PRÉSENTATION & MISSIONS DE L’OBSERVATOIRE DE LA …...LA MISSION DE L’OBSERVATOIRE DE LA &ONDATION DU JUDAÏSME RANÇAIS : DEVENIR LE CENTRE DE DOCUMENTATION DE RÉFÉRENCE :

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PRÉSENTATION & MISSIONS DE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS

17 janvier 2017

© 2017 FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS

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SOMMAIRE 1/ QUELLE EST LA VOCATION DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?

3/ QUELLE MISSION EST ASSIGNÉE À CET OBSERVATOIRE ?

2/ POURQUOI LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS A-T-ELLE CRÉÉ UN OBSERVATOIRE ?

4/ QU’EST-CE QU’OBSERVE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?

6/ DÉFINITION DE SIX NOTIONS CLEFS AU CŒUR DE L’OBSERVATOIRE

5/ QUI PILOTE CET OBSERVATOIRE ?

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QUELLE EST LA VOCATION DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?


LA FONDATION DU JUDAISME FRANÇAIS ŒUVRE À L’ÉPANOUISSEMENT DE LA CULTURE JUIVE EN FRANCE

*La liste des fondations abritées et des projets aidés est disponible sur fondationjudaisme.org

UN RÔLE PARTICULIER PARMI LES INSTITUTIONS JUIVES

Fondée en 1974 à l’initiative du Fonds Social Juif Unifié et de grands philanthropes, la Fondation du JudaïsmeFrançais œuvre au rayonnement d’une culture juive vivante, enracinée dans la mémoire et ouverte à lacréativité. Elle favorise toutes réflexions quant à l’impact des évolutions socioculturelles ou scientifiques sur ledéveloppement de la vie juive et de la société française. Dans son approche, transmission de cette identité auxjeunes générations, culture et création vont de pair.

La Fondation du Judaïsme Français est un pilier de la vie civile juive ; apolitique (le rôle de représentationpolitique est dévolu au CRIF), elle accueille en son sein toutes les sensibilités qui composent l’identité juivefrançaise. Si elle apporte son soutien moral et son aide matérielle à des initiatives qui contribuent aurayonnement culturel du judaïsme en France, elle n’interfère pas dans ce qui a trait au culte (compétence duConsistoire central israélite de France).

Reconnue d’utilité publique depuis 1978, elle a vocation à proposer des espaces de dialogues et échangesinterculturels. En outre, la Fondation du Judaïsme Français est particulièrement attentive à l’évolution de lasociété française et à l’harmonie de ses composantes

UNE INSTITUTION DE PREMIER PLAN DANS LE PAYSAGE DES FONDATIONS FRANÇAISES

Troisième fondation de l’hexagone après la Fondation de France et l’Institut de France par le nombre defondations abritées (80)*, la Fondation du Judaïsme Français développe des activités très variées au serviced’une identité juive à la fois pluraliste et en dialogue avec l’ensemble de la société. Ainsi, elle appuiefinancièrement et accompagne des projets associatifs, individuels et institutionnels, en particulier dans lesdomaines de l’éducation, de la culture et de la solidarité avec les plus défavorisés.


POURQUOI LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS A-T-ELLE CRÉÉ UN OBSERVATOIRE ?


DE NOMBREUX INDICATEURS RÉVÈLENT UNE SOCIÉTÉ FRANÇAISE MARQUÉE PAR UNE DÉFIANCE CROISSANTE VIS-À-VIS DE « L’AUTRE »

Défiance des Français à l’égard du monde extérieur, adhésion à certains proposxénophobes, progression du sentiment de corruption des élites politiques,étiolement du rapport à la démocratie, désir de protection de plus en plusprégnant, rejet affirmé des étrangers, tensions de plus en plus fortesconcernant l’application du principe de laïcité, peur croissante de l’islam,augmentation de la violence des actes antisémites, sentiment globald’insécurité exacerbé par les attentats terroristes, montée de l’individualisme.

De tels indicateurs, atteignant pour certains des niveaux jamaisvus depuis la fin de la seconde guerre mondiale, révèlent à quelpoint la société française traverse une période de raidissementimportante.


