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1 Projet pédagogique de l’École supérieure et d’application du matériel

Projet Pedagogique Esam

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Projet pédagogique de l’École supérieure

et d’application du matériel

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Le contexte de la formation _________________________________________________________ 3

Le profil attendu des stagiaires_______________________________________________________ 5

Caractéristique du profil de l’officier du Matériel ___________________________________________ 5

Caractéristique du profil du sous-officier maintenancier _____________________________________ 7

Les axes d’efforts _________________________________________________________________ 9

AXE D’EFFORT N°1 : adapter la formation au juste besoin dans un souci global d’économie des moyens, compte tenu du contexte économique contraint tant pour la formation que pour la maintenance __________________________________________________________________________ 9

Former au premier emploi :_____________________________________________________________________ 9 Conférer une capacité de diagnostic dès le CT1 : ____________________________________________________ 9

AXE D’EFFORT N°2 : parfaire la formation militaire des techniciens notamment au premier niveau pour les adapter au nouveau contexte d’emploi,____________________________________________ 11

AXE D’EFFORT N°3 : développer et consolider leurs vertus militaires (sens du devoir, sens civique …), pour en faire de véritables combattants et spécialistes dans une armée professionnelle ________ 12

Accueil du stagiaire. _________________________________________________________________________ 12 La vie à l’École : une action permanente. _________________________________________________________ 12 Les couleurs de l’Ecole _______________________________________________________________________ 13

ANNEXE 1 _____________________________________________________________________ 14

Diplômes délivrés par l’ESAM __________________________________________________________ 14 Bilan de nos titres : __________________________________________________________________________ 14

ANNEXE 2 _____________________________________________________________________ 16

Prise en compte du RETEX_____________________________________________________________ 16 LE RETEX « A CHAUD » ____________________________________________________________________ 16 LE RETEX « DIFFERE » _____________________________________________________________________ 17 LE RETEX « CONTINU » ____________________________________________________________________ 17

ANNEXE 3 _____________________________________________________________________ 19

Lutter dans la durée contre l’échec au CT1________________________________________________ 19 Contexte propre à l’ESAM ____________________________________________________________________ 19 Solution adoptée par l’ESAM __________________________________________________________________ 19

ANNEXE 4 _____________________________________________________________________ 20

Formaliser l’Éducation et l’Entraînement Physiques Militaires Sportifs au CT1_________________ 20 Cadre réglementaire _________________________________________________________________________ 20 Contexte propre à l’ESAM ____________________________________________________________________ 20 Solution adoptée par l’ESAM __________________________________________________________________ 20 Notation___________________________________________________________________________________ 21

Mission de l'école ________________________________________________________________ 22

La formation des officiers ______________________________________________________________ 22

La formation des sous officiers __________________________________________________________ 23 Les objectifs fondamentaux de la formation : ______________________________________________________ 23

La formation des Engagés Volontaires de l'Armée de Terre (EVAT) __________________________ 26 Formations centralisées à l'ESAM :______________________________________________________________ 26 Formations centralisées au GFI de Montauban : ____________________________________________________ 26 Formations semi centralisées dans les régions terre : ________________________________________________ 26

Les personnels civils___________________________________________________________________ 27 Les fonctionnaires ___________________________________________________________________________ 27 Les personnels civils de la défense ______________________________________________________________ 27

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Le contexte de la formation

L’environnement du maintenancier a profondément évolué, la qualité de sa formation est primordiale.

Notre monde moderne est dans un mouvement de mutation perpétuelle depuis vingt ans. Il connait une nouvelle forme de guerre dans laquelle la menace est à géométrie variable nécessitant une adaptation permanente des concepts d’engagement. La doctrine d’emploi des forces terrestres impliquée dans le changement doit permettre de faire face à ces évolutions. Le spectre des missions s’est ainsi étoffé et a modifié les conditions d’exercice de la maintenance en opération ou au quartier.

La maintenance du combat de haute intensité, face à une armée régulière puissante, dans un espace situé à proximité immédiate du territoire national privilégiait la disponibilité technique opérationnelle à tout prix. Son but était de permettre le réengagement des matériels indisponibles dès la phase suivante de la manœuvre en procédant par échanges standards. Désormais, c’est à une maintenance de projection, sur des théâtres extérieurs souvent éloignés de la métropole et à une maintenance au quartier dans un cadre budgétaire contraint qu’il faut faire face. Ces deux aspects privilégient une gestion raisonnée.

De plus, la Politique d’Emploi et de Gestion des Parcs, actuellement en cours d’expérimentation, bouleversera, si elle est adoptée, tous les concepts actuels de la maintenance en garnison. Sans qu’il soit possible aujourd’hui d’en connaître précisément les conséquences, la disparition des niveaux techniques d’intervention, dérivés directement des cinq échelons de réparation de la dernière guerre mondiale entraînera des modifications profondes quant à l’emploi, donc la formation, des maintenanciers.

En outre, les techniques sont également devenues plus complexes et élaborées. Les matériels les plus modernes (LECLERC, PR4G, MAESTRO) côtoient des matériels de conception beaucoup plus ancienne, voire obsolète (GBC8KT, TRVP213, MESREG). La gamme des matériels à soutenir est toujours plus étendue. Elle demande une maintenance de plus en plus spécialisée effectuée par du personnel de plus en plus qualifié. Force est de constater que la modernisation des systèmes d’armes a porté sur la performance et non sur leur maintenabilité. Les demandes de soutien sont très ciblées. La ressource est comptée, les flux sont dits « tirés », à la commande, et plus uniquement poussés, expédiés a priori d’après des plans préétablis, nécessitant ainsi des diagnostics plus précis.

L’environnement en opération a également évolué. Le travail stabilisé dans la base divisionnaire des années 90 a laissé la place à un contexte plus instable, où l’action militaire est réversible et complexe dans un milieu interarmes, interarmées et souvent multinational. Dans les opérations actuelles, les forces sont imbriquées avec des éléments neutres ou hostiles voire isolées dans des espaces lacunaires. Devant exécuter sa mission dans un climat d’insécurité plus prononcée, le maintenancier toujours plus technicien, n’en demeure pas moins avant tout un combattant capable d’assurer sa propre sauvegarde.

