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# Mai 2018 2017 RAPPORT D’ACTIVITÉS

RAPPORT D’ACTIVITÉS 2017 - besancon.fr · bilan à mi-parcours 8 Retour sur expériences 10 Orientation 1 10 Bilan social - ABS 11 En chiffres 12 Orientation 2 12 Maison de Services

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# Mai 2018

2017RAPPORTD’ACTIVITÉS

4 Temps forts 20176 Projet Social 2015-2020 : bilan à mi-parcours8 Retour sur expériences10 Orientation 110 Bilan social - ABS11 En chiffres12 Orientation 212 Maison de Services Au Public13 Visa Santé13 Point Info Conseil Budget14 Maison des Seniors15 Groupe d'Experts d'Usage16 Orientation 316 Sensibilisation au handicap17 Rendez-vous de l'âge18 Groupes Culture et ateliers créatifs20 Résidences autonomie21 Logement Tremplin22 Orientation 422 SPASAD23 Caravane des énergies24 Logement temporaire25 SPA de la rue26 Orientation 526 Prix UNCCAS 201727 Communication27 Gestion de patrimoine28 Administration28 Organisation / missions29 Des agents très spéciaux30 L'activité en chiffres32 Budgets 2017 34 Perspectives 201835 L'annuaire du CCAS

2 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

REPÈRES

CCAS : Centre Communal d’Action Sociale

Décliné dans sa nouvelle signature graphique, la ville de Besançon à travers l’édition 2017 du rapport d’activités de son CCAS, pose l’action sociale au cœur de ses préoccu-pations au quotidien.

Preuve en est, la Maison de Services au Public (MSAP), l’une des déclinaisons du projet social, reconnue et récompensée pour son adaptabilité et son aspect novateur, réunit en un lieu unique, urbain, les intervenants principaux de "l’action sociale" et assure l’articulation entre relation humaine et outil numérique.

Mais cela est loin d’être un exemple unique. À différents âges de la vie et en fonction de multiples situations (jeunes, personnes âgées ou handicapées, isolées ou en couple), le CCAS a poursuivi en 2017 le développement d’une multi-tude d’actions pour améliorer le quotidien des usagers et renforcer le lien social : rénovation des 5 résidences auto-nomie, aide légale, service de soutien à domicile, Antennes Sociales de Quartier, proposition d’une Mutuelle Solidaire…La ténacité et l’engagement des femmes et des hommes, agents de la collectivité, donnent toute leur mesure et tout leur sens aux missions et actions, pérennes ou ponctuelles, exceptionnelles ou quotidiennes, assurées au plus près des habitants et de leurs besoins. L’Analyse des Besoins Sociaux, le Conseil Local en Santé Mentale, la Maîtrise d’Œuvre Urbaine et Sociale sont autant d’autres domaines d’inter-vention privilégiée du CCAS qui favorisent la participation et l’inclusion du plus grand nombre, en tenant compte des besoins et habitudes de tous.

Cette seconde édition du bilan synthétique du CCAS vous permettra de prendre connaissance de toutes les innova-tions, temps forts et missions de longue haleine assurés en 2017 ainsi que des perspectives pour une nouvelle année riche de projets et d’échanges.

3 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

QUELQUESMOTS & plus

2017, une nouvelle année de réussite et de projets pour le CCAS.

Après une année 2016 bien remplie, pas de temps mort en 2017, marqué par des innovations, des travaux et de belles réalisations.

Ainsi, en 2017, le rez-de-chaussée du CCAS s'est physi-quement transformé afin d'accueillir une des premières Maison de Services Au Public en milieu urbain, pari réussi pour tous les partenaires associés et les usagers, nombreux depuis l'ouverture tout début 2018.

Le projet social, véritable fil rouge de l'action des services pour le mandat en cours a été récompensé par un prix national, reconnaissance d'un travail engagé depuis 2015.Il convient également de mettre en lumière la MOUS confiée au CCAS pour assurer le relogement des habitants de la rue Brulard. Elle a abouti à la prise en compte des souhaits des différents locataires, dans un climat de concertation et de respect mutuel.

Il conviendrait également de parler ici du SPASAD, Services Polyvalents d'Aide et de Soins À Domicile, de la maison des Séniors, de l'Agora, du Groupe d'Experts d'Usage, de Visa Santé la mutuelle pour tous, des Antennes Sociales de Quartier, de l'aide alimentaire et de tant d'autres projets portés par les femmes et les hommes qui travaillent au quotidien au plus près des usagers.

Ce bilan vous détaille l'activité annuelle de ces quelques 400 agents et de leurs plus belles réalisations, du travail de tous les jours jusqu'à l'organisation d’événements exceptionnels tels que la conférence de Josef Schovanec, les Rendez-vous de l'âge…

Bonne et agréable lecture à toutes et tous.

Nans MOLLARETDirecteur général du CCAS

Jean-Louis FOUSSERETMaire de la Ville de Besançon, Président du Grand Besançon et du CCAS

Danielle DARDVice-Présidente du CCAS, Première Adjointe au Maire

2017TEMPS FORTS

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23

4 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

5 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

1 RÉCEPTION DU PRIX DE L'INNOVATION SOCIALE DÉCERNÉ AU CCAS PAR L'UNCCAS EN PRÉSENCE DE MADAME DARD 2 16ÈME ÉDITION DES RENDEZ-VOUS DE L'ÂGE SUR LE THÈME "COMPRENDRE DEMAIN" 3 AFFLUENCE À LA CONFÉRENCE SUR L'INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES TENUE PAR JOSEF SCHOVANEC 4 DÉSIGNÉ PAR LA VILLE DE BESANÇON, LE CCAS DEVIENT PILOTE DE LA MAISON DE SERVICES AU PUBLIC 5 TRUCS ET ASTUCES POUR MAÎTRISER SA FACTURE ÉNERGÉTIQUE DISPENSÉS PAR LA CARAVANE DES ÉNERGIES 6 ÉCHANGES INTERGÉNÉRATIONNELS À L'ATELIER "ENSEMBLE AUTOUR" 7 CHANT ET MUSIQUE AU PROGRAMME DE LA JOURNÉE DES GRANDS-PARENTS ORGANISÉE LORS DE LA SEMAINE BLEUE 8 LA MISSION DE RELOGEMENT DES HABITANTS DES 408 CONFIÉE AU CCAS PAR LE GRAND BESANÇON ENTRE DANS SA PHASE FINALE 9 RECRUDESCENCE DES DEMANDES D'AIDE ALIMENTAIRE DONT ONT BÉNÉFICIÉ 4 389 MÉNAGES BISONTINS.

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4 5

6 7

89

Gouvernance & pilotage

Conseil d'administration du CCASPilotage stratégique et managementPartenaires institionnelsPilotage stratégiquePartenaires internes et externesInformation Identification des passerellesCo-élaborationComité de pilotage Bilans et évaluationDéfinitions des priorités annuellesComité de Direction (CODIR)Pilotage et suivi opérationnel Appui aux servicesAgents & cadresMise en œuvre opérationnelleEnrichissement

STRATÉGIE

Une nouvelle position managérialeConstruit en 2015, adopté début 2016, le Projet social du CCAS accuse deux années de mise en œuvre opérationnelle. Ce bilan dresse le tableau des impacts de la nouvelle stratégie managé-riale du CCAS.

Ce Projet social 2015-2020 est la première tentative d’approche stratégique. Il résulte d’une profonde réflexion sur l’essence du métier, des missions et des actions du CCAS. La logique est de décloisonner les services pour stimuler la transversalité et l’innovation sociale.

Cinq orientations politiques sont déclinées en objectifs stratégiques. Ces derniers insistent moins sur les procédures que sur les enjeux de la politique sociale de la Ville. Ce pilotage managérial a un impact déterminant sur les activités. Il suppose des choix contextualisés et priorisés selon les besoins et les ressources locales. Il est accompagné d'une vision prospective pour ré-inventer l’action sociale. Les priori-sations reposent sur des critères externes - dispositions législatives, réorganisation territoriale, dotation publique - et sur des critères locaux issus de l’Analyse des Besoins Sociaux du territoire (ABS).

PRIORITÉS SOCIALES

Des avancées significatives82 priorités ont été établies pour la période 2015-2020. Le bilan à mi-parcours confirme l’avancée positive du projet social. La méthodologie est jugée pertinente. 25 priorités sont entrées en phase opérationnelle en 2016, suivies de 15 autres en 2017. Plus de 80 % des actions engagées sont réalisées. La majorité des objectifs ont été atteints. Parmi les cinq orientations politiques du projet, quelques exemples sont révélateurs.

ORIENTATION 1Une ABS partagée avec les acteurs publics, les partenaires et les usa-gers facilite la prise en compte de l’urgence sociale. Les partenaires sociaux sont mieux sensibilisés aux problématiques émergentes. Ils s’impliquent davantage dans une conduite commune de l’action sociale. Les usagers sont aussi sollicités. Les 30-30 sont des temps d’échange avec les partenaires et associations. Ce dispositif concourt à la visibilité de l’offre et promeut la proximité.

6 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

2015-2020PROJET SOCIAL

CCASCONSEIL

D’ADMINISTRATION

PartenairesinstitutionnelsVILLE ETAGGLOMÉRATION

Partenairesinterneset externesDÉPARTEMENT, ARS,ASSOCIATIONS…

Comitéde pilotageannuel

AgentsCadres

Codir

CCASCONSEILD’ADMINISTRATION

PartenairesinstitutionnelsVILLE ETAGGLOMÉRATION

PartenairesexternesDÉPARTEMENT, ARS,DDCSPP, ASSOCIATIONS…

COMITÉDE PILOTAGEANNUEL

AGENTSCADRES

CODIR

PROJETSOCIAL

ORIENTATION 2Des nouveaux dispositifs favorisent l’accès aux droits et aux services. La mutuelle pour tous Visa Santé et l’ouverture de la Maison de services au public sont deux engagements innovants du CCAS. L’articulation réussie entre les différents organismes présents à la MSAP servira de modèle au rapprochement des services d'action sociale de proximité, dans une logique de simplicité et de réactivité.

ORIENTATION 3Le lien social est valorisé par des actions tournées vers les nouveaux publics fragiles. L’ABS a révélé la jeunesse de la population bisontine et son isolement. Le nombre de personnes vivant seules est à la hausse, y compris dans la population de plus de 85 ans. Le dispositif Tapaj, Travail Alternatif Payé À la Journée, s’adresse aux jeunes de 18-25 ans sans domicile fixe. Quelques heures de travail partagées vitalisent leur inclusion sociale. Celui d’Ensemble autour résulte d’une convention avec le programme Erasmus. La rencontre avec les étu-diants étrangers stimule l’échange intergénérationnel. La dynamique de ces créations montre la capacité à innover du CCAS.

ORIENTATION 4Les services des aides sont en cours de coordination. Accès au logement, soutiens à domicile, aides financières et alimentaire… Ces services mènent un travail conjoint de lutte contre la précarisation. Leur organisation en réseau n’est pas aisée. Le rapprochement des services de soutien à domicile est en bonne voie. Le SPASAD, Services Polyvalents d’Aide et de Soins À Domicile, est régi par un Contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens signé en 2017.

ORIENTATION 5Le CCAS conforte sa position de coordinateur de l’action sociale sur le territoire. Le Projet social a permis de structurer et de renforcer les liens avec les institutions. Partenariats et actions à forte valeur ajoutée viennent stabiliser les résultats 2017. Le CCAS a été primé par l’UNCCAS pour son modèle de gestion prospective et sa capacité à rationaliser les moyens de fonctionnement. Les cadres et les agents ont acquis une méthodologie de travail. Ils sont passés du suivi à l’évaluation de projet. La formation s’est accentuée pour plus de spécialisation des missions.

Des marges de progrès possibles Outre les points positifs, ce bilan met en lumière les carences et les freins. À mi-parcours, le projet social conserve de nombreux défis à relever. Certains domaines sont sensibles et nécessitent une concer-tation des acteurs publics pour une action collective.

En 2040, un tiers de la population aura plus de 60 ans, un sixième plus de 75 ans. Les Grands Bisontins sont en moyenne plus âgés que les Bisontins. Il convient de réfléchir à une coordination de l’accompagnement à l’échelle intercommunale.

L’offre de logement intermédiaire pour les personnes âgées non-dépendantes se développe, une vision territoriale concertée faciliterait l’accès au logement des aînés. Globalement, le croisement de l’ensemble des politiques publiques du territoire permettrait d’optimiser les ressources et les moyens au service d'une offre coordonnée de meilleure qualité.

La visibilité des dispositifs d’aide est encore relativement faible. Certaines aides ont été mises en valeur grâce aux campagnes de communication dédiées. C’est le cas de Visa Santé. En revanche, un grand nombre des actions du CCAS sont encore peu ou pas connues. Ce manque de visibilité pénalise la lutte contre le non-recours aux droits et aux services. La modernisation de la relation aux usagers doit s’inviter au programme. L’accès numérique à l’offre de services est à développer en parallèle avec la cartographie des services sociaux présents sur le territoire. A terme, les usagers doivent pouvoir accéder à leur dossier dématérialisé.

Le résultat de fonctionnement du CCAS en 2017 est en hausse, ce qui reflète la bonne gestion de l’établissement et permet de réaliser des projets nouveaux, notamment dans le cadre du projet social. Ce résultat est à la fois la conséquence des efforts de gestion du CCAS en matière de maîtrise des dépenses, mais également de recherche de financements nouveaux. Or, certains partenariats sont noués pour des durées limitées, leur pérennité est donc incertaine. Néanmoins, la subvention municipale stabilisée sur toute la durée du mandat a permis au CCAS de gagner en visibilité. De même, les partenariats existants avec l’ARS, le Département du Doubs, l’État et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations sont essentiels pour assurer l’équilibre. Enfin, les efforts de gestion bénéficient aux usagers qui disposent d’un service de qualité, à un coût moindre.