DANS CE CLIMAT DE CRISPATIONS SE POSE LA QUESTION DE LA PLACE DES MINORITÉS AU SEIN DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE ET PARMI CES MINORITÉS, LES JUIFS

Comment la population perçoit-elle les juifs ?Quels rapports la communauté nationale entretient-elle avec la minorité juive ? Quelles idées reçueset préjugés existe-il dans l’opinion ? Comment évoluent-ils ?

Comment les différentes minorités perçoivent-elles les juifs ?Quelles relations entretiennent les différents groupes qui compensent la société française avec laminorité juive ? L’adhésion à certains stéréotypes vis-à-vis des juifs est-elle particulièrement ancréeau sein de certains groupes ? Comment évoluent-t-ils ?

La création de l’Observatoire de la Fondation du Judaïsme Français vise à apporter des réponses à une question centrale :

Quelle place pour les Français juifs dans la société française d’aujourd’hui et de demain ?

La Fondation du Judaïsme Français est particulièrement attentive à l’évolution de la société française et à l’harmonie de ses composantes.’’

Extrait site institutionnel fondationjudaisme.org

Comment la population perçoit-elle les différentes minorités qui coexistent en France ?Le rapport à l’autre évolue-t-il vers plus de tolérance ou de rejet ? La perception d’un repli sur desidentités et des groupes particuliers augmente-t-elle ou régresse-t-elle ? Se fait-elle au détriment dela participation à l’espace commun ? Pourquoi ? Quelles évolutions ?

Comment les Français juifs se sentent-ils en France ?Quelles relations entretient la minorité juive avec les autres minorités ? Comment et où les Françaisjuifs envisagent-ils leur avenir ? Quelles préoccupations et craintes ressentent-ils ?


QUELLE MISSION EST ASSIGNÉEÀ L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?

[Cela] sert à connaître la réalité. Toute connaissance est unprogrès par rapport aux impressions non contrôlées que nousdéveloppons spontanément sur la réalité sociale. Seule cetteconnaissance permet ensuite d’agir.”

Dominique Schnapper, le JDD, 7 février 2016


LA CRÉATION DE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAISME FRANÇAIS RÉPOND À DEUX ENJEUX

Identifier les tensions et dynamiques de rapprochement qui

traversent la société française et les minorités qui la composent

pour comprendre de manière objective – et anticiper – les

projections qui impactent(ront)la vie juive en France.

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SAVOIRD’abord, informer les Français juifs en apportant des réponses pondérées à

des questions qu’ils peuvent se poser, notamment celle de la place des juifs

en France.

Ensuite, aviser l’opinion publique et l’ensemble de la société française.

Enfin, renseigner les pouvoirs publics quant à l’état de la société pour que

chacun soit en situation de responsabilité.

FAIRE SAVOIR

LA MISSION DE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS :

DEVENIR LE CENTRE DE DOCUMENTATION DE RÉFÉRENCE : Un outil de mesure objective des perceptions et de leurs évolutions ; Un lieu de production de connaissances et d’analyses produites sur le sujet.


QU’EST-CE QU’OBSERVE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?


- Un système d’évaluation pérenne des attitudes et opinions pour mesurer et comprendre les tensions et les dynamiques de rapprochement qui traversent la société française et ses différentes minorités : enquête auprès de la population globale.

- Accompagné par des focus sur des publics spécifiques : Par exemple, sur-échantillonnage annuel des 18-30 ans afin de pouvoir lire et analyser

les résultats auprès de la population globale et des jeunes - et alerter le cas échéant. Tous les 2 ou 3 ans, focus sur des populations plus spécifiques telles que les juifs ou, par

exemple, les habitants des quartiers populaires, les habitants des quartiers à forte mixité ethnique ou culturelle, les musulmans etc.

- Des ‘‘coups de sonde’’ ponctuels en corollaire du baromètre en cas d’actualité forte (attentats, controverse, etc.)

- Une veille des enquêtes réalisées en France et à l’étranger & des travaux universitaires publiés.

- Une veille d’une sélection de sites, blogs, forums et plateformes sociales pour collecter et analyser les réactions et opinions exprimées autour du sujet.

