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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
Mention : Information Géographique et Aménagement du Territoire
Parcours : Information Géographique et Foncière
Mémoire de fin d’études
en vue d’obtention du diplôme d’Ingénieur Grade Master
PROJET DE CREATION DE NOUVEAU
QUARTIER, FOKONTANY D’ANDREFANTSENA,
COMMUNE RURALE DE SABOTSY
NAMEHANA, REGION ANALAMANGA
Présenté par : RANDRIAMBELOSON Ombana Tsiresy
Encadré par : Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal
Promotion 2016
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
D’ANTANANARIVO
Mention : Information Géographique et Aménagement du Territoire
Parcours : Information Géographique et Foncière
Mémoire de fin d’études
en vue d’obtention du diplôme d’Ingénieur Grade Master
PROJET DE CREATION DE NOUVEAU
QUARTIER, FOKONTANY D’ANDREFANTSENA,
COMMUNE RURALE DE SABOTSY
NAMEHANA, REGION ANALAMANGA
Présenté par : RANDRIAMBELOSON Ombana Tsiresy
Soutenu publiquement devant les membres du jury composés de :
Président du Jury : Professeur RABARIMANANA Mamy, Responsable de la
Mention Information Géographique et Aménagement du Territoire, Enseignant à
l’ESPA.
Encadreur : Professeur titulaire RAMANANTSIZEHENA Pascal, Enseignant à
l’ESPA
Examinateurs : - Docteur RAMALANJAONA Daniel, Enseignant à l’ESPA
- Monsieur RAKOTOZAFY Robert, Ingénieur Géomètre
Topographe Expert, Enseignant à l’ESPA
- Madame RAHAJANIRINA Michelle, Ingénieur Géomètre
Topographe à la FTM, Enseignant à l’ESPA
Date de soutenance : 17 Janvier 2019
Promotion 2016
i
REMERCIEMENTS
Adressant nos remerciements à Dieu tout puissant qui nous a donné tant de force, de courage
et de santé durant la réalisation de cet ouvrage. Ce mémoire n’aurait pu s’effectuer sans les
contributions et soutiens de diverses personnes. Parmi celles-ci, il convient de remercier
particulièrement :
Monsieur ANDRIANAHARISON Yvon, professeur titulaire et Directeur de l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo pour sa grande volonté à développer notre
école.
Monsieur RABARIMANANA Mamy, Professeur, Chef de Département de la filière
Information Géographique et Foncière, qui nous a toujours accordé son soutien durant
notre formation.
Aux examinateurs :
o Monsieur RAMALANJAONA Daniel, Architecte Urbaniste et Enseignant
chercheur à l’ESPA, pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant d’examiner ce
travail.
o Monsieur RAKOTOZAFY Robert, Ingénieur Géomètre Topographe Expert et
Enseignant au sein de l’ESPA, pour l’honneur qu’il m’a fait en acceptant
d’examiner ce travail
o Madame RAHAJANIRINA Michelle, Ingénieur Géomètre Topographe au
FTM et Enseignante au sein de l’ESPA pour l’honneur qu’elle m’a fait en
acceptant d’examiner ce travail.
Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur titulaire, Enseignant chercheur
à l’ESPA et encadreur de ce mémoire, pour son soutien, son dévouement qui ont
conduits jusqu’aux termes de ce mémoire.
Mesdames et Messieurs, les enseignants au sein de la Mention Information
Géographique et Aménagement du Territoire, qui nous ont apportés leurs expériences
enrichissantes et pleines d’intérêts dans notre étude ;
Mes parents et ma famille qui m’ont toujours soutenu.
Et un grand merci pour tous mes amis.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES FORMULES
LISTES DES CARTES
LISTE DES PLANS
LISTES DES ANNEXES
INTRODUCTION
Partie I : GENERALITES
Chapitre I : GENERALITES SUR L’AMENAGEMENT URBAIN
Chapitre II : MAITRISE DU SIG DANS LE PROJET D’URBANISME
Chapitre III : GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE DE SABOTSY
NAMEHANA
Chapitre IV : DESCRIPTION DU PROJET
Partie II : METHODOLOGIES
Chapitre I : ETUDES HYDROLOGIQUES
Chapitre II : ETUDE TOPOGRAPHIQUE
Partie III : URBANISATION DE LA ZONE
Chapitre I : LES ZONES D’ACTIVITES EXISTANTES
Chapitre II : ZONAGE
Chapitre III : PLAN DE DETAIL
Chapitre IV : ANALYSE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Chapitre V : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIE
ANNEXE
TABLES DES MATIERES
iii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES
BV : Bassin versant
CEG : Collège d'Enseignement Général
CSBII : Centre de Santé de Base II
∆H ∶ Dénivelé
∆Z ∶ Delta Z
Dp : Distance en pente
D0 : Distance corrigée au niveau zéro
Dh : Distance horizontale
EU : Eaux usées
FTM : Foiben Taosaritanin'i Madagasikara
hab : habitant
GPS: Global Positioning System
ha : hectare
HZ : Angle horizontal
HZCD : Angle horizontale par cercle droite
HZCG : Angle horizontale par cercle gauche
j : jour
Km : Kilomètre
m : mètre
MNT : Modèle Numérique de Terrain
Nb : Nombre
PK : Point Kilométrique
POS : Plan d’Occupation du sol
PV : Point Visé
Qté : Quantité
RN : Route Nationale
Uté : Unité
V : Verticale
iv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Répartition de la population par fokontany, Année 2016………………….…..…18
Tableau 2 : Répartition de la population par tranche d’âges, Année 2015……….…………...19
Tableau 3 : Evolution de la population de 2011 – 2015…………………………….………...20
Tableau 4 : Nombre d’établissements scolaires de la commune……………………….……..21
Tableau 5 : Nombre d’établissements scolaires dans chaque fokontany……………….…….21
Tableau 6 : Production agricole……………………………………………………….………22
Tableau 7 : Effectif du cheptel…………………………………………………….…………..23
Tableau 8 : Artisanat…………………………………………………………………….…….23
Tableau 9 : Valeurs de Cr en fonction de la couverture du sol et de la pente du BV………....34
Tableau 10 : Caractéristiques géométriques du canal d’évacuation, section rectangulaire…....39
Tableau 11 : Résume des mesures de la polygonation de base…………………………….….43
Tableau 12 : Résultats des calculs des angles et des distances…………………………….….47
Tableau 13 : Résultats des calculs de gisement………………………………………….……49
Tableau 14 : Récapitulatif des coordonnées des polygonations………………………………51
Tableau 15 : Récapitulatif de l’altitude de chaque station……………………………….……53
Tableau 16 : Récapitulatif des coordonnées de chaque station…………………………….….53
Tableau 17 : Nombre d’établissement scolaire dans le fokontany Andrefantsena ……….…..61
Tableau 18 : Service de sécurité………………………………………………………………62
Tableau 19 : Répartition des différentes zones d’activités……………………………………63
Tableau 20 : Evaluation des impacts du projet…………………………………………….….78
Tableau 21 : Mesures d’atténuation dans la phase préparatoire……………………………....79
Tableau 23 : Mesures d’atténuation dans la phase de construction……………………….…..80
Tableau 24 : Mesures d’atténuation dans la phase d’exploitation……………………….……82
Tableau 25 : Coût estimatif des travaux………………………………………………………83
v
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : SIG en général………………………………………………………………….…..10
Figure 2 : Quelques exemples des données de raster……………………………………….…13
Figure 3 : Un exemple d’une donnée vecteur……………………………………………….....13
Figure 4 : Histogramme de nombre de population dans chaque fokontany, Année 2016…….18
Figure 5 : Diagramme de nombre de population par tranche d’âges……………………...…..19
Figure 6 : Evolution de la population……………………………………………………….....20
vi
LISTE DES FORMULES
(1) Précision planimétrique
(2) Précision altimétrique
(3) Echelle de l’orthophoto
(4) Coefficient de GRAVELIUS
(5) Formule de GRESILLON
(6) Le rectangle équivalent
(7) Coefficient de ruissellement
(8) Temps de concentration
(9) Débit de crue par la méthode rationnelle
(10) Temps utile
(11) Intensité de pluie
(12) Débit des eaux usées
(13) Formule de MANNING-STRICKLER
(14) Caractérisation du canal d’évacuation
(15) Vitesse d’écoulement
(16) Pente du canal
(17) Moyenne des angles horizontaux
(18) Moyenne des angles verticaux
(19) Moyenne des distances en pente
(20) Distance horizontale
(21) Distance au niveau de l’ellipsoïde
(22) Correction à la corde
(23) Coefficient de réduction ko
(24) Distance corrigée
(25) Fermeture angulaire
(26) Tolérance angulaire
(27) Correction angulaire
(28) Compensation angulaire
(29) Transmission de gisement
(30) Calcul des coordonnées planimétriques
(31) Tolérance planimétrique
(32) Fermeture planimétrique pour le cheminement fermé
(33) Compensation en X et en Y
(34) Formule des altitudes
(35) Formule de dénivelée
(36) Correction de Niveau Apparent
(37) Fermeture altimétrique pour le cheminement fermé
(38) Tolérance pour le cheminement fermé
(39) Compensation altimétrique
vii
LISTE DES CARTES
Carte 1 : Localisation administrative de la commune rurale de Sabotsy Namehana…………16
LISTE DES PLANS
Plan 1 : Localisation de la zone d’étude par rapport à la capitale….……………………….....26
Plan 2 : Zone d’étude……………………………………………………………………….…27
Plan 3 : Délimitation du Bassin versant…………………………………………………….....30
Plan 4 : Etat actuel de la zone avec polygonale de base…………………………………....…56
Plan 5 : Modèle numérique du terrain……………………………………………………....…57
Plan 6 : Courbe de niveau de la zone……………………………………………………….....58
Plan 7 : Plan de zonage du site…..……………………………………………………………..67
Plan 8 : Plan de détail de la zone…………………………………………………………....…73
viii
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Extrait des points ………………………………………………………………….D
Annexe 2 : Pluie maximale en 24 heures (en mm)…………………………………………….E
Annexe 3 : Débit d’eaux usées journalière ……………………………………………………F
Annexe 4 : Traitement sous Covadis (Cubature) ……………………………………………..G
Annexe 5 : Quelques lois sur l’urbanisme …………………………………………………....H
1
INTRODUCTION
Etant la capitale de Madagascar, Antananarivo accueille une population importante
venant des quatre coins de l’île, dû à l’exode rural ou non. De nos jours la ville d’Antananarivo
nous parait surpeuplée à causes des mauvaises gestions de l’espaces et des travaux
d’aménagement dépasser par l’extension rapide de la ville dans l’espace et dans le temps. De
ce fait, les habitants cherchent des endroits calmes, moins pollués mais pas très loin de la
capitale pour s’y installer. La Commune Rurale Sabotsy Namehana a la condition requise pour
cela, à moins de 10 km seulement de la grande ville, dotée de moyens de transport journalier,
d’électricité et d’eau potable ; les habitants peuvent avoir une vie quotidienne normale.
Le Fokontany Andrefantsena situé dans la Commune Sabotsy Namehana est en pleine
expansion sur le plan de construction, beaucoup de gens sont intéressés par cette zone, et
achètent un terrain et construisent chacun une maison d’habitation. Alors, comment faire pour
éviter l’Urbanisation sauvage sur cette zone ? Ainsi, le but de ce projet est de faciliter la vie des
gens en leur proposant diverses zones d’activités plus proches d’eux et de donner à la zone un
aspect pittoresque et attrayant.
Alors, nous avons choisi de traiter le sujet intitulé :
« Projet de création de nouveau quartier, fokontany d’Andrefantsena, Commune rurale
de Sabotsy Namehana, Région Analamanga » en établissant un Plan d’Urbanisme de Détails.
Ce plan pourra répondre aux enjeux de la planification territoriale : développement urbain,
mixité sociale et urbaine, développement économique, déplacements, mise en valeur du
patrimoine, préservation de l’espace naturel…
Pour bien cerner ce mémoire, la première partie de l’étude concerne les généralités
relatives au projet, puis elle est suivie de la seconde partie axée sur les méthodologies et enfin
l’urbanisation de la zone clore l’étude.
2
Partie I : GENERALITES
3
Chapitre I : GENERALITES SUR L’AMENAGEMENT URBAIN
A. Notion d’Aménagement
1. Définition
L'aménagement se définit comme l’action de disposer avec ordre.
Selon Pierre Merlin, il recouvre un "ensemble d'actions concertées visant à disposer
avec ordre dans l'espace les habitants, les activités, les équipements et les moyens de
communication".
En effet, L'aménagement est l'art ou la technique de disposer dans l'espace les hommes
et leurs activités, qui fait référence à une situation actuelle jugée non satisfaisante et suppose
une vision prospective notamment :
La capacité des infrastructures en lien avec la croissance démographique;
Les aménagements à réaliser tiendront compte les besoins réels des populations à court
et à long termes.
Les actions ou opérations d’aménagement ont pour objets de mettre en œuvre un projet
urbain, une politique locale de l’habitat, d’organiser le maintien, l’extension ou l’accueil des
activités économiques, de favoriser le développement des loisirs et du tourisme, de lutter contre
l’insalubrité, de permettre le renouvellement urbain, de sauvegarder ou de mettre en valeur le
patrimoine bâti ou non bâti et les espaces naturels. [1]
2. Conditions techniques de l’Aménagement
Pendant la réalisation de toutes les opérations techniques de l’aménagement, le respect
de la précision prise est très important. Cette précision dépend de la surface de la zone à
aménager. Si la surface est grande, on doit diminuer l’échelle du plan pour avoir une vue
d’ensemble de tous les détails existant sur terrain. Par contre, pour les surfaces relativement
petites, on peut agrandir l’échelle pour bien distinguer les détails du terrain.
3. Principe de l’Aménagement
La politique d'aménagement s'appuie sur trois principes fondamentaux qui sont la
coordination, la coopération et la participation.
La coordination des différentes demandes formulées en matière d'affectation des sols compte
tenu des objectifs et des exigences des politiques sectorielles est l'une des missions principales
4
de l’aménagement. Cette fonction s'exerce au niveau vertical en établissant des liens entre les
niveaux d'intervention communale, régionale et nationale, puis au niveau horizontal par
l'intégration des politiques sectorielles (transports, économie, environnement, urbanisme ...).
En effet, l'aménagement implique l'orientation de tous les acteurs dans une vision
communale qui suppose un bon esprit de coopération et de participation pour aboutir au
consensus commun par l'élaboration et la mise en œuvre d'un programme directeur.
B. Notion d’Urbanisme
1. Définition
On peut définir l’urbanisme comme l’art de concevoir, organiser et réaliser de façon
volontaire le développement des villes en tenant compte les facteurs géographiques, socio-
économiques, esthétique institutionnels et culturels susceptibles de le déterminer, plus
brièvement encore on peut dire que l’urbanisme c’est la science de l’aménagement des villes,
d’où l’emploi fréquent de l’expression «aménagement urbain» comme synonyme d’urbanisme.
En principe, l’urbanisme est un champ de savoirs et de pratiques professionnelles,
croisant nécessairement une approche pluridisciplinaire et fait appel à des méthodes d'analyse
et de prospective, à des outils de conception, à des modes d'action de diverses natures
(réglementaires, opérationnels, incitatifs…).
Sa pratique implique donc l’intervention de représentants des spécialités les plus diverses
(ingénieurs, géographes, architectes, géomètres, économistes, sociologues, paysagistes,
écologistes au sens technique du terme et bien entendu juristes et politicologues). [2]
2. Buts de l’urbanisme
L’urbanisme vise à étudier et améliorer le processus de création et de développement
des villes. Il a pour buts :
D’assurer la présence d’équipements de proximité nécessaires à la vie sociale ;
D’assurer la diversité de la fonction urbaine et la mixité sociale dans l’habitat ;
De faciliter l’implantation de services et d’activités de proximité au cœur des centres
villes et des quartiers ;
De promouvoir un développement durable du territoire en mettant en place une structure
urbaine équilibrée et polycentrique ;
5
De développer une infrastructure et une organisation des transports qui réduisent les
nuisances écologiques et garantissent une accessibilité équitable ;
De maintenir et d’améliorer les attraits socio-économiques et culturels.
3. Aspects
Dans le champ professionnel, on peut considérer deux catégories d'urbanisme.
- L’urbanisme opérationnel
Ce ci désigne l’ensemble des actions dont l’objet est la conception et la réalisation
d’opérations de constructions, d’opérations d’équipements des fins urbanistiques menées ou
contrôlées par les pouvoirs publics. C’est l’expression la plus forte de l’interventionnisme
public dans le domaine urbain.
En général, on distingue les types d’urbanisme opérationnel suivants :
L’opération de lotissement
L’opération de remembrement
L’opération de restructuration
- L’urbanisme règlementaire
Comme toute activité, la gestion urbaine est régie par des lois bien définies. L’ensemble
de ces lois forment ce que l’on appelle « urbanisme réglementaire». De ce fait, c’est l’urbanisme
réglementaire qui sert de cadre de référence à toute personne physique ou morale travaillant
dans le domaine de l’aménagement et de l’urbanisme.
A cet effet, il a pour objet de coordonner les initiatives privées en fonction des perspectives
générales.
Les composantes de l’urbanisme réglementaire les plus utilisées à Madagascar sont (c.f
Annexe 5) :
Le code de l’urbanisme et de l’habitat, objet du décret n°63 192 du 27mars 1963.
La circulaire interministérielle relative à la gestion de l’espace urbain du 12Juin 1998.
Les différents plans et schémas d’urbanisme.
Ces deux aspects de l'urbanisme sont complétés en amont par une réflexion globale sur
le fonctionnement et l'avenir du quartier, de la ville ou de l'agglomération. Ce travail pose les
bases d'une stratégie sur l'aménagement d'un ensemble cohérent, voire d'une politique
6
d'appréhension de la ville. Cela consiste le plus souvent à formaliser au préalable un diagnostic
territorial.
4. Le plan d’urbanisme
4.1. Définition du plan d’urbanisme
Le plan d’urbanisme est l’outil de planification auquel tout développement et des
décisions d’aménagement doivent se référer ; c’est donc un document qui a des implications
profondes sur le milieu et le cadre de vie des citoyens.
4.2. But d’un plan d’urbanisme
Un plan d’urbanisme a pour but primordial d’ordonner, d’harmoniser la répartition de
la population sur un territoire déterminé, de lui créer un cadre favorable et de lui assurer les
meilleures conditions de vie.
4.3. Types des plans à réaliser dans le projet d’urbanisme
Le Plan d’Urbanisme Directeur (PUDi)
Le PUDi est un plan qui trace le cadre général de l’aménagement communal ou
intercommunal et en fixe les éléments essentiels à savoir le zonage.
Le zonage définit les modes d’occupation du sol selon les éléments constitutifs suivants :
L’Espace viaire : allées, ruelles, rues, voies ferrées, voies navigables, ponts, aérodromes,
câbles à hautes tension, divers canaux etc.
L’Espace nourricier : zones réservées à l’élevage, l’agriculture, la chasse, la pêche,
l’économie de l’eau et de l’électricité ainsi qu’à l’exploitation des mines.
Les Zones de productions lucratives : industries, Artisanat et autres métiers.
L’Espace résidentiel : ensemble des habitations urbaines et rurales agglomérées ou
dispersées.
Les Zones récréatives : favorisant le développement du repos, des sports, de loisirs et
du tourisme.
Le PUDi doit cartographier des réponses cohérentes pour prévoir des actions à
entreprendre en amont et en aval de l’objectif tels que :
Le tracé des principales voies de grande circulation (voies à conserver ou à modifier ou
à créer avec leur largeur et leurs caractéristiques) ;
7
Les emplacements réservés pour les principaux services publics (voiries, eau,
assainissement, gaz, électricité, téléphone, transports, ordures ménagères) ;
L’indication des espaces libres et boisés à conserver ou à créer (Sites, monuments,
abords des cours).
Le Plan d’Urbanisme Détaillé (PUDé)
Le PUDé est un plan qui contient tous les détails s’appliquant à un secteur déterminé
faisant partie du territoire traité par le PUDi. Les dispositions qui ne figurent pas dans ce dernier
ou qui ont été incluses d’une manière générale sont précisées par le PUDé (cas d’un secteur de
rénovation par exemple).
