réduction permettant une « insertion fine » du projet : conservation, densification et entretien
de la ceinture végétale, bardage bois des locaux techniques, limitation de la longueur des pistes créées. Si
ces mesures sont prises, l’impact sur le paysage rapproché et immédiat sera faible.
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Points de vue de l’AER sélectionnés pour les photomontages du projet
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Simulation depuis la D117 et l’entrée du site. Source : ENCIS.
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Simulation du projet et des mesures d’insertion paysagère préconisées. Source : ENCIS.
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4.5 Les impacts sur le milieu naturel
L'impact direct d'une infrastructure photovoltaïque sur les habitats naturels, la végétation qui les
composent et la faune qui l’occupe est quantitativement proportionnel à l’emprise au sol des travaux, puis
de la centrale durant l’exploitation. L’importance de l’impact dépend également de la sensibilité initiale du
milieu d’implantation. Voici la synthèse des effets de la centrale PV sur le milieu naturel :
Thème Construction Exploitation Démantèlement
Effets Impacts Effets Impacts Effets Impacts
Habitat naturel
- Perturbation temporaire de l’habitat naturel initial - Débroussaillage de l’espace en friche
- Modification partielle de la végétation autochtone par l’apport sur le site de substrats étrangers pour la construction des pistes internes.
Négatif faible
Modification du spectre des espèces : perte d’espèces héliophiles ou profit d’espèces sciaphiles.
Négatif faible
- Perturbation globale de la flore et de l’habitat naturel adaptés à la présence de la centrale solaire = perte d’espèces d’ombre ou profit d’espèces héliophiles => restauration à terme de l’habitat naturel initial.
- Perte de végétation due à l’ouverture de tranchés pour le retrait des câbles.
Négatif faible - Conservation et entretien du bassin de rétention et de la
haie arborée située au sud-ouest de l’implantation.
Densification de cette haie.
Positif faible
Faune
Amphibiens Dérangement temporaire (bruit et présence humaine)
Négatif faible
Perturbation minime par le bruit occasionné lors des séquences de maintenance et lors de l’entretien des terrains
Négatif faible
Dérangement temporaire (bruit et présence humaine)
Négatif faible
Avifaune
Dérangement temporaire (bruit, présence humaine et débroussaillage de la friche) à l’encontre des espèces nicheuses en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
- Perte partielle d’habitat de l’avifaune recensée dans l’aire d’implantation du projet (friche végétale).
- Dérangement de l’avifaune pendant les phases de maintenance.
Négatif faible
Dérangement temporaire (bruit et présence humaine) à l’encontre des espèces nicheuses en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
Entomofaune
Destruction de l’habitat des lépidoptères rhopalocères par les travaux de modelage du terrain en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
- Modification globale de l’habitat naturel de l’entomofaune par une perturbation du cortège floristique.
Négatif faible
Destruction de l’habitat des lépidoptères rhopalocères par les travaux de modelage du terrain en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
Chiroptère - Pas d'effet déterminant Nul
Diminution de la superficie de la zone de chasse Négatif faible
Pas d’effet déterminant Nul
Enrichissement de l’entomofaune au-dessus des modules Positif faible
Mammifères «terrestres»
Dérangement temporaire (bruit et présence humaine)
Négatif faible
- Perte et/ou modification des corridors écologiques par l’effet de barrière de l’installation pour les mammifères de grande taille.
- Perturbation minime pour les petits mammifères en cas d’installation de passes
Négatif faible
Dérangement temporaire (bruit et présence humaine)
Négatif faible
Reptiles
Dérangement temporaire par le bruit et la présence humaine pendant la phase de construction en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
Perte de superficie possible pour la thermorégulation Négatif faible
Dérangement temporaire par le bruit et la présence humaine pendant la phase de construction en cas de réalisation des travaux en phase estivale.
Négatif faible
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5. Les mesures de suppression, de réduction et de
compensation des impacts
Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des
mesures prises par les porteurs de projet. En effet, des variantes qui auraient été éventuellement plus
intéressantes d’un point de vue économique ont été modifiées pour améliorer l'intégration du parc
photovoltaïque dans son environnement. Ainsi, les choix du nombre, de l’emplacement et de la disposition
des panneaux, du tracé du chemin d’accès ou encore l’organisation des travaux, ont entre autres permis de
supprimer ou limiter les impacts sur le milieu physique, humain, paysager et naturel.
Le tableau suivant présente la synthèse des mesures qui ont été pris lors de la conception du projet,
que ce soit pour la phase de construction, d’exploitation ou de démantèlement.
