65
Sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes. RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

  • Upload
    others

  • View
    3

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Sur l’approche « Une seule santé »pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes.

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE

Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal8 au 11 novembre 2016

Page 2: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 3: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

ABREVIATIONS

CDC : Centers for Disease Control and Prevention

CEDEAO : Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CIRMF : Centre International de Recherche Médicale de Franceville

DHIS2 : District Health Information Systeme version 2

EPT : USAID funded-Emerging Pandemic Threats Program

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

OIE : Organisation mondiale de la Santé animale

OMS : Organisation mondiale de la Santé

OOAS : Organisation Ouest Africaine de la Santé

PREDICT : EPT program address detecting novel pathogens in wildlife

RCSDC : Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies

RESOLAB : Réseau des laboratoires

RSI : Règlement sanitaire international

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance

USAID : Agence des États-Unis pour le développement international

1

Page 4: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 5: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

LISTE DES ABREVIATIONS............................................................................................1TABLE DES MATIERES...................................................................................................3RESUME............................................................................................................................5INTRODUCTION...............................................................................................................91.1 Contexte..............................................................................................................................9

1.2 Objectifs et Résultats attendus...........................................................................................9

1.2.1. Objectif général.............................................................................................................9

1.2.2. Objectif specifiques.......................................................................................................9

1.2.3. Résultats attendus......................................................................................................10

1.3 Méthodologie de la réunion...............................................................................................10

CEREMONIE D’OUVERTURE........................................................................................11SESSIONS TECHNIQUES..............................................................................................132.1 Sensibilisation sur l’approche « Une seule santé »..........................................................13

2.1.1 L’agenda de sécurité sanitaire mondiale.....................................................................13

2.1.2 L’accord tripartite OMS-FAO-OIE sur l’approche « Une seule santé ».......................13

2.1.3 Les perspectives de la mise en œuvre de l’approche dans l’espace CEDEAO.........14

2.1.4 La sécurité sanitaire humaine et animale en Afrique de l’Ouest................................16

2.2 Renforcement des cadres institutionnels de l’approche « Une seule santé »..................17

2.2.1 Le renforcement du cadre institutionnel de l’approche « Une seule santé »..............18

2.2.2 Surveillance des maladies infectieuses au titre de l’approche « Une seule santé»...20

2.3 Surveillance du réservoir naturel du virus Ebola : Guinée, Libéria et Sierra Leone.........21

2.4 L’action autour des Réseaux de laboratoires régionaux de santé humaine et animale....22

2.5 Soutien mondial et ressources / outils disponibles pour l’approche « Une seule santé » et

la sécurité sanitaire mondiale.......................................................................................................24

2.6 Séances thématiques.......................................................................................................25

2.7 Le Cadre Régional « Une seule santé » de la CEDEAO.................................................26

2.8 Les plans d’action des pays.............................................................................................28

REUNION MINISTERIELLE............................................................................................313.1 Cérémonie d’ouverture.....................................................................................................31

3.2 La sécurité sanitaire mondiale et l’approche « Une seule santé » en Afrique de

l’Ouest...........................................................................................................................................32

3.3 Validation du rapport de synthèse de la réunion technique..............................................34

CEREMONIE DE CLOTURE...........................................................................................35RECOMMANDATIONS...................................................................................................36ANNEXES........................................................................................................................39Annexe 1 : Communiqué...............................................................................................................41

Annexe 2 : Agenda des deux reunions.........................................................................................45

Annexe 3 : Liste des Participants..................................................................................................51

3

TABLE DES MATIERES

Page 6: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 7: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Le concept « Une seule santé » en vigueur en Afrique de l’Ouest, vise l’adoption d’une approche holistique pour répondre aux événements de santé publique, tels que les mal-adies infectieuses à fort impact émergeant à l’interface entre les humains, les animaux et l’environnement. Afin de partager les expériences et de relever les défis liés à la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes, une réunion technique et ministérielle s’est tenue du 8 au 11 Novembre 2016 à l’Hôtel Radison Blu de Dakar (Sénégal).

Cette rencontre organisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), le Centre régional de santé animale (CRSA) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Agence des États Unis pour le développement international (USAID) et la Ban-que mondiale, a réuni des représentants de délégations des 15 pays de la CEDEAO et de la Mauritanie et de différents partenaires, soit un total de 247 participants, dont 38 ministres et représentants de ministres. Les représentants du Cameroun et du Gabon ont été invités à partager leurs expériences en matière de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans la sous-région d’Afrique centrale.

L’objectif global de la réunion était de promouvoir l’adoption et la mise en œuvre de l’ap-proche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest, en appui au Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, afin de renforcer l’intégration et la coopération intersectorielle en matière de prévention, de détection et de riposte aux menaces de maladies infectieuses émergentes, notamment les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens.

La cérémonie d’ouverture, présidée par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, a été marquée par quatre interventions, dont celle du Directeur général de l’OOAS, du Représentant régional de l’OIE, du Représentant de la FAO au Sénégal et du Représent-ant de l’OMS au Sénégal. Tous se sont réjouis de la tenue de cette rencontre et insisté sur l’importance de l’approche « Une seule santé » pour faire face aux défis actuels en matière de sécurité sanitaire régionale.

La session technique de la réunion a démarré par la sensibilisation à l’approche «Une seule santé», puis a porté sur les progrès, les défis et les leçons apprises, en particulier dans la sous région de l’Afrique de l’Ouest. Les quatre premières sessions ont apporté une vue d’ensemble sur : i) le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, ii) l’accord tri-partite OMS-FAO-OIE sur l’approche « Une seule santé », iii) les perspectives de la mise en œuvre de l’approche dans l’espace CEDEAO et iv) la sécurité sanitaire humaine et animale en Afrique de l’Ouest.

Par la suite, six pays ont partagé leurs expériences sur : i) le renforcement du cadre in-stitutionnel de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » et ii) la surveillance des maladies infectieuses et la résistance aux antimicrobiens dans le cadre de cette approche.

Les sessions thématiques qui ont suivi étaient axées sur : i) la surveillance du réservoir

5

RESUME

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 8: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

6

naturel du virus Ebola, ii) l’action autour des réseaux de laboratoires régionaux de santé humaine et animale, iii) le Soutien mondial et le partage des ressources/outils disponibles pour l’approche « Une seule santé » et la sécurité sanitaire mondiale. Il a été ainsi demandé que l’évaluation externe conjointe du Règlement sanitaire international (RSI) tienne compte de l’approche « Une seule santé ». C’est donc une opportunité de renforcer la collaboration entre les laboratoires de santé humaine et animale. Il est important d’insister sur les capacités existantes dans la sous-région et sur les liens disponibles afin de trouver des passerelles de collaboration entre les laboratoires de santé animale et humaine. En outre, la CEDEAO doit mettre l’accent sur les réseaux, principale voie de durabilité des actions en matière de résilience et de réponse, et sur une synergie d’actions.

Plusieurs défis ont été identifiés, à savoir : i) la nécessité de renforcer le réseau des épidémiologistes pour accompagner l’action des laboratoires ; ii) la mise en place d’un réseau de biobanques région-ales qui est devenu une nécessité absolue, consistant à partager des échantillons et des informa-tions entre pays, et à réaliser des recherches ultérieures nécessitant d’utiliser ces échantillons. En outre, il faudra continuer de renforcer les capacités des laboratoires au niveau national pour avoir une réponse rapide aux maladies qui sévissent dans la sous-région. Le renforcement des capacités mettra l’accent sur l’assurance qualité, la biosécurité et la biosûreté. Le troisième défi identifié est le suivant : plusieurs outils et initiatives sont mises en place par les partenaires techniques et financiers pour accompagner la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », il serait dés lors important pour les États d’utiliser ces outils au mieux.

À la suite d’importants échanges, quatre séances thématiques ont été organisées en groupes restreints, à savoir : i) Politique, coordination et partenariats dans le cadre de l’approche « Une seule santé » ; ii) Préparation et riposte au titre de cette approche ; iii) Surveillance dans le cadre de cette approche ; et iv) Aspects opérationnels : ressources humaines, financement et infrastructures. À l’is-sue des travaux, chaque groupe a dégagé les questions et les problèmes les plus importants pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », les points forts et les opportunités, avant de lister les solutions recommandées pour une collaboration intersectorielle et de formuler les principales recommandations.

Le projet de cadre stratégique régional pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » a été diffusé. Ce cadre régional met en avant quatre activités spécifiques que les parties prenantes régionales multisectorielles, les États Membres et leurs partenaires devraient s’engager à mettre en œuvre dans les trois domaines thématiques majeurs suivants : i) la coordination et le partenariat, ii) la préparation et les interventions, et iii) la surveillance.

Les différents pays ont ensuite procédé à l’élaboration de leurs plans d’actions nationaux pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », ces plans étant l’une des étapes à franchir pour parvenir au respect des engagements formulés par les États dans le communiqué des ministres responsables de la santé humaine, de la santé animale, de la faune et la flore sauvages des pays d’Afrique de l’Ouest. Ce communiqué a mis en exergue les rôles des autorités publiques dans la mise en place de la coordination intersectorielle, de l’évaluation sous-régionale des dangers et des risques, des mécanismes d’alerte nationaux et sous-régionaux, et dans le partage régulier des informations, des évaluations externes conjointes du RSI 2005 et la planification commune de la préparation et de la riposte.

La réunion ministérielle a été ouverte officiellement par le Premier ministre du Sénégal, qui tout en remerciant les partenaires pour leur appui multiforme et constant, a invité les pays à une franche collaboration à tous les niveaux - national, régional et international - pour soulager les souffrances des populations vulnérables.

L’ambassadeur des États Unis, le directeur de l’OOAS, les représentants de l’OIE, la FAO et la Di-rectrice régionale de l’OMS pour l’Afrique ont tour à tour pris la parole pour remercier et féliciter le

Page 9: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

gouvernement du Sénégal d’avoir accepté d’accueillir cette importante réunion, avant de souligner la pertinence de l’approche « Une seule santé », et de dégager les engagements de leurs institu-tions et leurs attentes par rapport à l’opérationnalisation de cette approche dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.

Le directeur du Programme en charge des situations d’urgence au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a présenté sommairement le concept « Une seule santé » et ses enjeux majeurs pour la santé des populations en Afrique, avant que la Directrice des services vétérinaires de la Côte d’Ivo-ire ne présente aux ministres la synthèse du fruit des travaux des experts. Ces travaux ont abouti à l’élaboration d’un plan de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans chaque pays, tout en sollicitant l’engagement de leurs plus hautes autorités pour soutenir cette approche et le cadre régional proposé.

Avant la cérémonie de clôture présidée par le Ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, la parole a été donnée à la Directrice de la surveillance du Nigéria pour lecture du communiqué final à approuver par les ministres. Les délégations du Sénégal et du Nigéria ont apporté leurs contribu-tions à l’amélioration du document qui fut adopté par acclamation.

Les recommandations suivantes ont été formulées à l’issue des travaux :

Recommandations aux États Membres :

1 . Démontrer l’engagement et l’appropriation de l’approche « Une seule santé » par le biais d’une provision budgétaire interne dédiée à cette approche et aux activités prévues ;2. Mettre en œuvre des procédures permanentes à l’échelle nationale en établissant des au-torités de coordination multisectorielle dans le contexte de l’approche « Une seule santé » ;3. Promouvoir l’approche multisectorielle avec l’implication effective du secteur privé, de la so-ciété civile, des secteurs confessionnels, des forces de défense et de sécurité, des partenaires techniques et financiers et des institutions académiques ; 4. Élargir de manière systématique les formations FELTP [Field Epidemiology and Laboratory Training Program] aux professionnels de la santé animale et de l’environnement, et mettre en place un programme coordonné de renforcement des capacités ; 5. Mettre en place des systèmes de surveillance intégrés prenant en compte la santé humaine et la santé animale (domestique et sauvage) ;6. Mettre en place un mécanisme obligatoire de maintenance des infrastructures et des équipe-ments afin d’assurer le fonctionnement permanent des laboratoires de santé publique et de santé animale ;7. Mettre en place des plateformes utilisant les technologies de l’information et de la communi-cation (cybersurveillance) en mettant l’accent sur la surveillance communautaire afin de renforcer les systèmes d’information au sein et entre les secteurs humain et animal ;

Recommandations aux partenaires :

1. Aider les pays de la sous-région à procéder à des évaluations externes conjointes du RSI et de la performance des services vétérinaires ;2. Fournir un appui matériel et financier aux pays afin de renforcer les réseaux nationaux de laboratoires et la collaboration entre les laboratoires nationaux et régionaux ainsi que la création d’un réseau sous-régional de biobanques ; et3. Plaider auprès des gouvernements de l’Afrique de l’Ouest pour qu’ils mobilisent des res-sources domestiques pour la sécurité sanitaire au nom de leur engagement pour la durabilité de l’approche « Une seule santé ».

7

Page 10: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 11: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

9

1.1 ContexteLes recherches et les données actuelles indiquent que près de 75 % des nouvelles mala-dies infectieuses ayant affecté les êtres humains ces dix dernières années étaient causées par des agents pathogènes provenant des animaux ou des produits d’origine animale. En outre, les récentes épidémies en Afrique de l’Ouest avec leurs corollaires de victimes humaines et animales, et leurs répercussions sociales et économiques, ont fini de conva-incre les plus sceptiques sur l’impérieuse nécessité d’une approche concertée et d’une collaboration multisectorielle.Le concept « Une seule santé » en vigueur en Afrique de l’Ouest vise l’adoption d’une approche holistique pour répondre aux événements de santé publique, tels que les mala-dies infectieuses à fort impact émergeant à l’interface entre les êtres humains, les animaux (domestiques et sauvages) et l’environnement. Afin de partager les expériences et de relever les défis liés à la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » pour lutter contre les zo-onoses et les menaces de santé publique connexes, une réunion technique et ministérielle s’est tenue du 8 au 11 novembre 2016 à l’Hôtel Radison de Dakar (Sénégal).Cette rencontre organisée conjointement par l’OMS, la FAO, l’OIE, l’OOAS, le CRSA, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et la Banque mondiale, a réuni des délégations des 15 pays de la CEDEAO et de la Mauritanie, ainsi que différents parte-naires, soit un total de 247 participants, dont 38 ministres et représentants de ministres. Les représentants du Cameroun et du Gabon ont été invités à partager leurs expériences en matière de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans la sous-région d’Afrique centrale.

1.2 Objectifs et résultats escomptés

1.2.1. Objectif général

L’objectif global de cette réunion était de promouvoir l’adoption et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest, en appui au Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, afin de renforcer l’intégration et la coopération intersectorielle en matière de prévention, de détection et de riposte aux menaces de maladies infectieuses émergentes, notamment les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens.

1.2.2. Objectif spécifiques

Il s’agissait de manière plus spécifique de : (i) Sensibiliser les participants aux aspects techniques et opérationnels de l’approche «Une seule santé», y compris les progrès accomplis à ce jour, les défis et les leçons apprises dans la Région africaine, et notamment, dans la sous-région de l’Afrique du l’Ouest ; (ii) Élaborer des stratégies nationales pour l’institutionnalisation de l’approche « Une seule santé », conformément au Règlement sanitaire international, au processus de performances des servicesvétérinaires, au Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et à d’autres cadres connexes ;

INTRODUCTION

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 12: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

(iii) Élaborer un programme régional pour l’institutionnalisation de l’approche «Une seule santé» soulignant l’engagement des partenaires à fournir un appui harmonisé ; (iv) Obtenir un engagement politique fort des ministres des secteurs clés pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans leurs pays respectifs.

1.2.3. Résultats escomptés

Les résultats attendus à la fin de la rencontre étaient les suivants :• Une compréhension accrue et une vision commune de l’approche « Une seule santé » et des avantages connexes liés a la mise en œuvre du RSI, du processus de performances des services vétérinaires et du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale ; • Identification par les États Membres des interventions stratégiques pour institutionnaliser l’approche « Une seule santé » dans les pays ;• Le cadre stratégique de l’approche « Une seule santé » est mis en place et approuvé par les États Membres de la CEDEAO et la Mauritanie ; • Renforcement des plateformes de collaboration et de communication entre les pays, notam-ment les mécanismes axés sur les réseaux transfrontaliers, conformément à l’approche «Une seule santé» ; et• Adoption par les ministres participants des décisions et des recommandations du commu-niqué final de la réunion ministérielle sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les risques de santé publique connexes.

1.3 Méthodologie de la réunionLa réunion s’est déroulée en 2 phases, dont une réunion technique de trois jours devant préparer la réunion ministérielle prévue le quatrième jour. Le partage d’informations s’est fait sous forme de présentations et de diffusion des ressources techniques pendant les séances plénières, les groupes de discussion et les travaux en groupes restreints. Des séances d’information quotidiennes à l’in-tention des médias se sont tenues pendant toute la durée de la réunion. Un communiqué final a été élaboré pour adoption lors de la réunion ministérielle.

10

Page 13: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

11

La cérémonie d’ouverture, présidée par son Excellence le Ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal, le Professeur Awa Marie Coll Seck, a été marquée par quatre interven-tions, dont celle du Directeur général de l’OOAS, du Représentant régional de l’OIE pour l’Afrique, du Représentant de la FAO au Sénégal et du Représentant de l’OMS au Sénégal.

Dans son discours d’ouverture, le Professeur Awa Marie Coll Seck, en souhaitant la bi-envenue aux participants s’est réjouie du choix du Sénégal, pays de la « Teranga », pour abriter cette importante rencontre. Elle a fait remarquer que si l’approche « Une seule santé » n’est pas un concept nouveau, il est néanmoins d’actualité étant donné que les humains et les animaux partagent le même environnement et qu’il existe un risque permanent de transmission de maladies. Elle a relevé l’importance et la nécessité impérieuse de la col-laboration multisectorielle et multidisciplinaire dans et entre les pays. L’occasion lui était ainsi offerte de remercier les partenaires techniques et financiers pour avoir aidé les pays à mettre en place le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. Elle a également formulé le souhait qu’à l’issue de la réunion technique, des décisions importantes et des mesures efficaces et synergiques soient proposées à travers une feuille de route régionale qui sera examinée par la réunion ministérielle.

Le Docteur Xavier Crespin, Directeur général de l’OOAS a rappelé dans son allocution que malgré les progrès enregistrés, la situation dans l’espace CEDEAO reste caractérisée par la charge des maladies transmissibles et non transmissibles, l’émergence et/ou la réémer-gence de certaines maladies dans un contexte de faiblesse des systèmes de santé. C’est à ce titre que les Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont décidé lors de leur quarante-septième conférence au Ghana, de créer le Centre régional de contrôle des mal-adies, et ont donné instruction à l’OOAS d’en assurer la mise en place et l’opérationnalisa-tion. Il a insisté sur le fait que cette décision venait conforter les actions que mène l’OOAS à travers son plan stratégique 2016-2020. Selon lui, la CEDEAO reste consciente des efforts à poursuivre dans le cadre de la coordination des efforts entre les différents systèmes de santé d’une part, et d’autre part entre les autres secteurs de la santé animale et de l’envi-ronnement. Le Docteur Crespin a enfin répété que la CEDEAO est disposée à œuvrer avec tous les partenaires en vue de la mise en œuvre d’une plateforme régionale « Une seule santé ».

