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2009 RAPPORT DE STAGE Nicolas BAILLY – IIM – A4 – Promo 2011

RAPPORT DE STAGExenestrel.free.fr/IIM/BAILLY_Nicolas_Rapport_de_Stage_Final.pdf · cours de ce stage pour la bonne ambiance régnant dans le service et les discussions : George, Jean-Pierre,

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2009

RAPPORT DE STAGENicolas BAILLY – IIM – A4 – Promo 2011

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Remerciements

Avant tout, je souhaite remercier M. Christian Laporte de m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein du service PSV (Produit Simulation Visuelle) de THALES Training & Simulation.

Merci tout particulièrement à Mme Anne-Janick MOBUCHON, ma tutrice de stage, de m’avoir accueilli chaleureusement dans l’équipe et guidé tout au long de ce stage.

Je tiens à remercier également tous les développeurs que j’ai pu côtoyer au cours de ce stage pour la bonne ambiance régnant dans le service et les discussions : George, Jean-Pierre, Patricia, Joseph, Christophe, Vincent, Yann, François. Merci à eux pour leur soutien et d’avoir répondu à mes questions parfois peu pertinentes.

J'ai bien sûr une pensée toute particulière pour l'ensemble des stagiaires qui ont également contribué à l'atmosphère détendue mais malgré tout productive qui a régné durant ce stage. Je salue d'autre part leurs participations aux conversations passionnantes et passionnées qui furent échangées sur les sujets les plus divers.

Je remercie aussi mes professeurs et collègues de l’Institut Internationnal du Multimédia (IIM) à la Défense pour la qualité des enseignements et leur bonne humeur.

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Préambule

Depuis tout petit, j’ai toujours été passionné par le monde du jeu vidéo et de l’Armée. Deux mondes qui se rapproche de plus en plus de nos jours.

Suite à mon BAC STT, hésitant sur les études à suivre, je suis allé par curiosité aux portes ouvertes de l’Institut International du Multimédia (IIM) à la Défense. J’ai ainsi découvert une école qui proposait trois cursus différents : la Communication Graphique, le Jeu Vidéo et la 3D. Tous débouchent sur la formation de chef de projet multimédia.

Le troisième choix correspondait parfaitement à ce que je souhaitais faire : La création d’image de synthèse 3D et l’animation. Etant compatible avec les jeux vidéo, mais aussi le cinéma et la publicité, l’univers de la 3D offre de ce fait une perspective d’avenir sérieuse ! J’allais pouvoir étancher ma soif de créativité.

Au cours de ces trois dernières années, j’ai beaucoup appris, notamment grâce à la « Bourse aux Projets » au sein de l’agence 3D de l’IIM, qui permet aux étudiants de 2ème et 3ème année de travailler sur de réels projets, avec de réels clients, enjeux et objectifs.

De la sorte, j’ai pu participer, en tant que technicien, à l’élaboration de la scène d’introduction du jeu BLOODBOWL (produit par CYANIDE STUDIO), à la reconstitution de l’Institut du Monde Arabe tout en 3D et en tant que chef de projet, à la création d’une mascotte et d’un court métrage pour l’association « Prévenir ou Guérir » sur les bienfaits de conserver une hygiène dentaire optimale.

Grâce à cela et à mes projets personnels j’ai pu développer et compléter mes compétences pour pouvoir réaliser un stage de 6 mois en cette 4ème année de cursus.

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Sommaire

Introduction 5

Contexte 6

Chapitre I : Thales GROUP 71.1 En bref 71.2 Historique 71.3 L’entreprise et son environnement 91.4 Marchés et secteurs d’activité 101.5 Effectifs 131.6 La concurrence 142.1 Thales à l’étranger… 152.3 Thales en France 162.4 La filiale Thales Training & Simulation (TT&S) 17

Chapitre II : Mon stage au sein de Thales Training & Simulation 191. Equipe Produit Simulation Visuelle (PSV) 192. Organisation du stage 202.1 Utilisation du logiciel Maya 222.2 Utilisation du plug-in Bermuda 242.3 Modélisations et Animations 3D 262.4 La caractérisation 342.5 Base de données : Sidi Slimane 352.6 Formation d’une stagiaire et rédaction d’un tutorial 35

Chapitre III : Bilan 36Intérêt personnel 36Conclusion 37

Glossaire 38

Annexes 40Annexe 1 : Les simulateurs de TT&S 41Annexe 2 : Le moteur graphique des simulateurs 44

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Introduction

Ainsi j’ai décidé de postuler dans l’entreprise THALES, et plus particulièrement dans la section « Training & Simulation » spécialisée dans la construction de simulateurs (chars, avions, hélicoptères, camions) pour plusieurs raisons :

• Concilier mes deux passions.

• Avoir la possibilité d’apprendre un nouveau logiciel : Maya, car jusqu’à présent j’avais uniquement travaillé sur 3DS Max.

• Me perfectionner en tant que modélisateur (Décor et Objets).

• Des postes ouverts à l’étranger. En effet l’entreprise THALES est présente dans 50 pays !

• Excitation à l’idée de découvrir un univers méconnu : la simulation militaire en temps réel.

• Perspectives d’avenir.

Pour prétendre au métier de chef de projet il faut des connaissances et de l’expérience dans le domaine de la production en entreprise, chose que je n’avais pas encore jusque là. Avoir un large panel de compétences ne peut être que bénéfique. C’est pour cela que j’ai postulé en tant que Modélisateur.

J’ai pu aussi observer, de ma position, le fonctionnement du service tout en élargissant mes compétences.

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Contexte

Le domaine de la simulation 3D temps réel ne cesse d’évoluer. De nombreuses conférences ont lieu chaque année pour mettre en exergue et présenter les dernières avancées dans divers secteurs de l’infographie. Certaines, comme le GDC (Game Developper Conference), montrent les recherches et innovations techniques utilisées plus spécialement pour les jeux vidéo, secteur qui a souvent des années d’avance en réalisant des prouesses visuelles époustouflantes.

La simulation d'entraînement (conduite d'engins terrestres, combats terrestres, avions civils et militaires, hélicoptères...) est un domaine où l’aspect temps réel est prépondérant et qui se doit de garantir un nombre d’images par seconde constant tout en essayant d’intégrer les évolutions précédentes. Une des utilisations les plus importantes est l’entraînement des apprentis pilotes. Les simulateurs de vols permettent d’accroître la sécurité des apprentis pilotes et réduisent considérablement les frais d’entraînement.

Développer un moteur 3D pour des simulations temps réel civiles et militaires nécessite une réflexion poussée et une analyse détaillée des diverses fonctionnalités disponibles aujourd’hui, mais aussi de prévoir les évolutions futures.

