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1
République Tunisienne
Ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche
Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles
Centre Régional de Recherches en Agriculture Oasienne à Degache
Rapport d’avancement de la mission de
CRRAO Degache
"Appui spécifique avec activités de protection de la biodiversité
oasienne menées par des institutions de recherche spécialisées"
Dans le cadre du projet :
Gestion Durable des Ecosystèmes Oasiens en Tunisie
(GDEO)
Réalisé par : Mlle Sihem BEN MAACHIA
Avec la contribution de : Ahmed OTHMANI, Monia JEMNI et Rabeb KHALDI
Août 2016
2
Sommaire Préambule ................................................................................................................................................ 1
1. Cadre de la mission ............................................................................................................................. 2
2. Methodologie du travail et présentation de la zones d’étude .............................................................. 2
Enquête et identification ...................................................................................................................... 3
3. Résultats de diagnostic des oasis de Djérid et des sites du projet ....................................................... 4
3.1. Généralités sur les parcelles visitées ............................................................................................ 4
3.1.1. Superficie des parcelles ......................................................................................................... 4
3.1.2. Le type de la main d’œuvre employée dans les oasis ........................................................... 5
3.1.3. Sources et tours d’eau ............................................................................................................ 6
3.1.4. Techniques culturales ............................................................................................................ 7
3.2. Ressources Génétiques Végétales dans les oasis traditionnelles de Tozeur ................................. 7
3.2.1. Enquête et identification ............................................................................................... 7
A. Le palmier dattier .................................................................................................................. 7
Chebika ................................................................................................................................ 12
Tameghza ............................................................................................................................. 14
Mides .................................................................................................................................... 15
B. Les arbres fruitiers .............................................................................................................. 17
Chebika ................................................................................................................................ 20
Tamaghza ............................................................................................................................. 22
Mides .................................................................................................................................... 23
Mesure des indicateurs de biodiversité des arbres fruitiers ............................................ 25
C. Cultures maraichères .......................................................................................................... 27
D. Cultures fourragères ........................................................................................................... 30
E. Analyse global des résultats de la diversité spécifique dans les oasis de Tozeur ........... 31
3.2.2. Caractérisation des ressources phytogénétiques dans les oasis de Tozeur : Diversité
génétique. ......................................................................................................................................... 32
3.2.2. Collecte, multiplication et conservation des ressources phytogénétiques dans les oasis
de Tozeur .......................................................................................................................................... 34
1
Préambule
Les oasis étant un ilot de terrain, apte à la végétation et à l'habitation humaine, perdu
au milieu d'espaces désertiques et dont l'existence est généralement liée à la présence de l'eau
amenée par conduites (à partir de secteurs plus humides) ou par puits (nappe souterraine). Les
oasis sont également définies comme étant une zone fertile dans une étendue de terrains arides
(Anonyme1). Les oasis traditionnelles sont caractérisées par un système de culture en trois
étages ou strates : Etage supérieur du palmier dattier, étage intermédiaire constitué par les
arbres fruitiers et un étage inférieur constitué par les cultures fourragères et maraichères.
L’existence de ces trois étages a rendu les oasis une zone très riches en diversité
biologique spécifique. Cette richesse est le résultat d’une sélection à la fois naturelle et
réalisée par l’agriculteur. En effet, l’agriculteur a toujours sélectionné les espèces et variétés
qui lui intéressent de point de vue production et qualité du produit et. Par ailleurs, ces espèces
et variétés ne sont pas toujours adaptées aux conditions de cultures existantes dans les oasis.
Ce qui permet de sélectionner des espèces et des variétés adaptées pour chaque oasis et donc
ce qui crée la spécificité de chacune de ces dernières.
La diversité génétique dans les oasis a permis une persistance en fonction du temps. Par
ailleurs, le développement de plusieurs maladies fongiques et ravageurs dans ces zones, ainsi
que l’abandon de plusieurs parcelles suite à des problèmes de morcellement ou de manque
d’eau, plusieurs espèces et variétés sont devenues rares voir même disparaitre. Le présent
travail est réalisé afin de décrire la richesse en ressources génétiques végétales dans les oasis
de Tozeur, déterminer et évaluer les pertes. Ainsi que de décrire les espèces et variétés rares et
de les multiplier et de les conserver in-situ et ex-situ.
2
1. Cadre de la mission
La mission est inscrite dans le cadre du projet « GESTION DURABLE DES ECOSYSTEMES
OASIENS TUNISIENS (GDEO) ». L’objectif du Projet est d'améliorer la gestion durable des
ressources naturelles et de promouvoir la diversification des modes et moyens de subsistance
dans des oasis ciblées. La sous composante du projet (1.2) s’intéresse à «l’appui spécifique
aux activités de protection de la biodiversité oasienne menées par certaines institutions
spécialisées ».La mission vise l’amélioration de la biodiversité agricole dans trois oasis
pilotes du projet : Tamaghza, Chébika et Mides, et ce, à travers la conservation et
l’amélioration des espèces / cultivars locaux et leur intégration dans le processus productif des
oasis.
Les objectifs spécifiques de la mission sont:
a/ Réalisation, à travers une prospection des trois oasis pilotes (Chebika, Tamaghza et
Mides) et des autres oasis de gouvernorat de Tozeur, un inventaire des ressources
génétiques du palmier dattier, d’arbres fruitiers, de cultures maraichères et fourragères,
et identification des cultivars locaux adaptés aux oasis pilotes du projet.
b/ Collecte des espèces et cultivars locaux, en mettant l’accent sur les cultivars
endémiques, rares ou en voie de disparition.
c/ Maintien et multiplication des ressources phyto-génétiques collectées.
d/ Réhabilitation et réintroduction des variétés locales dans les oasis.
e/ Vulgarisation, sensibilisation, assistance technique et accompagnement des agriculteurs
2. Methodologie du travail et présentation de la zones d’étude
Des prospections sur terrain ont permis de couvrir un nombre représentatif des
parcelles dans des oasis de la région de Tozeur qui est considéré la zone d’étude. Une
attention particulière a été accordée sur les trois sites pilotes du projet à s’avoir Chebika,
Tamaghza et Mides. Les trois oasis Chebika, Tamaghza et Mides sont des oasis
montagneuses, sont situées dans le gouvernorat de Tozeur et sont localisées
géographiquement dans le sud ouest tunisien à la frontière Tuniso-algérienne (Fig.1). Ces
trois oasis couvrent une superficie totale de 134ha et 500 ménages, dont : Tamaghza (80ha et
300 ménages), Chebika (25 ha et 116 ménages), Midès (29 ha et 80 ménages).
3
Figure.1.Localisation géographique des sites pilotes du projet : Chebika, Tamaghza et Mides
Enquête et identification
Les oasis traditionnelles sont des oasis à trois étages. L’étude de la richesse de ces oasis en
biodiversité a été réalisé sur la base de chaque étage à part, à savoir, l’étage palmier dattier,
les arbres fruitiers et enfin le troisième étage planté cultures maraichères et fourragères.
Des visites ciblées ont été également réalisées dans les différentes oasis modernes afin de
caractériser des nouvelles espèces et variétés de palmier dattier, d’arbres fruitiers et de
cultures maraichères. Les principaux oasis visités pour ce but étant, MrahLahwar, Mechtla,
Oued EL Koucha et Chamsa.
Des jeunes enquêteurs ont été recrutés et formés pour la réalisation des questionnaires
(Annexe) dans les oasis traditionnelles de la région du Tozeur.
4
3. Résultats de diagnostic des oasis de Djérid et des sites du projet
3.1. Généralités sur les parcelles visitées
Les superficies des parcelles prospectées sont de l’ordre de 400 ha (12% de la superficie totale
de toute la région) et sont réparties sur les Délégations de Dégache, Nefta, Tozeur et
Tamaghza.
