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FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 1/6 LA SIGNALISATION TEMPORAIRE DE CHANTIERS VOIRIE Fiche 1 Service Hygiène et sécurité Janvier 2009 De nombreux travaux ou interventions réalisés au sein de la collectivité (élagage des arbres, réseaux d’assainissement) sont réalisés sur la voie publique. Ces travaux présentent des risques élevés pour les agents dont la sécurité dépend d’une bonne signalisation du chantier et des hommes, mais aussi du comportement de chaque usager. REGLEMENTATION La signalisation temporaire des chantiers est régit par les textes suivants : Livre I – 8 ème partie de l’instruction ministérielle sur la signalisation routière modifié Arrêté du 5 novembre 1992 relatif à la signalisation des routes et autoroutes Arrêté du 4 juillet 1972 relatif aux feux spéciaux des véhicules à progression lente Arrêté du 7 avril 2006 modifiant l’arrêté du 20 janvier 1987 relatif à la signalisation complémentaire de véhicules d’urgence et des véhicules à progression lente. Afin d’assurer la sécurité des agents intervenant sur la voie publique, il est nécessaire de mettre en place des protections collectives consistant à baliser le chantier par une signalisation et à signaler les véhicules d’intervention. Cette protection collective sera obligatoirement complétée par la protection individuelle de chaque agent présent sur le chantier (port des vêtements haute-visibilité). PROTECTION COLLECTIVE : SIGNALISATION TEMPORAIRE La signalisation temporaire a pour objet d’avertir et de guider l’usager afin d’assurer sa sécurité et celle des agents intervenant sur la voirie tout en favorisant la fluidité de la circulation. Elle consiste soit en un guidage de la circulation le long de la zone concernée avec certaines restrictions, soit en un détournement de la circulation sur d’autres itinéraires. Elle fait l’objet de disposition différente selon qu’elle se présente en rase campagne ou en agglomération, de jour ou de nuit, sur routes bidirectionnelles ou à chaussées séparées. La signalisation temporaire doit reposer sur les principes suivants : - ADAPTATION aux circonstances (nature et fonction de la voie, nature et importance du chantier ou du danger, niveau de visibilité, densité et composition du trafic), - COHERENCE avec la signalisation permanente que l’on pourra masquer provisoirement, - VALORISATION, la situation annoncée doit être crédible pour l’usager et évoluer dans le temps et dans l’espace conformément à l’évolution du chantier. - LISIBILITE (panneaux réglementaires, en nombre limité, judicieusement implantés, propres et en bon état). Enfin, il est important que la signalisation soit valorisée auprès des usagers (signalisation ne constituant pas une gêne plus grande que le chantier en lui-même et retirée lorsque celui-ci est fini, caractère obligatoire et justifié, …). 1. La signalisation verticale Avant d’intervenir sur un axe de circulation ou en bordure de chaussée, une signalisation temporaire de chantiers doit être mise en place. Elle peut être verticale (panneaux) et parfois horizontale (marquage au sol). En signalisation verticale, on utilise principalement des panneaux. Ceux-ci doivent répondre à certaines caractéristiques. Ils doivent : - être réglementaires - être en nombre limité (pas plus de 2 sur un même support) - être implantés judicieusement - être propres et en bon état - possibilité de doubler sur l’autre côté de la chaussée. De plus, il convient de s’assurer de leur mise en place qu’ils soient : - solidement fixés sur un support - stables - adaptés à la nature du chantier et de la chaussée (dimensions, …).

PROTECTION COLLECTIVE: SIGNALISATION TEMPORAIRE

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Page 1: PROTECTION COLLECTIVE: SIGNALISATION TEMPORAIRE

FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 1/6

LA SIGNALISATION TEMPORAIRE DE CHANTIERS

VOIRIE

Fiche 1Service Hygiène et sécurité Janvier 2009

De nombreux travaux ou interventions réalisés au sein de la collectivité (élagage des arbres, réseaux d’assainissement) sont réalisés sur la voie publique. Ces travaux présentent des risques élevés pour les agents dont la sécurité dépend d’une bonne signalisation du chantier et des hommes, mais aussi du comportement de chaque usager.

REGLEMENTATION

La signalisation temporaire des chantiers est régit par les textes suivants :þ Livre I – 8 ème partie de l’instruction ministérielle sur la signalisation routière modifiéþ Arrêté du 5 novembre 1992 relatif à la signalisation des routes et autoroutesþ Arrêté du 4 juillet 1972 relatif aux feux spéciaux des véhicules à progression lenteþþ Arrêté du 7 avril 2006 modifiant l’arrêté du 20 janvier 1987 relatif à la signalisation complémentaire de

véhicules d’urgence et des véhicules à progression lente.