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Tout comme ses camarades des autres fonctions, le maintenancier se doit d’être le reflet, au travers de son comportement, des valeurs républicaines et de son idéal de combattant. Devant composer avec des organisations non gouvernementales, venir en aide aux populations civiles et communiquer sur son action, il est tenu de montrer en toutes circonstances ses qualités de soldat et de citoyen. Que ce soit dans le cadre de son travail sur le territoire métropolitain, ou d’un engagement en opération, il doit démontrer en permanence ses qualités de soldat professionnel et de technicien, digne de la confiance du commandement, de ses pairs et de ses subordonnés.

La formation dispensée à l’ESAM doit veiller en permanence à s’adapter à ce nouvel environnement en s’appuyant d’une part sur les réels acquis des stagiaires en début de formation et d’autre part sur une définition du profil attendu en fin de formation des différents acteurs de la maintenance.

Le projet pédagogique s'appuie sur une exigence qualité et s'articule autour de trois axes d’effort particuliers :

adapter la formation au juste besoin dans un souci global d’économie des moyens, compte tenu du contexte économique contraint tant pour la formation que pour la maintenance,

parfaire la formation militaire des techniciens, notamment au premier niveau, pour les préparer au nouveau contexte d’emploi,

consolider leurs vertus militaires (sens du devoir, sens civique …), pour en faire des véritables combattants et spécialistes évoluant dans le cadre d’une armée professionnelle.

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Le profil attendu des stagiaires

Caractéristique du profil de l’officier du Matériel

Étroitement dépendant de l’évolution des systèmes d’armes, de la doctrine maintenance et de l’organisation des bases logistiques, l’officier doit cultiver des qualités servant de fil conducteur lors des étapes de sa formation.

Agissant dans un contexte de plus en plus interarmes, interarmées et multinational, souvent détaché de sa structure organique, il doit apprendre à travailler seul dans un environnement complexe.

Une grande discipline intellectuelle, une bonne maîtrise des fondamentaux et le culte de la mission sont à cet égard des facteurs de succès.

Confronté à une grande diversité de situations, l’officier du Matériel, tout au long de son parcours professionnel sera amené à agir dans un milieu aux aspects divers, tant dans son environnement professionnel quotidien (présence importante de personnels civils ouvriers –PCO- ou fonctionnaires) que lors d’une projection. Il ne doit pas venir chercher des « recettes » toutes faites, mais bien appréhender un mode de réflexion. Son intelligence de la situation devra lui offrir la capacité à s’adapter et à faire face à toutes les situations.

Il doit également posséder une forte culture interarmes qui lui permettra d’anticiper la manœuvre ultérieure de la force.

Isolé à la tête d’une section détachée, au contact d’un milieu naturel hostile ou intégré dans un état-major (logistique, de forces, interarmées, interalliés) auprès d’une structure étatique voire civilo-militaire, ses qualités de soldat mais aussi d’homme agissant dans la société devront lui faciliter la tâche. Sa culture militaire, son sens du devoir, son savoir faire et son savoir être, lui permettront de mieux s’intégrer.

Responsable du maintien en condition de matériels sophistiqués, l’officier de maintenance doit être conscient que le rapport de force porte plus aujourd’hui sur la performance des technologies déployées sur le terrain (ou sur les modes d’action autorisés) que sur le nombre d’escadrons engagés de part et d’autre. Il doit maîtriser cette complexité et en appréhender les enjeux.

Chef avant tout, il devra savoir suivre, conseiller, guider ses hommes tout au long de leur carrière dans un monde aux contours mal définis et aux spécificités très fortes.

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S’il ne peut être omniscient et détenir tous les savoir-faire techniques, l’officier doit acquérir malgré tout un niveau minimum de compétences renforçant sa crédibilité vis-à-vis de ses chefs et de ses subordonnés. Par ailleurs, il doit être capable de comprendre les difficultés que ces derniers rencontrent dans leur travail quotidien afin de gagner leur confiance et d’apprendre tant à gérer son temps qu’à organiser celui de ses subordonnés.

Apte à s’adapter aux évolutions des systèmes, il doit posséder un socle de base sur lequel il construira, pour chaque emploi tenu, au cours de son parcours professionnel, un savoir faire spécifique.

Bien que la formation des officiers soit pour partie délocalisée aux ELT, l’Ecole se doit de participer au développement et au renforcement des valeurs intrinsèques qui caractérisent l’officier de maintenance tout au long de son parcours de formation. L’effort doit être porté dans les domaines non « externalisables » (formation SIMAT, formation technique) ou pour lesquels l’ESAM possède un savoir faire particulier (HSCT, gestion et notation du personnel civil, budget de gestion…).

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Caractéristique du profil du sous-officier maintenancier

Sur le plan comportemental, les sous-officiers doivent trouver à l’ESAM un environnement propice à leur épanouissement afin de devenir des maintenanciers-militaires.

Sur le plan technique, se plaçant dans un contexte économique contraint, ils doivent acquérir les bases nécessaires pour assurer au moindre coût la maintenance des matériels de l’armée de terre selon les gammes opératoires prescrites par les constructeurs. Pour ce faire, ils devront posséder les connaissances nécessaires, à l’issue d’une période de validation, permettant d’effectuer des diagnostics suffisamment précis afin de ne pas dilapider une ressource comptée.

Véritable expert sur qui le commandement peut compter en tous lieux et à tout moment. Il devra être à terme le dernier maillon susceptible de fournir des éléments de réponse à toute question relevant de l’aspect technique de la maintenance. Le niveau d’expertise étant évidemment fonction de la qualification détenue.

