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RAPPORT ANNUEL 2013-2014

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RAPPORT ANNUEL 2013-2014

Rapport annuel 2013-2014

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TABLE DES MATIÈRES PAGE

LE MOT DU PRÉSIDENT ET DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ....................................................................................... 1

LE MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT .................................................................................................... 2

LE MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE ............................................................................................ 3

LE MOT DU DIRECTEUR DES SERVICES PROFESSIONNELS ............................................................................... 4

1. NOTRE MISSION .................................................................................................................................. 5

2. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION ............................................................................................................ 5

3. LES ÉVÉNEMENTS QUI ONT MARQUÉ L’ANNÉE… ........................................................................................ 6

4. LA FORMATION CONTINUE ................................................................................................................... 10

5. L’ORGANIGRAMME DES SERVICES ........................................................................................................ 12

6. PROGRAMME ALCOOL ET DROGUES ...................................................................................................... 13

7. LE PROGRAMME JEU PATHOLOGIQUE .................................................................................................... 17

8. LES PROGRAMMES DE SENSIBILISATION .............................................................................................. 19

9. PROGRAMME D’ÉVALUATION DES CONDUCTEURS AUTOMOBILES (PECA-SAAQ) .......................................... 22

10. LES AUTRES ACTIVITÉS DE LA MAISON JEAN LAPOINTE .......................................................................... 23

11. NORMES ET QUALITÉ DES SERVICES .................................................................................................... 24

12. LES DONNATEURS ET PARTENAIRES ..................................................................................................... 25

13. LE PERSONNEL ................................................................................................................................... 25

14. LES BÉNÉVOLES ................................................................................................................................. 25

15. LE RAPPORT FINANCIER 2013-2014 ...................................................................................................... 26

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Rapport annuel 2013-2014

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LE MOT DU PRÉSIDENT ET DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

L’année 2013-2014 ne fut pas de tout repos et, tout le monde le sait, la vie nous réserve bien des surprises.

Elle fut l’une des meilleures de l’histoire de La Maison Jean Lapointe au niveau du nombre de personnes admises, tant au programme Alcool et drogues qu’à celui du Jeu pathologique, ratant de peu notre record de tous les temps. Au cours de la dernière année, l’amélioration continue des services a continué d’être au centre de nos préoccupations et s’est traduite par plusieurs actions concrètes dont, l’ajout du GAIN, un nouvel instrument d’évaluation plus performant, et par l’utilisation de l’Approche motivationnelle, confirmant ainsi notre souci d’intégrer les meilleures pratiques reconnues dans le domaine. Nos programmes de sensibilisation en milieu scolaire et auprès de la population ont aussi dépassé nos prévisions et plus de 60 000 personnes ont été directement touchées par ces activités. Un succès retentissant qui se poursuit depuis la mise en place de ces programmes.

En janvier 2013, nous apprenions qu’un ex-résident de la Maison était décédé, nous laissant tous ses biens. Lorsque nous avons entrepris l’inventaire de cette succession, nous étions bien loin de nous douter du rôle crucial qu’elle jouerait dans les évènements qui allaient se produire plus tard dans l’année.

Au printemps 2013, faisant fi d’une clause à l’effet contraire dans le bail du restaurant qui occupe une partie du rez-de-chaussée de l’édifice occupé par La Maison Jean Lapointe, le gestionnaire de l’édifice octroyait à ce restaurant la permission d’opérer une terrasse avec permis d’alcool sous les fenêtres de nos résidents. À la dernière minute, nous avons pu nous opposer avec succès à l’émission de ce permis qui aurait rendu difficile, sinon impossible le maintien de notre mission et la protection des personnes qui font appel à nos services. Nous tenons à remercier Jean Lapointe et le Dr Juan Negrete, psychiatre spécialisé en toxicomanie, pour leur témoignage devant la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ). Nous voulons aussi remercier le tribunal de la régie pour sa sensibilité à la cause de La Maison Jean Lapointe.

Le 13 septembre 2013, une date difficile à oublier et dont la consonance ésotérique a souvent été évoquée de façon amusante, nous avons appris que l’édifice qui abrite La Maison Jean Lapointe serait vendu au plus offrant par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Cette annonce inattendue vint raviver nos inquiétudes quant à la poursuite de notre mission à l’endroit actuel et mobilisa toutes les énergies disponibles. Un comité de spécialistes fut créé et nos démarches, illusoires au départ ont, contre toutes attentes, menées à l’acquisition de l’édifice où loge La Maison Jean Lapointe, assurant sa pérennité pour les années à venir. Ces trois évènements, sans liens apparents au départ, ont déclenché une irrésistible énergie qui a permis de défier le sort et de façonner l’avenir de La Maison Jean Lapointe.

Merci à tous ceux et celles qui ont contribué à ce succès retentissant! Tout spécialement à Robert Croteau, dont l’héritage confié à La Maison Jean Lapointe est venu s’ajouter à la généreuse contribution de la Fondation Jean Lapointe, nous permettant de réunir les fonds nécessaires à l’acquisition de l’édifice. Merci à notre comité des miracles qui réunissait : Jean-Yves Roy (SMR), Réjean Leclerc (Courbec), Yves Sanscartier (Galion Gestion Développement Immobilier inc.), Claude Bédard (Exelmans) et Paul Raymond (Norton Rose Fulbright), sans oublier les membres du conseil d’administration de la Maison et les représentants de la SCHL, qui eux, ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur.

Président du conseil d’administration Directeur général

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LE MOT DU DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT Michel Otis Encore une fois, j’ai passé une année remarquable à La Maison Jean Lapointe. Est-ce que la Maison aurait un petit je-ne-sais-quoi? Oui, en effet. Il y a des gestes et des mots qui ne mentent pas. Après 25 ans passés sous son toit, je pourrais facilement banaliser les us et coutumes de la Maison, mais j’en suis incapable. Je ne dirais pas que nous sommes une grande famille, car rien ne remplace la famille, mais nous sommes un groupe « tissé serré ». Nous avons du plaisir à faire ce que nous faisons. Sans tomber dans la démagogie, je pense que les gens qui choisissent de travailler et surtout de rester à la Maison sont rassemblés autour d’une vocation commune, celle d’adhérer à sa mission et de la soutenir par tous les moyens. Nous travaillons pour aider le client qui, malgré ses

blessures, a décidé de s’investir dans son rétablissement et qui nous fait confiance. Par sa capacité à se renouveler en adaptant continuellement ses programmes aux meilleures pratiques et à nous encadrer au moyen de formations complémentaires, la Maison nous place en mode participatif. Il est très motivant pour chaque employé de progresser dans son travail et de briser la routine au sein d’une organisation qui rayonne dans son domaine. Oui, nous sommes privilégiés d’appartenir à La Maison Jean Lapointe; elle nous procure un grand sentiment de fierté. Chaque matin, lorsque nous arrivons à la Maison et que nous croisons un ou une collègue de travail, nous avons droit chacun à

un accueil chaleureux : un petit sourire par-ci, un petit sourire par-là. D’ailleurs, la semaine dernière, un collègue m’a demandé ce que j’avais vécu de remarquable dans ma journée. J’ai cherché quel évènement particulier avait marqué ma journée, mais je ne trouvais rien de vraiment spécial. Puis, je me suis dit qu’il y avait bel et bien un petit quelque chose qui m’avait suivi toute la journée. C’était le sourire d’une secrétaire, d’un animateur ou d’un collègue de travail. Cette douce « contagion » ne s’arrête pas là! Faisant partie intégrante de notre quotidien, les bénévoles de la Maison nous le rendent jour après jour, eux aussi, ce petit quelque chose, c’est-à-dire leur sourire. Ce sont nos clients qui, malgré leur souffrance, profitent en premier lieu de ce bienfait. En somme, malgré tous les défis que je dois relever et qui ne sont pas toujours faciles, je suis encore touché par ce petit quelque chose, même après 25 années de service. C’est remarquable! Bien sûr, un sourire découle parfois d’un automatisme, mais l’effet est toujours gagnant. Nous sommes sensibles aux humeurs de notre environnement immédiat et ce petit quelque chose peut faire toute une différence à l’intérieur d’une journée.