7 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

2015-2020 BILAN À MI-PARCOURS

RETOURSUR EXPÉRIENCES

Analyser les besoins sociaux du territoire bisontin pour impulser de nouvelles réponses

Améliorer l’accès aux droits et aux services en fédérant les acteurs du territoire

101-01Mettre en regard besoins et offre sociale pour éviter les doublons

L’ABS se veut un outil partagé avec et par tous, afin de tirer un enseignement des besoins et des services existants. Une opération inédite a été lancée en 2017, les échanges 30-30. Le CCAS, l’Audab1 et les professionnels du secteur social, principaux contributeurs de l’ABS, ont rencontré les partenaires et associations de cinq quartiers pour leur présenter les données sociales locales. L’échange initié nous apprend que tous accordent la même importance à la vie sociale, à l’accès aux droits, à la mobilité et à la lutte contre la pauvreté. Trois thématiques les sensibilisent plus que les autres : l’habitat, l’évolution démographique et la santé sont leurs principales préoccupations. Cette initiative innovante sera reconduite dans cinq nouveaux quartiers l’année prochaine. L’objectif d’un maillage territo-rial efficace n’est pas encore atteint, mais l’échelle d’observation et l’échange sur les besoins très locaux permettront d'optimiser les partenariats avec les autres acteurs des territoires (Centres Médico-Sociaux, associations, Maisons de quartier…).

208-04Veiller au parcours santé des Bisontins les plus vulnérables

Depuis sa création en 2011, les missions du fonds urgence santé ont beaucoup évolué. Si le dispositif est moins sollicité qu’à sa création, les aides financières accordées par personne sont plus importantes. En cause, le reste à charge des patients est en constante augmentation. Le fonds s’adresse aux populations les plus fragiles. 79 % des demandeurs sont couverts par la CMU-C2, 18 % n'ont pas de mutuelle complé-mentaire, 18 % n’ont aucune ressource et 9 % sont salariés. Pour rationaliser les ressources, le travail des agents est davantage porté sur le conseil et l’investigation des projets et protocoles de soins. Certaines sollicitations trouvent des solutions parmi le réseau des partenaires, sans aide financière. Les demandes sont priorisées selon les moyens économiques du foyer. 35 % des aides sont accordées aux personnes disposant de moins de 2 € par jour. Ce dispositif permet de repérer les personnes en rupture totale de couverture santé et d’ouvrir leurs droits à la CMU-C, l’ACS3 ou de les orienter vers le dispositif Visa Santé, la mutuelle solidaire.

8 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

1 Agence d'urbanisme Besançon centre franche-comté - 2 Couverture Maladie Universelle Complémentaire - 3 Aide au paiement d'une Complémentaire Santé - 4 Services Polyvalents d’Aide et de Soins À Domicile - 5 Services de Soins Infirmiers À Domicile - 6 Services d'Aides et d'Accompagnement à Domicile

9 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Accompagner les personnes fragilisées dans leur parcoursde vie, quel que soit leur âge

Prévenir la vulnérabilité et la perte du lien social

Rationaliser et optimiser les moyens de fonctionnement

416-01Mettre en œuvre les services de soutien à domicile nécessaires aux territoires en articulation avec les partenaires

La mise en place expérimentale du SPASAD4 qui articule les services de soutien à domicile et de soins infirmiers apporte ses premiers résultats positifs pour l’usager. Le rapprochement des deux services a consolidé les liens, les procédures sont les mêmes pour tous et l’accueil général est polyvalent. Soins et soutien peuvent être simultanés si nécessaire et chaque intervenant a une connaissance transversale des besoins de l'usager. La coordination des services prendra un tournant de plus en 2018 avec la définition d’un projet de service commun au SSIAD5, SAAD6 et au service de portage de repas. Il reste des difficultés à régler d’ici la fin de l’expérimentation : la différence de territoires d’intervention entre SSIAD et SAAD et le libre choix du bénéficiaire dans ce secteur concurrentiel. En parallèle, une enquête de satisfaction sera menée auprès des usagers, de leur famille et des intervenants pour envisager les pistes d’amélioration des services.

314-02Mettre en œuvre des outils innovants pour faciliter l’accès aux droits et aux services des personnes en souffrance psychique

L’Atelier Santé Mentale du CCAS (ASM) s’est transformé en Conseil Local en Santé Mentale (CLSM). Les objectifs sont multiples et révèlent les enjeux de la nouvelle coopération : construire un socle de connaissances mutuel entre acteurs médicaux et acteurs sociaux, décloisonner et partager les pratiques, faciliter les coopérations pour résoudre les cas complexes et améliorer la réponse aux publics en souffrance psychique. Confidentiel, l’ASM était réservé aux études de cas entre praticiens des centres hospitaliers et agents du CCAS. Le CLSM ouvre les échanges aux associations de soutien et aux acteurs des collectivités. Ensemble, ils réfléchiront à une politique de prise en charge des pathologies psychiques et mentales, dans une logique de formation mutuelle aux problématiques sociales de ces publics.

520-01Mettre en œuvre et actualiser une prospective budgétaire pérenne

La prospective budgétaire est un outil de pilotage qui offre une vision financière pluriannuelle et sert d’aide à la décision. Sa mise en place en 2015 a permis une vision plus claire et anticipée de la situation financière du CCAS et de lancer en parallèle le projet social 2015-2020. Le modèle réunit méthode et stratégie. Chaque service est associé à la recherche de financements nouveaux, à la veille sur les appels à projets innovants et à l’effort de rationalisation des ressources humaines comme des moyens techniques lors de la mise en œuvre des projets. La prospective budgétaire est actualisée chaque début d’année. Elle sert de référence à la définition des orientations annuelles du CCAS et permet de sécuriser les actions qu'il s’est engagé à réaliser dans son mandat à fin 2020. Enfin, c'est un outil d'information claire et transparente partagé avec son partenaire institutionnel de la Ville Besançon.

Cette analyse rend plus proches et plus prégnantes les réalités sociales et économiques vécues à Besançon. Certaines catégories de population sont plus vulnérables et ressentent plus durement les conséquences du contexte économique. L’ABS 2016 avait mis en lumière la situation particulière des ménages fiscaux de moins de 30 ans qui, de toutes les tranches d’âge, est celle dont le niveau de vie est le plus faible. S’agissant d’une ABS outil d’analyse

permettant de qualifier les besoins des populations, il y a lieu d’accorder également une grande importance à l’évolution de la démographie. Quand bien même Besançon demeure une ville jeune où le vieillissement de la population est moins prononcé qu’au niveau national ou intercommunal, les questions du grand âge et de l’isolement nécessitent une attention particulière dans l’élaboration des politiques publiques du vivre ensemble.

L’Analyse des Besoins Sociaux 2017 est une contribution attendue par l’ensemble des opérateurs de l’action sociale qui ont à cœur d’adapter leurs interventions aux problématiques des territoires.

10 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

L’ANALYSE DES BESOINS SOCIAUX

OUTIL D’ÉVALUATION ET D’ÉVOLUTION DE L’ACTION SOCIALE

L’essentiel de l'ABS 2017

Au 3ème trimestre 2016, l’emploi se stabilise dans la région à un niveau proche du national, hormis dans les secteurs du commerce et de l’indus-trie. Le taux de chômage s’établit à 9 %. Il est de 8,3 % à Besançon où l’emploi est soutenu par les services, la fonction publique et l’intérim.

La précarité s’est installée à un niveau élevé. 18,5 % des ménages bisontins vivent des minima sociaux. 42 % des mineurs vivent dans une famille dont les ressources sont inférieures au seuil des bas revenus. Ces foyers se répar-tissent dans des quartiers jusqu’alors non concernés. L’ABS souligne le profil bisontin atypique qui fait apparaître des particularités prononcées.

JEUNES ET PAUVRES 44 % de la population bisontine a moins de 30 ans. Le taux de pauvreté de ces foyers fiscaux avoisine les 35 %. Ce sont en majorité des personnes seules, des ménages monoparentaux et des jeunes couples avec enfants. Les personnes seules ont des moyens plus faibles que les couples. Même faibles, leurs ressources les privent du droit à l’APL et du bénéfice du logement social. Souvent sans entourage familial, ces

isolés sont vite exposés à la dette en cas d’accident de la vie et/ou de perte d’emploi, et sont démotivés face au chômage. Les couples de 18-22 ans sont peu qualifiés et fragiles financière-ment car soumis au travail temporaire. Les familles monoparentales sont nom-breuses, souvent bénéficiaires du RSA. Elles cumulent plusieurs handicaps : isolement, difficultés d’accès à l’emploi, même avec diplôme, difficultés d'accès à la culture, aux loisirs et à la garde d’enfants. Ces parents sont en majorité peu ou pas diplômés. Tous ces jeunes éprouvent les mêmes difficultés d’accès à l’emploi, aux soins, aux droits, à la mobilité et au logement autonome. Le reste à vivre par personne après charges locatives varie de 0 à 3 euros par jour.

SEULS ET TRÈS NOMBREUX La part des couples avec enfants est plus faible à Besançon qu’au niveau intercommunal. Les ménages composés d’une personne sont surreprésentés. Ils sont 53 %. La demande de logements de Type 1 et 2 est à la hausse. Dans le logement social conventionné, l’offre de T1 est de 10 % alors que la demande est de 16 %. L’offre en T2 est de 18 % et la demande culmine à 30 %. 45 % des locataires du parc social vivent seuls. 22 % sont des ménages monoparentaux et 20 % des familles avec enfants. Le

quartier Centre/Chapelle-des-Buis a la plus forte concentration de ménages composés d’une seule personne : 62 %.

LA DEMANDE DE LOGEMENT TRÈS SOCIALS'ACCROÎT Le logement très social est accessible aux ménages dont les ressources sont sous le seuil des 60 % du plafond appli- cable au logement social. En 2017, le logement très social concerne 79 % des demandes de logement social, en hausse de 7 % en un an. Cette hausse est la même sur l’agglomération et le département. La demande se concentre sur les quartiers où les infrastructures existent (commerces, services publics,transports en commun, éducation…), la proximité des services permettant aux ménages de contenir les charges du budget familial. Ces quartiers sont ceux de Planoise/Chateaufarine (13,7 %), Saint-Ferjeux/Rosemont (9,5%), Centre-ville/Chapelle-des-Buis (9,1%) et Saint-Claude/Torcols (8,6%).

LE RENONCEMENT AUX SOINS ESSENTIELS 10 % de Bisontins bénéficient de la CMU-C1. La majorité vit dans le quartier Planoise-Châteaufarine. Le nombre de bénéficiaires a fortement augmenté entre 2011 et 2016 (+16,3 %). Une hausse

1ORIENTATIO

N

de plus de 50 % est observée dans plusieurs quartiers : Observatoire, Torcols, Bregille, Vieilles-Perrières, Marulaz, Chasnot, Viotte, Tilleroyes et Villarceau. La DREES2 précise dans son étude en 2016 qu’en moyenne et par bénéficiaire, la CMU-C représente un gain annuel de 440 € et l’ACS3 de 290 €. Pourtant, l’étude souligne la récurrence du non recours à ces deux prestations. En parallèle, le baromètre Ipsos/Secours Populaire fait état des difficultés croissantes des Français dont le revenu mensuel net est inférieur à 1 200 €. Ils donnent la priorité aux soins des enfants et renoncent aux soins dentaires et à l’optique.

LES QUARTIERS ÉVOLUENT De fortes hausses de population sont observées entre 2008 et 2013 dans les quartiers : + 10,4 % aux Vaîtes/Clairs-Soleils et + 6,5 % à Velotte. Les + de 60 ans sont plus nombreux dans les quartiers de Velotte (28 %) et Saint-Ferjeux/Rosemont (25 %, 32 % à Saint-Ferjeux où 16 % ont + de 75 ans). Globalement, le vieillissement de la population est plus marqué dans la tranche des 80 ans et +. La pauvreté s’accroît dans le quartier de Planoise/Châteaufarine qui enregistre une progression du nombre de ménages percevant le RSA (24,2 % de bénéfi-ciaires) et du nombre de ménages vivant sous le seuil des bas revenus (38,2 %) malgré la baisse de sa population. La situation des ménages se dégrade dans d’autres quartiers : Fontaine-Argent, Torcols, Rue de Vesoul, Citadelle, Sarrail et Battant où le nombre de ménages vivant des minima sociaux augmente de 24,5 % en un an.

