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1 Rapport D’atelier INTEGRATION DES PROGRAMMES DE NUTRITION ET DE SECURITE ALIMENTAIRE EN SITUATION D’URGENCE ET POUR LE RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE, Maradi du 08 au 10 Avril 2015 Aguié Dakoro Guidan Roumdji Madarounfa Mayahi Tessaoua

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Rapport D’atelierINTEGRATION DES PROGRAMMES DE NUTRITION

ET DE SECURITE ALIMENTAIRE EN SITUATIOND’URGENCE ET POUR LE RENFORCEMENT DE LA

RESILIENCE, Maradi du 08 au 10 Avril 2015

Aguié

Dakoro

Guidan Roumdji

Madarounfa

Mayahi

Tessaoua

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TABLE DES MATIERESTABLE DES MATIERES.............................................................................................................................2

I. INTRODUCTION ..............................................................................................................................3

1.1. Contexte ..................................................................................................................................3

1.2. Participants..............................................................................................................................4

1.3. Objectifs ..................................................................................................................................4

1.4. Méthodologie de l’atelier........................................................................................................6

II. DEROULEMENT DE L’ATELIER ...........................................................................................................6

2.1. Introduction à l’intégration de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans lesprogrammes et projets ......................................................................................................................6

2.2. Contexte ..................................................................................................................................8

2.3. Analyse de la situation ..........................................................................................................10

2.4. Redevabilité, Suivi et évaluation des impacts nutritionnels des interventions ....................12

2.5. Analyse de la réponse et conception de projet ....................................................................13

2.6. Arbres à Problèmes et Arbres à solutions Identification des causes de la malnutrition et lesliens entre les moyens d’existence ..................................................................................................17

2.7. La coordination des interventions de SAN à Maradi et les prochaines étapes ..................20

III. Evaluation de l’atelier ....................................................................................................................26

IV. Conclusion et clôture......................................................................................................................28

IV. ANNEXES .........................................................................................................................................29

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Aguié

Dakoro

Guidan Roumdji

Madarounfa

Mayahi

Tessaoua

I. INTRODUCTION

1.1. Contexte

Couvrant une superficie de 38 500 km2, larégion de Maradi, une des huit régionsadministratives du Niger est située au centre-suddu Pays.

Elle est limitée à l’est par la région de Zinder, àl’ouest par celle de Tahoua, au nord par la régiond’Agadez et au sud par le Nigéria.

La région compte six (6) départements et 48Communes, parmi lesquelles 09 Communes (CUDAKORO, DAN GOULBI, KORNAKA, CHADAKORI,DJIRATAOUA, GABI, SERKIN YAMMA, CU MAYAHI)sélectionnées dans le cadre de l’approche dite « communes de convergence ».

Seconde région la plus peuplée du pays après Zinder, la population de Maradi vitde l’agriculture et de l’élevage. Le Chef lieu de région qui a donné son nom à larégion (Maradi) est considéré comme la capitale économique du Niger. Maradi estconnue par les partenaires au développement et humanitaires comme la région laplus affectée par la malnutrition des enfants de moins de 5 ans. En effet, depuisprès de 10 ans, les taux de malnutrition, aigue comme chronique sont les plusélevées du pays et dépassent régulièrement les seuils critiques respectivement de15% et de 40%. Aussi, la situation nutritionnelle critique des enfants de moins de 5ans qui contraste avec les potentialités de la région reste une préoccupationmajeure de tous les acteurs, gouvernementaux et non gouvernementaux(partenaires, ASNU, ONG et Association).

En dépit d'une dynamique nationale et régionale favorable soutenue par unengagement politique croissant pour la nutrition, les professionnels de la sécurité

Agadez

Niamey

Tillabéry

Tahoua Diffa

Maradi

Zinder

Dosso

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alimentaire, de l'agriculture, de la nutrition et de la santé ont des difficultés à"parler le même langage" et ne travaillent pas encore assez ensemble. En effet,des efforts importants sont encore nécessaires pour établir concrètement dessynergies opérationnelles entre la sécurité alimentaire, la nutrition et les autressecteurs. Les discussions avec les groupes thématiques ont fait ressortir entreautre un besoin de renforcer les capacités des services techniques et desorganisations pour une meilleure prise en compte des aspects nutritionnels. Enprélude à la révision de politique nationale de nutrition, des politiques sectorielleset de l’élaboration du plan d’action multisectorielle ainsi que dans un contextenational de mise en œuvre des stratégies, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle(initiative 3N, le Nigériens nourrissent les Nigériens), de Priorités Résilience Pays(PRP) , la FAO dans le cadre de la mise en œuvre des activités REACH, en étroitecollaboration avec le CRS et la Croix Rouge Nigérienne a organisé un atelierrégional de renforcement des capacités sur l’Intégration des programmes denutrition et de sécurité alimentaire pour le renforcement de la résilience.

Cet atelier d’une durée de trois (3) jours a eu lieu du 8 au 10 Avril au bureaurégional de CRS à Maradi. Cet atelier à été cofinancé par REACH et la FAO

1.2. ParticipantsAu total, trente-trois personnes issues des secteurs de la Nutrition, agriculture,élevage, WASH, éducation et autres secteurs ont participé à cet atelier (voir annexe1).

1.3. ObjectifsCet atelier qui se place dans le contexte des activités de REACH et de la FAO pourle renforcement des capacités pour l’intégration de nutrition et de la sécuritéalimentaire dans les programmes de résilience des populations a pour but de créerun cadre permettant le dialogue entre secteurs afin de lutter de façonmultisectorielle et durable contre la malnutrition et de maximiser les impactsnutritionnels des interventions.

Spécifiquement au sortir de l’atelier, chaque participant devrait:

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avoir une même compréhension des concepts de base (malnutrition,sécurité alimentaire et nutritionnelle et résilience) et une visionpartagée de la situation et des défis nutritionnels au Niger ;

comprendre que la lutte contre la malnutrition doit êtremultisectorielle et multidisciplinaire

faire le plaidoyer pour une planification intégrée de la nutrition et dela sécurité alimentaire ainsi que des autres disciplines (Education,WASH, Protection sociale, etc.);

capitaliser les connaissances techniques et les bonnes pratiqueséchangées lors de l’atelier en termes d’évaluation conjointe de lasituation alimentaire et nutritionnelle, de conception et de mise enœuvre de programmes intégrés de nutrition et de sécuritéalimentaire, et de suivi-évaluation de l’impact nutritionnel desinterventions ;

soutenir leur structure dans l'élaboration de programmes etd’activités pro-nutrition afin de maximiser les impacts nutritionnelsdes interventions de sécurité alimentaire mais également d’autressecteurs.