Par ailleurs, ce plan va indiquer :
Le tracé des voies urbaines du quartier ou d’un îlot ;
L’emplacement des services publics ;
Des Avant-projets annexés en matière d’eau et d’assainissement.
Le plan de détail peut déterminer les conditions d’occupation du sol de façon aussi
précise, que cela est nécessaire, en particulier pour les quartiers à rénover.
5. Raisons de l’urbanisation
D’une part, l'exode rural et le développement d'une société tournée vers l'industrie et les
services ont fait des centres urbains la source principale d'emploi salarié. Les paysans venant
de la campagne sont à la recherche de conditions de vie plus favorables, en particulier des
opportunités d’emplois. L'attrait culturel et politique des villes, surtout des capitales, encourage
l'arrivée de nouveaux habitants, malgré des hausses chroniques de loyers et de prix du foncier.
Ce prix encourage une densification des constructions et l'exploitation du sous-sol
(stationnements, garages et commerces …).
Mais d’autre part, l’évolution démographique entraine la croissance accélérée de la
population au sein de plusieurs communes à cause de la disponibilité de services publics et la
présence de pouvoirs administratifs et politiques.
8
Chapitre II : MAITRISE DU SIG DANS LE PROJET
D’URBANISME
A. Généralités sur l’Orthophotographie
1. Définition de l’orthophotographie
L’orthophotographie est une photographie aérienne qui a été redressée et est donc
parfaitement superposable à une carte dite géoréférencée. En effet, c’est une image obtenue par
traitement d’un cliché aérien numérique ou argentique dont la géométrie a été redressée de sorte
que chaque point soit superposable à une carte plane qui lui convient. En d'autres termes, une
orthophotographie semble être prise à la verticale de tous les points qu'elle figure, ces points
étant situés sur un terrain parfaitement plat.
Lors du calcul de l'orthophotographie à partir d'un cliché aérien stéréoscopique, trois
opérations de rectifications sont à considérer : d’abord, il faut corriger l'inclinaison de la prise
de vue, puis aplanir le terrain c'est-à-dire rectifier l'inclinaison des objets due au relief et enfin,
corriger l'erreur de parallaxe commise à la visée, ainsi que les déformations optiques des
objectifs et appareils utilisés.
Les logiciels Google Earth et World Wind sont de bons exemples d'outils utilisant des
orthophotographies en fond cartographique
2. Types de l’orthophotographie
2.1. L’orthophotographie analogique
La réalisation d’une orthophotographie analogique implique d’exposer point par point
un film photographique mobile en hauteur (en Z), le film étant placé pour chacun des points
insolés exactement en contact avec un stéréo modèle ; chaque point sera ainsi reproduit à son
emplacement précis, occupant sur le film la même position planimétrique (x et y) que sur le
relevé. Il est donc nécessaire de connaître le relief de l’objet et par conséquent d'utiliser un
appareil de stéréo restitution
2.2. L’orthophotographie numérique
Une orthophotographie numérique est une image numérisée à partir d’une ou plusieurs
photographies auxquelles on a soustrait, par l’intermédiaire d’un Modèle Numérique de Terrain
ou d’objet, les aberrations dues à la morphologie de cet objet, aux caractéristiques de l’appareil
photographique utilisé et à la position de ce dernier.
9
3. Précision de l’orthophoto
Elle dépend de plusieurs paramètres tels que :
L’échelle photographique brute de terrain
L’échelle de l’orthophotographie
La précision de scannage
La résolution de l’échantillonnage du M.N.T
Le calage des points
La précision de la prise de vue peut varier selon les trois paramètres : l’échelle d’un
cliché, la base b et les hauteurs h de la prise de vue.
Précision planimétrique : 𝑬𝒑 =𝟎.𝟎𝟏𝟓
𝑬𝒄 (1)
Précision altimétrique : 𝑬𝒂 =𝟎.𝟎𝟏𝟓
𝑬𝒄∗
𝒃
𝒉 (2)
4. Echelle de l’Orthophoto
L’échelle de l’orthophoto est fonction de l’échelle de PVA. En effet, l’échelle de PVA
doit être quatre ou cinq fois plus petite que l’échelle de l’orthophoto voulue. L’échelle de
l’orthophoto peut être calculée par la formule suivante :
𝑬𝒄𝒉𝒆𝒍𝒍𝒆 =𝑬𝒄𝒉𝒆𝒍𝒍𝒆 𝑷𝑽𝑨
𝒌 (3)
Où : k : Coefficient de réduction et 1 ≤ k ≤ 8
Si l’échelle de la PVA est 1:20000, et k=4, alors l’échelle de l’orthophoto obtenue est 1 : 5000.
5. Utilité de l’orthophotographie dans le projet d’urbanisme
L’orthophotographie numérique conserve la valeur « objective » d’une photographie ;
elle n’est pas interprétée comme une carte classique et contient donc une plus grande quantité
d’informations. C’est un outil qui permet de localiser, de repérer la zone à étudier et d’améliorer
la technique de recueil d’informations dans une ou plusieurs zones.
L’utilisation de l’orthophotographie réduit le temps nécessaire pour effectuer les travaux
de descente sur terrain, surtout lorsque la superficie de celui-ci est très importante et constitue
aussi un outil efficace pour l’étude d’évolution et extension urbaine puis l’analyse de la
structure urbaine. Il permet aussi de vérifier et de compléter sur terrain toutes les données
nécessaires pendant la réalisation du projet.
10
L’orthophotographie est utilisée dans des domaines variés dont l’aménagement du
territoire, l'urbanisme, l'environnement, l'agriculture, l'archéologie, la communication, et pour
de nombreuses applications comme l'étude d'impact, la révision du Plan d'Occupation des Sols
(POS), l'analyse du paysage, la gestion des aides, les plans de préventions, la Géomatique. Elle
permet l'identification réelle des objets, et la mesure planimétrique.
B. Le système d’Information Géographique
1. Définitions
1.1. Information géographique :
C’est toutes informations auxquelles on peut rattacher une localisation. D’une manière
générale, elle se présente sous la forme d’une correspondance entre un objet, un phénomène,
décrit par ses attributs, (ses caractéristiques ; ex : une parcelle cadastrale sera décrit par le
numéro de son titre et de ses bornes ainsi que le nom de son propriétaire) et sa localisation sur
la surface terrestre.
1.2. Système d’information géographique (SIG)
Un ensemble de structures, de compétences, de méthodes, d'outils et de données
numériques constitué pour raisonner dans l'espace et répondre aux besoins d’un territoire ou
d’une organisation.
Le système d’information est un ensemble de processus exécutés sur des données brutes
et permettant de produire des informations utiles pour la prise de décision.
Figure 1: SIG en général
2. Les fonctionnalités du SIG
Vu les composants du SIG, il implique un bon fonctionnement pour assurer les travaux
exécutés. Sur ce il existe :
2.1. Les fonctions d’acquisition des données
Diverses techniques sont mises en œuvre pour l’acquisition des données à savoir :
11
Lever topographique ;
GPS (Global Positionning System ou système de positionnement par satellite) ;
Photogrammétrie (technologie de saisie d’informations cartographiques à partir des
photographies aériennes et en utilisant la vision stéréoscopique) ;
Import de BD ;
Télédétection (méthode qui permet d’obtenir des informations sur des objets en
recueillant et en analysant des données sans contact direct entre l’instrument utilisé et
l’objet analysé) ;
Scannérisation ;
Vectorisation (à la table numérisée, à l’écran, vectorisation automatique) ;
Orthophotographie numérique (photographie aérienne numérisée et redressée selon le
système de coordonnées).
2.2. Les fonctions d’analyse de données
Toutes les données acquises seront ensuite analysées une à une. Pour cela, il existe deux
sortes d’analyses :
- Analyse des données descriptives ;
- Analyse des données géographiques pour le changement de système de coordonnées, le
changement de structure de données (vectorisation, rasterisation); et le calcul
d’intersection.
2.3. Les fonctions cartographiques
Dans cette fonction, il est très important de bien distinguer un objet géographique qui
est stocké dans le SIG et un objet cartographique ou symbolisé qui est représenté sur une carte.
Les fonctions cartographiques occupent une grande place dans le SIG parce qu’elle calcule la
relation et constitue une table de correspondance entre l’objet géographique et l’objet
cartographique.
2.4. Les fonctions d’analyse spatiale
Après avoir distingué les objets géographiques et cartographiques, ces derniers nécessitaient :
- Un croisement de plusieurs champs thématiques tout en conservant la cohérence globale
de la base et en respectant les contraintes liées aux relations topologiques;
- Une génération de nouveaux champs thématiques (C’est le gros plus des SIG)
3. Composant d’un SIG
Un Système d’Information Géographique est constitué par 5 composants majeurs :
12
- Matériel
Les SIG fonctionnent aujourd’hui sur une très large gamme d’ordinateurs allant des serveurs
de données aux ordinateurs de bureau connectés en réseau ou utilisés de façon autonome.
- Logiciels
Les logiciels de SIG offrent les outils et les fonctions pour stocker, analyser et afficher
toutes les informations.
- Données
Les données sont certainement les composantes les plus importantes des SIG. Les données
géographiques et les données tabulaires associées peuvent, soit être constituées en interne, soit
acquises auprès de producteurs de données.
- Utilisateurs (ou Sigiste)
Un SIG étant avant tout un outil, c’est son utilisation (et donc, son ou ses utilisateurs) qui
permet d’en exploiter la quintessence. Le SIG s’adresse à une très grande communauté
d’utilisateurs depuis ceux qui créent et maintiennent le système, jusqu’aux personnes utilisant
dans leur travail quotidien la dimension géographique.
- Les techniques
Un SIG fait appel à une connaissance technique et à divers savoir-faire qui peuvent être
effectués par une ou plusieurs personnes. Le « sigiste » doit maîtriser la connaissance des
concepts de système de référence et de système de projection (géodésie), l’analyse des données,
le traitement statistique et graphique, et surtout la sémiologie cartographique.
4. Les données dans un SIG
Elles sont la base des SIG et se classent en 3 types :
- Les données géographiques qui sont importées à partir de fichiers ou saisies par
un opérateur ;
- Les données topologiques ;
- Les données descriptives.
Les données géographiques
Elles renvoient à la forme et à la localisation des objets ou phénomènes. Les données
géométriques se présentent en mode raster et mode vecteur.
13
- Mode raster
Figure 2: Quelques exemples des données de raster
- Mode vecteur
Les points : définissent des localisations d'éléments séparés pour des phénomènes
géographiques trop petits pour être représentés par des lignes ou des surfaces qui n'ont pas de
surface réelle comme les points cotés.
Les lignes : représentent les formes des objets géographiques trop étroits pour être décrits par
des surfaces (ex : rue ou rivières) ou des objets linéaires qui ont une longueur mais pas de
surface comme les courbes de niveau.
Les polygones : représentent la forme et la localisation d'objets homogènes comme des pays,
des parcelles, des types de sols......
Chaque objet spatial est doté d'un identifiant qui permet de le relier à une table attributaire.
Figure 3: Un exemple d’une donnée vecteur
14
Les données topologiques
Un des avantages des SIG est que les relations entre les objets peuvent être calculées et
données naissance à des points d’intersection: c’est la topologie. Ceci permet d’éviter la
répétition d’objets superposés .Une parcelle bordant une route aura les mêmes sommets que
ceux définissant la route.
Les données descriptives
Les données descriptives ou sémantiques (qui font partie des données attributaires)
renvoient à l’ensemble des attributs descriptifs des objets et phénomènes à l’exception de la
forme et de la localisation.
5. Application du SIG en matière d’urbanisme
Utilisé dès les années soixante, dans une optique d’archivage, le SIG s’est peu à peu
développé et n’a cessé d’agrandir l’éventail de ses interventions. Ses différents domaines
d’application sont, entre autres :
L’aménagement du territoire : l’élaboration d’un schéma d’urbanisme et d’un plan
d’urbanisme, le choix de tracés routiers ou ferroviaires, l’étude d’impact des projets
d’aménagement…
La Gestion urbaine : gestion de la voirie, des réseaux de distribution, des espaces verts,
de la sécurité, de la simulation de l’évolution de la ville.
La circulation et la conduite des voitures en milieux urbain : le choix des itinéraires, le
choix des points de police, la localisation des points noirs.
15
Chapitre III : GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE
DE SABOTSY NAMEHANA
1. Historique de la commune [8]
NAMEHANA, est l’une des douze collines sacrées d’Analamanga. D’une part, c’est là
que repose la dépouille de RABODO (une des douze épouses du roi Andrianampoinimerina).
Et d’autre part, c’est le passage des rois venant d’Ambohimanga et/ou d’Ambohidrabiby pour
rejoindre le palais d’Ilafy ou de Manjakamiadana.
Elle a pris le nom de SABOTSY NAMEHANA du fait de son marché hebdomadaire du
samedi qui s’y tenait déjà du temps de la royauté. Ses habitants étaient en majeure partie des
guerriers dont la bravoure n’avait d’égale d’où l’appellation de : « TSIMIAMBOLAHY » (qui
ne recule devant l’ennemi).
Et comme l’indique l’adage : « Malaza avy any Namehana, nefa tsy mitondra voasary
ho an-jaza », qui se traduit « Dire qu’on revient de Namehana et pourtant on ne rapporte pas
des oranges pour les enfants » car Namehana était aussi fameux pour ses orangers. Il est à noter
que la devise de la Commune est: «NY HERY TSY MAHALEO NY FANAHY» (La force ne
vaut pas l’esprit). Forte de cette devise et de son appellation, la Commune, récemment a été
classée comme étant « Commune Rurale de 1ère catégorie » dans le District d’Avaradrano.
2. Situation géographique
La Commune rurale de Sabotsy Namehana est située à 10km dans la partie Nord de la
ville d’Antananarivo. Elle s’étend sur une superficie de 17 Km2. La Commune rurale de Sabotsy
Namehana est une des communes du district d’Antananarivo Avaradrano, Région Analamanga,
traversée par la Route Nationale n° 3 reliant Antananarivo et Anjozorobe.
Ses communes limitrophes sont :
Au Nord, la Commune rurale d’Anosy Avaratra
Au Sud, la Commune rurale d’Ankadikely Ilafy
A l’Est, la Commune rurale de Manandriana
A l’Ouest, la Commune rurale d’Antehiroka.
La commune comporte 17 Fokontany à savoir : Antsofinondry, Ambodivona, Beravina,
Botona, Ambohidrano, Ambatofotsy, Antsahatsiresy, Tsarafara, Soaniadanana, tsinanantsena,
Andrefantsena, Andidiana, Ambohibary, Manarintsoa, Namehana, morondria,
Ambohinaorina.
16
2.1. Relief et topographie
Elle a un relief variée et possède des petits bassins versants. Ses sols sont identifiés
comme étant du limon sableux rougeâtre. Il est à noter que les sols des bas-fonds, dont les
bassins versants, sont souvent fertiles avec une couche organique en surface et des terres de
types argilo-noir sableux en couches inférieures.
2.2. Hydrographie
Une rivière est inventoriée dans la Commune Rurale de Sabotsy Namehana : Imamba.
Néanmoins, une lagune se trouvant à Ambohitrinimanga constitue généralement une source de
distraction pour les pêcheurs du dimanche.
2.3. Information Climatique
Etant situé à quelques kilomètre de la ville d’Antananarivo, les données climatologiques
de la commune sont généralement similaires à celles de cette dernière. La période de pluie se
trouve entre octobre et avril, avec une précipitation moyenne de200mm. Les mois les plus
pluvieux sont janvier et février avec une précipitation moyenne de 300 mm ; et, le mois le plus
sec est septembre avec une précipitation de 58,5 mm
La température se situe ainsi en moyenne aux alentours de 12°C minima et de 27°C maxima.
2.4. Végétation
La CR de Sabotsy Namehana ne possède pas des faunes et flores notoires. Un
recensement des plantations enregistre l’existence de 1 ha de jeunes eucalyptus, moins de 5ans,
dans le Fokontany d’Amorondria.
2.5. Ressources minières et autres
Elle ne dispose pas de ressources minières, toutefois, une frange de la population,
généralement vulnérable, exploite le sable de la rivière Imamba. En outre, une partie de la
population dispose de rizière, dont les caractéristiques pédologiques du sol sont adaptées à la
fabrication des briques (briques pleine, parpaings).
3. Population
3.1. Importance par Fokontany
Selon le dernier recensement effectué auprès des Fokontany, en Mai 2016, la
Commune de Sabotsy Namehana compte 61 920 habitants repartis inégalement dans les 17
fokontany d’où une densité moyenne de 3 650 habitants par Km².
17
Tableau 1: Répartition de la population par fokontany, Année 2016
N° FOKONTANY POPULATION
Homme Femme
01 AMBATOFOTSY 1 469 1901
02 AMBODIVONA 495 455
03 AMBOHIBARY 780 825
04 AMBOHIDRANO OUEST 682 868
05 AMBOHINAORINA 3 952 3926
06 AMORONDRIA 1 978 1700
07 ANDIDIANA 700 900
08 ANDREFANTSENA 2 985 3200
09 ANTSAHATSIRESY 1 596 2076
10 ANTSOFINONDRY 718 803
11 ATSINANANTSENA 3 455 3568
12 BERAVINA 613 638
13 BOTONA 471 489
14 MANARINTSOA 1 196 1225
15 NAMEHANA 1 400 1700
16 SOANIADANANA 4 050 4150
17 TSARAFARA 3 370 3586
Sous Total 29 910 32 010
TOTAL 61 920
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2016
Figure 4 : Histogramme de nombre de population par sexe et par fokontany, Année 2016
14
69
49
5 78
0
68
2
19
78
70
0
39
52
29
85
15
96
71
8
34
55
61
3
47
1
11
96
14
00
40
50
33
70
19
01
45
5 82
5
86
8
17
00
90
0
39
26
32
00
20
76
80
3
35
66
63
8
48
9
12
25 17
00
41
50
35
86
NOMBRE DE POPULATION DANS CHAQUE FOKONTANY EN 2016
Masculin Feminin
18
3.2. Répartition par tranche d’âge
La répartition de la population par tranche d’âge est affichée par le tableau ci-dessous,
Tableau 2: Répartition de la population par tranche d’âge, Année 2015
Tranche d’âge
(ans) 0 à 5 6 à 10 11 à 15 16 à 20 21 à 25 26 à 30 31 à 50
51 et
plus
Nombre de
Population
Année 2015
5 963 6 624 8 702 8 974 8 148 7 197 6 240 5 388
Source : Commune rurale Sabotsy Namehana, 2015
Figure 5: Diagramme de nombre de population par tranche d’âges
Ce diagramme traduit un pourcentage important d’enfants et des jeunes et une faible
proportion de personnes âgées. En effet, la population de la commune Sabotsy Namehana est
composée de 37 % d’enfants. La plus forte proportion revient à la population active de 16 à 50
ans qui représente 54% de la population totale ; tandis que les personnes plus de 51 ans
représente 9 % seulement.
3.3. Evolution de la population
En cinq ans la Commune Rurale Sabotsy Namehana enregistre une augmentation
incessante de la population. Cette augmentation est engendrée surtout par le fait de
l’immigration des gens vers celle-ci, poussés par les problèmes socio-économiques.
5963
6624
8702
8974
8148
7197
6240
5388
[0 - 5] ans
[6 - 10] ans
[11 - 15] ans
[16 - 20] ans
[21 - 25] ans
[26 - 30] ans
[31 - 50] ans
50 et plus
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000
Nombre de population
Nombre de population
19
L’amélioration du réseau routier, ainsi que l’explosion démographique de la ville
d’Antananarivo entraîne l’éparpillement de la classe moyenne urbaine vers les faubourgs.
Tableau 3: Evolution de la population de 2011-2015
Année 2011 2012 2013 2014 2015
Nombre de population 41 758 44 168 45 476 51 857 57 237
Naissance 867 792 870 746 910
Décès 173 193 185 205 240
Taux de natalité 2.17% 1.79% 2.02% 1.59% 1.58%
Taux de mortalité 0.42% 0.43% 0.41% 0.39% 0.41%
Taux de croissance annuelle 1.75% 1.36% 1.61% 1.20% 1.17%
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2015
Figure 6 : Evolution de la population
3.4. Ménages
Le ménage a été défini comme étant « l’ensemble de personnes habitant un même
logement, unies par des liens familiaux ou non et partageant les repas principaux et
reconnaissant l’autorité d’une seule personne : le chef de ménage ».