1 Couverture Maladie Universelle Complémentaire2 Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques3 Aide à la Complémentaire Santé

11 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

POPULATIONBISONTINE

44 %ONT - DE 30 ANS

REVENUMÉDIAN MENSUEL

1 538 €SEUIL DE PAUVRETÉMENSUEL

924 €

AIDES ÉVOLUTION DU NOMBRE DE BÉNÉFICIAIRES ENTRE 2012 ET 2016

+ 18,5 %DE MÉNAGESVIVANT DESMINIMA SOCIAUX

+ 11,5 %DE MÉNAGES SOUS LE SEUIL DES BAS REVENUS

35 %TAUX DE PAUVRETÉDES FOYERS FISCAUXDE MOINS DE 30 ANS

53 %DES BISONTINSVIVENT SEULS

+ 17 %HAUSSE DE LA POPULATION DES 60 ANS ET +EN CINQ ANS

42 %DES MINEURS VIVENTDANS UN FOYER SOUS LE SEUIL DES BAS REVENUS

20,3 %DE BISONTINS VIVENT SOUS LE SEUILDE PAUVRETÉ

SANTÉ

+ 16,3 % DE BÉNÉFICIAIRES DE LA CMU-C ENTRE 2011 ET 2016

18 %DES PUBLICS REÇUSDANS LE DISPOSITIFVISA SANTÉ N'ONTAUCUNE ASSURANCESANTÉ

+ 21,8 %D'ALLOCATAIRESDU RSA

+ 13,3 %HAUSSE DU NOMBREDE TRAVAILLEURS HANDICAPÉS ENTRE 2015 ET 2016

Retrouvez l'intégralité de l'ABS sur le site Internetwww.besancon.frà la rubrique Santé- Social,sur la page du Centre Communal d'Action Sociale

Désigné comme pilote de la Maison de Services au Public par la Ville de Besançon, le CCAS a programmé l’ouverture de la MSAP en janvier 2018. Les travaux d'aménagement réalisés au cours de l'année 2017 ont permis de réunir dans un même lieu un ensemble de partenaires sociaux et de services de proximité dédiés aux usagers.

Installée dans les mêmes locaux que le CCAS, la MSAP héberge les services de la CAF, de la CPAM, du Centre d’exa-men de santé, de la Mission Locale, du Point Public-Relation aux usagers et de la Gestion urbaine et sociale de proximité (GUSP). Aux côtés de ces résidents permanents, les partenaires de proximité assurent des perma-nences hebdomadaires : le délégué du Procureur, le conciliateur de justice, le défenseur des droits, la Police Natio-nale et l’association Aide aux victimes d’infractions.

La situation géographique de la MSAP est stratégique. Au cœur même d’un des quartiers où résident les populations les plus pauvres, elle doit aider à développer l’autonomie dans chaque parcours de vie et à lutter contre la marginalisation. Regroupant des acteurs hier disséminés dans le quartier, elle doit offrir une meilleure visibilité aux dispositifs pour en faciliter l'accès et faire émerger de nouvelles réponses aux besoins des usagers. Ce projet succède à la mise en place expérimentale d’un accueil partagé avec la CAF au sein des locaux du CCAS depuis le dernier trimestre 2016. 2017 a servi de test à ce nouveau

concept de plateforme partenariale avant le rapprochement des services. Les points de blocage observés lors de l’expérimentation CAF sont devenus un guide à la construction conjointe d’un modèle d’organisation et de gestion. Les modalités de chaque partenariat sont définies dans des conventions bipartites. Elles cadrent les conditions de mise à disposition des locaux et de répartition des moyens humains pour assurer le bon fonctionnement de la MSAP. Essentiels à la qualité d’infor-mation et d’orientation des publics, des stages d’immersion dans chaque structure partenaire ont abouti à parfaire la connaissance pluridis- ciplinaire des équipes d’accueil consti-tuées d’agents du CCAS, de la Ville, de la CAF et de la CPAM. Tous ont acquis une vision globale de l’offre et du cadre de mission des structures cohabitantes.

Un modèle d’accueil commun rythme l’arrivée des usagers. Un accueil clas- sique derrière le comptoir, un accueil "au-devant" dans la zone d'attente et un accueil téléphonique. L’accueil "au devant" permet de repérer les urgences, de simplifier l'accès et d'éviter l'attente inutile. Les usagers

ont accès à des outils numériques (ordinateurs, bornes...) en accès libre et/ou accompagné. Ils peuvent ici se connecter aux services de l’État tels Pôle Emploi, Ameli, les Impôts, etc, et aux services de la Ville. Les 6 postes informatiques, dont l'un est accessible aux personnes handicapées, sont complétés par des bornes dédiées aux services de la CAF et de la CPAM. L'accompagnement offert à tous est un moyen de lutte contre la fracture numérique qui s'inscrit dans le projet dit "e-inclusion" porté par le CCAS. Ce projet résulte de l’observation de l’activité CAF au CCAS durant l’année 2017. L’enquête préalable à la mise en place de cette action révèle que 30 % des usagers bisontins sont réfractaires aux outils numériques. Peu de personnes sont autonomes faute de compréhension du langage administratif et de connaissance des procédures tant administratives que numériques. Or lutter contre l’exclu-sion, c’est proposer une offre claire et accessible à tous par tout moyen. Preuve que le regroupement a tôt fait d’identifier de nouveaux besoins !

2

12 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

OR

IEN

TATI

ON

MSAP

LA NOUVELLE PORTE D’ACCÈS AUX DROITS ET AUX SERVICES

MULTIPARTENARIALE

Sans surprise, tout âge confondu, l'abstention récurrente est dûe au coût de la cotisation annuelle. Chez les jeunes publics, étudiants ou actifs, s’ajoutent l’inconscience des risques de santé en l’absence de soins et la méconnaissance du système français de prise en charge des frais médicaux. Pour les familles, ce sont les risques financiers engendrés par des soins inattendus qui restent méconnus. Du côté des retraités, c’est une double pénalité financière liée au changement de statut et de tranche d’âge qui ralentit l’adhésion, la perte du bénéfice de la mutuelle employeur et la hausse des tarifs des cotisations. En 2017, le CCAS a fait le choix de différencier la communication selon ces trois cibles. Le dispositif Visa Santé s’adresse à tous les Bisontins. Ce choix insiste sur l’équité de traitement des citoyens, âge et catégorie socio-professionnelle confondus. Des arguments propres à chaque cible ont étayé le message principal, "une mutuelle pour tous". La campagne de communication a été mieux comprise. En parallèle, le CCAS a renforcé les équipes sur la prise en charge des appels téléphoniques, premier point de contact du dispositif. Le rôle des agents ne se limite pas à informer. Ils rendent intelligible un langage administratif souvent complexe qui contribue à l’abandon des démarches. Certains publics ont besoin d’être accompagnés pour ne pas renoncer. D’autres sont en plus grande fragilité. Les agents sont chargés de détecter les vulnérabilités pour ouvrir les droits à tout autre dispositif d’aide. Visa Santé conserve une particularité. Il touche des publics méconnus, peu habitués à fréquenter le CCAS ou la CAF, qui sont plus ou moins au fait des soutiens existants. La connaissance transversale des offres des partenaires de la MSAP permet aux agents de promouvoir l’ensemble des dispositifs d’amélio-ration de la qualité de vie des citoyens.

13 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Pour lutter contre l’accroissement de la pauvreté, le CCAS de Besançon a développé une initiative nationale sur son territoire d’action. Le PICB, point d’information et conseil budget, accueille les Bisontins qui souhaitent améliorer la gestion de leur budget ou font face à des difficultés financières.

PAUVRETÉ

MAL-ENDETTÉS ET SURENDETTÉS, PRIORITÉ AU CONSEIL

Une petite phrase insuffisamment comprise. Les chiffres 2017 le montrent. 18 % des nouveaux bénéficiaires de la mutuelle étaient dépourvus d'assurance complémentaire. L’étude des publics touchés en 2016 a permis de distinguer les raisons selon les âges et profils des demandeurs.

VISA SANTÉ

IL EST URGENT DE SE SOIGNER…

61 %

61 % des demandeurs sont des actifs, 38 % des retraités. Cette proportion est inverse dans les communes du Grand Besançon qui ont dupliqué le dispositif. Depuis 2016, 500 Bisontins ont retrouvé une couverture santé digne de ce nom. Merci Visa Santé !

Un chiffre, une histoire

BIEN COUVERTS& PAS TROP CHER,

C’EST BIEN VU !

Une mutuellepour tous

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Si l’initiative nationale expérimentée sur quatre grandes régions n’a pas été étendue à la France, le CCAS a jugé que le dispositif présentait de multiples intérêts à l’échelle bisontine. Il défend le droit d’accès du citoyen aux aides et services, axe phare du projet social du CCAS. Il s’adresse à tout public, aidé ou non-aidé, sans distinction d’âge ou de catégorie socioprofessionnelle. Il est une voie d’accès supplémentaire à l’aide légale. Il est un outil efficace pour prévenir le surendettement. Le projet a été validé en décembre 2017 par le Conseil d’administration du CCAS et le Comité des banques de Franche-Comté, partenaire de l’opération. L’entrée dans le dispositif est un choix libre. Elle peut se faire sur prescription des partenaires sociaux, Conseil départemental, UDAF… ou des organismes, banques, Banque de France, ayant repéré des situations tendues ou difficiles. Les conseils et l’accompagnement sont confi-dentiels et personnalisés. L’étendue du dispositif va de l’apprentissage de la maîtrise de son budget à la résolution

des situations endettées. Apprendre à prioriser les dépenses et à déterminer le reste à vivre après les charges courantes est le premier niveau d’autonomie visé. L’accompagnement social va plus loin. Il est destiné à faciliter les rapports des usagers précaires, déficitaires ou non, avec les organismes bancaires. Ouvrir un compte, accéder au crédit bancaire ou apurer un passif d’impayés est souvent un jeu d’acteur mal maîtrisé par les personnes fragilisées. Le soutien mobilise l’ensemble des dispositifs d’aide des partenaires sociaux. Les publics sont informés de leurs droits et réorientés vers la structure adéquate. Dans les cas extrêmes, déceler à temps la nécessité d’ouvrir une procédure de surendet- tement peut permettre de sauver la situation. La personne sera accompagnée dans ses relations avec les créanciers et la Banque de France tout au long de l’instruction de son dossier. Comme tous les dispositifs du CCAS, l’opération sera évaluée pour mesurer ses impacts sur la réduction de la précarisation.

14 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

La Conférence des financeurs a versé une subvention à la Maison des Séniors pour appuyer ses actions en direction des futurs retraités. Encore actifs, la plupart d’entre eux n’anticipent pas les bouleversements liés au changement de vie sociale et de statut juridique.

Hier actif, voire hyperactif, et demain ? Le passage à la retraite est une des périodes de scission la plus importante de la vie. C’est aussi la période la plus courte et la moins bien préparée de toute. Ce passage est un tournant capital qui conduit d'un statut d'actif à un nouveau statut à construire. Quel que soit l’âge de départ, légal ou idéal, c’est une rupture complète avec un passé économique, un contexte socialisé et une appartenance identitaire. Pour certains, ce peut être une période d’effondrement de repères et de perte de lien social. En 1960, les périodes de retraite étaient courtes, en moyenne 5 ans pour les hommes et 10 ans pour les femmes. L’espérance de vie s’établissait alors à 67,2 ans pour les hommes et 74,3 ans pour les femmes. Aujourd’hui, la fin de la vie est plus tardive, 75 ans chez les hommes et 83 ans chez les femmes. C’est donc une période plus longue qui attend chacun de nous, une période à préparer au plus tôt pour bien gérer son changement de statut juridique, administratif et social et pour apprendre à gérer sa santé comme on gèrerait son patrimoine. C’est sur cette thématique d’accompagnement que la Maison des Séniors a convaincu la Conférence des financeurs de lui accorder une subvention destinée à soutenir l’organisation de 3 conférences abordant les volets du changement lié au départ à la retraite :

→ Préparer sa retraite : les aspects juridiques, administratifs et financiers.Nous ne sommes pas tous égaux face au langage juridique, à l’identification des services compétents ou aux démarches à entreprendre, nombreuses à cette période. Pour beaucoup, c’est un parcours du combattant et c’est bien souvent trop tard qu’ils découvrent les oublis ou erreurs commises pendant cette période de déclarations multiples. La Maison des Seniors tente de décortiquer les étapes pour éviter les embûches et les retards qui peuvent compliquer la mise en application des droits et pilonner l’équilibre financier des ménages. C’est l’occasion de parler des missions du CCAS, des dispositifs liés aux droits et des services existants pour les personnes fragilisées par ce changement.

→ Approche sociologique de la retraite : faire évoluer son identité.La perte de repères identitaires est corrélée au sentiment d’appartenance à un groupe productif. Plus ce sentiment est exacerbé dans l’entreprise, plus la perte d’identité est importante. L’absence de productivité est vécue comme une passivité subie, et non choisie. Ce sentiment négatif accroît les risques de perte d’estime de soi, de dépression et d’isolement. La Maison des Séniors met l’accent sur la construction d’un projet de vie basé sur des centres d’intérêts personnels, propices à la formation d’un nouveau cercle de relations sociales.

→ Profiter de sa retraite en prenant soin de sa santé.Le capital santé diminue avec l’âge, mais rien ne sert de céder à la fatalité ou d’accélérer le processus. Hygiène, alimentation, surveillance médicale, vie sociale et activités concourent à lutter contre le vieillissement physique et psychique de façon efficace. C’est cet équilibre de vie que défend la Maison des Séniors pour lequel elle soutient des activités et conduit des actions permettant de développer une nouvelle forme de vie active !

Ce cycle de conférences est complété par quatre temps d’échange collectif, à la fois conviviaux et confidentiels pour faciliter la prise de parole et initier, qui sait ?, de nouvelles relations sociales !

MAISON DES SÉNIORS

BLIND DATE POUR FUTURS RETRAITÉS

49 K€attribués par la Conférence des financeurs ont permis de démontrer dans le même temps qu’une vie existe après la retraite, tels, sans être exhaustif, "Resto’tranquille", un pied de nez à la passivité, l’atelier "Terre" qui rappelle que l’isolement n’est pas une panacée, et la petite dernière qui verra le jour en 2018, la formation des aînés à l’usage de la tablette numérique. Un beau programme vers demain.

