Projet de Thèse - Fonquerne Leslie

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Projet de Thèse - Fonquerne Leslie

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  • PROJET DE THSEFONQUERNE Leslie

    Sous la direction de Stphanie MULOT

    Laboratoire de rattachement : CERTOP

    cole doctorale : TESC, Universit Toulouse - Jean Jaurs

    Les usages de pilules contraceptives chez les jeunes Toulousaines :

    des reprsentations de la reproduction aux biopolitiques de la sant

    publique.

    Introduction : prsentation des objectifs

    Ce projet de thse a pour objectif dinterroger les logiques individuelles, sociales,

    pharmaceutiques et politiques qui dterminent lusage des pilules contraceptives chez les jeunes

    femmes de 15 29 ans Toulouse. Il s'inscrit dans la continuit de nos travaux raliss durant les

    deux annes de Master danthropologie. Nous souhaitions tudier les liens entre l'incorporation de

    pilules contraceptives et celle des formes et normes de fminit. Nos rsultats attestent de quatre

    types de constructions de fminit relatives ces incorporations. Elles sont prsentes dans un ordre

    de gradation : des incorporations les moins bien vcues aux mieux vcues. Cela va d'un type de

    fminit subie un type de fminit militante en passant par une fminit esseule puis

    revendique. S'agissant de modles, aucune construction ne prtend calquer la ralit. Les critres

    tant ceux d'une vision gnrale de la fminit, du rapport au corps, la contraception et aux

    diffrents jeux de rles sociaux, chaque jeune femme peut appartenir un type de fminit pour un

    critre et un autre type pour un autre critre. Cependant, toutes ces constructions sont fortement

    dtermines par les discours et pratiques des professionnel.le.s de sant1. Ces derniers s'emploient,

    en effet, maintenir les jeunes femmes dans un parcours contraceptif norm2 (Beck, Richard, 2013)

    sans ncessairement tenir compte des spcificits individuelles. Le travail que nous voudrions 1 La mdecine est un des plus grands pouvoirs de notre socit, intervenant avant mme notre naissance.2 Ce parcours se traduit gnralement par l'entre dans la sexualit avec l'utilisation du prservatif masculin seul ou

    combin avec une pilule. Plus les utilisatrices avancent en ge et change de statut fminin, plus elles sont orientes vers des contraceptifs usages plus dfinitifs. Aprs le passage l'utilisation exclusive d'une pilule, l'utilisation d'un strilet succde une premire maternit.

    1

  • mener en thse se propose dlargir lanalyse en tudiant aussi les effets des politiques de sant sur

    les pratiques contraceptives. En effet, les utilisatrices de pilules sont en fait le dernier maillon dune

    chaine de dcisions industrielles, politiques, et mdicales qui dtermine non seulement leur vie

    reproductive mais aussi le dveloppement biologique de leur corps. Comment les corps des femmes

    sont-ils aujourdhui models par les enjeux marchands pharmaceutiques et les politiques de sant

    publique ?

    Dans le prolongement du Master, les objectifs de ce projet de thse sont :

    - Insister sur linfluence des professionnel.le.s de sant et de leurs discours sur les choix ou non-

    choix contraceptifs des femmes et les analyser selon les modles de genre induits dans les mthodes

    contraceptifs.

    - tudier lhistorique et les enjeux des politiques publiques en matire de sant sexuelle et

    reproductive, afin de comprendre les enjeux qui dterminent non seulement les formations

    mdicales, les recommandations de sant publique (prvention des IST ou des grossesses non

    dsires), et in fine les pratiques des professionnel.le.s et celles des utilisatrices.

    - Analyser les logiques scientifiques et marchandes qui structurent le monde pharmaceutique et la

    faon dont les laboratoires finissent par organiser un gouvernement chimique des corps des femmes,

    et de leurs comportements quotidiens.

    1. Contextualiser la problmatisation

    1.1 Contexte actuel

    A l'heure actuelle, les pilules sont le moyen de contraception le plus utilis : elles taient

    choisies par 78,6 % des jeunes femmes ges de 15 29 ans3 utilisant une contraception en 2010

    (op. cit.). Mais le pouvoir librateur des pilules est remis en question et le regard port sur ces

    comprims n'est plus le mme qu' leur parution dans les annes 1960. Plus gnralement, la

    contraception n'a plus vocation rpondre une responsabilit mutuelle des partenaires, tel qu le

    voulait l'objectif contraceptif durant ces mmes annes. Le scandale des pilules de troisime

    gnration des annes 2010 illustre cette remise en question. Aujourd'hui, les pilules n'ont plus

    seulement vocation un usage contraceptif. Leurs usages sont multiples y compris pour des vertus

    thrapeutiques non contraceptives (traitement contre l'acn, rgulation de menstruations

    douloureuses, abondantes, irrgulires). Ces multi-usages sont aujourdhui dnoncs comme tant

    une forme de camisole chimique pour les femmes pour qui il devient d'autant plus difficile de se

    dfaire d'un traitement hormonal. (Preciado, 2008)