Le Docteur Deo Nshimirimana, Représentant de l’OMS au Sénégal, chef de file des parte-naires techniques et financiers du secteur de la santé a d’abord rappelé dans son discours l’Accord tripartite définissant les mécanismes de collaboration et de coordination des activ-ités mondiales à mettre en œuvre en vue de réduire les risques sanitaires liés à l’interface animaux-hommes-écosystème conclu entre l’OMS, la FAO et l’OIE. Dans la même dynami-que, l’Afrique a commencé à réfléchir sur l’approche « Une seule santé » en établissant des partenariats avec USAID, la FAO, l’OIE et certaines universités de l’Afrique de l’Est. Selon lui, la Déclaration d’Alma-Ata sur les soins de santé primaires reste valable dans ses princi-pes. Toutefois, il revient aux pays, à l’OMS et aux partenaires de développement de veiller à ce que les idées centrales véhiculées par la Déclaration soient intégrées dans les systèmes nationaux de santé pour relever les nouveaux défis auxquels font face les pays et réussir l’approche « Une seule santé ».

CEREMONIED’OUVERTURE

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 14: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

12

Le Docteur Karim Tounkara, Représentant régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), a dans son allocution insisté également sur l’appropriation de l’approche «Une seule santé» matérialisée en 2010 par l’Accord tripartite entre les directeurs des trois organisations collaboratrices : la FAO, l’OIE et l’OMS. Il a par la suite rappelé le plaidoyer de la Directrice générale de l’OIE au cours de la soixante et onzième Assemblée générale des Nations Unies à New York le 21 septembre 2016, en faveur d’un engagement politique mondial pour la prise des mesures de lutte nécessaires contre la résistance au antimicrobiens. Il a en outre présenté les engagements et les dispositions prises par l’OIE dans le domaine de la préparation et de la riposte aux épidémies et dans celui de la surveillance des maladies animales, y comprises les zoonoses, et insisté sur la vaste campagne d’appui aux services vétérinaires, conduite par l’OIE depuis plusieurs années à l’aide de son outil de Performance des services vétérinaires.

Dans son allocution, Patrick David, Représentant de la FAO au Sénégal a inscrit le déroulement de cette rencontre dans un environnement d’urgence sanitaire caractérisée par l’épidémie en cours de fièvre de la Vallée du Rift, au Niger. Il a également évoqué l’épidémie de grippe aviaire à A(H5N1) hautement pathogène qui sévit dans la sous-région depuis la réintroduction du virus H5N1 en Afri-que de l’Ouest en 2015, et également la maladie à virus Ebola dont la plus forte épidémie a affecté la sous-région de 2013 à 2015. Selon Patrick David, la FAO est convaincue que la lutte contre les maladies animales, dont les maladies émergentes zoonotiques, exigent de tacler celles-ci dès leurs sources animales. Pour ce faire, l’approche holistique et multidisciplinaire que promeut l’approche « Une seule santé » est plus que nécessaire, car elle met au premier plan la protection de la santé publique et animale, la résilience agro-écologique, la protection de la biodiversité, l’utilisation effi-ciente des ressources naturelles et la sécurité sanitaire des chaînes d’approvisionnement alimen-taire.

En résumé, tous les représentants des organisations internationales ayant prononcé une allocution lors de la cérémonie d’ouverture se sont réjouis de la tenue de cette importante rencontre et insisté sur l’importance de l’approche « Une seule santé » pour faire face aux défis actuels en matière de sécurité sanitaire régionale et mondiale.

Page 15: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

13

2.1 Sensibilisation à l’approche « Une seule santé »La session technique de la réunion a démarré par la sensibilisation à l’approche « Une seule santé», et a abordé les progrès, les défis et les enseignements tirés, en particulier dans la sous-région ouest africaine. Les quatre premières sessions ont proposé une vue d’ensemble : i) du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (GHSA) ; ii) de l’’accord tripartite OMS-OIE-FAO sur l’approche « Une seule santé » ; iv) des perspectives de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans la CEDEAO ; et (v) de la sécurité sanitaire humaine et animale en Afrique de l’Ouest.

2.1.1 Le Programme d’action pour la sécurité sanitairemondialeLa première présentation a été faite par le docteur Michael Kinzer, Directeur général des Centers for Disease Control (CDC) pour le Sénégal et la Guinée Bissau. Le docteur Kin-zer a d’abord présenté la situation des deux flambées d’épidémie à virus Ebola en 2014 et 2016, et les enseignements tirés en termes de rapidité et d’efficacité des initiatives communes et coordonnées, en particulier lorsque les capacités individuelles des pays sont dépassées. En 2016, environ 30 % des pays étaient prêts à détecter et à réagir à une épidémie, mais ceux-ci ne comprenaient aucun pays de la Région africaine. Il a par la suite rappelé qu’en 2005, tous les États Membres des Nations Unies se sont engagés à atteindre les objectifs du Règlement sanitaire international (RSI). Puis il a abordé la vi-sion du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, qui bénéficie de l’agenda du RSI, et dégagé les 11 domaines d’action. Le docteur Kinzer a insisté sur les cinq do-maines comprenant les maladies zoonotiques, le laboratoire, la surveillance (et la chance d’avoir la plateforme DHIS2), les ressources humaines et la gestion des urgences. Ces domaines sont bien structurés dans les trois piliers prévenir – détecter – répondre aux menaces et tout ceci doit se faire dans une approche « Une seule santé ».La présentation a en outre montré l’importance de l’outil d’évaluation externe conjointe qui regroupe toutes les parties prenantes dans la description des capacités d’un pays, conformément aux objectifs du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et du RSI. A ce jour, 18 pays ont terminé leur évaluation, 31 pays l’ont planifiée, avec un objectif d’atteindre 50 pays en mai 2017. Le docteur Kinzer a conclu en montrant l’intérêt de l’approche « Une seule santé » dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, car toute bonne initiative commence par une bonne communication et le partage des objectifs spécifiques dégagés par chaque sys-tème, et se fonde sur de petits succès, mais non sur une large vision.

2.1.2 L’accord tripartite OMS-FAO-OIE sur l’approche « Une seule santé »La deuxième présentation a été faite par le docteur Subhash Morzaria, Coordinateur mon-dial de la composante FAO du programme USAID Menace des pandémies émergentes à Rome. Après le cadrage de l’accord tripartite, il a rappelé que l’approche « Une seule santé » définie par Wildlife Conservation Society (WCS) dans les principes de Manhattan en 2004 recommande une approche plus holistique. En effet, elle s’intéresse au passage d’agents pathogènes entre les animaux et les humains, en englobant les interfaces entre les différents domaines (de la santé humaine, santé animale et santé écosystémique), en

SESSIONS TECHNIQUES

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 16: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

14

promouvant une approche internationale, interdisciplinaire et intersectorielle en matière d’émer-gence et de lutte contre les maladies. Il a ensuite rappelé que l’approche «Une seule santé» est en perpétuelle évolution et insisté sur la note conceptuelle que l’accord tripartite a apporté à la lutte contre les zoonoses. Cette alliance définit dans sa vision commune un monde capable de prévenir, détecter, contenir et éliminer les risques pour la santé animale et la santé publique des zoonoses et des maladies animales ayant un impact sur la sécurité alimentaire, grâce à une coopération multisectorielle et à des partenariats solides. Il demande une forte collaboration entre l’OMS, la FAO et l’OIE afin de partager les responsabilités et de coordonner les activités mondiales pour traiter les risques sanitaires aux interfaces animaux-humains-écosystèmes en appliquant l’approche «Une seule santé». Toutefois, il a précisé que les trois organisations ont une longue histoire de collaboration, même avant l’avènement de l’approche «Une seule santé».

Il a par la suite expliqué comment s’est déroulée la promotion de l’approche «Une seule santé» et montré ses apports : la participation aux forums internationaux, la collecte d’informations et de données pour élaborer des outils et des directives sur cette approche, et l’expertise technique nécessaire aux ministères (santé, élevage, environnement et autres). Un accent particulier a été mis sur le renforcement du système national de santé par la coordination et l’harmonisation des systèmes de santé unisectoriels, en s’appuyant sur les infrastructures existantes lorsque cela est possible.

Apres avoir cité quelque importantes rencontres au niveau international, il a présenté des outils élaborés dans le cadre de l’accord tripartite. Il s’agit par exemple de Global Early Warning System (GLEWS), outil commun de partage d’informations et d’évaluation des évènements sanitaires potentiellement préoccupants sur le plan international. Il a ensuite énuméré des initiatives mon-diales élaborées dans le cadre de l’accord tripartie, telle que le Plan d’action mondial pour com-battre la résistance aux antimicrobiens, la lutte contre la rage, la mise en œuvre du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale.

Quelques exemples d’actions conformes à l’approche « Une seule santé » ont été ensuite présentées : par exemple, les missions conjointes et les concertations régulières passées ou en cours dans le cadre de la lutte contre les grippes aviaires (H1N1, H5N1, H7N9), le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen Orient (MERS-Cov), le renforcement des capacités de diagnos-tic laboratoire de la rage et la mise en réseau des laboratoires de diagnostic vétérinaires à travers RESOLAB.

Il a terminé sa présentation en rappelant que :• l’accord tripartite apporte une assistance technique internationale ayant des conséquences au niveau national ; • la promotion de la collaboration intersectorielle est essentielle pour réduire les menaces de santé publique à l’interface homme-animal-écosystème ; • il faut mettre l’accent sur le renforcement des systèmes en se fondant sur les systèmes ex-istants ; • la promotion de la bonne gouvernance, la transparence et la confiance dans la construction de relations intersectorielles efficaces sont essentielles.

2.1.3 Les perspectives de la mise en œuvre de l’approche dans l’espace CEDEAOLa troisième présentation a été faite par le docteur Abdul Nasidi et par Carlos Brito, respective-ment Directeur exécutif et Directeur de la santé publique de l’OOAS. Ils ont démontré pourquoi l’approche « Une seule santé » est importante, en prenant comme exemple la réunion des parte-naires et l’expérience de la récente épidémie de maladie à virus Ebola. La capacité des différents pays à faire face aux épidémies a été abordée en mettant l’accent sur les insuffisances des systèmes, et la riposte du Nigéria à l’épidémie de grippe H5N1 a été présentée. La stratégie d’in-tervention était fondée sur plusieurs éléments de l’approche «Une seule santé», et des mesures

Page 17: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

15

immédiates ont été prises par le gouvernement nigérian : la création d’un centre de gestion des crises ; la mise en place d’une équipe d’intervention rapide (EIR) ; l’identification des ressourc-es et des lacunes, et l’articulation d’un plan d’intervention rapide et d’un plan biennal à moyen terme ; une stratégie nationale de communication et un plan d’action élaboré avec le soutien de l’UNICEF.

La présentation a porté ensuite sur les problèmes et défis en termes de santé publique, d’écon-omie et de sécurité alimentaire, impliquant l’environnement et la société, puis montré les réali-sations actuelles du centre de la CEDEAO pour la surveillance et le contrôle des maladies dans le cadre de l’approche « Une seule santé ». La démarche est une approche intégrée de santé, fondée sur le renforcement de la collaboration entre la santé humaine, la santé animale et la ges-tion de l’environnement, en mettant l’accent sur le développement des capacités de surveillance et d’intervention aux niveaux régional et national ; le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de détection ; le renforcement des capacités des autorités sanitaires et vétérinaires en matière de prévention, de préparation et de réponse aux épidémies ; l’évaluation de l’impact social et économique des maladies ; la promotion de la collaboration intersectorielle et le partenariat entre les secteurs privé et public pour la santé du bétail, de la faune et des écosystèmes concernés ; et enfin la recherche sur les conditions dans lesquelles les maladies émergent et se propagent.

Ils ont enfin présenté les piliers de la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », qui sont au nombre de quatre : s’appuyer sur l’existant pour promouvoir la coordination et la collaboration entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale et assurer une préven-tion, une détection et une intervention efficaces contre les épidémies (notamment l’harmonisa-tion avec le Règlement sanitaire international et le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale) ; un appui solide au renforcement des capacités au niveau national afin d’assurer la mise en place des institutions nationales de coordination (capacité institutionnelle, technique et financière de coordonner les différentes fonctions de santé publique et d’établir des liens avec le Centre régional de contrôle et de surveillance des maladies - RCSDC - de la CEDEAO) ; promouvoir la coordination régionale pour améliorer la solidarité à l’égard de la sécurité et de la collaboration régionales à l’échelle mondiale afin de traiter les questions régionales nécessitant une attention transfrontalière ; la durabilité par un partenariat assurant les investissements néces-saires (techniques et financiers) mais aussi un soutien financier national et régional pour assurer l’appropriation.

Les activités de l’organisation offrent l’opportunité de mettre en pratique l’approche « Une seule santé » dans la sous-région. Il s’agit notamment des réunions annuelles des ministères chargés de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale de la CEDEAO ; du centre de surveillance et de contrôle des maladies de la CEDEAO ; des institutions nationale de coordination en cours de mise en œuvre au niveau des pays, le réseau correspondant étant déjà mis en place ; de la création d’une plateforme régionale d’information sanitaire, de la mise en place d’un réseau de laboratoires et de la création d’une équipe régionale d’intervention rapide ; du processus en cours d’évaluation des établissements de formation FELTP dans la région ; du forum du partenariat organisé chaque année lors de la réunion des ministres de la Santé ; et des projets en cours visant à renforcer les capacités de surveillance et d’intervention aux niveaux national et régional.

La présentation a été conclue en rappelant que les professionnels de la santé humaine et animale doivent travailler sur le leadership, le renforcement des capacités, le réseautage, la coopération, la communication, la facilitation et établir la confiance à tous les niveaux. En outre, la CEDEAO ser-vira de plateforme pour renforcer les capacités de préparation et d’intervention en santé publique de la région sur la base du renforcement des capacités de santé publique des États Membres et en s’appuyant sur une mise en réseau et une coopération efficace avec tous les partenaires, fondées sur l’approche «Une seule santé».

Page 18: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

16

2.1.4 La sécurité sanitaire humaine et animale en Afrique de l’OuestLa quatrième présentation a été faite par le docteur Ambrose Talisuna, Responsable technique du RSI et de la sécurité sanitaire mondiale au bureau régional (IHR et GHS/CPI/WHE). Dans son introduction, il a souligné que les maladies émergentes et réémergentes représentaient un défi pour la santé humaine et vétérinaire en Afrique de l’Ouest, en donnant l’exemple de la grippe aviaire, de la maladie à virus Ébola, de la fièvre de Lassa et de la fièvre de la Vallée du Rift. En effet, tous les pays sont exposés à des flambées de zoonoses, et l’interface homme-animal-éco-système est à l’avant-garde des nouvelles menaces des maladies infectieuses telles que les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens.

Il a ensuite rappelé que la cartographie des risques est essentielle pour faire face aux maladies zoonotiques et aux menaces pour la santé publique. C’est ainsi qu’en septembre 1998, les États Membres ont adopté la stratégie de surveillance intégrée des maladies et riposte, et que le RSI a été révisé et est entré en vigueur en juin 2007. Cette stratégie, le RSI et la gestion des risques de catastrophe visent à mieux détecter et répondre aux menaces mondiales. Depuis 2015, le cadre de suivi et d’évaluation du RSI est une approche combinée comprenant quatre composantes : l’établissement de rapports annuels, la revue après l’action, l’exercice de simulation et l’évaluation externe conjointe. Cette approche est fondée sur les principes de la transparence, de la responsa-bilité mutuelle, de l’établissement de la confiance, de l’appréciation des avantages pour la santé publique, du dialogue et de la durabilité.

La surveillance intégrée des maladies et riposte, qui porte sur huit fonctions clés à quatre niveaux du système de santé, est une stratégie globale fondée sur les données probantes pour renforcer les systèmes nationaux de surveillance et d’intervention en santé publique. Elle est principale-ment utilisée pour réaliser de la surveillance, des investigations sur les épidémies et des interven-tions contre les maladies courantes humaines, zoonotiques et alimentaires.Il a par la suite présenté quelques exemples, comme l’épidémie de grippe aviaire A(H5N1HPAI) hautement pathogène chez les volailles en 2016 ; la répartition des zoonoses en Afrique de l’Ouest en 2015, et l’épidémie de fièvre de la Vallée du Rift en 2016 au Niger, ainsi que la cartog-raphie de certaines maladies infectieuses.

La présentation a été ensuite axée sur l’impact socio-économique des maladies zoonotiques, à savoir : la perte de productivité au travail due à la maladie ; la réduction des déplacements et du tourisme dans les zones touchées ; la diminution du bétail et de la production alimentaire ; la mort et la destruction des animaux affectés ; les restrictions et les réductions du commerce internation-al ; une atteinte grave de l’économie des pays ; et des répercussions plus larges sur la santé de la société. L’épidémie de maladie à virus Ebola a servi de modèle illustratif.

Les défis et les enseignements tirés ont été présentés. Il s’agit notamment de la faible coordi-nation intersectorielle et de l’inadéquation de la mise en œuvre de la surveillance intégrée des maladies et riposte. En outre, les pays n’ont pas établi toutes les capacités de base du RSI, et peu de pays ont évalué la performance des services vétérinaires. Les autres difficultés sont les suiv-antes : le partage limité d’informations entre les secteurs ; la connaissance limitée des mesures d’atténuation des risques et de lutte contre les maladies nouvelles et émergentes ; des mécan-ismes inadéquats pour l’évaluation conjointe des risques ou la préparation et la planification des interventions au niveau des pays.