3.1.1. Superficie des parcelles
Les oasis traditionnelles de la région de Tozeur sont réparties sur 4 Délégations à savoir,
Dégache, Nefta, Tozeur et Tamaghza. La superficie totale de ces oasis est de l’ordre de
3282ha répartie selon. La taille moyenne des parcelles dans ces oasis est de l’ordre de
0,49ha/exploitation (Tableau 1). Cette taille moyenne de parcelle est considérée très faible et
elle peut se diminuer avec le phénomène de l’héritage. La faible taille moyenne des parcelles
et la propriété collective des parcelles comptent parmi les causes majeures de phénomènes
d’abandon et de dégradation des oasis.
Tableau.1.Répartition de la superficie et la taille moyenne des parcelles dans les oasis
traditionnelles du Gouvernorat de Tozeur
Délégation Superficie
totale (ha)
Taille moyenne des
parcelles (ha)
Dégache 1233 0,43
Nefta 850 0,34
Tozeur 1065 0,94
Tamaghza 134 0,32
Total 3282 0,49
Les prospections réalisées dans les trois oasis pilotes ont presque touché la totalité de la
superficie globale des oasis en question (Tableau.2). Des jeunes enquêteurs ont été recrutés et
formés pour la réalisation des questionnaires dans sites du projet.
5
Tableau.2. Superficie des oasis pilotes prospectées.
Superficie totale
(ha) Superficie
prospectée (ha) % de réalisation
Nombre
d’enquêteurs
recrutés
Chébika 25 20,61 82,44 1
Tamaghza 80 75,5 94,37 2
Mides 29 27,5 94,82 1
Total 134 123,61 92,24
3.1.2. Le type de la main d’œuvre employée dans les oasis
Trois types de la main d’œuvre employée dans les exploitations ont été décelés dans les oasis
du Djérid : Main-d’œuvre familiale, main d’œuvre salariée permanente ou saisonnière. En
fait, nous avons enregistré un emploi excessif de la main d’œuvre salariée dans l’oasis de
Chebika comparativement aux oasis de Tamaghza et Mides. Les travaux d’entretien dans les
parcelles des oasis de Tamaghza et Mides sont assurés principalement par la main d’œuvre
familiale propriétaires. Dans les oasis traditionnelles de la région de Tozeur, la main d’œuvre
employée regroupe à la fois la main d’œuvre familiale et la main d’œuvre salariée permanente
ou saisonnière (Fig.2). Le recours à l’emploi de la main d’œuvre salariée est nécessaire
principalement pour les techniques de la pollinisation et la récolte manuelle.
Figure.2. Nature de la main d’œuvre employée dans la région de Tozeur et dans les sites
pilotes du projet
0
20
40
60
80
100
TozeurTamerza
ChebikaMides
Qu
alit
é d
e m
ain
d'o
eu
vre
%
Oasis
combinée
Salariée
Familiale
6
3.1.3. Sources et tours d’eau
L’eau est l’élément le plus important dans la réussite de l’installation d’une oasis riche en
diversité spécifique. Deux paramètres sont très importants à s’avoir, le tour d’eau et la qualité
d’eau.
Le tour d’eau est un paramètre très important. Plus le tour d’eau est proche, plus le
développement de culture d’étage est possible. En effet, les besoins en eau des cultures
annuelles est très exigentes et necessitent des tours d’eau proches surtout en été. Sur ceux, et
vue les tours d’eau assez éloignées enregistrées dans les oasis anciennes, plusieurs
agriculteurs ont recours à l’acquisition des puits au niveau de leurs parcelles afin de pouvoir
combler le déficit (Tableau.3).
Le dosage de la salinité de l’eau d’irrigation prélevées sur les différentes parcelles visitées de
Tozeur ont montré que les oasis de Tozeur ont des eaux chargées. Une moyenne de salinité a
été enregistrée de l’ordre de 2,72 g/L avec un minimum de l’ordre de 1,4 g/L dans les oasis de
Mides et un maximum de l’ordre de 4,2 g/L dans les anciennes oasis de Nefta.
Tableau.3.Sources et tours d’eau dans les différentes oasis de Tozeur
Oasis Source d’eau Fréquence
d’irrigation
Gouvernorat de
Tozeur
22% Publique uniquement De 7 à 25 jours
77% compliment puits
Privé
De 5 à 15 jours
Mides 100% source publique
GDA
14 jours
3 agriculteurs puits De 10 à 14 jours
Chbika Eau de cascade 15 jours
Tamarza 63% eau publique 15 jours
38% puits privés 3 à 10 jours
7
3.1.4. Techniques culturales
La fertilisation utilisée est principalement organique. Avec une fréquence moyenne qui varie
de 3 à 4 ans. Les amendements ont pour but de subvenir aux besoins de toutes les cultures
présentes. Les quantités de fumier ajoutées ainsi que sa qualité et sa provenance varient d’un
agriculteur à un autre et selon la disponibilité.
3.2. Ressources Génétiques Végétales dans les oasis traditionnelles de Tozeur
3.2.1. Enquête et identification
Les oasis traditionnelles comme c’est déjà mentionné sont des oasis à trois étages. L’étude de
la richesse de ces oasis en biodiversité à été réalisé sur la base de chaque étage à part, à savoir,
l’étage palmier dattier, les arbres fruitiers et enfin le troisième étage planté cultures
maraichères et fourragères.
A. Le palmier dattier
Le palmier dattier est l’ossature des oasis. En fait, cet étage assure à la fois un environnement
adéquat au développement des autres espèces végétales mais également un apport financier
important pour le sud tunisien et même pour le pays (en se rapportant aux exportations en
dattes chaque année).
Les oasis tunisiennes sont très riches en variétés de palmier dattier. La population de palmiers
dattiers est souvent issue d’une multiplication naturelle par les graines de pieds de dattiers
sélectionnés, par la suite, par les agriculteurs oasiens. De ce fait, dans toutes les oasis il existe
une diversité très grande des cultivars sélectionnés. Des études préalables évaluent le nombre
de cultivars aux environs de 250 en Tunisie.
Les prospections faites dans les oasis tunisiennes de Djerid ont révélé l’existence de plusieurs
variétés. Ces dernières sont soient connues depuis l’antiquité et multipliée par les agriculteurs
pour l’importance de leurs fruits, ou soient représentée par un à deux pieds. Dans ce cas leurs
noms commencent généralement par le mot Khalte ou Chakene. Cecidésigne selon Rhouma
(2005) un palmier issu de semis et multiplié, pour une ou des caractéristiques données, par la
voie végétative. Il doit être suivi par un qualificatif ou un nom de personne. Il est le plus
souvent récolté par grappillage (récolte des fruits au fur et à mesure de leur maturité sur une
période assez longue sans couper les régimes) et ses fruits sont souvent de consistance molle.
8
Les prospections faites ont révélé que les proportions en variété DegletNour sont très
importantes. Elles sont de l’ordre de 66% en comparaison aux restes des cultivars. Nous
avons également enregistré des proportions plus ou moins importantes des cultivars Aligue,
Retob (ce nom englobe des hybrides issus de semis, des Chekens et des Khaltes),
BesserHelou, Kentichi et KhouateAligue.
Un autre groupe formé des cultivars Tazerzeite, Gars Mattigue, Lagou, Gondi, Kenta,
Ammari et Gasbi sont considérés comme peu abondants. Il faut toutefois signaler que le
cultivar Kenta est présent en grande proportion dans les oasis montagneuses. Tandis que le
cultivar Gars Mattigue est présent en proportion importante dans les oasis de Nefta et
Degache.
Un groupe de cultivars est considéré comme rares dans les oasis anciennes de Tozeur. Ce
groupe renferme les cultivars Manekher, Chaddakh, Boufaggous et Arechti ces cultivars sont
présents dans l’ensemble des oasis du Djeride. Les cultivars Marzougue et Dhahbiont été
identifiés uniquement dans les oasis pilotes. Le maintien de ces cultivars est dû à l’importance
de leurs fruits qui sont très appréciés par les agriculteurs de la région.