    3 La population qui nous intresse entre dans cette catgorie.2

  • 1.2 tat de la question et problmatique

    L'histoire du traitement mdical du corps des femmes est ncessairement mobilisable pour le

    travail envisag. Ds le XVIIme sicle, moralistes, thologiens, philosophes, mdecins et

    courtisans s'empoignent pour dterminer le temprament qui caractrise chaque sexe, [] le

    ''naturel'' qui les diffrencie (Dorlin, 2009 : 19) permettant ainsi de naturaliser et d'inscrire au

    plus profond de la chair des corps un rapport de pouvoir (Ibid. : 22). Encore aujourd'hui, le monde

    mdical s'attache traiter diffremment le corps des hommes et des femmes en excluant ces

    dernires de la construction des grands problmes de sant publique (Membrado, 2006 : 16) et

    en les rendant survisibles du ct du biologique et du modle de la maternit, et invisibles dans les

    autres domaines. Les diffrences biologiques exposent diffremment les femmes et les hommes la

    sant. Les travaux sur la problmatique genre et sant ont aussi mis en vidence un traitement social

    et mdical diffrent des pathologies affectant les hommes de celles affectant les femmes, ainsi que

    des modalits dexprience et de rapport la sant et la maladie diffrent chez les deux sexes. Plus

    souvent inscrites dans des pratiques de care, les femmes sont aussi plus tardivement que les

    hommes lobjet de certaines thrapeutiques de Cure, notamment dans le champ des maladies

    cardiovasculaires. En outre, la socialisation au monde mdical, lexprimentation des examens,

    consultations, entretiens mdicaux et maladies participent performer le genre des individus, qui

    lui-mme dtermine cet habitus de la sant, aux cts dautres facteurs, notamment sociaux. Ainsi,

    plus souvent lobjet de consultations et dexamens que les hommes, notamment sur le plan du

    contrle gyncologique, les femmes sont aussi plus responsabilises que les hommes dans la

    matrise de la fcondit, et plus sollicites pour prendre la charge morale, conomique, physique et

    affective de la contraception.

    Les pilules (contraceptives ou du lendemain) ont t cres par des hommes et mme si 90%

    des gyncologues sont des femmes (Guyard, 2010), elles ne semblent pas pour autant faire preuve

    d'homophilie (Guyard, 2002). De plus, le dialogue entre utilisatrices de pilules et professionnel.le.s

    de sant reste ferm puisque nombre d'entre elles se retrouvent face un mur lorsqu'elles

    demandent un changement contraceptif ou voquent des effets nfastes dus aux comprims ; les

    mdecins s'opposant toutes les autres mthodes, prsentes comme inadaptes aux jeunes

    (anneau) nullipares (strilet4) peu exprimentes (prservatif fminin) (Amsellem-Mainguy,

    2007 : 275). Notre problmatique se situe dans ce contexte d'utilisation empli de tensions, de

    contradictions entre pratiques individuelles et recommandations des politiques de sant. L'efficacit

    des campagnes de prvention, leur rception par les utilisateurs-trices et les stratgies individuelles

    sont des questions importantes en matire de politiques de sant (Rossier, 2004). Alors comment les

    corps des femmes deviennent-ils des objets de mdecine par leurs fonctions reproductrices ?

    4 Notons qu' ce sujet deux discours gyncologiques s'affrontent : ceux s'opposant la pose de strilets chez les femmes nullipares et ceux n'y voyant pas d'inconvnient prcisment s'il s'agit d'un strilet short et donc en cuivre ( la diffrence des strilets hormonaux).

    3

  • Comment les industries pharmaceutiques conditionnent-elles et modifient-elles ces corps ? Par cet

    usage contraceptif, les corps des femmes sont models la fois chimiquement, physiologiquement,

    socialement, par rapport une maternit contrle. Pourquoi les femmes s'y soumettent-elles ?

    2. La contraception comme march de la sant : questionnements

    Cette dimension et ce pouvoir politiques se ressentent tant sur les lieux que sur les personnes

    et relvent d'une vritable stratgie marketing. En effet, deux types de politiques sont visibles dans

    le domaine de la contraception : l'une visant la prvention d'infection sexuellement transmissibles

    (par l'utilisation du prservatif), l'autre privilgiant la prvention de grossesses non dsires (par la

    prise de pilules). Quel risque est le plus considrer et selon quels types de femmes et quels types

    de relations5 ? L'influence des laboratoires pharmaceutiques tend privilgier le second choix

    thrapeutique assurant une utilisation et un renouvellement contraceptif sur la dure. Il s'agit alors

    de convaincre les femmes de prendre un traitement hormonal pour ne pas tomber enceinte. Mais

    comment ngocie-t-on une contraception orale dans un cadre de risques d'IST6 et de MST7 ? Les

    utilisatrices de pilules et leurs partenaires ont-elles et ont-ils conscience de ces risques l'heure o

    la prvention face au sida n'est plus aussi vive que dans les annes 1980 ?

