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1 PROJET : PROJET DE CENTRALE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE REDSTONE DE 100MW PAYS : AFRIQUE DU SUD RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES) Date : juin 2018 Équipe E&S : Erika AUER, Spécialiste du développement social, SNSC/RDGS3 Yusef HATIRA, Spécialiste de lenvironnement, SNSC/RDGS3 Département sectoriel : Département régional : Chef de bureau pays : Chef de division :

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PROJET : PROJET DE CENTRALE SOLAIRE THERMODYNAMIQUE

REDSTONE DE 100MW

PAYS : AFRIQUE DU SUD

RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE (PGES)

Date : juin 2018

Équipe E&S : Erika AUER, Spécialiste du développement social, SNSC/RDGS3

Yusef HATIRA, Spécialiste de l’environnement, SNSC/RDGS3

Département sectoriel :

Département régional :

Chef de bureau pays :

Chef de division :

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Résumé du Plan de gestion environnementale et sociale

Titre du projet : centrale solaire thermodynamique

Redstone de 100mw

Pays : Afrique du Sud

Catégorie : 2 Secteur : énergie

Chef de projet/ Chef de projet suppléant : J. Li, A. Karembu, A. Kagungo, J. Achieng, A. Boadzo, L. Ruppert

Personnel du département sectoriel chargé de l’examen préalable des questions environnementales, sociales,

et liées au changement climatique : Erika AUER, Spécialiste du développement social, SNSC/RDGS ; Yusef

HATIRA, Spécialiste de l’environnement, SNSC/RDGS3

1. Objectifs du PGES

Le plan de gestion environnementale et sociale pour la phase de construction (CESMP) et le plan de gestion

environnementale et sociale pour la phase d’exploitation (OESMP) ont été élaborés pour la centrale solaire

thermique Redstone d’ACWA Power et de SolarReserve sur la base de l’autorisation environnementale. Le

projet, situé sur la portion restante de Humansrus Farm n°469, prévoit la construction et l’exploitation

d’une centrale solaire thermodynamique de 100 MW reposant sur une technologie de récepteur central et

de stockage des sels fondus ainsi que des infrastructures connexes. Ce PGES présente également

l’aménagement final du site du projet et de l’infrastructure à mettre en place.

Le PGES a été élaboré sur la base des conclusions de l’évaluation de l’impact environnemental (EIE). Et il

doit être mis en œuvre pour protéger les aménagements sur le site et hors site à travers la gestion des activités

de construction, d’exploitation et de déclassement, l’objectif étant de minimiser les effets potentiels sur

l’environnement. Ce PGES s’applique à tous les employés et entrepreneurs du projet intervenant dans les

phases de pré-construction, de construction, d’exploitation et d’entretien du projet.

Le PGES initial a été établi par WPRSA. Il a été modifié par la suite par SolarReserve SA et soumis à

l’examen d’un PAE indépendant afin de garantir le respect intégral de toutes les conditions relatives à

l’autorisation environnementale. Il intègre également toutes les conditions requises pour l’obtention des

permis et prévoit des mesures d’atténuation qui ont été définies au cours de l’évaluation de l’impact

environnemental du projet. En outre, il confirme que le plan d’aménagement final du site est conforme aux

exigences énoncées dans le PGES et les permis pertinents.

L’équipe du projet a mis en place une équipe chargée de la gestion de l’environnement, de la santé et de la

sécurité et demandera en outre à l’entrepreneur IAC de veiller à la disponibilité de ce type de personnel clé

sur le site tout au long du cycle du projet. Le responsable des ressources humaines et des programmes

sociaux s’occupe des répercussions sociales et des mesures d’atténuation. Il pourrait être nécessaire de

prévoir un appui au renforcement des capacités afin de veiller à ce que les mesures d’atténuation sociale

soient encadrées et qu’elles fassent l’objet de rapports au même titre que les mesures d’atténuation

environnementale.

Un plan d’action environnemental et social (PAES) a été élaboré pour le projet. Il comporte des mesures à

mettre en œuvre au niveau environnemental et social pour se conformer pleinement au système de

sauvegarde intégré (SSI) de la BAD. Le PAES sera intégré dans le protocole d’accord à conclure.

2. Contexte

La société du projet prévoit la construction et l’exploitation d’une centrale d’énergie solaire

thermodynamique de 100 MW: la centrale solaire thermique Redstone d’ACWA Power et de SolarReserve.

Le projet sera implanté sur la partie restante de Humansrus Farm n° 469, située à l’est de Postmasburg,

dans la province du Cap-Nord. Le site est localisé au niveau de Humansrus Farm (n° 469, the Hay Rd), à

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environ 5 km au sud-est de Groenwater community et à 30 km à l’est de Postmasburg, dans la juridiction

de la municipalité locale de Tsantsabane, district de Siyanda. Un plan détaillé du site est présenté au

tableau 2 - 1.1 ci-dessous, qui offre un aperçu de la centrale envisagée et du tracé de l’infrastructure.

Tableau 2 – 1.1 : Plan du site

Dans le cadre de l’offre destinée aux producteurs indépendants d’électricité (PIP), qui prévoit une durée de

vie de 20 ans seulement pour le projet proposé, le soumissionnaire envisage de déclasser la centrale et de

réhabiliter la zone de manière à faire en sorte qu’elle soit le plus proche possible de l’état décrit dans les

évaluations de base.

2.1. Données de base sur l’environnement

2.1.1. Caractéristiques géographiques

La majeure partie du site est plane et la déclivité s’accentue en direction de la limite nord-est. L’élévation

du terrain au-dessus du niveau de la mer varie de 1492 mètres au niveau la limite ouest du site du projet

jusqu’à 1636 mètres au point le plus à l’est.

Le projet recouvre des terrains qui sont drainés par des affluents non permanents de 1er ordre du

Groenwaterspruit qui se jettent dans le Postmasburg, le Soutloop et l’Orange. Ces affluents sont bien

circonscrits dans la partie nord-est de la zone du projet, où les pentes sont plus abruptes mais ils se font

rares dans la partie centrale. La partie située à l’est des lignes de transport d’électricité et des terrains

calcaires s’écoule dans le Klein-Riet, un affluent de la rivière Vaal. La partie située au nord se déverse dans

la rivière Gamagara, puis dans le fleuve Orange en passant par les rivières Kuruman et Molopo. 1

2.1.2. Communautés végétales

La zone du projet est située dans le biome de la savane et recouvre 3 types de végétation : i) la végétation

dans les parties à faible déclivité est de type Olifantshoek Plains Thornveld ; ii) la végétation dans les parties

à forte déclivité qui se caractérisent notamment par le Kuruman Mountain Bushveld ; et iii) les lignes de

transport électrique proposées qui recouvrent de petites zones des marais salants du Kalahari du Sud. Le

biome de la savane constitue 32,8 % de la superficie de l’Afrique du Sud. Le biome de la savane recouvre

la majeure partie de l’extrême nord du Cap-Nord, les parties ouest et nord-est de la province du Nord-Ouest,

l’essentiel de la province du Limpopo, le nord du Gauteng avec quelques manifestations dans le sud de la

1 Plan de gestion de la biodiversité pour le projet solaire thermodynamique de Redstone. Version finale. Mai 2016. ERM.

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province, le nord-est et le nord-ouest du Mpumalanga ainsi que dans les parties de basse altitude au niveau

du littoral oriental. La végétation de type Kuruman Mountain Bushveld est présente dans les provinces du

Cap-Nord et du Nord-Ouest sur des collines vallonnées caractérisées par des pentes plus ou moins

prononcées. Ce type de végétation est considéré comme la moins menacée compte tenu de son faible niveau

de transformation. Euphorbia planiceps, une espèce végétale endémique de l’Afrique du Sud et du Cap-

Nord, se rencontre dans ce type de végétation, à l’instar de Boophone disticha (Bushman’s poison bulb),

une plante médicinale. Cette dernière est en voie de disparition, en raison notamment de la surexploitation

des terres. La végétation de type Olifantshoek Plains Thornveld est présente dans les plaines de la province

du Cap-Nord. Ce type de végétation se caractérise par des strates arborées et buissonnantes, avec le plus

souvent une couche d’herbe clairsemée. L’Amphiglossa tecta est une espèce de plante extrêmement rare et

endémique qui se rencontre dans ce type de végétation. Toute la population de cette espèce végétale se

concentre dans la réserve naturelle de Witsand. La végétation de type Olifantshoek Plains Thornveld est

considérée comme la moins menacée. En effet, environ 1 % seulement de ce type de végétation a subi une

transformation. Les espèces d’arbres protégées Acacia erioloba (Camel Thorn) et Boscia albitrunca

(Shepherd’s tree) sont présentes dans ce type de végétation. Les salines du sud du Kalahari se rencontrent

dans les provinces du Cap-Nord et du Nord-Ouest ainsi que dans les régions voisines en Namibie et au

Botswana. Ce type de végétation est associé à des bassins endorhéiques (bassin versant clos retenant les

eaux) et se caractérise par des prairies de faible altitude avec différents types d’arbustes nains. Ce type de

végétation est considéré comme la moins menacée. En effet, 8 % de son étendue est conservée dans le Parc

transfrontalier de Kgalagadi en vertu de dispositions statutaires.

À l’est de la zone du projet, la végétation est dominée par le Ghaap Plateau Vaalbosveld. Comme son nom

l’indique, ce type de végétation se caractérise par le Tarchonanthus camphoratus (Camphor bush/ Vaalbos)

et l’Acacia karroo (Karroo thorn). Selon la base de données PRECIS, deux espèces d’arbres protégées à

l’échelle nationale (Acacia haematoxylon et Boscia albitrunca) devraient se retrouver dans la zone du projet.

2.1.3. Écosystèmes aquatiques

La zone du projet est située dans la zone de gestion des eaux du Lower Vaal et dans l’écorégion du Kalahari

méridional. Le projet couvre 4 bassins versants quaternaires. L’état écologique actuel (PES), l’importance

écologique (EI) et la sensibilité écologique (ES) du Klein Riet ont été jugés largement modifiés (classe D),

modérés et faibles selon le modèle SQR.

2.1.4. Wetlands (zones humides)

Les Wetlands (zones humides) ne concernent que les lignes de transport d’électricité envisagées. Elles se

caractérisent par la présence de dépression, l’infiltration, des surfaces planes et des plaines inondables. Si

l’on s’en tient au tracé du projet, la zone d’intervention du projet ne recouvre aucune zone humide.

2.1.5. Zones protégées

Il n’existe aucune zone officiellement protégée à l’intérieur de la zone d’emprise du projet, qui pourrait être

affectée par le projet d’aménagement. Et il n’existe aucune zone protégée informelle à proximité de la zone

d’emprise du projet.

2.1.6. Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO)

Le barrage Spitskop, à environ 100 km du site, est le plus proche. Le projet d’aménagement proposé ne

devrait pas avoir d’incidence sur les ZICO compte tenu de leur éloignement par rapport au site.