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LE MOT DE LA DIRECTRICE GÉNÉRALE ADJOINTE Anne Elizabeth Lapointe « On ne conserve pas des valeurs. On les transcende sans cesse. Sinon, elles meurent d'elles-mêmes. »

Étant la fille de Jean Lapointe, je me fais souvent demander comment j’ai été affectée par son alcoolisme, et, puisque je travaille à La Maison Jean Lapointe, qu’est-ce qui m’a amenée à travailler dans ce domaine. Brièvement, mon père sombra dans l’alcoolisme alors que j’étais enfant et ma mère, quand j’avais tout juste 18 ans. Au contraire de ma mère, qui est décédée en 1991 de ce problème, mon père s’en est sorti grâce à un (ou devrais-je dire, plusieurs!) séjour en cure fermée. De cette expérience est né chez lui le désir de venir en aide à d’autres personnes souffrant d’alcoolisme. Il s’impliqua dans La Maison Jean Lapointe et sensibilisa la population québécoise à ce problème grâce aux téléthons Jean Lapointe. De participer avec ma famille à ces événements a été pour moi une expérience nourrissante, car je voyais que mon dévouement à la cause contribuait à aider les autres. C’est ce qui m’a d’ailleurs encouragée à poursuivre mes études en toxicomanie.

Une fois mon diplôme obtenu, j’ai commencé à travailler à La Maison Jean Lapointe à titre de conseillère auprès des joueurs pathologiques. En 2004, un programme de sensibilisation au jeu problématique dans la collectivité a été mis sur pied, lequel programme a été bonifié en 2008 par l’ajout d’ateliers sur l’alcool et les drogues. Je dirige ces deux Programmes de sensibilisation depuis 2005. Aujourd’hui, je suis également directrice générale adjointe à La Maison Jean Lapointe, en plus de diriger le Programme Jeu pathologique (depuis 2011) et le Programme Alcool et drogues (depuis septembre 2013). L’alcoolisme d’un parent engendre souvent des difficultés de toutes sortes dans la vie d’un enfant et d’un adolescent, et des difficultés, j’en ai vécu, comme mes frères et mes sœurs. Néanmoins, le succès médiatique de mon père fit en sorte que ma famille et moi avons connu l’abondance et le confort. Soucieux de nous transmettre de bonnes valeurs, mes parents nous apprenaient à ne jamais rien tenir pour acquis, à rester humbles et terre-à-terre en tout temps, puis à toujours traiter les autres avec respect. Un jour, une journaliste qui tournait une série de documentaires sur la vie de mon père me demanda : quel serait, selon moi, son héritage le plus important? D’emblée, je lui répondis : la loyauté, l’intégrité, le respect d’autrui et l’honnêteté. Ces valeurs me définissent aux plans personnel et professionnel. De savoir que les valeurs de mon père sont mises à l’avant-plan à La Maison Jean Lapointe fait que mon travail me tient à cœur. Ces valeurs sont les piliers de notre Maison et elles font notre force et notre différence. Bien après le départ de mon père, bien après mon passage à la Maison, ces valeurs demeureront bien vivantes grâce à leur partage, de génération en génération.

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LE MOT DU DIRECTEUR DES SERVICES PROFESSIONNELS Claude Boutin

À titre de directeur des Services professionnels à La Maison Jean Lapointe, je suis appelé à côtoyer la vaste majorité des membres du personnel. Ce qui est remarquable et qui ne se dément jamais au fil des ans, qu’il s’agisse des animateurs du département de sensibilisation qui vont d’école en école parler aux jeunes des risques associés à l’alcool, aux drogues ou au jeu, qu’il s’agisse des conseillers, responsables d’assurer le suivi thérapeutique des personnes aux prises avec des problèmes de dépendance, ou qu’il s’agisse du personnel infirmier rattaché au service de santé, c’est leur désir sincère d’aider les autres. Empathique et constante, cette chaleur qui les habite aide à stimuler la motivation nécessaire au changement des gens qu’ils côtoient. L’impact du travail fait dans le respect de l’autre et de sa dignité se mesure difficilement, mais on ne devrait jamais sous-estimer l’impact de chaque intervention qui est faite de façon empathique. La générosité des employés de La Maison Jean Lapointe est tout simplement formidable!

Lorsqu’on travaille auprès des personnes souffrantes, il pourrait être facile de se forger une carapace, de se durcir dans le but de ne pas se laisser affecter personnellement. Il pourrait cependant en résulter une perte d’intégrité, ou même un désengagement auprès de la clientèle. Ce qui est exceptionnel à la Maison, c’est l’espoir qui domine, celui qui fait croire que chaque personne est détentrice de la clé de sa guérison. Par conséquent, c’est l’humanité qui prend chaque fois les devants. Il existe ici un climat d’engagement rarement vu ou égalé dans un autre environnement de travail. Telle une évidence quand j’y pense, il m’apparaît que la Maison se rapproche davantage d’un milieu de vie que d’un milieu de travail! La tolérance et l’accueil de la différence guident l’attitude des employés, tant dans la solidarité qu’ils expriment les uns envers les autres, que dans leur approche et leur façon d’entrer en relation avec la clientèle. Tout concourt à rendre à l’autre son « espace pour soi » dans le but qu’il puisse évoluer comme individu à l’intérieur comme à l’extérieur des murs de la Maison. Toutes les valeurs de la Maison sont actualisées et cela n’est pas sans influencer le dynamisme, la vitalité et les réalisations de chacun. Par ailleurs, tous montrent une ouverture d’esprit et font preuve d’une grande souplesse lorsque vient le temps de bonifier les techniques d’intervention. Ce savoir-être de la part des employés est remarquable. En terminant, la détermination et le courage dont fait preuve chaque personne dépendante face à sa maladie demeurent ce qu’il y a de plus remarquable. Changer son style de vie, sa façon de penser et ses habitudes souvent vieilles de plusieurs années est le défi d’une vie. En être le témoin est, pour moi, le privilège de toute une vie!

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1. NOTRE MISSION

La Maison Jean Lapointe (MJL) est un organisme sans but lucratif qui offre tous les services nécessaires à la réadaptation des personnes aux prises avec un problème d'alcool, de médicaments, de drogues ou de jeu. Moins connus, mais tout aussi importants, son département de sensibilisation à l’alcool, aux drogues ou au jeu et ses programmes d’aide à la famille complémentent bien son offre de services. Les valeurs et croyances qui sous-tendent l’ensemble des services ont pour racines la philosophie des groupes d’entraide (ex. : AA, NA, CA et GA) et le modèle Minnesota. Grâce au soutien financier de la Fondation Jean Lapointe, du ministère de la Santé et des Services sociaux et de nombreux donateurs, La Maison Jean Lapointe réussit à maintenir les plus hauts standards d’excellence en matière de sensibilisation et de réadaptation.

Plus spécifiquement, notre mission consiste à guider les alcooliques, les toxicomanes et les joueurs pathologiques vers une meilleure qualité de vie par l’abstinence de tout psychotrope ou de tout jeu de hasard et d’argent. Par qualité de vie, nous entendons l’autonomie des personnes sur les plans social et interpersonnel : chacun a droit à l’actualisation de ses forces personnelles! Notre mission inclut également l’information et le soutien des proches de la personne dépendante. En mettant en place deux programmes qui leur sont consacrés, nous les aidons à réaliser l’intensité des conséquences négatives qu’ils subissent, mais surtout, nous les aidons à mettre en place des stratégies visant leur propre bien-être physique et psychologique. Enfin, nous avons également pour mission de sensibiliser les jeunes en milieu scolaire et les adultes du Québec aux risques associés à la consommation d’alcool et de drogues ainsi qu’aux jeux de hasard et d’argent.

2. LE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Luc Chabot, président Président et chef de la direction Relais Expert-Conseil André Champagne Avocat Lavery Paul Robert, trésorier Consultant Les Services immobiliers Royal Luc Beaucage, secrétaire Retraité de la GRC et chargé de cours à l’Université de Montréal

Ginette Nantel Associée Deloitte Rodrigue Paré Directeur général La Maison Jean Lapointe Jacques Parent, vice-président Vice-président, Assurance collective Industrielle Alliance Claude Pednault Intervenant La Maison Jean Lapointe

Paul Raymond Avocat, Associé principal Norton Rose Fulbright

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3. LES ÉVÉNEMENTS QUI ONT MARQUÉ L’ANNÉE…

Questionnaire d’évaluation GAIN

Le GAIN (Global Appraisal of Individual Needs), un instrument qui vise notamment à bonifier le processus d’évaluation, la production des rapports et la qualité des plans de traitement individualisés est toujours en déploiement à la MJL. L’implantation du GAIN est un événement majeur qui mobilise l’ensemble des intervenants du Programme Alcool et drogues et du Programme Jeu pathologique. D’ailleurs, presque tous ont déjà terminé leur formation GAIN et le déploiement de cet instrument se poursuivra au cours de l’année 2014-2015. L’introduction du GAIN constitue un atout majeur dans la qualité des services offerts à la MJL. Ce questionnaire comporte plusieurs sections couvrant l’histoire de la consommation et de l’évolution de la dépendance, la santé physique, les comportements à risque, la santé émotionnelle et mentale, ainsi que les conditions de vie situationnelles, légales ou liées au travail. Le GAIN permet d’identifier les services requis, les objectifs du client, ses attitudes et croyances, etc. Il permet une prise en charge plus rapide et mieux adaptée à la situation de la personne qui fait appel aux services de la MJL. L’adaptation en français du GAIN a été amorcée en 2009 par l’Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ). Dès le départ, La Maison Jean Lapointe est devenue l’un des quatre centres pilotes qui participent aux travaux de déploiement de cet outil dans les divers centres de traitement du Québec. La version finale du GAIN a été rendue disponible en mars 2014. Sans jeu de mots, c’est tout un GAIN pour la MJL!