Cinq personnes en moyenne composent un ménage dans la commune et le nombre de ménages
est de 11 765. [8]
4175844168 45476
51857
57237
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
2011 2012 2013 2014 2015
Evolution de la population
Evolution de la population
20
4. Etablissements d’enseignement
Le tableau suivant donne le nombre des établissements scolaires dans la commune.
Tableau 4: Nombre d'établissement scolaire de la Commune
Etablissement Nombre
Public Privé
Ecoles préscolaires 3 31
Ecoles Primaires 9 35
Secondaire et premier cycle 1 25
Lycée 1 11
Université 0 1
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2016
Tableau 5: Nombre d'établissement scolaire dans chaque Fokontany
Fokontany Etablissement scolaire
Ecole Collège Lycée Université Total
AMBATOFOTSY 2 4 x 1 x x x x 5
AMBODIVONA x 2 x 1 x 1 x x 4
AMBOHIBARY 1 x x x x x x x 1
AMBOHIDRANO OUEST 1 x x x x x x x 1
AMBOHINAORINA 1 8 x 5 x 2 x x 16
AMORONDRIA x 6 x x x x x x 6
ANDIDIANA x x x x x x x x 0
ANDREFANTSENA 1 6 1 3 x 1 x x 12
ANTSAHATSIRESY 1 4 x 1 x 1 x x 7
ANTSOFINONDRY x x x x x x x x 0
ATSINANANTSENA 2 6 x 4 x 4 x 1 17
BERAVINA x x x x x x x x 0
BOTONA x x x x x x x x 0
MANARINTSOA x 6 x 1 x x x x 7
NAMEHANA x 2 x 1 x x x x 3
SOANIADANANA 1 7 x 1 1 x x x 10
TSARAFARA 2 12 x 6 x 3 x x 23
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2016
5. Agriculture
Les productions des cultures de la commune sont représentés dans le tableau suivant.
21
Tableau 6: Production agricole
Typologie Superficie (ha) Tonnes (t)
Riz 672 3 360 t/ an
Manioc 10 50
Voamanga + Saonjo 10 30
Brède 10 30
Légumes 20 40
Maïs 6 6
Pomme de terre 5 15
Tomates 1,25 3 à 4
Choux 6 24
Canne à sucre 3 9
(Source: CR Sabtotsy Namehana; Année 2015)
Il existe trois modes de culture : irriguée, sèche et associée
Localisation des principales productions : Ambohibary, Namehana, Tsarafara,
Atsinanantsena (Andoharano), Ambodivona, Ambohinaorina, Andidiana
Malgré les efforts des paysans pour améliorer leur production, ils sont confrontés à
divers problèmes :
L’existence des nombreux parasites (les poux de riz, écrevisse, marbré),
L’inexistence de vulgarisation.
L’existence des matériels agricoles rudimentaires (bêche, fourche, charrue à bœuf,
herse, sarcleuse…).
Semence non renouvelé
Technique d’agriculture non maîtrisé
Problème de débouché
Ce qui les oblige à l’agriculture de subsistance.
6. Elevage
En parlant de l’élevage, il est encore au stade familial en quantité ou en qualité et
généralement contemplatif.
22
Tableau 7: Effectif du cheptel
DESIGNATION NOMBRE
Bovins 550
Vache laitière 220
Porcins 750
Volailles 5 550
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2016
Comme tout élevage non professionnel il existe de nombreuses traces de maladies qui
affectent la population animale (bilharziose, peste porcine africaine PPA, mareck, béribéries).
Malgré les nombreuses demandes afin de créer un marché de bœufs hebdomadaire, faute de
place adéquate la commune est dépourvue de cette infrastructure.
7. Artisanat
La commune possède deux principaux produits d’artisanat :
Artisanat d’art : Art Batik, maroquinier, poterie
Artisanat de production : vannerie, broderie, menuiserie
Il existe deux associations d’artisanat ayant chacune une vingtaine de membre.
Tableau 8 : Artisanat
Filière Nombre
Broderie 200
Menuiserie 79
Bijouterie 32
Cordonnier 27
Travail de raffia 12
Poterie 7
Vannerie 7
Art Batik 6
Sculpteur 6
Maroquinerie 1
Confection 1
Source : Commune Rurale Sabotsy Namehana, 2016
23
8. Organisations cultuelles
A Madagascar les églises sont classées en deux grandes catégories, celles qui sont
adhérées au FFKM (confédération des églises chrétiennes de Madagascar) et celles qui n’en
font pas partie. Les organisations cultuelles existant dans la commune sont :
Ceux qui sont rattachées au FFKM, qui sont : EKAR, FJKM, FLM, EEM
Et ceux qui sont indépendants de la FFKM dénommées « Fiangonana Zandriny », à
savoir : Jesosy Mamonjy, Eglizy Adventiste, Témoin de Jéhovah, Fiangonana
Pentekotista mitambatra, FPVM, FAM, FKPM, Miara-manompo, FPTVK, Rhema.
24
Chapitre IV : DESCRIPTION DU PROJET
1. Présentation et justification du projet
Actuellement, la Commune Rurale Sabotsy Namehana est la destination idéale pour les
gens qui veulent se retirer de la grande ville. Ce qui emmène le fokontany Andrefantsena qui
est en pleine expansion à faire des plans d’aménagements.
Ce projet d’urbanisation est justifié par :
La nécessité de répondre à des besoins liés à la croissance de la population dans le
Fokontany Andrefantsena ;
Diminuer l’urbanisation sauvage ;
Amélioration de la qualité de la vie des habitants : pour les nouveaux habitants du
nouveau quartier et pour les populations riveraines.
2. Localisation du projet
Le projet se situe dans la région Analamanga, district d’Antananarivo Avaradrano,
Commune Sabotsy Namehana, dans le Fokontany Andrefantsena. La zone d’étude est encadrée
dans les coordonnées suivant :
Xmax = 516 764.592 m ; Ymax = 807 132.179 m
Xmin = 515 535.402 m ; Ymin = 806 404.118 m
25
Partie II : METHODOLOGIES
26
Chapitre I : ETUDES HYDROLOGIQUES
Le but de l’étude hydraulique est d’assurer les infrastructures à implanter face aux
inondations. Il faut déterminer les débits de crue maximale qui doivent être évacués pour éviter
l’inondation de la zone. Pour atteindre ce résultat, nous choisissons de calculer les débits
ruisselés sur le Bassin Versant de la zone d’étude. Puisque le terrain étudié se situe du côté
droite de la rivière de l’Imamba, il faut donc étudier la rivière de l’lmamba sur la partie
supérieure de la zone d’étude.
A. Etudes concernant le bassin versant
1. Définition
Lorsque l’on se place en un point donné de l’espace, il est possible de définir à partir de
l’analyse de la topographie, la surface qui domine ce point et en lequel convergent toutes les
eaux de ruissellement produites par la pluie : la surface ainsi définie représente le bassin versant.
Le point où l’on est placé est appelé exutoire. [26]
2. Délimitation
Chaque BV est séparé de ceux qui l’environnent par une ligne de partage des eaux appelé
« Ligne de crête ». Pour le délimiter, on a défini des frontières naturelles qui sont les lignes de
crêtes ou lignes de partage des eaux de part et d’autre desquelles s'écoulent les eaux des
précipitations et des sources, ainsi que tous les éléments dissous ou en suspension tels que les
sédiments et les pollutions.
En théorie, la délimitation d’un BV consiste donc à :
- Repérer l’exutoire ;
- Repérer sur le fond topographique, les points hauts puis les courbes de niveau autour de
ces points hauts ; tracer les lignes de partage des eaux en suivant les lignes de crête
jusqu’à l’exutoire final en tenant compte des contraintes réelles du terrain. Ces
contraintes sont des bâtiments, des voies de circulation qui peuvent décaler ces lignes
de crête.
Dans notre cas, l’étude du BV se limite sur notre site du projet. L’illustration qui suit nous
donne une idée sur la délimitation d’un BV.
27
3. Caractéristiques géométriques du bassin versant
Les caractères physiques d'un bassin sont très nombreux. On s'est attaché à ne retenir
que ceux qui pouvaient s’exprimer par un nombre. D’où, les paramètres descriptifs du bassin
versant sont :
- Sa surface
- Sa forme
- Sa pente
- Son coefficient de ruissellement
- Son temps de concentration
Parmi les multiples paramètres entrant dans la formation du débit de ces ruissellements (unité
de volume par unité de temps), les principaux sont les caractéristiques physiques du bassin
versant (surface, coefficient de ruissellent, temps de concentration…) et l’intensité de la pluie.
3.1. Surface (S)
C’est la portion du plan délimitée par la ligne de crête, ou contour du bassin. Sa mesure
est faite soit à l’aide d’un planimètre ou bien à l’aide de logiciel SIG, elle est généralement
exprimée en Km2. Notre traitement sur le logiciel Arcgis nous a permis de trouver notre BV
S = 0,35 km2
3.2. Périmètre
Le périmètre est la longueur, généralement exprimé en Km, de la ligne de contour du
bassin ; sa mesure est faite à l’aide d’un curvimètre ou à l’aide de logiciel spécifique.
Après traitement nous avons comme périmètre :
P = 3,01 km
3.3. La forme
La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin.
Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de
crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus important. Connaissant
les paramètres surface (S) et périmètre (P) du bassin versant on peut caractériser sa forme en
calculant son indice de compacité de GRAVELIUS «K », qui est le rapport du périmètre du
bassin à celui d’un cercle de même surface.
28
𝐾 =𝑃
2√𝜋.𝑆≈ 0,28
𝑃
√𝑆 (4) [23]
Il est proche de 1 pour un bassin versant de forme quasiment circulaire et supérieur à 1
lorsque le bassin est de forme allongée ; ce qui correspond à notre cas car pour les valeurs de S
et P connus on a :
K = 1,42
3.4. Pente
C’est une caractéristique topographique très importante qui conditionne directement
deux facteurs du cycle de l’eau : le ruissellement et l’infiltration. Pour la définir, on va utiliser
la formule de Grésillon suivante
I =0,026
√𝑆 (5) [27]
On a donc, I = 4%
3.5. Le rectangle équivalent
Le rectangle équivalent d’un bassin versant est la transformation géométrique du bassin
réel dans laquelle on conserve la même surface, le même périmètre donc le même coefficient
de compacité, par conséquent la même répartition hypsométrique est respectée. La climatologie,
la répartition des sols, la couverture végétale et la densité de drainage restent aussi inchangées
entre les courbes de niveau.
Soit L et l la longueur et la largeur du rectangle, et P et S le Périmètre et la Surface du Bassin
Versant.
L =𝐾√𝑆
1,12[1 + √1 − (
1,12
𝐾)
2
] (6) [33]
𝑙 =𝐾√𝑆
1,12[1 − √1 − (
1,12
𝐾)
2
]
Après le calcul, on obtient : L = 1,21 km et l = 0, 29 km
3.6. Coefficient de ruissellement
C’est sans nulle doute, le paramètre le plus délicat à déterminer d’autant que son
estimation dépendront des débits en situation non aménagée (ou naturelle). Le coefficient de
29
ruissellement d’un sol naturel dépend de sa nature (sableux, argileux, limoneux, …), de sa
couverture (prairie, forêt, culture, …), de sa pente, de l’intensité de la pluie et de son état de
saturation lié aux antécédents pluviométriques …
Pour caractériser la capacité d’un bassin versant à ruisseler un indice est très souvent
utilisé en hydrologie de surface qui est le coefficient de ruissellement (Cr) déterminé par :
Cr =𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑟𝑢𝑖𝑠𝑠𝑒𝑙é à un instant t
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑝𝑖𝑡é à 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑡 (7) [23]
Le coefficient de ruissellement a ainsi une définition instantanée. Au cours d’un épisode
pluvieux, il augmente progressivement en fonction de la saturation du sol. Selon l’occupation
du sol de notre zone (terrains dénudés à végétation non couvrante, terrains déjà attaquées par
l’érosion, labours frais) qui a une superficie de 30 ha avec une pente moyenne de 4%. Et d’après
le ‘‘Rapport sur une mission en Afrique Noire, mai-juin 1950, J.- L. BONNENFANT et R.
PELTIER’ ; un extrait de ce dernier sera présenter dans un tableau dans la page suivante.
On a pour notre BV, Cr = 0,70
30
Tableau 9: Valeurs de Cr en fonction de la couverture du sol et de la pente du BV
Nature de la couverture du sol S = 0 à 10 ha S = 10 à 400 ha
I<5% 5 à10% 10à30% I>30% I<5% 5 à10% 10à30% I>30%
Plateforme, chaussée, cours 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95
Terrains dénudés, ou à végétation non couvrante
terrains déjà attaquées par l’érosion, labours frais. 0,80 0,85 0,90 0,95 0,70 0,75 0,80 0,85
Cultures couvrantes, terrains de parcours, petite
brousse clairsemée 0,75 0,80 0,85 0,90 0,52 0,60 0,72 0,80
Prairies, brousses denses, savane à sous-bois 0,70 0,75 0,80 0,85 0,30 0,36 0,42 0,50
Forêt ordinaire en futaie, sous-bois touffus 0,30 0,50 0,60 0,70 ,013 0,20 0,25 0,30
Grande forêt primaire 0,20 0,25 0,30 0,40 0,15 0,18 0,22 0,25
(Source : Rapport sur une mission en Afrique Noire, mai-juin 1950, J.-L. BONNENFANT et R. PELTIER)
31
3.7. Temps de concentration
C’est précisément le temps que met une goutte d’eau à parcourir la longueur du BV.
Dans la théorie hydrologique, il faut qu’un épisode pluvieux dure au moins le temps de
concentration pour que l’ensemble de la surface du bassin versant soit sollicité ce qui produit
alors le débit maximum possible à l’exutoire.
Si l’épisode pluvieux dure moins que le temps de concentration, une partie seulement
de la surface du bassin versant contribuera au débit à l’exutoire et si l’épisode pluvieux dure
plus longtemps que le temps de concentration, l’ensemble de la surface du bassin versant
réagira, mais alors le débit à l’exutoire présentera un palier. Les bassins en forme d'éventail
présentant un temps de concentration plus court auront les plus forts débits de pointe
La littérature hydrologique contient de nombreuses formules classiques que l’on peut
utiliser pour le calcul du temps de concentration des bassins versants telles que la formule
californienne, la formule de Ventura, la formule de Passini et celle de Kirpich. Mais dans notre
cas, nous allons utiliser la formule de Passini qui est :
𝑡𝑐 = 0,108 ×(𝑆×𝐿)1/3
𝐼0,5 (8) [23]
Avec : tc : Temps de concentration (heures)
S : Superficie du bassin versant (Km2)
L : Longueur du plus long cheminement hydraulique (km) ;
I : Pente du bassin versant (m/m)
Donc, on a comme temps de concentration pour notre bassin versant
tc = 0,4 heures ou tc = 24 minutes
B. Etudes hydrologiques
1. Les Eaux Pluviales
Comme son nom l’indique, elles proviennent de pluies qui tombent sur la zone d’étude.
Pour l’estimation des débits des EP, on a besoin des données pluviométriques et les paramètres
du BV. Le but de l'étude pluviométrique est de déterminer la hauteur et l'intensité de pluie
tombée dans la zone d'étude. Notre but est de faire une estimation de débits de crues pour cela,
on va utiliser la formule de BCEOM car la surface de notre BV est inférieure à 10 Km2.
32
La crue quinquennale connait un débit de 144.192m3/s avec une valeur de la hauteur de
précipitation égal à 99.3mm.
Q [m3/s] = 0,278. C. i. S (9) [14]
C : coefficient de ruissellement
i : intensité en mm/h, de l’averse de durée tu de même fréquence P que le débit Q, en m3/s
S : surface du BV
1.1. Temps utile (tu)
La formule pour le calcul de temps utile s’écrit comme suit :
tu = 0,87 .tc0,82 (10) [14]
tu : temps utile (en minute)
tc : temps de concentration (en minute)
Après calcul, on a tu = 11.78min
1.2. Intensité de pluie (i)
Le calcul se fait à partir de la formule suivant :
i(t) = 1,02 .tu-0,24 .i (60’) (11) [3]
i(t) : intensité, en mm/h, de l’averse précipitée pendant le temps t (exprimé en minute), pour
une fréquence donnée en un lieu considéré.
tu : temps utile
i (60’) : hauteur de pluie pendant 1 heure, de valeur égale 71,1 mm (selon les données
pluviométriques présentées dans l’Annexe 2) [7]
D’où, i(t) = 40 mm/h
1.3. Estimations des débits des eaux pluviales
La crue de projet est la crue maximale que l’ouvrage devrait pouvoir évacuer sans causer
de dommage à l’ensemble des ouvrages. Le calcul se fait avec la formule de BCEOM
Q [m3/s] = 0,278.C. i.S
33
Avec: C = 0.70 i = 40mm/h S = 0,35km2
Le résultat est Q = 2.724 m3/s ou Q = 2724 l/s
2. Les Eaux Usées
Les EU proviennent des différents usages privés et ménagers de l’eau ; elles sont
essentiellement polluées par des éléments organiques.
2.1. Consommation unitaire (Cu)
La consommation unitaire Cu est la quantité d’eau consommée journalièrement par un
habitant. C’est important parce que la plupart des EU proviennent de cette consommation. Cette
quantité varie selon le pays et le statut de la zone. Dans notre cas, on va prendre le cas des zones
urbaines parce que notre nouveau quartier aura un standing comme les zones urbaines. D’où la
consommation unitaire pour :
- Un habitant est de 30 l/j/hab.
- Le marché communal est de 5,43 l/j/m2
- Les institutions et points de vente est de 7,5 l/j/pers.
2.2. Coefficient de restitution (r)
Il détermine la valeur des consommations unitaires devenues EU. Pour le cas de la ville
d’Antananarivo, suite à une étude faite par OTH en 1972, cette restitution représente 80% de la
consommation unitaire. Dans notre étude, on prendra cette valeur. Ainsi, le coefficient de
restitution r vaut 0,80
2.3. Débits des eaux usées
Le débit des EU qu’on va déterminer est le débit des EU des futurs habitants parce que
notre canal ne va évacuer que les eaux usées des futurs habitant du projet. Pour le calcul des
débits des eaux usées, on va appliquer la formule suivante :
QEU/ij/k = r. Cu. Ni (12) [14]
Avec QEU/ij/k : débit des EU du nouveau quartier
Suite à l’application de cette formule, le débit des EU du nouveau quartier sera de 1 l/s
ou 0,001m3/s, le détail des calculs se trouve dans l’Annexe 3. Ce débit est très faible par rapport
à l’étendue de la zone. Il est préférable d’évacuer les eaux de pluies et les eaux usées dans un
réseau non séparé.
34
3. Dimensionnement des canaux
Un mauvais dimensionnement d’un réseau de drainage provoquera des désordres en
surface (débordements des ouvrages, inondations,…) ; ce qui peut être des facteurs aggravants
pour la sécurité des usagers. Afin de bien évacuer les eaux de pluies et les eaux usées, il faut
bien dimensionner les ouvrages d’assainissement pour la pérennité des ouvrages et pour éviter
l’inondation dans la zone du projet. Alors pour le faire, on va utiliser la formule de Manning
STRICKLER suivant :
QC = K. SC. Rh2/3. Ic
1/2 (13) [14]
QC : Débit capable du canal égal au débit à évacuer
K : Coefficient de Manning Strickler variant selon le type de canal
SC : Section mouillée du canal (en m2)
Rh : Rayon hydraulique (en m)
Ic : Pente du canal
3.1. Choix du type de l’ouvrage de drainage
Pour ce projet, les canaux choisis sont de forme rectangulaire à cause de la facilité de sa
mise en œuvre. Ceci va être fait en béton ; d’où la valeur de K sera 67. Les dimensions des
caniveaux seront posées comme suit :
- Largeur en surface B = 0,80 m
- Hauteur du tirant d’eau h = 0,90m
- Hauteur du canal au niveau de la crête H : 1,20 m
- Revanche r = 0,30 m
3.2. Caractéristiques géométriques du canal
Les canaux d’évacuation à section rectangulaire sont caractérisés par plusieurs
paramètres, tels que :
- Le périmètre mouillé Pc
- La section mouillée Sc
- Le Rayon hydraulique Rh
- La revanche r
35
Tableau 10: Caractéristiques géométriques du canal d'évacuation, section rectangulaire
Source : caractérisation du canal d’évacuation (14) [23]
3.3. Vitesse d’écoulement
La vitesse de l’eau peut varier selon la nature du canal, d’où il y a une vitesse limite
pour chaque nature. Pour le projet, la vitesse de l’eau doit rester entre 2,5 m/s et 5 m/s pour
éviter les risques d’érosion. Cette vitesse s’exprime par :
V =Qc
Sc (15) [14]
QC : Débit capable du canal égal au débit à évacuer
SC : Section mouillée
Dans notre cas, QC est la somme des débits des eaux pluviales et les débits des eaux usées, ce
qui donne QC = 2.725 m3/s
Alors après application de la formule ci-dessus, on a V = 3,78 m/s
3.4. Pente du fil d’eau
La pente joue un rôle très important dans l’évacuation des eaux car si elle n’est pas bien
définie, cela provoquerai l’érosion des canaux (dans le cas d’augmentation de la vitesse d’eau)
ou une inondation (dans le cas où, il y a ralentissement de vitesse d’eau et sous
dimensionnement des canaux).