En outre, les progrès tant au niveau software que hardware permettent d’obtenir des simulateurs toujours plus réalistes avec des graphismes toujours plus poussés. Ce qui autrefois était superflu et coûteux devient désormais essentiel pour une bonne simulation. C’est précisément dans ce cadre que s’est déroulé mon stage au sein du Service Technique et Visuel de l’entreprise Thales Training & Simulation.

Avant de poursuivre plus particulièrement dans le contexte de mon stage, je vais d’abord détailler l’histoire de Thales Group, puis son environnement et ses concurrents.

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Chapitre I : THALES GROUP1.1 En bref

Thales, l’un des grands groupes mondiaux de l’électronique, présent sur 3 marchés :

- L’Aéronautique et l’Espace- La Défense- La Sécurité

Fort d’un chiffre d’affaires de 12,7 milliards d’euros en 2009, Thales emploie 68 000 personnes dans 50 pays. Sa position de leader dans le domaine des hautes technologies et des systèmes d’information critique est reconnue dans le monde entier.

1.2 Historique

Origines

En 1968 naissance de Thomson-CSF avec la fusion de la Compagnie Générale de Télégraphie Sans Fil (C.S.F.) et de Thomson-Brandt. Ces deux sociétés ont un passé déjà ancien :

- Thomson-Brandt autrefois Thomson-Houston, créée en 1893 pour exploiter en France les brevets de la société américaine Thomson-Houston Electric Corp., dans le domaine alors émergent de la production et du transport de l’électricité.

- La C.S.F., créée en 1918, a été l’un des pionniers des transmissions hertziennes. Elle a joué un rôle primordial, avant la Seconde Guerre Mondiale, dans le développement de la radiodiffusion, des radiocommunications sur ondes courtes, du radar et de la télévision.

Dans les années 1970, premiers grands contrats à l’exportation avec des pays du Moyen-Orient, notamment pour la vente de ses systèmes de défense anti-aériens « Shahine » puis « Crotale ». Cette période est également celle de la diversification des activités, vers la commutation téléphonique, les semi-conducteurs siliciums et l’imagerie médicale (CGR).

La Nationalisation

En 1982, passage dans le secteur public avec la nationalisation en février. La situation est alors fortement dégradée, le portefeuille d’activités, très diversifié, inclut de nombreux domaines où la taille, les parts de marché, et les rentabilités, sont

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insuffisantes. L’endettement s’est fortement accru, les fonds sont négatifs (337 millions de francs) et les dettes s’approchent des 7 milliards de francs.

De 1983 à 1987, redressement de la situation financière, grâce au recentrage du portefeuille autour des activités d'électronique professionnelle et de défense. La fusion, en 1987, des activités de semi-conducteurs avec celles de l'italien IRI-Finmeccanica donne naissance à SGS-Thomson. Le redressement des résultats bénéficie également de l'apport des activités financières développées en interne à partir de 1984, pour gérer la trésorerie générée par les grands contrats conclus à l'exportation. Ces activités seront apportées progressivement au Crédit Lyonnais de 1990 à 1993, en échange d'une participation au capital de la banque.

La Privatisation

En 1998, sous l'égide du gouvernement français, les sociétés Aerospatiale, Alcatel et Dassault Industries concluent avec Thomson-CSF un accord de coopération prévoyant, d'une part, des apports d'actifs à Thomson-CSF (principalement apports de la société Dassault Electronique et des activités d'électronique professionnelle et de défense d'Alcatel), d'autre part, le regroupement au sein de la société commune Alcatel Space des activités spatiales des sociétés Alcatel, Aérospatiale et Thomson-CSF. Cet accord permet à Thomson-CSF de consolider son périmètre d'activité, ses positions concurrentielles dans la défense et l'électronique industrielle, ainsi que son implantation dans certains pays européens (Allemagne, Italie, Norvège,...). A l'issue de ces opérations, en juin 1998, la majorité du capital est transférée au secteur privé. La part de l'Etat français est ainsi «diluée», de 58% à 40% et Alcatel et Dassault Industries deviennent actionnaires.

De Thomson-CSF à Thales

En décembre 2000, Thomson-CSF, devenu Thales, annonce la création avec l'Américain Raytheon de la première joint-venture transatlantique entre industriels de la défense et leader mondial en défense aérienne.

Le « Nouveau Thales »

En 2007, un nouveau chapitre de l'histoire de Thales s'est ouvert avec le transfert des activités transport, sécurité et aéronautique d'Alcatel-Lucent, partenaire de longue date. Le « Nouveau Thales » est plus grand et plus fort qu'avant : chiffre d'affaires en hausse, effectifs renforcés et arrivée de compétences nouvelles et complémentaires. De quoi faire de Thales un acteur mondial aux capacités technologiques exceptionnelles et un leader des systèmes d'informations critiques sur trois marchés : la défense, l'aéronautique et la sécurité.

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Toujours en 2007, Thales a signé avec DCNS un accord qui lui confère une participation de 25 % dans cet acteur français de l'industrie navale et lui permet de devenir son partenaire industriel. Cette alliance garantit au Groupe Thales des références dans le domaine naval et renforce celles qu'il a déjà pour aborder les principaux programmes Européens et plusieurs grands contrats à l'export.

En 2009, en acquérant les titres d'Alcatel-Lucent dans le capital de Thales, Dassault Aviation devient son actionnaire industriel de référence. Son actionnariat ainsi stabilisé, le Groupe ouvre une nouvelle page de son histoire.

1.3 L’entreprise et son environnement

Thales est divisé en trois sections distinctes :

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1.4 Marchés & secteurs d’activité

• Aéronautique & Espace

o Aéronautique

La division fournit aux fabricants de plates-formes aéronautiques, civiles et militaires toute la gamme des équipements et systèmes embarqués. Avionique, combat aérien, surveillance et renseignement aéroportés, Thales fait bénéficier ses clients de sa maîtrise des technologies à applications duales.

(2006) 12.900 collaborateurs, CA: 2.1 milliards d’euros

Clients : Armée de l’Air, Avionneurs (Airbus, Boeing, Bombardier, Dassault, Eurocopter, Sukhoi,…)

o Espace

Ce secteur est leader européen des systèmes et services satellites dans les domaines des télécommunications commerciales, de la navigation, de l’observation radar et optique, de la météorologie et l’océanographie, de communications et observation militaire et de la science. Il possède aussi une position de tout premier plan dans les infrastructures orbitales et le transport spatial.

Clients : Agences spatiales, institutionnels civils et militaires, opérateurs de satellites commerciaux, diffuseurs, opérateurs mobiles, intégrateurs de solutions par satellites.