Kaizen ou « changement bon »

Le LEAN Management et son Kaizen viennent de faire leur apparition à la MJL! Ce type de démarche va au-delà des consultations habituelles et s’inscrit davantage dans un cadre participatif où les membres du personnel travaillent ensemble vers une amélioration progressive des processus. Cet exercice se traduit habituellement par une nouvelle répartition des ressources qui n’implique pas de nouvelles dépenses ni de mise à pied d’employés. Actuellement, nous sommes à revoir l’ensemble du processus d’admission des nouveaux résidents. Une petite équipe de travail triée sur le volet s’est mise à la tâche en participant à une activité Kaizen d’une durée de cinq jours qui s’est déroulée en mars 2014. Kaizen a pour racines deux mots japonais : Kai (qui signifie « changement ») et Zain (qui signifie « bon »). Kaizen est donc synonyme de bon changement, voire d’amélioration continue. Suite à cette activité, l’équipe a poursuivi son travail de façon à ce que le nouveau processus d’admission soit fonctionnel dans un délai déterminé de 90 jours. La MJL tient à remercier tous les employés qui ont su collaborer tant directement qu’indirectement à ce projet d’envergure. Nous tenons également à remercier madame Geneviève Lefebvre du Centre québécois de Lutte aux Dépendances pour l’aide apportée et son soutien indéfectible en lien avec ce projet. De même, nous ne pouvons pas passer sous silence la généreuse contribution de monsieur Patrick Choquette, spécialiste LEAN, qui a gracieusement offert toute une semaine de son temps à titre de maître d’œuvre de ce Kaizen.

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Bonification des services

Trois autres projets liés à la bonification des services sont présentement en cours ou ont déjà été mis en place. Le premier consiste à revoir l’intégralité du programme lié au traitement des joueurs pathologiques. Les travaux vont bon train et nous terminerons bientôt l’organigramme décrivant le parcours qui sera suivi par les futurs utilisateurs. S’ensuivra une révision complète des activités du programme. Le second projet consiste à réviser le fonctionnement de service de crise offert au Casino de Montréal. Ici aussi, nous devrions voir la nouvelle formule, comprenant des directives plus claires encore, prendre forme sous peu. Le service de crise est composé d’un psychologue et de deux intervenants qui mènent chaque année une cinquantaine d’interventions auprès de clients en détresse au Casino de Montréal. Finalement, le troisième projet vise à assurer une réponse plus rapide et mieux adaptée aux demandes d’information et d’admission à la MJL le soir et la fin de semaine. Le nouveau système sera mis en place au cours des prochains mois.

Tanné d’être gelé? MÊME L’ÉTÉ

Une adaptation de notre dernière campagne « Tanné d’être gelé? » a été réalisée pour permettre à cette publicité de se poursuivre au-delà de la saison froide. « Tanné d’être gelé? MÊME L’ÉTÉ » a fait son apparition sur les panneaux publicitaires durant tout l’été 2013. Merci à l’équipe de la Maison, à Jean Robitaille et particulièrement à Ann Magnan de la firme Pattison qui nous a généreusement fourni les espaces publicitaires nécessaires à cette campagne.

Atelier virtuel Le jeu démystifié La Maison Jean Lapointe rendra bientôt accessible à l’ensemble de la population du Québec un atelier de sensibilisation en ligne sur les jeux de hasard et d’argent. Cette année aura donc aussi servi à peaufiner cet outil de prévention novateur. Accessible gratuitement via Internet, l’atelier virtuel Le jeu démystifié prend environ 45 minutes à compléter. Par des vidéos, des questions à choix multiples et des démonstrations concrètes, Le jeu démystifié aidera à :

• remettre en question les principaux mythes liés aux jeux de hasard et d’argent; • reconnaître les signes des excès au jeu; • comprendre les conséquences associées à un problème de jeu; • limiter les risques associés à la pratique des jeux de hasard et d’argent.

Cet outil de prévention « tombe pile » et se retrouvera également sur le site du Ministère de la Santé et des Services sociaux que nous tenons à remercier pour sa contribution financière à la réalisation de cet atelier!

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Formation au jeu excessif pour les intervenants des CRD

La MJL a participé activement à la refonte du programme d’évaluation et de traitement des joueurs excessifs initialement développé par le Centre québécois d’excellence pour la prévention et le traitement du jeu (CQEPTJ). La refonte, basée sur les recommandations du guide de pratique de l’Association des centres de réadaptation en dépendance (ACRDQ) « Les services en jeu pathologique dans les centres de réadaptation en dépendance – 2009 », fut demandée et orchestrée par l’ACRDQ et elle servira à former tous les formateurs en jeu de chaque CRD du Québec. En retour, ces formateurs formeront les intervenants en jeu de leur CRD respectif. À l’intérieur de cette refonte du programme « Ladouceur », on retrouve la recommandation (ou obligation), pour les apprenants, de visionner le nouvel atelier virtuel de la MJL Le jeu démystifié. Par ailleurs, cette refonte inclut un outil d’évaluation des idées erronées « L’Échelle des cognitions liées au jeu » dont la validité scientifique fut démontrée par une équipe de chercheurs français en collaboration avec la MJL. De même, une nouvelle catégorie clinique des jeux, développée par un membre de l’équipe de la MJL, sera enseignée lors de cette formation afin d’aider les intervenants à mieux intervenir selon le jeu pratiqué par le joueur excessif sous traitement. Comme une goutte d’encre qui teinte l’eau de tout un verre, nous pouvons affirmer que la refonte tant espérée en CRD sera définitivement empreinte des couleurs de la MJL!

Merci à Claude Boutin pour le rôle essentiel qu’il a joué dans cette refonte!

Départ à la retraite de Manon DeRock et de Serge Perreault

Chaque employé qui quitte la MJL, laisse un vide parfois difficile à combler. Alors, imaginez ce que crée le départ de deux employés cumulant 53 années de travail au service de la MJL! Après 26 ans de loyaux services, Manon DeRock, adjointe de direction, a décidé de prendre sa retraite. De son côté, Serge Perreault prend sa retraite après 27 ans de travail à titre d’intervenant au Programme Alcool et drogues. Nous leur sommes grandement reconnaissants d’avoir consacré tant d’années de leurs vies professionnelles à la cause des personnes dépendantes.

Merci encore et bonne retraite!

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Salles Michel Perron et Roger Longpré Le 13 juin 2013, une cérémonie réunissant les parents, les amis et les membres des conseils d’administration de la Maison et de la Fondation Jean Lapointe, nous a permis de souligner le rôle majeur qu’ont joué Michel Perron et Roger Longpré dans l’histoire et l’évolution de notre institution.

Tour à tour président, actionnaire et membre de plusieurs grandes corporations québécoises, Michel Perron, un homme attachant qui parle avec candeur de son alcoolisme, a consacré, durant plus de 30 ans, ses ressources personnelles et son énergie à soutenir la Fondation Jean Lapointe. Il est aujourd’hui retraité et vit en Abitibi, sa terre natale.

Pour sa part, Roger Longpré, homme d’affaires et administrateur chevronné, a été président fondateur de Mergerac, associé au cabinet Raymond Chabot Grant Thornton et membre du conseil d’administration de Couche-Tard. Fidèle bénévole à La Maison Jean Lapointe durant 10 ans, il a été nommé au conseil d’administration en 2009. Son expérience a permis d’apporter des changements salutaires dans la structure administrative de la Maison. Tristement, il est décédé en 2011, victime d’un cancer fulgurant. En guise de reconnaissance pour leur indéfectible implication envers la MJL, deux salles vouées aux rencontres de groupe des résidents leur ont été dédiées.