Section La section
mouillée Sc
Le périmètre
mouillé Pc
Le Rayon
hydraulique Rh La revanche r
B : Largeur en surface
h : hauteur du tirant d’eau
Sc = B. h
Sc = 0,72 m2
Pc = B + 2h
Pc = 2,6 m
Rh =SC
PC
Rh = 0,28 m
r = H – h
r = 0,30 m
36
Afin de trouver la pente adéquate à notre canal, on va utiliser la formule de Manning
STRICKLER cité précédemment :
QC = K. SC. Rh2/3. Ic
1/2 D’où Ic = [QC
K. Sc. Rh 2/3] (16) [14]
QC : Débit capable du canal égal au débit à évacuer
K : Coefficient de Manning Strickler variant selon le type de canal
SC : Section mouillée du canal (en m2)
Rh : Rayon hydraulique (en m)
IC : Pente du canal
La pente du canal sera IC = 0.01 m/m ou IC = 1%
2
37
Chapitre II : ETUDE TOPOGRAPHIQUE
L’étude topographique est très importante dans un projet d’urbanisme puisque c’est la
base de tout, on ne peut rien faire sans avoir déjà fait une étude topographique. Elle nous permet
de délimiter la zone, de connaitre les coordonnées des points sur le terrain, d’obtenir le MNT
et le courbe de niveau. Cette étude se fait en plusieurs étapes successives, telles que :
- Travaux préparatoires
- Reconnaissance du terrain
- Levé planimétrique et altimétrique
- Traitement des données et élaboration de plan
1. Travaux préparatoires
Les travaux préparatoires se divisent en deux : en premier lieu, il y a d’abord la
préparation des documents nécessaires à emporter sur le terrain, tels que les cartes représentant
la zone, les photographies de localisation de la zone, les autorisations délivrées par le Maire
pour effectuer la descente sur terrain. En second lieu, la familiarisation avec les appareils à
utiliser lors des opérations sur terrain est indispensable. Dans notre cas, ce sont : la Station totale
Geomax Zoom 300 avec ses accessoires, qui est un théodolite électronique couplé à un
distancemètre, un appareil de base pour les mesures d’angles. Grace à cet appareil, la mesure
de distance devient simple, rapide et précise même sur de longues portées. Et il y a aussi le GPS
de poche Etrex qui a une précision métrique et les deux prismes avec leurs cannes.
2. Reconnaissance
Comme son nom l’indique, la reconnaissance nous permet de connaître les
caractéristiques du terrain pour choisir la méthode à adopter lors de l’élaboration des levés
topographiques. La reconnaissance permet de vérifier l’existence des points d’appui sur le
terrain, de vérifier la faisabilité des observations à effectuer et de fixer l’emplacement des
sommets de la polygonale de base.
Il est à remarquer que les sommets sont implantés de manière à être visibles l’un de
l’autre et permettre d’apercevoir le maximum de points de détails.
38
3. Paramétrage du GPS de poche
Le système de référence par défaut des GPS est le WGS 84. Si on veut travailler dans
un système local tel que la projection Laborde, une des solutions est le paramétrage du GPS.
On peut ainsi paramétrer le « Map Datum » et la position du format pour la projection Laborde
Madagascar.
Le GPS peut être paramétré par rapport à un point géodésique distant au plus loin 50km de la
zone. Dans notre cas, nous avons choisi le point R0, point géodésique du premier ordre qui se
trouve à Ambohibe Nord commune rural d’Ankadikely-Ilafy, de coordonnées :
XRo = 520006.790m, YRo = 801977.670m, ZRo = 1458.372m
On a donc emporté le GPS déjà calé aux points R et S1 sur le terrain, et voici les coordonnées
obtenues :
R (XR = 517428, 00m; YR = 806355, 00 m; ZR = 1255m)
S1 (XS1 = 516671, 00 m; YS1 = 806704, 00 m; ZS1 = 1250m)
La précision du GPS peut atteindre jusqu’à 2m si le paramétrage a été fait convenablement
4. Levé planimétrique et altimétrique
4.1. Matériels utilisés
Pour faire ce levé nous avons utilisé :
- 1 Station Totale Geomax Zoom 300
- 2 prismes
- 1 GPS de poche
4.2. Méthodes de levé
L’ossature du levé planimétrique utilisé est le cheminement du polygonal fermé. Un
cheminement qui revient sur son point de départ est fermé. Le but c’est d’avoir les coordonnées
et l’altitude de chaque point sur le terrain. Dans toutes les observations effectuées sur terrain,
les observations sont faites en cercles gauche sur toutes les visées avec un seul pointé sauf sur
les stations de polygonale qui a été fait en plusieurs pointés et avec les deux cercles, pour avoir
une bonne précision que ce soit pour l’angle horizontale que pour l’angle verticale. Pendant ces
mesures d’angles, la mesure de distance pour chaque point a pu se faire en même temps.
39
Tableau 11: Résumé des mesures de la polygonation de base
Sommet Points
visés
Angle horizontale (gon) Angle verticale (gon) Distance en
pente
CG CD CG CD
S1 R 0,0000 199, 9990 99,6234 300.3744 833,576
S2 199.0481 399.0479 99.9134 300.0826 501,249
S.6 157.2587 357.2597 99.5842 300.4146 398,970
S2 S1 0,0000 200.0004 100.1634 299.8500 501,235
S3 191.8811 391.8791 99.9853 300.0167 429.200
S3 S2 0,0000 200.0000 100.0946 299.8946 429,205
S4 107.7818 307.7810 99.8914 300.1062 445.945
S4 S3 0,0000 199.9996 100.0186 299.9810 445.932
S5 59.9544 259.9558 100.2908 299.7200 283.398
S5 S4 0,0000 200.0005 100.0987 299.9213 283,417
S6 225.7345 25.7349 99.5361 300.4635 390.529
S6 S5 0,0000 199.9992 100.1587 299.8383 390,536
S1 172.8590 372.8608 100.3705 299.6195 398.979
4.3. Traitement des données
Après le levé, suit le traitement des données, cela commence par les calculs de la
polygonale de base et se termine par l’élaboration d’un (des) plan(s).
4.3.1. Calcul de la polygonale de base
4.3.1.1. Calcul des angles horizontaux
Les angles au sommet sont obtenus par différence des lectures, en principe la lecture à
droite moins la lecture à gauche de la station. Et on vise la partie inférieure du prisme lors de la
mesure des angles horizontaux sur terrain pour avoir plus de précision
𝐻𝑧 =𝐻𝑍𝐶𝐺+(𝐻𝑍𝐶𝐷 −200)
2 Pour HZCG >200 gon (17) [6]
𝐻𝑧 =𝐻𝑍𝐶𝐺+(𝐻𝑍𝐶𝐷 −200+400)
2 Pour HZCG < 200 gon
Avec : Hz : angle horizontale moyenne exprimé en gon
40
HCG : angle horizontale en cercle gauche exprimé en gon
HCD : angle horizontale en cercle droite exprimé en gon
4.3.1.2. Calcul des angles verticaux
La compensation des angles verticaux est définie par la formule :
Vm = V CG + (400 - VCD) (18) [6]
2
Avec : Vm : angle verticale moyenne exprimé en gon
VCG : angle verticale en cercle gauche exprimé en gon
VCD : angle verticale en cercle droite exprimé en gon
4.3.1.3. Calcul des distances en pente
La distance en pente est obtenue par la formule :
𝐷𝑝𝑚 =𝐷𝑝𝐶𝐺 + 𝐷𝑝𝐶𝐷
2 (19)
Avec : Dpm : distance en pente moyenne exprimé en mètre
DpCG : distance en pente en cercle gauche
DpCD : distance en pente en cercle droite
4.3.1.4. Correction à la distance
Les distances calculées à partir des coordonnées sont des distances à la projection. Il
faut donc ramener toutes les distances en projection Laborde et appliquer les corrections
itinérantes à cette projection.
a. Correction à l’horizontale
La mesure obtenue sur terrain est toujours la distance suivant la pente, il faut ramener
cette distance à l’horizontale.
Dh=Dp sin V (20) [6]
41
b. Correction au niveau zéro ou à l’ellipsoïde
La distance horizontale obtenue est une distance au niveau du chantier, il faut donc
ramener cette distance à la distance au niveau zéro.
(21) [9]
Avec R : rayon de la terre → R = 6400 km
h : altitude de moyenne → h = ZS1 = 1.250 km
c. Correction à la corde
La distance au niveau zéro D0 est une distance sur l’ellipsoïde, c’est donc une distance
courbe, il faut ramener à la distance à la corde. Cette correction est très faible.
(22) [9]
A.N si on prend D = 20 km, = 8 mm,
Puisque la correction à la corde est très petite, donc il est négligeable
d. Correction à la projection
La projection Laborde est une projection très proche de la projection Mercator Oblique
dont la rotation est de 21Grades par rapport à l’isomètre centrale et a pour origine 49 Grades
Est Paris et 21 Grade au Sud. Pour diminuer le coefficient de correction, on utilise une astuce
appelée « coefficient de réduction d’échelle (K0) ».
Par définition :
(23) [9]
Avec: 𝑫𝒑𝒓: Distance réduite à la projection
𝑫𝟎 : Distance réduite à l’ellipsoïde
𝑲𝟎 : Coefficient de réduction
Le coefficient K varie avec la distance par rapport à l’isomètre centrale, c’est - à - dire par
rapport à Neta.
η = (Xv – X0) cos 21 – (Yv – Y0) sin 21 [9]
42
Avec (X0, Y0) sont les coordonnées du point M0, origine de la projection Laborde de
Madagascar.
Soit S1, le point de départ qui a pour coordonnés (516 671m; 806 704m) et M0 (400 000m ;
800 000m), On a :
η = (516 671 – 400 000) cos 21 – (806 704– 800 000) sin 21
η = 108.209 1825km
η = 108 km
D’après la table indirecte, ηS1 appartient entre 100 km et 110 km
Pour η = 100 → k = 0.9996 2362
η = 110 → k = 0.9996 4958
et ∆ = 2596
On fait l’interpolation et on a :
ηS1 – 100 = 108.209 1825– 100 = 8.209 1825km
∆=2596
10× 8.2091825
∆ = 2131
1
η= 0.9996 2362 + 0.00002131
1
η= 0.999644931
D’où : ηS1= 108.209 1825 km et k = 0.999644931
D’après la formule , on définit la distance à la projection par :
𝐃𝐩𝐫 = 𝐃𝟎 ∗ 𝐊 (24) [9]
43
Tableau 12: Résultats des calculs des angles et des distances
Sommet
Points
visés Hz (gon)
Hz
compensé
(gon)
V (gon) Dp (m) Dh (m) 𝐃𝟎 (m) Dpr (m)
S1 S2 41.7890 41.7888 99.9154 501.242 501.241 501.143 500.965
S2 S3 191.8893 191.8891 99.9843 429.203 429.203 429.119 428.967
S3 S4 107.7816 107.7814 99.8926 445.839 445.838 445.751 445.593
S4 S5 59.9553 59.9551 100.2854 283.408 283.405 283.350 283.249
S5 S6 225.7349 225.7347 99.5361 390.533 390.519 390.443 390.304
S6 S1 172.8601 172.8599 100.3755 398.975 398.968 398.890 398.748
4.3.1.5. Fermeture angulaire
Pour une polygonale fermé, la fermeture angulaire est :
fa = ∑ HZCalc - HZThéorique (25) [4]
Avec : ∑ HZThéorique = (n - 2) x 200 avec n = 6 (nombre de sommet)
D’où ∑ HZThéorique = 800 gon
∑ HZCalc : somme des angles au sommet calculé
On a ∑ 𝑯𝒛𝒄𝒂𝒍𝒄 = 800.0012𝑔𝑜𝑛
Alors fa =+ 0.0012 gon
4.3.1.6. Tolérance angulaire
Elle est définie par la formule suivante
Ta (26) [4]
Avec = 20’’ (écart –type angulaire de l’appareil)
D’où Ta = 132 dmgon
44
4.3.1.7. Compensation angulaire
D’après le calcul, on a Ta > fa donc fa est tolérable, on peut maintenant procéder à la
compensation angulaire. Soit Ca la compensation angulaire
Ca = - fa (27) [4]
alors 𝐶𝑎𝑖 =Ca
n=
−𝑓
n (28) [4]
𝐶𝑎𝑖 = 2
4.3.1.8. Calcul de Gisement
a. Gisement de départ
Le gisement de départ est calculé à partir des coordonnées des points R et S1 obtenues
par le GPS de poche.
Pour déterminer le gisement de départ, on utilise les formules suivantes :
Avec : ∆𝑋 = 𝑿𝑺𝟏 − 𝑿𝑹 ce qui donne ∆𝑋= −757
∆𝑌 = 𝒀𝑺𝟏 − 𝒀𝑹 cela donne ∆𝑌= 349
𝑣 = −72.4987 𝑔𝑜𝑛
Puisque ΔX < 0 et ΔY > 0 alors :
GRS1 = 400 + 𝒗 (𝒗<0)
Donc 𝑮RS1 = 327.5013 gon
b. Transmission de Gisement
Les autres gisements sont calculés à partir du gisement de départ. On utilise la formule
générale suivante :
Gjk = Gij + αj ± 200g (29) [4]
Avec αj : angle au sommet
45
Tableau 13: Résultats des calculs de gisement
Sommets Points visés αj (gon) G (gon)
S1 S2 199.0480 326.5493
S6 157.2682 284.7695
S2 S3 191.8891 318.4384
S3 S4 107.7814 226.2198
S4 S5 59.9551 86.1749
S5 S6 225.7347 111.9096
S6 S1 172.8599 84.7695
4.3.1.9. Calcul des coordonnées planimétriques
Une coordonnée planimétrique est une coordonnée en plan (X et Y) d’un lieu bien
définie. Elle est calculée à partir des formules suivantes :
On a,
Xj = Xi + ΔXij
Yj = Xi + ΔYij (30) [3]
Avec :
ΔXij = Dhij. Sin Gij
ΔYij = Dhij. Cos Gij
a. Tolérance planimétrique
Elle est calculée par la formule suivante
Tp = 2,7σL√𝑛 (31) [4]
b. Fermeture planimétrique
Pour un cheminement fermé, la somme des ΔX et des ΔY doivent être égale à zéro. Pour
trouver cette fermeture, on applique les formules suivantes :
(32) [4]
46
Avec 𝑓𝑥 = ∑ ∆𝑋
𝑓𝑦 = ∑ ∆𝑌
c. Compensation
D’après le calcul, 𝑓𝑝 < 𝑇𝑝, donc on fait la compensation, 𝑪𝒑 = −𝒇𝒑, puisque les côtés
ne sont pas des longueurs homogène, donc
(33) [4]
47
Tableau 14: Récapitulatif des coordonnées des polygonations
Point Hz (gon) G (gon) Dproj (m) ΔX (m) ΔY (m) ΔXcomp ΔYcom X (m) Y (m)
S1 199.0480 326.5493 500.965 -458.029 +202.917 -458.024 +202.913 516 671.00 806 704.00
S2 191.8891 318.4384 428.967 -411.100 +122.512 -411.096 +122.508 516 212.98 806 906.91
S3 107.7814 226.2198 445.593 -178.377 -408.332 -178.373 -408.336 515 801.88 807 029.42
S4 59.9551 86.1749 283.249 +276.596 +61.029 +276.600 +61.025 515 623.51 806 621.08
S5 225.7347 111.9096 390.304 +383.494 -72.591 +383.498 -72.595 515 900.11 806 682.11
S6 172.8599 84.7695 398.748 +387.391 +94.489 +387.395 +94.485 516 283.61 806 609.52
S1 516 671.00 806 704.00
Σ ΔX= -0.025 Σ ΔX= +0.024
fx = -0.025 fy= +0.024
fp = 7cm
Tp = 13cm
48
4.3.1.10. Calcul de l’altitude Z
La méthode utilisée pour obtenir les altitudes des points de station est le nivellement
indirect. Il permet de déterminer la dénivelée ΔZ entre le point stationné et un point visé.
Sachant l’altitude du point A, la détermination de l’altitude se traduit par la formule suivante :
ZB= ZA +ha + Dn - hp + N.A (34) [9]
Et Dn = Dp cosV (35) [9]
Avec Dp : distance en pente
V : Angle vertical
ha : hauteur d’appareil
hp : hauteur de prisme
N.A : niveau apparent
Parfois, si on est en présence des courtes distances ou des distances moins de 400m, le
fait d’éliminer ce NA est tolérable parce que sa valeur n’est que 1cm à cette distance. Sa formule
est la suivante :
𝑁. 𝐴 =𝐷2
(𝑘𝑚)
15 (36) [4]
Fermeture altimétrique
Elle est définie par
z= ∑ ΔZ (37) [4]
et doit être inférieur à la tolérance altimétrique
Tolérance en altitude
La tolérance T complet d’un cheminement altimétrique est formulée comme suit :
(38) [4]
Avec 𝑇𝑖 = 2,7𝜎√𝐷ℎ𝑖𝑗 [4]
49
Avec : l’écart-type angulaire de l’appareil
𝐷ℎij: Moyenne de la distance horizontale entre deux visés réciproques.
a. Compensation altimétrique
Si T > fz, on peut procéder à la compensation des altitudes. Soit Cz la compensation à faire.
Elle est déterminée par cette formule :
Cz = -fz (39) [5]
Tableau 15: Récapitulatif de l'altitude de chaque station
Stations P.V V Dp ΔZ Cz ΔZcomp Z
S1 S2 99.9154 501.242 0.723 -0.021 0.702 1250.000
S2 S3 99.9843 429.203 0.071 -0.021 0.050 1250.702
S3 S4 99.8926 445.839 0.743 -0.021 0.722 1250.752
S4 S5 100.2854 283.408 -1.274 0.00 -1.274 1251.474
S5 S6 99.5361 390.533 2.816 -0.022 2.794 1250.200
S6 S1 100.3755 398.975 -2.994 0.00 -2.994 1252.994
Fermeture altimétrique fz= 85 mm
En voici les coordonnées de chaque station
Tableau 16: Récapitulatif des coordonnées de chaque station
Stations X Y Z
S1 516 671.00 806 704.00 1250.00
S2 516 212.98 806 906.91 1250.69
S3 515 801.88 807 029.42 1250.74
50
S4 515 623.51 806 621.08 1251.46
S5 515 900.11 806 682.11 1250.20
S6 516 283.61 806 609.52 1252.99
Ces différents traitements des données nous permettent de dessiner le :
- le schéma de la polygonale de base
- le plan du terrain non aménagé
- le MNT du Terrain
- Courbe de niveau
4.3.2. Modèle Numérique du Terrain ou MNT
Un Modèle Numérique de Terrain, est une représentation de la forme brute et nue du
terrain c’est-à-dire aucune végétation et infrastructure prise en compte. C’est la représentation
en 3D de la surface du terrain étudiée. Il est créé à partir des points cotés mesurés sur le terrain.
