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Que nous apprennent les recherches récentes en neurosciences sur le développement émotionnel et affectif de l’enfant ? 1

Que nous apprennent les recherches récentes en ... · 3 cerveaux : •cerveau dit ... •des eflexes d’attaue ou de fuite. Stuctues céébales tès actives chez l’homme. 59

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Que nous apprennent les recherches récentes en

neurosciences sur le développement

émotionnel et affectif de l’enfant ?

1

Les neurosciences affectives et sociales :

• émotions,

• sentiments

• capacités relationnelles

3

Pourquoi s’intéresser aux émotions ?

Est-ce si important

dans le développement de l’être humain ?

4

Les émotions, les sentiments

nous animent continuellement :

joie, peur, tristesse,

colère, ennui, amour etc.

5

Émotions et

sentiments

Quelle différence ?

6

Les émotions :

manifestations physiques en réponse à un événement

extérieur...

le cœur peut battre plus vite, des sueurs peuvent apparaître…

7

Contrôlons-nous l’apparition

de nos émotions ?

Elles ne sont ni bien, ni mal.

8

Les émotions :

• signaux ;

• renseignements ;

• souhaits, besoins profonds.

9

Émotions agréables :

souhaits, besoins très profonds satisfaits.

Émotions désagréables besoins très profonds

non satisfaits…

10

Les émotions :

connaissance et

conscience de soi

11

Des émotions, très nombreuses…

… richesse de notre vie intérieure.

12

On se sent :

• comblé, vivifié, détendu, heureux, bien disposé…

• plein d’énergie, d’affection, de compréhension, etc.

Souhaits ,

besoins très profonds satisfaits

13

On se sent :

• à bout, dépassé, choqué, confus, amer, agacé, maussade ;

• on éprouve des sentiments d’ennui, de peur, de ressentiment etc.

Besoins profonds non satisfaits

14

Enfance avec humiliations,

punitions…

déconnexion des ressentis… pour ne pas souffrir.

15

Pas de connexion avec ses émotions… quand dans l’enfance,

interdiction d’exprimer des émotions désagréables jugées comme négatives…

« Arrêtes de pleurer ! vas faire ta colère ailleurs… »

pas d’expression

des inquiétudes, des tristesses, des colères… .

16

Beaucoup d’injonctions

« Il ne faut pas se plaindre, il faut être performant,

il faut être toujours en forme… pleurer est un signe de faiblesse. »

17

Être en connexion avec ses émotions +++++++++

Pour bien vivre, se connaître,

faire les choix qui nous correspondent.

18

19

Un des premiers : Antonio Damasio

« L’erreur de Descartes » 1995

Directeur de l’institut neurologique

de l’émotion et de la créativité à Los Angeles.

Rôle cérébral des émotions

… importance capitale pour le développement de la personne.

Quand ces circuits sont lésés, les personnes :

• ne savent plus comment vivre ;

• n’ éprouvent plus rien ;

• ne peuvent plus faire les choix…qui sont justes pour elles.

20

Malgré un Qi intact,

ne savent plus prendre décisions justes

pour elles, concernant des choix essentiels.

Choix du :

• conjoint ; • travail ; • lieu de vie.

21

Cortex orbito frontal rôle fondamental

• La capacité à aimer et à éprouver de l’empathie ;

• le vécu et la régulation des émotions ;

• la prise de décision ;

• le sens éthique.

22

Source : http://mybrainnotes.com/memory-language-brain.html

Le cortex orbito-frontal (COF)

23

L’expression des émotions est très bénéfique .

(Apaisement et régulation du cerveau émotionnel)

24

Savoir gérer ses émotions quand elles sont trop intenses

est absolument nécessaire.

25

L’Adulte,

quand il éprouve de la colère, anxiété, peur, frustration, jalousie…

… il se contrôle pour

ne pas agresser, ne pas suivre toutes ses impulsions,

si la situation n’est pas dramatique,

si le cortex préfrontal fonctionne correctement.

26

L’Adulte,

• prend le temps d’examiner la situation ;

• tente de comprendre ce qui se passe, ce qui a déclenché ses émotions, ses sentiments…

• prend de la hauteur face aux événements.

27

Le cortex préfrontal

permet de : • se calmer ; • prendre les bonnes décisions face à

nos émotions ;

sans : • agresser l’autre, physiquement,

verbalement ; • fuir immédiatement ; • état de sidération.

28

Le cortex préfrontal

• régule les émotions fortes, les

impulsions ;

• analyse clairement et calmement ce qui nous arrive ;

• permet de savoir ce qu’il convient de faire.

29

Le cortex préfrontal permet de prendre conscience :

• que la réaction est excessive ; • que la situation est tout à fait gérable.

Réévaluation : panique, colère explosive

diminuent progressivement.

30

Être capable de nommer ce que nous ressentons

calme l’amygdale cérébrale, centre de la peur.

La « réévaluation » modifie

l’impact émotionnel. 31

Le cortex préfrontal

Source : Image Jeremy Lent " The Tyranny of the Prefontal Cortex" http://jeremylent.files.wordpress.com/2012/08/tyranny-of-the-pfc-ibha.pdf

32

Que se passe-t-il dans le cerveau de l’enfant ?

33

L’enfant : être en construction

Son cerveau est :

• fragile ;

• vulnérable ;

• malléable ;

• immature.

34

35

Le cerveau : organe plastique « remodelage » sous l’effet des expériences.

L’enfant : plasticité cérébrale

beaucoup plus active.