Le temps où une longue période d’adaptation à l’emploi était possible avant d’être engagé en mission est désormais révolu. Un sous-officier formé doit pouvoir être engagé en opération rapidement après la fin de sa formation. Il doit être apte à effectuer un diagnostic et une réparation suivant les prescriptions des constructeurs. Compte tenu de la très grande diversité des technologies employées et de la rapidité d’évolution des équipements, le sous-officier maintenancier doit posséder une culture technique suffisante pour s’adapter aux évolutions des systèmes qu’il est appelé à soutenir. L’organisation de la formation s’articule donc autour d’un tronc commun (matériels communs présents dans la plupart des régiments) et de formation d’adaptation (matériels spécifiques). Toutefois l’équilibre sera en permanence à rechercher entre une formation trop spécifique s’adressant à des petites populations, coûteuse en formateurs, supprimant la polyvalence et n’assurant pas un parcours professionnel complet et une formation trop généraliste peu motivante pour les stagiaires et coûteuse en journées stagiaires indemnisées (JSI).

Dans la maintenance, l’évolution très rapide des technologies est telle que l’absence de mise à jour des connaissances équivaut à une régression de ses propres capacités opérationnelles. Le sous-officier « maintenance » doit connaître les rendez-vous de formation propres à son métier (stages de formation technique).

Le sous-officier maintenancier exécute souvent sa mission avec une équipe réduite (0/1/1 pour une équipe réparation) il devra donc s’appuyer sur ses compétences techniques autant que sur sa valeur intrinsèque pour s’affirmer en tant que chef.

Afin de mieux cerner ses subordonnés, le sous-officier maintenancier les évalue. De la finesse de son jugement dépendra la pertinence des actions qu’il doit mener en tant qu’instructeur et l’inscription au moment judicieux à des actions de formation. Ce rôle d’instructeur et de guide est très important car il est le point de départ de la culture militaire et technique que doit posséder tout sous-officier de la maintenance. Toutes les

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aides (documentation, échanges avec l’École…) doivent lui être accordées pour lui faciliter ce rôle éminent.

Le sous-officier maintenancier doit détenir à la fois des compétences de technicien et entretenir ses savoir-faire de combattant. Suivant l’emploi, l’une des fonctions peut devenir prépondérante, mais ne remet pas fondamentalement en cause cette dualité. Si l’Ecole a une vocation technique plus prononcée, elle a aussi le devoir d’entretenir les acquis de la formation militaire notamment chez les plus jeunes.

Une excellente condition physique et une parfaite condition morale sont un gage de réussite de la mission. Les activités sportives demeurent une priorité et devront permettre de maintenir le niveau détenu à son entrée à l’école avec un effort prononcé sur l’endurance. Il en sera de même pour la formation morale.

Le rôle d’éducateur est constant. Il doit être connu de la part du sous-officier en stage. Les formateurs et en particulier le directeur de stage par leur exemplarité rappelleront au stagiaire leur rôle d’éducateur.

Sous-officier et citoyen à part entière, il s’investit dans la vie de la garnison. Il affirme son statut en participant à la vie de la Cité (commémorations, représentations, activités d’éducation, d’information ou rencontres sportives…). C’est par cette citoyenneté acceptée et non subie qu’il démontrera son adhésion aux valeurs démocratiques qu’il doit défendre dans toute mission.

Par ailleurs, la formation prendra en compte l’hétérogénéité du profil des stagiaires, notamment sur le plan technique pour les jeunes sous officiers.

Dans ce domaine, il convient de différencier les recrutements directs, des semi-directs.

Les premiers ont une formation militaire initiale de huit mois à SAINT MAIXENT. Tous sont bacheliers mais leur niveau n’est pas homogène et il est très difficile de parler de pré requis communs. Le bac STI, par exemple, ne comporte pas moins de huit spécialités différentes, allant du génie mécanique aux arts appliqués en passant par le génie énergétique. Pour la mobilité terrestre, moins d’un tiers possède des connaissances en automobile. De plus, il s’est écoulé en moyenne deux années entre le bac et l’entrée à l’ESAM, occupés à des emplois divers rarement en rapport avec la spécialité.

Quant aux seconds, la formation militaire dure deux mois à SAINT MAIXENT. La disparité est aussi marquante : 40% n’ont qu’un BEP, voire un CAP. Ils ont en moyenne arrêté leur scolarité depuis 6 ans et 10% d’entre eux possèdent des diplômes sans aucun rapport avec la maintenance (bac commercial, BEP comptabilité). Le plus souvent, ce recrutement semi-direct repose moins sur la compétence technique, que sur le comportement militaire (beaucoup ne travaillent d’ailleurs pas dans la spécialité : conducteurs SPL, GV…).

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Les axes d’efforts

AXE D’EFFORT N°1 : adapter la formation au juste besoin dans un souci global d’économie des moyens, compte tenu du contexte économique contraint tant pour la formation que pour la maintenance

L’aspect économique recouvre plusieurs aspects. Il s’agit non seulement du coût de la formation, mais également du surcoût de la maintenance lié à un manque éventuel de formation.

La formation de l'ESAM est sous-tendue par deux idées principales : l’une consiste à rationaliser l'enseignement pour ne dispenser que les connaissances applicables aux matériels soutenus, l’autre vise à donner aux jeunes sous-officiers une certaine capacité à établir des diagnostics. Ces deux idées directrices ont trouvé des applications différentes en fonction des spécificités de chaque nature de filière.

Former au premier emploi :

La formation reçue au CT1 ou lors de la FS2 se limite à l'étude des technologies appliquées aux équipements principaux que les sous-officiers sont certains d'avoir à soutenir dans leur corps d'affectation. Les compléments spécifiques propres à un petit nombre de régiments sont étudiés dans les options attachées à chaque nature de filière ou bien font l'objet de formations d'adaptation.

Conférer une capacité de diagnostic dès le CT1 :

La raréfaction de la ressource en rechanges a pour conséquence d’induire des flux plus tirés que poussés. Par ailleurs, lors des opérations extérieures il est souvent constaté que des jeunes sous-officiers interviennent seuls sur des dépannages. Il s’avère indispensable qu'ils puissent établir des diagnostics précis sans être impérativement contrôlés par un sous-officier confirmé titulaire du BSTAT. Ainsi, la formation dispensée doit permettre dès le CT1 de pratiquer des diagnostics fiables et précis sur les matériels les plus répandus dans les unités. Les jeunes sous-officiers sont ainsi plus rapidement autonomes dans la pratique des actes de maintenance.

