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18 1 Le projet d'apprendre 2 Les cétacés à dents (odontocètes) 3 Écholocation humaine 3 Techniques vocales 4 Apnée 4 Contact improvisation sur terre et dans l'eau 4 Acquisition du savoir sur les odontocètes, notamment leur anatomie 5 Navigation à la voile 5 L'auto-école 5 Localiser un son sous l'eau, à l'oreille 5 Localiser un son sous l'eau, avec des machines 6 Les mythes du dauphin 6 Approches musicales 7 Approches par la connaissance de soi 7 Approches conservationnistes 8 Tentatives connues de constitution d'un vocabulaire homme-dauphin 8 Immersion linguistique ? 9 Où la cécité donne les clefs d'un autre rapport à l'animal 10 Relation aux sciences sociales 10 Sortir de l'anthropocentrisme, ou comment prendre de la distance 11 Quelles questions poser au odontocètes ? 11 Une autre manière de faire connaissance 11 A quel endroit, avec quelle espèce ? 12 Les personnes rencontrés/contactées 13 Bibliographie 15 Projet Echo Apprendre des cétacés à dents Boris Nordmann Contact : Boris Nordmann [email protected] 6 rue Vincent Leblanc, 13002 Marseille 0033 (0)6 86 51 53 53

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Le projet d'apprendre 2Les cétacés à dents (odontocètes) 3Écholocation humaine 3Techniques vocales 4Apnée 4Contact improvisation sur terre et dans l'eau 4Acquisition du savoir sur les odontocètes, notamment leur anatomie 5Navigation à la voile 5L'auto-école 5Localiser un son sous l'eau, à l'oreille 5Localiser un son sous l'eau, avec des machines 6Les mythes du dauphin 6Approches musicales 7Approches par la connaissance de soi 7Approches conservationnistes 8Tentatives connues de constitution d'un vocabulaire homme-dauphin 8Immersion linguistique ? 9Où la cécité donne les clefs d'un autre rapport à l'animal 10Relation aux sciences sociales 10Sortir de l'anthropocentrisme, ou comment prendre de la distance 11Quelles questions poser au odontocètes ? 11Une autre manière de faire connaissance 11A quel endroit, avec quelle espèce ? 12Les personnes rencontrés/contactées 13Bibliographie 15

Projet Echo

Apprendre des cétacés à dents

Boris Nordmann

Contact : Boris Nordmann [email protected]

6 rue Vincent Leblanc, 13002 Marseille0033 (0)6 86 51 53 53

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Quand un homme se rend personnellement au fond de la mer, ses moyens d'investiga-tions s'apparentent à ceux d'un marcheur en forêt la nuit dans le brouillard avec une petite lampe de poche. Le fond des océans représente les deux tiers de la surface terrestre. Cette étendue est à peine mieux connue que la planète Mars.Or, des êtres dont l'intelligence est un fait scientifique 1 fréquentent cette partie du monde depuis une trentaine de millions d'années 2 . Leur perception des formes dans l'eau et de l'anatomie 3 est très fine. La préhistoire humaine porte la trace de nos interactions avec eux depuis plus de 5000 ans 4 . Leurs voix font l'objet d'études scientifiques depuis 1957 5 . Plusieurs de leurs espèces approchent spontanément l'homme 6 .

Le projet d'apprendreE

J'entreprend de renouveler l'approche de leurs mondes :• en me plaçant dans une position d'apprentissage ;• en cherchant la complicité des animaux : pour solliciter leur enseignement ;• en laissant une relation se construire avec des animaux non-captifs ;• en m'appuyant sur les connaissances scientifiques et traditionnels sur les sujets

connexes à cette aventure ;• en organisant des ateliers d'apprentissage multidisciplinaires réunissant les spé-

cialistes rencontrés ;• en suivant depuis septembre 2012 un programme d'entraînements qui passe no-

tamment par l'apprentissage de l'écholocation humaine, de techniques vocales, la pratique de l'apnée et du contact improvisation.

Ce dessein s'inscrit dans mon parcours artistique. Il me permet d'aborder au sein d'un même problématique un ensemble de thèmes qui ont fait jusque là l'objet de chan-tiers distincts :• La relation à l'autre.• La perception sonore de l'espace.• Une connaissance incarnée (où le corps est un instrument du faire connaissance).• Le langage et sa relation à l'espace.

Ce projet au long cours sera jalonné par des productions tangibles dont les formats refléteront les milieux impliqués : • Formes artistiques plastiques et performatives.• Publications et communiqués scientifiques.• Formes relationnelles, jeu ou œuvres à l'attention des cétacés.

1 Lilly, Communication between Man and Dolphin, 1978, page XVIII.2 Selon Geisler et al. (2011), l'ancêtre commun à l'ensemble des odontocètes vivants aurait vécu

au début de l'Oligocène.3 Madsen et al., 2004.4 Poikalainen et al., 2001.5 John Lilly, 1978.6 Sifaoui, 2001.

Est-il possible pour des êtres humains d'apprendre le mode de communication d'un groupe de cétacés à dents ?