• Défense

o Systèmes aériens

La division Systèmes aériens réunit les expertises de gestion du trafic aérien, systèmes de détection, d’identification et de conduite des opérations aériennes, protection du champ de bataille et des sites sensibles.

(2006) 8.300 collaborateurs, CA: 1.5 milliards d’euros

Clients : Forces armées et agences d’armement, OTAN, aéroports et administrations de l’aviation civile

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o Systèmes Terre & Interarmées

La division développe l’ensemble des systèmes déployés sur les théâtres d’opérations : systèmes de reconnaissance et de renseignement, systèmes de commandement et systèmes d’armes. Ces solutions sont intégrées sur une large gamme de plates-formes, des véhicules aux robots terrestres, des drones aux soldats.

(2006) 15.000 collaborateurs, CA: 2.4 milliards d’euros

Clients : Les trois forces armées, structures interarmées, gouvernements, agences d’armement, plate-formistes.

o Naval

La mission de cette division est de promouvoir l’offre du Groupe dans le domaine naval. Comme maître d’œuvre, Thales, en partenariat avec les marines, les chantiers navals ou les autres industriels concernés, conçoit, développe et conduit des programmes complets pour tous les types de bâtiments de combat.

(2006) 6.200 collaborateurs, CA: 2.1 milliards d’euros

Clients : Forces navales, chantiers navals, agences d’armements, garde-côtes.

• Sécurité & Services

o Sécurité & Services

La division Sécurité a pour mission de positionner Thales comme leader européen sur le marché porteur de la sécurité. Thales s’appuie sur son expérience des grands programmes et son savoir-faire (technologies de détection, de chiffrement et de sécurisation des informations) pour mettre en œuvre des systèmes de sécurité tant pour les infrastructures que pour les systèmes d’information.

L’offre de la division Services est fondée sur les compétences et le savoir-faire existant dans les solutions (simulation, systèmes d’information et ingénierie), l’infogérance (externalisation d’activités d’un client, formation, administration de systèmes d’information et d’applications), le conseil et l’ingénierie axés sur les métiers du client (business process consulting).

(2006) 16.400 collaborateurs, CA : 2.1 milliards d’eurosClients : Transports terrestres, administrations, énergie & services publics, banque et finance, médical, entreprises, secteur de la défense et de l’aéronautique.

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Quelques chiffres !

En 2009, le chiffre d’affaire de Thales Group s’élève à 12.7 milliards d’euros.

• Les revenus de la société ont augmenté, entre 2007 et 2008, de 8%.

• Les résultats d’exploitation s’élèvent à 752.4 millions d’euros.

• Le bénéfice réalisé en 2008 est de 552.9 millions d’euros.

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1.5 EffectifsEn 2009, la société emploie 68.000 personnes à travers le monde (dont 50%

en dehors de la France) dans 50 pays. De plus, elle possède un haut niveau de qualification (60% d’ingénieurs et cadres la compose).

Répartition de l’effectif Thales

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1.6 La concurrence

• The European Aeronautic Defense and Space (EADS), société créée le 10 juin 2000.

- 118.149 employés (2009)- Chiffre d’affaire : 43.2 milliards d’euros.

Comporte plusieurs divisions :AirbusAirbus MilitaryAstriumDefence & SecurityEurocopterEADS CASA

EADS est présent sur le marché de l’Aéronautique, de la Défense et de la Télécommunication.

• BAE Systems (Société Anglaise), créée le 30 novembre 1999.

- 106.000 employés (2008)- Chiffre d’affaire : 20.5 milliards d’euros (2009)

BAE Systems est particulièrement reconnue pour la création du F-35 Lightning II, de l’Eurofighter Typhoon et du Queen Elizabeth class aircraft carriers. Cette société est présente sur le marché de l’Aéronautique, de la Défense et de la Sécurité.

• RAYTHEON Company (Société Américaine), fondée en 1922.

- 73.000 employés (2009)- Chiffre d’affaire : 16.08 milliards d’euros (2008)

Cette compagnie américaine est présente sur le marché de l’Aéronautique et de la Défense.

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2.1 Thales à l’étranger, c’est……un acteur mondial !

Thales est présent dans 50 pays. Il faut savoir que les Etats-Unis représentent environ 10% des revenus. L’entreprise y fournit ses systèmes et équipements aux grands plate-formistes tels que Boeing et Sikorsky. Aujourd’hui, 90% de l’infrastructure de navigation au sol de l’espace aérien américain est fournit par la société.

Au canada, en matière de défense, Thales a remporté l’un des plus importants contrats jamais attribués par le ministère de la Défense dans le domaine des systèmes de gestion du champ de bataille.

Enfin, dernier exemple, la société est aussi présente sur tous les continents en particulier en Europe à travers 156 sites principaux dans 8 pays, cela lui offre un potentiel exceptionnel dans le développement de recherches et de technologies.

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2.2 Thales en France, c’est ……une présence globale !

- 34300 collaborateurs.- 70 sites principaux.- Premier industriel de défense.

Aéronautique, Espace et Défense

• Principal fournisseur d’électronique embarquée pour les Rafales et les Mirages.

• Fournisseur de systèmes avioniques clés à Airbus et Eurocopter.• Co-maîtrise d’œuvre du système d’information et de communication de

l’armée française.• Maîtrise du programme Syracuse III.• Système d’information et de commandement pour les forces terrestres (SICF).• Système de commandement et de contrôle aérien (SCCOA).• FREMM (frégate multi-missions franco-italienne).• Porte-avions (PA2)

Sécurité et Services

• Systèmes de sécurité pour le musée du Louvre, le Stade de France, le ministère des Finances, les bus parisiens,…

• Titres d’identité sécurisés.• Gestion des infrastructures du musée du quai Branly à Paris.• Portail et procédures pour l’administration fiscale.

Thales participe à tous les grands programmes des forces aériennes, terrestres, navales et interarmées. C’est également un industriel de premier plan dans le domaine civil, notamment dans les transports. La société est en partenariat avec Dassault Aviation, d’Airbus et de DCNS.

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2.3 Filiale Thales Training & Simulation

Présentation

THALES TRAINING & SIMULATION (TT&S) est une filiale de THALES, elle fait partie de la division Aéraunotique, créée en 1938. C'est le leader mondial, avec le Canadien CAE, dans le domaine de la simulation et des systèmes d’entraînement et de formation. TT&S conçoit et intègre des systèmes de simulation et d’entraînement depuis 50 ans et offre une gamme très développée de produits qui couvre la simulation civile et militaire et le domaine de l’énergie. TT&S offre aussi à ses clients une large gamme de services tout au long du cycle de vie des produits. La compagnie est présente dans plus de 60 pays à travers le monde et ses systèmes sont en service auprès de 40 compagnies aériennes et dans la plupart des forces armées du globe.