Le dernier groupe est formé des cultivars très rares et en voie de disparition et il englobe les
cultivars Hamraya, Mchaouek, Sibi, Safraya, Fhal, Fazzeni, Boufiti et Gattari. Ces cultivars
sont représentés par un nombre réduit de palmier (Tableau.4).
Tableau.4.Fréquence de présence des différentes variétés de palmier dattier lors des
prospections faites dans les oasis de Djeride.
Cultivars Fréquence Présence
DegletNour 66,714 Très abondante
Aligue 15,065
Abondantes
Khalte 7,001
BesserHelou 6,496
Kentichi 1,194
KhouateAligue 1,041
Lagou 0,404
peu abondantes Gondi 0,373
Kenta 0,334
Gasbi 0,294
9
Tazerzeit 0,187
Gars Mattigue 0,181
Ammari 0,150
Manekher 0,122
Rares
Chaddakh 0,095
Boufaggous 0,077
Marzouk 0,064
Dhahbi 0,058
Arechti 0,049
Hamraya 0,028
Très rares
Mchaouek 0,021
Sibi 0,015
Safraya 0,009
Fhal 0,009
Fazzani 0,009
Boufiti 0,006
Gattari 0,003
Les résultats obtenus sont considérés spécifiques à cette étude. Ils sont basés principalement
sur une prospection exhaustive au niveau des oasis pilotes et une prospection restreinte dans
le reste des oasis traditionnelles du Djeride. Les résultats des prospections faites par Rhouma
(2005) ont révélé l’existence de plusieurs cultivars dans ces zones. Nous avons pu faire des
recherches ciblées pour identifier la présence de ces cultivars dans les oasis traditionnelles.
Nous avons jusqu'à l’instant commencé par les oasis traditionnelle de Dégache. Les résultats
représentés dans le tableau.5ont révélé l’existence des cultivars suivant dans cette oasis.
Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour la vérification de l’existence du reste de la
liste des cultivars proposée par Rhouma (2005) dans l’ensemble des oasis traditionnelles de
Djeride.
Tableau.5.Cultivars de palmier dattier présents dans les oasis traditionnelles de Dégache.
Cultivars Présence
DegletNour Très abondante
Ftimi Abondante
BesserHelou Abondante
KhouFtimi Abondante
Kintichi Abondante
BidhHammem Peu abondante
Bou faggous Peu abondante
Chedakh Peu abondante
DeglaBidha Peu abondante
Gasbi Peu abondante
Gars Mattigue Peu abondante
10
Gondi Peu abondante
Hamra Peu abondante
Horra Peu abondante
Kenta Peu abondante
Khalt Ali mesquine Peu abondante
Lagou Peu abondante
Menakher Peu abondante
TazerziteSafra Peu abondante
Tazerzite Soda Peu abondante
Ammari Peu abondante
Angou Rare
Arichti Rare
Bejjou Rare
Bou Affar Rare
Bouferzazou Rare
Fezzani Rare
Halwaya Rare
Hissaya Rare
Ksebba Rare
KhouBoufaggous Rare
Malti Rare
Oum Essayed Rare
Oum Laghlez Rare
Tantabecht Rare
Chakanet Ahmed Belgacem Très rare
ChakenetBarghouda Très rare
ChakenetDarbouzi Très rare
Chakenet El Hedj Très rare
El Gandouz Très rare
Itima Très rare
Tronja Très rare
Sites Pilotes
Les prospections faites dans les sites pilotes (Tameghza, Chebika et Mides) ont permis de
classer les cultivars de palmier dattier selon l’importance de leur effectif (Tableau.6).Nous
avons pu identifier 23 Différents cultivars de palmier dattier dans ces trois Oasis. Dont la
variété DegletNour reste toujours la plus abondante. Selon Rhouma (2005), ils existent 20
cultivars outres que ceux répertoriés dans les oasis du Djeride sont spécifiques à nos oasis
pilotes (Tableau.7). Nos prospections ont pu identifier la présence de quelques une de ces
variétés à savoir Mechawka, Boufiti, Boumerzouk (MerzouK) et Sibbi. Seulement le 20% des
cultivars enregistrés par Rhouma ont été identifiés, ce qui nécessite des prospections ciblées
11
dans le but de retrouver ces variétés. En fait, ils peuvent être incorporés dans l’effectif des
palmiers dattiers sous le nom de Rtob. Par ailleurs, les enquêtes ont pu desceller la présence
de nouveaux cultivars dont le nom n’a pas été cité par Rhouma (2005) tel est le cas pour les
cultivars Fhel, Safraya, Gattari, Hamraya et Dhahbi. Ces cultivars sont mentionnés pour la
première fois lors de nos prospections. Reste à vérifier selon l’aspect des fruits et du palmier
s’il s’agit de nouveaux cultivars ou d’une situation de synonymie.
Tableau.6 Cultivars de palmier dattier présents dans les oasis pilotes (Mides, Tamaghza et
Chebika).
Cultivars Fréquence Présence
DegletNour 43,927 Très
Abondante
Aligue 29,297
Abondante BesserHelou 12,712
Rtob 9,775
Lagou 0,899
Peu
Abondante
Kenta 0,810
KhouateAligue 0,468
Gasbi 0,409
Ammari 0,364
Kentichi 0,357
Chaddekh 0,230
Rare
Merzouk 0,156
Gondi 0,149
Dhahbi 0,141
Hamraya 0,067
Mechawka 0,052
Tazerzite 0,052
Sibbi 0,037
Très Rare
Fhal 0,022
Safraya 0,022
Boufiti 0,015
Arechti 0,015
Gars Mattigue 0,015
Gattari 0,007
12
Tableau.7. Liste des cultivars rares et spécifiques des oasis de Chebika cités par Rhouma
(2005).
Numéro Cultivars Localité Présence de
rejet
1 Mechawka Chebika Oui
2 Boujeldane Chebika Oui
3 KhaltBoufila Chebika Oui
4 Deglet Karma Chebika Oui
5 BidhinAtrous Chebika Oui
6 DegletChiha Chebika Non
7 Boufiti Chebika Oui
8 Bouhsent Chebika Oui
9 Boumerzouk Chebika Oui
10 Bou Yhi Chebika Non
11 Guerguiti Chebika Non
12 Jeddadi Chebika Oui
13 Baghdadi Mides Oui
14 Bou Khalfoun Mides Oui
15 DegletChiha Mides, Chebika Non
16 Nabata Mides Oui
17 Oulifi Tamaghza Oui
18 Sibbi Chebika Oui
19 Sot Majert Mides Oui
20 Sot Btita Mides Oui
Chebika
Les cultivars de palmier dattier identifié dans les oasis de Chebika sont de l’ordre de 16
cultivars. Comme c’est le cas pour l’ensemble des enquêtes faites le nom Rotob englobe
plusieurs Cheken et Khalte où dans la majorité des cas ne portent pas de nom spécifique.
Nous avons remarqué pour ces oasisque la variété Deglet Nour est Abondante (27%) mais
avec des proportions comparables à celles de la variété Aligue (22%). La variété Kenta
reconnue très abondante dans les oasis de Gabes, est peu abondante dans les oasis de Chebika.
C’est une des caractéristiques des oasis de Chebika pour cette variété. Elle n’été pas
répertoriée dans les deux autres oasis pilotes (Tableau.8).
13
Tableau.8. Cultivars de palmier dattier présents dans les oasis de Chebika.
numéro Cultivars Fréquences Présence
1 DegletNour 27,09 Abondante
2 Rotob 24,63
3 Aligue 22,66
4 Besser 9,43
Peu
Abondante
5 Kenta 7,67
6 Ammari 2,53
7 Chadakh 2,18
8 Marzouk 1,48
9 Akhwat 1,20
10 Gasbi 0,28
Rare
11 Lagou 0,21
12 Fhal 0,21
13 Boufiti 0,14
14 Arechti 0,14
15 Ghars 0,14
16 Gattari 0,07 Très Rare
Le taux de recouvrement du palmier dattier pour l’oasis de Chebika est de l’ordre de 76,62.