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Les cétacés à dents (odontocètes)Ce groupe de mammifères marins contient environ 70 espèces, dont les ca-chalots, orques, dauphins, bélugas, globicéphales. Ils se distinguent des céta-cés à fanons qui se nourrissent de crevettes et de petits poissons dans un mou-vement évoquant un brouteur. Les cétacés à dents chassent des proies d'une taille plus importante, ainsi les cachalots se nourrissent de calamars géants. L'ancêtre commun des cétacés avec les mammifères terrestre serait un ongulé carni-vore : Mesonychia 7 .Dans l'eau, la lumière circule moins bien que le son. Les odontocètes se repèrent de manière acoustique, par écholocation (Les chauves souris ont un sens analogue). L'émission sonore se fait à travers une ou plusieurs lentilles graisseuses déformables permettant à l'animal de contrôler la dimension et la direction de son émission so-nore 8 . Cet organe peut atteindre la taille d'une voiture chez le cachalot. L'oreille in-terne est située dans la partie arrière de la mâchoire inférieure. Les parties gauches et droites de la mâchoire fonctionnent comme deux antennes acoustiques. Le nerf auditif est le plus gros nerfs chez les cétacés 9 suggérant l'importance de l'audition dans leur perception. Les cachalots sont capables d'apnées de 30 à 90 min 10 , à des profondeurs couram-ment entre 300 et 1200 mètres 11 .Les communications spécifiques des espèces suivantes font l'objet d'études scienti-fiques régulières : Le Grand dauphin (Tursiops truncatus), le Dauphin tacheté de l'At-lantique (Stenella frontalis), l'Orque (Orcinus orca), le Béluga (Delphinapterus leuca) et le Grand cachalot (Physeter macrocephalus). Certaines espèces de dauphins 12 et les bélugas 13 présentent un très large répertoire en tessiture (sifflement, craquement, grincement, voyelle, etc.), tandis que les cachalots communiquent exclusivement de manière rythmique, par clicks 14 .

Les apprentissagesDepuis l'automne 2012, j'ai entrepris une série d'apprentissage visant à mieux com-prendre le monde des cétacés à dents. C'est donc une forme d'entraînement, à la fois physiologique, perceptif et symbolique pour préparer la rencontre.

Écholocation humaine « Certains aveugles utilisent l'écholocation afin de localiser des obstacles. L'utilisation de l'ouïe par les aveugles est notée par Denis Diderot dans sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient en 1749. Les premières expériences scientifiques sur le sujet débutent vraiment en 1944 avec les travaux de Michaels Supa et de son équipe qui confirme que c'est bien l'écho des sons qu'ils émettent qui permet à des aveugles de déterminer la distance de certains obstacles 15 »Daniel Kish développe en Californie 16 une forme avancée de l'écholocation humaine

7 Geisler & Uhen, 2003.8 Tyak et al, 2002.9 Ketten, 1992.10 Laplanche et al., 2005.11 Watwood et al., 2006 .12 Herzing et al., 2012.13 Belikov et al., 2007.14 Tyak et al, 2002. 15 Schwitzgebel & Gordon, 2000.16 Extrait de l'article Écholocation sur Wikipedia.fr

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et la diffuse à travers le monde grâce à la structure World Access for the Blind 17 . J'ai rencontré Daniel Kish en novembre 2012 alors qu'il était de passage en Suisse. En une heure d'initiation il m'a ouvert à la perception de l'écho renvoyé par un coin de mur rentrant, un escalier montant, et m'a donné des clefs pour apprendre à évaluer les distances. J'étais loin d'imaginer pouvoir distinguer cela. Depuis cette initiation, je m'entraîne régulièrement à l'écholocation : je me rend dans un lieu peu bruyant, qui ne présente pas de danger physique et offre des échos variés ; muni d'une canne, je ferme les yeux et pars me promener. Quelques découvertes an-nexes : le monde des aveugles n'est pas noir 18 . La propension des voyants (moi le pre-mier !) à vouloir aider les aveugles est envahissante, quand elle n'est pas violemment intrusive. La réaction d'une personne venue aider peut devenir agressive lorsqu'elle découvre que celui qu'elle croyait aveugle est en fait un voyant en train de s’entraîner !Constatant que l'apprentissage est beaucoup plus efficace quand je vais me promener avec d'autres personnes aveugles ou les yeux bandées, j'ai initié un groupe d'appren-tissage de l'écholocation à Marseille. Cette technique est méconnue en France. Tom de Witte, formateur belge est venu à Marseille du 13 au 16 mai pour une première série de cours et ateliers. Une prochaine série est envisagée à l'automne 2013.

Techniques vocalesAfin de me préparer à produire des sons inhabituels dans ma culture humaine, je prend des cours particuliers de techniques vocales auprès de Natacha Muslera. Performeuse, son outil et l'objet de sa recherche est la voix, toute la machinerie de la voix : pho-nèmes, salive, muscle, os, chair, souffle, glossolalie, aphasie, micro cris.

ApnéeDes cours d'apnée ont étés pris auprès du Massilia sub, club de plongée en apnée à Marseille. Je poursuivrais ce programme à partir de l'automne 2013. J'y trouve des clefs pour envisager les phénomènes physiologiques et psychiques que les cétacés rencon-trent peut-être en plongée.

