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Rachis neurologique de profil : IMC marchant ou déambulant - Jean-Claude Bernard page Résonances Européennes du Rachis - Volume 15 N° 45 / 46 - 2007 1. Introduction Constat : la population des Infirmes Moteurs Céré- braux (IMC) marchants ou déambulants, présente souvent, lors de la période de croissance pubertaire, un profil rachi- dien anormal tant sur le plan clinique que radiologique par rapport à un adolescent de même âge sans atteinte neuro- motrice. Selon le type d’atteinte on différencie schématique- ment : - une hyperlordose lombaire associée à une antéversion exa- gérée de bassin difficile à corriger, que ce soit par des mé- thodes conservatrices ou chirurgicales [12]. - une hypo-lordose lombaire associée à une rétroversion du bassin : Mac Carthy [7] étudie 21 patients IMC, d’âge moyen 9 ans et note une diminution de la lordose lombaire corrélée à l’augmentation de l’angle poplité statistiquement vérifiée lorsque le patient est en position assise. Questions : 1 - Ces anomalies constatées sont-elles en lien avec : • des rétractions tendino-musculaires ou une hypertonie des muscles sous et sus-pelviens ? • une croissance osseuse anormale du bassin et des hanches qui influence la position du rachis ? • sont elles liées à ces 2 facteurs ? 2 - A quel moment de la croissance ces anoma- lies débutent-elles et comment évoluent-elles au cours de la croissance ? 2. Définitions 2.1 - Définition du type d’enfants concernés par cette étude La population d’enfants présentant une atteinte neuro-mo- trice d’origine néonatale regroupe différents tableaux clini- ques que l’on peut résumer en IMC, IMOC et polyhandi- cap. 1. Introduzione Constattazione : la popolazione degli Invalidi Mo- tori Cerebrali (IMC) che camminano o passeggiano, pre- senta spesso, durante il periodo di crescita pubertare, un profilo rachideo anormale tanto sul piano clinico che ra- diologico rispetto ad un’adolescente della stessa età senza affezione neuro-motrice. Secondo il tipo di affezione si differenzia schemati- camente : - un’iperlordosi lombare associata ad un’anteversione esa- gerata del bacino difficile da correggere, che sia con metodi conservatori o chirurgici (12). - Un’ipo-lordosi lombare associata ad una retroversione del bacino : Mac Carthy (7 ) studia 21 pazienti IMC, di età medi 9 anni e nota una diminuzione della lordosi lombare correlata all’aumento dell’angolo popliteo statisticamente verificata quando il paziente è in posizione seduta. Domande : 1 – Queste anomalie costatate sono legate con : • Delle retrazioni tendino-muscolari o un’ipertonia dei muscoli sotto e sopra pelvici ? • Una crescita ossea anormale del bacino e delle anche che influenza la posizione del rachide ? • Sono legate a questi due fattori ? 2 - A quale momento della crescita queste ano- malie iniziano e come evolvono durante la crescita ? 2. Definizioni 2.1 – Definizione del tipo di bambini concernati da questo studio La popolazione di bambini che presentano un’affezione neuro-motrice di origine neonatale raggruppa diverse ta- belle cliniche che si puo’ riassumere in IMC, IMOC e po- lihandicap. Rachis neurologique de profil : IMC marchant ou déambulant. Rachide neurologico di profilo : IMC che cammina o passeggia. Jean-Claude BERNARD 1876

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Rachis neurologique de profil : IMC marchant ou déambulant - Jean-Claude Bernard page

Résonances Européennes du Rachis - Volume 15 N° 45 / 46 - 2007

1. Introduction

Constat : la population des Infirmes Moteurs Céré-braux (IMC) marchants ou déambulants, présente souvent, lors de la période de croissance pubertaire, un profil rachi-dien anormal tant sur le plan clinique que radiologique par rapport à un adolescent de même âge sans atteinte neuro-motrice. Selon le type d’atteinte on différencie schématique-ment :- une hyperlordose lombaire associée à une antéversion exa-gérée de bassin difficile à corriger, que ce soit par des mé-thodes conservatrices ou chirurgicales [12].- une hypo-lordose lombaire associée à une rétroversion du bassin : Mac Carthy [7] étudie 21 patients IMC, d’âge moyen 9 ans et note une diminution de la lordose lombaire corrélée à l’augmentation de l’angle poplité statistiquement vérifiée lorsque le patient est en position assise.

Questions :

1 - Ces anomalies constatées sont-elles en lien avec :

• des rétractions tendino-musculaires ou une hypertonie des muscles sous et sus-pelviens ?• une croissance osseuse anormale du bassin et des hanches qui influence la position du rachis ?• sont elles liées à ces 2 facteurs ?