Développement du cerveau :

5 premières années

36

Maturation cérébrale : • fin de l’adolescence • 3e décade de la vie

37

Ultime étape, cortex orbito-frontal : • régulation des comportements

émotionnels et sociaux

38

Source : http://mybrainnotes.com/memory-language-brain.html

Le cortex orbito-frontal (COF)

39

Le développement du cerveau est sous la

dépendance de processus génétiques et « environnementaux »

40

Source : « Le point sur la petite enfance 33 » (page 44) : http://pointsurlapetiteenfance.org/media/uploads/report-pdfs-fr/i_131_eys3_fm_fr_2nd_ed_web_revised.pdf

41

Source : laboratoire de Psychologie et Neuropsychologie Cognitives (CNRS FRE 3292) / http://recherche.parisdescartes.fr/LaboratoireMemoireCognition/Presentation 42

© Selket, Wikimedia, CC by-sa 3.0, source : http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/medecine-rever-monde-fascinant-reves-1281/page/2/

Les neurones

44

© iStockphoto, source ABC Science : http://www.abc.net.au/science/articles/2009/02/27/2503085.htm

46

Source : Massachusetts General Hospital http://www2.massgeneral.org/childhoodepilepsy/overview/brain-popup_synapse.htm

Les neurotransmetteurs voyagent de neurone en neurone à travers les synapses

47

Source : cours de médecine "Understanding of how nerve cells acquire their unique structures and functions" Dr. Ellis Cooper http://www.medicine.mcgill.ca/physio/cooperlab/cooper.htm

48

Source : Thèse "THÈSE - Tractographie par IRM de diffusion : algorithmes, validation, reproductibilité et applications" de Tensaouti Fatima - http://cours-scientifiques-libres.blogspot.fr/2012/11/these-tractographie-par-irm-de.html

49

© CNRS Photothèque / Antoine GRIGIS, Extraction des principaux réseaux de faisceaux de substance blanche cérébrale chez l'homme à partir d'images d'IRM (imagerie par résonance magnétique) de diffusion : http://phototheque.cnrs.fr/front/baskets.php?userSession=833225*193.48.4.6*2456897.42329

50

Les expériences affectives agissent profondément sur l’enfant, peuvent modifier le développement du cerveau. (James Curley de l’université Columbia à New-York)

Résume article 2011 :

effets de l’environnement social sur :

• développement du cerveau ; • physiologie ; • comportement ; • expression des émotions.

51

L’environnement social, affectif agit directement,

en profondeur sur le cerveau.

52

Environnement social, affectif

Influence sur :

• sécrétion molécules cérébrales ; • développement neurones ;

• Myélinisation ;

• synapses ;

• circuits neuronaux ;

• structures cérébrales ;

• axe neuro-endocrinien qui régule stress ;

• expression certains gènes. 53

Le cerveau tout entier participe aux relations humaines

54

Certaines régions sont plus particulièrement dévolues aux émotions,

aux sentiments et aux relations sociales : • le cortex préfrontal :

→ le cortex orbito-frontal et le cortex cingulair antérieur ;

• l’amygdale ; • l’hippocampe ; • l’insula ; • les hémisphères cérébraux et le corps

calleux.

55

Schématiquement

3 cerveaux : • cerveau dit archaïque • cerveau émotionnel • cerveau supérieur ou néocortex

56

Cerveau archaïque, ou reptilien : partie la plus ancienne du cerveau humain.

Apparu il y a 500 millions d’années

chez les poissons, puis chez les amphibiens et les reptiles.

Tronc cérébral

et cervelet.

57

Source : Cours psychofiches http://psychofiches.canalblog.com/archives/2012/09/08/25061434.html 58

Cerveau archaïque

Fonctions primaires : respiration, rythme cardiaque, pression artérielle, sommeil, équilibre, etc. Deuxième fonction, il déclenche face au danger : • des comportements instinctifs liés à notre survie, • des reflexes d’attaque ou de fuite.

Structures cérébrales très actives chez l’homme.

59

Cerveau émotionnel, système limbique

• Apparu chez les premiers mammifères il y a 150 millions d’années ;

• définition anatomique variable selon auteurs ; • plusieurs structures reliées :

− amygdale, l’hippocampe ; − hypothalamus ; − cortex cingulaire, cortex préfrontal, insula,

noyau accumbens ; − septum ; − ganglions de la base.

(Decety, 2010)

60

Représentation schématique des régions du système limbique Source : cours de Neuromedia - http://www.neuromedia.ca/le-systeme-limbique/

61

Cerveau émotionnel

Nous fait ressentir l’agréable, le désagréable, toutes les émotions : • tempéré par le néocortex : pour que les émotions

ne soient pas envahissantes ; • rôle régulateur des instincts primitifs de survie.

Cerveau archaïque • aide à contrôler les réactions d’attaque ou de fuite ; • olfaction, apprentissage mémoire.

62

Néocortex, cerveau supérieur

• Chez les primates, apparu il y a 2 ou 3 millions d’années ;

• 85 % du volume cérébral total ;

• enveloppe : cerveau archaïque, cerveau émotionnel ;

• divisé en lobes : frontal, pariétal, temporal, occipital.

63

Adapté de "Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement" Vol 8 - Auteur(s) : Jennifer Lalanne, Pauline Grolleau, Pascale Piolino http://www.jle.com/fr/revues/pnv/e-docs/les_effets_de_reference_a_soi_sur_la_memoire_episodique_dans_le_vieillissement_normal_et_pathologique_ mythe_ou_realite__286744/article.phtml?tab=images

64

Néocortex

Fonctions cognitives dites supérieures : • conscience ; • langage ; • capacités d’apprentissage ; • perceptions sensorielles ; • commandes motrices volontaires ; • présence dans l’espace.

65

Lobe préfrontal

Connaît la plus forte expansion chez l’humain :

• réflexion ;

• raisonnement, créativité ;

• imagination ;

• résolution des problèmes ;

• planification ;

• conscience de soi ;

• empathie.

66

Source : Image Jeremy Lent " The Tyranny of the Prefontal Cortex" http://jeremylent.files.wordpress.com/2012/08/tyranny-of-the-pfc-ibha.pdf

Le cortex préfrontal

67

Source : article "Cortex préfrontal" QuickiWiki http://www.quickiwiki.com/fr/Cortex_pr%C3%A9frontal 68

Chez l’enfant ?

L’enfant petit ne peut pas contrôler ses émotions.

Ce n’est pas qu’il ne sait pas ou ne veut pas,

c’est qu’il ne peut pas.

