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RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008

RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DÉVELOPPEMENT … · 2012-05-28 · aux particuliers, aux collectivités ... le Groupe a signé en 2008 des accords de partenariat avec Iberdrola et Scottish

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RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DÉVELOPPEMENT DURABLE 2008

SommaireMessage du Président ..................................................... 2Entretien avec les dirigeants ............................................6Chiffres clés de 2008 ........................................................8Gouvernance ..................................................................12Actionnariat ....................................................................22

Révélons nos forces .................................................. 26

Innovons dans nos métiers ...................................... 40

Partageons le progrès ............................................... 70

Évaluons nos résultats ...........................................106

Contacts ....................................................................126

UN LEADER MONDIAL DE L’ÉneRgIeL’un des premiers énergéticiens au niveau mondial, GDF SUEZ est présent sur l’ensemble de la chaîne de l’énergie, en électricité et en gaz naturel, de l’amont à l’aval. En inscrivant la croissance responsable au cœur de ses métiers (énergie, services et environnement), le Groupe se donne pour mission de relever les grands défis : répondre aux besoins en énergie, assurer la sécurité d’approvisionnement, lutter contre les changements climatiques et optimiser l’utilisation des ressources.

200 000 collaborateurs dans le monde• dont 134 600 dans l’énergie et les services• et 65 400 dans l’environnement

68 400 MW de capacités de production électrique installées

83,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2008

1 200 chercheurs et experts dans 8 centres de R&D

LA MAÎTRISE DE L’ENSEMBLE DE LA CHAÎNE DE L’ÉNERGIE

Approvisionnement et infrastructures Distribution

Vente et services à l’énergie

Exploration et production

Gestion de portefeuille et trading

Production d’électricité (mix énergétique)

GDF SUEZ s’appuie sur un portefeuille d’approvisionnement diversifié, un parc de production électrique flexible et performant et des solutions innovantes pour proposer une énergie compétitive, fiable et durable aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises.

L’ensemble des indicateurs opérationnels affiche une croissance organique à deux chiffres. Ainsi, l’EBITDA(1) atteint 13,9 milliards d’euros, en croissance brute de 10,7%, comparée à un objectif de 10%. Sa croissance organique est de 12,5%. Deux tiers de l’EBITDA proviennent d’activités régulées ou peu exposées aux fluctuations des prix du marché.

Le Groupe affiche à fin 2008 un bilan particulièrement solide. Sa dette nette s’établit en fin d’année à 28,9 milliards d’euros – ce qui correspond seulement à deux années d’EBITDA – et nous conduit à un taux d’endettement faible, de 46%. Le coût moyen de la dette est resté stable, à près de 5%, avec une durée moyenne allongée de cinq à huit ans, grâce à nos émissions obligataires.

Notre Groupe a su faire preuve d’une grande réactivité dès le début de la crise.

Face à la dégradation des conditions économiques, et compte tenu des difficultés rencontrées par les banques et les marchés financiers, le Groupe a pris une série de mesures pour renforcer la solidité de son bilan dès l’automne. En septembre, nous avons accéléré la mise en œuvre de notre plan de performance de 1,8 milliard d’euros à l’horizon 2011. Le programme Efficio devrait donner lieu à une contribution de 650 millions d’euros à fin 2009 au lieu des 500 millions d’euros annoncés en novembre.

Nous avons également renforcé la sélectivité de nos investissements, rendant nos critères de rentabilité encore plus exigeants dans le cadre de nos nombreux projets.

Madame, Monsieur,

L’année 2008 aura été une année importante pour GDF SUEZ : le 22 juillet a marqué l’aboutissement de notre très beau projet industriel et humain avec la fusion entre SUEZ et Gaz de France. Celle-ci a permis l’avènement d’un acteur de référence dans le secteur de l’énergie, un Groupe de taille mondiale, porteur de promesses et d’ambitions, mais surtout ancré dans la réalité des années à venir.

Les atouts industriels et financiers de notre nouveau Groupe se sont rapidement révélés dans les mois qui ont suivi. La capacité de résistance de notre modèle de développement équilibré nous a ainsi permis de faire face à la crise économique, notamment à la forte baisse des prix des produits énergétiques, que ce soit le pétrole ou l’électricité.

Les résultats du Groupe pour 2008 sont en forte progression.

Nous avons dépassé tous les objectifs que nous nous étions fixés pour l’année grâce à une croissance de l’activité au travers de l’ensemble des branches, dans tous les pays où nous sommes présents. Nos performances opérationnelles témoignent de la solidité de notre modèle malgré le ralentissement économique qui perdure en ce début d’année 2009.

Le Groupe enregistre pour 2008 un chiffre d’affaires de 83,1 milliards d’euros, soit une hausse de près de 17% par rapport à l’année précédente. Le résultat net part du Groupe s’établit à 6,5 milliards d’euros, contre 5,8 milliards en 2007, en croissance de 13%.

l’électricité et le gaz naturel, des activités diversifiées et complémentaires, la capacité à se développer de manière dynamique et rentable sur les marchés porteurs de l’énergie et de l’environnement.

Nous poursuivons la mise en œuvre de notre stratégie industrielle et de notre programme d’investissements.

Le programme d’investissements du Groupe demeure équilibré et maîtrisé dans chacune de ses branches. Confiant dans les fondamentaux des marchés de l’énergie et de l’environnement sur le long terme, GDF SUEZ réaffirme ses ambitions industrielles au travers d’un programme dynamique d’investissements nets de 30 milliards d’euros sur la période 2008-2010. Les projets réalisés et en cours, intégralement sécurisés et financés sur les deux prochaines années, vont contribuer à la croissance de l’EBITDA à partir de 2009 et 2010.

À titre d’exemples, le Groupe a décidé de se désengager du projet de centrale nucléaire à Belene, en Bulgarie, et de ne pas maintenir le rachat de la centrale thermique de Calaca, aux Philippines.

GDF SUEZ a également été particulièrement proactif sur les marchés obligataires afin de renforcer sa liquidité financière. Nous avons allongé la maturité de notre dette en levant près de 12 milliards d’euros depuis octobre sur différents marchés : l’euro, la livre sterling, le franc suisse et le yen, ainsi que le marché des particuliers en Belgique et au Luxembourg. Ces opérations nous permettent notamment de sécuriser le financement de notre programme d’investissements industriels.

Notre vision industrielle de long terme n’est pas remise en cause par la dégradation du contexte économique. Le Groupe dispose d’atouts considérables pour traverser la crise actuelle, mais aussi d’autres qui pourraient se déclarer à l’avenir : des positions de leadership dans

2008, POURSUITE D’UNE STRATÉGIE CohÉRente et RÉalIste

(1) EBITDA (Earnings Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortization) : résultat opérationnel avant amortissement et provisions.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 3

MessageDU PRÉsIDent

au projet du deuxième EPR. Il collabore également avec le Commissariat à l’Énergie Atomique dans la recherche et le développement. Un partenariat avec AREVA pour une participation à l’usine d’enrichissement de Georges Besse II lui permet de sécuriser son approvisionnement en uranium enrichi.

Au Royaume-Uni, le Groupe a signé en 2008 des accords de partenariat avec Iberdrola et Scottish & Southern Energy dans le cadre de la mise aux enchères de terrains par la Nuclear Decommissioning Authority pour y construire de nouvelles centrales nucléaires. Nous travaillons également avec Total et AREVA sur des projets aux Émirats Arabes Unis.

Notre modèle de développement est robuste et créateur de valeur dans la durée.

Le profil de notre Groupe repose sur des positions équilibrées et diversifiées sur des marchés caractérisés par des métiers et des régions soumis à des cycles différents. Notre marché domestique est implanté au cœur de l’Europe avec une position commerciale extrêmement forte et un mix énergétique diversifié, flexible et efficace.

Nous occupons des positions de premier plan mondial dans trois activités phares : le gaz naturel liquéfié, la production indépendante d’électricité et les services à l’énergie. Ajoutés aux synergies entre l’énergie et l’environnement qui contribuent à l’unicité de notre offre, ces trois domaines offrent des solutions de long terme aux défis actuels et à venir.

Car tel est l’engagement et la contribution de nos équipes : répondre aux besoins tout en s’assurant l’indépendance énergétique et la sécurité d’approvisionnement ; lutter contre les changements climatiques en prônant l’efficacité énergétique et le développement de sources renouvelables non émettrices ; favoriser une croissance responsable sur les bases d’une utilisation optimisée des ressources ; déployer une vision industrielle ancrée dans le dévelop-pement durable.

Dans le GNL, notre ambition mondiale s’appuie sur d’importants volumes d’achats de gaz naturel au niveau mondial. Ces positions s’ajoutent aux contrats de long terme d’achat de gaz signés de longue date avec de grands producteurs internationaux. Cela nous permet, grâce à nos centrales à gaz notamment, de faire jouer la convergence gaz-électricité comme aucun autre acteur.

Nos objectifs sont cohérents avec notre plan industriel et réalistes dans le contexte économique actuel.

Compte tenu des perspectives économiques et des scenarii pétroliers et électriques anticipés dans les prix forward de janvier 2009 (50 dollars par baril en moyenne en 2009, 58 dollars en 2010 et 62 dollars en 2011), les objectifs de croissance d’EBITDA du Groupe sont les suivants :

• Pour l’année 2009, un EBITDA en croissance par rapport à 2008. Nos objectifs sur le court terme portent sur le plan d’amélioration de la performance, le niveau de liquidité et la sélectivité de notre programme d’investissement.

• Pour 2011, un EBITDA compris entre 17 et 18 milliards d’euros. Nos objectifs opérationnels et financiers à moyen terme sont cohérents et réalistes avec les conditions de marché actuelles. L’année 2011 marquera notamment le terme du plan de performance Efficio.

• Le maintien d’une notation financière de catégorie « Strong A ».

• La poursuite d’une politique de rémunération dynamique et compétitive de l’actionnaire.

Fort d’une stratégie ambitieuse et de long terme, notre Groupe dispose d’atouts considérables pour résister à la crise tout en continuant d’apporter des réponses aux grands enjeux sur le long terme. Notre profil est unique par notre présence mondiale, nos compétences sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’énergie et notre expertise dans l’environnement. Ce sont autant de perspectives de développement et de création de valeur dans la durée.

Nous sommes confiants quant aux perspectives de croissance à moyen et long terme de notre Groupe. La pertinence de notre modèle et de notre positionnement représente le meilleur atout face à la crise.

Gérard MestralletPrésident-Directeur Général

Au cours de l’année 2008, le Groupe a poursuivi sa stratégie de développement industriel en consacrant 11,8 milliards d’euros aux investissements corporels et incorporels, de maintenance et de développement. Nous avons également consolidé nos positions de premier plan en procédant à des acquisitions ciblées dans la génération hydraulique aux États-Unis (FirstLight), la production d’électricité (Brésil, Singapour, Moyen-Orient) et l’amont gaz (NAM aux Pays-Bas, licences d’exploration et de production en Libye et en Azerbaïdjan).

Par ailleurs, GDF SUEZ a conclu des accords d’échange avec ENI, en mai, et E.ON, en décembre, qui donneront leur effet en 2009 en renforçant significativement sa présence industrielle en Italie et en Allemagne, deux marchés clés pour le Groupe en Europe. Ces échanges permettent à GDF SUEZ d’équilibrer et de renforcer son implantation industrielle tout en se conformant aux exigences de la Commission Européenne et à ses engagements avec le gouvernement belge dans le cadre de la Pax Electrica II.

Nos ambitions dans le nucléaire sont plus que jamais réaffirmées.

L’ambition du Groupe dans le secteur nucléaire fait partie intégrante de sa stratégie de long terme. Nous souhaitons maintenir la part de l’énergie nucléaire d’environ 20% dans notre mix de production équilibré. Notre intention est claire : participer au renouveau du nucléaire en Europe et dans le monde, en fonction des politiques publiques nationales.

Notre volonté est de détenir et d’exploiter des centrales nucléaires de troisième génération d’ici à 2020 en nous développant sur les marchés clés en Europe et à l’international. Notre développement passé s’est fondé notamment sur des partenariats noués historiquement avec EDF tant sur notre centrale de Tihange, en Belgique, que sur celles de Chooz et Tricastin, en France.

Nos atouts dans le nucléaire sont nombreux. D’une part, nous avons une expertise historique : le programme nucléaire belge a été développé en même temps que le programme français. Nous sommes à l’origine en Belgique du premier réacteur à eau pressurisée à être mis en service en Europe. Le Groupe dispose par ailleurs d’une position forte sur sa base domestique, avec 6 000 MW de capacités nucléaires installées en Europe, et d’un savoir-faire couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur nucléaire.

La France représente une priorité naturelle pour la croissance de GDF SUEZ dans l’énergie nucléaire. Le Groupe y est reconnu comme un nouvel acteur nucléaire civil et participera en tant que partenaire associé

Cette diversité des approvisionnements, combinée à la flexibilité de nos infrastructures gazières en France − notamment nos stockages − nous a permis d’assurer sans dommage la continuité de nos livraisons à tous nos clients français même lorsque, au plus fort de l’hiver, les fournitures russes avaient cessé du fait de la crise avec l’Ukraine.

Dans la production indépendante d’électricité, nos positions sont reconnues dans des zones clés : le Groupe est premier acteur au Moyen-Orient et au Brésil, et accroît sa présence en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Dans les services à l’énergie, la priorité donnée à l’efficacité énergétique et environnementale par les plans de relance et de soutien ne fait qu’accentuer les perspectives et le savoir-faire de notre branche dédiée.

Faisant état de l’excellente performance du Groupe et de ses perspectives, le Conseil d’Administration a décidé de proposer aux actionnaires, lors de l’Assemblée Générale du 4 mai, un dividende ordinaire de 1,40 euro par action. Cela représente une hausse de près de 11% par rapport à 2007, conformément à nos engagements.

Suite au versement d’un acompte sur dividende ordinaire de 0,80 euro par action en novembre 2008, le solde sera versé le 11 mai. En outre, un dividende exceptionnel de 0,80 euro sera soumis au vote des actionnaires le 4 mai, chacun ayant la possibilité de choisir un paiement en numéraire ou sous forme de titres. Le paiement du dividende exceptionnel ou la livraison des actions, selon le choix exprimé, aura lieu le 4 juin 2009.

Notre Groupe dispose d’atouts considérables pour résister à la crise tout en continuant d’apporter des réponses aux grands enjeux sur le long terme.

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Rapport d’activité et développement durable 2008 I 5

MessageDU PRÉsIDent

Énergie Services, qui constitue également une très bonne illustration du processus d’intégration. Cette marque va regrouper de façon forte l’ensemble des métiers de services à l’énergie. Elle se substitue dès à présent aux noms des sociétés Elyo et Cofathec qui ont fusionné en début d’année et sera progressivement adoptée par les autres sociétés de services énergétiques de la branche.

Avec cette marque, GDF SUEZ se positionne déjà comme un leader européen dans les domaines des services en efficacité énergétique et environnementale, mais renforce aussi sa visibilité et son aptitude à offrir une palette unique de compétences et de prestations rendant possible, grâce à la dynamique générée par la fusion, la réalisation d’un véritable projet industriel ambitieux.

Cofely sera le porte-drapeau de nos activités dans les services à l’énergie. C’est une grande marque qui regroupera sous son identité 36 000 employés répartis dans 15 pays. Avec 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce nouvel ensemble représentera plus de la moitié des activités de GDF SUEZ Énergie Services.

Les cessions effectuées en tant que « remèdes » dans le cadre de la fusion ne vous ont-elles pas pénalisé ?

GM : Bien au contraire ! Les transactions conclues avec ENI en mai et avec E.ON en décembre nous ont permis de renforcer notre présence industrielle sur deux grands marchés européens, sans sortie de cash. L’accord avec ENI portait sur la cession de notre participation dans Distrigaz contre l’entrée d’actifs électriques et gaziers dans différentes parties du monde, notamment en Italie. L’opération avec E.ON comporte l’échange de capacités de production électrique : nous avons échangé des capacités en Belgique et aux Pays-Bas contre des activités en Allemagne représentant 1 700 MW, soit un peu plus que la puissance d’un EPR. C’est loin d’être négligeable.

Vous insistez depuis plusieurs années sur « le partage de la création de valeur ». Qu’entendez-vous par là ?

Gérard Mestrallet : Il s’agit d’un engagement de notre Groupe dans le domaine de la responsabilité économique et sociale. À ce titre, nous publions chaque année l’affectation des grandes composantes de la valeur ajoutée de l’entreprise selon leur finalité : les rémunérations des salariés y compris participation et intéressement, les investissements du Groupe et la distribution de dividendes.

Nous tenons également à faire bénéficier nos collaborateurs de nos résultats positifs. C’est la raison pour laquelle le Conseil d’Administration a décidé de mettre en œuvre un ensemble de mesures votées lors de l’Assemblée Générale de juillet 2008. Nous allons ainsi procéder en 2009 à l’attribution de 4,4 millions d’actions gratuites à la totalité des 200 000 collaborateurs du Groupe dans le monde, conformément aux accords passés avec les syndicats européens. Il s’agit de la troisième distribution organisée par le Groupe après 2007 et 2008.

GDF SUEZ est conscient de sa responsabilité en tant qu’employeur. Nous sommes une entreprise internationale qui crée de l’emploi. En 2008, le Groupe et ses filiales ont recruté 32 000 personnes dans le monde, parmi lesquelles 13 000 en France. Nous comptons poursuivre cette dynamique positive d’embauches et d’investissements dans les années à venir. Nous prévoyons ainsi d’embaucher 70 000 personnes en France dans les six prochaines années.

Quel est pour vous l’un des exemples les plus parlants de la dynamique que connaît le Groupe actuellement ?

Jean-François Cirelli : Je citerai un exemple récent avec la création de la marque Cofely au sein de la branche

Ces accords sont stratégiques à double titre pour GDF SUEZ. D’une part, ils nous permettent de renforcer nos positions en Italie et en Allemagne. D’autre part, nous avons respecté les engagements pris avec la Commission Européenne dans le cadre de la fusion, et ceux pris avec le gouvernement belge dans le cadre de la Pax Electrica.

En d’autres termes, nous avons transformé ce qui était une double contrainte en une double opportunité d’expansion cohérente avec notre vision stratégique et le maintien d’un bilan fort, puisque toutes ces opérations s’effectuent sans verser de liquidité.

Compte tenu du ralentissement économique, maintenez-vous le cap des 100 GW de capacités électriques en 2013 ?

JFC : Nous avons démarré 2008 avec 60 GW installés, et nous sommes arrivés en fin d’année à plus de 68 GW. Nous sommes donc sans conteste sur le chemin des 100 GW que nous nous sommes fixés pour 2013 lors de la fusion. Cette croissance a été accélérée par certaines acquisitions, telles que celle de Senoko à Singapour ou de FirstLight aux États-Unis.

En 2009, et surtout en 2010, nous allons bénéficier principalement de la mise en service de centrales aujourd’hui en construction, notamment en France, avec Montoir, sur la côte atlantique, et CombiGolfe et Cycofos, sur la Méditerranée. Au Benelux et en Allemagne, nous allons mettre en service de nouvelles centrales à la biomasse, au charbon et au gaz naturel, telles que Flevo, Sidmar et Amercœur.

Nous avons également des développements dans l’hydro-électricité au Brésil avec, en particulier, le barrage de Jirau, ainsi que dans le gaz au Moyen-Orient, avec les centrales de Ras Laffan et Marafiq. Cette dernière est d’ailleurs la

plus grande installation de production électrique et de dessalement d’eau de mer en construction au monde.

Le Groupe poursuit donc son développement à l’international dans l’électricité, conformément à notre stratégie. J’en profite pour insister sur l’importance de la mondialisation de notre Groupe : c’est là aussi l’un des atouts de GDF SUEZ.

Le Groupe revient souvent sur la diversification de ses approvisionnements. Pourquoi ?

JFC : C’est un axe stratégique majeur de GDF SUEZ qui nous distingue des autres utilities en Europe. Nous sommes aujourd’hui l’opérateur le plus diversifié, tout en continuant à développer notre production détenue en propre. C’est en nous basant sur notre stratégie de diversification que nous avons poursuivi notre politique de sécurisation de nos approvisionnements dans le gaz naturel en 2008. Ces axes constituent la marque de fabrique du Groupe.

Cette stratégie nous a d’ailleurs permis de faire face à la crise russo-ukrainienne du mois de janvier sans avoir été défaillants vis-à-vis de nos clients alors que nous traversions en même temps une vague de froid.

Grâce à la mobilisation de l’ensemble de nos moyens et de nos collaborateurs, nous avons pu surmonter cette crise sans difficulté et servir tous nos clients en France et en Belgique. Nous avons également fait le maximum pour distribuer le gaz à nos 5 millions de clients à travers le reste de l’Europe. Nous avons même fait plus puisque, sans gêner nos clients, nous avons pu fournir du gaz à la Bosnie, à la Croatie et à la Grèce – des pays où nous ne sommes pas présents aujourd’hui. Nous avons ainsi montré la capacité du Groupe à gérer des situations de crise tout en participant de façon active à l’effort de solidarité européenne.

À l’occasion de la publication des résultats, Gérard Mestrallet, Président-Directeur Général de GDF SUEZ, et Jean-François Cirelli, Vice-Président, Directeur Général Délégué, sont revenus sur quelques temps forts de l’année 2008.

NOUS COMPTONS POURSUIVRE NOTRE DynaMIqUe D’eMbaUChes et D’InvestIsseMents DANS LES ANNÉES À VENIR.

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Rapport d’activité et développement durable 2008 I 7

entRetIen aveC les DIRIgeants

CHIFFRES CLÉS FInanCIeRsLes résultats annuels de GDF SUEZ en 2008 ont dépassé les objectifs que le Groupe s’était fixés. Ses performances opérationnelles témoignent de sa capacité à se développer de manière dynamique et rentable et de la solidité de son modèle industriel face à la dégradation des conditions économiques. Confiant dans les perspectives des marchés de l’énergie et de l’environnement, le Groupe confirme sa stratégie industrielle et son programme d’investissements à moyen terme.

La dette pro forma augmente de 17,3 à 28,9 milliards d’euros, soit deux années d’EBITDA avec une structure équilibrée.* Y compris IAS 39.

bilanEn milliards d’euros

Dette nette 31/12/08

28,9*

Change, périmètre,

augmentation de capital et autres

1,2

Rémunération de l’actionnaire

6,8

11,8

Investissements nets

(8,2)

Cash flow

17,3*

Dette nette 31/12/07

Dette nette / ebItDa = x 2,08

ebItDaDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

+ 12,5% de croissance organique

13,9

2008

12,5

2007

Dans un environnement de prix des matières premières volatils, la croissance de l’EBITDA du Groupe dépasse l’objectif fixé de + 10%.

ebItDa par brancheDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

Énergie Europe & International

4,4

Div. Énergie Benelux & Allemagne

1,8Div. Énergie International

1,8

Div. Énergie Europe 0,8

Énergie France0,2 Environnement

2,1Énergie Services0,9

Global Gaz & GNL3,7

Infrastructures2,9

13,9*

Les résultats du Groupe sont résistants compte tenu de l’équilibre de son portefeuille d’activités qui permet d’assurer une mutualisation des profils de risque et de rendement.

* Dont Autres : - 0,3.

Rémunération de l’actionnaireDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros, sur la base du versement

(1) Dividendes et rachat d’actions SUEZ, Gaz de France et GDF SUEZ, incluant les dividendes payés aux minoritaires (0,5 Md€ en 2008).

(2) Basé sur : dividende ordinaire 2008 (1,40 €/action) et cours de bourse au 3 mars 2009.

(3) Rachat d’actions Gaz de France à hauteur de 1,0 Md€, SUEZ à hauteur de 0,2 Md€ et programme GDF SUEZ à hauteur de 0,5 Md€.

6,1%(2)

Rendement du dividende

Rachat d’actions(1)

Dividendes(1)

4,2

2007

1,1

3,1

6,8

2008

1,7(3)

5,1

En 2008, GDF SUEZ a distribué près de 7 milliards d’euros aux actionnaires, sous forme de dividendes et de rachat d’actions.

Chiffre d’affaires consolidé du groupeDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

83,1

2008

71,2

2007

+ 17,5% de croissance organique

GDF SUEZ enregistre en 2008 un chiffre d’affaires de 83,1 milliards d’euros, soit une progression brute de 16,6% par rapport à l’exercice 2007.

Chiffre d’affaires par brancheDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

Énergie Europe & International

30,5

Div. Énergie Benelux & Allemagne

14,2Div. Énergie International

7,6

Div. Énergie Europe 8,7

Environnement12,4

Énergie France14,5

Énergie Services14

Global Gaz & GNL10,8

Infrastructures0,9

83,1

Chacune des branches contribue à la croissance élevée de l’activité du Groupe en 2008, due notamment à la poursuite du développement dans le gaz et l’électricité en Europe et à l’international.

* Y compris OPA d’Agbar.

Répartition des investissements par branche (montant brut)Données pro forma non auditées en milliards d’euros

Environnement2,7*

Énergie France1,1

Autres0,5

Énergie Europe & International

6,3

Énergie Services0,6

Global Gaz & GNL2,3

Infrastructures1,9

15,4

Les investissements du Groupe lui ont permis de consolider ses positions de tout premier plan, notamment dans la production d’électricité et l’amont gaz.

Développement industrielDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

+ 53% vs 2007 Investissements nets

10,511,8

(3,6)4,9

Investissements industriels

Investissements nets

AcquisitionsCessions

Le montant des investissements nets de 11,8 milliards d’euros est en ligne avec la moyenne annuelle annoncée sur la période 2008-2010 et permet d’assurer la croissance du Groupe sur le long terme.

Résultat net, part du groupeDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

+ 13% de croissance brute

6,5

2008

5,8

2007

Le résultat net, part du Groupe s’établit à 6,5 milliards d’euros en 2008, contre 5,8 milliards d’euros en 2007, en croissance de 13%.

génération de liquiditéDonnées pro forma non auditées en milliards d’euros

13,9

EBITDA

(0,6)

Charges renouvellement, restructuration

13,3

MBAO Cash flow

8,2

Impôts

(2,5)

BFR

(3,1)

Autres

0,5

Le Groupe a dégagé une génération de cash flow soutenue qui permet de financer substantiellement son programme d’investissement et d’assurer aux actionnaires une rémunération attractive.

* Le chiffre d’affaires total des branches Global Gaz & GNL et Infrastructures,

y compris prestations au sein du Groupe,

atteint respectivement 22,4 et 5,5 milliards

d’euros.

ChIFFResClÉs De 2008

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 9

CHIFFRES CLÉS envIRonneMentaUX

CHIFFRES CLÉS soCIaUX

Répartition des effectifs par catégorie socioprofessionnelle

La répartition des effectifs par catégorie socioprofessionnelle reste stable, les cadres représentant 17% des effectifs.

Non-cadres Cadres

2006

85,0%

15,0%

2007

83,0%

17,0%

2008

82,7%

17,3%

Proportion de femmes dans le groupe

La part des femmes dans l’effectif du Groupe reste stable en 2008 : 18,30%. Elle varie selon les branches d’activité et avoisine les 30% dans les branches Énergie France, Énergie Europe & International et B3G, 20% dans les branches Infrastructures et Environnement, et 11,8% dans la branche Énergie Services.

17,90% 18,20% 18,30%

2006 20082007

Proportion de collaborateurs formés

Plus de 60% des effectifs du Groupe a reçu une formation en 2008. Cette proportion dépasse les 75% dans la branche Énergie France et dans la branche Énergie Europe & International.

61,80%

2008

61,18%

2007

61,20%

2006

Évolution du nombre d’heures de formation par personne formée

Le nombre d’heures de formation par personne formée reste stable à plus de 30 heures en moyenne ; pour les femmes formées, il s’élève à 35 heures.

32

2006

32

2008

34

2007

Répartition géographique des effectifs

La répartition géographique des effectifs du Groupe est restée stable en 2008. L’Europe regroupe 91% des effectifs, la France 52%, la Belgique 10%.

Asie – Moyen-Orient – Océanie Afrique Amérique du Sud Amérique du Nord Autres pays d’Europe Autres Union Européenne Belgique France

2006 2007 2008

100%

80

60

40

20

0

Évolution des capacités installées renouvelables

Les capacités installées en production d’énergie et de chaleur à partir de ressources renouvelables ont augmenté, en grande partie grâce au développement de l’énergie éolienne et à celui du biogaz issu des stations d’épuration d’eau.

Biogaz Géothermique Éolien Biomasse (incinération incluse) Hydraulique (petit + grand)

2006 2007 2008

12 000MWeq

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0

Déchets et sous-produits valorisés

Le taux de valorisation des déchets a fortement augmenté sur ces trois dernières années passant à 66,2% en 2008. Dans le même temps, la production totale de déchets ne cesse de diminuer.

Total déchets & sous-produits Total déchets & sous-produits valorisés Part (en %)des déchets valorisés

2006 2007 2008

9 000 000Tonnes

4 000 000

5 000 000

6 000 000

7 000 000

8 000 000

2 000 000

1 000 000

0

3 000 000

52,2%59,6%

66,2%

Évolution des taux de fréquence et de gravité

La tendance à l’amélioration des résultats de santé et sécurité, initiée depuis de nombreuses années, s’est poursuivie en 2008. En trois ans, le taux de fréquence des accidents du travail des salariés du Groupe a été réduit de plus de 24% et le taux de gravité de 20%.

Taux de fréquence Taux de gravité

TF TG20

15

10

5

0

1,00

0,75

0,5

0,25

02006 2007 2008

gestion environnementale Part de chiffre d’affaires couvert

GDF SUEZ encourage le développement des systèmes de management certifiés. Cela se traduit par une part importante du chiffre d’affaires couvert par un Système de Management Environnemental (SME) certifié. Celui-ci représente près de 49% du chiffre d’affaires total en 2008.

par un SME certifié

par des plans de gestion de crise environnementale

par des plans de prévention des risques environnementaux

par une politique ou déclaration d’engagement environnemental

49%

92%

80%

76%

Consommation d’énergie primaire

La part du charbon et du fioul dans les consommations énergétiques du Groupe diminue tandis que la part du gaz augmente fortement. À noter également l’évolution positive de la biomasse.

Part des autres combustibles

Part de la biomasse Part des combustibles de substitution

Part du fioul (lourd et léger)

Part du gaz naturel Part du charbon / lignite

2006 2007 2008

120%

100

80

60

40

20

0

62% 64%

29% 26%

9%

68%

23%

9% 10%

Éco-efficience – Émissions dans l’air

Les historiques 2006 et 2007 présentés ont été réconciliés à partir d’indicateurs et de périmètres différents et ne sont fournis qu’à titre indicatif. Toutefois, ils permettent de constater que l’éco-efficience reste stable et tend même à s’améliorer pour les émissions acides.

Émissions de SO2 liées à la production d’énergie / Énergie produite (g/MWheq)

Émissions de NOx liées à la production d’énergie / Énergie produite (g/MWheq)

Émissions de CO2 liées à la production d’énergie / Énergie produite (kg/MWheq)

2006 2007 2008

1 200 450

400

350

300

250

200

150

100

50

0

1 000

800

600

400

200

0

g/MWheq kg/MWheq

Voir la note méthodologique sur le reporting environnemental en page 108. Voir la note méthodologique sur le reporting social en page 114.

Consommation d’eau

Les consommations d’eau de process industriel augmentent à cause des variations de périmètre dans la branche Énergie Europe & International et d’une activité accrue dans la branche Énergie Services.

Consommation d’eau – Process industriel – Total Consommation d’eau – Refroidissement – Total Consommation d’eau – Total

Millions de m3

2006 2007 2008

250

200

150

100

50

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 11

DES GAGES DE tRansPaRenCe ET D’EFFICACITÉGDF SUEZ a veillé à se donner les moyens de respecter le plus haut niveau d’exigences en matière de gouvernance, conformément à la culture de transparence de SUEZ et de Gaz de France.

Dès le 22 juillet 2008, le Conseil d’Administration de GDF SUEZ a adopté un ensemble de textes afin de doter le Groupe des voies et moyens d’un fonctionnement efficace. Ceux-ci fixent en toute transparence les droits et les devoirs de chaque Administrateur :

• Le Règlement Intérieur précise la composition et le fonctionnement du Conseil ainsi que les périmètres

de responsabilité du Conseil, de la Direction Générale et des Comités du Conseil.

• La Charte de l’Administrateur prévoit les règles afférentes à l’exercice du mandat d’Administrateur : respect de l’intérêt social, des lois et des statuts, de l’indépendance de l’Administrateur et devoir d’expression, conflit d’intérêt, professionnalisme, implication et efficacité.

• Le Code de Bonne Conduite édicte les règles relatives aux opérations sur les titres de la Société et au délit et manquement d’initié applicable aux Administrateurs, aux mandataires sociaux et à tous les salariés.

Ces documents sont disponibles sur le site gdfsuez.com.

Des Administrateurs mobilisés et impliqués

Les statuts de la Société prévoient que chacun des Administrateurs détienne a minima 50 actions GDF SUEZ durant la durée de son mandat.

Le Conseil d’Administration de GDF SUEZ a tenu sa première réunion le 22 juillet 2008 et s’est réuni six fois dans l’année avec un taux moyen de participation de 74%. Les Administrateurs ont notamment délibéré sur les sujets suivants :• la nomination de Gérard Mestrallet

en tant que Président-Directeur Général et de Jean-François Cirelli en qualité de Vice-Président, Directeur Général Délégué, ainsi que la détermination de leurs pouvoirs et de leur rémunération ; la désignation des membres des Comités du Conseil d’Administration ; l’adoption du Règlement Intérieur et un certain nombre de délégations financières ;

• l’approbation des comptes au 30 juin 2008 ;

• le projet de filialisation des activités Terminaux méthaniers et Stockages et de modifications statutaires diverses en vue des Assemblées Générales de décembre 2008 ;

• le versement d’un acompte sur dividendes ;

• les modalités d’élection des Admi-nistrateurs représentant les salariés et les salariés actionnaires ;

• la présentation des activités du Groupe, de l’environnement concur-rentiel et du plan d’affaires à moyen terme ;

• l’approbation des projets d’investis-sement les plus importants.

L’assurance d’une indépendance de jugement

Le Groupe maintient un haut niveau de gouvernance d’entreprise, en par-ticulier en matière de représentation

internationale et d’indépendance de ses Administrateurs. Au 4 mars 2009, le Conseil d’Administration de GDF SUEZ était composé de 21 Administrateurs en exercice, dont 15 membres français, quatre membres non français et deux membres ayant une double nationalité (française et autre).

Conformément au Règlement Intérieur du Conseil, dont l’article 1.1.2 dispose que le Conseil doit procéder, chaque année avant l’Assemblée Générale des actionnaires, à une évaluation de l’indépendance* et de la qualification de chacun de ses membres, le Conseil d’Administration a examiné au cas par cas la situation de chaque Administrateur et décidé à l’unanimité que, sur les 21 membres, 11 sont considérés comme indépendants.

* « Un Administrateur est indépendant lorsqu’il n’entretient aucune relation de quelque nature que ce soit avec la Société, son Groupe ou sa Direction, qui puisse compromettre l’exercice de sa liberté de jugement » (source : code AFEP-MEDEF).

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 13

goUveRnanCe

COMPOSITION DU ConseIl D’aDMInIstRatIon

ADMINISTRATEURS éLUS PAR L’ASSEMBLéE GéNéRALE

a. Gérard MestralletPrésident-Directeur Général

b. Jean-François CirelliVice-Président, Directeur Général Délégué

c. Albert Frère*Président du Conseil d’Administration et Administrateur Délégué de Groupe Bruxelles Lambert• Vice-Président

d. Edmond Alphandéry*Président du Conseil d’Administration de CNP Assurances• Président du Comité pour

l’Éthique, l’Environnement, et le Développement Durable

e. Jean-Louis Beffa*Président du Conseil d’Administration de Saint-Gobain• Président du Comité

des Nominations• Membre du Comité

des Rémunérations

f. Aldo Cardoso*Président du Comité d’Audit

g. René Carron*Président du Conseil d’Administration de Crédit Agricole SA• Membre du Comité

des Nominations

h. Étienne Davignon*Vice-Président de SUEZ-TRACTEBEL (Belgique)• Membre du Comité

des Nominations • Membre du Comité

des Rémunérations

i. Thierry de Rudder*Administrateur Délégué de Groupe Bruxelles Lambert (Belgique)• Membre du Comité d’Audit • Membre du Comité

de la Stratégie et des Investissements

j. Paul Desmarais Jr.*Président du Conseil et Co-Chef de la Direction de Power Corporation du Canada• Membre du Comité

des Nominations • Membre du Comité

des Rémunérations

k. Jacques Lagarde*• Président du Comité

de la Stratégie et des Investissements

• Membre du Comité d’Audit

l. Anne Lauvergeon*Présidente du Directoire du groupe AREVA• Membre du Comité

de la Stratégie et des Investissements

• Membre du Comité pour l’Éthique, l’Environnement, et le Développement Durable

m. Lord Simon of Highbury*Président du Comité des Rémunérations

* Administrateur indépendant.

ADMINISTRATEURS REPRéSENTANTS DE L’éTAT FRANçAIS

n. Jean-Paul Bailly Président du groupe La Poste• Membre du Comité pour

l’Éthique, l’Environnement, et le Développement Durable

o. Pierre-Franck Chevet Directeur Général de l’Énergie et du Climat (DGEC) • Membre du Comité

de la Stratégie et des Investissements

p. Pierre Graff Président-Directeur Général d’Aéroports de Paris

q. Xavier Musca** Directeur Général du Trésor et de la Politique Économique • Membre du Comité

des Nominations

r. Jean-Cyril SpinettaPrésident-Directeur Général du groupe AIR FRANCE KLM• Membre du Comité

des Rémunérations

s. Édouard VieillefondDirecteur de participations en charge de la sous-direction Énergie, Agence des Participations de l’État (APE)• Membre du Comité d’Audit • Membre du Comité

de la Stratégie et des Investissements

** Xavier Musca a démissionné à l’issue du Conseil d’Administration du 4 mars 2009 et été remplacé par Ramon Fernandez par décret en date du 27 mars 2009.

ADMINISTRATEURS REPRéSENTANTS DES SALARIéS

t. Alain BeullierPrésenté par la CFDT

u. Patrick PetitjeanPrésenté par la CGT

v. Anne-Marie MourerPrésentée par la CGE-CGC

CENSEURS

w. Richard Goblet d’AlviellaVice-Président, Administrateur Délégué de SOFINA

x. Philippe LemoinePrésident-Directeur Général de LaSer

CoMMISSAIRE DU GoUVERNEMENT FRANçAIS

y. Florence TordjmanAdjointe au Directeur de l’Énergie – Direction de l’Énergie et du Climat au Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire

SECRéTAIRE DU CoNSEIL

Patrick van der Beken

Au 4 mars 2009, GDF SUEZ est administré par un Conseil d’Administration composé de 21 membres : 13 Administrateurs désignés par l’Assemblée Générale des actionnaires, cinq représentants de l’état nommés conformément aux dispositions légales en vigueur et trois Administrateurs représentants des salariés du Groupe et de ses filiales. Deux censeurs ainsi que le commissaire du gouvernement assistent également aux réunions du Conseil, disposant chacun d’une voix consultative.

a c l g j obkiqrv

u t m f e p y xn h dw s

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 15

goUveRnanCe

LES CoMItÉs DU CONSEIL D’ADMINISTRATIONPour l’aider dans ses réflexions, le Conseil de GDF SUEZ s’est doté de cinq Comités qui ont pour mission d’étudier des sujets spécifiques afin de préparer certaines de ses délibérations, lui transmettre des avis éclairés et des recommandations sur les décisions à prendre. Chacun des Comités du Groupe est présidé par un Administrateur indépendant.

goUveRnanCe D’entRePRIse

Président : Aldo Cardoso

Membres : Jacques Lagarde, Thierry de Rudder, Édouard Vieillefond

6 réunions en 2008*

Taux d’assiduité : 93%

Quatre Administrateurs, dont trois sont indépendants, siègent au Comité d’Audit : Aldo Cardoso (Président, Administrateur indépendant), Jacques Lagarde (Administrateur indépendant), Thierry de Rudder (Administrateur indépendant) et Édouard Vieillefond. Sept séances sont programmées pour l’année 2009 et trois séances se sont déjà tenues à fin mars 2009. Au cours de ses réunions de 2008, le Comité a notamment abordé les sujets suivants : les aspects financiers, les litiges en cours, le projet de charte de l’audit interne GDF SUEZ, l’organisation de l’audit externe et les interventions 2008 sur le contrôle interne.

Les missions du Comité d’Audit se déclinent

dans quatre domaines : les comptes, le contrôle externe,

le contrôle interne, les risques. Ses membres prennent

régulièrement connaissance de la situation financière,

de la situation de trésorerie et des engagements et risques

significatifs du Groupe.

Le Comité d’Audit

«

«

Aldo Cardoso

Président : Edmond Alphandéry

Membres : Anne Lauvergeon, Jean-Paul Bailly

1 réunion en 2008*

Taux d’assiduité : 100%

Il se compose de trois Administrateurs, dont deux sont indépendants : Edmond Alphandéry (Président, Administrateur indépendant), Anne Lauvergeon

(Administrateur indépendant) et Jean-Paul Bailly. Quatre séances sont programmées pour l’année 2009 dont une s’était déjà tenue à fin mars.Ses membres ont analysé l’historique des travaux des comités respectifs de SUEZ et de Gaz de France et ont constaté une vision largement partagée des enjeux et des priorités. Le Comité s’est montré favorable à la poursuite d’une organisation Éthique et Compliance tirant profit des travaux effectués par les deux groupes. Ses membres ont également pour mission d’analyser l’action du Groupe dans les domaines de l’environnement et du développement durable afin de se prononcer sur les grandes orientations. À ce titre, ils ont pris connaissance des travaux entrepris pour la construction de la politique de développement durable de GDF SUEZ.

Le Comité pour l’Éthique, l’Environnement et

le Développement Durable a pour missions principales de

veiller au respect des valeurs individuelles et collectives sur lesquelles GDF SUEZ

fonde son action et des règles de conduite que chacun de ses

collaborateurs doit appliquer ; il assure également la mise

en place des procédures nécessaires pour actualiser les chartes en vigueur dans

le Groupe et s’assurer de leur diffusion et de leur application.