Nous avons enregistré des parcelles non plantés par palmier dattier, d’autres consacrer
principalement pour l’olivier.
L’étude de la diversité variétale en palmier dattier dans les oasis de Chebika, nous a permit de
conclure que seulement 13% des agriculteurs ont 7 variétés de palmier dattier dans leurs
parcelles. Par contre 19% des agriculteurs ont une seule variété dans la majorité des cas, il
s’agit de la variété Deglet Nour (Fig.3).
14
Figure.3. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Chebika ayant différentes variétés de
palmier dattier dans leur parcelle.
Tameghza
Les oasis de Tameghza sont réparties sur une superficie de 80Ha. Le nombre total de palmier
dattier est de l’ordre de 6123 palmiers répartis sur un total de 11 cultivars. Dont la variété
DegletNour est la majeure variété existante dans ces oasis avec une fréquence de 63%. Les
deux variétés Aligue et BesserHelou représentent respectivement des fréquences de 15% et
13%. Le groupe Rtob est formé de Chaken et Khalte, c’est un groupe diversifié à étudier à
part lors des caractérisations morphologiques afin de pouvoir déceler des cultivars à
caractéristiques notables (Tableau.9).
Le taux de recouvrement en palmier dattier pour cette zone est de l’ordre de 87,32%.
Tableau.9. Cultivars de palmier dattier présents dans les oasis de Tameghza.
Numéro Cultivars Fréquence Présence
1 DegletNour 63,041 Très abondante
2 Aligue 15,564 Abondante
3 BesserHelou 13,474
4 Rtob 5,014
Peu abondante 5 Kentichi 0,751
6 Lagou 0,653
7 Gasbi 0,604
8 Dhahbi 0,196 Rare
9 Gondi 0,261
6%
14%
19%
22%
19%
9%
13%
1 2 3 4 5 6 7
15
10 Khouate 0,294
11 Ammari 0,131
Dans l’oasis de Tamaghza, le calcule de nombre d’agriculteurs ayant planté le plus en nombre
de variété de palmier dattier nous a conduit au fait que 29% des agriculteurs ont une mono-
variété. 8% des agriculteurs ont plus que 5 variétés de palmier dattier dans leurs parcelles.
Dont 1% ont 9 variétés de palmier dattier dans leurs parcelles (Fig.4)
Figure.4. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Tamaghza ayant différentes variétés de
palmier dattier dans leur parcelle.
Mides
Mides est l’une des oasis montagneuses de la Tunisie. La superficie de ces oasis est limitée.
Elle est de 29 ha. Le nombre de palmier dattier recensé dans les zones propectées est de
l’ordre de 5907. Il est répartie sur 16 cultivars dont le plus abondant et représenté par le plus
grand nombre est le cultivar Aligue qui représente 45% de l’effectif de palmier dattier. C’est
une parmis les oasis où la Variété Deglet Nour ne prend pas le dessus en nombre de palmier
totale. La variété Kentichi, très répondue dans les oasis de Djeride, est très rare à Mides. Nous
avons également enregistré la présence de cultivars spécifiques à cette région tel est le cas des
cultivars Hamraya, Safraya, Mchawka, Dhahbi et Sibbi. Ces cultivars sont répartis entre rare à
très rare de point de vue effectif (Tableau.10).
29%
18%22%
17%
6%
3%3% 1%
1%
1 2 3 4 5 6 7 8 9
16
Tableau.10. Cultivars de palmier dattier présents dans les oasis de Mides.
Numéro Cultivars Fréquence Présence
1 Aligue 45,13 abondante
2 DegletNour 28,17 Peu
abondante 3 Besser 12,71
4 Motlag 11,14
5 Lagou 1,32
Rare 6 Khouate 0,47
7 Gasbi 0,24
8 Hamraya 0,15
9 Dhahbi 0,12
Très Rare
10 Mchawka 0,12
11 Tazerzeite 0,10
12 Ammari 0,08
13 Sibbi 0,08
14 Gondi 0,07
15 Safraya 0,05
16 Kentichi 0,03
Le taux de recouvrement des oasis de Mides en palmier dattier enregistré lors de cette enquête
est très élevé est de l’ordre 94,64%.
Les oasis de Mides sont reconnue principalement par la culture de la variété Aligue ou encore
appelée Ftimi. Plusieurs agriculteurs ont comme plantation uniquement cette variété ou
seulement la variété Deglet Nour (lorsqu’il s’agit d’un rajeunissement de parcelle). Ce
pourcentage est de l’ordre de 15%. Par contre 31% des agriculteurs ont ces deux variétés
ensemble. 4% des agriculteurs ont plus que 5 variétés de palmier dattier dans leurs parcelles
(Fig.5).
17
Figure.5. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Mides ayant différentes variétés de
palmier dattier dans leur parcelle.
B. Les arbres fruitiers
Le deuxième étage dans les oasis est plus diversifié, il renferme plusieurs espèces d’arbres
fruitiers. Nous avons pu compter un total de 26 espèces d’arbres fruitiers dans les oasis de
Tozeur (Tableau.11). Par ailleurs, la répartition de ces espèces et leur importance d’une oasis
à une autre est fonction de plusieurs paramètres dont les plus importants sont les conditions
climatique, les attentes des agriculteurs (consommation personnelle ou vente), le
développement de maladies et ravageurs et la vocation de la région (Tel est le cas de Mides).
Nous avons enregistré l’existence de plusieurs types d’oasis, tel que les oasis à agrumes, cas
des oasis de Mides. Des oasis à olivier, localisés dans plusieurs zones tel que Dégache et
Chebika. Des oasis à figuier tel est le cas des oasis de Tozeur. Des oasis à jujubier, tel est le
cas de la corbeille à Nefta.
Nous comptons ainsi une diversité spécifique au niveau de cet étage de l’ordre de 26.Au
nombre élevé des espèces d’arbres fruitiers est associé un nombre plus important de variétés
pour chacune de ces espèces. Ce qui participe à l’établissement d’une importante diversité
génétique en plus de la diversité spécifique.
15%
31%
26%
19%
5%
3% 1%
1 2 3 4 5 6 8
18
Tableau.11.Liste des espèces d’arbres fruitiers existant dans les oasis de Tozeur
Numéro Nom commun Espèces 1 Oranger Citrus sinensis 2 Mandarinier Citrus reticulata 3 Citronnier Citrus limon 4 Bigaradier Citrus aurantum 5 Limettier Citrus latifolia 6 Pomélo Citrus paradisi
7 Olivier Oleaeuropea 8 Grenadier Punicagranatum 9 Abricotier Prunus rosaceae
10 Pêcher Prunus persica 11 Prunier Prunus domestica 12 Figuier Ficus carica 13 Vigne Vitisvinifera 14 Pommier Malus domestica 15 Poirier Pyruscommunus 16 Cognassier Cydoniaoblonga 17 Neflier Eriobotryajaponica 18 Caroubier Ceratoniasiliqua 19 Jujubier Ziziphusmauritanius 20 Pistachier lentiscus Pistacialentiscus 21 Goyavier poire Psidiumgriajava
22 Manguier Mangiferaindica
23 Bananier Musa paradisiaca
24 Amandier Prunus dulcis
25 Figuier de Barbarie Opuntia ficus-indica
26 Murier Commun Morus alba
27 Murier noir Morus nigra
Outres que les arbres fruitiers, ils existent également des arbres aromatiques ou industriels
dans les oasis de Tozeur. Nous comptons 7 espèces. Ces derniers sont plantés pour être utilisé
pour une fin donnée. Plusieurs sont utilisés pour la décoration des parcelles tel est le cas du
jasmin d’Arabie, Jasmin et du rosier. D’autres sont utilisés pour des plats de cuisine telle le
cas du laurier. Le Ricin commun et le Henné sont utilisés comme plantes médicinales
(Tableau.12).