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1.4. Méthodologie de l’atelierL’atelier a été très interactif et a alterné travaux en plénière (exposés, état des

lieux) et sessions en groupes de travail avec notamment des échangesd’expérience lors des sessions parallèles , des exercices pratiques sur uneapproche multisectorielle et intégrée de la nutrition en fonction des groupes demoyens d’existence en utilisant les arbres à problèmes et à solutions1.

II. DEROULEMENT DE L’ATELIER

L’atelier s’est ouvert le Mercredi 08 avril au siège de Catholic Relief Service(CRS) à Maradi. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le SecrétaireGénéral Adjoint du gouvernorat de Maradi en présence du coordonnateur régionaldu Haut Commissariat à l’Initiative 3N, Mr. Issaka Djillou. Après la cérémonied’ouverture et les différentes allocutions, les travaux de l’atelier ont débuté selonl’agenda attaché en annexe 2.

2.1. Introduction à l’intégration de la nutrition et de la sécurité alimentairedans les programmes et projets

Cette première session avait pour but de briser la glace. Plusieurs exercicesont été proposés par les facilitateurs pour déjà créer un esprit de groupe au seinde ces participants issus de différents secteurs. Elle a permis aux participantsd’avoir une réflexion sur les liens entre sécurité alimentaire et nutrition ainsi quesur certaines affirmations de base (voir annexe 3). Ensuite, les participants ont étémis en groupe et il leur a été demandé de créer un « super CV » pour un projetfictif recherchant une équipe de professionnels de la nutrition et de la sécuritéalimentaire pour développer et mener un projet exceptionnel, ambitieux etfascinant afin de générer des améliorations globales pouvant combattre lamalnutrition en mettant en exergue toutes les expériences au sein du groupe. Cetexercice a permis à chaque équipe de se rendre compte des expertises existantes1 Méthodologie de la planification conjointe « S'entendre sur les causes de la malnutrition pour agir ensemble » (FAO,2014)

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dans son groupe et de les mettre en valeur. Cette session a été facilité par Mr. YayéMounkaila de la Croix Rouge Nigérienne.

Les participants ont aussi exprimé leurs attentes au cours de cette session. Cesattentes ont été regroupées en différentes catégories suivantes :

a) développer un réseau d’échange et de partage d’expérience ;b) bien comprendre les concepts de base et le lien entre nutrition et sécurité

alimentaire ;c) être outiller pour mieux intégrer nutrition, sécurité alimentaire et les autres

secteurs en urgence et en développement ;d) être renforcer sur les questions de prise en charge de la malnutrition, de la

résilience, de l’intégration de la nutrition, de la sécurité alimentaire et lesautres secteurs ;

e) avoir des solutions concrètes pour lutter contre la malnutrition ;f) comprendre le rôle des autres secteurs dans la lutte contre la malnutrition ;g) comprendre la résilience ;h) bien comprendre les indicateurs à prendre en compte lors du suivi et de

l’évaluation ;i) connaitre les défis et les contraintes rencontrés pour intégrer la nutrition et

la sécurité alimentaire ;j) recevoir un certificat de participation.

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2.2. ContexteCette deuxième session qui s’est articulée autour de 3 présentations a permis

aux participants issus des différents secteurs d’harmoniser leurs connaissances surles concepts de base en sécurité alimentaire et en nutrition ainsi que d’identifierles obstacles à une meilleure prise en compte de la nutrition.

Concepts de Sécurité Alimentaire et Nutrition

Cette présentation a été faite par Solange Heise, chargée de la sécuritéalimentaire et de la nutrition à la FAO. Avant de commencer sa présentation,Solange Heise a voulu savoir ce que les participants entendaient par les conceptsde base. Les termes suivants ont été énoncés : sécurité alimentaire, nutrition,

sécurité nutritionnelle, malnutrition, activité sensible à la nutrition, activité

spécifique à la nutrition, vulnérabilité, souveraineté alimentaire, autosuffisance

alimentaire, droit à l’alimentation, résilience, urgence etc. Ces concepts de base

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ont été définis ainsi qu’un rappel du cadre conceptuel de la malnutrition et lesliens avec la sécurité alimentaire avec la participation de l’audience. Les conceptsayant suscité le plus de questions sont ceux de sécurité alimentaire et sécurité

nutritionnelle. Il a été difficile pour les participants de dissocier la définition denutrition et sécurité nutritionnelle et de comprendre que le concept de sécuriténutritionnelle est particulièrement utile pour souligner les liens entre sécuritéalimentaire et nutrition. La sécurité nutritionnelle englobe un champ plus vaste quela sécurité alimentaire (accès, disponibilité, stabilité et utilisation de la nourriture)et reconnaît que le statut nutritionnel dépend de nombreux autres facteurs (santé,pratiques de soins, eau, hygiène et assainissement) qui ne sont pas explicites dansla définition de la sécurité alimentaire. Il est donc indispensable pour bienidentifier les liens entre sécurité alimentaire, moyens d’existence et nutritiond’aller au-delà de la définition standard de la sécurité alimentaire et d’inclure,autant que possible, des interventions qui visent à améliorer les régimesalimentaires la santé/pratiques de soins, ou encore les conditionsenvironnementales et sanitaires qui peuvent affecter directement ou indirectementl’état nutritionnel.