Par la suite, la stratégie régionale de l’OMS, qui compte trois objectifs, a été présentée : i) renforcer et soutenir la capacité de tous les systèmes de santé des États Membres à prévenir les flambées et les autres urgences sanitaires ; ii) renforcer et soutenir la capacité de tous les systèmes de santé des États Membres à détecter et à confirmer avec promptitude les foyers ; iii) renforcer et maintenir la capacité de tous les systèmes de santé des États Membres à réagir avec promptitude

Page 19: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

17

et se relever des effets négatifs des épidémies et des urgences sanitaires.C’est ainsi que cinq indicateurs ont été définis, assortis de « cibles critiques » pour atteindre ces objectifs. Ces indicateurs et cibles sont : i) Au moins 80 % des États Membres ont organisé une évaluation externe conjointe des capacités de base du RSI d’ici à 2018 ; ii) Au moins 80 % des États Membres disposent de plans de préparation aux catastrophes naturelles, qui sont testés et dotés de ressources d’ici à 2018 ; iii) Au moins 80 % des États Membres disposent des capacités minimales du RSI d’ici à 2020 ; iv) Une main-d’œuvre sanitaire régionale mise au point en col-laboration avec les partenaires d’ici à 2017 ; (v) 100 % des États Membres ont des plans d’action nationaux sur la RMA d’ici à 2017. Des approches stratégiques ont été développées en ce sens, passant par l’amélioration de la coordination et du partenariat pour l’approche « Une seule santé », le renforcement de la surveillance simultanées des maladies humaines et animales, le dével-oppement et/ou l’extension de la collecte et du partage de données à l’aide de plateformes élec-troniques interopérables, l’amélioration de notre connaissance de l’interface humaine et animale grâce à la formation, au soutien des laboratoires et à la recherche, ainsi que l’augmentation des investissements en matière de préparation intersectorielle, d’investigation et de réponse. En résumant, l’orateur a insisté sur le fait que nous devons réduire les risques associés aux agents pathogènes zoonotiques et aux maladies d’origine animale ; en effet, plus de 75 % des maladies infectieuses proviennent d’animaux parce que la santé des humains, des animaux et des écosystèmes sont interconnectées. Ainsi, toute la région est exposée au risque d’émergence et de réapparition de pathogènes, c’est pourquoi nous devons adopter « l’approche englobant l’ensemble des menaces ». Notre vision devrait être celle d’« un monde capable de prévenir, de détecter, de contenir, d’éliminer et de réagir aux risques de santé animale et de santé publique attribuables aux zoonoses et aux maladies animales ».

Des discussions ont eu lieu à l’issue des présentations. Les participants ont mis en valeur les initiatives mises en place par les différentes organisations, et ont apprécié les progrès significatifs réalisés dans la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans la région ouest-africaine. Toutefois, ils ont beaucoup insisté sur le fait que l’appui extérieur doit permettre de renforcer les capacités des pays pour une action plus rapide et plus efficiente, car il est impératif d’apporter un appui global immédiat et décisif. Ils sont en outre revenus sur l’importance de domaines tels que : i) la collaboration intense et soutenue entre l’OMS, la FAO et l’OIE pour la prévention, la détection et le contrôle des zoonoses qui doit être alignée avec celle mise en œuvre par la CEDEAO pour promouvoir l’approche « Une seule santé » ; ii) l’opportunité qu’offre l’évaluation externe conjointe du RSI de renforcer les 19 domaines techniques permettant de prévenir, détecter et répondre aux urgences de santé publique de portée internationale ; iii) les démarches ou les procédures pour la mise en place d’instances de coordination multisectorielle en s’inspirant de l’approche « Une seule santé » ; ainsi que les modèles de système de surveillance de maladies zoonotiques et de résistance aux antimicrobiens.

2.2 Renforcement des cadres institutionnels de l’approche « Une seule santé » Pour la deuxième session thématique, une introduction a été réalisée par le docteur Charles Bebay, un représentant de la FAO. Selon ce dernier, beaucoup de choses ont été dites depuis le début des travaux, que ce soit au niveau global ou des pays ; diverses stratégies existent, présentant le même niveau d’aboutissement. En ce qui concerne le respect du RSI, il existe au niveau mondial un cer-tain nombre de mécanismes et d’outils avec des systèmes d’alerte rapide. Il a insisté sur le fait que l’expérience régionale de la CDEAO, et le travail en cours sur les concertations nationales sont des acquis permettant de mettre en évidence de bonnes pratiques. Il a en outre reconnu que l’approche « Une seule santé » a beaucoup servi lors des épidémies de grippe aviaire hautement pathogène avec la mise sur pied des comités interministériels de lutte con-tre la maladie. Il en est de même avec la Banque mondiale dans l’élaboration des plans intégrés de lutte contre la grippe aviaire avec l’approche multisectorielle. Toutefois, il reconnaît que la mise en

Page 20: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

18

place est différente selon les pays, avec des structures et des document très variés, partant de sys-tèmes très institutionnalisés comportant des mécanismes différents. En somme, de nombreuses ex-périences très locales existent, mais elles ne sont pas nécessairement formulées, voire encadrées comme il le devrait. Il s’agit souvent de collaborations très locales, très ponctuelles entre les pays ; il convient donc de montrer la valeur ajoutée des évaluations externes conjointes, et de partager les travaux de recherches qui existent. Il a conclu en reconnaissant que finalement, la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » est très liée aux menaces qui existent dans la sous-régions, telles que la grippe aviaire hautement pathogène. Par la suite, six pays ont partagé leurs expériences sur i) le renforcement du cadre institutionnel de la formulation d’une politique et de la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » (Cameroun, Nigéria, Sénégal) ; et ii) la surveillance des maladies infectieuses et la résistance aux antimicrobiens au titre de l’approche « Une seule santé » (Burkina Faso, Gabon, Ghana) et la coopération sous régionale et la recherche (Gabon). Les pays ont mis en exergue ce qui suit.

2.2.1 Le renforcement du cadre institutionnel de l’approche « Une seule santé »

Sénégal : expérience de mise en place d’une task force multisectorielle pour la coordination des activités du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale.

Le docteur Adjaratou Ndiaye (Sénégal) a partagé les leçons tirées des récentes expériences de gestion de crises sanitaire après avoir décrit le contexte national. Il s’agit d’une longue tradition de gestion multisectorielle de crises sanitaires majeures à travers l’existence de plans de con-tingence, plans qui recourent aux mécanismes et moyens du Plan ORSEC, sont multisectoriels, autorisés et supervisés par la Primature. Des exemples de crises sanitaires coordonnées par la Primature ont été ensuite présentés, tels que les inondations de 2003 et 2004, qui ont entraîné 250 000 sinistres comportant des risques sanitaires évidents pour la population et le cheptel, ou encore les menaces de propagation de la maladie à virus Ebola en 2014 à partir de cas importés.

Les objectifs des plans de contingence ont été décrits, puis les autres types de coordination multisectorielle dans le domaine de la santé ont été abordés ; c’est ainsi que le besoin d’une coordination multisectorielle pour une pratique effective de l’approche « Une seule santé » a été retenue par les autorités sénégalaises comme composante du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. La genèse de la coordination de ce Programme et de la stratégie « Une seule santé » a été rappelée, avec ses différentes phases. Ceci a abouti à l’introduction de la coordination comme domaine d’intervention prioritaire du Programme d’action ; la validation tech-nique de la feuille de route de cinq ans en faveur du Programme d’action ; la validation du cadre institutionnel de coordination multisectorielle du Programme d’action ; la préparation du projet sous-régional REDISSE ; et l’autoévaluation du RSI au Sénégal.Le cadre institutionnel a été ensuite partagé, puis les bonnes pratiques dues au leadership de la task force multisectorielle ont été abordées. Le Sénégal a enfin partagé les prochaines étapes de sa feuille de route avant de conclure sur plusieurs points : le fait que le pays a pu bénéficier dans l’élaboration de sa stratégie de coordination d’une longue tradition de gestion multisectorielle des crises sanitaires majeures qu’il a connues ; la stratégie participative adoptée dès le début de la mise en œuvre du Programme d’action ; la démarche graduelle utilisée avec des démarches diplomatiques et administratives qui ont établi d’abord l’engagement des autorités politiques et administratives sénégalaises au plus haut niveau ; les démarches scientifiques concertées entre les secteurs et les partenaires avec des phases d’évaluation puis d’élaboration conjointes des plans de travail ; et le dispositif de coordination qui a permis d’obtenir des avancées substan-tielles dans la mise en œuvre des activités du Programme d’action et de la mise en pratique de la stratégie « Une seule santé ».

Page 21: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

19

Cameroun : enseignements tirés de la mise en place de la plateforme nationale pour l’approche « Une seule santé »

Le docteur Joseph Djonwe (Cameroun) a rappelé la genèse de l’approche « Une seule santé » après avoir replacé le contexte du pays. Il a partagé son expérience dans la survenue des foyers de charbon humain (anthrax) en 2005, la détection de trois foyers de grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) en 2006 et la riposte du gouvernement avec la mise en place d’un comité intersectoriel ad hoc de prévention et de lutte contre cette maladie, puis l’élaboration d’un pro-gramme national de prévention et de lutte contre les zoonoses. Il a montré l’engagement du gouvernement par les cérémonies de lancement de ces programmes, ainsi que les documents officiels et les programmes.

En termes de réalisation, le Cameroun a partagé les actions de sensibilisation des sénateurs à l’approche « Une seule santé » et lors d’évènements importants ; le renforcement de la collab-oration multisectorielle lors d’une investigation d’un foyer de variole du singe (orthopoxvirose simienne) à Sanaga-Yong en juin 2014 ; le renforcement de la collaboration multisectorielle par le programme sur la préparation à la riposte contre les zoonoses, avec l’adoption d’un commu-niqué conjoint aux ministères de la Santé et de l’Élevage et la communication lors de la riposte contre la grippe aviaire en juin 2016. Il a par la suite évoqué les difficultés rencontrées, telles que l’appropriation insuffisante de l’approche par certains secteurs, la faible sensibilisation du secteur privé et de la société civile, et l’insuffisance des ressources pour la mise en œuvre des activités de promotion de l’approche. Il est revenu sur la plateforme nationale actuellement placée auprès du programme sur les zoonoses et précisé qu’une réflexion est en cours pour mieux adapter cette position afin de couvrir d’autres évènements de santé publique.

En termes d’enseignements, le Cameroun retient les points suivants : une coordination placée à un haut niveau de décision facilite le renforcement de la collaboration multisectorielle et la con-duite du processus ; la formation et la sensibilisation des membres du comité multisectoriel est une condition préalable à la réduction des divergences de point de vue ; la synergie d’actions de prévention et de lutte à travers une collaboration multisectorielle et interdisciplinaire permet de circonscrire les évènements de santé publique ; les échanges d’informations sanitaires dans le cadre de la prévention et de la lutte contre les maladies animales et humaines contribuent à un contrôle efficace des évènements de santé publique ; l’implication des laboratoires, des universi-tés et des écoles de formation, du secteur privé et de la société civile est bénéfique à la mise en œuvre de la stratégie « Une seule santé ».

Il a enfin dégagé des perspectives, parmi lesquelles : mener une réflexion pour améliorer la stratégie nationale « Une seule santé » afin d’intégrer les évènements de santé publique (santé des écosystèmes, résistances aux antimicrobiens, biosûreté/biosécurité…) ; sensibiliser davan-tage le secteur privé et la société civile à la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » ; renforcer les capacités des secteurs sur cette approche.

Nigéria : riposte au virus H5N1 utilisant l’approche « Une seule santé »

Le docteur Olubumni Ojo (Nigéria) a montré le profil de son pays avant de présenter l’unité de coordination en charge de l’approche « Une seule santé ». Un comité de pilotage interministériel a été mis en place par le Président, puis un comité technique, coprésidé par les ministres de la Santé et de l’Agriculture, a été constitué avec différents membres provenant des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Information, des partenaires du développement, du système des Nations Unies, des institutions universitaires et du secteur privé. Un comité fédéral de l’éveil pub-lic présidé par le ministre de l’Information a été créé, composé de membres issus des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de l’Information; ainsi qu’un centre de gestion des crises grippales aviaires. Il a enfin présenté deux cadres : le système de commande et de contrôle des incidents,

Page 22: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

20

et la structure gouvernementale fédérale, au niveau des États et au niveau local.

2.2.2 Surveillance des maladies infectieuses utilisant l’approche « Une seule santé »

Gabon : surveillance transfrontalière de la maladie à virus Ebola dans les régions voisines de la République du Congo.

Le docteur Gael Maganga (Gabon) a d’abord présenté le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF), centre collaborateur de l’OMS pour les arboviroses et les fièvres hémorragiques virales. Ce centre représente un outil au cœur de la surveillance sous-ré-gionale. Il a fait l’historique du centre, puis décliné son objectif initial qui était l’étude des causes de l’infécondité et de la santé périnatale, avant d’élargir ses domaines d’activités vers la recherche médicale, les maladies infectieuses et l’écologie. Il a ensuite présenté l’organigramme du CIRMF et situé sa place dans le réseau de l’OMS, en ce qui concerne en particulier les arboviroses et les fièvres hémorragiques. Ce centre est impliqué dans la surveillance de la mortalité animale chez les réservoirs et hôtes intermédiaires ; quelques exemples ont été donnés, tels que le charbon chez les chimpanzés, les virus Ebola et Marburg chez les chauves souris, l’ecthyma contagieux chez les caprins, la peste des petits ruminants et l’épidémie de fièvre hémorragique fulgurante des bonobos. Il a par la suite montré des exemples de surveillance de la faune sauvage, par la collecte du gibier dans les zones frontalières du nord est et du sud du Gabon.

Le fonctionnement de la plateforme diagnostique a été décrit, de même que l’acheminement des échantillons biologiques après leur prélèvement en fonction des sites, et la démarche diagnos-tique. Il a conclu en énumérant les deux objectifs du programme de recherche : suivre l’évolution génomique et constituer une réponse rapide en cas d’apparition de variants ; comprendre les modalités de la transmission chez l’homme et de l’apparition des épidémies.

Burkina Faso : surveillance de la rage dans le cadre de l’approche « Une seule santé »

Le docteur Joseph Savadogo (Burkina Faso) a présenté la situation de la rage animale au cours des cinq dernières années - prédominance de la rage canine (93 %) -, et celle de la rage humaine dans la même période. Il a décrit l’état de la lutte de 1960 à 2015 et la combinaison des actions ayant abouti à l’adhésion des bénéficiaires. Il a ensuite présenté le système de surveillance de la rage avec l’objectif de prévenir, diagnostiquer et riposter dans le cadre d’une approche multisec-torielle. Enfin, il a dégagé les perspectives, à savoir : recenser les animaux de compagnie ; viser une couverture vaccinale de 80 % des animaux de compagnie ; vérifier le taux d’immunité ; ren-forcer les capacités de diagnostic de laboratoire ; renforcer l’information et la sensibilisation de la population ; vaccination et conduite à tenir en cas de morsure ; adopter le plan stratégique nation-al ; créer de nouveaux centres de traitements ; subventionner davantage les vaccins ; renforcer la collaboration entre les services vétérinaires et les services de santé humaine. En conclusion, le Burkina Faso retient que la rage fait toujours des victimes dans le pays et que le chien reste le principal vecteur de la rage humaine, entraînant l’impérative nécessité de vacciner les animaux pour prévenir la rage chez l’homme.

Ghana : mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de leur utilisation. Le docteur Boi Kikimoto (Ghana) a présenté le contexte national sur la résistance aux antimicrobi-ens, phénomène qui a des conséquences sur les antimicrobiens utilisés dans la santé humaine, la médecine vétérinaire, l’aquaculture, l’apiculture ainsi que dans d’autres secteurs. Une analyse situationnelle effectuée au Ghana a révélé les écarts entre les secteurs et validé la nécessité d’une politique globale pour contenir ce phénomène. Cela a conduit à des actions spécifiques au

Page 23: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

21

niveau des pays, impliquant des acteurs clés dans l’approche « Une seule santé ». Le pays a initié des mesures en utilisant les données existantes pour plaider en faveur de l’action menée par le gouvernement. C’est ainsi que le gouvernement a créé une plateforme multipartite dirigée par le ministère de la Santé, à laquelle participent activement les ministères de l’Alimentation et de l’Ag-riculture, du Développement des pêches et de l’Aquaculture, de l’Environnement, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation. La plateforme a partagé l’information et a créé la confiance nécessaire au sujet de la résistance aux antimicrobiens.

Une équipe technique a été chargée de mener une analyse de situation approfondie pour orienter les prochaines étapes. Les lacunes identifiées ont servi de base à la rédaction de la politique rel-ative à la résistance aux antimicrobiens. Le projet de politique a été soumis dans le cadre de plu-sieurs processus consultatifs multipartites et a fait l’objet de plusieurs examens et modifications pour parvenir à une politique fondée sur des bases factuelles et qui représente les principales aspirations de tous les acteurs de l’espace politique. La plateforme multipartite et les processus consultatifs ont récemment été élargis afin de mieux ancrer les principes de l’approche « Une seule santé » dans toutes les actions de lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Ghana. Le contrat de politique sur la résistance aux antimicrobiens a été validé le 27 octobre 2016, et le plan d’action national a été finalisé le 28 octobre 2016. La politique finale de lutte contre la résistance aux antimicrobiens doit être soumise à l’approbation du Cabinet. L’engagement des acteurs clés a été présenté : il inclut sept ministères majeurs, les institutions universitaires, les centres de recherche en santé, la société civile, les médias et d’autres structures.

Les prochaines étapes identifiées sont les suivantes : élaboration d’un plan d’action national ; approbation et lancement de la politique de lutte contre la résistance aux antimicrobiens du Ghana ; diffusion des politiques ; actions de mise en œuvre des politiques ; communication et éducation ; réévaluation et réactions. Les discussions qui ont suivi les différentes présentations des pays ont porté sur les points sail-lants suivants :

• L’insuffisante mise en application de l’approche multisectorielle du fait de la faible implica-tion du secteur privé, de la société civile, des partenaires techniques et financiers et des institutions académiques ;

• La problématique de l’intégration des professionnels de la santé animale dans le programme de formation en épidémiologie de terrain ;

• La problématique de la coordination et du partage de l’information posant la question de la fiabilité et de la qualité des données ;

• La pérennité des activités mises en œuvre suivant l’approche « Une seule santé » ; • La mobilisation insuffisante et la répartition inéquitable des ressources ;• La coordination insuffisante de la riposte à la fièvre de Lassa et à la fièvre de la Vallée du

Rift qui sévissent actuellement dans la sous-région ;• La mise en place du mécanisme de collaboration avec les pays non membres de la CEDEAO ;• Les capacités limitées des structures de coordination, en particulier en ressources humaines ;• L’impérative nécessité de bâtir des systèmes de santé résilients et des systèmes vétéri-

naires performants.

2.3 Surveillance du réservoir naturel du virus Ebola : Guinée, Libéria et Sierra LeoneLe docteur Corina Monagin, représentant USAID EPT-2 PREDICT-2, a présenté le renforcement des capacités en vue de la prévention des pandémies par l’approche « Une seule santé ». Elle a d’abord évoqué les programmes sur les menaces de pandémies émergentes (EPT-2 ) de USAID, dont PRE-DICT-2 assure la mise en œuvre avec d’autres partenaires. PREDICT-1 a contribué à la mise en œuvre de EPT-1 entre 2009 et 2014, puis PREDICT-2 a pris le relais pour la période 2014-2019, avec

Page 24: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

22

notamment un projet de recherche sur le virus Ebola en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.