19
Tableau.12.Listedes arbres aromatiques et industriels existant dans les oasis de Tozeur
Numéro Nom commun Espèces 1 Jasmin d’Arabie JasminumSambac
2 Jasmin Jasminumpolyanthum
3 Henné Lawsaniainermis
4 Cotonnier Gossypiumarboreum
5 Ricin commun Ricinuscommunis 6 Laurier noble Laurusnobilis
7 Rosier Rosa damascena
L’étude de la fréquence de présence de chacune des espèces d’arbres fruitiers dans les oasis
de Tozeur a révélé que l’espèce la plus abondante dans les oasis au niveau de deuxième strate
de l’oasis est le figuier (32%). L’olivier et le grenadier se classent en deuxième position avec
une fréquence de l’ordre de 17%. Plusieurs espèces sont considérées comme peu abondantes.
Par contre, elles sont présentes dans pratiquement la majorité des parcelles. Il s’agit des
espèces : Citronnier, abricotier, vigne, pommier et pêcher. L’espèce mandarinier et oranger se
sont classées parmi les espèces peu abondantes ceci étant due au fait que le calcule a pris en
considération l’ensemble de l’effectif existant dans les oasis de Mides. Ces dernières sont très
fréquentes dans ces oasis.
Parmi les espèces rares, nous avons noté le poirier, le prunier, le bananier et l’amandier. Ces
espèces sont présent mais avec des fréquences très faibles. Parfois leur présence est tributaire
d’un facteur tel est le cas de bananier dont son présence est tributaire d’un tour d’eau assez
proche. Les deux espèces Figuier de barbarie et Pistachier lentiscus sont présent
principalement dans les oasis montagneuses (Mides, Tameghza, Chebika).
Au niveau de groupe d’espèces très rares se classe deux types d’espèces d’arbres fruitiers.
Celles qui ont été introduite dans les oasis et qui n’ont pas été multipliées. Tel est le cas des
espèces Manguier, Pomélo, Néflier et Goyavier poire. D’autres espèces sont anciennes dans
les oasis mais qui commence à disparaitre suite au développement de maladies ou ravageurs
spécifiques tel est le cas de l’amandier.
Le bigaradier, le jujubier, le cognassier, le caroubier, le murier et le limettier sont très rares
parce qu’ils sont sujettes à des enlèvements sans qu’il est rajeunissement. Ce qui a conduit à
leur disparition complète dans quelques oasis.
20
Tableau.13. Fréquences des différentes espèces d’arbres fruitiers présentes dans les oasis de
Tozeur.
Numéro Espèces Fréquences Présence
1 Figuier 32,68 Très abondante
2 grenadier 17,94 Abondante
3 Olivier 17,09
4 Citronnier 7,59
Peu abondante
5 mandarinier 6,71
6 Oranger 4,25
7 abricotier 4,12
8 pommier 3,04
9 vigne 2,50
10 Pêcher 2,30
11 poirier 0,31
Rare
12 Pistachier lentiscus 0,30
13 prunier 0,25
14 bananier 0,21
15 Figue de barbarie 0,13
16 Amandier 0,11
17 bigaradier 0,09
Très rare
18 murier 0,07
19 jujubier 0,07
20 Goyavier poire 0,06
21 Caroubier 0,05
22 Néflier 0,03
23 Cognassier 0,03
24 Ricin 0,02
25 Pomélo 0,01
26 limettier 0,01
27 Manguier 0,01
Chebika
L’oasis de Chebika est caractérisée par une abondance de l’olivier en comparaison aux autres
espèces d’arbres fruitiers. Nous avons enregistré la présence de zones consacrées
complètement à la plantation d’oliveraie. L’olivier est principalement utilisé pour la
production de l’huile d’olive.
21
Le grenadier est en deuxième position, il constitue une espèce abondante et fréquemment
présente pratiquement dans toutes les parcelles. La variété la plus commune est gares. Ces
fruits sont utilisés pour la fabrication du jus aux touristes.
Le figuier se classe en troisième position de point de vue abondance avec une fréquence de
13%. Les espèces abricotier et pécher sont considérées peu abondantes.
Parmi les espèces rares nous citons principalement le pistachier lentiscus et le jujubier qui
commencent à devenir très rare avec l’abondant de leur plantation. Il faut noter que la
situation des arbres existants n’est pas très favorable pour leur culture. Ce qui peu conduire un
jour à la disparition complète de ces espèces des oasis (Tableau.14).
Le caroubier est une des espèces qui a subit ce phénomène et est maintenant ne voie de
disparition. Le néflier est introduit pour la première fois dans les oasis de Chebika par un
agriculteur (un seul arbre existe).
Tableau.14. Fréquences des différentes espèces d’arbres fruitiers présentes dans les oasis de
Chebika.
Numéro Espèces Fréquence Présence
1 Olivier 44,20 Très abondante
2 Grenadier 18,87 Abondante
3 Figuier 13,21
4 Abricotier 7,28 Peu abondante
5 Pêcher 4,04
6 Vigne 2,96
Rare
7 Pommier 2,96
8 Pistachier lentiscus 2,16
9 Citronnier 1,35
10 jujubier 1,35
11 Oranger 0,54
Très rare
12 Prunier 0,27
13 Cognassier 0,27
14 Néflier 0,27
15 Caroubier 0,27
L’estimation du pourcentage d’agriculteur dans les oasis de Chebika ayant différentes espèces
d’arbres fruitiers nous a permit de conclure quant à l’importance de la diversité spécifique
dans ces oasis. En fait 9% des agriculteurs ont 6 espèces d’arbres fruitiers dans leurs parcelles
22
outres que le palmier dattier. Par ailleurs, 25% des agriculteurs n’ont pas de deuxième étage
dans leurs parcelles (Fig.6).
Figure.6. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Chebika ayant différentes espèces
d’arbres fruitiers dans leur parcelle.
Tamaghza
Les oasis de Tamaghza sont connues pour leur abondance en grenadier qui représente 34% de
l’effectif total des arbres fruitiers. Le figuier et l’olivier dans ce cas sont classés en deuxième
position avec des fréquences respectives de l’ordre de 20% et 19%. Plusieurs espèces sont
considérées très rares et sont présents en nombre réduit dans ces oasis tel est le cas de poirier,
l’amandier et le jujubier (Tableau.15).
Tableau.15. Fréquences des différentes espèces d’arbres fruitiers présentes dans les oasis de
Tamaghza.
Numéro Espcèces Fréquences Présence
1 Grenadier 34,17 Très abondante
2 Figuier 20,66 Abondante
3 Olivier 19,06
4 Abricotier 5,07
Peu abondante 5 Pêcher 4,24
6 Vigne 4,11
25%
25%
9%
14%
6%
14%
9%
0 1 2 3 4 5 6
23
7 Pommier 4,03
8 Citronnier 3,51
Rare 9 Oranger 1,78
10 mandarinier 1,60
11 Poirier 0,48
Très rare
12 bigaradier 0,43
13 Caroubier 0,22
14 Pistachier lentiscus 0,22
15 jujibier 0,22
16 Ricin 0,13
17 Amandier 0,09
Le pourcentage d’agriculteurs ne plantant pas d’arbres fruitiers dans les oasis de Tamaghza
est très élevé, il est de l’ordre de 45%. Seulement 7% des agriculteurs ont plus que 5 espèces
d’arbres fruitiers dans leurs parcelles (Fig.7).
Figure.7. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Tamaghza ayant différentes espèces
d’arbres fruitiers dans leur parcelle.
Mides
Les oasis de Mides sont connues pour leur spécificités. Ce sont des oasis à agrume par
excellence. Le pourcentage des arbres d’agrume présents dans ces oasis dépasse les 50%. Il
est représenté principalement par le mandarinier qui est le plus abondant (29%) et l’oranger
45%
7%
13%
9%
14%
5%
2% 3%
1%
1%
0 1 2 3 4 5 6 7 8 10
24
avec une fréquence de 17%. Le figuier et l’olivier sont également abondant dans les oasis de
Mides. L’espèce Figue de barbarie a été identifiée dans cette oasis. Elle utilisée pour délimiter
les parcelles (Tableau.16).