Le traitement par réalité virtuelle est une réalité à La Maison Jean Lapointe La Maison Jean Lapointe participe actuellement à une étude sur le traitement des joueurs par immersion en réalité virtuelle. Novatrice, la MJL est la première à s’impliquer avec le Centre CASA de Québec à la réalisation d’un tel projet. Cette étude repose sur une collaboration entre l’Université du Québec en Outaouais, le Centre CASA, l’Université Laval et La Maison Jean Lapointe. Les travaux de recherches montrent que la réalité virtuelle permet d’induire un désir de jouer aussi fort qu’avec, par exemple, un appareil électronique de jeu réel (ex. : loteries vidéo ou machine à sous dans un casino). Ce désir offre un important potentiel thérapeutique tout en étant sécuritaire. Le traitement en réalité virtuelle propose quatre séances avec interventions d’approche cognitive et comportementale alors que le joueur est immergé dans un environnement virtuel susceptible d’induire un désir de jouer. Le traitement se déroule en suivant un manuel déjà testé lors d’études pilotes et est appliqué par les intervenants travaillant déjà au Programme Jeu pathologique de la MJL. Les entrevues diagnostiques et les séances de thérapies sont enregistrées puis évaluées. De même, les intervenants reçoivent une formation et des supervisions régulières permettant de tirer le maximum du protocole de traitement tout au long du projet.

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4. LA FORMATION CONTINUE

Chaque année, La Maison injecte une part importante de ses ressources dans la formation et le soutien financier direct aux employés qui souhaitent parfaire leur formation, développer leurs connaissances générales ou compléter un programme universitaire. Par conséquent, de nombreuses formations d’appoint permettent aux intervenants d’acquérir les connaissances nécessaires à leur fonction et de répondre aux exigences de la certification du ministère de la Santé et des Services sociaux.

• Cette année, l’accent a été mis sur l’intégration des techniques liées à l’entretien motivationnel. Pour ce faire, un mandat de six mois a été octroyé à une spécialiste, madame Danielle Pinsonneault, psychoéducatrice et membre du réseau MINT, pour parfaire la formation et superviser les intervenants de la MJL. Avant chaque rencontre de supervision, les intervenants devaient au préalable enregistrer quelques-unes de leurs rencontres avec des résidents consentants. Ces enregistrements ont permis une solide supervision et ont favorisé des échanges très formateurs. Merci à madame Pinsonneault qui a su insuffler sa passion et son savoir-faire aux intervenants de la MJL;

• Comme suite à cette supervision spécialisée, chaque mois, les intervenants ont été rencontrés par le directeur des services professionnels afin d’échanger sur des thèmes portant directement sur cette approche ou sur les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer lors de la mise en application d’entretiens de type motivationnel. Certains intervenants ont été appelés, par exemple, à repenser le format des ateliers auxquels participent les résidents, mais sous l’angle de l’entretien motivationnel. De cette façon, nous nous assurons que l’esprit de l’entretien motivationnel est intégré dans les interventions auprès de notre clientèle;

• La formation concernant l’évaluation de la gravité du risque d’un passage à l’acte suicidaire selon la grille proposée par Suicide Action Montréal (SAM) est maintenant offerte systématiquement aux nouveaux employés de la MJL qui travaillent directement auprès de la clientèle. La MJL veut s’assurer que tous les employés appelés à faire face à des risques ou à des crises suicidaires sont en mesure d’y répondre adéquatement. Un partenariat existe toujours entre le Centre de crise le Transit, en cas de risque élevé d’un passage à l’acte suicidaire. Par conséquent, les intervenants ont toujours une ressource directement accessible au cas où la souffrance d’un résident se fait trop intense, voire intolérable pour lui;

• Toutes les sept minutes, une personne succombe à une maladie du cœur ou à un accident vasculaire cérébral (AVC) au Canada. Selon Statistique Canada, les maladies cardiovasculaires sont responsables du décès de plus de Canadiens et de Canadiennes que toute autre maladie. L'arrêt cardiaque constitue une urgence médicale qui demande une intervention rapide afin de renforcer ses chances de succès. Seule la réanimation cardio-respiratoire (RCR) peut permettre de maintenir en vie une personne en arrêt cardio-respiratoire jusqu'à l'arrivée des services préhospitaliers d'urgence. Aussi, 26 employés et cadres de la Maison ont suivi la formation Réanimation cardio-respiratoire (RCR) de façon à s’assurer qu’il y a toujours une personne capable de réagir à réagir devant une situation impliquant le système cardio-respiratoire;

• En octobre de chaque année, l’Association des Intervenants en Toxicomanie du Québec (AITQ) propose un congrès aux thèmes variés et toujours d’actualité en ce qui a trait aux dépendances. En 2013-2014, quatre employés ont ainsi pu participer à ce congrès et acquérir de nouvelles connaissances;

• La Maison soutient financièrement la formation continue universitaire. En ce sens, six employés ont pu poursuivre leur cheminement académique. Quatre employés ont débuté ou terminé divers certificats (psychopathologie, criminologie, toxicomanie) ou une maîtrise (toxicomanie) et deux cadres se sont inscrits ou ont poursuivi leur programme de maîtrise (éthique, travail social);

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• Un aspect important du Programme Sensibilisation consiste, pour les animateurs, à faire de la sollicitation auprès des écoles. L’aisance pour accomplir cette tâche ne vient pas naturellement à chacun! Voilà pourquoi tous les animateurs ont été formés par une firme d’experts à la sollicitation et à l’interaction avec les écoles et Commissions scolaires. Cette formation a été assurée par la firme Avantage Interaction client. Pas étonnant que le programme de sensibilisation se porte si bien!

• Le directeur des services professionnels, Claude Boutin, a participé au colloque Discovery 2013 du Responsible Gambling Council (RGC) à Toronto. Le RGC offre une plateforme internationale permettant de discuter de la prévention et du traitement du jeu. Il a également pu participer au 15e colloque du Gambling and Risk Taking à Las Vegas. À ce sujet, la Maison Jean Lapointe remercie l’Université Laval d’avoir financé la participation de l’organisme à cette conférence dans le cadre de l’équipe GRIF-Jeu. La Maison fait partie de l’équipe GRIF-Jeu (Groupe de Recherche sur l’Intervention et les Fondements en Jeu), une équipe en émergence qui combine l’objectivité de la science à l’expérience tangible des intervenants de terrain. C’est un grand plaisir de voir ce type de collaboration reconnu par le Fonds de recherche du Québec - Société et culture (FRQ-SC). En cours d’année, plusieurs formations en ligne et Webinars ont également été suivis par Claude Boutin;

• Trois représentants de la Maison, Luc Chabot, président du conseil, Rodrigue Paré, directeur général et Robert Provost, médecin ont participé à la 44e Conférence médicale scientifique de l’American Society of Addiction Medicine (ASAM) qui se tenait à Chicago. Le thème central de ce congrès traitait des nouvelles avenues pour traiter la dépendance.

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5. L’ORGANIGRAMME DES SERVICES

Conseil(d’administra/on(

Direc/on(générale(

Direc&on)générale)adjointe)

Sensibilisa&on)alcool/drogues)et)

jeu)Programme)jeu)pathologique)

Interven&on)

Autoexclusion) Plan)budgétaire)

Aide)à)la)famille) Crise)–)Casino)Mtl)

Programme)alcool)et)drogues)

Interven&on) Service)de)santé) Aide)à)la)famille)et)à)l’entourage)

Évalua&on)F)conducteurs)récidivistes)

Bénévolat)

Direc&on)générale)adjointe)

Services)auxiliaires)

Entre&en)et)répara&on)

Sécurité)et)incendie)

Services)ressources)humaines)

Services)administra&fs)

Services)administra&fs)et)

réseaux)

Direc/on(des(Services(

professionnels(

Dernière'modifica.on':'21'mai'2014'

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6. PROGRAMME ALCOOL ET DROGUES

Anne Elizabeth Lapointe

Lorsqu’une personne appelle à La Maison Jean Lapointe pour s’informer des traitements offerts au regard de problèmes liés à la consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments d’ordonnance, elle présente habituellement une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

• sa consommation d’alcool ou de drogues est devenue incontrôlable; • elle vit des conflits conjugaux ou familiaux; • elle a perdu l’estime d’elle-même; • elle ressent le besoin de parler de ses difficultés en toute confidentialité; • elle ne peut plus, sans aide, faire face aux difficultés qui s’accumulent.

Par chance, La Maison Jean Lapointe aide les personnes aux prises avec un problème d’alcoolisme, de toxicomanie ou de médicaments d’ordonnance en leur offrant un programme en résidence qui adopte les meilleures pratiques en matière de dépendance. Il s'adresse à toute personne âgée de 18 ans et plus. Depuis sa création en 1982, plus de 20 000 personnes ont participé à ce programme. À La Maison Jean Lapointe, l’alcoolisme et les autres toxicomanies sont considérés comme des maladies qui affectent tous les domaines de la vie des personnes dépendantes. L’expérience nous démontre qu’un traitement qui cible l’abstinence en combinaison avec une implication dans les groupes d’entraide aide la personne à retrouver son équilibre et à s’abstenir des substances auxquelles elle est devenue dépendante.