Le docteur Corina Monagin a ensuite rappelé que dans le cadre du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, PREDICT soutient la lutte contre les maladies zoonotiques, l’améliora-tion de la biosécurité des laboratoires nationaux, la surveillance en temps réel et le renforcement des compétences du personnel. Ainsi, pour accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs du Programme d’action, 11 domaines ont été définis pour prévenir, détecter et réagir aux épidémies. Le principal défi de PREDICT est de prévenir ou combattre à la source l’émergence des maladies zoonotiques. La stratégie scientifique de PREDICT par rapport au risque viral associe la caractérisa-tion élargie des virus à potentiel épidémique connu et méconnu, à l’évaluation du risque. Elle a en-suite présenté un modèle de l’approche « Une seule santé », en insistant sur l’assistance technique fournie pour la surveillance coordonnée contre les maladies zoonotiques et le renforcement des plateformes « Une seule santé ». Puis elle a abordé le système d’échantillonnage et de dépistage de la faune, du bétail et des humains pour mieux définir le risque en matière d’agents pathogènes zoonotiques chez les hôtes animaux et les vecteurs des maladies. Cette surveillance est ciblée et fondée sur le risque.

Elle a présenté les réalisations mondiales majeures de PREDICT-1 et de PREDICT-2, dont la visée est d’identifier les processus écologiques transfrontaliers à grande échelle sous-tendant les activités humaines aux interfaces à haut risque, de caractériser les voies d’émergence des maladies et de mener des recherches qualitatives, tout en insistant sur l’amélioration des capacités à mener la sur-veillance du virus Ébola et des autres agents pathogènes à haute conséquence chez les animaux sauvages.

Le docteur Corina Monagin a ensuite mentionné le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et projet Ebola Host de PREDICT, qui consiste à assister les gouvernements de Sierra Leone, de Guinée et du Libéria dans l’échantillonnage, la préparation et la réponse aux menaces zoonotiques à potentiel pandémique sur la faune et le bétail. Elle a en outre cité la modélisation écologique utilisée pour estimer la distribution du virus Ebola dans la population de chauve souris; y compris en Afrique de l’Ouest. Elle a enfin présenté les activités actuelles du projet Ebola Host : le prélèvement d’échantillons sur les animaux sauvages, domestiques et le bétail dans les trois pays ; l’analyse des échantillons dans les États avec des plateformes en développement, qui devrait être optimisée en 2017 ; l’engagement actif des communautés et des partenaires des ministères de la Santé, de l’Agriculture et de la Sylviculture ; l’amélioration des capacités des gouvernements aux plans national et local, et des membres importants des communautés.

2.4 L’action autour des réseaux de laboratoires régionaux de santé humaine et animaleLe docteur Abdourahmane Sow (contrôle des épidémies et laboratoires de diagnostic des maladies à potentiel épidémiques à l’OOAS) a présenté le réseau régional des laboratoires de la CEDEAO. Après avoir abordé le contexte dans lequel ce réseau a été mis en place suite à la récente épidémie de maladie à virus Ebola, il est revenu sur l’engagement des partenaires faisant suite à la décision des chefs d’État et de gouvernement de mettre en place le Centre régional de contrôle et de surveil-lance des maladies (RCSDC) au sein de la CEDEAO. Les partenaires ont décidé d’appuyer l’OOAS dans sa mission lors de la dix-septième réunion ordinaire de l’Assemblée des ministres de la Santé de la CEDEAO, tenue le 8 avril 2016, à Bissau (Guinée-Bissau).Le docteur Sow a ensuite présenté le cadre stratégique du réseau, qui consiste à renforcer les systèmes de laboratoire et améliorer la collaboration technique et scientifique à travers la mise en commun de toutes les capacités techniques régionales pour améliorer la surveillance et le con-trôle des maladies dans l’espace de la CEDEAO, en s’appuyant sur des services de laboratoire de qualité. Il a également décliné ses objectifs spécifiques : i) appuyer la surveillance épidémiologique dans les 15 pays membres ; ii) renforcer à travers une approche régionale les systèmes nationaux de gestion des laboratoires, d’approvisionnement, de maintenance et de métrologie ; iii) améliorer la

Page 25: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

23

qualité, la biosécurité, la biosûreté et la bioéthique des services de laboratoire; iv) accompagner les laboratoires dans un processus d’accréditation ; v) renforcer l’approche intégrée «Une seule santé» de surveillance des maladies en favorisant une meilleure coordination de la surveillance en santé humaine, animale et environnementale ; vi) promouvoir la recherche scientifique sur les maladies émergentes et réémergentes dans l’espace de la CEDEAO ; et vii) renforcer les directives et la gou-vernance des laboratoires.

Le docteur Sow a détaillé la composition du réseau, puis conceptualisé le fonctionnement des sys-tèmes de surveillance des laboratoires de santé publique dans l’espace de la CEDEAO. Il a présenté le processus de mise en place du réseau et énuméré les prochaines étapes qui visent à mettre en place les mécanismes de collaboration entre l’OOAS/CRSCM, l’OMS, la FAO, l’OIE et d’autres réseaux existants (RESOLAB) ; élaborer la politique régionale des laboratoires en rapport avec l’approche «Une seule santé» ; élaborer un plan de renforcement des laboratoires ; mettre en place les mécanismes de fonctionnement de la biobanque régionale en conformité avec les normes inter-nationales ; et mettre en place une réglementation et des procédures du transport des échantillons dans l’espace de la CEDEAO.

Toutefois, il reste des difficultés à résoudre, telles que le renforcement des capacités techniques de diagnostic des maladies émergentes, la standardisation des systèmes d’approvisionnement, la maintenance des équipements de laboratoire, le renforcement de plateformes opérationnelles de collaboration pour la surveillance dans le cadre de l’approche « Une seule santé », la certification des laboratoires de référence, et la mise en place d’une plateforme harmonisée et intégrée pour la gestion et la transmission des données de laboratoire.

Henri Kabore, docteur en médecine vétérinaire et coordonnateur régional pour la CEDEAO, a présenté le réseau de laboratoire vétérinaire de l’Afrique de l’Ouest (RESOLAB-AO). Il a d’abord parlé du contexte dans lequel le RESOLAB a été mis en place, en décembre 2007, par la FAO à la suite de la tenue d’un atelier conjoint entre la FAO et le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA/APHIS), dans le cadre du Centre régional de santé animale de Bamako (CRSA). Il a abordé la question du rôle des laboratoires vétérinaires nationaux, indiquant que le succès de la détection, de la caractérisation et du traçage des agents pathogènes nécessite un système de laboratoire ef-ficace. Le laboratoire est un outil essentiel pour la confirmation des foyers de maladies et la surveil-lance, pour la mise en place de la mise en place de mesures d’urgence et de plans de contingence pour la prévention et le contrôle des maladies transfrontalières et d’autres zoonoses émergentes.

Renforcer les capacités des laboratoires et les mettre en réseau aux niveaux national et régional est essentiel pour la prévention et le contrôle efficaces des maladies transfrontalières et des zoonoses. Par conséquent, un impératif stratégique pour la prise en charge efficace de ces maladies consiste à renforcer les capacités. Il a ensuite qualifié le réseau de laboratoire régional de forum pour les lab-oratoires nationaux, en vue de l’harmonisation et de la normalisation des protocoles et des outils de diagnostic, la coordination des activités, le partage de l’information, de l’expérience et de possibilités de formation ; il peut également permettre de rompre l’isolement des équipes nationales dans les pays en développement, et de promouvoir des plateformes pour élaborer des programmes région-aux sur des questions communes. Il a enfin montré les principales réalisations et présenté les défis majeurs de la pérennisation. En effet, pour leur durabilité, une appropriation effective et collective du réseau par les États Membres et la CEDEAO auxquelles ils appartiennent est requise. Cette appro-priation repose sur la capacité de la CEDEAO à prendre en charge la coordination du RESOLAB et à l’ancrer dans un mécanisme régional.

Concernant le transfert de la coordination à la CEDEAO, les principales conclusions issues des deux réunions ont été les suivantes : mettre en place un réseau RESOLAB/RESEPI pour l’Afrique de l’Ouest (RESOLAB / RESEPI-AO) afin de faciliter leur ancrage institutionnel au sein de la CEDEAO, et désigner deux coordonnateurs régionaux pour chacun des réseaux. La rencontre qui a eu lieu

Page 26: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

par la suite au Mali en novembre 2013, organisée par la FAO et le Département de l’agriculture des États-Unis visait à identifier les arrangements institutionnels et les modalités opérationnelles pour le transfert de la coordination des réseaux RESOLAB et RESEPI aux coordinateurs régionaux. L’organigramme et les décisions importantes prises lors de la dernière rencontre ont été présentés, de même que les activités à mener. Le docteur Kabore a enfin noté que le transfert a été fait, mais plusieurs défis persistent, parmi lesquels le manque de fonds, de légitimité au niveau des pays (reconnaissance politique), de soutien réel des réseaux nationaux et des ressources humaines, la distribution limitée des points focaux (réponses faibles) et un besoin d’institutionnalisation de RESOLAB au sein de la CEDEAO.

Quelques points forts sont ressortis de ces présentations :

Renforcement de capacités en vue de la prévention des pandémies par l’approche « Une seule santé » à travers le PROJET PREDICT

• PREDICT-1 a permis le renforcement des capacités (2 500 personnes), la lutte contre les zoonoses, l’appui aux investigations et au diagnostic des épidémies par l’optimisation de méthodes de laboratoires.

• PREDICT-2 vise à identifier les processus écologiques transfrontaliers à grande échelle sous-tendant les activités humaines aux interfaces à haut risque et à caractériser les voies d’émergence des maladies.

Concernant le réseau des laboratoires de référence de la CEDEAO (OOAS) et le Réseau régional de laboratoires de santé animale (RESOLAB), les points suivants sont à retenir :

• La mise en place du Réseau régional de laboratoires dans l’espace de la CEDEAO• L’ancrage de RESOLAB au sein de la CEDEAO (en termes de reconnaissance et d’appro-

priation)• Transport/transfert d’échantillons lors des épidémies : les questions d’éthique sont à pren-

dre en compte, notamment lorsqu’il s’agira de partage d’échantillons et d’informations en-tre pays

• L’évaluation conjointe (interne et externe) du RSI est une opportunité de rapprochement de la santé animale et de la santé humaine en matière de laboratoire.

• La nécessité de permettre aux Etats qui en ont la capacité, de se doter d’une biobanque et, pour ceux dont les capacités sont plus faibles, de bénéficier des services de la biobanque centrale ou régionale.

2.5 Soutien mondial et ressources/outils disponibles pour l’approche « Une seule santé » et la sécurité sanitaire mondiale Un groupe de discussion regroupant plusieurs partenaires - l’OMS, l’OIE, la FAO, les CDC, le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine, la Banque mondiale - sur le soutien mon-dial et les ressources/outils disponibles pour l’approche « Une seule santé » et la sécurité sanitaire mondiale.La discussion a permis de faire ressortir plusieurs points saillants, dont :

• Le fait que l’évaluation externe conjointe du RSI tienne compte de l’approche « Une seule santé » ;

• L’opportunité de renforcer la collaboration entre les laboratoires de santé humaine et animale. Il est alors important d’insister sur les capacités existantes dans la sous-région et les liens disponibles afin de trouver des passerelles de collaboration entre les laboratoires de santé animale et humaine ;

• En termes de résilience et de réponse, la CEDEAO doit mettre l’accent sur les réseaux, prin-cipale voie de durabilité des actions :

• Il est bon de mettre en place les réseaux, mais à un certain moment il faudra penser à avoir une synergie d’actions.

• En sus, la CEDEAO a souvent apporté un soutien technique et non financier, l’une des limites majeures à la fonctionnalité permanente des laboratoires étant la maintenance des infrastruc-

24

Page 27: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

25

tures et des équipements.• La nécessité de renforcer le réseau des épidémiologistes pour accompagner l’action des lab-

oratoires ;• La mise en place d’un réseau régional de biobanque est devenue une nécessité absolue, car

il s’agit de partager des échantillons et des informations entre les pays, et de procéder à des recherches ultérieures nécessitant d’utiliser ces échantillons ;

• En outre, il faudra continuer de renforcer les capacités des laboratoires au niveau national pour avoir une réponse rapide aux maladies qui sévissent dans la sous-région.

• Le renforcement des capacités mettra l’accent sur l’assurance de la qualité, la biosécurité et la biosûreté.

• Les partenaires ont montré leur disponibilité à soutenir l’action, d’autant qu’ils possèdent l’ex-périence du terrain ;

• Plusieurs outils et initiatives sont mis en place par les partenaires techniques et financiers pour accompagner la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » ;

• Il serait dès lors important pour les États d’utiliser ces outils au mieux pour la mise en œuvre de l’approche.

À la suite des échanges qui ont suivi, les recommandations suivantes ont été retenues :• Création d’une synergie d’action entre les différents partenaires techniques et financiers pour

la prise en charge de questions liées à l’approche « Une seule santé »• Renforcement des capacités des laboratoires nationaux et régionaux pour faire face aux beso-

ins de diagnostic des maladies et pallier les difficultés de transfert d’échantillons• Nécessité de la mise en place d’un comité d’éthique conjoint pour les questions relatives au

transfert d’échantillons et à l’échange d’informations en cas d’épidémie• Actualisation de la législation sur les mécanismes de fonctionnement et d’utilisation des bi-

obanques (création nationale et/ ou centralisation)• Proposition de systèmes de surveillance des maladies plus robustes, prenant en compte les

aspects communautaires de la surveillance afin d’optimiser les fonds alloués à la riposte• Nécessité de surveillance des réservoirs nationaux, notamment des arthropodes pour les

zoonoses• Les plans de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » devront trouver un ancrage

au-delà de l’aspect de la santé publique et être intégrés dans les différents plans régionaux pour bénéficier de financements

• Plaidoyer en faveur de la mobilisation de fonds pour la surveillance et la riposte

2.6 Séances thématiquesAprès ces importants échanges, quatre séances thématiques ont eu lieu en groupes restreints. Elles traitaient les thèmes suivants :

(i) Politique, coordination et partenariats dans le cadre de l’approche « Une seule santé » ; (ii) Préparation et riposte dans le cadre de l’approche « Une seule santé » ; (iii) Surveillance dans le cadre de l’approche « Une seule santé » ; et (iv) Aspects opérationnels : ressources humaines, financement et infrastructures.

À l’issue des travaux, chaque groupe a dégagé les questions et les problèmes les plus importants pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », les points forts et les opportunités, et élaboré une liste des solutions recommandées pour une collaboration intersectorielle, accom-pagnée des principales recommandations. La synthèse des travaux de groupe figure dans le tableau ci-dessous.

Les principaux points sont les suivants :• Identifier les objectifs et définir la coordination dans un cadre global multisectoriel : cadre de

coordination et de coopération ;• Mettre en place et rendre fonctionnel les comités nationaux de gestion des urgences sani-

Page 28: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

26

taires et des équipes de réponse rapide ;• Appuyer la surveillance des maladies et la recherche dans les pays par des dotations régulières

dans le budget des États ;• Mettre en place un cadre unique multisectoriel pour la mobilisation de ressources internes et

externes ; et• Recourir aux financements innovants : partenariats public/privés avec implication du secteur

privé dans la gouvernance.

2.7 Le cadre régional « Une seule santé » de la CEDEAOLe docteur Carlos Brito, Directeur du Département de contrôle des maladies et des épidémies de l’OOAS, a indiqué dans son introduction que les récentes crises sanitaires ont montré combien la menace d’un incident sanitaire ne touchant initialement que les animaux peut avoir une incidence sur la santé publique, avec des conséquences mondiales pour l’économie, l’environnement et les sociétés (grippe aviaire hautement pathogène, épidémie de maladie à virus Ebola, fièvre de Lassa, fièvre de la Vallée du Rift...) ; il est donc nécessaire d’assurer la communication et la collaboration entre tous les secteurs et les disciplines concernés dans la planification et la mise en œuvre des mesures en vue de la sécurité sanitaire mondiale.

Question et problèmes importants

Point forts etopportunités

Liste des solutions Recommandations

Thème : préparation et riposte dans le cadre de l’approche Une seule santé• Non-implication des secteurs clés• Absence de mécanismes de collaboration et de coordination• Faible niveau d’engagement politique • Insuffisance de plaidoyer auprès des leaders/décideurs• Absence de plan intégré mul-tisectoriel de préparation et de réponse dans la plupart des pays• Insuffisance des ressources (fi-nancières, humaines, matérielles, logistiques)• Non-prise en compte des mala-dies prioritaires• Non-fonctionnement des comités nationaux de gestion des urgenc-es sanitaires et des équipes de réponse rapide• Non-harmonisation des approch-es d’intervention• Différents

• Existence d’acquis (outils sur l’approche Une seule santé, réseaux de laboratoire, comités multisectoriels, riposte, etc.)• Existence d’institutions nation-ales de coordination • Existence d’appuis techniques et financiers de la part des parte-naires (REDISSE, etc.) • Existence d’institutions déjà engagées dans l’encouragement de la coordination (accord tripar-tite OMS-OIE-FAO et Banque mondiale) • Existence d’un cadre de partage expériences

• Mettre en place un cadre institu-tionnel, un mécanisme formel de collaboration et de coordination comprenant tous les secteurs clés• Disposer de plans nationaux multisectoriels de préparation et de réponse• Mettre en place et rendre fonctionnel les comités nationaux de gestion des urgenc-es sanitaires et des équipes de réponse rapide• Normaliser les approch-es d’intervention• Définir les types d’infor-mations à partager

• Poursuivre la sensibilisation sur l’approche Une seule santé• Mener des plaidoyers auprès des leaders et des décideurs• Mobiliser les ressources (fi-nancières, humaines, matérielles, logistiques)• Partage d’expériences entre les pays frontaliers

Page 29: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

27

Thème : surveillance dans le cadre de l’approche Une seule Santé• Pluralité des secteurs • Absence de cadre de concerta-tion performant et permanent • Faiblesse de l’approche commu-nautaire• Faiblesse des capacités tech-niques de détection, de diagnostic et de transport• Insuffisance de la prise en charge de la faune sauvage• Manque de volonté politique au niveau national et régional• Insuffisance de capacités financières allouées à la surveil-lance• Problème de mise à niveau de tous les acteurs concernés

• Existence de système de surveillance• Les initiatives en cours au niveau de la Banque mondi-ale, OIE, FAO, Union africaine (engagement des partenaires)• Volonté des chefs d’État de mettre en place un centre régional de contrôle des maladies.• Existence de réseaux fonctionnels• Politique de mutualis-ation des financements• Existence d’outils d’évaluation externe • Existence de système de sécurité sanitaire des aliments• Existence de structures de formation

