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Proposition d un réseau écologique pour deux espèces cibles : Crapaud vert (Bufo viridis) et Pélobate brun ( Pelobates fuscus). Incidences sur les projets d aménagement des sites E.P.F.L. Février 2009 Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT Photo : C. Courte, 2004 Photo : C. Courte, 2004 Photo : C. Courte, 2004

Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur … · 2011. 3. 23. · Proposition d un réseau écologique pour deux espèces cibles : Crapaud vert (Bufo viridis)

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  • Proposition d un réseau écologique pour deux espèces cibles :Crapaud vert (Bufo viridis) et Pélobate brun (Pelobates fuscus).

    Incidences sur les projets d aménagement des sites E.P.F.L.

    Février 2009

    Réalisation d une étude batracologique pour la mise envaleur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT

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    SOMMAIRE

    I. RAPPEL DE LA REGLEMENTATION ET CONSEQUENCES .................................................2I.1. Les mesures de protection........................................................................................2I.2. Les dérogations possibles........................................................................................2I.3. Le contenu du dossier de demande.........................................................................3I.4. L’autorisation............................................................................................................4

    II. RAPPEL DES TRAITS DE BIOLOGIE DES ESPECES CONCERNEES ...................................5II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis)...............................................................................5II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus) ....................................................................6

    III. DETAIL DE LA DEMARCHE ENGAGEE ...........................................................................7III.1. Eléments de diagnostic..........................................................................................7III.2. Grille d’évaluation des habitats...........................................................................8

    IV. ELABORATION D’UN RESEAU ECOLOGIQUE ................................................................9IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement........9IV.2. Définition du vocabulaire utilisée........................................................................9IV.3. Méthodologie ........................................................................................................11IV.4. Présentation des réseaux.....................................................................................12IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement .......................13

    V. DESCRIPTION DES SITES, COMPATIBILITE AVEC LES PROJETS ..................................15V.1. Préambule...............................................................................................................15V.2. Fiches signalétiques ..............................................................................................16

    VI. PRECONISATIONS GENERALES POUR L’ENSEMBLE DES PROJETS D’AMENAGEMENT..............................................................................................................................................61

    VI.1. Respect des éléments constitutifs du réseau......................................................61VI.2. Anticipation des projets dérogeant à la réglementation.................................61VI.3. Réévaluation des projets ou des sites en cours de travaux .............................62VI.4. Suivi des chantiers................................................................................................62VI.5. Respect d’un calendrier de travaux...................................................................62

    VII. SYNTHESE DES PROJETS ET PRINCIPES D’AMENAGEMENT A RETENIR..................63

    VIII. PISTES DE REFLEXION AFIN D’AFFINER LA CONNAISSANCE DU RESEAU ............71

    BIBLIOGRAPHIE ..............................................................................................................72

    ANNEXES.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    I. Rappel de la réglementation et conséquences

    I.1. Les mesures de protectionL’article 2 de l’Arrêté du 19 Novembre 2007 fixe la liste des amphibiens et des reptiles strictement protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection.Cet article précise que pour le Pélobate brun, le Crapaud vert et le Crapaud calamite :

    - sont interdits, sur tout le territoire métropolitain et en tout temps, la destruction ou l’enlèvement des œufs et des nids, la destruction, la mutilation, la capture oul’enlèvement, la perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ;

    - sont interdites sur les parties du territoire métropolitain où l’espèce est présente ainsi que dans l’aire de déplacement naturel des noyaux de populations existants, ladestruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux. Ces interdictions s’appliquent aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée, aussi longtemps qu’ils sont effectivement utilisés ou utilisables au cours des cycles successifs de reproduction ou de repos de cette espèce et pour autant que ladestruction, l’altération ou la dégradation remette en cause le bon accomplissement deces cycles biologiques.

    I.2. Les dérogations possibles Le champ des dérogations possibles à ces interdictions a été élargi (il n’était auparavant possible qu’à des fins scientifiques), mais est strictement encadré. Ainsi l’article L411-2,modifié par la loi d’orientation agricole de janvier 2006, précise :

    « 4º La délivrance de dérogation aux interdictions mentionnées aux 1º, 2º et 3º de l’article L. 411-1, à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations desespèces concernées dans leur aire de répartition naturelle » est possible :

    a) dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvages et de la conservation des habitats naturels ;

    b) pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété ;

    c) dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publiques ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public majeur, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement ;

    d) à des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagationartificielle des plantes ;

    e) pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens

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    Ainsi, trois conditions doivent donc être réunies pour qu’une dérogation puisse être accordée :

    1. qu’on se situe dans l’un des 5 cas listés de a) à e) ;2. qu’il n’y ait pas d’autre solution ayant un impact moindre (localisation, variantes,

    mesures d’évitement et de réduction, choix des méthodes…) ;3. que les opérations ne portent pas atteinte à l’état de conservation de l’espèce

    concernée (que l’on affecte des individus, des sites de reproduction ou des aires de repos).

    Ces dérogations définies au 4º de l'article L.411-2 sont accordées par le préfet du département du lieu de l’opération après avis du Conseil National de Protection de la Nature excepté pour les cas particuliers . En effet, les dérogations sont accordées par le (ou les) ministre (s), aprèsavis du CNPN pour 38 espèces particulièrement menacées d’extinction en France en raison de la faiblesse de leurs effectifs et dont les aires de répartition excèdent le territoire d’un département. La liste est fixée parl’arrêté du 9 juillet 1999, en annexe 1.

    I.3. Le contenu du dossier de demandeL’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la demande qui doit comprendre ladescription, en fonction de la nature de l’opération projetée (cf. 4° du L411-2) :

    • du programme d’activité dans lequel s’inscrit la demande, de sa finalité et de son objectif (l’argumentaire devra être développé et convaincant pour évaluer le bien-fondé et l’opportunité de la demande. Il devra être démontré et justifié que le projet s’inscrit bien dans au moins l’un des champs dérogatoires de l’article L 411-2 du code de l’environnement. La déclaration d’utilité publique seule ne peut suffire à démontrer que le projet est impératif et concerne un intérêt public majeur. Les raisons du choix du site retenu pour la réalisation d’un aménagement, par rapport aux autres sites potentiels devront être explicitées au regard de la sensibilité écologique de la zone concernée) ;

    • des espèces (nom scientifique et nom commun) concernées ; • du nombre et du sexe des spécimens de chacune des espèces faisant l’objet de la

    demande ; • de la période ou des dates d’intervention ; • des lieux d’intervention ; • s’il y a lieu, des mesures d’atténuation ou de compensation mises en œuvre , ayant

    des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ;• de la qualification des personnes amenées à intervenir (La qualification des

    responsables du projet constitue un élément important d’appréciation de larecevabilité de la demande. Il est vivement souhaitable que ces compétences soient reconnues par un diplôme universitaire ou par une expérience confirmée et reconnue, dans les domaines concernant la demande (herpétologie) ;

    • du protocole des interventions : modalités techniques, modalités d’enregistrement des données obtenues ;

    • des modalités de compte rendu des interventions.

    Le Pélobate brun et leCrapaud vert figurentsur cette liste.

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    I.4. L’autorisationL’arrêté du 19 février 2007 fixe les formes de la décision qui doit comporter:

    • En cas de refus, la motivation de celui-ci ;

    • En cas d’autorisation et, en tant que de besoin, en fonction de la nature de l’opération projetée, les conditions de celle-ci, notamment :

    o indications relatives à l’identité du bénéficiaire ; o nom scientifique et nom commun des espèces concernées ; o nombre et sexe des spécimens sur lesquels porte l’autorisation ; o période ou dates d’intervention ; o lieux d’intervention ; o s’il y a lieu, mesures d’atténuation ou de compensation mises en oeuvre ,

    ayant des conséquences bénéfiques pour les espèces concernées ; o qualification des personnes amenées à intervenir ; o description du protocole des interventions ; o modalités de compte rendu des interventions ; o durée de validité de l’autorisation ;

    • les conditions particulières qui peuvent être imposées en application de l’article R. 411-11 du code de l’environnement. Pour les opérations d’inventaire de populations d’espèces animales ou végétales, l’autorisation peut être conditionnée au versement des données recueillies à des bases de données et selon un format déterminé.

