PROJET SOCIAL - centresocial- · PDF file3.2 LES 3 PHASES D ’ELABORATION DU ... DSP Délégation de Service Public ... Le 1er conseil d’administation était pésidé pa un élu

PROJET SOCIAL

2013-2015

CSC LA CARNIERE

4, Montée de La Carnière

69800 SAINT-PRIEST

Projet social 2013-2015 Centre socio culturel La Carnière

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« Le centre social et socioculturel entend être un foyer d'initiatives porté par des habitants associés appuyés par des professionnels, capables de définir et de mettre en œuvre un projet de développement social pour l'ensemble de la population d'un territoire. »

Charte fédérale des centres sociaux et sociaux culturels de France


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TABLE DES MATIERES

GLOSSAIRE 3

1 INTRODUCTION ................................................................................................................................ 4

2 DESCRIPTION DU CONTEXTE ............................................................................................................. 5

2.1 HISTOIRE DU CENTRE SOCIAL ................................................................................................................. 5 2.2 UN AGREMENT DE 2 ANS : 2013-2015 ................................................................................................... 6

3 DEMARCHE D’ELABORATION DU PROJET SOCIAL ............................................................................... 7

3.1 LE CHOIX DE SE FAIRE ACCOMPAGNER ..................................................................................................... 7 3.2 LES 3 PHASES D’ELABORATION DU PROJET ................................................................................................ 7 3.3 METHODOLOGIE ET OUTILS UTILISES ....................................................................................................... 8 3.4 LA PARTICIPATION DES HABITANTS, DES PARTENAIRES ET DE L’EQUIPE SALARIEE DANS LA DEMARCHE ...................... 8

4 BILAN DE LA PERIODE 2007-2012 .................................................................................................... 10

4.1 LA PERIODE AVANT L’INCENDIE : 2007-2010 ......................................................................................... 10 4.2 LA PERIODE POST INCENDIE : 2010-2012 .............................................................................................. 11 4.3 SYNTHESE ET QUESTIONS IDENTIFIEES POUR LE DIAGNOSTIC ........................................................................ 13

5 DIAGNOSTIC SOCIAL DE TERRITOIRE ................................................................................................ 14

5.1 QUEL TERRITOIRE DE PROXIMITE ? ....................................................................................................... 14 5.2 IDENTIFICATION DES PROBLEMATIQUES ET ENJEUX SOCIAUX ........................................................................ 17 5.3 DONNEES DU TERRITOIRE ................................................................................................................... 22 5.4 DONNEES INTERNES DU CENTRE SOCIO CULTUREL ..................................................................................... 26

6 LE PROJET SOCIAL ........................................................................................................................... 29

6.1 ORIENTATIONS GENERALES ................................................................................................................. 29 6.2 ARBRE A OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS .......................................................................................... 31 6.3 PLAN D’ACTION ............................................................................................................................... 36 6.4 SUIVI ET EVALUATION DU PROJET SOCIAL ............................................................................................... 38 6.5 ORGANISATION, RESSOURCES ET MOYENS AFFECTES ................................................................................. 40

7 CONCLUSION .................................................................................................................................. 44

LISTE DES ANNEXES 45


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GLOSSAIRE

ABS Analyse des Besoins Sociaux effectués par le CCAS

ALSH Accueil de Loisirs Sans Hébergement

AMAP Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne

CA Conseil d’Administration

CAF Caisse d’Allocations Familiales

CCAS Centre Communal d’Action Social

CEE Contrat d’Engagement Educatif

CMUC Couverture Médicale Universelle Complémentaire

CNAF Caisse Nationale D’allocations Familiales

CNAM Caisse Nationale d’Assurance Maladie

CPEF Centre de Planification et d’Education Familiale

CSP Catégorie Socio Professionnelle

CUCS Contrat Urbain de Cohésion Sociale

DSP Délégation de Service Public

DSU Développement Social Urbain

ETP Equivalent Temps Plein

INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques

IRIS Ilots Regroupés suivant des Indicateurs Sociodémographiques

MDR Maison Du Rhône (Conseil Général)

MJC Maison de la Jeunesse et de la Culture

ORU Opération de Renouvellement Urbain

PMI Protection Materno Infantile

PRE Programme de Réussite Educative

QF Quotient Familial

RSA Revenu de Solidarité Active

TTA Théâtre Théo Argence

UPP Université Populaire des Parents

ZAC Zone d’Aménagement Concertée


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1 INTRODUCTION

Notre projet social 2013-2015 s’inscrit dans un contexte bien particulier.

Il orientera notre action pour les 2 années à venir, pour répondre à la Caisse d’Allocations Familiales et nous permettre ensuite de coller à la périodicité des 2 autres Centres Sociaux de Saint-Priest qui renouvelleront leurs projets en 2015.

La situation du centre, suite au sinistre de 2010, a rendu la tâche des salariés et administrateurs peu aisée. Malgré ce bouleversement le dynamisme et la volonté de chacun de continuer nous ont amené, durant ces 2 années, à imaginer des moyens différents pour maintenir le cap et assurer l’accueil, les animations et le lien entre tous. Il faut également souligner le changement récent de direction après 12 ans de présence du directeur précédent.

Pour élaborer le projet 2013-2015 nous avons été accompagnés méthodologiquement par la coopérative « ACCOLADES », afin de libérer les acteurs de l’animation des réunions plénières, des tables rondes et du groupe de pilotage qui ont permis de réaliser ledit projet. En complément nous avons procédé à des entretiens personnalisés avec les financeurs, les acteurs de la commune et du département.

Le précédent projet, 2007-2011, complété par un agrément à court terme de la CAF de 2011 à 2013 a fait l’objet de deux analyses : une pour la période 2007-2010 et une pour 2010 à 2012.

Le diagnostic de territoire, à partir des données statistiques et de la parole des adhérents, des habitants et des partenaires, a suscité beaucoup d’échanges avec une orientation pour les 2 années à venir consistant à définir cet espace de proximité et le rôle du centre.

L’évolution de l’environnement institutionnel et celui de la ville ont permis d’identifier les enjeux sociaux et de positionner le centre dans ses engagements et priorités.

Nous avons dégagé des orientations vers lesquelles nous diriger.

A partir de ces orientations nous avons définis les axes stratégiques ainsi que les objectifs qui en découlent. La formulation de résultats attendus nous permettra de suivre et évaluer en continu le projet.

Malgré l’énergie et l’investissement que cela demande, ce travail d’élaboration nous a permis de nous rassembler et de nous recentrer sur ce qui nous semble prioritaire.

Ce projet social s’appuie sur le partage de valeurs communes :

respect de la dignité humaine démocratie solidarité mixité

Il en émane une volonté commune d’ouverture et de renouveau.


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2 DESCRIPTION DU CONTEXTE

2.1 Histoire du centre social

Nous résumons ci-dessous les points clés de l’histoire du centre socio culturel La Carnière. L’annexe 2 détaille toutes les dates clés.

Le centre a vu le jour en 1976 soit 10 ans après la décision de sa création par la municipalité. Ceci est dû au rattachement de la commune au département du Rhône en 1968, avec changement de partenaires et de positions institutionnelles. Le 1er conseil d’administration était présidé par un élu de la municipalité et ce jusqu’en 1977.

Dès sa création, le centre se dote d’une halte garderie pour les enfants en bas âge afin de permettre aux parents de participer à des activités du centre social.

De 1980 à 83, la dimension socioculturelle du centre a été mise en place (bibliothèque, laboratoire photo etc.) pour combler un vide local. En 1987, le centre crée son journal à ORNICAR à destination des adhérents, des autres associations, des services municipaux et des commerçants.

Le centre organise le premier 1er carrefour des associations en 1988. Trop lourd financièrement et humainement la Mairie reprend cette manifestation en 2002.

1988 est également l’année de la création de la 1ère foire aux plantes rares avec quelques exposants. Cette manifestation va devenir très rapidement de dimension nationale avec 90 exposants et près de 10 000 visiteurs.

En 1991, la municipalité demande au centre d’intervenir dans la maison de quartier du centre (L’Olivier), un centre social est créé en 1991. Le conseil d‘administration gère les deux centres.

En 1996, avec la création du pôle Zodiac à Beauséjour, le centre social intervient à la demande la Municipalité.

En 1998, L’Olivier devient autonome par décision de la ville. Ceci fragilise La Carnière financièrement et humainement.

Le centrée crée la même année, le pôle multimédia, seul espace de nouvelles technologies sur la ville.

Beauséjour est rattaché à la Délégation de Service Public des maisons de quartier de la ville en 1999 et La Carnière se voit attribuer, en contrepartie, la copropriété L’Ermitage qui vit un plan de sauvegarde des bâtiments.

L’évolution de la législation de la Protection Materno Infantile (PMI) nécessite de mettre aux normes les locaux de la halte garderie. La municipalité décide de reprendre cette activité en 2005, malgré la forte demande de La Carnière de conserver cette activité qui est une porte d’entrée aux activités du centre

La plateforme linguistique est créée par les 3 centres sociaux an 2007. Elle est portée par La Carnière sur le plan administratif.

Dans la nuit du 4 au 5 mai 2010, un sinistre détruit le rez-de-chaussée du centre et les salariés sont regroupés dans un local de fortune. La réactivité des administrateurs et salariés, aidés par la ville, va permettre très rapidement de continuer certaines activités en les délocalisant dans les écoles, gymnases et locaux municipaux.

En septembre 2012, le centre s’installe dans des locaux provisoires mis à disposition par la Ville près de l’école Jean Macé tout en conservant l’utilisation des écoles et gymnases. Cette situation doit durer le temps des travaux de rénovation des locaux qui seront remis à disposition en septembre 2014.

L’histoire du centre met bien en évidence les spécificités et les savoir-faire développés au cours du temps :

L’accompagnement social adultes entraînant par deux fois la création d’équipements sociaux (l’Olivier et Beauséjour)


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Le développement d’actions de proximité auprès des habitants dans différents territoires de la ville : Bel Air au début, Beauséjour, Centre Ville, L’Ermitage et le Village

Les activités petites enfance et enfance Les activités culturelles (activités expositions….) L’organisation d’événements à dimension communale et régionale : carrefour des associations,

foire aux plantes rares La capacité à développer des projets innovants : pôle multimédia, plateforme linguistique La capacité à piloter des projets en coordination entre 3 centres sociaux : plateforme

linguistique

Le centre socio culturel La Carnière a su s’adapter aux différentes modifications (territoires changeants, création, arrêt d’activités, incendie) qui ont jalonné son histoire. Il a développé une capacité d’innovation et d‘adaptation importante. Cette histoire a engendré une double compétence du centre : une dimension communale à travers différentes activités, services, et évènements initiés par le centre et une dimension d’action sociale de proximité dans différents quartiers successifs. C’est ce qui en fait sa particularité. Ce sont autant de ressources sur lesquels il entend s’appuyer pour construire son avenir.

2.2 Un agrément de 2 ans : 2013-2015

Au moment de l’incendie en mai 2010, le centre social était alors engagé dans le processus de renouvellement de son projet social 2011- 2015. Le processus avait alors été suspendu et la CAF, devant ces évènements exceptionnels, a octroyé un agrément d’un an qui a été renouvelé une fois. Cet agrément à court terme prend fin le 30 juin 2013. Pendant deux ans dans des locaux administratifs exigus, l’association est contrainte de disperser les activités dans diverses salles de la ville (cf. partie 4). Depuis septembre 2012, elle dispose de structures modulaires qui permettent de regrouper une partie des activités, de rétablir le lien avec les adhérents mais aussi de rencontrer un nouveau public.

Avoir retrouvé des locaux plus adaptés à son activité permet au centre de se projeter à nouveau vers l’avenir et de pouvoir reconstruire un projet social. La CAF a souhaité que le centre social dépose une demande d’agrément de deux ans (1er juillet 2013 au 30 juin 2015) afin de se mettre en phase avec les projets des deux autres centres sociaux de la ville qui arrivent à échéance le 30 juin 2015. Ceci favorisera la construction commune et la coordination des projets entre les 3 centres.

Il est convenu de construire un projet structuré pour ces 2 ans et avec des perspectives de continuité pour les 4 ans suivants. Devant la charge de travail demandé par ce renouvellement, il est également convenu que le diagnostic de territoire pourra être réutilisé en l’adaptant et l’actualisant pour le projet 2015-2019.

Cette demande d’agrément tient compte de la nouvelle circulaire CNAF de juin 2012.


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3 DEMARCHE D’ELABORATION DU PROJET SOCIAL

Après 2 ans d’activités difficiles, le projet social est une opportunité pour redonner un nouveau souffle au centre et le redynamiser en favorisant la participation des habitants-usagers à sa construction. L’association a souhaité que la démarche de renouvellement permette :

De conduire un processus mobilisant en associant toutes les composantes du centre : habitants, usagers, administrateurs, bénévoles, salariés et partenaires

D’évaluer la période 2007-2012 D’effectuer un solide diagnostic de territoire De requestionner la zone de compétence du centre social De construire un projet qui prenne en compte les attentes des habitants et des partenaires. De définir les grandes orientations prioritaires, les objectifs généraux et opérationnels du projet D’introduire la démarche d’évaluation dans le projet 2013-2015

3.1 Le choix de se faire accompagner

En 2010, la démarche d’élaboration du projet social 2011-2015 avait débuté avec l’appui de la SCOP Accolades puis suspendue du fait de l’incendie.

