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Table des matièresTOC

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Rapport du

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L'avenir de la profession enseignante

Vienne, les 26 et 27 novembre 2014

La première Conférence spéciale du CSEE suivant la nouvelle structure s'est tenue à Vienne les 26 et 27 novembre 2014.

Mercredi 26 novembre 2014

1. Accueil par Christine Blower, Présidente du CSEE

La Présidente du CSEE, Christine Blower, remercie l'orchestre de cuivres autrichien pour sa performance, soulignant qu'il n'existe aucune meilleure façon d'ouvrir une conférence qu'avec les compétences et le talent de jeunes gens et de leurs enseignant(e)s. Elle souhaite chaleureusement la bienvenue à tous/toutes les délégué(e)s des organisations membres du CSEE à cette Conférence spéciale de Vienne et cède la parole au Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen.

2. Discours de Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE

Fred Van Leeuwen débute son discours par une mention du tragique assassinat d'un travailleur humanitaire américain perpétré en Syrie par un jeune citoyen français ayant rejoint l'État islamique. Faisant référence au rapport de l'UNESCO Un trésor est caché dedans sur l'avenir de l'éducation, il met en garde : la montée en Europe de l'extrême droite, de la xénophobie et des inégalités mine les droits démocratiques et affecte la société tout entière. Il met également en garde contre la dé-

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L'avenir de la profession enseignante

professionnalisation massive qui touche actuellement la profession enseignante et qui se caractérise par le nombre croissant de contrats à durée déterminée pour les enseignant(e)s, l'augmentation de la charge de travail, la mise à mal de la liberté académique, l'accès limité au développement professionnel et la diminution des salaires. La dernière enquête de l'IE auprès de 123 pays participants a démontré que près de 60 % des enseignant(e)s pensent qu'ils/elles ne sont pas consulté(e)s sur les mesures de réforme de l'éducation prises par les autorités publiques. 68 % des enseignant(e)s estiment que leur charge de travail continue d'augmenter et 50 % déclarent que leur salaire permet tout juste de couvrir les besoins de base. Plus alarmant, 45 % des répondant(e)s déclarent vouloir quitter la profession dès que possible. Fred Van Leeuwen précise que les gouvernements doivent prêter attention aux enseignant(e)s et à leurs syndicats s'ils pensent sérieusement améliorer la qualité de l'enseignement. Il met également en garde contre la vague de politiques conservatrices et les mesures d'austérité qui menacent les services publics, notamment l'éducation. Grâce à la campagne de l'IE Uni(e)s pour l'éducation, l'éducation figure aujourd'hui dans la liste restreinte pour l'agenda de développement post 2015 des Nations Unies ; Fred Van Leeuwen exhorte dès lors les organisations membres à signer la pétition mondiale sur le site Web de l'IE. Le Secrétaire général souhaite à toutes et à tous une agréable conférence et demande aux syndicats de l’éducation de s'unir pour la défense des droits humains et la promotion de l'éducation de qualité pour faire du monde un endroit meilleur.

3. Adoption de l'ordre du jour et Règlement

La Présidente observe que l'information préliminaire de la Conférence spéciale a été publiée six mois avant l'ouverture de la Conférence (le 25 mai 2014) et que les invitations formelles ont été envoyées plus de trois mois avant la Conférence (le 24 juillet 2014). Comme les conditions du règlement intérieur ont été respectées, la Conférence est donc en droit de prendre des décisions d’habilitation. L'ordre du jour prévoit tous les points à aborder lors de la Conférence spéciale. Il est approuvé par vote à main levée.

Le règlement des débats, disponible en ligne et en version imprimée, est identique à celui de la Conférence 2012 du CSEE. Une personne souhaitant s'exprimer sur un point doit remplir un formulaire de notification et le soumettre au greffier. Le règlement des débats est adopté par à vote à main levée.

Le système de vote à main levée est appliqué et les délégué(e)s suivant(e)s agissent en qualité de rapporteurs

- Helmut Skala, GÖD, Autriche

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L'avenir de la profession enseignante

- Trudy Kerperien, AOb, Pays-Bas- Isabel Caño Aguilar, FETE-UGT, Espagne- Anders RUSK, OAJ, Finlande- Dorota Obidniak, ZNP, Pologne

Dans l'éventualité d'un vote par appel nominal, chaque organisation a reçu trois types de carton de vote (oui, non, abstention). Le/la délégué(e) principal(e) placera alors le carton choisi dans l'urne. Les rapporteurs rassembleront les cartons de vote dans les urnes et superviseront le dépouillement. 4. Rapport du Comité de vérification

Mike Jennings présente le rapport du Comité de vérification, composé de Walter Dresscher, AOB (Pays-Bas), Zipi Dvir, ITU (Israël) et Mike Jennings, IFUT (Irlande).

Le Comité de vérification s'est réuni le 25 novembre 2014, a parcouru les noms de tous(toutes) les délégué(e)s inscrit(e)s et approuvé la validité de l'affiliation des organisations. Trois retards de paiement des frais d'inscription ont été reçus et les organisations concernées ont été ajoutées à la liste des délégué(e)s valides. On comptait 258 délégué(e)s et 60 membres de comité. Le rapport du Comité de vérification est adopté par vote à main levée.

5. Rapport de la Conférence 2012

La Présidente explique que le rapport constitue l'enregistrement officiel de la réunion et invite les participant(e)s à l'adopter. Le rapport de la Conférence 2012 est adopté par vote à main levée.

6. Introduction - Cadre du thème de la Conférence par Martin Rømer, Directeur européen

Le Directeur européen Martin Rømer invite les délégué(e)s à profiter de la Conférence spéciale pour aborder les questions liées aux défis croissants qui touchent l'avenir de la profession enseignante, son thème central. Il énumère ensuite plusieurs de ces défis : développement rapide des TIC, éducation ouverte et en ligne, baisse des investissements, augmentation de la concurrence du secteur privé, montée des inégalités sociales et changements démographiques menant entre autres à d'importantes coupes de salaires et à des conditions de travail précaires. Critique à l'égard du manque de dialogue social dans plus de la moitié des pays européens, il insiste sur le fait que des réformes basées sur le dialogue social avec les enseignant(e)s constituent la seule solution car elles assurent la durabilité nécessaire. Sur la base de trois sujets de discussion lors de la conférence : financement public et la privatisation ; innovation dans l'éducation et modèle social européen en

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Conférence spéciale 2014

L'avenir de la profession enseignante

détresse, il fait référence aux dix questions ouvertes du document d’information pour guider les discussions de la conférence. Considérant l'avenir, Martin Rømer précise clairement qu'il ne faut attendre de la part d'aucun gouvernement des investissements généreux en faveur de l'éducation. Il est plus probable les gouvernements réalisent en termes d'éducation des investissements ciblés dont la valeur pour eux est avérée. Il appelle les enseignant(e)s et les syndicats à participer activement au débat sur les méthodes, les raisons et les cibles des investissements. Il montre que si les TIC sont synonyme de nouvelles opportunités pour l'éducation, elles ouvrent également la voie à de nouveaux défis pour la profession enseignante. M. Rømer souligne l'importance du dialogue social et de la représentativité des enseignant(e)s pour l'avenir et appelle au débat sur la manière dont les syndicats de l'éducation doivent s'adapter à l'évolution des structures par rapport, notamment, aux institutions privées de l’enseignement, à la portée de l'affiliation syndicale et au maintien du professionnalisme. M. Rømer termine son introduction par une description imaginaire d'un gouvernement qui se conforme uniquement aux normes constitutionnelles minimales en termes d'éducation et distribue un bon pour l'éducation à valoir sur un cours en ligne, proposé par un fournisseur privé ou dans un centre communautaire public. Le problème du fournisseur privé est que, par souci de rentabilité, il fournit le minimum absolu requis en échange du bon à valoir et propose en parallèle des cours payants plus avancés. Le centre communautaire choisit en outre d'externaliser ses obligations en termes d'éducation, ce qui lui vaut de perdre toute la formation en équipe et l'acquisition de compétences sociales. M. Rømer invite les délégué(e)s syndicaux/ales à discuter des conséquences engendrées par cette dystopie en vue de trouver des solutions basées sur les principes des syndicats enseignants.