Il donne un avis et émet des recommandations sur

la politique de développement durable du Groupe.

Comité pour l’éthique, l’Environnement et le Développement Durable

«

«

Edmond Alphandéry

Président : Jacques Lagarde

Membres : Anne Lauvergeon, Pierre-Franck Chevet, Thierry de Rudder, Édouard Vieillefond

4 réunions en 2008*

Taux d’assiduité : 85%

Il se compose de cinq Administrateurs dont trois sont indépendants : Jacques Lagarde (Président, Administrateur indépendant), Anne Lauvergeon (Administrateur indépendant), Pierre-Franck Chevet, Thierry de Rudder (Administrateur indépendant) et Édouard Vieillefond. En 2008, il a examiné les principaux sujets suivants : les nouvelles règles de fonctionnement du Groupe en matière d’engagements, la stratégie du Groupe, le suivi du contrat de service public et l’évolution des tarifs de gaz sur les années 2008 et 2009, l’impact des turbulences des marchés, le plan d’affaires à moyen terme et diverses hypothèses de prix des commodités, la situation et les perspectives de l’énergie éolienne au sein du Groupe, une série de projets d’acquisition nécessitant l’approbation du Conseil d’Administration. Deux séances se sont déjà tenues à fin mars 2009.

Les principales missions du Comité de la Stratégie

et des Investissements sont de donner son avis sur

les grandes orientations stratégiques du Groupe et

d’établir des recommandations sur tous les projets de

croissance externe et interne, de cession, d’accords

stratégiques, d’alliances ou de partenariat.

Il donne aussi son avis sur les questions de création

et de modernisation d’équipements industriels,

de politique d’achat et de projets immobiliers.

Le Comité de la Stratégie et des Investissements

«

«

Jacques Lagarde

Président : Lord Simon of Highbury

Membres : Jean-Louis Beffa, Étienne Davignon, Paul Desmarais Jr., Jean-Cyril Spinetta

2 réunions en 2008*

Taux d’assiduité : 60%

Il se compose de cinq Administrateurs, dont quatre sont indépendants : Lord Simon of Highbury (Président, Admi-nistrateur indépendant), Jean-Louis Beffa (Administrateur indépendant), Étienne Davignon (Administrateur indépendant), Paul Desmarais Jr. (Administrateur indépendant) et Jean-Cyril Spinetta. Deux séances se sont déjà tenues à fin mars 2009. Dès l’issue de la fusion-absorption de Gaz de France et de SUEZ, le Comité des Rémunérations de GDF SUEZ a été saisi sur la détermination des éléments de rémunération de la direction géné-rale et a notamment formulé au Conseil des propositions sur les conditions de mise en œuvre d’un plan de stock-options et d’un plan d’attribution d’actions de performance en 2008.

Le Comité des Rémunérations a notamment pour mission

d’établir des recommandations concernant la rémunération,

le régime de retraite et de prévoyance, les avantages en

nature et les droits pécuniaires divers, attribués au Président-Directeur Général et au Vice-Président, Directeur Général

Délégué; il procède aussi à des recommandations sur

la rémunération des membres du Conseil et sur les options

de souscription ou d’achat d’actions ainsi que les actions de performance attribuées aux Directeurs Généraux Adjoints.

Le Comité des Rémunérations

«

«Lord Simon of Highbury

Président : Jean-Louis Beffa

Membres : René Carron, Étienne Davignon, Paul Desmarais Jr., Xavier Musca**

Le Comité des Nominations ne s’est pas réuni en 2008*.

Il se compose de cinq Administra-teurs dont quatre sont indépendants : Jean-Louis Beffa (Président, Admi-nistrateur indépendant), René Carron (Administrateur indépendant), Étienne Davignon (Administrateur indépendant), Paul Desmarais Jr. (Administrateur indépendant) et Xavier Musca**. À fin mars 2009, le Comité des Nominations s’était déjà réuni deux fois.

Le Comité des Nominations examine toute candidature à la nomination à un poste

d’Administrateur ou de Censeur et formule

sur ces candidatures un avis et/ou une recommandation

auprès du Conseil. Il prépare également, à l’approche

de l’expiration de leur mandat, des recommandations pour la succession du

Président-Directeur Général et du Vice-Président, Directeur

Général Délégué.

Le Comité des Nominations

«

«Jean-Louis Beffa

* Entre le 22 juillet et le 31 décembre 2008.** Xavier Musca a démissionné à l’issue du Conseil d’Administration du 4 mars 2009.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 17

goUveRnanCe

COMPOSITION DU CoMItÉ eXÉCUtIF*

Le Comité Exécutif de GDF SUEZ est composé de 19 membres représentant les activités opérationnelles et fonctionnelles. Il examine les questions et décisions relatives à la stratégie, au développement ou à l’organisation du Groupe et à son pilotage d’ensemble. Il comprend notamment les six membres du Comité de Direction en charge du pilotage du Groupe : le Président-Directeur Général, le Vice-Président, Directeur Général Délégué et les quatre Directeurs Généraux Adjoints.

a. b.

c. d.

e. f.

g. h.

i. j.

k. l.

m. n.

o. p.

q. r.

s.

a. Gérard Mestrallet**Président-Directeur Général

b. Jean-François Cirelli**Vice-Président, Directeur Général Délégué

c. Dirk Beeuwsaert**Directeur Général Adjoint, en charge de la branche Énergie Europe & International

d. Yves Colliou**Directeur Général Adjoint, en charge de la branche Infrastructures

e. Jean-Marie Dauger**Directeur Général Adjoint, en charge de la branche Global Gaz & GNL

f. Gérard Lamarche**Directeur Général Adjoint, en charge des Finances

g. Valérie BernisMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction de la Communication et Communication Financière

h. Stéphane BrimontMembre du Comité Exécutif, Directeur Adjoint à la Direction Financière

i. Alain ChaigneauMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction Stratégie et Développement Durable

j. Jean-Louis ChaussadeMembre du Comité Exécutif, Administrateur et Directeur Général de SUEZ Environnement

k. Pierre ClavelMembre du Comité Exécutif, en charge de la division Énergie Europe au sein de la branche Énergie Europe & International

l. Henri DucréMembre du Comité Exécutif, en charge de la branche Énergie France

o. Emmanuel HeddeMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction Intégration, Synergies et Performance

p. Philippe JeunetMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction Audit et Risques

q. Philippe SaimpertMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction des Ressources Humaines

r. Jérôme TolotMembre du Comité Exécutif, en charge de la branche Énergie Services

** Membre du Comité de Direction de GDF SUEZ.

s. Emmanuel van InnisMembre du Comité Exécutif, en charge de la Direction Cadres Dirigeants

m. Yves de GaulleMembre du Comité Exécutif, Secrétaire Général

n. Jean-Pierre HansenMembre du Comité Exécutif, en charge de la division Benelux & Allemagne au sein de la branche Énergie Europe & International, Président du Comité de Politique Énergétique

* Au 5 mars 2009.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 19

goUveRnanCe

DANS LE ResPeCt DES RèGLESDès le lendemain de la fusion de Gaz de France et de SUEZ, le nouveau Groupe lançait un processus impliquant l’ensemble des collaborateurs pour l’élaboration de ses valeurs. Celles-ci serviront de fondement à la nouvelle Charte éthique de GDF SUEZ.

En attendant l’aboutissement du chantier sur les valeurs du Groupe, un « Dispositif éthique et compliance (conformité) » a été mis en place pour servir de référence à l’ensemble des entités dès la fusion.

Fondé sur les dispositifs en place antér ieurement dans les deux entreprises, il présente un ensemble de règles et principes visant à prémunir le Groupe contre les risques qui pourraient affecter son bon fonctionnement, son intégrité ou son image. Il doit notamment permettre de s’assurer que toutes les entités respectent en permanence l’ensemble des réglementations nationales et internationales de plus en plus complexes et exigeantes.

Des principes bien établis

Un ensemble de documents rappelle les cadres et règles dans lesquels doivent s’inscrire tous les actes courants du Groupe : guide de la relation commerciale, charte de l’environnement, règles en matière d’ in format ions pr iv i lég iées et confidentialité, code de bonne conduite, éthique des achats, déontologie de la relation fournisseurs… Les principes contenus dans ces documents viendront alimenter l’écriture de la Charte Éthique de GDF SUEZ fondée sur les nouvelles valeurs identitaires.

Les questions éthiques sont examinées au plus haut niveau du Groupe par le Comité pour l’Éthique, l’Environnement et le Développement Durable du Conseil d’Administration. Les politiques

éthiques sont pilotées, depuis le Comité Exécutif, par le Secrétaire Général du Groupe, qui est également son déontologue.

La Direction Éthique et Compliance, rattachée au Secrétariat Général, accompagne le processus d’élaboration des règles éthiques de GDF SUEZ et veille à les intégrer dans sa stratégie, son management et ses pratiques. Chaque branche, chaque business unit possède son déontologue. Le Groupe réunit ainsi un réseau de plus de 120 déontologues et correspondants éthiques présents au plus près des équipes opérationnelles.

Le Compliance Committee, présidé par le déontologue, réunit les directeurs Audit, Juridique, Compliance et Éthique. Il veille à ce que le Groupe se conforme partout à ses propres règles éthiques et puisse détecter toute dérive.

Diffuser une culture de l’éthique

En 2009, l’ensemble des textes et guides éthiques en cours d’élaboration seront publiés en une vingtaine de langues et largement diffusés à destination des collaborateurs dans le monde entier. Plusieurs modules de formation en ligne déclinés en cinq langues permettent de sensibiliser les managers aux questions éthiques et de leur donner les clés pour promouvoir les bons comportements.

Un total de 3 665 collaborateurs les ont suivis en 2008. Un stage « Éthique

des affaires » est proposé dans le cadre des formations animées par la Direction Éthique et Compliance et un stage « Nouvelles responsabilités du management » est en cours de préparation par GDF SUEZ University. Le reporting des incidents est effectué à travers l’outil Inform’ETHICS, actuellement en cours de déploiement dans l’ensemble du Groupe.

Les branches et les business units établissent chaque année une lettre de leur dirigeant et un rapport attestant de l’état d’avancement de la politique éthique. Sur la base de ces éléments consolidés, le rapport annuel de conformité du Groupe est présenté au Comité d’Éthique du Conseil.

Un management global des risques

GDF SUEZ privilégie une prise de risques raisonnable respectant les lois et règlements, acceptable par l’opinion, et supportable au plan économique. Un Service du Management des Risques est mis en place et dirigé par un Chief Risk Officer, qui est le membre du Comité Exécutif en charge de la Direction de l’Audit et des Risques. Il anime la filière Enterprise Risk Management (ERM).

Les Risk Officers du centre, des branches, des business units et des directions fonctionnelles appuient les dirigeants pour identifier et évaluer les risques, ainsi que pour évaluer les moyens mis en œuvre pour les réduire et les couvrir.

[email protected]

Une adresse électronique, accessible à tout collaborateur du Groupe partout dans le monde, permet de contacter la Direction Éthique pour poser à tout moment une question d’ordre éthique ou obtenir un conseil déontologique.

Une méthodologie unifiée d’évaluation des risques est en cours d’élabora-tion sur la base des standards, des meilleures pratiques professionnelles et de l’expérience acquise par les deux groupes fusionnés. Selon leur nature, les risques sont gérés par les branches et/ou les directions fonctionnelles.

La Direction Financière gère, mesure et contrôle les risques liés aux activités financières (taux, devises, liquidité et contreparties). Dans le cadre des politiques de risques de marché énergie et de risques de contrepartie énergie qu’elle a définies pour le Groupe, elle assure une mesure consolidée de ces risques.

Gestion de crise

La Direction Juridique gère les risques juridiques du Groupe. La Direction de la Stratégie et du Développement Durable coordonne la gestion des risques de son domaine de responsabilité. Les risques liés à l’éthique, la conformité, la sûreté, les systèmes d’information, les ressources humaines, la santé, la sécurité et l’environnement sont contrôlés par les Directions en charge de ces domaines.

La préparation à la gestion de crise est confiée à la Direction Santé Sécurité et Systèmes de Management. La gestion de crise affectant les personnels implantés sur des zones sensibles relève de la compétence de la Direction de la Sûreté.

Les business units ayant réalisé leur revue de risques avant fusion et l’ayant actualisée depuis si nécessaire, les branches comme les directions fonctionnelles ont procédé au quatrième trimestre 2008 à leur première revue au périmètre fusionné de leurs nouvelles activités. Ces informations ont été synthétisées pour identifier les principaux risques de GDF SUEZ. Le Comité Exécutif et le Comité d’Audit les ont examinés en revue préliminaire en janvier et en revue définitive à la fin du premier trimestre 2009.

Le Service Audit interne de la Direction Audit et Risques élabore le programme d’audit en utilisant les cartographies des risques de façon à identifier les thèmes les plus pertinents et à évaluer la couverture des risques.

130 DÉontologUes à PARIS

Venus de 23 pays, 130 déonto-logues du Groupe se sont réunis à Paris fin novembre pour leur conférence annuelle. Les ateliers ont porté sur le déploiement en cours de la politique de compliance dans le Groupe, les interactions entre les ressources humaines et l’éthique, ou encore la mission et l’expertise des déontologues. Ils ont permis de présenter des « bonnes pratiques » mises en place dans diverses entités. Chaque directeur de branche a présenté les risques spécifiques de son activité et la lecture qu’il en faisait au regard de l’éthique. Cette conférence, à travers son rendez-vous annuel, est un puissant outil de sensibi-lisation et de détermination des orientations éthiques du Groupe. Elle a ainsi permis de faire émerger les priorités pour 2009.

Le 3 mars 2009, GDF SUEZ ouvrait un forum sur Internet à l’intention de l’ensemble de ses collaborateurs, tous métiers et pays confondus. Pendant 24 heures, le Forum des Valeurs a donné l’occasion à 57 000 hommes et femmes répartis dans le monde de parler de l’avenir du Groupe et des valeurs qui les rassemblent. L’objectif était de nourrir les débats autour de valeurs communes qui seront au cœur du projet d’entreprise du Groupe. En parallèle du forum, des rencontres étaient organisées sur plusieurs continents afin de permettre aux collaborateurs n’étant pas informatisés de participer.

Un FoRUM CollaboRatIF POUR DES VALEURS DE RÉFÉRENCE

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 21

goUveRnanCe

UNE ANNÉE RICHE EN RenContRes AVEC LES ACTIONNAIRES ET LES INVESTISSEURSL’année de la fusion entre Gaz de France et SUEZ a été l’occasion de nombreuses rencontres, tant avec les actionnaires individuels et salariés qu’avec les investisseurs et analystes financiers.

Au cours de l’année 2008, cinq Assemblées Générales ont été organisées : deux AG mixtes en mai pour l’approbation des comptes des deux Groupes, notamment ; deux AG en juillet qui ont permis à leurs actionnaires respectifs de voter la fusion ; et une AG extraordinaire du Groupe fusionné en décembre.

L’information large donnée dans les médias et sur Internet, le vote par correspondance et les retransmissions en direct des Assemblées Générales traduites en langue des signes ont permis une forte participation des actionnaires. Le vote des résolutions à une large majorité a conforté le Groupe dans sa stratégie.

Au premier semestre 2008, Gaz de France et SUEZ ont organisé en France et à l’international des réunions d’information à l’intention de la communauté financière ainsi que des road shows avec les dirigeants du Groupe à Paris, Bruxelles, Londres, Francfort, New York et Boston. Les deux Groupes ont maintenu un dialogue tout au long de l’année avec les analystes financiers et les investisseurs institutionnels, en cohérence avec les principes de réactivité et de transparence qui sous-tendent les relations avec les marchés.

Parallèlement à la constitution de GDF SUEZ, la fusion a amené la mise en bourse de SUEZ Environnement,

filiale du groupe GDF SUEZ à 35%. Selon les termes de la parité fixés pour la fusion, les actionnaires de SUEZ se sont vu attribuer 65% du capital de SUEZ Environnement. Ils ont ainsi perçu 1 action SUEZ Environnement pour 4 actions SUEZ, et 21 actions GDF SUEZ pour 22 actions SUEZ.

Une information spécifique sur le nouveau Groupe

L’année 2008 a été l’occasion d’une communication particulière et détaillée sur le déroulement du processus de fusion, puis sur la constitution du nouveau Groupe. Dès le mois de

septembre, GDF SUEZ a publié ses premiers comptes semestriels pro forma en tant que nouvelle entité fusionnée.

Fin novembre, le Groupe a organisé un Investor Day consacré à ses activités dans l’énergie afin de

présenter au marché ses premiers comptes segmentés selon sa nouvelle organisation.

Cette journée lui a également permis d’exposer les perspectives et ambitions, le plan de développement industriel et les moteurs de croissance.

Au total, le Groupe a participé en 2008 à plus de 500 contacts avec des institutions financières au travers de road shows, rendez-vous investisseurs et conférences de marché.

DIvIDenDe AU TITRE DE L’ANNÉE 2008

Le Conseil d’Administration a décidé de proposer à l’Assemblée Générale de mai 2009 un dividende ordinaire de 1,40 euro par action au titre de l’année 2008, dont un acompte de 0,80 euro par action a été versé le 27 novembre 2008. À ce dividende ordinaire s’ajoute un dividende exceptionnel de 0,80 euro par action, perçu au choix de l’actionnaire en numéraire ou en actions. Au total, le dividende versé au titre de l’année 2008 s’élève à 2,20 euros par action.Pour rappel, le dividende versé en 2008 au titre de l’année 2007 s’est élevé à 1,26 euro par action pour Gaz de France et 1,36 euro par action pour SUEZ.

Le rendement de l’action GDF SUEZ est de 6,1% sur la base du dividende ordinaire 2008 et du cours de bourse au 3 mars 2009, jour de la publication des résultats 2008.

2,20 Epar action

0,80 Epar action

• Acompte versé le 27.11.2008

0,60 Epar action

• Détachement le 06.05.2009

• Paiement le 11.05.2009

0,80 Epar action

• Détachement le 06.05.2009

• Paiement le 04.06.2009 soit en numéraire soit en actions

Dividende ordinaire (1,40 e/action) Dividende exceptionnel Dividende total

Fiche signalétique de l’action GDF SUEZ

• Code ISIN : FR0010208488

• Code mnémonique : GSZ

• Nombre d’actions : 2,19 milliards

• Capitalisation boursière : 77 milliards d’euros*

• Indices : CAC 40, BEL 20, DJ Stoxx 50, DJ Euro Stoxx 50, Euronext 100, FTSE Eurotop 100, MSCI Europe et ASPI Eurozone

*Au 31.12.2008.

Évolution du cours de bourse gDF sUez du 22.07.2008 au 31.12.2008

Depuis la fusion et jusqu’à fin 2008, l’action GDF SUEZ a surperformé l’indice CAC 40 ainsi que l’indice sectoriel de référence, le DJ Euro Stoxx Utilities, dans un contexte boursier volatil. Depuis cette date, les marchés ont poursuivi leur évolution négative.

110

- 15,9%

- 23%-25,6%

100

90

80

70

22.07.08 02.09.08 14.10.08 25.11.08 31.12.08

60

50

GDF SUEZ CAC 40 Euro Utilities

(base 100 au 22.07.2008)

Répartition du capital / actionnariat de gDF sUez (au 31.12.2008)

Autres**44,1%

État français35,6%

AREVA1,2%CDC1,9%GBL5,3%

Actionnaires individuels*10,1%Sofina0,7%Groupe CNP Assurances1,1%

GDF SUEZ compte désormais plus d’1 million d’actionnaires individuels et salariés, qui représentent 10% du capital du Groupe (près de 16%, hors participation de l’État français). Les investisseurs institutionnels sont pour environ un tiers français et deux tiers étrangers, principalement américains, anglais et allemands.

* Estimation, dont 2,7% d’actionnaires salariés.** Dont 2,2% en autodétention.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 23

aCtIonnaRIat

UN DÉPARTEMENT DÉDIÉ AUX aCtIonnaIRes InDIvIDUelsDans la continuité des relations de confiance que Gaz de France et SUEZ avaient su nouer avec leurs actionnaires respectifs, le Groupe a mis en place une politique active de communication envers les actionnaires individuels et salariés.

GDF SUEZ a saisi l’opportunité de la fusion pour se doter des outils les plus modernes et pour donner une nouvelle impulsion au Club des Actionnaires, en profitant des activités complémentaires offertes par les deux anciens clubs. En parallèle, le dispositif de communication a été rationalisé pour apporter un service à l’actionnaire adapté à ses attentes, avec toujours plus de qualité, de transparence et de convivialité.

Favoriser les échanges

Le Club des Actionnaires de GDF SUEZ permet aux actionnaires de recevoir une information régulière à travers la Lettre des Actionnaires, mais aussi de participer à des événements

organisés spécialement à leur intention en France et en Belgique : conférences thématiques, visites de sites, participa-tion à des événements sportifs spon-sorisés par GDF SUEZ, formations à la bourse, visites culturelles en lien avec le Groupe.

Être attentif aux préoccupations des actionnaires

GDF SUEZ s’est doté d’un Comité Consultatif des Actionnaires (CCA) afin de renforcer la qualité des relations avec ses actionnaires en répondant à leurs attentes en matière de communication. Composé de 12 membres et organisé en trois groupes de travail (édition, Internet et N° Vert, événements), le CCA est un lieu d’échanges et d’amélioration des différents supports de communication tant sur le fond que sur la forme. C’est aussi une force de proposition pour des outils innovants.

ÊtRe à l’ÉCoUte DES ACTIONNAIRES ET RÉPONDRE À LEURS INTERROGATIONS

GDF SUEZ a mis en place un service unique pour répondre aux questions des actionnaires individuels. Téléphone, e-mail, site internet, courrier... À chacun de choisir son canal de communication préféré.

Un espace internet dédié a été créé pour permettre à l’ensemble des actionnaires de suivre l’avancée des travaux du CCA.

Consultez : gdfsuez.com > Actionnaires > Comité Consultatif des Actionnaires.

Contacts

FRanCe

Tél. : 0 800 30 00 30

• GDF SUEZ Relations actionnaires 16, rue de la Ville l’Évêque 75008 Paris

• Internet : gdfsuez.com > Contact• e-mail : [email protected]

belgIqUe

Tél. : 0 800 25 125

• GDF SUEZ Relations actionnaires Place du Trône 1 1000 Bruxelles

• Internet : gdfsuez.com > Contact• e-mail : [email protected]

ACTIoNNAIRES INDIVIDUELS

• Tél. : +33 (0)1 57 04 66 29• Internet : gdfsuez.com > Finance > Investisseurs• e-mail : [email protected]

INVESTISSEURS

échanges entre GDF SUEZ et ses actionnaires du 22.07.2008 au 31.12.2008*

RELATIoNS ACTIoNNAIRES

22 200 appels reçus

n° vert

960 demandes traitées

Mails

• 38 000 membres • 25 événements organisés • 5 000 actionnaires rencontrés

Club des actionnaires

38 000 exemplaires

lettre des actionnaires

• 12 membres• 3 groupes de travail

Comité Consultatif des actionnaires

100 000 visiteurs de l’espace actionnaires

site internet

* Hors Assemblée Générale.Retrouvez tous les avantages et les activités proposés par le Club sur gdfsuez.com > rubrique actionnaires > Club des Actionnaires. Un accès personnalisé permet aux membres du Club de gérer en direct leur participation aux événements.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 25

aCtIonnaRIat

stratégieUne expertise globale sur toute la chaîne de l’énergie ................. 28Une organisation en six branches .................................................. 30Le défi énergétique .......................................................................... 32Les atouts de la convergence gaz-électricité ................................ 34Des marques fortes pour une offre distincte ................................. 38

RÉvÉlons NOS FORCESNOTRE STRATÉGIE DE CROISSANCE DURABLE

UNE eXPeRtIse globale SUR TOUTE LA CHAÎNE DE L’ÉNERGIE

GDF SUEZ est né de l’association des savoir-faire et des ressources uniques de deux énergéticiens de premier plan pour devenir un acteur de réfé-rence sur les marchés de l’énergie. Le Groupe a pu ainsi conjuguer un mix d’énergies et des services uniques pour garantir l’efficacité, la sécurité et la fiabilité des approvisionnements aux consommateurs. Ses solutions énergétiques innovantes aux par-ticuliers, entreprises et collectivités s’ajoutent à ses compétences à travers l’ensemble de la chaîne de l’énergie : • achat, production et commercialisa-

tion de gaz et d’électricité ;• conception, construction et gestion

de grandes infrastructures énergé-tiques : réseaux de transports et de distribution, stockage de gaz, centrales électriques, terminaux méthaniers ;

• conception, développement et commercialisation de services à l’énergie et à l’environnement.

Un Groupe robuste et équilibré

GDF SUEZ exerce des activités complémentaires et diversifiées qui lui apportent une grande souplesse et lui permettent de bénéficier de synergies et d’opportunités au niveau mondial :

• Ses fortes positions dans le gaz et l’électricité lui permettent de tirer parti de la convergence entre ces deux énergies : offres duales, optimisation du parc, développement de projets.

• Puissant en Europe, il développe d’importants relais de croissance en Asie, en Amérique Latine et Amérique du Nord, et au Moyen-Orient.

• Son mix énergétique diversifié lui apporte la souplesse nécessaire pour s’adapter aux circonstances et saisir les opportunités de marché.

• Ses leaderships dans le GNL, la production indépendante d’élec-tricité et les services en efficacité énergétique et environnementale sont de puissants accélérateurs de croissance.

Une stratégie industrielle de long terme

GDF SUEZ intervient sur des marchés à très fort potentiel de croissance portés par des tendances lourdes : urbanisation, industrialisation, dévelop-pement, enjeux environnementaux... L’augmentation de la demande mon-diale d’énergie comme des services à l’environnement est une tendance de long terme que la crise économique actuelle ne saurait remettre en cause.

Tous les plans de relance mis en place dans le monde prévoient au contraire d’importants investissements énergétiques.

Pour soutenir son développement, GDF SUEZ maintient un ambitieux plan d’investissement de 30 milliards d’euros nets sur trois ans (2008-2010). Ce plan doit contribuer à atteindre l’objectif du Groupe à l’horizon 2013, qui consiste à augmenter ses capacités électriques à 100 GW dans le monde, dont 10 GW en France, tout en privilégiant les solutions les plus efficaces et les moins émettrices en CO2.

Un engagement dans le développement durable

C’est par une stratégie fondée sur le développement durable, impératif constitutif de son identité, que GDF SUEZ entend concilier ses différentes ambitions : performance et respect de l’environnement, compétitivité et contribution sociale, rentabilité et apport en services essentiels. Pour relever les défis d’une croissance responsable, le développement durable est un critère décisif pour arrêter les choix stratégiques pris par le Groupe.

électricité : n° 1 mondial des producteurs indépendants• 5e producteur et commercialisateur en Europe• 1er en Belgique, 2e en France

Gaz naturel et infrastructures : n° 1 européen• 1er acheteur de gaz en Europe• 1er réseau de transport et de distribution• 2e opérateur de stockage

GNL : n° 1 mondial • 1er acheteur et importateur en Europe• 2e opérateur de terminaux méthaniers en Europe• 1er importateur aux états-Unis

Services à l’énergie : n° 1 européen• 1er fournisseur de services d’efficacité énergétique et environnementale en Europe

Services à l’environnement : n° 2 mondial • 2e fournisseur de services d’eau et de propreté dans le monde

GDF SUEZ est le seul énergéticien à développer des activités et une expertise sur toute la chaîne de valeur du gaz et de l’électricité, dans l’amont comme dans l’aval, en Europe comme à l’international.

* Capacités installées de production électrique du Groupe consolidées à 100%.

aMÉRIqUe DU sUD

CA : 2,6 Mds E

Effectifs : 3 050

Capacités* : 10,3 GW

aMÉRIqUe DU noRD

CA : 5 Mds E

Effectifs : 5 300

Capacités* : 6,8 GW

eURoPe

CA : 71,4 Mds E• France : 30,5 Mds E• Belgique : 13 Mds E

Effectifs : 181 920• France : 104 350• Belgique : 20 620

Capacités* : 39,7 GW• France : 8,2 GW• Belgique : 13 GW

asIe, Moyen-oRIent & oCÉanIe

CA : 3,3 Mds E

Effectifs : 6 200

Capacités* : 11,6 GW

aFRIqUe

CA : 0,8 Md E

Effectifs : 3 530

Une présence sur l’ensemble des continents

GDF SUEZ EN 2008CA : 83,1 milliards d’eurosEffectifs : 200 000Capacités : 68,4 GW

Le méthanier Provalys.

Révélons nos forcesstRatÉgIe

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 29

Une organisation en six branches GDF SUEZ a organisé ses activités autour de cinq branches opérationnelles dans l’énergie et une dans l’environnement.

Énergie France

10 100

collaborateurs

Ca 2008 :

14,5 milliards d’euros

1er fournisseur de gaz en France (11 millions de clients particuliers, 250 000 professionnels)

2e producteur d’électricité

1er acteur dans l’éolien

• Fourniture de gaz, d’électricité, de services

• Production d’électricité• Gestion de l’énergie

(approvisionnement des commercialisateurs)

• Services à l’habitat, éco-confort

Principales marques et filiales :

Énergie Europe & International

23 900 collaborateurs

Ca 2008 :

30,5 milliards d’euros

1er fournisseur de gaz et d’électricité en Belgique

1er producteur d’électricité en Belgique et aux Pays-Bas

1er producteur privé d’électricité au Brésil et en Thaïlande

2e fournisseur de gaz en europe centrale

• Production d’électricité

• Distribution et fourniture de gaz et d’électricité

Principales marques et filiales :

Global Gaz & GNL

1 900

collaborateurs

Ca 2008 :

10,8 milliards d’euros

Ca 2008 total :

22,4 milliards d’euros*

1er acheteur de gaz naturel en europe

1er importateur de GNL en Europe

357 licences d’exploration et de production d’hydrocarbures dans 12 pays

• Exploration et production de gaz et de pétrole

• Approvisionnement et acheminement de gaz et de GNL

• Négoce d’énergie • Fourniture des grands comptes

en europe

Principales marques et filiales :

GDF SUEZ E&P Deutschland Gmbh

GDF SUEZ E&P norge as

GDF SUEZ E&P nederland bv

GDF SUEZ E&P Uk Ltd

* Y compris prestations au sein du Groupe.

Infrastructures

17 400 collaborateurs

Ca 2008 :

0,9 milliard d’euros

Ca 2008 total :

5,5 milliards d’euros*

1er réseau de transport de gaz en europe

1er réseau de distribution en Europe

2es capacités de stockage de gaz en europe

2es capacités de regazéification de GNL en Europe

• Transport, distribution et stockage de gaz en europe

• Gestion de terminaux méthaniers• Transport d’électricité et de gaz

en Belgique

Principales marques et filiales :

* Y compris prestations au sein du Groupe.

Énergie Services

77 900 collaborateurs

Ca 2008 :

14 milliards d’euros

1er fournisseur de services d’efficacité énergétique et environnementale en europe

1 300 implantations

Présence dans 30 pays

• Ingénierie, conception d’installations et d’infrastructures énergétiques

• Installations et maintenance d’équipements techniques (électriques, mécaniques, climatiques)

• Gestion et maintenance d’installations industrielles et tertiaires

• Gestion des réseaux d’énergie• Facility Management

Principales marques et filiales :

SUEZ Environnement

65 400 collaborateurs

Ca 2008 :

12,4 milliards d’euros

2e fournisseur mondial de services à l’eau et à la propreté

• Traitement et distribution d’eau potable

• Retraitement d’eaux usées domestiques et industrielles

• Collecte, recyclage et valorisation des déchets

Principales marques et filiales :

Révélons nos forcesstratégie

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 31

LE DÉFI ÉneRgÉtIqUeLa demande mondiale d’électricité pourrait doubler dans les 25 prochaines années, générant tensions géopolitiques, risques environnementaux et incertitudes économiques. L’ampleur des enjeux va conduire les énergéticiens du monde entier à jouer un rôle clé pour relever trois défis majeurs.

La demande d’énergie primaire ne cesse de croître fortement au niveau mondial en dépit des efforts déjà engagés pour améliorer l’efficacité énergétique. Portée par l’accroisse-ment démographique, l’urbanisation, le développement économique et industriel, les changements de modes de vie… elle pourrait, selon les scé-narios de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), progresser de 50% dans les 25 prochaines années tan-dis que la seule demande d’électricité pourrait doubler.

À ces immenses besoins, il faut ajouter la nécessité de renouveler les installations vieillissantes, notamment en Europe où il faudrait accroître les capacités de 340 GW dans les 10 prochaines années. Au total, l’AIE estime que, d’ici à 2030, plus de 26 000 milliards de dollars devront être

investis dans l’énergie dans le monde, dont la moitié dans l’électricité.

La sécurisation des approvisionnements

Parallèlement les ressources naturelles se raréfient, leurs coûts de production augmentent (offshore profond, hautes pressions…) et les zones de production sont de plus en plus éloignées des zones de consommation. Aujourd’hui, 60% du gaz consommé dans l’Union Européenne provient de régions situées hors d’Europe. En 2030, cette dépendance atteindra 80%.

Pour répondre à de tels enjeux, les efforts d’efficacité énergétique devront être accrus et toutes les ressources (nucléaire, renouvelables, fossiles) devront être mobilisées.

Le développement des énergies les moins dépendantes (nucléaire, renouvelables), la diversification des énergies et des zones géographiques d’approvisionnement (GNL pour le gaz lointain…) et le déploiement des technologies les plus efficaces sont impératifs pour développer de nouvelles capacités de production et sécuriser leurs approvisionnements.

• GDF SUEZ prévoit d’accroître ses capacités électriques de 60% pour les porter à 100 000 MW en 2013.

• Son mix énergétique fait appel de façon équilibrée à toutes les énergies et son portefeuille d’approvisionne-ment gazier compte parmi les plus diversifiés au monde. Ils permettent de répartir le risque et sont d’impor-tants gages de sécurité.

La compétitivité des énergies

La raréfact ion croissante des ressources naturelles va, sur le long terme, augmenter durablement le coût de l’énergie. Le prix du pétrole, comme celui du gaz ou du kilowattheure électrique, évolue tendanciellement à la hausse. Le coût de la plupart des énergies renouvelables est encore élevé voire très élevé. La volatilité actuelle des prix ne fait que traduire une incertitude et une insécurité supplémentaires : dès qu’une tension apparaît sur le marché, les pics des prix arrivent à des sommets jamais atteints.

En Europe, la constitution du marché intérieur unique, totalement ouvert à la concurrence depuis 2007, le développement des interconnexions et l’accès des tiers au réseau conduisent les prix de l’électricité à converger. Pour les énergéticiens, la fourniture d’une énergie compétitive dans un contexte de tensions et de raréfaction des ressources est un enjeu majeur.

• GDF SUEZ est l’un des groupes les mieux positionnés pour jouer au mieux de la convergence entre le gaz et l’électricité.

• La diversité de son mix énergétique apporte une souplesse à l’outil de production, capable de privilégier telle ou telle énergie en fonction des aléas de marché.

Le réchauffement climatique

Le rôle de l’augmentation des rejets de CO2 sur le réchauffement climatique est désormais admis par la très grande majorité de la communauté internationale. Selon le scénario tendanciel de l’AIE, les émissions de carbone pourraient encore progresser de 1,6% par an jusqu’en 2030, ce qui serait incompatible avec les exigences environnementales. Avec le déve-loppement rapide de la Chine et de l’Inde, l’Asie est devenue la principale région émettrice de CO2 (37% des rejets mondiaux), devant l’Amérique du Nord (26%) et l’Europe (16%).

Mais, c’est aussi, et de loin, la région la plus peuplée au monde.

L’Europe a mis en place la politique la plus ambitieuse au monde pour la réduction de son impact sur le climat. L’objectif « trois fois 20 » du « paquet Énergie-Climat » prévoit une réduction de 20% des émissions de CO2 en 2020, avec 20% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’Union et 20% d’amélioration de l’efficacité énergétique. Contraignante, ambitieuse, la réglementation européenne est également un formidable défi et une opportunité de développement et de réorientation des économies dans le sens d’un développement durable.

• 38% de l’électricité produite par GDF SUEZ est sans CO2. Son parc de production est l’un des moins émetteurs en Europe.

• Le Groupe privilégie les technologies les moins émettrices (nucléaire, renouvelables, turbines gaz à cycle combiné).

• En 2008, il a investi un milliard d’euros dans les énergies renouvelables.

Le parc électrique du Groupe est faiblement émetteur de CO2 : 395 kg de CO2 par MWh au niveau mondial (données 2007). En Europe, il se situe à 325 kg, soit nettement en dessous de la moyenne des producteurs (373 kg par MWh). Une enquête du cabinet PWC situe le Groupe parmi les électriciens les moins émetteurs de CO2 en Europe.

Évolution du mix de production électrique dans le monde

Source : AIE, World Energy Outlook 2008 – « reference scenario ».

Autres renouvelables Biomasse et déchets Hydraulique Nucléaire Gaz naturel Pétrole Charbon

2006 2030

35 000TWh

30 000

20 000

25 000

15 000

10 000

5 000

0

+ 2,4% par an en moyenne

gDF sUez figure parmi les électriciens européens rejetant le moins de Co2 par kWh produit

Source : PWC.

En kg Co2 / MWh

800

1 000

600

400

200

0

E.ON

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 33

Révélons nos forcesstRatÉgIe

LES ATOUTS DE LA ConveRgenCe GAZ-ÉLECTRICITÉGDF SUEZ dispose du mix énergétique et du portefeuille gazier les plus diversifiés du marché. Une souplesse qui lui permet de s’adapter en permanence aux fluctuations du marché et de bénéficier pleinement de la convergence gaz-électricité tout en privilégiant les solutions les moins émettrices en carbone.

GDF SUEZ intervient principalement dans deux activités en forte croissance. Selon l’AIE, la production électrique mondiale comme la demande de gaz devraient toutes deux croître en moyenne de 2,4% par an jusqu’en 2030.

L’essor de ces deux énergies est intimement lié : le développement de l’électricité passe, entre autres, par le gaz naturel, une ressource abondante et faiblement émettrice de CO2 en comparaison du fioul et surtout du charbon auquel il devrait se substituer. Celui du gaz est porté en partie par l’électricité : en Europe, la production électrique est le principal moteur de sa croissance et un tiers de la consommation de gaz y est déjà consacré. Cette part devrait atteindre 40% en 2030.

Alors que l’ensemble des électriciens tente de se développer dans le gaz pour bénéficier de cette convergence, GDF SUEZ est sans conteste l’énergé-ticien le mieux positionné : la moitié de ses capacités de production électrique utilise le gaz naturel. Leader mondial du GNL, n° 1 du gaz en Europe, le Groupe est le mieux à même de faire jouer la convergence, de développer des projets aux approvisionnements sécurisés, de proposer des offres duales (bi-énergie) à ses clients, d’arbitrer entre ses capacités de production.

Mix énergétique : souplesse et diversification

Multi-énergies, le parc de production électrique du Groupe est l’un des plus diversifiés au monde. GDF SUEZ privilégie les technologies les plus respectueuses de l’environnement : en 2008, 38% de sa production électrique n’a pas émis de CO2 (nucléaire, hydraulique, renouvelable) et 50% en a peu émis (centrales au gaz naturel). Ce mix lui permet d’être classé parmi les électriciens émettant le moins de CO2 par MWh produit en Europe et dans le monde (voir page 33). Cette diversité apporte en outre une souplesse et un atout compétitif au parc en diminuant son exposition à telle ou telle énergie.

• Gaz naturel : 54% des capacités et 50% de la production électrique du Groupe en 2008. Le gaz est l’énergie fossile rejetant le moins de CO2. En privilégiant les technologies les plus performantes atteignant les plus hauts rendements (cycles combinés à gaz vapeur), GDF SUEZ améliore encore l’efficacité énergétique et environnementale de ses installations. En 2008, il a acquis à Teesside, en Angleterre, la centrale à cycle combiné la plus puissante d’Europe : 1 875 MW.

• Nucléaire : 9% des capacités installées et 17% de la production en 2008. Avec un prix de revient du kWh très compétitif et un im-pact positif sur le climat (le nucléaire n’émet quasiment pas de CO2), les capacités nucléaires fonctionnent en production de base (en perma-nence) et sont, avec l’hydraulique, les installations les plus sollicitées. GDF SUEZ exploite sept réacteurs en Belgique, avec des performances en termes de sûreté nucléaire et de gestion durable des déchets radioactifs internationalement reconnues, et dispose de droits de tirage dans les centrales de Chooz et Tricastin exploitées par EDF en France et, suite à un accord passé avec E.ON fin 2008, dans trois centrales allemandes. GDF SUEZ, qui ambitionne de développer des réacteurs de nouvelle génération en Europe et au-delà, a été retenu pour exploiter en partenariat avec EDF le deuxième EPR français.

• Énergies renouvelables : elles représentent 18,5% des capacités électriques du Groupe (sachant que le Groupe comptabilise une faible part de l’hydroélectricité comme étant non renouvelable) et près de 20% de sa production. L’hydraulique représente 80% des énergies renouvelables et 19% des capacités électriques du Groupe qui dispose d’importantes capacités en France et au Brésil, ** 100% des capacités des actifs détenus par GDF SUEZ à fin 2008,

quel que soit le taux réel de détention.

Répartition des capacités installées par technologie**

68,4 gW

Autres non renouvelables5%

Éolien2%

Biomasse et biogaz1%

Nucléaire9%Charbon10%Gaz naturel

54%

Hydroélectricité19%

Répartition des approvisionnements de long terme en gaz par régionDonnées estimées à fin 2008, à 100%

* Y compris contrats de façonnage LT.