Un chiffre, une histoire

15 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Le Groupe d'experts d'usage

Adhérente du Réseau des villes amies des aînés porté par l'Organisation Mondiale de la Santé, la ville de Besançon a expérimenté les Groupes d'experts d'usage dès 2012, dans une logique de participation citoyenne. Cette expé- rience s'est pérennisée dans le cadre de la Commission Intercommunale d'Accessibilité. Mission : participer à la mise en accessibilité des sites publics et privés pour favoriser l’inclusion sociale de tous.

ACCESSIBILITÉ

EXPERTISE D'USAGE

6L’étude menée au Palais des sports n’a pas rencontré de problème de mise en œuvre : 6 nouvelles places de station- nement dédiées aux PMR, une rampe d’accès extérieure et une borne de guidage vocal ont été installés au cours de l’année 2017.

Un chiffre, une histoire

Le groupe d’experts d’usage est issu de la Commission Intercommunale d’Accessibilité (CIA). La commission réunit élus, techniciens en charge des transports, de la voirie, de l'urbanisme, et des représentants des associations de personnes âgées ou en situation de handicap. Tous les types de handicaps sont associés. La commission s’appuie sur les recommandations du Groupe d’experts d’usage pour faire progresser la mise en accessibilité des espaces publics. Les experts enquêtent sur le terrain en équipe de cinq à quinze personnes. Ces sentinelles des cinq grandes familles du handicap maîtrisent l’aspect règle-mentaire et applicatif de la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Les lieux publics sont passés au crible des difficultés physiques, sensorielles, mentales et cognitives. Et parfois, avec beaucoup d’humour. Pour illustrer leurs rencontres, les experts n’hésitent pas à joindre l’image à la réalité. Un panneau de signalisation sur un trottoir : un coupeur de tête. Un escalier extérieur : coupeur de tête aussi. Un code digital au bas de l’immeuble : un briseur de soirée. Des marches au milieu d’une esplanade : une peau de banane ou un panneau stop, tout dépend du handicap. L’humour n’empêche pas le

sérieux, les préconisations sont précises. Prenons l’exemple de la signalétique. Les personnes souffrant de troubles cognitifs comprendront la consigne imagée et non celle écrite. "Veuillez éteindre vos téléphones portables" est à remplacer par le sigle interdit barrant un picto de smartphone. Si les préconisations vont bon train, 184 en 2016, elles sont toujours évaluées selon une destination d’usage, une offre de services, un environnement existant et une faisabilité d’évolution. Il est plus facile de faire en amont qu’en aval. Le système de billétique du tramway avait été évalué avant sa mise en service en 2014 pour une bonne prise en compte des différents handicaps. Il en a été de même pour la MSAP fin 2017. Les équi-pements culturels du centre historique relèvent à leur tour le défi de l’accessi-bilité. Les experts se sont engagés dans l’étude du site de la Citadelle, du Musée du temps, du Kursaal et du Musée des Beaux-Arts à l'occasion de sa rénovation. Sécurité des déplacements, lisibilité de la signalétique, offre auditive, acces-sibilité numérique, qualité d’accueil… Un vrai challenge pour les experts qui devront non pas opposer mais associer les contraintes patrimoniales des Bâtiments de France. Moins compliqué pour la Ligne 3 des transports urbains, elle-aussi sujette à enquête.

16 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

3ORIENTATIO

N

Bienvenue dans une journée Handi-citoyenne La Mission handicap du CCAS multiplie les débats et les actions autour des questions de la différence et du regard, de l’inclusion dans la société et dans l’entreprise, et bien sûr de l’accessibilité. Au programme 2017 : pédagogie, épreuve test et plaidoirie.

Un groupe constitué de personnes en situation de handicap, de représentants d'associations, de professionnels du CCAS se forme à l’entrée du lycée Victor Hugo. Pour beaucoup, cela fait longtemps qu’ils ont quitté ses bancs. Pour certains, c’est peut-être la première fois qu’ils poussent la porte d’un tel établissement. Au cours de l’année, ils en visiteront 14 pour sensibiliser les jeunes au handicap. La journée débute sur une conférence-débat qui détaille les différentes formes de handicap et les difficultés inhérentes : perte de motricité, troubles cognitifs, perte de l’audition,

de la vue… qui tous conduisent à une perte de repères dans l'espace public. cette première approche est suivie d'atelier de mise en situation. Aucun n’en rêve réel-lement mais tous se précipitent pour sentir et ressentir le poids du corps empêché ou les mains qui deviennent les yeux : parcours en fauteuil roulant, parcours avec le simulateur de vieillissement et parcours à l’aveugle avec chien guide et canne blanche. L’échange se nourrit en alternance d’épreuves et de conseils, appuyés du témoignage de personnes handicapées présentes aux côtés des animateurs. Au cours de ces rencontres originales, les agents et bénévoles assurent une mission de prévention globale. Le public est averti des incidences des conduites à risques, addictions, ivresse, comportement civil et incivil, contrôles et risques santé… 1526 jeunes ont participé aux journées Handi-citoyennes au cours de l’année. Ces journées sont encadrées par la convention signée en 2016 entre le CCAS et le Rectorat de Besançon. Dans le cadre de la convention FIPHFP, ce sont les agents des 3 collectivités, Ville, Grand Besançon et CCAS, qui ont pu bénéficier d'une journée de sensibilisation organisée grâce aux associations toujours mobilisées sur ce projet.

231personnes ont assisté à la conférence tenue par Josef Schovanec en novembre sur le thème "Handicap et insertion professionnelle, telle est la question". Ecrivain, philosophe et autiste Asperger, Josef Schovanec défend l’inclusion sociale de la personne autiste dans le système éducatif et le monde professionnel. Son témoignage "éclairant" a subjugué la salle, de l'usager aux professionnels de santé, qui ont parfois tant de mal à se glisser dans la peau d’un autre.

Un chiffre, une histoire

SOLIDARITÉS

SENSIBILISATION AU HANDICAP : IL Y A TOUJOURS UN AVANT

ET UN APRÈS

Josef Schovanec et son traducteur en langage des signeslors de la conférence de novembre 2017

Signature d'une convention FIPHFP1 pour l'inclusion professionnelleVille, Grand Besançon et CCAS se sont engagés à recruter 38 agents en situation de handicap supplémentaires d'ici 2020. Le plan triennal fixe les objectifs de formation, d'adaptation de postes et d'encadrement pour une inclusion réussie.

1 Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique

17 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Le même succès attend chaque année la journée des Rendez-vous de l’âge organisée par la Maison des Séniors avec le soutien des partenaires du CCAS, la Carsat et AG2R La Mondiale.

Près de 2000 visiteurs de plus de 60 ans ont sillonné les halls de Micropolis pour ne rien rater de cette 16ème édition dont la thématique "Comprendre demain" intrigue. Les principaux atouts des Rendez-Vous de l’Âge tiennent dans la qualité des inter-venants, la multiplicité des regards et le format de la manifestation. Tour à tour, conférence, table-ronde et ateliers pratiques s’enchaînent, à peine entrecoupés d’une pause déjeuner. Mathieu BAUDIN, historien et prospectiviste, co-fondateur de l’Institut des Futurs souhaitables, initie l’auditoire à "L’art d’imaginer les futurs" pour changer de regard et de posture. Le changement est une aventure à laquelle chacun peut participer en la transformant en opportunité. Le numérique : un moyen de raccourcir les distances et de créer des liens. Le changement climatique : l’occasion de manger bio et local. L’avancée dans l’âge : du temps pour développer sa capacité au bonheur… et prendre soin de soi. L’école 2089, Grand Besançon Urbanisme, Citiz, les Jardins de Cocagne, Urbanleaf, La Roue de secours, l’Université de Bourgogne Franche-Comté… et d’autres encore ont animé les débats et les échanges aux côtés du CCAS. Des échanges résolument tournés vers l’optimisme.

AUTONOMIE

BONHEUR & OPTIMISME À L'HEURE DE LA RÉVOLUTION 4.0

Bougez, pour voir ?Un simulateur de vieillissement pour appréhender toutes les difficultés liées à la perte d'autonomie

40 %de notre bonheur dépend de nous. Alexia Guilbert et Sylvie Nolot, formatrices en déve-loppement personnel, ont apporté trucs et astuces aux participants pour modifier durablement leurs façons d'être ou de vivre face aux changements. De quoi opti-miser ses chances de trouver le bonheur !

Un chiffre, une histoire

18 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Un quartier, un groupe, une communauté L’accès à la culture est un puissant levier pour lutter contre l’exclusion sociale et l’isolement des populations en difficulté. Les pratiques cultu-relles en groupe invitent à la participation citoyenne. L’établissement de références communes favorise la construction de soi et la (re)construction d’une culture du vivre-ensemble. C’est un puissant vecteur de mieux-être et de lien social.

L’isolement social s’accompagne d’une perte d’autonomie quel que soit l’âge. Les personnes isolées peinent à sortir de leur univers, à aller vers l’autre, à faire des projets. L’isolement conduit à l’enfermement et l’enfermement accentue les difficultés. La notion de groupe intergénérationnel introduit un sens commu- nautaire au projet culturel. Le groupe devient un supporteur inclusif et incitatif. Cinq groupes animés par les référents culture du CCAS ont été créés par les antennes sociales de quartier. Les publics sont orientés par les travail-leurs sociaux, le Service d'Accueil et d'Accompagnement Social (SAAS), et les associations, tels la Boutique Jeanne Antide. Parmi eux se trouvent des participants aux Ateliers créatifs du CCAS. Leur adhésion au groupe culturel confirme la reconstruction d’une confiance en l’autre et d’une confiance en soi. L’activité concentrée en semaine favorise la présence des seniors (57,4 %). Les 31-59 ans composent 37,6 % des effectifs et les moins de 30 ans ne sont représentés qu’à 5 %. La majorité du public est féminine (81,6 %) et vit des minima sociaux (44,5 %) ou des pensions retraites (40,6 %). Les sorties culturelles concernent aussi bien la nature, le patrimoine ou la musique que les spectacles, les expos et le cinéma. Les groupes culture portent tous des noms ô combien évocateurs : Circulez, y a tout à voir ! à Palente / Clairs-Soleils, On bouge ! à la Grette, Échanges et regards à Planoise. Le groupe Culture des

sens du centre-ville et celui de Montrapon seront ouverts en 2018 après une réorganisation des activités des antennes sociales. Les 41 sorties organisées en 2017 ont comptabilisé 475 participations avec une assiduité record à Palente. Si les adhérents s’émerveillent sur la richesse de la nature ou sur les trésors du patrimoine historique, ils ne manquent aucune des expos du FRAC. Preuve que la culture peut être accessible à tous.

LIEN SOCIAL

BOUILLON DE CULTURE DANS LES QUARTIERS

Panorama au sommet du site archéologique de Bibracte sur le Mont Beuvray en Bourgogne

450visiteurs curieux ont parcouru l'expo des "Talents cachés des aînés" organisée à la Galerie de l'ancienne poste dans le cadre de la Semaine Bleue en octobre 2017. Des talents que ne cachent plus les habitants des Résidences autonomie accrocs à la peinture et au camaïeu de bleu. De quoi voir la vie en bleu !

Un chiffre, une histoire

19 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Déambulation estivale au château de Champlitte

PALIMPSESTE12 ateliers d’arts plastiques – 103 participationsLa technique du "gratté de nouveau" sur un support déjà utilisé dont on fait disparaître les inscriptions pour y écrire de nouveau.

CRÉATION LIBRE13 ateliers de création – 126 participationsL’atelier apporte un cadre et du matériel adaptés à la création. La matière et la technique sont libres, même si la majorité des participants choisissent le dessin ou la peinture pour s’exprimer.

CÉRAMIQUE13 ateliers – 114 participations.Créations personnelles et création collective rythment cet atelier où un totem de deux mètres de haut sera érigé au semestre prochain.

THÉÂTRE30 ateliers – 216 participationsAnimé par la compagnie Le Colibri, l’atelier remporte toujours un vif succès avec des membres qui souhaitent revenir d’une année sur l’autre. Leur création "archéo- logique" est attendue avec impatience.

Créer, tout un art de vivre Intergénérationnels, les Ateliers créatifs s’adressent à tous, quels que soient la situation sociale et l’âge. Ils ont été créés pour rompre la solitude des personnes isolées. Mixité et égalité de traitement sont garants d’une inclusion sociale réussie.

Proposés en différents lieux de la ville, ces ateliers ont réuni un public âgé de 24 à 84 ans. Sur une moyenne plus âgée qu'en 2016, la participation des femmes s’est accrue (65 % contre 57 en 2016) et celle des personnes vivant seuls est en légère baisse (86 %, 90 en 2016). Un peu plus de 9 % de couples sans enfant et 9 % de salariés fréquentent les ateliers avec plaisir. La majorité des participants vit des minima sociaux (70 %). Les publics sont orientés par 15 structures diffé-rentes, antennes sociales de quartiers, associations et partenaires compris. L’origine diverse de l’orientation favorise la mixité des publics participants. En 2017, la formule s’est enrichie des deux premières années d’expérience. Un fil d’ariane a guidé la construction des activités avec le soutien de la Direction du patrimoine de la Ville : l’archéologie. Productions personnelles et collectives devraient trouver leur place dans la Fête de l’art organisée en 2018 par la Direction des affaires culturelles de la ville. À suivre et à voir avec plaisir.