Afin d’assurer la sécurité des agents intervenant sur la voie publique, il est nécessaire de mettre en place des protections collectives consistant à baliser le chantier par une signalisation et à signaler les véhicules d’intervention.Cette protection collective sera obligatoirement complétée par la protection individuelle de chaque agent présent sur le chantier (port des vêtements haute-visibilité).

PROTECTION COLLECTIVE : SIGNALISATION TEMPORAIRE

La signalisation temporaire a pour objet d’avertir et de guider l’usager afin d’assurer sa sécurité et celle des agents intervenant sur la voirie tout en favorisant la fluidité de la circulation.Elle consiste soit en un guidage de la circulation le long de la zone concernée avec certaines restrictions, soit en un détournement de la circulation sur d’autres itinéraires. Elle fait l’objet de disposition différente selon qu’elle se présente en rase campagne ou en agglomération, de jour ou de nuit, sur routes bidirectionnelles ou à chaussées séparées.

La signalisation temporaire doit reposer sur les principes suivants :- ADAPTATION aux circonstances (nature et fonction de la voie, nature et importance du chantier ou du

danger, niveau de visibilité, densité et composition du trafic),- COHERENCE avec la signalisation permanente que l’on pourra masquer provisoirement,- VALORISATION, la situation annoncée doit être crédible pour l’usager et évoluer dans le temps et dans

l’espace conformément à l’évolution du chantier.- LISIBILITE (panneaux réglementaires, en nombre limité, judicieusement implantés, propres et en bon état).

Enfin, il est important que la signalisation soit valorisée auprès des usagers (signalisation ne constituant pas une gêne plus grande que le chantier en lui-même et retirée lorsque celui-ci est fini, caractère obligatoire et justifié, …).

1. La signalisation verticale

Avant d’intervenir sur un axe de circulation ou en bordure de chaussée, une signalisation temporaire de chantiers doit être mise en place. Elle peut être verticale (panneaux) et parfois horizontale (marquage au sol).

En signalisation verticale, on utilise principalement des panneaux. Ceux-ci doivent répondre à certaines caractéristiques. Ils doivent :

- être réglementaires- être en nombre limité (pas plus de 2 sur un même support)- être implantés judicieusement- être propres et en bon état- possibilité de doubler sur l’autre côté de la chaussée.

De plus, il convient de s’assurer de leur mise en place qu’ils soient :- solidement fixés sur un support- stables- adaptés à la nature du chantier et de la chaussée (dimensions, …).

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FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 2/6

On distingue :

a. La signalisation d’approche. Elle indique le danger et les prescriptions (panneaux AK). Elle est en principe placée en dehors de la chaussée et à environ 30 mètres en amont du chantier s’il est situé en agglomération (100 m en rase campagne).

b. La signalisation de position. Elle balise le chantier et constitue une barrière physique de protection pour les agents et les usagers. Elle est placée aux abords immédiats de la zone concernée (barrières, cônes).

c. La signalisation de fin de prescription est placée à quelques dizaines de mètres en aval du chantier ou du danger correspondant

d. La signalisation de détournement de la circulation est destinée à diriger les usagers sur une autre voie (déviations, itinéraires temporaires recommandés, …).

Exemple de signalisation :

La pose et la dépose des panneaux de signalisation sont des activités des particulièrement risqués, pendant lesquelles il faut rester vigilants et respecter quelques règles de sécurité.

Pour la pose des panneaux :1. Porter les EPI adaptés (vêtements haute visibilité, …)2. Placer le premier panneau = panneau annonçant la présence du danger3. Placer les signaux de position (barrières, cônes)4. Approvisionner les panneaux en dehors de la chaussée avant l’ouverture du chantier, et les découvrir lors de la mise en place du chantier

CHANTIER

30 m (zone urbaine)

100 m (campagne)EN AMONT DU

CHANTIER

Travaux AK5

Dispositif conique K5Barrière K2

Panneau B1

DEVIATION

Pour la dépose des panneaux :1. Porter les EPI adaptés (vêtements haute visibilité, …)2. Enlever dans l’ordre inverse de la pose3. Si certains dangers persistent, laisser une signalisation

Chantier

100 m 100 m 100 m

100 m 100 m 100 m

50 m

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FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 3/6

2. La signalisation des véhicules

Les véhicules intervenant évoluant habituellement sur la chaussée (véhicules d’intervention ou de travaux, engins de chantiers en arrêt ou en progression lente sur une chaussé ouverte à la circulation, …) doivent être de couleur claire ou orange et porter une signalisation complémentaire conforme à la réglementation en vigueur (arrêté du 7 avril 2006) représentant des bandes alternées rouges et blanches.