    Des prescriptions complémentaires peuvent aussi figurées dans l’autorisation de travaux. Letitulaire de l’autorisation devra alors appliquer les prescriptions de cette décision. Notamment,il pourra tenir la DIREN régulièrement informée de l’état d’avancement des travaux et de la mise en place des mesures d’atténuation et d’accompagnement, soit au travers de réunions de comité de suivi si celui-ci est prévu, soit par la production de bilans réguliers. Dans ce cadre, des visites de terrain peuvent être programmées. Lors de la réalisation d’un projet d’aménagement, les résultats des audits ainsi qu’un bilan de la phase chantier peuvent être transmis, puis des bilans des suivis environnementaux en phase d’exploitation (1 an, 3 ans, 5 ans).

    Des bilans réguliers sur la mise en œuvre des mesures d’atténuation et de compensation peuvent être demandés par l’administration (opérations de déplacement, mesures foncières, rapports annuels si des opérations de gestion sont prévues).

    Compte tenu des articles de loi repris et commentés ci-dessus, nous proposons de mener une réflexion globale sur les noyaux de populations et leur interconnexion afinde garantir dans le cadre d’opérations ponctuelles d’aménagement des sites EPFL, que la pérennité des espèces menacées n’est pas remise en question à l’échelle de l’aire du Warndt. L’objectif est de démontrer que d’éventuelles dérogations nenuisent pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle (art. L411-2 du code de l’Environnement).

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    II. Rappel des traits de biologie des espèces concernées

    Il est utile de rappeler ici les principaux traits de biologie des deux espèces qui aident à la compréhension de la dynamique des populations dans l’aire du Warndt.

    II.1. Le Crapaud vert (Bufo viridis)Le Crapaud vert est une espèce :

    - opportuniste dite «pionnière » grâce à des aptitudes à la migration et à la dispersion élevées ;

    - thermophile qui colonise les formations sèches et ouvertes ;- privilégiant les mares avec berges en pentes douces et peu ou pas végétalisées mais

    présentant une grande tolérance à d’autres milieux ;- dont la brièveté du développement embryonnaire (3-4 jours) est une adaptation à la

    reproduction en eaux temporaires ;- dont le succès reproducteur est tributaire des conditions météorologiques ;- ayant un comportement d’évitement des poissons ;- qui dépend fortement dans l’aire du Warndt de la dynamique anthropogène des

    milieux et de l’interconnexion des métapopulations (réduction de la mortalité routière des adultes reproducteurs à étudier).

    - en syntopie1 régulière avec le Crapaud calamite, expliquée par les points communs quant à la stratégie de reproduction et le large spectre de dispersion.

    Le Crapaud calamite possède un statut de conservation moins préoccupant que le Crapaud vert mais est également intégralement protégé au niveau national. En Lorraine, il est au moins aussi rare que le Crapaud vert c’est pourquoi cette autre espèce est intégrée à la réflexion sur la conservation des amphibiens dans l’aire du Warndt.

    1 Syntopie : coexistence de plusieurs espèces dans le même site, le même habitat. Pho

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    II.2. Le Pélobate brun (Pelobates fuscus)Le Pélobate brun est une espèce :

    - fréquentant des secteurs sableux ouverts à végétation basse ou annuelle (comme les landes à Bruyère, les pelouses sableuses, les landes à Genêt claires) ;

    - pouvant aussi fréquenter certains types de peuplements forestiers notamment des boisements clairs à strate herbacée clairsemée comme les Pinèdes d’autant plus si elles sont ouvertes par des allées forestières ;

    - nocturne et fouisseuse ayant besoin d’un sol meuble (sables) pour creuser un terrier occupé le jour ;

    - s’enterrant plus profondément à l’automne pour passer l’hiver (max. 1 m.) ;

    Les espaces ouverts liés à l’homme comme les chemins, les zones de déblais/remblais (fond de carrière) peuvent faire partie intégrante de son habitat.Les sites de pontes sont en général des pièces d’eau stagnante de bonnes dimensions, profondes avec une bonne exposition et une végétation aquatique abondante (= support des pontes notamment divers joncs) ;Contrairement au Crapaud vert, le Pélobate brun a de faibles aptitudes à la migration et à la dispersion. Sa marche est lente et maladroite. Néanmoins, la dispersion des individus joue un rôle primordial dans la dynamique des populations. La limitation des possibilitésd’échange par les modifications défavorables du paysage réduit fortement et rapidement la viabilité des populations de Pélobate brun (EGGERT, 2006).Le statut de conservation du Pélobate brun en Lorraine est bien plus préoccupant que celui du Crapaud vert bien que ces deux espèces soient classées en danger de disparition sur la liste rouge des reptiles et amphibiens menacés de France métropolitaine (UICN, 2008). Seuls trois noyaux de population avec reproduction sont encore connus dans le Warndt et a fortiori dans toute la Lorraine.

    En conclusion, le Pélobate brun est une espèce bien plus exigeante que le Crapaud vert qui présente quant à lui une grande valence écologique (= capacité à recoloniser un milieu donné). Aussi, en présence de ces deux espèces menacées, cet aspect estprimordial dans la définition des priorités de conservation et des contraintesd’aménagement qui en découlent.

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    III. Détail de la démarche engagée

    III.1. Eléments de diagnosticDans un premier temps, les éléments de diagnostic sur la répartition des espèces et la dynamique des populations sont basés sur des résultats d’inventaire de terrain menées en 2008 sur tous les sites EPFL. Ils sont complétés par des données d’inventaires sur l’ensemble du Warndt sur la période 2004-2008. Ces observations sont mises en forme dans une base de données utilisable sous SIG (Cf. ci-dessous).

    En parallèle, une description détaillée des sites E.P.F.L. a été menée en 2008 afin decaractériser les différentes unités sur la base de la structure de la végétation et en lien avec les exigences écologiques des espèces considérées (Cf. Annexe 3 : Typologiesommaire des milieux secondaires et anthropiques). Les habitats aquatiques ont également été localisés et décrits en fonction du caractère pérenne de la masse d’eau. L’ensemble de ces éléments descriptifs a permis l’édition de cartes qui donnent un aperçu des potentialités des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersion des espècesconcernées (notion de corridors entre populations). Elles permettent ainsi non seulement de définir les noyaux de populations existants et leurs lieux de vie mais aussi les possibilités de colonisation de nouveaux sites favorables par des individus en dispersion. Cette notion d’extension fait également appel à une volonté de restauration ou de renforcement des capacités d’accueil des milieux en vue d’une amélioration de l’état de conservation des espèces (pouvant justifier par ailleurs des projets d’aménagement sur des périmètres précis sans réel enjeu de conservation).

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    III.2. Grille d’évaluation des habitats Le diagnostic de la qualité des habitats pour les espèces considérées est basé sur une grille d’évaluation à 4 classes : favorable, assez favorable, peu favorable, défavorable. L’analyse des habitats terrestres tient compte globalement de la nature du sol –particulièrement pour le Pélobate brun – notamment au regard des capacités d’enfouissement de l’espèce dans les différents types de sols. Cet élément d’évaluation est obtenu soit par observation direct du sol lorsque celui-ci est apparent soit par l’étude des groupementsvégétaux en place. L’analyse des habitats aquatiques est principalement liée à la durée de la période desubmersion pour le Crapaud vert. Pour le Pélobate brun, connu uniquement dans la carrière du Merle, la profondeur du point d’eau et la végétation aquatique sont des critères d’évaluation essentiels.

