Rapport d'activités CGé 2016 - changement-egalite.bechangement-egalite.be/IMG/pdf/rapport_activite_16_light.pdf · 4 Rapport d'activité CGé 2016 des évènements y afférant

Rapport d'activités CGé 2016

Présentation de l’association 3Objet social 3Activités 3Fonctionnement 3Vie du mouvement – mouvement en vie 4Organigramme 5Plans quinquennaux 7

Travail politique 9L’Équipe politique 9Autres chantiers 9GT Pacte 10Exclusions scolaires définitives 10Construire une parole collective des dominés de l’école 10Enterrement de première classe pour le chantier « trois écoles » 11

Activités « Grand public » 13Regards bruxellois sur l’enseignement finlandais 13Fermer les écoles ghettos ou donner plus à ceux qui ont moins ? 13Festival « À films ouverts » Projection et Débat 14Les Apéros de l’éducation 14

Études 17La place des inégalités scolaires en formation initiale 17La collaboration CPMS et école maternelle. Partenaires particuliers. 17

Analyses 19Revue TRACeS de ChanGements 21

Comité de rédaction 21Lectorat 21Numéros de 2016 21

Livres 24Comité de lecture 24Vente des livres 24

Formations et accompagnements 25Thématiques 25Visées 25Quels accents pour 2016 ? 25Inventaire des formations réalisées 27

Rencontres Pédagogiques d’été 3245es RPé 32Ateliers 32Participants 33Hors ateliers 33

Conférences-débats – interventions 35Pédagogie Institutionnelle 37

Équipe de Pédagogie Institutionnelle 37Journées de PI et Conseils 37Les ÉPIs : groupes d’échange de pratiques 38Une publication 2017 39

Centre de documentation 41Communication 42

2016 42Presse 42Lettres d’informations 43Site 44Stands CGé 46

Gestion 48

Table des matières

3Rapport d'activité CGé 2016

Présentation de l’association

ChanGements pour l’égalité (CGé) est un mouvement sociopédagogique reconnu par l’Éducation permanente qui réunit une cinquantaine de volontaires (principalement des enseignants et des acteurs éducatifs) et 9 permanents (pour 6,4 équivalents temps plein).

Objet social CGé est une ASBL qui a pour objet social de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la for-mation en Fédération Wallonie-Bruxelles dans une pers-pective d’égalité et de démocratie.

En dépit de la démocratisation de l’enseignement, les pos-sibilités scolaires des élèves sont toujours inégalement réparties suivant leur milieu social. L’école, caisse de réso-nance de la société, porte sa part de responsabilité dans la reproduction des inégalités. CGé vise à développer auprès de son public une compréhension et une analyse des mé-canismes scolaires et sociaux qui produisent ces inégalités afin de les dénoncer, de lutter contre leur perpétuation et de proposer des changements.

CGé est un lieu de rencontre et d’interpellation où des ac-teurs issus de l’école, du milieu associatif et de la société civile partagent leurs points de vue dans le but de pro-duire des outils pédagogiques, des études et des analyses ainsi que des formations pour alimenter la réflexion de tous. Une particularité du mouvement est de mettre en évidence qu’une pratique pédagogique va toujours de pair avec une vision politique.

Activités Pour favoriser des changements dans le monde éduca-tif, nous mettons à disposition des différents acteurs des moyens pour interroger leurs pratiques et les enjeux de celles-ci. Nous offrons des espaces de débats, des forma-tions et des ressources pour réfléchir et agir. Voici la liste des activités que nous proposons pour réfléchir et agir.

• Des prises de position relatives à la politique éducative en Fédération Wallonie-Bruxelles sont adressées aux citoyens, aux pouvoirs publics et aux responsables du monde de l’éducation.

• La revue TRACeS de ChanGements propose des récits de pratiques, des témoignages et des articles d’analyse sociopolitique sur des thématiques qui traversent l’École et la société.

• Des études et des publications dans la collection L’école au quotidien (Éditions Couleur livres) entendent développer une compréhension et une analyse des mé-canismes scolaires et sociaux qui (re)produisent les iné-galités à l’École.

• Un centre de documentation de plus de 6000 livres et

revues est à disposition du public. • Un site internet www.changement-egalite.be et une

page Facebook relaient les réflexions et les actions de CGé.

• Des formations et de l’accompagnement d’équipes éducatives sont mis en place en cours d’année, à la de-mande d’associations, d’écoles ou en collaboration avec des organismes de formation.

• Les Rencontres Pédagogiques d’été (RPé) offrent des formations qui permettent d’acquérir de nouvelles com-pétences et de nouveaux savoirs, d’analyser les pra-tiques, de confronter des expériences et des projets.

• CGé est très impliqué dans la Pédagogie Institution-nelle (PI) et est un référent PI pour la Belgique fran-cophone.

• Des conférences-débats sont organisées à la demande d’associations et d’écoles en vue d’informer et de favo-riser le débat public.

• Des évènements à l’initiative de CGé ou en collabora-tion avec d’autres partenaires sont organisés, à destina-tion des acteurs éducatifs et du grand public.

• Des « Apéros de l’éducation » ont vu le jour en 2016 : 4 rencontres publiques par an, sous forme de confé-rences-débats, qui deviennent un rendez-vous convivial pour les acteurs de l’éducation.

• Une coalition de parents de milieux populaires et d’organisations qui les soutiennent a également vu le jour en 2016, sous l’impulsion de CGé et de quelques autres acteurs1.

FonctionnementAfin d’organiser les activités présentées ci-dessus, diffé-rentes équipes et groupes de travail ont des responsabi-lités spécifiques.

• Le Comité de rédaction est chargé de la publication de la revue TRACeS de ChanGements qui comprend, entre autres choses, des analyses.

• L’équipe Formations veille à l’offre et à la demande des formations et des accompagnements d’équipe du-rant l’année scolaire.

• L’équipe Rencontres Pédagogiques d’été (RPé) orga-nise les formations d’été depuis l’appel d’offres jusqu’à leur mise en œuvre.

• L’équipe Pédagogie Institutionnelle (PI) diffuse et promeut la PI par des formations, des écrits et des échanges de pratiques.

• L’équipe Politique est responsable de suivre l’actua-lité des politiques éducatives en Fédération Wallo-nie-Bruxelles et de produire des analyses permettant les prises de position du mouvement. Elle a pris l’initia-tive de lancer les Apéros de l’éducation en 2016.

• L’équipe Gestion est chargée de garantir l’équilibre financier et de soutenir la secrétaire générale dans la gestion administrative des permanents et des volon-taires.

• Un groupe Communication veille à la visibilité du mouvement et à la diffusion des activités, des interpel-lations et des analyses par différents canaux.

• Des groupes de travail sont chargés des recherches nécessaires à la réalisation des Études et à l’organisation

1. Pour en savoir plus, lire page 11

4 Rapport d'activité CGé 2016

des évènements y afférant. • Un comité de lecture est chargé d’évaluer la perti-

nence de couler les études en livre et de donner des indications sur les compléments à apporter dans cette perspective.

• L’équipe des permanents, sous la direction de la se-crétaire générale, est chargée de mettre en œuvre les orientations données par l’AG et le CA ainsi que de faire le lien avec le travail des équipes.

Dernier né dans la foulée de la mise en place par le poli-tique du « Pacte pour un enseignement d’excellence », le groupe de travail « Pacte » réunit des militants de CGé qui analysent ce qui se passe au sein de ce vaste processus et réagissent, interpellent, proposent des changements sus-ceptibles de combattre les inégalités à l’école.

Une des forces de l’association est de travailler avec des vo-lontaires-militants qui rejoignent une équipe de travail de l’association pour son objet social. Chaque équipe est com-posée de volontaires et d’au maximum un permanent qui assure les tâches de coordination et d’appui logistique. Une marge importante d’autonomie est laissée aux équipes qui prennent en charge la préparation, la réalisation et l’éva-luation de leurs activités.

Le Conseil d’Administration composé d’un membre volon-taire de chaque équipe se réunit en moyenne neuf fois par an. Il s’agit d’un lieu de pilotage et de coordination où les différentes équipes s’informent de leurs activités propres. La secrétaire générale de l’association et un représentant des permanents sont présents au CA, à titre d’invités.

En 2016, le CA s’est réuni aux dates suivantes : 25 janvier, 18 février, 16 mars, 23 avril, 9 mai, 20 juin, 14 septembre, 24 octobre et le 19 décembre.

L’Assemblée Générale rassemble des membres et des invi-tés. Elle est ouverte à toute personne adhérant aux options de l’association qui en fait la demande et qui participe au mouvement2, rassemble deux fois par an tous les membres des équipes. C’est là que se prennent les orientations fon-damentales de l’association.

En 2016, l’AG s’est réunie aux dates suivantes :

• le 23 avril pour une AG annuelle statutaire • le 26 novembre pour une AG de fond

L’année 2016 a été particulièrement mouvemen-tée puisque :

• CGé y a acquis de nouveaux locaux ; • Un gros travail d’analyse institutionnelle interne a été

mené durant 4 mois. Il a impliqué l’équipe des perma-nents et a été piloté par 4 militants de l’organisation. Les conclusions de cette analyse institutionnelle ont été présentées, débattues et ont abouti à des décisions de repositionnement du mouvement votées à l’AG du 26 novembre ;

• Un nouveau conseil d’administration a été élu au cours de cette même AG.

Vie du mouvement – mouvement en vieCe qui est arrivé à CGé – à savoir : un choc culturel dû à l’embauche d’une secrétaire générale qui vient d’un autre monde professionnel et avec d’autres pratiques – peut être vu à la fois comme un problème et comme une opportu-nité : comme un problème, car cela a mobilisé pas mal d’énergie de l’équipe3 et a provoqué beaucoup d’émotions et comme une opportunité, car cela a obligé à mettre des mots et traiter de questions et envies de changements

qui étaient présentes, mais non formalisées chez certains membres, des questions portant sur le fonctionnement ex-terne de l’organisation (la façon dont CGé porte ses com-bats) et sur son fonctionnement interne, l’un ayant forcé-ment des répercussions sur l’autre.

Le travail d’analyse institutionnelle mené par des militants et avec tous (militants et permanents) ainsi que la façon dont il est en train de produire des répercussions prouvent s’il le fallait encore que CGé est un mouvement qui vit, qui se remet en question et qui bouge : qui est capable de conserver toute son expérience et son savoir-faire acquis tout en ouvrant et en explorant d’autres stratégies d’actions pour tenter de continuer à avancer dans ses combats.

2. qui s’implique dans une des équipes de CGé et qui participe comme invité à 2 assemblées générales.

3 Et donc pas mal d’énergie du CA aussi.


Organigramme

Équipe Pédagogie

Institutionnelle

Équipe Gestion

Équipe RPé

Équipe des Permanents

Équipe Formations

GT « Nos ambitions

pour l’école »

GT Pacte

Coalition des « dominés de

l’école »

GT « exclusions définitives »

GT « genres »

Conseil d’Administration

(CA)

Équipe politique

Équipe TRACeSAssemblée

Générale (AG)


Rencontres Pédagogiques d’été 2016


Plans quinquennaux

Fin de la mise en œuvre du Plan quinquennal 2012-2016, évaluation de cette programmation & Conception de la programmation du plan quinquennal 2017-2021

CGé est actuellement reconnu en Éducation permanente dans l’axe 1 : activités (25 points) et l’axe 3.2 : études et analyses - (30 points)

Dans le cadre de l’axe 1, CGé s’est engagé à : • organiser au minimum 320 heures d’activités, dans

tout le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, autour de trois thématiques d’action (voir infra),

• développer au moins trois activités annuelles s’adres-sant à un public large et permettant de faire connaitre les activités et projets de l’association (voir activités « grand public » p.13),

• réaliser l’organisation d’un évènement par an en assu-rant une visibilité de l’association et de ses objectifs : les Rencontres Pédagogiques d’été (p.32) sont considérées comme l’évènement annuel.

Le mouvement a libellé ses trois thématiques d’action du plan quinquennal 2012-2016 de la façon suivante :

Lutter contre les inégalités inhérentes au système éducatifPour éviter que le système scolaire ne contribue à la re-production des inégalités sociales, il est indispensable d’exercer une vigilance permanente à différents niveaux politiques depuis la Fédération Wallonie-Bruxelles jusqu’à l’Europe. En particulier, il importe de s’opposer à une mar-chandisation de l’École et à son instrumentalisation par les classes dominantes.

La lutte contre les inégalités sociales, culturelles et de genre reste notre priorité. L’École doit se donner les moyens d’être un vecteur d’émancipation pour les élèves issus des classes sociales fragilisées et mettre la priorité sur la défense des intérêts collectifs au détriment des libertés individuelles.

Croiser le rapport au savoir et les pratiques pédagogiquesApprentissage et réussite ne riment pas nécessairement avec émancipation. Il y a des façons de faire apprendre qui ne sont accessibles qu’à ceux qui sont proches de la culture scolaire et qui relèguent, en toute bonne foi, ceux qui ne connaissent pas les codes de l’école. Il y a aussi des dispo-sitifs qui orientent les filles et les garçons dans les filières en fonction des normes (patriarcales) de la société, il y a

des réussites qui ne sont que des reproductions sans passer par de véritables appropriations des savoirs.

Faire réussir les plus fragilisés nécessite un changement de posture de l’enseignant invité à se mettre avec, à côté, et non en face de l’apprenant. De plus, ces changements de points de vue ne peuvent pas s’opérer individuellement, mais nécessitent un travail et des décisions collectives.

Assurer la place de chacun et favoriser les relations entre les différents acteurs éducatifs Aujourd’hui, les tensions sont souvent vives entre diffé-rentes classes d’acteurs dans et autour de l’École. Les mo-des de relations entre professeurs et élèves doivent se re-construire. Il faut inventer des façons de collaborer entre les familles, les acteurs de l’École et ceux des associations. Il s’agit bien, à ces différents niveaux, d’une lutte des places, qui oppose des classes et des sous-classes d’acteurs. Pour CGé, il n’est possible de sortir de ces relations duales qu’en introduisant du tiers à savoir de la parole et de la loi.

Dans le cadre de l’axe 3.2, CGé s’est engagé à : • réaliser au moins 30 analyses par an : la plupart de

celles-ci sont publiées dans la revue « TRACeS de Chan-Gements » (p.19 et p.21) ou dans le cadre des réflexions de l’Équipe Politique (EPol) (p.9 et p19)

• réaliser au moins 2 études par an (décrites p.17), • assurer la publicité de ces productions, impliquant leur

mise en ligne.Un rapport d’activités spécifique reprend la description pré-cise de toutes les activités, analyses et études réalisées dans le cadre de l’éducation permanente et est remis, chaque année, au service d’inspection.

Un gros travail d’évaluation de la programmation finissante et de prospective pour la programmation suivante a été fait avec les permanents et les militants de l’organisation sur 2015 et le premier semestre de 2016. De ce travail a aussi découlé le sentiment que nos thématiques d’ac-tion sont toujours d’actualité même si nous les formulons bien un peu différemment. Mais nous avons prévu de re-venir sur ces dénominations de thématiques au moment où nous plancherons sur la finalisation des plans d’actions 2017-2021.

Au cours de cette programmation 2012-2016, CGé a plus que tenu ses engagements en matière de volume d’actions et heures d’activités développées en axe 1 et espère béné-ficier d’une augmentation de son forfait qui lui permettra d’investir plus de force de travail dans son ambitieux plan d’actions quinquennal suivant

Pour mémoire :

Les activités du mouvement englobent les différents enga-gements en matière d’éducation permanente, mais ne s’y réduisent pas ; c’est pourquoi la structure du présent rap-port annuel de l’ASBL ne suit pas le canevas de l’Éducation permanente, mais est organisée par secteur d’activités.


Apéros de l’éducation - 2016


Travail politique Une des missions essentielles du mouvement est de mener des réflexions de fond sur les questions relatives à la politique éducative en Fédération Wallonie-Bruxelles et d’interpeler sous formes diverses les citoyens, les pouvoirs publics et les responsables politiques du monde de l’éducation.

Ce travail est réalisé à différents niveaux : l’ensemble du mou-vement y contribue via le travail des différentes équipes et groupes de travail, l’équipe politique en particulier ainsi que la secrétaire générale en lien avec la présidence et le Comité d’Administration.

En 2015, nous indiquions notre participation au « Pacte pour un enseignement d’excellence » mis en place par la ministre de l’Enseignement au travers de la participation à 1 groupe de travail de janvier à juin et puis à 4 groupes de travail à partir du mois d’octobre ainsi que la création du groupe de travail « Pacte » au sein de CGé pour pouvoir soutenir et alimenter cette participation.

En 2016, comme détaillé plus bas, ce travail de participation confrontante et exigeante à ce vaste chantier s’est intensifié.

L’Équipe politique En 2016, l’équipe politique avait programmé 11 réunions, dont une le 22 mars qui a été annulée à cause des attentats. La réunion de novembre, organisée la veille d’un apéro de l’éducation, a rassemblé trop peu de participants et n’a donc pas fait l’objet d’un PV.

