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Internationale de l’Education index EB44-07 POINT 7 DE L’ORDRE DU JOUR : POUR ADOPTION 44 e réunion du Bureau exécutif, 23-25 mars 2015 RAPPORT SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE ET DES PROPOSITIONS D’ACTIONS ADOPTÉES PAR LE CONGRÈS Référence numérique Résolutio n/ Mise en œuvre de la politique et des propositions d’actions adoptées par le 6 e Congrès mondial (Rapport d’activités pour la période allant d’octobre 2014 à février 2015) Points 1 Rés.1.1 .1 Document politique - Résolution de mise en œuvre : (1) Assurer la visibilité des priorités mentionnées dans le document politique, (2) Développer et mettre en œuvre des programmes d’actions basés sur le document politique, (3) Organiser des conférences et des séminaires en vue de discuter de ces priorités , (4) Mener des campagnes pour un investissement d’au moins 6% du PIB dans l’éducation, (5) Lutter contre la privatisation et la commercialisation de l’éducation, mais plaider en faveur d’une éducation inclusive, une définition plus contextuelle de l’éducation de qualité et une modification des systèmes d’évaluations standardisées, (6) Promouvoir le code des normes éthiques et professionnelles de l’IE, (7) Commanditer une recherche et publier des documents de discussion sur divers thèmes émanant du document politique, (8) Elaborer du matériel pour relancer la culture de la syndicalisation, (9) Mettre en œuvre le document politique de l’IE sur la coopération au développement et promouvoir le développement des capacités des syndicats, etc. 1 . 1 - 5 . 3 En février 2014, l’IE Asie-Pacifique (IEAP) a publié le Document politique sur l’éducation en hindi, en ourdou, en tadjik et en anglais, et l’a distribué aux affiliés en Inde, au Pakistan et au Tadjikistan. Aux mois de mars et avril, la Cambodian Independent Teachers’ Association a lancé une campagne de deux mois pour promouvoir le document politique de l’IE. En juillet 2014, la FMESU a organisé à Oulan-Bator, en Mongolie, un atelier de 3 jours consacré à l’éducation de qualité, s’adressant à 30 dirigeant(e)s de syndicats et responsables d’antennes syndicales, et a lancé une campagne visant à obtenir une augmentation de la part de budget national réservée à l’éducation. Suite à la publication du rapport TALIS 2013 de l’OCDE en juin 2014, l’IE a confié à Linda Darling-Hammond, de l’Université de Stanford, la conduite d’une étude sur les conclusions du rapport, selon la perspective des enseignant(e)s. Cette étude a été publiée en décembre 2014. Quatre nouvelles études sont actuellement en cours, à des stades de développement divers. 1

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POINT 7 DE L’ORDRE DU JOUR : POUR ADOPTION

44e réunion du Bureau exécutif, 23-25 mars 2015

RAPPORT SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE ET DES PROPOSITIONS D’ACTIONS ADOPTÉES PAR LE CONGRÈS

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e Mise en œuvre de la politique et des propositions d’actions adoptées par le 6 e Congrès mondial

(Rapport d’activités pour la période allant d’octobre 2014 à février 2015)

Points

1 Rés.1.1.1

Document politique - Résolution de mise en œuvre :(1) Assurer la visibilité des priorités mentionnées dans le document politique, (2) Développer et mettre en œuvre des programmes d’actions basés sur le document politique, (3) Organiser des conférences et des séminaires en vue de discuter de ces priorités, (4) Mener des campagnes pour un investissement d’au moins 6% du PIB dans l’éducation, (5) Lutter contre la privatisation et la commercialisation de l’éducation, mais plaider en faveur d’une éducation inclusive, une définition plus contextuelle de l’éducation de qualité et une modification des systèmes d’évaluations standardisées, (6) Promouvoir le code des normes éthiques et professionnelles de l’IE, (7) Commanditer une recherche et publier des documents de discussion sur divers thèmes émanant du document politique, (8) Elaborer du matériel pour relancer la culture de la syndicalisation, (9) Mettre en œuvre le document politique de l’IE sur la coopération au développement et promouvoir le développement des capacités des syndicats, etc.

1.1-5.3

En février 2014, l’IE Asie-Pacifique (IEAP) a publié le Document politique sur l’éducation en hindi, en ourdou, en tadjik et en anglais, et l’a distribué aux affiliés en Inde, au Pakistan et au Tadjikistan.Aux mois de mars et avril, la Cambodian Independent Teachers’ Association a lancé une campagne de deux mois pour promouvoir le document politique de l’IE.En juillet 2014, la FMESU a organisé à Oulan-Bator, en Mongolie, un atelier de 3 jours consacré à l’éducation de qualité, s’adressant à 30 dirigeant(e)s de syndicats et responsables d’antennes syndicales, et a lancé une campagne visant à obtenir une augmentation de la part de budget national réservée à l’éducation.

Suite à la publication du rapport TALIS 2013 de l’OCDE en juin 2014, l’IE a confié à Linda Darling-Hammond, de l’Université de Stanford, la conduite d’une étude sur les conclusions du rapport, selon la perspective des enseignant(e)s. Cette étude a été publiée en décembre 2014.

Quatre nouvelles études sont actuellement en cours, à des stades de développement divers.En octobre 2013, l’IE a commandité une étude systématique sur l’économie politique de la privatisation de l’éducation auprès de l’équipe de recherche sur la mondialisation, l’éducation et les politiques sociales (GEPS), à l’Université autonome de Barcelone. Cette étude fait suite aux travaux de recherche précédents de l’IE dans le domaine de la privatisation, notamment les rapports sur la Privatisation déguisée de l’éducation publique (2008) et les Partenariats public-privé dans le secteur de l’éducation (2009). L’étude analyse les contextes politiques et économiques qui favorisent l’adoption de politiques de privatisation, établit une typologie de la privatisation de l’éducation, et identifie les facteurs et les conditions favorables à son développement. Il analyse spécifiquement les diverses raisons qui poussent les pays à adopter des politiques de privatisation, le rôle des acteurs internationaux dans la

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promotion de ces dernières et la réponse apportée à ce type de réformes par les syndicats de l’éducation et les autres intervenants du secteur.

En 2013, l’IE a conduit une enquête auprès de ses organisations membres sur le recrutement et la syndicalisation au sein de l’éducation privée. Les réponses à l’enquête ont été analysées parallèlement à une évaluation systématique effectuée par l’équipe de recherche GEPS, et ont servi à étayer les conclusions relatives aux stratégies mises en place par les organisations d’enseignants pour lutter contre la privatisation de l’éducation et de ses infrastructures. Les conclusions de l’enquête ont été publiées en 2014 sous la forme d’une note d’information politique sur le recrutement et la syndicalisation au sein de l’éducation privée.

L’IEAP a collaboré avec le siège de l’IE pour traduire l’enquête en ligne en hindi, tamoul, indonésien, népalais, cinghalais et russe.

Une étude majeure portant sur la création et le maintien d’environnements de travail collaboratifs au sein de l’enseignement supérieur, et s’appuyant sur les réponses du personnel universitaire dans neuf pays européens, a également été conduite cette année. Les conclusions seront présentées à la réunion ministérielle de Bologne en 2015.

Autre initiative soutenue par l’IE, l’ouvrage intitulé « L’alternative : inverser le système » fournira des arguments incontournables fondés sur des preuves, démontrant le rôle important que joue la profession enseignante dans le contexte des réformes éducatives. Il sera achevé avant la tenue du Congrès de l’IE en 2015.

La Bourse Mary Futrell de l’IE 2014 a été attribuée à Rie Kijima (Stanford Graduate School of Education, Etats-Unis) pour analyser les facteurs expliquant l’explosion mondiale des évaluations transnationales. Les conclusions de ce projet étendu sur deux ans seront publiées en 2016.

L’IE est actuellement co-auteur, avec la Campagne mondiale pour l’éducation (CME) et une autre organisation partenaire, d’un plaidoyer contre la privatisation destiné à aider les affiliés à appréhender les divers aspects de la privatisation de l’éducation risquant de compromettre la réalisation du droit universel à l’éducation. Ce rapport se concentre en grande partie sur le phénomène croissant des écoles privées « low-cost » et attire l’attention sur les chèques-études (fonds publics alloués aux familles pour s’offrir les services de prestataires d’éducation privés).

En juin 2014, durant la session du Conseil des droits de l’homme, l’IE a participé, aux côtés d’autres organisations de la société civile, à toute une série d’événements en vue de discuter de la tendance à la privatisation qui ne cesse de s’affirmer dans le secteur de l’éducation, parmi lesquels un événement parallèle consacré à la privatisation et à son incidence sur le droit à l’éducation, organisé en présence du Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’éducation, Kishore Singh, et une réunion d’expert(e)s réunissant des universitaires, des organisations de la société civile, ainsi que des organismes gouvernementaux et des agences des Nations Unies. Une réunion stratégique de deux jours a été organisée pour des organisations de la société civile issues de différents pays, en collaboration avec le programme de soutien à l’éducation OSF-ESP, la CME et l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels (GIESCR). Cet atelier a eu pour objectif de développer les capacités en vue de mieux pouvoir utiliser la législation relative aux droits humains, ainsi que les indicateurs permettant de surveiller la situation et d’établir des rapports sur le droit à l’éducation, de faire valoir l’ensemble de ces droits au travers des mécanismes internationaux, d’étudier les possibilités de définir des plans d’action pour organiser le plaidoyer - notamment les mécanismes mis en place par les Nations Unies dans le domaine des droits humains pour les organisations de la société civile nationales - et engager un dialogue participatif en vue de fixer des

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normes applicables à la privatisation de l’éducation.

2 Progr. 1 La campagne de l’IE « Levez la main pour l’éducation », lancée en 2009, visant à contrebalancer les effets les plus dramatiques de la crise économique sur l’offre d’éducation se poursuivra jusqu’à ce que la récession mondiale prenne fin et que ses effets aient été amortis.

1.1

Ce projet a été remplacé par la campagne Uni(e)s pour l’éducation de qualité, au travers de laquelle l’IE a instamment demandé aux gouvernements et aux Nations Unies d’investir dans du personnel enseignant de qualité, des outils de qualité et des environnements pédagogiques de qualité. Suite au succès remporté par l’événement phare de la première phase de la campagne, des travaux ont été lancés pour définir la seconde phase de l’initiative en prévision du prochain Congrès mondial. Les stratégies de communication déployées avant et pendant le Congrès, le matériel distribué et les rapports établis sur place permettront, d’une part, de faire clairement le lien avec les réalisations de la première phase de la campagne et, d’autre part, d’assurer la visibilité, la continuité et les connexions tout au long de cette période importante.

L’IE a soutenu ses affiliés dans bon nombre de régions, en particulier en Europe, où les syndicats de l’éducation luttent contre les mesures d’austérité mettant en péril la qualité et l’équité des systèmes éducatifs (voir point 28).

Le CSEE n’a cessé de dénoncer la crise importante que traverse actuellement l’éducation, principalement causée par le sous-financement dramatique du secteur (site Internet du CSEE sur la crise de l’éducation et son documentaire « Quand l’Europe oublie son devoir : l’éducation en crise »). Le CSEE a également organisé plusieurs réunions au cours desquelles les organisations membres ont eu l’occasion de partager leurs points de vue et de rechercher des stratégies communes pour sortir de la crise au travers de l’éducation de qualité (Conférence du CSEE « Développer l’expertise des syndicats d’enseignants pour sortir de la crise au travers de l’éducation de qualité », audition publique du CSEE « L’avenir de l’éducation de qualité en Europe », l’atelier organisé par le CSEE dans le cadre de sa Conférence spéciale « Impact de la crise économique sur l’éducation : défendre l’éducation en tant que droit humain fondamental »). Au cours de l’année 2014, le CSEE a mobilisé ses affiliés en faveur de l’éducation de qualité dans le cadre de la campagne Uni(e)s et a présenté l’ensemble des actions entreprises sur son site Internet afin de partager les bonnes pratiques.Le CSEE a également demandé au Conseil de l’Europe et à la Commission européenne d’encourager les Etats membres à accroître le financement public de l’éducation, à cesser de considérer l’éducation comme une proie facile pour assainir les budgets de l’Etat et à exclure l’éducation du pacte de stabilité financière européen. En novembre 2014, suite au message adressé par le CSEE aux nouvelles institutions européennes et à la présidence italienne de l’UE, invitant les Etats membres à réaliser des investissements plutôt que d’amputer les budgets de l’éducation, une réunion a eu lieu avec le Comité Education de l’Union européenne, au cours de laquelle le CSEE a pu présenter et partager ses points de vue sur l’investissement dans l’éducation, aux côtés de la CES et diverses organisations d’employeurs.Par ailleurs, le CSEE surveille étroitement le processus du Semestre européen afin d’orienter les recommandations annuelles adressées aux Etats membres pour leur secteur de l’éducation.

3 L’IE entreprendra des recherches et élaborera des programmes de développement des capacités pour aider ses organisations membres à faire face aux mesures d’austérité prises dans leur pays.

1.1

Quatre nouveaux pays viennent compléter l’étude de l’IE sur les tendances en matière de négociation collective dans le secteur de l’éducation : Haïti, Honduras, Népal et Philippines. Une étude par pays sur le Cambodge est en cours. En octobre,

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l’étude de l’IE a été présentée à l’occasion d’un atelier européen organisé par le CSEE dans le cadre du projet de dialogue social de l’Union européenne.

En octobre 2014, le Comité du CSEE a adopté un Plan d’action pour le processus de gouvernance économique européenne (Semestre européen), destiné à accroître l’impact et la visibilité des syndicats d’enseignants dans le cadre du Semestre européen et à orienter les réformes et les politiques en matière d’éducation qui en découlent, au niveau national. Au travers de ses bulletins d’information et autres circulaires, le CSEE communique à l’ensemble de ses organisations membres les derniers développements concernant les politiques fiscales et macro-économiques de l’Union européenne ayant une incidence sur le secteur de l’éducation.En décembre 2014, le Bureau du CSEE a adopté une position politique relative au Plan d’investissement de la Commission européenne.L’IE a diffusé son documentaire « Quand l’Europe oublie son devoir : l’éducation en crise » à ses organisations membres dans le cadre de diverses réunions avec les acteurs de l’éducation, ainsi qu’au grand public. Le documentaire montre l’incidence de la crise économique sur le personnel enseignant, les parents et les élèves, tout en décrivant les bonnes pratiques et les solutions alternatives proposées par les syndicats d’enseignants pour sortir de la crise. Son objectif est de sensibiliser les législateurs et les responsables politiques en Europe et d’attirer leur attention sur les effets néfastes de la crise sur l’éducation et la société.

4 L’IE continuera également à jouer un rôle de première importance dans la campagne pour des services publics de qualité, lancée en 2010 par le groupement « Global Unions ».

1.1

L’IE et l’Internationale des services publics (ISP) mènent régulièrement des consultations concernant la Campagne pour des services publics de qualité (SPQ). Des activités de plaidoyer ont été organisées conjointement avec la CSI et d’autres syndicats mondiaux dans le cadre de l’initiative « L’avenir que nous voulons pour l’éducation ». L’IE et l’Internationale des services publics ont conclu un nouveau Protocole d’entente. L’IE, l’ISP et l’ITF ont joint leurs efforts pour mobiliser leurs affiliés à l’occasion de la Journée mondiale d’action, le 18 février 2015, en vue de défendre le droit de grève. Cette journée de mobilisation est une initiative de la Confédération syndicale internationale (CSI) et du Groupe des travailleurs de l’Organisation internationale du travail (OIT).

5 Les deux campagnes viseront à sensibiliser l’opinion publique en faveur d’une taxe internationale sur les transactions financières et d’autres instruments fiscaux, permettant de générer les fonds publics nécessaires pour assurer les services sociaux essentiels.

1.1

L’IE a contribué et participé à la campagne des Fédérations syndicales internationales (FSI) en faveur de la taxe sur les transactions financières (TTF) et certains volets du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI). Le CSEE a fait pression sur l’UE et les gouvernements européens en vue d’exclure l’éducation du PTCI (voir point 9 ci-après).

6 Le plaidoyer mondial sera centré sur les institutions financières internationales, l’OCDE, l’UNESCO, l’OIT, l’OMC et les Sommets du G8 et du G20.

1.1

L’IE a poursuivi ses activités de plaidoyer auprès des gouvernements, de l’UE, du FMI et de la Banque mondiale, en vue de leur rappeler la nécessité d’organiser des consultations efficaces avec les organisations de travailleurs/euses et de prendre pleinement en considération les obligations des Etats quant au respect des Conventions fondamentales du travail. A cette fin, les initiatives nécessaires ont été prises pour assurer le parrainage et réserver des espaces publicitaires, en collaboration avec des universitaires de premier plan, dans les publications des délégué(e)s participant aux Sommets G7/G20.

4

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7 Rés. comp.

Résolution sur le financement soutenu de l’éducation publique en pleine crise économique(1) Exhorter les gouvernements à protéger le secteur de l’éducation contre les crises financières, (2) Renforcer la campagne de l’IE en faveur d’une éducation de qualité, accessible, gratuite et financée publiquement, (3) Demander aux affiliés de militer en faveur de l’utilisation de mesures multiples pour évaluer l’éducation de qualité, (4) Coopérer avec le groupement « Global Unions » pour défendre les services publics, (5) Réaffirmer l’indépendance de l’IE et la primauté des droits des travailleurs/euses, (6) Organiser une campagne visant à atteindre le seuil minimum de 6 % du PIB pour les dépenses consacrées à l’éducation et à adopter une taxe sur les transactions financières (TTF) et une taxe sur les activités financières (TAF), (7) Organiser d’urgence une campagne pour protéger l’enseignement supérieur et la recherche dans les pays où ces secteurs sont menacés, (8) Faire pression sur les gouvernements afin d’apporter une assistance financière et matérielle aux étudiant(e)s issu(e)s des communautés pauvres de la classe ouvrière, (9) Lutter contre la prolifération des régimes fiscaux préférentiels, (10) Participer à la campagne mondiale pour l’annulation de la dette des pays les plus pauvres, ainsi qu’à d’autres activités de plaidoyer.

1.1

L’IE est membre d’un réseau ouvert d’organisations luttant contre la privatisation de l’éducation et de ses infrastructures, lié au projet Privatisation de l’éducation et droits humains, mené par l’Initiative mondiale pour les droits économiques, sociaux et culturels (GIESCR) en partenariat avec l’Initiative pour la recherche sur la privatisation de l’éducation (PERI) et le projet Right to Education. Il s’agit d’un projet de recherche et de plaidoyer mené à l’échelle multinationale qui analyse sous un angle critique le développement mondial de la privatisation en regard des normes en matière de droits humains. Dans le cadre de ce projet, l’IE a contribué avec d’autres partenaires à la rédaction de rapports connexes qui sont présentés aux instances compétentes des Nations Unies ou aux organismes régionaux en charge des droits humains, notamment un rapport intitulé « Privatisation et ses impacts sur le droit à l’éducation des femmes et des filles », soumis au Comité des Nations Unies pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), ainsi que des rapports par pays sur le Ghana, l’Ouganda et le Chili, soumis soit au Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, soit à son Comité des droits économiques, sociaux et culturels. L’IE a également contribué à la rédaction d’une déclaration conjointe avec d’autres organisations de la société civile nationales et internationales, destinée à mettre en garde contre la priorité accordée à la participation du secteur privé au sein de l’éducation, dans un rapport relatif aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) publié par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union africaine (CUA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Le site Internet Education en crise continue de s’intéresser de près à ces problématiques et est régulièrement actualisé. Des mesures ont été prises pour rationaliser ce contenu important et garantir une meilleure mise en corrélation avec la campagne Uni(e)s.Le site Internet du CSEE présente les actions menées dans ce cadre. Voir, en particulier, les positions du CSEE concernant l’Investissement dans l’éducation et le Plan d’investissement pour l’Europe de la Commission européenne, la première ayant été adoptée par le Bureau du CSEE, la seconde par son Comité. Les deux positions mettent en exergue que l’éducation doit être financée par des fonds publics. D’autre part, les Etats membres et les institutions européennes ont été avertis du risque que présente la privatisation des services éducatifs potentiellement rentables, pouvant compromettre l’accès gratuit et universel à une éducation de qualité.

En coopération avec l’Australian Education Union et l’Internationale de l’Education, l’All India Primary Teachers’ Federation a décidé, les 12 et 13 mai, de poursuivre le programme de 2014 visant à accroître le nombre d’inscriptions scolaires et à réduire le taux d’abandons dans les Etats du Tamil Nadu et de l’Orissa.Les organisations membres de l’IE au Japon, au Bangladesh, en Indonésie, en

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Thaïlande, en Corée du Sud et au Sri Lanka ont été invitées à faire pression sur leurs autorités respectives en vue d’inclure des objectifs pour l’éducation dans le programme post-2015 pour le développement.