Concernant l’Urbanisme, l’usage du M.N.T est de savoir la topographie altimétrique de la future
zone d’implantation de projets d’aménagement. Ce qui est aussi nécessaire pour : le calcul des
cubatures, la modélisation de l’écoulement de l’eau, le calcul du volume d’eau écoulé sur une
surface précise,… en résumé c’est la représentation de l’état initial du site à aménager.
La modélisation peut se faire avec le logiciel Autocad /Covadis, après avoir fait les
différents calculs fait ci-dessus et la génération des points sur COVADIS. En voici les étapes
à suivre pour la modélisation :
Il faut transformer les points en 3D à l’aide du menu :
Covadis 2D/Points topographiques/ Modifications des altitudes/ Mettre ou grader les points
3D/ Ok
Ensuite, le calcul du MNT dans le menu:
Covadis 3D/ Calcul de M.N.T/ Calcul et dessin du M.N.T
51
Il est à noter que c’est à partir de ce MNT qu’on peut avoir les volumes des matériaux de
remblayage nécessaire.
4.3.3. Courbes de niveau
En effet, une courbe de niveau est une ligne qui relie entre eux les points ayant la même
valeur de cotes ou la même altitude, comptée à partir du niveau de la mer. Ils représentent la
trace de l’intersection d’un plan horizontal avec le relief du terrain, ce qui nécessite l’usage de
la notion de l'équidistance (distance verticale entre deux courbes de niveau).
Remarquons que, plus les courbes de niveaux sont rapprochées, plus la pente est raide.
Dans notre plan l’équidistance des courbes sera de 1 m.
Pour la représentation des courbes de niveau de notre zone d’étude, on a eu recours au
logiciel Covadis dont les étapes à suivre sont les suivantes :
Covadis 3D/ Courbes de niveau/ Automatiques MNT
4.3.4. Calcul de cubature
Le calcul de cubatures est un calcul d’évaluation des volumes de terres à déplacer pour
l’exécution d’un projet, ce qui est très important pour un projet d’urbanisme. Dans ce projet
nous avons besoin de savoir le volume de remblai c’est-à-dire le volume de terre nécessaire à
l’élévation d’altitude de la zone en question pour avoir une altitude approprié parce que c’est
un terrain marécageux.
Pour le calcul de cubature de notre site, nous avons utilisé le MNT puis superposé au plan
passant par le projet, qui sera de cote z = 1254.59m. Il est à noter que la cote choisie est à 1m
au-dessus de la digue compte tenue du débit de crue de la rivière imamba.
Donc, d’après le calcul on a un volume de remblai de 2 150 277m3
52
Partie III : URBANISATION DE LA
ZONE
53
Chapitre I : LES ZONES D’ACTIVITES EXISTANTES
Cette étude permet l’évaluation en quantité et en qualité des éléments constitutifs de
chaque zone d’activité. Parmi eux, on cite : l’espace viaire, les zones résidentielles, les zones
d’activités administratives, les zones d’activités pédagogiques, les zones d’activités
commerciales, les zones d’activités sportives, les zones d’activités culturelles et cultuelles et
les zones vertes.
1. Espace viaire
La route est praticable en toute saison. La situation concernant les infrastructures
routières est la suivante :
- Route goudronnée : 23 %, environ 5,5 km
- Route en pavée : 8,5 %, environ 2 km
- Route en terre : 68,5 % environ 16 km
Le Fokontany est desservi par 2 coopératives de transport suburbain (FAFIAVA et
KOFIFIMA) qui assurent la liaison quotidienne avec les communes rurales environnantes et la
capitale. Le service est assuré par une centaine de véhicules de 25/30 places qui travaillent de
quatre heures du matin à vingt heures.
2. Zones résidentielles
L’aspect architectural et le coloris de chaque maison ne sont pas les mêmes. Ce qui
montre une mauvaise esthétique du Fokontany.
3. Zones d’Activités Sportives et de Loisirs
Ainsi dans le fokontany Andrefantsena, plus de cinq « espace loisir » comprenant divers
terrains de jeux (1 Terrain de foot privé, 1 Terrain de basketball), piscine, salle de fête ont ouvert
leurs portes au cours des trois dernières années. La commune Sabotsy Namehana est ainsi
devenue une destination prisée des Tananariviens le week-end.
4. Zones vertes
Malgré l’existence de plusieurs infrastructures de loisirs, le Fokontany n’a aucun parc de loisirs.
5. Zones commerciales
Dans le Fokontany Andrefantsena, il y a plusieurs marchés en plein air et plusieurs
épiceries.
54
6. Zones d’Activités Pédagogique et Culturelle
Pour une société en évolution, les infrastructures scolaires sont indispensables car
l’éducation est l’un des facteurs du développement humain. Voici un tableau résumant le
nombre des établissements scolaires dans le Fokontany Andrefantsena.
Tableau 17: Nombre d'établissement scolaire dans le Fokontany Andrefantsena
FOKONTANY
Etablissement Scolaire
Ecole Collège Lycée Université
Publique Privée Public Privé Public Privé Publique Privée
Andrefantsena 1 6 1 3 0 1 0 0
7. Zone d’activités sociales
A Andrefantsena, il n’y a qu’un dépôt de médicament dénommé « Hajatiana ».
8. Zone d’activités culturelles et cultuelles
Le Fokontany a deux organisations cultuelles, à savoir :
- FLM
- METM
9. Artisanat [8]
Il existe quelques activités de type artisanal éparpillé au sein du Fokontany. Il s’agit de
Broderie - Vannerie (confection de nattes, paniers, chapeaux) - Confection d’instruments de
musique (tambour à percussion, kabôsy, jambé) - Confection d’articles en boiserie (tige pour
sac, maquettes et objets de décoration).
Les produits de l’artisanat sont : la commune produit de tableaux, des articles de
vannerie et de rabanerie (natte, panier…etc.) et ceux-ci sont livrés aux principaux marchés
artisanaux de la capitale.
10. Services de sécurité
Pour une bonne sécurité et la protection de la population et de ses biens, la commune
dispose comme suit :
55
Tableau 18: Services de sécurité
Responsables / Structures Disponible OUI ou NON Si OUI effectifs
Poste avancé Non
Brigade Oui 17
Commissariat Oui 40
Groupement Non
Caserne Oui 01
Moyen de déplacement Oui 03 Voitures / 01 moto
Quartiers mobiles Oui 54
Dina local Non
Police communal oui 7
(Source : Commune Sabotsy Namehana)
56
Chapitre II : ZONAGE
Dans l’étude d’Avant-Projet, le zonage est la première étape qui consiste à diviser
l’espace en « Zones d’Activités », pour un quartier situé dans une section donnée, dans une
agglomération quelconque. Celui-ci indique les éléments essentiels d’aménagement, localise
les divers secteurs et les emplacements où s’appliquent les règles du POS
Dans notre cas, le nouveau Quartier à aménager est un terrain marécageux situé dans le
Fokontany d’Andrefantsena, Commune Rurale de Sabotsy Namehana. Sa superficie est
d’environ 30ha. Ainsi, le présent zonage mettra la mise en place des infrastructures manquantes
et primordiales pour le Fokontany.
Pour cela, les Zones d’Activités doivent être placées avec soin et suivant les règles de
l’art, tout en respectant le droit de l’Urbanisme. La répartition des Zones et leurs pourcentages
seront récapitulées dans le tableau ci-après :
Tableau 19 : Répartition des différentes zones d’Activités
Zones d'activités Occupation en % Surface en m2
Des voies principales d'accès 10,76 31899.90
Zones résidentielles 37,36 110731.42
Une zone d'activités administratives 2,89 8574.17
Une zone d'activités commerciales 9,65 28592.79
Une zone d'activités sportives et de loisirs 10,27 30437.41
Une zone d'activités pédagogiques 12,35 36602.38
Des espaces verts 5,56 16503.07
Une zone d’activités culturelles 2,73 8099.94
Une zone d’activités sociales 8,43 24953.32
Surface totale 100 296394.40
1. Des zones réservées aux voies d’accès :
La première chose à faire dans un projet d’aménagement d’un nouveau quartier comme
le nôtre est avant tout de tracer ses principales voies d’accès. Elles relient les différentes zones
d’activités entre elles et assurent la bonne circulation des biens et des habitants,
57
Les voies d’accès sont de trois sortes : les rues principales ont une largeur de 7m, les
rues secondaires qui entourent la totalité de la zone d’étude et les autres rues, avec 6m de large,
et enfin les ruelles de 3m de large qui relient les maisons entres-elles. Toutes ces rues ont des
trottoirs de 1m de large pour la circulation des piétons et qu’elles sont éclairées par des
lampadaires solaires, sachant que la sécurité des habitants est primordiale. En effet, plus les
rues sont larges, moins les activités quotidiennes des habitants dans les zones d’activités seront
encombrées, et plus les activités surtout commerciales se développeront.
2. Des zones résidentielles :
Ces zones occuperont une grande partie dans le nouveau quartier à créer car ce sont les
lieux où habite la population. Elles ont pour rôles d’héberger les nouveaux résidents,
d’améliorer le niveau de vie familiale et d’assurer le bien – être de chaque citoyen pour que
l’ensemble de la société puisse travailler d’avantage au progrès de la Commune.
Elle sera répartie en deux(2) zones : l’une regroupe les appartements individuels
(comme les villas) et l’autre pour les habitations collectives (HLM).
Ces divers types d’habitats seront bâtis suivant les normes de constructions et doivent
satisfaire les besoins des usagers, c'est-à-dire le modèle est crédible envers les constructeurs.
3. La zone d’activités administratives :
C’est l’endroit où on trouve les différentes Autorités locales dans la Commune. Et elle
a pour rôle d’assurer la bonne relation entre les Autorités et la population. On a choisi de placer
cette zone presqu’au centre du nouveau quartier et au bord de la route car ainsi, elle sera
facilement accessible pour le public.
4. La zone d’activités commerciales :
Comme le marché marque la progression économique de la Commune, pour servir la
population dans la vie quotidienne, il se trouve proche de la zone résidentielle en évitant ainsi
toute dépense et perte de temps inutiles. Dans ce quartier existant, presque tous les points de
vente sont généralement placés au bord de la rue, cela perturbe la circulation des piétons. Alors
que le marché proposé facilite en générale la vie des habitants. L’emplacement d’une seule zone
d’activités commerciales améliore le niveau de vie de la population. Donc, son existence est
nécessaire pour satisfaire aussi bien les commerçants que les habitants.
58
5. Des zones d’activités sportives et de loisirs :
Les zones d’activités sportives et de loisirs sont toujours inséparables. Elles se situent
près de l’école. Les terrains de sport sont très utiles pendant l’éducation physique et sportive,
les manifestations scolaires comme la journée des écoles, etc. Et c’est pour éviter le
déplacement long des élèves au cours des activités sportives.
La salle de spectacle sera utilisée durant les journées récréatives ou les fêtes scolaires
ou d’autres cérémonies. L’inexistence de centre de loisirs étant l’une des causes des actes de
banditisme et surtout de la délinquance juvénile, alors la création de cette zone d’activités
orientera les adolescents vers la bonne voie et améliorera leur éducation.
6. Zone d’activités sociales
Il faudra que la zone sanitaire soit installée dans un endroit tranquille, pour éviter les
perturbations. Le Centre de Santé de Base est réservé aux habitants du Fokontany. Et il permet
aussi d’assurer surtout les soins primaires (la santé maternelle, infantile, etc.). La création de la
zone a pour but d’éduquer la masse populaire et de la maintenir en bonne santé.
La zone d’activités cultuelles est située à côté de la zone d’activités sanitaires. Les lieux
de culte permettent aux habitants de se former et de développer les facultés intellectuelles et
morales.
7. Une zone d’activités pédagogiques :
Actuellement, les bâtiments construits pour les institutions ne respectent pas les normes
et les droits de l’enfant, alors que l’éducation est un facteur déterminant conditionnant le
développement humain et assure l’avenir du pays.
La création de nouveau quartier devrait résoudre rapidement de nombreux problèmes à
propos de l’enseignement, en améliorant le taux de scolarisation. L’école se trouve relativement
loin du marché pour éviter l’insécurité des élèves et les différentes perturbations (vacarmes et
autres tapages...). L’existence de ces zones permet l’acquisition des différents niveaux
d’éducation, des connaissances et méthodes d’approches face à un problème posé, d’une
certaine maturité et d’obtention des diplômes pour la vie active, outre l’éveil d’un certain
nombre de capacités physiques, intellectuelles et morales. On décide alors d’occuper quelques
espaces pour construire des établissements scolaires dans le nouveau quartier.
59
8. Des espaces verts :
L’introduction de cet espace a été vraiment privilégiée car le Fokontany n’en possède
pas. La verdure en général et les arbres en particulier nous offrent un cadre somptueux et nous
procurent de l’air pur, de l’ombrage, de la fraîcheur et est indispensable à la santé. Elle a pour
but d’atténuer la pollution, d’embellir et rendre verdoyant le quartier ; sans oublier la
sensibilisation de la population à aimer la nature. Elle est placée sur les bords de la route pour
les raison qu’on vient de citer. De plus ce sera un endroit pour les oiseaux qui y trouvent
alimentation et lieu de nidification et les insectes bénéfiques qui y viennent pour se nourrir et
les arbres deviennent un lieu pour leur reproduction.
9. Une zone d’activités culturelles :
L’existence d’un centre culturel est importante dans la vie quotidienne de la population
pour que cette dernière puisse se développer au point de vue socio-culturel. Cette zone est
placée juste à côté de la zone d’activités pédagogiques.
Elle se divise en trois parties dont : une bibliothèque publique, une bibliothèque
numérique et une grande salle d’exposition.
Voici le plan de zonage de la zone d’étude :
60
Chapitre III : PLAN DE DETAIL
Le PUDé est fondé sur l’idée suivante : la construction de différents équipements
urbains est projetée sur des îlots appelés « zones », dont la surface totale est de 296394.40 m2.
Comme son nom l’indique, ce plan conformément au plan de zonage évoquera les petits détails.
On y trouve alors la spécificité de chaque zone d’activités et le tracé des espaces viaires.
Essayons alors de détailler une à une les zones d’activités à créer dans ce nouveau quartier.
1. Les zones d’activités résidentielles
D’après le tableau de répartition des zones d’activités établi ci-dessus, ces zones
résidentielles occuperont 37.36% de la superficie totale du nouveau quartier, soit 110731.42
m2. Les zones résidentielles sont de deux types : les maisons individuelles ou Villas d’une part
et les logements collectifs appelés aussi HLM d’autre part.
1.1. Habitations individuelles
Les habitations individuelles sont destinées pour une famille de trois à six personnes en
moyenne. Ses formes et ses orientations sont totalement identiques et chacun est servi par des
accès privés et possède aussi des jardins. Ce type de maison est composé d’une salle de séjour,
salle à manger, cuisine, chambres à coucher, toilettes avec salle d’eau, et d’un garage ; les
maisons sont construites en respectant les normes et assurant le confort des usagers et des
multiples choix offerts.
En tout, on peut donc compter quarante-deux logements individuels dans le nouveau quartier
que l’on va aménager.
1.2. Logements collectifs
Les logements collectifs appelés aussi HLM sont des bâtiments à plusieurs étages avec
de nombreux appartements par étage dont les plans sont identiques et /ou différents selon les
catégories, donc, selon le confort voulu. Les loyers de ces immeubles sont abordables (d’où
leurs noms), et ils sont attribués à des personnes de revenus modestes. Dans un projet
d’aménagement comme le nôtre, ces types d’habitations présentent plusieurs avantages car non
seulement ils économisent beaucoup d’espaces, mais aussi, ils peuvent accueillir beaucoup de
nouveaux résidents.
61
Dans notre nouveau quartier, les HLM sont de deux types : celles qui sont au Nord-Est
et celles qui se trouvent au Nord-Ouest.
Parlons des HLM au Nord-Est de la zone. Elles sont de deux sortes séparées par un grand
Parking qui peut contenir quarante voitures. A gauche, ce sont des bâtiments à trois étages et à
droite, ce sont des immeubles à deux étages. Chaque étage comporte six appartements dont
quatre pour les résidents à famille nombreuse et les restes des studios pour les célibataires.
Concernant les types d’HLM au Nord-Ouest, elle comporte quatre étages et un Rez de Chaussée
dont il y a d’accès pour les voitures, du garage et deux halls d’entrées .Chaque étage comporte
trois appartements dont deux pour les résidents et le reste est destiné pour des studios, les
célibataires ou les nouveaux mariés.
Les caractéristiques communes de ces immeubles sont les suivantes : un escalier pour chaque
bâtiment pour monter d’un étage à un autre. Chaque appartement comporte une salle de séjour,
une cuisine, un balcon, une salle d’eau et des chambres à coucher.
Des espaces gazonnés avec quelques arbres isolés entourent ces immeubles, à la fois pour
embellir la vue d’ensemble et purifier l’air en même temps ; Des bacs à ordures sont aussi
répartis dans ces zones d’habitations pour stocker les ordures ménagères des nouveaux
résidents.
Pour une raison d’ordre préétablie et de beauté du nouveau quartier, nous proposons que chaque
logement (individuel ou collectif) acheté par les futurs résidents ne doivent être modifié en
aucun cas, ni en forme, ni en hauteur.
2. La zone d’activités administratives
La zone d’activités administratives est placée presqu’au centre de la zone d’étude. Elle
représente 2,89% de la zone soit 8574.17 m2.
Un grand bâtiment à un étage sera implanté en ce lieu avec un Parking qui peut contenir trente
voitures, à l’extérieur, pour accueillir les véhicules du personnel administratif et des visiteurs.
Au Rez-de-chaussée se trouve une salle d’accueil, une grande salle d’attente, les salles de
réunion et de formation. Quant à l’étage, on propose d’installer les différents bureaux comme
celui de la Mairie avec ses différents services, celui du Chef Fokontany, celui du Guichet
Foncier, un bureau du Commissariat de Police.
62
Les toilettes pour le personnel et le public sont à l’extérieur du bâtiment. La façade principale
présente deux escaliers extérieurs pour accéder à l’étage.
3. La zone d’activités commerciales
Cette nouvelle place du marché de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana se situe
au Nord – Est du nouveau quartier et occupe 9.65% de la zone, c’est-à-dire 28592.79 m2.
Deux accès possibles existent si on veut aller dans cette zone, l’entrée de l’Ouest et celle de
l’Est. Les Parkings sont situés à l ‘Ouest du marché, que ce soit ceux des commerçants et des
clients, que ce soit ceux des camions. De nombreux petits bacs à ordures sont répartis dans tout
le marché pour préserver la propreté de la zone, mais deux bennes à ordures placés un peu plus
au Sud servent à stocker les ordures venant des petits bacs. Les toilettes pour le public et les
commerçants, sont aussi présents pour garantir la santé et l’hygiène de tout le monde. Deux
Bornes Fontaines sont placées dans l’enceinte du marché pour l’approvisionner en eau potable.
Pour la place du marché proprement dit, on observe : sept Pavillons Grossistes de 32x16 m
chacun, quatorze Pavillons Détaillants de 8 x 16m chacun, les quatorze Pavillons de 12m2
restantes sont pour les boucheries, les poissonneries, les marchandises générales, les
quincailleries, les volailles, les friperies et les gargotes.
Un bureau pour les responsables du marché et des agents de sécurité est placé à côté de l’entrée
Ouest. Le poste du gardien des Parkings quant à lui se situe juste à l’entrée du Parking.
4. Des zones d’activités sportives et de loisirs
Pour la zone d’activités sportives, elle s’étend jusqu’à 30437.41 m2 soit le 10.27% de
la totalité du site. Elle se trouve dans la partie Est du site, l’emplacement est près de l’école
pour éviter le déplacement trop loin pour les étudiants. On y trouve :
Un terrain de football entouré d’une piste composée de six couloirs, et du gradin de part
et d’autre. Les vestiaires seront installés au-dessous du gradin ;
Un terrain mixte pour le basket-ball et le volley-ball ;
Un terrain de tennis ;
Pour le centre des loisirs, un auditorium qui peut comporter 800 personnes avec un espace pour
technique, une scène pour les spectacles, théâtre ou concert et une coulisse sera implanté.
63
On y trouve des parkings, des arbres isoles et de voies d’accès suffisants. Cette zone n’est pas
destinée seulement pour les particuliers ou les clubs, mais aussi pour les écoliers, pour un lieu
d’éducation physique, d’entrainement et de rencontre sportive. Elle constitue un centre de
distraction, de détente et d’autres activités de manifestation.