L’espèce amandier est représentée par quelques pieds d’amandier amer originaire des oasis.
Les oasis du Djeride ont été reconnues dans le temps par leur richesse en amandier amer.
Actuellement il ne reste que quelques pieds dont ceux identifiés dans les oasis de Mides. Par
ailleurs ces pieds sont confrontés à plusieurs problèmes qui peuvent conduire à leur
disparition. Tels que le vieillissement des arbres, mais surtout la contamination de ces
dernières par un champignon qui est en train d’entrainer la mort progressive de ces arbres.
Tableau.16. Fréquences des différentes espèces d’arbres fruitiers présentes dans les oasis de
Mides.
Numéro Espèces Fréquences Présence
1 mandarinier 29,46 Très abondant
2 Oranger 17,98
Abondant 3 Figuier 10,41
4 Olivier 9,33
5 Abricotier 8,74
Peu abondant 6 Grenadier 8,28
7 Pêcher 5,82
8 Citronnier 3,11
Rare 9 Pommier 3,08
10 Vigne 1,29
11 Prunier 0,86
Très rare
12 Figue de barbarie 0,62
13 Amandier 0,43
14 Pistachier lentiscus 0,31
15 Poirier 0,22
16 Caroubier 0,06
17 Jujubier 0,06
Une diversité spécifique importante a été enregistrée dans les oasis de Mides au niveau du
deuxième étage. Nous avons noté la présence de parcelle comportant jusqu’à 13 espèces
d’arbres fruitiers (1%). Par ailleurs, nous avons enregistré également des parcelles qui ne
contiennent pas d’arbres fruitiers (13%). 25% des agriculteurs ont plus que 5 espèces d’arbres
fruitiers dans leurs parcelles (Fig.8).
25
Figure.8. Pourcentage d’agriculteur dans l’oasis de Mides ayant différentes espèces d’arbres
fruitiers dans leur parcelle.
Mesure des indicateurs de biodiversité des arbres fruitiers
Diversité spécifique
La mesure de la biodiversité a consisté à la mesure de la diversité des espèces au niveau du
deuxième étage dans les différentes oasis pilotes. L’indice de diversité utilisé au niveau de ce
travail est l’indice de Shannon-Weaver. C’est l’indice le plus largement utilisé. Cet indice est
calculé de la manière suivante :
𝐻′ = − 𝑝𝑖 log𝑝𝑖
𝑆
𝑖=1
Avec S=nombre total d’espèces
Pi=(nj/N), fréquence relative des espèces
Nj=Fréquence relative de l’espèce j dans l’unité d’échantillonnage
N= somme des fréquences relatives spécifiques
Plus la valeur de l’indice H’ est élevée, plus la diversité est grande. L’indice de Shannon-
Weaver le plus élevé est enregistré dans les oasis de Mides. Bien que la richesse spécifique
est plus élevée dans le gouvernorat de Tozeur, la diversité spécifique est moins importante
1%1%
1%3%
3%
5%
11%
10%
11%
14%
12%
15%
13%
13 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
26
que celle de Mides. Ceci explique le fait qu’au niveau des oasis de Mides, la diversité est plus
élevée parce que l’ensemble des espèces S sont bien représentées (équitabilité élevée et faible
dominance). L’oasis de Chebika présente la diversité spécifique le plus faible (H’=1,76).
Equitabilité
L’évaluation de l’équitabilité est utile pour détecter les changements dans la structure d’une
communauté. La mesure de l’équitabilité correspondant à l’indice de Shannon-Weaver est
réalisée selon la formule suivante :
𝐸 = 𝐻′/ log 𝑆
Indices de dominance
Ce groupe d’indices prend en considération la fréquence mesurée des espèces. Ils accordent
plus d’importance aux espèces les plus fréquentes qu’à la richesse spécifique totale. Ils sont
donc plus sensibles aux espèces les plus fréquentes qu’à la richesse spécifique totale. Dans ce
groupe l’indice le plus largement utilisé est l’indice de Simpson.Cet indice est calculé de la
manière suivante :
𝐷 = 1 − 𝑛𝑖(𝑛𝑖 − 1)/𝑁(𝑁 − 1)
𝑆
𝑖=1
Ni=nombre d’individus de l’espèce donnée
N= nombre total d’individu
Plus D se rapproche de 1 plus la diversité spécifique est importante.
Les résultats obtenues par le calcule de l’indice de Simpson corroborent celles notées par
l’indice de Shannon Weaver. Ainsi, Les oasis de Mides sembles montré la diversité spécifique
en arbre fruitier la plus importante en comparaison au deux autres oasis évaluées
(Tableau.17). Concernant l’ensemble des oasis de gouvernorat de Tozeur, les mesures ont
révélé une diversité spécifique moins importante que celle enregistrée à Mides mais plus
élevée que celles enregistrées à Tamaghza et Chébika.
27
Tableau.17.Indicateurs de biodiversité des arbres fruitiers dans les oasis pilotes
Indicateurs Gouvernorat
de Tozeur Chebika Mides Tamaghza
Nombre total des pieds 14941 387 3164 2266
Densité de plantation (arbre/ha) 37,35 18,77 115,05 26,65
Taux de recouvrement (%) 18,65 12,28 57,45 11,36
Richesse spécifique 27 16 17 17
Indice de biodiversité spécifique de Shannon (H’)
2,01 1,76 2,11 1,91
Equitabilité (E) 0,61 0,65 0,74 0,67
Indice de Simpson (D) 0,81 0,74 0,84 0,79
C. Cultures maraichères
Les prospections ont permis d’énumérer les différentes espèces de cultures annuelles cultivées
dans les oasis. Ces espèces sont en nombre de 16 et sont plantées tous le long de l’année
(Tableau.18). L’importance de culture de l’une ou l’autre de ces espèces est fonction de la
demande de marché ainsi que des conditions climatiques de la région et de la superficie
disponible. Plusieurs de ces espèces sont cultivées pour la consommation personnelle des
agriculteurs. Les semences de ces espèces ne sont pas tous des semences locales. Ils sont en
majorité des cas achetés au près des centres de vente. Quelques agricultures ont l’habitude à
produire leurs propres semences. Ceci ne veut pas dire que ce sont des semences locales mais
ce sont produit localement. Les semences locales trouvées dans les oasis sont principalement
ceux de piment, oignon, blette, laitue, persil, corète et gombo.
Les variétés locales de cultures maraichères la plus connues est celles de piment de Djeride.
Cette espèces est connue pour ces fruits de petites tailles et très piquantes. Lors de nos
prospections nous avons rencontré trois différents cultivars (Djeride, Mides et GarnGazel).
Tableau.18. Liste des espèces de cultures maraichères énumérées lors de l’enquête.
Numéro Nom Commun Espèces
1 blette Beta vulgaris
2 Epinards Spinaciaoleracea
3 Persil Petroselinumcrispum
4 Laitue Lactuca sp.
5 Oignon Allium cepa
6 corète Corchorusolitorius L.
7 Carotte Daucus carotasobs. Sativus
8 Piment Capsicumannuum
28
9 Radis Raphanussativus
10 Fève Vicia faba
11 Tomate Solanumlycopersicum
12 Gombo Abelmoschusesculentus
13 Concombre cucumissp.
14 aubergine Salanummelongena
15 Ail Allium sativum
16 Fenugrec TrichonellaFoenum-graecum
Lors des prospections réalisées dans les différents oasis de Tozeur (traditionnelles et
nouvelles), nous avons pu identifier plusieurs espèces qui sont cultivées dans les oasis autres
que celles énumérées par les enquêtes. Ces espèces sont présentées dans le tableau.19.Les
semences locales sont devenues de plus en plus chères et recherchées par les agriculteurs.
Plusieurs agriculteurs sont spécialisés dans la production des semences d’espèces de cultures
maraichères et plus précisément des variétés locales. Ce sont eux qui enrichissent le marché
local en semence.
Tableau.19.Liste des espèces de cultures maraichères découvertes dans les oasis de Tozeur,
outres que celles énumérées par l’enquête.
