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« Par le passé, il est même arrivé que certains pa- tients soient tutoyés lors d’une hospitalisation. Heu- reusement, cela se voit moins. » Marianne Crevoiserat, vice-présidente d’insieme Jura PAGE 4 RÉGION Jura bernois District de Delémont District de Porrentruy Franches- Montagnes Moutier Canton du Jura Le Quotidien Jurassien | Jeudi 11 avril 2019 | 3 sonne aveugle, alors qu’il va préférer «précéder» une per- sonne malvoyante explique le groupement. Parmi les régio- naux engagés, Dominique Boitte de Courtemaîche vient justement de terminer sa for- mation de guide après deux ans de cours. Fondé à Lausanne le 9 mai 1969, le GRSA goûte aux joies de la glisse en tan- dem pour le ski alpin et le ski de fonds depuis exactement 50 ans. À ce jour, le groupe- ment compte près de 350 membres, dont 150 actifs et 4% de Jurassiens. AR P lusieurs Jurassiens ont participé au week-end de clôture du Groupement ro- mand de skieurs aveugles et malvoyants (GRSA) qui se dé- roulait dans la neige de Gri- mentz. Avec pour mission principa- le l’encouragement de la prati- que du ski et de ses dérivés chez les personnes en situa- tion de handicap visuel, le GRSA permet également de former des guides. «Leur préoccupation majeure est d’offrir un maximum de plai- sir tout en assurant la plus stricte sécurité sur les pistes. Dans le guidage, chaque mot est précis, réfléchi et permet à un tandem de réagir instanta- nément en fonction des condi- tions et de l’environnement», écrit le GRSA. Sur la piste, le guide skie gé- néralement «derrière» la per- M ALVOYANTS Tandems confiants sur les pistes Dominique Boitte de Courtemaîche (en rouge) vient de terminer sa formation de guide après deux ans de formation. mas Schaffter. Celui-ci n’a pas souhaité avancer de noms. Néanmoins, une ou plusieurs person- nes de Moutier sont déjà pressenties. Les candi- datures seront validées en juin. Large soutien au projet RFFA et à la réforme de la loi sur les armes L’assemblée du PCSI a également pris posi- tion sur les deux objets fédéraux qui seront sou- mis au peuple le 19 mai prochain. Le projet RFFA qui vise à supprimer les statuts spéciaux accordés aux multinationales et qui lie la fisca- lité au financement de l’AVS a obtenu le large soutien du parti (par 29 voix pour, 3 absten- tions et aucune opposition). Sans surprise, la réforme de la loi sur les ar- mes a connu presque le même sort. Le parti re- commande unanimement le «oui» à cette révi- sion qui vise à s’adapter au droit européen et qui a notamment aussi pour but d’établir une meilleure traçabilité des armes. À noter encore un changement au sein du co- mité jurassien du PCSI. Florine Jardin, avocate et conseillère de ville à Delémont, remplace Su- zanne Maitre-Schindelholz, députée au Parle- ment jurassien. BFL P rès de quarante ans après le conseiller na- tional Gabriel Roy, le PCSI Jura fera-t-il son retour aux Chambres fédérales? Cela pour- rait être le cas. Lors d’une assemblée, hier soir à Bassecourt, le parti de centre gauche a en effet pris la déci- sion de présenter des candidats au Conseil na- tional pour les élections fédérales de cet autom- ne. «La Chambre basse offre plus de possibili- tés et de chances de se démarquer et d’obtenir un élu», a notamment remarqué le président du PCSI Jura Thomas Schaffter. Constatant que le canton du Jura avait bien du mal à se faire entendre sur certains objets au plan fédéral, celui-ci s’est dit d’emblée «persua- dé» par le fait que le parti pouvait avoir sa place à Berne, notamment dans une période où les positions extrêmes gagnent en importance. Sur recommandation du comité, une trentai- ne de militants ont donc décidé – presque una- nimement – de lancer trois listes sous-apparen- tées, à savoir deux jeunes, deux femmes et deux hommes. «Les candidats potentiels qui ont déjà été contactés s’orientent effectivement plus facile- ment vers le Conseil national», a fait savoir Tho- P CSI JURA Dans la course au Conseil national La Fédération jurassien- ne des banques Raiffeisen affiche une nouvelle crois- sance des affaires en 2018. La somme du bilan atteint 4,5 milliards de francs. Sur le marché des hypo- thèques notamment, les banques Raiffeisen ont en- core accru leur part (+3,7%). Le contexte régional rend pourtant ces banques prudentes: les demandes sont soigneusement exami- nées, souligne le président de la Fédération Christian Spring. Explications. Tout va bien pour les six éta- blissements réunis au sein de la Fédération jurassienne des banques Raiffeisen, qui s’étend sur le canton du Jura et le Jura bernois. La croissance se poursuit sur tous les plans. Le total du bilan atteint 4,54 milliards de francs (+3,4%). Le résultat opération- nel atteint 23,3 millions de francs (-3,3%), le bénéfice net 6,7 millions de francs (+21,5%). «Les banques ont énormément investi au niveau immobilier et infrastructures, avec un nou- veau système informatique, d’autres frais, et l’engagement de personnel», explique Chris- tian Spring à propos de la bais- se du résultat opérationnel. Encore une hausse des affaires hypothécaires Ce qui frappe, c’est la pro- gression des affaires hypothé- caires, «cœur de métier» des banques Raiffeîsen, comme le dit