Situation nutritionnelle dans la région de Maradi, causes,conséquences, prise en charge de la malnutrition aigue

La situation nutritionnelle à Maradi a été présentée par Mme HASSANEZEINABOU Elle a présenté quelques chiffres de la semaine 1 à la semaine 11concernant les admissions pour la malnutrition aigue en 2015 dans les centres deprises en charge de la malnutrition aigue. Comparées aux données de 2014, onconstate une baisse des cas mais cela ne veut pas dire que cela sera durable. Il yaaussi la faible couverture sanitaire de 41,40% pour une population grandissante. Ladirection régionale de la santé publique a mentionné qu’elle était appuyée par denombreux partenaires pour la prise en charge de la malnutrition aigue. Cependant,il existe de nombreuses difficultés dans le suivi et la coordination des interventionsdes partenaires. Les participants ont pu constater que la situation nutritionnelle àMaradi est très préoccupante et ils ont même qualifié Maradi de « berceau de lamalnutrition ». Aussi cette présentation a suscité des interrogations : que faut-ilfaire pour mener une lutte plus efficace contre la malnutrition ? Qu’est ce qui ne

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marche pas avec les interventions en cours ? Les facilitateurs ont pu ainsi rappelerque c’est pour répondre à certaines de ces interrogations ensemble que cet atelierest organisé et qu’il importe d’avoir une vision et une approche plus holistique descauses locales de la malnutrition.

Les moyens d’existences de la région de Maradi

Mr. Issoufou Assoumana de Save de Children a dans sa présentation définis lesconcepts de moyens d’existence et leurs liens avec la sécurité alimentaire et lanutrition. Il a rappelé l’importance de faire une analyse axée sur les moyensd’existences pour mieux comprendre les causes de la malnutrition à Maradi. Bienvrai que le commerce semble être le moyen d’existence des populations urbainesde Maradi, l’élevage et l’agriculture restent les activités prédominantes despopulations rurales. Pour bien illustrer cela, il a présenté le projet basé sur lesmoyens d’existence qui intègre la nutrition : Livelihoods Agriculture and HealthInterventions in Actions mis en œuvre par Save the Children et World vision.L’objectif de ce projet est de renforcer les moyens d’existence afin de réduirel’insécurité alimentaire et la malnutrition au sein des ménages ruraux pauvres desdépartements d’Aguié, Guidan Roumdji et Gazaoua dans la région de Maradi. Cetteprésentation a été particulièrement intéressante pour les participants car ellemettait en exergue les liens en moyens d’existence et nutrition.

2.3. Analyse de la situation

Cette session a permis de mieux comprendre les principales causes de lamalnutrition et comment elles sont liées aux différents moyens d’existence despopulations. Les présentations ont illustré les différentes méthodologies existanteset les types d’informations requises (et parfois manquantes) utiles à une analyseplus complète de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Indicateurs pour la nutrition dans le cadre des enquêtes de sécuritéalimentaireMr. Salifou Sanda du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) a présenté les

indicateurs utilisés pour évaluer la sécurité alimentaire au Niger et les qu’il pouvait

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avoir avec la malnutrition au Niger. Il est revenu brièvement sur les 4 piliers de lasécurité alimentaire ainsi que sur les différents indicateurs tels que le score dediversité alimentaire (SDA), le score de consommation alimentaire (SCA) , le scoresimplifié des stratégies de survie (coping strategy Index, CSI). Il a ensuite présentéplus en détail le Score de Consommation Alimentaire (SCA) et le score simplifié desstratégies de survie. Il a aussi indiqué les avantages et inconvénients de chacun deces indicateurs dans l’analyse des causales de la malnutrition. Pour conclure saprésentation, Salifou Sanda a souligné qu’il est important de lier chaque résultat àune réponse programmatique (adresser un problème). De plus, l’enquête devulnérabilité de 2013 a posé les premiers jalons d’une intégration de certainsindicateurs "nutrition" tels que le score de diversité alimentaire et le score deconsommation alimentaire dans les enquêtes sécurité alimentaire. Cette approchea été reproduite dans le cadre des sites sentinelles, un outil plus approprié pouranalyser l’évolution tendancielle et lancer, le cas échéant, des alertes et réponsesprécoces.

Analyse et surveillance multisectorielle de la malnutrition- Outil REACH

La situation nutritionnelle au Niger, caractérisée par des fortes prévalences demalnutrition, analysée selon l’outil REACH a été présenté par Dr AboubacarMAHAMADOU, point focal REACH au HC3N.

Cette analyse ressortait la persistance de toutes les formes de malnutrition, aussibien au niveau national qu’au niveau régional. Ces disparités plaçaient la région deMaradi en tète des régions, pour la malnutrition chronique et la malnutrition aigue,avec respectivement 55,9% contre 45,5% au niveau national et 15,7% contre 14,8%au niveau national. L’outil REACH examiner les tendances spécifiques aux régionset croise les principaux déterminants pour identifier le ou les facteurs les plussignificatifs.

A Maradi, les facteurs, comportemental et culturel, (Mariage précoce….Pratiquesd’ANJE sous optimale), le faible taux d’alphabétisation joints dans une certainemesure, à la forte proportion des pauvres en milieu rural expliqueraient lapersistance de la malnutrition dans la région. Cette analyse est complétée par lacartographie des interventions et des intervenants qui reflétait une présence

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importante des partenaires intervenant dans le domaine de la nutrition à Maradi etle paquet délivré au niveau commune. Le constat est que la plus part des acteursinterviennent dans l’humanitaire. En outre, le paquet d’intervention est nonseulement incomplet mais que la couverture à l’échelle de la commune estinsuffisante dans la plus part de cas.

2.4. Redevabilité, Suivi et évaluation des impacts nutritionnels desinterventions

Redevabilité

Mme Solange Heise a présenté le thème de la redevabilité. Après un exercicede mise en situation sur les conséquences du manque de redevabilité sur lesprogrammes et projet, une vidéo du Partenariat international pour la redevabilitéhumanitaire (HAP International) a été projetée. Le but de cette présentation estd’encourager la redevabilité envers les personnes touchées par les criseshumanitaires selon les principes HAP. Par l’application de ces principes, uneorganisation se rend redevable vis-à-vis des personnes qu’elle vise à aider et aunom desquelles elle est amenée à agir.