Numéro Nom Commun Espèce
1 Céleri Apiumgraveolens
2 Courge Cucurbitasp.
3 Courgette Cucurbitapepopepo
4 Potrion Cucurbita maxima
5 Melon Cucumusmelo
6 Concombre Cucumussativum
7 Pastèque Citrulluslanatus
8 Safran Crocus sativum
L’étude de pourcentage d’agriculteurs pratiquants les différentes espèces de cultures
maraichères dans les sites pilotes a révélé que peux d’agriculteurs sont concernés par ce
cultures. Parmi les causes de résignation des agriculteurs au développement de ces cultures
dans leurs parcelles sont l’attaque des sangliers. Ces derniers détruisent toutes les cultures du
troisième étage. De ce fait, le nombre des agriculteurs qui pratiquent cette culture correspond
automatiquement au nombre d’agriculteurs qui ont pu clôturer leur parcelle afin de les
protéger du sanglier.
29
Il faut signaler que la culture la plus pratiquée est le piment qui est considéré comme une
culture typique des oasis.
Tableau.20. Pourcentage d’agriculteurs pratiquants les différentes espèces de cultures
maraichères dans les sites pilotes.
Espèce Mides Chebika Tamaghza
blette 1,97 6,25 4,10
Persil 1,97 0 1,36
Laitue 0,65 3,12 0
Oignon 2,63 9,37 2,05
corète 0 3,12 0,68
Carotte 0 6,25 0
Piment 21,05 9,37 4,10
Radis 0 0 0
Fève 2,63 6,25 2,05
Tomate 1,31 0 2,73
Gombo 0 3,12 0
Concombre 0 6,25 0
aubergine 1,31 3,12 0
Ail 0 3,12 0
Fenugrec 0 3,12 0
L’étude des indicateurs de biodiversité des cultures maraichères dans les sites pilotes a révélé
que le taux de recouvrement est faible il ne dépasse pas 13% pour le cas des oasis de Mides.
Ce taux faible est dû aux attaques de sanglier pour ces oasis mais aussi au manque de l’eau
d’irrigation. En fait les agriculteurs de Mides qui semblent très bien maitriser ces cultures ont
des puits privés. Le nombre d’espèces élevé cultivées dans nos trois oasis pilotes (richesse
spécifique) est noté dans les oasis de Chebika :12 (Tableau.21).
Tableau.21.Indicateurs de biodiversité des cultures maraichères dans les oasis pilotes
Oasis Mides Chbika Tamaghza
Taux de
Recouvrement 13,81 4,31 0,20
Richesse
spécifique 8 12 7
30
D. Cultures fourragères
Les cultures fourragères dans les oasis ne sont pas nombreuses. Il s’agit principalement de la
luzerne et de l’orge. Ces deux cultures ont été identifiées dans les oasis de Tozeur lors de nos
enquêtes. Avec un pourcentage plus élevé pour la luzerne en comparaison à l’orge. La variété
de luzerne utilisée est un cultivar local multiplié par les agriculteurs dans les oasis. C’est une
population issue de la variété de luzerne Gabes.
Concernant l’orge, les semences sont achetées chaque année par les agriculteurs.
Il faut toutefois signaler que les agriculteurs éleveurs utilisent, outres les cultures fourragères
comme aliments, les mauvaises herbes qui se développent dans leurs parcelles (chiendent….).
Le pourcentage d’agriculteurs pratiquants la culture fourragère est très faible en comparaison
au nombre total d’agriculteurs. Il est de l’ordre de 5,65% pour les oasis de Tozeur (Tableau).
Le pourcentage le plus élevé est enregistré dans les oasis de Chebika (12,5%).
Tableau.22.Données statistiques (pourcentage de superficie, taux de recouvrement et
pourcentage d’agriculteurs) sur les cultures fourragères dans les sites pilotes.
Espèces Gouvernorat de
Tozeur Mides Chbika Tamaghza
Orge Hordeumvulgare 0,008 0 0 0
Luzerne Medicagosativa 0,082 0,06 0,04 0,06
Taux de recouvrement 0,09 0,06 0,04 0,06
% d’agriculteurs pratiquant
la culture 5,65 1,3 12,5 5,48
Les prospections réalisées dans les différentes oasis de Tozeur (Anciennes et nouvelles) nous
ont permit de découvrir l’existence de plusieurs autres cultures qui n’ont pas été identifiées
lors des enquêtes (Tableau.23). Ces cultures ne sont pas très répondues mais existent sous
forme sporadique dans quelques parcelles. Parmi ces cultures le sorgo représente le
pourcentage le plus élevé. Ils existent les deux types de variétés de sorgo, celles qui sont
destinées pour l’alimentation humaine ainsi que le sorgo fourrager. Le mais cultivé est destiné
pour la consommation personnel des agriculteurs. Les semences utilisées sont achetées. Elles
ne sont pas locales.
31
Tableau.23. Espèces de céréales présentent dans les oasis de Tozeur
Numéro Nom commun Espèce
1 Mais Zeamays
2 Sorgo Sorghumbicolor
E. Analyse global des résultats de la diversité spécifique dans les oasis de Tozeur
Les prospections réalisées ont permit de déterminer comme résultats préliminaires différentes
espèces végétales dans les oasis. La distribution de ces espèces est fonction de plusieurs
facteurs :
La disponibilité de l’espace
La disponibilité de l’eau d’irrigation
L’engagement de l’agriculteur. Parmi les agriculteurs qui ont montré un intérêt à la
diversité biologique consacrent leur plein temps à l’agriculture et à leurs parcelles.
L’absence de problème tels le cas de sanglier. Dans ce cas la parcelle devrait être
protégée par une clôture.
La demande du marché. Ce paramètre est très important puisque plusieurs agriculteurs
se sont consacrés à la multiplication des semences locales suite à la forte demande du
marche.
La récapitulation des résultats nous a permit de déduire le nombre totale des espèces végétales
cultivées dans les oasis de Djeride. Il est de 63 pour les oasis de Djeride. Ce nombre est très
élevé par rapport à ceux enregistrés dans les sites pilotes. A s’avoir 26, 27 et 29 pour
respectivement Tamaghza, Mides et Chebika.Plusieurs espèces d’arbres fruitiers, de cultures
maraichères et fourragères sont absentes au niveau des oasis pilotes.
Les résultats ont montré que le taux de recouvrement le plus important est enregistré dans les
oasis de Mides (167,2). Par contre le taux le plus faible est enregistré dans les oasis de
Tamaghza (104,36).
32
Tableau.24.Richesse spécifique et taux de recouvrement de la diversité spécifique dans les
oasis de Tozeur.
Gouvernorat de
Tozeur Chebika Mides Tamaghza
Richesse spécifique 63 29 27 26
Taux de
recouvrement
Palmier dattier 88 76,62 94,64 87,32
Arbres fruitiers 18,65 12,28 57,45 11,36
Cultures maraichères 1,84 4,31 13,81 0,2
Cultures fourragères 0,09 12,5 1,3 5,48
Taux de
recouvrement total 108,58 105,71 167,2 104,36
3.2.2. Caractérisation des ressources phytogénétiques dans les oasis de
Tozeur : Diversité génétique.
L’étude de la diversité génétique au niveau des oasis de Djeride nous a permit de découvrir
une multitude de variétés des espèces végétales cultivées existantes. Parmi les espèces dont la
diversité génétique est très importantes étant le palmier dattier, l’olivier et le figuier. Le
nombre de variétés ou cultivars proposés dans ce tableau n’est pas définitif. Les prospections
sont encore en cours et nous suspectons que ces valeurs seront plus importantes à la fin de
projet.
Le nombre de variétés proposé dans le tableau ne correspond pas seulement aux variétés
locales mais sa englobe toutes les variétés rencontrées dans les oasis pour les différentes
espèces végétales cultivées quelque soient locales ou introduites.