7. Financement et partenariats public-privé dans l’éducation

John MacBeath, Professeur émérite de la faculté d'éducation de l'Université de Cambridge, au Royaume-Uni, concentre son discours sur une première série de défis pour la profession enseignante, des défis portant sur le financement et les partenariats public-privé (PPP) pour assurer l'éducation de demain. Avec comme point de départ les quatre piliers de l'éducation cités dans le document de préparation de la Conférence spéciale du CSEE, il souligne l'importance de la création des connaissances. Il avertit des nombreux dangers liés à la qualité sur la base de l'éducation innovante de haute qualité pour les enseignant(e)s et mentionne en particulier la situation au Royaume-Uni, où les citoyen(ne)s pensent que les enseignant(e)s peuvent tout simplement apprendre sur le terrain. Sur la base d'un exemple de l'OCDE, Spoiled for Choice, il avertit que le choix d'école peut contribuer à renforcer les inégalités sociales au lieu d'engendrer les avantages anticipés par la concurrence. Comparant le partenariat privé à des feux de circulation indiquant les différents degrés de danger, il dénonce tout particulièrement la diminution de la qualité, la corruption ouverte,

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L'avenir de la profession enseignante

l'inégalité de traitement, la division des communautés, la diminution de la protection des groupes minoritaires, le manque de visibilité, l'érosion des valeurs publiques et un amalgame potentiel entre concurrence et offre sociale. Selon l'OCDE, une bonne part de l'apprentissage s'acquiert en dehors de l'éducation formelle, ce qui représente un énorme marché. Si l'on tient compte de l'importante confusion entre les compétences enseignées à l'école et la manière dont elles sont utilisées au travail, il est également essentiel de discuter de la manière d'améliorer l'efficacité, le rôle et la contribution des syndicats d'enseignant(e)s. MacBeath critique ici la trilogie de l'OCDE, la qualifiant de dépassée et d'outil mécanique ne répondant pas à la question clé : comment aider les jeunes à mieux résoudre les problèmes et qui ne tient pas compte du contexte politique de la classe, de la famille ou du quartier, ni du contexte socio-économique, national, culturel et global.

Le paysage économique évoluant vers des économies de service davantage axées sur les connaissances, l'écart se creuse entre les riches et les pauvres, mais aussi entre les technologies transformatives et les connexions et valeurs sociales en évolution. L'orateur mentionne Pasi Sahlberg, qui met clairement l'accent sur le fait que les systèmes éducatifs les plus performants ont fondé leurs stratégies de changement sur des approches systématiques reposant sur le développement collectif professionnel et institutionnel, sur des conditions améliorées d'enseignement et d’apprentissage pour tous et toutes et sur des opportunités éducatives plus égalitaires au sein de leurs systèmes d'éducation. MacBeath établit une distinction entre les points qui empoisonnent la profession et ceux qui l'aident. Il classe parmi les toxines l'anxiété par rapport à la couverture, la concurrence interne, les cibles non flexibles, les pressions parentales, les jugements, le manque d'écoute et de compréhension. Parmi les nutriments, il cite la valorisation professionnelle, la voix dans la prise de décision, la confiance accordée, la possibilité d'accorder la priorité aux problèmes les plus importants, le respect, le soutien dans la prise de risque et les opportunités d'apprentissage de et avec les pairs.

Le message clé de ce discours et que les critères qualifiant un(e) enseignant(e) et un enseignement de qualité doivent être vus en contexte ; ils doivent être adaptés à la situation personnelle de l'enseignant(e), aux contraintes et aux opportunités en impliquant plusieurs parties prenantes dans la mise en place de politiques. Comme les données fournissent d'importants indicateurs, en particulier en cas de questionnement et de discussion, MacBeath souligne que les gens ont été endoctrinés pour considérer le leadership comme une relation hiérarchique verticale, alors qu'ils devraient plutôt considérer le leadership comme s'exerçant au centre de la toile des relations humaines.

8. Le point de vue de la Commission européenne sur l'avenir de la profession enseignante

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Conférence spéciale 2014

L'avenir de la profession enseignante

Xavier Prats-Monné, Directeur général de la DG Éducation et Culture de la Commission européenne, souligne que sa présentation sera basée sur ses propres opinions, et non celles de la Commission européenne. Il fait remarquer que la qualité de l'enseignement est directement reliée à la qualité des enseignant(e)s.

La profession enseignante doit reconnaître que l'éducation et l'apprentissage prendront des formes différentes à l'avenir. La connaissance sera partagée via de nouveaux systèmes, ce qui implique que les enseignant(e)s deviennent des facilitateurs/trices plutôt que des dépositaires de la connaissance. Prats-Monné souligne le besoin de scientifiques pour l'avenir et reconnaît que la créativité et les humanités sont d'égale importance. Il explique que le nœud du problème est que des éducateurs/trices sont nécessaires pour que les deux disciplines se parlent afin de relever les défis de la mondialisation et du changement démographique. Pour adapter l'éducation et l'enseignement à l'évolution des conditions, il convient d'accorder aux enseignant(e)s un rôle prépondérant. Cependant, même si les attentes envers les enseignant(e)s augmentent, les moyens mis à leur disposition diminuent. Élaborant sur les défis à venir pour la profession enseignante, Prats-Monné souligne qu'il existe un besoin fondamental d'améliorer le statut et l'attractivité de la profession enseignante. Tout d'abord, les salaires des enseignant(e)s ont diminué dans la majorité des pays européens, en raison de la crise. Deuxièmement, le besoin d'enseignant(e)s qualifié(e)s se fait cruellement sentir en raison des changements démographiques. Troisièmement, le financement de l'éducation est devenu un défi en soi. Il existe à cet égard un écart énorme entre l'Europe et le reste du monde. L'UE manque tout simplement de confiance dans son propre avenir, preuve en est le fait qu'elle consacre 4 à 5 % de son PIB à l'éducation, alors que l'Afrique du Sud par exemple, y consacre 6,6 %. Prats-Monné mentionne les différents types de soutien dont la profession enseignante a besoin pour faire face aux défis qui l'attendent. Tout d'abord, une meilleure capacité à profiter des TIC. Ensuite, une aide plus efficace aux les enseignant(e)s pour enseigner à des types d'étudiant(e)s divers, ainsi qu'à des étudiant(e)s aux besoins spécifiques. De plus, la profession enseignante doit disposer d'un leadership fort, ainsi que d'un équilibre stable entre responsabilité et autonomie. Les défis et les besoins une fois établis, Prats-Monné aborde la manière dont l'UE peut aider à résoudre ces points. Même si la Commission européenne n'a pas de capacité réglementaire en termes d'éducation, elle peut informer les pays de leur situation, octroyer des fonds par le biais de programmes et consentir des efforts pour impliquer les associations d'enseignant(e)s dans la conception des politiques. Depuis 2013, la Commission européenne a de plus en plus inclus le CSEE dans les consultations et les discussions portant sur les politiques éducatives. Prats-Monné fait remarquer que la réelle valeur ajoutée que représente la participation des partenaires sociaux est qu'ils peuvent informer la Commission européenne sur la réalité du terrain.

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Conférence spéciale 2014

L'avenir de la profession enseignante

Pour conclure son discours, Prats-Monné mentionne que les fonds doivent être dépensés plus efficacement. Faisant référence à PISA, il déclare qu'il est évident que les politiques et l'efficacité peuvent réellement faire la différence. Le Danemark et le Japon se classent tous deux haut dans les tests, mais le Japon atteint ces bons résultats en y consacrant deux fois moins d'argent. La demande de plus d'argent pour l'éducation est vouée à alimenter à l'avenir la discussion sur l'attribution et l'efficacité.

Questions-réponses

Jérôme Legavre, FNEC.FP-FO (France) mentionne que les partenariats privés dans l'éducation en France se sont révélés à la fois coûteux et de moindre qualité par rapport à l'enseignement public. Les PPP engendrent par ailleurs des conditions de travail précaires pour le personnel.

Kevin Bonello, MUT (Malte) déclare qu'il est illusoire de penser que les gouvernements accepteront à l'avenir les syndicats comme partenaires. Les syndicats doivent se renforcer et accroître la représentation du secteur. Il appelle à une campagne dotée d'une stratégie pour une coopération syndicale accrue.

Marc Delepouve, SNESUP-FSU (France), commente la comparaison entre les systèmes éducatifs japonais et européen concernant les aspects financiers et souligne la différence de contexte sur les plans historique et culturel. Il souligne en outre que les problèmes techniques ne doivent pas prendre le pas sur les questions de contenu. Les questions liées à l'éducation concernent l'ensemble de la société et en particulier la capacité à apprendre et à vivre ensemble, en Europe et au-delà. Il insiste sur le fait que la crise a lourdement impacté les systèmes d'éducation en Europe et qu'il est nécessaire de faire preuve de solidarité.

Pepe Campos, F.E.CC.OO. (Espagne) commente la contradiction entre les mesures d'austérité et la promotion de l'éducation faite par L'UE. Concernant le plan de 315 milliards d'euros de Juncker, Campos fait remarquer que l'investissement pour l'éducation ne peut pas être traité séparément. Tatjana Babrauskiene, FLESTU (Lituanie) formule un commentaire sur la sous-représentativité dans l'enseignement et la formation professionnels et sur le manque de dialogue social au niveau national dans de nombreux pays.

Steffen Handal, UEN (Norvège) émet un commentaire sur la situation du syndicat d'enseignant(e)s en Norvège, qui se caractérise par un taux d'affiliation très élevé et un dialogue social solide.

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L'avenir de la profession enseignante

Néanmoins, l'image des enseignant(e)s en tant qu'individus doit évoluer vers celle d'un groupe collectif et solidaire.

Gerhard Brand, VBE (Allemagne) exprime son inquiétude concernant la privatisation potentielle de l'éducation par le biais du TTIP. L'éducation est un bien public et la privatisation pourrait nuire à sa qualité.