2 - A quel moment de la croissance ces anoma-lies débutent-elles et comment évoluent-elles au cours de la croissance ?

2. Définitions

2.1 - Définition du type d’enfants concernés par cette étude

La population d’enfants présentant une atteinte neuro-mo-trice d’origine néonatale regroupe différents tableaux clini-ques que l’on peut résumer en IMC, IMOC et polyhandi-cap.

1. Introduzione

Constattazione : la popolazione degli Invalidi Mo-tori Cerebrali (IMC) che camminano o passeggiano, pre-senta spesso, durante il periodo di crescita pubertare, un profilo rachideo anormale tanto sul piano clinico che ra-diologico rispetto ad un’adolescente della stessa età senza affezione neuro-motrice. Secondo il tipo di affezione si differenzia schemati-camente : - un’iperlordosi lombare associata ad un’anteversione esa-gerata del bacino difficile da correggere, che sia con metodi conservatori o chirurgici (12).- Un’ipo-lordosi lombare associata ad una retroversione del bacino : Mac Carthy (7 ) studia 21 pazienti IMC, di età medi 9 anni e nota una diminuzione della lordosi lombare correlata all’aumento dell’angolo popliteo statisticamente verificata quando il paziente è in posizione seduta.

Domande :

1 – Queste anomalie costatate sono legate con :

• Delle retrazioni tendino-muscolari o un’ipertonia dei muscoli sotto e sopra pelvici ? • Una crescita ossea anormale del bacino e delle anche che influenza la posizione del rachide ? • Sono legate a questi due fattori ?

2 - A quale momento della crescita queste ano-malie iniziano e come evolvono durante la crescita ?

2. Definizioni

2.1 – Definizione del tipo di bambini concernati da questo studio

La popolazione di bambini che presentano un’affezione neuro-motrice di origine neonatale raggruppa diverse ta-belle cliniche che si puo’ riassumere in IMC, IMOC e po-lihandicap.

Rachis neurologique de profil : IMC marchant ou déambulant.

Rachide neurologico di profilo : IMC che cammina o passeggia.

Jean-Claude BERNARD

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- I.M.C. : Infirmité Motrice Cérébrale (définition restric-tive) = Intellect préservé, élément moteur dominant.

- I.M.O.C. : Infirmité motrice d’origine cérébrale (CA-HUZAC) = Atteintes cérébrales survenant avant 6 ans, le plus souvent dans la période périnatale.L’élément essentiel est moteur, quels que soient les handi-caps associés, intellectuels, sensoriels ou comitialité.

- Polyhandicap = Déficience intellectuelle profonde associée à des atteintes plus ou moins graves des fonctions motrices, sensorielles ou à des troubles du comportement (encéphalo-pathies périnatales). Le terme anglo-saxon “Cerebral palsy” = Paralysie cérébrale englobe toutes les atteintes cérébrales.

= I.M.O.C. + Encéphalopathie périnatale = Enfants cérébro - lésés= Désordre permanent, non immuable, de la posture et des mouvements dû à un dysfonctionnement du cerveau avant que sa croissance et son développement ne soient complets, avec réduction des facultés d’apprentissage.

Cette étude concerne plus particulièrement des enfants IMC et IMOC marchants ou déambulants.

2.2 - Classification des diplégiques selon Rodda et Graham [10]

La déficience présentée par ces enfants peut se révéler sous forme d’une diplégie spastique, d’une hémiplégie spastique ou d’une tétraplégie spastique. Notre travail porte essentiellement sur une population de diplégiques spastiques dont les principales caractéristiques cliniques (Figure 1) et cinématiques (Figure 2) ont été défi-nies par Rodda et Graham.

- I.M.C. : Invalidità Motrice Cerebrale (definizione restrit-tiva) = Intelleto preservato, elemento motore dominante

- I.M.O.C. : Invalidità motrice di origine cerebrale (CA-HUZAC) = Affezioni cerebrali che sopravvengono prima i 6 anni, il più spesso nel periodo perinatale. L’elemento essenziale è motore, qualsiasi siano gli handicap associati, intelletuali, sensoriali o comitialità.

- Polihandicap = Deficienza intelletuale profonda associata ad affezioni più o meno serie delle funzioni motrici, sen-soriali o a dei disturbi del comportamento (encefalopatie perinatali). Il termine anglo-sassone “Cerebral palsy” = Paralisi cerebrale congloba tutte le affezioni cerebrali.

= I.M.O.C. + Encefalopatia perinatale = Bambini cerebro-lesi= Disordine permanente, non immuabile, della postura e dei movimenti dovuto ad un disfunzionamento del cervello prima che la crescita ed il sviluppo siano completi, con ri-duzione delle facoltà di apprendimento.