Pour ce nouveau projet, l’association a fait le choix d’être à nouveau accompagnée par Accolades, dans la mesure où cela avait permis de lancer une dynamique importante. La demande concerne l’animation de la démarche pour permettre aux habitants - usagers et salariés de se concentrer sur le fond. De plus, le choix d’être accompagné par un organisme extérieur répondait également à un objectif de rapidité et d’efficacité vu le peu de temps disponible. Il a été demandé également des apports « formatifs » concernant la notion d’évaluation de projet.

La proposition d’accompagnement d’Accolades est en annexe 3.

3.2 Les 3 phases d’élaboration du projet

Le CA a mis en place un comité de pilotage de renouvellement du projet social. Il a pour mission d’effectuer les choix méthodologiques à chacune de ses phases. Exclusivement interne, il est composé de 4 administrateurs dont le président et de 3 salariés dont le directeur. Il s’est réuni en début et fin de chaque phase.

Il est important d’indiquer que le CA a été informé à chacune de ses réunions de l’état d’avancement et a validé les orientations prises. Les orientations stratégiques ont été validées lors du CA du 14 mars 2013.

Concrètement, la construction du projet s’est découpée en 3 phases :

1ère phase - Evaluation et diagnostic participatif partagé (novembre 2012 - janvier 2013)

Dans un premier temps, le bilan de la période 2007-2011 a permis de poser les problématiques du diagnostic. Dans un second temps, «un groupe diagnostic» a défini les outils méthodologiques du diagnostic (éléments à approfondir, recherches statistiques prioritaires…) puis a recherché les informations et analysé les résultats. La première phase s’est terminée par un comité de pilotage pour une analyse des évaluations et du diagnostic et en tirer quelques idées forces.


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2ème phase - Elaboration du projet : Détermination des objectifs généraux et objectifs opérationnels (Février – Mars 2013)

Un groupe projet composé des membres du groupe diagnostic et d’autres personnes intéressées s’est constitué.

En partant des idées forces issues du groupe diagnostic, le groupe projet a déterminé les orientations, objectifs généraux et objectifs opérationnels du projet 2013/2015. Un arbre à objectifs a été élaboré. Pour finir, une formation sur l’évaluation a été faite aux salariés et à un groupe de bénévoles qui ont élaborés conjointement les résultats attendus du projet. Un comité de pilotage a clôturé la phase.

3ème phase - Rédaction et présentation du projet (Mars – Avril 2013)

Cette phase n’a pas fait l’objet d’un accompagnement. La rédaction a été pilotée par un comité de rédaction de 3 administrateurs et du directeur. Le document final a été validé par le CA. Enfin, une réunion de présentation et de discussion autour du projet social a été organisée avec les principaux partenaires et financeurs du centre social. Une réunion de restitution auprès des habitants et acteurs de la ville est également planifiée.

3.3 Méthodologie et outils utilisés

Nous détaillons ici les outils utilisés pour le recueil d’information uniquement pour la phase de diagnostic :

Cartographie : ville, territoire, scolaire etc. Données froides : rapports Insee, analyse des besoins sociaux du CCAS, données statistiques de

la CAF, documents de la « politique de la ville » Des débats d’enjeux sous 3 formes différentes :

Une table ronde partenaires : il s’agissait de mobiliser les techniciens Une table ronde habitants, commerçants et associations de proximité Des entretiens institutionnels : il s‘agissait de rencontrer et recueillir le positionnement

« politique » de nos principaux financeurs et partenaires. Un groupe interne spécifique pour ces entretiens composé de 3 administrateurs et du directeur a réalisé ces rencontres.

Questionnaire habitants-usagers Le détail des sources et du contenu de chaque outil est présenté dans la partie 5. Diagnostic de territoire.

3.4 La participation des habitants, des partenaires et de l’équipe salariée dans la démarche

La participation de toutes les composantes du centre (habitants-usagers-administrateurs-bénévoles et salariés) à chacune des étapes a été un des principes phares du processus.

Les habitants - usagers

Les habitants / bénévoles / administrateurs / usagers ont été impliqués à plusieurs niveaux :

- Dans les instances décisionnelles : CA et comité de pilotage

- Dans les groupes de travail : groupe diagnostic, groupe projet, groupe entretien institutionnel. Le principe était de permettre à une personne d’entrer dans le processus à n’importe quel moment. Les groupes de travail étaient ouverts à tous.

- Par la participation à la table ronde ou débat d’enjeu

- Par une enquête succincte auprès des usagers à l’aide d’un questionnaire simple. Il s’agissait à la fois de recueillir leurs points de vue et propositions et de les inviter à participer aux différents groupes de travail.


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L’information a été donnée par voie d’affichage, de courriels, d’invitations orales et sur le site web du centre. Une émission de la Web TV (projet d’habitants du centre) a permis d’interviewer des participants au processus d’élaboration du projet social et de diffuser de l’information.

Les partenaires

Les partenaires ont participé à deux étapes du processus :

Au moment du diagnostic via le débat d’enjeu (tables rondes) et des entretiens institutionnels (9 personnes) et via le recueil de données statistiques.

Au moment du bouclage du projet à travers une réunion de présentation / discussion autour du projet, le 11 avril 2013.


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4 BILAN DE LA PERIODE 2007-2012

Le centre socio culturel de la Carnière a subi des bouleversements dans la mise en oeuvre de son projet social 2007-2011 du fait de l’incendie des locaux en mai 2010. Nous divisons donc le bilan de cette période en deux parties distinctes :

- Avant l’incendie : 2007-2010 : le document de référence est le projet social 2007-2011

- Après l’incendie : 2010-2012 : le document de référence est le document de demande d’agrément à court terme de 2 ans à la CAF (cf. annexe 4)

4.1 La période avant l’incendie : 2007-2010

L’incendie est intervenu au début du processus de renouvellement du projet social pour 2011-2015. Le bilan du projet 2007-2011 avait débuté.

Les 6 orientations du projet 2007-2011 étaient les suivantes :

1 - Créer du lien social sur le territoire du village et accompagner l’évolution démographique du quartier

2- Contribuer au respect de l’environnement dans l’ensemble des actions du centre

3 - Favoriser les liens familiaux et intergénérationnels

4 - Favoriser l’intégration des étrangers dans la société française

5 - Impliquer les adhérents dans la vie de l’association en s’appuyant sur leurs savoir-faire et leurs passions

6 - Renforcer le positionnement ou « la fonction politique » du Conseil d’administration

Un bilan pour chacun de ces objectifs est décrit dans la première partie de la demande d’agrément court (cf. annexe 4). Nous reprenons ici uniquement les points remarquables identifiés lors du travail du « groupe évaluation ».

Un rayonnement communal et un ancrage dans le territoire de proximité du « Village » difficile

Plusieurs actions/animations de proximité visant à créer du lien n’ont pas eu l’accueil escompté ou n’ont pu être mises en œuvre du fait de la faible participation des habitants du Village. L’accompagnement de projets d’habitants qu’il était prévu de développer dans la proximité (Amap, Web TV etc.) s’est réalisé avec des habitants provenant de toute la ville. De ce fait, le centre participe pleinement au développement local communal par des actions spécifiques et des projets novateurs comme le pôle multimédia. Il est ouvert sur la ville. Malgré le découpage administratif effectué en 2006, la question du territoire de proximité du centre socio culturel restait donc posée au moment du l’issue du bilan 2010. Elle devait être traitée dans le cadre du nouveau projet 2011-2015. Il était donc important que nous nous saisissions à nouveau de cette problématique pour le projet 2013-2015. Nous revenons sur ce point un peu plus loin.

Le thème transversal sur l’environnement et le développement durable a animé de nombreuses actions du centre

Il a permis d’obtenir des résultats sur les pratiques environnementales :création d’une AMAP, la mise en place du tri sélectif dans le centre social, et lors des manifestations organisées par la Carnière.

La plateforme linguistique d’apprentissage du français a été mise en œuvre avec succès

Ce dispositif participe de l’objectif qui vise à favoriser l’intégration des usagers dans la société française. Mis en œuvre fin 2007, il permet de centraliser les demandes sur Saint Priest en proposant un accueil, un diagnostic, une orientation et un suivi des personnes souhaitant apprendre le français. Des formations d’attente ou complémentaires sont proposées. Le projet a un rayon d’action communal et met en place un pilotage partagée avec les deux autres centres sociaux. Il permet de développer un partenariat important


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avec tous les acteurs de l’insertion de la ville. Ce sont environ 250 personnes qui en bénéficient chaque année.

Plus de la moitié des administrateurs ont été formés

Les capacités de prise de décision et de pilotage du CA sont renforcées. Ils participent à des instances externes avec la Ville, les autres centres sociaux, etc.

Le centre social est reconnu comme un lieu d’apprentissage et d’accompagnement

De nombreux projets d’habitants ont été accompagnés (soirée country, Evasion gourmande etc.). De ce fait, lors du bilan il est perçu comme :

Un lieu de ressources et d’informations Un centre à l’écoute des habitants et qui accompagne leurs projets Le centre est reconnu comme ayant un rôle d’apprentissage à tous âges et d’accompagnement

des personnes Le pôle multimédia est particulièrement identifié comme permettant d’apprendre, de

progresser et de développer des projets. Il est original à Saint Priest car La Carnière est la seule structure a en avoir développé un.

Le centre est reconnu comme un lieu de convivialité, d’ouverture, de rencontre et de partage

De nombreuses initiatives et actions sont mises en place pour favoriser les liens familiaux et intergénérationnels (soirées jeux, goûters, soirées adhérents…).

Les sorties familiales et l’aide aux premiers départs en vacances permettent d’atteindre l’objectif poursuivie. Cependant, une faible participation est constatée pour les animations collectives. L’implication des adultes dans le centre de loisirs n’est pas suffisante.

4.2 La période post incendie : 2010-2012

L’incendie a bouleversé les conditions d’accueil et l’activité du centre social. Il a eu pour conséquence :

- La dispersion des activités sur le territoire en fonction des locaux disponibles. - La réduction des activités et la quasi impossibilité d’en créer de nouvelles - La réduction du lien entre adhérents et avec le centre du fait de locaux administratifs. L’accueil

physique du centre social était le lieu de rencontre privilégié et d’échange des habitants. - De donner l’impression à certains habitants que le centre était fermé - L’arrêt des permanences CAF pour des raisons de locaux

En réaction à ce contexte difficile, pour recréer une dynamique partagée avec les habitants, le CA et les salariés ont mis en place des mesures d’urgence pour assurer la survie du centre pendant cette période. Le but en était tout d’abord de poursuivre un maximum d’activités dans les meilleures conditions possibles et également de maintenir le contact avec les adhérents et de montrer que « nous sommes toujours là ». Il s’agissait également de se montrer inventif pour s’adapter et répondre différemment à nos missions. Ces mesures sont décrites dans le document de demande d’agrément à court terme à la CAF :

L’information Des animations chez l’habitant Des temps d’échanges conviviaux Des temps d’échanges sur les thématiques L’espace virtuel outil de lien avec les habitants La construction du projet social 2012-2016


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Pour dresser le bilan, en partant des activités prévues, nous avons fait un exercice de reformulation du projet en définissant à postériori des objectifs opérationnels. Le tableau de synthèse est présenté en annexe 5. Nous en reprenons les éléments marquants ci-dessous :

Cette période a suscité des initiatives et des innovations qui ont permis de remplir l’objectif de maintien du contact

Le développement d’animations chez l’habitant autour du multimédia. Cette approche a pallié les problèmes de locaux et a permis de créer du lien autour de moments de convivialité différents. Ces échanges de savoirs ont suscité une nouvelle participation et nous sommes passés de temps de formation à des temps de co-animation, effet qui n’était pas prévu initialement. Ils ont permis également de développer l’entraide entre habitants

Le maintien du lien par une autre manière de communiquer : utilisation du web et l’envoi mensuel d’un « mot du président » pour transmettre des informations.

Les soirées "Gardons le contact" ont été créées afin de poursuivre et maintenir les liens entre adhérents et réduire le risque de « cloisonnement par activité » du fait de leur dispersion. Ces soirées conviviales et chaleureuses ont permis des moments de partage, tout en impliquant les adhérents dans le montage de ces animations à vocation pluri-générationnelles. Elles ont permis de remplir l’objectif escompté. 6 à 7 soirées par an incluant la soirée des adhérents ont été organisées.