    Type milieu ClassesCrapaud vert/calamite Pélobate brun

    favorable

    Mare pérenne naturelle ou bâchée et temporaire avecpériode de submersionsuffisamment longue

    Mare ou plan d’eaupermanents profonds bien végétalisés

    assez favorableMasse d’eau temporaire en lien avec la durée de la période de submersion2

    Mare permanente peuprofonde (c < 100 cm en juillet) peu ou pasvégétalisée

    peu favorableMasse d’eau temporaire en lien avec la durée de la période de submersion3

    Mare permanente peuprofonde (c < 50 cm en juillet) peu ou pasvégétalisée

    Milieu aquatique

    défavorable

    Masse d’eau non pérenne avec assèchement trop précoce ;Plan d’eau profond à berges abruptes avec poissons

    Mare permanente à trèsfaible lame d’eau nepermettant pas lamétamorphose dejuvéniles.Mare temporaire.

    favorable Milieux ouverts thermophiles

    Sols très meublessablonneux à végétationouverte

    assez favorable

    Milieux thermophiles envoie de colonisation par la végétation (en lien avec la densité du couvert végétal)

    Sols sableux directement sur socle, sols moinssablonneux mais à texture meuble

    peu favorableMilieux en voie defermeture (en lien avec ladensité du couvert végétal)

    Sols compacts, tassés,limono-argileux, àcouvert dense

    Milieu terrestre

    défavorable

    Milieux à végétation dense(forêts, friche arbustive, roselière). Milieu non

    thermophile

    Sols artificialisés ou,modifiés et compactéspar apports de matériaux extérieurs (schistes,schlamms).

    Les éléments d’évaluation de la qualité des milieux pour les espèces considérées sont intégrés dans la base de données « habitats » dans des champs spécifiques. Ils permettent d’aboutir à des cartes de potentialités des habitats terrestres et aquatiques et des capacités de dispersio n

    2 variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juillet3 variable selon les années : en 2008 l’assèchement constaté ou supposé intervient aux alentours du 1er juin

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    des espèces concernées (notion de connectivité entre populations). Ces cartes vont permettredans la suite de l’étude (Cf. Chapitre IV), non seulement de définir les noyaux de populations existants et leurs lieux de vie, mais aussi, les possibilités de colonisation de nouveaux sites favorables et d’échanges entre populations par des individus en dispersion.

    IV. Elaboration d’un réseau écologique

    IV.1. Principe et mise en perspective avec la problématique d’aménagement L’idée conductrice du concept de réseau écologique et de sauvegarder ou de reconstituer des secteurs assez vastes pour assurer la survie de populations viables et assez importantes pour résister aux fluctuations normales des populations (GIRAULT, 2005). Le réseau offre laconnectivité nécessaire entre les zones clés de conservation pour permettre la survie de populations pérennes et ce, malgré la fragmentation de l’aire du Warndt.Le réseau écologique peut être déduit de la cartographie systématique des habitats complétée d’un inventaire ou d’une cartographie des espèces ciblées (GIRAULT, 2005).Il s’obtient en utilisant de manière optimale les données existantes et en complétant les données lacunaires par les connaissances de spécialistes locaux. Une fois le réseauprédéfini, il est soumis aux élus et partenaires locaux avec l’objectif de la prise encompte des contraintes naturelles dans les projets de développement d’activités, de construction ou d’implantation d’infrastructures (GIRAULT, 2005).Dans le cadre de la problématique d’aménagement des sites E.P.F.L., il s’agit de définir en amont, le réseau pour deux espèces cibles menacées (Pélobate brun et le Crapaud vert),afin de mettre en cohérence la localisation et le type de projets possibles de telle sorte que la pérennité des populations ne soit pas remise en cause à l’échelle du Warndt.

    IV.2. Définition du vocabulaire utilisée Les zones nodales sont les noyaux de population de Crapaud vert ou de Pélobate brun avec reproduction avérée, croissance, hivernage supposé ; la présence de l’une ou l’autre des espèces est permanente.

    Les zones d’extension sont des zones potentielles d’extension des espèces contiguës auxzones nodales. Les habitats sont favorables ou potentiellement favorables sous condition du renforcement des capacités, des qualités ou des fonctions des milieux. La présence des espèces est temporaire avec croissance possible mais pas de reproduction.

    Les zones de développement sont des zones d’extension non contiguës avec les zones nodales mais connectées par des corridors. Il peut aussi s’agir de zones exclues du réseau écologique par l’éloignement ou l’existence d’obstacles et/ou abritant une population en voie d’extinction.

    Les corridors écologiques assurent la connectivité entre les zones nodales. Ce sont : - des espaces étendues de déplacement sans obstacle à considérer en fonction des

    capacités de dispersion des différentes espèces (par exemple ; densité de la couverture végétale / structure des groupements végétaux) ;

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    - des espaces étroits liés à la présence d’une structure particulière du paysage jouant un rôle de guidage majeur pour les espèces considérées (Ex. couloir intraforestier dégagé sous le réseau de lignes électriques ; fond de vallée ouvert).

    Parfois, le manque de connaissance oblige à émettre des réserves sur le fonctionnement réel de la population notamment en terme d’échanges ou de connexions . Dans ce cas, l’analyse reste théorique et pourra être confirmée ultérieurement par des étudescomplémentaires notamment en ce qui concerne la fonctionnalité ou la qualité des corridors (avec comme corollaire la restauration des corridors inexistant ou non fonctionnel).

    Les milieux relais sont des biotopes potentiellement favorables au développement d’une (sous)- populations au sein du corridor (= zone de développement limitée au sein du corridor).

    Les zones tampons protégent les unités du réseau et les corridors des influences et activités humaines potentiellement dommageables à la qualité des milieux ou ayant un impact négatif sur les populations. L’identification des zones tampons dépend de la relation entre lespopulations d’espèces et leur environnement ; de la vulnérabilité aux impacts perturbateurs, de la nature et de l’intensité de l’impact, de la distance de la source de l’influence extérieure. L’importance du rôle de la zone tampon varie selon la sensibilité de l’espèce à un type de perturbation donné et selon la taille de la zone nodale ou du corridor. L’utilisation des sols de la zone tampon doit faire l’objet d’une attention particulière.

    Les ruptures de continuum écologique sont :

    - des barrières infranchissables pour les espèces qui définissent la fragmentation de l’aire du Warndt induisant les isolats de population ;

    - des ruptures non totalement imperméables aux déplacements des espèces ;

    - des zones de conflits (ou points de dysfonctionnement) coïncidant avec les obstacles ponctuels que forment les ruptures aux déplacements des amphibiens au sein des corridors identifiés (effet de coupure des corridors). Ces zones de conflits devraient faire l’objet d’étude particulière afin de démontrer l’éventuel degré de perméabilité (= maintien des échanges génétiques) pour les espèces considérées (impact de lamortalité routière).

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    IV.3. MéthodologieLa première étape du travail consiste à matérialiser les barrières infranchissables qui vont participer à la fragmentation de l’aire du Warndt pour les espèces et contribuer ainsi àisoler les populations .La deuxième étape consiste à identifier les éléments du réseau à commencer par ladélimitation des zones nodales (ou noyaux de populations) puis des zones d’extension et éventuellement des zones de développement. Ensuite, il s’agit de relier les différentes unités par les corridors biologiques permettant la dispersion de l’espèce considérée.Lorsque qu’un corridor est interrompu par une rupture non infranchissable du continuum écologique (effet barrière) nous identifions une zone de conflit. Les zones de conflitsméritent une attention particulière car elles permettent souvent de valider la fonction de corridor par des observations directes ou indirectes (mortalité routière par exemple).En dernier lieu, il s’agit de matérialiser les zones tampons qui font partie du continuum écologique mais à l’extérieur des précédentes unités les préservant ainsi d’influencesnégatives. Parfois les zones tampons sont absentes ou détruites.

    Les éléments de connaissance des populations de Crapaud vert et de Crapaud calamite enSarre sont tirés des cartes de répartition issues de la base de données de J. Gerstner du bureau pour l'écologie et la planification de Saarlouis(http://www.delattinia.de/Verbreitungskarten.htm). Le Pélobate brun semble avoir disparu de Sarre.

    Ces éléments sur la répartition en Sarre –bien que très partiels - sont utiles dans la réflexion sur la connectivité despopulations. Ils peuvent permettre la mise en évidence de corridors transfrontaliers comme par exemple pour la population de Calamite de la vallée de la Rosselle qui semble se prolonger en Sarre à hauteur d’Emmersweiler (Cf.Carte ci-jointe).

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    IV.4. Présentation des réseauxCf. Cartes ci-contre :

    - Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour des espèces cibles dans leWarndt : Crapaud vert et Crapaud calamite ;- Cartographie de l ensemble du réseau écologique pour une espèce cible dans leWarndt : le Pélobate brun.