Contact improvisation sur terre et dans l'eau« Le contact improvisation est une pratique dansée dans laquelle les points de contact physique sont le point de départ d'une exploration à travers des mouvements impro-visés. Au-delà des simples points de contact physique entre partenaires, entre en jeu le contact global (auditif, kinesthésique, perceptif/énergétique et même affectif) du danseur avec son ou ses partenaires et avec l'environnement (le sol, l'espace, la gra-vité, etc.). » 19

Afin de m'entraîner à l'apprentissage d'un mode de communication non verbal, je prend part à un groupe de contact improvisation menée par Mathilde Montfreux et Robin de Courcy ; de manière hebdomadaire depuis septembre 2012. J'ai également participé à un stage de contact improvisation aquatique proposé par Manuela Blanchard en octobre 2012, et à des stages de contact improvisation avec Mandoline Whittlesey et Joerg Hassmann.

17 http://www.worldaccessfortheblind.org 18 Lusseyran, 1953.19 Wikipedia « contact improvisation »

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Acquisition du savoir sur les odontocètes, notamment leur anatomie

Une sélection bibliographique est disponible à la fin de ce document.

Navigation à la voileSans être directement nécessaire à la connaissance des odontocètes, savoir naviguer apparaît indispensable : particulièrement dans le contexte économique d'un projet naissant.

L'auto-écoleChaque enseignant que je fréquente, chaque spécialiste que je rencontre est essentiel-lement naïf vis à vis des savoirs et savoirs faire développés par les autres... Naïf, mais souvent curieux.Peu à peu émerge le projet de réunir les plus enthousiastes de ces spécialistes pour un atelier d'auto-formation : au cours duquel chacun initie les autres à ses spécialités et reçoit les enseignements des autres. L'entreprise est courageuse de leur part car : bien qu'ils soient des spécialistes recon-nus dans leur domaine, ils seront au sein du groupe la plus part du temps des experts en naïveté... Mais bientôt experts en apprentissages, et peut-être multispécialiste !Dans un contexte où l’hyper-spécialisation est la norme, le multispécialiste peut dire comme Boris Vian «Un Robot-poète ne nous fait pas peur».

Localiser un son sous l'eau, à l'oreilleDaniel Kish m'a dit avoir rencontré deux jumeaux aveugles ayant grandi au bord d'un lac. Les enfants avait pris l'habitude d'aller se baigner, et de plonger. Sous l'eau, les enfants étaient capables de localiser les piliers d'un ponton grâce à l'écho du son de deux cailloux qu'ils frappaient l'un contre l'autre. Dans le dessein d'entrer en interaction avec des cétacés à dents, l'apprentissage de l'écholocation humaine me semble essentiel à une meilleure compréhension de leur monde 20 . Ce projet n'implique pas pour l'instant de savoir écholocaliser sous l'eau. Cela étant, dans le projet d'entrer en communication avec des cétacés en nageant parmi eux, identifier qui parle implique d'être capable de localiser la source d'un son sous l'eau.La localisation auditive subaquatique a fait l'objet d'une thèse de doctorat (Savel, 2001). Dans l'air la localisation auditive s'appuie sur 3 types d'indices correspondant à la dif-férence entre la vibration reçue par une oreille et l'autre oreille : différence interaurale temporelle (DIT), différence interaurale d'intensité (DII) et la fonction de transfert re-lative à la tête (aussi connue sous le nom HRTF) 21 . La DIT nomme le fait qu'une source sonore à droite fera vibrer le tympan droit avant le tympan gauche. La DII résulte de l'ombre acoustique que la tête produit : une source située à droite sera masqué à l'oreille gauche par la masse de la tête. La fonction de transfert de la tête est le nom donné au filtre acoustique formé par le lobe de l'oreille, l'ensemble du crâne et des épaules. Ce filtre agit différemment sur un son qui vient d'en bas, ou un son qui vient de derrière, sur un son qui est produit dans la nuque, etc..

20 Lilly (op. cit.) considère le fait que l'humain ne pratique pas l'écholocation comme un obstacle potentiel à une communication humain-dauphin.

21 Coleman, 1963.

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En plongée, du fait que le son voyage presque à la même vitesse dans les chairs que dans l'eau, DII et fonction de transfert de la tête disparaissent. L'être humain sous l'eau ne dispose plus que de la différence interaurale temporelle... Et celle-ci se trouve réduite d'un facteur 5 car le son voyage 5 fois plus vite dans l'eau ! Cependant, Savel (op. cit.) a révélé que certains plongeurs expérimentés montraient des capacités de localisation auditive subaquatique gauche-droite sensiblement meilleures. Un apprentissage est donc possible. En revanche, tous les plongeurs ont montré de nombreuses illusions avant-arrière, et la localisation haut-bas n'a pas été étudiée. Lilly (1978) a montré que l'anatomie de la tête du dauphin tursiops lui donne accès aux trois types d'indices (DII, DIT, HRTF). Dans le même ouvrage il indique avoir réalisé une sorte de prothèse passive mimant les propriétés acoustiques de la tête du dauphin et qui aurait permis à un plongeur humain de localiser des sources sonores 22 .L’apprentissage de la localisation dans des conditions acoustique modifiées étant pos-sible 23 , j'envisage la confection d'une cagoule de plongée qui faciliterait la localisation auditive subaquatique.