Les projets d’habitants ont continué à se développer avec souvent de nouvelles initiatives. La capacité du centre à repérer des projets et à les accompagner a permis de dynamiser la vie du centre. Le centre est toujours identifié comme un lieu ressources. On notera notamment la naissance du projet Web TV qui permet de garder du lien entre nos adhérents en proposant tous les mois une émission de 30 à 45 minutes autour des informations du centre social et de la ville de Saint Priest via des interviews. Cette émission se fait en direct sur internet, est interactive (par chat) et peut être visionnée en différé par la suite. Elle permet la rencontre entre adhérents et la valorisation d’actions de bénévoles tout en donnant des informations sur l’actualité du centre. Seul le projet Evasion Gourmande emblématique du centre social après 8 ans de fonctionnement a été arrêté du fait de problèmes de locaux.

L’arrêt des permanences CAF a réduit le contact avec un public en situation de fragilité

Le lien avec la conseillère CAF ne se faisant plus, le centre a perdu une porte d’entrée vers ce public. Les aides ponctuelles personnalisées et les orientations vers des activités collectives du centre se sont réduites.

Une réduction et une décentralisation des activités

Le centre de loisirs a été délocalisé à l’école Jules Ferry. Suite à cela, nous avons constaté un renouvellement du public avec des provenances différentes. Les sorties familiales ont pu se poursuivre. Les activités de loisirs enfants et adultes ont été réduites (suppression arts plastiques, couture etc.). La plateforme linguistique et les sorties familiales ont pu se poursuivre. La décentralisation des activités a agi clairement, on l’a vu plus haut sur les orientations et modes opératoires du centre social.

Cette période n’a pas permis de préparer le projet social 2013-2017.

L’agrément à court terme octroyé par la CAF a été fait pour garder un cap. Il a permis de maintenir les activités du centre et d’assurer sa survie, la projection dans l’avenir était compliquée.


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Un effort porté vers les adhérents au détriment des habitants ?

Le centrage de la communication et des activités sur les adhérents a permis le maintien de l’activité mais a eu pour effet de réduire notre implication auprès des habitants1. Au cours du bilan, la nécessité de l’ouverture vers les habitants avec le changement de locaux est pointée par l’ensemble des participants.

En conclusion, ce bilan met en évidence un certain nombre de forces du centre social sur lesquelles il pourra s’appuyer dans le prochain projet. Dans un contexte difficile, il a su développer des initiatives pour rester en contact avec son public. L’objectif de survie du centre a été atteint même s’il a perdu un peu de son ancrage social et territorial. Le nombre d’adhésions a diminué d’environ 10 % par an pendant cette période, ce qui n’est pas négligeable mais aurait pu être bien plus important. Le déménagement dans les structures modulaires constitue une opportunité pour rassembler les activités, retrouver une cohésion et pouvoir créer du lien entre les adhérents mais aussi pour s’ouvrir à un nouveau public et se projeter vers l’avenir en définissant un nouveau projet social.

4.3 Synthèse et questions identifiées pour le diagnostic

3 idées forces ressortent de ces deux bilans. Le groupe évaluation souhaite qu’elles soient approfondies dans le cadre du diagnostic :

L’ouverture vers les habitants est un enjeu important : dans une ville en pleine mutation, comment évoluent les caractéristiques démographiques, sociologiques ? Quels sont leurs besoins ? Comment aller vers les habitants et leur faire une nouvelle place dans le centre social ? Comment susciter des projets, renforcer la participation des habitants à l’animation du territoire ? Le diagnostic doit permettre de mieux les connaître et les identifier.

Le territoire de proximité du centre social : déjà posée dans le projet 2007-2011 et dans le bilan, cette question est récurrente et nous renvoi à la pertinence de sa délimitation actuelle. Le contexte de profonde mutation de Saint Priest permet d’aborder la problématique sous un autre angle : quelles évolutions sont prévues sur le(s) territoire(s) ? Quels sont les nouveaux besoins ? Comment réinvestir la proximité dans ce contexte ? Il s’agira d’approfondir la connaissance du(des) territoire(s) pour créer du lien social.

Un enjeu de mixité social fort ? Ne pas avoir de lieu de rencontre ou d’accueil permanent a mis à mal la fonction de « mélangeur social » du centre. Le groupe évaluation l’identifie comme un enjeu potentiellement important au vue des évolutions en cours dans la commune.

1 excepté pour les personnes accueillies dans le cadre de la plateforme linguistique


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5 DIAGNOSTIC SOCIAL DE TERRITOIRE

5.1 Quel territoire de proximité ?

5.1.1 Le territoire défini

Le territoire de proximité du centre social a subi de nombreuses modifications au cours du temps du fait de ses interventions particulières dans la ville (cf. partie 2). Ainsi, suite au retrait du quartier de Beauséjour, le territoire de proximité a été redéfini en 2002 pour correspondre à la copropriété de l’Ermitage et de la rue Alfred de Vigny soit un très petit territoire de proximité. Les projets d’urbanisme dans le quartier du Village ont amené le centre social à étendre sa zone de compétence pour le projet 2007 – 2011 au quartier du Village en prévision de sa recomposition démographique.

Le territoire de proximité défini en 2007 en coordination avec les centres sociaux était le suivant :

Le bilan du projet en partie 4 montre la difficulté à ancrer nos actions sur ce territoire, difficultés renforcées par l’incendie.

5.1.2 Le territoire réel ou zone d’influence

La carte de répartition des adhérents (cf. carte page suivante) inscrits entre septembre et décembre 2012 (suite à l’emménagement dans les locaux provisoires) met en évidence un écart important entre le territoire de proximité défini et le territoire réel ou la provenance des adhérents. Elle confirme que la zone d’influence du centre est communale. Le déménagement n’a pas eu d’influence sur la répartition de la provenance des adhérents, hormis une légère hausse des adhérents du Village.

Trois facteurs expliquent cette zone d‘influence communale :

L’histoire du centre (cf. détails dans la partie 2) :

1er centre social crée sur la commune à l’initiative de la municipalité Une offre spécifique dans la commune : pôle multimédia Des interventions dans plusieurs quartiers de la ville (Pôle zodiac, centre social L’Olivier)

Le Village est un quartier « assez aisé » dont les résidents sont installés depuis longtemps. Il y a une recherche de mixité des habitants des quartiers du centre.


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Localisation des adhérents du centre socio culturel La Carnière

(Sur la base des inscriptions entre septembre et décembre 2012 soit 367 familles ; 1 carré orange représente 10 familles. La zone de compétence est en rouge)


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Précisément, les familles adhérentes au centre socio culturel La Carnière viennent des quartiers suivants :

Quartier 2010 2011 2012 % 2010 % 2011 % 2012

Beauséjour, champ du pont 21 22 23 3,2% 3,9% 4,0%

Bel Air 1 2 3 45 27 18 6,9% 4,8% 3,1%

Berliet 10 6 9 1,5% 1,1% 1,6%

Carré Rostand 8 7 14 1,2% 1,3% 2,4%

Centre Alpes Bellevue Diderot 86 76 78 13,3% 13,6% 13,4%

Ermitage 20 9 7 3,1% 1,6% 1,2%

Hauts de feuilly 12 13 20 1,9% 2,3% 3,4%

La Gare 46 42 52 7,1% 7,5% 9,0%

Manissieux Fouillouse 30 41 29 4,6% 7,3% 5,0%

Menival Cordière Marendiers 71 60 64 11,0% 10,7% 11,0%

Plaine de Saythe 23 17 14 3,5% 3,0% 2,4%

Revaison Garenne Porte joie 85 69 75 13,1% 12,3% 12,9%

Village 92 79 90 14,2% 14,1% 15,5%

Extérieur 99 89 85 15,3% 15,9% 14,7%

Non renseignés

3 2 0,0% 0,5% 0,3%

Total 648 560 580 100,0% 100,0% 100,0%

Ce tableau permet de constater que :

17 % des usagers habitent le territoire de proximité du centre : l’Ermitage, le Village.

41 % proviennent des quartiers périphériques non couverts par un centre social (non inclus dans la zone de compétence d’un des 3 centres : Beauséjour, Berliet, Carré Rostand, Hauts de Feuilly, La Gare, Manissieux, Plaine de Saythe, Revaison)

27 % des usagers viennent des autres quartiers de Saint Priest

15 % viennent de l’extérieur de la commune.

Carte des zones de compétence et d’influence des 3 centres sociaux en 2007

De nombreux quartiers périphériques ne sont pas couverts.


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5.1.3 La nécessité de redéfinir le territoire de proximité ?

Le groupe interne « diagnostic » composé de salariés, administrateurs et bénévoles perçoit la nécessité de rechercher un équilibre entre rayonnement communal et actions de proximité ; les deux étant complémentaires dans un contexte de recherche de mixité. Cette position particulière est une opportunité. Cependant, pour cela, le territoire actuel de proximité ne semble plus adapté dans un contexte d’émergence de nouveaux quartiers et besoins. Se pose alors la question de la redéfinition du périmètre d'intervention du centre qui le cas échéant doit être fait en étroit lien avec les centres sociaux de l’Olivier et Louis Braille.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons présenté cette problématique lors des rencontres et entretiens avec les partenaires et habitants.

5.2 Identification des problématiques et enjeux sociaux

Partant des évolutions prévues de la ville de Saint Priest, le centre social a mis en débat auprès des habitants et de ses partenaires les conséquences sociales et enjeux sociaux qui en découlent. Les informations récoltées sont qualitatives et ont permis par la suite d‘orienter la recherche d’information plus chiffrée (données du territoire).

Les partenaires

L’organisation d’une table ronde et des entretiens institutionnels bipartites nous ont permis de rencontrer les partenaires.

Partenaires rencontrés au cours du diagnostic

Table ronde Rencontres bipartites

- Services Municipaux : directeur général adjoint en charge des centres sociaux, service petite enfance, service habitat, service urbanisme

- Ecole Jean Jaurès

- Associations : MJC

- Centres sociaux : centre social Louis Braille, centre socio culturel L’Olivier

- Maison du Rhône du Village

- Maison relais du cèdre

- Mairie : MME le Maire et 2 élus représentants la Mairie au CA du centre social

- Politique de la ville : responsable d’antenne et agent de développement Centre Ville – Beauséjour

- Conseil général : Directrice de territoire (MDR Décines

Meyzieu Saint Priest)

- CAF du Rhône : administrateur représentant la CAF au CA du centre social, conseiller des centres sociaux en charge du suivi du centre social de La Carnière

- CCAS : Directrice

- Fédération des centres sociaux du Rhône : Déléguée générale

Les questions posées étaient :

Quelles modifications et évolutions percevez-vous aux niveaux de la commune et du territoire de proximité du centre ?

Quelles problématiques ou mutations sociales peuvent en découler ? Quelle est la place du centre social dans ce contexte ? A votre avis, comment les habitants perçoivent le centre social La Carnière aujourd’hui ?

Les habitants et usagers du centre

Le centre a organisé une table ronde regroupant des habitants, des représentants d’associations et des commerçants de proximité. Un peu plus de 20 personnes y ont participé. 3 points ont été abordés :

Les points de forces du territoire Les points de faiblesses


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La place du centre social

De plus, une enquête sous forme d’un questionnaire succinct (cf. annexe 6) a donné l’occasion de s’exprimer à 203 usagers, adhérents et bénévoles du centre. Les questions posées étaient :

A quelle(s) activité(s) participez-vous actuellement ? Comment avez-vous connu le centre socio culturel ? Pour quelles raisons/motivations principales venez-vous à La Carnière ? Avez-vous des propositions à faire pour le centre socio culturel ?

Nous synthétisons ci-dessous les principales conclusions obtenues.

5.2.1 Les mutations en cours et principaux enjeux du territoire

L’importante transformation urbaine en cours et la modification du paysage de la ville et de la population sont identifiés par tous. Cela se concrétise par :

- une opération de renouvellement urbain (démolition-réaménagement-reconstruction) qui vise la mixité sociale des habitants. Les nouvelles constructions offrent la même quantité d’offre de logements sociaux en la répartissant dans toute la ville ce qui amène une diversité et un brassage des populations.

- un déplacement interne de population assez important, la majorité des relogés restants sur la commune. La structure du nouvel habitat, associant logement social et accès libre, permet un mélange des habitants.

- un accroissement démographique et l’arrivée de nouveaux habitants. Après une diminution du nombre d’habitants, il y a quelques années, l’attractivité de la ville remonte en raison de l’arrivée du tramway et de l’offre d’habitat répondant aux attentes. La ville prévoit d’atteindre 45 à 46 000 habitants (actuellement 42 200). Les nouveaux arrivants sont en général « plus aisés économiquement » ce qui crée « une mixité par le haut ».

- l’élargissement de la ville avec l’émergence de nouveaux quartiers (Berliet)

Les mixités créées par les relogements et nouveaux arrivants doivent permettre de diluer la stigmatisation dont était l’objet certains quartiers depuis longtemps.

Ces modifications mettent à jour plusieurs enjeux :

La diversification de la population induit un fort enjeu de « vivre ensemble »

L’accompagnement des relogements nécessite une vigilance pour éviter les tensions entre résidents et relogés arrivants sur un quartier.

