76
Rapport d’activité 2016

Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Rapport d’activité2016

Page 2: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de
Page 3: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de
Page 4: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

4Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Par Philippe Mauguin,Président-directeur général de l’Inra

ÉditoUne nouvelle ambition pour la recherche agronomique

En 2016, l’Inra a eu 70 ans. Avant de devenir le deuxième organisme de recherche agronomique mondial fort de ses 13 000 agents, l’Inra n’a cessé de se transformer pour répondre aux besoins de la société et pour

repousser toujours plus loin les limites de la connaissance. Depuis sa création en 1946, l’Inra a vu son périmètre d’action s’élargir. Si, au sortir de la guerre, sa mission initiale était l’amélioration de la productivité agricole française dans un contexte d’exode rural important et de manque de denrées alimentaires, l’Inra est progressivement devenu un acteur incontournable de la recherche mondiale pour l’agro-alimentaire, la forêt, l’aquaculture, les biotechnologies, l’agro-écologie, l’environnement et les productions animales et végétales. Un dispositif de communication exceptionnel a été mis en place par mon prédécesseur, François Houllier, à l’occasion de cet anniversaire pour mettre en perspective les avancées permises par l’Inra : 40 événements dans 17 centres Inra, une exposition itinérante, le livre Agro-mots, un stand au Salon international de l’agriculture avec 290 chercheurs, ainsi qu’un site en 3D (70.inra.fr) visité par 150 000 internautes et distingué par un prix international comme meilleur site éducatif de l’année.

En 2016, l’Inra a battu de nouveaux records. Jamais l’Institut n’avait été à l’origine d’autant de publications en un an. Sur la base de cette excellence scientifique reconnue, une de nos missions est de proposer des solutions nouvelles à nos partenaires socio-économiques et à la société. C’est donc une vraie satisfaction d’avoir obtenu la labellisation Carnot pour les quatre entités portées par l’Inra (3BCAR, France futur élevage, Qualiment, Plant2Pro). L’Institut a parallèlement renouvelé sa politique de transfert en définissant 17 domaines d’innovation prioritaires pour accompagner les entreprises, en particulier les start-ups et les plus petites entreprises traditionnellement éloignées de la recherche publique.

Un autre record a été atteint au niveau international, avec plus de 50% de nos travaux co-publiés avec un pays tiers. Dans ce paysage de la recherche de plus en

plus mondialisé, nous avons pris une part active à la mise en œuvre de l’initiative « 4/1000 pour le carbone dans les sols et la sécurité alimentaire » lors de la COP22 de Marrakech aux côtés du Cirad et de l’IRD et de nombreuses coopérations ont été confortées avec nos homologues européens, méditerranéens, américains et asiatiques.

En 2016, l’Inra a défini sa stratégie à 10 ans. L’Institut affirme ses priorités pour répondre aux nouveaux défis de la recherche agronomique. L’enjeu est de taille : contribuer à la sécurité alimentaire mondiale dans le respect de la planète et de ses habitants. Avec les équipes de l’Inra, j’ai finalisé le nouveau document d’orientation #Inra2025 (2025.inra.fr) qui a été approuvé par le conseil d’administration au mois d’octobre. Il s’articule autour de cinq priorités scientifiques (sécurité alimentaire dans un contexte de transitions, multi-performance des agricultures, adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique, systèmes alimentaires sains et durables, usages des bioressources) et trois orientations de politique générale (science ouverte grâce au numérique, renforcement et élargissement des partenariats et ouverture à tous les partenaires des territoires, évolution de l’organisation) et cinq plans d’action opérationnels précisant les moyens de nos ambitions. Je suis allé à la rencontre de notre communauté de travail pour présenter la vision d’#Inra2025 à l’occasion d’assemblées générales organisées dans chacun de nos 18 centres. En échangeant avec le personnel des laboratoires, des services et des unités expérimentales, j’ai entendu la fierté collective des femmes et des hommes qui font l’Inra et qui, depuis 70 ans, améliorent la connaissance et proposent des solutions et des innovations au service de l’intérêt général.

Je souhaite que la lecture de ce rapport annuel, dont la nouvelle structuration par défis reflète notre engagement sociétal, mette en lumière l’impact déterminant et la grande créativité de cet Institut.

Page 5: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

5Rapport d’activité

2016

SOMMAIRERAPPORT D’ACTIVITÉ 2016

PANORAMA 06

PARTAGER LES ORIENTATIONS DE L'INSTITUT POUR 2025 08

LES 70 ANS DE L’INRA 10

5 PRIORITÉS THÉMATIQUES 12

UNE AMBITION GLOBALE : LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE #GLOBAL

14

FOCUS - Quel scénario à l’échelle du monde pour la sécurité alimentaire en 2050 ?

14

FOCUS - Les légumineuses, stars de l’année 16

LA MULTIPERFORMANCE DES AGRICULTURES #3PERF

18

FOCUS - Plans Ecophyto et EcoAntibio : l’Inra s’investit pleinement 18

FOCUS - Lutte contre la maladie de Lyme : l’Inra en première ligne 20

FOCUS - L’agro-écologie au service de la multiperformance 22

FOCUS - Le GEVES, acteur essentiel pour une agriculture durable 24

RÉSULTATS 26

L’ADAPTATION DES SYSTÈMES AGRICOLES AU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE#CLIMAT

28

FOCUS - Le 4 pour 1000 en ordre de marche à l’international 28

FOCUS - Prairies, l’avenir des fourrages en jeu 30

RÉSULTATS 31

DES SYSTÈMES ALIMENTAIRES SAINS ET DURABLES#FOOD

34

FOCUS - Le microbiote intestinal, la clé de la santé 34

FOCUS - Vers des menus durables 36

RÉSULTATS 38

LES USAGES DES BIORESSOURCES#BIORES

40

FOCUS - Miscanthus, une culture passée à la loupe 40

RÉSULTATS 42

3 GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE 44

S’ENGAGER DANS LA DYNAMIQUE DE LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE#OPENSCIENCE

46

#OpenScience-1 : Des infrastructures de recherche connectées#OpenScience-2 : Une organisation des données pour le partage et la réutilisation#OpenScience-3 : Des approches prédictives en biologie #OpenScience-4 : De nouveaux modes de diffusion de la connaissance #OpenScience-5 : Le métier et l’environnement du chercheur adaptés au numérique

46 46

47 4849

L’OUVERTURE VERS TOUS LES PARTENAIRES#OPENINRA

50

#OpenInra-1 : Une ouverture vers l’enseignement supérieur et un partenariat territorial renforcé #OpenInra-2 : La mobilisation de toute l’expertise de l’Inra en appui aux politiques publiques #OpenInra-3 : Le chemin vers l’innovation bénéficie d’un pilotage renforcé #OpenInra-4 : La science ouverte aux acteurs non-marchands

50

53

54 57

L’ÉVOLUTION DE L’INRA AU SERVICE DE SON PROJET#APPUI

58

#Appui-1 : Une organisation efficiente, agile, résiliente #Appui-2 : Une stratégie de financement fiable et solidaire #Appui-3 : Un Institut attractif et motivant pour ses agents #Appui-4 : Les actions et les valeurs de l’Institut visibles et partagées par une communication externe et interne active #Appui-5 : Un pilotage institutionnel efficace et partagé

58 60 62 65

66

CHIFFRES CLÉS & ORGANIGRAMME 70

Page 6: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

6Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Panorama2016

JanvierPublication de la charte portant les principes d’organisation de l’InraLa charte s’adresse à tous les personnels de l’Inra. Elle expose à chacun les valeurs managériales et les repères partagés qui rythment ses activités et sa trajectoire au sein de la communauté Inra et dans ses relations avec les partenaires.

FévrierRemise officielle du rapport sur les Sciences participativesRemise officielle le 4 février du rapport de François Houllier, président-directeur général de l’Inra et président d’Allenvi, sur « Les Sciences Participatives en France » à Najat Vallaud-Belkacem et Thierry Mandon au ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, rue de Grenelle.

MarsLancement du 70e anniversaire de l’Inra au SIA 2016300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de l’Inra. Sortie le 2 mars d’Agro-mots, ouvrage consacré à la vulgarisation de l’agronomie à travers 70 définitions et lancement d’un site dédié en 3D compilant plus de 250 faits marquants de l’histoire de l’Institut… Le Salon international de l’agriculture a fait en 2016 la part belle aux premières manifestations du 70e anniversaire de l’Inra.

Avril8e et 9e avis du Comité d’éthique Inra-Cirad Le 8e avis du comité d’éthique Inra-Cirad traite des enjeux éthiques et déontologiques du partage et de la gestion des données de recherche : résultats d’expériences ou enquêtes, observations de terrain, images… La question de l’arbitrage de ce qui peut être partagé est aussi posée.Le 9e et dernier avis du Comité dans sa composition actuelle (voir page 69) traite de l’évaluation des impacts de la recherche publique agronomique. Cette évaluation contribue à l’expression de la responsabilité sociale et environnementale pour les instituts de recherche publique.

MaiL’Inra organise la Tétrapartite de la recherche agronomique à MontpellierChaque année, l’Inra rencontre ses organismes homologues du Canada, des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni lors de réunions « Tétrapartites ». Objectifs de ces rencontres : aborder ensemble les grands défis scientifiques communs aux quatre organismes et dégager ensemble des pistes de collaborations scientifiques. La Tétrapartite 2016 s’est déroulée du 2 au 4 mai au centre Inra de Montpellier.

JuinPublication du rapport HCERES sur l’évaluation quadriennale de l’InraL’Inra a été évalué en 2015 par un comité international sous l’égide du Haut conseil à l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES). Le rapport final de 40 pages a été publié fin juin par le HCERES : la stratégie générale de l’Institut ainsi que les principales options prises ces dernières années ont été saluées.

Juillet-AoûtLabellisation Carnot pour les quatre instituts portés par l’InraLes quatre instituts Carnot portés par l’Inra ont été labellisés « Carnot3 » par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 2016 : 3BCAR (Bioénergies Biomolécules et Biomatériaux du Carbone Renouvelable), France futur élevage (Santé animale), Qualiment (Qualité nutritionnelle & sensorielle des aliments) et le dernier en date Plant2Pro (Innovations au service de la compétitivité durable des productions végétales). Les trois premiers avaient été créés et labellisés « Instituts Carnot » en 2011.

Philippe Mauguin nommé PDG de l’InraNommé PDG de l’Inra à l’issue du Conseil des ministres du 19 juillet 2016, Philippe Mauguin, ingénieur agronome, a pris ses fonctions le 27 juillet, succédant à François Houllier. Son projet pour l’Inra prépare une nouvelle ère pour l’agriculture et l’alimentation et anticipe de nouveaux défis pour la recherche. Il doit être décliné en 5 plans d’action (RH & communication interne, Coopération avec l’enseignement supérieur, Innovation, Stratégie européenne & internationale et Prospective scientifique interdisciplinaire) sur la période 2017-2021.

SeptembreRésultats de l’Esco « Rôles, impacts et services de l’élevage en Europe »À la demande des ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture et de l’Ademe, l’Inra a mené, pendant 2 ans, une expertise scientifique collective (Esco) sur les rôles, impacts et services environnementaux, économiques et sociaux issus des élevages européens et de leurs produits. Les résultats ont été présentés fin 2016 à Paris.

OctobreLe document d’orientation #inra2025 validé en CAStabiliser le réchauffement climatique, réduire l’insécurité alimentaire, assurer la transition énergétique, construire les agricultures du futur, préparer Open Science et Big Data... C’est dans ce contexte que l’Inra a décidé de réactualiser ses orientations stratégiques à l’horizon 2025. Ce document d’orientation, qui s’appuie sur le précédent couvrant la période 2010-2020, s’est nourri des priorités de la stratégie nationale de recherche, des objectifs du développement durable, des dernières évaluations externes de l’Institut. Il a été présenté dans les centres par Phillipe Mauguin et la direction générale.

NovembreL’Inra et ses partenaires à la COP22 pour le 4 pour 1000Les trois membres français d’un protocole d’accord autour de l’initiative 4 pour 1000 - le Cirad, l’IRD et l’Inra - et leurs partenaires internationaux du CGIAR (Consultative Group for International Agricultural Research) et de l’université de l’Ohio, ont été au cœur des débats et des manifestations consacrés au programme 4 pour 1000, les 16 et 17 novembre à Marrakech, dans le cadre de la COP22.

Décembre11e cérémonie des Lauriers de l’InraLa 11e cérémonie des Lauriers de l’Inra s’est déroulée le 13 décembre 2016, à la Gaîté Lyrique à Paris. Elle a été introduite par Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Thierry Mandon, Secrétaire d’État à la Recherche et à l’Enseignement supérieur, et Philippe Mauguin, PDG de l’Inra. La cérémonie était animée par Mathieu Vidard, journaliste scientifique.

Page 7: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Janvier

Mai

Septembre

Mars

Juillet / Août

Novembre

Février

Juin

Octobre

Avril

Juillet / Août

Décembre

Page 8: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

8Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Partager les orientationsde l’Institut pour 2025

Visites des centres InraEntre septembre 2016 et février 2017, Philippe Mauguin et la direction générale ont entamé un tour de France pour rencontrer les agents des 17 centres de recherche Inra et du centre-siège au cours d’assemblées générales. « J’ai eu l'occasion, rappelait le PDG lors de ses vœux, de me rendre compte de la richesse de notre recherche et de la diversité des métiers : des chercheurs, des ingénieurs, des techniciens, dans des domaines disciplinaires très variés, sont mobilisés au quotidien sur tous les sujets de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement.» Ces temps forts ont été l’occasion d’échanges nombreux autour des orientations 2025 de l’Institut et de visites de terrain, au cœur des labos.

1 Centre de recherche Antilles-Guyane

2 Centre de recherche Auvergne-Rhônes-Alpes

3 Centre de recherche Bourgogne-Franche-Comté

4 Centre de recherche Bretagne-Normandie

5 Centre de recherche Corse

6 Centre de recherche Grand Est - Colmar

7 Centre de recherche Grand Est - Nancy

8 Centre de recherche Hauts-de-France

9 Centre de recherche Île-de-France - Jouy-en-Josas

10 Centre de recherche Île-de-France - Versailles-Grignon

11 Centre de recherche Nouvelle-Aquitaine - Bordeaux

12 Centre de recherche Nouvelle-Aquitaine - Poitiers

13 Centre de recherche Occitanie - Montpellier

14 Centre de recherche Occitanie - Toulouse

15 Centre de recherche Pays de la Loire

16 Centre de recherche Provence-Alpes-Côtes d’Azur

17 Centre de recherche Val de Loire

18 Centre-siège

17

15

8

14

6

16

1

13

Page 9: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

4

11

3

9

7

2

5 18

8

10

12

13

14 15

4

Page 10: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

10Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Les 70 ans de l’Inra

1946 >2016VOTRE AVENIR EST NOTRE CULTURE

Un stand de 420 m2

au SIA2016

Une grande enquête externeet interne de notoriété avec l’IFOP

« Votre avenir est notre culture » : sur un stand dédié au 70e anniversaire de l’Institut 1 , le public a pu découvrir la largeur prise par le spectre des recherches de l’Inra depuis sa création en 1946 dans l’espace « Rétrospective 1946 - 2016 » 3 . Pour l’occasion, l’Inra avait également commandé à la société Clap & Zap Production, un film de 15 minutes permettant de présenter et visiter sa fameuse collection d’agrumes sur un vaste domaine agricole situé en Corse. 4

L’espace « La science a du goût » a permis de découvrir à quel point la science est présente dans les aliments. Dégustations et tests sensoriels à l’appui ! 2 Enfin, de nombreuses

unités, mobilisant plus de 300 chercheurs sur la durée du salon, ont été également rassemblées sur l’espace « Agriculture et innovation » pour expliquer aux visiteurs les innovations de recherche, de pratiques que propose l’Institut en agro-écologie, bioéconomie, numérique, robotique, biotechnologies, biocontrôle ou en économie. Cette thématique faisait écho au lancement du plan « Agriculture-Innovation 2025 » par Stéphane Le Foll et Thierry Mandon lors

du colloque organisé au salon de l’agriculture par l’Inra.

À l’occasion de son anniversaire, l’Institut a mandaté au second semestre de l’année 2016 l’IFOP pour réaliser une grande enquête sur la place de la recherche agronomique dans les préoccupations des Français, ainsi que sur la notoriété de l’Inra. Plusieurs séquences qualitatives et quantitatives composent les résultats de cette consultation inédite réalisée en simultané auprès du grand public, des agriculteurs, des leaders d’opinion et des agents de l’Institut. Les principaux résultats seront diffusés au deuxième trimestre 2017.

1

3

2

4

Page 11: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

11Rapport d’activité

2016

Un site événementiel en 3D primé à l’international70ans.inra.fr

Agro-mots un livre pour comprendre l’agronomie

À l’issue du salon de l’agriculture, l’exploration des richesses du patrimoine de l’Inra s’est ensuite prolongée sur le site web spécialement conçu pour le 70e anniversaire de l’Institut et réalisé en 3D par l’atelier Werkstatt. Ce voyage interactif et ludique à travers l’histoire de l’Inra a reçu 7 prix du design dont 2 prix de l’année 2016 au plan européen (Lovie Awards et CSS Design awards) et a enregistré plus de 100 000 visites depuis sa mise en ligne.

À l’occasion des 70 ans de l’Inra, les éditions Quae et Cherche-Midi ont publié, avec l’Institut, un recueil illustré de définitions se rapportant à l’actualité de l’agronomie dans ses implications avec les sociétés. C’est un livre qui conduit le lecteur à l’exploration d’une mine de 70 sujets exposés sous leurs multiples facettes, de ceux qui peuvent fâcher comme de ceux qui font consensus.

Un film promotionnelL’Inra a fait appel à Peter Franklin, prestataire spécialisé dans la création de contenus audiovisuels pour réaliser un court film de deux minutes (disponible en version française et en version sous-titrée en anglais) destiné à affirmer la « marque Inra » pour que les partenaires agricoles et industriels, mais aussi l’ensemble des contribuables qui financent ses recherches par l’impôt, portent un regard à la fois actualisé et patrimonial sur une institution qui célèbre son 70e anniversaire.