La clientèle qui présente une problématique de dépendance sévère nécessite l’intervention d’une équipe multidisciplinaire afin de faire face à la complexité de ses besoins. Voilà pourquoi notre équipe comprend des intervenants spécialisés, un psychologue et une équipe de médecins et d’infirmiers capables de faire face à la multitude de problèmes vécus par les personnes qui font appel à nos services. Par exemple, notre équipe de médecins et d’infirmières supervise 24 heures sur 24 la désintoxication des individus dont la condition nécessite une intervention médicale. Si des soins plus intensifs sont requis, la personne sera alors recommandée à un centre hospitalier spécialisé, jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de bénéficier des traitements offerts à La Maison Jean Lapointe.

D’une durée de 21 à 28 jours, le programme intensif en résidence comprend des exposés à caractère éducatif, des lectures, des travaux individuels, des rencontres avec un intervenant spécialisé ainsi que des séances de groupe.

Font également partie de ce programme : • un examen médical complet; • un plan de traitement individualisé; • des séances quotidiennes de relaxation; • une évaluation psychologique lorsque la situation le requiert; • une identification des facteurs de rechute qui permet de mieux faire face aux situations difficiles qui surviennent après le traitement.

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Les faits saillants de l’année 2013-2014

Programme en alcoolisme et toxicomanie

Nombre de personnes desservies 2012-2013 2013-2014

Répartition 2012-2013 2013-2014

Femmes Hommes Femmes Hommes

Séjour normal 486 487 Nombre 98 387 103 446

Court séjour 39 62 Pourcentage 20,2 % 79,8 % 18,8 % 81,2 %

Total 525 549 Âge moyen 43,1 40,1 43,8 39,3

Programme d’aide aux résidents

Grâce au soutien de la Fondation Jean Lapointe et du ministère de la Santé et des Services sociaux, une somme importante est consacrée annuellement au soutien financier des personnes qui ne peuvent défrayer le coût du traitement en tout ou en partie. En 2013-2014, 180 575$ ont été attribués à ce programme d’aide et 77 personnes en ont bénéficié.

Nombre de personnes desservies 2012-2013 2013-2014

Répartition 2012-2013 2013-2014

Femmes Hommes Femmes Hommes

Total 61 77 Nombre 14 47 25 52

Pourcentage 22,9 % 77,1 % 22,9 % 77,1 %

Âge moyen 34,6 37,6 36,5 37,7

Représentation auprès des entreprises et de PAE

Depuis janvier 2013, la MJL bénéficie des services d’une représentante auprès des entreprises, des syndicats et des diverses firmes de consultants œuvrant dans le domaine. Madame Colette Gauthier, une personne d’expérience, se charge maintenant d’établir des contacts avec ces personnes afin de mieux connaitre leurs besoins et de leur offrir des services qui répondent à ces besoins. Elle présente également ces services et fait visiter la Maison. Lors de l’admission d’un employé, madame Gauthier s’assure que les divers intervenants connaissent les particularités de chaque dossier et sont en mesure de fournir les informations et rapports exigés. Pour chaque client desservi, elle fait parvenir un questionnaire d’appréciation des services reçus au représentant de l’entreprise et elle assure le suivi des dossiers.

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Les responsables des ressources humaines et les représentants des entreprises et des PAE considèrent la MJL comme un chef de file et un partenaire de choix pour tous leurs besoins en lien avec des problèmes de dépendances. En 2013-2014, 99 employés de diverses entreprises au Québec ont été référés à la MJL, ce qui représente 18 % du nombre total de résidents accueillis au cours de la dernière année. Nous croyons que l’amélioration graduelle des services offerts nous permettra d’accueillir un nombre grandissant de références provenant du milieu du travail.

Questionnaire d’évaluation de la satisfaction

Avant leur départ de La Maison, tous les résidents du Programme Alcool et drogues sont invités à remplir un questionnaire d’appréciation des services. Pour 2013-2014, l’analyse des réponses de la clientèle à ce questionnaire révèle que plus de 85 % des résidents ont affirmé être « très satisfaits » des services reçus par le personnel affecté à l’admission. De la même façon, 83 % des résidents ont dit être « très satisfaits » du service de santé et 88 % d’entre eux ont également affirmé être très satisfaits du travail de leur intervenant. Par ailleurs, 99,7 % des répondants estiment que le programme a répondu à leurs besoins et 94,5 % d’entre eux n’hésiteraient pas à recommander la MJL à un ami, un collègue de travail ou un parent.

Le Service de santé

Sous la responsabilité d’une infirmière en chef, le Service de santé se compose de deux médecins ainsi que d’une équipe d’infirmières et d’infirmiers qui assurent une présence 24 heures par jour, sept jours par semaine. Le Service de santé supervise la désintoxication des individus dont la condition nécessite une intervention médicale, veille au bien-être physique des résidents et administre les soins requis par leur condition. Enfin, lorsque la situation le requiert, un psychologue procède aux évaluations spécifiques requises.

Au cours de 2013-2014, le Service de santé a prodigué des soins médicaux à 643 personnes. De ce nombre, 549 provenaient du Programme Alcool et drogues, 87 poursuivaient une thérapie interne pour le traitement du Jeu pathologique et sept autres recevaient des soins à la suite d’une intervention de crise au Casino de Montréal.

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Programme d’aide à la famille et à l’entourage (PAFE) Mario Paré

Lorsqu’une personne est admise au Programme Alcool et drogues, les personnes qui l’accompagnent ont la possibilité de rencontrer le coordonnateur de ce programme. Il présente le programme qui leur est destiné et leur fait visiter les lieux. Souvent, ces personnes ont besoin d’être réconfortées et de comprendre comment ils peuvent se préparer aux changements qui résulteront du traitement. Cette rencontre permet de répondre à ces interrogations et de créer un premier contact avec les membres de la famille.

Le programme destiné à la famille et à l’entourage PAFE se tient la fin de semaine et propose des stratégies concrètes pour s’adapter de façon saine à la dépendance d’une autre personne. Il est possible de donner à l’entourage d’une personne alcoolique ou toxicomane les moyens d’accéder à une meilleure qualité de vie. Au moyen d’information sur la nature et les effets de l’alcoolisme ou de la toxicomanie, nous lui proposons des solutions qui permettront de retrouver un meilleur équilibre personnel et familial.

Le programme permet de :

• briser l’isolement dans un environnement sécuritaire et confidentiel; • comprendre ce qui pousse une personne à consommer de manière excessive; • reconnaître les conséquences de la dépendance sur la famille et l’entourage; • retrouver l’estime de soi et l’harmonie dans ses relations interpersonnelles; • identifier ses émotions (ex. : honte, colère, culpabilité) et les exprimer en toute sécurité; • maintenir un mode de vie équilibré par l’adhésion aux groupes d’entraide.

L’équipe comprend trois intervenants ainsi qu’un coordonnateur et en 2013-2014, 224 personnes ont eu recours à ce programme. Au cours de la présente année, le coordonnateur de ce programme a effectué son stage de maîtrise en travail social de l’Université du Québec dans son milieu de travail. Ce stage lui a permis d’expérimenter l’approche systémique auprès des couples et des familles sur la base d’une rencontre par semaine. Ces rencontres étaient filmées et leur visionnement en supervision a permis l’intégration de nouvelles connaissances qui permettront de mieux aider les familles et les couples qui vivent avec une personne alcoolique ou toxicomane. Ce stage s’est révélé être un franc succès et se terminera par la publication d’un essai.

Statistiques du Programme d’aide à la famille et à l’entourage

Année 2012-2013 2013-2014

Répartition 2012-2013 2013-2014

Femmes Hommes Femmes Hommes

Total 254 224 Nombre 173 81 155 69

Pourcentage 68 % 31,9 % 69,2 % 30,8 %

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7. LE PROGRAMME JEU PATHOLOGIQUE Louis-Philippe Bertrand

Pour certaines personnes, le jeu est devenu une obsession et elles ne pensent qu’à jouer ou à se procurer l’argent qui leur permettra de continuer à jouer. Graduellement, ces personnes en viennent à négliger leurs responsabilités familiales et professionnelles : elles sont devenues dépendantes du jeu. Des conflits interpersonnels surviennent et sont aggravés par l’endettement ou même par des activités illégales. Lorsqu’ils sont sous l’emprise du jeu, les joueurs jouent trop d’argent, trop longtemps et trop souvent. Après un certain temps, ils n’arrivent tout simplement plus à résister à l’obsession de jouer. En dépit des problèmes qui s’accumulent, leur besoin incessant de jouer est plus fort que tout. Heureusement, notre Programme Jeu pathologique peut leur venir en aide!