Questo studio concerne più particolarmente i bambini IMC e IMOC che camminano o passeggiano.

2.2 – Classifa dei diplegici secondo Rodda e Gra-ham [10]

La deficienza presentata da questi bambini puo’ rivelarsi sotto forma di una diplegia spastica, di un’emiplegia spas-tica o di una tetraplegia spastica. . Il nostro lavoro porta essenzialmente su una popolazione di diplegici spastici di cui le principali caratteristiche cliniche (Figura1) e cinematiche (Figura 2) sono state definite da Rodda e Graham.

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2.3 - Critères radiographiques retenus sur les ra-diographies de profil du rachis (Figures 3 et 4)

Des radiographies grand format de face et de profil sont réa-lisées chez ces enfants, sur lesquelles on mesure un certain nombre de paramètres pelviens et rachidiens.Duval Beaupère [2] a défini l’angle d’Incidence Pelvienne (IP) entre la droite menée par le milieu de l’axe bi-coxo-fémoral et le milieu du plateau sacré et la droite perpendi-culaire au milieu du plateau sacré. L’incidence pelvienne est stable pour un individu. L’IP est un paramètre de forme.Le bassin peut osciller autour de l’axe bi-coxo-fémoral : ce mouvement est défini par la version pelvienne (VP) ou til-ting sacro-fémoral [5, 6]. L’angle de VP se mesure entre la verticale et la droite menée du milieu de l’axe bi-coxo-fémoral au milieu du plateau sa-cré. L’angle sera négatif en avant de la verticale et positif en arrière de celle-ci.La direction du plateau sacré est caractérisée par l’angle for-mé avec l’horizontale, c’est l’angle de pente sacrée (PS).La version pelvienne et la pente sacrée sont des paramètres de position. Les 3 angles (IP, VP, PS) sont liés par la relation : IP = VP+PSPour un individu donné, les paramètres de position sont inversement proportionnels : quand la version pelvienne augmente la pente sacrée diminue et vice versa.La lordose lombaire est mesurée entre la tangente au plateau inférieur de L5 et la tangente au plateau supérieur de L1.La cyphose dorsale est mesurée entre la tangente au plateau inférieur de T12 et la tangente au plateau supérieur de T4.

3. Etude

3.1 - Objectifs et moyensObjectifs Etudier les caractéristiques radiologiques du rachis de profil de la population définie.

2.3 - Criteri radiografici ritenuti sulle radiografie di profilo del rachide (Figure 3 et 4) Radiografie di grande formato di fronte e di profilo sono realizze da questi bambini, sulle quali si misura un certo numero di parametri pelvici e rachidei.Duval Beaupère (2) ha definito l’angolo d’Incidenza Pel-vica (IP) tra la retta condotta dalla metà dell’asse coxo-femo-rale e la metà del piatto sacrale e la ret-ta perpendicolare alla metà del piatto sacra-le. L’incidenza pelvica è stabile per un’indi-viduo. L’IP è un para-metro di forma.Il bacino puo’ oscillare attorno all’asse bi-coxo-femorale : questo movimento è definito dalla versione pelvica (VP) o tilting sacro-femorale [5, 6].

L’angolo di VP si misura tra la verticale la retta condotta dalla metà dell’asse bi-coxo-femorale alla metà del piatto sacrale. L’angolo sara’ negativo in avanti della verticale e po-sitivo indietro.La direzione del piatto sacrale è caratterizzata dall’angolo formato con l’orizzontale, è l’angolo di penta sacrale (PS).La versione pelvica e la penta sacrale sono dei parametri di posisione. I 3 angoli (IP, VP, PS) sono legati dalla relazione : IP = VP+PSPer una persona precisa, i parametri di posizione sono inver-samente proporzionali : quando la versione pelvica aumenta la penta sacrale diminuisce, e vice versa. La lordosi lombare è misurata tra la tangente al piatto infe-riore di L5 e la tangente al piatto superiore di L1. La cifosi dorsale è misurata tra la tangente al piatto inferiore di T12 e la tangente al piatto superiore di T4.

3. Studio

3.1 – Obiettivi e mezziObiettiviStudiare le caratteristiche radiologiche del rachide di profilo della popolazione definita.

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Moyens- Analyse non statistique.- Analyse radiologique du profil rachidien à partir de la mesure des paramètres pelviens (incidence = IP, pente sacrée = PS, version pelvienne = VP) et des paramètres rachidiens (lordose lombaire = L1-L5, cyphose dorsale = T4-T12).- Analyse clinique avec l’évaluation du rachis et des 2 membres inférieurs.- Analyse vidéographique [1] afin de cibler le type de marche selon la classification de Rodda et Graham en l’absence d’un système complet d’Analyse Quantifiée de la Marche (AQM).