Structures et réseaux cérébraux pas encore

suffisamment fonctionnels. 69

Premières années de vie

Période de la vie durant laquelle le cerveau est le plus fragile,

le plus vulnérable.

Le cerveau est extrêmement immature

70

La partie du cortex qui contrôle les impulsions, les émotions

commence à mûrir entre 5 et 7 ans.

En dessous de 5 ans, le cerveau archaïque et émotionnel

dominent.

71

Vers l’âge de 5-6 ans,

l’enfant commence à :

• contrôler un peu mieux ses émotions négatives ;

• comprendre leurs causes ; • savoir les surmonter.

72

Le Cortex préfrontal chez l’enfant n’est pas du tout mature.

Il ne parvient totalement

à maturité qu’au début de l’âge adulte.

Il participe au contrôle rationnel des émotions.

73

Chez l’enfant,

les connexions qui transmettent les informations

entre le cortex et

le cerveau émotionnel

sont peu développées, peu fonctionnelles.

74

Ce ne sont ni des caprices, ni un trouble pathologique

du développement

mais,

la conséquence

de l’immaturité normale de son cerveau.

75

Quand a 3, 4 ans, les adultes s’énervent

Ils voudraient un enfant sage, raisonnable,

qui ne pleure pas, qu’obéisse immédiatement.

Mais c’est normal à cet âge !

76

Le cerveau émotionnel

n’est pas régulé :

L’enfant petit reçoit les émotions de plein fouet,

sans filtre,

sans possibilité de s’apaiser seul.

77

L’enfant petit se contrôle difficilement :

• tempête pour obtenir ce qu’il aime ; • peurs incontrôlées ; • véritables angoisses ; • très grands chagrins.

78

véritables tempêtes émotionnelles, cerveau émotionnel non régulé...

réaction impulsive attaque, fuite,

cerveau archaïque non régulé…

79

Quand l’entourage ne console pas l’enfant,

molécules de stress (cortisol, adrénaline…)

très toxiques

pour son cerveau en développement.

80

L’entourage de l’enfant a un impact positif très important

sur le développement global du cerveau de l’enfant

s’il sait :

• être empathique ; • aider l’enfant à exprimer ses émotions ; • l’apaiser.

81

L’empathie

L’ empathie cognitive : comprendre les intentions d’autrui.

L’empathie affective :

sentir, partager les émotions, les sentiments d’autrui.

82

Ce passage,

ce moment de la vie de l’enfant, ne durera pas

si les adultes apaisent l’enfant

au lieu de le réprimander plus ou moins violemment,

en menaçant, en criant, en s’énervant, en punissant.

83

Il ne s’agit pas de céder

si cela n’est pas justifié…

mais d’apaiser….. et d’aider à mettre des mots sur ses

émotions.

84

Consoler un enfant « chamboulé » participe à la maturation de son cerveau.

Un petit bouleversé, en pleurs, a besoin d’aide pour retrouver son calme.

85

Apaiser, être empathique

ne veut pas dire être laxiste et céder à ses désirs

quand ils ne sont pas justes.

86

Chaque fois que l’adulte rassure, sécurise, console, l’enfant

• attitude douce, chaleureuse ; • ton de voix calme, apaisant ; • regard compréhensif ;

• il fait maturer son cerveau ; • il l’aide à faire face à ses émotions,

à ses impulsions.

87

Un comportement doux, empathique, rassurant, soutenant a un impact positif considérable

sur la maturation des lobes frontaux de l’enfant.

Il parviendra alors plus rapidement à gérer les émotions envahissantes

et les impulsions de son cerveau émotionnel et archaïque.

(Fox, 2010)

88

Si personne n’aide l’enfant à se calmer,

si on le laisse seul,

il risque de ne pas développer les connexions cérébrales nécessaires.

Il n’arrivera pas à maîtriser ses émotions,

il aura des réactions violentes : hurler, taper, mordre.

89

L’enfant devenu adulte

Il sera :

• incapable de vivre sereinement, sans parvenir à comprendre et à maitriser ses émotions ;

• sujet à de crises d’angoisse, d’agressivité ou de dépression ;

• incapable de créer de liens affectifs ; • incapable d’éprouver de la compassion

pour autrui.

90

En 2011, Emil Coccaro, professeur de psychiatrie à

l’université de Chicago

Étude :

les adultes violents présentaient un cortex préfrontal hypoactif .

91

COF ou cortex orbito-frontal

capital pour une vie sociale.

Structure extrêmement précieuse. Rôle dans :

• capacités d’affection, d’empathie ; • régulation émotions ; • développement sens moral ; • aptitude prendre décisions.

Facultés participant aux relations avec autrui.

92

Source : http://mybrainnotes.com/memory-language-brain.html

Le cortex orbito-frontal (COF)

93

Allan Schore, un des fondateurs des

neurosciences affectives sociales,

dirige le Département de psychiatrie à l’université de Los Angeles.

94

Le développement du COF dépend des expériences

vécues par l’enfant.

Ceci modifie la vision de ce qui est nécessaire

pour le développement de l’enfant.

95

Rôle capital adultes/enfant

Le développement du COF est nécessaire pour entretenir des relations humaines satisfaisantes.

Les dysfonctionnements émotionnels

sont localisés dans le COF.

96

Si l’entourage n’est pas « bon », est dur, non empathique,

non soutenant :

le COF se développe mal et dysfonctionne.

97

L’enfant puis l’adulte qu’il deviendra sera incapable de réguler ses émotions,

Aura des difficultés +++ pour :

• donner de l’affection ; • éprouver de l’empathie pour autrui ; • avoir un sens moral ; • prendre des décisions.

98

La maturation du COF

Dépend de l’entourage de l’enfant.

Si l’enfant reçoit sécurité affective, écoute, les circuits du COF se renforcent

progressivement.

Une poussée de croissance neuronale, multipliant les circuits,

débute vers 5 ans et se poursuit jusqu’à 7 ans.