L'activité de TT&S est l'étude et la production de systèmes de simulation. Ainsi les systèmes produits par TT&S permettent de satisfaire les besoins de formation et d'entraînement des personnels dans les secteurs civils et militaires détaillés ci-dessous. Ils permettent également de satisfaire le grand public en matière de loisir (Parcs d’attraction, Futuroscope de Poitiers…).

Exemples de simulateurs :

Secteur civil : avions (Airbus, Boeing, McDonnell Douglas...), hélicoptères (Ecureuil), centrales de production d'énergie (thermiques et nucléaires), automobiles (camions).

Secteur militaire : avions (Mirages, Hawk, Tornado, F16, Rafale...), hélicoptères (Agusta, Super Puma, Lynx, Tigre...), armements terrestres (chars, tirs...), bâtiments de surface et de sous-marins, champs de bataille virtuels.

De gauche à droite : Extérieur d’un simulateur utilisé dans l’aviation militaire, Extérieur d’un simulateur utilisé dans l’aviation civile, Intérieur d’un simulateur de Boeing.

Les effectifs sont répartis suivant 4 sites d’implantation :

600 personnes en France (Cergy), 1200 personnes au Royaume Uni

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(Crawley), 60 personnes aux Etats Unis (Tulsa) et 100 personnes en Australie.

Leader européen, TT&S occupe des positions de premier plan sur le marché mondial de la simulation pour les avions commerciaux ainsi que sur le marché de la défense. Aujourd'hui, près de 80% de son chiffre d'affaires est réalisé hors de France, les marchés militaires représentant près de 45% de ses ventes, l’aviation commerciale environ 35%. TT&S dispose du plus large parc mondial d’équipements installés et propose l’éventail de simulateurs et d’entraîneurs civils, militaires et industriels le plus complet du marché : simulateurs de vol pour avions civils et militaires, pour hélicoptères, simulateurs de chars, de tir pour les forces terrestres, simulateurs de centrales de production d’énergie et de conduite automobile.

En 2008, TT&S a réalisé 200 millions d’euros de chiffre d’affaires.

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Chapitre II : Mon stage au sein de Thales Training & Simulation (TT&S)

1. Equipe PSV (Produit Simulation Visuelle)C’est donc au sein de Thales Training & Simulation que mon stage s’est

déroulé. J’ai plus précisément été accueilli dans l’équipe PSV dans la partie gérant le Visuel 3D temps réel de TT&S. Le Visuel est constitué d’infographistes (Maya) chargés de créer les bases de données d’objets 3D, de personnes concevant des outils pour adapter les données pour le logiciel 3D temps réel, de développeurs actualisant et déboguant le système actuel, et l’équipe TVNG (Thales View Next Generation) qui conçoit et implémente le futur système visuel.

L’environnement de travail était agréable. Toute l’équipe était réunie dans une grande salle de type « Open Space », facilitant grandement les communications.

De plus j’avais à ma disposition un ordinateur, avec un compte personnalisé. En effet, j’ai eu accès à un compte de messagerie propre à la société, à l’Intranet de Thales et à Internet, très utile pour certaines demandes. Le travail s’est déroulé dans de très bonnes conditions puisque qu’il m’était possible d’accéder à toutes les documentations internes qui m’étaient nécessaires.

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2. Organisation du StageTT&S ayant déjà sorti ses simulateurs, le principal objet de mon stage à été

de créer de nouvelles archives 3D pour améliorer l’aspect graphique de ces simulateurs, ainsi que la correction d’anciennes archives, nécessitant soit, une refonte totale, soit des manipulations afin que le tout s’intègre bien à la base de données existante.

Le contexte du stage était un peu particulier, nous n’étions pas dans le cadre d’un cahier des charges précis, aucun délai n’était réellement imposé. Nous n’avions pas non plus de planning, ce qui m’a quelque peu perturbé au début. J’étais parfaitement autonome quant au niveau de l’organisation de mon emploi du temps. Il était bien sûr nécessaire que les travaux demandés trouvent leur aboutissement. De manière générale, il m’était donné un ou deux travaux par semaine, à régler avant la fin de cette dernière. Le temps donné pouvait évidement varier selon l’importance des résultats à fournir.

Dès qu’un problème se présentait, j’entamais des discussions avec ma tutrice de stage, afin de décider quelles solutions adopter et de quelle façon les appliquer.

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Notes sur mon arrivée chez TT&S

Lors de mon arrivée, mi-juillet, des stagiaires étaient déjà présents. Ils venaient tous de la même école, ATI (Arts et Technologies de l’Image à Saint Denis). Ils se connaissaient tous bien évidement. Malgré tout, après deux jours, je me suis très bien intégré au groupe et au reste de l’équipe du PSV. Nous avons pu partager nos avis, connaître les spécialités de nos écoles, etc.

Mes deux premières semaines furent donc consacrées à l’apprentissage de Maya afin que je puisse remplir mon rôle de modélisateur 3D de manière optimale au sein de TT&S. De manière générale ce furent de simples exercices, ou des retouches sur des modèles déjà existants.

Puis, en parallèle, j’ai été le premier stagiaire de l’équipe à être formé à l’utilisation de Bermuda.

En guise de mise en bouche, j’ai eu tout une panoplie d’objets à corriger, tant au niveau de la nomenclature, qui est d’ailleurs dans ce milieu très importante, qu’au niveau de la hiérarchisation. Il a fallu mettre en place les archives BDD3 et les gabarits sur les objets que d’autres stagiaires avaient fournis.

Ce fut un travail fastidieux et peu motivant qui cependant m’a permis d’apprendre vite, et de passer à d’autres tâches beaucoup plus captivantes !

En effet, j’ai pu former moi-même un collègue stagiaire, Loïc Hüss que je salue au passage, au fonctionnement de Bermuda pour que l’on puisse réaliser les tâches et les corrections plus rapidement ! Tout au long du mois suivant, nous avons d’ailleurs travaillé en duo.

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2.1 Utilisation du Logiciel MayaComme je l’ai mentionné au début de mon rapport, je ne connaissais pas ce

logiciel, je savais que la société l’utilisait et c’est dans le cadre de ce stage que j’ai souhaité apprendre à le maîtriser. A l’Institut International du Multimédia, nous avons utilisé exclusivement le logiciel d’Autodesk : 3DS Max.