Cependant, l'aptitude à l'emploi ne peut être validée que par le commandement de la première affectation des jeunes sous-officiers après une année de mise en situation et d'évaluation. Il reste donc impératif qu'ils soient parrainés pendant au moins un an afin de consolider et de perfectionner l'ensemble des connaissances nécessaires à leurs missions.

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Dans un même souci d’économie, il convient d’affiner le besoin afin d’ajuster la formation. Sans multiplier les filières, il faut offrir aux intéressés un parcours professionnel viable et conserver une crédibilité suffisante pour homologuer les formations à un niveau satisfaisant. L’ESAM, pilote de domaine, assume pleinement sa responsabilité. L’ensemble des diplômes homologués figurent en annexe 1.

Une formation efficiente ne saurait être figée : elle doit évoluer. En amont, il importe d’anticiper sur les évolutions de la politique de maintenance et d’en tirer les conséquences sur la formation, notamment avec, aujourd’hui, l’expérimentation de la politique d’emploi et de gestion des parcs ; en aval, il importe également d’assurer un retour d’informations riche et multiple de la part de l’ensemble des acteurs de la maintenance (stagiaire-acteur de sa formation, chef de corps-employeur, DCMAT-responsable de la maintenance, MICAM-observateur privilégié…) afin de former à juste suffisance. L’ensemble du processus de retour d’expérience est décrit en annexe 2.

Dans le but de détecter d'éventuels recouvrements ou redondances entre AF d’un même cursus, sur le plan théorique (fiches RAF) et sur le plan de l’exécution (monographies de stages), l'ESAM formalisera , à partir de 2007, ses revues des programmes de formation, appliquées à l'ensemble des AF du domaine de spécialités "maintenance" (plus de 400 AF). L’objectif est de s’assurer qu’en 2010 toutes les AF aient été revues au moins une fois et que par la suite une vérification quadri annuelle de chaque AF dans ses spécificités (durée, programme, pré -requis, capacité des stages, etc.) ait lieu. Les monographies des stages créés ou ayant évolué dans l'année, dans l'esprit de la charte qualité, seront adressées annuellement au CoFAT. La situation sera suivie en comité de direction, puis le bilan de la revue de programmes fera l’objet d’un compte-rendu à l’occasion du comité intermédiaire de gestion et du conseil de gestion du cycle.

Enfin, la lutte contre l’échec est une source d’économie non négligeable. Elle vise dans un premier temps à rentabiliser le nombre de jours de stage indemnisés. Dans un deuxième temps elle cherche à éviter une « privation de jouissance » pour l’employeur, qui ne peut utiliser pleinement son personnel ne disposant pas des qualifications requises. Dans ce domaine, l’ESAM met en place une véritable politique décrite en annexe 3

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AXE D’EFFORT N°2 : parfaire la formation militaire des techniciens notamment au premier niveau pour les adapter au nouveau contexte d’emploi,

Sans chercher à se substituer aux écoles de formation initiale dont c’est le métier principal, il ne s’agit pas de développer des savoir-faire purement militaires. Il faut éviter la scission « technique/militaire » dans l’esprit des stagiaires, avec d’un côté COETQUIDAN-SAINT MAIXENT, écoles militaires et de l’autre l’ESAM, école technique.

A cet effet, l’ESAM a élaboré une politique en matière d’éducation et d’entraînement physique militaire et sportif conformément à la directive N° 1441/CoFAT/DES/BLS/E2PMS du 8 février 2006. Celle-ci, décrite dans la procédure IN-ESAM-15 Ind. A, est résumée en annexe 4.

De même, toujours dans un souci de lier formation militaire et formation technique, il sera étudié dans le courant du premier semestre 2007 l’organisation d’épreuves de synthèse alliant une épreuve physique, une activité militaire et une épreuve technique.

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AXE D’EFFORT N°3 : consolider leurs vertus militaires (sens du devoir, sens civique …), pour en faire de véritables combattants et spécialistes dans une armée professionnelle

Tous les cadres de l’école, quelle que soit leur affectation, ont le devoir de participer au renforcement et à la consolidation des savoir-être de l’ensemble des stagiaires présents à l’école.

Cette action capitale repose principalement et naturellement sur les directeurs de stage et sur les formateurs, mais aussi sur les contacts entretenus dans la vie courante par le stagiaire avec les cadres œuvrant dans l’environnement de la formation. Ils doivent démontrer que l’enseignement dispensé s’étend au delà du périmètre de la salle de classe.

Cette action est principalement matérialisée à l’occasion de trois étapes pilotées par la DGAR, à savoir :

Accueil du stagiaire. Étape importante, c’est l’occasion d’insister plus particulièrement sur l’appropriation des règles de base présentées au stagiaire, résumées par le service intérieur de l’École. Les fondamentaux indispensables à la vie en commun au sein d’une communauté militaire y sont rappelés.

A cette occasion, le dispositif pédagogique intégré dans la formation au comportement militaire permet de valoriser l’importance du comportement individuel et collectif. Clef de voûte de tout acte de formation, il s’exerce tout naturellement sur les dimensions de l’Homme, du citoyen et du soldat, en procurant à chaque stagiaire les ressorts de son action.

La vie à l’École : une action permanente. Chaque formateur ou cadre au sein de l’ESAM est un acteur de la consolidation des savoir être du stagiaire. Il lui revient entre autres :

- de nourrir l’image valorisante de l’École par un comportement toujours exemplaire, faisant effort sur une exploitation éducative permanente dans chacune des activités de l’école ;

- de promouvoir un style de commandement nécessitant l’indispensable fermeté, mais surtout le respect et l’attention portés aux subordonnés et dans ce contexte précis, à la population des stagiaires présente à l’école pour que ces derniers s’intègrent naturellement dans un environnement nouveau et complexe ;

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- de consolider la connaissance mutuelle à travers la présence de civils d’origine et de statuts variés au sein de l’Ecole par un processus d’échanges fructueux dans un climat de confiance et de respect mutuel.