99

Vers 5-6 ans,

L’enfant commence à :

contrôler un peu mieux ses émotions négatives :

o comprendre leurs causes ; o savoir les surmonter.

100

Cette maturation est loin d’être achevée.

Le COF termine sa maturation tardivement,

au début de l’âge adulte.

101

En dessous de 5-6 ans, l’enfant a des impulsions qu’il contrôle

difficilement :

• vouloir manger immédiatement ce qu’il aime ;

• trépigner et tempêter pour l’obtenir ; • dire avec ravissement des « gros mots » ; • faire pitreries, grimaces dans des lieux

inappropriés ; • crier le plus fort possible pour s’amuser ; • peurs incontrôlés, etc.

102

Chaque fois que le petit observe comment un plus grand, un adulte,

réussissent à traverser un conflit émotionnel, avec calme et justesse,

les circuits du COF chargés de réguler

l’amygdale « répètent », enregistrent la scène,

se renforcent chez l’enfant.

103

Progressivement, les circuits du COF chargés de réguler

les impulsions émotionnelles deviennent plus efficaces.

L’ enfant devient

« plus raisonnable ».

104

Quand les adultes ne comprennent pas l’enfant

« Arrêtes immédiatement tes comédies,

tu fais du cinéma »,

en se fâchant, en se mettant en colère, en punissant…..

ils retardent « l’âge de raison »

en empêchant le COF de maturer.

105

Corps calleux

Réseau de fibres qui transmet l’information entre les deux hémisphères cérébraux.

Pour avoir une bonne intelligence sociale,

la communication intracérébrale doit se dérouler correctement.

106

Adapté de "Physiologie des émotions et de la motivation" - Paul Sauleau – Université de Rennes https://facmed.univ-rennes1.fr/wkf//stock/RENNES20100322095902psauleauEmotions___Motivation.pdf

Localisation des structures du système limbique

107

Chez l’enfant petit,

Les deux hémisphères cérébraux communiquent mal.

le corps calleux n’est pas encore mature,

il est incapable de faire circuler correctement

les informations entre les deux lobes frontaux.

108

Chaque hémisphère fonctionne indépendamment

L’enfant a de brusques sautes d’humeur :

• humeur joyeuse, rit, chante, parle, joue (cerveau gauche dominant)

puis d’une minute à l’autre,

• devient maussade, mutique, se roule par terre

comme un bébé (cerveau droit dominant).

109

Si les adultes sont compréhensifs, empathiques, aimants,

L’enfant progressivement trouvera les mots pour exprimer sa colère (cerveau gauche)

au lieu de crier, s’agiter ou

de se rouler par terre sans s’exprimer.

110

Une attitude positive, des adultes aide au fonctionnement harmonieux des deux hémisphères ;

elle favorise le développement du corps calleux.

Les enfants :

• peuvent mieux comprendre ce qu’il ressent ;

• trouvent les mots justes pour décrire ses émotions.

111

L’imitation est un facteur très important dans le

développement de l’enfant.

Est sous-tendue par l’action de neurones particuliers,

les neurones miroirs.

112

Neurones miroirs

Rôle dans :

• l’imitation • le déchiffrage des intentions et des

émotions d’autrui.

113

Observer un comportement, un mouvement,

c’est déjà le réaliser dans notre esprit, de manière extrêmement précise,

Voir un acte et l’accomplir entraîne l’activation

des mêmes zones cérébrales.

114

Contagion émotionnelle, ressenti.

Les neurones miroirs s’activent quand on se sent en «communion», en

synchronie avec l’autre, on partage réellement l’instant présent.

La «résonnance empathique»

forme un circuit à deux, un lien de personne à personne,

de cerveau à cerveau

115

Pour l’enfant, toute personne offre un modèle, bon ou mauvais.

Il très fortement influencé par les adultes

autour de lui.

Apprentissage implicite, via les neurones miroirs.

116

Les neurones miroirs rendent

les émotions contagieuses, elles circulent, se propagent à l’entourage.

Nous «attrapons», nous vivons les émotions de l’autre.

117

L’enfant nous imite, nous lui transmettons en priorité

ce que nous faisons et

ce que nous sommes.

118

La peur

L’amygdale cérébrale

centre de la peur, est parfaitement mature

dès la naissance,

Elle déclenche la sécrétion des molécules de stress.

119

L’amygdale cérébrale

est capable chez le tout petit de stocker des souvenirs,

mais ces souvenirs

sont inconscients.

120

La peur, le stress

sont très néfastes pour un cerveau immature.

Les structures cérébrales

qui apaisent la peur ne sont pas encore développées

chez l’enfant.

121

L’adulte,

possède les structures cérébrales

qui permettent de :

• faire face aux peurs ; • pouvoir calmer l’amygdale

cérébrale, centre de la peur.

124

L’enfant a souvent très peur sans être capable comme les adultes

de se raisonner et de se calmer.

L’enfant petit n’est pas encore capable de comprendre

réellement ce qui se passe en lui,

ni de le nommer.

125

Il n’a pas encore les capacités pour réaliser

et mettre des mots sur ses émotions et ses sentiments.

Il ne peut calmer son amygdale, centre de la peur,

comme peut le faire l’adulte.

126

La peur est donc très nocive durant

la petite enfance.

127

Le fonctionnement inconscient de l’amygdale

permet de comprendre pourquoi

nous ne mémorisons pas les traumatismes vécus

dans nos premières années.

128

L’amygdale stocke les souvenirs, n’oublie pas.

Les souvenirs de peur continuent à agir chez l’enfant sans qu’il en ait conscience,

le modifiant le perturbant.

129

Quand l’adulte s’énerve, colère, crie, «fait les gros yeux», punit, etc.

Il transmet directement son énervement, sa colère, son angoisse,

sa peur à l’enfant.

130

L’éducation par la peur est très nocive

la peur, les menaces :

« Si tu continues tu vas être puni »

laissent des traces souterraines, délétères

qui continuent à agir à l’âge adulte.