Dans le but d’actualiser et de bonifier nos pratiques, la refonte du Programme Jeu pathologique s’est poursuivie cette année. Nous avons complété l’implantation des Groupes de motivation par l’ajout à l’horaire d’un groupe en après-midi. Désormais ces groupes constituent la Phase 1 du programme. Cette nouvelle phase prépare nos clients pour le programme intensif puisqu’elle permet d’explorer différents leviers motivationnels qui constituent la pierre angulaire du cheminement thérapeutique : l’engagement, l’abstinence, les groupes d’entraide et les facteurs de protection contre la rechute. Au cours de l’année, quelque 70 groupes motivationnels ont eu lieu auprès de 211 clients. Plusieurs autres éléments du programme ont bénéficié de modifications qui permettent d’améliorer le fonctionnement général du programme.

Quelques données statistiques… Cette année, 423 personnes ont été traitées à La Maison Jean Lapointe pour des problèmes de jeu pathologique, dont 336 au programme externe et 87 à l’interne. En ajoutant l’Intervention de crise au Casino de Montréal et le Programme d’aide à la famille et à l’entourage, ce sont 581 personnes qui se sont prévalues de nos services en 2013-2014. Si l’on compare à l’année précédente, 27 personnes de plus ont bénéficié des programmes offerts, soit une croissance de 5 %. Les interventions dans le cadre du Programme d’aide à la famille et à l’entourage ont connu une croissance importante cette année en passant de 94 à 124, ce qui représente un bond de 32 %. Notons aussi une augmentation sensible du nombre d’hommes ayant eu recours aux services de notre Programme Jeu pathologique en 2013-2014 : 353 s’en sont prévalus, comparativement à 326 l’année précédente. Le nombre de femmes est demeuré stable à 228.

Service 2012-2013 2013-2014

Thérapie externe 325 336

Thérapie interne 97 87

Intervention de crise 38 34

Intervention familiale 94 124

Total 554 581

Répartition 2012-2013 2013-2014

Femmes Hommes Femmes Hommes Nombre 228 326 228 353

Pourcentage 41,2 % 58,8% 39,2 % 60,7%

Âge moyen 41,7 36,6 38,3 37,7

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Questionnaires d’évaluation de la satisfaction

À la MJL, nous nous efforçons d’offrir un service de qualité à la clientèle et nous évaluons la satisfaction de chaque résident à la fin du traitement. Tous les clients sont invités à remplir un questionnaire de satisfaction. Les commentaires et suggestions sont pris en compte selon une analyse qualitative et quantitative. Cette année encore, la clientèle exprime un haut taux de satisfaction vis-à-vis des services offerts par la Maison : 89 % des répondants ont jugé la qualité des services reçus comme étant excellente et 92,5 % des répondants ont mentionné qu’ils feraient encore appel à notre programme advenant le besoin de consulter à nouveau pour un problème de jeu. Par ailleurs, 97,6 % des répondants recommanderaient la thérapie de La Maison Jean Lapointe si un ami avait besoin d’aide pour un problème similaire. Le taux de satisfaction de la clientèle quant à la compétence des conseillers va de « satisfait » à « très satisfait » dans une proportion de 96,9 %.

Les autres services offerts au Programme Jeu pathologique

Intervention de crise au Casino de Montréal

En 2002, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal confiait à La Maison Jean Lapointe le mandat d’assurer le service d’intervention de crise au Casino de Montréal, 24 heures par jour, 7 jours par semaine. L’équipe, qui comprend un psychologue et trois intervenants, a mené 34 nouvelles interventions de crise au cours de l’année 2013-2014. Aussi, dès qu’un joueur est perçu comme vivant une détresse importante à l’intérieur du Casino de Montréal, les enquêteurs communiquent directement avec un intervenant de crise de La Maison Jean Lapointe qui se rend alors sur place dans les 30 minutes suivantes afin de rencontrer le joueur. Après l’évaluation du risque suicidaire, les meilleures mesures sont mises en place afin d’assurer la sécurité de la personne. Parmi les personnes rencontrées dans un contexte de crise au Casino de Montréal, huit personnes ont décidé d’entamer une thérapie à la MJL et cinq d’entre eux l’ont complétée.

Autoexclusion des casinos du Québec

La Société des casinos du Québec offre aux joueurs qui en font la demande la possibilité de se voir interdire l'accès aux casinos du Québec (Montréal, Lac-Leamy, Charlevoix et Mont-Tremblant) et aux salons de jeux pour une période déterminée de 3 mois à 5 ans. Ce programme est confidentiel, gratuit et bilingue.

La MJL participe au Programme d’autoexclusion des casinos depuis mai 2005. Cette offre de service donne la possibilité à tout joueur en détresse ou en cours de traitement de s’autoexclure des casinos sans avoir à se rendre à nouveau dans un endroit de jeu. Au total 52 personnes ont eu recours à ce service chez nous au cours de la dernière année, soit sensiblement le même nombre qu’en 2012-2013. Pour l’année à venir, nous nous fixons comme objectif d’utiliser davantage ce formidable outil de prévention contre la rechute.

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8. LES PROGRAMMES DE SENSIBILISATION Anne Élizabeth Lapointe

Habituellement, les gens savent que La Maison Jean Lapointe offre des soins aux alcooliques, aux toxicomanes, aux joueurs pathologiques et à leur entourage. Étonnamment, plusieurs ignorent encore que la Maison offre aussi plusieurs programmes visant à prévenir ces problèmes au sein de la population du Québec. Pourtant, ces Programmes de sensibilisation comprennent aujourd’hui une trentaine d’employés réguliers ou contractuels! Que ce soit par l’entremise du Web, de documentation, d’ateliers en ligne ou dans les écoles et milieux de travail, La Maison Jean Lapointe a fait de la prévention et de la sensibilisation aux risques liés à la consommation d’alcool, de drogues et au jeu une de ses priorités.

Nos deux programmes principaux de sensibilisation

Pour la région de Montréal uniquement, une douzaine d’animateurs dispensent des ateliers de sensibilisation. Les programmes « Mon Indépendance, j'y tiens! » (drogues et alcool) et « À tout hasard » (jeux de hasard et d’argent) se fondent sur une approche interactive dans laquelle les échanges sont hautement privilégiés. Au moyen de rencontres de groupes, dans les écoles ou sur les lieux de travail, ces activités préventives abordent les questions liées à la consommation d’alcool et de drogues ainsi qu’aux jeux de hasard et d’argent. Leur format et durée s'adaptent aux besoins des clientèles ciblées. Ces deux programmes ont été développés à partir des meilleures pratiques en prévention et font l’objet d’une évaluation continue.

Le Web, moyen efficace pour rejoindre les jeunes!

Depuis plusieurs années déjà, le Web est devenu le moyen par excellence pour communiquer avec les jeunes. Afin de renforcer les messages véhiculés lors des ateliers de sensibilisation aux jeux de hasard et d’argent offerts traditionnellement, les jeunes ont maintenant leur propre site Internet, développé par la MJL en collaboration avec la Direction de santé publique de Montréal et de la Capitale-Nationale. S’adressant plus particulièrement aux jeunes de 12 à 17 ans, à leur famille et à leur milieu scolaire, ce site vise à favoriser le développement de la pensée critique et créatrice ainsi qu’une action cohérente et concertée au profit de saines habitudes de vie chez les jeunes. Grâce à ce site, les jeunes peuvent revoir les notions discutées lors des ateliers en classe ou encore, en apprendre davantage sur les jeux de hasard et d’argent. L’émergence d’un sentiment de compétence, d’une réflexion critique, d’une pensée créatrice et de saines habitudes de vie sont souhaitées pour les jeunes qui visiteront ce site web novateur dans sa forme et son contenu. Les enseignants, parents et intervenants sont invités à visiter ce site à l’adresse www.atouthasard.ca puisqu’il offre également des contenus à leur intention. Le microlivre À tout hasard

Inspiré par le succès du microlivre Mon indépendance, j’y tiens! qui est remis lors de l’atelier de sensibilisation aux problèmes liés à l’alcool et aux drogues, et à la recherche d’un outil de réinvestissement efficace pour les jeunes du milieu scolaire, l’équipe de sensibilisation a développé le microlivre À tout hasard. Ce petit livre de 3,5 cm par 4 cm contient des informations sur le hasard et les jeux d’adresse, sur les illusions de contrôle et sur les autres idées erronées, ainsi que sur les signes de la dépendance et les ressources d’aide disponibles. Essentiellement, le message véhiculé renvoie à l’idée qu’il est possible de ne pas se faire avoir par le hasard et de demeurer prudent face aux jeux de hasard et d’argent. La popularité du microlivre étant indéniable tant chez les jeunes que chez les adultes, l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal veut maintenant distribuer 500 exemplaires de ce petit livre dans les différents CSSS de la région.