Page 12: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

12Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Page 13: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

13Rapport d’activité

2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES

.5

#GLOBAL

Une ambition globale : la sécurité alimentaire

#3PERF

La multiperformance des agricultures

#CLIMAT

L’adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique

#FOOD

Des systèmes alimentaires sains et durables

#BIORES

Les usages des bioressources

Page 14: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

14Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Une ambition globale : la sécurité alimentaire

#GLOBAL

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Quel scénario à l’échelle du monde pour la sécurité alimentaire en 2050 ?

FOCUS

Les résultats de la prospective sur l’usage des terres et la sécurité alimentaire en

2050, conduite par l’Inra et le Cirad, ont été présentés et discutés lors du colloque final Agrimonde-Terra qui s’est tenu à Paris le 24 juin 2016.

La prospective Agrimonde avait exploré des voies pour nourrir neuf milliards d’individus en 2050 d’une manière durable, et mis en évidence l’éventail complexe des interactions entre la sécurité alimentaire, les systèmes de production agricole et les impacts sur l’environnement. À la suite de ce travail, l’Inra et le Cirad ont souhaité lancer un nouvel exercice de prospective, centré sur l’usage des terres et la sécurité alimentaire à l’horizon 2050. La question de l’usage des terres est en effet au cœur du débat sur les interactions entre les changements globaux, la durabilité des systèmes agricoles et alimentaires, les régimes alimentaires et la sécurité alimentaire mondiale.

Cinq scénarios contrastés d’évolution des systèmes agricoles et alimentaires mondiaux ont été élaborés, les trois premiers combinant des tendances actuelles : « Métropolisation », « Régionalisation », et « Ménages », les deux derniers représentant des ruptures : « Régime alimentaire sain » et « Communautés ». Chaque scénario est décrit au travers d’un narratif et fait l’objet d’une évaluation quantitative à l’aide du modèle de bilans de biomasse GlogAgri-AgT. Les résultats montrent que le scénario « Métropolisation » n’est pas soutenable à l’horizon 2050, que le scénario « Régime alimentaire sain » est le seul qui pourrait assurer la sécurité alimentaire mondiale sans provoquer d’expansion significative des terres agricoles et que les trois autres scénarios ont des conséquences ambiguës à cet égard. Ces résultats ont été présentés et discutés lors du colloque final Agrimonde-Terra qui s’est tenu à Paris le 24 juin 2016.

presse.inra.fr/Communiques-de-presse/Agrimonde-Terra

À l’échelle mondiale, les systèmes alimentaires sont soumis à de fortes contraintes liées notamment à des transitions majeures : démographique, nutritionnelle, climatique, énergétique... L’Inra projette son action sur la scène internationale via ses métaprogrammes et notamment GloFoodS pour comprendre les déterminants, les processus et les conséquences des transitions en cours, à des échelles spatiales complémentaires de celles de ses autres priorités thématiques.

Page 15: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

15Rapport d’activité

2016

Une ambition globale : la sécurité alimentaire

15Rapport d’activité

2016

Quelles sont les grandes étapes de ce type de travail ?La prospective Agrimonde-Terra a duré quatre ans. Elle a été portée par une équipe projet Inra-Cirad de 13 chercheurs, pilotée par Chantal Le Mouël (Inra, UMR SMART, Rennes), Marie de Lattre-Gasquet (Cirad) et moi-même. Un comité d’orientation composé d’Hervé Guyomard et Bertrand Schmitt pour l’Inra et de Pierre Fabre et Etienne Hainzelin pour le Cirad a supervisé l’ensemble de l’opération. Cette prospective a mobilisé plus de quarante chercheurs de l’Inra et du Cirad (21 Inra et 22 Cirad) et autant de chercheurs internationaux (40) pour des ateliers de prospective et un comité international des scénarios. L’élaboration des scénarios à l’horizon 2050 s’est déroulée en quatre phases : (1) la définition du système « usages des terres et sécurité alimentaire » et de ses déterminants ; (2) la construction des hypothèses d’évolution de chaque déterminant du système à l’horizon 2050 ; (3) l’élaboration de scénarios d’usages des terres et de sécurité alimentaire par combinaison des hypothèses et fabrication de récits décrivant les scénarios, et (4) un jeu de simulations illustrant l’impact quantifié des hypothèses qualitatives sur les usages des terres et certaines dimensions de la sécurité alimentaire.

Pour quel type de décision publique cette prospective est-elle construite ? Les objectifs de la prospective Agrimonde-Terra sont de contribuer aux débats internationaux sur les usages des terres et la sécurité alimentaire (FAO, Banque Mondiale, IFPRI), d’aider les décideurs publics internationaux, régionaux et nationaux dans la préparation de leurs politiques publiques relatives aux usages des terres et à la sécurité alimentaire et d’aider à identifier de nouvelles questions de recherche en développant une meilleure compréhension des processus qui influencent l’usage des terres et la sécurité alimentaire.

Quelles sont les principales conséquences des trois scénarios « Métropolisation », « Régionalisation » et « Ménages » basés sur les tendances actuelles ?Le scénario « Métropolisation », basé sur une accélération de l’urbanisation et une transition nutritionnelle, entraîne à la fois un accroissement de la surnutrition et de ses conséquences en termes de santé publique, un renforcement des inégalités entre zones rurales et urbaines, et une expansion des terres agricoles aux dépens des forêts due à la consommation accrue de produits animaux.Le scénario « Régionalisation », basé sur une régionalisation des systèmes et des régimes alimentaires dans les grandes régions du monde, induit une série de changements favorables à la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale et régionale et au développement rural. Il nécessite pour certaines régions (Argentine, Brésil, par exemple) un véritable bouleversement de leur modèle de développement agricole. En même temps, il conduit à des résultats ambigus sur l’usage des terres, occasionnant dans certaines régions de la déforestation.Le scénario « Ménages », basé sur l’accroissement des mobilités entre zones rurales et urbaines et le développement de l’emploi non agricole, contribue à une diminution de la sous-nutrition et des conséquences ambivalentes en ce qui concerne la surnutrition et les usages des terres. Il a un effet d’entraînement sur le développement rural. Les conséquences sur l’usage des terres sont proches du scénario « Régionalisation », le commerce international plus dynamique pallie les déséquilibres de production entre régions et réduit l’expansion des usages agricoles des terres.

Olivier MoraDélégation à l’Expertise scientifique collective, à la Prospective et aux Études (DEPE)Inra

INTERVIEW

Cette prospective a mobilisé plus de quarante chercheurs de l’Inra et du Ciradet autant de chercheurs internationaux

Contribuer aux débats internationaux sur les usages des terres

>Objectif prioritaire : sécuriser l’accès à la terre de toutes les formes d’agriculture aux différentes échelles géographiques et impliquer les populations dans l’applicationdes politiques de développement rural.

Page 16: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

16Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Les légumineuses, stars de l’annéeFOCUS

En cette année 2016, proclamée par la FAO année internationale des légumineuses,

les pois, féverole, lupin, soja, lentille, pois chiche ou luzerne ont présenté leurs avantages indiscutables au cœur de deux jours de débats à Dijon et compilés dans une base de données Inra.

Les légumineuses à graines, en particulier du fait de leur teneur en protéines élevée, constituent une composante importante des régimes alimentaires, à la fois pour l’homme et pour les animaux d’élevage. Elles offrent également des services écosystémiques significatifs, notamment au travers de leur aptitude à fixer l’azote atmosphérique de l’air qui en font des éléments clés d’une agriculture et d’une alimentation durables.Dans le contexte de cette année 2016, l’Inra, le Cirad, Terres Univia et Terres Inovia ont organisé les 1ères Rencontres francophones sur les légumineuses

les 31 mai et 1er juin 2016 à Dijon. Elles ont réuni plus de 200 experts pour discuter de la place des légumineuses dans l’agriculture et de leurs produits en alimentation humaine et animale.Bien que les espèces de légumineuses soient très nombreuses, près des trois quarts des surfaces de légumineuses sont occupés par seulement 2-3 espèces, notamment le pois en Europe et le soja en Amérique et en Asie. De nombreuses expérimentations ont été produites dans le monde pour comparer la production des légumineuses à graines, mais les données disponibles sont éparses et n’ont jamais fait l’objet d’une synthèse globale. Les chercheurs de l’Inra ont développé une base de données mondiale couvrant 360 sites, 41 pays et 39 espèces de légumineuses. Cette base est en accès libre et peut être facilement utilisée pour comparer les performances de différentes espèces de légumineuses.http://dx.doi.org/10.5061/dryad.mf42f

La sécurité alimentaire mondiale impactée par le déficit d’insectes pollinisateurs

Les cultures pollinisées par les insectes assurent plus du tiers de notre alimentation à l’échelle mondiale. Une équipe internationale impliquant l’Inra révèle qu’en augmentant le nombre et la diversité des insectes pollinisateurs, on accroît aujourd’hui le rendement de ces cultures de plus de 20% en moyenne à l’échelle mondiale. Fruit d’une vaste étude menée dans 12 pays pendant cinq ans, ces travaux mettent en lumière toute l’importance de l’agro-écologie pour améliorer la sécurité alimentaire mondiale et sauvegarder la biodiversité des insectes pollinisateurs. http://dx.doi.org/10.1126/science.aac7287

RÉSULTATS

#GLOBAL Une ambition globale : la sécurité alimentaire

Page 17: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

17Rapport d’activité

2016

Les légumineuses dans l’alimentation des poissons d’élevage(Étude Asirpa avec le département Physiologie animale et Systèmes d’élevage).Dans les élevages piscicoles, les espèces carnivores comme la truite, le saumon et les poissons marins étaient traditionnellement nourries avec des aliments contenant des farines et des huiles de poisson. L’aquaculture mondiale et ses besoins sont en plein essor (+ 6% de production par an depuis 1960). Ce mode d’alimentation des poissons met donc en danger le stock de ressources naturelles.L’Inra, en collaboration avec ses partenaires académiques et les professionnels de la filière, a proposé de nouvelles formulations à base d’ingrédients végétaux. Ces résultats ont conduit à une forte évolution de la composition des aliments commercialisés aujourd’hui.Impact économique : cette innovation a contribué au développement durable de l’aquaculture en limitant l’augmentation du prix de l’aliment (qui représente 60% du coût de production des poissons d’élevage).Impact environnemental : ces aliments contiennent plus de matières premières végétales (80% d’ingrédients végétaux en 2011, contre 50% en 2001 pour les aliments pour truite) en étant tout aussi efficaces, et permettent de poursuivre le développement durable de l’aquaculture mondiale en préservant les ressources marines.

Sélection de la luzerne sur les critères de valeur énergétique et de production de semences(Étude Asirpa avec le département Biologie et Amélioration des Plantes).Les travaux conduits par l’Inra ont contribué à améliorer la sélection génétique des légumineuses sur deux traits d’intérêt pour la qualité du fourrage et la compétitivité des semenciers : la valeur nutritive et la production de semences des plantes. L’Inra a également pu proposer des critères pour la prise en compte de ces qualités dans la procédure d’homologation des nouvelles variétés.Impact économique : plusieurs nouvelles variétés de luzerne présentant des caractères intéressants pour la qualité fourragère et la compétitivité des filières ont été enregistrées. La qualité fourragère des variétés est un argument important pour l’export. Les travaux de l’Inra ont également conduit à définir des critères précis et applicables d’évaluation de ces traits, utilisables dans les schémas de sélection des semenciers.Impact politique : ces critères ont également été rendus obligatoires pour l’enregistrement au catalogue national de nouvelles variétés de luzerne et d’autres légumineuses (ray-grass, fétuque, dactyle).

Asirpa

Page 18: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

18Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Les plans Ecophyto2 et Ecoantibio2017 visent à diminuer l’usage respectivement

des pesticides de 50% à l’horizon 2025 et des antibiotiques en médecine vétérinaire de 25% en 5 ans. L’Inra a orienté ses efforts de recherche pour aider à atteindre ces deux objectifs.

Objectif 1 : - 50% d’usage des pesticidesNos recherches : évaluation et comparaison des impacts environnementaux et sanitaires des systèmes agricolesEn complément du critère de réduction effective des intrants, le choix des pesticides utilisés des nouveaux systèmes de culture doit aussi reposer sur la connaissance des impacts sur l’environnement et sur la santé. De nouvelles approches de modélisation ont été développées pour caractériser ces impacts au niveau des systèmes de culture candidats. Elles ont montré que les systèmes impliquant un travail du sol simplifié auraient tendance à augmenter les impacts sur la santé et sur l’environnement (multiplication des traitements herbicides) tandis que les systèmes réduisant l’indicateur de fréquence des traitements de 50% et les systèmes sans herbicide permettraient de réduire ces impacts. https://doi.org/10.1016/j.scitotenv.2016.10.010https://doi.org/10.1007/s11356-016-6842-7

Objectif 2 : - 25% d’usage des antibiotiques en élevage en 5 ansNos recherches : l’approche microbienne chez les bovins, l’approche qualité chez les porcinsLes approches microbiennes de lutte contre les mammites bovines constituent des stratégies prometteuses de substitution. L’exploration du microbiote mammaire a montré qu’il existe un lien entre sa composition et la santé de la mamelle. En outre, certaines bactéries lactiques isolées de ce microbiote sont capables d’interférer avec le cycle infectieux de pathogènes responsables de mammites. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0144831, https://doi.org/10.3920/BM2015.0019, https://doi.org/10.3389/fmicb.2016.00480D’autre part, les travaux de l’Inra sur la réduction de l’usage des antibiotiques en élevage porcin menés aux échelles nationale et européenne ont contribué à mieux quantifier les usages et en comprendre les déterminants. Ils ont également mis en évidence l’importance d’identifier, après un diagnostic pertinent de l’état de santé des animaux dans un élevage, les mesures ad hoc à y appliquer ainsi que les conditions de leur efficacité technique et économique. https://doi.org/10.1111/zph.12298, https://doi.org/10.1017/S1751731115002487https://doi.org/10.1111/zph.12260https://doi.org/10.1186/s40813-016-0028-z https://doi.org/10.1136/vr.103844https://doi.org/10.1016/j.prevetmed.2016.06.003

Plans Ecophyto et EcoAntibio : l’Inra s’investit pleinement

FOCUS

La multiperformance des agricultures

#3PERF

Les systèmes alimentaires sont aujourd’hui questionnés non seulement sur leur capacité à nourrir des populations de plus en plus urbaines et à contribuer à l’effort commercial de la France à l’export, mais aussi sur leurs performances environnementales, sociales et sanitaires. Les approches de l’agro-écologie, résolument combinées à des innovations à la fois technologiques et organisationnelles, peuvent apporter des éléments de réponse à cette équation.

Page 19: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

19Rapport d’activité

2016

Signatures sur le biocontrôleLe Consortium public-privé de recherche, développement et innovation sur le biocontrôle, créé à l’occasion du Salon international de l’Agriculture 2015, entre dans sa phase opérationnelle. Ce ne sont pas moins de 36 acteurs, publics et privés, qui s’associent et entrent en action autour d’objectifs communs pour contribuer par la recherche, le développement et l’innovation à l’essor du biocontrôle en France. La création et les ambitions de ce Consortium s’incrivent dans la continuité des recommandations du plan « Agriculture - Innovation 2025 ». Il s’agit, par un dispositif mutualisé, de coordonner et partager les efforts de recherche des acteurs du biocontrôle dans le double objectif d’offrir aux utilisateurs, en premier lieu les agriculteurs, des méthodes alternatives de protection des cultures et de contribuer à la consolidation du secteur français du biocontrôle, source de richesses et d’emplois.

Asirpa

Carpovirusine, un des premiers produits fabriqués pour le biocontrôle. (Étude Asirpa, avec SPE) L’Inra et un partenaire industriel ont associé leurs compétences pour développer un pro-duit de protection des plantes à base d’un virus pathogène du carpocapse, lui-même ravageur des pommes. La carpovirusine est un des premiers produits créés et fabriqués pour le biocontrôle et se trouve à l’origine d’impacts significatifs.Impact économique : la carpovirusine est homologuée depuis 1998 et assure ainsi la protection de 100 000 ha de vergers en France et dans le monde. Impact environnemental : l’utilisation de la carpovirusine permet une diminution du nombre de traitements chimiques en pomi-culture conventionnelle et bio.Impact politique : l’expérience de l’utilisation de la carpovirusine a servi d’exemple pour la mise au point de règles pour l’homologation des produits de biocontrôle.

La multiperformance des agricultures

Page 20: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

20Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

L’Inra a été un acteur majeur dans la mise en place, en septembre 2016 par le ministère

des Affaires sociales et de la Santé, du plan de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques.

En 2016, pour répondre aux interrogations émises notamment par les associations de patients et les professionnels, sur les formes multiples des maladies liées aux tiques, sur les difficultés liées au diagnostic et sur la prise en charge des formes tardives, le ministère des Affaires sociales et de la Santé a élaboré un plan de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques. Plusieurs unités Inra ont produit des résultats importants sur les maladies transmises aux animaux ou à l’Homme par les tiques, apportant une contribution considérable à ce plan de lutte.