8 Rés. urgente

Résolution sur l’action syndicale contre les politiques néolibérales et les plans d’austérité en Europe 1.1

Dans le cadre de ses communications avec les gouvernements au nom de ses organisations membres, l’IE a insisté sur le fait que les conventions collectives en vigueur doivent être respectées et que toutes les mesures de stabilisation de l’économie et de restrictions en matière de salaires ne sont admissibles que si celles-ci ont été négociées avec les organisations d’enseignants. Ce plaidoyer a récemment été intégré aux communications avec les gouvernements de l’ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), de Haïti, de la Hongrie, du Kenya, du Kosovo et de la Serbie.

Une part importante du travail de communication dans le cadre des campagnes Uni(e)s et Education en crise est centrée sur ces questions.

Pour les actions du CSEE, voir les rapports mentionnés aux points 2 et 3 ci-avant.

9 Progr. 2 La privatisation et la commercialisation des services éducatifs et l’introduction de mécanismes de marché nuisibles aux systèmes d’éducation publique continueront à figurer parmi les centres d’intérêt majeurs.

1.2

Au cours de sa 43e réunion tenue en octobre 2014, le Bureau exécutif de l’IE a approuvé une stratégie pour un projet mondial de l’IE, intitulé « Une réponse mondiale à l’Edu-business et à la commercialisation de l’éducation ». Cette stratégie mondiale vise à dénoncer et à empêcher la multiplication des activités lucratives menées par des acteurs privés dans le secteur de l’éducation - en particulier, les entreprises proposant des services d’éducation - lorsque celles-ci portent atteinte au droit à l’éducation et au droit des enseignant(e)s de bénéficier de conditions de travail équitables et décentes, érodent les processus décisionnels démocratiques et affaiblissent la responsabilité publique en matière de gouvernance de l’éducation. L’objectif est de faire pression sur les gouvernements et intervenants clés, au travers d’une mobilisation mondiale, régionale et nationale coordonnée et concertée, en vue de lutter contre la privatisation et la commercialisation de l’éducation, notamment par la mise en place d’une réglementation des prestations privées dans le secteur de l’éducation et la définition de principes régissant la participation du secteur privé.

Ce projet est déployé dans le cadre de la Phase II de la campagne Uni(e)s, voie par laquelle l’IE et ses organisations membres à travers le monde revendiquent le financement équitable de services d’éducation publics de qualité pour tous. Cette stratégie consiste donc à mettre en œuvre le deuxième objectif global de la campagne : « Prouver que la privatisation nuit à l’éducation publique et aux intérêts de la société ».

Le programme de travail de l’IE en matière de privatisation de l’éducation et de ses infrastructures est déployé en vertu des mandats qui lui ont été conférés par les résolutions adoptées aux différents Congrès. Plusieurs organisations membres de l’IE mènent actuellement des campagnes et des activités centrées sur la privatisation. Ce projet mondial a pour objectif d’unir l’ensemble des efforts en vue de défendre une priorité commune. Par ailleurs, il offre aux syndicats d’enseignants l’occasion de développer leurs propres capacités en s’attaquant aux problèmes prioritaires de leurs membres, actuels et futurs.

Dans le cadre de la stratégie de la campagne, l’IE a identifié deux caractéristiques

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essentielles de la privatisation de l’éducation requérant une attention immédiate :

a) Le développement de modèles d’établissements scolaires à but lucratif, en particulier les chaînes d’écoles privées de type « low-cost ».b) L’externalisation accrue des services d’éducation et l’intervention croissante des entreprises privées à but lucratif dans la formulation des politiques éducatives, notamment en ce qui concerne les tests standardisés et l’évaluation du personnel enseignant.

Pour appréhender ces deux aspects, l’IE propose les trois objectifs stratégiques suivants :

1) Dénoncer et combattre les agissements des entreprises privées spécialisées dans l’offre et la promotion de services d’éducation au travers d’écoles « low-cost » à but lucratif, lorsque ceux-ci portent atteinte au droit et à l’accès égalitaire à l’éducation, ainsi qu’à la qualité de l’enseignement.

2) Dénoncer et combattre l’intervention des entreprises de services d’éducation et des autres acteurs privés au sein du Mouvement mondial de réforme de l’éducation (GERM), lorsque celle-ci vise à externaliser la prise de décision en matière de gouvernance de l’éducation, à affaiblir la responsabilité publique et à promouvoir la standardisation de l’enseignement.

3) Renforcer la capacité des syndicats afin de pouvoir analyser et combattre les processus de privatisation de l’éducation et de ses infrastructures, lorsque ceux-ci portent atteinte au droit à l’éducation, et revendiquer une réglementation efficace des prestations et des prestataires privés dans le secteur de l’éducation.

Dans la foulée de ce nouveau projet dénonçant les risques engendrés par la commercialisation de l’éducation, des pistes de collaboration avec des journalistes indépendant(e)s ont été explorées afin de pouvoir bénéficier de l’intervention d’un intermédiaire avalisé pour relayer les messages du projet.

Le CSEE surveille étroitement les accords de commerce et d’investissement internationaux négociés actuellement par l’UE, et risquant de faire peser de lourdes pressions sur le secteur de l’éducation de la part des intervenants privés et commerciaux. Le CSEE a instamment demandé aux responsables politiques d’exclure totalement l’éducation des accords commerciaux.

Les préoccupations majeures du CSEE concernent le Pacte transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI) et, dans une mesure moindre, l’Accord économique et commercial global (AECG) et l’Accord sur le commerce des services (ACS). Le CSEE a publié un bulletin d’information spécial entièrement consacré au PTCI, ainsi que plusieurs rapports sur les diverses négociations commerciales qui ont été menées cette année. Le CSEE informe en permanence ses affiliés de l’évolution de la situation et leur demande de faire pression sur leurs gouvernements en vue d’exclure l’éducation des accords commerciaux précités. Par ailleurs, le CSEE a exprimé ses inquiétudes auprès du négociateur principal de l’UE et du Commissaire européen au Commerce, à l’occasion de sa participation aux réunions avec les parties prenantes, consacrées aux négociations commerciales. Le 21 novembre, le CSEE a également participé à une réunion parallèle spéciale du Groupe consultatif PTCI de la Commission européenne, portant sur les services publics. Le CSEE a contribué activement à plusieurs conférences et réunions avec divers groupes politiques du Parlement européen. Le CSEE a pointé du doigt la menace que fait peser sur le secteur de l’éducation l’inclusion dans les accords commerciaux d’un système de protection des investissements, en particulier le mécanisme de règlement des différends entre investisseur et Etat (RDIE) imparfait et contradictoire, et a publié un rapport sur la réglementation de l’UE adoptée en juillet 2014 définissant les principes

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régissant le RDIE. Le 13 octobre 2014, le Comité du CSEE a adopté une déclaration sur la protection des investissements dans les accords commerciaux de l’UE. Le CSEE coopère dans le domaine des accords commerciaux avec d’autres Fédérations syndicales européennes, en particulier la FSESP et la CES. Le CSEE a organisé les 15 et 16 janvier, à Vienne, un séminaire consacré aux politiques commerciales et à leur incidence sur les services publics.Voir ci-avant les travaux analysant les conséquences de la crise économique.

10 Une attention spéciale sera accordée aux secteurs particulièrement vulnérables à ces tendances, en l’occurrence l’éducation de la petite enfance

L’accès universel à une éducation de la petite enfance de qualité est l’un des facteurs sur lesquels l’IE insiste fortement dans son plaidoyer visant à éradiquer le travail des enfants. Cette approche trouve un écho particulièrement pertinent en Afrique et en Amérique latine.L’IE a convaincu l’OIT de diffuser ses directives politiques concernant la promotion du travail décent pour le personnel de l’éducation de la petite enfance, et d’encourager leur application, en collaboration avec les gouvernements, les organisations de travailleurs et d’employeurs, l’UNESCO et l’OCDE. Ces directives sont relativement neuves et nécessitent d’être largement diffusées et soutenues, afin de pouvoir être utilisées par les gouvernements et d’autres parties prenantes. Leur diffusion, leur promotion et leur application à grande échelle contribueront à améliorer les conditions du personnel de l’EPE, généralement précaires.

Dans le sillage de l’enquête de l’IE, l’IEAP a conduit sa propre enquête sur la privatisation de l’éducation de la petite enfance en Inde, au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et au Sri Lanka. Les conclusions de cette enquête ont été examinées à l’occasion de l’atelier organisé par l’IE à New Delhi, du 22 au 24 décembre 2014. Les conclusions ont permis à l’atelier de formuler des recommandations et de définir des projets de plans d’action annuels pour les organisations membres de l’IE dans ces pays. L’IEAP a collaboré avec le siège de l’IE pour traduire l’enquête en ligne en hindi, tamoul, indonésien, népalais, cinghalais et russe.

Le CSEE a adopté un document politique sur l’EPE en octobre 2012. Afin de faciliter la mise en œuvre de ce dernier, le CSEE a créé une plate-forme en ligne consacrée à l’EPE pour les organisations membres. Le CSEE a également été membre d’un groupe mis en place par la Commission européenne pour les organisations partenaires travaillant dans le domaine de l’éducation et de la protection de la petite enfance, et luttant contre l’abandon scolaire précoce. La conférence conjointe IE/CSEE sur l’EPE de haute qualité s’est déroulée à Vienne, en novembre 2014.

11 Enseignement et formation professionnels 1.2

Suite à sa réunion en tête-à-tête, tenue en mai 2014, le groupe de travail EFP a poursuivi sa participation au processus de révision des Recommandations révisées de l’UNESCO concernant l’enseignement technique et la formation professionnelle. Ce groupe de travail a joué un rôle central dans la formulation des commentaires de l’IE dans le cadre du processus de révision. Après l’envoi des recommandations révisées aux Etats membres pour consultation, les arguments proposés, accompagnés d’informations, ont été transmis à l’ensemble des affiliés en vue d’étayer le plaidoyer au niveau national.

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Le CSEE a adopté un document politique sur l’EFP en octobre 2012. Afin de faciliter sa mise en œuvre, le CSEE a créé une plate-forme EFP en ligne permettant de partager et d’échanger des stratégies. Le CSEE a également poursuivi sa participation au sein du Groupe de travail Méthode ouverte de coordination de la Commission européenne, dédié au « Développement professionnel des formateurs/trices de l’EFP ».

Le CSEE organise d’ordinaire un séminaire conjoint avec l’ETUI consacré à l’EFP. En avril 2014, la formation axée sur le développement professionnel des enseignant(e)s de l’EFP était accompagnée d’une visite dans les écoles concernées.

Le CSEE soutient l’Alliance européenne pour l’apprentissage mise en place par la Commission européenne, en vue d’améliorer cette étape de la formation en Europe. Le CSSE a invité plusieurs organisations membres à signer des engagements auprès de la Commission, parmi lesquelles UNSA-Education, GEW, Solidarnost, AoB, NASUWT, FLESTU, MUT.

Le CSEE coopère avec la CES et d’autres fédérations syndicales dans le domaine de l’EFP et de l’apprentissage (notamment FSESP, EFFAT et IndustriALL).

Le CSEE a offert sa contribution à la présidence grecque, aux Directions générales en charge de l’EFP et à la Commission européenne, pour l’amélioration des compétences des enseignant(e)s et formateurs/trices de l’EFP.

12 Enseignement supérieur et recherche (conférence sur l’enseignement supérieur et la recherche). 1.2

A la demande de l’IE, l’OIT conduira, en 2016, une étude sur les conditions d’emploi et de travail, les droits professionnels et les mécanismes de dialogue social, notamment la négociation collective et la gouvernance collégiale dans l’enseignement post-secondaire (EFP, enseignement supérieur et recherche). Le statut des jeunes enseignant(e)s, du personnel universitaire, des chercheurs/euses et du personnel de soutien à l’éducation, ainsi que leurs environnements de travail, méritent une attention toute particulière. Les jeunes employé(e)s sont souvent plus exposé(e)s au travail précaire, en raison de leurs contrats temporaires ou à durée déterminée, sans perspectives précises pour leur carrière future. Dans l’enseignement supérieur, l’absence de contrats permanents, ou équivalents fonctionnels, soulève bien des questions quant à la possibilité pour les enseignant(e)s et les chercheurs/euses sous contrat à durée déterminée de faire valoir leurs libertés académiques sans représailles.

Au cours du second semestre de 2014, l’IE a poursuivi ses travaux au sein du Groupe de suivi de Bologne (BFUG) et de ses différents groupes de travail. L’IE a apporté une contribution significative à la nouvelle version des normes européennes et des directives pour l’assurance de la qualité (ESG), adoptée à la réunion du BFUG à Rome, en novembre 2014. Les représentant(e)s de l’IE s’impliquent aussi activement dans les débats sur l’avenir du processus de Bologne, défendant un enseignement supérieur gratuit de qualité et les libertés académiques.

Le CSEE a achevé ses travaux dans le cadre du projet des partenaires sociaux « Soutenir les chercheurs/euses en début de carrière au sein de l’enseignement supérieur en Europe ». Le projet était axé sur les moyens dont disposent les partenaires sociaux européens de l’éducation pour mieux soutenir les chercheurs en début de carrière au sein de l’enseignement supérieur en Europe. Un rapport final et une déclaration conjointe des partenaires du Dialogue social sectoriel européen pour l’éducation (DSSEE) ont été publiés et présentés à la conférence de clôture du projet,

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en novembre 2014, et adoptés à la réunion du Comité directeur du DSSEE, en janvier 2015.

Le Comité permanent de l’enseignement supérieur et de la recherche (CPESR) a poursuivi ses travaux portant sur les libertés académiques, le statut du personnel de l’enseignement supérieur et le processus de Bologne. Un « Appel des syndicats européens de l’enseignement supérieur et de la recherche pour défendre le potentiel scientifique, humain et académique » a été adopté par les membres du CPESR en novembre 2014.La Conférence spéciale du CSEE, réunie en novembre 2014, a adopté deux documents politiques relatifs à l’enseignement supérieur et la recherche :1. Assurance de la qualité dans l’enseignement supérieur2. Personnel de la recherche en début de carrière/candidat(e)s doctorant(e)s

13 Rés.1.1.9

Résolution sur les droits d’auteur et l’éducation :(1) Surveiller et intervenir dans le cadre des négociations commerciales internationales, afin de garantir que les systèmes éducatifs ne soient pas subordonnés à des impératifs commerciaux, et que les règles relatives aux droits de propriété intellectuelle ne limitent pas l’accès des enseignant(e)s, des chercheurs/euses et des étudiant(e)s au matériel utilisé à des fins éducatives, (2) Faire pression sur l’OMPI afin de promouvoir une approche équilibrée des règles internationales en matière de droits d’auteur (3) Préconiser des règles régissant le verrouillage digital, (4) Soutenir le programme de développement de l’OMPI, (5) Encourager les affiliés à surveiller les développements dans ce domaine au niveau national.

1.2

La Conférence spéciale du CSEE, réunie à Vienne, a adopté une résolution intitulée Façonner la profession enseignante au 21e siècle et a décidé de créer un groupe de travail chargé d’élaborer une politique sur la profession enseignante au 21e siècle et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Droit d’auteur et éducation était l’une des thématiques abordées.

14 Progr. 3 Afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), en particulier la réalisation de l’enseignement primaire universel (EPT), d’assurer la promotion de l’égalité des genres et de lutter contre le VIH/SIDA, la malaria et d’autres maladies, l’IE encouragera ses organisations membres à exercer une pression toujours plus grande sur les gouvernements qui n’atteignent pas l’EPT et les OMD. La Campagne mondiale pour l’éducation (CME) et la Semaine mondiale d’action, lancées par l’IE en 1995, constituent des instruments clés pour mobiliser l’opinion publique et resteront l’une des priorités majeures de l’IE. Les organisations membres bénéficieront d’un soutien pour élaborer et diffuser du matériel de campagne, ainsi que pour organiser des événements publics.

1.3

En réponse aux efforts déployés par l’IE au niveau mondial, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et l’Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation, Gordon Brown, ont demandé aux membres de l’IE de participer à deux activités de la campagne Uni(e)s en 2015 qui permettront d’assurer la réussite de l’Objectif 1 - la pétition mondiale #UpForSchool et La plus grande leçon du monde. Dans la foulée des initiatives visant à élargir la portée de la campagne, l’IE participe actuellement à ces deux projets majeurs visant à mobiliser et à sensibiliser les organisations affiliées, leurs membres et un nouveau public.

#UpForSchoolLe premier projet, développé l’an dernier, est la pétition #UpForSchool. Initiative de l’organisation de la société civile A World at School et de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation, Gordon Brown, cette pétition a pour ambition de récolter un nombre record de signatures au cours des derniers mois qui précèdent la date butoir des premiers Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies. Cette pétition s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation visant à faire pression sur les dirigeant(e)s du monde, afin que des mesures soient mises en place pour réaliser l’objectif qui consiste à inscrire chaque enfant à l’école primaire, tout en rappelant que 58 millions d’enfants à travers le monde ne sont toujours pas

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scolarisés. La pétition offre également à l’IE une occasion unique d’étendre sa portée, de sensibiliser à la fois les affiliés et le grand public, et de leur faire prendre conscience de l’importance de l’éducation de qualité et de son rôle dans l’édification d’une société juste et équitable.

La plus grande leçon du mondeLe second projet est axé sur la deuxième volée d’objectifs mondiaux en faveur du développement durable (ODD) qui seront annoncés en septembre 2015, et a également pour objectif la sensibilisation et la mobilisation. Actuellement connu sous l’appellation La plus grande leçon du monde, ce projet mondial s’adresse aux enseignant(e)s et les invite à présenter des plans de leçon centrés sur un ou plusieurs des nouveaux ODD. Cette initiative, lancée à la demande urgente du Secrétaire général des Nations Unies de populariser les nouveaux objectifs, est menée par l’organisation Project Everyone, mise sur pied par Richard Curtis, réalisateur des films Love Actually et Notting Hill. Les enseignant(e)s ont la possibilité de télécharger leurs plans de leçon sur un portail en ligne, administré par Times Education Supplement (TES) Connect. En tant que partenaire officiel, l’IE se charge de promouvoir le projet au travers de ses affiliés et de ses réseaux, afin d’inciter les enseignant(e)s à participer. La plus grande leçon du monde offre également une opportunité à l’IE de se faire connaître au-delà de ses affiliés et du mouvement syndical. En outre, cette initiative illustre parfaitement combien les partenariats avec d’autres organisations et d’autres mouvements s’avèrent utiles pour démontrer les effets positifs de l’éducation de qualité sur nos sociétés.

Le Président du Comité permanent pour la Structure interrégionale des pays arabes (SIRPA) a participé, en décembre 2014, à la réunion ministérielle de l’UNESCO pour les pays arabes, consacrée au programme post-2015 pour l’éducation. Une réunion dédiée au développement des capacités et à la définition d’une stratégie est programmée en mars 2015, afin de permettre aux affiliés arabes de l’IE de favoriser la participation des syndicats d’enseignants au processus post-2015.En Inde, les syndicats AIPTF, AISTF en AIFTO ont participé activement aux activités de la coalition nationale organisées à travers le pays et ont pris les devants pour mettre la pression sur le gouvernement, en vue de réaliser les objectifs de l’EPT et de mettre en œuvre la loi sur le droit à l’éducation de 2009 (Right to Education Act).

L’ACUT est devenu membre de la coalition nationale au Sri Lanka.

L’AIFTO/Inde a organisé un atelier national et quatre ateliers régionaux à travers le pays pour les responsables syndicaux/ales au niveau national et étatiques afin de mieux les sensibiliser à la loi de 2009 relative au droit à l’éducation. Ces ateliers ont été accompagnés de plans d’action destinés à faire pression, aux côtés de responsables politiques et de parlementaires, sur les autorités nationales et les gouvernements étatiques, afin que la loi en question soit rendue pleinement exécutoire.

Des représentant(e)s de l’IE ont participé à la réunion ministérielle de la Conférence régionale sur l’éducation pour l’Asie-Pacifique, organisée par l’UNESCO du 6 au 8 août 2014 à Bangkok, au cours de laquelle ils/elles ont revendiqué davantage de fonds pour les enfants les plus vulnérables et l’amélioration des trois piliers de l’éducation : enseignement, outils et environnements pédagogiques de qualité.

Le 9 août, l’IE a mené des consultations avec les organisations partenaires de la CME ayant également participé à la réunion ministérielle de Bangkok, et a plaidé en faveur d’une mobilisation conjointe pour faire pression aux niveaux régional et national.

15Dans le cadre de son plaidoyer auprès de l’UNESCO et de la Banque mondiale, l’IE insistera davantage sur le recrutement d’enseignant(e)s qualifié(e)s et sur la qualité de leur formation, en tant que conditions

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essentielles pour la réalisation de l’EPT.