En bref en 2017

Anna affiche ses 81 printemps avec panache. Teint de pêche et bonne humeur semblent aller de concert quoi qu’elle fasse, où qu’elle aille. Arrivée en juillet 2016 aux Cèdres dans le quartier de Montrapon, elle n’en est pas à son premier coup d’essai. Six ans plus tôt, elle avait testé la formule d’accueil pendant six mois avant de décréter qu’elle était trop jeune pour le dispositif. Elle se sentait apte à vivre seule bien que veuve. La solitude et l’ennui ajoutés

à la perte progressive de l’autonomie l’ont convaincue de changer de mode de vie à 79 ans. L’espoir de renouer avec une vie sociale et le souhait de ne pas être un poids pour ses enfants l’ont aidée à sauter le pas. Anna n’est pas tout à fait seule dans la vie. Elle a une sœur de six ans son aînée, cinq enfants et neuf petits-enfants. Pour que le plaisir de se voir ne soit pas supplanté par le besoin, Anna préfère garder une juste distance. Elle va donc changer de quartier une fois de plus, bien décidée à s’insérer dans un nouveau tissu. Anna souhaite rester autonome le plus longtemps possible. Elle choisit deux quartiers, Palente et Montrapon, pour la proximité des commerces et l’animation des lieux. L’attente pour intégrer les Lilas à Palente aura raison

de sa patience. Anna ne regrette pas son premier choix. Elle organise rapidement son nouveau cadre de vie où trônent télévision et radio-cassette. Un œil sur le monde et une oreille à l’écoute, Anna s'est fait de nouveaux amis, des compagnons de promenades qui les mènent parfois jusqu’à la cité univer-sitaire, et des compagnons de jeux et de plaisanterie, au concours du loto comme au goûter de 16 heures devenu leur rituel de rencontre quotidien. À

la superette voisine, elle trouve tout ce qu’il lui faut pour se concocter des petits plats et se fournit en magazines chez le buraliste du coin. La proximité de la pharmacie la rassure, comme la présence du personnel de la Résidence. Elle s’en amuse un peu. Volontaire, elle fait elle-même le ménage de son ap-partement, seul son linge est confié à sa fille. Anna apprécie par dessus tout les activités en groupe. Elle a participé avec enthousiasme aux Olympiades, ces championnats inter-résidences où activités physiques et cérébrales sont mêlées. Sa dextérité est encore présente, sa mémoire aussi. Les quilles placées sur le parcours de son énorme ballon sont restées debout et elle a fini par retrouver le nom de ce fa-meux chanteur que tous avaient sur le

bout de la langue. Elle a aimé partager son déjeuner avec cette grande foule bruyante mais si vivante. Elles appré-cie les ateliers hebdomadaires de la Résidence. Les cours de gym douce délassent son corps et entretiennent sa musculature. Les ateliers mémoire réveillent sa curiosité et ses capacités de concentration grâce aux techniques du jeu. Elle avoue être moins attirée par les activités individuelles ou complexes comme l’écriture ou le chant. Elle est toujours partante pour une sortie en bateau-mouche ou en forêt de Chailluz, ses deux moments préférés car Anna aime le grand air. Elle estime que ces sorties sont une chance de profiter de la vie. Mais il est vrai qu’Anna est moins fatiguée et plus autonome que d’autres. Anna a trouvé ici ce qui manquait à sa quatrième mi-temps : des amis avec lesquels rire, des activités pour se maintenir en forme et des sorties pour sentir la vie. Tout cela autour d’un chez elle en toute autonomie et en toute sécurité.

20 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Ex logements-foyers, labellisées Résidence autonomie en 2016, ces cinq structures font figure de relais entre le domicile et l’établissement médicalisé. Elles accueillent toute personne autonome de plus de 60 ans ou en situation de handicap, sans problème de santé grave. Qui sont les résidents de ces 377 appartements répartis dans cinq quartiers de la ville et comment ce dispositif est-il vécu de l’intérieur ?

RÉSIDENCE AUTONOMIE

UN LABEL POUR LA QUALITÉ DE VIE

32jeunes venus des Maisons de quartier, du programme Erasmus, du lycée Pergaud et de l'UFR STAPS se sont portés volontaires aux côtés des professionnels du CCAS pour animer les ateliers des Olympiades organisées en mars 2017. Plébiscitée par les résidents et les adhérents de la Maison des Séniors, cette journée atypique valorise les échanges intergénérationnels sans complexe. Et hop, une flash-mob, hop, une série de tirs au but et hop, une petite pause avec le quizz mémoire. Ce qui compte, ce n'est pas la rapidité mais la qualité !

Un chiffre, une histoire

21 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Tous deux en lien avec des publics vulnérables, le CCAS et la MILO, Mission Locale, ont formalisé leur engagement commun dans la lutte contre l'exclusion sociale et la grande précarité des jeunes Bisontins lors de la signature de la convention partenariale qui les unit depuis juin 2017.

La population des jeunes actifs non-occupés âgés de 16 à 25 ans était estimée à 4 125 personnes sur le bassin d’emploi du Grand Besançon en 2012. L'ABS 2017 a souligné la jeunesse de la population bisontine (44 % ont moins de 30 ans) et l'augmentation de la précarisation des jeunes exposés aux difficultés financières et/ou aux ruptures familiales. Dans le cadre du Contrat de Ville du Grand Besançon et sur la même durée que le Projet social du CCAS, la MILO s’est engagée à développer ses permanences emploi-insertion au plus près des habitants, dans les quartiers prioritaires de la ville, Palente, Clairs-Soleils, Montrapon, la Grette et Planoise où elle est doublement présente, au Centre Mandela et à la MSAP. Pour favoriser l’accès aux droits sociaux des publics suivis par la MILO, le CCAS a défini ses domaines d'inter- vention : l'accueil social, l'accompagnement des jeunes sans-domicile identifiés ou domiciliés par le SAAS, le soutien aux projets et l'accès aux soins, au logement et à la culture. L'accès au logement stable est une des priorités de la convention qui lie le CCAS et la MILO. Résider à proximité de son lieu de formation ou de travail permet de mener à bien un projet professionnel pour acquérir l'autonomie nécessaire à l'occupation pérenne d'un domicile. Le dispositif Logement Temporaire Accompagné, plus communément appelé Logement Tremplin, est destiné aux jeunes âgés de 18 à 25 ans et sans enfant qui ont un projet professionnel et sont accompagnés par la MILO. Pour entrer dans le dispositif, ils doivent pouvoir financer 1,60 € par jour d'occupation du logement et signer un contrat d'engagements avec la MILO et le CCAS dans lequel ils acceptent le suivi social et professionnel. La durée du contrat est de six mois renouvelables et les contractants bénéficient du soutien financier de l'Aide au Logement Temporaire, l'ALT. Moyennant une caution de 50 €, le CCAS les loge dans un appartement meublé, du studio au T2, à proximité de leur lieu de travail ou de formation. Ils apprennent à gérer un budget résidentiel avec ses charges, à faire face à leurs obligations et à épargner chaque mois. La prise en charge sociale dure généralement 12 à 18 mois, le temps nécessaire de trouver sa place et de stabiliser son parcours professionnel. À l'issu du dispositif, les jeunes ont le choix de poursuivre l'accompagnement pour être aidés dans les démarches d'accès au logement privatif autonome et faire valoir l'ensemble de leurs droits sociaux.

ACCÈS AU LOGEMENT

UN TREMPLIN POUR L'INSERTION PROFESSIONNELLE DES MOINS DE 30 ANS

63 %Un taux de sortie du dispositif positif : sur les 23 ménages hébergés, 12 sont partis au cours de l'année pour accéder à un logement stable avec un bail privé. 87 % des usagers ont moins de 24 ans (voir le détail des publics page 25). La durée moyenne de séjour de 9,3 mois montre l'intérêt du contrat renouvelable !

Un chiffre, une histoire

Rencontres intergénérationnelles aux Olympiades 2017

Le SPASAD est un outil de lutte contre la perte d’autonomie conçu pour répondre aux enjeux du vieillis-sement de la population. Il garantit à toute personne, handicapée, âgée ou atteinte d’une pathologie chronique, la liberté de rester chez elle grâce à des services à domicile coordonnés :

→ favorables au maintien à domicile et à la bientraitance ;

→ faciles d’accès, avec un numéro unique, un référent unique et une prise en charge globale de ses besoins ;

→ préventifs avec le repérage des situations difficiles et le dévelop- pement d’actions de prévention ;

→ mutualisés et organisés sur un territoire.

Ses missions s’organisent autour de trois axes :

→ Les soinsDes prestations de soins sous formes de soins techniques, de soins de base et relationnels.

→ L’aide et l’accompagnementDes prestations de services mé-nagers, des prestations d’aide à la personne pour les activités ordinaires de la vie et les actes essentiels lorsque ceux-ci sont assimilés à des actes de la vie quotidienne.

→ La préventionActions individuelles et collec-tives de prévention.

Sa mise en place est soutenue par les aides à la constitution accordées par la CNSA2 : rapprochement des SSIAD3 et SAAD4, mutualisation des fonctions supports et des outils, for-mation du personnel. Ses dotations de fonctionnement proviennent du Département pour l’aide et l’accom- pagnement des personnes et de l’ARS Bourgogne Franche-Comté pour les soins infirmiers à domicile.Les activités liées à la prévention sont financées par la Conférence des financeurs. Le Contrat Pluriannuel d'Objectifs et de Moyens signé avec le Département et l’ARS BFC fixe les objectifs d’intégration des services, les moyens d’y parvenir, le périmètre du territoire d’intervention et les critères d’évaluation des actions conduites. À ce jour, le SPASAD entre dans sa première phase d’évaluation. Le rapprochement SSIAS-SAAD per- met déjà d’optimiser les plannings et de coordonner soins et aide à domicile chez un même bénéficiaire. Dans le cadre de la révision du projet de service, le personnel doit acquérir une vision globale des offres et des limites de chaque service. Une plate-forme d’accueil avec un numéro et un référent uniques font partie des obligations à mettre en œuvre. Un règlement de fonctionnement et un projet de service communs sont en cours d’élaboration. Ils seront tous deux utiles à la prise en charge glo-

bale des besoins des bénéficiaires, notamment avec l’inclusion du Ser-vice de portage de repas à domicile. En 2018, l’enquête de satisfaction auprès des bénéficiaires permettra de finaliser la première évaluation et de programmer les étapes de construction suivantes.1 Service Polyvalent d’Aide et de Soins À Domicile2 Caisse Nationale de la Solidarité pour l'Autonomie3 Service de Soins Infirmiers À Domicile4 Service d’Aide et d’Accompagnement À Domicile.

4ORIENTATIO

N

Conformément à la loi Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV) de 2015, le SPASAD1 est entré dans sa phase expérimentale en juillet 2017. Le nouveau modèle d’organisation et de fonctionnement inclut la coordination de l’offre des services d’aide et de soins pour apporter une réponse de qualité aux besoins des personnes en perte d’autonomie.

SPASAD

ARTICULATION DES SERVICES D’AIDE ET DE SOINS À DOMICILE

22 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

1331Bisontins ont bénéficié d’une ou plusieurs prestations de soins et d’aide à domicile en 2017, simultanées ou non, apportées par le SAAD, le SSIAD, le service de portage de repas à domicile et le service de téléassistance. Un chiffre qui devrait augmenter avec la prévision du doublement de la population des plus de 75 ans dans 10 ans.

Un chiffre, une histoire

Traduite en chiffre, la précarité éner-gétique est constatée dès lors que les dépenses énergétiques dépassent les 10 % des ressources du foyer. Ce niveau est parfois vite atteint lorsqu’on ajoute les dépenses liées aux transports à la consommation d’énergie du logement. Selon l’INSEE en 2015, 25 % des foyers francs-comtois étaient touchés par la précarité énergétique, contre 14 %

au niveau national, soit 1 foyer sur 4. Selon l’ONPE2, la facture énergétique annuelle atteint quasi les 2000 € dans les foyers précarisés, contre une dépense moyenne nationale de 1 600 €. Les foyers à faibles ressources sont doublement exposés. Ils habitent des immeubles peu performants où les loyers sont plus accessibles. Ils sont contraints de sacrifier leur santé et leur confort pour échapper à la dette ou la limiter. Toujours selon l’ONPE, 34 % des foyers français ont restreint le chauffage pour réduire le montant de la facture annuelle. L’impact sur la qualité de vie est constaté. Les risques de maladies et de souffrances sont amplifiés par le froid perçu, voire par l’absence totale de chauffage. La lutte territoriale s’organise. La Direction de la maîtrise de l’énergie (DME) et la

Mission développement durable de la Ville travaillent à l’élaboration d’une fiche mémo-gestes avec les directions de la gestion des déchets, de l’eau et de l’assainissement du Grand Besançon. Cette fiche sera distribuée lors des évènements conduits par le CCAS en différents points de la ville et du dépar-tement, telle la Caravane des énergies, mais aussi diffusée dans les différents

services de soutien à la population du CCAS. En 2017, 199 ménages ont été détectés en grande précarité par les 22 acteurs partenaires de la lutte contre la précarité énergétique. La majorité du repérage se fait sur les points de distribution de l’aide alimen-taire, lors des actions effectuées par le CCAS comme la MOUS3 ou lors de l’arrivée des personnes aux Centres médico-sociaux du Département. Les actions de prévention du CCAS se concentrent sur la performance de la rencontre individuelle ou collective avec les familles, en porte-à-porte avec le service Gestion des déchets, sur les différents sites de distribution alimen-taire, et plus collectivement, lors des événements organisés par la Mission développement durable de la Ville et ceux de la Caravane des énergies qui

circule dans tout le département. Ces rencontres sont propices à l’échange sur les éco-gestes. Les familles sont sensibles aux "trucs et astuces" qui permettent de faire baisser les factures. Elles repartent souvent avec le maté-riel distribué gracieusement pour les inciter à adopter les bons réflexes ou améliorer un tant soit peu leur confort : des ampoules à basse consommation d’énergie, des sabliers de douche, des thermomètres de frigo, des bas de porte, des joints pour les fenêtres et du sur- vitrage. Un diagnostic de performance à domicile leur est proposé ainsi que la visite du Logis 13 éco, modèle de maison performante. La synergie entre acteurs de l’énergie et acteurs sociaux fonctionne. 241 astuces ont été partagées avec le public sur le parcours de la Caravane des énergies. Les foyers ont réalisé en moyenne 150 € d’économie sur l’année. En revanche, les publics sont encore peu sensibles à la problématique de la santé liée à la précarité énergétique. Comme si le coût de la vie, et en particulier celui de l'énergie, était une fatalité.1 Loi Grenelle 2 du 12 juillet 20102 Observatoire national de la précarité énergétique3 Maîtrise d'œuvre urbaine et sociale

23 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

L’Union Départementale des CCAS du Doubs, le CCAS de Besançon et la Direction de la Maîtrise de l'Énergie s'unissent dans une grande campagne de lutte contre la précarité énergétique. « Est en situation de précarité énergétique, une personne qui éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satis-faction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat »1.