Russie14%

Moyen-Orient Asie*12%

Algérie11%

Pays-Bas15%

Norvège23%

Trinidad et Tobago8%Égypte6%

Autres5%

Libye 2%

Royaume-Uni 4%

909 tWh

où il mène des projets de très grande ampleur. La biomasse (bois, résidus) et le biogaz représentent 1% des capacités de GDF SUEZ qui développe une expertise reconnue pour diminuer les rejets de CO2 des installations charbon grâce à la co-combustion de biomasse. Les éoliennes continuent à se développer fortement grâce notamment aux soutiens des pouvoirs publics européens. Numéro 1 en France, le Groupe poursuit d’importants projets en Europe (Belgique, Pays-Bas, Portugal, France…) mais aussi en Amérique Latine et en Amérique du Nord.

• Charbon : 11% des capacités et 12% de la production du Groupe. Abondant, bon marché, assez largement distribué sur la planète, le charbon reste la première ressource utilisée pour la production d’énergie dans le monde, avec 40% de la production. Le Groupe privilégie les

technologies les plus récentes qui, en améliorant les rendements, diminuent l’impact des installations. Des investissements importants dans les technologies de dépollution (déSOx et déNOx) permettent de réduire les effluents. Les centrales en cours de construction (Allemagne, Pays-Bas) sont dites carbon-capture ready car conçues pour pouvoir récupérer et stocker le carbone quand les technologies seront disponibles.

Le portefeuille le plus diversifié du marché

Pour sécuriser ses approvisionnements et répartir le risque, GDF SUEZ dispose d’un des portefeuilles gaziers les plus diversifiés du marché représentant plus de 100 milliards de m3 par an (deux fois la consommation annuelle de la France). Plus des deux tiers des approvisionnements sont réalisés dans le cadre de contrats à long terme en

provenance d’une dizaine de pays, dont 3% sont directement produits par le Groupe grâce à ses activités d’exploration et de production. Environ un quart est acheté sur le marché à court terme, ce qui permet de donner de la souplesse à ce portefeuille en profitant des conditions de marché.

La Norvège est le principal fournisseur de gaz naturel, devant les Pays-Bas, la Russie et l’Algérie (voir graphique ci-dessous). Cet équilibre entre les principaux fournisseurs sécurise les approvisionnements et a par exemple permis au Groupe d’assurer la continuité de fourniture de gaz à ses clients lors de la crise du gaz russo-ukrainienne début 2009.

Un portefeuille de plus de

100 milliards de m3 de gaz par an

Plate-forme Proned en Mer du Nord.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 35

Révélons nos forcesstRatÉgIe

LA VILLE, lIeU De vIe

Chaudières multi énergies

La propreté urbaine

Facilities Management

Fourniture d’eau et assainissement

Fourniture d’électricité et de gaz

Collecte, tri et recyclage des déchets ménagers

Traitement des eaux industrielles

Conception, installation et maintenance des réseaux d’eau, d’électricité, d’air

comprimé, de vapeur, de climatisation

Collecte des déchets industriels banals

et spéciaux

Récupération des calories et réutilisation des eaux usées

Centrale de cogénération pour produire de l’électricité et de l’énergie

thermique (chaud ou froid)

Collecte pneumatique des déchets

Valorisation des déchets

Réseau d’éclairage Réseau de chauffage et de climatisation

Réutilisation des eaux pluviales

Transports performants

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 37

DES MARQUES FORTES POUR UNE OFFRE DIstInCteGDF SUEZ se positionne comme un acteur proposant une approche nouvelle et responsable de l’énergie. Le développement de fortes synergies au sein des métiers du Groupe lui permet de construire des offres innovantes et globales.

Dès sa création, GDF SUEZ s’est positionné comme un nouveau leader de l’énergie : un acteur global, jouant un rôle majeur en Europe, son marché domestique, mais disposant de puissants relais de croissance dans les Amériques, au Moyen-Orient et en Asie. Un opérateur de référence, compétitif, performant, animé par la volonté de garantir à chacun l’accès à une énergie plus sûre, mieux consommée et plus respectueuse de son environnement.

Le Groupe a annoncé d’emblée sa vocation : fournir des solutions énergétiques innovantes tout en conjuguant efficacité, sécurité et fiabilité des approvisionnements avec le souci du service au public et de la satisfaction de tous ses clients. Ce sont ces engagements que traduit la signature de GDF SUEZ : « Redécouvrons l’énergie ».

Des marques solidement implantées

GDF SUEZ intervient généralement via des marques locales sur ses principaux marchés européens. En France, DolceVita est solidement implantée auprès de 10 millions de clients particuliers, Savelys est le premier fournisseur de services à l’habitat (entretien de chaudières), et Provalys fournit gaz et électricité sur plus de 250 000 sites professionnels et industriels.

Sur ses autres marchés européens, le Groupe intervient via des marques bien implantées localement, telles que Distrigaz en Roumanie, ou Romana gas et Italgas en Italie. Début 2009, GDF SUEZ a lancé au sein de sa branche Énergie Services la marque

Cofely qui rassemble sous une même bannière les compétences du Groupe auprès des entreprises et des collectivités (lire page 63). Présente dans une quinzaine de pays, la marque s’est immédiatement positionnée comme le leader européen des services d’efficacité énergétique et environnementale, notamment en France.

Pour les grands comptes européens, le rapprochement de SUEZ et de Gaz de France a donné naissance à une nouvelle marque européenne : GDF SUEZ Global Energy. Le Groupe répond ainsi aux besoins du segment des grandes entreprises pour lequel il a commercialisé en 2008 près de 25% de ses ventes d’énergie (gaz et électricité) dans 11 pays européens.

Sous la marque GDF SUEZ Global Energy, il propose des offres gaz et électricité sur mesure pour les groupes paneuropéens, les grands clients nationaux mais aussi les distributeurs d’énergie locaux ou les producteurs d’électricité. Sa position de leader et sa connaissance fine des marchés locaux lui permettent d’accompagner les développements des grands comptes partout en Europe.

Des offres complexes et élaborées sur mesure permettent aux clients du Groupe de se garantir contre la volatilité des prix, de rationaliser leurs consommations et leurs productions d’énergie, de piloter et d’anticiper leurs consommations au plus près grâce à des outils de gestion en ligne… Plus qu’un fournisseur d’énergies, GDF SUEZ Global Energy est d’abord une organisation globale capable de mobiliser dans toute l’Europe les solutions les plus pointues et efficaces localement.

Fortissimo : au cœur des synergies

Sur le marché français, GDF SUEZ développe les synergies commerciales à travers un programme interne baptisé Fortissimo. Plus de 2 300 commerciaux des différents métiers du Groupe (énergie, services, eau et propreté) fortement implantés auprès des clients et notamment des collectivités locales peuvent ainsi échanger des informations, coordonner leurs actions

et bâtir des offres « multiservices » dans une quinzaine de domaines transverses identifiés : aménagement urbain durable, hôpitaux, défense, services nucléaires, éclairage public, énergies renouvelables, partenariats public-privé…

Des outils d’échanges entre les métiers permettent de constituer des réseaux et de bâtir des offres intégrées plus larges et plus efficaces pour les clients. En 2008, près d’un millier de projets ont ainsi été développés en France. La démarche, qui démontre son efficacité, pourrait être progressivement étendue à d’autres pays en Europe.

Des offres autour du développement durable

GDF SUEZ, dont le modèle repose sur une stratégie de croissance responsable, fournit des solutions pour aider ses clients à respecter leurs propres engagements de développement durable. Différentes offres ont ainsi été mises en place dans ce sens pour apporter une réponse aux besoins spécifiques des clients.

En France, le Groupe propose depuis octobre DolceVita 2 énergies Nature, la première offre duale (gaz et électricité) 100% respectueuse de l’environnement (lire encadré page 55). AlpEnergie est une offre exclusivement réservée aux professionnels qui offre la garantie d’une énergie 100% renouvelable. L’énergie est générée principalement

par des centrales hydrauliques le long du Rhône. Tant l’origine que la production d’AlpEnergie sont certifiées par des institutions reconnues comme l’organisme allemand TÜV. En Belgique, Electrabel a développé Electrabel Vert, une offre 100% verte produite exclusivement à partir d’installations locales. La nature renouvelable de l’électricité est garantie par des garanties d’origine, un label européen certifiant chaque MWh d’électricité verte injecté dans le réseau.

S’inscrivant dans la ligne directrice donnée en France par le Grenelle de l’Environnement, Cofely a élaboré un cadre contractuel visant à garantir à ses clients, dans la durée, des économies d’énergie et une réduction des émissions de gaz à effet de serre : le Contrat de Performance en Efficacité Énergétique et Environnementale.

Celui-ci s’appuie sur différents engagements tout au long de la durée du contrat, de la définition du périmètre des actions à mener (actions sur les équipements et/ou sur le bâti, alternatives énergétiques, sensibilisation des usagers) à l’établissement en fin de contrat d’un état du patrimoine technique confié, en passant par la garantie d’économies d’énergie et de réduction des émissions. Ces engagements sont quantifiés et au moins une fois par an un bilan est communiqué au client.

Révélons nos forcesstRatÉgIe

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 39

Recherche & InnovationAméliorer le présent, préparer le futur .........................................42

ÉlectricitéPremier producteur indépendant dans le monde ........................46Le nucléaire nouvelle génération ..................................................50Des capacités accrues en renouvelable ......................................52

gaz naturel et gnlUn leader européen du gaz naturel ..............................................54Un portefeuille sécurisé sur le long terme ...................................56Premier importateur de GNL en Europe .......................................58Premier gestionnaire européen de réseaux .................................60

services à l’énergieLeader des services à l’énergie en Europe ..................................62

services à l’environnementUn spécialiste mondial de l’eau et des déchets ..........................66

InnovonsDANS NOS MÉTIERSNOS ACTIVITÉS

RoUleR AU GAZ

Rejetant 25% de CO2 de moins qu’un véhicule à essence, le gaz naturel véhicule (GNV) est une solution alternative pour les transports, notamment pour les flottes captives (bus, flottes municipales…). Fin 2008, le Groupe et plusieurs partenaires (Valeo, l’Institut National de Recherche sur les Transports et leur Sécurité et l’Institut Français du Pétrole) ont présenté un prototype de Smart « hybride » (GNV-électricité) cumulant les avantages du gaz et de l’électricité qui permet de réduire de 30% les émissions par rapport à un véhicule essence. D’autres projets visent à développer des catalyseurs GNV plus performants (dans le cadre d’un programme de l’Agence Nationale de la Recherche) ou à intégrer du biométhane dans le GNV pour réduire les émissions de CO2 de 55%.

AMÉLIORER LE PRÉSENT, PRÉPARER LE FUtURLe succès de GDF SUEZ repose largement sur l’expertise technologique et l’innovation. Ses efforts de recherche et d’innovation (R&I) visent à la fois à développer des services plus performants pour les projets en cours et à imaginer les solutions durables qui seront mises en œuvre à plus long terme.

Répondre toujours mieux aux attentes de nos clients, améliorer sans cesse la sécurité et la productivité de nos processus industriels, réduire conti-nuellement les effets de nos activités sur notre environnement, préparer les solutions qui, à plus long terme, permettront de satisfaire les besoins énergétiques et environnementaux de neuf milliards d’êtres humains tout en préservant les ressources épuisables de notre planète : tels sont les objectifs de la recherche et de l’innovation de GDF SUEZ.

L’innovation est une valeur centrale de GDF SUEZ dont le développement repose largement sur l’expertise

technologique. Le Groupe mène un important effort de recherche et d’innovation sur l’ensemble des chaînes énergétiques et l’environ-nement dans une double optique : • répondre aux attentes des marchés

en leur proposant des services sans cesse améliorés ;

• développer les technologies et les services du futur.

1 200 chercheurs et techniciens

En 2008, le Groupe a consacré 203 millions d’euros aux programmes de recherche et développement (R&D)

menés par ses 1 200 chercheurs et techniciens opérant dans huit centres de recherche.

Les travaux portent principalement sur quatre domaines : la sécurité d’approvisionnement, l’amélioration des performances technique et économique, la maîtrise des impacts sur l’environnement, la lutte contre le changement climatique.

GDF SUEZ mène à la fois des recherches « centralisées », portant sur des grandes problématiques du Groupe et de nombreux travaux « orientés marché » répondant à des demandes précises des activités pour

améliorer un procédé, adapter une technique dans le cadre de projets précis.

Des centres de recherche spécialisés

L’essentiel des activités est réalisé dans des centres de recherche dédiés aux différents métiers du Groupe (électricité, gaz naturel, efficacité énergétique, traitement de l’eau…).

• Le CRIGEN (Centre de Recherche et Innovation Gaz et Énergies Nouvelles), en région parisienne, regroupe 540 collaborateurs et gère un porte-feuille de 1 500 brevets. Ses travaux portent sur le développement d’offres pour les différents publics (résidentiel, industriel, collectivités…), les énergies nouvelles (renouvelables, stockage d’énergie, captage et stockage de CO2…), les infrastructures gazières (sécurité, performance…), le GNL, les innovations web et les solutions de mobilité du poste de travail.

• Laborelec, basé à Bruxelles et aux Pays-Bas, mène d’importants programmes sur la production et

la distribution d’électricité et les usages de l’énergie. Il développe notamment des expertises originales sur le vieillissement des matériaux, le suivi à distance du comportement vibratoire des turbines à vapeur ou à gaz et des alternateurs, la biomasse ou l’optimisation des solutions d’éclairage.

• Le CIRSEE (Centre International de Recherche Sur l’Eau et l’Environne-ment) basé au Pecq, près de Paris, est le principal centre de recherche et d’expertise de SUEZ Environnement. Il est spécialisé dans les domaines du traitement de l’eau, de l’assai-nissement, de l’analyse et de l’infor-matique métier. Plus de 7 000 jours d’assistance technique sont réalisés chaque année par le CIRSEE.

• Cylergie, près de Lyon, spécialisé dans l’eff icacité énergétique, les énergies renouvelables, la santé et le confort, travaille pour les projets de la branche Énergie Services du Groupe.

• Tractebel Engineering est un bureau d’étude implanté dans huit pays (Belgique, France, Italie,

Pologne, Roumanie, République Tchèque, Inde et Brésil) qui mène des travaux de R&D et d’ingénierie pour les projets d’énergie durable (renouvelable, hydraul ique...), le nucléaire, le transport d’énergie… Sa réputation internationale est établie et il collabore à d’importants programmes de recherche euro-péens, notamment dans le transport d’énergie et le CO2.

Le Groupe dispose également de centres de recherche spécialisés aux États-Unis, en Chine et en Espagne. SUEZ Environnement dispose en outre d’un réseau de 200 laboratoires d’analyses en Europe, en Asie et aux États-Unis.

qUalIFICatIon D’Un FleXIble CRyogÉnIqUe : PREMIèRE MONDIALE DANS LE GNL

Pour accompagner l’essor du GNL, les projets de terminaux méthaniers offshore se multiplient. L’un des problèmes majeurs à résoudre est le déchargement du GNL, à -163°. À terre, des bras cryogéniques hautement sécurisés se connectent au navire pour récupérer sa cargaison. En mer, l’utilisation de tels bras est impossible avec les mouvements et la houle qui risqueraient de les briser. GDF SUEZ et Technip travaillent depuis plusieurs années en partenariat pour développer un système de transfert basé sur une technologie de flexible cryogénique, capable de transférer en toute sécurité d’importantes quantités de GNL à 12 bar de pression tout en accompagnant les mouvements du navire. En 2008, des essais grandeur nature, menés sur un banc installé sur le terminal méthanier du Groupe à Montoir-de-Bretagne ont permis de qualifier pour la première fois au monde le système, désormais prêt pour la phase d’industrialisation. Une innovation technologique prometteuse sur un marché en plein développement. GDF SUEZ a lui-même deux projets de terminaux GNL offshore, au large de Boston et en Mer Adriatique, face à l’Italie.

1 200 chercheurs

8 centres de R&I

Innovons dans nos métiersReCheRChe & InnovatIon

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 43

Sept programmes « tête de Groupe »

En sus des recherches « métiers » menées dans les différentes branches, la Direction Recherche & Innovation coordonne sept programmes trans-versaux sur des thèmes majeurs pour le Groupe.

• Captage et stockage du Co2 (CSC)Le CCS est un domaine stratégique pour le Groupe. Les centrales à charbon de dernière génération sont dites carbon-capture ready car équipées pour capter le CO2 quand les décisions de stockage seront prises. Grâce à ses activités, GDF SUEZ possède toutes les compétences utiles au CSC : le captage, le transport (gazoducs), le stockage et les géosciences (grâce à son expertise dans le stockage et l’exploration et production).

• EnR centraliséesLes énergies renouvelables sont l’un des axes de développement majeurs du Groupe. Ce programme coordonne les actions de R&D pour chaque technologie : solaire photovoltaïque, solaire thermique ou concentré, éolien, biomasse…

• Stockage d’énergieLes retenues hydrauliques offrent aujourd’hui la seule solution de stockage d’énergie électrique immédiatement mobilisable. L’ouverture du marché

a conduit à une revalorisation de ces stockages. Ce programme vise notamment à étudier de nouveaux procédés de stockage utilisant l’air comprimé.

• Dessalement et énergie associéeSUEZ Environnement est le leader mondial des technologies « à osmose inverse » qui ont permis l’essor mondial du dessalement en réduisant ses consommations d’énergie. Ce programme propose d’optimiser la technologie et de développer de nouveaux procédés associés.

• GNL offshoreÀ Boston, le Groupe devrait inaugurer en 2010 l’un des premiers terminaux méthaniers offshore au monde. D’autres projets sont envisagés, notamment en Italie. Des innovations majeures sont développées pour ces nouvelles solutions (lire page 58).

• Smart MeteringTélérelève des consommations, suivi des informations à distance, développement de nouveaux services, contrôle et pilotage des installations… La technologie téléopérée permet de développer de nouveaux services, notamment dans l’efficacité énergétique.

• Ville durableEfficacité énergétique du bâtiment, gestion des transports et de l’éclairage public, réseau de chauffage et de climatisation urbains, énergies

renouvelables, collecte et valorisation des déchets, distribution de l’eau potable, assainissement : tels sont les nombreux défis de la ville durable. Le Groupe maîtrise de nombreuses technologies déployées dans le cadre des projets d’éco-villes du futur.

Partenariats internationaux

La R&D du Groupe est fortement intégrée à la communauté scientifique et technique. De nombreux programmes sont développés en partenariat avec des laboratoires universitaires ou de grands organismes de recherche européens et internationaux.

Le CRIGEN et Laborelec, notamment, sont impliqués dans les grands pro-grammes européens tels EU-DEEP, qui développe les technologies de pilotage des réseaux pour gérer les énergies décentralisées, et CESAR (CO2 Enhanced Separation and Recovery) qui regroupe les principaux énergéticiens européens et fait suite au programme CASTOR (CO2 from capture to STORage).

De son côté, SUEZ Environnement noue de nombreux partenariats avec des acteurs publics (e.g., le Cemagref, le CNRS, l’Université de Tongji, l’Université de Californie à Los Angeles), des acteurs privés, ou encore des réseaux de compétences

ConstRUIsons DEMAIN

Dans quelles maisons vivrons nous demain ? C’est la question à laquelle tente de répondre le projet Construisons Demain soutenu par de nombreuses institutions, dont le ministère de la Culture, et sponsorisé par GDF SUEZ. La réponse ? Une maison à basse consommation et à ossature en bois, évolutive, vaste et claire, dont les façades s’ouvrent au sud et qui s’organise autour d’un patio couvert par une verrière mobile permettant de rendre la maison très compacte l’hiver et d’éviter les déperditions dues aux baies. L’installation répond aux préconisations de Gaz de France DolceVita Premium Plus. L’isolation renforcée des parois (laine de bois et cellulose), un double vitrage peu émissif, une ventilation double flux, une chaudière à condensation couplée à des panneaux solaires, un tableau de bord énergétique avec gestion intelligente de la maison, un éclairage fluo compact et leds et de nombreuses autres solutions durables et respectueuses permettent de limiter la consommation d’énergie primaire en dessous de 30 kWh/m2 et par an.

ÉCogÉnÉRateUR : DEVENIR SON PROPRE PRODUCTEUR D’ÉNERGIE

L’écogénérateur est un équipement gaz à haute performance énergétique. Destiné aux particuliers, il est capable de produire à la fois chaleur, eau chaude sanitaire et... électricité. L’électricité produite est en premier lieu consommée par le foyer et son surplus revendu sur le réseau électrique. Par rapport aux solutions classiques, la performance énergétique globale de l’écogénérateur permet d’atteindre une économie de 20% mais aussi de réduire de 30% les émissions de CO2. Ces performances devraient lui permettre d’être un produit bénéficiant des certificats d’économie d’énergie. Dans un premier temps, l’écogénérateur a démontré son efficacité en laboratoire au CRIGEN, puis est entré en phase d’essais en conditions réelles depuis 2007. Savelys, acteur de référence sur le marché de la maintenance des systèmes de chauffage en a installé une quarantaine en région Rhônes-Alpes. À l’issue de cette phase expérimentale qui devrait durer jusqu’en 2009-2010, l’écogénérateur pourrait être proposé à l’ensemble du marché.

MÉTHANE veRt

GDF SUEZ a développé en 2008 un projet innovant et ambitieux pour la production de biométhane à partir de la gazéification de la biomasse. Celle-ci représente un important potentiel d’énergie renouvelable stockable et la gazéification répond à des enjeux européens de développement de nouvelles filières industrielles de valorisation des énergies renouvelables. Le projet Gaya vise à créer une filière fiable et rentable de production de « méthane vert », commercialisable en tant que biocarburant ou combustible gazeux et transportable via le réseau de gaz naturel. Le projet repose sur l’exploitation d’une plate-forme de démonstration unique en Europe permettant de valider les technologies et de fédérer acteurs et compétences. Un programme de R&D partenarial de sept ans, coordonné par GDF SUEZ et associant de nombreux acteurs de la filière, a été construit. Le projet devrait passer en phase de réalisation en 2009, une fois le montage financier validé.

et d’innovation comme les pôles de compétitivité (Axelera, Advancity, V itagora notamment). Ceux-ci permettent de démultiplier l’effort de R&D tout en bénéficiant du travail collaboratif avec des équipes de recherche parmi les meilleures au monde.

Dans le domaine nucléaire, le groupe développe des partenariats majeurs avec le Commissariat à l’Énergie Atomique français (CEA) et son homologue belge (CEN/SCK), l’institut de R&D électrique de référence aux

États-Unis (EPRI) et des industriels tels AREVA. Les programmes portent sur le démantèlement des installations en fin de vie, la gestion des déchets, l’allongement de la durée de vie des installations, la chimie des circuits…

GDF SUEZ est également partenaire des grands programmes pour le développement des réacteurs nucléaires de quatrième génération (horizon 2030) et participe au projet international ITER de production à long terme d’énergie à partir de la fusion.

1 992 brevets

en portefeuille

203 M€investis

dans la R&D en 2008

Innovons dans nos métiersReCheRChe & InnovatIon

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 45

PREMIER PRoDUCteUR InDÉPenDant DANS LE MONDEGDF SUEZ figure parmi les principaux électriciens mondiaux. Cinquième producteur et commercialisateur d’électricité en Europe, le Groupe est fortement implanté en Amérique Latine et en Amérique du Nord, en Asie et au Moyen-orient. Il projette de développer ses capacités pour atteindre 100 000 MW en 2013.

Avec une capacité installée de 68 400 MW à 100%, GDF SUEZ est le dixième producteur d’électricité au monde. C’est aussi le plus diversifié internationalement. Acteur majeur sur le marché européen, le Groupe est le premier opérateur en Belgique et aux Pays-Bas (grâce à Electrabel, filiale à 100%) et le deuxième en France.

GDF SUEZ joue également un rôle important en Allemagne, au Royaume-Uni, en Europe du Sud (Espagne et Italie) et poursuit son développement en Europe centrale (Pologne, Hongrie, Roumanie).

Leader mondial des producteurs indépendants (ou IPP, pour Independent

Power Producer), il détient d’importants actifs en Amérique Latine (Brésil, Chili, Pérou, Panama), en Amérique du Nord (États-Unis, Canada), en Asie (Thaïlande, Singapour) et au Moyen-Orient.

100 000 MW en 2013

Son parc de production est l’un des plus diversifiés et équilibrés parmi les grands électriciens. GDF SUEZ exploite d’importantes capacités nucléaires, des centrales à gaz de dernière génération (cycles combinés), un important parc hydraulique au Brésil et en France, des capacités renouve-lables (biomasse, éolien, solaire) et

des capacités thermiques classiques (charbon dernière génération).

Le Groupe continue d’investir dans des projets à travers le monde, principalement en Europe, mais aussi sur ses marchés relais (Amérique Latine et Amérique du Nord, Asie…), en continuant à développer un mix énergétique diversifié et flexible privilégiant les solutions les moins émettrices de carbone : renouvelable, nucléaire, gaz.

Il souhaite porter ses capacités à 100 000 MW en 2013 (dont 10 000 MW en France) sans compter ses projets nucléaires, qui devraient être mis en service à des horizons plus lointains.

OBJECTIF : 10 000 MW en FRanCe

Deuxième opérateur en France, GDF SUEZ y exploite un parc de 6 400 MW qu’il renforce pour le porter à 10 000 MW d’ici à 2013, hors projets nucléaires. Les énergies renouvelables représentent 70% de ces capacités. Grâce à ses filiales, la Compagnie Nationale du Rhône, et à la Société Hydro-Électrique du Midi, il est n° 2 de l’hydraulique, avec 25% de la production française en 2008. Il est aussi n° 1 de l’éolien, avec une capacité installée de 383 MW et plus de 400 MW en construction auxquels s’ajouteront à plus long terme des projets ambitieux dans l’éolien offshore.Le Groupe exploite une centrale thermique à cycle combiné à Dunkerque, une deuxième étant en phase de test à Fos-sur-Mer : ces deux projets valorisent des gaz sidérurgiques. Deux autres cycles combinés de 430 MW sont en construction à Fos et Montoir, à proximité des terminaux méthaniers du Groupe. Une centrale de pointe est en projet dans les Côtes-d’Armor afin de réduire le déficit de capacités de la Bretagne. Dans le nucléaire, le Groupe, qui détient des droits de tirage dans deux centrales exploitées par EDF, a été retenu par le gouvernement français comme partenaire pour l’exploitation du deuxième réacteur EPR qui sera construit en France. Il est en outre candidat à la construction d’un troisième réacteur.

Déchargement du méthanier Gaselys à Montoir-de-Bretagne.

Ces valeurs prennent en compte 100% des capacités des actifs détenus par GDF SUEZ quel que soit le taux réel de détention.

Répartition de la production électrique par technologie en 2008

Nucléaire17%

Charbon12%

Éolien 1%

Biomasse et biogaz 1%Autres non

renouvelables 1%

Hydroélectricité18%

Gaz naturel50%

277 tWh

n°1 en belgique

et aux Pays-bas

n° 2 en France

1er IPP au brésil,

au Moyen-orient et en thaïlande

20 000 MW de capacités en cours

de construction

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 47

Innovons dans nos métiersÉleCtRICItÉ

Privilégier les technologies les moins émettrices

Pour diversifier son mix énergétique, le Groupe dispose de capacités de production thermiques essentiellement au gaz mais aussi au charbon, en privilégiant les technologies les moins émettrices en carbone. Le gaz naturel est l’énergie thermique émettant le moins de CO2. Les technologies de dernière génération (cycles combinés, turbine gaz vapeur, cogénération…) permettent d’atteindre des rendements et une efficacité très supérieures aux autres combustibles fossiles.

GDF SUEZ détient un parc de 36 691 MW de capacités de production au gaz naturel. En 2008, il a notamment acquis à Teesside, en Angleterre, la centrale à cycle combiné la plus puissante d’Europe : avec 1 875 MW, ses huit turbines ont une capacité supérieure à celle d’un réacteur nucléaire EPR.

En France, il exploite à Dunkerque une centrale à cycle combiné de 788 MW valorisant du gaz sidérurgique et, à Fos-sur-Mer, en teste une (Cycofos, 484 MW) et en construit une autre (CombiGolfe, 425 MW).

Un autre centrale à cycle combiné de 435 MW au gaz naturel est en construction à Montoir-de-Bretagne, à proximité de l’un des terminaux méthaniers du Groupe. Une centrale de pointe, qui permettrait de réduire le déficit de capacités de la Bretagne, est en projet. Plusieurs projets au gaz sont en construction en Belgique (valorisation de gaz industriel et co-générations) et aux Pays-Bas.

Investir dans les anciennes installations

Le Groupe exploite des centrales au charbon (7 143 MW au total), principalement en Belgique, aux Pays-Bas, en Pologne et en Thaïlande.

Les installations les plus anciennes ont pour la plupart été transformées pour brûler de la biomasse en co-combustion et améliorer leur bilan carbone. En Pologne, la centrale de Polaniec (1 654 MW) a été partiellement convertie à la biomasse et équipée d’instal lations de désulfuration (réduction des dioxydes de soufre).

Les nouveaux projets lancés par le Groupe utilisent tous les technologies de dernière génération qui atteignent des rendements supérieurs à 40% (contre 35% pour les technologies classiques) permettant de diminuer les rejets de CO2 et de réduire signif icativement les émissions d’effluents. En Allemagne, le Groupe a lancé en 2008 le chantier d’un projet à charbon pulvérisé de 700 MW dont le rendement atteindra 46% carbon-capture ready (prêt pour le captage du carbone) et qui ne devrait donc pas rejeter de CO2 quand les projets de captage et de stockage seront en place (lire l’encadré ci-contre).

NUMéRo 1 À SINGAPOUR

En septembre 2008, GDF SUEZ a acquis Senoko Power, premier producteur à Singapour avec un tiers du marché. La société opère 3 300 MW essentiellement grâce à des centrales à cycle combiné au gaz naturel.

ACQUISITIoNS hyDRAULIQUES AUX ÉTATS-UNIS

En septembre 2008, GDF SUEZ a acquis FirstLight Power, un opérateur qui exploite essentiellement 15 cen-trales hydroélectriques (1 538 MW au total) aux États-Unis. En octobre, c’est Econergy International, une entreprise spécialisée sur les projets renouvelables en Amérique Latine et Amérique du Nord, qui a rejoint les actifs du Groupe aux États-Unis.

700 MW À hAUT RENDEMENT EN ALLEMAGNE

Présent depuis 10 ans en Allemagne, Electrabel y développe plusieurs projets importants de nouvelles centrales. à Wilhelmshaven, sur le littoral de la Mer du Nord, il a lancé en 2008 la construction d’une vaste centrale à charbon pulvérisé de dernière génération de 700 MW (un demi-EPR). Avec un rendement de 46% (contre 35% pour une tranche charbon classique), la chaudière améliorera significativement l’efficacité énergétique de l’installation et permettra de réduire ses émissions de CO2. La centrale sera en outre carbon-capture ready, c’est-à-dire prête à capter le carbone pour le stocker. La mise en service de l’installation est prévue pour 2012 et, grâce à un accord conclu avec E.ON, elle aura accès au réseau de transport 380 kV de l’électricien allemand.

Centrale de Teesside en Angleterre. Le nouveau parc éolien d’Eems aux Pays-Bas.

Centrale de FirstLight à Northfield aux États-Unis.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 49

Innovons dans nos métiersÉleCtRICItÉ

Les centrales nucléaires représentent 9% des capacités électriques et près de 17% de la production de GDF SUEZ. Via sa filiale Electrabel, qui compte plus de 40 ans d’expérience dans l’industrie nucléaire, le Groupe exploite sept réacteurs représentant une puissance de 5 200 MW en Belgique et détient 1100 MW de capacités dans les centrales françaises de Chooz et Tricastin, exploitées par EDF. Un accord d’échanges de participations passé avec E.ON fin 2008 lui accorde en outre un « droit de tirage » de 700 MW dans trois centrales nucléaires allemandes.

Une maîtrise complète des métiers

GDF SUEZ est l’un des rares groupes européens dont l’expertise couvre l’ensemble de la chaîne nucléaire : ingénierie et conception, construction, exploitation, maintenance. Grâce à ses participations dans des mines d’ura-nium canadiennes et dans la future usine d’enrichissement d’AREVA George Besse II du Tricastin, en France, son expertise s’étend au combustible.

Un total de 3 500 collaborateurs travaille dans les 12 filiales du Groupe spécialisées dans le nucléaire ; 1 300 d’entre eux sont des spécialistes de la maintenance nucléaire intervenant dans les installations du Groupe mais aussi des principaux acteurs européens de la filière : AREVA, EDF, E.ON…

Avec une disponibilité moyenne de 90% sur les cinq dernières années, la performance opérationnelle du parc nucléaire d’Electrabel se maintient à un haut niveau.

Une réponse aux enjeux énergétiques

Fort accroissement de la demande, raréfaction des ressources en hydro-carbures, réchauffement climatique : les enjeux énergétiques globaux plaident pour le nucléaire. Il permet de sécuriser la production d’un pays grâce à ses importantes capacités (1 750 MW pour un EPR).

À titre d’exemple, la production annuelle d’un EPR permet d’alimenter en élec-tricité l’agglomération lyonnaise peu-plée d’1,5 million d’habitants pendant un an, en n’émettant quasiment pas de CO2 et en produisant seulement un volume de déchets radioactifs ultimes équivalant à un container routier.

Le prix du kilowattheure (kWh) nucléaire est plus stable et moins sensible aux variations des cours des matières premières que celui du kWh fossile : le prix de l’uranium, lui-même mieux distribué géographiquement que les hydrocarbures, n’entre que pour une faible part dans son prix de revient. Enfin, le nucléaire permet de produire une énergie abondante sans émettre de carbone.

Acteur du renouveau nucléaire

Après un ralentissement des construc-tions nucléaires, notamment en Europe, les projets se multiplient. Un total de 36 réacteurs est actuellement en construction dans le monde, une cen-taine est en commande ou en projet et près de 200 réacteurs supplémentaires pourraient être lancés d’ici à 2030.

L’énergie nucléaire représente 31% de l’électricité produite en Europe où elle est utilisée par 16 des 27 pays de l’Union. De nombreux pays européens développent de nouveaux projets, y compris ceux qui avaient renoncé à cette énergie suite à l’accident de Tchernobyl en 1986. Les Pays-Bas, la Suède et l’Italie en sont les meilleurs exemples. Même l’Allemagne n’échappe pas à un débat sur la question nucléaire.

Fort de son expertise, GDF SUEZ compte être l’un des acteurs de ce renouveau et considère le nucléaire comme l’un de ses axes de déve-loppement stratégiques. Le Groupe souhaite lancer et exploiter plusieurs centrales de troisième génération d’ici à 2020.

De nouveaux projets à travers l’Europe

Début 2009, le gouvernement français a retenu GDF SUEZ, en partenariat avec EDF, pour l’exploitation du deuxième réacteur EPR qui sera construit sur le site de Penly, en Normandie. Le Groupe est également candidat à un troisième réacteur EPR, l’État français ayant reconnu sa volonté d’en assumer la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation.

En Roumanie, GDF SUEZ a été retenu en 2008 au côté d’autres partenaires européens pour achever la construction de deux réacteurs de 700 MW de technologie canadienne (Candu6) qui devraient être mis en service en 2015.

Au Royaume-Uni, le Groupe souhaite participer au redémarrage du nucléaire, élément central de la politique énergétique et climatique du pays, qui devrait déboucher sur l’engagement de projets concrets autour de 2010-2012. À travers une joint venture, GDF SUEZ et Iberdrola, avec Scottish & Southern Energy (SSE), entendent acquérir des sites propres à la réalisation de projets de centrale nucléaire. Différents projets sont à l’étude dans le reste de l’Europe, notamment en Italie ou en Pologne.

Un développement à l’international

GDF SUEZ veut également développer sa présence et ses capacités de production nucléaire d’électricité dans les régions du monde où le Groupe est déjà fortement présent. Son objectif est de détenir et d’exploiter hors d’Europe une capacité nucléaire significative à l’échéance 2020, dans des pays s’engageant à développer une éthique et un cadre de responsabilité en matière de sûreté.

GDF SUEZ s’est associé à AREVA et Total pour proposer aux autorités des Émirats Arabes Unis un projet de centrales nucléaires sur leur territoire. Le Groupe a également manifesté son intérêt pour le développement et la finalisation de la centrale d’Angra 3 au Brésil, pays dans lequel GDF SUEZ est le premier producteur privé d’électricité avec plus de 7 000 MW de puissance installée.

aUDIt aPPRoFonDI De sûRetÉ à LA CENTRALE DE TIHANGE

Comme tous les exploitants nucléaires, Electrabel place la sûreté au rang de priorité absolue de ses installations. Pour l’évaluer, les autorités belges ont demandé en 2007 à l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) d’effectuer un audit approfondi de la tranche 1 de la centrale de Tihange dans le cadre d’une mission OSART (Operational Safety Review Team). Au terme d’une mission de trois semaines, 15 experts internationaux mandatés par l’OSART ont confirmé la priorité accordée à la sûreté par Tihange et proposé des pistes d’amélioration pour évoluer vers les meilleurs standards internationaux. Début 2009, la mission OSART est venue à nouveau mesurer les progrès accomplis 18 mois plus tard. Le nouvel audit considère que 16 de ses 22 recommandations ont été intégrées et que les six autres sont en voie de l’être. Un résultat remarquable en 18 mois, d’autant qu’aucun point négatif n’a été mis en lumière après ce grand oral qui a mobilisé les équipes locales pendant des semaines. Une mission d’évaluation comparable sera menée en 2010 sur la centrale de Doel, deuxième site nucléaire d’Electrabel.

LE NUCLÉAIRE noUvelle GÉNÉRATIONopérateur historique du nucléaire en Belgique, GDF SUEZ estime que le contexte mondial est propice au renouveau de la filière. L’objectif est de répondre aux besoins à venir en énergie tout en tenant compte de l’enjeu climatique.

extraction de mineraiSynatom

IngénierieCoyne et Bellier, Iténa, Tractebel Engineering

MaintenanceAxima, Endel, Fabricom GTI, INEo, Laborelec, omega Concept

ConstructionAxima, Fabricom GTI, INEo, Laborelec, omega Concept

Préparation de combustibleSynatom

gestion des déchetsSynatom, Tecnubel

Démantèlement de centralesEndel, Tecnubel

exploitation de centralesElectrabel

Une présence sur l’ensemble des métiers du nucléaire

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 51

Innovons dans nos métiersÉleCtRICItÉ

Portées par des politiques volontaristes, les énergies renouvelables ont poursuivi en 2008 leur forte expansion dans le monde. Elles répondent aux enjeux climatiques (elles n’émettent pas de CO2), préservent les ressources fossiles et permettent de renforcer l’indépendance énergétique.

Après l’Europe, où leur développement est le plus dynamique grâce aux incitations communautaires, l’Amérique Latine, l’Amérique du Nord, l’Asie sont en passe de devenir d’importants marchés.

À fin 2008, GDF SUEZ comptait 12 678 MW de capacités renouvela-bles, soit l’équivalent de 10 réacteurs nucléaires. L’expertise du Groupe couvre toutes les énergies : hydraulique, éolien, biomasse, solaire, biogaz…

hydraulique : 19% des capacités du Groupe

Conformément à ses objectifs de développement durable (privilégier un mix énergétique peu émetteur de CO2), il continue d’investir fortement dans ce secteur et a consacré plus d’un milliard d’euros à de nouveaux projets en 2008, principalement en Europe, mais aussi sur les nouveaux marchés du renouvelable.

L’hydraulique est de très loin la prin-cipale source d’énergie renouvelable dans le monde et continue de se développer massivement : 120 000 MW sont actuellement en construction et 400 000 MW en projet.

GDF SUEZ est l’un des spécialistes internationaux de l’hydraulique qui représente 19% de ses capacités électriques et 80% de ses capacités renouvelables. Sa filiale Tractebel Engineering a participé à la conception de plus de 700 barrages dans le monde.

N° 2 de l’hydraulique en France avec 25% de la production, il y exploite plus de 60 installations sur le Rhône, dans les Pyrénées et le Massif central via la Compagnie Nationale du Rhône et la Société Hydro-Électrique du Midi.

Premier électricien privé au Brésil, sa capacité hydraulique y dépasse les 6 000 MW et plus de 4 400 MW sont en construction dont le barrage de Jirau (3 300 MW), le plus grand projet énergétique actuellement déve-loppé par le pays (lire l’encadré page suivante). Le Groupe exploite égale-ment des installations de tous types (retenues, fil de l’eau, microcentrales) en Belgique, au Portugal, en Italie, au Pérou, au Chili, au Laos et en Bolivie ainsi que des unités de petite capacité à Tahiti et au Vanuatu.

éolien : fort développement en Europe

Porté par les incitations mises en place par la Communauté Européenne, l’énergie éolienne continue à se développer fortement dans toute l’Union Européenne. L’Amérique du Nord est également un marché en plein développement.

Avec un parc de plus de 1 300 MW et plus de 1 200 MW en construction ou en projet en France, au Portugal et au Canada, GDF SUEZ est un acteur important de la filière.

650 MW en production au Portugal

Le Groupe est n° 1 en France, avec une capacité installée de 383 MW fin 2008 auxquels s’ajoutent 400 MW en construction ou avec autorisations. C’est au Portugal qu’il détient ses plus grosses capacités avec 650 MW en production et plusieurs projets en cours.

Il détient également des capacités et développe de nombreux projets en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Écosse… et sur ses principaux marchés européens, notamment pour se couvrir contre le risque carbone induit par les nouvelles réglementations européennes.

À moyen terme, il mène deux impor-tants projets offshore en Belgique et en France, où il développe le projet des Deux Côtes au large de la baie de Somme, le plus grand projet éolien envisagé en France, avec 141 éoliennes pour une puissance de 705 MW.