L’enjeu pour les équipements de proximité est : comment favoriser le vivre ensemble? Comment accompagner la mise en lien et favoriser la connaissance de l’autre ? Comment garantir une mixité effective ?

La dispersion des relogés rend plus difficile les accompagnements sociaux par une perte de vue des personnes suivies auparavant. Les structures de proximité ont un rôle à jouer sur ce point.

Une nouvelle sociologie des habitants et des nouveaux besoins à prendre en compte

Comprendre l’évolution de la population de Saint Priest pour pouvoir s’adapter aux nouveaux besoins engendrés est un enjeu majeur. Le centre social doit pouvoir s’adresser au plus grand nombre et répondre aux besoins de la vie.

Les nouveaux arrivants sont principalement de jeunes ménages, des familles avec des adolescents et des étudiants. L’accroissement de la natalité et l’allongement de la durée de vie font apparaître le début et la fin de vie comme des enjeux prioritaires à Saint Priest. Il est noté un manque d’accueil des personnes âgées et des hommes seuls.


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Le changement de la notion de proximité

Le projet urbain en améliorant les voies de communication (tramway, mail reliant les quartiers) rapproche les quartiers, développe de nouvelles proximités, modifie les usages et la demande des habitants. La notion de quartier change et les publics seront plus mobiles entre équipements de proximité. Cela engendre un fort enjeu de concertation pour les 3 centres sociaux. La complémentarité territoriale des réponses aux attentes des habitants doit également s’accompagner d’une offre diversifiée.

La couverture des nouveaux besoins

La ville possède un tissu associatif très riche et une grande diversité de structures et infrastructures culturelles notamment. Cependant, il est souligné :

un déséquilibre territorial de l’offre selon les quartiers et l’existence de quartiers mal couverts :

Les 3 centres sociaux ne couvrent qu’une partie du territoire de Saint Priest Les quartiers isolés ou nouveaux n’ont pas de structure de proximité (Berliet, Manissieux,

La Fouillouse etc.). Dans le cas de Berliet, on assiste à une mutation de zone industrielle en territoire de vie.

Des quartiers sont insuffisamment couverts ou pas du tout (Revaison etc.)

Un problème de visibilité pour les publics : effet « mille-feuille » entre les dispositifs et structures qui a pour effet d’égarer les demandeurs

De plus, l’augmentation du nombre d’habitants pose la question de l’offre de services dédiés et de la couverture des équipements de proximité et des infrastructures scolaires. On notera également la question des structures d’accueil petite enfance et enfance qui sont saturées. C’est notamment le cas des centres de loisirs de la ville qui affichent tous complets.

Le travail sur l’articulation et le maillage des acteurs de la commune est identifié comme un enjeu important pour répondre aux attentes des quartiers et des ménages.

Enfin, 2 autres enjeux généraux ont été identifiés :

La place des habitants et leur implication : la parole à saisir

Il est ressorti la nécessité de donner la parole à tous et surtout la redonner à ceux qui ne l’ont pas ou ne l’ont plus. Pour cela, il s’agit « d’aller vers », « donner confiance » aux habitants et renforcer le pouvoir d’agir collectivement.

L’augmentation de la précarité pose la question de l’accessibilité économique aux structures et de l’accessibilité aux droits

Certains acteurs soulignent l’existence de poches de non accès aux droits notamment en Centre ville et à Beauséjour soit par ignorance ou soit parce que trop en détresse. Ce sont des zones qui nécessitent une vigilance et un travail en commun pour éviter un repli sur soi. De même, la question de l’accessibilité économique des publics aux loisirs est posée. Il est indispensable de garder des activités pour un public en difficulté.


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Les habitants identifient des forces et faiblesses du territoire assez proches de celles des partenaires :

Forces / Ressources Faiblesses

- La diversité sociale, économique, ethnique, intergénérationnelle

- La présence de nombreuses infrastructures culturelles (TTA, conservatoire, artothèque, cinéma, médiathèque).

- Le tissu associatif est une richesse

- La présence de petits commerces surtout dans le quartier du Village

- Le potentiel de développement sur le plan social, culturel et géographique notamment du fait de la superficie de la ville avec la présence d’espaces verts

- Les nouvelles constructions et la rénovation

- Les disparités entre quartier

- L’existence de quartiers isolés sur le plan géographique (Manissieux Fouillouse, Berliet, La Gare). Ce sont des habitants à considérer et qui n’ont pas forcément accès à une structure de proximité même si certains viennent déjà à La Carnière

- Peu d‘adhérents viennent du territoire de proximité tel que défini actuellement

- Le stationnement et le transport entre quartiers sont problématiques

5.2.2 La connaissance et l’image du centre social aujourd’hui

L’enquête auprès de 203 usagers et bénévoles du centre met en évidence que la convivialité est avec l’activité une des principales motivations pour fréquenter le centre (53.5 %). Elle souligne que le lien entre activités peut encore être développé.

Pour plus de la moitié des cas (52%), c’est par des connaissances que le centre social a été connu (33% par le bouche à oreille, 19 % par des amis) donc par le contact humain. La communication par voie de presse, affiches et tracts vient loin derrière avec 17 % cumulés. Les évènements comme la Foire aux plantes ra res, le carrefour des associations ou la référence par les partenaires ne sont pas négligeables avec 16 % des citations. Les autres cas (12.4%) concernent une entrée par un lien préalable avec le centre (par exemple « j’y étais quand j’étais petite »). Le site web en revanche est peu cité (3.2 % des citations).

S’il a parfois une image un peu « guindée » du fait de sa proximité avec le Château et le quartier du Village, en réalité peu d’adhérents viennent du Village.

Pour les partenaires, le centre socio culturel La Carnière renvoit à une certaine singularité notamment de part :

Son emplacement sur un territoire défini qui n’est pas le plus en difficulté Son rayonnement communal qui constitue une force

Ces deux particularités associées sont identifiées comme des atouts pour développer le vivre ensemble sur la commune. Le rayonnement communal et la proximité ne sont pas perçus comme contradictoires mais comme complémentaires. Cela répond aux demandes et permet la circulation des habitants en évitant le rattachement « obligatoire » à une structure de proximité et en garantissant l’ouverture à tous et le libre choix des habitants.

Il est souligné que le centre a su rebondir suite à l’incendie, malgré des conditions difficiles notamment en allant chez l’habitant pour poursuivre certaines activités et en organisant des soirées permettant de garder le contact avec et entre les adhérents.

Le centre est reconnu pour :

savoir mettre en oeuvre des activités d’épanouissement des personnes par l’aide à la réalisation de projets et la responsabilisation des adhérents.

sa convivialité son secteur Multimédia qui est une force du centre et susceptible de faciliter des actions vers les

jeunes. sa Foire Aux Plantes Rares qui apporte une image positive du centre. Son histoire et notamment sa capacité d’innovation à lancer des actions (Pôle Zodiac à

Beauséjour, Pôle Multimédia, CS l’Olivier etc.).


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Certains soulignent la nécessité de renforcer l’axe de développement social. L’absence de secteur « jeunesse » est rare pour un centre social et interpelle les acteurs.

5.2.3 Les attentes envers le centre social

Pour les habitants et usagers, les attentes vis-à-vis du centre social sont les suivantes :

Un lieu de référence de valeurs et de mixité

C’est un lieu référence et de sensibilisation aux valeurs telles que l’écoute, le partage, le respect, la non-violence. Il doit être ouvert et tourné vers les autres. Dans le contexte de Saint Priest, il doit particulièrement permettre la mixité, être un outil d’intégration en créant du lien entre les habitants.

Un lieu convivial, d’échange et de partage

Le centre social doit provoquer la rencontre en l’axant autour de la convivialité et du partage. La prise en compte du profil des nouveaux arrivants (familles avec enfants, étudiants) est identifiée comme un rôle du centre. Enfin, il doit donner la possibilité d’accéder à la culture.

Un lieu d’accompagnement des demandes et besoins des habitants

Il s’agit de répondre aux demandes des habitants à plusieurs niveaux :

- Services comme le besoin de garde d’enfants (centre de loisirs), d’accès aux loisirs. Il doit prendre garde à ne pas devenir uniquement un lieu de consommation et doit permettre de passer de consommateur à acteur.

- D’accompagnement des projets des habitants - De transmission de savoirs

Les partenaires attendent du centre socio culturel :

Un rôle de veille social et d’acteur du développement social

Il observe et analyse des besoins et problématiques sociales de sa proximité et les faits remonter. Plus spécifiquement, il a un rôle en amont et en aval de l’accompagnement social des personnes en difficultés :

En les repérant et en assurant la liaison avec les structures sociales. En proposant des actions collectives qui sociabilisent.

Il est attendu qu’il renforce son rôle d’acteur du développement social de terrain et qu’il aille au contact des habitants, et mette en œuvre des actions de proximité.

De favoriser la mixité et le brassage des publics

Le centre social doit permettre la rencontre entre les différents publics, favoriser l’intergénérationnel et pour cela doit être ouvert à tous et particulièrement aux familles ou personnes en situation de fragilité. C’est un lieu passerelle.

De prendre en compte l’évolution sociologique et les nouveaux besoins de la population

Il s’agit notamment du public Seniors et des familles notamment par un soutien à la parentalité. Le centre social doit être un lieu ressources pour les familles.

De poursuivre et renforcer le travail en partenariat avec les deux autres centres sociaux et autres acteurs de la ville

De redéfinir sa proximité


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5.3 Données du territoire

Le territoire de proximité du centre social étant à cheval sur 4 IRIS2 sans les recouvrir complètement, il est impossible d’isoler les données le concernant. Nous avons donc pris le parti d‘exploiter les données au niveau communal ; elles nous semblent les plus représentatives de la population du centre. Nous essaierons de contextualiser les chiffres en les comparant à ceux du Grand Lyon.

Les sources utilisées sont les suivantes :

- Données CAF 2011 pour la commune de Saint Priest. Elles concernent 7 752 allocataires soit 23 377 personnes couvertes.

- Insee – Chiffres clés – Evolution et structure de la population pour Saint Priest et le Grand Lyon (chiffres actualisés jusqu’en 2009)

- L’analyse des besoins sociaux (ABS) 2011 de Saint Priest effectuée par le CCAS - Les documents de la Ville présentant les grands chantiers en cours et l’opération de

renouvellement urbain ainsi que l’entretien avec le responsable de l’antenne du DSU (Développement Social Urbain) du Centre ville – Beauséjour.

5.3.1 L’opération de renouvellement urbain

2 opérations d’envergure sont en cours à Saint Priest :

L’opération cœur de Saint Priest

Lancée en 2002, elle « vise à doter la ville d’un véritable centre ville, réorganisé et rénové, en mettant l’accent sur l’habitat, les commerces et services, les déplacements et le cadre de vie »d’ici 2020 (Source documents Opération de Renouvellement Urbain, Mairie). 7 000 habitants habitent ce périmètre. 470 logements sur les 2 500 existants (dont 80 % à vocation sociale) vont être démolis et 1 200 reconstruits. Le centre ville va se densifier. De nombreuses voies de circulation vont être réaménagées. Sur la première phase de relogement, 33 % des habitants ont été relogés au Centre ville, 31 % à Bel Air, 23 % dans les autres quartiers et 13% sont partis ailleurs dans l’agglomération (données DSU).

L’aménagement de la ZAC Berliet d’ici 2019

100 ha répartis entre développement d’une zone d’activité économique (40 ha) et d’habitat (40 ha) et une zone verte (20ha). Au niveau de l’habitat, il est prévu :

La construction de 500 logements à la Cité Berliet d’ici à 2016 dont 200 déjà réalisés. Environ 60% seront des appartements.

La construction de 450 logements à Revaison entre 2012 et 2019 et 110 lots à bâtir. Environ 70% seront des appartements.

Une arrivée importante de familles dans ce secteur implique l’extension des groupes scolaires Berliet et Revaison. Une maison de retraite et un équipement de proximité sont prévus.

Enfin, notons que 150 logements ont été construits au Carré Rostand et 200 dans la ZAC Mozart.

5.3.2 Les habitants

5.3.2.1 Démographie

La ville de Saint Priest compte 42 200 habitants en 2012.

Evolution de la population de 1968 à 2012 (source Insee)

1968 1975 1982 1990 1999 2009 2012 (source DSU)

20 419 36 734 42 677 41 884 40 944 41 751 42 200

2 Ilots regroupés suivant des indicateurs sociodémographiques. Les ilots sont compris dans la commune


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La population de Saint Priest a doublé entre 1968 et 1982, puis a stagné se maintenant grâce au solde naturel des naissances, le solde entrées/sorties entre 1990 et 2009 étant négatif. On constate une nouvelle augmentation de la population ces dernières années du fait de l’opération de renouvellement urbain. De part sa grande superficie (2ème commune du département) la densité de 1405 hab/km2 est très inférieure à celle du Grand Lyon (2086 hab/km2).