Les couleurs de l’École Le cérémonial militaire est un champ privilégié de l’expression de la cohésion de l’École.

De ce fait, les couleurs mensuelles sont l’opportunité de réfléchir en commun, cadres de l’ESAM et stagiaires sur les valeurs fondamentales qui régissent notre Arme. Par ailleurs une communication appropriée instaure en parallèle le moyen de faire percevoir à chacun l’importance de la cohésion de l’institution à travers celle de l’École.

L’action des directeurs de stages, véritable référence morale pour les stagiaires est déterminante et les résultats obtenus dans cette fonction feront l’objet d’une mention particulière dans la notation annuelle des intéressés.

Toutefois la responsabilité dans le domaine est collective et chaque cadre se doit d’être un vecteur du référentiel comportemental qui doit inspirer le quotidien du stagiaire.

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ANNEXE 1

Diplômes délivrés par l’ESAM

Du fait de l’évolution de la réglementation, les homologations de diplômes sont remplacées, depuis le 31 décembre 2006, par des certifications, délivrées par la Commission Nationale de Certification Professionnelle (CNCP), puis inscrites au Registre National des Certifications Professionnelles (RNCP).

Les dossiers de certifications sont rédigés à l’ESAM puis transmis au CoFAT. Le CoFAT les transmet auprès de la DFP qui est la seule habilitée à déposer les dossiers auprès de la CNCP. Ensuite la CNCP traite directement avec les organismes de formation.

La certification d’un titre, valable pendant cinq ans, est délivrée au vu d’un contenu et d’une durée de formation. Toute évolution, sauf mineure, remet donc en cause la certification.

Bilan de nos titres :

Diplômes certifiés niveau III BSTAT armement jusqu’au 09 oct. 2009

BSTAT GMA chaine Matériel jusqu’au 14 mars 2010

BSTAT matérielles aériens cellules et moteurs jusqu’au 11 fév. 2009

BSTAT mobilité terrestre jusqu’au 30 jan. 2008

Certification en cours niveau III BSTAT télécom attente de parution au JO

BSTAT optronique à l’étude à la CNCP

BSTAT DEM à l’étude à la CNCP

BSTAT TCT déposé auprès du CoFAT

BSTAT para largage déposé auprès du CoFAT

BSTAT NBCI déposé auprès du CoFAT

BSTAT TSIN déposé auprès du CoFAT

BSTAT pyrotechnie sera transmis au CoFAT mi-janvier 2007

BSTAT SAC sera transmis au CoFAT mi-janvier 2007

BSTAT avionique en cours de rédaction à l’ESAM

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Diplôme certifiés niveau IV CT1 armement jusqu’au 09 oct. 2009

CT1 GMA chaine matériel jusqu’au 14 mars 2010

CT1 matérielles aériens cellules et moteurs jusqu’au 11 fév. 2009

CT1 mobilité terrestre jusqu’au 30 jan. 2008

Diplômes à faire certifier en 2007 au niveau IV CT1 optronique

CT1 TCT

CT1 para largage

CT1 NBCI

CT1 MSIC

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ANNEXE 2

Prise en compte du RETEX

La formation de l'école est certifiée ISO 9001 V2000 depuis le 4 juillet 2006. Dans ce cadre l’ESAM se doit de perfectionner continuellement la formation qu’elle dispense. La prise en compte du retour d’expérience (RETEX) est une mesure incontournable qui permet de tendre à cette amélioration continue. Celle-ci, avec l’expérimentation de la politique d’emploi et de gestion des parcs va prendre une importance toute particulière.

Le RETEX est décomposé en trois volets : le RETEX « à chaud », différé et continu.

LE RETEX « A CHAUD »

Point de situation intermédiaire Pour les stages ayant un cursus de longue durée, un point de situation intermédiaire est réalisé à mi-parcours. Pour les autres stages, il n’est réalisé qu’en cas de problème déjà identifié. Réunissant le directeur de stage, le commandant de la division concernée et le DGF, ce point de situation intermédiaire permet notamment de lister les difficultés rencontrées tant au niveau de la formation que dans la vie courante et de mettre en œuvre les ajustements nécessaires.

Les décisions prises à cette occasion doivent être exposées au cours de la table ronde finale.

Table ronde finale Une table ronde finale clôture tous les stages de cursus. Le directeur de stage et le correspondant qualité de la division concernée fixent les modalités d’organisation et déterminent les personnes qui devront être présentes (formateurs, officier discipline …). Chaque stagiaire fait part de remarques particulières relatives à la formation reçue en renseignant une fiche individuelle d’évaluation. Le président et le directeur de stage établissent ensuite la fiche récapitulative d’évaluation qui est la synthèse des remarques individuelles récurrentes, cette synthèse permet de retirer les remarques non constructives ou « isolées ». Les remarques inscrites sur cette fiche récapitulative sont énoncées par le président de stage et analysées au cours de la table ronde. Le général commandant l’école, le colonel adjoint ou le directeur général de la formation décident alors des mesures correctives à adopter afin de pallier les problèmes évoqués au cours de cette table ronde et inscrits sur le PV. Les actions prescrites sont suivies semestriellement dans un plan d’action. Les fiches individuelles et la fiche récapitulative sont à conserver par les divisions jusqu’à la signature du PV par le général et sa diffusion.

Évaluation des processus d’enseignement et de leur environnement : EPEE

Les stagiaires BSAT et BSTAT renseignent en fin de stage le questionnaire EPEE. Celui-ci est constitué des questions CoFAT dans les composantes A, B, C, D (formation au comportement militaire, préparation à la mission technique, pédagogie sportive, formation administrative). Ces questions ont été « adaptées » aux besoins de l’ESAM. En effet, le questionnaire CoFAT généraliste par nature, a été aménagé par l’ESAM pour être

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spécifiquement exploitable pour la maintenance, tout en répondant aux besoins exprimés par le CoFAT.