Durant cette année 2016, l’évolution majeure de l’équipe po-litique a été la mise sur pied d’un évènement récurrent nom-mé, après réflexion : les apéros de l’éducation. Le concept est le fruit de nombreuses discussions, mais au bout de l’an-née 2016, forts de 3 expériences, nous sommes arrivés à une formule qui devient satisfaisante. L’équipe politique choisit un thème en lien avec l’actualité de l’enseignement et recrute un ou des intervenants pertinents sur la question et les membres de l’équipe se répartissent le travail. Après quelques essais nous avons déterminé qu’il fallait :

• Une personne qui recrute et qui prépare la présentation avec l’intervenant,

• Une personne qui introduit, présente l’orateur et anime les débats (éventuellement la même que celle qui recrute),

• Une personne qui dégage des pistes à la fin des présenta-tions et débats,

• Une personne qui écrit un article suite à cet évènement. En plus de cela, il faut évidemment une équipe logistique pour encoder les inscriptions, accueillir les gens, tenir le bar…

Le concept est simple et la formule marche bien, les parti-cipants sont invités à 18h, la présentation à lieu entre 18h et 19h, s’ensuit un débat avec la salle qui peut se prolonger autour d’un verre au bar. Chacun peut ainsi mesurer son in-vestissement.

Nous avons organisé un premier apéro sur la Formation ini-tiale des enseignants, un deuxième sur les Plateformes lo-cales de concertation en Flandre et un troisième sur le Tronc Commun tel que l’envisage CGé.

Au-delà de ce nouveau chantier, l’équipe politique a une fois de plus servi de comité de pilotage et d’accompagnement à l’étude sur la formation initiale des enseignants. Elle a ques-tionné la méthode, les choix des rencontres, l’interprétation

des données pour multiplier les angles de vue sur la question.

En dehors de ces deux chantiers, l’EPOL a assuré ses missions habituelles en faisant régulièrement un suivi des travaux du pacte et du chantier sur la formation initiale des enseignants.

Elle a organisé un évènement grand public sur la discrimi-nation dans les écoles aux rencontres pédagogiques d’été, avec Marc Demeuse comme intervenant. Et, à la demande de l’équipe RPé, l’EPOL a programmé deux autres moments : deux midis qui ont été consacrés :

• l’un au récit par une militante de CGé de sa pratique de classe et des points d’attention nécessaires pour que les enfants de milieux populaires puissent entrer dans les ap-prentissages ;

• l’autre à une information-discussion sur l’état d’avance-ment des travaux du Pacte.

Et plusieurs membres de l’EPOL ont participé à la rédaction du numéro de TRACeS « Spécial Pacte ».

En termes de fonctionnement, l’équipe s’est régulièrement questionnée sur sa capacité à réellement inclure de nouveaux membres. Il arrive régulièrement que de nouvelles personnes viennent à quelques réunions puis abandonnent, en ayant le sentiment de ne pas pouvoir contribuer aux débats à la hau-teur de ce qui est attendu. C’est ainsi que les trois nouveaux militants qui avaient rejoint l’EPOL en 2015 ont tous abandon-né en 2016, même si deux sur trois justifient leur départ par des raisons pratiques…

Ce constat nous questionne particulièrement, dans la mesure où justement un des objectifs de l’éducation permanente est bien de donner à tous les moyens de participer aux processus.

Différentes options ont été envisagées. À ce stade, nous fai-sons le pari que pouvoir trouver une place à sa mesure dans le cadre de l’organisation des apéros de l’éducation favorisera une accroche qui ait du sens pour chacun. Nous renforçons également le dispositif d’accueil et de parrainage au sein de l’équipe et nous tentons un accueil groupé. Trois nouvelles militantes ont rejoint l’équipe en janvier 2017. Nous espérons que l’effet de groupe obligera de manière plus efficace l’en-semble de l’équipe à s’aligner sur le maillon le moins informé.

Autres chantiersPar ailleurs CGé est actif dans différents réseaux et plateforme qui produisent également du travail politique :

• la plateforme de lutte contre l’échec scolaire, où la par-ticipation au Pacte des différents acteurs a été largement débattue

• la commission enseignement du MOC, qui fut un lieu d’échange de points de vue et de concertation sur les positions à prendre pour faire avancer le Pacte vers plus d’égalité

• le collectif Marguerite, qui poursuit sa sensibilisation aux inégalités scolaires à travers une mobilisation au moment des inscriptions en première secondaire, ainsi qu’une pièce de théâtre « Roméo et Juliette en baskets »

• La commission enseignement du CFFB qui travaille à l’intégration structurelle du genre dans l’ensemble du système éducatif notamment au travers des réflexions du Pacte.

• Tout Autre Chose où, au-delà de son adhésion à ce mou-


vement, CGé s’est investi pour organiser une des ren-contres pour une « Tout Autre École » à Molenbeek4, en s’attachant à inclure des parents de milieux populaires de ce quartier et pour organiser, animer et participer à 3 ate-liers dans le cadre de la journée du 20 novembre.

• Ouverture aux Cultures et aux Langues : nous avons par-ticipé au Comité d’accompagnement, au niveau de la Fé-dération Wallonie-Bruxelles, chargé de recevoir, examiner, sélectionner et suivre les projets visant au développement des actions d’éducation interculturelle en 2016.

• Enfin, la SG a repris le flambeau de Jacques Liesenborghs pour revendiquer la présence effective d’émissions d’édu-cation permanente sur l’éducation comme prévu dans le contrat de gestion de la RTBF, mais sans plus de succès hélas : l’administrateur général considérant que la mission de la chaine publique est remplie et le CSA accréditant sa version.

GT Pacte 18 militants et 3 permanents ont accepté d’appareiller dans cette aventure.

Comme il a été dit plus haut, le Pacte pour un enseignement d’excellence a été le lieu d’une mobilisation intensive pour CGé en 2015 et 2016. Si l’équipe politique a pu garder une po-sition de regard transversal sur le processus, c’est entre autres grâce au fait que des militants se sont mobilisés dans ce GT « Pacte ». Il s’agit d’un groupe à géométrie variable avec un noyau dur d’une dizaine de personnes, mais des relais pos-sibles auprès d’une trentaine. En fonction des questions qui se posaient et des disponibilités, les personnes se réunissaient ou échangeaient par mail pour étayer une position commune à CGé.

En 2016, ce groupe s’est réuni à 4 reprises les 15 février, 17 mai, 13 octobre et le 12 décembre.

Au-delà de la réflexion lors des réunions, les membres de ce groupe ont fourni de nombreuses contributions qui ont été versées aux rapports des deux premiers groupes de travail (État des lieux et Sens et valeurs) dans la première phase du Pacte. Dans la deuxième phase, plusieurs membres se sont proposés ou ont été recrutés pour faire partie des groupes de travail. Ainsi CGé a été représenté5 régulièrement dans les Groupes suivants :

• GT1.1 : Cadre d’apprentissage, contenus des savoirs et compétences, et plans d’actions prioritaires, de ce groupe émanent d’autres groupes dans certains desquels d’autres membres ont été recrutés.

• GT 2.3 : Réduire les inégalités scolaires • GT 3.1 : Formation continuée • GT 3.2 : Revaloriser, diversifier, mieux accompagner la

fonction enseignante et développer les pratiques collabo-ratives

Un ultime groupe de travail sur les « nouvelles compétences » s’est mis en place début 2016 et a été présidé par un militant de CGé.

De plus, différents membres ont été auditionnés dans d’autres groupes.

La présence de CGé dans ce processus politique et pédago-gique a demandé beaucoup d’énergie et c’est essentielle-ment sur base volontaire que ce travail a pu être accompli.

Exclusions scolaires définitivesLe 18 octobre 2012, CGé a coorganisé avec un collectif d’as-

sociations une journée d’étude intitulée « Exclusions défini-tives : des ruptures évitables » dont l’objectif était d’initier la formulation de recommandations à destination de différentes classes d’acteurs en vue d’enrayer le phénomène de l’exclu-sion scolaire définitive. La réflexion menée par la centaine de participants présents s’est poursuivie dans le cadre d’un groupe de travail réunissant des représentants de ChanGe-ments pour l’égalité, de l’AMO AtMOsphères (représentant les associations du groupe porteur de la journée), du Délégué Gé-néral aux Droits de l’Enfant et de l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse.

Le travail réalisé s’est centré sur le développement des idées rassemblées le 18 octobre et le résultat se présente sous forme de brochure en deux parties : des principes directeurs et des recommandations. Les principes directeurs sont les fon-dements et normes non contraignantes destinés à instituer une procédure d’exclusion scolaire respectueuse des diffé-rents acteurs concernés. Ce sont des guides, des réflexes à avoir ou acquérir. Les recommandations énoncent des moda-lités concrètes de mise en œuvre de ces principes avec un même objectif : respecter chacun des acteurs concernés.

En 2016, le travail de lobbying s’est poursuivi avec le cabinet de la ministre de l’enseignement obligatoire et des représen-tants du groupe Cdh du Parlement de la Fédération Wallo-nie-Bruxelles pour discuter des propositions de modifications des articles du décret Missions relatifs à la procédure d’exclu-sion scolaire définitive. Plusieurs amendements ont été pro-posés pour aller dans le sens de nos recommandations.

Une attention particulière a également été donnée aux Ser-vices Scolaires Communaux de la Région bruxelloise qui ren-contrent des difficultés dans le cadre de leurs missions de suivi des jeunes et dans la collaboration avec les Commis-sions Zonales d’Inscription (CZI). Étant des acteurs clés de la procédure, nous avons invité les représentants des différents réseaux responsables des Commissions Zonales d’Inscription à présenter leur analyse de la situation.

Ces rencontres nous ont permis de prendre conscience des réalités de terrain différentes qui existent entre les Commis-sions et d’identifier leurs besoins. Un travail de synthèse de ces rencontres est en cours et sera communiqué au cabinet de la ministre de l’enseignement obligatoire début 2017.

Par ailleurs, ChanGements pour l’égalité, a été invité à in-tervenir dans le cadre des travaux du GT II.3 (Inégalités) du Pacte pour un enseignement d’excellence. Cette intervention a permis que la problématique de l’exclusion scolaire soit re-prise dans les différents sujets débattus par ceux et celles qui pilotent les travaux du Pacte.

Construire une parole collective des dominés de l’écoleDans le courant du 1er semestre 2015, CGé a proposé au RWLP, à la Febisp, à l’Interfédé, à la FFEDD et à Lire & Écrire de créer une coalition momentanée dans le but de faire entendre la voix des « dominés » de l’école et des organisations qui tra-vaillent avec eux et les soutiennent car nous pensons que si l’école peut continuer à broyer un grand nombre d’enfants de milieux populaires, c’est, entre autres, parce que leurs parents endossent globalement leur échec et ne demandent pas de comptes à l’État sur ce qui est fait avec leurs enfants.6

Le processus du Pacte étant largement entre les mains des acteurs traditionnels de l’école (P.O., associations de parents reconnues et syndicats) et les dominés de l’école n’y étant

6. cfr. analyse « bilan de 6 mois de Pacte » http://www.changement-egalite.be/spip.php?article3371

4. Fin 2015

5. mais pas convié comme tel : c’est avec leur casquette professionnelle que plusieurs membres de CGé ont été invités à participer à des groupes de travail du Pacte.


pratiquement pas représentés, nous avons donc organisé 2 longues rencontres avec la ministre de l’Éducation et des re-présentants du Pacte :

• le 18 novembre 2015 où une quarantaine de participants lui ont livré des témoignages extrêmement forts,

• le 26 janvier 2016 où ces témoignages ont été synthéti-sés en constats et transformés en questions adressées à la ministre et aux présidents des groupes de travail du Pacte.

La ministre ayant changé dans l’intervalle, nous avons remis le couvert :

• le 9 juin 2016 avec une grosse vingtaine de participants • le 8 septembre 2016 en plus petit comité pour favoriser les

échanges avec la ministre.Le même principe a été appliqué : une première rencontre émaillée de témoignages et une deuxième rencontre consti-tuant plus un temps d’échanges.

Au terme de ce temps d’échanges, la ministre nous a deman-dé ce qu’il fallait, de notre point de vue, absolument changer pour en finir avec la reproduction des inégalités. Nous avons donc produit une note intitulée « les conditions incontour-nables de la réduction des inégalités ».

Et la coalition ponctuelle mobilisée pour organiser ces 4 ren-contres a pris fin parce que fondée dans la hâte, pour inter-peler le politique et le groupe central au cœur des travaux du Pacte.

Mais tout en maintenant son investissement dans la Plate-forme de Lutte contre l’Échec scolaire et en parfaite transpa-rence et loyauté avec elle et ses différents protagonistes, CGé a, dès février 2016, convié quelques acteurs pour amorcer la création d’une coalition durable persuadé qu’il faut :

• d’une part, assurer une observation à moyen et long terme des conséquences des choix politiques du point de vue de ceux avec qui l’école a raté et porter une parole politique et publique sur les résultats de cette observation,

• d’autre part, prendre du temps avec des groupes de pa-rents de milieux populaires et les organisations qui tra-vaillent avec eux pour partager nos analyses et augmen-ter nos expertises mutuelles. Cela veut dire aussi leur faire une vraie place, si pas au sein de CGé, en tous cas dans tout ce que nous organisons.

Ce petit noyau constitué de 12 personnes – simples citoyens et professionnels du social – s’est réuni le 25 février, les 14 et 23 mars, le 25 avril, le 19 mai, le 16 juin, le 25 aout, le 20 septembre, le 18 octobre, le 22 novembre, le 22 décembre et puis le 24 janvier dans une double perspective : préparer les rencontres ponctuelles élargies avec les ministres et rédiger le texte sur « les conditions incontournables pour la réduction des inégalités », mais aussi et surtout jeter les bases (défini-tion de son objet et de son fonctionnement dans une charte, un Vadémécum et une note de structuration de son fonction-nement) d’une coalition plus durable.

Ce noyau a, de fait, pris une fonction de « comité de pilotage » et nous l’avons donc rebaptisé tel quel. Il a aussi dressé la liste de toutes les organisations que nous souhaitions contacter pour leur proposer d’embarquer dans la coalition et passé un nombre d’heures considérables à rencontrer ces organisations – collectivement via la Coordination bruxelloise des écoles de devoirs et la Fédération bruxelloise des opérateurs d’insertion socioprofessionnelle ou individuellement.

Depuis février 2017, des réunions de la coalition élargie se tiennent mensuellement et réunissent des représentants d’une trentaine d’organisations. Elles en sont à définir leur plan d’action commun et à exprimer leurs besoins. Grâce au soutien actif du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, une perspective de dédoubler la coalition en la développant aussi sur la Wallonie se dessine.

Enterrement de première classe pour le chantier « trois écoles » Ce projet était dans les cartons de CGé et du coordinateur des médiateurs scolaires bruxellois et sur la table du cabinet de-puis mai 2015.

Notre crainte était que l’ampleur et la concentration des diffi-cultés - pour le public le plus défavorisé socialement et dans les écoles « reléguées » par notre système de quasi-marché scolaire – ne soient masquées ou « lissées » par une approche forcément globalisante et qu’elle ne permette pas de prendre la pleine mesure des révolutions qu’il faut accomplir pour sor-tir concrètement et par le haut de ces impasses.

D’où la proposition que nous avons faite de mettre en place un cadre de réflexion et d’action commun à 3 écoles secon-daires en très grandes difficultés : 1 par réseau

Nous avons proposé de mettre en place avec tous les acteurs dans et autour de ces écoles un processus ascendant, dans lequel les plus concernés construisent et livrent leur ana-lyse croisée7 de ce dans quoi ils sont pris et de ce qu’il faut changer, sachant que notre hypothèse est que ces écoles ne sont pas le problème, mais bien la conséquence, le symp-tôme des dysfonctionnements de notre système scolaire.

Tout était prêt : des hypothèses d’écoles, la volonté de direc-tions et de médiateurs de participer à ce chantier et 3 interve-nants8 (dans une coproduction CGé – le Grain) prêts-à-porter ces 3 chantiers…

Mais le cabinet s’est emparé de ce chantier en proposant de le réaliser dans le cadre des articles du décret fourretout prévoyant l’encadrement des écoles en difficultés. C’était à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : bonne, car cela donnait des moyens et un cadre officiel pour agir, mauvaise, car cela nous a rendus tributaires des aléas autour du vote du décret : il n’est passé au gouvernement et au parlement que fin 2015-début 2016 et il a essuyé un tir de barrage de la part de tous les réseaux subsidiés au nom de leur sacrosainte autonomie …

Nous avions bloqué du temps dans les agendas pour mener ce nécessaire et passionnant chantier, mais pour des raisons qui n’ont pas été portées à notre connaissance, il a été d’abord postposé à plusieurs reprises pour finir par tomber dans les oubliettes.

Exit donc le chantier « 3 écoles » …

7. Méthode d’analyse inspirée de Dubet et de Van Campenhout où chaque catégorie d’acteurs (direction / profs / élèves / parents / acteurs autour de l’école) construit son analyse au travers de récits d’incidents critiques et la confronte, la croise avec celle des autres groupes.

8. Jacques Cornet, Francis Tilman et Farida Boujraf.


Regards bruxellois sur l’enseignement finlandais 2016


Activités « Grand public »

Dans le cadre de son contrat - programme d’éducation permanente, chaque année, CGé anime des activités « Grand public », à savoir ouvertes à un large public afin de faire connaitre ses activités, ses recherches et ouvrir des espaces de débat.

6 activités « grand public » ont été organisées en 2016 .

Regards bruxellois sur l’enseignement finlandais le 13 avril, à la Maison des Cultures (185 personnes).