PRÉCARITÉ ÉNERGÉTIQUE

ACTEURS DE L'ÉNERGIE ET ACTEURS SOCIAUX ENTRENT EN ACTION

2917C’est le nombre de personnes qui ont participé à la Caravane des énergies, organisée par l’UDCCAS sur tout le département. Cette opération est reconduite en 2018. Elle appuiera sa communication sur le Chèque énergie, une mesure nationale testée en 2017, étendue à tous les départements dès 2018. Ce chèque d’un montant de 150 € sera distribué aux foyers modestes. Environ 145 000 bénéficiaires ont été dénombrés sur la région Bourgogne Franche-Comté. Nul doute que la mesure sera un bon argument de mobilisation de la population.

Un chiffre, une histoire

24 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Acteur majeur de l’hébergement-logement, le CCAS s’inscrit, en lien étroit avec le SIAO1, dans la démarche "Accompagner pour habiter", menée conjointement par le Département du Doubs et l’État. Ses solutions d’accueil et d’accompagnement social visent à prévenir la marginalisation des publics fragilisés par l’isolement et le manque de ressources.

LOGEMENT TEMPORAIRE

DE LA RUE AU LOGEMENT, HUIT FAÇONS DE RÉPONDRE AUX BESOINS

Six structures d'hébergement et logement

Le CCAS dispose de plusieurs structures d’hébergement- logement pour accompagner les publics isolés en grande précarité. Ces structures répondent à différentes situations personnelles. Il n’est pas nécessaire de passer par la première pour entrer dans la suivante. Toutefois, leur organisation promeut un parcours ascensionnel de l’une vers l’autre, jusqu’à l’accès durable à un logement dans le parc locatif public ou privé. L'abri de nuit Abbé Pierre, géré par le SAAS de la rue Champrond, et la résidence Agora accueillent les sans-domicile fixe. Ces toits temporaires recensent 65 places d’Hébergement d’Urgence (HU) complétées par 9 Lits Halte Soins Santé (LHSS) pour les sans-domicile nécessitant des soins médicaux. Ces structures enregistrent une forte augmentation du nombre de nuitées entre 2016 et 2017, conjointe à un allongement de la durée des séjours. Le profil des sans-domicile soignés a lui aussi évolué. Les LHSS accueillent deux fois plus de jeunes de moins de 25 ans

que l’année précédente. Le taux de sortie de ces dispositifs d’urgence reste positif. Néanmoins, l’accès au Centre d’Héber- gement et de Réinsertion Sociale de l’Agora (CHRS) est en recul, de même que l’accès à la Résidence sociale de l’Agora ou à la Maison relais l’Autre Toit. En cause, la complexité des situations sociales et financières, mais aussi administratives, qui bloque les personnes dans l’espace d’accueil précédent. En 2017, le SAAS, "porte d'entrée" pour les publics à la rue ou sans domicile stable, a enregistré une hausse des demandes de domiciliation des jeunes de moins de 25 ans. Le nombre de personnes identifiées lors des veilles mobiles diurne et nocturne est lui aussi à la hausse. Ces trois structures, CHRS,

Résidence sociale et Maison relais, ont un rôle distinct. La première accompagne les publics dans la résolution de graves difficultés sociales et financières. C’est un premier pas vers la stabilité. Les suivantes les aident à devenir auto-nomes avant leur accession à un logement indépendant. Le travail conjoint des agents et des aidés est la clé de la réussite du parcours "de la rue au logement". Le suivi individuel de chacun est complété de temps d’échanges collectifs favorables à l’inclusion sociale. Ateliers, évène-ments et sorties rythment la vie des habitants. Habitant est le mot qu’ils utilisent pour se nommer eux-mêmes. Le terme réaffirme un peu de leur dignité perdue. La durée des séjours des habitants s’allonge à la Résidence Sociale, faute de solutions adaptées à leur accession au logement locatif classique. Sans surprise, le bilan 2017 confirme le profil dominant des bénéficiaires de ces six dispositifs : des hommes en majorité qui, comme les femmes présentes dans la structure, sont isolés par une rupture familiale, âgés de 25 à 60 ans, soit l’âge de la pleine activité.

Deux dispositifs d'accès au logement

Du logement à la rue, il n’y a parfois qu’un pas. Celui des situations financières aggravées par un changement de situation, par des comportements à risque ou par l’inex-périence. Le CCAS intervient sur la décision de la commis-sion IDCA, Instance Départementale de Coordination de l'Accompagnement, où il siège aux côtés des partenaires sociaux du territoire. Triple objectif : faciliter l’accès à l’offre locative classique, protéger les publics les plus fragiles et maintenir la personne dans son logement. Deux dispositifs sont mobilisés selon les situations des ménages, avec leur

accord préalable. Le premier est un accompagnement social lié au logement, le second est une mesure de tutelle. L'accompagnement s’adresse à tout public confronté à des difficultés. La tutelle est une procédure de protection réservée aux publics vulnérables confontés à un handicap ou à des problèmes de santé hors atteintes psychiques ou mentales. Le travailleur social obtient la délégation de gestion des prestations sociales, de la perception jusqu’à la répartition des dépenses. Ces deux dispositifs sont formalisés par un contrat d’engagements tripartite qui réunit l’aidé, le travailleur social et l’IDCA. L’intervention du CCAS oscille entre soutien administratif, aides financières, éducation à la gestion des ressources, inclusion sociale et insertion professionnelle. Le public accompagné est soit un nouvel accédant à la location, soit un locataire du parc public ou privé. En 2017, 38 nouveaux ménages sont entrés dans le dispositif d'accompagnement, 5 dans celui de la tutelle. Tous cumulaient plusieurs points de fragilités : 69 % connaissaient des situations locatives très dégradées, 31 % sortaient des structures d’hébergement temporaire et 44 % des aidés vivaient avec des ressources inférieures à 1 000 € par mois, allocation logement comprise. 44 % vivaient un changement de situation familiale impactant leur budget mensuel et 37,5 % souffraient d'une maladie ou d'un han-dicap. Plus de 36 % avaient accumulé une dette, parfois conséquente, pouvant atteindre jusqu’à 10 000 €. 32 % d’entre eux relevaient de la procédure de surendettement. En dehors de cette dernière, la dette locative a pu être traitée via l’étalement dans 19 % des cas, et apurée au com-plet dans 12,5 % des cas. 62 % ont acquis ou retrouvé une autonomie après un accompagnement qui s'est échelonné sur 1 à 20 mois selon les situations. Le profil des aidés est semblable à celui des hébergés temporaires, majoritairement masculin, sans enfant et âgé de plus de 35 ans. . 1 Service intégré d'accueil et d'orientation du Doubs

HÉBERGEMENT D’URGENCEAGORA ET ABRI DE NUIT

21 314 nuitées / 65 places

356 | 101 | 1 16 % 18-24 ans44 % 25-39 ans34 % 40-59 ans6 % 60 ans et +

Sortie positive : 61 %

CENTRE D'HÉBERGEMENTET DE RÉINSERTION SOCIALE

6 823 nuitées / 20 places

34 | 4 19 % 18-24 ans71 % 25-59 ans10 % 60 ans et +

Moyennede séjour9 MOIS

Sortie positive : 50 %

RÉSIDENCE SOCIALE

68 studios

56 | 17 | 3 4 % 18-24 ans86 % 25-59 ans10 % 60 ans et +

Moyennede séjour18,4 MOIS

Sortie positive : 81 %

LITS HALTE SOINS SANTÉ

3 102 nuitées / 9 places

18 | 4 14 % 18-24 ans72 % 25-59 ans14 % 60 ans et +

Moyennede séjour5,8 MOIS

Sortie positive : 77 %

LOGEMENT TEMPORAIRE ACCOMPAGNÉ

3 435 nuitées / 14 logements

14 | 8 | 1 87 % 18-24 ans13 % 25-79 ans

Moyennede séjour9,3 MOIS

Sortie positive : 63 %

MAISON- RELAIS L'AUTRE TOIT

25 logements

19 | 6 12 % 25-39 ans68 % 40-59 ans20 % 60 ans et +

25 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Chaque mois, le CCAS accueille le "SPA de la rue", une toute nouvelle forme d'inclusion sociale accessible aux plus démunis grâce à l'initiative de quatre masseurs et thérapeutes bénévoles qui se sont inspirés du modèle canadien pour proposer des séances de massage aux habitants de l'Agora.

SPA DE LA RUE

QUAND LE TOUCHER APAISE LES MAUX

Bilan

Le rapport au corps reste lié à la génération et à la classe sociale. Pour les exposés à la précarité, la réassurance par le geste et le contact physique n’existe pas. La plupart ne l’ont jamais connue et elle disparaît en totalité avec l’expérience de la rue, comme si le corps devait être nié pour mieux survivre. C’est donc avec surprise que les habitants de la résidence Agora ont accueilli ces bénévoles d’un nouveau genre. Joie pour certains, le massage est un luxe qu’ils n’ont jamais pu s’offrir. Réticences pour d’autres, majoritaires. Le corps est la seule propriété qu’il leur reste, la dernière barrière qui protège leur dignité et leur pudeur. Ce corps est devenu leur maison. C’est dire tous les maux qu’il héberge, physiques et psychiques. Pour ceux qui ont accepté de se prêter au jeu, il a fallu passer des étapes pour se dénuder et

se donner aux mains étrangères. Les praticiens adaptent leur technique en fonction des pathologies repérées lors d’un simple questionnaire. Certains expriment plus de souffrances liées au stress, d’autres parlent plus volontiers de douleurs physiques. Et les séances révèlent des surprises. Les doigts dénouent les langues, calment les esprits et offrent un répit à la douleur. Certains s’endorment, d’autres livrent le drame qui a bouleversé leur vie. Écoute et respect des distances dominent les rapports des deux parties. Les habitants réap-prennent l’existence de leur corps, apprennent l’apaisement et découvrent la résilience. Ils repartent tous avec des petits gestes qui relaxent la pression. L’initiative dépasse la notion de bien-être, elle se rapproche de la réparation.

26 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

PRIX UNCCAS 2017

BESANÇON DÉCROCHE LE PRIX DE L'INNOVATION SOCIALE !

5ORIENTATIO

N

Confronté à la baisse des dotations de l'État et à l'augmen- tation des besoins sociaux, le CCAS a choisi de transformer les contraintes en opportunités. Son Projet social porte une nouvelle stratégie managériale : rendre l’organisation plus efficace et efficiente entre ressources et métiers. Agilité, transversalité et innovation sont entrées dans les pratiques et le modèle organisationnel du CCAS. L’opti-misation des moyens est un objectif collectif dont s’est emparé chaque service. La recherche de financements et de partenariats est devenue systématique pour chaque projet d'action. Aux côtés des grands partenariats signés avec les acteurs institutionnels publics figurent désor-mais les contrats de projets signés avec les associations et prestataires sociaux privés. Grâce à cette politique de pilotage inédite, le CCAS a pu recentrer ses missions sur son cœur de métier et étendre son champ de compé-tences à des domaines à forte valeur-ajoutée. Quelques exemples illustrent bien cette nouvelle culture collabo-rative et transversale : la gestion du 115 et des nuitées d'hôtel transférée au Groupement de Coopération Sociale du Doubs (GCS 25), le partenariat avec ACTIOM pour le dispositif "Visa Santé - une mutuelle pour tous", l’articulation opérationnelle entre soins et aide à domicile

(SPASAD) actée lors de la signature du CPOM avec l'ARS et le Département, la mission MOUS pour le relogement d'une partie des résidents des 408 confiée par le Grand Besançon et la reprise de la gestion du Service des soins infirmiers à domicile (SSIAD).

Et les résultats sont là. Les moyens alloués au CCAS pour la période 2015-2020 ont été stabilisés par la signature de conventions avec ses financeurs, notamment la Ville de Besançon, la Conférence départementale des financeurs et AG2R La Mondiale. Depuis 2016, les nouvelles missions du CCAS et sa constante recherche de partenariats externes lui ont fait gagner de nouvelles ressources. La baisse des dotations à certains services a été opérée grâce à la restructuration des organes et à une meilleure gestion du patrimoine, sans perte de service. Les marges de manœuvre ainsi dégagées ont permis de soutenir des politiques sociales prioritaires et de maintenir un niveau d'effort important pour soutenir les associations sociales partenaires du CCAS. L’axe gestionnaire du Projet social de Besançon est un véritable levier d’action pour innover, créer du sens et instaurer la transversalité dans les modes de fonctionnement des équipes.