Andreas Keller, GEW (Allemagne) fait remarquer que les mesures d'austérité soutenues par l'UE en Europe de l'Est ont mené à des fermetures d'écoles. Il est grand temps pour la Commission européenne d'admettre que ces mesures d'austérité étaient une mauvaise idée. La Commission européenne doit prendre ses responsabilités et encourager les États membres à investir davantage dans l'éducation.

Monika Konczyk, SKOIW Solidarnosc (Pologne) note qu'une large proportion du fonds d'éducation que l'UE consacre aux gouvernements est transférée à des sociétés privées. Elle remet en question l'utilité des institutions d'enseignement privées et déclare que cet argent devrait plutôt être consacré directement aux enseignant(e)s et aux étudiant(e)s.

Piroska Galló, SHE (Hongrie) explique que le principal problème en Hongrie est que le gouvernement force les étudiant(e)s à choisir l'enseignement et la formation professionnels, les privant ainsi d'une éducation complète.

Prats-Monné répond que l'exemple du Japon n'est pas nécessairement un exemple à reproduire. Il aborde les résultats de PISA et les dépenses liées à l'éducation, expliquant que les États membres devraient consacrer davantage d'argent à l'éducation mais aussi le dépenser intelligemment. Il fait par ailleurs remarquer que la productivité et la croissance sont liées à la qualité de l’éducation. Concernant l'enseignement et la formation professionnels et l'enseignement supérieur, il déclare que les syndicats doivent améliorer la coopération croisée. L'EFP fonctionne si les employeurs payent pour la formation, comme en Allemagne. Prats-Monné invite les autres pays à suivre cet exemple. Il indique ensuite que deux des huit domaines du plan d'investissement Juncker sont liés à l'éducation. Quant au TTIP, Prats-Monné note que tous les pays de l'UE sont clairement informés de l'exclusion de l'enseignement public de l'accord commercial. Il fait remarquer que les MOOC doivent faire l'objet d'une étude approfondie. Les enseignant(e)s et les syndicats doivent faire entendre leurs voix sur tous les points importants.

9. Résolutions liées au thème de la Conférence

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L'avenir de la profession enseignante

L'avenir de la profession enseignante (Comité du CSEE)

La Présidente présente la résolution proposée par le Comité du CSEE et introduit le seul amendement reçu. La résolution stipule que l'éducation doit être promue en tant que droit humain et bien public pour l'ensemble de la société. Les TIC ne doivent pas remplacer les enseignant(e)s, mais les enseignant(e)s doivent les utiliser pour améliorer leur enseignement sur la base de leur jugement professionnel et en combinaison avec un développement professionnel continu suffisant. Concernant les PPP et la privatisation de l'éducation, la Présidente déclare que le motif de profit clairement exprimé n'est pas compatible avec l'éducation publique gratuite et de qualité. La résolution insiste sur l'importance du dialogue social et sur le fait que les syndicats d’enseignant(e)s doivent être actifs pour assurer la participation des enseignant(e)s dans l'élaboration de politiques. La Présidente souligne que les syndicats d'enseignant(e)s luttent pour leur cause dans le contexte de la perte d'attractivité de la profession due à sa précarité et à la baisse de ses salaires. Cependant, lorsque l'on atteint des conditions de travail, un salaire et un avancement corrects, et que notre voix est entendue, il n'existe aucun métier plus beau que celui d'enseignant(e). Pour contrer les accusations selon lesquelles les syndicats d’enseignant(e)s sont des « groupes d'intérêt », la Présidente souligne qu'au contraire, les syndicats d'enseignant(e)s sont des groupes investis car ils ont investi dans la qualité intellectuelle pour s'assurer de faire leur travail au mieux avec tous les étudiant(e)s. Les enseignant(e)s ne sont pas un système de fournisseurs, ils/elles sont des êtres humains et des professionnel(le)s.

Odile Cordelier, SNES-FSU (France), Vice-présidente du CSEE appuie la résolution, la qualifiant d'essentielle pour l'avenir de la profession enseignante dans les différents pays et pour l'avenir des systèmes d'éducation publique en Europe. Elle souligne tout particulièrement l'appel à l'investissement public pour l'éducation et le concept de l'éducation selon les syndicats d'enseignant(e)s. Elle soulève la question plus générale de la réévaluation de la profession enseignante au travers de la rémunération, des conditions de travail, de la formation initiale des enseignant(e)s et du développement professionnel continu. Elle demande que les syndicats d’enseignant(e)s insistent sur un dialogue social réel au niveau national et assurent la liberté académique. L'évaluation des enseignant(e)s ne doit pas être transformée en punition pour les enseignant(e)s, mais doit plutôt répondre aux besoins de leur profession. La résolution demande aux organisations membres de s'engager et de se compléter en établissant un groupe de travail sur l'avenir de la profession enseignante. Elle déclare que la Commission européenne et les autorités nationales doivent comprendre que des enseignant(e)s motivé(e)s, bien payé(e)s et respecté(e)s sont

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Conférence spéciale 2014

L'avenir de la profession enseignante

essentiel(le)s pour la qualité des systèmes d'enseignement public et que les syndicats d’enseignant(e)s peuvent y parvenir ensemble.

Trudy Kerperien, AOb (Pays-Bas) présente l'amendement. AOb reconnaît les défis identifiés dans la résolution dans la mesure où il semble logique d'établir un groupe de travail qui aborde tous ces défis. Cependant, le groupe de travail semble se concentrer uniquement sur les TIC. Il est essentiel de développer une vision politique cohérente sur les TIC, tenant compte d'autres défis auxquels doivent également faire face les enseignant(e)s. C'est la raison pour laquelle AOb propose de relier fermement les TIC à la profession enseignante, car les enseignant(e)s doivent être consulté(e)s sur la manière dont les TIC sont utilisées pour assurer leur liberté académique. Dans le cas contraire, le risque existe de réduire la question des TIC à une discussion purement technique dont les enseignant(e)s seront exclu(e)s.

Hugo Deckers, ACOD (Belgique) appuie l'amendement.

La Présidente présente la proposition alternative du Bureau pour l'amendement suggéré : « Décide de créer un groupe de travail du CSEE pour développer une politique du CSEE sur la profession enseignante au 21ème siècle et l'utilisation des Techniques de l'information et de la communication, qui sera représenté à la Conférence du CSEE en 2016. » La Présidente explique que la proposition du Bureau se base sur la réflexion selon laquelle, si une autonomie professionnelle est importante, il ne s'agit pas là du seul point devant être pris en compte en ce qui concerne la profession enseignante au 21ème siècle. Dès lors, la nouvelle version tient compte de l'autonomie professionnelle des enseignant(e)s, mais aussi d'un certain nombre d'autres questions. La Présidente demande à l'AOb et à l'ACOD si la nouvelle formulation proposée par le Bureau est acceptable.

En réponse à la question de Max Hydes, NUT-UK (Royaume-Uni) Pourquoi le mot éducation a-t-il été supprimé de la formulation initiale, le Directeur européen Martin Rømer explique qu'il ne s'agit pas d'une omission et que l'intention était de rendre la formulation aussi large que possible et que l'objectif n'était donc pas d'exclure quoi que ce soit.

Trudy Kerperien, AOb (Pays-Bas) accepte l'explication et marque son accord pour cette proposition.

La Présidente déclare ouverte la discussion sur la résolution.

Rossella Benedetti, UIL-S (Italie) explique que si les syndicats d'enseignant(e)s veulent façonner l'avenir de la profession enseignante, ils doivent gérer les erreurs du passé. Elle mentionne la poussée en faveur de la privatisation, avec les conséquences pour la qualité de l’éducation, en raison

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L'avenir de la profession enseignante

de la banalisation des emplois. Les enseignant(e)s doivent lutter pour obtenir des conditions de travail similaires dans toute l'Europe. Alexandra Cornea, FSLE (Roumanie) explique que la résolution couvre toutes les questions principales, et plus précisément le point essentiel de l'investissement public. Les gouvernements européens doivent accepter le fait que l'éducation est un outil stratégique et qu'ils doivent considérer les syndicats comme un partenaire égal dans les décisions politiques. Dorte Lange, DLF (Danemark) exprime son soutien à la résolution et remercie le Bureau pour son travail car la résolution définit clairement la direction du CSEE et de ses organisations membres. Faisant référence à la commercialisation et à la privatisation de l'éducation, Lange déclare que de gros capitaux sont à la porte, qu'ils disposent de matériel pédagogique conçu pour que les étudiant(e)s réussissent tout juste le test suivant, et qu'il est essentiel de s'accorder dans une lutte unie contre la tendance à la commercialisation. La défense active de la négociation collective peut aider à inverser cette tendance.

Caroline Lechevallier, SNES-FSU (France) appuie la résolution et souligne l'importance d'assurer que la profession enseignante est attrayante et offre de bonnes conditions de travail, afin d'attirer les étudiant(e)s de qualité vers la profession. Elle soutient également l'investissement dans la recherche pédagogique comme moyen d'assurer une formation initiale et un développement professionnel continu de haute qualité pour les enseignant(e)s.