    La contraception est donc considrer comme un march de la sant comportant son propre

    territoire mdical form par les gyncologues, les mdecins, les laboratoires pharmaceutiques. Ce

    march du mdicament serait envisager pour notre tude la fois sur un plan national mais aussi

    international. Dans ce cadre, entre discours mdicaux, discours masculins, qu'en est-il de la place

    des utilisatrices-patientes-clientes ? ce sujet, Beatriz Prciado dnonce la collusion entre le

    fminisme et l'industrie pharmaceutique dans le contexte capitaliste qu'est le ntre : la mutation du

    capitalisme laquelle nous assistons se caractrise non seulement par la transformation du sexe en

    objet de gestion politique de la vie (comme Foucault en avait eu l'intuition dans sa description

    biopolitique des nouveaux systmes de contrle social), mais aussi par le fait que cette gestion

    s'effectue travers les nouvelles dynamiques du techno-capitalisme avanc (Prciado, 2008 : 25).

    3. Mthodologie

    3.1 Cadrage du champ thorique

    Si notre tude s'inscrit dans une posture critique et politique de la sant8, elle entre 5 Il semble en effet que, dans le contexte nouveau du sida, les couples aient adopts une stratgie squentielle : en

    dbut de vie sexuelle et affective, ils utilisent le prservatif, parfois en association avec la pilule, et passent ensuite la pilule, ventuellement la pilule seule (Rossier, 2004 : 453).

    6 Infections sexuellement transmissibles.7 Maladies sexuellement transmissibles.8 En ce qu'elle rejoint le courant de Didier Fassin se diffrenciant de l'approche culturelle en considrant que les

    comportements sont produits par diffrents facteurs qui ne sont pas exclusivement culturels. La sant et la maladie tant considrer comme des faits sociaux.

    4

  • galement sans aucun doute dans le trs large champ du genre. Les sens accords ce terme n'ont

    cess d'voluer depuis ces cinquante dernires annes notamment par le bais des tudes fministes.

    Si les limites de sa dfinition comme sexe social sont aujourd'hui reconnues (Mathieu, 1991), il

    s'envisage dsormais comme une modalit des relations sociales (Thry, 2010 : 104). Cela

    signifie que l'ensemble des individus pris dans ces interactions sont considrer et nous ne

    devrions pas travailler seulement sur le sexe opprim (Scott, 1988 : 126). De mme, le genre n'est

    pas traiter sparment de tout autre critre sociodmographique mais s'apprhende plutt par

    analogie avec l'ge, la ''classe'' et la ''race''. Notre tude tient donc compte des thories de

    l'intersectionnalit prconisant l'articulation des rapports sociaux de dominations dans des

    situations d'interactions (Jaunait, Chauvin, 2012 : 6). Nous interrogerons donc la socialisation la

    contraception chez les femmes et les hommes ; ces derniers se retrouvant souvent dresponsabiliss.

    3.2 Choix des enqut.e.s et des lieux d'observations

    Lors de nos travaux raliss durant les deux annes de Master, seules les utilisatrices de

    pilules participaient la recherche. Pour notre travail de thse, il s'agirait d'inclure d'autres acteurs

    notamment les partenaires de ces femmes. Il s'agit, en effet, de tenir compte de ce que les tudes

    antrieures nous apprennent, savoir que le genre est galement utilis pour suggrer que

    l'information au sujet des femmes est ncessairement information sur les hommes, que l'un implique

    l'tude de l'autre (Scott, Varikas, 1988 : 129). Et si analyser les pratiques contraceptives des

    hommes ncessiterait en effet un travail de thse part entire sur les discours et les pratiques

    masculines (Amsellem-Mainguy, 2007 : 10) nous n'optons pas pour autant pour une tude trop

    gynocentrique mais nous faisons le choix de nous intresser la fois aux paroles de femmes et

    d'hommes relatives leurs expriences d'utilisation de pilules dans le cadre d'une certaine relation.

    Des focus couples sont envisags. Mme si nous nous confronterons de nouvelles interactions, il

    semble pertinent de garder les interlocutrices9 interroges durant le travail de Master car cela

    permettrait un suivi et donc une visibilit de l'volution des expriences. Des focus groupes de ces

    jeunes femmes et des nouvelles interlocutrices sont envisages, le critre vie de couple n'tant

    pas une obligation pour de plus vastes comparaisons.