- Des petits déjeuners débat mensuels réunissant des intellectuels, des universitaires et des professionnels qui ont une expérience spécifique sur le sujet. Ces débats seront enregistrés et feront l’objet d’une synthèse.

L’OBSERVATOIRE RASSEMBLE 5 SOURCES DE CONNAISSANCES

Le baromètre annuel de la Fondation du Judaïsme Français

Des ‘‘coups de sonde’’ ponctuels en cas d’actualité forte

Une ‘‘bibliothèque’’ qui rassemble des enquêtes ettravaux universitaires réalisés en France et à l’étranger

Une veille des contenus web (sites, blogs, forums et réseaux sociaux)

Les ‘‘rencontres de la Fondation du Judaïsme’’

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QUI PILOTE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS ?


Pascal Perrineau est professeur des Universités à Sciences Po. Il a dirigé le CEVIPOF jusqu’en décembre 2013. Il enseigne, dans le Collègeuniversitaire et le Master de Sciences Po, l’introduction à la science politique, la vie politique en Europe, l’analyse des attitudes et des forcespolitiques et sur le vote (avec Anne Muxel). Il est responsable du programme Vie Politique de Sciences Po. Il est membre du conseilscientifique de la Fondation du Judaïsme Français, de la Fondation des Treilles, de la Fondation pour l’innovation politique et de la FondationJean Jaurès.

Ses recherches portent principalement sur la sociologie électorale, l’analyse de l’extrême droite en France et en Europe ainsi que surl’interprétation des nouveaux clivages à l’œuvre dans les sociétés européennes. Il remplit plusieurs missions d’expertise auprès, entre autres,du Conseil de l’Europe, du Fonds national suisse pour la recherche, du Fonds national bulgare pour la science, du Fonds pour la recherchescientifique belge, de Public Sénat ou encore de Radio France.

SOUS L’ÉGIDE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS, LE CONSEIL SCIENTIFIQUE EN CHARGE DE LA CO-CONCEPTION ET DE L’ANALYSE DES RÉSULTATS DU BAROMÈTRE

DOMINIQUE SCHNAPPER

Directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), sociologue et politologue, Dominique Schnapper a, entre autres,mené de nombreux travaux sur la pensée sociologique et les notions d’intégration, de nation, de citoyenneté et de relation à l’autre.

Elle a conduit des études qui font référence, notamment sur les questions liées aux minorités, au racisme, à l’immigration, aux religions – enparticulier le judaïsme et l’islam – et a publié des ouvrages salués tels La communauté des citoyens. Sur l’idée moderne de nation (Paris,Gallimard, NRF essais, 1994), La relation à l'autre. Au cœur de la pensée sociologique (Paris, Gallimard, , NRF essais, 1998), Qu'est ce quel'intégration ? (Gallimard, Folio actuel, 2007 – Prix du livre politique), ou encore La condition juive. La tentation de l'entre-soi (Paris, Pressesuniversitaires de France, coll. « Le lien social », 2009) en collaboration avec Chantal Bordes-Benayoun et Freddy Raphaël, ainsi que Diasporaset nations (Paris, Odile Jacob, 2006) avec Chantal Bordes-Benayoun.

Membre du Conseil constitutionnel (2001-2010), Dominique Schnapper préside l’Institut d’études avancées de Paris ainsi que le Musée d’artet d’histoire du Judaïsme.

PASCAL PERRINEAU


Directeur Général Délégué d’Ipsos France, Brice Teinturier est un expert reconnu des évolutions de l’opinion, tant dans la sphère politique etélectorale que sociétale. Il intervient depuis plus de vingt ans auprès de dirigeants économiques et politiques pour les aider à mieuxcomprendre leurs enjeux d’opinion, gérer leur réputation et celle de leurs institutions. Il supervise directement les activités et ledéveloppement d’Ipsos Public Affairs ainsi que les problématiques d’accompagnement et de conseil de nombreux clients en amont et avaldes études (Ipsos Advise).

Diplômé de Sciences-po, titulaire d’un DEA d’études politiques et d’un DEA de philosophie, il est membre du jury du livre politique et du jurydu livre économique et enseigne à l’école de la Communication de Sciences-Po. Il a piloté avec Etienne Mercier le dispositif de la Fondationen 2014 et 2015.