    Les noyaux de population ou zone nodale sont figurés par une trame en rouge.Les zones d extension sont figurées par une trame en orange, les zones de développementen orange barrée de vert.Les corridors sont matérialisés par une trame en vert sans limites exactes.Les zones tampons sont figurées par un hachuré jaune sans limites exactes.Les corridors et les zones tampons ne sont pas délimités par des contours exacts mais par deslimites floues. En effet, les limites de corridors ne sont jamais exactes car elles intègrent lanotion de variabilité inter-individuelle (« tous les animaux en dispersion n empruntent pas lemême chemin, même si une part importante des individus suivent le corridor préfiguré »). L importance du rôle de la zone tampon est également variable car elle dépend de lasensibilité des espèces à un type de perturbation donné ou de la taille de la zone nodale et ducorridor.Nous avons rajouté sur ces cartes des zones de restauration (essentiellement pour lePélobate brun). Situées en dehors du réseau écologique, ces zones n abritent pas ou plusl espèce considérée mais le potentiel des habitats restent très favorable. Des efforts derestauration y seraient intéressants dans le cadre d une politique de conservation de l espèce.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    IV.5. Prise en compte du réseau dans la politique d’aménagement

    Nous proposons ici un schéma de principe de la prise en compte d’un réseau écologique dans la politique d’aménagement du territoire à l’échelle du Warndt.

    Type Con

    serv

    atio

    n et

    /ou

    rest

    aura

    tion

    Am

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    énag

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    de l’

    effe

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    Hors réseauzone nodale

    zone d’extensionzone de développement

    corridor biologiquemilieu relais

    Elém

    ents

    du ré

    seau

    zone tampon1 à étudier au cas par cas en fonction de la nature et du degré d’impacts, de la taille des milieux, de la sensibilité des espèces au projet

    De manière générale, les emprises des projets doivent:- éviter strictement d’impacter les zones nodales et les zones d’extension qui a

    contrario doivent faire l’objet de mesures de conservation et/ou de renforcement des capacités d’accueil des milieux (actions à intégrer dans les programmesnationaux de restauration «Pélobate brun » « Crapaud vert ») ;

    - privilégier les zones dépourvues de contraintes (hors réseau) ;- respecter les corridors de déplacements des espèces qui assurent la connectivité

    entre les zones nodales et les zones de développement (maintien des capacitésd’échanges) ;

    - éviter de détruire d’éventuels milieux relais au sein de ces corridors ;

    - préserver l’effet tampon des milieux périphériques.

    Les zones de développement peuvent éventuellement faire l’objet d’aménagementsponctuels faiblement consommateurs d’espaces (relativement à la taille de la zone dedéveloppement !) qui permettent le maintien d’une partie du site dont le potentiel d’accueil sera alors restauré en vue de la préservation d’une population d’espèce menacée.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Les secteurs à restaurer dans les zones de développement doivent être étudiés de manière pertinente afin de rester en connexion avec le réseau écologique concerné. A terme, ils devront bénéficier d’une protection stricte par maîtrise foncière. Ce principe peut s’étendre à des zones nodales ou des zones d’extension exclusivement si il s’agit de projets d’intérêt public majeur (Cf. Chapitre I.2).

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    Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sitessous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT

    V. Description des sites, compatibilité avec les projets

    V.1. Préambule

    Dans la suite de l étude, l ensemble des travaux sur les habitats et les populations d espècesdécrits ci-dessus est présenté de manière synthétique pour chacun des 19 sites EPFL par lebiais d une fiche signalétique qui récapitule dans l ordre :

    - l existence ou non de populations d espèces d amphibiens menacées ;- le potentiel des habitats aquatiques et terrestres pour les espèces considérées;- l enjeu de conservation global tenant compte notamment de la connectivité avec les

    autres populations du Warndt ;- l importance relative du site pour la préservation des populations d espèces menacées

    (BV / PF) dans l aire du Warndt (a fortiori à l échelle nationale) ;- d un récapitulatif des autres espèces protégées recensées sur le site ;- d une éventuelle note sur d autres enjeux biologiques identifiés ;

    Pour définir la taille des populations de Crapaud vert (utilisée dans les fiches synthétiques),nous nous basons sur les travaux de KÜHNEL & KRÖNE (2003) dans la région de Berlin. Cesdeux auteurs proposent la classification suivante :

    - petite population pour n < 20 ;- population moyenne : 20 < n < 200 ;- grosse population pour n > 200.

    La fiche signalétique est complétée d un reportage photographique sur les milieux de viedes amphibiens et d une carte du (ou des) réseau(x) écologique(s) centrée sur le siteconcerné.

    L ensemble de ces éléments descriptifs permet de renseigner dans un deuxième temps lesobjectifs de conservation ou d aménagement propres à chacun des sites afin de ne pasremettre en cause la pérennité des espèces menacéesà l échelle de l aire du Warndt.Ces objectifs permettent de préciser quels seraient les projets compatibles ou non avec laconservation des espèces, de proposer la localisation la plus adaptée des emprises desprojets et encore de prescrire les préconisations générales ou particulières d un projet enparticulier.

    Attention toutefois car les prescriptions émises ne se substituent pas à ce qui seraitprescrit lors d'une procédure complète (procédure ICPE ou permis de construireavec dossier de captures/déplacements d espèces protégées). Il s'agit biend'indications générales pour permettre aux collectivités d'estimer les types de projetsréalistes sur un site donné.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    V.2. Fiches signalétiques

    Fiche signalétique du « Carreau de la Houve II »Surface totale du site : 107 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    cesme

    nacée

    s Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultesreproducteurs de 81 individus (n=38 en 2008).

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Plusieurs mares artificielles bâchées ou temporaires (4) sont fonctionnelles pour la reproduction du Crapaud vert. Le succès de la reproduction est avéré en 2008 (observation de têtards et d’imagosprésents dans les mares en juillet).Les milieux terrestres favorables sont nombreux tant pour l’hivernage que l’estivage des crapauds.Un ancien bassin de décantation atterri – au sein de l’enclave forestière du Muldenthal - présente defortes potentialités pour le Crapaud vert en raison de l’existence de milieux aquatiques temporaires et d’une superficie importante de milieux à sol nu à tendance thermophile. Une zone d’exploitation des schlamms est en cours d’activité. Un terril schistier de 21,2 Millions dem3 occupe une bonne partie du site. Une zone moins intéressante correspond à des plates-formesbétonnées issues du démantèlement des anciens bâtiments.

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n Cette population de BV coïncide avec la station la plus occidentale connue de l’aire du Warndt. Celle-ci est d’apparence totalement déconnectée de la population la plus proche à l’Est (Carreau de Vernejoul et plate-forme de Diesen). Le site est en effet cloisonné dans une enclave forestière dont l’entrée est barrée à l’Est par la D23a à fort trafic et au sud par les cités de l’agglomération de Creutzwald.Ce degré d’isolement est un critère important pour la définition du niveau d’enjeu global du site.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

    Autre

    sesp

    èces

    protég

    ées Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Présence du Triton crêté (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes].Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 20 adultes].Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)

    Autre

    sen

    jeux

    biolog

    iques Présence d’une belle station d’Epipactis palustris (> 500 pieds fleuris) dans le bassin à schlamms.

    Le schistier de la Houve II est réputé pour son intérêt mycologique.

    Objectifs Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés etde connexions biologiques existantes ou à restaurer à l’intérieur du site.

    Compa-tibilité

    Projets d'aménagement faiblement consommateur d'espaces à rendre compatible avec lafonctionnalité des habitats terrestres et aquatiques et la continuité entre des zones relais et d’extension possible.Parc d’activité, habitats individuel et collectif possibles mais uniquement au droit des plates-formesbétonnées correspondant aux anciens bâtiments soit grossièrement dans le quart sud-est du carreau de la Houve II dans la lacune située à l’intérieur du réseau écologique spécifique au Crapaud vert.Le terril ne présente pas d’enjeux batracologiques particuliers et présente un potentiel intéressant pour l’accueil d’un projet de type « centrale photovoltaïque – installation de panneaux solaires ».

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographiqueMare bâchée ayant produit des juvéniles de Crapaud vert en 2008.

    Mare asséchée située sur le schistier.

    Zone actuelle d’exploitation des schlamms.

    Dépression en eau au contact d’une mare artificielle, mauvaise qualité d’eau

    1

    2

    4

    3

  • 18

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique du « Carreau de Vernejoul »Surface totale du site : 25 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    cesme

    nacée

    s Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 26 individus en 2008.