À l’heure où la CFWB remettait une fois de plus son ensei-gnement tellement inégalitaire sur le métier, un groupe de jeunes molenbeekois est revenu ébahi par ce qu’il avait vu et entendu dans des écoles finlandaises et avec plein de questions : pourquoi arrive-t-on à faire grandir et ap-prendre tous les enfants ensemble là-bas et pas ici ? Com-ment font-ils pour avoir un enseignement totalement gra-tuit, y compris la cantine scolaire, avec un budget qui n’est pas très différent du nôtre ? Comment se fait-il que là-bas on ne redouble pas ? Et bien d’autres questions encore.

CGé a voulu mettre en lumière ce questionnement et a in-vité ces jeunes à présenter leur film en présence de Vincent de Coorebyter, philosophe et politologue, professeur à l’ULB et de la présidente de CGé Hélène Lenoir, au centre culturel de Molenbeek. Le questionnement a été dans tous les sens et le public nombreux est reparti avec l’idée qu’un autre monde est possible.

Fermer les écoles ghettos ou donner plus à ceux qui ont moins ? le 17 aout, à la Marlagne (105 personnes)

17 aout 2016 20h15Marlagne (Wépion)

Conférence

Fermer les écoles ghettos ou donner plus à ceux qui ont moins ?

www.changements-egalite.be

Dans le cadre des 45es Rencontres Pédagogiques d’été.

Avec Marc Demeuse (psychologue et statisticien, Professeur à L’UMONs)

Ça fait plus de 30 ans qu’on donne un peu plus à ceux qui ont moins et ça ne donne rien, sinon bonne conscience ... dans le système scolaire actuel, où et comment agir dans la différenciation des moyens octroyés pour réduire les iné-galités ? Cette Par Marc Demeuse (psychologue et statisti-cien, professeur à l’université de Mons)


Festival « À films ouverts » Projection et Débat Le 23 mars, à Bruxelles (15 personnes)

Une projection et un débat du film «Spartacus et Cassan-dra» de Ionais Nuguet dans le cadre du Festival « À films ouverts : Pour l’interculturalité et contre le racisme » au cinéma Vendôme à Bruxelles. Malgré le choc des attentats de Bruxelles, la séance fut maintenue. Elle a rassemblé un public d’une quinzaine de spectateurs. Le film a suscité beaucoup de questionnements autour des élèves d’origine roms. Le débat fut animé par Daniel Bonvoisin (festival à films ouverts) et Annick Bonnefond (formatrice CGé) avec la participation d’un directeur d’école qui accueille des en-fants roms dans son école. Les Apéros de l’éducation

Ces rendez-vous nouveaux rassemblent des acteurs de et autour de l’école pour débattre de questions qui ouvrent notre système scolaire à plus d’égalité. Quatre fois l’an, à l’heure de l’apéro du soir, CGé propose une ou plusieurs courtes conférences suivies d’un temps d’échange puis d’un moment convivial où l’on noue des liens et prolonge les discussions.

Changer de (le) métier - Former les futurs enseignants à faire apprendre tous les élèves le 13 juin 2016, à 18h00, au Botanique (68 personnes)

Pour savourer son premier Apéro de l’éducation, CGé a in-vité à réfléchir à la formation initiale des enseignants : ce qu’elle pourrait, devrait, voudrait devenir ... afin qu‘au bout du compte tous les élèves puissent apprendre.

Avec Marc Demeuse (président du groupe de travail sur la réforme de la formation initiale des enseignants) et Jacques Cornet (formateur d’enseignants).


Et si l’herbe était plus verte chez les Flamands ? Déségréger nos écoles : possible ? Et si oui, à quelles conditions ? le 05 octobre 2016 à 18h00 au Centre Culturel de Schaerbeek (86 personnes)

Pour savourer son deuxième Apéro de l’éducation, CGé a invité à réfléchir aux LOP (Lokaal Overlegplatform = plate-forme de concertation locale)

• En quoi consistent les LOP? Comment sont-elles nées ? Quels ont été les freins/adjuvants à leur mise en place ? Quel pouvoir ont-elles ?

• Les LOP sont-elles à même de favoriser la mixité sociale à l’école et de lutter contre les inégalités ? Avec quelle évaluation ?

• Partageant la même Constitution et la même double liberté (parents et pouvoirs organisateurs), la mise en place de LOP est-elle envisageable dans le paysage francophone ? Les néerlandophones auraient-ils trouvé ’la’ solution pour faire reculer les inégalités scolaires ?

Avec Dirk Jacobs (Sociologue - professeur à l’ULB) & San-ghmitra Bhutani (Stafmedewerker Onderwijs au Minderhe-denforum)

Quel tronc commun ? État de la réflexion à CGé le 1er décembre 2016 au Centre Culturel de Schaerbeek (75 personnes)

Les Apéros de l’EducationOrganisés par ChanGements pour l’égalité (CGé)

Inscription obligatoire !

1€

Centre Culturel de Schaerbeek

CONFÉRENCEDÉBAT & APÉRO

www.changement-egalite.be

intervenants Benoit Jadin et Anne Chevalier, enseignants et militants CGé discutant Alain Maingain, expert au cabinet de la Ministre de l’Education

1 dec 2016 18h - 20h

Quel tronc commun?

État des reflexions à CGé

Pour savourer son troisième Apéro de l’éducation, CGé a invité à réfléchir au tronc commun.

La mise en place d’un « tronc commun » est citée parmi les mesures dont le Pacte pourrait accoucher. Elle suscite beaucoup d’inquiétudes chez bon nombre d’enseignants et de parents. Et si elle était une formidable occasion de repenser collectivement ce qu’on apprend et comment on l’apprend ?

Avec comme intervenants : Benoit Jadin & Anne Chevalier, enseignants et militants CGé et comme discutant : Alain Maingain, expert au cabinet de la ministre de l’Éducation.




Études

Chaque année, ChanGements pour l’égalité mène deux études afin d’approfondir la réflexion sur les problèmes rencontrés par les acteurs éducatifs afin de contribuer à faire avancer l’égalité. Dans un souci d’éducation permanente, le regard des acteurs du terrain est toujours privilégié. Leurs récits de pratiques, leurs points de vue et leurs réflexions, complétés parfois par des analyses de chercheurs, sont rassemblés autour d’une question. Un évènement est associé à l’étude lorsque c’est possible, soit comme point de départ, soit pour la présenter et la discuter lors de sa publication.

La place des inégalités scolaires en formation initialePar Sandrine Grosjean

Depuis le rapport sur la formation initiale des enseignants des Facultés Saint-Louis en 2012, et dans le cadre de la Déclaration de Politique Communautaire, tout pousse à croire que l’organisation de cette formation doit et va être repensée. Aujourd’hui nous savons qu’elle devrait passer à quatre ans à partir de 2019. Ce projet correspond à la mas-térisation en une année, ce qui était prévu. La mastérisa-tion en 2 ans devrait attendre un complément de budget.

Dans le même temps, le travail du « Pacte pour un ensei-gnement d’excellence » avance de plus en plus vers un Tronc Commun revisité. La conjonction des astres politiques et pédagogiques nous invite donc à nous pencher sur la question de la formation initiale des enseignants.

En parallèle, la Fondation Roi Baudouin (FRB) lance un deuxième appel d’offres sur la question des inégalités à partir de la formation des instituteurs préscolaires. Depuis 2012, la Fondation soutient des équipes de formateurs de

préscolaire en Haute École pour mieux outiller les futurs enseignants à lutter contre les inégalités. Cette année, elle invite les équipes à mettre en place des dispositifs qui per-mettent d’étendre la réflexion à l’ensemble des équipes. ChanGements pour l’égalité (CGé) a été sollicité à plusieurs reprises pour intervenir dans des équipes ou dans des temps de travail organisés par la FRB.

Nous savons que l’enseignant a une responsabilité essen-tielle dans l’émergence des citoyens qui feront la société de demain. Former des enseignants aptes à faire entrer tous les élèves dans les apprentissages est un enjeu crucial pour une société plus égalitaire.

Dans ce contexte, l’équipe politique de CGé a trouvé per-tinent de se pencher sur ce qui existe en matière de lutte contre les inégalités dans la formation initiale des ensei-gnants. L’objectif principal est de se représenter plus com-plètement ce qui se fait en matière de formation. L’idée étant de pouvoir en tirer quelques pistes pour alimenter la réflexion sur les conditions optimales pour lutter contre les inégalités en allongeant la formation.

Le dispositif de l’étude a permis de rencontrer 6 Hautes Écoles, dont certaines sur plusieurs implantations. Par ail-leurs, des formations, des conférences ou des animations ont été organisées par CGé dans d’autres institutions. Ces rencontres ont également alimenté la réflexion.

Un des principaux constats qui ressort de l’étude est que certains formateurs de haute école sont en grande diffi-culté quand il faut prendre la casquette d’évaluateur et trancher quant aux capacités de leurs étudiants à devenir réellement des enseignants compétents. Cela se marque particulièrement lorsque les étudiants sont en difficulté et qu’ils ont été soutenus, accompagnés pour dépasser leurs difficultés, qu’ils y ont beaucoup travaillé, mais qu’ils n’y sont pas clairement parvenus. Les conclusions de CGé vont dans le sens de mieux cibler les formateurs qui seront en charge de ce type d’accompagnement et de mieux les for-mer pour les rendre capables de changer effectivement de casquette au moment opportun.

La collaboration CPMS et école maternelle. Partenaires particuliers.Coordonnée par Benoît Roosens

« Un pied dedans, un pied dehors ». Voilà une représenta-tion assez commune dans les paroles des acteurs de l’école quand ils évoquent la place des CPMS par rapport à l’école. Il est vrai que les missions du CPMS, bien qu’elles aient évolué voire amplifié, sont intiment liées à celles de l’école depuis un peu plus de 100 ans. Mais cette proximité, qui lui joue parfois des tours, ne devrait pas nous faire perdre de vue une des caractéristiques essentielles du CPMS : son autonomie au service d’un accompagnement de l’élève et de sa famille.

Dans le contexte scolaire de la Fédération Wallo-nie-Bruxelles marqué par une plus grande proportion d’échecs scolaires et de relégation chez les élèves issus de milieux populaires, quels sont les moyens mis en œuvre


par les CPMS avec les écoles maternelles pour favoriser la réussite et le bien-être de tous ?

Pour traiter cette question, nous avons rencontré six équipes PMS de différentes régions de la Fédération Wal-lonie-Bruxelles (2 en Hainaut, 1 en Brabant-Wallon, 3 à Bruxelles) afin qu’elles nous présentent leurs pratiques collaboratives avec des écoles à faible indice socioécono-mique.

Les entretiens collectifs avec chacune des équipes nous ont permis tout d’abord de nous faire une représenta-tion générale du public et des relations avec les parents et l’école, et ensuite de mieux appréhender les dispositifs de collaboration, les acteurs qui y prennent part et l’objet des rencontres. Ce travail fut l’occasion de faire émerger les éléments – positifs ou problématiques - au cœur de la relation CPMS et école maternelle.

Par la suite, nous avons mis cote à cote les différentes pra-tiques des Centres pour voir ce qu’elles nous apprenaient de la collaboration entre CPMS et école.

Le premier chapitre de cette étude permet d’une part de mieux appréhender les missions et les axes de travail at-tribués aux CPMS et les moyens spécifiques mis en œuvre dans le cadre des politiques de discrimination positive, et d’autre part d’identifier dans le cadre légal ce que l’on en-tend par la collaboration entre CPMS et école.

À partir de la parole des six équipes PMS rencontrées, nous présentons, dans un deuxième chapitre, les différents dis-positifs de collaboration explicitement identifiés par les agents PMS ou pointés par nos soins après les entretiens.

Le troisième chapitre propose une analyse des différents dispositifs et fait apparaitre des dimensions essentielles à la qualité et à la pérennité de la collaboration entre les CPMS et l’école maternelle.

Le quatrième et dernier chapitre s’arrête sur une série de pistes pour dépasser certaines difficultés rencontrées par les équipes PMS.

Le groupe de pilotage était composé de Roseline MAGNEE (Direction de la Santé Publique - Service PMS/PSE de Gembloux et Tamines), Paul MAURISSEN (Secrétaire géné-ral adjoint de la Fédération des Centres PMS Libres), San-drine GROSJEAN et Benoît ROOSENS (formateurs et chargés d’études à ChanGements pour l’égalité).

Le groupe s’est réuni les 25 mai, 7 juin, 24 aout, 5 octobre, 14 novembre 2016 et l’étude a été publiée en ligne en décembre 2016.

Un moment de travail avec les six équipes PMS rencontrées et le groupe de pilotage de l’étude est prévu en mai 2017 afin de partager les éléments d’analyse et de mettre en débat les pistes d’actions proposées qui vont dans le sens d’une meilleure contractualisation avec l’école et le déve-loppement d’une culture commune de la collaboration.


AnalysesL’essentiel des analyses écrites produites par CGé est actuellement publié dans la revue TRACeS de ChanGe-ments.

TRACeS n° 224 - Thème : Didactique en milieux populaires – février 2016

• Expliciter. Par Jacques Cornet • Mesurer… Tout un apprentissage. Par Véronique

Baudrenghien • De l’anarchie au garage mécano, tentative de faire

classe. Par David D’Hondt • L’alphabétisation en tensions. Par Anne-Chantal Denis,

Hugues Esteveny et Jacqueline Michaux • Quelle didactique pour la formation

professionnelle? Par Francis Tilman • Se former ensemble. Par Monique Couillard

TRACeS n°225 - Enseigner, c’est politique – avril 2016

• Les paradoxes de l’action syndicale. Par Joan Lismont • Manches retroussées. Par Geoffroy Dossogne • Comment tenir tête à l’hégémonie? Par Sébastien

Antoine • La neutralité : un miroir aux alouettes? Par Naïm

Kharraz • Enseigner le Français, c’est politique. Par Isabelle Berg • Diriger une école : un acte politique. Par Marc Jansen • Pigeon 14. Par Pierre Waaub • Relation familles-écoles. Par Véronique de Thier et

Joëlle Lacroix • Une Tout Autre École : utopie ou programme politique?

Par Quentin Dekimpe • C’est pas des maths, ça?! (Saga - épisode 1). Par Fanny

Albert, Marie Hubert, Benoît Jadin

TRACeS n°226 - Spécial Pacte – juin 2016

• Changer le métier. Par Jacques Cornet • Pactoupapacte. Par Pierre Waaub • C’est todi les ptits k’on spotch. Par Texte collectif • Pourquoi ça rate. Par Noëlle De Smet (Vincent Dupriez

et Pierre Verbeeren interviewés) • Au cœur du Pacte, la tache aveugle. Par Fred Mawet • FLE/FLS et FLSCO : deux pavés dans la mare de

l’excellence. Par Nicole Wauters • Re-décréter la formation continuée ne suffira pas….

Par Rudi Wattiez • Tronc commun : reculer pour mieux sauter?

Par Dominique Lafontaine • Changer de paradigme. Par Jacques Cornet • L’herbe est-elle plus verte chez les Flamands? Par Anne

Deroite • C’est pas des maths, ça?! (Saga - épisode 2). Par Fanny


TRACeS n° 227 - Entrainement mental – septembre 2016

• PIEM. Par Jacques cornet • « Allo, Émilie? Tu as six élèves sur le toit, tu peux

monter s’il te plait? » Par Jacques cornet • C’est pas des maths, ça?! (Saga - épisode 3). Par Fanny


TRACeS n°228 - Entrer en supérieur – décembre 2016

• Apprendre en grand groupe. Par Valérie Henry • Quand ce sera fini, vous serez bien… Par Benoît Jadin • Partir en mission. Par Arnaud Cornet • À l’université, rien ne change? Par Marie-Laure Viaud • Candi2000 : histoire d’une réforme pédagogique. Par

Vincent Wertz • Le supérieur ne rebat pas toutes les cartes. Par Marc

Demeuse • Inégalités sociales et trajectoires académiques. Par

Frédéric Nils • Le « libre accès » : comment ne pas se payer de mots.

Par Xavier Massart et Marc Romainville • C’est pas des maths, ça?! (Saga - épisode 4). Par Fanny

Albert, Marie Hubert, Benoît Jadin • Pas trop de deux. Par Sandrine Dochain • La réussite pour tous : entre mirage et utopie.

Par Mikaël De Clercq • Faire des études supérieures, ça prend du temps. Par

Nadine Roideaux

Pointons tout de même 2 analyses qui n’ont pas fait l’objet d’une publication dans TRACeS ni dans la presse :

• Les conditions incontournables de la réduction des inégalités, pour que les enfants des milieux populaires puissent réellement apprendre aussi – septembre 2016.

• Réactions de CGé aux orientations relatives aux objectifs du Pacte consignées dans l’avis du groupe central – mai 2016.




Revue TRACeS de ChanGements TRACeS de ChanGements est la revue du mouvement. C’est une publication militante qui s’adresse à un large public de professionnels de l’école, autour de l’école et du secteur as-sociatif, avant tout praticien. Nous veillons dès lors à équili-brer les numéros entre récits d’expériences, propositions de démarches ou d’outils pédagogiques, articles de réflexion, opinions et débats... Il s’agit d’une revue pour praticiens gé-néralistes beaucoup plus que d’une revue pour spécialistes théoriciens.