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Sensibilisation à l’alcool et aux drogues

Mon Indépendance, j’y tiens!

En 2008, la Maison a mis sur pied Mon Indépendance, j’y tiens! un atelier interactif à l’intention des jeunes de 1re secondaire. En plus de permettre aux jeunes de recevoir une information juste et actuelle sur les risques que comporte la consommation d’alcool et de drogues, cet atelier se veut une tribune d’échanges sur les croyances et les perceptions liées à cette consommation. Force est de constater que la 1re secondaire est un moment idéal pour donner à ces jeunes les outils qui leur permettront de prendre des décisions responsables qui favoriseront leurs chances de vivre une vie meilleure, plus productive et en santé. Le programme vise ainsi en priorité les 12-14 ans, puisque c’est à cet âge que débute l’expérimentation de substances psychotropes et que la prévention a le plus de chance d’être efficace.

Encore cette année, le déploiement provincial de ce programme s’est poursuivi avec succès dans la plupart des régions du Québec. La Maison Jean Lapointe a notamment procédé au lancement officiel de l’atelier Mon indépendance, j’y tiens! en Estrie lors de la semaine de prévention des toxicomanies en novembre 2013. Ce lancement aura permis à notre animatrice dans cette région de rencontrer plus de 3 000 jeunes, soit 2 000 jeunes de plus que l’année précédente. Le nombre total d’élèves vus en Estrie représente la majorité des jeunes de 1re secondaire de la région. Nous pouvons être fiers de cette percée magistrale!

À la fin de la présente année scolaire, plus de 46 000 jeunes auront pris part à l’atelier Mon Indépendance, j’y tiens! et parmi ces élèves, plus de 33 000 auront été vus à l’extérieur de l’île de Montréal. Depuis sa création, le programme a rejoint plus de 150 000 jeunes à la grandeur du Québec. Nous remercions particulièrement la Fondation Jean Lapointe pour son indéfectible soutien financier année après année. Également, nous tenons à remercier monsieur Pierre Renaud, de la Sûreté du Québec pour sa collaboration soutenue envers Mon Indépendance, j’y tiens!

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Le concours « Ma passion, j’y tiens! »

Un des objectifs de l’atelier Mon Indépendance, j’y tiens! consiste à promouvoir les avantages qu’il y a à ne pas consommer. Lorsqu’ils terminent l’activité, les animateurs invitent les jeunes à partager en classe quels sont les passe-temps et les activités qu’ils pratiquent et qui n’impliquent pas de consommation d’alcool et de drogues. C’est le moment fort de l’atelier où les jeunes ont une chance de s’exprimer sur les passions qui les animent.

Cette année, les gagnants du concours « Ma passion, j’y tiens! », choisis chaque mois, sont en lien avec leur passion. Par exemple, la gagnante de janvier qui nous avait fait parvenir une vidéo où elle chante s’est vu offrir séance d’enregistrement dans un studio professionnel! Passionné par la pêche, un autre élève a reçu un certificat-cadeau du magasin Le Baron Sport, spécialisé les produits de plein air!

La Maison Jean Lapointe s’assure ainsi de continuer à encourager les jeunes à s’investir dans leur passion au lieu de consommer.

Sensibilisation au jeu problématique dans la collectivité

Depuis 2004, la MJL offre un Programme de sensibilisation aux risques liés aux jeux de hasard et d’argent auprès des jeunes en milieu scolaire et de groupes ciblés, tels que les personnes retraitées, les travailleurs en entreprise, certaines communautés culturelles et le grand public. Ce programme est subventionné par l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Au cours de l’année 2013-2014, près de 10 000 personnes ont été rencontrées par l’équipe de La Maison Jean Lapointe, majoritairement des jeunes du secondaire (66 % du chiffre total). Depuis son implantation en 2004, ce sont plus de 100 000 personnes qui ont profité de nos activités de sensibilisation au jeu problématique.

L’atelier pour les jeunes À tout hasard fait du kilométrage!

Cette année, deux agences de la santé situées en région ont demandé à recevoir la formation sur l’atelier À tout hasard dans le but de l’offrir aux jeunes de leur territoire. Il s’agit de la Capitale-Nationale et du Nord-du-Québec. Les deux régions ont fait auparavant l’acquisition de la Trousse de sensibilisation au jeu problématique dans la collectivité de La Maison Jean Lapointe et offrent des ateliers de sensibilisation dans leur région respective. L’atelier À tout hasard est un ajout significatif puisque les jeunes ne recevaient aucune sensibilisation au jeu jusqu’à ce jour.

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9. PROGRAMME D’ÉVALUATION DES CONDUCTEURS AUTOMOBILES Tel que le prévoit le Code de la sécurité routière, toute personne reconnue coupable de conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool, les drogues ou les médicaments doit respecter certaines conditions afin de conserver son droit de conduire. En ce sens, la Société́ de l'assurance automobile du Québec exige que les conducteurs se soumettent à une évaluation démontrant qu'il n'y a pas d’incompatibilité entre leur consommation d'alcool, de drogues ou de médicaments et la conduite sécuritaire d'un véhicule routier. L’évaluateur doit être certifié par l’Association des centres de réadaptation en dépendances du Québec (ACRDQ).

La Maison Jean Lapointe fait partie du réseau québécois des centres chargés des évaluations des conducteurs automobiles appréhendés pour conduite avec les facultés affaiblies. Pour 2013-2014, le tableau ci-dessous rend compte des évaluations effectuées. L’augmentation des références au Programme d’évaluation des conducteurs est considérable, soit une augmentation de 135 %.

Nombre d’évaluations réalisées 2012-2013 2013-2014

Répartition 2012-2013 2013-2014

Femmes Hommes Femmes Hommes

Total 194 455 Nombre 36 158 89 366

Pourcentage 18,6 % 81,94 % 19,6 % 80,4 %

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10. LES AUTRES ACTIVITÉS DE LA MAISON JEAN LAPOINTE

Implication dans le milieu de la dépendance

Claude Boutin, directeur des Services professionnels, a fait partie du comité de sélection des présentateurs qui prendront part au Congrès annuel de l’Association des intervenants en toxicomanie du Québec inc. (AITQ); il a également fait fait partie, du comité aviseur de la ligne Jeu, aide et référence et a participé, en tant qu’expert à « Insight Forum » du Responsible Gambling Council de Toronto. Ce forum avait pour objectif de discuter des enjeux relatifs aux « récompenses » offertes aux joueurs dans les casinos. Cet événement conduira à la rédaction d’un rapport synthèse s’inscrivant dans les meilleures pratiques en ce qui a trait aux mesures à mettre en place dans une perspective de jeu responsable. De plus, cette année encore, plusieurs représentants de La Maison Jean Lapointe ont eu l’occasion de participer à titre de conférenciers dans des colloques, dans des centres de réadaptation en dépendance, au bureau du surintendant des faillites, ou dans des universités.

Visibilité dans les médias

Chaque année, des représentants de La Maison Jean Lapointe participent à des émissions radiophoniques ou télévisuelles portant sur l’alcool ou les jeux de hasard et d’argent. Parmi les émissions les plus importantes, cette année nous retenons notre passage Aux grandes causes, émission présentée sur les ondes de Télé-Québec. Deux représentants de la Maison furent invités à prendre la parole dans la série de documentaires 30 secondes pour changer le monde. Le premier reportage portait sur les enjeux liés à l’alcool et le second, sur ceux liés aux jeux de hasard et d’argent. Pour les visionner, allez directement à http://30secondespourchangerlemonde.telequebec.tv/.

Visibilité à l’internationale

Depuis quelques années déjà, un représentant de La Maison Jean Lapointe offre de la formation à l’international (France, Portugal, Indonésie) quant aux risques associés à la pratique des jeux de hasard et d’argent, en collaboration avec La Française des Jeux. Cette année, dans le cadre d’une formation à des détaillants français de loteries, c’est en Italie que les formations ont eu lieu. Les détaillants ainsi rencontrés ont appris l’importance et le pourquoi (explication biochimique et facteurs de risque) de ne pas vendre des billets de loterie aux mineurs, ils ont réfléchi sur la différence entre un gros joueur et un joueur pathologique et ils ont appris « comment faire face » à un mineur ne voulant pas se soumettre à la loi qui interdit la vente des jeux aux mineurs.