Au Canada, où il développe plus de 2 000 MW de projets, le Groupe a signé l’an dernier avec un électricien du New Brunswick un contrat de fourniture d’énergie « verte » pour 20 ans à partir d’un parc de 99 MW qui sera construit sur la côte est.

le PlUs gRanD PRojet ÉneRgÉtIqUe AU BRÉSIL

Présent depuis 50 ans au Brésil, GDF SUEZ y emploie plus de 1 700 personnes et y réalise un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros. Premier producteur privé d’électricité, sa filiale Tractebel Energia dispose de capacités installées en opération de 7 300 MW, soit 6% de la capacité de production totale du pays, et a pour plus de 4 400 MW en construction. Son parc de production est composé à 84% de centrales hydroélectriques. En 2008, Tractebel Energia a considérablement élargi ses capacités. Elle a ainsi remporté la concession pour la centrale hydroélectrique de Jirau, avec 3 300 MW, le projet le plus important d’infrastructure du pays. Cette centrale, qui représente un investissement de 3,3 milliards d’euros, contribuera dès 2013 à répondre à la demande croissante d’électricité au Brésil d’environ 4 500 MW par an.Le Groupe a également achevé la construction du nouveau barrage de São Salvador (241 MW), fait l’acquisition de trois centrales hydroélectriques et de deux parcs éoliens, et commencé la construction d’une centrale biomasse, qui sera alimentée en déchets de canne à sucre. Tractebel Energia opère déjà une cogénération à partir de déchets de bois, permettant d’éviter le rejet de 220 000 tonnes de CO2 équivalent chaque année. Tous ces développements et projets reflètent la stratégie « verte » de la société. Tractebel Engineering développe également des activités d’ingénierie au Brésil pour des projets de centrales, de réseaux électriques ou d’assainissement d’eau.

DES CAPACITÉS ACCRUES EN RenoUvelable

n°1 de la biomasse

en Europe

18,5% des capacités

électriques en renouvelable

n°1 de l’éolien

en France

GDF SUEZ détient un portefeuille d’énergies renouvelables particulièrement diversifié, étant présent sur l’ensemble des filières, en Europe et à l’international. Il y a consacré un milliard d’euros d’investissements en 2008.

Leader européen de la biomasse

Depuis une dizaine d’années, GDF SUEZ a développé une expertise unique sur la biomasse qu’il utilise notamment en cocombustion pour diminuer les rejets de CO2 de ses centrales charbon en Belgique, aux Pays-Bas et en Pologne. Il a réalisé une première mondiale en reconvertissant une centrale charbon belge pour la faire fonctionner entièrement à la biomasse.

Le Groupe mène plusieurs projets de R&D originaux pour améliorer la combustion et valoriser d’autres ressources que le bois et brûle dans ses centrales des noyaux et pulpes

d’olives, résidus de culture et boues d’épuration.

Deux projets sont en cours aux Pays-Bas : l’un devrait permettre de transformer une centrale existante pour brûler dès 2010 25% de biomasse et réduire d’autant ses émissions de carbone ; l’autre concerne la construction d’une nouvelle centrale à cocombustion, conçue dès l’origine pour utiliser 50% de biomasse. Cette dernière sera en outre carbon-capture ready (prête pour le captage et le stockage du carbone).

Hors d’Europe, le Groupe exploite plusieurs centrales biomasse aux États-Unis, au Brésil et des unités de petite capacité en Polynésie.

DISTINCTIONS BRéSILIENNES

Tractebel Energia s’est vu décerner l’an dernier les prix de « l’entreprise brésilienne la plus performante pour l’électricité » en 2007 et de « l’entreprise la plus performante en termes de ressources humaines et de développement durable ». Gérard Mestrallet, Président-Directeur Général de GDF SUEZ, a de son côté été distingué comme la « personnalité France-Brésil 2008 ».

Capacités de gDF sUez en énergies renouvelables*

Hydroélectricité10 577 MW

Éolien et solaire1 341 MWBiomasse738 MW

Biogaz et déchets22 MW

12 678 MW

* 100% des capacités des actifs détenus par GDF SUEZ quel que soit le taux réel de détention.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 53

Innovons dans nos métiersÉleCtRICItÉ

Un leader européen dU gaz natUrelPrésent sur toute la chaîne de valeur du gaz, GDF SUEZ est le principal acteur du marché en Europe. Premier acheteur de gaz et premier importateur de GNL en Europe, il est aussi présent dans l’exploration et la production dans 12 pays.

avec 16 mill ions de clients en europe, dont 11 millions en France, le groupe est le principal acteur gazier du continent. leader historique en France, il est très présent en Italie, au Benelux et en europe centrale (roumanie, Hongrie, Slovaquie…) et se développe sur des marchés clés tels que l’allemagne, le royaume-Uni ou l’espagne, auprès de clients industriels et par la fourniture de gaz pour les centrales électriques.

11 millions de clients en France

gdF SUez est le leader historique de la fourniture de gaz en France, le quatrième marché européen après le royaume-Uni, l’allemagne et l’Italie. le groupe y a vendu 400 tWh en 2008, avec une part de marché de 88% sur le marché résidentiel et 85% du marché professionnel. numéro 1 du marché du gaz naturel, gdF SUez est aussi le deuxième producteur et commercialisateur français d’électricité.

depuis l’ouverture totale du marché de l’énergie en France, au 1er juillet 2007, chaque client peut désormais choisir le fournisseur de son choix. en 2008, près de 370 000 clients ont quitté le groupe et 400 000 nouveaux clients l’ont rejoint, représentant 500 000 sites en électricité (une grande entreprise cliente peut représenter plusieurs milliers de sites). le groupe dessert ainsi 10,7 millions de sites pour le gaz et 600 000 pour l’électricité. Son portefeuille de clients entreprises et collectivités comprend 55 000 comptes dont 260 000 sites gaz et 120 000 électricité.

l’offre commerciale s’articule autour de marques reconnues et fortement instal lées : dolceVita pour les particuliers, Provalys pour l’industrie et les professionnels, Énergies Communes pour les collectivités locales, gdF SUez global energy pour les grands comptes et notamment Savelys pour les services, qui détient un tiers du marché de l’entretien des chaudières.

Le marché des grands comptes européens

le développement des ventes du groupe aux grands comptes européens s’est poursuivi en 2008, avec des ventes s’élevant à près de 200 tWh sur ce segment caractérisé par d’importantes consommations et par des attentes très spécifiques. généralement dotés d’une structure d’achat d’énergie européenne, ces clients attendent en effet des offres globales (multisites et multipays) et complexes, réalisées « sur mesure ».

la récente fusion a permis le lancement début 2009 de la marque gdF SUez global energy destinée spécifiquement à ce segment de clients. Ceux-ci disposent désormais d’une marque qui leur propose, à l’échelon européen, des offres combinant fourniture de gaz et d’électricité ainsi que des services associés à la vente d’énergie, allant de la gestion de leurs risques de marché à l’optimisation de leur performance

énergétique. Ils bénéficient ainsi de la fiabilité et de la diversité des approvisionnements d’un leader européen de l’énergie.

Responsabilité sociale

Pour gérer la relation clientèle, gdF SUez dispose de centres d’appels qui traitent environ 35 000 appels par jour. la qualité de l’accueil place le groupe parmi les meilleures entreprises du secteur en France. au terme d’un audit mené par le cabinet ernst & Young mandaté par le Ministère du travail, gdF SUez a obtenu pour ses 25 centres de relation client le label « responsabilité sociale 2008 », garant des bonnes pratiques éthiques et sociales des commerciaux. Il a également reçu en 2008 la palme d’or de la « Meilleure entreprise citoyenne » décernée par l’association Française de la relation Client.

le déploiement du nouveau système d’information qui représente un chal-lenge technique et commercial sans équivalent dans le secteur de l’énergie (11 millions de comptes à basculer) s’est achevé en 2008. après les défauts de jeunesse du lancement, des ajustements ont permis au sys-tème de trouver un fonctionnement satisfaisant.

Services et éco-confort

Parallèlement à la fourniture de gaz et électricité, gdF SUez se développe dans les services aux clients et ambitionne de devenir le leader de

l’éco-confort qui vise à développer des installations énergétiques plus efficaces et performantes chez les particuliers. Ce marché devrait connaître un très fort développement avec le renforcement de la réglementation énergétique qui va s’appliquer à l’habitat dans le cadre du grenelle de l’environnement.

Filiale du groupe, Savelys est le n° 1 français et n° 2 européen de la main-tenance des chaudières à domicile, avec 30% du marché (1,5 million de chaudières en maintenance). la Banque Solfea, autre filiale du groupe, propose quant à elle une gamme de financements bonifiés pour aider ses clients à moderniser leurs installations.

en 2008, le groupe a acquis cinq sociétés spécial isées dans les services d’efficacité énergétique et les énergies renouvelables pour les particuliers. regroupées au sein de la filiale Climasave, elles vont lui permettre de développer une offre complète de services d’éco-confort parallèlement à ses fournitures de gaz et d’électricité.

Un acteur européen

gdF SUez est un opérateur important en Italie, tant dans le gaz que l’électricité. Il détient 60% d’energie Investimenti (1 million de clients et troisième opérateur de gaz en volume) et 64% d’Italcogim (qui exploite 465 concessions dans toute l’Italie). le groupe a également des projets italiens de terminal méthanier offshore et de stockage souterrain.

en allemagne, il détient une participa-tion de 31% dans gasag, une société qui gère un réseau de distribution de 110 400 km, dessert 760 000 clients essentiellement dans le land de Berlin et se développe dans le Brandebourg et en rhénanie.

en europe Centrale, le groupe est un acteur important en roumanie, un pays à fort potentiel dont il contrôle l’une des deux sociétés de distribution de gaz naturel, et consolide ses activités de distribution et de commercialisation en Hongrie.

en Slovaquie, gdF SUez détient en partenariat avec e.On une participation de 49% dans SPP, société qui a vendu 59 tWh de gaz naturel en 2008 à tous types de clients, dont 1,5 million de clients résidentiels. SPP exploite également le réseau de transport et distribution de gaz du pays, d’une longueur de 31 537 kilomètres.

le groupe se développe également aux frontières de l’europe. en 2008, il a remporté l’appel d’offres pour la privatisation du troisième distributeur turc de gaz naturel, Izgaz. la société a fourni 1,5 gm3 de gaz naturel, principalement aux industries, mais aussi à 200 000 clients particuliers.

la PreMIère OFFre BI-ÉnergIe « 100% nature »

en octobre, gdF SUez a lancé en France dolceVita 2 énergies nature, la première offre de marché électricité et gaz à prix fixe permettant aux particuliers de s’engager à 100% pour l’environnement tout en maîtrisant leurs dépenses énergétiques. les clients se voient proposer une électricité 100% renouvelable grâce à l’offre alpenergie (électricité hydraulique) et une neutralisation des émissions de CO2 correspondant à leur consommation de gaz.en pratique, ils payent une compensation en achetant des crédits carbone qui permettent la mise en œuvre de projets « Kyoto » permettant de réduire les gaz à effet de serre. en outre, en souscrivant à l’offre, le client acquiert une visibilité accrue sur les coûts : les prix de l’électricité « verte », du gaz et des certificats carbone sont fixes pour un ou deux ans.

DévELoPPEmENtS à l’eSt dU COntInent

en août, le groupe a remporté l’appel d’offres de privatisation d’Izgaz, troisième distributeur turc de gaz naturel. Celui-ci gère un réseau de distribution de 2 900 km dans la région de Kocaeli, l’une des plus industrialisées du pays,

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 55

Innovons dans nos métiersGaz naturel et Gnl

la taille du portefeuille d’approvision-nement de gdF SUez, la diversifica-tion des sources géographiques et des routes d’acheminement du gaz, la part importante du gnl et de sa production propre, et la diversité des capacités de transport et de stockage détenues sont autant de garanties de sécurité qui permettent au groupe de pouvoir fournir en toutes circonstances ses mil-liers de clients industriels, ses centrales électriques au gaz et ses millions de clients individuels.

en 2008, le groupe a acheté plus de 1 200 tWh de gaz, à près de 70% dans le cadre de contrats à long terme auprès de tiers, mais aussi sur le marché à court terme ou grâce à sa propre production. le gaz provient en grande partie de norvège, premier fournisseur du groupe, des Pays-Bas, de russie et d’algérie.

les contrats à long terme sont conclus pour une durée de l’ordre de 20 ans. les relations du groupe avec les prin-cipaux fournisseurs sont anciennes et peuvent donner lieu à des partenariats industriels diversifiés : gdF SUez est ainsi associé à des partenaires norvégiens, britanniques, néerlandais ou algériens dans des projets de gnl ou d’exploration et de production.

en 2008, un quart des volumes de gaz a été acquis dans le cadre d’opérations de court terme qui permettent de donner de la souplesse aux approvisionnements et de profiter des opportunités du marché. la plupart de ces opérations sont menées via gaselys, filiale de trading du groupe.

Pour sécuriser et diversifier son accès au gaz tout en maîtrisant ses coûts d’approvisionnement,

Un portefeuille sécurisé SUr le lOng terMe

Gaselys

Filiale de gdF SUez (51%) et de Société générale (49%), gaselys est l’un des tout premiers traders de gaz en europe. Créée en 2001 pour accompagner la libéralisation des marchés européens du gaz et de l’électricité, gaselys combine de façon unique expertises industrielle et financière.elle intervient sur tous les composants du mix énergétique : gaz, électricité, pétrole et produits raffinés, charbon, quotas d’émissions de CO2 et certificats verts. gaselys offre à gdF SUez et à ses clients un accès aux marchés de court terme et des produits financiers de couverture permettant de gérer les variations de prix de l’énergie. elle contribue à l’optimisation du portefeuille de ressources gaz et gnl, propose des stratégies de couverture marché pour la production d’électricité et participe à l’élaboration d’offres commerciales sur mesure pour les grands comptes, en leur permettant de bénéficier de formules de prix adaptées à leur profil de risque. gaselys intervient sur toutes les places de marché en europe, mais aussi sur des références américaines et asiatiques.

succès en Mer dU nOrd

après une nouvelle découverte en Mer du nord méridionale fin décembre, gdF SUez et ses partenaires britanniques ont annoncé début 2009 le succès d’un puits d’appréciation augmentant ainsi les estimations des réserves récupérables du champ de gaz de Cygnus. la réserve additionnelle pourrait atteindre 2,83 milliards de m3. l’exploration du gisement continue avec un nouveau puits prévu dans la zone en 2009. Cygnus devient ainsi l’un des plus importants projets en développement dans cette région de la Mer du nord.

nouveaux contrats lonG terme aVeC enI

gdF SUez a conclu avec enI des contrats d’approvisionnement qui prévoient notamment la livraison de 4 milliards de m3 par an de gaz sur 20 ans en Italie, marché où le groupe se développe, notamment dans la production d’électricité au gaz, une option pour 2,5 milliards de m3 de gaz sur 11 ans en allemagne, et la livraison de 900 millions de m3 par an de gaz sous forme de gnl dans le golfe du Mexique sur 20 ans.

gdF SUez dispose de réserves propres d’hydrocarbures, essentiellement en Mer du nord, en allemagne et en afrique du nord. en 2008, elles lui ont permis de produire 51,3 millions de barils équivalent pétrole (Mbep), dont 74% de gaz naturel. acteur de taille significative à l’échelle européenne, le groupe est notamment le premier producteur offshore aux Pays-Bas et le cinquième producteur en allemagne.

1,5 milliard de bep à moyen terme

à fin 2008, les réserves prouvées et probables du groupe atteignaient 704 Mbep d’hydrocarbures (dont 70% de gaz). Son objectif est de les porter à 1 500 Mbep à terme par des acquisitions, mais aussi par de nouvelles découvertes grâce à ses activités d’exploration.

le portefeuille d’actifs du groupe compte 357 licences d’exploration et/ou de production dans 12 pays. Conformément aux usages de l’industrie pétrolière, ces permis sont détenus en partenariat avec d’autres compagnies mais 58% sont opérés directement par le groupe. Son statut

d’opérateur est reconnu dans la plupart des pays où il intervient, ce qui lui permet d’assumer la fonction de leader de certains projets et de proposer à ses partenaires les choix techniques et les décisions d’investissements. en norvège, le groupe assumera par exemple le rôle d’opérateur pour la phase de production du champ offshore de gjøa, qui devrait démarrer en 2010.

Nouvelles découvertes, nouveaux développements

Sur 27 puits d’exploration ou d’appré-ciation forés en 2008, 12 ont été des succès et ont permis six découvertes en Mer du nord (quatre au royaume-Uni, deux en norvège), deux en Égypte et deux en libye.

en 2008, le groupe a acquis d’impor-tants actifs d’exploration et de pro-duction offshore aux Pays-Bas auprès de la société naM, devenant ainsi le premier producteur en Mer du nord néerlandaise.

Il a également fait son entrée en libye (acquisition de 20% d’une licence d’exploration et de production) et en

azerbaïdjan (15% dans le projet offshore de Yalama). grâce à l’échange d’actifs conclu avec l’italien enI en contrepartie de la cession de distrigaz, le groupe a obtenu un ensemble d’actifs qui lui permettront notamment d’entrer aux États-Unis (golfe du Mexique) et en Indonésie en 2009.

répartition géographique de la production

Royaume-Uni 20%

Pays-Bas 36%

Autres 2% Allemagne

22%

Norvège 20%

Production : • 51,3 Mbep

produits en 2008*• 74% gaz naturel,

26% pétrole

* Y compris 1,1 Mbep venant des actifs acquis de NAM (Pays-Bas).

répartition géographique des réserves

Royaume-Uni 11%

Pays-Bas 17%

Autres 2%

Allemagne 21%

Norvège 49%

Réserves : • 704 Mbep

à fin 2008• 70% gaz naturel,

30% pétroleGDF SUEZ dispose de l’un des portefeuilles d’approvisionnement en gaz naturel les plus diversifiés et les plus sécurisés en Europe. Les contrats à long terme représentaient en 2008 plus des deux tiers des achats de gaz du Groupe.

1er acheteur

de gaz en Europe

1er

importateur de GNL en Europe

357 licences

d’exploration et/ou de

production dans 12 pays

Plate-forme en Mer du Nord.

répartition des approvisionnements en gaz par type d’achatdonnées estimées à fin 2008, à 100%

Contrats de long terme avec les tiers66%

Exploration et production 3%

Tolling long terme 5%

Autres 1%

Achats de court terme 25%

1 235 tWh

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 57

Innovons dans nos métiersGaz naturel et Gnl

PreMIer IMPOrtateUr de Gnl en eUrOPe

gdF SUez est l’un des leaders mon-diaux du gaz naturel liquéfié (gnl) dont il maîtrise toute la chaîne de valeur : il dispose d’un portefeuille diversifié de contrats d’approvisionnement, de participations dans des installations de liquéfaction, d’une importante flotte de méthaniers et possède et opère des terminaux de regazéification des deux côtés de l’atlantique.

Un marché en forte expansion

grâce aux récents progrès techno-logiques ayant permis d’abaisser les coûts de construction (terminaux de liquéfaction de grande capacité, navires géants) et en réponse à une demande de gaz en forte croissance, les projets gnl se multiplient dans le monde.

le marché du gnl représente un quart des échanges internationaux de gaz naturel et connaît une croissance très supérieure à celle des échanges par gazoduc. Il devrait tripler d’ici à 2030 pour atteindre 680 milliards de m3 selon le scénario de référence de l’agence Internationale de l’Énergie (source : World Energy Outlook 2008).

Ce développement permet d’accéder à de nouvelles réserves éloignées des lieux de consommation (Moyen-Orient, afrique…) et contribue à la diversification et à la sécurisation des approvisionnements. le gnl apporte de la souplesse au marché et participe à sa globalisation.

le gnl représente environ 20% des approvisionnements en gaz du groupe qui dispose de participations dans trois usines de liquéfaction : Idku en Égypte, atlantic lng à trinité et tobago et Snøhvit en norvège, dont la première cargaison a été livrée en 2008.

Outre les volumes de gnl en prove-nance de ces trois pays, il dispose également de contrats d’approvision-nement à long terme avec l’algérie, son premier et plus ancien fournisseur de gnl, et le nigeria. en 2009, il devrait recevoir les premières livraisons de gnl en provenance du Yémen. Un accord conclu avec Shell l’an dernier permettra de renforcer la diversité des approvi-sionnements : il prévoit la livraison, au total, de 10 milliards de m3 de gaz à gdF SUez sous forme de gnl à partir de 2014.

afin d’acheminer le gnl, le groupe opère une flotte de 15 méthaniers, dont certains, d’une capacité de 154 500 m3, comptent parmi les plus grands au monde. Cinq nouveaux méthaniers sont en cours de construction et seront livrés d’ici à 2010.

Leader sur le bassin atlantique

les cargaisons sont essentiellement livrées, sur les deux rives de l’atlantique, dans les terminaux où le groupe détient des capacités de long terme : Montoir et Fos en France, zeebrugge en Belgique, everett aux États-Unis,

Isle of grain au royaume-Uni, Huelva et Carthagène en espagne et Peñuelas à Porto rico, ainsi qu’en Italie.

la flexibilité du gnl permet le déve-loppement d’un marché spot, qui représente environ 20% des échanges mondiaux de gnl : en 2008, le groupe a effectué des livraisons spot en asie, en europe et en amérique du nord.

Un acteur de l’essor du GNL

gdF SUez est en outre un acteur majeur pour le développement du gnl dans le monde. Outre les quatre terminaux méthaniers qu’il possède et exploite aujourd’hui, le groupe construit un nouveau terminal en France, Fos-Cavaou, dont la mise en service est prévue en 2009. Il achève la construction d’un terminal offshore au large de Boston et étudie un projet comparable en Italie. au Chili, avec son partenaire Codelco (premier producteur de cuivre au monde), il a lancé le chantier du projet de Mejillones, qui sera le plus important terminal méthanier d’amérique du Sud. Il détient également une participation dans la société indienne Petronet lng, qui possède le terminal de dahej et construit celui de Kochi, en Inde.

enfin, le groupe est impliqué dans des projets de terminaux à des stades d’avancement divers au Canada, et à Singapour, ainsi que dans un projet d’usine de liquéfaction au Cameroun.

3e

importateur mondial de Gnl

1er importateur

sur le bassin atlantique

tERmINaL GNL oFFShoRE à BOStOn

gdF SUez possède et exploite le premier terminal gnl construit aux États-Unis, à everett, près de Boston. dans une zone de forte demande, il permet de couvrir 20% de la demande de la nouvelle-angleterre. Pour répondre au développement de la demande, le groupe installe au large de Boston l’un des premiers terminaux offshore au monde, neptune lng. Ce terminal flottant innovant comporte deux bouées submersibles permettant à des méthaniers regazéifieurs de décharger leur cargaison (regazéifiée à bord) par un gazoduc sous-marin. le projet devrait entrer en service en 2010. gdF SUez envisage le développement d’autres projets de terminaux offshore reposant sur cette technologie, par exemple en Mer adriatique, au large des côtes italiennes.

une présence sur toute la chaîne du Gnl des deux côtés de l’atlantique

aU-delà dU cercle arctique

en mars 2008, le groupe a enlevé à Montoir sa première cargaison de gnl en provenance de Snøhvit (norvège). Situé en Mer de Barents, au-delà du cercle polaire, Snøhvit est le plus septentrional des projets gnl au monde. les enlèvements sont effectués grâce au Provalys, méthanier adapté pour affronter les conditions climatiques extrêmes de cette région du monde.

gnl à sinGapour

en juin 2008, gdF SUez a été choisi comme partenaire stratégique par Powergas dans le cadre d’un projet de terminal gnl à Singapour.

lnG aWard 2008

lors du World lng Summit qui s’est tenu en décembre 2008 à Barcelone, gdF SUez a reçu le « lng award 2008 » de l’entreprise ayant le plus contribué au développement de l’industrie du gnl pendant l’année écoulée.

acteur de premier plan dans le gaz naturel liquéfié, GDF SUEZ dispose d’un portefeuille diversifié de contrats d’approvisionnement, de participations dans des installations de liquéfaction, d’une flotte de 15 méthaniers et dispose de capacités de regazéification des deux côtés de l’atlantique.

RabaskaCanada

Snøhvit LNGNorvège

CochinInde

Singapour

DahejInde

ZeebruggeBelgique

Fos TonkinFrance

TritonItalie

Yemen LNGYémen

IdkuEgypte

Neptune LNGÉtats-Unis

CalypsoÉtats-Unis

EverettÉtats-Unis

PeñuelasPorto Rico

Sabine PassÉtats-Unis

Atlantic LNGTrinité & Tobago

Freeport LNGÉtats-Unis

MejillonesChili

Isle of GrainRoyaume-Uni

CarthagèneEspagne

MontoirFrance

Arzew Bethioua Skikda Algérie

Fos CavaouFrance

Brass LNGNigeria

HuelvaEspagne

Bonny IslandNigeria

Usine de liquéfaction

Projet d’usine de liquéfaction

Terminal de regazéification

Projet de terminal de regazéification

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 59

Innovons dans nos métiersGaz naturel et Gnl

PreMIer geStIOnnaIre eUrOPÉen de réseaux

le réseau de transport européen comprend essent ie l lement les 32 044 km d’infrastructures françaises gérées par grtgaz, filiale du groupe à 100%, auxquels s’ajoutent plus de 5 000 km en Belgique (Fluxys, dont le groupe détient 45%), allemagne (Megal, 44%) et autriche (BOg, 34%).

l’activité de transport est régulée en France par une autorité indépendante, la Commission de régulation de l’Énergie (Cre) qui veille notamment au libre accès des infrastructures à l’ensemble des acteurs gaziers à des tarifs régulés. 50 expéditeurs ont utilisé le réseau de grtgaz en 2008.

grtgaz, qui projette d’augmenter les capacités de transport de 15% d’ici à

2013, consacre d’importants investis-sements à la fluidification du réseau. en 2008, trois projets de construction de nouvelles stations de compression ont ainsi été lancés pour un montant de 235 millions d’euros. Ces stations utiliseront des compresseurs élec-triques qui permettent de diminuer significativement les émissions de CO2 et d’oxydes d’azote.

Près de 190 000 km de réseau

les 188 637 km du réseau de distri-bution français sont gérés par grdF, nouvelle filiale contrôlée à 100% créée le 1er janvier 2008 et n° 1 de la distribution en europe. Hors de France,

le groupe détient également des parts dans près de 100 000 km de réseaux d’autres opérateurs.

en France, le réseau de distribu-tion est lui aussi régulé par le Cre : 17 fournisseurs l’ont utilisé en 2008 pour servir leurs clients. Instrument majeur du développement économique local, il relie 9 265 municipalités et compte 11,1 millions de clients connectés.

l’un des objectifs est de densifier ce réseau pour accompagner l’accroisse-ment de la demande, notamment en accompagnant les opérations de réno-vation urbaine menées chaque année en France. Six mois de travaux ont éga-lement permis d’installer une nouvelle artère pour servir le grand nancy.

Stratégiques pour sécuriser les mar-chés et assurer la continuité des approvisionnements, les capacités de stockage connaissent un fort déve-loppement dans le monde et parti-culièrement en europe où l’ouverture des marchés entraîne des besoins de flexibilité supplémentaires.

Stockage : développer les capacités d’un tiers d’ici à 2015

avec 12 stockages souterrains repré-sentant 9,7 milliards de m3 en France et des capacités supplémentaires en Belgique, en allemagne, en Slovaquie, en roumanie et en Italie, gdF SUez détient les deuxièmes capacités de stockage de gaz en europe. Son expertise ancienne et reconnue dans ces métiers lui permet de dévelop-per plusieurs projets importants en allemagne ou au royaume-Uni.

en décembre 2008, les activités de stockages souterrains de la branche Infrastructures ont été regroupées dans une nouvelle filiale, Storengy.

l’accès aux stockages est ouvert aux tiers en France et, en 2008, 22 clients ont utilisé les capacités de Storengy qui a notamment organisé avec succès des ventes aux enchères de capacités supplémentaires.

Storengy projette de développer ses capacités de 3 milliards de m3 d’ici à 2015 tout en se renforçant en europe. en allemagne, le groupe exploite quatre stockages souterrains représentant 600 millions de m3 et développe plusieurs projets de stockages supplémentaires en cavités salines ou gisements déplétés.

au royaume-Uni, où les besoins de stockage sont importants, il développe un projet de 400 millions de m3 qui en fera l’une des infrastructures les plus importantes du pays. la mise en service est prévue à partir de 2013.

en décembre 2008, les terminaux de liquéfaction de gnl en France ont été regroupés dans une nouvelle filiale, elengy, et assurent au groupe une capacité de regazéification supplémen-taire de 17 milliards de m3 en France

(et 8,25 milliards de m3 en 2009 avec l’entrée en service du nouveau terminal de Fos-Cavaou) auxquels s’ajoutent les 9 milliards de m3 du terminal de zeebruge en Belgique.

1er réseau de transport

en Europe (37 176 km)

1er

réseau de distribution

(188 637 km en France)

2es capacités

de stockage (10,7 Gm3 )

PrIOrItÉ à la prévention des accidents industriels

gdF SUez fait de l’exemplarité dans la maîtrise de l’impact de ses activités sur les tiers, les biens et l’environnement, une orientation prioritaire. dans ce cadre, les programmes d’inspection et de réhabilitation de l’ensemble des canalisations des réseaux de transport de grtgaz se poursuivent. à ce jour, 21 200 des 32 000 km de canalisations ont été inspectés.au niveau des réseaux de distribution, grdF, après avoir remplacé la totalité de ses canalisations en fonte grise répertoriées, a poursuivi ses actions pour diminuer les dommages causés à ses ouvrages par des travaux réalisés par des tiers, qui conduisent bien souvent à une fuite de gaz. à fin 2008, plus de 30 000 intervenants, personnels des entreprises de travaux publics ou de collectivités locales, ont été formés à la maîtrise de ce risque. des résultats appréciables ont été obtenus avec une baisse de plus de 25% du nombre de ces incidents par rapport à l’année 2007.d’autre part, le système de gestion de la sécurité de l’ensemble des terminaux méthaniers et des stockages souterrains de gaz naturel en France est évalué par det norsk Veritas à l’aide du standard ISrS 7 (International Safety Rating System).

CrÉatIOn de Grdf

Conformément à la réglementation européenne prévoyant la séparation juridique des activités de fournis-seur et de gestionnaire de réseaux, le réseau de distribution est filialisé le 31 décembre 2007 au sein de gaz réseau distribution de France (grdF), nouvelle filiale contrôlée à 100% par le groupe.

Les filiales de GDF SUEZ détiennent les plus importants réseaux de transport et de distribution de gaz en Europe. En France, ils sont respectivement gérés par GRtgaz et GrDF.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 61

Innovons dans nos métiersGaz naturel et Gnl

leader deS SerVICeS à l’ÉnergIe en eUrOPe

à travers sa branche Énergie Services, gdF SUez conçoit et met en œuvre des solutions d’efficacité énergétique et environnementale autour de prestations multitechniques, que ce soit dans les domaines de l’ingénierie, de l’installation ou des services à l’énergie. avec près de 80 000 collaborateurs dans 30 pays, ses filiales spécialisées construisent leur développement en favorisant les relations de proximité avec leurs clients, entreprises et collectivités.

en s’appuyant sur le savoir-faire de ses équipes et son maillage territorial, la branche Énergie Services a développé des positions de leader sur ses marchés : elle est n° 1 en France, en Belgique, aux Pays-Bas et en Italie et occupe des positions importantes en espagne, au royaume-Uni,

en allemagne et en Suisse. Hors d’europe, la branche est active au Canada, au Brésil, en thaïlande, à Singapour et en Outre-Mer.

Une offre globale

les métiers de gdF SUez couvrent toute la chaîne de valeur des services énergétiques :• Conception : toutes études portant

sur l’ensemble du cycle de vie des installations électriques, nucléaires, gazières, industrielles et des infras-tructures ;

• Installation : réalisation d’équipe-ments techniques dans l’électricité (centrales énergétiques, réseaux de distribution, éclairage public, électricité industrielle, systèmes d’information et de communication), la mécanique et le génie climatique ;

• Gestion et maintenance d’instal-lations industrielles et tertiaires (centrales énergétiques, y compris nucléaires ; terminaux gaziers ; plates- formes offshore ; grand tertiaire) ;

• Gestion des réseaux d’énergie : production et distribution d’électricité, de chaud et de froid sur sites indus-triels et tertiaires ; réseaux urbains de chauffage et de climatisation ;

• Facility Management.

Un marché porteur

l’efficacité énergétique et environ-nementale est au cœur du métier du groupe. en développant des solutions permettant d’optimiser les consomma-tions énergétiques tout en assurant une qualité de service comparable ou supérieure, gdF SUez répond à une très forte demande pour une meilleure

consommation des énergies. le groupe contribue ainsi aux objectifs environne-mentaux de l’Union européenne dont les réglementations comptent parmi les plus exigeantes au monde.

dans ce contexte porteur, gdF SUez multiplie les contrats de gestion durable des installations énergétiques qui permettent d’offrir des solutions globales avec garanties de résultats, en particulier dans le cadre de contrats de performance énergétique et environnementale laquelle vise une réduction des consommations sur le long terme. Outre l’optimisation des installations, l’offre globale du groupe peut inclure la fourniture d’énergie à haut rendement en utilisant notamment la technologie de cogénération ou à faible impact environnemental grâce à la biomasse, la géothermie ou le solaire.

Cofely, naissance d’un leader

début 2009, le groupe a déci-dé de rapprocher les activités de services à l’énergie issues de SUez et gaz de France afin d’optimiser les synergies industrielles, techniques et commerciales. Cofely, le nouvel ensemble issu de ce rapprochement, s’affirme dès sa naissance comme le nouveau leader européen des services en effi-cacité énergétique et environnemen-tale. Présent dans 15 pays, il réalise

8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et rassemble 35 000 collaborateurs. Cofely intervient notamment sur la per-formance énergétique des bâtiments, la conception et l’exploitation d’instal-lations de production et de distribution d’énergies locales et renouvelables et l’intégration de services.

aménagements urbains durables

à travers les filiales de la branche Énergie Services, gdF SUez est un spécialiste mondialement reconnu des réseaux urbains de chaleur et de froid. le groupe gère plus de 110 réseaux en europe, notamment à Paris (troisième réseau mondial), Barcelone, lisbonne, Bruxelles, Monaco et turin.

en 2008, il a remporté plusieurs contrats majeurs, dont celui de la construction et de l’exploitation pour 40 ans du réseau qui alimentera en chaleur et en froid le site du Parc olympique des Jeux de londres 2012 et la zone de développement de la ville de Stratford.

Sécur i té d’approvis ionnement, performance énergétique, réduction des émissions et des nuisances sont des atouts qui contribuent à l’expansion de ce marché, en particulier dans le cadre de la construction de nombreux

éco-quartiers en europe. gdF SUez met son expertise en efficacité énergétique et environnementale au service de plusieurs projets d’éco-quartiers, en particulier près de Paris à limeil-Brévannes, à amsterdam ou en Belgique.

De nouvelles frontières de développement

leader en europe, gdF SUez ambitionne de renforcer ses positions sur son marché domestique : en 2008, le groupe a ainsi acquis la société d’installation Spectrum en république tchèque. au-delà, il ambitionne de se développer à l’international, notamment en europe orientale, en asie et au Moyen-Orient (Qatar, arabie Saoudite, Oman) où il étudie plusieurs projets de réseaux urbains et de Facility Management.

ppp à tours : ÉCOnOMISer 6 000 tOnneS de CO2 en 12 anS

Faire mieux pour moins cher : c’est l’objectif affiché par l’ambitieux partenariat public-privé (PPP) conclu pour 12 ans entre Cofely et la ville de tours pour la gestion de ses chaufferies municipales. Un cadre juridique inédit pour ce type d’équipements en France. le projet vise à moderniser les installations de 45 bâtiments publics (écoles, stades, salles culturelles, locaux administratifs…) pour réduire la facture énergétique et diminuer l’impact sur l’environnement. Cofely a proposé une solution globale comprenant pas moins de 21 chantiers : construction d’une chaufferie mixte fioul-bois (qui brûlera notamment du miscanthus, une variété de bambou énergétique), conversion de plusieurs chaudières fioul au gaz, moins émetteur de CO2, remplacement de chaufferies dépassées par des modèles à condensation à haut rendement… le renforcement de la gestion technique décentralisée va permettre de piloter les installations plus finement à distance. au total, le projet, lancé début 2008, devrait permettre de réduire la facture énergétique d’au moins 16% tout en réduisant les émissions de CO2 de 533 tonnes par an, soit plus de 6 000 tonnes économisées sur toute la durée du contrat.

1 300 implantations

en Europe

120 000 clients

De la conception à l’exploitation, en passant par l’installation, GDF SUEZ propose à plus de 120 000 clients (industriels, tertiaires et collectivités) dans près de 30 pays des solutions d’efficacité énergétique et environnementale au travers de prestations multitechniques.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 63

Innovons dans nos métiersservices à l’énerGie

rOMe CHOISIt cofely

la municipalité de rome attribue à Cofely un contrat de 46 millions d’euros pour la gestion pendant cinq ans de 940 chaufferies servant ses locaux publics : écoles, maisons de retraite, bibliothèques, bureaux…

dU gÉnIe POUr mItSUbIShI

aux Pays-Bas, Fabricom gtI remporte auprès de Mitsubishi Heavy Industries, dans le cadre d’un contrat global de 250 millions d’euros, la gestion complète de l’installation multitechnique et les travaux de génie électrique et mécanique, de tuyauterie et d’instrumentation de la future centrale « Multi Fuel » nuon Magnum de 1 300 MW à eemshaven. gtI, autre filiale de gdF SUez dans les services à l’énergie, participe également au projet et assistera la mise en service et le démarrage de la nouvelle centrale.

JO de LoNDRES 2012

en juillet 2008, l’Olympic delivery authority confie à Cofely le contrat portant sur la construction et l’exploitation du réseau de chauffage et de froid du Parc olympique pour les Jeux qui doivent se tenir à londres en juillet et août 2012. le contrat, d’un montant global de près de 1,5 milliard d’euros, prévoit l’exploitation pendant 40 ans des installations qui desserviront également la nouvelle zone de développement de la ville avoisinante de Stratford.

BioénerGies en FranCe

le groupe a remporté trois projets lancés par la Commission de régulation de l’Énergie (Cre) pour la production de bioélectricité en France : une usine de production de bioéthanol à partir de maïs (en partenariat avec total), une chaufferie alimentée par des déchets forestiers et une unité de méthanisation de la biomasse.

villes dU FUtUr

Imaginer la ville autrement. Une ville en mouvement, plus fluide, plus douce, plus facile. Portés par la prise de conscience environnementale, des projets de villes du futur émergent. dans les espaces vierges de Chine ou du Moyen-Orient, ce sont des villes entières d’un nouveau type que l’on projette de créer. en europe, la ville se réforme à partir d’éco-quartiers vertueux qui entraînent des dizaines de projets à leur suite. apparus en Scandinavie il y a une dizaine d’années, les « quartiers durables » se développent rapidement aux Pays-Bas, en allemagne, en Belgique, en France, au royaume-Uni, en espagne… gdF SUez est impliqué dans de nombreux projets durables : à londres, le groupe va construire et gérer un réseau urbain pour le nouveau quartier développé à l’occasion des Jeux olympiques de 2012 ; à amsterdam, il a conçu pour l’éco-quartier d’Overhoeks un système de chauffage et de climatisation totalement innovant qui va réduire les émissions de carbone de 40% grâce à un stockage de chaleur souterrain ; à Barcelone, il exploite un réseau de ramassage des déchets automatique et sans camions-bennes ; à limeil-Brévannes, premier éco-quartier français, il construit un réseau urbain totalement neutre en carbone.

des solutions globales tout au long du cycle de vie des installations et des sites

facilities management

conception

Gestion maintenance industrielle

et multitechnique

conception(3% du CA)

réalisation d’installations

installation(42% du CA)

Gestion & maintenance

(55% du CA)

Gestion des réseaux d’énergie et des utilities

sur sites

nIKe : UN CENtRE LoGIStIqUE PLUS PERFoRmaNt

Une recherche d’efficacité à tous les niveaux – matériaux, volumes, énergies, consommations, éclairage… – a permis à tractebel engineering de concevoir pour nike en Belgique un centre de distribution deux fois moins gourmand qu’un entrepôt classique. la filiale de gdF SUez a imaginé un bâtiment « sobre » en réduisant au maximum les consommations de matériaux, d’énergie, d’eau et même d’espace du futur centre. Un principe de construction innovant a permis de réduire d’un tiers l’utilisation du métal dans la structure de l’entrepôt. Une étude des usages futurs a permis d’optimiser l’éclairage : seuls les postes de travail (chariots élévateurs, consoles…) sont par exemple éclairés, les rayonnages restant plongés dans une semi-obscurité.Un chauffage par le sol allié à un système d’aération et de climatisation « naturelle » (sans climatisation mécanique), permet de réduire de façon considérable les consommations tandis que, dans les zones de manutention, des panneaux rayonnants permettent de diminuer fortement le besoin de chauffage. au final, la recherche systématique d’efficacité a permis de réduire de 50% les besoins en énergie du nouveau centre.

Quartier Mahler IV à Amsterdam.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 65

Innovons dans nos métiersservices à l’énerGie

Un spécialiste mondial de l’eaU et deS dÉCHetS

SUez environnement constitue l’une des six branches d’activité de gdF SUez qui la contrôle à 35% depuis son introduction sur les marchés de nYSe euronext dans le cadre de la fusion de SUez et gaz de France.

les activités de SUez environnement sont concentrées à 80% en europe. à l’international, la branche distribue et assainit de l’eau ou gère des déchets aux États-Unis, en Chine, en europe Centrale, au Moyen-Orient et sur le pourtour méditerranéen. elle emploie 65 400 personnes et a réalisé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros en 2008.

Des solutions nouvelles pour des enjeux cruciaux

Spécialiste de la gestion de l’eau, une ressource vitale, et du traitement et de la valorisation des déchets, SUez environnement évolue sur deux marchés appelés à une forte croissance à long terme. Ses métiers répondent à des besoins fondamentaux et s’inscrivent dans des problématiques planétaires : démographie, urbanisation, raréfaction des ressources, et plus généralement, prise en compte des enjeux environnementaux.

la stratégie de SUez environnement repose sur un modèle de développement durable pour délivrer au plus grand nombre des services essentiels tout en préservant les ressources. la recherche et le développement (r&d) et l’innovation technique sont des axes majeurs de son développement pour apporter des services et des solutions nouvelles : recyclage des eaux usées, dessalement de l’eau de mer, valorisation des déchets… en 2008, SUez environnement, qui dispose de centres de recherche réputés, a consacré 65 millions d’euros à ses programmes de r&d.