Dans TRACeS de ChanGements, nous essayons d’éviter les recettes toutes faites, les vérités bien établies, les « voilà comme il faut faire ou penser ». Les hésitations, les faux pas, les questions ou hypothèses qui traversent le travail de chacun sont souvent bien plus utiles au lecteur qu’un produit fini et tout ficelé. Les articles de réflexion tentent de prendre distance par rapport aux pratiques et remplissent un devoir critique par rapport aux positions sociopédagogiques domi-nantes.

Cinq fois par an, la revue présente un dossier sur des thèmes liés à l’éducation, aux apprentissages et à la justice sociale. Le but est de faire circuler des idées et des pratiques de ter-rain en lien avec l’objet social de l’association : faire reculer l’échec scolaire là où il est le plus criant, à savoir chez les enfants et les jeunes issus des milieux populaires.

Comité de rédactionLe comité de rédaction (CR) est composé d’une permanente et de 13 membres volontaires (enseignants de tous niveaux, du fondamental au supérieur et travailleurs de l’éducation permanente). La permanente est chargée de la réalisation pratique de la revue et de la mise en œuvre des décisions prises par le comité.

Le travail de l’équipe est centré sur la production des dos-siers et la recherche d’articles pour les rubriques.

Les porteurs de numéro se réunissent entre eux pour ficeler le projet rédactionnel à présenter au comité afin de le nour-rir au niveau des idées et des auteurs à contacter. Chaque groupe de porteurs organise son travail comme il l’entend, en se réunissant plusieurs fois ou en travaillant par mail. Il y a la possibilité de faire appel à une personne extérieure au CR pour soutenir un portage.

Chaque numéro donne lieu à une réunion de l’équipe (comi-té de rédaction) qui discute des textes proposés pour le nu-méro à l’aveugle (sans la signature de l’auteur). Le CR choisit ceux qui seront publiés (dans la gazette et/ou sur le site) et précise des demandes éventuelles à faire aux auteurs : réécriture, développement ou réduction de certaines parties du texte.

Le choix des thèmes de dossier se fait une fois par an, lors de la réunion d’évaluation/programmation de TRACeS de ChanGements.

En 2016, le comité de rédaction s’est réuni aux dates sui-vantes :

• 26 février : CR n° 225 • 15 avril : CR n° 226 • 10 juin CR n° 227 • 30 aout Journée programmation • 14 octobre : CR n° 228

• 9 décembre : CR n° 229

LectoratLes lecteurs de TRACeS de ChanGements sont principale-ment des acteurs de l’école et de l’associatif. Une partie des lecteurs sont des enseignants conscients de la nécessité de changer l’École si on veut atteindre la réussite de tous, et par là promouvoir une société plus égalitaire. Ils sont, comme nous, persuadés que seul un travail collectif pourra trans-former l’institution et ses pratiques. Les lecteurs de l’asso-ciatif, quant à eux, partagent plus naturellement avec CGé la culture de l’engagement collectif pour une société plus juste et considèrent que les pratiques des milieux scolaire et associatif ont beaucoup à apprendre les unes des autres.

Des 700 exemplaires imprimés, 500 sont envoyés aux abon-nés payants. Nous vendons de plus en plus de revues à la pièce.

Environ six mois après leur parution, les articles de la revue sont mis en ligne, afin de faciliter un « copiage » créatif.

Numéros de 2016Thème : « Didactique en milieux populaires »N° 224 : janvier & février 2016

Didactique en milieux populaires, la didactique n’est-elle pas générale ? Que vient donc faire ici le social ? Qu’est-ce qui se cache derrière ces mots?? Quoi apprendre et com-ment ? Et pour quoi ? Si ces questions sont d’actualité pour


les enfants de tous les milieux sociaux, elles résonnent au-trement pour ceux des milieux populaires, les statistiques parlent d’elles-mêmes. Résistance, sens, mots et place : mots-clés de ce dossier. Les choix pédagogiques et didac-tiques sont éminemment liés aux choix politiques. Ceci n’est pas une question.

Thème : « Enseigner, c’est politique »N° 225 : mars & avril 2016

Un dossier dans la suite logique du précédent?! Extrait choi-si : « Quand je rentre en classe, je distribue des tracts élec-toraux sans le savoir. Tout dans la façon de gérer la relation pédagogique transpire les valeurs et l’idéologie accrochées à mon corps enseignant. Pas seulement mes discours, sou-vent trop nombreux, mais aussi la méthodologie choisie, le sujet et la façon de le traiter. Je pourrais le nier et prétendre que je suis de la neutralité recommandée. D’ailleurs, je ne vante aucun parti, aucun syndicat, aucune chapelle, mais je répercute un discours ambiant (“Si vous êtes courageux, vous aurez un emploi?!”) ou je lui envoie un uppercut (“Que disent les statistiques comparatives de la demande et de l’offre d’emploi en Belgique? ”). Je vends des bics Père DAMIEN, des gaufres pour “mon” voyage caritatif, j’instruis, je fais réfléchir, je moralise, j’individualise, je dif-férencie, je collectivise, je convaincs, j’explique, j’applaudis, je punis, j’induis, je déduis, je note, je parle, j’écoute, je classe, je corrige, bref, j’enseigne. Et tout cela serait neutre politiquement ? La plupart des profs proclament insidieu-sement leur neutralité, mais sont politiquement engagés à droite, et souvent sans le savoir. » Dorsan Watelet Et le premier épisode de la saga qui aurait pu s’appeler « Faire des statistiques, c’est politique ».

Thème : « Spécial pacte »N° 226 : mai & juin 2016

Cette année, la programmation de TRACeS est décidé-ment encore plus politique que de coutume. Informer sur ce qui se trame autour du « Pacte pour un Enseignement d’Excellence » est important, car ce qui s’y passe risque bien de transformer ce qui se fait dans les classes, d’ou-vrir des perspectives pour agir et d’aider à réfléchir sur les pratiques. Et si CGé s’y est mis à travers la participation dans différents groupes de travail, c’est pour rappeler (ou essayer de convaincre à certains) que la priorité des priori-tés, c’est la lutte contre les inégalités scolaires. Des articles donc, et un schéma en couleur, pour s’y retrouver au propre comme au figuré, on l’espère. Avec aussi un gros coup de gueule concernant le financement de cette grande aven-ture ombrée par la présence de MC Kinsey et cie.


Thème : « Entrainement mental »N° 227 : septembre & octobre 2016

En guise d’échauffement pour la rentrée scolaire, un nu-méro « Entrainement mental » qui sent la sueur des exer-cices faits lors du weekend d’écriture avec les membres du comité et une poignée de militants de CGé. Avant d’écrire, nous avons vécu ce travail collectif autour de situations concrètes et insatisfaisantes. L’EM c’est une pratique qui se théorise en se pratiquant. Ni pratique à suivre, ni théorie à appliquer, une praxis au sens de Paolo Freire. Car si l’EM re-vient un peu à la mode, elle se nourrit de 80 ans d’histoires pendant lesquels les champs des faits, des problèmes, des discours et des actions ont été labourés en s’appuyant sur des opérations mentales exigeant rigueur, éthique et sen-sibilité dialogique. En plus de ce dossier une démarche, le troisième épisode de la saga et un impolitique qui fouille et dénonce le financement du Pacte.

Thème : « Entrer dans le supérieur »N° 228 : novembre & décembre 2016

Un niveau d’enseignement pour lequel on a rarement consacré tout un dossier. La programmation s’ouvre aux compétences et domaines de travail des nouveaux membres du CR. Et tant mieux. Donc si en FWB, l’accès aux études supérieures est ouvert à tous ceux qui ont leur CESS en poche et si le cout des études est relativement modéré comparativement à d’autres pays, la réussite n’est pas au rendez-vous pour autant. Chaque année, ils sont plusieurs dizaines de milliers à venir s’écraser sur le mur de la 1re année. Une majorité va connaitre l’échec : environ 55 % dans les Hautes écoles et plus de 60 % à l’Université. La porte si grande ouverte à l’inscription se referme rapide-ment. Si l’échec est au cœur d’une sélection massive, c’est que la lutte des places se rejoue encore et encore, toujours silencieusement. Les jeunes provenant des milieux les plus éloignés du monde des études ne se lancent majoritaire-ment pas à ce niveau, mais ceux qui « osent » le faire en seront les premiers exclus?; il en est de même de ceux qui sortent du secondaire avec un bagage plus faible (ce sont souvent les mêmes).


Livres

Comité de lecture Depuis 2011, un comité de lecture constitué de 5 membres de CGé ayant des profils et des fonctions diverses a pour rôle de lire ce que CGé se propose de publier sous forme de livre pour la collection L’école au quotidien aux Éditions Couleur Livres et de définir une politique éditoriale.

En général, lui sont soumises les deux études annuelles en vue de donner son avis sur la pertinence de leur publication sous forme de livre et si oui, avec quelles modifications. Par ailleurs, d’autres projets émanant de membres de CGé peuvent aussi être soumis au comité.

En 2016, ce comité a siégé une fois en comité plus que restreint pour se prononcer sur la pertinence de publier ou pas les études : « l’accompagnement sous tous ses angles » et « l’accompagne-ment : une vue d’ensemble ».

À la relecture de ces 2 études, une réflexion - sur la pertinence de les publier telles quelles ou d’en faire un petit document plus aisément distribuable et donc utilisable politiquement – a été amorcée et elle est toujours en cours.

En 2016, le comité de lecture s’est réuni le 22 avril et le 22 sep-tembre. Il y a été décidé de publier l’étude « Des îles et des ailes » moyennant quelques corrections et l’ajout d’un cadre théorique. Par ailleurs, la participation étant toujours problé-matique au vu du petit nombre de membres de ce comité de lecture, un appel a été adressé aux militants lors de l’AG de no-vembre 2016 pour venir le renforcer. Ont répondu positivement une membre du mouvement et 2 personnes extérieures ame-nant aussi une connaissance du monde de l’édition.

Le comité de lecture compte donc désormais11 5 membres + la SG.

Titre Année d’édition

Vente en 2016

Total des ventes depuis

la sortie Pratiques démocratiques 2008 06 182 Réinventer l’autorité 2008 08 352 Les sanctions à l’école et ailleurs 2009 16 469 Éveiller à l’esprit critique 2009 12 213 Au front des classes 2e édition 2009 48 410 Désirs à prendre 2010 09 208 À l’école des familles populaires 2011 11 185 La remédiation scolaire 2012 06 161 Lectures d’écoles 2013 36 204 Melting Classes 2013 08 77 Exclusion scolaire définitive 2014 05 54 Faire école, un sport de combat 2015 25 69

Total 190 2584

La réflexion sur les écrits qui gagnent à être publiés à Couleurs Livres et sur ceux qui devraient plutôt prendre une autre forme qu’un livre et suivre une autre voie de diffusion va pouvoir re-prendre et le devenir des études sur l’accompagnement va éga-lement être remis à l’ordre du jour en 2017.

Vente des livres

Dans le cadre de la coédition Couleur livres et CGé, nous disposons d’un certain nombre d’exemplaires (en général 150) pour la vente directe. Par ailleurs, les livres sont également vendus en librairies. Le tableau ci-dessous reprend les ventes propres à CGé.

37 livres vendus en moins par rapport à l’année 2015. Résultat honorable, étant donné que CGé n’a rien publié en 2016 aux éditions couleur livres.

11. Si les personnes externes intéressées confirment leur participation au terme de premières rencontres.


Formations et accompagnements

ThématiquesPour faire avancer l’égalité, nous proposons des formations et assurons des accompagnements d’équipes. Les forma-tions s’inscrivent dans quatre axes qui rencontrent les thé-matiques d’action décrites p.7.

Lutter contre les inégalités inhérentes au système éducatif.Comment aider les éducateurs et les formateurs à être des acteurs sociaux de changement pour plus d’égalité ?

Les formations proposées traitent des questions liées aux discriminations culturelles, sociales ou de genre : les iné-galités à l’école, la dimension interculturelle, les rapports aux savoirs, les conflits de loyauté, les relations familles populaires-école, l’égalité entre garçons et filles à l’école.

Croiser le rapport au savoir et les pratiques pédagogiquesQuelles pratiques pédagogiques et quels savoirs favo-risent un apprentissage émancipateur pour tous ?

On trouve dans cet axe des formations qui questionnent les savoirs de base, proposent des démarches socioconstructi-vistes et des pratiques de remédiation en mathématiques, en français, en sciences humaines. D’autres apportent des outils pour aider à apprendre, favoriser la motivation, ac-compagner l’élève dans ses apprentissages.

Assurer la place de chacun et favoriser les relations entre les différents acteurs éducatifsComment aborder la gestion de groupe, l’autorité et la participation de manière à favoriser les apprentissages ?

Les formations liées à cet axe traitent, selon les demandes, de l’autorité, des règles de vie et de travail, des incivili-tés et de la violence à l’école, des sanctions, des conseils d’élèves et autres lieux de régulation du vivre ensemble. Il s’agit de travailler sur des situations vécues (incidents critiques), sur soi-même (son propre rapport à la loi, à l’au-torité, aux sanctions) et sur le groupe (cohésion et cohé-rence au sein des équipes éducatives, dimension collective et collégiale de l’autorité).

Accompagnement d’équipesQue mettre en place pour utiliser les ressources d’une équipe pédagogique ?

On y travaille, selon les demandes, les projets pédago-giques des équipes, les conditions nécessaires au bon fonc-tionnement d’une réunion et d’un travail d’équipe et on y analyse des incidents critiques vécus. Dans cette rubrique, on trouve aussi les groupes d’accompagnement et d’ana-lyse de pratiques (GAAP) qui sont des lieux pour relire en groupe les situations apportées par chacun des participants et chercher ensemble des pistes de réponses aux questions posées par ces situations.

Visées PublicCes formations et accompagnements ont concerné, en 2016, des publics variés : enseignants et équipes éduca-tives au sens large du fondamental et du secondaire de toutes les filières et de tous les réseaux, étudiants et en-seignants de Haute-Ecole Normale préscolaire, primaire et secondaire, équipes de centres psycho-médicosociaux (CPMS), formateurs en alphabétisation, animateurs et coordinateurs en écoles de devoirs, animateurs en service d’accrochage scolaire (SAS), bénévoles de soutien scolaire, jeunes et parents militants de ATD-Quart Monde.

ObjectifsIl s’agit de développer les compétences des acteurs, de promouvoir l’analyse réflexive des pratiques d’éducation et de formation, de questionner le rapport entre l’École et la société, de réfléchir à ce qui favorise ou non l’accès aux savoirs et l’émancipation sociale de tous en s’intéressant à ce qui se passe dans la classe, dans l’école et dans le système éducatif.

MéthodologieLa méthodologie est interactive et s’appuie sur l’expérience et les situations vécues par les participants. Elle part des représentations, fait émerger le questionnement, fournit des grilles d’analyse et des outils pour mieux lire et agir sur la réalité.

FormateursLes formations en cours d’année sont le plus souvent or-ganisées via des opérateurs de formations spécifiques à une classe d’acteurs. Elles sont assurées par les formateurs permanents et volontaires de CGé.

En 2016, l’équipe de formation s’est réunie une fois le 10 mars et l’équipe des formateurs s’est réunie une fois le 6 septembre.

Quels accents pour 2016 ?L’année 2016 a été marquée par des éléments à la fois de continuité et de nouveauté qui en ont fait une année riche en réflexions et productions… et qui annoncent de beaux défis et projets pour l’année 2017 !

NouveautésSuccession dans l’équipe formation

L’année 2016 a été celle d’un passage. Annick Bonnefond, qui assurait la fonction de coordinatrice des formations depuis 10 ans, a passé le relai à Anouk Vandevoorde en septembre. Les derniers mois de l’année ont été marqués par la découverte de cette entrée en fonction et la prise de contact avec les différents partenaires. De nouveaux chan-tiers n’ont pas encore été lancés, mais de nombreux projets ont déjà germé.


Interventions auprès de nouveaux publics

Trois formations qui ont touché de nouveaux publics ont été développées cette année.

La première était une formation sur l’autorité éducative donnée au centre d’hébergement pour enfant sourds et malentendants La Clé. Cette formation s’adressait à l’équipe psycho-socioéducative et partait de situations vécues par les animateurs pour rechercher de pistes à mettre en œuvre au niveau relationnel, pédagogique et institution-nel. La particularité de cette formation est qu’un certain nombre de participants étaient sourds ou malentendants. Elle a donc été accompagnée par la présence d’interprètes.

La seconde était adressée aux volontaires de l’associa-tion Âges et transmissions. Il s’agit de pensionnés qui in-terviennent dans des écoles de milieu populaire pour un soutien en lecture. Confrontés dans leurs interventions à des questions relatives au respect de l’identité culturelle, à l’entretien du désir d’apprendre, à l’entrée dans la langue de scolarisation… cette formation était axée sur l’appren-tissage en milieux multiculturels.

La dernière formation s’adressait à des puéricultrices. Elle a été commandée par le cabinet Vervoort pour former 35 nouvelles puéricultrices engagées pour renforcer le travail dans les écoles de Bruxelles Capitale accueillant les pu-blics les plus précaires. Bien qu’un dysfonctionnement au niveau du recrutement ait modifié le public (seules 28 pué-ricultrices étaient présentes dont seulement 1 commençait dans la fonction et dont bon nombre travaillaient dans des écoles qui ne sont pas en encadrement différencié) l’objectif est resté celui initialement prévu : faire prendre conscience aux puéricultrices de leur rôle comme actrices éducatives critiques et solidaires dans la lutte contre les inégalités scolaires et ayant une place de partenaire éduca-tive centrale dans la relation entre les familles et l’équipe enseignante.