Résolution concernant l’impact des politiques néolibérales sur l’éducation (OLME/FENPROP)

La Présidente suspend la discussion sur la résolution et invite Themis Kotsifakis, OLME, à présenter la résolution sur l'impact des politiques néolibérales sur l'éducation.

Themis Kotsifakis, OLME (Grèce) critique l'impact grave des politiques néolibérales appliquées en Europe sur la qualité de l'éducation, mais aussi les mesures d'austérité antidémocratiques et les coupes budgétaires imposées par la Troika. Il rappelle que la crise n'a pas été provoquée par les citoyen(ne)s, mais bien par les banques et les gros investisseurs. En Grèce, la dette est passée de 120 % du PIB en 2009 à 178 % du PIB aujourd'hui. Au travers du pacte fiscal européen, ces politiques affectent le salaire et les pensions des travailleurs et travailleuses dans toute l'Europe. Dans le secteur de l’éducation, elles ont engendré d'importantes coupes dans les salaires des enseignant(e)s, des fermetures d'écoles et une augmentation de la charge de travail des enseignant(e)s. Elles ont des conséquences désastreuses pour les jeunes. Depuis 2009, la Grèce a été confrontée à une diminution

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de 35 % du budget consacré à l'éducation. Kotsifakis souligne l'importance de la lutte contre les politiques néolibérales en Europe et pour la sauvegarde unifiée d'une éducation publique gratuite.

Manuela Mendonça, FENPROP (Portugal) appuie la résolution en soulignant que les politiques néolibérales n'ont pas permis de résoudre les problèmes économiques et qu'elles ont sévèrement affecté les services publics et les droits des travailleurs/euses par la promotion de valeurs mercantiles et l'aggravation de la distribution inégale des richesses. De récentes données récoltées au Portugal indiquent que un enfant sur trois risque de se retrouver dans une situation de pauvreté dans le secteur de l’éducation. La crise est utilisée comme une excuse pour réduire les dépenses publiques, ce qui porte à conséquence sur l'assurance d'une éducation de qualité et l'égalité des chances pour tous et toutes. Les conséquences sont également dramatiques pour les conditions de travail et de vie des enseignant(e)s. Entre 2011 et 2014, le Portugal a connu une importante réduction du nombre d'enseignant(e)s et la suppression de 20 % d'emplois. Mendonça souligne que les syndicats doivent unir leurs forces aux niveaux national et international pour accentuer la pression sur les gouvernements et les institutions européennes.

La Présidente annonce que la résolution sera discutée le lendemain.

10. Innovation dans l'éducation

Riina Vuorikari, Chargée de recherche à l'Institut de prospective technologique du Centre commun de recherche de la Commission, en Espagne, dépeint le contexte au travers d'une référence à la communication de la Commission européenne Ouvrir l'éducation et explique que l'apprentissage par l'activité est un élément essentiel du concept d'éducation ouverte. Il s'est révélé au travers de l'instruction assistée par ordinateur dans les années 1970, puis en cinq vagues, classes ouvertes (années 1960), universités ouvertes (années 1960), contenu ouvert et ressources ouvertes (2000), partage et collaboration d'OER (2006) et pratiques éducatives ouvertes (aujourd'hui). L'éducation ouverte ne se limite pas à l'ouverture des ressources éducatives et aux MOOC ou encore aux TIC et à l'intégration de la technologie dans l'éducation. Au contraire, elle s'attache à élargir l'enseignement, l'évaluation, la reconnaissance, l'accréditation et la mise à disposition des compétences du 21 ème

siècle. Vuorikari souligne que des changements importants vont avoir lieu entre la profession enseignante telle que nous la connaissons et celle que nous connaîtrons en 2030. Les tensions clés de ces changements sont liées au processus d’apprentissage, en particulier où et quand une personne peut-elle apprendre, que peut-elle apprendre, de quelle manière et avec qui. Ces éléments affecteront la mesure de guidance ou d'auto-guidance de l'apprentissage et le contexte dans lequel

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les objectifs d'apprentissage sont définis en externe ou initiés par l'apprenant(e). Vuorikari insiste sur le fait que les enseignant(e)s continueront à avoir leur place dans l'éducation, mais qu'ils/elles joueront de plus en plus le rôle de facilitateur. Elle renvoie à un ensemble de questions connexes affectant les changements, notamment le rôle de la formation initiale et du développement professionnel continu des enseignant(e)s, la qualité accrue de l'enseignement grâce au travail en réseaux, le système intelligent, les nouveaux rôles d'enseignement et la reconnaissance des réseaux d'enseignant(e)s s'ouvrant à de nouvelles parties prenantes.

De plus, la propriété, le contrôle des données, la commercialisation, le respect de la vie privée, la sécurité et l'identité sont identifiés comme des aspects importants à prendre en compte dans le cadre de l'aspect technologique des changements à venir. Elle décrit cinq scénari possibles. Le European Education Network (eNet) figure dans le premier scénario, dans lequel une technologie centralisée joue le rôle principal et où divers outils et ressources sont disponibles en un même endroit. Le deuxième scénario plante une situation de technologies décentralisées et d'une approche de réseau social axée sur l'utilisateur et appelée Mon réseau. Le troisième scénario est basé sur les technologies émergentes appelées Agents Intelligents, comme les recommandations dans Amazon.com®. Une entreprise privée propose ce scénario, qui pourrait engendrer d'importants bénéfices financiers pour l'acteur dominant du marché. Le quatrième scénario porte le nom de carrières d'enseignant(e)s diversifiées et est basé sur la fameuse présence de robotique à distance et d'analytiques d'apprentissage personnalisées. Dans ce scénario, les leçons sont disponibles selon des modes variés et l'étudiant(e) doit choisir la manière d'y participer. Ce modèle est dès lors fondé dans une large mesure sur l'utilisation des TIC. Dans le cinquième scénario, l'enseignement s'exécute par les apprenant(e)s eux/elles-mêmes, travaillant en face à face au cours de stages informels entre pairs. Vuorikari invite l'assemblée à réfléchir à une combinaison de scénari tour à tour souhaitable et non souhaitable, ainsi qu'à une alternative s'il devait y avoir un scénario différent. Pour conclure, elle souligne que les scénari sont destinés à inspirer les participant(e)s à imaginer les conséquences pour la profession enseignante et à réfléchir à des stratégies alternatives pour les éviter.

Questions-réponses

Pierre Garnier, SNUipp-FSU (France) déclare que l'innovation doit devenir une nouvelle norme de travail de qualité et qu'il convient de faire preuve d'esprit critique. Garnier insiste sur le fait que les enseignant(e)s ne souhaitent pas rester dans le passé et sont ouvert(e)s au changement. Cependant, des ressources sont également nécessaires en parallèle pour rendre ce changement possible. Cela pose un problème, particulièrement en France.

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Isabel Caño, FETE-UGT (Espagne) fait remarquer que le problème et l'ordre du jour concernant les TIC sont liés à l'économie de la connaissance et dans ce cas, l'école est fondamentale et les États membre et la Commission européenne doivent consentir de gros efforts dans ce domaine. Certains pays ont atteint les objectifs en termes d'ordre du jour numérique pour les systèmes scolaires. L'inégalité numérique doit également être résolue, et tout particulièrement le problème du nombre insuffisant de femmes dans la recherche. Il existe en outre trois questions fondamentales : la négociation collective ; les conditions de travail et l'accessibilité pour tous par la création des infrastructures nécessaires.

Hans Laugesen, GL (Danemark) s'inquiète du fait que, malgré ses nombreuses années de travail sur cette question, la présentation relève la nécessité de tenir compte des besoins des apprenant(e)s individuel(le)s, alors que cette vision ne correspond pas à l'enseignement primaire et secondaire. Il est important de garder à l'esprit que les étudiant(e)s veulent rencontrer leurs congénères et leurs enseignant(e)s. Les syndicats d’enseignant(e)s doivent accentuer leur connaissance du mode d'utilisation des TIC dans les environnements d'apprentissage traditionnels.

Gitta Franke-Zoellmer, VBE (Allemagne) souligne que les syndicats d’enseignant(e)s doivent recourir à tous les moyens disponibles, mais que cela peut s'avérer complexe dans la pratique en raison du rôle d' « aidant(e) » que les enseignant(e) endossent également. Ce rôle d'aidant(e) ne figure pas dans la présentation. Les possibilités techniques doivent être considérées en termes d'égalité des chances, car certains choix ne sont possibles que pour un groupe limité et il est essentiel d'inclure chacun(e) afin d'assurer à l'avenir une société démocratique.

Riina Vuorikari insiste sur l'utilisation des scénari comme outils de dialogue. Il convient d'aborder les questions liées aux entreprises et à la privatisation telles que mentionnées dans la résolution. Elle encourage les délégué(e)s à démarrer la réflexion sur les scénari dans leur propre pays et dans leur propre contexte et invite le CSEE à lui faire part de ses commentaires sur la manière de faire face à ces défis. 11. Documents d'orientation politique du CSEE

Document d'orientation politique du CSEE sur l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur (CPESCR)

Andreas Keller, GEW (Allemagne) présente le document d'orientation politique sur l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur. Il introduit le document d'orientation politique par une référence à la campagne Uni(e)s pour l'éducation de qualité de l'IE et aux 10 messages clés du CSEE.