La commune est assez jeune avec 27% (11 357) de moins de 20 ans en 2009 (25 % pour le Grand Lyon, Source Insee), même si la proportion de cette tranche d’âge a diminué sensiblement en 10 ans (29.5 % en 1999). L’indice de jeunesse de la commune3 témoigne de cette évolution et passe de 2.7 en 1999 à 1.8 en 2009 (source Insee). La comparaison avec le Grand Lyon (de 1.9 à 1.7 pour la même période) montre que l’évolution à Saint Priest est beaucoup plus rapide.

On constate en effet une augmentation des plus de 65 ans de 38 % en 10 ans. Ils représentent 6 155 personnes en 2009 soit 15.5 % de la population ce qui est identique à l’agglomération (15 % pour le Grand Lyon, Source Insee) mais l’augmentation est plus forte à Saint Priest.

Les enfants de moins de 10 ans représentent 12.1 % de la population soit légèrement plus que pour le Grand Lyon (10.8%). Les moins de 6 ans représentent 9.8 % (8.1% pour le Grand Lyon). Les données plus récentes de la CAF 2011 font apparaître une hausse des enfants de moins de 6 ans de 12.2 % (4 103 en 2011) entre 2009 et 2011 (4.2 % pour le Grand Lyon). Ceci confirme l’hypothèse de l’arrivée de familles avec enfants sur la commune et les effets de l’opération de renouvellement urbain.

Ces chiffres mettent en évidence les modifications de la structure de la population en cours à Saint Priest.

5.3.2.2 Structures des familles

Le nombre de ménages a augmenté sensiblement entre 1999 (14 832, source Insee) et 2009 (16 131). La population n’ayant pas augmenté dans les mêmes proportions, ceci se traduit par une diminution du nombre de personnes par ménage soit 2.6 ce qui reste supérieur au Grand Lyon (2.2).

Les familles représentent 35 934 personnes soit 71.3% de la population en 2009 (75.4% en 1999, Source Insee). Saint Priest a en proportion plus de familles que le Grand Lyon (56.5%) et cela concerne en particulier des familles avec enfants et des familles monoparentales. A contrario, Saint Priest a moins de personnes isolées ou de ménages d’une personne.

Structure des ménages de Saint Priest (source Insee)

Familles 2009 % par rapport aux ménages de la

commune

% par rapport aux ménages de la

commune 1999

% du Grand Lyon en 2009

Ménages d’une personne

4 252 26.4 23.5 39.4

Autres ménages sans famille

385 2.4 1.1 4.1

Nb de familles total dont

11 493 (35 934 pers) 71.3 75.4 56.5

Couple sans enfant 4 237 (8 815 pers) 26.3 24.1 22.8

Couple avec enfant 5 631 (22 661 pers) 34.9 40.8 24.9

Famille monoparentale 1 625 (4 458 pers) 10.1 10.5 8.9

Les données CAF confirment la tendance avec une augmentation des familles allocataires avec des enfants de moins de 18 ans de 4.5 % entre 2009 et 2011 (2.9% pour le Grand Lyon). Cette évolution est encore plus importante pour les familles avec des enfants de moins de 6 ans (+ 12.3 % entre 2009 et 2011 ; 4% pour le Grand Lyon). De même, les familles monoparentales avec un enfant de 0 à 6 ans ont augmenté de 21.6 % entre 2009 et 2011 (3.1 % pour le Grand Lyon).

3 Population de moins de 20 ans / Population de + 65 ans


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La situation familiale des allocataires CAF en 2011 indique les mêmes tendances (cf. tableau ci-dessous) :

Situation familiale des allocataires Nb à ST Priest

% Saint Priest % Grand Lyon

Hommes isolés 879 11% 20%

Femmes isolées 1 113 14% 24%

Familles monoparentales 1 327 17% 13%

Couples sans enfant 475 6% 6%

Couples avec enfants 3 958 51% 37%

5.3.3 Logement

Saint Priest compte 16 134 logements en 2009 soit 1 pour 2.5 personnes (1 pour 2.2 dans le Grand Lyon). 27.4 % des logements sont des maisons et 72.3 % des appartements (80.6% pour le Grand Lyon).

Répartition des logements (source Insee)

2009 % % Gd Lyon

1 pièce 228 1.4 9.4

2 pièces 1 280 7.9 17.6

3 pièces 3 767 23.3 26.6

4 pièces 6 273 38.9 26.4

5 pièces et plus 4 585 28.4 20.0

Total 16 134 100 100

Il y a un manque de petits logements 1 et 2 pièces sur la commune. 28 % des habitants sont présents depuis moins de 5 ans (39.1% pour le Grand Lyon), ce qui souligne une faible mobilité.

51.3 % sont propriétaires (43.9 % pour le Grand Lyon), 47.1% locataires et 1.5 % logés à titre gratuit.

L’analyse des besoins sociaux 2011 souligne l’inadéquation entre taille de logement et le nombre d’occupants. Ainsi, 25 % des demandes se font au motif de suroccupation et des T5 sont occupés par des personnes seules. De plus, la répartition de la population n’est pas uniforme selon les quartiers. Ceci est lié à l’offre de logement existante. Le rapport indique que cette hétérogénéité entre les quartiers handicape les parcours résidentiels. Face à ce constat, la Ville souhaite rééquilibrer l’offre de logement.

Profil des demandeurs (Source ABS 2011)

Depuis 2005, le nombre de demandes a augmenté de 51% contre 8 % pour le Grand Lyon. Il y a en moyenne 7 demandes pour un logement libéré (4 pour le Grand Lyon et 3 à Saint Priest en 2004). Cette attractivité est due à plusieurs facteurs : développement des transports, coût moins cher qu’à Lyon, proximité de Lyon, présence d’espaces verts.

52 % des demandes sont faites par des personnes extérieures à Saint Priest avec une hausse des plus de 40 ans et à l’inverse une diminution des moins de 30 ans.

On constate également une hausse des demandes des familles monoparentales (25% des demandes), des couples avec enfants (27%) et une baisse des couples sans enfant (16%) et des personnes isolées (32%).

La demande se structure en 14% pour des T1/T2, 28% pour des T3/T4 et 59% pour des T5.

Structure des nouveaux logements (source DSU4)

Les constructions de nouveaux logements se décomposent en :

- 23 % de logements sociaux - 23 % de logements intermédiaires - 54 % en accès libre.

4 Développement social Urbain Antenne Centre Ville Beauséjour (Contrat Urbain de Cohésion Sociale)


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Après le renouvellement urbain, la ville sera composée de 32% de logement sociaux (38 % actuellement).

5.3.4 Emploi

72.4 % de la population est active. Le taux de chômage est en légère baisse (12.4 % en 2009, 13.1 % en 1999, Source Insee) mais reste plus élevé que pour l’agglomération (11.7% en 2009) et que le niveau national (9.8%). Il faut noter que Saint Priest constitue un bassin d’emploi avec 185 emplois sur la commune pour 100 actifs (122 pour l’agglomération) avec une nette augmentation (de 60 emplois pour 100 actifs) entre 1999 et 2009. Mais seulement 35.1% de la population active travaille dans la commune (contre 40.9 % dans l’agglomération).

Les plus touchés par le chômage sont :

les 15 – 24 ans : 16.7% des demandeurs d’emplois en 2009 (14.7 % pour le Grand Lyon. Source Insee). Cette tendance s’est confirmée en 2012, puisque la proportion de jeunes demandeurs d’emplois a augmenté à 18 % (source ABS 2011).

les plus de 50 ans : 16.8 % (15.4 % pour le Grand Lyon). les femmes : avec une augmentation de 12.2 % du chômage en 1 an (source ABS 2011). les demandeurs d’emploi de longue durée dont le nombre a augmenté de 15% (7% dans le

Rhône, source ABS 2011).

Le tableau ci-dessous fait apparaître que les catégories socio professionnelles des San Priots sont sensiblement différentes de l’offre d’emploi à Saint Priest. Par exemple, 21.2% des postes sont destinés à des cadres et seul 10 % des San Priots ont un emploi cadre.

Emplois par catégorie socio professionnelle (Source Insee)

Catégories socio professionnelle Population de plus de 15 ans selon CSP (sauf retraités et sans activité

professionnelle)

Emplois à Saint Priest % en 2009

Agriculteurs, exploitants 0.1 0.1

Artisans, commerçants, chefs d’entreprises 4.9 3.5

Cadres et professions intellectuelles sup 10 21.2

Professions intermédiaires 23.5 29.1

Employés 32.5 22.6

Ouvriers 28.9 23.5

Total 19 215 31 341

L’analyse des besoins sociaux 2011 conclu sur ce point « La situation des San-Priots concernant l’emploi s’est dégradée en 2011 puisque le taux de chômage a augmenté ».

5.3.5 Précarité

Plusieurs données confirment l’augmentation de la précarité à Saint Priest :

1 226 personnes sont couvertes par le RSA en 2011 soit 16 % de la population (14 % pour le Grand Lyon, source CAF 2011) dont 31.5 % ont moins de 29 ans (soit 8 % en plus entre 2010 et 2011) pour 29 % au niveau départemental (source ABS 2011). La situation des jeunes est préoccupante. Les familles monoparentales bénéficiaires du RSA ont augmenté de 8 % entre 2010 et 2011.

Le CCAS souligne une forte hausse des aides alimentaires (+ 33 %, notamment chez les jeunes), au logement et pour l’accès aux soins.

2 751 personnes soit 18.5 % de la population vivent dans un ménage à bas revenu5 ce qui est supérieur au Grand Lyon (15.7 %, Source CAF).

Le revenu net déclaré moyen est de 20 964 € en 2009 (25 166 € pour le Grand Lyon)

5 Revenu par Unité de Consommation inférieur à 60 % de la médiane


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En 2011, la part des bénéficiaires de la CMUC parmi les bénéficiaires de la CNAM est de 9.1 % (7.6 % en 2010, calculs effectués d’après source ABS)

La comparaison des Quotients Familiaux montre que Saint Priest possède sensiblement les mêmes QF que le Grand Lyon si on décompte les étudiants.

Tableau comparatif des quotients familiaux entre Saint Priest et le Grand Lyon (source CAF 2011)

Quotient familial Effectif à Saint

Priest % Saint Priest % Grand Lyon

% Grand Lyon sans étudiants

QF inférieur à 300 € 897 12% 28% 15%

QF compris entre 300 € et 450 € 1 336 17% 16% 18%



QF compris entre 750 € et 900 € 610 8% 5% 6%

QF supérieur à 900€ 1 584 20% 16% 20%

QF indéterminés 479 6% 8% 10%

5.4 Données internes du centre socio culturel

Nous utilisons ici surtout les données du centre 2011 (source rapport annuel) et 2012.

5.4.1 Fréquentation

Il y a une baisse sensible des familles adhérentes entre 2009 et 2011 (cf. graphe et tableau ci-dessous). Elle est due à la situation particulière du centre suite à l’incendie (cf. partie 2 et 4).

Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Nb familles adhérentes

844 768 841 829 810 793 728 789 699 711 648 560 594

Depuis le déménagement en septembre 2012 et le développement de nouvelles activités, les adhésions sont légèrement à la hausse. Ceci se concrétise par l’arrivée de 126 nouvelles familles au centre entre septembre et décembre 2012 (89 et 91 respectivement en 2010 et 2011).

Les adhésions se faisant par famille, chaque membre de la famille peut s’inscrire à une ou plusieurs activités. Le nombre d’inscrits est de 845 personnes en 2012. La fréquentation par secteur d’activités était la suivante en 2011 :

0

200

400

600

800

1000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Evolution du nombre de famille adhérente


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5.4.2 Répartition par sexe et par âge

Age %

0-3 12%

4-6 20%

7-12 19%

13-18 5%

19-25 2%

26-40 10%

41-60 19%

61-99 14%

Total 100%

Source Rapport annuel 2011

Les femmes représentent 60 % des usagers. Ce pourcentage est relativement constant au cours des années. Si on considère uniquement les adultes, 3 usagers sur 4 sont des femmes.

Comme l’indique le graphique ci-dessus, les tranches d’âge des adolescents (5 % des inscrits) et des jeunes adultes (12 % pour les 19-25 et 26-40 ans) sont sous représentées. Dans cette catégorie, les hommes entre 19-25 ans et 26-40 ans sont particulièrement peu nombreux (3 % du total des inscrits). Le faible nombre d’adolescents s’explique par l’absence de secteur jeunesse.

Les tranches d’âge les plus représentées sont les enfants qui participent notamment au centre de loisirs et au « bébé gym » et les personnes de plus de 41 ans.

Ces pourcentages évoluent peu d’une année sur l’autre.

5.4.3 Répartition selon le quotient familial et les catégories socio professionnelles

Le tableau ci-dessous détaille la répartition des familles adhérentes selon le quotient familial.