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2.1.7. Liste nationale des écosystèmes terrestres menacés

Aucun écosystème terrestre menacé n’est situé à proximité de la zone du projet. Le plus proche est

l’écosystème des prairies centrales situé à environ 200 km à l’est de la zone du projet.

2.1.8. État des écosystèmes terrestres

Les écosystèmes terrestres situés dans la zone d’emprise du projet sont considérés comme les moins

menacés. Aucun écosystème terrestre menacé n’est situé dans la proximité immédiate du projet et n’est

susceptible d’être affecté par le projet.

2.1.9. État de la zone prioritaire nationale des écosystèmes d’eau douce

Il est peu probable que le projet ait un effet direct sur les écosystèmes d’eau douce (FEPA), même si le

cours supérieur du Klein Riet devrait être considéré comme un récepteur sensible afin d’éviter d’éventuels

impacts sur ces écosystèmes en aval.

2.2. Données de référence socio-économiques

2.2.1. Taille et croissance de la population

La population d’une région géographique est la pierre angulaire de son processus de développement, car

elle participe à la croissance économique en offrant de la main-d’œuvre et des compétences pour

l’entrepreneuriat. La population dicte également l’évolution de la demande de produits. En 2011, la

population de l’Afrique du Sud devrait dépasser les 50 millions d’habitants, avec1,1 million de personnes

vivant dans la région du Cap-Nord. La municipalité de district de Siyanda compte 247 611 habitants, soit

22,5 % de la population de la province, tandis que le la municipalité locale de Tsantsabane abrite

29 150 habitants, soit un peu plus de 10 % de la population de la municipalité. S’il est vrai que la croissance

démographique s’est ralentie dans le district de municipalité de Siyanda, dans la région du Cap-Nord et en

Afrique du Sud, elle s’est néanmoins renforcée dans la principale zone étudiée. Cette situation pourrait

s’expliquer par le fait que les mines occupent une place prépondérante dans la région, qui abrite notamment

la mine de fer d’Assmang à Beeshoek et la nouvelle mine de Kolomela à Kumba.

2.2.2. Nombre et taille des ménages

L’Afrique du Sud compte 13 385 517 ménages, ce qui signifie que la taille moyenne des ménages est de

3,8 dans le pays. Le Cap-Nord compterait plus de 281 015 ménages et la taille moyenne des ménages y

serait supérieure à la moyenne nationale. La municipalité de district de Siyanda compte 61 453 ménages et

affiche la taille moyenne des ménages la plus élevée de toutes les régions étudiées (4,1). La principale

région étudiée compterait 7 485 ménages et la taille moyenne des ménages y serait à peu près au même

niveau (3,9) que dans le reste de la province et du pays.

Les principaux facteurs qui influent sur la croissance des ménages comprennent, outre la croissance

démographique, l’évolution de la pyramide des âges et du taux d’incidence, c’est-à-dire la probabilité que

des personnes d’un certain âge créent un nouveau ménage. La principale différence entre le taux de

croissance des ménages et le taux de croissance démographique tient généralement à la modification de la

pyramide des âges. La taille du ménage dépend également de nombreux autres facteurs tels que la culture,

les traditions, le niveau d’éducation, le niveau de revenu, etc. Au fil des ans, on a observé que la taille

moyenne des ménages dans le pays a enregistré une baisse.

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2.2.3. Structure des recettes et des dépenses

Le pourcentage de ménages gagnant moins de 3 200 Rands par mois (38 400 Rands par an) dans la

municipalité de Tsantsabane était légèrement plus élevé que dans la municipalité de district de Siyanda et

dans la province, mais plus faible que dans le reste du pays en 2007. Dans l’ensemble, plus de la moitié des

ménages gagnaient moins de 3 200 rands par mois dans toutes les zones étudiées et dans le pays en 2007.

Dans le même temps, le pourcentage de ménages sans revenu était beaucoup plus élevé dans la principale

zone étudiée que dans toutes les autres zones examinées. Pour ce qui est du revenu moyen des ménages, un

ménage moyen dans la principale zone étudiée gagnait plus ou moins le même revenu qu’un ménage moyen

dans la municipalité de district de Siyanda. En d’autres termes, il y a plus de ménages dans la municipalité

locale Tsantsabane, mais leur revenu moyen est nettement inférieur à celui des ménages du Cap-Nord et de

l’Afrique du Sud.

Dans la principale zone étudiée, les ménages ont tendance à dépenser une part égale de leur revenu

disponible pour les services et les biens non durables, tandis que dans la municipalité de district de Siyanda

et le Cap-Nord, les ménages ont tendance à dépenser davantage pour les services que pour les biens non

durables. La part du revenu disponible que les ménages de la municipalité locale de Tsantsabane consacrent

aux biens non durables est également supérieure à celle que consacrent les ménages résidant dans la

municipalité de district de Siyanda, le Cap-Nord et le reste du pays. La part des dépenses en biens durables

et semi-durables est à peu près la même dans toutes les zones étudiées.

Les dépenses pour la nourriture, les boissons et les produits de tabac constituent le poste de dépenses le

plus important chez les ménages de toutes les régions, bien que les ménages de la municipalité locale de

Tsantsabane aient tendance à allouer une part légèrement plus importante de leurs revenus à ces dépenses

que les ménages du reste de la province et du pays. Une plus grande partie des revenus des ménages du

Cap-Nord, de la municipalité de district de Siyanda et de la municipalité locale de Tsantsabane serait

affectée au paiement du loyer par rapport aux ménages dans les autres régions de l’Afrique du Sud. Les

ménages de la municipalité locale de Tsantsabane ont également tendance à consacrer une plus petite part

de leur revenu au transport que les ménages de la municipalité de district de Siyanda et dans les autres zones

étudiées. Les dépenses en matériel de transport personnel dans la principale zone étudiée sont plus faibles

que dans les zones secondaire et tertiaire et les dépenses en vêtements et chaussures sont moins élevées

qu’à l’échelle de l’Afrique du Sud, mais s’établissent au même niveau dans la province du Cap-Nord.

2.2.4. Le marché du travail

Le Cap-Nord ne représentait que 2,3 % de la population nationale en âge de travailler, soit

704 615 personnes. En 2009, un peu plus de 53 % de la population en âge de travailler de la province

participaient à l’économie ou étaient économiquement actifs. Cette population active comprenait

271 688 employés et 103 541 chômeurs, soit un taux de chômage de 27,6 % dans la province. La

municipalité de district de Siyanda comptait un pourcentage plus élevé de la population en âge de travailler

participant aux activités économiques qu’au niveau provincial et national. Dans la municipalité de Siyanda,

56,0 % de la population en âge de travailler étaient économiquement actifs. Et 25,3 % de ces personnes

étaient au chômage.

La population en âge de travailler dans la principale zone étudiée était composée de 18 707 personnes et la

population active de 10 896 personnes, dont 6 851 employées seulement. Par conséquent, si l’on s’en tient

à la population active, le taux de chômage dans la municipalité locale était de 37,1 % - un taux nettement

plus élevé que dans la municipalité de district de Siyanda, le Cap-Nord et l’Afrique du Sud. Toutefois, le

taux élevé de participation de la population active implique qu’il y a plus de personnes dans la région de

Tsantsabane que dans toutes les autres zones étudiées qui étaient à la recherche d’un emploi.

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2.2.5. Structure de l’emploi

Dans la région de Postmasburg, l’exploitation minière - en particulier l’extraction de minerai de fer, de

manganèse, de chaux et de diverses pierres semi-précieuses et de minéraux- est actuellement le principal

moteur de l’emploi. Les maisons minières emploient principalement des ressortissants de Groenwater,

Postmasburg, Kuruman et d’autres villes avoisinantes pour des postes non qualifiés et semi-spécialisés.

Cependant, les entrepreneurs et la main-d’œuvre qualifiée proviennent d’ailleurs. L’agriculture est

également une activité centrale dans la région. Elle est principalement axée sur les activités pastorales, les

activités agricoles proprement dit étant rendues difficiles compte tenu de la pauvreté des sols de la région.

2.2.6. Prestation des services de base

Les ménages vivant dans la principale zone étudiée ont plus de mal à accéder aux logements formels et à

l’électricité que les ménages vivant dans le reste de la province et du pays. Cependant, en ce qui concerne

l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la situation est différente. En effet, un plus grand nombre de

ménages de la municipalité locale de Tsantsabane ont accès à l’eau et aux services d’assainissement dans

leur logement ou dans une cour attenante que dans le reste du pays et de la province.

3. Effets positifs et négatifs

Durant la phase de cadrage du projet, des discussions ont été menées avec le ministère de l’Environnement

concernant les études spécialisées qui devraient être réalisées pendant la phase du rapport d’évaluation de

l’impact sur l’environnement (EIAR). La phase de cadrage a fait ressortir les effets potentiellement

importants suivants :

• Perte du patrimoine archéologique et culturel ;

• Impacts visuels et sur le paysage ;

• Impacts sur la végétation naturelle et l’écologie ;

• Impacts sur l’avifaune ;

• Impacts sur la gestion des déchets ;

• Impacts sur l’hydrologie de surface ;

• Impacts sur les Wetlands (zones humides) ; et

• Impacts socio-économiques.

Outre ces impacts potentiellement importants, des évaluations spécialisées ont également été effectuées sur

un certain nombre d’impacts qui seraient de moindre importance. Cette démarche visait à écarter toute

éventualité que la mise en œuvre du projet proposé ne donne lieu à des effets potentiellement importants

qui ne seraient pas pris en compte ou atténués, car il pourrait en résulter de graves dommages pour

l’environnement.

Ces évaluations spécialisées ont notamment porté sur :

• la qualité de l’air ;

• la géotechnique ;

• les sols et le potentiel agricole ;

• le bruit ;

• la géohydrologie ; et

• le tourisme.

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3.1. Évaluation de l’impact sur le patrimoine et les ressources archéologiques

3.1.1. Phase de construction

3.1.1.1. Description et évaluation de l’impact

Au regard des résultats de la phase de cadrage de l’évaluation de l’impact sur le patrimoine, il a été décidé

qu’aucune autre évaluation paléontologique n’était nécessaire pendant la phase du rapport d’évaluation de

l’impact sur l’environnement. S’agissant des impacts envisagés sur les ressources patrimoniales et

archéologiques pendant la phase de construction, le principal impact devrait découler de la destruction totale

des ressources patrimoniales qui ont été identifiées et évaluées. Les travaux de terrassement et la

construction de la centrale envisagée et de l’infrastructure connexe influeront considérablement sur les

ressources patrimoniales recensées.