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Présence à l’extrême ouest d’une dépression d’eau stagnante temporaire favorable au Crapaud vert.Le succès de la reproduction à Vernejoul est toutefois aléatoire car fortement tributaire des conditions météorologiques permettant une période de submersion suffisamment longue de cette zone d’eau temporaire (2008 = échec de la reproduction).Les milieux terrestres environnant ce point d’eau sont favorables à l’estivage avec des surfaces de sols artificiels dénudés voire par endroits des zones de sables affleurants. Notons à proximité, lemaintien d’une voie ferrée désaffectée avec son ballast colonisé par les bouleaux qui offre de bons habitats d’hivernage.La partie Est du site au contact de la RD26 est globalement peu favorable au Crapaud vert. Les sols sont artificialisés (anciennes plates-formes béton des bâtiments démantelés et bâtiments actuels, assises de voies ferrées démantelées, absence de milieu aquatique).

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n

    Il existe une certaine continuité écologique avec l’étang et la zone humide de l’étang d’Estherbruchbien que ces milieux aquatiques correspondent peu aux exigences biologiques du Crapaud vert.Par contre des connexions existent avec la population de la plate-forme de Diesen même si la continuité des milieux est interrompue par le passage de la D26, route à faible trafic. Les corridors entre ces deux populations sont théoriquement la voie ferrée au nord qui relie les deux sites ou le fond de vallon ouvert du Muehlenfeld à travers la forêt domaniale de Saint-Avold et son réseau de chemin forestier

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

    Autre

    sesp

    èces

    protég

    ées Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)

    Autre

    sen

    jeux

    biolog

    iques Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce

    déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine

    Objectifs

    Prise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes ou à restaurer vers la population de Crapaud vert de la plate-forme de Diesen.Pérenniser la population par une restauration des capacités d’accueil - localisée à l’Ouest - avecsurcreusement de la dépression pour former un petit plan d’eau peu profond et mise à nu de lacouche de sable sous-jacente aux sols artificiels (à envisager dans le cadre de mesures compensatoires au projet d’aménagement du carreau).

    Compa-tibilité

    Pas de projet possible dans la partie Ouest du site. Projets d'aménagement à localiser au secteur le moins favorable (côté RD26) tenant compte de la population de Crapaud vert à l’Ouest du site et des capacités de dispersion du Crapaud vert (= maintien des corridors vers Diesen).Prévoir un dispositif d’isolement de la voierie afin d’empêcher la mortalité routière (ou simplement interdire la circulation nocturne à l’intérieur du parc logistique par une barrière).

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Habitat terrestre thermophile favorable au Crapaud vertdans la partie Ouest du carreau

    Petite mare temporaire à l’extrémité Ouest du carreau de Vernejoul

    1

    2

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique de la « Plate-forme de Diesen »Surface totale du site : 66 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    cesme

    nacée

    s Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 101 individus sur la période 2004-2007 (n = 15 en 2008). Cette population est toutefois cantonnée sur les bassins de décantation à l’Est de la plate-forme qui sont très favorables à la reproduction lors des années de vidange.

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Le site en lui-même est une vaste étendue plane de milieux ouverts thermophiles peu colonisés par la végétation.Quelques dépressions de faible superficie sont temporairement en eau mais l’assèchement trop précoce sur des sols très filtrants est rédhibitoire pour la reproduction des amphibiens.Cette plate-forme – ancien par à charbon – constitue par contre un milieu de choix pour l’estivage et la dispersion des adultes de Crapaud vert. Il faut considérer cette espace comme un corridor fonctionnel pour le Crapaud vert d’autant que la plate-forme est reliée par la voie ferré vers le carreau de Vernejoul à l’Ouest et la plate-forme de la centrale E. Huchet au Sud où le Crapaud vert est également présent.

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n

    L’ensemble de la population (Porcelette/Diesen) composé de plusieurs sous-unités interconnectées(2 à 3) est totalement isolée des autres populations connues plus à l’Est (carrière du Merle, carrières de Forbach…) par la barrière infranchissable d’axe Nord/Sud formée par la RN 33 mise en 2X2 voies.La pérennité des différentes sous-unités recensées est donc essentielle au maintien de cette population. Elle passe par la conservation voire l’amélioration du corridor formé par la ligne ferroviaire permettant des échanges théoriques entre les différentes stations.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

    Autre

    sesp

    èces

    protég

    ées Présence sur les bassins de la Couleuvre à collier (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Présence sur la plate-forme de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)

    Autre

    sen

    jeux

    biolog

    iques Présence d’un criquet rare en Lorraine, Sphingonotus caerulans – L’Oedipode aigue-marine, espèce

    déterminante ZNIEFF de niveau 3 en Lorraine.

    ObjectifsConserver des espaces laissés libres « disponibles » pour l’alimentation et la dispersion du Crapaud vert.Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction dans le projet d’aménagement.

    Compa-tibilité

    Un projet de centrale photovoltaïque de 35 ha est tout à fait compatible avec la fonction des milieux pour le Crapaud vert, permettant la libre circulation des animaux au sein de la plate-forme.Le projet devra toutefois prévoir le maintien d’une zone tampon entre le parc et les lisières forestières. Ces espaces libres à vocation naturelle devront bénéficier, de travaux d’entretien évitant la recolonisation forestière et, de création de mares pérennes assurant le rôle de sites relais au sein du corridor ainsi constitué (permettant notamment l’amélioration des échanges avecVernejoul).

  • 21

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Bassin de décantation en assecfavorable à la reproduction duCrapaud vert mais en dehors de la plate-forme.

    Autre plan d’eau en dehors de la plate-forme de Diesen

    Etendue plane et dénudée de la plate-forme de Diesen

    1

    2

    3

  • 22

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique du « VAC de Saint-Avold »Surface totale du site : 67 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    cesme

    nacée

    s Présence d’une petite population de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 6 individus sur la période 2004-2007 (n = 1 en 2008). Pas de reproduction constatée sur le site.

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Le site est en activité pour le traitement et le stockage des « cokes » de la plate-forme de Carling. Il s’agit donc globalement de milieux exploités, défavorables aux amphibiens, à l’exception d’un fossé central où doit se concentrer la reproduction du peuplement herpétologique du site. Ce fossé est le seul habitat potentiel de reproduction pour les individus de Crapaud vert présents. Il peut s’agir aussi - au vu des faibles effectifs observés - d’individus en dispersion ayant colonisé le site par hasardou bien d’une population en voie d’extinction.Il faut noter que la périphérie et la partie Nord-Est du VAC est occupée par la forêt.

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n

    Ce site est totalement cloisonné par l’A4 en limite Nord, la RN 33 en 2X2 voies à l’Ouest, la forêt vers l’Est et des voies secondaires au Sud et à l’Est. Dans ces conditions la pérennité d’une petite population de Crapaud vert sur ce site est très incertaine. Il pourrait aussi constituer une zone de développement pour le Pélobate brun dont la population très dynamique de la forêt du Zang est située juste au Nord du site. Toutefois, le passage de l’A4 entre le la forêt du Zang et la plate-forme du VAC constitue une barrière infranchissable auxdéplacements de cette espèce. Il n’existe pas à notre connaissance d’ouvrage rendant l’infrastructure perméable à l’herpétofaune même si cette affirmation mériterait des investigations plus poussées.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

    Autre

    sesp

    èces

    protég

    ées Présence du Triton ponctué (Art. 3 arrêté du 19 nov. 2007) [jusqu’à 13 adultes].

    Autre

    sen

    jeux

    biolog

    iques

    Objectifs Permettre un projet d’un d’aménagement cohérent dans le respect de la réglementation sur les espèces de faune protégées et leurs biotopes.

    Compa-tibilité

    Un aménagement en parc d’activités commerciales et/ou tertiaires est envisageable sur une grande partie du site. Il faudra toutefois concevoir un dossier d’autorisation de capture et transfert d’espèces protégées (Arrêté du 9 juillet 1999) vers un milieu de substitution à créer dans une zone à vocation écologique. Ce secteur est à privilégier à l’écart des voies de communication dans les délaissés inhérents à la création d’une ZAC sur ce site.