Une stratégie de développement à long terme

SUez environnement réalise une partie importante de ses activités dans le cadre de contrats de gestion déléguée conclus pour de longues périodes (20 ans et plus) avec des collectivités (municipalités…), ce qui offre une grande visibilité à l’activité et une bonne résistance aux cycles économiques.

grâce au développement équilibré des deux métiers, des types de clients (industriels et municipaux) et des positions géographiques, seul 30% du chiffre d’affaires de la société est directement exposé au ralentissement économique mondial.

dans le contexte actuel de crise, la stratégie de développement à long terme est donc maintenue. SUez environnement, qui escompte un résultat en progression en 2009, a cependant renforcé son plan de réduction des coûts (180 millions d’euros pour 2010) et provisoirement ralenti ses investissements (- 25% pour 2009).

Une expertise complète du cycle de l’eau

les métiers de SUez environnement couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de l’eau :• captage, traitement et distribution

d’eau potable ;• collecte et traitement des eaux usées,

y compris des eaux industrielles ;• recyclage et valorisation des boues

d’épuration.

numéro 2 de l’eau dans le monde et en europe, SUez environnement produit 2,5 milliards de m3 d’eau par an dans ses 1 800 unités de production et en retraite 2,6 milliards de m3 dans 1 600 stations d’épuration.

la société est également numéro 2 en France, son principal marché, où lyonnaise des eaux apporte l’eau à 14 millions de particuliers, retraite les eaux de 9 millions de personnes et développe d’importantes positions auprès des industriels.

SUez environnement est numéro 1 en espagne, son deuxième marché, grâce à sa filiale agbar (12 millions de clients en espagne et une présence au royaume-Uni, en amérique latine et en amérique du nord) ou sa participation dans la société des eaux de Valence. en europe, elle est présente en Italie, en grande-Bretagne, en allemagne et sur les marchés d’europe Centrale.

Hors d’europe, elle intervient principa-lement au côté de partenaires publics (municipalités) ou privés aux États-Unis, en Chine (plus d’une vingtaine de partenariats), en asie-Pacifique, et en afrique du nord.

Sa filiale degrémont est numéro 1 mondial dans la conception et la construction d’installations de traitement des eaux. Plus d’un milliard de personnes dans le monde utilisent une eau issue des usines conçues par la société qui développe d’importants projets de dessalement, au Moyen-Orient, en asie-Pacifique ou même en europe (espagne). en 2008, la société a remporté d’importants marchés pour la construction d’installations en Irak, en Inde, en Égypte et en algérie.

n° 2 des services

à l’environnement dans le monde

2,5 milliards

de m3 d’eau potable

produite par an

40 millions

de tonnes de déchets traités

en 2008

Numéro 2 mondial des services d’eau, d’assainissement et de gestion des déchets, SUEZ Environnement alimente 76 millions de personnes en eau potable, retraite les eaux de 44 millions de personnes et collecte les déchets de 51 millions de personnes et de 500 000 industriels sur l’ensemble des continents.

Innovons dans nos métiersservices à l’environnement

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 67

valoriser les déchets

SUez environnement réalise près de la moitié de son chiffre d’affaires dans les services de gestion des déchets. autrefois limités à la collecte et à la destruction des déchets, les services de sa filiale spécialisée SIta se réorientent vers le recyclage des déchets, désormais considérés comme une ressource valorisable pour la production d’énergie ou la récupération de matér iaux (ac iers, verres, plastiques, papiers, électronique, piles…) permettant d’économiser des ressources primaires non renouvelables et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

l’expertise de SUez environnement couvre toute la chaîne de traitement des déchets qu’ils soient domestiques ou industriels :• collecte de tous types de déchets y

compris matières dangereuses ;• tri et prétraitement ;• recyclage : valorisation matière,

biologique et énergétique des déchets valorisables ; recyclage spécialisé (valorisation d’automobiles, d’avions, de navires…) ; élimination par incinération ou enfouissement des déchets résiduels.

en 2008, SUez environnement a collecté 23 millions de tonnes de déchets dans le monde et en a traité

près de 40 millions de tonnes. l’activité commerciale a été dynamique avec d’importants contrats renouvelés ou signés avec des municipalités en France, en allemagne, en Belgique et au royaume-Uni.

dans le cadre du renforcement de la réglementation européenne sur le recyclage, d’importants partenariats de long terme ont été passés avec des industriels de premier rang tels Michelin, renault, airbus ou nexans pour la mise en place de filières de recyclage de pneus, automobiles et aéronefs.

L’aCComPaGNEmENt GLobaL deS COlleCtIVItÉS

SUez environnement a rassemblé autour de l’offre edelway l’ensemble des solutions à même d’améliorer les performances environnementales dans les domaines de l’eau et des déchets. edelway aide les collectivités à respecter leurs engagements environnementaux dans le cadre des services publics d’eau, d’assainissement et de propreté. l’offre s’articule autour de trois axes : la protection de la biodiversité, la lutte contre le changement climatique et la préservation des ressources. des objectifs contractuels de protection de l’environnement sont définis avec la collectivité, après un diagnostic de l’empreinte environnementale initiale.

La vaLoRISatIoN matIèRE en aUStralIe

à Mindarie, ville située près de Perth sur la côte Ouest de l’australie, SUez environnement construit une usine de traitement des déchets qui fait appel au prétraitement mécanique biologique (tMB). Sur cette unité, les déchets font d’abord l’objet d’un tri mécanique afin d’en extraire les matières recyclables (bois, plastique, papier…) ainsi que les déchets biodégradables, ou « fraction fermentescible ». Ces déchets biodégradables entrent ensuite dans un processus contrôlé de fermentation et de maturation, puis d’affinage, pour produire un compost de qualité, généralement utilisé pour l’enrichissement des terres agricoles ou des espaces verts. l’usine devrait permettre de traiter 100 000 tonnes de déchets par an à partir de fin 2009.

de l’eaU POUr BaGdad

en décembre, degrémont, filiale de SUez environnement, a été retenue pour la conception, l’achat des équipements, la formation et l’encadrement des équipes irakiennes de construction d’une usine qui devrait permettre de fournir de l’eau potable à 4 millions de personnes à Bagdad qui en étaient jusqu’alors privées.

lyonnaise des eaux et cannes reSIgnent POUr 20 anS

en 2009, lyonnaise des eaux a renouvelé pour 20 ans la concession de l’assainissement des eaux de Cannes. le contrat, d’un montant de 220 millions d’euros, prévoit la construction d’une nouvelle station d’épuration dont l’impact carbone sera neutre.

Innovons dans nos métiersservices à l’environnement

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 69

partaGeons le PrOgrèSNOS RESPONSABILITÉS

développement durable Un engagement stratégique .........................................................72Une ambition portée par le Groupe ..............................................76Une réponse aux attentes de nos parties prenantes ...................78

solidaritéÊtre des acteurs de la solidarité ...................................................82

mécénatLe mécénat au service de la citoyenneté .....................................88

ressources humainesAmbition : devenir un employeur de (p)référence ........................92Des objectifs de recrutement et de formation .............................94Relations sociales : une démarche dynamique et permanente ....96

santé & sécuritéLa capitalisation des expériences ................................................98

environnementRéduire l’empreinte de nos activités ..........................................100

Partageons le progrèsdéveloppement duraBle

Un engageMent stratéGiqueGDF SUEZ a placé le développement durable au centre de sa stratégie. Parce que ses activités sont au cœur de problématiques environnementales et d’enjeux de société planétaires, le Groupe a l’ambition de devenir l’une des références majeures du développement durable dans le secteur des utilities.

gdF SUez est l’un des leaders mondiaux dans des domaines essentiels au développement : l’énergie, l’eau et la propreté. Partout dans le monde, il installe et gère des infrastructures qui apportent des services essentiels à des centaines de millions de personnes dont plusieurs dizaines de millions sont ses clients directs. les problématiques environnementales et sociétales qui agitent la planète impactent directement ses activités. Par son action, le groupe est l’un des acteurs qui peuvent apporter les solutions énergétiques et environnementales

indispensables à un développement durable de nos sociétés et de nos économies.

Exigence éthique et moteur de croissance

Ces responsabilités l’ont conduit à placer le développement durable au cœur de sa stratégie. Il s’agit à la fois d’une exigence éthique – toutes les actions du groupe doivent s’inscrire dans le cadre d’un développement durable – et d’un moteur de croissance

pour le groupe. Ses services permettent à ses clients – industriels, collectivités et particuliers – d’atteindre leurs propres objectifs de développement durable face à une société de plus en plus exigeante sur ces questions.

Innovation, acceptabilité, attractivité

le groupe a élaboré le cadre dans lequel doit s’inscrire l’ensemble de ses activités. Ces principes d’action ont été élaborés par la direction de la Stratégie

et du développement durable à partir de l’expérience tirée des précédents plans d’action développement durable du groupe et de l’écoute de ses parties prenantes. les principales directions fonctionnelles du groupe ainsi que les branches et les business units ont été étroitement associées à l’identification des trois axes de la politique développement durable :

1. « innover », « anticiper l’évolution des marchés » ;

2. « garantir la pérennité et l’accep-tabilité de nos activités dans les territoires » ;

3. « développer l’attractivité, le profes-sionnalisme et la cohésion sociale de gdF SUez ».

l’innovation, l’acceptabilité et l’attrac-tivité sont donc les trois axes d’une politique développement durable orientée vers ses trois publics privilégiés : les marchés, les parties prenantes externes et les collaborateurs du groupe. Cette politique générale est ensuite traduite dans un plan d’action à vocation pluri-annuelle, lui-même décliné dans les branches et les business units du groupe. Un reporting dont les principaux indicateurs sont vérifiés par les Commissaires aux Comptes permet de mesurer préci-sément les performances du groupe sur ces objectifs (voir indicateurs environnementaux et sociaux en fin de rapport).

1. Innover pour croître en anticipant les évolutions des marchés

Pour renforcer ses positions dans un contexte mouvant et incertain, gdF SUez fonde sa relation client sur l’écoute, la satisfaction et l’anticipation des besoins.la garantie de continuité et de qualité du service sont des impératifs incontournables dans des activités aussi essentielles que l’énergie, l’eau ou la propreté.le groupe développe de nouvelles offres basées sur l’efficacité énergétique et environnementale, la maîtrise du CO2, le développement des énergies renouvelables mais aussi la prise en compte de situations sociales parfois dégradées (populations fragilisées ou démunies…). les projets de maisons du futur, d’éco-quartiers, de villes durables s’inscrivent également dans cette logi-que d’innovation et d’anticipation.

la relation commerciale doit toujours respecter les principes éthiques du groupe : respect des réglementations nationales mais aussi internationales et, au-delà, des principes et standards du groupe qui n’admet pas les atteintes à la concurrence ou les abus de position, y compris dans la politique d’achats. gdF SUez s’engage notamment à donner à ses clients une information transparente sur l’évolution des prix des commodités (eau, gaz, électricité).

2. Garantir la pérennité et l’acceptabilité des activités dans les territoires

les activités de gdF SUez sont toutes fortement ancrées dans les territoires où elles interviennent. Une centrale électrique, un terminal gazier, une usine de traitement d’eau, un centre de traitement des déchets, vont fonctionner des dizaines d’années et apporter une activité économique et des services essentiels aux populations locales. le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes (riverains, personnel, clients, élus…) est une donnée essentielle pour garantir leur bonne acceptabilité.

la sûreté et la sécurité des installations sont des priorités absolues. au-delà du respect des réglementations environnementales, l’amélioration cont inue des procédés do i t permettre de diminuer l’empreinte environnementale du groupe (mix énergétique peu émissif de CO2

grâce aux énergies renouvelables, à l’énergie nucléaire et au gaz naturel, préservation des ressources et de la biodiversité…).le respect des lois et la lutte contre la corruption dans des régions où elle est parfois répandue sont des impératifs. Ils reposent sur l’établissement de règles éthiques, de procédures claires et sur la sensibilisation de l’ensemble du personnel.

1

23

Développement

Confiance

Attractivité Acceptabilité sociétale

Démarche d’entreprise

SaLaRIéS

« Développer l’attractivité, le professionnalisme et la cohésion sociale

du Groupe »

Démarche d’acteur des utilities

PaRtIES PRENaNtES EXtERNES

« Garantir la pérennité et l’acceptabilité de nos activités

dans les territoires »

Démarche industrielle

maRChéS

« Innover. Anticiper l’évolution

des marchés »

Barrage de Robertville en Belgique.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 73

Partageons le progrèsdéveloppement duraBle

INNovER PoUR SE DévELoPPER SUR LES maRChéS Et aNtICIPER LEUR évoLUtIoN

Satisfaire les attentes des marchés et se développer

développer des offres permettant aux clients d’améliorer leurs perfomances environnementales et sociales : contrats de performance énergétique et environnementale, fourniture d’électricité verte, offres duales gaz/énergies renouvelables pour les particuliers.

S’assurer de la qualité et garantir la continuité de service

Identifier les bonnes pratiques. Mettre en œuvre une politique de maintenance sur tous les méthaniers. développer le réseau et accroître les standards d’accès au réseau de gaz naturel.

Partager l’expérience du Groupe avec les pays en développement

Poursuivre la mise en œuvre des projets de Mécanismes de développement Propre.

Promouvoir un comportement éthique dans la relation commerciale

Poursuivre la diffusion du stage « éthique des affaires » et mettre en place une formation « nouvelles responsabilités du management ». déployer le plan d’action achats durables.

GaRaNtIR L’aCCEPtabILIté Et La PéRENNIté DE NoS aCtIvItéS

Garantir une écoute et un dialogue structurés avec chaque partie prenante

Mettre en place une cartographie des parties prenantes dans chaque entité. développer les stakeholder sessions à l'instar d'electrabel et SUez environnement en 2008.

Garantir la sécurité industrielle et la sûreté des installations

atteindre les objectifs du nouveau plan d'action santé/sécurité (voir page 98).

Préserver les ressources naturelles et diminuer l’impact environnemental de nos activités

respecter les engagements pris à l’occasion du grenelle de l’environnement. généraliser les systèmes de management environnemental. améliorer nos performances en matière de rendement des réseaux d’eau, d’utilisation de l'eau et d'énergie dans nos process industriels. déployer en europe l’outil locamaps pour identifier les sites sensibles au risque biodiversité.

Se comporter en entreprise solidaire

Participer à l’économie locale en favorisant les emplois de proximité et le recours à des fournisseurs locaux. entreprendre avec des acteurs reconnus (issus de la société civile) des actions de solidarité pour faciliter l’accès des clients les plus démunis à l’énergie, l’eau et la propreté.

Limiter notre exposition au changement climatique

développer la part des énergies renouvelables dans les capacités de production du groupe. Investir pour améliorer l'efficacité énergétique des centrales. renforcer la recherche appliquée dans les projets de captage et de stokage du CO2.

Lutter contre la corruptionÉlaborer et diffuser la nouvelle Charte d’Éthique gdF SUez. respecter le dispositif Éthique et Compliance.

DévELoPPER L’attRaCtIvIté, L’EFFICaCIté Et La CohéSIoN CULtURELLE DE GDF SUEZ

Construire la culture du Groupe autour du développement durable

généraliser la mise en place de plans d'action développement durable sur le même rythme que le plan d’action stratégique à moyen terme. développer le partage de bonnes pratiques. accroître le nombre de sessions de la formation gdF SUez University « développement durable, un levier de croissance pour le groupe ». assurer l'intégration des critères développement durable dans les procédures des Comités d’Investissement.

Favoriser l’égalité des chances garantir un accès sans discrimination à l'emploi. Faire progresser la mixité.

Améliorer le « bien-être » au travail

garantir le dialogue social : négociation en cours pour la création d’un Comité européen d’entreprise.

Développer le professionnalisme développer les compétences et l'employabilité. Favoriser la mobilité au sein du groupe.

aCtIOnS PrIOrItaIreS deS plans d’action de dÉVelOPPeMent dUraBle de gdF SUez

la politique développement durable est déclinée dans l’ensemble des branches et business units de gdF SUez. Chaque entité conçoit et met en œuvre un plan d’action à partir des trois axes de politique définis par le groupe. Ces axes sont adaptés aux spécificités de chacun des métiers. Chaque année, le déploiement du plan d’action et les progrès de l’ensemble des métiers sont évalués. Pour 2009-2010, les principaux points d’effort du groupe se concentrent sur les éléments présentés dans le tableau.

Fournissant des services essentiels à des populations parfois fragiles, le groupe entend se comporter en entreprise solidaire. acteur de la cohésion sociale de ses territoires, il est vigilant vis-à-vis des populations les plus fragiles, développe des partenariats avec des associations et des Ong reconnues (voir page 82).

3. Renforcer l’attractivité, le professionnalisme et la cohésion sociale du Groupe

le développement durable est un puissant ciment favorisant l’émergence d’une culture commune, de valeurs partagées au sein de gdF SUez et un

engagement personnel de chacun en faveur du développement durable. en l’affichant comme un axe stratégique, en déployant ses objectifs dans l’ensemble du groupe et dans ses processus clés, en utilisant ses outils de reporting pour diffuser des pra-tiques, le développement durable renforce la cohésion des équipes.

le développement durable est éga-lement un facteur d’attractivité du groupe. Pour les jeunes générations « donner un sens » à son activité est un critère de choix déterminant.

gdF SUez est un groupe industriel comptant de nombreux collabora-teurs dans des métiers techniques (production d’électricité, terminaux

gaziers, réseaux, services à l’énergie ou à la propreté, eau…) : la garantie de la santé et de la sécurité du personnel est un impératif absolu. la poursuite d’objectifs communs, dans le cadre d’un dialogue social efficace, renforce également la cohésion.

le renforcement des savoir-faire et des compétences est un atout décisif dans des métiers très liés à l’innovation et à la maîtrise technologique. des plans de formation et une politique de ressources humaines ambitieuse permettent de renforcer le professionnalisme.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 75

Partageons le progrèsdéveloppement duraBle

Une amBition POrtÉe Par le grOUPeaxe stratégique de GDF SUEZ, la politique de développement durable est mise en œuvre grâce à une organisation dédiée pilotée au plus haut niveau de l’entreprise. Ses objectifs, pris en charge par l’ensemble du management, sont ainsi naturellement intégrés par l’ensemble des métiers dans le pilotage de leurs activités, au même titre que les critères financiers ou techniques.

Gouvernance

le Président-directeur général du groupe s’implique personnellement dans ces dossiers. la politique de développement durable est sous la responsabilité d’un membre du Comité exécutif : le directeur de la Stratégie et du développement durable.

deux Comités de haut niveau assurent la gouvernance de ces questions dans le groupe :• le Comité pour l’Éthique, l’Envi-

ronnement et le Développement Durable, rattaché au Conseil d’administration, l’informe régulière-ment de ces questions et veille à ce que ses décisions intègrent pleine-ment la dimension développement durable.

• le Comité de pilotage Développe-ment Durable Groupe est constitué des responsables développement durable des branches ; des respon-sables des directions fonctionnelles : direction de la Stratégie et du développement durable ; direction des ressources Humaines ; direction de l’Éthique et de la Compliance ; direction de la Santé, Sécurité, Systèmes de Management.

Sa mission est la préparation des plans d’action annuels, le suivi de leur mise en œuvre, la capitalisation des expériences entre les différentes branches.

Pilotage

au niveau exécutif, le groupe a souhaité traduire l’importance de la thématique développement durable, en rattachant ce sujet au membre du Comité exécutif en charge de la Stratégie et du développement durable. La Direction du Développe-ment Durable coordonne et pilote la démarche de développement durable au niveau du groupe et mesure les actions engagées. Chacune des six branches d’activités dispose égale-ment d’un responsable développement durable.

opérations

Sur le terrain, la filière développement durable repose sur un réseau de 80 correspondants présents dans

les fonctions supports (achats, ressources humaines, santé-sécurité...), et les business units.

Un système de management pour diffuser les objectifs dans le Groupe

le Système de Management développement durable s’inscrit dans l’organisation du groupe. Son objectif est de permettre la mise en place d’une démarche de progrès permanent. Pour ce faire, chaque branche et chaque business unit s’est dotée d’un plan d’action développement durable pluriannuel, déclinant les axes prioritaires du groupe tout en les adaptant aux spécificités de leurs métiers.

en outre, la dimension développement durable a pour vocation de faire partie des sujets examinés dans les revues de performance selon un

rythme adapté pour chacune des branches et a minima une fois par an. Par ailleurs, le contrôle interne veille à intégrer dans son programme et son dispositif certains aspects de mise en œuvre, en coordination avec la direction de la Stratégie et du développement durable. Il en est de même pour le programme d’audit.

Un outil de mesure de la performance

le groupe évalue régulièrement le déploiement du plan d’action au moyen d’un tableau de bord consolidant une sélection d’indicateurs choisis pour assurer le suivi du plan. Un certain nombre d’indicateurs clés vérifiés par les Commissaires aux Comptes a atteint un niveau d’assurance raisonnable. l’objectif est d’étendre ce niveau d’assurance à l’ensemble des indicateurs vérifiés, afin de mesurer de la façon la plus précise possible les performances développement durable de gdF SUez.

formation et sensiBilisation aU dÉVelOPPeMent dUraBle

la formation des collaborateurs aux enjeux du développement durable et à la politique du groupe pour y répondre est l’une des priorités de gdF SUez.le développement durable est un thème totalement intégré au programme de formation des managers mis en place par gdF SUez University. les managers du groupe peuvent suivre une formation sur deux jours pour appréhender les enjeux du développement durable, les politiques du groupe et les actions concrètes à entreprendre dans le quotidien de leur métier. Cette formation invite les participants à réfléchir sur des études de cas, des témoignages… et leur permet de comprendre comment le développement durable crée de la valeur pour le groupe. l’interactivité, les échanges entre participants de tout horizon, est également un facteur clé pour aider les managers à identifier les bonnes et mauvaises pratiques de développement durable dans leurs métiers. le développement durable est également un module de plusieurs autres formations du groupe comme celle dispensée aux nouveaux cadres. la sensibilisation de l’ensemble des collaborateurs est menée grâce à des événements forts tels que la semaine du développement durable en France. Pour faire prendre conscience aux collaborateurs de leur responsabilité vis-à-vis de l’environnement, une brochure sur les éco-gestes au travail est diffusée.

L’oRGaNISatIoN DévELoPPEmENt DURabLE

comité de pilotage développement durable

réseau développement durable

comité exécutif du Groupe

comité pour l’éthique, l’environnement et le développement duraBle du conseil d’administration

direction de la stratéGie et du développement duraBle

Direction Développement Durable

Représentants DD branches et filières RH, Éthique et Santé-Sécurité

Représentants DD business units et autres filières (achats,

communication, commercial, etc.)

Nombre de membres du réseau : 80

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 77

Une réponse aUx attenteS de nOS PartIeS PrenanteSL’ancrage territorial des installations industrielles du Groupe est spécifique à ses métiers (fourniture d’eau et d’énergie, propreté) et essentiel à sa pérennité. Pour assurer son développement à long terme, le Groupe se doit de répondre aux attentes de ses parties prenantes. GDF SUEZ mène cette politique à la fois au niveau local et global du Groupe sur l’ensemble des thématiques sociales et environnementales.

Un dialogue constructif avec les parties prenantes

Pour assurer sa pérennité, le groupe gdF SUez veille à tisser des relations de confiance avec les parties pre-nantes en s’appuyant sur l’écoute et le dialogue. C’est pourquoi les par-ties prenantes sont identifiées par les

entités au plus près du terrain. les échanges sont initiés en amont des projets et poursuivis tout au long de leur réalisation.

au niveau groupe, gdF SUez participe activement à un grand nombre d’orga-nisations actives dans la réflexion sur la responsabilité environnementale et sociale des entreprises. Faire partie de ces organisations favorise l’écoute

des attentes des parties prenantes, le partage de bonnes pratiques, et la formulation de positions communes.

Une forte implication dans les organisations

gdF SUez est par exemple membre du Pacte mondial dès le lancement de cette initiative par Kofi annan,

Secrétaire général des nations Unies, en 2000. Cette adhésion confère à l’engagement développement durable du groupe une portée et une responsabilité mondiale. le Pacte Mondial est en effet un lieu privilégié d’échanges entre les nations Unies, la communauté des affaires, les syn-dicats et la société civile. le groupe s’est engagé à observer les 10 prin-cipes prônés par le Pacte Mondial. Ces 10 principes qui ont trait aux domaines des droits humains, du travail et de l’environnement et de la lutte contre la corruption sont donc appliqués par le groupe dans ses activités. Chaque année, le groupe publie un rapport présentant les actions qu’il a menées dans le cadre de cet engagement (voir page 125).

gdF SUez participe activement aux groupes de travail du WbCSD (World Business Council for Sustainable Deve-lopment), réseau rassemblant plus de 180 entreprises internationales qui se sont engagées pour le développement durable par le biais de la croissance économique, l’équilibre écologique et le progrès social. le groupe s’implique particulièrement dans les groupes de travail consacrés aux thèmes « Énergie et Climat » et « efficacité énergétique dans les bâtiments ». Ils ont pour objectif d’aider les entreprises à réduire les impacts de leurs activités. Ils visent également à proposer des mécanismes, des outils de mesure et des solutions d’avenir pour produire sous la contrainte carbone en explorant de nouvelles pistes énergétiques et technologiques.

Une politique d’achats durables

Pour que les exigences de gdF SUez en matière de développement durable soient respectées lors des actes d’achat, le groupe met en place une politique spécifique. gdF SUez s’est doté d’une « Charte éthique des achats » et d’une « déontologie des relations avec les fournisseurs ». Ces textes fondateurs stipulent notamment que chaque acheteur doit respecter « les engagements du groupe en matière de développement durable » lors de l’acte d’achat et « intégrer les préoc-cupations environnementales et socié-tales comme critère de sélection des fournisseurs et des produits ».

les principaux outils de dialogue avec nos parties prenantes

les attentes

• Transparence et Information• Comportement éthique

et responsable• Respect de la réglementation,

des droits du travail et des droits de l’homme

• Résultats financiers• Visibilité à long terme• Prévention des risques• Participation aux décisions

de l’entreprise • Gestion durable de l’emploi• Préservation de l’environnement• Qualité de service, compétitivité• Innovation, réactivité• Partenariat

les clients

• Enquêtes de satisfaction• Journaux ciblés par types

de clients : collectivités locales, grandes entreprises, PME, particuliers

• Site Internet dédié• Campagnes d’information• Médiateur

nos

actionnaires et institutions financ

ièr

es

• Club Espace Actionnaires avec les investisseurs individuels ; participation du Groupe à des salons spécialisés

• Réunions régulières avec les analystes financiers

• Département Relations Investisseurs Institutionnels

• Site Internet dédié • Lettre aux actionnaires• Rapports agences de notation

la société civile et les pouvoirs puBlics

• Société civile :- Partenariats, parrainages- Appui aux projets et co-développement- Réunions d’échanges et d’information publique- Relations media- Participation aux forums écoles- Partenariats de recherche- Panels de parties prenantes- Conseil d’Orientation et de Prospective

(SUEZ Environnement)- Adhésion à des organisations (Comité 21,

Observatoire Social International…)- Participation à des manifestations externes

(salons, conférences)

• Pouvoirs publics :- Participation aux groupes de travail

avant-projet de loi ou directive- Information sur l’activité- Contrat de service public

le

s syndicats et les salariés• Négociations sociales• Représentation au Conseil

d’Administration• Instances locales de dialogue

au niveau des entités• Intranet• Journaux d’entreprise,

newsletters• Enquêtes de satisfaction

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 79

Partageons le progrèsdéveloppement duraBle

InVeStISSeMent socialement responsaBle

les performances environnementales et sociales des entreprises sont aujourd’hui un critère d’appréciation non négligeable pour les investisseurs. gdF SUez est très souvent questionné sur ces sujets. le groupe s’attache à répondre aux questions posées de façon précise. à cette fin, les directions du développement durable et de la Communication Financière travaillent de concert pour renseigner la communauté financière. les réponses sont apportées au cas par cas pour chaque demande. des réunions et des visites de sites peuvent être organisées pour approfondir certains aspects de la stratégie de développement durable du groupe.

MÉdIateUr : à l’écoute des clients

en France, gdF SUez dispose d’un médiateur dont la mission est d’améliorer les relations avec les 10 millions de clients du groupe et notamment de traiter les dossiers de réclamation en dernier recours amiable. le médiateur gère chaque litige avec impartialité. C’est un interlocuteur privilégié de l’environnement du groupe en France, et notamment des institutions publiques et professionnelles. après avoir pris un contact direct avec le client, puis consulté les directions concernées du groupe, il lui propose une solution personnalisée. Force de proposition, il permet également à toute l’organisation commerciale de progresser et d’améliorer le traitement des réclamations. le médiateur produit chaque année un rapport détaillé de l’ensemble de ses activités.

agenCeS de notation

Oekom a été la première agence de notation à évaluer gdF SUez. le groupe obtient la notation sociale et environnementale de B- sur une échelle allant de d- à a+ et le statut Prime. les notations Vigeo et SaM seront réalisées courant 2009.

Un Comité achats durables a été constitué afin de renforcer cette politique. Un plan d’action achats durables a été élaboré. Ce plan d’action est organisé autour de trois axes. Pour les acheteurs, il prévoit des formations sur les achats durables, la mise en place d’un Intranet dédié et le recensement des bonnes pratiques initiées dans le groupe sur ce sujet.

le deuxième axe a pour objet la relation avec les fournisseurs. Pour être certain que les fournisseurs et leurs sous-traitants s’engagent à respecter les principes édictés par gdF SUez, une clause « Éthique et développement durable » est en voie d’intégration dans les contrats d’achat. gdF SUez accompagne ses four-nisseurs pour les aider si nécessaire

à respecter les engagements dévelop-pement durable du groupe.

enfin, pour les catégories d’achat, une veille spécifique a été instaurée et l’intégration des critères dévelop-pement durable pour la sélection des fournisseurs est en cours.

Parler dU nUClÉaIre SaNS taboUS

gdF SUez a choisi de parler ouvertement du nucléaire, une énergie utile qui profite aux clients et aux consommateurs. le nucléaire produit une électricité compétitive à un prix prédictible. Il préserve la qualité de vie en garantissant la continuité de fourniture et réduit la dépendance énergétique. Il contribue à la lutte contre le changement climatique en réduisant significativement les émissions de CO2. gdF SUez développe ses projets nucléaires en partenariat avec d’autres énergéticiens et des entreprises fortement consommatrices d’énergie. le groupe souhaite parler librement et en toute transparence de ses projets. en Belgique, un dialogue constant avec la population est mis en place autour de ses centrales nucléaires. gdF SUez, qui dispose de l’un des mix énergétiques les plus diversifiés en europe, ne fait pas dans le « tout nucléaire » : le nucléaire est un outil performant qui n’apporte qu’une partie de la solution à la problématique globale de l’énergie.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 81

Partageons le progrèsdéveloppement duraBle

l’engagement sociétal de l’entrepriseSource : IMS entreprendre pour la Cité 2009.

éducation

accès des produits/services à des publics en difficulté

Soutien au développement économique des territoires

Intégration de critères RSE dans la relation fournisseurs

accès à l’emploi des personnes en difficulté

Non-discrimination & gestion de la diversité

Soutien au monde associatif et aux acteurs d’intérêt général

ENGaGEmENt SoCIétaL DE L’ENtREPRISE

UN PaRtENaRIat avEC EmmaüS POUr PrÉVenIr l’exClUSIOn

engagé dans la lutte contre l’exclusion et la pauvreté, gdF SUez s’est associé avec une association disposant d’une expertise et d’une expérience unique dans ce domaine : emmaüs. Un partenariat a été signé sur la période 2006-2009 afin d’accompagner la politique d’insertion par l’activité économique autour des économies d’énergie. Il se traduit par de nombreuses actions de professionnalisation de personnes en grande difficulté autour d’opérations diverses : la rénovation d’installations de chauffage des Communautés emmaüs, des bilans énergétiques, et l’aide technique à la certification d’un isolant de bâtiments composé de fibres textiles recyclées. Cette coopération a été complétée par un partenariat avec SOS-Familles.

Être deS aCteUrS de la solidaritéGDF SUEZ entend assurer pleinement sa responsabilité sociétale dans tous les pays où il exerce ses activités. Cet engagement prend un relief particulier dans le cadre de la crise économique et financière actuelle.

le groupe s’attache à proposer un volet sociétal dans sa réponse aux appels d’offres auxquels il concourt ainsi qu’un accompagnement sociétal dans la durée pour pérenniser son activité et garantir son acceptabilité par les différentes communautés concernées.

Cette approche groupe mobilise aujourd’hui des moyens significatifs en matière d’ingénierie sociétale, tant au niveau central qu’au niveau des entités opérationnelles du groupe.

l’engagement sociétal de gdF SUez recouvre plusieurs dimensions :• la facilitation de l’accès aux services

et produits du groupe pour les communautés et le soutien au déve-loppement économique des territoires et de leurs tissus économiques ;

• l’aide aux clients démunis ; • le soutien au monde associatif et

aux acteurs d’intérêt général.

accompagnement sociétal des activités du Groupe

en tant que groupe industr iel in ternat iona l , gdF SUez est très actif pour le développement socioéconomique local. Impliqué dans des activités de long terme portant des services essentiels aux populations (énergie, eau et propreté), gdF SUez est un acteur majeur du développement local durable. Sa plus-value porte sur divers axes majeurs du développement :• la mise en place d’infrastructures

nouvelles (gaz naturel, eau) ;

• l’amélioration des conditions de vie grâce à l’accès aux services ;

• la solidarité, qui permet de faire bénéficier les plus démunis des résultats des activités du groupe ;

• la préservation de l’environnement ;• la création d’emploi ;• l’impact sur les économies locales

(soutien des petites et moyennes entreprises) ;

• l’accès à l’énergie et à l’eau pour les populations déshéritées.

le groupe développe de nombreuses actions sociétales dans ses projets dont plusieurs ont valeur de démonstrateur en matière d’innovation sociale.

L’aCComPaGNEmENt SoCIaL Et SoCIétaL deS BarrageS de SãO SalVadOr et d’eStreItO

la centrale hydroélectrique de gdF SUez de São Salvador a été construite avec le souci constant d’associer la population de cette région du Brésil et de limiter les impacts sociaux et environnementaux. Plus de 10 000 emplois ont été créés dont 3 000 directs, 54% d’entre eux étant occupés par de la main-d’œuvre locale. Un investissement de 37 millions d’euros a été consacré au développement de programmes sociaux et environnementaux dans la région.la centrale géante d’estreito en cours de construction dans la même région bénéficie également d’un accompagnement sociétal traduisant l’ambition du groupe en la matière. aux nombreux emplois créés s’ajoute un ensemble de programmes pour gérer les impacts socio-économiques et sur la bio-diversité de la future centrale. gdF SUez consacrera ainsi 130 millions d’euros à ces programmes sociaux et environnementaux en lien avec les communautés locales.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 83

Partageons le progrèssolidarité

L’aide aux clients vulnérables

la solidarité est inscrite dans l’histoire et la culture du groupe. Partout où ses entités desservent des clients domestiques, elles portent une attention particulière aux populations les plus démunies.

la politique de solidarité de gdF SUez repose sur trois axes :• le respect des dispositifs légaux en

matière d’aide aux clients démunis ;• la mise en place de dispositifs

complémentaires aux dispositifs légaux ;

• les principes établis dans le document « Éthique du groupe gdF SUez ».

en France, gdF SUez a développé de nombreux programmes visant à accompagner et à informer ses clients les plus fragiles. en 2008, le groupe a lancé à lille le dispositif Écogaz en partenariat avec l’agence française nationale de l’Habitat (anaH) afin de permettre aux propriétaires en difficulté de rénover des installations vétustes en finançant les travaux grâce aux économies d’énergie réalisées. Ses filiales participent par ailleurs au financement des Fonds de Solidarité pour le logement (FSl) et proposent un tarif Spécial de Solidarité aux foyers en situation de précarité.

depuis fin 2005, ISIgaz (Information Sécurité Intérieure gaz) sert à sensibiliser les clients démunis à la sécurité des installations intérieures de gaz naturel. l’opération prévoit la visite de médiateurs qui vérifient le raccordement des appareils et proposent des raccords de sécurité gratuitement si nécessaire. les coûts sont pris en charge par le groupe qui consacre à l’opération un budget de 3 millions d’euros sur la période 2008-2010. Plus de 100 000 locataires ont déjà bénéficié de l’initiative dans une cinquantaine de villes françaises.

d’autres initiatives existent en europe et dans le monde. à titre d’exemple, la fi l iale hongroise egaz-degaz a introduit dans son système de facturation les règles de compensation dont bénéficient les clients démunis, en concertation avec les autorités publiques. en roumanie, distrigaz Sud s’engage à fournir aux personnes en difficulté le gaz de manière continue pendant les périodes hivernales.

La mobilisation des collaborateurs

de nombreux collaborateurs du groupe choisissent également de consacrer du temps à l’effort de solidarité à titre individuel. gdF SUez offre ainsi son soutien financier et logistique à l’activité

d’associations de salariés bénévoles : aquassistance, Codegaz et energy assistance. leurs actions se concré-tisent par une centaine de projets humanitaires en afrique et en asie liés à la santé, l’éducation et le développe-ment économique. la plupart d’entre eux complètent les projets d’accompa-gnement sociétaux du groupe.

Fondée par des sa la r iés de SUez environnement en 1994, aquassistance apporte expertise et matériel aux populations souffrant du manque d’eau. en mai 2008, elle est notamment intervenue en urgence en Chine pour soulager des populations touchées par un séisme. à Chengdou, 12 000 personnes ont par exemple pu être secourues grâce à l’installation d’unités mobiles de traitement d’eau.

depuis sa création en Belgique en 2001, energy assistance permet aux collaborateurs volontaires d’intervenir dans le domaine de l’électricité tout en privilégiant le déploiement d’énergies renouvelables. en 2008, elle a notamment permis l’électrification d’un orphelinat géré par enfants d’asie au Cambodge.

Fondée par des collaborateurs de gaz de France, Codegaz mène depuis 1989 des actions de développement dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de la santé. elle est notamment intervenue

sur des projets de long terme au Mali, au Burkina Faso, à Madagascar, au Vietnam, en algérie et au niger. de nouveaux projets sont en cours de développement en Égypte et en Inde afin de développer la première ferme de culture de la spiruline, une algue qui porte des espoirs dans la lutte contre la malnutrition.

L’accompagnement des exclus

en France et à l’international, gdF SUez soutient le développement des territoires par des actions variées, adaptées aux situations et spécificités locales. le groupe met en place des mesures d’aide à l’emploi pour différents publics dont les personnes défavorisées ou en situation de handicap, les jeunes en difficulté. Ses engagements couvrent non seulement le champ de la solidarité, mais aussi ceux des droits humains et de la lutte contre la corruption.

Pour gdF SUez, l’ancrage territorial et la mise en œuvre d’actions de proximité, avec l’ensemble des parties prenantes, sont des gages de réussite. le groupe inscrit ses actions dans un véritable projet de société et s’engage dans de nombreux partenariats et initiatives de développement social.

Il œuvre pour l’égalité des chances, vecteur de diversité et de lutte contre les discriminations. Ses filiales mènent de nombreuses actions pour permettre l’accès à l’emploi, la formation, la gestion des parcours de publics cibles comme les jeunes en difficulté, les personnes en situation de handicap, les adultes dans la précarité.

Une collaboration active avec les partenaires

Partout où elles opèrent, les équipes de gdF SUez mènent des actions de sol idar i té en direct ion des populations les plus fragiles. Ces initiatives s’inscrivent notamment dans le cadre d’adhésions et de contributions actives aux travaux du Pacte Mondial des nations Unies, de transparency International et d’entreprises pour les droits de l’Homme (lire l’encadré ci-dessus).

les actions du groupe sur le terrain découlent également de partenariats avec des organisations non gouvernementales (Ong) souvent actives à l’échelon local ou avec des fondations agissant sur un périmètre national, telles que FaCe, IMS-entreprendre pour la Cité et la Fondation des Écoles de la deuxième Chance en France.

en France et en Belgique, le groupe a multiplié la signature d’accords et de partenariats afin d’élargir encore son recrutement aux publics en grande difficulté, de mettre en œuvre des mesures d’accompagnement pour l’accès à l’emploi et de donner aux jeunes défavorisés l’accès aux études et à la formation.

L’insertion et l’accès à l’emploi

gdF SUez est un membre actif des Fondations FaCe et FaPe qui agissent en France aux côtés d’autres entreprises. Présidée depuis 2007 par gérard Mestrallet, Président-directeur général de gdF SUez, FaCe s’est depuis engagée dans le projet « ambition 30 000 » avec l’ensemble des entreprises adhérentes. Son objectif est de développer les actions d’accès à l’emploi des publics en difficulté. en 2008, 5 800 personnes ont été accompagnées à l’emploi et 3 470 ont été mises à l’emploi.

la FaPe est une fondation des salariés des groupes gdF SUez et edF qui agit en faveur de l’insertion et contre l’exclusion. elle est gérée paritairement, son financement étant assuré par les dons des salariés et des retraités auxquels s’ajoute un abondement

entrePrISeS POUr LES DRoItS DE L’hommE

gdF SUez est l’une des huit sociétés francophones à l’origine d’entreprises pour les droits de l’Homme (edH) en 2005. l’initiative a pour objectif la prise en compte effective des droits de l’homme dans les stratégies des entreprises et dans les pratiques professionnelles. les membres de edH ont notamment souhaité créer un module de formation à destination de leurs collaborateurs, managers et experts exposés à la problématique dans leurs fonctions. en 2008, leurs travaux ont été axés autour de sujets tels que les achats et la liberté d’association. en parallèle, gdF SUez a participé aux cérémonies du 60e anniversaire de la déclaration Universelle des droits de l’Homme. le groupe était partenaire de l’exposition photographique organisée d’octobre 2008 à janvier 2009 par le Ministère français des affaires Étrangères. Chacun des 30 articles de la déclaration était illustré par une photographie d’un artiste de renommée internationale. Présentée sur les grilles du Ministère à Paris, l’exposition était proposée en parallèle dans tous les postes français du monde.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 85

Partageons le progrèssolidarité

le groupe est par ailleurs à l’origine en 2006 du concept de la convention Un But Pour l’emploi qui consiste à préparer et accompagner vers l’emploi durable des jeunes, hommes et femmes, issus des zones sensibles et peu ou pas qualifiés, en utilisant comme support de mobilisation leur intérêt personnel pour le football. le projet poursuit son développement, trois actions ayant été initiées en 2008 à Paris, nantes et amiens.

en Belgique, la filiale electrabel soutient depuis 2003 le Belgian Paralympic Committee. gdF SUez a mené en 2008 des discussions relatives à un partenariat axé sur la mise à l’emploi au sein du groupe d’athlètes d’élite ayant participé avec succès aux Jeux paralympiques d’athènes de 2004 et ceux de Pékin en 2008. la signature de la convention avec les instances publiques est programmée en 2009.