Le rapport d’orientation sur le patrimoine, qui fait partie intégrante de l’étude d’impact sur le patrimoine

(EIP), a fait ressortir que la zone située entre Postmasburg et Daniëlskuil, généralement appelée Ghaap

Plato, a connu une riche histoire d’occupation depuis l’âge de pierre avec les chasseurs-cueilleurs jusqu’au

Thlaping et au Thlaro au cours de l’âge du fer. Les années 1 800 ont vu l’ascension du peuple Griqua dans

la région. Ce peuple a perdu sa souveraineté après 1 880 sous la domination du Cap. Le travail de terrain

qui sert de base à l’EIP, s’est appuyé sur les conclusions du rapport d’orientation pour encadrer le processus.

Les travaux de terrain ont permis de recenser un total de 25 sites du patrimoine. Tous les sites ont fait l’objet

d’une évaluation et sur les 25 sites, 14 sites devront faire l’objet de nouvelles mesures d’atténuation.

L’impact global du projet d’aménagement sur les ressources patrimoniales est considéré comme étant

acceptable et les effets qui en découleront peuvent être ramenés à des niveaux acceptables. Les impacts

résiduels après la mise en œuvre des mesures d’atténuation proposées sont jugés moyennement négatifs.

3.1.1.2. Phase d’exploitation

Compte tenu de l’impact des activités de construction de la centrale sur les ressources patrimoniales ou

archéologiques et de la mise en œuvre des mesures d’atténuation envisagées, le seul impact potentiel

pendant la phase d’exploitation proposée devrait se produire sur des sites qui se trouvent en dehors de la

zone d’emprise du projet, si les tombes ne sont pas déplacées dans le cadre des mesures d’atténuation qui

seront mises en œuvre pendant la phase de construction. Ces sites pourraient subir certains effets pendant

la phase d’exploitation. À cette fin, l’évaluation de l’importance des impacts est la même que celle réalisée

pour la phase de construction et les mesures d’atténuation envisagées sont identiques. En effet, il est

également proposé de clôturer les cimetières en prévoyant une zone tampon de 10 mètres pendant la phase

d’exploitation.

3.1.1.3. Phase de déclassement

Dans le cas où les sites auraient été conservés au lieu d’être déplacés, il est recommandé que pendant les

activités de déclassement, les mesures d’atténuation proposées visant à clôturer les cimetières en prévoyant

une zone tampon de 10 mètres soient mises en œuvre ou maintenues telles qu’elles auraient été mises en

œuvre pendant les phases de construction et d’exploitation antérieures.

3.2. Évaluation de l’impact visuel et esthétique sur le paysage

Les répercussions sur les ressources visuelles découleront de la construction, de l’exploitation et de

l’entretien du projet de centrale d’énergie solaire thermodynamique proposé. Plus précisément, les effets

résulteront de l’observation des composantes du projet à partir de points de vue sensibles et des effets sur

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les valeurs scéniques du paysage. Les effets sur l’observation seront plus importants lorsque les

observateurs sont considérés comme des personnes sensibles à l’évolution du paysage et lorsque leurs

visions sont centrées sur le changement et influencées par celui-ci. Les principales zones d’observation

sensibles qui ont fait l’objet d’une évaluation sont la vue depuis la R356 et Humansrus Farm et la vue à

partir de Groenwater, de la ferme Sunnyside et du chemin de terre à l’ouest du site.

L’impact résiduel lié à la mise en œuvre efficace des mesures d’atténuation proposées devrait avoir un

impact négatif modéré sur la vue dont on bénéficie à partir de la R356 et de Humansrus Farm pendant les

phases de construction et d’exploitation. Toutefois, on s’attend à un impact négatif élevé pendant la phase

de construction et un impact négatif modéré pendant la phase d’exploitation sur la vue dont on jouit depuis

Groenwater, la ferme Sunnyside et le chemin de terre à l’ouest du site.

3.3. Évaluation de l’impact sur les espèces et les habitats de l’avifaune

3.3.1. Phase de construction

3.3.2. Description et évaluation de l’impact

Perte de l’habitat : Globalement, la centrale occupera environ 800 hectares. La végétation dans cette zone

ne devrait pas être entièrement déboisée de façon systématique. Au contraire, seules les zones où

l’infrastructure sera construite, devraient être dépolluées. Bien entendu, les activités de construction

aplaniront le site et auront un impact sur certaines aires de végétation, même si celles-ci ne seront pas

défrichées. Ce type d’habitat est très répandu dans la grande région et les espèces d’oiseaux devraient migrer

vers les régions avoisinantes. La notation attribuée à l’importance de l’impact est

moyennement/modérément négative avant l’application des mesures d’atténuation.

Perturbation : Les activités de construction entraîneront vraisemblablement des nuisances pour les espèces

d’oiseaux de la région, en particulier les oiseaux nicheurs - cependant, en raison de l’uniformité de la région,

ces oiseaux pourront très facilement se déplacer et trouver un habitat similaire à proximité. La notation

attribuée à l’importance de l’impact est moyennement/modérément négative avant l’application des

mesures d’atténuation.

L’évaluation spécialisée de l’avifaune ne permet pas d’attribuer une notation pertinente aux impacts

résiduels. Toutefois, la conclusion tirée du rapport spécialisé est que l’impact résiduel de la perte de l’habitat

et de la perturbation causée par la construction, ne s’améliore pas sensiblement après l’application des

mesures d’atténuation. On en déduit donc que l’importance de l’impact devrait se maintenir à un niveau

moyennement/modérément négatif.

3.3.3. Phase d’exploitation

3.3.4. Description et évaluation de l’impact

Collision avec les héliostats (miroirs) : la collision avec les héliostats devrait avoir un impact sur

l’avifaune, mais on en ignore l’ampleur au stade actuel. La notation attribuée à l’importance de l’impact est

moyennement/modérément négative avant l’application des mesures d’atténuation.

Collision avec la tour de réception centrale : la probabilité que des oiseaux entrent en collision avec des

infrastructures hautes a également été bien documentée dans le monde entier. Cependant, ce phénomène se

produit généralement chez les espèces migratrices qui se déplacent en cohorte et doivent généralement faire

face aux mauvaises conditions de visibilité, comme le brouillard. Il ne devrait pas y avoir un nombre

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suffisamment élevé d’espèces d’oiseaux spécifiques sur le site de la centrale pour favoriser leur

regroupement (agrégation), qui entraînerait des risques. Il est toutefois possible qu’un oiseau entre de temps

à autre en collision avec la tour. La notation attribuée à l’importance de l’impact est

moyennement/modérément négative avant l’application des mesures d’atténuation.

Le perchage sur la tour de réception centrale : la tour sera une structure bien en évidence dans le paysage

et pourrait constituer un perchoir attrayant pour certaines espèces d’oiseaux. Bien que la température soit

excessivement élevée pendant le fonctionnement, elle baisse le soir, et la tour peut être très attrayante

(surtout en hiver) si elle conserve un peu de chaleur (bien que la température qu’elle conservera, doive

encore être déterminée). Si la tour est bien éclairée pendant la nuit, elle pourrait attirer les insectes, ce qui

attirerait également les oiseaux. Si les oiseaux se perchent sur la tour, il pourrait en résulter une gêne pour

le personnel de l’usine, car la pollution par les oiseaux s’accumulera sur toutes les surfaces disponibles. La

notation attribuée à l’importance de l’impact est moyennement/modérément neutre et ne nécessite pas

de mesure d’atténuation.

Risque de brûlure à proximité du récepteur central : l’impact ne devrait pas être important, car les

oiseaux seront probablement repoussés par la chaleur avant d’atteindre la zone de combustion. Certaines

espèces qui volent particulièrement vite pourraient être touchées, comme les tourterelles, les martinets, les

martins et les hirondelles. La notation attribuée à l’importance de l’impact est moyennement/modérément

négative avant l’application des mesures d’atténuation.

Risque de brûlure à l’entrée des « points focaux de secours » : on s’attend à un tel impact au niveau de

la centrale solaire thermodynamique. L’importance de l’impact dépendra d’un certain nombre de facteurs

qui ne sont pas précis à ce stade. Parmi ceux-ci figurent notamment le nombre des points focaux, leur taille

et leur durée d’exploitation quotidienne. Au stade actuel, on peut dire sans risque de se tromper que certains

oiseaux seront tués à l’entrée des points focaux. L’importance de l’impact dépendra du nombre d’oiseaux

et des espèces qui seront tués. En outre, il semble peu probable que des mesures d’atténuation soient

envisageables pour cet impact. La notation attribuée à l’importance de l’impact est

moyennement/modérément négative avant l’application des mesures d’atténuation.

Nidification des tisserands sociables et d’autres espèces sur la tour de la centrale solaire

thermodynamique : il faudra surveiller de près l’ampleur de ce phénomène. Il s’agit de l’impact que les

oiseaux pourraient avoir sur la centrale et non de l’inverse. Il faut espérer que le déplacement et le nettoyage

réguliers des héliostats les rendront peu attrayants pour les oiseaux. Aucun nid n’a été repéré à l’intérieur

des limites du site, mais certains nids ont été aperçus dans les environs. La notation attribuée à l’importance

de l’impact est moyennement/modérément positive avant l’application des mesures d’atténuation.

Collisions sur les nouvelles lignes électriques : des collisions pourraient se produire entre les grands

oiseaux terrestres et les lignes électriques aériennes. Ce devrait être la menace la plus importante qui se

posera à l’infrastructure connexe. Les espèces les plus exposées sont les korhaans et d’autres grandes

espèces terrestres. L’importance de cet impact dépend de la taille de la nouvelle ligne à construire. Dans ce

cas d’espèce, il apparaît qu’une nouvelle ligne sera nécessaire entre la centrale et une sous-station reliée à

la ligne à haute tension située au sud-ouest du site. Le tracé exact de cette nouvelle ligne n’était pas

disponible au moment de la visite du site, et, de ce fait, l’impact ne peut pas être intégralement évalué à ce

stade. La notation attribuée à l’importance de l’impact est moyennement/modérément négative avant

l’application des mesures d’atténuation.

Électrocution : le risque d’électrocution des oiseaux sur les pylônes est entièrement lié à la structure exacte

des pylônes utilisés pour la nouvelle ligne - dont les spécifications n’étaient pas disponibles au moment de

la présente étude. Le risque d’électrocution est déterminé par la distance entre phases et la distance phase-

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terre sur une structure polaire qui varient considérablement d’une structure à l’autre. Là encore, si la

structure utilisée est dangereuse pour les oiseaux, l’importance de l’impact dépendra de la longueur de la

ligne. La nidification des oiseaux sur les pylônes est en réalité un facteur positif pour l’avifaune, mais elle

peut avoir un impact négatif sur la qualité de l’alimentation électrique en causant des pannes électriques.

Dans le cas des nids de tisserands sociables au regard des matériaux qu’ils contiennent, ils pourraient nuire

à l’intégrité structurale des pylônes en raison de la charge supplémentaire à supporter, et il existe également

un risque accru d’incendie compte tenu des matières inflammables que comportent ces nids massifs. La

notation attribuée à l’importance de cet impact est moyennement/modérément négative avant

l’application des mesures d’atténuation.