Le logiciel Maya est un puissant modeleur 3D, permettant de modéliser des objets polygonaux. Il possède une interface graphique très variée et configurable à souhait (possibilité de créer des raccourcis, créer des fenêtres, créer ses propres scripts ou lignes de commande). Les nouveaux outils peuvent être destinés à n’importe quelles tâches de modélisation, d’animation, de dynamique et de rendu. Le cœur du logiciel est accessible à tous ceux qui savent l’utiliser, les scripts ou plug-in sont ensuite incorporés dans Maya même, pour faciliter la vie de l’utilisateur.

Maya gère l’information comme une base de données composée de nœuds et d’attributs. On peut créer des connexions entre eux. Maya exprime cette information en envoyant les informations de nœud à nœud. Le comprendre permet d’éditer des données directement, sans utiliser l’interface graphique de base.

Certains diront que cela donne une plus grande capacité d’expression et permet de tirer le maximum d’avantage des fonctionnalités de Maya.

Note sur les nœuds et attributs :

Chaque nœud a une ou plusieurs propriétés associées. Ces propriétés sont appelées des attributs. Un attribut possède un nom et un type de donnée qui sont modifiables à souhait. Il est possible de stocker des données de types simples ou complexes (relation parent-fils, etc.). Enfin ces données sont directement appliquées sur les nœuds. Ces derniers peuvent aussi être reliés entre eux afin de faire évoluer un paramètre en fonction d’un autre.

On peut par exemple associer le changement de couleur d’un objet lorsqu’il est déplacé sur un axe (horizontal ou vertical).

Interface et schémas :

L’interface est séparée en quatre sections distinctes. Elles représentent une vue différente chacune, perspective (vue en 3D qui permet de tourner tout autour de l’objet), Top (vue du dessus), Front (vue de face) et Side (vue de côté, gauche ou droit).

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2.2 Utilisation du Plug-in « Bermuda »

Hiérarchisation

Bermuda est un plug-in développé par Thales. Pour des raisons de confidentialité je ne pourrais pas vous le dévoiler en image. Toutefois il m’est possible de vous éclairer quant à son fonctionnement de manière simple et rapide.

Bermuda est utilisé afin de créer des archives au format BDD3 (Binary Decision Diagram 3). Ce format est reconnu par le moteur Thales View (voir Annexe 2). Ces archives sont à la base de simples objets modélisés en 3D sur maya, que l’on a converti pour pouvoir les intégrer.

Via ce plug-in, il est possible de créer une hiérarchisation de l’objet de la façon suivante :

(CO) Objet_Exemple

(LOD) Objet_Exemple

(SO) HighObjet_Version_High_Poly

(SO) MediumObjet_Version_Medium_Poly

(SO) Low Objet_Version_Low_Poly

Légende:

CO: Complex ObjectLOD: Level of DetailSO: Simple Object

La cellule « CO », englobe toute la hiérarchie d’un objet. Lorsqu’on la déplie, apparait la cellule « LOD », qui regroupe trois versions différentes d’un seul et même objet (une version High, Medium et Low). Comme nous l’avons vu plus haut, le simulateur charge en temps réel la base de données selon la distance à laquelle se trouve le pilote. Donc, le LOD est paramétré de façon à ce que, quand le pilote est loin, seule la version Low poly est apparente, puis, lorsque la distance se réduit, le LOD va switcher automatiquement en version Medium, et pour finir en High !

Logique, les détails des bâtiments/véhicules sont peu importants à grande distance, mais ils sont incontournables lorsque nous sommes près d’eux.

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Vérification, Attributs & Gabarits

La hiérarchisation n’est pas la seule fonction de Bermuda. Il est aussi possible de lancer un « check » de l’archive pour détecter les problèmes qui pourraient empêcher le bon fonctionnement de l’objet, une fois intégrés au simulateur. Les erreurs sont retracées et le gain de temps est appréciable lorsqu’il s’agit de les corriger.

Il faut savoir que le simulateur possède plusieurs types de vision autres que celle de jour. Il existe celle de nuit, les infrarouges et thermique. C’est là que les attributs sont nécessaires. Selon le type de vision, les bâtiments ne « réagissent » pas de la même façon. Grâce à ces attributs, il est possible de délimiter par exemple les zones « froides » et les zone « chaudes ».

Il reste une dernière étape avant que l’objet soit pleinement opérationnel : la mise en place du gabarit. Ce dernier est tout simplement le contour de l’objet, qui va constituer son « empreinte au sol ». Quand il apparaitra dans le monde, le relief va automatiquement s’adapter à cette empreinte. Cela évite, par exemple, que des maisons/immeubles soient à moitié dans le « vide », dans le cas où ils se situeraient en plein milieu d’une côte (voir schéma).

Sans Gabarits Avec Gabarits

Note : Mille excuses aux habitants de cette superbe maison, j’ai oublié de leur faire des fenêtres !

Animation

Cette partie de ne concerne que les « mobiles » (camion, voiture, hélicoptère, avion, etc.).

Bermuda est doté d’une section « Action Library Editor » qui permet de réaliser les différentes animations de chaque véhicules. J’ai eu le privilège de rédiger un tutorial (à la fin de mon stage) sur le fonctionnement de cette section, destiné aux futurs stagiaires de Thales.

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2.3 Modélisations et Animations 3DTout au long du mois d’août ma tutrice s’est absentée. Nous avons reçu de sa

part un livre de bord, répartissant les tâches à accomplir pour chacun des stagiaires.

C’est à partir de ce moment que j’ai pu me consacrer pleinement à ce que je désirais faire : la 3D.

Dans un premier temps, j’ai travaillé pour le simulateur TRUST 3000 (voir Annexe 1), sur la création d’une ferme finlandaise dans son ensemble. En effet, l’un des clients du simulateur à souhaité qu’une route finlandaise (longue de 30km) soit reproduite le plus fidèlement possible car celle-ci est très empruntée par les routiers. Elle constitue d’ailleurs un très bon lieu d’entrainement.

J’ai eu le plaisir de pouvoir créer moi-même l’un des bâtiments qui apparaitra le long de cette route, je me suis aussi occupé de la texture. Mon travail ne s’est donc pas borné à la modélisation pure !

Schéma de création de la maison

On commence tout d’abord par créer les formes générales de la maison. Tout commence depuis une simple boîte, que l’on va « sculpter ».

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Une fois les proportions exactes (j’utilise un outil de mesure dans Maya, en général, une ferme comme celle-ci mesure dans les six mètres de haut), on rajoute le toit, puis viennent les détails (ici, cheminée, colonnes, etc.)

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Résultat final : Ferme Finlandaise (texturée)

Tous les détails (fenêtres, portes) sont exclusivement présents sur la texture, pour ne pas « exploser » le nombre de polygones.