égalité de toutes les chances

Un grand nombre d’actions sont menées tout au long de l’année par des filiales du groupe dédiées à la promotion de la diversité des chances et à la lutte contre les discriminations. à titre d’exemple, SIta rebond, filiale de SUez environnement, permet

l’accès à l’emploi à des chômeurs de longue durée, allocataires des minimas sociaux, des jeunes de moins de 26 ans sans qualification, des travailleurs handicapés et des seniors. à travers ses 12 structures d’insertion par l’activité économique, en 2008, SIta rebond a recruté 635 personnes en Cdd d’insertion et en contrats de mission d’interim d’insertion.

de son côté, gePSa , filiale de Cofely au sein de la branche Énergie Services, mène depuis cinq ans des projets visant à favoriser la réinsertion des personnes détenues en partenariat avec la direction de l’administration Pénitentiaire. les actions déployées en France sur 13 établissements pénitentiaires ont touché environ 150 détenus très éloignés de l’emploi et leur ont permis de reprendre confiance en eux et de maîtriser les outils nécessaires pour rejoindre le monde du travail.

Ces projets d’accès à l’emploi en faveur de publics en grande difficulté entrent dans le cadre des programmes européens « equal » de lutte contre l’exclusion sociale. Ils ont la particularité d’avoir développé les échanges entre plusieurs pays de l’Union européenne sur le thème des politiques de réinsertion socioprofessionnelle.

JEUNES aPPRENtIS aU BrÉSIl

au Brésil, tractebel energia a mis en place un programme à l’intention des jeunes apprentis, du nom de Programa Jovem aprendiz. depuis 1998, le programme donne chaque année l’opportunité à 49 jeunes de 15 à 18 ans issus des quartiers défavorisés d’acquérir une première expérience professionnelle de 18 mois. les jeunes doivent être inscrits à l’école, avoir entre 15 et 16 ans et demi au début du programme, et être disponibles à mi-temps pendant toute la durée de leur embauche. à ce jour, 285 jeunes ont bénéficié du programme.

EDNICa à MexICO

la Fondation gdF SUez soutient l’association ednICa qui, depuis 1989, vient en aide aux enfants et aux jeunes Mexicains en danger de marginalisation. Un projet de développement vise à épargner les enfants du travail et de la rue au sein de la communauté de xochimilco, au sud de Mexico, une zone qui connaît l’une des plus fortes concentrations d’enfants et de jeunes de la rue. le projet vise à offrir une alternative à ces enfants et jeunes mexicains en situation de marginalisation afin de les aider à surmonter leurs difficiles conditions de vie à travers la création d’un nouveau centre d’attention et de prévention dans cette zone.

des deux entreprises. Chaque année, la FaPe apporte son soutien à la création de 700 emplois.

le groupe a également signé un accord cadre avec le Pôle emploi dans le but d’optimiser les recrutements tout en affirmant sa position face à la diversité et à la discrimination. la réussite de cet accord repose en grande partie sur la collaboration, sur le terrain, entre les correspondants régionaux et locaux des signataires. Son partenariat avec le Conseil national des Missions locales (CnMl) vise à favoriser l’insertion et la formation des jeunes.

gdF SUez est également signataire, en février 2008, du Plan espoir Banlieues, engagement national pour l’insertion professionnelle des jeunes de quartiers issus des zones Urbaines Sensibles (zUS) et/ou de zones couvertes par un Contrat Urbain de Cohésion Sociale (CUCS). Ses engagements pour l’année 2008 ont été dépassés avec 847 contrats pour un objectif de 540.

Priorité à la formation en belgique

en Be lg ique, les act ions du groupe se sont focalisées sur deux axes prioritaires : la formation et le développement de relations harmonieuses avec les institutions publiques partenaires. l’une des actions les plus significatives en 2008 a été la signature le 25 juin de deux conventions cadres au niveau fédéral et communautaire avec les instances publiques :• l’une avec les deux Ministères de

l’enseignement obligatoire portant sur la politique des stages en entreprise (pour étudiants et enseignants) et la promotion des filières techniques auprès des jeunes ;

• l’autre sur la mise à l‘emploi de publics insuffisamment formés par le biais d’une nouvelle ingénierie « Formation en alternance/recrute-ment » signée avec les cinq instances nationales belges de mise à l’emploi représentant les trois régions et Communautés.

Signée en avril 2008 au nom de l’ensemble de ses filiales belges dans la région de Bruxelles-Capitale, la Charte de la diversité a été suivie par la mise en œuvre d’un plan de diversité. Sur le plan institutionnel, le groupe a noué des liens solides avec les pouvoirs publics (cabinets ministériels et administrations) sur les thématiques du handicap, de la diversité et de l’insertion au niveau régional, communautaire, fédéral et européen.

L’intégration par le sport

gdF SUez considère le domaine du sport comme un vecteur d’intégration des personnes en situation de handicap à la vie ordinaire. le partenariat avec l’association Cécifoot signé le 1er avril 2008 sert ainsi à favoriser une meilleure autonomie par le sport des personnes handicapées visuelles en vue de leur insertion professionnelle. le groupe était à ce titre le principal partenaire de la coupe de France Cécifoot qui se tenait les 28 et 29 mars 2009 à Saint-Étienne.

DES JEUNES FILLES SUR LE ChEmIN DE L’éCoLE en algÉrIe

en algérie, la Fondation SUez soutient aux côtés de la Fondation elle un projet de scolarisation et de lutte contre l’analphabétisme en faveur des jeunes filles et jeunes femmes de la commune de Feraoun-Kabylie. Porté par l’association rIP (résister Insister Persister) dont l’objectif général est de lutter contre toutes les formes de discrimination, d’exclusion et de racisme, ce projet vise à encourager, par l’éducation et la formation, l’émancipation et l’autonomie des femmes.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 87

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15 aNS D’ENGaGEmENt POUr le VItraIl

la Fondation gaz de France s’engage depuis 15 ans en France auprès du Ministère de la Culture et de la Communication pour soutenir la restauration et la création de vitraux dans des monuments majeurs, mais aussi des édifices plus modestes. en 15 ans, Bourges, Chartres, Évreux, rouen, Poitiers ont entre autres vu leurs vitraux bénéficier de ce partenariat. des créateurs contemporains tels Sarkis à Silvacane, albérola à nevers, Olivier debré à la collégiale de lamballe, ont pu intervenir dans des projets majeurs. en 2008, la Fondation a reçu la médaille de grand Mécène de la Culture. Jean-François Cirelli et Christine albanel, Ministre de la Culture, ont reconduit ce partenariat qui permettra d’intervenir à Strasbourg, Metz, toulouse, et au Mans.

le MÉCÉnat aU SerVICe de la citoyennetéLa vocation d’entreprise citoyenne et socialement responsable de GDF SUEZ est relayée par de nombreuses actions de mécénat et de partenariat à travers le monde. Elles l’aident notamment à pérenniser son image auprès des acteurs locaux sur ses différents marchés.

afin d’assurer le respect des objectifs et la cohérence de l’ensemble des actions menées au sein du groupe, celui-ci dispose d’un Comité de Mécénat et Partenariats composé de représentants de chaque branche et des directions corporate.

toutes les initiatives doivent répondre à des valeurs communes, toujours avec la volonté d’agir de façon responsable dans les territoires et les communautés où le groupe est présent : professionnalisme, sens du service, innovation, équilibre, respect et esprit de partage, développement durable, ancrage territorial.

Une charte autour de cinq axes

Une Charte du Mécénat et des Parte-nariats pose les principes et les règles qui s’appliquent à toutes les entités du groupe dans tous les pays où il est présent. le champ d’intervention des actions soutenues par gdF SUez comprend cinq domaines : • la solidarité (aide à l’enfance, insertion

de jeunes en difficulté) ; • la culture (préservation et valorisation

du patrimoine) ; • la protection et la valorisation de

l’environnement ;

• la recherche ;• le sport (valorisation de l’excellence

et de l’esprit d’équipe).

de manière générale, gdF SUez privilégie les opérations qui mettent en valeur les métiers du groupe en les faisant mieux connaître auprès des États, collectivités, associations et clients, notamment à travers le mécénat de compétences.

le groupe favor ise aussi les projets associant ou impliquant ses collaborateurs, par exemple dans le cadre de bénévolats et de parrainages, ainsi que ceux s’intégrant dans les

axes de la Fondation. enfin, le groupe cherche à mettre en avant les sports et les fédérations qu’il soutient par ailleurs dans le cadre d’accords et de partenariats.

vers la création d’une Fondation GDF SUEZ

la politique de mécénat de gdF SUez vise à traduire les valeurs du groupe et à affirmer son engagement en faveur de l’intérêt général. en 2008, elle était portée par deux fondations complémentaires, qui ont fêté en

2007 leurs 15 ans d’engagement : la Fondation SUez et la Fondation gaz de France. Courant 2009, celles-ci doivent être regroupées au sein d’une seule et même fondation qui reprendra les axes déclinés par chacune des deux : solidarité, préservation du patrimoine et protection de l’environnement.

Créée fin 1992 sous l’égide de la Fondation de France, la Fondation SUez a pour vocation essentielle l’aide aux enfants malades, touchés par le sida ou en situation de grande précarité en France et dans les pays où le groupe est présent. en 15 ans, elle a soutenu sur la durée de nombreux projets

en faveur des enfants et des jeunes malades pour rendre leur séjour à l’hôpital plus supportable et favoriser leur accès aux loisirs.

elle est ainsi partenaire des associations le rire Médecin (depuis 10 ans), l’enfant à l’Hôpital, l’envol pour les enfants européens et, à l’Institut Curie, HOP’art. elle s’est engagée en faveur des victimes du sida, malades ou orphelins, auprès des associations enfants du Mékong en thaïlande, François-xavier Bagnoud en afrique du Sud et associaçao de apoio a Criança com HIV au Brésil.

le PlUS grand MUSÉe aU MOnde COnSaCrÉ à maGRIttE

le 27 mai 2008, les Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, la Fondation Magritte, la régie des Bâtiments et gdF SUez, mécène fondateur, ont lancé les travaux du musée qui abritera au cœur de Bruxelles la plus grande collection au monde d’œuvres de rené Magritte (1898-1967). gdF SUez a réalisé grâce à l’intervention de ses filiales belges et françaises un mécénat de compétences original et ambitieux. l’implication de gdF SUez dans un projet culturel d’une telle envergure, au service du développement durable à travers un mécénat de compétences inédit en Belgique, a été saluée par le Prix Caïus 2008 du mécénat culturel de grande entreprise. Sur le chantier qui a duré un an, gdF SUez s’est appuyé sur le savoir-faire technologique des équipes de la branche Énergie Services en matière d’efficacité énergétique : Fabricom gtI, IneO et axima Contracting ont apporté leurs compétences en matière d’installations multitechniques, sécurité, éclairage, et systèmes d’information. de son côté, electrabel contribue à la dimension durable du projet par la fourniture d’une électricité verte, 100% renouvelable. Pendant les travaux, le chantier a été recouvert d’une bâche scénographiée offerte par gdF SUez et rétroéclairée la nuit grâce à des panneaux solaires installés sur le toit. le musée ouvrira ses portes le 2 juin 2009.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 89

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des partenariats sportifs de HaUt nIVeaU

gdF SUez est partenaire officiel de la Fédération Française de tennis et de l’équipe de France de Fed Cup depuis 1992. l’Open gdF SUez, créé en 1993, est devenu le grand rendez-vous du tennis féminin en France après les internationaux de France à roland-garros. le groupe est également partenaire de la Fédération Française de Football depuis 2006 et soutient tous les matches de l’Équipe de France jusqu’en 2012.

FêtE LE mUR : 10 anS de PartenarIat

la Fondation gaz de France et l’association Fête le Mur ont fêté en 2009 10 années de partenariat à l’occasion de l’Open gdF SUez de tennis. Fondée et présidée par l’ancien joueur de tennis Yannick noah, l’association vise à promouvoir l’insertion par le sport en développant le tennis dans les quartiers défavorisés. depuis 1999, 25 sites de tennis ont été installés dans des quartiers difficiles, des stages et des tournois sont régulièrement organisés, de jeunes joueurs sont invités à assister à de grands tournois.

la Fondation SUez a apporté son aide aux enfants victimes de grande précarité, enfants des rues, des bidonvilles, mineurs en danger dans de nombreux pays, notamment au Maroc avec l’association BaYtI, en afrique du Sud avec The Valued Citizens Initiative, au Brésil où elle est partenaire depuis 10 ans de Solidariedade França-Brasil et au Mexique avec l’association ednICa (lire l’encadré page 87).

Plus récemment, la Fondation SUez s’est engagée dans des actions éducatives en faveur d’enfants issus de milieux très défavorisés, avec « l’association pour favoriser une École efficace » et l’association J’ai un rêve (voir l’encadré ci-dessous).

Également fondée en 1992, la Fondation gaz de France intervient principalement dans trois domaines :

• La solidarité, la lutte contre l’exclusion et l’insertion par le sport en se basant sur des partenariats avec des associations engagées sur le terrain, telles que l’association Fête le Mur (lire l’encadré ci-dessus), ateliers sans Frontières et l’agence pour l’Éducation par le Sport.

• Le patrimoine naturel : protection de l’environnement, restauration de sites et jardins remarquables, de sentiers de randonnée… elle a par exemple participé à la restauration du cirque de gavarnie, du Jardin du Musée du Quai Branly et des chemins du plateau de Millevaches.

• Le patrimoine culturel : elle intervient notamment pour préserver les vitraux en encourageant la création contem-poraine aux côtés du Ministère de la Culture et de la Communication.

la Fondation gaz de France soutient également différents projets de sala-riés entrant dans ses objectifs, tels que Paris tout’p’tits, Codegaz ou Course du Cœur. Ses actions se déclinent dans tout le groupe et tous les pays. elle soutient par exemple les chiffon-niers du Caire ou la restauration des vitraux de la basilique notre-dame d’afrique.

Le sport, vecteur d’image et de proximité

dans le domaine du sport, gdF SUez développe une politique de parrainage principalement autour de trois disci-plines : le football, le tennis féminin et

l’athlétisme. le groupe a pour ambi-tion d’œuvrer concrètement pour le développement et la promotion des sports qu’il soutient, de la formation à l’élite, des actions locales aux grandes rencontres internationales.

gdF SUez se positionne comme un véritable acteur des sports parrainés en soutenant les instances sportives et en jouant un rôle moteur dans la création et la promotion d’événements internationaux, nationaux et locaux. les partenariats reposent sur un accompagnement durable, fondé sur la proximité, avec la volonté de servir le sport à tous les échelons : haut niveau, jeunes talents et grand public. Ils favorisent les sports populaires, respectueux de l’environnement et offrant un rayonnement international.

les partenariats sportifs du groupe répondent à quatre critères : la contribution au rayonnement du sport en soutenant les instances sportives ainsi que la création et la promotion d’événements ; l’accompagnement des sportifs aux différentes étapes de leur carrière ; l’animation de la vie socio-économique locale ; le développement de l’insertion sociale par le sport.

StatIOn POlaIre zéro émission en antarctique

gdF SUez est partenaire de la construction de la nouvelle base scientifique belge en antarctique. Conçue par la Fondation Polaire Internationale présidée par alain Hubert, la station Princesse Élisabeth pourra héberger 20 scientifiques pendant les quatre mois de l’été antarctique pour une meilleure compréhension mondiale des processus climatiques et environnementaux. Première de ce type, la station a été conçue pour fonctionner intégralement avec des énergies renouvelables et réduire son empreinte écologique sur l’environnement. Concrètement, l’énergie utilisée sera produite à partir d’éoliennes et de panneaux solaires. l’efficacité énergétique de sa conception et des matériaux, le système de chauffage passif, le système de contrôle énergétique et l’utilisation d‘appareils faiblement énergivores en font la base antarctique la plus économe en énergie. en complément de son soutien financier au projet, gdF SUez a apporté son expertise technique pour la conception de la station via un mécénat de compétences. Ce sont les équipes de laborelec, centre de recherches du groupe dans l’énergie, qui ont apporté leur expertise dans le domaine de l’efficacité énergétique et de la production d’énergie décentralisée afin de développer les systèmes pour mettre en œuvre une installation électrique autonome, fiable et non émettrice. Ingénieurs et techniciens ont ainsi travaillé sur l’optimisation du réseau électrique, l’éclairage intérieur et extérieur, l’optimisation du système de traitement des eaux et des déchets dans la perspective du « zéro émission », la transmission des données environnementales vers l’europe, le télécontrôle et la télégestion de l’installation. après avoir été testée et fiabilisée pendant quatre mois dans les locaux de laborelec, l’installation électrique a été démontée et acheminée en antarctique. Six collaborateurs du groupe, dont deux femmes, se sont joints à l’expédition 2008-2009 menée par alain Hubert pour reconstruire l’ensemble et le mettre en service. Véritable concentré de technologies et de savoir-faire internationaux, la construction de la première station « zéro émission » dans une région aussi froide et rude que l’antarctique est un modèle du genre dans le domaine du développement durable.

J’aI UN RêvE à ParIS

la Fondation SUez soutient depuis 2007 le projet « J’ai un rêve pour Mélies », du nom d’un collège du 19e arrondissement de Paris, situé en zone d’Éducation Prioritaire. le projet est également mis en place dans le collège Varèse situé dans le même arrondissement. Il s’agit d’aider les enfants à se construire et à renouer avec l’école. le programme éducatif s’échelonne sur deux années scolaires : la première est consacrée à la mise en confiance, à la valorisation et à la préparation d’un spectacle, et à un voyage au Sénégal ; la seconde, à l’orientation sur les métiers et à la découverte de l’entreprise à travers des stages.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 91

Partageons le progrèsmécénat

aMBItIOn :deVenIr Un employeur de (p)référence

l’année 2008 a été importante pour gdF SUez. elle a vu l’aboutissement du processus de fusion dans lequel les ressources humaines (rH) ont été un acteur majeur, en appui du groupe en création.

désormais, c’est une nouvelle his-toire qu’il faut écrire dans laquelle les hommes et les femmes du groupe

doivent tenir toute leur place, forts de leurs expériences profession-nelles et de leurs cultures riches et diversifiées.

les ressources humaines sont au cœur du projet industriel ambitieux de gdF SUez. la direction des ressources Humaines et l’ensemble de la filière rH ont pour mission d’exercer

leur rôle de « business partner » auprès de l’ensemble de la ligne managériale. au sein de la direction des Cadres dirigeants, le Service Campus-Marque employeur a pour vocation de porter les promesses employeur du groupe tant à l’interne qu’à l’externe.

Une vision, trois enjeux

la vision de gdF SUez de la fonction des ressources humaines, c’est tout d’abord une raison d’être : contribuer à la performance de l’entreprise. le développement du groupe passe par une contribution de toutes et tous à la performance.

Cette vision repose également sur trois enjeux :

1. Contribuer à la réussite de l’inté-gration des diversités du groupe : les différences existant dans les cultures et les pratiques des deux groupes doivent constituer la richesse et la force de demain pour le nouveau groupe à construire.

2. garantir la bonne compétence au bon endroit au bon moment : la capacité du groupe à dévelop-per sa compétitivité et sa perfor-mance repose sur la recherche permanente d’une conjonction entre les compétences requises et leur disponibilité.

3. Être reconnu comme employeur de préférence : être un grand groupe mondial impose de définir des principes et des règles valorisant la promesse employeur à l’externe et se confirmant à l’interne.

de plus, les ressources humaines du groupe suivent un principe d’action : être porteur d’innovation. les entreprises qui sont en capacité de mieux affronter les défis industriels sont celles qui entretiennent leur

avance technologique et industrielle, et qui savent rester en pointe dans le domaine des ressources humaines.

elles s’engagent à répondre aux attentes d’un groupe de près de 200 000 collaborateurs répartis dans six branches et sur l’ensemble des continents. les défis à relever sont de plusieurs natures : développement des parcours professionnels, mise en place de dispositifs de rétribution attractifs, attraction et rétention des talents, valorisation de la séniorité, développement des compétences des salariés, préparation et gestion du changement, qualité des relations sociales dans le groupe.

Par ailleurs, le groupe considère que la responsabilité d’un employeur de référence comprend aussi une démarche permanente de recherche d’équilibre entre les jeunes et les seniors, les femmes et les hommes, les handicapés et les valides, les formés et les non formés. gdF SUez agit dans ce sens en développant l’alternance en faveur des jeunes et des accords et plans d’actions pour tous les publics.

Les synergies engendrées par la fusion

dans le cadre des synergies possibles, la drH a procédé à la renégociation des conditions d’assurance des plans de prévoyance. des économies ont pu être réalisées en France et en Belgique.

la taille du groupe et sa dimension internationale ont également permis de regrouper les besoins des filiales dans le domaine de la prévoyance et des frais de santé et ainsi d’améliorer la structure financière des couvertures et la transparence du financement de ces programmes dans le respect des dispositions légales.

dans le cadre de sa politique de déve-loppement des ressources humaines, la drH a également contribué à la mise en place de nouveaux plans de retraite et a porté une attention particulière sur le contenu de l’information individuelle et collective des plans de retraite supplémentaire, notamment en France et en Belgique.

valoriser les compétences

la fusion de gaz de France et de SUez a permis la constitution d’un groupe qui comptait, fin 2008, 199 964 collaborateurs opérant sur l’ensemble des continents. Marché domestique du groupe, l’europe concentre 91% des effectifs, dont 52% en France et 10% en Belgique.

Une proportion de 82% des effectifs est masculine (voir chiffres clés page 11), mais la part des femmes atteint environ 30% dans les branches Énergie France, Énergie europe & International et global gaz & gnl. dans les métiers les plus techniques (branche Énergie Services), elle n’est que de 11,8%.

Les ressources humaines de GDF SUEZ s’inscrivent comme « business partner » du Groupe pour contribuer à l’intégration des collaborateurs et veiller à valoriser et utiliser au mieux leurs compétences. Son ambition première est de positionner le Groupe comme un employeur de référence et de préférence à l’échelle mondiale.

pyramide des âges du Groupe (effectifs en cdi)Pourcentage de restitution 86,5%

- 25 a

ns

25 à

29 an

s

30 à

34 an

s

35 à

39 an

s

40 à

44 an

s

45 à

49 an

s

50 à

54 an

s

55 à

59 an

s

60 à

64 an

s

+ 65 an

s

20%

15

10

5

0

15,6

5,1

11,112,4

14,5 14,3

8,8

2,3

0,3

15,6

répartition géographique des effectifs

la répartition géographique des effectifs du groupe est restée stable en 2008. l’europe regroupe 91% des effectifs, la France 52%, la Belgique 10%.

Asie – Moyen-Orient – Océanie Afrique Amérique du Sud Amérique du Nord Autres pays d’Europe Autres Union Européenne Belgique France

2006 2007 2008

100%

80

60

40

20

0

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 93

Partageons le progrèsressources humaines

deS oBjectifs de reCrUteMent et de FOrMatIOn

en 2008, gdF SUez aura recruté 31 889 personnes au total. la recher-che de nouveaux talents est un axe prioritaire du groupe pour accom-pagner son développement. afin de renouveler ses équipes et compenser les départs à la retraite, il prévoit de recruter 114 000 nouveaux collabo-rateurs d’ici 2014, dont 70 000 en France.

Pour séduire de nouveaux collabora-teurs, notamment dans les domaines techniques qui sont les siens, gdF SUez travaille à la définition de son image employeur dans le but d’accroître l’attractivité du groupe et

d’anticiper sur les besoins de recrute-ment. le groupe souhaite apparaître comme un employeur de référence et respectueux de la diversité.

GDF SUEZ, « best place to work »

la mobil ité professionnelle est appelée à jouer un rôle majeur dans la construction du groupe. dès le lendemain de la fusion, des chantiers de mobilité transversaux ont été mis en place pour encourager et favoriser les passages de l’un des anciens groupes à l’autre. dans ce cadre,

une cinquantaine de personnes ont été mobiles, sans prendre en compte les mouvements de cadres dirigeants. Cette démarche qui sera valorisée veut introduire une dynamique durable pour le groupe.

la mobilité interne, la possibilité de construire des carrières riches et variées en passant d’une activité à l’autre, sont aussi un fort critère d’attractivité pour les meilleurs talents. afin d’apparaître comme l’une des « best places to work », le groupe a mis en place des règles de mobilité transparentes : priorité aux salariés du groupe pour les nouveaux postes,

transparence du marché interne de l’emploi, droit à la confidentialité, engagement réciproque, clarté des conditions de transfert. Fin 2008, 1 300 offres d’emploi internes éma-nant de toutes les branches étaient consultables sur l’Intranet du groupe, Horizon.

les importantes possibilités de carrières internationales constituent l’une des fortes attractivités du groupe. Pour répondre à ses besoins, il dispose d’une base informatique constituant un « vivier » de cadres, managers et experts motivés et disponibles présentant un profil international (maîtrise de l’anglais…).

62% des effectifs formés en 2008

Plus de 124 000 collaborateurs, soit 62% des effectifs, ont reçu une formation en 2008. Sur le péri-mètre du groupe gdF SUez (hors SUez environnement), en 2007, il y avait 38 heures de formation par per-sonne formée, et, en 2008, 37 heures de formation par personne formée (voir chiffres clés page 11).

le pourcentage des collaborateurs formés, en 2008, varie entre 54,60% et 79% suivant la branche d’activités.

dans les branches energie France et energie europe & International, cette proportion dépasse les 75%.

les métiers de la branche Énergie Services, notamment son savoir-faire technique, nécessitent un suivi continu en matière de formation (lire l’encadré ci-contre). ainsi, axima Services possède en Belgique son propre centre de formation : l’axI-aCadeMY. tout le personnel, sans distinction, peut avoir accès à une ou plusieurs formations. la ligne hiérarchique doit promouvoir la formation du personnel et en autoriser la participation dans la mesure des disponibilités d’organisation.

axima Services s’engage pour former et qualifier son personnel afin de répondre aux souhaits de progression et d’épanouissement individuels, mais aussi pour répondre aux défis de son marché, préparer l’avenir, constituer un vivier de compétences et de potentiels, promouvoir la polyvalence et le travail en toute sécurité. les programmes proposés sont spécifiquement adaptés aux besoins de l’entreprise.

GDF SUEZ affiche des ambitions fortes qui ont des impacts sur les orientations politiques du recrutement : être une entreprise socialement responsable, engagée dans le respect des diversités, la garantie de la bonne compétence au bon endroit.

proportion de femmes par branche

45%

35

40

30

20

25

15

10

5

0BeF

33,03

BeeI

27,49

B3g

28,68

BI

20,09

BeS

11,78

Be

18,20

autres

44,41

répartition des collaborateurs formés par branche

100%

80

90

70

50

60

40

20

30

10

0BeF BeeI B3g BI BeS Be autres

31,30 28,0734,62

16,609,84

19,66

46,23

Hommes formés Femmes formées

1 400 SPéCIaLIStES NUCLéaIRES à reCrUter

gdF SUez emploie aujourd’hui 3 500 personnes dans ses activités nucléaires. Parmi elles, 700 devraient partir à la retraite dans les cinq prochaines années et devront être remplacées. en outre, 700 collaborateurs supplémentaires devront être recrutés d’ici à 2020 pour les nouveaux projets du groupe : ce sont donc près de 1 500 spécialistes du nucléaire qui devront être embauchés dans les prochaines années par le groupe, qui a développé des programmes de recrutement et de formation spécifiques pour répondre à ce nouveau défi. Par exemple, le nuclear trainees Program alterne acquisitions de compétences et expérience terrain encadrée par un coach et permet à des ingénieurs juniors de devenir des généralistes du nucléaire tout en se créant un solide réseau au sein du groupe. Parallèlement, gdF SUez soutient des initiatives d’écoles d’ingénieurs et d’universités européennes pour renouveler l’attractivité des métiers scientifiques et enrichir les formations spécifiques à l’environnement nucléaire.

la BranCHe ÉnergIe SerVICeS mEt LE CaP SUR La FoRmatIoN

à fin 2008, la branche Énergie Services représente près de 78 000 collaborateurs. dans la plupart des entreprises du groupe Cofathec, intégré début 2009 dans la nouvelle marque Cofely, les budgets consacrés à la formation représentent en moyenne plus de 3,5% de la masse salariale. l’école IneO, qui existe depuis 2003, a initialement été conçue pour apporter une offre de formation aux 1 500 responsables d’affaires. l’offre de l’école IneO a été élargie à des formations « métiers » destinées aux non-cadres (chefs de chantier, conducteurs de travaux, chefs d’équipe, monteurs réseaux, etc.).

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 95

Partageons le progrèsressources humaines

L’INtéGRatIoN danS leS FOnCtIOnS CentraleS

Une des conditions nécessaires à la réussite de la fusion réside dans la qualité de l’accompagnement des salariés lors de la mise en place de la nouvelle organisation du groupe gdF SUez. la direction de l’entreprise et les partenaires sociaux ont souhaité s’engager sur la mise en place d’un dispositif d’accompagnement social pour les salariés de gdF SUez Sa à travers un accord signé avec les organisations syndicales.

PERFoRmaNCE rH

gdF SUez a souhaité déployer en interne un module d’audit social qui a pour objecti f d ’éva luer l ’e f f icac i té des politiques rH déployées par les entités. Il s’appuie sur un référentiel structuré, basé sur les engagements du groupe en matière de ressources humaines, de responsabilité sociale et de développement durable.

relatIOnS SOCIaleS : Une dÉMarCHe dynamique et PerManente

Un groupe de négociation construit actuellement le nouveau Comité d’entreprise européen (Cee). Il est composé de 35 membres représentant 21 pays. P lus ieurs pr inc ipes encadrant la négociation ont été partagés avec les représentants du personnel : développer et renforcer le dialogue social européen, garantir une représentation équilibrée entre les pays et les grands métiers du groupe et développer un dialogue social au niveau de ces grands métiers.

Une chaîne de dialogue continue

Parallèlement, le Cee d’ex-gaz de France et de l’Instance européenne de dialogue (Ied) d’ex-SUez ont été maintenus, afin de ne pas rompre la chaîne de concertation et de dialogue. ainsi, le Cee et l’Ied ont notamment été consultés ou informés sur le projet de fusion entre les Sociétés elyo et Cofatech, sur la stratégie du groupe, notamment en matière de production

et d’exploitation, sur les synergies liées à la mise en place d’un plan de performance…

de même, les accords de groupe négociés avant la fusion ont continué à vivre le temps nécessaire, à leur périmètre respectif, ce qui est le cas par exemple pour l’accord gPeC (gestion Prévisionnelle des emplois et des Compétences) pour SUez ou l’accord rSe (responsabilité Sociale d’entreprise) pour gaz de France.

d’autres négociations se sont engagées au niveau du groupe, pour la création d’un Comité de groupe au périmètre France ou la mise en place au niveau du groupe d’un plan d’épargne retraite collectif (PerCO) et d’un plan d’épargne groupe (Peg).

d’autres négociations ou discussions vont s’ouvrir en 2009 autour des sujets suivants :- garanties sociales afin d’encadrer

et de faciliter les évolutions des organisations ;

- gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ;

- principes de droits sociaux au niveau du groupe ;

- responsabilité sociale d’entreprise ;- politique de santé et sécurité.

L’observatoire Social International

Par ailleurs, gdF SUez a continué de soutenir la promotion des échanges avec l’ensemble des parties prenantes qu’assure l’Observatoire Social International (OSI). Un symposium sur la question des gouvernances a permis de renforcer le débat des managers de grandes entreprises avec des responsables syndicaux et politiques sur les évolutions considérables qui se déroulent à l’échelle mondiale. le développement de la crise actuelle montre aujourd’hui la pertinence des pistes évoquées au sein de l’OSI et l’intérêt de réfléchir à leur concrétisation.

en 2008, l’OSI a poursuivi ses travaux sur les politiques internationales de santé des grands groupes mondiaux et soutenu les initiatives de ses antennes au Maroc et en argentine.

Cette dernière a organisé un colloque remarqué, qui a permis un échange entre des entreprises, des universitaires et des syndicalistes, français et sud américains, sur les enjeux du développement durable et de la rSe dans le contexte de l’amérique latine.

Un processus de consultation homogène

2007 a été marquée par la mise en œuvre de la réforme des institutions représentatives du personnel (IrP) au sein des industries électriques et gazières (Ieg). Cette démarche amorcée en 2004 s’est accélérée à la faveur des dispositions du décret du 11 avril 2007 qui ont conduit les entreprises de la branche des Ieg à appliquer le droit commun en matière de Comité d’Établissement (Ce), Comité Central d’entreprise (CCe), délégué du Personnel (dP).

début 2008, après élections, les entreprises des Ieg disposaient de délégués du Personnel et de membres du Ce, comme c’était déjà le cas dans le groupe SUez.

Les instances représentatives sont des lieux de discussions privilégiés entre la direction et les représentants du personnel notamment sur le sujet de la stratégie industrielle, économique, financière et sociale de GDF SUEZ.

aCtIoNNaRIat SalarIÉ

Fin 2008, les salariés de gdF SUez détenaient 2,7% du capital de leur groupe, dont 1,9% détenu via des Fonds communs de placement d’entreprise. Un plan d’attribution gratuite d’actions a été mis en place au moment de la fusion. Il permettra à tous les salariés du groupe et des filiales qu’il contrôle partout dans le monde de se voir attribuer des titres gdF SUez sous une double condition de présence et de performance à l’issue d’une période d’acquisition de deux à quatre ans selon les pays.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 97

Partageons le progrèsressources humaines

la capitalisation deS exPÉrIenCeSL’une des priorités de GDF SUEZ est la préservation de la santé et de la sécurité de ses équipes. En trois ans, le Groupe a poursuivi l’amélioration notable de ses résultats en réduisant respectivement de 24% et de 30% la fréquence et la gravité des accidents du travail.

gdF SUez est issu de la fusion de deux entreprises à forte culture de sécurité. toutes deux ont engagé un processus d’amélioration continue de leurs performances dans ce domaine. entre 2006 et 2008, le taux de fréquence des accidents du travail au sein du groupe a ainsi été amélioré, passant de 14,8 à 11,2.

Sur la même période, le taux de gravité des accidents s’est lui amélioré de 30%, passant de 0,55 à 0,44. le nombre d’accidents mortels connaît une réduction comparable.

Des objectifs clairement affichés

dès la naissance du nouveau groupe, celui-ci a décidé de capitaliser sur les expériences et les résultats antérieurs pour mettre en place une politique santé et sécurité ambitieuse, portée par une forte implication du haut management. gdF SUez affiche clairement sa volonté de devenir leader en matière de santé et sécurité avec

l’ambition que ses activités ne soient jamais à l’origine d’un accident ou d’une maladie.

Pour y parvenir, le groupe s’engage sur des objectifs : il souhaite notamment réduire le taux de fréquence des accidents de 1 point par an sur les prochaines années. en 2008, il a dépassé son objectif (avec un taux de fréquence de 11,2 pour un objectif de 11,5). Pour 2009, l’objectif du taux de fréquence est d’être inférieur à 10 et à 9 pour 2010.

Les axes d’amélioration

afin d’étendre son haut niveau d’exi-gences à l’ensemble des activités, gdF SUez va encore renforcer les actions de prévention auprès des intérimaires et des entreprises extérieures, l’objectif étant d’assurer un niveau de sécurité équivalent pour tous, qu’ils soient pres-tataires ou salariés du groupe.

Plusieurs autres chantiers sont en cours : l’optimisation de la détection

et de l’anticipation des situations à risque ; l’amélioration des retours d’expérience (analyse profonde des causes d’accident, suivi des actions correctrices dans le temps) ; une plus grande prise en compte de la santé et du bien-être au travail par le management.

Un engagement de toute l’entreprise

les questions de santé et de sécurité sont portées au plus haut niveau par les dirigeants du groupe. le Président-directeur général et le Vice-Président de gdF SUez s’impliquent personnellement dans ces sujets. Peu après la fusion, ils ont adressé un courrier rappelant les engagements du groupe à l’ensemble des managers.

le Conseil d’administration et le Comité pour l’Éthique, l’environnement et le développement durable suivent régulièrement l’évolution des indicateurs et les actions mises en place pour améliorer la santé et la sécurité.

au niveau fonctionnel, la direction Santé Sécurité et Systèmes de Management est chargée d’élaborer la politique et les plans d’action stratégiques, en coordonne le déploiement, gère la synthèse des indicateurs et des informations remontant des branches et des business units, et en communique les résultats aux parties prenantes. elle pilote les chantiers lancés depuis la fusion qui doivent notamment permettre d’élaborer le nouveau référentiel de santé et sécurité du groupe qui sera mis en place courant 2009.

l’élaboration de ce référentiel fait appel à une large concertation de l’ensemble des acteurs concernés – managers, experts, médecins du travail, partenaires sociaux − afin que tous s’associent dans un but commun : la réduction des risques d’accidents et de maladie dans l’entreprise. Plus de 400 managers, issus de toutes les activités et choisis dans tous les pays, sont ainsi directement associés à la définition des axes d’amélioration de la politique Santé Sécurité du groupe.

Plusieurs centaines d’experts en santé et sécurité opèrent dans le groupe auprès des managers opérationnels, qui sont directement en charge de ces questions. Une part importante des bonus des managers est d’ailleurs directement liée à leurs performances dans le domaine.

Un vecteur de dialogue social

le dialogue social est indispensable à l’adhésion de tous à la politique Santé Sécurité du groupe. les partenaires sociaux sont associés au suivi des résultats. les indicateurs, les plans d’action et les audits Santé Sécurité leur sont ainsi régulièrement commu-niqués. Ils sont également impliqués dans le processus d’élaboration du référentiel et son déploiement et consti-tuent de véritables acteurs du partage d’expérience lors de l’analyse des acci-dents et des actions de prévention.

les partenaires sociaux du Comité directeur apprécient d’ailleurs la qualité des échanges et la transparence des informations communiquées dans ce domaine.

Un axe de formation majeur

Près d’un tiers des formations dispen-sées dans le groupe concernent les questions de qualité, santé, sécurité et environnement. les managers, acteurs incontournables pour l’intégration de la santé et de la sécurité dans l’orga-nisation et le suivi de tous les projets et activités, bénéficient d’une formation spécifique. à fin 2008, 4 000 mana-gers ont suivi ces formations de niveau groupe et l’université du groupe a enrichi son offre de formation par deux nouveaux modules : perfectionnement sur les facteurs humains et organisa-tionnels et un module destiné aux experts pour l’animation de groupes d’analyses et de retour d’expérience après accident.

le retOUr d’exPÉrIenCe au cœur de la prévention

les causes des principaux accidents survenant dans le groupe font l’objet d’enquêtes approfondies dont les résultats débouchent sur des actions de prévention. les accidents mortels font l’objet d’une communication à l’ensemble du groupe. début 2008, une filiale de SUez environnement au Mexique a dû déplorer un accident mortel causé lors de la maintenance d’un transporteur à bandes. aux États-Unis, suite à la communication de cet accident, la filiale gdF SUez energy generation na, qui exploite de nombreuses bandes pour transporter différents types de combustibles (biomasse, charbon...) dans ses unités de production d’énergie, a identifié les risques, lancé un audit de ses installations, et engagé un programme complet de sécurisation : mise en place de protections et d’équipements de sécurité spécifiques, sensibilisation et formation des opérateurs et autres piétons circulant à proximité des installations... Cette démarche, communiquée au sein du groupe, va permettre à d’autres filiales de s’inspirer de ces « bonnes pratiques » pour améliorer leurs propres procédures.

UNE mEILLEURE qUaLIté DE vIE aU BrÉSIl

en 2008, l’association brési-lienne pour la Qualité de la Vie a récompensé tractebel energia, filiale brésilienne du groupe, pour son programme geravida visant à améliorer la santé et la qualité de la vie au travail. l’objectif de geravida est d’intégrer des habi-tudes d’hygiène dans les activités de routine de ses collaborateurs. Chaque salarié a ainsi l’opportunité d’entamer un véritable processus de self-management − englobant les volets vie personnelle, activité professionnelle et soins de santé – qui lui permet d’établir un style de vie tenant compte de ses propres réalités.Cherchant à stimuler le développe-ment et la mise en œuvre de pro-grammes de qualité de vie au sein des entreprises, le prix a pour but de reconnaître les actions novatrices spécifiques qui se sont traduites par une amélioration continue des conditions d’existence des salariés. tractebel energia a été soumis à un audit pour vérifier le support du leadership, la participation des salariés et la mise en œuvre de nouvelles actions basées sur les paramètres du programme et les suggestions des employés.