Nidification des tisserands sociables et d’autres espèces sur la nouvelle infrastructure de la ligne

électrique : La nidification des oiseaux sur les pylônes a, en fait, un effet positif sur l’avifaune, mais elle

pourrait avoir un impact négatif sur la qualité de l’alimentation électrique en causant des pannes électriques.

Dans le cas des nids de tisserands sociables, au regard des matériaux qu’ils contiennent, ils pourraient nuire

à l’intégrité structurale des pylônes en raison de la charge supplémentaire à supporter, et il existe également

un risque accru d’incendie compte tenu des matières inflammables que comportent ces nids massifs. La

notation attribuée à l’importance de cet impact est moyennement/modérément neutre et ne nécessite

aucune mesure d’atténuation. Il n’en résulte aucun coût ni avantage pour l’environnement

bénéficiaire.

Impact résiduel : les impacts attendus au cours de la phase d’exploitation du projet envisagé sont

modérément négatifs sur l’avifaune dans une large mesure. La mise en œuvre des mesures d’atténuation

envisagées n’aura pas d’impact significatif sur la réduction des impacts évalués, mais contribuera à

maintenir l’importance des impacts à un niveau moyennement/modérément négatif.

3.3.5. Phase de déclassement

L’impact des activités de construction pendant la phase de déclassement du projet envisagé n’a pas été

évalué dans le cadre de l’évaluation spécialisée, mais il est probable qu’il en résulte un impact à court terme

sur l’avifaune. L’impact principal durant cette phase devrait être les perturbations causées par les activités

de démolition, de déclassement et de remise en état qui seront comparables à celles de la phase de

construction, quoique dans une moindre mesure étant donné la perte d’habitat que devrait occasionner la

construction. Un impact globalement positif est attendu de la remise en état de l’habitat naturel après la

démolition de l’infrastructure et pendant la réhabilitation du site, même si celui-ci n’a pas été évalué ni

quantifié. La remise en état de l’habitat naturel devrait se traduire par le retour progressif de l’avifaune et

d’autres espèces fauniques dans la zone.

3.4. Impacts sur la faune et la flore (biodiversité)

Aucun impact n’a été identifié comme étant susceptible d’être bénéfique pour l’environnement écologique

dans la zone étudiée dans la mesure où le projet d’aménagement proposé devrait essentiellement avoir des

conséquences préjudiciables en entraînant la modification de l’habitat naturel ou une dégradation accrue de

l’habitat qui est actuellement au stade sous-climacique. Onze types d’impact ont été identifiés comme étant

pertinentes pour le projet d’aménagement envisagé. Ces impacts sont classés dans trois catégories, à savoir

les impacts directs, les impacts indirects et les impacts cumulés. Les impacts directs seront présentés dans

ce résumé, et les autres impacts pourront être consultés dans le document complet sur l’EIES/ le PGES.

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3.4.1. Description et évaluation des impacts directs

3.4.1.1. Impacts directs sur les espèces florales menacées

La probabilité que des espèces de plantes menacées soient présentes dans la zone étudiée est jugée

relativement faible. Les données disponibles ne permettaient pas d’établir la présence de plantes menacées

dans la région. Cependant, les types d’habitat recensés sur le site sont dans un état optimal et des espèces

de plantes menacées pourraient être présentes. Étant donné que l’étude a été menée pendant l’hiver, aucun

avis définitif n’a pu être émis sur l’absence de plantes menacées dans la zone étudiée.

3.4.1.2. Impacts directs sur les espèces d’arbres protégées

Un certain nombre d’espèces d’arbres protégées seront éliminées pendant la construction. Alors que les

espèces Acacia erioloba et Boscia albitrunca sont peu nombreuses sur le site, la variété Olea europaea est

présente sous forme d’arbustes dans la plupart des types d’habitats boisés et arborés (shrubveld) et sous

forme de peuplements relativement denses d’arbres dans la région boisée d’Olea. On s’attend en particulier

à des impacts directs et significatifs sur cet arbre protégé. Toutefois, ce risque n’a pas été considéré comme

une raison suffisante pour interrompre le projet d’aménagement proposé, dans la mesure où cette espèce

est présente dans la majeure partie de la région. De plus, la plupart des habitats où cette espèce est présente

sont situés dans des zones où il ne devrait pas y avoir d’impacts liés à l’activité humaine, ce qui permet

d’assurer une protection adéquate de l’espèce. Il n’en demeure pas moins que cette espèce est de plus en

plus menacée, ce qui entraîne un déclin continu de ses populations. Elle figure donc parmi les espèces en

déclin, et il est obligatoire en vertu de la loi de signaler la présence de cette espèce aux autorités compétentes

en vue du contrôle de leur nombre et des effets possibles sur leur statut de conservation. La présence

d’espèces d’arbres protégés sur la propriété a été établie et on prévoit des impacts sur un certain nombre de

ces arbres.

3.4.1.3. Impacts directs sur les espèces de faune menacées

La présence de trois espèces de faune menacées sur le site a été établie et toute perturbation en surface aura

donc un impact direct et considérable sur ces espèces. Bien que certaines espèces soient très mobiles et

qu’elles pourraient éviter à terme les impacts découlant du projet d’aménagement envisagé, certaines

espèces comme la musaraigne naine, ne pourront pas échapper aux effets de la destruction des micro-

habitats comme les termitières qu’elles occupent. On pourrait mettre en œuvre une approche directe afin de

déplacer ces animaux vers un habitat voisin qui serait approprié. Comme dans le cas des plantes menacées,

la présence d’espèces animales menacées est considérée comme une caractéristique majeure de la

biodiversité d’une zone. Tout impact éventuel est donc jugé important. Parmi les autres enjeux qui entrent

en ligne de compte figurent les schémas de migration et les habitats adaptés à la reproduction et à

l’alimentation. La présence d’espèces de faune menacées dans la zone étudiée est établie.

3.4.1.4. Perte ou perturbation des routes de migration

Bien que les clôtures limitent les déplacements de la plupart des grands mammifères (ongulés), les animaux

de petite et moyenne taille, qui comprennent notamment les prédateurs, les espèces creusant des terriers,

les petits mammifères, les invertébrés, les reptiles, les amphibiens, utilisent tous les habits naturels

disponibles comme corridors ou habitats. La perte d’une zone aussi vaste que la zone d’emprise du projet

aura une incidence sur le schéma de migration d’un certain nombre d’espèces présentes dans la région

avoisinante. Bien que les plus gros animaux soient capables de se soustraire à un habitat inapproprié, les

plus petits animaux pourraient ne pas être en mesure de traverser ou de contourner ces zones. La taille du

projet d’aménagement proposé laisse présumer qu’une grande partie de l’habitat naturel de la zone étudiée

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ne sera plus adaptée à un certain nombre d’espèces qui pourraient l’utiliser de manière plus ou moins

régulière.

3.4.1.5. Impacts directs sur les types d’habitats sensibles et vierges

La perte ou le changement de types d’habitats vierges ou d’habitats considérés comme sensibles en raison

de leur faible présence dans l’ensemble de région (habitat atypique) pourrait entraîner une perte d’habitat

et de biodiversité à l’échelle locale et régionale. Les régions concernées sont des centres d’habitat atypique

et possèdent des attributs biologiques que l’on ne rencontre pas fréquemment dans les grands espaces

environnants. On attribue généralement une très grande valeur de conservation aux communautés

floristiques et aux assemblages faunistiques qui peuplent ces zones car ils contribuent de manière

significative à la biodiversité d’une région. Certaines parties de la zone étudiée sont considérées comme

étant très sensibles.

3.4.1.6. Impacts directs sur les espèces de faune commune

La probabilité que cet impact direct se concrétise est relativement faible en raison de la capacité de la plupart

des espèces animales à quitter la zone si elle ne leur convenait plus. La présence d’une faune relativement

diversifiée sur ce site a été établie. Compte tenu des faibles niveaux de transformation et de dégradation de

l’habitat dans la région environnante, la plupart des espèces animales pourraient se déplacer vers les zones

contiguës à leur habitat naturel pendant la mise en œuvre du projet. Bien que les niveaux de tolérance des

espèces animales les plus courantes soient généralement tels que les zones environnantes devraient

permettre de répondre aux besoins d’habitat des espèces qui seront contraintes de quitter la zone d’emprise

du projet, certaines espèces ne sont pas en mesure de se déplacer, comme les espèces vivant au sol et les

petites espèces. Le projet d’aménagement envisagé entraînera de graves répercussions sur ces espèces. Bien

que certaines espèces de faune soient en mesure de contourner les zones de perturbation, d’autres espèces

ne sont pas en mesure de se déplacer sur de si grandes distances. Le projet d’aménagement proposé devrait

donc se traduire par la destruction de ces animaux. Certes, leur statut de conservation ne devrait pas être

altéré, mais tout impact direct et significatif qui en résultera, est considéré comme important.

3.4.1.7. Interactions de la faune avec les structures, les servitudes et le personnel.

Bien que les structures soient visibles, des animaux pourraient être blessés ou tués à la suite d’un accident. La présence de véhicules sur les routes d’accès et d’infrastructure est une source de préoccupation, car il

pourrait en résulter des morts sur les routes, notamment parmi les animaux nocturnes qui pullulent dans la

zone étudiée. De par sa nature, le projet d’aménagement envisagé devrait avoir un impact indirect limité

sur les espèces de faune.

Impact résiduel : Sur les six types d’habitats identifiés, on a constaté qu’un seul impact majeur subsistait

à la mise en œuvre des mesures d’atténuation. Il s’agit de l’impact direct sur les arbres protégés dans

l’habitat boisé de type Olea.

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3.5. Évaluation des déchets

3.5.1. Classification des déchets et description de l’impact

Sur la base du rapport de conception sur les bassins d’évaporation de saumure au titre du projet envisagé,

on peut présumer que les déchets (saumure) devant être générés par l’activité proposée sont considérés

comme présentant un risque modéré, avec une cote de risque de 3. La saumure est un déchet ou résidu de

processus inorganique. Elle a été classée dans la catégorie 6 (substances toxiques) en vertu du code 0228

du Bureau des normes de l’Afrique du Sud (SABS).

Le principal enjeu devrait être la protection des eaux souterraines et de surface. Les impacts identifiés

comprennent notamment les effets possibles sur la santé humaine (consommation d’alcool), les

écosystèmes aquatiques et les utilisateurs commerciaux (irrigation). Les éléments analysés et décelés dans

la saumure ont été mis en comparaison avec les limites générales et spéciales applicables aux déversements

des eaux usées publiées dans le cadre de la loi nationale sur l’eau (loi n° 36 de 1998) (NWA). On estime

que le volume total de solides dissous dans la saumure dépasse de 3 à 4 fois le niveau maximal autorisé,

estimé à 5000 mg/litre, avec une densité de 1,28 tonne/mètre cube.