3.2 - Population

- IMC marchant ou déambulant - Enfants ou adolescents pris en charge aux Massues, soit dans le cadre d’un traitement de la spasticité par toxine botulique associé à une rééducation spécifique soit après chirurgie fonctionnelle multi-sites des membres infé-rieurs.

3.3 - Evaluation clinique du rachis

- Evaluation fonctionnelle (douleur, capacités de déam-bulation par la classification de Gillette).- Observer le comportement du rachis lors de la mar-che, en particulier dans le plan sagittal : anté ou rétro-projection, mais aussi dans le plan frontal (inclinaisons frontales).- En position statique : mesure des flèches sagittales et évaluation de la gîte sagittale du rachis puis de la gîte frontale.- Contrôler la présence ou non de gibbosités.- Evaluer (si possible) les amplitudes dynamiques sagit-tales et frontales du rachis.- Examen palpatoire des muscles spinaux en décubitus ventral puis pression méthodique de tous les é t a g e s articulaires à la recherche de douleur des articulaires postérieures, en particulier sur L5-S1, siège fréquent de spondylolyse ou de spondylolisthésis [3].- En décubitus dorsal, noter la réductibilité de la lor-dose lombaire par rétroversion pelvienne et/ou par fle-xion de hanches. - Evaluer l’extensibilité des muscles sous-pelviens par la mesure de l’angle poplité.- Regarder le comportement du rachis en position as-sise.

Mezzi- Analyisi non statistica - Analisi radiologica del profilo rachideo a partire della misura die parametri pelvici (incidenza = IP, penta sacra-le = PS, versione pelvica = VP) e die parametri rachidei (lordosi lombare = L1-L5, cifosi dorsale = T4-T12).- Analisi clinica con valutazione del rachide e die 2 arti inferiori. - Analisi videografica [1] per ciblare il tipo di marcia se-condo la classifica di Rodda e Graham in assenza die un sistema completo d’Analisi Quantificata della Marcia (AQM).

3.2 - Popolazione

- IMC che cammina o passeggia - Bambini o adolescenti presi in carico alle Massues, sia nel quadro di un trattamento della spasticità con tossina botulica associato ad una rieducazione specifica, sia dopo chirurgia funzionale multi-posti degli arti inferiori.

3.3 – Valutazione clinica del rachide

- Valutazione funzionale (dolore, capacità di camminare con la classifica di Gillette).- Osservare il comportamento del rachide al momento della marcia, specialmente nel piano sagittale : ante o re-troproiezione, ma anche nel piano frontale (inclinazioni frontali). - In posizione statica : misurare le freccie sagittali e va-lutazione della sbandata sagittale del rachide poi della sbandata frontale.- Controllare la presenza o non di gibbosità.- Valutare (possibilmente) le amplitudini dinamiche sa-gittali e frontali del rachide.- Esame di palpazione dei muscoli spinali in decubito ventrale, poi pressione metodica di tutti i piani articolari alla ricerca di dolore delle articolari posteriori, in parti-colare su L5-S1, sede frequente di spondilolisi o spondi-lolistesi (3). - In decubito dorsale, notare la riduttibilità della lordosi lombare da retroversione pelvica e/o da flessione delle anche.- Valutare l’estnsibilità dei muscoli sotto pelvici con la misura dell’angolo popliteo.- Guardare il comportamento del rachide in posizione seduta.

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3.4 - Evaluation des 2 membres inférieurs sur le plan musculaire et osseux

On utilise la fiche spécifique de bilan utilisée dans le service. (Annexe 1).

3.4 – Valutazione di 2 arti inferiori sul piano muscolare e osseo Si utilizza la scheda specifica del bilancio utilizzata nel re-parto (Annesso 1).

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A titre d’exemple, pour les amplitudes passives de hanche :

- Décubitus dorsal : flexion, abduction hanche fléchie genou fléchi, abduction hanche tendue genou tendu, rotation in-terne, rotation externe. - Décubitus ventral en bout de table : extension genou fléchi et genou tendu afin d’évaluer les rétractions tendino-mus-culaires des muscles psoas et droit antérieur.

Deux angles sont notés pour les amplitudes passives: le pre-mier correspond à la première tension ressentie par l’exami-nateur lors de la réalisation du mouvement à vitesse rapide, l’autre à l’amplitude passive maximale à vitesse lente.

3.5 - Evaluation radiologique (Figure 5)

Elle se fait à partir d’une radiographie de profil du rachis en position debout spontanée (genoux tendus au maximum par l’enfant) sur un cliché numérique grand format (Tableau 1).