Participation de sous-officiers BSTAT des corps de troupe aux évaluations de fin de stage Afin d’être toujours en phase avec les réalités du corps de troupe, l’ESAM fait intervenir des sous-officiers BSTAT issus des régiments, si possible chefs d’atelier, afin de participer aux épreuves d’évaluation écrites, orales et pratiques de fin de stage CT1 ainsi qu’aux commissions d’examen. Ces derniers rendent compte au directeur général de la formation de leur perception du niveau de formation dispensée au vu des résultats de l’examen. Ils proposent également des aménagements de programme afin de combler des éventuelles lacunes constatées en atelier.

LE RETEX « DIFFERE »

Questionnaire EPEE « stagiaires » réalisé à 6mois Au minimum 6 mois après la fin de leur stage, les stagiaires BSAT et BSTAT renseignent le questionnaire EPEE au sein de leur formation. Ils bénéficient du recul nécessaire afin d’apprécier si la formation reçue à l’ESAM leur permet de remplir pleinement leur fonction.

Questionnaire EPEE « employeurs » réalisé à 6 mois L’encadrement direct des sous-officiers diplômés BSAT et BSTAT renseigne le questionnaire EPEE après avoir observé ceux-ci dans leur fonction durant une période de 6 mois. Leur expérience leur permet de mesurer si ces sous-officiers sont suffisamment formés pour remplir toutes les tâches inhérentes à leur fonction et de signaler les éventuelles redondances ou les volets qu’ils jugent inutiles.

Au terme de l’année scolaire, le bureau qualité de l’ESAM réalise un rapport d’évaluation par type de formation (rapport BSAT et rapport BSTAT) en s’appuyant sur les réponses des stagiaires et des « employeurs ». Afin de rendre ce RETEX plus exploitable, le rapport d’évaluation sera réalisé dès l’année prochaine par type de formation et par nature de filière.

LE RETEX « CONTINU »

Les plans d’actions Chaque année la revue de direction de l’ESAM définit un programme d’audits qualité qui touchent les formations ou l’environnement des formations (exemple : audit sur le mémento de directeur de stage). Des actions sont ensuite définies et suivies afin de régler les problèmes ou dysfonctionnements soulevés lors de ces audits.

Les renforts MICAM La MICAM sollicite régulièrement les formateurs de l’ESAM afin de participer à des audits sur des matériels spécifiques pour lesquels elle ne possède pas les compétences. Ces missions permettent aux formateurs concernés de constater in situ les défauts d’entretien couramment rencontrés sur certains sous-ensembles et des lacunes dans la formation des

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sous officiers responsables. Ils peuvent, en conséquence, cibler et actualiser la formation dispensée à l’ESAM afin de pallier ces défauts.

Ce type de RETEX peut être amélioré grâce à un partenariat avec la MICAM qui officialiserait annuellement ce programme de renforts et qui permettrait à l’ESAM d’être destinataire des synthèses d’audit par type de matériel.

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ANNEXE 3

Lutter dans la durée contre l’échec au CT1

Contexte propre à l’ESAM L’ESAM a enregistré un taux d’échec qui est devenu sensible au niveau des CT 1. Ce problème est apparu nettement au cours des années de « sur-recrutement » des CT 1 (à compter de 2003) et est resté sensible, bien que différencié selon les 13 métiers du domaine de spécialités maintenance.

Cette situation ne peut satisfaire à l’exigence de résultats demandés à ce niveau de formation dans un cursus qui engage toute la suite de la carrière des sous-officiers concernés.

Elle ne peut satisfaire non plus aux exigences de limitation des coûts par l’institution pour réaliser ces formations, lesquelles se distinguent par des durées respectables (2 à 8 mois). Elles entraînent des budgets conséquents liés à l’indemnisation des stagiaires, la mise en œuvre de moyens techniques (plates-formes pédagogiques), sans oublier le travail de formateurs particulièrement qualifiés.

Solution adoptée par l’ESAM Afin de lutter contre les échecs au certificat technique du 1er degré et pour permettre aux stagiaires qui suivent ces formations de se présenter aux examens dans les meilleures conditions, l’ESAM choisit de mettre en place un dispositif articulé en deux procédures.

Le premier volet de ce dispositif est préventif grâce à l’institution d’études obligatoires.

Le deuxième volet est curatif par l’instauration de travaux à but éducatif (TBE) en cas de résultats insuffisants lors des contrôles de connaissances.

Ces deux volets prennent place dans le cadre d’un suivi personnalisé des stagiaires au sein des différentes divisions. Ils font l’objet d’une évaluation avec le DGF lors du bilan intermédiaire de stage. Dans les cas d’orientation manifestement inadaptée, les parcours seront, dans la mesure du possible, individualisés en liaison avec la DPMAT.

L’étude obligatoire : Cette pratique ancienne a fait ses preuves et permet de revenir aux fondamentaux de la formation. Elle est encadrée et intégrée aux programmes de formation des CT 1 maintenance. Elle se déroule chaque mardi, mercredi et jeudi, de 17h15 à 18h15. L’étude obligatoire est programmée pendant toute la durée du stage mais son exécution peut être suspendue, après un minimum de 3 semaines, par les chefs de division sur proposition des directeurs de stages lorsque les résultats obtenus par l’ensemble des stagiaires sont reconnus satisfaisants.

Le travail à but éducatif Il vise à permettre aux stagiaires de combler les lacunes constatées à l’occasion des contrôles de connaissance, en leur faisant effectuer, en dehors des heures de service, un devoir portant sur une ou plusieures matières qui ont été mal assimilées.

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ANNEXE 4

Formaliser l’Éducation et l’Entraînement Physiques Militaires Sportifs au CT1

Cadre réglementaire La directive en la matière est la correspondance N° 1441/CoFAT/DES/BLS/E2PMS du 8 février 2006 relative à l’éducation et entraînement physiques militaires et sportifs (E2PMS) pour les cadres non spécialistes issus des écoles de formation.