131

Induire la peur chez le tout petit

prend parfois le masque de la gentillesse…

«Viens, je vais te raconter une histoire».

l’enfant écoute l’adulte et croit que

l’adulte dit «vrai».

132

Histoires de loups,

de sorcières et de monstres

véritables peurs entre 2 et 5 ans

L’enfant n’est pas vraiment capable :

de différencier le réel de l’imaginaire, de prendre du recul

de se raisonner.

133

Hippocampe

Occupe une place centrale :

• Apprentissage ; • mémoire émotionnelle, consciente ; • mémoire à long terme.

134

©Servier Medical Art - http://www.neuroplasticite.com/mecanismes-neuroplasticite/stress/definition-stress.htm

135

L’hippocampe fabrique

des nouveaux neurones continuellement, tout au long de notre vie.

Neurogénèse continue.

Il est remodelé en permanence.

Sa taille varie en fonction des apprentissages, des souvenirs.

136

La mémoire et l’apprentissage

sont intimement liés.

La mémoire : trace qui reste d'un apprentissage.

Hippocampe est au cœur de tout apprentissage.

138

Le stress

en fragilisant l’hippocampe,

affaiblit la mémoire perturbe l’apprentissage.

139

Stress : cortisol,

hormone sécrétée par la glande surrénale.

Si le stress se prolonge, le cortisol en trop grande quantité agresse

les neurones de l’hippocampe :

• freine leur multiplication ; • diminue leur nombre ; • peut les détruire.

Effet désastreux sur apprentissage et mémoire.

140

Le cortisol active l’amygdale, centre de la peur,

altère l’hippocampe.

L’esprit est paralysé par la peur. La personne n’est plus capable d’écouter ni

d’apprendre.

L’enfant mémorise dans son amygdale les émotions de peur, d’angoisse, mais

n’enregistre rien dans son hippocampe.

141

Le maternage favorise le développement de l’hippocampe.

Le contact rassurant, sécurisant stimule la création de récepteurs aux

glucocorticoïdes diminuant ainsi l’exposition de

l’hippocampe au cortisol.

142

En 2012,

Joan Luby, professeur de psychiatrie

à l’université de Saint-Louis :

Si la mère soutient, encourage son enfant quand il est petit,

son hippocampe augmente de volume.

143

L’étude de 92 enfants révèle le lien entre :

Une attitude soutenante dans la petite enfance

et une augmentation du volume de l’hippocampe

entre 7 et 13 ans.

144

La maltraitance verbale,

physique chez l’enfant diminue le volume de l’hippocampe.

(Teicher, 2012)

145

La peur empêche de penser et d’apprendre.

Atmosphère soutenante, encourageante, sans stress, améliore :

la mémorisation,

la compréhension.

146

Le stress dans une classe,

• la peur du regard des autres ; • de paraître nul devant le prof, les camarades

de classe ;

sont contre performants, altèrent l’apprentissage

(Elizuya, 2005)

147

Quand il y a du stress :

les circuits pour penser, apprendre, réfléchir, mémoriser,

sont perturbés voire inhibés.

Quand le stress est intense :

• dépossession des facultés intellectuelles ; • penser clairement n’est plus possible.

(Bangasser, 2010)

148

Les ambiances stressantes diminuent

les capacités cognitives.

Cercle vicieux, quand l’enfant a peur : • il apprend mal ; • a de mauvaises notes ; • est en situation d’échec ; • se sent nul, humilié ; • ne veut plus aller en classe.

149

Méthodes d’enseignement bannissant totalement la peur, le stress

agréables, satisfaisantes

pour le professeur.

Les élèves apprennent mieux, mémorisent plus,

sont plus créatifs.

150

L’enfant, est plus vulnérable au stress

que l’adulte.

Stress importants, conséquences cérébrales :

• troubles du comportement • parfois déficits cognitifs.

151

2 systèmes régulent la réponse au stress :

système nerveux végétatif

système neuro-endocrinien.

152

Le système végétatif

système nerveux autonome,

se divise en :

• système nerveux sympathique ; • système nerveux parasympathique.

153

© " Le cerveau à tous les niveaux" http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_01/a_01_cr/a_01_cr_ana/a_01_cr_ana.html

Le sympathique est un activateur,

il nous prépare à l'action.

Le parasympathique nous apaise

et régule nos émotions.

154

Système nerveux sympathique activateur,

prépare à l’action physique et intellectuelle

Adrénaline

Noradrénaline

appelées catécholamines.

155

Face à un stress important, réponse du système sympathique :

• lutte ; • fuite ; • inhibition.

156

L’exposition chronique aux catécholamines :

(adrénaline, noradrénaline)

• augmente taux lipides ; • athérosclérose.

157

Ne pas consoler un enfant rend le système sympathique hyperactif.

Si l’entourage ne console pas avec calme et douceur un enfant :

chagrin, angoisse, stress, peur.

L’hyperactivité du système sympathique se renforce.

158

Adrénaline, noradrénaline Taux normal : énergie pour vivre. Taux trop élevé : d’angoisse et/ou en colère. Corps en hyper vigilance, prêt à :

• attaquer, • fuir, • ou à se replier.

159

Répercussions sur la santé physique de l’enfant :

• infections plus fréquentes ; • troubles de respiration ; • de l’appétit ; • de la digestion ; • du sommeil ; • maux de tête ; • fatigue chronique.

160

Système parasympathique :

apaise, régule les émotions.

Ralentissement général des fonctions de

l’organisme. Conserve l’énergie.

• meilleur équilibre émotionnel ; • favorise la faculté de penser, de se concentrer.

161

Neurotransmetteur : l’acétylcholine.

Rôle dans : • mémoire ; • apprentissage.

162

Consoler un enfant active le système parasympathique.

Michaël Meaney, directeur de recherche

à l’université Mac Gill de Montréal.

Le maternage

aide le parasympathique à réguler les émotions relationnelles.

163

Lorsqu’on console,

réconforte un enfant angoissé par une présence douce,

des gestes apaisants, on active le système parasympathique,

Régulation des fonctions vitales de l’ organisme perturbées par stress.

