Vendredi 24 avril 2009 région oron & jorat Le Messager 5

PROJET CARROUGE (VD)

Dès septembre, Carrouge auraaussi sa boulangerie Duvoisin

COURTPALÉZIEUX (PRISON)�CONCOURS D’ARCHITECTURE LANCÉ

Le concours d’architecture pour le fu-tur centre de détention pour mineursde Palézieux a été lancé vendredi der-nier. Il se déroulera en deux degrés. Lepremier se terminera le 31 juillet etsera jugé début septembre. Entre troiset cinq projets seront retenus. Dèslors, le second degré exigera des lau-réats qu’ils développent leurs projetsen équipes pluridisciplinaires (archi-tectes, ingénieurs, etc.). Le but est quele lauréat, désigné en janvier 2010,présente un travail complet quiconduise directement à un mandatd’élaboration de la demande d’autori-sation de construire et de réalisation.Parallèlement à ces opérations, lePAC sera établi de sorte qu’il corres-ponde au mieux aux travaux retenus àla fin du premier tour, pour une mise àl’enquête du PAC en septembre pro-chain. A relever encore que, parmi lesnombreuses conditions du cahier descharges, figure en tête l’intégration vi-suelle de la future prison. Mess.

VAUD�UN SITE POUR BOUGER

Le programme cantonal «Ça marche!Bouger plus, manger mieux» a mis enligne son site internet www.ca-mar-che.ch. Qui met à la disposition des in-ternautes plusieurs outils en ligne lesinvitant à prendre soin de leur santé.Le site propose tout d’abord une plate-forme de mise en réseau pour trouverun ou des partenaires de sport. Uneautre section du site donne accès àune carte du canton regroupant l’en-semble de l’offre en matière d’activitéphysique et d’alimentation équilibrée(parcours Vita, restaurants, etc.). Lesenfants et leurs parents ne sont pasoubliés puisqu’une sous-section de lacarte est entièrement dédiée aux sor-ties en famille. Rappelons que le pro-gramme de promotion du mouvementet de l’alimentation équilibrée «Çamarche» avait été lancé par le Cantonde Vaud en avril 2008 suite à ceconstat: près de deux tiers des Suis-ses ne font pas assez d’activités phy-siques et le taux d’adultes en surpoidss’élève à 37%. Mess.

Après Servion, Montprevey-res et la Claie-aux-Moines,Eric Duvoisin lancera unmagasin d’alimentation àCarrouge. Plus grand etmoderne que tous lesautres, il sera égalementdoté d’un tea-room. Ouver-ture prévue le 2 septembre.

Des heures d’ouverture étendues ausamedi et dimanche, des produits

de boulangerie sortis du four et unassortiment de produits bien senti. Larecette qui fait le succès des enseignesde Boulangerie Duvoisin S.àr.l. à Mont-preveyres, Servion et La Claie-aux-Moines sera appliquée dès le mois deseptembre à Carrouge (VD). Le magasinoccupera tout le rez-de-chaussée ducomplexe qui s’intégrera dans la nou-velle place du village.

Le double de Servion

La surface de vente s’étendra sur200 m2. «Par rapport à Servion, ce seradeux fois plus grand, illustre EricDuvoisin. L’assortiment sera compara-ble avec environ 4000 produits, mais laprésentation sera plus aérée.» Idempour le tea-room qui bénéficiera d’unespace plus généreux avec une quaran-taine de places. «Nous allons égale-ment aménager une terrasse, mais saconfiguration définitive n’a pas encoreété arrêtée», poursuit le patron.

Parmi les spécificités du commerce,une vitrine self-service composée desaveurs du terroir. Un concept qui cor-respond à la volonté du Joratois de tra-vailler avec des produits – fromages,yaourts, charcuterie, etc. – élaborés

dans la région. Dans cet esprit, il étu-die également la possibilité de mettresur pied un petit marché mensuel encollaboration avec des producteurs ducoin. Une idée – émise par le syndicAndré Jordan et la commission d’étudedu commerce – qui devra encore êtreaffinée.

Soutien de la commune

Les bonnes relations entretenuesavec les autorités communales ontd’ailleurs joué un rôle prépondérant.Car, comme le souligne le boulanger,la survie des petits magasins d’alimen-tation passe par une implication des

communes: «Si elles veulent maintenirun magasin dans leur village, elles doi-vent jouer le jeu. Je pense, par exem-ple, au loyer qui doit rester très aborda-ble. Sans ce soutien, il est impossiblede faire tourner une simple épiceriedans un village. Dans notre cas, ons’en sort un peu mieux grâce aux mar-ges plus confortables dégagées par nosproduits de boulangerie.»

A terme, la nouvelle enseigneengendrera la création de quatre à cinqemplois sur le lieu de vente. Un à deuxpostes supplémentaires verront égale-ment le jour dans le laboratoire deboulangerie basé à Servion. EricDuvoisin ne cache pas que l’ouverture

de cette quatrième succursale dans larégion correspond à son esprit d’entre-preneur: «Il y a ce côté défi qui m’inté-resse. Et le fait de pouvoir développerce projet est d’autant plus motivantque deux de mes enfants suivent uneorientation professionnelle similaire,l’un comme gestionnaire, l’autre com-me boulanger.»