3.6. Évaluation de l’impact de l’hydrologie de surface

3.6.1. Hydrologie régionale

L’eau nécessaire aux phases de construction et d’exploitation du projet proposé proviendra du pipeline Vaal

Gamagara, ce qui pourrait avoir une incidence sur l’hydrologie régionale et sur les autres utilisateurs qui en

dépendent, étant donné que ce pipeline a une portée régionale et qu’il couvre une vaste superficie. Suite à

l’évaluation, la notation attribuée à l’importance de cet impact est modérément négative.

3.6.2. Infiltration du sol et conditions d’écoulement de surface sur le site

La perturbation du sol local pourrait réduire sa capacité d’infiltration. La surface du site de la centrale

solaire thermodynamique envisagée se caractérise par son manque de dispositifs d’écoulement de surface

tels que des canaux, impliquant une forte capacité d’infiltration des sols. Dans le cadre de l’évaluation, la

notation attribuée à l’importance de cet impact (écoulement de surface sur le site) est négative-modérée.

3.6.3. Interférence possible dans le fonctionnement hydrologique local

La construction et l’exploitation de la centrale pourraient influer sur le fonctionnement hydrologique local

et même le perturber. À titre d’exemple, des interférences sont à craindre en ce qui concerne l’écoulement

naturel et le stockage de l’eau dans les canalisations locales et les zones humides (sur le site et hors site,

tout en restant à proximité), ce qui nuirait à leur fonctionnement naturel La notation attribué à l’importance

des impacts éventuels évalués est négative-faible.

Impact résiduel : Sur la base de l’évaluation, l’importance des impacts attendus avant l’application des

mesures d’atténuation est telle qu’elle n’empêcherait pas la mise en œuvre du projet. Grâce à la mise en

œuvre des mesures d’atténuation proposées, les trois types d’impacts seront davantage atténués à des

niveaux d’importance bien en-deçà de ceux antérieurs à l’atténuation. Ceux-ci n’ont pas été quantifiées

dans le cadre de l’évaluation spécialisée des impacts, mais il en ressort clairement que ces mesures auront

un effet positif sur les impacts potentiels.

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3.7. Évaluation de l’impact sur les zones humides (wetlands)

L’infrastructure proposée ne perturbera pas l’habitat riverain autour de Groenwater Spruit. Des trois bassins

d’évaporation, seules les variantes 2 et 3 empiètent quelque peu sur la zone tampon de 100 mètres mais

elles se situent néanmoins à l’extérieur de l’habitat riverain. Étant donné qu’aucune infrastructure ne se

trouvera dans l’habitat riverain ainsi qu’au niveau du cours d’eau qui lui est rattaché et qu’aucune activité

de construction n’aura lieu dans ces zones, on ne prévoit pas d’impact direct sur l’habitat riverain. Plusieurs

impacts indirects sont cependant attendus des aménagements sur le site. Ils sont notamment liés à

l’augmentation de la sédimentation en raison des travaux de terrassement qui seront nécessaires sur le site,

à l’augmentation du débit du cours d’eau suite à l’importation de grands volumes d’eau, et à la dégradation

de la qualité de l’eau causée par des fuites et des déversements de substances dangereuses ou d’eau sale.

Impact résiduel : La notation attribuée à l’importance des impacts évalués avant l’application des mesures

d’atténuation est de moyenne à faible. Grâce aux mesures d’atténuation proposées, les impacts attendus

pendant les phases de construction et d’exploitation seront ramenés à des niveaux inférieurs à ceux

antérieurs à l’atténuation.

3.8. Impact socio-économique

Le projet proposé comporte des effets socio-économiques négatifs et positifs. Bien qu’il existe des effets

négatifs qui devraient être atténués dans la mesure du possible, les retombées économiques positives du

projet dépassent de loin les effets négatifs qui en résultent.

Les effets négatifs potentiels du projet sont : l’afflux de personnes en quête d’emploi ; la concurrence pour

l’emploi entraînant des conflits sociaux potentiels ; les attentes irréalistes en matière de prestations ; la

propagation de maladies infectieuses comme le VIH/sida ; l’augmentation des troubles sociaux comme la

criminalité, la consommation de drogues, la prostitution qui sont déjà répandues dans la région ; la pression

accrue sur l’infrastructure sociale. Le site du projet n’est pas situé à proximité d’éléments paysagers qui

favorisent le tourisme dans la région (tels que le parc national d’Augrabies Falls), de sorte que le tourisme

ne devrait pas subir de perturbations importantes.

3.9. Qualité de l’air

Au cours de la phase d’évaluation de la construction, les principaux impacts devraient découler de la

construction des routes d’accès et de la zone d’implantation de la centrale. Les émissions de poussières

varieront d’un jour à l’autre en fonction de chaque phase de construction, du niveau d’activité et des

conditions météorologiques qui prévaudront en Afrique du Sud. En outre, étant donné que la centrale sera

mise en service dans un délai relativement court, on ne s’attend pas à ce que la qualité de l’air soit

compromise à long terme. Pendant la phase de démarrage (50 à 70 jours), le gaz naturel et le carburant

diesel seront utilisés pour chauffer et faire fondre le sel et le faire passer ensuite dans le système jusqu’à ce

que les conditions optimales de températures et de pressions soient réunies pour le fonctionnement de la

centrale. Pendant cette période, les émissions entraîneront une augmentation de la charge polluante de

l’atmosphère. Une fois le démarrage achevé, aucun combustible ne sera nécessaire pour assurer le

fonctionnement continu de la centrale. Par conséquent, les émissions identifiées ci-dessus cesseront d’être

produites et la centrale devrait continuer de tourner à l’énergie solaire.

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3.10. Émissions de GES

La consommation d’énergie, notamment induite par l’utilisation de véhicules et de deux groupes

électrogènes diesel de 2 MVA pour la production d’électricité pendant la phase de construction, sera

contrôlée et fera l’objet d’un rapport axé sur les émissions de carbone. Le projet devrait entraîner une

réduction des émissions de carbone produites par le charbon ou d’autres sources non renouvelables

d’environ 450 millions de tonnes par an.

3.11. Impact sonore

Les principales sources de bruit au niveau de la centrale seront le générateur de vapeur, les turbines, les

ventilateurs de refroidissement et les pompes. L’impact sonore le plus puissant proviendra du bruit émis

par les ventilateurs de refroidissement, qui sera entendu même dans les zones situées à l’extérieur de la

centrale. Il est ressorti de l’évaluation que les activités menées en plein jour pourraient avoir un impact

sonore très important sur les sites sensibles au bruit situés à moins de 2 150 mètres de la centrale. L’EIES a révélé qu’un seul site est concerné, notamment celui de la résidence située à Humansrus Farm au nord du

site d’aménagement la centrale (45 dBA au maximum). Le volume total de trafic généré par la centrale sera

très faible par rapport au volume total de trafic observé sur les principales routes adjacentes. Selon les

estimations, la centrale pourrait générer 60 déplacements de véhicules (dans les deux sens) par jour. Ces

volumes sont trop modestes pour que l’impact sonore soit important.

4. Mesures de renforcement/d’atténuation et initiatives complémentaires

4.1. Impact sur le patrimoine et les ressources archéologiques

Site archéologique : La terre doit être recueillie et des fouilles exploratoires doivent être menées sur le site

en vue d’en déterminer l’étendue. La cartographie de la répartition lithique et une analyse de l’assemblage

lithique seront également réalisés.

Cimetières : Il est recommandé que le plan de développement intègre les cimetières et que ceux-ci soient

protégés par une clôture de 10 mètres. Il est également recommandé qu’au cas où les cimetières ne peuvent

pas être intégrés dans le plan de développement, les tombes soient déplacées après une procédure complète

de déplacement des tombes comprenant une consultation sociale exhaustive.

Pendant la construction, des enterrements de nouveau-nés sont possibles et il convient de les surveiller.

Toutefois, il serait préférable d’effectuer des fouilles exploratoires sur chacun de ces sites pour vérifier s’il

y existe des corps de nouveau-nés. En plus de ces recommandations, les directives générales sur la gestion

du patrimoine figurant dans l’évaluation de l’impact patrimonial ont été incorporées dans le PGE du projet.

4.2. Impact paysager visuel et esthétique

Les mesures proposées pour l’atténuation de l’impact sur les zones d’observation à partir des zones

d’observation R356 et Humansrus Farm pendant les phases de construction et d’exploitation du projet

proposé se résument comme suit :

Aménagement du site : La quantité de végétation et de terre arable existantes à retirer doit être maintenue

au minimum. Cependant, il faut veiller, dans la mesure du possible, à ce que toute la végétation actuelle

soit conservée et incorporée lors de la réhabilitation du site. Un bon « entretien » (maintenir le site soigné

et propre) est nécessaire pendant toutes les phases du projet.

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Terrassements : Des techniques d’élimination de la poussière doivent exister à tout moment, en particulier

pendant la phase de construction. Seuls l’empreinte et un « périmètre réduit de protection des

constructions » doivent être exposés autour des activités proposées. Dans toutes les autres zones, la

végétation existante doit être maintenue et l’accès interdit pendant la phase de construction. La topographie

finale devra être nivelée de sorte à fusionner et se fondre avec la topographie, favorisant ainsi une utilisation

et une valeur optimales de la zone. La terrasse d’héliostats doit être créée au niveau le plus bas possible

pour tirer profit de la topographie environnante qui peut agir comme un écran d’effet visuel (en particulier

pour l’observation à partir du sud et de l’ouest du site).

Réhabilitation : Une approche écologique pour les mesures de réhabilitation, en lieu et place d’une

approche horticole de la réhabilitation, doit être adoptée chaque fois que possible. Par exemple, les plantes

autochtones, de préférence endémiques, améliorent la biodiversité et s’intègrent bien à la végétation

existante. Cette approche écologique est beaucoup moins onéreuse à long terme que les méthodes

conventionnelles d’aménagement paysager, et est plus durable à long terme. Un architecte paysagiste agréé

(SACLAP) doit être consulté à ce sujet.

Voies d’accès : Durant les phases de construction et d’exploitation, les voies d’accès nécessiteront un

programme efficace de gestion de l’élimination de la poussière, tel que l’humidification régulière et/ou

l’utilisation de produits chimiques non polluants qui garderont les chaussées humides.

Éclairage : La pollution par la lumière doit être sérieusement et soigneusement prise en compte et réduite

au minimum partout où cela est possible, étant donné que durant la nuit, la lumière se répand sur de grandes

distances. L’éclairage de sécurité et inondations ne doit être utilisé qu’en cas d’extrême nécessité et dirigé

comme il faut, c’est-à-dire, loin des résidences et communautés environnantes. Lorsque cela est possible,

les lumières doivent être dirigées vers le sol, de sorte à éviter d’illuminer le ciel. L’impact négatif de

l’éclairage de nuit, de l’éblouissement et de l’effet projecteur peut être atténué grâce aux méthodes

suivantes : installer des dispositifs d’éclairage dispensant une lumière dirigée avec précision pour réduire

la « propagation » de la lumière au-delà des environs du site du projet de centrale solaire à concentration ;

éviter l’éclairage haute sécurité des lampadaires dans la périphérie du site et n’utiliser que des lumières

déclenchées par les mouvements d’intrusion sur le site ; utiliser l’éclairage de sécurité dans la périphérie

du site qui se déclenche par les mouvements et n’est pas constamment allumé.