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Keller souligne le rôle des syndicats d'enseignant(e)s dans le plaidoyer en faveur d'une éducation de qualité. Il démontre lien étroit entre le bon travail et les conditions d’emploi, la qualité de la formation et de la formation continue. La qualité n'est pas importée dans l'école de l'extérieur, elle est présente à l'université. Keller déclare que la révision par les pairs, la participation des étudiant(e)s et l'environnement propice et positif pour les enseignant(e)s constituent les meilleurs moyens d'assurer la qualité. Par contraste, l'idée que la qualité puisse être compressée dans un tableau de classement est erronée. Il ne faut pas confondre assurance qualité et tableaux de classement.

Rob Copeland, UCU (Royaume-Uni) appuie le document d'orientation politique. Il explique les visions contradictoires d'assurance qualité dans l'enseignement supérieur en Europe et la division du marché que prônent certains gouvernements et employeurs qui estiment que l'assurance qualité s'obtient par une approche consumériste passant par l'augmentation des frais d'inscription. Il rejette cette vision appauvrie et insiste sur le fait que le meilleur moyen d'assurer la qualité est d'appliquer des systèmes d'éducation financés publiquement ainsi qu'un environnement d’apprentissage et de travail propice, tant pour les enseignant(e)s que pour les étudiant(e)s. À partir d'un exemple de prestataires de services éducatifs à but lucratif en Grande-Bretagne, il explique que l'assurance qualité peut constituer l'un des outils pour contrer l'une des pires formes de privatisation et de commercialisation. Il insiste sur le fait que l'assurance qualité est trop importante pour être laissée aux seules mains des gouvernements et des employeurs, et que les syndicalistes doivent prendre la question à bras le corps.

John MacGabhann, TUI (Irlande) souligne l'importance et l'utilité du document d'orientation politique et explique que le TUI est inquiet de ne pas voir figurer de référence aux représentant(e)s syndicaux dans le document politique.

La Présidente explique que le CSEE souhaite se montrer explicite et qu'il inclura les références aux représentant(e)s syndicaux dans les structures de gouvernance.

Suite à un vote à main levée, le document d'orientation politique est approuvé nem con.

Document d'orientation politique du CSEE sur les chercheurs/euses en début de carrière (CPESCR)

Mike Jennings, ITUF (Irlande) introduit le document d'orientation politique. Les syndicats d’enseignant(e)s ont remarqué au cours des dernières années le recrutement de chercheurs/euses dans le seul but de mener des recherches, une situation qui a mené à la négligence de leurs droits. Il présente la distinction mal comprise entre travailleur et personne comme deux concepts distincts,

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souligne cette question très complexe qu'aborde le document d'orientation politique et en salue l'exhaustivité

Karin Åmossa, SULF (Suède) appuie le document d'orientation politique et souligne que la recherche est une question de personnes et de travail décent, synonyme de salaire juste, de sécurité, de liberté d'exprimer ses inquiétudes et d'égalité des chances pour les hommes et les femmes. Åmossa souligne que les candidat(e)s doctorant(e)s sont des professionnel(le)s, spécialistes dans leur domaine.

Manuel Pereira dos Santos, FENPROF (Portugal) déclare qu'au Portugal, deux tiers des chercheurs/euses ont des contrats précaires et fixes et qu'un nouvel ordre du jour est nécessaire pour les chercheurs/euses en début de carrière. La recherche politique et l'éducation sont souvent considérées comme des marchandises. La question des chercheurs/euses en début de carrière est un problème européen et mondial. Suite à un vote à main levée, le document d'orientation politique est approuvé nem con.

Jeudi 27 novembre 2014

12. Le modèle social européen en péril - Inégalités sociales et profession enseignante

Susan Lee Robertson, Professeur de sociologie de l'éducation à la faculté des sciences de l'éducation à l'Université de Bristol, Royaume-Uni, remercie le CSEE de lui donner la possibilité de s'exprimer et répond à la question soulignée dans le titre de la présentation : oui, il est encore possible de trouver une solution pour l'éducation. Mais elle prendra des formes différentes à l'avenir. Robertson explique que depuis les années 1980, les sociétés occidentales sont devenues inégalitaires et les écoles aujourd'hui reproduisent même les inégalités sociales. Élaborant sur les conséquences de la crise du capitalisme, Robertson montre que les pays appliquant des politiques néolibérales sont devenus relativement plus inégaux que les autres et qu'il existe un sens poussé de du caractère racial et social des inégalités. Critiquant l'évasion fiscale des riches, elle démontre que les 85 personnes les plus riches du monde gagnent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. Avec l'augmentation mondiale de la dette publique depuis 2007, les gouvernements sont sous pression pour ouvrir les services publics à des corporations privées au travers de marchés qui pourraient être difficilement réversibles. La dette ménagère a augmenté dans bon nombre de pays de l’OCDE depuis les années 1990 et les inégalités dans les domaines de la santé et de la sécurité ont augmenté dans des pays connus pour leurs politiques néolibérales.

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Robertson demande aux dirigeant(e)s de remettre en cause ce système de distribution inégale des ressources. Elle demande de ne pas oublier que l'éducation est non seulement un bien économique, mais aussi un bien sociétal. Si les riches payaient leurs taxes, le financement de l'éducation ne poserait aucun problème. Les syndicats pourraient utiliser plus vivement des arguments tels que celui-là « Nous ne pouvons pas nous permettre les riches». Robertson parle ensuite de deux paradigmes opposés pour l'enseignement : celui de l'éducation à but lucratif et à but démocratique. Elle demande de nouvelles discussions et dialogues sur le rétablissement de l'éducation à but démocratique et de son opinion large sur la connaissance. Elle s'appuie sur l'exemple illustré d'un garçon de la classe ouvrière qui s'endettera s'il veut poursuivre son éducation, mais qui ne trouve pas d'emploi parce que les corporations externalisent les lieux de travail. On peut observer un essor de la mobilité sociale dans de nombreux pays, notamment au Royaume-Uni et en Italie. Robertson fait remarquer pour conclure que la profession enseignante fait également face à une crise de l'imagination concernant sont avenir. Dans les sociétés, l'éducation doit avoir à la fois un objectif social et politique. Les enseignant(e)s doivent revendiquer leur droit de façonner ce qui est considéré comme une bonne éducation à l'avenir.

Andrii Tkachenko, VPONU (Ukraine) mentionne plusieurs écueils du système éducatif en Ukraine et demande une reconnaissance des normes éducatives ukrainiennes par l'UE. Tkachenko remercie l'UE et le CSEE pour leur soutien à l'Ukraine en cette période difficile.

Groupe de travail Stratégies et action des syndicats d’enseignant(e)s – Relever les défis à venir de la profession enseignante

Au cours des sessions du Groupe de travail, les participant(e)s ont pu discuter des stratégies mises en place par les syndicats d’enseignant(e)s pour relever les défis à venir de la profession enseignante.

Discussion plénière sur la base de la discussion des Groupes de travail

Pierre Garnier, SNUipp-FSU (France) souligne la nécessité pour le gouvernement d'investir dans les TIC.

Udo Beckman, VBE (Allemagne) explique que l'Allemagne manque de matériel et de logiciel et que les syndicats doivent faire pression sur les gouvernements pour assurer des conditions adéquates.Cuqui Vera Belmonte, F.E.CC.OO. (Espagne) souligne que les syndicats dans toutes l'Europe doivent faire face à des problèmes similaires, en particulier dans le cadre des conditions de travail et de

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salaire. Il est dès lors bien nécessaire de mettre en place des stratégies communes, des actions concrètes et des alliances pour contrer les effets importants de la privatisation.

Piroska Galló, SHE (Hongrie) commente la troisième question concernant le besoin d'une constante mise en évidence du rôle de l'enseignant(e) et souligne en outre la nécessité d'une action collective pour contrer la privatisation.

Jacques Paris, FNEC.FP-FO (France) commente la deuxième question et déclare que l'éducation publique de qualité doit être défendue par le biais de la lutte contre l'austérité.

Steffen Handal, UEN (Norvège) fait remarquer qu'il n'existe pas de solution miracle, mais bien un besoin de mener des campagnes différentes dans les différentes parties de l'Europe. Handal se dit inquiet de voir l'insistance sur les TIC exagérer leur importance, ce qui ouvrirait largement la voie à des entreprises comme Microsoft et Pearson. Pour conclure, Handal souligne que les syndicats doivent démontrer l'importance de l'éducation publique de qualité au grand public.

Alexandra Cornea, FSLE (Roumanie) souligne qu'au cours des dernières années, de nombreuses universités privées ont été crées, mais qu'elles sont de qualité médiocre.

13. Décision sur les résolutions

La Présidente déclare ouverte la session de commentaires concernant la résolution sur l'avenir de la profession enseignante.