Ces études ont concerné :

1. La connaissance des déterminants de transmissions de la maladie de Lyme dans les forêts périurbaines. 2. Le rôle de la structure des paysages sur les communautés de micromammifères hôtes des agents infectieux transmis par les tiques. 3. La bactérie endosymbiotique Midichloria qui constitue une piste pour lutter contre les maladies transmises par les tiques. 4. Le projet OHTicks destiné à identifier les maladies transmises par les tiques qui ne sont pas des borrelioses (CES 35). 5. Le suivi pendant 7 ans de la densité de tiques en forêt périparisienne (Sénart). 6. Une méthode innovante pour l’étude intégrale du microbiome contenu dans les tiques. 7. Un projet de sciences participatives (Citicks) pour mieux comprendre les maladies transmises par les tiques.

https://doi.org/10.1016/j.ttbdis.2016.02.008https://doi.org/10.1038/srep31273https://doi.org/10.1186/s13071-016-1296-9https://doi.org/10.1016/j.ttbdis.2016.07.017

Lutte contre la maladie de Lyme : l’Inra en première ligne

FOCUS

#3PERF La multiperformance des agricultures

Page 21: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

21Rapport d’activité

2016

21Rapport d’activité

2016

Quel est l’objectif du projet Citicks ?Les participants au projet vont jouer un rôle décisif dans l’avancée des connaissances scientifiques en nous signalant leurs piqûres et en échantillonnant les tiques.On en sait vraiment encore trop peu sur ces parasites et les agents infectieux qu’ils transportent. Peut-on aussi se faire piquer en hiver et en été ? Y a-t-il des heures où les tiques sont plus actives ? Est-ce que l’on se fait plutôt piquer dans les forêts, dans les parcs urbains ou dans nos jardins ? Quels sont les agents pathogènes les plus présents chez les tiques ? Dans quelle région ?… Nous espérons rassembler une masse importante d’informations sur les tiques à l’échelle du territoire.

Comment comptez-vous impliquer le citoyen lambda ?Nous allons développer une application smartphone : il suffira que ces personnes indiquent où et quand elles ou leur animal domestique ont été piqués par une tique. Les informations seront intégrées à une base de données et la cartographie des piqûres pourra être consultée. Nous lancerons également une collecte massive des tiques elles-mêmes avec des consignes précises pour faire parvenir les petites bêtes aux équipes scientifiques.

En quoi ce projet peut-il aider à rapprocher citoyens et scientifiques ?Nous avons également programmé des stages de recherche. Membres d’associations de malades, naturalistes, chasseurs, randonneurs, étudiants, professionnels de santé, de la forêt ou de l’agriculture… chacun pourra s’immerger dans un laboratoire de recherche pour apprendre à reconnaître les espèces de tiques et analyser leur contenu en agents infectieux. Le mouvement des sciences participatives, ou sciences citoyennes, prend ici tout son sens. Au-delà des besoins en connaissances nouvelles, l’un des objectifs de Citicks est de permettre aux chercheurs et aux citoyens d’apprendre les uns des autres et de faire tomber les préjugés.

Jean-François CossonProjet Citicks, Jouy en Josas

INTERVIEW

Le mouvement des sciences participatives, ou sciences citoyennes,

prend ici tout son sens

Un rôle décisif dans l’avancée des connaissances sur les tiques

Page 22: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

22Rapport d’activité

2016

Inra 2016

http://dx.doi.org/10.1017/S1751731116001051Outre leur immunité basale, les plantes ont développé des gènes de résistance - que les agriculteurs et sélectionneurs utilisent depuis des siècles - contre leurs pathogènes. Cependant, les agents pathogènes peuvent changer d’arsenal et rendre les gènes de résistance rapidement inefficaces. Des variétés de riz, cultivées dans des parcelles distinctes dans un agrosystème traditionnel et présentant des systèmes immunitaires contrastés, sont uniquement infectées par des populations spécialisées de champignon pathogène qui ne peuvent plus se répandre dans tous les terrains, soulignant ainsi l’importance de la diversité fonctionnelle des plantes pour restreindre les épidémies à l’échelle du paysage.http://dx.doi.org/10.7554/eLife.19377

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Mobiliser la biodiversité, optimiser les grands cycles biogéochimiques (eau,

nutriments, azote, phosphore) et mieux gérer les paysages et les territoires. Les trois grands axes de recherche de l’agro-écologie sont à valoriser dans tous les types d’agriculture, en développant notamment l'approche système.

Pour permettre à tous de comprendre ce qu’est l’agro-écologie à partir des mots et concepts qu’elle utilise, deux documentalistes en partenariat avec un projet de recherche Pour et Sur le Développement Régional, ont produit un dictionnaire d’agro-écologie. En consultation libre et gratuite, construit autour de définitions écrites, illustré par des vidéos, des interviews, de l’infographie, ce dictionnaire collaboratif est accessible à un public large dont les acteurs du développement, enseignants, chercheurs, agriculteurs…http://dicoagroecologie.fr/

Une étude des outils et leviers pour favoriser le développement d’une génétique animale adaptée aux enjeux de l’agro-écologie a été réalisée à la demande du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Elle présente les marges de manœuvre, relevant de la sélection animale, à même d’améliorer l’adaptation des animaux à une diversité croissante de conditions d’élevage et donc de favoriser le développement d’une génétique adaptée aux enjeux de l’agro-écologie. Le champ couvert concerne les ruminants, les porcs et les volailles.http://dx.doi.org/10.1017/S1751731116000926

L’agro-écologie au service de la multiperformance

FOCUS

#3PERF La multiperformance des agricultures

Page 23: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

23Rapport d’activité

2016

Page 24: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

24Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Cet outil novateur I.D.SEED® a été présenté par des agents du GEVES du laboratoire Analyses physiques impliqués dans ce développement sur le stand de l’Inra au Salon de l’agriculture du 27 février au 3 mars 2016. Différents exercices élaborés et animés par le personnel du laboratoire ont été proposés aux visiteurs qui avaient la possibilité de tester I.D.SEED® via un écran tactile à partir d’échantillons de semences à identifier, de manipuler des images

tomographiques de semences en 3D et de réaliser eux-mêmes des coupes virtuelles, ou d’observer les embryons de différentes espèces végétales et de voyager au cœur des semences à travers des vidéos en 3D.

Lien vers l’outil avec démonstration et inscription http://mediatheque.geves.fr

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Acteur essentiel de la mise en œuvre du plan sur les semences et plants pour une

agriculture durable (SPAD) du ministère en charge de l’Agriculture, le GEVES conduit de nombreux projets de recherche avec et pour l’Inra. En 2016, le génotypage des espèces fruitières s’est développé spectaculairement et une base de données des semences a été ouverte

Génotypage des espèces fruitièresAprès une première phase de tests sur un petit nombre d’accessions de cerisier, la totalité de la collection de référence a été décrite avec des marqueurs SSR. Les résultats de l’analyse seront présentés et discutés avec l’Inra de Bordeaux afin d’envisager une analyse de routine dès 2017.Sur abricotier, les développements se poursuivent en collaboration avec l’Inra d’Avignon et l’accueil au laboratoire d’un assistant ingénieur financé par l’Inra. Ces travaux portent notamment sur des marqueurs liés à des résistances et l’autofertilité.Enfin, la collaboration avec l’Inra d’Angers a permis de développer un jeu de marqueurs discriminants pour la collection de référence de poirier. Ces travaux ont été présentés sous forme d’un poster à la Rosaceae Genomics Conference à Angers en juin 2016.

1ère base de données numériques de semences : I.D.SEED®I.D.SEED® est un outil web unique et innovant de recherche multicritère, basé sur des mots-clés, pour l’aide à l’identification des semences. On peut ainsi réaliser une sélection de photos, basée sur une ou plusieurs données génériques, pour comparer une semence inconnue à un panel de propositions. I.D.SEED®, c’est plus de 600 photos de semences avec des fiches descriptives et un moteur de recherche très puissant.

Le GEVES, acteur essentiel pour une agriculture durable

FOCUS

#3PERF La multiperformance des agricultures

Christian Huyghe, Directeur scientifique

Agriculture de l’Inra etprésident du CA du GEVES

Page 25: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

25Rapport d’activité

2016

Le GEVES (Groupe d’Etude et de contrôle des Variétés Et des Semences) initialement créé au sein de l’Inra est devenu un Groupement d’intérêt public en 1989, l’Inra restant l’administrateur principal (60% des voix) aux côtés du ministère en charge de l’Agriculture (20%) et du GNIS (20%). Le président du Conseil d’administration du GEVES est Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture de l’Inra.Les ressources humaines du GEVES en 2016 ce sont 251,45 ETPE (Equivalent Temps Plein Emploi) permanents dont 146,7 sont des agents mis à disposition par l’Inra plus environ 70 ETPT CDD.

Le GEVES a pour mission officielle de mener les études nécessaires : • À l’inscription des nouvelles variétés au

catalogue officiel français (en lien avec le CTPS : Comité technique permanent pour la sélection des plantes cultivées).

• À la protection intellectuelle des varié-tés (par l’agence européenne OCVV ou l’agence nationale INOV qui délivrent des COV : Certificats d’obtention végé-tale).

• Au contrôle et à la certification des semences avant leur commercialisation nationale et/ou internationale.

Page 26: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

26Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Pour un réel verdissement de la PAC : repenser les surfaces d’intérêt écologique à la fois pour la biodiversité et les agriculteurs

Une approche utilisant la biologie des systèmes pour déchiffrer la complexité des régulations croisées entre métabolisme bactérien et virulence

Afin d’encourager des pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement et le climat, la dernière réforme de la PAC de 2015 propose un « paiement vert » versé aux agriculteurs selon certains critères dont le maintien ou l’établissement de surfaces d’intérêt écologique (SIE) telles que les terres en jachère, les haies, les bordures de champs... Or ce critère est vivement critiqué et ses effets sont peu connus. Une étude à l’échelle européenne a mis en évidence un décalage entre l’objectif et la mise en œuvre de ce critère de verdissement basé sur les SIE notamment parce que les SIE les plus bénéfiques pour la biodiversité sont généralement les plus délaissées par les agriculteurs. Cette étude interdisciplinaire a permis de fournir des recommandations pour la prochaine réforme de la PAC. http://dx.doi.org/10.1111/conl.12333

Au cours de l’infection des plantes, les agents phytopathogènes font face à un dilemme d’allocation de ressources : ils doivent les utiliser pour croître in planta et également pour produire des fonctions de virulence essentielles à l’infection. La reconstruction d’un réseau de plus de 2 300 interactions moléculaires (une approche relevant de la biologie des systèmes), intégrant les fonctions métaboliques et de virulence d’un pathogène bactérien majeur, a permis de quantifier le coût associé à la virulence bactérienne, de démontrer l’impact de ce coût dans des conditions d’infection, et de mettre en évidence les mécanismes de régulation croisés orchestrant le déploiement de ces fonctions de virulence. La compréhension des relations trophiques entre hôte et pathogène offre de nouvelles perspectives de lutte. http://dx.doi.org/10.1371/journal.ppat.1005939

RÉSULTATS

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

#3PERF La multiperformance des agricultures

Page 27: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

27Rapport d’activité

2016

Rapport d’expertise collective « Méthodes et dispositifs innovants pour l’évaluation du matériel végétal fruitier »

Dans un contexte visant l’élaboration durable de productions de qualité, Medieval porte une analyse critique et prospective sur l’évaluation des variétés et porte-greffes fruitiers. Le rapport résulte d’une réflexion multi-acteurs et pluridisciplinaire associant expérimentateurs et chercheurs autour du comportement agronomique, de la qualité des produits, la sensibilité aux bioagresseurs et le stress abiotique.https://www.gis-fruits.org/Publication-du-GIS/Documents-du-GIS/Rapport-Evaluation-du-materiel-vegetal-fruitier

L’intégration culture-élevage dans les territoires : de la théorie à la pratique

L’intégration culture-élevage dans les territoires est une voie pragmatique pour renforcer la durabilité des systèmes de production agricoles. Un modèle conceptuel basé sur des notions de coexistence ou de complémentarité entre activités agricoles a été développé et mis à l’épreuve dans différentes études de cas. Cela a permis de mettre au point des méthodes de co-conception et d’évaluation multicritère de scénarios d’intégration culture-élevage dans les territoires.https://doi.org/10.1007/s13593-016-0390-xhttps://doi.org/10.1016/j.agsy.2016.06.002https://doi.org/10.1016/j.ecolind.2016.08.012https://doi.org/10.1017/S1742170515000526

Les effets de la stratégie d’alimentation sur l’impact environnemental de la production porcine dépendent du contexte de production

L’objectif de ce travail était d’évaluer par analyse du cycle de vie chez le porc à l’engraissement, les effets de différentes stratégies de formulation des aliments, avec différentes modalités d’alimentation, au Brésil et en France. Les résultats montrent des interactions significatives entre programme alimentaire, origine du soja et localisation de la production. L’alimentation de précision est toujours la stratégie la plus efficace pour réduire les impacts environnementaux.http://dx.doi.org/10.2527/jas.2016-0529

Etienne Bucher, lauréat d’une (ERC) Consolidator Grants à Angers

Étienne Bucher, chercheur arrivé en 2014 à l’UMR IRHS dans le cadre d’un projet ConnecTalent porté par l’université d’Angers, a obtenu une bourse du conseil européen de la recherche (ERC) dans la catégorie Consolidator Grants. Avec son projet BUNGEE, il propose un saut technologique majeur dans l’amélioration des plantes. Étienne Bucher dirige l’équipe EpiCenter de l’UMR IRHS. Ses travaux portent sur l’épigénétique végétale qui étudie des mécanismes d’héritabilité qui sont indépendants de la séquence d’ADN.

Page 28: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

28Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Le 4 pour 1000 en ordre de marche à l’international

FOCUS

L’initiative portée par l’Inra et ses partenaires était au cœur des débats et des attentions, à

Marrakech en novembre, lors de la COP22.

A l’occasion de la 22e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les

changements climatiques (COP22), le ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll, a annoncé le 17 novembre, en présence de ses homologues espagnols et marocains et des présidents des organisations partenaires (ou de leurs représentants), l’installation des instances de gouvernance de l’initiative 4 pour 1000 : le forum, le consortium, instance décisionnaire, et le comité scientifique et technique. Les trois membres français d’un protocole d’accord autour de l’initiative 4 pour 1000 - le Cirad, l’IRD et l’Inra - et leurs partenaires internationaux du CGIAR (Consultative Group for International Agricultural Research) et de l’université de l’Ohio, ont été au cœur des débats et des manifestations consacrés au programme 4 pour 1000. Philippe Mauguin, président-directeur général de l’Inra, a présenté le programme international de recherche au nom des cinq partenaires scientifiques.

Jean-François Soussana (Inra), Jean-Luc Chotte (IRD), et Marc Corbeels (Cirad), ont présenté les premiers résultats permettant de régionaliser la cible 4 pour 1000, de préciser les pratiques agricoles disponibles et les barrières à franchir pour permettre l’action. http://4p1000.org/

L’adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique

#CLIMAT

L’agriculture et la forêt sont soumises aux effets du dérèglement climatique qui impacte également les ressources naturelles et la biodiversité ; dans le même temps, elles y contribuent.Elles doivent donc simultanément s’y adapter et atténuer leur contribution.Elles peuvent même participer activement à des solutions plus globales de maîtrise des gaz à effet de serre d’origine anthropique,tout en préservant les ressources naturelleset en particulier celles des sols.

Page 29: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

29Rapport d’activité

2016

L’adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique

L’initiative internationale « 4 pour 1000, des sols pour la sécurité alimentaire et le climat » lancée par le ministre français de l’Agriculture en 2015 à la COP21, est passée ce

jeudi 17 novembre en phase opérationnelle à Marrakech à la COP22. Elle rassemble aujourd’hui 170 institutions de 30 pays et poursuit un double objectif : la sécurité alimentaire à travers une meilleure fertilité organique des sols et la lutte contre les changements climatiques grâce à l’accroissement durable du stock de carbone des sols.

Il s’agit d’inciter les agriculteurs au maintien des prairies pour l’élevage, à la coexistence de cultures et d’arbres, à l’association de plusieurs espèces ou variétés pour augmenter leur résilience, à l’ajustement des doses d’engrais grâce au numérique, au développement de pratiques agro-écologiques comme l’agriculture de conservation qui préserve la qualité biologique des sols. En parallèle, il faut inventer de nouvelles manières saines et durables de produire, de transformer et de consommer la nourriture. Elles ne doivent ni épuiser les ressources naturelles ni dégrader les milieux, tout en offrant des emplois et des revenus suffisants aux producteurs.

Il s’agit ainsi de mobiliser largement les acteurs pour caractériser sur le terrain les pratiques agricoles innovantes et les diffuser. Évidemment, cela n’exempte pas de réduire en priorité les émissions de gaz à effet de serre car les 0,4% seront très difficiles à atteindre. Nos organisations de recherche y travaillent activement, en France et à l’étranger. Nos établissements de formation réunis dans Agreenium se mobilisent pour assurer la construction des compétences nécessaires à ces nouvelles approches. Des solutions existent déjà : il reste à les appliquer plus largement, il reste à financer l’adaptation des agricultures du monde dans leur diversité.

Diffuser des pratiques agricoles innovantes Extrait de la tribune dans Le Monde du 17/11/2016 de Philippe Mauguin, PDG de l’Inra, Marion Guillou, présidente de l’IAVFF et Michel Eddi, président du Cirad

Nos établissements de formation réunis dans Agreenium se mobilisent pour

assurer la construction des compétences nécessaires à ces nouvelles approches

>Réunion du Comité scientifique et technique (CST) du Consortium 4 pour 1000. De gauche à droite : Lini Wollenberg (USA), Brahim Soudi (Maroc) et Jean-François Soussana (Inra-France)

Page 30: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

30Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Prairies, l’avenir des fourrages en jeuFOCUS

D’ici à la fin du siècle, la poursuite du changement climatique provoquerait en

France une augmentation de la fréquence et de la sévérité d’évènements climatiques extrêmes, lourdes de conséquences pour l’élevage et les sols.