3.6 - Paramètres pelviens et lordose lombaire de la population saine (enfants-adolescents).

- Incidence : 52 intervalle de confiance = 46 - 58 - Version pelvienne : 8, 77 intervalle de confiance = 5 - 13- Pente sacrée : 40, 21 intervalle de confiance = 35 - 45- Lordose lombaire : 36, 57 intervalle de confiance = 31 - 42

4 - Analyse des résultats

- L’incidence pelvienne de notre population IMC est en moyenne dans la norme ; cependant nous retrouvons des

A titolo di esempio, per le amplitudini passive di ancha :

- Decubito dorsale : flessione, abduzione anca flessa ginoc-chio flesso, abduzione anca tesa ginocchio teso, rotazione interna, rotazione esterna.- Decubito ventrale in fondo tavolo : estensione ginocchio flesso e ginocchio teso per valutare le retrazioni tendino-muscolari dei muscoli psoas e destro anteriore

Due angoli sono notati per le amplitudini passive : il primo corrisponde alla prima tensione rissentita dall’esaminatore quando va fatto il a velocità rapida, l’altro a l’amplitudine passiva massima a velocità lenta.

3.5 – Valutazione radiologica (Figura 5)

Si fa a partire di una radiografia di profilo del rachide in po-sizione retta spontanea (ginocchia tese al massimo dal bam-bino) su lastra numerica grande formato (Tabella 1).

3.6 – Parametri pelvici e lordosi lombare della popolazione sana (bambini-adolescenti).

- Incidenza : 52 intervallo di fiducia = 46 - 58 - Versione pelvica : 8, 77 intervallo di fiducia = 5 - 13- Penta sacrale : 40, 21 intervallo di fiducia = 35 - 45- Lordosi lombare : 36, 57 intervallo di fiducia = 31 - 42

4 – Analisi dei risultati

- L’incidenza perlvica della nostra popolazione IMC è in me-dia nella normal ; tuttavia, ritroviamo degli estremi : a 28°

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extrêmes : à 28° pour la plus faible incidence et 90° pour la plus forte incidence, qui sont très éloignées des bornes de l’intervalle de confiance (46-58) notées dans la population saine.Concernant la patiente n°6 (Diplégique spastique - Crouch gait) à très forte incidence (90°), il s’agit d’une jeune adulte (18 ans) opérée d’une chirurgie fonctionnelle multi-sites des membres inférieurs. On peut penser qu’au moment de l’ac-quisition de la marche, la faiblesse des fessiers n’a pas permis au bassin de se verticaliser, comme c’est le cas dans la popu-lation normale [8]. La mise en tension des muscles spinaux (ou leur rétraction au cours de la croissance) pour mainte-nir la position érigée (assise ou debout) à entraîné une forte horizontalisation du sacrum ; l’inclinaison importante de la pente sacrée qui en résulte (46°) va imposer une forte lor-dose lombaire qui sera au fil du temps source de douleur. - La version pelvienne de notre population IMC est faible (antéversion) voire négative alors que cette version pelvienne n’est jamais négative dans la population témoin. Pour une même orientation spatiale du bassin (ex : version pelvienne = 0 comme dans les cas 7 et 8), c’est la valeur de l’incidence pelvienne (28° et 47°) qui va déterminer la pente sacrée (28° et 45°) et la lordose lombaire (32° et 45°) qui lui est corré-lée. - La base sacrée de notre population IMC est plutôt forte (46°), conséquence de la faible valeur de la version pelvienne dans les limites autorisées par la valeur de l’incidence pel-vienne.- La lordose lombaire de notre population IMC est plutôt élevée (44°) par rapport à notre population saine.

5 - Discussion

- Quels sont les facteurs étiologiques pouvant expliquer ces changements ?

Les déséquilibres sagittaux du rachis peuvent être dus à des causes sous-pelviennes en particulier la position en flexum de hanches [11] qui contraint le bassin en antéversion afin de conserver l’équilibre debout (notre population d’IMC a en moyenne une VP plus faible que la population saine), ce qui augmente la pente sacrée (moyenne des diplégiques = 45°). Cette augmentation de la pente sacrée entraîne le rachis lom-baire en extension, ce qui génère à la longue, des douleurs lombaires. Ceci est bien représenté par le cas n°1 de notre série de diplégiques spastiques et correspond aux groupes I, II et III de Rodda et Graham. Une version pelvienne nulle ou négative doit nous inciter à rechercher une limitation de l’extension de hanches, en particulier par rétraction des fléchisseurs de hanches, dont la prise en charge rééducative la plus précoce possible, permet-tra de restaurer une version pelvienne positive (à condition d’avoir une bonne extension active de genoux et pas ou peu de rétraction d’ischio-jambiers) ainsi qu’une diminution de la pente sacrée et de la lordose lombaire sus-jacente.