Christian Spring. Les créances hypothécaires attei- gnent 2,85 milliards de francs (+4,4%). Les banques Raiffei- sen ont accru leur part de mar- ché. Dans le canton du Jura, celle-ci atteint 36,1%, devant la BCJ (29,1%). Ce sont les gran- des banques qui perdent sur ce marché, passant de 23,2% en 2017 à 22,5% en 2018, selon les chiffres donnés hier par la Fédération. Prudence sur le marché immobilier jurassien «Le marché immobilier ju- rassien reste marqué par des prix toujours à la hausse en ce qui concerne la propriété du logement. L’environnement de taux très bas favorise enco- re les placements dans la pier- re», notent les banques Raif- feisen. Toutefois, «le volume n’est pas privilégié au détri- ment de la sécurité. Les éta- blissements locaux mènent une politique d’avance stricte et prudente. Ils limitent ainsi le risque et maintiennent le besoin en corrections de va- leur à un faible niveau (0,13% des prêts). Chaque demande de financement est examinée minutieusement selon des rè- gles rigoureuses.» Les caisses de pensions prennent des risques «Il y a des soucis dans les objets de rendement, notam- ment dans certains villages où beaucoup de logements sont vacants. Les banques Raiffei- sen sont très prudentes dans ces situations», insiste Chris- tian Spring. Ce dernier n’hésite pas à dire que les caisses de pen- sions prennent des risques en préférant investir dans l’im- mobilier, quitte à laisser des appartements vides. «Dange- reux», dit-il. «On a beaucoup spéculé sur une augmentation rapide de la population avec la Transjurane, mais on voit que ce n’est pas vraiment le cas», ajoute-t-il. Particularité des clients hypothécaires des ban- ques Raiffeisen: ce sont essen- tiellement des propriétaires de leur logement ou maison. Les prêts et crédits ont passé le cap des 4 milliards de francs (4,059, +2,9%). Les engage- ments résultant des dépôts de la clientèle atteignent 2,85 mil- liards de francs. Les marges d’intérêts sont toujours sous pression mais avec 52 millions de francs, le résultat net des opérations d’intérêts est supé- rieur de 2,3% à celui de 2017 (50,8 millions). Le risque et les exigences de fonds propres Concernant le «risque systé- mique» évalué par la Finma au niveau du Groupe Raiffei- sen suisse, Didier Nicoulin, vice-président de la Fédération jurassienne, y voit «pour le client une garantie supplé- mentaire: les exigences de fonds propres sont plus éle- vées que pour les autres éta- blissements, surtout pour l’ap- provisionnement en liquidi- tés.» Le risque systémique et l’importance donc du groupe à l’échelle suisse n’empêchent pas que les banques Raiffeisen sont organisées localement avec un pouvoir de décision lo- cal. À propos des suppressions de postes annoncées par le groupe suisse, on notera qu’el- les ne concernent pas la ré- gion, où l’emploi a au contrai- re augmenté l’année dernière. GEORGES MAILLARD FÉDÉRATION JURASSIENNE DES BANQUES RAIFFEISEN Part accrue sur le marché des hypothèques LA BANQUE RAIFFEISEN DANS LE JURA ET LE JURA BERNOIS FND, Le Quotidien Jurassien I Source des données: Banque Raiffeisen I Photo: Danièle Ludwig / Bist 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 33.6% 25.9% 33.8% 26.8% 34.1% 27.7% 34.8% 35.3% 35.6% 28.8% 29.1% 24.4% 23.9% 23.5% 23.2% 22.5% 24.8% 24.6% 36.1% 28.4% 28.8% PARTS DE MARCHÉ DES HYPOTHÈQUES DANS LE CANTON DU JURA Grandes banques BCJ Raiffeisen Charges d’exploitation Résultat opérationnel Bénéfice net 32.7 2017 24.1 5.5 34.1 2018 23.3 6.7 +4.3% Variation -3.3% +21.5% en millions de francs Gros montants pour le sponsoring Les dirigeants de la Fédération jurassienne des banques Raiffei- sen mettent en avant l’apport de leurs banques à l’économie ré- gionale et aux collectivités publiques. Les banques Raiffeisen de la région ont payé 4,2 millions de francs en impôts l’année der- nière. Elles se sont engagées pour 1,5 million de francs en faveur de la patinoire d’Ajoie, qui portera leur nom. Une somme qui comprend un million pour la construction et un demi-million pour une loge réservée aux VIP des banques Raiffeisen. Des montants qui seront versés sur dix ans, précise Christian Spring. En 2018, ce sont 870 000 fr. qui ont été versés en sponsoring, un montant qui est plutôt stable au cours des années, dit le pré- sident. Le budget sponsoring est alimenté par les six banques de la Fédération jurassienne, dont les plus importantes sont celles de Pierre-Pertuis (qui s’étend de Sonceboz à Moutier) et d’Ajoie et du Clos du Doubs. Les banques Raiffeisen sont apolitiques, soulignent Christian Spring et Didier Nicoulin. Elles soutiennent la patinoire d’Ajoie comme elles le feraient d’un tel projet dans le Jura bernois. Toujours plus de sociétaires La Fédération jurassienne des banques Raiffeisen comptait l’an- née dernière 39 108 sociétaires, 442 de plus que l’année précé- dente, et 75 000 clients. Elle occupait 199 collaborateurs, qua- tre de plus qu’une année auparavant, et 10 apprentis. Les salai- res versés, avec les assurances sociales, ont totalisé 16 millions de francs en 2018. Ce sont 382 000 fr. qui ont été dépensés pour la formation continue. Les six banques de la Fédération disposent de 35 points de vente. GM Une politique favorable à l’économie et à la collectivité