Conception de nouvelles offres de formation

Deux projets de nouvelles formations ont été élaborés et initiés cette année.

La première est une formation à destination des équipes pédagogiques de l’enseignement préscolaire. Elle vise à agir contre les inégalités en maternelle en rendant expli-cites les gestes pédagogiques qui favorisent l’entrée dans les apprentissages. Cette formation est en cours d’élabo-ration. Elle n’a pas été finalisée en 2016 et ne figure pas encore comme nouvelle offre de formation.

La seconde formation s’inscrit dans le cadre du projet « Droit de Cité » qui rassemble 3 écoles secondaires et vise à combattre le décrochage scolaire en travaillant sur le sens de l’expérience scolaire et citoyenne des élèves. La formation développée s’adresse aux adultes responsables de la mise en place et de la pérennité d’un dispositif de représentation des élèves. Si ce partenariat a été initié en 2016, les formations ne seront données qu’en 2017.

ProlongationsLe projet « Nos ambitions pour l’école » continue …

Depuis 2014, ATD-Quart Monde et CGé collaborent pour que des parents et des jeunes vivant une situation de grande pauvreté, des professionnels de l’école et autour de l’école puissent croiser leurs savoirs pour arriver à for-muler leurs ambitions communes en vue d’une école de la réussite pour tous.

Ces différents publics n’ont pas l’habitude d’être rassem-blés pour réfléchir ensemble et c’est un véritable défi de

garantir que le résultat du processus soit bien un produit collectif et non une instrumentalisation de la parole des plus démunis. Pour cela, la méthodologie de croisement des savoirs développée par ATD depuis de longues années joue un rôle essentiel. Elle renforce la parole de chacun en se mettant au travail par groupe de pairs et en ajustant les conditions de travail pour qu’elles mettent le plus possible les participants à égalité dans le travail.

Ce projet doit se prolonger sur 3 ans à raison de 3 journées de travail collectif par an. En 2014 et 2015, ces rencontres ont permis de définir ensemble « qu’est-ce qu’ une bonne école ». Puis de se mettre d’accord sur ce qu’est « réussir à l’école » et sur une série de freins et d’adjuvants essentiels qui permettent d’évoquer « pourquoi ça rate » En 2016, ces journées ont regroupé entre 25 et 40 participants et se sont déroulées comme suit :

Le 23 janvier, nous avons confronté notre travail aux résul-tats des travaux de recherche en sociologie. Nous avons invité une chercheuse, Magali Joseph, à partager le fruit de son travail sur la relation-école-famille et les mécanismes de reproduction des inégalités. L’après-midi a été consacré à l’ébauche de pistes au moyen d’un théâtre-forum.

Le 30 avril, nous avons travaillé en groupes mixtes pour approfondir chacune de nos pistes. Nous avons cherché à définir en quoi elles permettent d’avancer dans le sens des ambitions qu’on se donne pour l’école, mais également quelles sont leurs limites. Ce travail était basé sur les expé-riences de tous les participants et a demandé beaucoup de rigueur pour rester ancré dans les faits observables et évi-ter les interprétations. Cela nous a permis d’arriver à une ébauche de propositions :

• deux professionnels par classe ; • dialogue fréquent entre les parents et les profession-

nels ; • découvrir tous les métiers, essayer avant de choisir.

Le 1er octobre, nous avons vécu une animation visant à comprendre le système scolaire en Belgique francophone. L’objectif était de pouvoir confronter nos propositions à la réalité du système pour qu’elles soient le plus réalistes et le plus pertinentes possible. À partir de quoi nous avons rédigé nos propositions concrètes.

Ce projet devrait se clôturer en septembre 2017. Les pro-positions auxquelles nous aboutirons ne seront peut-être pas les plus efficaces, économes ou efficientes, mais elles auront la grande force d’avoir le soutien de parents et de jeunes vivant des situations de grande pauvreté ainsi que des professionnels dans et autour de l’école. L’objectif est évidemment d’arriver à une production collective et so-cialisable. Nous ne savons pas encore quelle forme elle prendra, mais la volonté est claire d’en faire un levier de changement au niveau des politiques de l’enseignement.

Le travail avec les Hautes-Écoles continue ..

La volonté de continuer à développer la formation dans les Hautes-Écoles avait été exprimée à l’Assemblée Générale de novembre 2015. Ce travail s’est poursuivi en 2016 avec 5 formations organisées à destination de ce public et 170 personnes touchées (enseignants et étudiants).

La collaboration avec la Fondation Roi Baudouin continue ...

Trois ans après la participation de CGé au dossier réalisé par la Fondation Roi Baudouin sur la relation entre l’école maternelle et les familles, une nouvelle collaboration a vu le jour. C’est dans le cadre du projet Décolâge, qui vise à lutter contre le maintien en maternelles, que CGé a animé un atelier cette année sur la relation entre l’école et les familles précarisées.


PerspectivesLa volonté d’initier un grand chantier sur la formation à ChanGements pour l’égalité a été exprimée en 2016. Il ne commencera qu’en 2017, mais voici déjà des pistes de questions que nous pourrions aborder pour entamer une réflexion de fond sur la formation : Quelle offre de forma-tion pour répondre à quels objectifs ? Comment renforcer l’équipe et quel accompagnement des nouveaux forma-teurs ? Quelle forme et quel rôle pour l’équipe Formation de CGé ? Quelle évaluation des formations (à chaud, à pos-tériori, avec quel impact…) ? Par ailleurs, la volonté de ré-aliser un catalogue de formation papier est un autre projet que nous aimerions réaliser suite à ces réflexions.

Inventaire des formations réalisées

Une journée de formation équivaut à 6 heures de travail

Au cours de l’année 2016, les formateurs de CGé ont animé : 59 journées complètes et 96 heures de formation et accompagnement (soit un équivalent de 71,5 journées complètes de formation) dont :

• 40 journées et 75,5 heures pour le secteur école ;

• 19 journées et 20,5 heures pour le secteur associatif.

Ces formations ont été données auprès de 40 groupes ou équipes dont :

• 10 en secondaire ; • 7 en primaire ; • 3 en préscolaire ; • 5 en Haute-Ecole ; • 2 avec des CPMS et/ou

éducateurs ; • 5 groupes mixtes d’enseignants

de tout niveau et CMPS ; • 7 dans le secteur associatif ; • 1 groupe mixte d’enseignants,

professionnels hors école, adolescents et parents.

Au total, ce sont donc 450 heures de formation et d’accompagnement qui ont été prises en charge par les formateurs permanents ou volontaires de CGé durant l’année scolaire et qui ont touché environ 875 personnes


Associatif

Thème/Titre Destinataires Lieu Dates Nombre

Lutter contre les inégalités inhérentes au système éducatif

Les inégalités scolaires dans le système belge

Apprenants de Lire et Écrire Bruxelles 13/05/16 (3h30) 12

Atelier familles - écoles dans le cadre des matinées Décolâge

Enseignants et CPMS Préscolaire et primaire Tout réseau

Bruxelles 25/10/16 (4h) 10/11/16 (4h) 14

Mettre en place des ateliers sur le thème de l’école avec des adultes peu ou pas scolarisés

Animateurs en alphabétisation Bruxelles

09/12/16 (6h) 13/12/16 (6h) 22/12/16 (6h)

7

Croiser le rapport au savoir et les pratiques pédagogiques

Comment aider tous les enfants à apprendre le français ?

Bénévoles de Âges et transmissions Bruxelles 13/05/16 (6h) 12

Du parler au lire et à l’écrire : Comment aider les enfants à mieux maîtriser la langue française ?

Animateurs et coordinateurs en École de devoirs

Bruxelles 19/05/16 (6h) 02/06/16 (6h) 16/06/16 (6h)

9

Assurer la place de chacun et favoriser les relations entre les différents acteurs éducatifs

Autorité, règles, sanctions : comment en faire des situations éducatives ? (suivi 2015)


Bruxelles 05/02/16 (3h) 11

Autorité, règles, sanctions : comment en faire des situations éducatives ?

Éducateurs et Assistants Sociaux Internat spécialisé

Bruxelles 26/02/16 (6h) 12/04/16 (6h) 16

Autorité, règles, sanctions : comment en faire des situations éducatives ?


Bruxelles

15/04/16 (6h) 29/04/16 (6h) 20/05/16 (6h) 30/09/16 (3h) 09/12/16 (3h)

15

Pédagogie institutionnelle Éducateurs Service d’accrochage scolaire

Bruxelles

01/09/16 (6h) 02/09/16 (6h) 08/09/16 (6h) 09/09/16 (6h)

9

Des conseils pour remettre les jeunes en projet

Equipe éducative Fondamental et secondaire spécialisé

Bruxelles 05/09/16 (6h) 26/09/16 (6h) 26

Les sanctions à l’école Animateurs Bruxelles 08/11/16 (6h) 5

Accompagnement d’équipes

Relecture et évaluation des projets : le passé, le présent et le futur de l’association

Equipe éducative La Scientothèque Bruxelles 01/07/16 (6h) 13


École


Lutter contre les inégalités inhérentes au système éducatif

Nos ambitions pour l’école : Croisement des savoirs

Professionnels de l’école et militants d’ATD Quart Monde

Bruxelles 23/01/16 (6h) 30/04/16 (6h) 01/10/16 (6h)

40

École et milieux populaires Enseignants Primaire Réseau officiel

Vaux-sous-Chèvremont

14/01/16 (6h) 15/01/16 (6h) 25

À l’école de l’interculturalité Enseignants Secondaire Réseau libre

Bruxelles 28/01/16 (6h) 29/01/16 (6h) 25

Atelier : Précarité-pauvreté-diversité

Préscolaire Tout réseau Namur 16/02/16 (3h) 21

Atelier : former les futurs instituteurs préscolaires au changement de regard sur les familles précarisées

Préscolaire Tout réseau Namur 16/02/16 (3h) 20

Regards croisés sur l’école maternelle

Formateurs École Normale Préscolaire Réseau libre

Liège 09/02/16 (3h30) 23/02/16 (3h30) 25

Synergies "famille-école" : à la rencontre des familles en situation de grande pauvreté

Enseignants Préscolaire et primaire spécialisé Tout réseau

Bruxelles 17/03/16 (6h) 18/03/16 (6h) 12

Enseignant : un acteur au cœur de la société !

Enseignants Primaire Tout réseau

Bruxelles

10/03/16 (3h) 17/03/16 (3h) 24/03/16 (3h) 14/04/16 (3h) 21/04/16 (3h) 28/04/16 (3h) 12/05/16 (3h) 19/05/16 (3h) 24/05/16 (3h) 02/06/16 (3h)

4

Atelier : Précarité et rôle de l'école dans la reproduction des inégalités

Formateurs et étudiants École Normale Réseau libre

Mons 12/09/16 (2h) 50

École-familles : quelles relations établir ?

Enseignants Secondaire Réseau official

Ciney 26/09/16 (3h30) 21

École-familles populaires : quelles relations établir ?

Enseignants Primaire Réseau libre

Saint-Ghislain 26/09/16 (2h) 15

Atelier : L’école et la reproduction des inégalités

Enseignants Secondaire Réseau libre

Bruxelles 30/09/16 (1h) 25

Puéricultrices : actrices essentielles du lien école-familles et de l’entrée dans le rapport au savoir de l’école

Puéricultrices Préscolaire Réseau officiel

Bruxelles

06/10/16 (6h) 11/10/16 (6h) 08/11/16 (6h) 10/11/16 (6h) 15/11/16 (6h) 17/11/16 (6h) 29/11/16 (6h)

35



Approfondissement de la question des inégalités

Formateurs École Normale Préscolaire Réseau officiel

Mons 10/10/16 (6h) 30

Inégalités sociales et scolaires, précarité et diversité des élèves et leur famille

Formateurs École Normale Préscolaire Réseau libre

Liège 20/10/16 (6h) 35

Ce que les écorchés du décrochage nous apprennent sur …l'école et le goût d'apprendre

Enseignants et CPMS Tout niveau Tout réseau

Liège 21/11/16 (6h) 22/11/16 (6h) 21

Croiser le rapport au savoir et les pratiques pédagogiques

Evaluer pour soutenir les apprentissages

Enseignants Secondaire Réseau officiel

Bruxelles 11/01/16 (6h) 75

Évaluer, ça pourrait (re) devenir passionnant ? Et si nos pratiques d'évaluation soutenaient véritablement l'envie et les moyens d'apprendre ?

Enseignants Secondaire Tout réseau

Rixensart

25/01/16 (6h) 26/01/16 (6h)

12



Bruxelles

01/02/16 (6h) 02/02/16 (6h)

19

Construire des stratégies explicites d'enseignement de la lecture compréhensive de différents types de textes

Enseignants 1er degré secondaire qualifiant et spécialisé Tout réseau

Liège 22/02/16 (6h) 23/02/16 (6h) 20

Difficultés dans l’apprentissage du fonctionnement de la langue écrite : les anticiper et y remédier

Enseignants Primaire (5e et 6e) Tout réseau

Liège 07/03/16 (6h) 08/03/16 (6h) 14



Bruxelles 21/03/16 (6h) 22/03/16 (6h) 19

Assurer la place de chacun et favoriser les relations entre les différents acteurs éducatifs

Élaborer un code de vie Equipe éducative Primaire Réseau libre

Bruxelles 04/03/16 (6h) 20

Les sanctions à l’école Equipe éducative Secondaire spécialisé Réseau officiel

Milmort 20/05/16 (3h) 15

Pédagogie institutionnelle Equipe éducative CEFA Réseau libre

Seraing

24/11/16 (6h) 25/11/16 (6h) 01/12/16 (6h) 02/12/16 (6h)

33

Les violences sociétales

Etudiant Normal Primaire Réseau officiel

Bruxelles 07/12/16 (3h) 15/12/16 (3h) 30



Accompagnement d’équipes

Groupe d’accompagnement et d’analyse de pratiques (GAAP)

Enseignants Tout niveau Tout réseau

Bruxelles

20/01/16 (2h30) 02/03/16 (2h30) 11/05/16 (2h30) 05/10/16 (2h30) 09/11/16 (2h30) 07/12/16 (2h30)

20

Pédagogie institutionnelle : « Conduite de réunions et prises de décisions » (suivi 2015)

Enseignants Préscolaire et primaire Réseau libre

Bruxelles 03/02/16 (6h) 30

Accompagner la rédaction du projet d’établissement

Equipe pédagogique Primaire Réseau officiel

Bruxelles 06/12/16 (6h) 25


Rencontres Pédagogiques d’été

11 ateliersPOUR CHANGER L’ÉCOLE ET LA SOCIÉTÉ

Les Rencontres Pédagogiques d’été

45es

DU 16 AU 21 AOUT 2016à la Marlagne

À côté des formations données durant l’année scolaire, CGé organise depuis une quarantaine d’années des Rencontres Pédagogiques d’été (RPé) qui mobilisent de nombreux en-seignants de tous niveaux et réseaux ainsi que des acteurs éducatifs autour d’ateliers de formation et de diverses rencontres-débats en vue de changer l’école et changer la société.

Les ateliers contribuent plus particulièrement à faire de chaque professionnel de l’éducation un acteur de change-ment suscitant :

• L’acquisition de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs en vue de l’émancipation des acteurs éducatifs ;

• L’analyse critique des situations vécues sur le terrain qui invite au changement des pratiques ;

• La confrontation des expériences, des analyses et des projets ;

• Une réflexion éthique et politique.Les ateliers sont animés par des formateurs parmi les per-manents ou les volontaires du mouvement ainsi que par des formateurs indépendants et des formateurs d’associa-tions partenaires.

Les RPé, c’est aussi des moments privilégiés de décou-vertes, de débats et d’échanges entre les participants, les formateurs et d’autres acteurs des domaines éducatifs.

Les RPé sont préparées durant toute une année par une équipe constituée d’un permanent et de volontaires. Cette équipe s’appuie chaque année sur l’évaluation des parti-cipants et de l’équipe pour construire le programme de l’année suivante.

En 2016, l’équipe s’est réuni les 15 janvier, 22 février, 3 juin, 3 octobre, et 23 novembre.

45es RPéEn 2016, les Rencontres pédagogiques d’été se sont dérou-lées du 16 au 21 aout. Des ateliers de 3 ou 6 jours ont eu lieu, permettant aux participants de poursuivre un atelier de formation plus approfondi, ou encore 1 ou 2 ateliers de leur choix.

L’équipe d’organisation des RPé est soucieuse d’accroitre la conscience politique, les compétences pédagogiques et l’analyse sociologique des professionnels de l’enseigne-ment, c’est pourquoi 11 ateliers ont été programmés et 10 ateliers ont eu lieu.

Enfin, un atelier fermé regroupant 10 acteurs de l’éduca-tion concernés par la thématique du tronc commun s’est réuni aux RPé les 17, 18, 19 et 20 aout. Ils ont présenté le résultat de leurs réflexions lors d’un temps de partage « hors ateliers » à l’ensemble des participants des RPé.

AteliersLes ateliers se sont répartis au sein de trois thématiques d’action.