Quotient familial 2011 2012

0 à 229 7% 23 % 6% 20%

230 à 341 4% 3%

342 à 433 4% 4%

434 à 582 8% 7%

583 à 723 10% 43 % 11% 45%

724 à 878 12% 11%

Petite Enfance

23%

Enfance 21%

Adultes 31%

Sortie familliale

17%

Multimédia Adultes

8%

0% 5% 10% 15% 20% 25%

0-3

7-12

19-25

41-60

% des inscriptions en fonction de la tranche d'âge


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879 à 1047 12% 13%

1048 à 1220 9% 10%

1221 à 1524 14% 34 % 12% 35%

Sup à 1524 20% 23%

En 2012, 20% des familles ont un quotient familial compris entre 0 et 582 soit 98 familles. Cela représente un revenu familial net mensuel entre 610 Euros et 1746 Euros pour une famille ayant 2 enfants. Nous constatons une baisse du nombre des familles ayant ces tranches de quotient (baisse de 39 familles en 2010, 35 en 2011 15 en 2012). Cette évolution pose la question de l’accessibilité économique au centre socio culturel et de l’impact probable de la crise. Elle est à considérer dans le cadre du projet 2013-2015. Notons néanmoins que plusieurs activités ne donnent pas lieu à une adhésion comme l’accès à la plateforme linguistique, l’aide ponctuelle, l’accompagnement au départ en vacances et ne sont donc pas comptabilisées ici.

Présence des bas quotients par secteur en 2011 (source rapport annuel 2011 du CSC La Carnière)

Secteur % Quotients entre 0 et 582

Petite enfance 24 %

Enfance 25 %

Adultes 14 %

Multimédia 19 %

L’accompagnement au départ en vacances, les sorties familiales et de proximité, la plateforme linguistique ne sont pas considérés dans le pourcentage du secteur adultes l’accès étant gratuit ou fixe pour les sorties familiales. Les bas quotients fréquentent surtout le centre de loisirs. Cela pose la question de nos tarifs pour les activités adultes de « loisirs ».

La répartition des catégories socio professionnelle est sensiblement identique depuis plusieurs années. 53 % des familles adhérentes sont «employés», «ouvriers», «chômeurs» ou au «RSA».

Répartition des catégories socio professionnelles (source rapport annuel 2011 du CSC La Carnière)

Catégories socio professionnelles Nombre %

Cadres 43 8%

Professions intermédiaires 56 10%

Artisans commerçants 15 3%

Employés 210 38%

Ouvriers 57 10%

Chômeurs 20 4%

Retraités 122 22%

Etudiants 4 1%

Sans Activités 11 2%

Invalidité 9 2%

RSA 3 1%

Non répertoriées 10 2%

TOTAL 560 100%


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6 LE PROJET SOCIAL

6.1 Orientations générales

Considérant les éléments mis en évidence par le bilan du précédent projet, le diagnostic du territoire et la durée courte de l’agrément (2 ans), le conseil d’administration a défini 4 orientations stratégiques dont le projet famille et une orientation supplémentaire transversale sur la participation des habitants. Nous les décrivons succinctement ci-dessous avant de les décliner dans l’arbre à objectifs (cf.6.2.).

Axe 1 – Adapter l’intervention du centre socio culturel en fonction des nouveaux besoins identifiés sur Saint Priest d’ici 2015

C’est une orientation originale et forte du projet. En effet, dans un contexte externe en pleine mutation (territoire de proximité à redéfinir, émergence de nouveaux besoins avec des nouveaux quartiers, existence de quartiers peu ou mal couverts par les centres sociaux, ville en mutation) et un contexte interne en transition (rénovation des locaux, déménagement prévu en 2014), le parti pris est de saisir l’opportunité de cet agrément de 2 ans pour adapter l’intervention du centre social en en positionnant les missions pour le prochain projet social 2015-2019. Ceci induit à la fois d’initier une démarche de développement social dans les zones identifiées avec une analyse fine des besoins et une exigence de concertation et construction partenariale. A ce titre, cet axe :

associe les 3 centres sociaux de la ville dans sa mise en oeuvre. Ceci permet de préparer en concertation nos prochains projets sociaux respectifs que nous formulerons en même temps en 2015.

mobilise une forte composante partenariale avec la Ville et les autres acteurs sociaux et associatifs

prévoit une implication associative importante avec la mise en place d’un groupe d’administrateurs et bénévoles pour assurer le pilotage de cette orientation.

nécessite un travail de développement social de terrain pour aller au contact des habitants.

Axe 2 - Renforcer la capacité du centre socio culturel à être un lieu d’accueil pour tous

Cet axe cherche à répondre à l’évolution des besoins des différents publics notamment, les plus vulnérables, les jeunes et les seniors.

Il s’inscrit là aussi dans les évolutions en cours ou à venir comme la réforme nationale des rythmes scolaires dans laquelle la ville de Saint Priest s’engagera à la rentrée 2014. Cette réforme induit des changements et est une opportunité pour questionner nos actions à destination des 6-12 ans.

De même, les besoins des jeunes sont importants, l’absence de secteur « jeunesse » au centre social se doit d’être questionnée.

La présence d’un pôle multimédia original qui constitue une des spécificités du centre social et le démarrage du projet initié par le Ville « Jeunesse et Numériques » sont des opportunités pour travailler avec les jeunes et leurs parents.

La demande d’activités pour les seniors est présente. Si le centre social accueille aujourd’hui des seniors dans diverses activités, aucune action dédiée n’y est consacrée

On comprendra donc que cet axe se décline en trois niveaux d’activités distinctes :

Des activités existantes à poursuivre : pôle multimédia, activités adultes Des activités à mettre en œuvre en adaptant l’existant : secteur de l’enfance, public en situation

de vulnérabilité Des chantiers et réflexions à initier : jeunesse et seniors


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Axe 3 – Développer la mixité entre les habitants

L’enjeu de mixité a été identifié comme prioritaire autant au niveau des publics qui fréquentent déjà le centre qu’au niveau de la ville avec l’arrivée de nouveaux habitants. La mixité est considérée ici dans tous les sens :

- Sociale - Inter-générationnelle - Interquartier - Genre - Anciens/Nouveaux habitants

Au-delà des statistiques, il s’agit de « mélanger les publics » en créant les conditions de la rencontre et du « vivre ensemble ». La position du centre et le rayonnement communal de sa zone d’influence le place dans un contexte favorable pour répondre à cet enjeu.

Axe 4 – Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels

Comme précisé dans la nouvelle circulaire de la CNAF 2012, les activités familles ont été rassemblées au sein de cet axe qui constitue le projet famille du centre. Elles sont ainsi clairement identifiées et peuvent être extraites du projet social global. Le soutien à la parentalité et le renforcement du réseau partenarial positionnent le centre comme un lieu ressource pour les familles.

Axe transversal - Renforcer la participation des habitants

La participation des habitants s’effectue à tous les niveaux du projet du centre socio culturel La Carnière. Cette participation se décline en plusieurs niveaux ou types d’implication : de la participation à une activité à la gouvernance de l’association en passant par le bénévolat. La participation des habitants a été identifiée comme un enjeu fort pour le centre et surtout comme une finalité en tant que telle. Il s’agit ici d’en décliner les objectifs afin de pouvoir les suivre et les évaluer comme un axe à part entière.

Cet axe est transversal dans le sens où on le retrouve dans les 4 autres dans « la manière de les mettre en œuvre ». Ainsi, chaque objectif général poursuit au moins deux résultats attendus : celui lié directement à l’objectif et celui lié à la manière dont les habitants s’en saisissent et s’y impliquent. L’évaluation se fera à l’aune de ces deux aspects complémentaires.


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6.2 Arbre à objectifs et résultats attendus

L’arbre à objectifs décline les axes stratégiques en étape à suivre pour y parvenir. Ainsi, les objectifs généraux contribuent à l’atteinte de l’axe stratégique. De même, les objectifs opérationnels définissent le « chemin à prendre »en considérant les indicateurs de contexte pour atteindre l’objectif général auquel ils se rattachent. Enfin, la définition des résultats attendus pour chaque objectif général permet de préparer de placer le projet dans une perspective d’évaluation (cf. partie 6.4.).

AXE N° 1 - Adapter l’intervention du centre socio culturel en fonction des nouveaux besoins identifiés sur Saint Priest d’ici 2015

OBJECTIFS GENERAUX RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS DE CONTEXTE OBJECTIFS OPERATIONNELS DECLINAISONS

Positionner les missions du centre social en complémentarité de celles des autres acteurs

- Une zone de compétence identifiée et reconnue qui garantit de la cohérence entre les différents acteurs et financeurs

- Une analyse des besoins sociaux des zones non couvertes

- Une expérimentation et un test de nouvelles actions dans ces zones.

- Une concertation entre les trois centres sociaux de la ville

- Ville en mutation et émergence de nouveaux quartiers

- Existence de zones non couvertes par des équipements de proximité

- Besoin formulé d‘ d’articulation entre les interventions des acteurs sociaux

- Ecart important entre zone de compétence et d’influence du centre social

Mettre en place une démarche concertée d’analyse des besoins et

problématiques des zones non couvertes

- Mise en place d’un groupe de travail interne

- Organisation du pilotage par les 3 centres sociaux

- Délimitation de la zone concernée et définition de la mission

Réaliser l’analyse de besoins

- Choix de la méthode et des outils

- Mise en œuvre et suivi

- Pilotage et concertation des 3 centres sociaux

- Formulation de propositions d’intervention pour 2015-2019

Initier une démarche de développement social avec les

habitants

- Organisation de rencontres et d’actions de proximité avec les habitants dans les quartiers concernés

Se coordonner avec les différents acteurs locaux

- Rencontres avec les différents acteurs locaux

- Cartographie des acteurs et dispositifs

Se concerter avec la ville et les services de la politique de la ville

- Rencontres


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AXE N° 2 - Renforcer la capacité du centre socio culturel à être un lieu d’accueil pour tous


Porter une attention particulière aux publics les plus vulnérables

- Avoir développé des propositions d’accompagnement visant à intégrer ce public

- Avoir accueilli et accordé une place plus importante à ce public dans le centre social

- Une permanence sociale au sein du centre social

- Des acteurs de l’action sociale qui accompagnent les bénéficiaires vers le centre.

- Un centre qui accompagne vers des acteurs relais en fonction des situations

- Augmentation de la précarité

- Arrêt des permanences CAF au centre social suite à l’incendie et baisse de fréquentation du public en « difficultés »

- Existence de demande d’accueil de loisirs d’enfants handicapés

- Avec les 2 autres centres sociaux, La Carnière a mis en place une plateforme d’apprentissage linguistique en 2007

Permettre un accueil des personnes en situation de

handicap

- Formation des encadrants du centre des loisirs

- Travail en réseau avec les partenaires

- Développement de l’offre d’accueil d’enfants handicapés au centre de loisirs (dans les nouveaux locaux) et d’adultes dans les autres activités

Accueillir les personnes en situation d’isolement

- Accueil et orientation vers des activités collectives

- Proposition d’activités : sorties de proximité, atout culture etc.

Accueillir les personnes souhaitant apprendre le français

- Accueil, diagnostic, orientation

- Formation

- Suivi

- Coordination avec les partenaires de l’insertion

Repositionner l’action sociale au sein des locaux du centre

- Ouverture de permanences d’actions sociales (point écoute, CAF etc.)

- Accompagnement aux départs en vacances

- Ecoute, aide personnalisée ponctuelle

Mettre en lien les personnes avec les acteurs sociaux

- Information des partenaires sur les activités du centre

- Travail en réseau et orientation vers les acteurs compétents

Proposer des activités adultes d’épanouissement et de « loisirs » adaptées aux besoins des habitants

- Une enquête annuelle auprès des usagers afin de réajuster les activités proposées (état des fréquentations,…) est réalisée

- Une programmation en relation avec les attentes des habitants.

- Un effort particulier est porté sur les questions d’éducation dans le projet du pôle Multimédia

- Etre reconnu comme un lieu d’accueil du public sénior

- Présence d’un groupe de séniors autonome

- Allongement de la durée de vie et croissance du nombre de « séniors »

- Evolution des besoins et demandes d’activité avec l’arrivée de nouvelles familles à Saint Priest

- Forte demande d’éducation au numérique

- Le centre social a mis en place un pôle multimédia, unique en

Adapter annuellement l’offre de loisirs aux besoins

- Bilan annuel des activités proposées

- Identification de nouvelles activités

- Organisation et gestion de ces activités

Sensibiliser, éduquer, former et permettre l’accès des habitants aux pratiques informatiques et

numériques

- Intégration des nouvelles technologies dans l’action quotidienne du centre (Aménagement nouveaux locaux, mise à disposition matériel pour les activités, mise à jour du site internet).

- Formation débutant informatique

- Formation débutant internet

- Appui en libre accès

- Atelier thématique (mail, tablette, etc.)