Suivi et évaluation des interventions : exemple de projet rapide SMS GAIN-UNICEF

Mr. Hamidine Hassan, UNICEF Maradi, a présenté le projet GAIN (GestionAdmissions Intrants Nutritionnels). Mr. Hassan est revenu brièvement sur lasituation nutritionnelle de la région de Maradi avant de présenter l’outil de suivimis en place pour améliorer la prise en charge de la malnutrition aigue sévère dansla région de Maradi. GAIN a été développé afin de mieux suivre la gestion desintrants nutritionnels. Aussi, il permet plus spécifiquement d’améliorer la qualitédes données du programme de prise en charge de la malnutrition au niveau de 136centres de prise en charge à travers l’utilisation du Rapid SMS. Un système basésur le Rapid SMS qui permet de transmettre les données à travers le SMS par unnuméro attribué à cet effet. Les données transmises sont instantanémentenregistrées dans une base à travers un serveur de SMS et téléchargeable sur unordinateur à l’aide d’un modem. Cependant, malgré les nombreux avantages decet outil innovant il a aussi des limites. Ainsi, Le système est logé dans un serveur

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à AIRTEL accessible à partir d’un Modem et non sur le Web donc cela revient trèscher. Une autre limite est que tous les intrants ne sont pas pris en compte.L’UNICEF compte mettre à l’échelle cet outil très bientôt et est en train de chercherdes solutions pour les limites.

2.5. Analyse de la réponse et conception de projet Sessions des partenaires

Deux présentations d’échange d’expériences et de leçons apprises desprogrammes existants à Maradi ont été faites par 2 partenaires de Maradi CRS etCARE. A l’issue des présentations, des discussions ont été organisés dans chacunedes sessions autour des 3 questions clés suivantes : (i) quels sont les élémentsinnovants maximisant les impacts nutritionnels ? ; (ii) quels sont les potentielsimpacts négatifs des interventions sur la nutrition, (iii) comment ont été pris encompte les aspects de genre de redevabilité. La

Ci-dessous les présentations faites :

o CRS, Na-Oumé Habou Ibrahim : Programme d’Appui à la SécuritéAlimentaire des Ménages – “Tanadin Abincin Iyali”

Titre du projet : PROGRAMME D’APPUI A LA SECURITE ALIMENTAIRE DES MENAGES– “Tanadin Abincin Iyali” (PASAM-TAI)But du programme: L’insécurité alimentaire et la malnutrition dans les ménagesruraux des régions de Maradi et Zinder au Niger est réduite.Objectif stratégique 1: Les ménages avec des femmes enceintes et allaitantes etdes enfants de moins de 5ans ont réduit la malnutrition chronique.Objectif stratégique 2: Les ménages vulnérables ont augmenté la production et laconsommation de produits alimentaires pour la nutrition et leurs revenus.Objectif stratégique 3: Les communautés cibles ont améliorées la gestionintégrée des risques et de catastrophes.Objectif transversal: Les rôles des sexes sont élargis pour améliorer les résultatsdurables.

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Cibles et zones d’intervention: 907 villages dans 12 communes dont 3 dans ledépartement de Mayahi (Maradi) et 9 dans le département de Kantché (Zinder) surune période de 5 ans (2012-2017).

Eléments innovants maximisant les impacts nutritionnels

Valorisation des produits locaux (mil, niébé, arachide, soja) Suivi rapproché (le dépistage régulier et la communication

interpersonnelle à travers les groupes de soutien 1000 jours ont induitune baisse de la malnutrition chez les bénéficiaires du projet)

Utilisation du Cinéma Numérique Ambulant (CNA) et le Réseau desArts Vivants (RAV) pour les projeter des films et jouer les théâtres etsketchs au niveau communautaire sur les aspects de santé, nutrition ethygiène.

Mise en place de tableaux géants pour renforcer l’engagement desleaders communautaires dans le suivi de certains indicateursnutritionnels des enfants (AME, Malnutrition, etc.)

Renforcement de l’accès aux terres au profit des femmes pour lesjardins communautaires et les activités de maraichage

Promotion de la culture et l’utilisation du moringa pour l’améliorationde la nutrition

Transfert de compétences aux services techniques de l’Etat et auxgroupements et structures communautaires (CVD, SCAP-RU,volontaires communautaires, etc.)

Utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et deCommunication (NTIC) dans le système de suivi et évaluation (collecte,remontée et traitement des données à temps réel par l’utilisation desIpad avec géolocalisation)

Intégration de la santé, nutrition et eau, hygiène et assainissement(WASH) en un seul objectif stratégique

Le paquet du programme est complet avec prise en compte de tous lesvolets pour une meilleure synergie d’impact (santé, nutrition, WASH,agriculture, urgences, alphabétisation, genre, gouvernance locale).

Les potentiels impacts négatifs des interventions sur la nutrition

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Disposition d’esprit de la communauté: aide versus développement(assistance permanente aux bénéficiaires avec les vivres titre II)

La gratification des relais pouvant entraver la continuité/pérennisationdes activités au niveau communautaire après le retrait du projet.

Prise en compte des aspects de genre

Les données de toutes les interventions sont désagrégées (Hommes,Femmes, Garçons, Filles) en fonction du type d’activité

Prise en compte du genre de façon transversale Prise en compte de la redevabilité

Timide tentative d’équipement des centres de santé mais manque deplateforme de partage/discussion des actions du projet

Coordination avec d’autres ONG qui couvrent les autres zones Mise en place d’un mécanisme de retour des plaintes et de redevabilité

envers l'Etat, les bailleurs, et les bénéficiaires.

o CARE, projet Maman Lumière

Titre du projet : PREVENTION ET PRISE EN CHARGE NON MEDICALE DE LAMALNUTRITION MATERNELLE ET INFANTILE « Maman Lumière »Objectif général: Contribuer à réduire le taux élevé de la malnutrition maternelleet infantile dans les régions de Zinder et Maradi grâce à des stratégiessociocommunautaires innovantes tenant compte de l’alternance des contextes decrise et de développement.Cibles et zones d’intervention: Enfants de 0 à 5 ans, Femmes en âge de procréer,Hommes, Elus Locaux/chefs coutumiers/Leaders religieux, Agents de santé de 70communautés (30 à Madarounfa (Maradi) et 40 à Mirriah (Zinder) sur une périodede 2 ans (2012-2014).

Eléments innovants maximisant les impacts nutritionnels

Les Foyers d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle (FARN),unité villageoise de prise en charge des cas modérés au sein desvillages à travers la promotion de recettes à base de produits locaux.