• Renforcement des capacités financières, techniques et matérielles des laboratoires• Harmonisation des outils de surveillance et création d’une base de données intégrée• Mise en place d’un plan intégré de surveillance Une seule santé• Renforcer les capacités des différents secteurs concernés• Mise en place d’un mé-canisme de coordination régionale • Évaluation des capac-ités minimales requises par le RSI au niveau des pays• Mise à jour de l’éval-uation des performances des services vétérinaires • Mise en place d’un mécanisme sécurisé de transport des échantillons• Mettre en place un réseau de surveillance transfron-talier, particulièrement pour la faune sauvage• Stratégie de communi-cation sur l’approche Une seule santé

• Appuyer la surveillance des maladies et la recherche dans les pays par des dotations régulières sur le budget de l’État• Renforcement du système de surveillance en matière de sécu-rité sanitaire des aliments dans les différents pays• Mettre en place un mécanisme de contrôle et de surveillance intégrés de la résistance aux antimicrobiens

Thème : aspects opérationnels - ressources humaines, financement et infrastructures• Insuffisance de personnel qual-ifié ( cadres intermédiaires insuff-isants, fuite des cadres formés) • Problème de communication et de collecte des données• Insuffisance de financement de façon générale• Insuffisance de financement adéquat pour les secteurs im-pliqués• Comment évaluer les besoins de chaque pays• Le financement et l’allocation des ressources sont incohérents • Maintenance des laboratoires

• Engagements des partenaires• Existence de laboratoires• Existence de ressources mobi-lisables• Existence de réseaux de lab-oratoires au niveau national et régional

• Privilégier l’intersectorialité• Mettre en place un cadre unique pour la mobilisation des ressourc-es internes et externes• Mutualiser les ressources pour la maintenance des laboratoires• Élaborer un programme conjoint de plaidoyer et mettre en place un groupe de plaidoyer qui intègre la société civile• Coordination au niveau national et régional

• Politique de formation : revoir les curricula de formation pour prendre en compte l’approche Une seule santé• Impliquer les communautés dans la mise en œuvre de l’approche• Mettre en place un cadre unique multisectoriel pour la mobilisa-tion des ressources internes et externes• Accompagner davantage les pays du fait qu’ils se prennent en charge • Recours au financement inno-vant : partenariats public-privé avec implication du privé dans la gouvernance• Recenser les laboratoires, évalu-er leur niveau de fonctionnalité et les renforcer

Page 30: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

4 Il est ensuite revenu sur le concept « Une seule santé », qui est une approche fondée sur le ren-forcement de la communication et de la collaboration entre la santé humaine, la santé animale et la gestion de l’environnement. Il a mis en exergue les aspects importants, à savoir i) le développement des capacités de surveillance et d’intervention aux niveaux régional et national ; ii) le renforcement des systèmes d’alerte précoce et de détection ; iii) le renforcement des capacités des autorités sanitaires et vétérinaires en matière de prévention, de préparation et d’épidémie ; iv) l’évaluation de l’impact social et économique des maladies ; v) la promotion de la collaboration intersectorielle et le partenariat entre les secteurs privé et public pour la santé du bétail, de la faune et des écosystèmes concernés ; et vi) la recherche sur les conditions dans lesquelles les maladies émergent et se prop-agent.

Il a ensuite présenté le cadre et conceptualisé le mécanisme de coordination régional de l’approche « Une seule santé », citant des actions stratégiques telles que les réunions régulières sur les résul-tats du mécanisme de coordination pour évaluer les lacunes et les besoins nationaux et régionaux ; la planification et l’appui à la mise en œuvre régionale et nationale des activités ; la cartographie des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » au niveau national et régional ; le plaidoyer et la communication avec les décideurs.

Il a enfin abordé les activités stratégiques : élaborer un plan stratégique intégré multisectoriel région-al pour assurer une évaluation et une réponse rapides et bien coordonnées aux menaces régionales ; conduire/simuler une réponse conjointe de l’équipe régionale d’intervention rapide ; élaborer une évaluation régionale des risques et une priorisation des maladies ; renforcer le système de surveil-lance et le partage de l’information ; et mettre en œuvre le réseau de laboratoires de référence.

Le docteur Brito a finalement fait remarquer que les progrès et le contexte nécessaire à l’établisse-ment et à la formalisation de partenariats multisectoriels pour faire face aux menaces zoonotiques et aux autres menaces pour la santé publique au sein des pays et entre eux, demandent un soutien

28

Thème : politique, coordination et partenariats dans le cadre de l’approche Une seule Santé• Absence de législation : cadre juridique et institutionnel• Faiblesse institutionnelle des ministères• Absence de vision globale et d’orientation vers la multisecto-rialité• Non-implication des ministères de l’Économie et des Finances pour garantir la pérennité • Faible implication du niveau communautaire dans le processus de mise en place de l’approche Une seule santé • Non-appropriation du mé-canisme de mise en place des organes de coordination• Faible niveau de communication intersectorielle

• Existence de plusieurs pro-grammes• Volonté politique et expériences partagées entre les pays• Existence de plans stratégiques des différents secteurs permettant la prise en compte de l’approche Une seule santé• Existence de dynamique nation-ale, régionale et internationale pour promouvoir l’approche (ac-compagnement des partenaires)• Existence de programmes/com-ité Une seule santé dans certains cas

• Utiliser les plateformes région-ales existantes (CEDEAO, OOAS) et les politiques existantes (ap-prendre les uns des autres)• Prise de conscience des gou-vernements et des communautés de l’existence de l’approche Une seule santé, en particulier son opérationnalisation au niveau communautaire• L’approche Une seule santé soit inscrite dans les politiques multisectorielles publiques et les plans stratégiques nationaux pour la sécurité alimentaire, l’environ-nement, la résilience aux crises sanitaires et les catastrophes naturelles• Proposition sur la coordination déjà en place dans les organi-sations régionales : comment la mettre en œuvre et assurer la participation de tous les pays• Développement de la coordina-tion au niveau des pays• Implication du secteur prive dans le cadre de partenariats public-privé• Les partenaires s’inscrivent dans les politiques et les plans des pays• Renforcement de plateformes d’information dans les pays/la région

• Sensibilisation et plaidoyer à tous les niveaux de décision politique• Définir une vision globale avec approbation par les autorités de haut niveau• Identifier les objectifs et définir la coordination dans un cadre global multisectoriel : cadre de coordina-tion et de coopération• Analyser la situation par pays pour recommander le meilleur mécanisme national

Page 31: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

29

politique de haut niveau. Ils requièrent en outre une intégration dans les systèmes nationaux et ré-gionaux existants pour assurer l’appropriation et la durabilité.

2.8 Les plans d’action des paysPar la suite, les différents pays ont procédé à l’élaboration de leurs plans d’action nationaux pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » ; ces plans sont l’une des étapes à franchir pour parvenir au respect des engagements à formuler par les États dans le communiqué des ministres responsables de la santé humaine, de la santé animale, de la faune et de la flore sauvages des pays d’Afrique de l’Ouest. Chaque pays devait présenter les éléments essentiels sur les principales réalisations liées à l’approche « Une seule santé », les questions et les problèmes de mise en œu-vre de cette approche, et les solutions prioritaires pour s’attaquer aux problèmes dans chacun des domaines thématiques suivants : politique, coordination et partenariat, préparation et riposte, sur-veillance, aspects opérationnels - ressources humaines, financement et infrastructures.

Le Sénégal, la Sierra Léone et le Cap-Vert ont été choisis pour présenter leur projet de plan d’action en faveur e l’approche « Une seule santé ».

À l’issue de la présentation des pays, les recommandations suivantes ont été formulées :• Impliquer le secteur privé, la société civile et les institutions académiques dans le processus

de mise en œuvre de l’approche «Une seule santé» ;• S’inspirer des résultats de l’évaluation du RSI pour bâtir un plan stratégique solide sur l’ap-

proche «Une seule santé» ;• Profiter des opportunités (outil de surveillance de la FAO pour la grippe, collaboration sous-ré-

gionale pour le diagnostic des maladies zoonotiques) pour élaborer et mettre en œuvre des activités relatives à l’approche «Une seule santé» ;

• Mettre en place des comités nationaux multisectoriels pour la coordination des activités de l’approche «Une seule santé» à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;

• Renforcer les circuits traditionnels d’échange d’informations sanitaires sur l’approche «Une seule santé» ;

• Inscrire en bonne place le plaidoyer auprès des autorités politiques et administratives ;• Identifier des activités pertinentes pour combler le fossé entre les différentes fonctions de la

surveillance épidémiologique ;• Planifier l’évaluation de la surveillance intégrée des maladies et riposte/du RSI avant l’élabo-

ration et la mise en œuvre du plan stratégique sur l’approche «Une seule santé» ;• Impliquer tous les partenaires locaux dans la mise en œuvre de l’approche «Une seule santé».

Après ces discussions, les participants se sont prononcés sur le communiqué des ministres re-sponsables de la santé humaine, de la santé animale, de la faune et de la flore sauvages des pays d’Afrique de l’Ouest. Le communiqué a mis en exergue les rôles des gouvernements dans la mise en place de la coordination intersectorielle, de l’évaluation sous-régionale des dangers et des ris-ques, des mécanismes d’alerte nationaux et sous-régionaux ainsi que dans le partage régulier des informations, les évaluations externes conjointes du RSI 2005, et la planification commune de la préparation et de la riposte. Apres avoir tenu compte des remarques et des suggestions faites sur la version lue en séance plénière, le communiqué a été achevé afin d’être lu lors de la réunion ministérielle.

Page 32: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 33: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

3.1 Cérémonie d’ouvertureL’ambassadeur des États-Unis, le directeur de l’OOAS, les représentants de l’OIE et de la FAO, et la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique ont tour à tour pris la parole pour remercier et féliciter le gouvernement du Sénégal d’avoir accepté d’accueillir cette impor-tante réunion.

Dans son allocution, Son Excellence Monsieur James Zumwalt, ambassadeur des États-Un-is a réitéré l’engagement de son pays à soutenir le processus « Une seule santé » à travers le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. Selon lui, la crise de l’épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest a illustré l’importance du travail intersectoriel au sein des gouvernements et des organisations internationales en réponse aux urgences de santé publique. Il faut aujourd’hui consolider les efforts afin de renforcer encore davan-tage les capacités locales, nationales, régionales et mondiales en vue de la préparation et de la réponse aux menaces de maladies infectieuses. Il est revenu sur l’appel que le Prési-dent Obama a lancé aux pays lors de l’Assemblée générale des Nations Unies de 2011, à travailler ensemble pour prévenir, détecter et lutter contre les menaces biologiques avant qu’elles ne deviennent des épidémies. En effet, le Programme d’action pour la sécurité san-itaire mondiale, qui a été lancé en février 2014, est un partenariat florissant qui rassemble en réponse à cet appel, plus d’une cinquantaine de pays, d’organisations internationales et non gouvernementales.

Dans son allocution, le Directeur de l’OOAS a rappelé que l’espace de la CEDEAO, malgré d’énormes efforts consentis par les États Membres, est régulièrement confronté aux men-aces et aux conséquences socio-économiques des épidémies causées par des maladies zoonotiques, telles que les fièvres hémorragiques virales. Pour répondre à cette situation, les cadres existants, tels que le RSI, la performance des services vétérinaires et le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale doivent être adéquatement mis en œuvre. Il s’est dit convaincu qu’aucune approche systémique ou cadre structurel mis en place dans le cad-re de la lutte contre les maladies et les épidémies au sein de la CEDEAO, ne sera efficace s’il manque de mécanismes d’animation, et surtout de coordination efficients aussi bien au niveau des pays qu’au niveau régional. Il a appelé solennellement à la prise en compte de l’approche « Une seule santé » dans toutes les stratégies futures en matière de lutte contre les maladies dans un cadre concerté et coordonné. L’approche « Une seule santé » doit impérativement être intégrée dans les cadres de coordination existants pour aboutir à des politiques et des stratégies cohérentes et des programmes conjoints d’interventions.

Le docteur Karim Tounkara, représentant de l’OIE, a souligné dans son allocution que cette rencontre marque une nouvelle page de l’approche « Une seule santé » dans le monde ac-tuel, caractérisé par la mondialisation et au sein duquel plusieurs défis se présentent. Ces défis sont notamment l’augmentation considérable de la population humaine et l’apparition d’une classe moyenne plus exigeante sur le plan alimentaire et nutritionnel ; un mouvement sans précèdent des personnes et des biens et avec elles, celui des germes pathogènes, qui sont transportés plus rapidement que la période moyenne d’incubation de la plupart des maladies épizootiques. Pour faire face à ces défis et nourrir sainement notre planète, une nouvelle approche impose que des efforts communs soient faits entre plusieurs dis-

REUNIONMINISTERIELLE

31

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 34: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

ciplines travaillant à l’échelle locale, nationale et mondiale pour optimiser la santé des personnes, des animaux et de l’environnement. Ces efforts se feront dans le cadre de la sécurité alimentaire, la sécurité sanitaire des aliments, la résistance aux antimicrobiens et la réponse aux conséquences des changements climatiques.

Beth Crawford, représentant le Directeur général adjoint de la FAO, a souligné que la réunion ministérielle marque une étape historique dans la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest. Selon elle, cette réunion servira à appuyer les recommandations des trois derniers jours de réunion technique et à tracer une feuille de route régionale pour renforcer davan-tage les activités de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest. Elle représente le niveau le plus élevé d’engagement des pays et des partenaires de la région ouest-africaine envers l’institu-tionnalisation et la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé ». Dès lors, il est temps d’adopter un changement de paradigme, de passer à une réponse réactive à la prévention, du niveau local au niveau régional, d’une discipline unique à une approche multidisciplinaire et d’une envergure re-streinte à une approche plus holistique. Le succès et la durabilité de l’approche « Une seule santé » dépendront de la collaboration entre les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’environnement aux niveaux mondial, régional, national et local. La FAO continuera de promouvoir et de soutenir ce noble objectif en collaboration avec les gouvernements, les institutions régionales et sous-région-ales, les organisations internationales et d’autres partenaires de développement.

La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le docteur Matshidiso Rebecca Moeti, a remercié le gouvernement du Sénégal pour avoir accueilli la réunion, félicité les États Membres et noté l’im-périeuse nécessité de tenir ce genre de rencontre dans un monde interconnecté où les maladies peuvent se propager plus facilement et rapidement entre les espèces, dans les pays et à travers les frontières. L’épidémie de maladie à virus Ebola et les autres épidémies de zoonoses qui ont sévi en Afrique de l’Ouest ont fait beaucoup de dégâts dans un contexte de faibles systèmes de santé et d’insuffisance en ressources humaines. Ainsi, il faut des systèmes de santé forts et des actions mul-tisectorielles coordonnées pour prévenir, détecter et contrôler les maladies qui affectent les animaux et les humains. La Directrice a salué les efforts impressionnants déployés pour mettre en œuvre l’approche « Une seule santé » au niveau national et sous-régional. Elle a insisté sur la nécessité d’utiliser les différents outils d’évaluation pour disposer de bases factuelles et mettre en œuvre les actions requises pour renforcer les capacités de surveillance, de détection et de riposte. La volonté et l’engagement politique ainsi qu’un leadership avéré au plus haut niveau, sont requis pour que l’approche « Une seule santé » soit une priorité du développement dans tous les pays.

Dans son discours d’ouverture officielle, le Premier ministre du Sénégal, Son Excellence M. Mou-hamed Boun Abdallah Dionne a d’abord souhaité la bienvenue à toutes les délégations avec à leur tête, les ministres et les partenaires techniques et financiers. Le Premier Ministre a déclaré que l’approche « Une seule santé » était aujourd’hui une évidence au vu des crises et épidémies que connaît l’Afrique dans un environnement où les mouvements de populations et les échanges de bi-ens se sont intensifiés, et où la diffusion des agents pathogènes s’est accélérée avec le changement climatique et son impact sur l’environnement. Après avoir rappelé les expériences du Sénégal dans la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », le Premier ministre a remercié tous les parte-naires pour leur appui multiforme et constant et invité tous les pays à une franche collaboration à tous les niveaux - national, régional et international - pour soulager les souffrances des populations vulnérables. 3.2 La sécurité sanitaire mondiale et l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’OuestLe docteur Ibrahima-Socé Fall, Directeur régional pour les situations d’urgence au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, a entamé son propos en définissant la sécurité en santé publique comme « la mise en place et le maintien de mesures visant à préserver et à protéger la santé de la popu-lation », puis il a rappelé les impacts socio-économiques de l’épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Il a relevé le contexte de résurgence des épidémies en Afrique (en 2015, près de 95 % des événements de santé notifiés étaient constitués par des épidémies) et leur impact

32

Page 35: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

socio-économique important : par exemple, la dernière épidémie de maladie à virus Ebola a coûté plus d’un milliard de dollars aux pays affectés. Le Directeur régional a ensuite insisté sur les facteurs diversifiés qui sont à l’origine de la dégradation de la situation sanitaire, à savoir l’accroissement rapide de la population avec comme corollaire l’urbanisation anarchique, le changement climatique et la résistance croissante des microbes aux antibiotiques. Rappelant que plus de 75 % des mala-dies humaines sont d’origine animale, il a indiqué qu’une approche multisectorielle pour préserver la santé des populations devenait plus qu’une nécessité, ce qui justifiait l’approche «Une seule santé».

Le docteur Fall a ensuite relevé les défis impliqués par la mise en œuvre de cette approche, en termes de collaboration multisectorielle, de partage de l’information entre toutes les parties prenantes, de disponibilité d’un plan conjoint de préparation et réponse et de mobilisation de ressources quali-fiées, notamment dans le secteur vétérinaire. Il a néanmoins souligné qu’il existait déjà des outils qui intègrent l’approche « Une seule santé », tels que le RSI, l’outil d’évaluation externe du RSI, la stratégie de surveillance intégrée des maladies et riposte de l’OMS, l’outil d’évaluation de la perfor-mance des services vétérinaires et le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale. C’est en se fondant sur ce contexte existant qu’est proposé un cadre régional sur l’approche « Une seule santé » en Afrique. Ce cadre s’appuie sur trois grands piliers, notamment la coordination et le parte-nariat, la préparation et enfin la surveillance. Ce cadre a fait l’objet d’analyse et d’amendements par les experts pendant les trois jours de leurs travaux.