Localiser un son sous l'eau, avec des machinesDes outils informatiques existent pour localiser des cachalot en plongée avec une ma-trice d'hydrophones de petite dimension 24 . Le signal reçu par un seul hydrophone suf-fit à identifier la taille de l'animal, et son orientation (sur le dos/ventre). Il est possible de suivre en temps réel la trajectoire de plusieurs cachalots depuis un ordinateur em-barqué 25 . Hervé Glotin a déjà mis une partie de ces outils à disposition du projet Echo. Ces outils ont permis de constater il y a récemment la présence d'une quinzaine de cachalots résidents au large de Toulon 26 . Ces découvertes ont fait l'objet de plusieurs émissions TV 27 . Un film est en projet.

Les mythes du dauphinSe posant la question « Pourquoi, dans nos sociétés, s’intéresse-t-on aux dauphins ? », Emmanuel Gouabault 28 observe la figure du méchant dauphin 29 , se constituer depuis les années 1950 comme en réponse à l'envahissant mythe du gentil dauphin. S'appuyant sur des éléments remontant au IIIème millénaire avant notre ère 30 , Il classe les imaginaires associés au dauphin : L'imaginaire prométhéen lié à la notion de pro-grès technique et auquel il associe l'utilisation des dauphins par la US Navy, comme «

22 « The reflexions and refractions of sound inside the head of the dolphin then give him the effect of having imbbeded pinna. Using air cavities, we constructed a model of the dolphin's ears. When these were placed on the ears of humans, we found humans could localize sounds under water. » Jonh C. Lilly (op. cit.).

23 Pour une étude avancée dans l'eau voir Savel et al., 2009. Par ailleurs Wenzel et al. (1993) ont montré que des humains dans des conditions sonores artificielles retrouvaient quasiment leurs capacité de localisation auditives après une courte période d'apprentissage. Enfin, Kacelnik et al. (2006) ont montré la capacité du furet adulte à retrouver ses capacité de locali-sation auditive environ 8 jours après l'insertion d'un bouchon d'oreille d'un côté seulement.

24 Benard et Glotin, 2010.25 Bénard et al., 2010. Ces travaux ont fait l'objet d'un brevet par H. Glotin, F. Bénard et P. Giraudet. 26 Glotin et al., Rapport DECAV, novembre 2012.27 http://www.youtube.com/watch?v=INt3-SRE1ik&feature=youtube_gdata_player http://www.youtube.com/watch?v=BSvn1gVDWng&feature=youtube_gdata_player http://sis.univ-tln.fr/~glotin/Glotin_interview_bioacousique_Explo_FO_avril2012.MP428 Gouabault, 2010.29 Emmanuel Gouabault relève des récits et des dessins de dauphins, agressif, violeurs, violents

envers leurs congénères et des humains.30 Gouabault, 2006.

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Systèmes d’Armes Biologiques Avancées ». L'imaginaire d'Hermès lié à la communica-tion en tant que mise en relation, qu'il associe avec les actions pour la sauvegarde des cétacés au nom de leur intelligence et du message qu'ils portent. Et l'imaginaire dio-nysiaque, ambivalent, présentant un dauphin ivre de vie, tantôt bon, parfois lubrique ou déviant. Cette catégorisation suscite le désir de la dépasser.Voici à travers les quatre paragraphes suivants une autre classification des courants qui nourrissent mon dessein. Je précise ensuite la singularité de mon projet.

Approches musicalesJim Nollman 31 a joué de la musique en complicité avec des orques libres à partir 1979 et avec d'autres espèces animales comme des dindes et des loups 32 . Installé dans une île au large de Vancouver. Il plonge un haut-parleur et un hydrophone par dessus le bord d'un bateau. Il peut ainsi diffuser les sons qu'il produit à la guitare, et écouter ceux produits par les orques. Ses enregistrements donnent à entendre des improvisa-tion musicales en dialogue orque-homme. Selon ses dires, l'échange est de nature mu-sicale, la signification de l'échange est la musique elle-même. Jim Nollman se consacre désormais au jardinage 33 .David Rothenberg est un clarinettiste fameux. Il a réalisé des nombreux enregistre-ments en dialogue musical avec différentes espèces de cétacés et d'insectes 34 .Mon projet se nourrit de leurs approches même si je m'intéresse d'avantage à la signi-fication de ce qui est échangé.

Approches par la connaissance de soiCertaines pratiques parfois un peu rapidement étiquetées sous la catégorie « New age » présente en fait une grande diversité que reflète le livre de Brigitte Sifaoui (2001). Je suis en contact avec Frédérique Pichard et Frédéric Chotard. Frédérique est naturopathe, Frédéric est apnéiste. Pour chacun d'eux, la fréquentation des dauphins et d'autres grands animaux marins est une source d'émerveillement qui a orienté leur pratique professionnelle. Les rencontres que Frédérique Pichard 35 organise avec les cétacés sont précédées d'une préparation méditative et d'une forme d'appel à la ren-contre que les cétacés reçoivent et à laquelle ils répondent souvent. Frédéric Chotard a développé un rapport à l'eau inspiré par les dauphins : l'apnée delphinienne 36 . Il se dit influencé par les dauphins dans tout son mode de vie, notamment dans ses rela-tions aux autres. Interrogé sur la pertinence d'apprendre un mode de communication cétacé, il m'a répondu 37 que la question est trop étroite et devrait laisser plus de place aux enseignements que les animaux peuvent proposer ; que de son point de vue, la fréquentation des cétacés relève essentiellement d'une recherche sur soi-même.Véronique Servais est anthropologue à l'université de Liège ; elle s’intéresse aux ren-contres entre humains et dauphins, ces rencontres que les humains décrivent avec les termes d'amour ou de révélation. Elle est engagée dans une étude comparée de ces « rencontres enchantées » avec les situations de transes mystique et de possession.