Canicule et sécheresse. Ces extrêmes climatiques auraient des impacts négatifs sur les écosystèmes, notamment sur les prairies, qui sont sensibles à la sécheresse et qui alimentent les troupeaux producteurs de lait et de viande. Enfin, ils pourraient entraîner une dégradation du sol, en réduisant leur teneur en matière organique riche en carbone. La dormance estivale permet une résistance importante aux sécheresses sévères des graminées fourragères mais est souvent liée à une faible production annuelle. Par croisements génétiques, il est possible de créer des individus de dactyle à la fois dormant l’été et ayant une vitesse de croissance foliaire importante au printemps et en automne, garant d’une forte productivité fourragère. http://dx.doi.org/10.3389/fpls.2016.00082

Par ailleurs, l’augmentation du gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère pourrait limiter ces risques

climatiques. En effet, le CO2 est le substrat de la photosynthèse végétale et il favorise habituellement la tolérance à la sécheresse des plantes et l’accumulation de matière organique dans le sol. Grâce à une vaste expérimentation sur une prairie permanente de moyenne montagne, des chercheurs de l’Inra et du CNRS montrent pour la première fois que l’enrichissement en CO2 de l’atmosphère améliore la récupération de la prairie après ces évènements extrêmes, en plus de ralentir les effets négatifs du stress hydrique. Ces travaux révèlent l’importance de considérer l’ensemble des interactions dans l’étude des impacts du changement climatique. http://dx.doi.org/10.1073/pnas.1524527113

Pour faire face aux risques des activités agricoles – météorologie, volatilité des prix des matières premières et de l’énergie..., les agriculteurs peuvent recourir à un nouveau type d’assurance, de type « indiciel », basé sur des indices météorologiques. Un travail de recherche en partenariat a permis de développer un indice de production fourragère à partir de données de télédétection pouvant servir de base à un service d’assurance agricole sur les prairies en France.http://dx.doi.org/10.1080/01431161.2016.1230288

#CLIMAT L’adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique

Page 31: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

31Rapport d’activité

2016

Adaptation de l’agriculture irriguée au changement climatique : une collaboration internationaleL’agriculture repose de plus en plus sur l’irrigation par les eaux souterraines. L’Inde est un cas extrême car la « révolution des eaux souterraines », commencée il y a trois décennies, a induit une sévère surexploitation de l’eau souterraine, avec des impacts majeurs sur les ressources en eau et les écosystèmes aquatiques, et cette question concerne des millions de très petits agriculteurs possédant des forages individuels, avec une grande diversité de pratiques et de stratégies. La collaboration franco-indienne interdisciplinaire dans le cadre du projet Aicha (Adaptation of Irrigated Agriculture to Climate Change in South India), financé par le Cefipra et le métaprogramme ACCAF, est autour de l’adaptation de l’agriculture irriguée dans un contexte de rareté de l’eau et de changement climatique en vue de maintenir sa productivité. Les approches développées combinent observation et modélisation intégrée agro-hydrologique et économique pour tester des scénarios d’adaptation. Le projet Aicha a produit plus d’une douzaine de publications et s’est achevé avec le colloque de restitution organisé le 14 novembre 2016 à Bangalore et se prolonge avec le projet ANR Atcha.

RÉSULTATS

L’homogénéisation des forêts diminue la diversité de leurs services écosystémiquesAu cours des dernières décennies, les activités humaines ont conduit à l’extinction de nombreuses espèces au niveau local et mondial. Parallèlement, ces activités ainsi que les introductions et l’expansion d’espèces exotiques, ont également généré une homogénéisation croissante des écosystèmes à l’échelle mondiale, du point de vue de leur composition en espèces végétales et animales. Cette homogénéisation réduit la capacité des forêts à fournir des services écosystémiques essentiels tels que la production de bois ou le stockage de carbone. Cela s’explique par le fait que toutes les espèces d’arbres ne fournissent pas les mêmes services avec la même intensité. Par exemple, dans les forêts polonaises, l’épicéa commun permet d’obtenir un bois d’œuvre de très bonne qualité, tandis que les forêts de charmes favorisent la présence d’une diversité de plantes favorable, par exemple, au développement d’un tourisme vert. Les paysages composés d’une diversité de forêts sont donc plus à même de fournir une gamme diversifiée de services écosystémiques que des paysages où les forêts sont dominées par les mêmes espèces d’arbres. Ces résultats s’appuient sur une approche de modélisation comparative des forêts de six pays européens.http://dx.doi.org/10.1073/pnas.151790311310.1038/ncomms11109

Page 32: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

32Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Des modèles qui prédisent les effets des changements globaux sur les microorganismes du sol

Les racines des plantes dans le sol sont en contact avec des milliards de microbes dont certains leur confèrent des résistances à différents stress environnementaux. La diversité microbienne des sols est très importante : quelques grammes de sol contiennent en effet plus d’espèces bactériennes qu’il n’y a d’espèces d’oiseaux sur terre ! Il est donc très difficile de prédire la réponse des bactéries aux changements globaux. En utilisant des modèles prenant en compte les différences fonctionnelles entre groupes bactériens, des chercheurs de l’Inra ont réussi pour la première fois à prédire leur réponse au réchauffement, au taux de CO2, aux régimes de précipitation et à leurs interactions. Ce type de modélisation fait passer l’étude de la réponse des communautés bactériennes du sol aux changements globaux d’une phase descriptive à une phase prédictive. Il devient envisageable de représenter la grande diversité microbienne des sols en un nombre restreint de groupes qui pourraient être représentés y compris dans les modèles d’écosystèmes et de cycles biogéochimiques. http://dx.doi.org/10.3389/fmicb.2016.00628

RÉSULTATS

L’Ademe et l’Inra signent un accord-cadre Transition énergétique et agriculture : les présidents de l’Ademe et de l’Inra ont signé au Salon de l’agriculture un accord-cadre mettant en commun les expertises de leurs deux organismes en faveur d’une agriculture et d’une sylvi-culture compétitives et respectueuses de l’environnement.

#CLIMAT L’adaptation des systèmes agricoles au dérèglement climatique

Page 33: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

33Rapport d’activité

2016

Congrès Climwine 2016

Le colloque organisé du 13 au 16 avril 2016 concluait les quatre années de travail réalisé au sein du programme LACCAVE (Adaptation à long terme de la viticulture et de l’œnologie au changement climatique). Rassemblant une communauté internationale de 200 scientifiques, il a résumé l’approche transdisciplinaire qui a été développée pour répondre à cet enjeu économique majeur.https://colloque.inra.fr/climwine2016

Un large jeu de données de phénologie pour étudier l’impact du changement climatique sur le cerisier doux

De nombreuses données de floraison et de maturité du cerisier doux ont été collectées grâce à plusieurs réseaux de chercheurs et de professionnels. Ce jeu de données est caractérisé par la grande diversité des sites expérimentaux où les observations ont eu lieu ainsi que par un grand nombre de variétés présentées, sur une période de 37 ans. Un tel jeu de données est très utile pour diverses analyses phénologiques, dont la caractérisation des réponses au changement climatique, les études de plasticité et le développement de modèles prédictifs. Il est mis à disposition de la communauté de chercheurs sur la base de données Dryad et associé à une publication de description des données. http://dx.doi.org/10.1038/sdata.2016.108

Adaptation au changement climatique : sélectionner des vignes qui transpirent moins la nuit

Pour réaliser de substantielles économies d’eau pendant la nuit, il est possible de sélectionner certains cépages. Cette piste était jusqu’à présent inexplorée, toutes espèces confondues. Ces résultats inédits ouvrent la voie à une nouvelle stratégie de sélection pour la tolérance à la sécheresse chez la vigne. http://dx.doi.org/10.1073/pnas.1600826113

Page 34: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

34Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Le microbiote intestinal, la clé de la santéDepuis dix ans les scientifiques de l’Inra se

penchent sur cet « organe » longtemps inexploré abritant les 100 000 milliards de bactéries vivant dans notre intestin ! Une interface clé entre les aliments et le corps humain.

Cet écosystème est avant tout protecteur ; il joue un rôle critique dans la résistance aux infections intestinales et est impliqué dans l’équilibre de nombreuses fonctions intestinales et métaboliques. La compréhension de son fonctionnement est une clé pour la santé. Lors d’une listériose, une bactériocine produite par des souches épidémiques de Listeria monocytogenes est sécrétée spécifiquement dans l’intestin des animaux infectés et module le microbiote en favorisant la colonisation de l’intestin par cette bactérie pathogène et en fragilisant la barrière intestinale.(http://dx.doi.org/10.1073/pnas.1523899113). Le microbiote intestinal serait également impliqué dans de nombreuses maladies métaboliques voire neurologiques. Dans le cadre du consortium MetaHIT1, une équipe internationale impliquant l’Inra démontre pour la première fois l’impact du microbiote sur la résistance à l’insuline et révèle les principales espèces bactériennes en jeu.http://dx.doi.org/10.1038/nature18646) Chez l’Homme, la dégradation des fibres alimentaires est une fonction métabolique exclusivement assurée par le microbiote intestinal grâce à des bactéries qui déploient un arsenal d’enzymes dédié à cette fonction hydrolytique http://dx.doi.org/10.1186/s12864-016-2472-1, http://dx.doi.org/10.1186/s12864-016-2680-8)Le microbiote intestinal des animaux d’élevage est également l’objet d’études importantes. Après celui du microbiote intestinal de l’Homme en 2010 et

FOCUS

Des systèmes alimentaires sains et durables

#FOOD

L’approvisionnement des consommateurs, souvent urbains, en aliments sains et produits dans un souci de durabilité de l’ensemble de la chaîne alimentaire, appelle des travaux de recherche sur les relations entre urbanité et alimentation, sur les impacts – positifs comme négatifs – des systèmes alimentaires sur la santé et sur la conception des qualités des aliments, en lien avec l’amont des systèmes alimentaires.

celui de la souris en 2015, l’Inra et ses partenaires internationaux publient le catalogue des gènes du microbiote intestinal porcin. Le porc est en efet une espèce majeure pour la production alimentaire mondiale ; il est aussi largement utilisé comme animal modèle en biomédecine. Ces travaux, menés à l’initiative de l’Inra, ouvrent des perspectives importantes dans la compréhension des interactions entre hôte, microbiote intestinal et environnement. Ils apportent des ressources majeures pour la recherche biomédicale et l’élevage. http://dx.doi.org/10.1038/nmicrobiol.2016.161

Page 35: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

35Rapport d’activité

2016

35Rapport d’activité

2016

Excellence de la recherche sur le microbiote intestinal à l’Inra : Joël Doré, lauréat 2016 de la Fondation Danisco

Joël Doré a reçu le 5 juillet 2016 à Braband au Danemark, la médaille d’Excellence Dupont Nutrition et Santé pour ses recherches sur le microbiote intestinal

et son rôle dans certaines pathologies chroniques. Directeur de recherche à l’Inra, directeur scientifique de l’unité MetaGenoPolis, il consacre l’essentiel de ses travaux à l’étude de la rupture de la symbiose entre l’Homme et son microbiote intestinal dans les maladies qui caractérisent les sociétés modernes aujourd’hui. Ses travaux fournissent une source d’informations et d’outils diagnostiques utiles pour comprendre le déclenchement et l’évolution de certaines maladies, et ils constituent une base d’innovation pour la nutrition préventive de demain.

Recherche d’excellence sur le microbiote intestinal : Harry Sokol, lauréat d’une bourse ERC Starting Grant 2016

Spécialiste de l’étude des maladies inflamma-toires de l’intestin, Harry Sokol a été sélectionné pour recevoir la bourse prestigieuse Starting Grant 2016 du Conseil

européen de la recherche (ERC). D’un montant de 1,5 million d’euros sur cinq ans, cette dotation va permettre au chercheur d’intensifier ses travaux sur le rôle du microbiote intestinal dans l’apparition de certaines maladies.

Des systèmes alimentaires sains et durables >

Microbiote intestinal humain (population de bactéries dans un échantillon de matière fécale colorée en beige).

Page 36: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

36Rapport d’activité

2016PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Vers des menus durablesComment améliorer nos apports

nutritionnels en optimisant nos pratiques agricoles ? Manger sain est-il bon pour notre planète ? Comment guider nos choix alimentaires pour concilier durabilité et nutrition ?

Depuis plus de trois ans, des équipes coordonnées par l’Inra et impliquant la filière Bleu-Blanc-Cœur, Valorex, Terrena travaillent sur différentes problématiques combinant durabilité de l’agriculture, respect de l’environnement et équilibre nutritionnel dans le cadre du projet Agralid. Leurs résultats confirment que le mode de production des filières animales est un levier efficace d’amélioration des apports en acides gras dans la population française. De plus, leurs travaux débouchent sur un outil d’aide à la décision pour choisir les menus les plus durables selon différentes contraintes (disponibilité des aliments, coût, environnement…)http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0160397http://dx.doi.org/10.1017/S0007114516001392

Toujours dans l’équation d’une alimentation durable et afin de réduire l’impact carbone de notre alimentation, des chercheurs de l’Inra et d’Aix-Marseille Université1 montrent à travers une étude de modélisation qu’il est possible de diminuer les émissions de gaz à effet de serre tout en maintenant la qualité nutritionnelle d’un régime via des choix alimentaires réfléchis (plus de féculents, de fruits et légumes et moins de viande).https://dx.doi/10.1017/S1368980016000653

Et finalement quelles recommandations alimentaires privilégier ?Les travaux menés à l’Inra sur l’évaluation des coûts et des bénéfices de diverses recommandations alimentaires et nutritionnelles reposent sur une approche économique originale prenant en compte le comportement du consommateur. Il apparaît que pour bon nombre de recommandations, les politiques d’information des consommateurs présentent un bilan coût-bénéfice favorable suggérant qu’il est pertinent d’intensifier ces campagnes de promotion.http://dx.doi.org/10.1016/j.ecolecon.2016.06.025http://dx.doi.org/10.1016/j.jhealeco.2014.009.002

FOCUS

#FOOD Des systèmes alimentaires sains et durables

Inra 2016

Page 37: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

37Rapport d’activité

2016

Une jeune chercheuse de l’UMR PhAN distinguée pour son travail sur la nutrition in utero

Lors d’une cérémonie organisée au siège de l’Unesco, Aurélie Bourdon, doctorante dans l’UMR PhAN, a reçu le 12 octobre 2016, une bourse de la

Fondation L’Oréal-Unesco Pour les femmes et la science pour son travail sur l’effet de la citrulline sur la croissance du fœtus dans un modèle animal de retard de croissance intra-utérin.

Avril et l’Inra s’associent pour mieux répondre aux enjeux d’avenir de l’agriculture française et mondiale

Les deux par tenaires ont signé un accord-cadre portant sur l’alimentation h u m a i n e ,

l’alimentation animale et la chimie verte du carbone renouvelable dans un objectif partagé d’inscription des systèmes agricoles et alimentaires dans un développement durable et économiquement viable.

Pouvez-vous nous détailler le projet Agralid ?Un des principaux objectifs d’Agralid a été d’identifier des filières de productions agricoles durables en mesure de contribuer aux apports nutritionnels recommandés de l’homme, en modifiant le moins possible les habitudes alimentaires et en proposant des menus accessibles au plus grand nombre. De nouvelles matières premières alimentaires ont été testées dans le but d’optimiser la qualité nutritionnelle des produits et de réduire l’impact environnemental et le coût de production.Quatre unités de l’Inra, deux écoles (ESA Angers, Audencia Nantes), deux industriels (Valorex, Terrena) et l’association Bleu-Blanc-Cœur ont participé à ce projet. Sept axes de travail ont été mis en place. Le budget global estimé du projet est de 2 330 000 € pour une aide obtenue de 810 000 €.

Quels résultats êtes-vous déjà en mesure de commenter ?Les produits animaux issus d’un mode de production BBC Filière Lin permettent d’améliorer l’apport des acides gras n-3 (Oméga 3) dans l’alimentation humaine et de rééquilibrer le rapport des acides gras n-6/n-3. La filière BBC réduit les impacts « changement climatique » et « demande cumulée en énergie » de la plupart des produits animaux.

Quels outils permettent de guider nos choix alimentaires pour concilier durabilité et nutrition ? Une base de données a été constituée en agrégeant les informations relatives aux dimensions nutritionnelles, environnementales et socio-économiques. Elle regroupe au total 140 ingrédients constitutifs de repas. Un outil interactif a été construit permettant une représentation graphique synthétique des principaux résultats du projet. Il offre à l’utilisateur la possibilité d’explorer de manière dynamique les conséquences du passage progressif d’une pratique alimentaire à une autre, en termes de composition nutritionnelle, d’habitude alimentaire, de coût économique et d’impact environnemental. Cet outil est en cours de développement pour le rendre disponible aux nutritionnistes et aux consommateurs.