Les 4 et 5 août, des représentant(e)s de l’IEAP ont participé à un séminaire de l’UNESCO consacré à la motivation des enseignant(e)s, à l’occasion duquel ils/elles ont plaidé en faveur du recrutement d’effectifs qualifiés, d’un renforcement des libertés académiques, d’une meilleure reconnaissance du profil professionnel des enseignant(e)s, d’une amélioration de leurs conditions de travail et salariales, d’une amélioration des structures de formation, et d’une plus grande disponibilité du matériel et des outils pédagogiques pour améliorer l’apprentissage.

16 Rés. 1.3.4.

Résolution sur la campagne pour une éducation publique de qualité pour toutes et pour tous en Haïti :(1) Appuyer la campagne pour une éducation publique de qualité pour toutes et pour tous en Haïti, et (2) Demander aux organisations membres de faire pression sur les gouvernements pour protéger l’éducation contre les coupes budgétaires.

1.3

L’IE a continué de soutenir les efforts déployés par ses affiliés à Haïti pour obtenir l’application de la convention collective qui a été signée. Le syndicats CNEH, FENATEC et UNOH ont mené de nouvelles actions de grève en réponse au refus du gouvernement de respecter la convention ratifiée. Plus tard dans l’année, le gouvernement a introduit une nouvelle grille salariale pour le personnel enseignant, mais le Parlement n’a pas encore eu l’occasion de se prononcer sur sa mise en œuvre, vu que le gouvernement a démissionné.

17 Progr. 4 L’accent sera mis sur les actions visant à endiguer le déclin de la condition de la profession enseignante à l’échelle mondiale, en particulier la détérioration des salaires et des conditions d’emploi. L’IE s’efforcera de contrer la « déprofessionnalisation » et ses aspects les plus préoccupants, tels que le recrutement d’enseignant(e)s non qualifié(e)s, l’érosion de l’autonomie professionnelle du personnel enseignant, l’introduction de tests standardisés ainsi que les modèles connexes d’évaluation des enseignant(e)s dont les enjeux sont importants. Des recherches seront entreprises pour aider les organisations membres à trouver des réponses à ces problématiques.

2.2

Du 16 au 19 février, l’IE était représentée au Comité d’experts de l’OIT pour les formes d’emploi atypiques. Le représentant de l’IE a décrit les abus commis au sein des formes atypiques d’emploi, privant les travailleurs/euses de leurs droits fondamentaux du travail et créant un déséquilibre des pouvoirs forçant les travailleurs/euses à faire des concessions contre leur gré. Au sein du secteur public de l’enseignement supérieur et de la recherche, une grande partie du personnel travaille dans le cadre de projets financés par l’extérieur et n’est, par conséquent, pas soumis aux conditions d’emploi qui régissent l’emploi formel.

Le Comité permanent de l’enseignement supérieur et de la recherche (CPESR) du CSEE a élaboré un document politique sur les chercheurs/euses en début de carrière et les candidat(e)s doctorant(e)s. Ce document politique a été adopté par le CPESR et le Comité du CSEE au printemps 2014 et par la Conférence spéciale du CSEE en novembre 2014.

Il offrira une base solide pour mener le dialogue social au niveau européen, dont est partenaire le CSEE aux côtés de la Fédération européenne des employeurs de l’éducation (FEEE). Le document se referme sur une déclaration rédigée conjointement avec les employeurs « Soutenir les chercheurs/euses en début de carrière au sein de l’enseignement supérieur en Europe ».

Afin d’étudier la question du statut des enseignant(e)s, l’IE a commandité, en 2013, un document auprès de Linda Hargreaves (Université de Cambridge), présentant une analyse théorique approfondie de cette thématique. Sur la base de ce document, l’IE a préparé une enquête spéciale envoyée à tous ses affiliés en septembre 2014. Fin de l’année, 73 réponses avaient été recueillies, offrant une bonne couverture de l’ensemble des régions de l’IE. Les résultats seront analysés au début de 2015, afin de

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pouvoir préparer un rapport consolidé avant le 7e Congrès mondial de l’IE.

18 Progr. 5L’IE encouragera ses organisations membres à plaider en faveur d’une formation de haute qualité et de programmes de développement professionnel continu pour les enseignant(e)s. Elle continuera à développer des profils de compétences des enseignant(e)s et publiera de nouvelles versions linguistiques de la Déclaration sur l’éthique professionnelle, afin de fournir aux organisations membres des outils se rapportant aux normes du travail. L’IE s’impliquera activement dans le « Projet Educateurs/trices de qualité pour tous » et dans le « Réseau mondial pour la qualité et l’efficacité de l’enseignement ».

2.2

Sous la bannière de la campagne Uni(e)s, l’IEAP a tenu un séminaire régional du 23 au 25 juin 2014, pour discuter de l’importance de disposer d’effectifs qualifiés pour offrir une éducation de qualité, et examiner la pertinence des trois piliers de l’éducation de qualité défendus par l’IE. Le séminaire s’est également penché sur la nécessité d’augmenter le financement public de l’éducation et de s’engager plus largement en faveur des objectifs de l’EPT au-delà de 2015. Des recommandations ont été formulées concernant les objectifs proposés dans ce domaine.

Des séminaires et des forums ont été organisés respectivement du 10 au 12 juin et du 13 au 15 novembre 2014, au Cambodge, en Inde, en Indonésie et au Népal, pour discuter de la nécessité d’organiser une mobilisation nationale en faveur de l’éducation de qualité. Les séminaires ont abordé la question du statut de l’EPT dans les pays participants et ont permis d’identifier les domaines prioritaires pour la réalisation de l’éducation de qualité pour tous. En octobre 2012, la Conférence du CSEE a adopté une Résolution sur la profession enseignante. Particulièrement efficace, le CSEE a exercé la pression en vue de garantir l’inclusion du développement professionnel du personnel enseignant parmi les priorités majeures des objectifs futurs de la Commission européenne en matière de formation et d’éducation (cadre stratégique Europe 2020), en particulier dans le domaine de l’EFP (Communiqué de Bruges). Le CSEE a renforcé sa visibilité et son rôle consultatif auprès de la Commission européenne.

En 2013, le CSEE a conduit une mini-enquête destinée à mesurer l’impact de la crise économique sur la formation du personnel enseignant au sein de l’Union européenne. Le CSEE a suivi de près le processus de modernisation mis en place par la Commission européenne au travers de sa Directive relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. C’est également avec brio que le CSEE a fait pression sur le Parlement européen, à travers plusieurs déclarations rédigées conjointement avec la CES, la FSESP, Eurocadres et le CEPLIS. Résultat, les qualifications du personnel enseignant seront désormais mieux reconnues dans les autres pays de l’Union européenne.

Le CSEE a également poursuivi sa participation au sein du Groupe de travail Méthode ouverte de coordination de la Commission européenne, dédié au « Développement professionnel du personnel enseignant » et chargé d’analyser les compétences requises pour les effectifs.

Des séminaires et des forums ont été organisés aux Tonga, aux Kiribati, aux îles Salomon et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

19 Progr. 6 Les organisations membres des pays de l’OCDE, de même que celles des pays souhaitant en faire partie, poursuivront une action commune pour aborder les questions qui concernent directement les enseignant(e)s dans les pays industrialisés, notamment l’utilisation d’indicateurs tels que PISA (pour les élèves), TALIS (pour les enseignant(e)s) et AHELO (pour l’enseignement supérieur), en tant qu’instruments

2.2

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d’analyse et de développement politiques, permettant aussi d’alimenter le débat politique.

Chaque année, les études comparatives internationales de l’OCDE et leur incidence sur le personnel enseignant sont mises sur la table et examinées dans le cadre des réunions annuelles du Réseau de recherche, afin de formuler des réponses concertées. Par le biais de sa participation à la TUAC, au Comité directeur de PISA et au Conseil des pays participants à TALIS, l’IE a accès à des informations confidentielles lui permettant de préparer ses réponses de manière proactive.

20 En s’appuyant sur les résultats du premier Sommet sur la profession enseignante qui s’est déroulé à New York en mars 2011, l’IE cherchera à créer un mécanisme pour le dialogue international entre les syndicats de l’éducation et les ministres de l’Education sur les réformes éducatives et d’autres questions en rapport avec la profession enseignante.

2.1

Le Sommet international sur la profession enseignante 2015 (SIPE) se tiendra à Alberta au Canada, immédiatement après la tenue du Bureau exécutif. L’édition 2016 est prévue en Allemagne. Le SIPE continue à être organisé en partenariat avec l’IE, l’UNESCO et le pays hôte (voir ci-après). Des travaux préparatoires visant à définir un plan de communication pour le SIPE sont en cours, afin de garantir que la voix de la communauté enseignante soit entendue publiquement et prise en considération au Sommet.

21 Rés. 1.1.2.

Résolution sur l’avenir de la profession enseignanteDévelopper une stratégie de plaidoyer pour la profession enseignante, basée sur les principes exposés dans l’Annexe à cette résolution, et préparer dans les plus brefs délais un document destiné à être utilisé par les organisations membres dans les négociations avec leur gouvernement.

2.1

Les préparations finales pour le cinquième Sommet international sur la profession enseignante sont en cours. Ce dernier est accueilli par le Conseil des ministres de l’Education du Canada (CMEC). L’IE et la FCE sont représentées au sein du groupe de planification. Les deux organisations ont participé activement aux travaux de planification et ont travaillé en étroite collaboration. C’est la première fois qu’un pays possédant un système d’éducation complètement décentralisé accueille le Sommet. Cela signifie, en outre, que des mécanismes ont dû être développés pour permettre également la représentation des ministres et syndicats provinciaux. Les thèmes du Sommet sont Leadership et leadership des enseignant(e)s ; Reconnaissance et efficacité ; et Stratégies innovantes. Un groupe d’expert(e)s se réunira juste avant le Sommet. Les nominations de l’IE pour le groupe d’expert(e)s ont été acceptées. Il s’agit de Michael Fullan et Linda Darling Hammond. Linda présentera un exposé à la réunion préalable de l’IE, tandis que Michael organisera le déjeuner syndical. Le Sommet est désormais parrainé et soutenu financièrement par des donateurs privés. A ce jour, treize pays sont inscrits au Sommet, dont les Etats-Unis. Des travaux préparatoires visant à définir un plan de communication pour le SIPE sont en cours, afin de pouvoir exprimer clairement la position de la communauté enseignante dans ce domaine. L’IE prépare actuellement une brochure présentant les thèmes du Sommet, lequel demeure un mécanisme sain pour le dialogue international. Le Comité conjoint pour les Lands allemands accueillera l’édition 2016 du Sommet. Hong Kong s’est proposé d’accueillir l’édition 2017 du Sommet.

En 2014, le CSEE a tenu sa première Conférence spéciale sous sa nouvelle structure à Vienne, autour du thème L’avenir de la profession enseignante. Les délégué(e)s présent(e)s à la Conférence spéciale du CSEE ont adopté la résolution Façonner la profession enseignante au 21e siècle, au travers de laquelle il a été décidé de créer un groupe de travail chargé d’élaborer une politique sur la profession enseignante au 21e

siècle et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, qui sera présentée pour adoption au Comité du CSEE en 2016. Par ailleurs, le CSEE a finalisé ses travaux dans le cadre du projet des partenaires sociaux « Autonomie professionnelle, responsabilité et leadership efficace ». Ce projet visait principalement

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à démontrer que si l’on souhaite renforcer l’efficacité des fonctions de direction pour atteindre le niveau de qualité souhaité dans le cadre pédagogique, il est indispensable de reconnaître le rôle à la fois des syndicats d’enseignants et des organisations d’employeurs et de veiller à améliorer les relations entre employeurs et employés sur le lieu de travail. Le projet a été suivi d’un rapport final et d’une déclaration conjointe des partenaires du dialogue sectoriel européen de l’éducation, qui ont été présentés à la conférence de clôture du projet à Amsterdam, et actuellement en phase de finalisation avant leur adoption.

22 Progr. 7 Les organisations membres seront encouragées à cibler les nouveaux/elles enseignant(e)s et chercheurs/euses dans le cadre de leurs activités de recrutement, à favoriser la participation des jeunes affilié(e)s aux activités syndicales et à supprimer les barrières pouvant entraver leur implication. Des événements internationaux seront organisés pour les jeunes militant(e)s affilié(e)s à des syndicats de l’éducation.

5.2

L’initiative OrgNet de l’IE a pour principale ambition de mobiliser et recruter de nouveaux/elles membres. Dans le cadre de ce réseau, un groupe de travail a été créé pour s’atteler spécifiquement à la mobilisation et au recrutement des chercheurs/euses en début de carrière et de nouveaux effectifs.

Une réunion spécialement dédiée aux enseignant(e)s en début de carrière et aux jeunes membres a été organisée à Bruxelles en novembre 2014, à laquelle ont participé des affiliés membres du réseau OrgNet et intéressés de travailler dans ce domaine. Le groupe a examiné les structures et les activités existantes pour les jeunes effectifs et le personnel enseignant en début de carrière, avant de dresser une courte liste des priorités émises par les affiliés dans ce domaine. Il a également étudié plusieurs perspectives futures en prévision du Congrès mondial de 2015 et s’est entendu sur toute une série de recommandations à formuler.Un document politique du CSEE sur les chercheurs/euses en début de carrière et les candidat(e)s doctorant(e)s a été adopté à sa Conférence spéciale.

L’IE a obtenu un financement auprès de la Fondation Friedrich Ebert (FES) pour un projet de trois ans (2015-2017) intitulé « Jeunes enseignant(e)s, éducation de qualité et syndicats efficaces », axé sur la région Afrique. L’objectif du projet consiste à accroître le nombre actuel de jeunes enseignant(e)s syndicalistes et à renforcer, en particulier, la participation des femmes au sein des organisations membres en Afrique - dans le cadre de la négociation collective et des activités de l’IE, ainsi qu’aux postes décisionnels. La première année du projet sera principalement consacrée au développement des capacités des jeunes membres au sein des organisations affiliées cibles, afin de garantir leur participation active et accroître leur influence au sein de leurs propres syndicats.

23 Progr. 8 L’IE assurera la promotion de la condition des personnels de soutien à l’éducation. Elle plaidera en faveur de l’amélioration de ses conditions de travail et se chargera de collecter des données et d’identifier les bonnes pratiques. A cette fin, l’IE créera un groupe de travail qui aura pour mission de développer des stratégies et un programme d’action.

5.2

Le groupe de travail de l’IE dédié au personnel de soutien à l’éducation (PSE) a décidé d’articuler ses travaux autour des trois priorités suivantes : sensibiliser les affiliés de l’IE au PSE, renforcer son statut et la reconnaissance de son travail, mobiliser cette catégorie de personnel.

Le groupe de travail a publié une brochure pour présenter cette catégorie d’employé(e)s de l’éducation et sa contribution à l’éducation de qualité pour tous. Il a

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également publié des directives pour aider l’IE à mieux inclure le PSE dans ses communications. L’an dernier, le personnel de soutien à l’éducation a été intégré avec succès à l’ensemble des activités de l’IE, notamment au sein de la campagne Uni(e)s. Des questions concernant le personnel de soutien à l’éducation et son statut ont également été incluses dans les enquêtes, telles que le premier questionnaire de l’IE sur le statut du personnel enseignant, envoyé à l’ensemble des affiliés en septembre 2014.

24 Rés. 1.5 Résolution sur les personnels de soutien à l’éducation :(1) Avec d’autres partenaires, promouvoir les conditions de travail et les droits des personnels de soutien à l’éducation, (2) Recueillir des données et des informations, et identifier les bonnes pratiques en termes d’emploi, (3) Encourager les organisations membres à plaider pour une amélioration des salaires, des conditions de travail et des perspectives de carrière, et (4) Promouvoir la syndicalisation des personnels de soutien à l’éducation.

5.2

Voir ci-avant.25 Progr. 9 L’IE fera campagne pour le développement d’instruments internationaux destinés à protéger les droits des

enseignant(e)s migrant(e)s et ceux de leur famille. Elle soutiendra les efforts déployés aux niveaux international, régional et national, afin d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques destinées à protéger et à promouvoir les intérêts des enseignant(e)s migrant(e)s. Elle établira un Groupe de travail sur la migration et la mobilité enseignantes, afin d’élaborer des stratégies et des programmes.

4.4

L’IE travaille en collaboration avec le CSEE dans le cadre de la préparation du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD) 2015, prévu en Turquie, et partage des informations avec le groupe de travail et son organisation membre dans le pays concernant leur intervention possible à l’occasion des Journées de la société civile du FMMD.

L’IE a obtenu un financement pour organiser un atelier annuel pour ses affiliés en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines, afin de les aider à plaider en faveur d’une amélioration des systèmes de protection sociale pour les enseignant(e)s migrant(e)s, auprès des gouvernements nationaux et des institutions intergouvernementales.Le siège de l’IE et l’IEAP travaillent en collaboration pour mettre au point le projet consacré à la migration et à la protection sociale du personnel enseignant migrant (août-octobre 2015), dont l’objectif est de permettre aux organisations membres en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines d’offrir aux participant(e)s les connaissances, les compétences, les informations et les outils nécessaires pour faire pression sur leurs gouvernements nationaux et régionaux (ANASE) et leur faire prendre conscience de l’importance d’assurer la protection sociale du personnel migrant - enseignant ou autre.

26 Rés. comp.

Résolution sur la migration et la mobilité enseignantes(1) Faire campagne en vue de la ratification et de la mise en œuvre des instruments internationaux qui promeuvent les droits humains et syndicaux des migrant(e)s, (2) Promouvoir le Protocole du Commonwealth sur le recrutement des enseignant(e)s, (3) Faire campagne en vue de la réglementation des activités des agences de recrutement, (4) Soutenir les initiatives qui promeuvent la mobilité des étudiant(e)s et des enseignant(e)s, et la reconnaissance transfrontalière des qualifications comparables, (5) Coopérer avec d’autres Syndicats mondiaux dans la défense des droits des migrant(e)s, (6) Etablir un Groupe de travail sur la migration des enseignant(e)s, (7) Demander que l’Institut de recherche de l’IE entreprenne des recherches concernant divers aspects de la migration des enseignant(e)s, (8) Encourager les affiliés à échanger l’information, à développer leur capacité de recherche et à lutter contre la discrimination, etc.

4.4

Le portail web dédié aux droits des enseignant(e)s migrant(e)s est continuellement mis à jour.Le CSEE a participé aux réunions du réseau politique européen SIRIUS, dédié à l’éducation des enfants et des jeunes issus de la migration.Sa mission essentielle consiste à promouvoir et à renforcer la transmission des connaissances parmi les parties prenantes, afin d’améliorer l’éducation des enfants et

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des jeunes issus de la migration. Les travaux s’appuient sur trois actions : transmettre les connaissances, influencer l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, et organiser des rencontres entre les partenaires des Etats membres de l’UE et les intervenants majeurs, notamment les responsables politiques, les chercheurs/euses, les professionnel(le)s, les représentant(e)s des communautés migrantes, les ONG et les organisations internationales.

Le groupe de travail du Conseil des Global Unions dédié à la migration s’est réuni à Genève, le 19 janvier 2015, pour examiner et faire progresser la campagne syndicale en faveur des initiatives de l’OIT telles que le Plan d’action pour la ratification de ses conventions, la Consultation relative à la migration et la stratégie pour un recrutement équitable. Le groupe de travail a également convenu d’appuyer la campagne Step it up en lien avec la Convention des Nations Unies sur le personnel migrant http://cmw25.org

27 Progr. 10

La Journée mondiale des enseignant(e)s (5 octobre) servira d’outil pour promouvoir l’application des Recommandations de l’OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant et la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur (1966/1997), ainsi que d’autres mesures nécessaires pour faire progresser les intérêts de la profession enseignante.

2.2

Les discussions avec l’UNESCO concernant la planification de la Journée mondiale des enseignant(e)s (JME) 2015 sont en cours.Les affiliés de l’IE en Inde, au Pakistan, en Irak, en Indonésie, en Malaisie, aux Fidji, au Sri Lanka, au Népal, dans les îles du Pacifique, au Timor oriental et au Cambodge ont organisé diverses activités pour attirer l’attention de leurs gouvernements respectifs sur l’éducation de qualité pour tous et l’ensemble des questions importantes pour le secteur de l’éducation, telles que les politiques éducatives, le financement, les programmes scolaires, la formation des effectifs, le personnel contractuel, les conditions de travail, etc.

Au Cambodge, la National Educators’ Association for Development a mené, du 3 au 5 octobre 2014, une campagne dans le cadre de la JME en vue de promouvoir le document politique de l’IE et sensibiliser au rôle crucial des enseignant(e)s.