Intrusion visuelle : La tour doit être en béton et aucune publicité ne doit y être autorisée.

Tampon visuel : Il est proposé qu’un tampon visuel physique soit construit le long de l’extrémité nord des

limites du projet, entre l’emprise de la route et le terrain d’héliostats. Le tampon formera un écran efficace

pour les observations de premier plan du site et empêchera la vue sur le champ d’héliostats, à partir de ce

point d’observation situé à un niveau inférieur

4.3. Impact sur les espèces et les habitats avifaunes

4.3.1. Construction

La perte d’habitat et les désagréments causés par les activités de construction peuvent être modérément

atténués en veillant à ce que le Plan de gestion environnementale de la construction comprenne des

directives sur la meilleure façon de minimiser cet impact. En raison de la note modérée attribuée à

l’importance de ces impacts avant atténuation, l’importance de l’impact ne devrait pas être réduite à cause

de l’atténuation proposée.

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4.3.2. Exploitation

Les mesures d’atténuation suivantes sont proposées pour les impacts évalués associés à l’exploitation de la

centrale et de l’infrastructure :

L’importance des collisions d’oiseaux avec des héliostats devrait être modérée. L’atténuation de cet

impact parait peu probable, mais cela sera confirmé lorsque la centrale sera opérationnelle et qu’une certaine

expérience aura été acquise.

L’importance de l’électrocution des oiseaux dans des endroits précis sera modérée. L’atténuation de

cet impact parait peu probable, mais cela devra être confirmé lorsque la centrale sera opérationnelle et

qu’une certaine expérience aura été acquise.

L’importance des collisions d’oiseaux avec des lignes électriques aériennes devrait être modérée.

Celle-ci sera atténuée en marquant les parties concernées des lignes avec des dispositifs de marquage

appropriés.

L’importance de l’électrocution des oiseaux devrait être modérée. Toutes les lignes électriques

modérées installées sur le site, et ayant une puissance inférieure ou égale à 132 kV, doivent utiliser une

structure monopôle adaptée aux oiseaux, dotée d’un perchoir, conformément aux directives standard

d’Eskom.

4.4. Impacts sur la faune et la flore (Biodiversité)

Comme décrit dans le PGES, une opération de recherche et de secours sera menée dans toutes les zones

affectées, afin de retirer les animaux des termitières avant le début des activités de construction (défrichage

et nivelage du sol). Les reptiles et petits mammifères qui utilisent ces micro-habitats seront capturés et

libérés par des spécialistes qualifiés dans des zones environnantes appropriées.

Au nombre des autres mesures d’atténuation figurent : l’exclusion du projet d’aménagement de toutes les

zones de la ligne de drainage et des habitats des plaines inondables ; l’exclusion du projet d’aménagement

du type d’habitat arboré clos, si cela est techniquement possible ; la démarcation d’une zone tampon de

30 m pour protéger les zones sensibles contre les impacts périphériques, les types d’habitat liés aux zones

humides en particulier ; de même, toutes les zones ayant une sensibilité écologique élevée seront protégées

des impacts potentiels. Tous les arbres individuels/peuplements d’arbres protégés seront clairement et

visiblement marqués avant le début des procédures de construction ou d’entretien. Tout retrait d’arbre se

fera conformément aux exigences de la Loi nationale sur les forêts pour atténuer l’impact de leur retrait.

La société concevra un Plan de suivi et un Programme d’évaluation solides, appropriés et à long terme, qui

feront partie du Système intégré de gestion environnementale et sociale (SGES). En outre, une clôture qui

se prolonge dans le sol sera érigée autour des bassins d’évaporation, de l’usine de traitement des eaux usées,

des décharges à ordures et des sites d’hébergement des travailleurs, pour empêcher les mouvements

d’espèces fouisseuses nocturnes dans ces zones où elles pourraient être blessées, se noyer ou ingérer des

substances dangereuses. Les clôtures seront conçues de sorte à créer des corridors naturels ou à permettre

d’assurer la connectivité entre les habitats riverains et les crêtes du site, ou des liens entre les

métapopulations existantes.

Sur les conseils de l’ECO, l’entrepreneur choisira une zone située à une distance raisonnable de tout

environnement sensible pour ériger le camp de construction, et l’usage de branches d’arbres et arbustes

pour faire du feu sera formellement interdit.

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Réhabilitation des zones perturbées : une approche écologique sera adoptée chaque fois que possible pour

les mesures de réhabilitation. À titre d’exemple, les communautés autochtones, de préférence endémiques,

renforcent la biodiversité et se mélangent bien à la végétation existante. Cette approche écologique coûte

beaucoup moins cher en termes d’entretien que les méthodes d’aménagement paysager et est plus durable

à long terme. Un architecte paysagiste certifié sera recruté pour la réhabilitation.

4.5. Impact des déchets

Les critères de conception envisagés pour l’élaboration et le positionnement du bassin d’évaporation de la

centrale solaire thermodynamique permettent l’atténuation effective des impacts liés aux activités de

génération de déchets et les bassins seront bordés d’un triple revêtement et d’un double système de drainage,

conformément aux exigences de la Direction des ressources en eau (DWA). Un coefficient de sécurité de

15 % a été utilisé pour les dimensions des bassins d’évaporation, avec un taux de précipitations annuel pour

la zone estimé à 400 mm/an. Les bassins d’évaporation se situeront en dehors des lignes d’inondation de

1 :50 des zones non pérennes du site. Comme annoncé, la centrale ne produira aucun déchet et les eaux

usées et les effluents liquides seront contenus dans des bassins d’évaporation bordés. Il n’y aura aucun

déversement dans les cours d’eau.

4.6. Impact de l’hydrologie de surface

Parmi les mesures d’atténuation visant à assurer l’utilisation efficiente de l’eau figurent des méthodes

alternatives pour réduire la consommation d’eau. Ces méthodes ont déjà été envisagées pour les processus

de refroidissement adoptés pour l’exploitation de la centrale. Pendant la construction, la circulation des

véhicules sur le site de construction doit être limitée à des routes bien définies ou des zones délimitées aussi

éloignées que possible. Des procédures de drainage de routes doivent être mises en place et maintenues

pour acheminer toute eau de surface hors des routes et vers des zones non perturbées. Le détournement

permanent ou temporaire des cours d’eau n’est pas envisagé en l’état actuel de la centrale. L’eau nécessaire

à la construction et au fonctionnement du projet proposé proviendra de Sedibeng Water par le biais du

système d’approvisionnement en eau de Vaal-Gamagara. Toutes les demandes relatives à

l’approvisionnement en eau ont été adressées au ministère de l’Eau et de l’Assainissement, conformément

aux exigences de l’EE.

4.7. Impact sur les zones humides

Des mesures d’atténuation visant à sauvegarder l’impact sur les zones humides doivent être mises en œuvre.

Elles comprennent, sans s’y limiter, les mesures suivantes : d’importantes activités de défrichage de la

végétation et de terrassement doivent être réalisées pendant la saison sèche sur une surface aussi étendue

que possible ; les infrastructures d’eaux pluviales doivent comprendre des pièges à sédiments ; les zones de

stockage du diésel, du pétrole et d’autres substances polluantes doivent être régies par des mesures de

confinement limitant tout déversement à la zone directe de déversement ; le barrage d’évaporation doit être

bordé d’un revêtement en plastique approprié (ou de plusieurs couches de revêtement) pour empêcher toute

infiltration ou fuite d’eau hors du barrage. La capacité du barrage doit être suffisante pour empêcher le

débordement du barrage, y compris les orages annuels de 1 : 10. Le barrage doit être régulièrement inspecté

et nettoyé pour vérifier que la capacité n’a pas baissé en raison de la sédimentation. Tous les sédiments/la

saumure retirés du barrage après le nettoyage doivent être déposés dans une décharge autorisée à recevoir

des déchets dangereux. Aucun déversement d’eau traitée ou non traitée ne peut avoir lieu sur le site sans

autorisation préalable du ministère des Ressources en eau.

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4.8. Impact socioéconomique

Le projet créera des opportunités d’emploi pour la population locale ; cet aspect sera entièrement géré par

l’équipe des ressources humaines du promoteur, en consultation avec les autorités locales, pour veiller à la

transparence et à l’impartialité du processus de recrutement.

Il convient d’accorder une attention particulière à la fourniture de logement aux travailleurs. Pour

l’hébergement, on utilisera aussi bien un camp pour les travailleurs que des structures existantes dans les

communautés environnantes. Les informations relatives au projet et aux exigences éventuelles en matière

d’eau et d’électricité devront également être mises à la disposition de la municipalité locale et d’autres

autorités pour permettre une planification suffisante et la prestation de services dans les délais requis.

Un Plan d’engagement des parties prenantes (PEPP) sera élaboré pour veiller à ce que la communication

avec les communautés affectées et les parties intéressées soit planifiée avec des objectifs clairs et des

résultats attendus.

Un programme de sensibilisation et de prévention du VIH/SIDA, qui cadre bien avec les directives

nationales et/ou la « Note sur les bonnes pratiques de la SFI : le VIH/SIDA sur le lieu de travail », sera

élaboré et mis en œuvre pour tous les entrepreneurs, les sous-traitants et le personnel chargés de la

construction. Il sera également inclus dans le processus de prise de fonction et dans le Manuel des ressources

humaines.

Des mécanismes de plaintes pour les communautés et pour tous les employés et entrepreneurs ont été

élaborés et seront mis en œuvre tout au long du cycle de projet.

4.9. Qualité de l’air

Pendant la phase de construction, les mesures suivantes devront être appliquées : l’eau peut être associée à

un agent tensioactif qui servira d’agent humidifiant. La poussière et la boue doivent être contrôlées aux

points de sortie et d’entrée des véhicules pour empêcher la dispersion de la poussière et de la boue hors des

frontières du site. Tous les stocks seront conservés pendant une période limitée et devront être protégés par

des clôtures brise-vents de la même taille que les stocks. Pendant la phase d’exploitation, les mesures

d’atténuation suivantes devront être prises : les niveaux de végétation inférieurs aux héliostats sont

maintenus afin qu’aucune surface exposée ne soit en contact avec la poussière libérée à l’intérieur du site

et dans les environs. De plus grands arbres doivent également être plantés autour du site pour servir de

coupe-vent et réduire la vitesse du vent dans la zone de la centrale.