Fédérer les acteurs sociaux sur le territoire et mettre en lumière les priorités de la politique sociale de la Ville figurent aux objectifs visés par l’appel à projets lancé en décembre 2016 à destination des associations. Pour concourir, les structures doivent répondre aux besoins primaires des publics les plus fragiles (se loger, se nourrir, se vêtir, se soigner) ou aux problèmes émergents de la population (fracture numérique, vieillissement, difficultés morales ou psychiques) via un accompagnement promouvant l’implication personnelle des bénéficiaires. Cette notion de promotion induit que la personne soit active pour construire son parcours avec les aidants et volontaire pour s’insérer dans la vie locale. Ce contrat d’objectifs a été signé avec 43 associations dont les projets concordent avec les orientations de la politique publique.

Adepte de la culture du "faire ensemble", le CCAS a renouvelé son soutien aux associations avec une enveloppe dépas-sant les 443 K€ alloués en 2017. Parmi les bénéficiaires, figurent 11 associations dédiées à l’aide alimentaire et la Boutique Jeanne Antide. Toutes ces structures œuvrent dans l’urgence sociale. La Boutique accueille en majorité des personnes seules, des ménages sans enfants et des étrangers précaires, les nouveaux pauvres de la population bisontine pour lesquels la Restauration sociale du midi est devenue un repère de vie. Si la politique sociale de la Ville reste encore trop peu connue, à terme, allouer plus de moyens au tissu associatif fera émerger des projets toujours plus innovants et confortera le CCAS dans son rôle de fédérateur.

Un modèle de pilotage innovantL'UNCCAS (Union nationale des CCAS/CIAS) décerne chaque année le Prix de l'innovation sociale à trois CCAS ou CIAS sélectionnés parmi des milliers de compétiteurs. Ce prix récompense les actions locales dont le carac-tère exemplaire, inspirant ou innovant, permet d’envisager une modélisation des pratiques professionnelles. Le CCAS de Besançon a décroché la palme 2017 dans la catégorie "Finances et organisation du CCAS/CIAS" pour l'axe 5 de son Projet social 2015-2020.

Plus de culture partenarialeCoordinateur de l’action sociale, le CCAS s’est engagé dans une vaste opération d’identification des acteurs sociaux sur le territoire, publics ou privés. Soutenir le tissu social associatif est au cœur de sa politique volontariste. Encourager ces structures en butte quotidienne à la grande pauvreté et à l’isolement est essentiel à la lutte contre la précarité et le non-recours aux droits.

Jusqu’en 2016, le CCAS produisait des rapports de plus de 200 pages, certes très détaillés, mais très peu lus. Issus de la tradition de la collecte des données d’activités, ces documents de référence servaient aux équipes internes à des fins de connaissance, de pilotage et de management. Problème : leur forme administrative ne révélait ni la politique sociale, ni l’étendue des dispositifs d’appui du CCAS. Or, offrir une plus grande visibilité à tous est devenu essentiel à l’avancée du Projet social. Aujourd’hui, le rôle du rapport annuel se situe à la confluence de la communication et de l’évaluation de la performance. Diffusé auprès d’un plus large public, ce nouveau rapport se doit d’être fidèle et juste dans l’analyse des activités, en regard des usagers d’une part, et en regard des objectifs de la politique sociale d’autre part.

Dans la logique contractuelle de satisfaction des besoins des usagers et d’économies de ressources publiques, il permet un échange constructif et transparent avec les partenaires. Face aux objectifs de résultats des agents, il permet de valo- riser leurs actions et de les sensibiliser à la transversalité des questions sociales. Ce travail sur la communication interne comme externe sera renforcé à l’avenir. Le CCAS portera ses efforts sur la clarté de l’information assortie à la qualité des messages à destination des élus et des publics cibles, avec pour ambition toujours plus de proximité pour lutter contre le non-recours aux droits. Agir sur l’identité collective, c’est motiver les équipes, consolider les liens avec les partenaires, mais aussi valoriser la structure, son projet et la politique sociale de la ville.

L’Ad’Ap, agenda d’accessibilité programmée, permet à tout propriétaire et gestionnaire d'un ERP ou IOP de programmer les travaux à réaliser dans ses établis-sements pour la mise aux normes d’accessibilité aux personnes handicapées après 2014.

En tant qu'établissement recevant du public (ERP), et comme toute installation ouverte au public (IOP), les établissements d’accueil et d’urgence sociale gérés par le CCAS sont concer-nés par l'Ad'Ap : les cinq résidences autonomie, la maison Abbé Pierre, la résidence Agora ainsi que les structures de réinsertion, de soins et d’hébergement d’urgence. En 2015, le CCAS a opté pour un plan de travaux sur le bâti couvrant la période 2016-2018. Les investissements atteignent près de 152 000 € pour les parties ERP du parc immobilier de 40 000 m2.

En 2017, deux axes ont été privilégiés : l’amélioration du cadre de vie des usagers et les facilités de circulation, notam- ment pour les personnes mal-voyantes ou souffrant de troubles cognitifs. Tous les sanitaires ont été mis aux normes dans les résidences autonomie Lilas, Hortensias, Marulaz et Huot, ainsi que dans les locaux du SAAS à Battant (service d’accueil et d’accompagnement social). Des bandes podotactiles et de contrastes visuels ont été installées dans les escaliers de quatre résidences autonomie, le Marulaz (centre-ville), les Lilas (Palente), les Hortensias (Planoise) et les Cèdres (Montrapon). L’investissement a été plus important à la résidence Marulaz et aux Hortensias où il a fallu modifier les garde-corps et les mains-courantes des trois escaliers d’accès et de circulation. Coût total de l’Ad’Ap 2017 : 63 600 €.

Rénovation des équipements et travaux de mise aux normes dans les résidences autonomie pour réduire les coûts de fonctionnement et améliorer le confort des résidents et du personnel.

En 2016, le CCAS a étudié le remplacement des équipements de chauffage de la résidence des Cèdres accompagné par la Direction maîtrise de l’énergie de la Ville. Double objectif : allier performances et économies. Ce gros chantier, terminé en juin 2017, a couplé une chaudière de 300 KW à des pan-neaux solaires thermiques pour la chauffe de l’eau chaude sanitaire. Et le pari est tenu. Les résultats constatés sur les factures d’énergie font état d’une baisse de la consommation de l’ordre de 25 % et d’une diminution du rejet de 35 tonnes d’équivalent CO2. Sur l’investissement global de 127 000 €, les installations thermiques ont été supportées par la Ville et l’ADEME pour un montant de 67 500 €.

Autre gros chantier de l’année : la rénovation de la cuisine de la résidence des Lilas à Palente. Comme dans toutes les résidences autonomie, le restaurant est ouvert aux résidents de la maison et à leur famille, ainsi qu’aux aînés du quartier qui souhaitent partager un repas le midi. En plus de ce public, la résidence accueille les bénéficiaires du dispositif Escapade, des non-résidents âgés dépendants ou handicapés dont les aidants ont besoin de prendre du repos. De fait, cette cuisine a une activité soutenue. Outre le remplacement du mobilier, le local a été ré-agencé pour répondre aux normes d’hygiène et de sécurité tout en veillant à l’ergonomie des postes de travail et au confort du personnel. La nouvelle installation a nécessité un investissement de 36 000 €.

27 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

Transparence, lisibilité et dialogue. Ces trois mots illustrent le choix du CCAS d’améliorer ses communications à destination de la population, des partenaires et des équipes. La première édition d’un rapport annuel synthétique a vu le jour en 2017, assortie d’une nouvelle image pour une visibilité plus affirmée.

COMMUNICATION

DONNER À VOIR ET FAIRE SAVOIR

GESTION DE PATRIMOINE

MISES AUX NORMES ET RÉHABILITATION DU PARC IMMOBILIER

Sa gouvernance

CCASIntervenant essentiel

de l'action sociale locale

28 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Agir ensemble pour plus d'agilité et d'efficienceLe CCAS se positionne comme coordonnateur d'une action publique sociale de proximité. Il vise à ce que les missions stratégiques pour le territoire soient développées en partenariat avec les acteurs sociaux du tissu local. Il a pour objectif de faire ensemble, de faire avec et de faire faire, pour n'intervenir seul qu’en cas de nécessité. Les partenaires du CCAS et les usagers des services sont les principaux contributeurs à la mise en œuvre de la politique sociale en 2017 :

→ 9,67 M€ versés par la Ville de Besançon, soit 40 % du total des recettes de fonctionnement du CCAS.

→ 4,69 M€ émanent des services dispensés aux usagers en 2017, soit 18 % des recettes de fonctionnement.

→ 2,09 M€ versés par le Département du Doubs, dont 130 K€ pour le développement des missions du Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC), 110 K€ pour l’accompagnement des personnes sans résidence stable, et 49 K€ pour le déploiement du dispositif "Accompagner pour habiter".

→ 1,81 M€ versés par l’Agence Régionale de Santé.

→ 636 K€ perçus de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations.

→ 115 K€ attribués par le Grand Besançon pour l'exécution de sa mission MOUS.

Dans le contexte mouvant actuel, une vigilance toute particulière est accordée à l’évolution possible de ces financements, les risques étant nombreux. À ce titre, le CCAS est en constante recherche et développement de partenariats, dans un souci d'extension de ses missions et d'équilibre de gestion.

L’année 2017 a été marquée par la poursuite des accords partenariaux conclus dans le cadre du développement des actions du CCAS ou, notamment, dans le cadre de la loi ASV :

→ les Rendez-vous de l'Âge organisés en partenariat avec le groupe d'assurance AG2R, qui a versé une subvention de 115 K€ pour les exercices 2017-2018,

→ la poursuite de la Maîtrise d’Œuvre Urbaine et Sociale confiée par le Grand Besançon sur la mission de relo-gement des habitants de la Cité Brulard qui devrait s'achever en juin 2018,

→ les financements accordés par la nouvelle gouver-nance de l'autonomie, la Conférence départementale des financeurs, pour un montant de 175 K€.

Le Conseil d’administration du CCAS est présidé de droit par le Maire de la Ville de Besançon, Monsieur FOUSSERET, et Madame DARD, première Adjointe et Vice-présidente du CCAS.

Il se compose de 7 administrateurs élus, conseillers muni- cipaux par ailleurs, de 4 administrateurs nommés au titre des associations et de 4 autres nommés au titre des personnes qualifiées. Le Conseil d’administration a tenu sept réunions en 2017, a adopté 85 délibérations, dont l'adoption du budget, des décisions modificatives des tarifs, l'attribution des subventions aux associations et l'adoption des conventions de partenariat (MSAP, CHS Novillars).

Les administrateurs sont également présents dans les commissions suivantes :

→ Les Commissions Locales de Coordination (CLC), en lien avec le Département, qui attribuent les aides finan-cières aux personnes en difficulté. La CLC Ouest est d’ailleurs présidée par un administrateur.

→ Les Conseils de la Vie Sociale (CVS), instance au sein de chaque résidence autonomie et de l'Agora, qui a pour principale mission d'émettre un avis sur les prestations proposées par l’établissement et son fonctionnement quotidien afin de répondre aux besoins et attentes de chaque résident.

→ La commission d'appel d'offres, qui a attribué deux marchés formalisés : la fourniture des repas à domicile et l'assurance des risques statutaires.

Par ailleurs, les administrateurs ont participé à la présen-tation de la thèse de Jean-Baptiste ROY, "Gouvernance et Innovation Sociale, le CCAS de Besançon 1972-2016" et au suivi de l'avancée du Projet Social du CCAS.

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

En charge de la coordination des moyens humains, techniques et finan-ciers, le service veille à l'efficience de leur affectation et de leur utilisation, au fonctionnement et à la rénovation du patrimoine mobilier et immobilier du CCAS, ainsi qu'à l'amélioration de l'accueil du public conformément à la labellisation Marianne obtenue pour

son organisation interne.

SERVICE PROJETS ET PARTENARIATS

Rattaché à la Direction générale du CCAS, le service assure la mise en place et le suivi des partenariats avec les acteurs de la santé. Sa mission est d'initier des rapprochements à même de favoriser la prévention, de faciliter les parcours de soins, et d'améliorer l'accès aux droits des citoyens.

DISPOSITIF VISA SANTÉ

CONSEIL LOCAL EN SANTÉ MENTALE

GROUPE D'ENTRAIDE MUTUELLE

MISSION RÉSEAUX& PARTENARIATS

DIRECTIONDES SOLIDARITÉS

La Direction œuvre à satisfaire les besoins sociaux via des modes d’intervention individuels, collectifs et territorialisés, pour construire une cohésion sociale locale. Lutte contre l'exclusion, insertion et accompagnement social, accès à l'hébergement et au logement sont

ses missions.