per la più debole incidenza e 90° per la più forte, molto al-lontanate dai confini dell’intervallo di fiducia (46-58) notati per la popolazione sana.Per quanto riguarda la paziente n°6 (diplegica spastica - Crouch gait) a forte incidenza (90°), si tratta di un’adulta giovane (18 anni) operata in vari siti di una chirurgia funzio-nale degli arti inferiori. Si puo’ pensare che al momento dell’acquista della marcia, la debolezza dei glutei non ha permesso al bacino di verti-calizzarsi, come è il caso per la popolazione normale (8). La messa in tensione dei muscoli spinali (oppure la loro retra-zione durante la crescita) per mantenere la posizione eretta (seduta o in piedi) ha provocato una forte orizzontalizzazio-ne del sacro ; l’inclinazione importante della penta sacrale risultante (46°) imporrà una forte lordosi lombare che nel passare del tempo sarà fonte di dolori- La versione pelvica della nostra popolazione IMC è debole (anteversione) persino negativa mentre questa versione non è mai negativa nella popolazione campione. Per una stessa orientazione spaziale del bacino (es : versione pelvica = 0 come nei casi 7 e 8), è il valore dell’incidenza pelvica (28° et 47°) che determinerà la penta sacrale (28° et 45°) e la lordosi lombare (32° et 45°) che le è correlata. - La base sacrala della nostra popolazione IMC è piuttosto forte (46°), conseguenza del valore debole della versione pel-vica nei limiti autorizzati dal valore dell’incidenza pelvica. .- La lordosi lombare della nostra popolazione IMC è piut-tosto elevata (44°) rispetto alla popolazione sana.

5 - Discussione

- Quali sono i fattori etiologici che possono spie-gare questi cambiamenti ?

I squilibri sagittal del rachide possono essere dovuti a cause sotto pelviche in particolare la posizione in flexum di anche (11) che costringe il bacino in anterversione per conservare l’equilibrio in piedi (la popolazione di IMC ha in media una VP più debole della popolazione sana), cio’ che aumenta la penta sacrale (media dei diplegici = 45°).Quest’aumento della penta sacrale mette il rachide lombare in estensione, cio’ che genera alla lunga, dei dolori lombari. Questo è rappresentato bene dal caso n°1 della nostra se-rie di diplegici spastici e corrisponde ai gruppi I, II e III di Rodda e Graham. Una versione pelvica nulla o negativa deve incitarci a ricer-care una limitazione dell’estensione delle anche, in partico-lare da retrazione dei flessori delle anche, di cui la presa in carico rieducativa il più presto possibile, permetterà di ris-taurare una versione pelvica positiva (a condizione di avere una buona estensione attiva delle ginocchia e nessuna o poc-ca retrazione degli ischio-tibiali) cosi come una diminuzione della penta sacrale e della lordosi lombare sopra.

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Au fil du temps, on peut penser que compte tenu de l’ag-gravation des rétractions, en particulier des psoas-iliaques et ischio-jambiers, le flexum de hanches va augmenter. Ce flexum sera compensé par une flexion de genoux, avec triple flexion des membres inférieurs qui favorise d’autant la ré-traction des ischio-jambiers. L’incidence pelvienne ne variant pas, le bassin qui ne peut plus s’adapter au dessus des hanches à cause des rétractions antérieures aura tendance à rétroverser (VP augmente) et la pente sacrée à diminuer. La lordose lombaire va donc diminuer voire s’annuler, à condition que les rétractions des éléments musculo-ligamen-taires du rachis lombaire ne soient pas installées, sinon il ne peut pas y avoir d’adaptation rachidienne aux variations des paramètres de position (VP et PS). Ces patients avec peu de lordose vont présenter des dou-leurs rotuliennes lors de la position debout prolongée et de la marche par tensions sur le système extenseur plutôt que des douleurs lombaires. Ceci est représenté par le cas n°3 de no-tre série de diplégiques spastiques et correspond au groupe IV de Rodda et Graham.

En 2004, C. Kowalski [4] décrit une triade pied – genou – colonne. Pour cet auteur la pronation du pied est à l’origine d’une rotation interne des membres inférieurs, qui induit un flexum de hanches et donc une antéversion pelvienne et une hyperlordose lombaire pouvant être douloureuse [9].L’angle de lordose lombaire moyen de notre population d’IMC (44°) est inférieur à celui retrouvé dans l’étude d’Ha-rada (53,6°) [3] mais notre population est plus jeune (11 pour 20 chez Harada). Par contre cet angle est supérieur à celui de notre population témoin (36,5°) et est à mettre en corrélation avec la fréquence accrue des douleurs lombaires chez l’IMC marchant.