5. Une zone d'activités pédagogiques
Un Lycée et un CEG en respectant les normes sur l’éducation seront construites dans
le nouveau quartier et constitue 12.35% de la zone d’étude, soit 36602.38 m2.
Pour le Lycée, ce sera un bâtiment avec un étage pour économiser l’espace. Chaque
étage comporte alors douze salles de classes et des toilettes pour les élèves. Il y a aussi
un autre bâtiment qui est destiné pour le bureau de direction et les surveillances, une
salle de professeurs, de cantine scolaire et buvette, et de la bibliothèque.
Pour le CEG, deux bâtiments en forme de E qui contiennent chacune vingt-quatre
salles de classes et des toilettes. Chaque niveau contient trois salles de classes en
parallèle. Un bâtiment est considéré pour le bureau de direction et des surveillants, une
salle des professeurs, de cantine scolaire et buvette, de bibliothèque, de la salle
d’informatique et la salle de laboratoire.
6. Une zone d’activités culturelles
Elle se situe entre la zone d’activités pédagogiques et la zone d’activités
administrative. Elle possède une superficie de 8099.94 m2 soit 2,73% de la superficie totale du
nouveau quartier.
On y trouve un bâtiment composé d’une bibliothèque publique afin que les élèves
puissent faire des lectures sur place ou emprunter des livres chez eux. Et aussi une
bibliothèque numérique car actuellement, nous sommes dans l’ère de la mondialisation, et des
technologies modernes, alors nous avons jugé nécessaire de créer cet endroit. A la différence
de la bibliothèque publique, celle-ci permet de se documenter numériquement. Puis, une Salle
d’exposition dédiée aux artistes et artisans locaux pour que ces derniers puissent exposer leurs
œuvres : les peintres, les sculpteurs, …
A l’extérieur sont installés deux Parkings pour les véhicules à deux roues et des espaces
gazonnés avec des fleurs et des arbustes isolés entourent le bâtiment.
64
7. Zone d’activités sociales
Dans le quartier existant, l’insuffisance de Centre de Santé de Base pose un grand
problème pour les habitants. On propose alors d’implanter un dispensaire multiservice pour la
santé et l’hygiène publiques. Cependant, des efforts d’amélioration des équipements et
d’accueil devront être accomplis. Les zones à créer possèdent :
Une église qui peut contenir 600 personnes équipé d’un parking.
Un bâtiment en forme de croix. On a une entrée publique, un hall, une salle d’attente, le
cabinet dentaire, de soins primaires, d’une pharmacie (salle de stockage des
médicaments, laboratoire d’expérimentation, bureau, toilettes, chambre froide,
livraison, réception, caisse et vestiaire), une salle de soins, maternité pour mère et enfant
et les toilettes.
Des zones vertes avec arbres, des accès autour de la zone.
Un parking comportant 50 voitures et un poste de garde d’entrée et de sortie.
La construction d’établissement hospitalier permet d’assurer les soins primaires, la santé
maternelle et infantile
8. Des espaces verts
A l’Ouest de la ville se trouve un espace en forme d’un hexagone régulier.
Presque dans toutes les zones on projette des espaces verts. Constitués par des arbres
isolés, des jardins et des gazons.
9. Les zones réservées aux voies d’accès
Comme nous l’avons déjà dit auparavant dans la partie du Zonage, ces zones sont de
trois types : les rues principales, les rues secondaires et les ruelles. Les deux premiers types sont
en chaussées revêtues avec des trottoirs de 1m de large pour la circulation des habitants, et la
dernière catégorie est en pavés car elle est plus petite.
Le long de ces voies, on plantera des arbres et arbustes afin d’égayer le paysage.
Le plan N°8 de la page suivante montre le Plan d’Urbanisme de détails de la zone d’étude.
65
Chapitre IV : ANALYSE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Les documents d'urbanisme et tous les grands projets (ou projet de grandes envergures)
susceptibles d'affecter l'environnement doivent faire l'objet d'une EIE.
1. Définitions
On définit l’étude d’impact environnemental (EIE) comme étant l’examen systématique
en vue de déterminer si un projet a ou n’a pas une incidence défavorable sur l’environnement.
En effet, l'étude d'impact est un instrument de planification qui prend en compte
l'ensemble des facteurs environnementaux relatifs aux différentes activités du projet tout en se
concentrant sur les éléments significatifs, qui considère les intérêts et les attentes des parties
prenantes en vue d'éclairer les choix et les prises de décision.
Dans la pratique, l’EIE évalue les effets négatifs et positifs des projets sur
l’environnement, puis propose des mesures d’atténuation et d’optimisation à mettre en œuvre
afin de faciliter l’insertion du dit projet dans son environnement [19]
2. Caractéristiques
L'EIE est un instrument relatif à la gestion de l’environnement pour assurer une
meilleure planification du développement par l’intégration des considérations
environnementales aux projets et programmes de développement et une meilleure utilisation
des ressources et du territoire .Elle vise la prise en compte des préoccupations
environnementales dans toutes les phases de réalisation des projets depuis leur conception
jusqu’à leur réalisation, incluant leur mise en place et l’exploitation des installations. Elle aide
le promoteur à concevoir un projet plus respectueux de l’environnement et compatible avec les
spécificités de son milieu d’implantation, sans remettre en cause sa faisabilité technique et
économique.
L’EIE permet de prendre en compte l’ensemble des composantes des milieux
biophysique et humain susceptibles d’être affectés par un projet. Elle permet d’identifier les
composantes environnementales qui subiront un impact important, d’identifier et caractériser
les impacts potentiels écologiques et sociaux, positifs et négatifs du projet, de définir les
mesures d’atténuation et/ou de compensation pour les impacts négatifs du projet en fonction de
leur importance, ainsi que de proposer des mesures afin d’améliorer et permettre de profiter au
maximum des impacts positifs du projet.
66
En plus, l’EIE doit permettre de développer d’autres alternatives ou variantes du projet
dans le but de sélectionner les alternatives les moins dommageables pour l’environnement et
qui s’insèrent le mieux dans l’environnement du projet. L’objectif est donc de choisir une
variante qui répond le mieux aux objectifs du projet, tout en étant acceptable par les différentes
parties concernées. A cet égard, l’EIE prend en considération l’avis de toutes les parties
prenantes au projet dans le processus de la participation du public énoncé par les différents
textes en vigueur en la matière.
3. Importance
L’Etude d’Impact Environnemental consiste à évaluer et proposer des variantes
concernant les possibilités, les capacités, les fonctions des ressources des systèmes naturels et
les systèmes humains afin de faciliter la planification du développement et la prise de décision
générale, ainsi qu’à prévoir et à gérer les impacts négatifs et les conséquences des propositions
d’aménagement en particulier. L'Etude d'Impact Environnemental et Social est l'élément clé au
niveau du projet. Elle est l’examen systématique des facteurs environnementaux au niveau de
l’élaboration des projets et de la prise de décision. Elle s’effectue avant toute prise de décision
ou d’engagement important dans un projet. Son principal objectif est de fournir aux décideurs
un rapport préalable sur les implications des diverses modalités d’exécution des activités
envisagées du projet pour leur permettre d’en tenir compte et de modifier éventuellement la
conception finale.
4. Analyse des impacts sur le projet
Cette partie porte sur l’identification et l’évaluation des impacts potentiels du projet sur
l’environnement. Elle vise à proposer les mesures d’atténuation, de compensation ou de
prévention des impacts négatifs sur l’environnement et à proposer des mesures adéquates aux
impacts négatifs. L’identification des impacts se base sur des faits appréhendés alors que leur
évaluation comporte un jugement de valeur. En se basant sur la valorisation des composantes
du milieu et les normes en vigueur, cette évaluation peut non seulement aider à établir des seuils
d’émissions polluantes ou des niveaux de rejets dans l’environnement, mais également
permettre de déterminer les mesures d’atténuation des impacts importants ou les besoins en
matière de surveillance et de suivi des impacts indéterminés.
67
4.1. Description de l’état initial
La description de l’état initial de l’environnement est essentielle à l'analyse
environnementale pour obtenir une connaissance adéquate des composantes du milieu
d’insertion du projet. Cette section de l'étude d'impact comprend la délimitation d'une zone
d'étude et la description des composantes des milieux biophysique, socio-économique et
humain pertinentes au projet, telles qu’elles sont avant l’implantation du projet.
Elle permettra :
- d’avoir un aperçu de la situation initiale de la zone d’étude sur le plan écologique, socio-
économique et culturel ;
- d’identifier à l’intérieur de la zone d’étude les composantes susceptibles d’être touchées par
le projet sur l’Environnement (EIE) ;
- de mieux saisir les interactions entre les composantes du milieu physique et celles des milieux
biologique et humain ;
- de mieux comprendre la dynamique des écosystèmes qui seront influencés par le projet ;
- de déterminer les potentiels aussi bien écologiques qu’économiques des composantes, afin de
pouvoir exprimer les tendances observées en termes de leur intégrité et de cerner tous les effets
directs ou indirects du projet ;
- de déterminer la situation de référence à partir de laquelle les effets du projet seront appréciés
sur toutes les composantes de l’environnement à l’issu de sa réalisation.
4.2. Identification des impacts potentiels du projet
L’identification des impacts se fait par confrontation des composantes du milieu
récepteur aux activités de chaque phase du projet. Ceci est généralement fait dans une matrice
dans laquelle pour chacune des interrelations entre les activités du projet et les composantes
pertinentes du milieu, tous les impacts probables négatifs ou positifs sont identifiés. Ces impacts
sont identifiés sur chaque composante du milieu physique, puis du milieu biologique et du
milieu humain.
Il est alors possible de décrire les sources d’impact directes du projet sur le sol, l’air et
l’eau, d’en déduire les impacts sur les milieux biologique et humain découlant des modifications
appréhendées sur le milieu physique.
68
4.3. Evaluation des impacts
Cette étape porte sur l’évaluation des impacts dans le but de déterminer si les impacts
potentiels identifiés sont suffisamment significatifs pour justifier l’application des mesures
d’atténuation, de surveillance et de suivi. L’évaluation se réalise en prenant en compte des
critères les plus objectifs possibles qui conduiront à déterminer l’importance des impacts.
L'évaluation de l'importance d'un impact dépend d’abord de la composante affectée,
c’est-à-dire de sa valeur intrinsèque pour l’écosystème (sensibilité, unicité, rareté, réversibilité),
de même que des valeurs sociales, culturelles, économiques et esthétiques attribuées à ces
composantes par la population. Ainsi, plus une composante de l'écosystème est valorisée par la
population, plus l'impact sur cette composante risque d'être important. Les préoccupations
fondamentales de la population, notamment lorsque des éléments du projet constituent un
danger pour la santé, la sécurité ou présentent une menace pour les sites historiques et
archéologiques, influencent également cette évaluation. L'évaluation de l'importance d'un
impact dépend aussi de l’intensité du changement subi par les composantes environnementales
affectées. Ainsi, plus un impact est étendu, fréquent, durable ou intense, plus il sera important.
L'étude présente un outil de contrôle pour mettre en relation les activités du projet et la
présence des ouvrages avec les composantes du milieu. Il peut s'agir de tableaux synoptiques,
de grille d’évaluation, de listes de vérification ou de fiches d'impact.
Des critères tels que ceux présentés ci-dessous peuvent aider à évaluer l’importance des impacts
potentiels :
- la nature de l’impact qui peut être positif ou négatif ;
- l’intensité ou l’ampleur de l’impact relatif au degré de perturbation du milieu, de la
sensibilité, de la vulnérabilité, de l’unicité ou de la rareté de la composante affectée ;
- l’étendue ou la portée de l'impact liée à la dimension spatiale telle que la longueur ou
la superficie affectée;
- la durée de l'impact : aspect temporel ;
- la réversibilité de l’impact indiquant son caractère réversible ou irréversible ;
- la fréquence de l'impact et la probabilité que l’impact se produise : caractère
intermittent, Occasionnel;
69
- la valeur de la composante pour les concernés (population potentiellement affectée) ;
- les risques pour la santé, la sécurité et le bien-être de la population ;
- l’effet d'entraînement : lien entre la composante affectée et d'autres composantes
Tableau 20: Evaluation des impacts du projet
Milieu
physique Etat initial Projet
Impacts
Négatifs Positifs
SOL
Présence d’un sol
-Argilo-limoneux ;
-En faible pente ;
-Constitué des
rizières.
Travaux
-Terrassement ;
-Création des
zones d’activités
et voiries.
-Pollution du sol par
fuite d’huile usagée
par les engins ;
-Détérioration du sol
par les remblais/
déblais ;
- Tassement des sols.
-Nouvelle
occupation du sol ;
-Amélioration du
Réseau
d’assainissement
de la zone.
EAU
-Passage de la
Rivière Imamba au
Sud du Site.
-Assainissement
de la zone ;
-Création d’une
nouvelle station
d’épuration.
-Pollution des eaux
par des déchets non
gérés ;
- Modification locale
des modes
d’écoulement des
eaux pluviales par
tassement du sol ;
-Le déversement de
polluants dans les
eaux superficielles et
souterraines ;
-L’introduction ou
l’injection de
substances dans le sol.
-Curetage des eaux
usées avant
évacuation dans le
canal ;
-Amélioration de la
qualité des eaux
usées après
traitement
Population
environnante
-Occupation du sol
par la culture du
riz ;
-Site inondable et
insalubre.
-Création d’une
nouvelle Ville et
d’un CB.
-Modification /
changement des
activités ;
-Embellissement
du quartier ;
-Amélioration des
conditions de vie.
AIR Air plus ou moins
frais.
-Terrassement et
construction
d’infrastructures.
-Pollution de l’air. -Pas d’impact
5. Les mesures d’atténuation
Il est question dans ce paragraphe de présenter les actions ou les mesures appropriées à
mettre en œuvre pour prévenir, réduire ou supprimer les impacts négatifs, ou bien pour accroître
les bénéfices des impacts positifs sur l’environnement. Ces mesures d’atténuation des impacts
70
potentiels négatifs peuvent être selon le cas proposées par phase d’activité, par source
d’impacts, par action ou activité qui a une incidence négative sur une ou plusieurs composantes
de l’environnement. L’étude devra préciser pour chacun de ces impacts les actions, ouvrages,
dispositifs ou correctifs prévus aux différentes phases du projet.
A défaut de pouvoir réduire ou supprimer les impacts négatifs par les mesures
d’atténuation, l’étude doit proposer des mesures de compensation pour le milieu biotique et
pour les citoyens et les communautés touchées comme par exemple le dédommagement des
personnes expropriées ou des biens mis en cause par la réalisation du projet. Selon l’ampleur
des compensations, elles peuvent faire l’objet d’un plan spécifique qui fait partie intégrante du
plan de gestion environnemental. Alors, les mesures d’atténuation et de compensation peuvent
être générales ou spécifiques et seront destinées à atténuer les effets négatifs d’un projet pris
dans son ensemble. Les mesures spécifiques viseront l’atténuation des impacts négatifs sur une
composante de l’environnement en particulier.
5.1. Phase préparatoire
Tableau 21: Mesures d’atténuation dans la phase préparatoire
Source d’impact Milieu affecté Nature de l’impact
Mesure d’atténuation Positif Négatif
Installation du
chantier
Sol -Nouvelle
occupation du sol.
- Pollution du sol
par la mauvaise
gestion des
déchets.
- Collecter, stocker les
déchets dangereux dans
une cuve étanche, puis
les faire traiter.
Population
riveraine
(humaine)
-Pas d’impact. -Perturbation de
la circulation ;
- Installer des panneaux
de signalisation ;
- Eviter l’excès de
vitesse.
Transport des
équipements et
des matériaux de
construction
Air -Création
d’emplois.
-Pollution de l’air
par les gaz
d’échappement.
- Utiliser des engins et
véhicules de bonne
qualité respectant les
normes ;
- Limiter la vitesse de
circulation des engins.
71
5.2. Phase de construction
Tableau 22: Mesures d’atténuation dans la phase de construction
Source d’impact Milieu affecté Nature de l’impact
Mesure d’atténuation Positif Négatif
Déplacement des
engins
Personnel
(humain) et
riverains.
- Création
d'emplois.
- Nuisance sonore ;
- Risque
d’accidents de
travail du
personnel.
- Porter des EPI ou
(Equipements de
Protection Individuelle :
Casques antibruit,
bouchons à oreilles,…)
pendant les heures de
travail ;
-Former le personnel
pour le fonctionnement
des différents engins ;
-Disposer un plan de
sécurité d’intervention
rapide.
Entretien des
engins Sol
-Réduction de la
pollution de
l’air.
-Pollution du sol
par déversement et
fuites des
hydrocarbures.
-Collecter et stocker des
huiles usagées dans une
cuve étanche.
Mauvaise gestion
des déchets (huiles
et eaux usées,
graisses, torchons
souillés)
Sol -Pas d’impact -Pollution du sol.
- Stocker les déchets
dangereux puis leur
évacuation ou
enlèvement régulier
- Disposer d’un plan de
gestion des dits déchets.
Eau -Pas d’impact -Pollution de l’eau
de la rivière.
- Purifier des eaux usées
avant évacuation.
Fuites
d’hydrocarbures et
d'huiles provenant
des moteurs, des
engins de chantier.
Eau -Pas d’impact
-Contamination des
espèces
faunistiques de la
rivière
72
Source d’impact Milieu affecté Nature de l’impact
Mesure d’atténuation Positif Négatif
Travaux de
terrassement
Air -Pas d’impact
-Pollution de l’air
par les gaz
d’échappement.
-Emission de
poussière
- Entretenir
régulièrement les
engins ;
- Limiter la vitesse de
circulation des engins ;
-Installer des filtres de
fumée au niveau des
pots d’échappements
des engins ;
- Arroser régulièrement
la zone avec suivi.
-Protection par bâche
des transports de
matériaux légers (terre)
en cas de vent.
Sol -Evolution des
valeurs foncières.
-Détérioration du
sol par tassement.
-Remise en forme du
sol.
Travaux de
construction
Eau -Pas d’impact
-Pollution de la
rivière
- Pollution de la
nappe phréatique
par divers
polluants
(adjuvants des
ciments,
hydrocarbures).
-Mettre en place un
système de balisage.
Habitants et
population
riveraine
-Amélioration du
niveau de vie des
habitants (santé,
sécurité,…)
-Offre d’emploi.
-Multiplication de
logement.
- Existence des
habitats modernes
et conformes aux
normes et règles
de construction
-Perturbation de
la circulation.
- Installer des panneaux
de signalisation ;
- Limiter la vitesse des
véhicules.
73
5.3. Phase d’exploitation
Tableau 23: Mesures d’atténuation dans la phase d’exploitation.
Source d’impact Milieu affecté Nature de l’impact
Mesure d’atténuation Positif Négatif
Mauvaise
habitude de la
population
environnante.
-Habitant et
population
environnante.
-Pas d’impact.
- Destruction
rapide des
infrastructures,
actes de
vandalisme et
vols ;
-Retour de la zone
dans l’insalubrité.
- Mise en place des
règles pour une
durabilité des
infrastructures ;
-Entretien périodique de
la zone chargé par un
personnel ;
-Sensibilisation des
riverains au sujet du
respect de
l’environnement en
général et des
infrastructures en
particulier ;
-Prise de mesures de
contrôle, recours et
éventuelles sanctions.
74
Chapitre V : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET
Dans ce présent mémoire, on ne tiendra compte que des charges portant sur les travaux
topographiques ainsi que les traitements de ces données.
Tableau 24: Coût estimatif des travaux
RESSOURCES HUMAINES
Désignation Quantité Prix Unitaire
(Ar) Durée (jours)
Montant
(Ar)
Ingénieur Topographe 1 40 000 5 200 000
Ingénieur Hydraulicien 1 40 000 5 200 000
Opérateur 1 30 000 5 150 000
Secrétaire de saisie 1 15 000 5 75 000
Dessinateur 1 25 000 5 125 000
Croquiseur 1 20 000 5 100 000
Porteurs de prisme 2 10 000 5 50 000
Total 900 000
MATERIELS
Station totale et accessoires 1 250 000 5 1 250 000
GPS de poche 1 25 000 2 50 000
Ordinateurs 2 20 000 5 100 000
Total 1 400 000
AUTRES
Orthophoto 20 45 000 5 225 000
BD 100 1 15 000 15 000
Déplacement U 150 000 150 000
Reconnaissance U 400000 400 000
Ets des plans topographiques U 2500000 2 500 000
Charges indirect U 50000 500 000
Total 3 790 000
TOTAL 6 090 000
Arrêter le présent devis à la somme de SIX MILLIONS ZERO QUATRE-VINGT
DIX MILLE ARIARY (6 090 000 Ar).