Jacques MourotNutrition humaine et animale UMR PégaseInra Bretagne-Normandie

INTERVIEW

La filière BBC réduit les impacts « changement climatique » et « demande cumulée en énergie »

de la plupart des produits animaux

De nouvelles matières premières alimentaires

Page 38: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

38Rapport d’activité

2016

Inra 2016

À la recherche d’une viande de qualité garantie

Concurrence et grande distribution

Dans un contexte économique difficile où la production de viande est confrontée à de multiples défis, la découverte de marqueurs moléculaires utilisables pour sélectionner des animaux donnant une viande de meilleure qualité permettrait à la filière de satisfaire les consommateurs et de pérenniser la demande d’une viande de qualité garantie. Une approche de biologie des systèmes a permis d’explorer les relations entre les caractères liés aux qualités de la viande bovine et de déduire des réseaux de gènes associés. Appliquée à trois populations - Charolaise, Limousine et Blonde d’Aquitaine -, cette approche a mis en évidence un ensemble de 206 gènes dont les variants expliquent 30% de la variance de la tendreté.http://dx.doi.org/10.1186/s12711-016-0232-y

Chez le poulet, les variations de pH ultime (pHu) sont fortement corrélées avec les variations de qualité de la viande. Deux lignées de poulet ont été sélectionnées sur le pHu pour mieux en comprendre les bases biologiques sous-jacentes. Un set de sept biomarqueurs sanguins est potentiellement utilisable pour prédire la qualité de la viande sur animaux vivants.http://dx.doi.org/10.1021/acs.jproteome.5b01050

L’environnement concurrentiel du secteur de la distribution est d’autant plus important qu’il influence directement les prix à la consommation, et donc le pouvoir d’achat des ménages. Le secteur de la distribution française se caractérise par une concurrence forte entre distributeurs opérant sur de multiples marchés locaux. Cependant, en raison d’une présence inégale des distributeurs sur le territoire, une faible intensité concurrentielle est observée sur de nombreux marchés locaux. Cette situation apparaît profitable pour un grand nombre de distributeurs qui choisissent d’adopter des stratégies de tarification reposant sur une discrimination spatiale des prix au détriment des consommateurs. Par ailleurs, la coexistence de stratégies de tarification locale et nationale renforce l’effet néfaste des opérations de concentrations des distributeurs (fusions, acquisitions, prises de participation) sur le niveau des prix. http://www.jstor.org/stable/10.15609/annaeconstat2009.121-122.213

RÉSULTATS

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

#FOOD Des systèmes alimentaires sains et durables

Page 39: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

39Rapport d’activité

2016

La manière dont les protéines s’agrègent lors d’un traitement thermique module leur capacité sensibilisante

La fréquence des allergies alimentaires (5% des adultes et 8% des enfants) augmente. Déterminer sous quelle forme un aliment devrait être consommé pour limiter la sensibilisation allergique à celui-ci est un enjeu de santé publique. Les traitements thermiques peuvent réduire la capacité déclenchante des allergènes. C’est la manière dont s’agrège l’ovalbumine (protéine majeure du blanc d’œuf) lors d’un chauffage qui module aussi sa capacité sensibilisante.http://dx.doi.org/10.1016/j.foodchem.2016.02.054

Réduire les pertes et gaspillages alimentaires en milieu urbain

Comment limiter le gaspillage alimentaire en milieu urbain et favoriser le développement de systèmes alimentaires « zéro gaspillage, zéro déchet » ? L’Inra, accompagné d’un groupe d’experts internationaux, a identifié neuf leviers d’actions, déjà portés par différents acteurs à travers le monde et les a confrontés à trois scénarii d’évolution des villes dans les pays dits « développés ». https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/351278-1b07e-resource-rapport-de-l-etude-gaspillage-alimentaire-en-ville-mai-2016.pdf

Thérapie génique : réguler l’expression d’un gène grâce à un régime alimentaire particulier

Des recherches dans le domaine de la nutrition ont permis de mettre au point, chez l’animal, un système de régulation de l’expression d’un gène grâce à un régime alimentaire particulier, ouvrant des applications thérapeutiques originales. Développé au sein d’une collaboration (Inra, université d’Auvergne, CNRS, Inserm, AP-HP, UPMC), cet outil permet de contrôler l’expression d’une protéine thérapeutique et de la diffuser localement de manière intermittente en fonction des besoins.http://dx.doi.org/10.1038/nbt.3582

Comment bénéficier au mieux de la consommation des bioactifs végétaux ?

Le lien entre consommation d’un grand nombre de bioactifs apportés par les produits végétaux et des effets positifs pour la santé est bien établi, cependant on ignore encore pourquoi certains individus en tirent un meilleur bénéfice que d’autres. Une meilleure compréhension des facteurs responsables de cette variabilité inter-individuelle est essentielle pour optimiser les effets santé des bioactifs végétaux pour tous. Le réseau européen COST FA1403 « POSITIVe » publie son position paper sur le sujet.http://dx.doi.org/10.1002/mnfr.201600557

À la recherche d’une viande de qualité garantie

Page 40: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

40Rapport d’activité

2016

Inra 2016

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

Les usages des bioressources #BIORES

Si l’alimentation de nos concitoyens est l’objectif premier des systèmes alimentaires et de l’agriculture, ce lien n’a jamais été exclusif et n’est pas voué à le devenir. Les bioressources agricoles ont aussi d’autres usages comme par exemple la production de matériaux, de molécules ou d’énergie.Les enjeux de durabilité sont le bouclage des cycles biogéochimiques et la connexion des filières alimentaires et non-alimentaires. Ce champ de la bioéconomie, en pleine transition conceptuelle et technologique, nécessite des approches systémiques.

Miscanthus, une culturepassée à la loupe

FOCUS

L’utilisation de cultures ligno-cellulosiques comme source d’énergie renouvelable

ne sera acceptable qu’à condition qu’elles combinent une productivité élevée, des impacts environnementaux limités et une qualité adaptée au débouché visé.

L’utilisation du miscanthus (Miscanthus x giganteus) représente une piste de développement intéressante : cette plante produit beaucoup de biomasse et génère peu d’impacts environnementaux. En effet, les besoins en azote de deux espèces de miscanthus ont été évalués en établissant une courbe critique de dilution de l’azote. Les résultats confirment la faiblesse des besoins azotés et ont permis d’affiner les préconisations de fertilisation selon les objectifs de conduite et de production.http://dx.doi.org/10.1007/s12155-016-9781-8

La date de récolte est l’une des principales options de gestion, une récolte tardive favorisant la mise en réserve de l’azote dans le rhizome et étant plus favorable à l’efficience de sa transformation, en bioéthanol par exemple. Cependant, du fait de la présence d’un mulch issu de la chute des feuilles en hiver, une récolte tardive, très fertilisée en azote engendre des émissions de N

2O cinq fois supérieures

aux émissions correspondant à une récolte précoce.Affiner la fertilisation ou sélectionner des variétés de miscanthus ne perdant pas leurs feuilles en hiver permettrait d’éviter ces effets négatifs.http://dx.doi.org/10.1007/s12155-016-9796-1

Page 41: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

41Rapport d’activité

2016

41Rapport d’activité

2016

Maryse BrancourtStress abiotiques et différenciation des végétaux cultivés Estrées-Mons

INTERVIEW

Maximiser la réduction de GES d’un biocarburant

Qu’est-ce que le miscanthus ?Le miscanthus est une plante herbacée pérenne géante qui se multiplie végétativement sous forme de rhizome. Appartenant à la famille des Poacées, il est étroitement apparenté avec la canne à sucre, le sorgho ou le maïs. Le miscanthus est trop souvent faussement appelé herbe à éléphant. Pennisetum purpureum est en réalité l’herbe à éléphant.

Où trouve-t-on du miscanthus, pourquoi le cultive-t-on et depuis quand ?C’est un genre qui comprend une vingtaine d’espèces majoritairement originaires d’Asie du Sud-Est. Il est d’abord connu en Europe pour l’horticulture, avec notamment le roseau de Chine (Miscanthus sinensis) ou bien un hybride interspécifique stérile (Miscanthus x giganteus) qui a été introduit au Danemark dans les années 1930 à partir du Japon. D’abord cultivé dès 1938 au Danemark pour l’industrie de la cellulose, il a ensuite été utilisé comme matière première renouvelable.En France, la culture du miscanthus a commencé dans les années 2000, avec principalement l’espèce M x giganteus pour ses débouchés combustibles. Son aire de culture est localisée dans le nord-ouest et le nord-est de la France. La culture trouve un intérêt particulier en zone polluée où elle peut croître, ou encore sur aire de captage d’eau ou zone tampon pour permettre de réutiliser les nitrates contenus dans l’eau du sol et restaurer ainsi la qualité de l’eau.

Quels sont les différents débouchés du miscanthus comme source d’énergie ?Parmi les sources d’énergie, le combustible est le principal débouché du fait de l’existence d’opérateurs sur le territoire. En raison de sa forte production en éthanol par hectare et du faible ratio azote/carbone de sa biomasse récoltée (indicateur de performance environnementale), il permettrait de maximiser la réduction de gaz à effet de serre quand on utilise du biocarburant plutôt que des carburants fossiles. La construction de nouvelles usines de prétraitement devrait accompagner l’essor de ce débouché pour cette culture. Quant au méthane, ce débouché est d’un intérêt limité car il faudrait récolter précocement la culture, c’est-à-dire en vert, pour assurer un pouvoir méthanogène correct, ce qui serait au détriment de la performance environnementale.

En France, la culture du miscanthus a commencé dans les années 2000 pour ses débouchés combustibles

Page 42: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

42Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Comment dynamiser les filières biomasse pour l’énergie ? Une valorisation plus efficiente de la biomasse produite par nos forêts est un des leviers essentiels de la transition écologique, une opportunité considérable pour de nombreux territoires de concilier activité économique, réduction de l’impact carbone global et création d’emplois. Dans le cadre d’Ancre (Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie), le CEA, Ifpen, l’Inra et Irstea, ont réalisé une étude stratégique sur le potentiel de développement, en France, des filières de production d’énergie à partir de biomasse nationale. Elle couvre plus précisément le bois-énergie (chaudières et cogénération), les biocarburants de 2e génération (voies thermochimique et biochimique), la méthanisation agri-sourcée. Cette étude montre que les modèles de développement les plus pertinents dépendent fortement des caractéristiques de chaque territoire (nature et répartition spatiale des biomasses mobilisables), d’où un rôle important à jouer de l’échelon régional.https://inra-dam-front-resources-cdn.brainsonic.com/ressources/afile/334932-f7d2d-resource-synthese-de-l-organisation-des-filieres-biomasse-pour-loenergie.html

RÉSULTATS

PRIORITÉS THÉMATIQUES .5

#BIORES Les usages des bioressources

Page 43: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

43Rapport d’activité

2016

Des émulsions encapsulées dans des microgels

Les microgels d’alginate sont largement utilisés dans l’agroalimentaire, la cosmétique et l’industrie pharmaceutique. Une approche originale a conduit pour la première fois à de nouveaux microgels aux multicœurs d’huile. Ils présentent de forts potentiels pour l’encapsulation compartimentée et simultanée de composés lipophiles, tels que les vitamines, les composés aromatiques ou les médicaments anti-cancéreux, dans un unique microgel.http://dx.doi.org/10.1021/acsbiomaterials.5b00522

Comment un champignon décomposeur détermine son efficacité d’utilisation du carbone d’une biomasse végétale ?

Comprendre comment les microorganismes utilisent le carbone est crucial pour anticiper son devenir dans les sols. La croissance d’un champignon filamenteux a été observée sur des résidus de maïs (tiges, feuilles, racines). La synthèse fongique dépend de la capacité du microorganisme à investir dans la production d’enzymes et de l’efficacité de l’activité de ces enzymes. La composition chimique des résidus a fortement influencé ces deux paramètres.http://dx.doi.org/10.3389/fmicb.2016.01315

Phanerochaete chrysosporium sur tiges de blé Phanerochaete chrysosporium sur feuilles de maïs

Page 44: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

44Rapport d’activité

2016

Inra 2016

44Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Page 45: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

45Rapport d’activité

2016

GRANDES ORIENTATIONSDE POLITIQUE GÉNÉRALE

.3

#OPENSCIENCE

S’engager dans la dynamique de la révolution numérique

#OPENINRA

L’ouverture vers tous les partenaires

#APPUI

L’évolution de l’Inra au service de son projet

#OpenScience-1Des infrastructures de recherche connectées

#OpenInra-1Une ouverture vers l’enseignement supérieur et un partenariat territorial renforcé

#OpenInra-3Le chemin vers l’innovation bénéficie d’un pilotage renforcé

#OpenInra-2La mobilisation de toute l’expertise de l’Inra en appui aux politiques publiques

#OpenInra-4La science ouverte aux acteurs non-marchands

#Appui-1Une organisation efficiente, agile, résiliente

#Appui-3Un Institut attractif et motivant pour ses agents

#Appui-2Une stratégie de financement fiable et solidaire

#Appui-4Les actions et les valeurs de l’Institut visibles et partagées par une communication externe et interne active#Appui-5Un pilotage institutionnel efficace et partagé

#OpenScience-2Une organisation des données pour le partage et la réutilisation

#OpenScience-4De nouveaux modes de diffusion de la connaissance

#OpenScience-3Des approches prédictives en biologie

#OpenScience-5Le métier et l’environnement du chercheur adaptés au numérique

Page 46: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

46Rapport d’activité

2016

Inra 2016

La révolution numérique modifie profondément le travail des chercheurs : de nouvelles questions de recherche vont émerger de jeux de données sans précédent, aujourd’hui disponibles et partagés au sein de la communauté scientifique et avec nos concitoyens. Ce constat invite à imaginer un nouveau partage du travail entre producteurs et analystes de données, à revisiter les modalités d’analyse des données massives et à contribuer à l’essor d’une économie de l’information.

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

#OpenScience-1Des infrastructures de recherche connectées

OntoBiotope, une révolution numérique en marche pour l’étude des habitats microbiensL’équipe Bibliome a produit un ensemble de résultats pour l’étude des habitats des microorganismes à partir des publications scientifiques en s’appuyant sur le réseau du métaprogramme MEM (Méta-omics et Écosystèmes Microbiens) OntoBiotope et les résultats de l’organisation de trois compétitions internationales. Les résultats font l’objet de services publics en ligne destinés aux biologistes et notamment les microbiologistes. Ces services exploitent un ensemble de méthodes et logiciels, une ontologie et une base de connaissances dont il n’existe pas d’équivalent au monde.Ontologie OntoBiotope (partie Habitats) http://agroportal.lirmm.fr/ontologies/ONTOBIOTOPE/?p=classes&conceptid=root

#OpenScience-2Une organisation des données pour le partage et la réutilisation

Génome du blé : un assemblage de la séquence du génome complet accessible sur une plateforme InraAprès plus de 10 ans de travaux, le Consortium international de séquençage du génome du blé (IWGSC), dont l’Inra est membre, avait annoncé en janvier dernier avoir assemblé l’ensemble du génome du blé tendre. Ces données ont été mises en ligne sur une plateforme Inra et sont désormais accessibles à l’ensemble de la communauté scientifique à l’adresse : https://wheat-urgi.versailles.inra.fr/Seq-Repository/Assemblies

S’engager dans la dynamique de la révolution numérique

#OPENSCIENCE

Page 47: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

47Rapport d’activité

2016

#OpenScience-3Des approches prédictives en biologie

Utilisation de la théorie de la chaîne alimentaire pour préserver les écosystèmes Les réseaux trophiques sont un outil courant pour modéliser les interactions entre espèces au sein d’un écosystème. En équipant cet outil avec une sémantique probabiliste permettant d’évaluer la probabilité de survie des espèces, ainsi qu’en ajoutant des variables représentant des actions de conservation, les chercheurs proposent un cadre novateur et des outils pour optimiser la conservation de la biodiversité au sein d’un écosystème complexe. https://dx.doi.org/10.1038/ncomms10245

La crise climactérique du fruit décryptée par un modèle mathématiqueUn modèle stœchiométrique décrivant le métabolisme du fruit de tomate au cours de son développement a été construit puis utilisé pour déterminer les flux du métabolisme central carboné. Ce modèle est parvenu à prédire puis expliquer la crise climactérique, dont la signification physiologique était restée énigmatique jusqu’ici. https://dx.doi.org/10.1111/nph.14301

Des données de métagénomique pour caractériser le potentiel fonctionnel d’un écosystème microbienUne approche computationnelle, mêlant statistiques et modélisation, a permis de caractériser les fonctions d’un écosystème microbien à partir de l’inventaire de ses gènes (métagénomique). En appliquant cette approche à l’étude de la dégradation des fibres par le microbiote intestinal humain, quatre combinaisons de traits fonctionnels semblent différentiellement abondantes chez les malades de Crohn.http://dx.doi.org/10.1371/journal.pcbi.1005252

Page 48: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

48Rapport d’activité

2016

Inra 2016

L’Inra renforce sa politique de libre accès à ses résultats scientifiquesL’Inra vient de publier sa charte pour le libre accès à ses publications et données scientifiques. L’Institut s’est engagé dans cette voie dès 2004 pour ce qui concerne les publications en signant la déclaration de Berlin1. Les orientations scientifiques du document #Inra 2025 en faveur de l’« open science » et la loi Lemaire promulguée le 7 octobre 2016 encouragent les chercheurs à aller plus loin, notamment en matière de diffusion des données.Le 16 septembre dernier, à New-York, Odile Hologne, déléguée à l’Information scientifique et technique de l’Inra, a affirmé l’engagement de l’Institut dans « l’open science et l’open data », lors d’une session à la chambre Ecosoc des Nations unies où elle représentait l’Inra. Cette session clôturait un sommet du groupe d’experts international Godan qui agit pour promouvoir l’ouverture et le partage de données liées à l’agriculture et l’alimentation et contribuer ainsi à assurer la sécurité alimentaire mondiale.

#OpenScience-4De nouveaux modes de diffusionde la connaissance

#OPENSCIENCE S’engager dans la dynamique de la révolution numérique

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Page 49: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Odile HologneDéléguée à l’Information scientifique et technique

Olivier Le GallDirecteur général déléguéaux Affaires scientifiques

#OpenScience-5Le métier et l’environnement du chercheur adaptés au numérique

Signature de convention : Inra-Inria, une interdisciplinarité fécondeLe 9 juin 2016, l’Inra et l'Inria ont renouvelé pour 4 ans leur convention de partenariat. La signature s’est déroulée à Saclay, à la suite d’un conseil d’administration de l’Inra tenu dans les locaux Inria. Ce partenariat, reconduit pour la troisième fois, se développe depuis 2005 et la prochaine rencontre scientifique entre les deux instituts a eu lieu les 6-7 octobre 2016 en Provence.

49Rapport d’activité

2016

Quelle est l’ambition que porte cette politique de libre accès ?Olivier Le Gall : S’engager en faveur d’une science ouverte (#OpenScience) permet de revenir aux fondamentaux de la science et en même temps de s’affranchir d’un certain nombre de ses limitations conjoncturelles actuelles. Ainsi, comment organiser nos infrastructures de recherche pour en faire des lieux de production et de collecte des données mieux partagés entre nos équipes et avec nos partenaires ? L’Inra a également publié en 2016 sa charte des infrastructures de recherche, qui s’articule autour de six valeurs : ouverture, partage, transparence, accès aux données, soutenabilité financière et conformité.

Partager les données, mais avec qui et pour quoi faire ?Odile Hologne : L’Inra a aussi ouvert fin 2016 le portail web http://datapartage.inra.fr. Ce portail Internet, accessible aux chercheurs d’autres établissements publics, rappelle les principes généraux de la politique Inra en la matière, donne quelques actualités et surtout propose une boîte à outils pour déposer des données dans des archives publiques, déterminer leur statut, leur affecter un identifiant unique... L’Inra vient enfin de publier un Guide d’analyse du cadre juridique de l’ouverture des données de recherche, issu des réflexions d’un groupe de travail inter-organismes dans le cadre de la Bibliothèque scientifique numérique.