164

Plus l’enfant reçoit de réconfort, plus le système nerveux végétatif

se rééquilibre vite plus les effets sont durables.

Attitude compréhensive, réconfortante,

sécurisante :

indispensable

quand l’enfant petit est en proie à une crise de larmes, signe d’une véritable détresse.

165

Epigénétique

L’environnement peut influer l’expression des gènes.

166

Le stress, le maternage peuvent modifier

l’expression des gènes.

Michaël Meaney,

Le maternage retentit sur :

• la façon d’être ; • les réactions au stress ; • quelques facultés cognitives.

167

Le stress des mères retentit très négativement

sur les enfants

ce stress se transmet de génération en génération

cliniquement et

génétiquement.

168

« Nous avons démontré que les mères stressées

sont distraites, insensibles à leurs enfants et souvent assez dures

à leur égard. De plus, nos plus récents résultats montrent que

cet effet peut se transmettre aux prochaines générations. Faire en sorte que nos mamans soient heureuses devrait être une priorité. »

M. Meaney

169

Le maternage

modifie l’expression d’un gène régulant

les hormones du stress et le développement de l’hippocampe.

170

Le léchage des souriceaux par leur mère,

soins attentifs influencent :

l’activité du gène NRC31

prémunit les rats contre le stress et favorise le développement de

l’hippocampe.

171

Le maternage

augmente une molécule vitale pour le développement du cerveau,

le BDNF.

Brain-derived Neurotrophic factor ( BDNF) facteur de croissance neuronale,

protéine vitale pour le développement du cerveau,

de sa plasticité. 173

Le contact doux, respectueux,

molécules bienfaisantes, anti-stress :

• ocytocine ; • endorphines ; • sérotonine.

175

Système neuro-endocrinien : axe hypothalamo-hypophysaire (HPA)

3 structures : • hypothalamus ; • hypophyse ; • glandes surrénales.

Réactions hormonales en cascade.

176

Source : vulgariz.com - http://vulgariz.com/cerveau/psychologie/les-amis-font-reellement-du-bien-tant-sur-le-plan-moral-que-physique/attachment/axe-stress-cortisol/

177

Le stress permanent rend cet axe hyperactif

Sécrétion continue de cortisol.

Un taux élevé, prolongé de cortisol peut altérer

certaines zones cérébrales chez l’enfant.

179

Le stress des premières années

• entraine de nombreux troubles de l’humeur chez l’enfant ;

• a des répercussions

sur sa vie d’adulte,

hypersensibilité au stress avec manifestations anxieuses

et/ou dépressives.

180

Sécrétion prolongée de cortisol

• Modification du métabolisme et de l’immunité ;

• maladies chroniques et auto-immunes : diabète, sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, etc.

181

Le stress durant la vie prénatale,

la petite enfance

diminue

la neurogénèse (développement de nouveaux neurones).

182

Bruce Mac Ewen, psychiatre, chercheur, directeur du

laboratoire de neuroendocrinologie à New York.

Le stress peut provoquer la destruction de neurones

• Cortex préfrontal ; • hippocampe ; • corps calleux ; • cervelet.

183

Cortisol en trop grande quantité

interfère négativement sur

l’expression du BDNF (Brain Derived Neurotrophic Factor),

facteur de croissance neuronale

agit sur :

• développement neuronal ; • plasticité cérébrale.

(Mc Ewen, 2008) 184

Le stress peut affecter

le développement de circuits neuronaux.

Le cortisol altère directement la myéline

qui entoure les fibres nerveuses, et accélère la transmission de l’influx nerveux.

185

Périodes de grande fragilité

La vie intra-utérine (Talge, 2007 ; Glover, 2011).

Les premières années de vie (Gunnar, 2009).

186

Les premières années de vie sont déterminantes.

Maltraitance physique, morale, affective, sexuelle,

négligence, abandon…

ont de graves conséquences.

187

La privation affective, la maltraitance des enfants

durant les premières années

peuvent entrainer des répercussions irréversibles

sur équilibre affectif à l’âge adulte.

188

• Difficultés de concentration avec agitation (Syndrome d’hyperactivité ou Attention Deficit Hyperactivity

Disorder – ADHD) ; • anxiété, ; • agressivité, ; • dépression ; • troubles de la personnalité ; • conduites antisociales ; • addiction à l’alcool, aux drogues ; • suicide.

189

Les plus délétères

négligence, abandon précoce,

peuvent altérer de façon très profonde

le développement du cortex préfrontal.

Troubles sévères : • régulation des émotions • attention • apprentissage

(Hanson, 2010). 190

Les paroles blessantes,

humiliantes

ont des répercussions désastreuses sur l’enfant.

191

Beaucoup d’enfants subissent

des paroles dévalorisantes : adultes, parents, enseignants, autres enfants.

Mots dégradants, dévalorisants considérés par beaucoup d’adultes comme « anodins ».

192

Martin Teicher (2006) (étude sur 554 adultes)

Les troubles psychiatriques sont plus importants quand l’enfant subit de mauvais traitements émotionnels (agression verbale, violences conjugales)

que lorsqu’il vit de la maltraitance physique. • Troubles anxieux ; • dissociatifs (dépersonnalisation, trouble de l’identité) ;

• dépressions ; • manifestations d’agressivité.

193

En 2009, Jeewook Choi

Les paroles blessantes, humiliantes, méprisantes

altèrent le fonctionnement de circuits

neuronaux, et de zones participant à la compréhension du langage.

• Somatisations ; • troubles anxieux, dissociatifs ; • dépressions.

194

Les paroles blessantes sont associées à des risques de :

• délinquance ; • agressivité importante ; • troubles de la personnalité :

(personnalité border-line, narcissique,

compulsive paranoïaque.

(Teicher, 2006 ; Tomoda, 2011, Teicher, 2010)

195

Le stress dans l’enfance est très nocif pour les chromosomes

Réduit les télomères.

Le télomère (extrémité du chromosome) :

• protège le chromosome de l’effet du temps et de l’environnement ;

• raccourci avec l’âge, conduit à mort des cellules.