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Contribution des communautés dans la mise en place des intrantspour les démonstrations culinaires

Suivi à domicile des enfants déchargés des FARN sur une période d’unan

Développement et mise en œuvre d’activités d’appui (Promotion de laplanification familiale à travers la Distribution à Base Communautairedes contraceptifs (DBC), Mise en place des groupements d’épargne etcrédit de type MMD autour des membres des structurescommunautaires, Mise en place des kits d’irrigation goute à goute etplants de moringa, promotion de l’hygiène et assainissement à traversles sensibilisations sur le lavages correct des mains etl’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC)).

Les potentiels impacts négatifs des interventions sur la nutrition

Possibles conflits entre les agents de santé et animateurs des FARN siagents de santé non pleinement impliqués

Charge des mères par rapport aux rencontres et à toutes les activitéssupplémentaires

Prise en compte des aspects de genre

L’approche FARN prend en compte suffisamment le genre à travers laparticipation/ concertation des hommes et de femmes dans leprocessus, l’inclusion des couches vulnérables (approche déviancepositive pour le choix de la maman lumière.

Prise en compte de la redevabilité

Partage de l’information et engagement (Rencontre avec les autoritésadministratives et coutumières (Préfets, Maire et Conseillers, chef decantons) pour la mise à disposition des informations sur le projet;Organisation d’un atelier participatif de choix des villagesd’intervention; Mission de d’information et sensibilisation descommunautés d’intervention sur les activités du projet)

Participation des bénéficiaires (Implication de la communauté dans lamise en œuvre, Mise en place des structures communautaires (Equipes

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Villageoises de Promotion de la Croissance et Maman Lumières(EVPC/ML) ; Equipe de Distribution à Base Communautaire descontraceptifs, (DBC), etc.)

Renforcement des capacités (Formation de l’équipe du projet(notamment les agents des ONG Nationales partenaires) sur lesthématiques abordées par l’intervention; Formation des membres desEquipes Villageoises de Promotion de la Croissance et les MamanLumières (EVPC/ML) ; Formation des membres des Equipe DBC ;Miseen place des équipements pour les structurescommunautaires (matériels de travail, vivres pour les démonstrationsculinaires); Formation des agents de Santé (chef CSI et responsablesdes Cases de Santé) sur l’approche Foyer d’Apprentissage et deRéhabilitation Nutritionnelle (FARN);

Apprentissage et amélioration continue des connaissances(Organisation d’assemblée générale (AG) de la restitution des résultatset discussion sur les résultats atteints (évolution de la situation de lamalnutrition, actions envisagées), supervision par les animateurs …

2.6. Arbres à Problèmes et Arbres à solutions Identification des causes de lamalnutrition et les liens entre les moyens d’existence

Un arbre à problèmes et/ou à solutions est une technique de visualisationpuissante pour arriver à une compréhension partagée des problèmes et pour lesrésoudre de manière participative. En effet, les participants identifient les causesd’un problème et les organisent selon leurs relations de cause-à-effet. À partir de« l’arbre à problèmes », les participants identifient les solutions en construisant un« arbre à solutions », qui est une image inversée de l’arbre à problèmes.Dans un contexte de planification pour la Nutrition, la Sécurité alimentaire et leRenforcement de la résilience, les arbres à problèmes permettent une analyseparticipative de la situation et la conception d’un système d’informations intégrantdes données de Sécurité alimentaire et de Nutrition ainsi que des autres secteurs.Les arbres à solutions quant à eux soutiennent une programmation intégrée, lacréation d’un cadre commun de S&E et mettent en évidence les interventions

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possibles ainsi que les parties prenantes, tout en identifiant les lacunes existantes.Les meilleures interventions à mettre en œuvre pour atteindre ces solutions sontensuite définies de manière consensuelle et selon l’expertise technique des uns etdes autres. Les acteurs et potentiels collaborateurs peuvent ensuite être identifiéspour chaque intervention.Cette méthodologie est décrite dans le manuel: « S’entendre sur les causes de lamalnutrition pour agir ensemble» publié par la FAO en 2013. Un arbre àproblèmes est représenté visuellement par un « arbre ».

Les travaux de groupe sur la construction d’arbres à problèmes et d’arbres àsolutions constituaient le cœur de l’atelier. Les participants ont utilisé cet outilpour avoir une compréhension commune des causes et conséquencesintersectorielles ainsi que des solutions pour la malnutrition par zone de moyensd’existence proposée dans leur étude de cas. Les participants ont été invités à serépartir en 3 groupes. Chaque groupe a reçu une étude de cas décrivant lesproblèmes rencontrés par les groupes de moyens d’existence suivant : Pasteurs,Agriculteurs, Urbains. Chaque groupe devait construire l’arbre spécifique lié à unmoyen d’existence avec l’appui des facilitateurs. Les groupes sont revenus enplénières pour présenter leurs arbres et prendre en compte les commentaires desautres groupes.

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Arbres à problèmes groupe 2 Elevage Urbain et périurbain

Après une présentation théorique sur les arbres à solutions, chaque groupe atransformé son arbre à problèmes en arbre à solutions en y apposant despropositions d’interventions ainsi que les acteurs concernés par chacune de cesactivités. Plus d’exemple sur cet exercice sont en annexe 3 dans ce rapport.

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Arbres à Solutions groupe 2 Elevage urbain et périurbain

2.7. La coordination des interventions de SAN à Maradi et les prochainesétapes

HCI3N : coordination gouvernementale et le lien entre les autres cadres,mouvements, et initiatives (REACH, AGIR, SUN)- les principaux de lacoordination des interventions en région :

Cette session très attendue par les participants a été un des points clés del’atelier. Mr. Djillou Issaka a présenté le rôle de l’initiative 3N « les NigériensNourrissent les Nigériens » dans le renforcement de la coordination et laplanification stratégique intersectorielle de la nutrition dans le cadre d’uneapproche holistique. Les discussions sur les défis et sur comment améliorer etrendre efficace les mécanismes d’intégration de la nutrition dans les politiques

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sectorielles et de coordination pour lier la sécurité alimentaire, la nutrition au Nigeront été facilité par Dr Aboubacar Mahamadou, Point focal REACH du HC3N. Auterme des discussions, il est ressorti que malgré le bon travail déjà effectué pourcoordonner les activités de sécurité alimentaire des efforts devraient être fait pouraméliorer la coordination faite par le HCi3N.