La publication… n’est-on pas là au cœur de la symbolique même de la production scientifique ?OLG : Le monde académique doit se réinterroger et se réapproprier un processus aussi fondamental pour lui, et mieux le partager avec la société. D’ailleurs, les majors de l’édition en sont elles-mêmes conscientes. Par exemple, je ne vois aucune raison - en tout cas aucune bonne raison - pour laquelle un autre chercheur, un ingénieur agronome des pays du Sud, un agriculteur, un nutritionniste, un décideur politique, un enseignant, un étudiant ou même un citoyen intéressé par les questions sur lesquelles l’Inra mène des recherches devrait se voir refuser la lecture d’une seule de nos publications ; or c’est largement le cas actuellement, à plus de 80% même si l’Inra est bien au-dessus de la moyenne nationale par la proportion de ses publications en accès libre.

INTERVIEW

Le monde académique doitse réinterroger et se réapproprier

un processus aussi fondamental pour lui

Revenir aux fondamentaux de la science

Page 50: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

50Rapport d’activité

2016

Inra 2016

H2020 : l’Inra réalise le grand chelem en 2016FOCUS

Aidée par des évaluateurs indépendants, la Commission européenne a sélectionné

pour financement les six propositions de projets déposés par l’Inra lors de la deuxième étape du troisième appel au défi 2 « Sécurité alimentaire durable » du programme Horizon 2020.

Cet excellent résultat place la France en première position sur cet appel avec au total huit propositions sélectionnées. Les sujets de recherche des six projets coordonnés par l’Inra vont de la diversification des systèmes agricoles pour protéger l’environnement tout en assurant les rendements (DiverIMPACTS et ReMIX, coordonnés respectivement par Antoine Messéan et Eric Justes) au rôle des structures de conseil dans les innovations agricoles (AgriLink, coordonné par Pierre Labarthe), en passant par la sélection des plantes pour améliorer leur efficience dans l’utilisation de l’eau et des nutriments (SolACE, coordonné par Philippe Hinsinger) ou l’amélioration de la sélection des légumineuses pour garantir l’indépendance de l’Union européenne en protéines végétales (EUCLeg, Bernadette Julier) et le développement de méthodes et d’outils pour renforcer la résilience des animaux d’élevage (GenTORE, coordonné par Nicolas Friggens).

À cela s’ajoutent, dans le programme infrastructures du pilier 1 « Excellence scientifique », trois projets coordonnés par l’Inra : le premier en santé animale (VetBioNet, coordonné par Frédéric Lantier), le deuxième en phénotypage végétal (EPPN2020, coordonné par François Tardieu) et le troisième sur une feuille de route des e-infrastructures pour une science ouverte en agriculture (le projet e-ROSA, coordonné par Odile Hologne).Sur les trois premiers appels d’Horizon 2020, l’Inra a ainsi vu dix-neuf des projets collaboratifs qu’il coordonne, sélectionnés par la Commission européenne.Si l’excellence des chercheurs de l’Inra en est la première explication, ces résultats sont aussi dus à la synergie créée au sein du tandem Darese-Inra Transfert : à la Darese d’un côté, de faire entrer le plus de thèmes intéressant l’Inra dans les appels à propositions de la Commission européenne ; de l’autre, en concertation avec les départements européens, de détecter les chercheurs de l’Inra en position de porter des projets en tant que coordinateurs ; à Inra Transfert de fournir les ressources et d’apporter l’expertise nécessaire pour, en amont, alléger au maximum la charge des coordinateurs, en aval, optimiser les chances de succès des propositions déposées.

L’Inra, déclinant dans le champ des systèmes alimentaires la stratégie nationale de recherche, contribue aux stratégies régionales et en bénéficie en retour. L’ouverture vers des partenariats accrus avec l’enseignement supérieur, avec le monde socio-économique et avec la société civile est essentielle pour la réussite de cet engagement de l’Institut pour les territoires.Cette ouverture suppose un effort particulier en matière d’éthique et de déontologie.

L’ouverture vers tous les partenaires

#OPENINRA

#OpenInra-1Une ouverture vers l’enseignement supérieur et un partenariat territorial renforcé

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Page 51: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

51Rapport d’activité

2016

Philippe ChemineauInra

INTERVIEW

Cyprum itidem insulam procul a continenti

> Lorem ipsum

Rem quia doluptati quae sinvel est quae. Namentis eici dellabo

restrum qui cuptatum initass itiostrum voluptaquam ne

volupidio dessumqui dolorum

L’Inra présent dans les grandes infrastructures de recherche européennes L’année 2016 a vu la mise en place de l’Infrastructure ICOS ERIC (Integrated Carbon Observation System). L’Inra hé-berge une partie du centre thématique ETC (Ecosystème Thematic Center) de ICOS en collaboration avec l’université d’Anvers en Belgique et le CMCC (Centro Euro-Mediter-raneo sui Cambiamenti Climatici) en Italie. L’Inra coordonne avec le CNRS le montage de l’infrastructure AnaEE (Infrastructure for Analysis and Experimentation on Eco-systems) et est associé à l’infrastructure Elixir (European Life-science Infrastructure for Biological Information).

51Rapport d’activité

2016

Page 52: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

52Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Le partenariat au travers des projets structurants du PIA

FOCUS

L’année 2016, a été riche de relations avec nos partenaires de l’enseignement

supérieur, dans le cadre de la préparation des réponses à différents appels d’offres du PIA2.

IdEx/ISite• Dans le cadre de la première vague du PIA2, à

l’issue des auditions qui se sont déroulées en janvier 2016, le jury international a sélectionné quatre projets. L’Inra était partenaire de trois d’entre eux : IdEx UCA JEDI de l’université Côte d’Azur, ISite BFC porté par l’université Bourgogne Franche-Comté et l’ISite LUE de l’université de Lorraine et associé au 4e : IdEX UGA de l’université Grenoble-Alpes.

• Dans le cadre de la deuxième vague du PIA2, à l’issue des auditions menées en juin 2016, l’Inra était partenaire de trois projets d’ISite pré-sélectionnés : E2S sur le site de Pau et Pays de l’Adour ; FoRUniv sur le site de Rennes ; NExT sur le site de Nantes, et associé à un projet d’IdEx : Palse sur le site de Lyon St-Etienne.

L’Inra est également partenaire des projets d’ISite de Clermont (CAP 20-25) et de Montpellier (Muse), qui, parce qu’ils avaient été pré-sélectionnés lors de la première vague, mais non sélectionnés à son issue, étaient directement admis en phase de sélection de la deuxième vague.

Instituts de convergenceLes projets lauréats de la première vague de cet appel ont été dévoilés en juillet 2016. Sur les cinq projets retenus, l’Inra a pris part à deux projets :

• CLAND : Changement climatique et usage des terres porté par l’université Paris Saclay

• #DIGITAG : Institut de Convergence agriculture numérique porté par Irstea.

Une deuxième vague de sélection a été initiée à l’automne 2016. L’Inra est partenaire de dix projets déposés.

Laboratoires d’Innovation territoriale

À la suite du rapport Agriculture et Innovation 2025, il a été retenu le principe d’encourager le déploiement des LIT dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement. Un premier appel à projets exploratoire, financé par le PIA, a été lancé par l’État en 2016. Deux LIT, dits de préfiguration, sont en cours de création. Il s’agit d’une part, d’un LIT dans une région de grandes cultures annuelles, la Limagne. Il concerne la réduction des impacts de l’agriculture (azote, pesticides, consommation d’énergie) et la création de nouvelles filières territorialisées. Le second LIT de préfiguration concerne l’élevage durable dans le Grand Ouest-GO (Bretagne et Pays de Loire), sur les filières Lait, Porc et Volailles autour des enjeux de l’utilisation des ressources, de la préservation de l’environnement, du bien-être animal et de la création de valeurs.

#OpenInra-1Une ouverture vers l’enseignement supérieur et un partenariat territorial renforcé

#OPENINRA L’ouverture vers tous les partenaires

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Page 53: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

53Rapport d’activité

2016

53Rapport d’activité

2016

Concept « One Health » : premier master européen sur la lutte contre les maladies infectieusesCoordonné par l’UMR Inra-Université de Tours « Infectiologie et Santé publique » (ISP), le Master international Erasmus Mundus Joint Master Degree « Infectious Diseases and One Health » (EMJMD-IDOH) vient d’être reçu premier parmi 89 projets déposés.

L’Esa et l’Inra signent un accord-cadre au service d’une agriculture innovante et durableLe 2 mars 2016 au Salon international de l’agriculture, l’Inra et l’École supérieure d’agricultures (Esa) ont signé un accord-cadre de coopération scientifique officialisant ainsi leur partenariat et marquant une étape supplémentaire dans leurs coopérations. Une première unité de recherche en agroalimentaire soutenue en commun a été créée au 1er janvier 2016 sur les produits et les procédés. La signature de cette convention a eu lieu entre Henri Seegers, président du centre Inra Angers-Nantes, et Denis Reymond, président de l’Esa, en présence de François Houllier, président-directeur général de l’Inra et Patrick Vincent, directeur général de l’Esa.

#OpenInra-2La mobilisation de l’expertise de l’Inra en appui aux politiques publiques

L’avenir de l’agriculture en quatre scénarios et conséquencessur le système de recherche et de développement agricoleà l’horizon 2025Le modèle linéaire d’innovation n’est plus le seul et ont émergé de nouvelles formes d’organisation entre la recherche finalisée et appliquée, le développement agricole, les agriculteurs et la société. Cette étude prospective, utilisant la méthode des scénarios, avait pour but d’explorer plusieurs organisations du système de recherche et développement agricole français, dans des contextes sociaux, économiques et politiques contrastés. De 2014 à 2016, une démarche prospective partenariale associe l’Acta, l’Inra, l’Apca, l’Institut de l’élevage et Terres Innovia, sous l’égide du GIS Relance agronomique, pour répondre à la question « Quelles organisations possibles du système de recherche et de développement agricole, en France, à l’horizon 2025, au service de quelles agricultures ? ». Quatre scénarios pour l’agriculture sont construits puis servent à imaginer les rôles des acteurs de l’innovation, leurs inter-relations et leurs thématiques de travail selon chaque scénario.

Page 54: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

L’Inra évolue et renforce sa contribution aux processus d’innovation

FOCUS

Les défis de la transition écologique renouvellent le besoin d’innovations, tant

au niveau des systèmes alimentaires que des territoires, filières et exploitations agricoles. La recherche publique est attendue pour contribuer activement à cette dynamique.

Dans ce contexte, l’Inra a lancé en 2014 une réflexion pour clarifier ses objectifs et son fonctionnement en matière de partenariat socio-économique. Ce travail a permis de réaffirmer le rôle du partenariat socio-économique et de l’innovation comme vecteurs d’impact de la recherche agronomique et d’expliciter la politique de l’institut en faveur de l’innovation.L’année 2016 a été une période charnière pour deux axes :

• Politique et stratégie Lancement de groupes de travail sur une douzaine de domaines d’innovation pour élaborer la stratégie à partir d’une cartographie de compétences et d’une analyse du paysage socio-économique, rencontres dans les centres pour présenter la politique de l’Inra en faveur du partenariat socio-économique et de l’innovation, école-chercheur autour de ce thème.

• Fonctionnement de l’appui Redéfinition des métiers d’appui autour du partenariat, analyse des besoins, mise en œuvre de la coordination fonctionnelle et d’une animation de réseau, révision des processus de contractualisation et explicitation d’objectifs qualité.

#OpenInra-3Le chemin vers l’innovation bénéficied’un pilotage renforcé

#OPENINRA L’ouverture vers tous les partenaires

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

54Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Christine Cherbut,Directrice scientifique

Alimentation et Bioéconomie,a piloté le projet Partenariat,

Transfert et Innovation de l’Inra

Page 55: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Les chiffres clés du partenariat en 2016

Propriété intellectuelle

95 déclarations d’invention et de résultats valorisables

32 nouvelles demandes de brevet déposées et 13 nouveaux certificats d’obtention (COV) déposés en 2016

Partenariats socio-économiques

32 licences sur brevets, savoir-faire ou logiciels et 46 nouvelles licencessur COV ont été signées en 2016

346 contrats de recherche collaborative signés dans l’année

Maturation Trois nouveaux projets de maturation ont été financés par l’Inra pour un montant de 300 k€ et plusieurs projets sont soutenus grâce aux collaborations avec les SATT (Saclay, Toulouse Tech Transfert, Sud-Est, Grand Centre, Grand Est, AXLR, Linksium, Pulsalys et Conectus)

Revenus de partenariat et de transfert

7,1 M€ de revenus de licences (brevets, savoir-faire, logiciels, COV)

18,74 M€ de recettes de recherche contractuelle avec les partenaires socio- économiques

En voie d’industrialisation :un moteur thermique qui carbure aux poudres issues de biomasse lignocellulosiqueDeux chercheurs de l’Institut Carnot 3BCAR ont relevé le défi de faire tourner un moteur thermique avec des poudres issues de biomasse lignocellulosique. Le procédé est aujourd’hui en voie d’industrialisation. Xavier Rouau, directeur de recherche à l’Inra de Montpellier (UMR IATE), qui travaille sur le fractionnement des céréales et sur un problème qui lui est lié : l’explosibilité des poussières de céréales, et Gilles Vaitilingom, chercheur au Cirad de Montpellier (UR BioWooEB), qui s’intéresse, lui, aux carburants alternatifs. Leur rencontre a produit une étincelle : « Et si on récupérait l’énergie explosive des poudres pour en faire un carburant ? » « L’idée était de mettre au point un nouveau biocarburant simple et économique, sachant que ceux qui sont utilisés aujourd’hui sous forme liquide (biodiesel, bioéthanol) ou gazeuse (biogaz) sont complexes et onéreux à produire et seront loin de couvrir la demande future. » Cette nouvelle voie est intéressante car la poudre est très facile à obtenir et à manipuler, la ressource est très largement disponible et son prix est réduit. En outre, la technologie en elle-même est simple.

55Rapport d’activité

2016

Renforcement du partenariat avec nos grands comptesDurant cette année 2016, le partenariat avec les grands comptes du secteur socio-économique s’est renforcé par la signature de quatre accords-cadres. Dans le cadre du salon de l’agriculture ont été signés un accord-cadre entre l’Inra et le groupe industriel Avril et un accord-cadre entre l’Inra et Arvalis Institut du végétal. En cours d’année, l’Inra a aussi signé un accord-cadre avec Promais, l’association de partenaires publics et privés dédiée à la génétique du maïs et un accord-cadre avec l’Union nationale des centres permanents d’initiatives pour l’environnement (UNCPIE).

Page 56: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

56Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#OpenInra-3Le chemin vers l’innovation bénéficied’un pilotage renforcé

#OPENINRA L’ouverture vers tous les partenaires

TWB inaugure ses nouveaux locauxet équipementsToulouse White Biotechnology, démonstrateur pré-industriel en biotechnologies industrielles basées sur le carbone renouvelable, géré par l’Inra et sous la triple tutelle Inra / Insa / CNRS, a inauguré le 7 juin 2016 ses nouveaux locaux et équipements. La croissance exponentielle de TWB depuis sa création en 2012 l’a conduit à s’installer dans de nouveaux locaux nécessaires à l’hébergement des nombreux projets en cours (57 entre 2012 et 2015) et des équipements de pointe acquis récemment. Grâce à son modèle économique original d’innovation ouverte appliqué au domaine des biotechnologies industrielles et destiné à accélérer la mise sur le marché de solutions issues du carbone renouvelable en substitution du pétrole, TWB a réussi à relever le défi lancé par l’État lors de l’octroi du financement « Investissements d’avenir ». En effet, avec 18 millions d’euros de contrats signés de 2012 à 2015, il est maintenant très proche de l’objectif fixé pour 2019 de 21,8 millions d’euros.

Accords de partenariat et de licences remarquables signés dans l’année

• Une collaboration avec le groupe industriel Adisseo pour développer des aliments pour réduire la production de méthane chez les ruminants.

• Un accord de recherche entre l’Inra, l’ENVA et la société française Ceva pour développer de nouveaux vaccins. Testés par l’unité in vivo chez le mouton, ces vecteurs dérivés d’adénovirus ont induit rapidement la production d’une forte réponse humorale à haut titre d’anticorps neutralisants, sans aucun effet secondaire noté par ailleurs.

• La technologie « Pepiaf » de mesure de l’état physiologique des arbres a été licenciée à la PME Hydrasol qui propose des solutions de surveillance de la croissance des arbres.

• Un accord avec le groupe Lallemand vise à développer une levure pour aider les vins à résister à l’oxydation pendant leur élevage et leur conservation.

• La technologie qPFD (Puce à Faible Densité), mise au point par les chercheurs de l’IRHS du centre d’Angers, continue à se déployer. Ce procédé, protégé par un brevet permet de cibler les produits capables d’activer des indicateurs de défense de la plante visée. Ce test, fonctionnel sur pommier, vigne, tomate, pomme de terre, vient d’être validé sur le blé.

• Un accord de licence a été signé par Inra Transfert avec la société indienne Benchbio pour développer une nouvelle technologie Inra de production des semences 100% hybrides chez les cucurbitacées (melon, pastèque, courges, concombre, courgette).

• TSI, une entreprise créée à partir des travaux de l’Inra, propose des outils d’acquisition et de traitement statistique de données d’analyse sensorielle basés sur le logiciel « TimeSens ».

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Page 57: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

57Rapport d’activité

2016

Recherche participative : pour des filières blé dur biodynamiquesLa production française de blé dur biologique utilisé pour la fabrication des pâtes est limitée par le manque de variétés adaptées alors que la demande ne cesse de croître. Pour lever les freins de cette production exigeante, des agriculteurs, collecteurs, transformateurs, consommateurs et chercheurs de l’Inra se sont réunis autour d’un programme de sélection participative. Ensemble, ils sont parvenus à obtenir les premières variétés de blé dur biologique répondant aux attentes des industriels semouliers et adaptées aux besoins de la filière artisanale en circuit court.