  • 23

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Vaste étendue plane et thermophile dans la partie Ouest du VAC en bordure de laforêt de protection

    Vue des abords des voies ferrées pouvant servir de caches et de zone d’hivernage

    pour les amphibiens

    Vue du fossé en eau dans sonenvironnement forestier, seul site dereproduction pour les amphibiens àl’intérieur du VAC

    Dans toute la partie Est du VAC, zone de stockage du charbon totalement défavorable

    aux amphibiens

    2

    1

    3

    4

  • 24

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique de « la vallée du Merle »Surface totale du site : 94 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    cesme

    nacée

    s Les observations de quelques individus adultes et immatures de Crapaud vert et de Crapaud calamite semblent correspondre à des animaux en provenance de la carrière du Merle - située justeau Nord - où la démographie des deux espèces largement positive, contribue à la dispersion vers de nouveaux sites.

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Le fond de vallée est très dégradé par la concentration d’infrastructures ferroviaires, de voies d’accès, d’activités tertiaires disséminées et d’installations de l’activité minière passée. Il persiste toutefois de nombreux délaissés qui évoluent en friches herbacées rudérales puis arbustives et des espace ouverts liés aux voies de chemin de fer.Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables à la reproduction des amphibiens en dehors de quelques dépressions humides temporairement en eau au printemps. Le lit encaissé, le débit et la qualité des eaux du Merle en font un milieu peu propice aux amphibiens.

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n

    La vallée du Merle semble jouer un rôle de corridor par défaut dans un contexte très urbanisé ou les noyaux de 2 grosses populations de Crapauds vert et calamite sont isolés au fond de la carrière du Merle entre les agglomérations de l’Hôpital à l’Ouest et de Freyming-Merlebach à l’Est. Compte tenu de la configuration des lieux, très enclavé, modelé par l’activité minière, et de la dynamique reproductive des deux espèces à proximité du Merle, le site est colonisé par hasard par quelques individus réussissant le franchissement de la RD26 à fort trafic sur ce tronçon. Cette colonisation ne permet pas la connexion avec d’autres populations connues pour ces deux espèces d’où un enjeu de conservation relativement limité.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur

    Autre

    sesp

    èces

    protég

    ées Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Autre

    sen

    jeux

    biolog

    iques

    ObjectifsRenaturation des berges et diversification du lit mineur par création de rétrécissement etd’élargissement.Requalification paysagère. Création d’accès et de cheminements.

    Compa-tibilité

    Les travaux de requalification de la vallée du Merle sont cohérents avec la fonctionnalité du milieu pour les 2 espèces dans la mesure où ils facilitent les capacités de dispersion et de colonisation du Crapaud vert et du Crapaud calamite grâce à une plus grande perméabilité du fond de vallée(grâce notamment à l’ouverture de cheminements et de voies d’accès cyclables).Des aménagements ponctuels de berges avec des seuils pourraient permettre l’inondation par débordement des eaux de crues de petites dépressions plus ou moins temporaires assurant le rôle de milieu relais (à étudier car a priori non prévu dans les travaux).D’autre part, la création de cheminements est plutôt compatible à condition de caler les pistesdans le terrain naturel et de ne pas artificialisés les sols.Ponctuellement, à Cuvelette ou à Sainte-Fontaine, des projets peuvent venir s’insérer sur les plates-formes dédiées aux anciens bâtiments industriels.

  • 25

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Vue du Merle dans la partie amont après un orage

    Milieu caractéristique du fond de vallée du Merle avec ses infrastructures ferroviaires

    et de nombreux délaissés interstitiels

    Vue du site en tête de la vallée du Merleprésentant un fort potentiel à condition de travaux de restauration (connexion possible avec la population de Pélobate brun de la forêt du Zang)

    1

    2

    3

  • 26

    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique de « la carrière du Merle / Saint-Avold »Surface totale du site : 98 ha

    Popu

    lation

    d’espè

    ces m

    enacé

    es

    Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dansquasiment toutes les mares artificielles bâchées. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de larves et de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de cette saison.Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100) qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de nombreux juvéniles métamorphosés au cours de la saison. Enfin, le Pélobate brun est présent. Quelques adultes sont observés chaque année mais lareproduction n’a pu être démontrée. Un mâle chanteur a été entendu dans une mare naturelle alimentée par les eaux de ruissellement au pied d’un remblai. Les eaux sont très turbides si bien que les pontes comme les larves peuvent passées inaperçues.

    poten

    tiel

    des h

    abitat

    s

    Pour ces trois espèces menacées, les habitats terrestres sont globalement très favorables avec d’immenses étendues de sables affleurant sur le socle de la roche mère. Les formations végétales très ouvertes et clairsemées (pelouses sableuses dégradées, landes à Genêt) offrent des conditions optimales pour ces espèces fouisseuses et particulièrement pour le Pélobate brun. La dynamique de colonisation par le Genêt contribue toutefois à une fermeture des milieux qu’il faut prendre en considération. Mais, les talus recouverts par des landes à Genêt très denses constituent aussi de bons milieux pour l’hivernage. Les habitats aquatiques assurent la réussite de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite grâce à un réseau de mares artificielles bâchées qui complètent utilement quelques dépressions naturelles à forte variation du niveau d’eau pouvant aller jusqu’à un assec tardif.Par contre, le faciès des différents habitats aquatiques semblent peu favorables pour le Pélobate brun à l’exception de la mare naturelle turbide bien végétalisée par une importante colonie de Scirpe. La profondeur de la mare et la qualité de l’eau sont toutefois des facteurs limitants de la capacité d’accueil du milieu.

    Enjeu

    de

    conse

    rvatio

    n

    Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces entre la carrière du Merle à l’Ouest (Saint-Avold) et la carrière du Merle à l’Est (Freyming-Merlebach) grâce à un goulot d’étranglement qui relie les deux carrières. L’ensemble du peuplement herpétologique des carrières est toutefois isolé dans l’aire du Warndt en raison de l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud de la RD26 et de la voie ferrée. Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud pour coloniser le fond de vallée du Merle. Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant que la dynamique reproductive de la population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le phénomène de dispersion chez cette espèce.Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Unpassage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été démontrée.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Autre

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    èces

    protég

    ées Grand-duc d’Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.)

    Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Autre

    s enje

    ux

    Belle sta tion de Scirpus mucronatus et Lythrum portula ; Rares pieds de Plantago coronopus ; Jasionemontana assez abondante ; Hypericum pulchrum localisé.

    La partie Ouest de la carrière est concernée par un périmètre de protection de captage des eaux.

    Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du Warndt ».

    ObjectifsCompte tenu des enjeux de conservation et de l’intérêt du site pour la préservation des espèces menacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populationsd’amphibiens

    Comp

    atibili

    té de

    s pro

    jets

    L’ouverture au public par la création d’un sentier de promenade est a priori compatible avec l’objectif de conservation. Ce projet peut également s’avérer positif en permettant de canaliser les flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés. Les activités méritent néanmoins d’être réglementées et encadrées afin d’éviter les nuisances potentielles (sur fréquentation, piétinement, etc…). Dans cette optique, un projet global de parcours pédagogique et de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie) et/ou de l’activité minière passée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site. Le projet d’ouverture d’une académie de golf (9 trous) est difficilement concevable avec l’objectif affiché. L’engazonnement des surfaces du practice au détriment des habitats sablonneux ouverts va réduire une grande partie du potentiel d’accueil du site notamment pour le Pélobate brun. L’aménagement suppose également l’apport d’intrants et de produits phytosanitaires dont l’utilisation par le gestionnaire est impossible à contrôler en cours d’exploitation. Il suppose aussi la construction d’un minimum d’infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de l’activité. L’avantage d’un tel projet aurait été la création de nouveaux milieux aquatiques avec des caractéristiques rendues optimales par rapport aux exigences biologiques du Pélobate brun.

    Il est aussi possible de s’orienter vers d’autres aménagements de loisirs plus légers en cohérence avec l’aménagement de la carrière du côté de Freyming-Merlebach. Nous pensons par exemple à la création d’un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois) disséminées au sein des deux carrières.