R GION Ç - GRSA · 2019-09-15 · Les banques Raiffeisen de la r gion ont pay 4,2 millions de francs en imp ts lÕann e der-ni re. Elles se sont engag es pour 1,5 million de francs

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«Par le passé, il est même arrivé que certains pa-tients soient tutoyés lors d’une hospitalisation. Heu-

reusement, cela se voit moins.»Marianne Crevoiserat, vice-présidente d’insieme Jura

PAGE 4RÉGIONJura bernoisDistrict

de DelémontDistrict

de PorrentruyFranches-

Montagnes MoutierCantondu Jura

Le Quotidien Jurassien | Jeudi 11 avril 2019 | 3

sonne aveugle, alors qu’il vapréférer «précéder» une per-sonne malvoyante explique legroupement. Parmi les régio-naux engagés, DominiqueBoitte de Courtemaîche vientjustement de terminer sa for-mation de guide après deuxans de cours.

Fondé à Lausanne le9 mai 1969, le GRSA goûteaux joies de la glisse en tan-dem pour le ski alpin et le skide fonds depuis exactement50 ans. À ce jour, le groupe-ment compte près de 350membres, dont 150 actifs et4% de Jurassiens. AR

P lusieurs Jurassiens ontparticipé au week-end de

clôture du Groupement ro-mand de skieurs aveugles etmalvoyants (GRSA) qui se dé-roulait dans la neige de Gri-mentz.

Avec pour mission principa-le l’encouragement de la prati-que du ski et de ses dérivéschez les personnes en situa-tion de handicap visuel, leGRSA permet également deformer des guides. «Leurpréoccupation majeure estd’offrir un maximum de plai-sir tout en assurant la plusstricte sécurité sur les pistes.Dans le guidage, chaque motest précis, réfléchi et permet àun tandem de réagir instanta-nément en fonction des condi-tions et de l’environnement»,écrit le GRSA.

Sur la piste, le guide skie gé-néralement «derrière» la per-

■ MALVOYANTS

Tandems confiants sur les pistes

Dominique Boitte de Courtemaîche (en rouge) vient de terminersa formation de guide après deux ans de formation.

mas Schaffter. Celui-ci n’a pas souhaité avancerde noms. Néanmoins, une ou plusieurs person-nes de Moutier sont déjà pressenties. Les candi-datures seront validées en juin.