Etienne Mercier a plus de vingt ans d’expérience dans les études d’opinion au sein de l’institut Ipsos. Il est en charge des enquêtes ayant traitaux questions sociétales : enquête publiées ou confidentielles pour les médias, les structures de recherche sociale ainsi que les grandesentreprises publiques et privées.

Diplômé d’un DEA de Sciences Politique, Etienne Mercier co-dirige le département Politique & Opinion à Ipsos Public Affairs.

SOUS L’ÉGIDE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS, L’ÉQUIPE EN CHARGE DE LA RÉALISATION DU BAROMÈTRE

BRICE TEINTURIER

ÉTIENNE MERCIER


DÉFINITION DE SIX NOTIONS CLEFS AU CŒUR DE L’OBSERVATOIRE


DÉFINITIONS (1/2)COMMUNAUTÉ ?Le terme de communauté est fréquemment utilisé dans le débat public pour désigner diversespopulations, définies par leur origine, leur religion, mais aussi parfois leur culture ou leur profession...Polysémique, le terme n’en présuppose pas moins une cohésion des groupes qu’il désigne (juifs,tsiganes, asiatiques, musulmans, homosexuels, et même scientifiques, par exemple). Or ces groupessont en réalité extrêmement divers par leurs conditions sociales, leur culture et leur rapport à leursorigines. De plus, le terme de communauté implique une forme de reconnaissance collective qui necorrespond pas aux règles de la vie politique française. La tradition politique française ne reconnait quedes individus et non des collectivités de nature politique. Il est préférable de parler, selon les cas, de« populations » et d’« organisations », plutôt que de communautés. En ce sens, l’expression« communauté juive », communément admise, doit être entendue comme l’ensemble des organisationscultuelles et culturelles juives.

GROUPE ETHNIQUE ?Le terme de groupe ethnique est emprunté à la société et la sociologie des Etats-Unis où, dans un paysfondé sur l’immigration, l’on rappelle par ce terme les origines des citoyens et où il paraît normal d’avoirune identité dite « à trait d’union ». On parle ainsi de Polono-Américains, Italo-Américains ou Afro-Américains. Ces groupes ethniques sont reconnus dans la vie sociale, mais aucun d’entre eux n’a obtenude droits collectifs. La citoyenneté individuelle reste le principe de légitimité.

MINORITÉ ETHNIQUE / RELIGIEUSE ?Les termes de minorité ethnique ou religieuse désignent un groupe de personnes différant par l’originenationale ou religieuse du groupe plus nombreux au milieu duquel il vit. Ce groupe ne constitue uneminorité que dans la mesure où il prend conscience de son originalité et du sentiment d’êtresocialement ou politiquement infériorisé. C’est cette double dimension qui le constitue en minorité.


DÉFINITIONS (2/2)

ANTISÉMITISME ?Le terme d’antisémitisme est relativement récent, puisqu’il a été forgé à la fin du XIXe siècle enAllemagne et de manière erronée puisqu’il n’a jamais désigné l’hostilité à l’égard des sémites engénéral, mais seulement des juifs. Le terme d’antisémitisme est aujourd’hui largement répandu etaccepté pour désigner les attitudes, les opinions et les comportements hostiles aux juifs en tant quetels.

ANTIJUDAÏSME ?C’est l’ambigüité du terme qui conduit certains auteurs à préférer le terme d’antijudaïsme. D’autresl’utilisent pour distinguer l’hostilité à fondement religieux des siècles précédant la modernité de« l’antisémitisme », terme qui, selon eux, devrait être conservé pour désigner l’hostilité moderne àfondement « scientifique » justifiée par des arguments prétendument scientifiques qui reposent surl’idée de race. Cette distinction apparaît problématique dans la mesure où il existe entre les deuxpériodes des différences, mais aussi des continuités. En conséquence, Il importe de préciser dans quelsens on utilise ces termes. Il paraît plus sage de s’en tenir à « antisémitisme », terme que tout le mondecomprend.

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PRÉSENTATION & MISSIONS DE L’OBSERVATOIRE DE LA FONDATION DU JUDAÏSME FRANÇAIS

17 janvier 2017

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