Lutter contre les inégalités inhérentes au système éducatif • Un cerveau pour apprendre…Découvrir et explorer les

chemins de la pensée ! • Enseignants et parents, partenaires pour la réussite sco-

laire. Rêve ou projet ? • Techniques et astuces de mémorisation. Et si la mé-

moire n’était pas un don, mais une technique…

Croiser le rapport au savoir et les pratiques pédagogiques • Lire, écrire, créer. S’engager dans les mots, avec les

mots. • L’essence du calcul. Identifier les stratégies nécessaires

au calcul réfléchi • Pour former des citoyens-acteurs. Des outils so-

cioconstructivistes

Assurer la place de chacun et favoriser les relations entre les différents acteurs éducatifs • Pratique de la Pédagogie institutionnelle. Organiser la

coopération et entretenir le désir d’apprendre. • L’improvisation, une méthode pour construire un projet

collectif. D’une idée abstraite à sa forme théâtrale • Entrainement mental

Développer sa culture méthodologique générale pour mieux penser et mieux agir • À toute voix. De la voix chantée à la voix parlée


Participants

En 2016, les RPé ont réuni 162 adultes participants, 24 en-fants, 23 formateurs, 6 militants de l’ASBL ATD Quart

Monde, 7 organisateurs et 3 bénévoles.

La majeure partie des participants adultes est issue du monde de l’enseignement, tous niveaux et tous réseaux confondus, de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une minorité comprend également des animateurs, forma-teurs, travailleurs sociaux, psychologues, logopèdes… ac-tifs sur le terrain de l’éducation (alphabétisation, insertion socioprofessionnelle, écoles de devoirs, aide à la jeunesse, ONG…).

Hors ateliersLes Rencontres Pédagogiques d’été prévoient des temps de rencontres et de réflexions durant les temps de midi ain-si qu’en soirée et sont organisés entre autres par l’équipe politique. Ces animations permettent la rencontre et les échanges entre les différents participants aux ateliers au-tour de questions d’éducation.

« Pour qu’ils puissent apprendre… »Une quarantaine de personnes a assisté à un temps de partage d’expérience et d’observations d’une enseignante primaire, Véronique Baudrenghien, traitant de la question de l’entrée dans les apprentissages scolaires des enfants issus de milieux populaires.

« Et Kwé avec ce pacte ? »Un état des lieux de la situation sur l’ensemble des chan-tiers en cours concernant le Pacte a été proposé. Une tren-taine de personnes y ont assisté.

Soirée organisée par les participants de l’atelier « Enseignants et parents, partenaires pour la réussite scolaire ».Les participants de cet atelier ont organisé différentes ani-mations à l’issue de l’atelier afin de communiquer leurs réflexions sur la question du partenariat entre enseignants et parents dans le cadre de l’École. Environ 80 personnes étaient présentes.

Soirée organisée par les participants de l’atelier « Pratique de la Pédagogie institutionnelle ».Un temps de présentation de la Pédagogie Institutionnelle ainsi qu’un partage d’expériences des pratiques de la Pé-dagogie institutionnelle et un temps de questionnements ont été proposés aux participants des RPé. Une centaine de personnes environ ont assisté à cette soirée.



Les Apéros de l’Éducation - 2016


Conférences-débats – interventions En plus des activités décrites jusqu’ici, CGé est régulière-ment sollicité pour donner des conférences, animer des ateliers ou intervenir à des tables rondes ou dans des col-loques.

« Précarité-pauvreté-diversité »16 février 2016 à la Fondation Roi Baudouin à Namur, par Sandrine Grosjean.

Préscolaire, tout réseau ; intervention sur les gestes qui favorisent l’entrée dans les apprentissages en maternelle (3h) 350 participants

« Adressing the new landscape of terrorism»17 - 19 février 2016, à Melbourne (Australie), par San-drine Dochain et David D’Hondt

Dans le cadre de l’International conference of the Deakin University Australia. Critical and Collective Work around Hot issues - Radically for Complexity. Reducing the possible risk of radicalisation by giving students tools to discover and understand the diversity of Islam.

« Sexisme ordinaire : et si on en parlait ? »10 mars 2016 à Bruxelles, par Benoît Roosens.

Dans le cadre du jeudi de l’Hémicycle organisé par le Parle-ment francophone bruxellois (3h) 80 participants

« L’excellence de l’enseignement en débat citoyen »12 mars 2016 à Bruxelles , Par Fred Mawet

Pour la Fondation Roi Baudouin, Intervention dans le cadre d’un focus group de 25 participants (2h)

« L’enseignement, l’emploi et la formation : 12 mars 2016, à Bruxelles, Par Fred Mawet

Pour La Fédération bruxelloise du PS, (2h) 35 participants. Intervention dans le cadre du colloque sur le thème de la diversité, du vivre ensemble et surtout du « faire en-semble »

« Information sur l’enseignement obligatoire »05 avril 2016 par Sandrine Grosjean.

Pour l’ASBL Objectif, mouvement pour l’égalité des droits, dans nos locaux à Saint-Josse. Information et partage d’ex-périence avec des parents en Alphabétisation (2h) 5 par-ticipants

« Le pacte d’excellence : contexte et point de vue de CGé »3 mai 2016, à Saint-Gilles , par Sandrine Grosjean. Pour Lire et Écrire - présentation du travail en cours dans le Pacte pour un enseignement d’excellence et lecture critique- pour LEE dans le cadre des petits déjeuners recherches (1h30) 70 participants

« Débat autour de la projection du film ‘Demain’ »3 mai 2016 à Uccle, Par Sandrine Grosjean.

Pour la Médiathèque LE PHARE - Animation autour du film Demain, participation au débat, (1h) 20 personnes

« Tous fainéant, vraiment ? »29 mai 2016, Pour ECOLO – BXL-Ville, à Bruxelles, par Sandrine Grosjean.

Participer à un panel à la demande d’ECOLO-Bruxelles-ville. Nous étions 6 intervenants sur le thème « Tous fai-néant, vraiment ? » qui parlait de la radicalisation et de l’emploi-formation-enseignement comme lieux de discri-mination qui font le terreau de la radicalisation (3h) 15 participants.

« Le Pacte pour un enseignement d’excellence d’où vient-on ? Où allons-nous ? »30 mai 2016, pour CEDD-BW, à Ottignies, par Sandrine Grosjean.

Présentation du travail en cours dans le Pacte pour un en-seignement d’excellence et lecture critique (2h) 25 parti-cipants

« Les relations famille école » dans le cadre du travail avec les parents de milieux populaires »21 juin 2016, pour Turk Veiler, par Sandrine Grosjean. Intervention sur la relation famille école dans un premier temps et de réflexion avec le public de ce qu’il attend de l’école en tant que parent. Qu’est-ce que l’école attend des parents. Et explication des enjeux politiques qui se jouent actuellement en FWB et quelles parts les parents présents peuvent prendre dans ce dispositif. (2h) 7 participants

« Précarité et rôle de l’école dans la reproduction des inégalités »12 septembre 2016, pour HELHa à Mons par Sandrine Grosjean.

Formateurs, École Normale, Réseau libre, exposé sur les mécanismes de reproduction des inégalités au travers du conflit de loyauté et des rapports aux savoirs(2h) 20 par-ticipants

« Déontologie enseignante et rôle de l’école dans la société »30 septembre 2016, à l’Institut Cardinal Mercier à Schaerbeek ; par Pierre Smets.

Conférence plénière pour enseignants du secondaire (Ins-titut Cardinal Mercier à Schaerbeek - Réseau libre) descrip-tif (1h) 100 participants. Il s’agit d’une conférence de type magistral face à un parterre d’enseignants de cet institut. L’objet de l’exposé était de placer, d’un point de vue socio-logique, l’Ecole au sein de la Société actuelle en déclinant cette approche à travers cinq acteurs ; la Société, l’École, les élèves, les familles des élèves et les enseignants. À partir de concepts comme la citoyenneté et la civilité, à


parti de ce qui précède, une amorce d’éléments déontolo-giques a été présentée. (1h) 100 participants

« Comment comprendre les inégalités à l’école »13 octobre 2016, par Fred Mawet

À l’Institut supérieur de formation sociale et de commu-nication, auprès de 30 élèves en 3e communication (2h).

Quelle utopie pour le monde de l’insertion, entre enseignement et formation ? 11 octobre 2016 à Tour et Taxi pour la 20e journée d’étude de la FEBISP par Fred Mawet.

Retour sur 35 ans d’histoire de l’ISP : créé initialement pour pallier aux manques de l’école, les acteurs de l’in-sertion socioprofessionnelle pensaient qu’il fallait l’amener à changer ses pratiques et à respecter – faire apprendre – promouvoir aussi les enfants de milieux populaires ! 35 ans plus tard, rien n’a fondamentalement changé : le public de l’ISP s’est diversifié, mais l’école continue à reléguer et à « former » massivement des analphabètes fonctionnels au terme de 15 années de scolarité obligatoire ! (2h) – 26 personnes

Rapports aux savoirs et réussite scolaire21 octobre 2016, à l’école communale d’Aubange, par Isabelle Berg.

Cette conférence était donnée dans le cadre d’une journée pédagogique à l’école communale primaire d’Aubange. Le sujet : Qu’est-ce que le rapport au savoir ? La compré-hension de ce concept permet à l’enseignant de poser un diagnostic pertinent sur les difficultés rencontrées par ses élèves et donc de développer des dispositifs pédagogiques adaptés, en travaillant à partir des représentations men-tales et des erreurs de ses élèves, lues en positif. Il permet aussi à l’enseignant de prendre conscience et distance avec la manière dont lui-même a pu comprendre et apprendre. (2h) 60 participants

« Système scolaire et orientation »29 novembre 2016, institution ? à Bruxelles, par Jacques Cornet.

Étudiants, Psychologie, Réseau officiel. (2h) 275 partici-pants

«L’école à l’épreuve de la décision politique»13 décembre 2016 à Ixelles, pour ATTAC Bruxelles, par Fred Mawet.

Conférence articulée autour de la tentative de répondre aux questions suivantes: Pourquoi notre école (en CFWB) est parmi les plus inégalitaires d’Europe ? Que veut et que peut le politique ? Pourquoi toutes les tentatives de la réformer ratent ? que faudrait-il faire pour avoir plus de chances de réussir ? et le Pacte ? c’est quoi ? ça pourrait accoucher de quoi ? L’école peut-elle devenir autre chose qu’une gare de triage et une usine de sélection ? Et jouer son rôle d’égalisateur des chances et de formation de ci-toyens ? (2h30) 18 participants.


Pédagogie InstitutionnelleDepuis 30 ans, le mouvement est très impliqué dans la Pédagogie Institutionnelle (PI). Aujourd’hui, CGé est le référent PI pour la Belgique francophone. Même si tous les membres de CGé ne sont pas formés à la Pédagogie Institutionnelle, ni ne la pratiquent, l’éthique qui lui est sous-jacente ainsi que certaines procédures font partie de la culture du mouvement.

Équipe de Pédagogie InstitutionnelleL’équipe de PI, ainsi appelée par référence aux autres équipes de CGé, est composée de 5 personnes ayant déjà un certain degré d’avancement dans le cursus de formation, se réunit selon les nécessités et les projets, à Bruxelles, à Liège ou dans le Brabant Wallon.

Les objectifs de cette équipe se traduisent en trois pôles :

• comme chaque équipe, être en lien avec CGé et partici-per à ses instances (CA – AG), y compris avec le souhait de se référer à l’éthique et aux techniques de la PI pour le travail entre adultes,

• diffuser et faire vivre la PI via des formations, des suivis, des écrits, des accompagnements, en lien avec le pôle de France, en tenant compte des niveaux de chacun,

• trouver parmi les praticiens de PI, les personnes suscep-tibles de répondre à des demandes de formation.

Contrairement aux autres équipes de PI, celle-ci est une équipe d’organisation tandis que les suivantes, nommées « ÉPI » («Équipes de Pédagogie Institutionnelle et aussi référence à un épi porteur de vie) sont des équipes dites « de base » où des enseignants et autres acteurs éducatifs, partagent leurs pratiques et les analysent.

Pour lancer le travail de l’année académique 2016-2017, l’équipe PI de CGé s’est réunie fin aout 2016 afin d’orga-niser les liens avec le Collectif Européen des équipes de PI (CEéPI) en France, les liens entre les différentes équipes de PI belges, de prévoir des temps de formation ainsi que des interventions ponctuelles. Par la suite, l’équipe a continué à se concerter à distance, en communiquant via internet. Elle s’est réunie aussi en janvier 17 pour mettre au point un texte rappelant les caractéristiques de l’équipe et ses modalités de fonctionnement et d’organisation de la PI dans CGé.

Journées de PI et ConseilsLe 22 octobre 2016, l’équipe PI a proposé une journée de travail (« Journée PI ») consacrée aux pratiques réalisées dans les classes et autres lieux collectifs (écoles de devoirs, associations, AMO), sur base de textes théoriques lus au préalable et de textes écrits par les participants et travail-lés en séance. Il en est chaque fois tiré les grandes lignes de force de la PI et les vigilances à maintenir.

Lieu : Bruxelles

Participants : 25 de diverses régions

Cette année, l’habituelle 2e journée est remplacée par un séminaire (voir plus loin) adressé à ceux qui ont déjà une pratique PI en vue d’affiner les facettes théoriques et de

transmettre aux plus nouveaux.

À cette même date, 22 octobre 2016 à la suite de cette journée, s’est tenu le Conseil annuel des PI’stes belges.

Ce Conseil réunit les praticiens de PI et/ou leurs délégués les plus engagés, ceux qui souhaitent prendre des respon-sabilités et s’inscrire dans le collectif. Le Conseil 2016 a eu lieu en fin d’après-midi à CGé et a réuni une vingtaine de personnes de Liège, de Bruxelles, d’Arlon et du Brabant wallon. Cela a été notamment l’occasion de passer en re-vue les responsabilités prises par différentes personnes afin de les reconduire ou de les transmettre à quelqu’un d’autre et d’envisager les activités de l’année.

Participants : 20 personnes

L’équipe a également maintenu ses liens avec des pra-ticiens français en assurant la présence de membres et/ou le contact via internet à une journée bisannuelle de rencontre intergroupe (régions de France et Belgique) le 11 novembre 2016 et à un Conseil franco-belge le 1er novembre 2016 où se prennent des orientations pour des contenus de travail et des responsabilités pour l’organisa-tion

Séminaire prévu le 13 mai 2017 à Bruxelles, avec les ap-ports d’un psychanalyste lacanien, autour de « ne pas cé-der sur son désir ». Prévisions : une vingtaine de personnes

Les autres activités PI menées par des membres de l’équipe PI ou avec leurs apports. Ce sont des activités de sensibili-sation et de formation.

• Formation PI (minimale = 4 jours) pour un SAS, Le Seuil.

Thème travaillé : le processus de décrochage / raccrochage scolaire). Dates : 01, 02, 08 et 09/09/16.

Participants : l’équipe Seuil au complet, soit 8 personnes.

• Formation PI CEFA Seraing Thème travaillé : la présentation du travail du CEFA aux acteurs pédagogiques de l’enseignement ordinaire.

Dates : 24 et 25/11 et 01 et 02/12/16.

Participants : l’équipe CEFA au complet, soit 32 personnes.

• Sensibilisation à la PI (3 heures) auprès de futurs ani-mateurs en alphabétisation, au cours de leur 1re année de formation (sur 3) via Lire et Écrire, à Ceria. Travail à partir de récits et transposition aux terrains des parti-cipants

Date : 17 janvier 2017


• Sensibilisation à la PI auprès de professeurs en Haute École (Régendat) sur base de récits de pratiques afin de tirer quelques fils caractéristiques de PI et de voir quels seraient les désirs et besoins pour une pratique de la PI incluse dans la formation des futurs régents.

Lieu : Louvain-la-Neuve,

Date : 31 janvier 17,


• « Reprises et Repères » ainsi se nomme un moment de travail investi par les responsables de formation en PI. Il s’agit de reprendre certains moments qui ont


posé question ou ont remué et de les analyser + de théoriser quelque peu d’une part en utilisant des mé-thodes comme l’entrainement mental et d’autre part en s’appuyant sur la littérature PI. Ces moments servent à affiner les postures des responsables de formation et aussi à transmettre des fondements à de plus jeunes.

1er Moment : en janvier 2017 avec l’équipe du stage pré-cédent, à Bruxelles (6 personnes) Travail sur divers mo-ments du stage

2e moment : le 29 mars 2017 à Liège, avec 9 personnes. Travail sur un récit et arrêt sur énoncé et énonciation, écoute, émancipation/ docilisation

• Le stage de PI de 6 jours a eu lieu du 18 au 23 aout à la Marlagne et s’est adressé à une quarantaine de per-sonnes. Celui de 2017 aura lieu du 17 au 22 aout.

• Journée d’étude interdisciplinaire proposée par le lycée de Bréquigny et les laboratoires « D’OÙ TU ME PARLES? » et « D-BORDS D’ENFANCES » du CIEN( Centre Interdisciplinaire sur l’Enfance, rattaché à l’Ecole de la Cause Freudienne - ECF) à Rennes avec demande aux PI’stes belges

Date : le 08 octobre 2016.

Thème : Les adolescents, leurs éclats : le pari du lien.