75
CONCLUSION
Le contexte actuel sur l’urbanisation de la ville d’Antananarivo se manifeste par
l’étalement des zones urbaines au niveau des zones périphériques immédiates par remblayage
des rizières sans tenir compte des mesures techniques, administratives, économiques et sociales
visant un développement harmonieux de la ville. Ce phénomène est dû à la non disponibilité de
terrains à bâtir alors que les besoins ne cessent d’augmenter : cas des zones situées aux alentours
du By Pass, du côté d’Andohatapenaka et d’Ampitatafika.
Le présent mémoire a pour objectif de créer de nouveaux quartiers résidentiels pour
éviter l’urbanisation sauvage et le manque de logements. On essaie de donner aux nouveaux
résidents et aux riverains l’opportunité de se développer et de s’épanouir au point de vue
culturel, pédagogique et de loisir en utilisant des méthodes modernes et appropriées.
Actuellement, l’orthophotographie numérique est la technique la plus utilisée dans le
repérage de terrains, d’une zone à étudier, d’un quartier et même d’un bâtiment. Avec sa haute
précision elle présente de nombreux avantages sur la collecte de données nécessaires à la
réalisation d’un projet d’urbanisme. Ainsi, cet ouvrage pourrait servir de document de travail
aux techniciens, étudiants, spécialistes dans le domaine de la topographie, l’aménagement,
l’urbanisme et l’architecture.
L’installation de ce nouveau quartier pourrait déclencher l’urbanisation de la partie Nord de la
capitale et apportera non seulement une solution aux problèmes de surpopulation
d’Antananarivo mais aussi une relance du développement socio-économique et culturel de la
Commune Rurale de Sabotsy Namehana.
A
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIE
[1] Pierre MERLIN : « Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Aménagement », PUS,
Deuxième édition, 1988 ;
[2] Assises Nationales de l’Urbanisme, République Algérienne démocratique populaire : «
Projet de Glossaire de l’Urbanisme », Juin 2014, 38 pages ;
[3] DURET Louis, Estimation des débits de crues à MADAGASCAR Université de
MADAGASCAR, 134 pages, 1976
[4] ''Topographie et Topométrie moderne'', Tome1: 2 éditions
[5] André Houssein : « Technologie de Topographie », édition 1985, 211 pages.
[6] DUQUETTER : « Topographie Générale », édition 1979, 125 pages.
[7] SOMEAH Conseil- Etude de l’évacuation de crue de la partie aval de la plaine
d’Antananarivo
[8] Monographie de la Commune Rurale de Sabotsy Namehana ; Année 2016
[9] ANDRIANAHARISON M.F.N ''Tout sur la projection Laborde et l'utilisation du GPS
à Madagascar'' Mémoire de fin d'étude, Mention IGAT.2007.
[10] RAHARINIRINA HANITRINIAINA Hoareau Marie Lisse : « Projet d’aménagement
d’une parcelle Anosizato ouest a l’’aide de l’orthophotographie ». Mémoire de fin d’études en
vue d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre Topographe. Promotion 2007.
[11] BEVAHINY Jean Bosco : « Etude technique de l’écoulement d’un tronçon de la rivière
mamba en vue de son aménagement a la traversée des zones inondables de Sabotsy Namehana
à Belanitra ». Mémoire de fin d’études en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre
Topographe. Promotion 2012.
[12] RAZAFIMAHATRATRA Raïssa Carina : « Proposition d’urbanisation d’un nouveau
quartier pres du By pass dans la Commune Rurale d’Ambohijanaka ». Mémoire de fin d’études
en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre Topographe. Promotion 2014.
[13] RANDRIATSOHARANA Lucien Judicaël : « Aménagement d‘une zone à urbaniser
située dans le fokontany Ankazotoho Anosimahavelona, commune urbaine d’Antananarivo ».
Mémoire de fin d’études en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre Topographe.
Promotion 2012.
[14] RANDRIANARIVELO Soloriantsoa Emmanuel : « Projet d’aménagement d'une zone
inondable en nouveau quartier cas du fokontany Ampefiloha Ambodirano ». Mémoire de fin
d’études en vue d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre Topographe. Promotion 2012.
[15] RAJERISON Holiniaina Marrtina – les facteurs à l’ origine de la dynamique foncière
agricole en zone périurbaine, Mémoire de fin d’études en vue d’obtention du diplôme
d’ingénieur Agronome Promotion 2010.
B
[16] RASOLONIAINA Miora Fanantenana « projet d’urbanisation d’une zone située dans le
fokontany de Mangatany, commune urbaine d’Arivonimamo". Mémoire de fin d’études en vue
d’obtention du diplôme d’ingénieur géomètre Topographe. Promotion 2013
[17] RANDRIAMAHALEO Rinasoa – « L’extension de la commune rurale de Sabotsy
Namehana ». Mémoire de fin d’études en vue d’obtention de Maitrise en Geographie, 2009.
[18] RANDRIAMBOLOLONA Nalisoa Tsilavo – « l’extension et son impact dans
l’agglomération d’Antananarivo, cas de la Commune Rurale ankadikely ilafy », Mémoire de
fin d’études en vue d’obtention de Maitrise en Geographie, 2006
[19] Ministère de l’environnement et de la protection de la nature, « Guide de réalisation et
d’évaluation des Etudes d’impact environnemental Au Cameroun », rainbow environment
consult, Octobre 2008, 186 pages.
[20] Rapport final Etude d’impact environnemental et social des Investissements du PGIRE
II (Projet de Gestion des Ressources en Eaux et de Développement des Usagers Multiples du
Bassin du fleuve Sénégal).
[21] Directive générale pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental à
Madagascar par le Ministère de l’Environnement et l’Office National pour l’Environnement.
[22] RASOLOFONIAINA J. D., Cours d'Hydrologie, Juillet 2002, 54p.
[23] RASOLOFONIAINA J. D., « Formation dans le domaine technique en matière de
micropérimètre irrigué (MIP) », Février 2003, 43p
[24] Madagascar : Profil urbain, ONU Habitat, 2012.
[25] Observateur régionale de l’environnement : « Les bassin versant »en Poitou Charentes
»,2007 ;
[26] DDTM ''Guide méthodologique pour la gestion des eaux pluviales dans les projets
d’aménagement ''.Février 2014, Vol. 2, - p. 112.
[27] NSHIMIRIMANA Gloriose '' Caractéristiques du barrage-aménagement hydroagricole
de Moutori (Dano) et scénarios d'utilisation de l'eau pour une irrigation efficiente et
durable'',Mémoire de fin d'étude. Septembre 2010, 2iE. - p. 64.
[28] www. Amen.org/document/urbanisme du Février 2018 ;
[29] www. rencontres_sig_la_lettre.fr du Février 2018;
[30] www.biblio.univ-antananarivo.mg/theses2 du Juin 2018;
[31] www.developpement-durable.gouv.fr du Mars 2018
[32] www. mémoireonline.com du Fevrier2018;
[33] www.levenok.com/ du Juin 2018
C
ANNEXES
D
Annexe 1 : Extrait des points
E
Annexe 2 : Pluie maximale en 24 heures (en mm)
Années Jan. Fév. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
2010 42,5 22,8 28,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 18,0 35,7 29,1
2011 52,0 34,1 39,5 32,9 3,8 0,0 0,0 0,0 0,0 12,5 15,1 71,1
2012 50,5 63,8 30,6 24,9 11,2 0,8 0,0 0,9 1,3 6,6 17,6 47,2
2013 63,9 35,2 27,4 17,2 0,0 2,7 0,0 0,0 0,0 31,4 49,2 49,5
2014 31,0 22,0 25,8 0,2 0,3 0,0 5,1 0,0 0,0 2,1 44,4 24,24
Source : Service Météorologique Ampandrianomby
F
Annexe 3 : Débit d’eaux usées journalière
Désignations Cu
Ni QEU (l/j) r Qté (l/j) Uté
Habitant 0,80 30 Pers 909 21 816,00
Marché 0,80 5,43 m2 8960,45 38 924,20
Lycée 0,80 7,5 Pers 1620 9 720,00
Centre de formation 0,80 7,5 pers 35 210,00
Maison des jeunes 0,80 7,5 pers 80 480,00
Salle de fête 0,80 7,5 pers 400 2 400,00
Point de vente 0,80 7,5 pers 192 1 152,00
Lavoir public 0,80 270 pers 16 3 456,00
vestiaires 0,80 20 pers 135 2 160,00
bibliothèque 0,80 7,5 pers 40 240,00
parc 0,80 7,5 pers 200 1 200,00
TOTAL 81 758,20
G
Annexe 4: Traitement sous Covadis (Cubature)
CALCUL DE CUBATURES ENTRE UN MODELE NUMERIQUE ET UN PLAN HORIZONTAL
Sous-titre du calcul de cubatures
Nom du dessin : mnt
Caractéristiques du contour
Calque plan
Couleur Blanc
Surface 2D 443502.82 m²
Périmètre 3539.704 m
Calque TN_MNT
Nombre de faces 1219
Altitude mini 1249.080 m
Altitude maxi 1252.780 m
Surface totale 2D 443502.82 m²
Surface totale 3D 444405.98 m²
Résultat du calcul de cubatures avec un plan horizontal à 1254.590 m
Surfaces 2D Volumes
En dessous du plan (R) : 443502.82 m² En dessous du plan (R) : 2150277.074 m³
Au-dessus du plan (D) : 0.00 m² Au-dessus du plan (D) : 0.000 m³
Sans écart : 0.00 m² Total : 2150277.074 m³
Total : 443502.82 m²
Surfaces 3D
En dessous du plan (R) : 444405.98 m²
Au-dessus du plan (D) : 0.00 m²
Sans écart : 0.00 m²
Total : 444405.98 m²
Caractéristiques du modèle numérique
H
Annexe 5 : Quelques lois sur l’urbanisme
DECRET N°63-193 DU 27 MARS 1963 FIXANT LE CODE DE L’URBANISME ET DE
L’HABITAT
Modifié par décret n°69-335 du 29 Juillet 1969
TITRE II
De l’urbanisme
CHAPITRE PREMIER
Les plans d’urbanisme
SECTION UNIQUE
Règles générales
Article. 10 :
- Le plan d’urbanisme directeur trace le cadre général de l’aménagement et en fixe les
éléments essentiels. Il peut être complété au fur et à mesure des besoins par des plans
d’urbanisme de détail portant sur certains secteurs ou quartiers.
- Les plans sommaires d’urbanisme comportent la répartition du sol en zones suivant le mode
d’utilisation.
- Les plans d’urbanisme directeurs ou de détail s’appliquent soit à des communes, soit à des
parties de communes, soit à des ensembles de communes, ou des parties de communes que
réunissent des intérêts communs. Lorsqu’ils s’appliquent à des ensembles de commune ou de
parties de commune, ces ensembles sont constitués en groupements d’urbanisme dans les
conditions fixées à l’article 11 ci-après.
Article. 11
Conformément à l’article 2 de l’Ordonnance 60.167 du 3 octobre 1960, le plan d’urbanisme
directeur comporte :
D’une part,
- la répartition du sol en zones suivant leur affectation ;
- le tracé des principales voies de grande circulation à conserver, à modifier ou à créer avec
leur largeur et leurs caractéristiques ;
- les emplacements réservés aux principales installations d’intérêt général et aux espaces
libres ;
- l’indication des espaces à maintenir ou à créer ;
- les avant-projets directeurs d’alimentation en eau et d’assainissement.
D’autre part,
- un règlement qui fixe les règles et servitudes relatives à l’utilisation du sol justifiées par le
caractère de la région ou de l’agglomération ou les nécessités générales ou locales, ainsi que
par les nécessités de la protection civile ou du fonctionnement des services publics.
I
Ces servitudes peuvent ; le cas échéant, l’interdiction de construire. Le règlement peut, dans
certaines zones, interdire ou réglementer l’installation ou l’exploitation de nouveaux
établissements industriels et l’extension des établissements existants. Il contient l’indication
de celles de ses dispositions auxquelles il peut être dérogé par le Ministre des travaux publics
après avis de la commission préfectorale de l’urbanisme. Le plan d’urbanisme directeur peut
contenir l’indication des parties du territoire dans lesquelles seront établis des plans
d’urbanisme de détail.
Article. 12
Le plan d’urbanisme de détail détermine, en fonction des nécessités propres aux secteurs ou
quartiers intéressés :
- les modes particuliers d’utilisation du sol ;
- le tracé des voies principales ou secondaires à l’exclusion des voies ne devant servir qu’à la
desserte des immeubles ;
- les emplacements réservés aux secteurs publics, aux installations d’intérêt général aux
espaces libres et aux espaces verts ;
- les règles et servitudes de constructions justifiées par le caractère des lieux ou les nécessités
du fonctionnement des services publics.
Il comprend :
- un avant - projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement du quartier et du secteur
intéressé ;
- s’il y a lieu d’ordre d’urgence des opérations prévues audit plan.
- Il peut, le cas échéant, comporter les dispositions qui modifient celles du plan d’urbanisme
directeur lorsque ces dispositions n’affectent que les secteurs ou quartiers considérés.
- Le plan de détail peut déterminer les conditions d’occupation du sol de façon aussi précise,
que cela est nécessaire, en particulier pour les quartiers à rénover.
Article. 13
Les plans d’urbanisme directeurs ou de détails peuvent contenir l’indication :
- des périmètres à l’intérieur desquels les nécessités de l’urbanisation ou la rénovation exigent
que l’implantation et le volume des constructions soient fixés sur la base d’un plan déterminé;
- des périmètres à l’intérieur desquels un remembrement obligatoire peut être prescrit;
- des périmètres à l’intérieur desquels une association syndicale des propriétaires établira,
préalablement à tous travaux, le plan masse qui devra être agréé par l’administration ;
- des secteurs dans lesquels les collectivités publiques et établissements publics, seront
autorisés à acquérir et à défaut d’accord amiable, à exproprier des immeubles en vue;
1. de la construction d’ensembles immobiliers, à usage d’habitation avec leurs
prolongements ou de la création de lotissements destinés à l’habitation ou à l’industrie ;
2. de l’aménagement progressif suivant des plans d’ensemble des zones affectées à
l’habitation ou à l’industrie
J
Ordonnance n° 60-167 du 3 octobre 1960
Modifiée par l'Ordonnance n°92-033 du 17 juillet 1992
Relative à l’Urbanisme
(J.O. n° 131 du 05.11.60, p. 233)
CHAPITRE I
Des projets d’urbanisme ou d’aménagement
Article 1 : Forme des projets
Les projets d’urbanisme ou d’aménagement peuvent revêtir les formes suivantes :
1- Projet directeur d’urbanisme ;
2- Projet d’aménagement complet ou partiel ;
3- Projet d’aménagement sommaire ;
4- Projet spécial d’aménagement intéressant la protection ou la conservation, ou la
création de sites, parcs nationaux espaces boisés.
Article 2 : Consistance des projets
Quelle que soit sa forme un projet d’urbanisme ou un projet d’aménagement comprend au
moins :
1- Un plan qui définit :
- Les éléments essentiels du réseau des voies de toute nature, à conserver, à modifier, à créer
avec le tracé, l’emprise et le caractère de ces voies, à l’intérieur de l’agglomération ;
- Les emplacements, l’étendue, les dispositions générales des places, squares, jardins publics,
terrains de jeux et de sports, parcs, espaces libres et réserves boisées à maintenir à développer,
à créer.
- Les zones qui doivent faire l’objet d’un genre d’occupation ou d’un mode d’habitat spécial,
ainsi que les zones dans lesquelles toute construction est interdite ;
- L’emplacement des principales installations d’intérêt général et d’hygiène publique, de
monuments et édifices publics et des réserves pour services publics ;
2- Un programme qui détermine :
- Les règles et les servitudes hygiéniques, archéologiques ou esthétiques qui sont justifiées par
le caractère de l’agglomération, les nécessités générales ou locales ;
- Les règles spéciales aux zones affectées à un genre particulier d’occupation ;
Le plan et le programme déterminent notamment :
- les zones de protection de voies de toute nature et les règles applicables dans ces zones ;
- les zones de protection des monuments historiques ou naturels et des sites ;
K
- les zones de protection des ouvrages prévus au projet ;
- les zones dans lesquelles seront interdites ou réglementées l’installation ou l’exploitation de
nouveaux établissements industriels et l’extension des établissements existants alors même
que ces établissements n’entreraient pas dans la catégorie de ceux qui sont soumis aux
prescriptions concernant les établissements dangereux, incommodes et insalubres.
3- Une annexe au projet faisant connaître au moins par des études sommaires :
- Les conditions dans lesquelles seront réservés ou aménagés les emplacements nécessaires
aux services publics et notamment, à ceux de ces services qui concernent les transports, la
voirie et l’hygiène publique ;
- Les conditions dans lesquelles sont assurées l’alimentation en eau potable et l’évacuation et,
le cas échéant, le traitement des effluents urbains (études sommaires ou avant-projets
d’alimentation en eau et d’assainissement) ;
- Les projets directeurs d’urbanisme et les projets d’aménagement ne diffèrent entre eux que
par la précision de ces trois documents.
CHAPITRE II
Etablissement et instruction des projets d’urbanisme ou aménagement
Article 3 : Enquête monographique
L’élaboration ou la révision de tout projet d’urbanisme est précédée d’une enquête
monographique ouverte par arrêté du Ministre des Travaux Publics, de l’Equipement et des
Transports et portée à la connaissance du public par affichage dans l’agglomération et
insertion au Journal officiel.
Cette enquête est effectuée par les services du Ministère des Travaux Publics, de
l’Equipement et des Transports ou par l’homme de l’art désigné. Les services publics, les
représentants des collectivités publiques ou morales sont tenus de mettre à la disposition de
l’enquêteur tous les documents et renseignements nécessaires à l‘élaboration du rapport
d’enquête.
Un arrêté du Ministre des Travaux publics, de l’Equipement et des Transports fixera
d’une manière générale les éléments sur lesquels devront porter les enquêtes monographiques.
Dès la remise du rapport d’enquête, le projet d’aménagement doit être mis en
élaboration par l’homme de l’art ou le service compétent.
Article 4 : Instruction et enquête relatives aux projets
Après sa prise en considération par le Ministre des Travaux Publics, de l’Equipement
et des Transports, tout projet d’urbanisme doit faire l’objet d’une enquête de commodo et
incommodo suivant les textes réglementaires en vigueur, sauf la possibilité pour le Ministre
des Travaux publics, de l’Equipement et des Transports de réduire le délai d’enquête à quinze
jours au minimum en cas d’urgence.
L
L’approbation des projets d’urbanisme ou d’aménagement est prononcée par décret en
conseil des Ministres. Toutefois, l’approbation des projets sommaires d’aménagement est
prononcée par arrêté du Ministre des Travaux Publics, de l’Equipement et des Transports.
Article 5 : Autorisation préalable de travaux ou de transactions immobilières
Pendant la période dite de sauvegarde comprise entre la publication de l’arrêté ouvrant
l’enquête monographique et la publication de l’arrêté approuvant le projet d’urbanisme ou
d’aménagement, les travaux publics ou privés et les transactions immobilières dans les zones
soumises à l’enquête sont subordonnés à une autorisation préalable des services des travaux
publics du ministère des Travaux publics, de l’Equipement et des Transports. Ces services
peuvent surseoir à statuer pendant trois ans au maximum, mais les décisions de sursis doivent
être motivées.
A l’issue de ce délai, une décision définitive doit, sur simple réquisition de l’intéressé
par lettre recommandée, être prise dans les formes et délais requis par la matière.
L’autorisation sollicitée ne peut plus être refusée pour des motifs tirés des prévisions
du projet d’urbanisme ou d’aménagement non encore approuvé, à moins que celui-ci ait été
pris en considération et comporte des dispositions qui s’opposent expressément à la
réalisation des travaux ou de la transaction immobilière envisagée.