Il est ensuite revenu sur la note conceptuelle tripartite élaborée et approuvée par la FAO, l’OIE et l’OMS, publiée lors de la Conférence ministérielle internationale sur la grippe aviaire, en avril 2010, à Hanoï (Vietnam). L’accord tripartite implique une forte collaboration entre l’OMS, la FAO et l’OIE pour partager les responsabilités, coordonner les activités mondiales et traiter les risques sanitaires aux interfaces animaux-humains-écosystèmes en appliquant l’approche « Une seule santé ». La ré-sistance aux antimicrobiens est un sujet phare identifié par l’accord tripartite en avril 2010.Évoquant le Règlement sanitaire international (RSI 2005), le docteur Fall a réaffirmé que les pays avaient tendance à surestimer le niveau de mise en œuvre des capacités de base du RSI, comme en témoignent les expériences de l’épidémie de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest. La Soixante-Neuvième Assemblée mondiale de la Santé, qui s’est tenue en mai 2016, a proposé un cadre de suivi et d’évaluation représentant un changement par rapport à l’auto-évaluation exclu-sive, qui s’est révélée inadéquate pendant la crise Ebola, passant à une approche méthodologique combinée reposant sur une évaluation externe conjointe. Cet outil d’évaluation externe conjointe comporte 19 domaines d’action et des indicateurs organisés autour de la prévention, de la détection et de la réponse, et d’autres points du RSI.

Abordant la stratégie de surveillance intégrée de la maladie et de riposte, il a déclaré que des sys-tèmes de surveillance et d’intervention efficaces contribuaient à réduire la morbidité et la mortalité causées par la survenue de maladies et d’autres événements de santé publique. Cette stratégie en-courage l’utilisation rationnelle des ressources en intégrant des activités communes de surveillance et d’intervention à tous les niveaux du système de santé. Elle tient compte de l’approche «Une seule santé».

Le docteur Fall a en outre présenté l’outil d’évaluation des services vétérinaires de l’OIE, qui est un programme mondial pour l’amélioration durable du respect par les services vétérinaires d’un pays, des normes de l’OIE relatives à la qualité de ces services. Les normes et les lignes directrices inter-nationales de l’OIE constituent la base pour des évaluations indépendantes par pays de la qualité des services vétérinaires et des systèmes de santé animale ; elles ont été adoptées par tous les Membres de l’OIE. Il s’agit de la représentation visuelle de la stratégie de l’OIE concernant l’utilisa-tion de ses normes de qualité des services vétérinaires et de ses lignes directrices sur la législation vétérinaire.

S’agissant du Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale, le docteur Fall a rappelé sa

33

Page 36: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

vision : un monde sécurisé contre les menaces sanitaires mondiales posées par les maladies infec-tieuses. L’approche « Une seule santé » appuie la mise en œuvre de ce Programme d’action en ren-forçant la coordination multisectorielle et les capacités internes des pays à mieux prévenir, détecter et répondre aux menaces de maladies infectieuses.

Enfin, le Dr Fall a présenté le cadre régional de l’approche « Une seule santé » de la CEDEAO, qui a pour objectif la promotion d’une vision commune et l’adoption de l’approche «Une seule santé» en Afrique de l’Ouest, afin de renforcer la prévention, la détection et la réponse aux menaces de maladies infectieuses, y compris les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens.

Résumant son intervention, le Directeur régional a précisé que pour réduire la charge des maladies zoonotiques afin qu’elles ne constituent plus un problème de santé publique pour les États Membres de la Région africaine de l’OMS, il faudrait favoriser la collaboration intersectorielle aux niveaux local et régional en utilisant l’approche « Une seule santé ». Les accords de multipartenariat pourraient faciliter la mise en œuvre de cette approche aux niveaux régional, sous-régional et national. Il faudra en outre, établir un mécanisme formel de collaboration et de communication régulières. L’harmoni-sation des politiques existantes est essentielle à la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé », mais il conviendra surtout d’insister sur l’engagement des autorités nationales pour améliorer la sécurité sanitaire.

3.3 Validation du rapport de synthèse de la réunion techniqueLa Directrice des services vétérinaires de Côte d’Ivoire, le docteur Cissé Diarra a présenté aux ministres présents et à leur délégations la synthèse des travaux des experts, qui ont abouti à l’élab-oration d’un plan de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans chaque pays, et sol-licite l’engagement de leurs plus hautes autorités pour soutenir cette approche et le cadre régional proposé. Après lecture, le document a été adopté avant la cérémonie d’ouverture présidée par le Premier ministre du Sénégal.34

Page 37: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Au cours de la cérémonie de clôture, les différents ministres ont été invités à donner leur avis sur le rapport synthétique issu des travaux des experts. Les ministres ou leurs représentants ont tour à tour remercié les autorités du Sénégal pour l’accueil chaleureux qui leur a été réservé et félicité les experts pour la qualité du travail accompli. Tous les intervenants ont reconnu la pertinence de l’approche « Une seule santé » et marqué leur adhésion à cette approche. Les responsables officiels ont insisté particulièrement sur le principe de collab-oration multisectorielle et de coordination efficace. Néanmoins selon eux, certains points méritaient plus d’attention, notamment l’équité dans l’affectation des ressources à tous les secteurs concernés, l’implication des populations dans la mise en œuvre du processus, la mobilisation de ressources locales et la nécessité de développer également la recherche.

La fin des travaux s’est faite sous la présidence du ministre de l’Élevage du Sénégal. La pa-role a été donnée à la Directrice de la surveillance du Nigéria, qui a lu le communiqué final pour approbation par les ministres. Les délégations du Nigéria et du Sénégal ont apporté des contributions pour améliorer le document qui a été ensuite adopté ensuite par accla-mation.

La journée s’est achevée par la cérémonie de clôture présidée par la ministre de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal. La ministre a tout d’abord félicité et remercié tous les experts pour la qualité du travail qui a permis de disposer d’un document ayant obtenu l’assentiment de toutes les délégations ministérielles. Tout en remerciant tous les invités, elle a fait part de sa gratitude à tous les partenaires pour leur appui constant, et invité toutes les parties prenantes au partage d’expériences et d’informations pour réussir la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé ». Après avoir souligné le besoin de suivre la mise en œuvre de l’approche «Une seule santé», la ministre a remercié au nom de tous les participants, le Premier ministre et le Président du Sénégal, pour leur engagement et leur appui. Elle a ensuite souhaité un bon retour aux participants dans leur pays respectif et déclaré clore la réunion ministérielle sur l’approche «Une seule santé».

CEREMONIE DE CLÔTURE

35

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 38: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Les recommandations suivantes ont été formulées à l’issue des travaux :

Aux États Membres :

1. Démontrer l’engagement et l’appropriation de l’approche «Une seule santé» par le biais d’une provision budgétaire interne dédiée à l’approche «Une seule santé» et aux activités prévues ;

2. Mettre en œuvre des procédures permanentes à l’échelle nationale en établissant des autorités de coordination multisectorielle dans le contexte de l’approche «Une seule santé» ;

3. Promouvoir l’approche multisectorielle avec l’implication effective du secteur privé, de la société civile, des secteurs confessionnels, des forces de défense et de sécurité, des partenaires techniques et financiers et des institutions académiques ;

4. Élargir de manière systématique les formations FELTP [Field Epidemiology and Lab-oratory Training Program] aux professionnels de la santé animale et de l’environnement, et mettre en place un programme coordonné de renforcement des capacités ;

5. Mettre en place des systèmes de surveillance intégrés prenant en compte la santé humaine et la santé animale (domestique et sauvage) ;

6. Mettre en place un mécanisme obligatoire de maintenance des infrastructures et des équipements afin d’assurer le fonctionnement permanent des laboratoires de santé pub-lique et de santé animale ;

7. Mettre en place des plateformes utilisant les technologies de l’information et de la communication (cybersurveillance) en mettant l’accent sur la surveillance communau-taire afin de renforcer les systèmes d’information au sein des secteurs humain et animal et entre ceux-ci ;8. Mettre en œuvre l’approche « Une seule santé » à tous les niveaux, en particulier au niveau communautaire, en mettant l’accent sur le renforcement des capacités du person-nel technique et communautaire ; et

9. Instituer des mécanismes entre les secteurs de l’agriculture, de la santé publique et de la santé animale pour mener des évaluations conjointes des risques, planifier et surveiller régulièrement la résistance aux antimicrobiens et prendre des mesures correc-trices.

RECOMMANDATIONS

36

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 39: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Aux partenaires :

10. Aider les pays de la sous-région à procéder à des évaluations externes conjointes du RSI et de la performance des services vétérinaires ;

11. Fournir un appui matériel et financier aux pays afin de renforcer les réseaux nationaux de laboratoires et la collaboration entre laboratoires nationaux et régionaux ainsi que la création d’un réseau sous-régional de biobanques ; et

12. Plaider auprès des gouvernements de l’Afrique de l’Ouest pour qu’ils investissent dans la mo-bilisation des ressources domestiques pour la sécurité sanitaire, en raison de leur engagement pour la durabilité de l’approche «Une seule santé».

37

Page 40: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 41: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

ANNEXES

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 42: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 43: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Réunion ministérielle sur l’approche «Une seule santé» pour lutter contre les zoonoses et les autres menaces à la santé publiqueDakar (Sénégal), 11 novembre 2016

Nous, les Ministres responsables de la santé humaine, de la santé animale, de l’agriculture, de la faune, de la flore sauvage et de l’environnement des pays d’Afrique de l’Ouest, réunis le 11 novembre 2016 à Dakar, au Sénégal,

Notant avec préoccupation que plus de 75 % des maladies émergentes et réémergentes ayant touché les humains au cours de la dernière décennie provenaient d’animaux ou de produits animaux, et que beaucoup d’entre elles étaient susceptibles de se propager large-ment et de devenir des risques pesant sur la sécurité sanitaire mondiale avec des effets socioéconomiques négatifs importants ;

Préoccupés par la récente flambée sans précédent de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, qui a infecté plus de 28 000 personnes, causé plus de 11 000 décès et dévasté les économies nationales avec des pertes du produit intérieur brut estimées à US $219 mil-lions en Sierra Leone, US $188 millions au Libéria et US $184 millions en Guinée ;

Conscients de la flambée actuelle de la grippe aviaire hautement pathogène H5N1 qui s’est propagée de façon constante dans un certain nombre de pays d’Afrique de l’Ouest ces deux dernières années, dévastant les fermes avicoles et menaçant la santé humaine et la sécu-rité alimentaire ;

Préoccupés par les flambées en cours et récurrentes de fièvre de la Vallée du Rift et de fièvre de Lassa en Afrique de l’Ouest, qui pourraient se propager dans les pays voisins ;

Préoccupés du fait qu’aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne s’était doté, au mois de juin 2016, des principales capacités prévues par le Règlement sanitaire international (RSI 2005) ni de compétences essentielles au titre du processus de performances des services vétéri-naires (PVS) ;

Particulièrement préoccupés de constater qu’aucun pays d’Afrique de l’Ouest n’a acquis toutes les capacités de base requises pour prévenir, détecter et combattre les maladies in-fectieuses émergentes, les zoonoses et la résistance aux antimicrobiens ;

Convaincus que le changement climatique, l’appauvrissement de la biodiversité et la dégra-dation des écosystèmes aggravent le risque d’apparition et de propagation de maladies infectieuses chez les animaux, les plantes et les êtres humains ;

Reconnaissant que les mouvements transfrontaliers d’animaux domestiques et sauvages posent des risques sanitaires potentiels ;

Conscients de ce que les risques pour la santé, à l’interface entre l’homme, l’animal et l’en-vironnement, constituent une préoccupation majeure pour la sécurité sanitaire et qu’il a été

ANNEXE 1. Communiqué

41

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 44: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

recommandé que les pays renforcent différents mécanismes de collaboration entre divers secteurs et partenaires ainsi qu’avec les institutions mondiales, comme stipulé dans l’accord de collaboration tripartite entre l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) ;

Rappelant la résolution A/RES/70/1 de l’Assemblée générale des Nations Unies adoptant les objec-tifs et les cibles du Programme de développement durable à l’horizon 2030 ;

Rappelant en outre l’Agenda 2063 adopté par les chefs d’État et de gouvernement de l’Union afric-aine lors de la vingt-quatrième session ordinaire tenue à Addis Abeba (Éthiopie), les 30 et 31 janvier 2015, en vue d’une stratégie régionale pour optimiser l’utilisation des ressources de l’Afrique au profit de tous les Africains ;

Rappelant la première conférence interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique qui s’est tenue à Libreville (Gabon), en 2008, dont le point culminant a été l’adoption de la Déclaration de Libreville visant à promouvoir une approche intégrée de l’élaboration des politiques relatives aux secteurs de la santé et de l’environnement ;

Ayant connaissance des rôles et responsabilités décisifs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), des pays voisins, de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et du Centre régional de santé animale (CRSA) dans l’appui à la mise en œuvre des cad-res susmentionnés moyennant le renforcement de la coordination multisectorielle et des capacités internes aux pays en matière de prévention et de détection des épidémies en Afrique de l’Ouest et de riposte à celles-ci ;

Prenant note de la nécessité urgente de rendre opérationnel le Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSM) de la CEDEAO conformément à la décision des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO lors des quarante-septième et quarante-huitième sessions ordinaires qui ont eu lieu, respectivement, à Accra en mai 2015 et à Abuja en décembre 2015, et de la nécessité de coopérer avec les pays voisins ;

Saluant le solide leadership national des pays de la CEDEAO pour avoir établi des mécanismes fonctionnels de coordination des partenaires qui ont contribué considérablement au succès de la mise en œuvre d’interventions de santé publique harmonisées pour lutter contre la récente épidémie de maladie à virus Ebola ;

Reconnaissant et accueillant avec grande satisfaction l’engagement, le mandat et les rôles de l’Or-ganisation mondiale de la Santé (OMS), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), du Centre régional de santé animale (CRSA), du Bureau interafricain des ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) et de plusieurs partenaires dont l’Agence pour le dévelop-pement international des États-Unis (USAID), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) en mat-ière de plaidoyer, d’orientations techniques et de mobilisation de ressources pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest ;

1. ENGAGEONS NOS GOUVERNEMENTS À :

1) Mettre en place des mécanismes nationaux solides pour la coordination intersectorielle et les partenariats en vue de faciliter la mise en œuvre des initiatives mondiales et régionales actuelles, une meilleure harmonisation et un meilleur partage de l’information entre les secteurs de la santé animale, humaine et environnementale conformément à l’approche « Une seule santé » ;

42

Page 45: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

2) Appuyer l’institutionnalisation et l’appropriation de l’approche « Une seule santé » à tous les niveaux au moyen d’une provision budgétaire nationale réservée aux activités «Une seule santé» ;

3) Renforcer la collaboration transfrontière et le partage d’informations entre les pays ;

4) Adopter et/ou mettre en œuvre un cadre régional « Une seule santé » et d’autres initiatives pour renforcer la sécurité sanitaire ;

5) Participer à l’évaluation sous-régionale des dangers et des risques et à la détection des mal-adies prioritaires communes et de leurs déterminants pour les secteurs de la santé humaine et animale en menant des évaluations nationales des risques ;

6) Renforcer la collaboration entre les réseaux de prédiction, d’alerte précoce et de surveillance pour la santé humaine, la santé animale et la sécurité alimentaire, et la surveillance environne-mentale ;

7) Renforcer les mécanismes d’alerte nationaux et sous-régionaux pour les maladies prioritaires communes à tendance épidémique dans les secteurs de la santé humaine, animale et environne-mentale ;

8) Partager régulièrement, au moyen de mécanismes de coordination, les données de surveil-lance entre les différents secteurs, les pays, les partenaires et les organismes internationaux, s’il y a lieu, et promouvoir l’utilisation de plateformes électroniques ;

9) Utilisant les opportunités qu’offrent le Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et d’autres initiatives connexes, acquérir et maintenir les principales capacités nationales con-formément au Règlement sanitaire international (RSI 2005) de l’OMS et aux normes internation-ales de l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE), et les intégrer dans les systèmes de surveillance environnementale ; 10) Appuyer la collaboration et le travail en réseau des laboratoires de santé animale et humaine aux niveaux national, sous-régional et régional pour améliorer la prédiction, la détection, la con-firmation rapide et exacte et la caractérisation approfondie des agents pathogènes émergents, et la surveillance de la résistance aux antimicrobiens ;

11) Appuyer les activités du Centre régional de surveillance et de contrôle des maladies (CRSM) et du Centre régional de santé animale (CRSA) de la CEDEAO, et des comités nationaux du Codex Alimentarius en matière de renforcement des capacités des pays d’Afrique de l’Ouest en prévention et détection des événements de santé publique et de riposte face à ceux-ci, quelle que soit leur origine, ainsi que d’amélioration des connaissances relatives à l’interface humain-ani-mal-environnemental en menant des recherches opérationnelles pour la prise de décisions re-posant sur des bases factuelles ; 12) Mener de toute urgence et/ou mettre à jour régulièrement une évaluation externe conjointe des capacités essentielles requises en vertu du Règlement sanitaire international (RSI 2005) et des compétences essentielles au titre du processus des performances des services vétérinaires (PVS), et à la planification conjointe de la préparation et de la riposte aux niveaux national, sous-régional et régional au moyen d’une approche faisant appel à l’ensemble de la société ;

13) Veiller à une meilleure intégration de l’approche « Une seule santé » dans les plans multi-sectoriels nationaux et régionaux de protection environnementale, de résilience et de sécurité

43

Page 46: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

alimentaire, et dans les plans de mise en œuvre des accords multilatéraux pertinents ;

14) Veiller au suivi des étapes prévues pour accomplir la démarche « Une seule santé » au moy-en d’un mécanisme de coordination solide spécifiant clairement le rôle, les responsabilités et la responsabilisation des parties prenantes concernées ;

15) Présenter des rapports de situation sur la mise en œuvre du cadre stratégique régional et des recommandations de la réunion technique sur l’approche « Une seule santé » à l’occasion des réunions de comité, des sommets, et des réunions présidentielles et ministérielles ;

16) Contribuer au renforcement de la capacité d’intervention rapide en Afrique de l’Ouest en réponse aux événements de santé publique ayant une portée internationale ;

2. APPELONS NOS INSTITUTIONS SOUS-RÉGIONALES, RÉGIONALES ET NOS PARTENAIRES (OMS, OIE, FAO, Commission de l’UA et institutions affiliées, PNUE, OIM, USAID, CDC, la Banque mondiale, la BAD et autres nouveaux partenaires) À :

1) Faire le plaidoyer et mener conjointement la mobilisation des ressources intérieures et ex-térieures pour la mise en œuvre du cadre stratégique régional pour l’approche «Une seule santé» ;

2) Fournir un appui technique aux États Membres dans la mise en œuvre du cadre stratégique régional pour l’approche « Une seule santé » ;

3) Mobiliser conjointement des ressources pour rendre opérationnels le Centre régional de sur-veillance et de contrôle des maladies (CRSM) et le Centre régional de santé animale (CRSA) de la CEDEAO.