- Quels sont les moyens de combattre l’aggrava-tion des paramètres pelviens et rachidiens ?

La prévention de ces douleurs passe par la lutte permanente contre le flexum de hanches et de genoux tout au long de la croissance. Les postures, le travail des niveaux supérieurs de la marche, la verticalisation précoce de l’enfant, le ren-forcement musculaire des muscles sus et sous pelviens en position fonctionnelle, genoux en extension maximale sont des moyens que doivent mettre en oeuvre les rééducateurs en charge de ces enfants. La toxine botulique dans les muscles psoas, ischios-jambiers associée à un programme de rééducation renforcé, complète l’action du thérapeute et facilite le contrôle postural du ra-chis.A un stade plus tardif, seule la chirurgie permettra de re-trouver une longueur de muscles suffisante pour limiter les déséquilibres sous-pelviens et la fixation des paramètres po-sitionnels du bassin.

Col tempo, si puo’ pensare che tenuto conto del peggiora-mento delle retrazioni, specialmente dei psoas-ileachi e is-chio-tibiali, il flexum di anche aumenterà. Questo flexum sarà compensato da una flessione delle ginocchia, con tri-plice flessione degli arti inferiori che favorisce a proporzione la retrazione degli ischio-tibiali. L’incidenza pelvica non cambiando, il bacino che non si puo’ più adattare sopra alle anche per causa delle retrazioni anteriori, tenderà a rovesciarsi (VP aumenta) e la penta sa-crale a diminuire.La lordosi lombare diminuirà persi si annulerà, a condizione che le retrazioni degli elementi muscolo-legamentari del ra-chide lombare non siano sistemate, seno non ci puo’ essere adattamento rachideo alle variazioni dei parametri di posi-zione (VP e PS).Questi pazienti con poco lordosi presenteranno dolori ro-tulei in piedi a lungo e alla marcia da tensioni sul sistema estensore nonchè dolori lombari.Questo è rappresentato dal caso n° 3 della nostra serie di diplegici spastici e corrisponde al gruppo IV di Rodda e Gra-ham. Nel 2004, C. Kowalski [4] descrive una triade piede-ginoc-chio-colonna. Per quest’autore, la pronazione del piede è all’origine di una rotazione interna degli arti inferiori, cio’ che inducce un flexum di anche e quindi un’anteversione pelvica e un’iperlordosi lombare potendo essere dolorosa (9).L’angolo di lordosi lombare medio della nostra popolazione di IMC (44°) è inferiore a quello ritrovato nello studio di Harada (53,6°) (3), ma la nostra popolazione è più giovane (11 per 20 da Harada). Pero’ quest’angolo è superiore a quel-lo della nostra popolazione campione (36,5°) e è da mettere in correlazione con la frequenza aumentata dei dolori lom-bari dall’IMC che cammina.

- Quali sono i mezzi per combattere il peggiora-mento dei parametri pelvici e rachidei ?

La prevenzione di questi dolori passa colla lotta permanente contro il flexum di anche e di ginocchia durante tutta la cres-cita. Le posture, il lavoro dei livelli superiori della marcia, la verticalizzazione precoce del bambino, il rafforzamento muscolare dei muscoli sotto e sopra pelvici in posizione fun-zionale, ginocchia in estensione massima, sono dei mezzi che devono adoperare i rieducatori di questi bambini.La tossina butolica nei muscoli psoas, ischio-tibiali associa-ta ad un programme di rieducazione rafforzato, completa l’azione del terapista e facilita il controllo posturale del ra-chide.Ad uno stadio più tardivo, soltanto la chirurgia permetterà di ritrovare una lunghezza sufficiente dei muscoli, per limi-tare i squilibri sotto pelvici e la fissazione dei parametri po-sizionali del bacino.

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Résonances Européennes du Rachis - Volume 15 N° 45 / 46 - 2007

- Quelle est l’incidence de l’augmentation de la lordose lombaire ?