Position et surface des bandes :

Des feux spéciaux tournants ou clignotants émettant une lumière jaune (arrêté du 4 juillet 1972) doivent compléter la signalisation des véhicules contraints par nécessité de service de progresser lentement ou de stationner sur la chaussée.Les véhicules intervenant sur la voie publique dans le cadre de chantiers mobiles doivent être équipés de panneaux AK5 dotés de 3 feux clignotants synchronisés visibles de l’avant et de l’arrière.

Il convient également de veiller aux règles générales de signalisation de balisage du chantier (signalisation d’approche et de position), à limiter l’encombrement transversal au plus à une seule voie de signalisation, à suivre l’avancement du chantier avec l’ensemble de la signalisation prévue, à disposer et maintenir en place les panneaux nécessaires après la fin du chantier.

EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)

Les agents travaillant sur le domaine routier doivent être constamment visibles, aussi bien pour les usagers de la route que par les conducteurs d’engins circulant sur les chantiers.

Ils doivent être équipés de vêtements haute-visibilité conformes à la norme NF EN 471et adaptés à chaque situation de travail.

Le choix des EPI dépend de la nature des activités réalisées et de la densité de la circulation. Il existe 3 classes de vêtements, de la classe 1 à la classe 3. Plus la classe est élevée, plus la surface de tissu fluorescent (jour) et retro-réfléchissant (nuit) présent sur le vêtement haute-visibilité est importante.

Pour les activités réalisées au sein des collectivités territoriales (travaux de voirie, élagage, entretien de la chaussée, collecte des ordures ménagères, …), il convient d’utiliser au minimum des vêtements de classe 2 (chasubles et gilets) ou 3 (combinaisons, vestes et pantalons, …).

Les vêtements de classe 1 (baudrier) ne sont tolérés que pour les interventions ponctuelles de courte durée.

CLASSE 1

CLASSE 2

CLASSE 3

A l’avant : 2 bandes horizontales d’une surface totale au moins égale à 0,16 m²

Sur le côté : 1 bande horizontale d’une surface totale au moins égale à 0,16 m²

A l’arrière : 2 bandes verticales et 2 bandes horizontales d’une surface totale au moins égale à 0,32m².

Equipement minimum obligatoire des véhicules d’intervention et de travaux

Panneau AK22« projection de gravillons »

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FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 4/6

Classe des vêtements haute visibilité

Le port de vêtements haute-visibilité est obligatoire pour toute intervention sur la voie publique. C’est une protection indispensable complémentaire à la signalisation temporaire de chantier.

NB Pour une efficacité optimale, les vêtements haute visibilité doivent être régulièrement entretenus et remplacés aussi souvent que besoin.De plus, l’entretien des vêtements haute visibilité doit être conforme aux consignes fixées par le fabricant (température de lavage, nombre de lavage maximum, …) de manière à garantir le niveau de protection des EPI et la sécurité des agents.

Travail permanent sur la voirie (collecte des ordures ménagères, …)Circulation importante (autoroutes, routes nationales très fréquentées, …)

Parka + pantalon ou combinaisonCLASSE 3Fluo mini 0,80 m²Retro mini 0,20 m²

Travaux de voirie urbaine, …Circulation normale (zone urbaine, route départementale, ...)

Gilet, parka, pantalon ou combinaisonCLASSE 2Fluo mini 0,50 m²Retro mini 0,13 m²

Travaux courts et ponctuels (ramassage scolaire)Circulation faible (zone peu fréquentée, campagne, …)

BaudrierCLASSE 1Fluo mini 0,14 m²Retro mini 0,10 m²

ACTIVITES / DENSITE CIRCULATION

VETEMENTCLASSE

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ANNEXE : EXEMPLE DE SIGNALISATION DE CHANTIERS

Les exemples de signalisations temporaires de chantiers illustrées, ci-dessous, sont extraits du guide pratique « SIGNALISATION TEMPORAIRE DE CHANTIER » de DEXIA SOFCAP, juin 2006.

Ces exemples ne représentent qu’une petite partie des possibilités qui s’offrent à vous en matière de signalisation temporaire de chantiers. Une formation spécifique sur la signalisation de chantiers devra être suivie par l’un de vos agents, en complément de ce document.

ANNEXE 1 : CHANTIERS FIXES

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FICHE 2009 VOIRIE 1 –SIGNALISATION CHANTIERS- Page 6/6

ANNEXE 2 : CHANTIERS MOBILES