44

Page 47: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Réunions technique et ministérielle sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes 8-11 novembre 2016, Dakar (Sénégal)

ANNEXE 2. AgendA des deux réunions

Heure 1er jour – Réunion technique Responsable

Enregistrement et séances d’ouverture

8h00 – 9h00 Enregistrement des participants OMS

9h00 – 10h20

Cérémonie d’ouverture :• Représentant de la CEDEAO• Représentant de l’OIE• Représentant de la FAO au

Sénégal• Représentant de l’OMS au

Sénégal• Ministre de la Santé du Sénégal

Toutes les organisations

10h20 – 10h30 Photo de groupe OMS

10h30 – 11h00 Pause café

11h00 – 11h15Questions administratives et sécuri-taires ; élection du président et des rapporteurs

OMS

11h15 – 11h30Vue d’ensemble des objectifs de la réunion, des résultats attendus et de la méthodologie de travail

OMS

Objectif 1. Sensibiliser les participants aux aspects technique et opérationnel de l’approche « Une seule santé », y compris les progrès accomplis à ce jour, les défis et les leçons apprises dans la Région africaine, et notamment dans la sous-région ouest-africaine

11h30 – 11h50Vue d’ensemble du Programme d'action pour la sécurité sanitaire mondiale

CDC/Sénégal

11h50 – 12h10Vue d’ensemble de l’accord tripartite OMS – FAO – OIE sur l’approche « Une seule santé »

FAO

12h10 – 12h30Perspectives de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans la CEDEAO

OOAS

12h30 – 13h00Vue d’ensemble de la sécurité sani-taire humaine et animale en Afrique de l’Ouest

OMS

ORDRE DU JOUR PROVISOIRE - REUNION TECHNIQUE

9 NOVEMBRE 2016

45

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 48: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

13h00 – 14h30 Pause déjeuner

14h30 – 16h00

Renforcement des cadres insti-tutionnels de mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » – expérience acquise à ce jour• Introduction par la FAO ;• Sénégal – Expérience du groupe

de travail intersectoriel sur le Pro-gramme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale nouvellement créé ;

• Cameroun – Enseignements tirés de la mise en place de la plate-forme nationale pour l’approche « Une seule santé » ;

• Nigéria – Riposte au virus H5N1 dans le cadre de l’approche « Une seule santé » ;

• Réunion-débat.

Représentants de chaque paysFacilitateur : FAO

16h00 – 16h15 Pause café

16h15 – 17h30

Surveillance des maladies in-fectieuses dans le cadre de l’ap-proche « Une seule santé » • Gabon — Surveillance trans-

frontalière du virus Ebola dans les régions frontalières avec la République du Congo

• Burkina Faso – Surveillance de la rage dans le cadre de l’ap-proche « Une seule santé »

• Ghana — Mise en œuvre de l’ap-proche « Une seule santé » pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens et de leur utilisation

• Séance plénière et discussion

CIRMF/Gabon Burkina Faso

Ghana

17h30 – 18h00 Fin des travaux du 1er jour Président

46

Page 49: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Heure 2e jour – Réunion technique Responsable

Objectif 1. Sensibiliser les participants aux aspects technique et opérationnel de l’approche « Une seule santé », y compris les progrès accomplis à ce jour, les défis et les leçons apprises dans la Région africaine, et notamment dans la sous-région ouest-africaineObjectif 2. Élaborer des stratégies nationales pour l’institutionnalisation de l’approche « Une seule santé » con-formément au Règlement sanitaire international (RSI), au processus de performances des services vétérinaires), au Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et à d’autres cadres connexesObjectif 3. Élaborer un programme régional pour l’institutionnalisation de l’approche « Une seule santé » soulig-nant l’engagement des partenaires à fournir un appui harmonisé

08h30 — 09h00 Récapitulatif des travaux du 1er jour Président

09h00 — 09h20Guinée, Libéria et Sierra Leone — Sur-veillance du réservoir naturel du virus Ebola

PREDICT-2

09h20 – 09h50

Réseaux de laboratoires régionaux de santé humaine et animale :• Réseau des laboratoires de

référence de la CEDEAO• RESOLABDiscussion sur les liens intersectoriels

OOASCEDEAO/RAHC

09h50 – 10h30

Soutien mondial et ressources/out-ils disponibles pour l’approche « Une seule santé » et la sécurité sani-taire mondiale ; discussion.Participants : OMS, OIE, FAO, CDC, AU-IBAR, Banque mondiale

Présidée par l’OIE

10h30 – 11h00 Pause café

11h00 – 12h00

Quatre séances thématiques en groupes restreints :1. Politique, coordination et partenari-ats dans le cadre de l’approche « Une seule santé »2. Préparation et riposte au titre de l’approche « Une seule santé »3. Surveillance dans le cadre de l’ap-proche « Une seule santé »4. Séance opérationnelle : ressources humaines, financement et infrastruc-tures

OMS

12h00 — 13h00Présentation des rapports des travaux de groupeRéunion-débat

Président

13h00 – 14h30 Pause déjeuner

14h30 – 15h15

• Présentation et discussion du pro-jet de Cadre stratégique régional pour la mise en œuvre de l’ap-proche « Une seule santé »

OOAS

15h15 – 16h30

Séances de travail par pays • Élaboration des plans d’action na-

tionaux pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé »

16h30 – 17h00 Pause-café

17h00 – 18h00

Séances de travail par pays (suite)• Élaboration des plans d’action na-

tionaux pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé »

9 NOVEMBRE 2016

47

Page 50: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Heure 3e jour – Réunion technique Responsable

Objectif 2. Élaborer des stratégies nationales pour l’institutionnalisation de l’approche « Une seule santé », con-formément au Règlement sanitaire international (RSI), au processus de performances des services vétérinaires, au Programme d’action pour la sécurité sanitaire mondiale et à d’autres cadres connexesObjectif 3. Élaborer un programme régional pour l’institutionnalisation de l’approche « Une seule santé » soulig-nant l’engagement des partenaires à fournir un appui harmonisé

08h30 – 09h00 Récapitulatif des travaux du 2e jour Président

09h00 – 09h30

Présentation du projet de Cadre stratégique régional pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » consolidé et actualisé

OOAS

09h30 – 10h30Présentation des rapports des travaux de groupe par pays sur l’élaboration des plans d’action nationaux

10h30 – 11h00 Pause café

11h00 – 12h00

Préparation de la réunion ministérielleDiscussion du projet de communiqué de la réunion ministérielle

OMS

12h00 – 13h00Discussion et validation du projet de rapport de synthèse des réunions techniques

OMS

13h00 – 13h30 Séance de clôture

13h30 – 15h00 Pause déjeuner

10 NOVEMBRE 2016

48

Page 51: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

Heure 4e jour – Réunion ministérielle Responsable

Objectif 4. Obtenir un engagement politique fort des ministres pour la mise en œuvre de l’approche « Une seule santé » dans leurs pays respectifs

08h00 – 08h30Arrivée et enregistrement

des participantsOMS

08h30 – 09h00 Accueil des délégations officiellesOMS/représentant officiel

du Sénégal

09:00-09:15 Photo de groupe

09h15 – 10h00

Cérémonie d’ouverture :• Ambassadeur des États-Unis

d’Amérique au Sénégal, 3 mn• Commission de la CEDEAO, 3 mn• Représentant Régional de l’OIE

pour l’Afrique, 3 mn• Représentant du Bureau régional

de la FAO pour l’Afrique, 3 mn• Directrice du Bureau régional de

l’OMS pour l’Afrique, 3 mn• Premier ministre du Sénégal

Toutes les organisations

10h00 – 10h30 Pause café

10h30 – 11h00

Sécurité sanitaire mondiale et l’ap-proche « Une seule santé » en Afrique de l’Ouest, Dr Ibrahima-Socé Fall, Directeur régional pour les situations d’urgence, Région africaine de l'OMS Présidence : ministre de la Santé

11h00 – 11h30Présentation du rapport de synthèse des réunions techniques par le président des réunions techniques

11h30 – 12h30 Commentaires des ministres

12h30 – 14h30 Pause déjeuner

14h30 – 15h00

Vue d’ensemble du communiqué des réunions techniques et ministérielle sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menac-es de santé publique connexes par le président des réunions techniques Présidence : ministre de l’Élevage

15h00 – 16h00 Commentaires des ministres

16h00-16h30Pause café

Finalisation du communiqué par les rapporteurs

16h30 – 16h45

Communiqué final des réunions tech-nique et ministérielle sur l’approche « Une seule santé » pour la lutte contre les zoonoses et les menaces de santé publique connexes par le président des réunions techniques

Présidence : ministre de l’Environ-nent ou ministre de l’Agriculture

16h45 – 17h15 Cérémonie de clôture Ministre de la Santé

ORDRE DU JOUR PROVISOIRE - REUNION MINISTERIELLES

11 NOVEMBRE 2016

49

Page 52: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 53: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

ANNEXE 3. Liste des pArtiCipAnts

N° Pays Organisation Nom Fonction

1 Bénin

Ministère de l'Agriculture, de

l'Élevage et de la Pêche

Maxime Paterne Lokohounde

Assistant du Secrétaire général

2 Bénin

Ministère de l'Agriculture, de

l'Élevage et de la Pêche

Dr Akpo Yao Directeur de l'Élevage

3 Bénin Ministère de la SantéDr Hoteyi Semassa Mohamed Ismaël

Conseiller technique à la promotion de la santé

4 Bénin Ministère de la SantéMr Kanmadozo

HervéAssistant du Secrétaire général

5 Bénin Ministère de la Santé Dr Alassane Seidou Ministre de la Santé

6 Bénin

Ministère de l'Agriculture, de

l'Élevage et de la Pêche

KOUDANDE O. Delphin

Ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche

7 Burkina Faso Ministère de la Santé Dr KONFE Salifou Directeur général de la santé

8 Burkina FasoMinistère des

Ressources animales et halieutiques

Dr Tapsoba Mamounata

chef de service épidémiologie

9 Burkina FasoMinistère de

l'EnvironnementM. Namoano Y.

GeorgesDirecteur du Parc national d’Arly

10 Burkina FasoMinistère des

Ressources animales et halieutiques

Dr SAVADOGO Joseph

Directeur général des services vétérinaires

11 Burkina Faso

Ministère de l’Environnement, de l’Économie verte et

du Changement climatique

M. Benoit DOAMBA Directeur de la faune et des ressources

cynégétiques

12 Burkina Faso Minister of HealthDr OUEDRAOGO

SmaïlaMinistre de la Santé

13 Burkina Faso Minister/Animal healthM. KOUTOU Sommanogo

Ministre des ressources animales et halieutiques

14 Burkina Faso Minister/Wildlife Mr Paul DJIGUEMDE

Directeur général des Eaux et Forets, représentant M. le Ministre de

l’Environnement, de l’Économie verte et du Changement climatique.

15 CamerounMinistère de la Santé

publiqueDr Seukap Pena Elise Claudine

Sous-directeur de la lutte contre les épidémies et les pandémies

16 CamerounMinistère des Forêts

et de la FauneM. Ndenga Mikeng

EdmondPoint focal Une Seule Santé

51

RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE SUR L’APPROCHE « UNE SEULE SANTE »POUR LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LES MENACES DE SANTE PUBLIQUE CONNEXES.

Page 54: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

17 Cameroun

Ministère de l'Élevage, des Pêches

et des Industries animales

Dr Djonwe Gaston Directeur des services vétérinaires

18 Cap-VertMinistère de

l’Agriculture et de l’Environnement

Dr Afonso Semedo Directeur des services de l'élevage

19 Cap-VertMinistère de

l'Agriculture et de l'Environnement

Dr José Luis De Barros

Responsable de la surveillance zoosani-taire

20 Cap-VertMinistère de la Santé

et de la Sécurité sociale

Mr Claudia Duarte Silva Gomes

Délégué Santé de la Santa Cruz

21 Cap-Vert Ministère de la SantéDr Elisio Humberto

SilvaDélégué Santé de l'île de Sâo Vicente

22 Cap-Vert Ministère de la Santé Dr. Tomás Valdez Présidente

23 Cap-Vert Minister of Health Dr Arlindo do RosarioMinistre de la Santé, Ministère de la

Santé et de la Sécurité sociale

24 Cap-Vert DG/PS/Wildlife Dr Fatima LimaDirectrice de cabinet, Ministère de la

Santé et de la Sécurité sociale

25 Cap-Vert DG/PS/Wildlife Dr Tomas ValdezPrésident du conseil d'administration, Ministère de la Santé et de la Sécurité

sociale

26 Côte d'Ivoire Minister of HealthDr Raymonde Goudou Coffie

Ministre de la Santé

27 Côte d'IvoireMinister of Human

HealthDr Coulibaly Daouda

Chef de service de la surveillance épidé-miologique

28 Côte d'IvoireMinistère des

Ressources animales et halieutiques

Dr Cissé Diarra épouse Aman

Directrice des services vétérinaires

29 Côte d'IvoireMinistère des

Ressources animales et halieutiques

M. Oulai Jonas Sous-directeur de la santé animale

30 Côte d'IvoireMinistère des Eaux et

ForêtsM. Soro Yamani Directeur général des eaux et forêts

31 Côte d'IvoireMinistère des Eaux et

ForêtsMme Koné Salimata

Directeur de la faune et des ressources cynégétiques

32 Côte d'Ivoire Ministry of HealthProfesseur Dagnan

N'cho SimpliceDirecteur général de la santé, Ministère

de la Santé

33 Côte d'Ivoire Minister/Animal healthM. Kobenan Kouassi

AdjoumaniMinistre des Ressources animales et

halieutiques

34 Côte d'Ivoire Minister/WildlifeM. Louis-André Dacoury-Tabley

Ministre des Eaux et Forêts

35 Gabon CIRMFDr Maganga Gael

DarrenChercheur responsable plateforme diag-

nostic vétérinaire

36 GambieMinistry of Health and

Social WelfareMme Saffie Lowe

CeesayPermanent Secretary

37 GambieMinistry of Health and

Social WelfareMr Sana Malang

SambouProgramme Coordinator, Epidemiologist &

Disease control Unit

38 GambieMinistry of Health and

Social WelfareDr Duto Sainy Fofana

Director General, Department of Live-stock Services

39 Gambie Ministry of Agriculture Dr Ousman Ceesay Principal Veterinary Officer

40 Gambie

Ministry of Environ-ment, climate change and natural ressourc-

es

Mr Lamin F. Jawara Deputy Permanent Secretary

52

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 55: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

41 Gambie

Ministry of climate, change, Environment

and natural ressources

Mme Binta Sambou Senior wildlife conservation officer

42 Gambie Minister of Health Hon Omar Sey Minister of Health and Social Welfare

43 Gambie Ministry of Agriculture Hon Ismaila Sanyang Minister of Agriculture

44 Gambie

Ministry of Environment Climate Change and Natural

Ressources

Hon Pa Ousman Jarju

Minister of Environment, Climate and Natural Ressources

45 Ghana Ministry of Health Dr Badu Sarkodie Director Public Health Division

46 Ghana Ministry of HealthDr Emmanuel Ankrah

OdameAg Director of Policy Planning

Monitoring and Evaluation

47 Ghana Forestry CommissionMr David Guba

KpelleDirector of the Wildlife

48 Ghana DG/PS/Animal healthDr Aryee Kingsley

MickeyDeputy Chief Veterinary officer

49 GhanaMinistry of Food and

AgricultureDr Boi Kikimoto Bashiru Bawise

Deputy Director and Head of Public Health

50 Guinée Ministère de la Santé Dr Pépé Bilivogui Directeur national hygiène publique

51 Guinée Ministère de la Santé Dr Sakoba KeitaDirecteur général de l'agence nationale

de la sécurité sanitaire

52 GuinéeMinistère de l'Environ-nement, des Eaux et

ForêtsMr Mamadou Dia

Chef de la division faune et protection de la nature

53 Guinée Ministère de la Santé Dr CONDE Mamadou Spécialiste suivi évaluation PASSP

54 GuinéeMinistère de l'Élevage

et des Productions animales

Dr Seny ManeDirecteur national des services

vétérinaires

55 Guinée Minister of HealthDr Abdourahmane

DialloMinistre de la Santé

56 Guinée Minister/Animal healthDr Souleymane

CamaraReprésentant le ministre de

l'Environnement, des Eaux et Forêts

57 Guinée Minister/Wildlife Mr Mohamed TallMinistre de l'Élevage et

des Productions animales

58Guinée-Bissau

Ministère de l'Agriculture et du

Développement rural

Dr Bernardo Cassama

Directeur général de l'élevage

59Guinée-Bissau

Ministry Animal healthDr Mario Marciano

GomesVétérinaire épidémiologiste

60Guinée-Bissau

Ministère de l'Agriculture et du

Développement ruralDr Fai Djedjo

Directeur de service de la faune sauvage

61Guinée-Bissau

Ministère de l'Agriculture et du

Développement ruralM. Hipolito Djata Directeur général des forêts et faune

62Guinée-Bissau

Minister of HealthDr Antonio Guilherme

SilaGeneral Secretary, Ministry of Health

63Guinée-Bissau

Minister of Health Dr Maria Inacia The MoH State Secretary

64Guinée-Bissau

Eng Mario Lopes

MartinsSecretary of state for fond security

65Guinée-Bissau

Ministry of Health Dr Placido Monteiro

CardosoPresident of the national institute of public

health, Ministry of Health

66 Libéria Surv Officer/Wildlife Hon Seklau E. WilesDeputy Minister for Administration, Minis-

try of Agriculture

53

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 56: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

67 Libéria Ministry of AgricultureM. Joseph R. N.

AndersonDirector of Animal health services

68 LibériaMinistry àf Forestry

Development M.Darlington

Tuagben

Deputy Managing Director for Operations Forestry Development

Authority

69 LibériaSurv Officer/Animal

healthArmandu K. Daniels

Manager, Ministry of Forestry Development

70 Libéria DG/PS/MoH Mr Thomas . Nagbe Acting Deputy Minister Team lead

71 Libéria Minister of Health Dr Samson K.

Arzoaquoi Assistant Minister of Health for

prevention services

72 Libéria DG/PS/Wildlife Grimes Trokon Forestry Development Authority

73 Libéria Surv Officer/MoHM. Sonpon BLAMO

SIEH One Health Focal Point

74 Mali Surv Officer/MoHDr Aboul Karim

SidibeChef de division Prévention et lutte contre

la maladie

75 Mali Ministère de la Santé Dr Adama DaouChef Division formation centre

opérationnel d'urgence

76 Mali Ministère de la SantéDr Fanta Niare Dem-

bele

77 Mali DG/PS/Animal health Dr Dramane Dao Ministère de l'Élevage et de la Pêche

78 MaliMinistère

de l'Agriculture M. Hamidou

CoulibalyResponsable de la législation et la nor-

malisation

79 Mauritanie Ministère de la Santé Professeur Lô BaidyInspecteur général de la santé,

Représentant le ministre de la Santé

80 MauritanieSurv Officer/Animal

healthM. Mohamed Sidi

81 Mauritanie Ministère de l'Élevage Dr Fall MokhtarSecrétaire général, représentant du minis-

tre de l'Élevage

82 Mauritanie Ministère de l'Élevage Dr Boubacar BabahChef de service hygiène et sécurité sani-

taire des aliments

83 Mauritanie

Ministère de l'Environnement et du Développement

durable

Dr Sidi Ould Aloueimine

Directeur de la prévention des pollutions et des urgences

environnementales

84 NigerMinistère de la Santé

publiqueDr Djibo Garba

Directeur des études et de la programmation

85 NigerMinistère de la Santé

publiqueDr Kadadé Goumbi

Directeur de la surveillance et riposte aux épidémies

86 NigerMinistère de la Santé

publiqueDr Idi Illiassou Maïnassara

Ministre de la Santé

87 Nigéria Minister of Health Mme Olubunmi Ojo Director Disease Surveillance

88 NigériaSurv Officer/Animal

healthDr. Gidado M. Muhammed

Chief Veterinary Officar/EPI

89 Nigéria Ministry of Health Dr Evelyn Ngige Director

90 Nigéria Surv Officer/WildlifeDr. Columba Teru

VakuruDeputy Director Epidemiology and wildlife

91 Nigéria DG/PS/MoHMme Olufunmilayo

Adetoro-Sanni Adeniyi

92 Nigéria Minister of Health Prof Isaac Adewole

93 Sénégal Primature Dr Adjaratou NDIAYE Conseiller technique en santé

94 SénégalMinistère

de l'Agriculture et de l'Équipement rural

Dr Dogo SECK Secrétaire général représentant le minis-

tre

95 Sénégal Surv Officer/MoH Ministre de la Santé

54

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 57: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