4.10. Impact sonore

Au nombre des mesures d’atténuation à prendre en compte pendant la phase de construction figurent :

l’utilisation de machines de construction à faible émission de bruit, la limitation du recours aux avertisseurs

arrières sur les véhicules du site dans certaines zones et à certaines heures, la circulation des camions devra

être déviée des zones sensibles au bruit, etc. Pendant l’exploitation, la conception de toutes les centrales

majeures doit intégrer tous les aspects acoustiques requis afin que le niveau général de bruit produit par la

nouvelle installation n’excède pas un niveau équivalent continu jour/nuit (LRdn) maximum, à savoir un

niveau sonore de 70dBA (seulement à l’intérieur du plan de projection de la propriété, à savoir les frontières

de la propriété de la centrale), tel que spécifié pour les districts industriels dans SANS 10103. Après la mise

en œuvre des mesures d’atténuation proposées, l’impact sonore de la centrale ne sera pas important.

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5. Programme de suivi environnemental et social

5.1. Suivi et établissement de rapports

La société du projet élaborera et mettra en œuvre un Plan de suivi et de mesure devant inclure, sans s’y

limiter :

Des pratiques de gestion des déchets : Ce plan de gestion présentera le plan de suivi proposé pour tous

les flux de déchets générés pendant les opérations. Les données suivantes seront conservées :

- Le tonnage généré ;

- Le tonnage rejeté ;

- Le tonnage traité ou récupéré ;

- La lettre de transport du site de décharge agréé ; et

- La lettre de transport d’un gestionnaire de déchets dangereux/d’une facilité de traitement

ou d’élimination des déchets.

Gestion de l’eau

Eau de surface: le suivi de l’eau de surface sera réalisé conformément aux spécifications déterminées et

convenues par l’AC et l’ECO.

Nappe phréatique : le programme de suivi de la qualité de l’eau pour le WWTW et les bassins

d’évaporation devront comprendre les éléments suivants : le calendrier de suivi de l’eau déversée ; les

paramètres à suivre ; et les exigences en matière de qualité de l’eau réceptrice approuvées par DWS. Toutes

les données de suivi hydrogéologique seront évaluées deux fois par an par un hydrogéologue qualifié et le

rapport généré sera soumis dans le cadre de l’audit WWTW annuel.

Gestion de la faune et de la flore : La société du projet mettra en œuvre un programme de suivi

environnemental ayant pour but de veiller au succès à long terme de la réhabilitation et de la prévention de

la dégradation de l’environnement. Le suivi environnemental doit être réalisé au moins deux fois par an

(été, hiver) par un écologiste dument qualifié.

Suivi de l’avifaune : l’objectif du présent Protocole de suivi sera de déterminer le déplacement et de

documenter tout changement dans le comportement de l’avifaune autour du site du projet, mais il

comprendra également un programme méthodique de recherche de carcasses pour détecter les carcasses

entre les héliostats et dans le voisinage de la tour du projet.

Le suivi post-construction consistera en : a) une classification de l’habitat, b) une évaluation du nombre

d’oiseaux et de mouvements (reproduction du recueil de données de base), et c) une quantification du taux

de mortalité des oiseaux. La durée et le domaine couvert par le suivi post-construction seront définis par

les résultats du suivi de l’année précédente et seront revus chaque année.

Le suivi post-construction de l’abondance et des mouvements des oiseaux et les enquêtes sur la mortalité

s’effectueront sur une période de deux ans, mais il pourrait être nécessaire d’en étendre certaines parties,

en fonction des risques liés au site en question et aux espèces impliquées.

5.2. Audits internes

Un audit interne sera réalisé chaque année par la société du projet. Des rapports d’audit doivent être

compilés par l’auditeur concerné et les constatations de ces audits doivent être mises à la disposition de

l’auditeur interne et des autorités, le cas échéant. Les cas de non-respect soulevés pendant les audits doivent

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être traités et résolus pour assurer la conformité. Tous les dossiers et rapports d’audit du projet pendant les

opérations doivent respecter les conditions fixées dans l’EE, MWL, WUL et tous les autres agréments

d’ordre environnemental pertinents présentés dans la documentation du site du projet.

5.3. Audits externes

La société du projet nommera un auditeur externe indépendant pour auditer le site chaque année et cet

auditeur doit présenter un rapport d’audit documentant les constatations de l’audit. Les constatations

soulevées dans les audits doivent être traitées et un audit des mesures correctives doit être prévu dans les

audits trimestriels de conformité. Le rapport d’audit externe doit être soumis au CA par le détenteur de la

licence chaque année, et dans les 30 jours suivant la date de finalisation de l’audit par l’auditeur externe.

6. Consultations

Le processus de participation du public pour le projet a été mené conformément au chapitre 6 du règlement

de l’EIE. Les conclusions du processus de participation du public sont présentées dans le rapport sur les

problèmes et les interventions (IRR) de la documentation de l’EES du projet.

Pendant la phase du REIE, les commentaires et problèmes soulevés par les parties prenantes clés, identifiés

pendant la Phase précédente de délimitation du champ d’investigation, ont été abordés dans le REIE. Les

parties prenantes ont été tenues informées du processus et ont été invitées à contribuer au projet du REIE.

Au nombre de ces parties prenantes figurent :

• Les représentants de l’administration nationale et provinciale ;

• La direction de l’environnement (DEA) ;

• La direction des ressources en eau (DWA) ;

• La direction de l’agriculture, des forêts et de la pêche(DAFF) ;

• L’Agence sud-africaine chargée de la gestion des ressources patrimoniales (SAHRA) ; et

• Les autorités provinciales pertinentes du Cap Nord (Ex. : environnement et conservation,

agriculture).

• Les municipalités locales et de district pertinentes ;

• La municipalité du district de Siyanda ;

• La municipalité locale de Tsantsabane ;

• La municipalité locale de Kgatelopele ;

• Les organismes parapublics – Eskom, l’Autorité de l’aviation civile ;

• Les propriétaires des terrains concernés et environnants ;

• Les Organisations non gouvernementales relatives à l’environnement (Ex. : Wildlife

Society of South Africa, BirdLifeSA) ;

• Les organisations communautaires ; et

• Autres (Sedibeng Water, trafic aérien et systèmes de navigation, mine de Lime Acres).

Toutes les informations relatives aux parties intéressées et affectées, ainsi que les dates et les détails des

consultations et un compte-rendu de tous les problèmes soulevés sont enregistrés dans une base de données

exhaustive sur le projet. Cette base de données sera continuellement mise à jour tout au long du projet, et

servira au processus de communication/consultation avec le public.

Le projet de rapport d’évaluation de l’impact environnemental a été proposé à l’examen du public dans les

zones suivantes, proches de la zone d’étude, identifiées comme étant directement accessibles aux parties

intéressées et affectées :

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• Les bureaux municipaux locaux de Tsantsabane ;

• La bibliothèque publique de Postmasburg - Bo Street, Postmasburg;

• Les bureaux municipaux locaux de Kgatolopele ;

• La bibliothèque locale de Daniëlskuil – 222 Barker Street, Daniëlskuil ;

• La bibliothèque publique mobile de Groenwater.

En somme, aucune préoccupation relative au projet ou à l’environnement n’a été soulevée par les parties

intéressées et touchées, et aucune objection n’a été reçue à cet égard. En outre, le projet a été très bien

accueilli par toutes les autorités pertinentes et aucune objection ou opposition n’a été enregistrée.

Le projet a renégocié avec les personnes intéressées et affectées depuis mai 2018 et poursuivra les

consultations tout au long du cycle de projet. Les consultations seront orientées par le Plan d’engagement

des parties prenantes du projet (SEP).

7. Responsabilités et dispositions institutionnelles

7.1. Société du projet et responsable de projet (PM)

La société du projet nommera un responsable de projet qui sera chargé de la gestion globale du projet,

supervisant toutes les tâches proposées pendant la construction, l’exploitation et l’entretien. La société du

projet informera l’autorité compétente (AC) de la nomination de l’Agent de contrôle de l’environnement

(ECO) et de la date proposée pour le début des activités de construction. Cette tâche sera réalisée par le

Responsable de projet. Les tâches dévolues au RP seront notamment de veiller à ce que : les entrepreneurs

aient connaissance des conditions de l’EE et du Programme de gestion de l’environnement (EMPr) ; les

entrepreneurs éventuels appliquent convenablement les dispositions du Programme de gestion de

l’environnement ; un ECO indépendant, approprié et qualifié pour suivre objectivement la mise en œuvre

des lois et exigences pertinentes en matière d’environnement du Programme de gestion de l’environnement

pour le projet soit nommé ; l’ECO et le Représentant de l’entrepreneur en matière d’environnement (CER)

obtiennent le soutien nécessaire et le mandat pour mener à bien leur mission ; l’ECO soit intégré à part

entière dans l’équipe du projet et ait accès au site du projet ; une communication proactive soit établie et

maintenue avec l’entrepreneur et l’ECO ; des visites de site périodiques et des inspections soient entreprises

pour veiller à ce que les exigences en matière d’environnement soient mises en œuvre ; etc.

7.2. Responsable de l’environnement (RE)

Outre l’ECO, la Société du projet nommera son propre responsable de l’environnement (RE). Le RE sera

le principal responsable de la supervision du suivi et de la mise en œuvre des dispositions du Programme

de gestion de l’environnement et de toutes les conditions contenues dans la documentation du site. Le RE

rendra directement compte au RP et supervisera le processus d’autorisation pendant les phases de

construction et d’exploitation et d’entretien, veillant en fin de compte à ce que les entrepreneurs respectifs

obtiennent les autorisations/permis/licences requis tout au long des phases de construction et d’exploitation

du projet. Ces actions seront guidées par les clauses des contrats d’ingénierie, de passation des marchés et

de construction (EPC) et des contrats d’exploitation et d’entretien. Il sera chargé de veiller au respect strict

des conditions fixées par les permis, du Programme de gestion de l’environnement et l’EE.

7.3. Agent de contrôle de l’environnement (ECO)

Selon l’EE, la société du projet nommera un Agent de contrôle environnemental (ECO) indépendant doté

d’une expérience pertinente et de l’expérience ou l’expertise appropriée pour la phase de construction de

l’aménagement, avant le début de la phase de construction. L’ECO sera chargé de veiller à ce que les

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conditions présentées dans l’EE, tous les autres agréments d’ordre environnemental et la documentation du

site, soient mis en œuvre pour s’assurer du respect des dispositions de ce Programme de gestion de

l’environnement. L’ECO agira de façon indépendante pour suivre objectivement la mise en œuvre des

conditions et clauses contenues dans la documentation du site.

L’ECO est chargé de suivre le niveau de conformité avec la législation environnementale et les conditions

fixées dans la documentation du site. Un calendrier journalier sera tenu (des inspections des conditions et

de la conformité auront lieu régulièrement).

L’ECO tiendra un dossier de toutes les activités sur le site, des problèmes identifiés et des transgressions.