196

Le stress, les traumatismes dans la petite enfance

accélèrent le raccourcissement des

télomères : font vieillir plus vite.

Télomères courts : risque plus élevé :

• maladies liées à l’âge, • espérance de vie plus courte.

(Shalev, 2013)

197

© UBC, Université de la Colombie-Britannique 198

La résilience

Les facteurs de résilience sont nombreux.

L’essentiel :

• entourage familial ; • amical ; • adultes autour de lui.

199

Emmy Werner, Ruth Smith, psychologues américaines,

Introduisent le concept de

« résilience » dans les années 1980

200

Suivi de 643 enfants nés à Hawaï en 1954

tout au long de leur vie.

Environnement familial, communautaire facteur déterminant,

avec la capacité personnelle

de réguler ses émotions, de nouer des contacts.

201

Le tempérament

influence la façon de traverser

les expériences délétères.

Différences individuelles dans la manière d’être et d’agir.

Les différences peuvent être très grandes.

202

Nombreux paramètres

• émotivité ; • niveau d’activité (beaucoup, peu d’énergie), • capacité d’attention ; • humeur ; • adaptabilité au changement ; • attirance ou non de personnes, situations

nouvelles ; • sensibilité sensorielle.

203

Certains gènes participent à la résilience

• gène 5-HTT, gène du transporteur sérotonine, • gène MAOA, gène de monoamine oxydase A, • gène DRD4, gène du récepteur D4 de

dopamine.

204

Neurones fuseaux et neurones miroirs

Rôle important :

• relations aux autres ; • émotions ; • empathie ; • conscience ; • apprentissage.

205

Neurones fuseaux

sont localisées essentiellement dans les structures cérébrales

qui ont un rôle important dans notre vie affective et sociale.

206

Les expériences précoces ont un impact direct sur les neurones fuseaux.

L’emplacement de ces cellules, la richesse de leurs connexions

Dépendent de

l’ambiance dans laquelle baigne l’enfant.

207

La négligence précoce,

le stress, les traumatismes psychiques

peuvent avoir

un impact négatif sur

le développement et

l’organisation de ces cellules.

208

L’ocytocine

Molécule de la relation aux autres, de l’amitié, de l’amour.

Hormone du lien, de l'affection.

Accroit le sentiment de confiance

sans lequel l'amour et l'amitié ne se développent pas.

209

L’ocytocine est synthétisée dans le cerveau.

Neurotransmetteur, elle agit localement

sur les cellules du système nerveux

Hormone : agit par voie sanguine sur différents organes.

210

L’ocytocine

intervient :

• sur les régions du cerveau qui régissent les comportements émotionnels et sociaux ;

• sur des fonctions physiologiques : accouchement, allaitement.

211

L’ocytocine

• procure du bien-être ; • aide à percevoir les émotions ; • diminue le stress

212

L’ocytocine

déclenche la sécrétion successive de plusieurs molécules :

• dopamine ; • endorphines ; • sérotonine.

213

Dopamine : active les circuits cérébraux

du système motivation-récompense, stimule la motivation, donne du plaisir,

de l’allant.

Endorphines : sensation de bien-être.

Sérotonine : stabilisation de l’humeur.

214

L’ocytocine

agit sur les structures cérébrales

impliquées dans la genèse, la perception

des émotions.

215

L’ocytocine favorise l’empathie.

aide à décrypter les expressions des yeux, du visage,

favorise donc les relations satisfaisantes par la perception des intentions,

des états d’âmes, des émotions de l’autre.

Accroît la confiance,

nous rend disponibles, sans crainte.

216

L’ocytocine rapproche les êtres.

Rôle majeur dans la capacité à créer des liens satisfaisants.

Relation duale, groupe.

217

Dans la relation adulte-enfant,

l’ocytocine en favorisant l’empathie, aide l’adulte à :

• percevoir les signaux émotionnels de l’enfant ; • les interpréter correctement ; • y répondre rapidement, de façon appropriée.

(Shamay-Tsoory, 2011)

218

L’ocytocine diminue le stress en agissant sur :

• l’axe hypothalamo-hypophysaire (HPA) ; • le système nerveux végétatif (SNV) ; • l’amygdale.

Diminution du cortisol.

Augmentation activité parasympathique.

Puissant anxiolytique, hormone antistress. 219

• Interaction harmonieuse ; • ambiance chaleureuse ; • conversation agréable ; • plaisir partagé ; • simple échange de regard s’il est bienveillant,

sécrétion d'ocytocine.

Réconfort.

Sentiment de bien-être. 220

L’ocytocine est sécrétée aussi lors de toute

stimulation sensorielle :

• mots doux ; • tétée ; • contact tendre ; • caresses ; • baisers ; • orgasme ; • eau chaude.

221

Le stress bloque la sécrétion d’ocytocine,

dopamine, endorphines, sérotonine.

Si les adultes sont dans l’autoritarisme/enfant : à la maison, à l’école, si quotidiennement : reproches, ordres, punitions, cris, humiliations, l’enfant ressent du stress, de la peur, de la colère.

222

L’ocytocine a de grandes implications sociales :

• réduit l’anxiété, l’appréhension sociale ; • contribue au lien social, à la cohésion du

groupe ; • favorise la coopération, l’ altruisme.

223

La relation enseignant-enfant

Créer des relations bienveillantes, chaleureuses avec les enfants

• aide l’enfant à évoluer positivement ; • augmente son sentiment de bien-être,

de confiance ; • diminue son anxiété ; • diminue son agressivité.

(Uvnas-moberg, 1997 ; Cozolino, 2006)

224

La qualité de la relation avec l’enfant a des effets bénéfiques

sur les enseignants.

Contribue à une atmosphère de confiance, de bien-être,

favorable à l’apprentissage.

225

Le système de motivation-récompense génère la « curiosité ».

Plus on active ce système, plus on devient créatif,

motivé et curieux.

Quand ce système est stimulé : • plaisir à vivre ; • à découvrir ; • à innover.