Douze enseignants, CPE, éducateurs, principale adjointe exerçant en collèges, lycées, associations, institutions, ont déplié des situations concrètes de leur pratique au fil de conversations inter-disciplinaires en atelier et en plénière. Les difficultés et questions auxquelles leurs rencontres avec les adolescents les confrontent y ont été mises au travail avec la contribution des membres des laboratoires du CIEN engagés à Rennes et Saint-Malo, la participation de collègues de la région exerçant auprès d’adolescents et les éclairages de nos invités du CIEN : Philippe Lacadée (Bordeaux), Claudine Valette-Damase (Clermont-Ferrand), Noëlle De Smet (Bruxelles, Pédagogie institutionnelle CGé), Claire Piette (Bruxelles) et Ariane Chottin (Paris).

Les ÉPIs : groupes d’échange de pratiques

EPI = équipe de Pédagogie Institutionnelle avec jeux de mots porteurs pour indiquer le nom de chaque équipe

Épi quoiC’est une équipe née suite au stage PI des RPé 2013. Elle est composée d’une enseignante en promotion sociale (al-pha), de 2 enseignantes en haute école pédagogique, d’un instituteur, d’un enseignant du secondaire, d’un éducateur en association et d’un membre de CGé. Elle poursuit son travail de 2013, 2014, 2015.

Des réunions de 3 heures sont programmées pour l’an-née 2016-2017. Lors de ces rencontres, les participants apportent des récits de pratiques et toute l’équipe soulève les questions qui se présentent, propose des analyses et des pistes. Des lectures de textes théoriques nourrissent aussi le travail.

Dates et lieux :

1/10/16, 19/11/16 Bruxelles – 17/12/16 Namur - 11/02/17 Andenne - 3/03/17, Bruxelles, 1/04/17, Bruxelles

Et prévues 6/05/17, Liège, 3/06/17, Andenne

Épi-Tenter plus Cette équipe rassemble 11 personnes d’un même établis-sement autour d’un projet : la pratique de la PI dans la formation de futurs enseignants en sciences humaines à Liège.

Cette équipe a des réunions mensuelles en vue d’améliorer ses pratiques, au mois de juin et en début d’année scolaire, elles sont plus intensives en vue de préparer l’année sco-laire suivante, elles sont la suite de la mise au vert.

Réunions en équipe complète en 2016 :

12/01, 16/02, 15/03, 19/04, 14/06, 28/06, 30/06, 30/08, 7/09, 9/09, 11/10, 08/11, 06/12.

Certaines réunions sont également faites en équipe an-née :

Bloc1 : 20/01, 21/06, 8/09

Bloc2 : 16/03, 28/06, 18/10, 13/12

Bloc3 : 21/06, 18/10, 25/10

Réunion du comité d’accompagnement : 22/03 et le 15/11

Dans ces réunions élargies, se traitent principalement des situations d’étudiant, des projets divers mis en œuvre pour les 3 années de régendat sciences humaines avec des ap-ports de personnes extérieures compétentes en PI

La mise au vert de trois jours : du mardi 24/05 au jeudi, 26/05 permettra d’évaluer l’année écoulée et d’élaborer nouveautés ou poursuites pour l’année suivante.

ÉpiqueEn 2016, le groupe a continué à travailler suivant deux axes principaux:

• l’analyse d’expériences empreintes de la PI dans les classes (primaire, secondaire, baccalauréat)

• la correspondance avec un autre ÉPI ( en Isère)Pour l’analyse des pratiques, le groupe mobilise essentiel-lement la méthode de l’entrainement mental.

Dates de 2016 : 12/01, 23/02, 10/05, 16/06, 3/07, 8/09, 11/10 , 29/11, 20/12

Participants : 4 membres.

RepiLes membres se rencontrent toutes les 6 semaines pen-dant environ 2 heures.

Dates: le 10/02, 30/03, 20/05, 01/07, 27/09, 09/11 en 2016 et le 11/01, 17/03 en 2017.

Chacun prépare un texte sur un sujet au choix ( les diffi-cultés rencontrées avec un enfant, la place de la PI dans l’ école, un questionnement sur une institution... ).

Le texte est lu à haute voix et les autres participants posent


des questions pour éclaircir certains points.

Des rebonds sont écrits et lus à haute voix.

La secrétaire rassemble les textes et les rebonds et les en-voie à chacune.

Épicure (de rappel)Les membres écrivent pour réfléchir ensemble sur la ques-tion centrale de cet ÉPI : qu’est-ce que la PI peut apporter dans le travail hors classe, hors situation éducative. Qu’est-ce que la PI peut apporter dans le travail avec des collè-gues, en situation hiérarchique ? Est-ce encore de la PI ? Ne faut-il pas appeler cela autrement ?

Dates: 12/10, 16/11/2016, 19/01, 13/03/2017 et pré-vues : 19/04, 1/06, 28/06/17

Membres : 8 personnes.

Champistan’t Des enseignants du secondaire ou du supérieur pédago-gique, des Belges et une Française se réunissent pour croi-ser leurs regards, expériences et expertises à propos de la pratique de la pédagogie institutionnelle en école se-condaire (morcèlement des cours, peu de temps de travail hebdomadaire avec les élèves, isolement).

Le travail a visé et vise deux productions :

# celle pour la journée intergroupe organisée par le Céépi. Partager le travail avec d’autres praticiens de la PI.

# publication en 2018 de ce travail autour de la pra-tique de la PI en secondaire.

Dates et lieux en 2016 : 21/02 Bruxelles, 26/04, 29/05, 25/09 Bergilers,11/11 Paris (journée intergroupe), 26/12 Liège.

Membres : 5 personnes.

Une publication 2017Aux éditions Couleur Livres en collaboration avec CGé, pour la collection coéditée, « L’école au quotidien », un recueil de petites institutions imaginées par plusieurs instituteurs de maternelles et primaires en Isère, en collaboration avec l’équipe belge et diffusion franco-belge

Titre : La Pédagogie Institutionnelle au fil des jours, Coordonné par L.Dusolliet, F. Grassin, I. Laborde, D. Vernier, Collection l’école au quotidien, Éditions Cou-leur livres, 2017.



Centre de documentationLe Centre de Documentation met à disposition du public plus de 6000 livres, revues et DVD traitant de multiples sujets en lien avec l’école : inégalités sociales et scolaires, réussite scolaire, autorité, sanction, socialisation, éducation à la citoyenneté, éducation au développement, pédagogie institutionnelle, pédagogies actives, didactiques, formation des enseignants, politiques éducatives, etc.

Accessible du lundi au vendredi de 9h à12h30 et de 13h30à 17h, vacances scolaires comprises sauf entre Noël et Nou-vel An et la dernière quinzaine de juillet.

Il est indispensable de prendre rendez-vous afin d’accom-pagner au mieux les visites. La consultation sur place des documents (revues et livres) est libre et gratuite.

Le centre de documentations peut accueillir des classes de futurs enseignants pour présenter CGé et ses enjeux.

Un plan de classement et catalogue sont consultables en ligne.

Le Centre de Documentation propose à la vente les ou-vrages de la collection CGé « l’école au quotidien », la revue CGé TRACeS de ChanGements ainsi que les revues Cahiers pédagogiques et Dialogue.

En 2016 , le Centre de documentation a tourné au ralenti (peu de visite et peu de diffusion)

En 2017 le projet est de rendre accessibles en ligne les différents titres et dossiers des revues répertoriées. Il est également prévu de diffuser plus fréquemment les nou-veautés Cdoc et de contacter les Hautes écoles pour les inviter à fréquenter le Cdoc avec leurs étudiants.

Librarie Papyrus - 2016


Communication

2016Le groupe communication est composé de 4 perma-nents : la secrétaire générale, la responsable communi-cation, le responsable base de données et la responsable relations publiques.

En 2016, le groupe s’est réuni 6 fois aux dates suivantes : 28/01/2016, 15/03/2016, 10/05/2016, 29/06/2016, 28/09/2016, 12/12/2016

Ses objectifs sont doubles :

• diffuser les idées, les actions et les productions du mou-vement,

• développer les outils de communication et de diffusion.L’année 2016 a été consacrée surtout à maintenir notre façon de diffuser.

Il n’a pas été possible de réaliser le projet de faire le tour des hautes écoles pour notamment diffuser les affiches FFM (Faire Fortement Mouvement) et faire la publicité de CGé et de son Centre DOC. Le projet sera pensé et mis en œuvre en 2017 avec le nouveau centre de documentation.

Le projet de maintenir et renforcer le dépôt de TRACeS dans les libraires belges est également reporté en 2017, faute de temps.

De nombreux devis et discussions ont eu pour objet la re-fonte du site internet et de l’image graphique de CGé. En 2016, la priorité a été mise sur le déménagement. Ce pro-jet serait plutôt à envisager en 2018.

Notons aussi que le groupe communication commence à se projeter pour fêter les 50 ans de CGé en 2020.

La nouvelle mise en page du programme RPé (confiée à l’équipe RPé) semble plaire également et nous permet même des économies sur le budget RPé.

La mise en place du concept des Apéros de l’éducation (3 moments en 2016) semble réussie. Des moments de quali-té qui trouvent leur public. (les conférences sont filmées et mises à disposition sur le site de CGé et la page Facebook)

La page Facebook de CGé a été redynamisée en permet-tant en interne le partage de «posts» or production CGé.

Le groupe communication a été amputé d’un membre (res-ponsable relations publiques), mais il est prévu en 2017 le retour du responsable informatique. Au sein de l’AG et des équipes, il a également été discuté de créer une équipe communication, sans doute que cela sera plus opportun pour des projets de sensibilisation, la mise à jour du look CGé ou encore la préparation des 50 ans. Pour le moment, la gestion de la diffusion quotidienne reste aux mains du groupe communication et de l’équipe des permanents.

Presse Presse écriteCarte blanche - 4 mars 2016 dans Le Soir : « Suivi ou tu-telle sur les établissements scolaires en difficultés ? » par Fred Mawet. Un autre point de vue sur le décret four-retout et l’encadrement des écoles en difficultés.

Déclarations - La Libre en ligne - mai 2016 : déclara-tions de la Secrétaire Générale, Fred Mawet, dans une série d’articles qui clarifient les objectifs du pacte.

Communiqué de presse - 16 juin 2016 « Le pacte d’ex-cellence, vu par CGé » par Fred Mawet. CGé publie un TRACeS Spécial Pacte ! Ce numéro fait le bilan, à une étape cruciale du Pacte : juste avant l’arbitrage par le gouverne-ment de ce qu’il y a lieu de prioriser... ou de jeter aux ou-bliettes pour hérésie ou budgétite aigüe. À cette date, tout est encore possible, le pire comme le meilleur !

Article - 29 juin 2016 dans Le Soir : « Le Pacte peut-il vraiment réduire les inégalités ? » par Valentine Antoine. Une pleine page rédigée suite à la conférence de presse que CGé a organisée pour la sortie du TRACeS « Pacte ».

28

Le Soir Mercredi 29 juin 2016

28 FORUM

sur lesoir.be« Brexit ou regrexit ? » S’il n’est pas faux de dire que la démocratie c’est la tyrannie exercée par la majorité sur la minorité, on considère qu’une majorité de 52 % est importante. Mais le référendum est-il vraiment un outil démocratique ? La chronique de Vincent Engel.

Le trouble le plus grand serait quel’Europe se désintègre en raisond’un acharnement incompréhensiblede ses institutions à poursuivreun mode de fonctionnementet de décision aux antipodesde ce que les citoyens européensattendent. » CORINNE LEPAGE, DÉPUTÉE EUROPÉENNE (ADLE) SUR LE HUFFINGTONPOST.FR

Marie Arena Députée européenne (PS)

Odieux. Nigel Farage ose traiter les Européens de menteurs, lui qui a bâti sa campagne sur les mensonges, la peur et la xénophobie.

D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques

©BE

LGA.

« Pourquoi ça rate ? »Depuis une vingtaine d’an-nées, « nous avons, au pou-voir, des ministres qui ont debonnes intentions d’améliorerle système scolaire, expliqueJacques Cornet, militantpour le CGé. Mais c’est unsystème qui massacre lesenfants de milieux populairesau profit des enfants de mi-lieux favorisés. » La nouvelleréforme aujourd’hui enmarche ne pourrait êtrepossible qu’en répondant àune seule question : pour-quoi, avant, ça a raté ? PourJacques Cornet, c’est clair :d’une part, le politique n’apas pris le temps de fairecomprendre pourquoi ilsouhaitait opérer des chan-gements (éviter le redouble-ment, élargir le tronc com-

mun…), ce qui empêche delégitimer ces réformes.D’autre part, trop peu depouvoir collectif a été laisséaux enseignants, et peud’outillage sur lequel s’ap-puyer. Or, le changement nepeut se mener qu’avec desprofs soutenus et entendus.Apprendre de ses erreurs,une condition sine qua non àappliquer. Mais c’est sansparler de l’importance d’en-fin passer d’une vision ma-nagériale (qui renforce lepouvoir des PO, directions…)à une vision systémique del’enseignement. Pour PierreWaaub, militant au CGé, « ilfaut faire en sorte que lesprofs deviennent, ensemble,des praticiens réflexifs etdéveloppent une vision proprede leur métier, grâce à unecertaine autonomie et unpotentiel d’action ».

V.AN.

ACTION POLITIQUE

« Changer les mentalités »L’essentiel, à ce niveau, estd’arriver à changer les repré-sentations, bien ancréesdans notre société. Les men-talités des politiques, desacteurs de l’enseignement,mais aussi de la population.Fred Mawet (CGé) décrit :« Aujourd’hui, les genspensent qu’il n’est pas possibleque les enfants de milieuxdéfavorisés réussissent aumême titre que les enfants demilieux favorisés, sans quecela ne desserve ces der-niers. » Alors on trie, onsélectionne, on oriente. Onsépare les « bons élèves »des « plus faibles », on sé-pare selon l’origine sociale.« Il faut sortir de la logiquescolaire qui trie, sélectionne etségrègue les élèves, affirme lasecrétaire générale. Tant

qu’on restera dans ce fonc-tionnement, on ne changerarien à la production des inéga-lités. » Indépendamment destravaux menés dans le cadredu Pacte, il importe doncd’ouvrir le débat public surl’école et de décortiquer desquestions essentielles :qu’est-ce que l’école peut etveut ? qu’est-ce qui s’yjoue ? est-ce qu’on veut faireréussir tous les enfants ? àquelle condition cela pénali-serait les enfants de milieuxfavorisés ? Des questionspeu abordées sur les scènespolitique et médiatique,d’après le CGé. Or, « le faitque l’opinion publique puissecomprendre de quoi re-tournent ces réformes impor-tantes, les comprendre pourensuite les accepter, c’est unequestion capitale », déclareFred Mawet.

V.AN.

ACTION POPULAIRE

« Pourquoi allervite et fort ? »Une question à se poser, ditPierre Waaub : « Est-ce qu’onva aller vite et fort ou est-cequ’on va prendre le temps duchangement ? » Une questionliée au politique, « qui veutaller vite et fort pour marquerdes points avant la fin de lalégislature, avec des réformesqui marquent », décrie lemilitant. Mais des réformesqui ne sont, pour autant, pasefficaces en tout point. Pourle CGé, pas de surprise. Seulun travail progressif estpayant, un travail où l’onprend le temps d’articulerles mesures et d’insister surle phasage, « certaines me-sures étant des conditionsd’existence préalables auxautres », souligne PierreWaaub. Ainsi, il ne s’agit passimplement de dire, en guise

d’exemple, qu’on va mettreen place un tronc communallongé jusqu’à 16 ans. Ilfaut, d’une part, prendre letemps d’expliquer pourquoi– pour en convaincre l’opi-nion publique – et, d’autrepart, le projet ne sera pos-sible que si des conditionsantérieures sont réunies.Notamment, précise le prof,« en laissant des marges demanœuvres plus souples auxéquipes éducatives pour adap-ter les dispositifs pédago-giques aux situations réellesdes élèves ». Une questionliée aussi aux mentalités denotre société. S’il est urgentde sensibiliser la populationet de faire bouger les repré-sentations, il est importantde le faire de manière poséeet réfléchie, en prenant letemps de décortiquer lesprojets et leurs objectifs.

V.AN.

LE TIMING

E n septembre, le verdict tombera.Le gouvernement de la Commu-nauté française tranchera sur les

priorisations du Pacte d’excellence, sé-lectionnées parmi la centaine de me-sures qui constitue le document. Lespropositions des différents groupes detravail participants – composés d’ac-teurs scolaires tels les syndicats, les asso-ciations de parents, les pouvoirs organi-sateurs… – deviendront alors des pointsd’actions, et l’immense chantier se pro-longera de plus belle.

Mais le Pacte pourra-t-il aboutir et,plus important, réussir à réformer etaméliorer l’enseignement, comme l’en-tendent ses initiateurs ? Pour le mouve-ment Changement pour l’égalité (CGé),rien n’est moins sûr. « Pour nous, réussir,c’est améliorer la qualité des apprentis-sages pour tous les enfants, et doncréduire les inégalités », affirme Fred Ma-wet, secrétaire générale du CGé.

« Passer par la voie pédagogique et politique »

Et réduire les inégalités, c’est bien là lecheval de bataille du CGé. Ce mouve-ment sociopédagogique d’éducationpermanente a été créé par des ensei-gnants militants, mais aussi d’autres ac-teurs du milieu scolaire, associatif et dela société qui avaient tous en commun lavolonté de contribuer à l’amélioration del’enseignement en Communauté fran-çaise, mais aussi à sa démocratisation.Au quotidien, le CGé entend luttercontre « l’école qui produit et reproduitdes inégalités, qui transforme ces inéga-lités sociales en inégalités scolaires », in-dique la secrétaire générale. Une problé-

matique jugée fondamentale et encoretrop peu considérée actuellement.