L’IE a mené des actions au nom des syndicats d’enseignants de Djibouti, empêchés de célébrer la JME en 2014. Ces derniers ont subi des pressions et des intimidations de la part des autorités destinées à les dissuader de mener des actions syndicales à l’occasion de la JME. Dans un même temps, le ministère de l’Education a organisé sa propre JME, avec le soutien du bureau de l’UNESCO à Djibouti. L’IE a condamné l’ingérence des autorités dans les activités des syndicats et a demandé instamment à l’UNESCO de coopérer avec les syndicats de l’éducation.L’IE a également diffusé un message de solidarité (vidéo) à l’occasion de la cérémonie d’inauguration de l’année scolaire organisée par la Bahrain Teacher Association. Le message du Secrétaire général de l’IE a confirmé l’engagement permanent de son organisation à soutenir les enseignant(e)s du Bahreïn et le Président de la BTA, Mahdi Abu Deeb, toujours en détention.

28 Prog. 11

L’application des droits humains et de la démocratie dans tous les pays est un objectif fondamental de l’Internationale de l’Education. Les droits syndicaux constituent une condition préalable pour progresser vers cet objectif. L’IE se concentrera sur la mise en application des normes internationales du travail, plus importantes que jamais en cette période de mondialisation, de crises économique et environnementale entrecroisées, et de concurrence effrénée. L’IE travaillera conjointement avec ses partenaires du groupement « Global Unions » dans le cadre d’une nouvelle campagne pour le respect des conventions fondamentales de l’OIT par les gouvernements et les agences internationales, en particulier les conventions protégeant la liberté syndicale, la négociation collective, l’égalité des genres et la non-discrimination, et la convention pour la protection contre le travail des enfants.

3.1

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L’IEAP, en coopération avec l’Institutional School Teachers’ Union a contribué à l’enquête sur les droits syndicaux et les normes du travail applicables au personnel enseignant au Népal.

AFRIQUEBurkina FasoL’IE a soutenu ses affiliés au moment du coup d’Etat de novembre et a appuyé leurs revendications visant à écarter les militaires du pouvoir afin de mettre en place une coalition de transition composée de civils et ouvrir ainsi la voie vers un nouveau gouvernement soucieux de faire prévaloir les principes démocratiques.

CamerounL’IE a continué à soutenir ses affiliés confrontés à la répression et aux tentatives du gouvernement de créer des divisions au sein du mouvement syndical.

DjiboutiL’IE a condamné l’ingérence des autorités dans les activités syndicales et, notamment, les intimidations auxquelles elles se sont livrées pour dissuader les syndicats de célébrer la Journée mondiale des enseignant(e)s (voir point 27).

EthiopieL’IE a une nouvelle fois demandé au HCR-Kenya d’accorder à Meqcha Mengistul, enseignant éthiopien et ancien membre du syndicat d’enseignants, le droit de s’installer dans un pays tiers. Meqcha Mengistu languit dans le camp de réfugiés de Kaluma au Kenya depuis 2012

KenyaEn octobre, l’IE a exprimé son soutien aux syndicats d’enseignants du Kenya, lesquels prient instamment leur gouvernement d’autoriser la tenue de négociations pour revoir leurs salaires de base et d’approuver un nouvel accord de négociation collective.Le combat des enseignant(e)s du pays pour obtenir des conditions de vie et de travail décentes, ainsi que des salaires équitables, s’est poursuivi au mois de janvier. Suite à l’échec des négociations avec les employeurs concernant une augmentation salariale, les syndicats KNUT et KUPPET ont lancé un appel à la grève. Toutes les institutions scolaires du pays sont restées portes closes pendant deux semaines. Le jour même de la reprise du travail dans les écoles primaires et secondaires, la police a projeté des gaz lacrymogènes en direction d’un groupe d’enfants qui protestaient contre la saisie de leur terrain de jeux par des promoteurs immobiliers.

SwazilandEn octobre le ministre national du Travail et de la Sécurité sociale a dissous toutes les fédérations de travailleurs et d’employeurs avec effet immédiat, dans l’attente de réformes législatives. Il s’agit notamment du Trade Union Congress of Swaziland (TUCOSWA), auquel est affiliée la Swaziland National Association of Teachers (SNAT). L’IE a prié instamment le gouvernement de révoquer sa décision et d’engager un véritable dialogue avec les organisations syndicales dans le cadre des réformes législatives. L’IE suit de près ce dossier et se dit prête à invoquer l’Article 26 de la Constitution de l’OIT.

PAYS ARABESBahreïnL’IE a poursuivi sa collaboration avec ses affiliés et Amnesty International pour revendiquer la liberté d’expression des enseignant(e)s au Bahreïn ainsi que la libération inconditionnelle de Mahdi Abu Dheeb, Président de la Bahrain Teacher Association. En octobre, des représentant(e)s du NUT et de la NASUWT ont participé, aux côtés du Congrès des syndicats (TUC) et d’Amnesty International, à une réunion avec l’ambassadeur du Bahreïn au Royaume-Uni, pour discuter spécifiquement de la

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situation de Mahdi, de la BTA et des effectifs licenciés. Amnesty a récolté 21 000 signatures pour sa pétition en ligne. La NASUWT et le NUT ont distribué 628 000 cartes. En janvier, l’UEN a annoncé que Mahdi Abu Dheeb s’était vu décerner le Prix international Arthur Svensson 2015 pour les droits syndicaux.

ASIEIranLe syndicat de l’éducation CCITTA a tenu plusieurs réunions avec des parlementaires et le ministre de l’Education. Les négociations se poursuivent et une augmentation salariale de 14 % a été annoncée en janvier. Les 20 et 21 janvier, des enseignant(e)s - à titre individuel - ont appelé à des grèves sauvages via les réseaux sociaux. L’IE continue à soutenir son affilié, l’organisation faîtière CCITTA. Quelques enseignant(e)s grévistes ont été détenus(e)s pendant une courte durée dans les provinces du Kurdistan.

Hong-KongDepuis la rétrocession de Hong Kong à la Chine, les habitant(e)s de cette région administrative demandent aux gouvernements des deux entités d’autoriser la tenue d’élections démocratiques. Le 31 août 2014, le gouvernement chinois a voté un plan lui permettant de garder le contrôle sur les prochaines élections du Chef de l’exécutif de Hong Kong, par le biais d’un comité de nomination. Etudiant(e)s et citoyen(ne)s se sont rassemblé(e)s devant la Chambre du gouvernement pour exiger la démocratie et la justice sociale. Le gouvernement de Hong Kong a déployé des forces anti-émeute et lancé des gaz lacrymogènes en direction de plusieurs dizaines de milliers de manifestant(e)s pacifiques. Des dizaines de personnes ont été blessées, près de 80 arrêtées. Le mouvement de contestation s’est prolongé jusqu’en décembre. Les étudiant(e)s grévistes ont reçu l’appui du syndicat de l’éducation de Hong Kong, près de 500 universitaires ont signé une déclaration de soutien et le personnel des autres secteurs a rejoint le mouvement de grève et exprimé son soutien aux manifestant(e)s. En janvier 2015, l’IE a mené des actions de solidarité en faveur des responsables du mouvement syndical de Hong Kong, risquant une arrestation imminente suite à leur soutien à la « révolution des parapluies ». Plusieurs autres membres de la Confédération des syndicats de Hong Kong ont été arrêté(e)s durant la dispersion des manifestations pacifiques.

MyanmarL’IE poursuit sa participation au Groupe de travail des Global Unions dédié au Myanmar. Un élément particulièrement préoccupant concerne les instruments juridiques qui limitent les droits syndicaux en exigeant un minimum d’effectifs et en imposant des structures rigides. La loi sur les organisations professionnelles ne garantit aucune protection adéquate des travailleurs/euses, ne prévoit aucune disposition précise pour la négociation collective et limite le droit de grève.

OuzbékistanL’IE a poursuivi ses activités de plaidoyer avec d’autres partenaires syndicaux et de la société civile, afin d’amener le gouvernement du pays à respecter pleinement les conventions de l’OIT relatives au travail forcé et au travail des enfants. Le gouvernement ouzbek a manifesté sa volonté de lutter contre les violations déjà dénoncées dans le cadre de la récolte du coton. Les équipes de surveillance présentes sur place en 2014 à l’époque des récoltes ont signalé que pratiquement aucun enfant âgé de moins de 18 ans n’avait été réquisitionné pour travailler dans les champs de coton.

EUROPEBelgiqueLes enseignant(e)s syndicalistes issu(e)s des organisations membres de l’IE ont défilé aux côtés de plus de 100 000 manifestant(e)s dans les rues de Bruxelles en Belgique, le 6 novembre 2014, pour s’opposer aux réformes budgétaires envisagées par le gouvernement fédéral belge, lesquelles auront de lourdes conséquences sur le monde

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du travail. Le personnel du siège a également participé à la manifestation.

DanemarkEn novembre 2014, les actions du Danish Union of Teachers (DLF) ont obtenu un soutien considérable de la part de l’OIT, suite à une plainte introduite en octobre dernier par le syndicat, dénonçant l’ingérence du gouvernement dans le processus de négociation collective. En avril 2013, environ 44 000 enseignant(e)s du primaire et du secondaire, membres du syndicat, se sont vu interdire l’accès à leur lieu de travail durant près de quatre semaines. Le lock-out a pris fin suite à une intervention du gouvernement, soutenant unanimement les employeurs - une lourde menace pour le « modèle danois » de négociation collective.

HongrieLe Secrétaire général de l’IE a rencontré les responsables du syndicat d’enseignants hongrois SEH en octobre 2014, pour discuter de l’absence de dialogue social avec le ministère de l’Education. Les réformes de l’éducation ont été introduites en 2013 sans véritables consultations de la communauté enseignante, confirmant ainsi la mainmise du gouvernement sur la définition des programmes scolaires, des méthodes pédagogiques et du matériel de formation. La plupart des mesures adoptées doivent être revues, notamment celles qui concernent les perspectives de carrière des enseignant(e)s, les procédures d’évaluation, les structures salariales et l’augmentation du nombre d’heures de travail.En novembre 2014, le SEH a protesté contre les coupes drastiques réalisées dans les budgets de l’éducation par le gouvernement. L’IE a exhorté ce dernier à réexaminer ses plans de réforme et d’économie actuellement en vigueur.

KosovoEn janvier 2015, le SBASHK, affilié de l’IE au Kosovo, a lancé un appel à la grève pour protester contre la mise en œuvre incomplète de la convention collective signée en 2014 entre l’organisation syndicale et le ministère de l’Education, de la Science et de la Technologie. L’IE a exprimé sa solidarité totale avec le SBASHK et a demandé au gouvernement de respecter les quatre points de la convention collective.

MacédoineL’IE a exprimé ses inquiétudes concernant la détérioration extrêmement préoccupante du dialogue social dans le secteur de l’éducation en Macédoine (ARYM). Le syndicat d’enseignants SONK a décidé de mener une grève, suite au refus du ministère de l’Education d’engager de véritables négociations. Le SONK a signalé des répressions importantes ainsi que de graves menaces visant non seulement les enseignant(e)s contestataires, mais aussi leurs enfants. Une médiation offerte par le CSEE a aidé à renouer le dialogue.

SerbieUne grève du personnel de l’éducation a été lancée en novembre 2014 pour protester contre la dégradation des relations et des conditions de travail dans le secteur. Une intervention de l’IE a permis d’améliorer la situation à la fin du mois de janvier lors de la reprise des négociations. Les parties ont pu trouver un terrain d’entente concernant la Convention collective relative aux employés de l’enseignement primaire et secondaire. La soumission d’une plainte introduite auprès du Comité de la liberté syndicale de l’OIT (CLS) a été suspendue suite à cette évolution positive de la situation.

UkraineLe 23 décembre, plus de dix mille syndicalistes, la plupart travaillant dans le secteur public, ont envahi les rues de Kiev aux côtés des organisations de jeunesse et d’étudiant(e)s pour s’opposer aux mesures d’austérité que le gouvernement envisage d’appliquer aux programmes sociaux.

AMÉRIQUE LATINE

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MexiqueL’IE a protesté contre la disparition, et probablement l’assassinat, de 43 étudiant(e)s mexicain(e)s - futur(e)s enseignant(e)s - au collège de formation Raúl Isidro Burgos. Ces élèves ont été enlevés par les forces de police sur ordre du maire local. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre ces disparitions. L’IE a demandé aux autorités mexicaines de mener une enquête détaillée sur ces disparitions et de mettre un terme à la pénalisation de la contestation sociale, ainsi qu’à la « culture de l’impunité ».

AMÉRIQUE DU NORD ET CARAÏBESHaïti (voir point 16)

Etats-UnisL’IE s’est ralliée à l’appel lancé par ses affiliés américains AFT et NEA, exigeant la libération de l’universitaire américain Warren Weinstein, enlevé au Pakistan par Al Qaeda.Abdul-Rahman (Peter) Kassig, fils d’un membre de la National Education Association (NEA) a été exécuté en Syrie par Daesh au mois de novembre. L’IE a adressé ses condoléances et exprimé son soutien à la famille et à la NEA, et s’est engagée à poursuivre sa dénonciation de Daesh et de tout autre groupe prenant pour cible les écoles, le personnel enseignant et les élèves.

29 Cela permettra d’aider les organisations membres à faire pleinement usage des mécanismes pertinents pour l’introduction de plaintes via l’OIT, la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, le Comité conjoint OIT/UNESCO d’experts sur l’application de la Recommandation concernant la condition du personnel enseignant (1966), et via les organisations intergouvernementales régionales telles que l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’Organisation des Etats américains et l’Union africaine.

3.2

L’IE a apporté un soutien à ses affiliés ayant introduit des plaintes auprès du Comité de la liberté syndicale de l’OIT (notamment l’Equateur et le Honduras). Le Secrétariat a également fourni des explications concernant les procédures de l’OIT aux affiliés intéressés.

30 Rés. urgente

Résolution concernant les restrictions imposées aux droits civils des enseignant(e)s sud-coréen(ne)s :Faire pression sur le gouvernement coréen afin de garantir les droits politiques, civils et syndicaux fondamentaux des enseignant(e)s et des employé(e)s de l’éducation.

3.2

Radiation du KTUSuite à sa radiation, le KTU a introduit une demande en injonction auprès de la Cour d’appel de Séoul, acceptée en 2014. La Cour d’appel a demandé à la Cour constitutionnelle de déterminer la légitimité de l’Article 2 de la loi relative aux syndicats d’enseignants, en regard de la Constitution coréenne. La Cour constitutionnelle se prononcera dans le courant du second semestre de 2015. Une fois la décision prononcée, la Cour d’appel de Séoul relancera une nouvelle fois la procédure juridique, et devrait rendre sa décision au plus tôt en 2016.

Réforme des pensionsL’IE a publié une déclaration pour soutenir ses affiliés KTU et KFTA, à l’heure où le gouvernement envisage de réformer les systèmes de pension de la fonction publique sans consultation préalable des syndicats de l’éducation et des services publics. Cette réforme unilatérale repousserait l’âge de la pension de 60 à 65 ans et augmenterait la part de contribution salariale des enseignant(e)s de 7 à 10 %. La retraite et la vie après les années de travail sont deux questions fort controversées et particulièrement importantes au sein de la société coréenne vieillissante. Dans la mesure où, en Corée, le personnel enseignant perçoit des rémunérations et des indemnités de départ nettement moins élevées que celles accordées dans d’autres secteurs professionnels,

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les pensions allouées dans la fonction publique représentent la principale source de compensation. L’IE a demandé instamment au gouvernement coréen d’annuler son projet de réforme et d’engager un dialogue constructif avec les organisations d’enseignants et celles regroupant les employé(e)s de la fonction publique.

31 Progr. 12

Favoriser le dialogue et la compréhension entre les cultures restera une priorité de l’IE. Des activités seront développées en vue de réaffirmer au travers de l’éducation les valeurs universelles que sont les droits humains, la paix, la démocratie et le respect mutuel. Des activités seront entreprises pour poursuivre les programmes actuels tels que ceux mis en place dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).

2013

La Haute Cour de Séoul a restauré le statut légal du KTU, en tant que syndicat légitime, le 19 septembre 2014. La demande en injonction introduite par le KTU auprès de la Haute Cour a également été acceptée, ainsi que la demande introduite auprès de la Cour constitutionnelle pour déterminer la conformité de l’Article 2 de la loi relative aux syndicats d’enseignants en regard de la Constitution coréenne. La décision prononcée par la Haute Cour a permis de suspendre le projet du ministère de l’Education, envisageant de licencier 30 responsables syndicaux/ales ayant refusé de reprendre le travail.

La Korea Federation of Teachers’ Associations (KFTA) a récemment publié une déclaration conjointe pour protester contre la réforme des pensions dans la fonction publique et le 45e Salon national du matériel pédagogique. Le gouvernement coréen continue à aller dans le sens des réformes, sans consulter les enseignant(e)s. La Korean Federation of the Teachers’ Associations s’oppose fermement aux reformes unilatérales du gouvernement. L’IE a encouragé le dialogue entre le KTU, la KFTA et le gouvernement, dans le contexte des discussions du Forum mondial sur l’éducation organisé cette année en Corée.

L’IE a convoqué une conférence majeure pour célébrer le 70e anniversaire de la libération des camps d’extermination et de concentration d’Auschwitz-Birkenau. Après l’événement commémoratif, célébré à Auschwitz le 27 janvier, 66 enseignant(e)s syndicalistes en provenance de 20 pays ont participé à une conférence d’une journée, en vue de discuter ensemble de la façon d’enseigner une matière qui demeure complexe et sensible politiquement. Les débats auxquels ont participé des affiliés et des invité(e)s ont permis de dégager plusieurs approches et idées. Le discours thématique principal a été prononcé par Timothy Snyder de l’Université de Yale, auteur de « Bloodlands », un ouvrage qui analyse de près la violence des actes perpétrés par Hitler et Staline durant la Seconde Guerre mondiale. La Conférence s’est tenue à un moment opportun, tant en Europe qu’ailleurs, si l’on songe à la montée de l’antisémitisme et des mouvements opposés à l’immigration. Les récentes attaques qui ont secoué la France ont replacé cette question en tête des programmes politiques et sociaux.

32 En collaboration avec ses organisations membres en Israël et en Palestine, l’IE poursuivra ses efforts pour apporter une contribution significative au processus de paix au Moyen-Orient.

5.1

Le Groupe consultatif de l’IE pour le Moyen-Orient a été reformé et a tenu sa première réunion.

33 Déclaration

Déclaration sur Israël et la Palestine, sur la base de la Résolution de la CSI de 2010:(1) Plaider en faveur de négociations basées sur la bonne foi entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne, (2) Encourager l’ITU et le GUPT à faire pression sur leur gouvernement respectif pour aboutir à un accord négocié, (3) Travailler avec tous les affiliés de l’IE pour promouvoir le droit à l’éducation, la paix et la tolérance, (4) « Reconnaître que les perspectives de paix à long terme dépendront de la création d’un État palestinien viable », et (5) Travailler par le biais du Comité consultatif sur le Moyen-Orient pour faciliter

5.1

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les réunions entre les affiliés de la région et l’ITU et le GUPT afin d’œuvrer pour la paix et l’égalité.

Des missions, comprenant des représentant(e)s des affiliés de l’IE ont rencontré les organisations membres de l’IE en Palestine.

34 Rés. urgente

Résolution sur la communauté chypriote turqueRemarque : la mise en œuvre de cette résolution consiste essentiellement à militer pour le droit de la communauté chypriote turque de conserver son identité culturelle distincte et ses opinions politiques propres face à ce qui est considéré comme étant une colonisation du gouvernement turc. Implications financières négligeables.

-

Des réunions ont été organisées avec des responsables des syndicats chypriotes turcs représentant l’enseignement primaire (KTOS) et l’enseignement secondaire (KTOEOS). Les syndicats chypriotes turcs ont joué un rôle de premier plan dans la défense de l’éducation publique et la lutte contre le néolibéralisme et la privatisation, sous la bannière de la campagne Uni(e)s. Un accord entre les syndicats chypriotes turcs et grecs portant sur les relations futures avec le CSEE et leur représentation au sein de l’organisation a été négocié par le Directeur régional européen.

35 Progr. 13

L’IE mobilisera le soutien pour garantir que les établissements scolaires soient des havres de paix pour les élèves et les enseignant(e)s. Elle plaidera en faveur de conditions d’enseignement permettant à toutes les personnes souhaitant apprendre, enseigner et s’investir dans la recherche, à tous les niveaux, de le faire en toute sécurité, dignité et égalité. De nouvelles versions linguistiques de la Déclaration de l’IE seront publiées et diffusées à grande échelle.