226

Grâce à ce système : allant,

idées, projets.

Détermination pour nos objectifs, nos rêves.

Encourager, soutenir l’enfant quand il se montre plein de vie, d’initiatives,

active ce système conforte l’enfant dans élans, projets.

227

Un des neurotransmetteurs principaux :

la dopamine

• Permet de profiter pleinement de la vie, • D’avoir des projets, • Donne vitalité, dynamisme, courage,

constance pour les réaliser.

228

.

Quand les relations sont agréables, harmonieuses

Ocytocine

favorise la sécrétion de :

dopamine, endorphines sérotonine.

229

Compétitivité, comparaison, stress : la sécrétion de dopamine est

bloquée

Collaboration, coopération, plaisir : l’ocytocine, la dopamine sont

sécrétées

230

Quand l’adulte

ne soutient pas, n’encourage pas enfant quand il entreprend,

quand le stress règne,

la sécrétion de dopamine est bloquée…..

231

L’importance du jeu

Rire, s’amuser est très bénéfique

pour le cerveau

Jaak Panksepp, directeur de recherche en neuroscience affective université

de l’Ohio, spécialiste

des circuits cérébraux du jeu.

232

les circuits cérébraux

qui incitent les jeunes à batifoler, se taquiner se bagarrer,

ont un rôle vital

dans la croissance neuronale.

233

Le jeu et le plaisir qui l’accompagne

fertilisent la croissance des circuits

de l’amygdale et du cortex préfrontal.

Pendant les jeux : le BDNF, « engrais » augmente

dans les lobes frontaux

234

le temps passé à jouer

- est un immense plaisir pour l’enfant

- est bénéfique pour :

• La croissance neuronale et synaptique • La consolidation de certaines voies neuronales.

235

Jouer tous les jours, suffisamment longtemps,

participe :

• Au développement de l’intelligence

sociale, émotionnelle de l’enfant • A l’équilibre psychologique global.

236

En France,

29 décembre 1956, Les devoirs écrits à la maison sont interdits

à l’école primaire.

interdiction rarement appliquée, très dommageable pour l’enfant,

Le met sous pression inutilement

le prive d’un temps précieux de jeu.

238

Quand l’enfant chahute

avec un copain, se roule par terre, joue à la bagarre,

modifie son équilibre émotionnel, en

stimulant fortement la sécrétion d’endorphines.

239

A travers les jeux, l’enfant apprend le monde,

son environnement.

Il se l’approprie et tente de l’intérioriser.

240

l’enfant a besoin d’un environnement, qui éveille sa curiosité

lui permette de laisser libre cours à son imagination, sa créativité.

241

Se dépenser physiquement libère ses pulsions motrices

sauter à la corde,

grimper, courir, danser, jouer à la marelle.

S’il ne peut exprimer sa vitalité en jouant,

il peut alors devenir agité, anxieux.

242

L’enfant a besoin d’espace.

À tout âge, il aime jouer dehors. Ce qui lui donne un sentiment de liberté.

La nature offre une source inépuisable

d’émerveillement :

animaux, végétation, ciel, étoiles, campagne, forêt, montagne, mer, saisons, minéraux, etc.

243

Si dès la petite enfance, l’enfant ne rencontre que

dureté, rigidité, non respect,

le développement de son cerveau peut être altéré.

Effets négatifs sur : • capacités cognitives et affectives, • humeur avec manifestations anxieuses,

dépressives, agressives, entravant sa vie personnelle et relationnelle.

244

La dureté physique ou psychologique durant l’enfance :

• freine le bon développement des

enfants ; • a des répercussions sur sa vie d’adulte,

santé physique et psychologique ; • peut laisser une empreinte sur la

génération suivante.

245

C’est un coût très important pour la personne elle-même. Elle souffre, ne s’épanouit pas.

C’est un coût

pour toute la société qui la prend en charge.

• Difficultés physiques et psychologiques parfois très importantes ; • difficultés d’apprentissage ; • troubles du comportement : conduites d’agression, de délinquance.

246

• Être chaleureux avec l’enfant ; • lui donner confiance ; • l’encourager ; • le soutenir ; • avoir du respect et de la considération pour lui n’est pas une utopie.

C’est tout à fait réalisable, si la motivation

est là pour créer une atmosphère accueillante,

chaleureuse, sans stress, favorable à l’épanouissement de l’enfant donc à

l’apprentissage. 247

Ces découvertes scientifiques

vont toutes dans le même sens, et modifient

notre compréhension de l’enfant, nos

idées préconçues sur une « bonne éducation »

248

Ces connaissances scientifiques ne simplifient pas le rôle des adultes

mais les rend plus conscients, plus responsables dans leur attitude

vis-à-vis des enfants.

249

Plus l’enfant aura reçu de l’empathie, plus il aura été soutenu, encouragé

dans sa curiosité, son désir d’apprendre, de coopérer,

moins il aura eu de stress,

plus il saura être empathique avec les autres,

coopérant, et il deviendra entreprenant et créatif…

250

CNV

La communication non violente ou CNV (ou communication bientraitante)

permet de parler de façon bienveillante.

La CNV

a pour but de créer une qualité de relation à soi-même et aux autres.

C’est un travail d’auto-empathie

et d’empathie.

251

La CNV permet

• de se connecter à ses ressentis, ses émotions et ses sentiments ;

• et de les relier à ses besoins profonds satisfaits ou insatisfaits.

L’adulte met alors

les mots adéquats sur ce qu’il ressent, sur ce qu’il aurait voulu vivre

ou voudrait vivre actuellement. 252

Cela l’amène petit à petit à s’apaiser et lui donne ainsi,

la force d’améliorer ses relations.

Quand l’adulte fait ce travail d’auto-empathie,

il peut alors être empathique avec l’ enfant,

il accueille ses émotions et son attitude

devient bienveillante. 253

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) :

introduction à la communication non violente

Marshall B. ROSENBERG Éditions La Découverte, 1999, 259 pages.

254