Le syndic de Carrouge André Jordanne cache pas son impatience: «Le maga-sin correspond à une grande demande dela population. Le village attendait celadepuis la disparition de l’épicerie Gil-liéron à la fin des années 90. On espèredonc que tout sera prêt pour son ouver-ture le 2 septembre.» Yves-Noël Grin

Conçu par Eric Duvoisin (en médaillon), le magasin occupera le rez-de-chaussée du bâtiment qui se construit sur la nouvelle place du village

EXPOSITION CARROUGE (VD)

Poésie mystique sur toileAfi Nafissy présente sesœuvres à la galerieJayKay. Peintre d’origineiranienne, elle espèretransmettre un peu de saculture aux Suisses. Adécouvrir jusqu’à demain.

Afi Nafissy est une artiste peintre auparcours plutôt atypique. Elle est

née en Iran, il y a 51 ans. Depuis toutepetite, elle a toujours adoré dessiner etvoulait en faire son métier. Pour y par-venir, elle a passé avec succès leconcours d’entrée des Beaux-Arts de

Téhéran. Mais, à l’âge de 17 ans, ledestin l’a conduite ici, en Suisse, poursuivre des cours de français. Au départ,elle ne devait rester qu’un mois… Mais,elle n’est jamais repartie! Restée àcontrecœur, la vie l’a peu a peu détour-née de l’art et elle est devenue archi-tecte d’intérieur, une profession qu’ellen’a que très peu exercée.

«Je faisais un travail qui ne me plai-sait pas et, inconsciemment, je faisaisun blocage sur l’art. Mais, je me suisremise à peindre depuis une dizained’années et cela m’a permis de meréconcilier avec moi-même», expli-que-t-elle. L’ensemble de son œuvreest profondément marqué de ses origi-

nes orientales. Les couleurs prédomi-nantes sont vives et chaudes. Et, sestableaux sont chargés de calligraphieet de symboles persans, parmi lesquelsse retrouvent inlassablement des for-mes géométriques axiales.

Pas à pas

Lorsqu’elle se lance dans la réalisa-tion d’une nouvelle toile, elle ne fait au-cun calcul, ni aucun croquis. «C’est letableau qui finit par se révéler de lui-même, c’est lui qui décide.» Elle com-mence toujours par placer les premierséléments au centre de la toile. Puis, ellelui donne de la profondeur et de la trans-parence en superposant plusieurs cou-ches de glacis, quelques feuilles d’or fai-sant office de touche finale.

Moteur de son inspiration, le poètemystique du XIII siècle, Roumi, fonda-teur du sufisme, est omniprésent dansses tableaux. Il apparaît recopié sousforme de linogravures ou encore à tra-vers les titres de ses œuvres. «J’écoutesa poésie avec de la musique pourpeindre, surtout quand je commenceun nouveau tableau.» Grâce au poètephilosophe et à son propre talent, AfiNafissy veut inciter chacun à aller versl’autre et parler de ses origines. «J’aibesoin de transmettre ma culture, etl’émotion exprimée par la poésie per-sane. Cela correspond à mon envie defaire voyager l’autre avec moi.»

Xavier Fernandez

n Expo à la galerie JayKay jusqu’à de-main. Ouvert de 14 h à 18 h. Plus d’infosau 079 239 69 87 ou sur www.jaykay.ch.Afi Nafissy: «peindre m’a permis de me réconcilier avec moi-même» XF

JEUNESSE SEMSALES

Semsales nostalgiqueForte du succès rencontré l’an der-nier, la société de jeunesse L’étoile,de Semsales, organise ce week-end une nouvelle compétition dejeux d’antan.

Parcours d’obstacle en traîna man-chou, jeu de billes ou lancer de la pierre

du Niremont. Les jeunesses des environset les Semsalois avaient été ravis, il y aun an, de remonter le cours du temps d’unsiècle par le biais de ces jeux anciens àl’occasion de la manifestation «Semsa-les 1908». «Les joutes avaient connu untel succès que nous n’avons pas mis long-temps à nous décider à créer un “Semsa-les 1909”», explique Bérénice Sonney, pré-sidente du comité d’organisation. Si les

épreuves prévues ce week-end seront lesmêmes, les participants seront près dudouble avec une trentaine d’équipesinscrites.

Si le succès est à nouveau au rendez-vous – avec la présence vivement sou-haitée du soleil – on peut s’attendre à un«Semsales 1910» l’année prochaine. «Etmême un “Semsales 1911” dans deuxans!» confie Bérénice Sonney avec le sou-rire. Victorien Kissling

n SERVICE: Ce soir et demain soir dès 20 h, soirée animée par DJ BB Team /Wildcruz. Samedi dès 10 h début des jou-tes au terrain de foot de Semsales. Plusd’infos au 076 400 70 51.

Semsales au siècle dernier, à l’époque des traîna manchous (grosse luge destinée au trans-port du bois en hiver) DR