Maria Rönn, Lärarförbundet (Suède) soutient la résolution car elle constitue une politique claire pour prendre les commandes de la profession. Elle souligne la nécessité pour les syndicats de s'unir et elle remercie le CSEE de reconnaître les défis liés aux TIC et à la numérisation de l'éducation de qualité. Elle souligne également que les syndicats d’enseignant(e)s doivent influencer les développements sur la base des idées professionnelles des enseignant(e)s, et tout particulièrement assurer des conditions de travail adéquates.

Stig G. Lund, BUPL (Danemark) déclare que la privatisation constitue une menace réelle pour l'éducation de la petite enfance de qualité et qu'il est important que les différents secteurs de l'éducation, y compris celui de le petite enfance, constituent un groupe de travail.

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La Présidente résume en déclarant que tous les commentaires portant sur la résolution appuient cette dernière. Suite à un vote à main levée, la résolution est approuvée nem con.

Le Directeur européen Martin Rømer explique comment cette résolution va évoluer. Le Secrétariat doit fournir un résumé plus détaillé du groupe de travail, comportant un planning, la composition du groupe de travail ainsi que ses critères. Lors de sa prochaine réunion, le Bureau doit décider des grandes lignes détaillées pour le groupe de travail. La Présidente déclare ouverte la session de commentaires concernant la résolution sur l'impact des politiques néolibérales sur l'éducation.

Pepe Campos, F.E.CC.OO. (Espagne) félicite ses collègues pour la qualité de leur travail, assure du plein soutien du F.E.CC.OO à la résolution et ajoute que la situation d'après crise est difficile. Campos souligne que les syndicats d’enseignant(e)s se trouvent à la croisée des chemins, sous l'influence directe de la privatisation.

Jean Herve Cohen, SNES-FSU (France) assure de son soutien à la résolution et fait référence aux coupes budgétaires en France.

Jacques Paris, FNEC.FP-FO (France) exprime son soutien à la résolution. Il souligne que les coupes dans l'éducation publique entraînent une perte de sécurité sociale ainsi qu'une augmentation du taux de chômage et que seules les entreprises profitent de cette situation. Paris met en garde contre les problèmes potentiels du plan Juncker et souligne la nécessité d'investir davantage dans les universités. Il mentionne également le problème de la hausse du quota d'étudiant(e)s. Il souligne l'importance pour les syndicats de faire entendre leur voix.

Gewain Little, NUT-UK (Royaume-Uni) exprime son soutien à la résolution et confirme que les politiques néolibérales affectent sérieusement les membres du NUT, et pas uniquement les pays du Sud et de l'Est de l'Europe. À l'heure actuelle, plus de la moitié des écoles secondaires au Royaume-Uni sont des établissements privés et les syndicats doivent lutter contre cette situation. Parallèlement, il convient de s'opposer aux accords commerciaux en cours de négociation.

Kevin Bonello, MUT (Malte) souligne que les syndicats doivent travailler main dans la main avec les partenaires sociaux.

Suite à un vote à main levée, la résolution est approuvée nem con.

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Conférence spéciale 2014

L'avenir de la profession enseignante

La Présidente remercie les intervenant(e)s pour leurs contributions et les délégué(e)s pour leur engagement actif. Elle annonce la Conférence 2016 du CSEE, qui comportera des élections pour un nouveau Bureau et un nouveau Comité du CSEE. Elle remercie chaleureusement les interprètes du GÖD et les Secrétariat du CSEE et clôture la Conférence

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Annexe I - Atelier sur l'impact de la crise économique sur l'éducation

RapportAtelier sur l'impact de la crise économique sur l'éducation

Défendre l'éducation comme droit humain de baseMardi 25 novembre 2014, 13h30 - 15h00

Accueil et introduction par Odile Cordelier – Vice-présidente du CSEE, sur les effets de la crise économique sur les enseignant(e)s en Europe. La campagne Uni(e)s pour l'éducation de qualité et les 10 messages clés du CSEE sur « Les points à améliorer pour une éducation de meilleure qualité en Europe » sont arrivés à un moment de large consensus dans toute l'Europe quant au fait que l'éducation et la formation sont des éléments essentiels pour sortir de la crise, accroitre la cohésion sociale et l'égalité sociale. Pourtant, les organisations membres du CSEE en Europe doivent encore faire face à bien des défis.

Composition du panel : Ingrida Mikisko (LIZDA, Lettonie) ; Joao Silva (FNE, Portugal) ; Sonsoles Redondo (FECCOO, Espagne) ; Kounka Damianova (SEB, Bulgarie) ; Themis Kotsifakis (OLME, Grèce) ; John MacGabhann (TUI, Irlande).Le panel illustre les différentes stratégies syndicales pour combattre les effets de la crise et proposer des solutions alternatives.

Le panel a identifié les bons exemples suivants :

- Lettonie : campagnes, manifestations et négociations. Facteur clé de réussite : soutien de l'ensemble de la communauté scolaire et de la société.

- Portugal : campagnes, manifestations, négociations. Facteurs clés identifiés : proximité des lieux de travail, soutien des autres acteurs et dialogue social.

- Espagne : coopération avec les autres acteurs, mobilisation et campagne de sensibilisation (« Marée verte »), actions légales, formation des enseignant(e)s.

- Bulgarie : maintien du dialogue social menant à un accord collectif à haute couverture médiatique.

- Irlande : maintien du dialogue social, relation étroite avec le gouvernement et les dirigeant(e)s scolaires pour éviter l'imposition de mesures légales d'urgence.

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L'avenir de la profession enseignante

- Grèce : grèves, manifestations et organisation de protestations. Néanmoins, le gouvernement continue de refuser les consultations et les négociations.

La discussion plénière est axée sur l'identification des futures stratégies et campagnes des syndicats d'enseignant(e)s. Certaines propositions et questions clés sont soulevées :

- Unir nos forces avec celles d'autres acteurs. Il s'agit là d'un processus continu de mise en place du consensus et de sensibilisation dans la société ; la proximité avec les enseignant(e)s et la communauté scolaire est essentielle.

- Discuter d'une stratégie commune au niveau européen ; le CSEE doit travailler en plus proche collaboration avec la Commission européenne pour demander un changement dans les politiques d'austérité et un nouveau programme d'investissement dans l’éducation, mais aussi demander un niveau standard européen d'éducation de qualité.

- Augmenter le taux d'affiliation au niveau national ; les syndicats d'enseignant(e)s doivent fusionner le travail professionnel avec le travail syndical, être capable d'équilibrer les besoins des jeunes enseignant(e)s avec ceux des membres traditionnels, et de travailler sur le statut des enseignant(e)s dans la société.

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Annexe II - Atelier sur l'enseignement supérieur et la recherche

RapportAtelier sur l'impact de la crise économique sur l'éducation

Mardi 25 novembre 2014, 15h00 - 16h30

Accueil et introduction par Jens Vraa-Jensen, Président du Comité permanent de l'enseignement supérieur et de la recherche(CPESCR).Andre Susock, European University Association (EUA) présente leur étude. L'EUA participe à la discussion politique au niveau européen, comme à Bologne. Une série d'études de l'EUA a pour objectif de suivre la progression de la mise en œuvre du processus de Bologne. Le dernier rapport date de 2010. Le principal axe de recherche actuel est l'apprentissage centré sur l'étudiant(e), le soutien dont il bénéficie par voie de financement et de loi gouvernementale, et la manière dont il peut influencer le processus de Bologne. L'étude se présente sous la forme d'un questionnaire de 25 pages. Les résultats indiquent que le processus de Bologne a entraîné des changements considérables dans les systèmes mais le processus est moins éloquent. La concurrence pour les financements s'est accrue et les universités portent peu d'attention aux immigrant(e)s. L'assurance qualité interne est une pratique répandue. Toutes les institutions investissent dans les classes et les laboratoires et l'internationalisation est une priorité. La recherche est plus importante que l'enseignement dans la promotion du personnel. Les universités ont réalisé qu'il est préférable de mettre de bon(ne)s enseignant(e)s devant les étudiant(e)s plutôt que de bon(ne)s chercheurs/euses.

Guntars Catlaks, IE, l'enquête de l'IE indique que les professeurs d'université sont toujours satisfaits de leur travail, même si dans de nombreux pays, les salaires sont extrêmement bas et les conditions de travail très mauvaises.

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Les intervenant(e)s s'accordent à dire que l'enseignement n'est pas valorisé dans l'enseignement supérieur. Les deux côtés de la vie académique souffrent du concept de mesure. Les collègues du monde académique sont les mieux placés pour évaluer les enseignant(e)s dans les universités.

Le débat est essentiellement axé sur les principaux types de pression que subit le personnel académique, sur la manière dont la crise a affecté les enseignant(e)s et sur la réalité ou non du passage à un apprentissage centré sur l'étudiant(e).