4.1

L’IE a mis au point un projet conjoint avec l’Initiative des Nations Unies pour l’éducation des filles (UNGEI) dont le but est de permettre aux affiliés de contribuer aux efforts déployés au niveau national, régional et international pour éradiquer la violence fondée sur le genre en milieu scolaire (SRGBV). Une réunion de consultation a été organisée en novembre par le siège de l’IE et le Bureau régional africain en vue de la création d’un groupe pilote chargé de travailler sur la SRGBV, regroupant des organisations membres issues de l’Est et du Sud de l’Afrique (BETUZ/Zambie, ETA/Ethiopie KNUT/Kenya NAPTOSA/Afrique du Sud SADTU/Afrique du Sud UNATU/Ouganda et ZNUT/Zambie) à Johannesburg en Afrique du Sud. Chaque organisation s’est engagée définir un plan de travail pour inscrire la SRGBV parmi les priorités de son programme en 2015. A l’initiative de l’organisation partenaire d’UNGEI, Gender @Work (G@W), un « atelier d’intégration » a été organisé le 1er février 2015 à Nairobi, au Kenya, pour le groupe pilote SRGBV d’Afrique orientale et méridionale, en amont de la Conférence régionale de l’IE. Les participant(e)s ont eu l’occasion de se familiariser avec les processus et les résultats du projet. L’IE travaille également avec les autorités des pays où des écoles ont été la proie d’actes de violence.

KenyaLa recrudescence des agissements violents a poussé le Kenya National Union of Teachers à demander à ses membres de stopper le travail, suite au décès de 22 enseignant(e)s lors de l’attaque d’un bus en décembre 2014. L’IE demande instamment aux autorités kényanes d’assurer la sécurité sur tout le territoire national, en particulier dans les établissements scolaires.

NigeriaDes enseignant(e)s et des élèves continuent de perdre la vie dans les établissements scolaires du Nigeria. L’IE a déploré les violentes attaques dirigées contre des civil(e)s, des enseignant(e)s et des employé(e)s de la fonction publique et a demandé au gouvernement nigérian de prendre des mesures pour restaurer le droit à l’éducation à travers l’ensemble du pays, en assurant la sécurité dans les écoles, afin de permettre

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l’apprentissage et l’enseignement dans les meilleures conditions. On dénombre plusieurs attaques mortelles perpétrées contre des enseignant(e)s et des élèves dans le nord du pays.

PakistanEn décembre, 145 personnes, dont 132 enfants, ont été tuées au cours de l’assaut des Talibans contre une école militaire de Peshawar. L’IE a condamné cette attaque visant à la fois des enseignant(e)s et des élèves.

TurquieL’IE a partagé les plus vives inquiétudes d’Egitim Sen concernant la recrudescence du nombre de victimes civiles, en particulier des enfants, contraintes au déplacement pour fuir la guerre en Syrie et les incursions de l’Etat islamique. L’IE a exprimé son soutien au syndicat et s’est engagée à poursuivre son combat pour la paix et à promouvoir les mécanismes de résolution des conflits, les droits humains pour l’ensemble des citoyen(ne)s, y compris les plus vulnérables.

CSEELes organisations membres du CSEE ont eu l’occasion de communiquer leurs points de vue critiques, dans le cadre de la consultation portant sur le nouveau cadre stratégique de l’UE pour la santé et la sécurité au travail 2014-2020. Le CSEE a été partenaire officiel de la campagne « Les risques psychosociaux - Mieux prévenir pour mieux travailler » menée par l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. Depuis 2014, le CSEE veille à renforcer sa position en tant que membre du réseau européen pour l’éducation et la formation à la sécurité et la santé au travail ENETOSH, afin de pouvoir faire partie de son comité directeur. Le CSEE a participé au 20e Congrès mondial sur la santé et la sécurité au travail, réuni à Francfort en Allemagne. Le CSEE a reçu confirmation concernant l’accord de subvention pour le projet cofinancé par l’UE « Les partenaires sociaux et la promotion de lieux de travail décents dans le secteur de l’éducation en vue d’une vie professionnelle plus saine ».

36 Progr. 14

Les organisations membres seront encouragées à lutter activement pour éradiquer le travail des enfants dans leur pays. Des programmes de soutien seront développés en coopération étroite avec l’OIT, le groupement « Global Unions » et la Marche mondiale contre le travail des enfants.

4.2

L’IE a renforcé sa coopération avec la Marche mondiale contre le travail des enfants, dont le Président Kailash Satyarthi est co-lauréat du Prix Nobel de la Paix avec Malala Yousafzai. L’IE a également formé un partenariat avec la coalition End Child Slavery Week afin de demander à la communauté internationale de prendre des mesures fermes pour interdire les pires formes de travail des enfants, notamment le recrutement et l’utilisation d’enfants-soldats et l’esclavage infantile, et mettre un terme à ce fléau d’ici 2025

37 Rés. 2.1.1.

Résolution sur le travail des enfantsTravailler activement avec les affiliés en vue d’éradiquer le travail des enfants et de promouvoir une éducation de qualité axée sur sept domaines prioritaires.

4.2

L’IE participe à plusieurs initiatives ayant pour objectif d’apporter aux syndicats les compétences dont ils ont besoin pour convaincre les gouvernements de mettre en place des politiques permettant de faire respecter le droit à l’éducation et d’éradiquer le travail des enfants.

L’IE a coordonné le programme financé par les Pays-Bas « Action contre le travail des enfants – l’école est le meilleur endroit pour travailler », avec ses affiliés au Mali, au Nicaragua, en Turquie, en Ouganda et au Zimbabwe. Ce programme de trois ans a pour objectif d’éliminer toutes les formes de travail des enfants dans les régions cibles et de garantir un enseignement officiel à temps plein et de qualité à tous les enfants, au moins jusqu’à l’âge de 15 ans. Les zones exemptes de travail des enfants ont été sélectionnées dans ces pays, en raison de leur intervention dans la

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chaîne d’approvisionnement de produits consommés aux Pays-Bas. La campagne appelle les consommateurs, les entreprises, les gouvernements et les organisations internationales à faire partie de la solution. Des représentant(e)s de syndicats affiliés ont participé au coup d’envoi de la conférence du projet, organisée au Mali en octobre.

L’IE a poursuivi la mise en œuvre du programme « Omar’s Dream » financé par la centrale syndicale néerlandaise FNV et ayant pour objectif la création de zones exemptes de travail des enfants en Ouganda, au Mali et au Maroc. En février, plusieurs représentant(e)s de syndicats affiliés à l’IE ont participé à une visite de terrain au Maroc et ont été invité(e)s par la Fondation indienne M. Venkatarangaiya à mieux comprendre le concept de zones exemptes de travail des enfants.

La légalisation du travail des enfants en Bolivie a incité l’IE à envoyer au Président Morales une lettre rédigée conjointement avec ses partenaires de la Marche mondiale. Des contacts ont été établis avec des affiliés de l’IE en Bolivie.

L’IE a continué de plaider auprès des autorités de l’Ouzbékistan en vue de prendre des mesures pour mettre un terme au travail forcé des enfants, réquisitionnés pour récolter le coton (voir point 28).

Dans le domaine des travaux de la Coopération au développement (CD) de l’IE, le CSEE a participé au projet de Consortium pour l’Asie centrale, qui vise notamment à accélérer le développement des capacités du mouvement syndical enseignant. Identifier et prévenir le travail des enfants figure parmi les thématiques développées dans ce cadre.

Les organisations membres de l’IE en Indonésie (PGRI) et en Inde (AIPTF, AISTF et AIFTO) continuent à travailler activement dans le cadre du programme IPEC de l’OIT pour l’élimination du travail des enfants. En 2014, le PGRI a mené une enquête sur l’amélioration des manuels scolaires et a adressé des recommandations au bureau de l’OIT-IPEC de Jakarta.

En Inde, les organisations membres ont publié une brochure destinée à sensibiliser l’opinion publique au sort réservé au personnel domestique, et à attirer l’attention sur son droit à l’éducation. Des recommandations concernant l’amélioration et l’harmonisation de la loi relative au droit à l’éducation, de la loi pénale et de la loi relative au travail domestique seront adressées aux parlementaires en février 2015.

Les organisations membres de l’IE en Inde procèdent actuellement à la planification d’une série d’activités visant à promouvoir l’éducation et à combattre le travail des enfants, en collaboration avec la Coalition nationale de la CME.

L’IE et l’OIT ont lancé un programme de lutte contre le travail des enfants aux Fidji et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’Union européenne a promis de soutenir la deuxième phase d’un programme de lutte contre le travail des enfants aux Fidji, sous réserve d’une excellente réussite du premier volet de l’initiative. L’ambassadeur de l’Union européenne dans le Pacifique a adressé toutes ses félicitations à l’OIT, aux syndicats et aux employeurs pour les remarquables progrès accomplis.

38 Progr. 15

L’IE se chargera de promouvoir activement la transition vers une économie à faible émission de carbone et une croissance économique durable. A cette fin, des programmes seront élaborés pour impliquer les syndicats de l’éducation, la profession enseignante et les établissements scolaires, dans le mouvement mondial de lutte contre les effets négatifs du réchauffement climatique. Un partenariat sera établi avec Greenpeace International.

2013

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39 Rés. comp.

Résolution : Mobilisation des syndicats de l’éducation à propos des changements climatiques(1) Encourager les organisations membres à sensibiliser l’opinion aux questions environnementales par divers moyens (voir résolution), (2) Inscrire la question des changements climatiques aux ordres du jour des réunions de l’IE, (3) Soutenir les campagnes mondiales du mouvement syndical international et des organisations intergouvernementales pour promouvoir une transition vers des industries utilisant des énergies renouvelables, (4) Sensibiliser les affiliés par le biais de la communication et de la formation, (5) Participer à la Décennie pour l’éducation au service du développement durable menée par l’UNESCO, et (6) Développer un réseau électronique regroupant les affiliés soucieux de faire avancer ce programme.

2013

Au cours du premier semestre de 2014, les affiliés de l’IE aux Philippines ont mis en œuvre la stratégie et l’initiative portant sur l’aide à la réhabilitation humaine au travers d’une assistance urgente pour les traumatismes, de séminaires psychosociaux et d’ateliers pour les enseignant(e)s, les enfants et les dirigeant(e)s communautaires touchés(e)s. Les services fournis ont permis d’aider les victimes à faire face à la tragédie et à reprendre progressivement leur vie quotidienne normale. Le programme pratique d’augmentation du revenu par le biais de formations en menuiserie, soudure, cosmétologie, etc., a permis d’encourager le respect de soi-même et a servi d’outil thérapeutique, outre les revenus engrangés. La gestion du programme est assurée par le Comité de coordination national conjoint composé des affiliés de l’IE participants, avec le soutien du Bureau régional de l’IEAP.

Des ateliers consacrés au changement climatique ont été organisés aux Kiribati. Les responsables du Kiribati Union of Teachers ont développé un programme consacré au changement climatique, dans l’optique d’intégrer cette thématique au programme scolaire.

40 Progr. 16

Les programmes mondiaux et régionaux pour la promotion de l’égalité et de la non-discrimination dans l’éducation et la société se développeront davantage et seront étendus à tous les domaines concernés par l’égalité, notamment le genre, l’état civil, la situation de famille, l’orientation sexuelle, la religion, l’âge, le handicap, et la race ou l’origine ethnique.

4.3

Le Secrétariat a recueilli les réponses des affiliés à l’enquête quadriennale évaluant l’état d’avancement du Plan d’action pour l’égalité des genres, et à d’autres questions telles que les droits des LGBT et des peuples autochtones. Les résultats de l’enquête seront publiés dans un rapport statutaire qui sera présenté au 7e Congrès mondial de l’IE, en juillet 2015 (voir point 42).

En novembre, l’IE a participé à une consultation mondiale sur la réponse du secteur de l’éducation aux grossesses précoces et non désirées, chargée d’étudier cette problématique sous l’angle des politiques, des services de santé, de la prévention de la grossesse et de l’égalité des genres en milieu scolaire. Cette consultation technique internationale conduite par l’UNESCO a également réuni des représentant(e)s des ministères de l’éducation de toutes les régions, ainsi que des acteurs clés des Nations Unies et de la société civile. Après avoir présenté des preuves de grossesse chez les adolescentes et les réponses apportées par le secteur de l’éducation, les participant(e)s ont travaillé en groupe sur les thématiques suivantes : politiques, liens entre écoles et services de santé sexuelle et reproductive (SSR), prévention de la grossesse au travers de l’éducation à la sexualité complète (ESC) et égalité des genres en milieu scolaire. Le réunion s’est clôturée sur une série de recommandations adressées aux écoles, aux enseignant(e)s et aux responsables politiques, avec une insistance particulière sur les droits des filles à l’éducation, la prévention de la grossesse et l’amélioration des réponses au sein des écoles. Ces recommandations seront intégrées à un ensemble de directives mondiales pour répondre aux grossesses précoces et non désirées, destinées au secteur de l’éducation. Ces directives mondiales seront définies au cours de l’année 2015. L’IE a été invitée à participer activement à leur formulation.

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41 L’IE entreprendra des recherches sur les formes persistantes de stéréotypes dans l’éducation et encouragera ses organisations membres à développer un programme de cours et de formation soutenant ces objectifs.

4.1

Un atelier a été organisé pour les quatre affiliés philippins, qui a permis de mettre en exergue l’importance d’intégrer un langage non sexiste dans les manuels scolaires, tout en encourageant les participant(e)s à faire pression sur le ministère de l’éducation.

42 Progr. 17

L’IE accordera une priorité toute particulière à la promotion des droits des femmes et de l’égalité des genres. Elle continuera à soutenir ses réseaux (sous-)régionaux des femmes. Une attention particulière sera accordée aux politiques relatives au travail décent, aux stratégies pour la réduction de la pauvreté, notamment l’équité en termes de salaires, de conditions d’emploi et de retraites.

4.3

Une enquête de l’IE couvrant la période 2010-2014 a été menée auprès de toutes les organisations membres durant l’automne 2014 pour évaluer la mise en œuvre de son Plan d’action pour l’égalité des genres (GEAP 2013-2015), en vertu du mandat qui lui a été confié au travers de sa résolution de 2011 sur l’égalité des genres, et pour recueillir des données sur les avancées des organisations membres en faveur des LGBT, des droits des peuples autochtones et des environnements inclusifs. L’enquête a été mise en ligne, mais les syndicats avaient également la possibilité de compléter un document Word, si cette solution leur semblait plus simple. Pour ce qui est des affiliés de l’IE payant des cotisations, le taux de réponses global à l’enquête sur l’égalité des genres (exception faite des réponses partielles) était de 53,78 % sur l’ensemble des affiliés, soit 120 organisations membres. Il s’agit de l’un des plus hauts taux de réponses obtenus à ce jour pour une enquête de l’IE. Les résultats et les analyses de l’enquête seront publiés dans des rapports et des études de cas, en prévision du 7e Congrès mondial de l’IE, à Ottawa, au Canada, en juillet 2015.

La Conférence régionale de l’IE Afrique a adopté une recommandation invitant les organisations membres à mieux intégrer les travaux portant sur l’égalité des genres aux structures et aux programmes des syndicats, et encourageant la participation des jeunes femmes dirigeantes aux réunions syndicales nationales, régionales et internationales.

Le Réseau des femmes africaines s’est réuni en décembre à Kampala pour évaluer les travaux menés par les différents réseaux de femmes africaines sous-régionaux, dans le cadre de la mise en œuvre du réseau d’action de l’IE pour l’égalité des genres, en vertu des recommandations de Dublin, ainsi que pour réviser les objectifs du projet et adopter un nouveau programme d’activités pour 2015. L’évaluation a révélé que l’ensemble des réseaux sous-régionaux étaient particulièrement dynamiques (à l’exception du réseau de l’Afrique de l’Ouest, en raison de l’épidémie d’Ebola) et que des progrès évidents avaient été accomplis par bon nombre de syndicats pour intégrer la dimension du genre. Les principales actions consisteront à mener un audit de genre auprès des syndicats, à sensibiliser les affiliés et les dirigeant(e)s syndicaux/ales à l’égalité des genres, et à développer la capacité des femmes aux postes de direction. Quatre mille copies du bulletin d’information ont été imprimées et distribuées aux syndicats en vue de partager des expériences de travail syndical dans le domaine de l’égalité des genres et d’accroître la visibilité du réseau. Cinq mille affiches illustrant les objectifs du réseau des femmes, l’éducation de qualité, les droits des femmes et des filles, et l’égalité des genres ont également été produites afin de mieux sensibiliser les membres des syndicats et le grand public à ces questions.

Le Réseau des femmes de l’IE en Amérique latine a tenu une réunion régionale au Brésil du 16 au 19 novembre, ainsi qu’une réunion nationale au Pérou du 3 au 5

novembre. Parmi les nouvelles thématiques abordées, citons l’intégration aux politiques publiques d’une perspective transversale pour l’égalité des genres

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permettant de promouvoir les droits sexuels et reproductifs, ainsi que la santé et la sécurité des femmes au travail et dans la société. De même, les participant(e)s se sont penché(e)s sur les moyens de faire valoir le point de vue des syndicalistes et de la classe ouvrière dans le cadre des demandes et propositions en lien avec les droits des femmes. Les participant(e)s ont mis en évidence les défis communs pour instaurer un nouveau type de pouvoir, de structure et d’organisation au sein des syndicats d’enseignants, qui permettra de répondre aux besoins, aux perspectives et aux intérêts des femmes.

Deux ateliers conjoints du réseau de femmes ont été organisés en Malaisie orientale (STU-Sabah et STU-Sarawak) et aux Philippines. Un exposé spécial sur la violence fondée sur le genre en milieu scolaire a également été présenté. Les affiliés ont convenu de reproduire et d’organiser cette formation pour leurs membres dans leurs propres antennes syndicales et de faire campagne pour lutter contre ce phénomène. La réunion d’évaluation et de planification pour les Philippines s’est tenue à la fin du mois d’octobre. La haute direction des quatre affiliés était présente. Un audit a été mené pour les activités de 2014.L’importance d’intégrer un langage non sexiste dans les manuels scolaires a encouragé les participant(e)s à faire pression sur le ministère de l’éducation - une initiative qui a pu se concrétiser grâce au réseau.

Le Comité du CSEE a adopté les Recommandations « Intégrer la diversité et lutter contre les inégalités » du Comité permanent du CSEE pour l’égalité. Le CSEE a rondement mené son projet sur la mise en œuvre et le renforcement des actions syndicales en faveur de l’égalité des genres, en particulier en période d’austérité. Le Comité du CSEE a adopté des lignes directrices pratiques relatives à l’égalité des genres au sein des syndicats d’enseignants et de la profession enseignante en période d’austérité.Les affiliés philippins ont fait de la migration des enseignant(e)s une priorité. En réalité, la migration ne pourra être arrêtée, mais il sera possible d’améliorer les conditions de travail, les salaires et les avantages du personnel enseignant. Les résultats de la recherche ont été présentés aux autorités compétentes et à la centrale du travail. Cette initiative a poussé les agences gouvernementales à inclure dans leurs programmes non seulement la migration des enseignant(e)s mais également d’autres questions en lien avec l’éducation, comme le déplacement du personnel en raison de l’absence de certains niveaux d’éducation, du manque d’investissement dans le secteur, des systèmes de chèques-éducation, etc. Comme le révèlent les résultats de la recherche, plusieurs recommandations politiques importantes et opportunes ont été proposées et mises en œuvre par les organisations d’enseignants : augmentation du salaire des effectifs au travers de la législation et de la négociation collective, conventions assurant la flexibilité du travail pour les enseignantes mères de famille, non-discrimination concernant l’offre de formations et de séminaires dans les écoles et les syndicats.

La recherche sur le sexisme dans les manuels scolaires fait partie des efforts permanents déployés par les quatre affiliés de l’IE. La recherche analyse et pointe du doigt les éléments sexistes présents dans certains supports pédagogiques du ministère de l’Education. Les résultats expliquent pourquoi la violence fondée sur le genre demeure omniprésente dans la société. Les livres et les lois sont censés éliminer le sexisme.

L’AISTF a organisé des ateliers consacrés à l’autonomisation des femmes. Les principaux axes de la discussion portaient sur les droits des femmes, les lois et l’identification des obstacles qui entravent la participation des femmes à l’organisation des syndicats. Les responsabilités familiales et le manque de connaissance des syndicats figurent parmi les principales raisons qui expliquent la sous-représentation des femmes dans les syndicats.

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L’AIFTO et ses affiliés ont organisé des ateliers consacrés à l’autonomisation des femmes. L’objectif consistait également à mieux sensibiliser au syndicalisme, à augmenter le nombre d’affiliations parmi les femmes et de promouvoir l’égalité des genres. On a observé une augmentation de la participation des femmes et près de 60 femmes dirigeantes ont commencé à s’investir activement dans l’ensemble des activités syndicales. Les principaux défis posés aux affiliés sont : garantir la présence durable des femmes aux postes de direction, leurs responsabilités familiales et leur manque de connaissances des syndicats.

Au Sri Lanka, les syndicats ACUT, ACUET, ACUTG, CTTU, SLITU et USLTS du Sri Lanka ont continué à travailler ensemble et ont organisé des programmes conjoints pour l’autonomisation des femmes.

43 Le plaidoyer mondial auprès de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies, de l’OIT et de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies aura pour but de réaliser les engagements qui ont été pris dans le cadre de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), de la Convention relative aux droits de l’enfant, du Programme d’action de Beijing et des Objectifs du Millénaire pour le développement.