    Dans tous les cas, l’artificialisation des sols est à proscrire car elle impacte définitivement le biotope terrestre des animaux et induit des risques de mortalité directe lors des travaux.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographiqueMare naturelle bien végétalisée aupied d’un talus et perchée sur leremblai principal de la carrière.Scirpus mucronatus, un scirpe rare en Lorraine y forme de belles colonies.

    Mare artificielle bâchée à proximitéde la mare naturelle – La Grenouille verte s’y reproduit. En arrière plan, les pentes du remblai sont colonisées par des landes à Genêt très denses.

    Grande dépression en eau toutel’année dans le point bas du plancherde la carrière. Au premier plan, leszones exondées témoignent de lavariation importante du niveau d’eau.Il s’agit du principal site dereproduction du Crapaud vert.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Mare artificielle bâchée dans la partie Est de la carrière. En arrière plan, on apprécie l’étendue des pelousessableuses sur le socle de la rochemère.

    Mare artificielle bâchée au pied dutalus nord du remblai. Les milieux environnantscorrespondent à des pelousessableuses, en voie de colonisation par le Genêt en arrière plan.

    Mare artificielle à l’Ouest du remblai.Ces mares d’origine récente au fond recouvert de sables n’ont étécolonisées que par quelques touffesde joncs.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique de « la carrière du Merle à Freyming-Merlebach »Surface totale du site : 210 ha

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    Le site abrite une grosse population de Crapaud vert (n > 200) qui se reproduit dans les mares artificielles bâchées disséminées dans le fond de la carrière. La reproduction est avérée en 2008 grâce à l’observation de larves et de juvéniles métamorphosés au cours de cette saison.Le fond de la carrière abrite également une belle population de Crapaud calamite (n > 100) qui se reproduit dans les mêmes milieux que le Crapaud vert. La reproduction est également avérée grâce à l’observation de larves et d’immatures. Enfin, le Pélobate brun est encore présent mais la population a souffert du réaménagement opéré sur ses principaux sites de reproduction lors de la remise en état de la carrière. Sa reproduction n’a pu être démontrée dans les années récentes.

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    Pour les deux premières espèces, le potentiel des habitats terrestres est encore bon avec de grandes superficies de milieux pionniers (schistier et pistes principalement).Pour le Pélobate brun, les sols sablonneux à faible couverture végétale ont été fortement réduits. Les milieux favorables sont concentrés au pied des fronts de taille et ponctuellement aux abords du bassin côté Freyming malgré la progression rapide du Genêt sur les talus des berges. Ailleurs, la création de pistes en crasse compactée et le modelage des schistiers ont détruit les sols les plus meubles où l’espèce peut s’enfouir.Les mares bâchées et une grande dépression à faible lame d’eau sur le schistier Reumaux assurent lesuccès de la reproduction pour les Crapaud vert et calamite.Le grand bassin central de stockage des eaux superficielles n’est pas favorable aux amphibiens avec ses profils de berges abrupts et bâchés. L’autre bassin – côté Freyming – au caractère plus naturel est encore potentiellement favorable au Pélobate brun mais la reproduction est quasimentimpossible à détecter en raison de l’accessibilité, de la surface en eau et de la profondeur. Ce bassin est empoissonné. Le bassin central l’est sans doute également.

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    Il existe des échanges possibles pour les différentes espèces avec le site de la carrière du Merle à l’Ouest (Saint-Avold) grâce à un goulot d’étranglement qui relie les deux carrières. L’ensemble du peuplement herpétologique des carrières est toutefois isolé dans l’aire du Warndt en raison de l’enclavement du site entre les grandes agglomérations de part et d’autre à l’Est et à l’Ouest, les fronts de taille infranchissables au Nord et le passage au Sud de la RD26 et de la voie ferrée. Compte tenu des aptitudes à la dispersion élevées pour les Crapauds vert et calamite, quelques individus semblent en mesure de franchir la barrière Sud à hauteur de Cuvelette/Cité Hochwald pour coloniser le fond de vallée du Merle. Le Pélobate brun n’a pas les mêmes capacités d’autant que la dynamique reproductive de la population (faible à nulle ?) dans la carrière ne favorise pas le phénomène de dispersion chez cette espèce. Au Nord, de l’autre côté de la frontière, s’étend l’immense massif de la forêt du Warndt. Un passage très étroit vers ce massif est maintenu au droit de la jonction entre les deux carrières. Il s’agit d’un corridor théorique vers la Sarre pour les amphibiens dont la fonctionnalité n’a pas été démontrée.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort – Majeur

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    Réalisation d une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sitessous la responsabilité de l E.P.F.L. dans le WARNDT

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    Blongios nain (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat., Arrêté 9 juillet 1999 : liste des spmenacées d extinction) [1 mâle chanteur dans la roselière du bassin central le 23/06/2008]

    Grand-duc d Europe, Faucon pèlerin, Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux, Prot. Nat.)

    Fuligule morillon nicheur certain (nichée avec 6 jeunes) [liste rouge nationale : Rare]

    Rousserolle turdoïde (1 chanteur) [liste orange nationale : en déclin]

    Crapaud calamite (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

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    ues Toute la forêt au Nord de la carrière du côté sarrois est classée en site Natura2000 « Forêt du

    Warndt ».

    ObjectifsCompte tenu des enjeux de conservation et de l intérêt du site pour la préservation des espècesmenacées, la priorité doit être donnée à la sauvegarde et au maintien des populationsd amphibiens.

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    L ouverture au public du fond de carrière par la création d un sentier de promenade est apriori compatible avec l objectif de conservation. Ce projet peut également savérer positif enpermettant de canaliser les flux des masses de loisirs le long de sentiers balisés. Les activitésméritent néanmoins d être réglementées et encadrées afin d éviter les nuisances potentielles (surfréquentation, piétinement, etc ). Dans cette optique, un projet global de parcours pédagogiqueet de détente à but de découverte de la nature (flore, faune, géologie) et/ou de l activité minièrepassée est préférable à une fréquentation libre et spontanée du site.Il est aussi possible de sorienter vers d autres aménagements de loisirs légers en cohérence avecl aménagement de la carrière du côté de Saint-Avold. Nous pensons par exemple à la créationd un parcours de santé avec des installations à faible emprise au sol (ateliers en bois) disséminéesau sein des deux carrières. Cette analyse ne préjuge toutefois pas des autres enjeux biologiques connusen dehors du groupe des amphibiens. Une fréquentation accrue va par exemple à l encontre de latranquillité du site qui bénéficie à la nidification des oiseaux remarquables.

    Le réaménagement du terril principal en fin d exploitation avec l ouverture d un sentier depromenade panoramique (les « Terrasses ») est totalement compatible avec l objectif.

    L aménagement des berges des plans d eau est à proscrire excepté peut-être dans les 3/4du bassin Vouters où les profils de berge sont abrupts et la bâche en PVC apparente (soit endehors de la berge en pente douce qui abrite la roselière à l Est du bassin). Partout ailleurs, leshabitats aquatiques et les berges sont favorables à la reproduction du Pélobate brun ou duCrapaud vert. L aménagement des plans d eau à vocation halieutique ou de loisirs nautiques est à proscrire carnon compatible avec la reproduction des amphibiens. La reconnexion des deux bassins en un seul plan d eau détruirait une part importante des habitatsterrestres encore favorables au Pélobate brun ainsi que des faciès de roselières inondées assezfavorables à sa reproduction.

    L ouverture de voie d accès, de voieries, de parking pour le stationnement à l intérieur du fond dela carrière accentuerait la réduction des habitats terrestres des deux amphibiens menacés. Les voies d accès carrossables et les parkings sont à restreindre à la partie Sud du terril et si possible sans artificialisation supplémentaire des sols.

    Un programme d aménagement d équipements collectifs culturels ou sportifs estenvisageable à l Est du terril sous condition du montage d un dossier d autorisation de capture ettransfert d espèces protégées vers un milieu de substitution dans le respect de la réglementation(Arrêté du 9 juillet 1999 + arrêté du 19 nov. 2007). Le dossier devra notamment aborder lesmodalités d isolement du fond de carrière avec ce secteur à délimiter précisément dans l espace.

    La création de jardins familiaux au contact de la cité Reumaux n aurait pas d incidencesparticulières sur les amphibiens.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique (bassin de décantation de Vouters)

    Partie « naturelle » du bassin de décantation avec pente douce et belle roselière (photo 1 et 2). En arrière plan la face nord del’immense schistier réaménagé de Sainte-Fontaine.