Annexe III - Atelier sur l'égalité des chancesRapport

Atelier sur l'impact de la crise économique sur l'éducationDans quelle mesure et pour quelles raisons l'égalité des chances est-elle importante pour l'avenir de

la profession enseignante ?Mardi 25 novembre 2014, 16h30 - 18h00

Accueil par Kounka Damianova, Présidente du Comité permanent pour l'égalité

Adoption de l'ordre du jour L'ordre du jour est adopté sans modification

Définir les priorités jusqu'à 2016 : progrès réalisés dans le domaine de l'égalité des chances concernant le programme de travail du CSEE 2013-2016 Kounka Damianova, Présidente du Comité permanent pour l'égalité, explique qu'il est important de suivre tous les aspects du programme de travail du CSEE en parallèle avec la campagne de l'IE Uni(e)s pour l'éducation de qualité. Elle souligne le travail au niveau européen ; le CSEE a mené plusieurs projets et développé des séries de recommandations destinées à promouvoir l'égalité des genres dans les syndicats d’enseignant(e)s et la profession enseignante. Un Plan d'action pour l’égalité des genres au sein des structures syndicales et dans la profession enseignante a été développé en 2009, suivi en 2012 d'une série de lignes directrices du CSEE sur la manière dont les syndicats d’enseignants

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peuvent contribuer à atténuer et à aborder de face les stéréotypes liés au genre dans l’éducation et la ségrégation liée au genre sur le marché de l'emploi et en 2014 d'un Guide pratique pour la mise en œuvre et le renforcement des actions des syndicats d’enseignants sur l'égalité des genres dans un contexte d’austérité. Le Comité permanent du CSEE pour l'égalité a en outre développé en 2011-2012 des recommandations dans les domaines de l'autonomisation économique des enseignantes, la lutte contre les stéréotypes de genre dans l’éducation et par l’éducation, et la conciliation de la vie professionnelle et familiale. En 2013, ces recommandations furent suivies de Lignes directrices recommandant des actions concrètes aux organisations membres du CSEE.

Haldis Holst, Secrétaire général adjointe de l'Internationale de l'Education (IE), soulève l'importance qu'a prise l'égalité au cours des dernières années, devenant une priorité d'action pour l'Internationale de l’Education dans toutes les régions. Assurer un accès égal et universel à l'éducation à tous les niveaux d'apprentissage, financer le développement et promouvoir les comportements sensibles au genre dans les programmes scolaires pour l'ensemble du système éducatif est aujourd'hui l'une des priorités de l'Internationale de l’Education. Haldis commente l'idée « Toutes les filles devraient avoir accès à l'école ». Elle souligne la nécessité d'assurer un environnement de travail sûr pour les enseignantes et les étudiantes. Faisant référence à la Deuxième Conférence mondiale des femmes de l'IE qui s'est tenue à Dublin, Irlande, du 7 au 9 avril 2014, sur le thème : « Les femmes au sein des syndicats et de l’éducation : des paroles aux actes », elle souligne la nécessité de reconnaître le nombre croissant de femmes dirigeantes dans les syndicats car, même si les femmes sont très présentes dans la profession, les voix de l'autorité sont souvent celles des hommes.

Rapport du comité permanent pour l'égalité (2-3 juin 2014)Jennifer Moses, membre du Groupe de travail sur l'égalité explique le travail de cet organe consultatif du CSEE sur l'égalité des chances, qui propose des recommandations pour adoption par le Comité du CSEE. Elle insiste sur trois mots clés fondamentaux : promotion, priorité et participation, comme étant les mots d'ordre pour les syndicats dans ce domaine. Elle recommande aux participant(e)s de ne pas reléguer les questions d’égalité au rang de questions de moindre importance, mais plutôt de faire preuve d'engagement pour des politiques et des lignes directrices aidant les organisations membres à faire face à ces questions, comme :

Désavantage et discrimination :

- coupes dans le secteur public

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- écart salarial entre les hommes et les femmes- violence à l'encontre des femmes- autonomisation économique- position des femmes dans les syndicats

Diversité pour contrer les inégalités :

- considérer les problèmes de diversité dans l'enseignement- migrant(e)s et inclusion- handicap et besoins éducatifs spécifiques

Discussion plénière : Dans quelle mesure et pour quelles raisons l'égalité des chances est-elle importante pour l'avenir de la profession enseignante ? Le débat porte principalement sur les questions suivantes : - Quels sont les nouveaux défis liés à l'égalité des chances et à l'avenir de la profession enseignante (jobs et opportunités de carrière pour les employé(s) jeunes et moins jeunes, recrutement et

maintien des effectifs dans l'éducation) ?- Que peuvent faire les syndicats d’enseignant(e)s pour sensibiliser davantage le public quant à l'importance

de la promotion de l'égalité des chances dans l'éducation et l'emploi ?- Comment intégrer l'égalité des chances dans la formation initiale et le développement professionnel continu des enseignant(e)s ?- Quels sujets liés à l'égalité de chances les syndicats doivent-ils aborder dans les deux

prochaines années, avant la Conférence du CSEE ?- Quels éléments liés à l'égalité des chances doivent être introduits pour améliorer la qualité de

l'éducation ?

Alexandra Cornea, FSLE, Roumanie, explique à l'assemblée l'importance de la formation initiale dans ce contexte. Comment des enseignant(e)s peuvent-ils/elles enseigner ce concept ? Le partage de méthodes aide les organisations membres. Elle suggère la création d'un réseau School-net sur l'égalité. Elle souligne par ailleurs la nécessité d'aborder le fait que les femmes sont souvent les premières à rejeter les postes à responsabilités, en raison de l'approche de la société sur cette question. Kristina Aaltonen, DLF, Danemark, explique les points inquiétants liés à l'égalité au Danemark : écart salarial entre les hommes et les femmes, sensibilisation du public sur l'égalité, moindre degré de réussite pour les enfants d'origine migrante par rapport aux enfants danois et enseignement de

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l'apprentissage tout au long de la vie comme outil de base pour intégrer l'égalité dans le programme scolaire.

Ann-Christin Hartmann, Lärarförbundet, Suède, insiste sur le fait que les hommes et les femmes doivent s'approprier l'égalité des chances car l'égalité des sexes est préférable tant pour les hommes que pour les femmes. Il est important d'enseigner aux élèves de se sentir libres d'être qui ils/elles sont, et de ne pas se sentir contraint(e)s par des stéréotypes sociaux sexistes. En tant que syndicat d’enseignant(e)s, il serait très utile de développer une stratégie dans ce sens.

Joan Donegan, IFUT, Irlande, explique projet mené en Irlande et mettant l'accent sur la mise en œuvre des bonnes pratiques en matière d'égalité des chances. Si un centre scolaire est sélectionné comme exemple de bonnes pratiques, il a davantage de possibilités d'obtenir des financements plus importants l'année suivante et bien entendu, au début, l'argent est toujours la clé d'une mise en œuvre plus rapide des actions.

Rossella Benedetti, UIL Scuola, Italie, soulève l'importance de l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, tout spécialement pour les femmes des pays du Sud de l'Europe. Pour cela, il convient de renforcer et d'autonomiser les postes de leadership des femmes pour pousser les institutions à effectuer les changements politiques nécessaires.

Kounka Damianova, Présidente du comité permanent pour l'égalité, clôture l'atelier en remerciant tous/toutes les participant(e)s pour leurs contributions et rappelle que le document de contexte : Pour assurer un avenir durable, pacifique et prospère en Europe, l'éducation de qualité pour tous/toutes en tant que bien public reste une priorité pour les syndicats d’enseignant(e)s, ce qui implique pour eux bien des défis.Pour voir les photos de l'atelier sur l'égalité des chances, cliquez ici.

Annexe IV - CEENETRapport

Première réunion CEENETMardi 25 novembre 2014, 10h00 - 12h00

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Accueil et introduction par Martin Rømer - Directeur européen du CSEE, sur l'objectif et l'objet principal de CEENET. Lors de la présentation du document de contexte, il est souligné que CEENET est une structure flexible qui s'adaptera aux besoins des organisations membres. CEENET doit principalement aborder les questions du renforcement de la coopération et du développement des capacités. Le réseau CEENET se réunira une fois par an à l'occasion de la Conférence du CSEE, de la Conférence spéciale et de la Table ronde Europe centrale et orientale.

Composition du panel : Kounka Damianova (SEB, Bulgarie) ; Slawomir Broniarz (ZNP, Pologne) ; Maira Amantayeva (TUESWRK, Kazakhstan) ; Nikolai Kolobashkin (ESEUR, Russie) ; Branimir Štrukelj (ESTUS, Slovénie).

Le panel a identifié les priorités et attentes suivantes :

- L'utilisation du russe, qui facilitera l'échange d'informations en interne mais aussi de et vers l'extérieur (Région européenne et IE, Union européenne). L'utilisation du russe jouera aussi un rôle essentiel pour vaincre l'isolation, améliorer la coopération, prendre les décisions à temps et agir de manière solidaire, le cas échéant ;

- Le développement des capacités, le dialogue social et la négociation collective aux niveaux national et européen,

- Sujets à aborder : Conditions de travail et salaires, droits sociaux et syndicaux, politique générale d'éducation (normes, qualification, mobilité etc.), privatisation de l'éducation.

En plus des éléments précités, Nikolai Kolobashkin (ESEUR, Russie), propose de modifier la traduction russe de « Réseau » en « Groupe de travail ». Branimir Štrukelj (ESTUS, Slovénie) profite de l'occasion pour proposer un débat sur la question des frais et cotisations, une question qui pourrait s'avérer inquiétante pour l'organisation membre de la zone Europe centrale et orientale. Il propose également que le réseau CEENET se dote d'un(e) Président(e).