Parmi les défis de la coordination, les participants ont relevé les points suivants :

Le manque d’appropriation du gouvernement et de coordination de toutce qui se passe au Niger avec des visions parfois différentes desinterventions entre bailleurs, état et ONG. Des efforts d’analyse à la basesont poussés par les bailleurs mais certaines réponses à la mode sontfortement poussées par certains bailleurs.

Le manque d’implication des services techniques des mairies dans laplanification. On parle de décentralisation au niveau commune mais ilreste des gaps de transfert de compétences en réalité.

Le manque d’implication des autres secteurs agriculture, protectionsociale, éducation, environnement etc. pour l’intégration de la nutritionqui reste sectorielle et en grande partie au niveau du ministère de lasanté.

Le choix des coordinateurs 3N au niveau des régions est plus des choixpolitiques et cela représente un frein à la mise en œuvre des plansd’action.

Changement de mentalité des populations qui ne doivent pas atteindretoujours que l’aide vienne de l’extérieur: un défi

Le manque de partage d’information sur les actions entreprises par leHCI3N

Le plaidoyer en faveur de la prévention de la malnutrition est toujoursfaible.

Les participants ont longuement débattu sur les actions à mener pour renforcer lacoordination menées par les 3N et l’on peut retenir les points suivants :

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Faire un « transfert effectif » de compétence au niveau décentralisé

Renforcer les capacités de tous les agents des services techniques pourune meilleure intégration de la nutrition dans les programmes dedéveloppement communaux

Exiger des bailleurs un investissement dans les programmes à longuedurée et surtout dans les programmes de prévention de la malnutrition

Sensibiliser les populations pour un changement de comportement parrapport aux mauvaises pratiques et aux tabous

Clarifier le rôle des ONG dans les instances de coordination

Renforcer la communication et la visibilité des actions entreprises par leHCi3N

Prochaines étapes /défis /Recommandations pour une intégrationmultisectorielle de la nutrition

Les participants ont été invités à revisiter toutes les sessions etrecommandations couvertes au cours de l'atelier afin d’identifier les défis, lesprincipales contraintes et opportunités pour mieux intégrer les programmes denutrition et de sécurité alimentaire ainsi que les éventuelles ressourcesnécessaires. Il leur a été aussi demandé de définir les critères pour identifierun/une champion (ne)nutrition dans leur région. L’exercice a été fait par groupemais une synthèse a été faite pour mieux souligner les domaines prioritairesrelevés par les participants. On trouvera ci-après les résultats de cette session.

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Citer des obstacles à l’intégration multisectorielle de la nutrition Manque de leadership Rigidité des bailleurs de fonds Faible/non implication des communautés à la base

; Manque de coordination dans la mise en œuvre

des activités ; La méconnaissance du caractère multi sectoriel de

la nutrition L’absence d’une planification conjointe dans un

cadre de dialogue concertéDonner des recommandations à l’intégration multisectorielle de la nutrition

Création d’un comité de pilotage présidé par le gouvernorat et lerapportage par les services de santé et agriculture

Prise en compte de l’intégration sécurité alimentaire et nutrition dansl’élaboration des documents des projets/ programmes à tous les niveaux

Renforcer la coordination des secteurs (formaliser, rendre fonctionnel,améliorer la communication)

Renforcer la synergie des actions au profit de la nutrition Forte implication des communautés bénéficiaires lors de la conception et de

la mise en oeuvre des projets (Diagnostic, planification et mise en oeuvreparticipatifs)

Rendre fonctionnel le comité technique régional Renforcer les communications sur l’aspect multisectoriel de la nutrition

Donner des actions clés à mener dans le cadre de l’intégrationmultisectorielle par secteur présent dans votre groupe

Elevage Promouvoir l’élevage familial à travers les kits ménage Promouvoir l’aviculture

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Optimiser les productions (lait de chèvre, viande et œufs) des animaux à cyclecourt ;

Amélioration de la production animale et végétale Création et promotion des fermes modernes

Agriculture vulgarisation des semences améliorées ; Intensification des intrants agricoles. Promouvoir les Jardin des cases Transformation et conservation des produits Promotion des aliments locaux dans la prévention et la prise en charge de la

malnutrition Promouvoir les jardins scolaires vulgarisation des plantes locales à valeur nutritionnelle ; La mise en place de la maison du paysan

Education : élaboration de curricula de formation sur la nutrition. intégration de la nutrition dans le programme scolaire ; Hydraulique : réalisation des points d’eau moderne ; promotion de l’hygiène et de l’assainissement. maitrise des eaux pour la diversification agricole ; Réhabilitation et vulgarisation des APP ; Amélioration du taux de couverture des besoins en eau potable pour réduire

les disparités et le problème d’accès à la ressource vulgarisation des pratiques d’hygiène et d’assainissement autour de la chaine

de l’eau Environnement : Récupération des terres dégradées. Santé favoriser l’accessibilité aux centres de santé ; promouvoir l’utilisation des centres de santé.

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Créer un circuit unique dans la prise en charge des enfants malades de manière transversale et à appliquer à tous les secteurs Mise place d’un programme à base communautaire ; Créer des cadres de concertation thématiques ; Promotion des pratiques familiales essentielles (PFE) Education nutritionnelle

Dans le cadre d’un plaidoyer en faveur de la nutrition, proposer 3 critères desélection d’un/une champion(ne) régional (e) nutrition pour Maradi

Une personne issue du terroir ; Opérateur économique ou Leader d’opinion Intègre Averti de la situation nutritionnelle de la région Disponible, dynamique et déterminer

Une politique nationale nutrition et un plan multisectoriel nutrition sont encours de révision. Quels points aimeriez-vous voir apparaitre ?

Définition claire des attributions des différents secteurs Des statistiques fiables par rapport à la nutrition, La synergie des acteurs en faveur de la nutrition, Redynamisation des cadres de coordination Renforcer les actions pour un changement de comportement

communautaire; Implication des collectivités dans les questions de la santé en général et de

la malnutrition en particulier ; Rendre effectif le circuit unique dans la prise en charge des enfants malades

; Renforcement de l’encrage institutionnel de la nutrition au niveau du

ministère del’Agriculture en vue d’une meilleure prise en compte de la nutrition dans lesprojets de développement rural

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III. Evaluation de l’atelier

Il a été aussi demandé aux participants d’évaluer l’atelier. Ci-dessous lesprincipaux résultats.