    Le domaine de la sant tant multidimensionnel, il ne dpend pas uniquement des

    individualits. De nouveaux espaces d'observations sont donc galement prendre en considration.

    C'est pourquoi, nous souhaitons inclure dans notre tude des lieux toulousains de transmissions et

    de lgitimation d'une certaine contraception. Il pourra s'agir de cabinets gyncologiques, d'hpitaux,

    de plannings familiaux. Une dimension plus politique viendra donc alimenter ce nouveau travail.

    Inclure de nouveaux lieux signifie tablir des liens avec d'autres intervenants. Mdecins et

    gyncologues seraient en effet d'intressant.e.s interlocuteurs-trices car ces professionnel.le.s

    9 Elles sont pour l'instant au nombre de 9, le nombre de participantes devant au moins tripler.5

  • occupent directement une place dans les politiques de sant. Le problme de l'accessibilit ces

    nouveaux lieux se pose. L'exprience de Laurence Guyard, qui a pratiqu lobservation de

    consultations gyncologiques, tmoigne d'une accessibilit plus difficile en cabinets libraux de

    ville qu'en centres hospitaliers. En effet, les premiers sont plus propices la confidentialit et le

    rapport mdecin/patient est plus privilgi (Guyard, 2002 : 82). Il s'agira alors sans doute de

    privilgier ces seconds lieux.

    4. Apport de la recherche

    L'largissement de notre terrain devrait galement permettre un apport plus significatif. Il

    s'agira non seulement de mener une tude auprs de femmes mais aussi auprs d'hommes.

    L'innovation se situe dans l'inclusion de ces derniers. En effet, nous n'avons pas connaissance

    d'tude entirement qualitative (notre dmarche se voulant socio-anthropologique) qui placerait au

    centre de son intrt des paroles de femmes et d'hommes relatives aux rapports contraceptifs

    lorsque ceux-ci se jouent par une utilisation exclusivement fminine. Des approches quantitatives et

    par questionnaires ont bien sr dj t appliques (Bajos, Bozon, 2008). Les hommes et les

    femmes en question reprsenteraient ici les principaux et principales intress.e.s, savoir les

    individus, les partenaires, les couples utilisant une pilule comme contraception. Une dmarche

    proche de celle envisage a t effectue par une approche psychologique en 2007. Nikos

    Kalampalikis et Fabrice Buschini ont men une quarantaine d'entretiens auprs d'hommes et de

    femmes propos d'une ventuelle contraception masculine mdicalise. La remise en question des

    contraceptifs hormonaux fminins est dj passe par l et contrairement l'apparition de la pilule

    fminine, l'ventuelle diffusion d'une pilule masculine napparat pas comme une libert. Un

    imaginaire de l'action de ces pilules rsulte d'un transfert des informations de la contraception

    fminine sur la contraception masculine (prise de poids, risque de strilit, etc). Les

    reprsentations [se font] par ancrage dans un univers de savoirs et de normes dj constitus

    (Buchini, Kalampalikis, 2007 : 101). Ce type d'tude montre combien la saturation des terrains

    relatifs aux rapports contraceptifs genrs est encore lointaine. Nous souhaitons amener notre tude

    dans une direction similaire celle-ci et apporter notre pierre l'difice en proposant une approche

    socio-anthropologique autour de l'incorporation des pilules usages fminin.

    5. Calendrier et tapes du travail envisag

    Les deux auteurs pralablement cits reprsentent pour nous une nouvelle rfrence. Ainsi,

    la premire tape suivre dans l'laboration de ce travail est la mise jour de donnes thoriques. Il

    s'agira de s'appuyer sur des lectures (en considrant particulirement l'apport des gender studies) qui

    6

  • n'ont pas pu tre ralises durant les deux prcdentes annes10. L't 2015 ainsi que la premire

    anne de thse seront pour nous l'occasion de nouer des contacts avec les enqut.e.s afin d'entamer

    notre travail de terrain tout en effectuant les 100 heures de formation demandes. Lors de notre

    deuxime anne de thse, le travail de terrain devrait battre son plein sans oublier les ncessits

    mthodologiques de retranscription d'entretiens et du journal de terrain. Dans l'idal, les deux

    derniers semestres de ce doctorat seraient consacrs la rdaction. Notre exprience de doctorante

    sera galement pour nous l'occasion de participer aux activits du laboratoire.

    10 Une bibliographie exploratoire est expose en fin de document. Elle propose les lectures que nous souhaitons r utiliser et une partie de celles que nous n'avons pas encore pu effectuer et que nous devrons nous approprier.

    7

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