Le débat ouvert qui suit a permis d'identifier des priorités supplémentaires, des éléments critiques et des outils pratiques :

- Organiser des activités de partage des bonnes pratiques dans les pays européens disposant d'une expérience solide dans les sujets mentionnés dans la liste des priorités ;

- Organiser des formations pour les dirigeant(e)s syndicaux/ales.

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- Organiser des groupes de travail pour collecter des informations auprès de toutes les organisations membres du réseau (data ser) et réfléchir avec des expert(e)s à la structure de la plateforme web du réseau CEENET.

- La personne de contact du CEENET doit être une personne très active et exigeante, avide de travailler dans la structure et d'animer le travail ;

- Les pays méditerranéens invités peuvent - dans une perspective d'avenir - prendre contact avec le réseau méditerranéen.

Martin Rømer (CSEE) ajourne la réunion. Le suivi sera assuré par courrier électronique. Une demande supplémentaire de points de contact sera transmise par courrier électronique car toutes les organisations membres ne sont pas présentes.

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Annexe V - Conférence de l'IE et du CSEE sur l'éducation de la petite enfance

Rapport de la Conférence de l'IE et du CSEE sur« une éducation de la petite enfance de qualité »

les 24 et 25 novembre 2014, Vienne, Autriche

Martin Rømer, Directeur du CSEE et Christine Blower, Présidente du CSEE accueillent les participant(e)s et ouvrent la conférence. Ils soulignent que l'organisation des enseignant(e)s de l'EPE, les investissements consacrés à l'EPE et l'augmentation de la privatisation constituent toujours des défis dans ce secteur.

Mathias Urban, de l'université de Roehampton (Royaume-Uni) présente les « Effets de la crise économique et financière sur le secteur de l'EPE - privatisation ». Les syndicats d'enseignant(es) rapportent que la privatisation de l'éducation de la petite enfance augmente dans de nombreux pays du monde mais que peu d'attention est portée à l'impact de cette privatisation sur les familles et les jeunes enfants. L'OCDE (2006) rapporte que l'augmentation de l'EPE non réglementée et privée peut avoir des effets négatifs sur la qualité et qu'il existe un lien clair entre l'éducation privée de la petite enfance et l'exclusion sociale. Selon la Banque mondiale, bon nombre de pays ne peuvent pas se permettre l'éducation publique gratuite pour tous/toutes. 13 pays sur 14 dans le monde rapportent que la privatisation dans le secteur de l'EPE est accentuée par les crédits d'impôts, le système des bons de valeur, l'augmentation des partenariats public-privé et/ou l'augmentation de la part du budget (fonds publics) attribuée aux fournisseurs privés. L'augmentation des dépenses publiques n'améliore pas nécessairement l'accès à l’éducation publique. L’Amérique latine, l'Afrique et les Philippines sont les plus touchées par cette privatisation accrue.

Les participant(e)s à la Conférence s'accordent à dire que les syndicats d’enseignant(e)s doivent établir un leadership mondial sur la privatisation et que l'IE doit disposer d'un programme de développement des capacités pour plaider en faveur d'un financement public plus important en faveur de l'EPE.

Stig Lund, BUPL (Danemark) est experte en EPE au CSEE. Elle présente les « Défis actuels du secteur de l'EPE en Europe - Document d'orientation politique du CSEE ». Depuis 1996, la Commission

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européenne recommande d'améliorer la qualité de l'EPE. Le document d'orientation politique du CSEE sur l'éducation de la petite enfance (2012) partageait cet objectif. L'éducation de la petite enfance n'est pas uniquement une question de rentabilité, mais elle touche également la qualité de vie de l'enfant. Les enseignant(e)s et les personnels de soutien doivent être qualifié(e)s. Le développement professionnel continu est essentiel pour ces personnes. La formation des pédagogues du développement professionnel continu a un effet positif sur les performances des enfants.

Le débat du panel est principalement axé sur les « développements actuels dans le secteur de l'EPE au niveau mondial ».

Michelle Olivier du SNUipp (France) souligne que la qualité de la prise en charge dépend des organismes responsables et que les enseignant(e)s doivent collaborer. En France, la qualité de l'enseignement dans l'EPE décline parce que les enseignant(e)s sont soumis à des réglementations contradictoires, ce qui détériore la qualité de leur travail. Le ministère a conduit une étude.

Maria Cynthia Gealogo, ACT (Philippines) explique qu'aux Philippines, plus de 9 000 écoles de l'EPE relèvent du secteur privé, elles ont un but lucratif et sont concentrées dans les zones urbaines. Les enfants subissent dès lors trop de pression et les écoles du secteur de l'EPE entrent en concurrence. La formation des enseignant(e)s reste problématique, les salaires des enseignant(e)s ont été réduits.

Omar Ndure, GTU (Gambie) explique que le groupe de travail de l'IE de 2008 a été créé et qu'un séminaire a eu lieu en Afrique, au cours duquel les pays africains ont discuté de leurs nouvelles politiques sur le développement d'une EPE de qualité. Ils ont décidé de faire passer l'EPE du secteur privé au secteur public. Il recommande aux organisations membres de l’IE de mener de recherches sur l'EPE et d'organiser des conférences régulières. Il conseille également d'utiliser les Directives de l’OIT sur la promotion du travail décent pour le personnel de l’éducation de la petite enfance dans le secteur et dans la campagne pour une éducation de qualité pour tous et toutes.

Yobana Salinas Arancibia, SINDI2 (Chili) explique que les meilleures écoles de l'EPE au Chili se font concurrence pour obtenir des subsides. Les syndicats d’enseignant(e)s négocient une réforme qui permettrait de réglementer la formation des enseignant(e)s, organisée uniquement dans les universités.

Haldis Holst, Directrice adjointe de l'IE, déclare ouverte la session du deuxième jour. Elle demande quel taux de financement peut être consacré à l'EPE pour qu'il reste un service public démocratique.

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Marisa Krenn-Wache, du Federal Institute for Kindergarten Pedagogy (Carinthie/Autriche) présente « Enseignement de qualité et formation pour l'EPE en Autriche ». Les services de l'EPE sont publics ou sans but lucratif en Autriche et la formation des enseignant(e)s de l'EPE diffère de deux à dix semaines au niveau de l'enseignement professionnel supérieur et universitaire. Pour atteindre les objectifs de Barcelone, l'Autriche a investi depuis 2008 dans le projet d'éducation parentale. La force du système d'EPE est due au service public de l'EPE, à un programme scolaire national pour la formation des enseignant(e)s de l'EPE, à des normes de qualité élevées et à un enseignement axé sur les enfants.

Oliver Liang, de l'OIT présente les « Directives de l’OIT sur la promotion du travail décent pour le personnel de l’éducation de la petite enfance », qui soulignent que l'EPE ne devrait pas enseigner uniquement pour l'employabilité et que les conditions de travail du personnel enseignant doivent être améliorées. Selon l'UNESCO, les investissements dans l'éducation des enseignant(e)s permettront de résoudre les problèmes sociaux et économiques.

La CSI et l'IE ont organisé conjointement en 2012 un forum de dialogue avec les gouvernements, les syndicats et les fournisseurs privés de l'EPE. Il en est ressorti que les conditions de travail du personnel de l'EPE sont pires que dans les autres secteurs de l’éducation. Un cadre de qualité permettant de mesurer les programmes d'EPE doit être discuté avec les enseignant(e)s. Les directives de l'OIT (2013) recommandent que 10 % du financement de l'éducation publique et 1 % du PIB soient consacrés à l'EPE.

Alan Baumann du BUPL (Danemark) et Tish Olshefski de l'AFT (USA) commentent la présentation. Ils soulignent que les syndicats ont besoin d'une voix plus forte sur les questions d'EPE. Cependant, les directives constituent un outil trop faible pour être utilisées dans le cadre du dialogue social. Elles doivent au moins être traduites dans toutes les langues. Les ministères du Travail doivent négocier avec les ministères compétents pour que les directives prennent effet.

Dennis Sinyolo, coordinateur sénior de l'IE, présente un résumé de l'événement, soulignant la nécessité d'un plaidoyer pour la qualité dans l'EPE. Il souligne également que les enfants sont des citoyen(ne)s et ont des droits propres. Les organisations membres de l'IE ont consenti plus d'efforts pour organiser le personnel de l'EPE et il demande instamment d'utiliser les directives de l'OIT dans la négociation collective.

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Dans ses remarques de clôture, Haldis Holst, Secrétaire générale adjointe de l’IE, souligne que le Bureau exécutif de l’IE devra évaluer le travail du groupe de travail de l'IE sur l'EPE et pourrait décider de le poursuivre pour promouvoir la mise en œuvre de la politique de l'IE et soutenir les régions. L'EPE est clairement inscrite dans la campagne Uni(e)s pour l'éducation de qualité, qui met maintenant l'accent sur la privatisation, en ligne avec les défis liés à l'EPE.

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