31 Nollman, 1999. http://www.interspecies.com.32 Nollmann, 1982.33 Nollman, 200434 http://davidrothenberg.wordpress.com35 Voir Pichard, 2010 ; http://www.institutdony.com. 36 http://sea-dolphin.fr .37 Archives personnelles, février 2013.

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Approches conservationnistesLa plupart des études scientifiques sur les cétacés que j'ai pu consulter sont fondées sur le raisonnement suivant : -Les humains mettent les cétacés en danger.-Pour cesser de mettre en danger les cétacés, il est important de mieux connaître ces animaux eux-mêmes, et de mieux comprendre la manière dont certaines de nos ac-tions leurs sont dommageables. -Des lois pourront alors être mises en place pour juguler les actions dommageables aux cétacés.Ces interactions dommageables pour les cétacés sont : la chasse, la destruction de leurs environnements, les captures accidentelles, les collisions avec les navires 38 , les pollutions sonores 39 , les pollutions chimiques 40 et le harcèlement touristique 41 .Du côté de la recherche 42 , cette approche a conduit à développer une forme d'obser-vation distante qui minimise les interactions avec l'animal et que j'appelle espionnage bienveillant. Les outils employés s'inscrivent dans l'histoire de l'espionnage militaire : jumelles, hydrophones, suivi satellite. On tente de décrypter leurs conversations. Ces approches apportent de nombreux résultats qui nourrissent mon projet. Cela étant, elles montrent clairement leurs limites. Ainsi à la première écoute d'un enre-gistrement de cachalots, un percussionniste sénégalais a perçu ce que le chercheur Michel André, son équipe et leurs ordinateurs avaient mis des mois à comprendre 43 . Mais le chercheur n'a pas eu les financements pour poursuivre cette collaboration.

Tentatives connues de constitution d'un vocabulaire homme-dauphin

John Lilly (1978) avait tenté de faire enseigner l'anglais à un dauphin mâle qui avait été enfermé dans la partie aquatique d'une maison construite pour l'occasion. Une jeune femme était chargée du rôle de maîtresse d'école. On ne peut pas dire que le dauphin ait appris l'anglais. En revanche, il a chaleureusement apprivoisé la jeune femme 44 !John Lilly avait par ailleurs fait programmer un ordinateur analogique pour traduire en sifflement dauphin les voyelles humaines et vice versa.Plus récemment, Preben Wik (2002) a posé les base d'un logiciel (Human Dolphin Dialog Protocol) pour faciliter une traduction à double sens entre dauphins et hu-mains. Denise Louise Herzing (2012) développe depuis 1997-2000 une approche interactive à double sens (animaux <> humains) avec une population non-captive de Dauphins tachetés (Stenella frontalis). Des symboles sonores et visuels sont présentés en asso-ciation avec des objets. L'apprentissage de l'association symbole-objet est suscité par

38 Mayol et al., 2008.39 Michel André et al., 2007.40 Intervention de Denis Ody au colloque Repcet 2013, Souffleurs d'écume, Ecole de la Marine

Marchande à Marseille.41 Mustika et al., 2012.42 Une autre approche et à laquelle je ne souhaite pas me rattacher est portée par des adminis-

trations de la pêche. Les cétacés sont alors à la fois les prédateurs des mêmes poissons que les pêcheurs convoitent, et un stock d'espèces à protéger d'un point de vue légal. Sur l'impolitesse que cette approche peut susciter vis à vis des animaux, voir l'interview de Jim Nollman par Derrrick Jensen (1997) et le récit The Beluga Café. Pour une critique de l'approche des cétacés comme celle d'un stock à conserver, voir l'analyse détaillée de John Lilli (1978).

43 André & Kamminga, 2000.44 Eersel, 1993.

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l'établissement d'une relation de rivalité, où l'animal est placé en spectateur d'une scène de communication entre deux humains. Irene Pepperberg (1993) avait dévelop-pée cette méthode avec succès auprès du perroquets gris. Un micro-ordinateur est embarqué par les plongeurs. Un système d'indicateurs lumineux dans le masque leur permet d'identifier d'où vient l'émission sonore subaquatique, leur permettant de répondre à la question : Qui parle ?

Immersion linguistique ?S'agissant de comprendre un mode de communication, on peut rester surpris que les approches en interaction ne soient pas d'avantage développées : Qui pourrait imagi-ner apprendre une langue étrangère par la seule étude d'enregistrements réalisées sur une place publique ? J'ai pu recenser plusieurs entreprises d'enseignement d'un vocabulaire à des dauphins, mais à ma connaissance aucun scientifique n'a cherché à apprendre lui-même un mode de communication issu des cétacés. Pourquoi 45 ?Selon mon expérience personnelle de quelques langues européennes et de l'arabe, la meilleure manière d'apprendre une langue et de découvrir la culture associée, c'est d'être avec un ou plusieurs complices qui connaissent cette langue et cette culture. Ces complices enseignants répètent des séquences jusqu'à ce que je les prononce d'une manière qui leur semble claire, me font comprendre par des gestes ce que la séquence signifie, me signalent quand nous changeons de sujet... Et cela se produit, dans une situation où je me sens à l'aise et en confiance pour que les enseignements apportés par les erreurs puissent être assimilés 46 .Comment les cétacés à dents enseignent ils leur mode de communication à leurs propres petits ? John Lilly (1978) a décrit une situation où un dauphin avait reproduit d'une manière très étrange (transposée vers l'aigu) des paroles que l'observateur hu-main venait de prononcer. Pour ce dauphin, la répétition d'une séquence sonore est un jeu pertinent, probablement signifiant. Est il possible de s'appuyer sur le savoir faire que les animaux ont nécessairement de l'enseignement de leur propre mode de communication auprès de leurs propres jeunes ?Est il possible de solliciter leurs enseignements en adoptant la posture du jeune ?