RéDUCtIoN DES RISqUES PSyChoSoCIaUX aU traVaIl

le stress, et plus généralement les risques psychosociaux, sont d’importantes causes d’absentéisme et d’inefficacité au travail. Plusieurs branches et filiales françaises ont identifié et actionné différents leviers d’action. ainsi, grdF a mis en œuvre un programme concernant la prévention des risques de violence ou d’agression des salariés au contact du public : analyse de situations, aménagement des locaux, formation… Une autre action a été lancée pour la prévention du risque de stress post traumatique des salariés exposés à des situations traumatisantes, notamment lors des interventions de secours. la branche Énergie France, quant à elle, a développé des actions complémentaires telles que la sensibilisation des Présidents de Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail, ressources Humaines des business units et membres du Comité de direction. elle a également mis en œuvre sur ses plateaux d’accueil clientèle habitat professionnel la démarche Maestro, qui a pour objectif d’informer l’encadrement sur les risques psychosociaux et de leur permettre de détecter les « signaux faibles » au sein de leurs équipes.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 99

Partageons le progrèssanté & sécurité

Partageons le progrèsenvironnement

rÉdUIre l’empreinte de nOS aCtIVItÉSLe Groupe a fait de la maîtrise de l’impact de ses activités sur l’environnement un de ses objectifs majeurs. La performance environnementale est l’un de ses outils de management, au même titre que les critères économiques, techniques ou financiers.

gdF SUez contribue à la maîtrise de l’impact environnemental des écono-mies modernes, grâce à son exper-tise dans l’efficacité énergétique ou à son mix énergétique peu émetteur de CO2. le groupe développe pour ses clients – collectivités, entreprises, particuliers – des solutions leur permet-tant de respecter les réglementations et d’atteindre leurs propres objectifs environnementaux. Il consacre éga-lement des moyens importants à la maîtrise de l’impact de ses propres installations : centrales électriques, réseaux et terminaux gaziers, usines de traitement d’eau ou de déchets...

en 2008, les dépenses environnemen-tales (investissements et dépenses courantes d’exploitation l iés à la préservation de l’environnement) se montent à 4 506 millions d’euros.

Un système de management environnemental

avec cet objectif de performance environnementale du groupe, les filiales déploient leurs propres programmes en fonction des conditions et des attentes locales. Un réseau de neuf coordinateurs environnementaux au niveau des branches, encadrés par deux personnes du siège, veille localement à ce que l’ensemble des business units et des sites respecte des réglementat ions tou jours plus exigeantes et anticipe leurs évolutions.

Fin 2008, 92,2% des activités concernées par les risques environ-nementaux étaient engagées dans

un processus de maîtrise de leur per-formance environnementale pouvant conduire, quand cela s’avère pertinent, à la mise en place d’un système de management environnemental (SMe) ou d’un plan de gestion des risques dont certains certifiés (ISO 14001, ISO 9001 avec volet environnement, etc.). au 31 décembre, 48,8% du chiffre d’affaires dit « pertinent » (après exclusion du chiffre d’affaires généré par les activités jugées non pertinentes en termes d’impact environnemental) était couvert par un SMe certifié.

Des outils de reporting dédiés

Un système de reporting spécifique, permettant de répondre aux exigences réglementaires françaises, et conforme

le projet « nature de proximité » : Une COllaBOratIOn UnIQUe

natagora et natuurpunt, associations de protection de la nature, ont signé un accord de partenariat avec electrabel. la collaboration entre les deux associations de protection de la nature et electrabel s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale « Countdown 2010 ». Celle-ci vise à mettre un terme à la perte dramatique de la biodiversité – l’ensemble des espèces végétales et animales et des écosystèmes de la Planète. natagora et natuurpunt ont élaboré un plan d’action ambitieux sur trois ans visant à réaliser une série de projets qui viendront en aide aux espèces menacées et à leurs milieux de vie. Inspirés des objectifs du programme international « Countdown 2010 », natagora et natuurpunt lancent la campagne « nature de proximité » en Belgique grâce au soutien d’electrabel. avec « des projets phares pour des espèces clés », les initiateurs souhaitent impliquer, émerveiller, engager le citoyen et les instances publiques pour finalement les amener à poser des actions concrètes.

répartition des émissions de gaz à effet de serre (Ges)(tonnes eq.CO2)

Transport de gaz1,1%

Stockage de gaz0,2%

Distribution de gaz3,1%Environnement4,5%Émissions de GES – Incinération (part non biodégradable des déchets) 2,2%Émissions de GES – Centre d’enfouissement technique (CET)2,3%

Production d’énergie89,9%

Exploration et production0,4%Méthaniers0,5%Terminaux méthaniers0,3%

la dIreCtIVe reach

depuis le 1er juil let 2007, le règlement reaCH impose à toute entité légale fabriquant des substances chimiques en europe d’enregistrer ces substances pour pouvoir poursuivre leur fabrication et/ou leur mise sur le marché. gdF SUez est concerné par ce règlement en tant qu’utilisateur de substances, mais aussi en tant que fabricant. le groupe a procédé au pré-enregistrement d’environ 250 substances parmi lesquelles des sous-produits de combustion, des substances fabriquées sur site et utilisées dans le processus de production, ou encore les déchets valorisés. des démarches ont également été en t rep r i ses v i s -à -v i s des fournisseurs pour assurer la continuité des activités.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 101

aux standards internationaux (Global Reporting Initiative, World Business Council for Sustainable Development) permet de maîtriser les enjeux environnementaux du groupe. Ses résultats sont intégrés aux outils d’évaluation des performances des branches et, dans une certaine mesure, des business units et des sites, au même titre que les critères économiques ou financiers. Chaque business unit dispose d’auditeurs qui vérifient sur le terrain le respect de la Charte environnementale et des réglementations applicables dans ce domaine.

Changements climatiques

la maîtrise des effluents, et notamment des rejets de gaz à effet de serre, sont l’un des objectifs prioritaires de la politique environnementale du groupe. grâce à l’expérience acquise dans ses principaux métiers (électricité, gaz naturel, environnement, efficacité énergétique), il dispose d’une expertise étendue pour maîtriser les rejets de ses installations, mais aussi pour proposer des services CO2 à ses clients.

en 2008, l’ensemble des activités du groupe dans le monde ont généré 99,5 millions de tonnes équivalent CO2 (hors activités tertiaires et véhicules terrestres), essentiellement pour la production d’énergie (95,3 Mt eq CO2).

31% des capacités électriques du groupe ne rejettent pas directement de CO2. les nouveaux projets favorisent les technologies les moins émettrices, selon le contexte local (biomasse, renouvelable, nucléaire, turbines gaz, cogénération…).

à titre d’exemple, depuis 1990, gdF SUez, au travers de sa filiale electrabel, a mis en service une vingtaine de centrales au gaz naturel équipées de turbines à gaz : centrales à cycle combiné (ou turbine gaz-vapeur : tgV) et unités de cogénération. Sur divers sites en espagne et en Italie, de nouvelles unités tgV sont en construction. dans plusieurs pays, d’autres investissements sont à l’étude. l’usage de centrales tgV, qui font partie des techniques de production les plus performantes, permet d’obtenir des rendements de l’ordre de 55%.

Outre l’amélioration de ses perfor-mances propres, electrabel offre à ses clients une palette de services, lui permettant de suivre ses données de consommation d’électricité et de gaz naturel via des connexions Internet sécurisées, et ainsi d’adapter ses consommations et de développer une politique énergétique efficace. electrabel met également à la dispo-sition de ses clients un vaste choix de formations axées sur l’utilisation rationnelle de l’énergie.

gdF SUez est également très impliqué dans les programmes de capture et stockage de CO

2, qui représente une voie d’avenir pour toute l’industrie énergétique. l’importante activité de trading du groupe, via sa filiale gaselys, en fait un acteur important du marché des droits d’émissions de CO2, très actif dans l’Union européenne.

Une grande variété de techniques permet en outre de contrôler les rejets de polluants, notamment par les centrales thermiques (SO2, nOx, poussières…) : optimisation de la combustion, installations des brûleurs low-nox, installations de déSOx et dénOx pour réduire l’émission des oxydes de soufre et d’azote, optimisation des électrofiltres pour diminuer les rejets de poussières…

Préservation des ressources naturelles

le mix énergétique de gdF SUez privilégie les solutions peu ou pas émissives en CO2, qui sont égale-ment les solutions préservant au mieux les ressources fossiles. Quand les conditions locales conduisent à choisir une solution thermique, le groupe privilégie les technologies les plus propres et au meilleur rendement : turbines à gaz, cogénération, charbon supercritique…

Partageons le progrèsenvironnement

leS engageMentS d’eleCtraBel danS La LUttE CoNtRE LE ChaNGEmENt CLImatIqUE

electrabel, premier producteur en Belgique, a lancé en 2008 un vaste « plan de développement durable » pour la réduction des émissions de carbone. Pour « produire durablement », l’entreprise, qui a déjà diminué ses rejets de CO2 de 29% depuis 1990 et dispose d’un parc (nucléaire, thermique, renouvelable) parmi les plus performants en europe, va réduire encore ses émissions de 1,7 million de tonnes d’ici à 2015. le plan d’electrabel comprend dix engagements concrets pour améliorer sa performance environnementale mais aussi pour encourager ses clients à diminuer leur propre consommation d’énergie et production de CO2.

les 10 engagements publics d’electrabel

en tant que producteur• Produire de l’énergie renouvelable en Belgique pour un million de ménages d’ici à 2015• Investir 500 millions d’euros pour améliorer l’efficacité de ses centrales classiques d’ici à 2015• Continuer de limiter davantage l’impact environnemental global de ses activités de production

envers ses clients• Pour encourager et aider ses clients à réduire leur consommation d’énergie jusqu’à 30%• Collaborer avec les clients pour qu’ils produisent une énergie faible en CO2

• Fournir une gamme d’énergie verte à ses clients• Stimuler les transports au gaz naturel et à l’électricité

son approche• Entretenir un dialogue avec toutes les parties prenantes en toute transparence• Diminuer de 21% les émissions de CO2 issues des activités quotidiennes• Stimuler la R&D autour de technologies non polluantes

tous les détails du plan Co2 : www.electrabel.be/durable

Son expertise dans le domaine des technologies renouvelables lui permet par ailleurs d’économiser les ressources en leur associant ou substituant des combustibles innovants : cocombustion biomasse-charbon, valorisation énergétique des déchets. Plus de 45% des déchets traités par l’activité propreté sont valorisés (essentiellement par brûlage dans des chaufferies) et 56,2% des boues produites par le traitement des eaux sont recyclées (fertilisants agricoles, brûlage…).

SUez environnement maîtrise par ailleurs l’ensemble des technologies liées au traitement et à la préservation de l’eau, activité dont elle est l’un des leaders mondiaux. le retraitement des eaux usées ou le dessalement de

l’eau de mer permettent d’économiser des quantités importantes d’une ressource précieuse. en 2008, pour le fonctionnement de l’ensemble de ses installations, le groupe a utilisé 239 millions de m3 d’eau.

Protéger la biodiversité

la préservation de la faune, de la flore et des milieux naturels est devenue une préoccupation majeure au niveau planétaire. l’impact des sites du groupe sur leur environnement proche est régulièrement contrôlé. dans les métiers de la propreté, chaque site de stockage de déchets est par exemple audité tous les trois ans. depuis 2007, le groupe s’est engagé dans une vaste opération de recensement et

de protection de tous les sites fragiles (zones natura 2000, cours d’eau, zones humides…) à proximité de ses installations.

les sites concernés font ensuite l’objet d’évaluation des risques potentiels et de mesures de prévention et de protection si nécessaire. Un outil de cartographie spécifique, d’abord testé sur les sites français du groupe, est en cours de déploiement dans toute l’europe. dans le cadre du grenelle de l’environnement, le groupe s’est engagé à mettre en place des plans d’action sur tous ses sites sensibles, d’ici à fin 2009 pour la France (70% de sites sont concernés) et 2012 pour l’europe.

Parc éolien de Maïa Eolis en France.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 103

recenser et protéGer leS SIteS SenSIBleS

le groupe s’est mobilisé pour lutter contre la perte de biodiversité et la diminution des écosystèmes qui lui apportent des services écologiques indispensables, comme les énergies renouvelables, l’épuration des eaux. dans le cadre du grenelle de l’environnement, le groupe s’est engagé à mettre en place des plans d’action sur tous les sites sensibles, d’ici à fin 2012 en europe. Pour ce faire, les actions sont associées à la mise en place d’outils et d’opérations de sensibilisation auprès des exploitants de terrain : par exemple, le groupe dispose d’un outil cartographique qui permet de connaître la vulnérabilité des sites par rapport aux zones dites sensibles ou protégées, comme natura 2000, les parcs naturels régionaux et les éco-régions du WWF. Cet outil, lOCaMaPS, fournit un classement des sites gdF SUez les plus à même de porter atteinte à l’environnement. Ces sites sont auditionnés par des experts et des plans d’action sont proposés.les études d’impact réalisées dans le cadre des installations de nouvelles activités sont réalisées en partenariat avec des grandes Ong internationales (Pronatura), des bureaux d’experts (Véritas) et des scientifiques (muséum d’Histoire naturelle de Paris et de Bruxelles). le groupe étudie avec précision, en particulier sur la région Île-de-France, les opportunités que les terrains qu’il utilise peuvent présenter pour les transformer en corridors écologiques (étude réalisée par grtgaz) ou en zones d’habitat préférentiel pour certaines espèces comme les abeilles (étude réalisée par SIta). grtgaz intègre la protection de la biodiversité dans les procédures d’implantation des nouveaux ouvrages et dans l’entretien des bandes de servitudes.riche de ces expériences, le groupe s’est associé avec l’UICn dans le cadre d’un grand partenariat : l’Union Internationale pour la Conservation de la nature est la première organisation environnementale mondiale créée en octobre 1948 après la conférence internationale de Fontainebleau en France. aujourd’hui, il s’agit du plus vaste réseau mondial de protection de l’environnement. l’UICn insiste sur le rôle très important que les entreprises doivent jouer dans la préservation de la biodiversité. la collaboration entre UICn et gdF SUez n’a été effective que parce que l’UICn a jugé que gdF SUez avait déjà mis en œuvre un nombre substantiel d’actions et s’engageait dans une démarche volontaire pour la préservation de la biodiversité allant au-delà de la mise en conformité avec la réglementation. C’est une réciprocité de bénéfices mutuels qui caractérise ce partenariat : • le Comité français de l’UICN fournissant une expertise permettant d’aider GDF SUEZ à mieux intégrer la biodiversité

dans sa politique et la gestion de ses activités, comme par exemple l’organisation de journées de formation ; • GDF SUEZ soutenant des projets du Comité français, comme la mise à jour de la liste des espèces les plus

menacées.

comparer les performances deS SIteS dU grOUPe

en 2008, 258 sites industriels ont testé une procédure d’autoévaluation de leur système de management environnemental. Objectif : définir des axes d’amélioration et comparer leur performance avec d’autres sites du groupe. le déploiement de cet outil se poursuivra en 2009.12 ENGaGEmENtS PoUR LE GRENELLE DE L’ENvIRoNNEmENt

depuis 2007, la France a enclenché un vaste mouvement de concertation de tous les acteurs publics (politiques, associations, entreprises, syndicats, chercheurs…) afin de mettre en œuvre une stratégie nationale de préservation de l’environnement. acteur majeur du développement durable en France, gdF SUez s’est particulièrement impliqué dans ces travaux et a signé une série de 12 engagements volontaires pour marquer son implication dans le processus.

En tant que professionnel des métiers de l’énergie, de l’eau et des déchets, GDF SUEZ s’engage à…

1. Fournir des solutions répondant aux objectifs ambitieux du grenelle sur l’efficacité énergétique et environnementale du bâtiment.

2. Participer à la transition vers une production d’énergie à faible contenu en carbone, en France comme à l’international.

3. Proposer des solutions compétitives et respectueuses de l’environnement pour le transport des personnes.

4. Favoriser l’économie circulaire fondée sur la réduction, la réutilisation et le recyclage des déchets.

5. Centrer la r&d sur le développement durable.

6. lutter contre le gaspillage en améliorant le rendement des réseaux d’eau potable.

7. développer des partenariats public-privé.

8. Intégrer la biodiversité à la gestion des sites du groupe avant fin 2009 en France et d’ici à 2012 en europe.

9. embaucher 114 000 collaborateurs d’ici à 2014.

En tant qu’entreprise citoyenne, GDF SUEZ s’engage à…

10. Poursuivre ses efforts pour réduire son impact environnemental et faire de ses collaborateurs des ambassadeurs du développement durable.

11. Poursuivre un dialogue actif avec ses parties prenantes à tous les niveaux de gouvernance du groupe.

12. Convaincre ses actionnaires de « l’actif » que constitue la stratégie de développement durable du groupe.

Plus d’information sur les engagements concrets du groupe : gdfsuez.com.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 105

Partageons le progrèsenvironnement

environnementÉléments méthodologiques sur le reporting environnemental 2008 ..108Indicateurs environnementaux ...................................................110

socialÉléments méthodologiques sur le reporting social 2008 ..........114Indicateurs sociaux .....................................................................116

avis des cacRapport d’examen des Commissaires aux Comptes sur certains indicateurs environnementaux et sociaux .............120

états financiersBilan consolidé actif et passif .....................................................122Compte de résultat ......................................................................123Flux de trésorerie .........................................................................124

pacte mondialRespect des principes du Pacte Mondial des Nations Unies .......125

évaluons nOS rÉSUltatSnOS IndICateUrS

éléments méthodoloGiques SUr le rePOrtIng enVIrOnneMental 2008

afin d’assurer la transparence et la fiabilité des données communiquées publiquement, gdF SUez s’est engagé dans une démarche progressive de vérification par ses Commissaires aux Comptes de la qualité de certains indicateurs portant sur l’information environnementale publiée. Cette démarche a été engagée de longue date, par le groupe SUez d’une part, et par gaz de France d’autre part en conformité avec les lignes directrices du Global Reporting Initiative (grI).

le groupe SUez avait conduit une première étape sur les données de l’exercice 2001 qui consistait en une revue des procédures de remontée des indicateurs de performance. depuis 2003, les Commissaires aux Comptes émettaient un avis sur les procédures de remontée des informations environnementales et sur la qualité de certains indicateurs. le périmètre et la quantité d’indicateurs vérifiés avaient été étendus chaque année et les remarques des Commissaires aux Comptes intégrées pour l’exercice suivant.

gaz de France avait commencé à communiquer sur ses activités en matière de développement durable en 1999 avec son premier rapport env i ronnement. depuis 2001, gaz de France publiait un rapport développement durable dans lequel étaient publiés des indicateurs environnementaux vérifiés par ses Commissaires aux Comptes.

le reporting environnemental 2008 de gdF SUez est marqué par l’aboutis-sement de travaux sur l’harmonisa-tion des référentiels, c’est-à-dire des procédures, des méthodes et des définitions.

Une attention particulière a égale-ment été portée à la mise en place d’un outil de reporting commun permettant une remontée structurée des données. Cet outil appelé CerIS est une solution informatique de reporting environnemental qui permet la gestion du réseau de correspon-dants et coordinateurs environnement, la gestion et la documentation du périmètre de reporting environnemental, la saisie, le contrôle et la consolidation des indicateurs, l’édition de rapports et, enfin, la mise à disposition ou la production de la documentation nécessaire à la collecte des données et au contrôle de la remontée d’informa-tion. CerIS couvre actuellement l’en-semble des branches et est aujourd’hui déployé directement à l’intérieur de la plupart des branches et filiales.

les modalités de définition du péri-mètre de reporting environnemental permettent de couvrir l’ensemble des performances et impacts des installa-tions dont le groupe détient le contrôle technique opérationnel. les entités juridiques incluses dans le périmètre de reporting sont celles dont l’activité est pertinente en termes d’impact environnemental (à l ’exclusion notamment donc du négoce d’énergie

et des activités financières et d’ingé-nierie), intégrées globalement ou pro-portionnellement (selon les règles de consolidation financière). Ces entités rapportent les performances et impacts des installations dont elles détiennent le contrôle technique opérationnel, y compris ceux des installations opérées pour compte de tiers.

Cette règle a été définie pour respecter au mieux les recommandations du Global Reporting Initiative (grI). Il s’agit d’une structure de parties prenantes ou partenaires (monde des affaires, sociétés d’audit, organisations de protection des droits de l’homme, de l’environnement, du travail et des représentants de gouvernements) qui crée un cadre de travail commun pour la publication de données de développement durable.

en outre, 100% des impacts communi-qués sont consolidés lorsque les enti-tés sont sous intégration globale. Pour les entités sous intégration proportion-nelle, les impacts environnementaux sont consolidés proportionnelle-ment au taux d’intégration financière du groupe si le contrôle technique opérationnel lui appartient à 100% ou s’il est partagé avec d’autres action-naires. la seule exception concerne les indicateurs de management qui sont publiés en brut puisque basés sur des chiffres d’affaires (Ca) pertinents déjà pondérés (cf. ci-après).

Par ailleurs, sur la base du chiffre d’affaires consolidé, un chiffre d’affaires pertinent (après exclusion du Ca généré par les activités jugées non pertinentes en termes d’impact environnemental) est défini et identifié pour chaque entité juridique. la couverture de ce chiffre d’affaires pertinent par chacun des indicateurs de management environnemental est rapportée.

le jeu de procédures pour la remontée des informations environnementales se compose d’une procédure générique déclinée en une instruction type à mettre en œuvre aux niveaux appropriés du processus de reporting. le déploiement des procédures à travers l’ensemble du groupe repose sur un réseau de correspondants et coordinateurs environnement dûment mandatés. Ces procédures et instructions de travail au niveau groupe et branche décrivent en détail les phases de collecte, contrôle, consolidation, validation et transmission des données environnementales aux différents niveaux de l’organisation ainsi que les règles de définition du périmètre et de consolidation. elles sont assorties de documents techniques fournissant des lignes directrices méthodologiques pour le calcul de certains indicateurs. la liste des entités entrant dans le périmètre de reporting environnemental est jointe aux procédures et instructions.

les fiches de définition des indicateurs utilisés pour mesurer la performance environnementale des métiers du groupe ont été revues sur la base des commentaires des Commissaires aux Comptes. elles ont par ailleurs bénéficié des commentaires des responsables opérationnels représentés dans un groupe de travail dédié. l’ensemble de la documentation est disponible sur simple requête auprès de la direction environnement du groupe.

Sur les données publiées dans le présent rapport ainsi que dans le document de référence, il convient de préciser les éléments suivants :

1. les données 2007 présentées ont été réconciliées à partir des données publiées de gaz de France et de SUez lorsque ces données étaient

disponibles. Pour gaz de France, le périmètre a été étendu aux entités en intégration proportionnelle afin de respecter les règles de périmètre du nouveau groupe. en outre, si certaines ont partiellement ou entièrement fait l’objet d’un avis des Commissaires aux Comptes l’année passée, les données réconciliées n’ont pas été soumises à leur approbation pour les publications 2008. Cet historique est donc fourni à titre indicatif.

2. Soucieux du devenir des déchets générés par ses activités, le groupe gdF SUez dispose d’indicateurs sur la valorisation de ses déchets. Cependant, les notions de déchets et de valorisation varient selon les pays et les réglementations locales.

3. la fiabilité du périmètre couvert par le reporting environnemental est une des priorités de gdF SUez qui évolue dans un contexte international de cessions et d’acquisi t ions d’activités. le périmètre est figé au 30 juin de l’année de l’exercice. Pour les cessions intervenant après cette date, il est prévu que l’entité remplisse le questionnaire environnemental avec les données disponibles au dernier jour du mois qui précède la cession. les acquisitions réalisées après le 30 juin ne sont pas prises en compte, sauf demande de dérogation formulée par le CeO de la branche concernée et sous réserve que les données soient disponibles.

4. Conscient des enjeux liés à la gestion de l’eau, gdF SUez poursuit également ses efforts dans la maîtrise globale de sa consommation, toutes utilisations et types de sites confondus. Une attention particulière a été portée sur les risques de double comptage et sur la possible confusion entre eaux industrielles et eaux de refroidissement.

5. les données liées à l’activité des méthaniers, y compris les impacts et les consommations, ont été assimilées à celles d’un site en exploitation et donc sont rapportées comme telles. Pour 2008, seuls les bateaux pour lesquels le groupe gdF SUez détient une part majoritaire ou ceux exploités

par une filiale détenue majoritairement par gdF SUez ont été retenus. Ce qui donne la liste suivante : SUez Matthew, tellier, gaz de France energY, Provalys et gaselys.

6. les indicateurs environnementaux du site de Carthagène ne sont pas reportés du fait du montage contractuel particulier : le groupe dispose de la capacité de production, mais ne supporte pas les risques industriels d’exploitation.

7. à des fins de cohérence, le facteur pour convertir l’énergie thermique produite (gWhth) en énergie électrique (gWhe) est fixé à 0,44 pour toutes les activités du groupe.

8. Il est à noter que seuls les lixiviats de Centre de Stockage de classe 2 sont reportés.

9. les impacts environnementaux significatifs générés par les sous-traitants dans une installation du groupe pendant des activités de services matériels sont inclus dans les impacts groupe sauf lorsqu’une clause contractuelle spécifique prévoit que le sous-traitant est tenu responsable des impacts générés sur le site pendant la fourniture du service. les données fournies par les sous-traitants ne font pas systématiquement l’objet de vérifications internes avant d’être agrégées aux données du groupe et n’engagent que les sous-traitants.

10. la réglementation et les obli-gations légales dans le domaine de l’environnement pouvant être diffé-rentes d’un pays à l’autre, certaines données sont parfois plus délicates à collecter (ex. : consommations d’eau au royaume-Uni).

la correspondance des indicateurs de performance environnementale du groupe avec la loi nre et le grI est documentée dans le tableau de synthèse des performances environnementales publié dans les pages suivantes.

Évaluons nos résultatsenvironnement

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 109

Vérifié Indicateurs publiés Unité GDF SUEZ 2007(1) GDF SUEZ 2008 BEF BEEI B3G BI BES SE Couverture 2008 Réf. NRE Réf. GRI

Systèmes de management environnemental (2) % CA

✓ Part de chiffre d’affaires pertinent couvert par une certification eMaS % Ca 6,7% 0,0% 17,1% 0,0% 0,0% 2,2% 2,3% 94,4 3 4.8

✓Part de chiffre d’affaires pertinent couvert par une certification ISO 14001 (non eMaS) % Ca 39,4% 24,3% 43,6% 0,2% 84,0% 21,4% 42,8% 96,5 3 4.8

Part de chiffre d’affaires pertinent couvert par d’autres certifications SMe externes % Ca 2,7% 0,0% 0,3% 0,9% 0,0% 3,1% 8,2% 93,5 3 4.8

Part de chiffre d’affaires pertinent couvert par une certification interne (mais pas par un SMe certifié) % Ca 21,2% 0,0% 37,3% 81,6% 5,1% 10,1% 8,8% 93,7 3 4.8

dépenses environnementales (CaPex et OPex) keur 4 506 965 323 1 355 634 5 167 42 070 59 054 3 044 717 86,8 5 en30

Indemnités payées pour les condamnations (liées à des incidents affectant l’environnement) keur 490 - 97 - - - 393 99,4 8 en28

✓ Renouvelable – Puissance nette installée (électrique et thermique) MWeq 9 879 10 544 4 003 5 354 0 0 269 918,7 97,2 1 EN5 - EN6

Part des ressources renouvelables dans les capacités installées % 18,0% 16,5% 83,5% 11,9% - - 2,1% 71,63% 94,7 1 EN5 - EN6

✓ Renouvelable – Électricité et chaleur produites GWheq 45 005 45 746 18 117 24 927 0 0 625 2 077 97,9 1 EN5 - EN6

- Énergie produite – part du grand hydraulique % 86,1% 86,0% 94,2% 89,4% - - 0,0% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part du petit hydraulique % 1,6% 1,6% 2,4% 0,5% - - 25,4% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part de l'éolien % 0,9% 2,8% 3,4% 2,6% - - 0,9% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part du géothermique % 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% - - 9,4% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part du solaire % - 0,0% 0,0% 0,0% - - 0,2% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part de la biomasse (hors thermique) % 4,0% 4,6% 0,0% 7,4% - - 43,1% 0,0% 1 en5 - en6

- Énergie produite – part du biogaz % 1,9% 2,2% 0,0% 0,0% - - 6,5% 47,6% 1 en5 - en6- Énergie produite – part de l’incinération de la part

biodégradable des déchets % 5,5% 2,6% 0,0% 0,0% - - 14,5% 52,4% 1 en5 - en6

✓ ✓ Valorisation énergétique associée au traitement des déchets

✓ ✓ - Électricité vendue (Incinération, Cet et SteP) gWheq 7 213 2 805 0 0 0 0 2 2 803 99,4 1 en6

✓ ✓ - Chaleur vendue (Incinération, Cet et SteP) gWhth 1 741 1 201 0 0 0 0 311 890 97,2 1 en6

✓ ✓ Consommation d’énergie primaire – Total GWh 341 153 382 088 8 876 320 612 3 586 3 279 44 456 1 279 96,3 1 EN3

- Part du charbon / lignite % 26,2% 22,8% 0,0% 26,5% 0,0% 0,0% 4,7% 0,0% 1 en3

- Part du gaz naturel % 63,7% 68,2% 54,3% 66,1% 94,9% 100,0% 82,8% 37,5% 1 en3

- Part du fioul (lourd et léger) % 3,8% 2,9% 0,00% 2,1% 5,1% 0,0% 8,7% 51,9% 1 en3

- Part des combustibles de substitution % 2,5% 2,1% 45,7% 1,1% 0,0% 0,0% 0,1% 11,5% 1 en3

- Part de la biomasse % 3,4% 3,7% 0,0% 4,0% 0,0% 0,0% 2,9% 0,0% 1 en3

- Part des déchets % 0,1% 0,1% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 0,8% 0,0% 1 en3

- Part des autres combustibles % 0,3% 0,2% 0,0% 0,3% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% 1 en3

✓ ✓ Consommation d’électricité – Total GWh 5 573 6 081 0 1 737 113 471 455 3 306 88,2 1 EN3

✓ ✓Efficacité énergétique des centrales à combustibles fossibles (biomasse incluse) % 42,4% 42,8% 44,6% 42,9% 18,1% - 41,5% - 96,3 1 EN5 - EN6

Émissions totales de GES t eq CO2 92 372 109 102 602 659 4 319 927 80 357 158 800 005 2 512 782 9 635 614 4 977 173 95,4 1 EN16

✓ ✓Émissions totales de GES (hors émissions tertiaires et véhicules terrestres) t eq CO2 91 618 231 99 569 435 4 318 178 78 233 760 800 005 2 495 077 9 473 669 4 248 747 95,8 1 EN16

- Émissions de geS par unité d’activité – Production d’énergie(6) kg eq CO2/MWheq 375,7 398,4 195,3 408,3 1 110,0 - 468,6 758,0 1 en16- Émissions de geS par unité d’activité – exploration,

Production de gaz(3) kg eq CO2/MWh nd 5,1 - - 5,2 - - - 1 en16

- Émissions de geS par unité d’activité – Stockage de gaz(4) kg eq CO2/MWh nd 1,2 - 0,4 - 1,4 - - 1 en16- Émissions de geS par unité d’activité – transport de gaz

(hors méthaniers)(4) kg eq CO2/MWh nd 1,2 - 1,8 - 0,8 - - 1 en16

- Émissions de geS par unité d’activité – terminaux méthaniers(4) kg eq CO2/MWh nd 1,6 - 4,6 - 0,4 - - 1 en16

Émissions de geS par unité d’activité – distribution de gaz(5) kg eq CO2/MWh nd 8,5 - 15,0 - 4,8 - - 1 en16

Émissions de geS par unité d’activité – Incinération kg eq CO2/t 348,5 339,1 - - - - - 339,1 1 en16

Émissions de geS – flotte de véhicules t eq CO2 753 878 3 033 223 1 749 2 123 397 0 17 705 161 946 728 426 93,7 1 en16

✓ Émissions totales de NOx t 102 519 105 860 984 76 494 1 803 1 142 19 962 5 475 94,3 1 EN20

- Émissions de nOx par unité d’activité – Production d’énergie(6) g/MWheq 458 451 45 420 - - 994 2 160 1 en20- Émissions de nOx par unité d’activité – exploration,

Production de gaz(3) mg/MWh nd 15 770 - - 15 770 - - - 1 en20

- Émissions de nOx par unité d’activité – Stockage de gaz(4) mg/MWh nd 4 346 - 819 - 5193 - - 1 en20- Émissions de nOx par unité d’activité – transport de gaz

(hors méthaniers)(4) mg/MWh nd 2 633 - 4 471 - 467 - - 1 en20

- Émissions de nOx par unité d’activité – terminaux méthaniers(4) mg/MWh nd 362 - 754 - 204 - - 1 en20

✓ Émissions totales de SO2 t 202 151 202 203 1 389 195 262 425 5 4 867 254 95,2 1 EN20

✓ - Émissions de SO2 par unité d’activité – Production d’énergie(6) g/Mwheq 958 917 63 1 082 822 - 242 104 1 en20

✓ Émissions totales de particules t 9 974 9 549 81 9 285 33 - 78 71 97,6 1 EN20

IndICateUrS environnementaux ✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « Modéré ».

✓✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « raisonnable ».

Évaluons nos résultatsenvironnement

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 111

Vérifié Indicateurs publiés Unité GDF SUEZ 2007(1) GDF SUEZ 2008 BEF BEEI B3G BI BES SE Couverture 2008 Réf. NRE Réf. GRI

✓ Consommation totale d’eau pour le processus industriel Mm3 73,21 87,70 0,34 65,18 0,07 4,30 22,51 7,80 97,7 1 EN8

- eau de surface Mm3 nd 60,17 - 52,85 - 2,20 17,63 - 1 en8

- eau souterraine Mm3 nd 7,93 - 3,78 0,03 2,00 2,13 - 1 en8

- eau du réseau public Mm3 nd 19,60 0,34 8,56 0,05 0,10 2,76 7,80 1 en8

✓ Consommation totale d’eau pour les circuits de refroidissement Mm3 156,06 151,73 - 150,84 - - 0,66 0,23 99,5 1 EN8

- eau de surface évaporée Mm3 140,71 138,90 - 138,90 - - - - 1 en8

- eau souterraine Mm3 7,27 7,32 - 6,95 - - 0,37 - 1 en8

- eau du réseau public Mm3 8,09 5,50 - 4,98 - - 0,29 0,23 1 en8

✓ Déperdition d’eau/km de réseau m3/km/jour 12,3 11,6 0 0 0 0 0 11,6 100,0 - -

✓ Charge polluante annuelle traitée – tonnes de DBO5/an t 489 497 483 226 0 0 0 0 0 483 226,2 100,0 2 EN26

✓Quantité totale de déchets et sous-produits non dangereux évacués (y compris les boues) t nd 6 856 348 2 986 4 321 268 15 876 22 385 130 079 2 363 753 94,7 1 EN22

- Cendres volantes, refioms t nd 3 212 722 - 2 928 573 - - 26 694 257 456 1 en22

- Cendres cendrées, mâchefers t nd 2 348 431 - 1 115 493 - - 71 874 1 161 064 1 en22

- Sous-produits de désulfuration t nd 195 546 - 195 541 - - 5 - 1 en22

- Boues (stations d’épuration et production d’eau potable) t nd 638 785 - - - - - 638 785 1 en22

✓Quantité totale de déchets et sous-produits non dangereux valorisés (y compris les boues) t nd 4 695 299 2 842 3 265 958 1 641 2 988 85 672 1 336 198 94,1 1 EN22

✓Quantité totale de déchets et sous-produits dangereux évacués (à l’exclusion des déchets radioactifs) t nd 249 045 41 22 131 76 736 9 071 38 757 102 309 89,7 1 EN22

✓Quantité totale de déchets et sous-produits dangereux valorisés (à l’exclusion des déchets radioactifs) t nd 14 042 10 3 667 642 355 9 368 - 92,3 1 EN22

Tonnage de déchets valorisés (énergie et matière)/ Tonnes de déchets traités % 45,09% 42,03% 42,03% 99,7 1-2 EN6

CET – énergie vendue (biogaz) / déchets enfouis kWh/t 40,00 49,98 - - - - - 49,98 97,4 1-2 EN6Incinération – énergie vendue / déchets incinérés avec valorisation énergétique kWh/t 388,00 391,84 - - - - - 391,84 72,3 1-2 EN6

Quantité de lixiviats collectés m3 3 461 925 3 930 762 - - - - - 3 930 762 99,7 1 EN22

✓ Quantité de lixiviats traités (en externe ou en interne) m3 3 366 311 3 955 904 - - - - - 3 955 904 100,0 1 EN22

Assainissement – Boues valorisées / Production de boues des STEP % 56,19% 47,87% - - - - - 47,87% 97,6 1-2 EN22

Émissions gazeuses radioactives 100,0 1 EN24

- gaz rares tBq 33,51 28,82 0,00 28,82 0,00 0,00 0,00 0,00 100,0 1 -

- Iodes gBq 0,1629 0,0874 0 0,0874 0 0 0 0 100,0 1 -

- aérosols gBq 0,0144 0,0120 0 0,0120 0 0 0 0 100,0 1 -

Déchets nucléaires radioactifs m3 272,3 282,2 0,0 282,2 0,0 0,0 0,0 0,0 100,0 1 -

Rejets liquides radioactifs – Émetteurs béta et gamma GBq 24,29 26,50 0,00 26,50 0,00 0,00 0,00 0,00 100,0 1 -

Rejets liquides radioactifs – Tritium TBq 110,83 77,34 0,00 77,34 0,00 0,00 0,00 0,00 100,0 1 -

Part de la flotte « verte » dans la flotte de camions % nd 88,84% - 69,81% - 0% - 89,66% 95,1 1 EN29

Part de la flotte « carburants alternatifs » dans la flotte de camions % nd 4,60% - 0% - 0% - 4,66% 93,8 1 EN29

IndICateUrS environnementaux

(1) les données 2007 présentées ont été reconstituées à partir des données publiées de gdF et de SUez lorsque ces données étaient disponibles. toutefois, pour gdF, le périmètre a été étendu aux entités en intégration proportionnelle afin de respecter les règles de périmètre du nouveau groupe. de même, les définitions d’indicateurs 2008 ont été appliquées.

(2) le calcul du chiffre d’affaires est réalisé à partir des parts d’activités couvertes dans chaque métier multipliées par les chiffres d’affaires consolidés par métier.(3) ratios calculés sur la base des productions d’énergie (gaz naturel et huiles). (4) ratios transport/stockage/terminaux sur la base des m3 transportés/injectés et soutirés par les stockages/regazéifiés, et du pouvoir calorifique du gaz (kWh/m3).(5) ratios calculés sur la base des quantités de gaz distribué corrigées des variations climatiques (pour la France, représentant 0,4% des quantités de gaz distribué). (6) ratios calculés sur la base de la quantité d’énergie électrique et thermique générée.

unités de mesure

% ca = pourcentage du chiffre d’affaires

nb = nombre

W = Watt = unité de mesure de la puissance ou de l’énergie par unité de temps = 1 joule/seconde

Wh = Watt heure = unité de mesure de l’énergie développée par une puissance d’1 W pendant 1 heure = 3 600 joules

We = Watt électrique / Whe = Watt heure électrique = unité de mesure de la puissance et de l’énergie électrique

Wth = Watt thermique / Whth = Watt heure thermique = unité de mesure de la puissance et de l’énergie thermique

Weq = Watt équivalent = unité de mesure de la puissance électrique et thermique (pour 2008 gdF SUez a fixé l’équivalence à 1 Whth = 0,44 Wheq)

Wheq = Watt heure équivalent = unité de mesure de l’énergie électrique et thermique (pour 2008 gdF SUez a fixé l’équivalence à 1 Whth = 0, 44 heq)

Bq = Becquerel = unité de mesure de la radioactivité

t = tonne = 1 000 kilogrammes

t.eq.co2 = tonnes équivalent CO2 (1 t CH4 = 21 t CO2)

kg.eq.co2 = kilogrammes équivalent CO2 (1 kg CH4 = 21 kg CO2)

m3 = mètre cube

k = kilo = 103

m = méga = 106

G = giga = 109

t = tera = 1012

✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « Modéré ».✓✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « raisonnable ».

Évaluons nos résultatsenvironnement

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 113

éléments méthodoloGiques SUr le rePOrtIng SOCIal 2008

la fusion de gaz de France et de SUez a conduit à l’analyse comparative des référentiels d’indicateurs respectifs des deux groupes. Un projet de refonte du reporting social groupe a été mené au dernier trimestre 2008 en collaboration avec les branches avec pour objectif de doter gdF SUez d’un reporting unique et partagé dont le lancement est prévu à la fin du premier trimestre 2009 sur l’outil de consolidation financière Magnitude.

en attendant, il a été décidé de maintenir les deux référentiels d’indicateurs : le « manuel de reporting social groupe » pour le périmètre ex-gaz de France et le « guide des indicateurs » pour le périmètre ex-SUez pour la fin de l’année 2008 et de procéder à certains retraitements pour publier des données homogènes.

dans la continuité des précédents exercices, les services spécialisés des Commissaires aux Comptes ont mené une mission de vérification d’une sélection d’indicateurs sociaux communs au nouveau groupe et publiés par gdF SUez. l’avis d’assurance des Commissaires aux Comptes ne porte que sur les données consolidées au niveau du groupe, publiées en 2008.

Issues des travaux réalisés sur les sites des entités ainsi qu’aux sièges des branches et du groupe, les recommandations formulées en 2007 ont permis à gdF SUez d’engager différentes actions de progrès.

outils utilisés

Pour les données sociales de l’année 2008, les deux progiciels de consoli-dation financière, respectivement acro-pole pour gaz de France et Magnitude pour SUez, ont été utilisés.

Ces deux progiciels permettent la collecte, le traitement et la restitution de données saisies par les entités juridiques locales, filiales du groupe.à chacune de ces entités est attribuée, y compris dans la phase drH, la mé-thode de consolidation financière : intégration globale (Ig), intégration proportionnelle (IP) et mise en équi-valence (Mee).les analyses sociales effectuées dans ce rapport concernent exclusivement les entités en intégration globale, sociétés pour lesquelles gdF SUez détient le contrôle, en capital et en management.

dès lors qu’une société entre dans le périmètre des sociétés en intégration globale dans les comptes de gdF SUez, ses données sociales sont intégrées à hauteur de 100% quel que soit le pourcentage de détention du capital.