L’équipe de recherche de CRRAO visera a réalisé durant les campagnes avenir la
caractérisation des différents fruits des cultivars de palmier dattier énumérés. De même, nous
visons à cibler nos recherches vers les cultivars cités par d’autres travaux tels ceux de
Rhouma. Et de rechercher au niveau de la population de Rtob la possibilité de découvrir des
nouvelles variétés de fruit de datte de qualité.
Lors des prospections faites dans les oasis anciennes et nouvelles de Tozeur, nous avons pu
identifier plusieurs variétés d’espèces d’arbres fruitiers et de cultures maraichères. L’étude de
la caractérisation morphologique est en cours pour ces différentes variétés.
33
Tableau.25.Liste des espèces végétales cultivées dans les oasis de Djeride et le nombre de
cultivars pour chaque espèce.
Numéro Nom commun Espèces Nombre de cultivars
1 Palmier dattier Phoenix dactylifera 53 et plus
2 Figuier Ficus carica 31 et plus
3 Olivier Oleaeuropea 12 et plus
4 Grenadier Punicagranatum 10 et plus
5 Abricotier Prunus rosaceae 8
6 Pêcher Prunus persica 6
7 Vigne Vitisvinifera 6
8 Prunier Prunus domestica 5
9 Citronnier Citrus limon 3
10 Mandarinier Citrus reticulata 3
11 Oranger Citrus sinensis 3
12 Pommier Malus domestica 3
13 Bananier Musa paradisiaca 3
14 Murier Commun Morus alba 3
15 Limettier Citrus latifolia 2
16 Jujubier Ziziphusmauritanius 2
17 Pistachier lentiscus Pistacialentiscus Pieds male et femelle
18 Cognassier Cydoniaoblonga 1
19 Neflier Eriobotryajaponica 1
20 Caroubier Ceratoniasiliqua 1
21 Poirier Pyruscommunus 1
22 Goyavier poire Psidiumgriajava 1
23 Manguier Mangiferaindica 1
24 Pomélo Citrus paradisi 1
25 Amandier Prunus dulcis 1
26 Figuier de Barbarie Opuntia ficus-indica 1
27 Bigaradier Citrus aurantum 1
28 Murier noir Morus nigra 1
29 Piment Capsicumannuum 3
30 Oignon Allium cepa 2
31 Potrion Cucurbita maxima 2
32 Persil Petroselinumcrispum 1
33 Laitue Lactuca sp. 1
34 Epinards Spinaciaoleracea 1
35 corète Corchorusolitorius L. 2
36 Carotte Daucus carotasobs. Sativus 1
37 blette Beta vulgaris 1
38 Radis Raphanussativus 1
34
39 Fève Vicia faba 1
40 Tomate Solanumlycopersicum 1
41 Gombo Abelmoschusesculentus 1
42 Concombre cucumissp. 1
43 aubergine Salanummelongena 1
44 Ail Allium sativum 1
45 Fenugrec TrichonellaFoenum-graecum 1
46 Céleri Apiumgraveolens 1
47 Courge Cucurbitasp. 1
48 Courgette Cucurbitapepopepo 1
49 Melon Cucumusmelo 1
50 Concombre Cucumussativum 1
51 Pastèque Citrulluslanatus 1
52 Safran Crocus sativum 1
53 Luzerne Medicacosativa 2
54 Orge Hordeumvulgare 1
55 Mais Zeamays 1
56 Sorgo Sorghumbicolor 2
3.2.2. Collecte, multiplication et conservation des ressources
phytogénétiques dans les oasis de Tozeur
Les cultivars locaux n’ont pas une grande importance pour les agriculteurs et ceux pour
plusieurs espèces de cultures. De ce fait, le nombre de ces spécimens commence à devenir
faible voir même en voie de distinction. Ainsi le projet GDEO se propose de réintroduire ces
variétés et de les multiplier in situ chez les agriculteurs. Dans ce but, des opérations de
greffage et de bouturage ont été réalisées lors de la campagne précédente au CRRAO et a
concerné plusieurs espèces d’arbres fruitiers et plusieurs variétés au sein de ces espèces.
Nous comptons continuer les années à venir à multiplier le reste des cultivars locaux des
autres espèces d’arbres fruitiers.
Tableau.26.Liste des espèces et variétés d’arbres fruitiers qui ont été greffées
Espèces Variétés
Abricotier Bedri, Bacour, Omor EL Euch, Biadhi, Malti,
Canino, Ouardi, bargoug.
Pêcher Bouchouka, Ahmar, Boutabgaya
Prunier Hamra, Bidha,
35
Tableau.27. Liste des espèces et variétés d’arbres fruitiers qui ont été multipliées par
bouturage
Espèces Variétés
Figuier Tounsi, Zidi, KarmetMekka, Bither, Boujeldane
Vigne Limaoua, Chitoui, Meski
Grenadier Gabsi, Tounsi, Sifi, Khdraya, Msaffet
Outre les arbres fruitiers, le palmier dattier est généralement multiplié par rejet. De ce fait, la
multiplication des variétés rares ou en voie de disparition est basée principalement sur :
L’utilisation des rejets disponibles dans le jardin botanique du centre. Le jardin
botanique du centre abrite plusieurs variétés de palmier dattier (77). Parmi ces
cultivars, 17 ont des rejets (Tableau.28). Ces derniers permettront d’enrichir les oasis
en variétés de palmier dattier.
Tableau.28. Rejets disponibles selon les variétés de palmier dattier existant dans le jardin
botanique du CRRAO.
Palmier dattier Nombre de Rejet
Gars Mattigue 10
Horra 10
ChakkanetFayella 5
Hamra 4
Lagou 4
Arechti 2
Aligue 5
Ksebba 4
Gondi 5
Gasbi 2
Malti 5
Tronja 4
36
Chakanetbargouda 5
Angou 4
Sbaa Arous 5
Chaddakhe 3
Chakkanet Farah 6
Total 83
La multiplication peu être également faite par l’acquisition des rejets chez d’autres
agriculteurs de la région du Djéride là ou c’est disponible.
La culture in vitro est une alternative qui sera utilisée lorsque le cultivar en question
ne présente pas de rejet. Dans ce cas, le CRRAO dispose d’un laboratoire de culture in
vitro dans lequel nous pouvons multiplier les variétés surtout en voie de
disparaissions.
Concernant la partie cultures maraichères et fourragères, nous sommes en phase de récolte des
semences locales des différentes espèces. Une liste définitive sera établie bientôt pour ces
cultures au mois d’octobre. Les semences seront utilisées pour leur multiplication les
campagnes qui suivent dans les parcelles de CRRAO.
La conservation des ressources génétiques ex-situ dans le jardin botanique du centre sera
réaliséeau fur et à mesure et tous le long de la réalisation de ce projet. Une liste préliminaire
est établie qui correspond au nombre d’espèces et de variétés au sein de ces espèces que nous
projetons introduire dans le jardin botanique (Tableau.29).
Tableau.29. Liste des espèces et variétés que nous projetons introduire dans le jardin
botanique du CRRAO
Espèces Nombre de variété à introduire
Palmier dattier 4 (Marzougui,Dahbi, sibbi,
takermest)
Grenadier 2 (Khadraya et Msaffet)
Figuier 3 (Boujeldane et hamraya,
bitherabyadh)
Vigne 1 (Limaoua)
37
Pêcher 2 (Bouchouka, ahmer)
Pommier 1 (Arbi)
Murier 1(Noir)
jujubier 1(Nbeg)
Abricotier 2 (Arbi1 et Arbi 2)
La conservation des ressources génétiques sera faite également en incitant les agriculteurs et
surtout ceux qui ont déjà adaptée dans leurs parcelles le système de multicultures à augmenter
le nombre d’espèce et de variétés qui cultivent en créant ainsi des petites collections
individuelles et personnelles qui assurent la conservation de la diversité spécifique au sein des
anciennes oasis.
38
Références
Anonyme 1.http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/oasis/55333
Rhouma. A. 2005. Le palmier dattier en Tunisie. Le patrimoine génétique, volume 2. Eds
IPGRI 255p.