Où la cécité donne les clefs d'un autre

45 Je trouve un début de réponse chez Vincianne Despret, in Quand le loup habitera avec l'agneau p.238 : « Pourquoi refuse-t-il [Robert Rosenthal] l'incontrôlable irruption des humains dans le monde des non-humains? Parce qu'il pense que c'est le meilleur moyen pour accorder une in-dépendance totale au monde empirique ; parce qu'il croit fermement que l'autonomie de son objet ne peut se gagner qu'à mieux le détacher : le rat doit être tout à fait indépendant de celui qui le fait témoigner ; il doit être indifférent à l'humain qui s'adresse à lui. Le rat ne doit relever que de l'objectivité : n'importe quel rat, interrogé par n'importe quel humain, doit témoigner de la même chose. Si le rat commence à se laisser traverser par les rêves, les espoirs, les attentes de celui qui l'interroge, et qu'il se met à accepter les propositions de transformation dont ces rêves et ces attentes sont les vecteurs, vous pouvez dire adieu à la réserve d'universalité. Vous aurez à renoncer à vos modèles. Et vous devrez vous soumettre à une exigence nouvelle: celle de traduire la prise en compte, par l'animal, de la présence de l'expérimentateur et de sa ma-nière de poser des questions. C'est là justement ce que le laboratoire ne veut pas envisager ou veut se donner les moyens de pouvoir ignorer »

46 Sur la place que l'on peut donner aux erreurs, j'ai appris de Kathryn Schulz : A propos de nos erreurs. http://www.ted.com/talks/lang/fr/kathryn_schulz_on_being_wrong.html

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rapport à l'animalDaniel Kish 47 m'a présenté sa position pour l'enseignement de l'écholocation en di-sant:

« Je ne suis pas là pour aider les personnes aveugles. Je m'efforce de donner des clefs afin que puisse être reçu ce que les aveugles ont a apporter au reste de la société. »

Cette position me plaît et je peux la transposer directement dans ma relation aux cétacés : Je ne suis pas là pour les sauver : j'aimerai faire que ce qu'ils ont à nous ap-porter puisse être reçu. Et ce faisant, j'espère servir leur autonomie dans leur relation à l'homme avec autant de justesse que Daniel Kish sert celle des aveugles dans leur relation au monde des voyants.La question éthique peut aussi être abordée par la problématique suivante : Comment éviter de forcer l'autre dans une position ?Sur ce point je reçois un apport précieux des outils développés dans le cadre artistique du « Projet W » par Joris Lacoste et Jeanne Revel (2007). Une part importante de leur projet artistique est de ne placer quiconque dans un rôle : ni les gens qui sont sur scène, ni ceux qui sont dans la salle.

Relation aux sciences socialesCette question éthique m'amène à porter un intérêt particulier aux champs des sciences humaines : ethnographie, ethnologie et anthropologie se sont développées dans un contexte colonial et paternaliste qu'elles travaillent à dépasser. L'Histoire propre à ces disciplines a induit une vigilance et un corpus d'outils conceptuels pour se positionner dans l'approche d'une altérité.La distinction habituelle entre Sciences Humaines et Sciences de la Nature réserve aux premières l'étude du sens et aux secondes l'analyse des causes et des effets. Selon ce schéma, la problématique « Des humains peuvent ils apprendre un mode de commu-nication des cétacés à dents ? » relève des Sciences Humaines, même si le sujet étholo-gique est habituellement classé parmi les Sciences de la Nature. L'existence naissante d'un courant relevant à la fois de l'étho- et de l'éthnologie me conforte dans une voie syncrétique. 48

La lecture de Vinciane Despret est particulièrement rafraîchissante sur la question du rapport à l'animal. Elle rappelle à quel point l'étude modifie son sujet. Elle rappelle que la moindre des politesses, c'est de laisser les animaux reformuler à leur manière les questions qui leurs sont posées.Enfin, la démarche de Jean Rouch plane comme une référence : pour son humour et sa capacité à impliquer les sujets de ses études ethnographiques dans des œuvres où les ressorts de la fiction sont employées à des fins documentaires.

Sortir de l'anthropocentrisme, ou comment prendre de la distance

Véronique Servais « traite de la difficulté à décrire le comportement animal de ma-nière purement objective. [Elle] défend l'idée que le refus des chercheurs de prendre en compte les émotions et états psychologiques des animaux provoque un autre forme d'anthropomorphisme et suggère un usage raisonné de l'empathie pour éviter ces

47 Voir § Écholocation humaine, page 3.48 On notera aussi l'intérêt de l'anthropologue Grégory Bateson pour les dauphins dès 1963.