Périmètre de restitution

à chaque indicateur est attaché un périmètre de restitution correspondant à la couverture de l’indicateur visé en pourcentage de l’effectif groupe (effectif des sociétés en intégration globale dans les comptes de gdF SUez).

en effet, certaines sociétés peuvent ne pas avoir communiqué leurs données ou encore l’information remontée peut présenter certaines incohérences, nous conduisant alors à exclure les données en question du périmètre de restitution.

la faiblesse de certains pourcentages de restitution d’indicateurs est due au fait que certains indicateurs ne sont pas encore demandés sur la totalité du périmètre du groupe, l’harmoni-sation du reporting Social groupe ne sera effective qu’à compter de l’année 2009.

méthodes de consolidation des indicateurs

les données sociales quantitatives de ce rapport sont issues des progiciels de consolidation financière du groupe. après avoir été collectées, elles ont fait l’objet d’un traitement et d’une consolidation selon des procédures et des critères clairement définis.

les données de structure et de flux d’effectifs, de conditions de travail, de formation et de sécurité sont consolidées par agrégation.

Sur les données publiées dans le présent rapport, il convient de préciser les points suivants :

1. le total des effectifs des branches est inférieur de 3 372 personnes à l’effectif total publié. Cette différence tient principalement aux effectifs du siège à Paris et à Bruxelles, mais également à ceux des activités dans les secteurs de la finance, qui ne sont pas rattachés à l’une des six branches opérationnelles.

2. afin d’harmoniser la notion d’effectif, l’indicateur « effectif en contrat d’alternance et stage » a été ajouté aux effectifs du périmètre ex-gaz de France. Il reste un écart non significatif sur les stagiaires présents au 31 décembre 2008 et les salariés en suspension de contrat (800 salariés). le même retraitement a été opéré sur l’effectif féminin.

3. les indicateurs des années 2006 et 2007 ont été recalculés au pro forma du groupe actuel. les faibles taux de restitution obtenus pour certains indicateurs s’expliquent par le fait que ces derniers n’étaient pas disponibles aux périodes considérées.

4. dans la répartition des effectifs par catégorie socioprofessionnelle, les employés administratifs sont comp-tabilisés parmi les tSM (« techniciens supérieurs et agents de maîtrise ») pour une plus grande cohérence.

5. très ancrée dans la réalité du monde du travail français, la notion de « cadres » reste parfois difficile à appréhender dans d’autres pays où gdF SUez est implanté. Cet état de fait peut conduire à une légère sous-estimation du nombre de cadres car certaines entités ont pu être amenées à ne prendre en compte que leurs cadres dirigeants.

6. l’indicateur de turn over prend uni-quement en compte les licenciements et les démissions. Il est calculé sur la base des mouvements annuels rapportée à l’effectif moyen annuel.

7. Compte tenu des délais, les données sur la formation ne sont pas toujours finalisées et portent donc sur la situation réalisée la plus récente et une prévision des effectifs et dépenses de formation de la fin d’année.

8. Concernant le nombre de personnes handicapées, les chiffres mentionnés représentent l’effectif total des personnes handicapées déclarées rapporté à l’effectif fin de période de la branche concernée. Ces chiffres fournissent la meilleure information possible sur l’intégration des personnes handicapées dans les entreprises de gdF SUez. nous ne considérons pas pertinent de fournir un périmètre de couverture de cet indicateur.

9. le périmètre du reporting santé sécurité diffère légèrement de celui du reporting social : - les données des entités acquises

par la branche SUez environnement sont intégrées trois ans après leur acquisition.

- le reporting n’intègre pas les résultats d’une filiale en intégration globale dont la fiabilité n’est pas démontrée.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 115

Évaluons nos résultatssocial

IndICateUrS sociauxBranche Énergie France

GRI 2006 2007 2008Effectif par zone géographique ✓✓ LA1 7 023 10 012 10 104France la1 7 023 9 978 10 081Belgique la1autre Union européenne la1 34 23autres pays d’europe la1total europe la1 7 023 10 012 10 104amérique du nord la1amérique du Sud la1asie – Moyen-Orient – Océanie la1afrique la1% de restitution 100% 100% 100%Répartition de l’effectif par CSP LA1Cadres ✓ la1 85 1 482 1 137non-cadres ✓ la1 182 4 120 5 328% de restitution 3,8% 56,0% 64,0%Part des femmes dans le GroupeProportion de femmes dans l’effectif ✓ la13 28,6% 34,0% 33,0%% de restitution 100,0% 100,0% 100,0%Proportion de femmes dans l’encadrement la13 14,1% 22,2% 23,2%% de restitution 3,8% 16,9% 18,1%Répartition de l’effectif par type de contrat LA1CdI la1 99,6% 97,1% 98,6%autres la1 0,4% 2,9% 1,4%% de restitution 3,8% 17,0% 54,2%Pyramide des âges sur l’effectif CDI LA1moins de 25 ans la1 4,1% 5,5% 5,3%25-29 ans la1 10,5% 12,6% 11,3%30-34 ans la1 15,4% 15,5% 16,7%35-39 ans la1 14,7% 15,5% 16,9%40-44 ans la1 16,9% 12,8% 12,7%45-49 ans la1 18,8% 15,7% 14,7%50-54 ans la1 14,7% 17,5% 16,1%55-59 ans la1 3,4% 4,3% 5,8%60-64 ans la1 1,1% 0,4% 0,4%65 ans et + la1 0,4% 0,1% 0,1%% de restitution 3,8% 16,9% 38,7%Mouvements de personnel et emploiturn over la2 2,3% 0,70% 0,90%% de restitution 3,7% 16,90% 18,30%turn over volontaire ✓ la2 1,5% 2,49% 2,40%% de restitution 3,7% 100% 97,80%taux d’embauche la2 12,1% 10,34% 10,30%% de restitution 100,0% 100% 97,80%taux d’embauche CdI la2 54,8% 67,30% 61,60%% de restitution 3,7% 16,90% 18,30%Pourcentage d’handicapés 1,31%% de restitutionDéveloppement professionnelPourcentage d’effectif formé ✓✓ la10 58,06% 66,45% 75,90%% de restitution 100% 99,7% 97,80%Pourcentage de femmes formées la10 33,85% 36,95% 31,30%% de restitution 100% 99,66% 94,40%Pourcentage de cadres et de non-cadres dans l’effectif formé la10

- Cadres la10 79,31% 30,46% 32,90%- non-cadres la10 20,69% 69,54% 67,10%-% de restitution 0,60% 16,88% 18,30%

dépenses de formation par personne formée (€) 1 008 896 934% de restitution 3,74% 16,88% 18,30%nombre d’heures de formation par personne formée la10 41 42 32% de restitution 3,74% 99,7% 97,80%nombre d’heures de formation par femme formée 24 39 31% de restitution 3,74% 99,7% 94,70%dépenses de formation par heure de formation 24 22 23% de restitution 3,74% 16,88% 18,30%répartition des heures de formation par thème

- technique des métiers 35,51% 44% 40%- Qualité, environnement, sécurité 51,47% 30,70% 30,70%- langues 2,01% 2,70% 4,10%- autres 11,02% 22,60% 25,20%- % de restitution 3,74% 16,88% 18,30%

Conditions de travail LA7Jours d’absence par personne 15 11% de restitution 99,40% 97,80%Heures supplémentaires la7 1,51%% de restitution 18,30%Sécurité au travailnombre d’accidents mortels (collaborateurs)* ✓ 0*à noter, en 2008 : 1 accident mortel au siègetaux de fréquence ✓ 14,85taux de gravité 0,33% de restitution 100%

Branche Énergie Europe & International Branche Global Gaz & GNL

2006 2007 2008 2006 2007 200825 392 26 086 23 919 1 739 1 749 1 909

131 141 133 694 673 6998 661 9 226 7 561 18

12 468 12 432 11 271 992 990 1 0580 0 30 61 101

21 260 21 799 18 965 1 716 1 724 1 8761 600 1 678 2 009 0 01 631 1 829 2 076 4 4 4

901 780 8690 0 0 19 21 29

100% 100% 100% 100% 100% 100%

3 402 3 890 5 693 17 514 80712 008 12 594 18 201 11 134 37260,7% 63,2% 99,9% 1,6% 37,1% 61,8%

27,2% 27,2% 27,5% 27,1% 28,8% 28,7%100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

18,1% 18,8% 20,0% 29,4% 37,5% 35,0%60,7% 62,8% 66,1% 1,6% 2,5% 2,6%

92,8% 93,1% 94,1% 100,0% 100,0% 100,0%7,2% 6,9% 5,9% 0,0% 0,0% 0,0%

60,2% 62,8% 66,5% 1,6% 2,5% 37,4%

5,4% 5,5% 5,4% 0,0% 0,0% 2,3%11,9% 13,6% 15,1% 17,9% 9,3% 15,6%13,1% 12,7% 13,9% 25,0% 27,9% 22,9%13,8% 13,8% 13,8% 14,3% 18,6% 18,5%15,4% 14,7% 14,2% 25,0% 16,3% 12,6%15,7% 15,1% 14,4% 14,3% 23,3% 11,3%14,6% 13,9% 12,9% 0,0% 2,3% 9,8%

9,1% 9,3% 8,5% 3,6% 2,3% 6,3%1,0% 1,2% 1,6% 0,0% 0,0% 0,4%0,1% 0,1% 0,2% 0,0% 0,0% 0,1%

60,2% 62,8% 64,4% 1,6% 2,5% 36,2%

6,9% 6,10% 5,60% 29,3% 5,6% 2,20%57,0% 58,80% 60,20% 1,7% 2,2% 2,60%

5,5% 3,67% 3,40% 25,6% 3,3% 1,40%57,0% 96,77% 94,40% 1,7% 100,0% 100%9,9% 12,65% 14,10% 8,7% 11,3% 13,70%

98,8% 96,77% 94,40% 100,0% 100,0% 100%61,8% 67,70% 75% 100,0% 100,0% 0%57,0% 58,80% 60,20% 1,7% 2,2% 2,60%

0,25% 0%

52,74% 68,62% 79% 66,71% 72,15% 60,60%99,62% 99,96% 70,30% 98% 100% 100%23,46% 26,08% 28,10% 29,07% 28,17% 34,60%99,78% 99,91% 71% 98,27% 97,58% 92,10%

20,94% 20,84% 25,50% 57,14% 81,48% 70%79,06% 79,16% 74,50% 42,86% 18,52% 30%57,61% 62,00% 62,40% 1,69% 2,26% 2,60%

1 180 1 177 1 626 2 578 2 851 2 24357,61% 61,97% 65,70% 1,69% 2,21% 2,60%

51 48 68 51 186 3857,61% 99,91% 70,30% 1,69% 97,58% 100%

47 43 68 28 36 3657,61% 99,91% 71% 1,69% 97,58% 92,10%

23 22 23 51 75 5457,61% 61,97% 64% 1,69% 2,21% 2,60%

42,55% 42,20% 40,80% 59,12% 47,60% 26,80%16,54% 19,80% 18,70% 3,57% 6,50% 1,20%

7,50% 10,20% 16,20% 35,06% 23,20% 69,40%33,42% 27,80% 24,30% 2,26% 22,70% 2,60%57,61% 61,97% 64% 1,72% 2,21% 2,60%

10 14,4 11 15,599,90% 73,60% 100% 85,50%

4,15% 0%65,40% 2,60%

2 0

2,17 00,06 0

100%

✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « Modéré ».✓✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « raisonnable ».

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 117

Évaluons nos résultatssocial

IndICateUrS sociauxBranche Infrastructures

GRI 2006 2007 2008Effectif par zone géographique ✓✓ LA1 20 639 18 455 17 395France la1 19 657 17 439 17 343Belgique la1 917 953 0autre Union européenne la1 65 63 52autres pays d’europe la1 0 0total europe la1 20 639 18 455 17 395amérique du nord la1 0 0amérique du Sud la1 0 0asie – Moyen-Orient – Océanie la1 0 0afrique la1 0 0% de restitution 100% 100% 100%Répartition de l’effectif par CSP LA1Cadres ✓ la1 258 3 614 3 146non-cadres ✓ la1 700 14 040 14 207% de restitution 4,6% 95,7% 99,8%Part des femmes dans le GroupeProportion de femmes dans l’effectif ✓ la13 23,3% 19,3% 20,1%% de restitution 100,0% 100,0% 100,0%Proportion de femmes dans l’encadrement la13 12,4% 12,8% -% de restitution 4,6% 5,4% 0,0%Répartition de l’effectif par type de contrat LA1CdI la1 96,9% 97,0% 100,0%autres la1 3,1% 3,0% 0,0%% de restitution 4,6% 5,4% 95,8%Pyramide des âges sur l’effectif CDI LA1moins de 25 ans la1 3,9% 3,9% 4,7%25-29 ans la1 12,8% 12,9% 8,6%30-34 ans la1 13,6% 13,4% 10,4%35-39 ans la1 19,7% 19,7% 12,2%40-44 ans la1 15,1% 14,8% 12,7%45-49 ans la1 11,8% 12,7% 21,0%50-54 ans la1 13,9% 12,1% 24,7%55-59 ans la1 8,5% 9,9% 5,6%60-64 ans la1 0,8% 0,5% 0,1%65 ans et + la1 0,0% 0,0% 0,0%% de restitution 4,6% 5,4% 95,8%Mouvements de personnel et emploiturn over la2 2,7% 3,20% -% de restitution 4,7% 5,70% 0%turn over volontaire ✓ la2 2,5% 0,37% 0,10%% de restitution 4,7% 100% 100%taux d’embauche la2 3,6% 3,72% 5,40%% de restitution 100,0% 100% 100%taux d’embauche CdI la2 58,8% 55,70% -% de restitution 4,7% 5,70% 0%Pourcentage d’handicapés 0,00%% de restitutionDéveloppement professionnelPourcentage d’effectif formé ✓✓ la10 85,05% 71,03% 54,60%% de restitution 99,7% 99,4% 100%Pourcentage de femmes formées la10 16,69% 16,28% 16,60%% de restitution 99,66% 99,43% 95,30%Pourcentage de cadres et de non-cadres dans l’effectif formé la10

- Cadres la10 34,07% 28,40%- non-cadres la10 65,93% 71,60%- % de restitution 4,72% 5,68% 0%

dépenses de formation par personne formée (€) 1 359 1 471% de restitution 4,72% 5,68% 0%nombre d’heures de formation par personne formée la10 42 42 37% de restitution 4,72% 99,43% 100%nombre d’heures de formation par femme formée 0 36 29% de restitution 4,72% 99,43% 95,30%dépenses de formation par heure de formation 32 33% de restitution 4,72% 5,68% 0%répartition des heures de formation par thème

- technique des métiers 45,49% 51,50%- Qualité, environnement, sécurité 32,78% 27,20%- langues 5,11% 5,10%- autres 16,63% 16,20%- % de restitution 4,73% 5,68% 0%

Conditions de travail LA7Jours d’absence par personne 19 9,8% de restitution 99,80% 99,39%Heures supplémentaires la7 -% de restitution 0%Sécurité au travailnombre d’accidents mortels (collaborateurs)* ✓ 1*à noter, en 2008 : 1 accident mortel au siègetaux de fréquence ✓ 5,01taux de gravité 0,28% de restitution

Branche Énergie Services SUEZ Environnement

2006 2007 2008 2006 2007 200874 324 75 166 77 883 57 446 61 915 65 38238 864 39 166 40 483 29 318 31 289 32 835

9 991 9 949 10 263 1 998 2 113 2 21919 641 20 573 21 548 17 469 19 075 19 877

3 732 3 054 2 939 73 78 8072 228 72 742 75 233 48 858 52 555 55 011

8 10 11 2 553 2 704 3 250344 448 719 272 231 222

1 744 1 966 1 920 2 498 3 060 3 3810 0 0 3 265 3 365 3 518

100% 100% 100% 100% 100% 100%

9 692 10 340 11 295 7 091 7 766 8 35855 352 57 055 58 474 50 325 54 149 57 02487,5% 89,7% 89,6% 99,9% 100,0% 100,0%

10,9% 11,3% 11,8% 18,0% 18,3% 18,2%100,0% 100,0% 100,0% 99,9% 100,0% 100,0%

11,2% 11,7% 13,0% 22,7% 23,9% 23,7%87,5% 89,7% 89,55% 99,9% 100,0% 100,0%

92,8% 92,8% 92,6% 92,9% 92,1% 91,8%7,2% 7,2% 7,4% 7,1% 7,9% 8,2%

87,5% 94,3% 94,2% 99,9% 100,0% 100,0%

5,3% 5,7% 6,0% 4,1% 4,0% 4,2%11,3% 11,8% 11,9% 9,3% 9,6% 9,7%12,2% 12,3% 12,5% 13,4% 12,5% 11,9%15,0% 14,5% 14,0% 16,4% 16,1% 15,8%15,8% 15,7% 15,6% 17,7% 17,5% 17,2%14,4% 14,2% 14,2% 15,2% 15,7% 15,9%13,4% 13,3% 13,0% 12,6% 12,9% 13,0%10,3% 9,9% 9,9% 8,6% 8,7% 8,9%

2,2% 2,4% 2,6% 2,4% 2,6% 2,9%0,2% 0,2% 0,2% 0,4% 0,5% 0,5%

87,5% 89,7% 88,2% 99,9% 100,0% 98,9%

9,2% 9,5% 7,50% 8,9% 8,7% 8,40%86,8% 87,2% 90,40% 99,9% 99,3% 99,50%

6,6% 7,2% 5,90% 5,1% 5,7% 5,20%86,8% 98,4% 100% 99,9% 99,3% 99,50%17,9% 19,6% 19,20% 16,6% 19,6% 19,50%98,6% 98,4% 100% 99,9% 99,3% 99,50%60,5% 64,7% 56,40% 58,9% 59,6% 57,40%86,8% 87,2% 90,40% 99,9% 99,3% 99,50%

1,43% 1,46%

54,50% 55,97% 61,10% 58,58% 59,97% 57,20%89,33% 89,98% 88,10% 99,91% 94,37% 99%8,67% 8,78% 9,80% 17,84% 19,50% 19,70%

88,99% 89,98% 87,60% 99,83% 94,37% 100%

15,33% 15,41% 15,90% 13,55% 16,52% 15,60%84,67% 84,59% 84,10% 86,45% 83,48% 84,40%77,59% 78,80% 78,50% 99,91% 94,37% 99%

711 763 1 068 704 890 82077,59% 78,80% 78,50% 99,91% 94,37% 98,60%

32 27 27 25 25 2477,59% 89,98% 88,10% 99,91% 94,37% 99%

21 23 27 24 23 2277,25% 89,98% 87,60% 99,83% 94,37% 100%

22 28 39 28 35 34,777,59% 78,80% 78,50% 99,91% 94,37% 99,40%

58,46% 46,10% 46% 29,80% 31,20% 31,10%24,04% 30% 30,90% 38,50% 36,30% 39,70%

2,44% 3,60% 4,10% 8,20% 8,50% 6,40%15,06% 20,30% 19% 23,60% 24% 22,90%77,59% 78,80% 78,50% 99,91% 94,37% 99,40%

13 13,6 16 14,7098,30% 100% 96,10% 99%

2,49% 5,0%90,40% 99,40%

0 2

9,57 17,450,42 0,65

✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « Modéré ».✓✓ Vérifiés par les Commissaires aux Comptes avec avis d’assurance « raisonnable ».

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 119

Évaluons nos résultatssocial

rapport d’examen deS COMMISSaIreS aUx COMPteS SUr CertaInS IndICateUrS enVIrOnneMentaUx et SOCIaUxà la suite de la demande qui nous a été faite et en notre qualité de Commissaires aux Comptes de gdF SUez, nous avons effectué un examen visant à nous permettre d’exprimer une assurance sur les indicateurs environnementaux et sociaux sélectionnés par gdF SUez et identifiés par les signes ✓ ou ✓✓ dans les pages 110-113 et 116-119 pour l’exercice 2008 et au niveau groupe (« les données »).

Ces données ont été préparées sous la responsabilité de la direction générale de gdF SUez, conformément au référentiel interne composé de l’ensemble des procédures relatives au reporting :• des données environnementales,• des données sociales,qui est consultable auprès de la direction du développement durable (environnement Climat), de la direction du Controlling rH et de la direction Santé Sécurité et Systèmes de Management et dont un résumé figure en pages 108-109 et 114-115 (ci-après « le référentiel »). Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’exprimer une conclusion sur ces données. les conclusions formulées ci-après portent sur ces seules données et non sur l’ensemble du rapport développement durable.

les données 2008 correspondent à des informations pro forma, comme si la fusion était intervenue au 1er janvier 2008.

Nature et étendue des travaux

nous avons effectué nos travaux selon la doctrine professionnelle applicable.

Assurance modéréenous avons mis en œuvre les dili-gences suivantes, conduisant à une assurance modérée que les données(1)

sélectionnées, signalées par le signe ✓, ne comportent pas d’anomalies significatives. Une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux plus étendus. nous avons apprécié le référentiel au regard de sa pertinence, sa fiabilité, son objectivité, son caractère compréhensible et son exhaustivité.

• Nous avons mené des entretiens auprès des personnes concernées par l’application du référentiel à la direction du développement durable (environnement Climat), à la direction du Controlling rH et à la direction Santé Sécurité et Systèmes de Management au siège, et au sein des branches : Énergie France (BeF), Énergie europe et Internationale (BeeI), global gaz & gnl (B3g), Infrastructure (BI), Énergie Services (BeS) et SUez environnement (Se).

• Nous avons réalisé des travaux de détail sur 35 sites appartenant à 27 entités sélectionnées(2) pour les données environnementales, représentant en moyenne 72% des données consolidées gdF SUez,

et auprès de 28 entités sélection-nées(3) pour les données sociales, représentant 65% des effectifs consolidés gdF SUez, en progres-sion par rapport à l’année précédente sur les deux types de données.

• En outre, nous avons mis en œuvre des procédures analytiques et des tests de cohérence au niveau de huit entités supplémentaires pour le reporting environnement et 15 entités supplémentaires pour le reporting social.

nous avons testé par sondage les calculs et vérifié la remontée des données aux différents niveaux de consolidation.

Assurance raisonnablePour les indicateurs(4) signalés par le signe ✓, le degré de précision de la mesure et la réalisation de travaux de même nature mais plus approfondis que ceux décrits précédemment, et en particulier en ce qui concerne le nombre de sondages, nous permettent d’exprimer une assurance raisonnable.

nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de ces travaux, aux experts en environnement et développement durable de nos cabinets sous la responsabilité de Monsieur Éric duvaud pour ernst & Young et de Monsieur Éric dugelay pour deloitte & associés.

Commentaires sur les procédures

dans la continuité des efforts entrepris pour améliorer la fiabilité des données environnementales et sociales, gdF SUez a conduit en 2008 une démarche de mise en cohérence des processus de reporting de ces données, en prenant notamment en compte les commentaires que nous avions formulés dans nos rapports d’examen au titre de l’exercice 2007. Ces processus appellent de notre part les commentaires suivants :

Reporting environnement• La mise en place dès l’exercice 2008

d’un référentiel commun et d’un outil de reporting partagé a contribué à produire des données homogènes sur un périmètre élargi.

• Depuis l’exercice précédent, les contrôles internes sur les indicateurs environnementaux se sont renfor-cés pour un nombre significatif de branches et d’entités. Cependant,

des marges de progrès subsistent dans certaines entités en ce qui concerne le niveau des contrôles mis en œuvre.

Reporting social• Un projet de refonte du reporting

social groupe a été mené au dernier trimestre 2008 afin de doter gdF SUez d’un reporting unique. toutefois, deux référentiels d’indi-cateurs séparés ont été maintenus pour l’exercice 2008 pour les périmè-tres ex-gaz de France et ex-SUez. Par conséquent, certains retraite-ments ont été nécessaires au niveau groupe pour publier des données homogènes.

• Le renforcement du dispositif de contrôle interne, engagé depuis plu-sieurs exercices, doit être poursuivi sur l’ensemble des entités, notam-ment pour les indicateurs « heures travaillées » et les « jours d’arrêt de travail » servant au calcul des indica-teurs taux de fréquence et taux de gravité des accidents de travail.

Conclusion

Assurance modéréeSur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalie signi-ficative de nature à remettre en cause le fait que les données signalées par le signe ✓ ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformé-ment au référentiel mentionné.

Assurance raisonnablenous exprimons une réserve sur la donnée suivante.• Le « pourcentage de l’effectif formé »

pour lequel des difficultés dans la compréhension et l’application des procédures ont été constatées, notamment en raison de l’harmoni-sation en cours des processus de reporting.

à notre avis, sous la réserve exposée ci-dessus, les données signalées par le signe ✓✓ ont été établies, dans tous leurs aspects significatifs, conformé-ment au référentiel mentionné.

(1) Ces données sont les suivantes [la contribution aux données groupe des entités sélectionnées pour nos travaux est mentionnée entre parenthèses] Chiffre d’affaires pertinent couvert par des systèmes de management environnemental certifiés eMaS ou ISO 14001 (37%) ; Énergies renouvelables – capacité installée (38%) ; Énergies renouvelables – électricité et chaleur produites (40%) ; Émissions de SO2 (26%) ; Émissions de nOx (49%) ; Émissions de poussières (33%) ; Consommation d’eau dans les processus industriels (35%) ; Consommation d’eau de refroidissement (84%) ; Charge polluante traitée (assainissement) (94%) ; déchets et sous-produits non dangereux évacués (63%) ; déchets et sous-produits non dangereux valorisés (66%) ; déchets et sous-produits dangereux évacués (52%) ; déchets et sous-produits dangereux valorisés (41%) ; Quantités de lixiviats traités (60%) ; Électricité et chaleur vendue (incinérateurs, centres de stockage de déchets et stations d’épuration de l’eau) (59%) ; distribution d’eau potable – indice linéaire de perte (rapporté à la quantité d’eau potable injectée sur le réseau) (68%) ; effectifs cadres (66%), effectifs non-cadres (tSM et Oet) (69%), taux de démission – turn over volontaire (62%), nombre d’accidents mortels collaborateurs (70%), taux de fréquence des accidents du travail (tF).

(2) BeeI : electrabel Sa (sites d’amercœur, Herdersburg, rodenhuize et tihange), electrabel nederland (sites d’eems et de Bergum), Baymina, edelnor (site de Mejillones), Bahia las Minas, Sena (sites de Wise, Choctaw, ennis et red Hills), glow group (sites de glow IPP et glow rayong), dunamenti, Vado ligure et Polianec ; BeF : dK6 et Cnr ; BeS : elyo Île-de-France (BU et site de Curma), Cofathec Services (BU et site de Saint-Michel-sur-Orge) et Cofathec Italia (Settimo torinese) ; Se : ldeF, degrémont (sites de Viveros de la Villa et de grimonpont), United Water (sites de toms river et d’Indianapolis), agbar (site de Barcelona), SIta France (BU et sites de tri Val’auve, ISd MMS les ménils), SIta UK (BU et sites de Kirklees et de Packington), SIta Suède (BU et site de Kovik), SIta germany (BU et site de zorbau) et terIS (BU et site de teris labo Services – Site de givors) ; B3g : gdF Produktion exploration deutschland (dexpro) ; gdF – direction exploration Production ; BI : terminaux méthaniers (BU et site de Fos tonkin).

(3) BeeI : electrabel, electrabel nederland nV, dunamenti ; Polaniec, tirreno Power (site de Vado ligure), distrigaz (sud), Segna, glow IPP Co ltd et glow energy Public Co ltd ; BeS : axima France, axima Services Belgique, endel, Fabricom gtI Sa, Ineo Sa, elyo Services ltd, gtI, elyo France (deux entités : elyo Île-de-France et elyo Midi-Océan) et Cofathec Services France ; Se : ldeF, SdeI, lYdeC, United Water, SIta France (quatre entités : SIta Île-de-France, SIta Centre-Ouest, SIta Fd, SIta MOS), SIta UK, SIta Pologne et SIta deutschland ; BeF : Savelys et Cnr ; BI : grt gaz et grdF.

(4) Ces données sont les suivantes [la contribution aux données groupe des entités sélectionnées pour nos travaux est mentionnée entre parenthèses] Consommation d’énergie primaire (57%) ; Consommation d’électricité (76%) ; efficacité énergétique des centrales à combustibles fossiles (rapportée à la production d’énergie) (58%) ; Émissions de gaz à effet de serre (hors flotte de véhicules) (59%), effectifs totaux (69%), Proportion de femmes dans l’effectif (62%), Pourcentage de l’effectif formé (64%).

Deloitte & Associés Ernst & Young & Autres

Fait à neuilly-sur-Seine, le 1er avril 2009les Commissaires aux Comptes

Jean-Paul Picard Pascal Pincemin Christian Mouillon nicole Maurin thierry Blanchetier Philippe Castagnac

Mazars

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 121

Évaluons nos résultatsavis des cac

Bilan consolidé aCtIF et PaSSIF

compte de rÉSUltat

* les notes figurent dans le chapitre 20 du document de référence 2008 de gdF SUez, disponible sur le site gdfsuez.com.* les notes figurent dans le chapitre 20 du document de référence 2008 de gdF SUez, disponible sur le site gdfsuez.com.

En millions d’euros Note* 31 décembre 2008 31 décembre 2007 31 décembre 2006ACTIFS NON COURANTSImmobilisations incorporelles nettes 10 10 691,6 3 497,7 3 488,1goodwill 9 27 510,1 14 902,8 13 404,6Immobilisations corporelles nettes 11 63 482,1 22 597,1 21 002,8titres disponibles à la vente 14 3 309,0 4 120,7 2 816,5Prêts et créances au coût amorti 14 2 303,5 2 107,0 2 170,1Instruments financiers dérivés 14 2 893,4 1 140,1 1 014,1Participations dans les entreprises associées 12 3 104,3 1 214,3 1 259,7autres actifs 14 1 271,8 730,5 778,8Impôts différés actif 7 618,4 1 085,0 871,0TOTAL ACTIFS NON COURANTS 115 184,3 51 395,2 46 805,7

ACTIFS COURANTSPrêts et créances au coût amorti 14 1 346,4 331,3 298,8Instruments financiers dérivés 14 9 439,9 3 363,3 3 318,6Clients et autres débiteurs 14 22 729,3 11 869,3 10 412,2Stocks 4 208,9 1 571,8 1 483,4autres actifs 14 4 481,0 2 556,5 2 336,6actifs financiers évalués à la juste valeur par résultat 14 768,9 1 319,5 833,0trésorerie et équivalents de trésorerie 14 9 049,3 6 720,2 7 946,3TOTAL ACTIFS COURANTS 52 023,7 27 732,0 26 628,9TOTAL BILAN ACTIF 167 208,0 79 127,2 73 434,6

Capitaux propres part du groupe 57 747,7 22 192,8 19 503,8Intérêts minoritaires 5 070,6 2 668,1 3 060,0TOTAL CAPITAUX PROPRES 16 62 818,3 24 860,9 22 563,8

PASSIFS NON COURANTSProvisions 17 12 607,0 8 448,5 8 419,7dettes financières 14 24 200,4 14 526,0 13 000,6Instruments financiers dérivés 14 2 889,6 800,9 711,7autres passifs financiers 14 859,1 778,0 467,5autres passifs 1 277,7 1 004,5 917,3Impôts différés passif 7 10 546,4 1 643,6 1 444,5TOTAL PASSIFS NON COURANTS 52 380,1 27 201,5 24 961,3

PASSIFS COURANTSProvisions 17 2 185,7 1 106,6 1 366,1dettes financières 14 14 641,0 7 129,8 6 678,5Instruments financiers dérivés 14 9 472,4 3 201,9 3 369,5Fournisseurs et autres créanciers 14 17 914,7 10 038,1 9 209,4autres passifs 7 795,8 5 588,4 5 286,0TOTAL PASSIFS COURANTS 52 009,6 27 064,8 25 909,5TOTAL BILAN PASSIF 167 208,0 79 127,2 73 434,6

En millions d'euros Note* 31 décembre 2008 31 décembre 2007 31 décembre 2006Chiffre d'affaires 67 923,8 47 475,4 44 289,2achats (35 879,0) (21 289,4) (21 010,0)Charges de personnel (9 679,0) (8 141,5) (7 640,8)amortissements, dépréciations et provisions (3 713,5) (1 912,7) (1 684,8)autres produits et charges opérationnels (12 428,8) (10 956,4) (9 457,1)RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT 4 6 223,6 5 175,4 4 496,5MtM sur instruments financiers à caractère opérationnel 563,6 67,8 17,1

dépréciations d'actifs corporels, incorporels et financiers (811,8) (132,0) (150,3)

restructurations (254,2) (42,6) (88,8)Cessions d'actifs 1 957,7 339,4 1 093,1RÉSULTAT DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES 5 7 678,8 5 408,0 5 367,6Charges financières (2 377,8) (1 709,5) (1 610,6)Produits financiers 883,7 987,4 879,6RÉSULTAT FINANCIER 6 (1 494,1) (722,1) (731,0)Impôt sur les bénéfices 7 (911,9) (527,5) (815,1)Quote-part de résultat des entreprises associées 12 318,3 457,9 372,7RÉSULTAT NET 5 591,2 4 616,3 4 194,2résultat net part du groupe 4 857,1 3 923,5 3 606,3Intérêts minoritaires 734,0 692,7 587,9Résultat net part du Groupe par action 8 2,98 3,24 3,00Résultat net part du Groupe par action dilué 8 2,95 3,19 2,96

les données relatives aux exercices 2007 et 2006 correspondent aux comptes historiques publiés de SUez. les données 2008 comprennent les entités du périmètre ex-SUez ainsi que la contribution de gaz de France et de ses filiales à compter du 22 juillet 2008. les données pro forma sont présentées dans la section pro forma du document de référence.

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 123

Évaluons nos résultatsétats financiers

flux de trÉSOrerIe

En millions d’euros 31 décembre 2008 31 décembre 2007 31 décembre 2006

RÉSULTAT NET 5 591,2 4 616,3 4 194,2

- Quote-part de résultat consolidé d'entreprises associées (318,3) (457,9) (372,7)

+ dividendes reçus d'entreprises associées 358,1 229,8 355,7

- dotations nettes aux provisions, amortissements & dépréciations 3 986,0 1 925,3 1 743,3

- Plus-values nettes sur cessions (1 957,7) (339,4) (1 097,7)

- MtM sur instruments financiers à caractère opérationnel (563,6) (67,8) (17,1)

- autres éléments sans effet de trésorerie 184,4 110,8 31,7

- Charge d'impôt 911,9 527,5 815,1

- résultat financier 1 494,1 722,1 731,0

MBA avant résultat financier et impôt 9 686,1 7 266,6 6 383,5

+ Impôt décaissé (1 806,3) (1 005,6) (985,4)

Variation du Besoin en Fonds de Roulement (3 486,6) (244,3) (225,9)

FLUX ISSUS DES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES 4 393,1 6 016,6 5 172,2

Investissements corporels et incorporels (9 125,0) (3 129,7) (2 367,6)acquisitions d'entités nettes de trésorerie et équivalent de trésorerie acquises (723,2) (1 508,3) (1 088,2)

acquisitions de titres disponibles à la vente (517,5) (1 361,9) (315,6)

Cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles 127,6 131,1 181,8 Cessions d'entités nettes de trésorerie cédée et équivalents de trésorerie cédés 2 538,1 554,9 2 009,9

Cessions de titres disponibles à la vente 110,3 406,3 777,8

Intérêts reçus d'actifs financiers non courants 129,9 116,0 151,3

dividendes reçus sur actifs financiers non courants 219,6 202,4 288,7

Variation des prêts et créances émis par l'entreprise et autres (107,7) (92,1) (4,0)

FLUX ISSUS DES ACTIVITÉS D'INVESTISSEMENT (7 347,9) (4 681,2) (365,9)

dividendes payés (3 900,4) (1 968,5) (1 720,9)

remboursement de dettes financières (5 101,0) (7 579,0) (8 744,0)

Variation des actifs financiers évalués à leur juste valeur par résultat 517,8 (265,3) 346,3

Intérêts financiers versés (1 482,6) (1 230,9) (1 081,4)

Intérêts financiers reçus sur trésorerie et équivalents de trésorerie 260,7 272,8 326,9

augmentation des dettes financières 15 666,5 8 478,7 3 538,3

augmentation de capital 246,7 832,9 162,4

Cession de créances litigieuses

Mouvement sur actions propres (679,9) (1 058,2) 234,3

FLUX ISSUS DES ACTIVITÉS DE FINANCEMENT 5 527,9 (2 517,5) (6 938,1)

effet des variations de change, de méthodes et divers (248,4) (44,0) (296,3)

TOTAL DES FLUX DE LA PÉRIODE 2 324,7 (1 226,1) (2 428,1)

TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE À L'OUVERTURE 6 720,2 7 946,3 10 374,4

TRÉSORERIE ET ÉQUIVALENTS DE TRÉSORERIE À LA CLÔTURE 9 049,3 6 720,2 7 946,3

les données relatives aux exercices 2007 et 2006 correspondent aux comptes historiques publiés de SUez. les données 2008 comprennent les entités du périmètre ex-SUez ainsi que la contribution de gaz de France et de ses filiales à compter du 22 juillet 2008. les données pro forma sont présentées dans la section pro forma du document de référence 2008 de gdF SUez.

reSPeCt deS PrInCIPeS dU PaCtE moNDIaL deS natIOnS UnIeS

Le Pacte mondial des Nations Unies invite les entreprises à adopter, soutenir et appliquer dans leur sphère d’influence 10 principes fondamentaux en termes de droits de l’homme, de droit du travail, d’environnement et de lutte contre la corruption. GDF SUEZ a adhéré au Pacte mondial, dès son lancement en 2000, et respecte ces engagements, qui correspondent à ses valeurs et à ses priorités en matière de développement durable.

Les principes du pacte mondial Correspondance

1 Les entreprises sont invitées à promouvoir et à respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme dans leur sphère d’influence

Pages 15-17/21/75/79/85/93/97/99

2 et à veiller à ce que leurs propres compagnies ne se rendent pas complices de violations des droits de l’homme

Pages 15-17/21/75/79/85/93/97/99

3 Les entreprises sont invitées à respecter la liberté d’association et à reconnaître le droit de négociation collective

Pages 15-17/21/75/79/85/93/97/99

4 L’élimination de toutes les formes de travail forcé ou obligatoire Pages 15-17/21/75/79/85/93/97/99

5 L’abolition effective du travail des enfants Pages 15-17/21/75/79/85/93/97/99

6 L’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession Pages 15-17/21/75/79/85/87/93/97/99

7 Les entreprises sont invitées à appliquer l’approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement

Pages 15-17/101-105

8 À entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière d’environnement

Pages 101-105

9 À favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l’environnement

Pages 101-105/44-68

10 Les entreprises sont invitées à agir contre la corruption sous toutes ses formes, y compris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin

Pages 13/21

Rapport d’activité et développement durable 2008 I 125

Évaluons nos résultatsétats financiers

contacts

Direction du Développement Durable • e-mail : [email protected]• Tél. : +33 (0)1 57 04 43 70

Direction de la Communication FinancièreArnaud Erbin : [email protected]él. : +33 (0)1 57 04 66 29

Relations Investisseurs• e-mail : [email protected]• Carole Dupont-Pietri : [email protected]• Sophie Charrier-Moncet : [email protected]• Loïc de Fontaubert : [email protected]• Karine Sirmain : [email protected]• Loïc Degras : [email protected]

actionnaires individuels• En [email protected]éro vert : 0 800 30 00 30 (gratuit depuis la France)

• En [email protected]éro vert : 0 800 25 125 (gratuit depuis la Belgique)

Presse• e-mail : [email protected]• Tél. France : +33 (0)1 57 04 24 35• Tél. Belgique : +32 (0)2 510 76 70

mécénat et sponsoring• e-mail : [email protected]• Tél. : +33 (0)1 57 04 41 02

médiateur• Par courrier : Médiateur GDF SUEZ – TSA 90015 – 75387 Paris cedex 17• Par internet : formulaire à remplir sur le site gdfsuez.com

Rédaction : • Création graphique et réalisation : . © 05/2009.

Photothèques : GDF SUEZ, GDF SUEZ Énergie Europe, GDF SUEZ Énergie International, GDF SUEZ Énergie Services, SUEZ Environnement, CIRSEE, Compagnie Nationale du Rhône, La Compagnie du Vent, Degrémont, Edelnor, Électricité de Tahiti, Electrabel, Elyo, Fabricom GTI, Fondation SUEZ, Glow Energy, Laborelec, Lyonnaise des Eaux, Re-source Industries, SITA France, Tractebel Energia.

Agences et photographes : Abacapress, Corbis, Getty, Graphix-Images, Interlinks Image, International Polar Foundation, L’Œil Public, Plainpicture, Trilogi’c • R.Beckers, G.Crampes, D.Carr, A.Da Silva, J.Daniel, S.Dauwe, S.De Bourgies, O.Douliery, F.Dunouau, P.Dureuil, T.Duvivier, N.Gouhier, PF.Grosjean, N.Hautemanière, C.Helsly, E.d’Herouville, T.Lacoste, E.Larrayadieu, L.Monlau, T.Orban, D.Philippe, A.Pierot, F.Sander, L.Schifres, M.Setboun, P.Sordellet, S.Speiser, D.Tremlett, P.Véronique, E.Vidal, E.Vindeville, X.

Illustrations pages 36, 37, 51 et rabat de couverture : Petica.

Architectes : E. Wuilmot, J. Viguier.

Page 89 : Pour l’utilisation de l’Empire des Lumières, 1954 : © Charly Herscovici, avec son aimable autorisation – c/o SABAM-ADAGP, 2009. Pour la conception de la bâche décorative : © GDF SUEZ.

Ce document a été imprimé sur un papier couché 100% recyclable et biodégradable, fabriqué à partir de pâtes blanchies ECF (Elemental Chlorine Free) dans une usine européenne certifiée ISO 9001 (pour sa gestion de la qualité), ISO 14001 (pour sa gestion de l’environnement), CoC PEFC (pour l’utilisation de papiers issus de forêts gérées durablement) et accréditée EMAS (pour ses performances environnementales).

Le Rapport d’Activité et Développement Durable 2008 de GDF SUEZ est paru à l’occasion de l’Assemblée Générale des Actionnaires qui s’est tenue à Paris le 4 mai 2009. Il a été tiré à 10 000 exemplaires en français, 5 000 en anglais, 2 000 en espagnol et 2 000 en néerlandais. Ce document est disponible sur le site web du Groupe (gdfsuez.com) où l’ensemble des publications du Groupe peuvent être téléchargées.

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