Éclairer les relations sciences - société : la Mission Agrobiosciences rejoint l’InraFortement liée à l’Inra depuis sa création en 2000, la Mission d’Animation Agrobiosciences (MAA), reconnue pour son professionnalisme et sa capacité à mettre en dialogue la société et la recherche, intègre aujourd’hui la délégation Sciences en Société de l’Institut. Point d’orgue de son activité, fin juillet, les Controverses européennes de Marciac qui en 2016 avaient pour thématique : « Avec quoi faut-il rompre pour réinventer l’avenir ? »

Des chercheurs Inra participent au Conseil scientifique de SolagroLa recherche associative sur les systèmes alimentaires durables en France, portée par l’association Solagro dont le conseil scientifique comporte plusieurs membres de l’Inra, a publié une nouvelle version d’Afterres 2050. Ce scénario holiste d’utilisation soutenable des terres agricoles modélise de façon novatrice les besoins alimentaires et les pratiques agricoles, dessine un autre paysage agricole français pour 2050 et explicite les changements nécessaires pour y parvenir.

Contribuer à améliorer le cadre de vie des citoyens : l’Inra et la CLCV annoncent leur partenariatL’Inra et l’association écocitoyenne « Consommation, logement et cadre de vie » (CLCV) ont signé une convention de partenariat avec pour objectif de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des citoyens, notamment par le développement d’une alimentation plus durable. Cet accord formalise une collaboration qui a débuté il y a quelques années avec des actions communes : journée de dialogue entre chercheurs et bénévoles de la CLCV autour de l’acquisition des préférences alimentaires, séminaire sur la thématique « Taxation des biens alimentaires et environnementaux. »

Alliss et l’Inra se rapprochentUne convention de partenariat a été signée avec l’association Pour une Alliance Sciences Sociétés (Alliss) qui se propose de rendre visible, de qualifier, d’approfondir, de développer les interactions recherche-sciences-sociétés.

Lancement de la première chaire industrielle en agronomie pour lutter contre les maladies du bois de la vigneFournir de nouveaux moyens de compréhension et de lutte contre les maladies du bois de la vigne est l’objectif de l’unique chaire industrielle dans le domaine agronomique en France. Financée par l’Agence nationale de la recherche (ANR), cette chaire industrielle renforce une collaboration initiée en 2015 entre le leader mondial du cognac Jas Hennessy & Co et l’unité Santé et agro-écologie du vignoble (Inra-Bordeaux Sciences Agro). Ce programme vise à proposer une stratégie de protection agro-écologique du vignoble, intégrant la conception d’itinéraires techniques innovants, le biocontrôle et l’amélioration génétique. Officiellement lancée au centre Inra Bordeaux-Aquitaine le 2 décembre 2016, la chaire industrielle « GTDfree » consolidera les synergies entre recherche et acteurs socioéconomiques au bénéfice des producteurs et de la filière.

Label Carnot 3 : carton plein pour l’InraLes quatre instituts portés par l’Inra ont reçu la labellisation « Carnot 3 ». Une performance notable puisque dans le même temps, le nombre de labels est passé de 34 à 29. Le projet DS3A porté par Act Food Bretagne avec l’Inra intègre quant à lui la nouvelle catégorie « Tremplins ».

#OpenInra-4La science ouverte aux acteurs non-marchands

Page 58: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

58Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Avec des missions finalisées, qui mettent l’Inra en lien étroit avec ses partenaires publics, académiques et privés, dans un monde engagé dans de multiples transitions technologiques (numérique, génétique...), l’organisation, les politiques internes et les processus de l’Institut doivent continuer à être adaptés au projet scientifique et modernisés pour renforcer leur agilité et leur efficience.

L’évolution de l’Inra au service de son projet

#APPUI

#Appui-1Une organisation efficiente, agile, résiliente

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Diffusion de la charte portant les principes d’organisation de l’InraLa charte s’adresse à tous les personnels de l’Inra. Elle expose à chacun les valeurs managériales et les repères partagés qui rythment ses activités et sa trajectoire au sein de la communauté Inra et dans ses relations avec les partenaires.La charte portant les principes d’organisation de l’Inra fait suite à la charte du management de 1999. Selon François Houllier, président-directeur général de l’Inra, jusqu’en juillet 2016 : « Cette charte s’efforce de rénover et d’expliciter l’organisation et le partage des responsabilités dans l’Institut, ainsi que de clarifier les interactions entre niveaux de responsabilité. L’unité y est considérée comme étant au cœur du système d’organisation de l’Institut, [le rôle des directeurs d’unité] est ainsi reconnu comme éminemment stratégique dans notre dispositif et dans le fonctionnement de l’Institut. »

Parution de la charte des infrastructures de recherche de l’InraLes infrastructures de recherche sont une force du dispositif scientifique et des éléments clés de la stratégie de l’Inra. En la matière, la charte de l’Institut, éditée en français, anglais et espagnol, s’articule autour de six valeurs : ouverture, partage, transparence, accès aux données, soutenabilité financière et conformité.L’Inra s’est engagé dans une dynamique de formalisation de son dispositif d’infrastructures de recherche. L’objectif est de construire une organisation de ces infrastructures de recherche

selon un plan de cohérence globale, articulé avec les feuilles de route nationale et européenne.Cette charte énonce les principales caractéristiques attendues d’une infrastructure de recherche Inra : unités et installations expérimentales (UE) et (IE), centres de ressources biologiques (CRB) collections, observatoires, plateformes analytiques, plateformes de recherche technologiques et toute entité collective produisant et traitant des données. Loin d’un cadre rigide de critères d’éligibilité ou de financement par l’Inra, elle est avant tout un outil de progrès et de proposition d’infrastructures de recherche innovantes et modernes.

Page 59: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

59Rapport d’activité

2016

Réseaux informatiques : plus de performance et de capacité et nouveaux servicesLe programme d’amélioration et de transformation du réseau se poursuit sur toutes les dimensions :

• Téléphonie voix sur IP (VOIP) : l’année 2016 a permis de poursuivre ce déploiement vers de nouveaux sites, portant le nombre d’utilisateurs de ce nouveau service à plus de 4 100.

• Refonte des zones de sécurité (trois centres déployés en 2016).

• Renforcement des capacités réseau locaux (Poitou-Charentes, Jouy-en-Josas, Avignon, Toulouse…), régionaux (Grand Ouest) ou nationaux pour répondre aux besoins des unités et de la concentration des dispositifs dans les salles machines de centre ou nationales. Le plan de refonte LAN et interconnexion des sites atteint 90% en 2016 et sera finalisé en 2017.

• Les services historiques d’accès tels que VPN (accès distant au réseau, élément clé du travail à distance ou en mobilité), Wifi sont également en cours de rénovation vers des solutions collectives.

Mercure, la première phase est finaliséeVisant à l’amélioration du travail collaboratif et de la communication interne, l’effort d’évolution de l’offre des services collaboratifs a abouti à la finalisation en 2016 de la première phase consistant au déploiement technique des services de messagerie collaborative et unifiée pour l’ensemble de l’établissement (Mercure), sécurisée au travers des deux data centers de l’Inra.

L’année 2016 a permis de renforcer la description de l’offre de service, de mettre en production et déployer les services vers l’intégralité des agents de l’établissement sur la totalité des centres, d’activer l’adresse de messagerie unique au format [email protected] et de préparer la fermeture des messageries et outils locaux dans les centres.

• Plus d’1 million de messages migrés sur la plateforme centrale

• Plus de 2 000 réunions en ligne• 100 journées découverte• 200 sessions de formation

Pour un meilleur suivi des risques chimique et biologiqueL’Inra répertorie et suit les évaluations et les plans d’action via un logiciel dédié nommé OPPI (Outil de pilotage de la prévention à l’Inra). Une nouvelle version de la méthode d’évaluation des risques chimiques retenue par l’Inra (OHB Occupational Hazard Band) permet maintenant d’intégrer l’évaluation du risque d’exposition cutanée ainsi que le risque d’exposition par inhalation. Un travail de fond a été réalisé pour améliorer la prise en compte du risque chimique dans les années à venir.

Page 60: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

L’investissement de tous pour faciliter le passage à la GBCP

FOCUS

2016, une année particulièrement riche, avant tout marquée comme celle d’une mobilisation exceptionnelle pour préparer le passage de l’Inra à la Gestion budgétaire et comptable publique.

Le décret du 7 novembre 2012 relatif à la Gestion budgétaire et comptable publique (GBCP) vise à enrichir l’information sur la situation financière des organismes, en complétant la comptabilité générale en droits constatés par une comptabilité budgétaire distincte. Il introduit des changements structurants, en prévoyant le passage à une comptabilité budgétaire de caisse fondée sur les encaissements et décaissements, ainsi que la programmation des dépenses et recettes pluriannuelles en autorisations d’engagement et crédits de paiement.

Un dispositif innovantL’Inra a fait le choix d’un dispositif innovant, avec la mise en œuvre de l’autorisation globale de paiement (AGD) pour simplifier le suivi des ressources propres des unités de recherche. L’année tout entière a été consacrée à traduire et préparer ces profonds bouleversements dans le système d’information financière, au prix d’un investissement sans faille des équipes des directions fonctionnelles impliquées et des services budgétaire, financier et comptable dans les centres. Un vaste programme d’information et de formation a par ailleurs permis de préparer l’ensemble des gestionnaires d’unité et des services financiers et comptables aux changements de processus et à leur traduction dans les outils informatiques.

2016, premier budget post-réformeLe budget de 2016 est le premier budget élaboré et exécuté dans le cadre réglementaire nouveau résultant de la réforme de la gestion budgétaire et comptable publique.

#Appui-2 Une stratégie de financement fiable et solidaire

60Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#APPUI L’évolution de l’Inra au service de son projet

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

La réalisation des activités de recherche menées dans les unités de recherche et la mise en œuvre de la politique scientifique de l’établissement sont lisibles à travers la réalisation budgétaire de l’organisme.

Les recettes encaissées :Les recettes de l’organisme en 2016 s’élèvent à 854,76 M€. Elles proviennent principalement de la subvention de l’État (669,92 M€) qui représente 78% de l’ensemble. Parmi les ressources propres (184,84 M€), les contrats de recherche (128,73 M€) constituent la première source de financement (70%).

Les dépenses :Les moyens destinés au fonctionnement des unités de recherche ont été préservés. Cela est rendu possible par la combinaison du soutien sur subvention et de l’apport sur les ressources propres, dont les contrats de recherche. L’établissement avait fait le choix dans son budget et son exécution de prioriser certains axes :• Maîtriser l’evolution de la masse salariale.

Les dépenses de personnel (permanent et contractuel) représentent 74% des dépenses de l’établissement.

• Préserver le niveau des investissements en priorisant l’achèvement des constructions et réhabilitations immobilières prévues dans les contrats de plan État-région, et en poursuivant l’effort de requalification des infrastructures informatiques afin de répondre au besoin grandissant en matière de bases de données scientifiques.

• Adapter les moyens de fonctionnement de l’établissement, notamment des fonctions de gestion, et dans une moindre mesure les moyens de fonctionnement des unités de recherche, afin de garantir une action efficace et économe de la science et de son appui.

Claude Ronceray, Directeur général délégué à

l’Appui à la recherche de l’Inra,a conduit avec les équipes

financières et juridiques,le passage de l’Institut à la GBCP

Page 61: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

61Rapport d’activité

2016

Le résultat budgétaire correspondant à la différence entre les recettes encaissées et le montant des dépenses (851,54 M€) fait apparaître un résultat positif de 3,22 M€.

Subventions pour charges de service public 669,92 M€Produits des contrats de recherche 128,73 M€Subventions affectées 3,85 M€Dons et legs 0,002 M€Redevances pour brevets, licences 9,12 M€Prestations de services 13,04 M€Ventes de produits 13,35 M€Autres subventions 2,53 M€Autres produits de gestion courante 6,32 M€Produits financiers et exceptionnels 7,91 M€

669,92 M€78%

22%184,84 M€

Page 62: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

62Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#Appui-3Un Institut attractif et motivant pour ses agents

#APPUI L’évolution de l’Inra au service de son projet

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Les Lauriers 2016 de l’Inra : honorerdes collectifs de recherche et d’innovation

ÉVÉNEMENT

La XIe cérémonie des Lauriers de l’Inra s’est déroulée le 13 décembre 2016, à la Gaîté Lyrique à Paris. Mettant à

l’honneur des collectifs de recherche et d’innovation, elle a été introduite

par Thierry Mandon, Secrétaire d’État à la Recherche et à l’Enseignement

supérieur, Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire

et de la Forêt, et Philippe Mauguin, PDG de l’Inra. La cérémonie était

animée par Mathieu Vidard, journaliste scientifique. L’Institut fête

en 2016 ses 70 ans, en même temps qu’il dessine le futur de la recherche

agronomique avec ses nouvelles orientations. Une recherche créative

et engagée, à l’image des lauréats désignés par le jury international et

célébrés cette année.

Le prix collectif « Impact de la recherche »Il récompense une équipe pour ses travaux qui ont eu un impact mondial remarquable en agriculture. Cette année, ce sont les 13 scientifiques du groupe Génétique et génomique bovine de Jouy-en-Josas, emmené par Didier Boichard qui sont récompensés.

Le prix « Espoir scientifique » Il récompense le travail de recherche d’un chargé de recherche récemment recruté. Il est attribué cette année à Ana Villares-Garicochea, chargée de recherche dans l’unité Biopolymères, interactions, assemblages du centre Inra Angers-Nantes, qui travaille à la conception de nouveaux matériaux biosourcés performants et durables.

Le prix « Défi scientifique » Il distingue un chercheur qui répond à une problématique d’intérêt majeur pour notre société. Ce prix est décerné à Raphaël Mercier qui, en tant que directeur de recherche à l’Institut Jean-Pierre Bourgin au centre Inra de Versailles-Grignon, a contribué à la caractérisation d’une soixantaine de gènes impliqués dans la méiose qui a eu un grand retentissement dans le domaine végétal.

Le Laurier de la « Recherche agronomique » Il est décerné à une personnalité qui a contribué d’une manière exceptionnelle au rayonnement de la recherche agronomique. Ce prix est décerné à Daniel Tomé, professeur à AgroParisTech et directeur de l’unité Physiologie de la nutrition et du comportement alimentaire à l’Inra de Jouy-en-Josas.

Le prix « Innovation technologique pour la Recherche » Il souligne l’importance des avancées techniques dans les travaux scientifiques. Ce prix revient à Patrick Pastuszka, directeur de l’unité expérimentale Forêt Pierroton du centre Inra de Bordeaux-Aquitaine. Il a fait de l’amélioration variétale du pin maritime une des « success stories » de l’Institut.

Le prix « Appui à la recherche » Il est attribué à un technicien de la recherche dont l’apport est très particulier et significatif dans des activités d’expérimentation, de formation et de transfert. Ce prix est décerné à Marie-Ange Mennella pour son rôle clé en tant qu’administratrice aux Services déconcentrés d’appui à la recherche du centre Inra de Montpellier.

Page 63: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

63Rapport d’activité

2016

Les Lauriers 2016 de l’Inra : honorerdes collectifs de recherche et d’innovation

Page 64: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

64Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#APPUI L’évolution de l’Inra au service de son projet

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

L’Inra au cœur des 25 ans de la Fête de la ScienceDans le cadre de la Fête de la Science 2016, 15 établissements de recherche dont l’Inra se sont associés avec L’Esprit Sorcier et la Cité des sciences et de l’industrie, avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour créer « Science en direct ». Cet événement festif et pédagogique, parrainé par l’astronaute Thomas Pesquet, s’est déroulé les 8 et 9 octobre à la Cité ouverte gratuitement au public.Par ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’Inra et l’Inserm ont accueilli le grand public dans les gares à bord du train « Saveurs & Santé » pour une exposition sur la science du goût. À travers de nombreuses animations et en compagnie des chercheurs, le train « Saveurs & Santé » a sillonné la France du 5 au 23 octobre 2016 à travers 17 étapes. Ce train constitue une occasion unique d’apprendre et de découvrir les mécanismes du goût et les dernières avancées scientifiques dans le domaine de la nutrition.

L’Inra triplement inscrit au palmarès du prix La Recherche 2016Les lauréats de la 13e édition du Prix de la revue La Recherche ont été dévoilés mercredi 30 novembre au Muséum national d’histoire naturelle. Abdelhafid Bendahmane de l’Inra de Versailles-Grignon dans la catégorie Biologie, et Francis Martin de l’Inra de Nancy-Lorraine dans la catégorie Environnement, ont été récompensés pour leur participation à des publications d’exception. L’application de science participative Plantnet, à laquelle collabore l’Inra, a par ailleurs reçu le coup de cœur du jury.

Le projet TeRiFiQ lauréat des Étoiles de l’Europe 2016Le 5 décembre 2016, au musée du quai Branly à Paris, le jury du concours des Étoiles de l’Europe 2016 a décerné une de ses douze Étoiles au projet européen TeRiFiQ, coordonné par l’Inra (CSGA). TeRiFiQ vise à réduire les teneurs en sodium, lipides et sucre des aliments les plus fréquemment consommés en Europe, tout en conservant la meilleure acceptabilité possible de la part du consommateur.

« Ma thèse en 180 secondes » : l’Inra sur le podium de la finale internationaleLe 31 mai 2016, à l’issue de ses 180 secondes, Nicolas Urruty, drôle de « psychanalyste » du blé, a convaincu le jury et obtenu la troisième place de la finale nationale du concours « Ma thèse en 180 secondes », lui offrant l’accès à la finale internationale tenue le 29 septembre au Maroc. Lors de la finale internationale opposant vingt doctorants de dix pays francophones, Nicolas Urruty a obtenu le troisième prix du jury.

> Abdelhafid BendahmaneInra Versailles-Grignon

> Francis MartinInra Nancy-Lorraine

> Plantnet

Page 65: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

65Rapport d’activité

2016

#Appui-4Les actions et les valeurs de l’Institut visibles et partagées par une communication externe et interne active

Lancement de deux nouveaux dispositifs de mobilitéLa bourse annuelle de mobilité interneDans le cadre de la nouvelle dynamique insufflée à la mobilité, le lancement en septembre 2016 de la bourse annuelle de mobilité interne concrétise la volonté de l’Inra de faciliter l’accès au dispositif de mobilité et d’encourager ses agents dans leur démarche. En proposant un nombre important de besoins susceptibles d’être pourvus, le dispositif vise à ce que les agents disposent d’un large panel d’offres pouvant correspondre à leur choix professionnel et à leur projet de vie.