Développer la relation de proximité avec le public sénior

- Information, accueil et écoute

- Coordination avec les dispositifs (« Bien vieillir »,


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son genre à Saint Priest etc.) et associations existantes

- Identification des attentes et proposition d’activités

- Mise à disposition d’un espace

- Accompagnement de projet

Améliorer l’accueil des enfants

- Le secteur enfance du centre est en adéquation avec les nouveaux rythmes scolaires mis en place en 2014

- Mise en place des nouveaux rythmes scolaires en 2014

- Forte demande d’accueil de loisirs et saturation de l’offre des structures (faible offre d’accueil en août)

- Augmentation du nombre d’enfants sur la commune

Redéfinir et adapter l’offre destinée aux enfants de 3 à 12 ans

en considérant les nouveaux rythmes scolaires

- Participation à la réflexion municipale sur la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires

- Aménagement de l’organisation de l’accueil de loisirs les mercredis

Augmenter les périodes d’ouverture de l’accueil de loisirs

les enfants de 3 à 12 ans

- Elargissement des périodes d’ouverture du centre de loisirs (ouverture à Noel dès ce projet)

- Accueil de loisirs (mercredis et vacances scolaires)

Mettre en place des actions péri et/ou extra scolaires adaptées aux

besoins des enfants

- Développement de nouvelles activités

- Organisation et gestion des activités (actuellement : éveil corporel, arts plastiques etc.)

- Accompagnement scolaire

Réfléchir à un projet d’accueil de la jeunesse au centre social et initier des actions

- Le CA a tous les éléments pour se positionner sur la création d’un secteur jeune.

- Etre un pôle ressource du projet « jeunesse et numériques » reconnu

- Avoir un partenariat effectif avec les écoles et les équipements de proximité

- Maintien des actions réalisées dans le cadre de « Jeunesse et Numérique » pour le prochain projet

- Absence historique de secteur jeune à La Carnière et très faible fréquentation de cette classe d’âge au centre social

- Demande de poursuite d’activités après 12 ans dans le cadre de l’ALSH

- Offre de l’accueil de loisir plus tout à fait adapté pour les plus de 10 ans

- Démarrage du projet « Jeunesse et Numériques » initié par la Ville

Adapter le fonctionnement du centre de loisirs à la spécificité des

10-14 ans

- Expérimentation d’une activité « passerelle » pour les 10/14 ans

Faire un état des lieux de l’existant

(12-18 ans)

- Identification des politiques et stratégies des acteurs (service jeunesse, maison de quartier, MJC, centres sociaux)

- Analyse des pratiques existantes, des difficultés et réussites des acteurs, état des besoins recensés

- Participation aux réunions de coordination

- Proposition d’un projet d’accueil de la jeunesse pour 2015-2019

Développer des actions d’éducation aux numériques en

direction des enfants et des jeunes

- Rencontres thématiques entre professionnels éducatifs

- Formation des acteurs éducatifs

- Accompagnement des projets des acteurs éducatifs (équipement de proximité et écoles primaires et collèges)

- Participation à l’organisation d’une manifestation grand public avec les acteurs éducatifs


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AXE N°3 - Développer la mixité entre les habitants


Ouvrir à l’ensemble des habitants les activités du centre social

- Une lisibilité annuelle des fréquentations des non adhérents au centre social.

- Une grille tarifaire révisée

- L’incendie a créé un centrage des activités collectives à destination des adhérents

- Obstacles des moyens économiques pour accéder à l’activité (précarisation)

- Difficultés à faire le lien entre le public de la plateforme et les activités collectives du centre

Rendre accessible les activités d’animation de la vie sociale aux

non adhérents (habitants)

- Atout culture, Soirées/Rencontres conviviales, temps forts et temps d'accueil notamment du pôle multimédia, journées portes ouvertes

- Renforcement de la communication en interne et en externe

Mettre en lien les publics de la plateforme linguistique et de

l’accompagnement social (permanences sociales etc.) avec

les activités du centre social

- Information

- Mise en relation et accompagnement vers les activités collectives du centre

Faciliter l’accès des plus démunis aux activités en adaptant la

politique tarifaire

- Révision tarifaire générale

- Mise en place de tarifs dégressifs pour la pratique d’une deuxième activité

Apporter un appui aux groupes d’habitants ou associations

- Mise à disposition d’un espace

- Accompagnement dans l’évolution vers le numérique

Favoriser la rencontre et l’échange entre habitants

- Des temps forts animés et ouverts à l’ensemble des habitants.

- Existence de soirées conviviales « Gardons le Contact » et d’animations et échanges autour du numérique

- Existence de sorties

Favoriser l’entraide entre habitants - Atelier chez l’habitant sur le multimédia

- Soirées d’échange de savoir (ex : lundis bidouilles)

Animer la vie sociale et le centre

- Organisation des évènements ou temps forts du centre : journées portes ouvertes, AG, soirée des adhérents etc.

- Mise en place d’un groupe « animation de la vie sociale » pour l’organisation des animations et rencontres/soirées conviviales

- Appui à l’organisation de ces temps

Permettre l’accès collectif aux loisirs et à la culture

- Sorties de proximité, « vous faîtes quoi samedi », sorties culturelles (Atout Culture)

- Sorties familiales


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AXE N°4 - Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels


Soutenir les parents dans leur rôle

- Des actions d’aide à la parentalité

- Des actions communes avec les acteurs qui œuvrent en particulier sur le soutien parental

- Une veille des attentes des parents est mise en place

- Les familles trouvent des solutions à leurs préoccupations.

- Arrêt fin 2011 de l’activité de l’association « La Ronde des Nounous » qui permettait un lien particulier du centre avec les parents

- Demande croissante / accompagnement à la fonction parentale

- Lancement du projet Jeunesse et Numériques

- Dénuement des parents / pratiques numériques de leurs enfants

Développer des actions de soutien à la fonction parentale

- Mise en place de conférences, débats, rencontres conviviales parents/ enfants

Développer le réseau partenarial

- Participation aux dispositifs autour de la famille (par ex : PRE)

- Concertation avec les acteurs sociaux locaux (CCAS, CPEF, MDR-PMI, etc.)

- Développement de partenariat avec les acteurs de la famille (association de parents d’élèves, Université Populaire des Parents etc.) et les écoles

Accompagner les familles dans les évolutions numériques

- Projet Jeunesse Numérique : animations, débats pour les parents et leurs enfants

- Intégration du numérique dans le cadre des sorties familles et de l’accueil de loisirs (ex : reportage, diaporama photos…)

Faciliter l’accès aux droits et à l’information sur le quotidien des

familles

- Mise en place d’actions avec le réseau partenarial (par ex : permanence point écoute)

Favoriser les liens intra et interfamiliaux et intergénérationnels

- Constitution de nouveaux groupes de familles autour de projets

- Des échanges intergénérationnels sont organisés

- Existence d’activités familiales (bourse aux vêtements etc.) avant l’incendie

- Existence de projet familles (week end)

- Sorties familiales et accompagnement aux premiers départs en vacances

Accompagner les familles dans la réalisation de projets

- Ex : week-end en famille, autres projets (bourse aux jouets, soirées jeux)

Encourager la relation familiale par l’accès aux loisirs

- Dispositif Vacances Famille Solidarité (CAF) : sortie familiale, départ en vacances, week-end en famille

- Développement lien entre accueil de loisirs et les actions familles


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AXE TRANSVERSAL - Renforcer la participation des habitants


Développer la participation des habitants comme une « expertise d’usage » au sein du centre social

- Avoir permis aux habitants d’organiser des temps de concertation sur des questions liées à leurs préoccupations.

- Avoir des nouveaux membres/bénévoles au CA, dans les commissions et dans les activités

- Avoir des habitants impliqués dans des projets.

- Capacité du centre à accompagner des initiatives et projets collectifs d’habitants

- Existence de commissions thématiques ou de pilotage d’activités

Accompagner les projets d’habitants au sein du centre social

en restant à l’écoute des préoccupations du quotidien

- Poursuite de l’accompagnement des groupes existants pour les secteurs adultes (Ensemble Musicale La Carnière, Country) et Pôle Multimédia (WebTV, Stopmotion, création graphique et retouche photo)

- Veille / nouvelle demande ou projet

Travailler des passerelles entre accompagnement social et action

collective

- Lien avec les partenaires

- Orientation vers les actions collectives du centre

- Ecoute et création d’autres temps de concertation collective

S’appuyer sur les activités existantes du centre pour valoriser

les initiatives d’habitants

- Mise en valeur par des expositions, vernissages

- Communication dans la presse

Se saisir des opportunités du développement des axes 1 à 4 pour favoriser le passage d'une activité de loisirs à l'accompagnement de

projet avec les habitants

- Communication fréquente dans les ateliers et activités thématiques du centre (salariés et administrateurs)

- Organisation de la participation des habitants à la gestion de l’activité (commissions)

- Accompagnement du fonctionnement des commissions existantes (Amap, sorties, animation globale etc.)

6.3 Plan d’action

6.3.1 Chronogramme du plan d‘action

Un chronogramme détaillant le plan d’action avec une répartition de leur mise en œuvre sur les 4 semestres est présenté en annexe 7. C’est un outil opérationnel qui permettra de suivre l’exécution du projet.

6.3.2 Secteur d’activité

Nous mettons en évidence ci-dessous l’implication des secteurs d’activité dans la mise en œuvre des axes du projet. Une même activité peut se retrouver dans plusieurs axes et peut donc être citée plusieurs fois. En rouge les nouvelles activités.


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AXES DU PROJET SECTEUR ENFANCE SECTEUR ADULTE / FAMILLE POLE MULTIMEDIA PLATEFORME LINGUISTIQUE ANIMATION DE LA VIE SOCIALE /

DEVELOPPEMENT SOCIAL

AXE N° 1 - Adapter l’intervention du centre socio culturel en fonction des nouveaux besoins identifiés sur Saint Priest d’ici 2015

Support / développement d’activités dans les quartiers non couverts



Diagnostic quartiers non couverts Rencontre des habitants, actions de proximité Rencontres partenaires

AXE N° 2 - Renforcer la capacité du centre socio culturel à être un lieu d’accueil pour tous

Accueil de loisirs 3-6 ans et 6-12 ans (ouverture à Noel et adaptation aux nouveaux rythmes scolaires) Accueil handicapé Accompagnement scolaire Activités de loisirs (bébé gym, éveil corporel, arts plastiques) Passerelle 10-14 ans dans l’accueil de loisirs Etat des lieux projet d’accueil 12-18 ans Nouvelles activités Travail en réseau avec acteurs

Aide personnelle ponctuelle Sorties de proximité Atout culture Ateliers adultes de « loisirs » Amap Activités seniors Permanences sociales (CAF etc.) Travail en réseau avec acteurs

Formation débutant internet et informatique Ateliers chez l’habitant Jeunesse et numériques : formation et accompagnement des acteurs éducatifs

Accueil Diagnostic Orientation Formation d’attente ou complémentaire Suivi Mise en relation avec les activités du centre

AXE N°3 - Développer la mixité entre les habitants

Accueil de loisirs Accompagnement scolaire

Atout culture Sorties familiales et de proximité

Ateliers thématiques (ex : autour du mail, tablette)

Mise en relation avec les activités du centre

Soirées portes ouvertes Soirée des adhérents AG Soirées et rencontres conviviales Foire aux plantes

AXE N°4 - Projet Famille - Renforcer les liens familiaux, parentaux et intergénérationnels

Lien accueil de loisirs et actions familles

Sorties familiales Aide aux premiers départs en vacances Soutien à la parentalité Projet WE Partenariat « familles »

Jeunesse et numériques : animation de débats parents et enfants Introduction du numériques dans les sorties familiales et l’accueil de loisirs

Mise en relation avec les activités du centre

Rencontres conviviales Conférences

AXE TRANSVERSAL - Renforcer la participation des habitants

Participation des parents Bénévolat (Accompagnement scolaire)

Accompagnement projet d’habitants Commissions (bénévolat) sorties familiales et de proximité, Amap, Atout culture

Accompagnement projet d’habitants Commission pôle multimédia Bénévolat et échange de savoirs (ex : lundi bidouilles)

Implication de bénévoles Commission animation de la vie sociale Commission « Perspectives » / nouveaux quartiers


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6.4 Suivi et évaluation du projet social

6.4.1 Démarche

Le projet social est le résultat d’une démarche participative et d’une construction commune des habitants, bénévoles, administrateurs et salariés du centre. Le document en est l’expression, et à ce titre, il constitue un guide et un outil de référence pour la mise en œuvre des actions menées par le centre. Développer une démarche évaluative s’y référant permet d’en analyser ses résultats. En apportant un nouveau regard sur le projet social, elle ne vient pas clôturer le cycle du projet social, au contraire elle le relance, l’inscrit dans une dynamique, le fait vivre.

Les objectifs poursuivis sont à la fois de :

- pouvoir piloter le projet au cours de sa réalisation en précisant et ajustant les actions au regard des objectifs généraux afin de mieux répondre aux valeurs et aux orientations décidées

- porter des jugements en profondeur sur le projet, en identifier la plus-value, en vérifier son « succès »en utilisant les critères d’évaluation. Elle vise à « nous » faire progresser collectivement.