Article 6 : Indemnité pour refus d’autorisation de travaux
Si aucune des dispositions du projet d’aménagement approuvé n’est de nature à
justifier le refus opposé dans les conditions prévues à l’article 5 précédent, sur la base du
projet pris en considération, une indemnité peut être allouée au propriétaire intéressé. Cette
indemnité est fixée, à défaut d’accord amiable, par le tribunal administratif. Il n’est
éventuellement tenu compte, pour la détermination du préjudice, que de la période écoulée
depuis la décision de refus.
Aucune indemnité ne peut être allouée pour refus d’autorisation de transaction
immobilière.
Article 7 : Durée de la période de sauvegarde
En aucun cas, la période dite de sauvegarde ne pourra dépasser trois ans. Faute de
quoi, les restrictions imposées pour les transactions immobilières et les travaux privés et
publics tomberont de plein droit. Une nouvelle procédure d’instruction du projet d’urbanisme
ne pourra être ouverte qu’un an après l’expiration de cette période de trois ans.
CHAPITRE III
Mesures d’exécution des projets d’urbanisme ou d’aménagement
Article 8 : Effet de l’approbation des projets
Le décret d’approbation prévu à l’article 4 vaut déclaration d’utilité avec toutes les
conséquences de droit pour toutes les opérations prévues au projet, y compris les annexes
d’alimentation en eau potable et d’assainissement. Le cas échéant, la déclaration d’utilité
publique des projets sommaires d’aménagement sera prononcée par décret.
M
Article 9 : Conformité des travaux au projet d’urbanisme ou d’aménagement
a) A dater de la publication de l’arrêté approuvant le projet d’urbanisme ou d’aménagement,
l’exécution de tous travaux publics ou privés est subordonnée à la délivrance par les services
des travaux publics compétents d’un certificat de conformité ou de compatibilité au projet
approuvé ;
b) Si une construction doit être édifiée sur une parcelle comprise dans les alignements d’une
voie ou d’une place existante modifiée en application de projet d’urbanisme ou
d’aménagement, le permis de construire doit être délivré conformément aux nouveaux
alignements de cette voie ou de cette place ;
c) Si une construction doit être édifiée sur une parcelle comprise totalement dans les
alignements d’une voie ou d’une place à créer, le permis de construire doit être refusé. Il en
est de même si la construction doit être édifiée sur une parcelle comprise totalement dans un
emplacement réservé par le projet d’aménagement pour des espaces libres publics ou des
services publics. La parcelle doit être expropriée à défaut d’achat amiable dans un délai de dix
ans à dater de la décision du refus du permis de construire, ce refus étant supposé notifié dans
les délais réglementaires requis. S’il n’a pas été procédé à l’achat ou à l’expropriation dans
ledit délai, le propriétaire peut mettre l’administration ou la collectivité locale, qui bénéficiera
de la réserve, en demeure d’y procéder dans le délai de trois mois, faute de quoi il reprend la
libre disposition de son terrain. En aucun cas, une réserve ne peut être instituée en vue de la
construction d’immeubles à usage principal d’habitation ;
d) Les dispositions de l’alinéa qui précède sont applicables lorsque la parcelle considérée
n’est que partiellement atteinte et que la partie restante est impropre à recevoir une
construction conforme aux prescriptions résultant des lois et règlements en vigueur ;
e) Si une construction à usage d’habitation doit être édifiée sur une parcelle que l’exécution
du projet d’urbanisme ou d’aménagement rendrait riveraine d’une voie ou place à créer, le
permis de construire ne peut être accordé que lorsque cette voie ou cette place a été aménagée
conformément au projet par la collectivité publique intéressée, au moins pour le tronçon
compris entre la construction à édifier et une des voies publiques avoisinantes de manière que
soit aménagé un accès à la construction ; en cas d’inaction de la collectivité publique, les
propriétaires intéressés peuvent faire exécuter à leurs frais les travaux d’aménagement de la
voie.
Article 10 : Servitudes
N’ouvrent droit à aucune indemnité les servitudes instituées au projet d’urbanisme ou
d’aménagement en matière de voirie, d’hygiène, d’esthétique ou pour l’utilisation du sol, la
hauteur de constructions, la proportion des surfaces bâties et non bâties dans chaque propriété,
l’interdiction de construire dans certaines zones et en bordure de certaines voies, la répartition
des immeubles entre diverses zones.
Toutefois, une indemnité est due s’il résulte de ces servitudes une modification de
l’état antérieur des lieux déterminant un dommage direct, matériel, certain ; cette indemnité, à
défaut d’accord amiable est fixée par le tribunal administratif qui doit tenir compte de la plus-
value donnée aux immeubles par les prévisions ou la réalisation du projet d’urbanisme ou
d’aménagement.
Article 11 : Sanction, Amendes (Ord. 92-033 du 17.07.92)
N
1- Quiconque désire entreprendre les travaux pouvant modifié la configuration du sol dans
une agglomération urbaine dotée de plan directeur d’urbanisme doit au préalable obtenir une
autorisation délivrée par les autorités compétentes
2- Les infractions aux dispositions des projets d’urbanisme ou d’aménagement sont passibles
des sanctions suivantes :
- Pour les zones interdites aux travaux d’aménagement dont remblaiement,
déblaiement et construction : une amende allant de un million (1 000 000 FMG) à dix millions
(10 000 000 FMG) de Francs Malagasy et/ou une peine d’emprisonnement de quatre mois (4
mois) à trois ans (3 ans), sans préjudice de l’obligation de remise l’état initial du terrain aux
frais du contrevenant.
- Pour les zones dites constructibles, une amende allant de un million (1 000 000
FMG) de Francs Malagasy à cinq millions (5 000 000 FMG) de Francs Malagasy et/ou une
peine d’emprisonnement de trois mois (3 mois) à deux ans (2 ans), sans préjudice de
l’obligation d’obtenir une autorisation.
3- Toute modification de faible importance concernant la définition des zones fera l’objet
d’un arrêté du ministère chargé du Développement urbain.
QUELQUES LOI SUR L’ENVIRONNEMENT
LOI N°2015-003
Portant Charte de l’Environnement Malagasy actualisée
TITRE III
DES DROITS ET DES OBLIGATIONS
Article 6 :
Toute personne a le droit fondamental de vivre dans un environnement sain et équilibré.
Article 7 :
Toute personne physique ou morale a le droit d'accéder aux informations susceptibles
d’exercer quelques influences sur l’environnement. A cet effet, toute personne physique ou
morale a le droit de participer aux procédures préalables à la prise de décisions susceptibles
d'avoir des effets préjudiciables à l’environnement.
Article 8 :
Il est du devoir de chacun de veiller à la protection du cadre dans lequel il vit, de prendre part
à la gestion de l’environnement à travers la protection, la conservation, la valorisation, la
restauration.
Article 9 :
Toute personne physique ou morale de droit public ou privé ayant causé un dommage à
l´environnement doit supporter la réparation du préjudice, le cas échéant, réhabiliter le milieu
endommagé.
O
Article 10 :
4- Par application du principe du pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des
mesures de prévention, de réduction de la pollution, de lutte et de compensation contre celle-
ci doivent être supportés par le pollueur.
5- Toute personne physique ou morale doit internaliser le coût de la protection de
l’Environnement lors de la planification et de l'exécution d'actes susceptibles de nuire à
l'Environnement.
Article 11 :
Compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment et par application du
principe de précaution, selon lequel l'absence de certitudes ne doit pas retarder l'adoption de
mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et
irréversibles à l'environnement à un coût économiquement acceptable, l’ Etat et toute
personne physique ou morale ont l’obligation de prendre des mesures adéquates afin de parer
les éventuels dégâts pouvant affecter de manières graves et irréversibles l’environnement.
Article 12 :
Par application du principe de prévention qui vise des risques avérés, ceux dont l'existence est
connue empiriquement ou démontrée ou encore dont la fréquence d'occurrence est connue en
probabilité, l’Etat et toute personne physique ou morale ont le devoir de prendre des mesures
d'actions préventives et correctives par priorité à la source des atteintes à l'environnement, en
utilisant les meilleures techniques disponibles suivant les standards internationaux à un coût
économiquement acceptable.
Article 13 :
Les projets d’investissements publics ou privés, qu'ils soient soumis ou non à autorisation ou à
approbation d’une autorité administrative, ou qu'ils soient susceptibles de porter atteinte à
l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact.
Le Décret portant Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE)
fixe les règles et procédures applicable en la matière et précise la nature, les attributions
respectives et le degré d’autorité des institutions ou organismes habilités à cet effet.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 22 :
Toute personne physique ou morale exerçant des activités engendrant des effets néfastes sur
l’environnement sans préjudice des poursuites pénales qui pourraient en découler est soumise:
6- soit à des obligations compensatrices qui seront fixées par voie règlementaire;
7- soit au paiement de pénalités au profit de l’Etat qui sera fixé par voie règlementaire.
P
TABLES DES MATIERES
REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………i
SOMMAIRE…………………………………………………………………………………...ii
LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES…………………………………………..iii
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………..iv
LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………………v
LISTE DES FORMULES……………………………………………………………………..vi
LISTES DES CARTES……………………………………………………………………….vii
LISTE DES PLANS…………………………………………………………………………..vii
LISTES DES ANNEXES…………………………………………………………………….viii
INTRODUCTION……………………………………………………………………………...1
Partie I : GENERALITES……………………………………………………………………...2
Chapitre I : GENERALITES SUR L’AMENAGEMENT URBAIN………………….……….3
A. Notion d’aménagement………………………………………………………………...3
1. Définition…………………………………………………………………………...3
2. Conditions techniques de l’Aménagement…………………………………………3
3. Principe de l’Aménagement………………………………………………………..3
B. Notion d’urbanisme……………………………………………………………………4
1. Définition…………………………………………………………………………..4
2. Buts de l’urbanisme………………………………………………………………..4
3. Aspects……………………………………………………………………………..6
4. Le plan d’urbanisme………………………………………………………………..6
4.1. Définition du plan d’urbanisme……………………………………………….6
4.2. But d’un plan d’urbanisme……………………………………………………6
4.3. Types des plans à réaliser dans le projet d’urbanisme……………..………….7
5. Raisons de l’urbanisation……………………………………………….………….7
Chapitre II : MAITRISE DU SIG DANS LE PROJET D’URBANISME……………………..8
A. Généralités sur l’Orthophotographie…………………………………………………...8
1. Définition de l’orthophotographie………………………………………………….8
2. Types de l’orthophotographie……………………………………………………...8
2.1. L’orthophotographie analogique………………………………………………8
2.2. L’orthophotographie numérique………………………………………………8
3. Précision……………………………………………………………………………9
4. Echelle de l’Orthophoto……………………………………………………………9
5. Utilité de l’orthophotographie dans le projet d’urbanisme………………………...9
B. Le système d’Information Géographique……………………………………………..10
1. Définitions………………………………………………………………………...10
1.1. Information géographique …………………………………………………...10
1.2. Système d’information géographique (SIG) ………………………………..10
Q
2. Les fonctionnalités du SIG………………………………………………………..10
2.1. Les fonctions d’acquisition des données……………………………………..10
2.2. Les fonctions d’analyse de données………………………………………….11
2.3. Les fonctions cartographiques……………………………………………….11
2.4. Les fonctions d’analyse spatiale……………………………………………..11
3. Composant d’un SIG……………………………………………………………...11
4. Les données dans un SIG…………………………………………………………12
5. Application du SIG en matière d’urbanisme ……………………………………..14
Chapitre III : GENERALITES SUR LA COMMUNE RURALE DE SABOTSY
NAMEHANA………………………………………………………………………………...15
1. Historique de la commune………………………………………………………...15
2. Situation géographique……………………………………………………………15
2.1. Relief et topographie…………………………………………………………17
2.2. Hydrographie…………………………………………………………………17
2.3. Information Climatique………………………………………………………17
2.4. Végétation……………………………………………………………………17
2.5. Ressources minières et autres………………………………………………...17
3. Population…………………………………………………………………………17
3.1. Importance par Fokontany…………………………………………………...17
3.2. Répartition par tranche d’âge………………………………………………...19
3.3. Evolution de la population…………………………………………………...19
3.4. Ménages……………………………………………………………………...20
4. Etablissements d’enseignement…………………………………………………...21
5. Agriculture………………………………………………………………………...21
6. Elevage……………………………………………………………………………22
7. Artisanat…………………………………………………………………………..23
8. Organisations cultuelles…………………………………………………………..24
Chapitre IV : DESCRIPTION DU PROJET…………………………………………………25
1. Présentation et justification du projet…………………………………………….25
2. Localisation du projet…………………………………………………………….25
Partie II : METHODOLOGIES………………………………………………………………28
Chapitre I : ETUDES HYDROLOGIQUES………………………………………………….29
A. Etudes concernant le bassin versant…………………………………………………..29
1. Définition………………………………………………………………………….29
2. Délimitation……………………………………………………………………….29
3. Caractéristiques géométriques du bassin versant…………………………………31
3.1. Surface (S) …………………………………………………………………...31
3.2. Périmètre……………………………………………………………………..31
3.3. La forme……………………………………………………………………...31
3.4. Pente…………………………………………………………………………32
3.5. Le rectangle équivalent………………………………………………………32
3.6. Coefficient de ruissellement…………………………………………………32
3.7. Temps de concentration……………………………………………………...35
B. Etudes hydrologiques…………………………………………………………………35
R
1. Les Eaux Pluviales………………………………………………………………..35
1.1. Temps utile ………………………………………………………………….36
1.2. Intensité de pluie …………………………………………………………….36
1.3. Estimations des débits des eaux pluviales……………………………………36
2. Les Eaux Usées…………………………………………………………………...37
2.1. Consommation unitaire ……………………………………………………...37
2.2. Coefficient de restitution …………………………………………………….37
2.3. Débits des eaux usées………………………………………………………...37
3. Dimensionnement des canaux ……………………………………………………38
3.1. Choix du type de l’ouvrage de drainage……………………………………...38
3.2. Caractéristique géométrique du canal ………………………………………..38
3.3. Vitesse d’écoulement ………………………………………………………...39
3.4. Pente du fil d’eau……………………………………………………………..39
Chapitre II : ETUDE TOPOGRAPHIQUE…………………………………………...............41
1. Travaux préparatoires……………………………………………………………..41
2. Reconnaissance…………………………………………………………………...41
3. Paramétrage du GPS de poche…………………………………………………….42
4. Levé planimétrique et altimétrique ……………………………………………….42
4.1. Matériels utilisés ………………………………………………………….….42
4.2. Méthodes de levé …………………………………………………………….42
4.3. Traitement des données ………………………………………………….…...43
4.3.1. Calcul de la polygonale de base…………………………………….…43
4.3.2. Modèle Numérique du Terrain ou MNT ……………………………...54
4.3.3. Courbes de niveau ……………………………………………………55
4.3.4. Calcul de cubature…………………………………………………….55
Partie III : URBANISATION DE LA ZONE……………………………………………….59
Chapitre I : LES ZONES D’ACTIVITES EXISTANTES…………………………………….60
1. Espace viaire ……………………………………………………………………...60
2. Zones résidentielles ………………………………………………………………60
3. Zones d’Activités Sportives et de Loisirs ………………………………………...60
4. Zones vertes ……………………………………………………………………....60
5. Zones commerciales ……………………………………………………………...60
6. Zones d’Activités Pédagogique et Culturelle ………………………………….…61
7. Zone d’activités sociales ………………………………………………………….61
8. Zone d’activités culturelles et cultuelles…………………………………………..61
9. Artisanat…………………………………………………………………………..61
10. Services de sécurité …………………………………………………………….…61
Chapitre II : ZONAGE…………………………………………………………………….…..64
1. Des zones réservées aux voies d’accès……………………………………………64
2. Des zones résidentielles…………………………………………………………...64
3. La zone d’activités administratives…………………………………………….….64
4. La zone d’activités commerciales…………………………………………….…...64
5. Des zones d’activités sportives et de loisirs ……………………………………....65
6. Zone d’activités sociales…………………………………………………………..65
S
7. Une zone d’activités pédagogiques………………………………………………..65
8. Des espaces verts………………………………………………………………….66
9. Une zone d’activités culturelles…………………………………………………...66
Chapitre III : PLAN DE DETAIL……………………………………………………………..68
1. Les zones d’activités résidentielles……………………………………………….68
1.1. Habitations individuels……………………………………………………….68
1.2. Logements collectifs…………………………………………………………68
2. La zone d’activités administratives……………………………………………….69
3. La zone d’activités commerciales………………………………………………...70
4. Des zones d’activités sportives et de loisirs………………………………………70
5. Une zone d'activités pédagogiques………………………………………………..71
6. Une zone d’activités culturelles…………………………………………………..71
7. Zone d’activités sociales………………………………………………………….71
8. Des espaces verts………………………………………………………………….72
9. Les zones réservées aux voies d’accès……………………………………………72
Chapitre IV : ANALYSE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL……………………..............74
1. Définitions………………………………………………………………………...74
2. Caractéristiques…………………………………………………………………...74
3. Importance………………………………………………………………………...75
4. Analyse des impacts sur le projet…………………………………………………75
4.1. Description de l’état initial…………………………………………………...76
4.2. Identification des impacts potentiels du projet……………………………….76
4.3. Evaluation des impacts……………………………………………………….77
5. Les mesures d’atténuation………………………………………………………...78
5.1. Phase préparatoire……………………………………………………………79
5.2. Phase de construction………………………………………………………...80
5.3. Phase d’exploitation………………………………………………………….82
Chapitre V : EVALUATION FINANCIERE DU PROJET………………………………….83
CONCLUSION……………………………………………………………………………….84
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ET WEBOGRAPHIE…………………………………A
ANNEXE………………………………………………………………………………………C
Annexe 1 : Extrait des points ………………………………………………………….D
Annexe 2 : Pluie maximale en 24 heures (en mm) …………………………………... E
Annexe 3 : Débit d’eaux usées journalière ……………………………………………F
Annexe 4 : Traitement sous Covadis (Cubature) ……………………………………. G
Annexe 5 : Quelques lois sur l’urbanisme…………………………………………….H
TABLES DES MATIERES……………………………………………………………………P
Titre du mémoire :
« Projet de création de nouveau quartier, fokontany d’Andrefantsena, Commune rurale
de Sabotsy Namehana, Région Analamanga »
Auteur : RANDRIAMBELOSON Ombana Tsiresy
Adresse : AB 03 Bis Ikianja Ambohimangakely
E-mail : [email protected]
Téléphone : 032 94 352 50
Encadreur : RAMANANTSIZEHENA Pascal
Nombres de pages : 84 Nombres de plans : 08 Nombres des tableaux : 25
Nombres de figures : 06 Nombres de cartes : 01
RESUME
L’importance d’un Plan d’Urbanisme est évidente pour chaque commune, pour une bonne
gestion des territoires et l’amélioration des conditions de vie de chacun. Ce mémoire propose
un Plan d’Urbanisme Directeur et un Plan d’Urbanisme Détaillé dans un quartier de la
Commune Rurale Sabotsy Namehana. Ainsi que les démarches à suivre pour y parvenir, comme
les études topographiques pour avoir le MNT du terrain ou les études hydrauliques qui ont
permis de savoir les débits des eaux à évacuer pour éviter l’inondation de la zone. En n’oubliant
pas les études géotechniques permettant de savoir la nature des sols à utiliser, même si ce dernier
n’est pas détaillé. Plusieurs solutions sont présentées dans cet ouvrage, en vue de créer un
quartier verdoyant et respectant l’environnement.
Mots clés : Plan d’Urbanisme, études topographiques, études hydrauliques, inondation
ABSTRACT
The importance of a Town Planning is evident for each municipality, for a good management
of the territories and the improvement of the living conditions of each one. This brief proposes
a Plan Director planning and Plan Detailed Planning in a district of the Rural Municipality
Sabotsy Namehana. As well as the steps to be taken to achieve this, such as topographic studies
to have MNT of the terrain; the hydraulic studies which made it possible to know the flows of
the water to evacuate to avoid the flooding of the zone. In mind the geotechnical studies to
know the type of soil to use, even if it is not detailed. Several solutions are presented in this
book, in order to create a green and environmentally friendly neighborhood.
Keywords: Town planning, topographic studies, hydraulic studies, flooding