Large soutien au projet RFFAet à la réforme de la loi sur les armes

L’assemblée du PCSI a également pris posi-tion sur les deux objets fédéraux qui seront sou-mis au peuple le 19 mai prochain. Le projetRFFA qui vise à supprimer les statuts spéciauxaccordés aux multinationales et qui lie la fisca-lité au financement de l’AVS a obtenu le largesoutien du parti (par 29 voix pour, 3 absten-tions et aucune opposition).

Sans surprise, la réforme de la loi sur les ar-mes a connu presque le même sort. Le parti re-commande unanimement le «oui» à cette révi-sion qui vise à s’adapter au droit européen etqui a notamment aussi pour but d’établir unemeilleure traçabilité des armes.

À noter encore un changement au sein du co-mité jurassien du PCSI. Florine Jardin, avocateet conseillère de ville à Delémont, remplace Su-zanne Maitre-Schindelholz, députée au Parle-ment jurassien. BFL

P rès de quarante ans après le conseiller na-tional Gabriel Roy, le PCSI Jura fera-t-il

son retour aux Chambres fédérales? Cela pour-rait être le cas.

Lors d’une assemblée, hier soir à Bassecourt,le parti de centre gauche a en effet pris la déci-sion de présenter des candidats au Conseil na-tional pour les élections fédérales de cet autom-ne. «La Chambre basse offre plus de possibili-tés et de chances de se démarquer et d’obtenirun élu», a notamment remarqué le présidentdu PCSI Jura Thomas Schaffter.

Constatant que le canton du Jura avait biendu mal à se faire entendre sur certains objets auplan fédéral, celui-ci s’est dit d’emblée «persua-dé» par le fait que le parti pouvait avoir sa placeà Berne, notamment dans une période où lespositions extrêmes gagnent en importance.

Sur recommandation du comité, une trentai-ne de militants ont donc décidé – presque una-nimement – de lancer trois listes sous-apparen-tées, à savoir deux jeunes, deux femmes et deuxhommes.

«Les candidats potentiels qui ont déjà étécontactés s’orientent effectivement plus facile-ment vers le Conseil national», a fait savoir Tho-

■ PCSI JURA

Dans la course au Conseil national

�La Fédération jurassien-ne des banques Raiffeisenaffiche une nouvelle crois-sance des affaires en 2018.La somme du bilan atteint4,5 milliards de francs.�Sur le marché des hypo-thèques notamment, lesbanques Raiffeisen ont en-core accru leur part (+3,7%).�Le contexte régionalrend pourtant ces banquesprudentes: les demandessont soigneusement exami-nées, souligne le présidentde la Fédération ChristianSpring. Explications.

Tout va bien pour les six éta-blissements réunis au sein dela Fédération jurassienne desbanques Raiffeisen, quis’étend sur le canton du Jura etle Jura bernois. La croissancese poursuit sur tous les plans.Le total du bilan atteint4,54 milliards de francs(+3,4%). Le résultat opération-nel atteint 23,3 millions defrancs (-3,3%), le bénéfice net6,7 millions de francs (+21,5%).«Les banques ont énormémentinvesti au niveau immobilier etinfrastructures, avec un nou-veau système informatique,d’autres frais, et l’engagementde personnel», explique Chris-tian Spring à propos de la bais-se du résultat opérationnel.

Encore une hausse desaffaires hypothécaires

Ce qui frappe, c’est la pro-gression des affaires hypothé-caires, «cœur de métier» desbanques Raiffeîsen, comme ledit Christian Spring. Lescréances hypothécaires attei-

gnent 2,85 milliards de francs(+4,4%). Les banques Raiffei-sen ont accru leur part de mar-ché. Dans le canton du Jura,celle-ci atteint 36,1%, devant laBCJ (29,1%). Ce sont les gran-des banques qui perdent surce marché, passant de 23,2%en 2017 à 22,5% en 2018, selonles chiffres donnés hier par laFédération.

Prudence sur le marchéimmobilier jurassien

«Le marché immobilier ju-rassien reste marqué par desprix toujours à la hausse en cequi concerne la propriété dulogement. L’environnementde taux très bas favorise enco-re les placements dans la pier-re», notent les banques Raif-feisen. Toutefois, «le volume

n’est pas privilégié au détri-ment de la sécurité. Les éta-blissements locaux mènentune politique d’avance stricteet prudente. Ils limitent ainsile risque et maintiennent lebesoin en corrections de va-leur à un faible niveau (0,13%des prêts). Chaque demandede financement est examinéeminutieusement selon des rè-gles rigoureuses.»

Les caisses de pensionsprennent des risques

«Il y a des soucis dans lesobjets de rendement, notam-ment dans certains villages oùbeaucoup de logements sontvacants. Les banques Raiffei-sen sont très prudentes dansces situations», insiste Chris-tian Spring.