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Simulateur NH90

Par la suite, tous mes travaux se sont concentrés sur le simulateur du NH90 (voir Annexe 1). On m’a demandé de reproduire de manière assez fidèle certains mobiles de type militaire (lance-missiles, véhicules, radar), tout en restant modéré en terme de polygones. De la même façon, j’ai créé ces objets en totalité. Je me suis attelé à la modélisation, puis à la texture et ensuite à l’animation. Chaque mobile requiert ses animations propres (roues qui tournent, tourelles qui pivotent, etc.)

Comme je l’ai noté plus haut j’ai œuvré en duo avec mon collègue, sur certains modèles divisés en deux parties (en général un radar couplé à une batterie DCA ou lance-missiles). Ce fut très intéressant car cela a favorisé le dialogue et le travail d’équipe; nous nous sommes beaucoup accordés pour faire au mieux.

Notre travail consistait en premier lieu à dénicher des références existantes lorsque nous n’en disposions pas. C’est dans ce cadre qu’Internet nous à été très utile. Il nous a fallu trouver les dimensions de chaque élément pour que le rendu final soit identique au réel, en termes de proportions.

De plus, nous avons aussi trié et comparé les informations récoltées car certains modèles possèdent différentes versions. Pour ma part, je me suis aussi renseigné quant au fonctionnement des machines pour comprendre de quelle façon les modéliser. Il est important de noter qu’il faut penser à tout lors de la modélisation : les proportions, ce qui doit être modelé ou non, ce qui va être sur la texture ou pas, comment va s’animer ceci ou cela, etc. Beaucoup de questions auquel il faut répondre avant de commencer.

Si l’animation devient impossible à la fin de la création, il faut recommencer depuis le début, cela se traduit par une énorme perte de temps, et travailler longtemps sur un même objet peut venir à lasser le modeleur, voir même l’exaspérer.

Voici quelques exemples des créations effectuées pour le simulateur du NH90 :

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System RAPIERVersion Réelle

Lance-missiles Radar

Version 3D

(Ceci est le System RAPIER, composé d’un radar et d’un lance-missiles, tous deux entièrement téléguidés. Le système à une portée de 400 à 6800m, les missiles ont une vitesse de vol égale à Mach 2.5, enfin, ils peuvent plafonner à 3km de hauteur)

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System SkyguardVersion Réelle

GDF-35mm Radar Skyguard II

Version 3D (Dépliable)

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Mon collègue étant affecté ensuite à une autre mission, j’ai poursuivi seul pour le reste des mobiles.

System HawkVersion réelle

Lance-missile Radar

Version 3D

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Remorque ASF :

Ce petit « projet » m’a été confié dans l’urgence. Il devait être crée rapidement pour être intégré dans le simulateur Trust 3000 le plus tôt possible pour être ensuite montré au client. En plus de la modélisation, de la texture et de l’animation physique (roues), on m’a aussi demandé de créer les animations pour les feux et lumières. Ce fut un travail très intéressant me permettant d’apprendre le fonctionnement et l’utilisation des feux que je ne connaissais pas auparavant.

Tout le travail effectué jusqu’à maintenant m’a permis de mieux comprendre et mieux utiliser Maya. Je me suis senti plus à l’aise avec les différentes techniques de modélisation, je suis devenu plus rapide, ce que je faisais en une semaine (vérification et validation comprise) s’est réduit à trois ou quatre jours. Mon niveau de texture sous Photoshop s’est aussi amélioré par rapport au premier jour où je suis arrivé à Thalès.

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2.4 La caractérisation

Mon stage a été ponctué par d’autres missions ne se rattachant pas au domaine de la 3D lorsque cela devenait nécessaire. J’ai pu donc goûter aux joies de la caractérisation, une phrase qui ferait sourire ma tutrice …

La caractérisation est une tâche qui consiste à attribuer un identifiant à chaque matériau se trouvant sur les textures des bâtiments et mobiles. Prenons l’exemple de cette texture de bâtiment :

Toit en tuiles

Végétation, de type gazon

Béton chaud

Une fois importée sur Photoshop, nous utilisons un logiciel de classification (propre à Thales). Le « but du jeu » est de sélectionner, matériau par matériau, un à la fois de façon manuelle, et de définir sa composition. Par exemple pour le toit, nous avons le choix entre : toit composé de tuile, toit en ardoise, toit en bois, etc. Une centaine de choix s’offre à nous en tout, tout confondu (habitation, végétation). Il faut absolument tout délimiter en catégorie : mur, toit, vitres des fenêtres, herbe, métal, plastique, bois, etc. et pour chacune de ces catégories nous avons bien sûr les types : Béton froid, Béton chaud, Bois pour structure verticale/horizontale, Plastique dur/moi, etc.

La sélection des différents éléments se faisait donc à la main sous Photoshop, puis avec l’outil de classification (intégré à Photoshop), je devais choisir le matériau correspondant et l’attribuer. L’outil se chargeait ensuite de découper la sélection et la placer dans un calque à part. A la fin, nous avions chaque matériau séparé pour une meilleure lecture.

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Le travail de classification est nécessaire pour la vision nocturne et thermique des simulateurs. Cette tâche est contraignante mais obligatoire. Jamais le bois ne réagira à la chaleur de la même façon que le béton.

2.5 Base de données Sidi SlimaneA la fin de mon stage, j’ai été affecté sur la base de données de Sidi Slimane

et ses alentours pour le simulateur du Mirage 2000 (voir Annexe 1, page 3) (c’est aussi à cette occasion que j’ai pu le découvrir). Cette ville se situe au Maroc.

Ma mission était d’abord de recenser tous les objets existants et opérationnels de l’aéroport de Sidi Slimane.

La suite s’est déroulée sur le logiciel « Google Earth ». Depuis la vue satellite, j’ai pointé chaque bâtiment à l’endroit exact de leur position en n’oubliant pas de noter les coordonnées, afin qu’elles puissent être disposées de la même manière dans le simulateur.

Je suis ensuite passé à la ville même de Sidi Slimane et celles qui l’entourent. Là, j’ai du délimiter des zones d’habitation. Ces zones seront ensuite converties et intégrées par les développeurs de Thales View, pour que des bâtiments apparaissent aux endroits exacts où j’ai effectué ces délimitations. Il m’a fallut être précis, car c’est ce qui permettra ensuite aux pilotes d’avoir des points de reconnaissance via le terrain et de reconnaitre un maximum d’endroits.

2.6 Formation d’une stagiaire, Rédaction d’un tutorialJ’ai pu rédiger un tutorial sur les fonctionnements et outils basiques de Maya.

Celui-ci sera destiné aux futurs stagiaires de TT&S qui comme moi ne connaîtront pas plus le logiciel. Cela leur permettra, j’espère de tout cœur, de comprendre plus vite pour s’intégrer rapidement.