Aussi, grâce à la collaboration toute gratuite de Multivision Multimédia, de Loto-Québec et

de La Française des Jeux – que nous remercions chaleureusement –, une vidéo a été développée dans le but d’offrir une stratégie aux détaillants qui auraient de la difficulté à s’affirmer devant des mineurs qui insistent pour acheter des billets de loterie, quand bien même la loi le leur interdit. Merci aux comédiens Laurence Tétreault et Sylvain Panet-Raymond qui ont également accepté de jouer gratuitement dans cette courte vidéo préventive.

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11. NORMES ET QUALITÉ DES SERVICES

Le Code d’éthique

Tout le personnel, incluant les membres du conseil d’administration, les contractuels, les stagiaires et les bénévoles, est tenu de se conformer au Code d’éthique adopté par notre organisme. Ce code dicte les normes de pratique et de conduite et assure à la clientèle des services fiables et de grande qualité. Chaque résident de la Maison reçoit un exemplaire du code d’éthique au moment de son admission.

Au cours de 2013-2014, aucun manquement à l’éthique n’a été porté à l’attention de la direction de l’organisme.

Le traitement des incidents, des plaintes, des insatisfactions et suggestions Afin d’assurer le bien-être des personnes qui font appel à nos services, nous avons mis en place des politiques et des outils qui permettent de circonscrire les incidents qui se produisent et de traiter adéquatement les plaintes et les insatisfactions formulées par la clientèle. Notre politique tolérance zéro à l’égard des comportements impliquant la violence verbale ou physique continue aussi de s’appliquer. Durant l’année 2013-2014, sur l’ensemble des personnes qui ont eu recours aux divers services de la Maison, 28 se sont prévalus de la procédure établie pour signaler un incident, déposer une plainte, exprimer une insatisfaction ou proposer des suggestions : • Incidents

Cette année encore, un seul incident a été signalé. Un résident a rapporté s’être brûlé en prenant sa douche. Toutefois, après vérifications, ce résident ne présentait pas de signes apparents de brûlures, ni d’œdème et le dossier a été fermé.

• Plaintes

Quatre plaintes ont été signalées au cours de la présente année. Il est à noter que tous les dossiers se sont résolus à la satisfaction de personnes en cause. Suivant chaque plainte, un accusé de réception a été remis au plaignant qui a par la suite été invité à rencontrer le responsable aux plaintes de la clientèle. Les situations décriées ont été résolues à la satisfaction des personnes impliquées. Au terme de la présente année, tous les dossiers en lien avec une plainte ont été fermés.

• Insatisfactions

Au cours de l’année, 23 résidents ont rempli le formulaire concernant les insatisfactions et les suggestions. La plupart de ces suggestions et insatisfactions renvoie à des ajustements mineurs (ex. : bruits, cafétéria, itinéraire des marches extérieures, équipements disponibles, entretien des locaux, etc.). Lorsque possible et souhaitable, des mesures correctrices ont été mises en place.

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12. LES DONNATEURS ET PARTENAIRES

L’apport financier des donateurs et partenaires de la Maison Jean Lapointe permet, chaque année, la réalisation de nouveaux projets et le maintien des services en place. De plus, cet apport financier a permis, au cours de la présente année, d’apporter aide et soutien à 77 personnes qui n’auraient pu, autrement, profiter des services de la Maison. Nos donateurs et partenaires sont au cœur même de la vie et de la réussite de la Maison Jean Lapointe et nous voulons ici leur rendre hommage et souligner leur extraordinaire générosité :

• La Fondation Jean Lapointe

• L’Agence de santé et de services sociaux de Montréal

• Le ministère de la Santé et des Services sociaux

• La Sûreté du Québec

• Bombardier Aéronautique

• Financière Banque Nationale

• Et toutes celles et ceux qui soutiennent notre mission…

13. LE PERSONNEL

Nous voulons aussi remercier le personnel de la Maison : intervenantes et les intervenants, médecins, personnel infirmier, administratif et d’entretien, animateurs en milieu scolaire et contractuels, pour avoir desservi avec respect, diligence et courtoisie les personnes qui font appel aux services de La Maison Jean Lapointe. Leur engagement et leur dévouement quotidien auprès de notre clientèle contribuent à la notoriété de notre organisme.

Nous tenons à remercier Claude Boutin, tout spécialement, mesdames Élizabeth Lévesque, Julie Boucher et Marie-Josée Poirier pour leur travail de révision ainsi que toutes les personnes qui ont collaboré à la rédaction et à la préparation du présent rapport annuel.

14. LES BÉNÉVOLES

Toute personne qui a complété un traitement à La Maison Jean Lapointe peut faire partie de notre équipe de bénévoles. Elle peut ainsi appuyer l’équipe de la Maison en exécutant diverses tâches qui facilitent l’encadrement de la clientèle. Chaque bénévole constitue pour nous une ressource précieuse qui permet d’assurer une présence rassurante autant pour le personnel que pour l’ensemble de la clientèle. Par sa bonne humeur, son esprit d’entraide et le fait qu’il ait lui-même bénéficié des services de la Maison, le bénévole occupe une position privilégiée et projette une image stimulante pour les clients en traitement.

Environ 125 bénévoles soutiennent le travail de la Maison à divers niveaux. Au cours de 2013-2014, ils ont consacré 13 668 heures au service de la Maison, ce qui représente près de 200 heures par semaine. Annuellement, un brunch est organisé à leur intention et donne à La Maison Jean Lapointe l’occasion de reconnaître le soutien essentiel qu’ils apportent à l’organisation tout au long de l’année.

Rapport annuel 2013-2014

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15. LE RAPPORT FINANCIER 2013-2014

RÉSULTATS suite des activitésExercice terminé le 31 mars 2014 2013 Exercice terminé le 31 mars 2014 2013

TRAITEMENT ALCOOL ET DROGUES PROGRAMME SAAQREVENUS REVENUS

Revenus de thérapie et de l'entourge 1 795 056 1 644 611 Produits - Programme SAAQ 122 876,00 52 580,00Subvention du MSSS 199 233 196 096 DÉPENSESSubvention Fondation Jean Lapointe 105 575 113 000 Honoraires professionnels 76 082,00 28 611,00Subvention Regroupement 75 000 75 000 46 794 23 969Activités de bienfaisance-Fonds Gratitude 77 210 87 392

Revenus divers et autres dons 471 748 528 710 (5 587) 111 8252 723 822 2 644 809

DÉPENSESSalaires et avantages sociaux 1 750 840 1 755 934Dépenses d'opération 1 030 908 881 800 LA MAISON JEAN LAPOINTE INC.

2 781 748 2 637 733 ÉVOLUTION DE L'ACTIF NETEXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES (57 926) 7 076 Exercice terminé le 31 mars 2014 2013

SOLDE DU DÉBUT 973 261 973 261

TRAITEMENT JEU PATHOLOGIQUE Excédent des produits sur les charges 111 825 111 825REVENUS SOLDE DE LA FIN 1 087 100 1 087 099

Thérapie 440 448 445 628Intervention de crise 91 256 92 330Subvention jeu interne 237 010 239 798 LA MAISON JEAN LAPOINTE

768 714 777 756 BILANDÉPENSES 31 mars 2014 2013

Salaires et avantages sociaux 438 444 428 144 ACTIFDépenses d'opération 339 011 328 127 En caisse 1 529 396 1 355 448

777 455 756 271 Comptes à recevoir des résidents 144 185 202 240EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES (8 741) 21 485 Comptes à recevoir divers 154 059 208 732

Frais payés d'avance 58 192 30 940

PROGRAMMES DE SENSIBILISATION Immobilisations 326 890 281 863REVENUS 2 212 722 2 079 223

Agence, subvention 300 276 283 168 PASSIFFondation Jean Lapointe 453 829 455 873 Comptes à payer 417 655 373 036

754 105 739 041 Salaires courus 227 191 212 036DÉPENSES Produit reporté 40 727 15 379

Salaires et avantages sociaux 396 919 420 040 Frais courus 10 000 10 028Dépenses d'opération 342 901 259 707 Contribution reportée 437 650 383 658

739 820 679 746 Surplus 1 079 499 1 085 086EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES 14 285 59 295 2 212 722 2 079 223

EXCÉDENT DES PRODUITS SUR LES CHARGES DE L'ENSEMBLES DES OPÉRATIONS