Thématiques Mesures d’évitement Mesures de réduction Mesures de compensation Coût
Le milieu physique
Topographie et sols - Absence de terrassements - Utilisation d’engins légers - Utilisation des chemins existants - Schéma de circulation
Aucune Intégré au projet
Milieu aquatique - Conservation des fossés et du bassin - Pas de stockage d’hydrocarbure pendant l’exploitation - Pas d’utilisation de désherbants ou de produits de lavage
- Espacement entre les modules permettant le passage des eaux de pluie - Espacement entre rangées de modules - Entretien régulier des engins de chantier - Bains d’huiles et cuves d’hydrocarbure (chantier) équipées de bacs de rétention
Aucune Intégré au projet
Le milieu naturel
Habitat naturel et flore
- Conservation de la haie arborée - Conservation du point d’eau - Pas de drainage du sol - Pas d’utilisation de désherbant ou de produits de lavage
- Réduction de l’emprise de la centrale (diminution de la puissance installée prévue initialement) - Limitation de la longueur des pistes d’accès - Espacement entre les modules permettant le passage des eaux de pluie et de la lumière - Entretien par pâturage et fauche tardive - Suivi environnemental du chantier par le maitre d’ouvrage
Intégrés au projet
Faune
- Conservation de la haie arborée - Conservation du point d’eau - Pas de drainage du sol - Pas d’utilisation de produit phytosanitaire ou de produit de lavage - Pas d’éclairage de la centrale
- Début des travaux hors période de nidification et de reproduction - Passages dans la clôture pour la petite faune - Entretien par pâturage ovins et fauche différé et différenciée. - Espacement important entre les rangées de panneaux (pour les insectes) - Suivi environnemental du chantier par le maitre d’ouvrage
Intégrés au projet
Le paysage
Périmètre immédiat Aucune
- Intégration paysagère des bâtiments techniques (1) - Densification de la haie haute vers le sud-ouest (2) - Intégration paysagère de la clôture (couleur verte) - Limitation de l’emprise des pistes internes - Utilisation de matériaux locaux pour la création des pistes - Mise en place de panneaux d’information à destination des habitants et promeneurs (3)
Aucune
8 000 € (1) +
11 500 € (2) +
4 000 € (3)
Périmètre éloigné et rapproché Aucune - Forme homogène de la centrale - Alignement selon les structures - Conservation des haies et boisements périphériques
Aucune Intégré au projet
Le milieu humain
Compatibilité usages locaux
Concurrence usages du sol - Choix d’une parcelle sans valeur agronome Aucune Aucune Intégrés au projet
Risques, déchets et santé
Risque et santé - Mesures de sécurité
- Installations aux normes de sécurité en vigueur - Plateforme de stockage étanche - Respect des préconisations du SDIS - Adaptation du chantier à la vie locale - Accès interdit au public - Affichage
- Mesures de sécurité Intégré au projet
Déchets - Plan de gestion des déchets - Plan de gestion des déchets - Plan de gestion des déchets et recyclage Intégré au projet
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Conclusion
La France s’est engagée avec ses partenaires européens à accroître le développement des
énergies renouvelables. Le 27 octobre 2016, le Gouvernement a publié la nouvelle programmation
pluriannuelle de l’énergie. L’objectif de développement de la production d'électricité d'origine photovoltaïque
a été rehaussé à 10 200 MW en 2018 et 18 200 MW (option basse) ou 20 200 MW (option haute) en 2020.
Cette étude d’impact a porté sur un projet de centrale photovoltaïque au sol de 3,79 ha, d’une
puissance crête installée de 3,47 MWc, sur les communes de Montmorillon et de Saint-Léomer. SERGIES,
la société porteuse du projet, a engagé cette étude d’impact afin d’adapter au mieux la conception de la
centrale vis-à-vis de l’environnement naturel, paysager et humain.
A l’origine du projet, le choix du site a été justifié par l’intérêt écologique lié au développement d’une
énergie renouvelable comme le photovoltaïque, et de son occupation par une ancienne Installation de
Stockage de Déchets Non-Dangereux qui permet d’éviter tout conflit d’usage des sols. D’autres critères et
travaux ont permis de valider le site et la faisabilité de ce projet : un soutien des élus locaux, une bonne
faisabilité technique et économique définie par une ressource solaire suffisante, une topographie adaptée,
la possibilité d’un raccordement au réseau, la proximité de voies d’accès au site et l’absence de servitude
et de contrainte environnementale. Lors de la réalisation de l’étude d’impact, une démarche itérative a
permis au porteur de projet de proposer des alternatives techniques adaptées aux préconisations
environnementales et humaines, à la recherche d’un équilibre entre l’implantation de la centrale et le
respect de son environnement.
Au regard de la volonté des porteurs de projets de proposer une alternative technique qui s’intègre
au mieux dans son environnement paysager, naturel et humain, la centrale photovoltaïque de
Montmorillon/Saint-Léomer possède les qualités d’un projet raisonné et réfléchi. Cette centrale permettra
de couvrir les besoins en électricité (hors chauffage) de plus de 1 994 personnes à partir d’une source
d’énergie renouvelable.