Les compétences acquises sont diverses mais principalement les participantsdisent avoir acquis une meilleure capacité à comprendre (i) l’approche intégréeet multisectorielle grâce à l’exercice sur les arbres à problèmes et solutions, (ii)les liens nutrition et sécurité alimentaire ainsi que (iii) quelques outils(indicateurs, conception de projets, contexte etc.) nécessaire pour une meilleureintégration de la nutrition et de la sécurité alimentaire.

Les informations ou concepts les mieux compris sont surtout les concepts debase de l’atelier tels que sécurité alimentaire et nutritionnelle surtout la nuancequ’il ya entre les deux terminologies, la redevabilité qui est très importante etqui doit être prise en compte à toute les étapes de mise en œuvre de projet, larésilience, les activités favorables à la nutrition et les activités spécifiques à lanutrition

La qualité de l’atelier La majorité des participants se dit satisfait de la qualitéde l'atelier. la note générale de l’atelier est de 4.6 sur 5. En effet, les 29répondants sur 32 participants estiment la qualité de l'atelier de bonne, trèsbonne et excellente à des proportions respectives de 17,24%, 51,72% et 31,03%.

Appréciation des présentations : Les différentes sessions ont été relativementappréciées par les participants. Les différentes sessions ont été relativementappréciées par les participants. Cependant, les participants ont souhaité quel’on attribue plus de temps aux discussions.

Logistique : Les avis sont de 55% de "très bonne", 28% de "bonne" et 17%"d'excellente". Les participants ont bien apprécié la logistique de l'atelier pourles raisons suivantes :

o Ponctualité et respect du timing,o Expertise des facilitateurs, une excellente organisation à tous les

niveaux,

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o l'atelier a répondu aux attentes sur les concepts de base sur la sécuritéalimentaire, sécurité nutritionnelle et la résilience,

o les conditions de travail sont bonnes, une logistique bien assurée,utilisation d'outils simples et pertinents accompagnés d'une bonnefacilitation,

o les exposés sont bien présentés, réponses aux questions, travaux degroupes bien encadrés, bonne maitrise du sujet par les animateurs et unebonne répartition des tâches et de rôle, travaux de groupes pertinents,Par contre certains points concernant la logistique pourraient êtreaméliorés à savoir :

o La taille de la salle jugée trop exiguëo La durée de l’atelier qui devra est plus long ou raccourcir les

présentations,o L’information à temps des organisations invitées à faire des

présentations, au moins 2 semaines avanto la climatisation de la salle

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IV. Conclusion et clôture

L’atelier s’est achevé le vendredi 10 Avril 2015 par une conclusion reprenant lesmessages clés et les actions entreprises pendant ces trois jours. Le mot de fin a étéprononcé par Mme Solange Heise, chargée de la sécurité alimentaire et de lanutrition de la FAO qui a remercié :

Le gouvernorat de la région de Maradi le HC3N en particulier la coordination régionale de Maradi pour avoir placé

cet atelier sous son égide et partager ses succès et ses défis en matière decoordination

Les agences du système des Nations Unies membres de REACH les participants et les a encouragé de mettre à profit tous les échanges et

outils issus de ces 3 jours d’atelier, les ONGs qui ont participé à la préparation et à la facilitation et de l’atelier

(CRS, la Croix rouge Nigérienne), Mention spéciale à CRS qui a prêté soncadre pour la tenue de cet atelier

les présentateurs des différentes sessions de l’atelier pour leur disponibilité les facilitateurs de l’atelier REACH pour avoir financé cet atelier

IV. ANNEXES4.1. Liste des Participants

N° NOMS & PRENOMS POSTE TELEPHONE EMAIL F/M1 Mr. RABO DAN-DADI BAKO DRH/A 96 57 24 96 M2 Mr. IDRISSA MAHAMADOU SANI CRN MARADI 96 56 87 33 [email protected] M3 Mr. HAMADOU HAMANI ZAKARI DRH/A MARADI 91 50 11 07 [email protected] M4 Mr.

BEN SANI CHAWEYE ABDELKADER CRN MARADI 96 28 64 51 [email protected] M

5 Mr.YAHAYA MAHAMANETAHIROU CRN MARADI 90 27 29 60 [email protected] M

6 Mr. MAMAN LAWALY MOUSSA PAM MARADI 90 89 05 63 [email protected] M7 Mr. OMAR SAIDOU DDES MARADI 96 49 66 53 [email protected] M8 Dr DANDANO IBRAHIM ACF 96 78 50 82 igarba@ne M9 Mr. SOUMAILA KOURE A. AZIZ DREL MARADI 96 47 64 37 [email protected] M

10 Mr. ABOU ABARCHI CU DAKORO 96 48 33 40 M11 Mr. TIDJANI MAYANA ZABEIROU CODEBA 96 88 93 80 [email protected] M12 Mme LAOUALI ZEINABOU DRP/ DC 96 88 93 80 [email protected] F13 Mme ABDOU HADIZA DRA/MARADI 96 50 41 71 F14 Mr. DJILLOU ISSAKA I3N 96 99 40 91 [email protected] M15 Mr. ABDEL GOUSMANE DRA MARADI 97 37 97 10 [email protected] M16 Mme TAWAYE LOUISE DRP/PF/PE 92 92 60 63 [email protected] F17 Mr. ISSOUFOU ASSOUMANA SCI/LAHIYA 92 19 36 82 [email protected] M18 Mr. ABDOU RHAMANE AHMET CARE 92 19 30 66 [email protected] M19 Mr. ILLA ALMAJIR MERCYCORPS 90 35 34 80 [email protected] M20 Mr. MANI ISSOUFOU SPR/DN PACCA 96 87 64 79 [email protected] M21 Mr. ABDOU HAMANI DRE/SU 96 55 83 13 [email protected] M22 Dr