- mettre en valeur les réussites du projet

6.4.2 Organisation de l’évaluation

Pour mettre en œuvre cette démarche nouvelle, le centre a effectué des choix d’abord sur les principes et valeurs qu’il souhaite appliquer puis sur la méthode de mise en œuvre pour ces deux années de projet :

Principes Mise en œuvre concrète

La continuité de la démarche : elle doit permettre de gérer le projet en repérant les anomalies en cours d’exécution, d’apporter des corrections.

L’évaluation se déroulera semestriellement soit 3 évaluations au cours du projet

Une démarche inclusive permettant d’associer toutes les composantes du centre. Elle doit favoriser la concertation.

Les usagers, bénévoles, administrateurs et salariés seront conviés à y participer. Deux temps forts par an seront organisés.

Simple, réaliste et efficace. Ce ne doit pas être une démarche « d’ expert ». L’outil doit pouvoir être utilisé en animation participative.

L’outil proposé qui servira de trame d’évaluation est accessible à tous et simple d’utilisation (cf. page suivante)

Globale au regard du projet à évaluer et à construire

Tous les axes seront évalués

Basée sur des critères d’évaluation : l’effectivité, l’efficacité, l’efficience, l’impact, la cohérence, la pertinence, la faisabilité, l’attractivité

Pour ces deux années, nous mettrons l’accent sur le critère d’efficacité en mesurant les écarts entre les résultats attendus et les résultats obtenus.

L’effectivité et l’efficience pour l’évaluation semestrielle seront également prises en considération. Une analyse de l’impact et de la pertinence sera réalisée à la fin du projet.

La pierre angulaire de ce travail est la définition qui a été faite des résultats attendus par le groupe projet pendant l’élaboration du projet social. En portant l’analyse sur ces résultats attendus, on évalue directement l’atteinte des objectifs généraux6 auxquels ils se réfèrent. Nous utiliserons la grille d’évaluation page suivante (en exemple pour l’axe 1) pour réaliser l’évaluation semestrielle. La mesure des résultats obtenus sera faite à partir d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs. La mesure des écarts avec les résultats attendus permettra d’analyser les résultats. Cette analyse prendra en considération l’évolution de l’environnement, du territoire ou de tout autre élément externe ou interne qui ont influé ou influeront sur la mise en œuvre du projet. Ensuite, il s’agira de proposer des révisions ou ajustements des objectifs opérationnels pour le futur. Le plan d‘action avec les activités sera modifié en conséquence.

6 Les objectifs opérationnels sont considérés comme les variables d’ajustement.


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Grille d’évaluation

Axe 1 - Adapter l’intervention du centre social en fonction des nouveaux besoins identifiés sur Saint Priest d’ici 2015

Objectifs généraux Résultats attendus à N+2

Résultats obtenus

Indicateurs qualitatifs Résultats obtenus à N+2

Indicateurs quantitatifs Analyse des écarts

- - - + +

Positionner les missions du centre

social en complémentarité de

celles des autres acteurs

- Une zone de compétence identifiée et reconnue qui garantit de la cohérence entre les différents acteurs et financeurs

- Une analyse des besoins sociaux des zones non couvertes

- Une expérimentation et un test de nouvelles actions sur ces « terrains ».

- Une concertation importante entre les trois centres sociaux de la ville


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6.5 Organisation, ressources et moyens affectés

6.5.1 L’organisation associative

Le centre socio culturel est une association loi 1901. Elle est gérée par un conseil d’administration et représentée par le président. Le conseil d‘administration est composé de 14 administrateurs répartis dans 3 collèges :

Usagers : 10 personnes Associatif : 1 personne Membres de droit représentant la Municipalité : 2 personnes Membres de droit représentant la Caisse d’Allocations Familiales du Rhône : 1 personne

Des invités peuvent participer sans droit de vote aux différentes session. Le Conseil d’Administration se réunit en moyenne une fois par mois de septembre à juillet. Le mandat des administrateurs élus en Assemblée générale est de 3 ans.

Le bureau est élu chaque année par les administrateurs, il est composé de :

1 président, 1 vice présidente 1 secrétaire et 1 secrétaire adjointe 1 trésorier et 1 trésorière adjointe

Le bureau se réunit 1 à 2 fois par mois pour mettre en œuvre les décisions du Conseil d’Administration et suivre la vie du centre socio-culturel. En fonctionnement des événements, il peut être amené à se réunir plus souvent. De même, dans le cas de questions particulières des commissions ou des groupes de travail peuvent-être mis en place.

6.5.2 Les ressources humaines

6.5.2.1 Les salariés

L’Association de gestion du Centre socio culturel La Carnière emploie 18 salariés :

- 8 salariés permanents dont 4 pour le pilotage et la logistique et 4 pour l’animation des activités du centre social

- 7 salariés vacataires pour les activités adultes - 3 salariés vacataires pour les activités enfants

Ceci représente 7.3 équivalent temps plein (ETP).

De plus, pour l’ALSH 5 animateurs pour les mercredis et 10 pour les vacances d’été ont des contrats d’engagement éducatif (CEE). Ce type de contrat représente une mise en précarité de ces jeunes, pour la plupart étudiants. Ils représentent environ 2.2 ETP.

Les salariés mettent en œuvre le projet social et assurent le bon fonctionnement de la structure. Le directeur rend compte de l’activité et fourni les éléments nécessaires à la prise de décision au bureau et conseil d‘administration. L’organigramme est présenté en page suivante.


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ADULTES/ FAMILLES 1 Conseillère en Economie

sociale et familiale

CDI 23 H

POLE MULTI MEDIA 1 animateur

CDI 35H

ENFANCE 1 animateur

CDI 35H

CONSEIL D’ADMINISTRATION

14 Membres

DIRECTEUR

CDI 35H

ADMINISTRATIF Secrétaire CDI 30H Accueil CDI 12H Comptable CDI 25 H

ACCUEIL DE LOISIRS 3-12 ans Mercredi / vacances scolaires

1 Adjoint 6-12 ans

5 animateurs 3-12 ans les mercredis

10 animateurs pendant les vacances scolaires

ANIMATEUR D’ACTIVITES DE LOISIRS

1 Animateur Guitare 1 Animatrice Gym 1 Animateur anglais 1 Animateur sophrologie 1 Animatrice espagnol 1 Animatrice Zumba 1 Animatrice Arts plastiques 1 Animatrice Couture 1 Animatrice bébé gym - eveil corporel

BUREAU Président

APPRENTISSAGE LINGUISTIOUE

1 Animatrice apprentissage linguistique

CDI 35H


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6.5.2.2 Les usagers - bénévoles

Les bénévoles ont une place importante dans la vie du centre social. La possibilité de s’impliquer, de participer et de s’engager comme bénévole est variée et peut être ponctuelle ou permanente. L’engagement bénévole permet l’organisation d’activités qui ne pourraient avoir lieu sans lui. De plus, il assure le pilotage par les habitants d’un grand nombre d’activités. Dans le tableau ci-dessous, nous caractérisons cette participation selon les 5 types de participation définis dans la circulaire CNAF 2012.

Type de participation défini selon la circulaire

CNAF 2012

Nombre de personnes

en 2012

Description

La présence, consommation de services ou d’activités

594 familles Soit 845 inscrits à une activité en 2012

L’implication dans une instance d’information et de consultation

Difficilement mesurable

Il s’agit de réunion d’information sur un thème précis

La contribution momentanée à une activité ou à un projet collectif

80 - L’élaboration du projet social a été l’occasion de mobiliser environ 30 personnes tout au long du processus

- La Foire aux plantes permet chaque année de mobiliser entre 60 et 70 bénévoles. D’autres évènements ponctuels mobilisent des bénévoles (Assemblée générale, soirée des adhérents etc.)

- L’organisation d’un week end famille une fois par an suit la logique de projet d’habitants (cf. ci-dessous) tout en étant ponctuelle. Elle mobilise environ 30 personnes au cours de 4 à 5 rencontres

La collaboration « permanente » et la prise de responsabilité

30 On peut distinguer 3 catégories au sein du centre :

Les animateurs bénévoles « permanents » en appui ou en gestion d’activité

- 5 bénévoles pour l’apprentissage linguistique

- 2 bénévoles pour l’accompagnement scolaire

- 3 animatrices d’activité (danse country, atelier FIMO et retouche photo, atelier d‘écriture)

Les projets d’habitants : il s’agit d’initiatives d’habitants qui deviennent un projet collectif. Ils sont généralement accompagnés par un salarié. Actuellement :

- WebTV : 2 personnes

- Stopmotion : 4 personnes

- Concert Country : 8 personnes

- Ensemble Musicale La Carnière : 4 personnes

Les commissions : elles sont thématiques ou liées à des activités ou évènements qu’elles pilotent en lien avec le salarié référent. Actuellement, les commissions sont les suivantes :

- Organisation de soirées conviviales et de la soirée des adhérents : 8 personnes

- Communication : 5 personnes

- Atout culture : 2 personnes

- Sorties familiales et de proximité : 8 personnes

- Amap : 5 personnes

La contribution au processus de décision

14 Il s’agit du CA dont certains membres sont également impliqués dans des commissions


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6.5.3 Les ressources financières

A titre indicatif, le tableau page suivante présente les charges, produits et le résultat du centre depuis 2005.

Ces chiffres font apparaître :

- Une stabilité des charges et produits dans le temps. La baisse des charges en 2006 s’explique par la reprise de la Halte garderie par la Ville et l’augmentation à partir de 2007 par le lancement de la plateforme linguistique.

- Des comptes équilibrés avec un résultat annuel en général positif (exception faite de 2005). Ceci s’explique par l’organisation de la Foire aux plantes rares chaque année depuis 1988. C’est devenu un évènement reconnu au niveau régional et national. Elle permet de dégager un bénéfice entre 15 et 25 000 euros chaque année. Il est important de souligner que sans cette manifestation les comptes de l’association seraient déficitaires. Elle confère au centre une certaine latitude dans ses choix de développement d’activités (cas du Pôle multimédia qui n’est financé par aucune subvention institutionnelle).

Evolution charges et produits sur les dernières années

Année 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Charges (en €)

474 098.9 404 771,33 426 442,48 438 822.49 466 141.66 490 578.22 488 940.39 492 944.76

Produits (en €)

472 521 407 136,87 431 621.23 459 336.77 481 198.06 495 248.58 498 398.95 509 309.98

Résultat

(en €)

- 1 577.19 2 365,54 5 178.75 20 514.28 15 056.40 4 670.36 9 458.56. 16 365.22

L’analyse des comptes 2011 montre une stabilité de la répartition des dépenses et des recettes d’année en année. En 2011, 75 % des dépenses sont constituées par les charges de personnels. Concernant les recettes, 25 % provient de subvention de la Municipalité, 34 % de subvention de la CAF et 24 % de produits usagers (comprenant les recettes de la Foire aux plantes rares) et 17 % d’autres financements (Conseil Général, politique de la ville, Etat, etc.).

Des incertitudes concernent le financement du Conseil Général dont la subvention devait être réduite de 10% en 2012 pour tous les centres sociaux. Elle a finalement été maintenue au même niveau suite à une importante mobilisation de la fédération et des centres sociaux du Rhône. De même, la stabilité des financements en politique de la ville et de l’Etat pour la plateforme linguistique est également en question.

Le bilan et le compte de résultat 2011 sont en annexe 8. Suite à la validation des comptes 2011 et au vote de l’assemblée générale le report à nouveau est de74 534.73 € pour un total de fonds associatifs 102 878,68€. Ils permettent d’assurer une trésorerie convenable à l’association (3 mois).

La situation financière du centre est saine et ce depuis de nombreuses années. Le budget prévisionnel 2013 est également présenté en annexe 8.

Produits usagers

24%

Municipalité 25%

Caf Sub. Fonctionnem

ent 15%

Caf Prestation de

services Animation

collec 19%

Conseil Général

2%

Contrat de ville 10%

Autres subventions (CLAS, etc.)

1% Autres

produits 4%

Répartition des recettes 2011


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7 CONCLUSION

Le portage politique du projet par les administrateurs et technique par les professionnels avec l’aide des habitants, adhérents, partenaires et acteurs de la commune, nous a permis de construire ce projet qui doit répondre aux attentes des habitants et explorer les domaines non couverts actuellement.

Cette mobilisation collective nous a recentré sur nos fondamentaux et nous a amené à repenser notre action.

Dans un contexte en pleine mutation nous nous appliquerons durant les deux années à venir à relever les défis et à mener à bien notre projet.


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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 - Charte fédérale des centres sociaux

Annexe 2 - Historique de la Carnière en quelques dates clés

Annexe 3 - Proposition d’accompagnement Accolades

Annexe 4 – Demande d’agrément courte durée CAF (2011 – 2012)

Annexe 5 - Tableau de synthèse du bilan de la période 2011-2012

Annexe 6 - Questionnaire habitants-usagers

Annexe 7 – Chronogramme du plan d’action

Annexe 8 - Bilan financier 2011, compte de résultats 2011 et budget 2013

Documents

PROJET SOCIAL - centresocial- · PDF file3.2 LES 3 PHASES D ’ELABORATION DU ... DSP Délégation de Service Public ... Le 1er conseil d’administation était pésidé pa un élu