Contexte propre à l’ESAM En 2006, l’école a organisé 93 sessions pour 13 CT1. Cela représente 768 stagiaires pour des durées de stage comprises entre 2 et 8 mois.

Ces cursus de formation sont centrés essentiellement sur la maîtrise de gestes techniques par des militaires professionnels pour la maintenance des matériels de combat de l’armée de terre. Par ailleurs, ces formations, à forte dominante technique et peu prodigues en activités plus typiquement « militaires » peuvent être très longues, et des directives constantes imposent à l’école de réduire la durée de ses actions de formation. L’école a donc dû concilier les directives du CoFAT et les exigences de ses formations.

Cette organisation tient compte des spécificités des formations dispensées aux stagiaires CT1. En effet, cette diversité et l’hétérogénéité des stages FS1 interdisent de concevoir une monographie unique pour ces stages.

Solution adoptée par l’ESAM L’ESAM définit 3 monographies types :

Monographie pour les « stages courts » : stages courts de 2 à 3 mois.

Monographie pour les « stages moyens » : stages moyens de 4 à 5 mois.

Monographie pour les « stages longs » : Stages longs de 6 à 8 mois.

Ces 3 monographies reprennent la répartition préconisée par le CoFAT entre les domaines. A savoir :

70 % pour le domaine : niveau physique, technique et aguerrissement des stagiaires.

30% pour le domaine : dimensions d’organisateur et d’animateur des stagiaires.

La formation EPMS dispensée à l’ESAM s’inscrit donc bien dans la suite des connaissances acquises en formation initiale. De plus, chaque séance est mise à profit pour parfaire les aptitudes techniques et pédagogiques des sous-officiers.

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L’ESAM a fixé à deux le nombre de séances hebdomadaires. Cela se situe au-dessous des valeurs optimales préconisées par l’EMAT et le CoFAT, mais répond au besoin de limiter le nombre de JSI.

Notation Un coefficient de 5 est attribué à la note d’EPMS des CT1 sur les épreuves suivantes :

Tests de performances : 3000m (chrono) + grimper (chrono) + Parcours d’Obstacles (aptitude, comportement, progrès)

Formateur, organisateur, comportement : Test écrit + attitude en séance.

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Missions de l'école

L'École supérieure et d'application du matériel se veut l'école de la maintenance par excellence. La formation qui y est dispensée s'adresse à des officiers, des sous-officiers, des militaires du rang Engagés Volontaires de l'Armée de Terre (EVAT) ou du personnel civil de la défense, quel que soit leur régiment, leur arme, leur armée voire leur nationalité.

Elle s'inscrit dans un double objectif : celui de répondre au besoin des parcours professionnels, et celui de dispenser la compétence nécessaire au soutien des matériels militaires dans le cadre d'un emploi ou d'une fonction particulière dans les trois types de filières : exécution, mise en œuvre et conception.

Ces cursus s'intègrent totalement dans le cadre plus général de la politique de maintenance de l’armée de terre proposée par la DCMAT et validée par l’EMAT, et de la politique des ressources humaines de l'armée de terre. Ils sont définis par le pilote du domaine de spécialité maintenance, conformément à l'instruction ministérielle IM 700/DEF/EMAT/PRH/DS du 26 avril 1999.

Ouverte à la formation de personnels militaires de la gendarmerie, de l'armée de l'air, de la marine et accueillant de nombreux stagiaires étrangers , l'ESAM a également vocation à monter en puissance en tant qu'école de la maintenance interarmées et inter alliés. A ce titre, elle pilote déjà le centre de formation franco-allemand de FASSBERG dédié à la formation de la maintenance du TIGRE.

La formation des officiers Elle concerne les officiers du Matériel et ceux de toutes les armes et services occupant un emploi dévolu à la maintenance.

Elle est formalisée par 4 étapes principales :

L'application pour les lieutenants qui seront chef de section de maintenance. Les ELT ont la responsabilité de cette formation, l'ESAM réalise les modules pour lesquels elle possède un savoir faire particulier (HSCT, gestion et notation du personnel civil…) ou des équipements non duplicables (SIMAT) ;

Le cours de perfectionnement des officiers subalternes pour les futurs commandants d'unité. Pour cette formation, réalisée également par les ELT, l'ESAM met en œuvre les modules spécifiques suivant le même principe que pour l’application ;

La formation supérieure au management de la maintenance pour les jeunes officiers supérieurs du matériel qui seront rédacteurs en état major, en unité ou en organisme de conduite par exemple ;

Le stage des futurs chefs de corps.

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Il s'ajoute à ce parcours de formation, des cursus de formation d'adaptation à des fonctions de maintenance particulière telles que : officier mécanicien des matériels aériens, officier de maintenance des programmes, contrôleurs de gestion, …

La formation des sous- officiers Les objectifs fondamentaux de la formation : La formation de l'ESAM est sous-tendue par deux idées principales. L’une est de " former utile " en rationalisant l'enseignement pour ne dispenser que les connaissances applicables aux matériels soutenus que les sous-officiers sont certains d'avoir à soutenir dans leur corps. L’autre est de donner aux jeunes sous-officiers une capacité immédiate à réaliser des diagnostics fiables. Ces deux idées directrices doivent trouver des applications différentes en fonction des spécificités de chaque nature de filière

Former au premier emploi : La formation reçue au CT1 ou lors de la FS2 se limite à l'étude des technologies appliquées que les sous-officiers sont certains d'avoir à soutenir dans leur corps d'affectation. Les matériels spécifiques propres à un petit nombre de régiments sont étudiés dans les options attachées à chaque nature de filière ou bien font l'objet de formations d'adaptation.

Conférer une capacité de diagnostic dès le CT1 : L'engagement de l'armée de terre dans de nombreuses opérations extérieures a confirmé que souvent des jeunes sous-officiers sont en situation d'intervenir seuls sur des dépannages des matériels. Il est donc apparu indispensable qu'ils puissent établir des diagnostics précis sans être impérativement contrôlés par un sous-officier confirmé titulaire du BSTAT. Ainsi, les cursus actuels doivent permettre, dès le CT1, de pratiquer des diagnostics fiables sur les matériels les plus diffusés dans les unités. Les jeunes sous-officiers sont ainsi plus rapidement autonomes dans la pratique des actes de maintenance.