4.3

Les préparations sont actuellement en cours pour la 59e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. Celle-ci fera le bilan des 20 ans du Programme d’action de Beijing (Beijing +20). L’IE accueillera une délégation complète de 20 représentant(e)s syndicaux/ales en provenance des régions Afrique, Asie-Pacifique, Europe, Amérique du Nord et Caraïbes

La Présidente de l’IE, Susan Hopgood, participera à un débat dans le cadre d’un événement parallèle organisé conjointement par l’IE, la mission permanente de l’Argentine auprès des Nations Unies et des membres de la Coalition des femmes post-2015 : Réseau de communication et de développement des femmes africaines (FEMNET), Centre de ressources et de recherches pour les femmes d’Asie-Pacifique (ARROW), Centre pour le leadership mondial des femmes (CWGL), Commission Huairou (HC), Karama, Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF) et Programme des femmes artisanes de la paix (WPP).Plusieurs femmes dirigeantes issues de différentes régions participeront au débat afin de discuter des moyens mis à disposition pour réaliser les droits et l’autonomisation des femmes, ainsi que l’égalité des genres, au-delà de 2015, en regard de l’évaluation des 20 ans du Programme d’action de Beijing et du nouveau cadre mondial pour le développement durable, qui sera adopté par la 70e Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2015.

Voir point 42 pour le CSEE.44 Progr.

18L’IE s’intéressera également à d’autres domaines concernés par l’égalité et accordera une attention toute particulière aux enseignant(e)s autochtones et à l’éducation autochtone.

4.3

La 4e réunion régionale de l’IE Amérique latine (IEAL) consacrée à l’éducation publique et aux peuples autochtones a permis de définir des politiques et des programmes de travail, tout en offrant un cadre aux débats qui ont lieu au sein du Mouvement pédagogique (Manaus, Brésil, 28-30 avril 2014). Plus de 36 participant(e)s du STEG/Guatemala, ANDE/Costa Rica, UNE/Equateur, CTEUB/Bolivie, UNE/Paraguay, CTERA et CEA/Argentine, CPC/Chili, FECODE/Colombie, CNTE et PROIFES (Brésil) ont évalué les progrès réalisés depuis la réunion au Guatemala en 2009, au Pérou en 2010 et en Bolivie 2013.

La 5e réunion régionale de l’IEAL sur la situation de l’éducation des peuples autochtones en Amérique latine, prévue du 11 au 13 mars à Sao Paulo, présentera des recherches menées au Brésil et en Bolivie.

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Une délégation de l’IE formée de l’UEN/Norvège et de l’ACPPU/Canada a participé à la Conférence mondiale sur les peuples autochtones - une Assemblée générale de haut niveau qui s’est tenue à New York, les 22 et 23 septembre 2014. Après quelques négociations, la conférence a publié un document présentant les résultats - qui ne sont autres qu’une petite avancée vers la réalisation des droits, sachant que les défis majeurs demeurent, notamment la participation plus importante des peuples autochtones.

Les organisations membres de l’IE - AEU et NTEU/Australie, NZEI/Nouvelle-Zélande et NEA/Etats-Unis, ACPPU et CTF-FCE/Canada - ont participé et présenté un exposé à la Conférence mondiale des peuples autochtones sur l’éducation (WIPCE) à Honolulu, Hawaï, du 19 au 22 mai 2014 - le plus grand événement consacré à l’éducation autochtone, réunissant des universitaires, des professionnel(le)s, des militant(e)s et des syndicalistes luttant pour une transmission autonome de la culture autochtone.

La prochaine Conférence WIPCE de Toronto en 2017, réunira des organisations membres du Canada et d’ailleurs, dans le cadre des préparations pour le Congrès mondial de l’IE.

45 En ce qui concerne la poursuite de l’égalité des droits des enseignant(e)s et du personnel de soutien LGBT, l’IE organisera des séminaires et des ateliers aux niveaux sous-régional et national et s’efforcera d’étendre le Forum LGBT de l’IE/ISP aux autres partenaires du groupement Global Unions.

4.3

Voir point 42 pour le CSEE.

Les organisations membres de l’IE en Espagne ont participé à la pré-conférence sur l’éducation et le travail dans le cadre de la 27e Conférence mondiale ILGA (Mexique, 29-31 octobre 2014). La FECCOO et la FETE collaborent avec la Fédération d’Etat LGBT d’Espagne à l’élaboration de matériel sur la diversité sexuelle pour les enseignant(e)s, qui sera produit le 17 mai 2015.

Le Caribbean Union of Teachers (CUT) a discuté des droits des enseignant(e)s et des élèves LGBT à la 6e Conférence sur l’éducation (Belize, décembre 2014). Lisa Shoman, ancienne ministre du Belize et juriste en matière de droits humains, a organisé la réunion, qui a permis aux responsables du CUT de mieux comprendre cette problématique.

Europe, Let’s Speak Out for LGBTI Rights in Africa a été organisé par la Fondation Böll Stiftung (Bureau UE), l’Intergroupe pour les droits des LGBTI du Parlement européen et l’IE (Bruxelles, 3 décembre 2014). Les militant(e)s africain(e)s ont partagé leurs préoccupations concernant les interrelations entre sexualité, politique et conservatisme religieux, les impacts sur les droits humains et les réalités quotidiennes des LGBTI dans les différents contextes africains. L’initiative sera suivie d’un projet conjoint mené dans le cadre de la réalisation de l’égalité pour tous.

46 Progr. 19

L’IE améliorera la qualité de l’information transmise aux organisations membres, ainsi que la communication avec et entre ses affiliés. Le portail web de l’IE sera étendu. L’accès à toutes les données disponibles, notamment les documents présentés aux instances dirigeantes de l’IE et adoptés par celles-ci, sera facilité.

Autres

Epine dorsale de la communication de l’IE, le portail web et ses nombreux sites connexes sont continuellement mis à jour et améliorés. Au cours de la période couverte par le présent rapport, l’ensemble des sites web de l’IE ont été consultés par environ 120 000 visiteurs/euses distinct(e)s.

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47 Davantage d’attention sera accordée à l’utilisation efficace des médias sociaux en tant qu’outils de mobilisation. Le recours actuel à des supports à la fois imprimés et électroniques évoluera progressivement vers un système d’information et de communication basé sur Internet, en fonction de l’accessibilité des organisations membres aux services Internet.

Autres

Les réseaux sociaux jouent un rôle de plus en plus important dans la communication de l’IE. A titre d’exemple, lors de la mobilisation en ligne à l’occasion de la Journée mondiale des enseignant(e)s, point d’orgue de la première phase de la campagne Uni(e)s de l’IE, 734 376 messages de soutien ont été reçus, dont 720 620 via Twitter, 13 739 via e-mail et 17 via sms. Ce succès démontre clairement que la portée des actions de l’IE peut être considérablement élargie au travers des réseaux sociaux.Le 3 novembre 2014, le CSEE, région européenne de l’IE, a lancé son nouveau site web à l’adresse http://www.csee-etuce.org/

48 Progr. 20

Des efforts spéciaux seront déployés pour informer les médias publics dans le but d’accroître la visibilité des politiques, des activités et du plaidoyer de l’IE.

Autres

Des progrès significatifs ont été accomplis dans ce domaine. Les expert(e)s de l’IE ont été invité(e)s à s’entretenir de l’éducation sur des chaînes comme Al Jazeera, la BBC et la télévision canadienne. Plusieurs articles et lettres ouvertes ont été publiés dans les principaux journaux internationaux et sur les sites d’information, tels que Financial Times, Times Education, Le Monde, Le Figaro, El Pais, Huffington Post.Outre son bulletin d’information et son site web, le CSEE publie régulièrement des communiqués de presse en lien avec des événements qui concernent directement les syndicats d’enseignants et leurs affiliés.

49 Il sera demandé aux organisations membres de faire référence à l’Internationale de l’Education dans leurs déclarations et communiqués de presse, lorsque cela s’avère pertinent, et d’appliquer le logo de l’IE sur leur papier à lettre.

Autres

Au cours de la campagne Uni(e)s, les affiliés ont exploité les supports mis en ligne par l’IE et ont fait référence à ses actions comme jamais auparavant.

50 Progr. 21

Afin de garantir une plus grande efficacité de l’information, de la communication et des stratégies liées aux relations publiques, l’IE réunira régulièrement les expert(e)s de la communication des organisations membres (ComNet). A cette fin également, la coopération avec les autres partenaires du groupement « Global Unions » sera renforcée.

Autres

La planification a commencé pour la prochaine réunion ComNet - événement pré-Congrès à Ottawa

51 Progr. 22

Le développement des capacités demeure l’une des priorités majeures des travaux de solidarité et de développement de l’IE. La formation syndicale et d’autres programmes de soutien seront développés pour les organisations membres et en collaboration avec elles, en Afrique, en Asie-Pacifique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, ainsi qu’en Europe centrale et orientale.

5.1

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Un nouveau cadre d’engagement a été défini en Indonésie (projet de Consortium IE-PGRI) et mis en œuvre au début de 2014. Le programme s’appuie sur le principe de la demande/besoin émis par la base (les districts) visant à faire du PGRI une organisation puissante, indépendante, démocratique et pérenne. De nouveaux modules et supports de formation ont été mis à disposition dans certains districts par des personnes ressources/formées. Le processus d’informatisation des fichiers de membres et du système financier a été déployé avec succès, et s’est soldé par une augmentation exponentielle du nombre de membres enregistrés. La systématisation de la collecte des cotisations est prévue dans chaque province, outre les districts ayant déjà un système de prélèvement à la base. Le projet est soutenu par les syndicats AEU, JTU, UEN et Lararforbundet.

Les affiliés philippins ACT, NATOW et TOPPS en coopération avec Lararforbundet ont achevé avec succès les activités programmées pour 2014. Les effectifs des trois syndicats ont considérablement augmenté et davantage de conventions collectives ont été signées dans le cadre des négociations. Toutefois, dans le secteur public, les mesures économiques couvertes par la négociation demeurent un défi, en particulier pour l’enseignement fondamental. Relever le niveau de compétence des responsables syndicaux de seconde ligne figurait également parmi les priorités pour dynamiser les organisations. Une multitude d’actions de masse et de mobilisations conjointes ont été organisées par les affiliés de l’IE, notamment dans le cadre du nouveau programme scolaire et des augmentations salariales.

L’IEAP et les partenaires potentiels du Consortium ont mené une mission exploratoire au Myanmar du 1er au 2 juillet et ont identifié des partenaires avec lesquels collaborer dès 2015 dans le cadre d’un projet pilote. Des milliers de prisonniers politiques croupissent encore dans les geôles birmanes, la censure de la presse est pratiquement omniprésente et les activités des ONG et de la société civile sont fortement limitées. Les violations des droits humains (travail des enfants, travail forcé, restrictions des libertés politiques, violences perpétrées par l’armée) sont généralisées. Les dispositions relatives à liberté syndicale, notamment les conditions de recrutement, que ce soit dans le principe ou dans l’application des procédures, sont extrêmement restrictives. Par exemple, une organisation professionnelle de base doit posséder au moins 30 membres pour pouvoir former un syndicat.

L’IE a financé une seule activité de développement des capacités en 2014. Le programme a été mené en coopération avec le STU-Sabah et le STU-Sarawak. Les dirigeant(e)s ont eu une discussion approfondie concernant la SRGBV. Ils/Elles ont exprimé leurs inquiétudes face à de hautes autorités qui ignorent la gravité des problèmes. Les syndicats d’enseignants se trouvent parfois en position difficile. Les affiliés ont néanmoins intégré le thème de la SRGBV à leurs activités.

En collaboration avec les syndicats Lararforbundet/Suède, UEN/Norvège et AEU/Australie, 12 activités, dont 2 ateliers de niveau intermédiaire, 2 ateliers adressés aux formateurs/trices, 2 ateliers de niveau de base, une réunion de planification et 6 activités comprenant 5 ateliers de niveau intermédiaire et une réunion de planification, ont été organisées respectivement au Tadjikistan et au Kirghizstan pour développer les compétences syndicales des responsables du TUESWRK et du RC-STES.

Un atelier de deux jours a été organisé pour l’ETTU en coopération avec l’AEU à Dili en octobre 2014 pour réviser les statuts du syndicat et formuler des recommandations pour les amendements présentés au prochain congrès.

En coopération avec Laraforbundet/Suède, l’AIPTF et ses affiliés ont organisé plusieurs activités aux niveaux national, étatique et provincial, consacrées à la syndicalisation et au développement des capacités et des structures organisationnelles.

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L’IEAP a continué de surveiller l’évolution de la situation au sein des organisations ayant participé au Programme de formation John J. Thompson 2013. Cette surveillance se poursuivra durant les 5 années à venir.L’IEAP a participé à la Conférence des femmes organisée dans le cadre du programme de l’IE/NEAD/Lararforbundet au Cambodge, les 19 et 20 avril 2014. Le programme a pour objectif de favoriser le recrutement au travers de la résolution active des problèmes rencontrés par les femmes enseignantes du pays. Les participant(e)s à la réunion d’évaluation et de planification tenue les 23 et 24 novembre 2014 ont jugé la stratégie fort utile.

52 Une attention particulière sera accordée aux travaux de développement dans les pays d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie centrale, où l’établissement de syndicats de l’éducation actifs et indépendants constitue l’un des facteurs les plus déterminants pour le développement démocratique et le progrès social.

5.1

L’IE a organisé deux ateliers de développement des capacités : le premier à Beyrouth, où les représentant(e)s des syndicats d’enseignants libanais ont évalué dans quelle mesure le mouvement en faveur de l’EPT s’est avéré profitable aux enseignant(e)s et aux élèves. Ils/Elles ont discuté des politiques, des programmes et des initiatives menées en faveur de l’éducation dans leur pays, en évaluant leur incidence sur la progression de l’EPT au niveau national. Le second atelier a été organisé à Amman dans le cadre d’un programme de collaboration entre l’IE et la Fondation allemande Friedrich Ebert (FES). Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un projet de trois ans visant à offrir aux syndicats d’enseignants les compétences et la méthodologie pour plaider en faveur de cadres juridiques garantissant les droits fondamentaux du travail. Cela concerne notamment la liberté syndicale, la négociation collective, le dialogue social et la non-discrimination, ainsi que les politiques nationales en matière d’égalité permettant de faire valoir les droits des femmes.

L’IE a créé un lien vers la page Pays arabes de son site, lors de la Conférence de la SIRPA en décembre 2014. Le site sera régulièrement mis à jour avec des nouvelles régionales et d’autres informations pertinentes de l’IE. Plusieurs documents et politiques de l’IE sont disponibles en arabe sur le site.

Dans le cadre de ses activités de plaidoyer destinées à orienter le programme pour le développement post-2015, l’IE a participé à la Conférence régionale de l’UNESCO pour les Etats arabes consacrée à l’éducation post-2015, réunie du 26 au 29 janvier à Sharm El Sheikh. Il s’agit d’un événement important pour les affiliés de l’IE dans la région, dans la mesure où il offre une occasion de façonner l’avenir de l’éducation dans le cadre plus large du programme mondial pour le développement, qui sera défini par les Etats membres des Nations Unies en septembre 2015. Au cours de ses interventions, le représentant de l’IE, M. Tahar Dhaker, Président du Comité de la SIRPA, a souligné que des priorités devaient être formulées dans le cadre du dialogue avec la société civile et les syndicats d’enseignants, afin de leur offrir une occasion de partager leurs expériences et leur expertise pour mettre au point le nouveau programme pour l’éducation. M. Dhaker a également mis en lumière que la formation des enseignant(e)s, leurs conditions de travail et leur statut constituent des éléments clés pour améliorer la qualité de l’éducation et réaliser les objectifs de l’EPT.La présence en nombre relativement important des ONG et des organisations de la société civile, ainsi que leur participation active, a permis d’orienter le ton et le contenu des discussions, de même que la teneur du document présentant les résultats.

Les recommandations régionales concernant l’éducation post-2015 viendront compléter le programme pour le développement mondial, le dialogue politique et le cadre d’action international qui seront mis sur la table à l’occasion du Forum mondial sur l’éducation, prévu à Incheon en République de Corée, du 19 au 22 mai 2015.

Un site Internet dédié à la SIRPA a été créé pour soutenir ces objectifs.

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53 Progr. 23

Les organisations coopérantes seront réunies régulièrement (DCNet) afin de mettre au point des stratégies pour le développement, partager les bonnes pratiques dans les travaux de développement et assurer la coordination des programmes.

5.2

La réunion annuelle de la Coopération au développement de l’IE (CD) s’est tenue du 17 au 19 novembre à Bruxelles, avec la participation des partenaires de la CD en Europe, Asie-Pacifique, Amérique latine, Afrique et Amérique du Nord. La réunion de cette année était axée sur l’examen des résolutions existantes de l’IE en lien avec la CD, le document politique de l’IE relatif à la CD et les projets de résolutions portant sur les activités de la CD, proposés pour le 7e Congrès mondial.

Les participant(e)s ont également partagé leurs expériences dans le cadre de leurs relations avec des donateurs extérieurs, le Fonds national pour la Coopération au développement et les partenaires financiers. Les discussions ont porté sur les moyens d’établir des relations de travail dans le domaine de la CD avec des ONG favorables aux syndicats aux niveaux nationaux et régionaux - la conclusion étant qu’il est nécessaire de créer de larges alliances de syndicats d’enseignants.

Enfin, deux projets de résolutions, ainsi que le document politique relatif aux droits qui sera soumis au prochain Congrès mondial de l’IE, ont été examinés en vue de mettre en évidence leur incidence sur les programmes actuels et futurs de la CD. Le projet de résolution préconisant le recrutement et la syndicalisation des jeunes enseignant(e)s et/ou de nouveaux/elles membres a été jugé crucial pour les programmes futurs de la CD, celui préconisant une réponse mondiale de l’IE à l’expansion de la privatisation et de la commercialisation de l’éducation a également été jugé essentiel dans le cadre des efforts déployés par l’IE et les partenaires de la CD pour le développement des capacités, tout comme le projet de document politique sur les droits, lui aussi considéré comme un outil central pour les travaux de la CD.

54 Progr. 24

L’IE organisera des campagnes pour contrebalancer la tendance des gouvernements des pays de l’OCDE à réduire ou à supprimer intégralement leurs engagements financiers en faveur de l’aide au développement des pays d’outre-mer. Les organisations membres seront encouragées à convaincre leur gouvernement de maintenir leurs promesses d’aide au développement, en particulier dans le cadre de la réalisation des objectifs de l’EPT et des OMD.

1.3

Les communications concernant cette question ont été coordonnées avec le soutien du Partenariat mondial pour l’éducation, l’un des principaux partenaires de l’IE dans ce domaine.

55 Rés. 1.1.5.

Résolution sur l’éducation à la protection sociale :(1) Collaborer avec les agences des Nations Unies, (2) Participer aux événements internationaux et régionaux portant sur l’éducation à la santé et à la protection sociale, (3) Participer à l’organisation d’activités mondiales et régionales de sensibilisation à l’éducation à la santé et à la protection sociale, (4) Introduire le thème de l’éducation à la santé et à la protection sociale dans les travaux de coopération au développement, (5) Poursuivre son engagement dans le Réseau Education et Solidarité et encourager l’implication des membres.

Autres

En 2014, le Réseau Education et Solidarité a lancé de nouveaux projets et plaidé en faveur d’environnements pédagogiques sains dans le cadre de la campagne Uni(e)s. L’IE est l’un des cofondateurs du Réseau Education et Solidarité, lequel plaide en faveur d’environnements pédagogiques sains et soutient la formation à la protection

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sociale.

Les nouvelles priorités pour le réseau ont été définies lors d’une réunion des fondateurs en octobre 2013, parmi lesquelles l’engagement à entreprendre de nouveaux travaux dans le domaine de la santé et du travail. Fin 2014, une enquête complète sur la santé au travail a été menée auprès des membres du réseau. Les résultats de l’enquête, qui se clôturera fin février 2015, devraient permettre de mieux définir les travaux concernant certaines maladies, devant être entrepris par le réseau sur la période 2015-2019.

En 2014, une plate-forme collaborative en ligne été créée pour les enseignant(e)s en début de carrière, dans l’optique d’examiner les préoccupations communes des fondateurs du réseau concernant le recrutement et la rétention des membres.

Les projets du réseau qui étaient en cours en 2014 comprenaient la création d’une mutuelle pour l’ensemble du personnel enseignant du primaire au Burkina Faso. Le projet a été brusquement suspendu le jour où il devait être entériné par le Parlement, en raison des tensions sociales qui ont agité le pays à cette même date.

L’autre projet en cours était un programme de formation à la protection sociale déployé à Haïti, en partenariat avec Solidarité Laïque France (y compris les membres de l’IE SNESS et UNSA), lequel a été étendu à d’autres régions à la fin de l’année, suite à sa mise en œuvre réussie dans les écoles de Port-au-Prince.