ANTENNES SOCIALES DE QUARTIER

SERVICE D'ACCUEIL ETD'ACCOMPAGNEMENT SOCIAL

Abri de nuit Maison Abbé Pierre

SERVICE HÉBERGEMENT ET LOGEMENT ACCOMPAGNÉ

Résidence Sociale AgoraCentre d'Hébergement

et de Réinsertion SocialeHébergement d'urgence

Lits Halte Soins SantéTremplin Jeune

Maison relais l'Autre ToitSERVICE DES AIDES LÉGALES

ET FACULTATIVESACCÈS A LA CULTURE

MISSION MOUS

DIRECTION DE L'AUTONOMIE

La Direction de l'autonomie est en charge de l'animation de la politique sociale en direction des personnes fragilisées par l'âge ou le handicap, qu’elles soient jeunes retraitées, âgées, dépendantes ou handicapées moteur, avec en point d'orgue, la lutte contre l'isolement, le soutien au maintien à domicile et la prise en compte du

handicap.

RÉSIDENCES AUTONOMIE

CUISINE DESRÉSIDENCES AUTONOMIE

SERVICE DE SOINS

AIDE ET ACCOMPAGNEMENT À DOMICILE

Auxiliaire de vieSoins infirmiers à domicile

Portage de repas à domicileTéléassistance

Accueil de jour EscapadeCLIC

MAISON DES SENIORS

MISSION HANDICAP

MISSION ACCESSIBILITÉ

Ses missions et ses 398 agents spéciaux

29 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

93AGENTS

253AGENTS

52AGENTS

76,4 %DE FEMMES

23,6 %D'HOMMES

44 ansDE MOYENNE

D'ÂGE

DIRECTION GÉNÉRALE

SERVICES MUTUALISÉS VILLE / CCAS : Ressources Humaines, Technologies de l'Information et de la Communication, documentation, achat et commande publique, assurance, parc automobile et logistique…

30 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

CCASL'activité en chiffres

Aides financières

AIDES FINANCIÈRES

2 349demandes

1 439personnes aidées

252 K€

MICRO-CRÉDIT

304demandes

78accords

62 K€

Autonomie

SERVICES TARIFÉS

1 921Usagers d'un ou plusieurs services tarifés

CITOYENNETÉ

2 000participants aux Rendez-vous de l'âge

SOUTIEN À DOMICILE

1 629 personnes aidées

127 291repas à domicile

108 054heures d'aide à domicile

18 833soins infirmiers

459abonnés à la téléassistance DISPOSITIF ESCAPADE

1 814jours d'accueil de malades d'Alzheimer

MAISON DES SENIORS

8 119accueils physiques et téléphoniques

259personnes accompagnées à domicile

RÉSIDENCES AUTONOMIE

377 résidents

58 144repas servis

31 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

SERVICE ACCUEIL &ACCOMPAGNEMENTSOCIAL

4 986entretiens individuels

827 domiciliations

MAISON ABBÉ PIERRE

9 140nuitées

371personnes

AGORA : HÉBERGEMENT D'URGENCE, LITS HALTE SOINS SANTÉ & CHRS

26 688 nuitées

155personnes

AIDE ALIMENTAIRE

6 701personnes aidées

FONDS URGENCE SANTÉ

81aides accordées

109 €en moyenne

par personne

GROUPE D'ENTRAIDE MUTUELLE

100adhérents

661temps d'ouverture

3 447accueils physiques

Santé

Solidarité

DISPOSITIFVISA SANTÉ

204contrats souscrits

18 %de personnes

démutualisées

ANTENNES SOCIALESDE QUARTIER

8 869 accueils physiques

10 642accueils téléphoniques

3 851entretiens individuels

CCASRessources & usages

32 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Origine des ressources La subvention versée par la Ville de Besançon représente 40 % du total des recettes de fonctionnement perçues par le CCAS (37 % en incluant les recettes d'investissement).

Les usagers sont la deuxième source de financement des activités du CCAS grâce aux nombreux services tarifés : hébergement des personnes âgées, soutien à domicile, logements d’inser- tion, résidence sociale, etc.

Les recettes émanant des Dépar-tements (quasi exclusivement du Doubs) sont essentiellement liées aux activités tarifées à destination des personnes âgées, par le biais de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie et de la Prestation de Compensation du Handicap, auxquelles s'ajoutent le nouveau Forfait autonomie et les subventions alloués par la Confé-rence des Financeurs. Pour ces deux dernières recettes, le CCAS a perçu 175 k€ en soutien au développement

de nouvelles actions destinées aux aînés.

Le Département du Doubs finance également l’accompagnement des SDF par le SAAS, ainsi que le dispositif "accompagner pour habiter".

Par ailleurs, l’État, par le biais de la DDCSPP, subventionne les différents dispositifs d’hébergement logement.

Le CCAS a perçu un reversement de taxe foncière pour la Résidence autonomie Le Marulaz d'un montant de 344 K€ en provenance de Grand Besançon Habitat. La cession du rez-de-chaussée de l'Espace Picasso à la ville de Besançon a généré une recette de 320 k€ qui sera utilisée pour financer des opérations sur le patrimoine du CCAS.

Les recettes provenant des autres organismes correspondent principa-lement aux Allocations Personnalisées d’Autonomie.

Usage des ressources

Les dépenses de fonctionnement représentent plus de 94 % du budget, avec une masse salariale de près de 64 %.

La part prépondérante des dépenses concerne la Direction de l’Autonomie, en raison des budgets importants consacrés aux Résidences autonomie et aux services de soutien à domicile, aides, soins infirmiers et portage de repas à domicile.

Les principaux efforts d'investis- sement ont porté sur la rénovation du patrimoine mobilier et immobilier du CCAS, en particulier l'entretien des ascenceurs et le remplacement du four de la cuisine des cinq Résidences ainsi que la réfection complète de la cuisine des Lilas.

33 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

26,08 M€Recettes

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

VILLE DEBESANÇON

37 %

AUTRESORGANISMES1

3 %

DIVERS2

8 %

INVESTISSEMENTS

8 %

ÉTAT

9 %DÉPARTEMENT

9 %

USAGERS

18 %

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

22,48 M€Dépenses

INVESTISSEMENTS5,20 %

FONCTIONNEMENT94,80 %

DONT MASSE SALARIALE

64,59 %

BUDGET PRINCIPAL

0,51,0

1,52,0

2,53,0

3,5

14,84 M€PRÉVUS

85 %DÉPENSÉS, SOIT

12,62 M€

RÉPARTITION DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

PAR BUDGET

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

SOIT95 %

RÉSIDENCES AUTONOMIE3,41 M€

3,27 M€

AIDE ÀDOMICILE2,8 M€

2,69 M€

REPAS ÀDOMICILE

1,1 M€

1,05 M€ LHSS1

372 K€

362 K€

CHRS2

352 K€

351 K€

SSIAD3

740 K€

673 K€ESCAPADE

329 K€

300 K€

SOIT93,6 %

SOIT95,5 %

SOIT97,3 %

SOIT96,2 %

SOIT93,6 %

SOIT91 %

Budget prévisionnel 2017

Dépenses réalisées (Compte administratif 2017)

1 Lits halte soins santé2 Centre d'hébergement et de réinsertion sociale 3 Service de soins infirmiers à domicile

BUDGETS ANNEXES

1 APL, Aides au logement, Mission MOUS / Grand Besançon…2 Remboursement des frais de personnels, indemnités journalières, AG2R…3 Subvention d’équilibre versée par le budget principal aux budgets annexes

EXCÉDENT 2016

7 %

BUDGETS ANNEXES3

1 %

CCASPerspectives 2018

34 CCAS de Besançon • Rapport d'activités 2017

Dans un contexte budgétaire contraint, l’ensemble des partenaires du CCAS poursuit le même objectif de rationa-lisation des dépenses. Toutefois, l’ambition posée par le Projet Social et les marges de manœuvres dégagées par le travail conséquent d’optimisation des moyens (axe 5 du Projet Social) ont permis de déterminer les priorités pour l’année à venir. Celles-ci s’articulent par direction, en objectifs opérationnels.

SECRÉTARIATGÉNÉRAL

→ Construire une déclinaison mana-gériale du Projet Social. Le projet de direction défini en 2017 servira de référence à l'élaboration d'un plan d'actions apte à optimiser les moyens et à moderniser les pratiques pour limiter les risques identifiés.

→ Mettre en œuvre une gestion optimisée du patrimoine. Le service définira un schéma directeur immobilier à partir de l'étude patrimo-niale lancée en 2017 pour répondre à l'évolution des usages et des besoins en terme de services publics sur le territoire.

Mission stratégique, le Secrétariat Général a la charge l'animation et le suivi de la convention Ville et CCAS tout au long de l'année.

SERVICE PROJETSET PARTENARIATS

→ Lutter contre le non-recours aux droits et services de santé Le service est chargé du déploiement opérationnel du dispositif Visa Santé (mutuelle pour tous), de la coordination du Conseil Local en Santé Mentale (CLSM) mis en place tout début 2018, de la gestion d'un Groupe d'Entraide Mutuelle (GEM) et de l'organisation de l'offre de bilans de santé pour les publics vulnérables en lien avec la CPAM installée à la MSAP.

DIRECTION DE L’AUTONOMIE

→ Participer à la mise en œuvre d'une politique commune sur le vieillissement de la population. Le CCAS réalisera un diagnostic trans-versal à l'échelle intercommunale (transports, logement, espaces publics, culture…) pour baser ses préconisations préalables à la démarche Ville amie des ainés et pour avoir une vision globale de la prise en charge du vieillissement.

→ Favoriser la rencontre intergéné- rationnelle entre les Bisontins. Jusqu'ici expérimentales, les actions doivent s'inscrire dans la pérennité. Elles doivent être organisées et optimisées sur le territoire. Leurs effets positifs sur le maintien de l'autonomie et la rupture de l'isolement sont démontrés.

→ Adapter l'offre de service en prenant en compte les retraités pauvres. Le service lancera une étude sur la tarification des services de soutien à domicile et ceux dispensés dans les Résidences autonomie. L'objectif est de rationaliser les coûts et limiter leur augmentation.

→ Prendre en compte la souffrance psychique dans les services et les structures d'accueil.Parcours de vie, accompagnement et parcours résidentiel font partie de la réflexion menée avec le Service projets et partenariats, le Réseau gérontolo-gique Bisontin, le Centre de Novillars et la MAIA, méthode d'accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus, pour encadrer la prise en charge des cas complexes de plus en plus nombreux.

DIRECTION DES SOLIDARITÉS

→ Favoriser un parcours logement adapté à la personne vulnérable en fédérant les acteurs du logement, pour sécuriser les parcours résidentiels jusqu'à l'accès au logement stable, faciliter la fluidité dans la gestion des demandes et la rapidité des réponses face aux besoins d'accueil spécifiques.

→ Redéfinir et mettre en œuvre l'accueil social de proximité. Le modèle d'accueil multipartenarial créé par le CCAS lors de la mise en service de la MSAP sera évalué dans l'objectif de servir de référent à la construction d'une politique collabo-rative généralisée et organisée sur le territoire.

→ Faire rayonner et rendre visible l'action sociale du service en direction des publics visés. Faire valoir mais surtout mieux faire connaître l'étendue des missions de solidarité du service à un public très isolé et très éloigné des dispositifs d'aide est le challenge.

En sus des activités quotidiennes et des urgences, ces perspectives mobi-liseront l’intégralité des forces vives, femmes et hommes, agents du CCAS.

CCAS7-9 rue picasso03 81 41 21 [email protected]

Solidarités

MAISON ABBÉ PIERRE (Abri de nuit les Glacis) 9 rue Edgard Faure 03 81 53 49 94

SAAS 10 rue Champrond 03 81 41 22 60

MAISON DE SERVICES AU PUBLIC MSAP

7-9 rue Pablo Picasso 03 81 41 22 21 [email protected]

ANTENNES SOCIALES DE QUARTIER ASQ Planoise

7-9 rue Pablo Picasso 03 81 41 21 21 [email protected]

ASQ Montrapon 7 rue de l'Épitaphe 03 81 41 22 15 [email protected]

ASQ Palente 128 rue des Cras 03 81 60 70 65 [email protected]

ASQ Clairs-Soleils Centre Martin Luther-King 67E rue de Chalezeule 03 81 41 22 94 [email protected]

RÉSIDENCE AGORA 2 rue Pierre Mesnage [email protected] 03 81 41 22 70

MAISON RELAIS L'AUTRE TOIT 22 chemin de l'Espérance 03 81 25 77 93

GEM LES AMIS DE MA RUE LÀ 20 rue de Vignier appartement 5 06 73 40 78 89 [email protected]

Autonomie

MAISON DES SENIORS 8 rue Pasteur 03 81 41 22 04 [email protected]

ACCUEIL DE JOUR ESCAPADE 7 rue des lilas 03 81 88 29 55 [email protected]

RÉSIDENCES AUTONOMIE Les Lilas

7 rue des lilas 03 81 65 45 00 [email protected]

Les Cèdres 2 rue Képler 03 81 54 31 00 [email protected]

Henri Huot 11 rue J Wyrsch 03 81 54 72 00 [email protected]

Les Hortensias 15 avenue de Bourgogne 03 81 61 48 00 [email protected]

Le Marulaz 20 rue de Vignier 03 81 65 29 00 [email protected]

SOUTIEN À DOMICILE 9 rue Pablo Picasso [email protected]

Repas à domicile 03 81 41 21 27 [email protected]

Service d'aide à domicile 03 81 41 21 26 [email protected]

Service soins infirmiers à domicile 03 81 87 80 80 [email protected]

Téléassistance 03 81 41 21 44 [email protected]

MISSION HANDICAP 7-9 rue Pablo Picasso 09 81 41 22 82 [email protected]

35 Rapport d’activités 2017 • CCAS de Besançon

L'ANNUAIRE

CCAS Besançon7-9 rue picasso25000 BESANÇON03 81 41 21 [email protected]

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