Au cours de mon stage, j’ai eu la chance de pouvoir prendre sous mon aile un stagiaire arrivant. Ce dernier connaissait déjà le fonctionnement de Maya, je l’ai donc formé au système BDD3 et à la caractérisation, tout cela afin de le rendre autonome le plus rapidement possible. Je l’ai aussi informé sur la sensibilité de TT&S en ce qui concerne la façon de modéliser (peu de polygones). Puis je suis resté à sa disponibilité pour toute la durée de son stage. Les compétences que j’ai acquises en tant que chef de projet lors de ma 3ème année à l’IIM, ont été mises à profit, et j’en suis très fier, ce fut pour moi une très bonne expérience !

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Chapitre III : Bilan du stageIntérêt personnel

D’un point de vue humain, cette expérience à été extrêmement enrichissante. J’ai pu développer ma capacité à communiquer au sein d’une équipe et également mon côté relationnel qui, je pense, sera une qualité fondamentale pour la suite. Travailler chez TT&S m’a rendu plus autonome et m’a permis de comprendre le fonctionnement d’une entreprise de production. Je dois tout de même noter qu’il règne dans cette entreprise un réel esprit d’équipe, qui m’a permis d’obtenir aisément l’aide dont j’avais besoin.

D’un point de vue technique le stage a été également fructueux grâce à l’apprentissage de Maya, qui m’apporte la connaissance supplémentaire d’un logiciel 3D très important sur le marché (en plus de 3DS Max appris à l’Institut International du Multimédia) et m’ouvre désormais les portes de nombreuses entreprises. J’ai aussi pu approfondir mes connaissances en modélisation qui s’ajoutent à celles que j’ai dans le domaine de l’animation.

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ConclusionLa formation que j'ai suivie au sein de l'école me semble avoir été bien

adaptée pour cette expérience. Le stage m'a ainsi permis de mettre à profit les compétences qui avaient été acquises en termes de technicité et de gestion, de travail d'équipe ou d'autonomie.

Les connaissances qui ont été enseignées durant le cursus de l’IIM ont également pu être utilisées à bon escient. La formation de l'école développe notre capacité à apprendre par nous même et de manière efficace de nouvelles technologies et en ce sens, elle a été très bénéfique pour moi et m’a rendu polyvalent et performant.

En effet, le chef de projet est une personne qui a la lourde responsabilité de mener à bien un projet. Il doit être capable de faire face à toutes les situations, trouver des solutions de manière efficace lorsque des problèmes sont rencontrés.

Plusieurs qualités sont primordiales pour ce dernier. Il doit bien sûr savoir faire preuve d’organisation (mise en place d’un planning, d’une répartition des tâches, etc.), il doit aussi posséder les compétences techniques adéquates et plusieurs années d’expérience afin de mieux pouvoir répondre aux attentes et demandes de l’équipe. Autre point important, la communication. Il doit savoir expliquer le projet à l’équipe de manière à éviter de futurs rendus qui ne correspondraient pas à la demande du client. Mais pour moi le plus important est de savoir garder les « troupes » motivées ! La motivation est un facteur essentiel sans laquelle rien ne peu aboutir. Enfin, il doit disposer des outils appropriés sans lesquels le développement serait impossible.

Ces six mois passés dans le service PSV de THALES Training & Simulation ont vraiment été une expérience très enrichissante, tant professionnellement qu’humainement. J’ai notamment bénéficié d’un encadrement professionnel avec des personnes d’expérience et surtout passionnées. J’espère pouvoir conserver les liens que j’ai tissés tout au long de ces six mois.

Je tire donc un bilan positif et garde un excellent souvenir de mon passage chez THALES Training & Simulation.

Le cursus que propose l’IIM, comprend un second stage en fin de cinquième année. Je pense à un stage complémentaire au niveau de l’animation 3D, dans une entreprise de jeu vidéo ou dans une agence de publicité afin de parfaire et d’harmoniser mes compétences. Au terme de ce stage, je pense que je serai prêt à débuter en tant que chef de projet junior.

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GLOSSAIRE

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DCNS :DCNS ou Direction des Constructions Navales est une entreprise publique créée en 2007 ayant fusionnée avec Thales Systèmes Navals. DCNS est une entreprise leader dans le domaine de l'armement naval en Europe et dans le monde. Elle conçoit et construit des navires armés, des systèmes de combat, des infrastructures portuaires, et peut également assurer le soutien des forces.

Hardware :Le matériel informatique (en anglais « hardware ») est constitué par les pièces détachées des appareils électroniques. En font partie les pièces situées à l'intérieur du boîtier de l'ordinateur aussi bien qu'à l'extérieur

Source Wikipédia

High/Medium/Low Poly :Ce sont les différents niveaux de détails des polygones. Le niveau « High » (« Haut » en français) comprend de nombreux polygones. Réservé aux versions nécessitant beaucoup de détails. La version « Medium » (« Moyen » en français) est plus allégée. La version « Low » (« peu » ou « bas » en français) laisse apparaître uniquement ce qui peut être vu de loin.

Plug-in :« Fonction logicielle qui vient s’intégrer à un programme ou à une application existante pour en augmenter les fonctionnalités. »

Source : http://www.vincelebleu.com/?page_id=416

Polygone :En géométrie euclidienne, un polygone (du grec polus, nombreux, et gônia, angle) est une figure géométrique plane, formée d'une suite de segments, chacun d'entre eux partageant une extrémité avec le précédent et le suivant, délimitant ainsi un contour fermé.

Software :Terme générique pour désigner tout logiciel.

Syracuse III :Syracuse III (Syracuse signifiant SYstème de RadioCommunication Utilisant un SatellitE) est une série de satellites militaires de télécommunications protégées et sécurisées français. C'est la troisième génération du programme Syracuse, débuté en 1980 et mené par la Délégation générale pour l'armement.Le coût total (satellites et stations au sol) du programme se situe entre 2 et 3 milliards d'euros.

Source Wikipédia

Thales View : Moteur Graphique utilisé par les simulateurs de THALES TRAINING & SIMULATION.

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ANNEXES

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Annexes 1Les simulateurs de TT&S

Au cours de mon stage, j’ai eu la chance de travailler sur plusieurs simulateurs. En effet à TT&S Cergy Pontoise se trouvent trois simulateurs différents : TRUST 3000, Full Flight NH90 et le Mirage 2000. Etant donné le niveau de confidentialité des lieux, je n’ai malheureusement pas eu l’autorisation de prendre des photos.

TRUST 3000

TRUST 3000 est un simulateur de transport, de type poids lourd (Camion). Il a pour mission de recréer la plupart des situations rencontrées dans la vie réelle sur la route : des évènements les plus simples aux plus compliqués.