Cependant, l'aptitude à l'emploi ne peut être établie que par le commandement de la première affectation des jeunes sous-officiers après une année de mise en situation et d'évaluation. Il est donc impératif qu'ils soient parrainés pendant au moins un an afin de perfectionner l'ensemble des connaissances nécessaires à leur mission.

Lieux de formation : L'ensemble des formations s'effectue à l'ESAM de Bourges, à l'exception des filières "Parachutage et largage" et "Structure des aéronefs" dont la formation se déroule respectivement à Montauban et Rochefort ou Latresne. Pour certains modules spécifiques, la formation est dispensée dans des centres d’instruction de système d’arme (CISA).

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Les sous domaines du domaine de spécialités maintenance :

Les sous domaines sont caractérisés par les pré requis communs nécessaires pour suivre la formation de cursus d’un certain nombre de filières.

Natures de filière Définition

Gestion des matériels et approvisionnement

approvisionnement (réalisation, stockage, distribution, gestion, élimination) des rechanges et des matériels de l'armée de terre.

Pyrotechnie maintenance et gestion (réalisation, stockage, distribution, comptabilisation et élimination) des munitions et explosifs en service dans l'armée de terre

Parachutage et largage

maintenance des parachutes et matériels de largage (réparation et conditionnement).

Détection électromagnétique

maintenance des radars et de l'électronique haute fréquence sur des matériels ou systèmes d'arme sol-sol, sol-air moyenne, courte et très courte portée.

Maintenance des systèmes d’information et de communication au NTI 2

maintenance NTI2 des matériels de transmission de données, des matériels informatiques et de guerre électronique en service dans l'armée de terre.

Maintenance des systèmes d’information et de communication au NTI 1

maintenance NTI1 des matériels de transmission et de télécommunications en service dans l'armée de terre.

Optronique, système d’arme antichar, NBC

maintenance des matériels et des équipements optroniques, des systèmes d'arme antichars (Milan, Eryx, Hot…) et des matériels de défense NBC.

Tourelle et conduite de tir

maintenance des mécanismes hydrauliques et électroniques équipant les pièces d'artillerie et les tourelles des engins blindés, des systèmes d'armes sol-sol et des systèmes sol-air de l'armée de terre.

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Natures de filière Définition

Avionique des aéronefs

maintenance des équipements de bord (radio, électricité), de l'armement (missiles ou canons) et l'équipement électronique des aéronefs de l'armée de terre.

Mobilité terrestre maintenance des véhicules légers, blindés, chenillés, des engins de levage et de manutention, des engins de terrassement ou de franchissement, des groupes électrogènes en service de l'armée de terre

Armement entretien et de la réparation de l'armement petit calibre.

Cellule et motorisation des aéronefs

maintenance des composants mécaniques, électromécaniques des moteurs et de l'hydraulique des aéronefs de l'armée de terre.

Structure des aéronefs

maintenance du fuselage, de l'empennage et de la structure générale des hélicoptères et des avions en service dans l'armée de terre.

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La formation des Engagés Volontaires de l'Armée de Terre (EVAT) Les EVAT suivent une formation de spécialité élémentaire leur attribuant le certificat technique élémentaire de l'armée de terre. Cette formation leur permet de réaliser les actes de maintenance de leur niveau sur les matériels à soutenir.

Certaines de ces formations se déroulent à l'ESAM, d'autres dans les Régions Terre, en fonction des exigences que la réglementation impose par rapport aux risques encourus.

Pour les formations semi-centralisées en Région Terre, l'ESAM a rédigé et met à jour annuellement la circulaire relative à la formation de spécialités élémentaires des militaires du rang. Elle reste également pilote du programme pédagogique dont elle édite et diffuse les monographies, fiches de cours et documentations pédagogiques. La formation et l'attribution du diplôme sont de la responsabilité des Régions Terre.

Formations centralisées à l'ESAM : Avionique des aéronefs ;

Cellule et motorisation des aéronefs ;

Mobilité terrestre.

Formations centralisées au GFI de Montauban : Matériels de parachutage et largage option réparation ;

Matériels de parachutage et largage option conditionnement.

Formation semi centralisée au centre de formation de la DGA de Latresne et à l’école des sous-officiers de l’armée de l’air sur la base aérienne de Rochefort :

Structure des aéronefs

Formations semi centralisées dans les Régions Terre : Armement ;

Détection électromagnétique ;

Gestion des matériels et approvisionnement ;

Maintenance des systèmes d'information et de communication NTI1 et 2 ;

Optronique systèmes d'arme anti-char et défense NBC ;

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Pyrotechnie ;

Tourelles et conduites de tir.

Le personnel civil Il faut distinguer les fonctionnaires des ouvriers.

Les fonctionnaires La plupart des formations d'officier dispensées par l'ESAM sont accessibles aux fonctionnaires TSEF et IEF dans le cadre de l'adaptation de leurs compétences aux fonctions qu'ils occupent, par exemple les formations : traitants de programmes, pilotage et contrôle de gestion, officier de maintenance des corps de troupe, officier supérieur de maintenance, …

Une formation spécifique aux IEF destinés à tenir un temps de responsabilité est en cours d'étude.

Les personnels civils ouvriers (PCO) de la défense Ils suivent les mêmes stages que les personnels militaires : FS1, FS2 et formations d'adaptation conformément à leur statut. Les conditions d'accès, les objectifs, les programmes, le contenu des séances, les diplômes et attestations sont identiques.

Il faut noter que leur participation aux cursus de formations s'inscrit en général dans le cadre des formations qualifiantes conformément à l'instruction ministérielle N° 154/DEF/SGA du 20 février 1995 et son dernier modificatif diffusé par note N° 303/253/DEF/SGA/DFP du 17 décembre 2004.