Alors, quand l’ancienne ministre del’Éducation, Joëlle Milquet, a pris sesfonctions et a lancé ce grand chantier

qu’est le Pacte d’excellence, les militantsse sont mobilisés. « C’est un processusqui nous a interpellés, explique Fred Ma-wet. Pour changer les réalités, il faut pas-ser par la voie pédagogique, mais aussi

politique. »Par le biais de sa revue TRACeS (le nu-

méro de ce mois de juin), le mouvementrevient sur un an de réflexions, discus-sions et prises de décisions au sein des

groupes de travail, au cœur desquelsquelques-uns de ses membres ont prisposition. « C’est une sorte de synthèse desclés qui composent le Pacte, à ce stade, dé-taille la secrétaire générale. Cette syn-thèse, à travers différents articles, met enlumière les conditions indispensablespour que la réforme soit un succès. »

On l’a dit, pour le CGé, succès et réus-site ne seront atteints qu’en réduisant lesinégalités. Un dur labeur reste encore àfournir, à trois niveaux différents (lire lesencadrés ci-dessous).

D’abord, au niveau politique. Des poli-tiques qui devraient apprendre de leurserreurs, et prendre le temps d’expliquerclairement à la population le pourquoi etle comment de ces réformes dans l’ensei-gnement. Au niveau sociétal, ensuite.Difficile de faire évoluer les mentalités etde sortir des logiques de sélection, bienancrées dans notre système scolaire,sans l’aide des politiques, sans débat pu-blic ou encore sans l’aide des médias. En-fin, si on ne prend pas le temps de sensi-biliser la population et d’entreprendredes réformes de manière progressive– au diable le « faire vite et fort », pour leCGé –, on ne parviendra jamais à amé-liorer concrètement l’enseignement. Etencore moins sur le long terme.

Préciser les mesures du Pacte (réorga-nisation du pilotage de l’enseignement,mise en place d’un tronc commun allon-gé, renforcement des équipes pédago-giques…) et travailler sur les mentalités.Avec cette réforme, la Communautéfrançaise parviendra-t-elle enfin à ré-duire ces inégalités scolaires dont elleseule a le secret ? ■

VALENTINE ANTOINE

Le Pacte peut-il vraimentréduire les inégalités ?Le mouvement sociopédagogique « Changement pour l’égalité » est sceptique.Selon ses militants, la réforme de l’enseignement ne pourrait aboutir qu’à certaines conditions.

l’enseignement en question(s)

Pour le CGé, réussir, c’est améliorer la qualité des apprentissages pour tous les enfants, et donc réduire les inégalités. © PABLO GARRIGOS.

Carte Blanche, 11 juillet, 2016 dans le Vif « Ne lais-sons pas le pacte aux mains de McKinsey » par CGé.Suite à l’information publiée par l’Écho sur le financement occulte et massif reçu par McKinsey pour intervenir dans le Pacte, CGé a dénoncé le fait que McK a reçu cet argent de fondations financées par des grosses entreprises belges éludant l’impôt et se payant ainsi leur lobby au cœur du processus du Pacte. Et il a mis en évidence le paradoxe et le problème éthique à choisir un consultant qu’on ne paie pas parce que l’État n’en a pas les moyens, mais qui est payé par de l’argent privé qui a été soustrait aux caisses publiques. Seul le Vif a accepté de relayer notre analyse.


Article – 20 aout 2016 dans La Libre : « Le long chemin vers l’égalité » par Bosco d’Otreppe. Une pleine page qui retrace la démarche et les réflexions présentes cette année au sein des Rencontres Pédagogiques d’été à partir d’un reportage d’une journée sur place.

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Belgique Actualité

10 La Libre Belgique - samedi 20 et dimanche 21 août 2016 11samedi 20 et dimanche 21 août 2016 - La Libre Belgique

Le long chemin vers l’égalité■ Le mouvement Changementpour l’égalité clôture sa semainede réflexions autour de l’école.

C e n’est pas très gai à entendre, maisnous devons pourtant l’admettre :nous, enseignants, contribuons sans

toujours nous en rendre compte aux inéga-lités sociales qui brisent une société.” Véro-nique Baudrenghien a la voix aussicalme que déterminée. Ingénieure civilede formation, aujourd’hui institutrice

maternelle par conviction, elle milite auCgé, le mouvement sociopédagogiqueChangement pour l’égalité.Comme chaque année, ce dernier or-

ganise durant une semaine ses Rencon-tres pédagogiques à la Marlagne, un sitelumineux construit par la Communautéfrançaise sur les hauteurs de Namur.Véronique Baudrenghien est un pilier

de ces Rencontres. Et son propos, à luiseul, pourrait synthétiser leur objet. “Leproblème, c’est que l’école n’enseigne pas cequ’elle demande à l’élève. Inconsciemment,nous les profs, avons comme modèle l’en-fant de la classe moyenne qui a reçu les co-

des sociaux pour comprendre le fonction-nement de l’école.” Or, poursuit-elle ensubstance, de nombreux enfants de mi-lieux populaires ont appris d’autres co-des qui ne leur permettent pas de sefrayer un chemin dans l’enseignement.“Et c’est difficile, vous savez, de réaliser quel’enfant que vous avez devant vous ne vouscomprend pas, tout simplement parce quevous parlez en quelque sorte une langue quin’est pas la sienne.”

Des rencontres inéditesCe constat, le Cgé en a fait le socle de

ses réflexions. L’école “est une institutionqui provoque de la souffrance et des injusti-ces”, insiste-t-il sans pour autant baisserles bras.A la Marlagne d’ailleurs, Véronique

Baudrenghien n’est pas la seule. Depuisce mardi et jusque dimanche ils sontprès de 200 profs à participer à des con-férences, des ateliers, des débats formelset informels pour tracer l’horizon d’uneécole plus égalitaire. Le concept de cesrencontres est d’ailleurs par bien des as-pects unique en Belgique. On y aborde lasociologie, l’anthropologie, la pédagogie,les neurosciences, mais également despratiques très précises demémorisation,d’improvisation ou d’écriture capablesde soulever un tel défi. Et on travaillesurtout avec ces familles “dominées” parl’institution scolaire, et involontaire-ment “écartées” par elle. “Ce que l’on es-saye de transmettre, expliquent les orga-nisateurs, c’est que tout est politique: laposture du prof, le vocabulaire qu’il choisit.Tout a un impact. Il faut s’améliorer cha-que jour pour adopter unemanière d’ensei-gner qui accueille la diversité”.Le chemin est long. Le Cgé le déblaye

depuis 46 ans, assumant un discoursmarqué à gauche. Et si LaMarlagne est sarésidence d’été, ce sont aussi dans lesinstitutions et les lieux de pouvoir (dontle Pacte pour un enseignement d’excel-lence) qu’il fait inlassablement entendresa voix.

BdO

“Nous, enseignants,contribuons sansnous en rendrecompte aux

inégalités sociales”VÉRONIQUE

BAUDRENGHIENInstitutrice, volontaire au Cgé(Changement pour l’égalité).

Près de 200 enseignants partagent une même semaine pour construire une école plus égalitaire.

D.R.

En brefEnseignementUne pétition contre les coûts scolairesTest-Achats et la Ligue des familles lancent une pétition demandantde limiter les frais scolaires. Comme annoncé dans “La Libre” cejeudi, une année scolaire coûte en moyenne plus de 1 000 euros.La Constitution prévoit pourtant la gratuité de l’enseignement.“Test-Achats et la Ligue des Familles veulent que chaque enfant sevoie offrir les mêmes chances de réussite que son voisin.” La gratuitéde l’enseignement doit être “effectivement garantie, d’abord danstoutes les écoles maternelles, puis primaires et ensuite secondaires”,soutiennent les organisations. La pétition peut être signée surwww.marentreescolaire.be. (Belga)

UccleMacabre découverteLe corps sans vie d’unejeune femme de 26 ans a étéretrouvé jeudi matin dans unsquat à Uccle. L’autopsiepratiquée vendredi n’adécelé aucune lésiontraumatique en rapport avecla décès, a indiqué leparquet de Bruxelles. Ilprécise qu’une analysetoxicologique a égalementété ordonnée. Les résultats,dont la primeur sera donnéeà la famille de la victime,sont attendus d’ici plusieurssemaines. (Belga)

BrugesLes attentats pèsentsur le tourismeLes gérants des canotsnaviguant sur les canauxbrugeois et des calèchesarpentant le centre-ville dela Venise du Nord ont faitface à un cinquième voire unquart de touristes en moinsau premier semestre de cetteannée. Ces deux activitéstouristiques représentent unbon indicateur de la santééconomique du secteur. Enjuillet, cette baisse s’esttoutefois limitée à près de10%. (Belga)

SantéLes médecins généralistes réclamentplus de sécuritéSuite à l’agression d’un médecin de Forest, l’Association belgedes syndicats médicaux (Absym) réclame des mesures desécurité adéquates pour la sécurité des médecinsgénéralistes. “Nous sommes baladés d’un service à l’autre […]pas seulement en raison de la complexité de notre structureétatique mais aussi par manque d’intérêt des instancespolitiques”, déplore-t-elle. “Les autorités fédérales,communautaires et locales doivent unir leurs forces dans le butd’élaborer un plan d’action cohérent.” (Belga)

675000EUROS D’AIDE URGENTE

Depuis les attentats du 22 mars, laCommission d’aide financière auxvictimes d’actes intentionnels de

violence et aux sauveteursoccasionnels a déjà versé

674 500 euros d’aides urgentes en leurfaveur, a annoncé le SPF Justice.

Et si on évaluait les élèves à la rentrée?Un exemple parmi d’autres des réflexions entaméescette semaine aux Rencontres pédagogiques, fut celleprésentéemercredi soir parMarc Demeuse, professeurà l’Université deMons. Son discours portait sur l’effi-cacité de l’encadrement différencié, une politique desubventionnement appliquée en Belgique franco-phone depuis plus de 30 ans.

Comment définir l’encadrement différencié ?Il s’agit d’une politique d’éducation prioritaire qui vise àcompenser les difficultés que certaines écoles peuventrencontrer. On donne ainsi plus demoyens aux écolesqui concentrent davantage des élèves d’origine plusmodeste, demanière à tenir compte des difficultés plusimportantes que cela peut entraîner.

En quoi l’encadrement différencié ne serait-il pas convain-cant en Belgique ?

On donne donc plus à certains, mais on ne s’intéressepas, en Belgique, aux résultats que cela produit.

Pourquoi ?Tout d’abord parce que nous nous inscrivons dans uneculture où l’on ne publie pas les résultats des écoles.Ensuite, parce que nous savons que l’on ne pourra pasfacilement améliorer le système, et que l’on préfère dèslors ne pas tropmesurer les résultats qui risqueraient deprouver que l’on doit donner plus oumieux.

Mais comment évaluer les résultats ? Et que faut-il évaluer ?C’est une question difficile. On sait que l’école ne formepas qu’à lire, écrire ou calculer. Il faudrait axer l’évalua-tion sur de nombreuses autres dimensions, y comprisles attitudes civiques ou les capacités sportives parexemple. Mais, à partir dumoment où nous auronsévalué les élèves à unmoment donné de leur scolarité,

il va falloir savoir à qui imputer ces résultats et leséventuelles faiblesses. A l’école ? Pour cela il faudraitévaluer également l’état des connaissances des élèves audébut de leur scolarité. Cela peut sembler extravagant,mais c’est ce qui est pourtant réalisé pour les systèmeséducatifs de certains pays en développement à travers leprogramme Pasec.

Une idée souvent évoquée est celle de rassembler des élèvesen fonction de leurs profils dans des classes homogènes.Pragmatiquement ou techniquement, cela peut paraî-

tre intéressant. Mais que cela voudrait-il dire ? Que l’onne sait pas vivre ensemble ? Je crois que c’est une idéedangereuse. C’est d’ailleurs un peu ce que l’on a faitavec l’enseignement spécialisé. Mais en faisant cela, onconcentre les difficultés plutôt que gérer l’hétérogé-néité. Aujourd’hui on revient sur une telle politique.

BdO

Revue de presseDe nombreuses associations et institutions font par ailleurs échos des activités organisées par CGé soit sur leur site (Enseignement.be, C-Paje…) soit dans leur news-lettre (FAPEO, Direction égalité des chances, Réseau ID…) soit dans leur bulletin de liaison (En marche).

Radio – TV Émission radio Soir Première – CQFD

L’avenir de notre enseignement est-il dicté par un grand cabinet de consultance ? 22 juin 2016, entretien avec Fred Mawet, secrétaire générale de CGé.

Émission radio Soir Première - CQFD

Va-t-on oser un vrai virage pour l’école ? 13 mai 2016, en-tretien avec Fred Mawet, secrétaire générale de CGé.

Émission radio Midi Première - Le Forum.

La formation des enseignants 13 janvier 2016, entre-tien avec Véronique Baudrenghien (institutrice primaire), Eugène Ernst (Secrétaire général CSC – enseignement), Jacques Cornet (Sociologue, formateur à CGé), Cécile Mou-cheron (professeur de didactique de la chimie), Dominique Daems (directrice de la Haute École Francisco Ferrer)

Lettres d’informationsUne lettre d’informations parait cinq fois par an. Diffé-rentes rubriques l’alimentent : CGé réagit ! CGé publie ! CGé informe ! CGé y sera ! CGé propose au Cdoc ! CGé a besoin de vous ! Chacune des rubriques renvoie à un article sur le site de CGé.

Des e-mailings (parfois ciblés) sont envoyés régulièrement pour annoncer les évènements (Journée d’étude, Ren-contre-débat, Rencontres Pédagogiques d’été) et les pro-ductions (revue TRACeS de ChanGements, études, livres).

En 2016, nous avons envoyé 5 lettres d’information, 30 e-mailings et 2 communiqués de presse. Ces sollicitations par mails ont un effet direct sur les visites du site internet de CGé. Les lettres d’informations parues sont également disponibles toute l’année sur le site.

Notons qu’en 2016 l’utilisation d’un nouveau logiciel nous permet de faire des envois par mail plus esthétiques.


SiteLes statistiques des visites du site en 2016 permettent de voir que les informations sont en moyenne visitées à hau-teur de 12 000 fois par mois. Les visites restent stables même si à première vue la progression est moins forte qu’en 2015. (fig.1)

La première porte d’entrée sur notre site internet est le moteur de recherche Google et notre page Facebook est la deuxième ! (fig.2)


Les publications (TRACeS notamment) sont en majorité écrasante les pages les plus consultées sur notre internet et juste après vient la page Centre de documentation. (fig.3)


Stands CGéEn plus de prévoir un stand à chaque évènement CGé, nous sommes présents à d’autres rendez-vous.

Manifesta - Fête de la solidarité - 17septembre 2016 à Bredene

Évaluation : lieu qui reste chaleureux et intéressant, même si, pour la deuxième année, l’emplacement n’était toujours pas terrible. Hypothèse de faire un stand commun avec l’APED pour 2017. - État des ventes : 96,70euros

Salon de l’éducation – 12 au 16 octobre 2016 - Charleroi

Depuis neuf ans, CGé participe au Salon de l’éducation. En 2016, celui-ci se déroulait à Charleroi. Cette année, le stand fut moins fréquenté que l’an passé et l’emplacement du village associatif n’invite pas à la visite. Pour des raisons budgétaires liées essentiellement au déménagement, CGé a décidé de faire le salon de l’éducation un an sur 2.

Le salon de l’éducation reste un moment de diffusion où l’on peut entrer en contact avec un public très hétérogène et qui souvent ne nous connait pas du tout. C’est égale-ment un bon moment de diffusion de nos productions et vente de nos nouveaux livres.

Chaque année, plusieurs conférences peuvent être propo-sées, mais cette année 2016, les priorités étaient ailleurs et nous n’avons pas proposé de conférences. Notons éga-lement que notre participation a été réduite d’un jour en 2016.

État des ventes : 342,05euros (4 jours au lieu de 5 prévus)

La fête du 1er mai place Rouppe

Annulée pour des questions de sécurité.

La librairie Papyrus - Namur - 20 avril 2016 Présentation de l’ouvrage « Faire école : un sport de com-bat » Par Jacques Cornet (20 participants)

État des ventes : 7 livres vendus


Librarie Papyrus - 2016


Gestion Last but not least. Tout ce qui précède ne serait pas pos-sible sans l’équipe gestion, elle trime à fond de cale du bateau CGé. Elle est constituée de 1,2 équivalent temps plein (permanents) et d’une militante trésorière. L’équipe a eu fort à faire cette année avec l’achat du bâtiment et de la gestion du chantier.

Rencontres Pédagogiques d’été - 2016


Notes

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« Changer l’École, c’est aussi changer la société »

« Faisons avancer l’égalité à l’École »

ChanGements pour l’égalité (CGé) - ASBL rue des Palais, 154- 1030 Bruxelles

tél. : 02 218 34 50 fax : 02 218 49 67 [email protected] www.changement-egalite.be

Éditrice responsable : Fred MAWET. — Concept et mise en page : Louiza BRAHIMI & Alain DESMARETS.

Documents

Rapport d'activités CGé 2016 - changement-egalite.bechangement-egalite.be/IMG/pdf/rapport_activite_16_light.pdf · 4 Rapport d'activité CGé 2016 des évènements y afférant