Depuis 2006, 42 simulateurs de ce type ont été vendus dans 14 organisations d’entrainement européennes. TRUST 3000 a contribué à l’entrainement d’environ 140.000 conducteurs de poids lourds.

Le simulateur est en réalité une cabine de camion séparée du reste, montée sur des pistons ou vérins. Face à la cabine se trouvent trois grands écrans blancs sur lesquels ont été ciblés trois projecteurs, l’objectif étant de recréer une vue à 180°.

Lorsque la simulation débute, tous les systèmes de la cabine s’activent, il est donc possible de mettre le clignotant, les phares, enclencher les rapports de vitesse, freiner, accélérer, etc. Bien sûr tout cela ne fonctionne que dans le jeu, pas en réel. Grâce aux systèmes de pistons sous la cabine, l’effet d’immersion est amplifié. En effet, lorsque le camion monte un trottoir dans la simulation, la cabine bouge exactement de la même manière !

Enfin, dans la cabine est inclus un ordinateur, destiné à l’instructeur, ce dernier peut charger des exercices, préparés à l’avance. Il est aussi possible de modifier la météo, l’horaire, le trafic, la position du véhicule. Ces changements sont aussi possibles à l’extérieur de la cabine via un poste de contrôle.

Vous l’aurez compris, j’ai pu moi-même l’essayer (pour mon plus grand plaisir) ! Le fait d’obtenir mon permis de conduire 4 mois auparavant était en faite une très bonne idée ! Nous avons pu nous lancer des défis entre stagiaires, en essayant de faire de notre mieux, car c’était la première fois que nous conduisions un camion. Ce fut un très bon souvenir, malgré un accident causé par des élans en Finlande !

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Full Flight NH90

Le simulateur du NH90, réalisé par Helisim (société commune à DCI, Defense Conseil International, Eurocopter et Thales), est destiné à la formation des pilotes militaires. Les premiers clients à confier leurs pilotes sont l’Aviation Légère de l’Armée de Terre Australienne, la marine nationale française, et l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre).

Full Flight NH90, est doté d’une base de données visuelle de toute dernière génération capable de générer tous les types d’environnements (désertique, montagneux, maritime…), de conditions climatiques et d’effets spéciaux, mais aussi de reproduire des menaces rencontrées sur le champ de bataille.

Le réalisme a été un objectif majeur afin d’obtenir des effets de qualité inégalée dans le domaine des simulateurs. Tout cela rendu possible par l’utilisation de prises de vues satellites d’un niveau de résolution allant jusqu’à 12,5 cm de précision en zone urbaine, appliquées sur le décor, qui offre un décor fourmillant de détails. De plus la cabine du NH90 est entièrement compatible avec l’entraînement au vol de nuit, par l’utilisation de casques spécifiques qui intègrent une visualisation directement projetée sur la visière des pilotes.

En effet, pour les simulateurs standards, les images appliquées sur le sol sont des images satellites allant jusqu’à une précision de 15m seulement. Vue du ciel, ce n’est pas choquant, mais plus le pilote va se rapprocher du sol, plus les détails vont s’appauvrir, se flouter.

Les instructeurs qui accompagnent les pilotes répondent aux exigences les plus draconiennes.

Avec ce simulateur il est donc possible de réaliser des missions aussi bien de types militaires que de sauvetage en mer ou bien même de transport de troupes.

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Mirage 2000

Ce n’est qu’à la fin de mon stage que j’ai pu découvrir le simulateur du Mirage 2000. Celui présent dans les locaux était une version en test, il n’était donc pas pleinement opérationnel. Mais le simulateur est construit de la même manière que les autres, à quelques différences près.

La cabine est fixe. En effet, pour un avion de combat par nature très manœuvrant, un système hydraulique à grand débattement n’offre pas grand intérêt. La solution qui a été retenue rassemble un siège reproduisant les facteurs de charges et de sensations de vibration. Ajoutez à cela, une vision à 330° sur le plan horizontal et 150° dans le plan vertical, et vous obtenez un système de visualisation très performant. Les images sont fournies par un ensemble de huit projecteurs qui donnent la véritable impression au pilote, lorsqu’il est installé sur son siège, d’être au centre du monde, face à un environnement réel. Les écrans englobent totalement la cabine. Voici une image du simulateur du Rafale, à Saint-Dizier, lui aussi fourni par Thalès, pour illustrer mes propos

(Auteur de la photo : Alexandre Paringaux, Titre du livre : Rafale, le baptême du feu)

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Annexes 2Moteur Graphique des simulateurs

TT&S a développé sa propre technologie afin d’équiper ses simulateurs, c’est le « Thales View ».

« Thales View » (ou anciennement Space Magic) est un logiciel de génération d’image en temps réel. Il permet en fait de supprimer tout temps de chargement en pleine simulation, ce qui est capital lorsque le pilote effectue une mission. La base de données est chargée une seule et unique fois lors de la mise en route. Une fois lancé, le moteur va générer le décor en temps réel, les objets apparaitront au fur et à mesure, selon la distance à laquelle se trouve le pilote. Il en découle donc des avantages et des inconvénients.

Avantages

Les temps de chargements dans les jeux ont la fâcheuse tendance à les rendre moins immersifs, en effet, ils font revenir les joueurs à la réalité, le jeu est coupé, et il faut patienter avant de pouvoir reprendre. Il en va de même pour la simulation. Le fait qu’ils soient inexistants dans le moteur Thales View, offre une immersion plus poussée, et donne l’impression au pilote de disposer d’une grande liberté.

Pour que cela devienne possible, il faut que les éléments 3D soient légers en termes de mémoire et peu dense (polygones). Le nombre d’images par seconde est donc élevé, et plus il est élevé, plus le jeu/la simulation sera plus fluide (l’œil humain perçoit 25 images par secondes, le simulateur en offre 30 à 50 par secondes).

InconvénientsQui dit peu de mémoire, dit : Limites. Les modélisations 3D ne doivent donc

pas être trop complexes, les textures doivent avoir une qualité de résolution relativement basse, les animations ne doivent pas être trop nombreuses et vraiment très simplifiées, toujours à cause de ce manque de mémoire. Lorsqu’un pilote s’approche d’une ville ce sont des centaines de bâtiments qui vont être chargés en temps réel, il est donc primordial de garder tous ces éléments en tête lors de la création. En général, je discutais avec les personnes concernées pour décider de ce qu’il fallait prioriser sur tel ou tel objets, ce qui était important de voir et à l’inverse ce qui ne l’était pas.

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Exemple d’un véhicule « Low Polygon »

Exemple d’un véhicule « High Polygon »

On note tout de suite la différence de détails entre les deux versions.