En Asie du Sud-Est, l’IE a lancé un programme destiné à assurer la formation des responsables des syndicats d’enseignants en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines, afin de développer leurs compétences en matière de plaidoyer pour améliorer la protection sociale du personnel enseignant migrant.Dans les pays touchés par le virus Ebola, en particulier le Sierra Leone et la Guinée, l’IE, le Réseau Education et Solidarité et la Coalition internationale pour la protection sociale, ont fourni des conseils de prévention efficaces pour lutter contre la maladie.

56 Progr. 25

La syndicalisation est un élément vital pour les syndicats. L’IE encouragera l’élaboration de stratégies de recrutement proactives au sein des organisations membres et se chargera de développer et de diffuser des supports de travail ainsi que des idées de promotion utiles. Elle créera un réseau réunissant les expert(e)s de la syndicalisation issu(e)s des organisations membres (OrgNet) afin de partager les bonnes pratiques dans le travail de syndicalisation.

5.2

Le groupe Réponse mondiale du réseau de syndicalisation de l’IE (OrgNet) s’est réuni le 20 novembre 2014, à Bruxelles, pour discuter du document et du projet stratégiques de l’IE : Une réponse mondiale aux entreprises de services d’éducation.

Les participant(e)s ont analysé en détail le projet de cadre stratégique « Une réponse mondiale aux entreprises de services d’éducation », présenté à la réunion du Bureau exécutif en octobre 2014.

Les points de vue des groupes de travail ont mis en exergue l’importance et la nécessité de :

• Garantir la pertinence du projet en le contextualisant et en tenant compte des conditions objectives au niveau local, national et régional, tout en pointant du doigt le comportement répréhensible des entreprises de services d’éducation (Edu-business) au niveau mondial.

• Développer un message/argumentaire clé de l’IE à l’échelle mondiale (en tenant compte des spécificités nationales et régionales éventuelles), notamment au travers de la publication de fiches d’information/communiqués aux médias. Le message doit

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mettre le problème en évidence, mais également apporter des solutions/alternatives.

• Mieux définir ce que peuvent faire ou non ces entreprises. La discussion a également porté sur les « revendications » de la campagne. A titre d’exemple, la « revendication » concernant la nature lucrative des écoles « low-cost » dans les pays en développement est que cela doit cesser. S’agissant des pays industrialisés, où les entreprises de services d’éducation tirent des avantages de leurs « chaînes d’approvisionnement » et exercent leur influence sur les politiques publiques et les structures de gouvernance, les discussions ont été axées sur la possibilité de définir un « code de conduite » et/ou une « déclaration de principes » pour les entreprises actives dans le secteur de l’éducation.

• Développer une stratégie de formation et de plaidoyer multi-facettes (prévoyant différentes approches à court, moyen et long terme) et, en particulier des boîtes à outils, fruits de la recherche, pour les membres et le grand public (sensibiliser au travers du partage de l’information et aider les membres et le public à reconnaître les signes d’activités lucratives portant préjudice à l’équité et à la qualité de l’éducation).

• Poursuivre le développement et la consolidation des alliances stratégiques avec le mouvement syndical au sens large et d’autres communautés et organisations apparentées (parents, élèves), aux niveaux mondial, régionaux et nationaux.

Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, a brièvement rejoint la réunion pour exprimer son soutien à la campagne et confirmer l’appui des syndicats mondiaux, si nécessaire.

Il a également été souligné que plusieurs organisations de la société civile et non gouvernementales avaient engagé des activités de recherche et de plaidoyer en lien avec la privatisation, auxquelles l’IE participe et/ou contribue par le biais d’échanges.

• Mener des recherches permanentes pour soutenir et actualiser le message de la campagne, compte tenu de l’évolution constante des entreprises offrant des services d’éducation.

• Création d’un portail dédié au projet Réponse mondiale, contenant notamment les documents suivants :

o Recherches existantes dans le domaine concerné (en particulier, un catalogue présentant une synthèse des documents les plus importants)

o Plans stratégiques nationaux pour le projet Réponse mondiale, élaborés par les organisations membres dans les pays cibles et participants

o Calendrier de campagne mettant en évidence les actions programmées par les organisations membres

• Compléter le fichier électronique des militant(e)s - élément important pour les actions de solidarité Nord-Nord/Sud-Nord

• Mises à jour régulières des rapports pour les organisations membres dans les pays cibles et participants, engagés activement dans la campagne Réponse mondiale

• Préciser le rôle des partenaires de la CD avec les organisations dans les pays cibles (à ce stade, et en fonction des discussions ultérieures avec les Bureaux régionaux de l’IE, les pays cibles devraient être le Kenya, le Ghana, les Philippines, l’Inde (Andra Pradesh), le Brésil et la Colombie.

Il a été signalé aux participant(e)s que le projet de document stratégique devait encore être révisé afin de tenir compte de certaines questions soulevées à la réunion du Bureau exécutif d’octobre et de ses commentaires. Il sera une nouvelle fois présenté à la réunion du Bureau exécutif de mars, accompagné d’une annexe

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renfermant une « évaluation du risque » en lien avec la campagne.

Après la réunion du Bureau exécutif de mars, il est prévu de publier une circulaire invitant toutes les organisations affiliées, outre les membres du réseau OrgNet, à participer à la campagne Réponse mondiale, en élaborant et en soumettant leur Plan stratégique national.

57 Rés. 2.3.1.

Résolution sur le recrutement et la syndicalisation :(1) Revigorer la culture de la syndicalisation à travers l’ensemble de l’IE, (2) Encourager les affiliés à s’engager dans des campagnes de syndicalisation stratégiques et ciblées, (3) Elaborer une campagne à l’attention des affiliés, comprenant un éventail de matériel destiné à les aider dans leurs efforts de recrutement, (4) Inclure des objectifs liés au recrutement et à la syndicalisation dans les programmes de formation consacrés au développement des syndicats, (5) Plaider en faveur des droits syndicaux du personnel qui, actuellement, ne jouit pas de droits en matière d’emploi, en lançant une campagne publique, en menant et en publiant une enquête et en collaborant avec des partenaires, (6) Etablir un réseau des responsables de la syndicalisation, (7) Identifier, collecter et publier des stratégies et des bonnes pratiques, (8) Rechercher et promouvoir des stratégies de syndicalisation innovantes, (9) Evaluer les nouveaux défis liés aux opérateurs privés du secteur de l’éducation, (10) Encourager la coopération, etc.

5.2

Les projets de syndicalisation des affiliés philippins ACT, NATOW et TOPPS en coopération avec Lararforbundet, ont permis d’accroître le nombre de membres. Le syndicat ACT a signalé au cours de la réunion d’évaluation et de planification, tenue du 1er au 3 décembre, qu’il avait atteint le seuil des 100 000 membres inscrit(e)s, soit environ 18 % de l’ensemble du personnel enseignant des écoles publiques aux Philippines, en deux ans. Le système de prélèvement à la base a également été négocié avec succès dans certaines régions. Le syndicat NATOW a signé plusieurs conventions collectives et engrangé davantage de cotisations, lui permettant ainsi d’augmenter le montant de ses paiements à l’IE, et a engagé une contrepartie supplémentaire dans le projet de développement.

Un programme ciblé, financé par les syndicats AEU, IEUA, NZEI et NZPPTA, a permis d’augmenter le nombre de membres dans les îles du Pacifique, aux îles Salomon, au Vanuatu, aux Tonga et aux Kiribati.

Dans le cadre de ses travaux sur la privatisation, l’Unité de recherche de l’IE a mené, en 2013, une enquête sur la syndicalisation dans le secteur de l’éducation privée. Les résultats seront intégrés à la prochaine étude sur l’Economie politique de la privatisation, commanditée auprès de l’Université de Barcelone.

58 Progr. 26

L’IE orientera son travail de syndicalisation sur les pays arabophones et les secteurs comptant encore trop peu d’affiliés, comme l’enseignement supérieur et la recherche, l’enseignement et la formation professionnels, l’éducation de la petite enfance et le personnel de soutien à l’éducation. Du matériel promotionnel sera élaboré à cette fin.

5.1

L’IE a convoqué la première réunion des syndicats arabes de l’enseignement supérieur, en parallèle de la deuxième Conférence de la SIRPA, tenue à Amman, du 9 au 11 décembre 2014. Les syndicats ont pointé du doigt les nombreuses difficultés auxquelles se heurte le personnel universitaire et académique, notamment les contrats temporaires, l’érosion des libertés académiques, l’affaiblissement de l’autonomie des conseils universitaires, ainsi que le développement de la privatisation. Trois solutions ont été proposées aux participant(e)s pour répondre à ces problèmes : création d’un réseau des syndicats de l’enseignement supérieur ; organisation de séminaires consacrés à la liberté académique et aux thématiques en lien avec le personnel des universités ; et condamnation par l’IE et ses affiliés de

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toute violation des libertés académiques ou des droits humains des étudiant(e)s et des professeur(e)s perpétrée sur un campus.

Un site dédié à la SIRPA a été créé pour relayer l’information aux affiliés de cette région.

59 Progr. 27

Des efforts seront déployés pour établir des relations avec les organisations et les groupes d’enseignant(e)s indépendants en Chine et pour développer des programmes destinés à les soutenir dans la promotion des droits, des salaires et des conditions d’emploi des enseignant(e)s.

Autres

L’IE a poursuivi la mise en œuvre du Plan d’action pour la Chine, adopté par le Bureau exécutif. Une audition a été organisée avec les hauts responsables de l’OCDE et de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC) afin de présenter l’étude de l’IE sur la Chine et examiner l’ensemble des approches de l’OCDE concernant l’évolution de l’éducation en Chine, en regard de PISA et des juridictions chinoises (Shanghai, Hong Kong et Macao).

L’IE a également continué à surveiller la recrudescence des grèves et autres manifestations d’enseignant(e)s en Chine, pour protester notamment contre la faiblesse des rémunérations, l’absence de sécurité sociale et les arriérés de salaires impayés. La plupart des mouvements de contestation se développent dans les villes de province et les régions plus pauvres de l’intérieur du pays.

60 Progr. 28

Dans la société d’aujourd’hui, fondée sur le savoir, une argumentation s’appuyant sur une recherche solide et crédible est essentielle pour permettre aux organisations de promouvoir et défendre avec succès les intérêts de leurs membres. L’IE entreprendra des recherches indépendantes pour soutenir ses propositions et ses politiques, et fournira aux organisations membres des preuves tangibles permettant d’étayer leur travail. Ces recherches seront entreprises directement par le personnel concerné de l’IE, confiées à des agences indépendantes ou réalisées par le biais de l’Institut de recherche de l’IE.

Autres

L’IE a poursuivi ses activités dans le domaine de la recherche en 2014. Cinq projets de recherche étaient en cours cette année. Une première étude majeure sur les environnements collaboratifs dans l’enseignement supérieur a été commanditée auprès de l’Institut de recherche de l’IE, tandis qu’une enquête sur le statut des enseignant(e)s a été mise au point directement par son Unité de recherche. Comme par le passé, plusieurs études importantes ont été commanditées par l’IE auprès d’éminent(e)s universitaires, dont une étude sur l’économie politique de la privatisation confiée à l’équipe de recherche de l’Université de Barcelone, dirigée par Antoni Verger, et une étude sur les résultats du rapport TALIS, confiée à Linda Darling-Hammond de l’Université de Stanford. Toutes les recherches ont un objectif politique précis et visent à analyser des preuves fondées permettant d’étayer le plaidoyer de l’IE et de ses affiliés.

61 Parmi les projets de recherche figurent la fraude fiscale réalisée par les entreprises internationales et son incidence sur les dépenses publiques, les droits syndicaux dans le secteur de l’éducation, ainsi que les modèles de référence pour l’éducation inclusive qui accordent de l’importance à la langue d’enseignement, au contenu des programmes scolaires et à d’autres facteurs pouvant avoir une incidence sur les attitudes de la population vis-à-vis des questions d’égalité.

4.1

L’IE a entrepris une étude majeure intitulée « Taxation des entreprises et avenir des services publics de qualité », dont le rapport a été publié en 2012. Les travaux de recherche futurs de l’IE dans le cadre de la stratégie Réponse mondiale aux entreprises de services d’éducation comprennent un relevé mondial des stratégies de

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privatisation des entreprises et plusieurs études de cas centrées sur les écoles privées « low-cost » - manifestation la plus alarmante du préjudice que portent les intérêts privés au droit à l’éducation.

62 Progr. 29

Les analyses approfondies des rapports et des enquêtes émanant d’autres centres de recherche et institutions internationales seront mises à la disposition des organisations membres. Il sera procédé à l’analyse des politiques soutenues par les organisations internationales et, en particulier, par les organisations intergouvernementales et les institutions financières, ainsi qu’à l’évaluation de leur impact potentiel. Des informations sur les évolutions dans ce domaine seront régulièrement mises à la disposition des organisations membres.

Autres

En 2014, l’IE a transmis à ses affiliés des analyses (frappées d’embargo) de plusieurs publications majeures de l’OCDE. En juin, le lancement du rapport TALIS 2013 a été précédé de plusieurs mises à jours régulières via les réunions des groupes de travail de la TUAC, et d’un rapport d’analyse pré-lancement de l’IE. De même, en septembre, l’IE a préparé une synthèse analytique de l’édition 2014 du rapport de l’OCDE « Regards sur l’éducation », transmise à l’ensemble des membres de son Réseau de recherche, la veille du lancement, de manière à permettre aux organisations membres de préparer leurs réponses.

63 Progr. 30

L’Institut de recherche de l’IE sera développé en tant que source indépendante et fiable d’informations et de données, en vue de soutenir le travail de plaidoyer de l’IE et celui de ses organisations membres. Il sera encouragé dans plusieurs tâches : établir les indicateurs et les bases de données nécessaires aux organisations membres pour leur plaidoyer ; collecter et diffuser des informations ; mener des études sur des questions fondamentales affectant les éducateurs/trices en relation avec leur profession et leurs droits humains et syndicaux ; et contribuer au développement des capacités de recherche des organisations membres.

Autres

Au cours de 2014, l’Institut de recherche de l’IE a poursuivi ses travaux. Après avoir commandité l’étude sur les environnements collaboratifs dans l’enseignement supérieur en 2013, le Conseil d’administration de l’Institut de recherche de l’IE a décidé, lors de sa réunion annuelle de 2014, de soutenir les travaux de l’IE relatifs à TALIS ainsi que les projets transrégionaux éventuels de la Région Afrique. Après 7 ans d’existence, le Conseil d’administration a fait l’objet de plusieurs remaniements. Vu que la plupart des membres initiaux du Conseil d’administration sont parti(e)s à la retraite, ce dernier a accueilli dans ses rangs de nouveaux membres issu(e)s d’autres organisations de l’IE, élargissant ainsi sa portée géographique et sectorielle, en créant, par la même occasion, de nouvelles synergies pour les initiatives futures, en étroite collaboration avec le réseau de recherche de l’IE.

64 Progr. 31

L’Internationale de l’Education est membre du Conseil des Global Unions (CGU), qui regroupe le mouvement syndical international, notamment les Fédérations syndicales internationales, la CSI et la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE. L’IE continuera à jouer un rôle actif au sein du Conseil des « Global Unions » et à participer aux campagnes et aux actions qu’il mène. Dans le cadre de la réalisation des programmes susmentionnés, l’IE cherchera à obtenir la coopération et le soutien de l’ensemble des partenaires du groupement « Global Unions ».

Autres

L’IEAP a participé à la réunion du Conseil des Global Unions (CGU) au Myanmar les 20 et 21 octobre en vue de consolider et synchroniser les initiatives et les programmes mis en place pour le pays, éviter la duplication des activités et assurer un partage maximal des ressources. Les réunions organisées à Singapour du 24 au 26 novembre avec les Organisations de soutien aux syndicats (TUSSO) et le CSI-AP ont permis d’identifier les domaines de coopération et de partenariats possibles dans les différents pays de la région Asie-Pacifique.

L’IE était représentée à la 9e réunion annuelle du CGU, organisée dans les bureaux d’IndustriALL, à Genève, les 16 et 17 février 2015. Environ 35 représentant(e)s

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Internationale de l’Education index EB44-07

des FSI et de la CSI étaient présent(e)s. John Evans de la TUAC a également participé.

Jyrki Raina d’IndustriALL a été élu Président et Rosa Pavenelli de l’ISP Vice-présidente pour l’année à venir. Des discussions de première importance ont eu lieu dans le domaine de l’économie mondiale, notamment sur l’emploi, les salaires, les régimes fiscaux, le capital de travailleurs/euses et les contributions à la prochaine réunion du G20. La réunion s’est également penchée sur les problématiques suivantes : droit de grève, développement du pouvoir des travailleurs/euses, campagnes de syndicalisation stratégiques, avenir du travail, climat, transformation industrielle et chaînes d’approvisionnement mondiales.

65 Progr. 32

Conformément aux Statuts, un Congrès mondial sera organisé en 2015. Les réunions du Bureau exécutif se tiendront tous les neuf mois. Le Bureau restreint se réunira avant et entre les réunions du Bureau exécutif. Des dispositions seront prises pour les réunions du Comité d’experts et du Comité d’audit, qui sera mis sur pied par le Congrès mondial. Les structures régionales en Afrique, en Asie-Pacifique et en Amérique latine seront habilitées à organiser des Conférences régionales et des réunions des Comités régionaux, tandis qu’une aide sera fournie pour l’organisation d’une réunion des organisations membres dans la région d’Amérique du Nord et des Caraïbes. Par ailleurs, un soutien sera apporté à la Fédération des enseignant(e)s de l’Association sud-asiatique de coopération régionale (ASACR), au Comité de l’éducation du Pacifique (COPE) et au Caribbean Union of Teachers (CUT).

Autres

Une réunion du Comité régional de l’IEAP s’est tenue les 2 et 3 mars 2014 à New Delhi, et a permis d’engager une discussion sur les attaques dirigées actuellement contre l’éducation publique, l’unité des syndicats, la violation des droits, la discrimination, la syndicalisation et la capacité des syndicats.

Une réunion triennale de la Coopération au développement (CD) s’est tenue juste après la réunion du comité régional, les 4 et 5 mars 2014, au même endroit, à laquelle ont participé les partenaires de la CD des syndicats AEU, Lararforbundet, UEN et JTU.

La réunion du Comité exécutif de la SAARC Teacher Federation (STF) s’est déroulée le 25 décembre 2014 à New Delhi. Les participant(e)s ont adressé leurs condoléances suite au décès de Br. Eswaran, Secrétaire général de la STF. Le poste de secrétaire général laissé vacant a été pourvu par D. V. Pandit, le Secrétaire général adjoint.La Conférence régionale de l’IE Afrique a été reportée suite aux restrictions imposées aux déplacements en raison de l’épidémie d’Ebola, et s’est tenue en février.

66 Progr. 33

L’IE maintiendra ses bureaux actuels à Bruxelles (Belgique), à Accra (Ghana), à Kuala Lumpur (Malaisie) et à San José (Costa Rica) ; ses bureaux sous-régionaux à Castries (Sainte-Lucie), à Suva (Fidji), ainsi que ses bureaux des programmes sous-régionaux à Beyrouth (Liban) et à Tachkent (Ouzbékistan) pendant toute la durée des programmes pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord et les pays « stan ».

Autres

La deuxième Conférence de la Structure interrégionale des Pays arabes de l’IE (SIRPA) intitulée « Education de qualité et syndicats de l’éducation dans les pays arabes » s’est réunie en Jordanie du 8 au 10 décembre 2014. La Conférence a accueilli 60 délégué(e)s et 18 observateurs/trices issu(e)s des syndicats arabes membres de l’IE, ainsi que des partenaires de la CD. La Conférence comportait des sessions consacrées à l’éducation de qualité dans les pays arabes et aux possibilités d’y accéder, dans un contexte de rapide évolution politique et de conflits armés dans certains d’entre eux. La question des droits syndicaux a également été abordée au cours d’une session, consacrée à l’évolution de la situation politique et à l’application d’une législation progressiste pour les syndicats d’enseignants dans les pays arabes.Une résolution présentée par les affiliés de l’IE en Jordanie, en Irak et au Liban, intitulée « Le rôle des syndicats d’enseignants : instaurer une éducation de qualité et promouvoir l’accès à l’éducation » a été adoptée par la Conférence.La conférence de la SIRPA comportait 3 ateliers organisés dans le cadre programme

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de développement des capacités des syndicats dans les pays arabes, articulés autour des thèmes suivants : Recrutement et rétention des jeunes enseignant(e)s ; Développement des concepts relatifs à l’égalité des genres dans les différents syndicats d’enseignants ; Les syndicats de l’éducation en période de transition politique.

Le poste temporaire de coordinateur de la région IEAP laissé vacant a été pourvu au travers de la nomination d’un nouveau coordinateur originaire de l’Inde. La procédure d’obtention de son permis de travail pour la Malaisie est en cours.