    Vue de la partie Ouest etcentrale du bassin. A droite, onobserve les berges abruptesbâchées pour l’étanchéité. 8

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Vue du bassin Est avec en arrière plan les îlots de bouleaux mortsinondés. Au premier plan, maintien de plages sableuses ouvertesencore favorable au Pélobate brun.

    Mare artificielle bâchée ensurplomb du bassin. Reproductiondu Crapaud vert.

    Les talus du bassin sont en voie de colonisation par les Genêts quiforment une couverture dense des sols.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Les milieux sableux favorables auPélobate sont concentrés sur labordure Ouest.

    La partie Est de la carrière au contact de la cité Reumaux est occupé par le schistier du Warndt constitué deschistes provenant de la mineallemande voisine. L’arrêt prématuré de la mine a réduit les volumes de matériaux stockés.

    Dépression naturelle en bordure duschistier du Warndt avec battement du niveau d’eau assez important.Reproduction du Crapaud vert avec densité de larves élevée.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique du « Guensbach »Surface totale du site : 82 ha

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    s Pas de population connue d’espèce menacée.

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    Le site correspond à un massif forestier enrésiné au nord et à une chênaie acidiphile dans la partie sud.Il n’existe pas de milieux aquatiques favorables aux amphibiens.Il faut toutefois signaler la présence d’un terrain de motocross contigu avec ce massif du côté sarrois. A l’intérieur du circuit, il existe quelques fosses, en eau toute l’année, peu favorable aux amphibiens (Grenouille verte) et des milieux temporairement en eau.

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    n Ce site ne présente pas d’enjeu de conservation spécifique aux amphibiens. Cette forêt pourrait avoir une fonction de site d’hivernage pour certaines espèces mais cela n’est pas démontré. Des investigations du côté sarrois seraient nécessaires pour affiner la connaissance du site et de sa fonction dans l’aire du Warndt.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

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    Tous types de projet possibles à condition d’une étude d’impact sur les milieux naturels en respect avec la réglementation.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Vue de la forêt sur la colline du Guensbach depuis le pont de la RN33 1

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique du « Parc à charbon de Betting-Bening » ;vallée de la RosselleSurface totale du site : 37 ha

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    Présence d’une population moyenne de Crapaud vert avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 53 individus en 2008. Pas de reproduction avérée en 2008 mais présenced’immatures laissant supposer la reproduction de l’espèce au cours des deux dernières années.Quelques rares Crapauds calamites (3 au cours de la période 2004-2007) suggèrent unecolonisation au hasard du site à moins d’une population en voie d’extinction.

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    Le site est en cours de réaménagement par l’E.P.F.L. en vue d’accueillir la construction d’un hôpital. Les travaux de terrassement et de viabilisation ont détruit la grande majorité des milieux favorables au Crapaud vert. Il persiste quelques délaissés à dominante de friches herbacées dans lesquels des animaux ont pu trouver refuge. Au cours de la saison, aucun habitat aquatique temporaire n’a permis la reproduction du Crapaud vert, faute d’assèchement trop précoce ou de perturbation par les travaux d’aménagement.

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    Cette population est relativement isolée car le site est cloisonné par les infrastructures de transport, notamment par les voies ferrées et la gare de triage de Bening au Sud. La Rosselle marque la limite Nord du site.Dans ces conditions, il est possible que quelques individus accèdent plus en aval de la vallée de la Rosselle au site le plus proche dit «Est de l’A32 » par le biais du réseau de chemin de fer. A l’inverse, les quelques Crapauds calamites présents sur le site peuvent provenir de la population de cette espèce mise en évidence plus en aval. Au vu des effectifs respectifs des 2 espèces, les échanges semblent limités entre les deux sites.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

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    ées Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)

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    ObjectifsPrise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques existantes mais à restaurer vers l’aval et le site « Est de l’A32 ».Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction à l’écart du projet d’aménagement dans un secteur situé à l’extrémité Est du site.

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    Les aménagements récents du site en vue de l’implantation de l’Hôpital ont réduit très fortement les capacités d’accueil des milieux pour la population de Crapaud vert. Il est fort possible qu’une partie non négligeable du stock de reproducteur ait déjà été détruite lors de ces travaux, néanmoins une restauration de la capacité d’accueil est envisageable. Dans ce cadre, il est préconisé de créer un site favorable à l’accueil du Crapaud vert dans la partie la plus à l’Est (à l’est de la faille géologique) afin d’ « attirer » les animaux et de maintenir des connexions avec la partie aval de la Rosselle. Prévoir un dispositif d’isolement des milieux à préserver pour la sauvegarde de la population de la zone de chantier.

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Reportage photographique

    Vue des immenses bassins derétention aménagés dans la partie Nord-est

    Existence d’une bande enherbée lelong de la Rosselle et contre le pied de la plate-forme de l’Hopital(corridor potentiel pour le Crapaudvert avec les sites plus en aval)

    Vue d’un délaissé en friche aumilieu de voies d’accèsaménagées en 2008

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    Réalisation d’une étude batracologique pour la mise en valeur écologique, sociologique et touristique des sites sous la responsabilité de l’E.P.F.L. dans le WARNDT

    Fiche signalétique de la « Vallée de la Rosselle – Est de l’A 32 »Surface totale du site : 106 ha

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    Présence d’une population de Crapaud calamite avec un effectif minimal observé d’adultes reproducteurs de 44 individus sur la période 2004-2007. Pas de reproduction avérée en 2008 mais présence d’immatures laissant supposer le succès de la reproduction de l’espèce au cours des dernières années.Un seul adulte Crapaud vert a déjà été observé sur ce site antérieurement à 2008.

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    Le site est très hétérogène avec toutefois un déficit marqué en habitats aquatiques favorables à la reproduction des crapauds. Nous n’avons relevé que des ornières qui s’assèchent au cours de la saison.Les habitats terrestres sont composés d’une mosaïque variée à base de friches herbacées et arbustives, de boulaie de recolonisation et autres boisements divers, de zone rudérale ouverte, de roselières humides et d’importantes surfaces liées aux infrastructures ferroviaires. Dans cesconditions les sites favorables à l’hivernage et à l’estivage d’une population de Crapaud calamite sont nombreux.

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    Cette population de Crapaud calamite est relativement isolée car confinée au fond de vallée de la Rosselle enclavée entre les remblais de la voie ferrée au Sud et la Rosselle elle-même au Nord. Plus en aval, l’A32 puis la RN3 forment une double barrière infranchissable. Les seuls échanges possibles vers l’aval pourraient être liés à des juvéniles ou des adultes éventuellement emportés au fil de l’eau par la rivière. Dans tous les cas la fonctionnalité du corridor de la vallée de la Rosselle n’est pas démontrée et l’A32 semble bien constituer une rupture.En amont, la gare de triage de Béning nuit à la bonne continuité des milieux, ce qui explique sans doute les faibles effectifs de Crapaud vert observés alors qu’une population moyenne est présente dans le parc à charbon de Betting-Béning.

    Intérêt pour la préservation : Faible – Moyen – Fort - Majeur

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    protég

    ées Présence du Lézard des murailles (Art. 2 arrêté du 19 nov. 2007).

    Présence de l’Alouette lulu (Annexe I directive Oiseaux ; Prot. Nat.)

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    biolog

    iques Il existe une belle station d’Ajonc (Ulex europaeus) naturalisé ( ?) sur ce site. Elle recouvre

    quasiment un are en sous-bois et en lisière d’une boulaie de recolonisation.

    ObjectifsPrise en compte d'enjeux herpétologiques localisés et de connexions biologiques à restaurer vers l’amont afin de rétablir une continuité avec le parc à charbon de Betting-Béning.Envisager la restauration des capacités d’accueil des milieux aquatiques de reproduction (=création de sites relais) dans le cadre des mesures compensatoires à un projet d’aménagement.

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    jets Projets d'aménagement possible mais limités par les contraintes d’accès et par les contraintes liées à la présence de zones humides (Art. L-214.1 et suivants du code de l’Environnement et arrêté du

    24 juin 2008).D’une manière générale prévoir l’éloignement maximal du projet avec le lit mineur de la Rosselle et sur