Les métiers d’avenirLancé en juin 2016, ce dispositif a pour objet de s’inscrire dans une démarche de développement futur des compétences et des parcours professionnels. Il s’agit de proposer des perspectives d’évolutions professionnelles internes en construisant des parcours dans un pas de temps élargi. Ce dispositif est une offre de mobilité réservée aux agents titulaires de l’Inra souhaitant évoluer vers de nouvelles activités et prêts à s’investir dans une démarche d’acquisition de nouvelles compétences. C’est une opportunité pour les agents de construire des compétences nouvelles pour un projet professionnel renouvelé, en bénéficiant d’un accompagnement sur mesure : formation spécifique, parrainage, tutorat, immersion...

Un guide repensé pour les nouveaux arrivantsUn livret d’accueil bilingueLe livret d’accueil éclaire les nouveaux arrivants sur l’organisation et le fonctionnement de l’Inra. Chaque chapitre a été rédigé pour permettre à chacun de mieux comprendre le contexte professionnel dans lequel il évolue et de bénéficier des dispositifs offerts par l’Institut. http://jobs.inra.fr/Vivre-a-l-Inra/L-accueil-a-l-Inra

Au niveau national, l’Inra a également organisé en juin 2016, à Montpellier, une journée d’accueil à destination des personnels ingénieurs et chercheurs, récemment recrutés. Ce rendez-vous est l’occasion de présenter l’Institut et ses métiers et de bénéficier de la vision des nouveaux recrutés via des travaux en ateliers.L’accueil et l’intégration se déclinent aussi au niveau des structures à l’échelle des départements, des centres et des unités par des journées et des parcours d’intégration, à destination de tous les nouveaux arrivants (titulaires ou contractuels).

Agents accueillis chaque année

Besoins proposés

244

Contractuels

5000

Candidatures

158

Titulaires

250

Participants

154Mobilités actées

73

CHIFFRES CLÉS

CHIFFRES CLÉS

CHIFFRES CLÉS

Page 66: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

66Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#Appui-5Un pilotage institutionnel efficace et partagé

#APPUI L’évolution de l’Inra au service de son projet

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Philippe Gillet nommé président du Conseil scientifique de l’InraPhilippe Gillet, vice-président pour les affaires académiques à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a été nommé président du Conseil scientifique de l’Inra. En annonçant cette nomination à la presse le 14 octobre, Philippe Mauguin, PDG de l'Inra, a salué « une grande expérience de la recherche et de l’innovation ».

Composition du conseil scientifique de l’Inra au 14 octobre 2016

PRÉSIDENT

Philippe Gillet Vice-président pour les affaires académiques à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)

MEMBRES DE DROIT

Philippe Mauguin Président-directeur général de l’Inra

Olivier Le Gall Directeur général délégué chargé des dispositifs scientifiques, Inra

Philippe Vinçon Directeur général de l’Enseignement et de la Recherche, ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du Territoire

Représentant : Cyril Kao, sous-directeur de la Recherche de l’Innovation et des Coopérations Internationales.

Simone Bonnafous Directrice générale pour l’Enseignement supérieur et l’Insertion professionnelle, ministère chargé de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Alain Beretz Directeur général pour la Recherche et l’Innovation, ministère chargé de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

MEMBRES NOMMÉS

Philippe Gillet Président du Conseil scientifique, vice-président pour les affaires académiques de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL)

Hélène Barbier-BrygooDirectrice de l’Institut des Sciences du Végétal, (UPR 2355) CNRS

Daniel BarthelemyDirecteur scientifique du département Bios du Cirad

Nozha Ben Hajel-BoujemaaDirectrice du centre de recherche Inria-Saclay

Dominique BureauDélégué général, Conseil économique pour le Développement durable (CEDD)

Anne VaretDirectrice Recherche & Prospective, Ademe

Krotoum KonateDirectrice de l’Institut technique de l’Agriculture biologique (Itab)

Philippe LecouveyDirecteur général de l’Acta

Annick MercenierGroup leader, Centre de recherche Nestlé

Marie-Laure NavasDirectrice générale déléguée à la Formation et la Politique scientifique, Montpellier SupAgro

Gilles PinayUniversité de Rennes 1, UMR ECOBIO – OSUR Campus de Beaulieu

John R PorterProfesseur , Département de l’Agriculture et de l’Écologie, Faculté des Sciences de la Vie, Université de Copenhague

Marie-Hélène Saniez-DegraveDirectrice Nutrition, Groupe Roquette

Page 67: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

67Rapport d’activité

2016

MEMBRES INRA ÉLUS (9)

Secteur 1 : Environnement et Agronomie, Écologie des Forêts, Prairies et Milieux aquatiques

Philippe RozenbergInra Val de Loire, AGPF Unité de recherche Amélioration, Génétique et Physiologie forestières

Jean-Louis DURANDInra Poitou-Charentes - Unité d’Écophysiologie des Plantes fourragères

Secteur 2 : Santé des Plantes et Environnement

Didier AndrivonInra Rennes, UMR 1349 Institut de Génétique, Environnement et Protection des Plantes

Thierry CandresseInra Bordeaux Aquitaine, UMR1332 Biologie du Fruit et Pathologie

Secteur 3 : Génétique et Amélioration des Plantes, Biologie végétale, Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences

Taline ElmayanInra Versailles-Grignon, UMR1318 IJPB Institut Jean-Pierre Bourgin

Denis LeclercqInra Poitou-Charentes, VATE Plantes fourragères et Plantes de Services, unité expérimentale de Lusignan

Secteur 4 : Caractérisation et Élaboration des Produits issus de l’Agriculture

Jean-Michel SalmonInra Montpellier, unité expérimentale de Pech Rouge

Veronique Planchot (DR2)Inra Angers-Nantes

Secteur 5 : Physiologie animale et Systèmes d’Élevage

Juliette SalvaingInra Jouy-en-Josas, unité Biologie du Développement et Reproduction

Joëlle DupontInra Val de Loire, PRC Physiologie de la Reproduction et des Comportements

Secteur 6 : Santé animale, Génétique animale

Isabelle OswaldInra Toulouse Midi-Pyrénées, ToxAlim Toxicologie alimentaire

Claire Rogel-Gaillard (DR2)Inra Jouy-en-Josas, directeur d’unité de la structure Génétique animale et Biologie Intégrative

Secteur 7 : Alimentation humaine, Microbiologie et Chaîne alimentaire

Laurent FerrierInra Toulouse Midi-Pyrénées, UMR 1331 Toxalim

Isabelle DenisInra Jouy-en-Josas, NBO NeuroBiologie de l’Olfaction

Secteur 8 : Sciences sociales, Agriculture et Alimentation, Espace et Environnement ; Mathématiques et Informatique appliquées ; Sciences pour l’Action et le Développement

Vincent MartinetInra Versailles-Grignon, ECO-PUB Économie publique

Muriel TichitInra Versailles-Grignon, SADAPT Sciences pour l’Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires

Secteur 9 : Services d’appui à la recherche, Administration centrale, Documentation et Publications, Informatique

Nicolas MaurinInra Paris, Délégation à l’Évaluation

Yves Foll Inra PACADirecteur d’unité de la structure Services déconcen-trés d’appui à la recherche

OBSERVATEURS SYNDICAUX

Dominique Desbois CFDT - Inra

Thierry Magallon CFTC - Inra

Hendrik Davi CGT - Inra

Isabelle Goldringer Sud-Recherche EPSTSuppléant : Jean-François Humbert

Page 68: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

68Rapport d’activité

2016

Inra 2016

#Appui-5Un pilotage institutionnel efficace et partagé

#APPUI L’évolution de l’Inra au service de son projet

GRANDES ORIENTATIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE .3

Le 11 avril 2016, le comité consultatif commun d’éthique Inra-Cirad s’est renouvelé et étend désormais ses activités à l’Ifremer. Sa présidence est confiée à Axel Kahn, docteur en sciences et en médecine et, pour la première fois, un vice-président est nommé : Michel Badré, membre du Conseil économique, social et environnemental.

Le comité d’éthique Inra-Cirad Le 11 avril 2016

PRÉSENTATION DES 14 MEMBRES, DONT 6 NOUVEAUX

Axel KahnPrésident du Comité d’éthique. Docteur en médecine et Docteur ès sciences, directeur de recherche à l’Inserm

Michel BadréVice-président du Comité d’éthique. Membre du Conseil économique, social et environnemental, au titre du groupe des associations environnementales

Bernadette Bensaude-VincentProfesseur émérite à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, agrégée de philosophie et docteur ès Lettres et Sciences humaines

Lyne LétourneauProfesseur au sein du département des Sciences animales à l’université Laval de Québec. Titulaire d’un doctorat en droit, elle enseigne sur les enjeux éthiques de l’agroalimentaire contemporain et sur l’intégrité en recherche

Joséphine Ouedraogo – GuissouSociologue, associée au Bureau d’études ARC (Appui-Recherche-action-Conseils) à Ouagadougou, dont elle est membre fondateur

Michel SauquetDiplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, docteur en Economie appliquée

ET 8 MEMBRES QUI POURSUIVENT LEUR MANDAT

Jean-Louis BressonMédecin nutritionniste, professeur des universités, fondateur du Centre d’investigation clinique Necker-Cochin, actuellement directeur-adjoint

Paul ClavierMaître de conférences en philosophie à l’École normale supérieure, Paris

Patrick du JardinAgronome, spécialiste en biologie végétale, professeur à l’université de Gembloux (Belgique)

Françoise GaillDirectrice de recherche CNRS, chargée de mission auprès de la direction générale du CNRS où elle a notamment mis en place et dirigé l’Institut écologie et environnement

Catherine LarrèreProfesseur émérite de philosophie à l’université Paris 1, spécialiste de philosophie morale et politique, de philosophie de l’environnement et d’éthique appliquée

Sandra LaugierProfesseur de philosophie à l’université Paris 1, directrice du centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne, directrice adjointe de l’Institut des sciences humaines et sociales du CNRS, responsable de l’interdisciplinarité

Jeanne-Marie ParlyProfesseur honoraire des universités en sciences économiques, ancien conseiller d’État

Hervé ThéryGéographe, professeur associé à l’université de Sao Paulo (Brésil)

Page 69: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

69Rapport d’activité

2016

Axel Kahnprésident du Comité d’éthique Inra-Cirad-Ifremer

INTERVIEW

Reprendre le sujet sur les règles et les valeurs des biotechnologies animales Quelle est votre définition de l’éthique ?Pour moi l’éthique se définit simplement : c’est la réflexion qui commande l’action. Sur ce qu’est la vie bonne, l’action bonne, l’action qui convient, associée à l’obligation de savoir spécifier et préciser, en raison, les valeurs qui la fondent.

Le comité d’éthique se base sur des valeurs. Souhaitez-vous les modifier ?Nous n’allons pas modifier le socle des valeurs qui a été écrit par nos prédécesseurs depuis 2007, sous la présidence du président Louis Schweitzer, qui est par conséquent, mon prédécesseur. Et pour une raison claire : il ne serait pas correct, de modifier les valeurs chaque fois qu’une instance se modifie. La Constitution n’est pas modifiée à chaque fois qu’il y a un nouveau Parlement ou un nouveau président et c’est même difficile de la modifier. Les règles déontologiques, morales ne sont pas modifiées chaque fois qu’une nouvelle instance arrive. Et donc, nous n’allons certainement pas modifier ce socle des valeurs. Nous nous réservons le droit de l’enrichir, forts de notre expérience, au bout de quelques années de travail en commun.

Existe-t-il des sujets sensibles ?J’ai proposé lors de la première session du nouveau comité d’éthique de reprendre le sujet sur les règles, les valeurs en quelque sorte, dans l’ensemble des biotechnologies animales. C’est une préoccupation essentielle, et de la part de la population, on le voit avec les scandales à propos des conditions d’abattage des animaux mais également interrogation sur la manière dont on use et abuse du monde animal. C’est également une interrogation de la part des chercheurs, des techniciens et évidemment des différentes instances .

Vous êtes-vous fixé des objectifs ?Le comité d’éthique ne sera pas jugé sur l’aspect quantitatif mais vraiment sur l’aspect qualitatif. Cela étant dit, je désirerais ouvrir le comité d’éthique à des préoccupations qui viendraient plus directement, par l’intermédiaire évidemment des directions de la base, c’est-à-dire des chercheurs, techniciens, ingénieurs des organismes. Mais également qui embraye plus rapidement avec des préoccupations de la population lorsque la recherche sur l’exploitation des milieux naturels est en cause.

Nous n’allons certainement pas modifier ce socle des valeurs. Nous nous réservons le

droit de l’enrichir

Page 70: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

70Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Chiffres clés & organigrammeAu 1er janvier 2017

Décembre 2016Réunion entre la direction générale de l’Inra, les présidents de centres et les chefs de départements (DG-PC-CD) à la maison de la Recherche à Paris.

Page 71: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

71Rapport d’activité

2016

Chiffres clés & organigramme CONSEIL D’ADMINISTRATIONPrésident

Philippe MAUGUIN

CONSEIL SCIENTIFIQUEPrésident

Philippe GILLET

COMITÉ D’ÉTHIQUEPrésident

Axel KAHN

PRÉSIDENCE - DIRECTION GÉNÉRALE

DIRECTIONS D’APPUI À LA RECHERCHE

DIRECTEURS SCIENTIFIQUES

COLLÈGE DE DIRECTION

Phillipe MAUGUIN Président-directeur général

Olivier LE GALLDirecteur général délégué aux Affaires scientifiques

Claude RONCERAYDirecteur général délégué

à l'Appui à la recherche

Christine CHERBUTDirectrice scientifique

Alimentation et Bioéconomie

Christian HUYGUEDirecteur scientifique

Agriculture

Jean-François SOUSSANADirecteur scientifique

Environnement

Fabrice MARTYDirecteur des Ressources

humaines

Sophie LEBONVALLETSecrétaire générale

du collège de direction

Hélène LUCAS Conseillère scientifique

Sandrine SEBANDirectrice

de la Communication

Philippe CHEMINEAUDirecteur de l'Action régionale,

de l'Enseignement supérieur et de l'Europe

Philippe MARTINDirecteur du Financement

et des Achats

Jean-Michel PEREZ-CANODirecteur du Système

d’Information

Philippe LÉNÉEDirecteur du Partenariat

et du Transfertpour l’Innovation

Philippe MARTINAgent comptable principal

Karine GUERITATAdministratrice

du siègeIsabelle BLANC

Directrice d'Appui au Pilotage scientifique et

de Gestion. Responsable audit interne

Pierre PARISDirecteur de l’Immobilier

et de la Coordinationdes Services déconcentrésde l’appui à la recherche

DÉLÉGATIONS

MISSIONS

Robert HABIBDélégué aux Affaires

internationales

David CAFFIERDélégué à la Sécurité

biologique

Michaël CHELLEDélégué à la Transition

numérique

Christophe ROTURIERDélégué Sciences en société

Gilles AUMONTDélégué aux Infrastructures

scientifiques collectives

Edith LEGOUYDéléguée à l’Ēvaluation

Odile HOLOGNEDéléguée à l’Information scientifique et technique

Paul COLONNADélégué scientifique

au Développement durable

Pierre-Henri DUÉE Délégué à la Déontologie

Nathalie GANDON Correspondante

Informatique et liberté

Sylvie NUGIER Responsable de la Sécuritédes systèmes d’information

Bertrand SCHMITTDélégué à l’Expertise scientifique

collective, à la prospective et aux études

Nicolas BECARDFonctionnaire

Sécurité défense

Catherine BEAUMONT Déléguée à la Parité et à la lutte

contre les discriminations

Page 72: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

72Rapport d’activité

2016

Inra 2016

Chiffres clés & organigramme

184 unités de recherche

17 centres de recherche

13 départements scientifiques

D

45unités expérimentales

Effectifs 2016

Budget de l’institut en 2016 - Répartition des dépenses réalisées

Nombre de publications en 2016 : 4 677(source Web of Science)

8 042 agents titulaires rémunérés,dont 4 092 femmes et 3 950 hommes

5 313 agents contractuels rémunérés,dont 2 955 femmes et 2 358 hommes

50,9 % 49,1 % 55,6 % 44,4 %

2 360 stagiaires(dont 347 de nationalité étrangère)

547 doctorants rémunérés (dont 98 de nationalité étrangère)

115 post-docs (dont 96 de nationalité étrangère)

44,2 %

73,7 %2,5 %

23,8 %

23 %

32,8 %

1 847 chercheurs

Investissement programmé

3 556 techniciens

Masse salariale

2 639 ingénieurs et assistants ingénieurs

Fonctionnement

851,54M€

Proportion des articles co-publiés avec un pays de l’UE (28) : 28,8 %Proportion des articles co-publiés avec un pays étranger (hors UE) : 33,5 %Nombre de brevets déposés en 2016 : 32Nombre de COV déposés en 2016 : 13

Au 1er janvier 2017

Page 73: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

73Rapport d’activité

2016

Chiffres clés & organigramme

Page 74: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

Directeur de la publication : Philippe MauguinCoordination éditoriale : Françoise Vedele et Eric ConnehayeRelecture : Frédérique ChabrolCrédits photos : Photothèque Inra - FotoliaConception graphique et réalisation : Studio Création InraCoordination de la traduction : Christine YoungImprimerie : BIPRINT, ZAC du Petit Parc - 28, rue des Fontenelles, 78920 Ecquevilly

Inra - 147, rue de l’Université - 75338 PARIS I Tél. : +33(0)1 42 75 90 00 Inra.fr

Page 75: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de
Page 76: Rapport d'activité 2016 de l'Inra - inra-dam-front ... · PDF fileRapport d’activit ... En 2016, l’Inra a défini ... 300 chercheurs mobilisés toute la semaine sur le stand de

147 rue de l’Université - 75338 PARIS I Tél. : +33(0)1 42 75 90 00 inra.fr

RAPPORT D’ACTIVITÉ2016