Il/elle sera chargé de maintenir un registre détaillé des incidents et des plaintes enregistrés sur le site, de

même qu’une déclaration de méthode sur la façon dont ces éléments seront abordés et/ou citer les mesures

d’atténuation qui permettront de remédier à ce problème.

L’ECO tiendra et conservera un journal sur le site et sera chargé de veiller à ce que toute la documentation

du site soit à jour et pertinente. L’ECO conservera toute la documentation du site et sera chargé de la

soumission de tous les rapports de suivi à l’AC concernée. L’ECO sera chargé de conserver des copies de

tous les rapports soumis au Département et de toutes les communications pertinentes, de la programmation

des activités et du suivi de ces activités.

L’ECO a le pouvoir d’arrêter les travaux s’il/elle pense que l’opération représente une sérieuse menace à

l’environnement ou si un accident s’est produit suite à une négligence ou par mégarde. Tous les cas de non-

respect enregistrés en ce qui concerne les conditions et clauses de la documentation du site constituent une

violation du contrat permettant à l’ECO de suspendre tout ou partie des travaux, selon le cas.

L’ECO sera le lien officiel entre l’AC et la société du projet, et doit traiter toutes les informations sensibles

provenant des donneurs d’alerte et des incidents et les rapporter aux autorités de régulation.

7.4. Chargé du contrôle de la gestion des déchets (WMCO)

La société du projet désignera un Chargé du contrôle de la gestion des déchets (WMCO) qui assurera le

suivi et veillera au respect et à la mise en œuvre correcte de toutes les conditions et dispositions stipulées

dans la condition 7 de l’EE et dans le Programme de gestion de l’environnement relatives aux activités de

gestion des déchets associées au projet et aux infrastructures qui l’accompagnent.

Le WMCO rapportera tous les cas de non-respect des conditions contenues dans la documentation du site

et des exigences de l’agrément d’ordre environnemental ou dispositions du NEM : WA au DEA par tout

moyen raisonnable et à l’ECO.

Le WMCO sera chargé de la mise en œuvre des déclarations de méthode qui identifient et mettent en œuvre

des mesures relatives à la réduction des déchets, y compris la réduction, la récupération, la réutilisation et

le recyclage des déchets. Le WMCO prendra toutes les mesures nécessaires pour s’assurer du respect par

la société du projet des conditions de la licence et des exigences et dispositions du NEM : WA.

7.5. Ingénieur du site (IS)

L’IS est un ingénieur professionnel agréé nommé par la société du projet, en qualité de représentant du site.

L’IS a le pouvoir de donner des instructions et supervise les opérations de l’entrepreneur IAC. L’IS a pour

mandat, en cas d’urgence, d’annuler les instructions de l’entrepreneur à la demande du RE/de l’ECO. Il est

chargé de la supervision des travaux du site, de donner des instructions relatives au site et des ordres de

modification aux entrepreneurs, à la demande du CER ou de l’ECO. L’IS peut servir de lien avec

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l’entrepreneur et l’ECO au nom du responsable de projet. L’implication de l’IS prendra fin à la fin de la

période de réhabilitation, après la construction du projet.

7.6. Représentant environnemental de l’entrepreneur (CER)

Le CER est employé par l’entrepreneur IAC afin que ce dernier respecte les normes environnementales, les

spécifications et les conditions et clauses contenues dans la documentation du site. Le CER est disponible

sur le site à tout moment et jouit de l’expérience et/ou des connaissances nécessaires pour traiter les

questions environnementales. De plus, le CER est chargé de communiquer le contenu de la documentation

du site à l’ensemble du personnel travaillant pour et/au nom de l’entrepreneur.

Le CER nommé devra posséder de solides connaissances en matière de concepts de gestion intégrée de

l’environnement et des déchets, posséder de solides antécédents en matière de législation sur

l’environnement et de gestion des déchets et avoir les qualifications/l’expérience requises. Le CER doit

veiller à ce que tout le personnel travaillant pour et/ou au nom de l’entrepreneur IAC et l’entrepreneur

chargé de l’exploitation et l’entretien comprenne le concept de gestion intégrée de l’environnement et des

déchets et les différents problèmes spécifiques au site sur lequel ils travaillent. Le CER a le pouvoir

d’émettre des attestations de non-conformité, de danger et de risque et d’imposer des pénalités, le cas

échéant. Le CER sera sur le site pendant les phases de construction et d’exploitation. Il sera responsable de

la vie du projet pour les tâches suivantes : comprendre le Programme de gestion de l’environnement et

toutes ses spécificités et implications ; veiller à ce que tous les aspects et spécificités du Programme de

gestion de l’environnement et des déclarations de méthode approuvées soient mises en œuvre par les

entrepreneurs et leurs représentants ; examiner et commenter les évaluations et rapports de conformité

environnementales ; enregistrer et informer le RP et l’ECO des incidents ou problèmes lors de la mise en

œuvre du Programme de gestion de l’environnement et recommander des voies et moyens pour les

résoudre ; faire rapport sur tous les accidents et incidents et les enregistrer en l’absence de l’ECO ;

enregistrer toutes les plaintes reçues du public et en informer immédiatement le D/P et l’ECO ; compiler

des dossiers appropriés sur l’état de conformité/les rapports de retour, les rapports d’incidents et les plaintes,

et veiller à ce que ces documents soient disponibles pour l’audit du RP, des autorités ou de l’ECO, à leur

demande ; communiquer le contenu des rapports de l’ECO et tout avis reçu de l’ECO (oralement/par écrit)

à l’entrepreneur et aux employés des sous-traitants ; désigner les domaines d’activités et veiller à ce que

ceux-ci soient gérés (y compris les environnements sensibles), conformément au plan d’aménagement du

site de construction.

8. Coût estimatif

9. Calendrier de mise en œuvre et établissement de rapports

9.1. Mise en œuvre

La période de construction est de 30 mois après la clôture financière. La durée minimum de conception de

la centrale est de 30 ans. L’échéance de la PPA est de 20 ans, y compris une période de construction de

deux ans. Un calendrier de mise en œuvre du PGES a été élaboré (voir l’Annexe 1), qui prend en compte

toutes les activités liées aux mesures d’atténuation proposées, au programme de suivi, aux consultations,

aux initiatives complémentaires et aux dispositions institutionnelles, en collaboration avec le plan global

de mise en œuvre du projet.

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9.2. Établissement de rapports

La société du projet conservera des copies de tous les dossiers relatifs au suivi et à l’audit sur le site et les

tiendra prêts à tout moment pour inspection par les autorités pertinentes. Tous les documents, c’est-à-dire

les rapports d’audit/de suivi/de conformité et les avis devant être soumis à la Direction des affaires

environnementales (DEA) en ce qui concerne l’EE seront soumis au Directeur : suivi de la conformité à la

DEA conformément au calendrier convenu avec l’AC. L’ECO sera chargé de la présentation d’un rapport

mensuel sur toutes les questions environnementales sur le site et les autorisations pertinentes mentionnées

dans la documentation du site.

La société de projet doit, dans un délai de 14 jours, informer la DEA et la DWS de tout incident survenu ou

détecté, conformément à la condition 17.4 de l’EE, et émettre un Plan d’action correctif accompagné de

l’avis, conformément aux conditions fixées dans l’EE. Un dossier de tous les incidents doit être conservé

pendant les phases de construction et d’exploitation du projet et doit être disponible pour les audits internes

et externes.

La société du projet doit soumettre un rapport d’audit environnemental à la DEA dans un délai de 30 jours

après l’achèvement de la phase de construction et dans un délai de 30 jours après l’achèvement des activités

de réhabilitation. Le rapport d’audit environnemental doit prendre en compte toutes les composantes citées

dans l’EE et le MWL.

La responsabilité en ce qui concerne le non-respect du PGES et de l’EE repose sur l’entrepreneur IAC. Un

calendrier sera élaboré pour les pénalités avant la construction par le CER en collaboration avec la société

du projet et sera mis en œuvre en cas de non-respect par tout entrepreneur travaillant sur le site du projet.

Ainsi, la société du projet est équipée pour gérer les risques liés au non-respect des dispositions par ces

entrepreneurs.

Conformément à l’ISS, des rapports de suivi trimestriels seront soumis à l’examen et à l’approbation de la

BAD. Les spécialistes des sauvegardes environnementales et sociales de la BAD effectueront également

des visites de suivi pour veiller au respect du PGES du projet et apporter un appui supplémentaire sur des

questions de gestion du risque environnemental et social.

10. Conclusion

Les mesures d’atténuation identifiées dans le présent PGE seront strictement appliquées par toutes les

parties travaillant pour et au nom de la société du projet. Les directives relatives au suivi environnemental

tout au long des phases de construction et d’exploitation du projet seront appliquées afin de réduire les

impacts environnementaux associés au projet.

Le PGE apportera la contribution appropriée sur le plan environnemental pendant les activités de

construction, ainsi que pendant les activités opérationnelles à venir associées au projet. Les mesures de

gestion définies dans le PGE viseront à promouvoir des conséquences environnementales positives et à

réduire les impacts négatifs du projet sur l’environnement.

Le présent PGE est un document dynamique qui sera mis à jour et révisé en fonction des besoins. Les

amendements apportés au présent document doivent être soumis au Département pour approbation avant

mise en œuvre et une demande d’amendement, conformément aux règles pertinentes de L’EIE soumises,

le cas échéant. Ce PGE sera inclus dans tous les contrats liés au projet. Son contenu est pertinent et a un

caractère contraignant pour les activités liées à la phase pré-construction, construction, exploitation et

entretien du projet.

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Un Plan d’action environnementale et sociale (PAES) comprenant des mesures E&S particulières à prendre

en compte afin de se conformer totalement au SSI de la BAD a été élaboré. Le PAES sera compris dans

l’accord de prêt du projet, l’Accord sur les modalités communes (CTA)

11. Références et contacts

11.1. Références

• Acwa Power Solarreserve Centrale solaire thermodynamique Redstone, Sur la partie

restante de l’exploitation agricole N°469, district de Hay, près de Postmasburg dans la

province du Cap Nord. Programme de gestion environnementale (EMPr),

9 décembre 2015, Révision 2.

• Rapport final d’évaluation de l’impact environnemental. Proposition de construction d’une

centrale solaire thermodynamique Humansrus, Postmasburg, Province du Cap Nord.

Janvier 2012.

• Résumé de l’évaluation environnementale et sociale de la SFI, 25 août 2015. URL:

https://disclosures.ifc.org/#/projectDetail/ESRS/34050

• Proposition de construction de deux (2) lignes électriques de 132 kV et des infrastructures

associées pour le Projet de centrale solaire thermodynamique Redstone, près de Lime

Acres, Province du Cap Nord. Projet de programme de gestion environnementale (EMPr),

14 octobre 2014.

11.2. Contacts

• Jing LI, Chargé d’investissement principal, courriel : [email protected]

• Erika AUER, Spécialiste du développement social, courriel : [email protected]

• Yusef HATIRA, Spécialiste de l’environnement, courriel : [email protected]