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difficultés. » tiré du résumé de l'article “L’empathie et la perception des formes dans l’éthologie contemporaine”, in L’empathie dirigé par A. Berthoz et G. Jorland (2004).

« Le principal problème rencontré par l'éthologue n'est pas l'anthropocentrisme, contrairement aux critiques entendues ici ou là par les détracteurs d'une éthologie peu créatrice, mais bien l’éthnocentrisme. Pourrait on suggérer que l'éthologue se fasse, sinon chinois, du moins plus chinois, pour appréhender la dynamique des socié-tés animales et des intelligences qui les composent ? Nous devons inventer une lan-gue qui nous permette d'appréhender toute la complexité de l'animal. » Dominique Lestel, in Les origines animales de la culture, p. 405

Ma stratégie est de multiplier les points de vue : en invitant des gens qui ont d'autres culture et d'autres pratiques que la mienne à se pencher sur mon sujet. En allant m'ini-tier à d'autres pratiques et d'autres cultures. Enfin, j'espère trouver le moyen de for-muler mes propositions d'une manière qui laisse aux animaux le jeu de les reformuler.

Quelles questions poser au odontocètes ?Cette question m'a été posée de manière récurrente. On trouve sur internet des re-cueils de questions que des gens aimeraient poser aux dauphins. Certaines sont très précises, par exemple au sujet de Dieu. Pour ma part, j'aimerai ne pas avoir de question à priori à leur poser. Le questionnement porte d'abord sur la manière d'élaborer un dialogue. Je souhaite développer des rencontres régulières et solliciter l'enseignement de leur mode de communication. J'aimerais faire connaissance, c'est à dire découvrir peu à peu ce qu'ils voudront bien me laisser comprendre de leur monde. Les questions se formuleront au fil de l'eau.

A quel endroit, avec quelle espèce ?Habitant à Marseille, le plus simple semble d'aller à la rencontre d'espèces vivant en Méditerranée : Une population de cachalots résidents a été récemment révélée au large de Toulon 49 . Plusieurs espèces de dauphins sont présentes en Méditerranée, on y trouve aussi des globicéphales. Cela étant je tiens aussi à profiter de l'expérience dans la fréquentation de cétacés que d'autres ont développé à des endroit précis. Je cherche à multiplier les sorties en mer et les rencontres de cétacés à dents pour choisir le groupe d'animaux et les conditions de navigation les plus propices au projet.

Une autre manière de faire connaissanceLe mode de production des vérités scientifiques repose actuellement sur un para-digme essentiellement visuel et verbal : Pour qu'une vérité soit crédible, elle doit être d'une part issue d'un ensemble de signes visibles. Les mesures sont lues sur un cadran, les sons visualisés sous la forme d'audiogrammes, les données de tous ordres sont systématiquement représentées sous une forme graphique. Les observations visuelles font preuves en elle-même ; tandis que les indices non-visuels ne sont généralement pas pris en compte à moins d'être visualisés au moyen d'une machine. Par ailleurs, pour qu'une vérité soit crédible, elle doit pouvoir être verbalisée et écrite. La produc-tion scientifique est essentiellement une production d'écrits 50 et de graphiques.Or certaines données sont plus facilement comprises par des modalités non-visuelles. Par exemple : On comprend mieux ce qu'est un séisme quand on l'entend accéléré 1440 fois : le signal devient audible 51 et ressemble à s'y méprendre au son produit

49 Glotin, 2012.50 Bruno Latour, 1979.51 Écouter la sonification du séisme japonais du 11 mars 2011

réalisée par Brodwolf & Dombois à l'Université des Arts de Berne :

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par une fine feuille de contre-plaquée secouée. La sonification de données sismogra-phiques rend perceptible la nature en plaques des mouvements tectoniques. Autre exemple : Bernie Krause (2012) montre qu'une analyse acoustique d'un écosystème permet de révéler des traumas passés qui n'apparaissent plus sur les photos.Est il symptomatique que ces deux exemples soient issus de personnes ayant à la fois une pratique artistique et scientifique ?Depuis 2001, je suis convaincu que certaines structures du monde ne peuvent être comprises par l'homme en restant dans un paradigme visuel et verbal. Ne trouvant à l'époque pas le terrain favorable à ces considérations dans le milieu universitaire ou j'évoluais, j'ai orienté ma recherche vers une exploration sensorielle et symbolique : dans le milieu des arts plastiques. Aujourd'hui en 2013, je constate que certains mi-lieux scientifiques sont d'avantage disponibles au développement d'une connais-sance incarnée, où le corps est un instrument du faire connaissance... Et ma position s'est précisée. Où cela va t il nous mener ?

http://www.youtube.com/watch?v=3PJxUPvz9Oo&feature=youtube_gdata_player

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Les personnes rencontrés/contactéesLes gens avec qui j'ai parlé de ce projet vers les cétacés, qui y portent un intérêt et ont donné leur soutient sous la forme d'informations, de mise en relation, de prêt de matériel ou d'enseignement spécifique.

Olivier AdamProfesseur aux universités Paris Sud et Pierre & Marie Curie, chercheur en informatique du traitement du signal bioacoustique. http://www.cb.u-psud.fr/Olivier.htm

Michel AndréBioacousticien marin, professeur à université Politècnica de Catalunya (UPC) et directeur du Laboratori d'Aplicacions Bioacústiques (LAB). http://www.lab.upc.edu/

Fred De BenedettiSkipper, musicien dans une autre vie.