MATY IBRAHIM ELH.ABOUBACAR DR ELEVAGE Mi 96 41 84 84 [email protected] M

23 Mr. CHAIBOU GARBA Mairie Djirataoua 96 09 40 23 M24 Mr. KAWE DAN MALAM Mairie Gabi 96 56 00 73 M25 Mr. ILLIA LABO Gabi Mairie 96 43 17 77 M26 Mme HASSANE ZEINABOU DRSP 96 50 55 03 [email protected] F27 Mr. TANIMOUNE YACOUBA Mairie Siyama 96 59 72 91 [email protected] M28 Mr. ABOU MAIGUERO Mairie MAYAHI 96 26 89 38 M29 Mr. SAIDOU DAN-AI Maire Dan-Goulbi 96642867 M30 Mr. SADOU SOUMANA WORLD VISION 96440907 [email protected] M

FACILITATEURS1 Mr. MOUNKAILA YAYE CRN 96 34 96 65 [email protected] M2 Mme NA-OUME HABOU.I CRS 94 47 24 21 [email protected] F3 Dr ABOUACAR MAHAMADOU HC3N 96 40 80 50 [email protected] M4 Mme Solange Heise FAO 91889965 [email protected] F5 Mr. Abou Amadou FAO

[email protected]

6 Mr. Jean Jacque Capochichi [email protected]

M

31

4.2. Agenda de l’atelier

32

4.3. Autres exemples d’arbre à problèmes/solutions selon les moyens d’existence

Groupe 1 : Moyens d’existence Agro pasteurs

MALNUTRITION

Alimentation nondiversifiée

Maladies

Mauvaises pratiquesd'hygiène

Faible accès auxsoins de santé

Culture peudiversifiéeFaible revenu

Manque d'emploi Mauvaises pratiquesculturales Inaccessibilité aux

centres de santé

Groupe de moyen d'éxistence: Agriculteurs et agro-pasteurs

Recours aux pratiques desoins traditionnels

Manque d'intrants etmatériels agricoles

Absenced'infrastructureshydrauliques et

d'assainissement

Manque de formationet de sensibilisation

sur l'hygiène etassainissement

BONNE NUTRITION

Diversificationalimentaire

Bonne santé

Bonnes pratiquesd'hygiène et

assainissement

Accès aux soinsde santé

Diversificationdes culturesBon revenu

Créationd'emploi

Disponibilitéd'intrants et matériels

agricolesBonne accessibilité

aux centres de santé

Groupe de moyen d'éxistence: Agriculteurs et agro-pasteurs

Fréquentation des centres desanté

Réalisationd'infrastructureshydrauliques et

d'assainissement

Information etsensibilisation des

populations surhygiène et

Formationprofessionnelle et AGR

Bonnes pratiquesculturales

Renforcement descentres derecherches

ETAT

Former lesorganisationspaysannes et

équiper les maisonsdes paysans

ETAT, FAO, ONGs,Organisations

Paysannes

Réalisation desadductions en eaupotables (AEP) et

des latrines

ETAT, UNICEF,ONGs ….

ETAT, Communautés,Partenaires ….

Sensibilisation de lapopulation

Création des centres desanté et plaidoyer pour lasubvention de certaines

interventions

Organisationspaysannes

ETAT, OMS, UNICEF,ONGs

Groupe 2 : Elevage périurbain et urbain

MALNUTRITION

Maladies Alimentationinadéquate

Pauvre diversificationalimlentaire

Mauvaisepratique d'ANJE

Mauvaise utilisation desressources alimentaires

disponibles

Pratiqueinadéquated'hygiène

Pratiqueinadéquate de

soins

Barrièresculturelles

Insuffisance du tempsconsacré à l'enfant

par la mère

Vente du lait au lieude nourrir l'enfant

Groupe de moyen d'éxistence: Elevage urbain et péri urbain

Ignorance de l'importance dela diversification alimentaire

Bon étatnutritionnel

Bonne santéAlimentationinadéquate

Alimentationdiversifiée

Utilisation rationnelledes ressources

disponibles

Pratiques optimalesd'ANJEBonnes

pratiquesd'hygiène

Pratiquesappropriées de

soins

Sensibilisation sur lerecours aux centres

de santé (soins)

Sensibilisation surl'utilisation des

latrines

Diversifier lesproductions (lait,œufs, céréales,

légumes …)

Groupe de moyen d'éxistence: Elevage urbain et péri urbain

Sensibilisation et informationsur l'importance de la

diversification alimentaireSensibilisation

pour unchangement de

Sensibilisation sur lelavage des mains

pendant lesmoments clés

Affectation d'une partie dela production du lait pour laconsommation de l'enfant

Promotion AGRMise en place lesjardins de case

Amélioration de laproduction laitière

Démonstrationsculinaires

Visites à domicilepour le suivi des

thématiques

Valorisation desproduits agricoles

Vaccination desanimaux

Complémentationstratégique

Groupe 3 Milieu Urbain

MALNUTRITION

Inadéquationalimentaire

Maladies

Faible taux decouverture sanitaire

Promuscuité del'habitat

InsalubritéApportinsuffisant en

quantité

Apportinsuffisant en

quantité

Coût élevé duvivrier

Mauvaiserepartition des

ressources

Surpopulation

Mauvaiseutilisation de la

productionTaux de

fécondité élevé

Groupe de moyen d'éxistence: Milieu urbain

Pratiquessocialesnéfastes

Bonne nutrition

Alimentationadéquate

Bonne santé

Taux de couverturesanitaire amélioré

BonaménagementSalubrité

Apport suffisanten quantité

Apport suffisanten quantité

Baisse du coûtdes vivres

Bonne/meilleurerepartition des

ressourcesfinancières

Maitrise de ladémographie

Meilleureutilisation de la

production

Groupe de moyen d'éxistence: Milieu urbain

Pratiquesfamilialesfavorables

Recrutement dupersonnel desanté qualifié

Construction decentres de santé

Mise en placed'un système de

collecte ettraitement des

déchets

Pland'urbanisation

Analyse desbarrières

Educationnutritionnelle à

tous les niveaux

Renforcer etdiversifier laproduction

Eduquer surl'économie des

ménages

DRP/PF/PE,DRA, PTF

DRSP, DRA,DRE, PTF

URBANISME,COLLECTIVITE,

COMMUNAUTES,OP…..

DRENVIRONNEMENT,

COLLECTIVITE,COMMUNAUTES,

DR/P/PF/PE, DRPLAN, PTF…..

MSP,COLLECTIVITE,

COMMUNAUTES,…..

DRA, INSTITUTSDE RECHERCHE,

PTF…..

4.4. Photo de groupe