Harada [3] note dans sa population de diplégiques spasti-ques une augmentation progressive de la lordose lombaire avec l’âge ainsi qu’une corrélation positive entre la fréquence des douleurs lombaires et l’importance de la lordose. Il re-tient une fréquence accrue de spondylolyse et de spondylo-listhésis dans la population de diplégiques par rapport au groupe témoin. Il n’est pas possible dans ce travail à partir d’un aussi petit échantillon de savoir à quel âge les paramètres pelviens se modifient.Dans la population saine les paramètres pelviens, en particu-lier l’incidence pelvienne, ne varient plus dès l’âge de 9-10 ans [8].Concernant la population IMC, le comportement du rachis varie en fonction du type de marche [10] qui lui même dé-pend de l’âge avec comme tendance :- “True equinus” (type I) et “Jump gait” (type II) jusqu’à 7-8 ans, avec un bassin plutôt en antéversion et une hyper-lordose lombaire sus-jacente.- “Apparent equinus” (type III) et “Crouch gait” (type IV) à partir de 10-12 ans avec un bassin en position nor-mal ou rétroversé et une lordose lombaire diminuée. Les traitements par toxine botulique ou par chirurgie peu-vent modifier cette évolution naturelle.

6 - Conclusions

L’incidence pelvienne (paramètre de forme) des enfants IMC est dans la norme, ce qui signifie qu’en règle générale ils de-vraient avoir des courbures sagittales identiques à celles de la population normale. Les paramètres positionnels du bassin (version pelvienne et pente sacrée) vont devoir s’adapter aux déséquilibres musculaires ou osseux sus et sous-pelviens dans la limite permise par la valeur de l’incidence pelvienne.L’atteinte de l’IMC prédomine en distal et s’étend progres-sivement vers les étages sus jacents en fonction de l’impor-tance des lésions. Les processus compensatoires ne pourront se mettre en place que sur les étages les moins atteints, c’est-à-dire au niveau proximal (hanches et rachis), ce qui peut expliquer les anomalies rachidiennes constatées.Le bassin et la colonne lombaire sont donc probablement une zone d’adaptation absorbant ou compensant les tensions et les déformations des membres inférieurs pour permettre de maintenir un rachis érigé et l’horizontalité du regard dans la position debout et la marche.Certains IMC qui conservent un schéma de type “True équi-nus” ou “Jump knee” en fin de croissance avec un bassin an-téversé et une hyperlordose lombaire ont plus de risques de développer des douleurs lombaires souvent associées à une spondylolyse ou un spondylolisthésis.

- Qual’è l’incidenza dell’aumento della lordosi lombare ?

Harada [3] nota nella sua popolazione di diplegici spasti-ci un’aumento progressivo con l’età, della lordosi lombare cosi come una correlazione positiva tra frequenza dei dolori lombari e importanza della lordosi. Ritiene una frequenza aumentata di spondilolisi e di spondilolistesi nella popola-zione di diplegici rispetto al gruppo campione.In questo lavoro, partendo da cosi piccolo campione, non è possibile sapere a qual’età si modificano i parametri. Nella popolazione sana i parametri pelvici, specialmente l’incidenza pelvica, non cambiano più sin dall’età di 9-10 anni (8).Per quanto riguarda la popolazione IMC, il comportamento del rachide varia secondo il tipo di marcia (10) che se stesso dipende dell’età, con come tendenza : - “True equinus” (tipo I) e “Jump gait” (tipo II) fino ai 7-8 anni, con un bacino piuttosto in anteversione e un’iperlordosi lombare sopra. - “Apparent equinus” (typo III) e “Crouch gait” (tipo IV) a partire di 10-12 ans con un bacino in posizione normale o retroversato e una lordosi lombare diminuita.

I trattamenti con tossina botulica o con chirurgia possono modificare quest’evoluzione naturale.

6 - Conclusioni

L’incidenza pelvica (parametro di forma) dei bambini IMC è nella norma, cio’ che significa che in genere dovrebbero avere curve sagittali identiche a quelle della popolazione normale. I parametri posizionali del bacino (versione pel-vica e penta sacrale) dovranno adattarsi ai squilibri muscolari o ossei sopra e sotto pelvici nel limite permesso dal valore dell’incidenza pelvica.L’affezione dell’IMC predomina in distale e si stende pro-gressivamente verso i piani sotto e sopra secondo l’importan-za delle lesioni. I processi compensatori potranno mettersi a posto soltanto sui piani meno danneggiati, cioè al livello prossimale (anche e rachide), cio’ che puo’ spiegare le ano-malie rachidee costatate.Il bacino e la colonna vertebrale lombare sono quindi pro-babilmente una zona di adattamento assorbente o compen-sante le tensioni e le deformazioni degli arti inferiori per per-mettere di mantenere un rachide eretto e l’orizzontalità dello sguardo in piedi e alla marcia.Alcuni IMC che conservano un schema di tipo «True équi-nus” o “Jump knee” in fine di crescita con bacino anteversato e iperlordosi lombare, hanno più rischi di sviluppare dolori lombari spesso associati ad una spondilolisi o spondilolis-tesi.

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