96 Sénégal Ministère de la SantéMonsieur Ibrahima

WONE Secrétaire général

97 Sénégal Ministère de la SantéDr Papa Amadou

DIACKDirecteur général de la santé

98 Sénégal Ministère de la SantéEl Hadji Mamadou

NDIAYEDirecteur de la prévention

99 SénégalMinistère de la Santé et de l'Action sociale

M. Abdoulaye BOUSSO

Coordonnateur du Centre des opérations du centre d'urgence san-

itaire

100 SénégalMinistère de l'Élevage

et des Productions animales

Mme Aminata Mbengue Ndiaye

Ministre de l'Élevage et des Productions animales

101 SénégalSurv Officer/Animal

healthDr Mamadou

Ousseynou SAKHO Secrétaire général, ministère de

'Élevage et des Productions animales

102 SénégalSurv Officer/Animal

healthDr Ismaila SECK

Secrétaire général, ministère de l'Élevage et des Productions animales

103 Sénégal Minister/Wildlife M. Abdoulaye BaldeMinistre de l'Environnement et du Dével-

oppement durable

104 Sénégal

Ministère de l'Environnement et du Développement

durable

Madame Ramatoulaye Dieng

NDIAYE Secrétaire général

105 Sénégal

Ministère de l'Environnement et du Développement

durable

Dr Babacar Ngor YOUM

Responsable de la surveillance et de la riposte aux épidémies

106 Sénégal

Ministère de l'Environnement et du Développement

durable

Dr Ousseynou KASSE

Directeur de l'Autorité nationale de bios-ecurité

107 SénégalMinistère de

l'Agriculture et de l'Équipement rural

Ministre

108 Sénégal PrimatureDr Papa Serigne

SECKConseiller technique en santé animale

109 SénégalMinistère de

l'Agriculture et de l'Équipement rural

Dr Modou Moustapha LO

Coordonnateur du Programme santé animale

110 SénégalMinistère de la Pêche

et de l'Économie maritime

Dr Mamadou Abibou DIAGNE

Point focal Une seule santé

111 SénégalMinistère des Forces

armées Point focal Une seule santé

112 SénégalMinistère de l'Intérieur

et de la Sécurité publique

Point focal Une seule santé

113 Sénégal

Ministère des Affaires étrangères et des

Sénégalais de l'extérieur

Point focal Une seule santé

114 SénégalMinistère de la Pêche

et de l'Économie maritime

Mr Omar Gueye Ministre

115 SénégalMinistère des Forces

arméesMr Augustin Tine Ministre

116 SénégalMinistère de l'Intérieur

et de la Sécurité publique

Mr Abdoulaye Douada Diallo

Ministre

55

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 58: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

117 Sénégal

Ministère des Affaires étrangères et des

Sénégalais de l'extérieur

Mr Mankeur Ndiaye Ministre

118 SénégalMinistère de l'Intérieur

et de la Sécurité publique

Dr Cisse Djibril Médecin au ministère de l'Intérieur

119 SénégalMinistère de la Santé et de l'Action sociale

Diop Gaye Marie Chargée de communication

120 SénégalMinistère de la Santé et de l'Action sociale

Diouf Niang Aïssatou Chargée de communication

121 SénégalMinistère de la Santé et de l'Action sociale

Prof Cissoko Beye Daya

Conseiller technique cabinet MAS

122 SénégalVétérinaire Sans

Frontières internationale

Dr Ba Salif Responsable productions animales

123 SénégalMinistère de l'Élevage

et de la Production Animale

Professeur Faye Coumba

Direction des services vétérinaires

124 Sénégal Ministère de la SantéProfesseur Seck

IbrahimaConseiller technique n°1

125 Sénégal HDS-AfricaDr Dione Demba

AntaConsultant

126 Sénégal Ministère de la Santé Faye Dieynaba Cabinet

127 Sénégal Ministère de la SantéDr Ba Siakhate

Seynabou

128 SénégalMinistère de la Santé et de l'Action sociale

Dr Sadiya Aïdara Direction de la prévention

129 Sierra LeoneMinistry of Health and

SanitationHon Zuliatu Cooper

Deputy Minister of Health and sanitation

130 Sierra LeoneMinistry of Health and

SanitationDr Sarian Kamara Deputy Chief Medical Officer

131 Sierra LeoneMinistry of Agriculture

Foresty and Food Security

Hon Lovell Thomas Deputy Minister II

132 Sierra LeoneMinistry of Agriculture

Forestry and Food Security

M. Sorie Mohamed Kamara

Director, livestock and Veterinary services

133 Sierra LeoneMinistry of Health and

SanitationDr Alie Wurie

Focal point Ecowas Regional Rapid Re-sponse Team

134 Sierra LeoneMinistry of Animal

healthDr Amadu Tejan

JallohAg. Deputy Director Animal Health

135 Sierra LeoneMinistry of Agriculture

Foresty and Food Security

M. Julius Ngegba Sama

Assistant conservator of Forestr wildlife

136 Sierra LeoneMinistry of Agriculture

Foresty and Food Security

M. William Bangura Director of Forestry in MAFES

137 Sierra LeoneMinistry of Health and

SanitationM. Wogba Kamama Monitoring and Evaluation Specialist

138 Togo Surv Officer/MoHProfesseur

Napo-Koua Gado Agarassi

Secrétaire général du ministère de la Santé et de la Protection, ministère de la

Santé

139 Togo Ministère de la SantéDr Tamekloe Tsidi

Agbéko

Chef de division de la surveillance intégrée des maladies, des urgences

sanitaires et de la riposte

56

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 59: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

140 Togo Minister/WildlifeCol Agadazi Ouro-Koura

Ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de l'Hydraulique

141 TogoMinistère de

l'Agriculture, Elévage et Hydraulique

Dr Batawui Komla Batassé

Vétérinaire inspecteur de classe excep-tionnelle, Directeur de l'élevage, ministère

de l'Agriculture et de l'Élevage

142 TogoMinistère de l'Agricul-ture, de l'Élevage et

de l'Hydraulique

Mme Go-Maro Kossi-wa Wolali

Responsable sections des laboratoires

143 Togo

Ministère de l'Environnement et des Ressources

forestières

M. Johnson Kouassi Ablom André

Ministre de l'Environnement et des Res-sources forestières

144 Togo

Ministère de l'Environnement et des Ressources

forestières

M. Sama BoundjouwSecrétaire général du Ministère de l'Envi-ronnement et des Ressources forestières

145 Togo

Ministère de l'Environnement et des Ressources

forestières

M. Meba Toï Pagnibam

Chef de Division, Direction environnement

146 Italie FAO Subhash Morzaria Global coordinator

147 Italie FAO Ahmed EL-Idrissi Senior Animal Health Officer

148 Ghana FAO Berhanu Bedane Animal production & health officer

149 Suisse FAO Mirela Hasibra

150 Suisse FAO M. Samuel Nyarko

151 Sénégal FAO Youssouf Kabore Chef d'équipe FAO ECTAD

152 Sénégal FAO Sock FatouExpert food safety/sécurité sanitaire

aliments

153 Ghana FAO Charles Bebay Coordonnateur Régional FAO ECTAD

154 Libéria FAO Garba Maina Ahmed Country Team Leader

155 Mali OIE Dr Karim Tounkara Représentant Régional Afrique

156 France OIE Dr Julie R. Sinclair Chargée de Mission

157 ECOWAS

CommissionM. Marcel Alain de

Souza

President of the Commission of the Economic Community

of West African States

158 Burkina Faso WAHO Dr. Xavier CRESPIN Directeur général

159 Burkina Faso WAHO Sani Ali Professionnel planification

160 Burkina Faso WAHO Dr. Carlos BRITODirecteur lutte contre les maladies et

les épidémies

161 Burkina Faso WAHO Dr Ranaou ABACHE Conseiller technique direction générale

162 WAHO Maître Ely DIALLO Conseiller juridique de l’OOAS

163 WAHO M. Ali SANI PO en charge de la planification

164Guinée-Bissau

OOAS/WAHO M. Tomé CAPlanning, recherche et information

sanitaire

165 WAHODr Abdourahmane

SOWPO Lutte contre les épidémies (services

laboratoires)

166 Sénégal EISMV M. Savadogo Madi Country Administrator

167 MaliECOWAS/CRSA/

RAHC Dr Kabore Henri

AU-IBAR Vet-Gov Regional Coordinator for Ecowas

168 Sénégal USDM-APHISDr Fall Cheikh

SadibouAg Specialist

57

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 60: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

169 Sénégal FAO M. Gueye Cheikh Chargé de programme

170 FranceTelemedecine Technologies

Mr Givanouitch Patrick

Direction du développement international

171 ÉthiopieAfrican Union Commission

Dr Djoudalbaye Benjamin

Senior Health Officer

172 WAHO WAHOMadame Lalaissa

AMOUKOUPO Administration

173 WAHO WAHOM Cesaire

AHANHANZOCoordonnateur Unité de Gestion

des projets/DPRIS

174 WAHO WAHO Dr Koku Sika DOGBE Coordonnateur projet REDISSE/DPRIS

175 WAHO WAHOM. Harvey de Hardt-Kaffils

PO Communication

176 WAHO WAHO M. Aruna FALLAH Unité Gestion des Projets/DPRIS

177 Nigéria WAHOProfesseur

Abdulsalami NASIDIExecutive Director RCD'C

178 MaliInternational Medical

Corps (IMC)Mme Bassim Karol Program Coordinator

179 Sénégal DALBERG M. Seck Cyril Senior Project Manager

180 Cote d'IvoireCentre Suisse Recherches Scientifiques

Bonfoh Bassirou Managing Director

181 Sénégal ADEMAS M. Seck Mamadou Président Conseil d'administration

182 Cote d'Ivoire Afrique One ASPIRE M. Dabo Emmanuel Communication Officer

183 MaliInternational Medical

Corps (IMC)Dr Niare Boubacar Surveillance Manager

184 Governing Board

RCSDC of ECOWASMme Louise J. Cord

185Governing Board

RCSDC of ECOWAS

Country Director for Senegal,

The Gambia, Guinea Bissau and

Mauritania

186 États-Unis NSCDr Elizabeth Cameroon

Senior Director for Global Health Security and Biodefense National Security Council

187 États-UnisUS Department of

State Tierra Copeland

Africa Liaison Office of International Health and Biodefense Bureau of Oceans

and International Environmental and Scientific Affairs

188 Burkina Faso USAIDDr Donatien

NtakarutimanaGHSA Advisor

189 Ghana USAID Rachel CintronWest Africa Regional Health Office

Director

190 Sénégal USAID Elizabeth Williams Health Officer USAID

191 États-Unis USAID Ricardo Echalar Senior Public Health Adviser

192 Cote d'Ivoire USAID Dr Zandra Andre Senior Infectious Disease Team Lead

193 Bénin USAID Soukeynatou Traore Health Office Ebola Coordinator

194 Ghana USAIDTamara

Chikhradze-YoungInfectious Disease Coordinator

195 Cote d'IvoirePrepardness + Response

Dr Baba Soumare Africa Regional Director

196 Sénégal USAIDPhilippe Mutwa

RwatanaGHSA Advisor

197 World Bank Francois Le GallAdvisor, Agriculture Global Practice,

World Bank

58

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 61: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

198 World Bank John Paul ClarkSenior Health Specialist, Health, Nutrion

and Population Global Practice, World Bank

199 Cote d'Ivoire World Bank M. Sanogo Ibrahim Health Analyst

200 Ouganda OHCEA M. Kagarama JuvenalOHCEA Technical Advisor Francophone

Countries

201 Sénégal World Bank Mme Louise J. CordCountry Director for Senegal,

The Gambia, Guinea Bissau and Mauritania

202 CDC Dr Chastity Walker Ghana Country Office

203 Sénégal CDC Dr Michael Kinzer Country Director

204 Italie CDC Dr Sean Shadomy Epidemiologist and CDC liaison to FAO

205 ÉthiopieCDC/African Union

CommissionDr Merawi Aragaw Epidemiologist Africa CDC

206 Côte d'Ivoire CDCSerigne M Ndiaye,

PhDProgram Director, Global Health

Protection

207 Libéria CDCDesmond Williams

MD PhDCDC Country Director Liberia

208 AU-IBARProfesseur Ahmed

El-SawalhyDirector, Head of Mission

209 Kenya AU-IBAR Dr. Baboucarr Jaw Chief Animal Health Officer

210 États-Unis DTRA Anthony Salvatore

211 États-Unis DTRA Mary Lancaster Regional Science Manager

212 ECHO Dr Ian Van Engelgem Global Health Expert

213 Sénégal ECHODr Jemmy Ghomsi

Jean PaulWest Africa Regional Health Expert

214 États-Unis PREDICT Dr Corina Monagin Scientist

215 Sénégal Ambassade de France Dr Jean-Pierre

LamarqueConseiller régional en santé mondiale

pour l’Afrique de l’Ouest

216 SénégalAgronomes et Vétéri-naires sans Frontières

AVSFM. Ba Salif Responsable productions animales

217 Royaume-Uni PHE Dr Osman Dar Consultant in International Public Heath

218 Sénégal IRD Laurent VIDAL Représentant de l'IRD au Sénégal, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau,

Mauritanie

219 Sénégal Fondation Mérieux Mme. Lorène LADAN

FOFANAHead of West Africa Office

220 Sénégal CIRAD Dr Adama Dialloconseiller du Directeur du Laboratoire

National d'Elevage et de recherche Vétérinaire

221 Gabon WHODr Demba Lubambo

GhyllainHSE Focal point

222 Burkina Faso WHO Dr Daniel Yota Technical Officer WHE IST-WA

223 Zimbabwe WHO Dr Freddy Banza Technical Officer WHE IST-ESA

224 Congo WHO Dr Socé Fall WHO

225 Congo WHO Dr Robalo Madga WHO

226 Congo WHO Dr Ali Yahaya WHO

227 Congo WHO Dr Yoti Zabulon WHO

228 Congo WHO Dr Talisuna Ambrose WHO

229 Congo WHO M. Amadou Diouf WHO

230 Congo WHOMme Sendze Marie

AgnesWHO

231 Congo WHO M. Moka Juste WHO

232 Congo WHO Mme Mireille Mouele WHO

59

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 62: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

233 Congo WHO M. Tresor Ampa WHO

234 Congo WHOMme Alice

NTAMWISHIMIRO SOUMARE

TO/Partnership

235 Congo WHO Mme Ebba Kalondo WHO

236 Congo WHOMme Toth Eniko

Andrea WHO

237 Congo WHOMme Lydie Gassackys

WHO

238 Niger WHODr DJINGAREY

HarounaIHM

239 Burkina Faso WHODr MANZILA Tarande

ConstantFocal point WHE - IST/WA

240 Congo WHO M. Brice Zocli WHO

241 Congo WHOM. Ougoudale

Ghislain Adjannan WHO

242 Bénin WHO Dr Kohossi Leon DPC

243 Cap-Vert WHO Dr Carolina Gomes DPC

244 Côte d'Ivoire WHO Dr Tano-Bian Aka NPO/DPC

245 Cameroun WHO Dr Nnomzo'o Etienne NPO/NTD

246 Gambie WHODr Sharmila Lareef-Jah

NPO/DPC

247 Ghana WHO Dr Sally Ann Ohene NPO/DPC

248 Guinée WHO Dr Ahamdou Barry NPO/DPC

249Guinée-Bissau

WHO Dr Inacio Alvarenga NPO/DPC

250 Libéria WHO Dr Peter Lasuba DPC

251 Mali WHOProfesseur

Massambou SackoDPC

252 Mauritanie WHODr Zombré Daogo

SosthèneHSS

253 Niger WHODr Baruani Bienvenu

NgoyHSE

254 Nigéria WHODr Henry

Okoro-Nwanja DPC

255 Sénégal WHO Dr Mady Ba DPC

256 Sénégal WHO Mr Khalifa Mbengue HPR

257 Sierra Leone WHO Dr Charles Njuguna IDSR & IHR Team Lead

258 Togo WHODr DAVI Kokou

MawuléDPC

259 Cameroun WHO ETOA Nkono Barbara HIP

260 Suisse WHO Dr Elizabeth Mumford Scientist

261 Burkina Faso French M. Hervé Songre Interpreter

262 Côte d'Ivoire FrenchM. Victor

Imboua-NiavaInterpreter

263 Portugal English Mme Kathryn Watson Interpreter

264 Cameroun English Mme Antje Witzel Interpreter

265 Portugal PortugaisMme Maria Eduarda

FordhamInterpreter

266 Portugal PortugaisMme Paula Manuppella

Interpreter

267 Sénégal CDC Jim Tiny Deputy

60

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 63: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS

268 GuinéeMinistère de l'élévage

et des Productions animales

El Hadj Conde Mamady

Secrétaire Général

269 Guinée Ministère de la SantéDr Moustapha

GrovoguiCoordinateur national Projets Santé

270 Sénégal ONUDC M. Diouf Babacar JP Coordonnateur projets

271 Sénégal UNDP Mme Djibo F. BintouCoordonnateur résident Système des

Nations Unies

61

N° Pays Organisation Nom Fonction

Page 64: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS
Page 65: RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE · 2019-08-05 · RAPPORT DE LA REUNION TECHNIQUE ET MINISTERIELLE Hôtel Radison Blu, Dakar - Sénégal 8 au 11 novembre 2016. ABREVIATIONS