Ce dernier n’hésite pas àdire que les caisses de pen-sions prennent des risques enpréférant investir dans l’im-mobilier, quitte à laisser desappartements vides. «Dange-reux», dit-il. «On a beaucoupspéculé sur une augmentationrapide de la population avec laTransjurane, mais on voit quece n’est pas vraiment le cas»,ajoute-t-il. Particularité desclients hypothécaires des ban-ques Raiffeisen: ce sont essen-tiellement des propriétaires deleur logement ou maison.

Les prêts et crédits ont passéle cap des 4 milliards de francs(4,059, +2,9%). Les engage-ments résultant des dépôts dela clientèle atteignent 2,85 mil-liards de francs. Les margesd’intérêts sont toujours sous

pression mais avec 52 millionsde francs, le résultat net desopérations d’intérêts est supé-rieur de 2,3% à celui de 2017(50,8 millions).

Le risque et les exigencesde fonds propres

Concernant le «risque systé-mique» évalué par la Finmaau niveau du Groupe Raiffei-sen suisse, Didier Nicoulin,vice-président de la Fédérationjurassienne, y voit «pour leclient une garantie supplé-mentaire: les exigences defonds propres sont plus éle-

vées que pour les autres éta-blissements, surtout pour l’ap-provisionnement en liquidi-tés.»

Le risque systémique etl’importance donc du groupe àl’échelle suisse n’empêchentpas que les banques Raiffeisensont organisées localementavec un pouvoir de décision lo-cal. À propos des suppressionsde postes annoncées par legroupe suisse, on notera qu’el-les ne concernent pas la ré-gion, où l’emploi a au contrai-re augmenté l’année dernière.

GEORGES MAILLARD

■ FÉDÉRATION JURASSIENNE DES BANQUES RAIFFEISEN

Part accrue sur le marché des hypothèquesLA BANQUE RAIFFEISEN DANS LE JURA ET LE JURA BERNOIS

FND, Le Quotidien Jurassien I Source des données : Banque Raiffeisen I Photo: Danièle Ludwig / Bist

2017201620152014201320122011

33.6%

25.9%

33.8%

26.8%

34.1%

27.7%

34.8% 35.3% 35.6%

28.8% 29.1%

24.4% 23.9% 23.5% 23.2% 22.5%24.8%24.6%

36.1%

28.4% 28.8%

PARTS DE MARCHÉ DES HYPOTHÈQUES DANS LE CANTON DU JURA

Grandes banques

BCJ

Raiffeisen

Charges d’exploitation

Résultat opérationnel

Bénéfice net

32.7

2017

24.1

5.5

34.1

2018

23.3

6.7

+4.3%

Variation

-3.3%

+21.5%

en millions de francs

�Gros montants pour le sponsoringLes dirigeants de la Fédération jurassienne des banques Raiffei-sen mettent en avant l’apport de leurs banques à l’économie ré-gionale et aux collectivités publiques. Les banques Raiffeisen dela région ont payé 4,2 millions de francs en impôts l’année der-nière. Elles se sont engagées pour 1,5 million de francs en faveurde la patinoire d’Ajoie, qui portera leur nom. Une somme quicomprend un million pour la construction et un demi-millionpour une loge réservée aux VIP des banques Raiffeisen. Desmontants qui seront versés sur dix ans, précise Christian Spring.En 2018, ce sont 870 000 fr. qui ont été versés en sponsoring,un montant qui est plutôt stable au cours des années, dit le pré-sident. Le budget sponsoring est alimenté par les six banques dela Fédération jurassienne, dont les plus importantes sont cellesde Pierre-Pertuis (qui s’étend de Sonceboz à Moutier) et d’Ajoieet du Clos du Doubs. Les banques Raiffeisen sont apolitiques,soulignent Christian Spring et Didier Nicoulin. Elles soutiennentla patinoire d’Ajoie comme elles le feraient d’un tel projet dansle Jura bernois.

�Toujours plus de sociétairesLa Fédération jurassienne des banques Raiffeisen comptait l’an-née dernière 39 108 sociétaires, 442 de plus que l’année précé-dente, et 75 000 clients. Elle occupait 199 collaborateurs, qua-tre de plus qu’une année auparavant, et 10 apprentis. Les salai-res versés, avec les assurances sociales, ont totalisé 16 millionsde francs en 2018. Ce sont 382 000 fr. qui ont été dépenséspour la formation continue. Les six banques de la Fédérationdisposent de 35 points de vente. GM

Une politique favorableà l’économie et à la collectivité