Manuela Blanchard RussiAu départ sociologue et ethnologue, pratique et enseigne régulièrement la danse improvisée dans l’eau et dans la nature. http://www.earthandwaterdance.com

Stéphanie ChanvallonAnthropologue étudiant les relations de l'homme à la nature, elle a vécue l'expérience d'une complicité avec une raie manta.

Frédéric ChotardIl développe l'Apnée delphinienne et organise des stages à la rencontre des dauphins, avec pour invités réguliers notamment Patrice Van Eersel et Arjana Brunschwiler. http://sea-dolphin.fr/

Jacques Collina GirardPlongeur, géologue, préhistorien, Maître de Conférences à l'Université de Provence (Aix-MarseilleI). Médaille de bronze du CNRS en 1996.

Frédéric DanosArtiste performeur, couve le projet d'apprendre à communiquer avec les corbeaux.

Patrice Van EerselAuteur du livre Le cinquième rêve , ouvrage de référence, synthétique et réflexif sur les rapports que les hommes entretiennent avec les cétacés. http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrice_Van_Eersel

Pascal FravaloSkipper et formateur voile. Accueil de projet artistique sur voilier. http://www.voilesetvoyages.com/

ErikMPerformance, musique électronique improvisée et art contemporain. A travaillé à partir d'enregistre-ments de bélugas http://www.erikm.com/

Hervé Glotinhttp://glotin.univ-tln.fr Professeur à l’Institut Universitaire de France & Univ. de Toulon. Informatique & traitement du signal, parole & bioacoustique. A fondé l'équipe DYNI (UMR CNRS LSIS) & pilote le projet CNRS interdisciplinaire 'Scaled Acoustic Biodiversity' http://sabiod.org.

Emmanuel Gouabault Sociologue et anthropologue des relations Hommes-Animaux. Auteur de La résurgence contemporaine du symbole du dauphin approche socio-anthropologique.

Daniel KishHomme aveugle, développe en Californie la technique de l'écholocation humaine et l'enseigne à travers le monde. http://www.worldaccessfortheblind.org

Richard Kronland-MartinetDirecteur de recherche CNRS au Laboratoire de Mécanique Acoustique. Synthèse sonore, ergonomie de la lutherie électronique, perception du mouvement, écholocation des chauves-souris. http://www.lma.

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cnrs-mrs.fr/article28.html

Rauno Lauhakangas Chercheur au European Laboratory for Particle Physics du CERN, Ingénieur de recherche au Research Institute for High Energy Physics, à l'Université d'Helsinki. S'oppose à la chasse à la baleine en contribuant à l'installation d'une économie de whale watching, notament en Russie et au Japon. A organisé la venue de Jim Nollman en Mer Blanche (Russie) à la rencontre de Bélugas. http://www.helsinki.fi/~lauhakan/whale/

Marion Laval JeantetPlasticienne et performeuse porteuse d'une démarche très engagée sur l'être animal au sein du collectif Art orienté objet. http://artorienteobjet.free.fr/

Maxence MercierCompositeur, élabore un projet à partir d'enregistrements subaquatique depuis son installation en Provence et l'acquisition d'un bateau. http://www.maxencemercier.com/

Julie De MuerDéveloppement-Production de projets, Radio Grenouille/Euphonia, Compagnie -able, coopérative Hôtel du Nord.

Natacha MusleraPerformeuse, son outil et l'objet de sa recherche est la voix, toute la machinerie de la voix : phonèmes, salive, muscle, os, chair, souffle, glossolalie, aphasie, micro cris. http://natachamuslera.new.fr/

Tom de WitteHomme aveugle, formateur en écholocation humaine. S'est formé auprès de Daniel Kish. Vit à Anvers en Belgique.

Jim NollmanMusicien issu de la scène du rock improvisé. A réalisé de fameuses improvisations musicales avec dindes, loups, dauphins, et pendant plus de quinze années avec des orques. Se consacre désormais au jardinage. http://www.interspecies.com

Frédérique PichardNaturopathe, auteur du livre Dauphins ambassadeurs, Messagers de la mer dans lequel elle revient sur deux ans et demi de relation avec le dauphin ambassadeur Dony. www.institutdony.com

Julien RouyerChercheur au CEA, acousticien.

Nicolas RoussonMarin, journaliste et photographe. http://nicolas-rousson.fr/

Sophie SavelChargée de recherche CNRS au Laboratoire de Mécanique Acoustique. Perception de l'espace acoustique par le plongeur subaquatique. http://www.lma.cnrs-mrs.fr/article183.html

Véronique ServaisChargée de cours en anthropologie à l'Université de Liège. Auteur de nombreux articles sur les rencontres avec les dauphins, les « rencontres enchantées ».http://www.lasc.ulg.ac.be/index.php?option=com_content&view=article&id=48&Itemid=53

Les personnes intéressées par l'apprentissage de l'écholocation : Julien Rouyer, Ioana Arrufat, Denis Bonhomme, Alexis Chazard, Sherwood Chen, Céline Dauvergne, Gihane, Angélique Huguenin, Mathias Poisson, Gaëtan Parseilhan, Virgnie Tomas.

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