67 Rés. 1.1.4.

Résolution sur l’éducation aux droits humains et aux droits sociaux :(1) Exhorter les gouvernements à garantir que l’éducation aux droits humains soit ancrée dans les programmes scolaires et les systèmes éducatifs, (2) Faire pression sur les gouvernements et la direction des établissements scolaires indépendants afin que la formation professionnelle initiale et continue des éducateurs/trices contienne un volet spécifique sur l’éducation aux droits humains, et qu’ils/elles soient soutenu(e)s dans leurs demandes de tels programmes, (3) Organiser une conférence internationale en 2013 sur l’éducation aux droits humains en vue de partager les bonnes pratiques (après avoir identifié les possibilités de financement extérieur), (4) Développer une section sur le site web de l’IE consacrée à l’éducation aux droits humains, (5) Faire pression sur les organismes internationaux afin d’aider les gouvernements à remplir leur obligation d’assurer l’éducation aux droits humains.

4

La Présidente de l’IE, Susan Hopgood, a participé à un débat organisé dans le cadre du deuxième Forum de l’UNESCO sur l’éducation à la citoyenneté mondiale (ECM), réuni à Paris, le 30 janvier. Elle a déclaré que l’avenir devait commencer par des enseignant(e)s qualifié(e)s, considérant qu’il s’agit là du meilleur moyen de bâtir des sociétés pacifiques et durables au-delà de 2015 et d’améliorer l’éducation à la citoyenneté mondiale. Aujourd’hui plus que jamais, a-t-elle précisé, nous avons besoin d’une éducation à la citoyenneté mondiale afin d’empêcher que toutes les horreurs du 20e siècle ne se reproduisent. Hopgood a pris la parole durant la discussion « Quels moyens pour orienter sur l’action et rendre transformatifs l’enseignement et l’apprentissage en lien avec l’ECM expérimentale. Quel programme pour les enseignant(e)s ? » Han Choong-hee, Représentant permanent adjoint de la République de Corée auprès des Nations Unies, a rejoint la Présidente pour présenter une perspective nationale, Rostom Haouchine (Algérie) a présenté la perspective de l’apprenant et Aaron Benavot, Directeur du Rapport mondial de suivi de l’EPT (UNESCO), s’est chargé de formuler les remarques conclusives.

Au Canada, la Fédération canadienne des enseignant(e)s et le Musée canadien des droits humains ont présenté, en octobre, un nouvel outil en ligne destiné à aider les enseignant(e)s qui le souhaitent à intégrer les droits humains à leurs cours. La « boîte à outil canadienne dédiée aux droits humains » est une plate-forme centrale pour les ressources éducatives, accessible gratuitement à tout enseignant du primaire et du secondaire.

68 Rés. 1.1.7.

Résolution : Pour des emplois stables sous statut et pour une éducation de qualité !(1) Renforcer et promouvoir le recrutement du personnel de l’éducation sur la base de l’emploi permanent garanti par un statut de titulaire, (2) Lancer une campagne - par exemple lors de la prochaine journée mondiale des enseignant(e)s - pour défendre la titularisation des enseignant(e)s et la garantie d’un statut approprié, (3) Engager un vigoureux plaidoyer auprès des organismes intergouvernementaux compétents et publier régulièrement des rapports sur les progrès réalisés dans le cadre des revendications de l’IE.

2.2

Le CSEE a finalisé sont projet sur le développement des capacités et le renforcement du dialogue social au niveau national et de l’UE. Des tables rondes constructives ont été organisées en Roumanie, en Croatie, en Slovénie, en Lituanie, au Monténégro (pays candidat à l’UE) et en République slovaque. Une étude de recherche approfondie finalisée en

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décembre 2014 fournit des informations générales sur la situation du dialogue social dans les 28 Etats membres de l’UE, mais présente aussi les perspectives et les attentes du DSSEE. Le rapport de l’enquête permettra d’étayer le futur dialogue social national pour l’éducation dans les 28 Etats membres de l’UE et d’améliorer le dialogue social au niveau européen.

En janvier 2015, le CSEE a lancé un projet conjoint avec son partenaire européen FEEE pour la promotion du dialogue social européen. Ce projet de deux ans s’appuiera sur les résultats du pays précédent. Il ciblera huit pays européens supplémentaires Il prévoit principalement une formation sur des thématiques en lien avec le dialogue social européen, mais vise aussi à constituer une boîte à outil pouvant être utilisée par les délégué(e)s du DSSEE dans le cadre de leurs travaux futurs relatifs au dialogue social, que ce soit au niveau européen ou national.

Le CSEE et son partenaire social européen, la FEEE, ont organisé une réunion en septembre 2014 afin d’examiner plusieurs points du nouveau programme de travail pour le DSSEE 2014/2015, comme la nécessité de trouver un terrain d’entente commun et de mettre à jour les informations permettant d’identifier les besoins de réforme dans le secteur de l’éducation, en vue d’améliorer la qualité de l’éducation. Les partenaires du dialogue social sectoriel européen se sont également rencontrés à l’occasion de leur réunion plénière annuelle en novembre 2014, afin d’évaluer les travaux réalisés au cours de l’année et discuter des activités futures. D’autres réunions doivent avoir lieu en mars, juin et novembre 2015.Voir également les activités de campagne ci-avant.

70 Rés. 1.2.4.

Résolution : La crise ne doit pas affecter notre modèle d’éducation(1) Exhorter les gouvernements à considérer l’enseignement comme un investissement d’avenir, (2) Encourager la mise au point de mesures qui répondent au multiculturalisme croissant de nos sociétés et de nos écoles, (3) Défendre le besoin de promouvoir un modèle de croissance économique alternatif, (4) Encourager les gouvernements à garantir le financement public du système éducatif en tant qu’investissement dans le futur, (5) Inviter les partis politiques nationaux à récupérer le consensus éducatif comme seul modèle de planification, (6) Souligner tout particulièrement l’attention qu’il convient d’accorder à la diversité, à la diminution des profits, à la réduction de la taille des classes, à l’importance accrue des langues et des nouvelles technologies, à la promotion de la formation professionnelle et à l’introduction de nouveaux profils professionnels.

1.1

Une part importante du travail de communication dans le cadre de la campagne Uni(e)s pour l’éducation de qualité était centrée sur ces questions.

71 Rés. comp.

Résolution composite : Souligner l’importance de l’éducation publique pour le bien-être universel.(1) Souligner l’importance d’utiliser l’éducation financée par des fonds publics comme moyen d’améliorer le bien-être de tous les groupes sociaux et refuser que des fonds publics soient alloués à une éducation sans vocation universelle, (2) Encourager un ou plusieurs petits groupes d’affiliés à organiser des conférences internationales majeures pour démontrer le succès de l’éducation publique, (3) Envisager de collaborer avec la CSI et d’autres organisations en vue de développer un Programme syndical international de soutien au secteur de l’éducation pour encourager les syndicats d’enseignants de tous les pays à participer directement à la présentation du rôle de l’éducation publique dans l’éducation pour la paix et le développement social.

1.1

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Le CSEE demande instamment d’exclure l’éducation de l’accord afin de garantir une éducation gratuite et de qualité pour tous, financée par les pouvoirs publics. L’éducation est un bien public beaucoup trop important pour être soumise aux réglementations étriquées des accords commerciaux.

72 1.4.1 Résolution : Nouvel impact de l’éducation et de la formation professionnelles dans les diverses régions de l’IE REMARQUE : Les amendements du SADTU demandent de mener des activités de plaidoyer/lobbying supplémentaires. (1) Afin d’assurer la mise en œuvre complète de la résolution du Congrès de 2007, mettre en place de nouvelles structures au sein de l’IE afin d’améliorer et de soutenir le secteur de l’EFP, lesquelles doivent être associées aux régions de l’IE, (2) Considérer l’EFP comme une priorité, et par conséquent, créer un groupe de travail sur l’EFP dans chaque région et lui allouer un budget suffisant, (3) Informer les organisations membres des progrès réalisés dans le cadre des travaux sur l’EFP tous les deux ans.

1.2

73 Rés. 1.4.2.

Résolution sur l’enseignement et la formation professionnels, le genre et l’inclusion(1) Mandater le Groupe de travail sur l’EFP pour poursuivre ses travaux et examiner certaines questions en particulier, (2) Demander au Groupe de travail de remettre un rapport au Bureau exécutif contenant des recommandations pour la surveillance et l’action aux niveaux mondial, régional et national.

1.2

Le Groupe de travail de l’IE dédié à l’enseignement et la formation professionnels (EFP) a continué de soutenir les travaux de l’organisation dans ce secteur de l’éducation, notamment dans le cadre de la participation de l’IE au processus de révision des recommandations de l’UNESCO concernant l’enseignement technique et la formation professionnelle. Des informations, ainsi que des propositions d’argumentation en lien avec ce processus, ont été envoyées à tous les affiliés afin d’appuyer leur plaidoyer au niveau national.

75 Rés. 2.1.3.

Résolution : Opposition continue à la traite des êtres humains(1) Encourager toutes les organisations membres à faire activement pression sur leur gouvernement et leurs organisations internationales afin de s’engager conjointement à abolir toutes les formes de traite des êtres humains, (2) Faire activement pression sur des organisations telles que l’OCDE, le Commonwealth, l’UNESCO et autres, afin d’engager un débat public sur la traite des êtres humains dans tous les pays développés et d’éradiquer ce fléau dans tous les pays du monde.

4

L’IE a formé un partenariat avec la Marche mondiale contre le travail des enfants, Anti-Slavery International, la CSI et d’autres, en vue de créer la coalition End Child Slavery Week. Cette coalition a demandé à la communauté internationale d’agir avec fermeté pour interdire les pires formes de travail des enfants, notamment le recrutement et l’utilisation d’enfants-soldats et l’esclavage infantile, et mettre un terme à ce fléau d’ici 2015.L’IE est également membre de l’Initiative internationale Cocoa dont l’objectif est d’éliminer l’esclavage et le travail des enfants au sein de la chaîne de production du cacao.L’IE participe aussi à un réseau ayant pour objectif de lutter contre le travail forcé et infantile dans les champs de coton à l’époque des récoltes. En collaboration avec la campagne Cotton, la CSI, le Forum international sur les droits du travail, des dossiers sont constitués pour dénoncer le recours au travail forcé des élèves et des adultes durant la récolte du coton. L’IE plaide en outre auprès de la Banque mondiale pour poser des conditions à l’octroi de prêts au gouvernement ouzbek, afin qu’il respecte les conventions fondamentales du travail.

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76 Rés. comp.

Résolution composite sur l’éducation et l’élimination de la violence à l’égard des femmes(1) Exhorter tous les gouvernements à réunir et à publier des données statistiques sur la situation des étudiantes et des enseignantes dans le domaine de l’éducation, (2) Préconiser le développement de mesures spécifiques pour éliminer toutes les formes d’obstacle entravant l’accès des filles à l’éducation, (3) Faire pression pour intégrer l’enseignement de l’égalité aux programmes scolaires où subsistent des facteurs discriminatoires à l’égard des femmes et des jeunes filles, ainsi que des éléments perpétuant les stéréotypes sexistes, et pour former les enseignant(e)s dans ce cadre, (4) Exhorter toutes les organisations membres à poursuivre les actions qui promeuvent l’éducation des filles et des adolescentes, (5) Encourager toutes les organisations membres à adopter des politiques visant à éradiquer la violence à l’égard des femmes, y compris la lutte contre la lapidation, et à exprimer par écrit et publiquement leur opposition à l’exécution d’une personne au moyen de cette pratique.

4.3

L’IE a collaboré avec la CSI pour appuyer une discussion sur l’inclusion d’un paragraphe portant sur de la violence fondée sur le genre dans l’ordre du jour de la prochaine Conférence internationale du travail. L’instance dirigeante de l’OIT a adopté une proposition concernant une « approche stratégique et cohérente des points de l’ordre de jour des Conférences 2017, 2018 et 2019, en prévision du centenaire de l’OIT ».Les points de l’ordre du jour seront examinés à la 323e session, prévue en mars 2015. Une autre initiative pour le centenaire de l’OIT intitulée « Femmes au travail » vise à « examiner la place et les conditions des femmes dans le monde du travail et faire en sorte que les mandants tripartites agissent concrètement pour réaliser l’égalité de chances et de traitement ».

Voir point 42 pour le CSEE. Le CSEE a contribué à la 8e enquête de la CES du mois de mars, portant sur la prévention de la violence à l’égard des femmes.

77 Rés. 2.2.3.

Résolution sur le personnel enseignant de l’enseignement supérieur en Palestine(1) Soutenir le travail des organisations de défense des droits humains pertinentes et indépendantes, israéliennes, palestiniennes et internationales, afin de documenter les violations qui ont lieu en Israël, en Cisjordanie et à Gaza sur le plan des libertés individuelles et académiques, des droits et des normes professionnelles du personnel académique (cf. Rec. UNESCO 1997), (2) Faire pression sur le gouvernement israélien afin de permettre la libre circulation des étudiant(e)s et du personnel enseignant au sein des Territoires palestiniens occupés, etc., (3) Collaborer avec la PFUUPE/Palestine afin de développer ses capacités à défendre les droits académiques et professionnels du personnel enseignant.

5.1

78 Rés. 2.3.2.

Résolution sur la syndicalisation des étudiant(e)s enseignant(e)s, des enseignant(e)s et des chercheurs/euses en début de carrière(1) Encourager les organisations membres à recruter les enseignant(e)s et les chercheurs/euses en début de carrière, à identifier les problèmes qui les affectent, à répondre à leurs besoins et à leur faire prendre conscience de leurs droits, à les intégrer à toutes les activités syndicales et à assurer leur formation pour leur permettre d’assumer des postes à responsabilités au sein des syndicats, (2) Encourager les organisations membres à appuyer des programmes d’intégration destinés à soutenir les étudiant(e)s enseignant(e)s et les chercheurs/euses débutants au cours de la première phase de leur carrière professionnelle, et à rendre la profession plus attractive en termes de perspective de carrière, (3) Mener une campagne en faveur de l’accès au développement professionnel continu en tant que fondement important d’une éducation de qualité, (4) Promouvoir des politiques et des programmes destinés à surmonter les difficultés rencontrées par les enseignant(e)s et les chercheurs/euses en début de carrière, (5) Promouvoir le recours aux TIC pour échanger des idées et encourager le développement de liens entre les

5.3

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enseignant(e)s en début de carrière et entre les chercheurs/euses, (6) Intensifier les efforts de lobbying auprès des institutions internationales afin de promouvoir les intérêts des enseignant(e)s et des chercheurs/euses en début de carrière, (7) Constituer et consolider des partenariats avec les organisations de jeunesse.Suite à la réunion de février 2014 consacrée à la campagne Réponse mondiale, visant à recruter et retenir de jeunes enseignant(e)s, une autre réunion a été organisée le 20 novembre 2014 pour planifier les actions futures et contribuer au projet de résolution sur les jeunes enseignant(e)s qui sera présenté au Congrès.

Un document politique du CSEE sur les chercheurs/euses en début de carrière et les candidat(e)s doctorant(e)s a été adopté à sa Conférence spéciale.

79 Rés. 2.3.3.

Résolution : Rédiger une déclaration sur la prévention des blessures et sur l’éducation à la sécuritéRédiger et promouvoir une déclaration sur la prévention des blessures et sur la sécurité, qui souligne notamment la nécessité d’enseigner officiellement les questions relatives à la sécurité des individus et à la prévention des blessures, dans les langues locales des pays en développement.

4.1

80 Rés. comp.

Résolution composite sur le renforcement du syndicalisme international dans le contexte de la mondialisation(1) Demander aux différents gouvernements de s’acquitter de leur fonction en tant que garants des droits de tou(te)s les citoyen(ne)s, en particulier des droits fondamentaux à l’éducation et à la santé publiques, ainsi que les droits fondamentaux de former des syndicats et de négocier collectivement, (2) Dénoncer la complicité des gouvernements vis-à-vis des mesures proposées par ceux qui sont à l’origine de la crise mondiale, et qui cherchent désormais à en tirer profit, (3) Exiger le respect de l’engagement à réaliser les OMD d’ici 2015 et exiger d’aborder les questions relatives à la crise de la dette et à la coopération internationale en matière de fiscalité, (4) Encourager le renforcement de l’internationalisation du mouvement syndical afin de favoriser les initiatives mondiales conjointes, telles que la Campagne mondiale pour l’ éducation, (5) Se joindre au mouvement syndical international pour l’adoption de la première campagne de syndicalisation de la CSI visant à aider les travailleurs/euses de Deutsche Telekom à obtenir leurs droits fondamentaux du travail, (6) Manifester la solidarité du secteur public vis-à-vis des campagnes du secteur privé afin de promouvoir l’unité syndicale en cette période marquée par des menaces sans précédent, et encourager l’utilisation des stratégies liées aux marchés publics et au capital des travailleurs/euses, la participation directe et les campagnes des consommateurs, (7) Exhorter la CSI à rechercher des cibles potentielles dans le secteur public en vue des futures campagnes concertées, y compris l’identification des multinationales impliquées dans la privatisation des services publics, (8) Renforcer le travail d’analyse de la situation mondiale, apporter des mises à jour et fournir des outils aux organisations membres pour soutenir ces différentes campagnes.

3.1

L’IE a participé à plusieurs campagnes de la CSI en faveur des droits humains, notamment pour le Bahreïn, le Guatemala, l’Iran, la Corée, la Turquie et le Swaziland. L’IE a en outre mobilisé ses affiliés pour soutenir, aux côtés des centrales syndicales, la Journée mondiale pour le droit de grève, le 18 février 2015. L’IE a également suivi les recommandations du groupe des travailleurs/euses de l’OIT et renvoyé le désaccord provoqué par le groupe des employeurs concernant le droit de grève devant la Cour internationale de justice, comme le prévoit la Constitution de l’OIT.

L’IE et le CSEE ont continué à faire pression dans le cadre des négociations du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (PTCI).

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Dans ses communications avec l’Union européenne et l’administration américaine, l’IE a rappelé avec insistance que le PTCI doit veiller à améliorer les conditions de vie et de travail de part et d’autre de l’Atlantique et rejeter toute tentative de porter atteinte aux normes établies, de limiter les protections environnementales et de nuire aux processus démocratiques.

81 Rés. comp.

Résolution composite sur le respect de la diversité(1) Garantir que les politiques et pratiques relatives aux droits des enseignant(e)s, du personnel de l’éducation et des apprenant(e)s promeuvent l’égalité de traitement, la non-discrimination et la diversité, notamment les droits à l’éducation pour les minorités autochtones, religieuses et linguistiques, (2) Sensibiliser au fait que la non-discrimination s’inscrit dans la dimension des droits humains, ainsi qu’à la valeur que revêt la diversité, et encourager l’enseignement et l’apprentissage inclusifs par le biais de la promotion des échanges de bonnes pratiques en matière de politiques, de ressources, de méthodes de formation des enseignant(e)s, de projets et de recherche, (3) Promouvoir des environnements d’enseignement et d’apprentissage offrant davantage de soutien en matière de justice des genres, de droits des minorités et de diversité linguistique, et où tous les individus sont traités avec dignité et respect.

4.1

L’IE se prépare à participer à la nouvelle initiative intitulée Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine 2015-2024, en encourageant les actions de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, au sein de l’éducation et des syndicats.

L’IEAL a contribué au 5e Séminaire d’Etat sur l’éducation et la diversité sexuelle : transsexualité dans les écoles et possibilités pédagogiques organisé par la CNTE/ SINDIUPES et le Collectif d’Etat dédié à la diversité sexuelle (Spiritu Santo, Brésil, 23 octobre 2014). Plus d’informations sur le site http://sindiupes.org.br/diversidadesexual/

Voir point 25 pour l’IEAP

Le rapport de l’enquête quadriennale de l’IE sur l’égalité et la diversité 2010-2015, comportait une enquête supplémentaire sur les environnements inclusifs au sein des infrastructures syndicales et scolaires, offrant une mine d’informations sur les bonnes pratiques syndicales visant à lutter contre les multiples formes de discrimination dans les syndicats et le secteur de l’éducation.

L’IE a continué à soutenir la campagne du Conseil de l’Europe contre le discours de haine « No hate speech »

82 Rés. comp.

Résolution composite sur les Structures de l’IE(1) Etablir un groupe de travail pour examiner la structure et la représentativité du Bureau exécutif, le rôle et les fonctions des structures régionales et sous-régionales, ainsi que les possibilités d’offrir davantage de transparence dans les procédures décisionnelles et courantes, de s’engager dans les processus décisionnels, d’améliorer la capacité à mettre en œuvre des décisions etc., (2) Faire un rapport sur les recommandations du groupe de travail lors du prochain Congrès, (3) Proposer au prochain Congrès tous les amendements constitutionnels requis pour mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail.

Autres

Le rapport a été achevé et adopté par le Bureau exécutif. Il sera publié et joint aux documents du prochain Congrès.

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